français de - Fichier

publicité
Cahier
de
français
Vocabulaire
13
ve 20
è
l
é
x
Pri
5,50
€
Version corrigée pour l’enseignant
Version numérique enseignant GRATUITE
(voir conditions au dos)
POUR PRÉPARER
ACTIVEMENT LE BREVET
Orthographe
n
o
s
i
a
g
u
j
Con
Par les auteurs de
3
e
Grammaire
ÊTRE
AVOIR
INDICATIF
Présent
je suis
tu es
il est
nous sommes
vous êtes
ils sont
Imparfait
j’étais
tu étais
il était
nous étions
vous étiez
ils étaient
Passé simple
je fus
tu fus
il fut
nous fûmes
vous fûtes
ils furent
Futur simple
je serai
tu seras
il sera
nous serons
vous serez
ils seront
Passé composé
j’ai été
tu as été
il a été
nous avons été
vous avez été
ils ont été
Plus-que-parfait
j’avais été
tu avais été
il avait été
nous avions été
vous aviez été
ils avaient été
Passé antérieur
j’eus été
tu eus été
il eut été
nous eûmes été
vous eûtes été
ils eurent été
Futur antérieur
j’aurai été
tu auras été
il aura été
nous aurons été
vous aurez été
ils auront été
INDICATIF
Présent
j’ai
tu as
il a
nous avons
vous avez
ils ont
Imparfait
j’avais
tu avais
il avait
nous avions
vous aviez
ils avaient
Passé simple
j’eus
tu eus
il eut
nous eûmes
vous eûtes
ils eurent
Futur simple
j’aurai
tu auras
il aura
nous aurons
vous aurez
ils auront
CONDITIONNEL
Présent
je serais
tu serais
il serait
nous serions
vous seriez
ils seraient
Passé
j’aurais été
tu aurais été
il aurait été
nous aurions été
vous auriez été
ils auraient été
PARLER
Passé composé
j’ai eu
tu as eu
il a eu
nous avons eu
vous avez eu
ils ont eu
Plus-que-parfait
j’avais eu
tu avais eu
il avait eu
nous avions eu
vous aviez eu
ils avaient eu
Passé antérieur
j’eus eu
tu eus eu
il eut eu
nous eûmes eu
vous eûtes eu
ils eurent eu
Futur antérieur
j’aurai eu
tu auras eu
il aura eu
nous aurons eu
vous aurez eu
ils auront eu
INDICATIF
Présent
je parle
tu parles
il parle
nous parlons
vous parlez
ils parlent
Imparfait
je parlais
tu parlais
il parlait
nous parlions
vous parliez
ils parlaient
Passé simple
je parlai
tu parlas
il parla
nous parlâmes
vous parlâtes
ils parlèrent
Futur simple
je parlerai
tu parleras
il parlera
nous parlerons
vous parlerez
ils parleront
CONDITIONNEL
Présent
j’aurais
tu aurais
il aurait
nous aurions
vous auriez
ils auraient
SUBJONCTIF
Passé
j’aurais eu
tu aurais eu
il aurait eu
nous aurions eu
vous auriez eu
ils auraient eu
SAISIR
Passé composé
j’ai parlé
tu as parlé
il a parlé
nous avons parlé
vous avez parlé
ils ont parlé
Plus-que-parfait
j’avais parlé
tu avais parlé
il avait parlé
nous avions parlé
vous aviez parlé
ils avaient parlé
Passé antérieur
j’eus parlé
tu eus parlé
il eut parlé
nous eûmes parlé
vous eûtes parlé
ils eurent parlé
Futur antérieur
j’aurai parlé
tu auras parlé
il aura parlé
nous aurons parlé
vous aurez parlé
ils auront parlé
INDICATIF
Présent
je saisis
tu saisis
il saisit
nous saisissons
vous saisissez
ils saisissent
Imparfait
je saisissais
tu saisissais
il saisissait
nous saisissions
vous saisissiez
ils saisissaient
Passé simple
je saisis
tu saisis
il saisit
nous saisîmes
vous saisîtes
ils saisirent
Futur simple
je saisirai
tu saisiras
il saisira
nous saisirons
vous saisirez
ils saisiront
CONDITIONNEL
Présent
je parlerais
tu parlerais
il parlerait
nous parlerions
vous parleriez
ils parleraient
SUBJONCTIF
Passé
j’aurais parlé
tu aurais parlé
il aurait parlé
nous aurions parlé
vous auriez parlé
ils auraient parlé
Passé composé
j’ai saisi
tu as saisi
il a saisi
nous avons saisi
vous avez saisi
ils ont saisi
Plus-que-parfait
j’avais saisi
tu avais saisi
il avait saisi
nous avions saisi
vous aviez saisi
ils avaient saisi
Passé antérieur
j’eus saisi
tu eus saisi
il eut saisi
nous eûmes saisi
vous eûtes saisi
ils eurent saisi
Futur antérieur
j’aurai saisi
tu auras saisi
il aura saisi
nous aurons saisi
vous aurez saisi
ils auront saisi
CONDITIONNEL
Présent
je saisirais
tu saisirais
il saisirait
nous saisirions
vous saisiriez
ils saisiraient
SUBJONCTIF
Passé
j’aurais saisi
tu aurais saisi
il aurait saisi
nous aurions saisi
vous auriez saisi
ils auraient saisi
SUBJONCTIF
Présent
Passé
Présent
Passé
Présent
Passé
Présent
Passé
(que / qu’…)
je sois
tu sois
il soit
nous soyons
vous soyez
ils soient
Imparfait
(que / qu’…)
j’aie été
tu aies été
il ait été
nous ayons été
vous ayez été
ils aient été
Plus-que-parfait
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
(que / qu’…)
je fusse
tu fusses
il fût
nous fussions
vous fussiez
ils fussent
j’eusse été
tu eusses été
il eût été
nous eussions été
vous eussiez été
ils eussent été
j’aie
tu aies
il ait
nous ayons
vous ayez
ils aient
Imparfait
j’eusse
tu eusses
il eût
nous eussions
vous eussiez
ils eussent
IMPÉRATIF
Présent
sois
soyons
soyez
Passé
inusité
Passé
avoir été
Présent
aie
ayons
ayez
Passé
été
Passé
inusité
Présent
avoir
Passé
avoir eu
Passé
eu
j’eusse parlé
tu eusses parlé
il eût parlé
nous eussions parlé
vous eussiez parlé
ils eussent parlé
je saisisse
tu saisisses
il saisisse
nous saisissions
vous saisissiez
ils saisissent
Imparfait
je saisisse
tu saisisses
il saisît
nous saisissions
vous saisissiez
ils saisissent
IMPÉRATIF
Présent
parle
parlons
parlez
Passé
aie parlé
ayons parlé
ayez parlé
Présent
parler
Passé
avoir parlé
Présent
saisis
saisissons
saisissez
Passé
parlé
j’eusse saisi
tu eusses saisi
il eût saisi
nous eussions saisi
vous eussiez saisi
ils eussent saisi
Passé
aie saisi
ayons saisi
ayez saisi
INFINITIF
Présent
saisir
PARTICIPE
Présent
parlant
j’aie saisi
tu aies saisi
il ait saisi
nous ayons saisi
vous ayez saisi
ils aient saisi
Plus-que-parfait
IMPÉRATIF
INFINITIF
PARTICIPE
Présent
ayant
j’aie parlé
tu aies parlé
il ait parlé
nous ayons parlé
vous ayez parlé
ils aient parlé
Plus-que-parfait
je parlasse
tu parlasses
il parlât
nous parlassions
vous parlassiez
ils parlassent
INFINITIF
PARTICIPE
Présent
étant
j’eusse eu
tu eusses eu
il eût eu
nous eussions eu
vous eussiez eu
ils eussent eu
je parle
tu parles
il parle
nous parlions
vous parliez
ils parlent
Imparfait
IMPÉRATIF
INFINITIF
Présent
être
j’aie eu
tu aies eu
il ait eu
nous ayons eu
vous ayez eu
ils aient eu
Plus-que-parfait
Passé
avoir saisi
PARTICIPE
Présent
saisissant
Passé
saisi
Cahier
de
français
Chantal Bertagna
Agrégée de Lettres Classiques
Françoise Carrier-Nayrolles
Agrégée de Lettres Modernes
e
3
Les auteurs remercient chaleureusement Kerstin Benito-Wörmann et Dominique Cormier,
leurs éditrices, Nolwenn Drouet, Anne-Danielle Naname, Astrid Rogge, Nestor Salas, Mélinée
Simonot pour leur précieuse collaboration ainsi que les enseignants qui ont effectué des
relectures, ceux qui ont dialogué avec les délégués pédagogiques Hachette Éducation et
ceux qui ont participé aux études menées sur le Cahier de français. Des remerciements tout
particuliers à Cécil, Édouard, François, Héloïse, Jean-Jacques et William.
Couverture, maquette intérieure et mise en page : Anne-Danielle Naname
Illustrations : Nestor Salas
Relecture : Astrid Rogge
900 g éq. CO2
www.hachette-education.fr
© Hachette Livre 2013
43 quai de Grenelle 75905 Paris Cedex 15
ISBN 978-2-01-120481-3
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que « les copies
ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et,
d’autre part, que les « analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation
ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause,
est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre
français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Avant-propos
Bienvenue dans votre
e
.
3
de
is
ça
an
fr
de
Cahier
Au fil du cahier, Librion
l’aide.
vous accompagne et vous apporte de
Pour vérifier vos acquis, la rubrique
me de fiches récapitulatives avec
for
s
sou
t
ven
sou
s
plu
le
,
sse
gre
je pro
pour vous approprier les notions.
des exemples à compléter
Je révise, je m’entraîne et
Dans Je comprends, vous découvrez
de façon active.
les nouvelles leçons de 3 ,
e
on, si vous trouvez dans la marge :
Dans les exercices qui suivent la leç
par Librion ;
vous êtes guidé(e) par la consigne ou
vous devenez autonome et réalisez
sans aide.
l’exercice
ir fait les exercices de la rubrique
À la fin de chaque leçon, après avo
s cocherez le feu selon
Je m’évalue en vue du Brevet, vou
votre score.
Brevet, 22 pages spécifiques
Pour vous entraîner toute l’année au
ue, afin de vous préparer
avec un accompagnement méthodiq
et de vous évaluer.
Sommaire
GRAMMAIRE
Les classes de mots
R
R
R
1
2
3
4
FICHE DE RÉVISION
Les classes de mots ....................................................................................
. . . . . . . . . ........... 6
Les pronoms ................................................................................................
. . . . . . . . ........... 8
FICHE DE RÉVISION
N
ISIO
RÉV
FICHE DE
Les mots invariables ....................................................................................
. . . . . . . . ......... 10
Les différents que et leurs emplois ............................................................. . . . . . . . . . ......... 12
BREVET 1 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 14
Les fonctions grammaticales
R
R
R
R
R
5
6
7
8
9
Les différentes fonctions .............................................................................
. . . . . . . . ......... 16
FICHE DE RÉVISION
Les fonctions à partir du nom, du pronom et de l’adjectif......................... . . . . . . . . ......... 18
Les attributs du sujet et du COD ................................................................. . . . . . . . . ......... 20
Les compléments d’objet ............................................................................ . . . . . . . . ......... 22
Les compléments circonstanciels ..............................................................
. . . . . . . . . ......... 24
FICHE DE RÉVISION
BREVET 2 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 26
La phrase
R
R
R
R
R
R
R
10
11
12
13
14
15
16
17
18
Les types et les formes de phrase ...............................................................
. . . . . . . . ......... 28
FICHE DE RÉVISION
Phrase active et phrase passive................................................................... . . . . . . . . ......... 30
N
La phrase complexe : juxtaposition, coordination, subordination ............
. . . .ISIO
. . . .........
32
FICHE DE. .RÉV
Les propositions subordonnées qui complètent un nom : les relatives ..... . . . . . . . . ......... 34
Les propositions subordonnées COD ......................................................... . . . . . . . . ......... 36
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles................
. .ISIO
. . . .N. . . ......... 38
FICHE DE RÉV
L’expression de la cause et de la conséquence ........................................... . . . . . . . . ......... 40
L’expression de l’opposition et de la concession........................................ . . . . . . . . . ......... 42
L’expression de la condition ....................................................................... . . . . . . . . . ......... 44
BREVET 3 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 46
Le verbe
R
R
R
R
19
20
21
22
L’analyse d’un verbe ...................................................................................
. . . . . . . . . ......... 48
FICHE DE RÉVISION
Les modes et leurs emplois ......................................................................... . . . . . . . . ......... 50
Temps simples et temps composés ............................................................
. . . . . . . . ......... 52
FICHE DE RÉVISION
Les valeurs des temps de l’indicatif............................................................. . . . . . . . . ......... 53
BREVET 4 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 58
23
24
25
26
Le conditionnel et ses emplois................................................................... . . . . . . . . . ......... 60
Le subjonctif et ses emplois ....................................................................... . . . . . . . . . ......... 62
La concordance des temps ........................................................................ . . . . . . . . . ......... 64
Les périphrases verbales ............................................................................ . . . . . . . . . ......... 66
BREVET 5 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 68
4
L’organisation d’un texte
R
R
27 La situation d’énonciation ........................................................................... . . . . . . . . ......... 70
28 Les discours rapportés : discours direct et indirect..................................... . . . . . . . . ......... 71
29 Les discours rapportés : le discours indirect libre ...................................... . . . . . . . . . ......... 74
BREVET 6 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 76
R
30 Les reprises nominales et pronominales..................................................... . . . . . . . . ......... 78
31 Les modalisateurs....................................................................................... . . . . . . . . . ......... 80
32 Les connecteurs ......................................................................................... . . . . . . . . . ......... 82
BREVET 7 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 84
ORTHOGRAPHE • CONJUGAISON
R
33 Terminaisons verbales : des confusions à éviter ........................................ . . . . . . . . . ......... 86
BREVET 8 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 88
R
R
34 Les accords du verbe avec le sujet .............................................................. . . . . . . . . ......... 89
35 Les accords de l’attribut du sujet et du COD.............................................. . . . . . . . . . ......... 92
BREVET 9 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 93
R
36 Les accords du participe passé ................................................................... . . . . . . . . ......... 94
37 Les accords du participe passé des verbes pronominaux ......................... . . . . . . . . . ......... 96
BREVET 10 ................................................................................................. . . . . . . . . ......... 98
R
38 L’accord dans le groupe nominal ................................................................ . . . . . . . . ......... 99
BREVET 11 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 101
R
R
39 Les adverbes en -ment ................................................................................ . . . . . . . . ....... 102
FICHE DE RÉVISION
40 Principaux homophones .............................................................................
. . . . . . . . ....... 103
BREVET 12 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 105
41 Leur, même, tout........................................................................................... . . . . . . . . ....... 106
42 Quelque, quel que.... ..................................................................................... . . . . . . . . ....... 108
BREVET 13 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 110
LEXIQUE
R
R
43
44
45
46
47
48
HE DE RÉVISION
Notions lexicales ....FIC
.....................................................................................
. . . . . . . . ....... 111
Formation des mots et familles de mots.................................................... . . . . . . . . . ....... 112
Dénotation et connotation - Termes évaluatifs ......................................... . . . . . . . . . ....... 116
Le vocabulaire des sentiments ................................................................... . . . . . . . . . ....... 118
Le vocabulaire de l’argumentation ............................................................ . . . . . . . . . ....... 120
Le vocabulaire abstrait : la réflexion et l’engagement ................................ . . . . . . . . ....... 122
BREVET 14 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 124
R
49 Figures de style ...........................................................................................
. . . . . . . . ....... 125
FICHE DE RÉVISION
BREVET 15 ................................................................................................. . . . . . . . . ....... 128
5
GRAMMAIRE - Les classes de mots
Les classes de mots
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez les deux fiches de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
Classes grammaticales variables
Verbes
Noms
Pronoms
(voir p. 8)
Déterminants
Exemples
d’action
dire, penser…
d’état
être, sembler…
communs
chaise, douceur…
personnels
le, lui…
démonstratifs
celui…
possessifs
le mien…
relatifs
qui, que…
interrogatifs
qui, que ?…
indéfinis
chacun, personne…
numéraux
trois, le premier…
Adjectifs qualificatifs
lourd, agréable…
articles
le, la, un…
démonstratifs
ce…
possessifs
son…
interrogatifs
quel, quelle, quels, quelles ?
exclamatifs
quel, quelle, quels, quelles !
indéfinis
chaque…
numéraux
trois, premier…
Classes grammaticales invariables Exemples
Adverbes (voir p. 10)
vite, trop, lentement…
Prépositions
à, de, par…
Conjonctions
(voir p. 10)
2
de coordination
mais, ou, et, donc, or, ni, car
de subordination
quand, afin que…
Interjections
ah, ouf…
Onomatopées
plouf …
a. Complétez chaque liste en entourant le mot de même classe grammaticale parmi ceux proposés entre
parenthèses. b. Inscrivez la classe grammaticale de chaque liste.
1. mon – ta – votre – (lui / leur)
déterminant possessif
2. perd – fais – peux – (peu / dis / jeux)
6
.
verbe
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
1
3. qui – que – dont – (ou / où)
pronom relatif
4. rouge – gras – impatient – (sur / sûr / trop)
5. chacun – autrui – personne – (rien / chaque)
3
adjectif qualificatif
pronom indéfini
Soulignez les mots en gras : d’un trait si ce sont des articles ou des déterminants, de deux traits si ce
sont des pronoms.
1. Ce sera bientôt l’été : ce chaud soleil l’annonce. 2. Certains villages reçoivent des vacanciers, certains en
hiver, d’autres durant l’été. 3. Leur professeur le leur a souvent dit : ce sont leurs études qui le préoccupent.
4. La navigation sur la Seine, les mariniers la maîtrisent parfaitement.
4
a. Récrivez la phrase en transposant au pluriel tous les éléments qui peuvent varier en nombre.
Le jeune garçon enjamba un banc, rejoignit une vieille femme et attendit près d’elle.
Les jeunes garçons enjambèrent des bancs, rejoignirent de vieilles femmes et attendirent près d’elles.
b. Quels mots sont restés invariables ? Donnez leur classe grammaticale respective.
« et » : conjonction de coordination ; « près » : adverbe ; « d’ » : préposition
Je m’évalue en vue du Brevet
5
a. Dans l’extrait ci-dessous, quelle est la classe grammaticale :
du premier la en gras ?
article
du second ?
pronom personnel
[Meaulnes] était anxieux de retrouver dans la foule le gracieux chapeau de roses et le grand manteau
marron. Mais Mlle de Galais ne parut pas. Il la cherchait encore lorsqu’une volée de coups de cloche
et des cris de joie annoncèrent la fin des courses. Une petite fi lle sur une vieille jument blanche avait
remporté la victoire. Elle passait triomphalement sur sa monture et le panache de son chapeau flottait
au vent.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913.
b. Soulignez d’un trait les adjectifs qualificatifs. c. Soulignez de deux traits les verbes.
d. Relevez dans la dernière phrase quatre mots invariables ; indiquez leur classe grammaticale respective.
« triomphalement » : adverbe ; « sur », « de » : prépositions ; « et » : conjonction de coordination
6
a. Récrivez les phrases en transposant au pluriel tous les éléments qui peuvent varier en nombre.
Toute cette bâtisse avait un air festif. Un reflet coloré flottait dans la chambre basse où brillait faiblement
une lanterne.
Toutes ces bâtisses avaient des airs festifs. Des reflets colorés flottaient dans les chambres basses où
brillaient faiblement des lanternes.
b. Quels mots sont restés invariables ? Donnez leur classe grammaticale respective.
« dans » : préposition ; « où » : pronom relatif ; « faiblement » : adverbe
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes.
De 5 à 7 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes.
7
GRAMMAIRE - Les classes de mots
2
Les pronoms
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
. Les pronoms remplacent un nom, un groupe nominal, un infinitif, un groupe infinitif, un adjectif, une
proposition ou une phrase. Ils permettent d’éviter les répétitions. Ils ont les mêmes fonctions qu’un nom.
Types
de pronoms
Pronoms
Exemples
personnels
je, j’, me, m’, moi ; tu, te, t’,
toi ; il, elle, se, s’, soi, le, la,
l’, lui ; nous ; vous ; ils, elles,
les, leur, eux
Je lui parle de toi.
adverbiaux
en, y
J’écoute une musique et j’en parle.
– simples celui, celle, ceux, celles, ce,
c’, ceci, cela, ça
Ce sont de bons livres ; celui-ci est un roman, ceux-là sont
des nouvelles.
– composés
celui-ci… (proximité),
celui-là… (éloignement)
possessifs
le mien, la mienne,
les miens, le tien, le nôtre,
le leur, les leurs, …
démonstratifs
Viendras-tu au concert dont je t’ai parlé et auquel je t’invite ?
– simples
qui, que, quoi, dont, où
– composés
lequel, auquel, duquel…
interrogatifs
qui, que, quoi, où ?
Que veux-tu ?
lequel, auquel… ?
Lequel as-tu vu ?
qu’est-ce qui, qu’est-ce que ? Qu’est-ce que tu veux ?
ce qui, ce que
Dis-moi ce que tu veux.
2
indéfinis
aucun, autrui, chacun,
certain, le même, nul,
on, personne, quelqu’un,
quelque chose, quiconque,
rien, tel, tout, n’importe
qui, l’un … l’autre
Chacun participe : l’un apporte des boissons,
l’autre la nourriture.
numéraux
un, deux, le premier…
Cinq d’entre nous ont réussi le parcours, le premier en dix
minutes.
Soulignez les pronoms et indiquez leur classe grammaticale.
1. J’ai perdu mes clés. Peux-tu me prêter les tiennes ?
Pronoms :
8
personnel
/
personnel
/
possessif
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
relatifs
Cette région est ensoleillée ; qu’en est-il de la vôtre ?
2. Les fruits sont tous mûrs sauf deux.
Pronoms :
indéfini
/
numéral
3. C’est une mélodie que certains adorent et à laquelle personne n’est indifférent.
Pronoms :
démonstratif
/
relatif
/
indéfini
/
relatif
/
indéfini
4. À quoi penses-tu et qu’envisages-tu ?
Pronoms :
interrogatif
/
personnel
/
interrogatif
/
personnel
5. Ils ne trouvent pas leurs skis. Lequel d’entre vous les leur a pris ?
Pronoms :
3
personnel
/
interrogatif
/
personnel
/
personnel
/
personnel
Récrivez les phrases en remplaçant les groupes de mots soulignés par un pronom approprié.
1. Cette offre-ci est valable pour les clients. Celle-ci est valable pour eux.
2. Notez bien ce que vous devez faire. Notez bien ceci (cela).
3. Alain, Jean et moi avons pris le train. Nous l’avons pris.
4. J’ai planté des salades dans mon jardin. J’y ai planté des salades.
4
a. Entourez ceux des mots en gras qui sont des pronoms. b. Quelle est la classe grammaticale des mots
en gras que vous n’avez pas entourés ? des déterminants
1. Tous les athlètes s’entraînent pour les Jeux. 2. Tous les préparent, certains depuis peu, d’autres depuis
longtemps. 3. Leur entraîneur leur a donné pour mission à chacun de remporter des médailles, une
d’or pour l’un, deux de bronze pour l’autre. 4. Cette victoire, le nageur l’a remportée ; il la voulait tant !
Je m’évalue en vue du Brevet
5
a. Soulignez, dans l’extrait ci-dessous, les pronoms personnels qui reprennent « Jacques Damour ».
Là-bas, à Nouméa, Jacques Damour regardait l’horizon vide de la mer, il croyait y voir parfois toute
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
son histoire, […] cet arrachement qui l’avait jeté si loin, meurtri, comme assommé. Ce n’était pas une
vision nette des souvenirs où il se plaisait et s’attendrissait.
É. Zola, Jacques Damour, 1880.
b. Quel est le groupe nominal repris par y ? l’horizon vide de la mer
c. Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de qui ? pronom relatif sujet de « avait jeté »
6
5
a. Entourez les pronoms personnels qui reprennent chaque GN en respectant le code couleurs.
b. Notez la fonction de chaque pronom.
Quand le conseiller se tourna vers son ami pour lui (
lui (
COS
COS
) inspirait la vue de cette femme étrange, il (
) faire part de l’étonnement que
sujet
) le (
COD
)
trouva étendu sur l’herbe et comme mort.
H. de Balzac, Adieu, 1830.
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
9
GRAMMAIRE - Les classes de mots
3
Les mots invariables
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
.
Les prépositions (à, de, par, pour, sans, grâce à…)
servent à introduire des compléments :
– COI / COS
– complément du nom
– compléments circonstanciels
à + le = au
à + les = aux
de + le = du
de + les = des
Il parle à son ami.
un pari sans danger
Il vit à Lyon.
– complément de l’adjectif
fou de joie
– complément d’agent
Il est saisi de peur.
Les adverbes :
– expriment une négation
ne… jamais…
– expriment une intensité
très, peu…
– nuancent : ce sont des modalisateurs (voir p. 80)
peut-être…
– enchaînent des propositions ou des phrases :
ce sont des connecteurs (voir p. 82)
ensuite…
– sont compléments circonstanciels de lieu,
de temps, de manière (voir p. 24)
ici…
demain…
– introduisent des phrases interrogatives
ou des propositions interrogatives indirectes
quand ?…
Les sept conjonctions de coordination relient
des mots, des propositions ou des phrases.
mais, ou…
Les conjonctions de subordination introduisent
des propositions subordonnées :
– COD conjonctives ou interrogatives indirectes
Il veut que tu viennes. Il se demande si tu viendras.
– conjonctives compléments circonstanciels de :
2
– temps
quand…
– but
pour que…
– cause
parce que…
– conséquence
si bien que…
– condition
si…
– opposition ou concession
alors que, quoique…
Complétez ces phrases avec des prépositions appropriées.
1. Il se souvient
un parti. 2.
3.
10
Dès
de
Sans
cette soirée
durant
laquelle il a décidé
un murmure, il supporta les attaques portées
sa parution,
contre
de
s’engager
par
toute attente, ce recueil connut du succès
dans
ses adversaires.
auprès
du public.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
bien, largement…
3
a. Entourez les prépositions. b. Soulignez le mot ou les groupes de mots qu’elles introduisent. c. Indiquez
la fonction de ceux-ci.
1. Grâce à son habileté, il convainc son ami de venir.
de Georges se lit sur son visage.
c. du nom / c. c. de lieu
il part en Asie pour une aventure humanitaire.
4
être.
c. de l’adjectif / c. c. de lieu / c. c. de but
2. Ce projet aboutira peut-
c. c. de manière
3. René Char prit le maquis, cependant il ne cessa pas d’écrire.
modalisateur
4. Il a beaucoup écrit.
connecteur / négation
intensité
Complétez ces phrases avec des adverbes appropriés.
1. Il adore la poésie surréaliste,
sa blessure, il marche
4. 6
3. Toujours prompt à s’engager,
a. Soulignez les adverbes. b. Indiquez le rôle de chacun.
1. Inlassablement, il militait pour la liberté.
5
2. La joie
c. c. de cause / COS
Comment
pourtant
lentement
elle est
parfois
difficile à comprendre. 2. Du fait de
. 3. Dans ses mémoires, l’auteur raconte sincèrement ses souvenirs.
peut-on accéder à ce musée ? 5. Pourrais-tu préparer cet exposé
très
vite ?
a. Entourez les conjonctions de coordination. b. Soulignez les éléments reliés.
1. La guerre est source de souffrances mais aussi d’héroïsme. 2. Il n’a lu ni Molière ni Corneille. 3. Il ne produit
pas de films mais il monte des pièces de théâtre. 4. La pièce a connu un vif succès. Elle a donc des chances
d’obtenir le Molière de la meilleure comédie.
7
a. Entourez les conjonctions de subordination. b. Soulignez les propositions subordonnées. c. Entourez
la fonction de chaque proposition subordonnée.
1. Parce que cette expérience fut douloureuse, elle marqua l’enfant. (c. c. conséquence / cause) 2. Chacun
voulait gagner bien que cela fût impossible. (c. c. concession / conséquence) 3. Je me demande quand le
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
surréalisme est apparu. (COD / c. c. temps) 4. Il voudrait savoir si son message a porté. (c. c. condition / COD)
Je m’évalue en vue du Brevet
8
a. Soulignez les prépositions. b. Entourez les conjonctions de coordination.
1. La fumée des feux de camp montait vers le ciel et le soleil descendait déjà sur El Paso.
P. Briard, La Frontière, © Seuil, 2002.
2. J’étais un objet de stupeur, et de stupeur constante car les années passaient sans apporter la moindre
amélioration à mon état d’hébétude scolaire.
D. Pennac, Chagrin d’école, © Éditions Gallimard, 2007.
c. Relevez un adverbe et indiquez son rôle entre parenthèses. déjà (c. c. de temps)
d. Récrivez les phrases en reliant les propositions par des conjonctions de subordination.
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
11
GRAMMAIRE - Les classes de mots
4
Les différents que et leurs emplois
Je comprends
1
a. Dans laquelle des phrases ci-dessous que remplace-t-il le nom spectacle ?
b. Quelle est la phrase injonctive ?
la phrase 3
dans la phrase 4
interrogative ?
la phrase 6
c. Reliez chaque phrase à la définition de que qui lui correspond.
2
1. Il veut que nous montions un spectacle.
•
• A. pronom interrogatif
2. Que ce spectacle est impressionnant !
•
• B. pronom relatif
3. Qu’il monte donc ce spectacle !
•
• C. élément d’une négation
4. Le spectacle que nous jouons a du succès. •
• D. élément du présentatif c’est… que
5. C’est le spectacle que nous voulons monter. •
• E. « béquille » d’un subjonctif d’ordre
6. Que fais-tu dans ce spectacle ?
•
• F. adverbe exclamatif
7. Il n’aime que les spectacles comiques.
•
• G. conjonction de subordination
a. Délimitez par des crochets les propositions subordonnées introduites par que.
b. Entourez les mots complétés par ces propositions subordonnées.
c. Soulignez d’un trait le que qui introduit une proposition subordonnée conjonctive COD d’un verbe,
de deux traits celui qui introduit une proposition subordonnée relative.
1. L’acteur apprend le rôle [que le metteur en scène lui a confié.]
2. Le metteur en scène veut [que ce rôle soit tenu par un enfant.]
3
Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de que dans chaque phrase ?
1. Que fait-il ? pronom interrogatif, COD de « fait »
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Que (qu’) peut avoir plusieurs emplois en fonction de sa classe grammaticale :
– conjonction de subordination, introduisant une proposition subordonnée conjonctive généralement COD :
Il juge [que ce projet est impossible].
– élément d’une locution conjonctive (parce que, tellement… que) ;
– élément introduisant un comparatif (plus… que) ;
– pronom relatif ou interrogatif, COD ou attribut du sujet :
Il poursuit ce projet que tous jugent impossible. Qu’est-il devenu ?
