Cahier de français Vocabulaire 13 ve 20 è l é x Pri 5,50 € Version corrigée pour l’enseignant Version numérique enseignant GRATUITE (voir conditions au dos) POUR PRÉPARER ACTIVEMENT LE BREVET Orthographe n o s i a g u j Con Par les auteurs de 3 e Grammaire ÊTRE AVOIR INDICATIF Présent je suis tu es il est nous sommes vous êtes ils sont Imparfait j’étais tu étais il était nous étions vous étiez ils étaient Passé simple je fus tu fus il fut nous fûmes vous fûtes ils furent Futur simple je serai tu seras il sera nous serons vous serez ils seront Passé composé j’ai été tu as été il a été nous avons été vous avez été ils ont été Plus-que-parfait j’avais été tu avais été il avait été nous avions été vous aviez été ils avaient été Passé antérieur j’eus été tu eus été il eut été nous eûmes été vous eûtes été ils eurent été Futur antérieur j’aurai été tu auras été il aura été nous aurons été vous aurez été ils auront été INDICATIF Présent j’ai tu as il a nous avons vous avez ils ont Imparfait j’avais tu avais il avait nous avions vous aviez ils avaient Passé simple j’eus tu eus il eut nous eûmes vous eûtes ils eurent Futur simple j’aurai tu auras il aura nous aurons vous aurez ils auront CONDITIONNEL Présent je serais tu serais il serait nous serions vous seriez ils seraient Passé j’aurais été tu aurais été il aurait été nous aurions été vous auriez été ils auraient été PARLER Passé composé j’ai eu tu as eu il a eu nous avons eu vous avez eu ils ont eu Plus-que-parfait j’avais eu tu avais eu il avait eu nous avions eu vous aviez eu ils avaient eu Passé antérieur j’eus eu tu eus eu il eut eu nous eûmes eu vous eûtes eu ils eurent eu Futur antérieur j’aurai eu tu auras eu il aura eu nous aurons eu vous aurez eu ils auront eu INDICATIF Présent je parle tu parles il parle nous parlons vous parlez ils parlent Imparfait je parlais tu parlais il parlait nous parlions vous parliez ils parlaient Passé simple je parlai tu parlas il parla nous parlâmes vous parlâtes ils parlèrent Futur simple je parlerai tu parleras il parlera nous parlerons vous parlerez ils parleront CONDITIONNEL Présent j’aurais tu aurais il aurait nous aurions vous auriez ils auraient SUBJONCTIF Passé j’aurais eu tu aurais eu il aurait eu nous aurions eu vous auriez eu ils auraient eu SAISIR Passé composé j’ai parlé tu as parlé il a parlé nous avons parlé vous avez parlé ils ont parlé Plus-que-parfait j’avais parlé tu avais parlé il avait parlé nous avions parlé vous aviez parlé ils avaient parlé Passé antérieur j’eus parlé tu eus parlé il eut parlé nous eûmes parlé vous eûtes parlé ils eurent parlé Futur antérieur j’aurai parlé tu auras parlé il aura parlé nous aurons parlé vous aurez parlé ils auront parlé INDICATIF Présent je saisis tu saisis il saisit nous saisissons vous saisissez ils saisissent Imparfait je saisissais tu saisissais il saisissait nous saisissions vous saisissiez ils saisissaient Passé simple je saisis tu saisis il saisit nous saisîmes vous saisîtes ils saisirent Futur simple je saisirai tu saisiras il saisira nous saisirons vous saisirez ils saisiront CONDITIONNEL Présent je parlerais tu parlerais il parlerait nous parlerions vous parleriez ils parleraient SUBJONCTIF Passé j’aurais parlé tu aurais parlé il aurait parlé nous aurions parlé vous auriez parlé ils auraient parlé Passé composé j’ai saisi tu as saisi il a saisi nous avons saisi vous avez saisi ils ont saisi Plus-que-parfait j’avais saisi tu avais saisi il avait saisi nous avions saisi vous aviez saisi ils avaient saisi Passé antérieur j’eus saisi tu eus saisi il eut saisi nous eûmes saisi vous eûtes saisi ils eurent saisi Futur antérieur j’aurai saisi tu auras saisi il aura saisi nous aurons saisi vous aurez saisi ils auront saisi CONDITIONNEL Présent je saisirais tu saisirais il saisirait nous saisirions vous saisiriez ils saisiraient SUBJONCTIF Passé j’aurais saisi tu aurais saisi il aurait saisi nous aurions saisi vous auriez saisi ils auraient saisi SUBJONCTIF Présent Passé Présent Passé Présent Passé Présent Passé (que / qu’…) je sois tu sois il soit nous soyons vous soyez ils soient Imparfait (que / qu’…) j’aie été tu aies été il ait été nous ayons été vous ayez été ils aient été Plus-que-parfait (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) (que / qu’…) je fusse tu fusses il fût nous fussions vous fussiez ils fussent j’eusse été tu eusses été il eût été nous eussions été vous eussiez été ils eussent été j’aie tu aies il ait nous ayons vous ayez ils aient Imparfait j’eusse tu eusses il eût nous eussions vous eussiez ils eussent IMPÉRATIF Présent sois soyons soyez Passé inusité Passé avoir été Présent aie ayons ayez Passé été Passé inusité Présent avoir Passé avoir eu Passé eu j’eusse parlé tu eusses parlé il eût parlé nous eussions parlé vous eussiez parlé ils eussent parlé je saisisse tu saisisses il saisisse nous saisissions vous saisissiez ils saisissent Imparfait je saisisse tu saisisses il saisît nous saisissions vous saisissiez ils saisissent IMPÉRATIF Présent parle parlons parlez Passé aie parlé ayons parlé ayez parlé Présent parler Passé avoir parlé Présent saisis saisissons saisissez Passé parlé j’eusse saisi tu eusses saisi il eût saisi nous eussions saisi vous eussiez saisi ils eussent saisi Passé aie saisi ayons saisi ayez saisi INFINITIF Présent saisir PARTICIPE Présent parlant j’aie saisi tu aies saisi il ait saisi nous ayons saisi vous ayez saisi ils aient saisi Plus-que-parfait IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE Présent ayant j’aie parlé tu aies parlé il ait parlé nous ayons parlé vous ayez parlé ils aient parlé Plus-que-parfait je parlasse tu parlasses il parlât nous parlassions vous parlassiez ils parlassent INFINITIF PARTICIPE Présent étant j’eusse eu tu eusses eu il eût eu nous eussions eu vous eussiez eu ils eussent eu je parle tu parles il parle nous parlions vous parliez ils parlent Imparfait IMPÉRATIF INFINITIF Présent être j’aie eu tu aies eu il ait eu nous ayons eu vous ayez eu ils aient eu Plus-que-parfait Passé avoir saisi PARTICIPE Présent saisissant Passé saisi Cahier de français Chantal Bertagna Agrégée de Lettres Classiques Françoise Carrier-Nayrolles Agrégée de Lettres Modernes e 3 Les auteurs remercient chaleureusement Kerstin Benito-Wörmann et Dominique Cormier, leurs éditrices, Nolwenn Drouet, Anne-Danielle Naname, Astrid Rogge, Nestor Salas, Mélinée Simonot pour leur précieuse collaboration ainsi que les enseignants qui ont effectué des relectures, ceux qui ont dialogué avec les délégués pédagogiques Hachette Éducation et ceux qui ont participé aux études menées sur le Cahier de français. Des remerciements tout particuliers à Cécil, Édouard, François, Héloïse, Jean-Jacques et William. Couverture, maquette intérieure et mise en page : Anne-Danielle Naname Illustrations : Nestor Salas Relecture : Astrid Rogge 900 g éq. CO2 www.hachette-education.fr © Hachette Livre 2013 43 quai de Grenelle 75905 Paris Cedex 15 ISBN 978-2-01-120481-3 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les « analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Avant-propos Bienvenue dans votre e . 3 de is ça an fr de Cahier Au fil du cahier, Librion l’aide. vous accompagne et vous apporte de Pour vérifier vos acquis, la rubrique me de fiches récapitulatives avec for s sou t ven sou s plu le , sse gre je pro pour vous approprier les notions. des exemples à compléter Je révise, je m’entraîne et Dans Je comprends, vous découvrez de façon active. les nouvelles leçons de 3 , e on, si vous trouvez dans la marge : Dans les exercices qui suivent la leç par Librion ; vous êtes guidé(e) par la consigne ou vous devenez autonome et réalisez sans aide. l’exercice ir fait les exercices de la rubrique À la fin de chaque leçon, après avo s cocherez le feu selon Je m’évalue en vue du Brevet, vou votre score. Brevet, 22 pages spécifiques Pour vous entraîner toute l’année au ue, afin de vous préparer avec un accompagnement méthodiq et de vous évaluer. Sommaire GRAMMAIRE Les classes de mots R R R 1 2 3 4 FICHE DE RÉVISION Les classes de mots .................................................................................... . . . . . . . . . ........... 6 Les pronoms ................................................................................................ . . . . . . . . ........... 8 FICHE DE RÉVISION N ISIO RÉV FICHE DE Les mots invariables .................................................................................... . . . . . . . . ......... 10 Les différents que et leurs emplois ............................................................. . . . . . . . . . ......... 12 BREVET 1 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 14 Les fonctions grammaticales R R R R R 5 6 7 8 9 Les différentes fonctions ............................................................................. . . . . . . . . ......... 16 FICHE DE RÉVISION Les fonctions à partir du nom, du pronom et de l’adjectif......................... . . . . . . . . ......... 18 Les attributs du sujet et du COD ................................................................. . . . . . . . . ......... 20 Les compléments d’objet ............................................................................ . . . . . . . . ......... 22 Les compléments circonstanciels .............................................................. . . . . . . . . . ......... 24 FICHE DE RÉVISION BREVET 2 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 26 La phrase R R R R R R R 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Les types et les formes de phrase ............................................................... . . . . . . . . ......... 28 FICHE DE RÉVISION Phrase active et phrase passive................................................................... . . . . . . . . ......... 30 N La phrase complexe : juxtaposition, coordination, subordination ............ . . . .ISIO . . . ......... 32 FICHE DE. .RÉV Les propositions subordonnées qui complètent un nom : les relatives ..... . . . . . . . . ......... 34 Les propositions subordonnées COD ......................................................... . . . . . . . . ......... 36 Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles................ . .ISIO . . . .N. . . ......... 38 FICHE DE RÉV L’expression de la cause et de la conséquence ........................................... . . . . . . . . ......... 40 L’expression de l’opposition et de la concession........................................ . . . . . . . . . ......... 42 L’expression de la condition ....................................................................... . . . . . . . . . ......... 44 BREVET 3 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 46 Le verbe R R R R 19 20 21 22 L’analyse d’un verbe ................................................................................... . . . . . . . . . ......... 48 FICHE DE RÉVISION Les modes et leurs emplois ......................................................................... . . . . . . . . ......... 50 Temps simples et temps composés ............................................................ . . . . . . . . ......... 52 FICHE DE RÉVISION Les valeurs des temps de l’indicatif............................................................. . . . . . . . . ......... 53 BREVET 4 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 58 23 24 25 26 Le conditionnel et ses emplois................................................................... . . . . . . . . . ......... 60 Le subjonctif et ses emplois ....................................................................... . . . . . . . . . ......... 62 La concordance des temps ........................................................................ . . . . . . . . . ......... 64 Les périphrases verbales ............................................................................ . . . . . . . . . ......... 66 BREVET 5 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 68 4 L’organisation d’un texte R R 27 La situation d’énonciation ........................................................................... . . . . . . . . ......... 70 28 Les discours rapportés : discours direct et indirect..................................... . . . . . . . . ......... 71 29 Les discours rapportés : le discours indirect libre ...................................... . . . . . . . . . ......... 74 BREVET 6 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 76 R 30 Les reprises nominales et pronominales..................................................... . . . . . . . . ......... 78 31 Les modalisateurs....................................................................................... . . . . . . . . . ......... 80 32 Les connecteurs ......................................................................................... . . . . . . . . . ......... 82 BREVET 7 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 84 ORTHOGRAPHE • CONJUGAISON R 33 Terminaisons verbales : des confusions à éviter ........................................ . . . . . . . . . ......... 86 BREVET 8 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 88 R R 34 Les accords du verbe avec le sujet .............................................................. . . . . . . . . ......... 89 35 Les accords de l’attribut du sujet et du COD.............................................. . . . . . . . . . ......... 92 BREVET 9 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 93 R 36 Les accords du participe passé ................................................................... . . . . . . . . ......... 94 37 Les accords du participe passé des verbes pronominaux ......................... . . . . . . . . . ......... 96 BREVET 10 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 98 R 38 L’accord dans le groupe nominal ................................................................ . . . . . . . . ......... 99 BREVET 11 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 101 R R 39 Les adverbes en -ment ................................................................................ . . . . . . . . ....... 102 FICHE DE RÉVISION 40 Principaux homophones ............................................................................. . . . . . . . . ....... 103 BREVET 12 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 105 41 Leur, même, tout........................................................................................... . . . . . . . . ....... 106 42 Quelque, quel que.... ..................................................................................... . . . . . . . . ....... 108 BREVET 13 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 110 LEXIQUE R R 43 44 45 46 47 48 HE DE RÉVISION Notions lexicales ....FIC ..................................................................................... . . . . . . . . ....... 111 Formation des mots et familles de mots.................................................... . . . . . . . . . ....... 112 Dénotation et connotation - Termes évaluatifs ......................................... . . . . . . . . . ....... 116 Le vocabulaire des sentiments ................................................................... . . . . . . . . . ....... 118 Le vocabulaire de l’argumentation ............................................................ . . . . . . . . . ....... 120 Le vocabulaire abstrait : la réflexion et l’engagement ................................ . . . . . . . . ....... 122 BREVET 14 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 124 R 49 Figures de style ........................................................................................... . . . . . . . . ....... 125 FICHE DE RÉVISION BREVET 15 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 128 5 GRAMMAIRE - Les classes de mots Les classes de mots Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez les deux fiches de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo Classes grammaticales variables Verbes Noms Pronoms (voir p. 8) Déterminants Exemples d’action dire, penser… d’état être, sembler… communs chaise, douceur… personnels le, lui… démonstratifs celui… possessifs le mien… relatifs qui, que… interrogatifs qui, que ?… indéfinis chacun, personne… numéraux trois, le premier… Adjectifs qualificatifs lourd, agréable… articles le, la, un… démonstratifs ce… possessifs son… interrogatifs quel, quelle, quels, quelles ? exclamatifs quel, quelle, quels, quelles ! indéfinis chaque… numéraux trois, premier… Classes grammaticales invariables Exemples Adverbes (voir p. 10) vite, trop, lentement… Prépositions à, de, par… Conjonctions (voir p. 10) 2 de coordination mais, ou, et, donc, or, ni, car de subordination quand, afin que… Interjections ah, ouf… Onomatopées plouf … a. Complétez chaque liste en entourant le mot de même classe grammaticale parmi ceux proposés entre parenthèses. b. Inscrivez la classe grammaticale de chaque liste. 1. mon – ta – votre – (lui / leur) déterminant possessif 2. perd – fais – peux – (peu / dis / jeux) 6 . verbe © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 1 3. qui – que – dont – (ou / où) pronom relatif 4. rouge – gras – impatient – (sur / sûr / trop) 5. chacun – autrui – personne – (rien / chaque) 3 adjectif qualificatif pronom indéfini Soulignez les mots en gras : d’un trait si ce sont des articles ou des déterminants, de deux traits si ce sont des pronoms. 1. Ce sera bientôt l’été : ce chaud soleil l’annonce. 2. Certains villages reçoivent des vacanciers, certains en hiver, d’autres durant l’été. 3. Leur professeur le leur a souvent dit : ce sont leurs études qui le préoccupent. 4. La navigation sur la Seine, les mariniers la maîtrisent parfaitement. 4 a. Récrivez la phrase en transposant au pluriel tous les éléments qui peuvent varier en nombre. Le jeune garçon enjamba un banc, rejoignit une vieille femme et attendit près d’elle. Les jeunes garçons enjambèrent des bancs, rejoignirent de vieilles femmes et attendirent près d’elles. b. Quels mots sont restés invariables ? Donnez leur classe grammaticale respective. « et » : conjonction de coordination ; « près » : adverbe ; « d’ » : préposition Je m’évalue en vue du Brevet 5 a. Dans l’extrait ci-dessous, quelle est la classe grammaticale : du premier la en gras ? article du second ? pronom personnel [Meaulnes] était anxieux de retrouver dans la foule le gracieux chapeau de roses et le grand manteau marron. Mais Mlle de Galais ne parut pas. Il la cherchait encore lorsqu’une volée de coups de cloche et des cris de joie annoncèrent la fin des courses. Une petite fi lle sur une vieille jument blanche avait remporté la victoire. Elle passait triomphalement sur sa monture et le panache de son chapeau flottait au vent. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913. b. Soulignez d’un trait les adjectifs qualificatifs. c. Soulignez de deux traits les verbes. d. Relevez dans la dernière phrase quatre mots invariables ; indiquez leur classe grammaticale respective. « triomphalement » : adverbe ; « sur », « de » : prépositions ; « et » : conjonction de coordination 6 a. Récrivez les phrases en transposant au pluriel tous les éléments qui peuvent varier en nombre. Toute cette bâtisse avait un air festif. Un reflet coloré flottait dans la chambre basse où brillait faiblement une lanterne. Toutes ces bâtisses avaient des airs festifs. Des reflets colorés flottaient dans les chambres basses où brillaient faiblement des lanternes. b. Quels mots sont restés invariables ? Donnez leur classe grammaticale respective. « dans » : préposition ; « où » : pronom relatif ; « faiblement » : adverbe Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes. De 5 à 7 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes. 7 GRAMMAIRE - Les classes de mots 2 Les pronoms Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Les pronoms remplacent un nom, un groupe nominal, un infinitif, un groupe infinitif, un adjectif, une proposition ou une phrase. Ils permettent d’éviter les répétitions. Ils ont les mêmes fonctions qu’un nom. Types de pronoms Pronoms Exemples personnels je, j’, me, m’, moi ; tu, te, t’, toi ; il, elle, se, s’, soi, le, la, l’, lui ; nous ; vous ; ils, elles, les, leur, eux Je lui parle de toi. adverbiaux en, y J’écoute une musique et j’en parle. – simples celui, celle, ceux, celles, ce, c’, ceci, cela, ça Ce sont de bons livres ; celui-ci est un roman, ceux-là sont des nouvelles. – composés celui-ci… (proximité), celui-là… (éloignement) possessifs le mien, la mienne, les miens, le tien, le nôtre, le leur, les leurs, … démonstratifs Viendras-tu au concert dont je t’ai parlé et auquel je t’invite ? – simples qui, que, quoi, dont, où – composés lequel, auquel, duquel… interrogatifs qui, que, quoi, où ? Que veux-tu ? lequel, auquel… ? Lequel as-tu vu ? qu’est-ce qui, qu’est-ce que ? Qu’est-ce que tu veux ? ce qui, ce que Dis-moi ce que tu veux. 2 indéfinis aucun, autrui, chacun, certain, le même, nul, on, personne, quelqu’un, quelque chose, quiconque, rien, tel, tout, n’importe qui, l’un … l’autre Chacun participe : l’un apporte des boissons, l’autre la nourriture. numéraux un, deux, le premier… Cinq d’entre nous ont réussi le parcours, le premier en dix minutes. Soulignez les pronoms et indiquez leur classe grammaticale. 1. J’ai perdu mes clés. Peux-tu me prêter les tiennes ? Pronoms : 8 personnel / personnel / possessif © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. relatifs Cette région est ensoleillée ; qu’en est-il de la vôtre ? 2. Les fruits sont tous mûrs sauf deux. Pronoms : indéfini / numéral 3. C’est une mélodie que certains adorent et à laquelle personne n’est indifférent. Pronoms : démonstratif / relatif / indéfini / relatif / indéfini 4. À quoi penses-tu et qu’envisages-tu ? Pronoms : interrogatif / personnel / interrogatif / personnel 5. Ils ne trouvent pas leurs skis. Lequel d’entre vous les leur a pris ? Pronoms : 3 personnel / interrogatif / personnel / personnel / personnel Récrivez les phrases en remplaçant les groupes de mots soulignés par un pronom approprié. 1. Cette offre-ci est valable pour les clients. Celle-ci est valable pour eux. 2. Notez bien ce que vous devez faire. Notez bien ceci (cela). 3. Alain, Jean et moi avons pris le train. Nous l’avons pris. 4. J’ai planté des salades dans mon jardin. J’y ai planté des salades. 4 a. Entourez ceux des mots en gras qui sont des pronoms. b. Quelle est la classe grammaticale des mots en gras que vous n’avez pas entourés ? des déterminants 1. Tous les athlètes s’entraînent pour les Jeux. 2. Tous les préparent, certains depuis peu, d’autres depuis longtemps. 3. Leur entraîneur leur a donné pour mission à chacun de remporter des médailles, une d’or pour l’un, deux de bronze pour l’autre. 4. Cette victoire, le nageur l’a remportée ; il la voulait tant ! Je m’évalue en vue du Brevet 5 a. Soulignez, dans l’extrait ci-dessous, les pronoms personnels qui reprennent « Jacques Damour ». Là-bas, à Nouméa, Jacques Damour regardait l’horizon vide de la mer, il croyait y voir parfois toute © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. son histoire, […] cet arrachement qui l’avait jeté si loin, meurtri, comme assommé. Ce n’était pas une vision nette des souvenirs où il se plaisait et s’attendrissait. É. Zola, Jacques Damour, 1880. b. Quel est le groupe nominal repris par y ? l’horizon vide de la mer c. Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de qui ? pronom relatif sujet de « avait jeté » 6 5 a. Entourez les pronoms personnels qui reprennent chaque GN en respectant le code couleurs. b. Notez la fonction de chaque pronom. Quand le conseiller se tourna vers son ami pour lui ( lui ( COS COS ) inspirait la vue de cette femme étrange, il ( ) faire part de l’étonnement que sujet ) le ( COD ) trouva étendu sur l’herbe et comme mort. H. de Balzac, Adieu, 1830. Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 9 GRAMMAIRE - Les classes de mots 3 Les mots invariables Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Les prépositions (à, de, par, pour, sans, grâce à…) servent à introduire des compléments : – COI / COS – complément du nom – compléments circonstanciels à + le = au à + les = aux de + le = du de + les = des Il parle à son ami. un pari sans danger Il vit à Lyon. – complément de l’adjectif fou de joie – complément d’agent Il est saisi de peur. Les adverbes : – expriment une négation ne… jamais… – expriment une intensité très, peu… – nuancent : ce sont des modalisateurs (voir p. 80) peut-être… – enchaînent des propositions ou des phrases : ce sont des connecteurs (voir p. 82) ensuite… – sont compléments circonstanciels de lieu, de temps, de manière (voir p. 24) ici… demain… – introduisent des phrases interrogatives ou des propositions interrogatives indirectes quand ?… Les sept conjonctions de coordination relient des mots, des propositions ou des phrases. mais, ou… Les conjonctions de subordination introduisent des propositions subordonnées : – COD conjonctives ou interrogatives indirectes Il veut que tu viennes. Il se demande si tu viendras. – conjonctives compléments circonstanciels de : 2 – temps quand… – but pour que… – cause parce que… – conséquence si bien que… – condition si… – opposition ou concession alors que, quoique… Complétez ces phrases avec des prépositions appropriées. 1. Il se souvient un parti. 2. 3. 10 Dès de Sans cette soirée durant laquelle il a décidé un murmure, il supporta les attaques portées sa parution, contre de s’engager par toute attente, ce recueil connut du succès dans ses adversaires. auprès du public. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. bien, largement… 3 a. Entourez les prépositions. b. Soulignez le mot ou les groupes de mots qu’elles introduisent. c. Indiquez la fonction de ceux-ci. 1. Grâce à son habileté, il convainc son ami de venir. de Georges se lit sur son visage. c. du nom / c. c. de lieu il part en Asie pour une aventure humanitaire. 4 être. c. de l’adjectif / c. c. de lieu / c. c. de but 2. Ce projet aboutira peut- c. c. de manière 3. René Char prit le maquis, cependant il ne cessa pas d’écrire. modalisateur 4. Il a beaucoup écrit. connecteur / négation intensité Complétez ces phrases avec des adverbes appropriés. 1. Il adore la poésie surréaliste, sa blessure, il marche 4. 6 3. Toujours prompt à s’engager, a. Soulignez les adverbes. b. Indiquez le rôle de chacun. 1. Inlassablement, il militait pour la liberté. 5 2. La joie c. c. de cause / COS Comment pourtant lentement elle est parfois difficile à comprendre. 2. Du fait de . 3. Dans ses mémoires, l’auteur raconte sincèrement ses souvenirs. peut-on accéder à ce musée ? 5. Pourrais-tu préparer cet exposé très vite ? a. Entourez les conjonctions de coordination. b. Soulignez les éléments reliés. 1. La guerre est source de souffrances mais aussi d’héroïsme. 2. Il n’a lu ni Molière ni Corneille. 3. Il ne produit pas de films mais il monte des pièces de théâtre. 4. La pièce a connu un vif succès. Elle a donc des chances d’obtenir le Molière de la meilleure comédie. 7 a. Entourez les conjonctions de subordination. b. Soulignez les propositions subordonnées. c. Entourez la fonction de chaque proposition subordonnée. 1. Parce que cette expérience fut douloureuse, elle marqua l’enfant. (c. c. conséquence / cause) 2. Chacun voulait gagner bien que cela fût impossible. (c. c. concession / conséquence) 3. Je me demande quand le © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. surréalisme est apparu. (COD / c. c. temps) 4. Il voudrait savoir si son message a porté. (c. c. condition / COD) Je m’évalue en vue du Brevet 8 a. Soulignez les prépositions. b. Entourez les conjonctions de coordination. 1. La fumée des feux de camp montait vers le ciel et le soleil descendait déjà sur El Paso. P. Briard, La Frontière, © Seuil, 2002. 2. J’étais un objet de stupeur, et de stupeur constante car les années passaient sans apporter la moindre amélioration à mon état d’hébétude scolaire. D. Pennac, Chagrin d’école, © Éditions Gallimard, 2007. c. Relevez un adverbe et indiquez son rôle entre parenthèses. déjà (c. c. de temps) d. Récrivez les phrases en reliant les propositions par des conjonctions de subordination. Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 11 GRAMMAIRE - Les classes de mots 4 Les différents que et leurs emplois Je comprends 1 a. Dans laquelle des phrases ci-dessous que remplace-t-il le nom spectacle ? b. Quelle est la phrase injonctive ? la phrase 3 dans la phrase 4 interrogative ? la phrase 6 c. Reliez chaque phrase à la définition de que qui lui correspond. 2 1. Il veut que nous montions un spectacle. • • A. pronom interrogatif 2. Que ce spectacle est impressionnant ! • • B. pronom relatif 3. Qu’il monte donc ce spectacle ! • • C. élément d’une négation 4. Le spectacle que nous jouons a du succès. • • D. élément du présentatif c’est… que 5. C’est le spectacle que nous voulons monter. • • E. « béquille » d’un subjonctif d’ordre 6. Que fais-tu dans ce spectacle ? • • F. adverbe exclamatif 7. Il n’aime que les spectacles comiques. • • G. conjonction de subordination a. Délimitez par des crochets les propositions subordonnées introduites par que. b. Entourez les mots complétés par ces propositions subordonnées. c. Soulignez d’un trait le que qui introduit une proposition subordonnée conjonctive COD d’un verbe, de deux traits celui qui introduit une proposition subordonnée relative. 1. L’acteur apprend le rôle [que le metteur en scène lui a confié.] 2. Le metteur en scène veut [que ce rôle soit tenu par un enfant.] 3 Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de que dans chaque phrase ? 