4e trimestre 2016 Constructiv constructiv info Journal d’information trimestriel pour le bien-être, les formations et les avantages sociaux dans le secteur de la construction - n°15 CONSTRUCTIV: le secteur de la construction pose les jalons du futur ! p. 10 Denys: une entreprise qui s’y connaît dans tous les domaines de Constructiv p.4 Interview d’ Anne-Françoise Cannella p. 15 Bonne année ! Numéro d’agréation : P404006 - Bureau de dépôt : Charleroi - Valeur : € 7,00 sommaire 3 6 5 10 12 p. 3 L’utilisation d’accessoires sur les pompes à béton p. 4 Denys: une entreprise qui s’y connaît dans tous les domaines de Constructiv p. 6 Éviter les dégâts lors des travaux de rempiètement Éclairage de secours sur le chantier p. 7 Action bien-être auprès des tailleurs de pierre p. 8 L’utilisation d’un bac à déchets pour les résidus de béton p. 9 Constructiv fait de chaque ouvrier de la construction “le meilleur” 7 9 8 16 p. 10 Constructiv: le secteur de la construction pose les jalons du futur ! p. 12 Formation à ne pas manquer : la compétence de personnes qui travaillent à des installations électriques p. 13 Les jeunes dans la construction p. 14 STEM-building, une collaboration unique entre le monde du travail et l’enseignement p. 15 Interview d’Anne-Françoise Cannella, Directrice du centre des métiers du patrimoine de la Paix-Dieu p. 18 Froid ! Protégez-vous de la tête aux pieds ! 18 Constructiv info est le magazine d’information trimestriel de Constructiv. Il est également disponible en néerlandais. COMITÉ DE RÉDACTION Christian Depue, Veerle Dom, Thierry Frere, Geert Gille, Nancy Lambrecht, Isabelle Lootens, Françoise Nyssens, Jacques Piette, Isabelle Urbain, Bruno Vandenwijngaert, Marc Van Engeland, Willem Van Peer. ÉDITEUR RESPONSABLE Bruno Vandenwijngaert Rue Royale 132/1 - 1000 Bruxelles L’éditeur n’est pas responsable du contenu des annonces. Le comité de rédaction de constructiv info veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilité. La reproduction des textes et des illustrations est autorisée moyennant l’autorisation expresse de l’éditeur et la mention explicite de leur provenance. INFORMATION ET ABONNEMENT Constructiv Département Communication & Marketing Rue Royale 132/1 1000 Bruxelles Tél. : +32 2 209 65 65 E-mail : [email protected] Internet : www.constructiv.be MISE EN PAGE ET IMPRESSION MWP - www.mwp.be © Constructiv 2016 Inscrivez-vous via www.constructiv.be www.facebook.com/constructiv L’utilisation d’accessoires sur les pompes à béton U Les pompes à béton sont indispensables dans les méthodes actuelles d’exécution des travaux de bétonnage. Afin de faciliter l’exécution pratique des travaux, des accessoires complémentaires sont souvent utilisés. n tuyau en S est souvent installé à la goulotte de sortie de la pompe à béton, permettant au bétonnage de se faire de manière beaucoup plus précise. Parfois la goulotte de sortie de la pompe à béton est également prolongée d’une conduite supplémentaire afin de pouvoir effectuer les travaux de bétonnage à des endroits difficilement accessibles. Dans les deux cas, des réserves sérieuses peuvent être émises au niveau de la réglementation et de la responsabilité. Utilisation d’un tuyau en S Le tuyau en S ralentit la vitesse d’écoulement du béton, ce qui réduit considérablement les éclaboussures de béton. L’accessoire est en matière synthétique ou métallique. Un tuyau en S représente un risque particulièrement grand pour la sécurité, étant donné qu’un retour inopiné de l’écoulement, en raison par exemple d’une bulle d’air dans la pompe, peut donner lieu à des blessures très sévères. Un accessoire en matière synthétique représente également des risques supplémentaires. Pour l’instant, aucun fabricant de pompe à béton ne mentionne l’utilisation de cet accessoire dans son manuel. L’on peut dès lors se demander quelle est la base réglementaire pour l’utilisation d’un tuyau en S. C’est généralement un travailleur de l’entrepreneur qui coule le béton et qui donc court le plus grand risque. La réglementation belge apporte une réponse à cette question via deux arrêtés royaux : l’AR du 12 août 2008 (directive machines) et l’AR du 12 août 1993 concernant l’utilisation des équipements de travail. Le premier AR définit à quelles conditions une machine doit répondre pour pouvoir être mise sur le marché. Le constructeur doit notamment décrire de manière détaillée de quelle manière l’engin doit être utilisé. Le deuxième AR définit qu’un engin peut uniquement être utilisé selon les prescriptions du fabricant. Aussi longtemps que les fabricants de pompe à béton ne reprennent pas l’utilisation du tuyau en S dans leur manuel, il n’y aura pas de base légale pour l’utilisation de ce type d’accessoires. D’un point de vue strictement légal, l’employeur qui utilise un accessoire qui n’est pas prévu par le fabricant, doit parcourir lui-même la procédure pour le marquage CE étant donné qu’il apporte une modification à l’engin. Utilisation d’une goulotte supplémentaire Une autre technique couramment utilisée consiste à installer une goulotte supplémentaire sur la pompe à béton. Nous pouvons être encore plus formels à ce sujet. En rallongeant la goulotte, la flèche de la pompe est soumise à une charge supplémentaire, ce qui peut entraîner une déformation voire même une rupture de la flèche. La plupart des constructeurs de pompe interdisent dès lors expressément l’installation d’une goulotte supplémentaire. Conclusion L’accessoire d’un engin peut uniquement être utilisé si le dossier technique de l’engin le prévoit. Il y a deux possibilités : • Le fournisseur prévoit lui-même l’utilisation de l’accessoire dans le dossier technique et dans les instructions d’utilisation. • L’utilisateur ajoute l’utilisation de l’accessoire au dossier technique et aux instructions d’utilisation de l’engin et parcourt à nouveau la procédure pour l’obtention d’un certificat de conformité. 4e trimestre 2016 constructiv info 3 DENYS: une entreprise qui s’y connaît On croirait une description sortie d’un prospectus d’entreprise: une entreprise de construction au passé riche et à l’avenir prometteur. Une entreprise en plein essor qui investit dans le bien-être et la sécurité de ses travailleurs, qui offre des opportunités aux nouveaux entrants, qui établit chaque année un plan de formation créatif pour amener tous les ouvriers à un niveau supérieur. En d’autres termes, une entreprise qui devient experte dans tous les domaines de Constructiv et qui se laisse également guider par les conseillers de Constructiv. C e sont les mots utilisés pour décrire Denys lorsque l’entreprise s’est vu attribuer le 29 novembre le tout premier Award Constructiv pour la Flandre orientale. Cet Award provincial est décerné aux entreprises de construction qui présentent des chiffres élevés et une qualité exemplaire en matière de flux entrant, de formation et de bien-être. Formation Parmi les 3.600 entreprises de construction en Flandre orientale, Denys se trouve dans le top 5 des entreprises qui, en moyenne, ont les meilleures opportunités de formation par travailleur. Outre les formations du cadre légal, les formations engins, les formations technico-professionnelles et les formations linguistiques, l’entreprise organise également une journée de formation annuelle à laquelle tous les ouvriers sont invités. “Lors de notre journée annuelle QSHE (Quality, Safety, Health and Environment), nous groupons plusieurs thèmes dans le programme de la journée. Nous veillons à un équilibre entre les ateliers portant sur la qualité, la sécurité, la connaissance du produit, etc. Mais l’entreprise Denys ne serait pas ce