Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 3. La définition des trames verte et bleue Cette analyse est basée sur l’étude réalisée par le bureau d’étude NATURALIA en mai 2011. A. Echelle supra-communale La première approche consiste à superposer les dispositifs de protections règ lementaires et cont ractuelles po ur ainsi hiérarchiser les secteurs à enjeux environnementaux connus importants. La commune de St Martin de Crau est située dans une partie du territoire français qui abrite de grandes zones de biodiversité. Le sudouest du dé partement des Bouches du Rhône comprend en effet des sites comme la Ca margue, la Plaine de la Crau ou encore les Al pilles et l’étang de Berre, hauts lieux reconnus pour leur richesses biologiques, qui f ont d’ailleurs l’objet d’un classement en tant que PNR, Réserve Naturelle ou ZNIEFF (voir carte page 182). L’imbrication de m ilieux li ttoraux (C amargue, Golfe de Fos, C haîne de l’Estaque, Etang de Berre), de zone s humides du lçaquicoles li ées au bassin du Rhône (C amargue) et de la D urance (C rau humide ) et de zones sèches (steppes de Crau et col lines calcaires) attirent immanquablement la faune et la flore qui composent un de ces secteurs les plus riches de France sur le plan des espèces. La qualité des zones humides par ex emple drainent d’importants contingents d’oiseaux aussi bien en halte migratoire qu’en hivernage. 180 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Concrètement, plusieurs axes de dé placement s’organisent au-dessus et en périphérie de la commune de St-Martin (voir carte page 183) : Le bord de mer : au printemps, nombre d’oiseaux en provenance d’Afrique franchissent le détroit de Gibraltar puis choisiss ent de longer les côtes méditerr anéennes de l’Espagne puis de la France pour rejoindre leurs sites de r eproduction dans le nord et l’est de l’Europe. Ces oiseaux transitent forcément par la Camargue que ce soit au ras des côtes comme au large, en pleine mer. Une partie de ces migrants va continuer sa route le long du lit toral pour rejoindre l’Italie, les autres bifurquent vers le nord-est et empruntent les routes ci-dessous ; Le Grand Rhône : la plus grande partie des effectifs arrive de l’ouest le long du littoral, ou directement d’Afrique après la traversée de la mer, puis s’engouffre dans la C amargue en passant par le Vaccarès ou le Grand Rhône et remontent vers le nord en suivan t le fleuve jusqu’aux portes de l’Europe centrale. C’est notamment le cas des laridés, des rapaces et des passereaux qui transitent par les étang s et marais pour se restaurer et continuer leur route vers le nord ou l’est ; Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 jusque sur l a com mune de St-Marti n pour acco mplir une o u plusieurs phases de le ur cycle biolog ique. Bien souvent, il s’agit d’espèces qui ne se reproduisent pas dan s la comm une mais qui l a fréquentent à une période précise de l’année pour satisfaire à un besoin biologique particulier. On pourra citer par exemple certaines espèces de chauvessouris dont les colonies se trouvent dans les Alpilles mais qui n’hésitent pas à venir jusque dans les prairies de fauche, le long des costières de Crau ou sur le réseau hydrographique de la commune pour s’y alimenter et s’abreuver. A l’inverse le Ganga cata, espèce au niveau d’enjeu patrimonial majeur, peut exploiter des zones humides si tuées à l’extérieur de la commune pour se désaltérer en période estivale. Pour les déplacements locau x, le s continu ums écologiques et les corridors biologiques qui traversent ou enserrent la commune (rideau arboré, canaux, con tigüité d’habitats identiques…) servent à assurer les échanges biologiques nécess aires à l’accomplissement de fonctionnalités cruciales pour une grande pluralité d’espèces. La plaine de la Crau : cet espace san s relief est une zone intensément traversée par les oiseau x au printemp s lorsqu’ils arrivent du littoral camarguais et qu’ils remontent vers le nord-est en empruntant la vallée de la Durance. Inversement en automne, les oiseaux qui débouchent d e la Durance, au sud des Alpilles, pr ivilégient une route sud- ouest pour rejoindre le littoral en traversant la plaine de la Crau ou ses abords. A ces deux occasions, une p artie du flux migratoire est amené à s urvoler ou stationner directement dans l’aire portuaire. A une échelle plus locale, la comm une est ég alement fréquentée à des degrés souvent importa nts par de s espèces ve nues des alentours immédiats. Ces espèces à forte mobilité (oiseaux, chiroptères) sont par exemple cantonnées en Camargue ou dans les Alpilles et viennent 181 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Réservoirs de biodiversité « administratifs » du territoire autour de St Martin de Crau 182 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Principaux axes migratoires et corridors fonctionnels autour de la Crau 183 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme B. Réser voirs de biodiver sité sur Saint Martin de Crau Les noyaux centraux de biodiversi té correspondent aux sites à forts enjeux de biodiversité sur le territoire. Il s’agit de grands ensembles, dont la taille et le degré de conservation sont jugés satisfaisan ts pour le maintien des espèces, des zones présenta nt de forts enjeux patrimoniaux ou « zones nodales » se basant sur : 1°) la valeur biol ogique de la patrimoniale qu’elle renferme : Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Mas de G ravier) a été r éalisée. C ette première approche pe rmet de délimiter les réservoirs de biodiv ersité sur la commune de Saint Martin de C rau (voir carte page suivante). Grâce à cette première approche, la Crau apparait dist inctement comme un rése rvoir de biodiversité. zone, en terme de faune et flore Zonages de protect ion forte : Cœ urs Parcs Nationaux, réserves naturelles, RNR, APPB, sites classés au titre du patrimoine naturel ; Autres zonages de protection (ZSC, ZPS, réserves de pêche…) ; Zonages de connaissance : ZNIEFF de type 1 et 2 ; Autres zonages labellisés, ou faisant l’objet de mesures conservatoires : RAMSAR, réserv es de biosphère, esp aces de préemption des C G au titre de la TDENS, sites gérés par l es CREN, forêts domaniales…. 2°) l’originalité du milieu naturel ; 3°) l’intérêt paysager de la zone ; 5°) le degré de menace exercé sur la zone. Une superposition des p érimètres (c f liste ci-dessus) d’inventaires (ZNIEFF), contractuels (sites Natura 2000) et réglementaire (Réserve Naturelle de s Coussouls de Crau et la Réserve naturelle régionale du 184 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Réservoirs de biodiversité sur la commune de Saint Martin de Crau 185 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme C. Déf inition des co ntinuités écologiques sur le territoire communal Des éléments naturels ou subnat urels se positionnent comme des continuités écologiques, traversant de part et d’autre la commune. La spatialisation de l’information s’est reposée sur une analyse précise des photo-aériennes. Habitats déterminants Les sous-trames vertes et bleues co mmunales ont été établies à l’aide de photogra phies aériennes et de l’occupation des sols. A l’intérieur même de ces sous-trames, les habitats déterminants de la commune de Saint Martin de Crau ont été définis. Sous trames terrestres La trame verte se définie comme un réseau cohérent d'écosystèmes et d'habitats d e substitu tion compat ible avec les exigences vitales des espèces. Les trames vert es telles qu’explicitées dans la métho dologie du bureau d’étude NATURALIA corr espondent à divers sous trames terrestres : continuums forestiers et continuums agricoles. Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 massifs forestiers sont représentés sur la commune principalement par des boisements de chên es verts (yeuseraies) d’intérêt communautaires (9340 – Forêts à Quercus ilex et Qu ercus rotundifolia). D’une manière générale, ces forma tions sont fréquentes dans la zone méditerranéenne française, elles sont cependant très rares en Crau, en raison des c ontextes his torique (exp loitation fore stière et pâturage) et géologique. Les quelques zones fo restières qui subsistent sont ainsi organisées uniquement sous forme de bosquets ou de taillis parsemés. Enfin, de façon plus marginale et de nature fragmentaire, des ripisylves des rivières méditerranéennes dominées par le Peuplier blanc (92A0 – Forêts- galeries à Salix alba et Populus alba) bordent l’Etang des Aulnes. Ces habitats forestiers s ont généralement organisés en mosaïque avec les zones agricoles, qui présentent un enjeu moindre ou secondaire en termes de biodiversité . Les mosaï ques sont réparties sur toute la commune et contribuent toutefoi s à la di versité pay sagère, fonctionnelle et biologique de cet agro-écosystème de Crau. Les zones boisées Les massifs forestiers (Bois de Cham bremont, de Santa Fé et le Grand Brahis) de basses et hautes al titudes renferment un cortège floristique peu diversifié , néanmoins, des invertébrés protég és (lucane cerf-volant, grand capricorne) s’y réfugient. Les massifs por tent un intérêt pour l’avifaune d’affinité rupestre. Ces derniers exploitent les garrigues, pelouses et boisements ri ches en ressou rce alimentaire (cas de l’aigle de Bonelli, grand-duc d’Europe). Rollier d’Europe et certaines chauves-souris trouvent abri dans les cavités d’arbres creux. Les Sous-bois de Frênes Haie arborée 186 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Cartographie du continuum forestier sur la commune de Saint Martin de Crau et ses abords 187 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme La steppe Conférant à la C rau son caractère si singulier , le mi lieu s teppique (grands cous souls du Centre-Crau ai nsi que les petits c oussouls d u Nord-est, entre Aureille et Miramas) renferme une vég étation de milieux arides à steppes et as phodèles favorable à un e faune patrimoniale (Crique t d e Crau, Ga nga cata, Faucon créce rellette, Lézard ocellé, …). Cette steppe fait l’objet d’un classement en tant qu’Espace Naturel Sensible (ENS « Coussouls de Crau »), d’une protection rég lementée (Réserve Naturelle des coussouls de Crau (RNCC)) et contractuelle au titre de Natura 2000 (Z SC « Crau centrale – Crau sèche » et ZP S « Crau »). Dans ce secteur géographique, elle est re présentée par l’habitat élémentaire « Pelouse méditerranéenne mésotherme de l a Crau à Asphodelus fi stulosus (6220*-5) » endémique de la partie sè che de la plaine de la C rau et relève de l a Directive 92/43/CE E en tant qu’habitat d’intérêt communautaire prioritair e. Ces pelo uses maintenues par un pâturage extensif son t caractérisées par leur grande diversité floris tique et leur richesse en thérop hytes (esp èces annuelle s) méditerranéenn es. Les principales menaces qui pèsent sur cet habitat c oncernent la fragmentation et la rédu ction des surfaces liées à l’urbanisation et l’abandon du pastoralisme. La Crau constitue ainsi un site remarquable pour cet hab itat, que ce soit vis-à-vis de sa représentativité o u par la superficie totale couverte par ce type de formation au niveau national. Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 irriguées de façon gravitaire. Elles sont caractérisées p ar un cortège floristique dominé par des graminées (fromental, dactyle, fétuques, ...), des lég umineuses (trèfles, lotiers, luzernes et vesces) et diverses autres plantes he rbacées (carotte sa uvage, plan tain, …). Malgré leur caractère artificiel, ces prairies de fauche sont inscrites à la Directive Habitat-Faune-Flore, en tant que habitat d’intérêt co mmunautaire « 6510 – Pr airies maigr es de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) ». Les cultures ex tensives (prairies de foin de Crau, friches, herbes de printemps, autres cultures) renfer ment une flore banale, servant toutefois de zone de nidification, de reproduction, d’alimentation pour l’avifaune essentiellement (et de manière plus marg inale pour l’entomofaune remarquable). Au- delà de ça, ces milieux agricoles sont impliqués dans la qualité de la ressource en eau et dans l’économie locale. Visuel de l’habitat EUR 6220*-5, dits « coussouls de Crau » Prairie de fauche EUR 6510 Les prairies de fauche Les foins de Crau bénéficient depu is 1997 d'une appellation d'origine contrôlée (AOC ). Ces prairies de fa uche sont ex ploitées en trois coupes par an, en mai, en juin-juill et, ainsi que en août-septembre et 188 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Cartographie du continuum agricole sur la commune de Saint Martin de Crau et ses abords 189 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Sous trames aquatiques La loi du 21 avril 2004 transposant la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) a renforcé la portée juridique des SDAG E et des SAG E en intég rant dans son a rticle 7 la notion de compatibilité des documents d'urbanisme (SCoT, PLU, carte co mmunale) avec les orie ntations fondamentales d'une g estion équilibr ée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité définis par les SDAGE ainsi qu'avec les objectifs de protection définis par les SAGE. La loi n°201 0-788 du 1 2 juillet 2010, dite Gre nelle 2 a modifié le rapport de compatibilité entre les PLU et les SDAGE/SAGE. En l’absence de SAGE approuvé sur le territoire de St Martin de Crau, l’élaboration de la trame bleu e repose s ur une an alyse par photointerprétation et comprend les principaux cours d’eau, le réseau de canaux et les zones humides pr ésentes sur l e territoire com munal (voir carte page 192). Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 des cerfs, la verveine couchée, l'hé liotrope couché, la salicair e à trois bractées, l'herbe de Sain t-Roch., le rollier d’Europe, le héron pourpré, la cordulie à corps fin, ainsi que la cistude… Ass ociés à la mosaïque d’habitats, ces points d’eau constituent également une halte migratoire pour les oiseaux, et ser vent aussi de zone de reproduction pour les amphibiens : crapaud calamite, rain ette méridionale, g renouille de Pérez, triton palmé, … Plusieurs ha bitats d’intérêt co mmunautaire peuvent être obse rvés au sein des zones humides, il convient de citer parmi les plus typiques : les « Prairies humides méditerranéenne s à grandes herbes du MolinioHoloschoenion (6420) », sur les sols hygrophiles à méso-hygrophiles et riche en base. Ainsi que l’habitat prioritaire « Mares temporaires méditerranéennes (3170*), représ enté par le développement d’une végétation a quatique spécifi que li ée aux variations saisonniè res du niveau d’eau. Les zones humides Comme spécifié dans le DOCOB de s sites Natura 2000 d e la Crau (Mestelan, 2 002), les quelques zone s humides dont quelques mares et marais (par ex : mare de la Cocagne, Marais des 4 platanes en limite communale nord) de la com mune abri tent, du fait de la présence immédiate avec des milieux steppiques et de leur faible superficie, une « biocœnose remarquablement diversifi ée et spécifique » tan t pour la faune que pour la flore. La ZSC « Marais des Baux et marais d’Arles » intègre quant à elle des milieu x aquatiques remarquables : L’Etang des Aulnes, un d es derniers étangs de Crau, inscrit en tant que ZNIEFF mais également en ENS, et à l’ouest du territoire communal les marais des Baux qu i abritent un e flore et une faune remarquable : La menthe Roubine temporairement en eau Canal de Haute Crau 190 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Les canaux et cours d’eau L’hydrographie de surface se résume pour l’essentiel en un linéaire artificiel, fruit d’une vieille ingénierie hydraulique entamée dès le XV I siècle, qui fera de la C rau sèch e un havre de verdure g râce à l’acheminement de l’eau de la Durance par de multip les canaux (don t celui du cél èbre « Craponne », voir carte pag e 192). C ’est donc au bénéfice de l’édification de ce réseau que vont émerger les singularités écosystémiques de ce qui se nomme aujourd’hui la Crau verte. La présence d’eau et sa dynamique au sein de ce linéaire sont donc tributaires d’un mode de gestion agricole séculaire. Les canaux principaux et secondaires (de mise en eau permanente) et les fioles (de mise en eau temporaire) assurent pa r effet gravitaire la s ubmersion uniforme des prairies de fauches et des marges arborées. D es exutoires assurant l’évacuation des eaux de colature finalisent l’écoulement maîtrisé de surface. Ce réseau hy drographique apparait alors doublement remarquable d’un point de vue écologique: d’une part du fait qu’il constitue en soi un habitat po ur une fl ore aquati que et une faun e amphibie, dont la présence et le bon état de conser vation se voit déterminé par l a dynamique et la qualité des eaux mises en transit ; d’autre part du fait qu’il structure et avalise l’ensemble d’une système biocénotique, agricole, économique, social, et paysager. L’eau est ici plus qu’ailleurs un élément clé, d’elle découle le maintien et le devenir d’une trame verte interconnectée et dépendante. Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 notamment après éclosion à l’alimentation crépusculaire et nocturne de chauve-souris. Ces dernières peuvent trouver refuge au sein de cavités arboricoles très souvent présentes au sein d’arbres remarquables, pa r leur stature, et dont la croissance es t fortement liée aux apports en eau et en alluvions fertiles qu’assure l’irrigation. C’est donc à la faveur de bonnes conditions hydriques et trophi ques que peuvent se développer de tels arbres et pl us généralement des formations végétales m éso-hygrophiles telle s que des communautés à grandes laîches ou r oseaux. Ce s ont aussi des formations à frêne à feuilles étroites et peuplier blanc qui profitent des pertes par suintements des fissures des canaux et des remo ntées de na ppe. Ces formations élevées sont pour nombr e d’espèces d’oiseaux des sites de choix lors de la nidification ou encore lors de halte. Un oiseau de proie tel que le milan noir s’y établie fréquemment. Des fourrés décidus subméditerranéens à rosier toujours vert, cornouiller sanguin et prunellier, localisés en région méditerranéenne aux ponctuations humides, tr ouvent ici les condit ions nécessaires. Par ailleurs, l’aristoloche à feuille ronde, pl ante hôte pour le remarquabl e lépidoptère qu’est la dia ne, nécessite des sols r elativement fertiles qu’elle rencontre sur les bords des canaux. Les canaux assurent un apport en eau considérable, contribuant à hauteur de 70% aux ré serves souterraines, et entretiennent par là même des conditi ons du rablement humides (amb iance micro climatique et édaphique) propres à favoriser le développement d’une flore et d’une faune singulière et d’interactions multiples entre ces compartiments. Sont en effet étroitement liés aux m ilieux aquat iques des espèces d’amphibiens tels que le crapaud ca lamite, la rainette méridionale ou encore le triton palmé q ui y trouven t un milieu privilégié po ur leur reproduction. Ces eaux constituent également un milieu adéquat pour le développement d’un cortège divers ifié d’insectes, qui c ontribuera 191 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 192 Continuums aquatiques sur la commune de St Martin de Crau Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Espèces cibles Au sein de c haque continuum, le ta bleau suivant présente les g roupes écologiques indicateurs utilisables p our définir une trame v erte et bleue cohérente en fonction des enjeux. Milieux en réseaux (continuums) Groupe éc ologique indicateur Poissons Taille et ty pe de superficie Insectes Structures linéaires - Ré seau de cours d’eau (odonates, lépidoptères, orthoptères) (cours d’eau, végétation rivulaire) - Zones humides Amphibiens - Canaux Oiseaux de milieux humides et ponctue (zones humides) Milieux humides et aquatiques Milieux forestiers Mammifères (ongulés, chiroptères) Oiseaux forestiers Grande superficie (massifs) Zones continues dominantes Linéaires boisés ls Enjeux Rôle de corridor tr ès important pour les déplacements d’importance nationale / régionale. Zone nodale pour la grande faune principalement Milieux anthropisés Insectes (orthoptères, lépidoptères) - prairies Oiseaux - polycultures Reptiles - vergers Mustélidés (blaireau) Milieux thermophiles Insectes (orthoptères, lépidoptères) - pe sèches - mil rupestres louses ieux Milieux aériens Reptiles Oiseaux thermophiles Oiseaux Chiroptères Isolats ou grands ensembles Isolats ou grands ensembles Couloir entre éléments de la trame verte Rôle i mportant d’interface (lisières) avec les forêts Zones nodales pour des espèces spécifiques Zone nodale Fragmentation et isolement Zone de chasse Couloir de migration Groupe écologique indicateur en fonction des continuums (D’après DREAL Midi pyrénées, 2010) Le choix des espèces dé terminantes T VB sera la rgement orienté par cette première an alyse. Ainsi, les groupes d’espèces puis les espèces les plus représentatives des cortèges faunistiques identifiés à l’échelle du territoire seront retenus. Parmi chaqu e groupe faunistique c onsidéré, des espèces relevant par exemple d’une inscription aux listes rouges UICN ont été choisies 193 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 dès lors qu’elles sont concernées par les problématiques de mobilité et de connectiv ité pour servir d’espèces déterminantes TVB. De plus , certaines espèces significatives des régions limitrophes, ont également été prises en compte da ns cette analyse et ce afin de favoriser les connexions par delà les limites administratives. Enfin, il convient de préciser que pour