entre rhône © DR Le magazine de la paorisse Presqu’île Sud composée des églises Sainte-Croix, Saint-François de Sales et Saint-Martin-d’Ainay L E M A G A Z I N E P A R O I S S I A L et N°47 - DÉCEMBRE 2012 NOËl et ses origines religieuses Un restaurant club pOur les seniors p.3 mon panier de légumes par internet p.4 p.8 texto 2 ÉDITO Noël, quel cadeau ! ? Qui peut croire que les rubans rutilants des paquets cadeaux, le sapin majestueusement décoré ou la dinde délicieusement farcie de Noël suffisent au bonheur ? Alors que tant d’hommes et de femmes sont en souffrance, tant de familles divisées, que des enfants vont vivre cette période de l’année sous les bombes ou affamés, qui peut penser que Noël se résume, comme nous le suggèrent pourtant médias et commerçants, à la fête légère, au plaisir passager et à la consommation outrancière ? La « crise » nous appelle à la modération. S’il permet de réinvestir la vérité et la profondeur du mystère de Noël, le contexte économique aura alors eu quelques effets bénéfiques ! Il portera les germes d’une autre croissance, celle des âmes, et donnera des raisons d’espérer. Loin des clichés et des récupérations mercantiles, Dieu n’est pas derrière la richesse, l’excès, la coutume, le rituel et le faux semblant. Il s’est fait homme et même tout petit enfant, dans la plus grande pauvreté, pour mieux atteindre les cœurs. Il s’est abaissé au milieu de nous pour s’ouvrir à nos blessures, nos doutes. Pour nous conduire à la vie. Profitons de ce temps de Noël pour nous réapproprier ce Dieu d’Amour. Au lieu de nous affairer à chercher LE bon cadeau, à nous disperser dans les mondanités ou de nous lamenter sur notre sort ! Tentons à notre tour, humblement, de faire une meilleure place à Dieu et à tous nos frères humains… Allons à l’essentiel en somme, vers la vraie joie ! • Père François lamy (curé) texto SaintBonaventure Tous les premiers samedis du mois, l’équipe du sanctuaire vous propose une visite historique et spirituelle de cet ancien couvent franciscain situé en plein cœur de la ville. Rendez-vous à 14h au fond de l’église. Si vous êtes cinéphile, venez au café-ciné, de 12h30 à 13h30 (entrée gauche de l’église). Ce rendez-vous est organisé une fois par mois. Le principe : chacun voit le film de son côté et on en discute, en profondeur, autour d’une tasse de café offerte par la maison. Pour connaitre les dates et le film à voir : www.saintbonaventure-lyon. catholique.fr. Sanctuaire SaintBonaventure : 7, place des Cordeliers, Lyon 2e. Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier Thème : « Que vous demande le Seigneur ? Dans la justice et la bonté, marcher avec lui » (Michée 6, 6-8). Célébration commune, dimanche 20 janvier à 17h, grand temple de l’Église réformée, 3 quai VictorAugagneur, Lyon 3e. Et comme chaque année, en prélude, rencontre judéo-chrétienne le 17 janvier à 20h, salle Jean-Paul II, 25 rue du Plat. Dialogue entre le cardinal Barbarin et le grand rabbin de Belgique, Albert Guigui, sur le verset de Michée. À découvrir du 1er déc. au 6 janv. Le diocèse propose un tract, disponible dans les églises, recensant les crèches de Noël à découvrir. À faire avec vos enfants. Commencez par la crèche polonaise installée dans la crypte de Fourvière. quartier 3 infos Pour plus de renseignements : 04 78 92 73 17 ou 06 20 75 53 08. À table Un Restaurant Club pour les seniors ! convivialité. C’est tout récemment que le Restaurant Club Seniors a ouvert ses portes au 5 de la rue de Condé. Isabelle Vullierme I l offre la possibilité aux seniors de déjeuner pour 10,50 euros, avec un ou des invité(s) de leur choix ou avec les autres inscrits, et de profiter ensuite d’un lieu de convivialité et/ou d’activités ludiques (conférences, ateliers, aquarelles, lotos, jeux…). Si vous le souhaitez, il n’est pas trop tard pour faire partie des membres du « club » qui peuvent venir partager un repas dans ce lieu de rencontres et d’échanges. Moyennant une cotisation annuelle de 13 euros, vous pourrez ainsi profiter du restaurant à midi et du club l’après midi. Le fonctionnement est extrêmement simple après l’inscription. Il suffit de s’inscrire 48h à l’avance. Le restaurant Club Seniors ouvre ses portes du lundi au vendredi, de 12h à 17h30, sauf les jours fériés et pendant le mois d’août. Une permanence est tenue sur place, les mardis de 10h à 12h. Voilà donc une nouvelle occasion offerte pour créer du lien entre les habitants, entourer les plus âgés sans qui le quartier ne serait pas ce qu’il est… Il ne s’agit nullement de cloisonner, mais, bien au contraire, de partager ! quartier 4 L Près de chez vous e site potagercity.fr existe dans plusieurs régions. Il livre toutes les semaines de nombreux points relais. Vous en trouverez forcément un près de chez vous ! Cette plateforme garantit que les légumes et fruits de saison qu’elle propose à la vente sont cultivés dans la région ou par des producteurs certifiés « équitable ». On peut choisir plusieurs types de colis, de 4 à 5kg ou de 8-10kg, composés soit de fruits ou légumes soit des deux. Quelques recettes sont même incluses dans le sac… Mon panier de légumes par Internet découverte. Laure habite le 2e arrondissement. Elle aime les produits frais et privilégie les circuits courts et la proximité, du producteur au consommateur. Comme elle, faites votre marché sur Internet via le www.potagercity.fr ! Les commandes doivent être passées au plus tard le lundi pour une livraison le mercredi. La semaine précédente, vous recevez un mail précisant la composition des paniers. Vous n’avez qu’à choisir. Il n’y pas d’obligation de commande, pas d’abonnement. C’est quand on veut si l’on veut ! Pour vous faire une idée des prix, il vous en coûtera 15 € pour 5 kg, 30 € pour 10 kg. Agnès de Montille infos www.potagercity.fr Points relais dans le quartier : - Boucherie du Confluent, cours Suchet ; - FNAC Bellecour : - Fromagerie La Bressane, 39 rue de la Charité ; - In cuisine, 1 place Bellecour. D’autres sites Internet livrent aussi dans le quartier : - Les paniers de Martin ; - Les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Les AMAP fonctionnent par abonnement. Elles réunissent un groupe de consommateurs et un agriculteur ainsi assuré d’un revenu régulier. C’est écologiquement sain, socialement équitable et économiquement viable. Vous ne surfez pas sur le Web ou vous n’avez pas accès à Internet ? Il vous reste encore une solution pour déguster de bons produits : profitez du marché de producteurs. Il se tient tous les mercredis aprèsmidi, place Carnot. paroisse 5 communauté Nouveaux missionnaires rencontre. Christine est mariée, mère de 6 enfants et… membre de la fraternité des Missionnaires de l’amour de Jésus (MAJ). Elle nous présente cette fraternité qui a fêté son dixième anniversaire l’année dernière. Qui sont les Missionnaires de l’amour de Jésus ? Nous sommes une fraternité de baptisés (couples, consacrés et prêtres diocésains), née à Metz, dont la spiritualité est basée sur les écrits de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et du frère rédemptoriste vietnamien Marcel Van. Quel est votre engagement ? Le désir d’être missionnaires à l’école de Van a motivé cet engagement MAJ qui se concrétise dans la prière familiale quotidienne, l’animation d’un foyer de Prières et la participation à des week-ends et des retraites de fraternité. Prier pour nos prêtres, évangéliser les familles et les jeunes est au cœur de notre