qu’elle est si elle n’y attachait Johan Van Wassenhove CEO et Kristof Broeckaert Responsable QSHE avec les conseillers Constructiv qui soutiennent l’entreprise dans sa gestion des formations (Kenneth Goedertier), des embauches (Jolien Van Rysselberghe) et du bien-être (Danny Van Overmeire) 4 constructiv info 4e trimestre 2016 pas une composante sociétale, comme le respect pour l’environnement ou la conduite défensive. Via un système d’enquête, chaque travailleur peut proposer des sujets.” - Johan Van Wassenhove “Le conseiller Constructiv, Kenneth, nous apporte un soutien par des avis pour chaque demande de formation que nous soumettons. Il veille également à ce que nous puissions obtenir un financement sectoriel pour nos projets de formation.” - Kristof Broeckaert Bien-être Les conseillers bien-être de Constructiv effectuent des visites non annoncées aux chantiers de construction. Denys se dans tous les domaines de Constructiv La sécurité est prise à cœur et, tant en interne qu’en externe, nous soulignons notre volonté d’employer nos collaborateurs dans des environnements de travail sécurisés. fait un point d’honneur à prendre des mesures pour tous les avis formulés. “Nous invitons nos propres ouvriers et la délégation syndicale à signaler, via des reportages avec photos, les points de sécurité que nous pouvons améliorer sur nos chantiers. Les avis sont traités jusqu’au niveau de la direction générale. La sécurité est prise à cœur et, tant en interne qu’en externe, nous soulignons notre volonté d’employer nos collaborateurs dans des environnements de travail sécurisés. Notre force est que nous accueillons volontiers les avis internes et les avis de notre conseiller Constructiv. Cette ouverture renforce notre politique du bien-être.” - Johan Van Wassenhove temps partiel et à temps plein et avec un réseau étendu d’organisations qui accompagnent les demandeurs d’emploi. “En tant que grande entreprise de construction dans cette région, nous prenons notre responsabilité et promouvons les métiers de la construction auprès des écoles et des organisations qui accompagnent les demandeurs d’emploi. L’impact de cette promotion est parfois limité mais nous n’avons pas le choix si nous voulons continuer à grandir.” - Johan Van Wassenhove “Dans un secteur où ce sont principalement les PME qui sont actives, nous sommes souvent la seule entreprise de construction qui soutient des initiatives pour des publics spécifiques. En collaboration avec la conseillère Constructiv Jolien, nous avons mis cette année nos chantiers à disposition pour des organisations de jeunes de Gand, afin de promouvoir de manière active et animée les métiers de la construction auprès de ces jeunes. Ils ont eu ensuite l’opportunité de nous soumettre leur candidature ou de se porter candidat pour une formation construction. Les autres entreprises de construction en profitent également, mais il s’agit du rôle de pionnier dans lequel nous souhaitons nous engager.” - Kristof Broeckaert “Nous sommes aussi, en permanence, en contact avec notre conseiller Constructiv Danny pour des avis et de la documentation. Nous conservons précieusement et utilisons les dossiers et fiches toolbox que Constructiv nous octroie. Ils sont particulièrement utiles.”- Kristof Broeckaert Flux entrant Il y a un contact étroit entre Denys et les services d’insertion de Constructiv qui nous aident à combler nos places de stages et offres d’emploi d’entreprises de construction. En collaboration avec Constructiv, Denys a maximisé l’utilisation des différents canaux d’insertion, avec des écoles de l’enseignement à Comme Denys, vous souhaitez explorer toutes les possibilités que Constructiv vous offre comme soutien financier et qualitatif en matière d’embauches, de formation et de bien-être? Contactez votre bureau régional Constructiv. 4e trimestre 2016 constructiv info 5 Éviter les dégâts lors des travaux de rempiètement C En tant que professionnel de la construction, vous n’êtes pas sans savoir que certains travaux s’effectuent de plus en plus souvent depuis des fouilles blindées et que de plus en plus de fondations existantes sont rempiétées, notamment dans les centres ville. Nous constatons malheureusement que ces techniques sont souvent appliquées de manière inappropriée et que, de ce fait, de plus en plus d’accidents ont lieu, entraînant généralement de gros dégâts matériels, voire parfois même des accidents mortels. ’est la raison pour laquelle Constructiv et les partenaires sociaux du secteur de la construction ont décidé de lancer une action afin de mieux transmettre aux personnes concernées les connaissances existantes sur les travaux de rempiètement et les travaux dans les fouilles. Toutes les personnes concernées ont été réunies autour d’une plateforme de concertation qui a eu lieu pour la première fois le 16 novembre 2016. Au cours de cette concertation, un schéma de bonnes pratiques pour un certain nombre de situations a été établi à titre d’exemple. Vous retrouverez ce schéma et les documents y afférents ainsi qu’ une description des méthodes de travail correctes dans la rubrique ‘bien-être’ sur www.constructiv.be. Éclairage de secours sur le chantier Pendant les mois d’hiver les plus obscurs, des problèmes d’ éclairage apparaissent régulièrement. Cette problématique exige une attention particulière. Un bon éclairage de chantier est en effet primordial pour la sécurité. L a réglementation belge, à savoir l’arrêté royal du 10 octobre 2012, décrit les exigences de base pour les lieux de travail. La plupart des éléments de cette réglementation ne sont pas d’application sur les chantiers, mais l’aspect de l’éclairage forme une exception à la règle. La réglementation prévoit que l’intensité de l’éclairage dans les zones de travail d’un chantier s’élève en moyenne à 50 lux et qu’un éclairage de secours soit prévu à tous les endroits où un éclairage artificiel est normalement utilisé. La réglementation belge ne prévoit pas de quelle manière cet éclairage de secours doit être installé. Une possibilité consiste à connecter les appareils d’éclairage normaux au circuit de secours qui est alimenté par des batteries. Dans ce cas, la connexion électrique doit être effectuée de sorte telle que l’éclairage de secours ne s’allume pas lorsque le courant est éteint en fin de journée. Cela pourrait créer des 6 constructiv info 4e trimestre 2016 risques supplémentaires si les batteries sont vides lors du commencement des travaux le jour suivant. Si une panne de courant devait alors survenir, le circuit de secours ne pourrait plus être alimenté. ACTION BIEN-ÊTRE AUPRÈS DES TAILLEURS DE PIERRE F Au début de cette année, un certain nombre d’accidents du travail graves se sont produits dans des ateliers de tailleurs de pierre. Selon certaines directions régionales du Contrôle du bien-être au travail, ce constat justifiait la mise en place de contrôles renforcés dans le secteur des entreprises de taille de pierre. in août, Constructiv a décidé de mener une campagne de sécurité et de santé dans le secteur des entreprises de taille de pierre. En septembre et en octobre, les conseillers de Constructiv ont visité une centaine d’ateliers parmi les 350 entreprises de taille de pierre existantes et, de concert avec le chef d’entreprise, ils ont adopté des mesures réalistes pour améliorer le bien-être des travailleurs. Lors de ces visites d’ateliers, les conseillers ont accordé une attention particulière aux aspects suivants : • la conformité des équipements de travail (engins) à la réglementation • la nécessité d’une formation sur l’arrimage des charges pour les ouvriers • l’élaboration