Extrait distribué par Pygmalion Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion DU MÊME AUTEUR . . . . . Histoire de l’Algérie Histoire des Commandos (3 tomes) Saint-Cyr Dictionnaire de la Colonisation française Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion Pierre MONTAGNON 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire Pygmalion Extrait de la publication Sur simple demande adressée à Pygmalion, 87 quai Panhard et Levassor, 75647 Paris Cedex 13, vous recevrez gratuitement notre catalogue qui vous tiendra au courant de nos dernières publications. © 2011 Pygmalion, département de Flammarion ISBN : 978-2-7564-0692-3 Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5 (2o et 3o a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Extrait distribué par Pygmalion Le Cheval dans la bataille q e cheval ! « La plus noble conquête de l’homme », est-il coutume d’affirmer. Hélas, l’homme l’a commué en un instrument de guerre ! Depuis des millénaires, le cavalier caracole dans la plaine et dans la steppe en quête de victoire ou de butin. Alexandre, César, Attila, Gengis Khan, Napoléon, ont chevauché leurs montures pour conquérir le monde. Bravant l’adversaire, il n’était de chef sans un solide coursier. Les grands noms de l’Histoire posent sur un cheval d’airain défiant le temps. Jeanne d’Arc en sa bonne ville d’Orléans et en tant d’autres lieux, Henri IV en l’île de la Cité, Louis XIV devant son château de Versailles. Au début du siècle dernier, les vainqueurs de la Grande Guerre défilaient à cheval, en tête de leurs troupes. À un degré moindre, qui ne se souvient encore de Rossinante, le destrier de Don Quichotte ? Qui, selon Boileau, « trottant jour et nuit et par monts et par vaux, galopa, dit l’Histoire, une fois en sa vie ». L –7– – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – –8– Cette place unique pour l’homme de guerre et les grands de ce monde, la Bible l’avait perçue. Dieu parle à Job : « Est-ce toi qui donnes au cheval la bravoure, qui revêts son cou d’une crinière, qui le fait bondir comme une sauterelle ? Son fier hennissement est terreur. Exultant de force, il piaffe dans la vallée et s’élance au-devant des armes. Il se rit de la peur, il ignore l’effroi, il ne recule pas devant l’épée. Sur lui résonnent le carquois, la lance étincelante et le javelot. Frémissant d’impatience, il dévore l’espace, il ne se tient plus dès que sonne la trompette. À chaque coup de trompette, il dit : “Allons !”. De loin, il flaire la bataille, tonnerre des chefs et cri de guerre. » (Job, XXXIX, 19-25) Le cheval, conquête de l’homme, et d’abord création divine ! Il a fallu le moteur pour le détrôner. Le cheval relève désormais des parades des Gardes républicains, des enjeux du PMU, des aléas des concours hippiques ou des simples promenades équestres. Qu’importe cet actuel bas niveau ! Le cheval appartient à l’Histoire. Il a contribué à la façonner. Il est le compagnon des figures de proue qui jalonnent l’existence de l’humanité. Le voici en compagnie de quelques-unes : Alexandre, César, Louis XIV, Napoléon, à moins qu’il ne soit le héros de grandes heures des siècles passés. Avant d’entrer dans l’Histoire, il a trouvé place dans la mythologie et la légende. Sa silhouette se profile partout dans les univers grec, latin, nordique, islamique. Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion – Le Cheval dans la bataille – Sans doute est-ce dans les deux premiers qu’elle se manifeste avec le plus de force. Déméter – Cérès – s’était transformée en jument pour échapper à Poséidon – Neptune –, dieu terrestre avant qu’il ne soit le dieu de la mer. Mué en étalon, Poséidon retrouve celle qu’il poursuivait de sa flamme. De cette union naîtront des jumeaux, Aérion, cheval sauvage et immortel, et sa jumelle, la nymphe Despoena. Poséidon, encore lui, et toujours sous la forme d’un cheval, séduit la belle Méduse et cela dans le temple d’Athéna. La déesse irritée change les cheveux de Méduse en serpents. Cette Méduse, enceinte de Poséidon, devenue