sOIGNER Recommandations de prise en charge des infections Commission des anti-infectieux HUPNVS - octobre 2015 sommaire 2 Règles de prescription des anti-infectieux 12 Infections de la peau et des tissus mous 4 Pneumopathies 5 Infections urinaires 13 I nfections sexuellement transmissibles 7 Infections fongiques 8 Infections fongiques Sensibilité aux antifongiques 15 Infections ORL de l’adulte 16 Pied diabétique 6 Bronchites Infections fongiques 9 Infections liées aux cathéters centraux 10 Infections digestives 11 Méningites bactériennes Arthrites septiques 14 Neutropénies fébriles de courte durée 17 Infection chez le sujet âgé 18 Tableau des molécules antibiotiques 20 Etat des résistances actuelles comment joindre le médecin référent infectiologue ou l’ema ? Adélaïde-Hautval : bip 22 25 ou 70 31 B eaujon : bip 10 73 B ichat - Claude-Bernard : DECT 55 129 Bretonneau : joindre médecin référent Bichat L ouis-Mourier : DECT 21 16 www.aphp.fr RèGLES D’OR 1 - Toute antibiothérapie hospitalière probabiliste doit être précédée de prélèvements microbiologiques (sauf cas particulier du purpura fulminans). 2 - En cas de sepsis sévère et de choc septique, l’antibiothérapie doit être commencée en urgence et doit comporter une association d’antibiotiques. 3 - L’antibiothérapie probabiliste doit prendre en compte : l le caractère communautaire ou nosocomial de l’infection, un antécédent d’infection ou un portage connu par des bactéries multil résistantes, l la prise récente d’antibiotiques. 4 - Toute antibiothérapie doit être systématiquement réévaluée à 48-72 h en prenant en compte l’évolution clinique et les résultats microbiologiques. La réévaluation doit impérativement être notée dans le dossier médical du patient. La molécule au spectre le plus étroit doit être privilégiée. 5 - En cas de fièvre persistante sous antibiothérapie (>48h), demander l’avis de l’EMA/référent infectiologue pour discuter de la pertinence de l’antibiothérapie. 6 - Une durée d’antibiothérapie supérieure à 7 jours n’est que très rarement nécessaire (infection ostéo-articulaires, collection non drainée, endocardite,...) et nécessite d’être discutée avec un référent. RèGLES DEs ANTIBIOTIQUES 1 - Bêta-lactamines l Seuls les antécédents de bronchospasme, d’anaphylaxie ou d’œdème de Quincke aux pénicillines (allergie de type 1) contre-indiquent l’utilisation ultérieure de céphalosporines. Un patient ayant présenté une allergie non de type 1, notamment un érythème, peut être traité en 1ère intention par une céphalosporine, l Les bêta-lactamines étant des antibiotiques à effet « temps-dépendant », un fractionnement des administrations est nécessaire, l L’oxacilline ne doit pas être utilisée per os du fait de sa mauvaise biodisponibilité, l La prescription de carbapénèmes doit être évitée. En situation empirique, ils seront discutés chez les patients en sepsis sévère ou en état de choc, et lorsqu’il existe une notion de portage ou d’infection antérieure à BLSE. En traitement définitif, ils ne seront prescrits que sur justification bactériologique ou après avis spécialisé du référent infectiologue. 2 - Aminosides : l La durée de traitement par des aminosides ne doit, en règle générale, pas dépasser 3 jours. l Les aminosides étant des antibiotiques à effet « concentration-dépendant », une dose unique journalière est la règle (sauf cas particulier des endocardites à cocci Gram positif), l En cas d’insuffisance rénale, la posologie de la 1ère dose d’aminoside doit être celle administrée à un sujet à fonction rénale normale (y compris chez le sujet âgé). L’adaptation se fera ensuite sur les dosages, uniquement si la durée du traitement est supérieure à 3 jours. l Des dosages plasmatiques doivent être réalisés pour contrôler l’efficacité et la toxicité dans les cas de sepsis sévère ou choc septique, chez les neutropéniques, les insuffisants rénaux, ou dans les rares cas où le traitement doit être prolongé plus de 3 jours. l Les objectifs de concentration sont pour la gentamicine de 30 à 40 mg/L pour le pic, et < 2 mg/l pour la résiduelle, pour l’amikacine de 60 à 80 mg/L pour le pic, < 5 mg/l pour la résiduelle. 2 3 - Fluoroquinolones l Les FQ ne sont pas des antibiotiques de première intention des infections communautaires, en dehors des infections de l’appareil urinaire et des diarrhées infectieuses. l Les FQ doivent être utilisées à fortes doses et en bithérapie dans les situations à risque d’émergence de résistance (fort inoculum, infection profonde ou infection à P. aeruginosa et S. aureus). l Chaque fois que possible, préférer une association béta-lactamine + aminosides à béta-lactamine + FQ. En cas d’aggravation de la fonction rénale, l’association béta-lactamine + FQ peut la remplacer pour limiter la néphrotoxicité. l L’association souvent redondante amoxicilline / acide clavulanique + FQ doit être évitée chaque fois que possible. l Préférer l’ofloxacine aux autres FQ, sauf la ciprofloxacine si infection documentée à entérobactérie résistante à l’acide nalidixique ou à P. aeruginosa. l Prescrire la forme orale chaque fois que possible (très bonne biodisponibilité et coût 10 fois moindre pour la lévofloxacine). 4 - Glycopeptides l L es glycopeptides sont des antibiotiques « temps-dépendant », nécessitant le fractionnement des doses, ou mieux une perfusion IV continue, l La vancomycine est prescrite à la posologie de 1 g en 1 heure (dose de charge) quelle que soit la clairance, immédiatement suivie d’une dose de 30 mg/kg.j chez le sujet à fonction rénale normale, l Les concentrations doivent être mesurées uniquement pour les valeurs résiduelles (perfusion discontinue) ou de plateaux (perfusion continue) ; les objectifs de concentration de la vancomycine sont de 15-20 mg/l pour des infections de gravité moyenne, et de 20-30 mg/l, voire plus pour des infections sévères, l Les concentrations résiduelles de teicoplanine ne seront mesurées qu’après les doses de charge, avec des objectifs de concentrations entre 20 et 30 mg/L. R è G L E S D E s antifongiques 1- A zolés : nombreuses interactions médicamenteuses (action sur le CYP450) dont les immuno-suppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus). Pour le voriconazole, association rifampicine contre-indiquée. Dosages sériques : cible entre 1 et 5 mg/L Surveiller la fonction hépatique. 