Les Acariens psoriques parasites des Chauves

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Les Acariens psoriques parasites
des Chauves-souris
IV. Le genre Tel:nocoples RODHAIN
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Les Acariens psoriques parasites
des Chauves-souris
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IV. Le genre Teinocoptes RODHAIN
Création d'une nouvelle famille : Teinocoptidae
(Sarcoptiformes)
par A. FAIN
Le genre Teinocoptes a été créé par RODHAIN en 1923 pour un Sarcop­
tidé parasite des Roussettes congolaises d'aspect aberrant présentant no­
Llmment une atrophie de la IV" paire de pattes, et une déformation très
particulière du corps chez la femelle.
RODHAIN a donné une bonne description de ce nouvel Acarien, T.
cpomophori. Il en a étudié la biologie et les diverses modifications
pathologiques produites chez l'hôte parasité (RODHAIN 1923 et 1926).
Les exemplaires typiques de T. epomophori provenaient de deux
hôtes différents : Epomophoms wahlberghi haldemanni et Micropte­
ropus pusillus à Borna (1923). Dans la suite ce parasite fut signalé chez
~pomops fmnqueti à Stanleyville, et chez Eidolon helvum) apparem­
ment à Borna (RODHAIN 1926). Dans les deux cas il s'agissait d'une infes­
tation naturelle. Chose curieuse, à aucun moment RODHAIN ne s'est
demandé s'il n'avait pas affaire à différentes espèces de Teinocoptes. Au
cours d'expériences d'infestation il avait cependant bien noté un fait
assez significatif qui aurait pu le mettre sur la voie. Il était en effet par­
venu à transmettre expérimentalement ce parasite de Alicropteropus
pusilllls à Epomophoms wahlberghi haldemanni et vice-versa simple­
ment en maintenant ces Roussettes ensemble dans la même cage, mais
par contre il n'avait pas réussi dans ces mêmes conditions à infester un
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Eidolon (RODHAIN 1923 et 1926). Cette expérience négative aurait pu
s'expliquer par un état réfractaire d'Eidolon vis-à-vis de Teinocoptes
epomophori, et dans ce cas l'infestation naturelle de cet hôte ne pouvait
être produite que par une autre espèce de Teinocoptes.
Au cours de nos recherches sur les Acariens psoriques des Chauves­
souris au Congo Belge, nous avons pu récolter chez plusieurs espèces de
Roussettes de nombreux spécimens appartenant au genre Teinocoptes.
Nous avons retrouvé chez des Epomophorlls à Astrida (Ruanda­
Urundi) des exemplaires du genre Teinocoptes qui correspondent exac­
tement aux types de T. epomophori conservés au Musée de Tervuren.
Deux spécimens à première vue très voisins bien que plus petits furent
aussi récoltés chez Eidolon helvum à Astrida. Enfin des Teinocoptes
ayant la même morphologie générale que T. epomophori furent égale­
ment découverts en grand nombre chez des Chauves-souris du genre
Rousettus. Un examen détaillé de tous ces spécimens nous a montré que
les spécimens provenant d'Eidolon et ceux de Rousettus différaient non
seulement de l'espèce type mais aussi entre eux. Quatre espèces bien
distinctes ont ainsi pu être individualisées parmi notre matériel, trois
d'entre elles vivant sur des genres différents de Chauves-souris.
Par ailleurs nous avons trouvé chez plusieurs Rousettus déjà porteuses
d'une des espèces que nous venons de citer, deux espèces d'Acariens se
rapprochant étroitement du genre Teinocoptes mais cependant bien dif­
férents par la forme du corps et le degré d'atrophie de la IVe paire de
pattes. Nous avons ainsi été amené à distinguer un nouveau genre pro­
che de Teinocoptes.
Le nouveau groupe formé par ces deux genres comprend six espèces
bien distinctes de tous les autres Sarcoptidés par des caractères très
importants qui justifient à notre avis la création d'une famille nouvelle
Teinocoptidae fam. nov.
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DEFINITION DE LA FAMILLE TEINOCOPTIDAE FAM. NOV.
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(Sarcoptiformes)
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Corps de la femelle très déforme, cylindrique ou conique; chez le
mâle le corps est plus long que large.
Cuticule chez la femelle et les immatures entièrement striée, sans
écusson chitineux mais présentant généralement des zones finement
écailleuses; chez le mâle il existe un écusson chitineux sternal à
hauteur des épimères II et pas d'écussons dorsaux.
Poils verticaux bien développés chez le mâle et la larve, vestigiaux
ou absents chez la femelle et la nymphe.
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Pattes antérieures dirigées vers l'avant; toutes les pattes très peu
développées, les pattes IV vestigiales ou complètement absentes chez
la femelle et la nymphe. Chez le mâle les pattes antérieures sont
relativement longues et étroites et à segments non télescopés, et les
pattes IV sont atrophiées.
