Alliance mondiale contre le changement climatique Ouvrir la voie à un développement compatible avec le climat: l’expérience de l’Alliance mondiale contre le changement climatique Global Climate Change Alliance La publication « Ouvrir la voie à un développement compatible avec le climat: l’expérience de l’Alliance mondiale contre le changement climatique » est disponible à l’adresse http://www.gcca.eu ISBN: 978-92-79-27029-1; doi: 10.2841/16191 Sites internet connexes: http://ec.europa.eu/europeaid/index_en.htm http://ec.europa.eu/clima/news/index_en.htm http://www.gcca.eu http://www.mangrovesgy.org http://www.un.org.kh/undp/what-we-do/projects/cambodia-climate-change-alliance http://www.mrcmekong.org/about-the-mrc/programmes/climate-change-and-adaptation-initiative/ Publications connexes de l’UE: “Recourir à des approches innovantes et efficaces pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique”, Union européenne, 2011 “Supporting a Climate for Change”, Union européenne, 2012 “European Union fast start funding for developing countries, 2012 progress report”, rapport d’étape, Union européenne, 2012 Ni la Commission européenne ni aucune autre personne agissant en son nom n’est responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations contenues dans la présente publication. © Union européenne 2012. Reproduction autorisée moyennant mention de la source. Légende de la photo de couverture: Île densément peuplée, Îles Salomon Légendes des photos de la quatrième de couverture: Photo du haut: Plantation de mangrove en Jamaïque Photo du milieu: Concours de dessins de jeunes gens sur le changement climatique au Cambodge Photo du bas: Première Conférence mondiale de capitalisation de l’expérience de l’AMCC, septembre 2012 Droits de copyright sur les photos: Première page de couverture: Bureau national de gestion des risques, Îles Salomon; Page 16: Peter Brinn; Page 23: Peter Brinn; Page 32, photo du haut: Ministère de l’environnement et de l’énergie des Seychelles; Page 32, photo du bas: Annette Arjoon-Martins; Quatrième de couverture, photo du haut: Tamara Levine; Quatrième de couverture, photo du milieu: Alliance cambodgienne contre le changement climatique; Quatrième de couverture, photo du bas: Union européenne. Imprimé au Royaume-Uni, mars 2013 Imprimé sur papier FSC 100% recyclé Garanties de l’imprimeur: 100% sans eau 100% sans alcool ni substitut 100% neutre en termes d’émissions de carbone 100% énergie renouvelable 100% encres à base d’huile végétale to landfill printed by seacourt: proud to be counted amongst the top three environmental printers in the world Remerciements La présente publication a été réalisée grâce aux contributions et au partage de l’expérience des collaborateurs des délégations de l’Union européenne impliqués dans la mise en œuvre de l’AMCC aux quatre coins du monde, et plus particulièrement grâce à: Habtamu Adane (Éthiopie), Hoa-Binh Adjemian (Bénin), Baas Brimer (Laos), Delphine Brissonneau (Thaïlande), Clément Bourse (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Kristina Bünde (Bhoutan), Alain-Antoine Castermans (Guyana), Thierry Catteau (Fidji/Pacifique), Koen Everaert (Cambodge), Sylvie Fontaine (Mali), Elisabeth Gotschi (Îles Salomon), Hubert Grandjean (Maurice et Seychelles), Harshini Halangode (Sri Lanka et Maldives), Maria Iarrera (Tanzanie), Andrea Janoha (Barbade), Ruth-Maria-Loreta Jorge (Timor-Oriental), Josephine Kalinauckas (Lesotho), Jalia Kobusinge (Ouganda), Karla Krieger (République centrafricaine), Adrien Mourgues (Vanuatu), Séraphine Mukankusi (Rwanda), Lluis Navarro (Népal), Jorge Nieto Rey (Bangladesh), Susanna Nilsson (Éthiopie/ Union africaine), Thomas Opperer (Jamaïque et Belize), Ronan Pecheur (Burkina Faso), Fausto Perini (Gambie), Frank Rijnders (Mozambique), Filippo Saracco (RDC), Ranjan Shrestha (Népal), Mwembe Sichula (Zambie), Anne Simon (Sénégal), John Stanley (Samoa), Richard Vanderhorst (Jamaïque et Belize), Pierre-Luc Vanhaeverbeke (Jamaïque et Belize), Stephan Van Praet (Sierra Leone), Abu Yadetta (Éthiopie), Tjasa Zivko (Maurice et Seychelles) et Diego Zurdo (Rwanda). Nos remerciements vont également à Karla Van Eynde, du programme intra-ACP de l’AMCC (Belgique), à Aliti Koroi, du Centre du Pacifique pour l’environnement et le développement durable à l’Université du Pacifique Sud, à Mweusi Karake, de l’Initiative Changement climatique du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA), au Secrétariat du COMESA, et à Edwige Botoni, du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Avec l’aide de Peter Brinn, de Tamara Levine et de Florine Thiery, Catherine Paul a rédigé les documents d’information de la première Conférence mondiale de capitalisation de l’expérience de l’AMCC, organisée en septembre 2012, qui faisaient le point sur les expériences de terrain et recueillaient des exemples issus des divers sites de mise en œuvre de l’initiative. Les textes ont été rédigés par Nicola Holland, tandis que la conception graphique a été assurée par Anthony Hughes, sous la supervision de Mark Futter (Facilité d’appui de l’AMCC). Le contenu de la publication a été supervisé et la rédaction de ses textes menée par Sophie De Coninck, en collaboration avec Paul Renier (DG Développement et coopération de la Commission européenne). I Table des matières Remerciements Préface1 Ajouter de la valeur au paysage du changement climatique 3 Une plateforme de dialogue et d’appui technique et financier 4 Une initiative à mise en œuvre accélérée 5 Un catalyseur pour le financement et le soutien à long terme à la lutte contre le changement climatique 5 Un réseau de programmes aux niveaux national et régional 9 Assurer l’efficacité de l’aide liée au changement climatique 15 Assurer l’appropriation et l’alignement 16 Favoriser l’harmonisation et la coordination 18 Adopter une gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle 20 Sur le terrain: Faciliter la gestion des ressources en eau au Belize 21 Sur le terrain: Améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire dans les zones rurales de l’Ouganda 23 Enseignements tirés de l’expérience 25 Collecter, évaluer et partager des données probantes sur le climat et le développement 25 Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain 25 Impliquer un large éventail de parties prenantes, depuis les communautés jusqu’aux ministères des finances 26 Promouvoir des approches intégrées 26 Intégrer le changement climatique dans la planification du développement 29 Programmes nationaux et régionaux 30 Ateliers d’intégration du changement climatique 31 Sur le terrain: Intégrer le changement climatique au Népal 32 Sur le terrain: Protéger les zones côtières et assurer l’intégration en Gambie 34 Enseignements tirés de l’expérience 36 Présenter le changement climatique comme un problème de développement 36 Renforcer les institutions, les procédures et les systèmes 36 Combiner l’intégration aux niveaux national et local 36 Intégrer d’emblée le changement climatique dans les systèmes budgétaires et de suivi 36 Piloter l’appui budgétaire à la lutte contre le changement climatique 41 Sur le terrain: Renforcer la gestion des ressources naturelles renouvelables au Bhoutan 44 Sur le terrain: Gérer les inondations et les effets du changement climatique aux Samoa 46 Enseignements tirés de l’expérience 48 Exploiter les programmes d’appui budgétaire sectoriel ou général existants 48 Choisir des indicateurs concrets et faisant l’objet d’une appropriation au niveau national 48 Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique ciblée 48 Appuyer les pays par des interventions au niveau régional 51 Sur le terrain: Appuyer l’éducation et la recherche sur le changement climatique dans les îles du Pacifique 55 Sur le terrain: Gérer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Afrique orientale et australe 57 Enseignements tirés de l’expérience 59 Constituer des partenariats à l’échelle régionale 59 Appuyer la collecte et la gestion de données ainsi que la recherche appliquée 59 Renforcer les capacités et les institutions régionales 59 Gérer les connaissances et promouvoir l’apprentissage 61 Faire des connaissances et de la communication une priorité 62 Événements et dialogue 62 Communauté de l’amcc63 L’avenir de l’amcc65 Abréviations et acronymes 68 III Liste des encadrés, graphiques, cartes et tableaux Encadré 1: Les cinq domaines prioritaires de l’amcc4 Encadré 2: Appuyer les régions et les états ACP 9 Encadré 3: S’aligner sur les priorités nationales en matière d’adaptation 18 Encadré 4: S’unir pour soutenir l’initiative REDD+ 19 Encadré 5: Collecter, évaluer et partager les données probantes 25 Encadré 6: Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain 26 Encadré 7: Impliquer un large éventail de parties prenantes 27 Encadré 8: L’adaptation basée sur les écosystèmes et autres approches intégrées 27 Encadré 9: Intégrer adaptation et réduction des risques de catastrophe 28 Encadré 10: Des recherches pertinentes pour les décisions politiques en appui à l’intégration du changement climatique 30 Encadré 11: Les ateliers d’intégration débouchent sur des actions concrètes en Dominique 31 Encadré 12: Appréhender le changement climatique comme un problème de développement 36 Encadré 13: Renforcer les institutions ainsi que les procédures et systèmes administratifs 37 Encadré 14: Améliorer la coordination intersectorielle et entre les niveaux national et local 37 Encadré 15: Intégrer le changement climatique au niveau local 37 Encadré 16: Intégrer le changement climatique dans les processus budgétaires et de financement 38 Encadré 17: Intégrer le changement climatique dans le système national de suivi 38 Encadré 18: Renforcer les cadres politiques, juridiques et réglementaires 43 Encadré 19: Exemples d’indicateurs de processus et de résultats pour l’appui budgétaire 49 Encadré 20: Intégrer le changement climatique dans le plan quinquennal du secteur des rnr du Bhoutan 49 Encadré 21: Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique 50 Encadré 22: Adopter des approches à la fois « descendantes » et « ascendantes » dans le Pacifique Sud 52 Encadré 23: Renforcer les partenariats régionaux 59 Encadré 24: Soutenir la recherche appliquée et la recherche en appui aux politiques à l’échelle régionale 60 Encadré 25: Apprendre par la pratique à l’échelle régionale 60 Graphique 1: Les deux piliers de l’amcc4 Graphique 2: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre domaines prioritaires 5 Graphique 3: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre secteurs 5 Graphique 4: Financements cumulés de l’amcc de 2008 à 2013 – Engagements et affectations 6 Graphique 5: Origine des financements de l’amcc de 2008 à 2013 – Engagements et affectations Graphique 6: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre modalités d’aide 6 42 Carte 1: Aperçu des programmes de l’amcc7 Tableau 1: Aperçu des programmes nationaux soutenus par l’amcc10 Tableau 2: Aperçu des modalités d’aide utilisées pour les programmes nationaux de l’amcc16 Tableau 3: Contribution des programmes de l’amcc à des stratégies et programmes nationaux existants 17 Tableau 4: Gestion, programmation et financement conjoints au titre de l’amcc19 Tableau 5: Contribution de l’amcc à des fonds ou initiatives multibailleurs 20 Tableau 6: Aperçu des programmes régionaux soutenus par l’amcc53 V La communauté du changement climatique doit continuer à plaider pour la lutte contre ce phénomène, et insister sur la nécessité de relever ce défi parallèlement à celui du développement. Paysage traditionnel en terrasses au Népal l gs ba Andris Pie lop pement Préface En 2007, l’UE a été à l’origine de nous montrent que le changement la création de l’Alliance mondiale climatique est une réalité. Le climat contre le changement climatique est l’exemple ultime du bien public (AMCC). L’AMCC est désormais mondial partagé par toutes les un mécanisme bien établi et une populations, transcendant les référence pour les actions futures. frontières et les générations. De plus, En 2008, elle travaillait avec quatre le changement climatique affecte pays. D’ici à la fin de 2012, plus de de haut niveau et en créant quasiment tous les secteurs de 45 programmes de l’AMCC seront une dynamique d’échange et l’économie mondiale et toutes en cours ou en préparation dans d’apprentissage. les sociétés. plus de 35 pays de quatre régions du Chaque jour, ce phénomène se dé Co mm is ve Des preuves scientifiques irréfutables na saire europée u monde, représentant une enveloppe Grâce à l’AMCC, de précieux budgétaire de plus de 285 millions €. enseignements tirés de projets au fait plus menaçant et affecte la Cambodge ou au Mozambique vie et les moyens de subsistance L’AMCC ne ménage pas ses peuvent encourager d’autres de millions de personnes. Quand efforts pour appuyer les pays et acteurs à prendre des initiatives une telle menace pèse sur un bien régions pauvres les plus vulnérables similaires au Myanmar ou dans les public mondial, il est purement et au changement climatique, en les Comores. De même, l’expérience simplement impossible d’y répondre aidant à renforcer les capacités de l’appui budgétaire acquise au au niveau individuel: la collaboration humaines, techniques et financières Bhoutan ou dans les Îles Salomon de tous s’impose pour faire face au nécessaires pour relever ce défi. facilite la conception de nouveaux problème. De plus, beaucoup des Cet appui est axé en particulier sur programmes de développement au pays qui ont le moins contribué au les pays les moins avancés (PMA) Lesotho ; et le succès des écovillages changement climatique sont aussi et les petits États insulaires en de Tanzanie pourrait stimuler la mise ceux qui en souffrent le plus. développement (PEID). sur pied d’initiatives de même nature C’est pourquoi le changement L’expansion rapide de l’AMCC climatique n’est pas qu’un problème repose sur l’engagement de faire de Cette publication a pour but de environnemental concernant les pays la réponse aux défis du changement donner un aperçu de la diversité des développés. Il devient de plus en climatique l’un des moteurs programmes de l’AMCC à travers plus un problème de développement fondamentaux du développement. les pays et régions du monde, et de en Haïti ou au Malawi. qui, si l’on ne s’y attelle pas de façon montrer comment le changement adéquate, pourrait bientôt anéantir Les exemples de l’action de l’AMCC climatique est intégré dans les des années d’efforts en matière de sont multiples et variés. Ils vont activités de développement. développement. de la restauration des mangroves au Guyana au renforcement de J’espère qu’elle pourra être source L’UE joue le rôle de chef de file la sécurité foncière au Rwanda d’inspiration pour les praticiens et dans la promotion de l’agenda en passant par l’amélioration des les décideurs qui, en première ligne international de lutte contre le systèmes d’alerte précoce et de de la lutte contre le changement changement climatique. Elle agit surveillance climatique au Vanuatu. climatique, travaillent partout dans le à l’intérieur de ses frontières en Leur finalité commune est de monde en faveur des populations les fixant et en poursuivant d’ambitieux sécuriser les moyens de subsistance plus pauvres et les plus vulnérables. objectifs de réduction des émissions et de protéger les communautés les de gaz à effet de serre, mais aussi à plus exposées aux risques. l’échelle internationale en participant activement aux négociations sur Par ailleurs, l’AMCC s’appuie sur le climat et en aidant ses pays les connaissances et l’expérience partenaires à mettre en œuvre acquises sur le terrain pour éclairer des stratégies d’adaptation et et façonner le débat international, d’atténuation. en favorisant le dialogue politique 2 Les résultats des interventions de l’AMCC à travers le monde, ainsi que du dialogue politique et des échanges d’expérience menés à divers niveaux, aident les négociateurs à mieux comprendre les enjeux et besoins des pays les plus vulnérables, et à identifier les réponses les plus efficaces. Agricultrice devant son champ d’arachides au Malawi Ajouter de la valeur au paysage du changement climatique Une plateforme de dialogue et d’appui technique et financier L’AMCC apporte une contribution régionales d’autre part. Ce double flux permet également d’assurer une essentielle au paysage du permet à l’AMCC de promouvoir le cohérence entre les engagements changement climatique par le biais transfert des connaissances acquises politiques pris ou les principes définis d’un double niveau d’action: le sur le terrain, et d’éclairer ainsi le à l’échelon international, tels que les dialogue et l’échange d’expérience débat international et les processus OMD et l’efficacité de l’aide, et la d’une part, et la coopération au décisionnels relatifs au changement manière dont l’aide liée au climat se moyen d’interventions nationales ou climatique au plus haut niveau. Il traduit dans la pratique. Une plateforme de dialogue et de coopération Un soutien technique et financier L’AMCC encourage le dialogue et l’échange L’AMCC offre un soutien technique et financier aux d’expérience entre l’UE et les pays en pays en développement visés pour qu’ils intègrent développement sur la politique climatique et le changement climatique dans leurs politiques les moyens concrets d’intégrer le changement de développement et leurs budgets et mettent en climatique dans les politiques de développement et œuvre des actions d’adaptation et d’atténuation, les budgets. en privilégiant cinq domaines prioritaires Les résultats de ce dialogue et de ces échanges (voir l’encadré 1). alimentent les discussions sur l’accord climatique Cette coopération technique et financière permet postérieur à 2012 en vertu de la Convention-cadre à son tour d’alimenter le dialogue et l’échange des Nations Unies sur les changements climatiques d’expérience, aux niveaux régional et mondial, (CCNUCC) et inspirent la coopération technique entre l’UE et les pays partenaires. et financière appuyée par l’AMCC. Le dialogue se déroule aux niveaux mondial, régional et national. Graphique 1: Les deux piliers de l’AMCC L’AMCC axe son appui technique sur cinq domaines prioritaires. La plupart de ces domaines sont encore très récents et méritent qu’on leur consacre un appui spécifique, qui mette l’accent sur l’apprentissage et le développement des connaissances. 1 L’intégration du changement climatique dans les efforts de réduction de la pauvreté et de développement. L’AMCC favorise l’intégration systématique des questions liées au changement climatique dans la planification du développement national, de l’élaboration des politiques et de la budgétisation jusqu’à la mise en œuvre et au suivi. Ce domaine prioritaire, qui porte essentiellement sur le renforcement institutionnel, est souvent associé à l’adaptation et à la réduction des risques de catastrophe. 2 L’adaptation. L’AMCC entend encourager l’amélioration des connaissances relatives aux effets du changement climatique et l’élaboration ainsi que la mise en œuvre d’actions d’adaptation appropriées, notamment dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture, afin de réduire la vulnérabilité des populations à ces effets. L’AMCC s’appuie sur les programmes d’action nationaux d’adaptation (PANA) et d’autres plans nationaux. 3 La réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). Dans les PMA, 60% des émissions sont dues à des changements dans l’utilisation des terres, principalement la déforestation. L’AMCC appuie la mise en œuvre de solutions visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à la déforestation et à créer des mesures d’incitation en faveur de la protection des forêts, tout en préservant les moyens de subsistance des populations et les écosystèmes tributaires des forêts. 4 Le renforcement de la participation au marché mondial du carbone. L’AMCC entend promouvoir une répartition géographique plus équitable des financements liés au Mécanisme de développement propre (MDP) en renforçant les capacités des pays partenaires à y accéder, notamment dans le domaine de l’énergie. 5 La réduction des risques de catastrophe (RRC). L’AMCC cherche à aider les pays en développement à se préparer aux catastrophes naturelles liées au climat, à réduire ces risques et à limiter leur impact. Encadré 1: Les cinq domaines prioritaires de l’AMCC 4 29 Adaptation 25 Agriculture, gestion du territoire, sécurité alimentaire, pêche 24 Développement global et réduction de la pauvreté 18 Forêts et ressources naturelles 22 Intégration 13 REDD 16 Eau et assainissement, gestion des déchets, infrastructures, tourisme et santé 9 RRC 12 Énergie 7 MDP Graphique 2: Interventions de l’AMCC jusqu’en 2012 – Répartition entre domaines prioritaires (nombre d’interventions) 7 Gestion des zones côtières 3 Éducation, recherche, développement technique Graphique 3: Interventions de l’AMCC jusqu’en 2012 – Répartition entre secteurs (nombre d’interventions) Les graphiques 2 et 3 illustrent Ces financements ont contribué à les priorités, la capacité d’absorption la répartition des interventions l’expansion rapide de l’initiative. Le limitée, la coordination des donateurs nationales et régionales de l’AMCC graphique 5 illustre la répartition des et les incertitudes entourant l’avenir entre les domaines prioritaires et les sources de financement de l’AMCC. des financements liés au climat. Le développement rapide de l’AMCC L’AMCC aide à relever ces défis, en répond à la demande exprimée particulier en renforçant les capacités par les pays en développement de planification, les systèmes de concernant l’apport urgent d’une aide gestion des finances publiques et En 2008, l’AMCC travaillait avec pour gérer les effets du changement de suivi, en mettant en place les quatre pays. D’ici 2013, le nombre climatique. Ce succès implique fondements de l’appui budgétaire de pays bénéficiaires aura plus que de préparer des programmes en lié au changement climatique, en décuplé. respectant des échéances serrées, contribuant à la constitution de fonds dans un contexte parfois difficile. multibailleurs, en ouvrant la voie à secteurs. Une initiative à mise en œuvre accélérée À la fin de 2012, plus de 45 programmes de l’AMCC seront en cours ou en préparation dans plus de 35 pays et quatre régions du monde (voir carte 1), représentant une enveloppe de plus de 285 millions €. Le graphique 4 présente l’évolution des financements de l’AMCC. À côté de l’aide au développement ordinaire consacrée à la lutte contre Un catalyseur pour le financement et le soutien à long terme à la lutte contre le changement climatique des fonds fiduciaires nationaux pour le changement climatique, et en attirant des cofinancements en faveur d’interventions liées au climat. En outre, les programmes de l’AMCC aident les pays à se préparer à la participation à REDD+ et facilitent leur accès au Mécanisme de développement propre (MDP) et au marché volontaire du carbone. le changement climatique, l’AMCC Récemment, la première Conférence compte aussi sur des financements mondiale de capitalisation de Par cette approche, l’AMCC aide nouveaux et supplémentaires, à l’expérience de l’AMCC (voir le les pays à augmenter leur capacité savoir les financements à mise chapitre Gérer les connaissances et d’absorption et à se préparer à en œuvre rapide promis lors de la promouvoir l’apprentissage) a mis en recevoir des financements relatifs quinzième Conférence des Parties de évidence les défis que représentent, au changement climatique sur le la CCNUCC à Copenhague, en 2009. entre autres, la concurrence entre long terme, ce qui est indispensable 5 pour promouvoir un développement Au niveau international, l’expérience compatible avec le climat. L’AMCC de l’AMCC contribue à éclairer les joue aussi un rôle de catalyseur négociations sur le changement pour renforcer l’intégration du climatique, en particulier en ce qui changement climatique dans l’aide concerne la constitution du Fonds au développement ordinaire de l’UE, vert pour le climat. entraînant ainsi un effet multiplicateur. 