2- C aspofungine : nombreuses interactions médicamenteuses dont les immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus). Adapter les doses chez insuffisants hépatiques. 3- Amphotéricine B désoxycholate ou forme liposomale : surveiller fonction rénale et association avec médicaments néphrotoxiques NB : La plupart des antifongiques sont contre-indiqués au cours de la grossesse. Avis référent si nécessaire. membres des commissions antitiotiques et relecteurs qui Ont participé à la rédaction des recommandations : Antoine Andremont, Laurence Armand-Lefevre, Guilène Barnaud, Bruno Baune, Patricia Baune, Farida Benselama, Christine Bonnal, Elisabeth Bouvet, Marie Brihier, Emmanuel CARUENA, Enrique Casalino, Agnès Certain, Christian Chochillon, Gaëlle Dauriat, Monique Démétriou, Vincent Decamps, Syvain Diamantis, Nathalie Faucher, Saskia Foucart, Emmanuel Caruena, Laurence Girard, Tiphaine Goulenok, Nathalie Grall, Nicole Haber,Sandrine Houze, Sylvie Janny, Sylvie Lariven, Véronique Leflon, Agnès Lefort, Jennifer Le Grand, Raphael Lepeule, Catherine Leport, Pascale Longuet, Jean-Christophe Lucet (coordinateur), Hervé Mal, Véronique Manceron, Géraldine Marcadé, Laurent Massias, Jonathan Messika, Philippe Montravers, Claudette Muller, Simone Nerome, Emmanuelle Papy, Delphine Pozzi, Vincent Ravery, Christophe Rioux, Michel Wolff. 3 Communication HUPNVS - octobre 2015 - Photo AP-HP 4- Flucytosine : toxicité médullaire et rénale. Surveiller NFS, fonctions hépatiques et rénales. Dosages sériques : concentration cible : 40 à 60 mg/l, tjs <100 mg/l (pic) P N E U M O PAT H I E S Contexte Traitement PAC non compliquée et sans risque de complications Agent le plus fréquent Pneumocoque suspecté Début brutal Foyer de crépitants Fièvre élevée, frissons, douleurs thoraciques Opacité systématisée GB (PNN) et CRP­­élevés Amoxicilline (PO) (durée totale : 7 j.) Si échec à 48h ajouter macrolides ou remplacer par FQ à visée antipneumococcique (levofloxacine) Allergie : C3G ou pristinamycine ou levofloxacine PAC non compliquée et sans risques de complications Agents atypiques suspectés Début progressif Syndrome extra-pulmonaire Syndrome interstitiel radiologique GB (PNN) et CRP peu élevés Macrolides (roxythromycine ou rovamycine), durée totale : 14 j. PAC avec comorbidités Co-morbidités : Maladie cérébro-vasculaire, Insuf. rénale ou hépatique, Insuf. cardiaque congestive, BPCO, Immunodépression, Diabète non équilibré, Drépanocytose homozygote, ATCD de pneumonie bactérienne, hospitalisation dans l’année, vie en institution Amoxicilline-acide clavulanique ou C3G Si échec à 48h ajouter amoxicilline ou remplacer par FQ à visée antipneumococcique (levofloxacine) Allergie non de type 1 : traiter comme une PAC sévère Allergie de type 1 : lévofloxacine Durée totale : 7 j. Cas particulier : suspicion d’inhalation Amoxicilline-acide clavulanique Ou C3G + métronidazole Allergie de type 1 : Cotrimoxazole Durée totale : 7 j. PAC sévères (ATB dans l’heure qui suit l’arrivée) C3G I.V. et/ou macrolides (rovamycine i.v.) (ou fluoroquinolone i.v.) selon le tableau ci-dessous Rétrocéder à 48h après résultats microbiologiques et si évolution favorable durée totale : 7-10 j. Attitude pratique Critères majeurs : - choc septique en cas de PAC - insuffisance respiratoire sévère aiguë nécessitant une intubation Critères mineurs : - confusion d’apparition récente (non applicable chez le sujet âgé) - température < 36°C - hypotension nécessitant un remplissage > 500 ml - atteinte multilobaire - FR>30/min. - PaO2 < 55 mm Hg - leucocytes < 4 G/l - plaquettes < 100 G/l - dégradation de la fonction rénale Cas particulier : légionellose confirmée Hospit. Réa. Bithérapie Aucun critère non non non Conditions sociales défavorisée ou comorbidités oui non non ≥ 1 critère mineur oui avis réa oui ≥3 critères mineurs ou un critère majeur oui oui oui Préférer les FQ aux macrolides Ajouter rifampicine si tableau sévère 4 INFECTIONS URINAIRES Bactériurie asymptomatique (communautaire ou nosocomiale) Contexte Traitement Fréquente si > 75 ans (10 à plus de 50%, selon l’âge et la dépendance) : devant une fièvre, rechercher de principe un autre foyer infectieux Si patient non sondé, quel que soit le sexe : - Pas de traitement le plus souvent - Sauf grossesse, neutropénie ou greffé récent d’organe solide, porteur de prothèse vasculaire ou cardiaque ET risque de greffe prothétique (avis référent), Si traitement antibiotique nécessaire : - Pas de traitement probabiliste, choix selon l’antibiogramme - Cotrimoxazole ou amoxicilline, plutôt que les FQ - Durée totale : 5 j. Si patient sondé : Attitude identique au patient non sondé, changement de SU après 24 h. si traitement Cystite aiguë Critères : voir ci-dessous communauLa BU suffit taire non compliquée Traitement toujours probabiliste : fosfomycine-trométamol monodose ECBU si échec du traitement monodose Cystite aiguë Critères : - homme (voir plus bas), à risque de complication - âge >75 ans ou >65 ans avec comorbidités, - anomalie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire, - grossesse, immunodépression grave, IRC<30 ml/mn L’ECBU est nécessaire Bactérie responsable : E. coli ou autre entérobactéries (> 90%) Si traitement non différable : furadantine Cystite de la femme enceinte ECBU systématique Probabiliste : Amoxiciline / acide clavulanique Après documentation : amoxicilline, C3G orale, furadantine (pas au 9ème mois), cotrimoxazole (pas au 1er trimestre) Durée totale : 5 -7 j. PNA non compliquée Critères : voir ci-dessus BU : leuco- et nitrites - ont très bonne valeur prédictive négative chez la femme Toujours ECBU avant ATB Echo rénale < 24 h., si hospitalisation ou hyperalgique ou > 1 épisode Pas de bilan sanguin systématique Si traitement différé sur antibiogramme, par ordre de préférence : amoxicilline puis Pivmecillinam puis furadantine Puis par ordre alphabétique : amoxicilline – acide clavulanique, céfixime, FQ Durée totale : 7 j., 5 j. si FQ Probabiliste : C3G Après documentation : relais PO rapide, selon l’antibiogramme : - Amoxicilline - Cotrimoxazole, plutôt que - Ofloxacine - cefixime après > 3 j. de traitement injectable (si pas d’autre alternative que les C3G) Allergie de type 1 : ofloxacine (durée totale : 7 j.) + amikacine (1 dose) Si BLSE : appeler le référent antibiotique pour épargner les carbapénèmes Durée totale : 7 j. si ofloxacine