- Chez la femelle, les tarses antérieurs sont très courts et portent des
griffes très petites. Absence de ventouses aux pattes chez la femelle
et la nymphe, mais présence de courts pédoncules transparents
tronqués qui sont probablement des restes de l'ambulacre; le mâle
présente des ventouses pédonculées à l'extrémité des pattes 1 et II.
Epimères III et IV chez le mâle complètement libres; chez la femelle
les épimères 1 sont dédoublés dans leur partie distale.
- Absence de ventouses copulatrices chez le mâle et d'apodèmes géni­
taux chez la femelle.
Chez la femelle la bursa copulatrix s'ouvre au sommet d'une étroite
papille conique saillante, dorsalement par rapport à l'anus.
Présence chez la femelle et la nymphe de replis membraneux très
développés autour du gnathosoma et au niveau de la face ventrale
des pattes antérieures.
- Parasites cutanés des Roussettes (Pteropidae : Megachiroptera).
- Genre type: Teinocoptes RODHAIN 1923.
Cette nouvelle famille se distingue de la famille des Sarcoptidae prin­
cipalement, chez la femelle, par la déformation du corps et la régression
générale des pattes avec un état vestigial ou une absence complète des
pattes IV, allant de pair avec un très faible développement des griffes
tarsales; et chez le mâle par la présence d'tin écusson chitineux sternal,
la forme allongée non télescopée des pattes antérieures, l'atrophie très
marquée de la patte IV et l'absence de soudures des épimères III et IV.
1. Genre
TEINOCOPTES (RODHAIN 1923) FAIN emend.
Définition: avec les caractères de la famille Teinocoptidae.
Chez la femelle les pattes III sont plus petites que les pattes anté­
rieures, mais elles sont normalement constituées et comprennent notam­
ment un trochanter et un épimère bien formés; les pattes IV sont rem­
placées par une petite protubérance cylindrique plus ou moins chitinisée
terminée par un court poil sensoriel; les épimères II sont relativement
courts. Le corps de la femelle gravide a la forme d'un cylindre dont la
base est formée par le gnathosoma, les pattes et la région de la fente
génitale, et dont le sommet se termine en un cône arrondi portant l'anus
entouré de quatre paires de forts poils. Chez le mâle les épimères 1 ne
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trale ne porte pas de petits replis euticulaires. La face dorsale de la
larve est garnie d'un certain nombre de petites épines triangulaires à
pointe dirigée vers l'arrière.
Espèce type: Teinocoptes epomophori RODHAIN 1923.
1. - Teinocoptes epomophori
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1923.
RODHAIN (1923) a donné de cette espèce une bonne description qui
permet de bien comprendre la curieuse et très importante déformation
que subit le corps de la femelle au cours de son développement. La
femelle gravide présente la forme générale d'un cylindre conique tron­
qué à son extrémité antérieure et arrondi à son extrémité postérieure.
Comme le dit très justement RODHAIN (1923, p. 15) : « Il est fort difficile
d'y démarquer nettement une face ventrale et une face dorsale. Le para­
site restant accroché dans les couches épidermiques superficielles par le
rostre et les 2 paires de pattes antérieures, la partie terminale de l'abdo­
men et la partie dorsale se développent librement vers l'extérieur. La
face ventrale me paraît correspondre en réalité à la base du cylindre
conique. ».
Quelques lignes plus loin RDDHAIN dit encore: « La partie terminale
cylindroïde du parasite correspond en réalité à la surface dorsale et
cette partie du notogastre qui s'étend en arrière des deux dernières
paires de pattes. C'est donc à vrai dire une surface dorsoventrale. Elle
porte à son sommet arrondi une large fente anale dessinant une encoche
profonde entourée de quatre paires de fortes soies. ».
Nos observations permettent de confirmer pleinement la description
de RODHAIN. Nous y ajouterons seulement que la déformation si carac­
téristique du corps apparaît très précocement. Elle existe déjà à l'état
d'ébauche chez la larve libre et se traduit notamment par un soulève­
ment de la région ventrale ayant son centre approximativement au
niveau de la 3" paire de pattes ou un peu en arrière. Ce soulèvement a
pour effet d'allonger la paroi ventrale comprise entre les pattes III et
l'anus et de reporter celui-ci du côté dorsal. Cette disposition s'observe
très nettement sur les larves libres montées en vue latérale. La déforma­
tion en cylindre se dessine de plus en plus nettement au cours des stades
suivants: nymphe, jeune femelle non ovigère, femelle ovigère contenant
seulement des œufs et enfin femelles contenant des larves complètement
développées mais encore enfermées dans leur coque ovulaire. Pour
RODHAIN la partie cylindroïde du parasite correspond à toute la face
dorsale du parasite et à la partie de la face ventrale comprise entre
l'anus et les pattes postérieures. Nous suivrons également cette façon de
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Fig. 1-4. - Femelles 'en vue ventrale (à gauche de chaque dessin) et dorsale (à
droite) de Teinocoptes epomophori RO'DHAIN (1), T. rOllsetti n. sp. (2), T. astridae
n. SI(J. :(3), et T. eidoloni n. !ip. (4). (Ces dessins sont à des échelles différentes).
