Alliance mondiale contre le changement climatique

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Alliance mondiale contre le
changement climatique
Ouvrir la voie à un développement compatible avec
le climat: l’expérience de l’Alliance mondiale contre le
changement climatique
Global Climate Change Alliance
La publication « Ouvrir la voie à un développement compatible avec le climat: l’expérience de l’Alliance mondiale
contre le changement climatique » est disponible à l’adresse http://www.gcca.eu
ISBN: 978-92-79-27029-1; doi: 10.2841/16191
Sites internet connexes:
http://ec.europa.eu/europeaid/index_en.htm
http://ec.europa.eu/clima/news/index_en.htm
http://www.gcca.eu
http://www.mangrovesgy.org
http://www.un.org.kh/undp/what-we-do/projects/cambodia-climate-change-alliance
http://www.mrcmekong.org/about-the-mrc/programmes/climate-change-and-adaptation-initiative/
Publications connexes de l’UE:
“Recourir à des approches innovantes et efficaces pour aider les pays en développement à faire face au changement
climatique”, Union européenne, 2011
“Supporting a Climate for Change”, Union européenne, 2012
“European Union fast start funding for developing countries, 2012 progress report”, rapport d’étape, Union
européenne, 2012
Ni la Commission européenne ni aucune autre personne agissant en son nom n’est responsable de l’usage qui
pourrait être fait des informations contenues dans la présente publication.
© Union européenne 2012. Reproduction autorisée moyennant mention de la source.
Légende de la photo de couverture: Île densément peuplée, Îles Salomon
Légendes des photos de la quatrième de couverture:
Photo du haut: Plantation de mangrove en Jamaïque
Photo du milieu: Concours de dessins de jeunes gens sur le changement climatique au Cambodge
Photo du bas: Première Conférence mondiale de capitalisation de l’expérience de l’AMCC, septembre 2012
Droits de copyright sur les photos:
Première page de couverture: Bureau national de gestion des risques, Îles Salomon; Page 16: Peter Brinn; Page 23:
Peter Brinn; Page 32, photo du haut: Ministère de l’environnement et de l’énergie des Seychelles; Page 32, photo
du bas: Annette Arjoon-Martins; Quatrième de couverture, photo du haut: Tamara Levine; Quatrième de couverture,
photo du milieu: Alliance cambodgienne contre le changement climatique; Quatrième de couverture, photo du bas:
Union européenne.
Imprimé au Royaume-Uni, mars 2013
Imprimé sur papier FSC 100% recyclé
Garanties de l’imprimeur:
100% sans eau
100% sans alcool ni substitut
100% neutre en termes d’émissions de carbone
100% énergie renouvelable
100% encres à base d’huile végétale
to landfill
printed by seacourt: proud to be counted amongst the top three environmental printers in the world
Remerciements
La présente publication a été réalisée grâce aux contributions et au partage de l’expérience des collaborateurs des
délégations de l’Union européenne impliqués dans la mise en œuvre de l’AMCC aux quatre coins du monde, et
plus particulièrement grâce à: Habtamu Adane (Éthiopie), Hoa-Binh Adjemian (Bénin), Baas Brimer (Laos), Delphine
Brissonneau (Thaïlande), Clément Bourse (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Kristina Bünde (Bhoutan), Alain-Antoine
Castermans (Guyana), Thierry Catteau (Fidji/Pacifique), Koen Everaert (Cambodge), Sylvie Fontaine (Mali), Elisabeth
Gotschi (Îles Salomon), Hubert Grandjean (Maurice et Seychelles), Harshini Halangode (Sri Lanka et Maldives),
Maria Iarrera (Tanzanie), Andrea Janoha (Barbade), Ruth-Maria-Loreta Jorge (Timor-Oriental), Josephine Kalinauckas
(Lesotho), Jalia Kobusinge (Ouganda), Karla Krieger (République centrafricaine), Adrien Mourgues (Vanuatu),
Séraphine Mukankusi (Rwanda), Lluis Navarro (Népal), Jorge Nieto Rey (Bangladesh), Susanna Nilsson (Éthiopie/
Union africaine), Thomas Opperer (Jamaïque et Belize), Ronan Pecheur (Burkina Faso), Fausto Perini (Gambie), Frank
Rijnders (Mozambique), Filippo Saracco (RDC), Ranjan Shrestha (Népal), Mwembe Sichula (Zambie), Anne Simon
(Sénégal), John Stanley (Samoa), Richard Vanderhorst (Jamaïque et Belize), Pierre-Luc Vanhaeverbeke (Jamaïque et
Belize), Stephan Van Praet (Sierra Leone), Abu Yadetta (Éthiopie), Tjasa Zivko (Maurice et Seychelles) et Diego Zurdo
(Rwanda).
Nos remerciements vont également à Karla Van Eynde, du programme intra-ACP de l’AMCC (Belgique), à Aliti
Koroi, du Centre du Pacifique pour l’environnement et le développement durable à l’Université du Pacifique Sud, à
Mweusi Karake, de l’Initiative Changement climatique du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe
(COMESA), au Secrétariat du COMESA, et à Edwige Botoni, du Comité permanent inter-États de lutte contre la
sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Avec l’aide de Peter Brinn, de Tamara Levine et de Florine Thiery, Catherine Paul a rédigé les documents d’information
de la première Conférence mondiale de capitalisation de l’expérience de l’AMCC, organisée en septembre 2012, qui
faisaient le point sur les expériences de terrain et recueillaient des exemples issus des divers sites de mise en œuvre
de l’initiative. Les textes ont été rédigés par Nicola Holland, tandis que la conception graphique a été assurée par
Anthony Hughes, sous la supervision de Mark Futter (Facilité d’appui de l’AMCC).
Le contenu de la publication a été supervisé et la rédaction de ses textes menée par Sophie De Coninck, en
collaboration avec Paul Renier (DG Développement et coopération de la Commission européenne).
I
Table des matières
Remerciements
Préface1
Ajouter de la valeur au paysage du changement climatique
3
Une plateforme de dialogue et d’appui technique et financier
4
Une initiative à mise en œuvre accélérée
5
Un catalyseur pour le financement et le soutien à long terme à la lutte contre le changement climatique
5
Un réseau de programmes aux niveaux national et régional
9
Assurer l’efficacité de l’aide liée au changement climatique
15
Assurer l’appropriation et l’alignement
16
Favoriser l’harmonisation et la coordination
18
Adopter une gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle
20
Sur le terrain: Faciliter la gestion des ressources en eau au Belize
21
Sur le terrain: Améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire
dans les zones rurales de l’Ouganda
23
Enseignements tirés de l’expérience
25
Collecter, évaluer et partager des données probantes sur le climat et le développement
25
Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain
25
Impliquer un large éventail de parties prenantes, depuis les communautés jusqu’aux ministères des finances
26
Promouvoir des approches intégrées
26
Intégrer le changement climatique dans la planification du développement
29
Programmes nationaux et régionaux
30
Ateliers d’intégration du changement climatique
31
Sur le terrain: Intégrer le changement climatique au Népal
32
Sur le terrain: Protéger les zones côtières et assurer l’intégration en Gambie
34
Enseignements tirés de l’expérience
36
Présenter le changement climatique comme un problème de développement
36
Renforcer les institutions, les procédures et les systèmes
36
Combiner l’intégration aux niveaux national et local
36
Intégrer d’emblée le changement climatique dans les systèmes budgétaires et de suivi
36
Piloter l’appui budgétaire à la lutte contre le changement climatique
41
Sur le terrain: Renforcer la gestion des ressources naturelles renouvelables au Bhoutan
44
Sur le terrain: Gérer les inondations et les effets du changement climatique aux Samoa
46
Enseignements tirés de l’expérience
48
Exploiter les programmes d’appui budgétaire sectoriel ou général existants
48
Choisir des indicateurs concrets et faisant l’objet d’une appropriation au niveau national
48
Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique ciblée
48
Appuyer les pays par des interventions au niveau régional
51
Sur le terrain: Appuyer l’éducation et la recherche sur le changement climatique dans les îles du Pacifique
55
Sur le terrain: Gérer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Afrique orientale et australe
57
Enseignements tirés de l’expérience
59
Constituer des partenariats à l’échelle régionale
59
Appuyer la collecte et la gestion de données ainsi que la recherche appliquée
59
Renforcer les capacités et les institutions régionales
59
Gérer les connaissances et promouvoir l’apprentissage
61
Faire des connaissances et de la communication une priorité
62
Événements et dialogue
62
Communauté de l’amcc63
L’avenir de l’amcc65
Abréviations et acronymes
68
III
Liste des encadrés, graphiques, cartes et tableaux
Encadré 1: Les cinq domaines prioritaires de l’amcc4
Encadré 2: Appuyer les régions et les états ACP
9
Encadré 3: S’aligner sur les priorités nationales en matière d’adaptation
18
Encadré 4: S’unir pour soutenir l’initiative REDD+
19
Encadré 5: Collecter, évaluer et partager les données probantes
25
Encadré 6: Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain
26
Encadré 7: Impliquer un large éventail de parties prenantes
27
Encadré 8: L’adaptation basée sur les écosystèmes et autres approches intégrées
27
Encadré 9: Intégrer adaptation et réduction des risques de catastrophe
28
Encadré 10: Des recherches pertinentes pour les décisions politiques en appui
à l’intégration du changement climatique
30
Encadré 11: Les ateliers d’intégration débouchent sur des actions concrètes en Dominique
31
Encadré 12: Appréhender le changement climatique comme un problème de développement
36
Encadré 13: Renforcer les institutions ainsi que les procédures et systèmes administratifs
37
Encadré 14: Améliorer la coordination intersectorielle et entre les niveaux national et local
37
Encadré 15: Intégrer le changement climatique au niveau local
37
Encadré 16: Intégrer le changement climatique dans les processus budgétaires et de financement
38
Encadré 17: Intégrer le changement climatique dans le système national de suivi
38
Encadré 18: Renforcer les cadres politiques, juridiques et réglementaires
43
Encadré 19: Exemples d’indicateurs de processus et de résultats pour l’appui budgétaire
49
Encadré 20: Intégrer le changement climatique dans le plan quinquennal du secteur des rnr du Bhoutan
49
Encadré 21: Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique
50
Encadré 22: Adopter des approches à la fois « descendantes » et « ascendantes » dans le Pacifique Sud
52
Encadré 23: Renforcer les partenariats régionaux
59
Encadré 24: Soutenir la recherche appliquée et la recherche en appui aux politiques à l’échelle régionale
60
Encadré 25: Apprendre par la pratique à l’échelle régionale
60
Graphique 1: Les deux piliers de l’amcc4
Graphique 2: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre domaines prioritaires 5
Graphique 3: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre secteurs
5
Graphique 4: Financements cumulés de l’amcc de 2008 à 2013 – Engagements et affectations
6
Graphique 5: Origine des financements de l’amcc de 2008 à 2013 – Engagements et affectations
Graphique 6: Interventions de l’amcc jusqu’en 2012 – Répartition entre modalités d’aide
6
42
Carte 1: Aperçu des programmes de l’amcc7
Tableau 1: Aperçu des programmes nationaux soutenus par l’amcc10
Tableau 2: Aperçu des modalités d’aide utilisées pour les programmes nationaux de l’amcc16
Tableau 3: Contribution des programmes de l’amcc à des stratégies et programmes nationaux existants
17
Tableau 4: Gestion, programmation et financement conjoints au titre de l’amcc19
Tableau 5: Contribution de l’amcc à des fonds ou initiatives multibailleurs
20
Tableau 6: Aperçu des programmes régionaux soutenus par l’amcc53
V
La communauté du changement climatique doit continuer à plaider
pour la lutte contre ce phénomène, et insister sur la nécessité de
relever ce défi parallèlement à celui du développement.