mission. La Miséricorde tient aussi une grande place dans notre vie. Nous ne cherchons pas accomplir de grandes choses mais à suivre notre route en mettant Dieu au cœur de notre vie. Besoin Pour l’évangéliste Luc, la Besoin d’un peu de bonheur dans sa vie ? « Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix, et l’homme trouvera le bonheur », nous rappelle le bienheureux Jean-Paul II. Au cœur de la « fête des Lumières » la fraternité des Missionnaires de l’Amour de Jésus vous propose une « veillée Miséricorde » : louange, action de grâce, adoration, confession,… Une occasion unique pour faire l’expérience de l’Amour de Dieu ! Veillée ouverte à tous ! Avec Marie, venez puiser aux sources de la Miséricorde de Dieu et faire le plein de bonheur ! Quels en sont les fruits ? C’est une grâce immense pour notre famille. Le rayonnement et la joie des frères et sœurs de la Fraternité ont réellement aidé nos enfants à enraciner leur foi. Votre fraternité est invitée pour le 8 décembre ? Monique Fichet Nous serons en effet en effet en mission à Saint-François et animerons une grande veillée le vendredi 7 décembre. paroisse 6 proposition Les psaumes pour découvrir la Bible initiative paroissiale lancée en janvier 2010, les cellules source sont un bon moyen de découvrir la Bible, livre de vie. Après un parcours sur l’évangile de Luc, les psaumes sont maintenant proposés à la méditation des participants. D epuis la constitution de Vatican II sur la liturgie, Sacrosanctum concilium, la prière des psaumes ou récitation de l’office divin, jusque-là réservée aux prêtres et religieux (le bréviaire), est ouverte et même recommandée à tous les fidèles », rappellent Laure de Prémare et Frédérique Saint-Georges, toutes deux très impliquées dans les cellules source. C’est donc une occasion de décou- Florence B­onnet vrir cette « prière des heures » organisée de telle façon que tout le déroulement du jour et de la nuit soit sanctifié par la louange de Dieu. Cette prière peut sembler aride, mais elle imprègne peu à peu l’âme, lui parle de sentiments universels comme la souffrance et la joie. En chantant les psaumes, nous reprenons les mots même qu’utilisait le Christ pendant sa vie « cachée » avec sa famille, à Nazareth, puis pendant sa vie publique. De même, nous nous joignons à la prière multiséculaire de l’Église qui, depuis 3 000 ans, est le propre des juifs et des chrétiens, des simples fidèles, des moines et des saints. Le psautier comprend 150 psaumes. Dix seront étudiés, parmi les plus connus. Leur étude ainsi que celle de leur interprétation par Jésus au fil des évangiles devraient nous aider à mieux comprendre et apprécier le psaume chanté pendant la messe. infos Cellules-source, points de repère • 13 cellules source (6 à 8 personnes) soit 96 personnes. Vous pouvez rejoindre ou former une nouvelle cellule à tout moment. • Les fiches sont rédigées par une équipe de 6 personnes. • 2 consultantes en théologie répondent aux questions éventuelles. Contact : [email protected] église 7 tradition L’Incarnation : Dieu fait homme focus. Reprenant l’expression de saint Jean « le Verbe s’est fait chair », l’Église catholique appelle « Incarnation » le fait que le Fils de Dieu ait assumé une nature humaine pour accomplir en elle notre salut. L ’Incarnation renvoie à la venue de Dieu sur terre en Jésus Christ. Vue par les chrétiens, elle constitue l’union parfaite et sans confusion de la nature divine en la Personne du Verbe et de la nature humaine issue de la Vierge Marie, union réalisée par l’action de l’Esprit Saint lorsqu’il s’est posé sur Marie. Un homme semblable aux autres Étant Amour, Dieu s’est incarné, selon la théologie catholique, par amour, pour racheter l’homme perdu