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voir mais pour simplifier la description nous décrirons en même temps
la face ventrale proprement dite et celle qui appartient en propre au
cylindroïde.
Description de Teinocoptes epomophori RODHAIN.
Le matériel original de RODHAIN, conservé au Musée de Tervuren,
comprend des exemplaires femelles, des nymphes et des larves, mais pas
de mâle. Aucun spécimen n'ayant été choisi comme holotype, nous consi·
dérerons donc ceux-ci comme des cotypes. Nous avons trouvé également
clans les collections du Musée de Tervuren de nombreux spécimens
femelles et immatures, mais pas de mâle, de la même espèce récoltés
dans la région du Kivu sur une Roussette indéterminée. Notre descrip­
tion sera basée à la fois sur les co types et sur les spécimens du Kivu.
FEMELLE (fig. 1 et 5 à 8) : les dimensions du corps varient assez nota­
blement d'après son degré de développement. On peut lui distinguer
3 stades. Au stade final de son développement la femelle est entièrement
remplie d'œufs. Elle peut en contenir jusqu'à 25, un certain nombre
d'entre-eux ou la plupart renferment une larve entièrement développée.
Les femelles à ce stade mesurent, en préparation microscopique, de 770
à 900 iL en longueur pour 420 à 510 iL de largeur maximum (pour 7 exem­
plaires mesurés). D'autres femelles ne renferment que des œufs jeunes,
aucun parmi eux ne montre de larve formée. Ces femelles mesurent de
600 à 660 iL de long sur 345 à 372 iL de largeur maximum (4 exemplaires
mesurés). Nous avons également une femelle bourrée d'œufs parmi les­
quels un seul contient une ébauche de larve. Cette femelle, de stade
intermédiaire, mesure 720 iL de long et 390 iL de large. Les rares femelles
très jeunes, possédant déjà une bursa copulatrix mais non gravides,
mesurent 500 à 520 iL de long et 340 à 380 iL de large (3 exemplaires).
Pour avoir une bonne idée de la forme de la femelle il faut examiner
à la loupe binoculaire, des spécimens non montés. En préparation mi­
croscopique l'Acarien se place généralement en position latérale ce qui
rend l'examen du gnathosoma et des pattes très difficile. Les spécimens
que l'on parvient à monter en position dorsoventrale présentent alors
très souvent un retournement du gnathosoma et des pattes antérieures
sur la face dorsale du corps ce qui fausse les rapports des différents
organes intéressés. C'est ainsi que chez la plupart des spécimens le moi­
gnon de la 4e paire de pattes vient se placer en avant de la 3e paire.
Pour avoir une image exacte de cette région il est indispensable de décà­
piter un spécimen en faisant une coupe transversale immédiatement en
arrière de la base du cylindroïde. On détache ainsi toute la région ven­
trale de l'Acarien, et celle-ci peut alors être montée séparément et étu­
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diée en conservant les rapports normaux. Sur de telles préparations le
moignon de la 4e paire de pattes est situé normalement, en arrière de la
3e paire (fig. 8). La face dorsale est finement striée et porte seulement
8 très petits poils épineux disposés sur deux rangs dans la moitié anté­
rieure du corps. Nous n'avons pas vu les poils verticaux antérieurs. Vers
le milieu du corps les plis circulaires de la cuticule deviennent irrégu­
liers et sont remplacés par des lignes brisées dessinant un réseau d'aspect
écailleux. Cette zone pseudoécailleuse forme une bande en fer à cheval
a concavité antérieure occupant toute la largeur du corps. L'anus ter­
minal est entouré de quatre paires de longs et forts poils (50 à 60 iL)
souvent cassés chez la femelle adulte. La bursa copulatrix est un fin
canal sinueux relativement court présentant plusieurs boucles (4 à 5).