ou C3G, 10 jours sinon PNA à risque Critères : voir ci-dessus Si récemment ATB, séjour à de complication l’étranger ou hospitalisation, possibilité d’une infection à bactérie inhabituelle ou résistante (BLSE) BU : idem PNA non compliquée Echo rénale dans les 24 h. Faire NFS, urée, créatinine, +/- CRP Idem PNA non compliquée PNA avec facteurs de gravité Critères : sepsis sévère, choc septique, indication à un drainage ou autre geste urologique Empirique sitôt après prélèvements : bithérapie systématique : C3G + Amikacine Allergie type I : azactam + Amikacine Après documentation : idem PNA ARC Infections urinaires chez l’homme Entité hétérogène, de la forme peu symptomatique à la prostatite avec choc septique. BU : leuco+ ou nitrites + ont une très bonne valeur prédictive positive chez la femme si patient non sondé Toujours ECBU avant ATB Echo rénale et pelvienne dans les 24 h. Faire NFS, urée, créatinine, +/- CRP IU sans fièvre : différer traitement après antibiogramme Autre présentation : ATB probabiliste (direct de l’ECBU) : idem PNA Après documentation : - privilégier FQ ou le cotrimoxazole, durée 14 j. - 21 j. si pathologie urologique ou immunodépression ou traitement ATB autre que FQ ou cotrimoxazole Si BLSE : appeler le référent antibiotique pour épargner les carbapénèmes Durée totale : 10 j. 5 bronchites Contexte Traitement Bronchite aiguë sur poumon sain Virus, H. influenzae, M. pneumoniae Abstention Exacerbation de BPCO Penser à la vaccination antipneumococcique et antigrippale Stade 0 ou I (symptômes chroniques inconstants, pas de dyspnée d’effort) : virus, pneumocoque, H. influenzae, M. catarrhalis Abstention de première intention Stade II (symptômes chroniques fréquents, dyspnée d’effort) : virus, pneumocoque, H. influenzae, M. catarrhalis, entérobactérie Abstention sauf si purulence franche de l’expectoration : amoxicilline (durée totale : 5 j., sauf cas sévères 7-10 j.) Allergie : pristinamycine, C2G ou C3G PO, cotrimoxazole Amoxicilline-acide clavulanique Allergie : C3G i.v., FQ antipneumococStade III (symptômes chroniques quasi constants, dyspnée cique (lévofloxacine), de repos ou au moindre effort ou > 4 exacerbations/an) Durée totale : 5 j. pneumocoque, virus, H. influenzae, M. catarrhalis, entérobactérie, P. aeruginosa infections fongiques INFECTIONS PULMONAIRES Contexte Traitement Pneumopathie à Candida spp Exceptionnelle (métastases pulmonaires d’une infection systémique) Avis référent si traitement envisagé Pneumocystis jirovecii Schéma validé pour traitement chez VIH et greffés Contre-indications du traitement par triméthoprime + sulfaméthoxazole : allergie, déficit G6PD, traitement par méthotrexate (avis référent) Aspergillose invasive Réévaluation systématique du traitement à J7 Aspergillome, aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA), Aspergillose chronique cavitaire traitement associé : Aspergillome : chirurgie APBA : corticoïdes Formes sévères : l Triméthoprime 15 mg/kg/j + sulfaméthoxazole 75 mg/kg/j IV pdt 21 j, relais PO possible. Association corticoïdes si VIH et hypoxie Formes modérées : l Cotrimoxazole fort 6 cps en 3 prises/jour 2ème intention : avis référent Prophylaxie primaire (<200 CD4/mm3) ou secondaire : l Cotrimoxazole faible : 1cp/jour En fonction de l’espèce : l Voriconazole IV : 6 mg/kgx2 (J1) puis 4 mg/ kgx2/j ou l Voriconazole PO : 400 mgx2/j (J1) puis 200 mgx2/j Si intolérance : l Amphotéricine B liposomale : 3 mg/kg/j Dans tous les cas : l Itraconazole sol buv : 200 mgx2/j (1ère intention ABPA) ou l Voriconazole per os : 400 mgx2/j (J1) puis 200 mgx2/j Durée traitement minimale : 3 mois (ABPA, 3 à 6 mois) 6 INFECTIONS URINAIRES Candidurie Contexte Traitement Patients non sondés asymptomatiques sans facteurs de risque Contrôle systématique sur un 2nd prélèvement. Si contrôle négatif (ou autre levure) : pas de traitement. Si contrôle positif avec la même levure : rechercher pathologies sous jacentes (diabète, anomalie arbre urinaire ou génitale, insuf. rénale) : - si absence, pas de traitement - si présence, avis référent. En fonction de l’espèce de Candida : l Fluconazole per os 400 mg/j (6 mg/kg), 14 j Si facteurs de risque : Amphotéricine B désoxycholate 0.3 à 0.6 mg/ - nouveaux-nés de petits poids l kg/j, durée à discuter au cas par cas. de naissance, - neutropéniques Geste invasif sur les voies urinaires : - geste invasif ou exploration l Fluconazole per os 200 à 400 mg/j (3 à 6 mg/ des voies urinaires, kg) 48 heures avant le geste puis 5 j après. l Amphotéricine B désoxycholate 0.3 à 0.6 mg/ NB : greffés rénaux, femmes kg/j. Durée à discuter au cas par cas. enceintes : avis référent Candidurie Patients sondés asymptomatiques colonisation par Candida spp fréquente (25%). Pas de traitement l changement de sonde urinaire l si candidurie persistante, rechercher facteurs favorisant (antibiothérapie) et infection profonde (abcès rénaux, fungus ball, anomalie urologique). Cystite à Candida spp Eliminer les facteurs favorisant En fonction de l’espèce de Candida : la candidurie et une infection l Fluconazole per os 200 mg/j (3 mg/kg) pdt 14 j bactérienne concomitante. l Amphotéricine B désoxycholate 0.3 à 0.6 mg/ kg/j durée à discuter au cas par cas. Rechercher et éliminer une candidose disséminée qui NB : Fluconazole à 400 voire 800 mg/j à discuter peut être à l’origine de la pour C. glabrata sensible dose-dépendante au candidurie. fluconazole. Faire antifongigramme et ECBU de contrôle 48 h après l’arrêt du traitement. Pyélonéphrite à Candida spp Souvent associée à une candidémie ou candidose disséminée à traiter comme telle. Infection rénale rétrograde possible si obstruction voies urinaires, bactériurie concomitante ou immunodépression profonde. En fonction de l’espèce de Candida : l Fluconazole 400 mg/j (6 mg/kg) pdt 14 j. l Amphotéricine B désoxycholate 0.5 à 0.7 mg/ kg/j pendant 14 j +/- Flucytosine 100 mg/kg en 4 inj/j INFECTIONS SYSTEMIQUES Contexte Cryptococcose Vérifier la pression LCR et évacuation si > 250 mmH2O Traitement Forme méningée : Traitement induction : l Amphotéricine B liposomale : 3-4 mg/kg/j+ 5-flucytosine 100 mg/kg/j pdt 2 sem, puis avis du référent. Forme pulmonaire isolée (atteinte méningée exclue) : l Fluconazole 400 mg/j pdt au moins 8 semaines Candidémies Espèces les plus fréquentes : 1ère intention : l Caspofungine (70 mg puis 50 