plantes carnivores

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Les conseils de Franck Prost
PLANTES CARNIVORES
Faisons tomber la mythologie des plantes
« mangeuses d’hommes » et parlons plutôt de
« croqueuses… d’insectes ».
Oui, ces plantes originaires en principal d’Amérique du nord et des zones tropicales sont plus
précisément « insectivores ». (bien que pouvant
très occasionnellement se mettre à table avec au
menu mini oiseau, grenouille, mollusques, crustacées et autres araignées…
Un « miracle de la nature » que ces plantes croqueuses d’insectes à la réputation…
sulfureuse… ?
Oui…alors, mesdames, à vos crayons pour un
cours très complet …de séduction !
LECON 1 « l’attirer »
Ce sont de grandes séductrices !
Les plantes carnivores se parent de fleurs légères, délicates,
presque innocentes allant du blanc au pourpré.
Les couleurs de leur feuillage sont souvent vives et elles
dégagent des odeurs et nectars sucrés...
Certaines même poussent le charme jusqu’à se parer de gouttelettes cristallines donnant l’illusion d’une rosée permanente
(pour les insectes assoiffés).
LECON 2 « le capturer »
Des feuilles transformées en véritables pièges actifs ou passifs
(l’insecte se retrouve alors bloqué par ses mouvements)
Et les artifices sont nombreux :
-Des urnes piégeantes, en forme de mâchoires ou de piège à
loup (façon palourde !)
-Des cornets (feuilles enroulées en forme d’entonnoir) aux
rebords lisses et cireux, et, dans ce cas, deux styles de cornet,
avec ou sans couvercle (explication de l’utilité du couvercle dans
la leçon 3)
-Mais aussi des tiges « enroulantes » parées de poils collants
(là, pour le coup, c’est moins glamour, mais ça marche !… )
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LECON 3 « le digérer »
Une fois la proie emprisonnée dans « les bras » de cette croqueuse d’insectes, il ne restera plus qu’à passer…à la casserole !
Et pour cela, des sucs digestifs lypolitiques (qui découpent les
chairs) très puissants se retrouvent sécrétés dans quasiment
toutes ces plantes.
Sur les poils des droséras, sur la surface des feuilles des grassettes, et en quantité au fond des urnes où les insectes se
retrouvent piégés ne pouvant faire marche arrière…
Les insectes tombent dans les urnes, où les cornets, pour des
bains mortels, ou restent collés sur les feuilles pour une mort
lente…
Pourquoi mangent- elles des insectes ?
C’est une adaptation botanique et morphologique en réponse
à un sol pauvre, asphyxiant et délavé (tourbières, marais, roches
humides en bordures de rivières), et donc pauvre en azote.
Les carnivores s’y sont retrouvées progressivement il y a très
longtemps…...dans ces milieux hostiles…
Alors l’insecte devient une source nutritionnelle secondaire et,
en absence d’insecte, votre plante ne mourra pas mais pourrait
souffrir de carence !
En quelque sorte, les insectes sont pour ces plantes de parfaits «
compléments nutritifs » !
Comment cultiver « ces fauves » ?
La meilleure solution, la culture en vérandas, terrariums,
bonbonnes… ou sur support « évaporant » (bille d’argile, tapis de
mousse végétale humidifiée…), bref, de l’hygrométrie !
Les sarracénies apprécient la fraîcheur et peuvent être cultivées
en extérieur même en pleine terre ! (avec protection hivernale)
Toutes apprécient le grand air, beaucoup de lumière (même le
soleil direct, attention cependant en été !), et un hiver au frais et
même froid (jusqu’ à -10°/-15° pour les grosses potées ou les
plantations en pleine terre, attention aux petits pots, (-5° mini !).
Exceptées les droséras (ou « rossolis »), les dionées et les
népenthès…frileuses.
Ne leur donner jamais d’engrais !
Respecter la fragilité racinaire lors des rempotages effectués
dans de la tourbe fine (60%), de la mousse naturelle broyée
(30%), charbon de bois (5%) et sable (5%)
Arrosez avec de l’eau déminéralisée, de l’eau de pluie, en
quantités fonction des températures.
Attention, éviter les desséchements de la motte !!!
En général, la népenthès reste la plus facile, je vous la
recommande !
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