par le péché originel. Pour cela, il a pris la forme d’un homme semblable aux autres. L’incarnation de Jésus prend tout son sens durant sa Passion car étant incarné, Dieu devait souffrir comme les autres hommes, ressentir la douleur et l’angoisse après avoir durant sa vie humaine ressenti, comme tout homme, joie, tristesse, émotions, affections, fatigue, colère, sommeil, faim et soif. Il a ainsi sauvé toute l’humanité en mourant sur la Croix. Incarné jusqu’à la mort Comme nous dit Saint Paul, « le Christ, de condition divine, ne retint pas jalousement le Bruno Lé­pine rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’est anéanti lui-même, prenant la condition d’esclave et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ; aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour que toutes les langues le proclame Jésus-Christ, Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2,6-11). Le concept de l’incarnation est considéré comme un mystère rappelé dans le Credo par les paroles « et incarnatus est de Maria Virgine » (« né de la Vierge Marie »). éclairage 8 origines Noël religieuses et ses Et Dieu dans tout ça ? focus. Chaque année, les chrétiens célèbrent Noël le 25 décembre. Rien de bien nouveau… Mais en ce début de XXIe siècle, où le « tout commercial » semble devoir régner en maître, sapin, cadeaux et repas familiaux ne font-ils pas oublier le sens profond de la fête de la Nativité ? Le 25 décembre, les catholiques fêtent la naissance de Jésus de Nazareth et le mystère de l’Incarnation. À l’origine, à la même date, la fête païenne de Mithra marquait le solstice d’hiver. Le 25 décembre devint chrétien à partir du IVe siècle. La fête liturgique de la Nativité prend alors tout son sens, célébrant l’incarnation de Dieu dans un nouveau-né. Si la crèche reste, avec la messe de minuit, une tradition dans les foyers chrétiens, Noël revêt aujourd’hui un aspect largement profane. C’est l’occasion de se retrouver en famille, autour d’une table bien garnie… que les enfants ont hâte de quitter pour aller déballer leurs cadeaux Pauline de Torsiac éclairage 9 Xavier Lacroix, philosophe et théologien Quel est le véritable sens de Noël ? Noël, c’est la fête de la Nativité pour les chrétiens. Sur le plan sociologique, c’est avant tout la fête de l’enfance et de la famille, ce qui n’est pas incompatible avec la fête de l’Incarnation. Qu’est-ce que la fête de l’Incarnation ? Que représente-t-elle pour les chrétiens ? au pied du sapin. Au risque d’oublier un peu, presque malgré soi, la portée spirituelle de cette fête. Petit rappel avec Xavier Lacroix, philosophe et théologien, auteur du livre Le corps retrouvé, paru récemment aux éditions Bayard. À Noël, on ne célèbre pas seulement l’anniversaire du Christ, mais aussi un évènement présent : Dieu vient à nous dans la chair. Parfois, cela semble une évidence pour les chrétiens. Et pourtant, Dieu est infini, le Tout autre, l’Éternel. C’est étonnant et paradoxal, mais il faut dépasser l’incrédulité et l’effet de Pourquoi une crèche à Noël ? Pour l’évangéliste Luc, la crèche est le râtelier où Jésus fut déposé à sa naissance : « Marie l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche parce qu’ils manquaient de place dans la salle » (Luc 2.7). Pour les chrétiens, c’est l’image de la pauvreté d’un enfant en qui rayonne la majesté de Dieu, manifestée par les anges et les mages. En 1223, en forêt de Greccio, saint François d’Assise et ses frères fêtèrent Noël avec une crèche vivante. Depuis le Moyen Âge, le peuple en façonne avec amour. C’est alors un réceptacle de bois où la paille, alors au cœur de la vie paysanne, fait à l’enfant un lit moelleux. Les enfants aiment bricoler « leur » crèche avec toute