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LE SfSltME DES ~ A £T Of
CENTRE FOR NEWFOUNDLAND STUDIES
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MAY BE XEROXED
CAtVIN HENf.JfR
269337
~
-IIIIIIIIIII-~'"
~
LB SYS'fBlm DES PREPOSItIONS! E!'
I
:
_/
~
by
@C:a1VinRender. B.A.(Ed.), B.A.
Sub.i tted in partial fulfilment
or the requirements for the
degree of Master of Arts
Memorial University of Newfoundland
August 1971
-,
This thesis has been examined and approved by I
Internal Examiner
_
External Examiner
_
ii
__&oew.
Cette thhe a ete examinee et approuvee par.
Examinateur interne
_
Examinateur externe
_
11
./
Abstract. page 1
LE SYSTEME DES PREPOSITIONS!! ET
PE.
by
Calvin Kender
ABSTRACT
The late French Linguist. Gustave Guillaulle, who
deeced it necessary to examine language both from its
mental aspect,
~.
and from its perceivable aspect.
discours, proposed the theory that language is the
creation of d1ecourse
tongue
(~).
(~)
froll a pre-existent
In 80 doing, he not only paved the way
for an adequate examination of speech but for a deeper,
more penetrating analysis of the underlying mental forms
which give rise to the myriad of uses to be found in
everyday speech. Since discours is observable and
~
is not. he maintained that the true study of any linguist
should be concerned with attemptill& to discover and to
understand the underlying mental forms that call up the
many and varied uses on the perceivable side of languat;e.
Wi th these principles in mind I we have tried in
this study to apply the Guillaumian theory to the system of
y
.... .:;......
"C',¥ ",";
Abstract. page 2
the prepositions
Chapter
~
and
One is d~voted
!!!. in Modern Prench.
to a brief
summary
As a result,
of the Guillaumian
view of language I followed by. in Chapter Two I an application
of the theory to the parts of speech. Chapter Three is
intended to pave the way for a closer analysis of our
problem by taking a cursory look at the preposition in
general.
Pinally in Chapter Pour, we have attelllpted to
examine the prepositions
1:
and
!k using the methodology
outlined in the first three chapters. Our endeavour has
been to try to establish how these prepositions are
generated in
!!DB:!!!
so as to produce the many and varied
effects in discours.
It is hoped that the present study will shed some
light upon the contributions of Gustave Guillaume to the
study of language and how his findings
a particular grammatical system.
may
be applied to
Resume, P8&e 1
LE SYSTEME DES PREPOSITIONS A ET
1m
par
Calvin Hender
RESU""
I.e regrette lineuiete fran9aia, Gustave GuillaWlle.
en jugeant necessaire d' analyser Ie langage aous son
aspect cache,
~,
~,
at soua son aspect percevable,
a avance la theorie que Ie langage se compose
d'un discours cree d'une langue preexistante. En consequence,
11 n' a pas seulement fra,ye Ie chell'lin ), une juste etude
du langage mals ), una analyse plus profonde-., -at phs
penHra.."'l.te des formes mentales qui recouvrent tous les
emplois varies dans Ie discours d 'une langue particulUre.
Vu que Ie discours est observable et que Is langue, bien au
contraire, ne l' est pas. il 8 constate que 18 vraie
tAche d' un linguiste consiste 1 decouvrir et l cOlllprendre
lea formes IIentales qui contiennent en puissance tous les
S8ns possibles
~.
En tenant compte de
CBS
principes, nous avona tente
dans cette etude d' appliquer la theorie guillaumienne
au sysdme dee prepositions! et
!!!! en fran9ais llIoderne.
I
.- - - -'- - -"- .i..
._:....~7
Rbume. page 2
A cet ISgard. on se propose de fain au pnm..ier chapitn un
bnf resume du point de vue guillaUlllien sur Ie langage.
Ensuite, dans Ie
deu.xi~me
chapitn, nous nous sommes
charge d' esquisssr la theorie des parties du discoure.
Le chapitre trois a pour but d'lhudier la partie du
discours l laquelle appartiennent Iss prepositions!
et
~.
11 nous permet de eituer notn probllt.a:e.
Enfin, dans Ie chapitre quatn, nous nous sommes
attache" examiner les prepositions! et ~ tout en
utllisant Is methode exposee dans Iss trois premiers
chapitree. De notre
c~te,
nous nous sOllllllee propose
d'etablir cOllllllent ces prepositions trouvent leur origine
en langue pour pener des elllplois .ultiples et varies
en discours.
Nous esperons que la presents etude montrera un
peu la oontribution de Gustave Guillaume A 1 'etude du
langqe humain at COmment ses idees peuvent s'sppliquer
11. un sysdme graJlIllIatical particulier.
PREPACE
A travers les ellcles l'etude du langage humain en
general et de la grammaire en partlculier a eveiUe la
curiosite de l' hOmme. Cette etude, inauguree, pour I'essentiel,
par lee Grecs et continuee par les Romaine, etait parvenue
~
un degre d'avancement qui n's pas ete depssse avant
1 'epoque des grammairiens comparatietes du dix-neuvnme
sUcls dont les decouvertes ont ouvert la vue l la
linguistique modeme.
A Ia suite de ces decouvertes, quelques linguistes,
encourages par lee siJdlitlides et lee differences entre lee
languee indo-europeennes, se sont adonnes l I' etude de 1a
·structure" d'une langue
particuli~re.
pourtant 11 semble que quelques-una de ces Unguistes
n'alent examine que I'aspect empirique du 1angage et qu'lls
alent fait abstraction de son aspect mental. 11 exlstalt
d' autre part des lingulstes qui ne se sont interesses qu' ~
cet aspect mental. On s' imagine facilement Ie debat qUi
s'engageait.
Le regrette linguiete frant;ais, Gustave Guillaume
(1883-1960), a constate que 1& langage se compose de deux
parties, c' est-l-dire de Ie
~
et du diecoura I 1a seconde
necessite une comprehension de la premUrel Ia langue
iii
~-.-.-).--_._-.-.
-~
-_ ...----.':".,.._--:::,"
conditionne et mArne contr3le les emploie de discours. Il en
r~sulte
que 1 'etude d 'une certaine langue semble necees! tel'
une analyse des formes de langue qui pe1'1llettent et "glent
les emplois de discours. Mais le postulat que l'on aVMee
en defense du sysdme de langue devrait se fonder sur
une analyse poussee des emplois de discours.
On sera donc amene 1 dire, pour avoir une idee
globale du langage humain, qu'il faut tenlr compte de ees
deux
aspect~l
cheque aspect est 1 la fois indhidue et
integre en autant que l' scte de langage renferme toute
activite entre Is langue et Ie disc ours considerds comms
statismes. Touts forms observable dolt son origine 1 un
syst~me
mental qui, lui, ne l'est pas. II s'ensuit que la
VTaie tlche du lill&\liste est d 'etudier ces formes observables
et d'sn deduire les facteurs qui sont en oeuvre au niveau
de la langue.
La presente etude dolt son origins aux idees de
Guillaume et aura pour but d'examiner Is
prepositions!
et~.
syst~me
des
Mals avant de l'aborder nous
eroyons utile de nous attarder sur quelques tal ts
preliminaires qui serviront de fondement
a une
telle analyse.
Dans ce but, Ie premier chapi tre traitera du
langage du point de vue guillaumien en insistent
iv
18 dichotolllie langue-discours et en introdu1sant surtout
i~ notion de lllouvement dans l' acte de langage en cours I
genhe du mot en langue et genbe de 1a phrase en dlBcours.
Le
deuxi~me
chapitre aura pour but d' eaquisser trh
brihement la genhe des parties du discours. Le chapitre
trois en decoulera et sera consacre .. la preposition
en gem;ral, etape prerequise et necessaire 1 une analyse
des prepositions). et
!k.
Entin, Ie chapitre quatre tentera de mettre ..
l'epreuve les idees traitees dans lea chapitres precedants.
Dans ce but, noua esperons deteminer quel est Ie sysUme
des prepositions ). et
~
en tranc;ais moderne, de fac;on
1 decouvrir les facteurs de langue qui amtment les
emplois mUltiples de discours •
. Nos remerciement vont 1 notre Directeur de thhe.
M. John Hewson, pour son assistance et sa direction, et ..
MIle Sandra Clarke qui a lu 1es originaux et qui a suggere
des corrections sur nombre de points. Nous tenons egalement
~
exprimer notre reconnaissance" MM. Hugues Piquet et
Maurice Champdoiseau pour l'amabilite qU'lls ont eu de tout
lire le texte et y epporter quelques corrections. Nous
reconnais8ons de mame l' ilDlllsnse service qui nous rut
rendu par les employes
11.
la Bibl10thllque de la Memorial
University of Newfoundland. A tous, nous exprimons notre
pr%nde reconnaissance.
vi
~!L!M_~-=======~
CHAPITRE I
LE LANGAGE I LB POINT DE VUE GUILLAlIJIIEN
Examiner Ie systble des prepositions! et
!!.! est
Ie but primordial de la presente etude, male avant de
l'aborder, 11 conviendrait de traiter tNS brillvement
de la theorie du langage du regroette linguiste franc;ais,
Gustave Guillaume. dont lee idees servirtlnt de ligne de
conduite awe discussions qui suivront. Nous voudrions
auasi 6tablir que notre but n' est pas tant de refuter les
theories qU'ont pu presenter nombra de linguistes que
d' examiner lee id6es de Guillaume que nous eetimons
capables d'illustrilr la vraie nature du la.nga.ge.
C' est un fal t que la pratique et Ie manlement
d 'une langue ne ssuraient se concevoir sans une activitl!i
mentale concomitante. 1 Oe postulat. revolutionnaire par
rapport aux postulate tradl tionnels. cOlllprend toute
explication d 'une langue et met en relief la .'thode
employee par Guillaume et grAce
~
laquelle nous tenterons
l Ct • -Language is not just something constructed
out of physical signs, but first and foremost constructed
out of thought. - Hirtle 1965.140.
d'illustrer 1s vraie nature du 1angsge. Mieux que ne
sauraient 1'expliquer nos mots, R. Valin dans sa
Introduetion
a. la
~
psyehomeeanlgue, p. 23. decr1t cette
activite en eas temes I
• . • 8i l' acte humain de 1angage Nlcouvre
une activite pensanh qUeleonque, 11 est
force que lea operations de pensee
illpliquees dans ceth activite s'aceompagnent d 'un ecoulement minimal du temps.
En d'autres termes, comme le dlsait souvent Guillaume, 11
taut du temps pour penser COlUle 11 taut du temps pour
marcher.
Ce principe introduit tardivement dans Is science
du langage une notion qui sert de fondement 1 1s psychomecan!que 1 , et c'est le point de depart de GulllaUlle pour
introduiNl 1e temps operatif. temps necessalre pour
penser, s1 court qU'll soit. Ce coup de mattre donne
naissance 1 1s notion de mouvement dans 1e langage. et
donne son impulsion
a.
une theorie qui non seulement
ameliore mais parfois remp1ace 1a doctrine de SaussuNl dans
son Cours de linsuistigue" "generale.
l CI est Ie nom que Guillaume attribue A son etude
du langage. A ee sujet, voir Guillaume 1964. ~.
Vu que l'acte ds langage, creation d'un discours
1 partir d'une langue preexistante, comports un ecoulement
de temps, Ie temps necessaire pour penser, qui donne A
l'homme Ie temps de formuler et d'exprimer ses idees,
GuillaUllla divise Ie 1angage en deux champsI l'un, qui
est directement observable, car c'est Ie risultat obtenu
lorsqu' on parle et qu' 11 appalls Is champ d' erret I 1!
~l
l'autra, qui est impossible l observer smpirique-
ment, at qU'll appells Ie champ de puissance I ~.1
En figure
I
champ
champ
d'effet
d.
puissance
SBVIL
LANGUE
At,,,
,
DE
DISCOURS
LANGAGE
L'
1'Cf. "La langue n'est donc pas directement observable,
seuls Ie sont les emplois du discoursl c'ast l partir d'eux
qu'11 faut tenter de decouvrir Ie poal tion systematique
de 1a forma. En reclamant Ie droit ll. I' hypothhe et en
proclamant 1a ni!csssite de depasser les donnees brutes de
l'observation, Guillaume a heurte lea habitudes de bien des
linguistes, en son temps. Incomprehension aujourd'hui incomprehensible, mais qui fut." Stefanini 1967.75.
!iiYJ.,
iEav
(LL' designent l'integralite de l'acte de langage qui se
partage en deux champs I la
~
et Ie dlscours, Le seui!
represente la division imaginaire entre les deux champs.)
Par rapport 1 la dichOtomie etablle par 5aussurs,
Guillaume envisage l'acte de 1angage comme un cim5tisme
qui comprend necessairement deux statismes I la langue,
statisms de depart, Ie discours, statisllle d'arrivee. Les
divisions,
~
lit
~,
de 5aussure ne suIfisent pu,
car la parole ne veut dire que Ie mot parle, tandis que
nous savons que Ie langage comporte plus que Ie mot parte,
c 'est-ll-dire qu' 11 peut aussi l!tre exteriorise par geste
ou par ecrit. Le terme "diecours" l"Gcouvre tous cas aspects,
c'est donc une nomenclature plus comprehensive.
D'autre part, 11 y a des Unguiates qui nient 1a
necessito de faire ces distinctions et qui affirment que Ie
langage n'est qu'un instrUlllent de communication. Pour
l'admettre, il faut croire que l ' holllllle ne se Bert de sa
langue que pour cOlllllluniquer avec ceux qui 1ient conversation
avec lui. mals un guillaWllien constate que
5i 1 on defin!t encore couramment
aujourd hui Ie la~age comme un instrument
de communication reductible l dee facteurs
eociologiquas I 11 ressort des vuss de
G. Guillaume qU'il est avant tout, au
titre de construction mentals caches et
jamais achevee, un phenom~ne hWllain at
I
I
difflre totalement, en ce qui Ie caracterise, de tout ce que l'on peut observer
dans Ie rlgne animal comme formes de
communication. Aussi bien sa fonction
premHlre n'est-elle pas la communication,
maiB la saiaie par l' homme du monde qui
l' entoure. Pour pouvoir comllluniquer
quelque chose, i l faut d' abord avoir
quelque chose ~ dire. La langue livre
~ l'homme la sOlllllle du diciblel elle set
diUerente d 'une communaute linguistique
l un autre, un systllme de concevabilite.
C'eat la langue qui dote l'esprit de ses
formes de penaee (lesquelles peuvent,
entre un Indo-europeen et un Chinois par
exemple, l!tre diametralement opposees).
La multicipliticite des langues ne fait que
denoncer. dans Is grande t4che humaine
qu' est celIe d' opposer au monde du dehors
un !llonde du dedans, Is multiciplicitil
des solutions trouvees selon Is difference
des epoques et des lieux. Le tout se
presents comme un jeu de variables et de
constantes etonnamment reduits. 1
.J!",
Rous sommes d' accord avec Moignet lorsque nous disons que
Ie langage est plus qu'un instrument de cO/lllllunicationl
qU'11 est Ie resultat auqusl atteint l' hOllllle dans sa
tentative de systematiser l'univers qui l'entoure et
de communiquer ce qu' il observe.
De plus, 11 y a ceux qui voient dans Ie langage un
code, mals nOUB raisons relllarquer qu'un code indique une
relation univoque entre les signes du code et les idees
lMoignet 1961.9.
Voir aus51 Moignet 1964(b).lJ9-148.
~d~_I!11!!!!!'=~-=-=--=--==--=---==-=-:':- =.::::--::.:-=--=-==~=-=--~
.......
cOllDluniquees. Est-ce qu'un code peut tenir compte de toutes
les nuances que l'on trouve dans una langue particul1ere?
En brei, on a dit que Ie langage n'est qu'un
syedlll9 de communication entre individus ou bien un code
de relations sociales. Mala cette d8!inition est insuftisante I at meme 8upedicielle, car Ie langqe est
avant tout un erreri fait pour apprehender l' integralite
du pensable, at cheque langue du monde est Ie resultat
institue en peneea de cet effort de l'homme qui affronte
l'un!vers.
Pour &tre plus precis, nous pouvons affinner que
I' acte de langage, passq8 de Ie langue au discoure I
englobe deux activitesl l'actlvite de langue at l'activite
de discours. Autnment dit, tout acte de langage se compose
essentiellement de deux genltses consecutives, qui sont
l' acte de representation at l' acte d' expression, Cette
dichotomie correspond au mouvement mental qui part de la
langue,
sY8t~me
de representation, pour aboutir au discours,
moyen d 'expression', La langue est necessairement inconsciente
chez le sujet parlant. le disc ours est au contraire
conscient, Par consequent, on etablit que la langue est
permanente, par contraste avec 1a momentaneite du disc ours.
-a&tZU,
Ainsi,
Les representations de langue I en nombre
limi te, ont devant elles les aetes
d'expression, en nombre illimite, qU'eIles
permettent et conditionnent. 1
Par 12. nous entendons que Ie sujet parlant possllde
entUrellent en lui Ie s)'stllme qu'll utilise pour s'exprimer.
I.e fait que Ie discours est 1I0mentane exrlique qU'on ne
Ie posdde que pendant un moment donne, tandis que l' on
posS~de
la langue I en tant que telle I toujours et en
totalite.
~: ~~~r~'~~tm~:: ~:l~:~:Sd:~~~~I~~~ions
qU'on peut en degager, residus si pauvres
et abstraits qu' on leur prate le sens que
1 I on veut. Elle est essentiellement virtuali te
st puissance de discours, ce qui Ie produit
et Ie rend possible, un avant necessaire
dont i l est l'eprlls, virtualite permanente
et sans cesse presente dans Ie sujet, qu'U
parle ou Sll taiae. 2
Il va de soi que 1e discours est une entite concnte
dont l'observation n'exige aucune analyse abstraite. et
que 1a langue, enti te abstraite, ne peut etre analyses
1Guillaume 1964.217.
2Stefanini 1967.74-75.
directement que par la vole du discoura. En termes
gu111aumiens, l-'.elaboration de l'abstrait It. partir de
l'analyae du concnt s'appelle la science d'amont. 1
Par consequent, 14 langue eontient virtuellement
tout ce qui est possible en discoura. Autrement dlt,
nous possedons la langue en puissance et Ie d1scours en
efret, ou bien, s1 l'on prerltre, c'est Ie contraste entre
l'aspect potentiel et l'aspect actuel du langage.
La dichotomie langue-discoura - • •
se resume done, pour l'essentiel, It.
;~0~J?:: t;~~e~~~i t~o:~::~~Se (t~~!u.s) .2
Pour Guillaume l'activite de langue se trouve Atre
la genbe du mot et celle du die~oura sst la genbe de la
phrase. Bien qU'll
conaid~re
que ces deux operations sont
necessaires It. tout acte de langage, 11 affirme que
j
1Voir Guillaume 1964.247 et Moignet 1961.17.
