Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique (Classe des Sciences) Séance du samedi 10 octobre 1964. BIOLOGIE ANIMALE Observations sur le cycle évolutif du genre Raillietiella (Pentastomida) (1), par A. FAIN ('), Institut de Médecine Tropicale, Anvers. Je voudrais, dans le présent rapport, discuter certains aspects du développement potembryonnaire chez les Pentastomida et aussi aborder la question encore très peu connue des mues imaginales. Pour ne pas trop allonger cet exposé je limiterai mon étude au genre Raillietiella. Ce genre me semble particulièrement inté­ ressant pour diverses raisons. La première c'est qu'il appartient à l'ordre des Cephalobaenida qui est le plus primitif des 2 ordres constituant la classe des Pentastomida. Jusqu'à présent on ne possède sur l'ontogénèse des Cephalobaenida que des données très fragmentaires. Le cycle évolutif n'a pu être reproduit expérimentalement ni suivi dans les hôtes naturels chez aucune espèce de ce groupe. Une autre raison qui m'a incité à m'intéresser à ce genre est le fait qu'il est très répandu. Comparé aux autres genres de Pentastomida c'est le genre Raillietiella qui compte le plus grand nombre d'espèces et dont la distribution géographique est la plus étendue. Rappelons que les Raillietiella vivent à l'état adulte dans ·le poumon d'animaux poikilothermes, lézards et serpents. Des formes immatures de ce genre ont été rencontrées à diverses reprises chez des amphibiens, des lézards et des serpents. (1) Rapport présenté au 1er Congrès International de Parasitologie, Section Pentastomida. Rome, 21-26 septembre 1964. (") Présenté par M. P. BRlEN. - 1036­ A. Fm:n. - Dbservat1"ons S1tY le cycle évolutif FORMES IMMATURES DU GENRE RAILLIETIELLA CHEZ LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES. 1. Formes immatures chez les amphibiens. Gedoelst, en 1921, a décrit sous le nom de Raillietiella indica -et d'après un unique specimen ne mesurant que 3,6 mm de long, une nouvelle espèce qui avait été récoltée dans le poumon d'un crapaud asiatique Bufo melanostictus. Miss Hett (1924), qui a réexaminé ce specimen, estime qu'il s'agit d'une femelle immature. Cependant dans un travail ulté­ rieur (1934) à propos de ce même specimen elle parle de « ripe female» et d'autre part elle signale qu'il existe dans la collection de Meggitt plusieurs specimens semblables longs de 3 à 4,7 mm et qui provenaient également du poumon de Bufo melanostictus. Heymans (1935), considère le specimen décrit par Gedoelst comme une forme immature et il pense que le crapaud serait un hôte intermédiaire et non un hôte définitif. Comment faut-il interpréter ces données apparemment con­ tradictoires ? A l'époque où Miss Hett et Heymons ont fait leurs observations la larve des Raillietiella n'était pas encore connue. Ces auteurs ne pouvaient donc savoir avec certitude à quelle forme ils avaient affaire. La larve infectante des Raillietiella n'a été décrite que tout récemment d'après des specimens pro­ venant du poumon de serpents congolais. Ces larves infectantes appartiennent très probablement à Raillietiella boulengeri (voir Fain, 1961). Elles se distinguent facilement des jeunes adultes correspondants grâce à la présence de deux caractères très apparents qui sont les diplogriffes et les aiguill0ns du bord anté­ rieur de la tête. Chez tous les adultes au contraire, même les plus petits specimens, les griffes sont toujours simples, et iln'y a jamais de stylets sur le bord antérieur du corps. En ce qui con­ cerne la taille nous avons montré que la larve infectante de Raillietiella boulengeri ne dépassait pas 1,4 mm de longueur. Or cette espèce est l'une des plus grandes du genre. Le specimen de Gedoelst est donc très probablement un adulte mais un indi­ vidu encore très jeune. La presence dans le poumon de ce crapaud d'un adulte même jeune ne plaide pas en faveur de l'hypothèse -1037 ­ du de Heymons sui' médiaire pour Cl celui dans lequel de larve infectan qui nous occupe. l'hôte définitif dl ne nous semble p pour qu'un hôte le parasite soit c qui n'est pas dém les Pentastomidés montré que certai: capables de se dév hôtes ne pouvaie que chez un petit 1 est particulièrem espèce n'a été reu que chez des serpt elle est très fréqu Cette même espèc, chez d'autres geur de larves infectai autour du poumor Armillifer. armillal turité sexuelle quo Bitis. Il semble dÛ' convenable le par; atteindre son dévE ici d'un phénomèr fecter en avalant vit dans le poume Raillietiella ne ser: pents et il est de rejetés avec la ba... où elles pourraienUn deuxième c rapporté par Lare paud nord-africai 1 ~ -------1 !:évol1tfti/ IELLA CHEZ LES ;S. , Raillietiella indica lle 3,6 mm de long, .ns le poumon d'un cimen, estime qu'il un travail ulté­ elle parle de « ripe :e dans la collection mgs de 3 à 4,7 mm Bufo melanostictus. jécrit par Gedoelst .e crapaud serait un !lUS apparemment con­ ymons ont fait leurs pas encore connue. : certi,tude à quelle rIte des Raillietiella des specimens pro­ ~s larves infectantes ella boulengeri (voir des jeunes adultes mx caractères très ill0ns du bord anté­ ~ontraire, même les rs simples, et il :n'y )rps. En ce qui con­ larve infectante de ~ mm de longueur. genre. Le specimen Ldulte mais un indi­ umon de ce crapaud veur de l'hypothèse du genre Raillietiella (Pentastomida) de Heymons suivant laquelle le crapaud serait un hôte inter­ médiaire pour ce parasite. En effet, l'hôte intermédiaire est celui dans lequel l'embryon est capable d'évoluer jusqu'au stade de larve infectante. Or ceci n'est nullement prouvé dans le cas qui nous occupe. Faut-il alors en conclure que le crapaud est l'hôte définitif de cette Raillietiella ? Cette seconde hypothèse ne nous semble pas plus acceptable que la précédente. En effet pour qu'un hôte puisse être appelé « hôte définitif» il faut que le parasite soit capable d'y atteindre sa maturité sexuelle, ce qui n'est pas démontré dans le cas présent. Dans notre étude sur les Pentastomidés de l'Afrique Centrale (Fain, 1961), nous avons montré que certaines espèces, parasites de serpents, bien qu'étant capables de se développer jusqu'au stade adulte chez de nombreux hôtes ne pouvaient cependant acquérir leur maturité sexuelle que chez un petit nombre d'hôtes bien déterminés. Ce phénomène est particulièrement net pour Porocephalus subulifer. Cette espèce n'a été rencontrée à l'état d'individus sexuellement mûrs que chez des serpents du genre Mehelya. Toutefois chez ce genre elle est très fréquente et l'infestation est souvent très intense. Cette même espèce est