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NOUVELLES EN BREF
CÉLÉBRATIONS DU BICENTENAIRE MARISTE
À LA COMMUNAUTÉ DE CHÂTEAU-RICHER
LES FRÈRES
MARISTES
PROVINCE DU CANADA
PAR: Frère Gabriel Bolduc, fms / Frère Wilfrid Breton, fms (homélie)
Le lundi 2 janvier 2017, nous avons
fêté, dans notre communauté du MontChampagnat, le 200e
anniversaire de la
Fondation de notre
Institut.
Célébration eucharistique à la chapelle: Fernand
Gauthier, f.m.s., servant, Raymond-Marie Moreau,
s.m. et Gaston Duchesne, s.m.
À 10 h 30, une
messe
d’Action de
grâces fut célébrée
dans
notre
belle
chapelle, en présence
d’une quarantaine de
frères et de quelques
laïcs, dont les nouveaux propriétaires du
Mont-Champagnat, le
directeur général et
des parents du proprio. Le frère Wilfrid
Breton (92 ans) a prononcé l’homélie (voir
page suivante) de
circonstance, un petit bijou de rappel historique et
d’action de grâces pour ces deux cents ans d’existence.
Un toast a précédé le repas du midi, un abondant buffet servi par notre personnel de la cuisine.
Les photos qui accompagnent ce texte donnent un pâle reflet de cette belle fête. Malgré nos
âges avancés, gardons l’Espérance dans la vie mariste, ici ou ailleurs dans le monde...
Le directeur général, Philippe Richard,
et le Frère Gaston Robert, supérieur de la
communauté de Château-Richer.
Vol. 9, no. 19
27/01/2017
NOUVELLES EN BREF
UN NOUVEAU COMMENCEMENT
Homélie pour le Bicentenaire
2 janvier 2017 (F. Wilfrid Breton, fms)
Le F. Yvan Brassard et le F. Wilfrid Breton qui
a fait l’homélie lors de la messe.
Nous voilà au 2 janvier 2017 qui marque le
Bicentenaire de la fonda on de notre Ins tut. Ce
mati , en union avec tous les Maristes, qu’ils soient
sur terre ou dans l’Au-delà de Dieu, je crois que nous
ne pouvons mieux faire que de communier aux
senti ents exprimés par le Frère Émili, dans son
message pour notre Bicentenaire :
MERCI … PARDON … ENGAGEMENT…
MERCI. Joie et reconnaissance envers Dieu pour le don de
Marcellin et de notre Institut; merci du patronage de la
Vierge Marie; merci pour l’expansion de notre Institut à
travers le monde; merci pour les milliers de Frères qui se sont
donnés et sanctifiés au service des jeunes; merci pour les
nombreux laïcs qui se sont engagés dans la mission mariste.
PARDON. Un désir d’être pardonnés, soit comme communauté,
soit comme individu, pour toutes les fois que nous n’avons pas
été témoins fidèles des valeurs que nous professons.
ENGAGEMENT. Vers un nouveau commencement, basé sur le
meilleur du passé et sur l’ouverture à l’Esprit Saint qui est à
l’œuvre dans notre milieu.
Notre Insti ut a vécu un PREMIER
commencement avec le jeune abbé Marcellin
Champagnat et ses deux premières recrues, JeanMarie Granjon et Jean-Bapti te Audras qui
formèrent, en ce 2 janvier 1817, à La Valla, la
première communauté des Peti s Frères de Marie.
Marcellin lui-même est issu du groupe de
grands séminaristes qui murit le projet d’une
société sous le patronage de Marie, la Bienheureuse
Mère de Dieu. Ils y voyaient un moyen
parti ulièrement e ace de contribuer à la réévangélisation de la France en ce début des années
1800.
Dans leurs nombreux échanges de réfl xion
et de prière, ils ont dû s’arrêter maintes fois sur ce
NOUVELLES EN BREF
UN NOUVEAU COMMENCEMENT
passage rapporté par les synopti ues :
« La moisson est grande, mais les ouvriers peu
nombreux; priez donc le Maître d’envoyer des
ouvriers à sa moisson. » (Mt 9 :37-38)
En fait, Jésus a rme que le domaine à
moissonner n’est pas n’importe quel domaine, mais
celui de son Père; que son Père est le grand intéressé
à ce que la moisson se fasse ; que son Père compte
sur des ouvriers qui acceptent son invitation au travail
et s’y consacrent de tout cœur et y persévèrent.
Marcellin et ses compagnons s’engagèrent généreusement. Ils en fi ent une promesse
solennelle aux pieds de Notre-Dame de Fourvière peu après leur ordinatio sacerdotale.
Nombreuses se présentaient à eux les op ons apostoliques.
Quant à Marcellin, son choix était fait : ce serait les enfants les plus démunis des
campagnes, enfants chers au cœur de Dieu, comme l’a souligné l’évangile de ce ma n (Mt 18 :17,10). C’était pour lui la tâche parti ulière que le Seigneur lui confiait sous le regard et
l’assistance de la Vierge Marie, la Bonne Mère. Dorénavant, rien ne le fera dévier de ce e
assigna on, pas même les critiq es les plus désobligeantes.
