La preuve de la conjecture de Goldbach

publicité
La preuve
de la conjecture
de Goldbach
Yves Meyer
[email protected]
1
2
Le congrès international
des mathématiciens
se tiendra
à Séoul, Corée-du-Sud,
du 13 au 21 août 2014.
Que s’y passera-t-il ?
Vous allez le savoir maintenant.
3
1. Les nombres premiers.
Un produit n = l × m de deux nombres entiers l ≥ 2
et m ≥ 2 est un nombre composé. Les entiers l et m sont
des diviseurs de n. Un nombre premier est un entier naturel n ≥ 2 qui n’est pas composé. Par exemple 6 = 2×3
est composé, tout comme 21 = 3 × 7, mais 11 est premier. En allant un peu plus loin, 97 est premier ainsi que
101, mais 98 = 2 × 72, 99 = 32 × 11, 100 = 22 × 52 ne
sont pas premiers. Un nombre pair ne peut être premier
(sauf 2).
Un test de primalité est un algorithme permettant de
savoir si un nombre entier n est premier. Ces tests
sont lents et deviennent impraticables dès que n est très
grand. En 2002, trois jeunes mathématiciens indiens
Manindra Agrawal, Nitin Saxena et Neeraj Kayal ont
découvert un test de primalité qui ne nécessite que
O((log2 n)12) opérations élémentaires.
Les 25 nombres premiers inférieurs à 100 sont : 2, 3, 5,
7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67,
71, 73, 79, 83, 89 et 97.
La première trace des nombres premiers se trouve dans
les Éléments d’Euclide (tomes VII à IX). Euclide démontra
le théorème suivant il y a deux mille trois cents ans:
Théorème 1.1. Il y a une infinité de nombres premiers.
4
Les nombres premiers, écrits dans l’ordre croissant, forment donc une suite infinie (qui ne s’arrête pas)
p1 = 2, p2 = 3, p3 = 5, p4 = 7, p5 = 11, p6 = 13,
p7 = 17, p8 = 19, p9 = 23, p10 = 29, p11 = 31, . . .
On ne sait que très peu de choses sur les nombres premiers. Il n’existe pas d’algorithme produisant automatiquement des nombres premiers. On ne sait pas calculer
le n-ième nombre premier (noté pn).
Les différences pn+1 − pn valent 2, 4, 6 et 8 lorsque
1 ≤ n ≤ 24. Ces différences sont petites.
Le mathématicien américain Yitang Zhang vient de
démontrer que de telles “petites différences” apparaissent
une infinité de fois dans la suite des nombres premiers :
Théorème 1.2. Il existe un entier r inférieur à 7.107
tel que l’on ait pn+1 − pn = r pour une infinité de
nombres premiers pn.
Ceci sera publié dans quelques mois aux Annals of
Mathematics, édité par l’Université de Princeton.
Yitang Zhang espère démontrer qu’il existe une infinité de nombres premiers pn tels que pn+1 − pn =
2 (conjecture des nombres premiers jumeaux). Yitang
Zhang exposera sa découverte au congrès international
des mathématiciens qui se tiendra à Séoul du 13 au 21
août 2014.
Les nombres premiers servent à sécuriser les paiements
en ligne.
5
Le chiffrement RSA (nommé par les initiales de ses
trois inventeurs) est l’algorithme de cryptographie le plus
utilisé dans le commerce électronique, et plus généralement
pour échanger des données confidentielles sur Internet.
Cet algorithme a été inventé en 1977 par Ronald Rivest,
Adi Shamir et Leonard Adleman.
RSA fonctionne parce que nous ne savons presque rien
sur les nombres premiers.
Le plus grand nombre premier connu (découvert le 25
janvier 2013, dans le cadre du projet GIMPS) est le nombre de Mersenne
P = 257.885.161 − 1.
On sait qu’il y a une infinité de nombres premiers mais
on ne sait pas les construire. Ceci parce que la preuve
du théorème d’Euclide n’est pas constructive.
2. La conjecture de Goldbach
La conjecture de Goldbach (1690-1764), énoncée en
1742 dans une lettre de Goldbach à Euler, dit que tout
nombre entier impair n, supérieur ou égal à 7, est la
somme de trois nombres premiers.