COD de « jugent »
4
attribut du sujet « il »
Entourez les locutions et comparatifs comportant un que.
1. Vu qu’il va neiger, la route sera bloquée. 2. Il rêve pendant que sa sœur joue du piano. 3. Elle a tant travaillé
que son idée a été acceptée. 4. Ce chemin est plus raide que prévu.
12
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Il joue une pièce que le public adore. pronom relatif, COD de « adore »
5
a. Soulignez les mots complétés par des propositions subordonnées introduites par que.
1. Luc, passionné de ski, espère que la neige sera bonne cet hiver. 2. Le marché de Noël que je préfère est
celui de Strasbourg. 3. Veux-tu que nous nous y rendions ? 4. La ville qu’il traverse est endormie.
b. Indiquez le numéro des phrases où que est un pronom relatif. 2 et 4
c. Indiquez la fonction de ces pronoms. 2. COD de « préfère » ; 4. COD de « traverse »
Que peut aussi être un adverbe introduisant une phrase exclamative : Que tu es belle ! ;
ou une « béquille » introduisant un subjonctif d’ordre : Qu’on se taise !
6
a. Récrivez ces phrases en employant que. b. Précisez l’emploi de chaque que.
1. Il est arrogant. Qu’il est arrogant ! (adverbe exclamatif)
2. Il doit parler. Qu’il parle ! (béquille d’un
subjonctif d’ordre) 3. Il doit se présenter à cette élection. Qu’il se présente à cette élection ! (béquille d’un
subjonctif d’ordre) 4. Tu parles vite ! Que tu parles vite ! (adverbe exclamatif)
Que peut aussi être un élément de la négation ne… que : Il n’aime que le sport. (= Il aime seulement
le sport.) ; ou un élément du présentatif c’est… que, introduisant une phrase emphatique.
7
Récrivez ces phrases en employant ne… que ou c’est… que.
1. Il aime seulement les chats noirs. Il n’aime que les chats noirs.
2. Je veux aller à Rome. C’est à Rome que je veux aller.
3. Chacun approuve ce vote. C’est un (ce) vote que chacun approuve.
4. Nous lui reprochons seulement sa dernière initiative. Nous ne lui reprochons que sa dernière initiative.
Je m’évalue en vue du Brevet
8
Que retrouver ici ? Le passé mort, véritablement mort, ou le présent ? […] J’étais venu ici, poussé par les
fantômes et les mirages du passé, pour jouer devant les Grecs d’aujourd’hui les drames et les horreurs
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
de la guerre de Troie alors qu’une autre guerre se déroulait en ces lieux mêmes. Une guerre civile,
plus lourde et meurtrière que celle des Grecs et des Troyens. Ce jour-là, dans cette nuit de Delphes
et ce silence des montagnes où nous épiaient, sans aucun doute, les partisans, je sentis qu’une Grèce
mourait en moi et qu’une autre naissait.
J. Lacarrière, L’Été grec, © Plon, 1976.
a. Quelles sont la classe grammaticale et la fonction de que dans la première phrase ? pronom
b. Dans la phrase commençant par « Une guerre
civile », quel est l’emploi de que ? « que » sert à introduire un complément du comparatif. c. Entourez
interrogatif, COD de « retrouver »
une locution conjonctive comportant que. d. Soulignez les autres que et indiquez leur emploi.
conjonctions de subordination introduisant des propositions subordonnées conjonctives COD
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
13
Brevet 1
Je me prépare
Il leur avait semblé à tous les trois que c’était une bonne idée d’acheter ce cheval. Même si ça ne devait
servir qu’à payer les cigarettes de Joseph. D’abord, c’était une idée, ça prouvait qu’ils pouvaient encore
avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur1, tout de
même capables d’en extraire quelque chose, de ce monde, […] même si c’était misérable, d’en extraire
5
quelque chose qui n’avait pas été à eux jusque-là, et de l’amener jusqu’à leur coin de plaine saturée de
sel, jusqu’à eux trois saturés d’ennui et d’amertume. C’était ça les transports : même d’un désert, où
rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traverser à ceux qui vivent
ailleurs, à ceux qui sont du monde.
M. Duras, Un barrage contre le Pacifique, © Éditions Gallimard, 1950.
1. Le cheval avait été acheté pour assurer un service de transport.
1
a. Relevez les pronoms qui désignent les personnages.
leur, les trois, ils (x2) , se, eux (x2), trois, on
Savoir lire la consigne
Si un pronom est
répété, notez-le une
seule fois et indiquez
entre parenthèses le
nombre d’occurrences.
b. Cette présentation des personnages est-elle habituelle
dans un incipit de roman ? Quel effet produit-elle sur le
lecteur ? Expliquez.
Entourez dans le
texte les pronoms
qui désignent les
personnages.
Cette présentation n’est pas habituelle : d’ordinaire,
les personnages sont nommés et présentés dans un incipit
de roman. Le lecteur est ici déstabilisé.
a. Quelle est la classe grammaticale de ça (l. 1) ?
pronom démonstratif
b. Quelle expression du texte ce mot reprend-il ?
Savoir lire la consigne
La réponse
doit être rédigée
en quelques lignes.
acheter ce cheval
c. À quel niveau de langue appartient-il : soutenu • courant •
familier ? Entourez la bonne réponse.
3
a. Quel est le pronom indéfini employé à plusieurs reprises ?
quelque chose
b. Que représente-t-il pour les personnages ? Expliquez.
Ce pronom indéfini exprime une lueur d’espoir dans
un monde « saturé d’ennui et d’amertume » ; mais cet espoir
est minime, imprécis, illusoire.
14
Soulignez
les occurrences
de ce pronom dans
le texte.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2
Je m’évalue
George Sand (1804-1876), née Aurore Dupin, a grandi au château familial de Nohant, près de la petite
ville de La Châtre, au bord de la Loire. En 1830, elle se sépare de son mari et s’installe seule à Paris, où
elle décide de s’habiller désormais en homme.
« Moi, j’avais l’idéal1 logé dans un coin de ma cervelle, et il ne me fallait que quelques jours d’entière
liberté pour le faire éclore. Je le portais dans la rue, les pieds sur le verglas, les épaules couvertes de
neige, les mains dans mes poches, l’estomac un peu creux quelquefois, mais la tête d’autant plus remplie
de songes, de mélodies, de couleurs, de formes, de rayons et de fantômes. Je n’étais plus une dame, je
5
n’étais pas non plus un monsieur. On me poussait sur le trottoir comme une chose qui pouvait gêner les
passants affairés. Cela m’était bien égal, à moi qui n’avais aucune affaire. On ne me connaissait pas, on
ne me regardait pas, on ne me reprenait pas : j’étais un atome perdu dans cette immense foule. Personne
ne disait comme à La Châtre : « Voilà madame Aurore qui passe ; elle a toujours le même chapeau et
la même robe » ; ni comme à Nohant : « Voilà not’dame qui poste2 sur son grand chevau ; faut qu’elle
10
soit dérangée d’esprit pour poster comme ça. » À Paris, on ne pensait rien de moi, on ne me voyait pas.
G. Sand, Histoire de ma vie, 1854.
1. mon rêve. – 2. aller rapidement à cheval.
1
À quel genre littéraire ce texte appartient-il ? Justifiez. (2 points)
Il s’agit d’un texte autobiographique : le pronom personnel dominant est « je », souligné par la forme
« moi » en tête de texte. La narratrice mentionne Nohant où l’auteur a passé son enfance.
2
a. Quel nom est repris par les deux pronoms le (l. 2) ? b. Donnez la classe grammaticale et la fonction
respective de ces pronoms. (2 points)
Les pronoms « le » reprennent le nom « idéal ». Ce sont des pronoms personnels 3e personne du singulier.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Le premier est sujet du verbe « éclore », le second COD du verbe « portais ».
3
a. Quel est le pronom sujet dominant dans le récit de la ligne 5 à la fin ? b. De quel type de pronom
s’agit-il ? c. Relevez un autre pronom du même type et donnez sa fonction. (2 points)
C’est le pronom indéfini « on » qui domine ce passage. L’autre pronom indéfini est « personne » ;
il est sujet du verbe « disait ».
4
En vous appuyant sur vos réponses précédentes, expliquez l’expérience vécue par la narratrice et le
sens qu’elle lui donne. (4 points)
La narratrice, qui est aussi l’auteur, raconte comment elle a construit son « idéal » de liberté en venant
s’installer à Paris. Elle y découvre l’anonymat comme l’indique l’emploi des pronoms indéfinis « on »
et « personne ».
Après la correction des questions,
cochez le feu :
7 points ou plus.
Entre 4 et 6 points.
Moins de 4 points.
15
GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales
5
Les différentes fonctions
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
À partir…
d’un verbe
Fonctions
Exemples
sujet
Je lis un roman.
COD
Je lis un roman.
COI
Je parle à Paul.
COS
J’offre un roman à Paul.
.
complément essentiel Je vais au stade.
de temps, lieu,
mesure, poids, prix
attribut du sujet
Ce roman est passionnant.
attribut du COD
Je trouve ce roman passionnant.
d’un verbe à la
complément d’agent
voix passive
de la phrase
compléments
circonstanciels
épithète
complément du nom
d’un nom
apposition
d’un adjectif
2
Le livre est lu par l’enfant.
Ce matin, Paul voyage en train.
Je lis un bon roman.
Je lis un roman du XXIe siècle.
Ce roman, bien écrit, me plaît.
complément
de l’antécédent
Le roman que je lis me plaît.
complément
de l’adjectif
Il porte un sac plein de noix.
a. Soulignez le mot complété par chaque groupe de mots en gras. b. Ces groupes de mots en gras
complètent-ils un verbe, un nom ou un adjectif ? Entourez la bonne réponse.
1. Mon meilleur ami d’enfance (verbe / nom / adjectif) m’envoie souvent de longues lettres (verbe / nom /
adjectif). 2. L’écrivain que j’ai rencontré (verbe / nom / adjectif) souhaite que je lise son roman (verbe /
nom / adjectif). 3. Il adresse à ses nombreux amis (verbe / nom / adjectif) les dernières photographies des
grandes vacances (verbe / nom / adjectif). 4. Pierre, heureux de ses résultats (verbe / nom / adjectif), est
félicité par ses amis (verbe / nom / adjectif).
16
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
d’un verbe
attributif
3
a. Écrivez entre parenthèses la fonction du mot ou groupe de mots en gras. b. Soulignez le mot à partir
duquel vous avez repéré la fonction.
1. Ce spécialiste des océans (
(
). 2. Très sollicité (
complément de l’adjectif
apposition
souhaite que ses travaux soient reconnus (
découlera des recherches (
4
(
complément d’agent
(
attribut du sujet
) emporte un bagage facile à transporter
complément du nom
), ce chercheur
). 3. Le résultat qui
COD
complément de l’antécédent
) est attendu par les biologistes
). 4. Les recherches en laboratoires sont complémentaires
) des prélèvements sur le terrain.
Soulignez d’un trait les pronoms sujets, de deux traits les pronoms compléments d’objet.
1. Vous avait-il parlé ? 2. Nous leur apporterons notre soutien. 3. Serez-vous la personne qui sera retenue
pour le poste ? 4. J’ai regardé l’émission dont elle m’avait parlé. 5. Ils admirent les tableaux que tu as peints.
6. Nous rejoignons le groupe auquel vous appartenez.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
Il y avait, des deux côtés de la route, une mousse rase et maigre, d’un vert décoloré, et de temps à autre,
un arbre tordu et échevelé. Pas un souffle de vent ne ridait les nappes de boue qui giclaient sous les
roues de la voiture. Nicolas peinait pour garder le contrôle de la direction et se maintenait avec effort
au milieu de la chaussée.
B. Vian, L’Écume des jours, © Société nouvelle des éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998.
a. Quelle est la fonction de « Nicolas » ? Précisez par rapport à quel(s) verbe(s).
sujet de « peinait » et de « se maintenait »
b. Quelle est la fonction des groupes nominaux en italique ? compléments circonstanciels de lieu
c. Recopiez les groupes de mots qui complètent le nom « nappes ». Écrivez leur fonction respective.
« de boue » : complément du nom ;
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
« qui giclaient sous les roues de la voiture » : complément de l’antécédent
d. Soulignez dans le texte les épithètes.
6
Complétez les phrases avec des mots ou groupes de mots ayant la fonction indiquée entre parenthèses.
1.
Avant la représentation
répéter leur rôle
semblent
(complément circonstanciel de temps), les comédiens préfèrent
(COD). 2. Très souvent,
angoissés
les jeunes acteurs
(attribut du sujet). 3. La
du texte
la pièce,
(apposition), est tenu
(complément d’agent). 5. Le metteur en scène
met tout en œuvre
qui dirige les acteurs
pour la réussite du spectacle
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
(épithète)
(complément du nom). 4. Le rôle majeur de
difficulté réside dans la mémorisation
un bourgeois
principale
(sujet)
par un acteur confirmé
(complément de l’antécédent)
(complément circonstanciel de but).
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
17
GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales
6
Les fonctions à partir du nom,
du pronom et de l’adjectif
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
Le nom noyau d’un groupe nominal ou un pronom peut s’accompagner de mots ou groupes de mots ayant
des fonctions diverses :
– une épithète placée avant ou après le nom ou le pronom, rattachée directement à celui-ci, sans virgules :
J’ai une grande boîte pleine de secrets.
– un complément du nom ou du pronom placé après le nom ou le pronom qu’il complète et relié à lui par
une préposition (à, de, en…) : le désir de voyager en Inde, celui de découvrir ;
– un complément de l’antécédent : une proposition subordonnée relative :
J’observe l’homme qui marche et celui que tu connais.
– une apposition placée avant ou après le nom ou le pronom qu’elle définit et séparée de lui par une virgule
ou deux points : Gracieuse, cette femme arrive, heureuse de vivre. Celle-ci, anxieuse, ne sourit pas.
Indiquez la fonction des mots ou groupes de mots soulignés par
rapport aux mots en gras.
Plusieurs épithètes juxtaposées
ou coordonnées peuvent qualifier
un même nom ou pronom :
une boîte étrange, lourde et
fermée.
1. Visiter des pays exotiques, lointains et peu connus (
) serait une activité qui lui plairait
épithètes
(
complément de l’antécédent
). 2. Passionné de géographie
(
apposition
), il connaît les capitales des
différents pays (
plus tard son rêve d’enfant (
complément du nom
parcourir le monde (
2
). 3. Il réalisera
complément du nom
apposition
).
a. Entourez les noms ou pronoms caractérisés par les mots ou groupes de mots en gras. b. Écrivez entre
parenthèses la fonction des mots ou groupes de mots en gras.
1. La soirée fut une fête inoubliable (
village où tu passais tes vacances (
son fils (
complément du nom
). 2. Te souviens-tu du
épithète
) ? 3. Elle prépare le cadeau de
complément de l’antécédent
) et celui de sa fille (
4. Ce scientifique, très intelligent (
3
):
apposition
complément du pronom
).
), a fait une importante découverte.
Récrivez les phrases de l’exercice 2 en remplaçant les passages en gras par un passage de même sens
dont la fonction vous est précisée entre parenthèses.
1. La soirée fut une fête
tu du village
que l’on n’oublie pas
de tes vacances
qui est destiné à son fils
(complément de l’antécédent). 2. Te souviens-
(complément du nom) ? 3. Elle prépare le cadeau
(complément de l’antécédent) et celui
(complément de l’antécédent). 4. Ce scientifique
qu’elle destine à sa fille
d’une très grande intelligence
(complément du nom) a
fait une importante découverte.
4
Complétez les noms suivants par plusieurs compléments du nom qui s’emboîtent sur le modèle :
une boîte
1. une veste
18
une boîte de jeu
une boîte de jeu de grande taille.
une veste d’hiver
une veste d’hiver en laine
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
1
2. un champ
3. un bijou
un champ de blé
un champ de blé de trois mille mètres carrés
un bijou en argent
un bijou en argent du XIXe siècle
Un adjectif qualificatif, un participe passé ou présent employé comme adjectif peuvent être complétés par
un mot ou groupe de mots appelé complément de l’adjectif : difficile à croire, assuré de réussir.
Un adjectif qualificatif au comparatif ou au superlatif peut également être complété par un complément du
comparatif ou du superlatif : Il est plus fort que toi. C’est le plus fort de tous.
5
Soulignez les compléments des adjectifs qualificatifs et participes passés ou présents en gras.
1. Les bateaux éloignés des berges fendaient l’eau brillante de givre. 2. Le cinéaste recherche un décor
intéressant à présenter. 3. Il construit un parc prévu pour les enfants ; nous sommes sûrs qu’il réussira. 4. Cet
obstacle paraît facile à surmonter.
6
a. Soulignez les compléments des adjectifs au comparatif. b. Entourez ceux des adjectifs au superlatif.
1. Goya est un peintre aussi connu que Velázquez. 2. Le plus célèbre des tableaux de Munch est Le Cri. 3. La
moindre des œuvres de ce musée est inestimable. 4. Les musées récents sont plus adaptés que les anciens
palais pour exposer les œuvres d’art.
7
Précisez pour chaque groupe de mots souligné s’il est complément du nom ou de l’adjectif.
1. Le sentiment d’injustice a rendu ce jeune enfant plein de rage
(
complément de l’adjectif
). 2. Le sac plein de cette fillette
(
complément du nom
) pèse lourd. 3. Cet athlète emprunte le
chemin difficile de la victoire (
complément du nom
médiéval semble difficile à comprendre (
). 4. Ce texte
complément de l’adjectif
Ne pas confondre
un complément de l’adjectif
(un visage rouge de honte)
et un complément du nom
(le visage rouge de l’enfant).
).
Je m’évalue en vue du Brevet
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
8
a. Soulignez les compléments des deux pronoms rien.
De sa vie, Ali n’avait jamais rien vu de plus joli, ni rien de plus délicat et léger que cette petite fi lle,
cette poupée vivante. Il la tenait dans ses bras, sans oser approcher d’elle son visage à la barbe hirsute.
J.-M. G. Le Clézio, L’Enfant de sous le pont, © Lire c’est partir, 2000.
b. Relevez : un complément du comparatif :
un complément du nom :
9
que cette petite fille
à la barbe hirsute
Récrivez la phrase en ajoutant aux mots en gras un mot ou groupe de mots correspondant à la fonction
demandée.
(apposition) un chat (complément du nom), dont la démarche pleine (complément de l’adjectif) frappait les
personnes (complément de l’antécédent), fit son entrée dans le salon (épithète).
Après la correction des exercices
8 et 9, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
19
GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales
7
Les attributs du sujet et du COD
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
L’attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet. Il est introduit par un
verbe d’état (être, paraître, sembler…) ou un verbe attributif (avoir l’air, se
nommer, passer pour, être considéré comme).
La classe grammaticale d’un attribut du sujet peut être :
– un nom ou un GN : Il passe pour un champion.
– un adjectif qualificatif, un participe passé ou présent, suivi ou non de
compléments : Il semble vif et éveillé.
– un pronom : Ce livre est le sien.
– un verbe ou un groupe à l’infinitif (Son rêve est de réussir.), une proposition
subordonnée conjonctive (L’essentiel est qu’il participe.)
a. Soulignez les attributs des sujets en gras. b. Indiquez leur classe grammaticale.
1. Cette expérience est formatrice. (
) 2. Si je le pouvais,
adjectif qualificatif
ma passion serait de voyager dans tous les pays. Quelle serait la tienne ? (
2
) 4. Son souhait le plus cher serait que ses dessins plaisent aux
groupe nominal
enfants. (
proposition subordonnée conjonctive
)
a. Entourez les sujets. b. Soulignez les attributs du sujet et indiquez leur classe grammaticale.
1. Son personnage célèbre préféré reste celui-ci. (
pronom
2. Jacques demeure sûr de son choix, il deviendra vétérinaire. (
(
)
adjectif qualificatif suivi de
) 3. Cette musicienne semble-t-elle capable de jouer ce difficile morceau ?
son complément / nom
adjectif qualificatif suivi de son complément
à l’unanimité. (
3
/
) 3. Ce photographe passe pour le spécialiste de la photographie sous-marine.
pronom
(
groupe infinitif
groupe nominal
) 4. Ce jeune a été élu représentant des élèves
)
Complétez les phrases par des attributs du sujet dont la nature est précisée entre parenthèses.
1. Ces jeunes filles deviennent
de vraies artistes
2. Les spectateurs demeurent
impressionnés
3. Cette actrice reste
celle
(GN) lorsqu’elles montent sur scène.
(participe passé) par la prestation du danseur.
(pronom) que je préfère.
Pensez aux accords !
Je comprends
4
a. Dans la phrase « Marie trouve le roman original. », quelle est la fonction du groupe
nominal souligné ? COD
b. Quel GN l’adjectif en bleu définit-il ? le roman
5
a. Récrivez la phrase de l’exercice 4 en remplaçant « le roman » par « les nouvelles ».
Marie trouve les nouvelles originales.
b. Qu’advient-il de l’adjectif qualificatif ? Il s’accorde avec le COD.
20
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
1
Si l’attribut du sujet est
un adjectif, un nom ou un
pronom, il s’accorde avec
le sujet : Il est vif.
Elle est vive.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
L’attribut du COD exprime une caractéristique du COD. Il se construit avec un
verbe exprimant un jugement (croire, estimer, penser…), une transformation
(rendre, faire…), une appellation ou un choix (élire, nommer, appeler…) ou
bien avec le verbe avoir.
Si l’attribut du COD
est un adjectif, un nom
ou un GN, il s’accorde
avec le COD :
Ils le croient vif.
Ils la croient vive.
La classe grammaticale d’un attribut du COD peut être un nom ou un GN (Ils
nomment leur fille Héloïse.), un adjectif qualificatif ou un participe passé ou
présent, suivi ou non de compléments (Il croit son ami guéri. Il a la mémoire
courte.), un verbe ou un groupe à l’infinitif (Tu considères cela réussir ta vie.).
6
a. Soulignez les attributs des COD en gras. b. Indiquez leur classe grammaticale.
1. Je crois cette artiste heureuse de tenir ce rôle. ( adjectif qualificatif et son complément ) 2. On nomme ce
résultat une belle performance. (
groupe nominal
) 3. Il trouve triste qu’elle n’ait pas
réussi son permis de conduire. (
adjectif qualificatif
) 4. Le professeur estime ce devoir
faisable. (
7
adjectif qualificatif
)
a. Entourez les adjectifs qualificatifs épithètes. b. Soulignez ceux qui sont attributs du COD.
1. Elle rencontre une personne intelligente. 2. Nous pensons cette conférencière intelligente. 3. Je crois
ces champignons vénéneux. 4. J’ai trouvé des champignons vénéneux. 5. Elle fuit ces soirées ennuyeuses.
6. L’absence de nouveauté et la présence des mêmes personnes ont rendu ces soirées ennuyeuses.
8
Complétez les phrases par des attributs du COD dont la nature est précisée entre parenthèses.
1. Les juges pensent ces deux équipes
capables
le match. 2. Les épreuves ont rendu ces hommes
(adjectif qualificatif) de remporter
aguerris
Pensez aux accords !
(participe passé).
3. On appelle ces animaux des grenouilles (GN).
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Je m’évalue en vue du Brevet
9
a. Entourez les attributs du sujet. b. Soulignez les attributs du COD. c. Quelle caractéristique physique
de la mère ces attributs soulignent-ils ? Ces attributs soulignent la laideur de la mère.
Je te cause, Folcoche, m’entends-tu ? Oui, tu m’entends. Alors je vais te dire : « T’es moche ! Tu as les
cheveux secs, le menton mal foutu, les oreilles trop grandes. T’es moche, ma mère.
H. Bazin, Vipère au poing, © Grasset, 1948.
d. Récrivez la phrase « Tu as… grandes », en remplaçant « cheveux » par « mains », « menton » par
« bouche » et « oreilles » par pieds.
Tu as les mains sèches, la bouche mal foutue, les pieds trop grands.
10
Faites le portrait d’un animal en employant des attributs du sujet et du COD que vous soulignerez de
deux couleurs différentes.
Après la correction des exercices
9 et 10, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
21
GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales
8
Les compléments d’objet
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
Le complément d’objet direct (COD)
C’est un complément essentiel du verbe directement relié au verbe, sans préposition. Il complète un verbe
transitif direct. Il répond à la question « qui ? » ou « quoi ? » à partir du verbe.
Il observe les troupes. Il les observe.
La classe grammaticale d’un COD peut être un nom (ou un GN), un pronom, un verbe à l’infinitif (ou un
groupe infinitif), une proposition subordonnée.
1
Soulignez les COD des verbes en gras et indiquez leur classe grammaticale.
Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s’il les dégustait, et, quand il
GN
avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d’un trait. (
pronom personnel
GN
/
/
/
pronom personnel
pronom personnel
/
) Puis il faisait la même
chose avec la phrase complète, et c’est ainsi qu’il s’appropriait les sentiments et les idées que contenaient
les pages. (
GN
/
GN
/
pronom relatif
)
L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, © Éditions Métailié, trad. F. Maspero, 1992.
2
Relevez chaque COD, précisez le verbe qu’il complète et indiquez sa classe grammaticale.
Chick marchait en regardant ses pieds chaussés de cuir brun-rouge et s’étonna de voir que l’un cherchait
à l’entraîner d’un côté, et l’autre dans une direction très opposée. Il réfléchit quelques instants, construisit
mentalement la bissectrice de l’angle et s’élança le long de cette ligne.
B. Vian, L’Écume des jours, © Société nouvelle des éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998.
« ses pieds chaussés de cuir brun-rouge » (en regardant) : GN / « s’ » (étonna) : pronom personnel /
« que l’un cherchait à l’entraîner d’un côté, et l’autre dans une direction très opposée » (voir) : propositions
GN / « s’ » (élança) : pronom personnel
Le complément d’objet indirect (COI)
C’est un complément essentiel relié au verbe par les prépositions à ou de. Il répond aux questions « à qui ? »
ou « à quoi ? », « de qui ? » ou « de quoi ? » à partir du verbe.
La classe grammaticale d’un COI peut être un nom (ou un GN), un pronom, un infinitif (ou un groupe
infinitif).
Les pronoms personnels COI me, te, se, lui, leur, nous, vous, en, y et le pronom relatif dont s’emploient sans
préposition et se placent avant le verbe : Il lui parle. Il en parle. Le roman dont je parle est long.
3
Soulignez les COI des verbes en gras.
1. Il pense souvent à ses vacances mais est obligé d’y renoncer. 2. Nous avons vu un bon film et nous en
parlons. 3. Ce livre traite de la dernière guerre mondiale. 4. Ce vélomoteur t’appartient-il ? 5. Quand l’auteur
pense à ceux qui liront son ouvrage, il cherche à traduire au mieux sa pensée.
22
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
subordonnées conjonctives / « l’ » (entraîner) : pronom personnel / « la bissectrice de l’angle » (construisit) :
4
a. Soulignez les COI. b. Indiquez leur classe grammaticale.
1. Le camelot renonce à faire sa démonstration devant les badauds. (
groupe à l’infinitif
)
2. Il ne leur parlera pas et ne cherchera pas à vendre ses articles. ( pronom personnel / groupe à l’infinitif )
3. Il songe au commerce dont il rêve et auquel il ne veut pas renoncer. ( GN / pronom relatif / pronom relatif )
Le complément d’objet second (COS)
Des verbes comme offrir, enseigner, priver, etc., se construisent avec un COD et un COI, nommé complément
d’objet second (COS) : Il offre des cadeaux à son ami. Il lui offre des cadeaux.
COD
COS
COS
COD
Des verbes comme parler et faire part se construisent avec deux COI : on nomme COS le complément qui
répond à la question « à qui ? » : Il parle de ses voyages à son ami. Il lui parle de ses voyages.
COI
5
COS
COS
COI
a. Indiquez si les compléments en gras sont COD ou COI. b. Soulignez les COS.
1. Le lieutenant confie le soldat blessé ( COD ) aux infirmières. 2. Le poilu leur parle des horreurs ( COI )
auxquelles la guerre l’ ( COD ) a soumis. 3. Il leur fait part de son désir de revoir sa famille ( COI ) : elles
l’ ( COD ) engagent à écrire son journal de guerre.
6
a. Soulignez les COS. b. Récrivez les phrases en changeant la classe grammaticale des COS.
1. Il parle de ses projets à ses professeurs. Il leur parle de ses projets.
2. Il permet à son ami de rencontrer sa famille. Il lui permet de rencontrer sa famille.
3. Il lui suggère de partir seule. Il suggère à sa cousine de partir seule.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
a. Quelle est la classe grammaticale de « en » ?
représente-t-il ?
Cette rue
pronom personnel
c. Quelle est la fonction de « en » ?
b. Quel groupe nominal
COI de « parle »
Cette rue est, dans ma mémoire, ancrée comme un souvenir vif. J’en parle souvent.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
T. B. Jelloun, La Rue pour un seul, © Flohic, 1995.
8
Relevez les compléments d’objet, indiquez s’ils sont COD, COI ou COS, et précisez le verbe complété.
Je ne trouve plus le repos après la lettre que tu m’as envoyée. Elle te ressemble si peu que je ne peux
attribuer son contenu qu’à ta peur de la censure.
K. Taylor, Inconnu à cette adresse, © Autrement, 1999.
« le repos » : COD du verbe « trouve » / « que » : COD du verbe « as envoyée » / « m’ » : COS du verbe
« as envoyée » / « te » : COI du verbe « ressemble » / « attribuer son contenu » : COD du verbe « peux » / son
contenu : COD du verbe « attribuer » / « à ta peur de la censure » : COS du verbe « attribuer »
9
Employez le verbe servir dans trois phrases dans lesquelles il sera complété : a. par un COD ; b. par un
COI ; c. par un COS, que vous soulignerez.
Après la correction des exercices
7 à 9, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
23
GRAMMAIRE - Les fonctions grammaticales
9
Les compléments circonstanciels
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
Les compléments circonstanciels complètent la phrase
dans son ensemble. On peut les déplacer ou les supprimer.
Ils peuvent être un GN, un pronom, un adverbe, un verbe à
l’infinitif (ou un groupe infinitif), un gérondif (avec ou sans
complément), une proposition subordonnée conjonctive
circonstancielle ou participiale.
.
Quand un complément
de temps ou de lieu ne peut
être ni déplacé ni supprimé,
il s’agit d’un complément essentiel
de temps ou de lieu : Il travaille
une heure. Il habite Lyon.
Circonstances
Temps
Exemples
Je l’ai rencontré hier.
Quand ? Pendant combien de temps ?
Lieu
En Asie, on assiste à la mousson.
Où ?
Manière
La pluie tombe violemment et avec force.
Comment ? De quelle manière ?
