ANNEXE 5B : Détail des mesures compensatoires Pâturage en automne et en hiver. La durée dépend de la race choisie, du nombre de bêtes et de la taille de la parcelle. Mesure C1 : Restauration et gestion de milieux ouverts Mesure C1-A : Ouverture des milieux Objectifs Restaurer et conserver des zones ouvertes favorables à un grand cortège d'espèces végétales et animales inféodées aux pelouses sèches méditerranéennes. Suivi scientifique Reptiles : Lézard ocellé, Couleuvre de Montpellier, Psammodrome algire, Seps strié, Couleuvre à échelons, Lézard vert. Espèces ciblées Oiseaux : Rollier d’Europe, Circaète Jean-le-blanc, Bruant ortolan, Pipit Rousseline, Pie-Grièche à tête rousse, Coucou-geai, Huppe fasciée, Fauvette grisette, Fauvette à tête noire. Suivi Suivi Suivi Suivi des espèces végétales patrimoniales de la structure de végétation tous les 5 ans d'indicateurs du milieu : orthoptères et avifaune des reptiles Plan de gestion sur 20 ans, avec réunions régulières (CEL, Ecolgistes de l’Euzière), évaluation intermédiaire du plan à T+10 ans et ajustement éventuel. Gestion Insectes : Magicienne dentelée L’année N correpond à l’année de mise en place des mesures compensatoires. Un état initial précis sera fait avant la mise en place de ces mesures. Plantes : Ail, Gagée… Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Avantages fonctionnels Oedipode occitane, Arcyptère languedocienne, Chiroptères, Avifaune et Herpétofaune méditerannéennes associées aux milieux ouverts Action Calendrier prévisionnel - Permet le maintien d’un écosystème particulier en voie de disparition (abandon du pastoralisme, fermeture des milieux) et donc la présence des espèces inféodées à ces milieux. +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 Inventaire botanique Evaluation structure végétation Débroussaillage Suivi faune Acteurs 1ere étape : En premier lieu, il convient d’établir un diagnostic botanique afin de définir les proportions des différentes strates et les éventuelles stations à Acteur potentiel +9 +10 … +20 … … … … Gestion : Les parcelles acquises seront retrocédées au CEN-LR qui en assurera la gestion. Une convention a été signée entre ASF et le CEN-LR (Annexe 14). Débroussaillage-Gyrobroyage-coupe d’arbre : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen), Compagnie des Forestiers Option 1 : Débroussaillement mécanique - Débroussaillage : 0,45€/m², soit 4500€/ha - Abattage : Environ 2500€/ha (dépend de la taille et du nombre d’arbres) Option 2 : Débroussaillement par pâturage Coût indicatif Option 1 : Débroussaillement alvéolaire et mécanique - Pâturage itinérant et en enclos mobile: 700 à 900 € / ha Suivis faune, flore, structure de la végétation sur 20 ans: intégré au suivi global des milieux ouverts Option 1 A : Ligneux > 25% : arrachage et coupe avec exportation (attention aux espèces qui rejettent) ; Principe +1 Plan de gestion pastorale - Protection contre les incendies. préserver. Les techniques décrites ci-après ne doivent pas être appliquées sur l’ensemble des parcelles, mais doivent au contraire laisser des zones arborées et d’autres arbustives afin de favoriser une biodiversité maximale. Les zones réouvertes et maintenues ouvertes doivent constituer environ 80% de la surface, en laissant des zones plus fermées afin de créer une mosaïque. N Matériel : Tronçonneuse, broyeur à chaînes. Coût total de la mesure MC1-A : intégré au coût global de la mesure MC1 Option 1 B : Ligneux < 25% et/ou garrigue-maquis dense et dur : gyrobroyage (permet de favoriser les herbacées) avec exportation des coupes. Matériel : Gyrobroyeur, débroussailleuse. Option 2 : Débroussaillement par pâturage Bibliographie Biotope et CEN-LR, DIREN LR, 2009 – Catalogue régional des mesures de gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire (Type milieux agropastoraux) – version provisoire – 204 p. SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. - Etablir un diagnostic pastoral permettant d’évaluer la valeur fourragère et les contraintes du site (végétation, pente, accès…) - Mise en place du plan de gestion pastorale (définition des parcelles à pâturer (cartographie), des zones où les enjeux sont les plus importants, des points d’attraction ou d’inconfort du troupeau, et identification des travaux préalables à effectuer et mise en place d’un calendrier de pâturage pour l'automne et l’hiver). - Contact avec les éleveurs locaux sur la base du plan de gestion élaboré avec le CEN-LR - Travaux mécaniques avant pâturage : en fonction de la proportion de ligneux (voir option1) - Contrat avec les éleveurs et mise en place du plan de gestion pastorale. Période Gyrobroyage et/ou coupe d’octobre à mars. Il faut éviter au maximum la période estivale et les périodes sèches. Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 239 Gîte : Mesure C1-B : Création de murets et pierriers Objectifs Positionner au milieu du pierrier ou du muret, une boîte de 50cm de long pour 20cm de large et de fond sera très favorable à la ponte et au gîte des reptiles. Elle doit être reliée à l’extérieur par des « tunnels » conçus au moment du montage du pierrier grâce à un positionnement particulier des pierres. Recréer un linéaire de murets en pierres sèches locales, agrémenté de pierriers à proximité, et si possible complété par une haie (mesure n°3), afin de créer des sites de refuge pour les reptiles mais également pour certains oiseaux, mammifères… Muret : entre 60 et 90cm de large sur 1m de haut et 10m de long Espèces ciblées Lézard ocellé, Psammodrome algire, Couleuvre de Montpellier, Couleuvre à échelons, Seps strié. - Ne pas utiliser de liant. Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Reptiles (Lézard des murailles, Coronelle girondine, Orvet), Oiseaux (Huppe fasciée), Petits mammifères (hérisson, musaraignes), Insectes (hyménoptères, coléoptères…), araignées, lichens, - Construire la base en utilisant de grosses pierres. Plus le mur est haut, plus la base doit être large pour en assurer la stabilité et la pérennité. mollusques. - Incliner les pierres vers l’intérieur du mur pour la stabiliser et pour favoriser l’écoulement de l’eau. - Empiler les pierres en quinconce pour laisser des interstices entre elles. Les interstices entre les pierres sèches servent de refuge, de lieux de ponte ou de terrain de chasse à de nombreuses espèces. On y trouve : Avantages fonctionnels - des batraciens, comme les grenouilles et les crapauds ; de petits mammifères, y compris des chauves-souris ; des reptiles, comme les lézards (lézard vert, lézard ocellé…) et les serpents (couleuvre de Montpellier et autres) qui s’y chauffent et chassent escargots, mammifères et insectes ; des mollusques qui recherchent la fraîcheur en s’enfonçant dans les grosses fentes des murets ; des insectes qui pondent ou s’installent dans les anfractuosités des vieux murs des araignées, des acariens, etc. des végétaux comme le lierre dont les baies nourrissent certains oiseaux.. Nombre de murets et pierriers : Certaines espèces étant territoriales, il est conseillé de faire plusieurs murets et pierriers. Le plus intéressant est de combiner les deux techniques en créant plusieurs pierriers aux abords des murets. Les pierriers sont plus favorables à certaines espèces (comme le Lézard ocellé) qui ont besoin de grands espaces entres les pierres. Les murets peuvent profiter aux couleuvres. - Lier avec des boutisses en disposant au moins une pierre traversante par mètre linéaire Période Suivi scientifique Gestion Suivi faune intégré au suivi global des milieux ouverts Au Sud : soumis à un ensoleillement important ne nécessitent qu’un entretien limité. Au Nord : l’humidité peut favoriser la pousse de mousses ou de plantes à croissance rapide, Il est alors conseillé d’effectuer un grattage ou un sarclage. La couche herbacée ou arbustive qui se développe sur le mur peut être maintenue (à l’exception des robiniers), pour son rôle refuge. N Calendrier prévisionnel Au total, 10 à 20 murets et 10 à 20 pierriers seront ainsi aménagés. Il est également conseillé de créer des gîtes au sein des murets et pierriers. . Acteurs potentiels +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … Construction murets + pierriers … Construction gîtes … Suivi faune … N+20 Pierrier, murets et gîtes : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) avec soutien d’un écologue. Muret : 6000€ pour 10 murets. Matériel : récupérer des pierres d’anciens murets, ou tout du moins des pierres locales. Ne pas utiliser de liant. Pour les gîtes, du