l’une des Gorgones, est tuée par Persée. De son sang jaillit Pégase, le cheval ailé chéri des dieux, le cheval mythique par excellence, dépeint de couleur blanche. Bellérophon sur son dos voulut atteindre l’Olympe. Il fut éjecté, Pégase seul rejoignit les nuées et forma une constellation. Blanche aussi la Licorne, de corps chevalin, avec barbiche de bouc et une grande corne au milieu du front. Monokeros, avec une seule corne, disaient les Grecs de cette créature chimérique qui se retrouve en maintes chroniques. « À peine sortons-nous des portes de Trézène Il était sur son char… » Racine s’est emparé d’une vieille tragédie grecque pour relater la fin du fils de Thésée et beau-fils de Phèdre. Effrayés par un monstre marin dépêché par Extrait de la publication –9– – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – – 10 – Poséidon, les chevaux d’Hippolyte, dans leur course folle, s’emballent et précipitent leur conducteur sur des rochers où il trouve la mort. Il n’était que de bois, le cheval du rusé Ulysse que narre l’Iliade. Le siège de Troie s’éternise. Depuis dix ans, les Grecs ne parviennent pas à l’emporter. Ulysse donne enfin une issue à l’interminable guerre. Il fait construire un gigantesque cheval en bois censé être consacré à la déesse Athéna (Minerve). Avec une poignée de guerriers résolus, il s’enferme à l’intérieur du bâti de l’animal ; les Grecs évacuent les lieux. Les Troyens voyant s’éloigner la flotte ennemie, preuve de leur victoire, veulent s’approprier ce cheval abandonné par les assiégeants. Devant ses dimensions, ils élargissent la porte de leur ville et ouvrent une large brèche afin de le haler intra-muros. La nuit venue, un complice libère Ulysse et ses compagnons. Les Grecs, aux aguets, profitant de l’obscurité sont revenus. Le groupe Ulysse se porte à leur devant et, par la trouée dans la muraille, les guide à l’intérieur de la place. Les Troyens qui fêtaient leur succès sont surpris et décimés. La cité change de mains. La ruse d’Ulysse a payé. Le cheval de Troie est le premier coup de commando de l’Histoire. Buste d’homme, corps de cheval, à qui les rattacher ces Centaures ? Sont-ils des humains ou des animaux ? Suivant les heures et les lieux, les Grecs les voyaient malfaisants ou bienveillants. Chiron fut des derniers et éduqua Achille. Faute de mieux, les Centaures inspireront peintres, sculpteurs et poètes. Virgile en fait des Extrait distribué par Pygmalion – Le Cheval dans la bataille – gardiens des enfers. Ils existaient certainement puisque les astrologues ont jugé bon de donner leur nom à une constellation. Nul ne le contestera. Le cheval s’intègre, sous bien des formes, à l’existence humaine. o Extrait de la publication © Roger-Viollet Extrait distribué par Pygmalion Alexandre le Grand. (mosaïque) Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion Bucéphale et Alexandre q uel duo de légende ! Quel périple en commun ! Bucéphale, le coursier, Alexandre le Grand, le conquérant. Ensemble durant quinze ans, ils chevauchent sur des milliers de kilomètres à travers l’Europe, l’Afrique et l’Asie, le premier portant le second, le second guidant l’autre. Bucéphale tombera avant la fin du parcours. Cheval d’un guerrier, il meurt au combat trois ans avant son maître. De par la volonté d’Alexandre, une ville s’élèvera là où il s’était abattu. Exemple unique de l’hommage d’un cavalier envers son fidèle destrier. Q q D’où viennent-ils ? Pour Bucéphale, la légende s’en mêle permettant difficilement de cerner la réalité historique. Un marchand thessalien, un nommé Philonicos, se présente un jour, en Extrait de la publication – 13 – Extrait distribué par Pygmalion – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – 341 av. J.