1. Que fait-il ? pronom interrogatif, COD de « fait » Je retiens, je m’entraîne et je progresse Que (qu’) peut avoir plusieurs emplois en fonction de sa classe grammaticale : – conjonction de subordination, introduisant une proposition subordonnée conjonctive généralement COD : Il juge [que ce projet est impossible]. – élément d’une locution conjonctive (parce que, tellement… que) ; – élément introduisant un comparatif (plus… que) ; – pronom relatif ou interrogatif, COD ou attribut du sujet : Il poursuit ce projet que tous jugent impossible. Qu’est-il devenu ? COD de « jugent » 4 attribut du sujet « il » Entourez les locutions et comparatifs comportant un que. 1. Vu qu’il va neiger, la route sera bloquée. 2. Il rêve pendant que sa sœur joue du piano. 3. Elle a tant travaillé que son idée a été acceptée. 4. Ce chemin est plus raide que prévu. 12 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2. Il joue une pièce que le public adore. pronom relatif, COD de « adore » 5 a. Soulignez les mots complétés par des propositions subordonnées introduites par que. 1. Luc, passionné de ski, espère que la neige sera bonne cet hiver. 2. Le marché de Noël que je préfère est celui de Strasbourg. 3. Veux-tu que nous nous y rendions ? 4. La ville qu’il traverse est endormie. b. Indiquez le numéro des phrases où que est un pronom relatif. 2 et 4 c. Indiquez la fonction de ces pronoms. 2. COD de « préfère » ; 4. COD de « traverse » Que peut aussi être un adverbe introduisant une phrase exclamative : Que tu es belle ! ; ou une « béquille » introduisant un subjonctif d’ordre : Qu’on se taise ! 6 a. Récrivez ces phrases en employant que. b. Précisez l’emploi de chaque que. 1. Il est arrogant. Qu’il est arrogant ! (adverbe exclamatif) 2. Il doit parler. Qu’il parle ! (béquille d’un subjonctif d’ordre) 3. Il doit se présenter à cette élection. Qu’il se présente à cette élection ! (béquille d’un subjonctif d’ordre) 4. Tu parles vite ! Que tu parles vite ! (adverbe exclamatif) Que peut aussi être un élément de la négation ne… que : Il n’aime que le sport. (= Il aime seulement le sport.) ; ou un élément du présentatif c’est… que, introduisant une phrase emphatique. 7 Récrivez ces phrases en employant ne… que ou c’est… que. 1. Il aime seulement les chats noirs. Il n’aime que les chats noirs. 2. Je veux aller à Rome. C’est à Rome que je veux aller. 3. Chacun approuve ce vote. C’est un (ce) vote que chacun approuve. 4. Nous lui reprochons seulement sa dernière initiative. Nous ne lui reprochons que sa dernière initiative. Je m’évalue en vue du Brevet 8 Que retrouver ici ? Le passé mort, véritablement mort, ou le présent ? […] J’étais venu ici, poussé par les fantômes et les mirages du passé, pour jouer devant les Grecs d’aujourd’hui les drames et les horreurs © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. de la guerre de Troie alors qu’une autre guerre se déroulait en ces lieux mêmes. Une guerre civile, plus lourde et meurtrière que celle des Grecs et des Troyens. Ce jour-là, dans cette nuit de Delphes et ce silence des montagnes où nous épiaient, sans aucun doute, les partisans, je sentis qu’une Grèce mourait en moi et qu’une autre naissait. J. Lacarrière, L’Été grec, © Plon, 1976. a. Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de que dans la première phrase ? pronom b. Dans la phrase commençant par « Une guerre civile », quel est l’emploi de que ? « que » sert à introduire un complément du comparatif. c. Entourez interrogatif, COD de « retrouver » une locution conjonctive comportant que. d. Soulignez les autres que et indiquez leur emploi. conjonctions de subordination introduisant des propositions subordonnées conjonctives COD Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 13 Brevet 1 Je me prépare Il leur avait semblé à tous les trois que c’était une bonne idée d’acheter ce cheval. Même si ça ne devait servir qu’à payer les cigarettes de Joseph. D’abord, c’était une idée, ça prouvait qu’ils pouvaient encore avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur1, tout de même capables d’en extraire quelque chose, de ce monde, […] même si c’était misérable, d’en extraire 5 quelque chose qui n’avait pas été à eux jusque-là, et de l’amener jusqu’à leur coin de plaine saturée de sel, jusqu’à eux trois saturés d’ennui et d’amertume. C’était ça les transports : même d’un désert, où rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traverser à ceux qui vivent ailleurs, à ceux qui sont du monde. M. Duras, Un barrage contre le Pacifique, © Éditions Gallimard, 1950. 1. Le cheval avait été acheté pour assurer un service de transport. 1 a. Relevez les pronoms qui désignent les personnages. leur, les trois, ils (x2) , se, eux (x2), trois, on Savoir lire la consigne Si un pronom est répété, notez-le une seule fois et indiquez entre parenthèses le nombre d’occurrences. b. Cette présentation des personnages est-elle habituelle dans un incipit de roman ? Quel effet produit-elle sur le lecteur ? Expliquez. Entourez dans le texte les pronoms qui désignent les personnages. Cette présentation n’est pas habituelle : d’ordinaire, les personnages sont nommés et présentés dans un incipit de roman. Le lecteur est ici déstabilisé. a. Quelle est la classe grammaticale de ça (l. 1) ? pronom démonstratif b. Quelle expression du texte ce mot reprend-il ? Savoir lire la consigne La réponse doit être rédigée en quelques lignes. acheter ce cheval c. À quel niveau de langue appartient-il : soutenu • courant • familier ? Entourez la bonne réponse. 3 a. Quel est le pronom indéfini employé à plusieurs reprises ? quelque chose b. Que représente-t-il pour les personnages ? Expliquez. Ce pronom indéfini exprime une lueur d’espoir dans un monde « saturé d’ennui et d’amertume » ; mais cet espoir est minime, imprécis, illusoire. 14 Soulignez les occurrences de ce pronom dans le texte. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2 Je m’évalue George Sand (1804-1876), née Aurore Dupin, a grandi au château familial de Nohant, près de la petite ville de La Châtre, au bord de la Loire. En 1830, elle se sépare de son mari et s’installe seule à Paris, où elle décide de s’habiller désormais en homme. « Moi, j’avais l’idéal1 logé dans un coin de ma cervelle, et il ne me fallait que quelques jours d’entière liberté pour le faire éclore. Je le portais dans la rue, les pieds sur le verglas, les épaules couvertes de neige, les mains dans mes poches, l’estomac un peu creux quelquefois, mais la tête d’autant plus remplie de songes, de mélodies, de couleurs, de formes, de rayons et de fantômes. Je n’étais plus une dame, je 5 n’étais pas non plus un monsieur. On me poussait sur le trottoir comme une chose qui pouvait gêner les passants affairés. Cela m’était bien égal, à moi qui n’avais aucune affaire. On ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas : j’étais un atome perdu dans cette immense foule. Personne ne disait comme à La Châtre : « Voilà madame Aurore qui passe ; elle a toujours le même chapeau et la même robe » ; ni comme à Nohant : « Voilà not’dame qui poste2 sur son grand chevau ; faut qu’elle 10 soit dérangée d’esprit pour poster comme ça. » À Paris, on ne pensait rien de moi, on ne me voyait pas. G. Sand, Histoire de ma vie, 1854. 1. mon rêve. – 2. aller rapidement à cheval. 1 À quel genre littéraire ce texte appartient-il ? Justifiez. (2 points) Il s’agit d’un texte autobiographique : le pronom personnel dominant est « je », souligné par la forme « moi » en tête de texte. La narratrice mentionne Nohant où l’auteur a passé son enfance. 2 a. Quel nom est repris par les deux pronoms le (l. 2) ? b. Donnez la classe grammaticale et la fonction respective de ces pronoms. (2 points) Les pronoms « le » reprennent le nom « idéal ». Ce sont des pronoms personnels 3e personne du singulier. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Le premier est sujet du verbe « éclore », le second COD du verbe « portais ». 3 a. Quel est le pronom sujet dominant dans le récit de la ligne 5 à la fin ? b. De quel type de pronom s’agit-il ? c. Relevez un autre pronom du même type et donnez sa fonction. (2 points) C’est le pronom indéfini « on » qui domine ce passage. L’autre pronom indéfini est « personne » ; il est sujet du verbe « disait ». 4 En vous appuyant sur vos réponses précédentes, expliquez l’expérience vécue par la narratrice et le sens qu’elle lui donne. (4 points) La narratrice, qui est aussi l’auteur, raconte comment elle a construit son « idéal » de liberté en venant s’installer à Paris. Elle y découvre l’anonymat comme l’indique l’emploi des pronoms indéfinis « on » et « personne ». Après la correction des questions, cochez le feu : 7 points ou plus. Entre 4 et 6 points. Moins de 4 points. 15 GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales 5 Les différentes fonctions Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo À partir… d’un verbe Fonctions Exemples sujet Je lis un roman. COD Je lis un roman. COI Je parle à Paul. COS J’offre un roman à Paul. . complément essentiel Je vais au stade. de temps, lieu, mesure, poids, prix attribut du sujet Ce roman est passionnant. attribut du COD Je trouve ce roman passionnant. d’un verbe à la complément d’agent voix passive de la phrase compléments circonstanciels épithète complément du nom d’un nom apposition d’un adjectif 2 Le livre est lu par l’enfant. Ce matin, Paul voyage en train. Je lis un bon roman. Je lis un roman du XXIe siècle. Ce roman, bien écrit, me plaît. complément de l’antécédent Le roman que je lis me plaît. complément de l’adjectif Il porte un sac plein de noix. a. Soulignez le mot complété par chaque groupe de mots en gras. b. Ces groupes de mots en gras complètent-ils un verbe, un nom ou un adjectif ? Entourez la bonne réponse. 1. Mon meilleur ami d’enfance (verbe / nom / adjectif) m’envoie souvent de longues lettres (verbe / nom / adjectif). 2. L’écrivain que j’ai rencontré (verbe / nom / adjectif) souhaite que je lise son roman (verbe / nom / adjectif). 3. Il adresse à ses nombreux amis (verbe / nom / adjectif) les dernières photographies des grandes vacances (verbe / nom / adjectif). 4. Pierre, heureux de ses résultats (verbe / nom / adjectif), est félicité par ses amis (verbe / nom / adjectif). 16 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. d’un verbe attributif 3 a. Écrivez entre parenthèses la fonction du mot ou groupe de mots en gras. b. Soulignez le mot à partir duquel vous avez repéré la fonction. 1. Ce spécialiste des océans ( ( ). 2. Très sollicité ( complément de l’adjectif apposition souhaite que ses travaux soient reconnus ( découlera des recherches ( 4 ( complément d’agent ( attribut du sujet ) emporte un bagage facile à transporter complément du nom ), ce chercheur ). 3. Le résultat qui COD complément de l’antécédent ) est attendu par les biologistes ). 4. Les recherches en laboratoires sont complémentaires ) des prélèvements sur le terrain. Soulignez d’un trait les pronoms sujets, de deux traits les pronoms compléments d’objet. 1. Vous avait-il parlé ? 2. Nous leur apporterons notre soutien. 3. Serez-vous la personne qui sera retenue pour le poste ? 4. J’ai regardé l’émission dont elle m’avait parlé. 5. Ils admirent les tableaux que tu as peints. 6. Nous rejoignons le groupe auquel vous appartenez. Je m’évalue en vue du Brevet 5 Il y avait, des deux côtés de la route, une mousse rase et maigre, d’un vert décoloré, et de temps à autre, un arbre tordu et échevelé. Pas un souffle de vent ne ridait les nappes de boue qui giclaient sous les roues de la voiture. Nicolas peinait pour garder le contrôle de la direction et se maintenait avec effort au milieu de la chaussée. B. Vian, L’Écume des jours, © Société nouvelle des éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998. a. Quelle est la fonction de « Nicolas » ? Précisez par rapport à quel(s) verbe(s). sujet de « peinait » et de « se maintenait » b. Quelle est la fonction des groupes nominaux en italique ? compléments circonstanciels de lieu c. Recopiez les groupes de mots qui complètent le nom « nappes ». Écrivez leur fonction respective. « de boue » : complément du nom ; © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. « qui giclaient sous les roues de la voiture » : complément de l’antécédent d. Soulignez dans le texte les épithètes. 6 Complétez les phrases avec des mots ou groupes de mots ayant la fonction indiquée entre parenthèses. 1. Avant la représentation répéter leur rôle semblent (complément circonstanciel de temps), les comédiens préfèrent (COD). 2. Très souvent, angoissés les jeunes acteurs (attribut du sujet). 3. La du texte la pièce, (apposition), est tenu (complément d’agent). 5. Le metteur en scène met tout en œuvre qui dirige les acteurs pour la réussite du spectacle Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : (épithète) (complément du nom). 4. Le rôle majeur de difficulté réside dans la mémorisation un bourgeois principale (sujet) par un acteur confirmé (complément de l’antécédent) (complément circonstanciel de but). Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 17 GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales 6 Les fonctions à partir du nom, du pronom et de l’adjectif RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse Le nom noyau d’un groupe nominal ou un pronom peut s’accompagner de mots ou groupes de mots ayant des fonctions diverses : – une épithète placée avant ou après le nom ou le pronom, rattachée directement à celui-ci, sans virgules : J’ai une grande boîte pleine de secrets. – un complément du nom ou du pronom placé après le nom ou le pronom qu’il complète et relié à lui par une préposition (à, de, en…) : le désir de voyager en Inde, celui de découvrir ; – un complément de l’antécédent : une proposition subordonnée relative : J’observe l’homme qui marche et celui que tu connais. – une apposition placée avant ou après le nom ou le pronom qu’elle définit et séparée de lui par une virgule ou deux points : Gracieuse, cette femme arrive, heureuse de vivre. Celle-ci, anxieuse, ne sourit pas. Indiquez la fonction des mots ou groupes de mots soulignés par rapport aux mots en gras. Plusieurs épithètes juxtaposées ou coordonnées peuvent qualifier un même nom ou pronom : une boîte étrange, lourde et fermée. 1. Visiter des pays exotiques, lointains et peu connus ( ) serait une activité qui lui plairait épithètes ( complément de l’antécédent ). 2. Passionné de géographie ( apposition ), il connaît les capitales des différents pays ( plus tard son rêve d’enfant ( complément du nom parcourir le monde ( 2 ). 3. Il réalisera complément du nom apposition ). a. Entourez les noms ou pronoms caractérisés par les mots ou groupes de mots en gras. b. Écrivez entre parenthèses la fonction des mots ou groupes de mots en gras. 1. La soirée fut une fête inoubliable ( village où tu passais tes vacances ( son fils ( complément du nom ). 2. Te souviens-tu du épithète ) ? 3. Elle prépare le cadeau de complément de l’antécédent ) et celui de sa fille ( 4. Ce scientifique, très intelligent ( 3 ): apposition complément du pronom ). ), a fait une importante découverte. Récrivez les phrases de l’exercice 2 en remplaçant les passages en gras par un passage de même sens dont la fonction vous est précisée entre parenthèses. 1. La soirée fut une fête tu du village que l’on n’oublie pas de tes vacances qui est destiné à son fils (complément de l’antécédent). 2. Te souviens- (complément du nom) ? 3. Elle prépare le cadeau (complément de l’antécédent) et celui (complément de l’antécédent). 4. Ce scientifique qu’elle destine à sa fille d’une très grande intelligence (complément du nom) a fait une importante découverte. 4 Complétez les noms suivants par plusieurs compléments du nom qui s’emboîtent sur le modèle : une boîte 1. une veste 18 une boîte de jeu une boîte de jeu de grande taille. une veste d’hiver une veste d’hiver en laine © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 1 2. un champ 3. un bijou un champ de blé un champ de blé de trois mille mètres carrés un bijou en argent un bijou en argent du XIXe siècle Un adjectif qualificatif, un participe passé ou présent employé comme adjectif peuvent être complétés par un mot ou groupe de mots appelé complément de l’adjectif : difficile à croire, assuré de réussir. Un adjectif qualificatif au comparatif ou au superlatif peut également être complété par un complément du comparatif ou du superlatif : Il est plus fort que toi. C’est le plus fort de tous. 5 Soulignez les compléments des adjectifs qualificatifs et participes passés ou présents en gras. 1. Les bateaux éloignés des berges fendaient l’eau brillante de givre. 2. Le cinéaste recherche un décor intéressant à présenter. 3. Il construit un parc prévu pour les enfants ; nous sommes sûrs qu’il réussira. 4. Cet obstacle paraît facile à surmonter. 6 a. Soulignez les compléments des adjectifs au comparatif. b. Entourez ceux des adjectifs au superlatif. 1. Goya est un peintre aussi connu que Velázquez. 2. Le plus célèbre des tableaux de Munch est Le Cri. 3. La moindre des œuvres de ce musée est inestimable. 4. Les musées récents sont plus adaptés que les anciens palais pour exposer les œuvres d’art. 7 Précisez pour chaque groupe de mots souligné s’il est complément du nom ou de l’adjectif. 1. Le sentiment d’injustice a rendu ce jeune enfant plein de rage ( complément de l’adjectif ). 2. Le sac plein de cette fillette ( complément du nom ) pèse lourd. 3. Cet athlète emprunte le chemin difficile de la victoire ( complément du nom médiéval semble difficile à comprendre ( ). 4. Ce texte complément de l’adjectif Ne pas confondre un complément de l’adjectif (un visage rouge de honte) et un complément du nom (le visage rouge de l’enfant). ). Je m’évalue en vue du Brevet © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 8 a. Soulignez les compléments des deux pronoms rien. De sa vie, Ali n’avait jamais rien vu de plus joli, ni rien de plus délicat et léger que cette petite fi lle, cette poupée vivante. Il la tenait dans ses bras, sans oser approcher d’elle son visage à la barbe hirsute. J.-M. G. Le Clézio, L’Enfant de sous le pont, © Lire c’est partir, 2000. b. Relevez : un complément du comparatif : un complément du nom : 9 que cette petite fille à la barbe hirsute Récrivez la phrase en ajoutant aux mots en gras un mot ou groupe de mots correspondant à la fonction demandée. (apposition) un chat (complément du nom), dont la démarche pleine (complément de l’adjectif) frappait les personnes (complément de l’antécédent), fit son entrée dans le salon (épithète). Après la correction des exercices 8 et 9, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 19 GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales 7 Les attributs du sujet et du COD RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse L’attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet. Il est introduit par un verbe d’état (être, paraître, sembler…) ou un verbe attributif (avoir l’air, se nommer, passer pour, être considéré comme). La classe grammaticale d’un attribut du sujet peut être : – un nom ou un GN : Il passe pour un champion. – un adjectif qualificatif, un participe passé ou présent, suivi ou non de compléments : Il semble vif et éveillé. – un pronom : Ce livre est le sien. – un verbe ou un groupe à l’infinitif (Son rêve est de réussir.), une proposition subordonnée conjonctive (L’essentiel est qu’il participe.) a. Soulignez les attributs des sujets en gras. b. Indiquez leur classe grammaticale. 1. Cette expérience est formatrice. ( ) 2. Si je le pouvais, adjectif qualificatif ma passion serait de voyager dans tous les pays. Quelle serait la tienne ? ( 2 ) 4. Son souhait le plus cher serait que ses dessins plaisent aux groupe nominal enfants. ( proposition subordonnée conjonctive ) a. Entourez les sujets. b. Soulignez les attributs du sujet et indiquez leur classe grammaticale. 1. Son personnage célèbre préféré reste celui-ci. ( pronom 2. Jacques demeure sûr de son choix, il deviendra vétérinaire. ( ( ) adjectif qualificatif suivi de ) 3. Cette musicienne semble-t-elle capable de jouer ce difficile morceau ? son complément / nom adjectif qualificatif suivi de son complément à l’unanimité. ( 3 / ) 3. Ce photographe passe pour le spécialiste de la photographie sous-marine. pronom ( groupe infinitif groupe nominal ) 4. Ce jeune a été élu représentant des élèves ) Complétez les phrases par des attributs du sujet dont la nature est précisée entre parenthèses. 1. Ces jeunes filles deviennent de vraies artistes 2. Les spectateurs demeurent impressionnés 3. Cette actrice reste celle (GN) lorsqu’elles montent sur scène. (participe passé) par la prestation du danseur. (pronom) que je préfère. Pensez aux accords ! Je comprends 4 a. Dans la phrase « Marie trouve le roman original. », quelle est la fonction du groupe nominal souligné ? COD b. Quel GN l’adjectif en bleu définit-il ? le roman 5 a. Récrivez la phrase de l’exercice 4 en remplaçant « le roman » par « les nouvelles ». Marie trouve les nouvelles originales. b. Qu’advient-il de l’adjectif qualificatif ? Il s’accorde avec le COD. 20 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 1 Si l’attribut du sujet est un adjectif, un nom ou un pronom, il s’accorde avec le sujet : Il est vif. Elle est vive. Je retiens, je m’entraîne et je progresse L’attribut du COD exprime une caractéristique du COD. Il se construit avec un verbe exprimant un jugement (croire, estimer, penser…), une transformation (rendre, faire…), une appellation ou un choix (élire, nommer, appeler…) ou bien avec le verbe avoir. Si l’attribut du COD est un adjectif, un nom ou un GN, il s’accorde avec le COD : Ils le croient vif. Ils la croient vive. La classe grammaticale d’un attribut du COD peut être un nom ou un GN (Ils nomment leur fille Héloïse.), un adjectif qualificatif ou un participe passé ou présent, suivi ou non de compléments (Il croit son ami guéri. Il a la mémoire courte.), un verbe ou un groupe à l’infinitif (Tu considères cela réussir ta vie.). 6 a. Soulignez les attributs des COD en gras. b. Indiquez leur classe grammaticale. 1. Je crois cette artiste heureuse de tenir ce rôle. ( adjectif qualificatif et son complément ) 2. On nomme ce résultat une belle performance. ( groupe nominal ) 3. Il trouve triste qu’elle n’ait pas réussi son permis de conduire. ( adjectif qualificatif ) 4. Le professeur estime ce devoir faisable. ( 7 adjectif qualificatif ) a. Entourez les adjectifs qualificatifs épithètes. b. Soulignez ceux qui sont attributs du COD. 1. Elle rencontre une personne intelligente. 2. Nous pensons cette conférencière intelligente. 3. Je crois ces champignons vénéneux. 4. J’ai trouvé des champignons vénéneux. 5. Elle fuit ces soirées ennuyeuses. 6. L’absence de nouveauté et la présence des mêmes personnes ont rendu ces soirées ennuyeuses. 8 Complétez les phrases par des attributs du COD dont la nature est précisée entre parenthèses. 1. Les juges pensent ces deux équipes capables le match. 2. Les épreuves ont rendu ces hommes (adjectif qualificatif) de remporter aguerris Pensez aux accords ! (participe passé). 3. On appelle ces animaux des grenouilles (GN). © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Je m’évalue en vue du Brevet 9 a. Entourez les attributs du sujet. b. Soulignez les attributs du COD. c. Quelle caractéristique physique de la mère ces attributs soulignent-ils ? Ces attributs soulignent la laideur de la mère. Je te cause, Folcoche, m’entends-tu ? Oui, tu m’entends. Alors je vais te dire : « T’es moche ! Tu as les cheveux secs, le menton mal foutu, les oreilles trop grandes. T’es moche, ma mère. H. Bazin, Vipère au poing, © Grasset, 1948. d. Récrivez la phrase « Tu as… grandes », en remplaçant « cheveux » par « mains », « menton » par « bouche » et « oreilles » par pieds. Tu as les mains sèches, la bouche mal foutue, les pieds trop grands. 10 Faites le portrait d’un animal en employant des attributs du sujet et du COD que vous soulignerez de deux couleurs différentes. Après la correction des exercices 9 et 10, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 21 GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales 8 Les compléments d’objet RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse Le complément d’objet direct (COD) C’est un complément essentiel du verbe directement relié au verbe, sans préposition. Il complète un verbe transitif direct. Il répond à la question « qui ? » ou « quoi ? » à partir du verbe. Il observe les troupes. Il les observe. La classe grammaticale d’un COD peut être un nom (ou un GN), un pronom, un verbe à l’infinitif (ou un groupe infinitif), une proposition subordonnée. 1 Soulignez les COD des verbes en gras et indiquez leur classe grammaticale. Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s’il les dégustait, et, quand il GN avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d’un trait. ( pronom personnel GN / / / pronom personnel pronom personnel / ) Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c’est ainsi qu’il s’appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages. ( GN / GN / pronom relatif ) L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, © Éditions Métailié, trad. F. Maspero, 1992. 2 Relevez chaque COD, précisez le verbe qu’il complète et indiquez sa classe grammaticale. Chick marchait en regardant ses pieds chaussés de cuir brun-rouge et s’étonna de voir que l’un cherchait à l’entraîner d’un côté, et l’autre dans une direction très opposée. Il réfléchit quelques instants, construisit mentalement la bissectrice de l’angle et s’élança le long de cette ligne. B. Vian, L’Écume des jours, © Société nouvelle des éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998. « ses pieds chaussés de cuir brun-rouge » (en regardant) : GN / « s’ » (étonna) : pronom personnel / « que l’un cherchait à l’entraîner d’un côté, et l’autre dans une direction très opposée » (voir) : propositions GN / « s’ » (élança) : pronom personnel Le complément d’objet indirect (COI) C’est un complément essentiel relié au verbe par les prépositions à ou de. Il répond aux questions « à qui ? » ou « à quoi ? », « de qui ? » ou « de quoi ? » à partir du verbe. La classe grammaticale d’un COI peut être un nom (ou un GN), un pronom, un infinitif (ou un groupe infinitif). Les pronoms personnels COI me, te, se, lui, leur, nous, vous, en, y et le pronom relatif dont s’emploient sans préposition et se placent avant le verbe : Il lui parle. Il en parle. Le roman dont je parle est long. 3 Soulignez les COI des verbes en gras. 1. Il pense souvent à ses vacances mais est obligé d’y renoncer. 2. Nous avons vu un bon film et nous en parlons. 3. Ce livre traite de la dernière guerre mondiale. 4. Ce vélomoteur t’appartient-il ? 5. Quand l’auteur pense à ceux qui liront son ouvrage, il cherche à traduire au mieux sa pensée. 22 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. subordonnées conjonctives / « l’ » (entraîner) : pronom personnel / « la bissectrice de l’angle » (construisit) : 4 a. Soulignez les COI. b. Indiquez leur classe grammaticale. 1. Le camelot renonce à faire sa démonstration devant les badauds. ( groupe à l’infinitif ) 2. Il ne leur parlera pas et ne cherchera pas à vendre ses articles. ( pronom personnel / groupe à l’infinitif ) 3. Il songe au commerce dont il rêve et auquel il ne veut pas renoncer. ( GN / pronom relatif / pronom relatif ) Le complément d’objet second (COS) Des verbes comme offrir, enseigner, priver, etc., se construisent avec un COD et un COI, nommé complément d’objet second (COS) : Il offre des cadeaux à son ami. Il lui offre des cadeaux. COD COS COS COD Des verbes comme parler et faire part se construisent avec deux COI : on nomme COS le complément qui répond à la question « à qui ? » : Il parle de ses voyages à son ami. Il lui parle de ses voyages. COI 5 COS COS COI a. Indiquez si les compléments en gras sont COD ou COI. b. Soulignez les COS. 1. Le lieutenant confie le soldat blessé ( COD ) aux infirmières. 2. Le poilu leur parle des horreurs ( COI ) auxquelles la guerre l’ ( COD ) a soumis. 3. Il leur fait part de son désir de revoir sa famille ( COI ) : elles l’ ( COD ) engagent à écrire son journal de guerre. 6 a. Soulignez les COS. b. Récrivez les phrases en changeant la classe grammaticale des COS. 1. Il parle de ses projets à ses professeurs. Il leur parle de ses projets. 2. Il permet à son ami de rencontrer sa famille. Il lui permet de rencontrer sa famille. 3. Il lui suggère de partir seule. Il suggère à sa cousine de partir seule. Je m’évalue en vue du Brevet 7 a. Quelle est la classe grammaticale de « en » ? représente-t-il ? Cette rue pronom personnel c. Quelle est la fonction de « en » ? b. Quel groupe nominal COI de « parle » Cette rue est, dans ma mémoire, ancrée comme un souvenir vif. J’en parle souvent. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. T. B. Jelloun, La Rue pour un seul, © Flohic, 1995. 