Il Y a nombre de Ungulstes qui ment Is notion de
.!!n&!!, car. pour eux, Is vrsie etude du 1angage consiste
en une enquhe de 1 'observable , discours, et 11s malntiennent
que tout ce qui n' est pas observable ne merite pas d' enquBte.
En leur repondant, nous citons, comme l'a fait Guillaume, Ie
celltbre dicton de Meillet, -La science ne vit pas de
verites, elle vit de preuves.·.
Cf. - • • • car nier l'existsnce, ou mieux 1a
preexistance de la langue rsvisndrait
tenir pour vrais
1 'hyPothhe insoutenable que chacun de nous invents, au fur
at 1 mesure qU'il parle, son langage • . • - Valin 1955.)4.
a
2Gull1aume 1964.276.
"I
i
l'activite de langue exige une etude plus profonde que
l'activite de discours, car l'activite qu'implique Ie
discours, genese de la phrase, est forcement observable
tandis que l'activite de langue, generatrice du mot, se
cache dans Ie "plan cryptique"l qui n'est pas directement
observable. Il constate aussi que ce n'est que par une
enquete theorique que l' on peut formuler des enonces sur
l'empirique. En d'autres termes, Ie discours est la
manifestation observable de la langue. Puisque I' unite
du discours, la phrase, se compose de mots, il s'ensuit
qU'une comprehension de la phrase necessite une comprehension du mot. II convient alors A ce point d'examiner
Ie mot.
Lc mot qui, pour Guillaume s' appelle Ie signifiant
(resultat d'une activite de langue), est la combinaison,
ou plus precisement, la symphyse 2 d' un signifie et d' un
~.
En d' aut res termes, Ie signifiant, qui est Ie mot
complet, se compose d'une notion, Ie signifie, et d'une
forme, Ie signe. 3 11 en resulte que Ie mot complet comprend
1Guillaume 1964.276.
2Guillaume 1964.247.
3voir Hirtle 1967.3 (n.3)·
10
un contenu at un eontenant. Soi t
I
par representation I
signitiant " signe + eignifle
La notion. Ie signifie, ·au lIIoment ob Ie seui! de la
langue et du diseours est presque atteint. evoque un signet
En tenant compte de la dichotolllie langus·discours. Guillaume
constate qu' 11 exists deux signifies pour chaque mot I
I'un au niveau de la langue et I'autre au niveau du
discours. La premier, Ie slgnifie de puissance, englobe I
.!.n
potentia. tous les sens possibles du discours, at
represents un concept pSnlanent. I.e deuxHlme, Ie signifie
d'eftet, qui survient dans Ie discours, est una manifestation
observable du premier, dont i l ne represents que les aspects
relatifs 1 la situation et au contexte. Houe constatons en
arfet que Ie signit18 de puissance est permanent par sa
nature, tandis que 18 signifie d'effet. qui depend du sens
qu' axige Ie contexte 1 , est au contralre lllOlDentane et multiple
par sa nature.
C'est Ie signa qui fait Ie lien entre ces deux
etats du signifH. En figure
I
:ite mot homme, par exemple, au niveau de la langue,
poss~de en permanence une notion particuli~re, maia en
discours Ie sujet par1ant opte pour Ie sens qui s' accommode
mieux au sens voulu. C'est pourquoi l'hornme est morte1
at I' hornme qui est mon voisin ant 1a marne forme pour
~ mais posslldent des sens dlfferents.
!EP··,
11
aignifie de puissance----+ signe
-----+ signifl8 d 'erret
Appliquer la dichotolllie langue-disc ours au signe, c'est
faire remarquer que Ie lian qui s'thablit entre Ie eigne et
Ie signifie de puissance est pemanent, at que celui qui
existe entre Ie signe et Ie signifil!i d'effet est Ilomentane.
Une distinction non llloins illportante,
• • • est celle du signifie de puissance
attache en permanence dans Is langue au
signe (qui en devient un signifiantl at
du signifl8 d'effet dont Ie signe ee
~~~~: ~~~~n:::lIl~~tdr:o~~lOi qui
Puisque 1e signe est evoque par Ie signifU de
puissance qUi determine et
llI~lIle
contrcSle Ie Bens du
signifie d'effet, 11 s'ensuit qU'll existe un signe de
puissance st un signe d'effst, car Is signs ne se situe
entu,rement ni dans un champ nl dans I' autre. Donc 11 est
at virtuel et actuel.
• • • son rcS19 de mediateur entre Ie
signifie de puissance, qui ne sort juais
de la langue, et Ie signifU d' dfet, qui
n'sst obtenu qu' en discours, tal t du signe
un Itre de langue ambivalent • • • Is signs
est lui-melDS alternativement signe de
pUissanc~et signe d'sffet. 2
IGuillaums 1964.246.
2Valin 1955.42.
-;
.
'r
')
\
-~
i
j
12
De son eete I Saussure constata que Ie signe comprend
Ie signifiant at Ie signlf18. Il exprime eels par Is
formula suivanta I
signe '" eignifiant ... signifU
Pour lui Ie signe (Ie mot) se compose d'une image acoustique
(Ie signitiant) at d'un concept (Ie signifie). Neanmoins
Saussure ns peut tenir compte de tous les signifies au
niveau du discount ·ou bien, en tames s&ussuriens, au
niveau de Is parole. 1 D'sutre part. Guillaume introdult
Is dlchototllle langue-dlscours at constate qU'it exists deux
signifies qui sont reliee par Ie signe. En affet, Is formula
saussurienne ns peut pas montrer Is liaison entre une seule
notion en langue at sea divers emplois en discours.
Autrement dit, cas postulate n'expliquent pas tous les cas
relatifs au
pMnoDl~ne
du langage. Alnei constate Moignet,
Saussure s' en tanai t a. la formula trb
senerale de I'association d 'un signifie
(concept) et d'un signifiant (image
acoustique) I Gustave Guillaume voi t
dans Ie signe un mediateur entre deux
signifies de nature differenta, un
signifie de puissance, en amont, du
c~te des conditions de langue I un
IVoir plUS haut, p. 4.
~£
1)
signifie d'effet, en ava!, du cOte
des consequences de discours I • • .1
11 nous reste A parler du signifiant. Comme 11
vient d'!tre dit plus haut. Ie signifiant est la
cOlRbinaison du signifie et du signe. Puisqu' il existe
deux etats du signe, il s'ensuit necessairelllent qU'il
y a egalement deux etate du signifiant, natamment Ie
signifiant de puissance et Ie signifiant d'effet. Il va
de soi que, d'une part, Ie signifiant de puissance est
aingulier at permanent, at que, d'sutre part. Ie
signifiant d'affet est multiple et IDolRenta."le.
Mieux que nous ne saurians Ie faire, la figure qui
suit expliquera ce que nous voulons dire A ce prop08. 2
dis~our8
signifiant d' arret
~ignifie de pUi8sance~i~~signifie
aignifiant de puissance
larte
I Moignet 1964(a) .10.
2Guillaume 1964.247 et Valin 1955.45.
d'affet
14
Par consequent. nous pouvons conclure provisoirelllent
que Ie signifie de puissance est la notion virtuelle I Ie
signifil§ d'effet est la notion actuelle I Ie eigne est la
forme, ou pour mieux dire, Ie contenant, qui est virtuel
et actuel, Ie signifiant de puissance est Ie mot complet
virtue! et Ie signitiant d'effet est Ie 1I0t cOllplet
actuel.
Neanmoins. 11 va de soi que cette explication ne
su1'fit pas. car l'activite de langue. genhe du mot, qui
fait l'aspect de l'etude du linguiste. nous oblige l
etablir 1& nature precise du mot. De son
dit que cette
gen~se
c~t",
comporte un mouvement
~
Guillaume
partir du
materiel jusqu'au formal, c'est-l-dire que pour chaque
mot 11 existe un signifle de puissance materiel et un
. ~
"
\
I
signifU de puissance formel.
Le Ilot dans les langues trb evoluees
qui nous sont t8.lllil1~Ns. est Ie produit
d' une double genhe I une genbe uterielle.
qui en de:teraine 1'!1tre particulier (la
signification). una genhe formelle qui
en determine l' etre general (1a partie
~~c~t;ioursI substantif, verbe, adverbe,
La formation du mot comporte deux gen?lse con-
1CuillaUllle 1964.17.
i
,I
,I
'5
secutives. dont l' una, l' ideation notlonnelle I 1 est une
gen~se
de
mati~re.
de
semant~me
I
at dont l' autre I
l' ideation de structure l , est une genhe de forme. de
morphologie. Pour operer cette construction la pensee
se deplace dans un mouvement bi-tensoriel. dont Ie
point de depart eat l'univt;rs materiel et dont Ie point
d'arrivee est l'univers formel. En figure. 2
",
."
~
'~.
~
'§
"2
Tension
Tension
I
II
IDEATION
IDEATION
NOTIONNELLE
DE STRUCTURE
forme
generals
matUre
particuli~re
52
5,
;
IGuillaume 1964.233.
i'~~
2Adaptee de Valin 195.5.71.
,
::~ I
iJI
.ZS:a.
-~~---~_._-,._-_._--~ _~-~~,. ~.-c._~
..
16
(C'nt ce que Guillaume appeUe In operations de
discernellent, 1l0UVelient de l'universel vera 111 aingul1er,
et d'entendement, du singulier vera 1 'universel , ou
plut6t substance-matUre et aUbstance.!onle,l)
,.
En nous re!erant l la figure qui pnclde, noue
remarquoM que la tension I, Illouvellent I!e l'infiniment
grand jusqu'" l'i.n!1n1.unt petit, generatric:e du partic:uUer.
e"&",ndre l partir de l'univera materiel une notion
partlcul1lre qU'elle oppose 1. toU"t Ie reste des notions.
La tension II, 1I0uvement de l'intiniHrrt petit jUBqu'l
1'1 nfiniment grand, ouvrante et generaliaatric:e, intllgre
1a notion pardc:uHlre qU'elle re;oit de la tenslon I l
une aerie de fomes universalisantes - genre. no.bre,
!onction, temps, aspect, etc., ce que 1es grammalriell8
appellent 1es partin du discours. 2
C&rtell 11 rnte beaucoup l dire Bur 1a nature
du langage, male nous som:nes contraint de nous arr'her
lei, et avant d'aborder d'autrtls prob1llles, noua con·
1Cu111aUllle 1964.)4.
2Cf , ·Une langue est un systlllle global compose
de sous.syetllmes I les parties du dlscours. n GallUp
1969.1.
;,
'·f
, I
i
.j
11
cluons cette section par une figure qui noUB semble
capable de resumer tout ce qui precede. 1
ACTE
DE
ACTE
D'EX-
REPRESEH'I'ATION
PRESSION
(DISCOURS)
"2
ideation I
d.
,
structure:
~
signifie de puissance
signifiant de puissance
signifiant
d'effet
AC'rE
LANGAGE
DE
'l'EMPS
1964.86.
signifi6
d'effet
OPERA'l'IF
1Adaptee de Valin 1955.11.85.86, et de Hewson
.8
Bien qua la problhle ne soi t pas epuid par nos
quelqu811 remarques. neus avons tente d 'etablir t"8
brUve.ant lea bases de la discussion qui va suivn. Ce
que l'on dolt retanir peut se resu:ller de Is fa.on suivant••
Le langage I!Ie C'ompose de dewe parties principales,
la laJ1&Ue
.~
Ie discours. D'une part. Ie dillcours.
phenOll~ne
da langage qui 8.t directement observable. fournit 1es
faits 8apirique8 qui exigent une explication. 1 D'autre
part, 1. langue, qui n'.st pas directeunt observable, ear
ella
Be
:i
cache dans l'inconacient. est Ie base da l'axpl1-
caUon des eapla!. varUs du discours. 1 En d.'autre. ter.es,
1& langue ••t un
s~8dme,
01.1
plut~t
un systttme de lIysdHS.
qai conUent en puissance taus las sens du discours.
Pour nndre COllpta des ellplois d 'un" for-e gramaatieale,
11 taut que Ie linguiste deedv. son signitU de puissance
8t puia qu'U mantre cOlll:llElnt les circonstances 01.1 bien Ie
contexte edge Ie choix d' un de ses signifUs d' e!fet
possibles. Mals avant d'aborder ce probll.... nous croyons
utib d' examiner les parties du discoura qui serviront
de !'ondement ll. une etude de la preposition en general et
au systllme des prepositions }, et !!!. en particulier.
lYoir Valin 1959.85-9:3. at rellarquer surtout ce
qU'll appalle les faits i expliguer et les faits explicateurs.
-.--~---_.-
-
"":".1
",.'.,,,":,
CHAPITRE II
PARTIES DU DISCOURS / DE LANGUE
Puisque la priposition fal t partie du syetlme des
parties du diseours, 11 eonvient I nous para!t-il , d' examiner
toutes les parties du discours pour avoir un aperyu de ee
systame, ou plut3t de ee sous-sysdme, qui a longtemps
eveille la euriosid des grammairiens et des linguistes.
A'I: cet egard, DOUS nous proposons d'arriver .. une discussion
qui traitera de la preposition en genera1 et qui, en lin
de compte, servira de londamant 11. une etude des prepositiona
!
et
~
an particulier.
La formation du mot en lranyais. ou d'ailleurs, dans
n'importe quelle langue indo-europeenne, comprend deux
genbeB consecutives I une gen3se de matUre et une genhe
de forme, que GuillaUllle appelle respectivellent une
ideation notionnelle et une ideation de I!'tructure, Pour
operer cette construction I' esprit humain se deplace dans
un mouvement bi-tensoriel, e' est-A-dire un mouvement qui
va de l'universel au singulier suivi d'un Dlouvement qui va
du singulier 11. I'universel.
Au debut de ce mouvement mental
l~'
sujet parlant
choisi tune idee partlcuIUre qui, ainsi choisie
I
est mise
en contraste avec tous les But res ftres puissa."lcieis de la
19
I
....aI!!& G
'~r
-----------------lII
20
langue et devient ainal la matUre individuee d'un aot de
langue. A la suite de cette particularlsatlon, chaqua
notion particulUre lIubit un aouvement qui lie prop&«"
ven 1 'universel, le lIollVe..nt etant celui du paseage de la
qtilre particulilI'9 par les syotlme" grumaticaw:
universalillantll, l la suite duquel '-ergs b .ot propre.nt
dit, Qant una qtUra noUonnelle (resultat du 1I0t de
particularlaation) at une fOnte grauaticab (produit du
IIOt de generallllation). C'est pendant ce dernier proch
que 1& .ot se forae et assume les notions gra&IIUlticaln de"
cu, de genre, de temps, etc., de Borte qu'il atteint 1
1. vision universelle 1& plus grande possible soue la [orme
j
la plus generale qui est la partie du discours. Ulous
1
,
reurquons que ce que nous nOCIlllona ici ·partie du discours·
sera diacute plus bas co. .e ·partie de langue·.)
1
Loraque l'e.prit huaain atteint 1& dernilre liaite
de son activite mentale, 11 arrive l un insaissabla, et,
pour 1 '4viter, 11 toume la difficulte tout 1 coup devant
lui en oppollant l'un!vers l lui-melle sous las categories
d' ISpace et de telllpe, ou pour mlew: dire, de l' ~
~
et de 1 'univers-tenms. C'est pour cette raison que
la distinction entre 1& nom et Ie verba, par exemple,
n'est que l'expression de ces deux visions de l'univers.
La nOli est donc Ie mot dont l' ideation formelle s' achlve
-.-
. -. ..
...... -::.-._-.- .
- . -~_
....
I
21
"
,
I·
a.
I' espace at Ie verbs est Ie mot dont l' ideation formelle
s' ach~ve au temps. Le nom est incapable de prendre les
marques du verba C'll' i l
s'ach~ve
a l'espace
at Ie verbe
ne ssurai t prendre lea marques du nOIll 1 cause de son
ach~vement au temps.
11 apparatt que I'integration du mot dans una partie
du discours necessite un effort de Is part de I'esprit
huma!n pour categoriser les entiteB de langue qui ant un
rene commun
a jouer.
La sens exige en discours commands
Ie cholx d' une ent1 te. mala on est contraint de ne pas
l'employer en dehors de sa fonction
~rede8tinee·.
C'est
os que constate Guillaume lorsqu' 11 dit,
La saisie des idees ne sort jamais des
circuits feraes qui lui sont asslgru!s. L'un
de cas cireuits. duquel la rencontre est
obligee sitot que l'on s'en va querir en
langue una notion, est calul des parties
du discours, dont Ie nOlllbre definitivement
arrfte refuse toute extension. Plus
I'interieur de 1a langue. chaque partie du
discours, Ie nOIll et Ie verbe. par exemple,
est un circuit se femant sur un nombre
de Zormes entre lesquallas l'esprit sst
mis en demeure d' opter sans pouvoir en
ajouter aucune
celles existantes. La
fermeture du eire'lit se fait stricte
10rsqu'll S'88it ao l'adverbe, dont
Ie cas forme1 regulier unique est la tar·
minaison -ment, et tout
fait stricte
dans Ie champ de 1a preposition, partie
du discours depourvue de cas formels
interieurs .1
a
a
a
1Gul11aume 1964.2)1.
22
Certains lin&Uilltes ont neglige d'.oconer &ux
parties du dillcours 1'&ttent10n qu' eHes mer!tent. Nab
noua n I hesitons pas h tenir cOlllpte de ces categories pour
analyser !es constltuanta d 'une phrase. 1 Mier ce. categories,
adllet'tre que 1& langue est une agglo.eration de
lIlota sans organisation aucune, et que nous l'inventoRS
au fur .t 1 _sure. De
SO:1
cat!!:. CUill&U511 aftiru que
la langue renf'.rme la lIot scua categories llyatell8tiques
.t que 1& langue eat un sysne de syadmes. 2
Pour edter la contusion qui put.se elllUler de 1&
discussion qui va suivre I RCUS voudrions fain n.arguer
que ce que
MUS
avona
ROmme
plus haut "parties du discoun-
let. -It has recently becalM .ore
and .ore COllllon,
~~h~·~~C:~tr~ O~::~:~io~O O111d~o i~h:o::r:O:n~~Pt
~;c:~~n;P~~~h i t:h~~8~i~r~;~i~~ IC!'~t~~~nd~~: ~~~trary.
:~:tc~r~~ :r C;:=t!~~~~:~: :~h:~f~: :ir;~:.ent
r~:ti~;::~C~~ :;e~h:o i~d~~U:~n~h~~hih~~~~~~~~~
classH'ication which we learned at school - and which
neverthelese 18 in the main of permanent value. For it
would be B1I useless to deny the existence of parts of speech
as to deny the existsnce of differsnt colours, although
there do exist an endless number of shades, and it is very
difficult when examining a solar spectrum to discover where
the yellow ends and the red begins." Ljunggren 1951.1.
2A ce 8ujet, voir Guillaume 1964.220-240.
',.