d’analyses des risques pour les différents travaux en atelier à un mauvais arrimage des charges et au manque d’accessoires adaptés pour le stockage temporaire des blocs de pierre naturelle. • la conformité de l’installation électrique à la réglementation • l’établissement d’un plan d’action avec des mesures prioritaires pour améliorer la sécurité et la santé des travailleurs En janvier, un rapport circonstancié des constats de cette campagne sera publié sur le site web de Constructiv. Sans vouloir anticiper les conclusions de ce rapport, nous pouvons déjà affirmer qu’il y a, auprès des tailleurs de pierre, un réel besoin de formation adéquate sur l’arrimage des charges, sur les positions correctes pendant l’arrimage des charges et sur le stockage temporaire des lourds blocs de pierre naturelle. Quasiment tous les accidents de travail graves qui se sont produits au début de l’année dans les entreprises du secteur étaient effectivement dûs En janvier, un rapport circonstancié des constats de cette campagne sera publié sur le site web de Constructiv. Vous retrouverez un rapport détaillé de cette action à partir du 15 janvier sur www.constructiv.be. 4e trimestre 2016 constructiv info 7 L’utilisation d’un bac à déchets pour les résidus de béton Problématique Lors du pompage ou du coulage du béton avec une benne à béton, des résidus de béton restent souvent présents dans la benne ou dans le malaxeur après avoir rempli le coffrage ou coulé le radier. Pour éviter que les résidus de béton ne soient déversés de manière inappropriée sur le chantier, le surplus de béton est généralement reversé dans la toupie du camion malaxeur. Ce recufatage de béton implique des risques dangereux pour le travailleur qui doit guider la benne. Lorsque les résidus de béton sont déversés dans le camion malaxeur, une quantité suffisante d’eau d’eau doit être amenée dans la toupie pour éviter que le béton ne reste collé aux parois de la toupie pendant le trajet de retour vers la centrale. Dans la centrale, les résidus de béton sont nettoyés. Tout ceci représente des coûts supplémentaires. La solution Ce problème a une solution toute simple : un emplacement peut être prévu sur le chantier où les résidus de béton peuvent être déversés, durcir et ensuite être retirés facilement pour le recyclage. Une autre possibilité consiste à déverser les résidus de béton dans un bac métallique contenant un bigbag. Les résidus liquides couleront à travers le bigbag pour arriver dans le bac métallique et éviter ainsi toute pollution du sol. Données techniques Ce type de bac à déchets pour les résidus de béton a un volume de 450 litres. Sa tare s’élève à 198 kg et le poids de charge maximal est de 2.000 kg. 8 constructiv info 4e trimestre 2016 Constructiv fait de chaque ouvrier de la construction “LE MEILLEUR” A Les 21 et 22 septembre, Constructiv a donné le coup d’envoi pour la nouvelle année de formation sous la devise “j’ai la meilleure compétence!”! près l’édition pilote à succès qui a eu lieu en décembre l’année dernière, nous avons organisé cette année à nouveau une action petit-déjeuner pour promouvoir la nouvelle année académique. Au lever du jour, près de 40 collaborateurs de Constructiv étaient présents auprès des 25 négociants en matériaux de construction FEMA dans toute la Flandre, pour informer les entreprises de construction, de manière ludique et accessible, sur nos services. Les entrepreneurs et ouvriers qui étaient venus chercher leur matériel pour la nouvelle journée de travail ont été accueillis avec un délicieux petit-déjeuner composé de café et de viennoiseries. Ils ont également reçu le message selon lequel Constructiv est toujours disposé à porter conseil et appui aux entreprises et ouvriers en matière de formation, insertion et bien-être. Suite à la réforme des fonds sectoriels réunis en une seule entité “Constructiv”, c’est principalement ce dernier pilier qui a été mis en exergue cette année, mais les autres services de notre organisation ont également largement été abordés. Les entreprises de construction et leurs ouvriers qui ressortissent à la commission paritaire 124 peuvent ainsi, via différents systèmes, participer à des formations avec un soutien sectoriel, afin que les ouvriers puissent évoluer dans leur métier et rester performants selon leurs talents. En outre, nos conseillers bien-être donnent des avis gratuits sur la sécurité et la prévention sur le lieu de travail et aident les entreprises de construction à élaborer leur politique de bien-être. Par ailleurs, Constructiv aide les entreprises de construction à attirer des collaborateurs motivés, via les différents projets d’insertion pour demandeurs d’emploi, et tente à chaque fois de trouver la manière la plus intéressante pour embaucher ces personnes. En veillant à ce que les ouvriers de la construction soient bien formés et puissent commencer à travailler en toute sécurité dans une entreprise de construction où ils se sentent bien et appréciés, Constructiv veut contribuer à faire de chaque ouvrier de la construction “le meilleur”. Nous avons en tous les cas pu compter sur un feed-back positif de la part des négociants participants et, à en croire les nombreuses photos prises par nos collaborateurs, l’action a également plu aux chefs d’entreprise et aux travailleurs des entreprises de construction. Merci à FEMA et aux négociants en matériaux de construction qui ont participé à cet événement ! 4e trimestre 2016 constructiv info 9 CONSTRUCTIV: le secteur de la Interview de Gabriël Delporte, Président de Constructiv Le 1er octobre 2016, les partenaires sociaux du secteur de la construction ont instauré Constructiv afin de pouvoir offrir des services encore plus efficaces aux entreprises de la construction et à leurs travailleurs. Toutes les activités gérées auparavant au sein de trois institutions paritaires distinctes sont dorénavant regroupées au sein de Constructiv. Les activités menées au sein de Constructiv concernent l’octroi d’avantages sociaux, la promotion du bien-être et de la sécurité sur les chantiers de construction, la gestion des compétences et l’insertion des travailleurs. Ces activités sont le résultat de 70 années de concertation sociale au cours de laquelle le principe de la solidarité a toujours primé. Gabriël Delporte : “Nous sommes convaincus que ce guichet unique améliorera encore le service offert au secteur. Il permet en outre une approche globale de dossiers importants, tels que l’harmonisation des statuts ouvrier et employé et l’élaboration de la carrière soutenable et gérable dans la construction”. Un statut social moderne et développé L’ensemble des avantages octroyés par le secteur aux ouvriers de la construction est très diversifié et ne se limite pas à l’octroi d’indemnités complémentaires en cas de chômage, de prépension, de maladie ou d’accident. Avec le temps, les partenaires sociaux ont créé un statut social moderne et étoffé : les ouvriers de la construction reçoivent de la part de Constructiv un treizième mois, une assurance hospitalisation gratuite, une pension complémentaire, une prime lors de l’achat ou de la construction de leur maison… Création d’un deuxième pilier de pension complémentaire Depuis 2007, l’éventail des avantages s’est encore étoffé grâce à l’instauration d’un deuxième pilier de pension complémentaire, géré par son fonds de pension sectoriel Pensio B. Le secteur verse annuellement plus de 50 millions EUR à ce fonds de pension. Un montant est trimestriellement épargné sur un compte individuel pour tous les ouvriers du secteur et il offre un rendement garanti. Ce plan de pension récompense la fidélité au secteur par des versements plus importants en fonction de l’ancienneté. Conseils sur mesure en matière de bien-être Grâce aux nombreux efforts et actions sectoriels, la construction est devenue un secteur plus sécurisé. Depuis 2008, la fréquence moyenne des accidents de travail a diminué de 25 % et l’absence moyenne due à des accidents de travail a baissé de 10 %. 