sorte de matériaux, voire des Playmobil. Les adultes aussi prennent plaisir à la fabriquer : romantiques, folkloriques, provençales ou plus sophistiquées. Mais toutes doivent avoir du sens pour que les enfants admirent ce « spectacle » enchanteur tout en s’interrogeant sur son sens profond, celui du grand mystère de l’incarnation : Dieu fait homme parmi nous, indissociable de la passion et la résurrection. éclairage 10 surprise pour prendre conscience que Dieu est amour, c’est-à-dire un Dieu qui se donne et se fait proche à travers la chair, laquelle se révèle bonne conductrice du divin. Le mystère de l’Incarnation illustre donc aussi l’importance accordée au corps par l’Église ? L’Église accorde de l’importance au corps parce qu’elle pense que la vie spirituelle passe par la chair. La chair est une notion très riche. C’est la vie sensible, l’affectivité, la capacité de sentir, jouir, souffrir. C’est par la chair que passent des biens humains et spirituels importants, pas seulement par la pensée et la raison. Le fait que la chair soit reçue, donnée est le lieu de dons importants. Aujourd’hui, on reproche à l’Église d’idolâtrer le corps. C’est un comble ! Pendant des siècles, on lui a reproché de le mépriser. Il faudrait savoir ! L’Église dit seulement que la dimension corporelle de la filiation n’est pas tout. Elle pense que le symbolique, le langage, le nom, la loi, l’adoption sont importants. Elle est aussi attachée au fait que le corps de quelqu’un soit reçu du corps de deux autres. Nous perdrions beaucoup si nous déconnections la filiation de la naissance. D’ailleurs, ceux qui ne connaissent pas ce lien entre la filiation et la naissance, par exemple les enfants adoptés ou nés sous X, en souffrent et connaissent une discontinuité dans leur histoire. Pour revenir au mystère de l’Incarnation célébré à Noël, est-ce que les chrétiens ont parfois tendance à l’oublier ou à l’ignorer? Il est parfois galvaudé. Ce mystère peut être confondu avec la mythologie. Les histoires de dieux païens qui se sont fait hommes sont fréquentes, notamment dans la mythologie grecque. Par conséquent, un dieu qui s’est fait chair, cela peut paraître un peu imaginaire, voire un peu naïf. Le mystère de l’Incarnation prend tout son sens, relève vraiment de la foi lorsque l’on mesure bien l’altérité de Dieu, la transcendance de Dieu, l’infini de Dieu et le fait que ce même Dieu se soit fait proche, tout petit bébé. Est-ce pour cette raison que l’on couvre les enfants de cadeaux ? Je ne suis pas sûr qu’il y ait un lien direct entre les deux. Je crois que le côté païen l’emporte sur le côté chrétien. Une chose est sûre, le jour de Noël, l’enfant est roi. Il y a un étonnement, une admiration, un émerveillement devant l’enfance. Ce jour-là, les adultes réalisent que ce qui compte, ce n’est pas seulement ce qui est rationnel, mais aussi la naïveté, la simplicité de l’enfant. Cet être petit, vulnérable, fragile, qui s’étonne devant la vie, se réjouit d’une joie toute simple, celle d’être aimé. Les adultes sont attendris et reconnaissent qu’il y a une vérité là-dedans. Cet émerveillement n’est-il pas parfois excessif ? Certes, il y a une sorte d’idolâtrie de l’enfant qui n’est pas juste. C’est peut-être notre dernier Dieu. Mais en tant que chrétien, j’accorde à l’enfance une grande valeur. L’accueil de l’enfant fait partie des toutes premières attitudes caractéristiques de Jésus. « Laissez venir à moi les petits enfants. » C’est primordial pour les chrétiens ! éclairage 9 Noël origines religieuses et ses Noël une semaine après Noël ! LeS orthodoxes suivent le calendrier Julien, les catholiques le grégorien. « Cela remonte au schisme de 1054 entre les deux Églises », explique Bojan