bois et des vis. Pierrier : 2 400€ pour 20 pierriers d’1m3 Coût indicatif Principe Pierrier : Positionner les pierres en tas, sans liant, en faisant plusieurs tas à proximité, sur 1 m de haut, et 2m de diamètre. L’irrégularité dans le positionnement des pierriers est à privilégier. Le muret peut être construit en positionnant les pierres une à une ou simplement en mettant toutes les pierres d’un coup de façon à former un tas aux interstices irréguliers. Automne – hiver Gîtes : La plupart des matériaux peuvent être récupérés en scierie ou autre (chutes de planche, vieux tubes PVC). Si tous les matériaux doivent être achetés, le prix de revient est d’environ 700€ , main d’œuvre comprise. Suivi faune sur 20 ans : intégré au suivi global des milieux ouverts Coût total de la mesure MC1-B : intégré au coût global de la mesure MC1 Bibliographie LPO Alsace et TYPHO, ND – Fiche pratique n°2 : Murs de pierres sèches et pierriers – 8p. APICQ et Syndicat Mixte du Pays Midi-Quercy, ND – Charte patrimoine et paysages pour demain : restaurer les murets en pierres sèches. Ecologistes de l’Euzière, 2008 - Invitez la nature dans votre jardin, sur votre terrasse ou votre balcon – 34p. La présence de substrats très diversifiés tels que sable, graviers, gros blocs de pierres ainsi que vieilles souches permet d’obtenir diverses vitesses de réchauffement ainsi que de nombreuses niches favorables à la faune. Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 240 Septembre-octobre : préparation du site Mesure C1-C : Plantation de haies - Coupe de la strate herbacée. Objectifs Créer des haies, pouvant venir en complément de la création de murets Etapes et périodes Oiseaux : Coucou geai, Huppe fasciée Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Avantages fonctionnels Octobre – février : plantation Reptiles : Lézard vert, Psammodrome algire - Plantation de plants d’origine locale : Chêne vert, Pistachier lentisque, Cornouiller mâle, Aubépine, Phyllaire, Eglantier, Prunellier Insectes, Mammifères Suivi scientifique Renforcer la biodiversité en créant et/ou renforçant des corridors permettant à la faune de circuler, de s’alimenter et de se reproduire. Plantation de 500 ml de haies dans les espaces sous maîtrise foncière en lien avec les éléments structurants du paysage (ripisylves, haies existantes). Il s’agit d’une mesure à long terme. - - A la fin de la première année : les plants morts sont remplacés. Gestion Humide Sec Haute tige Amandier Prunus dulcis x x Micocoulier Celtis australis x x Sorbier Sorbus domestica x x x Prunier Prunus domestica x x x Cerisier Prunus avium x Mûrier Morus nigra Poirier traditionnel Pyrus communis Poirier à feuilles d'amandier Pyrus spinosa Cornouiller mâle Cornus mas Azerolier Crataegus azarolus x Cognassier Cydonia oblonga x Grenadier Punica granatum x Figuier Ficus carica x x Prunellier Prunus spinosa x x Sureau noir Sambucus nigra x Cerisier de Sainte Lucie Prunus mahaleb Fusain Euonymus europaeus x Troène Ligustrum vulgare x Filaire Phillyrea angustifolia x - Dégagements manuels uniquement autour des plants tous les deux ans pour favoriser la pousse des ligneux en limitant la compétition avec les herbacées. Bois morts conservés au sol (favorise la biodiversité) N Calendrier prévisionnel Acteurs potentiels +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … Préparation du site … Plantation … Remplacement des plants morts Dégagement manuel autour des plants +20 … … A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen), Compagnie des Forestiers x x x Il est prévu de planter 500m de linéaire de haie. x x Débroussaillage, pose fumier et paille : environ 300€. x x x Coût indicatif x Cornouiller sanguin Cornus sanguinea x x Crataegus monogyna x x Noisetier Corylus avellana x Plantation : 25€/ml (dépend des essences plantées et de la densité définie) : 12500€. x Suivi faune : intégré au suivi des milieux ouverts x Coût total de la mesure MC1-C : intégré au coût global de la mesure MC1 Bibliographie x Aubépine Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 Au cours des premières années : - Il peut être intéressant de mêler à la haie, à intervalles irréguliers, quelques fruitiers de haute tige. Le tableau ci-dessous donne une liste d’espèces utilisables selon le contexte : Nom latin Suivi faune intégré au suivi global des milieux ouverts Eviter un entretien répété au niveau des haies et alignements d’arbres qui seront créés, afin de permettre l’installation d’une entomofaune favorable aux insectivores (oiseaux, mammifères). il est important de planter différentes strates (arbustives, arborées) pour une plus grande diversité d’habitats. De même, il faut privilégier des essences locales afin d’assurer une meilleur persistance des végétaux sans entretien. Nom vernaculaire Principes - Dépôt d’une couche de fumier (15 cm) et de paille (15 cm) afin d'augmenter l'activité biologique du sol ainsi que son humidité en période estivale. SUIVIS GLOBAUX MC1 COUT GLOBAL MC1 - Mission Haie CRPF, ND – Comment préserver les haies efficacement au sein d’une procédure d’aménagement foncier - 9p. - SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. - Ecologistes de l’Euzière, 2012 - Diagnostic biodiversité de l’exploitation viticole de Mme Jeannot et de M. PegolottiMaraussan (34) – 13p. Suivis faune – flore : 110 jours au total 200 à 350 K€ 241 • Phase 1 - repérage et arrachage des pieds à prélever : Mars-juin Mesure C2 : Mesures en faveur de l’Ail petit-Moly Repérage : entre mars et avril, marquage au sol pour repérage des pieds à prélever. 1 – Gestion des stations existantes Objectifs Arrachage : Le mois suivant la floraison. Un suivi précis de la phénologie des stations sera réalisé l’année du prélèvement afin de définir au mieux la fenêtre d’intervention : les individus devront être prélevés lors du jaunissement et de l’ouverture des capsules, afin de récupérer les graines. Maintenir les populations existantes. • Phase 2 - mise en jauge et multiplication : Juillet Espèces ciblées Principes Etapes et périodes Suivi scientifique Gestion Ail petit-Moly (Allium chamaemoly) Gestion de sites où cette espèce est déjà présente ; Débroussaillage manuel de la station pour garder un niveau d’ouverture du milieu suffisant pour l’espèce tous les 3 ans en octobre. Cela nécessite un repérage préalable et un balisage des pieds entre janvier et avril. Acteurs Acteurs potentiels Coût indicatif Etapes et périodes Réimplantation après multiplication : les individus multipliés seront replantés dans les parcelles après deux ans, vers la dernière quinzaine de juillet (période en fonction des conditions climatiques de l’année en cours). • Phase 4 - mise en exclôt : juin-juillet Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les stations pour éviter la fermeture du milieu ou à mettre en place un plan de pâturage (cf mesure 1). +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 Débroussailler Suivi de l’état de conservation +9 +10 … Les stations d’accueil feront l’objet d’une mise en exclôt durant les trois premières années. Cette démarche a pour objectif de soustraire les individus nouvellement implantés à tout impact direct : piétinement bovin et autres dégradations. A la suite de cette période sensible, la totalité des exclôts sera évacuée du site. +20 … … Gestion : CEN-LR Débroussaillage : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) • Phase 3 - ré-implantation sur les parcelles cibles : Réimplantation directe : immédiatement après leur arrachage. Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites existants. N Calendrier prévisionnel Multiplication : à partir des graines. Ces dernières seront implantées dans un substrat très humifère, humide mais parfaitement drainé, et entreposées à l’extérieur. Suivi scientifique Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Suivi des stations sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans Gestion Expérimentation sur 5 ans -Suivi sur deux ans de l’essai de multiplication -L’évaluation de la reprise de végétation devra se faire au début de la saison de végétation qui suit la ré-implantation. Plusieurs placettes seront suivies pour évaluer l’efficacité de la mesure : o suivi du site où seront transplantés les pieds o suivi d’un site témoin où l’espèce est déjà présente. Ce témoin permet de déterminer si les conditions environnementales à l’année N sont favorables ou non à l’espèce. Outre la gestion de la multiplication des bulbes, les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler / faucher les nouvelles stations. 