un certain nombre d’espèces choisies, des critères complémentaires ont été retenus. Il s’agit notamment de la disponibilité du jeu de données propre à chaque espèce, de la démécologie ou encore de la chorologie au niveau du territoire communal et de ses abords. envahies de végétaux et le plus so uvent en terrai n calcaire. Comme la majorité de s odonates, l’agrion de Mercure est sensi ble aux perturbations liées à la structure de son habi tat et à la durée d’ensoleillement. De plus, il se montre exigeant vis-à-vis de la qualité de l’eau (oxygénation, faibl e pollu tion) et constitue dès lors un b on indicateur d e l’état de conservation des habitats. Sur le t erritoire communal, l’espèce « trouve en Crau de nombreux habitats favorables à son développement grâc e à la qualité et la puissance de la nappe phréatique » et est donc observable sur la plupart des cours d’eau qui sillonnent le territoire communal (Wolff, 2010). A partir du choix des e spèces déte rminantes - TVB, les secteurs à enjeux seront par la s uite déte rminés. Ceux-c i-confronteront les premières a pproches ré alisées ou aj outeront de nouveaux espaces à haute valeur pour la biodiversité et les milieux naturels. La cordulie à corps fin se développe dans les cours d’eau à courant lent à modéré voire dans des canaux (plus rarement dans des lacs, des sablières ou des étangs) , riches en végétation r ivulaire li gneuse. Les larves se développent essentielle ment dans le chevelu racinaire immergé des arbres ripicoles et dans les débris v égétaux sur le fond. Par ex emple sur Saint Martin de C rau, des indi vidus se maintiennent sur le canal de Vergière et au niveau de l’étang des Aulnes. Les invertébrés Les invertébrés, bien qu’effectuant pour la plupart de faible déplacement, consti tuent to utefois des « espèces déterminantes TVB ». En ef fet, au mêm e titre que les autres es pèces faunistiques et floristiques, ces animaux util isent les corridors sur de faible d istance pour leur dispersion, reproduction, alimentation. Parmi ces espèces, le choix s’est porté vers les odonates et notamment sur les deux espèces d’intérêt co mmunautaire list ées au FSD du site Natura 2000 ZSC « Crau centrale – Crau sèche »sur la commune de Saint Martin de Crau : l’agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la cordulie à corps fin ( Oxygastra curtisi) qui affectionnent l es bords de cours d’eau, leurs présences constituent alors des indicateurs pour la Trame Bleue. L’agrion de mercure vit dans les cours d’eau permanents de faible importance (canaux, ruisseaux et rivières) et appr écie les eaux claires, oxygénées (de préféren ce d’alimentation phréatique), ensoleillées, Agrion de mercure Cordulie à corps fin 194 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Les orthoptères quant à eux permettent de par leur préféren dum, de servir d’espèces déterminantes-TVB pour les milieux ouverts et secs. C’est le cas notamment pour le cr iquet de Crau (Prionotropis histrix rhodanica), invertébré emblématique du coussoul protég é en France que l’on rencontre essent iellement dans les couss ouls de Crau (dans la Réserve Nat urelle Nationale) et au niveau du circuit BM W ; et de la magicienne dentelée (Sag a pedo), es pèce d’intérêt communautaire qui affectionne une grande variété de milieux ouverts tels que garrigues et maquis, pelouses, friches, etc. et dont la prése nce est avérée dans l’enceinte du périmètre Natura 2000 de la ZSC « Crau centrale – Crau sèche » (Mestelan, 2002). Enfin, parmi les lépidoptères, la diane (Zerynthia polyxena), papillon protégée en France, fr équente les milieux ouverts sub-humides, en bordure humide de fossés ou en sous bois-clair. Rég ulièrement contactée sur le territoire communal (et au- delà), et notamment lors des inventai res complémentaires à l’élaboration du PLU au nord de Caphan, l’espèce est tributaire pour sa reproduction de sa plante hôte l’Aristolochia rotunda et consti tue dès lors un bon indica teur de fonctionnement en pas japonais pour la trame verte. Magicienne dentelée Diane 195 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Localisation sur la commune de Saint Martin de Crau des habitats favorables aux espèces d'invertébrés déterminantes TVB 196 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Les reptiles & amphibiens Les reptiles, à l’instar d’autres groupes d’espèces à mobilité réduite, constituent souvent de bons indica teurs TVB . A l’échelle de cette étude, trois espèces ont été retenues : le lézard vert occidental (La certa bilin eata). Espè ce thermophile, il af fectionne les mi lieux à végétati on buissonnante bien ex posés au soleil (bordure de ripisylve, haie, clairière, zone péri-urbaine…). En Crau, il cons titue un bon indicateur car il affec tionne les écotones et les lisères arborées notamment. le lézard ocellé (Timon lepidus), d ont la plus importante population française et la mieux conservée se situe en plaine de la Crau. En effet, cette espèce affectionne les terrains secs et dégagés, et les plus grosses densités se situent en Centre Crau à la faveur de la disponibilité des abris et notamment des tas de pierres installés lors de la seconde guerre mondiale. Selon les suivis réalisés par le CEEP de 1990 à 2007 et le recueil bibliographique, ce g ros lézard est le plus représenté dans les mosaïques paysag ères ouvertes : steppiques cravens, friches, abords de carrières,…. (voir carte page suivante). Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 de St-Chamas. Leur conn exion avec les stations situées dans la plaine de Crau parait aujourd’hui très difficile même si l’existence d’un réseau de zone s humides artificielles (canaux agricoles et bassins autoroutiers) peut constituer des vecteurs de déplacement privilégiés. Lézard ocellé Cistude d'Europe la cistude d’Europe (Emys orbicularis) dont l’essentiel des stations se situe au sud de la Crau : dans les mar ais situés en bordure de la Costière entre Ar les et Fos-sur-Mer. De manière plus localisé e, elle est également présente sur les étang s d’Entressen et du Luquier ainsi qu’à leurs abords (source : DOCOB + audits de pers onnes ressources). Enfin, des station se maintiennent en marge est du site Natura 2000 sur le cours de la Touloubre (Grans et Cornillon-Confoux) et à la Poudrerie 197 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Localisation des observations (non exhaustives) des espèces de reptiles déterminantes TVB sur la commune de Saint Martin de Crau 198 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Les amphibiens constituent quant à eux un groupe particulièrement intéressant pour la des cription de s fonctionnalités écologiques. En effet de par leur cycle biologique pa rticulier, ils ont besoin à la fois d’un point d’eau pour leu r reproduc tion et d’un habitat terre stre. Ils doivent dès lors parcourir la dist ance (variab le selon les espèces considérées) reliant ces habitats favorables à leur cycle de vie. Espèce pionn ière, le Crapaud calamite (Epidalea calamita) co lonise les plans d’eau temporaires ( carrières, p annes d’arrière dune, flaques) ou plus rarement les étangs, prairies humide e t m ême les ruis seaux à faible débit. En