300 Fonds engagés Fonds engagés et affectés 200 (m €) 100 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Graphique 4: Financements cumulés de l’AMCC de 2008 à 2013 – Engagements et affectations (m €) EM UE (€5m) FSF EM UE (€32m) FED (€40m) BCE (€138m) FSF CE (€75m) BCE: Budget de la Commission européenne FSF: Financements à mise en œuvre rapide EM UE: États membres de l’Union européenne FED: Fonds européen de développement Graphique 5: Origine des financements de l’AMCC de 2008 à 2013 – Engagements et affectations (m €) 6 Carte 1: Aperçu des programmes de l’AMCC Pays partenaire de l’AMCC Programmes régionaux: Bassin inférieur du Mékong Afrique Afrique orientale et australe Afrique de l’Ouest Pacifique Pacifique Sud Caraïbes Caraïbes orientales 7 8 Un réseau de programmes aux niveaux national et régional locales reçoivent un soutien pour De par l’échelle et la diversité de faire face au changement climatique. ses interventions, l’AMCC dispose Les interventions couvrent de donc d’une mine de connaissances nombreux secteurs et les cinq et d’expérience dans le domaine domaines prioritaires en recourant à du changement climatique. Par différentes modalités d’aide. Malgré ailleurs, l’AMCC s’est engagée L’AMCC peut compter sur un vaste cette diversité, l’immense majorité en faveur d’un dialogue de haut réseau de praticiens du changement des programmes poursuivent des niveau ainsi que de l’échange et climatique, de partenaires du objectifs, des priorités ou des du partage des enseignements développement et d’acteurs de l’UE, approches similaires et peuvent tirés de son expérience au sein de actifs dans quatre régions et 35 donc partager des enseignements la communauté du changement pays. tirés de leurs expériences climatique. La première Conférence respectives. mondiale de capitalisation de l’expérience organisée récemment Les pays et organisations partenaires de l’AMCC contribuent Les huit programmes régionaux de par l’AMCC est un excellent exemple à la diversité de ce réseau et l’AMCC complètent les interventions de la façon dont un réseau de en bénéficient tous, de même nationales et facilitent le travail programmes nationaux et régionaux qu’ils bénéficient de l’abondance en réseau aux niveaux régional et peut éclairer et intensifier le débat d’informations et de connaissances transrégional. L’intervention la plus sur le changement climatique (voir le générées par plus de 45 importante de l’AMCC, centrée sur chapitre Gérer les connaissances et programmes à travers le monde. Ce le groupe des États d’Afrique, des promouvoir l’apprentissage). réseau a une grande valeur du fait Caraïbes et du Pacifique (ACP), de la diversité des interventions de supervise cinq des huit programmes l’AMCC et de leur nombre. Les pays régionaux et offre une assistance où intervient l’AMCC s’étendent sur technique et un soutien à 80 États plusieurs continents. Des contreforts membres du groupe ACP, pour un de l’Himalaya jusqu’aux mangroves budget global de 40 millions € (voir du Guyana, des communautés l’encadré 2). w Le but du programme intra-ACP de l’AMCC est d’aider le groupe des États ACP à mieux faire face au changement climatique en tant que phénomène porteur de défis pour leur développement, en particulier par l’amélioration de la compréhension de ses effets et par une contribution à la mise au point de réponses d’adaptation et d’atténuation adéquates. Le programme s’articule autour de sept composantes indépendantes mais liées entre elles. Cinq de ces composantes sont mises en œuvre par des institutions régionales dans les régions ACP (voir le tableau 6). Deux composantes supplémentaires apportent un appui institutionnel et technique à l’ensemble du programme. Elles permettent d’assurer la coordination générale entre les diverses composantes intra-ACP, avec les autres interventions de l’AMCC, ainsi qu’avec d’autres initiatives prises dans les États membres du groupe ACP. Elles permettent également d’apporter, sur demande, une assistance technique en matière de changement climatique aux pays ACP et à leurs missions et ambassades. Les pays ACP peuvent solliciter une assistance technique à court terme et personnalisée par le biais de la section intra-ACP du site internet de l’AMCC, pour des questions allant de la formulation de projets à la réalisation d’études et à l’organisation de formations. Encadré 2: Appuyer les régions et les États ACP 9 Tableau 1: Aperçu des programmes nationaux soutenus par l’AMCC Les programmes financés sur le budget 2012 sont marqués d’un astérisque. Les programmes d’appui budgétaire apparaissent en jaune clair. FSF: financement à mise en œuvre rapide (fast start funding). Pays Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Bangladesh Banque mondiale, Ministère de l’environnement et des forêts Adaptation et RRC Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 127,6 millions € (CE: €28,5m, dont AMCC: €8,5m; Royaume-Uni: €69,7m; Suède: €10,2m; ÉtatsUnis: €10m; Australie: €5,3m; Suisse: €2,6m; Danemark: €1,3m) 2011 à 2017 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Ministère des ressources naturelles et de l’environnement, Organisation nationale de gestion des urgences Intégration et adaptation Valeur totale: 3,2 millions € (AMCC: €2,9m; gouvernement du Belize et PNUD: €0,3m) 2012 à 2014 Bénin PNUD, Centre national de gestion des réserves de faune, Institut géographique national, Centre national de télédétection, Ministère de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme REDD et RRC Forêts Valeur totale: 8,3 millions € (AMCC: €8m; PNUD: €0,3m) 2012 à 2016 Bhoutan Ministère de l’agriculture et des forêts, Commission du bonheur national brut Intégration Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 4,40 millions € (AMCC, dont FSF de l’Estonie: €0,8m) 2013 à 2016 Belize Agriculture; gestion des zones côtières; infrastructures; gestion du territoire; ressources naturelles Développement global et réduction de la pauvreté Eau Agriculture Burkina Faso* Banque mondiale, Ministère de l’environnement et du développement durable Intégration, adaptation et REDD Forêts; gestion du territoire Valeur totale: 22 millions € (AMCC: €8m; Banque mondiale / Programme d’investissement forestier: €14m) 2013 à 2018 (est.) Cambodge PNUD, Alliance cambodgienne contre le changement climatique, Ministère de l’environnement Intégration Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 8,35 millions € (AMCC: €2,21m; Suède: €3,40m; Danemark: €0,43m; PNUD: €2,31m) 2009 à 2012 10 Pays Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Éthiopie Agence française de développement (AFD), Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), Autorité de protection de l’environnement, Ministère de l’agriculture et du développement rural Intégration, adaptation et MDP Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 13,7 millions € (AMCC, dont FSF de la CE: €8m) 2011 à 2015 Ministère des finances et des affaires économiques, Agence nationale de l’environnement, Département des ressources en eau, Ministère des forêts et de l’environnement Intégration et adaptation Valeur totale: 3,86 millions € (AMCC) 2012 à 2016 Guyana Ministère de l’agriculture via l’Institut national de recherche et de vulgarisation agricoles Adaptation et REDD Gestion des zones côtières Valeur totale: 4,165 millions € (AMCC) 2009 à 2014 Îles Salomon Ministère de l’environnement, du changement climatique, de la gestion des catastrophes et de la météorologie, Ministère de la planification nationale et de la coordination de l’aide Intégration, adaptation et RRC Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 2,8 millions € (AMCC) 2011 à 2014 Jamaïque Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Institut de planification de la Jamaïque, Département des forêts, Agence nationale pour l’environnement et la planification, Ministère de l’eau, du territoire, de l’environnement et du changement climatique Adaptation, REDD et RRC Gestion des zones côtières; gestion des forêts; ressources naturelles Valeur totale: 4,48 millions € (AMCC: €4,13m; gouvernement de la Jamaïque et PNUE: €0,35m) 2010 à 2013 Lesotho* Ministère des finances et de la planification du développement Intégration Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 4 millions € (AMCC, FSF de l’Irlande) 2013 à 2016 (est.) Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 3,8 millions € (AMCC) 2009 à 2015 Énergie; déchets Autres contributions au Fonds fiduciaire multibailleurs: UE: €2,7m; AusAID: AU$1m Forêts Valeur totale: 6,215 millions € (AMCC: €5,65m; gouvernement du Mali: €0,565m) Gambie Gestion du territoire; énergie Développement global et réduction de la pauvreté Gestion des zones côtières Énergie Maldives Mali 11 Banque mondiale, Ministère du logement et de l’environnement Ministère de l’environnement et de l’assainissement, Direction nationale des forêts, Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale Adaptation REDD 2010 à 2015 Pays Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Maurice Commission Maurice Île durable, Ministère de l’environnement et du développement durable Intégration et MDP Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 3 millions € (AMCC) 2010 à 2013 Ministère danois des affaires étrangères (DANIDA), Ministère de la coordination de l’action environnementale Intégration, adaptation et RRC Valeur totale: 47 millions € (AMCC: €15,2m, dont FSF de l’Irlande: €5m; DANIDA: €31,5m; gouvernement du Mozambique: €0,3m) 2011 à 2015 Népal Département britannique du développement international (DFID), PNUD, Ministère de la science, de la technologie et de l’environnement Intégration et adaptation Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 16,5 millions € (AMCC: €8,6m, dont FSF de Chypre: €0,6m; DFID: €7,9m) 2012 à 2015 Ouganda Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Ministère de l’eau et de l’environnement, Ministère de l’agriculture Intégration et adaptation Agriculture Valeur totale: 11 millions € (AMCC, FSF de l’Irlande) 2012 à 2016 PapouasieNouvelleGuinée* FAO, Autorité forestière de la PNG REDD Forêts Valeur totale: 8,49 millions € (AMCC: €6m; ONU-REDD: €2,49m) 2013 à 2017 RPD du Laos Ministère des ressources naturelles et de l’environnement, Ministère de l’agriculture et des forêts Intégration et adaptation Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 6,2 millions € (AMCC: €5m; bénéficiaires: €1,2m) 2012 à 2017 AFD, Ministère de l'eau, des forêts, de la chasse et de la pêche, Ministère de l'environnement et de l'écologie REDD Valeur totale: 10,5 millions € (AMCC: €4m; AFD: €5m; Fonds français pour l’environnement mondial: €1,5m) 2013 à 2018 (est.) République démocratique du Congo Ministère de l’environnement, de la conservation de la nature et du tourisme, Institut congolais pour la conservation de la nature, Centre pour la recherche forestière internationale REDD et adaptation Forêts; énergie Valeur totale: 14 millions € (AMCC) 2012 à 2017 Rwanda Autorité des ressources naturelles du Rwanda, Ministère des ressources naturelles Adaptation Gestion du territoire Valeur totale: 4,555 millions € (AMCC) 2010 à 2012 Samoa Ministère des finances, Ministère des ressources naturelles et de l’environnement Intégration, adaptation et RRC Eau et assainissement Valeur totale: 3 millions € (AMCC) 2012 à 2015 Mozambique République centrafricaine* Énergie Développement global et réduction de la pauvreté Agriculture Agriculture; gestion du territoire Développement global et réduction de la pauvreté Forêts 12 Pays Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Sénégal Direction de l’environnement et des établissements classés du Ministère de l’environnement et de la protection de la nature Adaptation Gestion des zones côtières Valeur totale: 4 millions € (AMCC) 2011 à 2014 Seychelles Comité national du changement climatique, Ministère de l’intérieur, de l’environnement, du transport et de l’énergie, Commission de l’énergie des Seychelles Intégration et MDP Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 2 millions € (AMCC) 2010 à 2013 Sierra Leone Division forêts du Ministère de l’agriculture, des forêts et de la sécurité alimentaire REDD Forêts; énergie Valeur totale: 5 millions € (AMCC, FSF de l’Irlande) 2012 à 2016 Tanzanie Ministère des finances, Bureau du viceprésident – Division de l’environnement, Forêts communautaires Pemba, Institut de planification du développement rural, Université agronomique de Sokoine Adaptation et REDD Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 2,2 millions € (AMCC) 2010 à 2013 Ministère de l’agriculture, des forêts et de la pêche, Ministère de l’administration publique, Direction nationale de la RRC, Instituto Português de Apoio ao Desenvolvimento (IPAD), GIZ Intégration et adaptation Valeur totale: 4 millions € (AMCC, FSF de l’Irlande) 2013 à 2018 Banque mondiale, Département de la météorologie et des risques géologiques Intégration, adaptation et RRC Valeur totale: 5,7 millions € (AMCC: €3,2m; Banque mondiale: €2,5m) 2010 à 2014 Timor-Oriental* Vanuatu 13 Énergie Agriculture; gestion des zones côtières; gestion du territoire; ressources naturelles; eau et assainissement Développement global et réduction de la pauvreté Agriculture; gestion des forêts; ressources naturelles Développement global et réduction de la pauvreté Agriculture; ressources naturelles; eau et assainissement L’AMCC ne ménage pas ses efforts pour appuyer les pays et régions pauvres les plus vulnérables au changement climatique, en les aidant à renforcer les capacités humaines, techniques et financières nécessaires pour relever ce défi. Jeune garçon à Haïti Pour être efficace, l’aide liée au climat doit comporter deux éléments clés: la promotion d’une approche stratégique et du renforcement institutionnel à long terme, notamment par l’intégration du changement climatique dans l’élaboration des politiques de développement national et des budgets; et l’application des principes d’efficacité de l’aide. Point d’eau en Papouasie-Nouvelle-Guinée Assurer l’efficacité de l’aide liée au changement climatique L’AMCC s’est engagée à appliquer Le tableau 2 donne un aperçu des sectoriel. Quatre programmes les principes d’efficacité de l’aide modalités d’aide utilisées. Il met en bénéficient d’un appui budgétaire et assume cet engagement par évidence les programmes apportant général (voir le chapitre Piloter l’utilisation de diverses modalités une contribution directe à une l’appui budgétaire à la lutte contre le et approches de mise en œuvre. stratégie ou un programme national changement climatique). L’AMCC favorise l’alignement existant ainsi que les initiatives et l’appropriation en soutenant multibailleurs sous diverses formes l’intégration du changement (voir plus loin la section Favoriser climatique et l’utilisation de la gestion l’harmonisation et la coordination). Assurer l’appropriation et l’alignement décentralisée, l’appui aux politiques sectorielles et l’appui budgétaire, L’AMCC soutient actuellement Les programmes de l’AMCC sont ainsi qu’en promouvant un dialogue 19 interventions nationales et 8 conçus pour s’aligner sur les approfondi et soutenu. interventions régionales basées priorités nationales et appuyer sur l’approche projet; 9 autres les initiatives nationales en cours. En outre, l’AMCC favorise la interventions de ce type sont en Comme le montre le tableau 3, de programmation, la gestion et le préparation. Sept programmes de nombreuses interventions, y compris financement conjoints entre la CE, les l’AMCC sont basés sur l’approche celles basées sur l’approche États membres de l’UE et les autres sectorielle, dont 4 mis en œuvre projet, contribuent directement à partenaires du développement. au moyen d’un appui budgétaire la mise en œuvre de stratégies et Tableau 2: Aperçu des modalités d’aide utilisées pour les programmes nationaux de l’AMCC Approche projet Programme sectoriel et appui budgétaire sectoriel Appui budgétaire général Belize (†) (‡) Bangladesh (†) (‡) (√) Îles Salomon (*) (‡) Bénin (†) Bhoutan (*) (‡) Lesotho (*) (‡) Burkina Faso (†) (‡) Cambodge (†) (√) Maurice (*) (‡) Éthiopie (†) (‡) Guyana (*) (‡) Seychelles (*) (‡) Gambie Mozambique (†) (‡) Jamaïque (†) Rwanda (*) (‡) Maldives (†) (√) Samoa (*) (‡) Mali Népal (†) (‡) Ouganda (†) (‡) (√) Papouasie-Nouvelle-Guinée (†) (‡) RDP du Laos République centrafricaine (†) (‡) Rép. Démocratique du Congo (†) Sénégal Sierra Leone Tanzanie Timor-Oriental (†) Vanuatu (†) (‡) (‡) Contribution directe à la mise en œuvre d’une stratégie ou d’un programme national existant (†) Initiative multibailleurs: financement conjoint et/ou accords de gestion (√) Initiative multibailleurs: contribution à un fonds commun ou un fonds fiduciaire multibailleurs (*) Appui budgétaire 16 programmes nationaux existants – le changement climatique des Îles d’un plan national d’adaptation ou soutiennent le développement de du Pacifique (PIFACC), par le biais concernant de multiples secteurs, nouveaux programmes et stratégies d’un appui à deux organisations comme au Bangladesh et en en partenariat avec les acteurs régionales. Éthiopie. L’encadré 3 montre nationaux, par exemple dans le comment l’AMCC encourage ou contexte de REDD+ ou de la gestion De plus, l’AMCC s’aligne sur les s’appuie sur les priorités nationales intégrée des zones côtières. stratégies, plans et programmes en matière d’adaptation. liés au changement climatique. Au niveau régional, l’AMCC soutient L’approche adoptée va de l’appui à l’Initiative sur le changement des projets ou zones d’intervention climatique et l’adaptation de la prioritaires identifiés dans les PANA, Commission du bassin du Mékong comme aux Maldives, au Népal, en et la mise en œuvre de certaines Ouganda et au Vanuatu, jusqu’à priorités du Cadre d’action contre une contribution à la mise en œuvre Tableau 3: Contribution des programmes de l’AMCC à des stratégies et programmes nationaux existants Intervention de l’AMCC: Contribue à: Belize Mise en œuvre de la Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique dans le secteur de l'eau Burkina Faso Mise en œuvre du Plan national pour le secteur rural Éthiopie Mise en œuvre de la Stratégie pour une économie verte résiliente au changement climatique, du Programme national d'adaptation au changement climatique ainsi que du Programme de gestion durable des terres Népal Intégration des activités prioritaires du PANA par le biais du cadre national des Plans d'action locaux d'adaptation Ouganda Mise en œuvre du PANA, opérationnalisation de deux objectifs liés au changement climatique du Plan national de développement 2010 Papouasie-NouvelleGuinée Mise en œuvre du Plan national de préparation à la REDD République centrafricaine Mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ dans la région du sud-ouest Vanuatu Mise en œuvre des mesures identifiées dans le PANA Bangladesh Mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d'action du Bangladesh contre le changement climatique Bhoutan Mise en œuvre du Programme sectoriel/Plan quinquennal sur les ressources naturelles renouvelables Guyana Mise en œuvre du Plan d'action national de gestion des mangroves Rwanda Mise en œuvre de la Feuille de route stratégique sur la réforme foncière ainsi que du Plan stratégique pour l'environnement et les ressources naturelles Samoa Mise en œuvre du Plan sectoriel Water for Life Îles Salomon Mise en œuvre de certaines priorités du PANA et du Plan national de gestion des risques de catastrophe Lesotho Mise en œuvre des priorités liées à l'environnement et au changement climatique du Plan national stratégique de développement Maurice Mise en œuvre de la stratégie de développement « Maurice Île durable » Seychelles Mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre le changement climatique et de la Stratégie de développement durable des Seychelles 17 Au Bangladesh, l'AMCC participe au Fonds multibailleurs de résilience au changement climatique mis en place pour canaliser les financements externes liés au climat, en appui à la Stratégie et au Plan d'Action du pays sur le changement climatique. En Éthiopie, l'intervention de l'AMCC contribue à la mise en place d'activités spécifiques dans le cadre du programme global d'adaptation au changement climatique du gouvernement, dont les activités s'étendent sur vingt secteurs importants. En plus d’un appui institutionnel à l'intégration du changement climatique, le programme finance l'essai sur le terrain de mesures d'adaptation dans le domaine de la gestion durable des terres. En Jamaïque, le financement de l'AMCC appuie une initiative préexistante du Département des forêts pour accélérer le reboisement des bassins versants en utilisant les structures et procédures existantes, ce qui a permis une mobilisation rapide après la signature de la convention de financement. Outre la vitesse de mise en œuvre, cette approche peut également favoriser une durabilité accrue, grâce au maintien des compétences et de l’expérience au sein du Département des forêts. Aux Maldives, l'appui à la biodiversité des récifs coralliens et au secteur de la pêche compte parmi les stratégies d'adaptation prioritaires identifiées dans le PANA. L'amélioration des pratiques de gestion des déchets a aussi été identifiée comme un moyen de protéger les récifs coralliens, de prévenir la pollution du milieu marin et d'améliorer la santé de la population. Deux des trois projets sélectionnés jusqu'ici pour être financés par le fonds fiduciaire multibailleurs de lutte contre le changement climatique s'alignent sur ces priorités. Encadré 3: S’aligner sur les priorités nationales en matière d’adaptation Favoriser l’harmonisation et la coordination d’États membres de l’UE, comme par exemple l’Agence de coopération au développement du Danemark au Cambodge et au Mozambique, “Pour un petit État membre de l’UE soucieux de s’engager dans des processus multilatéraux, la collaboration avec l’AMCC s’est avérée positive.” À l’échelle mondiale, les États le Département britannique du membres de l’UE et la Commission développement international (DFID) européenne contribuent au Népal, l’Agence allemande de financièrement à l’AMCC, notamment coopération internationale (GIZ) par leurs financements à mise en en Éthiopie et au Timor-Oriental, œuvre rapide. En 2008, la Suède a l’Agence française de développement consacré 4,5 millions € à l’AMCC et (AFD) en République centrafricaine la République tchèque 0,2 million €. et en Éthiopie, et l’Agence suédoise En 2010, deux États membres ont de coopération au développement engagé les montants promis sous international (SIDA) au Cambodge. forme de financement à mise en Le tableau 4 résume les cas de œuvre rapide par le biais de l’AMCC, gestion et de financement conjoints. Noel Casserly, chargé de la politique du changement climatique, Département de l’environnement, gouvernement communautaire et local, Irlande € et Chypre de 0,6 million €. En 2011, Dans les pays qui participent mondiale, comme illustré dans l’Irlande et l’Estonie ont engagé ou envisagent de participer au l’encadré 4. respectivement 8 millions € et 0,8 processus REDD+, l’AMCC million €; en 2012, Chypre a engagé soutient des aspects spécifiques Quatre autres interventions de un montant supplémentaire de 0,6 de la « préparation à la REDD », en l’AMCC contribuent à des fonds million €. complétant des activités financées multibailleurs (voir le tableau 5), dont l’Irlande à concurrence de 23 millions par d’autres programmes tels trois sont destinés à poser des jalons À l’échelle nationale, les interventions qu’ONU-REDD, le Fonds de pour la création de fonds fiduciaires de l’AMCC sont financées, partenariat pour la réduction des climatiques nationaux. Ces fonds programmées et/ou gérées émissions de carbone forestier fiduciaires multibailleurs tiennent conjointement avec des organisations (FCPF) (par exemple au Burkina lieu de structures intermédiaires, internationales telles que le CIFOR, Faso, en République centrafricaine mises en place pour développer et le PNUD, le PNUE, la FAO et la et en RD du Congo), ou encore tester des mécanismes de gestion Banque mondiale, ainsi qu’avec le Programme d’investissement et développer les capacités en des agences de développement forestier (FIP) géré par la Banque vue d’un futur transfert vers des 18 En République centrafricaine, l'AMCC soutiendra la mise en œuvre de la stratégie REDD+ dans la région du sudouest en appuyant la création d'un système d’aménagement du territoire, l'élaboration d'une stratégie forestière régionale, la réalisation d’une évaluation stratégique environnementale et sociale, l'établissement d'un scénario de référence et d'un mécanisme de monitoring, notification et vérification (MNV) pour un projet pilote REDD, ainsi que l'enregistrement de ce projet au titre du marché volontaire du carbone. L'AMCC soutiendra également le renforcement des capacités et la constitution de réseaux impliquant la société civile et d'autres parties prenantes aux processus FLEGT et REDD+, afin de consolider leur rôle d'observateurs indépendants. Au Mali, le projet tire parti des inventaires forestiers réalisés antérieurement tout en soutenant la mise en œuvre de nouveaux inventaires dans les régions non encore couvertes, et la réalisation d'études sur le potentiel de séquestration de carbone de diverses essences forestières. Associée à un appui technique et institutionnel à l'unité de gestion du Système d'information forestier, cette approche aidera le pays à se préparer à une participation éventuelle à REDD+. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'AMCC aidera l'Autorité forestière à mettre en œuvre un inventaire forestier national permanent et multifonctionnel en tant que composante du Système national de suivi forestier qui sera établi dans le cadre de la participation à REDD+. Cet inventaire forestier constituera un fondement pour le mécanisme de MNV lié au processus REDD+ et une référence pour les cinq projets pilotes REDD en préparation. En Sierra Leone, le programme de l'AMCC financera la réalisation d'un inventaire des forêts et du carbone forestier, le développement d'un système de MNV, la réalisation d'une évaluation du coût d'opportunité de la conversion des zones forestières, et divers apports à la définition d'une politique nationale relative à REDD+. Encadré 4: S’unir pour soutenir l’initiative REDD+ Tableau 4: Gestion, programmation et financement conjoints au titre de l’AMCC Intervention de l’AMCC: Gérée avec ou par: Cofinancée par: Belize PNUD PNUD Bénin PNUD PNUD Burkina Faso Banque mondiale Programme d’investissement forestier Éthiopie AFD et GIZ n/a Jamaïque PNUE PNUE Maldives Banque mondiale Banque mondiale, AusAid Mozambique DANIDA DANIDA Népal DFID DFID Papouasie-Nouvelle-Guinée FAO ONU-REDD République centrafricaine AFD AFD, Fonds français pour l'environnement mondial RD du Congo CIFOR n/a Timor-Oriental IPAD, GIZ n/a Vanuatu Banque mondiale Banque mondiale systèmes entièrement nationaux. larges. C’est le cas par exemple qu’à l’Initiative sur le changement Y contribuer permet donc d’appuyer pour l’appui fourni à l’initiative climatique et l’adaptation de la simultanément des objectifs pan-africaine Climat pour le Commission du bassin du Mékong. d’harmonisation et d’alignement. développement (ClimDev), au Programme d’adaptation et Plusieurs programmes régionaux d’atténuation du changement contribuent également à des climatique en Afrique orientale et initiatives multibailleurs plus australe (géré par le COMESA), ainsi 19 Tableau 5: Contribution de l’AMCC à des fonds ou initiatives multibailleurs Intervention de l’AMCC: Contribue à: Gérée avec ou par: Cofinancée par: Afrique Initiative pan-africaine Climat pour le développement (ClimDev) UA, BAfD, CENUA Royaume-Uni, Suède, Norvège Afrique orientale et australe Programme tripartite d'adaptation et d'atténuation du changement climatique (COMESA – EAC – SADC) COMESA Royaume-Uni, Norvège, Fondation Rockefeller, USAID Bangladesh Fonds de résilience au changement climatique du Bangladesh (BCCRF) Banque mondiale Banque mondiale, Danemark, Suède, Royaume Uni, Suisse, États-Unis, Australie Bassin inférieur du Mékong Initiative sur le changement climatique et l’adaptation de la Commission du bassin du Mékong Commission du bassin du Mékong Australie, Allemagne, Danemark, Luxembourg, Suède et Finlande Cambodge Fonds fiduciaire de l'Alliance cambodgienne contre le changement climatique (CCCA) PNUD PNUD, Danemark, Suède Maldives Fonds fiduciaire de lutte contre le changement climatique Banque mondiale Banque mondiale, AusAid Ouganda Fonds commun des donateurs pour le secteur de l'eau FAO Divers donateurs Adopter une gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle de formulation, tout en s’engageant bénéficier d’un appui budgétaire, à le réviser au fur et à mesure de mais ils doivent représenter des l’avancement du projet. thèmes pertinents pour les secteurs concernés. L’AMCC a l’habitude Pour les programmes d’appui d’élaborer des indicateurs liés au budgétaire (sectoriel ou général), climat ou d’en sélectionner dans le des indicateurs ou critères de système national de suivi, dans le Pour les interventions basées décaissement liés au changement but de renforcer celui-ci. Cela a été sur l’approche projet, le cadre climatique sont inclus dans le cadre le cas, par exemple, au Bhoutan, logique constitue la référence pour d’évaluation de la performance. au Guyana, au Lesotho, à Maurice, le suivi et la gestion axés sur les Conformément à l’approche au Rwanda, aux Samoa, aux résultats. L’AMCC entend investir d’intégration, l’environnement et le Seychelles et aux Îles Salomon suffisamment de temps et de travail changement climatique ne doivent (voir le chapitre Piloter l’appui dans l’élaboration du cadre logique pas nécessairement constituer budgétaire à la lutte contre le lors des phases d’identification et des secteurs spécifiques pour changement climatique). 20 Sur le terrain Faciliter la gestion des ressources en eau au Belize Mexique Belize Guatemala Honduras El Salvador Intitulé: AMCC – Renforcer Le Belize subit fréquemment des les ressources en eau (2011) et sa la résilience du Belize en vue dégâts provoqués par des ouragans, stratégie d’adaptation. de l’adaptation aux effets du qui s’accompagnent de marées de changement climatique. tempête, d’inondations et de vents Le projet renforcera les capacités violents. Cette situation peut avoir institutionnelles en matière Domaines prioritaires: Adaptation des répercussions dévastatrices d’adaptation et d’atténuation du et intégration. sur l’économie, qui repose sur changement climatique, en abordant les secteurs de l’agriculture, de la les questions politiques liées au Secteurs: Développement global pêche, du bois et du tourisme. Les climat de façon coordonnée. Il et réduction de la pauvreté; eau et changements de la température de appuiera l’établissement d’une assainissement. la surface de la mer et des courants agence de gestion du changement océaniques pourraient affecter les climatique au sein du Ministère Budget: Budget total: 3,2 millions € organismes marins, y compris les des ressources naturelles et de dont 2,9 millions € provenant de l’UE coraux, les herbiers marins et les l’environnement, qui offrira une et 0,3 million € du gouvernement du stocks de poissons. Une hausse du expertise en matière économique, Belize et du PNUD – Approche projet. niveau de la mer pourrait entraîner sociale et environnementale. Les l’érosion côtière et la perte de terres, activités du projet consisteront Partenaires: Ministère des des inondations, la salinisation des à assurer la sensibilisation et ressources naturelles et de sols et l’intrusion d’eau salée dans la formation, à développer les l’environnement, Organisation les nappes phréatiques. capacités liées aux mécanismes de gouvernance de l’eau en vue nationale de gestion des urgences, PNUD. “La vulnérabilité du Belize aux effets du changement climatique mine la base même de son économie, rendant plus critique la nécessité pour le gouvernement et les secteurs de développement du pays d’apporter une réponse globale à ce problème.” Ambassadrice Paola Amadei, chef de la Délégation de l’UE auprès de la Jamaïque, du Belize, des Bahamas, des Îles Turks-et-Caïcos et des Îles Caïman 21 Dans un pays aussi vulnérable et d’améliorer la coordination entre aussi pauvre, la gestion efficace les gestionnaires et les utilisateurs des ressources en eau revêt une de la ressource, et à élaborer une importance critique. En 2009, politique globale sur le changement le gouvernement du Belize a climatique au niveau national. adopté une Politique nationale de gestion intégrée de l’eau et une En outre, le projet soutiendra Stratégie nationale d’adaptation l’élaboration d’une base juridique pour au changement climatique dans la gestion responsable des ressources le secteur de l’eau. Cette stratégie en eau du pays. Les interventions offre un fondement solide pour prévues consistent notamment à l’intégration du changement élaborer des profils nationaux de climatique dans ce secteur. vulnérabilité des ressources en eau et les plans de sécurité correspondants, Le projet de l’AMCC au Belize a ainsi qu’à mettre en œuvre une série pour objectif général de renforcer de projets pilotes. la capacité d’adaptation du pays et sa résilience aux effets du Principales réalisations à ce jour: changement climatique, avec un Un programme d’activités très accent particulier sur le secteur de diversifié est prévu, de la fourniture l’eau. Un objectif clé consiste à aider d’une d’assistance technique pour le pays à mettre en œuvre sa Loi sur le développement institutionnel et la viabilité financière des institutions des risques d’inondation, par intégrées de gestion de l’eau (voir jusqu’à la préparation des profils l’introduction de mesures de gestion l’encadré 8) et appuiera l’élaboration nationaux de vulnérabilité des des bassins versants et par des d’un système de gestion permettant ressources en eau et des plans de travaux d’infrastructure à petite de surveiller les ressources sécurité y afférents. échelle; des moyens de garantir nationales en eau du point de un approvisionnement durable en vue qualitatif et quantitatif. Ceci L’appui au secteur de l’eau sera dans eau tout au long de l’année, en complétera le travail stratégique une large mesure mis en œuvre sous saison sèche comme en saison entrepris au niveau institutionnel et la forme de projets pilotes à l’échelon des pluies, à expérimenter dans politique dans le secteur de l’eau et, des communautés. Ils comprennent le huit communautés; ainsi que des plus généralement, autour du thème développement de la résilience chez approches de prévention de l’érosion du changement climatique. les producteurs de bétail par le biais des sols par la gestion de l’utilisation de banques de protéines et d’énergie des terres et le reboisement de Actions à venir: Le projet est placées à des endroits stratégiques, forêts endommagées. occupé à recruter du personnel, à l’élaboration d’un modèle de organiser l’acquisition du matériel pâturages améliorés pour la Enseignements tirés: L’expérience et des équipements et à tenir production de fourrage, la création de de l’AMCC au Belize illustre les des réunions préparatoires avec parcs d’attente pour la réinstallation avantages qu’il y a à associer le les communautés et les parties des animaux pendant les périodes de travail institutionnel, politique et prenantes. Cela fait, les projets sécheresse et d’inondations, et des de terrain (voir plus loin la section pilotes seront lancés et le travail formations sur les bonnes pratiques consacrée à ce thème). d’appui au niveau institutionnel et de gestion du bétail. politique commencera. Afin de faciliter la prise de décision D’autres projets permettront de basée sur des éléments probants, tester des approches de gestion le projet adoptera des approches Calendrier: 2012 à 2014 22 Sur le terrain Améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire dans les zones rurales de l’Ouganda Intitulé: AMCC – Adaptation au agricole dans le « couloir du bétail ». changement climatique en Ouganda. Soudan du Sud Ouganda Kenya Le projet cherche à répondre à la nécessité d’améliorer l’accès du L’AMCC assure l’appropriation et bétail à l’eau grâce à une série Domaines prioritaires: Adaptation et l’alignement en appuyant la mise d’investissements couvrant le intégration. en œuvre du Programme d’action développement et l’amélioration de national d’adaptation (PANA), en la conception des infrastructures, la particulier de ses composantes construction et la réhabilitation de relatives à l’eau destinée à la citernes de vallée, et le pilotage de Budget: 11 millions € (financement à production, à l’adaptation à la projets d’irrigation à petite échelle mise en œuvre rapide de l’Irlande) – sécheresse, à la plantation d’arbres et avec usage multifonctionnel des Approche projet. à la planification du développement réservoirs d’eau. Un appui sera Secteur: Agriculture. compatible avec le climat. De également offert aux associations et Partenaires: Organisation des plus, elle aidera à opérationnaliser comités d’utilisateurs de l’eau. Nations Unies pour l’alimentation deux objectifs liés au changement et l’agriculture, Ministère de l’eau climatique du Plan national de Par ailleurs, le projet soutient des et de l’environnement, Groupe de développement 2010. En contribuant activités destinées à atténuer l’impact travail conjoint des secteurs de l’eau au Fonds commun des donateurs de la rareté de l’eau sur les systèmes et de l’environnement, Ministère de pour le secteur de l’eau et en d’élevage et à rendre les systèmes de l’agriculture, de l’industrie animalière collaborant avec la FAO, l’AMCC production de bétail et de café plus et de la pêche. contribue aux efforts et initiatives résilients au changement climatique. multibailleurs. Le changement climatique constitue En concordance avec les une menace majeure pour l’Ouganda L’AMCC aidera l’Ouganda à considérations énoncées plus loin en raison de ses effets prévus sur surmonter des contraintes telles dans la section Collecter, évaluer l’agriculture, la sécurité alimentaire, que les faiblesses du cadre et partager des données probantes les sols et les ressources en eau. institutionnel, les insuffisances en sur le climat et le développement, Le projet de l’AMCC répond à matière de leadership politique et de les activités menées en Ouganda cette menace en se centrant sur coordination, le manque d’expertise sont soutenues par un programme l’amélioration durable des moyens et l’insuffisance des capacités en de recherche appliquée qui vise à de subsistance et de la sécurité matière de prévision des modifications atteindre un équilibre plus durable alimentaire des populations rurales, des régimes météorologiques et des entre bétail, pâturages et ressources et sur le renforcement des capacités impacts résultant du changement en eau. Cette recherche documentera des communautés, des fermes climatique. Elle concentre ses les décisions à prendre ultérieurement. commerciales et du gouvernement à efforts sur le renforcement des faire face au changement climatique. capacités de l’Unité du changement Principales réalisations à ce jour: climatique du Ministère de l’eau et de Les gouvernements locaux, les Le projet se subdivise en trois l’environnement, sur la sensibilisation ministères et d’autres partenaires du composantes clés visant à renforcer au changement climatique dans des développement ont été consultés. les connaissances et les capacités départements et districts choisis, et Cela a permis d’évaluer les possibilités requises pour l’adaptation, améliorer sur l’intégration des bonnes pratiques d’utiliser les structures et les modalités l’accès du bétail à l’eau, et améliorer la d’adaptation dans les politiques et de mise en œuvre existantes pour le résilience des systèmes de production plans concernés. projet, ainsi que les complémentarités 23 “Nous ne sommes pas encore prêts à affronter le changement climatique. Nous avons vu des choses qui nous dépassent. Maintenant que nous sommes confrontés à des phénomènes comme les inondations, nous comprenons qu’il est nécessaire de s’y préparer.” planification ascendante (bottom up) et des approches axées sur la demande sont des facteurs déterminants pour le succès des investissements dans le secteur agricole. C’est pourquoi l’AMCC implique les associations d’utilisateurs de l’eau. Actions à venir: L’AMCC va mettre en œuvre ses trois composantes en combinant le renforcement institutionnel avec les opérations sur le terrain. La farmer field school approach sera utilisée pour Maria Mutagamba, Ministre de l’environnement, gouvernement de l’Ouganda, 2008 développer et diffuser des kits et l’alignement par rapport aux autres à savoir ceux du bétail et du café. projets et programmes en cours. La plantation d’arbres à l’échelle éducatifs d’adaptation au changement climatique visant à renforcer deux systèmes de production essentiels, commerciale sera encouragée en vue Faisant suite à la conclusion du de la production de bois de feu et de protocole d’accord entre la FAO charbon de bois. et le gouvernement ougandais en août 2012, la définition de toutes Calendrier: 2012 à 2016 les actions clés a été finalisée, un système de suivi et d’évaluation a été établi, et les démarches de recrutement de l’assistance technique et d’acquisition d’autres services essentiels ont été entreprises. Enseignements tirés: L’expérience met en évidence la nécessité de travailler en étroite collaboration avec les groupes d’agriculteurs et le secteur privé, qui forment le moteur de l’agriculture et de l’exploitation forestière en Ouganda. Dans le secteur de l’eau, le manque d’implication des communautés peut être la source d’échecs, en raison d’un manque d’appropriation des infrastructures, d’une mauvaise utilisation et d’un manque d’entretien. Le manque de coordination entre les divers organismes chargés de l’eau et de l’agriculture peut également poser problème. De façon générale, une large participation des parties prenantes (voir plus loin la section Impliquer un large éventail de parties prenantes), une 24 Enseignements tirés de l’expérience Collecter, évaluer et partager des données probantes sur le climat et le développement jeu, y compris les impacts sociaux bassins versants des rivières Karnali et environnementaux, de définir des et Rapti. À l’échelle régionale, en niveaux de référence et de poser Afrique de l’Ouest, les données des jalons en matière de suivi, de hydro-climatologiques sont reporting et de vérification. collectées pour servir à l’ensemble de la sous-région, et dans la région Les interventions de l’AMCC du Bas-Mékong, des évaluations reposent souvent sur des données, de la vulnérabilité sont réalisées à diagnostics et évaluations déjà l’échelle du bassin. L’expérience de l’AMCC souligne disponibles, y compris ceux l’importance de la collecte, de émanant des travaux menés dans le L’orientation de la collecte des l’évaluation et de la diffusion de cadre du processus de préparation données diffère également selon données concernant les régimes des PANA, ou encore sur les besoins identifiés, comme le météorologiques et climatiques l’expérience acquise lors de la mise montre l’encadré 5. Des données actuels et projetés ainsi que les en œuvre d’autres interventions. Par probantes sont notamment critiques risques climatiques (par exemple ailleurs, elles financent des travaux pour documenter toute initiative sous la forme d’une cartographie complémentaires de collecte et de d’intégration (voir le chapitre Intégrer des impacts du changement gestion des données, en fonction le changement climatique dans la climatique), et plus généralement des besoins locaux. planification du développement). la vulnérabilité des écosystèmes, des moyens de subsistance et des Le niveau de collecte des secteurs économiques. informations varie, depuis l’échelle locale jusqu’à l’échelle régionale. Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain Que l’accent soit mis sur À l’échelle locale, au Népal par l’intégration, l’adaptation, exemple, des niveaux de référence la réduction des risques de liés au changement climatique catastrophe, la REDD ou le MDP, il seront établis pour soutenir L’expérience de l’AMCC souligne est impératif de bien comprendre une planification résiliente au la nécessité de combiner le travail les multiples moteurs ou facteurs en changement climatique dans les institutionnel et politique avec Au Bénin, l’acquisition d’outils cartographiques et le renforcement des capacités de l’Institut géographique national faciliteront la cartographie de l’ensemble du territoire national. Ce nouveau matériel et l’actualisation des cartes aideront à identifier les zones où la construction devrait être interdite. Un autre résultat attendu du programme est l’établissement d’un système d’alerte concernant les inondations, qui améliorera les capacités des institutions et de la population à se préparer aux catastrophes. Au Burkina Faso, l’AMCC aidera à constituer une base de données recensant les études et projets de recherche en cours sur le changement climatique dans le pays et en Afrique de l’Ouest, à diffuser leurs conclusions les plus pertinentes et à faciliter l’interconnexion de divers systèmes d’information existants, comme les systèmes d’alerte précoce liés à la sécurité alimentaire et aux catastrophes naturelles. Dans le Pacifique, des travaux de recherche appliquée seront réalisés afin de mieux comprendre le degré et la nature de la vulnérabilité de communautés de tailles diverses qui occupent des endroits particulièrement vulnérables, par exemple des atolls ou deltas de fleuves, et de mettre au point les outils nécessaires pour évaluer la vulnérabilité et élaborer des plans d’adaptation. Le programme soutient aussi la création d’un Centre de connaissances sur le changement climatique à l’Université du Pacifique Sud. Au Timor-Oriental, l’AMCC contribuera à améliorer la capacité du système d’information géographique relatif à l’agriculture et à l’affectation des terres (ALGIS) à collecter et effectuer le suivi des données climatiques dans l’ensemble des 13 districts du pays, à analyser ces données selon une perspective agro-écologique et à diffuser leur interprétation aux niveaux local et national. Encadré 5: Collecter, évaluer et partager les données probantes 25 Au Burkina Faso, l’intervention de l’AMCC vise à améliorer la gouvernance du changement climatique dans le cadre de la gestion durable des forêts et du processus REDD+. Cet objectif doit être atteint par divers moyens, notamment l’intégration de la gestion environnementale durable et du changement climatique dans la planification et les cadres juridiques du secteur forestier. Afin de compléter cette approche, l’AMCC financera des projets concrets, y compris des projets pilotes REDD à l’échelon local, en collaboration avec les autorités locales et la société civile. Dans les Caraïbes orientales, l’AMCC aidera à établir ou renforcer les systèmes régionaux et nationaux de gestion du territoire par la mise en place de cadres institutionnels et réglementaires axés sur le changement climatique. Ces cadres devraient porter sur des aspects tels que la réglementation permettant de protéger ou restaurer les zones tampons écologiques, la réglementation visant à arrêter progressivement le développement dans les zones à haut risque, les codes de construction, ou encore l’établissement d’états de référence des constructions en zone côtière. Des projets pilotes dans des domaines tels que la protection des côtes, la restauration et la réhabilitation des écosystèmes, la conservation des sols, le