Moyen
Les gens se protègent avec des parapluies.
Au moyen de quoi ?
Accompagnement
Nous voyageons avec nos amis.
En compagnie de qui ?
Cause
Elle réussit parce qu’elle travaille.
Pourquoi ? Pour quelle raison ?
Conséquence
Elle travaille de sorte qu’elle réussit.
(Exprime le résultat d’une action antérieure.)
Comparaison
Il nage comme un poisson.
Comme qui ? Comme quoi ?
But
Tu lis des journaux pour t’informer.
Pourquoi ? Dans quel but ?
Opposition
Je pratique le tennis alors que tu fais de la danse.
(deux éléments opposés)
Concession
tandis que
Malgré ses efforts, il ne progresse pas.
(deux éléments contradictoires)
Condition (hypothèse)
bien que
Si tu fais des efforts, tu réussiras.
À quelle condition ?
2
Indiquez la circonstance exprimée par chaque complément circonstanciel en gras.
1. Dès que le soleil se lèvera, nous partirons en bateau pour pêcher. (
c. c. de but
compétitions. (
24
c. c. de temps
/
c. c. de moyen
/
) 2. Comme les athlètes ont suivi les entraînements, ils gagneront facilement les
c. c. de cause
/
c. c. de manière
) 3. À condition de réviser ses leçons, elle réussira
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Ils expriment diverses circonstances.
comme une experte. (
c. c. de condition
/ c. c. de comparaison ) 4. Même si les maçons sont fatigués,
ils terminent leur travail. ( c. c. de concession )
3
a. Soulignez les compléments circonstanciels. b. Indiquez la circonstance exprimée par chacun d’eux.
1. Cet après-midi, nous sommes encore à la maison alors que nous devons prendre la route.
c. c. de temps / c. c. de temps / c. c. de lieu / c. c. d’opposition
(
) 2. Je cours dans une échoppe pour
c. c. de lieu / c. c. de but
changer l’argent en petite monnaie. (
)
3. Je pense soudain que ces dix yuans ont été gagnés si difficilement par mon père, avec sa sueur et
c. c. de temps / c. c. de manière / c. c. de moyen
son sang. (
) 4. Puis-je les prendre parce
c. c. de cause
que j’en ai envie ? (
)
Ma Yan, P. Haski, Le Journal de Ma Yan, © Le Livre de Poche Jeunesse, 2003.
4
Récrivez les phrases en transformant les compléments circonstanciels en gras par des propositions
subordonnées de même sens.
1. En raison de sa beauté, elle est retenue afin de présenter une collection de chapeaux.
Parce qu’elle est belle, elle est retenue afin qu’elle présente une collection de chapeaux.
2. En dépit du froid, il résistera à condition de bien se couvrir.
Même s’il fait très froid, il résistera à condition qu’il se couvre bien.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
Dans la chaleur d’étuve des fi latures, leur visage écarlate penché sur les bassinets d’eau bouillante,
les fi llettes allaient chercher de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme celles des laveuses
de lessive, l’extrémité du fi l de soie.
M. Rouanet, Le Crin de Florence, © Climats, 1986.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
a. Soulignez les compléments circonstanciels de lieu.
b. Entourez deux autres compléments circonstanciels et indiquez la circonstance exprimée.
moyen / comparaison
c. Quelle caractéristique des conditions de travail des fillettes les compléments circonstanciels
soulignent-ils ? Ces compléments soulignent l’extrême pénibilité du travail.
6
Complétez les phrases avec des compléments circonstanciels en respectant la circonstance indiquée
entre parenthèses.
1.
Avant d’entrer en scène
2.
Sur scène
rien paraître
(temps), la comédienne répète son texte
(lieu), les jeunes acteurs,
malgré leur jeune âge
(manière) choisi les décors
4.
afin de ne pas l’oublier
s’ils ont le trac
(concession). 3. Les décorateurs ont
(condition), ne laissent
minutieusement
parce qu’ils voulaient créer une atmosphère antique
Avec des colonnes
ont l’impression d’être en Grèce
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
(but).
(cause).
(moyen), on a représenté un temple grec si bien que les spectateurs
(conséquence).
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
25
Brevet 2
Je me prépare
Dès qu’il mit pied à terre sur ce sol étranger, Assad sentit naître en lui un instinct de débrouillardise
qui, jusque-là, lui avait fait défaut. Il se dirigea vers la capitale, trouva facilement à s’y loger, et fit
l’acquisition d’un âne qu’il nomma Saf-Saf. Ces syllabes sans signification, qui sonnaient tendres et
vives, lui étaient venues spontanément aux lèvres. À partir de ce jour, Saf-Saf lui servit de boutique,
5
de moyen de locomotion et de confident. […] Assad le calmait avec des morceaux de sucre dont il avait
les poches pleines. D’autres fois, pour le choyer, il ornait son cou d’une série de colliers à perles bleues
destinées à chasser le mauvais œil.
A. Chedid, « L’Ancêtre sur son âne », Nouvelles, © Flammarion, 1978.
1
a. Que représente dans le texte le pronom « y » (l. 2) ? b. Quelle
est sa fonction ?
« y » représente « la capitale » ; il est c. c. de lieu de « se loger ».
2
L’élément à
trouver précède
le pronom « y ».
« Il … fit l’acquisition d’un âne qu’il nomma Saf-Saf » (l. 2-3).
Quelle est la fonction :
a. de « âne » ? complément du nom « acquisition »
b. de « qu’ » ? COD de « nomma »
c. de « Saf-Saf » ? attribut du COD « qu’ »
3
Savoir lire la consigne
On précise une fonction
par rapport à un verbe,
un nom, un adjectif.
a. Relevez les éléments qui complètent le nom « syllabes »
(l. 3).
b. Donnez leur classe grammaticale et leur fonction
respectives.
« qui sonnaient tendres et vives » : proposition subordonnée
relative, complément de l’antécédent « syllabes »
4
a. Quelle est la fonction :
– des trois GN soulignés ? COI de « servit »
– du pronom « lui » en gras ? COS de « servit »
b. Quelle est la circonstance exprimée par le complément
circonstanciel « pour le choyer » (l. 6) ?
le but
Savoir lire la consigne
Votre réponse doit
être rédigée en
quelques lignes.
c. Quelle place particulière de l’âne aux yeux d’Assad ces
compléments soulignent-ils ?
Ces compléments montrent l’importance et le caractère
essentiel de l’animal aux yeux d’Assad, à tel point qu’il
éprouve presque pour son animal un sentiment d’amitié.
26
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
« sans signification » : GN, complément du nom « syllabes » ;
Je m’évalue
À deux ans et demi, être japonaise signifiait être l’élue de Nishio-San. À tout instant, si je le lui demandais,
elle abandonnait son activité pour me prendre dans ses bras, me dorloter, me chanter des chansons
où il était question de chatons ou de cerisiers en fleurs.
Elle était toujours prête à me raconter ses histoires de corps coupés en morceaux qui m’émerveillaient,
5
ou alors la légende de telle ou telle sorcière qui cuisait les gens dans un chaudron pour en faire de la
soupe : ces contes adorables me ravissaient jusqu’à l’hébétude1.
Elle s’asseyait et me berçait comme une poupée. Je prenais un air de souffrance sans autre motif que
mon désir d’être consolée : Nishio-San me consolait longuement de mes chagrins inexistants, jouant
le jeu, me plaignant avec un art consommé2.
10
Puis elle suivait d’un doigt délicat le dessin de mes traits et en vantait la beauté [qu’elle disait extrême] :
elle s’exaltait de ma bouche, de mon front, de mes joues, de mes yeux, et concluait [qu’elle n’avait jamais
vu une déesse au visage aussi admirable]. C’était une bonne personne.
A. Nothomb, Métaphysique des tubes, © Albin Michel, 2000.
1. l’abrutissement. 2. parfait.
1
Dans la première phrase : a. Relevez les groupes de mots qui ont une fonction par rapport au verbe
« signifiait ». b. Précisez la fonction de chacun. (1 point)
« être japonaise » (sujet) ; « être l’élue de Nishio-San » (COD)
2
Quels sont les deux pronoms majoritairement employés dans le texte ? Quelle est leur fonction
respective ? (1 point)
Les deux pronoms majoritairement employés dans le texte sont « elle » (sujet) et « me » (COD).
3
L. 1 : a. Que remplace le pronom « le » ? b. Donnez la classe grammaticale et la fonction de ce pronom.
(2 points)
Le pronom « le » remplace « elle abandonnait son activité ». C’est un pronom personnel 3e personne
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
du singulier, COD du verbe « demandais ».
4
a. Quelle est la fonction de chaque proposition entre crochets ?
La première est complément de l’antécédent « beauté » ; la seconde est COD de « concluait ».
b. Quelle est la fonction de l’adjectif « extrême » ? (3 points) attribut du COD « qu’ »
5
Donnez la fonction de « comme une poupée » (l. 7) et « d’un doigt délicat » (l. 10). (1 point)
« comme une poupée » : c. c. de comparaison ; « d’un doigt délicat » : c. c. de moyen
6
En vous appuyant sur vos réponses précédentes, dites quel lien unit la narratrice et Nishio-San. (2 points)
La narratrice, qui est aussi l’auteur, rapporte le lien particulier qui l’unit à la personne qui s’occupe d’elle,
entièrement dévouée à sa personne.
Après la correction des questions,
cochez le feu :
7 points ou plus.
Entre 4 et 6 points.
Moins de 4 points.
27
GRAMMAIRE - La phrase
10
Les types et les formes de phrase
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
.
Une phrase est un ensemble organisé de mots qui forment un sens. Elle commence par une majuscule et
se termine par un point, un point d’interrogation ou d’exclamation, ou bien des points de suspension.
On distingue les phrases verbales, les plus courantes, organisées autour d’un verbe noyau, et les phrases
non verbales (phrases nominales, interjections, onomatopées, apostrophes).
Les quatre types de phrase
La phrase déclarative
Exemples
Je lis une autobiographie.
Terminée par un point et une intonation
descendante, elle livre une information.
La phrase injonctive
• Verbe :
Terminée par un point ou un point
d’exclamation, elle exprime un ordre, une
interdiction, un conseil.
– à l’impératif : Prenez du sirop.
– au futur de l’indicatif : Vous prendrez du sirop.
– au présent de l’indicatif : Vous prenez du sirop.
– au présent du subjonctif : Qu’il prenne du sirop.
– à l’infinitif : Prendre du sirop.
La phrase interrogative
• Nom ou GN : Silence !
As-tu lu ce roman ?
Terminée par un point d’interrogation et une
intonation montante, elle pose une question.
La phrase exclamative
Il adore ce roman ! Lisez ce roman !
Terminée par un point d’exclamation, elle se Que dire de ce roman !
Les formes de phrases :
• les phrases affirmatives : Il apprécie ce roman.
• les phrases négatives : Il n’apprécie pas ce roman.
• les phrases emphatiques, qui peuvent être affirmatives ou négatives, mettent en valeur un élément par :
– l’emploi de présentatifs (c’est… que / qui, voilà, … quant à…) ;
C’est le sport que je préfère. Quant à moi, je préfère le tennis.
– le déplacement en tête de phrase : Ce livre, je l’ai lu en dix minutes.
2
Indiquez pour chaque phrase : a. son (ses) type(s) ; b. sa (ses) forme(s).
1. Le Grand Meaulnes arriva un dimanche chez nous. déclarative / affirmative
2. C’est ce jour-là que ma vie bascula ! déclarative et exclamative / affirmative et emphatique
3. Voilà les bavards qui lui racontent des histoires. déclarative / emphatique
4. Les écoute-t-il ? interrogative / affirmative
5. Moi, je ne le crois pas. déclarative / négative et emphatique
28
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
combine avec les trois autres types.
3
Récrivez chaque phrase selon le type de phrase indiqué.
1. Tu préviens du danger. (interrogative) Préviens-tu du danger ?
2. Nous nous efforçons de finir. (injonctive) Efforçons-nous de finir.
3. Espérez-vous obtenir satisfaction ? (déclarative) Vous espérez obtenir satisfaction.
4
À partir des groupes de mots suivants, rédigez une phrase : a. déclarative ; b. injonctive ; c. interrogative.
1. Départ de Jules pour l’Alsace. a. L’oncle Jules part pour l’Alsace.
b. Que l’oncle Jules parte pour l’Alsace.
c. L’oncle Jules part-il pour l’Alsace ?
2. Courses de Noël. a. Vous faites les courses de Noël.
b. Faites les courses de Noël.
c. Faites-vous les courses de Noël ?
3. Réparation de la moto. a. Nous réparons la moto.
b. Réparons la moto.
5
c. Réparez-vous la moto ?
Transformez ces phrases en phrases emphatiques, en mettant en valeur les groupes de mots en gras.
1. Son père connaît toutes les chansons de Johnny Hallyday. Toutes les chansons de Johnny Hallyday,
son père les connaît.
2. Il ne peut pas se passer des jeux vidéo. Quant à lui, il ne peut pas se passer de jeux vidéo.
3. Jérémy a fabriqué cet engin. C’est cet engin que Jérémy a fabriqué.
Je m’évalue en vue du Brevet
6
Devant le narrateur, de pauvres pêcheurs découvrent que leur barque a été détruite par la tempête.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Quant à la vieille femme, elle ne cessait de gémir et de parler en gémissant. Nous ne saisissions que
des accents confus et des lambeaux de plaintes qui déchiraient l’air et qui fendaient le cœur. « Ô mer
féroce ! mer sourde ! mer pire que les démons de l’enfer ! mer sans cœur et sans honneur ! » criait-elle
avec des vocabulaires d’injures, en montrant le poing fermé aux flots, « pourquoi ne nous as-tu pas
pris nous-mêmes ? »
D’après A. de Lamartine, Graziella, 1852.
a. Quelle est la forme de la première phrase ? Quel élément met-elle en valeur ?
La première phrase est de forme emphatique et met en valeur « la vieille femme ».
b. Quelle est la forme de la deuxième phrase ? La deuxième phrase est de forme négative.
c. Quels sont les types de phrase employés par la vieille femme ? Qu’est-ce que cela traduit ?
Les phrases employées par la vieille femme sont de type exclamatif et interrogatif ; elles traduisent
son émotion, son désespoir.
7
Poursuivez le discours de la vieille femme en employant au moins une phrase interrogative, une phrase
exclamative, une phrase injonctive et une phrase emphatique.
Après la correction des exercices
6 et 7, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
29
GRAMMAIRE - La phrase
11
Phrase active et phrase passive
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Dans une phrase active, le sujet accomplit l’action exprimée par le verbe. Une phrase active qui comporte un
verbe transitif direct (suivi d’un COD) peut se transformer en phrase passive.
Les poilus attaquent la tranchée ennemie. La tranchée ennemie est attaquée par les poilus.
Une phrase passive se construit ainsi :
sujet
+ verbe à la voix passive + préposition par ou de + c. d’agent
La tranchée ennemie
est attaquée
par
les poilus.
La phrase passive s’emploie notamment dans les textes descriptifs et dans la presse.
Le complément d’agent correspond au sujet de la phrase active. Le sujet de la phrase
passive correspond, lui, au COD de la phrase active.
La tranchée ennemie est attaquée par les poilus.
À la voix passive,
sujet
complément d’agent
Les poilus attaquent la tranchée ennemie.
sujet
1
le temps du verbe est
celui de l’auxiliaire être.
COD
a. Indiquez pour chaque phrase s’il s’agit d’une phrase active A ou passive P .
b. Dans les phrases passives, soulignez le complément d’agent.
1. Par une matinée glaciale, les fusants ont jailli devant leurs yeux. ( A ) 2. Les obus sont tombés toute la nuit.
( A ) 3. La tranchée était infestée par les rats. ( P ) 4. Les soldats de 14-18 furent surnommés les poilus par les
civils. ( P ) 5. L’assaut final avait été ordonné par le caporal. ( P )
2
a. Soulignez les sujets et entourez les COD de ces phrases actives. b. Récrivez ces phrases à la voix passive.
Le silence était déchiré par le long craquement d’un feu de salve.
Respectez le temps
des verbes
et accordez les
participes passés.
2. Des rafales d’obus avaient troué la compagnie.
La compagnie avait été trouée par des rafales d’obus.
3. Les mitrailleuses avaient fauché des rangées d’hommes.
Des rangées d’hommes avaient été fauchées par les mitrailleuses.
4. Soudain, une flamme jaune et rouge nous aveugla.
Soudain, nous fûmes aveuglés par une flamme jaune et rouge.
R. Dorgelès, Les Croix de bois, 1919.
Le complément d’agent est un nom ou un GN, plus
rarement un pronom.
Il a été sauvé par Paul (par un camarade, par celui
qui était près de lui).
Le complément d’agent peut ne pas être exprimé,
si l’on ne peut pas ou ne veut pas le nommer.
Le soldat a été tué.
30
Un complément d’agent peut compléter
un participe passé passif employé
comme adjectif : Blessé par une balle,
le soldat rampe dans la tranchée.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
1. Le long craquement d’un feu de salve déchirait le silence.
3
a. Entourez les verbes à la voix passive. b. Soulignez les compléments d’agent. c. Indiquez leur classe
grammaticale entre parenthèses.
1. Chacun se lance devant soi, est attiré par le fossé terrible. ( GN ) 2. Le sol fut souillé, noirci par les
flammes acharnées. ( GN ) 3. On va dans un sens puis dans l’autre, les uns sont poussés par les autres.
( pronom indéfini ) 4. Les mains sont embarrassées par le couteau, on ne sait pas quoi faire. ( GN )
D’après H. Barbusse, Le Feu, 1916.
4
a. Entourez les participes passés passifs. b. Soulignez les compléments d’agent.
Les grolles !… C’est devenu un mot, une chose tragique, pour ces pauvres pieds de fantassins affreux à voir
et à traîner, des pieds sans chaussettes, éraillés par le cuir des gros souliers, écorchés par tous les silex
blessants de la montagne, pour les talons arrachés par des semaines de montée, les doigts écrasés, laminés,
par des jours et des jours d’affreuse descente.
R. Vercel, Capitaine Conan, 1934.
c. Quel est l’effet produit par cette construction de phrase ?
Les soldats semblent accablés de souffrances physiques, qu’ils subissent sans rien pouvoir faire.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
J’ai recopié pour vous le courrier [de Mercier] et la note transmise par le quartier général […] : « Une
enquête a été effectuée sur les agissements de l’officier Mercier. Le rapport ainsi que les lettres ont été
envoyés à monsieur le Ministre de la guerre. Des observations ont été faites sur son ordre à l’officier
Mercier. [...] La commission s’assurera seulement, par des contrôles espacés, que l’officier Mercier a
tenu compte des observations qui lui ont été faites. »
B. de Mazery, La Vie tranchée, © Hachette, Bibliocollège, 2008.
a. Dans la première phrase, soulignez le complément d’agent : quelle forme verbale complète-t-il ?
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
le participe passé « transmise »
b. Entourez les verbes à la voix passive dans la note du quartier général : à quels mode et temps sont-ils
conjugués ? indicatif, passé composé
c. Sont-ils complétés par des compléments d’agent ? OUI
NON
Pourquoi ? Il s’agit d’un courrier
officiel : seuls comptent les faits (l’enquête, le rapport, les observations) et non qui en est à l’origine.
6
Récrivez le texte en employant la voix passive pour chaque verbe.
Les grolles !… Depuis huit jours, on les soigne, on les réchauffe, on les masse, on les imprègne patiemment
de la graisse des boîtes de singe, dans l’espoir qu’elles s’attendriront.
R. Vercel, Capitaine Conan, 1934.
Les grolles !… Depuis huit jours, elles sont soignées, elles sont réchauffées, elles sont massées, elles sont
imprégnées patiemment de la graisse des boîtes de singe, dans l’espoir qu’elles s’attendriront.
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
Moins de 4 réponses fausses ou incomplètes.
De 4 à 6 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 6 réponses fausses ou incomplètes.
31
GRAMMAIRE - La phrase
12
La phrase complexe : juxtaposition,
coordination, subordination
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
.
Une phrase complexe comporte plusieurs propositions, organisées chacune autour d’un verbe noyau.
2
Une phrase complexe est formée :
de propositions indépendantes :
– juxtaposées, séparées par une virgule,
un point-virgule ou deux points ;
Exemples
– coordonnées par une conjonction de
coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car)
ou un adverbe de liaison (puis, cependant…).
[Elle pleure] car [son ami l’a quittée].
d’une proposition principale dont dépendent
une ou plusieurs propositions subordonnées
généralement introduites par un mot
subordonnant.
[Elle pleure] [parce que son ami l’a quittée].
[Elle pleure] : [son ami l’a quittée].
a. Entourez les verbes conjugués à un mode personnel. b. En vous aidant des mots en gras, délimitez les
propositions. c. Dans quelle phrase trouve-t-on des propositions juxtaposées ?
coordonnées ?
dans la phrase 2
dans la phrase 2
subordonnées ? dans les phrases 1 et 2
1.[La triste femme [dont la main droite était recroquevillée par une brûlure ancienne,] se hâtait dans la cuisine
pour préparer le café]. 2.[Un individu surgissant de l’obscurité éteignit la chandelle,][ abattit du même coup
la femme] et[ s’enfuit à toutes jambes,] [tandis que les poules et les coqs affolés menaient un tapage infernal].
À partir de ces couples de phrases, rédigez des phrases complexes comportant une subordination.
Faites toutes les modifications nécessaires.
1. Nous le devinâmes. C’était la voix de Ganache, le bohémien.
Nous devinâmes que c’était la voix de Ganache, le bohémien.
2. Le jeune homme nous donna une adresse. Nous la répétâmes à mi-voix.
Le jeune homme nous donna une adresse que nous répétâmes à mi-voix.
3. Je le tiendrai fermement ; tu lui reprendras le plan qu’il m’a volé.
Pendant que je le tiendrai fermement, tu lui reprendras le plan qu’il m’a volé.
Les propositions subordonnées :
– relatives sont introduites par des pronoms relatifs (qui, que, quoi, dont, où, lequel…) (voir p. 34) :
[Il songe à son pays] [qui lui semble lointain].
– conjonctives sont introduites par des conjonctions de subordination (que, quand, parce que, pour que…)
(voir p. 10, 12, 36 et 38) : [Il pense] [qu’il ne reverra jamais son pays].
– interrogatives indirectes sont introduites par des pronoms, déterminants ou adverbes interrogatifs
(qui, quel, quand…) (voir p. 36) : [Il se demande] [quand il pourra rentrer dans son pays].
32
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
Les propositions subordonnées infinitives et participiales ne comportent pas
de mot subordonnant (voir p. 37 et 38) : Il entend [le banjo résonner].
[Le banjo résonnant], [Paulo rêve à son pays].
Pour éviter une répétition,
les conjonctions
de subordination sont
reprises par que.
Une proposition subordonnée peut :
– contenir une autre proposition subordonnée ;
[Avant qu’il n’écrive le récit [dont il m’a parlé]], il compte se documenter.
– être juxtaposée ou coordonnée à une autre proposition subordonnée.
Il part en mer [quand le temps est beau] et [que le vent souffle].
4
a. Entourez les mots subordonnants. b. Délimitez les propositions subordonnées par des crochets et
précisez leur nature. c. Quelle phrase comporte des propositions subordonnées coordonnées ? la phrase 1
1. [Lorsque j’étais enfant]et[que je traversais ce dédale], je trouvais[qu’il n’y avait de vraies vacances
que passées en ce lieu]. (subordonnées
conjonctives
) 2. La famille vivait dans une
cuisine[où brillaient aux fi ns de septembre des flambées de cheminée]. (subordonnée
3.[ Si ce jeune homme me voyait], il ne voudrait pas y croire. (subordonnée
relative
conjonctive
)
)
4. Or, sans doute, ignorait-elle même[où Meaulnes devait aller]. (subordonnée interrogative indirecte )
D’après Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913.
5
Délimitez par des crochets la proposition infinitive et la proposition participiale.
[Tous les invités partis,] le vieux M. de Galais a ouvert la porte,
laissant une seconde[le grand vent pénétrer dans la maison.]
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913.
L’infinitif et le participe
doivent avoir un sujet
propre, différent de ceux
des autres verbes.
Je m’évalue en vue du Brevet
6
Le narrateur a trouvé dans un grenier le journal intime de son ami Meaulnes qui a disparu.
Quelques lignes du journal m’apprenaient encore[ qu’il avait formé le projet de retrouver Valentine]
[ avant qu’il ne fût trop tard.] Une date faisait croire[ que c’était là ce long voyage[pour lequel Mme
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Meaulnes faisait des préparatifs,]][lorsque j’étais venu à la Ferté d’Angillon pour tout déranger.]
Meaulnes notait ses souvenirs et ses projets par un beau matin de la fi n du mois d’août – [ lorsque
j’avais poussé la porte]et [ que je lui avais apporté la grande nouvelle][ qu’ il n’attendait plus.]
D’après Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913.
a. Soulignez de deux traits la conjonction de coordination qui relie deux propositions subordonnées.
b. Entourez les mots subordonnants. c. Délimitez les propositions subordonnées par des crochets.
d. Soulignez les propositions subordonnées relatives. e. Quel rôle les propositions subordonnées jouentelles dans ce passage ? Les propositions subordonnées contiennent des informations qui éclairent le
narrateur et le lecteur sur le passé de Meaulnes.
f. Imaginez la « grande nouvelle » que le narrateur a pu apprendre à Meaulnes. Votre récit commencera
par Ce jour-là, en effet, je lui appris… et comportera au moins trois phrases complexes.
Après la correction de l’exercice 6,
cochez le feu :
Moins de 4 réponses fausses ou incomplètes.
De 4 à 7 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes.
33
GRAMMAIRE - La phrase
13
Les propositions subordonnées qui
complètent un nom : les relatives
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Une proposition subordonnée relative :
– est introduite par un pronom relatif et comporte un verbe conjugué ;
– est généralement complément de l’antécédent (nom ou pronom placé
devant elle) ; elle fait partie d’un groupe nominal ; c’est une expansion du nom ;
Ce roman relate des faits [qui sont en partie autobiographiques].
La proposition subordonnée
relative est parfois sujet
dans des proverbes :
[Qui aime bien] châtie bien.
sujet
antécédent
– est souvent insérée à l’intérieur d’une autre proposition ;
Le récit [qui relate ces faits] est largement autobiographique.
– permet d’éviter la répétition du nom qu’elle complète et enrichit ce nom ou ce GN.
Un même antécédent peut être complété par plusieurs subordonnées relatives.
La femme [qui arrive] et [que questionne l’officier] habite le village.
1
Soulignez : a. d’un trait les antécédents ; b. de deux traits les pronoms relatifs. c. Entourez les GN
auxquels appartiennent les propositions subordonnées relatives en bleu.
Il leur fallait une trentaine de minutes pour rebrousser chemin, pour se frayer un passage au milieu
de cette foule compacte qui remontait le pont en direction opposée. Plus loin il s’engagerait dans
la grande rue en légère pente, qui descend vers l’immeuble de Marie. […] Au début de son séjour
il avait fréquenté ce quartier où se trouvaient un centre commercial et une importante librairie.
D’après A. Chedid, Le Message, © J’ai Lu, 2000.
2
a. Soulignez celles des propositions subordonnées qui sont des relatives. b. Entourez les antécédents.
1. Le médecin espère que sa femme pourra le rejoindre en Afrique. 2. L’homme que découvrent les enfants
après une si longue séparation est pour eux un étranger. 3. Les Africains savent que le médecin qu’ils
3
Récrivez la dernière phrase du texte de l’exercice 1 en complétant par une proposition subordonnée
relative les noms « séjour », « centre commercial » et « librairie ».
Au début de son séjour qui remontait à quatre ans, il avait fréquenté ce quartier où se trouvaient un centre
commercial qui attirait du monde et une importante librairie dans laquelle il passait toutes ses journées.
Le pronom relatif varie selon sa fonction dans la proposition subordonnée relative :
– sujet (qui, lequel) : Ce récit [qui est passionnant] évoque l’enfance de l’auteur.
– COD (que, lequel) : Le livre [que je te recommande] est autobiographique.
– COI / COS : (à, de) qui, (à, de) quoi, dont, auquel, duquel : Je connais le roman [dont il parle].
– complément du nom (dont) : Le roman [dont il est l’auteur] a connu un vif succès.
– complément circonstanciel (où, lequel) : La ville [où il réside] est loin d’ici.
4
Complétez les phrases suivantes.
1. Il se rend en Afrique où sont nés ses parents.
2. Il participe à une expédition dont tous les journaux ont parlé.
34
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
consultent entend les aider. 4. Ceux que le médecin a sauvés lui en sont éternellement reconnaissants.
3. Il a acheté un manteau dans lequel il paraît beaucoup plus vieux.
4. Elle écoute l’auteur auquel elle a posé une question.
5. Connaissez-vous le libraire à qui je rends visite ?
5
a. Indiquez la fonction des GN en gras. b. Transformez les couples de phrases en une seule phrase
comportant une proposition subordonnée relative que vous mettrez entre crochets.
1. Meaulnes s’est égaré sur la route. Il avait emprunté la route pour aller à la gare. ( COD )
Meaulnes s’est égaré sur la route [qu’il avait empruntée pour aller à la gare].
2. Il rencontra des enfants étranges. Il parla à ces enfants. (
COI
)
Attention aux accords
de participes passés !
Il rencontra des enfants étranges [auxquels il parla].
3. Il s’éprit d’une jeune fille. Il rechercha cette jeune fille durant des années. ( COD )
Il s’éprit d’une jeune fille [qu’il rechercha durant des années].
4. Meaulnes rechercha le domaine. Yvonne était la maîtresse du domaine. (
CDN
)
Meaulnes rechercha le domaine [dont Yvonne était la maîtresse].
5. Le narrateur a rencontré Meaulnes. Meaulnes a vécu une aventure. ( sujet )
Le narrateur a rencontré Meaulnes qui a vécu une aventure.
Je m’évalue en vue du Brevet
6
a. Entourez les pronoms relatifs. b. Placez entre crochets les subordonnées relatives. c. Soulignez les
antécédents.
Le médecin n’est pas cet homme[ qui apporte le bienfait des médicaments occidentaux,] et[ qui
sait partager son savoir avec les anciens du village.] Il est un étranger[ dont la réputation s’est
répandue dans tout le pays,][ qui coupe bras et jambes] quand la gangrène a commencé, et[ dont le
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
seul remède est contenu dans cet instrument à la fois effrayant et dérisoire, une seringue de laiton
munie d’une aiguille de six centimètres.] Alors mon père découvre, après toutes ces années[ où il
s’est senti proche des Africains, leur parent, leur ami,] que le médecin n’est qu’un autre acteur de
la puissance coloniale.
J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004.
d. Quelle image les propositions subordonnées relatives donnent-elles du père du narrateur ?