8 Relevez les compléments d’objet, indiquez s’ils sont COD, COI ou COS, et précisez le verbe complété. Je ne trouve plus le repos après la lettre que tu m’as envoyée. Elle te ressemble si peu que je ne peux attribuer son contenu qu’à ta peur de la censure. K. Taylor, Inconnu à cette adresse, © Autrement, 1999. « le repos » : COD du verbe « trouve » / « que » : COD du verbe « as envoyée » / « m’ » : COS du verbe « as envoyée » / « te » : COI du verbe « ressemble » / « attribuer son contenu » : COD du verbe « peux » / son contenu : COD du verbe « attribuer » / « à ta peur de la censure » : COS du verbe « attribuer » 9 Employez le verbe servir dans trois phrases dans lesquelles il sera complété : a. par un COD ; b. par un COI ; c. par un COS, que vous soulignerez. Après la correction des exercices 7 à 9, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 23 GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales 9 Les compléments circonstanciels Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo Les compléments circonstanciels complètent la phrase dans son ensemble. On peut les déplacer ou les supprimer. Ils peuvent être un GN, un pronom, un adverbe, un verbe à l’infinitif (ou un groupe infinitif), un gérondif (avec ou sans complément), une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle ou participiale. . Quand un complément de temps ou de lieu ne peut être ni déplacé ni supprimé, il s’agit d’un complément essentiel de temps ou de lieu : Il travaille une heure. Il habite Lyon. Circonstances Temps Exemples Je l’ai rencontré hier. Quand ? Pendant combien de temps ? Lieu En Asie, on assiste à la mousson. Où ? Manière La pluie tombe violemment et avec force. Comment ? De quelle manière ? Moyen Les gens se protègent avec des parapluies. Au moyen de quoi ? Accompagnement Nous voyageons avec nos amis. En compagnie de qui ? Cause Elle réussit parce qu’elle travaille. Pourquoi ? Pour quelle raison ? Conséquence Elle travaille de sorte qu’elle réussit. (Exprime le résultat d’une action antérieure.) Comparaison Il nage comme un poisson. Comme qui ? Comme quoi ? But Tu lis des journaux pour t’informer. Pourquoi ? Dans quel but ? Opposition Je pratique le tennis alors que tu fais de la danse. (deux éléments opposés) Concession tandis que Malgré ses efforts, il ne progresse pas. (deux éléments contradictoires) Condition (hypothèse) bien que Si tu fais des efforts, tu réussiras. À quelle condition ? 2 Indiquez la circonstance exprimée par chaque complément circonstanciel en gras. 1. Dès que le soleil se lèvera, nous partirons en bateau pour pêcher. ( c. c. de but compétitions. ( 24 c. c. de temps / c. c. de moyen / ) 2. Comme les athlètes ont suivi les entraînements, ils gagneront facilement les c. c. de cause / c. c. de manière ) 3. À condition de réviser ses leçons, elle réussira © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Ils expriment diverses circonstances. comme une experte. ( c. c. de condition / c. c. de comparaison ) 4. Même si les maçons sont fatigués, ils terminent leur travail. ( c. c. de concession ) 3 a. Soulignez les compléments circonstanciels. b. Indiquez la circonstance exprimée par chacun d’eux. 1. Cet après-midi, nous sommes encore à la maison alors que nous devons prendre la route. c. c. de temps / c. c. de temps / c. c. de lieu / c. c. d’opposition ( ) 2. Je cours dans une échoppe pour c. c. de lieu / c. c. de but changer l’argent en petite monnaie. ( ) 3. Je pense soudain que ces dix yuans ont été gagnés si difficilement par mon père, avec sa sueur et c. c. de temps / c. c. de manière / c. c. de moyen son sang. ( ) 4. Puis-je les prendre parce c. c. de cause que j’en ai envie ? ( ) Ma Yan, P. Haski, Le Journal de Ma Yan, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2003. 4 Récrivez les phrases en transformant les compléments circonstanciels en gras par des propositions subordonnées de même sens. 1. En raison de sa beauté, elle est retenue afin de présenter une collection de chapeaux. Parce qu’elle est belle, elle est retenue afin qu’elle présente une collection de chapeaux. 2. En dépit du froid, il résistera à condition de bien se couvrir. Même s’il fait très froid, il résistera à condition qu’il se couvre bien. Je m’évalue en vue du Brevet 5 Dans la chaleur d’étuve des fi latures, leur visage écarlate penché sur les bassinets d’eau bouillante, les fi llettes allaient chercher de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme celles des laveuses de lessive, l’extrémité du fi l de soie. M. Rouanet, Le Crin de Florence, © Climats, 1986. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. a. Soulignez les compléments circonstanciels de lieu. b. Entourez deux autres compléments circonstanciels et indiquez la circonstance exprimée. moyen / comparaison c. Quelle caractéristique des conditions de travail des fillettes les compléments circonstanciels soulignent-ils ? Ces compléments soulignent l’extrême pénibilité du travail. 6 Complétez les phrases avec des compléments circonstanciels en respectant la circonstance indiquée entre parenthèses. 1. Avant d’entrer en scène 2. Sur scène rien paraître (temps), la comédienne répète son texte (lieu), les jeunes acteurs, malgré leur jeune âge (manière) choisi les décors 4. afin de ne pas l’oublier s’ils ont le trac (concession). 3. Les décorateurs ont (condition), ne laissent minutieusement parce qu’ils voulaient créer une atmosphère antique Avec des colonnes ont l’impression d’être en Grèce Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : (but). (cause). (moyen), on a représenté un temple grec si bien que les spectateurs (conséquence). Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 25 Brevet 2 Je me prépare Dès qu’il mit pied à terre sur ce sol étranger, Assad sentit naître en lui un instinct de débrouillardise qui, jusque-là, lui avait fait défaut. Il se dirigea vers la capitale, trouva facilement à s’y loger, et fit l’acquisition d’un âne qu’il nomma Saf-Saf. Ces syllabes sans signification, qui sonnaient tendres et vives, lui étaient venues spontanément aux lèvres. À partir de ce jour, Saf-Saf lui servit de boutique, 5 de moyen de locomotion et de confident. […] Assad le calmait avec des morceaux de sucre dont il avait les poches pleines. D’autres fois, pour le choyer, il ornait son cou d’une série de colliers à perles bleues destinées à chasser le mauvais œil. A. Chedid, « L’Ancêtre sur son âne », Nouvelles, © Flammarion, 1978. 1 a. Que représente dans le texte le pronom « y » (l. 2) ? b. Quelle est sa fonction ? « y » représente « la capitale » ; il est c. c. de lieu de « se loger ». 2 L’élément à trouver précède le pronom « y ». « Il … fit l’acquisition d’un âne qu’il nomma Saf-Saf » (l. 2-3). Quelle est la fonction : a. de « âne » ? complément du nom « acquisition » b. de « qu’ » ? COD de « nomma » c. de « Saf-Saf » ? attribut du COD « qu’ » 3 Savoir lire la consigne On précise une fonction par rapport à un verbe, un nom, un adjectif. a. Relevez les éléments qui complètent le nom « syllabes » (l. 3). b. Donnez leur classe grammaticale et leur fonction respectives. « qui sonnaient tendres et vives » : proposition subordonnée relative, complément de l’antécédent « syllabes » 4 a. Quelle est la fonction : – des trois GN soulignés ? COI de « servit » – du pronom « lui » en gras ? COS de « servit » b. Quelle est la circonstance exprimée par le complément circonstanciel « pour le choyer » (l. 6) ? le but Savoir lire la consigne Votre réponse doit être rédigée en quelques lignes. c. Quelle place particulière de l’âne aux yeux d’Assad ces compléments soulignent-ils ? Ces compléments montrent l’importance et le caractère essentiel de l’animal aux yeux d’Assad, à tel point qu’il éprouve presque pour son animal un sentiment d’amitié. 26 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. « sans signification » : GN, complément du nom « syllabes » ; Je m’évalue À deux ans et demi, être japonaise signifiait être l’élue de Nishio-San. À tout instant, si je le lui demandais, elle abandonnait son activité pour me prendre dans ses bras, me dorloter, me chanter des chansons où il était question de chatons ou de cerisiers en fleurs. Elle était toujours prête à me raconter ses histoires de corps coupés en morceaux qui m’émerveillaient, 5 ou alors la légende de telle ou telle sorcière qui cuisait les gens dans un chaudron pour en faire de la soupe : ces contes adorables me ravissaient jusqu’à l’hébétude1. Elle s’asseyait et me berçait comme une poupée. Je prenais un air de souffrance sans autre motif que mon désir d’être consolée : Nishio-San me consolait longuement de mes chagrins inexistants, jouant le jeu, me plaignant avec un art consommé2. 10 Puis elle suivait d’un doigt délicat le dessin de mes traits et en vantait la beauté [qu’elle disait extrême] : elle s’exaltait de ma bouche, de mon front, de mes joues, de mes yeux, et concluait [qu’elle n’avait jamais vu une déesse au visage aussi admirable]. C’était une bonne personne. A. Nothomb, Métaphysique des tubes, © Albin Michel, 2000. 1. l’abrutissement. 2. parfait. 1 Dans la première phrase : a. Relevez les groupes de mots qui ont une fonction par rapport au verbe « signifiait ». b. Précisez la fonction de chacun. (1 point) « être japonaise » (sujet) ; « être l’élue de Nishio-San » (COD) 2 Quels sont les deux pronoms majoritairement employés dans le texte ? Quelle est leur fonction respective ? (1 point) Les deux pronoms majoritairement employés dans le texte sont « elle » (sujet) et « me » (COD). 3 L. 1 : a. Que remplace le pronom « le » ? b. Donnez la classe grammaticale et la fonction de ce pronom. (2 points) Le pronom « le » remplace « elle abandonnait son activité ». C’est un pronom personnel 3e personne © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. du singulier, COD du verbe « demandais ». 4 a. Quelle est la fonction de chaque proposition entre crochets ? La première est complément de l’antécédent « beauté » ; la seconde est COD de « concluait ». b. Quelle est la fonction de l’adjectif « extrême » ? (3 points) attribut du COD « qu’ » 5 Donnez la fonction de « comme une poupée » (l. 7) et « d’un doigt délicat » (l. 10). (1 point) « comme une poupée » : c. c. de comparaison ; « d’un doigt délicat » : c. c. de moyen 6 En vous appuyant sur vos réponses précédentes, dites quel lien unit la narratrice et Nishio-San. (2 points) La narratrice, qui est aussi l’auteur, rapporte le lien particulier qui l’unit à la personne qui s’occupe d’elle, entièrement dévouée à sa personne. Après la correction des questions, cochez le feu : 7 points ou plus. Entre 4 et 6 points. Moins de 4 points. 27 GRAMMAIRE - La phrase 10 Les types et les formes de phrase Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Une phrase est un ensemble organisé de mots qui forment un sens. Elle commence par une majuscule et se termine par un point, un point d’interrogation ou d’exclamation, ou bien des points de suspension. On distingue les phrases verbales, les plus courantes, organisées autour d’un verbe noyau, et les phrases non verbales (phrases nominales, interjections, onomatopées, apostrophes). Les quatre types de phrase La phrase déclarative Exemples Je lis une autobiographie. Terminée par un point et une intonation descendante, elle livre une information. La phrase injonctive • Verbe : Terminée par un point ou un point d’exclamation, elle exprime un ordre, une interdiction, un conseil. – à l’impératif : Prenez du sirop. – au futur de l’indicatif : Vous prendrez du sirop. – au présent de l’indicatif : Vous prenez du sirop. – au présent du subjonctif : Qu’il prenne du sirop. – à l’infinitif : Prendre du sirop. La phrase interrogative • Nom ou GN : Silence ! As-tu lu ce roman ? Terminée par un point d’interrogation et une intonation montante, elle pose une question. La phrase exclamative Il adore ce roman ! Lisez ce roman ! Terminée par un point d’exclamation, elle se Que dire de ce roman ! Les formes de phrases : • les phrases affirmatives : Il apprécie ce roman. • les phrases négatives : Il n’apprécie pas ce roman. • les phrases emphatiques, qui peuvent être affirmatives ou négatives, mettent en valeur un élément par : – l’emploi de présentatifs (c’est… que / qui, voilà, … quant à…) ; C’est le sport que je préfère. Quant à moi, je préfère le tennis. – le déplacement en tête de phrase : Ce livre, je l’ai lu en dix minutes. 2 Indiquez pour chaque phrase : a. son (ses) type(s) ; b. sa (ses) forme(s). 1. Le Grand Meaulnes arriva un dimanche chez nous. déclarative / affirmative 2. C’est ce jour-là que ma vie bascula ! déclarative et exclamative / affirmative et emphatique 3. Voilà les bavards qui lui racontent des histoires. déclarative / emphatique 4. Les écoute-t-il ? interrogative / affirmative 5. Moi, je ne le crois pas. déclarative / négative et emphatique 28 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. combine avec les trois autres types. 3 Récrivez chaque phrase selon le type de phrase indiqué. 1. Tu préviens du danger. (interrogative) Préviens-tu du danger ? 2. Nous nous efforçons de finir. (injonctive) Efforçons-nous de finir. 3. Espérez-vous obtenir satisfaction ? (déclarative) Vous espérez obtenir satisfaction. 4 À partir des groupes de mots suivants, rédigez une phrase : a. déclarative ; b. injonctive ; c. interrogative. 1. Départ de Jules pour l’Alsace. a. L’oncle Jules part pour l’Alsace. b. Que l’oncle Jules parte pour l’Alsace. c. L’oncle Jules part-il pour l’Alsace ? 2. Courses de Noël. a. Vous faites les courses de Noël. b. Faites les courses de Noël. c. Faites-vous les courses de Noël ? 3. Réparation de la moto. a. Nous réparons la moto. b. Réparons la moto. 5 c. Réparez-vous la moto ? Transformez ces phrases en phrases emphatiques, en mettant en valeur les groupes de mots en gras. 1. Son père connaît toutes les chansons de Johnny Hallyday. Toutes les chansons de Johnny Hallyday, son père les connaît. 2. Il ne peut pas se passer des jeux vidéo. Quant à lui, il ne peut pas se passer de jeux vidéo. 3. Jérémy a fabriqué cet engin. C’est cet engin que Jérémy a fabriqué. Je m’évalue en vue du Brevet 6 Devant le narrateur, de pauvres pêcheurs découvrent que leur barque a été détruite par la tempête. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Quant à la vieille femme, elle ne cessait de gémir et de parler en gémissant. Nous ne saisissions que des accents confus et des lambeaux de plaintes qui déchiraient l’air et qui fendaient le cœur. « Ô mer féroce ! mer sourde ! mer pire que les démons de l’enfer ! mer sans cœur et sans honneur ! » criait-elle avec des vocabulaires d’injures, en montrant le poing fermé aux flots, « pourquoi ne nous as-tu pas pris nous-mêmes ? » D’après A. de Lamartine, Graziella, 1852. a. Quelle est la forme de la première phrase ? Quel élément met-elle en valeur ? La première phrase est de forme emphatique et met en valeur « la vieille femme ». b. Quelle est la forme de la deuxième phrase ? La deuxième phrase est de forme négative. c. Quels sont les types de phrase employés par la vieille femme ? Qu’est-ce que cela traduit ? Les phrases employées par la vieille femme sont de type exclamatif et interrogatif ; elles traduisent son émotion, son désespoir. 7 Poursuivez le discours de la vieille femme en employant au moins une phrase interrogative, une phrase exclamative, une phrase injonctive et une phrase emphatique. Après la correction des exercices 6 et 7, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 29 GRAMMAIRE - La phrase 11 Phrase active et phrase passive Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Dans une phrase active, le sujet accomplit l’action exprimée par le verbe. Une phrase active qui comporte un verbe transitif direct (suivi d’un COD) peut se transformer en phrase passive. Les poilus attaquent la tranchée ennemie. La tranchée ennemie est attaquée par les poilus. Une phrase passive se construit ainsi : sujet + verbe à la voix passive + préposition par ou de + c. d’agent La tranchée ennemie est attaquée par les poilus. La phrase passive s’emploie notamment dans les textes descriptifs et dans la presse. Le complément d’agent correspond au sujet de la phrase active. Le sujet de la phrase passive correspond, lui, au COD de la phrase active. La tranchée ennemie est attaquée par les poilus. À la voix passive, sujet complément d’agent Les poilus attaquent la tranchée ennemie. sujet 1 le temps du verbe est celui de l’auxiliaire être. COD a. Indiquez pour chaque phrase s’il s’agit d’une phrase active A ou passive P . b. Dans les phrases passives, soulignez le complément d’agent. 1. Par une matinée glaciale, les fusants ont jailli devant leurs yeux. ( A ) 2. Les obus sont tombés toute la nuit. ( A ) 3. La tranchée était infestée par les rats. ( P ) 4. Les soldats de 14-18 furent surnommés les poilus par les civils. ( P ) 5. L’assaut final avait été ordonné par le caporal. ( P ) 2 a. Soulignez les sujets et entourez les COD de ces phrases actives. b. Récrivez ces phrases à la voix passive. Le silence était déchiré par le long craquement d’un feu de salve. Respectez le temps des verbes et accordez les participes passés. 2. Des rafales d’obus avaient troué la compagnie. La compagnie avait été trouée par des rafales d’obus. 3. Les mitrailleuses avaient fauché des rangées d’hommes. Des rangées d’hommes avaient été fauchées par les mitrailleuses. 4. Soudain, une flamme jaune et rouge nous aveugla. Soudain, nous fûmes aveuglés par une flamme jaune et rouge. R. Dorgelès, Les Croix de bois, 1919. Le complément d’agent est un nom ou un GN, plus rarement un pronom. Il a été sauvé par Paul (par un camarade, par celui qui était près de lui). Le complément d’agent peut ne pas être exprimé, si l’on ne peut pas ou ne veut pas le nommer. Le soldat a été tué. 30 Un complément d’agent peut compléter un participe passé passif employé comme adjectif : Blessé par une balle, le soldat rampe dans la tranchée. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 1. Le long craquement d’un feu de salve déchirait le silence. 3 a. Entourez les verbes à la voix passive. b. Soulignez les compléments d’agent. c. Indiquez leur classe grammaticale entre parenthèses. 1. Chacun se lance devant soi, est attiré par le fossé terrible. ( GN ) 2. Le sol fut souillé, noirci par les flammes acharnées. ( GN ) 3. On va dans un sens puis dans l’autre, les uns sont poussés par les autres. ( pronom indéfini ) 4. Les mains sont embarrassées par le couteau, on ne sait pas quoi faire. ( GN ) D’après H. Barbusse, Le Feu, 1916. 4 a. Entourez les participes passés passifs. b. Soulignez les compléments d’agent. Les grolles !… C’est devenu un mot, une chose tragique, pour ces pauvres pieds de fantassins affreux à voir et à traîner, des pieds sans chaussettes, éraillés par le cuir des gros souliers, écorchés par tous les silex blessants de la montagne, pour les talons arrachés par des semaines de montée, les doigts écrasés, laminés, par des jours et des jours d’affreuse descente. R. Vercel, Capitaine Conan, 1934. c. Quel est l’effet produit par cette construction de phrase ? Les soldats semblent accablés de souffrances physiques, qu’ils subissent sans rien pouvoir faire. Je m’évalue en vue du Brevet 5 J’ai recopié pour vous le courrier [de Mercier] et la note transmise par le quartier général […] : « Une enquête a été effectuée sur les agissements de l’officier Mercier. Le rapport ainsi que les lettres ont été envoyés à monsieur le Ministre de la guerre. Des observations ont été faites sur son ordre à l’officier Mercier. [...] La commission s’assurera seulement, par des contrôles espacés, que l’officier Mercier a tenu compte des observations qui lui ont été faites. » B. de Mazery, La Vie tranchée, © Hachette, Bibliocollège, 2008. a. Dans la première phrase, soulignez le complément d’agent : quelle forme verbale complète-t-il ? © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. le participe passé « transmise » b. Entourez les verbes à la voix passive dans la note du quartier général : à quels mode et temps sont-ils conjugués ? indicatif, passé composé c. Sont-ils complétés par des compléments d’agent ? OUI NON Pourquoi ? Il s’agit d’un courrier officiel : seuls comptent les faits (l’enquête, le rapport, les observations) et non qui en est à l’origine. 6 Récrivez le texte en employant la voix passive pour chaque verbe. Les grolles !… Depuis huit jours, on les soigne, on les réchauffe, on les masse, on les imprègne patiemment de la graisse des boîtes de singe, dans l’espoir qu’elles s’attendriront. R. Vercel, Capitaine Conan, 1934. Les grolles !… Depuis huit jours, elles sont soignées, elles sont réchauffées, elles sont massées, elles sont imprégnées patiemment de la graisse des boîtes de singe, dans l’espoir qu’elles s’attendriront. Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : Moins de 4 réponses fausses ou incomplètes. De 4 à 6 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 6 réponses fausses ou incomplètes. 31 GRAMMAIRE - La phrase 12 La phrase complexe : juxtaposition, coordination, subordination Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Une phrase complexe comporte plusieurs propositions, organisées chacune autour d’un verbe noyau. 2 Une phrase complexe est formée : de propositions indépendantes : – juxtaposées, séparées par une virgule, un point-virgule ou deux points ; Exemples – coordonnées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (puis, cependant…). [Elle pleure] car [son ami l’a quittée]. d’une proposition principale dont dépendent une ou plusieurs propositions subordonnées généralement introduites par un mot subordonnant. [Elle pleure] [parce que son ami l’a quittée]. [Elle pleure] : [son ami l’a quittée]. a. Entourez les verbes conjugués à un mode personnel. b. En vous aidant des mots en gras, délimitez les propositions. c. Dans quelle phrase trouve-t-on des propositions juxtaposées ? coordonnées ? dans la phrase 2 dans la phrase 2 subordonnées ? dans les phrases 1 et 2 1.[La triste femme [dont la main droite était recroquevillée par une brûlure ancienne,] se hâtait dans la cuisine pour préparer le café]. 2.[Un individu surgissant de l’obscurité éteignit la chandelle,][ abattit du même coup la femme] et[ s’enfuit à toutes jambes,] [tandis que les poules et les coqs affolés menaient un tapage infernal]. À partir de ces couples de phrases, rédigez des phrases complexes comportant une subordination. Faites toutes les modifications nécessaires. 1. Nous le devinâmes. C’était la voix de Ganache, le bohémien. Nous devinâmes que c’était la voix de Ganache, le bohémien. 2. Le jeune homme nous donna une adresse. Nous la répétâmes à mi-voix. Le jeune homme nous donna une adresse que nous répétâmes à mi-voix. 3. Je le tiendrai fermement ; tu lui reprendras le plan qu’il m’a volé. Pendant que je le tiendrai fermement, tu lui reprendras le plan qu’il m’a volé. Les propositions subordonnées : – relatives sont introduites par des pronoms relatifs (qui, que, quoi, dont, où, lequel…) (voir p. 34) : [Il songe à son pays] [qui lui semble lointain]. – conjonctives sont introduites par des conjonctions de subordination (que, quand, parce que, pour que…) (voir p. 10, 12, 36 et 38) : [Il pense] [qu’il ne reverra jamais son pays]. – interrogatives indirectes sont introduites par des pronoms, déterminants ou adverbes interrogatifs (qui, quel, quand…) (voir p. 36) : [Il se demande] [quand il pourra rentrer dans son pays]. 32 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 Les propositions subordonnées infinitives et participiales ne comportent pas de mot subordonnant (voir p. 37 et 38) : Il entend [le banjo résonner]. [Le banjo résonnant], [Paulo rêve à son pays]. Pour éviter une répétition, les conjonctions de subordination sont reprises par que. Une proposition subordonnée peut : – contenir une autre proposition subordonnée ; [Avant qu’il n’écrive le récit [dont il m’a parlé]], il compte se documenter. – être juxtaposée ou coordonnée à une autre proposition subordonnée. Il part en mer [quand le temps est beau] et [que le vent souffle]. 4 a. Entourez les mots subordonnants. b. Délimitez les propositions subordonnées par des crochets et précisez leur nature. c. Quelle phrase comporte des propositions subordonnées coordonnées ? la phrase 1 1. [Lorsque j’étais enfant]et[que je traversais ce dédale], je trouvais[qu’il n’y avait de vraies vacances que passées en ce lieu]. (subordonnées conjonctives ) 2. La famille vivait dans une cuisine[où brillaient aux fi ns de septembre des flambées de cheminée]. (subordonnée 3.[ Si ce jeune homme me voyait], il ne voudrait pas y croire. (subordonnée relative conjonctive ) ) 4. Or, sans doute, ignorait-elle même[où Meaulnes devait aller]. (subordonnée interrogative indirecte ) D’après Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913. 5 Délimitez par des crochets la proposition infinitive et la proposition participiale. [Tous les invités partis,] le vieux M. de Galais a ouvert la porte, laissant une seconde[le grand vent pénétrer dans la maison.] Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913. L’infinitif et le participe doivent avoir un sujet propre, différent de ceux des autres verbes. Je m’évalue en vue du Brevet 6 Le narrateur a trouvé dans un grenier le journal intime de son ami Meaulnes qui a disparu. Quelques lignes du journal m’apprenaient encore[ qu’il avait formé le projet de retrouver Valentine] [ avant qu’il ne fût trop tard.] Une date faisait croire[ que c’était là ce long voyage[pour lequel Mme © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Meaulnes faisait des préparatifs,]][lorsque j’étais venu à la Ferté d’Angillon pour tout déranger.] Meaulnes notait ses souvenirs et ses projets par un beau matin de la fi n du mois d’août – [ lorsque j’avais poussé la porte]et [ que je lui avais apporté la grande nouvelle][ qu’ il n’attendait plus.] D’après Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913. a. Soulignez de deux traits la conjonction de coordination qui relie deux propositions subordonnées. b. Entourez les mots subordonnants. c. Délimitez les propositions subordonnées par des crochets. d. Soulignez les propositions subordonnées relatives. e. Quel rôle les propositions subordonnées jouentelles dans ce passage ? Les propositions subordonnées contiennent des informations qui éclairent le narrateur et le lecteur sur le passé de Meaulnes. f. Imaginez la « grande nouvelle » que le narrateur a pu apprendre à Meaulnes. Votre récit commencera par Ce jour-là, en effet, je lui appris… et comportera au moins trois phrases complexes. Après la correction de l’exercice 6, cochez le feu : Moins de 4 réponses fausses ou incomplètes. De 4 à 7 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes. 33 GRAMMAIRE - La phrase 13 Les propositions subordonnées qui complètent un nom : les relatives Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Une proposition subordonnée relative : – est introduite par un pronom relatif et comporte un verbe conjugué ; – est généralement complément de l’antécédent (nom ou pronom placé devant elle) ; elle fait partie d’un groupe nominal ; c’est une expansion du nom ; Ce roman relate des faits [qui sont en partie autobiographiques]. La proposition subordonnée relative est parfois sujet dans des proverbes : [Qui aime bien] châtie bien. sujet antécédent – est souvent insérée à l’intérieur d’une autre proposition ; Le récit [qui relate ces faits] est largement autobiographique. – permet d’éviter la répétition du nom qu’elle complète et enrichit ce nom ou ce GN. Un même antécédent peut être complété par plusieurs subordonnées relatives. La femme [qui arrive] et [que questionne l’officier] habite le village. 1 Soulignez : a. d’un trait les antécédents ; b. de deux traits les pronoms relatifs. c. Entourez les GN auxquels appartiennent les propositions subordonnées relatives en bleu. Il leur fallait une trentaine de minutes pour rebrousser chemin, pour se frayer un passage au milieu de cette foule compacte qui remontait le pont en direction opposée. Plus loin il s’engagerait dans la grande rue en légère pente, qui descend vers l’immeuble de Marie. […] Au début de son séjour il avait fréquenté ce quartier où se trouvaient un centre commercial et une importante librairie. D’après A. Chedid, Le Message, © J’ai Lu, 2000. 2 a. Soulignez celles des propositions subordonnées qui sont des relatives. b. Entourez les antécédents. 1. Le médecin espère que sa femme pourra le rejoindre en Afrique. 2. L’homme que découvrent les enfants après une si longue séparation est pour eux un étranger. 3. Les Africains savent que le médecin qu’ils 3 Récrivez la dernière phrase du texte de l’exercice 1 en complétant par une proposition subordonnée relative les noms « séjour », « centre commercial » et « librairie ». Au début de son séjour qui remontait à quatre ans, il avait fréquenté ce quartier où se trouvaient un centre commercial qui attirait du monde et une importante librairie dans laquelle il passait toutes ses journées. Le pronom relatif varie selon sa fonction dans la proposition subordonnée relative : – sujet (qui, lequel) : Ce récit [qui est passionnant] évoque l’enfance de l’auteur. – COD (que, lequel) : Le livre [que je te recommande] est autobiographique. – COI / COS : (à, de) qui, (à, de) quoi, dont, auquel, duquel : Je connais le roman [dont il parle]. – complément du nom (dont) : Le roman [dont il est l’auteur] a connu un vif succès. – complément circonstanciel (où, lequel) : La ville [où il réside] est loin d’ici. 4 Complétez les phrases suivantes. 1. Il se rend en Afrique où sont nés ses parents. 2. Il participe à une expédition dont tous les journaux ont parlé. 34 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. consultent entend les aider. 4. Ceux que le médecin a sauvés lui en sont éternellement reconnaissants. 3. Il a acheté un manteau dans lequel il paraît beaucoup plus vieux. 4. Elle écoute l’auteur auquel elle a posé une question. 5. Connaissez-vous le libraire à qui je rends visite ? 5 a. Indiquez la fonction des GN en gras. b. Transformez les couples de phrases en une seule phrase comportant une proposition subordonnée relative que vous mettrez entre crochets. 1. Meaulnes s’est égaré sur la route. Il avait emprunté la route pour aller à la gare. ( COD ) Meaulnes s’est égaré sur la route [qu’il avait empruntée pour aller à la gare]. 2. Il rencontra des enfants étranges. Il parla à ces enfants. ( COI ) Attention aux accords de participes passés ! Il rencontra des enfants étranges [auxquels il parla]. 3. Il s’éprit d’une jeune fille. Il rechercha cette jeune fille durant des années. ( COD ) Il s’éprit d’une jeune fille [qu’il rechercha durant des années]. 4. Meaulnes rechercha le domaine. Yvonne était la maîtresse du domaine. ( CDN ) Meaulnes rechercha le domaine [dont Yvonne était la maîtresse]. 