10 constructiv info 4e trimestre 2016 G. D. : “Une équipe de conseillers visite les chantiers et fournit des avis sur mesure dans le domaine du bien-être. Des campagnes de sensibilisation sont aussi régulièrement menées sur des thèmes spécifiques. La campagne actuelle “Ne tombez pas de haut”, qui sensibilise aux dangers et bonnes pratiques lors de travaux en hauteur en est une bonne illustration.”. Compétent au travail Constructiv met tout en œuvre pour encourager l’insertion dans le secteur et pour maintenir le niveau de compétences. Là où les autorités demandent aux entreprises un effort de 1,9 % de la masse salariale, le secteur de la construction investit près de 3 % de la masse salariale en formation. G. D. : “Le succès des activités peut être illustré par quelques chiffres-clés. En 10 ans, le nombre annuel d’ouvriers formés est passé de 15.000 à 37.000 et le nombre annuel d’entreprises concernées a augmenté de 1.500 à 5.000. Chaque année, les ouvriers de la construction suivent près d’1 million d’heures de formation, ce qui permet d’atteindre un très bon niveau de performance face aux exigences de plus en plus pointues dans la construction ! » La construction, un secteur en difficulté, pas en crise ! Les partenaires sociaux sont fiers de ces réalisations mais ils sont toutefois inquiets… G. D. : “Effectivement ! Nous ne sommes pas un secteur en crise, sauf pour ce qui est des marchés publics et des travaux d’infrastructure. Mais nous sommes en difficulté. Depuis 2012, le nombre d’ouvriers de la construction a fortement diminué. Le volume d’activité dans la construction, par contre, a augmenté. Auparavant, le nombre d’ouvriers de la construction suivait l’évolution du volume d’activité, ce qui n’est plus vrai construction pose les jalons du futur ! “Nous ne sommes pas un secteur en crise, sauf pour ce qui est des marchés publics et des travaux d’infrastructure. Mais nous sommes en difficulté. Depuis 2012, le nombre d’ouvriers de la construction a fortement diminué. Le volume d’activité dans la construction, par contre, a augmenté.” Gabriël Delporte Président de Constructiv aujourd’hui. Diverses raisons peuvent être avancées : un plus grand nombre d’indépendants dans le secteur, le coût social… Mais force est de constater que le nombre d’entreprises étrangères de la construction et le nombre d’indépendants étrangers actifs en Belgique connaissent une hausse spectaculaire. Dans ce contexte, nous continuons d’insister pour que l’on rende obligatoire le port d’un document visuel d’identification sur les chantiers de construction. Cela doit permettre de constater si toutes les formalités en matière de déclaration, de documents sociaux, etc. sont bien accomplies par l’entrepreneur. Tenant compte de cette situation, nous demandons clairement que des mesures soient prises pour relancer l’emploi soumis à la sécurité sociale belge. Au vu de l’importance de notre secteur, nous méritons un sérieux coup de pouce. » Concernant Constructiv Constructiv est une organisation paritaire au service du secteur de la construction. Ce fonds de sécurité d’existence a été créé au sein de la Commission paritaire de la construction (CP 124) où sont représentées tant les organisations patronales de la construction (Confédération Construction, Bouwunie et FeMa) que les organisations syndicales (CSC BIE, Centrale Générale FGTB et CGSLB). Ses services concernent la promotion du bien-être au travail, la gestion des compétences et de l’insertion ainsi que l’octroi d’avantages sociaux complémentaires. Constructiv veut également contribuer à une meilleure image du secteur de la construction, secteur important, varié et innovant. 4e trimestre 2016 constructiv info 11 FORMATION À NE PAS MANQUER La compétence de personnes qui travaillent à des installations électriques Les travaux aux installations électriques représentent un grand nombre de risques, tant pour les travailleurs qui exécutent les travaux que pour les travailleurs qui travaillent à proximité de l’installation. Il va donc de soi que ces travaux doivent être effectués par des personnes compétentes. Que dit la réglementation ? Non seulement les travailleurs qui travaillent à l’installation sont exposés aux risques de l’électricité, mais également les travailleurs qui travaillent à proximité d’installations électriques doivent être informés des risques auxquels ils sont exposés. La réglementation en tient compte : l’article 47 du Règlement Général sur les Installations Électriques (RGIE) distingue les personnes averties (code BA4) et les personnes compétentes (code BA5). Le RGIE oblige également chaque employeur à établir une liste avec les noms des personnes qu’il a désignées en tant que BA4 et BA5. La formation des personnes averties et compétentes L’employeur doit, dans un premier temps, établir un inventaire sur base de la nature de l’installation électrique (basse tension, haute tension, certaines parties qui restent ou non sous tension, etc.) et sur base des différents travaux qui doivent être effectués à l’installation. Il peut ensuite fixer les formations BA4 et BA5 et établir la liste des noms des personnes qui sont désignées en tant que BA4 ou BA5. Il est possible que l’employeur désigne un travailleur en tant que BA5 pour un certain type d’installation et un autre travailleur de travaux, et en tant que BA4 pour d’autres types d’installations et de travaux. Il est possible que l’employeur désigne un travailleur en tant que BA5 pour un certain type d’installation et de travaux, et un autre travailleur en tant que BA4 pour d’autres types d’installations et de travaux. Les travailleurs qui sont désignés en tant que BA4 ou BA5 doivent bien entendu y être préparés au mieux au moyen d’une formation spécifique. Vous retrouverez les formations BA4 et BA5 dans l’offre de formation sur www.constructiv.be. Vous pouvez bien entendu toujours prendre contact avec Constructiv. 12 constructiv info 4e trimestre 2016 LES JEUNES DANS LA CONSTRUCTION L Beaucoup de jeunes qui commencent à travailler dans le secteur de la construction n’ont pas d’expérience et n’ont qu’une vision limitée des risques professionnels. Cela les rend particulièrement vulnérables. Heureusement, il existe des dispositions spécifiques qui font en sorte que ces jeunes bénéficient d’une protection supplémentaire sur le lieu de travail. a réglementation concernant la protection des jeunes au travail a été adaptée récemment1. Ainsi, l’on tient désormais compte du régime d’apprentissage en alternance et les dérogations à l’interdiction de faire exécuter certains travaux par des jeunes ont été revues. Par ailleurs, la Belgique a rendu la réglementation conforme à la convention n° 138 de l’OIT concernant l’âge minimal d’admission à l’emploi et fixe à 16 ans l’âge auquel un jeune travailleur peut effectuer certains travaux sous certaines conditions. Ces nouvelles dispositions sont en vigueur depuis le 4 août 2016. vertu d'un contrat conclu dans le cadre d'un parcours de formation • un élève ou un étudiant qui suit des études pour lesquelles le programme d'études prévoit une forme de travail qui est effectué dans l'établissement d'enseignement • un étudiant travailleur qui est occupé dans le cadre d'un contrat de travail pour une occupation