Les propositions subordonnées relatives soulignent les contrastes du personnage qui aime l’Afrique et les
Africains mais qui découvre que ceux-ci ont de lui une image plus négative que positive.
7
En imitant la construction du texte de l’exercice 6, brossez en quelques lignes le portrait d’une personne
qui exerce une profession en employant quatre propositions subordonnées relatives.
Après la correction des exercices
6 et 7, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
35
GRAMMAIRE - La phrase
14
Les propositions subordonnées COD
Je révise, je m’entraîne et je progresse
Après des verbes de pensée employés
dans une phrase interrogative ou
négative, on a le choix entre l’indicatif et
le subjonctif : Crois-tu qu’il a (ait) raison ?
Je ne crois pas qu’il a (ait) raison.
RÉVISER
Les propositions subordonnées conjonctives introduites
par la conjonction de subordination que sont COD d’un verbe.
Je veux [qu’il te remercie].
Leur mode est :
– l’indicatif après des verbes de déclaration (dire…)
et de pensée (croire…) : Il pense et répète [qu’il a raison].
– le subjonctif après des verbes de volonté, de doute,
de crainte, de nécessité : Je veux (doute, crains) qu’il vienne.
Après des verbes de
crainte, on peut employer la
conjonction ne : Je crains
qu’il ne vienne.
Elles suivent les règles de la concordance des temps
(voir p. 64).
1
Soulignez les verbes complétés par une proposition subordonnée conjonctive COD, puis entourez la
(ou les) forme(s) verbale(s) correcte(s) dans la subordonnée.
1. Le poète voudrait que son chant de révolte fasse / fait réagir ses semblables. 2. Il explique que son peuple
entend / entende vibrer en lui l’appel à la liberté. 3. Il craint que son chant n’émeuve / émeut personne. 4. Pensestu qu’il peut / puisse se faire entendre ?
2
Remplacez les GN en gras par une proposition subordonnée conjonctive COD.
1. Il souhaite le retour de la paix dans son pays. Il souhaite que la paix revienne dans son pays.
2. Ce poète croit au rétablissement de la liberté. Ce poète croit que la liberté sera (peut être) rétablie.
3. Je doute de leur volonté d’être tolérants. Je doute qu’ils veuillent être tolérants.
4. Il affirmait son souhait d’œuvrer pour le respect de l’autre. Il affirmait qu’il souhaitait œuvrer pour le
Les propositions subordonnées interrogatives indirectes sont
COD d’un verbe. Leur mode est en général l’indicatif, parfois
le conditionnel.
Elle se demande [quelle est (serait) la meilleure solution].
Elles ne comportent
ni inversion du sujet
ni point d’interrogation.
Elles sont introduites par la conjonction de subordination si (interrogation totale), un adverbe interrogatif
(pourquoi, quand, où…), un pronom interrogatif (qui, quoi, ce qui, ce que, lequel, auquel, duquel…),
le déterminant interrogatif quel.
Il demande [s’il y aura une fête], [qui l’animera], [quand elle aura lieu], [quel en sera l’organisateur].
Elles suivent les règles de la concordance des temps (voir p. 64).
3
a. Entourez les mots interrogatifs. b. Délimitez les propositions subordonnées interrogatives indirectes.
1. Pablo se demande[ pourquoi ses parents ne lui ont jamais parlé de son grand-père]. 2. Il voudrait savoir
[ comment sa famille est venue en France]. 3. Il ignore[à quelle date ce voyage s’est effectué]. 4. Il ne sait pas
[ si cela a de l’importance pour lui]. 5. Il ne sait pas[ quand il pourra partir].
36
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
respect de l’autre.
4
Récrivez ces phrases ou couples de phrases en employant des propositions subordonnées interrogatives
indirectes.
1. Je me demande : « Que fait-il ? » Je me demande ce qu’il fait.
2. Qui avait parlé ainsi ? Elles l’ignoraient. Elles ignoraient qui avait parlé ainsi.
3. Le temps était-il doux à Nice ? Il ne le savait pas. Il ne savait pas si le temps était doux à Nice.
4. Il demanda : « Faut-il apporter un duvet ? » Il demanda s’il fallait apporter un duvet.
Les propositions subordonnées infinitives comportent un verbe à l’infinitif ayant un sujet propre exprimé.
Elles sont COD de verbes de perception (voir, sentir…) et des verbes laisser et faire.
Il entend [le vent gémir]. (« le vent » = sujet de « gémir »)
Si le sujet du verbe à l’infinitif est un nom, il peut se placer avant ou après ce verbe ; s’il est un pronom, il se
place avant le verbe principal : Il voit les enfants arriver. Il voit arriver les enfants. Il les voit arriver.
5
Barrez la phrase intruse.
1. Il voit la mer monter. 2. Il entend la glace craquer sous ses pas. 3. Le maître fait entrer les élèves. 4. Il entend
gagner ce prix. 5. Il les voit marquer des buts. 6. Il le sent frémir de colère. 7. Il laisse courir son fils.
6
Complétez ces phrases avec une proposition subordonnée infinitive de votre choix.
1. Le marin regarde le soleil monter à l’horizon.
le stade.
2. L’athlète sent le public vibrer dans
3. Cet entraîneur laisse ses athlètes personnaliser leur entraînement.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
a. Placez entre crochets les propositions subordonnées conjonctives : qui rapporte les paroles de qui
et pourquoi le fait-il ? Le gérant rapporte les paroles du meunier avec lequel le maître ne condescend
pas à parler.
Le gérant Yakov expose les finances du domaine au père du narrateur, Piotr Alessandrovitch.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
– Pour le moulin, le meunier est déjà venu deux fois demander un délai. Il m’a juré sur Dieu et sur
] D’ailleurs, il est ici, ne voudriez-vous pas lui parler vous-même ?
le Christ[qu’il n’avait pas d’argent…
– Que dit-il ? demanda mon père, peu désireux de converser avec le meunier.
– Il dit[qu’il n’a rien à moudre en ce moment]et[que l’argent qu’il avait en réserve a été dépensé pour
les travaux de la digue.] […] Il m’a répondu[qu’il ferait tout son possible pour Piotr Alessandrovitch,]
mais[que l’affaire n’était pas entre ses mains.]
Le gérant avait encore beaucoup d’arguments. Mon père s’en aperçut et ne le laissa pas parler.
D’après L. Tolstoï, Enfance, 1913.
b. Récrivez le passage en gras en employant une proposition subordonnée interrogative indirecte.
Mon père demanda ce qu’il disait.
c. Relevez une proposition subordonnée infinitive. « le […] parler »
Après la correction de l’exercice 7,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
37
GRAMMAIRE - La phrase
15
Les propositions subordonnées conjonctives
circonstancielles
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
.
Comme les GN, des propositions subordonnées peuvent être compléments circonstanciels. Elles sont
supprimables et, la plupart du temps, déplaçables.
Circonstances
Temps
Conjonctions
de subordination
Modes
Exemples
quand, lorsque,
après que, …
indicatif
Il a joué du piano après que nous le lui avons
demandé.
avant que, jusqu’à
ce que
subjonctif
But
pour que, afin que, … subjonctif
Comparaison
comme, tel que
indicatif
Il court comme le font les gazelles.
Cause
(voir p. 40)
parce que,
comme, …
indicatif
Comme il neige, la route sera bloquée.
indicatif
Il neige si bien que la route sera bloquée.
trop pour que, …
subjonctif
Il pleut trop pour que je sorte.
alors que,
tandis que, …
indicatif
Le soleil brille à Nîmes, alors qu’il pleut à Paris.
Conséquence si bien que, si (tant,
(voir p. 40-41)
tellement) que, …
Opposition
Concession
(voir p. 42)
Condition
(voir p. 44)
bien que, quoique… subjonctif
Bien qu’il ait neigé, la route reste praticable.
si
indicatif
S’il gelait, la route glisserait.
au cas où
conditionnel Au cas où il gèlerait, la route glisserait.
à condition que,
pourvu que…
subjonctif
Pour peu qu’il gèle, la route glissera.
Les propositions subordonnées participiales ne sont introduites par aucun mot subordonnant ; elles sont
composées d’un verbe au participe présent ou passé ayant un sujet propre, différent du sujet du verbe
principal. Elles sont compléments circonstanciels de temps, de cause, de condition.
La nuit venue, Paris s’illumine. (temps) L’orage menaçant, je m’abrite. (cause)
38
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Les propositions subordonnées conjonctives compléments circonstanciels :
2
a. Soulignez les quatre propositions subordonnées, d’un trait les conjonctives, de deux traits la
participiale. b. Quelle circonstance expriment-elles ? le temps
Dès qu’une difficulté surgissait ou que nous avions une décision à prendre, un voyage en perspective,
un étranger à accueillir, ma mère allait chercher le paquet de cartes dans le tiroir du buffet. […] C’était
un jeu ancien. […] Lorsqu’on y posait les doigts, elles étaient légèrement poisseuses. […] Ce soir-là donc,
une fois le repas terminé, Man alla chercher ses cartes, s’installa sur le tapis, et elle commença le rite.
J. Joubert, Les Enfants de Noé, © L’École des Loisirs, 1988.
3
a. Soulignez les propositions subordonnées compléments circonstanciels. b. Sont-elles conjonctives
ou participiales ?
conjonctives
c. Précisez chaque circonstance exprimée.
Dès qu’il fut au lit, il souffla sa lumière et ferma les yeux. (
temps
chaud dans ses draps, bien qu’il fît très froid dans sa chambre. (
concession
) [...] Certes
cause
il n’avait pas peur puisqu’il était résolu à aller jusqu’au bout. (
si profondément ému qu’il se demanda (
) Il avait très
conséquence
) Mais il se sentait
) : « Peut-on avoir peur malgré soi ? »
condition
Si une force plus puissante que sa volonté le domptait, qu’arriverait-il ? (
)
D’après G. de Maupassant, Bel-Ami, 1885.
4
a. Précisez entre parenthèses les circonstances exprimées par les groupes de mots en gras. b. Récrivez
les phrases en employant des propositions subordonnées compléments circonstanciels de même sens.
1. Après avoir remplacé la pierre plate, il confectionna du plâtre. (
temps
)
Après qu’il eut remplacé la pierre plate, il confectionna du plâtre.
2. Pour rassurer son entourage, il joua la comédie. (
but
)
Pour que son entourage soit rassuré, il joua la comédie.
3. En raison des risques de cambriolages, il réalisa un piège. (
cause
)
Il réalisa un piège parce qu’il y avait des risques de cambriolage.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
a. Soulignez les propositions subordonnées. b. Quelle est leur nature ? propositions participiales
c. Précisez entre parenthèses la circonstance exprimée.
1. Une trouée lumineuse l’obligeant à froncer les paupières, Yan s’arrêta, figé. (
eut envie de faire marche arrière, le bruit l’assourdissant. (
la route. (
6
temps
cause
cause
) 2. Yan
) 3. Le malaise passé, il reprit
) 4. La lumière calmée, il aurait osé s’avancer. (
condition
)
Récrivez les phrases 1 et 3 de l’exercice 5 en employant des propositions subordonnées conjonctives
compléments circonstanciels de même sens.
Comme une trouée lumineuse l’obligeait à froncer les paupières, Yan s’arrêta, figé.
Une fois que le malaise fut passé, il reprit sa route.
Après la correction des exercices
5 et 6, cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
39
GRAMMAIRE - La phrase
16
L’expression de la cause
et de la conséquence
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Exprimer le rapport logique de cause, c’est mettre en valeur un fait A qui provoque ou explique un fait B.
Parce qu’il pleure, il m’émeut.
A
B
La cause peut s’exprimer par un complément circonstanciel :
– un GN ou un pronom prépositionnel : Il reste chez lui à cause de la neige.
– un verbe ou un groupe verbal à l’infinitif passé précédé de pour : Il est puni pour avoir triché.
– une proposition subordonnée conjonctive introduite par parce que, comme, puisque, vu que… :
ll reste chez lui parce qu’il neige.
– une proposition subordonnée participiale : L’orage menaçant, ils rentrèrent au port.
1
a. Soulignez les compléments circonstanciels de cause. b. Précisez leur nature grammaticale respective.
1. Comme il a publié des poèmes subversifs, il a été arrêté. (
prop. subordonnée conjonctive
)
2. Les poètes de la Résistance furent persécutés à cause de leur engagement.
(
groupe nominal
)
3. Senghor est connu pour avoir inventé la notion de négritude. (
groupe verbal à l’infinitif
)
4. Césaire étant une grande figure littéraire et politique, sa renommée demeure immense.
( proposition subordonnée participiale )
Récrivez chaque phrase de l’exercice 1 en employant un autre complément circonstanciel de cause.
Variez les natures grammaticales.
La cause peut aussi s’exprimer avec des propositions coordonnées (Guy est apprécié de tous car il est
affable.) ou, de façon implicite, par :
– des propositions juxtaposées : Guy est apprécié de tous : il est affable.
– une proposition subordonnée relative : Guy, qui est affable, est apprécié de tous.
– un adjectif qualificatif ou un participe apposé : Guy, affable, est apprécié de tous.
3
a. Soulignez les groupes de mots exprimant la cause. b. Précisez le moyen grammatical employé.
1. Les poilus attendaient les lettres : elles les réconfortaient. (
prop. juxtaposées
)
2. Certains poilus, qui étaient des écrivains, ont su raconter la vie au front. ( prop. subordonnée relative )
3. La guerre soudait les poilus car ils vivaient l’enfer ensemble. (
4. Meurtris par la vie au front, les soldats ne pourront pas l’oublier. (
4
prop. coordonnées
participe apposé
Récrivez chaque phrase de l’exercice 3 en exprimant la cause par un autre moyen grammatical.
Exprimer le rapport logique de conséquence, c’est mettre en valeur le fait B qui résulte d’un fait A.
Il pleure tant qu’il m’émeut.
A
40
B
)
)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2
La conséquence peut s’exprimer par un complément circonstanciel :
– un GN ou un pronom précédé d’une préposition : Il rit aux larmes.
– un verbe ou un groupe verbal à l’infinitif : Il rit à en pleurer.
– une proposition subordonnée conjonctive introduite par si bien que, de (telle) sorte que, si (tant,
tellement, tel)… que, au point que, trop (assez)… pour que (+ subjonctif) : Il rit tellement qu’il en pleure.
5
a. Soulignez les groupes de mots exprimant la conséquence. b. Précisez le moyen grammatical employé.
1. L’eau est si peu profonde que les bateaux s’enlisent. (
2. L’ennui l’envahit jusqu’à la nausée. (
prop. subordonnée conjonctive
groupe nominal
3. L’attente leur pèse au point de les rendre impatients. (
)
)
groupe à l’infinitif
)
La conséquence peut aussi s’exprimer par des propositions coordonnées (Il pleut, je reste donc chez moi.),
juxtaposées (Il pleut : je reste chez moi.) ou par une proposition subordonnée relative au subjonctif :
Il veut un livre qui lui plaise. (= tel qu’il lui convienne)
6
a. Soulignez les groupes de mots exprimant la conséquence. b. Précisez le moyen grammatical employé.
1. Il veut un stage qui soit formateur. (
prop. subordonnée relative
2. Le climat se réchauffe : la banquise fond. (
3. Le voyage s’éternise, dès lors l’ennui s’installe. (
7
)
prop. juxtaposées
)
prop. coordonnées
)
Récrivez les phrases des exercices 5 et 6 en exprimant la conséquence par un autre moyen
grammatical.
Je m’évalue en vue du Brevet
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
8
1. J’étais amoureux de la ville. 2. Ici, je pouvais disparaître, ne plus être le seul monstre sur lequel se
concentraient les quolibets1 et les insultes. 3. Je n’avais pas de famille directe sur Nouméa et donc pas
de comptes à rendre. 4. Cela n’empêcherait certainement pas les ragots de tourner à mon propos2, car
ici l’inquisition3 et la curiosité envers autrui étaient un sport national appelé « radio cocotier ».
1. injures. 2. circuler à mon sujet. 3. l’enquête.
S. Bouhadjadj, Le Poids des rêves, © Madrépores, 2007.
a. Récrivez les phrases 1 et 2 (jusqu’à « disparaître ») en explicitant le rapport logique.
J’étais amoureux de la ville car (parce qu’) ici, je pouvais disparaître.
b. Quel est le rapport logique exprimé dans la phrase 3 ? la conséquence dans la 4 ? la cause
c. Récrivez les phrases 3 et 4 en employant la subordination.
Je n’avais pas de famille directe sur Nouméa si bien que je n’avais pas de comptes à rendre.
Cela n’empêcherait certainement pas les ragots de tourner à mon propos, puisqu’ici l’inquisition et la
curiosité envers autrui étaient un sport national appelé « radio cocotier ».
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
41
GRAMMAIRE - La phrase
17
L’expression de l’opposition
et de la concession
Je comprends
1
a. Dans la phrase A, les deux faits qui s’opposent dépendent-ils l’un de l’autre ?
OUI
NON
b. Dans les phrases B et C, le rapport entre les deux faits est-il celui qu’on attend ? OUI
A. Le soleil brille aux Antilles tandis qu’il neige à Chamonix.
B. Il neige bien qu’on soit en juillet.
C. Malgré l’abondance de neige, la route reste praticable.
NON
c. Dans quelles phrases le rapport logique est-il exprimé : par des propositions subordonnées ?
dans les phrases A et B
par un groupe nominal ?
dans la phrase C
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
L’opposition oppose deux faits indépendants l’un de l’autre. Elle s’exprime par des propositions
subordonnées conjonctives, compléments circonstanciels, introduites par alors que, tandis que.
Jean est âgé alors que Luc est jeune.
La concession relie deux faits qui devraient logiquement s’opposer. Elle s’exprime par des compléments
circonstanciels :
– des noms, GN, pronoms introduits par les prépositions malgré, en dépit de… ;
Malgré son jeune âge, il devient champion olympique.
– des propositions subordonnées conjonctives, introduites
Le verbe être peut être
sous-entendu :
par quoique, bien que, quelque que… (+ subjonctif).
Bien que très jeune, il devient
Bien qu’il soit très jeune, il remporte un titre olympique.
champion olympique.
a. Quelle est la nature grammaticale des passages en gras ? propositions subordonnées conjonctives
b. Précisez s’ils expriment l’opposition ou la concession.
1. On se baigne à Biarritz alors qu’il neige à Nancy. (
opposition
)
2. Bien qu’il ait une formation classique, il joue dans un orchestre de rock. (
3. Il apprécie l’escrime tandis que sa sœur préfère le judo. (
opposition
4. Quoiqu’elle soit talentueuse, elle ne connaît pas encore le succès. (
3
de saison difficile, l’équipe a remporté le championnat. (
allure austère, Jim est un bon vivant. (
les joueurs ont réalisé une contre-performance. (
GN
)
concession
prop. sub. conjonctive
)
) 4. Quoique l’entraîneur les ait stimulés,
)
Associez ces propositions en employant des c. c. d’opposition ou de concession.
Bien que cet athlète veuille gagner, il ne s’entraîne pas.
) 2. Malgré un début
) 3. En dépit de son
GN
prop. sub. conjonctive
1. Cet athlète veut gagner ; il ne s’entraîne pas.
42
)
a. Soulignez les groupes de mots exprimant l’opposition ou la concession. b. Précisez la construction
grammaticale utilisée.
1. Phil excelle en basket tandis que Malek préfère le judo. (
4
concession
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2
2. Le football est populaire ; le squash reste méconnu.
Le football est populaire alors que le squash reste méconnu.
3. Le tennis de table semble facile ; c’est un sport exigeant.
Malgré son apparente facilité, le tennis de table est un sport exigeant.
L’opposition et la concession peuvent aussi s’exprimer par :
– des propositions ou des phrases coordonnées par des conjonctions de coordination (mais, et, or) ou des
adverbes (pourtant, néanmoins, toutefois…) : Il craignait l’échec mais ce fut un triomphe.
– des propositions juxtaposées : Il craignait l’échec ; ce fut un triomphe.
La concession peut s’exprimer par un gérondif précédé de tout.
Tout en étant timide, il fait preuve d’audace.
5
a. Soulignez les groupes de mots exprimant la concession. b. Précisez le moyen grammatical employé.
1. Tout en étant fragile, il fait de longues randonnées. (
« tout » + gérondif
2. Le public lui apporte son soutien ; cependant il ne cesse de le décevoir. (
3. L’ambition le tenaille mais il n’en oublie pas ses amis pour autant. (
6
)
propositions coordonnées
propositions coordonnées
)
)
Récrivez les phrases de l’exercice 5 en employant d’autres moyens grammaticaux.
1. Quoique fragile, il fait de longues randonnées.
2. Bien que le public lui apporte son soutien, il ne cesse de le décevoir.
3. L’ambition le tenaille même s’il n’en oublie pas ses amis pour autant.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
Toute vraie maison possède une cave et un grenier. Ces lieux extrêmes sont également obscurs, mais
il s’agit d’obscurités bien différentes. La lueur, qui de la cave tombe du soupirail, vient de la terre et du
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
sol – jardin ou rue – et n’est presque jamais animée par un rayon de soleil. C’est une lueur impure,
tamisée, amortie. Au contraire le vasistas du grenier, ouvert directement dans la toiture, donne
sur le ciel, son azur, ses nuages, sa lune, ses étoiles.
M. Tournier, Le Miroir des idées, © Éditions Mercure de France, 1994.
a. Quel est le rapport logique exprimé : dans la phrase en italique ? la concession
entre les deux phrases en gras ? l’opposition
b. Par quel moyen grammatical ces rapports logiques sont-ils exprimés ? des propositions coordonnées
c. Récrivez ces deux passages en employant la subordination.
Bien que ces lieux extrêmes soient également obscurs, il s’agit d’obscurités bien différentes.
C’est une lueur impure, tamisée, amortie, alors que le vasistas du grenier, ouvert directement dans la
toiture, donne sur le ciel, son azur, ses nuages, sa lune, ses étoiles.
Après la correction de l’exercice 7,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes.
43
GRAMMAIRE - La phrase
18
L’expression de la condition
Je comprends
1
a. Dans les phrases A, B et C, soulignez l’action soumise à une condition. b. Entourez le ou les mots
introduisant la condition dans les phrases A et B. c. Dans quelle phrase la classe grammaticale du
complément circonstanciel de condition est-elle un gérondif ? dans la phrase C
A. Si tu te prépares efficacement, tu atteindras le sommet.
B. À condition de te préparer sérieusement, tu atteindras le sommet.
C. En te préparant sérieusement, tu atteindras le sommet.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Le complément circonstanciel de condition exprime l’hypothèse (la condition) à partir de laquelle on
envisage une action.
Il peut être un GN précédé de en cas de, avec, sans ; un verbe à l’infinitif ou un groupe infinitif précédé de
à condition de ; un gérondif ou un groupe gérondif.
En révisant, tu réussirais. (= Si tu révisais…)
2
Soulignez les compléments circonstanciels de condition. Leur classe grammaticale est précisée.
1. En cas de forte neige, il ne sortira pas sa voiture. (GN) 2. Vous réussirez votre gâteau à condition de suivre
la recette. (groupe infinitif) 3. Sans bottes, il ne pourra pas traverser le ruisseau. (GN) 4. En prenant le train,
nous serions moins fatigués. (groupe gérondif) 5. Avec plus de persévérance, elle terminerait son travail. (GN)
Complétez les phrases avec des compléments circonstanciels de condition en respectant la classe
grammaticale indiquée.
1. Cette ville deviendrait attractive
en investissant pour les jeunes.
2. La réunion se tiendra à la mairie
en cas d’intempérie.
3. Il ne faut pas tenter cette expérience
4. La soirée sera réussie
sans prendre de précautions.
à condition de bien la préparer.
(groupe gérondif)
(GN)
(groupe infinitif)
(groupe infinitif)
Un complément circonstanciel de condition est le plus souvent une proposition subordonnée conjonctive
introduite par si.
Le verbe de la principale est :
– à l’indicatif présent ou futur (hypothèse certaine) : S’il travaille, il réussit (réussira).
– au conditionnel présent (hypothèse possible mais incertaine, nommée le potentiel) ;
Si un jour il travaillait, il réussirait.
– au conditionnel présent (hypothèse non réalisée dans le présent, nommée l’irréel du présent) ;
S’il travaillait, il réussirait (mais il ne travaille pas).
– au conditionnel passé (hypothèse non réalisée dans le passé, nommée l’irréel du passé).
S’il avait travaillé, il aurait réussi.
44
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
4
a. Mettez entre crochets les subordonnées exprimant la condition. b. Indiquez si l’hypothèse est certaine
A , possible B , non réalisée dans le présent C , dans le passé D .
1.[Si vous gagniez au loto], que feriez-vous ? ( B ) 2. Christophe découvrira les sports nautiques[s’il part en
vacances à la mer]. ( A ) 3. Anne aurait rejoint ses parents au cinéma [si elle avait pu se libérer]. ( D ) 4.[S’il était
là], ton frère nous raconterait son expédition. ( C )
5
Conjuguez les verbes au temps et au mode qui conviennent.
1. Si la pluie (continuer)
de tomber, les rivières déborderaient. 2. Les skieurs
continuait
n’auraient pas skié en dehors des pistes si les météorologistes (annoncer)
avaient annoncé
des risques d’avalanche. 3. Le plus souvent, si les précipitations (être)
sont
rares
au printemps, les réserves en eau ne suffisent pas. 4. Si vous allez interviewer un météorologue, je (se joindre)
me joins / me joindrai
à vous. 5. S’il le (falloir)
fallait
, je vous aiderais.
Un complément circonstanciel de condition peut aussi être :
– une proposition subordonnée conjonctive introduite par au cas où (+ conditionnel), selon que, à condition
que, pourvu que, en supposant que, à moins que, pour peu que, soit que… soit que (+ subjonctif) ;
– une proposition subordonnée participiale : La nuit tombant, on ne voit rien.
On peut également exprimer la condition par :
– un adjectif ou participe apposé : Plus concentré, il comprendrait. (= S’il était plus concentré…)
– deux indépendantes juxtaposées ou coordonnées : Il se concentrerait, il comprendrait.
6
Récrivez la phrase en remplaçant la subordonnée entre crochets par : a. une autre subordonnée
conjonctive ; b. une subordonnée participiale.
[Si l’affaire éclatait,] il serait compromis.
a. Au cas où l’affaire éclaterait, il serait compromis.
7
b.
L’affaire éclatant, il serait compromis.
Récrivez ces phrases en employant des subordonnées conjonctives introduites par si.
1. Plus rempli de poissons, le filet aurait craqué. S’il avait été plus rempli de poissons, le filet aurait craqué.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Qu’ils viennent et ils se rendront compte des dégâts. S’ils viennent, ils se rendront compte des dégâts.
Je m’évalue en vue du Brevet
8
9
a. Soulignez le complément circonstanciel de condition. b. Quels sont le temps et le mode du verbe en
gras ? conditionnel passé c. Expliquez son emploi. Il exprime l’irréel du passé.
Je gagnai ce jour-là mes titres de noblesse, et j’aurais pu devenir l’un des meneurs de la division si
j’en avais eu le caractère.
B. Godbille, Los Montes, © Anne Carrière, 2005.
9
Rédigez un bref paragraphe commençant par Si j’avais un don… et un autre commençant par Si j’avais
vécu en l’an…
Après la correction des exercices
8 et 9, cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
45
Brevet 3
Je me prépare
« Tu vas à la pêche, Vinca ? »
D’un signe de tête hautain, la Pervenche, Vinca aux yeux couleur de pluie printanière, répondit qu’elle
allait, en effet, à la pêche. Son chandail reprisé en témoignait et ses espadrilles racornies par le sel.
Elle dépassa celui qui l’avait hélée. Elle descendit vers les rochers, à grandes enjambées de ses fuseaux
5
maigres et bien tournés, couleur de terre cuite. Philippe la regardait marcher, comparant l’une à l’autre,
Vinca de cette année et Vinca des dernières vacances. A-t-elle fini de grandir ?
Le camarade qui l’épiait, couché sur la dune à longs poils d’herbe, berçait sur ses bras croisés son
menton fendu d’une fossette. Il compte seize ans et demi, puisque Vinca atteint ses quinze ans et demi.
Toute leur enfance les a unis, l’adolescence les sépare.
Colette, Le Blé en herbe, 1923.
1
a. Relevez les deux phrases interrogatives.
« Tu vas à la pêche, Vinca ? » « A-t-elle fini de grandir ? »
b. Qui les formule ? le personnage de Philippe
c. Récrivez-les en employant des propositions subordonnées
interrogatives indirectes.
Savoir lire la consigne
Il faut respecter
le sens de la phrase.
Faites toutes les
modifications
nécessaires
(ponctuation, place
des mots, pronoms,
temps verbaux).
Philippe demanda à Vinca si elle allait à la pêche.
Philippe se demandait si elle avait finir de grandir.
a. Dans le premier paragraphe, relevez une proposition
subordonnée conjonctive et une infinitive. b. Indiquez la
fonction de chacune.
« qu’elle allait, en effet, à la pêche » : COD de « répondit » ;
« la … marcher » : COD de « regardait »
3
a. Dans la dernière phrase, comment les propositions sontelles reliées ?
Elles sont reliées par la juxtaposition.
b. Récrivez cette phrase en reliant les propositions par un
autre moyen grammatical.
Toute leur enfance les a unis mais l’adolescence les sépare.
Savoir lire la consigne
Il faut une réponse
par proposition relevée.
4
En vous appuyant sur vos réponses précédentes, dégagez ce
qui caractérise le rapport entre les personnages en ce début
de roman.
Les adolescents Philippe et Vinca, amis d’enfance, sont devenus
des étrangers : il l’observe ; elle l’ignore.
46
Des propositions
peuvent être
juxtaposées,
coordonnées ou
subordonnées.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2
Je m’évalue
Elles racontaient toujours la même histoire, une histoire sans fin qui les entraînait loin de l’atelier, avec
ses barres de néon, son toit de tôle ondulée, ses fenêtres grillagées, le bruit assourdissant de toutes les
machines en train de coudre inlassablement les mêmes poches, les mêmes boutonnières, les mêmes
étiquettes Ohio Made in U.S.A. Elles s’en allaient déjà, elles partaient pour la grande aventure, à travers
5
le monde, dans les pays qu’on voit au cinéma : l’Inde, Bali, la Californie, les îles Fidji, l’Amazonie,
Casablanca. Ou bien dans les grandes villes où il y a des monuments magiques, des hôtels fabuleux
avec des jardins sur le toit, des jets d’eau, et même des piscines avec des vagues, comme sur la mer :
New York, Rome, Munich, Mexico, Marrakech, Rio de Janeiro. C’était Pouce qui racontait le mieux
l’histoire sans fin, parce qu’elle avait lu tout cela dans des livres et dans des journaux. Elle savait tout
10
sur ces villes, sur ces pays : la température en hiver et en été, la saison des pluies, les spécialités de la
cuisine, les curiosités, les mœurs des habitants. Ce qu’elle ne savait pas, elle l’inventait, et c’était encore
plus extraordinaire.