Paysage traditionnel en terrasses au Népal
l gs
ba
Andris Pie
lop
pement
Préface
En 2007, l’UE a été à l’origine de
nous montrent que le changement
la création de l’Alliance mondiale
climatique est une réalité. Le climat
contre le changement climatique
est l’exemple ultime du bien public
(AMCC). L’AMCC est désormais
mondial partagé par toutes les
un mécanisme bien établi et une
populations, transcendant les
référence pour les actions futures.
frontières et les générations. De plus,
En 2008, elle travaillait avec quatre
le changement climatique affecte
pays. D’ici à la fin de 2012, plus de
de haut niveau et en créant
quasiment tous les secteurs de
45 programmes de l’AMCC seront
une dynamique d’échange et
l’économie mondiale et toutes
en cours ou en préparation dans
d’apprentissage.
les sociétés.
plus de 35 pays de quatre régions du
Chaque jour, ce phénomène se
dé
Co
mm
is
ve
Des preuves scientifiques irréfutables
na
saire europée
u
monde, représentant une enveloppe
Grâce à l’AMCC, de précieux
budgétaire de plus de 285 millions €.
enseignements tirés de projets au
fait plus menaçant et affecte la
Cambodge ou au Mozambique
vie et les moyens de subsistance
L’AMCC ne ménage pas ses
peuvent encourager d’autres
de millions de personnes. Quand
efforts pour appuyer les pays et
acteurs à prendre des initiatives
une telle menace pèse sur un bien
régions pauvres les plus vulnérables
similaires au Myanmar ou dans les
public mondial, il est purement et
au changement climatique, en les
Comores. De même, l’expérience
simplement impossible d’y répondre
aidant à renforcer les capacités
de l’appui budgétaire acquise au
au niveau individuel: la collaboration
humaines, techniques et financières
Bhoutan ou dans les Îles Salomon
de tous s’impose pour faire face au
nécessaires pour relever ce défi.
facilite la conception de nouveaux
problème. De plus, beaucoup des
Cet appui est axé en particulier sur
programmes de développement au
pays qui ont le moins contribué au
les pays les moins avancés (PMA)
Lesotho ; et le succès des écovillages
changement climatique sont aussi
et les petits États insulaires en
de Tanzanie pourrait stimuler la mise
ceux qui en souffrent le plus.
développement (PEID).
sur pied d’initiatives de même nature
C’est pourquoi le changement
L’expansion rapide de l’AMCC
climatique n’est pas qu’un problème
repose sur l’engagement de faire de
Cette publication a pour but de
environnemental concernant les pays
la réponse aux défis du changement
donner un aperçu de la diversité des
développés. Il devient de plus en
climatique l’un des moteurs
programmes de l’AMCC à travers
plus un problème de développement
fondamentaux du développement.
les pays et régions du monde, et de
en Haïti ou au Malawi.
qui, si l’on ne s’y attelle pas de façon
montrer comment le changement
adéquate, pourrait bientôt anéantir
Les exemples de l’action de l’AMCC
climatique est intégré dans les
des années d’efforts en matière de
sont multiples et variés. Ils vont
activités de développement.
développement.
de la restauration des mangroves
au Guyana au renforcement de
J’espère qu’elle pourra être source
L’UE joue le rôle de chef de file
la sécurité foncière au Rwanda
d’inspiration pour les praticiens et
dans la promotion de l’agenda
en passant par l’amélioration des
les décideurs qui, en première ligne
international de lutte contre le
systèmes d’alerte précoce et de
de la lutte contre le changement
changement climatique. Elle agit
surveillance climatique au Vanuatu.
climatique, travaillent partout dans le
à l’intérieur de ses frontières en
Leur finalité commune est de
monde en faveur des populations les
fixant et en poursuivant d’ambitieux
sécuriser les moyens de subsistance
plus pauvres et les plus vulnérables.
objectifs de réduction des émissions
et de protéger les communautés les
de gaz à effet de serre, mais aussi à
plus exposées aux risques.
l’échelle internationale en participant
activement aux négociations sur
Par ailleurs, l’AMCC s’appuie sur
le climat et en aidant ses pays
les connaissances et l’expérience
partenaires à mettre en œuvre
acquises sur le terrain pour éclairer
des stratégies d’adaptation et
et façonner le débat international,
d’atténuation.
en favorisant le dialogue politique
2
Les résultats des interventions de l’AMCC à travers le monde,
ainsi que du dialogue politique et des échanges d’expérience menés
à divers niveaux, aident les négociateurs à mieux comprendre les
enjeux et besoins des pays les plus vulnérables, et à identifier les
réponses les plus efficaces.
Agricultrice devant son champ d’arachides au Malawi
Ajouter de la valeur au paysage
du changement climatique
Une plateforme de dialogue et d’appui
technique et financier
L’AMCC apporte une contribution
régionales d’autre part. Ce double flux
permet également d’assurer une
essentielle au paysage du
permet à l’AMCC de promouvoir le
cohérence entre les engagements
changement climatique par le biais
transfert des connaissances acquises
politiques pris ou les principes définis
d’un double niveau d’action: le
sur le terrain, et d’éclairer ainsi le
à l’échelon international, tels que les
dialogue et l’échange d’expérience
débat international et les processus
OMD et l’efficacité de l’aide, et la
d’une part, et la coopération au
décisionnels relatifs au changement
manière dont l’aide liée au climat se
moyen d’interventions nationales ou
climatique au plus haut niveau. Il
traduit dans la pratique.
Une plateforme de dialogue et de coopération
Un soutien technique et financier
L’AMCC encourage le dialogue et l’échange
L’AMCC offre un soutien technique et financier aux
d’expérience entre l’UE et les pays en
pays en développement visés pour qu’ils intègrent
développement sur la politique climatique et
le changement climatique dans leurs politiques
les moyens concrets d’intégrer le changement
de développement et leurs budgets et mettent en
climatique dans les politiques de développement et
œuvre des actions d’adaptation et d’atténuation,
les budgets.
en privilégiant cinq domaines prioritaires
Les résultats de ce dialogue et de ces échanges
(voir l’encadré 1).
alimentent les discussions sur l’accord climatique
Cette coopération technique et financière permet
postérieur à 2012 en vertu de la Convention-cadre
à son tour d’alimenter le dialogue et l’échange
des Nations Unies sur les changements climatiques
d’expérience, aux niveaux régional et mondial,
(CCNUCC) et inspirent la coopération technique
entre l’UE et les pays partenaires.
et financière appuyée par l’AMCC. Le dialogue se
déroule aux niveaux mondial, régional et national.
Graphique 1: Les deux piliers de l’AMCC
L’AMCC axe son appui technique sur cinq domaines prioritaires. La plupart de ces domaines sont encore très récents
et méritent qu’on leur consacre un appui spécifique, qui mette l’accent sur l’apprentissage et le développement des
connaissances.
1
L’intégration du changement climatique dans les efforts de réduction de la pauvreté et de développement.
L’AMCC favorise l’intégration systématique des questions liées au changement climatique dans la planification du
développement national, de l’élaboration des politiques et de la budgétisation jusqu’à la mise en œuvre et au suivi. Ce
domaine prioritaire, qui porte essentiellement sur le renforcement institutionnel, est souvent associé à l’adaptation et à
la réduction des risques de catastrophe.
2
L’adaptation. L’AMCC entend encourager l’amélioration des connaissances relatives aux effets du changement
climatique et l’élaboration ainsi que la mise en œuvre d’actions d’adaptation appropriées, notamment dans les secteurs
de l’eau et de l’agriculture, afin de réduire la vulnérabilité des populations à ces effets. L’AMCC s’appuie sur les
programmes d’action nationaux d’adaptation (PANA) et d’autres plans nationaux.
3
La réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). Dans les PMA, 60%
des émissions sont dues à des changements dans l’utilisation des terres, principalement la déforestation. L’AMCC
appuie la mise en œuvre de solutions visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à la déforestation
et à créer des mesures d’incitation en faveur de la protection des forêts, tout en préservant les moyens de subsistance
des populations et les écosystèmes tributaires des forêts.
4
Le renforcement de la participation au marché mondial du carbone. L’AMCC entend promouvoir une répartition
géographique plus équitable des financements liés au Mécanisme de développement propre (MDP) en renforçant les
capacités des pays partenaires à y accéder, notamment dans le domaine de l’énergie.