2)
sera nomme dans la suite ·parties de langue·. Cette
;r
decision se trouvti justifiee par les ci tat10n8 suivantes,
I1 n'existe pas de classe de mots
dans Ie discours qui n'existent
de jl dana Is langue. 1
(
Dans une linguistiquB de la langue comme
celIe de Guillaume, poser l' existence du
1II0t, c'est simp1ement constater que dans
leli l&ngUes indo-europeennes aucun contenu
lexical ne peut etre saisi, en vue de son
:r~tf~~e~:n~i~~:m~~ ~: ~:~~;1
GuillaWlle a ete Ie premier, l notre connaissance.
l 1II0ntrer que la langue est un sysdme de sysU:mes dont la
generalisation finale est 1a partie de langue. Alors il
faut en fran2ais qU'un element linguistique (pour nous
Ie mot) appartienne Al'une des parties de langue qui, pour
Guillaume. s' appellent 1es parties predicatives I substantif.
1Pottiar 1962.80.
2Stefanini 1967.87.
A noter aussi ·La principal point" reprendre
ll'ana!yse qU'el1e fait seraH Ie tame llI'me de ·parties
du discours·, car les elements qU'e11e discrimlnel
substantif, adjecti!, verbe, etc., sont des !Stres de
~ avant de devenir des 'tres de discours I Us ex1.8tent dans la representation mantale, anterleurement
tout besoin d' expression . • • - on parlera done de
·parties de langue· et l' on reservera la locution ·parties
du discours· pour designer 1es parties de langue engagees
dans l' amploi discursif.· "oignet 1961. 17.
a
I
adjectif, verbe, adverbe I lea parties trans-predicativesl
pronolD, article I et les parties
a~predicativesl
preposition,
conjonction. 1
Les parties de langue predicatives ont pour
diecriminant 1a notion d' incidence. c 'est-l-dire une
reference l un support. Le subBtantif, Ie verbe, I' adjecti!
et I' adverbe font reference directement ou indirectement A
un contenu materiel.
Le substantif posdde une incidence interne car
i l r8f~re eon propre contenu materiel llui-mlme. En d'autres
temes, 11 assigne ce qU'll designe, ou bien c'est un mot
dont on se sert pour referer sux enti'tes comme si elIes
etaient des substances. 2 Maison, par exemple, ne peut se
dire que d' une maison et pour cstts raison un guillaumien
dirait que l'apport du Bubstantif s'sppuie sur un support
interne I l'incidence du substantif est donc une incidence
interne.
Le verbe et l'adjectif, en autant qu'lls designent
1110ignet 1961.11.
2A cs sujet, voir Hewson 1964054.
Cf, "The noun is commonly misdsfined as the name
of a person, place or thing. This is erroneous because
grammar does not define with reference to external reality,
it must define rather how reality 1s represented or
signified. 'l'he noun is a word which designates something
as s thing." Gallup 1962.27.
.......
25
auasi des notions,
90ss~dent
une incidence externe A
d' autres parties de 1lll1€Ue qu' 11s assignent. 1 En effet,
Ie verbe rer~re
a un
substantif eu A un pronom (son sujet
B:rammatical), Dans Paul parle, narle est incident
a une
incidence interne, Ie substantif PauL Alors, 11 en resulte
que Ie verbe a una incidence exteme du premier degre.
I l en est ai08i pour l'adjectif qui est necessairement
incident A un substantif, Dans un beeu livre, beau se dit
d' un substantif, done i l a une incidence extsrne du premier
degre,
5i Ie verbe et l'adjectif asslDIent une incidence
interne, ils deviennent substantifs. Dans Ie cas du verba
c' eet l' infinitif, forme ini tiale du verbe
a peine
engage
2
en chronogen?!se , qui assume cette incidence interne, C'est
pour cette raison que l'infinitif est nomalsment incapable
de constituer Ie verbs d'une 9rO}losition. En principe,
l'infinitif eet Ie "nom du verbe". D'autre part, 1'lldjectif,
en assignant ce qu' 11 designs, passe
a la
categorie du
substantif, 50it l'exemplel Ie joll n'est rae Ie beau,
t'adverbe ne peut atrtt, en principe, incident A un
subetantif, luis il J'l0rte Rur Ie verbe st l'adjectif. Et,
'A ce sujet, voir Moignet '96 1 •
2Voir plus bns, !'. 90, n. 1.
26
cOrllllle 11 vient d 'etre dit plus haut que Ie verbe et
l'adjectif sont incidents
que l' adverbe est incident
~
un substantif, il en results
~
une incidence externe du
prelbier deg:re. Autrelll8nt dit, I' adverbe a aussi uns
incidence externe, mala c'est une incidence du deuxieme
degre. Dans Jean marche vita, vita est incident
l'incidence de
!!!!!:£h.!
~
~
Jean.
puisque I' adverbe peut etre incident
~
un autre
adverbe. 11 sellb1e que l' adverbe posaede parrois une
incidence externe du troisUme degre. Pourrait-on done
!.
imaginer qu'un adverbe de ce genre 80it une extension de
l'incidence externe du deuxUme degre? Dans una phrase
telle que Marie a trtte bien chante. trh est incident
bien qui est incident
incident
~ ~
qui,
~
~
son tour, est
~~.
A cet eUet, voici une citation de Valin ob. 11
enonce avec plus de Justesse que nous ne saurions Ie faire
que.
Un guillaumien 'ferra. lui - en outre et
principalement - dans Ie substantir, un
eIement de langue assujetti ~ I' obligat1.on
d' aVOlr son lncidence finale dans Ie champ
de ce qU'il sigrufle (muson ne peut
eVldemment Be dire que de ce qUl est
Nmaison") I dans I' adjectl!. un element
de langue assujetti ~ l'obligation
d' avoir son incidence en dehors du
champ de sa sigrufiance, 1 des ~'tres
dont rien ne limite la diversite
(beau Be dira d'W! h~, d'un
lConument, d'\Ul tableau, d'un pa.)'S*«t',
d'un thuve, etc, ete.)l dans l'adverbe,
un eU.ent d. langue incident 1 un
llI.ouvell8nt d' incidence I dans lli.!:!::!.
travaille enOntellent, I' adverbs
enormelflent luI appara1t incident 1
l'ine1.denee de ~ l.ti!.!:£t,1
r--
De eela, noua voyons done que 1.s parties de langue
predleatives s'organieent en une hierarchie ott ee trouve
au sommet Ie 9ubstantif, En figure. 2
Incidence
interne
ncidenee
externe du
prnier degre
ncidence
externe du
deuxibe degre
SUBSfAlft'IP
ADJECUP
AD'IllRBE
VllRBE
incident 1
lui-aoeee
incident 1
l'adJeetit
(au verbe) au
subetantH
incident au
eubetantit
(au pronoa)
Quant aux partin de langue trans-pridicatives,
pronoll et article, pour de. raisons de eOlMlodite, nous ne
pourrons pas les commenter en detail. La pronolll, 8elon
IValin 1959,88-89,
2Adaptee de Moignet 1961.18 at da Keweon 1964.6),
~~==--=---=-- ,-, -,-, --
~~-~
=-.--=-.=-:...:::;-:=...-
--=.=-
Moignet, embrasse tout ce qui est nominal quant
a la
forme, mals 11 est depourvu de contenu madriel. 1 D'aprh
Guillaume et Valin, l' article est un element de langue sans
aucun contenu materiel. 2
Void un temoignage de Moignet
a ce
propos I
11 ~'y a pas plus de raison de considerer Ie pronom comma un article convert!
qU'11 Y en a de considerer I' article comme
un pronom converti. Le vrai nous semble 8tre
ced I articles et pronoms scnt des formes
dont les sUbstances sont ellss-m~mes
d' ordre formel. et ces substances formelIes,
c'est du nom qU'elles ont eta degageesl
ce fut I' oeuvre de millenaires de pensee
linguistique (de pensee pensante, creatrice
::
~~e~~~! ~:sS~:~~i::~ ~e~ ~~b8tances
En general. Ie domaine des parties de langue
a-predicatives, preposition et conjonction, reste encore
en grande partie dans Ie champ de i' inconnu. Malheureusement
les oeuvres de Guillaume
dej~
parues ne soulignent pas Ie
probUme en tant que tel. Au cours des pages Buivantes nOUB
tenterons de trouver une solution provisoire
a ce
probnllle.
Notre hypothhe portera d' abord sur l' analyse du mot
1Voir Moignet 1965,18. en particul1er, et ~ ,
2Voir Guillaume 1964.14)-167, et Valin 1955,65sV.
)MoiOlet 1960.124.
a-predieatit, puis sur Ie contraste qui oppose ees parti..
de langue et les autres parties lIent;ionnees brUvelMlnt
plus haut, notlUllllent les parties predieatives et transpredlcativea.
La nomenclature a-predicative fait penser
negation, ou plutet
a un
a u.ne
lllal'Ique de qualitell inherent..
aux eUunts predicatifs. !'t, eo_ noUll l'aTons deja
observe, lea partin predicatives sont parties de langue
qu.i ont pour diseriainant la notion d' incidence, leur
aignifU de puissance eat
a la
fola materiel et fOI'Ml,
11 s'ensult done que les parties a-predicatives, en
tenant cOllpte de l'idee de negation.
rut
cC*pOrtent pas
d'incidenC8 et n'ont pas de signifle ...driel.
Est-ee que cels veut dire que lea parties a-predicatives
n'ont d'autre signilU que Ie 15ignifie fOrMl, gra.u.tical?
Ce s.rUt une illpossibilite sous les 58U1&S conditions
Buivantesl 1) que l'on puisse trouver un systb.e paradigmatiqU8 ferae et eoherent. ou 2) que CBS forus apredicatives scient de simples inflexions. Or,
analyse, le
que
$yst~lIe
a toute
fran9ais des prepositions ne se montre
partiellSllent coherent, et lea prepositions fran9aisSll.
prepodes, ne sont pas des inflexions. Le vrai nous semble
l1tre eec! I tout lIot doit avoir un contenu notionnel
."
,.,:'
(conceptionnel)1 et un contenu formel et que Ie contenu
notionnel peut etre
OU
lIl8.teriel ou fonctionnel. C'ost una
difference qui distingue les parties predicatives (slgnifU
materiel notionnel) d'una part et lee parties a-predlcativ8s
at trans-predlcatlvss (signifie materiel tonctionnel)
de i'autre.
La difference entre las parties trans-prEidicatives
at les a-predicatives n'sst pas s1 claire, car el18s
Bont toutes deux des .ele!llSllts de langue qui compoIltent un
contenu conceptionnel de type fancHonnsl. 11 semble
cependant que, contrairement aux parties trans-predlcatlvss,
les parties a-predicatives ne peuvent remplacer un autre
element de langue. D'une part. l'artlcle est 18 signe de
1 'extensivite nominale at Ie pronolll a pour afret de
remplacer un nom at m'me una proposition. lais la preposition
at la conjonction ne Be ref&rent pas au.x autres parties de
langue saul en discoure lonqu'elles ont pour fonction
de lIlontrer Ie rapport entre deu.x autres parties de langue
ou plus. D'autre part. les parties trans-predicatives
lee que Moignet 0960.124) appalle MsubstancesMl
. • • articles et pronoms Bont des formes dont les substances sont elles-memes d I ordre fomel. • • . M
t.. _@
.".
Q'*--=...:~':
..
.,
!.,
!~
)1
entrent en relation avec Ie contenu materiel d' autres
parties de langue, notamment du substantlf et de l'adjectif.
n appardt que Is preposItion et 1a conjonction
sont elements de langue qui maniteetent dee aspects
temporels et spatiaux du langa&e humain. Dans les exprASsions dans 1a chambre. la preposition dans represente
l' aspect spatial, dans dix minutes, l' aspect tempore!.
11 en est encore sinsi de 1a conjonction
~
dans la rue
ob j'habite (spatial), et Ie jour ob 11 est arrive (temporel).
En guise de conclusion, 11 taut signaler que Ie
plan dee partiee de langue a-predicatives n'est pas encore
definitivement dresse. Puisque 1a vraie ditrerenciation
entre lea parties a-predicatives et les parties transpredicatives n'est pas c1airemsnt definie, nous n'avons
essaye que d' attirer I' attention sur ce phenomene et de
souligner certains problbes qui merltent plus de
recherches que nous n' avons pu leur accorder dans 1a
presente etude. En effet, nous ns nous sommes pas
proposlll d' esquisser une theorie complete dee parties
a-predicatives, mals noUB nous occuperons dans Ie chapitre
: ~
J2
qui va .uivre d'ebaucher Ie probnlle de 1& preposition
qui servira de tondement 1 une etude du syedme d811
prepoeitions
A et !!!.
A cet
egard.
ROUS eroyons qU'une
cOllprehension de cas deux prepositions particulUree
~cessite
d' abord una COllprehension prealable de la
preposi tion en general,
CHAPITRE III
LA PREPOSITION
L'histoire de 1a grammaire nous apprend que 1es
grarnmairiens ont eprouve de nombreuses difficultes devant
1e probame de 1a nature de 1a preposition, et ce1a
n'est pas I:,tloins vrai pour certaines analyses contemporaines
si l' on en examine quelques-unes. Neanmoins nous ne nous
occuperons pas iei d' ebaucher le developpement du traitement de 1a preposition dans les gral1'.maires traditionnelles,
maia il sufnt de dire que l'influence de l'antiquite sur
cette nomenclature est trop grande pour etre pas see scus
silence. Nous avan90ns donc que
La definition des prepositions comme
equivalents des cas s'explique historiquement par l' etat de dependance. trlls etroite
dans laquelle 1a nouvelle
grammaire se trouvai t par rapport
l' antiquite.1
a l'criginEl,
a
Dire, par exemple, que la preposition est un mot
invariable qui sert
a marquer
1e rapport d' un mot avec un
autre, c' est ne pas tenir compte que cette definition
~
1Br¢'ndal 1950.10.
t0
JJ
1:
Gl
I;
AI
__-=---:;.,c, '-'~·.-'~-C-O""'---'CC----
,""",,,,,·-=~,,,,"=·
--
'.---./
pourrait inclure !1 dans Marie at S8 soeur s'en vant. l
51 cette definition Halt globale. elle embrasserait
egalsment la conjonction. "'als nous savons que la conjonction ne jous pas Ie merns rOle que la prepas! tion dans
la phrase st. de plus, que Is preposition peut remplacer
la conjonction, au vice versa, dans les phrases telles que
Pendant que tu dorsI Pendant ton sOllLllleil, Is difference
etant que Ie premier cas exige una propos!tiDn comma
complement, Ie second un nom. Alors, pour juger Is
classification traditionnelle at arbltraire de Is
pre-
position, at sussi celles du autres parties de langue
nommees par les grammairiens. 11 faut Isire des reserves
telles que
•••1es tames classiqulIs de Is grammaire
nous induisent souvent en erreur paree
qu' 11s ne designent parfois pas la
fanction nella de la chose designee mais
tout simpl&ment una caracteristique
:~j~i;~~~~tO~ea~~:s~~if:'p~p~~i~fon.2
En plus. nombre de grammairiens maintiennent que
la preposition avait pour tonction d'eIiminer graduellellent
de la langue fran9aise les flexions du substantif et, en
lA cs Bujet. voir de Boer 1926.1.
2Jaeggi 1956.84.
--------====----_._.
35
fin de compte, de lee rellplacer entilrelllent. En d'autres
termes, c'est dire qU'elle assUlll&1t Ie rene de prec1ser
certains rapports fonctlonnels qu' expriaalent anclenneMnt
les cu. Pourtant nous voudrions signaler que les
gramsairiena se preoccupent d'ordinaire d'a%a&iner lea
faits elllpiriques plut15t que d'expliquer le pourquol at Ie
comment da ce phenollllne bien atteste. 1 Les graJIJIalr1ena, y
cOllpria certains linguistes. essa,yent de donner des explications uplea et efficaces tout en ne tenant cOllpte
que de l'elllploi de la preposition au niveau du discours.
Pour justes que soient leurs explications, peut-'tre
convient-ll d'etablir pourquoi, dens quelles c1rconstances,
en dehors du cadre historique, ce fait bien atteS'te • IIU
11llu en l'ranqaia. A la longue, In idees dll Guillaume
expose.. dans l' article -Esquisse d 'une th'orie psychologiqulI
de la declinaison-. dens Ie receuil Langag! et Science du
~,
pp. 98-10'10 (publie d'.bord dans Acta Linguistics,
I, fasc. J, COPllnh&gUlI, 1939), noua Sllllblent offTiT une
theorill au moyen de Iaquelle nous pouvonB esperllr arriver l
une solution satisfaieante du prebleH de la preposition,
,.;
)6
Dans cet article (p. 102), Guillal1Jlle affirme
que Ie cas de declinaison assUllle une double fonction dans
Ie mot I premU:rement, -d 'en deterniner previsionnenement la
condition d ' emploi, et par
n.
d'en restreindre les ap-
plications possibles-l deuxHlment. -d'en porter (de
vehiculer) jusqu'
a son
terme I' acte d' entendement. at
par U. determiner la partie du discours". Pour lui. Ie
ch8lllp de declinaison est l'intervalle de tellps. si petit
qU'il soit. entre l'achhement de l'operation de discernement
et I' a'chhement de l' operation d' entendement. l C' est a
cause d 'une penetration de plus en plus precoce de l' operation
d' ememdement BOUS I'operation de discernement. d 'une
survenance qui, par consequent, necessite un etrecissement
de cet intervalle, que la declinaison est obligee de se
reduire dans Is mbe proportlon. 2 Voila pourquoi. dh la
date la plus ancienne, dans Is langue
fran~ise,
Ia
declinaison etait deja silllplifiee et qU'sprns des sncles
d 'evolution elle a abouti a Is meme forme pour toutes lea
fonctions du nom. J
IC'est ce que nous avons nomme plus haut
at l'ideation de structure.
~
l'~
2Guillaume 1964.102.
),remoins les cas sujet et regime de l'ancien fran9ais
qui ont disparu trh tilt pour donner uns seule forme.
I
d
"" ...~.
- -",-,-,-,---
- -~_..: ----'~
i;
31
Neanmoins GuillaUllle msintient I en depit de la perte
totale des marques visibles du cas en fran;ais, que Ie
syathe des cas exists encore. 1 II cro1t qu'il exists en
[1
I
i4
,
'.·<·\
fran9ais moderns un cas purement mental auquel i l donne
Ie nom de cas Psychigue 2 en contrasts avec ce qu' 11 appalls
Ie cas semiologigue 2 • C'sst pendant l' evolution de Is
langue fran9aise que lea cas psychiques conduisaient A
una reduction des cas selDiologiques.
En thhe generale on peut poser que I
dans Is declinaison, Is compensation,
purement mentala. de cas psychique proc~B tr~s secret I mals non absolument
lninaltsablj - conduit, en se d~vIHoppant.