5. Le narrateur a rencontré Meaulnes. Meaulnes a vécu une aventure. ( sujet ) Le narrateur a rencontré Meaulnes qui a vécu une aventure. Je m’évalue en vue du Brevet 6 a. Entourez les pronoms relatifs. b. Placez entre crochets les subordonnées relatives. c. Soulignez les antécédents. Le médecin n’est pas cet homme[ qui apporte le bienfait des médicaments occidentaux,] et[ qui sait partager son savoir avec les anciens du village.] Il est un étranger[ dont la réputation s’est répandue dans tout le pays,][ qui coupe bras et jambes] quand la gangrène a commencé, et[ dont le © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. seul remède est contenu dans cet instrument à la fois effrayant et dérisoire, une seringue de laiton munie d’une aiguille de six centimètres.] Alors mon père découvre, après toutes ces années[ où il s’est senti proche des Africains, leur parent, leur ami,] que le médecin n’est qu’un autre acteur de la puissance coloniale. J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004. d. Quelle image les propositions subordonnées relatives donnent-elles du père du narrateur ? Les propositions subordonnées relatives soulignent les contrastes du personnage qui aime l’Afrique et les Africains mais qui découvre que ceux-ci ont de lui une image plus négative que positive. 7 En imitant la construction du texte de l’exercice 6, brossez en quelques lignes le portrait d’une personne qui exerce une profession en employant quatre propositions subordonnées relatives. Après la correction des exercices 6 et 7, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 35 GRAMMAIRE - La phrase 14 Les propositions subordonnées COD Je révise, je m’entraîne et je progresse Après des verbes de pensée employés dans une phrase interrogative ou négative, on a le choix entre l’indicatif et le subjonctif : Crois-tu qu’il a (ait) raison ? Je ne crois pas qu’il a (ait) raison. RÉVISER Les propositions subordonnées conjonctives introduites par la conjonction de subordination que sont COD d’un verbe. Je veux [qu’il te remercie]. Leur mode est : – l’indicatif après des verbes de déclaration (dire…) et de pensée (croire…) : Il pense et répète [qu’il a raison]. – le subjonctif après des verbes de volonté, de doute, de crainte, de nécessité : Je veux (doute, crains) qu’il vienne. Après des verbes de crainte, on peut employer la conjonction ne : Je crains qu’il ne vienne. Elles suivent les règles de la concordance des temps (voir p. 64). 1 Soulignez les verbes complétés par une proposition subordonnée conjonctive COD, puis entourez la (ou les) forme(s) verbale(s) correcte(s) dans la subordonnée. 1. Le poète voudrait que son chant de révolte fasse / fait réagir ses semblables. 2. Il explique que son peuple entend / entende vibrer en lui l’appel à la liberté. 3. Il craint que son chant n’émeuve / émeut personne. 4. Pensestu qu’il peut / puisse se faire entendre ? 2 Remplacez les GN en gras par une proposition subordonnée conjonctive COD. 1. Il souhaite le retour de la paix dans son pays. Il souhaite que la paix revienne dans son pays. 2. Ce poète croit au rétablissement de la liberté. Ce poète croit que la liberté sera (peut être) rétablie. 3. Je doute de leur volonté d’être tolérants. Je doute qu’ils veuillent être tolérants. 4. Il affirmait son souhait d’œuvrer pour le respect de l’autre. Il affirmait qu’il souhaitait œuvrer pour le Les propositions subordonnées interrogatives indirectes sont COD d’un verbe. Leur mode est en général l’indicatif, parfois le conditionnel. Elle se demande [quelle est (serait) la meilleure solution]. Elles ne comportent ni inversion du sujet ni point d’interrogation. Elles sont introduites par la conjonction de subordination si (interrogation totale), un adverbe interrogatif (pourquoi, quand, où…), un pronom interrogatif (qui, quoi, ce qui, ce que, lequel, auquel, duquel…), le déterminant interrogatif quel. Il demande [s’il y aura une fête], [qui l’animera], [quand elle aura lieu], [quel en sera l’organisateur]. Elles suivent les règles de la concordance des temps (voir p. 64). 3 a. Entourez les mots interrogatifs. b. Délimitez les propositions subordonnées interrogatives indirectes. 1. Pablo se demande[ pourquoi ses parents ne lui ont jamais parlé de son grand-père]. 2. Il voudrait savoir [ comment sa famille est venue en France]. 3. Il ignore[à quelle date ce voyage s’est effectué]. 4. Il ne sait pas [ si cela a de l’importance pour lui]. 5. Il ne sait pas[ quand il pourra partir]. 36 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. respect de l’autre. 4 Récrivez ces phrases ou couples de phrases en employant des propositions subordonnées interrogatives indirectes. 1. Je me demande : « Que fait-il ? » Je me demande ce qu’il fait. 2. Qui avait parlé ainsi ? Elles l’ignoraient. Elles ignoraient qui avait parlé ainsi. 3. Le temps était-il doux à Nice ? Il ne le savait pas. Il ne savait pas si le temps était doux à Nice. 4. Il demanda : « Faut-il apporter un duvet ? » Il demanda s’il fallait apporter un duvet. Les propositions subordonnées infinitives comportent un verbe à l’infinitif ayant un sujet propre exprimé. Elles sont COD de verbes de perception (voir, sentir…) et des verbes laisser et faire. Il entend [le vent gémir]. (« le vent » = sujet de « gémir ») Si le sujet du verbe à l’infinitif est un nom, il peut se placer avant ou après ce verbe ; s’il est un pronom, il se place avant le verbe principal : Il voit les enfants arriver. Il voit arriver les enfants. Il les voit arriver. 5 Barrez la phrase intruse. 1. Il voit la mer monter. 2. Il entend la glace craquer sous ses pas. 3. Le maître fait entrer les élèves. 4. Il entend gagner ce prix. 5. Il les voit marquer des buts. 6. Il le sent frémir de colère. 7. Il laisse courir son fils. 6 Complétez ces phrases avec une proposition subordonnée infinitive de votre choix. 1. Le marin regarde le soleil monter à l’horizon. le stade. 2. L’athlète sent le public vibrer dans 3. Cet entraîneur laisse ses athlètes personnaliser leur entraînement. Je m’évalue en vue du Brevet 7 a. Placez entre crochets les propositions subordonnées conjonctives : qui rapporte les paroles de qui et pourquoi le fait-il ? Le gérant rapporte les paroles du meunier avec lequel le maître ne condescend pas à parler. Le gérant Yakov expose les finances du domaine au père du narrateur, Piotr Alessandrovitch. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. – Pour le moulin, le meunier est déjà venu deux fois demander un délai. Il m’a juré sur Dieu et sur ] D’ailleurs, il est ici, ne voudriez-vous pas lui parler vous-même ? le Christ[qu’il n’avait pas d’argent… – Que dit-il ? demanda mon père, peu désireux de converser avec le meunier. – Il dit[qu’il n’a rien à moudre en ce moment]et[que l’argent qu’il avait en réserve a été dépensé pour les travaux de la digue.] […] Il m’a répondu[qu’il ferait tout son possible pour Piotr Alessandrovitch,] mais[que l’affaire n’était pas entre ses mains.] Le gérant avait encore beaucoup d’arguments. Mon père s’en aperçut et ne le laissa pas parler. D’après L. Tolstoï, Enfance, 1913. b. Récrivez le passage en gras en employant une proposition subordonnée interrogative indirecte. Mon père demanda ce qu’il disait. c. Relevez une proposition subordonnée infinitive. « le […] parler » Après la correction de l’exercice 7, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 37 GRAMMAIRE - La phrase 15 Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Comme les GN, des propositions subordonnées peuvent être compléments circonstanciels. Elles sont supprimables et, la plupart du temps, déplaçables. Circonstances Temps Conjonctions de subordination Modes Exemples quand, lorsque, après que, … indicatif Il a joué du piano après que nous le lui avons demandé. avant que, jusqu’à ce que subjonctif But pour que, afin que, … subjonctif Comparaison comme, tel que indicatif Il court comme le font les gazelles. Cause (voir p. 40) parce que, comme, … indicatif Comme il neige, la route sera bloquée. indicatif Il neige si bien que la route sera bloquée. trop pour que, … subjonctif Il pleut trop pour que je sorte. alors que, tandis que, … indicatif Le soleil brille à Nîmes, alors qu’il pleut à Paris. Conséquence si bien que, si (tant, (voir p. 40-41) tellement) que, … Opposition Concession (voir p. 42) Condition (voir p. 44) bien que, quoique… subjonctif Bien qu’il ait neigé, la route reste praticable. si indicatif S’il gelait, la route glisserait. au cas où conditionnel Au cas où il gèlerait, la route glisserait. à condition que, pourvu que… subjonctif Pour peu qu’il gèle, la route glissera. Les propositions subordonnées participiales ne sont introduites par aucun mot subordonnant ; elles sont composées d’un verbe au participe présent ou passé ayant un sujet propre, différent du sujet du verbe principal. Elles sont compléments circonstanciels de temps, de cause, de condition. La nuit venue, Paris s’illumine. (temps) L’orage menaçant, je m’abrite. (cause) 38 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Les propositions subordonnées conjonctives compléments circonstanciels : 2 a. Soulignez les quatre propositions subordonnées, d’un trait les conjonctives, de deux traits la participiale. b. Quelle circonstance expriment-elles ? le temps Dès qu’une difficulté surgissait ou que nous avions une décision à prendre, un voyage en perspective, un étranger à accueillir, ma mère allait chercher le paquet de cartes dans le tiroir du buffet. […] C’était un jeu ancien. […] Lorsqu’on y posait les doigts, elles étaient légèrement poisseuses. […] Ce soir-là donc, une fois le repas terminé, Man alla chercher ses cartes, s’installa sur le tapis, et elle commença le rite. J. Joubert, Les Enfants de Noé, © L’École des Loisirs, 1988. 3 a. Soulignez les propositions subordonnées compléments circonstanciels. b. Sont-elles conjonctives ou participiales ? conjonctives c. Précisez chaque circonstance exprimée. Dès qu’il fut au lit, il souffla sa lumière et ferma les yeux. ( temps chaud dans ses draps, bien qu’il fît très froid dans sa chambre. ( concession ) [...] Certes cause il n’avait pas peur puisqu’il était résolu à aller jusqu’au bout. ( si profondément ému qu’il se demanda ( ) Il avait très conséquence ) Mais il se sentait ) : « Peut-on avoir peur malgré soi ? » condition Si une force plus puissante que sa volonté le domptait, qu’arriverait-il ? ( ) D’après G. de Maupassant, Bel-Ami, 1885. 4 a. Précisez entre parenthèses les circonstances exprimées par les groupes de mots en gras. b. Récrivez les phrases en employant des propositions subordonnées compléments circonstanciels de même sens. 1. Après avoir remplacé la pierre plate, il confectionna du plâtre. ( temps ) Après qu’il eut remplacé la pierre plate, il confectionna du plâtre. 2. Pour rassurer son entourage, il joua la comédie. ( but ) Pour que son entourage soit rassuré, il joua la comédie. 3. En raison des risques de cambriolages, il réalisa un piège. ( cause ) Il réalisa un piège parce qu’il y avait des risques de cambriolage. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Je m’évalue en vue du Brevet 5 a. Soulignez les propositions subordonnées. b. Quelle est leur nature ? propositions participiales c. Précisez entre parenthèses la circonstance exprimée. 1. Une trouée lumineuse l’obligeant à froncer les paupières, Yan s’arrêta, figé. ( eut envie de faire marche arrière, le bruit l’assourdissant. ( la route. ( 6 temps cause cause ) 2. Yan ) 3. Le malaise passé, il reprit ) 4. La lumière calmée, il aurait osé s’avancer. ( condition ) Récrivez les phrases 1 et 3 de l’exercice 5 en employant des propositions subordonnées conjonctives compléments circonstanciels de même sens. Comme une trouée lumineuse l’obligeait à froncer les paupières, Yan s’arrêta, figé. Une fois que le malaise fut passé, il reprit sa route. Après la correction des exercices 5 et 6, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 39 GRAMMAIRE - La phrase 16 L’expression de la cause et de la conséquence Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Exprimer le rapport logique de cause, c’est mettre en valeur un fait A qui provoque ou explique un fait B. Parce qu’il pleure, il m’émeut. A B La cause peut s’exprimer par un complément circonstanciel : – un GN ou un pronom prépositionnel : Il reste chez lui à cause de la neige. – un verbe ou un groupe verbal à l’infinitif passé précédé de pour : Il est puni pour avoir triché. – une proposition subordonnée conjonctive introduite par parce que, comme, puisque, vu que… : ll reste chez lui parce qu’il neige. – une proposition subordonnée participiale : L’orage menaçant, ils rentrèrent au port. 1 a. Soulignez les compléments circonstanciels de cause. b. Précisez leur nature grammaticale respective. 1. Comme il a publié des poèmes subversifs, il a été arrêté. ( prop. subordonnée conjonctive ) 2. Les poètes de la Résistance furent persécutés à cause de leur engagement. ( groupe nominal ) 3. Senghor est connu pour avoir inventé la notion de négritude. ( groupe verbal à l’infinitif ) 4. Césaire étant une grande figure littéraire et politique, sa renommée demeure immense. ( proposition subordonnée participiale ) Récrivez chaque phrase de l’exercice 1 en employant un autre complément circonstanciel de cause. Variez les natures grammaticales. La cause peut aussi s’exprimer avec des propositions coordonnées (Guy est apprécié de tous car il est affable.) ou, de façon implicite, par : – des propositions juxtaposées : Guy est apprécié de tous : il est affable. – une proposition subordonnée relative : Guy, qui est affable, est apprécié de tous. – un adjectif qualificatif ou un participe apposé : Guy, affable, est apprécié de tous. 3 a. Soulignez les groupes de mots exprimant la cause. b. Précisez le moyen grammatical employé. 1. Les poilus attendaient les lettres : elles les réconfortaient. ( prop. juxtaposées ) 2. Certains poilus, qui étaient des écrivains, ont su raconter la vie au front. ( prop. subordonnée relative ) 3. La guerre soudait les poilus car ils vivaient l’enfer ensemble. ( 4. Meurtris par la vie au front, les soldats ne pourront pas l’oublier. ( 4 prop. coordonnées participe apposé Récrivez chaque phrase de l’exercice 3 en exprimant la cause par un autre moyen grammatical. Exprimer le rapport logique de conséquence, c’est mettre en valeur le fait B qui résulte d’un fait A. Il pleure tant qu’il m’émeut. A 40 B ) ) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2 La conséquence peut s’exprimer par un complément circonstanciel : – un GN ou un pronom précédé d’une préposition : Il rit aux larmes. – un verbe ou un groupe verbal à l’infinitif : Il rit à en pleurer. – une proposition subordonnée conjonctive introduite par si bien que, de (telle) sorte que, si (tant, tellement, tel)… que, au point que, trop (assez)… pour que (+ subjonctif) : Il rit tellement qu’il en pleure. 5 a. Soulignez les groupes de mots exprimant la conséquence. b. Précisez le moyen grammatical employé. 1. L’eau est si peu profonde que les bateaux s’enlisent. ( 2. L’ennui l’envahit jusqu’à la nausée. ( prop. subordonnée conjonctive groupe nominal 3. L’attente leur pèse au point de les rendre impatients. ( ) ) groupe à l’infinitif ) La conséquence peut aussi s’exprimer par des propositions coordonnées (Il pleut, je reste donc chez moi.), juxtaposées (Il pleut : je reste chez moi.) ou par une proposition subordonnée relative au subjonctif : Il veut un livre qui lui plaise. (= tel qu’il lui convienne) 6 a. Soulignez les groupes de mots exprimant la conséquence. b. Précisez le moyen grammatical employé. 1. Il veut un stage qui soit formateur. ( prop. subordonnée relative 2. Le climat se réchauffe : la banquise fond. ( 3. Le voyage s’éternise, dès lors l’ennui s’installe. ( 7 ) prop. juxtaposées ) prop. coordonnées ) Récrivez les phrases des exercices 5 et 6 en exprimant la conséquence par un autre moyen grammatical. Je m’évalue en vue du Brevet © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 8 1. J’étais amoureux de la ville. 2. Ici, je pouvais disparaître, ne plus être le seul monstre sur lequel se concentraient les quolibets1 et les insultes. 3. Je n’avais pas de famille directe sur Nouméa et donc pas de comptes à rendre. 4. Cela n’empêcherait certainement pas les ragots de tourner à mon propos2, car ici l’inquisition3 et la curiosité envers autrui étaient un sport national appelé « radio cocotier ». 1. injures. 2. circuler à mon sujet. 3. l’enquête. S. Bouhadjadj, Le Poids des rêves, © Madrépores, 2007. a. Récrivez les phrases 1 et 2 (jusqu’à « disparaître ») en explicitant le rapport logique. J’étais amoureux de la ville car (parce qu’) ici, je pouvais disparaître. b. Quel est le rapport logique exprimé dans la phrase 3 ? la conséquence dans la 4 ? la cause c. Récrivez les phrases 3 et 4 en employant la subordination. Je n’avais pas de famille directe sur Nouméa si bien que je n’avais pas de comptes à rendre. Cela n’empêcherait certainement pas les ragots de tourner à mon propos, puisqu’ici l’inquisition et la curiosité envers autrui étaient un sport national appelé « radio cocotier ». Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 41 GRAMMAIRE - La phrase 17 L’expression de l’opposition et de la concession Je comprends 1 a. Dans la phrase A, les deux faits qui s’opposent dépendent-ils l’un de l’autre ? OUI NON b. Dans les phrases B et C, le rapport entre les deux faits est-il celui qu’on attend ? OUI A. Le soleil brille aux Antilles tandis qu’il neige à Chamonix. B. Il neige bien qu’on soit en juillet. C. Malgré l’abondance de neige, la route reste praticable. NON c. Dans quelles phrases le rapport logique est-il exprimé : par des propositions subordonnées ? dans les phrases A et B par un groupe nominal ? dans la phrase C Je retiens, je m’entraîne et je progresse L’opposition oppose deux faits indépendants l’un de l’autre. Elle s’exprime par des propositions subordonnées conjonctives, compléments circonstanciels, introduites par alors que, tandis que. Jean est âgé alors que Luc est jeune. La concession relie deux faits qui devraient logiquement s’opposer. Elle s’exprime par des compléments circonstanciels : – des noms, GN, pronoms introduits par les prépositions malgré, en dépit de… ; Malgré son jeune âge, il devient champion olympique. – des propositions subordonnées conjonctives, introduites Le verbe être peut être sous-entendu : par quoique, bien que, quelque que… (+ subjonctif). Bien que très jeune, il devient Bien qu’il soit très jeune, il remporte un titre olympique. champion olympique. a. Quelle est la nature grammaticale des passages en gras ? propositions subordonnées conjonctives b. Précisez s’ils expriment l’opposition ou la concession. 1. On se baigne à Biarritz alors qu’il neige à Nancy. ( opposition ) 2. Bien qu’il ait une formation classique, il joue dans un orchestre de rock. ( 3. Il apprécie l’escrime tandis que sa sœur préfère le judo. ( opposition 4. Quoiqu’elle soit talentueuse, elle ne connaît pas encore le succès. ( 3 de saison difficile, l’équipe a remporté le championnat. ( allure austère, Jim est un bon vivant. ( les joueurs ont réalisé une contre-performance. ( GN ) concession prop. sub. conjonctive ) ) 4. Quoique l’entraîneur les ait stimulés, ) Associez ces propositions en employant des c. c. d’opposition ou de concession. Bien que cet athlète veuille gagner, il ne s’entraîne pas. ) 2. Malgré un début ) 3. En dépit de son GN prop. sub. conjonctive 1. Cet athlète veut gagner ; il ne s’entraîne pas. 42 ) a. Soulignez les groupes de mots exprimant l’opposition ou la concession. b. Précisez la construction grammaticale utilisée. 1. Phil excelle en basket tandis que Malek préfère le judo. ( 4 concession © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2 2. Le football est populaire ; le squash reste méconnu. Le football est populaire alors que le squash reste méconnu. 3. Le tennis de table semble facile ; c’est un sport exigeant. Malgré son apparente facilité, le tennis de table est un sport exigeant. L’opposition et la concession peuvent aussi s’exprimer par : – des propositions ou des phrases coordonnées par des conjonctions de coordination (mais, et, or) ou des adverbes (pourtant, néanmoins, toutefois…) : Il craignait l’échec mais ce fut un triomphe. – des propositions juxtaposées : Il craignait l’échec ; ce fut un triomphe. La concession peut s’exprimer par un gérondif précédé de tout. Tout en étant timide, il fait preuve d’audace. 5 a. Soulignez les groupes de mots exprimant la concession. b. Précisez le moyen grammatical employé. 1. Tout en étant fragile, il fait de longues randonnées. ( « tout » + gérondif 2. Le public lui apporte son soutien ; cependant il ne cesse de le décevoir. ( 3. L’ambition le tenaille mais il n’en oublie pas ses amis pour autant. ( 6 ) propositions coordonnées propositions coordonnées ) ) Récrivez les phrases de l’exercice 5 en employant d’autres moyens grammaticaux. 1. Quoique fragile, il fait de longues randonnées. 2. Bien que le public lui apporte son soutien, il ne cesse de le décevoir. 3. L’ambition le tenaille même s’il n’en oublie pas ses amis pour autant. Je m’évalue en vue du Brevet 7 Toute vraie maison possède une cave et un grenier. Ces lieux extrêmes sont également obscurs, mais il s’agit d’obscurités bien différentes. La lueur, qui de la cave tombe du soupirail, vient de la terre et du © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. sol – jardin ou rue – et n’est presque jamais animée par un rayon de soleil. C’est une lueur impure, tamisée, amortie. Au contraire le vasistas du grenier, ouvert directement dans la toiture, donne sur le ciel, son azur, ses nuages, sa lune, ses étoiles. M. Tournier, Le Miroir des idées, © Éditions Mercure de France, 1994. a. Quel est le rapport logique exprimé : dans la phrase en italique ? la concession entre les deux phrases en gras ? l’opposition b. Par quel moyen grammatical ces rapports logiques sont-ils exprimés ? des propositions coordonnées c. Récrivez ces deux passages en employant la subordination. Bien que ces lieux extrêmes soient également obscurs, il s’agit d’obscurités bien différentes. C’est une lueur impure, tamisée, amortie, alors que le vasistas du grenier, ouvert directement dans la toiture, donne sur le ciel, son azur, ses nuages, sa lune, ses étoiles. Après la correction de l’exercice 7, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes. 43 GRAMMAIRE - La phrase 18 L’expression de la condition Je comprends 1 a. Dans les phrases A, B et C, soulignez l’action soumise à une condition. b. Entourez le ou les mots introduisant la condition dans les phrases A et B. c. Dans quelle phrase la classe grammaticale du complément circonstanciel de condition est-elle un gérondif ? dans la phrase C A. Si tu te prépares efficacement, tu atteindras le sommet. B. À condition de te préparer sérieusement, tu atteindras le sommet. C. En te préparant sérieusement, tu atteindras le sommet. Je retiens, je m’entraîne et je progresse Le complément circonstanciel de condition exprime l’hypothèse (la condition) à partir de laquelle on envisage une action. Il peut être un GN précédé de en cas de, avec, sans ; un verbe à l’infinitif ou un groupe infinitif précédé de à condition de ; un gérondif ou un groupe gérondif. En révisant, tu réussirais. (= Si tu révisais…) 2 Soulignez les compléments circonstanciels de condition. Leur classe grammaticale est précisée. 1. En cas de forte neige, il ne sortira pas sa voiture. (GN) 2. Vous réussirez votre gâteau à condition de suivre la recette. (groupe infinitif) 3. Sans bottes, il ne pourra pas traverser le ruisseau. (GN) 4. En prenant le train, nous serions moins fatigués. (groupe gérondif) 5. Avec plus de persévérance, elle terminerait son travail. (GN) Complétez les phrases avec des compléments circonstanciels de condition en respectant la classe grammaticale indiquée. 1. Cette ville deviendrait attractive en investissant pour les jeunes. 2. La réunion se tiendra à la mairie en cas d’intempérie. 3. Il ne faut pas tenter cette expérience 4. La soirée sera réussie sans prendre de précautions. à condition de bien la préparer. (groupe gérondif) (GN) (groupe infinitif) (groupe infinitif) Un complément circonstanciel de condition est le plus souvent une proposition subordonnée conjonctive introduite par si. Le verbe de la principale est : – à l’indicatif présent ou futur (hypothèse certaine) : S’il travaille, il réussit (réussira). – au conditionnel présent (hypothèse possible mais incertaine, nommée le potentiel) ; Si un jour il travaillait, il réussirait. – au conditionnel présent (hypothèse non réalisée dans le présent, nommée l’irréel du présent) ; S’il travaillait, il réussirait (mais il ne travaille pas). – au conditionnel passé (hypothèse non réalisée dans le passé, nommée l’irréel du passé). S’il avait travaillé, il aurait réussi. 44 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 4 a. Mettez entre crochets les subordonnées exprimant la condition. b. Indiquez si l’hypothèse est certaine A , possible B , non réalisée dans le présent C , dans le passé D . 1.[Si vous gagniez au loto], que feriez-vous ? ( B ) 2. Christophe découvrira les sports nautiques[s’il part en vacances à la mer]. ( A ) 3. Anne aurait rejoint ses parents au cinéma [si elle avait pu se libérer]. ( D ) 4.[S’il était là], ton frère nous raconterait son expédition. ( C ) 5 Conjuguez les verbes au temps et au mode qui conviennent. 1. Si la pluie (continuer) de tomber, les rivières déborderaient. 2. Les skieurs continuait n’auraient pas skié en dehors des pistes si les météorologistes (annoncer) avaient annoncé des risques d’avalanche. 3. Le plus souvent, si les précipitations (être) sont rares au printemps, les réserves en eau ne suffisent pas. 4. Si vous allez interviewer un météorologue, je (se joindre) me joins / me joindrai à vous. 5. S’il le (falloir) fallait , je vous aiderais. Un complément circonstanciel de condition peut aussi être : – une proposition subordonnée conjonctive introduite par au cas où (+ conditionnel), selon que, à condition que, pourvu que, en supposant que, à moins que, pour peu que, soit que… soit que (+ subjonctif) ; – une proposition subordonnée participiale : La nuit tombant, on ne voit rien. On peut également exprimer la condition par : – un adjectif ou participe apposé : Plus concentré, il comprendrait. (= S’il était plus concentré…) – deux indépendantes juxtaposées ou coordonnées : Il se concentrerait, il comprendrait. 6 Récrivez la phrase en remplaçant la subordonnée entre crochets par : a. une autre subordonnée conjonctive ; b. une subordonnée participiale. [Si l’affaire éclatait,] il serait compromis. a. Au cas où l’affaire éclaterait, il serait compromis. 7 b. L’affaire éclatant, il serait compromis. Récrivez ces phrases en employant des subordonnées conjonctives introduites par si. 1. Plus rempli de poissons, le filet aurait craqué. S’il avait été plus rempli de poissons, le filet aurait craqué. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2. Qu’ils viennent et ils se rendront compte des dégâts. S’ils viennent, ils se rendront compte des dégâts. Je m’évalue en vue du Brevet 8 9 a. Soulignez le complément circonstanciel de condition. b. Quels sont le temps et le mode du verbe en gras ? conditionnel passé c. Expliquez son emploi. Il exprime l’irréel du passé. Je gagnai ce jour-là mes titres de noblesse, et j’aurais pu devenir l’un des meneurs de la division si j’en avais eu le caractère. B. Godbille, Los Montes, © Anne Carrière, 2005. 9 Rédigez un bref paragraphe commençant par Si j’avais un don… et un autre commençant par Si j’avais vécu en l’an… Après la correction des exercices 8 et 9, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 45 Brevet 3 Je me prépare « Tu vas à la pêche, Vinca ? » D’un signe de tête hautain, la Pervenche, Vinca aux yeux couleur de pluie printanière, répondit qu’elle allait, en effet, à la pêche. Son chandail reprisé en témoignait et ses espadrilles racornies par le sel. Elle dépassa celui qui l’avait hélée. Elle descendit vers les rochers, à grandes enjambées de ses fuseaux 5 maigres et bien tournés, couleur de terre cuite. Philippe la regardait marcher, comparant l’une à l’autre, Vinca de cette année et Vinca des dernières vacances. A-t-elle fini de grandir ? Le camarade qui l’épiait, couché sur la dune à longs poils d’herbe, berçait sur ses bras croisés son menton fendu d’une fossette. Il compte seize ans et demi, puisque Vinca atteint ses quinze ans et demi. Toute leur enfance les a unis, l’adolescence les sépare. Colette, Le Blé en herbe, 1923. 1 a. Relevez les deux phrases interrogatives. « Tu vas à la pêche, Vinca ? » « A-t-elle fini de grandir ? » b. Qui les formule ? le personnage de Philippe c. Récrivez-les en employant des propositions subordonnées interrogatives indirectes. Savoir lire la consigne Il faut respecter le sens de la phrase. Faites toutes les modifications nécessaires (ponctuation, place des mots, pronoms, temps verbaux). Philippe demanda à Vinca si elle allait à la pêche. Philippe se demandait si elle avait finir de grandir. a. Dans le premier paragraphe, relevez une proposition subordonnée conjonctive et une infinitive. b. Indiquez la fonction de chacune. « qu’elle allait, en effet, à la pêche » : COD de « répondit » ; « la … marcher » : COD de « regardait » 3 a. Dans la dernière phrase, comment les propositions sontelles reliées ? Elles sont reliées par la juxtaposition. b. Récrivez cette phrase en reliant les propositions par un autre moyen grammatical. Toute leur enfance les a unis mais l’adolescence les sépare. Savoir lire la consigne Il faut une réponse par proposition relevée. 