5
La réduction des risques de catastrophe (RRC). L’AMCC cherche à aider les pays en développement à se préparer
aux catastrophes naturelles liées au climat, à réduire ces risques et à limiter leur impact.
Encadré 1: Les cinq domaines prioritaires de l’AMCC
4
29
Adaptation
25
Agriculture, gestion du territoire,
sécurité alimentaire, pêche
24
Développement global et réduction
de la pauvreté
18
Forêts et ressources naturelles
22
Intégration
13
REDD
16
Eau et assainissement, gestion des
déchets, infrastructures, tourisme et santé
9
RRC
12
Énergie
7
MDP
Graphique 2: Interventions de l’AMCC jusqu’en
2012 – Répartition entre domaines prioritaires
(nombre d’interventions)
7
Gestion des zones côtières
3
Éducation, recherche, développement technique
Graphique 3: Interventions de l’AMCC jusqu’en
2012 – Répartition entre secteurs
(nombre d’interventions)
Les graphiques 2 et 3 illustrent
Ces financements ont contribué à
les priorités, la capacité d’absorption
la répartition des interventions
l’expansion rapide de l’initiative. Le
limitée, la coordination des donateurs
nationales et régionales de l’AMCC
graphique 5 illustre la répartition des
et les incertitudes entourant l’avenir
entre les domaines prioritaires et les
sources de financement de l’AMCC.
des financements liés au climat.
Le développement rapide de l’AMCC
L’AMCC aide à relever ces défis, en
répond à la demande exprimée
particulier en renforçant les capacités
par les pays en développement
de planification, les systèmes de
concernant l’apport urgent d’une aide
gestion des finances publiques et
En 2008, l’AMCC travaillait avec
pour gérer les effets du changement
de suivi, en mettant en place les
quatre pays. D’ici 2013, le nombre
climatique. Ce succès implique
fondements de l’appui budgétaire
de pays bénéficiaires aura plus que
de préparer des programmes en
lié au changement climatique, en
décuplé.
respectant des échéances serrées,
contribuant à la constitution de fonds
dans un contexte parfois difficile.
multibailleurs, en ouvrant la voie à
secteurs.
Une initiative à mise
en œuvre accélérée
À la fin de 2012, plus de 45
programmes de l’AMCC seront en
cours ou en préparation dans plus
de 35 pays et quatre régions du
monde (voir carte 1), représentant une
enveloppe de plus de 285 millions €.
Le graphique 4 présente l’évolution
des financements de l’AMCC.
À côté de l’aide au développement
ordinaire consacrée à la lutte contre
Un catalyseur pour
le financement
et le soutien à
long terme à
la lutte contre
le changement
climatique
des fonds fiduciaires nationaux pour
le changement climatique, et en
attirant des cofinancements en faveur
d’interventions liées au climat.
En outre, les programmes de l’AMCC
aident les pays à se préparer à la
participation à REDD+ et facilitent
leur accès au Mécanisme de
développement propre (MDP) et au
marché volontaire du carbone.
le changement climatique, l’AMCC
Récemment, la première Conférence
compte aussi sur des financements
mondiale de capitalisation de
Par cette approche, l’AMCC aide
nouveaux et supplémentaires, à
l’expérience de l’AMCC (voir le
les pays à augmenter leur capacité
savoir les financements à mise
chapitre Gérer les connaissances et
d’absorption et à se préparer à
en œuvre rapide promis lors de la
promouvoir l’apprentissage) a mis en
recevoir des financements relatifs
quinzième Conférence des Parties de
évidence les défis que représentent,
au changement climatique sur le
la CCNUCC à Copenhague, en 2009.
entre autres, la concurrence entre
long terme, ce qui est indispensable
5
pour promouvoir un développement
Au niveau international, l’expérience
compatible avec le climat. L’AMCC
de l’AMCC contribue à éclairer les
joue aussi un rôle de catalyseur
négociations sur le changement
pour renforcer l’intégration du
climatique, en particulier en ce qui
changement climatique dans l’aide
concerne la constitution du Fonds
au développement ordinaire de l’UE,
vert pour le climat.
entraînant ainsi un effet multiplicateur.
300
Fonds engagés
Fonds engagés et affectés
200
(m €)
100
0
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Graphique 4: Financements cumulés de l’AMCC de 2008 à 2013 – Engagements et affectations (m €)
EM UE (€5m)
FSF EM UE (€32m)
FED (€40m)
BCE (€138m)
FSF CE (€75m)
BCE: Budget de la Commission européenne
FSF: Financements à mise en œuvre rapide
EM UE: États membres de l’Union européenne
FED: Fonds européen de développement
Graphique 5: Origine des financements de l’AMCC de 2008 à 2013
– Engagements et affectations (m €)
6
Carte 1: Aperçu des programmes de l’AMCC
Pays partenaire de l’AMCC
Programmes régionaux:
Bassin inférieur du Mékong
Afrique
Afrique orientale et australe
Afrique de l’Ouest
Pacifique
Pacifique Sud
Caraïbes
Caraïbes orientales
7
8
Un réseau de
programmes aux
niveaux national et
régional
locales reçoivent un soutien pour
De par l’échelle et la diversité de
faire face au changement climatique.
ses interventions, l’AMCC dispose
Les interventions couvrent de
donc d’une mine de connaissances
nombreux secteurs et les cinq
et d’expérience dans le domaine
domaines prioritaires en recourant à
du changement climatique. Par
différentes modalités d’aide. Malgré
ailleurs, l’AMCC s’est engagée
L’AMCC peut compter sur un vaste
cette diversité, l’immense majorité
en faveur d’un dialogue de haut
réseau de praticiens du changement
des programmes poursuivent des
niveau ainsi que de l’échange et
climatique, de partenaires du
objectifs, des priorités ou des
du partage des enseignements
développement et d’acteurs de l’UE,
approches similaires et peuvent
tirés de son expérience au sein de
actifs dans quatre régions et 35
donc partager des enseignements
la communauté du changement
pays.
tirés de leurs expériences
climatique. La première Conférence
respectives.
mondiale de capitalisation de
l’expérience organisée récemment
Les pays et organisations
partenaires de l’AMCC contribuent
Les huit programmes régionaux de
par l’AMCC est un excellent exemple
à la diversité de ce réseau et
l’AMCC complètent les interventions
de la façon dont un réseau de
en bénéficient tous, de même
nationales et facilitent le travail
programmes nationaux et régionaux
qu’ils bénéficient de l’abondance
en réseau aux niveaux régional et
peut éclairer et intensifier le débat
d’informations et de connaissances
transrégional. L’intervention la plus
sur le changement climatique (voir le
générées par plus de 45
importante de l’AMCC, centrée sur
chapitre Gérer les connaissances et
programmes à travers le monde. Ce
le groupe des États d’Afrique, des
promouvoir l’apprentissage).
réseau a une grande valeur du fait
Caraïbes et du Pacifique (ACP),
de la diversité des interventions de
supervise cinq des huit programmes
l’AMCC et de leur nombre. Les pays
régionaux et offre une assistance
où intervient l’AMCC s’étendent sur
technique et un soutien à 80 États
plusieurs continents. Des contreforts
membres du groupe ACP, pour un
de l’Himalaya jusqu’aux mangroves
budget global de 40 millions € (voir
du Guyana, des communautés
l’encadré 2).
w
Le but du programme intra-ACP de l’AMCC est d’aider le groupe des États ACP à mieux faire face au
changement climatique en tant que phénomène porteur de défis pour leur développement, en particulier
par l’amélioration de la compréhension de ses effets et par une contribution à la mise au point de réponses
d’adaptation et d’atténuation adéquates. Le programme s’articule autour de sept composantes indépendantes
mais liées entre elles. Cinq de ces composantes sont mises en œuvre par des institutions régionales dans les
régions ACP (voir le tableau 6).
Deux composantes supplémentaires apportent un appui institutionnel et technique à l’ensemble du programme.
Elles permettent d’assurer la coordination générale entre les diverses composantes intra-ACP, avec les autres
interventions de l’AMCC, ainsi qu’avec d’autres initiatives prises dans les États membres du groupe ACP. Elles
permettent également d’apporter, sur demande, une assistance technique en matière de changement climatique
aux pays ACP et à leurs missions et ambassades. Les pays ACP peuvent solliciter une assistance technique à
court terme et personnalisée par le biais de la section intra-ACP du site internet de l’AMCC, pour des questions
allant de la formulation de projets à la réalisation d’études et à l’organisation de formations.
Encadré 2: Appuyer les régions et les États ACP
9
Tableau 1: Aperçu des programmes nationaux soutenus
par l’AMCC
Les programmes financés sur le budget 2012 sont marqués d’un astérisque.
Les programmes d’appui budgétaire apparaissent en jaune clair.
FSF: financement à mise en œuvre rapide (fast start funding).
Pays
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Bangladesh
Banque mondiale,
Ministère de
l’environnement et des
forêts
Adaptation et
RRC
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
127,6 millions €
(CE: €28,5m, dont
AMCC: €8,5m;
Royaume-Uni:
€69,7m; Suède:
€10,2m; ÉtatsUnis: €10m;
Australie: €5,3m;
Suisse: €2,6m;
Danemark: €1,3m)
2011 à
2017
Programme des
Nations Unies pour
le développement
(PNUD), Ministère des
ressources naturelles
et de l’environnement,
Organisation nationale de
gestion des urgences
Intégration et
adaptation
Valeur totale:
3,2 millions €
(AMCC: €2,9m;
gouvernement du
Belize et PNUD:
€0,3m)
2012 à
2014
Bénin
PNUD, Centre national
de gestion des réserves
de faune, Institut
géographique national,
Centre national de
télédétection, Ministère
de l’environnement, de
l’habitat et de l’urbanisme
REDD et RRC
Forêts
Valeur totale:
8,3 millions €
(AMCC: €8m;
PNUD: €0,3m)
2012 à
2016
Bhoutan
Ministère de l’agriculture
et des forêts, Commission
du bonheur national brut
Intégration
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
4,40 millions €
(AMCC, dont
FSF de l’Estonie:
€0,8m)
2013 à
2016
Belize
Agriculture;
gestion des
zones côtières;
infrastructures;
gestion du
territoire;
ressources
naturelles
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Eau
Agriculture
Burkina Faso*
Banque mondiale,
Ministère de
l’environnement et du
développement durable
Intégration,
adaptation et
REDD
Forêts; gestion du
territoire
Valeur totale:
22 millions €
(AMCC: €8m;
Banque mondiale
/ Programme
d’investissement
forestier: €14m)
2013 à
2018 (est.)