Bemio~:~~~e~nc~~r~~~b~: ~:~rC:~presBion.J
Par rapport
a Is
declinaison, terminaison attaches
au nom en langue. Is preposition joue Ie mbe role. male
elle ne e' allie pas au nOIll avant que la phrase sa f'orllle,
O'une part. en latin 1e 1II0't liber, par exelllple, n'lndique
pas seulelllent l'ldee de livre male aussi bien sa f'onction
dite nominative, masculine et slngulUre, D'autre part,
vu que toutes les fonctions du nom livre en franl<als, ant
1Guillaume 1964.103.
2Guillaume 1964.103.
3Cuillaume 1964.104.
,il1
-~--
-
)6
1a meme forme, on a parfols recours A une preposition
pour etabl1r Ie rapport dans la phrase. Eumple I Les pages
du livrelLibri paginae. 1 11 taut relJl&rquer que Ie mot at
sa terminaison en latin
&'
inc:orporent au moment de Is
generalisation finale qui Bst la partie de langue. La
fonct10n du mot I en tant que telle, est done determines
au niveau de la langue en latin. Mala, en franliais, Ie nom
arrive en disc:ours :!lV8C Is meme forme pour toute8 Iss
fonc:tions qui $ont clairement etabliss, Ie cas echeant,
par lee prepositions at I' ordre des mots.
Bien que les prepositions assument Ie rale des cas,
ce 80nt, d' aprh CuillaUlllB. des morphhlsS 1 simple effet 2 I
alors que les cas sont des morph~mes A double effet 2 • Lee
cas assignent au nom un certain sllIploi at He ont pour
effet dana Ie mot de determiner la partie de langue.
Quant
a la
preposition, elle sert
a exprimer
une certaine
fonction du nom dans la phrase mais elle n' intervient
pas dans la deterllination de la partie de lansue.
In importe de noter aussi que l'ordre des mots
en latin ne compte pas tellement, tandis que l'ordre des
mots et Ie placement de la prepesi tien sent d' una
importance primordiale en fran9ais.
2Guillaume 1964.10}.
-~.
--..c'
J9
Etant donne que Ie sysdme des cas en latin a ete
remplace en grande partie par Ie syst~me des prepositions,
il faut remarquer qus la perte des signes du cas en ancien
fran9aie s'est accompagnee d'une perte de formes en
diecours qUi aurai t
,"'
mene A des confusions sf les pre-
positions n'!!taient pas intervenues. En eftet. les prepositions deja existantes sont devenues par un procb de
dematerialisation (de sUbduction 1) marques de fonction.
Il est hors de doute qU'elles comportaient A un moment
donne de l' evolution de Is langue frsn9aise une ideation
materielle notionne11e, fait demontre par l'etymologie
de certaines prepositions. 2
Or, nous avons vu que la preposition
poss~de
un
signifie notionnel qui est fonctionnel ou relationnel et
non pas materiel, et que c I est cette difference qui la
dis-tingue des parties de langue predlcatlves. Noue nOUB
apercevons que, historiquelllent. ce slgnifie fonctionnel
s'est developpe d'un ancien signifie par vole de dema.teriali_
1Cuillaume 1964.73-86.
Cf. "La preposition en supp18ant aI' emploi des cas
tend A diminuer son importance, ales rendre inutiles st
inoperante au fur et A mssure qu elle Be developpe e11ememe. et finalement Ales eliminer peu A peu pour aboutir
un IHat ob la preposition subsiste seule comme en fran9a1s
ou en anglais." Sechehaye 1950,84,
I
a
2par exemple, ~ (chaumihe, maison) au cas ablat!!.
a donne Is preposition chez du fran9aia moderne .
.
" "~
J",'"
40
sation.
On
peut dedulre que beaucoup de prepositions en
general possedaient anciennement des contanus materiels
mala
a cause
d'une dellaterialisation progressive, alles
sont devenues des formes aptes
a exprimer
des relations
entre deux nolllS, un nom et un adject!!, etc. Vl')ici ce que
constate Galichet 1 ce propos,
En general, tout mot I dh qu' 11
exprime une relation !onctionnelle entre
deux enti tea de langue, tend a perdre Bon
sens propre, et sa valeur grammaticale
originelle pour entrer dana l' esp~ce
prepositive, Ainsi se sont fOrmeCfl nos
prepositions .1
Aios! 1a demateriallsation historique dont 1a preposition
est un produit joue un r31e assez important dans 1e
developpelll8nt du fran9aie medeme, w qua -la preposition.
mime vide de sens, peut jouer un reUe grammatical en indiquant un rapport syntaxique entre les deux entites qU'elle
unit- 2 •
Il y a des lingu!stes qui s'appliquent
a diviser
les prepositions en categories. Ce qU'ils appellent, par
exemple, les prepositions Mnon casuelles M ou Mpleines M
(~.~. ~),
·ssmi-casuelles·
1Calichet 1950.50.
2de Boer 193).117.
(!:!!£'.!!!'~, .lLQB.!),
.j
4,
·vides· ou ·casuelles· (l, !!.!!) 1 est ce que nous entendons
par degre de dematerialisation. Le fait que certaines
prepositions ant un sens plus ou mains concret, explique
pourquoi la signification de dans, !.Q.!!!, !!.!:!!. l1!st plus
facile
a saisir que
celle des prepositions
l
si l' on tient pour vrai que les prepositions
et
l
!!!.
et
Et
!!! sont
vides de sens, ·pourquoi une tasse A the n'est-elle pas
toujours une tasse de the?·2.
De plus, Quant aux prepositiona "vides·, il nous
semble qU'il ne s'a,e::it pas de prepositions vides mais de
1) des prepositions videes de leur ancien contenu I18.teriel
a cause
d'une dellaterialisation caracteristique d'un etat
de langue evoluee et de 2) des exemples de subductivite du
contenu notionnel fonctlonnel dans I'emploi des prepositions
du franc;ais mademe. L'uplitude de Ie dematerialisation
historique est parrois telle que· l'on devra remplacer un
mot dematerialise par un autre qui Ie soit moins. C'est
un phenomlme frequent dans l'historique des prepositions.
Dans cette ligne de pensee nous nous accordons
avec Sechehaye pour dire que I
I Voir Jaeggi 1956 et de Boer 1926.
2Pottier 1960.1.
42
n
iaibie: c~:; ~:~;~~~i~!~n~r:r::;;i:~8
leur contenu par 1a rection, n'anciennes
prepositions tns significatives du latln
.I!! et !!.t ont perdu force dans leur_
&Saociation avec des series de mots
qU'eUe. ont contribue elles·Hllts ~
rendre transitUs. Au~ourd'hui, pour
e:q>rlMr let: my. idees 1 et de ne
su!firaient plus. et i1 faudral"t
direl ll.!:!., du elite de, du haut de, etc. 1
Q\l.ant
au rale de la preposition et .. u d...:teriali-
ution, i1 suffit de dire que l'evolution du fran9als a
aeoe fa une reduction
des cas seaio10giques du latin I
l'ancien tran9ua pOBSedalt de1l%
CUI
cas
s~J.t lit
cas
ngiae, qui, par une evolution sUbsequente, se sont
transfoEWis et nous donnent Ie aeul cas du fran¥a18
lIlOderne. Alors, ls decl1naison, exigence p&rtielle de
l'ancien fran9ala, etant elillinee, 11 a tulu 18 rellp18cer
parfoh par un element deJA exiatant depourvu de aon
ancien contenu llIaterie! (essentiellement un element
prepoaltionnel ou adverbial dell8.terialIse). La prepoeition'
se trouve 4tre l'un des moyens qui semb1ent avoir Is
capac! te d' Il$sUJller ce nouveau rale,
Ceci nous 1II1ne II. 1a propre fonction de 1a prtlpodticn en frangais moderne,
lSechehaye 19.50.89,
-------- -
_.-
-
La prepoBh:ion erpriM ce que Ie cas M fait plus
avec une nettet' Bulli.ante. Elle n'. pour e:flet que
d 'erprimer une lonction grammaticale. D'apr*. Galichet,
L'eBp~ce prepositive a d'abord pour
~le d' .rprimer un rapport gruuaatical.
Elle etablit entre deux 1I0tS ou deux
groupe. de mots une conneT-ion syntaxlqUB.
une hierarchie lonctionnelle (subordination
de d'~Brminant 1 determine ou de
caracUiriBant 1 caracterise), Elle est
done generalement Ie signe d' une tonctlon
grammaticale I roncHon compHment,
!~n~~~o~ot~i~h~t~ ~;~ieE~; ~
11 nous semble donc que cette fonetion gt"a.IIlIIlaticale
exige u.., e prepoaition qui, dans sa geMs. psycho-systeutique,
cocporte une Id4ation notlonnelle lonctionnelle Buivl d'une
ideation de structure, Moull rel:lSI'lluons que certaines
prepositions ont un aignifte fonctionnel lIOins abs-trait
que d'autres, par execp1e, dans, !!!:!.' .!£!:!!. etc.
51 l'on dh: que 1a preposition. un %'618 selUlltique
dans 1a phraSe. i1 ...b1e que ce r61e est tout; different
de ce1ui des parties de langue predicatives, vu que Ie
slgnlfie noUonnel de 1a preposition est tonctionnel ou
relationnel
plut~t
que materiel. Peut-itre sutfit-il
d'ajouter que 1a totalite des prepositione presente un
IGalich.t 1967.56,
,
I.\
~
44
ensemble coherent de signifies notionnels fonctionnels at
que chacun de cas signifies differents eat Ie resul tat des
contrastes semantiquBs qui se trouvent l l' interieur de cst
ensemble.
Void ce que Gallchet affirms l ce propos I
Dans at par ce rapport syntuique.
l'esp~ce prepositive introduit sa
~;~;~~a~;o~~~~~o~~~e~ee~~~~'
Et cette signification presents una
certains importance puisque Ie
changement de preposi'tion peut
modifier considerablemen't Ie l;Iens de
Is phrase. Of. ·Mon ami viendra
(pendant - apds - avant) les v8cances."
Cette valeur semantique de Is
preposition n'sst pas una simple
modalite paBsag~re resultant de Is
connexion des deux terlllBs qu' elle
unit I Is preposition peut esquiaser
~~r~~~~r:~::r::sc~~~::r~~t~i;:~rt
(!.!!:!. dans, !$!. pendant). C'ut
pourquoi la prepo8it~on est beaucoup
plus qU'un silllple crochet I 81Ie
conatitue en franc;ais moderne un
veritable mot. 1
Peut-etre convient-il aussi de conaiderer la
2
preposition comme -un veritable catalyaeu.r- , Par la,
nous entendons que la preposition a la capacite de faire
ressortir un rapport conceptuel (notionnel) et syntaxique
(formel) entre les deux termes qU'eUe unit, tout en
1Galichet 1967.,56-57.
2Galichet 1967.57.
45
gardant son identite de vrai mot de langue. Elle peut
fain apparattre quelques
rapp~rts
fonctionnels varies I par
exemple. des rapports de determination (Ie livre de Paul),
dee rapports de caracterisation (un homme de coeur).
Dans chaque exemyle Is preposition Q..!. par exemple, montre
la relation entre les deux autres partiee de langue. llaia
elle ne s'allie pas aux temes qU'elle unit.
Pour exprimer ces differences fonctionnelles on
a affaire aux prepositions qui existent en puissance au
niveau de la langue. La langue. en effet, conditionne et
marne
contr~l1e
les emplois de discoura. La capacite grammaticale
de certaines prepositions renferme de multiples rapports
de 80rte que ces prepositiona sont polyvalentes. Par
consequent. elles peuvent remplir plus d' une fonction,
~is
une eetile ~forme de'langue embrasse toutes ces fonctions
varies du discours. A l'appu1, cette citation de Galichet I
Les deux termes de relation commandent.
dans une certaine meeure. Ie choix et Is
valeur de la preposition qui 1es unit. Il
en resulte qU'une mame preposition est
souvent polyvalente I elle peut expriller
des rapports differents selon lee terme8
entre lesquels elle s'ins~re. Ainei la
fr:Pf~;;;o~e~i:~~:)~aI~~~r~i~~af~:r;i~~~ce
de Lyon) ,la
~.).
mani~re
(Il frappe de toute
Il faut donc admettre que
46
toutes ces significations Be trouvent
en puissance dans 1a preposition. 1
Il apparatt que la preposition diff~re du sub-
stantif, de l'adjectif. du verbe, at de l'adverbe dans sa
genhe par Ie fait que 80n signifie notionnel est fonctionnel
(relationnel) et non pas materiel.
Un seul
phenom~ne
reste
a cOlDlllenterlles
prepositions
ss trouvent tns frequeBD.ent en pairee. I l selllble done
que Ie choix d' une preposition fait appel
a une
opposition
avec une autre preposition de sorte qU'elles forment des
unites de structure. Autrelllent dit. elles constituent
de petits
syst~mes
A:!!!!!I~.
ou paradigmes binaires. psr exemple,
dessus/dessous.
devant/derriere.
!I~.
~!!:!!:'
!?!!£Isans,
~/contre.
Chaque couple s 'oppose et se
complhe.
Nulle part dans les recherches guillaumiennes qui
nous sont c~nnues, nous ne trouvons une seuls etude
consacree
Bur
a la
genhe de la preposition. Merne les remsrques
Is preposition en general que l' on y trouve sont
eparses. Mais Pottier, alors etudiant chez GuillaUII:e, nous
apprend que I
1Galichet 1961.51.
41
Dans son anseignement 11. l'Bcole
Pratique des Hautes-Etudes. G. Guillaume,
etudiant la psychosystematique de la
genhe des parties du discours, situe
lea prepositiona ~ la fin du mouvement
getietique nominal, qui se reaout en un
double mouvement d' afference et d 'efference I
afferon,,)
I
errlrence
La psychosystellla.tique Ii vre done un
mouvement structural qui convient trh·
bun au Illouvement notionnel qui va Ie
recouvrir au moyen d une semiologie
particuli~re. On n'a aucun mal 11. inscrire
aous ce mouvement Ie couple !Ide I on
I
~~~: ~n:o~e1ecrire ~R2!:!!' ~!.!!!:'
Cette notion de binarite, dejll. mentionnee brUvement, servira de fondement
a une
discussion du
~
binaire radical (voir chp. 4, pp. 51-55·)·
En resume. la preposition est l'une des categories
grammaticales que les grammairiens -traditionnels- ont
mal traitee, rnais il va sans dire que leurs :recherches
IIt5ticuleuses ont beaucoup contribue lI. la linguistique
moderne. Tandis que tout Ie monde s' accorde lI. dire que
la preposition est parfois suppleant des cas. 11 sellble que
1Pottier 1962.247.
48
son rele en fran;ais moderne 80lt plus vasta que son r~le
dans I' anti qui te at que la dematerialisation plus ou moins
compllte des prepositions originellp.s lee a destinees 1
assumer Ie rele qU'elles exercent maintenant.
Par rapport aux parties de langue predicativea,
~
il faudrait done conclure que Ie signif'U de la preposition
sst fonctlonnel plut&t que materiel, mais que I cette
difference l part. cette partie de
assujettie
a una
l~e S8
trouve
ideogenhe at A une morphogenhe comma
"
h
f
r. l
"
j
n'imports quel autre .ot,et Ie signifie materiel, tout
comma Ie eignifte formel (au paradigmatique). peut engendrer
des effets de sens varies dans Ie discours. C'est dire que
les sene varies qu' exige Ie discours sont contr&les at
m~me
conditi.onnes par les elements semantlqu8e (notionnels)
autant que :par les elements systelll8.tiques (formels) de
langue.
La vraie etude, en eUet, de n'importe quelle
prepoaition consiste a analyser ses valeurs d 'emploi en
discoura pour arriver
a une
theorie qui expliquera comment
un seul Illot (matUre et forme) evoque tous ces differents
sens et aussi comment le sysdme binaire d'afference-
~ determine l'emplol d'une preposition particulHlre.
Voila l' analyse que noue nous proposons de faire du eyst~llle
des prepositions
l
et
!!!.
11
CHAPITRE IV
1£ SYSTEME DES PREPOSITIONS! E'l' Q§
Introduction
Pcur nous conformer l la psychomecanique du langage,
il nous faut retenir que les mots que nous entendons et
les mots au moyen desquela nous parlons sont Ie llliroir
d'un
et
syst~me
r~g1e
mental. C'est un systbe ordonne qui echafaude
les eUments du langage humain de sorte qU'il nous
est parfois un peu difficile de les imaginer dans leur
totalite et dans leur complexite. 11 en results.donc que
toute explication de la part de I' homme en general et du
linguiste en particulier n'est qU'une tentative plUS ou
moins efficace pour comprendre la langue. Et puisque Ie
linguiste ne peut pas observer empiriquement les systbes
de langue. 11 doit imaginer 1.e phenombne qui conditionne
Ie discours. Mais les postulats qU'il avance doivent se
fonder sur une analyse des faits qu'll a observes en
discours.
Un fait important l signaler au depart, c'est que
Ie postulat que nous avancerons pour Ie systhle des
prepositions! et ~ en langue se fondera sur une analyse
de nOllbreux emplois de ces prepositions en discours et
f
t
50
sera justifie par une surveillance minutieuse des emplois.
Par principe. nous ut11iserons la lIlethode scientifique
otl. 11 s'agit d'etablir et de verifie~ des hypotheses par
voie d'empirisme. La theorle du systhe de langue dolt
savoir expliquer tous les emplois en dlscours, c'est1
k.dire que les faits explicateurs qui op~rent en langue
1
doivent rendre raison des falts ~ expliguer qui sont
les emplois de discours. Le diagre.mme ci-dessous va
pemettre une analyse de cette .~thode.
(')
observations
Les faits
Les faits
theorie
explicateurs
(sin~iers)
(2)
~
expliquer
(multiples)
(J)
verification
DISCOURS
LANGUE
Guillaume mainteint que 1 'on ne peut pas observer
empiriquement la theorie, maia que la theorie, elle-mbe,
peut expliquer les faits de discours que l'on trouve dans
une langue particulUre. Le phenom~ne de 1 'electricite,
par exemple, n'est pas directement observable, mala on
IVoir plUS haut, p. 18, n. 1.
51
peut en observer les resultats, at de lll., on peut formuler
une theorie du
phenolll~ne
qui produit le courant. 11 en est
ainsi d 'un systhe de langue comma celu! des prepositions
l
at
.!!£I
les emplois en discours s8mblent confirmer qU'il
y a un sysdme coherent au nlveau de 18 langue qui leur
permet de !onctionner at merns les contriSle. Pour que les
preposi tions
!.
at M recouvrent des valeura d' amploi
differents, i l semble qU'il dolve y avoir au nlveau de
la langue una seule forme grammaticale (notion fonctionnelle)
de chaque preposition qui permette tous lea sans possibles
en discours.
