de l’ bservatoire des PME Le magazine des PME n° 4 | 05.2016 Business Angels et financements des start - ups L’entrepreneuriat féminin Dans le cadre de la mission du SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie consistant à créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique, la Direction générale de la Politique des PME a édité cette publication ayant pour but d’informer les indépendants et les PME sur sa contribution à l’examen du paysage entrepreneurial belge. Notes de l’éditeur La reproduction des données afin de les utiliser dans d’autres rapports est autorisée à condition de mentionner clairement et précisément la source. Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie - Observatoire des PME Boulevard du Roi Albert II 16 1000 Bruxelles N° d’entreprise : 0314.595.348 http://economie.fgov.be Tél. : 0800 120 33 E-mail : [email protected] Editeur responsable : Jean-Marc Delporte Président du Comité de direction Rue du Progrès 50 1210 Bruxelles Version internet Table des matières 1.Business Angels et financements des start-ups Nouvelles structures d’investissement 1.1. Contexte : pourquoi se concentrer sur les start-ups ? 1. 2. Qu’est-ce qu’un Business Angel (BA) ? 1. 3. Be Angels : quoi et pourquoi ? 1. 4. Etudiants souhaitant entreprendre ? 1. 5. Nouvelles structures d’investissement – Tax Shelter 1. 6. Nouvelles structures d’investissement SIBA (Société d’investissement de BA) 2.L’entrepreneuriat féminin 2.1. GEM 2015 : rapport spécial sur l’entrepreneuriat féminin 2.2. P lan en faveur de l’entrepreneuriat féminin - 7 mars 2016 Notes 1.Business Angels et financements des start-ups Nouvelles structures d’investissement Le jeudi 3 mars 2016, l’Observatoire des PME du SPF Economie a organisé une présentation concernant la nouvelle structure d’investissement SIBA créée par « Venture Lab » et « Be Angels ». Be Angels est un réseau de Business Angels (BA) actif à Bruxelles et en Wallonie, dédié au financement et à l’accompagnement d’entreprises en phase de démarrage. Quant à Venture Lab, c’est une organisation vouée à soutenir les étudiants-entrepreneurs liégeois et luxembourgeois. © Melpomene - Fotolia.com 1.1. Contexte : pourquoi se concentrer sur les start-ups ? Le financement des PME, et en particulier des start-ups, est une préoccupation majeure de l’autorité fédérale. Les PME jouent un rôle central et vital dans l’économie belge. Elles sont pourvoyeuses de 70 % de l’emploi privé et génèrent 62 % de la valeur ajoutée créée en Belgique. Et, au cas où vous auriez des doutes, les start-ups ont la cote. En s’appuyant sur les statistiques de l’UNIZO, De Morgen rapportait récemment que « tout le monde veut être indépendant ». En effet, il ressort des chiffres de l’UNIZO qu’en raison de l’attrait d’une plus grande liberté et du besoin de nouvelles perspectives de carrière, le nombre de starters a augmenté de manière significative, de 85.000 en 2010 à 97.000 en 2014, et ne cesse de progresser. L’obtention de financements adéquats constitue un maillon vital pour les PME ; l’attention permanente apportée à leur création, leur survie et leur croissance revêt également une importance capitale. Toutefois, une étude du SPF Economie de 2014 démontre que les starters éprouvent des difficultés à accéder aux financements. En 2014, 68 % des starters ont demandé un crédit bancaire. Pour les starters qui n’ont pas fait de demande de crédit, 21 % se sont directement tournés vers des sources alternatives de financement et 19 % se sont carrément abstenus, estimant que le financement ne leur serait de toute manière pas accordé. Les deux tiers des starters ayant fait une demande de crédit bancaire ont essuyé un refus qui, dans la grande majorité des cas, était total. Les principales raisons invoquées par les banques étaient l’absence de garanties, l’insuffisance de fonds ou apports propres, des échéances trop longues et des normes de Bâle1 plus strictes. A titre de comparaison : chez les non-starters, les banques ont refusé 17 % des demandes de crédits. 