L’entier n vous étant donné, vous trouverez, en cherchant bien, trois nombres premiers p, q et r tels que
n = p + q + r.
Vérifions la conjecture de Goldbach sur les entiers impairs inférieurs à 100. On a :
6
99 = 11 + 19 + 67
97 = 11 + 17 + 67
95 = 17 + 19 + 59
93 = 3 + 31 + 59
91 = 3 + 29 + 59
89 = 13 + 17 + 59
87 = 11 + 17 + 59
85 = 7 + 19 + 59
83 = 5 + 19 + 59
81 = 3 + 19 + 59
79 = 3 + 17 + 59
...
41 = 11 + 13 + 17
...
7 = 3 + 2 + 2.
Le mathématicien suisse Leonhard Euler (1707-1783)
répondit à Goldbach en lui proposant une conjecture plus
puissante, à savoir que: tout entier pair supérieur ou
égal à 4 est la somme de deux nombres premiers. Par
exemple 6=3+3. La conjecture initiale de Goldbach est
désormais appelée conjecture faible de Goldbach tandis
que l’énoncé d’Euler est la conjecture forte de Goldbach.
7
Leonhard Euler, né le 15 avril 1707 à Bâle
et mort à 76 ans le 18 septembre 1783 à
Saint-Pétersbourg, est un mathématicien
et physicien suisse, qui passa la plus grande
partie de sa vie en Russie et en Allemagne.
Euler fit d'importantes découvertes dans
des domaines aussi variés que la mécanique, la
dynamique des fluides, l’optique et l’astronomie.
Euler est l'un des plus grands mathématiciens
de tous les temps.
8
3. Harald Helfgott
Ce jeune mathématicien péruvien de 36 ans
a démontré la conjecture faible de Goldbach,
un problème que les plus grands
mathématiciens au monde n’avaient
pu résoudre.
9
La conjecture faible vient d’être démontrée (juin 2013)
par le mathématicien péruvien Harald Andrés Helfgott,
né le 25 novembre 1977, à Lima (Pérou).
Théorème 3.1. Tout nombre entier impair n ≥ 7
est la somme de trois nombres premiers.
La conjecture forte n’a toujours pas été démontrée. Elle
a été vérifiée pour tous les entiers n ≤ 4.1018, grâce à un
programme informatique. Nous nous servirons de cette
vérification. Que se passe-t-il pour n > 4.1018 ?
Pour tout entier n, on peut donc trouver trois nombres
premiers p, q et r tels que n = p+q+r. Il n’y a cependant
aucun algorithme fournissant cette décomposition. La
preuve est indirecte ; elle n’est pas constructive.
Pourquoi a-t-il fallu attendre 250 ans pour que la conjecture de Goldbach soit démontrée ? Euler était pourtant un génie. En quoi Harald Andrés Helfgott dépasset-il Euler ?
10
4. La transmission des savoirs.
Dans un texte saisissant Montaigne répond à cette question.
Ce que ma force ne peut découvrir, je ne
laisse pas de le sonder et essayer et, en retastant et pétrissant cette nouvelle matière,
la remuant et l’eschaufant, j’ouvre à qui
me suit quelque facilité. Autant en fera le
second au tiers qui est cause que la difficulté ne me doit pas désespérer, ni aussi
peu mon impuissance...
Montaigne, Essais, Livre II, Chapitre XII, (1580).
Pascal pense de même quand il écrit :
[Les Anciens] s’étant élevés jusqu’à un certain degré où ils nous ont portés, le moindre effort nous fait monter plus haut, et
avec moins de peine et moins de gloire nous
nous trouvons au-dessus d’eux. C’est de
là que nous pouvons découvrir des choses
qu’il leur était impossible d’apercevoir. Notre
vue a plus d’étendue, et, quoiqu’ils connussent aussi bien que nous tout ce qu’ils
pouvaient remarquer de la nature, ils n’en
connaissaient pas tant néanmoins, et nous
voyons plus qu’eux.
Blaise Pascal, Préface sur le traité du vide,
(1647).