Stojanovic, président de paroisse serbe. Il organise une messe orthodoxe serbe mensuelle dans la crypte de Saint-Martin d’Ainay. Un rendez-vous qui doit beaucoup à la théologienne Régine Maire, spécialiste de l’œcuménisme. « Pour nous, ajoute Boran, tradition et religion ne font qu’un. Nos rites ont pour but l’intériorisation et donc la paix du cœur. Sans elle, nous sommes incapables de pardonner à notre prochain. De même, le jeûne est plus important chez nous, toujours à des fins de purification du cœur. » Adopterons-nous un jour le même calendrier pour les fêtes ? En 2013, à l’occasion du 1 700e anniversaire de l’édit de Milan*, le pape Benoît XVI se déplacera en Serbie pour y rencontrer le patriarche Irénée de Nis, lequel s’est toujours montré favorable au dialogue inter-religieux. Tous les espoirs sont donc permis… La messe de Noël de l’Église orthodoxe de Serbie aura lieu le 6 janvier à 10h dans la crypte de Saint-Martin d’Ainay. N’hésitez pas à aller à la rencontre de Boran, ouvert, sympathique et disponible. * En 313, par l’édit de Milan, l’empereur Constantin (né à Nis, dans le sud de l’actuelle Serbie) institue le christianisme comme religion officielle de l’empire romain. Marie-Hélène Chaigne Juridiction autocéphale canonique de l’Église orthodoxe fondée en 1219 par saint Sava, le patriarcat de Serbie (ou Église orthodoxe de Serbie) est placé sous l’autorité de l’archevêque de Petch, métropolite de Belgrade-Karlovtzy et patriarche de Serbie. Irénée de Nis est devenu le 45e patriarche de l’Église orthodoxe de Serbie le 22 janvier 2010. place des jeunes 12 Brice, séminariste au parcours atypique ! rencontre. Jeune séminariste de 28 ans, Brice Testu vient de rejoindre notre paroisse. Nous sommes allés le rencontrer pour faire un peu plus connaissance avec lui. spirituelle à la Maison saint Augustin. En 2008, j’ai décidé d’entrer au séminaire. Tu as également passé un an au Laos ? En 2010 avec les Missions Étrangères, après deux ans au séminaire de Paris. J’ai été professeur d’anglais au séminaire propédeutique de Pakse. Une année incroyable ! Je suis tombé amoureux d’une Église joyeuse et accueillante, mais aussi minuscule et brimée, à l’image de celle des Actes des Apôtres ! Brice, quel a été ton parcours avant d’entrer au séminaire ? J’ai grandi à Paris mais une partie de ma famille est lyonnaise. J’ai été élevé dans la tradition catholique. Après deux années de classes préparatoires, j’ai intégré l’école centrale de Lyon en 2003. À l’époque, je participais à l’aumônerie. Les Journées mondiales de la jeunesse de Rome 2000 et Toronto 2002 furent des temps fort pour moi et le groupe avec lequel je suis parti. Plus tard, nous avons suivi les traces de la Sainte Famille lors d’un pèlerinage en Égypte. J’ai alors beaucoup échangé avec un prêtre, réalisant que sa vie était belle ! L’idée de la vocation est devenue plus concrète. J’ai terminé mes études et travaillé six mois chez PSA Peugeot Citroën avant d’entamer une année de discernement et de fondation Quelles seront tes missions au sein de notre paroisse cette année ? Céline Leignel Pour cette rentrée, monseigneur Barbarin m’a envoyé auprès de la paroisse Presqu’île Sud. L’accueil y a été chaleureux et enthousiaste ! J’ai déjà rencontré le groupe des cérémoniaires et je vais m’insérer chez les chefs des pionniers des Scouts de France. Je serai également présent lors des dîners Alpha Couple et, bien sûr, lors des différentes cérémonies. culture 13 site Une vie dans le refus de la violence Spécial « Marie de Nazareth » À explorer avant le 8 décembre et les fêtes de Noël À l’origine, un projet : ouvrir à Nazareth, au pied de la basilique de l’Annonciation, un Centre international marial entièrement