Elle se termine au sommet d'une étroite papille conique saillante, lon­
gue de 15 iL, s'ouvrant dorsalement par rapport à l'anus. Du côté interne
elle s'abouche avec le réceptacle séminal souvent visible comme une
poche finement granuleuse. Une petite pièce chitineuse large de 9 iL est
visible à l'union de la bursa avec le réceptacle séminal. La distance en
ligne droite entre la base de la papille externe et cette petite pièce chiti­
neuse varie de 60 à 105 iL (chez 4 grandes femelles gravides). La face ven­
tmle présente latéralement, de chaque côté du corps et un peu en avant
du milieu 2 poils longs de 70 à 78 iL et espacés de 60 à 105 iL. On distin­
gue encore dans la moitié antérieure du corps quatre très courts poils
disposés sur une rangée transversale. Les pattes 1 sont très légèrement
plus longues que les pattes II. Chez les grandes femelles gravides la
longueur entre la base du fémur et l'apex du tarse mesure respective­
ment 43 et 39 iL (fig. 5). Le tarse est très court et porte quatre petites
griffes ou épines, à pointe recourbée ventralement, 2 poils cylindriques
sensoriels, 2 fins poils simples inégaux et un moignon de pédoncule
ambulacraire (fig. 5). Vu apicalement le tarse a une forme étroitement
ovalaire (fig. 5a). Le tibia et le genu sont plus larges que longs, ils portent
respectivement un long poil sensoriel cylindrique dorsal et un poil sim­
ple externe. Les pattes 1 et II sont généralement tordues sur leur axe et la
face ventrale des trois articles terminaux regarde en arrière et en dehors
(fig 5 et 8). Sur la face externe et ventrale du fémur et sur le trochanter
des pattes 1 et Il s'insèrent des feuillets transparents membraneux trian­
gulaires dressés verticalement qui isolent ces pattes de la face ventrale
du corps. Ces feuillets font défaut au niveau des pattes postérieures.
Les épimères 1 sont très courts, ils se dédoublent à leur extrémité distale
en une branche antérieure qui va se souder à la branche homologue
opposée et en une branche postérieure qui reste libre. Les épimères II
non divisés, restent libres. Les pattes III mesurent (entre l'apex tarsal et
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Fig. 5-10. - Teinocoptes epOinophori RODHAIN, femelle: face ventrale en vue apicale
(8); pattes il 1(5), IH (6) et IV (7) en vue ventrale; ta,rse l en vue apicale (Sa). ­
Ohirobia sqlfamwta n. g., ln. s,p., femelle: partes II (9) et UI (10) vues ventralement.
N. B. - Les dessins 5, 6, 7, 9 et 10 sont à la même échelle.
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la base du fémur) 26 iL de long, elles sont donc nettement plus courtes
que les pattes antérieures mais elles sont normalement formées (fig. 6).
Le tarse porte trois ou quatre petites épines, trois poils dont un long
de 36 iL, et un poil cylindrique sensoriel. La patte IV est représentée
seulement par une saillie cylindrique, plus ou moins chitinisée, longue
de 6 à 7 iL et terminée par un poil cylindrique sensoriel de même lon­
gueur qu'elle (fig. 7). Le gnatho'Soma est difficile à étudier car il est
enveloppé d'un système compliqué de feuillets membraneux dorsaux,
ventraux et latéraux. Tous ces feuillets paraissent s'attacher à la partie
antérieure ou ventrale du gnathosoma par l'intermédiaire de fins
anneaux (?) chitineux décrivant des sinuosités compliquées au devant
du gnathosoma. L'orifice génital transversal s'ouvre entre les pattes II
et III par une large fente (fig. 8). Un petit endogynium est parfois visible
vers le milieu de cette fente.
NYMPHE : Elle présente la même forme et le même aspect que les
femelles non gravides mais ne possède pas de bursa copulatrix et ses
llimensions sont plus petites, variant entre 240 et 470 p. en longueur et
180 à 240 iL en largeur (six nymphes mesurées).
LARVE (fig. 11-12) : Les larves libres sont en général légèrement piri­
formes en vue ventrale, mais vues latéralement on constate que leur
forme est plutôt irrégulièrement conique comme nous l'avons dit plus
haut. Elles mesurent entre 168 et 225 iL de longueur totale (gnathosoma
compris) et 132 à 180 p. de large ( quatre larves mesurées). La cuticule
est finement striée sans zones écailleuses et la face dorsale por,te dans la
région médiane des petites épines triangulaires à pointe dirigée vers
l'arrière, au nombre de 10 à 17.
Hôtes : Dans le bord postérieur de l'aile chez diverses Roussettes :
EpomophoTUs wahlberghi haldemanni HALLOW, à Borna ~Congo Belge)
(Cotypes de RODHAIN) en 1923; Mic1'Opteoroplls pllsillllS PETERS dans la
même localité (RODHAIN 1923); Epomophorus anurus HEUGLIN à Astrida
(Ruanda-Urundi) (FAIN, mars 1956); et des Roussettes non identifiées au
Kivu (Congo Belge) (récoltées par VERCAMMEN-GRANDJEAN). RODHAIN
signale également ce parasite sur Epomops franqueti (TOMES) à Stanley­
ville et sur Eidolon helvllm KERR mais il est probable qu'il s'agissait,
du moins en ce qui concerne ce dernier hôte, de Teinocoptes eidoloni
n. sp. Signalons encore avoir découvert une femelle gravide de cette
espèce engluée dans le mucus recouvrant une Achatine (BURTüA) faisant
partie des collections du Musée du Congo. Ce mollusque avait été ré­
colté à Faradje par L. VAN DEN BERGHE. Il s'agit à notre avis d'un cas
de pseudo-parasitisme, ce mollusque ayant probablement été conservé
par le
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par le récolteur dans un récipient qui contenait également des Chauves­
souris.