11
Les mathématiques sont encore dans l’enfance. Elles
grandissent, s’enrichissent et se perfectionnent jour après
jour. Comme la vie sur Terre ! La vie n’était au départ
constituée que de quelques brins d’ARN inorganisés et
épars.
Ensuite la vie s’est complexifiée au cours de l’évolution
et l’homme est apparu, homo habilis, puis homo erectus
et enfin homo sapiens.
L’évolution des mathématiques prolonge la grande
évolution qui a conduit à l’homo sapiens.
Ce progrès puissant, continu et incessant des mathématiques est évident dans la preuve de la conjecture de
Goldbach.
C’est grâce aux découvertes faites par un paysan français
(François Proth), par un indien (Srinivasa Ramanujan),
par deux anglais (Hardy et Littlewood), par un russe
soviétique (Vinogradov) et par un péruvien (Helfgott)
que la conjecture de Goldbach a pu enfin être démontrée.
Les mathématiques se moquent des nations et des frontières.
C’est pourquoi les congrès internationaux des mathématiciens
sont bouleversants. Nous y venons de tous les pays au
monde pour partager notre passion pour la recherche.
12
5. Christian Goldbach
Né le 18 mars 1690 à Königsberg en Prusse (actuellement Kaliningrad en Russie), Christian Goldbach était
le fils d’un pasteur. Dès 1710, il entreprit ses premiers
voyages en Europe, au cours desquels il rencontra les
principaux mathématiciens de son temps. En 1725, il
fut nommé professeur de mathématiques et historien à
l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg qui venait d’être
créée.
Ses recherches mathématiques concernaient alors le domaine de l’analyse : il résolut en particulier divers cas
d’équations différentielles de Ricatti et proposa des méthodes
nouvelles d’analyse des séries infinies. Il s’installa à Moscou
comme tuteur du tsarévitch Pierre II à partir de 1728,
mais sa carrière de précepteur s’achèva deux ans plus
tard avec la mort prématurée de son élève.
Goldbach resta néanmoins au service de la famille impériale
à Moscou, puis à Saint-Pétersbourg lorsque la cour s’y
installa en 1732. De 1729 à 1763, Goldbach entretint
une correspondance suivie avec le mathématicien suisse
Leonhard Euler (1707-1783) et c’est dans ce cadre que
se développa sa contribution à la théorie des nombres.
Dans une lettre à Euler du 7 juin 1742, il énonça la conjecture suivante :
Tout nombre entier supérieur ou égal à 7 est la
somme de trois nombres premiers.
Goldbach mourut le 20 novembre 1764 à Moscou.
13
La lettre de Goldbach à Euler
où Goldbach énonce sa conjecture
est reproduite sur la page suivante.
14
15
6. Les travaux fondateurs
Les premiers travaux sont dus à Hardy (G.H. Hardy,
1877-1947), Littlewood (J.E. Littlewood, 1885-1977) et
Ramanujan.
Srinivâsa Aiyangâr Râmânujan (1887-1920) est un mathématicien indien, issu d’une famille brahmane, pauvre et orthodoxe. Râmânujan était un autodidacte. Il
apprit les mathématiques à partir de deux livres qu’il
s’était procurés à 15 ans. Ramanujan a énoncé, sans les
démontrer, des résultats très profonds sur la théorie des
nombres. Il tenta alors d’intéresser les mathématiciens
européens à son travail.
Une lettre de 1913 à Godfrey Harold Hardy contenait une longue liste de formules et de théorèmes sans
démonstration. Hardy considéra tout d’abord cet envoi inhabituel comme une supercherie, puis, interpelé
par l’étrangeté de certains théorèmes, Hardy en discuta
longuement avec John Littlewood pour aboutir à la conviction que son auteur était certainement un “homme de
génie”.
16
17
Hardy lui répondit et invita Ramanujan à venir en Angleterre ; une collaboration fructueuse, en compagnie de
Littlewood, en résulta. Hardy déclara, à propos de certaines formules qu’il ne pouvait comprendre, qu’“un seul
coup d’œil sur ces formules était suffisant pour se rendre compte qu’elles ne pouvaient être pensées que par
un mathématicien de tout premier rang.” Hardy aimait
classer les mathématiciens sur une échelle de 1 à 100.