Cambodge
PNUD, Alliance
cambodgienne
contre le changement
climatique, Ministère de
l’environnement
Intégration
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
8,35 millions €
(AMCC: €2,21m;
Suède: €3,40m;
Danemark:
€0,43m; PNUD:
€2,31m)
2009 à
2012
10
Pays
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Éthiopie
Agence française de
développement (AFD),
Deutsche Gesellschaft
für Internationale
Zusammenarbeit (GIZ),
Autorité de protection de
l’environnement, Ministère
de l’agriculture et du
développement rural
Intégration,
adaptation et
MDP
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
13,7 millions €
(AMCC, dont FSF
de la CE: €8m)
2011 à
2015
Ministère des finances et
des affaires économiques,
Agence nationale
de l’environnement,
Département des
ressources en eau,
Ministère des forêts et de
l’environnement
Intégration et
adaptation
Valeur totale:
3,86 millions €
(AMCC)
2012 à
2016
Guyana
Ministère de l’agriculture
via l’Institut national
de recherche et de
vulgarisation agricoles
Adaptation et
REDD
Gestion des zones
côtières
Valeur totale:
4,165 millions €
(AMCC)
2009 à
2014
Îles Salomon
Ministère de
l’environnement, du
changement climatique,
de la gestion des
catastrophes et de la
météorologie, Ministère de
la planification nationale et
de la coordination de l’aide
Intégration,
adaptation et
RRC
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
2,8 millions €
(AMCC)
2011 à
2014
Jamaïque
Programme des
Nations Unies pour
l’environnement (PNUE),
Institut de planification
de la Jamaïque,
Département des forêts,
Agence nationale pour
l’environnement et la
planification, Ministère
de l’eau, du territoire, de
l’environnement et du
changement climatique
Adaptation,
REDD et RRC
Gestion des
zones côtières;
gestion des
forêts; ressources
naturelles
Valeur totale:
4,48 millions €
(AMCC: €4,13m;
gouvernement de
la Jamaïque et
PNUE: €0,35m)
2010 à
2013
Lesotho*
Ministère des finances
et de la planification du
développement
Intégration
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
4 millions €
(AMCC, FSF de
l’Irlande)
2013 à
2016 (est.)
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
3,8 millions €
(AMCC)
2009 à
2015
Énergie; déchets
Autres
contributions au
Fonds fiduciaire
multibailleurs: UE:
€2,7m; AusAID:
AU$1m
Forêts
Valeur totale:
6,215 millions €
(AMCC: €5,65m;
gouvernement du
Mali: €0,565m)
Gambie
Gestion du
territoire; énergie
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Gestion des zones
côtières
Énergie
Maldives
Mali
11
Banque mondiale,
Ministère du logement et
de l’environnement
Ministère de
l’environnement et de
l’assainissement, Direction
nationale des forêts,
Ministère des affaires
étrangères et de la
coopération internationale
Adaptation
REDD
2010 à
2015
Pays
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Maurice
Commission Maurice Île
durable, Ministère de
l’environnement et du
développement durable
Intégration et
MDP
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
3 millions €
(AMCC)
2010 à
2013
Ministère danois des
affaires étrangères
(DANIDA), Ministère de la
coordination de l’action
environnementale
Intégration,
adaptation et
RRC
Valeur totale:
47 millions €
(AMCC: €15,2m,
dont FSF de
l’Irlande: €5m;
DANIDA: €31,5m;
gouvernement
du Mozambique:
€0,3m)
2011 à
2015
Népal
Département britannique
du développement
international (DFID),
PNUD, Ministère de la
science, de la technologie
et de l’environnement
Intégration et
adaptation
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
16,5 millions €
(AMCC: €8,6m,
dont FSF de
Chypre: €0,6m;
DFID: €7,9m)
2012 à
2015
Ouganda
Organisation pour
l’alimentation et
l’agriculture (FAO),
Ministère de l’eau et
de l’environnement,
Ministère de l’agriculture
Intégration et
adaptation
Agriculture
Valeur totale:
11 millions €
(AMCC, FSF de
l’Irlande)
2012 à
2016
PapouasieNouvelleGuinée*
FAO, Autorité forestière
de la PNG
REDD
Forêts
Valeur totale:
8,49 millions €
(AMCC: €6m;
ONU-REDD:
€2,49m)
2013 à
2017
RPD du Laos
Ministère des
ressources naturelles
et de l’environnement,
Ministère de l’agriculture
et des forêts
Intégration et
adaptation
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
6,2 millions €
(AMCC: €5m;
bénéficiaires:
€1,2m)
2012 à
2017
AFD, Ministère de l'eau,
des forêts, de la chasse
et de la pêche, Ministère
de l'environnement et de
l'écologie
REDD
Valeur totale:
10,5 millions €
(AMCC: €4m;
AFD: €5m; Fonds
français pour
l’environnement
mondial: €1,5m)
2013 à
2018 (est.)
République
démocratique
du Congo
Ministère de
l’environnement, de
la conservation de la
nature et du tourisme,
Institut congolais pour la
conservation de la nature,
Centre pour la recherche
forestière internationale
REDD et
adaptation
Forêts; énergie
Valeur totale:
14 millions €
(AMCC)
2012 à
2017
Rwanda
Autorité des ressources
naturelles du Rwanda,
Ministère des ressources
naturelles
Adaptation
Gestion du
territoire
Valeur totale:
4,555 millions €
(AMCC)
2010 à
2012
Samoa
Ministère des finances,
Ministère des ressources
naturelles et de
l’environnement
Intégration,
adaptation et
RRC
Eau et
assainissement
Valeur totale:
3 millions €
(AMCC)
2012 à
2015
Mozambique
République
centrafricaine*
Énergie
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Agriculture
Agriculture;
gestion du
territoire
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Forêts
12
Pays
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Sénégal
Direction de
l’environnement et
des établissements
classés du Ministère de
l’environnement et de la
protection de la nature
Adaptation
Gestion des zones
côtières
Valeur totale:
4 millions €
(AMCC)
2011 à
2014
Seychelles
Comité national du
changement climatique,
Ministère de l’intérieur,
de l’environnement, du
transport et de l’énergie,
Commission de l’énergie
des Seychelles
Intégration et
MDP
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
2 millions €
(AMCC)
2010 à
2013
Sierra Leone
Division forêts du
Ministère de l’agriculture,
des forêts et de la
sécurité alimentaire
REDD
Forêts; énergie
Valeur totale:
5 millions €
(AMCC, FSF de
l’Irlande)
2012 à
2016
Tanzanie
Ministère des finances,
Bureau du viceprésident – Division de
l’environnement, Forêts
communautaires Pemba,
Institut de planification
du développement rural,
Université agronomique
de Sokoine
Adaptation et
REDD
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
2,2 millions €
(AMCC)
2010 à
2013
Ministère de l’agriculture,
des forêts et de la
pêche, Ministère de
l’administration publique,
Direction nationale
de la RRC, Instituto
Português de Apoio ao
Desenvolvimento (IPAD),
GIZ
Intégration et
adaptation
Valeur totale:
4 millions €
(AMCC, FSF de
l’Irlande)
2013 à
2018
Banque mondiale,
Département de la
météorologie et des
risques géologiques
Intégration,
adaptation et
RRC
Valeur totale:
5,7 millions €
(AMCC: €3,2m;
Banque mondiale:
€2,5m)
2010 à
2014
Timor-Oriental*
Vanuatu
13
Énergie
Agriculture;
gestion des zones
côtières; gestion
du territoire;
ressources
naturelles; eau et
assainissement
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Agriculture;
gestion des
forêts; ressources
naturelles
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Agriculture;
ressources
naturelles; eau et
assainissement
L’AMCC ne ménage pas ses efforts pour appuyer les pays et régions
pauvres les plus vulnérables au changement climatique, en les aidant à
renforcer les capacités humaines, techniques et financières nécessaires
pour relever ce défi.
Jeune garçon à Haïti
Pour être efficace, l’aide liée au climat
doit comporter deux éléments clés: la
promotion d’une approche stratégique
et du renforcement institutionnel à long
terme, notamment par l’intégration du
changement climatique dans l’élaboration
des politiques de développement national
et des budgets; et l’application des
principes d’efficacité de l’aide.
Point d’eau en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Assurer l’efficacité de l’aide liée au
changement climatique
L’AMCC s’est engagée à appliquer
Le tableau 2 donne un aperçu des
sectoriel. Quatre programmes
les principes d’efficacité de l’aide
modalités d’aide utilisées. Il met en
bénéficient d’un appui budgétaire
et assume cet engagement par
évidence les programmes apportant
général (voir le chapitre Piloter
l’utilisation de diverses modalités
une contribution directe à une
l’appui budgétaire à la lutte contre le
et approches de mise en œuvre.
stratégie ou un programme national
changement climatique).
L’AMCC favorise l’alignement
existant ainsi que les initiatives
et l’appropriation en soutenant
multibailleurs sous diverses formes
l’intégration du changement
(voir plus loin la section Favoriser
climatique et l’utilisation de la gestion
l’harmonisation et la coordination).
Assurer
l’appropriation et
l’alignement
décentralisée, l’appui aux politiques
sectorielles et l’appui budgétaire,
L’AMCC soutient actuellement
Les programmes de l’AMCC sont
ainsi qu’en promouvant un dialogue
19 interventions nationales et 8
conçus pour s’aligner sur les
approfondi et soutenu.
interventions régionales basées
priorités nationales et appuyer
sur l’approche projet; 9 autres
les initiatives nationales en cours.