également rencontrée assez fréquemment chez d'autres genres de serpents mais uniquement sous la forme de larves infectantes enkystées ou d'adultes jeunes enkystés autour du poumon. Un phénomène semblable a été observé pour Armillifer. armillatus qui ne peut, semble-t-il, atteindre sa ma­ turité sexuelle que chez les gros serpents des genres Python ou Bitis. Il semble donc que lorsque l'hôte n'est pas un hôte définitif convenable le parasite peut néanmoins se développer mais sans atteindre son développement complet. Il est possible qu'il s'agit ici d'un phénomène du même genre. Ce crapaud aurait pu s'in­ fecter en avalant la larve d'une Raillietiella qui à l'état adulte vit dans le poumon d'un serpent ou d'un lézard. Les larves de Raillietiella ne semblent pas être rares dans le poumon des ser­ pents et il est donc possible que certaines d'entre-elles soient rejetés avec la bave et parviennent ainsi dans le milieu extérieur où elles pourraient alors être absorbées par un nouvel hôte. Un deuxième cas de pentastomose chez un amphibien a été rapporté par Larousse en 1925. Il s'agissait cette fois d'un cra­ paud nord-africain Bufo mauritanicus. De nombreux stades -1038­ A. Fa1:n. - Observations sur le cycle évolutif immatures attribués au genre Raillietiella furent découverts enkystés dans la paroi du poumon et dans le péritoine. Heymons {1935, p. 147), s'inspirant des dessins de Larousse, a donné une interprétation inexacte de ces larves qu'il considère à tort comme étant des larves du 2 e stade, donc intermédiaires entre l'embryon et la larve infectante. Nous avons montré que les larves décrites par Larousse étaient des larves du 3e stade ou larves infectantes identiques à celles que nous avons trouvées dans le poumo~ des serpents congolais. Heymons (1935) pense que ces formes immatures pourraient être les larves de Raillietiella mediterranea une espèce qui vit à l'état adulte dans le poumon de divers colubridés nord-africains. Le crapaud serait en l'occurrence un hôte intermédiaire de cette espèce. Nous avons vu qu'un hôte intermédiaire n'est pas simplement un « réservoir» de larves infectantes. Il doit encore pouvoir pennettre à l'embryon de se développer jusqu'au stade de larve. Aussi longtemps que cette preuve n'aura pas été fournie il n'est pas possible d'affirmer que le crapaud est un hôte intermédiaire pour les Raillietiella des serpents. On peut déceler dans l'observation de Larousse cer­ tains indices montrant qu'à côté de larves infectantes il y avait probablement aussi dans les tissus de ce crapaud quelques très jeunes adultes. Le cas de Larousse serait donc comparable à celui de Gedoelst avec en plus la présence de larves infectantes. Ces deux cas d'infestation d'amphibiens par des formes 'im­ matures de Raillietiella n'éclairent pas beaucoup le problème qui nous occupe. On pourrait même dire que sous certains aspects ils le compliquent davantage. En dehors des amphibiens, les larves infectantes des Raillie­ tiella ont encore été rencontrées, libres ou enkystées, chez des lézards et des serpents. Comme ces animaux sont également des hôtes définitifs pour les Raillietiella on peut se demander si la plupart de ces parasites ne sont pas monoxènes, tout le développe­ ment s'effectuant dans ce cas dans le même hôte. Nous verrons que la réalité est probablement moins simple que ne le suggèrent ces constatations. Étudions d'abord les infestations chez les serpents: -1039­ 2. Larves inJectanï Miss Hett (1915 de Raillietiella, en pudians. Il est in: d'un jeune adulte la larve n'était pa: Au cours de ne Centrale nous avo: tiella chez des seq:: rhombeatus, Mehe~ mophis si bilans. T de leur hôte. Che~ langée à de nombr dont les dimensiŒ larve elle-même ét: les autres serpen1 Causus et leur 10 toutes ces larves u: de M ehelya lamam dent (Fain, 1961) q Chez cette larve, du corps commenç de mue était en Ct d'organes permette Un examen plus permis de distingt: de la dépouille ur chitinisés mais ce dans cette dépouill Nous avons éga dans le poumon d' originaire d' IndonE que les larves prée grandes (95 à 100. aiguillons de la rég 13 à 18 paires chE légèrement plus gr. .... ~ -<' !e évollltif furent découverts péritoine. 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Il est impossible de dire s'il s'agissait d'une larve ou d'un jeune adulte car à l'époque où cette observation fut faite la larve n'était pas encore connue. Au cours de nos recherches sur les pentastomidés d'Afrique Centrale nous avons découvert des larves infectantes de Raillie­ tiella chez des serpents de 4 genres différents. Il s'agit de Causus rhombeatus, Mehelya lamani, Gastropyxis smaragdina et Psam­ mophis sibilans. Toutes ces larves étaient libres dans le poumon de leur hôte. Chez Causus rhombeatus l'unique larve était mé­ langée à de nombreux individus adultes de Raillietiella boulengeri dont les dimensions variaient entre 15 et 38 mm de long. La larve elle-même était longue de 1,4 mm. Les larves trouvées chez les autres serpents étaient identiques à celles provenant de Causus et leur longueur variait entre 1,2 et 1,4 mm. Parmi toutes ces larves une seule était en mue, c'est celle qui provenait de Mehelya lamani. Nous avions écrit dans notre travail précé­ dent (Fain, 1961) que cette larve contenait déjà un jeune adulte. Chez cette larve, en effet, la cuticule de la région postérieure du corps commençait à se détacher indiquant que le processus de mue était en cours, cependant on ne distinguait pas encore d'organes permettant d'affirmer qu'il s'agissait bien d'un adulte. Un examen plus approfondi de la région céphalique nous a permis de distinguer immédiatement en dessous des aiguillons de la dépouille une autre rangée d'aiguillons encore très peu chitinisés mais cependant reconnaissable. L'individu contenu dans cette dépouille est donc une larve et non un adulte. Nous avons également découvert une larve de Raillietiella dans le poumon d'un serpent asiatique Tropidonotus maculatus, originaire d'Indonésie. Cette larve présente la même structure que les larves précédentes mais les griffes sont légèrement plus grandes (95 à 100 J1, pour 75 J1, chez les larves congolaises) et les aiguillons de la région céphalique plus nombreux (25 paires pour 13 à 18 paires chez les larves congolaises). Sa taille est aussi légèrement plus grande (1,5 mm). Il est possible que cette larve -1040 ­ A. Fain. - Observations sur le cycle évolutif soit la forme infectante de Raillietiella orientalis qui est très répandue chez les serpents asiatiques. Il est à noter que des 4 serpents