reboisement, la prévention des inondations, la stabilisation des sols et des rives des cours d’eau, ou encore la conservation de l’eau, éclaireront l’élaboration de ces cadres. Au Laos, des activités de démonstration à l’échelle des villages, visant à accroître la capacité d’adaptation des communautés locales, des systèmes agricoles et des moyens de subsistance, permettront de constituer une somme d’informations pouvant conduire le gouvernement à accorder davantage de priorité aux questions liées au changement climatique. L’expérience et les connaissances acquises dans le cadre des activités de terrain seront consolidées pour être ensuite communiquées aux décideurs politiques dans les différents secteurs concernés, et également diffusées par le biais du Groupe de travail sous-sectoriel sur l’environnement. Au Sénégal, la réalisation d’activités concrètes dans le domaine de la gestion des zones côtières a été considérée comme un complément indispensable aux travaux institutionnels et techniques menés en rapport avec la mise en place d’une gestion intégrée des zones côtières. Des projets impliquant des communautés établies dans des zones vulnérables du littoral seront mis en œuvre. Encadré 6: Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain l’action sur le terrain. Une telle du changement climatique dans le secteur privé, les médias et les approche permet de faire en sorte la planification et la budgétisation parlementaires. L’encadré 7 illustre que les documents de politique et du développement national ou l’approche de l’AMCC à cet égard. les plans soient bien mis en œuvre, sectoriel (voir le chapitre Intégrer tout en contribuant à sensibiliser les le changement climatique dans la décideurs et à éclairer les réformes planification du développement). institutionnelles ou politiques, par l’intégration des enseignements tirés de l’expérience de terrain dans le processus d’élaboration des politiques ou encore par la mise en place des conditions favorables à la réplication à plus grande échelle des actions de terrain. L’inclusion de dispositions relatives aux enseignements tirés et à leur diffusion ainsi qu’à la réplication Impliquer un large éventail de parties prenantes, depuis les communautés jusqu’aux ministères des finances Promouvoir des approches intégrées Les approches intégrées, qui adoptent une perspective globale et rassemblent les principales parties prenantes, peuvent s’avérer particulièrement utiles pour traiter de questions complexes telles que la gestion des zones côtières, la gestion des écosystèmes, l’adaptation au des interventions de terrain est La lutte contre le changement changement climatique dans le en passe de devenir une pratique climatique nécessite l’implication cadre du développement rural, ou courante de l’AMCC, et se retrouve d’un large éventail de parties encore la réduction des risques systématiquement dans les nouveaux prenantes, gouvernementales et de catastrophe, comme le montre programmes. Des exemples sont autres, y compris des ministères l’encadré 8. présentés à l’encadré 6. centraux tels que ceux des finances et de la planification, des ministères Étant donné que ces approches sont Cette approche à deux niveaux sectoriels, des autorités locales, en général basées sur l’inclusion est aussi souvent adoptée dans le des organisations de la société et la participation, elles offrent cadre des programmes d’intégration civile, des institutions académiques, également l’occasion d’impliquer les 26 En RD du Congo, on encourage le développement de plantations de bois-énergie, à diverses échelles et par divers acteurs, y compris les communautés villageoises, les petits propriétaires fonciers et les investisseurs privés. Des parties prenantes telles que les organisations de la société civile et les médias seront aussi impliquées dans les activités de renforcement des capacités. Elles ont en effet un rôle à jouer dans la gestion et la protection des forêts. En Éthiopie, une composante du programme est axée sur le développement d’un socle de connaissances permettant aux parties prenantes à tous les niveaux de renforcer la résilience aux impacts du changement climatique. Elle a été définie en reconnaissance du fait que le renforcement des capacités est nécessaire pour les institutions publiques, mais aussi pour les entreprises privées et d’autres acteurs non étatiques, de telle sorte que toutes les parties prenantes soient en mesure de remplir leurs rôles ou mandats institutionnels et de contribuer à l’objectif national d’atteindre un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. L’Autorité de protection de l’environnement et le Ministère de l’agriculture et du développement rural sont aussi impliqués dans le programme. Au Guyana, un accent particulier est mis sur l’implication des communautés, qui est considérée comme importante tant pour la protection des mangroves que pour leur surveillance. Des membres des communautés côtières sont payés pour cultiver de jeunes plants de palétuviers sur leurs terres, et ont déjà produit 220 000 plants. Une coopérative de productrices a été constituée afin de promouvoir des moyens de subsistance alternatifs basés en particulier sur la vente de produits forestiers non ligneux, de miel provenant de l’apiculture et d’autres produits de la mangrove. Un élément déterminant pour la réussite du programme a été l’implication d’un « champion » du secteur privé ayant de l’expérience dans le lancement et la promotion d’une gamme de produits alimentaires et cosmétiques naturels fabriqués par des communautés amérindiennes. En Tanzanie, l’action de l’AMCC met l’accent sur la capacité des communautés les plus vulnérables à s’adapter aux effets adverses du changement climatique grâce à l’utilisation durable de leurs ressources naturelles. L’approche choisie consiste à soutenir une série d’écovillages qui sont le cadre de l’expérimentation de mesures d’adaptation innovantes dans les domaines de l’agriculture, de la gestion des pâturages et des ressources en eau, de l’assainissement et de l’énergie issue de la biomasse. Le programme bénéficie de la participation de la Division de l’environnement du Bureau du Vice-Président, du Ministère des finances, des autres ministères concernés, de l’Institut de planification du développement rural, de l’Université agronomique de Sokoine, de l’ONG « Forêts communautaires Pemba » ainsi que des autorités locales. Les résultats seront intégrés dans l’élaboration des politiques, en conformité avec le processus de décentralisation en cours. Encadré 7: Impliquer un large éventail de parties prenantes Au Belize, les approches de gestion des bassins versants et approches dites « du massif au récif » sont encouragées. Par exemple, des arbres, des cultures et des mangroves seront replantés à des endroits stratégiques afin de prévenir ou limiter l’érosion des sols et la dégradation des côtes, qui sont les facteurs déterminants de la dégradation des ressources en eau. En outre, une évaluation des ressources en eau sera réalisée afin d’alimenter un plan directeur pour leur gestion intégrée. En Tanzanie, l’AMCC favorise l’expérimentation d’approches holistiques et intégrées pour l’utilisation durable des ressources naturelles, en partant du principe que l’agriculture et la sylviculture ont des liens avec divers autres secteurs tels que l’énergie, la gestion de l’eau et l’assainissement. Au Sénégal et en Gambie, l’AMCC encourage la création d’un système de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en tant que moyen de gérer toutes les composantes qui influent sur la dynamique côtière. Ceci nécessite une coordination intersectorielle et la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique approprié. Dans les deux pays, l’AMCC soutient l’élaboration de systèmes de gestion des données pour documenter le processus de GIZC, et commencera d’ici peu à appuyer la mise en œuvre de projets pilotes et/ou de recherche centrés sur le renforcement de la résilience des communautés côtières et la réhabilitation des écosystèmes côtiers. Encadré 8: L’adaptation basée sur les écosystèmes et autres approches intégrées communautés locales et le secteur en particulier, l’existence d’un Pacifique, organisé sous l’égide de privé (voir plus haut la section consensus sur la nécessité de mieux l’AMCC en mars 2011 au Vanuatu. Impliquer un large éventail de parties intégrer l’adaptation et la réduction Cette approche a été adoptée par prenantes). des risques de catastrophe a été divers programmes de la région, l’un des points saillants du dialogue comme évoqué à l’encadré 9. Dans la région du Pacifique 27 politique de haut niveau UE- Aux Îles Salomon, le gouvernement a placé le Bureau du changement climatique et le Bureau national de gestion des catastrophes sous l’autorité du Ministère de l’environnement, de la conservation et de la météorologie, afin de rationaliser et de renforcer la cohérence de la conception et de la mise en œuvre des politiques d’adaptation et de réduction des risques de catastrophe (RRC). Le Plan national de gestion des risques de catastrophe intègre explicitement le changement climatique et traduit certaines priorités du PANA. L’appui budgétaire de l’AMCC aide à renforcer les institutions chargées de la mise en œuvre de ce plan et souligne la nécessité d’intégrer l’adaptation au changement climatique et la RRC dans les stratégies nationales et sectorielles (à commencer par la Stratégie de développement à moyen terme et le Plan national des transports) et dans le budget national. Les critères de décaissement choisis pour le programme d’appui budgétaire encouragent les progrès dans cette direction. Au Vanuatu, un appui est fourni au Conseil consultatif national pour la gestion des risques de catastrophe et le changement climatique, un organisme de création récente qui intègre les fonctions de deux organismes préexistants, le Comité consultatif national multisectoriel du changement climatique et le Groupe d’étude national pour la RRC et la gestion des catastrophes. Le Secrétariat du Conseil consultatif, qui dépend du Département de la météorologie et des risques géologiques, est renforcé par l’apport d’une expertise extérieure, afin de lui permettre de gérer en même temps la RRC et l’adaptation au changement climatique, et de faciliter l’intégration de ces deux thèmes dans les secteurs clés. Encadré 9: Intégrer adaptation et réduction des risques de catastrophe 28 L’intégration du changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de développement est l’une des principales priorités de l’AMCC. Agriculture compatible avec le climat en Tanzanie Intégrer le changement climatique dans la planification du développement Programmes nationaux et régionaux priorités de l’Alliance, en particulier de la vulnérabilité ou de constitution l’adaptation et/ou la réduction des de bases de données, ceci afin risques de catastrophe, comme d’éclairer le travail d’intégration et dans les programmes au Belize, en de renforcement institutionnel (voir L’intégration du changement Éthiopie, au Laos, au Mozambique, l'encadré 10). climatique dans les stratégies de au Népal, en Gambie, en Ouganda, réduction de la pauvreté et de aux Samoa, aux Îles Salomon et Les programmes nationaux développement figure parmi les au Vanuatu. Elle est aussi associée d’intégration du changement grandes priorités de l’AMCC. à la REDD, comme au Mali et au climatique bénéficient aussi Timor-Oriental, et à la promotion de du soutien de programmes Des programmes focalisés sur la participation au marché mondial du régionaux centrés sur les aspects l’intégration du changement carbone, comme à Maurice et aux de renforcement des capacités, climatique sont en cours ou en Seychelles. de réalisation d’actions pilotes, préparation dans 22 régions et pays, d’apprentissage et de diffusion des y compris le Bhoutan, le Cambodge En outre, les programmes résultats. C’est le cas, par exemple, et le Lesotho. d’intégration comportent souvent en Afrique de l’Ouest, en Afrique un volet de collecte et de gestion orientale et australe, dans le bassin Dans les programmes financés des données et de recherche en inférieur du Mékong et dans le par l’AMCC, l’intégration est le appui aux décisions politiques, par Pacifique Sud. plus souvent associée à d’autres exemple sous la forme d’évaluations En Éthiopie, l’AMCC appuie le développement de systèmes de modélisation du climat qui opèrent à des échelles réduites et permettent ainsi de produire des scénarios climatiques locaux plus fiables et d’appuyer le développement de systèmes d’alerte précoce. L’Autorité de protection de l’environnement envisage également de créer une base de données et un système de gestion des connaissances facilement accessibles pour partager l’expérience et les bonnes pratiques de réponse au changement climatique, ce qui éclairera aussi son travail en matière d’intégration. En Gambie, l’AMCC soutient la mise en place d’un système de gestion des informations au sein de l’Agence nationale de l’environnement, comprenant un système d’information géographique, qui doit permettre l’analyse des données historiques et nouvellement acquises pertinentes dans le cadre de l’adaptation et de la gestion intégrée des zones côtières. Des outils tels que les études de faisabilité, l’évaluation de la vulnérabilité et l’analyse économique seront également utilisés pour améliorer le socle d’éléments de preuve sur lesquels faire reposer les choix stratégiques et les décisions de planification. Au Vanuatu, un appui est donné à la mise en place de systèmes d’alerte précoce et de suivi qui contribueront à renforcer les capacités des agriculteurs à faire face aux situations critiques, telles que les inondations. En outre, le programme soutient la cartographie des zones à haut risque, qui permet de documenter de façon fiable l’aménagement du territoire, par exemple pour éviter l’extension de l’habitat dans les zones sujettes aux inondations. Encadré 10: Des recherches pertinentes pour les décisions politiques en appui à l’intégration du changement climatique 30 Ateliers d’intégration du changement climatique les outils et l’expertise nécessaires pour promouvoir l’intégration du changement climatique dans les politiques de développement et les budgets de leurs pays respectifs, comme illustré à l’encadré 11. Pour compléter ses programmes, l’AMCC a organisé une série de Il existe une forte demande pour dix ateliers régionaux consacrés reproduire ces ateliers à l’échelle à l’intégration du changement régionale et nationale. Des climatique dans la planification et sollicitations en ce sens ont été la budgétisation du développement reçues du Bénin, des Comores, national, en Asie, en Afrique, dans de la Guinée-Conakry, de la les Caraïbes et dans le Pacifique. Dominique, de la Polynésie Ils ont vu la participation de plus française, de Madagascar et de de 190 hauts fonctionnaires issus Sao Tomé-et-Principe. L’AMCC de ministères des finances, de la a déjà commencé à répondre à planification et de l’environnement ces demandes, notamment en mais aussi d’organisations organisant un atelier adapté aux pays régionales. Cette initiative basée et territoires d’outre-mer en janvier sur une vision à long terme donne 2012. À l’avenir, l’attention portera sur aux planificateurs et aux décideurs l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. “Je suis favorable aux initiatives telles que cet atelier de formation en Asie. Elles nous aident à partager des connaissances et à tirer des enseignements de l’expérience, et aussi à prendre conscience des liens entre les opportunités, les défis et les contraintes.” Ranjan Shrestha, Délégation de l’UE auprès du Royaume du Népal, lors de l’atelier de l’AMCC sur l’intégration du changement climatique organisé pour l’Asie en mars 2012 responsables de l’élaboration des politiques et des budgets nationaux Des initiatives de l’AMCC intervenant au bon moment permettent à la Dominique, une île des Caraïbes, de respecter son agenda en matière de changement climatique. Comme beaucoup de petits États insulaires en développement, la Dominique est considérée comme très vulnérable aux effets du changement climatique. De fait, quelque 70% des 70 000 habitants du pays vivent dans les zones côtières. Le gouvernement de la Dominique, avec le soutien technique et financier de la Banque de développement des Caraïbes, prépare une nouvelle Politique nationale d’utilisation des terres (NLUP) et un Plan national de développement physique (NPDP). Des termes de référence ont été rédigés par la Division de l’aménagement du territoire (Ministère de l’environnement, des ressources naturelles, de l’aménagement du territoire et de la pêche) et soumis à la banque en janvier 2012. Toutefois, lorsque la responsable de la planification du territoire a assisté à l’atelier régional de l’AMCC sur l’intégration du changement climatique, organisé en Jamaïque en avril 2012, elle s’est rendu compte de la nécessité d’intégrer les aspects relatifs au changement climatique dans ces deux nouveaux documents politiques. Le programme intra-ACP de l’AMCC (voir l’encadré 2) a été sollicité pour réaliser une évaluation préliminaire de la vulnérabilité du pays, élaborer un document énonçant les actions prioritaires à entreprendre pour réduire cette vulnérabilité et mettre en évidence les éléments liés au changement climatique à prendre en compte dans l’élaboration des deux documents de planification. Les résultats de cette aide de l’AMCC pourront aussi être utilisés dans le programme stratégique de résilience au changement climatique que la Dominique élabore à l’heure actuelle. Par ailleurs, un atelier de formation de l’AMCC sur le thème de l’intégration du changement climatique sera organisé à l’intention des hauts fonctionnaires de tous les secteurs concernés par les nouveaux NLUP et NPDP. Cet atelier permettra à ses participants d’intégrer le changement climatique dans les stratégies et les programmes de leurs secteurs respectifs, sur base des dispositions de ces documents. Encadré 11: Les ateliers d’intégration débouchent sur des actions concrètes en Dominique 31 Sur le terrain Intégrer le changement climatique au Népal Chine Népal Bhoutan Inde Bangladesh Intitulé: Programme d’aide à la lutte dans les régimes des vents et des requises pour obtenir, gérer et contre le changement climatique: gelées, ainsi qu’une augmentation utiliser les financements liés au développement de la résilience au des phénomènes climatiques climat, à renforcer les compétences changement climatique au Népal. extrêmes tels que les sécheresses, de négociation en vue de favoriser inondations et avalanches. Les l’adaptation et un développement Domaines prioritaires: Intégration et glaciers de l’Himalaya reculent avec sobre en carbone, et à promouvoir adaptation. l’élévation des températures. Ceci l’apprentissage et le partage entre les entraîne des risques pour ce pays parties prenantes. Secteur: Développement global et pauvre dont l’économie est fortement réduction de la pauvreté. tributaire des ressources naturelles, Au niveau infranational, le projet particulièrement en ce qui concerne cherche à aider le gouvernement Budget: Budget total: 16,5 millions €, la productivité agricole et la sécurité à mettre en œuvre les activités dont financements à mise en œuvre alimentaire, la disponibilité de l’eau, la prioritaires du PANA par le biais des rapide de la CE (€7m) et de Chypre nutrition, la santé et l’assainissement. Plans d’action locaux d’adaptation (€0,6m); autre financement de l’UE: (PALA), afin d’assurer une offre €1m; et Royaume-Uni: €7,9m – Le projet de l’AMCC aide le efficace de services d’adaptation aux Approche projet. gouvernement du Népal à élaborer communautés les plus vulnérables des politiques et actions relatives au changement climatique. Le Partenaires: Ministère de au changement climatique projet est très engagé en faveur de l’environnement, Département qui améliorent les bénéfices l’autonomisation des femmes et de britannique du développement et la durabilité des efforts de l’inclusion des groupes pauvres et international (DFID), PNUD. développement publics et mixtes défavorisés. (public-privé). L’accent est mis Les observations climatiques sur le renforcement des capacités Principales réalisations à ce jour: récentes au Népal indiquent concernant l’élaboration, l’estimation Des réunions impliquant des experts, des hausses de température, un des coûts, la budgétisation et la des consultants, des départements déplacement vers le nord des zones mise en œuvre de politiques et et ministères en charge du agro-écologiques, des modifications mesures scientifiquement fondées et développement et de l’environnement intégrant le changement climatique ont abouti à la mise sur pied d’une “Bien que les pays montagneux soient à l’origine d’une proportion négligeable des émissions mondiales – la principale cause du changement climatique, ils sont les plus affectés par ce phénomène, avec les petits États insulaires.” dans les secteurs clés que sont unité de gestion de projet. Les l’agriculture, les forêts, l’eau et niveaux de référence, un cadre de l’énergie. Ce travail s’effectuera au développement des capacités et niveau du gouvernement central et un cadre de suivi et d’évaluation des comités de développement des ont été préparés. Un document villages et districts de 14 régions du relatif à l’appui technique clarifie les centre-ouest et de l’extrême-ouest, mécanismes de mise en œuvre, les en adoptant une approche basée sur exigences en matière d’assistance les écosystèmes et les moyens de technique et les phases initiales de la subsistance. mise en œuvre du programme. Au niveau national, le projet vise à Enseignements tirés: Les préparer et mettre en œuvre des activités ciblent simultanément les Madhav Kumar Nepal, ancien Premier ministre du Népal politiques, plans et stratégies, niveaux national et infranational. à développer les compétences Les capacités techniques et 32 institutionnelles des comités de promouvoir la diversification des ciblées. Ce travail comprendra la développement des villages et moyens de subsistance sur base cartographie des institutions locales districts seront renforcées, au vu d’activités sobres en carbone, et de leurs capacités à assurer le de l’importance des institutions ainsi que l’investissement privé suivi des impacts du changement infranationales dans la mise en œuvre dans le développement propre, climatique et à évaluer l’efficacité des mesures d’adaptation. Le niveau en particulier dans la gestion des des mesures d’intervention. Le projet national et celui du district seront forêts et des ressources en eau soutiendra aussi le développement tous deux ciblés par des campagnes et le développement des énergies et la mise en œuvre de plans locaux de sensibilisation et des activités alternatives. Les partenariats public- d’adaptation dans les 14 districts de partage des connaissances. Le privé seront encouragés. concernés, et accordera des projet soutiendra la transposition des financements à la société civile et aux activités prioritaires du PANA dans les Cette approche doit assurer que autorités locales et nationales pour PALA, garantissant que l’adaptation la transposition des priorités du tester des mécanismes innovants au changement climatique soit bien PANA prenne bien en compte la d’adaptation. intégrée dans les processus de diversité des conditions climatiques développement local. et sociales, et contribue aux moyens de subsistance et au développement L’approche adoptée comporte rural (voir les encadrés 12 et 15). un appui à la société civile et aux autorités locales et nationales pour Actions à venir: Les niveaux de expérimenter des mécanismes référence établis appuieront des d’adaptation innovants et tester processus efficaces de prise de la convergence des options décision et de diffusion des initiatives d’atténuation et d’adaptation. d’adaptation et de