Didactique de français Présentation Laurence Allain-Le Forestier Pour e-crpe.com Lundi 23 novembre 2015 ETUDE DE LA LANGUE : LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES 1) Précisez si la phrase est simple ou complexe (en justifiant). Nicolas frissonna et s'aperçut qu'il était en sueur. Phrase complexe : coordination (et) Il faudrait bien attendre une heure ! Phrase simple Mais au bout d'un moment, il sentit ses paupières s'alourdir. Phrase complexe : subordination Il essaya de se réciter des vers de La Fontaine. Phrase simple Il avait la gorge sèche et son courage faiblissait peu à peu. Phrase complexe : coordination Définition de la phrase Sur un plan formel, une phrase correspond à des éléments syntaxiques groupés autour d’un verbe. Sur un plan sémantique, une phrase véhicule un message qui fait sens. Sur un plan graphique, une phrase commence par une majuscule et se termine par un point. La phrase simple Elle est formée d’une seule proposition, proposition qui est indépendante. Quand elle est constituée d’un verbe, c’est une phrase verbale : « les pêcheurs vont en mer ». Quand elle ne possède pas de verbe, c’est une phrase nominale : « quelle chaleur ! » La phrase complexe Elle est formée de plusieurs propositions. Cette association de propositions peut se faire de différentes manières : Par juxtaposition : pas de mot de liaison mais les propositions sont séparées par des signes de ponctuation : « il fait beau, je suis heureux. » Par coordination : les propositions sont reliées par un mot de liaison, exprimant une relation d’ordre chronologique ou logique : « il fait beau donc je suis heureux ». Il existe plusieurs conjonctions de coordination et connecteurs : mais, ou, et, donc, or, ni, car, par conséquent, aussi, alors… Par subordination : il existe un lien de dépendance entre les propositions. La subordonnée dépend de la principale. Elle est alors introduite par une conjonction de subordination : que, si, comme, quand, lorsque… ou par une locution conjonctive : aussitôt que, bien que, alors que, au moment où…Ex : « J’espère qu’il ne pleuvra pas / Tant qu’il sera là, tout ira bien. », ou encore par un pronom relatif. Certaines subordonnées ne sont pas introduites par des mots subordonnants. 2) Relevez les propositions subordonnées : donnez leur nature et leur fonction. a) Les piétons qui ne respectent pas les feux sont imprudents. b) Il écoute les oiseaux chanter. c) J’aime écouter les oiseaux. d) J’aimerais savoir comment il s’appelle. e) Qui m’aime me suive. f) J’affirme qu’il viendra. g) J’ai visité trois maisons mais je n’ai pas trouvé celle dont je rêvais. Rq : il est nécessaire de repérer le nombre de verbes conjugués (ceux à l’infinitif ou participe présent doivent faire l’objet d’une attention particulière) a) Les piétons qui ne respectent pas les feux sont imprudents. Proposition subordonnée relative (introduite par le pronom relatif qui) Épithète de piétons b) Il écoute les oiseaux chanter. Proposition subordonnée infinitive. (Pas de mot introducteur, le sujet de l’infinitive est différent de celui de la principale) COD du verbe écoute (complétive) c) j’aime écouter les oiseaux Pas de proposition subordonnée d) J’aimerais savoir comment il s’appelle. Proposition subordonnée interrogative indirecte, (introduite par l’adverbe interrogatif comment) COD de la principale (complétive) e) Qui m’aime me suive. Proposition subordonnée relative substantive. Sujet du verbe suive f) J’affirme qu’il viendra. Proposition subordonnée conjonctive complétive COD de affirme g) J’ai visité trois maisons mais je n’ai pas trouvé celle dont je rêvais. Proposition subordonnée relative (introduite par le pronom relatif dont) Épithète du pronom celle Rq : 2 propositions coordonnées par la conjonction « mais ». Les propositions subordonnées : Relative Adjective : a Substantive : e Complétive Interrogative indirecte : d Infinitive : b Conjonctive : f 3) indiquez la nature des circonstancielles suivantes a) Nous nous entraînions