-C. 1 semble-t-il, à Philippe de Macédoine afin de lui vendre un cheval dont il clame les mérites et en réclame, à ce titre, un prix exorbitant. Des volontaires s’offrent pour l’essayer. Personne ne parvient à monter l’animal qui se cabre dès qu’on l’approche. De guerre lasse, Philippe ordonne de renvoyer le vendeur et son cheval, lorsque surgit son fils Alexandre. Le garçon, éphèbe bien découpé, a, alors quinze ans. D’une voix forte, il s’écrie : « Quel cheval ils vont perdre pour ne pas savoir s’y prendre ! » Philippe, d’abord choqué par la présomption de son fils, lui permet toutefois d’essayer à son tour. Alexandre remarque que ce cheval a peur de son ombre et de celles de ceux qui l’approchent. Il le place face au soleil, le flatte de la voix et de la main, puis lestement saute en selle. Après l’avoir tenu bride serrée, sentant que la fougue de l’animal décline, il lui rend la main et le lance à toute allure. Philippe, et sa cour observent avec angoisse. Le jeune homme ne va-t-il pas se rompre les reins ? Non ! Après un temps de galop, il le ramène sous les applaudissements. Philippe, subjugué, l’embrasse et pleurant d’émotion, présageant l’avenir d’après ce qu’il venait de voir, lui dit : « Mon fils, cherche un autre royaume qui soit digne de toi ; la Macédoine ne peut te suffire. » Paroles souvent rapportées. Philonicos a été payé. Alexandre se retrouve en possession d’un cheval ayant nom de Bucéphale, « la tête de taureau ». Est-ce lui ou Philonicos qui l’a baptisé ainsi ? – 14 – 1. Les dates des chapitres relatifs à Alexandre et César sont toutes à comprendre avant Jésus-Christ, sans que cette mention soit précisée dans le texte. Extrait de la publication – Bucéphale et Alexandre – On ne sait. Bucéphale, front large, naseaux courts et écartés, présente effectivement une tête de taureau. Son pelage noir porte une étoile noire sur le front. Dans les batailles, Bucéphale et son maître se repéreront de loin. Pour Alexandre, la filiation se clarifie. Il est le fils d’Olympias et de Philippe de Macédoine. Olympias, fille de Neoptolème, roi d’Épire, une Agrippine de feu et de sang. La veille de ses noces avec Philippe, elle rêve qu’une colonne de feu jaillit de son sein pour embraser l’univers. Son rêve se réalisera. Elle a, sans doute, légué à son fils une partie de sa vitalité et cette ambition qui le propulsera à la conquête de l’univers, de l’œkoumène. D’elle aussi il tiendra ce besoin d’autorité absolue et cette cruauté qui lui sera reprochée. Olympias n’a-t-elle pas intrigué pour faire assassiner Philippe, son propre époux ? On le murmure. Philippe, roi de Macédoine, s’est imposé aux cités grecques. Par le sang certes, en sachant, habilement, y joindre la diplomatie. À sa mort, en 336 av. J.-C., il dominera une Grèce dont il veut sceller l’union en portant le glaive chez l’ennemi de toujours, le Perse. Alexandre s’y emploiera pour lui. Sur le fond, Philippe renferme plus d’humanisme, plus de souplesse qu’Olympias. Son fils tiendra peu de lui. Il verra plus grand. q Une parenthèse française doit s’ouvrir. Les Français, dans leur majorité, ignorent Philippe de Macédoine. Par contre, sur les bancs de l’école, ils Extrait de la publication – 15 – Extrait distribué par Pygmalion – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – – 16 – ont appris l’existence d’un certain Philippe Auguste, vainqueur de la bataille de Bouvines, 1214, une borne milliaire de l’histoire de France. Dans l’ensemble, ils ne peuvent soupçonner le lien entre le Macédonien et le Capétien. Pourtant, ce lien est réel ! En 1051, Henri Ier, roi de France, petit-fils d’Hugues Capet, après sept ans de veuvage, épouse, en secondes noces, Anne de Kiev, fille d’Iaroslav le Sage, grand prince de Kiev. Henri a quarante-trois ans, Anne vingtsept. Elle est merveilleusement belle et l’on comprend que le roi soit allé si loin chercher sa promise. Comment avait-il eu vent de cette beauté slave des fonds de l’Ukraine, aux longs cheveux blonds ? De cette union, naîtra, l’année suivante, un fils. Sa mère, persuadée que sa famille, par les femmes, descend de Philippe de Macédoine, l’appelle Philippe, en souvenir de son lointain ancêtre. Les Philippe entrent dans la famille capétienne. Six rois de France porteront ce nom : Philippe Ier (1052-1108). Philippe II, mieux connu sous le nom de Philippe Auguste, le vainqueur de Bouvines (1165-1223). Philippe III, dit le Hardi (1245-1285). Philippe IV le Bel, qui envoya les Templiers au bûcher (1268-1314). Philippe V dit le Long (1293-1322). Philippe VI de Valois (1293-1350) sera le dernier Philippe. Avec lui, malheureux vaincu de la bataille de Crécy, 1346, s’ouvrira la branche capétienne des Valois. Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion – Bucéphale et Alexandre – Alexandre le Grand, par son père, appartient à l’Histoire de France. q Philippe de Macédoine meurt assassiné en 336. Alexandre, à vingt ans, hérite d’un legs non négligeable : un royaume, une armée, une flotte. De fait, Philippe a imposé sa règle sur la péninsule hellénique. En 338, à Chéronée, Alexandre vaillamment a secondé son père et décidé de la victoire contre Thébains, Athéniens et leurs alliés. La Macédoine, longtemps regardée comme une province barbare, fait désormais figure de solide État grec. Cette royauté ignore les rivalités intestines qui ne cessent de ruiner les cités du Péloponnèse. D’année en année, Philippe a forgé et développé son armée qui se décompose en deux forces principales. La cavalerie des hétaires, les compagnons, forme la maison du roi. Elle charge. Bucéphale y sera toujours au premier rang. La phalange macédonienne, troupe d’infanterie, dispose d’un bloc compact de 256 files sur 16 rangs, soit 4 096 fantassins. En terrain plat, il est difficile de repousser cette masse qui s’avance précédée du tranchant de ses sarisses, longues lances de trois à cinq mètres. En terrain coupé, toutefois, elle perd de sa cohésion. Quant à la flotte macédonienne, la péninsule hellénique en fait une obligation. Le jeune roi de Macédoine part, intellectuellement, bien armé. Philippe avait confié à Aristote son fils âgé de treize ans. Le philosophe a enseigné une partie de son savoir à son élève. Passionné par Homère et Achille, Alexandre est prêt à renouveler les prouesses des héros – 17 – – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – de l’Iliade. Débarqué sur la rive asiatique de la mer Égée, il ira, dans les ruines de Troie, rêver de les imiter. q – 18 – La Grèce supportait mal la férule de Philippe. La jeunesse de l’héritier du trône de Macédoine semble lui offrir opportunité de s’en affranchir. C’était compter sans l’énergie d’un prince qui avait pourtant déjà donné maintes fois la preuve de sa ténacité. En moins de dixhuit mois, Alexandre remet les cités au pas. Thèbes est détruite, sa population vendue comme esclaves. Ah, il aura maintes fois la main rude ce fils d’Olympias ! Athènes, pour éviter le pire, se soumet. La ville est épargnée. L’exemple de Thèbes a suffi. Alexandre est le plus fort. Malheur à qui se dressera contre lui ! Il récuse ces luttes intestines entre Grecs. Pour lui, les affaires de Grèce ne sont que des querelles de rats. Napoléon regardera l’Europe comme une taupinière. Ces conquérants voient grand et désirent un théâtre à leur mesure. Alexandre trouvera le sien en Orient. La paix dans la péninsule affermie, ses arrières assurés, il peut reprendre le projet que préparait son père. Porter le fer chez le Perse. Ce tout-puissant voisin Achéménide faisait souvent trembler les enfants d’Hellade. Se confronter à l’empire du Roi des Rois, quelle autre perspective ! Au printemps de 334 av. J.-C., Alexandre franchit l’Hellespont, coupure traditionnelle entre l’Europe et l’Asie. On se battra pour contrôler cet étroit passage aujourd’hui détroit des Dardanelles. D’une rive se Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion – Bucéphale et Alexandre – distingue tout ce qui se déroule en face. Prenant pied en Troade, Alexandre marche dans les pas d’Agamemnon, Ajax, Achille, Ulysse et de tant de héros ayant illuminé son enfance. Il ne part que pour enlever Troie une nouvelle fois. La ville n’est plus. Ses 30 000 fantassins, les hoplites des redoutables phalanges, ses 5 000 cavaliers, s’avancent derrière leur chef monté sur Bucéphale à la conquête du monde oriental. Un monde dont ils vont découvrir