planification Les projets soutenus devraient résiliente au climat dans les régions 33 Calendrier: 2012 à 2015 Sur le terrain Sénégal Protéger les zones côtières et assurer l’intégration en Gambie Gambie Guinée-Bissau Intitulé: Projet d’appui de l’AMCC à pays une politique globale en matière multisectoriel), le développement la Gambie pour la gestion intégrée de changement climatique qui d’une vision, d’objectifs et d’options des zones côtières et l’intégration du définirait des priorités stratégiques pour l’avenir, et la supervision changement climatique. pour orienter les actions et les de la mise en œuvre des options investissements. retenues. On prévoit également un Domaines prioritaires: Intégration et adaptation. renforcement des capacités (par L’intervention de l’AMCC a pour exemple pour la surveillance du but de renforcer les capacités du littoral), des formations, la mise Secteurs: Développement global et gouvernement et de la population à en place d’un système de gestion réduction de la pauvreté; gestion des s’adapter à la variabilité croissante de l’information et l’organisation zones côtières. et à l’évolution du climat. Elle a d’une campagne de sensibilisation. deux composantes, l’une centrée Des études de faisabilité seront Budget: 3,86 millions € (financement sur l’adaptation des zones côtières consacrées aux options de à mise en œuvre rapide de la CE) – et l’autre sur l’intégration du protection du littoral, aux alternatives Approche projet. changement climatique dans le durables à l’extraction de sable ainsi développement. qu’à des projets de démonstration et Partenaires: Ministère des finances de recherche. et des affaires économiques Le but de la première composante (Unité d’appui de l’Ordonnateur est d’établir un processus participatif Les activités d’intégration national), Agence nationale de et durable de gestion intégrée comprendront la facilitation du l’environnement, Département des des zones côtières (GIZC). Des dialogue multisectoriel, le cadrage ressources en eau, Ministère des mesures prioritaires d’adaptation des questions à aborder et des forêts et de l’environnement. seront identifiées, et la capacité études, l’analyse des besoins d’adaptation à l’échelon local sectoriels, la définition de principes En Gambie, les zones côtières de sera renforcée. La composante directeurs et d’une politique faible élévation sont particulièrement d’intégration vise quant à elle à nationale en matière de changement vulnérables au changement renforcer le socle des connaissances climatique. climatique; l’érosion côtière y est un disponibles pour l’intégration du problème préoccupant susceptible changement climatique dans les Principales réalisations à ce jour: de s’aggraver avec la hausse du secteurs clés, et à élaborer une Les termes de référence pour un niveau de la mer. Une hausse d’un politique nationale sur le changement contrat de services de 1,4 million € mètre aurait pour effet d’inonder climatique. Les dispositifs couvrant une grande partie de 92 km² de terres du littoral et de institutionnels et de coordination l’expertise technique nécessaire ont menacer toute la ville de Banjul. seront rationalisés, et les capacités été rédigés. Les premiers experts Dans l’arrière-pays, la salinisation des décideurs politiques, des devraient entamer leur mission en des sols et les intrusions d’eau planificateurs, des membres de mars 2013. Le Département des salée ont déjà des répercussions sur l’Assemblée nationale et de la ressources en eau sera l’institution l’agriculture. société civile en matière de réponse chef de file en matière d’intégration. d’adaptation renforcées. Enseignements tirés: La L’engagement pris par la Gambie de s’atteler aux effets du changement Les activités prévues pour la GIZC coordination est entravée par climatique se reflète dans une série comprennent l’établissement d’un l’absence d’un cadre global et par de communications et de plans groupe de travail technique d’acteurs des chevauchements des mandats d’action. Toutefois, il manque au côtiers (en vue d’un dialogue institutionnels. L’AMCC réunit 34 “Le gouvernement de la Gambie tiendra son engagement d’établir et de poursuivre les programmes et projets nationaux qui s’imposeront pour aider le pays à relever le défi du changement climatique.” Les données relatives au changement Actions à venir: Le dossier d’appel climatique et à la gestion du littoral d’offres pour l’expertise technique sont éparpillées, souvent détenues doit être finalisé. Le Département à l’extérieur du pays et hors de des ressources en eau doit désigner portée des décideurs politiques. un point focal et un coordinateur à Les projets de démonstration et de temps partiel, et l’Agence nationale recherche peuvent aider à renforcer de l’environnement recruter un les capacités locales d’adaptation coordinateur à temps plein pour la ainsi qu’à améliorer la résilience des composante de GIZC. Ces deux écosystèmes et des moyens de organisations élaboreront les termes Dr Isatou Njie-Saidy, VicePrésidente de la Gambie et Secrétaire d’État aux affaires féminines, dans une allocution à l’occasion du Forum sur le changement climatique de la Gambie, en 2008 subsistance. Un système de gestion de référence des groupes de travail des données permettra d’analyser les techniques. Un événement de données historiques et nouvellement communication sera organisé pour collectées relatives à la GIZC et à marquer le lancement officiel du l’adaptation. Le projet exploitera projet. Les activités proprement dites aussi des outils tels que des études devraient démarrer en mars 2013. donc les parties prenantes pour économiques pour enrichir la somme définir les rôles et fonctions de d’informations sur lesquelles baser les coordination concernant la GIZC et choix stratégiques et les décisions de le changement climatique, et pour planification. de faisabilité, des évaluations de la vulnérabilité et des analyses établir des passerelles entre les structures de coordination de ces En Gambie, l’AMCC met l’accent sur deux domaines. L’implication de la l’association du travail institutionnel, société civile est encouragée en tant politique et de terrain, l’engagement que partie intégrante du processus de des parties prenantes, la recherche GIZC et dans le cadre des projets de appliquée et l’amélioration de la démonstration. coordination (voir les encadrés 6, 7, 10 et 14). 35 Calendrier: 2012 à 2016 Enseignements tirés de l’expérience Présenter le changement climatique comme un problème de développement des mécanismes de communication et de coordination; des cadres institutionnels complexes; des cadres juridiques et réglementaires inadéquats; la limitation des ressources humaines et financières Combiner l’intégration aux niveaux national et local des services gouvernementaux; des L’intégration du changement La mise en évidence des liens compétences de gestion limitées; climatique à l’échelle infranationale entre changement climatique, et la faible disponibilité d’expertise complète les activités au niveau développement et moyens de technique. national et sectoriel et facilite la mise subsistance est nécessaire pour en œuvre concrète des décisions sensibiliser et rallier les décideurs Tout ceci peut entraver l’intégration prises à ces niveaux. Elle permet politiques, le grand public, la société des considérations liées au climat aussi de mieux prendre en compte civile et les médias à l’intégration dans les politiques et stratégies les réalités locales à l’interface du changement climatique. Le clés et leur suivi, le partage des entre changement climatique et Cambodge, Maurice, les Seychelles enseignements tirés, la réplication développement. L’encadré 15 et le Népal offrent des exemples des initiatives réussies et l’allocation présente des exemples de intéressants à cet égard, comme de ressources aux priorités l’expérience de l’AMCC dans ce présenté dans l’encadré 12. d’adaptation et d’atténuation. domaine. Renforcer les institutions, les procédures et les systèmes Les programmes de l’AMCC tentent de réduire ces problèmes en renforçant les capacités des personnes et institutions concernées par le changement climatique, y compris par l’intégration du Intégrer d’emblée le changement climatique dans les systèmes budgétaires et de suivi Une grande variété d’obstacles changement climatique dans peuvent entraver l’intégration les procédures et systèmes (voir effective du changement climatique, l’encadré 13), et en favorisant y compris le chevauchement des l’amélioration de la coordination La lutte contre le changement mandats et l’absence d’un cadre intersectorielle et entre divers niveaux climatique ne peut être efficace et politique global; un manque de de pouvoir (encadré 14). durable que si des ressources sont poids politique de l’organisme allouées et dépensées pour la mise chargé de coordonner la réponse au en œuvre effective des politiques et changement climatique; la faiblesse mesures en la matière. L’intégration Au Cambodge, l’Alliance cambodgienne contre le changement climatique a soutenu la réalisation et la diffusion d’une étude sur les perceptions du changement climatique, et d’un rapport sur le développement humain axé sur le renforcement de la résilience des moyens de subsistance ruraux au changement climatique. Ceci offre des occasions d’intensifier la communication et le débat public sur les impacts de ce phénomène. À Maurice et aux Seychelles, les stratégies nationales de développement comportent des objectifs de diminution de la dépendance vis-à-vis des combustibles importés et de sécurité énergétique. Cela justifie l’intégration de l’atténuation du changement climatique dans le secteur de l’énergie par l’amélioration de l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables. Au Népal, des projets pilotes testant la convergence des options d’atténuation et d’adaptation dans les domaines de la gestion des forêts et des ressources en eau et du développement des énergies alternatives devraient soutenir la diversification des moyens de subsistance et la création d’emplois verts, et ainsi contribuer au développement rural. Encadré 12: Appréhender le changement climatique comme un problème de développement 36 Au Cambodge, les institutions chargées de coordonner la réponse au changement climatique existaient déjà avant le début du programme de l’AMCC. Elles comprennent le Comité national interministériel du changement climatique et le Comité national pour la gestion des catastrophes. L'appui de l'AMCC vise à renforcer les capacités de ces institutions à coordonner l’élaboration des politiques nationales, le développement des capacités, les activités de sensibilisation et de plaidoyer; à suivre la mise en œuvre de la stratégie, de la politique et des plans nationaux en matière de changement climatique; et à préparer la mise en place d’un fonds fiduciaire national pour la lutte contre le changement climatique. En Ouganda, le changement climatique est abordé dans le Plan national de développement de 2010, qui fixe quatre objectifs en lien avec ce sujet. Le financement de l'AMCC aidera à atteindre les objectifs relatifs au développement des capacités nationales d'adaptation et d'atténuation et à la progression vers un développement résilient au changement climatique. Le développement des capacités ciblera l'Unité du changement climatique (sous la tutelle du Ministère de l'eau et de l'environnement), fortement sollicitée du fait de l’ordre du jour international, et dont l’action est également limitée par une assez faible visibilité politique. Les activités comprennent aussi l'élaboration de lignes directrices pour l’intégration du changement climatique. Au Mozambique, l’AMCC soutient l’expansion de la portée géographique et thématique des études d’impact sur l’environnement, des inspections et des audits environnementaux, ainsi que l’augmentation du recours à l’évaluation environnementale stratégique, de telle sorte que la durabilité environnementale et les questions liées à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique soient mieux prises en compte. Encadré 13: Renforcer les institutions ainsi que les procédures et systèmes administratifs Au Laos, la décentralisation a créé une divergence dans la mise en œuvre des politiques nationales, ainsi que des problèmes de gouvernance. Au niveau infranational, les politiques et les instructions émanant du gouvernement central ne sont pas toujours pleinement respectées, ce qui peut entraver la réalisation des objectifs. Pour y remédier, l’intervention de l’AMCC met l'accent sur le renforcement de la coordination entre les différents niveaux de gouvernement et sur la planification et l’échange d’informations au niveau des districts et des provinces. Au Mozambique, l’un des obstacles à la mise en œuvre de mesures de durabilité environnementale est le manque de poids politique du Ministère de la coordination de l’action environnementale vis-à-vis d’autres ministères concernés, aggravé par l’insuffisance des capacités techniques et des ressources financières. L'appui de l’AMCC vise à consolider son leadership et son rôle obligatoire en tant que point focal pour les questions environnementales, et à renforcer les mécanismes de coordination intersectorielle. Encadré 14: Améliorer la coordination intersectorielle et entre les niveaux national et local Au Népal, les activités de l’AMCC ciblent simultanément les niveaux national et infranational. Les capacités techniques et institutionnelles des comités de développement des villages et districts seront renforcées, au vu de l’importance des institutions infranationales dans la mise en œuvre des mesures d’adaptation. Le niveau national et celui du district seront tous deux ciblés par des campagnes de sensibilisation et des activités de partage des connaissances. Le programme soutiendra l’intégration des activités prioritaires du PANA à travers des plans d’action locaux d’adaptation, qui sont essentiels compte tenu de la très grande variabilité des conditions climatiques et sociales. Cette approche garantit que l’adaptation au changement climatique soit intégrée dans les processus de développement local par les gouvernements locaux et les organisations communautaires. Au Timor-Oriental, l’AMCC aidera les communautés à élaborer des plans locaux de conservation des sols et de l’eau, conformément aux principes de gestion des bassins versants. Ces plans seront intégrés aux plans de développement des sous-districts et districts afin d’assurer la mise en œuvre effective des mesures proposées. Ceci vient compléter les activités d’intégration menées au niveau national, notamment pour une mise à jour des politiques et plans nationaux qui tienne compte des différences régionales en matière de vulnérabilité et favorise l’adoption de pratiques optimales pour résister au changement climatique. Encadré 15: Intégrer le changement climatique au niveau local 37 du changement climatique dans les ce fait la capacité d’absorption. d’intégration, comme illustré dans processus budgétaires peut améliorer L’appui budgétaire, en promouvant l’encadré 16. sensiblement l’octroi et la mise en l’amélioration des stratégies œuvre effective de ressources en ou la réalisation de critères de De même, l’intégration dans les faveur des priorités liées au climat. décaissement liés à l’intégration systèmes de suivi est essentielle du changement climatique, peut pour la réussite du processus De plus, l’intégration du changement également créer une incitation à d’intégration, car elle incite à définir climatique dans les processus et intensifier le processus d’intégration des objectifs clairs et des moyens systèmes budgétaires prépare les (voir le chapitre Piloter l’appui de vérifier les progrès réalisés, tout pays partenaires à recevoir des budgétaire à la lutte contre le en renforçant les systèmes propres appuis budgétaires liés au climat changement climatique). au pays. Plusieurs programmes ou à accéder à d’autres sources démontrent l’efficacité de cette de financement, en renforçant les Plusieurs programmes de l’AMCC approche, comme illustré dans politiques, institutions et systèmes travaillent déjà sur ces questions en l’encadré 17. nationaux et en améliorant de parallèle avec leurs autres actions Au Cambodge, l’Alliance cambodgienne contre le changement climatique (ACCC), à laquelle contribue l’AMCC, a entrepris une revue des institutions et des dépenses publiques en matière de changement climatique. Par ailleurs, le Fonds fiduciaire de l’ACCC doit développer un mécanisme évolutif d’attribution de subsides à des initiatives de terrain, et explorer le cadre juridique et les différentes options de conception en vue de la création d’un fonds fiduciaire national. Cette initiative, conjuguée à des actions de renforcement des institutions, pourrait ouvrir la voie à un appui budgétaire alimentant un futur fonds climatique national. Au Mozambique, l’AMCC soutient le renforcement des capacités de gestion financière dans le secteur de l’environnement, préparant ainsi le terrain pour une augmentation des allocations budgétaires et l’amélioration de l’exécution budgétaire en matière d’environnement et de changement climatique. Au Népal, les activités du programme comprennent une évaluation économique et sociale détaillée et une analyse des risques fiduciaires et de la gouvernance, en vue d’améliorer la gestion des finances publiques, de remédier à d’autres faiblesses et de permettre au pays, à l’avenir, de recevoir des financements liés au climat sous forme d’appui budgétaire sectoriel plutôt que d’aide-projet. Aux Îles Salomon, les critères de décaissement du programme d’appui budgétaire requièrent qu’un montant minimum de ressources financières soit attribué à la première priorité du PANA. Par cette disposition temporaire et spéciale (l’appui budgétaire ne pouvant, en théorie, être alloué à des actions spécifiques), le programme encourage indirectement l’intégration de considérations liées au climat dans le processus d’élaboration et de gestion du budget. Encadré 16: Intégrer le changement climatique dans les processus budgétaires et de financement Au Bhoutan, suite à l’identification de certaines faiblesses dans le suivi de la performance de la stratégie des ressources naturelles renouvelables, l’amélioration du suivi du secteur et de la qualité des données statistiques a été définie comme critère de progrès du secteur et critère de décaissement de la tranche variable de l’appui budgétaire. Au Burkina Faso, l’AMCC soutiendra la création d’un Observatoire national de l’environnement et du développement durable qui sera chargé d’élaborer des indicateurs nationaux liés au changement climatique. Dans le programme du bassin inférieur du Mékong, les activités prévues comprennent le développement d’un système de suivi et de reporting concernant le statut de l’adaptation au changement climatique dans la région. Au Mozambique, le système de suivi environnemental est renforcé afin de mesurer correctement la performance du secteur, de promouvoir la bonne gouvernance et d’améliorer le respect des exigences légales et réglementaires – ainsi que de fournir des points de référence clairs pour l’amélioration de la coordination et des liens entre tous les acteurs gouvernementaux et non étatiques, à l’échelle du pays, de la province et du district. Encadré 17: Intégrer le changement climatique dans le système national de suivi 38 En Tanzanie, l’AMCC aide à améliorer la capacité des communautés les plus vulnérables à s’adapter aux effets néfastes du changement climatique par l’utilisation durable de leurs ressources naturelles. Foyer à faible consommation d’énergie en Tanzanie Au Laos, le renforcement des capacités et la sensibilisation ciblent les agences gouvernementales au niveau des communautés, des districts et des provinces. Fermier relâchant des alevins dans une rivière en RDP du Laos L’appui budgétaire constitue un excellent moyen de mettre le changement climatique au cœur de la planification du développement national, par le biais du dialogue politique et de l’intégration de ce thème. Érosion à Anse la Mouche, aux Seychelles Piloter l’appui budgétaire à la lutte contre le changement climatique “L’appui budgétaire peut s’avérer un moyen efficace de répondre aux défis et menaces structurels, transversaux et à long terme, tels que la vulnérabilité, le changement climatique et d’autres chocs environnementaux.” La future approche de l’appui budgétaire de l’UE en faveur des pays tiers. Communication de la Commission européenne, 13 octobre 2011 biais du dialogue politique qui y est du changement climatique dans associé, l’appui budgétaire constitue les documents de politique ou aussi un excellent moyen de mettre de stratégie et/ou en termes de le changement climatique au cœur développement d’une stratégie de la planification du développement spécifique sur le changement national et d’en faire une question climatique. La définition d’indicateurs centrale pour le gouvernement. ou de critères de décaissement liés au changement climatique complète En fonction des priorités poursuivies, l’approche. l’appui budgétaire peut assurer l’inclusion du changement climatique Le graphique 6 montre la répartition dans les efforts de réduction de des modalités d’aide utilisées par la pauvreté et de développement, l’AMCC. Il apparaît que plus d’un ou dans un ou plusieurs secteurs. quart des programmes nationaux ont Les critères d’éligibilité communs recours à l’appui budgétaire sectoriel ont trait aux progrès en matière ou général. de stabilité macroéconomique, de gestion des finances publiques et Actuellement, 4 programmes de de mise en œuvre de la stratégie l’AMCC utilisent l’appui budgétaire Dans la mesure où les financements concernée. Pour l’appui budgétaire général dans un but d’intégration liés au climat devraient augmenter général, la stratégie de référence du changement climatique dans à l’avenir, l’appui budgétaire offre sera une stratégie ou un plan les politiques nationales de des possibilités prometteuses pour national de développement. Si développement. Les interventions à aligner et renforcer les stratégies un secteur spécifique est visé, la Maurice et aux Seychelles appuient et systèmes des pays et améliorer référence sera la politique sectorielle. aussi l’atténuation du changement leur capacité d’absorption, générant Les objectifs peuvent se définir climatique dans le secteur de ainsi un effet multiplicateur. Par le en termes d’intégration renforcée l’énergie, y compris une participation Appui budgétaire sectoriel Appui budgétaire général (13%) (13%) Programme sectoriel (10%) Approche projet (64%) Graphique 6: Interventions de l’AMCC jusqu’en 2012 – Répartition entre modalités d’aide 42 accrue au MDP. Au Lesotho, la Les programmes sectoriels Une caractéristique essentielle composante liée à l’adaptation est bénéficiant d’un appui budgétaire des divers programmes d’appui centrée sur l’agriculture, et celle concernent les ressources naturelles budgétaire est le renforcement liée à l’atténuation sur l’énergie. (Bhoutan), la protection du littoral par des cadres politiques, juridiques et Aux Îles Salomon, l’accent est les mangroves (Guyana), la gestion réglementaires, comme illustré dans mis sur l’adaptation dans divers du foncier (Rwanda), ou encore l’eau l’encadré 18. secteurs, dont les transports, et sur la et l’assainissement (Samoa). réduction des risques de catastrophe. Au Guyana, le cadre politique est globalement favorable à la protection des mangroves. Néanmoins, celles-ci restent relativement négligées en tant qu’écosystème forestier. L’un des résultats attendus de la mise en œuvre du Plan d’action national de gestion des mangroves, soutenu par l’AMCC, est qu’elles aient une place à part entière dans le nouveau Plan forestier. Dans ce contexte, la qualité et l’efficacité des réglementations protégeant les mangroves seront réexaminées. Le programme soutient aussi la