africains trouvés parasités par ces larves, 2 n'hébergeaient pas et n'avaient jamais été trouvés porteurs de Raillietiella adultes. On peut donc admettre que ces serpents s'étaient infectés soit en ingérant des œufs de Raillietiella éliminés par un serpent porteur de Raillietiella adultes, soit plus probablement en dévorant un hôte intermé­ diaire, amphibien ou lézard, contenant des larves infectantes de Raillietiella boulengeri. D'autre part la découverte des larves infectantes de Raillie­ tiella libres dans le poumon d'un serpent, déjà porteur de formes adultes de la même espèce, n'indique pas nécessairement que tout le cycle évolutif s'effectue chez ce serpent. Il faudrait encore pour démontrer ce point découvrir les stades intermédiaires compris entre l'embryon et la larve infectante. La signification de ces larves pulmonaires est probablement celle de larves mi­ grantes arrivées au terme de leur migration intratissulaire. Le point de départ de cette migration serait alors le tube digestif où ces larves auraient été introduites avec la nourriture, proba­ blement à l'occasion d'un repas infectant. Le troisième groupe d'animaux chez lesquels des larves de Raillietiella ont été rencontrées sont des lézards (Fain, 1961, p. 115). 3. Formes larvaires chez les lézards. Des formes immatures ont été signalées à deux reprises chez ces hôtes. En 1927 Bovien a décrit Raillietiella affinis d'après des spe­ cimens provenant d'un Gecko de Java. L'un de ces specimens ne mesurait que 1,4 mm de long. Il s'agissait probablement d'un très jeune adulte ou d'une larve infectante. Récemment nous avons signalé chez des lézards du genre Mabuya provenant du Parc de la Garamba au Congo, la présence de larves infectantes libres à côté de larves plus jeunes enkystées dans les tissus. Parmi ces dernières trois étaient encore entourées par les membranes et les débris chitineux d'au-moins deux stades -1041­ du précédents. Il est ne renfermait de 1961, p. 115). Toutes ces lan espèces différente Chez deux Ma total de 5 larves séreuse abdominal abdominale (1). ~ L'une d'elles éta conservés, de deu: débris chitineux autres larves enky restes chitineux al les restes du stadE entre 650 et 880 était longue de 9. mêmes proportior: dire celle qui étai­ qu'elles étaient lE alors que chez la ] nombre d'aiguillo 12 paires et 16 pa et des aiguillons é les stades des mUE Chez un autre 3 larves dont 2 lit parois pulmonaire: mesuraient de 1 n longues de 60 p- ch­ larves. Le nombrE 18 paires. Chez un autre 1 enkystées l'une da: sous la plèvre pal (1) Et non l'inverse (') Il s'agit de la di --~ évolutif talis qui est très trouvés parasités vaient jamais été eut donc admettre érant des œufs de r de Raillietiella un hôte intermé­ rves infectantes de tantes de Raillie­ porteur de formes écessairement que . Il faudrait encore des intermédiaires .te. La signification celle de larves mi­ l intratissulaire. 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Des 3 autres larves enkystées une était également entourée de nombreux restes chitineux alors que chez les 2 autres on ne distinguait que les restes du stade précédent. La longueur de ces larves oscillait entre 650 et 880 Il pour les 4 larves enkystées. La larve libre était longue de 900 Il. La longueur des griffes variait dans les mêmes proportions. C'est chez la larve la plus petite, c'est-à­ dire celle qui était entourée par les nombreux débris chitineux, qu'elles étaient le moins développées, ne mesurant que 45 Il alors que chez la larve libre elles étaient longues de 63 Il (2). Le nombre d'aiguillons céphaliques chez ces larves variait entre 12 paires et 16 paires. Il faut noter que la structure des griffes et des aiguillons était identique chez toutes ces larves et à tous les stades des mues. Chez un autre lézard Mabuya perrotetii nous avons trouvé 3 larves dont 2 libres dans le poumon et une enkystée dans les parois pulmonaires. Aucune de ces larves n'était en mue. Elles mesuraient de 1 mm à 1,2 mm en longueur. Les griffes étaient longues de 60 Il chez la larve de 1 mm et de 69 Il chez les 2 autres larves. Le nombre d'aiguillons céphaliques variait entre 14 et 18 paires. Chez un autre lézard Mabuya sudanensis il y avait 2 larves enkystées l'une dans les tissus cellulaires autour du cœur, l'autre sous la plèvre pariétale. La première seule était en mue, elle (I) Et non l'inverse comme signalé par erreur dans notre travail précédent. (2) Il s'agit de la dimension CD (voir FAIN, 1961, p. 66). - 1042­ A. Fain. - Observations s'ttr le cycle évolutif du était entourée de nombreux restes chitineux d'au-moins deux stades précédents, c'est-à-dire qu'en plus des 4 griffes du dernier stade il y avait 8 autres griffes plus petites que les précédentes. Les griffes du dernier stade mesuraient 60 p., alors que les plus petites des deux stades précédents n'étaient longues que de 45 p. (fig. 1). Enfin chez un M abuya quinquetaeniata scharica nous avons découvert deux larves. L'une était lâchement enkystée dans le mésentère. Elle n'était pas en mue, et sa longueur était de 1320 p.. avec des griffes de 69 p. et des aiguillons céphaliques au nombre de 33 (16 + 17). L'autre était également enkystée dans le mésen­ tère. Elle était entourée de sa dépouille de mue et des restes chitineux provenant des mues précédentes. Quelles conclusions pouvons-nous tirer de ces constatations chez les lézards congolais. Il faut rappeler tout d'abord que Heymons (1922) a décrit chez Mabuia sulcata du Sud-Ouest de l'Afrique une nouvelle espèce, Raillietiella mabuiae, de petite taille ne dépassant pas 10 mm de longueur cllez la femelle. Les larves de cette espèce ne sont pas connues. Nous ne pensons pas que les larves que nous avons trouvées dans nos lézardsappar­ tiennent à l'espèce de Heymons car aucun de nos lézards n'était porteur de Raillietiella adultes. Nous les attribuons plutôt à Raillietiella boulengeri qui est un parasite très répandu chez les serpents congolais. Elles ressemblent en effet étroitement en structure et en dimensions aux larves rencontrées dans le poumon des serpents. Si cette hypothèse est exacte les lézards du genre Mabuya seraient au Congo les hôtes intermédiaires d'une espèce de Raillietiella alors qu'en Afrique du Sud ils sont les hôtes définitifs d'une autre espèce du même genre. ORGANES DE PÉNÉTRATION ET GRIFFES CHEZ LES RAILLIETIELLA. Après ces observations sur les formes immatures des Raillie­ tiella rencontrées chez les amphibiens et les reptiles je voudrais maintenant attirer l'attention sur quelques caractéristiques anatomiques peu connues de ce groupe de pentastomidés et dont la connaissance est indispensable si l'on veut aborder l'étude du cycle évolutif de ces parasites. - 1043­ FIG. 1. - Larve de plèvre d'un lézard (Me. des deux stades précél !e évolutif .x d'au-moins deux 4 griffes du dernier =lue les précédentes. 