M Le Directeur Permettez-nous de vous interpeller ici à COULOMMIERS. Non pas que COULOMMIERS est un site d’exception dans le département, il est semblable à tous les autres, tout du moins en ce qui concerne les difficultés que les agents vivent au quotidien. La cause, on a connaît tous : l’emploi à la DGFIP, et en ce qui vous concerne, la situation de l’emploi dans le département. Récemment, nous vous avons écrit sur ce point et nous souhaitons avoir les premières réponses aujourd’hui, à défaut de les avoir toutes, en particulier sur les conséquences de ces suppressions d’emplois dans les services. Car pour l’UNION, de deux choses l’une : Vous pouvez estimer que les moyens en emplois sont suffisants et que donc, vous mettiez en œuvre les orientations décidées. Il vous reste tout de même à expliquer aux agents, à commencer par ceux ici présents comment ils doivent travailler. Car quotidiennement, ils vivent une véritable dégradation des services publics et dégradation de leur propre condition de vie au travail. L’Union est régulièrement interpeler par des agents qui voient leur droit bafouer ou limiter. Ce n’est pas dans tous les services, certes, mais cela arrive et ce n’est pas tolérable : A titre d’exemple, les récupérations horaires pour certains agents, lorsqu’ils osent demander en bénéficier, se limitent à la prise d’une demi-journée seulement soit 2 demi journées dans le mois. La nécessité de service est souvent invoquée pour justifier cette limitation intentionnelle des droits des agents, mais ça constitue ainsi une preuve flagrante du manque d’emplois. Alors profitons de votre visite pour que vous puissiez les rassurer et que vous leur disiez, ce que vous nous dites régulièrement, que des règles de gestion ont été décidées pour que les agents en bénéficient pleinement, y compris de la possibilité de prendre une journée entière dans le mois. Rassurer est bien le verbe approprié. Car, au-delà de cette petite illustration, les agents se rendant à leur travail la peur au ventre sont de plus en plus nombreux. Peur de la surcharge de travail, peur du public de plus en plus agressif, peur du « chef » qui, pour certains, sait rappeler nos « insuffisances » ou nos absences (quant il les autorise). Parfois c’est dit avec le sourire, pour que ça passe mieux, mais c’est dit quant même. Cette façon de faire, ça lasse, ca use, ca détruit... surtout quant les agents sont sous forte pression du fait du manque d’emplois. Ce qui me permet d’aborder le deuxième point : si vous estimez les moyens en personnel insuffisants, que faites-vous ? Les organisations syndicales prennent leur responsabilité, dénonce et agisse avec les agents. Nous attendons aussi que les directeurs de chaque département se manifestent de façon un peu plus visible. Les procureurs récemment ont dénoncé notamment l’insuffisance de leurs moyens par voix de presse. Sans mimétisme, vous pouvez agir, nous dirions même, vous devez agir dans l’intérêt des missions et des agents. Un appel de tous les DDFIP, DRFIP et pourquoi pas du DGFIP à destination du Ministre, se joindre à un appel des organisations syndicales sont autant de marque de soutien qui seraient fortement appréciés des agents. A défaut, nous ne pouvons que vous considérez acteurs de ces suppressions d’emplois. Et dans ce cadre, pour le service public, pour les agents, nous ne vous laisserons pas faire ! Comme vous êtes à COULOMMIERS, je vais laisser la parole à mon camarade qui va vous faire part brièvement de quelques difficultés rencontrés dans les différents services, conséquence des suppressions massives d’emplois.