2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds N Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre d’exemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (voir Annexe 20) Renforcer les populations existantes via multiplication et transplantation. Objectifs Espèces ciblées Calendrier prévisionnel Création de nouvelles populations +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Arrachage des pieds Transplantation des pieds arrachés Multiplication Transplantation des pieds multipliés Suivi de la transplantation … +20 … … … … … Ail petit-Moly (Allium chamaemoly) Acteurs -Renforcement de population via la transplantation des pieds qui seront impactés par le projet ; Expérimentation avec le CEFE sur 5 ans : 40 K€ pour les 4 espèces soit 10 k€ Coût indicatif -Multiplication des graines et plantation sur des sites favorables. Frais annexes à l’expérimentation : 5K€ Suivi complémentaire sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts Bibliographie Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) de Montpellier Ecologistes de l’Euzière Frais liés à l’expérimentation : Le nombre de pieds à multiplier pour avoir une population viable sera établie en concertation avec le CBN, et le CSRPN. Principes +1 - SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. - Ecologistes de l’Euzière, 2009 - Projet de restauration d’une infrastructure hydraulique : recréation d’une prise d’eau sur la rivière Jonte (48) – 84p. 242 Allium chamaemoly, l’Ail petit-Moly Mesure C3 : Mesures en faveur de la Gagée de Granatelli Acquisitions de connaissances et expérimentations (étude réalisée par le CEFE) 1 – Gestion des stations existantes Distribution Sténoméditerranéenne : de l’Espagne jusqu’à la Grèce + Corse, Sicile, Sardaigne, Baléares. En France : en plaine à travers toute la région méditerranéenne Comprendre la dynamique et l’écologie de l’espèce en région méditerranéenne française par rapport aux régions plus méridionales Enjeux de connaissances et objectifs Fournir des bases scientifiques pour une aide à la décision concernant le choix (i) des populations à renforcer, (ii) des sites adéquats pour la création de nouvelles populations (analyse des sites préconisés pour la compensation) et (iii) de méthodologies concernant l’implantation des individus (matériel, nombre, etc) Mettre en place un protocole de suivi de populations naturelles et introduites Existe-il des particularités des populations françaises par rapport aux populations plus méridionales en termes de dynamique et / ou de niche écologique ? Questions Elaborer et tester un protocole pour les suivis et l’évaluation de l’état de conservation des populations Mise en place de d’expérimentation, suivis et analyses Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites directement impactés, en périphérie (populations isolées) et en dehors de la zone d’impact Renforcement de populations existantes et création de nouvelles populations Principes Etapes et périodes Suivi scientifique Gestion Gagée de granatelli (Gagea granatelli) Gestion de sites où cette espèce est déjà présente ; Débroussaillage manuel de la station pour garder un niveau d’ouverture du milieu suffisant pour l’espèce tous les 3 ans en octobre. Cela nécessite un repérage préalable et un balisage des pieds entre janvier et avril. Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites existants. Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les stations pour éviter la fermeture du milieu ou à mettre en place un plan de pâturage (cf mesure 1). N Calendrier prévisionnel Acteurs Acteurs potentiels Coût indicatif Analyse de la dynamique des populations naturelles, impactées et introduites en relation avec les mesures de gestion Etudes écologiques expérimentales sur la germination et la survie en conditions contrôlées et en milieu naturel Organisation Partenaires Espèces ciblées Maintenir les populations existantes. Quel est l’état de conservation des populations françaises par rapport aux populations plus méridionales ? Analyse de la niche écologique en France et ailleurs Développement de protocoles Objectifs +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Débroussailler Suivi de l’état de conservation … +20 … … Gestion : CEN-LR Débroussaillage : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Suivi des stations sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans 2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre d’exemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (voir Annexe 20) CEN-LR, CBNMP, Ecologistes de l'Euzière Objectifs Espèces ciblées Renforcer les populations existantes via multiplication et transplantation. Gagée de granatelli (Gagea granatelli) Le nombre de pieds à multiplier pour avoir une population viable sera établie en concertation avec le CBN et le CSRPN. Principes Renforcement de population via la transplantation des pieds qui seront impactés par le projet ; Multiplication des bulbes et plantation sur des sites favorables. Itinéraire technique utilisé pour la Gagée jaune (Gagea lutea) en 2009, adaptable à ce cas-ci car c’est une bulbeuse également, et appartenant au même genre. Etapes et périodes • Phase 1 - repérage et arrachage des bulbes à prélever. Repérage : entre mars et avril, marquage au sol pour repérage des bulbes à prélever. Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 243 Arrachage : Le mois suivant la floraison. Un suivi précis de la phénologie des stations sera réalisé l’année du prélèvement afin de définir au mieux la fenêtre d’intervention : les individus devront être prélevés lors du jaunissement des feuilles et avant l’ouverture des capsules (juin). D’après Tison JM (com.pers), ce jaunissement intervient de manière décalée pour les juvéniles. L’intervention se déroulera en deux temps (individus mâtures et juvéniles), les juvéniles étant utilisés pour la multiplication. Bibliographie SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. Ecologistes de l’Euzière, 2009 - Projet de restauration d’une infrastructure hydraulique : recréation d’une prise d’eau sur la rivière Jonte (48) – 84p. • Phase 2 - mise en jauge et multiplication : Juillet Déplacement : attention particulière à porter au transport des individus juvéniles afin de limiter les risques de maladies cryptogamiques (espèce sensible au pourrissement). Multiplication : à partir des bulbilles. Ces derniers seront implantés dans un substrat humide mais parfaitement drainé, et entreposés à l’extérieur. Les individus issus de la multiplication seront conservés en jauge deux ans avant ré-implantation. • Phase 3 - ré-implantation sur les parcelles cibles : Réimplantation directe : immédiatement après leur arrachage. Réimplantation après multiplication : Les bulbes déshydratés provenant de la multiplication seront réimplantés sur le site deux ans minimum après leur mise en jauge, vers la dernière quinzaine de juillet (période en fonction des conditions climatiques de l’année en cours). Les plants issus de bulbilles ne sont pas à même de supporter une déshydratation complète la première année de végétation. Ils sont par ailleurs très fragiles durant cette première saison (rupture du cotylédon aérien entraîne la mort). • Phase 4 - mise en exclôt : juin-juillet Les stations d’accueil feront l’objet d’une mise en exclôt durant les trois premières années. Cette démarche a pour objectif de soustraire les individus nouvellement implantés à tout impact direct : piétinement bovin et autres dégradations. A la suite de cette période sensible, la totalité des exclôts sera évacuée du site. Suivi sur deux ans de l’essai de multiplication Suivi scientifique Gestion L’évaluation de la reprise de végétation devra se faire au début de la saison de végétation qui suit la ré-implantation. Plusieurs placettes seront suivies pour évaluer l’efficacité de la mesure : o suivi du site où seront transplantés les bulbes o suivi d’un site témoin où l’espèce est déjà présente. Ce témoin permet de déterminer si les conditions environnementales à l’année N sont favorables ou non à l’espèce. Outre la gestion de la multiplication des bulbes, les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler / faucher les nouvelles stations. N Calendrier prévisionnel Acteurs +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Arrachage des bulbes Transplantation des bulbes arrachés Multiplication Transplantation des bulbes multipliés Suivi de la transplantation … +20 … … … … … Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) de Montpellier Ecologistes de l’Euzière Frais liés à l’expérimentation : Coût indicatif Expérimentation avec le CEFE sur 5 ans : 40 K€ pour les 4 espèces soit 10 k€ Frais annexes à l’expérimentation : 5K€ Suivi complémentaire sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 244 Gagea granatelli, la Gagée de Granatelli Acquisition de connaissances et expérimentation (étude réalisée par le CEFE) Distribution Sténoméditerranéenne : de l’Espagne jusqu’à la Crimée. En France : en plaine à travers toute la région méditerranéenne Comprendre la dynamique et l’écologie de l’espèce en région méditerranéenne française par rapport aux régions plus méridionales Enjeux de connaissances et objectifs Fournir des bases scientifiques pour une aide à la décision concernant le choix (i) des populations à renforcer, (ii) des sites adéquats pour la création de nouvelles populations (analyse des sites préconisés pour la compensation) et (iii) de méthodologies concernant l’implantation des individus (matériel, nombre, etc) Mettre en place un protocole de suivi de populations naturelles et introduites Existe-il des particularités des populations françaises par rapport aux populations plus méridionales en termes de dynamique et / ou de niche écologique ? Questions Quel est l’état de conservation des populations françaises par rapport aux populations plus méridionales ? Analyse de la niche écologique en France et ailleurs Elaborer et tester un protocole pour les suivis et l’évaluation de l’état de conservation des populations Développement de protocoles Mise en place de d’expérimentation, suivis et analyses Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites directement impactés, en périphérie (populations isolées) et en dehors de la zone d’impact ; Renforcement de populations existantes et création de nouvelles populations Analyse de la dynamique des populations naturelles, impactées et introduites en relation avec les mesures de gestion Etudes écologiques expérimentales sur la germination et la survie conditions contrôlées et en milieu naturel Organisation Partenaires CEN-LR, CBNMP, Ecologistes de l'Euzière Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 245 2. Transplantation la journée même de ¾ des pieds, avec arrosage directement après la transplantation, et deux fois le mois suivant, en fonction de la pluviométrie ; Mesure 4 : Mesures en faveur de la Proserpine 1 – Gestion des stations existantes Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Principes Gestion de stations d’Aristoloche pistoloche afin de maintenir et favoriser la population de Proserpine. Proserpine (Zerynthia rumina) Gestion de sites où pousse l’Aristoloche pistoloche, plante hôte de la Proserpine, par débroussaillage manuel ou pâturage. Débroussaillage manuel de la station pour garder un niveau d’ouverture du milieu suffisant pour l’espèce tous les 3 ans en octobre. Suivi scientifique Etude de la présence de la Proserpine sur les stations d’aristoloches : comptages tous les trois ans des adultes volants et des chenilles (fin avril-mai). Gestion Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les stations pour éviter la fermeture du milieu (cf mesure 1) en automne. N Acteurs potentiels Coût indicatif - 1/3 des pieds est coupé en deux verticalement au niveau du « bulbe » avant la transplantation en faisant attention à ce qu’il y ait autant de bourgeons d’un côté que de l’autre ; Diane (Zerynthia polyxena) Etapes et périodes Calendrier prévisionnel 3. Le quart restant est conservé en quadrat chez un pépiniériste, pour des essais de multiplication par éclatement de souche. Dans ce quart : +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … Débroussailler … Suivi de la Proserpine … - 1/3 est coupé de la même façon et transplanté avec de l’auxine (hormone de bouturage qui aide à la croissance, à la cicatrisation et à la production de racines) ; - 1/3 des pieds est transplanté sans modification = portion témoin. Si la multiplication a fonctionné, les pieds sont transplantés au mois de septembre de l’année suivante. Suivi de végétation : +20 - Suivi scientifique A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) - suivi du site où seront transplantés les bulbes suivi d’un site témoin où l’espèce est déjà présente. Ce témoin permet de déterminer si les conditions environnementales à l’année N sont favorables ou non à l’espèce. Suivi sur deux ans de l’essai de multiplication Etude de la dynamique de reconquête de la Proserpine sur les stations d’Aristoloches nouvellement créées : comptages des adultes volants et des chenilles (fin avril-mai). Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Suivi flore et papillon : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans Gestion Outre la gestion de la multiplication des pieds, les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler / faucher les nouvelles stations d’Aristoloche pistoloche en automne. N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … 2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds Arrachage / Transplantation … Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre d’exemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (Voir Annece 20) Multiplication Tranplantation des plants multipliés Suivi des plants et Proserpine … Objectifs Calendrier prévisionnel Renforcer les populations existantes via des techniques de multiplication (par éclatement de souches) et de transplantation. +20 … … Mise en place du protocole : CEFE / Ecologistes de l’Euzière Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Proserpine (Zerynthia rumina) Acteurs Prélèvement/transplantation/débroussaillage : A.L.M. Diane (Zerynthia polyxena) Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Frais liés à l’expérimentation : -Renforcement de population via la transplantation des pieds qui seront impactés par le projet ; Principes Etapes et périodes Multiplication : Pépiniériste Filippi -Etude expérimentale de multiplication des bulbes et plantation sur des sites favorables. Le nombre de pieds à multiplier pour avoir une population viable sera établie en concertation avec le CSRPN. Coût indicatif Expérimentation avec le CEFE sur 5 ans : 40 K€ pour les 4 espèces soit 10 k€ Frais annexes à l’expérimentation : 5K€ Suivi complémentaire sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts 1. Prélèvement en juin-juillet de tous les pieds présents sur le site qui sera impacté ; Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 246 Aucune référence disponible à ce jour. Les mesures compensatoires mises en place sont Bibliographie expérimentales. Le suivi scientifique permettra d’apporter des éléments concrets sur l’efficacité des mesures destinées à la reconstitution des stations d’Aristoloche pistoloche. SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. Aristolochia pistolachia (l’Aristoloche pistoloche) et Zerynthia rumina (la Proserpine) Mesure C5 : Conception et pose de nichoirs pour le Rollier d’Europe Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Favoriser la présence et la reproduction du Rollier d’Europe. Rollier d’Europe (Corracias garrulus) Cheveche d’Athéna, Petit-duc scops, Faucon crécerelle (si le toit est endommagé), Huppe fasciée Pose de 20 nichoirs : Acquisition de connaissances et expérimentation (étude réalisée par le CEFE) Matière : bois ni peint ni traité (type sapin, peuplier, chêne), vis, charnières. Distribution Sténoméditerranéenne : Sud-ouest de l’Europe – France, Espagne, Portugal et Sardaigne. En France, lieux secs et arides du Midi jusqu’aux Hautes Alpes, la Drôme, l’Aveyron Hauteur de pose : au-dessus de 4 mètres Support de pose : arbres au sein de ripisylves, et/ou poteaux électriques. Enjeux de connaissances et objectifs Bilan des connaissances concernant les relations entre la plante hôte et son espèce de papillon : la Proserpine (Zerynthia rumina) Fournir des bases écologiques et scientifiques pour une aide à la décision concernant les sites adéquats pour le renforcement et la création de nouvelles populations de la plante hôte qui soient adéquates pour la Proserpine (effectifs de la plante et écologie du site) Quelle est la spécificité du papillon en termes de préférences pour sa plante hôte nourricière ? Sa chenille est-elle totalement inféodée à l’Aristoloche pistoloche ? Les sites connus de la Proserpine, sont ils toujours des sites d’occurrence de l’Aristoloche pistoloche ? Questions Dimensions et plan : Il est conseillé de fixer