En outre, l’AMCC favorise la
interventions de ce type sont en
Comme le montre le tableau 3, de
programmation, la gestion et le
préparation. Sept programmes de
nombreuses interventions, y compris
financement conjoints entre la CE, les
l’AMCC sont basés sur l’approche
celles basées sur l’approche
États membres de l’UE et les autres
sectorielle, dont 4 mis en œuvre
projet, contribuent directement à
partenaires du développement.
au moyen d’un appui budgétaire
la mise en œuvre de stratégies et
Tableau 2: Aperçu des modalités d’aide utilisées pour les
programmes nationaux de l’AMCC
Approche projet
Programme sectoriel et appui budgétaire sectoriel
Appui budgétaire général
Belize (†) (‡)
Bangladesh (†) (‡) (√)
Îles Salomon (*) (‡)
Bénin (†)
Bhoutan (*) (‡)
Lesotho (*) (‡)
Burkina Faso (†) (‡)
Cambodge (†) (√)
Maurice (*) (‡)
Éthiopie (†) (‡)
Guyana (*) (‡)
Seychelles (*) (‡)
Gambie
Mozambique (†) (‡)
Jamaïque (†)
Rwanda (*) (‡)
Maldives (†) (√)
Samoa (*) (‡)
Mali
Népal (†) (‡)
Ouganda (†) (‡) (√)
Papouasie-Nouvelle-Guinée (†) (‡)
RDP du Laos
République centrafricaine (†) (‡)
Rép. Démocratique du Congo (†)
Sénégal
Sierra Leone
Tanzanie
Timor-Oriental (†)
Vanuatu (†) (‡)
(‡) Contribution directe à la mise en œuvre d’une stratégie ou d’un programme national existant
(†) Initiative multibailleurs: financement conjoint et/ou accords de gestion
(√) Initiative multibailleurs: contribution à un fonds commun ou un fonds fiduciaire multibailleurs
(*) Appui budgétaire
16
programmes nationaux existants –
le changement climatique des Îles
d’un plan national d’adaptation
ou soutiennent le développement de
du Pacifique (PIFACC), par le biais
concernant de multiples secteurs,
nouveaux programmes et stratégies
d’un appui à deux organisations
comme au Bangladesh et en
en partenariat avec les acteurs
régionales.
Éthiopie. L’encadré 3 montre
nationaux, par exemple dans le
comment l’AMCC encourage ou
contexte de REDD+ ou de la gestion
De plus, l’AMCC s’aligne sur les
s’appuie sur les priorités nationales
intégrée des zones côtières.
stratégies, plans et programmes
en matière d’adaptation.
liés au changement climatique.
Au niveau régional, l’AMCC soutient
L’approche adoptée va de l’appui à
l’Initiative sur le changement
des projets ou zones d’intervention
climatique et l’adaptation de la
prioritaires identifiés dans les PANA,
Commission du bassin du Mékong
comme aux Maldives, au Népal, en
et la mise en œuvre de certaines
Ouganda et au Vanuatu, jusqu’à
priorités du Cadre d’action contre
une contribution à la mise en œuvre
Tableau 3: Contribution des programmes de l’AMCC à des
stratégies et programmes nationaux existants
Intervention de l’AMCC:
Contribue à:
Belize
Mise en œuvre de la Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique dans le
secteur de l'eau
Burkina Faso
Mise en œuvre du Plan national pour le secteur rural
Éthiopie
Mise en œuvre de la Stratégie pour une économie verte résiliente au changement
climatique, du Programme national d'adaptation au changement climatique ainsi que du
Programme de gestion durable des terres
Népal
Intégration des activités prioritaires du PANA par le biais du cadre national des Plans
d'action locaux d'adaptation
Ouganda
Mise en œuvre du PANA, opérationnalisation de deux objectifs liés au changement
climatique du Plan national de développement 2010
Papouasie-NouvelleGuinée
Mise en œuvre du Plan national de préparation à la REDD
République
centrafricaine
Mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ dans la région du sud-ouest
Vanuatu
Mise en œuvre des mesures identifiées dans le PANA
Bangladesh
Mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d'action du Bangladesh contre le changement
climatique
Bhoutan
Mise en œuvre du Programme sectoriel/Plan quinquennal sur les ressources naturelles
renouvelables
Guyana
Mise en œuvre du Plan d'action national de gestion des mangroves
Rwanda
Mise en œuvre de la Feuille de route stratégique sur la réforme foncière ainsi que du Plan
stratégique pour l'environnement et les ressources naturelles
Samoa
Mise en œuvre du Plan sectoriel Water for Life
Îles Salomon
Mise en œuvre de certaines priorités du PANA et du Plan national de gestion des risques
de catastrophe
Lesotho
Mise en œuvre des priorités liées à l'environnement et au changement climatique du Plan
national stratégique de développement
Maurice
Mise en œuvre de la stratégie de développement « Maurice Île durable »
Seychelles
Mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre le changement climatique et de la
Stratégie de développement durable des Seychelles
17
Au Bangladesh, l'AMCC participe au Fonds multibailleurs de résilience au changement climatique mis en place
pour canaliser les financements externes liés au climat, en appui à la Stratégie et au Plan d'Action du pays sur le
changement climatique.
En Éthiopie, l'intervention de l'AMCC contribue à la mise en place d'activités spécifiques dans le cadre du
programme global d'adaptation au changement climatique du gouvernement, dont les activités s'étendent sur
vingt secteurs importants. En plus d’un appui institutionnel à l'intégration du changement climatique, le programme
finance l'essai sur le terrain de mesures d'adaptation dans le domaine de la gestion durable des terres.
En Jamaïque, le financement de l'AMCC appuie une initiative préexistante du Département des forêts pour
accélérer le reboisement des bassins versants en utilisant les structures et procédures existantes, ce qui a permis
une mobilisation rapide après la signature de la convention de financement. Outre la vitesse de mise en œuvre, cette
approche peut également favoriser une durabilité accrue, grâce au maintien des compétences et de l’expérience au
sein du Département des forêts.
Aux Maldives, l'appui à la biodiversité des récifs coralliens et au secteur de la pêche compte parmi les stratégies
d'adaptation prioritaires identifiées dans le PANA. L'amélioration des pratiques de gestion des déchets a aussi été
identifiée comme un moyen de protéger les récifs coralliens, de prévenir la pollution du milieu marin et d'améliorer
la santé de la population. Deux des trois projets sélectionnés jusqu'ici pour être financés par le fonds fiduciaire
multibailleurs de lutte contre le changement climatique s'alignent sur ces priorités.
Encadré 3: S’aligner sur les priorités nationales en matière d’adaptation
Favoriser
l’harmonisation et
la coordination
d’États membres de l’UE, comme
par exemple l’Agence de coopération
au développement du Danemark
au Cambodge et au Mozambique,
“Pour un petit État
membre de l’UE
soucieux de s’engager
dans des processus
multilatéraux, la
collaboration avec
l’AMCC s’est avérée
positive.”
À l’échelle mondiale, les États
le Département britannique du
membres de l’UE et la Commission
développement international (DFID)
européenne contribuent
au Népal, l’Agence allemande de
financièrement à l’AMCC, notamment
coopération internationale (GIZ)
par leurs financements à mise en
en Éthiopie et au Timor-Oriental,
œuvre rapide. En 2008, la Suède a
l’Agence française de développement
consacré 4,5 millions € à l’AMCC et
(AFD) en République centrafricaine
la République tchèque 0,2 million €.
et en Éthiopie, et l’Agence suédoise
En 2010, deux États membres ont
de coopération au développement
engagé les montants promis sous
international (SIDA) au Cambodge.
forme de financement à mise en
Le tableau 4 résume les cas de
œuvre rapide par le biais de l’AMCC,
gestion et de financement conjoints.
Noel Casserly, chargé de la
politique du changement
climatique, Département de
l’environnement, gouvernement
communautaire et local, Irlande
€ et Chypre de 0,6 million €. En 2011,
Dans les pays qui participent
mondiale, comme illustré dans
l’Irlande et l’Estonie ont engagé
ou envisagent de participer au
l’encadré 4.
respectivement 8 millions € et 0,8
processus REDD+, l’AMCC
million €; en 2012, Chypre a engagé
soutient des aspects spécifiques
Quatre autres interventions de
un montant supplémentaire de 0,6
de la « préparation à la REDD », en
l’AMCC contribuent à des fonds
million €.
complétant des activités financées
multibailleurs (voir le tableau 5), dont
l’Irlande à concurrence de 23 millions
par d’autres programmes tels
trois sont destinés à poser des jalons
À l’échelle nationale, les interventions
qu’ONU-REDD, le Fonds de
pour la création de fonds fiduciaires
de l’AMCC sont financées,
partenariat pour la réduction des
climatiques nationaux. Ces fonds
programmées et/ou gérées
émissions de carbone forestier
fiduciaires multibailleurs tiennent
conjointement avec des organisations
(FCPF) (par exemple au Burkina
lieu de structures intermédiaires,
internationales telles que le CIFOR,
Faso, en République centrafricaine
mises en place pour développer et
le PNUD, le PNUE, la FAO et la
et en RD du Congo), ou encore
tester des mécanismes de gestion
Banque mondiale, ainsi qu’avec
le Programme d’investissement
et développer les capacités en
des agences de développement
forestier (FIP) géré par la Banque
vue d’un futur transfert vers des
18
En République centrafricaine, l'AMCC soutiendra la mise en œuvre de la stratégie REDD+ dans la région du sudouest en appuyant la création d'un système d’aménagement du territoire, l'élaboration d'une stratégie forestière
régionale, la réalisation d’une évaluation stratégique environnementale et sociale, l'établissement d'un scénario de
référence et d'un mécanisme de monitoring, notification et vérification (MNV) pour un projet pilote REDD, ainsi que
l'enregistrement de ce projet au titre du marché volontaire du carbone. L'AMCC soutiendra également le renforcement
des capacités et la constitution de réseaux impliquant la société civile et d'autres parties prenantes aux processus
FLEGT et REDD+, afin de consolider leur rôle d'observateurs indépendants.