Poussy l’écoutait, et elle ajoutait des détails, ou bien elle faisait des objections, comme si elle corrigeait
des souvenirs, rectifiait des inexactitudes, ou bien ramenait au réel des faits exagérés.
J.-M. G. Le Clézio, La Grande Vie, © Éditions Gallimard, 1982.
1
Les histoires de Pouce et de Poussy sont-elles réelles ? Justifiez. (2 points)
Les histoires de Pouce et Poussy sont imaginaires : elles les ont lues « dans des livres ou des journaux ».
2
L. 1 à 8 : a. Soulignez les propositions subordonnées relatives. b. Que révèlent-elles à propos des jeunes
filles et de leurs histoires ? Développez votre réponse. (3 points)
Ces propositions subordonnées relatives développent le rêve des jeunes filles, celui des pays « qu’on voit au
cinéma ». Elles comportent deux énumérations qui s’opposent : la description de l’atelier morne dont elles
cherchent à s’échapper et celle du monde dans lequel elles s’évadent grâce à leurs histoires.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
L. 8 à 11 : a. Quelle forme de phrase est employée deux fois dans ces lignes ? Justifiez par un exemple.
b. Que met-elle en valeur ? (2 points)
La forme de phrase employée est la phrase emphatique (« C’était Pouce qui… »).
Elle met en valeur le caractère extraordinaire de ces moments et le rôle de Pouce.
4
« Ce qu’elle ne savait pas, elle l’inventait, et c’était encore plus extraordinaire. » (l. 11-12) La conjonction
de coordination et est-elle l’équivalent ici de : donc ? plus ? mais ? (1 point) donc
5
a. Relevez deux conjonctions de coordination dans la dernière phrase. b. Quel effet leur emploi produit-il ?
(2 points)
Les conjonctions sont « et » et « ou » ; l’addition de plusieurs propositions donne l’impression qu’à son tour,
Poussy s’enivre de ces histoires.
Après la correction des questions,
cochez le feu :
7 points ou plus.
Entre 4 et 7 points.
Moins de 4 points.
47
GRAMMAIRE - Le verbe
19
L’analyse d’un verbe
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
RÉVISER
Complétez la fiche de révision ci-dessous en proposant un exemple personnel à côté du logo
.
Un verbe exprime une action (manger, dire) ou un état (être, sembler).
On classe les verbes en trois groupes : 1er groupe (infinitif en -er), 2e groupe (infinitif en -ir et participe
présent en -issant), 3e groupe (tous les autres + aller).
La conjugaison d’un verbe (l’ensemble des formes que peut prendre ce verbe) comporte :
six modes
– 4 modes personnels : indicatif, conditionnel, subjonctif, impératif
des temps
simples et composés (voir p. 52) dont le nombre varie selon les modes et qui
expriment le passé, le présent ou l’avenir
deux voix
– la voix active : le sujet accomplit l’action exprimée par le verbe :
Les élèves lisent des livres.
– la voix passive : le sujet n’accomplit pas l’action exprimée par le verbe :
Des livres sont lus par les élèves.
deux formes
– la forme pronominale : le verbe est précédé d’un pronom personnel réfléchi :
Il s’évade. Elle se regarde. Ils se félicitent. Ce roman se lit vite.
– la forme impersonnelle : le verbe n’existe qu’à la 3e personne du singulier (Il neige)
ou s’emploie à la 3e personne du singulier avec le pronom il qui remplace le sujet
réel : Il manque des preuves. (= Des preuves manquent.)
un radical, des
bases verbales et
des terminaisons
– le radical est, à l’infinitif présent, la partie du verbe qui porte le sens du verbe et à
laquelle s’ajoute la terminaison : porter, grandir, venir, prendre, pouvoir.
– la base verbale est, dans la conjugaison d’un verbe, la partie du verbe à laquelle
s’ajoute la terminaison : j’écris, j’écrivis, j’écrirai.
Il existe cinq critères de variation d’un verbe :
– le temps : je lis /
je
– le mode : je lis /
que je
– la personne : je lis /
il
– le nombre : je lis /
nous
– la voix : je lis /
2
(présent de l’indicatif / du subjonctif) ;
lise
(1re / 3e personne du singulier) ;
lit
lisons
suis lu(e)
(1re p. du singulier / du pluriel) ;
(voix active / passive).
Indiquez l’infinitif, le groupe, le mode et le temps de chaque forme verbale.
1. je sus :
savoir, 3e, indicatif, passé simple
3. (qu’)il périsse :
48
je
(présent / imparfait de l’indicatif) ;
lisais
périr, 2e, subjonctif, présent
2. réfléchis :
4. nous jetterions :
réfléchir, 2e, impératif, présent
jeter, 1er, conditionnel, présent
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
– 2 modes impersonnels : infinitif, participe (voir p. 50)
3
Soulignez les verbes employés à la voix passive.
1. Le joueur est porté en triomphe ; il est arrivé au sommet de sa gloire. 2. Tu es descendu rapidement et tu
as vu un enfant qui était tombé et qui était transporté par un animateur. 3. Comme ils étaient éloignés de
leur famille, ils sont venus passer les fêtes chez leurs amis.
4
Rédigez une phrase dans laquelle vous emploierez chaque verbe en gras à la forme pronominale, selon
le modèle : Je regarde la scène. Elle se regarde dans le miroir.
1. Il interdit la baignade aux enfants.
Ils se portent bien.
5
Vous vous interdisez de parler.
2. Elle porte un lourd fardeau.
3. Ils sentent un parfum délicieux.
Tu te sens en danger.
Soulignez les verbes employés à la forme impersonnelle.
1. Il fait du vélo car il fait très beau ce matin. 2. Il arrive trop souvent qu’il arrive en retard. 3. Denise pense qu’il
est certain que s’il vente aussi fort, il faudra protéger les vignes. 4. Il se peut qu’il ait raison.
6
Inscrivez entre parenthèses les critères de variation des formes verbales suivantes.
1. il fait / que je fasse (
voix
temps
/
personne
temps
/
mode
) 2. j’ai porté / il est porté (
) 3. tu auras fini / finissez (
) 4. il fut pris / ils prirent (
nombre
/
nombre
voix
/
personne
/
mode
/
)
Je m’évalue en vue du Brevet
Quand il s’est mis à pleuvoir, le sac a presque doublé de charge et le vent s’est levé en masse autoritaire,
si pesamment gelé qu’on s’étonnait qu’il fût mobile : il faisait un froid bleu quand on a atteint la frontière
belge où les douaniers, le jour de la mobilisation, avaient allumé un grand feu qu’ils n’avaient pas
depuis laissé s’éteindre, et le plus près possible duquel on a tenté de dormir en se pelotonnant serré.
J. Echenoz, 14, © Les Éditions de Minuit, 2012.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
7
a. Entourez les verbes à l’infinitif. b. Soulignez les verbes employés à la forme pronominale.
c. Relevez les verbes employés à la forme impersonnelle. il s’est mis, il faisait
d. Relevez les verbes employés à un temps composé et donnez leur infinitif.
« il s’est mis » (mettre) / « a doublé » (doubler) / « s’est levé » (lever) / « a atteint » (atteindre) / « avaient
allumé » (allumer) / « avaient laissé » (laisser) / « a tenté » (tenter)
e. Quels sont les quatre modes représentés dans le texte ? Relevez un exemple pour chacun.
indicatif (« s’est mis »), subjonctif (« fût »), infinitif (« pleuvoir »), participe (« se pelotonnant »)
f. Récrivez le texte jusqu’à mobile, en transposant au passé simple tous les verbes conjugués à l’indicatif.
Quand il se mit à pleuvoir, le sac doubla presque de charge et le vent se leva en masse autoritaire,
si pesamment gelé qu’on s’étonna qu’il fût mobile.
Après la correction de l’exercice 7,
cochez le feu :
Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes.
De 5 à 7 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 7 réponses fausses ou incomplètes.
49
GRAMMAIRE - Le verbe
20
Les modes et leurs emplois
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
L’indicatif est le mode de la certitude ; il situe les actions ou les faits dans
le réel : Je sais qu’il viendra.
Le subjonctif est le mode du doute et de l’interprétation ; il situe les actions
ou les faits dans le domaine du possible : Je veux qu’il vienne.
Il exprime l’ordre à la 3e personne : Qu’il vienne.
Le conditionnel peut être
employé comme un temps et
exprimer le futur dans le passé :
Il disait qu’il viendrait.
L’impératif exprime un ordre, une interdiction, un conseil : Viens ici !
Le conditionnel exprime :
– un fait soumis à une condition exprimée au passé : S’il venait, nous le recevrions..
– une éventualité, une information incertaine : Il aurait réussi l’ascension.
– un rêve, un souhait ou un regret : Tu aimerais voyager.
– un ordre ou une défense atténués : Pourriez-vous venir ?
1
a. Entourez la bonne réponse. b. Précisez entre parenthèses le mode et son emploi.
1. Il faut qu’elle réussit / réussisse ses examens. (
) 2. Avez /
subjonctif, possible
Auriez-vous la gentillesse de m’informer des dates du spectacle ? (
conditionnel, ordre atténué
)
3. La semaine prochaine, nous n’irons / irions pas au club de danse car il est fermé pendant les vacances.
(
2
) 4. Ne casse / casses pas ce vase. (
indicatif, certitude
impératif, ordre
)
Conjuguez les verbes au présent de l’indicatif ou du subjonctif, selon que les actions sont réelles ou possibles.
1. Le présentateur déclare que la cérémonie (être)
est
ouverte. 2. Les spectateurs souhaitent que
leur acteur préféré (obtenir) obtienne la palme. 3. Paul assure à ses amis qu’un film de science-fiction (aller)
va
ait
une préférence pour ce film.
a. Conjuguez les verbes au conditionnel, au temps qui convient. b. Justifiez l’emploi du mode.
1. (Avoir)
Auriez
2. Elle (ne pas devoir)
-vous la gentillesse de m’informer sur le spectacle ? (
n’aurait pas dû
3. Si le temps s’améliorait, nous (partir)
4. Demain, les étudiants (vouloir)
mentir à son amie, cela lui a été fatal. (
partirions
voudraient
ordre atténué
)
regret
)
en mer. ( fait soumis à une condition )
rencontrer le conférencier. (
souhait
L’infinitif peut avoir la plupart des fonctions d’un nom.
Dans ses emplois verbaux, il exprime l’ordre ou la défense (Ne pas fumer.) ou le doute, l’hésitation (Que dire ?).
Quand il possède un sujet propre, différent du sujet de la proposition
principale, il constitue le noyau d’une proposition subordonnée
En + participe
infinitive : Il entend [un chien aboyer].
présent = gérondif :
en parlant.
Le participe peut avoir les fonctions d’un adjectif qualificatif.
Le participe passé sert à former les temps composés des verbes.
Le participe présent, précédé ou non de la préposition en, exprime une circonstance.
Quand il possède un sujet propre, différent du sujet de la proposition principale, il constitue
le noyau d’une proposition subordonnée participiale : [Le chien aboyant], le troupeau se rassemble.
50
)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
être primé. 4. Il est possible que le public (avoir)
4
a. Soulignez les infinitifs. b. Entourez la bonne réponse parmi les emplois proposés.
1. Laissez la pâte reposer pendant une heure. (ordre / noyau d’une proposition subordonnée infinitive)
2. Tu dois courir le matin en forêt. (COD / ordre) 3. Pourquoi ne pas regarder cette pièce de théâtre ? (ordre /
doute) 4. Bien vérifier la fermeture des portes en partant.(ordre / noyau d’une proposition subordonnée infinitive)
5
a. Soulignez les participes. b. Précisez leur emploi entre parenthèses.
1. Le public, visitant le musée, découvre la richesse des collections. (
2. Le musée a récemment acquis une statue antique. (
circonstance
)
) 3. Les toiles du
temps composé
XIXe siècle constituent une information intéressante sur la vie de l’époque. (
adjectif
)
4. Les visiteurs affluant, le musée a dû étendre les plages horaires de visite. ( noyau d’une prop. sub. participiale )
6
Exprimez chaque ordre en employant deux autres modes.
1. Ne pas faire de bruit. Ne fais (faisons / faites) pas de bruit. Qu’il(s) ne fasse(nt) pas de bruit.
2. Suis les consignes. Suivre les consignes. Qu’il suive les consignes.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
a. Soulignez les verbes conjugués au conditionnel. b. Justifiez leur emploi.
1. L’accident n’est toujours pas arrivé. Il s’en faudrait d’un rien pour qu’il ne se produise pas. Éva pourrait
suivre miraculeusement le bon itinéraire, s’effondrer de fatigue sur le seuil d’une boutique jusqu’à ce
qu’un passant lui demande : « Tu t’es perdue ? » Mais rien de tout cela n’arrive.
P. Péju, La Petite Chartreuse, © Éditions Gallimard, 2002.
2. Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.
A. Rimbaud, « Le Buffet », Poésies, 1870.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Texte 1 : les verbes expriment une éventualité. Texte 2 : le verbe exprime le rêve, le souhait.
8
Quels sont les différents modes utilisés ? Proposez un exemple pour chacun d’eux et justifiez leur emploi.
Tamango, voyant qu’il lui restait encore sept esclaves sur les bras, saisit son fusil et coucha en joue une
femme qui venait la première : c’était la mère des trois enfants.
« Achète, dit-il au blanc, ou je la tue ; un petit verre d’eau de vie ou je tire.
– Et que diable veux-tu que j’en fasse ? » répondit Ledoux.
Tamango fit feu, et l’esclave tomba morte à terre.
P. Mérimée, Tamango, 1829.
Participe : « voyant » (circonstance) ; impératif : « achète » (ordre) ; subjonctif : « fasse » (possible) ; indicatif :
tous les autres verbes (certitude).
Après la correction des exercices
7 et 8, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
51
GRAMMAIRE - Le verbe
21
Temps simples et temps composés
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
1
Complétez la fiche de révision ci-dessous en remplissant les rubriques à côté du logo
.
La conjugaison d’un verbe aux voix active et passive comporte, quel que soit le mode, des temps simples et
des temps composés dont le nombre varie selon les modes.
À la voix active, à chaque temps simple correspond un temps composé formé de l’auxiliaire être ou avoir au
temps simple correspondant et du participe passé du verbe.
indicatif présent : je porte
indicatif imparfait : nous portions
subjonctif présent : (que) je porte
: j’ai porté
plus-que-parfait : nous avions porté
passé
: (que) j’aie porté
passé composé
À la voix passive, c’est le temps de l’auxiliaire être qui détermine le temps du verbe.
indicatif présent : je suis porté(e)
indicatif imparfait : nous étions porté(e)s
2
3
: j’ai été porté(e)
plus-que-parfait : nous avions été porté(e)s
passé composé
Écrivez à côté de chaque forme verbale au temps simple de la voix active la forme verbale au temps
composé qui correspond : j’aurais pris, j’eus pris, ayant pris, j’aie pris, j’aurai pris, j’avais pris, j’ai pris.
je pris : j’eus pris
je prendrai : j’aurai pris
prenant : ayant pris
(que) je prenne : (que)
j’aie pris
j’ai pris
je prends :
je prendrais : j’aurais pris
je prenais : j’avais pris
a. Indiquez le mode et le temps composé de chaque forme verbale à la voix passive. b. Écrivez pour
chaque forme verbale le temps simple correspondant.
1. elle aurait été prise
a.
indicatif futur antérieur
b.
elle sera prise
2. elle aurait été prise
a.
conditionnel passé
b.
elle serait prise
subjonctif passé
b.
(qu’elle) soit prise
indicatif passé composé
b.
elle est prise
3. (qu’elle) ait été prise a.
4. elle a été prise
4
a.
Indiquez le mode et le temps de la voix active auxquels chaque verbe en gras est conjugué.
L’homme ne se retourna (
indicatif passé simple
( indicatif plus-que-parfait ), il aurait vu (
) pas une seule fois. S’il s’était retourné
conditionnel passé
) l’aubergiste de la Croix-de-Colbas
sur le seuil de sa porte, entouré de tous les voyageurs de son auberge et de tous les passants de la rue,
parlant (
participe présent
) vivement et le désignant (
participe présent
) du doigt.
V. Hugo, Les Misérables, 1862.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
Récrivez la phrase « Marseille est, a toujours été, le port des exils » en conjuguant le premier verbe
a. à l’imparfait b. au futur de l’indicatif, et le second au temps composé qui correspond.
Après la correction de l’exercice 5,
cochez le feu :
52
Aucune réponse fausse ou incomplète.
1 réponse fausse ou incomplète.
Plus d’1 réponse fausse ou incomplète.
GRAMMAIRE - Le verbe
22
Les valeurs des temps de l’indicatif
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Le présent de l’indicatif
Il peut avoir plusieurs valeurs (emplois) :
– présent d’actualité (actions ou états correspondant au moment où l’on s’exprime) : « Que dis-tu ? »
– présent de vérité générale : L’eau gèle à zéro degré.
– présent d’habitude : Tous les matins, il sort son chien.
– présent de narration (à la place d’un passé simple, pour rendre le récit vivant) :
Les soldats se regroupaient : soudain, un fusant siffle à leurs oreilles.
– futur proche : Elle va arriver.
– passé proche : Elle vient de sortir.
1
Soulignez les verbes au présent de l’indicatif et choisissez leur valeur.
habitude
futur proche
vérité générale
actualité
narration
passé proche
1. Le maire hisse un drapeau tous les lundis sur un poteau du quai d’El Idilio. habitude
2. Les chauves-souris sont très sensibles comme tous les rongeurs. vérité générale
3. Le dentiste pratiquait une étrange anesthésie verbale pour atténuer les douleurs de ses clients.
– Ça te fait mal ? questionnait-il. actualité
4. Nauséeux, le vieux se releva en brandissant sa machette à deux mains et il attendit le combat final.
Au-dessus de lui, la femelle agite frénétiquement la queue. Ses petites oreilles vibrent, captant tous les
bruits de la forêt, mais elle n’attaque pas. narration
5. Les hommes du village vont partir en forêt à la recherche de l’ocelot. futur proche
6. Le bateau vient de disparaître aux yeux du vieux, happé par une boucle du fleuve. passé proche
D’après L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour,
© Éditions Métailié, 1992.
2
Soulignez les verbes au présent de l’indicatif et indiquez la valeur de chacun d’eux.
1. Les yeux des êtres vivants possèdent la plus étonnante des propriétés : le regard. Il n’y a pas plus
singulier. vérité générale
2. En chemin vers la montagne, on parla des enfants : les deux aînés étaient merveilleux, le troisième
était un problème. « On n’en veut plus ! » La grand-mère assura que tout allait s’arranger. actualité
3. La grand-mère va faire la connaissance du troisième enfant. futur proche
4. Il régnait dans la maison un silence anormal. Je voulus aller aux renseignements et descendis le grand
escalier. Au salon, mon père pleure : spectacle impensable et que je n’ai jamais revu. narration
5. Dans le jardin, une pivoine blanche vient tout juste d’éclore. passé proche
6. Au pays du Soleil-Levant, de la naissance à l’école maternelle non comprise, on est un dieu. vérité générale
D’après A. Nothomb, Métaphysique des tubes, © Albin Michel, 2000.
53
22
3
4
GRAMMAIRE - Le verbe
Rédigez une phrase pour chacune de ces valeurs du présent de l’indicatif.
1. Futur proche
Nous ne serons pas en retard : je suis prête dans cinq minutes.
2. Vérité générale
Les lois doivent être respectées par tous.
3. Passé proche
Le match se termine à l’instant, et déjà le stade se vide sous mes yeux.
Poursuivez ce texte en employant au moins un présent de narration et un présent d’actualité.
Elle descendit les marches mouillées. Oui, la petite place semblait déserte. Son père ne l’embrassa pas,
ne lui donna pas même un regard.
F. Mauriac, Thérèse Desqueyroux, 1927.
Le futur simple de l’indicatif
Il situe une action dans l’avenir : Je rentrerai demain.
Il exprime un ordre, un conseil ou une défense, à la 2e personne : Vous terminerez ce devoir pour demain.
Il exprime une action qui dépend d’une condition : S’il neige, nous annulerons la sortie.
5
Soulignez les verbes au futur de l’indicatif : en rouge s’ils expriment l’avenir, en bleu s’ils expriment
l’ordre, en vert s’ils expriment une action qui dépend d’une condition.
1. La femme en rouge espère que personne ne découvrira le drame de sa vie. 2. Le chauffeur de bus lui dira :
« Vous descendrez au dernier arrêt. » 3. Il la regardera se diriger vers le pénitencier et lui proposera : « Si vous
êtes là dans trois heures, je vous ramènerai. »
6
a. Complétez les phrases par une proposition au futur de l’indicatif.
1. Si la température dépasse les trente degrés, vous fermerez les volets pour garder la fraîcheur.
2. En cas d’orage, les bergers rentreront les bêtes à l’étable.
pourvu que le gel ne détruise pas les bourgeons.
b. Quelle est la valeur de ces futurs ? Ils expriment une action qui dépend d’une condition.
7
Vous expliquez à un ami ce qu’il doit prévoir pour participer à une randonnée en montagne. Rédigez
quatre ordres en employant le futur de l’indicatif.
L’imparfait et le passé simple de l’indicatif
L’imparfait de l’indicatif s’emploie pour exprimer :
– des actions passées en cours de déroulement : Il avançait lentement.
– une action de second plan : Ils marchaient quand une balle fusa.
– une description, un commentaire, dans un récit :
La brume enveloppait le paysage. Il ne pouvait pas en être autrement, se dit Paul.
– des actions répétées ou habituelles : Le capitaine réunissait la troupe tous les matins.
Le passé simple s’emploie dans un récit pour exprimer :
– des actions, des faits ponctuels : Ce jour-là, le plus jeune soldat perdit la vie.
– des actions importantes, de premier plan : Ils marchaient quand une balle fusa.
– des actions, longues ou brèves, situées dans des limites précises : Il marcha trois jours.
54
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3. Les arbres produiront beaucoup de fruits
8
a. Soulignez les verbes conjugués à l’imparfait. b. Choisissez l’étiquette qui correspond à chaque extrait.
description
actions répétées
action passée en cours de déroulement
action de second plan
1. La villa blanche, avec porche en marbre, possédait plus de vingt pièces. Un grand jardin l’encerclait.
description
Une tonnelle de roses était maintenue en état par un jardinier.
2. Assad quitta son Liban natal car la famine s’y annonçait.
action de second plan
3. L’âne trottait aux côtés d’Assad, secouait joyeusement sa queue pour chasser les mouches, hochait la
tête avec allégresse pour faire tinter la masse de ses colliers. action passée en cours de déroulement
4. Lorsque les échanges se prolongeaient, l’âne brayait, frappait le sol de ses sabots, soulevant des vagues
de poussière, et son maître le calmait avec des morceaux de sucre.
actions répétées
D’après A. Chedid, « L’Ancêtre sur son âne », Nouvelles, © Flammarion, 1978.
9
a. Soulignez les verbes conjugués au passé simple. b. Choisissez l’étiquette qui correspond à chaque extrait.
action de premier plan
action située dans des limites précises
action ponctuelle
1. Notre mère découvrit deux dents d’or ce que, dans notre candeur, nous prîmes immédiatement pour
un sourire à notre adresse. Enthousiasmés, nous nous précipitâmes, dans ses jambes, à la portière.
action de premier plan
2. La nuit tombait. Madame mère passa rapidement la main devant
ses yeux de gauche à droite, ce qui signifiait : « Allumez la lampe ! »
action ponctuelle
3. En trois mois, le tour de vis fut donné, progressivement, au fur et à mesure des inspirations maternelles.
Elle sut détruire nos moindres plaisirs.
action située dans des limites précises
D’après H. Bazin, Vipère au poing, © Éditions Grasset et Fasquelle, 1948.
10
a. Soulignez d’un trait les verbes conjugués à l’imparfait ; indiquez leur valeur. description
b. Soulignez de deux traits les verbes au passé simple ; indiquez leur valeur. actions de premier plan
Le vieux coupa une branche, en fendit une extrémité pour faire une fourche et la plongea à plusieurs
reprises dans l’eau gargouillante. Puis il la retira, la nettoya précautionneusement avec sa machette et
fit tomber sur le sol un scorpion adulte. L’insecte était couvert de vase.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
L. Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, © Éditions Métailié, 1992.
11
a. Soulignez les verbes à l’imparfait.
1. De temps à autre, le long de la route, Colin levait la tête et lisait les plaques pour s’assurer qu’il
avait pris la bonne direction et il voyait alors le ciel rayé transversalement de marron sale et de bleu.
2. Il pressa le pas, arrachant ses pieds des trous qu’ils formaient dans le sol. 3. La terre se resserrait
aussitôt, comme un muscle circulaire, et il ne subsistait plus qu’une faible dépression à peine marquée,
elle s’effaçait presque immédiatement.
B. Vian, L’Écume des jours, (1947) © Société Nouvelle des Éditions Pauvert, 1979, 1996 et 1998.
b. Quelle est leur valeur dans la phrase 1 ?
action de second plan
actions répétées
d. dans la phrase 3 ?
c. dans la phrase 2 ?
actions répétées
e. Relevez le verbe conjugué au passé simple et indiquez sa valeur. « pressa », action de premier plan
55
22
12
GRAMMAIRE - Le verbe
Complétez le texte en employant des verbes à l’imparfait ou au passé simple.
entra
Tout d’un coup, cette pensée (entrer)
en lui à la façon d’une balle : « Demain,
à cette heure-ci, je serai peut-être mort », et son cœur (se remettre)
furieusement. Il (se retourner)
se retourna
vers sa couche et il (se voir)
avait
se vit
de quitter.
ce visage creux qu’ont les morts et cette blancheur des mains qui ne
remueront plus. Alors il (avoir)
ouvrit
à battre
venait
distinctement étendu sur le dos dans ces mêmes draps qu’il (venir)
Il (avoir)
se remit
eut
peur de son lit, et afi n de ne plus le voir, il (ouvrir)
la fenêtre pour regarder dehors.
G. de Maupassant, Bel-Ami, 1885.
13
Poursuivez le texte de l’exercice 10 par quelques lignes de récit au passé simple en insérant un passage
descriptif à l’imparfait de l’indicatif.
14
Poursuivez le récit de l’exercice 12 en employant des imparfaits et des passés simples que vous soulignerez
de deux couleurs différentes.
Les temps composés de l’indicatif
Les quatre temps composés de l’indicatif expriment l’antériorité :
– le passé composé par rapport à un verbe au présent : Quand il a dîné, il sort.
– le passé antérieur par rapport au passé simple : Quand il eut dîné, il sortit.
– le plus-que-parfait par rapport à un verbe à l’imparfait ou au passé simple :
Quand il avait dîné, il sortait. Il sortit car il avait terminé son dîner.
– le futur antérieur par rapport à un verbe au futur simple : Quand il aura dîné, il sortira.
Les temps composés de l’indicatif présentent les actions comme étant achevées au moment envisagé ; on
parle d’un aspect accompli : Dans un mois, tu auras passé tes examens.
Le passé composé remplace le passé simple dans un récit de niveau de langue courant (à l’oral, dans la
presse…) : La neige a perturbé la circulation.
15
a. Soulignez dans chaque phrase le(s) verbe(s) employé(s) à un temps composé de l’indicatif. b. Précisez
ce temps entre parenthèses, en vous aidant des verbes en gras.
1. Roméo a écouté l’alouette qui annonce les premières lueurs de l’aube. (
passé composé
)
2. À peine Juliette eut-elle bu la liqueur de Frère Laurent que son corps se raidit come si elle était morte.
(
passé antérieur
) 3. Roméo voulait revoir Juliette, c’est pourquoi il avait prudemment escaladé le mur
du jardin et s’était doucement approché des fenêtres de la jeune fille. (
plus-que-parfait
Juliette aura tout à fait compris que son amant est mort, elle se poignardera. (
16
) 4. Dès que
futur antérieur
Complétez ces phrases en employant des subordonnées comportant un verbe conjugué au temps
composé qui convient.
1. Le capitaine compta les blessés quand les bombardements eurent cessé.
2. Les soldats livrèrent les renseignements qu’ils avaient obtenus en observant l’ennemi.
3. Un jeune soldat lit une lettre qu’il a reçue la veille.
4. Les jours de permission seront d’autant plus réparateurs que les souffrances auront été vives.
56
)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Le futur antérieur exprime une supposition : Il est en difficulté : il n’aura pas suffisamment mesuré les risques.
17
a. Soulignez les verbes conjugués au futur antérieur. b. Précisez entre parenthèses la valeur de chacun :
l’accompli ou la supposition.
1. D’ici deux jours, les bergers auront tondu les moutons. (
accompli
le fermier aura oublié de fermer la barrière. (
) 3. La vente ne s’est pas faite : les acheteurs
supposition
auront cru que le vendeur n’était pas honnête. (
le chemin des alpages. (
accompli
supposition
) 2. Un veau s’est échappé :
) 4. Sous peu, les bêtes auront repris
)
Je m’évalue en vue du Brevet
18
Bonne-Maman ouvrit son parapluie et, très droite sur son banc, fi xa la mer d’un œil sévère. Elle n’était
pas belle la mer, oh non, pas belle du tout ! La Méditerranée s’était mise en frais en notre honneur
et roulait d’impressionnantes vagues. Tout alla à peu près bien tant que nous fûmes dans le bassin du
port ; nous avions déjà les pieds dans l’eau, mais ce n’était pas encore angoissant.
[La danse commença dès que nous eûmes franchi la passe.] Nous mesurâmes soudain à quel point
notre embarcation était petite, délabrée, surchargée. Le patron se cramponna à la barre et augmenta le
régime du moteur, l’oncle Marc s’épongea fébrilement le front, mes sœurs et moi nous nous regardâmes
avec une certaine inquiétude et c’est alors que Bonne-Maman sortit son chapelet.
C. Michelet, Une fois sept, © Éditions Robert Laffont, 1983.
a. Quel est le temps de l’indicatif dominant du récit dans le texte ? le passé simple
b. Soulignez les verbes conjugués à ce temps. Quelle est sa valeur ?
Il exprime des actions importantes de premier plan.
c. Dans le passage en gras, à quel temps de l’indicatif chaque verbe est-il conjugué ? Justifiez la valeur
de chaque temps.
« était », « roulait » : imparfait de description ; « s’était mise » : plus-que-parfait qui marque l’antériorité
d. Dans la phrase entre crochets, à quel temps de l’indicatif chaque verbe est-il conjugué ? Justifiez la
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
valeur de chaque temps.