au 1500m quand la pluie commença à tomber. b) Comme il pleuvait, je me suis abritée. c) Viens ici que je t’embrasse. d) Il habitait très loin de l’école si bien qu’il arrivait souvent en retard. e) Je comprendrais mieux ta phrase si tu me l’expliquais. f) Lors du dernier match, les joueurs se sont battus comme des lions. a) b) c) d) e) f) Nous nous entraînions au 1500m quand la pluie commença à tomber. Subordonnée circonstancielle de temps. Comme il pleuvait, je me suis abritée. Subordonnée circonstancielle de cause. Viens ici que je t’embrasse. Subordonnée circonstancielle de but. Il habitait très loin de l’école si bien qu’il arrivait souvent en retard. Subordonnée circonstancielle de conséquence. Je comprendrais mieux ta phrase si tu me l’expliquais. Subordonnée circonstancielle de condition Lors du dernier match, les joueurs se sont battus comme des lions. Subordonnée circonstancielle de comparaison (elliptique). RQ : la proposition subordonnée circonstancielle est conjonctive. 4) Analysez toutes les propositions, en indiquant leur nature et leur fonction, dans l’extrait ci-dessous : «Je te répéterai ce que mon père m’a dit. Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perd dans l’oubli, nous qui connaissons cet endroit et en sommes les gardiens, nous faisons en sorte qu’il arrive ici.» P1 : Je te répéterai ce que mon père m’a dit. P2 : Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perd dans l’oubli, nous qui connaissons cet endroit et en sommes les gardiens, nous faisons en sorte qu’il arrive ici.» Analyse des propositions : P1 : Je te répéterai (proposition principale) ce que mon père m’a dit (proposition subordonnée relative substantive, COD du verbe « répéter ») P2 : Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perd dans l’oubli (deux propositions juxtaposées conjonctives circonstancielles de temps), [nous] qui connaissons cet endroit et [qui, sous-entendu] en sommes les gardiens (deux propositions subordonnées relatives coordonnées, compléments de l’antécédent « nous ») nous […] nous faisons (proposition principale) en sorte qu’il arrive ici (proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de conséquence ou consécutive). Le cas de « ce que » Peut être une locution pronominale dans • Une subordonnée interrogative indirecte (je me demande ce qu’il devient « qu’est-ce qu’il devient ») • Une subordonnée relative substantive (on peut aussi considérer le pronom « ce » comme antécédent de la relative (dans ce cas elle devient adjectivale) • Peut être une locution conjonctive dans • Une subordonnée conjonctive complétive : je m’attends à ce qu’il réussisse. DIDACTIQUE A partir du document A, répondez aux questions suivantes : 1) En quoi cette séquence vous semble-t-elle pertinente : vous présenterez ses intérêts. 2) Proposez une activité d’écriture dans l’étape 3, et présentez les critères d’évaluation que vous retiendriez. Analyse du document A 3 étapes dans la séquence autour l’album La princesse à la gomme - (Etape 1) : travailler oralement à partir de la première et de la quatrième de couverture en croisant les illustrations et le texte (découverte de l’objet livre) - (Étape 2) : activité de production d’écrits - (Étape 3) : lecture du premier chapitre et découverte de trois types d’écrits : le récit principal, le journal et le bulletin scolaire. L’étape 3 est décrite (c’est celle qui est à analyser) 1. Le récit Les enfants découvrent silencieusement le premier chapitre de La princesse à la gomme. 