4 En vous appuyant sur vos réponses précédentes, dégagez ce qui caractérise le rapport entre les personnages en ce début de roman. Les adolescents Philippe et Vinca, amis d’enfance, sont devenus des étrangers : il l’observe ; elle l’ignore. 46 Des propositions peuvent être juxtaposées, coordonnées ou subordonnées. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2 Je m’évalue Elles racontaient toujours la même histoire, une histoire sans fin qui les entraînait loin de l’atelier, avec ses barres de néon, son toit de tôle ondulée, ses fenêtres grillagées, le bruit assourdissant de toutes les machines en train de coudre inlassablement les mêmes poches, les mêmes boutonnières, les mêmes étiquettes Ohio Made in U.S.A. Elles s’en allaient déjà, elles partaient pour la grande aventure, à travers 5 le monde, dans les pays qu’on voit au cinéma : l’Inde, Bali, la Californie, les îles Fidji, l’Amazonie, Casablanca. Ou bien dans les grandes villes où il y a des monuments magiques, des hôtels fabuleux avec des jardins sur le toit, des jets d’eau, et même des piscines avec des vagues, comme sur la mer : New York, Rome, Munich, Mexico, Marrakech, Rio de Janeiro. C’était Pouce qui racontait le mieux l’histoire sans fin, parce qu’elle avait lu tout cela dans des livres et dans des journaux. Elle savait tout 10 sur ces villes, sur ces pays : la température en hiver et en été, la saison des pluies, les spécialités de la cuisine, les curiosités, les mœurs des habitants. Ce qu’elle ne savait pas, elle l’inventait, et c’était encore plus extraordinaire. Poussy l’écoutait, et elle ajoutait des détails, ou bien elle faisait des objections, comme si elle corrigeait des souvenirs, rectifiait des inexactitudes, ou bien ramenait au réel des faits exagérés. J.-M. G. Le Clézio, La Grande Vie, © Éditions Gallimard, 1982. 1 Les histoires de Pouce et de Poussy sont-elles réelles ? Justifiez. (2 points) Les histoires de Pouce et Poussy sont imaginaires : elles les ont lues « dans des livres ou des journaux ». 2 L. 1 à 8 : a. Soulignez les propositions subordonnées relatives. b. Que révèlent-elles à propos des jeunes filles et de leurs histoires ? Développez votre réponse. (3 points) Ces propositions subordonnées relatives développent le rêve des jeunes filles, celui des pays « qu’on voit au cinéma ». Elles comportent deux énumérations qui s’opposent : la description de l’atelier morne dont elles cherchent à s’échapper et celle du monde dans lequel elles s’évadent grâce à leurs histoires. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 L. 8 à 11 : a. Quelle forme de phrase est employée deux fois dans ces lignes ? Justifiez par un exemple. b. Que met-elle en valeur ? (2 points) La forme de phrase employée est la phrase emphatique (« C’était Pouce qui… »). Elle met en valeur le caractère extraordinaire de ces moments et le rôle de Pouce. 4 « Ce qu’elle ne savait pas, elle l’inventait, et c’était encore plus extraordinaire. » (l. 11-12) La conjonction de coordination et est-elle l’équivalent ici de : donc ? plus ? mais ? (1 point) donc 5 a. Relevez deux conjonctions de coordination dans la dernière phrase. b. Quel effet leur emploi produit-il ? (2 points) Les conjonctions sont « et » et « ou » ; l’addition de plusieurs propositions donne l’impression qu’à son tour, Poussy s’enivre de ces histoires. Après la correction des questions, cochez le feu : 7 points ou plus. Entre 4 et 7 points. Moins de 4 points. 47 GRAMMAIRE - Le verbe 19 L’analyse d’un verbe Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 RÉVISER Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo . Un verbe exprime une action (manger, dire) ou un état (être, sembler). On classe les verbes en trois groupes : 1er groupe (infinitif en -er), 2e groupe (infinitif en -ir et participe présent en -issant), 3e groupe (tous les autres + aller). La conjugaison d’un verbe (l’ensemble des formes que peut prendre ce verbe) comporte : six modes – 4 modes personnels : indicatif, conditionnel, subjonctif, impératif des temps simples et composés (voir p. 52) dont le nombre varie selon les modes et qui expriment le passé, le présent ou l’avenir deux voix – la voix active : le sujet accomplit l’action exprimée par le verbe : Les élèves lisent des livres. – la voix passive : le sujet n’accomplit pas l’action exprimée par le verbe : Des livres sont lus par les élèves. deux formes – la forme pronominale : le verbe est précédé d’un pronom personnel réfléchi : Il s’évade. Elle se regarde. Ils se félicitent. Ce roman se lit vite. – la forme impersonnelle : le verbe n’existe qu’à la 3e personne du singulier (Il neige) ou s’emploie à la 3e personne du singulier avec le pronom il qui remplace le sujet réel : Il manque des preuves. (= Des preuves manquent.) un radical, des bases verbales et des terminaisons – le radical est, à l’infinitif présent, la partie du verbe qui porte le sens du verbe et à laquelle s’ajoute la terminaison : porter, grandir, venir, prendre, pouvoir. – la base verbale est, dans la conjugaison d’un verbe, la partie du verbe à laquelle s’ajoute la terminaison : j’écris, j’écrivis, j’écrirai. Il existe cinq critères de variation d’un verbe : – le temps : je lis / je – le mode : je lis / que je – la personne : je lis / il – le nombre : je lis / nous – la voix : je lis / 2 (présent de l’indicatif / du subjonctif) ; lise (1re / 3e personne du singulier) ; lit lisons suis lu(e) (1re p. du singulier / du pluriel) ; (voix active / passive). Indiquez l’infinitif, le groupe, le mode et le temps de chaque forme verbale. 1. je sus : savoir, 3e, indicatif, passé simple 3. (qu’)il périsse : 48 je (présent / imparfait de l’indicatif) ; lisais périr, 2e, subjonctif, présent 2. réfléchis : 4. nous jetterions : réfléchir, 2e, impératif, présent jeter, 1er, conditionnel, présent © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. – 2 modes impersonnels : infinitif, participe (voir p. 50) 3 Soulignez les verbes employés à la voix passive. 1. Le joueur est porté en triomphe ; il est arrivé au sommet de sa gloire. 2. Tu es descendu rapidement et tu as vu un enfant qui était tombé et qui était transporté par un animateur. 3. Comme ils étaient éloignés de leur famille, ils sont venus passer les fêtes chez leurs amis. 4 Rédigez une phrase dans laquelle vous emploierez chaque verbe en gras à la forme pronominale, selon le modèle : Je regarde la scène. Elle se regarde dans le miroir. 1. Il interdit la baignade aux enfants. Ils se portent bien. 5 Vous vous interdisez de parler. 2. Elle porte un lourd fardeau. 3. Ils sentent un parfum délicieux. Tu te sens en danger. Soulignez les verbes employés à la forme impersonnelle. 1. Il fait du vélo car il fait très beau ce matin. 2. Il arrive trop souvent qu’il arrive en retard. 3. Denise pense qu’il est certain que s’il vente aussi fort, il faudra protéger les vignes. 4. Il se peut qu’il ait raison. 6 Inscrivez entre parenthèses les critères de variation des formes verbales suivantes. 1. il fait / que je fasse ( voix temps / personne temps / mode ) 2. j’ai porté / il est porté ( ) 3. tu auras fini / finissez ( ) 4. il fut pris / ils prirent ( nombre / nombre voix / personne / mode / ) Je m’évalue en vue du Brevet Quand il s’est mis à pleuvoir, le sac a presque doublé de charge et le vent s’est levé en masse autoritaire, si pesamment gelé qu’on s’étonnait qu’il fût mobile : il faisait un froid bleu quand on a atteint la frontière belge où les douaniers, le jour de la mobilisation, avaient allumé un grand feu qu’ils n’avaient pas depuis laissé s’éteindre, et le plus près possible duquel on a tenté de dormir en se pelotonnant serré. J. Echenoz, 14, © Les Éditions de Minuit, 2012. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 7 a. Entourez les verbes à l’infinitif. b. Soulignez les verbes employés à la forme pronominale. c. Relevez les verbes employés à la forme impersonnelle. il s’est mis, il faisait d. Relevez les verbes employés à un temps composé et donnez leur infinitif. « il s’est mis » (mettre) / « a doublé » (doubler) / « s’est levé » (lever) / « a atteint » (atteindre) / « avaient allumé » (allumer) / « avaient laissé » (laisser) / « a tenté » (tenter) e. Quels sont les quatre modes représentés dans le texte ? Relevez un exemple pour chacun. indicatif (« s’est mis »), subjonctif (« fût »), infinitif (« pleuvoir »), participe (« se pelotonnant ») f. Récrivez le texte jusqu’à mobile, en transposant au passé simple tous les verbes conjugués à l’indicatif. Quand il se mit à pleuvoir, le sac doubla presque de charge et le vent se leva en masse autoritaire, si pesamment gelé qu’on s’étonna qu’il fût mobile. Après la correction de l’exercice 7, cochez le feu : Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes. De 5 à 7 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes. 49 GRAMMAIRE - Le verbe 20 Les modes et leurs emplois RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse L’indicatif est le mode de la certitude ; il situe les actions ou les faits dans le réel : Je sais qu’il viendra. Le subjonctif est le mode du doute et de l’interprétation ; il situe les actions ou les faits dans le domaine du possible : Je veux qu’il vienne. Il exprime l’ordre à la 3e personne : Qu’il vienne. Le conditionnel peut être employé comme un temps et exprimer le futur dans le passé : Il disait qu’il viendrait. L’impératif exprime un ordre, une interdiction, un conseil : Viens ici ! Le conditionnel exprime : – un fait soumis à une condition exprimée au passé : S’il venait, nous le recevrions.. – une éventualité, une information incertaine : Il aurait réussi l’ascension. – un rêve, un souhait ou un regret : Tu aimerais voyager. – un ordre ou une défense atténués : Pourriez-vous venir ? 1 a. Entourez la bonne réponse. b. Précisez entre parenthèses le mode et son emploi. 1. Il faut qu’elle réussit / réussisse ses examens. ( ) 2. Avez / subjonctif, possible Auriez-vous la gentillesse de m’informer des dates du spectacle ? ( conditionnel, ordre atténué ) 3. La semaine prochaine, nous n’irons / irions pas au club de danse car il est fermé pendant les vacances. ( 2 ) 4. Ne casse / casses pas ce vase. ( indicatif, certitude impératif, ordre ) Conjuguez les verbes au présent de l’indicatif ou du subjonctif, selon que les actions sont réelles ou possibles. 1. Le présentateur déclare que la cérémonie (être) est ouverte. 2. Les spectateurs souhaitent que leur acteur préféré (obtenir) obtienne la palme. 3. Paul assure à ses amis qu’un film de science-fiction (aller) va ait une préférence pour ce film. a. Conjuguez les verbes au conditionnel, au temps qui convient. b. Justifiez l’emploi du mode. 1. (Avoir) Auriez 2. Elle (ne pas devoir) -vous la gentillesse de m’informer sur le spectacle ? ( n’aurait pas dû 3. Si le temps s’améliorait, nous (partir) 4. Demain, les étudiants (vouloir) mentir à son amie, cela lui a été fatal. ( partirions voudraient ordre atténué ) regret ) en mer. ( fait soumis à une condition ) rencontrer le conférencier. ( souhait L’infinitif peut avoir la plupart des fonctions d’un nom. Dans ses emplois verbaux, il exprime l’ordre ou la défense (Ne pas fumer.) ou le doute, l’hésitation (Que dire ?). Quand il possède un sujet propre, différent du sujet de la proposition principale, il constitue le noyau d’une proposition subordonnée En + participe infinitive : Il entend [un chien aboyer]. présent = gérondif : en parlant. Le participe peut avoir les fonctions d’un adjectif qualificatif. Le participe passé sert à former les temps composés des verbes. Le participe présent, précédé ou non de la préposition en, exprime une circonstance. Quand il possède un sujet propre, différent du sujet de la proposition principale, il constitue le noyau d’une proposition subordonnée participiale : [Le chien aboyant], le troupeau se rassemble. 50 ) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 être primé. 4. Il est possible que le public (avoir) 4 a. Soulignez les infinitifs. b. Entourez la bonne réponse parmi les emplois proposés. 1. Laissez la pâte reposer pendant une heure. (ordre / noyau d’une proposition subordonnée infinitive) 2. Tu dois courir le matin en forêt. (COD / ordre) 3. Pourquoi ne pas regarder cette pièce de théâtre ? (ordre / doute) 4. Bien vérifier la fermeture des portes en partant.(ordre / noyau d’une proposition subordonnée infinitive) 5 a. Soulignez les participes. b. Précisez leur emploi entre parenthèses. 1. Le public, visitant le musée, découvre la richesse des collections. ( 2. Le musée a récemment acquis une statue antique. ( circonstance ) ) 3. Les toiles du temps composé XIXe siècle constituent une information intéressante sur la vie de l’époque. ( adjectif ) 4. Les visiteurs affluant, le musée a dû étendre les plages horaires de visite. ( noyau d’une prop. sub. participiale ) 6 Exprimez chaque ordre en employant deux autres modes. 1. Ne pas faire de bruit. Ne fais (faisons / faites) pas de bruit. Qu’il(s) ne fasse(nt) pas de bruit. 2. Suis les consignes. Suivre les consignes. Qu’il suive les consignes. Je m’évalue en vue du Brevet 7 a. Soulignez les verbes conjugués au conditionnel. b. Justifiez leur emploi. 1. L’accident n’est toujours pas arrivé. Il s’en faudrait d’un rien pour qu’il ne se produise pas. Éva pourrait suivre miraculeusement le bon itinéraire, s’effondrer de fatigue sur le seuil d’une boutique jusqu’à ce qu’un passant lui demande : « Tu t’es perdue ? » Mais rien de tout cela n’arrive. P. Péju, La Petite Chartreuse, © Éditions Gallimard, 2002. 2. Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires. A. Rimbaud, « Le Buffet », Poésies, 1870. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Texte 1 : les verbes expriment une éventualité. Texte 2 : le verbe exprime le rêve, le souhait. 8 Quels sont les différents modes utilisés ? Proposez un exemple pour chacun d’eux et justifiez leur emploi. Tamango, voyant qu’il lui restait encore sept esclaves sur les bras, saisit son fusil et coucha en joue une femme qui venait la première : c’était la mère des trois enfants. « Achète, dit-il au blanc, ou je la tue ; un petit verre d’eau de vie ou je tire. – Et que diable veux-tu que j’en fasse ? » répondit Ledoux. Tamango fit feu, et l’esclave tomba morte à terre. P. Mérimée, Tamango, 1829. Participe : « voyant » (circonstance) ; impératif : « achète » (ordre) ; subjonctif : « fasse » (possible) ; indicatif : tous les autres verbes (certitude). Après la correction des exercices 7 et 8, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 51 GRAMMAIRE - Le verbe 21 Temps simples et temps composés RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse 1 Complétez la fiche de révision ci-dessous en remplissant les rubriques à côté du logo . La conjugaison d’un verbe aux voix active et passive comporte, quel que soit le mode, des temps simples et des temps composés dont le nombre varie selon les modes. À la voix active, à chaque temps simple correspond un temps composé formé de l’auxiliaire être ou avoir au temps simple correspondant et du participe passé du verbe. indicatif présent : je porte indicatif imparfait : nous portions subjonctif présent : (que) je porte : j’ai porté plus-que-parfait : nous avions porté passé : (que) j’aie porté passé composé À la voix passive, c’est le temps de l’auxiliaire être qui détermine le temps du verbe. indicatif présent : je suis porté(e) indicatif imparfait : nous étions porté(e)s 2 3 : j’ai été porté(e) plus-que-parfait : nous avions été porté(e)s passé composé Écrivez à côté de chaque forme verbale au temps simple de la voix active la forme verbale au temps composé qui correspond : j’aurais pris, j’eus pris, ayant pris, j’aie pris, j’aurai pris, j’avais pris, j’ai pris. je pris : j’eus pris je prendrai : j’aurai pris prenant : ayant pris (que) je prenne : (que) j’aie pris j’ai pris je prends : je prendrais : j’aurais pris je prenais : j’avais pris a. Indiquez le mode et le temps composé de chaque forme verbale à la voix passive. b. Écrivez pour chaque forme verbale le temps simple correspondant. 1. elle aurait été prise a. indicatif futur antérieur b. elle sera prise 2. elle aurait été prise a. conditionnel passé b. elle serait prise subjonctif passé b. (qu’elle) soit prise indicatif passé composé b. elle est prise 3. (qu’elle) ait été prise a. 4. elle a été prise 4 a. Indiquez le mode et le temps de la voix active auxquels chaque verbe en gras est conjugué. L’homme ne se retourna ( indicatif passé simple ( indicatif plus-que-parfait ), il aurait vu ( ) pas une seule fois. S’il s’était retourné conditionnel passé ) l’aubergiste de la Croix-de-Colbas sur le seuil de sa porte, entouré de tous les voyageurs de son auberge et de tous les passants de la rue, parlant ( participe présent ) vivement et le désignant ( participe présent ) du doigt. V. Hugo, Les Misérables, 1862. Je m’évalue en vue du Brevet 5 Récrivez la phrase « Marseille est, a toujours été, le port des exils » en conjuguant le premier verbe a. à l’imparfait b. au futur de l’indicatif, et le second au temps composé qui correspond. Après la correction de l’exercice 5, cochez le feu : 52 Aucune réponse fausse ou incomplète. 1 réponse fausse ou incomplète. Plus d’1 réponse fausse ou incomplète. GRAMMAIRE - Le verbe 22 Les valeurs des temps de l’indicatif Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Le présent de l’indicatif Il peut avoir plusieurs valeurs (emplois) : – présent d’actualité (actions ou états correspondant au moment où l’on s’exprime) : « Que dis-tu ? » – présent de vérité générale : L’eau gèle à zéro degré. – présent d’habitude : Tous les matins, il sort son chien. – présent de narration (à la place d’un passé simple, pour rendre le récit vivant) : Les soldats se regroupaient : soudain, un fusant siffle à leurs oreilles. – futur proche : Elle va arriver. – passé proche : Elle vient de sortir. 1 Soulignez les verbes au présent de l’indicatif et choisissez leur valeur. habitude futur proche vérité générale actualité narration passé proche 1. Le maire hisse un drapeau tous les lundis sur un poteau du quai d’El Idilio. habitude 2. Les chauves-souris sont très sensibles comme tous les rongeurs. vérité générale 3. Le dentiste pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses clients. – Ça te fait mal ? questionnait-il. actualité 4. Nauséeux, le vieux se releva en brandissant sa machette à deux mains et il attendit le combat final. Au-dessus de lui, la femelle agite frénétiquement la queue. Ses petites oreilles vibrent, captant tous les bruits de la forêt, mais elle n’attaque pas. narration 5. Les hommes du village vont partir en forêt à la recherche de l’ocelot. futur proche 6. Le bateau vient de disparaître aux yeux du vieux, happé par une boucle du fleuve. passé proche D’après L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, © Éditions Métailié, 1992. 2 Soulignez les verbes au présent de l’indicatif et indiquez la valeur de chacun d’eux. 1. Les yeux des êtres vivants possèdent la plus étonnante des propriétés : le regard. Il n’y a pas plus singulier. vérité générale 2. En chemin vers la montagne, on parla des enfants : les deux aînés étaient merveilleux, le troisième était un problème. « On n’en veut plus ! » La grand-mère assura que tout allait s’arranger. actualité 3. La grand-mère va faire la connaissance du troisième enfant. futur proche 4. Il régnait dans la maison un silence anormal. Je voulus aller aux renseignements et descendis le grand escalier. Au salon, mon père pleure : spectacle impensable et que je n’ai jamais revu. narration 5. Dans le jardin, une pivoine blanche vient tout juste d’éclore. passé proche 6. Au pays du Soleil-Levant, de la naissance à l’école maternelle non comprise, on est un dieu. vérité générale D’après A. Nothomb, Métaphysique des tubes, © Albin Michel, 2000. 53 22 3 4 GRAMMAIRE - Le verbe Rédigez une phrase pour chacune de ces valeurs du présent de l’indicatif. 1. Futur proche Nous ne serons pas en retard : je suis prête dans cinq minutes. 2. Vérité générale Les lois doivent être respectées par tous. 3. Passé proche Le match se termine à l’instant, et déjà le stade se vide sous mes yeux. Poursuivez ce texte en employant au moins un présent de narration et un présent d’actualité. Elle descendit les marches mouillées. Oui, la petite place semblait déserte. Son père ne l’embrassa pas, ne lui donna pas même un regard. F. Mauriac, Thérèse Desqueyroux, 1927. Le futur simple de l’indicatif Il situe une action dans l’avenir : Je rentrerai demain. Il exprime un ordre, un conseil ou une défense, à la 2e personne : Vous terminerez ce devoir pour demain. Il exprime une action qui dépend d’une condition : S’il neige, nous annulerons la sortie. 5 Soulignez les verbes au futur de l’indicatif : en rouge s’ils expriment l’avenir, en bleu s’ils expriment l’ordre, en vert s’ils expriment une action qui dépend d’une condition. 1. La femme en rouge espère que personne ne découvrira le drame de sa vie. 2. Le chauffeur de bus lui dira : « Vous descendrez au dernier arrêt. » 3. Il la regardera se diriger vers le pénitencier et lui proposera : « Si vous êtes là dans trois heures, je vous ramènerai. » 6 a. Complétez les phrases par une proposition au futur de l’indicatif. 1. Si la température dépasse les trente degrés, vous fermerez les volets pour garder la fraîcheur. 2. En cas d’orage, les bergers rentreront les bêtes à l’étable. pourvu que le gel ne détruise pas les bourgeons. b. Quelle est la valeur de ces futurs ? Ils expriment une action qui dépend d’une condition. 7 Vous expliquez à un ami ce qu’il doit prévoir pour participer à une randonnée en montagne. Rédigez quatre ordres en employant le futur de l’indicatif. L’imparfait et le passé simple de l’indicatif L’imparfait de l’indicatif s’emploie pour exprimer : – des actions passées en cours de déroulement : Il avançait lentement. – une action de second plan : Ils marchaient quand une balle fusa. – une description, un commentaire, dans un récit : La brume enveloppait le paysage. Il ne pouvait pas en être autrement, se dit Paul. – des actions répétées ou habituelles : Le capitaine réunissait la troupe tous les matins. Le passé simple s’emploie dans un récit pour exprimer : – des actions, des faits ponctuels : Ce jour-là, le plus jeune soldat perdit la vie. – des actions importantes, de premier plan : Ils marchaient quand une balle fusa. – des actions, longues ou brèves, situées dans des limites précises : Il marcha trois jours. 54 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3. Les arbres produiront beaucoup de fruits 8 a. Soulignez les verbes conjugués à l’imparfait. b. Choisissez l’étiquette qui correspond à chaque extrait. description actions répétées action passée en cours de déroulement action de second plan 1. La villa blanche, avec porche en marbre, possédait plus de vingt pièces. Un grand jardin l’encerclait. description Une tonnelle de roses était maintenue en état par un jardinier. 2. Assad quitta son Liban natal car la famine s’y annonçait. action de second plan 3. L’âne trottait aux côtés d’Assad, secouait joyeusement sa queue pour chasser les mouches, hochait la tête avec allégresse pour faire tinter la masse de ses colliers. action passée en cours de déroulement 4. Lorsque les échanges se prolongeaient, l’âne brayait, frappait le sol de ses sabots, soulevant des vagues de poussière, et son maître le calmait avec des morceaux de sucre. actions répétées D’après A. Chedid, « L’Ancêtre sur son âne », Nouvelles, © Flammarion, 1978. 9 a. Soulignez les verbes conjugués au passé simple. b. Choisissez l’étiquette qui correspond à chaque extrait. action de premier plan action située dans des limites précises action ponctuelle 1. Notre mère découvrit deux dents d’or ce que, dans notre candeur, nous prîmes immédiatement pour un sourire à notre adresse. Enthousiasmés, nous nous précipitâmes, dans ses jambes, à la portière. action de premier plan 2. La nuit tombait. Madame mère passa rapidement la main devant ses yeux de gauche à droite, ce qui signifiait : « Allumez la lampe ! » action ponctuelle 3. En trois mois, le tour de vis fut donné, progressivement, au fur et à mesure des inspirations maternelles. Elle sut détruire nos moindres plaisirs. action située dans des limites précises D’après H. Bazin, Vipère au poing, © Éditions Grasset et Fasquelle, 1948. 10 a. Soulignez d’un trait les verbes conjugués à l’imparfait ; indiquez leur valeur. description b. Soulignez de deux traits les verbes au passé simple ; indiquez leur valeur. actions de premier plan Le vieux coupa une branche, en fendit une extrémité pour faire une fourche et la plongea à plusieurs reprises dans l’eau gargouillante. Puis il la retira, la nettoya précautionneusement avec sa machette et fit tomber sur le sol un scorpion adulte. L’insecte était couvert de vase. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, © Éditions Métailié, 1992. 11 a. Soulignez les verbes à l’imparfait. 1. De temps à autre, le long de la route, Colin levait la tête et lisait les plaques pour s’assurer qu’il avait pris la bonne direction et il voyait alors le ciel rayé transversalement de marron sale et de bleu. 2. Il pressa le pas, arrachant ses pieds des trous qu’ils formaient dans le sol. 3. La terre se resserrait aussitôt, comme un muscle circulaire, et il ne subsistait plus qu’une faible dépression à peine marquée, elle s’effaçait presque immédiatement. B. Vian, L’Écume des jours, (1947) © Société Nouvelle des Éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998. b. Quelle est leur valeur dans la phrase 1 ? action de second plan actions répétées d. dans la phrase 3 ? c. dans la phrase 2 ? actions répétées e. Relevez le verbe conjugué au passé simple et indiquez sa valeur. « pressa », action de premier plan 55 22 12 GRAMMAIRE - Le verbe Complétez le texte en employant des verbes à l’imparfait ou au passé simple. entra Tout d’un coup, cette pensée (entrer) en lui à la façon d’une balle : « Demain, à cette heure-ci, je serai peut-être mort », et son cœur (se remettre) furieusement. Il (se retourner) se retourna vers sa couche et il (se voir) avait se vit de quitter. ce visage creux qu’ont les morts et cette blancheur des mains qui ne remueront plus. Alors il (avoir) ouvrit à battre venait distinctement étendu sur le dos dans ces mêmes draps qu’il (venir) Il (avoir) se remit eut peur de son lit, et afi n de ne plus le voir, il (ouvrir) la fenêtre pour regarder dehors. G. de Maupassant, Bel-Ami, 1885. 13 Poursuivez le texte de l’exercice 10 par quelques lignes de récit au passé simple en insérant un passage descriptif à l’imparfait de l’indicatif. 14 Poursuivez le récit de l’exercice 12 en employant des imparfaits et des passés simples que vous soulignerez de deux couleurs différentes. Les temps composés de l’indicatif Les quatre temps composés de l’indicatif expriment l’antériorité : – le passé composé par rapport à un verbe au présent : Quand il a dîné, il sort. – le passé antérieur par rapport au passé simple : Quand il eut dîné, il sortit. – le plus-que-parfait par rapport à un verbe à l’imparfait ou au passé simple : Quand il avait dîné, il sortait. Il sortit car il avait terminé son dîner. – le futur antérieur par rapport à un verbe au futur simple : Quand il aura dîné, il sortira. Les temps composés de l’indicatif présentent les actions comme étant achevées au moment envisagé ; on parle d’un aspect accompli : Dans un mois, tu auras passé tes examens. Le passé composé remplace le passé simple dans un récit de niveau de langue courant (à l’oral, dans la presse…) : La neige a perturbé la circulation. 15 a. Soulignez dans chaque phrase le(s) verbe(s) employé(s) à un temps composé de l’indicatif. b. Précisez ce temps entre parenthèses, en vous aidant des verbes en gras. 1. Roméo a écouté l’alouette qui annonce les premières lueurs de l’aube. ( passé composé ) 2. À peine Juliette eut-elle bu la liqueur de Frère Laurent que son corps se raidit come si elle était morte. ( passé antérieur ) 3. Roméo voulait revoir Juliette, c’est pourquoi il avait prudemment escaladé le mur du jardin et s’était doucement approché des fenêtres de la jeune fille. ( plus-que-parfait Juliette aura tout à fait compris que son amant est mort, elle se poignardera. ( 16 ) 4. Dès que futur antérieur Complétez ces phrases en employant des subordonnées comportant un verbe conjugué au temps composé qui convient. 1. Le capitaine compta les blessés quand les bombardements eurent cessé. 2. Les soldats livrèrent les renseignements qu’ils avaient obtenus en observant l’ennemi. 3. Un jeune soldat lit une lettre qu’il a reçue la veille. 4. Les jours de permission seront d’autant plus réparateurs que les souffrances auront été vives. 56 ) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Le futur antérieur exprime une supposition : Il est en difficulté : il n’aura pas suffisamment mesuré les risques. 17 a. Soulignez les verbes conjugués au futur antérieur. b. Précisez entre parenthèses la valeur de chacun : l’accompli ou la supposition. 