d'étudiants (étudiant jobiste) Notion “jeune au travail” La description du ‘jeune au travail’ a été actualisée. À ce niveau-là, l’intégration du parcours de formation dans la définition est importante. Un parcours de formation est tout parcours qui se compose d’une formation théorique et/ou générale dans un établissement d’enseignement et qui est complétée par une formation pratique chez un employeur. Un jeune au travail est : • toute personne de 15 à 18 ans qui n'est plus soumise à l'obligation scolaire à temps plein et qui est occupée en vertu d'un contrat de travail ou qui, autrement qu'en vertu d'un contrat de travail, exécute des prestations de travail sous l'autorité d'une autre personne • toute personne qui n'est plus soumise à l'obligation scolaire à temps plein et qui est occupée en vertu d'un contrat d'apprentissage • toute personne qui n'est plus soumise à l'obligation scolaire à temps plein et qui effectue un travail en 1 L'arrêté royal du 3 mai 1999 concernant la protection des jeunes a été modifié par l'arrêté royal du 31 mai 2016 (MB du 25 juillet 2016). Interdiction d’effectuer des travaux dangereux La réglementation prévoit une interdiction pour les jeunes d’effectuer une activité sur le lieu de travail qui est considérée comme dangereuse, par exemple une activité qu’ils ne peuvent pas effectuer d’un point de vue physique ou psychique ou pour laquelle ils sont exposés à des substances toxiques ou cancérigènes, à du bruit ou à des vibrations. Il existe toutefois des dérogations à cette interdiction, pour autant qu’un certain nombre de conditions soient remplies simultanément. Exception à l’interdiction Des dérogations à l’interdiction sont prévues. Pour la catégorie générale (toute personne de 15 à 18 ans qui n’est plus soumise à l’obligation scolaire à temps plein et qui est occupée en vertu d’un contrat de travail ou qui, autrement qu’en vertu d’un contrat de travail, exécute des prestations de travail sous l’autorité d’une autre personne), des dérogations sont possibles si les conditions suivantes sont remplies simultanément : • La personne doit être âgée d'au moins 16 ans. • L'employeur veille à ce qu'une formation spécifique et adéquate ait été donnée en fonction du secteur dans lequel l'activité est effectuée ou fait en sorte que le jeune ait reçu la formation professionnelle nécessaire. • L'employeur prend des mesures de prévention et s'assure qu'elles soient efficaces et contrôlées, soit par un membre la ligne hiérarchique qui est désigné par l'employeur, soit par l'employeur lui-même. • L'employeur veille à ce que les activités et la présence à des endroits spécifiques (risque dû aux agents ou procédés chimiques, physiques ou biologiques) puissent avoir lieu uniquement en présence d'un travailleur expérimenté. Pour les autres catégories de jeunes au travail - à l’exception de l’étudiant jobiste - l’interdiction n’est pas d’application si les conditions suivantes sont remplies simultanément : • Les activités ou la présence sur des endroits à risques sont indispensables dans le cadre de leur formation professionnelle. • L'employeur prend les mesures nécessaires pour faire en sorte qu'un travailleur expérimenté soit présent. • L'employeur prend des mesures de prévention et s'assure qu'elles soient efficaces et contrôlées, soit par un membre la ligne hiérarchique qui est désigné par cet employeur, soit par l'employeur lui-même. 4e trimestre 2016 constructiv info 13 STEM-building, une collaboration unique entre le monde du travail et l’enseignement En collaboration avec différents partenaires, l’école Provil à Lommel a lancé le projet “STEM-building”, une construction unique et également une collaboration unique entre le monde du travail et l’enseignement secondaire et supérieur. Cette construction est créée pour et par les élèves en étroite collaboration avec le monde des entreprises et peut également servir d’objet d’étude pour échanger des connaissances entre différents partenaires. En quoi consiste le projet exactement ? Une maison réaliste et innovante est construite répondant aux normes NZE (“nearly zero energy” ou “quasi-neutre en énergie”) et pour laquelle les dernières techniques de construction et énergétiques sont utilisées. Ce bâtiment est construit par les élèves du dernier degré de différentes filières (construction, bois, cv/sanitaire, techniques électroniques) de l’ESP et de l’EST, avec un soutien des étudiants bacheliers en technologie énergétique, climatisation, construction et bois. Les élèves de l’enseignement secondaire veillent à l’exécution pratique, les élèves de l’enseignement supérieur se chargent des calculs et du concept. Les fabricants, fournisseurs, entrepreneurs et installateurs offrent leur soutien et expertise, afin que les élèves puissent accroître leur connaissance théorique et pratique en matière de techniques de construction et d’énergie. techniques innovantes de ce projet puissent non seulement être consultées de manière permanente par le monde de l’enseignement, mais également par les entrepreneurs, les installateurs et autres partenaires. Le bâtiment STEM est donc une collaboration unique avec un potentiel énorme pour l’avenir ! Sponsors “Grâce à l’investissement de 28 entreprises, les élèves peuvent avoir recours aux techniques et au savoir-faire des plus modernes” explique Frans Swinnen, conseiller technique de l’école qui, avec ses collègues, prépare ce projet depuis des années déjà. “Il s’agit d’un projet qu’une école ne sait pas organiser par ses propres moyens. L’objectif est de confronter les élèves à une situation pratique qui reflète la réalité”. Matériel didactique Constructiv et le département Enseignement de la province du Limbourg ont libéré les budgets nécessaires pour développer du matériel didactique. Le matériel développé sera diffusé via buildingyourlearning, afin que toutes les 14 constructiv info 4e trimestre 2016 “Nous allons construire pendant deux ans. Le bâtiment restera ensuite sur pied pendant un an comme objet d’étude avant d’être détruit jusqu’aux fondations pour ensuite reconstruire”, déclare Mark Vandeweyer, directeur de l’école technique. Interview d’Anne-Françoise Cannella Directrice du centre des métiers du patrimoine de la Paix-Dieu L’Institut du Patrimoine Wallon en Par ailleurs, l’IPW, très ouvert, offre quelques mots… une grande place à l’imagination. L’Institut du Patrimoine wallon (IPW) Nous travaillons d’ailleurs toujours en est un organisme d’intérêt public étroite collaboration avec le secteur qui a été créé en 1999 à l’initiative de la construction pour valoriser des du Gouvernement wallon, parallèmonuments assez emblématiques et lement à l’administration du Patrisensibiliser des investisseurs potenmoine, attachée à l’Aménagement tiels à l’intérêt de bâtiments qui ont du territoire. L’IPW a été créé pour un caractère historique et qui pourremplir des missions très spécifiques raient revivre avec l’installation de que l’administration ne pouvait pas nouvelles infrastructures : je pense au remplir, notamment l’assistance aux Val Benoît de Liège que l’on a transpropriétaires de biens classés en danformé en plateforme que certaines ger ou en présentant des difficultés, la petites entreprises peuvent occuper valorisation de propriétés régionales pour se développer. Évidemment, classées, le travail de sensibilisation au nous devons respecter l’authenticité patrimoine (organisation des journées des bâtiments, les raisons pour lesdu patrimoine, réalisation de publiquelles ils ont été créés et protégés à Anne-Françoise Cannella, Directrice du centre cations tous publics), la préservation