10, alors que les plus longues que de 45 1-' :charica nous avons I1t enkystée dans le ueur était de 1320 1-'. Ihaliques au nombre ystée dans le mésen­ ~ mue et des restes du genre Raillietiella (Pentastomidaj ,!! ,----­ (f!) \Y g--"'" ~e ces constatations r tout d'abord que :ta du Sud-Ouest de mabuiae. de petite chez la femelle. 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La fonction de locomotion comprend deux groupes d'organes qui se complètent mutuellement. Il y a d'une part ceux qui servent au déplacement de l'embryon, ils sont formés de 4 pattes très courtes et de l'appendice caudal, et d'autre part ceux qui vont pennettre à l'embryon de traverser les tissus et qui constituent par leur ensemble l'organe de péné­ tration. Ce dernier comprend un stylet médian, plusieurs stylets accessoires latéraux et des glandes s'ouvrant près de la pointe de ces stylets. Chez l'embryon de Raillietiella boulengeri ces organes se pré­ sentent de la façon suivante: les pattes sont terminées par deux griffes relativement longues et inégales l'une est fine, très peu courbée et longue de 18 iL, l'autre est plus épaisse, plus courbée et ne mesure que 13 iL. Ces griffes s'attachent (ou s'articulent ?) à un petit anneau chitineux qui pivote à son tour sur un anneau chitineux plus grand formant la base de la patte. L'appendice caudal, long et bifide, se termine par 2 épines chitineuses res­ semblant aux griffes des pattes. L'appareil de pénétration com­ prend un stylet médian terminé par 2 pointes chitinées et 3 paires de stylets accessoires plus fins situés de chaque côté du stylet médian. Dorsalerrent par rapport à la pointe de ces stylets on découvre sur la cuticule un réseau de lignes sombres qui re­ présentent probablement les canaux excréteurs des glandes de pénétration situées en profondeur (fig. 2). 2. Chez la larve infectante. Chez la larve infectante de Raillietiella boulengeri l'appareil locomoteur est formé par les 4 pattes beaucoup plus courtes que chez l'embryon et pratiquement réduites aux griffes. Ces griffes sont également dédoublées mais elles sont néanmoins bien distinctes de celles de l'embryon par le fait que le dédoublement n'intéresse que la partie du crochet correspondant à la lame. La plus grande partie du crochet, c'est-à-dire toute la base, très -1045­ \ \, \~~~~ FIG. 2-3. - Organe geri (2) et chez la 1.. d'un serpent congolai longue ici, est sim de cette base COlT à côte sur un mê comprend de no] d'aiguillons et de stylets. Les stylet en avant de l'anill ligne transversale ligne médiane. Le libres de Raillieti. ~ du genre Raillieliella (Pentastomida) évohttij 2 \. / chez l'embryon mtrition et la loco­ .dre buccal, je n'en n comprend deux ,ment. Il y a d'une 'embryon, ils sont ?endice caudal, et bryon de traverser ~ l'organe de péné­ n, plusieurs stylets près de la pointe '" 1S O,OSmm l'appareil :p plus courtes que griffes. Ces griffes néanmoins bien -e le dédoublement :lant à la lame. La ::mte la base, très ~~~ ,\ ~ '~-'l ',\ \. 'l" 1,' ~"" ~ ~,~1'!~ . I,I~Ji-~~W~l, ) !i fi ' 'If~~, ~ :es organes se pré­ :erminées par deux est fine, très peu aisse, plus courbée (ou s'articulent ?) :our sur un anneau ?atte. 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Ils sont tous disposés sur une même ligne transversale, en 2 séries parallèles, de chaque côté de la ligne médiane. Leur nombre est de 13 à 18 paires chez les larves libres de Raillietiella trouvées au Congo. Chaque stylet se ter­ -1046­ r- ~--"" ---"""""".--- - - - - . - - - - _..- - . ---~- - - - ­ A. Fain. - Observations sur le cycle évolutif dtt g mine apicalement en une pointe très fine nettement sclérifiée portant à sa base un minuscule crochet en forme de harpon permettant à la larve de s'accrocher à l'hôte. En avant de la pointe des stylets on distingue les canaux sinueux des glandes de pénétration mieux visibles ici que chez l'embryon. Notons que le stylet médian, si bien développé chez l'embryon, est com­ plètement absent chez la larve (fig. 3). 3. Chez les adultes. Le plus petit adulte de Raillietiella boulengeri que nous avons examiné est long de 2,2 mm. Le plus grand mesure 54 mm. Entre ces deux formes extrêmes nous trouvons tous les intermédiaires. La structure des parties chitineuses des pattes est fondamentale­ ment la même chez tous ces specimens. La principale différence existant entre-eux réside dans les dimensions du corps et des parties chitineuses. Chez tous ces specimens les griffes sont simples et il n'y a pas trace d'organes de pénétration (stylets ou glandes). ASPECTS PEU CONNUS DU DÉVELOPPEMENT POSTEMBRYONNAIRE CHEZ LES PENTASTOMIDA Après ce rappel de q llelques structures fondamentales chez les Ramiett'ella examinons encore, pour terminer, quelques aspects peu connus du développement che,,; les pentastomidés et en particulier la question des mues. 1. Mues larvaires. On sait que l'embryon des Pentastomida une fois parvenu dans les organes profonds va subir une série de mues au cours desquelles il se transformera progressivement en larve infectante. Ces mues existent probablement chez tous les pentastomidés qùe l'espèce soit hétéroxène comme Linguatula serrata ou mono­ xène comme Sambonia lohrmanni. Elles existent également dans le genre Raillietiella comme le prouve la découverte des stades prélarvaires enkystés dans les tissus des lézards congolais. Le nombre de ces mues est difficile à déterminer. On pourrait -1047­ FIG. 4-8. - Griffe p. chez l'embryon (4) ; ch congolais) (5); chez 3 sables: adulte long de en mue, la nouvelle gr nO 2061/1, long de 3,6­ 1 e évolutif dft genre Raillietiella (Pentastomida) lettement sclérifiée forme de harpon :e. En avant de la inueux des glandes l'embryon. Notons 'embryon, est com­ 6 1 ~ f ~ 'eri que nous avons ~sure 54 mm. Entre . les intermédiaires. ;; est fondamentale­ TÏncipale différence 1S du corps et des c 8 _pIes et il n'y a pas .odes). 