HETIMASIE (français) Jésus HETIMASIE « Ô Verbe, une femme se tenait près de Toi, versant des larmes sur tes pieds, et le vase d’albâtre fut répandu sur Ta tête, ô mon Sauveur,ô Parfum de l’immortelle vie ! » Ode 8, Mardi Saint à Complies, Triode de Carême Hulule, effraie, messager cinéraire, Pendant que l’âme, Ouverte au fastueux ondoiement des roses, Habille de ses doigts délicats Mes morts des plus fins voiles de tendresse ! 1/5 HETIMASIE (français) Mes morts ! Ils vont et viennent avec la sève savoureuse Au libre royaume des racines. Herbes et fleurs, arbres et buissons Aux lèvres remplis d’étoiles Accompagnent leurs diaphanes processions ! Ô chant de grâce, Dépose près de mon corps le divin Dodécaorton Où l’essor doré des abeilles apprend aux prunelles L’art exquis de la chrysographie. Ami, Répand sur moi Ta douceur Afin que mes mots deviennent lumière, Afin qu’ils remplissent de louange Le Menologion quotidien. Mes mots ! Qu’ils soient tissés de grêle légèreté, De mille trésors aériens, D’infinie ressources de viatique. Ah, mon Ami, Pour un regard de Tes yeux éternels, Je donnerai à l’oubli Tous les textes funéraires sumériens, L’ensemble des tablettes orphiques sur la mort. Accorde-moi, dans cette nuit inénarrable, Un battement immortel de Ton cœur ! J’attends ! Je T’aime ! 2/5 HETIMASIE (français) Je Te désire ! Je sais que Tu viendras ! Assis au bord du monde, je veille, Serrant contre mon souffle ce petit brin de myrte Comme une consolation infinie, Comme un vivant foyer de feu pur ! Mes mains étincelantes Refusent d’accepter les titres de créance Du néant ! Je sais que Tu viendras ! Je T’attends ! J’écoute le tremblement de l’air mauve Dans la mauve profondeur des heures ! Ami de mon âme, Je sais que Tu viendras ! Athanase Vantchev de Thracy Paris, le 16 novembre, Anno Domini MMIV Glose : 3/5 HETIMASIE (français) Hétimasie (n.f.) : du grec *etoimasia,* etoimasias, « préparation ». L’hétimasie désigne l’attente symbolique de la seconde venue du Christ pour le Jugement dernier. En iconographie, l’hétimasie est représentée par le trône vide du Juge suprême ; sur le trône on voit la Croix, le livre des Ecritures et, parfois, le Saint-Esprit sous forme de colombe. Effraie (n.f.) : peut-être une altération de orfraie, lui-même du latin ossifraga, « qui brise les os » par attraction de effrayer. Chouette au plumage clair, qui se nourrit de rongeurs. La chouette hulule ou ulule. Cinéraire (adj.) : du latin cinerarius, lui-même de cinis, cineris, »cendre ». 1. Qui renferme ou est destiné à renfermer les cendres d’un mort. Vase, urne cinéraire. 2. Plante herbacée (composées) aux feuilles cendrées et aux petits capitules jaune doré. Cinéraire maritime. Cinéraire des jardins. Dodécaorton ou Dodékaorton (n.m.) : du grec dodeka, « douze » et eortê, eortês, « fête ». Cycle d’icônes correspondant aux douze fête principales de l’année chrétienne. Ces fêtes sont : 1. La Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu (8 septembre) 2. L’Exaltation de la Croix (14 septembre) 3. La Présentation de la Très Sainte Mère de Dieu au Temple (21 novembre) 4. Noël, La Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ (25 décembre) 5. Théophanie, Baptême du Christ, Fêtes des lumières (6 janvier) 6. Sainte Rencontre du Christ au Temple (2 février) 7. Annonciation à la Mère de Dieu (25 mars) 8. Le Dimanche des Rameaux (fête mobile) 9. L’Ascension (fête mobile) 10. La Pentecôte (fête mobile) 11. La Transfiguration (6 août) 12. La Dormition (l’Assomption) de la Mère de Dieu (15 août) Pâques ne fait pas partie des 12 fêtes, mais est la Fête des fêtes. 4/5 HETIMASIE (français) Menologion ou Synaxaire (en grec) = Ménées (en slavon) : livre qui contient en abrégé la vie et les oraisons des saints de chaque jour du mois. Viatique (n.m.) : du latin viaticum, « provision, argent pour le voyage ». 1. Communion portée à un mourant. Recevoir le viatique. Viatique et extrême-onction. 2. Soutien, secours indispensable. Savoir est un viatique (Victor Hugo). Chrysographie (n.f.) : du grec khrusos, « or » et du verbe graphein, « écrire ». Art de tracer des caractères à l’aide d’une encre d’or ou d’argent. En iconographie, l’or est posé sur le fond des représentations, dans les nimbes et les auréoles, ainsi que pour éclaircir les vêtements (surtout ceux du Christ et de la Vierge) ou des objets (Evangiles). 5/5