mg/24h) C. albicans et C. glabrata Si notion de traitement préalable par antifonRetirer le ou les cathéters centraux présents au cours de gique et/ou colonisation avec Candida R aux antifongiques la candidémie l Amphotéricine B liposomale : 3 mg/kg/j Retirer la chambre implanSi patient stable, pas de traitement préalable table si porte d’entrée de la par un antifongique et colonisation par C. candidémie albicans Examens complémentaires : FO l Fluconazole : 800 puis 400 mg/jour. et échocardiographiecardiaque ; Après identification de la levure : avis référent recherche de trombophlébite Durée traitement : 14 j après dernière si persistance des hémoculture positive. hémocultures positives 7 Candidoses péritonéales ou digestives Péritonites communautaires Si absence de signes de gravité Ne pas donner de traitement probabiliste actif sur Candida spp. Traitement antifongique probabiliste : l caspofungine (70 mg puis 50 mg/24h) Si péritonite communautaire grave : Discuter traitement antiAprès identification de la levure : fongique si au moins 3 des avis référent critères suivants: défaillance hémodynamique, sexe féminin, chirurgie sus-mésocolique, Durée traitement : 14 j antibiothérapie plus de 48 h Si péritonite nosocomiale : Prélever des hémocultures Prélever les liquides péritonéaux et effectuer un examen direct à la recherche de levures. Si examen direct positif à levure, traitement antifongique probabiliste : idem péritonite grave (voir ci-dessus) INFECTIONS MUQUEUSES Traitement Contexte Candidose oropharyngée Mesure associée : désinfecter l’appareil dentaire 1ère intention : traitement local l Ampho B sol. buvable : 1 c.à.café. 4 fois/j pdt 7j l Miconazole en cp adhésif gingival : 1 cp de 50 mg/j pdt 7j Pour sévérité modérée à sévère : l Fluconazole : 100 mg/j pdt 7j Si échec : avis référent Candidose Mesure associée : œsophagienne désinfecter l’appareil dentaire l Fluconazole per os (ou IV si VO impossible) : 200 mg/j pendant 14j Si échec : antifongigramme et avis référent Candidose Facteurs de risque : vulvo-vaginale grossesse, oestrogénothérapie forte dose, stérilet, diabète, antibiothérapie Pas d’émergence de résistance, pas de traitement du partenaire sauf balano-posthite C. albicans 95%, C. glabrata 5% 1ère intention : traitement local l ovule éconazole LP (à renouveler à J7) Si échec : traitement systémique (CI grossesse) : l fluconazole 150 mg dose unique PO Si Candida non albicans : avis référent SENSIBILITE DES LEVURES AUX ANTIFONGIQUES Echinocandines Amphotéricine B Flucytosine Posaconazole Itraconazole Voriconazole Fluconazole NB : La nécessité de réaliser un antifongigramme est à discuter au cas par cas (S= sensible, I = intermédiaire, R = résistant, SDD = sensible dose dépendant) C. albicans C. dubliniensis C. tropicalis S (SDD) C. parapsilosis C. glabrata S/I/R SDD/R SDD/R C. krusei I/R C. lusitaniae S/I/R Cryptococcus Aspergillus sp 8 I N F E C T I O N S L I é E S A U X CAT H é T E R S C E N T R A U X (Chambres implantées et cathéters centraux de longue durée) Chez tous patients fébriles porteurs d’un cathéter central (KTC) : - prélever systématiquement et simultanément deux paires d’hémocultures (aérobie, anaérobie) : une sur la voie centrale et une périphérique en mettant le même volume de sang dans les flacons (10 ml environ). - noter sur les flacons et la feuille de demande, la date, l’heure et le site de prélèvement. - toute suspicion d’infection ou colonisation de cathéter central impose l’arrêt de son utilisation ; l’administration des traitements intraveineux doit se faire par une autre voie veineuse. Chez tout patient fébrile sans porte d’entrée identifiée : penser à rechercher la présence d’une chambre implantée. Situations cliniques Gestion du KTC Traitement Avant le résultat des HC Ablation du KTC si : - signes inflammatoires locaux - sepsis sévère, choc septique - Vancomycine IV + gentamicine - Si patient immuno-déprimé ou autre foyer infectieux possiblement à BGN ou infection grave : ajouter céfotaxime 1 g x 3/j. - Si sepsis sévère ou colonisation connue à BGN multirésistant : imipénème + amikacine Après le résultat des HC Si HC positives sur KTC et en périphérie avec différentiel de pousse en faveur du KTC : infection liée au KTC Ablation de cathéter impératif si : - S. aureus, S. lugdunensis, P. aeruginosa, levures. - Thrombophlébite septique, - Foyers infectieux secondaires (endocardite, ostéomyélite...) - Persistance de la bactériémie > 72 h, - ATCD d’infection du même KTC au même germe. Autres cas : avis spécialisé. Si maintien du KT : - Verrou de vancomycine si SCN - Verrou d’amikacine si BGN (avis référent) Adapter l’antibiothérapie systémique aux résultats microbiologiques. Durée de traitement en l’absence de localisation secondaire et de thrombophlébite : - S. aureus : 14 jours, - SCN : 7 jours, - BGN : 7 à 14 jours, Autres cas : avis référent. Si HC positives sur KTC et HC périphériques négatives, pas de signe d’infection systémique : colonisation Ablation du KTC, à discuter systématiquement avec l’EMA si S. aureus, S. lugdunensis, P. aeruginosa, levures. Si maintien du KT : -Verrou de vancomycine si SCN -Verrou d’amikacine si BGN. Pas d’antibiothérapie systémique IV. Si 1 seule HC positive à Staphylocoque à coagulase négative, corynebactérie, Propionibacterium : contamination Pas de traitement. Renouveler les HC si persistance des signes infectieux Pas de traitement. 