7 oQSTEMBRYONNAIRE ... ... ---­ .,.:-:--------- ... ­ lamentales chez les ~. quelques aspects ntastomidés et en une fois parvenu de mues au cours :n larve infectante. les pentastomidés ::z serrata ou mono­ "istent également la découverte des - lézards congolais. liner. On pourrait -# FIG. 4-8. - Griffe postérieure chez des immatures de Raillietiella boulengeyi: chez l'embryon (4) ; chez la larve infectante (provenant du poumon d'un serpent congolais) (5); chez 3 jeunes adultes à organes sexuels pas encore reconnais­ sables: adulte long de 2,2 mm (6), adulte nO 442/2, long de 3,6 mm (avec griffe en mue, la nouvelle griffe prend naissance dans l'axe de l'ancienne) (7), adulte nO 2061/1, long de 3,6 mm (8). (Tous les dessins à la même échelle). -1048 ­ A. Fain. - Observations sur le cycle évolutif, etc. en avoir une idée en comparant les dimensions des griffes dans les stades larvaires successifs. Il faut éviter de mesurer des griffes incomplètement chitinisées qui n'ont pas encore atteint leur complet développement ou celles qui, au contraire, sont déjà atteintes par le processus de lyse. Il est probable qu'à chaque stade du développement correspond une dimension déterminée des griffes. Il y aurait donc là un moyen assez simple de déter­ miner le nombre des mues qui s'échelonnent entre l'embryon et la larve infectante. Après les mues de l'embryon voyons maintenant de quelle façon évolue la larve infectante. Celle-ci est essentiellement une forme migratrice dont le rôle est d'envahir l'hôte définitif afin de s'y transformer en adulte. On s'attendrait donc à ce qu'une telle larve, une fois sortie de son enveloppe kystique où elle a pris naissance, ne subisse plus d'autre mue que celle qui la trans­ formera en adulte. C'est pour avoir pensé cela que nous avons commis l'erreur, dont nous avons parlé plus haut à propos des larves chez les serpents, de prendre pour un jeune adulte une forme qui n'était qu'une larve. Nous ne pensons pas qu'une larve infectante ayant atteint son complet développement dans l'hôte intermédiaire doive encore subir des mues larvaires après être parvenue dans l'hôte définitif. L'explication qui semble la plus vraisemblable est que la larve que nous avons trouvée dans le poumon de Mehelya lamani n'avait pas effectué toutes ses mues au moment ou elle fut absorbée par ce serpent. Il faudrait donc admettre que les larves seraient déjà infectantes avant leur dernière mue, et qu'elles pourraient continuer leur développement au cours de leur migration dans l'hôte définitif. Cette hypothèse ne vaut évidemment que si, comme nous le supposons, Raillietiella boulengeri est un parasite hétéroxène. Nous avons montré que chez Sambonia lohrmanni il existait entre l'embryon et la larve un stade intermédiaire caractérisé par la lyse de tous les organes chitineux (Fain et Mortelmans, 1960). Ce stade d'involution complète existe probablement aussi dans le genre Raillietiella. On peut se demander pourquoi la transformation de l'embryon en larve exige la lyse préalable de tous les organes alors que par -1049 ­ 1 1 FIG. 9-12. - Griffe lengeri: spécimen nO 7 mm (10) ; spécimen 30 mm (12) (voir tabl , ,:.: ...........• ~ ~ 1 FIG. 13-15. - Grifl hemidactyli: specimeI 5,3 mm (14) ; spécime: il uolutif, etc. ms des griffes dans ~r de mesurer des pas encore atteint au contraire, sont 'obable qu'à chaque nension déterminée ez simple de déter­ entre l'embryon et intenant de quelle =ssentiellement une l'hôte définitif afin t donc à ce qu'une kystique où elle a e celle qui la trans­ ~la que nous avons haut à propos des 1 jeune adulte une 3.nte ayant atteint ltermédiaire doive _rvenue dans l'hôte .isemblable est que mmon de M ehelya 3.U moment ou elle :: admettre que les dernière mue, et ment au cours de lypothèse ne vaut ::>sons, Raillietiella !~rmanni il existait 12 , .. #"..... ,. .. , 1 FIG. 9-12. Griffe postérieure chez 4 femelles ovigères de Raillietiella bou­ lengeri : spécimen nO 440 {2, long de 9 mm (9) ; spécimen nO 444{1 long de 7 mm (10) ; spécimen nO 440 {4, long de 10 mm (11) ; spécimen nO 435, long de 30 mm (12) (voir tableau II). 15 ·~I il ~-:i:1" "·1 ". 1 ) édiaire caractérisé in et Mortelmans, robablement aussi :l.tion de l'embryon :anes alors que par ls~- D FIG. 13-15. - Griffe postérieure chez 3 femelles ovigères de Raillietielal hemidactyli: specimen nO 1 long de 3,8 mm (13); spécimen nO 2 long de 5,3 mm (14) ; spécimen nO 6 long de 9,2 mm (15) (voir tableau III). -1050 ­ A. Fain. - Observations sur le cycle évolutif ailleurs la croissance de la larve se fait simplement par mues successives. Cette différence s'explique peut-être par le fait que la forme des parties chitineuses de l'embryon, et en particulier les crochets,· est nettement différente de celle des pièces homo­ logues de la larve. Le passage d'une forme à l'autre nécessiterait de ce fait une refonte complète des organes au lieu d'une simple mue comme c'est le cas chez la larve où les transformations sont très graduelles et ne s'accompagnent jamais d'une modification fondamentale dans la structure des organes chitineux. Nous avons vu que dans le genre Raillietiella la structure de la larve infectante était toujours nettement différente de celle de l'adulte correspondant. Le passage d'un stade à l'autre doit donc s'accompagner ici aussi d'une importante transformation morphologique et on peut s'attendre à trouver également un stade intermédiaire d'involution complète, semblable à celui qui sépare l'embryon de la larve. 2. Mues des adultes. Il reste maintenant un dernier point à envisager, c'est celui de la mue des adultes. C'est une question encore très mal connue mais qui présente un grand intérêt tant sur le plan biologique que systématique. Nous avons signalé avoir découvert dans le poumon d'un Causus rhombeatus une femelle de Raülietiella boulengeri déjà ovigère et cela en dépit de signes évidents de jeunesse. Cette femelle était encore enveloppée dans une dépouille de mue et elle ne mesurait que 6 mm de long, ce qui correspond approxima­ tivement au dixième de la longueur des individus complètement développés. Cette constatation montrait pour la première fois que la fécondation chez Raillietiella boulengeri était déjà possible à un stade très jeune (Fain, 1961, p. 39). En d'autres termes cette Raillietiella avait acquis sa maturité sexuelle complète bien avant d'avoir atteint sa taille définitive. Dans la suite nous avons constaté que ce phénomène de néo­ ténie était courant dans le genre Raillietiella et certains indices suggèrent qu'il existe également dans les autres genres des pentastomidés. La croissance des adultes s'effectue par mues successives comme -1051 ­ dIt ge chez la larve. Le ne mais il est probable déterminée du coq: posait d'un nombre du moins approxirr cela on pourrait fix sions du corps et , toutes leurs mues comme parfaitemer: que la systématiqt: Nous avons fait· de Raillietiella décc