Puisque une paire de preposi tiona, comme nous
I'avans dejll constate. semble constituer un systems
binaire1, nOUB crayons utile d'examiner en general Ie
mecanisme que l'on appalls en linguistique gulllaumienne
Ie tenseur binaire radical. Il- apparatt en erret que 1a
binarite des prepositions tasse penser
a une
mecanique
plus generale,
Le tenseur binaire radical
D'aprb Guillaume les parties de langue qui n'ont
qU'un signifie de puissance materie,l plUS ou moins delllateria-
lYoir plUS haut, p, 47, n, f,
52
lise 1 doivent
leur origine lI. una mecanique intuitionnelle
I
A savoir Ie rapport entre Ie particulier et Ie general.
l' affrontement de l' homme at de l' un!vera. Le rapport
entre les deux uni tea dolt litre considere comme un
systbe binaire. La' rapport:· entre un patron at son
employe. par exemple. peut 4tre coneldere soi t du point
de vue du patron soit du point de vue de 1 'employe. A vrai
dire. i l en est de mame pour ce qui sst de Ie relation entre
l'homme at l'univerB, ou bien entre l'homme at Ie monds
de l'experience. C'est en affet l'homme qui confronts
l'univers, au qui, en nvanche, est confronte par l'univers.
I.e second n'est que l'inverse du premier, at vice versa,
Illala cas deux mouvements doivent Atre representee comme
mouvements distincts. C'est ce qU'exprillls Ie schema qui suit.
lC'est ce que nous appelons un contenu notionnel
fonctionnel. cr. Guillaume 1964.75.78.79·
5)
Cetts figure represents (a) l' ensemble du tenseur binaire
~.
(b) par les lignes horizontales, la direction
du mouvement de 1 'universel au singulier (Ul'-i 51) at
du singulier
a l'universel
(S2-+U2), at (c) par les
lignes verticales, lee lillites imaginaires du lllouvement.
C'ant de cette fayon que l'esprit hums!n ophe
pour comprendre l'univen qui l'entoure. Et Guillaume
precise que "nous pensons par contrasts, ns pouvant
autre.ment". Os phenom?me se manifests dans Ie langage
humain de Borte que nous trouvons partout dans une langue
particuliere Ie mecanisme de binari te
I
dans dee categories
COf!ll'llS Bujet/predicat I actif/passif I present/passe. rutur/
passe. futur/present, par exemple. Ced t:i.ent
du
fait que
Ie langue se base sur des contrastes. Ainsi Saussure peut
enoncer, ., •• dans Ie langue il n'y a que des differences. "1
Quant aux prepositions! et ~, elles ne preaentent
ni mouvement du singulier
a.
l' universel ni mouvement de
l'universel au singulier. 2 Mais i l semble plut6t qU'elles
designent respectivemsnt l'approche d'un terminus ad quem
st l'tHoignement d'un terminus a guo d'un mouvement, Soit
ide Saussure 1965.166.
2Voiu' la mecanique de l' article.
. .~ I
I)~ r
~ .1
la citation de Guillaume et la representation figurative
suivants I
Le mot grammatical DE, dont la langue
fran~aise n'a jamais cease d'ejendre
I 'usage , n'eat pas, au fond de la penaee,
un eigne de position, mala un signs de
mouvement. L'idee qui s'y trouve liee
est celIe d'un -retour- s'opposant ~
un "aller- dont l ' ides est rendu par
la preposition A.. l
LA
approche d'un
terminus ad quem
eloignement d'un
terminuEI a quo
Ces prepositions en plUS des contrastes poses par
leur contsnu noUonnel (fonctionnel) forment un petit
sous-systbe grammatical, un par!!digme binaire, base
sur un contraste formel (Illecanique). COmllH! nous l'avons
deja suggere, ce contrasts evoque en discours tant6t!
tant~t ~ pour satisfaire aux exigences du contexte.
lGuillaume 1964.176 (1"1. 6).
::j;
ii
55
Vu que les prepositions
Aet
f
,~:i
~';-
.Q.! mettent en cause
Ie tenseur binaire radical, i l faut d' abord examiner ce
que nous croyons etre Ie systbe de ces prepositiona en
langue avant d' aborder une discussion de quelques emplois
en discours.
Les prepositions A et de en langue
C' est un fait que les prepositions
A et .Q.!
recouvrent nombre de fonctions en discours. De lAo 11
semble que la langue contienne soua fome particulilre
pour cheque preposition tous les sens multiples et
possibles en discoun. C'est, l notre avis, pour cette
raison que la preposition
Apeut
signifier le. but"
l' attribution, la possession, la tendance, Ie lieu ob.
l'on va, Ie lieu ou l'on est, Ie resultat, Ie temps,
la manihe, etc., et que la preposition ~ peut servir
pour indiquer la possession, Ie lieu d 'ob l'on vient,
la provenance, Ie temps, l' idee d 'origine, etc., comme
I' affirment les grammairiens. Mals toutes CBS variations
ne s'effectuent qu'au niveau du discours.
Puisque les prepositiona
A et
~ possMent in-
dividuellement un signifle de puissance grammatical
(formel), peut-etre suffit-il de cons tater que chaque
J
signifie de puissance comporte des aaiaies grammaticales
aptes A Illarquer certains rapports ehtre d' autres parties de
langue. D'une part, 1e signifiEi de puissance de 1a preposition
Apemet
d' exprilller ce que ROUS nommerons l' avant I
1e point d' arrivee, l' engagement, 1e mouvement vera un
terminus ad guem at 1e teminus ad guem
lui~ll'leme,
etc.
D' autre part, 18 signif1.e de puissance de 1a preposition
2.! represente 1e contraire, c' est-A-dire l' apr~s I 1e point
de depart. Ie degagement. Ie lIlouvement d' e10ignement d' un
teminus a guo et Ie terminus a guo 1ui-mame, etc. C'est
ce que constate Pottier lorsqu' 11 di t
t
La preposition! represente un
Dlouvement vera une lilllite simple. et
suppose un point de depart • • • 1
2.!
I1 importe de retenir ici 1a notion d 'un contEaSte
entre Ie lIlouvement directionne1 d' approche d 'une lilllite et
1e mouvement directionnel d' e10igrunent d 'une limite.
Autrement dit. 1 'accent se porte premUrement sur Ie
mouvement et deuxitlment sur la direction du lIouvement
qui est en erret ou mouvement d' approche ou mouvement
d' e1oignement.
Dans certains cas. ce Illouvement est en cours de
se derou1er (Je vah A Paris. Je reviens de Paris), tandis
Ip.ottier 1961.5.
57
que. dans d' autres cas, it est termine (Je suis
a Paris
I
Je suis de paris).' A premH!re vue, un paradoxa 8'imposB,
mals i l dispara!t rapidement lorsque 1 'on se rend compte
que les mouvements exprimes par
~
et
~
peuvent etre
consideres soit comme termines soit colllt!le en vole d 'hre
termines. II faut voir ce
phenom~ne
comma un mouvement
qui est en cours ou qui est, bien au contraire. arrive
a. son
tens et peut done exprimer Ie resultat d'un
mouvell'lent. Selon Guillaume l' operation de differentes
saiaiea sur l' axe du mouvement directionnel donne lea
effeta de sens varies que l'on trouve en discount
La figure ci-dessous va permsttre un coup' d 'oeil
sur ce qui est.
l
at
!!!.
a notre
avis, Ie systbe des prepositions
en langue.
let
-En latin ad indique simplement l' endreit ott
l'on va. E'n'fran;ais l'emploi a ete etendu au lieu obo l'on
est.- Dauzat 1958.352.
,
h
h
~
I
C
I
]~l
'"
I
<
~
C
~
~
>
i
I
~
E
0
E
"
,
1 1 1 1) "~
~
I
C
g
~
58
0
'"
Q
;
;
DE
~
~
salsies
"
$
f
Avant
Point d arrivee
Engagement
I
Approche
..
•J t .
,3
~
I
~
operatives
0
I
i'I
;
;
~
E
~
i
J
,j
1\
II
.!
C
~
Aurh
Point de depart
Degagement
Bloignement
Catte figure represertte (a) Ie systhe binaire des
pre-
positions! et ~ en langue, (b) pan les grandes lignes
verticales, les 111111tes de chaquB lDouvement,et par les
petites lig;tes verticales, les aaisies operatives des
Illouvements
A at
~, at (e) par les !ignes horir.ontales,
la direction (1 'axe) de chaque mouvement. La mouvement
! conduit vars un terminus ad guem, Ie mouvement M
s'eloigne d'un terminus a guo.
On
pourrai t conclure de 1h que les mouvements
exprimee'· par les prepositions! 8t
£!
80nt ceux qui
I'
~
59
visent des fins toutes differentes 11 toute representation
du mouvement A eet dianllhralement opposee
a toute
representation du mouvement ~ (Ie point d'arrivee/le point
de depart, engagement /degagement, etc.). En effet, cs !lont
des manifestations du tenseur binaire radical. qui peut
se resumer comms suit I
i
indique un rnouvement d' approche l
~ un mouvement d'eloignement. Tous les autres ter.mes dent
nous neus sommes eervl plus haut caracterisent differentes
ealsies du mouvement de representation.
Pour mettre notre postulat aI' epreuve
I
il convient
d'examiner quelques valeurs d'emplol'- que nous estimons
capables d' illustrer la binari te des prepositions! at
~.
0' abord, nous ncus proposons d' illustrer cette binari te
au moyen d'exemples qui s'opposent. et ensuite, nous nous
occuperons d 'examples qui caracterisent respectivement la
phase d'approcha et la phase d'eloignement du sysdme.
Les prepositions
~
et de en discours
I - AIde et les deux phases du tenseur binaire radical I
En disc ours on peut observer quelques exemples de
lor. "A et de sont deux prepositions paralleles, qui
s'opposent et se completent, avec quelques points de contact."
Dauzat 1958.352.
60
l
at
g
qui representant en mt1me temps lee deux phases
du tens8ur binaire radical, c'est-i-dire que CBe examples
soulignent trtla nettsmsnt les' oppositions que possMent
CBS pr4positions en puissance. Ces deux .ouvs.snts, ncus
l'avons dejl constate, ont leur direction opposes. soit
I'upectivelll8nt. I' approche at 1 'eloignsment. Bien que
plusieurs exemples dent nous allons
Ie remplacement de
l: par ~,
nOUB
servlr contiennent
at vice versa, 11 taut
retenir dls Ie debut que cheque peire peut servlr d' exemple
11a binarite attribuh l ees deux eUments. En fin de
compte, noue voudrions illustrer tout simplement que ces
priposi tiona contiennent en puissance un contrasts qui fait
res80rtlr en sUet Ie representation d un mouvement
1
d' approche at d' un 1lI0UVellsnt d' eloignamant.
Pour faciliter notre analyse noue avons cru bon de
grouper les exelllpies de cette fayons (a) verba +
nom (verbe)/verbe (nolll) , (b) nom +(c)
Vll
!/J!! +nolll
V!!!
+-
(verbe),
dans le regime indireet du verbe, et (d) V~
dane les prepositiona eomposees. NOUB raisons remarquer
eependant qU'll ne s'agit pas tant de elassement logillue
que de facilite.
(a) Verbe + \Ide +- nom (verbel/verbs (nom} I
On trouvs tds frequsmllent en franyaie moderne
quelques exemples dans lesquels Ie complement est
lie
l
-.
61
son verbe par
!
ou
J!!.
Solt les exemples I arriver
a Parisi
arriver de Paris. Quoique Ie verbe soit pareil dans les
deux cas, Ie sens est different It. cause de l' intervention
soit de la preposition
i
soit de la preposition
~
devant
Ie complement. La premier exemple veut dire que Ie Bujet
du verbe arriver atteint Paris. En effet, on a affaire ~
l' idee d une approche d' un but (Paris). Le second cas
I
indique que Ie sujet etait parti de Paris en route pour
una autre destination. C'est dire que Paris marque Ie lieu
d' ob l' on vient. En figure I
!
,9;t_qaq~
",ar",r",iv",.r,-,(",I.,-)- - l ) Paris _ _-'-(d"",,-)-,a",rr"i",v,,,r"l:-'
:lcoqb'l1
La
l
a pour effet de Illontrer Ie point d' arrivee et Ie ~
marque Ie point de depart.
Quelquefois 1 'opposition
}lJ!!
est determinee par
Ie contenu semantiqus du verbe que l' on utilise dans la
phrase I par exemple, Be ioindre ~ ses nis/sa separer de
~. Evidemment ces deux cas s'opposent, c'est-~-dire
qU'ils laisssnt entendre respectivelllent un 1Il0uvement
d'approche de la personne et un mouvement d'eIoigrlelllent de
la personne. Ainsi i1 semble que Ie verbe spec Hie parfols
la preposition dont on se sert, mais i l s'ensuit que la
preposition elle-meme doit avoir la capacite gramn'Jaticale
62
pour remplir 1a fonction voulue. Schematiquement I
8e joindre (ll)
)ses aais _ _I",d"O)'-"''',--",oe",p",oro",r}
7
Voiel d I autres exnples qui suivent la me~ ligna de pensee I
~~, ,_
retourner A Paria/revenir de Paris, se tier A guelgu'unl
8e aerier de gue1qu'un, s'interesser aWl: evenellents/
se desinteresser des evenements.
Il arrive en outre qU'11 existe des cas ob. Ie
mellle verba. pour expri-.er des idees bien different8s.
~')
nip tanteSt
i
tanteSt &! davant son cOllpU.ent. Solt 1es
exelipiesl Je tlens .. Paul/Je tiens de Paul.
l
I.e prellier
cas entend que l' on aillle bien Paul 01.1 bien que I' on eat
.
~
IIJ
attache A lui. L'activite de cs verba est dirigee par 1&
preposition! vera la personne (paul). Le second cas
ncus fait I'911laI'quer que Paul est Ie point de depart d 'une
cOllparaison qui va de Paul au BUjst. Voiel lea deux
examples en figure I
Je tiena
(1)
) Paul
(de)
Jetiens»
If 'U~
Pour analyser davantage 1es cllS dans 1esque1a 1e
mba verbe edge tant~t
! tant~t ill! davant
80n comp1e-ment,
t9o'!t:(
"'(.,.1
1" ne pas confondre avec Ja tiens Paul Q.ui suppri.e
tout lIlouvement de liberte A Paul.
II
j
'"
1
6)
U ne faut pas faire abstraction du verbe .hre qui est
incapable tout seul de montrer un 1I0UVellent directionnel,
ou merne Ie resultat d'un mouvement directionnel. C'est
de concert avec les prepositions! et
J!!
que ce verbe
marque Ie resultat d 'un mouvement d' approche ou
d' eloignment. Solt les exemples. etre ~ paris/l1tre de
~,
L'intervention de ces deux ·mots outUs· change
entnrelllent Ie sens de I' expression. Le prellier cas
tient du fait que l'on est
a un
endroit, m"me ai c'est
Ie reaultat d'une provenance d'un autre endroit. La second
cas peut signifier au contraire que Ie sujet habitait
.;.
~J'
.. ~.'~~
A,:'"
ailleurs mals qu'~ present 11 habite paris. ou bien qU'it
est Pariaien. A cet egard, 11 e' agi t de mettre I' accent
sur Ie point d'origine (Ie point de depart). Solt en
representation.
11 faut remarquer que Ie
!
dans etre
a Paris
rspresente Ie resultat d'un mouvement qui volt son
achhement
. !':ir.
a Pari a.
Mais dans aller ~ Paris Ie verbe
denQte un Illouvement qui vlent de commencer, et Ie
i,
1ui-mbe. designe la direction du lIlouvement. Aussi
bien faut-il retenir que Ie fran9ais ne fait aucune
diffE!rence entre Ie lieu ob l'on est et Ie lieu ob I' on
......I
I
64
va, eu plutl$t que cette difference est marquee uniquement par
18 verba lui·mhe et non pas par 18 preposition. Le r6le
de 18 preposi tiDn ncus semble Atre simpleillent d indiquer
I
la direction du 1lI0UVellent. En efret, c'est dans aller
et hre que reside la difference entre le llIouvelD.ent .t Ie
resultat. ws eela n'iJlpliql:B pas que 1e
A n'Y
soit pour
rien.
Cetts appoaltion
W2!.
est davantage renforde par
les uBlIJlles ~!.r....!.(jouer de. Une explication httive
recoaande que l' on
58
serve de iouer A en conjonction
avec un jeu, et ~e jouer de avec un instnlJlent de lI:usique.
Pour expliciter cette distinction i l faut observer que l'on
Be
sert des dif'ferentes prepositions pour eouligner une
difference nette de situation. BIle ioue aWl: cartes nous
semble avoir pour ef~et de montrer que; l~ .sujet est engage
dans un jeu de cartes. Le l.ontre done, semble·t-il. que
Ie mouvement ou bien l' engagement emane du sujet pour se
propager ven un jeu de cartes.
pourtant Elle ioue du piano peut se resumer comme
suit I lmaginons Ie eujet assis devant le piano. Elle commence
ll. jouer. Les sons (1a musiquel, produit de Ie pression dee
doigts sur les touches, sont extraits de 1'instrUltent.
Alors, la preposition
M represente un llIouvement d 'eloignement
65
d' une source', un mouvement qui va du piano vera Ie sujet
(at mhe vers un auditoire. s'il y en a un).
Void une illustration de cas deux examples I
-.:;_ou_o_r_('-~'-) 4) cartes/piano
(de) jQuer)
Pour terminer notre analyse de l' appoal ticn W'~
en conjonction avec Ie mbe verba, ncus attirons l' attention
sur s' eccommoder
Va' accOfllmoder
de. S' accommoder awe gouts
de guelgu'un indique une attitude positive envers les gouts
de l' autre I on prend des mesures pour que tout soit en
~gle. S' accommoder de tout, en revanche, sue-gere une
attitude passive envers une source de difficulte.
De mbe I se meIer
a Ie
foule/se meIer des atfaires
~.
L' oppoaltion !I~ sert aussi
a attirer
I' attention
sur Ie point de vue de Ie perception. c'est·a-dire que c'est
Ie Bujet qui perQoit 1'objet ou bien que c'est l'objet qui
est p er 9u • 2 D'une part, 1e
!
indique qae"l~ '8ujet"du"'l8rbe
est que1que chOse que l'on ne peut voir qu'avec difficulte.
tOn peut fairs analogie l!'vec un ordi~teur: car 1e
renseignement que l'on obtient depend des falts qu on y met.
oj;
2C' est justement ce qui souligne 1a differenc~ entre
Ie phenom~ne appell! par les grarrmairiens 1e sujet 1og1que
et 1e sujet grammatical.
66
On Jette un coup d'oeil vera un objet qui n'est pas 'nettement
visible
~
cause de sa petitesse, de la quantite ou de Ie
qualite de lumi~re qU'll emst. De touts evidence, c'est un
mouvement qui se presents au sujst. D'autre part. Ie
~
signifie que la qualite de la lumiGre qui ncus entoure nous
emp~c:he
de voir clairement l'objet. Le BUjst, done, trouve
qu'n est difficile de voir n'imports quel objet, que Ie
regard qui emane du BUjst est g4ne par les conditions eb
il se trouve. En figure.