9 INFECTIONS DIGESTIVES Diarrhées infectieuses Contexte Traitement Diarrhée simple, Diarrhée sans fièvre Diarrhée d’allure virale Rechercher une cause non infectieuse Pas de traitement Syndrome dysentérique ou déshydratation ou sepsis grave ou comorbidités FQ jusqu’au retour de la coproculture Alternative : C3G, ou azythromycine ou doxycycline selon orientation Selon contexte : - Exposition aux ATB : C. difficile - Diarrhée du voyageur : Salmonelle, Shigelle, Métronidazole (500 mg x 3 PO) 10 j. (vancomycine 250 à 500 mg x 4/j. PO si forme grave) FQ 1 j. (S. mineure), 3-5 j. (S. majeure) FQ 5 j. Campylobacter jejuni, Giardia, Vibrio cholera Azithromycine, 5 j. Metronidazole (500 mg x 3 PO), 7 j. Doxycycline ou FQ, 1 à 3 j. Foie et voies biliaires Abcès du foie à pyogènes Entérobactéries, anaérobies Probabiliste : C3G + métronidazole +/- aminosides, 4 semaines Abcès amibien Douleur, fièvre, sérologie amibiase positive Métronidazole (1,5 à 2 g/j.) + Intetrix® durée totale : 10 j. Cholécystite Entérobactéries, anaérobies C3G + métronidazole, durée totale : 2 à 7 j. en post-opératoire selon la gravité (7 j. en l’absence de chirurgie) Angiocholite Entérobactéries, anaérobies Si communautaire = cholécystite, Si nosocomiale : Pipéra-tazo + amikacine Ou ceftazidime + métronidazole + amikacine durée totale : 5 à 7 j. Inf. chirurgicales Sigmoïdite Entérobactéries, anaérobies +/- entérocoque C3G + métronidazole (PO si pas de signe de gravité), durée totale : 7 j. Si forme grave : discuter pipéra-tazo, durée totale : 7-10 j. Prolongation éventuelle selon l’évolution jusqu’à 10 j. Appendicite, péritonite communautaire Entérobactéries, entérocoque et anaérobies Péritonite nosocomiale Idem + P. aeruginosa, levures, staphylocoques …. Infection du liquide d’ascite Entérobactéries, strepto., pneumocoque 10 Amoxicilline-ac. clavulanique + gentamicine, 24-48 h., durée totale : 3- 5 j. selon gravité ou C3G + métronidazole, durée totale : 5 j. Allergie type 1 : tigecycline (avis référent) Pipera tazo + amikacine, durée totale : 7 j. Imipénème + amikacine traitement antifongique probabiliste si examen direct positif C3G, durée totale : 5 j. MéNINGITES BACTERIENNES Avant examen direct du LCR 1. ATB dans l’heure qui suit l’arrivée 2. Si TDM avant PL, faire une Hc et débuter les ATB avant TDM 3. ATB toujours par voie veineuse et à doses élevées 4. Si pneumocoque ou méningocoque suspectés, associer dexaméthasone (10 mg x 4/j. pendant 4 j.) à débuter avant ou pdt la 1ère dose d’ATB Selon examen direct du LCR Contexte Purpura = méningocoque Traitement C3G Otite, sinusite, antécédent de traumatisme crânien, alcoolisme : pneumocoque C3G Allergie non de type I : C3G presque toujours possible (sous surveillance) Age >50 ans + immunodépression ou rhomboencéphalite ou LCR panaché : Listeria C3G + amoxicilline Pas de signe d’orientation C3G Allergie de type 1 : avis EMA, réanimateur C3G (relais amoxicilline si CMI < 0,1 mg/ml), durée totale : 4 j. Cocci à Gram négatif : méningocoque Prophylaxie de l’entourage ? Cocci à Gram positif : Pneumocoque C3G puis : - CMI amox < 0,1 mg/ml : relais amoxicilline - CMI amox ≥ 0,1 mg/ml : poursuite C3G Durée totale : 10 (forme simple) à 14 j. Bacille à Gram négatif : H. influenzae, entérobactérie C3G Durée : 7 j. (H. influenzae) ou 21 j. (entérobactérie) Bacille à Gram positif : Listeria Amoxicilline 21 j. + gentamicine 7 j. Allergie : cotrimoxazole Doses adaptées : Céfotaxime : 200-300 mg/kg/j en 4 à 6 administrations, Ceftriaxone : 70-100 mg/kg/j en 2 administrations, Amoxicilline : 200 mg./kg/j en 6 administrations, Cotrimoxazole (triméthoprime 6-8 mg/kg/j + sulfaméthoxazole : 30-40 mg/kg/j en 4 administrations, soit 6 à 10 ampoules/j.). ARTHRITES SEPTIQUES (A l’exclusion des infections sur prothèse) -D ans tous les cas, prélever le liquide articulaire avant l’initiation de traitement (sous échographie, si techniquement difficile) -S i spondylodiscite : ponction disco-vertébrale avant tout traitement + hémocultures systématiques après le geste, puis avis EMA/référent infectiologue -P révenir le chirurgien orthopédiste pour discuter un lavage articulaire -E viter l’administration initiale de rifampicine et de fluoroquinolones -T raitement intraveineux initial Pathogènes Traitement S. aureus, streptocoque ß-hémolytique, entérobactéries S. aureus C1G forte dose + aminosides Morsure S. aureus, streptocoques, Pasteurella, anaérobies Augmentin forte dose + aminosides Contexte d’IST possible Gonocoque C3G forte dose Nosocomiale Idem + SARM Vancomycine + aminosides + C3G Communautaire Plaie cutanée Doses adaptées : Céfazoline (C1G) : 100 mg/kg/j en 4 à à 6 injections par jour. Céfotaxime : 150 mg/kg/j en 4 à 6 injections par jour. Ceftriaxone : 50-70 mg/kg/j en 2 injections par jour. Orbénine : 150 mg/kg/j, en 6 injections par jour. Augmentin® : 4-6 g./j. 11 Orbénine forte dose + gentamicine INFECTIONS DE LA PEAU ET DES TISSUS MOUS Contexte Traitement Infection cutanée bactérienne primitive sans signe de gravité (érysipèle) Streptocoque A, B, C, G Si non admission Si hospitalisation (sujet âgé, comorbidités, lésions étendues, immunodépression, corticothérapie, AINS) Amoxicilline PO, durée totale : 7 j. Allergie de type 1 : pristinamycine Amoxicilline i.v., durée totale : 7 j. Infection cutanée bactérienne primitive avec signes de gravité (dermohypodermite nécrosante, fasciite nécrosante, cellulite de la face, du cou ou périnéale) Signes de gravité : sepsis, choc, douleur intense, crépitation, taches cyaniques hypoesthésiques, nécrose cutanée, extension rapide des lésions, odeur fétide, neutropénie, Toujours avis chirurgical / réanimation durée totale : 10-21 j. selon l’évolution Terrain à risque : hémopathie, cancer, sujet immunodéprimé, alcoolisme, toxicomanie, comorbidités pulmonaire ou cardiovasculaire, diabète Cellulite de la face : amoxicilline-acide clavulanique Puis selon diagnostic : - streptocoque : amoxicilline - S. aureus : oxacilline i.v. + gentamicine Prolongation éventuelle selon l’évolution clinique Allergie de type 1 : clindamycine IV Dermohypodermite, cellulite cervicale fasciite nécrosante (streptocoque A, anaérobies) : amoxicilline + clindamycine Cellulite périnéale (anaérobies, entérobactéries, streptocoque) : pipéra-tazo Neutropénie ou sujet immunodéprimé : pipéra-tazo + gentamicine Infection cutanée Vue précocement traumatique Vérifier statut vaccinal Sans signe de gravité vis-à-vis du tétanos (plaies contuses souillées > 6 h., morsure humaine >24 h. avec signes locaux ou généraux, plaie de parage difficile) Abstention Amoxi-clav PO, durée totale : 2 j. Allergie (type 1 ou non) : Pristinamycine Fracture ouverte avec souillure de l’os, plaie articulaire Amoxi-clav PO, durée totale : 2 j. Allergie (type 1 ou non) : Pristinamycine Sepsis, signes généraux Amoxicilline-acide clavulanique : 5 j. + gentamicine Allergie (type 1 ou non) : clindamycine i.v. + gentamicine Abcès collecté à exciser Avis chirurgical, pas d’antibiotique sauf signes généraux ou localisation faciale Morsure animale > 24 h. avec signes locaux ou généraux, ou morsure par chien/chat en regard des articulations ou gaines tendineuses Amoxi-clav PO, durée totale : 5 j. Alternative : Doxycycline, durée totale : 10 j. Avis centre antirabique S. aureus Oxacilline - PO Céfaclor, durée totale : 5 j. 12 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES - réaliser les prélèvements avant traitement débuté dans les plus brefs délais, - rechercher une autre IST associée, faire un test de grossesse, - traitement du ou des partenaire(s), - rapports protégés durant le traitement jusqu’à la consultation de contrôle, - tenir compte de l’évolution des résistances aux antibiotiques : réévaluer à distance. Situations cliniques Germes Traitements URETRITE (H) aiguë - Flore mixte dans 10 à 50% - Recrudescence du gonocoque -D ans tous les cas: traiter gonocoque + Chlamydiae Gonocoque Antibiogramme obligatoire Ceftriaxone (250 à 500 mg IM ou IV, DU) Allergie type 1 : spectinomycine 2g IM DU ou ciprofloxacine 500 mg DU Grossesse : ceftriaxone CERVICITE (F) aiguë - L e plus souvent asymptomatique - Signes frustres= leucorrhées, prurit - Signes ++ = leucorrhées purulents - Traiter dans un premier temps gonocoque + Chlamydiae. Chlamydiae trachomatis Azithromycine : 1 g PO DU ou doxycycline PO : 100 mg x 2 /j durée : 7 j. Grossesse : azithromycine 1 g PO DU, Azithromycine : 1 g PO DU J1 puis 250 mg/j. J2 à J5 Métronidazole : PO 2g DU Ureaplasma Mycoplasma genitalium (homme) PCR sur 1er jet urinaire Trichomonas vaginalis VAGINITE aiguë Traitement uniquement de la femme Trichomonas vaginalis + ANORECTITE aiguë - Contexte : rapport anal - Douleurs ano-rectales, - Constipation, - Ecoulement purulent, sanglant Si douleur ++, traitement de l’herpès pour prélèvements ensuite sous anuscopie, - Herpès génital - Gonocoque + C. trachomatis ULCERATION aiguë Toute ulcération génitale aigue considérée comme syphilis, ulcération douloureuse et/ou récidivante = herpes simplex Contexte : contage homosexuel, syphilis, lymphogranulomatose vénérienne (LGV) Herpes simplex HSV2, HSV1 Candida albicans ++ : 90 % Contexte zone d’endémie : chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne, donovanose - Giardiase, amibiase Treponema pallidum (syphilis Iaire) Haemophilus ducreyi (chancre mou) Klebsiella granulomatis (donovanose) Chlamydia trachomatis, serovar L1,2,3 = LGV SALPINGITE aiguë ENDOMETRITE aiguë Douleurs pelviennes, fièvre Chlamydiae le plus fréquent (> 85% dans IST) Germes digestifs, utérins ou nosocomiaux si DIU, post-hystéroscopie, IVG, post partum Coelioscopie réservée aux formes graves, si doute diagnostique et si échec d’un traitement probabiliste Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoae Si forme non compliquée : prélèvement endocol + AB Si forme compliquée : coelioscopie + prélévement bactério et ana-path per op + AB Bactéroides fragilis, BGN Streptocoque B, entérocoque (prélèvements de l’endocol ou sous coelioscopie, sérologies) Retrait et mise en culture du matériel étranger. 13 Grossesse : traitement si symptomatique : metronidazole 1 ovule x 2, durée 14 j. Métronidazole : PO 2g DU, Grossesse : si symptomatique : métronidazole : 1 ovule x 2, durée : 14j Cf. : Infection fongique Valaciclovir : 1g x 2 durée : 7j Ceftriaxone : 250 mg IM Allergie type 1 : ciprofloxacine 500 mg DU + Doxycycline : 100 mg x 2/j durée : 21 j. ou érythromycine : 500 mg x 4 PO Métronidazole : 1,5 g /j ; durée : 5 j (giardiase) à 10 (amibiase) j. Primo-infection : valaciclovir : 500 mg x 2/j. durée : 10 j., Benzathine-benzylpénicilline : 2,4 MU IM 1 injection, Allergie : doxycycline 100 mg x 2 /j, durée : 14j Azithromycine 1 g DU ou ceftriaxone : 250 mg IM 1 injection Grossesse : ceftriaxone 250 mg IM DU Azithromycine 1 g PO /sem. durée : 4 sem. ou ofloxacine 200 mg x 2 /j, durée : 21j. Grossesse : azithromycine Doxycycline 100 mg x 2 /j ou érythromycine : 500 mg x 4 PO, durée : 21 j. Ceftriaxone 1 g IV/j + Métronidazole 500 mg x 2 PO + Doxycycline 100 mg x 2/j Durée : 14 j. Allergie type 1 : tigécycline : 100 mg dose initiale puis 50 mg x 2 /j, durée : 14 j. ou ofloxacine : 200mg x 2 /j + métronidazole 500 mg x 3/j (vérification de sensibilité) Relais per os : appel EMA, NEUTROPéNIE FéBRILE DE COURTE DURéE ( < 7 j ours ) * * Situation la plus fréquente (agranulocytose médicamenteuse**, chimiothérapie des tumeurs solides, lymphomes non agressifs, myélome). En cas de neutropénie prolongée (>7j.) et fièvre, avis référent. ** En cas d’agranulocytose médicamenteuse, signaler au pharmacien. Contexte Prise en charge initiale Définition neutropénie <500/ mm3, ou <1000/mm3 et diminution attendue dans les 48 h. Urgence thérapeutique : début des antibiotiques dans l’heure Hémoculture (couple KTC/ périph) et ECBU avant antibiotiques Hospitaliser au moins 24h Tenir compte des antécédents thérapeutiques et antibiotiques des 3 derniers mois, d’une hospitalisation en cours, de l’écologie du patient (avis EMA ou réanimateur) Traitement Pas de signes de gravité 1. Pas de signes ou points d’appel digestifs ou périnéal, pas de cancer ORL ou digestif 2. Cancer ORL ou digestif, mucite, autre signe digestif, cellulite périnéale (entérobactéries, streptocoque, entérocoque, anaérobies) Si présence de : - Pneumonie - Suspicion d’infection de voie centrale, veinite, infection cutanée, mucite sévère, colonisation à SARM, bactériémie à CGP en attendant identification - Sepsis sévère ou choc septique ou suspicion BGN résistant Indication des facteurs de croissance Réévaluation à 48-72h Sauf aggravation ou documentation clinique et/ou bactériologique, attendre l’efficacité de l’antibiothérapie au moins 48 à 72h avant modification Sortie d’aplasie = PNN > 500/ mm3 deux jours de suite Monothérapie (ceftriaxone 2g/j ou céfotaxime 2gx3/j) Pipéra-tazo Association: - Pipéra-tazo + fluoroquinolone - Pipéra-tazo + vancomycine - Pipéra-tazo + amikacine + vancomycine Limitée à : antécédent de neutropénie fébrile, présence de signes de gravité (en dehors de la neutropénie fébrile ellemême), existence d’une infection fongique ou non réponse au traitement adapté Apyrexie depuis 48h (et pas d’aggravation) 1. Pas de documentation • Sortie d’aplasie • Pas de sortie d’aplasie Arrêt des antibiotiques Arrêt de l’aminoside, poursuite de la bétalactamine initiale puis arrêt après 5-7 jours d’apyrexie 2. Documentation clinique et/ ou bactériologique Avis référent Le patient reste fébrile Avis référent 14 I N F E C T I O N S O R L D E L’ A D U LT E Otite moyenne aiguë (confirmation diagnostique par visualisation des tympans obligatoire) Sinusite aiguë Contexte