Nombreux spécimens, dont les cotypes, au Musée de Tervuren. Nom­
breux exemplaires dans les collections de l'auteur.
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FEMELLE (Holotype) (fig. 2) : Elle renferme onze œufs parmi lesquels
quatre contiennent une larve entièrement développée. Cette femelle est
longue de 710 JL et large de 420 JL. Chez cinq para types, également larvi­
gères, ces dimensions vont de 690 à 750 JL en longueur et 390 à 440 JL en
largeur. Une jeune femelle ne contenant encore que des œufs jeunes
mesure 612 JL sur 390 JL, et enfin une femelle non gravide (avec bursa
copulatrix) est longue de 360 JL et large de 300 JL. Face dorsale : chez
l'holotype, le gnathosoma et les pattes antérieures sont retournés sur la
face dorsale du corps. Stries cuticulaires, zone écailleuse et petites
épines comme chez T. epomophori. Anus terminal entouré de quatre
paires de fortes épines lancéolées longues de 24 à 27 JL (jusqu'à 33 JL chez
les paratypes) et épaisses au maximum de 6 JL. Beaucoup de ces épines
sont cassées apicalement chez les femelles gravides larvipares. Chez les
jeunes femelles ces épines se prolongent apicalement en une longue et
fine pointe. Papille de la bursa copulatrix comme chez T. epomophori,
mais le fin canal constituant l'organe copulateur est beaucoup plus long
et plus fin que dans cette espèce. Chez l'holotype il est complètement
déroulé et sa longueur est de 270 JL. Sa longueur chez cinq paratypes
varie de 195 à 240 JL et il présente alors de 5 à 10 boucles. Chez un autre
spécimen où il est très sinueux décrivant onze larges boucles il mesure
encore 125 JL de long (mesuré en ligne droite entre la base de la papille
externe et son embouchure dans le réceptacle séminal). La petite pièce
chitineuse qui termine ce canal à son extrémité interne est large de 6
à 7 JL. Face ventrale: comme chez T. epomophori mais les poils latéraux
sont plus faibles et plus courts, 60 à 66 JL (45 JL chez des para types). Ces
poils sont espacés de 57 JL. Pattes et gnathosoma comme dans l'espèce
précédente.
NYMPHE: Les nymphes présentent les mêmes caractéristiques que les
jeunes femelles (poils ventraux et anaux, présence de pseudoécailles
dorsales) mais sont dépourvues de bursa copulatrix. Elles mesurent de
210 à 300 JL de long et 180 à 250 JL de large.
LARVE (fig. 14) : Incluses encore dans l'œuf, elle mesure de 130 à 145JL
sur 80 à 105 JL. Nous possédons une larve libre longue de 140 JL et large
de 96 JL. Toutes les larves portent dans la partie médiane de la face
dorsale un certain nombre d'épines variant entre 22 et 30.
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n. sp. (13), T. rousetti n. sp. {l4), Chirobia congolensis n. g., n. sp. (15-16).
N. B. -Ces desüns 'sont à des échelles différentes.
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Position systématique : Cette espèce se distingue de T. epomophori
par la taille plus petite, la longueur beaucoup plus grande de la bursa
copulatrix, l'aspect différent des poils périanaux plus forts et plus
courts, la présence d'épines beaucoup plus nombreuses sur la face dor­
sale de la larve, etc.
Hôtes: Dans le bord postérieur de l'aile de Rousettus leachi SMITH
à la caverne Mahyusa (Kivu : Congo Belge) le 7.VI.57.
Types : Holotype et un paratype femelles, et immatures au Musée
de Tervuren. Huit paratypes femelles dans la collection de l'auteur.
3.• Teinocoptes astridae n. sp.
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FEMELLE (Holotype) (fig. 3) : L'holotype mesure 675 JL de long sur
330 JL de large, il contient une dizaine d'œufs parmi lesquels quatre
renferment une larve complètement développée. Deux autres femelles
larvigères mesurent respectivement 680 JL X 315 JL et 690 JL X 300 JL;
deux femelles ovigères 582 JL X 300 JL et 690 JL X 300 JL et une femelle
non gravide 380 JL X 252 JL. Chez la plupart des spécimens le corps est
plus nettement conique et progressivement rétréci vers l'arrière que
dans les espèces précédentes. Face dorsale: comme dans les deux espèces
précédentes mais les écailles ont un autre aspect, elles sont plus arron­
dies et s'embriquent nettement les unes sur les autres comme de véri·
t<1bles écailles plates. Les poils périanaux sont forts et lancéolés (épais­
seur 4 à 5 JL) et mesurent environ 30 JL de long. La bursa copulatrix est
très étroite, elle décrit neuf boucles et est longue de 100 JL (mesurée en
ligne droite); chez les para types elle mesure de 70 à 105 JL et décrit sept
à treize boucles. Embouchure chitineuse interne de la bursa large de
9 à 10 JL. Face ventrale: poils ventro-latéraux égaux, longs de 70 à 80 JL,
et espacés de 30 à 45 JL (type et paratypes).