Au Mali, le projet tire parti des inventaires forestiers réalisés antérieurement tout en soutenant la mise en œuvre de
nouveaux inventaires dans les régions non encore couvertes, et la réalisation d'études sur le potentiel de séquestration
de carbone de diverses essences forestières. Associée à un appui technique et institutionnel à l'unité de gestion du
Système d'information forestier, cette approche aidera le pays à se préparer à une participation éventuelle à REDD+.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'AMCC aidera l'Autorité forestière à mettre en œuvre un inventaire forestier national
permanent et multifonctionnel en tant que composante du Système national de suivi forestier qui sera établi dans le
cadre de la participation à REDD+. Cet inventaire forestier constituera un fondement pour le mécanisme de MNV lié au
processus REDD+ et une référence pour les cinq projets pilotes REDD en préparation.
En Sierra Leone, le programme de l'AMCC financera la réalisation d'un inventaire des forêts et du carbone forestier, le
développement d'un système de MNV, la réalisation d'une évaluation du coût d'opportunité de la conversion des zones
forestières, et divers apports à la définition d'une politique nationale relative à REDD+.
Encadré 4: S’unir pour soutenir l’initiative REDD+
Tableau 4: Gestion, programmation et financement
conjoints au titre de l’AMCC
Intervention de l’AMCC:
Gérée avec ou par:
Cofinancée par:
Belize
PNUD
PNUD
Bénin
PNUD
PNUD
Burkina Faso
Banque mondiale
Programme d’investissement forestier
Éthiopie
AFD et GIZ
n/a
Jamaïque
PNUE
PNUE
Maldives
Banque mondiale
Banque mondiale, AusAid
Mozambique
DANIDA
DANIDA
Népal
DFID
DFID
Papouasie-Nouvelle-Guinée
FAO
ONU-REDD
République centrafricaine
AFD
AFD, Fonds français pour
l'environnement mondial
RD du Congo
CIFOR
n/a
Timor-Oriental
IPAD, GIZ
n/a
Vanuatu
Banque mondiale
Banque mondiale
systèmes entièrement nationaux.
larges. C’est le cas par exemple
qu’à l’Initiative sur le changement
Y contribuer permet donc d’appuyer
pour l’appui fourni à l’initiative
climatique et l’adaptation de la
simultanément des objectifs
pan-africaine Climat pour le
Commission du bassin du Mékong.
d’harmonisation et d’alignement.
développement (ClimDev), au
Programme d’adaptation et
Plusieurs programmes régionaux
d’atténuation du changement
contribuent également à des
climatique en Afrique orientale et
initiatives multibailleurs plus
australe (géré par le COMESA), ainsi
19
Tableau 5: Contribution de l’AMCC
à des fonds ou initiatives multibailleurs
Intervention de l’AMCC:
Contribue à:
Gérée avec ou par:
Cofinancée par:
Afrique
Initiative pan-africaine Climat
pour le développement (ClimDev)
UA, BAfD,
CENUA
Royaume-Uni, Suède, Norvège
Afrique orientale et
australe
Programme tripartite
d'adaptation et d'atténuation
du changement climatique
(COMESA – EAC – SADC)
COMESA
Royaume-Uni, Norvège,
Fondation Rockefeller, USAID
Bangladesh
Fonds de résilience au
changement climatique du
Bangladesh (BCCRF)
Banque mondiale
Banque mondiale, Danemark,
Suède, Royaume Uni, Suisse,
États-Unis, Australie
Bassin inférieur du
Mékong
Initiative sur le changement
climatique et l’adaptation de
la Commission du bassin du
Mékong
Commission
du bassin du
Mékong
Australie, Allemagne, Danemark,
Luxembourg, Suède et Finlande
Cambodge
Fonds fiduciaire de l'Alliance
cambodgienne contre le
changement climatique (CCCA)
PNUD
PNUD, Danemark, Suède
Maldives
Fonds fiduciaire de lutte contre
le changement climatique
Banque mondiale
Banque mondiale, AusAid
Ouganda
Fonds commun des donateurs
pour le secteur de l'eau
FAO
Divers donateurs
Adopter une
gestion axée sur
les résultats et
la responsabilité
mutuelle
de formulation, tout en s’engageant
bénéficier d’un appui budgétaire,
à le réviser au fur et à mesure de
mais ils doivent représenter des
l’avancement du projet.
thèmes pertinents pour les secteurs
concernés. L’AMCC a l’habitude
Pour les programmes d’appui
d’élaborer des indicateurs liés au
budgétaire (sectoriel ou général),
climat ou d’en sélectionner dans le
des indicateurs ou critères de
système national de suivi, dans le
Pour les interventions basées
décaissement liés au changement
but de renforcer celui-ci. Cela a été
sur l’approche projet, le cadre
climatique sont inclus dans le cadre
le cas, par exemple, au Bhoutan,
logique constitue la référence pour
d’évaluation de la performance.
au Guyana, au Lesotho, à Maurice,
le suivi et la gestion axés sur les
Conformément à l’approche
au Rwanda, aux Samoa, aux
résultats. L’AMCC entend investir
d’intégration, l’environnement et le
Seychelles et aux Îles Salomon
suffisamment de temps et de travail
changement climatique ne doivent
(voir le chapitre Piloter l’appui
dans l’élaboration du cadre logique
pas nécessairement constituer
budgétaire à la lutte contre le
lors des phases d’identification et
des secteurs spécifiques pour
changement climatique).
20
Sur le terrain
Faciliter la gestion des
ressources en eau
au Belize
Mexique
Belize
Guatemala
Honduras
El Salvador
Intitulé: AMCC – Renforcer
Le Belize subit fréquemment des
les ressources en eau (2011) et sa
la résilience du Belize en vue
dégâts provoqués par des ouragans,
stratégie d’adaptation.
de l’adaptation aux effets du
qui s’accompagnent de marées de
changement climatique.
tempête, d’inondations et de vents
Le projet renforcera les capacités
violents. Cette situation peut avoir
institutionnelles en matière
Domaines prioritaires: Adaptation
des répercussions dévastatrices
d’adaptation et d’atténuation du
et intégration.
sur l’économie, qui repose sur
changement climatique, en abordant
les secteurs de l’agriculture, de la
les questions politiques liées au
Secteurs: Développement global
pêche, du bois et du tourisme. Les
climat de façon coordonnée. Il
et réduction de la pauvreté; eau et
changements de la température de
appuiera l’établissement d’une
assainissement.
la surface de la mer et des courants
agence de gestion du changement
océaniques pourraient affecter les
climatique au sein du Ministère
Budget: Budget total: 3,2 millions €
organismes marins, y compris les
des ressources naturelles et de
dont 2,9 millions € provenant de l’UE
coraux, les herbiers marins et les
l’environnement, qui offrira une
et 0,3 million € du gouvernement du
stocks de poissons. Une hausse du
expertise en matière économique,
Belize et du PNUD – Approche projet.
niveau de la mer pourrait entraîner
sociale et environnementale. Les
l’érosion côtière et la perte de terres,
activités du projet consisteront
Partenaires: Ministère des
des inondations, la salinisation des
à assurer la sensibilisation et
ressources naturelles et de
sols et l’intrusion d’eau salée dans
la formation, à développer les
l’environnement, Organisation
les nappes phréatiques.
capacités liées aux mécanismes
de gouvernance de l’eau en vue
nationale de gestion des urgences,
PNUD.
“La vulnérabilité du
Belize aux effets du
changement climatique
mine la base même de son
économie, rendant plus
critique la nécessité pour
le gouvernement et les
secteurs de développement
du pays d’apporter une
réponse globale à ce
problème.”
Ambassadrice Paola Amadei, chef
de la Délégation de l’UE auprès
de la Jamaïque, du Belize, des
Bahamas, des Îles Turks-et-Caïcos
et des Îles Caïman
21
Dans un pays aussi vulnérable et
d’améliorer la coordination entre
aussi pauvre, la gestion efficace
les gestionnaires et les utilisateurs
des ressources en eau revêt une
de la ressource, et à élaborer une
importance critique. En 2009,
politique globale sur le changement
le gouvernement du Belize a
climatique au niveau national.
adopté une Politique nationale de
gestion intégrée de l’eau et une
En outre, le projet soutiendra
Stratégie nationale d’adaptation
l’élaboration d’une base juridique pour
au changement climatique dans
la gestion responsable des ressources
le secteur de l’eau. Cette stratégie
en eau du pays. Les interventions
offre un fondement solide pour
prévues consistent notamment à
l’intégration du changement
élaborer des profils nationaux de
climatique dans ce secteur.
vulnérabilité des ressources en eau et
les plans de sécurité correspondants,
Le projet de l’AMCC au Belize a
ainsi qu’à mettre en œuvre une série
pour objectif général de renforcer
de projets pilotes.
la capacité d’adaptation du pays
et sa résilience aux effets du
Principales réalisations à ce jour:
changement climatique, avec un
Un programme d’activités très
accent particulier sur le secteur de
diversifié est prévu, de la fourniture
l’eau. Un objectif clé consiste à aider
d’une d’assistance technique pour
le pays à mettre en œuvre sa Loi sur
le développement institutionnel et
la viabilité financière des institutions
des risques d’inondation, par
intégrées de gestion de l’eau (voir
jusqu’à la préparation des profils
l’introduction de mesures de gestion
l’encadré 8) et appuiera l’élaboration
nationaux de vulnérabilité des
des bassins versants et par des
d’un système de gestion permettant
ressources en eau et des plans de
travaux d’infrastructure à petite
de surveiller les ressources
sécurité y afférents.