« commença » : passé simple qui exprime une action ponctuelle ; « eûmes franchi » : passé antérieur qui
exprime l’antériorité
e. Récrivez cette phrase en conjuguant le premier verbe au futur et le second au temps composé qui
correspond.
La danse commencera dès que nous aurons franchi la passe.
19
Poursuivez le texte de l’exercice 18 en employant au moins deux verbes à chacun de ces temps de
l’indicatif : passé simple, imparfait et présent de narration.
Après la correction des exercices
18 et 19, cochez le feu :
Moins de 5 réponses fausses ou incomplètes.
De 5 à 10 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 10 réponses fausses ou incomplètes.
57
Brevet 4
Je me prépare
Par le plus beau matin d’août, Phil et Vinca décidèrent d’abandonner la table familiale et d’emporter,
dans une anse à leur taille, leur déjeuner, leurs maillots de bain, et Lisette. Les années précédentes, ils
avaient déjeuné seuls, en explorateurs, dans des creux de falaise : plaisir usé, plaisir gâté maintenant
par l’inquiétude et le scrupule. Mais le plus beau matin rajeunissait jusqu’à ces enfants égarés et qui
5
se tournaient parfois, plaintivement, vers la porte invisible où ils étaient sortis de leur enfance. Vinca
fermait la marche, ficelée de sweater bleu et de culottes blanches, chargée de paniers comme un âne
d’Afrique.
Colette, Le Blé en herbe, 1923.
1
a. À quel mode et à quel temps le premier verbe est-il
conjugué ?
au passé simple de l’indicatif
b. L’emploi de ce temps met-il en évidence le caractère
narratif ou descriptif du texte ?
Savoir lire la consigne
La réponse doit
être rédigée.
Cet emploi met en évidence le caractère narratif du texte.
2
Soulignez ces deux
verbes dans le texte.
a. Relevez deux verbes conjugués à un temps composé de
l’indicatif.
avaient déjeuné, étaient sortis
b. Quel est ce temps ? le plus-que-parfait de l’indicatif
3
Dans le passage : « Mais le plus beau… Afrique » (l. 4-7), quel
est le temps le plus utilisé ? Justifiez ses emplois.
Le temps le plus utilisé est l’imparfait de l’indicatif : les deux
Savoir lire la consigne
On attend comme
réponse au moins
deux emplois.
premiers expriment un commentaire, le troisième une
description.
4
Relevez dans le texte un infinitif et un participe passé qui
ont changé de classe grammaticale. Vous préciserez cette
dernière.
« déjeuner » est un infinitif employé comme nom ; « usé »,
« gâté », « égarés », « ficelée », « chargée » sont des participes
passés employés comme adjectifs.
58
Entourez
les formes verbales
de ce passage dans
le texte.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
c. Quelle en est la valeur ? Il marque l’antériorité.
Je m’évalue
Pendant la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), le narrateur, un jeune étudiant de 17 ans, est envoyé
à la campagne pour être rééduqué. Un jour, il se procure illégalement un roman de Balzac traduit en
chinois, Ursule Mirouët, mais il doit rendre le livre.
Je choisis alors de copier le texte directement sur la peau de mouton de ma veste. [Celle-ci, que les
villageois m’avaient offerte lors de mon arrivée, présentait un pêle-mêle de poils de mouton, tantôt
longs, tantôt courts, à l’extérieur, et une peau nue à l’intérieur.] Je passai un long moment à choisir le
texte, à cause de la superficie limitée de ma veste, dont la peau, par endroits, était abîmée, crevassée.
5
Je recopiai le chapitre où Ursule voyage en somnambule. J’aurais voulu être comme elle : pouvoir,
endormi sur mon lit, voir ce que ma mère faisait dans notre appartement, à cinq cents kilomètres de
distance, assister au dîner de mes parents, observer leurs attitudes, les détails de leur repas, la couleur
de leurs assiettes, sentir l’odeur de leurs plats, les entendre converser… Mieux encore, comme Ursule,
j’aurais vu, en rêvant, des endroits où je n’avais jamais mis les pieds…
D. Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise, © Éditions Gallimard, 2000.
1
À quel mode et à quel temps les verbes à la première personne sont-ils conjugués dans le début du
texte jusqu’à « somnambule » (l. 5) ? Justifiez cet emploi. (1 point)
Les verbes sont conjugués au passé simple de l’indicatif car ce sont des actions de premier plan.
2
Dans la phrase entre crochets, quels sont les deux temps de l’indicatif employés ? Justifiez leur emploi.
(2 points)
Les deux temps de l’indicatif employés sont l’imparfait de description : « présentait », et le plus-que-parfait
d’antériorité : « avaient offerte ».
3
À quel mode et à quel temps les deux formes verbales en gras sont-elles conjuguées ? Justifiez leur
emploi. (2 points)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Elles sont conjuguées au passé du conditionnel et expriment le regret, le rêve dans le passé.
4
Soulignez les différents COD du verbe pouvoir : quelle est leur nature grammaticale respective ? (2 points)
Les quatre premiers sont des groupes infinitifs, le cinquième est une proposition subordonnée relative.
5
L. 9, « en rêvant » : quelle forme verbale identifiez-vous ? Justifiez son emploi. (1 point)
C’est un gérondif qui exprime une circonstance : la manière.
6
En vous appuyant sur vos réponses précédentes, expliquez ce que révèle l’utilisation des modes pour
le narrateur. (2 points)
Le narrateur rapporte un souvenir, en passant de la réalité traduite par le mode indicatif au rêve transcrit
par le conditionnel.
Après la correction des questions,
cochez le feu :
Plus de 7 points.
Entre 4 et 7 points.
Moins de 4 points.
59
GRAMMAIRE - Le verbe
23
Le conditionnel et ses emplois
Je comprends
1
a. Observez ces formes verbales conjuguées au présent du conditionnel : à quel temps de l’indicatif
trouve-t-on la même base verbale ? au futur
les mêmes terminaisons ? à l’imparfait
je suivrais
2
tu suivrais
elle suivrait
Dans laquelle de ces trois phrases le conditionnel exprime-t-il une information incertaine ?
un ordre atténué ? B un fait soumis à une condition ? C
A. Il arriverait vers quatre heures.
B. Pourriez-vous ouvrir la porte ?
A
C. S’il voulait, il viendrait.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Le mode conditionnel comporte trois temps :
– le présent, formé sur la base verbale du futur et les terminaisons de l’imparfait : je dirais, tu dirais
– le passé 1re forme, formé avec être ou avoir au présent du conditionnel, suivi du participe passé du verbe :
j’aurais dit, je serais parti(e)
– le passé 2e forme, d’un emploi très littéraire, qui se conjugue comme le plus-que-parfait du subjonctif.
j’eusse dit, tu eusses dit, il eût dit, nous eussions dit, vous eussiez dit, ils eussent dit
je fusse parti(e), tu fusses parti(e), il fût parti, nous fussions parti(e)s, vous fussiez parti(e)s, ils fussent partis
Complétez ce tableau en conjuguant les verbes au conditionnel.
Présent
Passé 1re forme
Passé 2e forme
je ferais
j’aurais fait
j’eusse fait
tu tomberais
tu serais tombé(e)
tu fusses tombé(e)
voir
il verrait
il aurait vu
il eût vu
venir
nous viendrions
nous serions venu(e)s
nous fussions venu(e)s
vous pourriez
vous auriez pu
vous eussiez pu
ils sauraient
ils auraient su
ils eussent su
faire
tomber
pouvoir
savoir
Dans sa valeur modale, le conditionnel exprime un fait soumis à une condition exprimée au passé. Le verbe
de la principale est au conditionnel :
– présent pour une hypothèse possible mais incertaine (le potentiel) ;
Si un jour il travaillait, il réussirait.
– présent pour une hypothèse non réalisée dans le présent (l’irréel du présent) ;
S’il travaillait, il réussirait (mais il ne travaille pas).
– passé pour une hypothèse non réalisée dans le passé (l’irréel du passé).
S’il avait travaillé, il aurait réussi.
S’il avait travaillé, il eût réussi.
4
a. Soulignez le verbe conjugué au conditionnel, dont vous préciserez le temps. b. Indiquez si l’hypothèse
est possible A , non réalisée dans le présent B , non réalisée dans le passé C .
1. Si vous partiez en voyage, où iriez-vous ? (
60
présent
/ A ) 2. Pierre aurait pratiqué le ski s’il était
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
parti à la neige. ( passé 1re forme
/ C ) 3. Clémence aurait rejoint ses amies si elle avait pu se libérer.
( passé 1re forme / C ) 4. S’ils étaient avec nous, ils nous présenteraient leur projet. (
5
présent
/ B)
Conjuguez les verbes au temps du conditionnel qui convient.
1. Si le feu progressait, il (détruire)
détruirait
aurait ouvert ses pistes hier. 3. Il (prendre)
les récoltes. 2. S’il avait neigé avant-hier, la station (ouvrir)
aurait (eût) pris
des précautions s’il avait connu les risques.
Dans sa valeur modale, le conditionnel exprime : une éventualité, une information incertaine (Il aurait réussi
l’ascension.), un rêve, un souhait ou un regret (Tu aimerais voyager.), un ordre ou une défense atténués
(Pourriez-vous venir ?).
6
a. Conjuguez les verbes au conditionnel. b. Justifiez entre parenthèses l’emploi du mode.
1. (Avoir)
Aurais
n’auriez pas dû
devoir)
(vouloir)
-tu l’amabilité de me prêter ton livre ? (
voudraient
ordre atténué
) 3. Les promeneurs
regret
sortir, vous avez pris froid. (
) 2. Vous (ne pas
lors de leur prochaine randonnée observer des chamois. (
souhait
)
Dans sa valeur temporelle, le conditionnel exprime : le futur dans le passé (conditionnel présent), le futur
antérieur dans le passé (conditionnel passé) : Il disait qu’il viendrait quand il aurait fini son travail.
7
a. Récrivez les phrases en transposant le verbe en gras à un temps du passé. b. Soulignez les verbes
exprimant le futur dans le passé et entourez ceux exprimant le futur antérieur dans le passé.
1. On pense que le vent se calmera quand la pluie sera tombée.
On pensait que le vent se
calmerait
quand la pluie serait tombée.
2. Je crois que j’aurai terminé mon travail et que mes parents seront contents.
Je croyais que j’aurais terminé mon travail et que mes parents seraient
contents.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Je m’évalue en vue du Brevet
8
a. Quels sont le temps et le mode de chaque verbe en gras ? conditionnel présent
b. Expliquez leur emploi respectif. Le 1er exprime le potentiel. Le 2e exprime le futur dans le passé.
Si tu étais un virtuose violoniste, le nom de Kacew, ce serait très bien, répéta ma mère, en soupirant.
[…] Au bout de la troisième semaine, il (le maestro) m’ôta vivement l’archet et le violon des mains, me
dit qu’il parlerait à la mère et me renvoya.
Romain Gary, La promesse de l’aube, © Gallimard, 1960.
c. Récrivez la première phrase en conjuguant le verbe être au plus-que-parfait.
Si tu avais été un virtuose violoniste, le nom de Kacew, c’(cela) aurait été très bien, répéta ma mère,
en soupirant.
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Aucune réponse fausse ou incomplète.
1 réponse fausse ou incomplète.
Plus d’1 réponse fausse ou incomplète.
61
GRAMMAIRE - Le verbe
24
Le subjonctif et ses emplois
Je comprends
1
a. Indiquez à côté de chaque phrase le mode et la personne auxquels les verbes en gras sont conjugués.
B
un ordre ?
A
b. Dans quelle phrase le verbe exprime-t-il un souhait ?
A. Qu’ils prennent du repos. subjonctif, 3e p. pluriel
2
B. Pourvu que tu réussisses ! subjonctif, 2e p. singulier
a. À quel mode les verbes des subordonnées entre crochets sont-ils conjugués ? au subjonctif
b. Dans quelle phrase la subordonnée exprime-t-elle le but ?
B
la cause ?
A
A. Il ferme la porte [de crainte que le chat ne sorte]. B. Elle aide son père [afin qu’il puisse fermer sa valise].
Pour trouver le subjonctif présent d’un verbe,
le faire précéder de Il faut que
que.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Le mode subjonctif comporte quatre temps, deux simples et deux composés :
– le présent qui a, pour tous les verbes, les terminaisons -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent : :
(que) je prenne, tu prennes, il prenne, nous prenions, vous preniez, ils prennent
– l’imparfait, qui se forme sur la base verbale du passé simple et sur sa voyelle
de terminaison suivie de -sse, -sses, -^t, -ssions, -ssiez, -ssent :
(que) je prisse, tu prisses, il prît, nous prissions, vous prissiez, ils prissent
– le passé, formé avec être ou avoir au présent du subjonctif,
suivi du participe passé du verbe : (que) j’aie pris, je sois venu(e)
– le plus-que-parfait, formé avec être ou avoir à l’imparfait du subjonctif,
suivi du participe passé du verbe : (que) j’eusse pris, je fusse venu(e)
Conjuguez ces verbes au présent, puis au passé du subjonctif.
Il faut… 1. que j’(entreprendre)
2. que tu (aller)
/
aie entrepris
cette recherche.
ailles
/
sois allé(e)
une fois au théâtre.
3. qu’elle (franchir)
franchisse
/
ait franchi
un obstacle.
4. que nous (croire)
croyions
/
ayons cru
cela possible.
5. que vous (devenir)
deveniez
/
soyez devenu(e)s
des adultes.
/
aient pu
6. qu’ils (pouvoir)
4
entreprenne
puissent
voyager.
Conjuguez ces verbes : a. au passé simple de l’indicatif ; b. à l’imparfait du subjonctif.
manger : a. il
dire :
a. il
retenir : a. il
mangea
b. qu’
il mangeât
dit
b. qu’
il dît
retint
b. qu’
il retînt
finir :
a. il
savoir :
a. elle
peindre : a. elle
finit
sut
peignit
b. qu’
il finît
b. qu’
elle sût
b. qu’ elle peignît
Dans les propositions indépendantes ou principales, le subjonctif exprime un ordre ou une défense à la
3e personne (Qu’il parte.), un souhait (Pourvu qu’il gagne !), la surprise ou l’indignation (Lui, qu’il ait fui !).
62
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
Réviser être et avoir
au subjonctif présent
et imparfait.
5
Soulignez les verbes conjugués au subjonctif, dont vous préciserez le temps et l’emploi.
1. Vous, que vous ayez commis cet acte à votre âge !
attendent en silence.
présent / souhait
présent / ordre
passé / indignation
2. Que les premiers arrivés
3. Vivement que nous ayons la joie de vous rencontrer !
4. Elle, qu’elle soit montée au sommet, je n’y crois pas !
passé / surprise
On rencontre le subjonctif dans les propositions subordonnées conjonctives :
– sujet : Que vous veniez nous ravit.
– attribut du sujet : L’important est que vous veniez.
– COD de verbes de volonté, de souhait, de crainte : Je veux qu’il vienne.
– COD de verbes d’opinion dans des phrases interrogatives ou négatives :
Penses-tu qu’il vienne ? Je ne pense pas qu’il vienne.
– circonstancielles après certaines conjonctions de temps, de cause, de but, d’opposition, de concession, de
condition : Elle appelle ses amis pour qu’ils viennent.
6
Récrivez ces phrases en leur donnant : a. un type interrogatif avec inversion du sujet ; b. une forme
négative. Employez des subjonctifs dans les subordonnées.
1. Vous pensez qu’ils ont raison. a.
qu’ils aient raison.
b.
7
Pensez-vous qu’ils aient raison ?
2. Elle croit que le verdict est tombé. a.
Vous ne pensez pas
Croit-elle que le verdict soit tombé ?
Elle ne croit pas que le verdict soit tombé.
a. Complétez ces phrases. b. Mettez entre crochets les subordonnées et donnez leur fonction.
1. L’essentiel est [que vous puissiez être heureux]. (attribut du sujet)
fermée]. (COD)
5.[Que
qu’
4. Nous resterons [jusqu’à ce que vous montiez dans le train]. (c.c. de temps)
vous ayez réussi]
il garde
2. Il partira avec nous [à
3. Elle craint [que la porte soit
condition que ses parents soient d’accord]. (c.c. de condition)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
b.
confiance]
nous a fait plaisir.
(sujet)
6. Nous l’encourageons [pour
(c.c. de but)
Je m’évalue en vue du Brevet
8
Proposez six résolutions à prendre pour une vie meilleure, en utilisant successivement les six personnes
et en commençant par : Il faut que je…, que tu…
9
[Quoique en pleine ville], je pouvais voir l’immense étendue du soleil levant, comme du haut d’une
montagne au milieu d’une vaste plaine vide.
B. Lowery, La Cicatrice, © Buchet-Chastel, 1984.
a. Récrivez la proposition entre crochets en ajoutant un verbe. Quoique je sois / je fusse en pleine ville
b. Quelle est la circonstance exprimée ? la concession
Après la correction des exercices
8 et 9, cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes.
63
GRAMMAIRE - Le verbe
25
La concordance des temps
Je comprends
1
A. Elle affirme qu’elle a révisé son examen qu’elle passera sans difficulté.
B. Elle affirmait qu’elle avait révisé son examen qu’elle passerait sans difficulté.
a. À quel temps de l’indicatif le verbe de la proposition principale est-il conjugué dans la phrase A ?
au présent
dans la phrase B ?
à l’imparfait
b. Les verbes en gras situent-ils l’action avant
, pendant
ou après
celle de la principale ?
c. À quel moment les verbes soulignés la situent-ils ? après l’action de la principale
2
A. Il veut que son ami sorte.
B. Il voulait que son ami sortît.
a. Dans la phrase A, à quel temps et à quel mode est conjugué le verbe souligné ?
au présent de l’indicatif
le verbe en gras ?
au présent du subjonctif
b. Dans la phrase B, à quel temps et à quel mode est conjugué le verbe souligné ?
à l’imparfait de l’indicatif
le verbe en gras ?
à l’imparfait du subjonctif
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Le temps d’une proposition subordonnée dépend :
– du temps de la proposition principale : Je sais qu’il est venu.
Je savais qu’il était venu.
– de la situation du fait exprimé par la subordonnée qui peut être antérieur, simultané ou postérieur à
celui de la principale : Il disait qu’il avait vu (fait antérieur) cet homme et qu’il le connaissait (fait simultané)
et qu’il le reverrait avec plaisir (fait postérieur).
On appelle ce système la concordance des temps.
a. Notez le temps et le mode de chaque verbe en gras. b. Dans les propositions subordonnées, soulignez
les verbes : en bleu pour l’antériorité, en noir pour la simultanéité, en vert pour la postériorité.
1. Le capitaine a dit que les résultats que les joueurs avaient obtenus lors du match précédent étaient
moins bons et qu’il intensifierait l’entraînement. indicatif passé composé / plus-que-parfait / imparfait /
conditionnel présent
2. On espère qu’ils poursuivront leurs recherches car ils
ont obtenu de bons résultats. indicatif présent / futur / passé composé
La concordance des temps dans les subordonnées à l’indicatif
Temps de l’indicatif
dans la principale
présent, futur
Il dit (dira)…
imparfait, passé simple
ou composé
Il disait (dit, a dit)…
64
Temps de l’indicatif dans la subordonnée
Fait antérieur
Fait simultané
Fait postérieur
passé composé ou
présent
futur
imparfait
…qu’il est venu (qu’il venait) …qu’il vient
…qu’il viendra.
plus-que-parfait
imparfait
futur dans le passé
(conditionnel présent)
…qu’il était venu
…qu’il venait
…qu’il viendrait.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
4
5
Conjuguez les verbes en respectant la concordance des temps.
1. On prétend qu’il (arriver)
arrive
.
On prétendait qu’il
arrivait
.
fait simultané
2. On prétend qu’il (arriver)
arrivera
.
On prétendait qu’il
arriverait
.
fait postérieur
3. On prétend qu’il (arriver)
est arrivé
.
On a prétendu qu’il
était arrivé
.
fait antérieur
Récrivez ces phrases en mettant le verbe de la principale à un temps du passé.
1. L’automne est si doux qu’on croit que l’hiver ne viendra pas.
L’automne était si doux qu’on croyait que l’hiver ne viendrait pas.
2. On imagine combien tu as envie de nous raconter ce qui est arrivé.
On imaginait combien tu avais envie de nous raconter ce qui était arrivé.
3. Nous pensons que vous savez ce poème que vous avez appris et que vous saurez le réciter.
Nous pensions que vous saviez ce poème que vous aviez appris et que vous sauriez le réciter.
La concordance des temps dans les subordonnées au subjonctif
Temps de l’indicatif
dans la principale
présent, futur
Je souhaite (souhaiterai)…
imparfait, passé simple ou composé
Je souhaitais (souhaitai, j’ai souhaité)…
Temps du subjonctif dans la subordonnée
Fait antérieur
Fait simultané ou postérieur
passé
présent
…qu’il ait compris
…qu’il comprenne.
passé (courant)
présent (courant)
…qu’il ait compris
…qu’il comprenne.
plus-que-parfait (soutenu)
…qu’il eût compris
6
imparfait (soutenu)
…qu’il comprît.
Récrivez ces phrases en conjuguant le verbe de la principale au présent.
1. Elles étaient surprises que vous eussiez décidé de ne pas venir.
Elles sont surprises que vous ayez
décidé de ne pas venir.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Les juges craignirent qu’il ne voulût pas témoigner. Les juges craignent qu’il ne veuille pas témoigner.
3. Sa mère voulait qu’elle fût rentrée avant la nuit.
Sa mère veut qu’elle soit rentrée avant la nuit.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
Récrivez ce texte en conjuguant le premier verbe à l’imparfait et en appliquant la concordance des temps.
Le bonheur n’est pas comme cet objet en vitrine, que vous pouvez choisir, payer, emporter ; si vous
l’avez bien regardé, il sera bleu ou rouge chez vous comme dans la vitrine.
Alain, Propos, 18 mars 1911.
Le bonheur n’était pas comme cet objet en vitrine, que vous pouviez choisir, payer, emporter ; si vous l’aviez
bien regardé, il serait bleu ou rouge chez vous comme dans la vitrine.
Après la correction de l’exercice 7,
cochez le feu :
Aucune réponse fausse ou incomplète.
1 réponse fausse ou incomplète.
Plus d’1 réponse fausse ou incomplète.
65
GRAMMAIRE - Le verbe
26
Les périphrases verbales
Je comprends
1
A. J’avais joué dans la cour.
B. Je joue dans la cour.
C. Je viens de jouer dans la cour.
D. Je viens au collège tous les matins.
a. Dans quelles phrases l’action de jouer se situe-t-elle dans le passé ? A et C Dans le présent ?
B
b. Dans quelle phrase le verbe venir a-t-il son sens propre de « se déplacer d’un lieu à un autre » ?
Dans laquelle signifie-t-il « avoir juste fini de » ? C
D
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Une périphrase verbale est une forme verbale constituée d’un semi-auxiliaire conjugué suivi d’un infinitif.
On nomme semi-auxiliaires des verbes tels que aller, devoir, faire, laisser, venir de… qui, employés dans une
périphrase verbale, ont un sens différent de leur sens habituel.
Il vient au théâtre. (Il se déplace.)
Il vient de parler. (Il termine juste de parler.)
2
Dans ces couples de phrases, soulignez les périphrases verbales.
1. Cette pièce de théâtre fait réfléchir. Ce spectacle ne fait guère l’unanimité.
2. Vous devez le respect à vos parents. La traversée en bateau ne devrait pas durer plus de trois jours.
3. Elle va profiter de cette rencontre avec un pilote pour s’informer sur ce métier. Elle va au cinéma.
3
Reformulez chaque phrase de façon à exprimer le sens du verbe manquer dans chaque cas.
1. Il a manqué de savoir-vivre en se servant sans autorisation.
Il n’a pas fait preuve de savoir-vivre en se servant sans autorisation.
Il a été sur le point de s’étrangler de colère quand il a appris la nouvelle.
Certaines périphrases verbales expriment :
– le passé proche : venir de + infinitif : Il vient de parler.
– le futur proche : aller + infinitif : Il va parler.
4
Remplacez les passages en gras par des périphrases verbales de même sens.
1. Ce voyageur entreprendra bientôt un tour du monde.
Ce voyageur va entreprendre un tour du monde.
2. Elle avait juste terminé son exposé quand un surveillant entra dans la classe.
Elle venait de terminer son exposé quand un surveillant entra dans la classe.
3. Ils participeront très prochainement au concours de photographie.
Ils vont participer au concours de photographie.
66
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Il a manqué s’étrangler de colère quand il a appris la nouvelle.
Certaines périphrases verbales expriment une action dans :
– son début : être sur le point de, se mettre à, commencer à + infinitif : Il se met à parler.
– son déroulement : être en train de + infinitif : Il est en train de parler.
– sa fin : finir de, arrêter de, cesser de, achever de + infinitif : Il cesse de parler.
– sa durée : continuer à + infinitif : Il continue de parler.
5
Récrivez ces phrases en employant des périphrases verbales de la leçon ci-dessus.
1. Les actrices ont presque fini la répétition du spectacle. Les actrices finissent de répéter le spectacle.
2. La représentation débutera sous peu. La représentation est sur le point de débuter.
3. L’actrice déclame son monologue durant toute la scène. L’actrice continue à déclamer son monologue
durant toute la scène.
4. L’éclairagiste est occupé à vérifier la lumière. L’éclairagiste est en train de vérifier la lumière.
Certaines périphrases verbales expriment :
– l’apparence : sembler, paraître + infinitif : Il semble regretter son attitude.
– l’obligation : devoir + infinitif : On doit respecter les règles.
– la possibilité, la probabilité : devoir, pouvoir + infinitif : Il doit regretter son attitude.
– une action presque réalisée : faillir, penser, manquer (de) + infinitif : Il a failli ne pas venir.
– la cause d’une action : (se) faire, laisser + infinitif : Il laisse gagner l’adversaire.
6
a. Soulignez les périphrases verbales. b. Indiquez si elles expriment l’obligation ou la probabilité.
1. Vous devez absolument arriver à l’heure.
retentit.
possibilité
2. Il pouvait être minuit quand un sifflement
3. Cette statue doit avoir une grande valeur.
reconnue doit être exposée en bonne place.
7
obligation
possibilité
4. Cette œuvre
obligation
a. Soulignez les périphrases verbales. b. Indiquez ce qu’elles expriment.
1. Nous avons manqué de déraper sur cette route verglacée. action presque réalisée
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Ses sautes d’humeur ne font pas rire son entourage. cause d’une action
3. À la vue de la lettre, elle parut éprouver une certaine gêne. apparence
Je m’évalue en vue du Brevet
8
a. Récrivez ces phrases en employant des périphrases verbales. b. Indiquez ce qu’exprime la périphrase.
1. On leur accorde un temps de réflexion. Ils peuvent s’accorder un temps de réflexion. (possibilité)
2. Pour un peu, il obtenait le prix. Il a failli obtenir le prix. (action presque réalisée)
3. Hâtez-vous, le film commence dans un instant. Hâtez-vous, le film va commencer. (futur proche)
4. Cette fillette donne l’impression d’aimer la danse. Cette fillette semble aimer la danse. (apparence)
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Aucune réponse fausse ou incomplète.
De 1 à 2 réponse(s) fausse(s) ou incomplète(s).
Plus de 2 réponses fausses ou incomplètes.
67
Brevet 5
Je me prépare
Quand je suis revenu des terres indiennes, mon père était déjà malade, enfermé dans son silence obstiné.
[Je me souviens de l’étincelle dans ses yeux quand je lui ai raconté que j’avais parlé de lui aux Indiens],
et qu’ils l’invitaient à retourner sur les fleuves, qu’en échange de son savoir et de ses médicaments,
ils lui offraient une maison et de la nourriture pour le temps qu’il voudrait. Il a eu un léger sourire,
5
il a dit, je crois : « Il y a dix ans, j’y serais allé. » C’était trop tard, le temps ne se remonte pas, même
dans les rêves.
J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004.
1
a. Dans le passage entre crochets, à quel temps de l’indicatif
chaque verbe est-il conjugué ?
Placez ces verbes sur
une ligne du temps.
« Je me souviens » : présent ; « je… ai raconté » : passé
composé ; « j’avais parlé » : plus-que-parfait
b. Justifiez l’emploi de ces temps.
Le présent correspond au moment où le narrateur écrit son
texte. Le passé composé exprime une antériorité par rapport
Savoir lire la consigne
La réponse doit
être rédigée.
au présent, le plus-que-parfait une antériorité par rapport au
passé composé.
2
a. Relevez deux verbes au conditionnel et précisez leur temps.
Soulignez ces deux
verbes dans le texte.
« voudrait » (présent), « serais allé » (passé première forme)
Dans le texte, le présent du conditionnel exprime un futur
dans le passé et le passé du conditionnel exprime l’irréel du passé.
c. Que révèle l’emploi du second conditionnel au sujet du
père du narrateur ?
Savoir lire la consigne
On attend comme
réponse deux emplois
différents.
Le conditionnel passé exprime ici regret et résignation :
le père a vieilli, le temps des rêves un peu fous est passé,
comme le dit la dernière phrase.
3
Récrivez le passage suivant au discours direct, en respectant
la concordance des temps : « [Les Indiens disaient] qu’ils
l’invitaient… il voudrait » (l. 3-4). Les Indiens disaient : « Nous vous invitons à retourner sur les
fleuves, en échange de votre savoir et de vos médicaments,
nous vous offrons une maison et de la nourriture pour le temps
que vous voudrez. »
68
Entourez tous les
éléments que vous allez
devoir transformer.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
b. Quelle est la valeur de chacun de ces emplois ?
Je m’évalue
Au petit matin, la narratrice a découvert une statue du dieu hindouiste Shiva posée sur la plage de la
crique devant sa maison.
Nous avons dîné légèrement, en jetant, de temps en temps, des coups d’œil sur la crique. Il y avait
peu de vent et la mer était calme, ce qui nous faciliterait d’autant la tâche. […] Nous avons attendu un
moment dans l’obscurité, pour voir si nous n’apercevions pas d’ombres suspectes. La nuit, il reste parfois
sur la plage des amoureux ou des ivrognes. Ce soir-là, rien ne bougeait. Alors, nous avons retiré nos
5
chaussures et relevé le bas de nos pantalons. Nous sommes entrés dans l’eau et avons avancé jusqu’à la
statue. La mer était chaude et calme. Dans l’obscurité complète, Shiva était encore plus impressionnant
qu’en plein jour. Il paraissait plus grand. [Je doutai un instant qu’il nous fût possible de le soulever, mais
Éric l’avait déjà saisi par les épaules]. La statue s’inclina sans difficulté et, bientôt, se trouva allongée
dans l’eau comme un tronc d’arbre ou un cadavre. […] Le bloc de lave était lourd mais pas autant que
10
je le craignais. Il fallut tout de même s’y reprendre à plusieurs fois jusqu’à la voiture. Le sable était mou
et nous faisait trébucher.