13 % des PME ont reçu une réponse négative et chez les micro-entreprises2, le taux de refus était de 27 %. Dans le même ordre d’idées, une étude allemande intitulée « European Startup Monitor »3 nous apprend que lors d’un sondage réalisé auprès de 67 starters belges, 36 % ont indiqué vouloir recueillir entre 150.000 et 1 million d’euros, 13 % entre 1 et 5 millions d’euros et 9,5 % plus de 5 millions. Le gouvernement fédéral consacre plusieurs parties de son plan PME à cette problématique. Ainsi, il souhaite évaluer la loi sur le financement des PME (concernant la relation entre les banques et les entreprises) et voudrait lancer des initiatives Plus de la moitié des starters qui se sont vu visant à stimuler le financement alternatif. refuser un crédit bancaire se sont tournés vers des financements alternatifs (55 %). De manière générale, 66 % des starters envisagent de recourir à des sources alternatives de financement, contre 46 % chez les non-starters. Parmi celles-ci, 4 % sont des Business Angels, soit 20 fois plus que Un BA est une personne ayant une expérience professionnelle dans le monde de chez les non-starters. l’entreprise. Elle dispose d’une expertise Citons également les chiffres suivants : sectorielle et d’un large réseau de contacts. 70 % des starters rencontrent quelques, Souvent, il s’agit d’anciens CEO, fondavoire beaucoup de difficultés en matière de teurs ou cadres qui souhaitent conserver financement bancaire, un taux qui baisse à à la fois un pied dans le monde de l’en31,5 % pour les financements alternatifs. treprise et faire profiter d’autres de leur En matière de crédits bancaires, 23,3 % « valeur ajoutée ». Les BA se concentrent des starters disent ne pas rencontrer de principalement sur des jeunes entreprises problèmes, contre 33,3 % pour les finance- innovantes. En tant que pourvoyeurs de fiments alternatifs. nancement, ils viennent souvent après les 1. 2. Qu’est-ce qu’un Business Angel (BA) ? © Jakub Jirsak - Fotolia.com connaissances ou amis (les fameux trois 3F « Friends, Family & Fools »). En moyenne, les BA conservent leurs parts dans ces entreprises débutantes pendant 5 à 7 ans. Les start-ups ont souvent une production à petite échelle, ce qui va de pair avec des revenus fixes relativement limités ainsi que d’importants risques (financiers). Comme mentionné précédemment, la voie de financement traditionnelle du crédit bancaire ne constitue souvent pas une solution. Les fonds d’investissement s’intéressent principalement aux entreprises ayant fait leurs preuves en tant que start-ups. A cet égard, le crowdfunding semble une alter- native récente et intéressante. Toutefois, le crowdfunding est plutôt considéré comme relevant du domaine B2C. Il s’agit principalement de clients potentiels qui contribuent individuellement avec des petits montants ; cette voie de financement sert principalement d’outil de marketing. En d’autres termes, les starters sont confrontés à un fossé au niveau des possibilités de financement que les BA sont susceptibles de combler. D’une part, les BA sont synonymes d’expérience, d’expertise et de réseaux leur permettant d’endosser le rôle de coach ou de mentor ; d’autre part, ils font preuve d’un engagement personnel par le biais d’un apport financier (5 à 10 % de leur patrimoine, réparti sur différents projets). Celuici peut varier entre 10.000 et 100.000 euros par projet, ce qui correspond à une prise de participation minoritaire. Par ailleurs, ils contribuent également à la crédibilité des start-ups. Citons à titre d’exemple d’une contribution positive des BA, Aquilon Farma, une entreprise essaimée de l’Université de Liège. Grâce à la contribution des BA, cette start-up issue du secteur pharmaceutique a pu franchir le pas entre l’idée initiale et le démarrage de l’entreprise. Les crédits bancaires n’étaient pas disponibles en raison de l’importance des montants et de l’insuffisance des garanties. Le secteur du Venture Capital4 a préféré adopter une attitude attentiste. Toutefois, grâce à Be Angels, Aquilon Farma a pu accéder à un public d’investisseurs. En définitive, une combinaison de BA, SIBA (voir ci-après) et de fonds publics devrait permettre à ces start-ups d’obtenir le financement requis. 