échelle; des moyens de garantir
nationales en eau du point de
un approvisionnement durable en
vue qualitatif et quantitatif. Ceci
L’appui au secteur de l’eau sera dans
eau tout au long de l’année, en
complétera le travail stratégique
une large mesure mis en œuvre sous
saison sèche comme en saison
entrepris au niveau institutionnel et
la forme de projets pilotes à l’échelon
des pluies, à expérimenter dans
politique dans le secteur de l’eau et,
des communautés. Ils comprennent le
huit communautés; ainsi que des
plus généralement, autour du thème
développement de la résilience chez
approches de prévention de l’érosion
du changement climatique.
les producteurs de bétail par le biais
des sols par la gestion de l’utilisation
de banques de protéines et d’énergie
des terres et le reboisement de
Actions à venir: Le projet est
placées à des endroits stratégiques,
forêts endommagées.
occupé à recruter du personnel, à
l’élaboration d’un modèle de
organiser l’acquisition du matériel
pâturages améliorés pour la
Enseignements tirés: L’expérience
et des équipements et à tenir
production de fourrage, la création de
de l’AMCC au Belize illustre les
des réunions préparatoires avec
parcs d’attente pour la réinstallation
avantages qu’il y a à associer le
les communautés et les parties
des animaux pendant les périodes de
travail institutionnel, politique et
prenantes. Cela fait, les projets
sécheresse et d’inondations, et des
de terrain (voir plus loin la section
pilotes seront lancés et le travail
formations sur les bonnes pratiques
consacrée à ce thème).
d’appui au niveau institutionnel et
de gestion du bétail.
politique commencera.
Afin de faciliter la prise de décision
D’autres projets permettront de
basée sur des éléments probants,
tester des approches de gestion
le projet adoptera des approches
Calendrier: 2012 à 2014
22
Sur le terrain
Améliorer les moyens de
subsistance et la sécurité
alimentaire dans les zones
rurales de l’Ouganda
Intitulé: AMCC – Adaptation au
agricole dans le « couloir du bétail ».
changement climatique en Ouganda.
Soudan du Sud
Ouganda
Kenya
Le projet cherche à répondre à la
nécessité d’améliorer l’accès du
L’AMCC assure l’appropriation et
bétail à l’eau grâce à une série
Domaines prioritaires: Adaptation et
l’alignement en appuyant la mise
d’investissements couvrant le
intégration.
en œuvre du Programme d’action
développement et l’amélioration de
national d’adaptation (PANA), en
la conception des infrastructures, la
particulier de ses composantes
construction et la réhabilitation de
relatives à l’eau destinée à la
citernes de vallée, et le pilotage de
Budget: 11 millions € (financement à
production, à l’adaptation à la
projets d’irrigation à petite échelle
mise en œuvre rapide de l’Irlande) –
sécheresse, à la plantation d’arbres et
avec usage multifonctionnel des
Approche projet.
à la planification du développement
réservoirs d’eau. Un appui sera
Secteur: Agriculture.
compatible avec le climat. De
également offert aux associations et
Partenaires: Organisation des
plus, elle aidera à opérationnaliser
comités d’utilisateurs de l’eau.
Nations Unies pour l’alimentation
deux objectifs liés au changement
et l’agriculture, Ministère de l’eau
climatique du Plan national de
Par ailleurs, le projet soutient des
et de l’environnement, Groupe de
développement 2010. En contribuant
activités destinées à atténuer l’impact
travail conjoint des secteurs de l’eau
au Fonds commun des donateurs
de la rareté de l’eau sur les systèmes
et de l’environnement, Ministère de
pour le secteur de l’eau et en
d’élevage et à rendre les systèmes de
l’agriculture, de l’industrie animalière
collaborant avec la FAO, l’AMCC
production de bétail et de café plus
et de la pêche.
contribue aux efforts et initiatives
résilients au changement climatique.
multibailleurs.
Le changement climatique constitue
En concordance avec les
une menace majeure pour l’Ouganda
L’AMCC aidera l’Ouganda à
considérations énoncées plus loin
en raison de ses effets prévus sur
surmonter des contraintes telles
dans la section Collecter, évaluer
l’agriculture, la sécurité alimentaire,
que les faiblesses du cadre
et partager des données probantes
les sols et les ressources en eau.
institutionnel, les insuffisances en
sur le climat et le développement,
Le projet de l’AMCC répond à
matière de leadership politique et de
les activités menées en Ouganda
cette menace en se centrant sur
coordination, le manque d’expertise
sont soutenues par un programme
l’amélioration durable des moyens
et l’insuffisance des capacités en
de recherche appliquée qui vise à
de subsistance et de la sécurité
matière de prévision des modifications
atteindre un équilibre plus durable
alimentaire des populations rurales,
des régimes météorologiques et des
entre bétail, pâturages et ressources
et sur le renforcement des capacités
impacts résultant du changement
en eau. Cette recherche documentera
des communautés, des fermes
climatique. Elle concentre ses
les décisions à prendre ultérieurement.
commerciales et du gouvernement à
efforts sur le renforcement des
faire face au changement climatique.
capacités de l’Unité du changement
Principales réalisations à ce jour:
climatique du Ministère de l’eau et de
Les gouvernements locaux, les
Le projet se subdivise en trois
l’environnement, sur la sensibilisation
ministères et d’autres partenaires du
composantes clés visant à renforcer
au changement climatique dans des
développement ont été consultés.
les connaissances et les capacités
départements et districts choisis, et
Cela a permis d’évaluer les possibilités
requises pour l’adaptation, améliorer
sur l’intégration des bonnes pratiques
d’utiliser les structures et les modalités
l’accès du bétail à l’eau, et améliorer la
d’adaptation dans les politiques et
de mise en œuvre existantes pour le
résilience des systèmes de production
plans concernés.
projet, ainsi que les complémentarités
23
“Nous ne sommes pas
encore prêts à affronter le
changement climatique.
Nous avons vu des choses
qui nous dépassent.
Maintenant que nous
sommes confrontés à
des phénomènes comme
les inondations, nous
comprenons qu’il est
nécessaire de s’y préparer.”
planification ascendante (bottom up) et
des approches axées sur la demande
sont des facteurs déterminants pour
le succès des investissements dans
le secteur agricole. C’est pourquoi
l’AMCC implique les associations
d’utilisateurs de l’eau.
Actions à venir: L’AMCC va mettre
en œuvre ses trois composantes
en combinant le renforcement
institutionnel avec les opérations
sur le terrain. La farmer field
school approach sera utilisée pour
Maria Mutagamba, Ministre de
l’environnement, gouvernement
de l’Ouganda, 2008
développer et diffuser des kits
et l’alignement par rapport aux autres
à savoir ceux du bétail et du café.
projets et programmes en cours.
La plantation d’arbres à l’échelle
éducatifs d’adaptation au changement
climatique visant à renforcer deux
systèmes de production essentiels,
commerciale sera encouragée en vue
Faisant suite à la conclusion du
de la production de bois de feu et de
protocole d’accord entre la FAO
charbon de bois.
et le gouvernement ougandais en
août 2012, la définition de toutes
Calendrier: 2012 à 2016
les actions clés a été finalisée, un
système de suivi et d’évaluation
a été établi, et les démarches de
recrutement de l’assistance technique
et d’acquisition d’autres services
essentiels ont été entreprises.
Enseignements tirés: L’expérience
met en évidence la nécessité de
travailler en étroite collaboration
avec les groupes d’agriculteurs et le
secteur privé, qui forment le moteur
de l’agriculture et de l’exploitation
forestière en Ouganda. Dans le secteur
de l’eau, le manque d’implication des
communautés peut être la source
d’échecs, en raison d’un manque
d’appropriation des infrastructures,
d’une mauvaise utilisation et d’un
manque d’entretien. Le manque
de coordination entre les divers
organismes chargés de l’eau et de
l’agriculture peut également poser
problème.
De façon générale, une large
participation des parties prenantes (voir
plus loin la section Impliquer un large
éventail de parties prenantes), une
24
Enseignements tirés de l’expérience
Collecter, évaluer
et partager
des données
probantes sur
le climat et le
développement
jeu, y compris les impacts sociaux
bassins versants des rivières Karnali
et environnementaux, de définir des
et Rapti. À l’échelle régionale, en
niveaux de référence et de poser
Afrique de l’Ouest, les données
des jalons en matière de suivi, de
hydro-climatologiques sont
reporting et de vérification.
collectées pour servir à l’ensemble
de la sous-région, et dans la région
Les interventions de l’AMCC
du Bas-Mékong, des évaluations
reposent souvent sur des données,
de la vulnérabilité sont réalisées à
diagnostics et évaluations déjà
l’échelle du bassin.
L’expérience de l’AMCC souligne
disponibles, y compris ceux
l’importance de la collecte, de
émanant des travaux menés dans le
L’orientation de la collecte des
l’évaluation et de la diffusion de
cadre du processus de préparation
données diffère également selon
données concernant les régimes
des PANA, ou encore sur
les besoins identifiés, comme le
météorologiques et climatiques
l’expérience acquise lors de la mise
montre l’encadré 5. Des données
actuels et projetés ainsi que les
en œuvre d’autres interventions. Par
probantes sont notamment critiques
risques climatiques (par exemple
ailleurs, elles financent des travaux
pour documenter toute initiative
sous la forme d’une cartographie
complémentaires de collecte et de
d’intégration (voir le chapitre Intégrer
des impacts du changement
gestion des données, en fonction
le changement climatique dans la
climatique), et plus généralement
des besoins locaux.
planification du développement).
la vulnérabilité des écosystèmes,
des moyens de subsistance et des
Le niveau de collecte des
secteurs économiques.
informations varie, depuis l’échelle
locale jusqu’à l’échelle régionale.
Combiner le travail
institutionnel,
politique et de
terrain
Que l’accent soit mis sur
À l’échelle locale, au Népal par
l’intégration, l’adaptation,
exemple, des niveaux de référence
la réduction des risques de
liés au changement climatique
catastrophe, la REDD ou le MDP, il
seront établis pour soutenir
L’expérience de l’AMCC souligne
est impératif de bien comprendre
une planification résiliente au
la nécessité de combiner le travail
les multiples moteurs ou facteurs en
changement climatique dans les
institutionnel et politique avec
Au Bénin, l’acquisition d’outils cartographiques et le renforcement des capacités de l’Institut géographique national
faciliteront la cartographie de l’ensemble du territoire national. Ce nouveau matériel et l’actualisation des cartes
aideront à identifier les zones où la construction devrait être interdite. Un autre résultat attendu du programme est
l’établissement d’un système d’alerte concernant les inondations, qui améliorera les capacités des institutions et de
la population à se préparer aux catastrophes.