1. D’ici deux jours, les bergers auront tondu les moutons. ( accompli le fermier aura oublié de fermer la barrière. ( ) 3. La vente ne s’est pas faite : les acheteurs supposition auront cru que le vendeur n’était pas honnête. ( le chemin des alpages. ( accompli supposition ) 2. Un veau s’est échappé : ) 4. Sous peu, les bêtes auront repris ) Je m’évalue en vue du Brevet 18 Bonne-Maman ouvrit son parapluie et, très droite sur son banc, fi xa la mer d’un œil sévère. Elle n’était pas belle la mer, oh non, pas belle du tout ! La Méditerranée s’était mise en frais en notre honneur et roulait d’impressionnantes vagues. Tout alla à peu près bien tant que nous fûmes dans le bassin du port ; nous avions déjà les pieds dans l’eau, mais ce n’était pas encore angoissant. [La danse commença dès que nous eûmes franchi la passe.] Nous mesurâmes soudain à quel point notre embarcation était petite, délabrée, surchargée. Le patron se cramponna à la barre et augmenta le régime du moteur, l’oncle Marc s’épongea fébrilement le front, mes sœurs et moi nous nous regardâmes avec une certaine inquiétude et c’est alors que Bonne-Maman sortit son chapelet. C. Michelet, Une fois sept, © Éditions Robert Laffont, 1983. a. Quel est le temps de l’indicatif dominant du récit dans le texte ? le passé simple b. Soulignez les verbes conjugués à ce temps. Quelle est sa valeur ? Il exprime des actions importantes de premier plan. c. Dans le passage en gras, à quel temps de l’indicatif chaque verbe est-il conjugué ? Justifiez la valeur de chaque temps. « était », « roulait » : imparfait de description ; « s’était mise » : plus-que-parfait qui marque l’antériorité d. Dans la phrase entre crochets, à quel temps de l’indicatif chaque verbe est-il conjugué ? Justifiez la © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. valeur de chaque temps. « commença » : passé simple qui exprime une action ponctuelle ; « eûmes franchi » : passé antérieur qui exprime l’antériorité e. Récrivez cette phrase en conjuguant le premier verbe au futur et le second au temps composé qui correspond. La danse commencera dès que nous aurons franchi la passe. 19 Poursuivez le texte de l’exercice 18 en employant au moins deux verbes à chacun de ces temps de l’indicatif : passé simple, imparfait et présent de narration. Après la correction des exercices 18 et 19, cochez le feu : Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes. De 5 à 10 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 10 réponses fausses ou incomplètes. 57 Brevet 4 Je me prépare Par le plus beau matin d’août, Phil et Vinca décidèrent d’abandonner la table familiale et d’emporter, dans une anse à leur taille, leur déjeuner, leurs maillots de bain, et Lisette. Les années précédentes, ils avaient déjeuné seuls, en explorateurs, dans des creux de falaise : plaisir usé, plaisir gâté maintenant par l’inquiétude et le scrupule. Mais le plus beau matin rajeunissait jusqu’à ces enfants égarés et qui 5 se tournaient parfois, plaintivement, vers la porte invisible où ils étaient sortis de leur enfance. Vinca fermait la marche, ficelée de sweater bleu et de culottes blanches, chargée de paniers comme un âne d’Afrique. Colette, Le Blé en herbe, 1923. 1 a. À quel mode et à quel temps le premier verbe est-il conjugué ? au passé simple de l’indicatif b. L’emploi de ce temps met-il en évidence le caractère narratif ou descriptif du texte ? Savoir lire la consigne La réponse doit être rédigée. Cet emploi met en évidence le caractère narratif du texte. 2 Soulignez ces deux verbes dans le texte. a. Relevez deux verbes conjugués à un temps composé de l’indicatif. avaient déjeuné, étaient sortis b. Quel est ce temps ? le plus-que-parfait de l’indicatif 3 Dans le passage : « Mais le plus beau… Afrique » (l. 4-7), quel est le temps le plus utilisé ? Justifiez ses emplois. Le temps le plus utilisé est l’imparfait de l’indicatif : les deux Savoir lire la consigne On attend comme réponse au moins deux emplois. premiers expriment un commentaire, le troisième une description. 4 Relevez dans le texte un infinitif et un participe passé qui ont changé de classe grammaticale. Vous préciserez cette dernière. « déjeuner » est un infinitif employé comme nom ; « usé », « gâté », « égarés », « ficelée », « chargée » sont des participes passés employés comme adjectifs. 58 Entourez les formes verbales de ce passage dans le texte. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. c. Quelle en est la valeur ? Il marque l’antériorité. Je m’évalue Pendant la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), le narrateur, un jeune étudiant de 17 ans, est envoyé à la campagne pour être rééduqué. Un jour, il se procure illégalement un roman de Balzac traduit en chinois, Ursule Mirouët, mais il doit rendre le livre. Je choisis alors de copier le texte directement sur la peau de mouton de ma veste. [Celle-ci, que les villageois m’avaient offerte lors de mon arrivée, présentait un pêle-mêle de poils de mouton, tantôt longs, tantôt courts, à l’extérieur, et une peau nue à l’intérieur.] Je passai un long moment à choisir le texte, à cause de la superficie limitée de ma veste, dont la peau, par endroits, était abîmée, crevassée. 5 Je recopiai le chapitre où Ursule voyage en somnambule. J’aurais voulu être comme elle : pouvoir, endormi sur mon lit, voir ce que ma mère faisait dans notre appartement, à cinq cents kilomètres de distance, assister au dîner de mes parents, observer leurs attitudes, les détails de leur repas, la couleur de leurs assiettes, sentir l’odeur de leurs plats, les entendre converser… Mieux encore, comme Ursule, j’aurais vu, en rêvant, des endroits où je n’avais jamais mis les pieds… D. Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise, © Éditions Gallimard, 2000. 1 À quel mode et à quel temps les verbes à la première personne sont-ils conjugués dans le début du texte jusqu’à « somnambule » (l. 5) ? Justifiez cet emploi. (1 point) Les verbes sont conjugués au passé simple de l’indicatif car ce sont des actions de premier plan. 2 Dans la phrase entre crochets, quels sont les deux temps de l’indicatif employés ? Justifiez leur emploi. (2 points) Les deux temps de l’indicatif employés sont l’imparfait de description : « présentait », et le plus-que-parfait d’antériorité : « avaient offerte ». 3 À quel mode et à quel temps les deux formes verbales en gras sont-elles conjuguées ? Justifiez leur emploi. (2 points) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Elles sont conjuguées au passé du conditionnel et expriment le regret, le rêve dans le passé. 4 Soulignez les différents COD du verbe pouvoir : quelle est leur nature grammaticale respective ? (2 points) Les quatre premiers sont des groupes infinitifs, le cinquième est une proposition subordonnée relative. 5 L. 9, « en rêvant » : quelle forme verbale identifiez-vous ? Justifiez son emploi. (1 point) C’est un gérondif qui exprime une circonstance : la manière. 6 En vous appuyant sur vos réponses précédentes, expliquez ce que révèle l’utilisation des modes pour le narrateur. (2 points) Le narrateur rapporte un souvenir, en passant de la réalité traduite par le mode indicatif au rêve transcrit par le conditionnel. Après la correction des questions, cochez le feu : Plus de 7 points. Entre 4 et 7 points. Moins de 4 points. 59 GRAMMAIRE - Le verbe 23 Le conditionnel et ses emplois Je comprends 1 a. Observez ces formes verbales conjuguées au présent du conditionnel : à quel temps de l’indicatif trouve-t-on la même base verbale ? au futur les mêmes terminaisons ? à l’imparfait je suivrais 2 tu suivrais elle suivrait Dans laquelle de ces trois phrases le conditionnel exprime-t-il une information incertaine ? un ordre atténué ? B un fait soumis à une condition ? C A. Il arriverait vers quatre heures. B. Pourriez-vous ouvrir la porte ? A C. S’il voulait, il viendrait. Je retiens, je m’entraîne et je progresse Le mode conditionnel comporte trois temps : – le présent, formé sur la base verbale du futur et les terminaisons de l’imparfait : je dirais, tu dirais – le passé 1re forme, formé avec être ou avoir au présent du conditionnel, suivi du participe passé du verbe : j’aurais dit, je serais parti(e) – le passé 2e forme, d’un emploi très littéraire, qui se conjugue comme le plus-que-parfait du subjonctif. j’eusse dit, tu eusses dit, il eût dit, nous eussions dit, vous eussiez dit, ils eussent dit je fusse parti(e), tu fusses parti(e), il fût parti, nous fussions parti(e)s, vous fussiez parti(e)s, ils fussent partis Complétez ce tableau en conjuguant les verbes au conditionnel. Présent Passé 1re forme Passé 2e forme je ferais j’aurais fait j’eusse fait tu tomberais tu serais tombé(e) tu fusses tombé(e) voir il verrait il aurait vu il eût vu venir nous viendrions nous serions venu(e)s nous fussions venu(e)s vous pourriez vous auriez pu vous eussiez pu ils sauraient ils auraient su ils eussent su faire tomber pouvoir savoir Dans sa valeur modale, le conditionnel exprime un fait soumis à une condition exprimée au passé. Le verbe de la principale est au conditionnel : – présent pour une hypothèse possible mais incertaine (le potentiel) ; Si un jour il travaillait, il réussirait. – présent pour une hypothèse non réalisée dans le présent (l’irréel du présent) ; S’il travaillait, il réussirait (mais il ne travaille pas). – passé pour une hypothèse non réalisée dans le passé (l’irréel du passé). S’il avait travaillé, il aurait réussi. S’il avait travaillé, il eût réussi. 4 a. Soulignez le verbe conjugué au conditionnel, dont vous préciserez le temps. b. Indiquez si l’hypothèse est possible A , non réalisée dans le présent B , non réalisée dans le passé C . 1. Si vous partiez en voyage, où iriez-vous ? ( 60 présent / A ) 2. Pierre aurait pratiqué le ski s’il était © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 parti à la neige. ( passé 1re forme / C ) 3. Clémence aurait rejoint ses amies si elle avait pu se libérer. ( passé 1re forme / C ) 4. S’ils étaient avec nous, ils nous présenteraient leur projet. ( 5 présent / B) Conjuguez les verbes au temps du conditionnel qui convient. 1. Si le feu progressait, il (détruire) détruirait aurait ouvert ses pistes hier. 3. Il (prendre) les récoltes. 2. S’il avait neigé avant-hier, la station (ouvrir) aurait (eût) pris des précautions s’il avait connu les risques. Dans sa valeur modale, le conditionnel exprime : une éventualité, une information incertaine (Il aurait réussi l’ascension.), un rêve, un souhait ou un regret (Tu aimerais voyager.), un ordre ou une défense atténués (Pourriez-vous venir ?). 6 a. Conjuguez les verbes au conditionnel. b. Justifiez entre parenthèses l’emploi du mode. 1. (Avoir) Aurais n’auriez pas dû devoir) (vouloir) -tu l’amabilité de me prêter ton livre ? ( voudraient ordre atténué ) 3. Les promeneurs regret sortir, vous avez pris froid. ( ) 2. Vous (ne pas lors de leur prochaine randonnée observer des chamois. ( souhait ) Dans sa valeur temporelle, le conditionnel exprime : le futur dans le passé (conditionnel présent), le futur antérieur dans le passé (conditionnel passé) : Il disait qu’il viendrait quand il aurait fini son travail. 7 a. Récrivez les phrases en transposant le verbe en gras à un temps du passé. b. Soulignez les verbes exprimant le futur dans le passé et entourez ceux exprimant le futur antérieur dans le passé. 1. On pense que le vent se calmera quand la pluie sera tombée. On pensait que le vent se calmerait quand la pluie serait tombée. 2. Je crois que j’aurai terminé mon travail et que mes parents seront contents. Je croyais que j’aurais terminé mon travail et que mes parents seraient contents. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Je m’évalue en vue du Brevet 8 a. Quels sont le temps et le mode de chaque verbe en gras ? conditionnel présent b. Expliquez leur emploi respectif. Le 1er exprime le potentiel. Le 2e exprime le futur dans le passé. Si tu étais un virtuose violoniste, le nom de Kacew, ce serait très bien, répéta ma mère, en soupirant. […] Au bout de la troisième semaine, il (le maestro) m’ôta vivement l’archet et le violon des mains, me dit qu’il parlerait à la mère et me renvoya. Romain Gary, La promesse de l’aube, © Gallimard, 1960. c. Récrivez la première phrase en conjuguant le verbe être au plus-que-parfait. Si tu avais été un virtuose violoniste, le nom de Kacew, c’(cela) aurait été très bien, répéta ma mère, en soupirant. Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Aucune réponse fausse ou incomplète. 1 réponse fausse ou incomplète. Plus d’1 réponse fausse ou incomplète. 61 GRAMMAIRE - Le verbe 24 Le subjonctif et ses emplois Je comprends 1 a. Indiquez à côté de chaque phrase le mode et la personne auxquels les verbes en gras sont conjugués. B un ordre ? A b. Dans quelle phrase le verbe exprime-t-il un souhait ? A. Qu’ils prennent du repos. subjonctif, 3e p. pluriel 2 B. Pourvu que tu réussisses ! subjonctif, 2e p. singulier a. À quel mode les verbes des subordonnées entre crochets sont-ils conjugués ? au subjonctif b. Dans quelle phrase la subordonnée exprime-t-elle le but ? B la cause ? A A. Il ferme la porte [de crainte que le chat ne sorte]. B. Elle aide son père [afin qu’il puisse fermer sa valise]. Pour trouver le subjonctif présent d’un verbe, le faire précéder de Il faut que que. Je retiens, je m’entraîne et je progresse Le mode subjonctif comporte quatre temps, deux simples et deux composés : – le présent qui a, pour tous les verbes, les terminaisons -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent : : (que) je prenne, tu prennes, il prenne, nous prenions, vous preniez, ils prennent – l’imparfait, qui se forme sur la base verbale du passé simple et sur sa voyelle de terminaison suivie de -sse, -sses, -^t, -ssions, -ssiez, -ssent : (que) je prisse, tu prisses, il prît, nous prissions, vous prissiez, ils prissent – le passé, formé avec être ou avoir au présent du subjonctif, suivi du participe passé du verbe : (que) j’aie pris, je sois venu(e) – le plus-que-parfait, formé avec être ou avoir à l’imparfait du subjonctif, suivi du participe passé du verbe : (que) j’eusse pris, je fusse venu(e) Conjuguez ces verbes au présent, puis au passé du subjonctif. Il faut… 1. que j’(entreprendre) 2. que tu (aller) / aie entrepris cette recherche. ailles / sois allé(e) une fois au théâtre. 3. qu’elle (franchir) franchisse / ait franchi un obstacle. 4. que nous (croire) croyions / ayons cru cela possible. 5. que vous (devenir) deveniez / soyez devenu(e)s des adultes. / aient pu 6. qu’ils (pouvoir) 4 entreprenne puissent voyager. Conjuguez ces verbes : a. au passé simple de l’indicatif ; b. à l’imparfait du subjonctif. manger : a. il dire : a. il retenir : a. il mangea b. qu’ il mangeât dit b. qu’ il dît retint b. qu’ il retînt finir : a. il savoir : a. elle peindre : a. elle finit sut peignit b. qu’ il finît b. qu’ elle sût b. qu’ elle peignît Dans les propositions indépendantes ou principales, le subjonctif exprime un ordre ou une défense à la 3e personne (Qu’il parte.), un souhait (Pourvu qu’il gagne !), la surprise ou l’indignation (Lui, qu’il ait fui !). 62 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 Réviser être et avoir au subjonctif présent et imparfait. 5 Soulignez les verbes conjugués au subjonctif, dont vous préciserez le temps et l’emploi. 1. Vous, que vous ayez commis cet acte à votre âge ! attendent en silence. présent / souhait présent / ordre passé / indignation 2. Que les premiers arrivés 3. Vivement que nous ayons la joie de vous rencontrer ! 4. Elle, qu’elle soit montée au sommet, je n’y crois pas ! passé / surprise On rencontre le subjonctif dans les propositions subordonnées conjonctives : – sujet : Que vous veniez nous ravit. – attribut du sujet : L’important est que vous veniez. – COD de verbes de volonté, de souhait, de crainte : Je veux qu’il vienne. – COD de verbes d’opinion dans des phrases interrogatives ou négatives : Penses-tu qu’il vienne ? Je ne pense pas qu’il vienne. – circonstancielles après certaines conjonctions de temps, de cause, de but, d’opposition, de concession, de condition : Elle appelle ses amis pour qu’ils viennent. 6 Récrivez ces phrases en leur donnant : a. un type interrogatif avec inversion du sujet ; b. une forme négative. Employez des subjonctifs dans les subordonnées. 1. Vous pensez qu’ils ont raison. a. qu’ils aient raison. b. 7 Pensez-vous qu’ils aient raison ? 2. Elle croit que le verdict est tombé. a. Vous ne pensez pas Croit-elle que le verdict soit tombé ? Elle ne croit pas que le verdict soit tombé. a. Complétez ces phrases. b. Mettez entre crochets les subordonnées et donnez leur fonction. 1. L’essentiel est [que vous puissiez être heureux]. (attribut du sujet) fermée]. (COD) 5.[Que qu’ 4. Nous resterons [jusqu’à ce que vous montiez dans le train]. (c.c. de temps) vous ayez réussi] il garde 2. Il partira avec nous [à 3. Elle craint [que la porte soit condition que ses parents soient d’accord]. (c.c. de condition) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. b. confiance] nous a fait plaisir. (sujet) 6. Nous l’encourageons [pour (c.c. de but) Je m’évalue en vue du Brevet 8 Proposez six résolutions à prendre pour une vie meilleure, en utilisant successivement les six personnes et en commençant par : Il faut que je…, que tu… 9 [Quoique en pleine ville], je pouvais voir l’immense étendue du soleil levant, comme du haut d’une montagne au milieu d’une vaste plaine vide. B. Lowery, La Cicatrice, © Buchet-Chastel, 1984. a. Récrivez la proposition entre crochets en ajoutant un verbe. Quoique je sois / je fusse en pleine ville b. Quelle est la circonstance exprimée ? la concession Après la correction des exercices 8 et 9, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes. 63 GRAMMAIRE - Le verbe 25 La concordance des temps Je comprends 1 A. Elle affirme qu’elle a révisé son examen qu’elle passera sans difficulté. B. Elle affirmait qu’elle avait révisé son examen qu’elle passerait sans difficulté. a. À quel temps de l’indicatif le verbe de la proposition principale est-il conjugué dans la phrase A ? au présent dans la phrase B ? à l’imparfait b. Les verbes en gras situent-ils l’action avant , pendant ou après celle de la principale ? c. À quel moment les verbes soulignés la situent-ils ? après l’action de la principale 2 A. Il veut que son ami sorte. B. Il voulait que son ami sortît. a. Dans la phrase A, à quel temps et à quel mode est conjugué le verbe souligné ? au présent de l’indicatif le verbe en gras ? au présent du subjonctif b. Dans la phrase B, à quel temps et à quel mode est conjugué le verbe souligné ? à l’imparfait de l’indicatif le verbe en gras ? à l’imparfait du subjonctif Je retiens, je m’entraîne et je progresse Le temps d’une proposition subordonnée dépend : – du temps de la proposition principale : Je sais qu’il est venu. Je savais qu’il était venu. – de la situation du fait exprimé par la subordonnée qui peut être antérieur, simultané ou postérieur à celui de la principale : Il disait qu’il avait vu (fait antérieur) cet homme et qu’il le connaissait (fait simultané) et qu’il le reverrait avec plaisir (fait postérieur). On appelle ce système la concordance des temps. a. Notez le temps et le mode de chaque verbe en gras. b. Dans les propositions subordonnées, soulignez les verbes : en bleu pour l’antériorité, en noir pour la simultanéité, en vert pour la postériorité. 1. Le capitaine a dit que les résultats que les joueurs avaient obtenus lors du match précédent étaient moins bons et qu’il intensifierait l’entraînement. indicatif passé composé / plus-que-parfait / imparfait / conditionnel présent 2. On espère qu’ils poursuivront leurs recherches car ils ont obtenu de bons résultats. indicatif présent / futur / passé composé La concordance des temps dans les subordonnées à l’indicatif Temps de l’indicatif dans la principale présent, futur Il dit (dira)… imparfait, passé simple ou composé Il disait (dit, a dit)… 64 Temps de l’indicatif dans la subordonnée Fait antérieur Fait simultané Fait postérieur passé composé ou présent futur imparfait …qu’il est venu (qu’il venait) …qu’il vient …qu’il viendra. plus-que-parfait imparfait futur dans le passé (conditionnel présent) …qu’il était venu …qu’il venait …qu’il viendrait. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 4 5 Conjuguez les verbes en respectant la concordance des temps. 1. On prétend qu’il (arriver) arrive . On prétendait qu’il arrivait . fait simultané 2. On prétend qu’il (arriver) arrivera . On prétendait qu’il arriverait . fait postérieur 3. On prétend qu’il (arriver) est arrivé . On a prétendu qu’il était arrivé . fait antérieur Récrivez ces phrases en mettant le verbe de la principale à un temps du passé. 1. L’automne est si doux qu’on croit que l’hiver ne viendra pas. L’automne était si doux qu’on croyait que l’hiver ne viendrait pas. 2. On imagine combien tu as envie de nous raconter ce qui est arrivé. On imaginait combien tu avais envie de nous raconter ce qui était arrivé. 3. Nous pensons que vous savez ce poème que vous avez appris et que vous saurez le réciter. Nous pensions que vous saviez ce poème que vous aviez appris et que vous sauriez le réciter. La concordance des temps dans les subordonnées au subjonctif Temps de l’indicatif dans la principale présent, futur Je souhaite (souhaiterai)… imparfait, passé simple ou composé Je souhaitais (souhaitai, j’ai souhaité)… Temps du subjonctif dans la subordonnée Fait antérieur Fait simultané ou postérieur passé présent …qu’il ait compris …qu’il comprenne. passé (courant) présent (courant) …qu’il ait compris …qu’il comprenne. plus-que-parfait (soutenu) …qu’il eût compris 6 imparfait (soutenu) …qu’il comprît. Récrivez ces phrases en conjuguant le verbe de la principale au présent. 1. Elles étaient surprises que vous eussiez décidé de ne pas venir. Elles sont surprises que vous ayez décidé de ne pas venir. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2. Les juges craignirent qu’il ne voulût pas témoigner. Les juges craignent qu’il ne veuille pas témoigner. 3. Sa mère voulait qu’elle fût rentrée avant la nuit. Sa mère veut qu’elle soit rentrée avant la nuit. Je m’évalue en vue du Brevet 7 Récrivez ce texte en conjuguant le premier verbe à l’imparfait et en appliquant la concordance des temps. Le bonheur n’est pas comme cet objet en vitrine, que vous pouvez choisir, payer, emporter ; si vous l’avez bien regardé, il sera bleu ou rouge chez vous comme dans la vitrine. Alain, Propos, 18 mars 1911. Le bonheur n’était pas comme cet objet en vitrine, que vous pouviez choisir, payer, emporter ; si vous l’aviez bien regardé, il serait bleu ou rouge chez vous comme dans la vitrine. Après la correction de l’exercice 7, cochez le feu : Aucune réponse fausse ou incomplète. 1 réponse fausse ou incomplète. Plus d’1 réponse fausse ou incomplète. 65 GRAMMAIRE - Le verbe 26 Les périphrases verbales Je comprends 1 A. J’avais joué dans la cour. B. Je joue dans la cour. C. Je viens de jouer dans la cour. D. Je viens au collège tous les matins. a. Dans quelles phrases l’action de jouer se situe-t-elle dans le passé ? A et C Dans le présent ? B b. Dans quelle phrase le verbe venir a-t-il son sens propre de « se déplacer d’un lieu à un autre » ? Dans laquelle signifie-t-il « avoir juste fini de » ? C D Je retiens, je m’entraîne et je progresse Une périphrase verbale est une forme verbale constituée d’un semi-auxiliaire conjugué suivi d’un infinitif. On nomme semi-auxiliaires des verbes tels que aller, devoir, faire, laisser, venir de… qui, employés dans une périphrase verbale, ont un sens différent de leur sens habituel. Il vient au théâtre. (Il se déplace.) Il vient de parler. (Il termine juste de parler.) 2 Dans ces couples de phrases, soulignez les périphrases verbales. 1. Cette pièce de théâtre fait réfléchir. Ce spectacle ne fait guère l’unanimité. 2. Vous devez le respect à vos parents. La traversée en bateau ne devrait pas durer plus de trois jours. 3. Elle va profiter de cette rencontre avec un pilote pour s’informer sur ce métier. Elle va au cinéma. 3 Reformulez chaque phrase de façon à exprimer le sens du verbe manquer dans chaque cas. 1. Il a manqué de savoir-vivre en se servant sans autorisation. Il n’a pas fait preuve de savoir-vivre en se servant sans autorisation. Il a été sur le point de s’étrangler de colère quand il a appris la nouvelle. Certaines périphrases verbales expriment : – le passé proche : venir de + infinitif : Il vient de parler. – le futur proche : aller + infinitif : Il va parler. 4 Remplacez les passages en gras par des périphrases verbales de même sens. 1. Ce voyageur entreprendra bientôt un tour du monde. Ce voyageur va entreprendre un tour du monde. 2. Elle avait juste terminé son exposé quand un surveillant entra dans la classe. Elle venait de terminer son exposé quand un surveillant entra dans la classe. 3. Ils participeront très prochainement au concours de photographie. Ils vont participer au concours de photographie. 66 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2. Il a manqué s’étrangler de colère quand il a appris la nouvelle. Certaines périphrases verbales expriment une action dans : – son début : être sur le point de, se mettre à, commencer à + infinitif : Il se met à parler. – son déroulement : être en train de + infinitif : Il est en train de parler. – sa fin : finir de, arrêter de, cesser de, achever de + infinitif : Il cesse de parler. – sa durée : continuer à + infinitif : Il continue de parler. 5 Récrivez ces phrases en employant des périphrases verbales de la leçon ci-dessus. 1. Les actrices ont presque fini la répétition du spectacle. Les actrices finissent de répéter le spectacle. 2. La représentation débutera sous peu. La représentation est sur le point de débuter. 3. L’actrice déclame son monologue durant toute la scène. L’actrice continue à déclamer son monologue durant toute la scène. 4. L’éclairagiste est occupé à vérifier la lumière. L’éclairagiste est en train de vérifier la lumière. Certaines périphrases verbales expriment : – l’apparence : sembler, paraître + infinitif : Il semble regretter son attitude. – l’obligation : devoir + infinitif : On doit respecter les règles. – la possibilité, la probabilité : devoir, pouvoir + infinitif : Il doit regretter son attitude. – une action presque réalisée : faillir, penser, manquer (de) + infinitif : Il a failli ne pas venir. – la cause d’une action : (se) faire, laisser + infinitif : Il laisse gagner l’adversaire. 6 a. Soulignez les périphrases verbales. b. Indiquez si elles expriment l’obligation ou la probabilité. 1. Vous devez absolument arriver à l’heure. retentit. possibilité 2. Il pouvait être minuit quand un sifflement 3. Cette statue doit avoir une grande valeur. reconnue doit être exposée en bonne place. 7 obligation possibilité 4. Cette œuvre obligation a. Soulignez les périphrases verbales. b. Indiquez ce qu’elles expriment. 1. Nous avons manqué de déraper sur cette route verglacée. action presque réalisée © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2. Ses sautes d’humeur ne font pas rire son entourage. cause d’une action 3. À la vue de la lettre, elle parut éprouver une certaine gêne. apparence Je m’évalue en vue du Brevet 8 a. Récrivez ces phrases en employant des périphrases verbales. b. Indiquez ce qu’exprime la périphrase. 1. On leur accorde un temps de réflexion. Ils peuvent s’accorder un temps de réflexion. (possibilité) 2. Pour un peu, il obtenait le prix. Il a failli obtenir le prix. (action presque réalisée) 3. Hâtez-vous, le film commence dans un instant. Hâtez-vous, le film va commencer. (futur proche) 4. Cette fillette donne l’impression d’aimer la danse. Cette fillette semble aimer la danse. (apparence) Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Aucune réponse fausse ou incomplète. De 1 à 2 réponse(s) fausse(s) ou incomplète(s). Plus de 2 réponses fausses ou incomplètes. 67 Brevet 5 Je me prépare Quand je suis revenu des terres indiennes, mon père était déjà malade, enfermé dans son silence obstiné. [Je me souviens de l’étincelle dans ses yeux quand je lui ai raconté que j’avais parlé de lui aux Indiens], et qu’ils l’invitaient à retourner sur les fleuves, qu’en échange de son savoir et de ses médicaments, ils lui offraient une maison et de la nourriture pour le temps qu’il voudrait. Il a eu un léger sourire, 5 il a dit, je crois : « Il y a dix ans, j’y serais allé. » C’était trop tard, le temps ne se remonte pas, même dans les rêves. J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004. 1 a. Dans le passage entre crochets, à quel temps de l’indicatif chaque verbe est-il conjugué ? Placez ces verbes sur une ligne du temps. « Je me souviens » : présent ; « je… ai raconté » : passé composé ; « j’avais parlé » : plus-que-parfait b. Justifiez l’emploi de ces temps. Le présent correspond au moment où le narrateur écrit son texte. Le passé composé exprime une antériorité par rapport Savoir lire la consigne La réponse doit être rédigée. au présent, le plus-que-parfait une antériorité par rapport au passé composé. 2 a. Relevez deux verbes au conditionnel et précisez leur temps. Soulignez ces deux verbes dans le texte. « voudrait » (présent), « serais allé » (passé première forme) Dans le texte, le présent du conditionnel exprime un futur dans le passé et le passé du conditionnel exprime l’irréel du passé. c. Que révèle l’emploi du second conditionnel au sujet du père du narrateur ? Savoir lire la consigne On attend comme réponse deux emplois différents. Le conditionnel passé exprime ici regret et résignation : le père a vieilli, le temps des rêves un peu fous est passé, comme le dit la dernière phrase. 3 Récrivez le passage suivant au discours direct, en respectant la concordance des temps : « [Les Indiens disaient] qu’ils l’invitaient… il voudrait » (l. 3-4). Les Indiens disaient : « Nous vous invitons à retourner sur les fleuves, en échange de votre savoir et de vos médicaments, nous vous offrons une maison et de la nourriture pour le temps que vous voudrez. » 68 Entourez tous les éléments que vous allez devoir transformer. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. b. Quelle est la valeur de chacun de ces emplois ? Je m’évalue Au petit matin, la narratrice a découvert une statue du dieu hindouiste Shiva posée sur la plage de la crique devant sa maison. Nous avons dîné légèrement, en jetant, de temps en temps, des coups d’œil sur la crique. Il y avait peu de vent et la mer était calme, ce qui nous faciliterait d’autant la tâche. […] Nous avons attendu un moment dans l’obscurité, pour voir si nous n’apercevions pas d’ombres suspectes. La nuit, il reste parfois sur la plage des amoureux ou des ivrognes. Ce soir-là, rien ne bougeait. Alors, nous avons retiré nos 5 chaussures et relevé le bas de nos pantalons. Nous sommes entrés dans l’eau et avons avancé jusqu’à la statue. La mer était chaude et calme. Dans l’obscurité complète, Shiva était encore plus impressionnant qu’en plein jour. Il paraissait plus grand. [Je doutai un instant qu’il nous fût possible de le soulever, mais Éric l’avait déjà saisi par les épaules]. La statue s’inclina sans difficulté et, bientôt, se trouva allongée dans l’eau comme un tronc d’arbre ou un cadavre. […] Le bloc de lave était lourd mais pas autant que 10 je le craignais. Il fallut tout de même s’y reprendre à plusieurs fois jusqu’à la voiture. Le sable était mou et nous faisait trébucher. J.-C. Rufi n, « Les Naufragés », Sept histoires qui reviennent de loin, © Éditions Gallimard, 2011. 1 À quel mode et à quel temps les verbes exprimant des actions de premier plan sont-ils conjugués : a. du début du texte jusqu’à « la statue » (l. 6) ? b. dans la seconde partie du texte ? Quelle relation (proche, distante…) ces emplois établissent-ils entre la narratrice et son lecteur ? (2 points) Les verbes sont conjugués dans la première partie au passé composé de l’indicatif, dans la seconde au passé simple. La narratrice crée une proximité avec son lecteur dans la première partie, en racontant sur le mode du journal intime, et une mise à distance dans la seconde, en adoptant un mode de récit plus littéraire. 2 a. À quel mode et à quel temps le verbe faciliter est-il conjugué dans la deuxième phrase ? Justifiez cet emploi. (2 points) © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Il est conjugué au présent du conditionnel car il exprime un futur dans le passé. b. Récrivez la phrase en conjuguant le premier verbe au présent et en appliquant la concordance des temps. (2 points) Il y a peu de vent et la mer est calme, ce qui nous facilitera d’autant la tâche. 3 Dans la phrase entre crochets : a. Quels sont les deux temps de l’indicatif employés ? Justifiez leur emploi. (2 points) Les deux temps de l’indicatif employés sont le passé simple exprimant l’action de premier plan : « doutai », et le plus-que-parfait d’antériorité : « avait saisi ». b. À quel mode et à quel temps le troisième verbe est-il conjugué ? Justifiez son emploi. (2 points) Ce verbe est conjugué au subjonctif car un verbe de doute se trouve dans la principale et à l’imparfait (l’auteur respecte la règle de concordance des temps). Après la correction des questions, cochez le feu : Plus de 7 points. Entre 4 et 7 points. Moins de 4 points. 69 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 27 La situation d’énonciation Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER La situation d’énonciation est la situation dans laquelle on livre un message (un énoncé) écrit ou oral à un destinataire, dans un lieu et à un moment déterminés. Un énoncé rattaché à la situation d’énonciation se caractérise par l’emploi des 1re et 2e personnes, des temps de l’indicatif (présent, passé composé, futur), des indicateurs spatiaux (ici) et temporels (maintenant, aujourd’hui, hier, demain). On le trouve à l’oral, dans une lettre, dans un dialogue de théâtre, dans le discours direct inséré dans un récit. Les récits autobiographiques mêlent souvent les deux types d’énoncés. Un énoncé détaché de la situation d’énonciation se caractérise par l’emploi de la 3e personne, des temps de l’indicatif (passé simple, imparfait, plus-que-parfait), des indicateurs spatiaux (y, là) et temporels (ce jour-là, la veille, le lendemain…). …). On le trouve dans un récit au passé. 1 a. Le passage en gras est rattaché à la situation d’énonciation. VRAI b. Entourez les éléments qui permettent de répondre. FAUX La case était envahie par des myriades d’insectes volants. Je ne sais pourquoi, il me semble qu’à aucun endroit je n’ai ressenti cette impression de famille, de faire partie d’une cellule. D’après J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004. 2 a. Dans lequel de ces récits les énoncés sont-ils rattachés à la situation d’énonciation ? b. Entourez dans chaque extrait les éléments qui vous ont permis de répondre. le 2 1. Les Boches étaient donc déjà à envoyer un gosse à la guerre, pensa Jules. Un enfant soldat se retrouvait en uniforme loin de sa terre natale […] ! A. Ferney, Dans la guerre, © Actes Sud, 2003. 2. « Jamais depuis que je suis au monde, je n’ai passé si tristement ces jours de Pâques… Je n’ose vous dire ce qui se passe ici, j’ai peur de vous rendre malades. » M. Genevoix, Les Éparges (1923), © Flammarion, 1950. Je m’évalue en vue du Brevet 3 a. Dans quel paragraphe l’énoncé est-il rattaché à la situation d’énonciation ? le second détaché de la situation d’énonciation ? le premier b. Entourez de deux couleurs différentes tous les éléments qui vous ont permis de répondre. Les deux hommes frissonnèrent. Ils prêtèrent l’oreille un long moment. [...] Le second chevalier se mit à se lamenter. « Oh ! Quel pays de cauchemar ! Tout peut arriver ici ! […] Et ce dragon ! […] Combien de chevaliers, je te le demande, sont partis combattre ce monstre et ne sont jamais revenus ? Comme nous, d’ailleurs. » R. Bradbury, « Le Dragon », Un remède à la mélancolie, © Éditions Denoël, 1961. Après la correction de l’exercice 3, cochez le feu : 70 Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 28 Les discours rapportés : discours direct et indirect Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Le discours direct Il rapporte directement les paroles prononcées par des personnes ou des personnages et imite l’oral. Il se caractérise par : – des verbes, majoritairement conjugués au présent, au passé composé ou au futur de l’indicatif, et à l’impératif ; – des pronoms personnels et des déterminants possessifs majoritairement aux 1re et 2e personnes ; – la présence des quatre types de phrase ; Après un point – une ponctuation spécifique : les deux points pour introduire les paroles, d’interrogation le dialogue ; les guillemets (facultatifs) pour ouvrir et fermer le dialogue ; ou d’exclamation, les tirets pour indiquer les changements d’interlocuteurs ; les virgules pour on ne met pas séparer le discours direct du verbe introducteur de parole ; de virgule. – des verbes introducteurs de parole conjugués au temps du récit dont ils font partie, placés avant ou après les paroles rapportées ou à l’intérieur de celles-ci. Ces verbes organisent le dialogue, apportent des nuances. 1 a. Rétablissez la ponctuation du dialogue. b. Quel est le temps du récit ? le passé simple de l’indicatif c. Soulignez les verbes introducteurs de parole. d. Remplacez-les par un de ces verbes que vous conjuguerez correctement : affirmer, ajouter, déclarer. Enfin, l’hôte fit un pas vers le voyageur, qui semblait plongé dans des réflexions peu sereines. – « Monsieur , dit-il , je ne puis vous recevoir. » déclara-t-il. L’homme se dressa à demi sur son séant. « Comment ! Avez-vous peur que je ne paye pas ? Voulez-vous que je paye d’avance ? J’ai de l’argent. […] – Ce n’est pas cela. – Quoi donc ? – Vous avez de l’argent… – Oui , dit l’homme. affirma l’homme. – Et moi , dit l’hôte , je n’ai pas de chambre. » ajouta l’hôte. V. Hugo, Les Misérables, 1862. 2 a. Soulignez les verbes introducteurs de parole. b. Lisez oralement ce texte à deux voix. c. Récrivez-le en rétablissant la présentation du dialogue. Je retournai chez mon amie. Taratonga, lui Je retournai chez mon amie. dis-je, tu m’as envoyé à plusieurs reprises des « Taratonga, lui dis-je, tu m’as envoyé à plusieurs gâteaux. […] Ils étaient enveloppés dans des reprises des gâteaux. Ils étaient enveloppés dans toiles de sacs peintes. […] D’où les as-tu ? En des toiles de sacs peintes. D’où les as-tu ? as-tu d’autres ? Oh ! ça… dit Taratonga avec En as-tu d’autres ? indifférence. Mon grand-père en avait tout – Oh ! ça…, dit Taratonga avec indifférence. Mon grand- un tas. Tout… un tas ? bégayai-je. Oui, il les père en avait tout un tas. avait reçues d’un Français qui habitait l’île. […] – Tout… un tas ? bégayai-je. R. Gary, « J’ai soif d’innocence », Gloire à nos illustres pionniers, © Éditions Larousse, 2012. – Oui, il les avait reçues d’un Français qui habitait l’île. » 71 28 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte Le discours indirect Il rapporte les paroles ou les pensées, indirectement. Il est COD d’un verbe de parole. Ce peut être : – une proposition subordonnée conjonctive : Il demande qu’on l’écoute. – une proposition subordonnée interrogative indirecte : Il demande si on l’écoute. – un verbe à l’infinitif : Il demande à être écouté. 3 a. Soulignez les paroles rapportées indirectement. Et le lendemain matin, Bob me confirma avec la même simplicité, avec ce même sens de l’hospitalité immédiate que seuls possèdent les Américains, que j’étais l’invité de la maison Kendall pour quinze jours à Dallas, Texas, où il était né. Ph. Labro, L’Étudiant étranger, © Éditions Gallimard, 1986. b. Récrivez-les en discours direct. Bob me le confirma : « Tu es l’invité de la maison Kendall pour quinze jours à Dallas, Texas, où je suis né. » 4 a. Soulignez les deux passages en discours indirect. L’étranger avait demandé qu’on veuille bien lui indiquer l’habitation du syndic de la commune. Le vieux Buser, à qui il s’adressait, lui tourna le dos et dit à son petit-fi ls Hans de conduire l’étranger chez le syndic. D’après B. Cendrars, L’Or, © Denoël, 1925. b. Précisez leur nature et leur fonction. Proposition subordonnée conjonctive, COD de « avait demandé » / groupe à l’infinitif, COD de « dit » c. Récrivez-les en discours direct. L’étranger avait demandé : « Voulez-vous bien m’indiquer l’habitation du syndic de la commune ? » Du discours direct au discours indirect, dans un récit au passé Les paroles rapportées indirectement dans un récit au passé subissent de nombreux changements. Discours direct Marques d’oral (apostrophes, interjections…) Ponctuation Pronoms personnels et déterminants possessifs Temps des verbes (voir la concordance des temps p. 64) Connecteurs spatio-temporels 72 Discours indirect « Mon ami, tu étais absent hier », Elle souligna qu’il était absent la veille. souligna-t-elle. absentes deux points, guillemets, tirets 1re et 2e personnes aucun de ces signes de ponctuation 3e personnes présent, imparfait passé composé futur ici hier, aujourd’hui, demain imparfait plus-que-parfait futur dans le passé (= conditionnel) y, là la veille, ce jour-là, le lendemain © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Le vieux Buser dit à son petit-fils Hans : « Conduis l’étranger chez le syndic. » 5 a. Récrivez la première phrase en employant le discours indirect, en modifiant ou supprimant les éléments en gras. b. Soulignez dans la seconde phrase les éléments à modifier ou supprimer. c. Récrivez cette phrase en discours indirect. « Monsieur, dit Athos, j’ai fait prévenir deux de mes amis qui me serviront de témoins mais ces deux amis ne sont point encore arrivés. – Je n’ai pas de témoins, moi, monsieur, dit d’Artagnan, car arrivé d’hier seulement à Paris, je n’y connais encore personne que M. de Tréville, auquel j’ai été recommandé par mon père. » D’après A. Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844. a. Athos dit qu’il avait fait prévenir deux de ses amis qui lui serviraient de témoins mais que ces deux amis n’étaient point encore arrivés. c. D’Artagnan dit qu’il n’avait pas de témoins, lui, car arrivé de la veille seulement à Paris, il n’y connaissait encore personne que M. de Tréville, auquel il avait été recommandé par son père. 6 a. Soulignez les éléments à modifier pour transposer le discours direct en discours indirect. b. Barrez ceux qui sont à supprimer. c. Récrivez le texte en discours indirect. Cyrano demanda à son ami de le regarder et – Regarde-moi, mon cher, et dis quelle espérance pourrait bien me laisser cette protubérance ! de lui dire quelle espérance pourrait bien lui laisser Quelquefois, je m’attendris, dans le soir bleu ; cette protubérance. j’entre en quelque jardin où l’heure se parfume ; que, quelquefois, il s’attendrissait dans le soir bleu, avec mon pauvre grand diable de nez je hume qu’il entrait en quelque jardin où l’heure se l’avril. parfumait, qu’avec son pauvre grand diable de nez D’après E. Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 5, 1897. Il ajouta il humait l’avril. Je m’évalue en vue du Brevet 7 a. Soulignez les paroles rapportées en discours indirect dans la première phrase. Mon oncle Jules écrivit qu’il gagnait un peu d’argent et qu’il espérait réparer le tort qu’il avait fait. […] © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Une seconde lettre, deux ans plus tard, disait : [« Mon cher Philippe, je t’écris pour que tu ne t’inquiètes pas de ma santé, qui est bonne. Les affaires aussi vont bien. Je pars demain pour un long voyage en Amérique du Sud. Je serai peut-être plusieurs années sans te donner de mes nouvelles. »] G. de Maupassant, Mon oncle Jules, 1883. b. Encadrez par des crochets le passage en discours direct, puis récrivez-le en discours indirect. Une seconde lettre, deux ans plus tard, disait qu’il écrivait pour que Philippe ne s’inquiète pas de sa santé, qui était bonne, que les affaires aussi allaient bien, qu’il partait le lendemain pour un long voyage en Amérique du Sud et serait peut-être plusieurs années sans lui donner de ses nouvelles. c. Quel est l’intérêt de rapporter la lettre en discours direct ? Justifiez. La deuxième lettre, rapportée en discours direct, projette le lecteur aux côtés de l’oncle Jules (« je, demain ») et lui fait partager ses sentiments (« Mon cher Philippe »). Après la correction de l’exercice 7, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 73 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 29 Les discours rapportés : le discours indirect libre Je comprends 1 a. Quel est le temps dominant du texte ? l’imparfait de l’indicatif b. La personne employée ? la 3e personne Tania se rappelait la maison fleurie d’Ekaterinodar. […] Elle s’imaginait petite fi lle, courant avec ses sœurs et ses frères. Que tout cela était loin ! Que tout cela était beau ! Comme elle se retrouvait pauvre, après tant de richesse facile ! Michel ! Michel ! Il l’avait si bien comprise avant leur mariage ! Pourquoi ne la comprenait-il plus ? D’après H. Troyat, Tant que la terre durera (1947-50), © Le Livre de Poche, Éditions La Table Ronde, 1947. c. Soulignez le passage qui rapporte les pensées ou les paroles de Tania. d. Le discours rapporté est-il introduit par la ponctuation du discours direct ? par une conjonction de subordination comme dans le discours indirect ? e. Le discours rapporté se distingue-t-il du récit par l’emploi des temps ? par le choix des pronoms personnels ? OUI OUI OUI OUI NON NON NON NON Je retiens, je m’entraîne et je progresse Il conserve le caractère vivant du discours (niveau de langue familier, interjections, onomatopées, points d’exclamation et d’interrogation), crée une continuité avec le récit et permet au narrateur de s’impliquer. 2 Soulignez les deux phrases traduisant la pensée de Marius en discours indirect libre. Marius se sentait un brasier dans le cerveau. Elle était venue à lui, quelle joie ! Et puis, comme elle l’avait regardé ! […] Il lui semblait qu’il nageait en plein ciel bleu. En même temps il était horriblement contrarié, parce qu’il avait de la poussière sur ses bottes. V. Hugo, Les Misérables, III, 6, 1862. 3 a. Soulignez le passage en discours indirect libre. Quand Ali s’est approché de la tente, il a vu quelque chose d’inattendu : à la place du chat, il y avait un carton entrouvert, que quelqu’un avait déposé là. Tout de suite Ali a compris que ce carton n’était pas à lui. L’estrassier1 resta un moment à regarder, plein de méfiance. Qui avait mis ce carton là, sur son lit ? Peut-être qu’un autre gars de la chiffe avait décidé de s’installer ici, sous le pont ? J.-M. G. Le Clézio, L’Enfant de sous le pont, © Lire c’est partir, 2000. 1. chiffonnier. 74 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Le discours indirect libre est une forme de discours rapporté intermédiaire entre le discours direct et le discours indirect. Il se caractérise par : – l’absence de subordonnant et de ponctuation spécifique ; – des pronoms de la 3e personne ; – des indicateurs de temps et de lieu du récit ; – des verbes à l’imparfait, au plus-que-parfait, au futur dans le passé ; – l’emploi de tous les types de phrase. b. Récrivez ce passage en discours direct. Il se demanda : « Qui a mis ce carton ici, sur mon lit ? Peut-être qu’un autre gars de la chiffe a décidé de s’installer ici, sous le pont ? » 4 a. Soulignez les passages en discours indirect libre. b. Que révèlent ces passages sur la narratrice ? La petite fille, bien qu’effrayée, cherche à rester lucide et à ne pas se laisser submerger par sa peur. Une petite fille qui passe ses vacances dans un château décide un soir de passer la nuit dans le bois du parc. Entre deux roulements de tonnerre, je perçus des bruits inquiétants et répétés contre la toile de tente. Quelqu’un rôdait, c’était sûr ! – Un sanglier, c’est un sanglier, murmurai-je à l’oreille de ma cousine pétrifiée. – Ou un loup ! – Ils en ont déjà tué dans le bois ! Semblable à une lame de fond, la terreur anéantit instantanément notre courage, et nos claquements de dents troublèrent le silence immobile de la tente. Surtout ne pas bouger, ne pas se faire remarquer ! À peine respirer ! D’après M.-F. Billet, Cruelle douceur, © Éditions Elytis, 2002. c. Dans la phrase en gras, barrez ce qu’il faut supprimer pour récrire le passage en discours indirect libre ; récrivez le reste de la phrase en discours indirect libre. Un sanglier, c’était un sanglier. Je m’évalue en vue du Brevet 5 Tout redevint noir de nouveau. Certes, ce fut une vision fort étrange ! Que faisaient-ils dans cette forêt, ces deux rôdeurs ? Pourquoi ce feu dans cette nuit étouffante ? Mon voisin tira sa montre et me dit : « Il est juste minuit, Monsieur, nous venons de voir une singulière chose. » © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. J’en convins et nous commençâmes à causer, à chercher ce que pouvaient être ces personnages : des malfaiteurs qui brûlaient des preuves ou des sorciers qui préparaient un philtre ? On n’allume pas un feu pareil, à minuit, en plein été, dans une forêt, pour cuire la soupe ? Que faisaient-ils donc ? Nous ne pûmes rien imaginer de vraisemblable. G. de Maupassant, La Peur, 1884. a. Soulignez les passages en discours indirect libre. b. Quel temps de l’indicatif prédomine dans ces passages ? l’imparfait c. Relevez le verbe qui fait exception. allume Quel en est le temps ? le présent de l’indicatif Quelle est la valeur de ce temps ici ? le présent de vérité générale d. Quel sentiment le narrateur cherche-t-il à susciter ? Le narrateur cherche à susciter la peur. Après la correction de l’exercice 5, cochez le feu : Aucune réponse fausse ou incomplète. De 1 à 3 réponse(s) fausse(s) ou incomplète(s). Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes. 75 Brevet 6 Je me prépare Dans les années 1920, à Alger, Jacques vit avec sa mère chez sa grand-mère. C’est surtout sa grand-mère qui s’occupe de son éducation. – L’été est trop long, disait la grand-mère qui accueillait du même soupir soulagé la pluie d’automne et le départ de Jacques, dont les piétinements d’ennui au long des journées torrides, dans les pièces aux persiennes closes, ajoutaient encore à son énervement. Elle ne comprenait pas d’ailleurs qu’une période de l’année fût plus spécialement désignée pour n’y 5 rien faire. – Je n’ai jamais eu de vacances, moi ! disait-elle. Et c’était vrai, elle n’avait connu ni l’école ni le loisir, elle avait travaillé enfant, et travaillé sans relâche. Elle admettait que, pour un bénéfice plus grand, son petit-fils pendant quelques années ne rapporte pas d’argent à la maison. Mais, dès le premier jour, elle avait commencé de ruminer sur ces trois mois perdus, et, lorsque Jacques entra en troisième, elle 10 jugea qu’il était temps de lui trouver l’emploi de ses vacances. – Tu vas travailler cet été, lui dit-elle à la fi n de l’année scolaire, et rapporter un peu d’argent à la maison. Tu ne peux pas rester comme ça sans rien faire. A. Camus, Le Premier Homme, © Éditions Gallimard, 2000. 1 2 Soulignez les passages en discours direct. Observez la ponctuation. Récrivez ces passages en discours indirect. La grand-mère disait que l’été était trop long. Savoir lire la consigne Il faut faire précéder le discours rapporté de la proposition principale qui contient le verbe de parole. Elle lui dit qu’il allait travailler cet été-là et rapporter un peu d’argent à la maison, qu’il ne pouvait pas rester comme cela sans rien faire. Récrivez le dernier paragraphe en discours indirect libre. Faites toutes les modifications nécessaires. Il allait travailler cet été-là et rapporter un peu d’argent à la maison. Il ne pouvait pas rester comme ça sans rien faire. 4 76 Quel est l’intérêt du discours direct dans ce récit d’enfance ? Expliquez et justifiez. Le discours direct permet d’exprimer « l’énervement » de la grand mère, sa désapprobation, marquée par le point d’exclamation. Par ses phrases très simples, il traduit la manière de parler de cette femme d’origine modeste. Rayez le passage à supprimer © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Elle disait qu’elle, elle n’avait jamais eu de vacances. 3 Savoir lire la consigne Il faut rédiger votre réponse et citer le texte. Entourez dans le texte les éléments du discours direct qui seront à modifier. Je m’évalue Le père du narrateur était instituteur. Un jour, un beau petit garçon, qui s’appelait Fiori ou Cacciabua, et dont le père était marbrier, ne vint pas en classe pendant toute une semaine. Quand il revint, mon père lui demanda la cause de son absence. Il répondit que son père l’avait emmené en Italie, pour y voir sa grand-mère, qui était très vieille […]. – Je te crois, dit mon père ; mais il faut que tu m’apportes un billet de tes parents qui confirme ce que 5 tu me dis. C’est le règlement. L’après-midi, il remit à mon père une feuille de cahier pliée en quatre. Mon père la déplia, et lut ce message d’un air surpris. Au milieu de la feuille, il n’y avait qu’un seul mot, écrit en lettres majuscules : NAPATOR – Qu’est-ce que ça veut dire ? dit mon père. 10 – Ça veut dire, dit Cacciabua en rougissant, que j’ai dit la vérité, et ça fait que je n’ai pas tort. – C’est parfait, dit mon père, sans manifester le moindre étonnement. Et il mit le billet dans sa poche. M. Pagnol, Le Temps des amours, © Bernard de Fallois, marcel-pagnol.com, 1988. 1 « Mon père lui demanda la cause de son absence » (l. 2) : récrivez ce passage en rapportant les paroles du père en discours direct. (1 point) Mon père lui demanda : « Pourquoi étais-tu (as-tu été) absent ? » 2 a. Relevez une phrase comportant des paroles rapportées en discours indirect. (1 point) Il répondit que son père l’avait emmené en Italie, pour y voir sa grand-mère, qui était très vieille. b. Récrivez ce passage en employant le discours direct. (2 points) Il répondit : « Mon père m’a emmené en Italie, pour y voir ma grand-mère, qui est très vieille. » © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 3 « Je te crois… le règlement » (l. 4-5) : récrivez les paroles du père en employant le discours indirect. (3 points) Mon père lui dit qu’il le croyait, mais qu’il fallait qu’il lui apportât (apporte) un billet de ses parents qui confirmât (confirme) ce qu’il lui disait, que c’était le règlement. 4 Quel est l’intérêt du dialogue dans ce récit d’enfance ? Développez et justifiez votre réponse. (3 points) Le narrateur cherche à raconter avec fidélité ses souvenirs d’enfant, en respectant la progression du dialogue et la manière de s’exprimer des deux interlocuteurs. Les paroles du petit garçon sont rapportées en imitant la maladresse du garçonnet : une longue phrase en discours indirect et une phrase en discours direct assez maladroite (« ça veut dire », « et ça fait que… »). Les phrases du père du narrateur, elles, reflètent son sérieux, son professionnalisme (« C’est le règlement », « C’est parfait »). Après la correction des questions, cochez le feu : Plus de 7 points. Entre 4 et 7 points. Moins de 4 points. 77 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 30 Les reprises nominales et pronominales Je comprends 1 a. Le GN « Les gens d’en face » permet-il au lecteur d’identifier ceux dont on parle ? OUI NON b. Soulignez les GN qui désignent les « gens d’en face » : donnent-ils des précisions à leur sujet ? OUI NON Les gens d’en face, occupés à courir, ne peuvent guère être dangereux avant leur arrivée à trente mètres. Nous reconnaissons les visages crispés et les casques : ce sont des Français. Ils atteignent les débris des barbelés et ont déjà des pertes visibles. Toute une fi le est fauchée par la mitrailleuse qui est à côté de nous ; puis nous avons une série d’enrayages et les assaillants se rapprochent. E. M. Remarque, À l’ouest rien de nouveau, 1928, trad. A. Hella et O. Bourlac, © Stock, 2009. Je retiens, je m’entraîne et je progresse Pour éviter des répétitions, enrichir un texte, y apporter des nuances, éviter des confusions entre les personnages, on peut désigner un personnage ou un objet déjà mentionné dans le texte par des GN, les reprises nominales, ou par des pronoms, les reprises pronominales. Des soldats approchaient. Ces Bleus suscitaient la pitié car ils ignoraient ce qui les attendait. 2 a. Soulignez les reprises nominales et pronominales qui désignent les membres du jury. b. Combien de trois c. Quel GN apporte un commentaire de la narratrice ? une femme myope avec des chaussures roses d. Qui est désigné par le pronom personnel « il » ? membres ce jury comporte-t-il ? l’inspecteur par le pronom indéfini « les autres » ? les deux assesseurs « Vous les avez traînés, vos élèves », m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur. Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine, me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en me regardant bien en face : « Madame, je vous félicite. » Les autres ont répété « Je vous félicite » […]. A. Ernaux, La Place © Éditions Gallimard, 1983. 3 a. Soulignez les reprises nominales qui désignent le « ’afata te’ata ». b. Qu’est-ce que le « ’afata te’ata » ? c. En quoi ces reprises nominales livrent-elles l’opinion du journaliste ? La télévision est présentée comme une source d’illusion, une drogue dangereuse. la télévision Le ‘afata te’ata, c’est la boîte où l’on simule la vie ! Il y a dans tous les fare1 cette boîte magique qui est devenue une vraie drogue, le nouvel opium des masses populaires. Les gens qui apparaissent sur la plaque de verre (ça s’appelle l’écran) n’ont que l’apparence d’êtres humains. A. W. du Prel, « L’Homme moderne, ce nouveau Polynésien », Tahiti-Pacifique magazine, juin 2001. 1. maisons tahitiennes. 78 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. II était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures roses. Les reprises nominales peuvent être un nom précédé d’un autre déterminant, de plus en plus précis (un soldat, le soldat, ce soldat), un GN synonyme (un combattant) ou apportant une précision supplémentaire (un poilu, un volontaire), une périphrase (une jeune recrue). Les reprises pronominales peuvent être un pronom personnel, démonstratif, possessif, relatif, indéfini (le fusil, il, celui-ci, le sien, le même…). 4 a. Quelle est la classe grammaticale du mot en gras ? pronom indéfini b. Soulignez les reprises nominales de ce mot. c. Entourez une reprise pronominale et indiquez sa classe grammaticale. pronom relatif Manuel s’arrêta net. Il y avait quelqu’un sur son sentier. Une tête énorme, des grosses mâchoires entrouvertes, des dents blanches et acérées, une langue pendante. Un chien monstrueux. Qui lui barrait le passage. Manuel demeura là, sans plus oser avancer ni reculer. É. Brisou-Pellen, Elle s’appelle Tara, © Pocket Jeunesse, 2000. d. Quelle progression est ainsi ménagée pour le lecteur ? Le lecteur, comme le personnage de Manuel, découvre peu à peu l’être qui barre la route ; on passe du pronom indéfini « quelqu’un », désignation très vague et trompeuse car ce pronom est en principe réservé aux humains, à une désignation précise : « un chien monstrueux ». 5 Poursuivez le texte de l’exercice 4 en employant des reprises nominales variées pour désigner les deux personnages. Je m’évalue en vue du Brevet 6 L’homme se tait, jette un coup d’œil à l’enfant sur les genoux du vieil homme engoncé dans ses couches de vêtements, et revient ensuite au visage de l’enfant : « Une belle petite poupée que vous avez là. Comment s’appelle-t-elle ? » Il joint le geste à la parole, montrant l’enfant du doigt et relevant le menton d’un air interrogatif. Monsieur Linh comprend. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. « Sang diû », dit-il. « Sans Dieu…, reprend l’homme, drôle de prénom. Moi, c’est Bark, et vous ? » et il lui tend la main. « Tao-Laï », dit Monsieur Linh. Ph. Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, © Stock, 2005. a. Combien de personnages y a-t-il ? trois nominales et pronominales les désignant. Soulignez de couleurs différentes les reprises b. Observez les reprises nominales désignant le plus jeune d’entre eux : quelles questions le lecteur est-il amené à se poser ? Le lecteur peut se demander si ce personnage est une « enfant » ou une « poupée », un garçon ou une fille. Après la correction de l’exercice 6, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes. 79 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 31 Les modalisateurs Je comprends 1 a. Comparez ces deux versions du même récit : quelle est celle qui exprime l’opinion du narrateur ? la B b. Quelle est cette opinion ? Le narrateur condamne la violence des assaillants. c. Entourez les mots ou groupes de mots qui la traduisent. A. Les hommes livrèrent l’assaut contre B. Les hommes livrèrent avec violence un assaut d’une rare le village peuplé de vieillards. Au matin, ils barbarie contre le village peuplé de femmes, d’enfants et lancèrent des obus, puis ils investirent les de vieillards innocents. Au petit matin, ils le pilonnèrent rues, tuant les civils. avec de nombreux obus, puis ils investirent les rues, exterminant sans hésitation les civils. 