15. L’ovaire endocrine Structure de l’ovaire : Les ovaires sont des organes pairs situés de part et d’autre de l’utérus. Forme d’amande, environ 2x la taille d’une amande. Chaque ovaire est maintenu en place dans la cavité péritonéale par plusieurs ligaments : • le ligament propre de l’ovaire fixe l’ovaire à l’utérus. • Le ligament suspenseur de l’ovaire fixe l’ovaire à la paroi du bassin • Le mésovarium suspend l’ovaire entre l’utérus et la paroi du bassin Ovaires irrigués par artères ovariques. Face externe de l’ovaire entourée d’une albuginée fibreuse, elle-même recouverte d’une couche de cellules épithéliales cuboïdes : épithélium germinatif. Ovaire constitué d’un cortex renfermant les gamètes en voie de formation, et d’une région médullaire qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins principaux. Follicules ovariques : Petites structures en forme de sac, enfouies dans le tissu conjonctif très vascularisé du cortex de l’ovaire. Chaque follicule est composé d’un œuf immature : ovocyte, entouré d’une ou plusieurs couches de cellules bien différentes : les cellules folliculaires ( si une seule couche) ou cellules granuleuses ( si plusieurs couches ). La structure du follicule change à mesure qu’il devient mature. 1. Follicule ovarique primordial : une seule couche de cellules folliculaires squameuses autour de l’ovocyte. 2. Follicule ovarique primaire : deux ou plusieurs couches de cellules granuleuses cuboïdes ou prismatiques autour de l’ovocyte. 3. Follicule ovarique secondaire : des espaces remplis de liquide apparaissent entre les cellules granuleuses, puis se fondent pour former une cavité centrale remplie de liquide, l’antrum folliculaire. Liquide contient protéines, et hormones. 4. Follicule ovarique mûr : parve3nu à maturité. Fait saillie à la surface de l’ovaire. Ovocyte va être expulsé : ovulation Après ovulation le follicule rompu va devenir le corps jaune ( transformation des cellules granuleuses et des cellules de la thèque interne ), puis dégénérer. Régulation hormonale du cycle ovarien : Pendant l’enfance, les ovaires croissent et sécrètent continuellement un peu d’oestrogènes, ce qui va inhiber la libération de gonadolibérine ( Gn-RH) par l’hypothalamus. A l’approche de la puberté, l’hypothalamus devient moins sensible aux oestrogènes et commence à sécréter de la Gn-RH selon un mode cyclique. Gn-RH stimule la libération de FSH et de LH par l’adénohypophyse. C’est FSH et LH qui agissent sur les ovaires. Pendant environ 4 ans, le taux de gonadotrophines augmente progressivement, mais la fille n’a pas d’ovulation. A un moment donné, le cycle de sécrétion de l’adulte est atteint et les intéractions hormaonales se stabilisent : premières règles. Les oestrogènes, les androgènes et la progestérone sont des stéroïdes, dérivés du cholestérol. La progestérone est en C21, les oestrogènes sont en C18 et les androgènes en C19. Cycle ovarien ( 28 jours ) : 1. Jour 1 : augmentation du taux de Gn-RH stimule la sécrétion et la libération de FSH ( hormone folliculostimulante ) et de LH ( hormone lutéinisante) par l’adénohypophyse. 2. FSH et LH stimulent la croissance et la maturation du follicule ainsi que la sécrétion des oestrogènes. FSH agit sur cellules folliculaires, LH agit surtout sur les cellules thécales ( au début ). Quand le follicule a grossi, il commence à sécréter des oestrogènes. LH stimule les cellules thécales, qui vont sécréter des androgènes. Ces androgènes diffusent à travers la membrane basale, où ils sont transformés en oestrogènes par les cellules granuleuses sensibilisées par la FSH. Il y aura seulement une quantité infime d’androgènes dans le sang, car ils sont presque tous transformés en oestrogènes dans les ovaires. 3. [c] plasmatique croissante d’œstrogène exerce un feed-back négatif sur l’adénohypophyse, ce qui va inhiber la libération de FSH et LH, mais qui ne va pas arrêter la synthèse et le stockage de ces deux hormones. Dans l’ovaire, les oestrogènes renforcent l’effet de la FSH sur la croissance et la maturation du follicule. Æ contribuent à augmenter la sécrétion d’oestrogènes. Inhibine, sécrétée par les cellules granuleuses, exerce aussi un FB négatif sur la libération de FSH. 4. Taux élevé d’oestrogènes atteint un certain seuil de [c], FB positif sur l’hypothalamus et l’adénohypophyse. 