Crau, cette espèce est présente sur to ut le territoire communal à la faveur des zone s humides. Il supporte mal la concurrence et la prés ence d’autres espèces d ’anoures, d’insectes aquatiques ou de poissons est mal tolérée. L’espèce se réfugie en journée dans des terrier s qu’il creuse ou qui ont été creusés par des mammifères ou bien sous les galets de Crau. De plus l’animal affectionne en phase terrestre les milieux ouverts et ensoleillés, au sol léger (lit de rivière, dunes, carrières, friches industrielles). Cette espèce constitue un bon indicateur TVB puisque la dispersion des adultes en phase terrestre est vari able selon les habitats et la localisation de la popu lation ét udiée et qu’elle est souvent amenée à effectuer des déplacements consé quents pour rallier ses sites de ponte (jusqu’à 1000m depuis la mare de reproduction (Miaud, 2000), ce qui l’amène à franchir des infrastructures linéaires avec un ris que fort de mortalité routière notamment. Le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes), don t la présence sur St Martin de Crau a été d écouverte en 2000 lors de la réalis ation des inventaires du DOCOB. Cette espèce d’amphibiens, listée à l’annexe IV de la Directive Habitats, affectio nne en zone littorale les milieux sablonneux et ouverts. Dans des contextes plus xériques, il montre une forte prédilection pour les format ions ouvertes à couvert végétatif bas (garrigues, maquis, landes à buis, vignoble). Ayant d e faible Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 aptitude à la migration et à la dispersion, les divers barrières et projets peuvent forteme nt limiter se s déplacements voire à terme l a viabilité des populations de péloba te. Sur Sain t Martin de Crau, une population isolée est présente en bo rdure du Canal de Craponne, à la mare de Cocagne près du Mas de Reyre. Les populations les plus proches, sa ns lien fonctionnel évident, se situent dans les zones humides littorales de Fos sur mer / Port St Louis du Rhône (Mestelan 2002, NA TURALIA&Cabinet Hervé Gomi la, 2008) . Deu x autres stations sont identifiées au nord et à l’est de la commune, dans le golf des Baux et dans une sablière à Sénas. Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) est présent sur la commune de St Martin de Crau à la faveur des canaux qui serpentent dans le territoire communal. Pe u ex igeant dans le choix de ses habitats, il occupe une grande varié té de mili eux aquati ques à courant f aible ou nul, bordés d’un cordon boisé ou arbustif. Les popu lations de SaintMartin-de-Crau font partie de la limite orientale de l’espèce sur le littoral méditerranéen. Durant les inventaires nécess aires à l’élaboration du DOCOB (Mestelan 2002), 8 stations de l’espèce ont été référen cées : « St Jean, ancien marais de Baussenq, dans les prairies humides du M as de Reyre), Etang des Aulnes, mares d e Trinquetaille et carrière de Lanau) ». Des stations supplémentaires ont été découvertes en 2010 au nord de Caphan pr ès du canal de C raponne (Naturalia (F), 2010) et le long de la N113 et l’A54 à la faveur de bassins artificiels. Apparemment connectées les unes aux autres grâce aux roubines, les stations de Tr iton palmé sont toutefois très localisées et déconnectées des populations plus occidentales (Mestelan, 2002). 199 Pélobate cultripède Triton palmé Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Localisation sur la commune de Saint Martin de Crau des habitats favorables aux espèces d'amphibiens déterminantes TVB 200 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Les oiseaux Comme mis e n avant dan s la partie IV.1, le territoire de Saint Martin de Crau app arait, au re gard des ax es migratoires utilisés par les oiseaux, co mme un car refour entr e massif du Luberon à l’est et Camargue à l’ouest, et le Rhône et la Durance. C ette situat ion à une échelle macroscopique a ég alement son penda nt à une éche lle plus centrée sur le territoir e communal puisque la grande surface et la grande diversité de milie ux favorise nt une avifaune très vari ée et à forte valeur patrimonial e. Pour les espèces e mblématiques de la richesse avifaunistique Saint-Martinoise, les indicateurs de la diversité avifaunistique peuvent être choisis parmi les espèces suivantes: Si l’on distingue communément entr e les cortèg es de C rau sèche et ceux de Crau humide, le partage n’est pas si clair d’un point de vue fonctionnel. Peu d’oiseaux sont strictement liés à un habitat pour ne jamais en sortir. L’Alouette caland re, dont la principale population française e st localisée en C rau sèche, est peut- être l’exception puisqu’elle a une niche écologique très particulière, et qu’elle n’a jamais été observée en dehors des coussouls alors que p ar ailleurs en France ou dans son aire de répartition, elle en est pa rfaitement capable. L’Alouette c alandrelle (dont les e ffectifs communaux sont les plus importants de la région PACA) ou le Cochevis huppé sont beaucoup plus plastiques car on les trouve aussi bien en Crau sèche que dans certaines friches ou espaces rudéra lisés ailleurs dans la comm une. L’Alouette des champs, elle, est moins exigeante et se rencontre aussi bien dans les champs de céréales qu’au milieu du coussoul. Cette plast icité est ég alement un trait de l’écologie de l’Outarde canepetière (plus imp ortante popula tion nicheuse et hivern ante de France), espèce des milieux ouvert s qui se satisfait aussi bien des friches enherbées que du coussoul . Les effectifs sont assez bien distribués à l’échelle de la commune en période de reproduction mais l’occupation est différente lors de la phase hiv ernale. Les oiseaux se Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 rassemblent et les groupes se répartissent surtout dans les zones où la végétation est haute pour se di ssimuler et s’alimenter dans les graminées. Le pourtour de la C rau sèche est a lors préféré et les friches et a utres parcelles de luzern es récoltées sont autant de sites qui concentrent de g ros effect ifs. La co mplémentarité des zones ouvertes agricoles est ici indispensable à la bonne santé de la population cravenne comme en atteste l’augmentation des effectifs ces dernières années. En ce qui concerne le Faucon créc erellette (l’essentiel de l ’effectif national se reproduit d ans la co mmune), autre espèce qui fait la spécificité d e la com mune de Saint- Martin de Crau, il est m aintenant connu qu’une partie de s on cycle biol ogique l’amène à utiliser d’autres zones que l a Crau sèc he dans laque lle il éta blit ses col onies de reproduction. Les prairies de fauche autour de la zone de coussoul sont très prisées et participent au fantastique succès de la reproduction noté ces dernières années. Enfin, pour la dernière et la plus prestigieuse des espèces d’oiseaux de la co mmune, le Ganga cata (la q uasi to talité des effecti fs nicheurs évoluent sur la commune), la diversité des milieux agricoles est cruciale pour la dyna mique de l’espèce. Autant cette espèce est ex clusivement liée au coussoul pour sa reproducti on, autant elle est dépendante de la périphérie de la C rau sèche en période hivernale et pour se déshydrater. Les échang es entre mi lieux secs et