1234567738395 254691643 N0 28, 18 février 2003 INFORMATION SUR LE VIRUS DU NIL OCCIDENTAL (VNO) DESTINÉE AUX VÉTÉRINAIRES PRATIQUANT EN MÉDECINE ÉQUINE VIRUS DU NIL CHEZ LES CHEVAUX autres chevaux quils côtoient. Par contre, la transmission directe du virus dun oiseau à un autre serait possible. Le virus du Nil a fait son apparition au Canada à lété 2001, dans le sud de lOntario. Depuis, il sest rapidement propagé à quatre autres provinces, soit le Québec, la Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse. Ce virus affecte principalement les oiseaux, mais il peut infecter occasionnellement certaines autres espèces, telles que les humains et les chevaux. Chez lhomme, on sait maintenant que le virus peut se transmettre par la piqûre dun moustique infecté, la transfusion sanguine, la transplantation dorganes, lallaitement maternel, la grossesse (transplacentaire) et la manipulation doiseaux virémiques (contact percutané). LES MOYENS DE PRÉVENTION En 2002, on a diagnostiqué 336 chevaux infectés par le virus du Nil au Canada. Au Québec, le ministère de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation (MAPAQ) a offert un service de diagnostic du VNO aux médecins vétérinaires praticiens qui soupçonnaient cette maladie chez leur patient. Quinze chevaux ont ainsi été testés au cours de lannée et, de ce nombre, trois se sont avérés positifs. Une étude réalisée en 1998 révèle quil y a plus de 63 000 chevaux au Québec. Afin de diminuer les risques de maladie chez les chevaux, il est recommandé de diminuer lexposition aux moustiques : ♦ Assécher les plans deau stagnante sur le terrain, lieux privilégiés de reproduction des moustiques. ♦ Bien nettoyer et désinfecter les auges hebdomadairement afin dempêcher la multiplication des moustiques. Selon les données fournies par lAgence canadienne dinspection des aliments (ACIA), environ 10 % des chevaux vivant dans les régions où le VNO est endémique seront infectés par ce virus et 8 % des chevaux infectés manifesteront des signes cliniques. Lorsquils sont infectés, les chevaux peuvent montrer des symptômes associés au système nerveux central et périphérique comme de lataxie, du tournis, une tête penchée, une paralysie partielle, de la faiblesse, des tremblements musculaires, un décubitus, de lanorexie et, plus rarement, de la fièvre. On constate quenviron le tiers des chevaux présentant des signes cliniques décèdent ou sont euthanasiés à la suite dun pronostic sombre. ♦ Garder lanimal à lintérieur pendant les périodes dactivité des moustiques, particulièrement à laube et au crépuscule. ♦ Sassurer que lécurie possède des moustiquaires en bonne condition et quil ny a pas dendroit propice à la multiplication des moustiques. Certains insectifuges autorisés pour les chevaux semblent être efficaces sur une courte période pour protéger contre les piqûres dinsectes. Cependant, il faut sassurer de les utiliser en respectant les recommandations du fabricant. Les chevaux atteints du VNO peuvent présenter les mêmes signes cliniques que ceux atteints de plusieurs autres maladies, notamment la rage, lencéphalite équine de lEst (EEE) et lencéphalite équine de lOuest (EEO). Ces dernières maladies étant à déclaration obligatoire, lACIA doit être avisée lorsquelles font partie du diagnostic différentiel. LA VACCINATION Afin de protéger les chevaux, un vaccin a été homologué conditionnellement. Dautres études sont nécessaires pour obtenir lhomologation définitive du produit. Le vaccin, à base de virus tué, est fabriqué par la compagnie Fort Dodge et est distribué aux médecins vétérinaires par la compagnie Ayerst. Vous pouvez joindre un représentant de la compagnie Ayerst au 1-800-265-7200. Une étude réalisée par la compagnie chez des chevaux vaccinés a démontré une fraction préventive de 94 % concernant la virémie après infection expérimentale par le virus, cest-à-dire que 94 % des cas potentiels de virémie ont été prévenus par la LA TRANSMISSION DU VIRUS Les chevaux contractent le virus par la piqûre dun moustique infecté. La période dincubation est normalement de 5 à 15 jours. Les chevaux infectés ne semblent pas développer une virémie suffisante pour infecter des moustiques et ne représentent donc pas de risque pour les humains ou les 1 vaccination. Les effets secondaires liés à