rédaction d’un code de bonnes pratiques de gestion des mangroves. À Maurice, l’un des principaux objectifs du programme d’appui budgétaire était l’adoption et la promulgation d’une Loi sur l’efficacité énergétique, ainsi que d’une Loi sur le contrôle des nouveaux bâtiments fixant des exigences en matière de construction durable. Le renforcement du cadre juridique et réglementaire à cet effet était donc perçu comme essentiel pour réussir l’intégration du changement climatique (en particulier les aspects liés à l’énergie) dans le processus national de développement. Aux Seychelles, où l’un des problèmes identifiés était l’absence de cadre juridique permettant la participation au MDP, la composante du programme de l’AMCC relative à l’atténuation porte plus particulièrement sur la création d’un cadre institutionnel et juridique favorisant l’adoption de mesures d’atténuation dans le secteur de l’énergie et l’accès aux mécanismes de financement carbone. Encadré 18: Renforcer les cadres politiques, juridiques et réglementaires 43 Sur le terrain Renforcer la gestion des ressources naturelles renouvelables au Bhoutan Chine Népal Bhoutan Inde Bangladesh Intitulé: AMCC – Adaptation au changement climatique et à favoriser réduisent la vulnérabilité et/ou les changement climatique dans le la conservation de l’environnement émissions de gaz à effet de serre (voir secteur des ressources naturelles dans le cadre de sa philosophie l’encadré 20). renouvelables. de développement axée sur le Domaine prioritaire: Intégration. bonheur national brut. Le programme Principales réalisations à ce de l’AMCC vise le secteur des jour: La responsabilité des actions ressources naturelles renouvelables liées au changement climatique Secteurs: Développement global et (RNR), en particulier l’agriculture. Il au Bhoutan est partagée entre réduction de la pauvreté; agriculture. entend améliorer la préparation du plusieurs ministères, départements secteur au changement climatique et agences, faisant de la coordination Budget: Budget total: 4,4 millions € en assurant l’intégration de ce thème du changement climatique un (financements à mise en œuvre au niveau sectoriel, tout en veillant processus complexe. L’UE est déjà rapide de la CE: €3,6m et de à ce que des mesures soient prises un acteur clé dans la mise en place l’Estonie: €0,8m) – Appui budgétaire en matière d’adaptation au niveau d’un mécanisme formel et actif de sectoriel. multisectoriel. coordination dans le domaine de Partenaires: Ministère de l’agriculture L’intervention de l’AMCC étant un ressources naturelles. De par son et des forêts; Commission du programme d’appui budgétaire engagement dans l’AMCC, l’UE bonheur national brut. sectoriel, elle est axée davantage va désormais aussi encourager la sur des résultats que sur des coordination entre ce mécanisme, Le changement climatique affecte activités. Les résultats escomptés le groupe de travail multisectoriel déjà les moyens de subsistance et sont notamment le développement sur le changement climatique l’économie rurale au Bhoutan, où d’un Plan d’action pour l’adaptation créé par le gouvernement, et les le développement est fortement au changement climatique dans activités en cours du Programme dépendant de secteurs sensibles au le secteur des RNR, l’intégration conjoint d’appui, une initiative climat tels que l’agriculture, l’énergie de ce Plan d’action dans le 11ème multi-bailleurs visant à intégrer le hydroélectrique et l’exploitation Plan quinquennal, et la mise en lien entre pauvreté, environnement forestière. L’une des principales place d’un cadre institutionnel et changement climatique dans les menaces pesant sur le pays est la renforcé permettant une approche politiques et plans à tous les niveaux. formation de lacs supraglaciaires multisectorielle de l’adaptation, par L’UE contribue ainsi à améliorer la due au recul accéléré des glaciers exemple au moyen d’un système coordination intersectorielle et entre et à l’élévation des températures. national amélioré de planification et les niveaux local et national (voir La majorité de la population et des de suivi. L’intégration du changement plus haut la section Renforcer les infrastructures se trouvant en aval climatique dans le 11 dans de grandes vallées fluviales, les quinquennal du secteur des RNR risques de catastrophe augmentent devrait mener à la mise en œuvre au fur et à mesure que le niveau des de mesures d’adaptation concrètes Enseignements tirés: Par la eaux des lacs glaciaires approche dans le secteur agricole. Dans la nature transversale du changement des seuils géostatiques critiques. troisième et la quatrième année du climatique, il est difficile de définir l’agriculture et de la gestion des ème Plan institutions, les procédures et les systèmes). programme, les critères spécifiques ce thème comme un secteur et de le Le gouvernement du Bhoutan de décaissement sont liés à la mise relier à une agence gouvernementale s’est engagé à lutter contre le en œuvre de pratiques agricoles qui unique. L’expérience souligne 44 “Des trajectoires de développement alternatives, telles que l’approche du bonheur national brut que nous promouvons, influenceront la capacité des communautés à s’adapter au changement climatique.” L’expérience au Bhoutan montre constituant le 11ème Plan quinquennal. aussi combien il est important de Cette expertise internationale est choisir des indicateurs concrets jugée cruciale pour veiller à ce et faisant l’objet d’une bonne que l’adaptation au changement appropriation au niveau national climatique soit largement prise en (voir les encadrés 19 et 20) et de compte dans le Plan. Pema Gyamtsho, Ministre de l’agriculture et des forêts, lors du lancement du Troisième rapport national sur le développement humain à Thimphou, Royaume du Bhoutan et sera signée d’ici fin 2012. Le compléter l’appui budgétaire par une assistance technique ciblée (voir La mise en œuvre des activités l’encadré 21). d’adaptation au changement climatique proprement dites Actions à venir: La convention par le gouvernement du Bhoutan programme débutera par l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans le 11ème Plan quinquennal du secteur des RNR et la finalisation du Plan d’action pour l’adaptation au changement également l’importance de faire climatique dans ce secteur. Un expert coïncider l’intervention de l’AMCC international doit être recruté pour avec les échéances nationales, et de conseiller le gouvernement durant respecter un calendrier déterminé. la phase de rédaction des plans 45 commencera en 2015. de financement a été approuvée Calendrier: 2013 à 2016 Sur le terrain Gérer les inondations et les effets du changement climatique aux Samoa Intitulé: AMCC – Soutenir problèmes d’inondations chroniques l’adaptation au changement dont souffre la zone de captage climatique dans le secteur de l’eau d’Apia, la stratégie vise à réduire le aux Samoa. risque d’inondations et à minimiser les dommages et les perturbations Domaines prioritaires: Intégration, en améliorant la gestion du bassin adaptation et RRC. versant et les infrastructures de drainage. Secteur: Eau et assainissement. Le programme d’appui sectoriel de Budget: 3 millions € (financement l’AMCC vise à renforcer l’intégration à mise en œuvre rapide de la CE) – de l’adaptation au changement Appui budgétaire sectoriel. climatique dans la version actualisée 2012-2016 du plan sectoriel, ainsi Partenaires: Ministère des finances, qu’à atténuer l’impact des inondations Ministère des ressources naturelles et au centre d’Apia par la réhabilitation de l’environnement. d’infrastructures de drainage prioritaires et l’introduction d’un Samoa “Nous observons les effets du changement climatique dans le monde; nous vivons dans l’insécurité, dans l’attente de la prochaine catastrophe. Toutes ces maisons pourraient être balayées par le prochain cyclone. Nous vivons avec de la crainte et de la tristesse dans nos cœurs.” Une habitante de Sotoalepai, un village des Samoa Avec environ 70% de la population et programme de maintenance efficace. des infrastructures situées dans des Plus spécifiquement, l’intervention Principales réalisations à ce zones côtières de faible élévation, appuiera l’intégration du changement jour: Le gouvernement a intensifié les Samoa sont particulièrement climatique dans les politiques et plans ses efforts pour maîtriser le exposées aux risques de hausse du du secteur de l’eau et soutiendra développement des bassins niveau de la mer et de phénomènes la mise en œuvre de mesures versants, en donnant la priorité aux météorologiques extrêmes. La moitié d’adaptation. bassins versants critiques tels que celui d’Apia. Il a aussi accompli de la population vit dans la zone urbaine d’Apia et dans la partie Le programme financera des ateliers des progrès appréciables dans ses nord-ouest d’Upolu, et le bassin et l’apport d’expertise pour appuyer négociations avec les propriétaires versant d’Apia souffre de problèmes l’intégration de l’adaptation dans terriens en vue d’attribuer le statut chroniques d’inondations lors de le plan sectoriel, la réhabilitation de réserve naturelle aux bassins pluies intenses. Après les cyclones et le nettoyage des drains de versants critiques, moyennant tropicaux qui se sont abattus sur le l’agglomération d’Apia par des des compensations foncières. pays au début des années 1990, les contractants privés, la conception, La réglementation des activités dommages subis ont été estimés à la reconstruction et la modernisation de développement dans la partie environ quatre fois le produit intérieur d’infrastructures prioritaires de supérieure de la zone de captage brut des Samoa. drainage des eaux pluviales dans d’Apia, et son reboisement, le quartier d’affaires central d’Apia contribueront largement à Les Samoa ont mis la priorité sur (sujet aux inondations) sur la base l’atténuation des inondations. Le Plan l’eau et adopté une approche des projections du changement sectoriel Water for Life 2012-2016 a sectorielle pour répondre aux besoins climatique, ainsi que l’établissement été adopté. Il met davantage l’accent de l’ensemble du secteur. L’un des et la mise en œuvre d’un système sur l’amélioration de la gestion principaux objectifs du plan sectoriel efficace de gestion et d’un programme des bassins versants; 4 plans de Water for Life consiste à améliorer de maintenance des infrastructures de gestion de bassins versants majeurs l’assainissement, le drainage et la drainage, sous le contrôle de l’Autorité ont déjà été finalisés. Le secteur a gestion des déchets. Étant donné les des transports terrestres. également pris des mesures pour 46 améliorer la préparation et la réponse au changement climatique et la eaux sont en cours de préparation, aux catastrophes, par exemple en réduction des risques de catastrophe et le programme de maintenance encourageant le forage de nouveaux (voir l’encadré 9). a démarré. Une fois achevés les puits, la récolte de l’eau de pluie plans détaillés, les travaux de et la conservation de l’eau. Des Un élément innovant est le réhabilitation et de construction progrès ont été accomplis pour renforcement des partenariats pourront commencer. Pour faciliter externaliser la maintenance des public-privé pour la maintenance la coordination de cette initiative, réseaux urbains d’évacuation des de routine du réseau urbain un protocole d’entente sera conclu eaux. Le programme de l’AMCC d’évacuation des eaux, une approche entre l’agence de mise en œuvre permettra de consolider et compléter qui a déjà démontré sa capacité et les ministères concernés pour les réalisations existantes. à améliorer significativement les spécifier les rôles et responsabilités performances du réseau. Afin de et les modalités de collaboration. Le Enseignements tirés: Assurer une soutenir ces améliorations dans le Ministère de l’agriculture sera invité gestion intégrée des ressources temps, la préparation d’un manuel à participer à cette collaboration, en eau au niveau des bassins de conception normalisée des afin d’assurer la prise en compte versants est crucial pour renforcer la réseaux de drainage local s’impose des bonnes pratiques en matière résilience du pays au changement également pour guider la conception d’utilisation des terres, en particulier climatique. Les efforts d’atténuation des nouveaux projets résidentiels et dans la partie supérieure des bassins des inondations font partie intégrante commerciaux en zone urbaine. versants. Ce cas illustre les avantages qu’il Actions à venir: Les plans détaillés Calendrier: 2012 à 2015 y a à adopter des approches pour la modernisation complète intégrées pour gérer l’adaptation du réseau urbain d’évacuation des de ce processus de planification. 47 Enseignements tirés de l’expérience Exploiter les programmes d’appui budgétaire sectoriel ou général existants Tous les programmes d’appui Choisir des indicateurs concrets et faisant l’objet d’une appropriation au niveau national budgétaire lié au changement par des spécifications et normes techniques. Lorsque l’objectif est exprimé en termes de résultats moins directement mesurables (par exemple, l’amélioration sensible du système statistique du Bhoutan) ou une étape dans un processus (par exemple, l’adoption d’une stratégie en matière d’énergies renouvelables climatique de l’AMCC concernent L’une des principales spécificités de au Lesotho), des détails des pays où un appui budgétaire et l’appui budgétaire lié au changement supplémentaires sont généralement les conditions pour y accéder étaient climatique réside dans les fournis afin de spécifier des critères déjà en place. L’AMCC s’appuie sur indicateurs ou critères choisis pour le de qualité minimum ou des exigences les initiatives passées et actuelles afin décaissement des fonds. en termes de contenu. et systèmes des pays dans un La majorité des indicateurs utilisés Afin de s’aligner sur et de renforcer secteur précis ou de façon plus par l’AMCC pour les programmes les agendas et systèmes des pays générale, en particulier par le recours d’appui budgétaire sont centrés partenaires, l’AMCC privilégie aussi à l’appui budgétaire, et complète ce sur des processus tels que la mise l’adoption d’indicateurs ou de critères travail en introduisant la dimension du en place de nouvelles structures déjà utilisés dans leurs documents changement climatique. À son tour, de gestion et de coordination ou politiques, stratégies ou systèmes de l’appui budgétaire lié au changement l’adoption d’une nouvelle politique, loi suivi. S’il n’existe pas d’indicateurs climatique facilite la poursuite de ou réglementation. appropriés, le programme d’appui de renforcer les stratégies, processus l’intégration de ce thème dans l’aide budgétaire fournit l’occasion de au développement ordinaire de l’UE, Certains indicateurs utilisés par travailler avec le pays pour en en particulier par le biais du FED. les programmes de l’AMCC sont développer de nouveaux et les également focalisés sur des résultats intégrer dans le système national de Aux Samoa, par exemple, le fait que à plus long terme reflétant la mise suivi, depuis la collecte des données l’appui au secteur de l’eau, dans le en œuvre effective de mesures sur jusqu’à l’analyse et au reporting. le terrain, ou encore l’amélioration Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique ciblée cadre du 10 ème FED, soit passé de l’approche projet à une approche des moyens de subsistance, des sectorielle avec appui budgétaire systèmes agricoles ou énergétiques, a contribué au développement des comme illustré dans l’encadré 19. capacités de planification et de mise en œuvre, et a permis une intégration La combinaison de jalons et de plus poussée des processus résultats concrets qui reflètent institutionnels, de planification et de plusieurs facettes des objectifs D’après l’expérience de l’AMCC, budgétisation du secteur de l’eau constitue une bonne pratique, compléter l’appui budgétaire par une dans les systèmes gouvernementaux. comme illustré par le cas du Bhoutan assistance technique peut s’avérer Sur cette base, l’intervention de dans l’encadré 20. très bénéfique, pour autant qu’elle soit intégrée dans les structures l’AMCC a pris la forme d’un appui budgétaire centré sur l’adaptation Une autre bonne pratique nationales, fasse également appel et l’intégration du changement consiste à définir avec précision à l’expertise nationale, et favorise climatique et la réduction des risques les critères et objectifs. Certains le renforcement institutionnel à long de catastrophe dans le secteur de objectifs sont mesurés en unités terme et l’intégration du changement l’eau – intégration qui devrait se quantitatives qui laissent peu de climatique. L’encadré 21 présente poursuivre au-delà du programme place à l’interprétation subjective (par des exemples des pratiques de de l’AMCC, avec l’appui de l’aide au exemple, le nombre de kilomètres l’AMCC en la matière. développement ordinaire de l’UE, d’infrastructures de drainage dans le cadre du 11ème FED. réhabilitées dans le programme des Samoa), surtout s’ils sont complétés 48 Au Lesotho, du point de vue de l’adaptation, le processus d’intégration devrait aboutir à la mise en œuvre d’actions liées à la gestion des sols et des matières nutritives, à l’utilisation efficiente de l’eau, à la sécurité alimentaire, à la préparation aux catastrophes, etc. Du point de vue de l’atténuation, il devrait aboutir au développement de sources renouvelables d’énergie, à l’extension de l’électrification rurale basée sur les énergies renouvelables, et à la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique (par exemple la promotion de foyers améliorés). Aux Seychelles, l’adoption d’une politique énergétique et d’une loi sur l’énergie permettant la participation au MDP fait partie des critères spécifiques de décaissement de l’appui budgétaire. Aux Îles Salomon, la formation du personnel du Bureau national du changement climatique et de gestion des catastrophes est l’un des « déclencheurs » du décaissement de la tranche variable de l’appui budgétaire. Un autre critère concerne l’estimation des coûts des options de réinstallation et l’élaboration de lignes directrices pour les projets de réinstallation de communautés humaines, y compris des normes de sauvegarde, afin de minimiser les risques de conflits qui peuvent en découler. Encadré 19: Exemples d’indicateurs de processus et de résultats pour l’appui budgétaire Au Bhoutan, l’intégration du changement climatique dans le 11ème Plan quinquennal du secteur des ressources naturelles renouvelables (RNR) devrait mener à la mise en œuvre de mesures d’adaptation concrètes dans le secteur agricole. Dans la troisième et la quatrième année du programme d’appui budgétaire de l’AMCC, les critères spécifiques de décaissement sont liés à la mise en œuvre de pratiques agricoles qui réduisent la vulnérabilité et/ou les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif spécifique du programme est de garantir la préparation au changement climatique du secteur des RNR en intégrant le changement climatique à l’échelon sectoriel, et en favorisant la prise en compte croissante de l’adaptation au changement climatique au niveau multisectoriel. Les résultats escomptés sont: • Une vulnérabilité réduite face au stress hydrique et/ou à la rareté de l’eau potable, et/ou des capacités renforcées des institutions et collectivités liées au secteur de l’eau à répondre à la variabilité/au changement climatique. • Une contribution réduite au changement climatique par la réduction des émissions de méthane issues du secteur des RNR. Les critères de décaissement spécifiques retenus sont les suivants: • Pour l’année 2: Suivi et évaluation du plan d’action pour l’adaptation au changement climatique bien intégrés dans le Système national de planification et de suivi; disponibilité d’un logiciel permettant de relier automatiquement les dépenses à la planification; qualité du système statistique national du secteur des RNR (recensement agricole national et prévisions concernant l’agriculture) sensiblement améliorée afin de fournir en temps utile des informations exactes et fiables pour le suivi et l’évaluation du secteur et du changement climatique. • Pour les années 3 et 4: Nombre de districts, communautés, exploitations agricoles et ménages participant aux programmes d’économies dans l’utilisation de l’eau, aux installations de stockage et aux mécanismes de recyclage; nombre d’exploitants agricoles ayant adopté des pratiques durables de gestion des terres; proportion de zones rizicoles cultivant des variétés de riz plus résistantes au changement climatique et moins émettrices de méthane; nombre d’exploitants agricoles ayant opté pour des races bovines à haut rendement et un développement des pâturages permettant de réduire les émissions de méthane; et quantité de méthane réutilisé comme combustible grâce à l’adoption d’initiatives intégrant l’élevage et la production de biogaz. Encadré 20: Intégrer le changement climatique dans le Plan quinquennal du secteur des RNR du Bhoutan 49 Au Bhoutan, un montant a été prévu dans le budget du programme, en dehors de la composante d’appui budgétaire, pour le recrutement d’une équipe d’assistance technique chargée d’aider à l’intégration du Plan d’action pour l’adaptation au changement climatique du secteur des RNR dans le 11ème Plan quinquennal. Au Lesotho, un montant assez important a aussi été réservé en dehors de la composante d’appui budgétaire pour soutenir la préparation des documents de politique et de stratégie et l’amélioration de la coordination sectorielle. Une assistance technique avec un mandat de développement des capacités sera mise à la disposition des autorités pour appuyer l’élaboration d’une stratégie d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, ainsi que d’une stratégie nationale pour les énergies renouvelables, tandis que les dispositifs institutionnels pour gérer ces nouveaux domaines de compétence sont graduellement mis en place. À Maurice, une enveloppe (plus modeste) a également été allouée dès le début pour apporter une assistance technique à l’élaboration d’une politique et de lignes directrices relatives aux constructions durables, et aussi d’un système d’évaluation de l’efficacité énergétique des bâtiments. Aux Seychelles, vu la faible disponibilité de l’expertise technique et la complexité du cadre institutionnel, l’apport d’une assistance institutionnelle ciblée de haut niveau, ainsi que des ressources spécifiques pour le renforcement des capacités (en particulier celles de la Commission de l’énergie des Seychelles, qui aura de nouvelles responsabilités en tant qu’organisme de régulation du secteur lorsque la nouvelle Loi sur l’énergie entrera en vigueur), auraient constitué un complément utile à l’appui budgétaire. Encadré 21: Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique 50 Travailler à l’échelle régionale s’avère très efficace pour le renforcement des capacités, car cela permet aux pays d’échanger leur expérience et d’apprendre les uns des autres. Carte murale de l’Afrique Appuyer les pays par des interventions au niveau régional L’AMCC finance actuellement développement communs pour avec l’Organisation des États des sept programmes régionaux (et leurs pays membres. Parmi ces Caraïbes orientales (OECO), qui sera un huitième est en préparation) organisations, citons le Marché lancé en 2013. pour compléter ses interventions commun de l’Afrique de l’Est et de au niveau national. Dans les l’Afrique australe (COMESA). En Dans le Pacifique, l’AMCC collabore programmes régionaux, l’accent Afrique de l’Ouest, les organisations avec l’Université du Pacifique est généralement mis sur le partenaires sont la CEDEAO Sud (USP) et le Secrétariat de la renforcement des capacités, la (Communauté économique des États Communauté du Pacifique (SPC) recherche appliquée et l’assistance de l’Afrique de l’Ouest) et le CILSS dans divers États. En Asie du sud- technique, ainsi que sur l’échange (Comité permanent inter-États de est, l’AMCC soutient l’Initiative d’expériences entre les pays. Ces lutte contre la sécheresse dans le sur le changement climatique et programmes, cinq d’entre lesquels Sahel). L’AMCC collabore également l’adaptation de la Commission du sont mis en œuvre dans le cadre du avec l’Union africaine dans le cadre bassin du Mékong (MRC). programme intra-ACP (voir l’encadré d’initiatives à l’échelle du continent. 