milieux aquatiques sont notés pendant la p ériode de re production m ême si ces d ernières zones, rares et peu connues, semblent peu locali sées à l’intérieur du strict périm ètre comm unal (à l’exception du canal centre Crau mais dont la partie utilisée se trouve en Crau sèche. De même en hiver, l’espèce est plus rarement notée en plein Crau sèche que dans les zones cultivées alento ur. Elle y tr ouve des res sources alimentaires plus impor tantes et c’est là que se concentrent les effectifs hi vernaux. La disparition o u la modifi cation comp lète de la 201 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 vocation agricole de ces friches, labours, parcelle s de r egain de luzerne pour rait accélér er la dégrad ation d’un état de con servation déjà alarmant. Concernant d’autres espèces à mo indre valeur patrimonial e mais intéressantes à prendre en compte a u regard de leurs effectifs et de leur diversité, la C rau sèche est ég alement un site d’alimentation très prisé par d es oiseaux qui ne s’y reproduisent pas. Les rapaces figurent parmi les plus visibles de ces représenta nts avec une densité importante de Milan noir qui prospectent quotidiennemen t les coussouls. Ils se reproduisent dans les haies agricoles et dans les mas arborés puis se dispersent au prin temps au dessus des zones pâturées par les moutons pour y chercher leur alimentat ion. Parmi eu x, figure aussi le Circaète Jean- le-Blanc, grand amateur de reptiles qui se reproduit da ns la vallée des Baux et les Alpil les et qui f réquente régulièrement la C rau sèche en quête des nombreux léza rds et couleuvres. 202 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Cartographie des aires de présence des espèces d’oiseaux remarquables (d’après les données du CEEP) 203 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Les mammifères Les chiroptères Déplacements à moyenne et grande échelle : Au nord de la commune de Saint Martin de Crau se situe un massif karstique particulièrement intéressant pour les chiroptères. En effet, le massif de s Alpilles es t composé de nombreuses cavités naturelles (grotte, aven) et artificielles (ancienne car rière, site minier désaffecté). Par consé quent, plusi eurs colonies de chauves-souris d’importance régionale voire nationale sont identifiées dans ce massif (carrière à Saint-Rémy- de-Provence accueillan t plusieurs mil liers d’individus en hibernation de Miniop tère de Schreiber ou encore les anciennes mines de bauxite de Fontvi elle et Maussane qui accueillent des colonies de Grand rhinolophe). De nombreuses espèces gîtant dans ces cavités se déplacent suivant le s corridors biologiques afin de rejoindre leurs sites de chasse su r la co mmune de Saint-Ma rtin-deCrau et de manière plus large, la Camargue (radiotracking sur le Grand rhinolophe, GCP 20 05). Afin de rejoindre leurs sites d’alimentation privilégiés, les chauves-souris réal isent des dép lacements de long ue distance. P our ce type de foncti onnalités, les chir optères util isent généralement les ripisylves et les linéaires aquatiques (les corridors de grande échelle). Il est à prendre en compte que les corridors présentés ici (qu’ils soient aquatiques ou boisés) sont basés su r une analyse fonctionnelle générale des chiroptères et non sur des invent aires de terrain spécialisés dan s ce domaine. Afin d’affirmer ces hypothèses, il peut être utile de réaliser des inventaires co mplémentaires précis sur les corridors potentiels, soulevés dans le présent chapitre. Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 La comm une de Saint-Martin-de-Crau n’est pratiquement pas soumise aux variations de relief. Par conséquent, les plaines sont pour la plupart cultivées. Pour alimenter notamm ent les nombreuses parcelles agricoles, plusieurs canaux ont ét é créés ou aménag és (pour ex emple les canaux de la Chapelette, de Craponne, de la Haute Crau, de Langlade, de Vergières, Centre Crau , etc... (voir carte page 1 92). Ces canaux constituent d’une manière g énérale de parfaites « routes de vol » pour un certain nombre d’espèces de chauves-souris qui suivent de près ces linéaires aquatiques afin d’accomplir leurs déplacements e t rejoindre entre autre leurs sites d’alimentation. S’ajoutent à ce réseau aquatique, les linéaires boisés de grande échelle qui for ment le plus souvent une liaison e ntre de ux e ntités (va llon, ma ssif, e tc...). C’est le cas, à titre d’exemple, du linéaire boisé qui « traverse » d’est en ouest la réserve naturelle des Coussouls (au niveau du lieu dit « Le Mas Blanc »). C’est également le cas avec la succession des bois de Santa Fé et de C hambreront, ces deux en sembles for estiers forment un continuum é cologique gé néralement très appréci é par les chiroptères lors de leurs déplacements de moyenne et longue distance. Déplacements à fine échelle sur la commune : Plusieurs colonies sont ég alement présentes sur la commune de Saint Martin de Crau (voir carte page 206) . Etant donné le faible no mbre de cavités souterraines sur la commune, la plupart des colonies connues se trouvent dans le patri moine bâti et dans une moindre mesure les cavités arboricoles ( c’est le cas du Murin à oreilles échancrées où plusieurs c olonie de faibl e effectif s sont recensées sur la commune). L’essentiel des gîtes identifiés so nt des bâtiments désaffectés, des cabanons agricoles ou bien divers Mas. Les individus de ces colon ies réalisent de s déplacements de plus faible env ergure, en suivant souvent les linéaires de plus petite échelle (maill age bocager, murets , haies, lisières). Le Murin à oreilles échancrées (cité en priorité dans les 204 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 ORGFH) con stitue par ailleurs un bo n indicateur du fonctionnement « en pas japonais ». A l’ouest de la commune, à proximité de l’étang des Aulnes est présent un réseau import ant de haie sur lequel les chauvessouris du se cteur peuvent s’appuyer lors de leur déplacement (voir carte page 206). P lusieurs réseaux de haie structurant le paysage son t aussi présen ts au nord du tissu urbain et à p roximité de l’étang d’Entressen pour ne cite r que ces ex emples. En revanche les étendues de Coussouls de Crau s ont dépourvu es de mailla ge boca ger ainsi que d’élément structurant le paysage (voir carte page 206). Les Mammifères terrestres En plus de s chiroptèr es utilisan t les mi lieux aériens pour leur déplacement, un autre mammifère : la Crossope aquatique (N eomys fodiens) peut être, quant à lui, un bon indicateur théorique de la Trame bleue. En effet, cet animal vit su r les berg es vég étalisées des cours d’eau, principalement sur les rives de s r uisseaux r apides, ma is également aux abords des points d’eau stagnants. D’après les études menées dan s le cadre de l’étude d’impact du projet de tracé autoroutier A54 jusqu’à Arles (Biotope, 2007), l’espèce a été « mise en évidence sur 4 des 7 zones étudiées. Ces sites correspondant aux zones parcourues par des cours d’eau/canaux/fossés de taille moyenne, toujours en eau, et peu ou pas entretenus ». 