2. Le journal 3. Le bulletin scolaire Notions à connaître: Programme de CE1 Lecture/écriture Types de textes 1) En quoi cette séquence vous semble-t-elle pertinente : vous présenterez ses intérêts. RQ : Seuls les intérêts sont à noter. L’analyse porte sur TOUTE la séquence. La séquence présentée s’effectue sur plusieurs séances autour d’un même ouvrage : l’album La princesse à la gomme. Les intérêts peuvent porter sur le choix de l’objet d’étude. L’album : la séquence parle « d’objet-livre » puisque l’élève découvre les différentes composantes telles que couverture, titre, illustrations, etc. en ce sens cette étude porte sur un objet culturel fortement développé et connu des élèves. Par ailleurs le titre « Princesse à la gomme » peut laisser penser qu’il s’agira de penser l’archétype de la princesse autrement. Sur l’organisation pédagogique : On notera que la séquence prend en compte la diversité des élèves dans une pédagogie différenciée. Des questions portent également sur la vie de l’élève (cf. la classe de CP) Sur les choix didactiques : - L’étude lie la lecture, l’écriture, l’oral et l’étude de la langue (étude du lexique) - L’étude aborde plusieurs types de textes fonctionnels tels que le livret scolaire (proche de l’univers de l’élève), le journal (et la particularité de sa lecture) et du texte littéraire que représente l’album lui-même (notamment à travers le lien texte/image qui semble interactifs (ce que dit l’image et ne dit pas le texte et inversement) - La production d’écrits est variée et motivante. Ainsi l’étude de cet album au sein de cette séquence semble pertinente par les intérêts d’apprentissage que l’on peut relever. Ces intérêts se retrouvent tant dans l’organisation, le choix du texte et surtout les objectifs d’enseignement qui sont en lien et couvrent les différents domaines de la maitrise de la langue française (lecture, écriture, orale et étude de la langue). 2) Proposez une activité d’écriture dans l’étape 3, et présentez les critères d’évaluation que vous retiendriez. RQ : l’activité n’est pas nécessairement un projet ce peut-être une consigne. Elle doit être en lien avec la séance. Le type d’activité à privilégier est en lien avec les textes présents dans un journal (publicité) ou le bulletin scolaire. Ces activités peuvent être collectives. Le journal : - composer une première page de journal imaginaire à partir des journaux et magazines disponibles. Cette première page doit comporter deux publicités. Le bulletin scolaire Rédiger le bulletin imaginaire d’un personnage (héros de livre) et trouver en fonction de ses capacités un certain nombre de matières à évaluer. Par exemple, si le héros est sportif, les enfants listent tous les sports qu’il pratique ; si le héros est magicien, ils listent toutes les matières en relation avec l’apprentissage de la magie, etc. Critères d’évaluation Selon le type d’écrits, les critères varient toutefois certains sont communs tels que : - . orthographier sans erreur les mots invariables les plus fréquemment rencontrés ainsi que les mots-outils appris au CP, . marquer l’accord entre le sujet et le verbe dans les phrases où l’ordre sujet-verbe est respecté, . dans le groupe nominal simple, marquer l’accord de l’adjectif qualificatif avec le nom qu’il qualifie, . orthographier sans erreur les formes conjuguées apprises, . utiliser à bon escient le point, la majuscule, ainsi que la virgule dans le cas de l’énumération. Critères propres à chaque type d’écrit : La « une » de journal : Présence de deux publicités Présence de la date et du titre du journal Organisation de la page qui doit comporter plusieurs rubriques Le bulletin : Présence de plusieurs rubriques correspondant à différentes disciplines Phrases de jugement : péjoratif ou mélioratif Présence d’une photo ou dessin du héros Un journal de la classe, pourquoi pas un numéro unique : le journal d’un jour ! On définit ensemble les rubriques que l’on souhaite voir abordées. Puis les enfants se répartissent par groupes de travail. Il s’agit de rédiger les textes, les illustrations et pourquoi pas de prendre des photographies… Proposer aux enfants de créer un comité de rédaction qui validera les articles et mettra le journal en pages. Un groupe d’enfants peut aussi se charger de la relecture (orthographe) et un autre de la saisie des textes sur ordinateur, si c’est possible. C’est un projet de plusieurs semaines. Lorsque le journal est photocopié, chaque enfant en emporte un exemplaire chez lui pour des lectures du soir.