travers le temps. Nous devons veiller des métiers du patrimoine de la Paix-Dieu et la transmission des savoir-faire, au croisement entre la restauration merveilleuse mission, dans le domaine du patrimoine d’un bâtiment et le beau projet auquel il sera affecté. architectural et ce, au travers d’activités de formation. À partir du 1er janvier 2018, l’IPW sera attaché au déparN’est-il pas compliqué d’adapter d’anciens bâtiments tement du Patrimoine et intégré à une entité unique qui aux normes et exigences actuelles ? s’appellera l’Agence wallonne du Patrimoine, comme Si ! Cela demeure très compliqué. Si on se base sur les annoncé par le Ministre wallon du Patrimoine. préoccupations énergétiques, nous ne pouvons pas nous retrancher derrière l’exception culturelle et dire “c’est L’IPW insiste beaucoup sur la rénovation des biens et un bâtiment classé et donc on ne fait rien en matière de leur nouvelle affectation, ou la prolongation de leur préoccupation énergétique”. Par contre, dans certains châaffectation actuelle. Hormis la Paix-Dieu, exemple phare, teaux où il existe des décors exceptionnels, des lambris et existe-t-il d’autres exemples ? peintures murales, il y a des choses que l’on ne pourra pas Tout à fait ! Au-delà de l’IPW, il y a eu une véritable volonté faire, comme rendre le bâtiment passif. En fait, un lobby politique pour défendre le fait qu’on n’agirait pas si aucune plus important devrait être fait auprès des fournisseurs de affectation future n’était établie. Trop de biens ont été matériaux qui présentent encore aujourd’hui trop de prorestaurés et sont actuellement à l’abandon, parce qu’on duits peu compatibles avec les bâtiments anciens. Plusieurs ne leur a pas rendu vie ou offert une nouvelle affectation ! métiers doivent se rencontrer pour produire des édifices plus Nous insistons donc sur cette idée de “patrimoine vivant”, performantes au niveau du respect des bâtiments. Ceci dit, une des forces de la Wallonie. Il y a bien sûr l’exemple de le patrimoine est durable par nature ! Souvent, la situation l’abbaye de la Paix-Dieu dont les bâtiments sont notre d’un bâtiment ou la manière dont il a été construit le rend support pédagogique par excellence, élément exceptiondéjà performant sur le plan énergétique. nel pour un centre de formation, mais il y a de nombreux Tous ces paramètres devraient être pris en considération autres exemples où l’on restaure des châteaux ou des avant l’élaboration de nouvelles normes. Par exemple, anciennes fermes en logements sociaux, des chapelles qui l’installation de détecteurs incendie dans des bâtiments accueillent aujourd’hui des bibliothèques. À la Paix-Dieu, comportant des lambris, des peintures murales est souvent l’église abbatiale accueillera prochainement des ateliers très complexe. Il en est de même pour les vitraux que l’on de formation. peut difficilement adapter. Certaines sociétés se lancent 4e trimestre 2016 constructiv info 15 Interview de Anne-Françoise Cannella aujourd’hui dans la fabrication de verres spécifiques au patrimoine, mais elles ne sont pas très nombreuses, on n’en est qu’au début. Ces verres performants sur le plan énergétique s’adaptent à certaines formes de châssis anciens. En matière de formation, d’où proviennent vos experts ? Répondent-ils à des critères particuliers ? Tous les formateurs avec lesquels nous travaillons sont des professionnels en activité. Ils doivent être en lien étroit avec la réalité des chantiers. Leur expérience sur des monuments historiques ou du bâti ancien est essentielle. Il y a bien sûr des critères spécifiques : les formateurs doivent démontrer leurs compétences et avoir une fibre pédagogique par rapport à nos différents publics. Je pense particulièrement au public scolaire, mais aussi aux jeunes de plus de 16 ans qui ont déjà fait le choix d’une orientation dans le secteur de la construction. Les formateurs doivent aussi être disponibles et se positionner en tant que “personne ressource” : après la formation, ils doivent rester disponibles pour les personnes qui sont venues suivre un stage ou une formation et qui rencontreraient un problème particulier sur un chantier. Vous collaborez aussi avec les universités. Vous organisez notamment un post-master en patrimoine… Depuis 2008, la Paix-Dieu a pris son bâton de pèlerin et fait l’inventaire de toutes les formations universitaires existantes en matière de patrimoine. Cela nous a permis de constater que certaines universités n’avaient pas d’approche patrimoniale, que ce soit dans les facultés d’architecture ou d’histoire de l’art. Toutes les universités francophones ont été mises autour de la table (avec la haute école Charlemagne pour les aspects “paysages”). Cela nous a permis de mettre au point ce master complémentaire. Il s’adresse à la fois à des personnes qui ont déjà une qualification d’architecte, d’ingénieur architecte, d’historien de l’art ou d’archéologue et qui veulent se spécialiser. La grande originalité de cette formation : les cours sont dispensés à la fois par les professeurs d’université et par les praticiens (artisans, entrepreneurs). Cette approche complémentaire apporte une richesse extraordinaire. Quel type de relation l’IPW entretient-il avec Constructiv ? Un véritable partenariat s’est instauré au fil des années, et nous découvrons fréquemment de nouveaux avantages à travailler ensemble. Ce fût notamment le cas lorsque nous avons réalisé certains chantiers en période hivernale. Certains dispositifs sont très bien imaginés pour permettre aux entreprises d’accéder à la formation (dispositif des formations hivernales, aides diverses aux entreprises). Nous essayons d’entrer véritablement dans cet état d’esprit. La majorité de nos formations se déroulent sur des sites réels, sans vouloir faire de la concurrence aux entreprises : nous sommes là pour développer l’aspect “formation” et Constructiv est devenu indispensable pour nous. 16 constructiv info 4e trimestre 2016 L’ouverture du Pôle des métiers de la pierre a eu lieu. Quelles collaborations entre ce centre et l’IPW sont-elles envisagées ? En fait, ce nouveau pôle est une antenne de la Paix-Dieu. Au sein de l’IPW, cohabitent le centre de formation aux métiers du patrimoine, avec aujourd’hui le pôle à la PaixDieu qui traite tous les métiers, et le pôle de Soignies spécifiquement dédié à la pierre, en collaboration avec le Forem, l’IFAPME et les Cefa. Pourquoi ce nouveau pôle ? Le secteur de la pierre est menacé car il est de plus en plus compliqué de convaincre les jeunes de l’intégrer. L’intérêt de ce nouvel outil est qu’il fédère les énergies : le fait de rassembler les opérateurs de formation sur un même site permet de créer de véritables parcours de formation. On parle souvent des métiers du patrimoine, mais ces métiers sont en fait une manière de pratiquer un métier de base, avec un certain niveau d’excellence et sur des bâtiments existants. Le fait de travailler au même endroit autour des métiers de la pierre permet à des jeunes qui débutent en apprentissage, de voir la facette merveilleuse du métier et de se projeter dans l’avenir ! Le patrimoine est une porte d’entrée positive vers les métiers de la construction, porte qui donne sur une autre image et qui élargit le champ des possibles. À Soignies, la volonté est réelle de traiter tous les métiers de la pierre, depuis la carrière jusqu’au produit fini et de devenir le lieu de référence en la matière. Nous y travaillons avec Pierre et Marbre de Wallonie, la Confédération Construction et toutes les organisations qui ont envie de s’impliquer dans ces métiers-là. Il y a donc de l’avenir pour les jeunes dans