205 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Cartographie des données chiroptérologiques Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 206 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Continuités écologiques de Saint Martin de Crau La considération des continuités écologiques au travers d’un diagnostic environnemental apporte une dimensio n fonctionnelle indispensa ble à la compréhension des enjeux globaux du territoire. En analysant les continuums et les diverses sous-trames, les principales continuités écolo giques du territoire communal apparaissent. Ces continuités écologiques désignent les espaces ou réseaux d’espaces réunissant les conditions de déplacem ent d’une ou plusieurs espèces. Il s’agit des espaces libres d’obstacles physiques qui constituent des milieux favorables ou si mplement utilisables tem porairement et qu i offrent des possibilités d’échanges. La trame verte et bleue communale est composée de 3 types d’espaces définis à partir des espèces indicatrices associées aux continuums : - Le canal de Vergière qui « grâce à la pureté de l’eau et à une gestion « douce » abrite une com munauté d’Odonates considérée comme l’une des plus riches d’Europe, avec près de 50 espèce s de Libellules » (Wolff, 2010). L’étang des Aulnes, zone humide qui concentre une faune et un e flore patr imoniales adaptées (a natidés, Blongios nain, Luscini ole à mous taches, Cis tude d’Europe, Triton palmé, Menthe des cerfs…). o Le bois de Santa Fé pour ces espèces des garrigues et des zones xérophiles (Grand-duc d’Europe, Œdicnème criard, Lézard ocellé, Gagée de Granatelli, Ophrys de Provence…). o Les coussouls puisqu’ils co ncentrent une diversité spécifique unique en France, aussi bi en pour la f aune que pour la flore et les ha bitats naturels (cou ssoul, Ganga ca ta, Outarde canepetière, Lézard ocellé, Criquet rhodanien…). Préc isons que cette diversité n’aurait pas l’ampleur d’aujourd’hui sans les milieux périphériques complémentaires. - Des continuums naturels (foresti ers, humides, …) constituant des zones périphériques concernent les structures d’habitat de moindre attractiv ité, qui ne correspondent p as à l’optimum écologique de l’espèce. Elles assurent néanmoins d es fonctions importantes comme l’aide au franchissement de « zones d’exclusion », défavorables aux espèces, des milieux de déplacement préférentiels, des habitats de s ubstitution à certaines p ériodes de l’année. El les sont donc utilisées temporairement ou en complément des zones noda les et visent à protég er les espèces des pert urbations les plus impor tantes et à assurer leurs déplacements fonctionnels. - Les corridors écologiques c onstituent d es liaisons fonctionnelles permettant d’assurer les déplacements des espèces ent re espaces naturels remarquables. Ces corridors s’appuient généralement sur des élé ments du paysag e et des Les zones nodales concernent les structures d’habitats naturels optimales q ui abrite nt des communautés stables d’organismes vivants, et pour lesquelles la conservation des populations et les échan ges fonc tionnels entre c es populatio ns sont assurés. Les zones noda les sont des réservoirs de biodiversité potentiels qui sont sp écifiques, a priori, d’une espèce et d’une sous-trame. Parmi ces zones nodales, les principales sont : o o 207 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme structures végétales qui dr ainent naturellement les déplacements (haies, f ond de vallon, crêtes, ruisseaux alignement d’arbres, lisières forestières… Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 , Sur la commune, les corridors te rrestres s’organisent selon un axe nord-est sud-ouest qui me t en évidence la situation centrale de la commune entre les gr andes entités naturelles que sont la Camargue à l’ouest et les Alpilles puis la Durance au nord-est. Le s principaux corridors identifiés (voir carte pag e 210) sont : o Les lisières de part et d’autre du bois de Santa Fé, reliant le sud des Alpilles à l’est du massif ; o Un grand corridor ce ntral qui met en communication la dépression du V igueirat et les costières de Crau avec les Alpilles ; o Un corridor au nord de la Crau sèche qui propose des échanges entre la dépression du Vigueirat et les collines de l’étang de Berre. (canal de la Chapelette, canal de Craponne, canal de Vergière…). Ce réseau a ssez dense dans la commune forme ég alement le maillon indispensable aux échanges entre les zones humides de Crau humide (de la dépression du Vigueirat et par extension, de la Camarg ue) et la vallée de la Durance voire avec l’étang de Berre. Ce réseau principal se rami fie par un grand nombre de corridors se condaires qui permet de s déplacements variés à l’intérieur de la co mmune même. N otons ic i q ue ces corrid ors sont parfois interrompus par de s obstacles d’origine humaine (zones urbaines, infras tructures linéaires…) mais que des passages aménagés per mettent toutefois d’établir qu elques transparences, pourtant sans évaluation c oncrète de leu r efficacité. Notons enfi n le rôle important à l’échelle communale d’un réseau dense de corridors aqua tiques constitué par les canaux d’irrigation qui structurent aussi bien le paysag e de St-Martin de C rau que les échang es d’espèces liées au m ilieu aquati que 208 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 209 Corridors principaux et maillage bocager sur le territoire communal Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Cartographie du réseau écologique sur la commune de Saint Martin de Crau 210 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme D. Fragilités et menaces La conservation des populations sur le long terme nécessite que chaque individu puisse se déplacer. Ce beso in vital est e ssentiellement lié à la reproduction et à l’alimentation. Or, l’urbanisation, les infrastructures linéaires, l’agriculture intensive (v ignobles, horticultures) constituen t un nombre croissant de barrières écologiques. C es aména gements engendrent des points de conflits (existants ou p otentiels), des déséquilibres écolo giques locau x et peuvent ég alement favoriser certaines espèces, comme parfois des invasives. En superposition aux analyses déjà réalisées, vie nnent donc s’ajouter les obstacles naturels et physiques recensés sur St Martin de Cra u contribuant à la fragmentation du réseau écologique : Infrastructures de transport terrestre (ro ferroviaires) : utières et Le rése au d ’infrastructure de tra nsport terrestre s’organise de la façon suivante : - l’autoroute A54 reliant St Martin de Crau à Salon de Provence ; - deux nationales principales : la N113 (Arles-St Martin de Crau) et la N568 (Arles-Fos) ; - une ligne ferroviaire reliant Arles à Miramas. Les infrastructures de transport te rrestre se présentent comme des barrières physiques linéaires dans le paysage et, selon l’intensité du trafic q u’elles engendrent, consti tuent un obstacle aux déplacements d’un grand nombre de taxons, faunistiques principalement (mammifères, amphibiens, reptiles qui u tilisent un large panel de Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 milieux t out au long de leur cycle biolog ique, nécessitant des déplacements conséquents) mais aussi floristiques. En effet, bien que la plupart des espèces soient capa bles de traverser les vo ies, les