et III). L'une est . les serpents, l'autr petits lézards du ge En ce qui concer individus dont le postérieures moins pas encore visibles. se dessiner chez un des griffes postérie qui dépassent ces C sont non seulemet Un exemplaire de S très peu chitinisés. Un autre de 7 mm vons alors 3 feme) longues de 330 à parmi les plus grar: griffes postérieures Nous constatonE jours parallèlemen probablement imp dans un état de 1 griffes sont à l'abr des témoins plus fi. Si on prend con:: on peut ranger te ~le évolutit :mplement par mues :-être par le fait que ·on, et en particulier lIe des pièces homo­ 1 l'autre nécessiterait au lieu d'une simple transformations sont :s d'une modification chitineux. iietta la structure de lt différente de celle stade à l'autre doit :ante transformation ouver également un • semblable à celui nsager, c'est celui de ore très mal connue Ir le plan biologique ns le poumon d'un ietta boulengeri déjà ;; de jeunesse. Cette iépouille de mue et Tespond approxima­ .vidus complètement >ur la première fois ri était déjà possible l'autres termes cette lelle complète bien phénomène de néo­ et certains indices autres genres des :J :s successives comme du genre Raittietietta (Pentastomida) , chez la larve. Le nombre de ces mues d'adultes n'est pas connu mais il est probable qu'à chaque instar correspond une dimension déterminée du corps et des griffes. On pourrait donc, si on dis­ posait d'un nombre suffisant de specimens, arriver à déterminer, du moins approximativement, le nombre de ces mues. Grâce à cela on pourrait fixer pour chaque espèce quelle sont les dimen­ sions du corps et des griffes chez les individus qui ont épuisé toutes leurs mues et qui seuls peuvent donc être considérés comme parfaitement adultes. On comprend les grands avantages que la systématique pourrait retirer de ces nouvelles données. Nous avons fait une tentative dans ce sens chez deux espèces de Raillietiella découvertes par nous au Congo (voir tableaux II et III). L'une est R. boulengeri, un parasite très répandu chez les serpents, l'autre R. hemidactyli qui vit dans le poumon de petits lézards du genre Hemidactylus. En ce qui concerne R. boulengeri nous constatons que chez les individus dont le corps mesure moins de 4 mm et les griffes postérieures moins de 180 1-' de long, les organes sexuels ne sont pas encore visibles. Les organes sexuels femelles commencent à se dessiner chez un exemplaire en mue long de 7 mm et présentant des griffes postérieures de 180 1-'. Tous les exemplaires femelles qui dépassent ces dimensions du corps et des griffes postérieures sont non seulement sexuellement mûrs mais encore ovigères. Un exemplaire de 9 mm est en mue et il contient des œufs encore très peu chitinisés. Ses griffes postérieures sont longues de 235 1-'. Un autre de 7 mm a des griffes postérieures de 258 1-'. Nous trou­ vons alors 3 femelles longues de 9,2 à 30 mm avec des griffes longues de 330 à 360 1-'. Enfin viennent 3 specimens femelles, parmi les plus grands de notre collection (30 à 50 mm), avec des griffes postérieures de 470 à 486 1-'. Nous constatons que la longueur du corps ne varie pas tou­ jours parallèlement à celle des griffes. Les discordances sont probablement imputables au fait que certains specimens sont dans un état de contraction ou de relâchement anormal. Les griffes sont à l'abri de telles variations et elles constituent donc des témoins plus fidèles du degré de développement du specimen. Si on prend comme base la dimension des griffes postérieures on peut ranger tous ces specimens en 6 groupes (tableau II). - 1052­ A. Fain. _. Observations sur le cycle évolu#j ., \ Un premier groupe qui comprend le plus petit adulte de la collection avec des griffes de 96 fL. Un 2 e groupe renferme 6 specimens immatures avec griffes allant de 125 à 150 fL. Un 3e groupe formé de 2 specimens avec griffes de 180 fL. Les groupes suivants ne comprennent que des femelles ovigères. C'est d'abord le 4 e groupe avec 2 specimens portant des griffes de 235 fL et 258 fL. Puis le 5e avec 3 specimens dont les griffes mesurent de 330 à 360 fL. Enfin le 6 e groupe comprenant 3 speci­ mens parmi les plus grands de la collection et avec des griffes de 470 à 486 fL. Ces observations suggèrent que le développement de la fe­ melle de Raillietiella boulengeri s'effectuerait suivant 6 instars entrecoupés par 5 mues. Parmi ces instars 3 sont des états im­ matures et 3 des états sexués et gravides. En ce qui concerne les mâles nous constatons que les 7 specimens examinés ont tous des griffes de dimensions très voisines ce qui semblerait indiquer que les mâles sexuellement mûrs ne muent plus. Il faudrait toutefois examiner un plus grand nombre de specimens pour pouvoir l'affirmer. L'examen de nos specimens de Raillietiella hemidactyli donne des résultats semblables à ceux obtenus pour R. boulengeri. Il faut signaler toutefois que tous les specimens que nous possédons de cette espèce sont sexuellement mûrs et que toutes les femelles sont ovigères. La plus petite femelle de notre collection mesure 3,8 mm de long, ses griffes postérieures sont longues de 260 fL. Une autre femelle est longue de 5,3 mm avec des griffes posté­ rieures de 300 fL. Toutes les autres femelles (nous en avons me­ suré 5) atteignent au minimum 7,2 mm de long sans dépasser toutefois 11 m. Les griffes postérieures chez ces specimens sont longues de 420 à 500 fL. Les mensurations des mâles donnent des résultats comparables à ceux des femelles. Le plus petit mâle de notre collection est long de 2,1 mm, ses griffes postérieures et son gubernaculum (ou dilatateur) sont longs respectivement de 186 fL et 396 fL. Le plus grand mâle atteint une longueur de 8,5 mm, ses griffes postérieures mesurent 234 fL et son guber­ naculum 505 fL. Le fait que la dimension du gubernaculum augmente avec la longueur du corps et des griffes montre que le -1053­ Il " processus de mUE (tableau III). Nous voyons do présentent égalemE geri. On constate e une mue alors qUE développés. L'auteur fait le l du genre Raillietiel. des Pentastomida. Il rappelle qu'al couvrir et décrire· ce genre. Les larves infed contrées dans le l tiennent probabler: la plus fréquente cl larve du genre RaL'auteur a éga: enkystées et en lm: du genre M abuya. celles trouvées che espèce. Les petits hôtes intermédiair L'auteur montrE tion» aussi bien Raillietiella ... Il e~ et par des glandes la pointe des styI. L'étude compat l'adulte montre ~ particulière et cm ces stades. L'auteur discutt mues chez la larve Jcle évolutif --- -----~ us petit adulte de la lmatures avec griffes griffes de 180 p,. des femelles ovigères. 