2), sont résumés au tableau 2. Par le biais de ses programmes Dans les Caraïbes, l’AMCC soutient régionaux, l’AMCC cherche à établir Les programmes soutenus par les 17 pays membres du Forum des des complémentarités entre les l’AMCC sur le continent africain Caraïbes (CARIFORUM) via le Centre niveaux national et régional, comme sont mis en œuvre par une série de la Communauté des Caraïbes sur expliqué à l’encadré 22. d’organisations existantes, qui le changement climatique (CCCCC), poursuivent des objectifs de et prépare un nouveau programme Dans le Pacifique Sud, l’AMCC soutient des activités à l’échelle régionale (par exemple des forums de coordination, une étude de faisabilité pour la création d’un mécanisme régional facilitant l’accès aux financements internationaux liés au climat), à l’échelle nationale (préparation de feuilles de route et de plans d’action nationaux de lutte contre le changement climatique) et à l’échelle locale (mise en œuvre de projets sur le terrain dont une expérience peut être tirée et partagée). Cette approche est fondée sur l’expérience qui montre qu’un système conjuguant des approches « descendantes » (top down) et « ascendantes » (bottom up) dans le processus d’adaptation est le meilleur moyen d’améliorer la capacité d’adaptation des habitants du Pacifique. Encadré 22: Adopter des approches à la fois ‘descendantes’ et ‘ascendantes’ dans le Pacifique Sud 52 Tableau 6: Aperçu des programmes régionaux soutenus par l’AMCC Le programme devant être financé sur le budget 2012 est marqué d’un astérisque. FSF: financement à mise en œuvre rapide (fast start funding). Région Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Afrique Union africaine (UA), Banque africaine de développement (BAfD), Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CENUA), Secrétariat ACP Adaptation et MDP Développement global et réduction de la pauvreté Contribution de l’AMCC: 8 millions € 2012 à 2015 Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), Secrétariat ACP Intégration, adaptation et MDP Valeur totale: 4 millions € (AMCC) 2011 à 2015 Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA), Secrétariat ACP Intégration, adaptation, REDD et MDP Valeur totale: 105 millions € (contribution de l’AMCC: €4m) 2010 à 2014 Caraïbes Forum des Caraïbes (CARIFORUM), Centre de la Communauté des Caraïbes sur le changement climatique (CCCCC), Secrétariat ACP Adaptation, REDD, MDP et RRC Agriculture; éducation; énergie; pêche; forêts; santé; tourisme; eau Valeur totale: 8 millions € (AMCC) 2011 à 2014 Caraïbes orientales* Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) Adaptation Gestion du territoire Valeur totale: 10.6 millions € (AMCC, dont FSF de la CE: €7m et FSF de Chypre: €0.6m) 2013 à 2018 (est.) Afrique de l’Ouest Afrique orientale et australe 53 Agriculture; énergie; sécurité alimentaire; santé; eau Développement global et réduction de la pauvreté Agriculture; forêts; énergie; infrastructures; gestion du territoire Développement global et réduction de la pauvreté Agriculture; énergie; forêts; gestion du territoire Région Partenaires Domaines prioritaires de l’AMCC Secteurs Budget Durée Bassin inférieur du Mékong Commission du bassin du Mékong (MRC) Intégration et adaptation Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 11,82 millions € 2012 à 2015 Agriculture; ressources naturelles; eau et assainissement Contribution de l’AMCC: €5m (dont FSF de l’UE et de l’Irlande: €1,54m respectivement). Autres contributions: Australie: €1,64m; Danemark: €0,65m; Luxembourg: €1,89m; Allemagne: €1,42m; Suède: €0,39m; Suède et Finlande: €0,83m via la MRC Pacifique Université du Pacifique Sud (USP), Secrétariat ACP Adaptation et RRC Éducation et recherche; développement technologique Valeur totale: 8 millions € (AMCC) 2011 à 2014 Pacifique Sud Secrétariat de la Communauté du Pacifique (SPC), Secrétariat du Programme régional du Pacifique pour l’environnement (SPREP) Intégration et adaptation Développement global et réduction de la pauvreté Valeur totale: 11,4 millions € (AMCC, dont FSF de la CE: €10m) 2011 à 2015 Gestion des zones côtières; santé; infrastructures; eau et assainissement 54 Sur le terrain Appuyer l’éducation et la recherche sur le changement climatique dans les îles du Pacifique Intitulé: Programme d’appui de l’AMCC – Forum des îles du Pacifique. Domaines prioritaires: Adaptation et RRC. Secteurs: Éducation et recherche; développement technologique. Pays bénéficiaires: Îles Cook, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru, Niue, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Samoa, Royaume des Tonga, Tuvalu et Vanuatu. Budget: Valeur totale: 8 millions €. “Le changement climatique compte parmi les principales menaces pesant sur le développement durable et sur la survie même des pays insulaires du Pacifique et des communautés qui y vivent. Le développement des capacités scientifiques dans la région constitue un aspect important de la réponse au changement climatique.” Îles du Pacifique d’un processus participatif solide. L’accent est mis sur la promotion des meilleures pratiques et sur l’appropriation. La composante de recherche appliquée est centrée sur le développement d’outils pour évaluer la vulnérabilité et établir des plans d’adaptation. Elle porte notamment sur l’analyse de la fiabilité des modèles climatiques disponibles et leur amélioration. Le programme prévoit aussi une série d’études sur l’impact probable de la variabilité du climat et des phénomènes extrêmes projetés par les modèles climatiques sur divers secteurs économiques et régions biophysiques. Les conclusions du 10ème FED. Cadre d’action contre le changement climatique des Îles du Pacifique (PIFACC) 2006-2015 Partenaires: Centre du Pacifique des capacités par le biais de pour l’environnement et le formations formelles et informelles; Principales réalisations à ce jour: développement durable (PACE-SD) de des activités d’adaptation Jusqu’ici, 18 bourses pour des cours l’Université du Pacifique Sud (USP), menées sur le terrain à l’échelle de troisième cycle en changement Secrétariat ACP. communautaire; et la recherche climatique, 13 bourses de master Commission européenne, par le biais de ces études serviront à l’avenir à documenter les stratégies et pratiques d’adaptation. appliquée. Des cours de troisième et 4 bourses de doctorat ont été Le programme de l’AMCC vise à cycle, de master et de doctorat en octroyées. Un total de 19 étudiants développer et renforcer les capacités matière de changement climatique devraient obtenir leur diplôme à la des pays du Pacifique à s'adapter sont en préparation à l’université, fin de 2012. Une première formation aux effets négatifs du changement tandis que des formations sont pour les coordinateurs nationaux climatique et, plus spécifiquement, dispensées dans le cadre d’ateliers a été organisée afin de former les à mieux sensibiliser la population nationaux et de séminaires de candidats aux compétences de de la région à cette problématique. formation de formateurs. La facilitation et de communication Il soutient la mise en œuvre du composante relative à l’implication nécessaires pour faire d’eux des PIFACC. des communautés consiste à formateurs efficaces dans leurs encourager des actions d’adaptation pays respectifs. En outre, les Tonga Les activités de ce programme se au changement climatique de haute et le Vanuatu ont accueilli des déroulent dans trois domaines liés qualité, à faible utilisation d’intrants événements de formation sous- entre eux, à savoir le renforcement et reproductibles, accompagnées régionaux pour un certain nombre 55 de pays voisins, impliquant chacun connaissances, une ressource en pour recruter des professionnels une quarantaine de personnes. ligne et physique sur le changement expérimentés pour mener à bien les Ces événements avaient pour climatique, a pour tâche de récolter activités au niveau national. but de doter les participants, à et de donner accès à des données, savoir des représentants des rapports et documents scientifiques Actions à venir: Des ateliers de gouvernements, des communautés relatifs au changement climatique. formation de formateurs plus et des organisations partenaires, Plusieurs ensembles de données sur complets seront organisés au fur et à des connaissances et compétences les observations météorologiques, mesure du recrutement de nouveaux requises pour soutenir les climatiques et océanographiques coordinateurs nationaux. Les gouvernements, les ONG et les ont été ajoutés sur le serveur du sites des projets sont en cours de organisations régionales dans leurs projet, ainsi que des résultats de la sélection; ils devraient représenter efforts d’adaptation au changement modélisation issus des recherches différents types d’îles et de climatique. menées par des étudiants. En outre, problèmes couramment rencontrés des assistants de recherche ont dans le Pacifique, et permettre de Dans le cadre de la composante été associés à la collecte et à la créer des synergies avec les travaux communautaire, certains compilation d’informations en vue menés actuellement dans le cadre coordinateurs nationaux ont nommé de l’élaboration d’un rapport sur les de grands projets d’adaptation un Comité consultatif national des meilleures pratiques régionales. dans la région. Ces sites devraient, projets et convoqué des réunions pour la plupart, se situer dans des des parties prenantes. Ces réunions Enseignements tirés: Des synergies îles extérieures (périphériques) et ont permis de discuter des projets, entre le renforcement des capacités, plus vulnérables, où les problèmes et notamment des processus de l’implication des communautés d’autosuffisance sont plus aigus. cartographie, d’évaluation de la dans les activités d’adaptation et Des travaux de recherche appliquée vulnérabilité et de choix des sites, la recherche appliquée mènent à seront réalisés dans le but de mieux en vue de la sélection de sites de une meilleure compréhension du comprendre le degré et la nature de démonstration appropriés. Une changement climatique et de la la vulnérabilité de communautés de plateforme virtuelle a aussi été capacité d’adaptation dans la région. tailles diverses (grandes et petites mise sur pied afin de permettre L’enseignement et la formation villes, villages) qui occupent des aux coordinateurs de débattre des informelle doivent être complétés lieux particulièrement vulnérables problèmes rencontrés et de partager par des activités de dialogue et de (par exemple des atolls ou deltas les meilleures pratiques. Par coordination qui favorisent le travail de fleuves), et de mettre au point ailleurs, une stratégie et un plan de en réseau avec les homologues les outils nécessaires pour évaluer communication ont été développés nationaux et régionaux. Des projets la vulnérabilité et élaborer des afin d’accroître la visibilité du communautaires d’adaptation plans d’adaptation. Dans le cadre projet dans les 15 pays concernés à faible utilisation d’intrants et de la composante de recherche et d’améliorer la communication reproductibles, accompagnés d’un appliquée, une liste de publications au sein du projet et avec les processus solide de promotion des et des outils ont été développés; organisations partenaires. Une série meilleures pratiques, peuvent à la d’autres devraient encore l’être pour d’événements et d’activités ont fois s’appuyer sur les composantes appuyer les activités du projet. Les déjà eu lieu, dont une conférence de formation et de recherche du publications seront traduites dans régionale et le récent Sommet programme et y apporter des les langues locales puis distribuées national des Fidji sur le changement contributions. dans les 15 pays participants. Malgré la place prépondérante Calendrier: 2011 à 2014 climatique. La mise en œuvre de la composante du changement climatique dans relative à la recherche a également l’agenda régional, il ne faut pas progressé. Le Centre de sous-estimer le délai nécessaire 56 Sur le terrain Gérer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Afrique orientale et australe Afrique orientale et australe Intitulé: Programme d’adaptation météorologiques extrêmes, et d’atténuation du changement notamment les inondations, tempêtes climatique dans la région COMESA- et sécheresses. Les problèmes de EAC-SADC. disponibilité de l’eau font peser une Le programme s’articule autour de grave menace sur les systèmes de sept lignes d’action. Il vise d’abord Domaines prioritaires: Adaptation, production alimentaire. Tous ces à consolider une position africaine intégration, MDP et REDD. changements ont des répercussions commune à refléter dans les accords sociales, économiques et politiques internationaux sur le climat et lors Secteurs: Développement global et profondes. L’impact du changement de l’intégration du changement réduction de la pauvreté; agriculture; climatique, très hétérogène, est climatique dans la planification énergie; forêts; gestion du territoire. surtout ressenti par les communautés nationale. Il appuie l’élaboration de et groupes les plus pauvres. cadres nationaux d’investissement Pays bénéficiaires: Afrique du Le principal groupe cible de ce dans une agriculture compatible Sud, Angola, Botswana, Burundi, programme est formé par les petits avec le climat et de stratégies Comores, République démocratique producteurs agricoles, le groupe de nationales de financement pour du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, population le plus nombreux de la la mise en œuvre de l’agriculture Éthiopie, Kenya, Lesotho, Libye, région. Le but est d’augmenter leur de conservation. Il favorise aussi Madagascar, Malawi, Maurice, résilience aux effets du changement les pratiques d’utilisation durable Mozambique, Namibie, Ouganda, climatique en promouvant l’adoption des terres. Pour ce faire, il associe Rwanda, Seychelles, Soudan, et la mise en œuvre d’une agriculture les organisations partenaires à la Swaziland, Tanzanie, Zambie et compatible avec le climat, de mise en œuvre du projet, renforce Zimbabwe. l’agriculture de conservation et les infrastructures d’information et d’autres pratiques durables de de communication et les services gestion du territoire. agricoles existants, par exemple Budget: Le coût total est estimé à 105 millions €. La CE (10 ème FED) y contribue à hauteur de 4 millions €. Les autres grands donateurs sont la Norvège, le Royaume-Uni (DFID), la Fondation Rockefeller et USAID. Partenaires: Unité Changement climatique du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA), en coordination avec la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC); Secrétariat ACP. En Afrique orientale et australe, le changement climatique entraîne une intensification des phénomènes 57 en matière d’approvisionnement “Les parties prenantes de l’Afrique ont besoin de voir leurs capacités renforcées pour pouvoir élaborer, mobiliser et mettre en œuvre des interventions d’adaptation et d’atténuation qui bénéficient à la majorité des Africains.” en semences et d’accès aux Fouad Mohadji, Vice-Président des Comores, dans une allocution à l’occasion du lancement de l’initiative Réseau africain de connaissances marchés, et a lancé au moins 14 projets pilotes d’agriculture de conservation. De plus, 2 centres régionaux de connaissances sur l’agriculture de conservation seront mis en place pour diriger un programme international de transfert des connaissances axé sur les technologies et pratiques susceptibles de renforcer la résilience de la production agricole au changement climatique. Le sur le changement climatique sera renforcé et soutenu, et 2 programmes de recherche seront lancés. Le programme prévoit afin de pratiquer une agriculture crédits pour adopter des mesures aussi des évaluations et analyses compatible avec le climat impliquant d’atténuation et d’adaptation, les de la vulnérabilité dans au moins 8 l’utilisation de serres. Les initiatives rendent fortement vulnérables pays, et la promotion de solutions en faveur des jeunes comprennent au changement climatique. Par d’atténuation susceptibles de des conférences régionales de conséquent, ces personnes ont bénéficier de financements via le la jeunesse cofinancées par le besoin de programmes et de marché du carbone. Enfin, un Fonds COMESA au Malawi et en Zambie, solutions spécifiques. régional catalyseur / « Challenge en 2010 et 2011. La conférence de Account » sera constitué pour Lusaka, en Zambie, a permis de Actions à venir: Un programme soutenir les investissements dans des lancer une Alliance de la jeunesse, de formation pour les négociateurs programmes nationaux d’agriculture qui a par la suite été confirmée lors sera mis en place, et des outils de compatible avec le climat et de d’une autre conférence des jeunes à formation adaptés seront développés conservation. Harare, au Zimbabwe, en 2012. par des organismes spécialisés de la région. La Stratégie régionale et Principales réalisations à ce jour: Le programme travaille aussi sur la le Plan d’action stratégique pour Le programme a soutenu la gestion des déchets municipaux. l’intégration de la dimension de genre production d’informations En 2012, il a entamé une étude sur dans l’agriculture et le changement scientifiques et techniques pour la gestion des déchets municipaux climatique, lancés en 2012, renforcer la position africaine lors dans 3 villes modèles au Kenya, guideront les institutions régionales des négociations. Des projets de en Zambie et au Zimbabwe. Le et nationales dans la mise en œuvre positions sur l’agriculture ont été but est d’identifier les principaux des programmes d’agriculture développés, et des négociateurs moteurs systémiques, politiques et compatibles avec le climat et incluant ont bénéficié d’un financement. institutionnels du système de gestion la dimension de l’égalité hommes- Des tables rondes consultatives ont des déchets, et de déterminer si le femmes. été convoquées et des réunions changement climatique peut y être régionales organisées au sujet du intégré. déploiement à plus grande échelle Les études sur la gestion des déchets municipaux dans les 3 villes de l’agriculture de conservation et Enfin, le Fonds carbone du COMESA modèles se poursuivront dans le but d’une agriculture compatible avec a été enregistré à Maurice en de mieux comprendre les aspects le climat. Des experts de plusieurs septembre 2010. En 2012, il a lancé géographiques, sociaux et sectoriels États membres ont été engagés au Rwanda un processus d’appui à de la gestion des déchets, de mettre pour faire le point sur l’agriculture de un projet de réinsertion de détenus à disposition des informations et des conservation et aider à l’élaboration basé sur la production de biogaz, en données vérifiables, et d’offrir des de cadres d’investissement vue de son enregistrement au MDP. modèles pratiques de gestion des nationaux. Le programme a aidé un déchets municipaux mettant l’accent certain nombre d’États membres Enseignements tirés: La nature sur la transformation des déchets à achever leurs plans nationaux et l’ampleur du changement en énergie, l’échange de droits d’adaptation (PANA). climatique non seulement entravent de carbone et la participation des le développement et la conservation communautés. Les femmes et les jeunes font de l’environnement, mais constituent l’objet d’une attention particulière. également une menace majeure pour Ces études devraient s’achever en Une étude régionale sur le thème la sécurité régionale et nationale, ce 2013 et pourraient par la suite être « Intégrer les agricultrices dans qui donne une importance critique étendues à d’autres villes. les chaînes de valeur régionales à la coordination et la collaboration et internationales de l’industrie régionales. Calendrier: 2010 à 2014 agroalimentaire » a été réalisée au Kenya, en Ouganda et à Maurice. La dépendance des segments de Un cadre de mise en œuvre de la population les plus pauvres et des Stratégie régionale d’intégration de la groupes marginalisés vis-à-vis des dimension de genre dans l’agriculture ressources écologiques locales, et le changement climatique a été associée à des problèmes de développé et lancé. En Zambie et santé et de bien-être ainsi qu’à un au Kenya, des groupes de femmes accès limité de ces personnes aux ont bénéficié d’un financement transferts de technologies et aux 58 Enseignements tirés de l’expérience Constituer des partenariats à l’échelle régionale faire face au problème. L’AMCC développement et les activités soutient aussi l’Initiative conjointe économiques. La recherche Pacifique-UE sur le changement appliquée et la recherche menée climatique, officiellement adoptée par en appui aux politiques, y compris le Secrétariat du Forum des îles du l’évaluation de la vulnérabilité, la Dans chaque région, l’AMCC exploite Pacifique et la CE avec la signature modélisation et la mise à l’essai et renforce les partenariats existants. d’un Mémorandum d’entente à de réponses d’adaptation et En Afrique, le dialogue de l’AMCC Strasbourg en décembre 2010. d’atténuation dans un contexte intervient dans le cadre bien établi du régional, créent des opportunités en Partenariat stratégique Afrique-UE. L’encadré 23 donne des exemples matière d’économies d’échelle et de Il a mené à l’adoption, en novembre de constitution de partenariats dans coopération Sud-Sud. Ces thèmes 2008, d’une Déclaration conjointe le cadre des programmes et travaux sont abordés dans l’encadré 24. UE-Afrique sur le changement régionaux de l’AMCC. climatique. Dans les Caraïbes, Renforcer les capacités et les institutions régionales complète les sommets et réunions Appuyer la collecte et la gestion de données ainsi que la recherche appliquée de la Rencontre Asie-Europe, et Comme indiqué plus haut au recherche appliquée et menée en a débouché sur une Déclaration chapitre Assurer l’efficacité de l’aide appui aux politiques dans le cadre conjointe. Dans le Pacifique, la liée au changement climatique, l’AMCC sont souvent liées à un Déclaration conjointe UE-Pacifique l’expérience de l’AMCC souligne renforcement des capacités et des sur le changement climatique de l’importance de la collecte, institutions à l’échelle régionale. novembre 2008 a marqué la volonté l’évaluation et la diffusion de Dans les Caraïbes orientales, par des États membres du Forum des données concernant le changement exemple, l’intervention de l’AMCC îles du Pacifique et de l’Europe de climatique et ses liens avec le permettra de développer les l’AMCC s’appuie sur la Déclaration CARIFORUM-UE sur le changement climatique et l’énergie, adoptée en mai 2008, et sur la Stratégie régionale sur le changement climatique. En Asie, le dialogue politique de l’AMCC Les initiatives de collecte et de gestion de données ainsi que la Dans le Pacifique, le programme de l’AMCC mis en œuvre par l’Université du Pacifique Sud (USP) a pu rapidement développer des programmes d’enseignement et de bourses d’études, mais a connu initialement d’importants retards dans le développement des projets pilotes, en raison de l’absence de contacts nationaux et d’un manque d’expertise dans la mise en œuvre de projets. Au cours de la dernière année, l’USP s’est associée au Secrétariat de la Communauté du Pacifique, au Secrétariat du Forum des îles du Pacifique, au Programme des Nations Unies pour le développement, ainsi qu’à des gouvernements nationaux pour identifier les sites des projets pilotes. Un partenariat solide et une bonne consultation entre ces