le toit avec des charnières afin de pouvoir l’ouvrir pour l’entretien et le suivi. Nichoir « traditionnel » Nichoir « économique » Principe Quels sont les besoins du papillon adulte en termes d’espèces / fleurs de butinage ? Quels effectifs de plantes sont nécessaires pour le maintien d’une population du papillon ? Comment et où recréer / renforcer une population de l’aristoloche afin d’assurer la présence pérenne du papillon. Analyse bibliographique (spécificité, occurrence, connaissances générales sur les aristoloches et leurs chenilles) Développement de protocoles Mise en place de d’expérimentation, suivis et analyses Etudes expérimentales de la germination et de la reproduction végétative Examiner les listes de semences utilisées pour les re-végétalisation (argumentaire écologique pour y inclure les aristoloches selon le type de milieu) La pose se fait d’octobre à février, pour que les nichoirs soient sur place lorsque les oiseaux entameront leurs recherches de gîtes. Elaborer un protocole pour étudier les populations de papillons et de la plante nourricière Conseils de pose : Protocole de renforcement de populations existantes et création de nouvelles populations (essais de semis et de re-végétalisation avec entreprise / pépiniériste) Etapes et périodes - Fixer le nichoir à l’aide d’un fil de fer gainé de plastique et le desserrer régulièrement afin d’éviter l’incrustation dans l’écorce de l’arbre en croissance. Etudes écologiques expérimentales sur la relation plante - chenille Organisation Partenaires - Incliner légèrement le nichoir vers l’avant pour évacuer les eaux de pluie (des petits trous dans le plancher peuvent améliorer ce phénomène) - Utiliser des cales en bois pour que le fil rigide ne touche pas le tronc et ne le blesse pas. CEN-LR, Ecologistes de l'Euzière, CBNMP, OPIE, pépiniériste - Suivi de l’occupation du nichoir, du nombre de nichées, nombre d’œufs… Suivi scientifique - Suivi des individus présents avec baguage. - Suivi les 5 premières années puis suivi tous les 2 ans , suivi pendant 3 années consécutives Gestion Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 - Si le nichoir est occupé tous les printemps, le vider à l’automne, tous les 2 ou 3 ans. 247 - Suivi du bon état du nichoir, réparation des dégâts si nécessaire (pluie, grêle, prédateur…). Mesure C6 : Conception et pose de nichoirs pour la Huppe fasciée N Calendrier prévisionnel +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Pose des nichoirs … … Entretien … Suivi … Création et pose des nichoirs : Ecologistes de l’Euzière Acteurs potentiels +20 Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Favoriser la présence et la reproduction de la Huppe fasciée. Huppe fasciée (Upupa epops) Cheveche d’Athéna, Petit-duc scops, Faucon crécerelle (si le toit est endommagé), Rollier d’Europe Matière : bois ni peint ni traité (type sapin, peuplier, chêne), vis. Suivi : Ecologistes de l’Euzière Hauteur de pose : au-dessus de 4 mètres Création et pose de nichoir : 70 € / nichoir. Total : 1 400 € HT pour 20 nichoirs Support de pose : arbres de tous types (plan 1) et pierriers (plan 2) Coût indicatif Suivi Rollier sur 20 ans: 45 jours Dimensions Les mesures notées dans les plans suivants sont données en mm. Il est conseillé de fixer le toit avec des charnières afin de pouvoir l’ouvrir pour l’entretien et le suivi. Coût global de la mesure MC5 : 25 K€ Plan 1 : nichoir à Huppe fasciée pour arbre Principe Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 248 Plan 2 : nichoir à Huppe fasciée pour pierrier 4.3.2. Mesures compensatoires en faveur des espèces liées aux zones humides Les mesures en faveur des espèces liées aux zones humides concernent des Insectes, des Amphibiens et des Chiroptères. Les mesures qui seront mises en place sont presque toutes spécifiques : - Création de mare, - Gestion de milieu favorable à la Diane, - Gestion de grands cours d’eau en faveur des Cordulies (500 ml de cours d’eau), - Gestion de petits cours d’eau en faveur de l’Agrion de Mercure (600 ml de cours d’eau). Elles sont décrites sous forme de fiche action dans ce qui suit. Groupe ODONATES Espèces phares bénéficiaires Cordulie à corps fin Cordulie splendide Agrion de Mercure La pose se fait d’octobre à février, pour que les nichoirs soient sur place lorsque les oiseaux entameront leurs recherches de gîtes. LEPIDOPTERES Diane AMPHIBIENS Rainette méridionale CHIROPTERES Pipistrelle pygmée Conseils de pose : Etapes et périodes - Incliner légèrement le nichoir vers l’avant pour évacuer les eaux de pluie (des petits trous dans le plancher peuvent améliorer ce phénomène) - Fixer le nichoir à l’aide d’un fil de fer gainé de plastique et le desserrer régulièrement afin d’éviter l’incrustation dans l’écorce de l’arbre en croissance. - Utiliser des cales en bois pour que le fil rigide ne touche pas le tronc et ne le blesse pas. Suivi scientifique Suivi de l’occupation du nichoir, du nombre de nichées, nombre d’œufs… Nettoyage annuel avec surveillance de son utilisation (Loir, Lérot, guêpes…) Gestion Si le nichoir est occupé tous les printemps, le vider à l’automne, tous les 2 ou 3 ans. Suivi du bon état du nichoir, réparation des dégâts si nécessaire (pluie, grêle, prédateur…). N Calendrier prévisionnel +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Pose des nichoirs … +20 … Entretien Suivi Création et pose des nichoirs : Ecologistes de l’Euzière Acteurs potentiels Suivi : Ecologistes de l’Euzière Création et pose de nichoir : 70 € / nichoir. Total : 700 € HT pour 10 nichoirs Coût indicatif Suivi Huppe pendant 5 ans : 5 jours Coût global de la mesure MC6 : 5 K€ Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 249 2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds Mesure C7 : Mesures en faveur de la Diane Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre d’exemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (Voir Annexe 20) 1 – Gestion des stations existantes Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Principes Objectifs Gestion de stations d’Aristoloche à feuilles rondes en faveur de la Diane. Diane (Zerynthia polyxena) Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Proserpine (Zerynthia rumina) Gestion de sites où pousse l’Aristoloche à feuilles rondes, plante hôte de la Diane, par débroussaillage manuel. Principes Renforcer les populations existantes via des techniques de multiplication par éclatement de souche et transplantation. Diane (Zerynthia polyxena) Proserpine (Zerynthia rumina) - Transplantation des pieds d’Aristoloche à feuilles rondes : les pieds seront prélevés sur les sites qui seront impactés par le projet puis replantés l’après-midi sur les parcelles acquises. - Etude expérimentale de multiplication des bulbes et plantation sur des sites favorables. Débroussaillage manuel tous les 5 ans en octobre. Etapes et périodes Création de talus/fossé pour constituer des zones favorables à l’Aristoloche à feuilles 1. Prélèvement en juin-juillet des pieds présents sur le site (nombre à définir) rondes. 2. Transplantation la journée même de ¾ des pieds, avec arrosage directement après transplantation, et deux fois le mois suivant. Suivis de l’Aristoloche sur les parcelles gérées 3. Le quart restant est conservé en quadrat chez un pépiniériste, pour des essais de multiplication par éclatement de souche. Dans ce quart : Suivis de la dynamique de recolonisation végétale des talus nouvellement créés : Suivi scientifique étude de la végétation : mise en place de 10 quadrats de 1 m2 suivis tous les 2 ans pendant les 6 premières années, puis tous les 5 ans pendant 20 ans. Les résultats de ces suivis permettront de réorienter les modalités de gestion des talus en cas de non installation d’Aristoloche. Etude de la présence de la Diane sur les stations d’Aristoloches : comptages annuels des adultes volants et des chenilles (fin avril-mai). Gestion Calendrier prévisionnel Acteurs potentiels Etapes et périodes stations pour éviter la fermeture du milieu (cf mesure 1), tous les 5 ans en automne. +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … Débroussailler … Suivi de la Diane … - 1/3 des pieds est coupé en deux au niveau du « bulbe » avant la transplantation en faisant attention à ce qu’il y ait autant de bourgeons d’un côté que de l’autre ; - 1/3 est coupé de la même façon et transplanté avec de l’auxine (hormone de bouturage qui aide à la croissance, à la cicatrisation et à la production de racines) ; Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les N la +20 - 1/3 des pieds est transplanté sans modification, c’est la portion témoin. Si la multiplication a fonctionné, les pieds sont transplantés au mois de septembre suivant. A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Création de talus/fossé : 1 à 5€/m² Coût indicatif Suivi de végétation : Suivi flore et papillon : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans - suivi du site où seront transplantés les bulbes - suivi d’un site témoin où l’espèce est déjà présente. Ce témoin permet de déterminer si les conditions environnementales à l’année N sont favorables ou non à l’espèce. Suivi scientifique - Suivi sur deux ans de l’essai de multiplication Etude de la dynamique de reconquête de la Diane sur les stations d’Aristoloches nouvellement crées : comptages annuels des adultes et des chenilles (début avril-mai). Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 250 Outre la gestion de la multiplication des pieds, les principales mesures de gestion consisteront à Gestion débroussailler / faucher les nouvelles stations d’Aristoloche à feuilles rondes tous les 4 ans en automne. N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 Arrachage / Transplantation Calendrier prévisionnel Multiplication Tranplantation des plants multipliés Suivi des plants … +20 Acquisition de connaissances et expérimentation (Etude réalisée par le CEFE) … … … Distribution Europe du Sud, de la France jusqu’à la Turquie + Corse, Sicile, Sardaigne, Baléares. En France : Prés, haies, lieux pierreux du Midi et du Sud-Ouest jusque dans les Hautes Alpes, l’Aveyron, la Charente inférieure et la Corse … Multiplication : Pépiniériste Filippi Acteurs potentiels Aristolochia rotunda (l’Aristoloche à feuilles rondes) et Zerynthia polyxena (la Diane) Plantation, création des fossés, entretien mécanique : A.L.M. Enjeux de connaissances et objectifs Bilan des connaissances concernant les relations entre la plante hôte et son espèce de papillon : la Diane (Zerynthia polyxena) Fournir des bases écologiques et scientifiques pour une aide à la décision concernant les sites adéquats pour le renforcement et la création de nouvelles populations de la plante hôte qui soient adéquates pour la Diane (effectifs de la plante et écologie du site) Débroussaillage manuel : 0,45€/m² Quelle est la spécificité du papillon en termes de préférences pour sa plante hôte nourricière ? Sa chenille est-elle totalement inféodée à l’Aristoloche à feuilles rondes ? Les sites connus de la Diane, sont ils toujours des sites d’occurrence de l’Aristoloche à feuilles rondes ? Frais liés à l’expérimentation : Coût indicatif Expérimentation avec le CEFE sur 5 ans : 40 K€ pour les 4 espèces soit 10 k€ Frais annexes à l’expérimentation : 5K€ Questions Quels effectifs de plantes sont nécessaires pour le maintien d’une population du papillon ? Comment et où recréer / renforcer une population de l’aristoloche afin d’assurer la présence pérenne du papillon. Suivi complémentaire sur 20 ans : veille au-delà du suivi de 5 ans - Bibliographie - Aucune référence disponible à ce jour. Les mesures compensatoires mises en place sont expérimentales. Le suivi scientifique permettra d’apporter des éléments concrets sur l’efficacité des mesures destinées à la reconstitution des stations d’Aristoloche à feuilles rondes. SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. Quels sont les besoins du papillon adulte en termes d’espèces / fleurs de butinage ? Analyse bibliographique (spécificité, occurrence, connaissances générales sur les aristoloches et leurs chenilles) Développement de protocoles Examiner les listes de semences pour la re-végétalisation (argumentaire écologique pour y inclure les aristoloches selon le type de milieu) Etudes expérimentales de la germination et de la reproduction végétative Mise en place de d’expérimentation, suivis et analyses Elaborer un protocole pour l’étude des populations de papillons et de la plante nourricière Protocole de renforcement de populations existantes et création de nouvelles populations (essais de semis et de re-végétalisation avec entreprise / pépiniériste) Etudes écologiques expérimentales sur la relation plante - chenille Organisation Partenaires Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 CEN-LR, Ecologistes de l'Euzière, CBNMP, OPIE, pépiniériste 251 Mesure C9 : Mesures en faveur de la Cordulie splendide et de la Cordulie à corps fin Mesure C8 : Mesures en faveur de l’Agrion de Mercure Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Restauration d’un cours d’eau favorable au développement des populations d’Agrion de Mercure Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Espèces ciblées Cortège d’espèces associé à l’Agrion de Mercure : Calopteryx splendens, Calopteryx xanthostoma, Calopteryx virgo, Cordulegaster boltonii, et Orthetrum coerulescens. Restauration d’un petit cours d’eau à courant faible mais permanent. Les conditions suivantes sont requises pour accueillir l’espèce : Principes Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Cordulie splendide (Macromia splendens) et Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) - A Macromia splendens : Boyeria irene, Onychogomphus, Gomphus graslinii, G. pulchellus, G. simillimus, G. vulgatissimus, - A Oxygastra curtisii : Boyeria irene, Onychogomphus, Cordulegaster boltonii, Calopteryx xanthostoma, Platycnemis latipes et P.acutipennis. Restauration d’un cours d’eau permanent et profond à courant lent. Les conditions suivantes sont requises pour accueillir l’espèce : Principes - Débroussaillage des berges - cours d’eau important à courant lent - présence d’une ripisylve épaisse avec des arbres immergés - Enlèvement des déchets et embâcles éventuels - Enlèvement des déchets et embâcles éventuels - Plantation d’hydrophyte en cas de besoin Suivi odonatologique avec 3 prospections annuelles (mai, juin et juillet, à adapter en fonction des conditions climatiques). Suivi scientifique Restauration de cours d’eau favorables au développement des populations de Cordulies Cortège d’espèces associées : - cours d’eau à courant faible mais permanent - eau bien oxygénée - cours d’eau bien ensoleillé - présence d’hydrophytes à tige molle (Cresson officinale) pour la ponte - cours d’eau entouré de structures herbacées ouvertes : friches, prairie mésophile où l’espèce peut réaliser sa maturation après l’émergence. - Reprofilage des berges d’un petit-cours d’eau Etapes et périodes Objectifs Suivi de la végétation aquatique (favorable aux pontes de l’Agrion de mercure) : Potamots, Elodées, Callitriches. La majorité des observations concerne Berula erecta (Huds.) et Helosciadium nodiflorum. Etapes et périodes - Arrachage des plantes envahissantes (ex : Robinier, Cannes de Provence) - Plantation d’arbres en ripisylve si nécessaire Suivi scientifique - Suivi odonatologique avec 3 prospections annuelles (mai, juin et juillet, à adapter en fonction des conditions climatiques). Suivi de la végétation rivulaire (risque d’embroussaillement). Gestion Gestion Débroussaillage des berges - Enlèvement des déchets et des embâcles Nettoyage du lit : enlèvement des déchets, et des embâcles N +1 +2 +3 +4 +5 +6 N +7 Reprofilage des berges Calendrier prévisionnel +8 +9 +10 … Restauration / nettoyage du cours d’eau Débroussaillage/ Arrachage invasives Suivi végétation … Suivi odonates … +20 … Débroussaillage Suivi odonates Suivi végétation Acteurs SIATEO (Syndicat Intercommunal de l’Assainissement des Territoires de l’Etang de l’Or) et SYMBO avec le soutien d’un écologue (Convention signée en Annexe 15). Calendrier prévisionnel Acteurs Débroussaillage des berges tous les 5 ans : 0,45€/m² Bibliographie +2 +3 +4 +7 +8 +9 +10 … +20 … … … … Coût indicatif Plantations : 7 à 8.3€ le m². Varie en fonction des espèces plantées et dépend des parcelles acquises. Arrachage des plantes envahissantes : 0,45€/m² (dépend des parcelles acquises). Suivi sur 5 ans et passage à T+10 ans : 20 jours Coût global mesure MC8 : 50 K€ Coût global mesure MC9 : 40 K€ Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 +6 SyBLe (Syndicat du Bassin du Lez) Suivi sur 5 ans et passage à T+10 ans : 20 jours SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. +5 Nettoyage du lit : 12,5€/mètre linéaire, 3 750€ pour les 300ml Nettoyage du lit et reprofilage des berges : Compris dans le DLE Plantation d’hélophytes : 5 pieds pour 1m², 3€/U, soit 15€/m². Si l’on considère que le cours d’eau est large de deux mètres, il représente 1 600m², soit 24 000€. +1 La mesure prendra effet sur 300ml La mesure prendra effet sur 600 ml de cours d’eau Coût indicatif - Débroussaillage des berges Bibliographie SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. 