Traitement Symptomatologie peu bruyante et patient observant Abstention et réévaluation à 48-72h Fièvre élevée, otalgie intense Amoxicilline PO, durée totale : 5 j. Allergie : C2G, C3G orales, pristinamycine, cotrimoxazole Association à une conjonctivite ou échec d’amoxicilline : H. influenzae Amoxicilline + Acide clavulanique PO, durée totale : 5 j. Maxillaire non compliquée Abstention et réévaluation à 48h Symptômes diffus, intensité modérée, rhinorrhée séreuse ou peu purulente Maxillaire purulente pneumocoque, H. influenzae Après rhinopharyngite si 2 critères présents/ 3 : - persistance ou augmentation des douleurs sinusiennes infra-orbitaires malgré un traitement symptomatique > 48h. - douleur unilatérale, et/ou son augmentation tête penchée en avant, et/ou caractère pulsatile, et/ou acmé en fin d’après-midi et la nuit ; - augmentation de la rhinorrhée, caractère continu de la purulence. Angine aiguë Score de MacIsaac : 1 point par item - Fièvre >38°C - Absence de toux - adénopathies cervicales sensibles - atteinte amygdalienne (volume ou exsudat) - âge 3-14 ans Amoxicilline PO, durée totale : 7-10 j. Allergie : pristinamycine, C2G ou C3G PO, En cas d’échec ou d’origine dentaire : Amoxicilline-acide clavulanique PO Prélèvement microbiologique si immunodépression, antibiothérapie récente Sinusite compliquée (maxillaire, frontale ethmoïdale, sphénoîdale) syndrome méningé, exophtalmie, œdème palpébral, troubles de la mobilité oculaire, douleurs insomniantes Prélèvement microbiologique, TDM sinus, hospitalisation Amoxicilline-acide clavulanique IV Mac Isaac < 2 Abstention Mac Isaac ≥ 2 : réaliser un test de diagnostic rapide -TDR négatif Abstention -TDR positif Amoxicilline 2g/j PO, durée totale : 6 j. Allergie : azithromycine, clarithromycine, C2G ou C3G PO 15 PIED DIABéTIQUE Grade 2 (atteinte uniquement cutanée avec au moins 2 des signes suivants : chaleur, érythème péri ulcère entre 0,5 et 2 cm, douleur, tuméfaction, écoulement purulent) et Infection récente (< 1 mois) Contexte Traitement Obtenir chaque fois que possible un prélèvement de qualité avant traitement antibiotique (pas de prélèvement en superficie). Oxacilline i.v. ou amoxi-clav PO ou i.v. Adaptation : - SASM : oxacilline - Strepto A : amoxicilline - SARM : vancomycine, puis clindamycine ou pristinamycine Allergie de type 1 : clindamycine Durée totale : 7 j. Grade 3 superficiel (érythème > 2 cm + un des signes de grade 2) et Infection récente (< 1 mois) Erysipèle sur pied diabétique (non sévère) Si atteinte osseuse ou articulaire, la durée des AB dépend du geste chirurgical : - Amputation avec tissus mous environnant non infectés : 2 j. Grade 3 profond post-opératoire (infection atteignant les struc- Amputation avec tissus mous tures sous-cutanées : abcès, lymphangite, ostéo-arthrite, …) environnants infectés : 2 à 3 semaines - Os infecté non complètement excisé : 4 semaines minimum - absence de geste chirurgical : 4 semaines minimum Grade 2 ou grade 3 superficiel chronique (>1 mois) Grade 4 (sepsis grave) Considérer P. aeruginosa comme infectant quel que soit le stade si : - évolution défavorable (malgré soins optimum) et le germe a été initialement négligé car considéré comme non pathogène, - p rélèvements multiples positifs faits dans de bonnes conditions d’asepsie au même germe (biopsies chirurgicales ou profondes) Un traitement est débuté en attendant l’antibiogramme : pipéra-tazo + amikacine pendant 3 j. à adapter selon les données de l’antibiogramme. Amoxi-clav i.v. + gentamicine (48 h.) Allergie (type 1 ou non) ou portage de SARM : vancomycine + gentamicine (48 h.) Durée : 14-21 j. Amoxi-clav i.v. + gentamicine (48 h.) Allergie ou portage de SARM : vancomycine + gentamicine (48 h.) Echec d’un traitement préalable : pipéra-tazo + gentamicine (48 h) Risque de BMR : imipénème + vancomycine + gentamicine (48 h.) Allergie : vancomycine + aztréonam + gentamicine (48 h.) + Métronidazole Adaptation - SASM : oxacilline IV ou clindamycine PO - SARM : vancomycine, puis clindamycine ou pristinamycine - Streptocoque : amoxicilline (allergie : clindamycine) - Entérobactérie : C3G, puis FQ (allergie : aztréonam) - P . aeruginosa : pipéra-tazo + amikacine Durée : 14-21 j. 16 S T R AT é G I E D I A G N O S T I Q U E D E V A N T UNE SUSPICION D’INFECTION CHEZ UN SUJET AGE AVEC COMORBIDITE Syndrome méningé ou signes neurologiques focaux Ponction lombaire, scanner cérébral Signes respiratoires (toux, dyspnée, encombrement bronchique, signes auscultatoires) RxP (± TDM thoracique), gaz du sang, recherche virale par PCR (période hivernale), discuter AgU légionelle si sévère Signes digestifs (douleur abdominales, troubles du transit) Selon contexte : - échographie abdominale (± TDM abdominal), - recherche C. difficile, - gastro-entérite virale (période épidémique) Signes cutanés érysipèle, plaie infectée Rechercher : Abcès parties molles (échographie), atteinte osseuse (radiographies) Signes urinaires : apparition ou aggravation d’une incontinence urinaire, dysurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie, douleurs suspubiennes ou lombaires, globe vésical Dans tous les cas, prendre en compte l’existence d’un résidu post-mictionnel ou d’une rétention aiguë d’urine, d’une vessie neurologique ou d’un obstacle sur les voies urinaires Chez la femme, prendre en compte la notion d’infections urinaires à répétition avant la ménopause. Faire ECBU et traiter comme une IU si : - signes urinaires présents ou - signes urinaires absents, mais possiblement abâtardis par des troubles cognitifs, la présence d’une sonde urinaire et absence d’autres points d’appel Messages clés chez le sujet âgé • Toute fièvre et/ou syndrome inflammatoire chez un sujet âgé n’est pas forcément d’origine infectieuse : déshydratation, arthrite micro-cristalline, nécroses tissulaires (infarctus), hématomes, thromboses veineuses profondes, embolie pulmonaire, néoplasies, médicaments… • Les signes spécifiques d’infection peuvent être absents ou atténués. L’apparition d’une confusion, d’une désorientation ou d’une somnolence est parfois le seul signe d’infection retrouvé à l’examen clinique et est suffisant pour évoquer l’existence d’une infection. • Le dosage de la CRP sérique est un élément important pour le diagnostic d’une infection bactérienne. Toutefois, son interprétation devra rester prudente