organisations ont permis de créer des synergies, de mutualiser l’expertise et de surmonter les difficultés initiales. En Afrique de l’Ouest, le programme établit des partenariats avec des ONG, des institutions scientifiques et d’autres organisations impliquées dans la réalisation d’études liées au climat, afin de développer des synergies et de soutenir une plus large diffusion des connaissances en matière de réponses d’adaptation et d’atténuation. Ce processus s’appuie sur la cartographie des initiatives et acteurs liés au changement climatique. En 2010 et 2011, l’AMCC a organisé des manifestations de haut niveau afin de faciliter l’échange de vues et d’expérience. Des conférences régionales en Asie, en Afrique, dans le Pacifique et les Caraïbes ont servi de cadre au dialogue et à l’engagement sur le thème du changement climatique. Il en a résulté des déclarations ou documents conjoints. En Asie, par exemple, la conférence a amené le Bangladesh, le Cambodge, les Maldives et l’UE à signer une déclaration conjointe, dans laquelle ils acceptent de coopérer dans le cadre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto. Encadré 23: Renforcer les partenariats régionaux 59 La gestion des connaissances en appui aux politiques sur le changement climatique est une composante centrale du programme ClimDev Afrique. Celui-ci appuie la modernisation des réseaux et infrastructures d’observation pour améliorer la disponibilité de données essentielles pour les services climatologiques et les systèmes d’alerte précoce, y compris les prévisions saisonnières et à long terme et la production de projections climatiques à des échelles réduites. Il soutient aussi la recherche et l’analyse sur les options d’adaptation et d’atténuation. Il contribue ainsi au dialogue politique en renforçant la position de l’Afrique dans les négociations internationales et en appuyant l’élaboration des politiques climatiques et de développement. En Afrique orientale et australe, le programme appuyé par l’AMCC porte notamment sur la recherche en matière de méthodologies (en particulier de MNV), pratiques et normes relatives au biocarbone et aux mesures dans les domaines de l’agriculture, la sylviculture et autres utilisations des terres (AFOLU), qui peuvent aider les pays de la région à améliorer leur participation au marché du carbone et à REDD+. Deux organisations sont mandatées pour devenir des centres régionaux de connaissances en matière d’agriculture de conservation. Le Réseau africain de connaissances sur le changement climatique reçoit aussi un appui opérationnel. Deux programmes de recherche sont prévus, dont l’un sera axé sur la production de données scientifiques pour étayer la position de l’Afrique sur le changement climatique. Des études d’évaluation et d’analyse de la vulnérabilité doivent également être réalisées. Dans le bassin inférieur du Mékong, des projets pilotes ont été sélectionnés et mis en œuvre pour fournir une base concrète à d’autres activités de l’Initiative sur le changement climatique et l’adaptation. Les outils d’adaptation qui seront développés et diffusés dans le cadre des activités de renforcement des capacités devraient être influencés par les approches testées sur le terrain. Dans les Caraïbes, le suivi et la modélisation du climat, et l’évaluation de la vulnérabilité et des risques climatiques en vue d’éclairer les processus d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de planification du développement, constituent des aspects clés du programme de l’AMCC. L’actuel système régional de surveillance du climat est élargi. Plus de 100 stations hydrométéorologiques, et 6 stations d’alerte précoce au niveau des récifs coralliens, doivent être installées; un système de collecte, de numérisation et de stockage des données est mis en place; et un protocole de partage d’informations par le biais du bureau central du Centre de la Communauté des Caraïbes sur le changement climatique (CCCCC) est en cours de développement. Le programme soutient aussi le développement de modèles climatiques de meilleure résolution, et leur utilisation dans le cadre d’études des impacts climatiques, dont une dizaine devraient être menées. Les résultats d’évaluations de la vulnérabilité et des risques basées sur des méthodologies améliorées serviront également à éclairer les futurs aménagements territoriaux, l’urbanisme et la planification du développement. Encadré 24: Soutenir la recherche appliquée et la recherche en appui aux politiques à l’échelle régionale capacités humaines et techniques à éclairer la prise de décisions dans et d’apprendre les uns des autres. requises pour opérer et gérer le cadre de politiques et stratégies Cela permet aussi de recourir de efficacement divers outils techniques durables de gestion du territoire. façon croissante à l’expertise et (systèmes de cartographie et aux institutions spécialisées de la d’information géographique, outils Travailler à l’échelle régionale s’avère sphère régionale plutôt qu’à l’aide GPS) nécessaires à la collecte, au très efficace pour le renforcement internationale. L’encadré 25 donne stockage, à l’analyse et à l’affichage des capacités, car cela permet aux des exemples de l’action de l’AMCC de données géo-spatiales destinées pays d’échanger leur expérience à ce niveau. En Afrique orientale et australe, des projets pilotes sont soutenus dans les domaines de l’agriculture de conservation et de l’atténuation basée sur l’agriculture, la sylviculture et les autres utilisations des terres (AFOLU). Au moins 4 projets pilotes REDD seront également conçus, mis en œuvre et évalués, dans le but de promouvoir l’apprentissage par la pratique. Dans le Pacifique, des projets communautaires d’adaptation au changement climatique à faible utilisation d’intrants et reproductibles, accompagnés d’un processus solide de promotion des meilleures pratiques, seront mis en œuvre. Des synergies seront recherchées avec les travaux menés actuellement dans le cadre de grands projets d’adaptation dans la région. Ces projets devraient s’appuyer sur les composantes de formation et de recherche du programme, mais également y apporter des contributions. Encadré 25: Apprendre par la pratique à l’échelle régionale 60 Grâce à l’AMCC, des enseignements tirés de l’expérience acquise aux Samoa ou au Mozambique peuvent inspirer la prise d’initiatives similaires au Lesotho ou au Myanmar. Installation de panneaux solaires à Fidji Gérer les connaissances et promouvoir l’apprentissage Faire des connaissances et de la communication une priorité D’ici fin 2012, plus de 45 C’est pourquoi l’AMCC compte à travers le vaste réseau de programmes de l’AMCC seront en parmi ses principaux objectifs délégations de l’UE, et à l’échelon cours ou en préparation dans plus l’échange d’expérience, la mondial, dans le contexte des de 35 pays et quatre régions du capitalisation des connaissances négociations sous l’égide de la monde. Parmi ces programmes, plus en matière d’intégration du CCNUCC. de 15 sont sur le point de démarrer changement climatique et de ou d’être lancés. Ce processus est réponses à y apporter sur base des mis en œuvre de façon accélérée, interventions soutenues aux quatre mais l’AMCC a encore beaucoup coins du monde, et la mise en à offrir aux pays et régions où elle place d’une dynamique favorable à opère, et en tant que mécanisme l’intensification des échanges. Première Conférence mondiale de capitalisation de l’expérience La première Conférence mondiale d’apprentissage pour éclairer les réponses à apporter au changement Ces objectifs figurent dans de capitalisation de l’expérience climatique. la stratégie de gestion des de l’AMCC s’est tenue à Bruxelles connaissances et de communication du 12 au 14 septembre 2012. Au fur et à mesure que l’expérience de l’AMCC, élaborée en 2012. Elle Elle a réuni pendant trois jours s’accumule, il est essentiel est centrée sur l’engagement avec des partenaires directement pour l’AMCC de veiller à ce que les partenaires de mise en œuvre, impliqués dans la mise en œuvre de l’apprentissage fasse partie la création de connaissances programmes financés par l’AMCC, intégrante du processus et que les et l’établissement de relations soit plus de 160 délégués des pays connaissances générées par sa permettant d’exercer une influence et organisations partenaires, des mise en œuvre soient partagées et de favoriser le changement. Elle partenaires du développement, des entre les pays et régions et avec les propose des activités spécifiques États membres de l’UE et de la CE. partenaires du développement. visant à promouvoir une conception commune de l’AMCC, la projection Cet événement a permis de Les enseignements tirés de d’une image cohérente ainsi que souligner l’importance des deux l’intégration du changement la constitution et l’échange de piliers de l’AMCC, à savoir le climatique au Népal ou au connaissances. dialogue politique et le partage Mozambique peuvent ainsi éclairer des initiatives similaires prises au Cambodge ou en Éthiopie. L’expérience de l’appui budgétaire Événements et dialogue d’expérience d’une part, et la coopération technique et financière d’autre part. Des groupes de travail ont aussi mis l’accent sur au Bhoutan ou dans les Îles Des événements de haut niveau l’importance de la réplication Salomon peut éclairer l’élaboration ont été organisés par l’AMCC en des projets pilotes; sur le rôle d’un nouveau programme, vue de faciliter l’échange de vues de la recherche appliquée, de par exemple au Lesotho. Les et d’expérience. Des conférences la collecte et de la gestion des écovillages soutenus par l’AMCC régionales en Asie, en Afrique, données; et sur l’action à l’échelon en Tanzanie peuvent être source dans le Pacifique et les Caraïbes intersectoriel, par l’intégration des d’inspiration pour des pays comme ont servi de cadre au dialogue et questions liées au climat dans la Haïti ou le Malawi qui préparent à l’engagement sur le thème du planification du développement et leurs propres programmes. changement climatique. En outre, l’appui budgétaire. Ils ont confirmé un dialogue politique permanent l’importance d’appliquer les se déroule à l’échelon national, principes de l’efficacité de l’aide 62 Communauté de l’AMCC et d’encourager le renforcement changement climatique », qui a attiré à long terme des institutions. Ils la participation de représentants des ont également évoqué l’avenir de pays bénéficiaires de financements l’AMCC. à mise en œuvre rapide, d’ONG et L’AMCC a lancé une plateforme en d’universités. ligne (http://capacity4dev.ec.europa. eu/gcca-community/) pour offrir Au cours de la dernière journée, les participants à un débat de haut À Durban, en 2011, l’AMCC a un centre de connaissances et niveau ont confirmé une série de organisé un événement sur le d’informations et faciliter le partage conclusions clés de la Conférence thème « Des approches innovantes des connaissances et de l’expérience et envisagé l’avenir de l’AMCC. Ce et efficaces pour l’adaptation au sein de la Communauté de débat a permis de souligner les défis au changement climatique en l’AMCC. Cette plateforme permet à qui se posent au niveau national, et Afrique: l’expérience de l’UE ». ses membres de poster et d’échanger a montré que l’AMCC contribuait à L’UE (représentée par la CE, Irish facilement des articles, des photos les relever et bénéficiait d’un niveau Aid et la Banque européenne et séquences vidéo, des documents élevé d’appropriation et d’intérêt. d’investissement) et deux pays ainsi que des opinions avec d’autres Les participants ont exprimé le partenaires (les Seychelles et le membres du groupe. Elle permet désir de voir l’AMCC poursuivre sa Mozambique, représentés par aussi de partager des nouvelles et mission, sur base des réalisations des cadres gouvernementaux) des informations relatives au profil déjà engrangées et en intégrant les ont ainsi pu expliquer comment des membres. enseignements déjà tirés. Par ailleurs, ils encouragent des approches certains ont manifesté leur soutien à innovantes et efficaces et favorisent Un mois après son lancement, la un relèvement du niveau d’ambition le renforcement des capacités à long Communauté de l’AMCC comptait de l’AMCC, et appelé davantage terme et l’appropriation. La brochure déjà plus de 50 membres issus des d’États membres à se joindre à de l’AMCC intitulée « Recourir à des pays et organisations partenaires, des l’initiative. approches innovantes et efficaces partenaires du développement et de pour aider les pays en développement l’UE. Les parties prenantes impliquées à faire face au changement climatique dans les ateliers régionaux et dans » a été lancée à cette occasion. les activités de formation et d’appui Événements en marge de la Conférence des Parties de la CCNUCC technique mises en œuvre dans À Doha, l’événement de l’AMCC le cadre du programme intra-ACP Les résultats des interventions a expliqué comment l’UE assure sont également invitées à rejoindre de l’AMCC ainsi que du dialogue l’efficacité de l’appui à la lutte contre la Communauté de l’AMCC afin de politique et de l’échange le changement climatique, aide les faciliter la poursuite des échanges et d’expérience à divers niveaux partenaires à intégrer le changement l’appui à distance. aident les négociateurs de l’UE climatique dans la planification et à mieux comprendre les enjeux la budgétisation du développement La totalité des documents, et les besoins des pays les plus national et mène des actions pilotes présentations, séquences vidéo et vulnérables, et à identifier les en matière d’appui budgétaire, aidant interviews tirés de la Conférence réponses les plus efficaces. Ils aident ainsi les pays à augmenter leur mondiale de capitalisation de aussi les pays en développement capacité d’absorption et à se préparer l’expérience sont disponibles à mieux affirmer leur position dans à recevoir des financements liés au sur le site de la Communauté de les négociations internationales. climat sur le long terme. L’AMCC l’AMCC. Au-delà de l’événement, les C’est pourquoi l’AMCC organise a également expliqué son rôle de membres de la Communauté peuvent régulièrement des événements en catalyseur pour renforcer l’intégration poursuivre et approfondir leurs débats marge de la Conférence des Parties du changement climatique dans l’aide de façon virtuelle grâce aux textes de la CCNUCC ou des réunions au développement ordinaire de l’UE, qu’ils postent sur le blog. préparatoires. générant ainsi un effet multiplicateur. À l’heure de façonner l’avenir de À l’avenir, des documents de nature À Cancún, en 2010, l’AMCC a appuyé l’AMCC, l’événement a donné pratique tels que des exemples de l’organisation d’un événement sur l’occasion aux parties prenantes stratégies ou politiques, des études le thème « Au-delà des débats de des pays en développement de ou des termes de référence produits Cancún: le rôle des financements à s’exprimer sur les premiers résultats, avec le soutien de l’AMCC seront mise en œuvre rapide et des alliances les enseignements tirés et les priorités également mis à la disposition de la internationales dans l’adaptation au futures. Communauté de l’AMCC. 63 En Jamaïque, le reboisement de certaines unités de gestion de l'eau est maintenant achevé: 306 hectares, soit 102% des 300 hectares visés, ont été replantés. Le Département des forêts envisage de reboiser 100 ha supplémentaires avant la fin du projet. Versants dégradés en Jamaïque L’avenir de l’AMCC implique aussi de continuer à atteindre les objectifs et résultats attendus de tous les programmes soutenus, afin d’aider les pays et les communautés les plus vulnérables à faire face aux défis du changement climatique. Écoliers en Zambie L’avenir de l’AMCC La communauté du changement L’AMCC contribue à relever ces du changement climatique et l’appui climatique doit continuer à plaider défis et évolue clairement dans la budgétaire, éventuellement en pour la lutte contre ce phénomène bonne direction. L’AMCC donne lieu pilotant de telles approches dans et à insister sur la nécessité de à un degré élevé d’appropriation et d’autres pays vulnérables. Dans les relever ce défi parallèlement à celui d’enthousiasme. L’immense majorité PMA et les PEID, surtout ceux où du développement. À cet effet, les des partenaires de l’AMCC est l’AMCC n’est pas encore active, il arguments avancés doivent être favorable au maintien de l’Alliance faut toutefois faire preuve de flexibilité pertinents pour les planificateurs et veut la voir grandir sur la base pour pouvoir travailler sur d’autres et les décideurs chargés du de ses réalisations et intégrer domaines prioritaires de l’AMCC, développement, et également les enseignements tirés de son comme l’adaptation, la réduction des logiques, attrayants, positifs et expérience dans les futures politiques risques de catastrophe ou la REDD, fondés sur des données scientifiques. et pratiques. Il importe de ne pas et/ou faire appel à des approches perdre de vue la priorité accordée et modalités d’octroi de l’aide plus Les preuves du changement aux PMA et aux PEID. L’AMCC veille traditionnelles. climatique sont de plus en à ce que leur voix soit entendue au plus tangibles, et certains pays plus haut niveau. accomplissent des progrès dans À l’avenir, il sera également important d’intensifier l’intégration la façon d’intégrer le changement En outre, les partenaires voudraient du changement climatique dans climatique dans leurs politiques, que l’AMCC relève ses ambitions les programmes d’aide et les comme en témoignent les cas de dans le contexte de la mise en programmes géographiques l’Éthiopie, du Mozambique et des œuvre du Fonds vert pour le climat. ordinaires de l’UE. Cela pourra pays de la région du Pacifique. Ils appellent aussi d’autres États se concrétiser en recourant Toutefois, de nombreux pays membres de l’UE à se joindre à à des analyses nationales de éprouvent encore des difficultés pour l’AMCC. l’environnement et du changement ce faire, en particulier concernant climatique, en effectuant des les questions de budgétisation, de La nature même des programmes évaluations environnementales financement et de suivi. thématiques de l’UE tels que et climatiques, en intégrant le l’AMCC exige qu’ils complètent changement climatique dans les Les difficultés rencontrées au niveau les instruments géographiques analyses stratégiques régionales et national concernent notamment la de l’UE par des actions pilotes nationales et en mettant l’accent sur concurrence entre les priorités, la innovantes, que les programmes le changement climatique dans les gouvernance – y compris les aspects géographiques peuvent ensuite programmes indicatifs régionaux et de coordination des donateurs reprendre et poursuivre quand et où nationaux, sur la base des besoins et de capacité d’absorption, les cela s’impose. Par ailleurs, l’AMCC et des priorités de chaque pays. Les incertitudes entourant l’avenir des doit continuer à apporter de la valeur divers pays partenaires peuvent aider financements liés au climat dans ajoutée sur la scène du changement à diffuser ce message par le biais de le contexte des négociations de la climatique. leur dialogue politique avec l’UE. Tandis que l’UE se prépare à son Dernier point, mais pas le moindre, Pour être efficace, l’aide liée prochain cycle de programmation, on attend de l’AMCC qu’elle continue au climat doit comporter deux l’avenir de l’AMCC sera évalué au à atteindre les objectifs et résultats éléments clés: la promotion cours des prochains mois, en tenant attendus de tous les programmes d’une approche stratégique et du compte notamment des résultats qu’elle soutient, ceci afin d’aider les renforcement institutionnel à long de la Conférence des Parties de la pays et les communautés les plus terme, par exemple par l’intégration CCNUCC à Doha. L’AMCC pourrait pauvres et les plus vulnérables à du changement climatique dans se concentrer sur les domaines faire face aux défis du changement l’élaboration des politiques et la et approches pour lesquels elle a climatique. budgétisation du développement accumulé des expériences de qualité national; et l’application des principes mais dont les enseignements doivent d’efficacité de l’aide. encore être tirés, comme l’intégration CCNUCC, et la mise en œuvre. 66 67 Abréviations et acronymes ACP: Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique AFD: Agence française de développement AFOLU: Agriculture, sylviculture et autres utilisations des terres AMCC: Alliance mondiale contre le changement climatique BAfD: Banque africaine de développement CARICOM: Communauté des Caraïbes CARIFORUM: Forum des Caraïbes CCCCC: Centre de la Communauté des Caraïbes sur le changement climatique CCNUCC: Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CdP: Conférence des Parties à la CCNUCC CE: Commission européenne CEDEAO: Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest CENUA: Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique CIFOR: Centre pour la recherche forestière internationale CILSS: Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel COMESA: Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe DANIDA: Coopération au développement du Danemark, sous l’égide du Ministère des affaires étrangères DFID: Département britannique du développement international FAO: Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FLEGT: Initiative « Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux » de l’UE pour lutter contre le commerce de bois illégal GIEC: Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat GIZ: Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (société allemande de coopération internationale) GIZC: Gestion intégrée des zones côtières IPAD: Instituto Português de Apoio ao Desenvolvimento (Institut portugais d’aide au développement) MDP: Mécanisme de développement propre MNV: Monitoring, notification et vérification MRC: Commission du bassin du Mékong NU: Nations Unies OECO: Organisation des États des Caraïbes orientales OMD: Objectifs du Millénaire pour le développement ONG: Organisation(s) non gouvernementale(s) PANA: Programmes d’action nationaux d’adaptation PEID: Petits États insulaires en développement PIFACC: Cadre d’action contre le changement climatique des Îles du Pacifique PMA: Pays les moins avancés PNUD: Programme des Nations Unies pour le développement PNUE: Programme des Nations Unies pour l’environnement REDD: Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts RRC: Réduction des risques de catastrophe SPC: Secrétariat de la Communauté du Pacifique SPREP: Secrétariat du Programme régional du Pacifique pour l’environnement UA: Union africaine UE: Union européenne USP: Université du Pacifique Sud 68 L’Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC) est une initiative de l’Union européenne (UE) qui vise à renforcer le dialogue et la coopération dans le domaine de la lutte contre le changement climatique avec les pays en développement les plus vulnérables. L’AMCC concentre ses efforts sur les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), qui sont souvent les plus touchés par le changement climatique, mais qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour y faire face. L’initiative a été lancée en 2007 et est coordonnée par la Commission européenne (CE). Les cinq domaines prioritaires de l’AMCC sont: • L’intégration du changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de développement. • L’adaptation fondée sur les programmes d’action nationaux d’adaptation (PANA) et d’autres plans nationaux. • La réduction des risques de catastrophe (RRC). • La réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). • Le renforcement de la participation au marché mondial du carbone et au Mécanisme de développement propre (MDP). Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC) www.gcca.eu Courriel: [email protected] République de Chypre République d’Irlande République tchèque République d’Estonie Royaume de Suède