Ses premiers disciples, et les autres qui
s’ajoutèrent graduellement, s’imprégnèrent des
convic ons et des atti des de leur Père Fondateur.
L’Insti ut se développa rapidement en France, puis
essaima à l’étranger. C’est ainsi qu’il rejoignit notre
pays en 1885. D’ici, il est passé aux États-Unis et,
éventuellement, à quelques pays d’Afrique.
Un jour, l’appel de travailler à la moisson du
Seigneur a reten dans notre propre for intérieur avec
le résultat que nous nous sommes engagés à notre
tour à l’instar de nos valeureux prédécesseurs (les
deux premières lectures nous ont rappelé l’idéal de
notre engagement: Ec 24: 30-34; Ac 1: 12-14, 2: 44-47).
Remercions-en le Seigneur et la Bonne Mère.
C’est dans la décennie de 1960 que notre Insti ut
a connu son apogée : près de 10,000 membres, dans
70 pays, au Québec plus de 700 frères dont une bonne
centaine en pays de missions. La situation actuelle
varie d’un pays à l’autre : soit croissance, soit stabilité ou soit vieillissement.
NOUVELLES EN BREF
UN NOUVEAU COMMENCEMENT
Au Québec, c’est le vieillissement. Nous sommes réduits à 112 frères avec une moyenne
d’âge de 80 ans. Et voilà qu’en dépit de notre présent état de faiblesse, nous sommes invités,
comme toutes les autres unités administrati es, à ini er un NOUVEAU COMMENCEMENT… Estce réellement possible pour nous? Certainement
pas si nous sommes laissés à nos seuls moyens.
Mais, comme l’ange Gabriel a dit à Marie en lui
apprenant que sa vieille cousine en était à son 6e
mois, « À Dieu, rien n’est impossible ! »
Alors, si le Seigneur a encore, dans ses
cartons, l’inten on de faire fruc fie en notre
temps, et au Québec, le charisme qu’il a placé
en Marcellin au tout début de l’Ins tut, il peut
assurément faire pousser un rejeton sur la
vieille souche que nous sommes devenus.
Nous devons nous ancrer dans la convic on que Dieu est constamment à l’œuvre dans ce
monde qui lui appartie t. Il veut le bonheur des humains, ses enfants, qui, malheureusement,
sont enclins à provoquer toutes sortes de situations malheureuses. Dieu doit donc s’a airer à y
remettr de l’ordre avec la coopéra on de ses enfants de bonne volonté.
De fait, ne serait-il pas déjà à l’œuvre
parmi nous depuis quelques années? Le
Mouvement Champagnat de la Famille
Mariste a maintenu une certaine fla me
parmi les laïcs. Puis, ce fut la levée d’une plus
jeune génération de laïcs maristes jusqu’à
leur présente implication. Un bon nombre ont
débuté comme moniteurs/-trices à des camps
d’été pour les jeunes. Graduellement, leur
implication a été guidée par nos frères jusqu’à
des postes de grande responsabilité où ils
font
preuve
de
compétence
et
d’engagement. À ce jour, leur prise en
charge de nos œuvres est presque totale,
incluant nos maisons pour soins de santé.
Le doyen de notre Province, le frère Adrien Beaudoin,
98 ans, fraternise avec Sonia Simard (une des
propriétaires) et les frères Émilien Picard à gauche et
Léopold Duchesne à l’extrême droite.
Alors, face à ces événements, quelle doit être notre attitude?
Simplement subir ces changements ou bien les vivre à notre mesure? Impliquons-nous donc
dans ce « NOUVEAU COMMENCEMENT » :

D’abord en acceptant le fait qu’il est déjà amorcé et qu’il n’y a aucun autre projet valable
à l’horizon du 3e centenaire.
NOUVELLES EN BREF

UN NOUVEAU COMMENCEMENT
Puis en priant « le Maître de la moisson » de nous
guider, frères et laïcs, hors des sen ers batt s, sur
les voies de ce « NOUVEAU COMMENCEMENT »
de façon à ce que tout se déroule selon sa sainte
volonté.
Quant à nous de la vieille garde qui éprouvons quelque
di culté d’adaptation à la nouvelle dispensation
éveillons-nous quand même avec confia ce à ce
premier mati du 3e centenaire en louant le Seigneur
Jésus et la Bonne Mère:
LAUDETUR JESUS CHRISTUS ! ET MARIA MATER EJUS.
AMEN.
(N.D.L.R. Pour les non-initi s au lati : Loué soit Jésus
Christ ! Et Marie sa mère aussi. Amen.)
Le couple Bouchard-Simard, les
propriétaires, et les parents de monsieur
Bouchard.
Que de beaux sourires en cette journée ! Photo de gauche, FF. Arthur Côté et Jean-Baptiste Néron. Photo de
droite, FF. Fabien Landry et Armand Morin
Le superbe gâteau de fête que tous se sont
partagé !
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