252 Autour et au fond des mares Mesure C10 : Création de mares Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Avantages fonctionnels seront disposés des blocs rocheux, des souches et des rondins (abris). Des ligneux peuvent être également plantés entre 5 et 10 mètres des berges des mares (favorables aux oiseaux, insectes, mammifères). Créer une zone humide favorable à l'accueil de la faune et de la flore, et notamment au cycle de vie complexe des amphibiens (habitat terrestre et habitat aquatique), en compensant la perte des habitats lors du projet. Rainette méridionale (Hyla meridionalis), Couleuvre à collier (Natrix natrix) Reptiles (Couleuvre vipérine), Chiroptères (Petit Murin, Minioptère de Schreibers), Insectes (odonates, coléoptères, macro-invertébrés benthiques). Recommandations : Avant le terrassement, la terre végétale peut être décapée sur une vingtaine de centimètres, conservée, puis reposée au fond de la mare afin de favoriser l’implantation de la végétation. Les mares doivent être déconnectées du système de collecte des eaux de chaussée. Renforce la biodiversité du site et permet la reproduction des amphibiens, des odonates et autres insectes. Apport d'eau, de nourriture et abris pour la faune, lieu de développement d'une flore particulière. Création de trois mares de 50m² chacune. Disposition différente selon les configurations (étude hydrogéologique au préalable, possibilité de faire plusieurs mares peu éloignées). Surface limitée afin d’éviter l’apparation d’une faune piscicole. Caractéristiques physiques : - Mare plus ou moins circulaire de 50m² de surface en eau ; - Pentes variant de 15 à 25% (pente douce pour favoriser l’accès aux batraciens - Evaluation du contexte hydrogéologique du site considéré (pente, nappes, cours d’eau…) - Entre 20 et 80cm de profondeur sur l’essentiel de la surface (de manière à anticiper un atterrissement). Cela permet un assèchement estival de la mare favorisant le développement des hélophytes et des végétaux hydrophiles annuels pionniers tout en limitant le risque d’implantation des poissons ; - Création en amont des fortes pluies (automne) : Principe Etapes et périodes - Terrassement - Compactage du fond (bâche ou argile) - Laisser la végétation s’exprimer. - Etanchéité réalisée avec une géomembrane benthonitique ; - Pose d’un dallage (calcaire) pour couvrir la géomembrane et la protéger. - Entretien en période d'assec si la mare est temporaire ou en automne (octobre-novembre), période où la plupart des espèces ont fini leur cycle biologique. Engins mécaniques nécessaires : - - - Suivi des amphibiens avec 3 prospections annuelles (mars, avril, mai, à adapter en fonction des conditions climatiques). Une pelle mécanique ou tracto-pelle munie d’un godet orientable pour le terrassement et le profilage du trou ; - Suivi des odonates (exuvies et adultes), deux passages par an, en mai et juillet. Un camion pour l’évacuation des matériaux extraits lors du terrassement. Suivi scientifique - Suivi de la végétation aquatique (favorable aux pontes des amphibiens) : s'il n'y a pas installation de végétation pionnière favorables, des apports de plantes aquatiques typiques des mares méditerranéennes (Potamot dense, Phragmites, Carex, Joncs, Menthe aquatique) pourront être faits 2 ans après la création. - Suivi de la végétation rivulaire (arbres ou arbustes trop près apportent de la matière organique). - Evaluation de l’accumulation de matière organique Gestion Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 Entretien tous les 3 ans (ratissage de la surface de l'eau si algues et lentilles, fauchage des envahissantes, curage de la mare si trop de matière organique) 253 N Calendrier prévisionnel +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 … Création mare … Entretien … Suivi flore … Suivi faune … +20 Dallage, compactage : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen), , Compagnie des forestiers). Acteurs potentiels Fourniture et pose de la geomembrane : Bec Fayat groupe, GETECH La mesure compensatoire permettra de créer trois mares de 50m², soit une surface totale de 150m² Coût indicatif Mesure C11 : Aménagements de gîtes favorables aux chiroptères Objectifs Espèces ciblées Chiroptères (Murin de Daubenton, Pipistrelles, Minioptère de Schreibers, Grand Rhinolophe) Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Murin de Naterrer, Noctule commune, Petit Rhinolophe, Rhinolophe de Méhély, Molosse de Cestoni, Vespère de Savi,… Avantages fonctionnels Les gîtes naturels des chiroptères sont de plus en plus rares à cause de la destruction et la fragmentation de leurs habitats. Créer des gîtes pour ce groupe va permettre de favoriser et maintenir certaines populations. De plus, les ponts sont très peu utilisés par les rhinolophidés car ils ont besoin de beaucoup d’espace. La mise en place d’un caisson permet de favoriser cette famille. Création de la mare : 10 K€ / mare Suivi amphibiens-odonates-flore sur 5 ans et passage à T+10 ans et T+20 ans : 49 jours Coût total du suivi : 55 K€ Ivanez D., 2007 – Définition et mise en œuvre de mesures compensatoires sur un site classé (Création de mares temporaires de substitution sur le site du Pont du Diable, Aniane, 34) – 19p. Bibliographie Permettre aux chiroptères de gîter en été et/ou en hiver au sein des infrastructures. En premier lieu : - Vérifier les fissures avant chaque phase de travaux et noter les gîtes occupés. SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la France) – 24p. - Ne pas combler les corniches du pont par des injections de béton. - Laisser les chiroptères s’installer dans les piles creuses et les drains. - Au maximum : laisser des interstices entre les pierres du pont. Principe Lors des travaux : 1 - Création de « sandwich de pierre ». 2 - Pose de gîtes artificiels (briques, nichoirs, tuiles, parpaings). 3 - Aménagement de caissons dans les culées creuses des ouvrages. Périodes importantes : Rouge : Travaux impossibles, Jaune : à éviter, Vert : possibles Période J F M A M J J A S O N D Les différents aménagements doivent être suivis pour évaluer leur efficacité (nombre d’espèces et nombre d’individus) : Suivi scientifique - au minimum deux passages de jour par an (hiver-été) ; - écoute des ultrasons pour évaluer la fréquentation du site. Gestion Le suivi scientifique décrit précédemment réparer/nettoyer les gîtes en cas de dégradation. doit aussi permettre d’intervenir pour Le coût des mesures est décrit dans les fiches suivantes Coût indicatif Suivi sur 5 ans : 10 jours Coût global de la mesure MC 11 : 10 K€ Groupe Chiroptères de Midi-Pyrénées et Espaces Naturels de Midi-Pyrénées, 2005 – Fiche technique n°8 : des chauves-souris et des ponts – 6p. Bibliographie Laurent A., Lemaire M., Pénicaud P. et DREAL Centre, 2002 – Plaquette : Les chauves-souris hôtes des ponts, connaissance et protection – 6p. Groupe Chiroptère Pays de la Loire, ND – Les ponts, des ouvrages d’art favorables Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 254 Mesure C11-1 : Gîtes artificiels pour les chiroptères Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Avantages fonctionnels Permettre aux chiroptères de gîter en été et/ou en hiver au sein des infrastructures. Pipistrelles, Murin de Daubenton Murin de Naterrer, Minioptère de Schreibers, Noctule commune, Petit Rhinolophe, Rhinolophe de Méhély, Molosse de Cestoni, Vespère de Savi,… Offre un gîte artificiel d’hiver ou d’été, à proximité d’une zone de chasse très favorable (cours d’eau). Généralités - Placer sous le pont et/ou sur les piles des briques creuses ouvertes uniquement d’un seul côté, des tuiles faîtières ou des parpaings. - Ces gîtes doivent être placés en hauteur pour éviter tout risque de prédation/dérangement et également pour éviter les inondations en cas de montée des eaux. - Le plus important est de varier les matériaux et les orientations des gîtes pour augmenter la diversité et la capacité d’accueil. Photographie illustrant l’utilisation par des Pipistrelles de gîtes artificiels placés sous un ouvrage d’art de l’Autoroute A9 - ASF Pose de 50 gîtes Périodes importantes : Briques, parpaings et tuiles Les différents types de matériaux doivent être positionnés de manière à n’avoir qu’une entrée, dirigée vers le bas de préférence, ou sur les côtés mais en bas du matériau. Principe