ladministration de ce vaccin ne sont pas plus fréquents que ceux observés lors de lutilisation des autres vaccins tués. Deux vaccinations à un intervalle de trois à six semaines sont nécessaires la première année; ensuite, une vaccination annuelle est recommandée. Une vaccination tous les six mois serait nécessaire pour les chevaux vivant dans un endroit où les moustiques demeurent actifs durant une période dépassant les six mois. LISTE DES VET-RAIZO DU MAPAQ ♦ Bas-Saint-LaurentGaspésie-Îles-de-la-Madeleine Dr Hugo Tremblay, m.v. Tél. : (418) 698-3530 - Téléc. : (418) 698-3533 ♦ SaguenayLac-Saint-JeanCôte-NordNord-du-Québec Dr Claude Tremblay, m.v. Tél. : (418) 668-2371 - Téléc. : (418) 669-0600 Le produit est vendu en bouteille de 10 ml, et 1 ml est nécessaire à chaque injection intramusculaire. Le vaccin commence à démontrer un effet protecteur deux à trois semaines après la deuxième injection. On doit donc prévoir la vaccination au moins deux mois avant lapparition des moustiques qui survient normalement à la mi-mai. Nous recommandons donc de vacciner les chevaux dès le mois de février ou au plus tard au début du mois de mars. Pour les poulains dont le statut vaccinal de la mère est inconnu, une vaccination à lâge de deux à trois mois est envisageable et pour les autres, on vaccine à lâge de quatre à six mois. Il faut cependant rappeler quaprès la vaccination, les chevaux développeront des anticorps contre le virus du Nil occidental, ce qui pourrait éventuellement nuire à leur exportation vers des pays exigeant un statut séronégatif. ♦ QuébecChaudière-Appalaches Dr Claude Boucher, m.v. Tél. : (418) 528-0794 - Téléc. : (418) 644-4532 ♦ Mauricie-Centre-du-Québec (nord de lautoroute 20) Dre Nathalie Côté, m.v. Tél. : (819) 371-6844, poste 323 - Téléc. : (819) 371-4907 ♦ Estrie-Centre-du-Québec (sud de lautoroute 20) Dre Diane Boucher, m.v. Tél. (819) 820-3555, poste 277 - Téléc. : (819) 820-3651 ♦ Montréal-Laval-Lanaudière Dre Isabelle J. Lévesque, m.v. Tél. : (450) 589-5745, poste 276 - Téléc. : (450) 589-0648 ♦ Abitibi-Témiscamingue Dr Réal-Raymond Major, m.v. Tél. : (819) 763-3287, poste 228 - Téléc. : (819) 763-3359 LE DIAGNOSTIC ♦ Outaouais-Laurentides Dr Michel Bourque, m.v. Tél. : (450) 971-5184, poste 246 - Téléc. : (450) 971-5069 Les laboratoires suivants offrent le service de diagnostic par sérologie : ♦ National Veterinary Services Laboratory, Ames, IA : (515) 663-7551. ♦ Animal Health Diagnostic Laboratory, Michigan State University East Lansing, MI : (517) 353-0635. ♦ Cornell Veterinary Medicine Diagnostic Laboratory, College of Veterinary Medicine, Cornell University, Ithaca, NY : (607) 253-3900. ♦ Montérégie Dre Mona S. Morin, m.v. Tél. : (450) 778-6542, poste 235 - Téléc. : (450) 778-6535 Auteures Dre Nathalie Côté, m.v., IPSAV, vet-RAIZO Téléphone : (819) 371-6844 Courriel : [email protected] Dre Chantal Vincent, m.v., coordonnatrice aux zoonoses Téléphone : (418) 380-2100, poste 3110 Courriel : [email protected] Les échantillons sanguins peuvent être envoyés au laboratoire de pathologie animale du ministère de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation (MAPAQ) de Saint-Hyacinthe qui se chargera de les expédier pour lanalyse au laboratoire du Michigan au coût de 50 $, analyse et expédition incluses. Pour la sérologie, 10 ml de sang sont nécessaires et il est préférable de prélever un premier échantillon au stade aigu de la maladie et un second lors de la convalescence. Si le cheval doit être euthanasié, prélever les échantillons sanguins avant de procéder. Le service de diagnostic par PCR pour les oiseaux, les chiens et les chevaux sera offert dès le printemps au laboratoire de diagnostic de biologie moléculaire de la Faculté de médecine vétérinaire de SaintHyacinthe. Lanalyse se fera, sur le cerveau ou les reins de lanimal, au coût de 25 $. Responsable des produits dinformation du RAIZO Dre France Desjardins, m.v. Téléphone : (418) 380-2100, poste 3115 Courriel : [email protected] Conception Mme Manon Tanguay Il nexiste aucun traitement spécifique pour le virus du Nil occidental. Un traitement de soutien est normalement instauré. Il est donc préférable de prévenir linfection plutôt que de la traiter. 1234562789 492 273428549469 4999 8698249 1232456789 www.agr.gouv.qc.ca/qasa/cqiasa/desa.htm N 2