Il s’attribuait 25, donnait 30 à Littlewood, 80 à David
Hilbert et 100 à Ramanujan.
La méthode inventée par Ramanujan est appelée aujourd’hui la méthode du cercle. Elle consiste à traduire
des problèmes d’arithmétique portant sur des nombres
entiers en des calculs d’intégrales portant sur des sommes
de sinus et de cosinus. L’arithmétique devient l’analyse
où de nouvelles compétences sont utilisées. Ce mélange
entre analyse et arithmétique s’appelle la théorie analytique des nombres.
Hardy et Littlewood démontrèrent, en 1923, qu’au delà
d’un nombre entier C1 tout nombre impair n ≥ C1
est la somme de trois nombres premiers. Mais, pour
ce faire, ils devaient admettre l’hypothèse de Riemann
généralisée (GRH). Le mathématicien soviétique Vinogradov (Ivan Vinogradov, 1891-1983), prouva, en 1937,
le même résultat sans avoir besoin de GRH. Il suffira donc
de vérifier la conjecture pour les nombres plus petits que
C1 !
18
Malheureusement le nombre C1 obtenu par Vinogradov
est tellement grand (C1 ' 101000) qu’il est impossible de
vérifier la conjecture de Goldbach pour tous les entiers
plus petits que C1. Même en utilisant les ordinateurs les
plus puissants au monde.
Olivier Ramaré démontra, en 1995, que tout entier
pair est somme de six nombres premiers. Terence Tao
prouva, en 2012, que tout entier impair n ≥ 3 est somme
de cinq nombres premiers au plus.
7. La preuve de Helfgott
La preuve se décompose en deux parties.
7.1. Première partie. En améliorant les travaux de
Vinogradov, Helfgott réussit à remplacer C1 ' 101000
par C0 = 8, 876 · 1030 dans le théorème de Vinogradov.
On a donc
Lemme 7.1. Tout entier impair n > C0 = 8, 876·1030
est la somme de trois nombres premiers.
La preuve est basée sur la méthode du cercle, inventée
par Hardy, Littlewood et Ramanujan. La méthode du
cercle relie la théorie des nombres et l’analyse mathématique
(l’étude des fonctions et le calcul de certaines intégrales).
La méthode du cercle fait partie d’un programme plus
général qui est la théorie analytique des nombres.
19
7.2. Seconde partie : les échelles de nombres
premiers. Il reste ensuite à régler le cas des entiers
n ≤ C0 = 8, 876 · 1030. Cette partie de la démonstration
est basée sur la construction d’échelles de nombres premiers de très grande longueur et telles que la distance
entre deux nombres premiers consécutifs soit la plus petite possible, compte tenu de la longueur.
Définition 7.1. Une échelle de nombres premiers
de raison r et de taille l est une suite croissante
q1 < q2 < . . . < ql composée de nombres premiers
et telle que q1 ≤ r, et
qj+1 − qj ≤ r
(1 ≤ j ≤ l − 1)
(1)
La taille d’une échelle est donc le nombre de ses barreaux. La longueur de l’échelle est ql − q1. Pour un r
donné, la taille l de l’échelle ne peut dépasser er /r. Cela
résulte du théorème de Gauss sur la répartition des nombres premiers (le nombre de nombres premiers compris
entre 1 et N est asymptotiquement logNN ).
Le théorème de Green-Tao, démontré en 2004 par Ben
Joseph Green et Terence Tao, dit que pour tout entier
l, il existe une progression arithmétique qj 1 ≤ j ≤ l,
composée de l nombre premiers.
Helfgott et David Platt démontrèrent le théorème suivant:
20
Théorème 7.1. Il existe une échelle de nombres premiers dont la raison est r = 4.1018 et qui permet de
monter jusqu’à ql = 8, 876.1030.
Le nombre l de barreaux de cette échelle (c’est-à-dire le
nombre de nombres premiers construits) dépasse 2, 219.1012.