ce secteur ! Effectivement ! Les métiers du patrimoine sont les plus porteurs en termes de création d’emplois : un chantier de restauration représente 70 % de main-d’œuvre et 30 % de matériaux. Un million d’euros investi dans le patrimoine représente 18 emplois pour 14 dans la construction neuve. Vous vous investissez beaucoup dans la sensibilisation des jeunes. Vous participez activement à l’organisation de Building Heroes. Une volonté délibérée ? Oui. Nous ciblons nos activités sur deux grands axes à la Paix-Dieu : les activités dédiées aux professionnels du secteur, et les activités liées aux publics scolaires. Nous organisons des formations pour les élèves depuis l’école primaire (9-12 ans), jusqu’aux professeurs eux-mêmes. Cela a commencé en 2000 par les classes d’éveil au patrimoine et aux métiers. Sur base de ce concept qui s’adressait aux jeunes de 12 à 15 ans et de la forte demande, cela a été développé pour d’autres tranches d’âges. L’idée est de se baser sur une pédagogie de la découverte. Tout le public scolaire qui vient chez nous est en immersion puisqu’au centre d’un lieu historique en restauration. Les jeunes vivent à la Paix-Dieu durant une semaine, et partagent leur temps entre les activités découvertes (apprendre à lire un plan, construire une maquette, côtoyer les différents métiers représentés) et les travaux d’atelier avec les professionnels du secteur qui acceptent de venir partager leur savoir-faire, de travailler avec de vrais outils et de vrais matériaux. Ces activités s’adressent tant aux publics de l’enseignement général que technique, professionnel ou spécialisé. L’idée est de créer le lien avec les compétences scolaires traditionnelles et de découvrir l’étendue des métiers de la construction et du patrimoine en particulier. Ils peuvent devenir ingénieurs, architectes, mais aussi maçons, couvreurs… Beaucoup de jeunes en décrochage apprécient ce type d’apprentissage et y découvrent leur voie ! En matière de validation des compétences, on parle de plus en plus de certifier les personnes. Dans le cadre de l’alliance “Patrimoine – Emploi”, divers constats ont été faits : problèmes de qualité sur bon nombre de chantiers de restauration, le problème du dumping social, et la réalité économique que représente le secteur du patrimoine. Trois axes stratégiques ont alors été établis : le volet financement, le volet marchés publics, le volet formation. Les budgets publics sont insuffisants pour couvrir les besoins en matière de patrimoine et, donc, le financement alternatif est devenu nécessaire. Qui dit plus d’argent suppose plus de marchés. Mais la tendance est de passer des marchés à lot unique, souvent incompatibles avec la restauration de patrimoine. Au travers de l’axe “marchés publics”, diverses dispositions sont prises, dont la mise en place de labels de qualité par métiers basés sur les compétences des personnes. Cela se fait en collaboration avec la Confédération et le BCCA. Un agrément est en cours de réalisation aussi pour les bureaux d’architecture. Il s’agit donc d’un progrès, le système précédent ayant fait son temps (classes D23 / D24). La formation joue donc un rôle prépondérant dans ce contexte. Ces labels devraient aussi faciliter la tâche des entreprises. Sur le terrain, nous travaillons main dans la main avec Constructiv pour le volet formation. Actuellement, nous mettons en place une formation longue et qualifiante de “maçon du patrimoine”, avec l’IFAPME. Elle s’étalera sur une année et l’alternance se déroulera de deux manières : l’alternance en entreprise et l’alternance sur des chantiers patrimoine que nous allons organiser. Il y aura aussi une formation de gestionnaire de chantier patrimoine en 2017, toujours en collaboration avec les meilleurs experts issus des organisations avec lesquelles nous travaillons. Nous disposons aussi des modules de perfectionnement pour les couvreurs, en collaboration avec la Confédération Construction Toiture. Nous allons lancer très prochainement un grand chantier école pour la restauration de la charpente de l’église abbatiale de la Paix-Dieu, ce qui permettra de jeter les bases d’une formation de charpentier du patrimoine. Nous gardons toutefois à l’esprit que certaines formations sont difficiles à organiser car nous sommes confrontés au problème des accès à la profession : une réflexion devrait avoir lieu sur cette problématique. Concernant les relations avec Constructiv, j’ajouterai que nous avons appris à travailler ensemble sur des projets communs. Grâce à cette collaboration, la Paix-Dieu a évolué vers une plus grande ouverture. Constructiv est un outil qui fédère (catalogue de formation commun, plateforme Building your learning). En termes de collaboration, nous collaborons aussi dans le cadre de l’appel à projet pour les “+16”, auprès de toutes les écoles techniques et professionnelles de Wallonie et auprès des communes, en leur proposant de s’associer autour d’un projet de restauration d’un petit élément du patrimoine communal. Dans ce cadre-là, Constructiv nous aide à faire le lien avec les entreprises locales. Notre objectif étant in fine la mise à l’emploi, les jeunes pourront être en contact avec des entreprises, a priori de leur région, ce qui ne peut s’avérer que positif. Le projet en est à ses débuts, mais les premiers bilans devraient être positifs. Patrimoine et sécurité, est-ce compatible ? Il le faut ! Les chantiers sont souvent complexes et remplis de surprises. Mais cela ne nous dispense pas d’utiliser les équipements requis pour la sécurité et le bien-être des travailleurs qui y œuvrent. Nous veillons continuellement à ces aspects pour la sécurité et le confort des travailleurs. Il en va de vies humaines et de l’image de ces merveilleux métiers. Nous constatons qu’il est utile de rappeler les consignes aussi bien aux apprenants qui doivent intégrer les bonnes habitudes et réflexes dès le départ, qu’aux formateurs qui doivent les préserver. Mais il s‘agit là d’un investissement rentable dans le sens où il contribue au bien-être de tous ! Dans ce contexte aussi, l’apport de Constructiv est un atout. 4e trimestre 2016 constructiv info 17 Froid ? Protégez-vous de la Travailler dans le secteur de la construction est souvent synonyme de travailler dans le froid, le vent et la pluie et cela n’est pas sans risques pour la santé et la sécurité. La législation1 impose à l’employeur d’effectuer une analyse des risques et de prendre les mesures de prévention adéquates. Il faut privilégier les mesures de prévention collectives telles que les mesures organisationnelles mais il faudra compléter ces mesures collectives par des mesures individuelles adaptées aux situations de travail. Le choix des vêtements de protection et autres équipements de protection individuelle (EPI) est primordial. Voici quelques conseils. Pour tous les EPI Les vêtements Les EPI doivent répondre à certaines exigences2, à savoir : Les vêtements doivent être suffisamment isolants et maintenir la chaleur du corps. Ils doivent être imperméables et respirant afin d’évacuer l’humidité et la transpiration vers l’extérieur ; les vêtements restent de la sorte secs. Ils doivent également être étanches au vent. Il est par ailleurs recommandé de porter plusieurs couches de vêtements plutôt qu’un seul vêtement épais afin de maintenir une meilleure isolation et de pouvoir enlever ou remettre des vêtements en fonction des circonstances. Les vêtements doivent être réglables et pouvoir être serrés aux poignets et aux chevilles pour éviter le passage d’air froid. Il est conseillé de porter un col roulé ou une écharpe circulaire qui évite de se