Période J F M A M J J A S O N D Rouge : Travaux impossibles, Jaune : à éviter, Vert : possibles Les autres entrées doivent être colmatées. Il est conseillé de poser plusieurs briques, tuiles et parpaings pour diversifier et multiplier les gîtes. Suivi scientifique Gestion Nichoirs en bois et en béton Suivi de l’utilisation du gîte créé avec au minimum deux passages par an (hiver-été) et de l’écoute les 5 premières années, après la mise en place des gîtes. Pas de gestion. N Plan de nichoir en bois. Le nichoir en béton ne peut qu’être acheté. Le nichoir doit être posé contre le mur, bien en hauteur. Les dimensions dépendent du nombre de chauves-souris que l’on veut attirer. Calendrier prévisionnel +1 +2 +3 +4 +5 Création des gîtes Suivi chiroptères +6 +7 +8 +9 +10 … +20 … … Fournisseur : Association Faune et espaces Acteurs potentiels Suivi : Ecologistes de l’Euzière Le projet est de poser 8 briques et 4 tuiles par ouvrages, soit 48 briques et 24 tuiles en tout. Tuile : 8€/U, 24x8 = 192€ Coût indicatif Brique/Parpaing : 1€/U, soit 48€ Gîte/nichoir : entre 20 et 50€ en fonction de la taille Suivi sur 5 ans : intégré au suivi global Groupe Chiroptères de Midi-Pyrénées et Espaces Naturels de Midi-Pyrénées, 2005 – Fiche technique n°8 : des chauves-souris et des ponts – 6p. Bibliographie Laurent A., Lemaire M., Pénicaud P. et DREAL Centre, 2002 – Plaquette : Les chauves-souris hôtes des ponts, connaissance et protection – 6p. Groupe Chiroptère Pays de la Loire, ND – Les ponts, des ouvrages d’art favorables Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 255 Périodes importantes : Mesure C11-2 : Création de caissons en faveur des rhinolophes Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier de la mesure Avantages fonctionnels Permettre aux chiroptères de gîter en été et/ou en hiver au sein des infrastructures. Période Rouge : Travaux impossibles, Jaune : à éviter, Vert : possibles J Grand rhinolophe Grand Murin, Murin à oreilles échancrées, Petit-Rhinolophe Offre un gîte artificiel d’hiver ou d’été, à proximité d’une zone de chasse très favorable (cours d’eau). En complément des gîtes artificiels, il est envisagé dans l’espace libre au niveau des culées creuses des piles du pont de la Mosson, la création de caissons qui réduisent l’ouverture et créent une « cavité » favorable aux chiroptères et notamment aux Rhinolophes. Des aspérités devront être créées au plafond pour pouvoir permettre aux chiroptères de s’accrocher. F M A M J J A S O N D Suivi scientifique Suivi de l’utilisation du gîte créé avec au minimum deux passages par an (hiver-été) et de l’écoute les premières années. Gestion N Calendrier prévisionnel +1 +2 +3 +4 +5 +6 Création du caisson Suivi chiroptères Acteurs potentiel Le volume du caisson devrait idéalement faire 6m3 (2x2x2m) +7 +8 +9 +10 … +20 … … Suivi : Ecologistes de l’Euzière Caissons : Coût intégré dans la conception du viaduc Coût indicatif Bibliographie Suivi sur 5 ans : intégré au suivi global Discussions avec le « CORA Faune sauvage » devenu la « LPO coordination Rhône-Alpes ». Retours d’expérience sur ce genre d’aménagement. Principe Exemple : Avant l’aménagement du caisson Exemple : Après l’aménagement du caisson Cette mesure est intégrée dans la conception du viaduc. Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 256 Cette mesure ne concerne pas d’aménagements mais seulement la mise en place de suivis, en accompagnement d’autres mesures. Mesure C12 : mesure d’accompagnement : Etude de la fonctionnalité des ouvrages au niveau des garrigues de la Lauze, des garrigues de Castries et des principaux ouvrages Objectifs Espèces ciblées Autres espèces pouvant bénéficier du suivi Passages ciblés Ces suivis seront effectués grâce à : Evaluer la transparence écologique des ouvrages de l’autoroute vis-à-vis de la faune sauvage. - des pièges photographiques pour les mammifères terrestres, les reptiles et les amphibiens ; Mammifères volants et terrestres, reptiles, amphibiens, insectes (orthoptères, lépidoptères et odonates) Principe - des appareils d’enregistrements d’ultrasons (SM2) pour les chiroptères et éventuellement des captures (filet à mono-filament) ; - des prospections directes pour les arthropodes (filet à papillon, filet fauchoir) Oiseaux, autres insectes. Deux zones sensibles ont été identifiées : les garrigues de la Lauze, et les garrigues de Castries. Des corridors ont été définis également, entre ces deux zones : le Lez, le ruisseau de la Jasse, et la Salaison. Les inventaires se font majoritairement au printemps et en été, même si les pièges photographiques peuvent être laissés aussi longtemps que souhaité. Le tableau ci-dessous présente les ouvrages concernés par un suivi, et quels groupes seront inventoriés et les méthodes utilisées piège photographique Ouvrage Type Végétation Mammifères terrestres Reptiles SM2 Amphibiens Chiroptères - Les pièges photographiques peuvent être posés sans arrêt, mais ils doivent être relevés au moins une fois par semaine à l’aide de deux jeux de carte mémoire, vidées ensuite sur un ordinateur. Prospection directe Amphibiens Insectes Période Amphibiens : inventaires spécifiques (en plus des pièges photographiques, peu efficaces). Trois passages dans l’année, en mars, avril et juin, prospection au chant et à l’épuisette. Garrigues de la Lauze PI 1089 Mosson Mammifères volants : des enregistrements de 2 nuits d’affilées peuvent être faits entre juin et septembre, à raison d’une session par mois (juin, juillet-aout, septembre). Des captures peuvent être fait en parallèle pour avoir des informations plus comportementales que ne fournissent pas forcément les enregistrements (les chiroptères passent-il réellement sous l’ouvrage ?) Viaduc oui x x x x x x OH 1095 Buse béton non x x x x OH 1092 Buse béton non x x x OH 1080 Buse métallique non x x x OH 1074 Buse béton non x x x PI 909 Cadoule Portique ouvert oui x x x x x x PI 871 Bérange Portique ouvert oui x x x x x x Insectes : inventoriés à vue : - Odonates : jumelles et filet à papillon, deux passages dans l’année, en mai et en juillet. - Lépidoptères : filet à papillon, deux passages dans l’année, en mai et en juillet. x - Orthoptères : avec un filet fauchoir, deux passages dans l’année en juillet et en aout. Garrigues de Castries Gestion En parallèle de ces suivis, une attention sera portée sur l’état du passage (pas d’obstruction, de déchets…) Janv. OH 892 Buse béton non x x x OH 877 Cadre béton non x x x OH 857 Buse béton non x x x 2 Viaducs oui x x x x x x oui x x x x x x Mammifères volants Hérpétofaune (piège photographique) Amphibien (prospection directe) Odonates oui x x x x x x Lépidoptères Corridors autres PI 1004B Lez OH 962B PI 948 Salaison 2 cadres béton Portique ouvert Fev. Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sept. Oct. Dec. Mammifères terrestres Calendrier prévisionnel Orthoptères Avantages fonctionnels La présence de ces passages permet de restaurer une véritable transparence écologique, donc de conserver les corridors écologiques créés par les cours d’eau et leur ripisylve, tout en diminuant la fragmentation des habitats et les collisions dues au trafic routier. Il serait intéressant d’effectuer ces inventaires les cinq années suivant les travaux. Acteurs potentiel Suivi : Ecologistes de l’Euzière Matériel à acheter Coût indicatif - Achat de 5 enregistreurs ultrasoniques Song Meter SM2BAT (TM). 1416.52€/U. 7082,6€/5 SM2 - Achat de 11 pièges photographiques de type Reconyx HC600. 750€/U. 8250€/11 pièges photographiques. Suivi pour un an Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 257 - Pièges photographiques : 2 journées tous les 2 mois pour la relève des pièges photographiques sur les 15 ouvrages, soit 8 jours/ an. - Pose des SM2 : Ils seront posés 2 nuits par ouvrage, dans tous les ouvrages, sauf les buses dont le diamètre est inférieur à 2000mm, soit 9 ouvrages au total. Ces sessions de deux nuits seront réalisées trois fois dans l’année, soit 27 nuits au total. 9 jours sont à compter pour la pose et la relève des SM2 pour les 3 sessions. En y ajoutant le temps d’analyse (une demi-journée d’analyse pour deux nuits d’enregistrements), on peut ajouter 14 jours de travail. Les inventaires suivant ne sont effectués que sur les cadres végétalisés, portiques et viaducs, soit 6 sites : - Inventaire amphibiens : Inventaire Odonate et Lépidoptère : Inventaire Orthoptères : Suivi sur 5 ans : 297 jours Coût global de la mesure MC12 : 160 K€ Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 258