J.-C. Rufi n, « Les Naufragés », Sept histoires qui reviennent de loin, © Éditions Gallimard, 2011.
1
À quel mode et à quel temps les verbes exprimant des actions de premier plan sont-ils conjugués : a. du
début du texte jusqu’à « la statue » (l. 6) ? b. dans la seconde partie du texte ? Quelle relation (proche,
distante…) ces emplois établissent-ils entre la narratrice et son lecteur ? (2 points)
Les verbes sont conjugués dans la première partie au passé composé de l’indicatif, dans la seconde au passé
simple. La narratrice crée une proximité avec son lecteur dans la première partie, en racontant sur le mode
du journal intime, et une mise à distance dans la seconde, en adoptant un mode de récit plus littéraire.
2
a. À quel mode et à quel temps le verbe faciliter est-il conjugué dans la deuxième phrase ? Justifiez cet
emploi. (2 points)
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Il est conjugué au présent du conditionnel car il exprime un futur dans le passé.
b. Récrivez la phrase en conjuguant le premier verbe au présent et en appliquant la concordance des
temps. (2 points)
Il y a peu de vent et la mer est calme, ce qui nous facilitera d’autant la tâche.
3
Dans la phrase entre crochets : a. Quels sont les deux temps de l’indicatif employés ? Justifiez leur
emploi. (2 points)
Les deux temps de l’indicatif employés sont le passé simple exprimant l’action de premier plan : « doutai »,
et le plus-que-parfait d’antériorité : « avait saisi ».
b. À quel mode et à quel temps le troisième verbe est-il conjugué ? Justifiez son emploi. (2 points)
Ce verbe est conjugué au subjonctif car un verbe de doute se trouve dans la principale et à l’imparfait (l’auteur
respecte la règle de concordance des temps).
Après la correction des questions,
cochez le feu :
Plus de 7 points.
Entre 4 et 7 points.
Moins de 4 points.
69
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
27
La situation d’énonciation
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
La situation d’énonciation est la situation dans laquelle on livre un message
(un énoncé) écrit ou oral à un destinataire, dans un lieu et à un moment déterminés.
Un énoncé rattaché à la situation d’énonciation se caractérise par l’emploi des
1re et 2e personnes, des temps de l’indicatif (présent, passé composé, futur),
des indicateurs spatiaux (ici) et temporels (maintenant, aujourd’hui, hier,
demain). On le trouve à l’oral, dans une lettre, dans un dialogue de théâtre,
dans le discours direct inséré dans un récit.
Les récits
autobiographiques mêlent
souvent les deux types
d’énoncés.
Un énoncé détaché de la situation d’énonciation se caractérise par l’emploi
de la 3e personne, des temps de l’indicatif (passé simple, imparfait, plus-que-parfait),
des indicateurs spatiaux (y, là) et temporels (ce jour-là, la veille, le lendemain…).
…).
On le trouve dans un récit au passé.
1
a. Le passage en gras est rattaché à la situation d’énonciation. VRAI
b. Entourez les éléments qui permettent de répondre.
FAUX
La case était envahie par des myriades d’insectes volants. Je ne sais pourquoi, il me semble qu’à
aucun endroit je n’ai ressenti cette impression de famille, de faire partie d’une cellule.
D’après J.-M. G. Le Clézio, L’Africain, © Mercure de France, 2004.
2
a. Dans lequel de ces récits les énoncés sont-ils rattachés à la situation d’énonciation ?
b. Entourez dans chaque extrait les éléments qui vous ont permis de répondre.
le 2
1. Les Boches étaient donc déjà à envoyer un gosse à la guerre, pensa Jules. Un enfant soldat se
retrouvait en uniforme loin de sa terre natale […] !
A. Ferney, Dans la guerre, © Actes Sud, 2003.
2. « Jamais depuis que je suis au monde, je n’ai passé si tristement ces jours de Pâques… Je n’ose
vous dire ce qui se passe ici, j’ai peur de vous rendre malades. »
M. Genevoix, Les Éparges (1923), © Flammarion, 1950.
Je m’évalue en vue du Brevet
3
a. Dans quel paragraphe l’énoncé est-il rattaché à la situation d’énonciation ?
le second
détaché
de la situation d’énonciation ?
le premier
b. Entourez de deux couleurs différentes tous les
éléments qui vous ont permis de répondre.
Les deux hommes frissonnèrent. Ils prêtèrent l’oreille un long moment. [...] Le second chevalier se mit
à se lamenter.
« Oh ! Quel pays de cauchemar ! Tout peut arriver ici ! […] Et ce dragon ! […] Combien de chevaliers, je
te le demande, sont partis combattre ce monstre et ne sont jamais revenus ? Comme nous, d’ailleurs. »
R. Bradbury, « Le Dragon », Un remède à la mélancolie, © Éditions Denoël, 1961.
Après la correction de l’exercice 3,
cochez le feu :
70
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
28
Les discours rapportés :
discours direct et indirect
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Le discours direct
Il rapporte directement les paroles prononcées par des personnes ou des personnages et imite l’oral.
Il se caractérise par :
– des verbes, majoritairement conjugués au présent, au passé composé ou au futur de l’indicatif, et à
l’impératif ;
– des pronoms personnels et des déterminants possessifs majoritairement aux 1re et 2e personnes ;
– la présence des quatre types de phrase ;
Après un point
– une ponctuation spécifique : les deux points pour introduire les paroles,
d’interrogation
le dialogue ; les guillemets (facultatifs) pour ouvrir et fermer le dialogue ;
ou d’exclamation,
les tirets pour indiquer les changements d’interlocuteurs ; les virgules pour
on ne met pas
séparer le discours direct du verbe introducteur de parole ;
de virgule.
– des verbes introducteurs de parole conjugués au temps du récit dont ils font
partie, placés avant ou après les paroles rapportées ou à l’intérieur de celles-ci.
Ces verbes organisent le dialogue, apportent des nuances.
1
a. Rétablissez la ponctuation du dialogue. b. Quel est le temps du récit ?
le passé simple de l’indicatif
c. Soulignez les verbes introducteurs de parole. d. Remplacez-les par un de ces verbes que vous
conjuguerez correctement : affirmer, ajouter, déclarer.
Enfin, l’hôte fit un pas vers le voyageur, qui semblait plongé dans des réflexions peu sereines.
– « Monsieur , dit-il , je ne puis vous recevoir. » déclara-t-il.
L’homme se dressa à demi sur son séant.
« Comment ! Avez-vous peur que je ne paye pas ? Voulez-vous que je paye d’avance ? J’ai de l’argent. […]
– Ce n’est pas cela.
– Quoi donc ?
– Vous avez de l’argent…
– Oui , dit l’homme. affirma l’homme.
– Et moi , dit l’hôte , je n’ai pas de chambre. » ajouta l’hôte.
V. Hugo, Les Misérables, 1862.
2
a. Soulignez les verbes introducteurs de parole. b. Lisez oralement ce texte à deux voix. c. Récrivez-le
en rétablissant la présentation du dialogue.
Je retournai chez mon amie. Taratonga, lui
Je retournai chez mon amie.
dis-je, tu m’as envoyé à plusieurs reprises des
« Taratonga, lui dis-je, tu m’as envoyé à plusieurs
gâteaux. […] Ils étaient enveloppés dans des
reprises des gâteaux. Ils étaient enveloppés dans
toiles de sacs peintes. […] D’où les as-tu ? En
des toiles de sacs peintes. D’où les as-tu ?
as-tu d’autres ? Oh ! ça… dit Taratonga avec
En as-tu d’autres ?
indifférence. Mon grand-père en avait tout
– Oh ! ça…, dit Taratonga avec indifférence. Mon grand-
un tas. Tout… un tas ? bégayai-je. Oui, il les
père en avait tout un tas.
avait reçues d’un Français qui habitait l’île. […]
– Tout… un tas ? bégayai-je.
R. Gary, « J’ai soif d’innocence », Gloire à nos
illustres pionniers, © Éditions Larousse, 2012.
– Oui, il les avait reçues d’un Français qui habitait l’île. »
71
28
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
Le discours indirect
Il rapporte les paroles ou les pensées, indirectement.
Il est COD d’un verbe de parole. Ce peut être :
– une proposition subordonnée conjonctive : Il demande qu’on l’écoute.
– une proposition subordonnée interrogative indirecte : Il demande si on l’écoute.
– un verbe à l’infinitif : Il demande à être écouté.
3
a. Soulignez les paroles rapportées indirectement.
Et le lendemain matin, Bob me confirma avec la même simplicité, avec ce même sens de l’hospitalité
immédiate que seuls possèdent les Américains, que j’étais l’invité de la maison Kendall pour quinze
jours à Dallas, Texas, où il était né.
Ph. Labro, L’Étudiant étranger, © Éditions Gallimard, 1986.
b. Récrivez-les en discours direct.
Bob me le confirma : « Tu es l’invité de la maison Kendall pour quinze jours à Dallas, Texas, où je suis né. »
4
a. Soulignez les deux passages en discours indirect.
L’étranger avait demandé qu’on veuille bien lui indiquer l’habitation du syndic de la commune. Le vieux
Buser, à qui il s’adressait, lui tourna le dos et dit à son petit-fi ls Hans de conduire l’étranger chez le
syndic.
D’après B. Cendrars, L’Or, © Denoël, 1925.
b. Précisez leur nature et leur fonction.
Proposition subordonnée conjonctive, COD de « avait demandé » / groupe à l’infinitif, COD de « dit »
c. Récrivez-les en discours direct.
L’étranger avait demandé : « Voulez-vous bien m’indiquer l’habitation du syndic de la commune ? »
Du discours direct au discours indirect, dans un récit au passé
Les paroles rapportées indirectement dans un récit au passé subissent de nombreux changements.
Discours direct
Marques d’oral (apostrophes,
interjections…)
Ponctuation
Pronoms personnels et
déterminants possessifs
Temps des verbes
(voir la concordance
des temps p. 64)
Connecteurs
spatio-temporels
72
Discours indirect
« Mon ami, tu étais absent hier », Elle souligna qu’il était absent la veille.
souligna-t-elle.
absentes
deux points, guillemets, tirets
1re et 2e personnes
aucun de ces signes de ponctuation
3e personnes
présent, imparfait
passé composé
futur
ici
hier, aujourd’hui, demain
imparfait
plus-que-parfait
futur dans le passé (= conditionnel)
y, là
la veille, ce jour-là, le lendemain
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Le vieux Buser dit à son petit-fils Hans : « Conduis l’étranger chez le syndic. »
5
a. Récrivez la première phrase en employant le discours indirect, en modifiant ou supprimant les
éléments en gras. b. Soulignez dans la seconde phrase les éléments à modifier ou supprimer. c. Récrivez
cette phrase en discours indirect.
« Monsieur, dit Athos, j’ai fait prévenir deux de mes amis qui me serviront de témoins mais ces deux
amis ne sont point encore arrivés.
– Je n’ai pas de témoins, moi, monsieur, dit d’Artagnan, car arrivé d’hier seulement à Paris, je n’y
connais encore personne que M. de Tréville, auquel j’ai été recommandé par mon père. »
D’après A. Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844.
a. Athos dit qu’il avait fait prévenir deux de ses amis qui lui serviraient de témoins mais que ces deux amis
n’étaient point encore arrivés.
c. D’Artagnan dit qu’il n’avait pas de témoins, lui, car arrivé de la veille seulement à Paris, il n’y connaissait
encore personne que M. de Tréville, auquel il avait été recommandé par son père.
6
a. Soulignez les éléments à modifier pour transposer le discours direct en discours indirect. b. Barrez
ceux qui sont à supprimer. c. Récrivez le texte en discours indirect.
Cyrano demanda à son ami de le regarder et
– Regarde-moi, mon cher, et dis quelle espérance
pourrait bien me laisser cette protubérance !
de lui dire quelle espérance pourrait bien lui laisser
Quelquefois, je m’attendris, dans le soir bleu ;
cette protubérance.
j’entre en quelque jardin où l’heure se parfume ;
que, quelquefois, il s’attendrissait dans le soir bleu,
avec mon pauvre grand diable de nez je hume
qu’il entrait en quelque jardin où l’heure se
l’avril.
parfumait, qu’avec son pauvre grand diable de nez
D’après E. Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 5, 1897.
Il ajouta
il humait l’avril.
Je m’évalue en vue du Brevet
7
a. Soulignez les paroles rapportées en discours indirect dans la première phrase.
Mon oncle Jules écrivit qu’il gagnait un peu d’argent et qu’il espérait réparer le tort qu’il avait fait. […]
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Une seconde lettre, deux ans plus tard, disait : [« Mon cher Philippe, je t’écris pour que tu ne t’inquiètes
pas de ma santé, qui est bonne. Les affaires aussi vont bien. Je pars demain pour un long voyage en
Amérique du Sud. Je serai peut-être plusieurs années sans te donner de mes nouvelles. »]
G. de Maupassant, Mon oncle Jules, 1883.
b. Encadrez par des crochets le passage en discours direct, puis récrivez-le en discours indirect.
Une seconde lettre, deux ans plus tard, disait qu’il écrivait pour que Philippe ne s’inquiète pas de sa santé,
qui était bonne, que les affaires aussi allaient bien, qu’il partait le lendemain pour un long voyage en
Amérique du Sud et serait peut-être plusieurs années sans lui donner de ses nouvelles.
c. Quel est l’intérêt de rapporter la lettre en discours direct ? Justifiez.
La deuxième lettre, rapportée en discours direct, projette le lecteur aux côtés de l’oncle Jules
(« je, demain ») et lui fait partager ses sentiments (« Mon cher Philippe »).
Après la correction de l’exercice 7,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
73
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
29
Les discours rapportés :
le discours indirect libre
Je comprends
1
a. Quel est le temps dominant du texte ? l’imparfait de l’indicatif
b. La personne employée ? la 3e personne
Tania se rappelait la maison fleurie d’Ekaterinodar. […] Elle s’imaginait petite fi lle, courant avec ses
sœurs et ses frères. Que tout cela était loin ! Que tout cela était beau ! Comme elle se retrouvait pauvre,
après tant de richesse facile ! Michel ! Michel ! Il l’avait si bien comprise avant leur mariage ! Pourquoi
ne la comprenait-il plus ?
D’après H. Troyat, Tant que la terre durera (1947-50), © Le Livre de Poche, Éditions La Table Ronde, 1947.
c. Soulignez le passage qui rapporte les pensées ou les paroles de Tania.
d. Le discours rapporté est-il introduit par la ponctuation du discours direct ?
par une conjonction de subordination comme dans le discours indirect ?
e. Le discours rapporté se distingue-t-il du récit par l’emploi des temps ?
par le choix des pronoms personnels ?
OUI
OUI
OUI
OUI
NON
NON
NON
NON
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Il conserve le caractère vivant du discours (niveau de langue familier, interjections, onomatopées, points
d’exclamation et d’interrogation), crée une continuité avec le récit et permet au narrateur de s’impliquer.
2
Soulignez les deux phrases traduisant la pensée de Marius en discours indirect libre.
Marius se sentait un brasier dans le cerveau. Elle était venue à lui, quelle joie ! Et puis, comme elle
l’avait regardé ! […] Il lui semblait qu’il nageait en plein ciel bleu. En même temps il était horriblement
contrarié, parce qu’il avait de la poussière sur ses bottes.
V. Hugo, Les Misérables, III, 6, 1862.
3
a. Soulignez le passage en discours indirect libre.
Quand Ali s’est approché de la tente, il a vu quelque chose d’inattendu : à la place du chat, il y avait
un carton entrouvert, que quelqu’un avait déposé là. Tout de suite Ali a compris que ce carton n’était
pas à lui. L’estrassier1 resta un moment à regarder, plein de méfiance. Qui avait mis ce carton là, sur
son lit ? Peut-être qu’un autre gars de la chiffe avait décidé de s’installer ici, sous le pont ?
J.-M. G. Le Clézio, L’Enfant de sous le pont, © Lire c’est partir, 2000.
1. chiffonnier.
74
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Le discours indirect libre est une forme de discours rapporté intermédiaire entre le discours direct et le
discours indirect. Il se caractérise par :
– l’absence de subordonnant et de ponctuation spécifique ;
– des pronoms de la 3e personne ;
– des indicateurs de temps et de lieu du récit ;
– des verbes à l’imparfait, au plus-que-parfait, au futur dans le passé ;
– l’emploi de tous les types de phrase.
b. Récrivez ce passage en discours direct.
Il se demanda : « Qui a mis ce carton ici, sur mon lit ? Peut-être qu’un autre gars de la chiffe a décidé
de s’installer ici, sous le pont ? »
4
a. Soulignez les passages en discours indirect libre. b. Que révèlent ces passages sur la narratrice ?
La petite fille, bien qu’effrayée, cherche à rester lucide et à ne pas se laisser submerger par sa peur.
Une petite fille qui passe ses vacances dans un château décide un soir de passer la nuit dans le bois du parc.
Entre deux roulements de tonnerre, je perçus des bruits inquiétants et répétés contre la toile de tente.
Quelqu’un rôdait, c’était sûr !
– Un sanglier, c’est un sanglier, murmurai-je à l’oreille de ma cousine pétrifiée.
– Ou un loup !
– Ils en ont déjà tué dans le bois !
Semblable à une lame de fond, la terreur anéantit instantanément notre courage, et nos claquements
de dents troublèrent le silence immobile de la tente.
Surtout ne pas bouger, ne pas se faire remarquer ! À peine respirer !
D’après M.-F. Billet, Cruelle douceur, © Éditions Elytis, 2002.
c. Dans la phrase en gras, barrez ce qu’il faut supprimer pour récrire le passage en discours indirect
libre ; récrivez le reste de la phrase en discours indirect libre. Un sanglier, c’était un sanglier.
Je m’évalue en vue du Brevet
5
Tout redevint noir de nouveau.
Certes, ce fut une vision fort étrange ! Que faisaient-ils dans cette forêt, ces deux rôdeurs ? Pourquoi
ce feu dans cette nuit étouffante ?
Mon voisin tira sa montre et me dit :
« Il est juste minuit, Monsieur, nous venons de voir une singulière chose. »
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
J’en convins et nous commençâmes à causer, à chercher ce que pouvaient être ces personnages : des
malfaiteurs qui brûlaient des preuves ou des sorciers qui préparaient un philtre ? On n’allume pas un
feu pareil, à minuit, en plein été, dans une forêt, pour cuire la soupe ? Que faisaient-ils donc ? Nous
ne pûmes rien imaginer de vraisemblable.
G. de Maupassant, La Peur, 1884.
a. Soulignez les passages en discours indirect libre.
b. Quel temps de l’indicatif prédomine dans ces passages ? l’imparfait
c. Relevez le verbe qui fait exception.
allume
Quel en est le temps ? le présent de l’indicatif
Quelle est la valeur de ce temps ici ? le présent de vérité générale
d. Quel sentiment le narrateur cherche-t-il à susciter ? Le narrateur cherche à susciter la peur.
Après la correction de l’exercice 5,
cochez le feu :
Aucune réponse fausse ou incomplète.
De 1 à 3 réponse(s) fausse(s) ou incomplète(s).
Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes.
75
Brevet 6
Je me prépare
Dans les années 1920, à Alger, Jacques vit avec sa mère chez sa grand-mère. C’est surtout sa grand-mère
qui s’occupe de son éducation.
– L’été est trop long, disait la grand-mère qui accueillait du même soupir soulagé la pluie d’automne et
le départ de Jacques, dont les piétinements d’ennui au long des journées torrides, dans les pièces aux
persiennes closes, ajoutaient encore à son énervement.
Elle ne comprenait pas d’ailleurs qu’une période de l’année fût plus spécialement désignée pour n’y
5
rien faire.
– Je n’ai jamais eu de vacances, moi ! disait-elle. Et c’était vrai, elle n’avait connu ni l’école ni le loisir,
elle avait travaillé enfant, et travaillé sans relâche. Elle admettait que, pour un bénéfice plus grand,
son petit-fils pendant quelques années ne rapporte pas d’argent à la maison. Mais, dès le premier jour,
elle avait commencé de ruminer sur ces trois mois perdus, et, lorsque Jacques entra en troisième, elle
10
jugea qu’il était temps de lui trouver l’emploi de ses vacances.
– Tu vas travailler cet été, lui dit-elle à la fi n de l’année scolaire, et rapporter un peu d’argent à la
maison. Tu ne peux pas rester comme ça sans rien faire.
A. Camus, Le Premier Homme, © Éditions Gallimard, 2000.
1
2
Soulignez les passages en discours direct.
Observez la
ponctuation.
Récrivez ces passages en discours indirect.
La grand-mère disait que l’été était trop long.
Savoir lire la consigne
Il faut faire précéder
le discours rapporté
de la proposition
principale qui contient
le verbe de parole.
Elle lui dit qu’il allait travailler cet été-là et rapporter un peu
d’argent à la maison, qu’il ne pouvait pas rester comme cela
sans rien faire.
Récrivez le dernier paragraphe en discours indirect libre.
Faites toutes les modifications nécessaires.
Il allait travailler cet été-là et rapporter un peu d’argent
à la maison. Il ne pouvait pas rester comme ça sans rien faire.
4
76
Quel est l’intérêt du discours direct dans ce récit d’enfance ?
Expliquez et justifiez.
Le discours direct permet d’exprimer « l’énervement » de la
grand mère, sa désapprobation, marquée par le point
d’exclamation. Par ses phrases très simples, il traduit la
manière de parler de cette femme d’origine modeste.
Rayez le passage
à supprimer
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Elle disait qu’elle, elle n’avait jamais eu de vacances.
3
Savoir lire la consigne
Il faut rédiger votre
réponse et citer
le texte.
Entourez dans le
texte les éléments
du discours direct qui
seront à modifier.
Je m’évalue
Le père du narrateur était instituteur.
Un jour, un beau petit garçon, qui s’appelait Fiori ou Cacciabua, et dont le père était marbrier, ne vint pas
en classe pendant toute une semaine. Quand il revint, mon père lui demanda la cause de son absence.
Il répondit que son père l’avait emmené en Italie, pour y voir sa grand-mère, qui était très vieille […].
– Je te crois, dit mon père ; mais il faut que tu m’apportes un billet de tes parents qui confirme ce que
5
tu me dis. C’est le règlement.
L’après-midi, il remit à mon père une feuille de cahier pliée en quatre. Mon père la déplia, et lut ce
message d’un air surpris. Au milieu de la feuille, il n’y avait qu’un seul mot, écrit en lettres majuscules :
NAPATOR
– Qu’est-ce que ça veut dire ? dit mon père.
10
– Ça veut dire, dit Cacciabua en rougissant, que j’ai dit la vérité, et ça fait que je n’ai pas tort.
– C’est parfait, dit mon père, sans manifester le moindre étonnement.
Et il mit le billet dans sa poche.
M. Pagnol, Le Temps des amours, © Bernard de Fallois, marcel-pagnol.com, 1988.
1
« Mon père lui demanda la cause de son absence » (l. 2) : récrivez ce passage en rapportant les paroles
du père en discours direct. (1 point)
Mon père lui demanda : « Pourquoi étais-tu (as-tu été) absent ? »
2
a. Relevez une phrase comportant des paroles rapportées en discours indirect. (1 point)
Il répondit que son père l’avait emmené en Italie, pour y voir sa grand-mère, qui était très vieille.
b. Récrivez ce passage en employant le discours direct. (2 points)
Il répondit : « Mon père m’a emmené en Italie, pour y voir ma grand-mère, qui est très vieille. »
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
3
« Je te crois… le règlement » (l. 4-5) : récrivez les paroles du père en employant le discours indirect. (3 points)
Mon père lui dit qu’il le croyait, mais qu’il fallait qu’il lui apportât (apporte) un billet de ses parents qui
confirmât (confirme) ce qu’il lui disait, que c’était le règlement.
4
Quel est l’intérêt du dialogue dans ce récit d’enfance ? Développez et justifiez votre réponse. (3 points)
Le narrateur cherche à raconter avec fidélité ses souvenirs d’enfant, en respectant la progression du
dialogue et la manière de s’exprimer des deux interlocuteurs. Les paroles du petit garçon sont rapportées
en imitant la maladresse du garçonnet : une longue phrase en discours indirect et une phrase en discours
direct assez maladroite (« ça veut dire », « et ça fait que… »). Les phrases du père du narrateur, elles,
reflètent son sérieux, son professionnalisme (« C’est le règlement », « C’est parfait »).
Après la correction des questions,
cochez le feu :
Plus de 7 points.
Entre 4 et 7 points.
Moins de 4 points.
77
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
30
Les reprises nominales et pronominales
Je comprends
1
a. Le GN « Les gens d’en face » permet-il au lecteur d’identifier ceux dont on parle ? OUI
NON
b. Soulignez les GN qui désignent les « gens d’en face » : donnent-ils des précisions à leur sujet ?
OUI
NON
Les gens d’en face, occupés à courir, ne peuvent guère être dangereux avant leur arrivée à trente mètres.
Nous reconnaissons les visages crispés et les casques : ce sont des Français. Ils atteignent les débris
des barbelés et ont déjà des pertes visibles. Toute une fi le est fauchée par la mitrailleuse qui est à côté
de nous ; puis nous avons une série d’enrayages et les assaillants se rapprochent.
E. M. Remarque, À l’ouest rien de nouveau, 1928, trad. A. Hella et O. Bourlac, © Stock, 2009.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Pour éviter des répétitions, enrichir un texte, y apporter des nuances, éviter des confusions entre
les personnages, on peut désigner un personnage ou un objet déjà mentionné dans le texte par des GN,
les reprises nominales, ou par des pronoms, les reprises pronominales.
Des soldats approchaient. Ces Bleus suscitaient la pitié car ils ignoraient ce qui les attendait.
2
a. Soulignez les reprises nominales et pronominales qui désignent les membres du jury. b. Combien de
trois
c. Quel GN apporte un commentaire de la narratrice ?
une femme myope avec des chaussures roses
d. Qui est désigné par le pronom personnel « il » ?
membres ce jury comporte-t-il ?
l’inspecteur
par le pronom indéfini « les autres » ?
les deux assesseurs
« Vous les avez traînés, vos élèves », m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur.
Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine,
me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés
tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en
me regardant bien en face : « Madame, je vous félicite. » Les autres ont répété « Je vous félicite » […].
A. Ernaux, La Place © Éditions Gallimard, 1983.
3
a. Soulignez les reprises nominales qui désignent le « ’afata te’ata ». b. Qu’est-ce que le « ’afata te’ata » ?
c. En quoi ces reprises nominales livrent-elles l’opinion du journaliste ?
La télévision est présentée comme une source d’illusion, une drogue dangereuse.
la télévision
Le ‘afata te’ata, c’est la boîte où l’on simule la vie ! Il y a dans tous les fare1 cette boîte magique qui est
devenue une vraie drogue, le nouvel opium des masses populaires. Les gens qui apparaissent sur la
plaque de verre (ça s’appelle l’écran) n’ont que l’apparence d’êtres humains.
A. W. du Prel, « L’Homme moderne, ce nouveau Polynésien », Tahiti-Pacifique magazine, juin 2001.
1. maisons tahitiennes.
78
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
II était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures roses.
Les reprises nominales peuvent être un nom précédé d’un autre déterminant, de plus en plus précis
(un soldat, le soldat, ce soldat), un GN synonyme (un combattant) ou apportant une précision
supplémentaire (un poilu, un volontaire), une périphrase (une jeune recrue).
Les reprises pronominales peuvent être un pronom personnel, démonstratif, possessif, relatif, indéfini
(le fusil, il, celui-ci, le sien, le même…).
4
a. Quelle est la classe grammaticale du mot en gras ? pronom indéfini
b. Soulignez les reprises nominales de ce mot. c. Entourez une reprise pronominale et indiquez sa classe
grammaticale. pronom relatif
Manuel s’arrêta net. Il y avait quelqu’un sur son sentier. Une tête énorme, des grosses mâchoires
entrouvertes, des dents blanches et acérées, une langue pendante. Un chien monstrueux. Qui lui barrait
le passage. Manuel demeura là, sans plus oser avancer ni reculer.
É. Brisou-Pellen, Elle s’appelle Tara, © Pocket Jeunesse, 2000.
d. Quelle progression est ainsi ménagée pour le lecteur ?
Le lecteur, comme le personnage de Manuel, découvre peu à peu l’être qui barre la route ; on passe du
pronom indéfini « quelqu’un », désignation très vague et trompeuse car ce pronom est en principe réservé
aux humains, à une désignation précise : « un chien monstrueux ».
5
Poursuivez le texte de l’exercice 4 en employant des reprises nominales variées pour désigner les deux
personnages.
Je m’évalue en vue du Brevet
6
L’homme se tait, jette un coup d’œil à l’enfant sur les genoux du vieil homme engoncé dans ses couches
de vêtements, et revient ensuite au visage de l’enfant :
« Une belle petite poupée que vous avez là. Comment s’appelle-t-elle ? » Il joint le geste à la parole,
montrant l’enfant du doigt et relevant le menton d’un air interrogatif. Monsieur Linh comprend.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
« Sang diû », dit-il.
« Sans Dieu…, reprend l’homme, drôle de prénom. Moi, c’est Bark, et vous ? » et il lui tend la main.
« Tao-Laï », dit Monsieur Linh.
Ph. Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, © Stock, 2005.
a. Combien de personnages y a-t-il ?
trois
nominales et pronominales les désignant.
Soulignez de couleurs différentes les reprises
b. Observez les reprises nominales désignant le plus jeune d’entre eux : quelles questions le lecteur est-il
amené à se poser ? Le lecteur peut se demander si ce personnage est une « enfant » ou une « poupée »,
un garçon ou une fille.
Après la correction de l’exercice 6,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes.
79
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
31
Les modalisateurs
Je comprends
1
a. Comparez ces deux versions du même récit : quelle est celle qui exprime l’opinion du narrateur ? la B
b. Quelle est cette opinion ? Le narrateur condamne la violence des assaillants.
c. Entourez les mots ou groupes de mots qui la traduisent.
A. Les hommes livrèrent l’assaut contre
B. Les hommes livrèrent avec violence un assaut d’une rare
le village peuplé de vieillards. Au matin, ils
barbarie contre le village peuplé de femmes, d’enfants et
lancèrent des obus, puis ils investirent les
de vieillards innocents. Au petit matin, ils le pilonnèrent
rues, tuant les civils.
avec de nombreux obus, puis ils investirent les rues,
exterminant sans hésitation les civils.
2
a. L’auteur de ces lignes partage-t-il l’opinion du professeur Machin ?
OUI
NON
b. Entourez les éléments (mots, ponctuation) qui vous ont permis de répondre.