1. 3. Be Angels : quoi et pourquoi ? Be Angels5 est un réseau belge de BA qui existe depuis 15 ans, dispose de plus 30 millions d’euros de capitaux investis et fait partie d’un réseau européen. En quoi consiste précisément sa valeur ajoutée ? En premier lieu, un réseau structuré et organisé de BA confère une bien plus grande visibilité à ce canal de financement, et ce, tant auprès des entreprises que des personnes disposant d’un certain patrimoine. Ensuite, Be Angels sert de porte d’accès et d’intermédiaire, et ce, tant pour les projets que pour les investisseurs. Les investisseurs se posent souvent des questions telles que « comment puis-je trouver un bon projet ? », « combien dois-je investir ? »... et, pour diversifier leurs risques, ils ont en principe besoin d’un portefeuille de projets. En proposant de l’expérience, de la connaissance et un tel portefeuille, ce genre de réseau est de nature à susciter la motivation des entrepreneurs disposant de capitaux de mettre ceux-ci à disposition. D’un point de vue pratique, le réseau s’occupe du marketing des BA, de la sélection des projets, du coaching des BA et des entreprises. Enfin, ce réseau permet également aux BA de se concentrer sur certains groupes cibles et domaines de spécialité tels que l’entrepreneuriat féminin. Be Angels reçoit, sur une base annuelle, quelque 300 propositions de projet dont 80 sont sélectionnées pour être soumises à un comité de sélection. 40 à 50 projets peuvent être présentés dans différents forums, et, en définitive, 15 à 20 starters se voient proposer un financement. En 2015, Be Angels comptait 180 membres et a réceptionné 350 projets dont 18 ont été financés à raison de 2,4 millions d’euros. En 2015, Be Angels a, par ailleurs, initié une collaboration avec © tashatuvango - Fotolia.com Venture Lab. BAN Vlaanderen6 et euBAN7 manque de moyens, l’attrait d’une « car(un réseau régional européen) sont des ré- rière assurée » en tant que salarié... Venture seaux similaires. Lab souhaite apporter une réponse à bon nombre de ces problèmes et s’adresse aux étudiants et aux jeunes diplômés liégeois et luxembourgeois. Student Ghentrepreneur8 est une initiative similaire, à savoir, un projet transversal associant divers institutions Chez Venture Lab, l’étudiant-entrepreneur (de l’enseignement). est au cœur de l’attention. 93 % des moins de 30 ans affichent une attitude positive La contribution spécifique de Venture Lab à l’égard des entreprises, mais seuls 3 % consiste, entre autres, à mettre à disposien font quelque chose de concret. Bien tion un local pour travailler, des coaches que les étudiants soient créatifs et inno- ainsi que de l’expertise entrepreneuvants, ils doivent notamment faire face à un riale. Actuellement, 12 entreprises ont été manque de crédibilité (pas de diplôme), la créées, 70 font ou ont fait l’objet d’un acpeur de réellement se lancer/d’échouer, un compagnement. Depuis ce début d’année 1. 4. Etudiants souhaitant entreprendre ? 2016, 3 entreprises supplémentaires ont été lancées et quatre sont en cours de création. Le témoignage de Venture Lab a mis en exergue le problème du financement. Ce sont surtout les « plus petits » montants en phase de démarrage qui posent problème. L’objectif de Venture Lab est de faciliter ce cycle de financement. La collaboration avec Be Angels, qui s’est matérialisée par la structure d’investissement « SIBA Venture Lab » (cf. ci-après), a permis de franchir une nouvelle étape dans cette direction. 