1S portant des griffes mens dont les griffes ~ comprenant 3 speci­ n et avec des griffes loppement de la fe­ 3.it suivant 6 instars 3 sont des états im­ -n ce qui concerne les s examinés ont tous i semblerait indiquer 'nt plus. Il faudrait , de specimens pour la hemidactyli donne )ur R. boulengeri. Il ;; que nous possédons le toutes les femelles :re collection mesure lt longues de 260 p,. 'ec des griffes posté­ (nous en avons me­ : long sans dépasser : ces specimens sont s mâles donnent des Le plus petit mâle griffes postérieures mgs respectivement int une longueur de 34 p, et son guber­ 1 du gubernaculum riffes montre que le du, genre Ra1Ï!ietiella (Pentastomida) processus de mue intéresse également les organes profonds (tableau III). Nous voyons donc que les femelles ovigères de R. hemidactyli présentent également des mues tout comme celles de R. boulen­ geri. On constate en outre que chez cette espèce le mâle présente une mue alors que ses organes sexuels sont déjà complètement développés. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. L'auteur fait le point de nos connaissances sur le cycle évolutif du genre Raillietiella, l'un des moins bien connus de tout le groupe des Pentastomida. Il rappelle qu'au cours de recherches antérieures il a pu dé­ couvrir et décrire pour la première fois la larve infectante dans ce genre. Les larves infectantes des Raillietiella sont fréquemment ren­ contrées dans le poumon des serpents au Congo. Elles appar­ tiennent probablement à R. boulengeri qui est de loin l'espèce la plus fréquente chez ces hôtes. Il signale aussi la présence d'une larve du genre Raillietiella chez un serpent asiatique. L'auteur a également rencontré des larves de Raillietiella enkystées et en mue dans les tissus profonds de lézards congolais du genre ]1,1 abuya. Comme ces larves ressemblent étroitement à celles trouvées chez les serpents il pense qu'il s'agit de la même espèce. Les petits lézards du genre M abuya seraient donc les hôtes intermédiaires de R. boulengeri. L'auteur montre qu'il existe un véritable « organe de pénétra­ tion)) aussi bien chez la larve que chez l'embryon du genre Raillietiella ... Il est constitué par une série de stylets chitineux et par des glandes dont les canaux excréteurs s'ouvrent près de la pointe des stylets. L'étude comparée des griffes chez l'embryon, la larve et l'adulte montre qu'à chaque stade correspond une structure particulière et caractéristique utilisable dans la séparation de ces stades. L'auteur discute ensuite la question encore peu connue des mues chez la larve et l'adulte. Il pense qu'à chaque instar cor­ - 1054­ du ge1' A. F at·n. -- Observations sur le cycle évoltttif respond une dimension déterminée du corps et des griffes. On pourrait donc avoir une idée du nombre de mues en prenant ces dimensions chez tous les stades successifs du développement. Appliquant ce procédé à une petite collection de Raillietiella boulengeri il montre que tous les spécimens femelles se répar­ tissent en 6 groupes représentant probablement autant d'instars. Des résultats comparables sont obtenus chez Raillietiella hemi­ dactyli. L'auteur avait montré précédemment que Raillietiella bou­ lengeri était capable d'acquérir sa maturité sexuelle complète bien avant d'avoir atteint sa taille définitive. Il constate un phénomène identique pour Raillietiella hemidactyli, un parasite des lézards. Chez ces deux espèces on rencontre des femelles qui sont déjà ovigères et cela en dépit de signes évidents de jeunesse comme notamment la taille très petite du corps et des griffes. Certains indices font supposer que cette forme de néoténie existe aussi dans les autres genres des Pentastomida. La per­ sistance des mues chez des adultes ayant acquis leur maturité sexuelle est un phénomène qui avait été signalé chez les Collem­ boles, les Crustacés, les Myriapodes et les Acariens. C'est la première fois qu'il est observé chez les Pentastomida. HEYMONS R. : 1935, p. Tierreichs. 5 : 1-268.: HETT M.L. : 1924, On ­ (1) : 107-159.) HETT M.L. : 1934,On.~ cription of a new sul LAROUSSE F. : 1925, l nicus (Arch. Inst. P<l TABLEAU 1. - Care par no'tt Hôtes et localité Localise parasit SERPENTS: Causus rhombeai'us Poumon Congo: Bolobo (440) (libre) M ehelya lamani Congo BIBLIOGRAPHIE BOVIEN P. : 1927, Uber einige Pentastomen aus Java. (Vidensk. Medd­ Dansk naturh. Foren 84 : 1-9.) FAIN A. : 1961 Les Pentastomidés de l'Afrique Centrale. (Ann. Mus. Roy. Afr. Centr. in 8°, Zool., 92 : 7-115.) FAIN A. et MORTEnlANs J. : Observations sur le cycle évolutif de Sam­ bonia lohrmanni chez le Varan. Preuve d'un développement direct chez les Pentastomida. (Bull. Acad. Roy. Sei. Belgique 5 e série, XLVI (6) : 518-531.) GEDOELST L. 1921, Un Linguatulide nouveau parasite d'un batratien. (Rec. Ind. Mus. 22: 25-26.) HEYMONS R. : 1922, Beitrag zur Systematik und Morphologie der Zugen­ würmer. (Zool. Anz. 55: 154-167.) -1055 ­ Poumon (libre) Gastropyxis smaragdi­ Poumon na (libre) Congo Psammophis sibilans Congo: Parc de la Garamba Poumon (libre) Psammophis sibi­ lans Congo : Parc de la Garamba Poumon (libre) Tropidonotus macula- Poumon 1 (libre) tus Sumatra (Asie) du genre Raillietiella (Pentastomida) éVOÜttij et des griffes. On :leS en prenant ces u développement. ::m de Raillietiella femelles se répar­ :: autant d'instars. Rat1lietiella hemi- HEYMaNS R. : 1935, Pentastomida. In Bronns Klassen u. Ordnungen des Tierreichs.5 : 1-268.) HETT M.L. : 1924, On the family Linguatulidae. (Proc. Zoo!. Soc. London (1) : 107-159.) HETT M.L. : 1934,On a collection of Linguatulids from Burma with des­ cription of a new subgenus. (Proc. Zoo!. Soc. London: 427-431.) LAROUSSE F. : 1925, Larye de Linguatulidae parasite de Buta maurita­ nicus (Arch. Inst. Pasteur, Tunis 14 : 101-104.) Raillietiella bott­ ;;exuelle complète .e. Il constate un lctyli, un parasite ntre des femelles ignes évidents de ::e du corps et des forme de néoténie .stomida. La per­ uis leur maturité é chez les Collem­ \cariens. C'est la Imida. T ABLEA U 1. - Caractères des larves de Raillietiella découvertes par nous chez les serpents et les, léz.ards. , Hôtes et localité Localisation parasitaire N° larve État de la Longueur Nombre larve Longueur des griffes d'aiguillons (m=en mue totale cépha­ (long!1eur 0= pas en CD) liques mue) SERPENTS: 'a. (Vidensk. Medd­ le. (Ann. Mus. Roy. le évolutif de Sam­ 'pement direct chez e série, XLVI (6) : .te d'un batratien. hologie der Zugen- Causus rhombeatus Poumon Congo: Bolobo (440) (libre) 1,4 mm 78 !Jo 13 +? 