....
voir
subjecti!
(qui derive du
voir
objectif
(qui se
g presents
au Bujst
CII
Sujet
(difficile h voir)
BUjst
.
~
g
(difficile de voir)
,(
11 nollS faut
:H1;;:9
qui
11.
ce point COMenter une grande categorie
''9resente nombre de probl~mes BUX etrangers dane leur
tentative d' apprendre Ie frani¥ais I l' infinitif comma
complement du verbe. 1 Nous signalons aussi que nOUB ne
I
~!
"
I Nous ne MUS occuperons pas ici d'une di~CU~B~o~/es
verbes qui n'exigent pas de preposition devant l'lnflnltl
comme complement. Ex. Il ssotlre venir demain.
61
pouvons pas consacrer assez d' espace ~ ce prtlblbe pour
des raisons evidentes. Noua remarquons cependant tout
silllplement que la categorie verbs
+ 1. + infinitif COde
complement 1a1sse souvent entendre, pour l'essentiel,
1
l' idee d' engagement dans un mouvement , tandis que celle
de verbs +
M + infinitif
comfits complement signifie
souvent un degagement du Bujet d'un mouvement. En fi'gursl
aitner tt.
aider h
inviter h
se mettre 1
cesser de
empechsr de
faire
regretter de
finir de
quelque chose
11 faut remarquer que l'oPposition lei n'est pas
minimale at que les verbes cites s'opposent du point de vue
du sans. C'est de cette falWon qu'ila representant effectivement
1& binari te de structure inherente aOX prepositions! at
I
I
~
68
A part ces verbes qui 8' opposent au point de vue
sene, 11 existe une cadgode de verbes qui se servent de
l'altBrnance!l~
~.: ~i' i
pour vieer des fins toutes differentes.
Considerons cOllllllencer lIde, Selon DaDourette et Pichon,
commencer A semble indiquer l'entre8 dans Ie fait con9 u8
cOllllle un point dans Ie tellps, 11 s' agit de l' engagement du
sujet dans Ie mouvement inherent dans 18 verbe qui est
vehicu18 l. eon terme 1 l' aide de la preposition
1.
Commencer
~, au contraire, semble marquer Ie debut de 1a duree du
fait, 1 I' interieur duquel on est dejA.
2
Tels sont les
examples ,3 11 cOllDlence A gol1ter le bonheur (Chataaubriand,
Memo", III. 2, I, 2), QUand la nuit commenca de tOlllber
(P, Loti,
Le Roman d 'un enfant,
XI), Voie! cette difference
en figure,
debut du fait
--=----->,tl
fin du fait
de
duree du fait
.i
Ipour una liste detail1l!e, voir Grevlsse 1961.660-661.
20amourette et pichon 1969.615.618.
JGreviue 1961.610.
69
,
De mha I continuer ~/de, contraindre A/de. ~
.~
!Lck.
forcer A/de, obliger AIde.
Quelquefois ce n'est pas la notlon exprimee par Ie
,'lliS!
,£s'r
verba principal qui met en cause Ie contraste
!1M.
maia 19
sens de l'infinitif.complement lui-lll~me. NellS avens vu la
distinction difficile:A voir I de voir, et il faut remarquer
que l'inflnitif en franqais est ambivalent quant A l'expression de la voix active
Oll
passive. Examples I Je fais
manter mes amis/Je fats manter mes bagages, Je tale entrer
••!E
rlB1
mes amis/Je fais entrer Illes bagages. Il semble que Ie
contrasts
VA! soit souvent employe pour marquer Is dis-
tinction passif/actif. Examples I Il est bon A manger/Il est
.~
bon de manger •
.1)
1: 1i9
11 "i a. par exemple. des verhes qui exigent en mema
temps Is prepositiDn
!
devant Is personne
a qui
l' on
s'adresse (objet indirect) et!!! devant l'in/iniUf cOJDllle
complement. Ce sont presque tous des verbes ot! l'on suggere
l'actlon de 1a part de que1qu'un d'autre, c'est-a.-dire que
l' autre
~oi t
1a source de l' action. 1 Exemple I demander A
gue1gu'un de fairs guelgue chose.
lef. inviter guelgU'un a faire gue1gue chose. C'est la
n~tion d'une inVltahon lnhe;-ent! ~ans le verbe 7nvitsf lui!lIellle qui semble exiger la preposl.tlon i devant 1 lnf10 tif.
L'invitation n'est pas une demande n1 un ordre.
10
De lI!e!!lel dir8 1 ouelqu'un de faire quelque chose •
.Ei'
ordonner 1 quelou'un de faire quelque chose, comlllaMer ~
guelgu'un de faire guelgue chose, detendre A guelgu'un de
faire gueloue chose. permettre 1 guelqu'un de faire guelque
~,
a qUelgu'un de
a guelgu'un de faire
promettre
conseiller
a guelgu'un
faire guelgue chose.
guelgue chose. persuader
de faire guelgue chose.
En outre, une opposition trh caracteristique entre
la construction avec
1 et !1!
est fournie par certains
verbes qui peuvent hre pronominaux· et ,egaiement nonpronominaux. 1 Considerons A ce propos Je me
SUiB
decide A
iure un voYage/J'ai decide de faire un voyage. Dans Ie
second cas, Ie verbe principal est A la voix active. et ~
devant l'infinitif signifie que Ie 9ujet maintient sa
liberte d' action enven cet evenement consequent. Pour ce
qui est du premier cas. Ie verbe principal est A la voix
1Il9ysnne, Ie sujet est en llIeme temps l'objet, et ne IlI8intient
donc plus une liberte totale en face de l'action consequente.
En figurel
III faut remarquer cependant qu' il y a un verbe, q~i,
pour des raisons particuli~res, ne suit pas Ie modHe general I
lse) proposer de.
71
voix
Iloyenne
(llI?itie passive)
Je me suis
decide
(~)
:d
vah
active
voyager
J'ai
decide
(de)
Void d' autres exelllples Q.ui peuvent s' analyser de la
mfme fact0nl s'essayer ~ nager/sessyer de nager, s'offrir
a
~offrir d'aider, se refuser A sortir/refuser de sortir,
se r8soudre
a faira
guelgue chose/resoudre de hire guelque
chose.
(b) Nom
'giJ
if
+ aide + nom (verbs).
En examinant les expressions une tasse
a the/une
tasse
~, on fait remarquer que Ie contraste !I~ determine
un changement de sens. I.e premier syntagme signifie que Ie
~
tasse est destinee
a contenir
du
the.
La
!
represente done
un mouvement ven un but. ou bien, d'apres pottier. !!n!
!i!"
tease
a the
comporte "une limite
a atteindre"l.
L'sxpression
una tease de the laiese entendre, bien au contraire. que Is
2
taase est remplie de the. A!ors, c'est r,une:1imite attainte- •
Ipottier 1962.213·
2pott ier 1962.21}.
L
72
Remarquons qU'une limite ~ atteindre et une limite atteinte
denotent respectivement un lIouvement d' apprtlche et un
mouvement d' eloignement d' une limite. Graphiquement I
Vold quelques exelllpies selllblabies dans leur fond
(mals i l s' agit de plus d' un seu! changement
!1M·)
une C1achine ~ coudre/une machine d'usine. un couteau ~
decouper/un couteau de cuisine, de l'eau
~,
a boire/de
l'eau
une salla A manger/une salle de bain,l un sac 8.
farine/un sac de farine.
8i l'opposition na se voit pas nettement dane l'un
<I
ou 1 'autre das exemples mentionnes ci-haJit, 11 n'en..est pas
ainsi dans des exemples tels que de cine
~
a seut,
Il en
!!!
et le
resulte que Ie point de depart est marque par
point d' arrivee par }I pour arriver
~;
De mbel de 1789
a nos
a !!E! on part de .£!n9..
jours, d'ici
a l'universite,
de la tete aux pieds, de 1 'universe! au singulier.
lA, d'une part, marque une potentialit~, tand~B que
en revanche, est simple inverseur d'extenslon (volr
pp, 92-102. ).
!!!'
7J
Comme il vient d'etre dit plus haut', il est facile
de trouver des manifestations du tenseur binaire radical
dans une langue particuliht!. Pour c1tar des examples
evidents I nous avens porte notre attention sur l' opposition f!:!!!!!:/~. Uns analyse plus serree nous montra
que Ie present implique un mouvelDent vers Ie futur at
qu'll est en mt1me temps un eloignsllent du passe. Dans les
examples. J'ai guatre !ivrea A lire/J'sl guatre livres de
M!!, 11 semble qUe 'lee prepositions! at
~ alent pour
valeur d' exprimer cette opposition.
En premier lieu, 11 y va d'une tache qui n'est pas
;I(!
teI'lllinee ou meme que I' on n' a pas encore coawencee. En
;1:
second lieu, au contrairs, i l a'agit de signifier que Is
:1
tache est de jA finis. En d' autres teI'lles.
W!!
a pour
afret de montrer que l' accomplissslIlent de l' activite sera
dans Ie futur, mals ~, de sa part. porte sur Ie fait
que l'on a dejA depasse 1e moment de l'achlvement de
l' action. Il
BI
e.gi t. comme 1e font Ie futur et 1e passe
I
de l'opposition entre l'engagement et 1e degagement, d'un
avant et d'un aprh. Soit en representation I
Ivoir plUS haut, p. 53·
'I
r
!
4 livres~lire/lus ~ 4 livres
AVANr
De m~me
I
APRES
J
trois maisons A louer/trois MaisOM de
I
I
!
~.
(c) A/de dans Ie regime indirect du verbel
Nous avons lieu de croire que la categorie
!/l!! dans
le regime indirect du verbe est conforme A une analyse
qui ressemb!e
a celle
des autres categories dejA considerees.
Dans ce cas, examinons A qui parles-tu?,roe qui uarles-tu?
En premier lieu, on pourrait imaginer que l'on est
engage dans une communication telephonique. et qU'en meme
temps un ami entre dans la malson. 1'ami. curiem: de savoir
qui est
Le!
a l'appareil,
renvoh
pose la question, "A qui parles-tu?",
a la personna a qui
l'on s'adres se (Ie teminU8
ad guem) ou merne A la personne qui donne Ie coup de fil.
La second caS pourrait e'illustrer comlle ced I Deux
amies' se parlent dans un clif'e. Au cours de la conversation
l'une d'entre elles raconte une nouvelle dont sa camarade
ne sai t rien. pour se mattre au courant. la cparade pose
la question, "De qui parles-tu?". Elle veut etablir
la personne dont on parle (Ie terminus a ~ de la conversation). En figure,
.I.
75
tu parles~qui~tuparIes
BUT
SOURCE
La pr911ier cas indique Ie complement indirect de
1a grammaire traditionnelle
I
mais Ie second est egalement
un cas de complement indirect. C' est-e.-dire que dans Ie
syntaxe du verba tran¢s i l Y a un contrasts ~
direct/regime indirect I os dernier est marque par Ie jeu
des pre-posltions
!
at
!!!..
Considerons en plus A qui est os livre?~
est-il Ie tdre?
11 y va grammaticalement d'une dis-
tinction entre Ie possession at la relation. Dans Ie premier
cas, Ie! lIlarque Ie point d'arrivee du rapport possessi!o
Dans Ie second c;.as, Ie!!!. indique Ie point de depart du
rapport relationnel. Schematiquement I
cs livre ~qui ~ e fr~re
BU'!'
SOURCE
(d) A/de dans las prepositions composeesl
Lee prepositions composess. par exemple,
a cdt!!
de,
a 1& the de, renferment a la fois l' idee d' approche at
d'eloignement d'une limite. Dans ce but, examinons l'exemple
la matson est
~ cad de la pharmacie.
l
I'
c
~
-~~~.
76
lei il s'agit de nouveau d'un point d'arrivee et
d'un point de depart. L'ensemble de la locution
a cate
exprime une duali te de mouvement. En premier lieu,
refere au point d'arrivee
(c~te)
de
l
et, en second lieu,
!!!
marque Ie point d!'l depart (la phamacie). En figurel
On est done amene
oppoaitions
l!9£.
a conclure
que Ie systhe des
repose sur une binarite de base qui se
trouve au niveau de 1a langue et qui renferme en puissance
tous les emplois possibles au niveau d'~' Nous avens
tente d' illustrer I au moyen de quelques exemples, comment
cette binari te condi Honne les emplois en discours J et en
mdme temps de comprendre Ie phenomene qui se trouve en
langue pour condi tionner les emplois de discours. Un fait
a ne
pas perdra de vue, nous semble-t-il, c'est que tous
77
les emplois varies en discours renvoient
forme de langue
1 at
~
I
a une
seule
ce qui explique pourquoi les preposi ticns
peuvent recouvrir tous les sens que I' on leur
attribue. En fin de compte, nous nous sommes assigne iei
d illustrer respectivement un mouvement d approche at un
I
I
mouvement d 'Eiloignement d 1 une limite. Voila I' appoai ticn
W~ proprement dite. c'ast-a.-dire que Ie ~ a pour .affet
d inverser Ie mouvement inherent dans la preposition
I
!.
~
78
II - La 'Oreposition a et la premUre phase du tenseur blnaire
radical
Vu que tous les exemples du discours ne font pas
ressortir l'oppoaition
!Itt,
11 ne s'ensuit pas que le
systbe binaire ne s' applique pas ad' autres exemples qui
f
:1
I,'I
unifestent une seule phase du systeme. En effet, 11 faut
tenir cOlllpte que la genhe de la preposition se reaout en
un double lllo\lVement d' afference et d' efference. 1 La
1\
il
possibilite d'opter pour l'une ou l'autre est une operation
;
de langue, lll8is c'est aeulement les conditions du discours
!
qui ellpechent l'emploi de toutes les possibilites de langue.
C'est pour cette raison que la phrase Je vals
a Paris
est une possibilite en disco~rs, tandls que Je vals de Paris
ne 1 'est pas.
2
Par consequent. Ie but de cette section sera de
considerer la preposition.! comme representant la prelld~re
phase du tenseur binaire rad i cal (mouvement d 'afterence). 3
'voir plUS haut, p. 47. n, 1.
2En discours on emploie Is preposition 2! avec ill!!
comme suitl Toutes les semaines 'e vais de Paris a Londres.
~:i:o~ne~ee~~~,P::m~l~~t:~~~e~~~t v:~~: ~~l:~re~'
l;e
r;:nQsie
moderne exprime implicitement l' ?rientat~on vera une destination et ne regarde paS le po~nt de depart.
3Voir plUS haut, pp. 51-55.
I
19
La figure ci-dessous donne une idee' de ce que"" nous voulof'\S
dire
a ce
propos 1
Avant
point d arrivee
Approche
Engagement
I
Cette figure represente (a) Ie rnouvement !' premiere phase
du 5yst~me binaire !I~, (b) par les grandes lignes verticales,
les limites de ce mouvement, et par les petites !ignes verticales, les saisies operatives du mouvement
~, et {cl
par la ligne horizontale, la direction de ce mouvement.
Un fait
a ne
pas perdre de vue, c'est que Ie mouvement est
compose d' un etrecissement, c' est-a.-dire un mouvement qui
aboutit a. un point (a. une destination).
Il semble utile de classer les emplois de la preposition! d'apres ce qu'ila ont en commun du point de vue
80
(a) Anpartenance, destination I
Prel'lli~rement,
nous constatons que 1a preposition!
s' emploie en fran9aia lIoderne avec Ie verbe
!:IT! pour
indiquer l' appartenance (destination). SoH 1 'exelllJlle I
1
La maison est li 1ui. Dans ce cas, Ie ! I'1!nvoie
1a
a
personne l qui appartient 1a malaon; 1a personne etant
II
Ie terminus ad guem.
De plus, la preposition.i, en conjonction avec
certains verbes, appardt signaler 1a destination, c' est-ldire qU'elle signale ob1'on va.
Dans
Elle va l New-York,
par example, la preposition! indique 1a destination
que veut atteindI'1! Ie sujet du verbe. Pourtant 11 ne taut
pas oubHer que Ie verbe 1ui-1I11!me est capable de specifier
Ie mouvement, mais la preposition! s'emp1oie pour marquer
l'orientation vers un but (la direction du lIlouvement).
Void d'autres exemp1es qui suivent la mbe ligne
de pensee I condamner
~ la prison~, assister
resister lla tentation, marcher
a l'ennemi,
a une
viser
conference,
a un
but,
lA noter que cet exemple est de mhe que celui qui
est traite lla page 75 ob nouS voul~ns montre~ ~e ~ontr.aste
mals iei e' est notre intention de· no':!s serv:i:r~des ,exemples qui noue semblent illustrer la preml?!re phase. dun
lllOuvement d'afterence-Mference et non pas l'oPpositlo AI~'
AI!!!,
echapper
I
'.
I
II
du sens.
2pou rtant noua n' avons pas voulu tenir compte de
~ la prison.
81
Chaque expression introduit. semble-t-il, un mouvement
destine
a atteindre
un but, et le
is' y trouve
pour marquer
la direction du mouvement et ainsi pour mener Ie mouvement
vera une destination
a son
terme.
La phrase Envoyer un colis
a Marseille
ressemble aux
exemples qui precMent en autant que Ie verbe, y compris Ie
~, engendre un mouvement directionnel vera un endroit qui
represente necessairement un but ?i atteindre.
Il en est encore ainai de l' exemple Je donne Ie
livre ~ mon ami. rei Ie point d'arrivee est vise en conjonction avec l' idee d 'un mouvement d' approche. En pl~,
Ie ~ a pour valeur de marquer celui qui relt0it Ie livre I
il a grammaticalement pour but de marquer Ie comp16ment
indirect.
D'ailleurs, la preposition
i
joue Ie rale de preciser
l'heure ou la date de l'ach~yement d'un evenement (d'un
mouvement). Soit les exemplesl A demain,
nrochaine.
jusqu'
a. dix
a futur
a bientat. iE
11
~i
heures. ou la rencontre est differee
plus ou moins proche qui verra l' accom-
plisement du rendez-vous. Bien que I' achevement soit plus
urgent dans Aux Armes:, Au secoursJ • ces exemples ont
bien une seule chose en commun avec les autres de ce
paragraphe, un but h ,tteindre.
I
I
_ _lIi
82
a. ses
Dans 1a phrase Il aMi t
narents, 1a
pre-
position semble indiquer Ie point d'application (Ie point
d' arrivee) d 'une aativi te I l' obeissance qui est destinee
a quelqu'un d'autre
Il desoblH t
a ses
la desoblHssance
parents. La
!.
I
(en ae cas, Bes parents). La contraire,
parents, exige la mhe preposition car
comme l' obeissance est destinee
I
a ses
dans les deux examples, marque Ie receveur
de l'ObtHssance ou de la desobeissance, c'est-a.-dire Ie
complement indirect.
