« Le beau, c`est le vrai bien habillé »*

publicité
Coordonnée par
Équipe et Espace
Stéphanie
FRISON
Consultante Groupe
Edmond Binhas
tiv
es
Sa
n
té
Les Docteurs PETIT,
entourés de leurs
assistantes, Dominique
et Laurence
20
17
/In
itia
« Le beau, c’est le vrai
bien habillé »*
Éd
itio
ns
Cd
P
Au sein de la côte basque, situé en plein centre-ville de la prestigieuse station balnéaire
biarrote, à 200 m de la célèbre Grande Plage et de son casino, se trouve le cabinet
dentaire des Drs Petit. Cela fait aujourd’hui 53 ans que le cabinet existe.
e Dr Jean-Pierre Petit a fondé son
cabinet en 1964 et c’est en 1988
que son fils Stéphane s’associe avec
lui. Rejoint par son épouse Frédérique
qui exerce à ses côtés, c’est vraisemblablement leur fils Guillaume qui, d’ici
un à deux ans, devrait agrandir
l’équipe, faisant ainsi perdurer la tradition familiale. Le Dr Stéphane Petit
consacre l’essentiel de son activité à
la chirurgie et à la prothèse conjointe
avec une activité implantaire en développement. Quant au Dr Frédérique
Vital-Petit, elle réalise les soins et a
aussi une activité prothétique. Ils sont
secondés par deux assistantes dentaires à plein temps, Dominique et
Laurence.
C’est au deuxième étage de l’ancien
hôtel de l’Europe, construit en 1907,
Clinic 2017 ; 38 : 218-220
©
L
218
que se trouvent les locaux du cabinet.
Qualifié de « remarquable », ce bâtiment tout en pierre présente de magnifiques façades avec des avancées
en pierre de taille et des balcons en
fer forgé.
Le souci du détail
Rien n’a été laissé au hasard dans le
circuit du patient. En témoigne, par
exemple, l’accueil téléphonique considéré comme primordial et qui n’a
jamais été externalisé. Les messages
de prédécroché diffusés ainsi que la
musique d’accompagnement ont été
réalisés par une société spécialisée
avec voix de comédiens. Après avoir
poussé une porte vitrée entourée de
ferronneries à l’entrée de la résidence
et s’être annoncé via un interphone,
le patient se trouve dans une entrée
inhabituellement spacieuse, très
haute et lumineuse. Le plafond,
constitué d’une voûte en bois, l’incite
à lever les yeux.
Le sol, recouvert de petites mosaïques,
représente des tapis de couleur crème
encadrés de larges bordures noires.
Le visiteur a le choix, pour gagner le
deuxième étage, entre l’ascenseur et
un large escalier en pierre bordé d’une
rambarde en fer forgé recouverte
d’une main courante en bois sombre.
Au deuxième étage, pas de « Sonnez
et entrez ». L’accueil est volontairement
personnalisé. Tout est fait pour que le
patient se sente unique.
Notons que toute la décoration et
l’agencement de certaines pièces ont
Sa
n
té
été refaits il y a 5 ans. Pour la petite
histoire, le Dr Stéphane Petit nous
confie : « C’est un patient architecte
d’intérieur, qui a par le passé aménagé
cliniques et établissements de soins,
qui, à ma demande, m’a expliqué sa
vision des choses : “ Vous savez, en
tant que patient, quand je vais chez
le dentiste, je ne suis pas très fier…
Il y a certaines choses rassurantes que
je souhaiterais trouver. Je conçois que
les salles de soins, de chirurgie, de stérilisation soient médicalisées et lumineuses. Mais de grâce… pénétrons-y
avec douceur. Ne soyons pas d’emblée plongés dans un univers froid et
clinique. C’est pourquoi je préconise
la réalisation de l’entrée dans un ton
sombre afin de déboucher dans les
salles de soins qui sont claires et lumineuses. Cela aura pour effet de
“doubler” l’aspect luminosité de ces
dernières. Il ne faut surtout pas faire
un cabinet “classique” et aseptisé, ne
pas suivre les modes” ».
Sensible à ses propos qui lui ont paru
très pertinents, Stéphane Petit lui a
demandé s’il était d’accord pour gérer
la réfection des locaux.
tiv
es
2 De la profondeur pour le couloir grâce aux miroirs
/In
4 30m2 pour la salle de soins,
minutieusement décorée
20
Éd
itio
ns
Cd
P
Salle de stérilisation
©
6
17
5 Couleur bleu azur pour les murs
et le plafond du bloc opératoire
Un cabinet chaleureux et humain
La volonté clairement affichée est de
faire de cet endroit un lieu différent
de la grande majorité des cabinets
dentaires, de se démarquer des autres, de donner l’impression d’un luxe
accessible, de provoquer au premier
regard un effet « waouh ! ». Cela sans
inquiéter le patient qui pourrait penser : « Ici, ce n’est pas fait pour moi,
tout doit être onéreux ! »
La décoration est conçue pour plaire
à la patientèle.
L’entrée, particulièrement spacieuse,
est donc volontairement habillée de
matériaux sombres. Le parquet est
synthétique et lavable (impossible de
faire la différence avec du vrai bois).
