CORRECTION DE L’EXERCICE D’ANALYSE GRAMMATICALE DU 24 AVRIL 2013 1 SN = syntagme nominal SV = syntagme verbal V = verbe L’œuvre de Florence Burgat s’appuie sur une argumentation distincte. 20. Analysez la phrase en ses principaux constituants. (sans descendre au niveau du mot isolé). SN + SV s’appuie sur une argumentation distincte V + pronom personnel conjoint réfléchi (complément d’objet direct) + S. prépositionnel (complément du verbe) (« grammaire » du verbe appuyer : quelqu’un/quelque chose appuie sur quelque chose /quelqu’un // quelqu’un/quelque chose appuie quelque chose /quelqu’un sur/contre/ quelque chose /quelqu’un) Elle souligne d’abord (21) que toutes les conjectures concernant les différences essentielles entre humains et animaux (le langage, la conscience de soi) sont des prétextes. 21. A) Comment appelle-t-on ce type de proposition (nature et fonction) ? B) Quelles sont les principaux groupes qui la composent ? C) Quelle est la nature et quelle est la fonction du groupe de mots « des prétextes » (et la nature des deux mots qui le composent) ? La proposition introduite par la CONJONCTION DE SUBORDINATION « que » est une SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE (nature) OBJET (= complément d’objet du verbe « souligner » - fonction) SN + SV sont des prétextes V + SN Le SN est l’ATTRIBUT du sujet (fonction) ; il est composé d’un déterminant (« des), article indéfini pluriel, et d’un nom (« prétextes »). Les observateurs des bêtes de laboratoire et d’élevage savent à quel point elles sont sujettes à la peur, l’angoisse et l’ennui. SN + SV 22. A) Analysez le syntagme verbal en ses deux principaux constituants. (sans descendre bien sûr au niveau du mot isolé). B) Quelle est la nature et quelle est la fonction du groupe de mots « sujettes à la peur, l’angoisse et l’ennui » ? A) Le syntagme verbal est composé du verbe et de son complément : une PROPOSITION SUBORDONNÉE INTERROGATIVE INDIRECTE : savent à quel point elles sont sujettes à la peur, l’angoisse et l’ennui. B) « sujettes à la peur, l’angoisse et l’ennui » : SYNTAGME ADJECTIVAL (adjectif + 3 syntagmes prépositionnels – complément de l’adjectif) ATTRIBUT du sujet. CORRECTION DE L’EXERCICE D’ANALYSE GRAMMATICALE DU 24 AVRIL 2013 2 Il faut bien reconnaître (23) que cette déferlante animalière, même si elle reste sans grand effet, capte d’autant plus d’audience que ses bonnes intentions s’imposent. Pourtant, la critique existe. 23. A) Comment appelle-t-on ce type de proposition (nature et fonction) ? B) Combien de propositions contient-elle à son tour ? C) Quelle est leur relation syntaxique et par quoi sont-elles reliées entre elles ? D) Éventuellement quelle en est la valeur sémantique ? C) La proposition introduite par la CONJONCTION DE SUBORDINATION « que » est DE NOUVEAU une SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE (nature) OBJET (= complément d’objet du verbe « reconnaître » - fonction). D) Trois propositions (les trois couleurs). E) Une proposition principale en bleu, une subordonnée circonstancielle de cause en marron (en réalité il s’agit de corrélation : elle est introduite par le déterminant de la quantité « d’autant plus de », inséré dans la proposition principale, ou plus exactement par sa partie adverbiale « d’autant plus », et par le « que » qui la précède immédiatement), une subordonnée « concessive » en vert, introduite par la locution conjonctive de subordination « même si ». F) « de cause » et « concessive ». Elle m’avait rendu le livre à couverture rouge, Service de la Reine d’Anthony Hope, pour que je le range dans le cabas avec le pick-up et les disques. 24. A) De combien de propositions se composent cette phrase ? B) Comment sont-elles reliées entre elles ? C) Éventuellement quelle en est la valeur sémantique ? D) Les verbes sont conjugués à quel temps et à quel mode ? E) Pouvez-vous distinguer par leur fonction les divers syntagmes prépositionnels présents dans cette phrase ? A) la phrase est composée de deux propositions, une proposition principale et une proposition subordonnée. B) La subordonnée est introduite par la conjonction de subordination « pour que ». C) Il s’agit, bien entendu, d’une subordonnée circonstancielle de but (but = valeur sémantique). D) Le verbe de la principale est au plus-que-parfait de l’indicatif et le verbe de la subordonnée au présent du subjonctif. E) le premier syntagme prépositionnel « à couverture rouge » est le « complément du nom livre (ce que l’on appelle une « expansion du syntagme nominal », équivalent à d’autres expansions possibles, syntagme adjectival (« le livre rouge »), proposition relative (« le livre qui avait une couverture rouge ») ; le deuxième « dans le tiroir » est un complément du verbe, il est difficilement déplaçable et souvent « on range quelque chose (« le livre ») quelque part (« dans le tiroir ») » ; le troisième, « avec le pick-up et les disques », semble plus facilement déplaçable, entre « que » et « je », entre le verbe « range » et le syntagme prépositionnel « dans le tiroir », on peut donc, au moins d’un point de vue syntaxique1, le considérer comme un complément circonstanciel (de la proposition) et si vous voulez, d’un point de vue sémantique, d’accompagnement On peut se demander néanmoins s’il ne s’agit pas d’un complément du nom tiroir (« le tiroir où se trouvait déjà le pick-up et les disques »). 