défaire et d’être happé par une machine ou un autre équipement. Ne perdez également pas de vue que les tirettes doivent pouvoir s’ouvrir facilement avec des gants ; ajoutez-y éventuellement un petit objet pour en faciliter l’ouverture. Il est également important de choisir des vêtements avec de grandes poches pour pouvoir se réchauffer les mains. • être appropriés au risque ; • répondre aux conditions existantes sur le lieu de travail ; • répondre aux exigences ergonomiques, au confort et à la santé du travailleur ; • convenir à l’utilisateur ; • être compatibles entre eux en cas d’utilisation simultanée. L’employeur doit mettre les EPI gratuitement à la disposition des travailleurs. Lors du choix des EPI, il doit effectuer une appréciation de l’EPI qu’il envisage d’utiliser et doit demander l’avis du conseiller en prévention, du conseiller en prévention-médecin du travail et du CPPT. L’employeur détermine les conditions dans lesquelles les EPI doivent être utilisés. L’employeur a également des obligations en matière d’achat et d’utilisation des EPI. Il doit former et informer ses travailleurs à l’utilisation des EPI. 1 Arrêté royal du 4 juin 2012 relatif aux ambiances thermiques 2 Arrêté royal du 13 juin 2005 relatif à l’utilisation des équipements de protection individuelle 18 constructiv info 4e trimestre 2016 tête aux pieds! Lors des pauses dans un endroit chauffé : • Desserrer ou déboutonner le vêtement ; • Remplacer les vêtements mouillés par des vêtements secs ; • Ne pas faire sécher les vêtements trop près d’un appareil de chauffage pour éviter les incendies. Les vêtements contre le froid doivent répondre à la norme NBN EN 342 (Vêtements de protection - Ensembles vestimentaires et articles d’habillement de protection contre le froid). La protection des pieds Le port de chaussures de sécurité fourrées, étanches et pourvues de semelles antidérapantes et épaisses est fortement conseillé. Les chaussures de sécurité doivent être adaptées aux pieds et ne doivent pas être trop petites ou serrantes. Elles doivent répondre à la norme NBN EN ISO 20345 (Équipement de protection individuelle - Chaussures de sécurité). Il est recommandé de porter deux paires de chaussettes, une fine et une plus épaisse (chaussettes thermiques, laine). Dès qu’elles sont mouillées, il faut les remplacer. La protection des mains Les gants doivent non seulement protéger contre certains produits et les risques mécaniques mais également être adaptés au travail dans le froid. Les gants de protection contre le froid doivent répondre à la norme NBN EN 511. Il est recommandé que ces gants soient souples et peu épais pour pouvoir garder une bonne dextérité des mains. Des chaufferettes (sachets auto-chauffants dans les gants) peuvent être utilisées. La protection de la tête Il est recommandé d’ajouter une doublure intérieure chaude au casque. Il faudra par ailleurs veiller à se protéger le visage. Des cache-oreilles réglables devront être ajoutés au casque. Le port de lunettes de protection est par ailleurs vivement conseillé. Vous trouverez des informations complémentaires sur les travaux dans le froid dans notre dossier n°134 ‘Travailler par temps froid ou chaud’ et dans notre fiche toolbox ‘Travailler par temps froid’ DES FORMATIONS... Avec plaisir, mais quand ? L’entreprise de construction X aimerait que ses ouvriers décrochent l’attestation (obligatoire) ‘Travailler en hauteur en toute sécurité’. Le coût de la formation s’élève à 1 000 €. Si l’entreprise planifie cette formation entre le 1er décembre et le 31 mars, via l’un des partenaires de formation structurels*, elle peut placer ses ouvriers en chômage temporaire pour intempéries. Concrètement : l’entreprise de construction n’a pas de coût salarial, elle reçoit une intervention dans le coût de la formation à raison de 80 € par personne par jour et les ouvriers de la CP 124 reçoivent leur allocation de chômage et une prime de formation de 40 € par jour. La formation hivernale dans la construction : chaudement recommandée ! Certaines formations (continues) sont inscrites depuis un certain temps déjà dans votre agenda mais à chaque fois reportées en raison du planning, du manque de temps ou du coût ? Saisissez l’occasion entre le 1er décembre et le 31 mars ! Il y a suffisamment de raisons pour envoyer vos ouvriers en formation : les sensibiliser davantage aux questions de sécurité, approfondir leurs connaissances techniques ou encore respecter les obligations légales, etc. Ceci est possible toute l’année grâce à un soutien financier, mais la période hivernale est particulièrement idéale. Une formation hivernale doit durer au moins 8 heures et maximum 160 heures et peut uniquement être suivie auprès de l’un des partenaires de formation structurels*. Pendant la période de formation, vous pouvez mettre vos ouvriers en chômage temporaire pour intempéries, avec comme motif ‘formation hivernale programmée’. Vous communiquez ceci à l’ONEM, conformément aux prescriptions légales, et vous en informez également votre bureau régional Constructiv. Après réception du plan de formation de l’entreprise de l’année de formation en cours et d’une confirmation de présence du centre de formation, Constructiv vous verse une intervention dans les coûts de la formation à raison de 5 € ou 10 € par heure par ouvrier de la CP 124. Les ouvriers reçoivent en plus de leurs allocations de chômage une prime de formation de 40 € par jour. Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez votre conseiller régional Constructiv. * Bouwunie, Confédération Construction, FEMA, VDAB, Syntra, Bruxelles Formation, Forem IFAPME, EFPME et CDR 4e trimestre 2016 constructiv info 19 constructiv info Formations et examens Constructiv vous conseille sur toutes les formations demandées par les entreprises de construction. Quelques exemples : 1. Formations techniques construction • Maçonnerie, coffrage, ferraillage… • Peinture, techniques de restauration… • Chauffage central, sanitaires… • Grues à tour, engins de chantier… 2. Autres formations • S écurité, qualité, langues, informatique, premiers soins, permis de conduire C… Publications En tant qu’entreprise de construction, Constructiv vous aide à établir votre plan de formation. Vous pouvez également compter sur un soutien financier. Plus d’infos www.constructiv.be > Moteur de recherche formations Contact Contactez votre bureau régional Constructiv via www.constructiv.be Constructiv organise plusieurs examens et formations sécurité, notamment VCA Sécurité de base (B-VCA), VCA Cadres opérationnels (SCO-VCA), Sécurité pour Intérimaires et Dirigeants (SID-LSI), Coordination de sécurité B et D, dans le cadre de la formation des chantiers temporaires et mobiles. Plus d’infos www.constructiv.be > Examens > Formations > Formations VCA > Dates et inscription Constructiv est cogéré par : Les publications de Constructiv vous informent sur les formations et le bien-être dans la construction. Quelques séries : constructiv info, constructiv flash, manuels par métier, profils de compétences professionnelles, dossiers, vade-mecum, fiches de prévention et fiches toolbox… Vous trouverez une liste complète sur www.constructiv.be > Publications > Cherchez une publication. Vous pouvez télécharger gratuitement la plupart des publications. Vous pouvez commander les publications imprimées via eshop.constructiv.be. Un seul site web : www.constructiv.be Constructiv suit de très près l’évolution de thèmes tels que le bien-être, les formations et les avantages sociaux. Outre des avis concrets et des publications imprimées, nous fournissons également un maximum d’informations en ligne.