dédié à la connaissance de Marie. Chose faite en mars 2011. Le site Internet associé poursuit le même objectif. Il permet d’explorer le mystère de Marie de Nazareth en dix thèmes. Par exemple, la vie quotidienne de Joseph et Marie à Nazareth, sous l’angle historique et archéologique, un panorama de la vie de Marie, ce qu’en disent les Écritures et les Pères de l’Église, l’aspect doctrinal avec les différents dogmes la concernant. Très intéressant également, le regard porté sur Marie par le judaïsme et l’islam. On trouvera la carte des sanctuaires mariaux dans le monde et une histoire des apparitions, reconnues ou non, ainsi que celle, plus méconnue, des miracles eucharistiques. Ne manquez pas les flashs dans la galerie multimédia. www.mariedenazareth.com Florence Bonnet Entretiens avec Christophe Henning Alain RICHARD Éditions Albin Mich el Interrogé par Christophe Henning, journaliste au mensuel Panorama, le père Alain Richard, franciscain, nous livre avec humour et profondeur le récit de sa vie, tout entière consacrée à la justice et à la non-violence. Cette non-violence tire sa source de l’évangile, de saint François d’Assise et de Gandhi. Elle est essentiellement orientée vers la défense des plus démunis. Cette « force de l’âme », selon le terme préféré par Gandhi, s’acquiert par un long et profond travail sur soi-même. Il faut apprendre à « bannir le clinquant de fausses forces. Le pouvoir, le savoir, l’ego nous leurrent. Ce sont des obstacles à la «force de l’âme» ». Prière, pauvreté, jeûne, liberté… sont proposés à la méditation du lecteur, sans lourdeur aucune. Grâce à de nombreux exemples tirés de ses expériences en de multiples pays et situations, le père Richard ne donne pas de leçons, mais il nous ouvre le regard. Élisabeth Vicard livre carnet 14 Saint-Martin Marc Henri et Cécile Descanvelle, Martin Favre et Astrid Bouloc, Benoist L’Epine et Clémence Dijoud, Thierry du Pavillon et Delphine de la Pommeraye Baptêmes Saint-Martin Maëlle Soulier, Augustin Boucharlat, Camille Mutel, Domitille Augu, Léon Phélip Sainte-Croix Manon Gelay, Gabriel Pozzoli Funérailles carnet Mariages Mercredis en presqu’île 4 types de soirées le mercredi à 20h30. • 1er mercredi, salle Ste-Croix, 30 rue de Condé : Vatican II, 50 ans de dialogue, 6 février « Les relations avec nos frères en Christ », père Lathuilière, théologien membre du Groupe des Dombes. • 2e mercredi, salle Ste-Croix, 30 rue de Condé : Découverte du Credo, 12 décembre, 9 janvier, 13 mars. • 3e mercredi, à St-Martin : Adoration. 19 décembre, 16 janvier, 20 février • 4e mercredi, à St-François, 10 rue François-Dauphin : Ciné-club. 23 janvier, « À bout de course » de Sidney Lumet. Saint-François Marie-Christine Jeanblanc, Solange Molique Saint-Martin Philotée de Prémare, Robert Seguin, Jean Maxence, Jean-Paul Baratin, Hubert Moriot, Alain Peillon Sainte-Croix Maurice Rosset MESSES de NoËl Ste-Croix 24 décembre 18h30 25 décembre St-François 22h30 10h30 St-Martin 19h30 1er janvier 2013 : messe de Marie Mère de Dieu, 10h30 à Saint-Martin HORAIRES des MESSES Ste-Croix samedi dimanche dimanche soir matin soir 18h30 St-François 18 h ­ St-Martin 9h*-10h30 EN SEMAINE mardi mercredi jeudi Ste-Croix St-François 8h30*­ St-Martin 8h* 8h* * Hors vacances scolaires. 