1 CORRECTION DE L’EXERCICE D’ANALYSE GRAMMATICALE DU 24 AVRIL 2013 3 (les objets en question accompagnent « le livre » « dans le tiroir ») Le garçon nous a dit que le café allait fermer. Le garçon nous a dit que le café allait fermer 25. A) Autour de quel verbe cette phrase est-elle construite (valeur – famille sémantique et valence) ? B) Quels sont les constituants de la phrase ? C) A quel temps et à quel mode les verbes sont-ils conjugués ? A) À l’évidence, la phrase est construite autour du verbe « dire », verbe de communication ou déclaratif (valeur ou famille sémantique), verbe trivalent (valence) : « quelqu’un (le garçon) dit à quelqu’un (nous) quelque chose (« que le café allait fermer »). B) SN + SV – le SV est composé du verbe dire, d’un pronom personnel conjoint de la première personne du pluriel – nature -, complément d’objet second, ou d’attribution – fonction - qui souvent dénote le bénéficiaire ou le destinataire de l’échange verbal, et d’une proposition subordonnée complétive – nature – objet premier – fonction – C) Le verbe qui régit la subordonnée complétive est au passé composé, le verbe de la subordonnée au futur proche du passé (auxiliaire périphrastique « aller » à l’imparfait de l’indicatif et l’infinitif du verbe). Comme elle s’était rendue compte que je l’observais avec une certaine curiosité, elle m’a dit en souriant : « Je te montrerai tout ça… Tu verras… Ce n’est pas très intéressant… » 26. A) De combien de propositions se composent cette phrase ? B) Comment sont-elles reliées entre elles ? C) Éventuellement quelle en est la valeur sémantique ? D) Les verbes sont conjugués à quel temps et à quel mode ? Vous considérerez la partie entre guillemets comme un seul constituant que nous appellerons « discours rapporté. » A) À un premier niveau syntaxique la phrase est composée de 3 propositions, la première proposition, une subordonnée, contient à son tour une SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE OBJET (3+1). B) La première est introduite par la conjonction de subordination « comme », la complétive qu’elle contient est introduite par la conjonction de subordination « que », l’autre subordonnée n’est pas une subordonnées conjonctive, le verbe est conjugué à un mode dit « impersonnel » (le verbe ne s’y conjugue pas en personne, son sujet est le sujet du verbe de la proposition dont cette subordonnée dépend) : gérondif (mode adverbial). C) La première subordonnée est une subordonnée de cause, précédent sa principale, introduite par « comme ». La seconde est si l’on veut une subordonnée de « manière » (Comment l’a-t-elle dit ?), ou de « temps » (elle a parlé – dit- et sourit simultanément). D) Le verbe de la subordonnée de cause est au plus-que parfait de l’indicatif, celui de sa complétive à l’imparfait de l’indicatif. Le verbe de la deuxième subordonnée au gérondif et celui de la principale au passé composé (indicatif). CORRECTION DE L’EXERCICE D’ANALYSE GRAMMATICALE DU 24 AVRIL 2013 (27) 4 « J’espère que tu sais garder les secrets. » « J’espère que tu sais garder les secrets. » « tu sais garder les secrets. » 27. A) Cette phrase constitue-t-elle un énoncé ancré dans la situation d’énonciation ou un énoncé coupé de la situation d’énonciation ? B) Éventuellement quels mots ou groupes de mots renvoient à la situation d’énonciation ? C) Quels sont les constituants principaux de la phrase ? A) Il s’agit d’un énoncé « ancré » ; B) Les deux pronoms personnels conjoints sujets « je » et « tu » renvoient le premier au sujet de l’énonciation, la personne qui parle (le locuteur) ou qui écrit (le scripteur), le second renvoie à la personne à laquelle l’énoncé s’adresse (l’allocutaire ou l’interlocuteur) : pour les identifier il faut en principe connaître la situation d’énonciation. C) La phrase est un syntagme verbal (le substitut du syntagme nominal sujet est syntaxiquement intégré au syntagme verbal puisqu’il s’agit d’un pronom personnel conjoint, une sorte de préfixe de conjugaison, l’équivalent de la désinence « o » en italien) ; elle contient une SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE OBJET à l’égard de laquelle l’ensemble de la phrase joue le rôle de principale. La complétive est régie par le verbe « espérer » et du point de vue d’une grammaire contrastive français/italien il faut remarquer que le verbe de la complétive est à l’indicatif. La complétive est à son tour un syntagme verbal, V+SN (garder + les secrets), le verbe est précédé d’une sorte d’auxiliaire « modal » (savoir) qui porte toutes les marques morphologiques de mode, temps et personne.