(b) Maniere I
En plus de son r81e de determiner la destination,
l' apparltenance I la prepositicn
l
signals la maniere de
fairs quelque chose. A cet egard, examinons ~.
C'ast un fait que cst example n'est pas I'equivalent
a Paris,
de aller
car Ie second cas met en relief la des-
tination du voyageur tandis que Ie premier cas attire
I' attention sur Ie moyen d' arriver a une destination.
En mettant les deux exemples bout a·JbOut, nous avons ~
a Paris
et
a pied,
a pied
dans lequel
a Paris
indique la destination
souligne la manihe d'achever Ie but.
De meme
I
a bras
raceourcis, !..la eachette, (ecrire)
a I' encre, filer a I' anglaise, aller aI' aveuglette,
a ele (au verreu), ,iparler) a voix basse.
~
I
---~.~
8)
(c) Tendance (intention. attitude)
I
Un adjectif Buivi de la preposition ~ s'emploie
parrois pour designer l' intention, l' attitude at la
tendance du sujet du verbs snvers quelque choss. Un
example tel que Us sont
pr~ts
a uartir
nous mantre que
Ie sujet est sur Ie point de s'en aller, tandis -q,u'uJ'!
I
cas comme J'sl touiours lite indifferent ~ l'argent a pour
erfet de montrer I' attitude du sujet snvers quelque chose.
De mernal cherchilr
a plaire,
consentir
a parler.
lei ce n'est pas Ie cas d'un adjectif Buivi de la preposition
!.
maia d'un verbs Buivi de la preposition!. L'ides en est
cependant de mGme I l'intention du sujet envel:S quelque chose.
(d) Extension de l'activitel
La prepositicn
!
s' emploie dans la langue moderns
avec quelques verbes pour marquer l' extension de I' activi te
du verbe, tout en giuxtant l'idee d'une approche, d'un
point d'arrivee, etc. Ainsi s'explique Cette mesure s'etend
a tout
Ie monde. Le verbe s' etendre a pour effet de montrer
l'extension du mouvement, et 1a preposition
~ signifie
la direction et 1a limite du mouvement, au plUS precisement,
Ie but que l'on prevoit.
De m~me I satisfaire aUX exigences, s' applig uer bien
a 1a 6i tuation.
84
(e) Quelques cas speciaUXl
11 y a en fran9ais un groupe de verbes' (l,u1,",A
:premi~re vue pour un anglophone semble exiger 1a preI
position ~, mats avec ces verbes Ie franQais emploie,
bien au contraire
I
1a preposi ticn !.1 SoitIes examples I
cacher gustgua chose A guelqu'un, yoier gustgua chose
a
9us1 9 ll ' un, emprunter gustgua chose A 9us190 'un, arracher
gustgua chose
a 9ue19u'un,
extorguer qustgua chose
a gue1gu'un.
orendre gustgua chose A 9ue19U'un2, acheter gustgua chose
a gue1gU'un.
II semble cependant qU'une explication fandee sur
Ie postulat que nOllS avona
de ja
avance pour Ie mouvement
represente par 1a preposition! puisse sHuer notre
(Nous tenons
c~pte egaIement ,du
fait Clue Ie
! sert
probl~me.
a
marquer Ie complement indirect du verbe, mais notre. analyse
est destinee
preposi tion
a expliquer pourquoi
Ie franli ais exige 1a
~ et non paS la preposition ~ qu' attend un
ang10phOne, )
5i l' on examinait l' emploi de cacher gue1gue chose
a.
gue1gU'un, on pourrait rernarquer que 1e
!
y est pour
Ipour Ie contraire, voir plus bas. p.tO), n.1,
2r.a dlfference entre Je rends Ie rnouchOH dans rna oche,
et Je prends Ie slfflet a. l' el ve ~al t v~lr que Ie ~ emet
en relief que j'empoigne Ie mouChOH, malS Ie.! slgmfl
que j' accapare Ie sifflet qui appartient aI' eleve.
55
indiq.uer 18 personne l qui 1 'on fait quelque chose (cacher
1'objet). C'88t dire que Ie •.m~ue .Is.m:ouvement directloMsl
r
I
qui va du sujet du verbs ~ au complement indirect
I
(qu81qu'un) qui, de sa part, est Ie terminus ad Quem"
I
du lDo\lvelllent. Nous avons lieu de craire que les autres
exSllpleS peuvent 8'expliquer de 18 mIme fa90nl on fait
quelque chose l quelqu'un - una relation de complement
indirect.
pour illustrer la premiare phase du tensel,ll' binaire
radical attribuee au sys'dme des prepositions
l
8t ~. on
peut avoir sans aucun doute ncours A beaucoup plUS
d'exempleS que nauS n'en avans cite. pourtant nouS
esperons avoir fait quelques observations sur ce petit mot
grammatical. Noua nouS rendons compte que nous n'avons
que touche Ugtl:rement .. cette question dlHicats. at qu'11
reste beaucOUP 1. exposer 8t 1 decouvrir en ce qui concerne
ce problbe.
En guise de conclusion, i l noUS paratt que 1a
prepoaition
At
dane la premillre phase du tenseur binaire
radical, marque la deGtination 1 atteindre, ou bien qu' el,le
attire l' attention sur un mouvement d' approche d 'une
destination, d 'un but. Quoique leS emplois de discours
I
i
86
soient asset. nombreux, il semble que l'on puisse conclure
qu'ils marquent tous un mouvement d' approche.
Abordons maintenant l' analyse de la seconde phase
du tenseur binaire radical, en ayant recours
des examples de la preposition !!!.
a une
etude
II
~;
II
87
Ii
III - La preposition de et 1a seconde phase du tenseur
Ii
binaire radical
[\
"jl
Le but de cette section est d' examiner quelques
exemples de la preposition ~ qui nous semblent occuper
il
Ii
la seconde phase du tenseur binaire radical (mouvement
II
d' efference). La figure qui suit nous permet de jetter un
coup d' oeil sur ce phenomene I
II
roll
I
roll
•ig
DE
.
e
IIi'I
~
~
,.
J
Apr~s
point de depart
Eloignement
Degagement
Cetta figure represente (a) le mouvement
systeme binaire
les limites
!I~,
~,
seconde phase du
(b) par les grandes lignes verticat.es,
'!'Jl~igni'Jl " ;,:r~ ~ ~.'.'
J:"
de_,_e_m,_uv_e_me_n.t.e.t,••
p,.r.,.e,• •pe.t.itIe!'!,
.,._"",.,~,.
.•
~
88
II
verticales I les sabies operatives du mouvement Qg, et
I
(c) par 18 ligna horizontale, la direction du lDouvement.
En arfet. Ie Illouvement represente par ~ canst!tue un
elargissement d un lIouvement au bien un lIouvement qui
I
s 'eloigne de l' origine. Alnei Gougenhei. peut enoncer que I
• • • Una grande partie des emplois de
!!! se groupent auteur de l' idee d' origine,
de provenance, d' IHoignement I venir de Paris I
~~~;~rd~ ~~ ~~~O~: ei~~~/~el~agynie. 1
I
Vachon-Spilka, de sa part, souligne les -variations
semantiques. marquees par !!! lorsqu'elle d1t quel
Il ~deJ marque un grand nombre
de rapports I rapport vectorial. D'etl
venu. vous '?, rapport de provenance,
~eC;i;~~?ded~:~~~~~~e,
l' amour de 18 patrie I etc. Malgre ces
vadat10ns eemantiques qui ne sont paSais
une des Illoindres difficultes du franli
,
11 conserve toujours 1a merne valeur
grammatica1e et ss c1asse parmi les
autns morph~mes2de subordination!
~. 2!t. etc.
Nous croyons utile de categoriser lea emp10ie de 1a
preposition!!! que noue avona choisis de 1a fag
(a)
!!! indiquant
1a source (l'origine), (b)
lGougenheim 1959. 14- 15.
2Vachon-Spilka 19 6 0.117.
J!!
on
suivantel
comms
I
l.
i
!j
II)
'I
I:,I
II
89
regime direct.
II!'
9Y'
inverseur d'extension, (c) quelques cas speciaux, et (d)
~,
1
(a) de indiquant la source (l' origin.cl s
Considerons d' abord Ie cas de deux noms relies
par la preposition
J!!.
soit les exemplesl l'eau de source,
le lait de vache. 11 nouS semble que la preposition dans
ces deux exemples marque l'origine de l'c9.U et du lait, et
que sa valeur est d'attirer l'attention sur Ie fait d'un
mouvement de provenance d 'une source (sans faire aucun jeu
de mots). En effet, c'est la source qui determine la
qualite de l'eau; c'est l'eau que l'on trouve dar,s une
source et non pas dans un puits. N' en est-il pas encore
ainsi de Ie lait de vache? C' est une vache qui nous donne
Ie lait et non pas une ch~vre par exemple.
De merne I Ie bruit de ma fenetre
I
2
Ie train de paris •
l1es categories (a), (c) et (d), dont la
plupart des
1
exemules sa trouvent dans Vachon-Spilka 1960.1 .7-.118, sont
les n~tres, et la categorie (b) est empruntee
Guillaume
1964.175-.180.250 •
a
•rrim :~n ~~~!~i~:~~~i~~r'~.;;a~~r~~::;:~ l:~'n;~~t6t
youlons attirer l'attention sur Ie premier aspect. P?urtan
nous MUS rendons comute que l' on dit pour etre precJ.S
a destination de paris et k-train en provenance de Pans.
t
~
.
J
90
S1 oous examinons les locutions dent Ie premier
element est un nom at Ie second un infinitif,
nOllS
remarquons,
semble-t-il, qu I sHes sont semblables aux examples qui
prec~dent,
car l'iofioitif est tds proche du nom pur.
L' infin1 tif. representation du temps qui n' est paS entre
suffisamment dans la ChronogenMe 1 , n'est pas enormement
different d 'un nom. Alors I il nous semble que les raisons
alleguees en faveur de cas examples s appliquent ~ ceux
I
qui sulvent. Soit les examples. Ie deair de plaire,
l'nabitude de fumerl
illill est la source du
desir, et f!:!mll
represents la source de l'habitude.
En plus
I
considerons une serie d expressions qui
I
se composent d'un adjectif relie a son nom par
premier
Jk. La
~Hement est un adjectif parce qu' i l est caracterise
par les marques categorielles du genre et du nombre.
Exemplesl (une personnel morte de fatigue, (Hs sont) fous
de joie. Il apparait que chaque exemple tienne du fait que
c'est Ie nom (fatigue,
~)
qui est la source CIa cause)
des conditions ou physiques ou mentales de la personne
a
un moment donne du temps et que Ie £!' de sa part, a pour
1
terms designe chez Guillaume la gen~se de la
Ce
representation
mentale du temps sous formes d I espace. Ce~t~
representation se resout en trois moments (modes) caracterlstiques I infini tit, sUbjonctit, indicatif.
91
valeur de montrer la relation entre la source et son effet
(re.ultat).
De mb,el
eil
est) canadien de naissence,
en
est)
couvert de boue, He verre est} rempli d'eau, (elle est)
douee d' intelligence.
Une autre serie sa compose de quelques locutions 1
deux temes dont ls second est relie au premier par J!!l
Ie premier element etant un verbe, y compris Ie pronolll
de conJU«aison, st Ie second etant un nom. Solt les exemples I
Je cite de memoirs, Elle herite d'une fortune. En premier
lieu, c'ast la memoire qui me permet de citerl et, en
second lieu, c'est la fortune dont elle est Ie legataire.
La preposition II a pour valeur, paratt-il, de determiner
d t ob. viennent respectivement la citation et l'heritage.
Voici d'autres exemplesl neue mourens de faim,
ie soutfre de froid, elle tremble de peur,
~
~, 118 obeissent de force, il se plaint de son sort,
il proteste de son innonence, elle profite de l'occasion.
A part ces exemples, 11 existe des cas ot!: Ie
sens du verbe est tel que Ie preposition
~ s'accollllllode
bien l marquer l'idee d'origine (de source). C'est dire
que Ie II dans ces cas a pour effet de J'lIontrer la direction
du mouvement l partir de sa source. Exemples I 11s sortent de
92
18 maison, Ue dennent de Paris.
La reS881lblance entre taus CIS exemples est aisemant
remarquabls. Blen que cheque groupe a8 compose de differente
ele.ents relies par J!!, 11 semble
q~e
Ie !!! S8 trouve dans
tout cas pour marquer la relation entre 18 source (la
cause) at son drat (resll1tat).
(b) de comme inveraeur d'extensionl
Lee cas dont nous avans traite plUS haut nOUB eemblent
hr. une analyse de Is preposition ~ proprement dite, male,
d' apds GuillaWll, 11 enste une cadgor!. de ce mot
grammaticltl qui depasse 1es limites de 18 preposition pure
et qui asswae un. nouvelle fonction. 1 L'8l1ploi Ie plus
courant de
!l! COlllma inverseur d' extension se trouve dans
l' article part! tif I ID!..
~ •.U!/
De eon c3te, Guillaume affirm. que I' article
part! tif comporte una association de l' article def!ni 1! at
de Is preposition!l! qui. ll'instant de sa liaison avec
I'article 1!., quitte son systbe propre pour s'allier l
1A ce sujet, voir Guillaume 1964.166-1 8 3.
2Cf • -Il existe la preposition ~ et l' invarseur
d'exteneion de. Dans l'art1cle partitif gy (~+ ill on a
affaire 11'Inverseur (Ie genera11sateur. inverse par g,
donnant l'effet de sensdU ·partitif- ou 'utract!ur ou
pan1cuJ.arisateur) ••• En consequence, il y a J.ncompabilit8 entre ~ preposition at ~ inverseurl ••
Pottier 1962.162.
93
celui de l'article. C'est en ce cas qU'elle joue Ie rele
d'inverseur d 'extension. 1 En d 'autres temes, la preposition
~
decategorisee freine et illllllobilise le mouvement extensif
exprime par I' article
mouvement
ll, car cet article represente un
A partir de l'infiniment petit (du singulier)
jusqu' aI' infiniment grand (a I' universe1). Voici ce que
dit Guillaume
a oe
propos I
• • • Au fur et alleaure qu'eUe quitte
80n propre systbe pour entrer dans
ce1ui bien different de l' article, Ie
preposition ~ perd de plus en plUS
son caracdre fonctioMel et devient • •
Ie signe d 'un lllouvement recessif, ou si
l' on veut inversif, qui a pour effet
d' emp8cher 1 'extension indiquee par
1 'article Ie •• , C'est afin
d' eviter latotalite d 'extension dana
Ie champ d' extension considere, emanant
du contexte, que la pensee a construit
ropre
;:~ ~~~~::/~;;ti~t~~~~e~~K
l' expnssion indiquee par l' article
Ie une inversion lui faisant echec,
qui, en 18 compensant, l' illl:llobilise,
avant qu'eUe !I'aft atteint sa
plenitude. sous ces trois fones, ~,
de la, des, l'article partitif est
essentt'eITement porteur d'une
compensation finalelllent obtenue de la
tension 2 et du mouvement recess if
introouit en elle par Is preposition
de, devenue dans Ie systbe de .
l 'article qui se l'incorpore un .!n:.
verseur, ceci conformement, la
lVoir Guillaume 1964.17.5- 180 •
I'
a
remarque v8ut d'.tre faite.
sa
valeur proprs consistant
changer
Ie sens du 1I0UVsIlIent directionnel
implique par la preposition i· 1
a
Pour bien cOlllprendre l' idee d '!n'Yerseur d 'extension,
!!!. en quittant son
il faut illaginer que la preposition
systeme propre, passe de l'etat de preposition
a celui
d'inverseur d' extension. Dans ce tlouvement, on a affaire
a trois
moments caracteristiques I d abord,
I
a une
preposition
a
n ayant rien abandonne de sa valeur propre, ensuite,
I
une preposition plue ou mains convertie an invereeur
d'extension (un mot grammatical qui n'est totalement ni
preposition ni inverseur d'extension) , et enfin,
a un
etat
ou. la preposition est un inverseur d'extension. Guillaume
nomme rsspectivement ces tI"Ois etl'_pes la preposition
J!!,
l' inverseur incomplet (impar!ait). et l' inverseur cOlllplet
(parfait).2
Quant
a l' article
partitif. Guillaume constate qu' i l
a Ie pI"Opriete de ne pouvoir etre lonlu! que si M est
IGuillaume 1964.17 6 .
2
Gu
illaume 1964., 77- 178, Voir aussi la figure I
.P' 102 , plUS bas.
:1
11
II
95
l' inverseur complet. 1 11 en est ainsi dans I 11 boit du
ill!
en face de le bit est un liquide. Le 1ait dans Ie
second cas S'etend sans limitation
!!il.
a tout
peut embrasser (d 'ob vient l' article
ce que Ie lIIOt
!!.).
tandis que
~ du premier cas signi!ie qU'll s'agit d'une partie
d'une totalite. A1oI'S. 1'inverseur!!! limite et illll'lobilise
l'extensivite du mouvement implique par
l'~icle 1!.
11 en est encore dans I bOire du bon vin ob bon vin est
devenu unite gemirique, (ce qui exige l'emp1oi de 1'article
deftni 1!.), et ob'~ est inverseur complet. pourtant dans
l'expression bOire de bons vins, l'adjectif qui precMe 1e
substantif lui attribue une action limitative (les vins
qui sont bons) , 1 'article 1!. (generique) n'est plUS apte et
!!! n'est qu'un inverseur incomplet. on remarque que
l' inverseur du mouvement extensif dont l' adjectif prand
sur lui une part, dispense l' inverseur
~
de remplir tout
seul 1a fonction de limitation. Dans ce cas, Ie
J!!
n'est
pas un inverseur comp1et mels un inverseur incomplet,
lOf. "De est etroitement integre dans Ie syet~~e
on
de l' article. IT y est inverse~r ~u. ~ouveme~t d: extenSl
(du singulier l' universel) Slgnlfl e par 1 artlcle d£'
a
~;i;::~t~e~~~-~:~i~~
~i~~~~ekm~~~t~ .'lJU~~~~i~ •.
~ suspend ce mouvement dans. s~n ?o~rs, ~t Ie resultat
est l'expression de 1a quantlt~ !lnle. C ,:st
ns Ie
·partitif"I du vin, de la bonte, ~ humal • La, !!!
n'est plUS priposition,il est decategoriSlL" Molgnet
1960.116.
96
Il en va de meme de la negation i l ne boit pas
!:..!!!:!. ob ~ ne represente paS une entite concNte,
lIlI.is une entite abstraite. Le fait que l'eau ne peut
etre 1Il.esuree marque que l'extensivite impliquee par
l'article detini n'entre pas en cause et que la preposition ~ plus ou moins convertie en inverseur
d' extension ne se combine pas A I' article defin!. En
ce cas, Ie ~ a donc pour effet de marquer un inverseur
incomplet.