taxons à f aible capaci té de disp ersion voient leurs territoires fragmentés par ces éléments linéaires. C e morcellement des habitats s’accompagne d’une réduction du brassage génétique et peut causer dans certains cas l’isolement de population. C ette conséquence est d’autant plus grave lorsqu’il s’agit d’espèces rares . La cir culation des véhicules conduit également, à des dérangements de la faune établie à proximité (p ériode de nidifica tion, r eproduction), voire une mortalité pour la faun e : par écras ement, par collision, par électrocution sur les caténaires des lig nes de chemins de fer, par e xemple. De plus, e n bordure des autoroutes sont présen ts des bassins de rétention des eaux qui peuvent être également responsables de mortalité par noyade. Développement urbain et industriel : St Martin de Crau, comprenant le hameau de Caphan, est en pleine expansion. La croissance urbaine résulte de la croissante démographique et du développement de logements. Même si la Crau reste une plaine à vocation essentiell ement ag ricole, la platitude et la vacuité de la zone ont suscité l’implantation de zones d’activités étendues en plus du développement urbain. Des terrains militaires, des plateformes multimodales – lieux de stockage, de déchargement et de transfert de marchandises – s’implantent en Crau, notamment, le pôle logistique (Zone de l’Ecopôle et ZI du Bois de Leuze) qui se développe au Sud-ouest du centre ville de Saint-Martin. Avec le développement des linéaire s routiers, les exploitations de carrières sont nombreus es, d’autant que la C rau est caractérisée par une forte présence de cailloutis (carrières de Menudelle et de Guitoli). 211 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Par leur den sité, ces zones urbaines et industrielles constituent des barrières physiques vis-à-vis des continuités. Activités agric oles (ag riculture in tensive et arboricul fruitière) : ture Dans les années 1960-19 70, le mara îchage s’est fortement développé en Crau, ave c l’arrivée des français d’Algérie et la décentralisation de l’agriculture de l’aire métropolitaine. Ce t ype de cul ture es t consommateur de terrains neufs car il nécessite de changer de sols chaque année. D e grandes surfaces de Crau s èche ont ainsi été labourées pour cette c ulture. Le maraîchage de plein champ s’est ensuite progressivement transformé en cultures sous abris (serres de verre et tunnels en plastiques). Du fait de la hausse des prix des terrains, cette activi té s’est stabilisée et présente un réseau morcelé de petites parcelles, es sentiellement réparties d ans la p artie Nord de la Commune Saint-martinoise. Depuis les années 1980 , 4 700 ha de vergers intensifs o nt été implantés dans la plaine de Crau so it 25 expl oitations, remaniant ainsi les coussouls de Crau et contribuant au morcellement et à la réducti on des milieux steppiques. Ces exploitations arboricoles continuent de s e développer. L’implantation a commencé à touche r les zones irriguées des prairies, avec une eau directement puisée dans la nappe phréatique a contrario du système d’irrigation gravitaire. Lignes basse à haute tension : Les lignes électriques et notamment les lignes à haute tension peuvent représenter une importante cause de mortalité (p ar coll ision a vec les câbles électriques ou par électr ocution) chez certaines espèces d’oiseaux et d’autant plus, lorsque les espèces sont grégaires. Les Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 oiseaux q ui doivent eff ectuer un v ol c ourt à hauteur critique e t traverser régulièrement des lignes électriques à proximité de leur site d’alimentation, de repos, de reproduction ou d’hivernage présentent un risque plus élevé qu’un individu qui ne traverse que ponctuellement (Bevanger, 1993). Une étude réalisée en Espagne sur les cas de mortalité d’oiseaux sous les lignes électriques a montré que les espèces les plus sensibles possèdent une masse corporelle élevée (comme l’Outarde canepetière) (Silva et al. , 2010). Ces animaux, de p art leur masse ont en effet un v ol moins « malléable », et un angle faible ainsi qu’une distance de déco llage plus longue. Ce constat est ég alement valable pour les rapaces, et notam ment chez les jeunes, qui, l orsqu’ils chassent et fondent sur leur proie au sol, ne peuvent éviter les fils électriques (moins bien discernables de part le ur taille). C es lignes électriques induisent donc un effet barrière lors des déplacements des espèces et notamment pour les oiseaux. Eoliennes : L’impact des éoliennes sur la faune touche principalement les oisea ux et les chiroptères. L’ADEME (199 9) identifie différents types de conflits entre la faune et les éoli ennes : dér angement de l'avifaune locale, perte de biotope, mortalité résultant de la collision directe avec les éolienne s, et même pour chir optères, une mortalité due à un barotraumatisme. Les taux de collision recensés varient entre 0 et plus de 50 collisions par éolienne et par an (pour les oiseaux et les chauvessouris) (Hötker et al, 20 06). Leur im plantation et leur fonctionnement peut ég alement induire, selon la sensibilité des espèces, un effet barrière conduisant à des modifi cations de la traject oire des migrateurs et sur les cor ridors entre zones de reproduction, de repos ou d’alimentation. En effet, l’implantation des éoliennes peut induire un effet déviant des vols ve rs des lign es électriques par exemple ou vers d’autres obstacles. 212 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Les neuf éoliennes de St Martin de Crau sont implantées à p roximité du parc logis tique au sud ouest de la zone urbaine. Une étude a estimé le nombre d e chiroptères par an qui s’élève à 700 chiroptère s pour 9 éoliennes (GCP, 2010). Une réflex ion a été eng agée c onciliant développement des énerg ies renouvelables et préservation des chauves-souris, le parc éolien du Mas de Leuze deviendrait alors un parc pilote pour une expérimentatio n in situ s’inscrivant dans le programme de recherche « CHIROTECH »31, primé « idée pour la biodiversité » en 2010. Ce progra mme initié en 2006, a po ur dou ble objectif de garantir une réduct ion significative de la mor talité des chauves-souris (70%) tout en main tenant une perte de prod uctibles faible (0,5 %). Ainsi il s'agit de proposer un système intégrant l’ensemble des paramètres influenç ant l’activité des chauves-souris (vitesse du vent, te mpérature, …) via une modélisation des comportements de ces petits mammifères. La solution a lternative induite est d’imposer des arrêts ponctuels du fonctionnement des éoliennes, lors des périodes de forte activité des chauves-souris. 31 Etat d’avancement au Mas de Leuze : En prem ier lieu, l ’efficacité d u sys tème sera t estée suite à l’arrêt des machines aux péri odes sensibles, à sav oir quatre he ures par nuit en ju illet, août et se ptembre 2011. Selon le bilan, l’engagement de l’exploitant se prolongerait sur une plus grande période. Une estimation préalable de la perte de production énergétique semble acceptable. 213 Commune de Saint Martin de Crau Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011 Obstacles physiques aux continuités écologiques 214