Selon le professeur Machin, le réchauffement de la planète est un concept sans fondement. « Quelques étés
caniculaires ne prouvent rien », assure ce scientifique contesté qui développe toute une « théorie », chiffres
à l’appui. D’après lui, nous allons au contraire assister à une extension du climat polaire.
Je retiens, je m’entraîne et je progresse
Les modalisateurs sont les mots et procédés d’écriture qui expriment la subjectivité du narrateur ou
du locuteur (ses sentiments, ses jugements, son opinion), sa mise à distance par rapport à ce qu’il énonce.
3
a. Quel sentiment le personnage éprouve-t-il devant la nature ?
de l’admiration
de la crainte
Quelle chose merveilleuse, la nature ! Je ne cesse pas de m’en étonner. Source inépuisable de beauté,
de générosité, de sagesse, de génie artistique. Et sais-tu la chose la plus extraordinaire ? Les papillons
qu’on appelle les walkyries1, celles à raies azur et lilas, ces chefs-d’œuvre de la création, les plus belles,
les plus délicates, les plus modern style, les plus féminines, et qui ont ce vol particulier, t’en souviens-tu ?
D. Buzzati, « Lettre ennuyeuse », trad. M. Sager, Nouvelles étranges et inquiétantes,
© Flammarion, 2010.
1. nom donné à des divinités guerrières.
4
a. Entourez les modalisateurs. b. Quel sentiment du narrateur traduisent-ils ? l’horreur, le dégoût
Il gratte une allumette, soulève la planche, jette l’allumette dans le trou. Je vois tout, en un éclair :
dans une sorte de caverne, un grouillement forcené de formes noires se chevauchant frénétiquement.
Et dans cet abominable tumulte une puissance, une vitalité infernale, que nul n’aurait pu stopper. Les
rats ! J’aperçois aussi des yeux, des milliers et des milliers de regards, tournés vers le haut, me fi xant
méchamment.
D. Buzzati, L’Écroulement de la Baliverna, trad. M. Breitman, © Robert Laffont, 1954.
80
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
b. Entourez les modalisateurs qui expriment ce sentiment.
Les modalisateurs peuvent être des adverbes (sans doute…), des adjectifs
qualificatifs (hideux…), des adjectifs au superlatif (très laid…), des noms
(monstre…), des verbes (empester…), des prépositions (selon…).
Les suffixes -ard, -asse,
-âtre expriment
un jugement péjoratif :
criard, jaunasse, verdâtre.
La subjectivité peut aussi se marquer par la ponctuation : le point d’exclamation
pour un sentiment fort, le point d’interrogation pour un doute, les guillemets
pour citer des propos qu’on ne partage pas.
Un vrai héros ! Lui, un héros ? Pour le public, il est devenu un « héros ».
5
a. Entourez les modalisateurs. b. Indiquez leur classe grammaticale.
1. Pauvre Françoise, la route fut pour elle un long calvaire, car bonne-maman, non contente de tout
ignorer de la conduite, se piquait en plus de donner des conseils. adjectif qualificatif / nom / verbe
2. Peu habitués à fréquenter les hôtels, mis à part le Claridge, nous choisîmes naïvement
un boui-boui de dernière classe. adverbe / GN
3. Les matelas se révélèrent avachis, les sommiers défoncés, l’éclairage pisseux, le lavabo bouché et
le petit coin douteux. participes passés employés comme adjectifs / adjectifs qualificatifs
C. Michelet, Une fois sept, © Robert Laffont, 1983.
c. Quel jugement le narrateur porte-t-il sur ce voyage ? Pour le narrateur aussi, le voyage est un « calvaire »
où tout est pénible et minable.
Je m’évalue en vue du Brevet
6
a. Entourez les modalisateurs. b. Quel jugement de l’orateur expriment-ils ? L’orateur juge très sévèrement
son existence et celle de ses camarades : selon lui, ils vivent une vie d’esclaves que l’on torture.
Quelle est donc, camarades, la nature de notre existence ? Regardons les choses en face : nous avons une
vie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève. Une fois au monde, il nous est donné tout juste
de quoi survivre, et ceux d’entre nous qui ont la force voulue sont astreints au travail jusqu’à ce qu’ils
rendent l’âme.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
G. Orwell, La Ferme des animaux, 1945.
7
Quel regard le narrateur porte-t-il sur les transformations du paysage de son enfance ? Justifiez à l’aide
des modalisateurs du texte.
La petite route qui descend vers la mer a changé, elle aussi. On l’a élargie. C’était une pente buissonnière,
c’est maintenant une avenue pour touristes. Tous les kilomètres, on a planté des musées du débarquement.
Pour l’enfant que j’ai été sur la plage de Saint-Laurent dans les années soixante-dix, ces hangars figurent
désormais d’immenses débarras. Des foires-à-tout, comme on dit dans le pays d’Auge.
J. Garcin, Théâtre intime, © Éditions Gallimard, 2003.
Le narrateur porte un regard critique sur l’évolution du paysage qui a perdu tout son charme naturel, qui
est devenu « une avenue pour touristes », « d’immenses débarras », « des foires-à-tout », paysage dans
lequel « on a planté », c’est-à-dire placé n’importe comment, des musées.
Après la correction des exercices
6 et 7, cochez le feu :
Moins de 3 réponses fausses ou incomplètes.
De 3 à 5 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 5 réponses fausses ou incomplètes.
81
GRAMMAIRE - L’organisation d’un texte
32
Les connecteurs
RÉVISER
Je révise, je m’entraîne et je progresse
Les connecteurs temporels, spatiaux ou argumentatifs organisent un texte. Ils peuvent être des
conjonctions de coordination (car, donc, mais…), des adverbes (puis, ici, pourtant…), des prépositions +
GN (dès ce soir, pour cette raison…), des conjonctions de subordination (lorsque, parce que, si bien que,
bien que…) (voir p. 32).
1
Pour chaque connecteur en gras : a. indiquez entre parenthèses s’il s’agit d’un connecteur temporel
T , spatial S ou argumentatif A ; b. précisez sa classe grammaticale.
Un après-midi (
T – GN
), mon père m’avait demandé si j’aimerais aller au cirque.
Il a ouvert la porte, m’a tendu de l’argent, puis (
Dehors (
T – adverbe
), j’ai hésité. Mais (
S – adverbe
risquait de me poser des questions à mon retour, car il me surveillait. (
)m’a dit : « Va t’amuser. »
A – conjonction de coordination
) il
A – conjonction de coordination
)
Les connecteurs temporels organisent la chronologie d’un récit : date, apparition d’événements,
succession, durée ou fréquence des actions, situation des actions les unes par rapport aux autres
(antériorité, simultanéité, postériorité).
En 1914, les soldats partirent la fleur au fusil. Puis ils découvrirent la réalité du front.
2
a. Entourez les connecteurs temporels. b. Indiquez leur classe grammaticale. c. Soulignez-les d’un trait
s’ils marquent une date, de deux traits s’ils expriment la succession des actions.
1. À onze heures, la famille se retira et, une demi-heure après, toutes les lumières étaient éteintes.
GN / GN
2. Quelque temps plus tard, Mr Otis fut réveillé par un bruit curieux
GN
dans le couloir à hauteur de sa chambre. […]
3. Mr Otis se leva aussitôt,
adverbe
gratta une allumette et consulta sa montre.
3
Racontez en quelques lignes le départ de votre classe pour une sortie ou un voyage scolaire en employant
ces connecteurs temporels : à six heures du matin, d’abord, puis, au bout d’une heure, enfin.
Les connecteurs spatiaux, souvent placés en tête de phrase ou de proposition, organisent une description
(de gauche à droite, de haut en bas, du proche au plus lointain, ou inversement).
À gauche s’étend le Louvre, à droite se dresse la Tour Eiffel.
4
Complétez ce texte en choisissant les connecteurs spatiaux appropriés : au loin, à l’est, à l’ouest, à ses
pieds, plus bas, face à lui.
Luc s’arrêta en haut des escaliers :
quelques fêtards.
Au loin
Plus bas
, la ville s’étendait :
à ses pieds
, assis sur une marche, un couple d’amoureux contemplait Paris.
à l’est
l’architecture tubulaire du Centre Beaubourg ;
à l’ouest
82
, gisaient des bouteilles abandonnées par
, sous les rayons du soleil levant, Luc reconnut
face à lui
, brillait la coupole dorée des Invalides ;
, encore dans la pénombre, se dressaient les tours de la Défense.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
D’après O. Wilde, Le Fantôme de Canterville, 1887.
5
Décrivez votre salle de classe en employant en tête de phrase des connecteurs spatiaux qui organisent
la description à partir de votre place.
Les connecteurs argumentatifs expriment la cause (car, parce que…), la conséquence (donc, si bien
que…), l’opposition (mais, pourtant, bien que…).
6
Classez chaque connecteur argumentatif dans la bonne colonne : toutefois, en effet, vu que, dès lors,
c’est pourquoi, comme, néanmoins, sous prétexte que, quoique, tant… que.
Cause
7
Conséquence
Opposition
en effet, comme, vu que, sous
dès lors, c’est pourquoi,
toutefois,
prétexte que
tant… que
néanmoins, quoique
a. Soulignez les connecteurs argumentatifs. b. Indiquez pour chacun d’entre eux le rapport logique exprimé.
Au souper, papa ne put pas ne pas remarquer les traces du combat. […] Mais sa lâcheté eut le dessus.
Puisque cet enfant ne se plaignait pas, pourquoi rallumer la guerre ? […] Les dents serrées, les yeux
durs, je le fi xai longtemps dans les yeux. Ce fut lui qui baissa les paupières. Mais quand il les releva,
je lui rendis son sourire.
H. Bazin, Vipère au poing, © Éditions Grasset et Fasquelle, 1948.
« Mais » : opposition ; « Puisque » : cause ; « Mais » : opposition
Je m’évalue en vue du Brevet
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
8
Poulet devenait grand, il atteignait quinze ans ; et l’échelle du salon marquait un mètre cinquante-huit.
Mais il restait enfant d’esprit, ignorant, niais, étouffé entre ces deux jupes et ce vieil homme aimable qui
n’était plus du siècle.
Un soir enfin le baron parla du collège ; et Jeanne aussitôt se mit à sangloter. Tante Lison effarée se
tenait dans un coin sombre. La mère répondait : « Qu’a-t-il besoin de tant savoir ? Nous en ferons un
homme des champs, un gentilhomme campagnard. Il cultivera des terres comme font beaucoup de
nobles. Il vivra et vieillira heureux dans cette maison où nous aurons vécu avant lui, où nous mourrons.
Que peut-on demander de plus ? »
G. de Maupassant, Une vie, 1883.
a. Quel connecteur argumentatif relie les deux premières phrases ? Mais
b. Quel rapport
logique exprime-t-il ? l’opposition
c. Que souligne ainsi le narrateur ? Le narrateur souligne
l’opposition entre l’âge physique de Poulet et son immaturité : son éducation fait de lui un enfant « niais,
étouffé » entre les jupes de sa mère et un vieil homme dépassé.
d. Soulignez les connecteurs temporels du second paragraphe et expliquez leur rôle.
« Un soir » marque le début d’une scène narrative ; « enfin » souligne les tergiversations du vieil homme
à affronter sa fille ; « aussitôt » indique que celle-ci réagit vivement tant elle tient à garder son fils près
d’elle.
Après la correction de l’exercice 8,
cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 4 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 4 réponses fausses ou incomplètes.
83
Brevet 7
Je me prépare
À ce moment l’artillerie allemande s’éveilla. On entendit arriver quelques obus, des fusants, qui éclatèrent
beaucoup trop haut, dans un flocon noir, mais le tir réglé, le bombardement commença. Les premiers
tombèrent assez loin, sur la gauche, puis la rafale se rapprocha, suivant la crête, et tout d’un coup…
Quatre coups pressés, quatre jets de vapeur, quatre explosions… La salve s’était abattue devant notre
5
entonnoir, et un nuage épais, puant la poudre, remplit le trou. Le corps en boule, nous nous étions
jetés les uns contre les autres, chacun cherchant à s’enfoncer sous les jambes emmêlées. Gilbert cachait
instinctivement sa tête sous son bras replié, comme un gosse qui a peur. Une pluie de terre retomba…
Déjà l’autre salve arrivait, piochant autour de nous, à grands coups furieux, à droite, à gauche. Puis,
brusquement, ce fut quelque chose de brutal, on ne sait quoi de terrible. Qu’on croirait jailli de soi-
10
même…
R. Dorgelès, Les Croix de bois, © Albin Michel, 1919.
1
Relevez les connecteurs temporels. Quel effet créent-ils ?
Les connecteurs soulignent le caractère soudain de l’attaque
(« À ce moment », « tout d’un coup », « Déjà »)
Savoir lire la consigne
La réponse doit
être développée
et s’appuyer sur
un relevé des
connecteurs.
Commentez le choix des reprises nominales et pronominales
par lesquelles le narrateur désigne l’attaque allemande.
Les reprises, très nombreuses, créent un effet de réel :
le narrateur est un ancien combattant qui sait ce que
sont « l’artillerie », des « obus », des « fusants ». Certaines
reprises nominales expriment la succession des tirs allemands
(« la rafale », « quatre coups », « la salve », « l’autre salve »),
ce qui en souligne la brutalité. Les pronoms « quelque chose »
et « on ne sait quoi » font planer une menace d’un nouveau
genre, rendue inquiétante par son caractère indéfini, « brutal »,
« terrible ».
84
Soulignez les reprises
nominales et pronominales
dans le texte avant
de répondre.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
et l’enchaînement rapide des faits (« Puis »).
2
Savoir lire la consigne
La réponse doit citer
les reprises.
Entourez
les connecteurs
dans le texte avant
de répondre.
Je m’évalue
Le comte Chabert, dont l’adresse se lisait au bas de la première quittance que lui avait remise le notaire,
demeurait dans le faubourg Saint-Marceau, rue du Petit-Banquier, chez un vieux maréchal-des-logis
de la garde impériale, devenu nourrisseur, et nommé Vergniaud. Arrivé là, Derville fut forcé d’aller à
pied à la recherche de son client ; car son cocher refusa de s’engager dans une rue non pavée et dont
5
les ornières étaient un peu trop profondes pour les roues d’un cabriolet. En regardant de tous les côtés,
l’avoué finit par trouver, dans la partie de cette rue qui avoisine le boulevard, entre deux murs bâtis
avec des ossements et de la terre, deux mauvais pilastres1 en moellons, que le passage des voitures
avait ébréchés, malgré deux morceaux de bois placés en forme de bornes. Ces pilastres soutenaient une
poutre couverte d’un chaperon en tuiles, sur laquelle ces mots étaient écrits en rouge : VERGNIAUD,
10
NOURICEURE. À droite de ce nom, se voyaient des œufs, et à gauche une vache, le tout peint en blanc.
La porte était ouverte et restait sans doute ainsi pendant toute la journée. Au fond d’une cour assez
spacieuse, s’élevait, en face de la porte, une maison, si toutefois ce nom convient à l’une de ces masures
bâties dans les faubourgs de Paris, et qui ne sont comparables à rien, pas même aux plus chétives
habitations de la campagne, dont elles ont la misère sans en avoir la poésie.
H. de Balzac, Le Colonel Chabert, 1832.
1. piliers rectangulaires.
1
Quelle impression se dégage du logement du colonel Chabert ? Développez votre réponse et justifiez-la
en citant plusieurs modalisateurs du texte et les reprises nominales qui désignent ce logement. (4 points)
Ce logement est particulièrement misérable. Il ne mérite même pas le nom de « maison » ;
c’est une « masure » même pas comparable à une « chétive » habitation. L’entrée est décrite de façon
péjorative : les pilastres sont qualifiés de « mauvais », ils sont « ébréchés ». Les murs sont construits
avec des « ossements ».
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
2
L. 3-5, « Arrivé là, Derville fut forcé… un cabriolet » : relevez un connecteur et expliquez son rôle dans
cette description. Rédigez votre réponse. (3 points)
Le connecteur argumentatif « car » exprime la cause ; il introduit la raison pour laquelle Derville doit finir
le chemin à pied : la rue est « non pavée », les ornières profondes. Cette explication souligne le caractère
peu engageant des lieux.
3
Relevez les connecteurs spatiaux à partir de la ligne 10 et expliquez le rôle qu’ils jouent pour le lecteur
de cette description. (3 points)
Les connecteurs spatiaux sont « à droite », « à gauche », « au fond d’une cour », « en face de la porte ».
Ils organisent la description et permettent au lecteur de se repérer, créant ainsi un effet de réel.
Après la correction des questions,
cochez le feu :
Moins de 4 points.
Entre 4 et 7 points.
Plus de 7 points.
85
ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON
33
Terminaisons verbales :
des confusions à éviter
Je révise, je m’entraîne et je progresse
RÉVISER
Ces verbes se terminent par -es au
présent de l’impératif s’ils sont suivis de
en ou de y : portes-en, montes-y.
À la 2e personne du singulier, les verbes du 1er groupe
ainsi que les verbes terminés par -vrir, -ffrir et -llir se terminent par :
– -es au présent de l’indicatif : tu portes, tu ouvres ;
– -e au présent de l’impératif : porte, ouvre.
1
Choisissez la bonne terminaison : -e ou -es.
1. Tu prêtes tes livres. 2. Penses -tu à nous ? 3. Regarde ces fleurs : cueilles -en et offre -les à ta mère. 4. N’oublie
pas ton livre, penses -y ! 5. Achète trois boîtes de légumes et ouvres -en une. 6. Tu prépares ton sac.
2
Récrivez ces phrases en employant la 2e personne du singulier.
1. Couvrez-vous bien.
Couvre-toi bien.
3. Vous certifiez que vous souffrez.
vite et nettoyez-le !
2. Pariez-vous sur ce cheval ?
4. Rangez le grenier, montez-y
Tu certifies que tu souffres.
5. Ramassez des coquillages et
Range le grenier, montes-y vite et nettoie-le !
proposez-en aux enfants.
Paries-tu sur ce cheval ?
Ramasse des coquillages et proposes-en aux enfants.
Pour les verbes du 2e groupe, il ne faut pas confondre
les terminaisons -it (passé simple de l’indicatif) et -i (participe passé) :
il grandit / (il a) grandi.
Certains participes passés
se terminent par -is (verbes mettre,
prendre et leurs composés) :
(il a) mis, (il a) pris, par -it (dire,
écrire, cuire…) : (il a) di
dit
dit.
t.
t.
3
a. Soulignez les formes verbales comportant un participe passé.
b. Choisissez la bonne terminaison : -i ou -it, -u ou -ut.
Il a voulu
il reçut
elle a suivi
elle saisit
il a ri
il sut
elle entreprit
il écrivit
il tendit
elle a fui
il a franchi
il promit
elle a vu
elle crut
c. Transposez les passés composés en passés simples, les passés simples en passés composés.
il voulut – elle suivit – il rit – elle fuit – il franchit – elle vit
il a reçu – elle a saisi – il a su – elle a entrepris – il a écrit – il a tendu – il a promis – elle a cru
4
Complétez les formes verbales.
1. Il entreprit
2. Elle a su
un long voyage et fit
et pu
le témoin et crut
il promit
86
le tour du monde.
se faire entendre. 3. Il voulut
qu’il disait la vérité. 4. Il avait appris
de le rencontrer. 5. Elle soumit
L’auxiliaire est parfois
sous-entendu : il a vu
et (a) pris un objet.
entendre
son arrivée et
son projet et dut
le transformer.
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Pour les verbes du 3e groupe, il ne faut pas confondre
les terminaisons -it ou -ut (passé simple de l’indicatif)
et -i, -u (participe passé) : il servit / (il a) servi, il voulut / (il a) voulu.
À la 1re personne du singulier, pour tous les verbes, il ne faut pas confondre les terminaisons -ai au futur de
l’indicatif et -ais au présent du conditionnel. Pour les repérer, on peut les remplacer par la 2e personne :
Demain, je partirai (tu partiras). Si je pouvais, je partirais (tu partirais).
5
a. Soulignez les terminaisons des verbes. b. Récrivez ces phrases à la 1re personne du singulier.
1. Tu prendras un pull car tu joueras dehors. Je prendrai un pull car je jouerai dehors.
2. Seriez-vous capable de résister ? Serais-je capable de résister ?
3. Il perdrait patience, il ne réaliserait pas ce projet. Je perdrais patience, je ne réaliserais pas ce projet.
6
Choisissez la bonne terminaison : -ai ou -ais.
1. Dans peu de temps, je passerai
que je ferais
la voiture de mes parents. 2. Je pensais
mon permis et conduirai
ce travail rapidement. 3. Si je pouvais, je visiterais
la Chine et découvrirais
ses coutumes.
Aux trois personnes du singulier du présent de l’indicatif :
– les verbes en -dre se terminent par -s, -s, -ø : je couds, tu couds, il coud ;
– les verbes en -soudre et en -indre se terminent par -s, -s, -t. Le d de la base verbale a disparu : je crains,
tu crains, il craint.
7
8
a. Écrivez l’infinitif. b. Complétez chaque forme verbale conjuguée au présent de l’indicatif.
tu prends
(
prendre
)
il peint
(
peindre
)
je résous
(
résoudre
)
tu confonds
(
confondre
)
elle tend
(
tendre
)
il plaint
(
plaindre
)
je rejoins
(
rejoindre
)
tu mords
(
mordre
)
je tords
(
tordre
)
Transposez ces formes verbales à la personne du singulier qui correspond.
nous restreignons :
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
vous résolvez :
je restreins
tu résous
vous contraignez :
tu contrains
ils apprennent :
il apprend
elles répandent :
elle répand
ils feignent :
il feint
Je m’évalue en vue du Brevet
9
Complétez les formes verbales au temps et mode demandés.
1. Il (entendre, présent indicatif)
entend
2. Il (se plaindre, présent indicatif)
présent impératif)
montes
se plaint
aperçut
a subi
une opération.
de ne voir personne au cinquième étage : (monter,
-y et (apporter, présent impératif)
il m’(apercevoir, passé simple indicatif)
10
mal, il (subir, passé composé)
apporte
-lui le journal. 3. Quand
, il (prendre, passé simple indicatif)
prit
peur.
Complétez par -ai ou -ais.
1. Je croyais
j’apprécierai
que je ferais
du bateau. 2. La semaine prochaine, je suivrai
un cours de danse et
sans doute cette activité. 3. Sans une très grande concentration, je perdrai/ais l’équilibre.
Après la correction des exercices
9 et 10, cochez le feu :
Moins de 2 réponses fausses ou incomplètes.
De 2 à 3 réponses fausses ou incomplètes.
Plus de 3 réponses fausses ou incomplètes.
87
Brevet 8
Réécriture
1
a. Conjuguez les verbes au présent de l’indicatif. b. Récrivez la phrase au présent de l’impératif
en employant la 2e personne du singulier.
Tu (cueillir)
cueilles
et tu en (donner)
ces raisins ; tu (essuyer)
donnes
essuies
une assiette, tu y (poser)
poses
les fruits
aux fillettes.
Cueille ces raisins ; essuie une assiette, poses-y les fruits et donnes-en aux fillettes.
2
Tous les participes passés sont
Récrivez ce texte au passé composé de l’indicatif.
employés au masculin singulier.
Elle cousit sa robe et sut lui donner une jolie apparence. Quand elle finit
son ouvrage, elle descendit l’escalier et surprit son entourage par son élégance.
Elle a cousu sa robe et a su lui donner une jolie apparence. Quand elle a fini
son ouvrage, elle a descendu l’escalier et (a) surpris son entourage par son élégance.
Je prépare la dictée
3
4
a. Soulignez les lettres ou groupes de lettres qui vous posent problème.
b. Recopiez et retenez ces mots ou groupes de mots.
quarante : quarante
un phare : un phare
subsister : subsister
un larcin : un larcin
dissimuler : dissimuler
ravitailler : ravitailler
Conjuguez le verbe prendre au présent de l’indicatif.
je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent
Transposez au passé composé de l’indicatif ces formes verbales.
j’eus :
je voulus :
j’ai eu
cela prit :
j’ai voulu
cela a pris
il commit :
je finis :
il a commis
j’ai fini
il faillit :
tu devins : tu es devenu
il a failli
Je rédige la dictée
Titre : Un petit-fils et son grand-père
« Dès ce moment, je n’ai plus eu qu’une idée : te retrouver. Cela m’a pris plus d’un an. J’ai fini par te découvrir,
par apprendre où tu vivais depuis quarante ans. Du même coup, tu m’es devenu encore plus proche. J’ai
voulu en savoir plus, sur toi et sur ton phare, avant de te rencontrer.
— Quel âge as-tu, Jérémie ?
— Dix-neuf ans. Garde-moi avec toi, grand-père. »
Jérémie me confia que les derniers temps, pour subsister, il avait commis une série de larcins. L’un d’eux
avait failli mal tourner. Je dissimule la présence de mon petit-fils à l’équipe qui me ravitaille. Je lui apprends
à fabriquer des « bateaux à bouteille » que je donnerai, plus tard, à vendre aux touristes.
A. Chedid, L’Ermite des mers, © Flammarion, 1978.
88
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
5
ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON
34
Les accords du verbe avec le sujet
Je révise, je m’entraîne et je progresse
Pour trouver
le sujet, posez
la question
« Qui ? » ou
« Qu’est-ce qui ? »
avant le verbe.
RÉVISER
L’accord simple du verbe avec le sujet
Le verbe s’accorde toujours avec son sujet, en personne et en nombre,
quelle que soit la place du sujet. Un sujet peut commander l’accord
de plusieurs verbes.
« Les soldats, arrivés en renfort, reçoivent des armes et découvrent le front », dit le capitaine.
itaine
Quand un verbe possède plusieurs sujets, il s’accorde au pluriel.
Le capitaine et son second inspectent les troupes.
1
a. Soulignez le (ou les) sujet(s) de chaque verbe. b. Accordez les verbes avec leur(s) sujet(s) en employant
le temps de l’indicatif demandé.
Le maire et des gens d’un village d’Amazonie (marcher, imparfait)
marchaient
sur le quai, le dentiste et
d’autres voyageurs (descendre, imparfait) descendaient d’un bateau et (venir, imparfait)
leur rencontre lorsque de la jungle toute proche (sortir, passé simple)
2
sortirent
venaient
à
deux gros singes.
Récrivez ce texte en remplaçant « Cady » par « Cady et sa sœur ».
Sur un des sentiers de traverse, Cady découvrit un tronc qui servait de banc. Elle emporta des couvertures
pour s’installer confortablement. Tous les matins, elle se rendait là-bas et songeait ou lisait.
A. Frank, « La Vie de Cady », Contes, © Classiques Larousse, 2009.
L’accord complexe du verbe avec un sujet éloigné
© Hachette livre 2013, Cahier de français 3e. La photocopie non autorisée est un délit.
Le sujet peut être éloigné du verbe :
– par un groupe complément circonstanciel : Le père, sur les marches, regarde la mer.
– par un GN en apposition : Ces enfants, élèves de l’école, jouent sur la place.
– par un adjectif qualificatif (ou un participe passé) épithète ou apposé, accompagné de son complément :
Cette fillette, attachée à ses parents, semble très timide.
– par un pronom personnel complément d’objet : Ces récits, je les trouve amusants.
3
a. Rayez les mots que l’on peut supprimer entre le sujet et le verbe. b. Entourez le verbe bien accordé.
1. Le magasin, très encombré, envahi de touristes, (ouvraient/ ouvrait) ses portes à huit heures. 2. Les clients,
une fois par mois, (profitait / profitaient) de prix attractifs. 3. Une enseigne lumineuse visible de très loin, en
grosses lettres dorées, (permettait / permettaient) de se repérer.
4
a. Soulignez les sujets. b. Entourez le verbe bien accordé.
1. Ce nageur, les entraîneurs l’(encourage / encouragent). 2. Après la compétition, les journalistes
l’(abordent / aborde). 3. Il les (remercient / remercie) et leur (donnent / donne) ses premières impressions.
4. Nos camarades nous (dirons / diront) s’ils nous (rejoindront / rejoindrons) après les cours. 5. Nous les
(attendrons / attendront) et nous les (guideront / guiderons) dans le musée.
89
34
5
ORTHOGRAPHE et CONJUGAISON
a. Enrichissez les phrases en ajoutant avant le verbe : en A, un GN en apposition ; en B, un adjectif
qualificatif épithète accompagné de son complément ; en C, un groupe complément circonstanciel.
b. Accordez le verbe conjugué au présent de l’indicatif.
A. Les soldats (écouter) les ordres. Les soldats, de jeunes recrues, écoutent les ordres.
B. Le capitaine (faire) une halte. Le capitaine soucieux de ses troupes fait une halte.
C. Les hommes (planter) les tentes. Les hommes, de nuit, plantent les tentes.
L’accord complexe du verbe avec un sujet GN
Si le sujet est un groupe nominal :
– comportant un complément du nom, le verbe s’accorde avec le nom noyau ;
Les récits de voyage intéressent les lecteurs.
– comportant une proposition subordonnée relative, le verbe s’accorde avec le nom noyau ;
Les récits qu’écrit ce romancier intéressent les lecteurs.
– commençant par un adverbe (beaucoup, peu, la plupart, trop, combien de), le verbe s’accorde
à la 3e personne du pluriel : La plupart de ces récits intéressent les lecteurs.
– commençant par un déterminant indéfini (aucun(e), chaque, nul(le)), le verbe s’accorde à la 3e personne
du singulier : Chaque récit intéresse les lecteurs.
a. Entourez le nom noyau dans les GN sujets soulignés. b. Écrivez le verbe au temps demandé.
1. Une brise printanière qui arrivait du sud (faire, imparfait)
7
faisait
onduler les herbes ce matin-là.
2. Ces souvenirs qui affluaient à sa mémoire (émouvoir, passé simple)
émurent
soirée à laquelle avaient participé ses amis (revenir, passé simple) lui
revint
le vieux soldat. 3. Cette
en mémoire.
a. Soulignez les GN sujets. b. Entourez le nom noyau. c. Conjuguez les verbes au futur de l’indicatif en
respectant l’accord avec le sujet.
1. Les infirmières de l’hôpital (accueillir) accueilleront les blessés de guerre, leur (parler)
(prendre)
prendront
en charge (dépendre)
8
soin d’eux et (veiller)
dépendra
veilleront
parleront
,
à soulager leurs souffrances. 2. De cette prise
le moral des grands blessés.
Accordez les verbes en les conjuguant au temps de l’indicatif demandé.
1. Nul spectateur ne (dire, imparfait)
évoquait
disait
mot tant chaque scène du film (évoquer, imparfait)
des moments de bonheur intense. 2. La plupart des jeunes (apprécier, passé simple)
apprécièrent le concert et peu d’entre eux (regretter, passé simple) regrettèrent leur soirée.
L’accord complexe du verbe avec un sujet verbe à
Téléchargement