Montrons que ce théorème implique la conjecture de
Goldbach. Si n > 8, 876.1030, le lemme 7.1 permet de
conclure : n est la somme de trois nombres premiers. Si
n ≤ 8, 876.1030 alors n se trouve situé entre deux barreaux consécutifs de l’échelle. On a qj ≤ n < qj+1. On
forme ensuite m = n−qj . On a 0 ≤ m ≤ 4.1018. Mais la
conjecture forte de Goldbach a été vérifiée numériquement
jusqu’à la valeur M = 4.1018 par trois informaticiens,
Tomás Oliveira e Silva, Siegfried Herzog et Silvio Pardi.
On peut donc écrire m = p + p0 où p et p0 sont deux
nombres premiers. Finalement n = qj + p + p0 est la
somme de trois nombres premiers.
La construction par Helfgott d’échelles très longues de
nombres premiers utilise le théorème de Proth.
François Proth (1852-1879) était un fermier et un mathématicien autodidacte qui a vécu à Vaux-devant-Damloup près de Verdun. La cause de la mort de Proth n’est
pas connue.
Proth a démontré quatre théorèmes sur les nombres
premiers. Un nombre de Proth est un nombre entier de
la forme x = k 2n + 1 où 1 ≤ k < 2n et où k est impair. Le critère de Proth donne une condition nécessaire
et suffisante pour qu’un nombre de Proth soit premier.
21
Pour énoncer le théorème de Proth, il faut définir le symbole de Legendre, puis le symbole de Jacobi.
On dit qu’un entier a est un résidu quadratique modulo
le nombre premier p s’il existe un entier k tel que a − k 2
soit un multiple de p.
Définition 7.2.Si p est un nombre premier et a
un entier, alors ap désigne le symbole de Legendre
(1752-1833). Il vaut :
(i) 0 si a est divisible par p
(ii) 1 si a n’est pas divisible par p et si a est un
résidu quadratique modulo p
(iii) −1 si a n’est pas un résidu quadratique modulo
p.
Dans l’énoncé du critère de Proth ( xa ) désigne le symbole de Jacobi (1804-1851). Voici sa définition.
Définition 7.3. Soit x un entier impair supérieur
α
à 2 et x = pα1 1 pα2 2 · · · pk k la décomposition de x en
facteurs premiers. Alors, pour tout entier a, on a :
α1 α2
αk
a
a
a
=
···
.
x
p1
p2
pk
a
22
Théorème 7.2. Soit x un nombre de Proth. S’il
existe un entier a tel que
a
= −1
x
(2)
et
a(x−1)/2 ≡ −1
(mod x)
(3)
alors x est un nombre de Proth premier.
Réciproquement si x est un nombre de Proth premier, alors (3) est vérifiée pour tout entier a tel que
( xa ) = −1.
Les nombres premiers de l’échelle de Helfgott sont des
nombres premiers de Proth. Tous les calculs nécessaires
ont été implémentés par Dave Platt et ont été réalisés, en
partie, au mésocentre de calcul MesoPSL de l’observatoire
de Paris (la machine parallèle NEC, à 1472 cœurs et à
mémoire distribuée, a été mise en service en décembre
2012).
Référence: H.A. Helfgott. Major archs for Goldbach’s
problem. Preprint (13 mai 2013).
Abstract:
The ternary Goldbach conjecture, or three-primes problem, asserts that every odd integer n greater than 5 is the sum of three
primes.
The present paper proves this conjecture.
Both the
ternary Goldbach conjecture and the binary, or strong, Goldbach
23
conjecture had their origin in an exchange of letters between Euler
and Goldbach in 1742. We will follow an approach based on the
circle method, the large sieve and exponential sums, supplemented
by rigorous computations, including a verification of zeros of Lfunctions due to D. Platt. The improved estimates on exponential
sums are proven in a twin paper by the author.
Proth, F. (1876), “Énoncés de divers théorèmes sur
les nombres”, Comptes Rendus des Séances de l’Académie
des Sciences, Paris 83: 1288-1289.
Proth, F. (1878), “Théorème relatif à la théorie des
nombres”, Comptes Rendus des Séances de l’Académie
des Sciences, Paris 87: 347.
Proth, F. (1878), “Théorèmes sur les nombres premiers”, Comptes Rendus des Séances de l’Académie des
Sciences, Paris 87: 926.
Téléchargement