1. 5. Nouvelles structures d’investissement – Tax Shelter Le Tax Shelter est l’une des mesures prises par l’autorité fédérale en vue de stimuler le financement (alternatif) pour les starters. Celui-ci comprend un avantage fiscal pour les personnes physiques, par rapport aux investissements réalisés à partir du 01.07.2015, et vise à stimuler ainsi le recours au capital-risque chez les starters. Le Tax Shelter concerne tant les investissements directs que les investissements via crowdfunding et via les « fonds starters ». Dans cet article, nous nous penchons sur les investissements directs. L’avantage fiscal consiste en une déduction fiscale de 30 à 45 % du montant d’inves- © kzenon - Fotolia.com tissement, en fonction du type d’investissement et du type d’entreprise. Les fonds de starters ont toujours droit à 30 %. En cas d’investissements directs et de crowdfunding, la taille de l’entreprise est déterminante. Les petites entreprises bénéficient d’un avantage de 30 %, qui atteint 45 % pour les micro-entreprises. Par ailleurs, une série de conditions entrent en ligne de compte. Ce Tax Shelter s’applique uniquement aux entreprises créées après le 01.01.2013 et l’investissement doit être maintenu pendant quatre ans. Par période imposable, un maximum de 100.000 euros ont été prévus par personne, et, via cette méthode, une entreprise peut obtenir au maximum 250.000 euros au cours de son existence. L’investisseur ne peut pas non plus détenir au-delà de 30 % du capital social. 1. 6. Nouvelles structures d’investissement SIBA (Société d’investissement de BA) la SIBA se concentre sur les entreprises pour lesquelles le Tax Shelter prévoit une déduction maximale de 45 %. Be Angels fonctionne comme une interface entre les BA et les SIBA. Le public cible de cette structure se compose de personnes ayant un patrimoine, mais trop peu de temps ou de connaissances pour être eux-mêmes des BA à part entière. Les objectifs et la valeur ajoutée sont multiples. Les SIBA proposent des portefeuilles de starters, ce qui est de nature à permettre une diversification des investissements et des risques. Par ailleurs, l’investisseur peut prendre un engagement sur mesure en fonction de son patrimoine. Dans le cadre de cet engagement, le participant peut bénéficier de la connaissance et de l’expertise des co-investisseurs ainsi que des connaissances et du savoir-faire de Be Angels en matière de coaching, de sélection, de processus décisionnels, de bonnes pratiques... Enfin, et c’est probablement l’argument le plus important, cette structure permet de mobiliser des capitaux supplémentaires pour les entreprises débutantes. Be Angels est en mesure de présenter les résultats suivants : à l’automne 2015, trois dossiers appartenant à trois secteurs différents ont été traités via « SIBA 1 ». Pour 2016, le « SIBA Tax Shelter » a été lancé : il a déjà été capitalisé et compte 15 participants. Par ailleurs, il y a « SIBA Venture Lab » qui a été dotée d’un capital de 90.000 à 100.000 euros. Cette SIBA se limite également aux seuls dossiers répondant aux conditions du Tax Shelter et a pour but d’accompagner 4 à 5 dossiers pour un montant d’environ 20.000 euros chacun. Chez Be Angels, trois possibilités d’investissement sont prévues : les investissements directs, les investissements en groupe et les co-investissements. La SIBA peut être définie comme un « instrument de co-investissement ». Elle se compose de maximum 20 personnes contribuant au minimum pour 10.000 euros. Par ailleurs, © BillionPhotos.com - Fotolia.com 2.L’entrepreneuriat féminin A l’occasion de la Journée internationale de la femme qui, chaque année, est célébrée le 8 mars, et, dans le cadre de la présentation de son Plan en faveur de l’entrepreneuriat féminin, le ministre Borsus a affirmé : « Je tiens à soutenir et à renforcer davantage l’esprit