NYMPHE: La seule nymphe que nous possédons mesure 300 JL de long
pour 225 JL de large, les poils ventro-latéraux mesurent 63 JL et ils sont
espacés de 26 JL.
LARVE : Nous ne possédons pas de larves libres. Les larves incluses
encore dans l'œuf mesurent 150 à 156 JL de long sur 95 à 110 JL de large
et elles portent sur la face dorsale entre 38 et 47 petites épines triangu­
laires disposées comme chez la larve de T. eidoloni n. sp. (voir fig. 13).
Position systématique: Cette espèce est proche des deux précédentes,
mais elle s'en différencie par l'aspect particulier de son écaillure dor­
sale. De T. epomophori elle s'en distingue encore par la taille plus petite,
la dimension plus grande des poils périanaux, et le nombre plus élevé
et la disposition différente des épines sur la face dorsale de la larve. De
T. 1'ousetti elle se différencie principalement par la forine du corps
-
130 ­
nettement plus étroit, par la longueur beaucoup moins grande de la
bursa copulatrix, ainsi que par le nombre et la disposition des épines
de la face dorsale de la larve.
Hôtes: Dans le bord postérieur de l'aile de Rousettus sp. à Astrida
(Ruanda-Urundi) en novembre 1955, et à Nyiakibanda (9 novembre
1955).
Types: Holotype et une femelle au Musée de Tervuren; quatre para­
types femelles et une nymphe dans la collection de l'auteur.
(1
II
p
4. - Teinocoptes eidoloni n. S'P.
FEMELLE (Holotype) (fig. 1) : L'aspect général est le même que dans
les espèces précédentes mais le corps est proportionnellement beaucoup
plus court. L'holotype est long de 540 iL et large de 360 iL. Il renferme
neuf œufs immatures et trois larves enveloppées dans leur coque ovu­
laire. Chez quatre para types femelles contenant également des larves,
ces dimensions vont de 520 à 610 iL en longueur pour 370 à 390 iL en
largeur. Une femelle jeune contenant seulement des œufs mesure 550 iL
sur 360 iL. Face dorsale : elle diffère sensiblement de celle décrite chez
les trois espèces précédentes par l'absence complète d'écailles. Petits poils
dorsaux comme dans les espèces précédentes. Poils périanaux forts, longs
de 24 iL mais ils paraissent cassés à leur extrémité. Bursa copulatrix
formant quatre larges boucles, longue de 33 iL (distance en ligne droite
entre la papille externe et le réceptacle séminal interne). Chez quatre
paratypes cette distance varie' entre 36 et 56 iL. Embouchure chitineuse
à la base du réceptacle séminal très développée, large de 16 iL (jusqu'à
21 iL chez les para types). Face ventrale: les quatre petits poils situés sur
un rang sont également présents ici, de même que les poils ventro­
latéraux mais ces derniers ont un tout autre aspect; le poil antérieur est
plus court (15 iL) et plus épais que le poil postérieur (30 iL), et ils sont
très espacés (148 iL)' Les épimères II présentent un prolongement chiti­
neux externe délimitant une zone de forme rectangulaire qu'on
n'observe pas dans les espèces précédentes.
LARVE (fig. 13) : Nous ne possédons que des larves encore enfermées
dans leur coque ovulaire. Elles mesurent de 112 à 135 iL de long pour
69 à 90 iL de large et présentent sur la face dorsale des petites épines à
pointe plus effilée que dans les espèces précédentes et au nombre de
38 à 50. Leur disposition rappelle celle observée chez T. astridae n. sp.
(fig. 13).
Position systématique: L'absence d'écaillure dorsale, l'aspect des poils
ventro-latéraux, la structure des épimères l et de la bursa copulatrix
chez la femelle séparent très nettement cette espèce des trois précédentes.
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Hôte: Fixé sur le mamelon chez un Eidolon helvum à Nyarutovu
(près d'Astrida) en septembre 1954 (holotype et trois femelles) et sur le
même hôte à Astrida (24 mars 1956) (2 femelles).
Types : Holotype et un para type femelles au Musée de Tervuren,
para types dans la collection de l'auteur.
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131 ­
II. Genre CHlROBIA n. g.
Définition: Avec les caractères de la famille Teinocoptidae.
Chez la femelle les pattes III sont beaucoup plus courtes que les
pattes antérieures et atrophiées, le trochanter faisant complètement dé­
faut et l'épimère étant vestigial; les pattes IV sont complètement ab­
sentes; les épimères II sont relativement longs. Le corps de la femelle
gravide est plus ou moins globuleux ou en forme de cône court, la base
du cône est formée par le gnathosoma et les pattes, alors que le sommet
arrondi et décentré vers l'arrière porte l'anus entouré de quatre paires
de forts poils. Chez le mâle les épimères 1 sont soudés en Y formant un
long sternum et il existe des petits replis cuticulaires sur la face ven­
trale du propodosoma. La larve ne porte pas d'épines sur sa face dorsale.