8h* vendredi 8h30* 8h* agenda 15 20 décembre Soirée réconciliation, 20h30 à SaintMartin agenda Fête des baptisés de l’année, 10h30 à Saint-Martin 20 janvier Bénédiction des fiancés, 10h30 à SaintMartin 24 janvier Fête des voisins de Saint François, messe à 19 h à Saint-François, suivie d’une visite guidée de l’église 13 février Messe des cendres, 8h à Saint-Martin, 19h30 à Saint-François 16 et 17 février Messe pour les nuls, avec explication des gestes et rites liturgiques, dans les trois églises renseignements pratiques 13 janvier Site paroissial www.paroisse2lyon.fr infos jeunes www.jeunes-lyon.cef.fr Accueil Maison paroissiale 27, rue de Condé – tél. : 04 72 77 61 74 [email protected] Accueils dans les églises Ste-Croix : 04 72 77 61 74 St-François de Sales : 04 78 37 25 27 St-Martin d’Ainay : Accueil 04 72 40 02 50 ; Sacristie 09 53 22 05 75 [email protected] Nombreuses propositions spirituelles et musicales dans les trois églises, du 6 au 9 décembre • 6 déc. à 19h30 à St-François « Noël et la musique française », une causerie musicale avec chœur de chambre ImagÔ et Franck Vaudray, co-titulaire de l’orgue de Saint-François • 6 déc. à 21h à St-François : Chœur corse Asculta • 7 déc. à 20h à St-François : «Veillée Miséricorde» animée par les Missionnaires de l’Amour de Jésus (cf. p. 5) • 7 décembre à 20h et 21h à St-Martin : Chœur corse Asculta • 8 décembre à 10h au départ de Ste-Croix : « Suivons Marie en famille entre Rhône et Saône » pèlerinage familial à la découverte des Madones • 8 décembre à 17h à St-François : Litanies de la Vierge noire de Francis Poulenc, chœur Ars Longa (Chevreul) • 8 décembre à 18h à St-François : Messe de l’Immaculée Conception animée par le chœur Ars Longa (Chevreul) billet d’humeur 16 « I rouge » Q Marie Rabatel (1) Voyelles est le titre de l’un de ses poèmes. (2) Interview donnée par Nadjat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes et porte-parole du gouvernement, au magazine Têtu. uand Rimbaud met des couleurs aux voyelles(1), Nadjat met un point sur les i pour marquer à la culotte nos poètes dans les pages des manuels scolaires !(2) Triple erreur ! La 1re, didactique. La « visibilité » de la préférence sexuelle décomplexerait le ou la jeune homosexuel(le) et aiderait le professeur à en parler. À croire que la question ne peut se poser sans être nécessairement inscrite « noir sur blanc » dans un manuel… Le professeur, dont le rôle est d’appréhender la complexité du réel, ne l’aborderait-t-il pas déjà au détour du Banquet de Platon ? La 2e, pédagogique. Comme l’affirme Michèle Petit, spécialiste de la littérature pour la jeunesse : « Ce n’est pas forcément un texte qui colle à sa propre expérience qui aidera un lecteur à se dire, à résister aux adversités. » Une trop grande proximité peut même se révéler intrusive. Un texte sera plus efficace là où il introduit une métaphore… ce que fait la littérature ! 3e enfin, littéraire ! Maître absolu de la méta- phore, Marcel Proust démontre dans son Contre Sainte-Beuve qu’« un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans notre vie, dans nos habitudes, dans nos vices ». Pour l’auteur de Sodome et Gomorrhe, l’œuvre reste étrangère à la vie de l’auteur. L’œuvre, rien que l’œuvre. N’en faisons pas l’étendard des identités sexuelles ! Peu nous importe l’éros de nos grands génies. Respectons qu’ils aient voulu le taire ou non. Leur vie fait souvent un mauvais scénario (la preuve, piètre film que le Rimbaud Verlaine d’A. Holland). Et Verlaine de conclure ainsi sa lettre d’adieu à Rimbaud, le 3 juillet 1873 : « Je t’aimais immensément. Honni soit qui mal y pense. » Entre Rhône et Saône, journal de la paroisse Presqu’ïle Sud (Ste Croix, St François et St Martin). Directeur de publication : François Lamy • Comité de rédaction : Florence Bonnet, Marie-Hélène Chaigne, Monique Fichet, Bruno Lépine, Céline Leignel, Agnès de Montille, Patrick Genet, Marie Rabatel, Pauline de Torsiac et Isabelle Vullierme • email : paroisse2lyon@ gmail.com • Site : paroisse2lyon.fr • Rédaction et administration : 27 rue de Condé 69002 • Création et réalisation : Laurent de Sars, 06 73 68 06 32, ldesars@ mac.com • Impression : Chirat.