2 a. L’auteur de ces lignes partage-t-il l’opinion du professeur Machin ? OUI NON b. Entourez les éléments (mots, ponctuation) qui vous ont permis de répondre. Selon le professeur Machin, le réchauffement de la planète est un concept sans fondement. « Quelques étés caniculaires ne prouvent rien », assure ce scientifique contesté qui développe toute une « théorie », chiffres à l’appui. D’après lui, nous allons au contraire assister à une extension du climat polaire. Je retiens, je m’entraîne et je progresse Les modalisateurs sont les mots et procédés d’écriture qui expriment la subjectivité du narrateur ou du locuteur (ses sentiments, ses jugements, son opinion), sa mise à distance par rapport à ce qu’il énonce. 3 a. Quel sentiment le personnage éprouve-t-il devant la nature ? de l’admiration de la crainte Quelle chose merveilleuse, la nature ! Je ne cesse pas de m’en étonner. Source inépuisable de beauté, de générosité, de sagesse, de génie artistique. Et sais-tu la chose la plus extraordinaire ? Les papillons qu’on appelle les walkyries1, celles à raies azur et lilas, ces chefs-d’œuvre de la création, les plus belles, les plus délicates, les plus modern style, les plus féminines, et qui ont ce vol particulier, t’en souviens-tu ? D. Buzzati, « Lettre ennuyeuse », trad. M. Sager, Nouvelles étranges et inquiétantes, © Flammarion, 2010. 1. nom donné à des divinités guerrières. 4 a. Entourez les modalisateurs. b. Quel sentiment du narrateur traduisent-ils ? l’horreur, le dégoût Il gratte une allumette, soulève la planche, jette l’allumette dans le trou. Je vois tout, en un éclair : dans une sorte de caverne, un grouillement forcené de formes noires se chevauchant frénétiquement. Et dans cet abominable tumulte une puissance, une vitalité infernale, que nul n’aurait pu stopper. Les rats ! J’aperçois aussi des yeux, des milliers et des milliers de regards, tournés vers le haut, me fi xant méchamment. D. Buzzati, L’Écroulement de la Baliverna, trad. M. Breitman, © Robert Laffont, 1954. 80 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. b. Entourez les modalisateurs qui expriment ce sentiment. Les modalisateurs peuvent être des adverbes (sans doute…), des adjectifs qualificatifs (hideux…), des adjectifs au superlatif (très laid…), des noms (monstre…), des verbes (empester…), des prépositions (selon…). Les suffixes -ard, -asse, -âtre expriment un jugement péjoratif : criard, jaunasse, verdâtre. La subjectivité peut aussi se marquer par la ponctuation : le point d’exclamation pour un sentiment fort, le point d’interrogation pour un doute, les guillemets pour citer des propos qu’on ne partage pas. Un vrai héros ! Lui, un héros ? Pour le public, il est devenu un « héros ». 5 a. Entourez les modalisateurs. b. Indiquez leur classe grammaticale. 1. Pauvre Françoise, la route fut pour elle un long calvaire, car bonne-maman, non contente de tout ignorer de la conduite, se piquait en plus de donner des conseils. adjectif qualificatif / nom / verbe 2. Peu habitués à fréquenter les hôtels, mis à part le Claridge, nous choisîmes naïvement un boui-boui de dernière classe. adverbe / GN 3. Les matelas se révélèrent avachis, les sommiers défoncés, l’éclairage pisseux, le lavabo bouché et le petit coin douteux. participes passés employés comme adjectifs / adjectifs qualificatifs C. Michelet, Une fois sept, © Robert Laffont, 1983. c. Quel jugement le narrateur porte-t-il sur ce voyage ? Pour le narrateur aussi, le voyage est un « calvaire » où tout est pénible et minable. Je m’évalue en vue du Brevet 6 a. Entourez les modalisateurs. b. Quel jugement de l’orateur expriment-ils ? L’orateur juge très sévèrement son existence et celle de ses camarades : selon lui, ils vivent une vie d’esclaves que l’on torture. Quelle est donc, camarades, la nature de notre existence ? Regardons les choses en face : nous avons une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève. Une fois au monde, il nous est donné tout juste de quoi survivre, et ceux d’entre nous qui ont la force voulue sont astreints au travail jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. G. Orwell, La Ferme des animaux, 1945. 7 Quel regard le narrateur porte-t-il sur les transformations du paysage de son enfance ? Justifiez à l’aide des modalisateurs du texte. La petite route qui descend vers la mer a changé, elle aussi. On l’a élargie. C’était une pente buissonnière, c’est maintenant une avenue pour touristes. Tous les kilomètres, on a planté des musées du débarquement. Pour l’enfant que j’ai été sur la plage de Saint-Laurent dans les années soixante-dix, ces hangars figurent désormais d’immenses débarras. Des foires-à-tout, comme on dit dans le pays d’Auge. J. Garcin, Théâtre intime, © Éditions Gallimard, 2003. Le narrateur porte un regard critique sur l’évolution du paysage qui a perdu tout son charme naturel, qui est devenu « une avenue pour touristes », « d’immenses débarras », « des foires-à-tout », paysage dans lequel « on a planté », c’est-à-dire placé n’importe comment, des musées. Après la correction des exercices 6 et 7, cochez le feu : Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes. De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes. 81 GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte 32 Les connecteurs RÉVISER Je révise, je m’entraîne et je progresse Les connecteurs temporels, spatiaux ou argumentatifs organisent un texte. Ils peuvent être des conjonctions de coordination (car, donc, mais…), des adverbes (puis, ici, pourtant…), des prépositions + GN (dès ce soir, pour cette raison…), des conjonctions de subordination (lorsque, parce que, si bien que, bien que…) (voir p. 32). 1 Pour chaque connecteur en gras : a. indiquez entre parenthèses s’il s’agit d’un connecteur temporel T , spatial S ou argumentatif A ; b. précisez sa classe grammaticale. Un après-midi ( T – GN ), mon père m’avait demandé si j’aimerais aller au cirque. Il a ouvert la porte, m’a tendu de l’argent, puis ( Dehors ( T – adverbe ), j’ai hésité. Mais ( S – adverbe risquait de me poser des questions à mon retour, car il me surveillait. ( )m’a dit : « Va t’amuser. » A – conjonction de coordination ) il A – conjonction de coordination ) Les connecteurs temporels organisent la chronologie d’un récit : date, apparition d’événements, succession, durée ou fréquence des actions, situation des actions les unes par rapport aux autres (antériorité, simultanéité, postériorité). En 1914, les soldats partirent la fleur au fusil. Puis ils découvrirent la réalité du front. 2 a. Entourez les connecteurs temporels. b. Indiquez leur classe grammaticale. c. Soulignez-les d’un trait s’ils marquent une date, de deux traits s’ils expriment la succession des actions. 1. À onze heures, la famille se retira et, une demi-heure après, toutes les lumières étaient éteintes. GN / GN 2. Quelque temps plus tard, Mr Otis fut réveillé par un bruit curieux GN dans le couloir à hauteur de sa chambre. […] 3. Mr Otis se leva aussitôt, adverbe gratta une allumette et consulta sa montre. 3 Racontez en quelques lignes le départ de votre classe pour une sortie ou un voyage scolaire en employant ces connecteurs temporels : à six heures du matin, d’abord, puis, au bout d’une heure, enfin. Les connecteurs spatiaux, souvent placés en tête de phrase ou de proposition, organisent une description (de gauche à droite, de haut en bas, du proche au plus lointain, ou inversement). À gauche s’étend le Louvre, à droite se dresse la Tour Eiffel. 4 Complétez ce texte en choisissant les connecteurs spatiaux appropriés : au loin, à l’est, à l’ouest, à ses pieds, plus bas, face à lui. Luc s’arrêta en haut des escaliers : quelques fêtards. Au loin Plus bas , la ville s’étendait : à ses pieds , assis sur une marche, un couple d’amoureux contemplait Paris. à l’est l’architecture tubulaire du Centre Beaubourg ; à l’ouest 82 , gisaient des bouteilles abandonnées par , sous les rayons du soleil levant, Luc reconnut face à lui , brillait la coupole dorée des Invalides ; , encore dans la pénombre, se dressaient les tours de la Défense. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. D’après O. Wilde, Le Fantôme de Canterville, 1887. 5 Décrivez votre salle de classe en employant en tête de phrase des connecteurs spatiaux qui organisent la description à partir de votre place. Les connecteurs argumentatifs expriment la cause (car, parce que…), la conséquence (donc, si bien que…), l’opposition (mais, pourtant, bien que…). 6 Classez chaque connecteur argumentatif dans la bonne colonne : toutefois, en effet, vu que, dès lors, c’est pourquoi, comme, néanmoins, sous prétexte que, quoique, tant… que. Cause 7 Conséquence Opposition en effet, comme, vu que, sous dès lors, c’est pourquoi, toutefois, prétexte que tant… que néanmoins, quoique a. Soulignez les connecteurs argumentatifs. b. Indiquez pour chacun d’entre eux le rapport logique exprimé. Au souper, papa ne put pas ne pas remarquer les traces du combat. […] Mais sa lâcheté eut le dessus. Puisque cet enfant ne se plaignait pas, pourquoi rallumer la guerre ? […] Les dents serrées, les yeux durs, je le fi xai longtemps dans les yeux. Ce fut lui qui baissa les paupières. Mais quand il les releva, je lui rendis son sourire. H. Bazin, Vipère au poing, © Éditions Grasset et Fasquelle, 1948. « Mais » : opposition ; « Puisque » : cause ; « Mais » : opposition Je m’évalue en vue du Brevet © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 8 Poulet devenait grand, il atteignait quinze ans ; et l’échelle du salon marquait un mètre cinquante-huit. Mais il restait enfant d’esprit, ignorant, niais, étouffé entre ces deux jupes et ce vieil homme aimable qui n’était plus du siècle. Un soir enfin le baron parla du collège ; et Jeanne aussitôt se mit à sangloter. Tante Lison effarée se tenait dans un coin sombre. La mère répondait : « Qu’a-t-il besoin de tant savoir ? Nous en ferons un homme des champs, un gentilhomme campagnard. Il cultivera des terres comme font beaucoup de nobles. Il vivra et vieillira heureux dans cette maison où nous aurons vécu avant lui, où nous mourrons. Que peut-on demander de plus ? » G. de Maupassant, Une vie, 1883. a. Quel connecteur argumentatif relie les deux premières phrases ? Mais b. Quel rapport logique exprime-t-il ? l’opposition c. Que souligne ainsi le narrateur ? Le narrateur souligne l’opposition entre l’âge physique de Poulet et son immaturité : son éducation fait de lui un enfant « niais, étouffé » entre les jupes de sa mère et un vieil homme dépassé. d. Soulignez les connecteurs temporels du second paragraphe et expliquez leur rôle. « Un soir » marque le début d’une scène narrative ; « enfin » souligne les tergiversations du vieil homme à affronter sa fille ; « aussitôt » indique que celle-ci réagit vivement tant elle tient à garder son fils près d’elle. Après la correction de l’exercice 8, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes. 83 Brevet 7 Je me prépare À ce moment l’artillerie allemande s’éveilla. On entendit arriver quelques obus, des fusants, qui éclatèrent beaucoup trop haut, dans un flocon noir, mais le tir réglé, le bombardement commença. Les premiers tombèrent assez loin, sur la gauche, puis la rafale se rapprocha, suivant la crête, et tout d’un coup… Quatre coups pressés, quatre jets de vapeur, quatre explosions… La salve s’était abattue devant notre 5 entonnoir, et un nuage épais, puant la poudre, remplit le trou. Le corps en boule, nous nous étions jetés les uns contre les autres, chacun cherchant à s’enfoncer sous les jambes emmêlées. Gilbert cachait instinctivement sa tête sous son bras replié, comme un gosse qui a peur. Une pluie de terre retomba… Déjà l’autre salve arrivait, piochant autour de nous, à grands coups furieux, à droite, à gauche. Puis, brusquement, ce fut quelque chose de brutal, on ne sait quoi de terrible. Qu’on croirait jailli de soi- 10 même… R. Dorgelès, Les Croix de bois, © Albin Michel, 1919. 1 Relevez les connecteurs temporels. Quel effet créent-ils ? Les connecteurs soulignent le caractère soudain de l’attaque (« À ce moment », « tout d’un coup », « Déjà ») Savoir lire la consigne La réponse doit être développée et s’appuyer sur un relevé des connecteurs. Commentez le choix des reprises nominales et pronominales par lesquelles le narrateur désigne l’attaque allemande. Les reprises, très nombreuses, créent un effet de réel : le narrateur est un ancien combattant qui sait ce que sont « l’artillerie », des « obus », des « fusants ». Certaines reprises nominales expriment la succession des tirs allemands (« la rafale », « quatre coups », « la salve », « l’autre salve »), ce qui en souligne la brutalité. Les pronoms « quelque chose » et « on ne sait quoi » font planer une menace d’un nouveau genre, rendue inquiétante par son caractère indéfini, « brutal », « terrible ». 84 Soulignez les reprises nominales et pronominales dans le texte avant de répondre. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. et l’enchaînement rapide des faits (« Puis »). 2 Savoir lire la consigne La réponse doit citer les reprises. Entourez les connecteurs dans le texte avant de répondre. Je m’évalue Le comte Chabert, dont l’adresse se lisait au bas de la première quittance que lui avait remise le notaire, demeurait dans le faubourg Saint-Marceau, rue du Petit-Banquier, chez un vieux maréchal-des-logis de la garde impériale, devenu nourrisseur, et nommé Vergniaud. Arrivé là, Derville fut forcé d’aller à pied à la recherche de son client ; car son cocher refusa de s’engager dans une rue non pavée et dont 5 les ornières étaient un peu trop profondes pour les roues d’un cabriolet. En regardant de tous les côtés, l’avoué finit par trouver, dans la partie de cette rue qui avoisine le boulevard, entre deux murs bâtis avec des ossements et de la terre, deux mauvais pilastres1 en moellons, que le passage des voitures avait ébréchés, malgré deux morceaux de bois placés en forme de bornes. Ces pilastres soutenaient une poutre couverte d’un chaperon en tuiles, sur laquelle ces mots étaient écrits en rouge : VERGNIAUD, 10 NOURICEURE. À droite de ce nom, se voyaient des œufs, et à gauche une vache, le tout peint en blanc. La porte était ouverte et restait sans doute ainsi pendant toute la journée. Au fond d’une cour assez spacieuse, s’élevait, en face de la porte, une maison, si toutefois ce nom convient à l’une de ces masures bâties dans les faubourgs de Paris, et qui ne sont comparables à rien, pas même aux plus chétives habitations de la campagne, dont elles ont la misère sans en avoir la poésie. H. de Balzac, Le Colonel Chabert, 1832. 1. piliers rectangulaires. 1 Quelle impression se dégage du logement du colonel Chabert ? Développez votre réponse et justifiez-la en citant plusieurs modalisateurs du texte et les reprises nominales qui désignent ce logement. (4 points) Ce logement est particulièrement misérable. Il ne mérite même pas le nom de « maison » ; c’est une « masure » même pas comparable à une « chétive » habitation. L’entrée est décrite de façon péjorative : les pilastres sont qualifiés de « mauvais », ils sont « ébréchés ». Les murs sont construits avec des « ossements ». © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 2 L. 3-5, « Arrivé là, Derville fut forcé… un cabriolet » : relevez un connecteur et expliquez son rôle dans cette description. Rédigez votre réponse. (3 points) Le connecteur argumentatif « car » exprime la cause ; il introduit la raison pour laquelle Derville doit finir le chemin à pied : la rue est « non pavée », les ornières profondes. Cette explication souligne le caractère peu engageant des lieux. 3 Relevez les connecteurs spatiaux à partir de la ligne 10 et expliquez le rôle qu’ils jouent pour le lecteur de cette description. (3 points) Les connecteurs spatiaux sont « à droite », « à gauche », « au fond d’une cour », « en face de la porte ». Ils organisent la description et permettent au lecteur de se repérer, créant ainsi un effet de réel. Après la correction des questions, cochez le feu : Moins de 4 points. Entre 4 et 7 points. Plus de 7 points. 85 ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON 33 Terminaisons verbales : des confusions à éviter Je révise, je m’entraîne et je progresse RÉVISER Ces verbes se terminent par -es au présent de l’impératif s’ils sont suivis de en ou de y : portes-en, montes-y. À la 2e personne du singulier, les verbes du 1er groupe ainsi que les verbes terminés par -vrir, -ffrir et -llir se terminent par : – -es au présent de l’indicatif : tu portes, tu ouvres ; – -e au présent de l’impératif : porte, ouvre. 1 Choisissez la bonne terminaison : -e ou -es. 1. Tu prêtes tes livres. 2. Penses -tu à nous ? 3. Regarde ces fleurs : cueilles -en et offre -les à ta mère. 4. N’oublie pas ton livre, penses -y ! 5. Achète trois boîtes de légumes et ouvres -en une. 6. Tu prépares ton sac. 2 Récrivez ces phrases en employant la 2e personne du singulier. 1. Couvrez-vous bien. Couvre-toi bien. 3. Vous certifiez que vous souffrez. vite et nettoyez-le ! 2. Pariez-vous sur ce cheval ? 4. Rangez le grenier, montez-y Tu certifies que tu souffres. 5. Ramassez des coquillages et Range le grenier, montes-y vite et nettoie-le ! proposez-en aux enfants. Paries-tu sur ce cheval ? Ramasse des coquillages et proposes-en aux enfants. Pour les verbes du 2e groupe, il ne faut pas confondre les terminaisons -it (passé simple de l’indicatif) et -i (participe passé) : il grandit / (il a) grandi. Certains participes passés se terminent par -is (verbes mettre, prendre et leurs composés) : (il a) mis, (il a) pris, par -it (dire, écrire, cuire…) : (il a) di dit dit. t. t. 3 a. Soulignez les formes verbales comportant un participe passé. b. Choisissez la bonne terminaison : -i ou -it, -u ou -ut. Il a voulu il reçut elle a suivi elle saisit il a ri il sut elle entreprit il écrivit il tendit elle a fui il a franchi il promit elle a vu elle crut c. Transposez les passés composés en passés simples, les passés simples en passés composés. il voulut – elle suivit – il rit – elle fuit – il franchit – elle vit il a reçu – elle a saisi – il a su – elle a entrepris – il a écrit – il a tendu – il a promis – elle a cru 4 Complétez les formes verbales. 1. Il entreprit 2. Elle a su un long voyage et fit et pu le témoin et crut il promit 86 le tour du monde. se faire entendre. 3. Il voulut qu’il disait la vérité. 4. Il avait appris de le rencontrer. 5. Elle soumit L’auxiliaire est parfois sous-entendu : il a vu et (a) pris un objet. entendre son arrivée et son projet et dut le transformer. © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Pour les verbes du 3e groupe, il ne faut pas confondre les terminaisons -it ou -ut (passé simple de l’indicatif) et -i, -u (participe passé) : il servit / (il a) servi, il voulut / (il a) voulu. À la 1re personne du singulier, pour tous les verbes, il ne faut pas confondre les terminaisons -ai au futur de l’indicatif et -ais au présent du conditionnel. Pour les repérer, on peut les remplacer par la 2e personne : Demain, je partirai (tu partiras). Si je pouvais, je partirais (tu partirais). 5 a. Soulignez les terminaisons des verbes. b. Récrivez ces phrases à la 1re personne du singulier. 1. Tu prendras un pull car tu joueras dehors. Je prendrai un pull car je jouerai dehors. 2. Seriez-vous capable de résister ? Serais-je capable de résister ? 3. Il perdrait patience, il ne réaliserait pas ce projet. Je perdrais patience, je ne réaliserais pas ce projet. 6 Choisissez la bonne terminaison : -ai ou -ais. 1. Dans peu de temps, je passerai que je ferais la voiture de mes parents. 2. Je pensais mon permis et conduirai ce travail rapidement. 3. Si je pouvais, je visiterais la Chine et découvrirais ses coutumes. Aux trois personnes du singulier du présent de l’indicatif : – les verbes en -dre se terminent par -s, -s, -ø : je couds, tu couds, il coud ; – les verbes en -soudre et en -indre se terminent par -s, -s, -t. Le d de la base verbale a disparu : je crains, tu crains, il craint. 7 8 a. Écrivez l’infinitif. b. Complétez chaque forme verbale conjuguée au présent de l’indicatif. tu prends ( prendre ) il peint ( peindre ) je résous ( résoudre ) tu confonds ( confondre ) elle tend ( tendre ) il plaint ( plaindre ) je rejoins ( rejoindre ) tu mords ( mordre ) je tords ( tordre ) Transposez ces formes verbales à la personne du singulier qui correspond. nous restreignons : © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. vous résolvez : je restreins tu résous vous contraignez : tu contrains ils apprennent : il apprend elles répandent : elle répand ils feignent : il feint Je m’évalue en vue du Brevet 9 Complétez les formes verbales au temps et mode demandés. 1. Il (entendre, présent indicatif) entend 2. Il (se plaindre, présent indicatif) présent impératif) montes se plaint aperçut a subi une opération. de ne voir personne au cinquième étage : (monter, -y et (apporter, présent impératif) il m’(apercevoir, passé simple indicatif) 10 mal, il (subir, passé composé) apporte -lui le journal. 3. Quand , il (prendre, passé simple indicatif) prit peur. Complétez par -ai ou -ais. 1. Je croyais j’apprécierai que je ferais du bateau. 2. La semaine prochaine, je suivrai un cours de danse et sans doute cette activité. 3. Sans une très grande concentration, je perdrai/ais l’équilibre. Après la correction des exercices 9 et 10, cochez le feu : Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes. De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes. Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes. 87 Brevet 8 Réécriture 1 a. Conjuguez les verbes au présent de l’indicatif. b. Récrivez la phrase au présent de l’impératif en employant la 2e personne du singulier. Tu (cueillir) cueilles et tu en (donner) ces raisins ; tu (essuyer) donnes essuies une assiette, tu y (poser) poses les fruits aux fillettes. Cueille ces raisins ; essuie une assiette, poses-y les fruits et donnes-en aux fillettes. 2 Tous les participes passés sont Récrivez ce texte au passé composé de l’indicatif. employés au masculin singulier. Elle cousit sa robe et sut lui donner une jolie apparence. Quand elle finit son ouvrage, elle descendit l’escalier et surprit son entourage par son élégance. Elle a cousu sa robe et a su lui donner une jolie apparence. Quand elle a fini son ouvrage, elle a descendu l’escalier et (a) surpris son entourage par son élégance. Je prépare la dictée 3 4 a. Soulignez les lettres ou groupes de lettres qui vous posent problème. b. Recopiez et retenez ces mots ou groupes de mots. quarante : quarante un phare : un phare subsister : subsister un larcin : un larcin dissimuler : dissimuler ravitailler : ravitailler Conjuguez le verbe prendre au présent de l’indicatif. je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent Transposez au passé composé de l’indicatif ces formes verbales. j’eus : je voulus : j’ai eu cela prit : j’ai voulu cela a pris il commit : je finis : il a commis j’ai fini il faillit : tu devins : tu es devenu il a failli Je rédige la dictée Titre : Un petit-fils et son grand-père « Dès ce moment, je n’ai plus eu qu’une idée : te retrouver. Cela m’a pris plus d’un an. J’ai fini par te découvrir, par apprendre où tu vivais depuis quarante ans. Du même coup, tu m’es devenu encore plus proche. J’ai voulu en savoir plus, sur toi et sur ton phare, avant de te rencontrer. — Quel âge as-tu, Jérémie ? — Dix-neuf ans. Garde-moi avec toi, grand-père. » Jérémie me confia que les derniers temps, pour subsister, il avait commis une série de larcins. L’un d’eux avait failli mal tourner. Je dissimule la présence de mon petit-fils à l’équipe qui me ravitaille. Je lui apprends à fabriquer des « bateaux à bouteille » que je donnerai, plus tard, à vendre aux touristes. A. Chedid, L’Ermite des mers, © Flammarion, 1978. 88 © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. 5 ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON 34 Les accords du verbe avec le sujet Je révise, je m’entraîne et je progresse Pour trouver le sujet, posez la question « Qui ? » ou « Qu’est-ce qui ? » avant le verbe. RÉVISER L’accord simple du verbe avec le sujet Le verbe s’accorde toujours avec son sujet, en personne et en nombre, quelle que soit la place du sujet. Un sujet peut commander l’accord de plusieurs verbes. « Les soldats, arrivés en renfort, reçoivent des armes et découvrent le front », dit le capitaine. itaine Quand un verbe possède plusieurs sujets, il s’accorde au pluriel. Le capitaine et son second inspectent les troupes. 1 a. Soulignez le (ou les) sujet(s) de chaque verbe. b. Accordez les verbes avec leur(s) sujet(s) en employant le temps de l’indicatif demandé. Le maire et des gens d’un village d’Amazonie (marcher, imparfait) marchaient sur le quai, le dentiste et d’autres voyageurs (descendre, imparfait) descendaient d’un bateau et (venir, imparfait) leur rencontre lorsque de la jungle toute proche (sortir, passé simple) 2 sortirent venaient à deux gros singes. Récrivez ce texte en remplaçant « Cady » par « Cady et sa sœur ». Sur un des sentiers de traverse, Cady découvrit un tronc qui servait de banc. Elle emporta des couvertures pour s’installer confortablement. Tous les matins, elle se rendait là-bas et songeait ou lisait. A. Frank, « La Vie de Cady », Contes, © Classiques Larousse, 2009. L’accord complexe du verbe avec un sujet éloigné © Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit. Le sujet peut être éloigné du verbe : – par un groupe complément circonstanciel : Le père, sur les marches, regarde la mer. – par un GN en apposition : Ces enfants, élèves de l’école, jouent sur la place. – par un adjectif qualificatif (ou un participe passé) épithète ou apposé, accompagné de son complément : Cette fillette, attachée à ses parents, semble très timide. – par un pronom personnel complément d’objet : Ces récits, je les trouve amusants. 3 a. Rayez les mots que l’on peut supprimer entre le sujet et le verbe. b. Entourez le verbe bien accordé. 1. Le magasin, très encombré, envahi de touristes, (ouvraient/ ouvrait) ses portes à huit heures. 2. Les clients, une fois par mois, (profitait / profitaient) de prix attractifs. 3. Une enseigne lumineuse visible de très loin, en grosses lettres dorées, (permettait / permettaient) de se repérer. 4 a. Soulignez les sujets. b. Entourez le verbe bien accordé. 1. Ce nageur, les entraîneurs l’(encourage / encouragent). 2. Après la compétition, les journalistes l’(abordent / aborde). 3. Il les (remercient / remercie) et leur (donnent / donne) ses premières impressions. 4. Nos camarades nous (dirons / diront) s’ils nous (rejoindront / rejoindrons) après les cours. 5. Nous les (attendrons / attendront) et nous les (guideront / guiderons) dans le musée. 89 34 5 ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON a. Enrichissez les phrases en ajoutant avant le verbe : en A, un GN en apposition ; en B, un adjectif qualificatif épithète accompagné de son complément ; en C, un groupe complément circonstanciel. b. Accordez le verbe conjugué au présent de l’indicatif. A. Les soldats (écouter) les ordres. Les soldats, de jeunes recrues, écoutent les ordres. B. Le capitaine (faire) une halte. Le capitaine soucieux de ses troupes fait une halte. C. Les hommes (planter) les tentes. Les hommes, de nuit, plantent les tentes. L’accord complexe du verbe avec un sujet GN Si le sujet est un groupe nominal : – comportant un complément du nom, le verbe s’accorde avec le nom noyau ; Les récits de voyage intéressent les lecteurs. – comportant une proposition subordonnée relative, le verbe s’accorde avec le nom noyau ; Les récits qu’écrit ce romancier intéressent les lecteurs. – commençant par un adverbe (beaucoup, peu, la plupart, trop, combien de), le verbe s’accorde à la 3e personne du pluriel : La plupart de ces récits intéressent les lecteurs. – commençant par un déterminant indéfini (aucun(e), chaque, nul(le)), le verbe s’accorde à la 3e personne du singulier : Chaque récit intéresse les lecteurs. a. Entourez le nom noyau dans les GN sujets soulignés. b. Écrivez le verbe au temps demandé. 1. Une brise printanière qui arrivait du sud (faire, imparfait) 7 faisait onduler les herbes ce matin-là. 2. Ces souvenirs qui affluaient à sa mémoire (émouvoir, passé simple) émurent soirée à laquelle avaient participé ses amis (revenir, passé simple) lui revint le vieux soldat. 3. Cette en mémoire. a. Soulignez les GN sujets. b. Entourez le nom noyau. c. Conjuguez les verbes au futur de l’indicatif en respectant l’accord avec le sujet. 1. Les infirmières de l’hôpital (accueillir) accueilleront les blessés de guerre, leur (parler) (prendre) prendront en charge (dépendre) 8 soin d’eux et (veiller) dépendra veilleront parleront , à soulager leurs souffrances. 2. De cette prise le moral des grands blessés. Accordez les verbes en les conjuguant au temps de l’indicatif demandé. 1. Nul spectateur ne (dire, imparfait) évoquait disait mot tant chaque scène du film (évoquer, imparfait) des moments de bonheur intense. 2. La plupart des jeunes (apprécier, passé simple) apprécièrent le concert et peu d’entre eux (regretter, passé simple) regrettèrent leur soirée. L’accord complexe du verbe avec un sujet verbe à