cette semaine 14 | | No 10, 4 mars 2013 | migros magazine | sur le vif Faut-il interdire le natel aux ados et aux enfants? Soucieux des effets négatifs des ondes des natels sur l’organisme des enfants, le ministère de la santé en Belgique préconise l’interdiction de la publicité spécifique adressée aux moins de 14 ans. S’agit-il également d’une préoccupation de l’OFSP? Il faut savoir qu’en Suisse, les téléphones portables disponibles sur le marché répondent aux normes internationales et donc aux exigences des divers organismes de protection de la santé. Cela étant, les études récentes ne permettent pas de déterminer de manière concluante les effets à long terme de l’utilisation des natels sur l’organisme. De notre point de vue, il serait donc préférable de renoncer aux publicités visant spécifiquement les enfants. Ne devrait-on pas fixer également un âge limite en dessous duquel il serait interdit d’utiliser un natel? Sur la base de nos connaissances actuelles, il serait difficile de déterminer une telle limite. Ce que nous recommandons avant tout, c’est une utilisation judicieuse des téléphones portables, quelle que soit la classe d’âge. Les adolescents étant très friands de smartphones, il semble difficile de contrôler l’utilisation qu’ils en font... L’avantage avec les jeunes adultes, c’est qu’ils utilisent beaucoup les autres fonctions des smartphones, comme les systèmes de messagerie. Or, ces derniers exposent de manière limitée le cerveau au rayonnement. Plus généralement, quelles sont les recommandations de l’OFSP en matière d’utilisation de téléphones portables? Justement, nous conseillons aux utilisateurs d’opter plutôt pour les SMS ou de se limiter à de brèves conversations. Un kit mains libres permet par ailleurs de réduire l’exposition au rayonnement. Il faut également savoir que ce dernier diminue lorsque la liaison est de bonne qualité. Enfin, à l’achat d’un téléphone, il faut veiller à ce que son taux d’absorption spécifique (TAS), qui indique l’intensité de l’exposition, soit le plus faible possible. Entretien: Tania Araman saviez-vous que…? Ortograf, dites-vous? V ous saviez écrire? Recommencez! L’orthographe a changé. Et ce n’est pas la première fois. En 1542, le «Traité touchant le commun usage de l’escriture françoise» de Meigret encourageait déjà le phonétisme, soit le fait d’écrire tel qu’on prononce. En 1620, dans «La langue françoise», de Godard, les accents circonflexes remplaçaient les s muets (forest, forêt). En 1694 sortait le premier dictionnaire de l’Académie française, et sa huitième édition en 1935. Préparées depuis 1989, les actuelles modifications touchent environ deux mille – pardon – deux-mille mots. Suite aux réformes du français, même les petits lapins en perdent leur latin! Ça méritait bien un… Musée de la nouvelle orthographe. Pour exposer les vieilleries et jeter en pâture les nouveaux venus. Parce qu’il y a eu du ménage dans les mots d’origine étrangère qui, jusqu’ici, fonctionnaient selon les règles étrangères: au pluriel, les gentleman an- Illustration: Konrad Beck Sabina Helfer, porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).