0 M ehelya lamani Congo Poumon (iibre) 1,2 mm 75 p. 13 + 13' m Gastropyxis smaragdi­ Poumon na (libre) Congo 1,3 mm 17 + 17 0 13 + 14 0 endomma­ gée 0 + 25 0 Psammophis si bilans Congo : Parc de la Garamba Poumon (libre) N°l 1,4 mm 80 !Jo Psammophis sibi­ lans Congo : Parc de la Garamba Poumon (libre) N°2 1,4 mm 78 !Jo 1,5 mm 95 à 100 p. Tropidonotus macula- Poumon (libre) tus Sumatra (Asie) 1 25 1 -1056 ­ ~ l, r A. Fain. - Observations sm le cycle évolutif , TABLEAU 1. - du· ger. II. - Lon chez quelques adulü serpents du Congo ex (N. B. : Chez la fem~ que quan (Suite). TABLEAU ~ Hôtes et localité Localisation parasitaire N° larve État de la Longueur Nombre larve Longueur des griffes d'aiguillons (m= en mue totale (longueur cépha­ 0= pas en CD) liques mue) LÉZARDS: 1 , i m 0,9 mm 63 l' 16 + 0 N°3 0,75 mm 541' 13 + 12 m Thelolornis kirllandi Parc Albert Sous péritoine (enkystée) N°4 0,65 mm 45 l' 12 + 12 m Causus rhombealus Eala (2061 : 1) » Sons péritoine (enkystée) No 5 0,82 mm 54 l' 14 + 14 m Eala (442 : 2) » av Sous plèvre (enkystée) No 1 1,2 mm (aplatie) 60 l' 12 + 13 m Eala (435 : 1) » av Bolobo (440 : 1) » av Eala (442 : 3) » av Eala (442 : 1) » pa Eala (2061 : 2) » pa » fe: » ~ » Cavité générale (libre) N°2 » Sous péritoine (enkystée) » » Poumon (liure) N°l » Poumon (enkystée) N°2 1 mm 60 l' 18 + 18 0 » Poumon (libre) N°3 1,03 mm 69 l' 14 + 11 0 1,32 mm 69 l' 16 + 17 0 1,2 mm 57 l' 69 l' 17 15 + 17 15 1057­ g ~ ...:l D< ADULTES IMMATURES: Poumon pa (libre) en 1 0 0 Bitis nasicornis Buta (438 : 1) ADULTES SEXUELLE­ MENT MURS : Causus rhombealus Bolobo (440 : 2) - 1 + N°2 Mabuya quinqueMésentère laeniala scharica (enkystée) Congo : Parc de la Garamba 0,81 mm ? Autour cœur (enkystée) Mabuya perrolelii Congo : Parc de la Garamba ~ + 13 0.88 mm » '" .~.... ~ ~ 13 N°l Mabuya sudanensis Congo: Parc de la Garamba =" .S:: .... .!:I~ 60 l' Sous plèvre (enkystée) Mabuya mamlilabris Congo: Parc de la Garamba Hôte, localité et na du spécimen ycle évolutit àu genre Raillietiella (Pentastomida) J. État de la Jngueur Nombre larve s griffes d'aiguillons Ingueur cépha­ 1 (m = en mue 0 = pas en CD) liques mue) 60 iL 13 + 13 16 + 54 iL 13 + 12 ;15 iL 12 54 iL 163 iL m ? 0 TABLEAU II. - Longueur du corps et de certains organes chitineux chez quelques adultes de Raillietiella boulengeri provenant de serpents du Congo ex belge (Specimens montés en liquide de Hoyer) (N. B. : Chez la femelle les organes sexuels ne deviennent visibles que quand la taille du corps atteint 7 mm). Hôte, localité et nO du spécimen + 12 m Causus rhombeatus Eala (2061 : 1) 14 + 14 m 30 iL 12 + 13 m i7 iL 17 + 17 0 OiL 9iL 9iL 15 18 + 15 + 17 ~U ~~ Degré de maturité ... ::l ~ ::l ...Po.0 Griffe antérieure Griffe postérieure QIlU 1': Longueur CD 0 Po. ::lS'"i:' 'tl ::l ::l rI> ...l Longueur AC 1 Longueur CD Poumon pas en mue (libre) 2,2 mm 90 iL ? ~ "3 ~ ;:s U ~ u~"'ë;j g,e:::: r:l ~ 'tl .3.0g,~Il en mue cuti­ culaire 2,6 mm 108 iL 55 iL 130 iL ~ 96 iL Eala (442: 2) • avec griffes en mue 3,6 mm 105 iL 45 iL 125 iL Eala (435 : 1) • avec griffes en mue 3,5 mm 115 iL 45 iL 132 iL Bolobo (440 : 1) ~ avec griffes en mue 3,9 mm (écrasé) 114 iL 48 iL 135 iL Eala (442 : 3) 1) avec griffes en mue 3,8 mm 115 iL 48 iL 135 iL Eala (442 : 1) • pas en mue 3,9 mm 120 iL 60 iL 150 iL Eala (2061 : 2) ~ pas en mue 3,6 mm 150 iL 78 iL 180 iL mm 138 iL 63 iL 180 iL mm 180 iL 80 iL 235 iL 0 Bitis nasicornis Buta (438 : 1) 16 .... .~ 0 + 18 14+ 11 ~ rI> Longueur des griffes ::l 'tl ADULTESIMMATU~ES: Thelotornis kirtlandi Parc Albert ·9 iL ~ .3 m 1 r:l .E .... .!::~ 1 ~ 0 0 femelle en mue 7 (receptacles séminaux déjà visibles) ADULTES SEXUELLE­ MENT MURS: Causus rhombeatus Bolobo (440 : 2) • ~ ovigère (œufs très peu chi tini­ sés) avec griffes en mue 9 -1058 ­ ~~-~=~~~&if J [ du ge A. Fain. -. Observations. sur le cyete évolutif TABLEAU 19 ';j oS .~ ';;j ~ g Longueur des griffes ....l 0.. ~;:l 0~ ~ ovigère o, ." .... -~ Griffe antérieure = 0 Griffe postérieure " - bD'" Longueur CD ....l ... 80::;­ ;:l 'Cl ... '" Degré de maturité oS Poumon (libre) III. - Le chez les femelles ovi TABLEAU (Suite). 'Cl Cl> :p .!:: Ibembo (444 : 1) II. ;:l § HÔte, localité et N° du spécimen 0 Longue~rIJ~ngueur AC CD 7 mm (après mon­ tage en Hoyer) 204 l' 105 l' 258 l' ;:l ;:l ae ~ oS .... 6'oe~ = 'Cl o '§ Il - Cl> Cl> Cl> ....l bD~ Hemidactylus mabauia (Jon.) (Congo : Kasenyi) » » ~ ovigère 10 mm 240 l' 150 l' 340 l' Bitis nasicornis Buta. » ~ ovigère 30 mm 2551' 159 Û 330 l' Causus rhombeatus Bolobo (440 : 3) » ~ ovigère 9.2 mm 280 l' 162 l' 360 l' Il ~ ovigère 30 mm 315 l' 222 l' 486 l' N aia nigricollis Sta.nleyville 1) ~ ovigère 45 mm 315 l' ? 470 l' Dendroaspis Parc Albert » ~ ovigère 50 mm 330 l' ? 480 l' Causus rhombeatus Eala (435 : 1) 1) 7 mm 172 l' 1141' 264 l' 840 l' 9,5 mm 180 l' 120 l' 270 l' 860 l' Bolobo (440 : 4) Eala (435) • ~ 0 c c • .~ » ~ 9 mm 186 l' ? 260 l' Bitis lachesis Parc Garamba' (2565) » ~ 10 mm 195 l' 120 l' 270 l' 950 l' Causus rhombeatus Bolobo (440) » ~ 5.2 mm 225 l' 120 l' 270 l' . 800 l' Bolobo (440) » ~ 6 mm 220 l' 120 l', 270 l' 810 l' Bolobo (440) » ~ 7,8 mm 215 l' 126 l' 2761' 840 P. . (435: 2) » -1059­ Hôte et localité du spécimen 1 du genre Raillietiella (Pentastomida) de évolutif III. - Longueur du corps et de certains organes chitineux chez les femelles ovigères et les mâles de Raillietiella hemidactyli. TABLEAU Longueur des griffes . ~ . •. Gnffe ,- posteneure 1. . ~ure ::1 8 1:" ~::I~ ::1 ~ ~ .a (Ij &,ê:= . 1 Longueur o.g l:l ., '0 Longueur /1 AC, CD l>-lbD~ leur ) Longueur des griffes 'O.$~ 1 1 Hôte et localité du spécimen N° du spécimen Griffe Longueur antérieure du corps Longue~ CD Hemidactylus mabauia (Jan.) (Congo: Kasenyi) Jl. il. 1 . 105 l' 258 l' 150 l' 340 l' * 1) » 1) 1) 1) 1) 159 Û 330 l' u 1 162 l' 360 l' u 1 222 l' 486 l' 1 1 470 l' " * " 1) " 1) 1) 1) » » Griffe postérieure ~ nO 1 (ovigère) Q nO 2 nO 3 ~ nO 4 ~ nO 5 ~ nO 6 ~ nO 7 ~ (ovigère) (ovigère) (ovigère) (ov:gère) (ovigère) (ovigère) d" nO 1 d" nO 2 1 Long. AC 1 Long. CD 3,8 mm 125 l' 138 l' 260 l' 5,3 mm 6,8mm 7,2 mm 9 mm 9,2 mm 11 mm 170 l' 210 l' 200 l' 200 l' 210 l' 210 l' 140 l' 300 l' 275 l' 270 l' 300 l' 300 l' 300 l' 450 l' 480 l' 480 l' 500 l' 510 l' 96 l' 132 l' ? 129 l' 186 l' 234 l' 2,1 mml 8,5 mm '0 - ., (1) cd ~ ::181:" ::1 ::1 ~ ::1 ~ ::1 u ~ &,ê:;:: l:l ., '0 j.gll bD~ 396 l' 5051' 480 l' 1141' 120 l' 264 l' 840 270 l' 1 860 l' l' 260 l' 120 l' 270 l' 950 l' 120 l' 270 l' . 800 l' 1201', 270 l' 810 l' 276 l' 840 l' 126 l' 1 - 1060­ J !ijigiB