car de nombreuses pathologies non infectieuses entraînent une augmentation de sa valeur. • Du fait de la fréquence des bactériuries, le diagnostic d’infection urinaire est complexe : - Le prélèvement de l’ECBU doit être fait dans des conditions les plus rigoureuses possibles pour éviter les contaminations. - Le diagnostic d’infection urinaire ne doit être envisagé que si l’ECBU positif est associé à une symptomatologie urinaire récente ou à l’existence de signes généraux non expliqués par ailleurs. Le risque étant, devant un ECBU positif associé à des signes généraux peu spécifiques de conclure à tort à une infection urinaire et de méconnaitre un autre foyer infectieux évolutif. • Ne pas réaliser : - Pour l’infection pulmonaire, de prélèvements de crachats, de recherche d’antigènurie pneumocoque, de sérologie Mycoplasme pneumoniae ou Chlamydia pneumoniae. - Pour l’infection urinaire, de bandelette urinaire sur les urines d’un patient sondé (faux positifs), - Pour l’infection cutanée, d’écouvillonnages cutanés pour rechercher une infection Les radiographies pulmonaires doivent être interprétées avec prudence, car elles sont parfois de mauvaise qualité. Dans le cas de diagnostic difficile, le scanner peut être indiqué et discuté au cas par cas. Une fois le diagnostic posé, se référer aux recommandations de cette plaquette pour le choix des molécules, la posologie et la durée de traitement. 17 TA B L E A U R é C A P I T U L AT I F D E S P R I N C I PA L E S MOLéCULES ANTIBIOTIQUES DISPONIBLES Cette liste n’est pas exhaustive, et n’inclue que les antibiotiques régulièrement utilisés. Les antibiotiques à dispensation contrôlée dans l’un ou l’autre hôpital du GH, notamment linezolide (Zyvoxid®), tigécycline (Tigacyl®), ertapénème (Invanz®), méropénème (Meronem®),… n’apparaissent pas ici. Les posologies indiquées dans le tableau sont celles utilisées dans le traitement des infections courantes. Certaines situations (endocardites, méningites, infections ostéo-articulaires, etc.) nécessitent l’utilisation de posologies plus élevées et sont précisées dans le texte. Sauf exception, la posologie doit être adaptée à la fonction rénale (cf. Vidal). Voie d’ admin. Famille Antibiotique Pénicillines Oxacilline /Cloxacilline (Bristopen®/Orbenine®) IV Amoxicilline (Clamoxyl®) IV/IM Amoxicilline-Acide clavulanique. (Augmentin®) Ticarcilline (Ticarpen®) C1G Posologie adulte hors méningites et endocardites (Clairance normale) 50 à 100 mg/kg/j en 4 à 6 injections (2 g /injection max) 3 à 6 g /j en 3 injections PO 3g/j en 3 prises IV 3 g/j en 3 injections PO 3 g/j en 3 prises IV/IM 3 g/j en 3 injections IV 15 g (jusqu’à 20 g/j) en 3 ou 4 injections Pipéracilline (Piperilline®) IV 12 g (jusqu’à 16g/j) en 3 ou 4 injections Pipéracilline/tazobactam (Tazocilline®) IV 12 g (jusqu’à 16g/j) en 3 ou 4 injections Cefazoline (Kefzol®) IV 1,5 à 3 g/j en 3 injections Cefaclor (Alfatil ) PO 750 mg/j en 3 prises PO 500 à 1g/j en 2 prises IV/IM 3 g/j en 3 injections IV/IM/ S/C 1g/j ® C2G Cefuroxime (Zinnat ) C3G Cefotaxime (Claforan ) ® ® Ceftriaxone (Rocephine ) ® Ceftazidime (Fortum®) IV 3g/j (jusqu’à 6 g/j) en 3 injections ou en perf. continue Cefixime (Oroken®) PO 400 à 600 mg/j en 2 à 3 prises IV 1,5 à 2 g/j (jusqu’à 4 g/j) en 2 à 4 injections Carbapénèmes Imipénème (Tienam ) Aminosides Gentamicine (Gentalline®) IV/IM 5 à 8 (si infection sévère) mg/kg/j en une injection Amikacine (Amiklin®) IV/IM 20 à 30 (si infection sévère) mg/kg/j en une injection ® 18 Voie d’ admin. Posologie adulte hors méningites et endocardites (Clairance normale) Famille Antibiotique Macrolides Lincosamines Streptogramines Spiramycine (Rovamycine®) PO 6 à 9 MUI/j en 2 ou 3 prises IV 4,5 MUI/j en 3 injections Roxithromycine (Rulid®) PO 300 mg/j en 2 prises Clarithromycine (Zeclar®) PO 500 mg à 2g /j en 2 prises Azithromycine (Zithromax®) PO 500 mg à J1 puis 250 mg/j en une prise Pristinamycine (Pyostacine®) PO 2 à 3 g en 2 ou 3 prises Clindamicine (Dalacine®) PO/IV 1800 à 2400 mg/j en 3 ou 4 prises (ou injections). Tetracyclines Doxycycline (Granudoxy G®) PO 200 mg/j en une prise Sulfamides Sulfamethoxazole/ Triméthoprime 400/80 (Cotrimoxazole®) PO 4 à 6 cp/j en 2 ou 3 prises Sulfamethozazole/ Triméthoprime 800/160 (Cotrimoxazole Forte®) IV 4 à 6 ampoules/j en 2 à 3 injections (hors pneumocystose) PO 2 à 3 cp/j en 2 ou 3 prises Fluoroquinolones Ofloxacine (Oflocet®) Ciprofloxacine (Ciflox®) Levofloxacine (Tavanic®) IV 400 mg/j en 2 injections PO 400 mg/j en 2 prises IV 800 à 1200 mg/j en 2 ou 3 injections PO 1000 à 1500 mg/j en 3 prises PO 500 mg/j en 1 prise IV 500 mg en 1 injection (1g en 2 perfusions si cas grave) Moxifloxacine (Izilox®) PO 400 mg en une prise Nitro-imidazolés Metronidazole (Flagyl®) PO 1,5 g/j en 3 prises IV 1,5 g/j en 3 perfusions Rifamycine Rifampicine (Rifadine®) Autres Fosfomycine + trométamol (Monuril®) PO 3 g en 1 seule prise Fosfomycine (Fosfocine®) IV 12 à 16 g/j en 2 à 4 perfusions de 4 g (de 4 h) Furadantine PO 6 gélules/j en 3 prises IV 1 g (dose de charge), puis 30 mg/kg/j PO/IV 10 mg/kg/j en une prise (tuberculose) 20 à 30 mg/kg/j en 2 prises ou inj. Pivmecillinam Vancomycine 19 20 Péni A M Péni C1G 5 à 10% de résistance AAC CRO CTX Cefep Ticar 10 à 25% de résistance Cefta Ticar + AC Pip + taz Aztréo 25 à 50 % de résistance Pipe Imip Genta > 50 % de résistance Amik Oflo Cipro Vanco Traitement de référence Levo Macrol Clinda Pristina Cotri Rifa Péni A : pénicilline A • AAC : amoxicilline – acide clavulanique • Péni M : pénicilline M • C1G : céphalosporine de 1ère génération • CTX CRO : céfotaxime, ceftriaxone • Cefta : ceftazidime • Céfép : Céfépime • Ticar : ticarcilline • Ticar + AC : ticarcilline + acide clavulanique • Pipé : pipéracilline • Pip + taz : piperacilline + tazobactam • Aztréo : aztréonam • Imip : imipénème • Amik : amikacine • Genta : gentamicine • Oflo : ofloxacine • Lévo : lévofloxacine • Cipro : ciprofloxacine • Vanco : Vancomycine • Macrol : macrolides • Clinda : clindamycine • Pristina : pristinamycine • Cotri : cotrimoxazole • Rifa : rifampicine 0 à 5% de résistance Bactéries intracellulaires ANAE strict (B. fragilis) P. aeruginosa Entérobactérie - BLSE E. cloacae K. pneumoniae E. coli - "hôpital" E. coli - "ville" E. faecium E. faecalis Streptocoques S. aureus méti résistant S. aureus méti sensible ETAT des résistances actuelles