Espèce type : C hirobia congolensis n. g., n. sp.
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1. • Chirobia congolensis n. g., n. sp.
FEMELLE (holotype) (fig. 17-18) : elle mesure au total 345/L de long
pour 300/L de large (gnathosoma compris). Chez cinq paratypes les
dimensions vont de 290 à 340/L en longueur et 255 à 309/L en largeur.
L'holotype contient un œuf mesurant l32/L X 105/L. Face dorsale: elle
porte dans sa moitié antérieure deux rangées de très courts poils. Les
stries cuticulaires sont dirigées transversalement dans la partie anté­
rieure du corps, latéralement elles forment des champs pseudo-écail­
leux, et plus en arrière elles sont concentriques à l'anus. Anus nettement
dorsal, entouré de quatre paires de poils épineux longs de 15 à 20/L.
A hauteur de l'anus mais dans la région latérale du corps il y a de cha­
que côté deux poils très semblables aux poils périanaux. La bursa copu­
latrix s'ouvre dorsalement par rapport à l'anus au sommet d'une étroite
papille saillante. Bursa copulatrix décrivant une ou deux boucles et se
terminant dans un réceptacle séminal de structure finement granuleuse.
Face ventrale : la striation est visible seulement dans la partie posté­
rieure et les régions latérales du corps. Epimères 1 courts, dédoublés
dans leur partie distale; épimères Il très longs, arrivant jusque près de
l'orifice sexuel. Le gnathosoma est enveloppé de feuillets membraneux
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transparents de structure compliquée reliés apparemment à des forma­
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du gnathosoma. Deux feuillets membraneux transparents existent égale-
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FÎlg. 17-20. - Chiro!Jia congo!cnsis 11. g., n. SlP. Femelle OVl,gere (17 et 18); mâle
extrait de sa dépouille nymphale, l'extrémité postérieure étant légèrement
endommagée (19-20).
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ment sur la face ventrale des pattes 1 et II. Pattes courtes, les tarses 1
et II sont très courts et portent deux poils sensoriels, un poil simple,
plusieurs petites épines ou griffes et un court moignon transparent qui
est un reste du pédoncule des ventouses. Pattes III atrophiées très
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courtes et formées apparemment de deux segments seulement : le tro­
chanter et le tarse. Elle est longue (de la base du trochanter à l'extré­
mité distale du tarse) de 13 à 14 JL.
NYMPHE : En tous points semblable à la femelle mais la bursa copu­
latrix fait défaut. Elle mesure entre 240 à 270 JL de long pour 228 à 248 JL
de large (chez trois spécimens).
LARVE (fig. 15-16) : L'exemplaire dessiné est une larve libre longue
de 123 JL et large de 87 JL (gnathosoma compris). Les pattes antérieures
portent une ventouse, la 3e paire en est dépourvue. Face dorsale striée;
avec des champs écailleux latéraux; elle porte dans sa moitié antérieure,
outre les deux poils verticaux, deux paires de poils, l'une très longue,
l'autre très courte et peu visible. Latéralement et vers le milieu du
corps il y a encore une paire de courts poils et la partie postérieure du
corps porte également une paire de poils.- Anus terminal entouré de
trois paires de poils. Face ventrale: voir figure 16.
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MÂLE (allotype) (fig. 19-20) : Le seul mâle que nous possédons est un
spécimen qui était encore contenu dans son enveloppe nymphale. Nous
avons dû l'extraire pour en faire l'étude et cette opération en a malheu­
reusement endommagé quelque peu la partie postérieure et notamment
la région péri anale. Cet exemplaire paraît complètement développé bien
qu'encore très peu chitinisé. La longueur que nous donnons n'est
qu'approximative 225 JL, sa largeur maximum est de 160 JL. Face dorsale:
épistome long recouvrant en grande partie le gnathosoma, portant deux
longs poils verticaux. Le reste du dos porte encore six paires de poils.
Anus dorsal entouré de quatre paires de poils très petits. Face ventrale:
épimères 1 soudés en Y formant un long sternum, bifide à son extrémité
postérieure. Un écusson sternal encore peu chitinisé mais cependant
déjà bien visible est situé à hauteur des épimères II. Latéralement, au
niveau du bord postérieur de cet écusson on observe de chaque côté
quatre petits replis cuticulaires disposés sur une rangée. Il y a une
ébauche de sillon transversal circulaire entre le pro et le metapodosoma.
Epimères postérieurs peu développés et libres. Pattes antérieures allon­
gées, bien développées, à segments non télescopés, terminées par des ven­
touses et des petites griffes. Pattes III de dimensions normales; le tro­
chanter présente un bord interne dentelé et le tarse est terminé par un
très long et fort poil (180 JL), deux poils très courts et deux fortes épines
droites. Pattes IV atrophiées, très courtes terminées par deux petites
formations arrondies, cu puliformes.