d’entreprendre, encore trop faible aujourd’hui en Belgique, mais aussi à réduire les barrières à l’entrepreneuriat au féminin et, par là même, dynamiser la société. De nouvelles mesures sont donc indispensables, malgré le contexte budgétaire parfois difficile, si nous voulons retrouver la croissance et offrir aux PME, et bien sûr aux femmes entrepreneurs, un cadre réglementaire femmes. Ce pourcentage a à peine chanplus favorable. » gé au cours de ces 5 dernières années. CiLe présent article donne un aperçu de cette après, nous brossons un tableau de l’entrepreneuriat féminin en Belgique, sur la base thématique. du « Rapport spécial sur l’entrepreneuriat féminin 2015 » du Global Entrepreneurschip Monitor (GEM). Le GEM donne un aperçu de l’entrepreneuriat féminin à travers le monde. Les données reprises dans ce rapport sont collectées sur la base de recherches meDans son Accord de gouvernement, le gou- nées par les équipes nationales du GEM en vernement fédéral souhaite encourager 2013 et 2014. Pour la Belgique, il s’agit de la l’entrepreneuriat féminin. En Belgique, Vlerickschool. Cet article établit une comenviron 33 % des indépendants sont des paraison entre la Belgique et 5 pays voisins 2.1. GEM 2015 : rapport spécial sur l’entrepreneuriat féminin © Minerva Studio - Fotolia.com - Pays-Bas, Allemagne, Grand-Duché de Luxembourg, France et Royaume-Uni - ainsi qu’avec l’Italie, l’Espagne, le Danemark et la Suède. 2.1.1. Dynamique de l’entrepreneuriat féminin En Belgique, 8 % de la population féminine entre 18 et 64 ans a l’intention de créer une entreprise dans les trois ans. Ce pourcentage est très similaire à celui enregistré dans la plupart des pays étudiés. La France et le Grand-Duché de Luxembourg obtiennent les scores les plus élevés, avec respectivement 12 % et 15 %. Le pourcentage d’hommes envisageant d’entreprendre est de 19 %. Lorsque nous examinons le taux de starters, nous obtenons les résultats suivants. Le pourcentage de femmes adultes qui sont actuellement en train de lancer une affaire ou qui ont récemment (moins de 42 mois) créé une entreprise en Belgique est de 3 %. Comparé aux pays voisins, la Belgique a le taux de starters le plus faible. Le RoyaumeUni enregistre le taux le plus élevé pour les femmes, avec 8 %, suivi par les Pays-Bas avec 7 % et le Grand-Duché de Luxembourg avec 5 %. Le pourcentage de femmes qui démarrent leur activité par opportunité, c.-à-d. celles qui optent consciemment pour l’entrepreneuriat, est le plus faible (68 %) parmi les pays examinés ; toutefois, ce pourcentage reste plus élevé que chez les hommes (57 %). Femmes 3 Caractéristiques des entrepreneurs féminins En Belgique, le pourcentage d’entrepreneurs débutants féminins qui prévoient de disposer de 6 salariés au cours des cinq prochaines années atteint 25 %. La Belgique se situe ainsi dans la moyenne des pays considérés. Avec la Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg est le seul pays où davantage de femmes que d’hommes ont l’ambition de s’inscrire dans une démarche de croissance. Il est intéressant de constater Le pourcentage de femmes ayant cessé qu’aux Pays-Bas, où des taux TEA élevés leurs activités entrepreneuriales est légère- sont enregistrés, l’ambition de croissance ment inférieur à 1 %. La Belgique se situe, à est moindre. La Belgique affiche, avec un peu plus de 2 %, l’un des taux de propriété d’une entreprise établie les plus faibles chez les femmes, par rapport aux pays étudiés. La France enregistre le taux le plus bas avec 1 %. Il est frappant de constater que les Pays-Bas affichent une nouvelle fois un taux élevé, avec 7 %. Davantage d’hommes que de femmes possèdent une entreprise. Le taux de starters ou TEA : Total Early-stage Entrepreneurship Activity Belgique cet égard, dans la moyenne des pays considérés. En % du nombre total de femmes / d’hommes. NL DE LU FR GB IT ES DK SE 7 4 5 4 8 3 4 4 4 Hommes 7 Source : Global Entrepreneurschip Monitor. Le taux de propriété d’une entreprise établie Belgique Femmes 2 NL DE LU FR GB IT ES DK SE 7 3 3 1 4 3 6 3 5 Hommes 5 Source : Global Entrepreneurschip Monitor. En Belgique, les entrepreneurs féminins tant qu’entrepreneur que leurs homologues à l’entrepreneuriat féminin en Belgique. ont une forte orientation internationale. masculins. Par rapport aux pays voisins, Ce baromètre sera réalisé par le SPF un pourcentage plutôt élevé de femmes Economie. Le GEM indique également qu’en Belgique, renonce à démarrer une entreprise par les entrepreneurs féminins ont un niveau crainte d’échouer. Ce phénomène est lié à 2.Veiller à ce que le pourcentage de femmes représentées au sein des organes de de formation élevé. Il en va de même en la confiance en ses capacités qui est relatigestion des ordres de professions libéFrance. En revanche, aux Pays-Bas, seu- vement faible en Belgique. rales soit davantage en adéquation avec lement 31 % d’entre elles ont un diplôme le nombre de femmes inscrites auprès de l’enseignement secondaire supérieur. Référence : http://www.gemconsortium. de ces ordres. Toutefois, en Belgique, peu de femmes sont org/report/49281 convaincues qu’elles disposent des compé3.Mesures visant à renforcer le statut sotences et des connaissances requises pour cial des indépendantes essentiellement démarrer une entreprise. Parmi les pays en ce qui concerne la maternité ainsi examinés, la Belgique dispose également que la conciliation entre la vie familiale et du nombre le plus élevé d’entrepreneurs féprofessionnelle. minins qui lancent leur activité en équipe. 4.Promouvoir l’accès au financement. De manière générale, les femmes ont une Sur la base de différentes études et de 5.Sensibilisation, formation et éducation plus grande appréhension d’échouer en diverses consultations, le ministre des des plus jeunes ainsi que des femmes Classes moyennes, Willy Borsus, a présenté, qui démarrent une activité indépendante conjointement avec la ministre des Affaires ou qui envisagent de le faire. sociales, Maggie De Block, ce 7 mars 2016, un plan en faveur de l’entrepreneuriat fémi- Le plan en faveur de l’entrepreneuriat fénin. Ce plan vise à encourager les femmes minin est disponible sur le site web du mià embrasser une carrière d’indépendante. nistre Borsus, il comporte notamment une Les mesures de ce plan s’articulent autour série de chiffres clés en matière d’entrepreneuriat féminin. des axes suivants : 2.2. Plan en faveur de l’entrepreneuriat féminin 7 mars 2016 1.La mise en place d’un baromètre de l’entrepreneuriat féminin : une collecte annuelle d’informations chiffrées relatives à un certain nombre d’aspects liés © UBER IMAGES - Fotolia.com http://borsus.belgium.be/fr/willy-borsussoutient-l%E2%80%99entreprenariat-auf%C3%A9minin-des-mesures-fortes-sontsur-les-rails Notes 1) Les normes de Bâle constituent un ensemble de lignes directrices et de règles s’appliquant aux institutions financières concernant les ratios de fonds propres (cf. exigences en matière de solvabilité et de liquidité). Ces ratios ont été adaptés et renforcés dans le cadre de la réforme Bâle III. Voir https://www.febelfin.be/fr/b-le-iii et http://3-34.febelfin.be/fr/b%C3%A2le-en-bref. 2) Les micro-entreprises sont des entreprises employant au maximum 10 personnes. Par ailleurs, seul l’un des critères suivants peut être dépassé : un total de bilan s’élevant à maximum 350.000 euros et un chiffre d’affaires de maximum 700.000 euros. 3) http://europeanstartupmonitor.com (étude disponible gratuitement). 4) Venture Capital est synonyme de capital-risque. Ce terme fait référence à des apports de capitaux comportant de sérieux risques pour des entreprises à fort potentiel de croissance. 5) Site web : http://www.beangels.eu 6) Site web : http://www.ban.be/ 7) Site web : http://www.euban.net/ 8) Site web : http://www.studentghentrepreneur.be/