L’épaisse tapisserie qui imite de
grosses écailles de cuir foncé est régulièrement touchée par le patient
qui s’interroge sur sa texture. La totalité d’un pan de mur est tapissée de
miroirs rendant les lieux encore plus
spacieux. Une table en verre sur pié-
Clinic 2017 ; 38 : 218-220
itia
3 Ambiance chaleureuse et cosy
en salle d'attente
219
Équipe et Espace
tiv
itia
/In
17
20
Cd
P
ns
Éd
itio
L’univers du bloc dont
les murs et le plafond
bleu azur clair, couleur
reposante, se marient
parfaitement
au teint chocolat de
l’entrée. Avec, pour
agrémenter cette
atmosphère, une
musique qui berce
les interventions
chirurgicales.
es
ON AIME
toilettes, aux deux salles de soins, à
la salle de stérilisation ainsi qu’à la salle
de chirurgie. La salle d’attente, très
agréable et spacieuse, est à la fois
moderne et bien éclairée, avec un
faux plafond central qui respecte les
moulures latérales d’époque, et volontairement plus ancienne avec ses
fauteuils et chaises de style Louis XV
couverts d’un velours « rouge cardinal». La tapisserie en relief, difficile à
décrire, donne l’impression d’une mosaïque représentant une forêt d’arbres stylisés. Cela donne un effet de
profondeur permettant au patient de
s’évader. Le lieu est calme et agréable,
pas de bruit ou d’odeur « du dentiste»
©
Clinic 2017 ; 38 : 218-220
220
meuble bas en bois laqué et portes
en verre entièrement noir ainsi que
quelques tableaux décorent un large
pan de mur. Deux objets d’art complètent l’ensemble. L’harmonie de
couleurs très reposante de l’autre salle
de soins, de 20m2, est aussi très soignée. Un fauteuil vert clair trône au
centre de la pièce à tendance gris
clair.
Tout est mis en œuvre pour offrir du
service, de la qualité et du confort à
chacune des visites du patient. Toute
l’équipe, reconnaissable par un code
vestimentaire minutieusement choisi,
s’y emploie au quotidien avec le sourire et beaucoup d’empathie. L’équipe
a su s’entourer de partenaires et d’experts dont les conseils judicieux et
personnalisés ont été précieux dans
cette recherche d’amélioration continue et d’équilibre. Les résultats en
termes d’organisation, de mieux-être
et de retour sur investissement ne se
sont pas fait attendre. L’équipe peut
dire aujourd’hui qu’elle exerce dans
un lieu bien plus « apaisé » qu’il ne
l’était auparavant.
Le « leitmotiv » de la structure est :
« Prévenir, informer, guérir. » On
s’aperçoit aisément avec le temps
qu’informer est peut-être ce qu’il y a
de plus important : chez un patient
bien informé, l’acceptation des plans
de traitement globaux est supérieure
que chez un patient qui ne l’est pas,
l’adhésion au traitement retenu est
meilleure et les suites opératoires sont
limitées et facilement acceptées.
Les Drs Petit s’estiment chanceux
d’exercer à Biarritz et, de surcroît,
dans une telle résidence. Stéphane
Petit nous confie humblement :
« Nous avons essayé de faire du
“beau” ! » Toute l’organisation de la
structure, tant sur le plan relationnel
qu’ergonomique et technique, est
faite pour tendre vers un maximum
de fiabilité, d’efficacité, de qualité et
de service. Il s’agit là d’un travail sans
fin en perpétuelle amélioration, d’une
remise en cause permanente, d’un
beau défi vers lequel l’ensemble de
l’équipe tente de se diriger. 
té
et un écran plat diffuse des reportages. Un large tableau informe le
patient sur les engagements et les
services proposés au cabinet.
La salle de stérilisation est idéalement
située entre les deux salles de soins
et la salle de chirurgie. Les patients
qui le souhaitent peuvent la « visiter »,
l’équipe n’ayant rien à leur cacher.
La salle réservée à la chirurgie offre
un degré de sécurité supplémentaire.
Elle est complètement isolée du reste
de l’espace clinique. On pénètre
d’abord dans un sas par l’intermédiaire d’une lourde porte coulissante
en verre ornée d’une molaire qui entoure la liste des actes réalisables
dans la structure. Une porte vitrée à
ouverture automatique complète l’ensemble. Les revêtements du sol, des
murs et du plafond sont étanches.
Son organisation a fait l’objet d’un
soin tout particulier. Afin de limiter
toute contamination et d’atteindre un
haut niveau d’asepsie, seul le matériel
strictement nécessaire aux interventions y est présent. Les tables à roulettes sont en acier inoxydable ou en
verre. L’aspiration aux normes chirurgicales est à dépression d’air. Sont
présents un micromoteur d’implantologie et un appareil de découpe osseuse de piézochirurgie.
En raison de l’activité chirurgicale et
implantaire en croissance permanente, cela fait plus de 3 ans que le
cabinet est équipé d’un cone beam
grand champ. Cela permet au Dr Stéphane Petit d’offrir aux patients un
service supplémentaire en leur indiquant les conditions de faisabilité implantaire dès le premier rendez-vous.
Le cone beam est un puissant instrument de communication : il concourt
grandement à l’effet « waouh ! » décrit
plus haut.
La plus grande salle de soins a une
surface de 30 m2. Une large fenêtre
offre une vision dégagée. Il n’y a pas
de vis-à-vis. La verdure des arbres
voisins apaise le patient anxieux et,
pour les plus curieux, il est même possible de deviner la mer. Outre l’équipement, une large table en verre munie de pieds réalisés par un artiste
créateur meuble l’espace. Un long
Sa
n
tement chromé ainsi que deux
chaises de styliste complètent l’ensemble. En outre, des spots qui émaillent à intervalle régulier le plafond et
un grand bouquet de pivoines
blanches éclairent les lieux. Deux œuvres d’art contemporaines ainsi que
des tableaux décorent l’entrée.
Invariablement, les patients qui pénètrent pour la première fois dans les
lieux disent : « Oh ! Que c’est beau
chez vous… »
L’entrée, une longue pièce de 20 m2,
permet l’accès à la salle d’attente, aux
STÉPHANIE FRISON
*Honoré de Balzac.
Téléchargement