Hôtes et localité: Surface dorsale de l'aile (intradermique) chez des
spécimens de Rousettus leachi SMITH provenant de la caverne Mahyusa
(près de Katana, et à 45 km. au nord de Bukavu: Kivu, Congo Belge),
~
134 ­
m;
le 7.VI.l957 (seize femelles, plusieurs nymphes et des larves) et le 14'x.
1956 (une femelle, un mâle contenu dans son enveloppe nymphale et
une larve).
Types : Holotype femelle, allotype mâle et paratypes au Musée du
Congo (Tervuren), para types dans la collection de l'auteur.
ce]
2. . Chirobia squamata n. g., n. sp.
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(Holotype) (fig. 9-10-21-22) : forme générale comme l'espèce
précédente mais dans les exemplaires montés en préparation microsco­
pique la partie postérieure du corps ne s'étale pas régulièrement, proba­
lement à cause de la présence des longs poils anaux qui refoulent la
région de l'anus vers l'arrière produisant ainsi un pli transversal du
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21-22. -
Chirobia squama.fa Il. g., Il. sp. Femelle ovi,gère vile dorsalement (21)
et ventralement (22).
côté ventral du corps (fig. 22). L'holotype est long de 342 fL, large de
306 fL. Il contient une larve enfermée dans sa coque, longue de 126 fL.
Chez 3 para types ces dimensions vont de 279 à 345 fL en longueur et 255
à 300 fL de large. Face dorsale: comme dans C. congolensis n. sp. mais la
plus grande partie de la cuticule est écailleuse. Anus terminal entouré
de quatre paires de longs poils (75 à 90 fL)' Bursa copulatrix comme dans
l'espèce précédente. Face ventrale : comme dans l'espèce précédente
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-- 135 ­
mais les épimères 11 sont nettement divergents à leur extrémité libre.
Les pattes sont légèrement plus fortes mais la structure des tarses est la
même que daTls l'espèce précédente.
Position systématique : La femelle de cette espèce se différencie de
celle de l'espèce précédente par la position terminale de l'anus en rap­
port probablement avec la longueur beaucoup plus grande des poils
qui entourent l'anus, par la structure beaucoup plus écailleuse de la
cuticule dorsale et la forme différente des épimères Il.
Hôtes et localité: Surface dorsale de l'aile (intradermique) de Rou­
settus sp. à Astrida (Ruanda-Urundi), XII.l955 (Holotype, treize fe­
melles et une nymphe), et de Rousettus a. angolensis Boe. à Saliboko
(rive du Lac Albert), XI.l951.
Types : Holotype et deux para types femelles au Musée du Congo
(Tervuren), para types dans la collection de l'auteur.
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REMARQUES
SUR TEINOCOPTES LASlONYCTERIS (BoYD 1950) YUNKER 1958
•
1
BOYD (1950) a décrit chez Lasionycteris noctivagans (LE CONTE) sous
le nom de Sarcoptes lasionycteris une nouvelle espèce d'Acarien basée
uniquement sur des spécimens femelles. Cette espèce présentait un corps
très allongé inhabituel dans le genre Sarcoptes, et YUNKER tout récem­
ment (1958), a pensé devoir l'incorporer dans le genre Teinocoptes qui
présente ce caractère de façon très marquée. La révision que nous
venons de faire de ce genre montre qu'elle ne peut trouver place ici. A
notre avis elle se situe probablement plus près du genre Notoedres que
de tout autre genre connu actuellement dans la famille des Sarcoptidae.
Il se peut qu'elle appartienne à un genre encore inédit, la chaetotaxie
dorsale et celle de la région anale est en effet légèrement différente de
celle qu'on observe habituellement chez Notoedres. Seule la découverte
du mâle pourra résoudre ce problème.
21)
Institut de Médecine Tropicale d'Anvers.
(Laboratoire de Zoologie Médicale)
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­
BIBLIOGRAPHIE
BAKER) E. ~\'V. & VVHARTON) G. W., 1952. - An Introduction to Aca­
rology. - The Macmillan Company, 465 pp.
RoYD, E. M. & BERNSTEIN) M. H., 1950. - A new species of Sarcoptic
mite from a bat. - Proc. Entom. Soc. Washingtun, 52 (2),
pp. 95-99.
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africaines au Congo. - Rev. Zoul. Africaine, Xl, (1), pp. 1-23.
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RODHAIN,
YIiNKEI{, C. E., 1955. - A proposed classification of the Acaridiae (.'\ca­
rina : Sarcoptiformes). - Proc. Helminth. Soc. Washingtun,
22, (2), pp. 98-105.
YUNKER, C. E., 1958.- The parasitic miles of Myutis lucifugus (LE
CONTE). - Proc. Helminth. Suc. Washingtun) 25, (1), pp. 31-34.
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