chap3: de la diversification des êtres vivants à l'évolution de la biodiversité Nous savons que la biodiversité correspond à la diversité des milieux, des espèces, et à la diversité génétique au sein des espèces. La biodiversité varie au cours du temps. Nous avons vu aussi dans le chapitre précédent que divers mécanismes assuraient une diversification du vivant. Quels sont les mécanismes qui permettent l'apparition d'une nouvelle espèce ? I. Les mécanismes de diversification des êtres vivants L'évolution regroupe les mécanismes par lesquels les populations varient, et les espèces se transforment et apparaissent. L'évolution s'applique sur les populations, c'est-à-dire sur un ensemble d'individus d'une même espèce, mais ne possédant pas les mêmes combinaisons alléliques. Il existe donc une diversité génétique dans une population. La diversité génétique évolue au cours du temps, sous l'action par exemple des mutations qui surviennent en général par hasard et qui peuvent avoir des effets plus ou moins importants (mutations des gènes homéotiques) Voir exercices: la dérive génétique et la phalène du bouleau Deux mécanismes peuvent évolutifs interviennent: - La sélection naturelle est une évolution de la fréquence des allèles qui confèrent un avantage (ou un désavantage) sélectif. Les fréquences des allèles favorables ont tendance à augmenter au fil des générations alors que la fréquence des allèles défavorables a tendance à diminuer (dans des conditions fixes). En effet, à un instant donné, les individus d’une population ont une survie et une fertilité différente selon les conditions du milieu. Ceux dont le phénotype est favorisé auront un plus grand nombre de descendants et la fréquence de leurs allèles sera donc plus forte de génération en génération. - La dérive génétique correspond aux variations aléatoires de la fréquence des allèles (neutres) au sein d’une population ou d'une espèce. Les variations des fréquences alléliques sont très fortes dans les petits effectifs et peuvent contribuer à la disparition ou la prédominance de certains allèles. Sous l'effet de la pression du milieu, de la concurrence entre êtres vivants et du hasard, la diversité des populations change au cours des générations. L'évolution est la transformation des populations qui résulte de ces différences de survie et du nombre de descendants. Lorsque les différences entre les populations sont devenues suffisamment importantes, on peut avoir apparition de nouvelles espèces… II. Espèces et spéciation 1- L'espèce, un concept flou La définition de l'espèce est délicate et peut reposer sur des critères variés qui permettent d'apprécier le caractère plus ou moins distinct de deux populations (critères phénotypiques, interfécondité, etc.). Le concept d'espèce s'est modifié au cours de l'histoire de la biologie. Une espèce peut être considérée comme une population d'individus suffisamment isolés génétiquement des autres populations. Une population d'individus identifiée comme constituant une espèce n'est définie que durant un laps de temps fini. On dit qu'une espèce disparaît si l'ensemble des individus concernés disparaît ou cesse d'être isolé génétiquement. Une espèce supplémentaire est définie si un nouvel ensemble s'individualise. 2- Les barrières de reproduction, bases des espèces Voir exercices: Phylloscopus, et Pizzly Le critère d’interfécondité est fondamental dans la biologique définition de l'espèce: deux individus sont de la même espèce s’ils peuvent se reproduire entre eux et avoir une descendance fertile. Ce critère montre toutefois ses limites (Pizzly, tous les hybrides interspécifiques fertiles) . L’exemple du Pizzly montre qu’il faut inclure 2 éléments dans la notion d’espèce : la séparation dans l’espace et la définition d’une niche écologique (définition écologique). la séparation dans le temps et envisager que des espèces naissantes peuvent encore être interfécondes (avec hybrides fertiles ou stériles). La dissociation de ces 2 espèces sœurs nécessite du temps. (définition évolutive). Une espèce pourra donc être définie comme une population d’individus suffisamment isolés génétiquement des autres populations.