5. Au milieu du cycle ( 14ème jour environ ) : [c] élevée d’oestrogènes va déclencher une cascade d’évènements : brusque libération de LH accumulée par adénohypophyse. 6. Afflux de LH Æ ovocyte de premier ordre du follicule mûr va terminer la première division méiotique. L’ovocyte résultant va se rendre jusqu’à la métaphase II. LH déclenche ovulation au 14ème jour. Peu après l’ovulation, le taux d’oestrogènes commence à descendre. 7. LH transforme le follicule rompu en corps jaune Æ glande endocrine nouvellement formée. Corps jaune va produire de la progestérone et une petite quantité d’oestrogènes. 8. Augmentation des [c] sanguines de progestérone et d’oestrogènes exerce un FB négatif sur la libération de LH et FSH par l’adénohypophyse. Baisse de LH et FSH empêche le développement de nouveaux follicules. Baisse de LH prévient également la libération d’autres ovocytes. 9. Diminution graduelle du taux sanguin de LH supprime le stimulus de l’activité du corps jaune, qui va dégénérer. Arrêt de l’activité du corps jaune Æ arrêt de la sécrétion d’hormones ovariennes. [c] d’œstrogène et de progestérone diminuent brusquement. Si embryon s’est implanté dans la paroi de l’utérus, l’activité du corps jaune est maintenue par une hormone semblable à LH, mais sécrétée par l’embryon. 10. Diminution prononcée des hormones ovariennes à la fin du cycle ( 26ème à 28ème jours ) met fin à l’inhibition de la sécrétion de LH et FSH Æ un nouveau cycle peut commencer. Cycle menstruel : effets de LH, FSH, oestrogènes et progestérone sur l’utérus. 1. Jours 1 à 5 : phase menstruelle : Desquamation de tout l’endomètre, sauf couche profonde. ( au début, gonadotrophines et hormones ovariennes à leurs plus bas niveaux, puis FSH commence à augmenter. ). Ö’épaisse couche de l’endomètre se détache de la paroi utérine et provoque des saignements pendant environ 5 jours. Au jour 5, les follicules ovariques commencent à sécréter plus d’oestrogènes. 2. Jours 6 à 14 : phase proliférative : endomètre se reconstitue. Sous l’influence du fort taux d’oestrogènes, couche basale de l’endomètre génère une nouvelle couche fonctionnelle. Oestrogènes provoquent aussi la synthèse de récepteurs de la progestérone dans les cellules endométriales Æ les prépare à interagir avec la progestérone sécrétée par le corps jaune. Ovulation se produit à la fin de cette période, à cause de la brusque libération de LH. 3. Jours 15 à 28 : phase sécrétoire. Augmentation du taux de progestérone Æ couche fonctionnelle se transforme en muqueuse sécrétrice. Progestérone va aussi donner une consistance visqueuse à la glaire cervicale ( bouchon muqueux qui va empêcher l’entrée des spermatozoïdes dans l’utérus ). Progestérone inhibe la libération de LH. Si pas de fécondation, corps jaune dégénère. Chute du taux de progestérone Æ menstruation peut commencer ( 28ème jour ). Effets extra-utérins des oestrogènes et de la progestérone : Oestrogènes : stimulent croissance et maturation des organes reproducteurs et des seins au moment de la puberté et maintiennent leurs dimensions adultes. Capacitation des spermatozoïdes. Au cours de la grossesse : stimule la croissance de l’utérus et l’augmentation de volume des organes génitaux externes et des glandes mammaires. Stimule l’allongement des os longs et la féminisation du squelette. Favorise l’hydratation de la peau. Inhibe la diurèse. Progestérone : stimule développement des seins, règle cycle menstruel. Stimule la formation des alvéoles dans les glandes mammaires quand grossesse. Augmente la température corporelle, stimule la diurèse. Le développement des organes sexuels féminins s’effectue automatiquement ( par défaut ) à moins qu’il n’y ait présence d’un testicule fonctionnel capable de sécréter des testostérones.