Le mot grammatical ~ a en merne temps la valeur
~I
~I
'(
d' une preposition et d' un inverseur d' ex:t"ension incomplet
dans les expressions beaucoup de, assez de, combien de,
etc. C' est dire que Ie !!! n' a pas fei t un abandon total
de son
caract~re originel de preposition. BeauCOup de,
assel de, etc., lilllitent l'extensivite du substanti!
qui les suit de sorte que Ie !!! ne peut representer
un inverseur complet, car, comme l'adjectif dans de bons
vins, l'adverbe de quantite a dejA limite l'extensivite
du substantif. Alors, Ie !!!' dans ces caS, est plus ou
moins converti en inverseur d' extension.
pourtant i l y a ceux qui insistent que Ie
~,
dans ces caS, est una preposition pure et simple, car, l
leur avis, I' article partitif est toujours supprime apres
r
I
97
beaucoup de. etc. A. l'appui, ils citent les exemples tels
que couvert de boueJcouvert de la boue qu'il avsit renversee.
beaucoup de lait/l:!eaucoup du laH qu'il svait bu. En leur
repondant, nous remarquons que Guillaume ne nie pas que
c'est une preposition, fI~i8 il volt Ie
J!!
cOll/lle inverseur
lncomplet.
Par ailleurs, on peut remarquer qu' il n en est pas
I
de meme dans beauCoUp des lines que j'ai Ius. Le
suppose une combinaison de la preposition
J!!
!!!!!
et de l'article
extensif et re1atif A une totalitel l!§.' 11 n'y a rien de
partitif dans un tel exemp1e car 1a pensee ne quitte une
totalite que pour en creer une autre. Voici d'autres
examples I 1a p1upart des geflS, bien des gens.
Il nous faut maintenant examiner Ie
.Ii! qui se trouve
devant Ie substantif et 1 'adjectif collllllll qualiticatifs et
devant l'infinitit COMe predicat.
1
Dans un dr61e de bonhomme , Ie Bubstantit bonhomme
a pour effet de remplir la fonction de qualification.
pourtant Ie 8ubstantit, par sa definition, est inapte A
la qualification, qui est Ie r61e de 1a partie de langue
nommee adjectif. Ceci tient du fait que 1e substantif
p08s9de une incidence interne. 2 11 ne peut se dire que
l
ce sujet, voir Imbs 1956.141-166.
A
2vo ir plus haut, p. 24.
tI
II
!
II
~
96
de ce qu'il signifie. En d'autres termes, un substantif
est normalement incapable d' etre incident a un autre
substantif. lei s'illlpose ·un refus de langue·'I., mais,
pour lever cette impossibilite, on a recours aI' inverseur !!!. A vrai dire, Ie !!! permet
a un
refus de langue
d'etre accepte en discours puisqu'il relie 1es deux
substantifs et permet au second la fonction de qualification. Cet inverseur annule ce qui serait autrement
une illJlossibilite, et, en abe tempS, i l permet au
substantif bonhomme de ne pas etre decategoris e et de
rester 8ubstantif tout en fonctionnant colllll8 I' adjectif
sans s'adjectiver. Le sens de cette expression est k
bonhomme qui est drc5le.
Void ce que dit Moignet
a ce
propos.
Le substantif est en soi inapte h
la fonction de qualification, qui est
devoulue
la partie du discours nommee
adjectif. 11 fait appel
la preposition
de pour annuler ce refus, dans Ie tour tI
fri on de vet, guel amour d'eman •
E Ie ne se borne pas I inverser l'o~'
determine-determinant qui tend a prevalo ir en fran9ais I elle a surtout pour
effet de permettre au determinant de
n' etre pas decategorise et de rester
sUbstantif. En eUet, sans l' operation
d'inversion Ie substantif s' adjective
et ns fait plUS allusion qu'h une
qua ntite determines. En restant
a
a
ce
lA ce sujet. voir Mo1.gnet '1.960.115·
~
I,
II
i
99
sUbst~tif, au contraire, par refus
~ l'adJectivation, Ie detenainant
signifie qu il s' identifie au determine
• • • La. encore le lIecanisme d' in~!~~~n est Ills au service de l'expresslI
I
C'est pourquoi un 8ubstantif, sans passer en
dehors des HILitea d 'un substantif peut fonctionner comma
I
adject!! en discours I at. en meme temps, il garde 80n
identite nominale.
De mbe. cat imbecile d'enrant, quelle dr~le
J!.:lili,
brun de pe@,Arge de J
m~tresl
Ie garcon de cafe;
une couronne d' or. une robe de soie, un: salaire de base.
Il est impossible d'employer un adjectif pour
qualifier un pronom. tout call1lle i1 est impossible de sa
servir d'un nom pour qualifier un nom. Four rendre
possible ce 'genre de qualification on a recours l l' inverseur
!!!. Solt les examples I 9.B!'lgue chose de beau, ria" de nauf.
Un problbe S81l1blable se pose quam l' intinitit
joue Ie rllle de predicat dans 1a phrase. 11 est egalement
incapable
d'~tre
incident" un support nominal (son sujet),
se
car, comme Ie fait Ie sUbStantif, l'infinitif se caracteri
par une incidence interne I i1 assigne ce qu'i1 designe.
En effet, l'infinitif est trAG proche du Gubstantif car 11
100
est re!Jresentation du verbe t!. peine engage en ehronogenese.'
C'est !Jour cette raison que Sa mere aonrouver • , • n'est
pas une phrase en franoa-is. pour peI'lliettt'9 l l'infinitif
de remplir la fonction de predicat sans entrer totalement
dans la chronogenhe. et sans se decategoriser, on a recours
a l'inverseur g.
Ainsi Guillaume peut constater quel
, • • Dans la categorie du verbe une
forme toutefois a, comme 1e substantif,
une incidence interne Ie' est l' infinitit ,
lequel ne se peut se dire que de ce qu' il
signitie. De It!. l'impossibilite de former
une phrase composee d'un sujet et d'un
infinitif. pierre pleurer n'est pas une
phrase possible en fran9sis. Ce n'est
que precede de la preposition ~ et
~~~ed~:~p~:::ivr~p~~;ti~rn~t~~tI;
fra n9ais peut relllplir
l l'endroit d' un
~j~~e;~ f~:c:i~~r:~,~redicat.
Exemple I
et Moignet, 1 son tour, peut affirmer que I
C'est une 10i de l'infinitif fran9 ais
de refuse!' l'incidence l un support
nominal I seul dans le verbe, l'infinitif encore trh proche du substantif, coue
representation du verbe l ~eine engage,
en chr<lnogenbe - ne peut etre rapporte
comme predicat l un sujet , • , cependant
l' inter4iction peut etre levee en discour8
des fins d'eXPressivite, et l'a&ent
Oblige de cette leves d'interdit eat
l'inveraeur !!!.J
a
lYoir plUS haut, p. 90, n, 1,
2 GU illaume 1964,25 1 •
JMoignet 1960,115- J16 •
I
,I
I
j
I
~
1
I
r
L
101
Ce fait semble expliquer ce que les gramrnairiens
appellent .1es infinitifs"historiques· tela que
Rt grenouilles de se
'Olaindre~ JU'Din de leur dire •
(La Fontaine. Paibles. III, 4), et Et son
coll~gue
"'
andals d'aDProuver ••• (L. Taillon, "Diversite de
langues et bilinguislIls",
J,' A.telier
Montreal, Je ed'
l
1967.
p. 65.), ob l'infinitif, Bans itre decategoris e , peut
marquer sa dependance au Bujet nominal. De plus, noUS
semble-t-il. Ie
~
eert
a marquer
l'infinitif comme un agent
acti! at donne aI' infini tif un sujet sous-entendu.
11 noue semble que ces emplois du flmot grammatical·
!!! servent d'sxemple
a un
inverseur incolllP1et , car, d'apres
Guillaume, 1 ~article partitif est Ie seul invers
eur
complet
c'est Is cOlllbinaison de la preposition ~ at
erseur
de l'article difini qui constitue l'inv
co.plet.
(parfait)
I
La figure suivante represente Ie mouvement Q.ui va
eur
de la preposition!!! proprelllent dite
l'invers
lncomplet
a
et complet. 1
1
lPigure adaptee de Guillaume 1964. 79.
I
I
10'
J!!
...-_-'----=-Preposition
preposition
inverseur
!!!
incomplet
f------'::....-/----'--->J
Il-
L'
Inverseur complet
L;
!!!
..::....-i.
L,
Legende I
LI.' '" les limites de la preposition 9.! proprement dite,
L L; '" les lillites de la preposition plus ou moins convertie
1
en inverseur d'extension, L2Li"" les lilllites de l'inverseur
!!!
complet, La figure, en sa totalite, represente Ie passjlge
de l'etat de la prepoflition
~ celui d' inverseur d' extension
cOlllplet, De plUS. la figure nous montre la Bubductivite
de la preposition
J!!
dans la langue fran9aise, C'est dire
que la valeur de la preposition se perd. de plUS en plUS
de concert avec 1 'extensivite de son emploi,
(c) Quelques cas speciauxl
les ver'tles B' eloigner de. se debaras Ser de
bien, seJlble-t-ii I
a l'idee
I
5' apparentent
d' eloignement I car ces verbes,
'OJ
y cOlllpris 1e~, font entendre que le sujet est en train
de quitter un endroit ou une personne.
n
existe cependant
des verbes en franyais modeme qui, ~ premi~re vue pour
un anglophone, semblent exiger 10giquement la preposition
g,
mais 1 'usage courant se sert au contraire de 1a pre-
position J!!.1 Soit les exempleS I s' apurocher de Paris,
s'occuuer de gue1gue chose/gue1gu'un t se charger de
guelgua chose/gue1gu'un, 58 souvenir de gueioue chose/
ouelgu'un, rire de gue1gu'un/guelgue chose •.
Considerons chaque exemple ?l son tour.
Je m'spproche de Paris parait impliquer un mouvement
reasorUr aussi Is distance qui exists actuellement entre
1e sujet et Paris. Paris est 1a cible du Bujet. mais on
a
tient compte de l'endroit d'ob i l vient pour arriver
sa destination (Paris). En outre. c'est l'equi v81ent de
Je suis pds de 1s porte dans leque1 Ie
position ob 1 'on se trouve est
la porte
I
a present.
a une
M signale que Is
certaine distance de
Ie point de depart pour arriver ob l'on est
Paris figure done comme 1e point l atteindre,
mais chaque pas que l'on fait dans Is direction de Paris
lVoir plUS haut, p. 84, n. 1.
i
~
i~
d'approche d'une limite du sujet vera Paris et faire
II
!
104
lIl8.rque une certaine distance du sujet de Paris.
Je Ill'occupe de ilion travail mantre que Ie travail est
Ie point de depart du souci du sujet. Ce phenoll~ne n'indique
cependant que Ie sujet a dejA teI'lline Ie travail,
il
l\8.i8
met en relief Ie fait que Ie sujet est A una certaine
distance de la fin du t~vail. Le ~ semble done signifier
que Ie travail est la source de l'activite de Je lI'I'occune.
Elle S8 sDuvient de son mari. Dans cat exelllple
M
renvoie
a l~
source de ses souvenirs
I
I
Ie
80n mario Alltrement
dit, son mari est Ie point de depart de Bes reflexion.B.
a notre
avis, mantra qu'lls font de leur profess eur l'objet
de leur rire. En d'autres termeS, leur rire decoule du
cOlllportement (du parler) de leur professeur, at Ie
pour valeur de
llaI'quer
~a
la source de leur rire I ieur
profeseeur.
(d) de/regime direct I
Du groupe des verbes exprimant
a premi~re vue pour un
a un groupe de
~regime direct. A cet egard.
anglophone une contradiction. nous pasllons
verbes consacre
~
l'alternance
considerons individuellement les exemples abuser de
guelgu' u.n/abuser guelgu' un, changer de r02Ychanger une robe.
Abuser de guelg u '!!!1Iabuser guslgu'un. Dans le
sscond syntagms. 11 s'agit de tromper quelqu'un. Dans 1e
.~ >
."
<~¥..~
105
premier syntagme
I
on profite sans aucune discMtion de la
credulite d'un autre. A cet egard, la ere-duEt!! est la
faiblesee dent on profite pour executer son plan d 'action.
La regillle direct marque l' ob jet de l' abus at la construction
avec
M indique la source de l' abus.
Changer de Nbs/changer una robe sa diff~rencient
comme suit. 51 une fede affirme qU'eUe a change de robe,
c'est qu'elle a rellplace sa robe par une autre. S1 elle
dit qU'elle a change une robe, elle signifie qU'elle a
fait dn Ilodifications .. la robe. Dans Ie premier exelllple,
Ie
!!!
semble avoir pour valeur de carquer la source du
changement, tandis que
I
dans Ie second cas. la robe S8 trouve
atre 1 'objet du changement at non pas la source du chang8l1ent.
11 s'agit. en premier lieu, d'un verba intransitif puisqu'il
n'y a rian qui subisS8 un changement. et, en second lieu,
d'un verbe transitif, ce qui est demontre par Ie fait que
la robe Bubit un changement.
11 va BanS diI"e que ces deux exemples font I"esBortir
Ie fait que 1'intervention de 1a preposition!!! s'accompagne
d'un changement de sens du verbe. En effet, les raisons
que neus avona allegueeS en faveur de la fonction de la
preposition!!! en face du regime direct semblent indiquer
que les verbes transitifs marquent 1 'objet de l'activite
tandis que les verbes intransi tirs montrent Ie. source de
1 'activite et, en mba temps I marquent les resu1tatB obtenus.
106
D'une part, on est done amene a"conClure que la
preposition ~ pure et simple a pour efret, tout en
representant la seconde phase du tenseur binaire radical
(mouvement d'efference) du systeme des prepositions! at
~, de signifier tout simplement un mouvement directionnel
qui s'eloignet d-'un point de depart (d'une source). D'!lutre
part, les exemples de ~ comme inverseur complet ou plus
Oll
moins complet apparaissent representer egalement un mouvement
d' Hoignement (d' inversion) merna 51 Ie mouvement, lui-ll!emB
I
est plus abstrait que celui dans la preposition pure at
on
simple. Bien que I'article partitif soit une combinais
de la preposition
~
et de l' article defini
ll.
on peut
remarquer que la limitation de cet article laisSB entendre
un mouvement d' extraction
quanti te pour,
a partir d' une
que Ie rOle de l' inverseur
a celui
plUS grande
en obtenir une autre moins grande. et
~
dans ce cas est semblable
de la preposition £g, pure et simple de sorte qu' i1
est l' inverseur du mouvement implique par la preposition
Et dans les cas du substantif et de l' infinitif comme
qualificatifs
inherent dans
I
i l apparatt que le mouvement d' inversion
~
(inverseur) permette .la fonction de
ntif
qualification sane decategoriser Ie sUbsta
et l'infini tif t l' inverseur
~
a pour valeur de permettre un
i·
101
-"rUS
de langue- (il en est ainsi pour 1 'adjectif qui
qualifie un pronom).
En fin de compte, il semble que dans tous les exemples
cites 1e ~, en tout etat de cause, ait pour valeur d'inverser 1e mouvement implique par la preposition ~, meme en
tant que preposition.
I
I
CONCLUSION
Le moment est venu de conclure cette brhe etude
dans laquelle nous nous s01llllles erforee d' exllllliner Ie
systbe des prepositions
!.
et
.!k en franyais lIoderne.
I
Mals avant de pouvoir aborder ce problhe, cette etude nous
a amene
a considerer quelques
aspects du langage d 'un point
de vue guillawnien.
Dans les trois premiers chapitres, nous avons
tend d' attirer l' attention sur ce qui, selon Guillaume,
est l' objet Ie plus important d' une analyse linguistd:que.
II nous a fallu de mhe adopter quelques~uns de ses points
de vue pour arriver
a donner
une solution satisfaisante
I
h nombre de pNblbes poses du langage en general et pour
les parties de langue en particulier. En bref, noUS avons
essaye de souligner les differents aspects de la
~.
~
et du discours. Notre tachs etait done de dets["IIIiner les
facteurs de langue qui conditionnent les emplois du mot en
d!scours surtout pour ce qui est des prepositions qui ont
fait Ie sujet de notre etude.
1e dernier chapitre fut consacr!:
sysdme des prepositions
A et !!! en
a
etablir le
e
langue, systh qui
conditionne et mente contr6le les emplois varUs at momentan
108
es
109
du discours. A cet egard, il nous a sub1e que 1e systeme
des prepositions
l
et ~ se resout en un double lIouvement
d 'afference-efference,
a savoir
un systeme structural
bina'.re.
En pr~ncipe, 11 nous a paru que Ie
!
a pour but
de representer un mouvement d'approche d'une 1i11lite at Ie
!!!
8xprime un mouvement d'e10ignement d'une limite. Tout
exemp1e que ncus aVons examine ncus a semble posseder
la representation soit d' un mouvement d' approche, eoit
d' un mouvement d' eioignement. En tout etat de cause, la
prepoeition
il!l9
!!! a pour valeur d' inverser Ie mouvement
que par la preposition
li
!.
Voila Ie systhe binaire
proprement dit de ces deux prepositions.
pourtant nouS ns pretendons pas avoir reso1u
definitivement Ie prob1.~me, Notre etude ne se veut pas
exhaustive mals voudrait ebaucher les gramel5 lignes du
probleme. 11 reste
avant Ie
prObl~me.
a d'eutres
chereheurs
LeS prepositions
l
et
a traiter plUS
£!.
en etret,
exigent plUS que Ie coup d'oeil que la presente etude
a pu leur accorder.
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LavaL Quebec.
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1959. "Qu'eet-ce qu'un fait linguistique?".
Le Francais mode me , t. 27, no. 2, pp. 85-9)·
Vinay,
J~~~~~~; ~~ :~~ ~~~b:~n~;'I';~6~~iS:ty~td~;~t
Beauchem n, Par s et Montreal.
Vimdry~sl
Jean. 1921.
livre, Parie.
Le Langa@· La Ren.ai9.san
ce du
.·
TA1U,E DES MATIERES
PAGE
CHAPITRE
PREFACE
•
......
.
,
1E LANGAGE I LE POINT DE VUE
GUILLAUMIEN • • • • • • • • • • • •
II
PARTIES DU DISCOURS / DE LANGUE • •
III
LA PREPOSITION
IV
LE SYSTEME DES PREPOSITIONS! 'ET ~
Introduction
• , • • • • • • • • •
• • • • • • • . • • .
Le tenseur binaire radical
Les prep,ositions
!c
et
Les prepositions! et
., • . .
M en langue .
iii-vi
1 - 18
19-··)2
)) - 48
49 - 51.
51-55
55-59
!i! en discours
I _ !/de et ies deux phases du
tenseur binaire radical . .
II _ La preposition! et la
premitlre phase du tenseur
binaire radical . . . . .
59 - 77
78 - 86
87 - 107
108- 109
CONCLUSION
ltO - 113
BIBLIOGRAPHIE
•
114
TABLE DES MATIERES
114
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