l’étendue et les richesses. Alexandre sera happé par cet Orient mystérieux. Il ne se résignera jamais à le quitter. Futur conquérant, au préalable minutieux organisateur, il a longuement mûri la geste qu’il entreprend. Si son armée, levée en majorité sur le sol macédonien, est relativement modeste face aux masses à affronter, elle est solide. Les renforts ont été prévus pour amener des troupes fraîches afin de compenser les inévitables pertes. Le propre du chef est de savoir s’entourer. Alexandre respecte la règle. Ses lieutenants se nomment Parménion, Antigone, Séleucos, Ptolémée, Eumène, Perdiccas. Les rescapés de ces adjoints feront partie des diadoques qui se partageront l’empire du disparu. La grande Cléopâtre d’Égypte, celle qui saura embraser le cœur de César et d’Antoine, descendra de Ptolémée Soter dit le Sauveur pour avoir sauvé Alexandre en difficulté. Par des messagers qui ont forcé les étapes, Darius III 1, le roi de Perse, a appris l’intrusion d’Alexandre en Asie 1. Ce Darius III Codoman apparaîtra, dans ce récit, sous la seule terminologie de Darius. Il est le successeur, deux siècles après, de Darius Ier le Grand, l’organisateur de l’empire perse. – 19 – Extrait distribué par Pygmalion – 12 récits de chevaux qui ont changé l’Histoire – – 20 – Mineure, soit sur une terre qu’il considère comme sienne. Rassemblant ses troupes, Perses ou mercenaires grecs, il se porte au-devant de l’intrus. Le choc a lieu en juin 334 sur les bords du Granique, modeste fleuve côtier. Sur l’autre rive, ils sont peut-être 100 000 hommes de pied et 20 000 cavaliers. Alexandre n’hésite pas. Il fait franchir le Granique en deux colonnes 1 et reforme la phalange, son fer de lance. Celle-ci s’enfonce au cœur de l’adversaire qui résiste d’abord fortement avant de craquer. La cavalerie perse est mise en déroute, les mercenaires grecs de Darius décimés. Peut-on se fier aux chiffres rapportés ? 20 000 morts, 20 000 prisonniers chez Darius ; 30 fantassins, 85 cavaliers chez Alexandre. Cette victoire, la première de la trilogie GraniqueIssos-Arbèles, conforte les arrières du vainqueur. Les passages de l’Hellespont sont assurés. Mieux, l’Asie Mineure, l’Ionie, tombent entre les mains du Macédonien. La flotte perse perd ses bases avancées sur la mer Égée. « Tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire ! » Non, pour Alexandre, ce ne seront pas les délices de Capoue ! Simplement, une pause hivernale à Gordion pour permettre à l’armée de se ressourcer et au vainqueur de régler son sort au nœud gordien. À Gordion, capitale de la Phrygie, au cœur de l’actuelle Anatolie, un oracle avait prédit que l’Asie appartiendrait à celui qui parviendrait à dénouer ce 1. Ce passage du Granique est l’objet d’un tableau célèbre de Charles Le Brun. Extrait de la publication Extrait distribué par Pygmalion Table Le Cheval dans la bataille ........................................ Bucéphale et Alexandre ........................................... César, le cavalier pressé par le temps ....................... Une chevauchée franque ......................................... Mon royaume pour un cheval ! ou l’échec de la cavalerie ? ................................... Le cheval blanc d’Henri IV ..................................... Les chevaux de Sa Majesté Louis XIV ..................... Les cavaliers de l’Empereur ..................................... Le cheval de Gada d’Abd el-Kader .......................... Les cavaliers sacrifiés de 1870 ................................. L’escadron de Gironde ........................................... Le cavalier à la veste rouge ...................................... Une armée hippomobile ou le cheval a-t-il trahi ? ....... Le cheval de Lady Godiva ....................................... 121 153 181 211 245 281 311 341 375 393 Bibliographie ....................................................... 395 Extrait de la publication 7 13 51 91 Extrait distribué par Pygmalion N° d’édition : N.01EUCN000312.N001 Dépôt légal : octobre 2011 Extrait de la publication