Au Burkina Faso, l’AMCC aidera à constituer une base de données recensant les études et projets de recherche
en cours sur le changement climatique dans le pays et en Afrique de l’Ouest, à diffuser leurs conclusions les plus
pertinentes et à faciliter l’interconnexion de divers systèmes d’information existants, comme les systèmes d’alerte
précoce liés à la sécurité alimentaire et aux catastrophes naturelles.
Dans le Pacifique, des travaux de recherche appliquée seront réalisés afin de mieux comprendre le degré et
la nature de la vulnérabilité de communautés de tailles diverses qui occupent des endroits particulièrement
vulnérables, par exemple des atolls ou deltas de fleuves, et de mettre au point les outils nécessaires pour évaluer
la vulnérabilité et élaborer des plans d’adaptation. Le programme soutient aussi la création d’un Centre de
connaissances sur le changement climatique à l’Université du Pacifique Sud.
Au Timor-Oriental, l’AMCC contribuera à améliorer la capacité du système d’information géographique relatif
à l’agriculture et à l’affectation des terres (ALGIS) à collecter et effectuer le suivi des données climatiques dans
l’ensemble des 13 districts du pays, à analyser ces données selon une perspective agro-écologique et à diffuser
leur interprétation aux niveaux local et national.
Encadré 5: Collecter, évaluer et partager les données probantes
25
Au Burkina Faso, l’intervention de l’AMCC vise à améliorer la gouvernance du changement climatique dans le
cadre de la gestion durable des forêts et du processus REDD+. Cet objectif doit être atteint par divers moyens,
notamment l’intégration de la gestion environnementale durable et du changement climatique dans la planification
et les cadres juridiques du secteur forestier. Afin de compléter cette approche, l’AMCC financera des projets
concrets, y compris des projets pilotes REDD à l’échelon local, en collaboration avec les autorités locales et la
société civile.
Dans les Caraïbes orientales, l’AMCC aidera à établir ou renforcer les systèmes régionaux et nationaux de gestion
du territoire par la mise en place de cadres institutionnels et réglementaires axés sur le changement climatique.
Ces cadres devraient porter sur des aspects tels que la réglementation permettant de protéger ou restaurer les
zones tampons écologiques, la réglementation visant à arrêter progressivement le développement dans les zones
à haut risque, les codes de construction, ou encore l’établissement d’états de référence des constructions en zone
côtière. Des projets pilotes dans des domaines tels que la protection des côtes, la restauration et la réhabilitation
des écosystèmes, la conservation des sols, le reboisement, la prévention des inondations, la stabilisation des sols
et des rives des cours d’eau, ou encore la conservation de l’eau, éclaireront l’élaboration de ces cadres.
Au Laos, des activités de démonstration à l’échelle des villages, visant à accroître la capacité d’adaptation des
communautés locales, des systèmes agricoles et des moyens de subsistance, permettront de constituer une
somme d’informations pouvant conduire le gouvernement à accorder davantage de priorité aux questions liées au
changement climatique. L’expérience et les connaissances acquises dans le cadre des activités de terrain seront
consolidées pour être ensuite communiquées aux décideurs politiques dans les différents secteurs concernés, et
également diffusées par le biais du Groupe de travail sous-sectoriel sur l’environnement.
Au Sénégal, la réalisation d’activités concrètes dans le domaine de la gestion des zones côtières a été considérée
comme un complément indispensable aux travaux institutionnels et techniques menés en rapport avec la mise en
place d’une gestion intégrée des zones côtières. Des projets impliquant des communautés établies dans des zones
vulnérables du littoral seront mis en œuvre.
Encadré 6: Combiner le travail institutionnel, politique et de terrain
l’action sur le terrain. Une telle
du changement climatique dans
le secteur privé, les médias et les
approche permet de faire en sorte
la planification et la budgétisation
parlementaires. L’encadré 7 illustre
que les documents de politique et
du développement national ou
l’approche de l’AMCC à cet égard.
les plans soient bien mis en œuvre,
sectoriel (voir le chapitre Intégrer
tout en contribuant à sensibiliser les
le changement climatique dans la
décideurs et à éclairer les réformes
planification du développement).
institutionnelles ou politiques, par
l’intégration des enseignements
tirés de l’expérience de terrain dans
le processus d’élaboration des
politiques ou encore par la mise
en place des conditions favorables
à la réplication à plus grande
échelle des actions de terrain.
L’inclusion de dispositions relatives
aux enseignements tirés et à leur
diffusion ainsi qu’à la réplication
Impliquer un large
éventail de parties
prenantes, depuis
les communautés
jusqu’aux
ministères des
finances
Promouvoir
des approches
intégrées
Les approches intégrées, qui
adoptent une perspective
globale et rassemblent les
principales parties prenantes,
peuvent s’avérer particulièrement
utiles pour traiter de questions
complexes telles que la gestion
des zones côtières, la gestion
des écosystèmes, l’adaptation au
des interventions de terrain est
La lutte contre le changement
changement climatique dans le
en passe de devenir une pratique
climatique nécessite l’implication
cadre du développement rural, ou
courante de l’AMCC, et se retrouve
d’un large éventail de parties
encore la réduction des risques
systématiquement dans les nouveaux
prenantes, gouvernementales et
de catastrophe, comme le montre
programmes. Des exemples sont
autres, y compris des ministères
l’encadré 8.
présentés à l’encadré 6.
centraux tels que ceux des finances
et de la planification, des ministères
Étant donné que ces approches sont
Cette approche à deux niveaux
sectoriels, des autorités locales,
en général basées sur l’inclusion
est aussi souvent adoptée dans le
des organisations de la société
et la participation, elles offrent
cadre des programmes d’intégration
civile, des institutions académiques,
également l’occasion d’impliquer les
26
En RD du Congo, on encourage le développement de plantations de bois-énergie, à diverses échelles et par divers
acteurs, y compris les communautés villageoises, les petits propriétaires fonciers et les investisseurs privés. Des
parties prenantes telles que les organisations de la société civile et les médias seront aussi impliquées dans les
activités de renforcement des capacités. Elles ont en effet un rôle à jouer dans la gestion et la protection des forêts.
En Éthiopie, une composante du programme est axée sur le développement d’un socle de connaissances
permettant aux parties prenantes à tous les niveaux de renforcer la résilience aux impacts du changement
climatique. Elle a été définie en reconnaissance du fait que le renforcement des capacités est nécessaire pour les
institutions publiques, mais aussi pour les entreprises privées et d’autres acteurs non étatiques, de telle sorte que
toutes les parties prenantes soient en mesure de remplir leurs rôles ou mandats institutionnels et de contribuer à
l’objectif national d’atteindre un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. L’Autorité
de protection de l’environnement et le Ministère de l’agriculture et du développement rural sont aussi impliqués
dans le programme.
Au Guyana, un accent particulier est mis sur l’implication des communautés, qui est considérée comme importante
tant pour la protection des mangroves que pour leur surveillance. Des membres des communautés côtières
sont payés pour cultiver de jeunes plants de palétuviers sur leurs terres, et ont déjà produit 220 000 plants. Une
coopérative de productrices a été constituée afin de promouvoir des moyens de subsistance alternatifs basés en
particulier sur la vente de produits forestiers non ligneux, de miel provenant de l’apiculture et d’autres produits
de la mangrove. Un élément déterminant pour la réussite du programme a été l’implication d’un « champion » du
secteur privé ayant de l’expérience dans le lancement et la promotion d’une gamme de produits alimentaires et
cosmétiques naturels fabriqués par des communautés amérindiennes.
En Tanzanie, l’action de l’AMCC met l’accent sur la capacité des communautés les plus vulnérables à s’adapter
aux effets adverses du changement climatique grâce à l’utilisation durable de leurs ressources naturelles.
L’approche choisie consiste à soutenir une série d’écovillages qui sont le cadre de l’expérimentation de mesures
d’adaptation innovantes dans les domaines de l’agriculture, de la gestion des pâturages et des ressources en eau,
de l’assainissement et de l’énergie issue de la biomasse. Le programme bénéficie de la participation de la Division
de l’environnement du Bureau du Vice-Président, du Ministère des finances, des autres ministères concernés,
de l’Institut de planification du développement rural, de l’Université agronomique de Sokoine, de l’ONG « Forêts
communautaires Pemba » ainsi que des autorités locales. Les résultats seront intégrés dans l’élaboration des
politiques, en conformité avec le processus de décentralisation en cours.
Encadré 7: Impliquer un large éventail de parties prenantes
Au Belize, les approches de gestion des bassins versants et approches dites « du massif au récif » sont
encouragées. Par exemple, des arbres, des cultures et des mangroves seront replantés à des endroits stratégiques
afin de prévenir ou limiter l’érosion des sols et la dégradation des côtes, qui sont les facteurs déterminants de la
dégradation des ressources en eau. En outre, une évaluation des ressources en eau sera réalisée afin d’alimenter
un plan directeur pour leur gestion intégrée.
En Tanzanie, l’AMCC favorise l’expérimentation d’approches holistiques et intégrées pour l’utilisation durable des
ressources naturelles, en partant du principe que l’agriculture et la sylviculture ont des liens avec divers autres
secteurs tels que l’énergie, la gestion de l’eau et l’assainissement.
Au Sénégal et en Gambie, l’AMCC encourage la création d’un système de gestion intégrée des zones côtières
(GIZC) en tant que moyen de gérer toutes les composantes qui influent sur la dynamique côtière. Ceci nécessite
une coordination intersectorielle et la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique approprié. Dans les deux
pays, l’AMCC soutient l’élaboration de systèmes de gestion des données pour documenter le processus de
GIZC, et commencera d’ici peu à appuyer la mise en œuvre de projets pilotes et/ou de recherche centrés sur le
renforcement de la résilience des communautés côtières et la réhabilitation des écosystèmes côtiers.
Encadré 8: L’adaptation basée sur les écosystèmes et autres approches intégrées
communautés locales et le secteur
en particulier, l’existence d’un
Pacifique, organisé sous l’égide de
privé (voir plus haut la section
consensus sur la nécessité de mieux
l’AMCC en mars 2011 au Vanuatu.
Impliquer un large éventail de parties
intégrer l’adaptation et la réduction
Cette approche a été adoptée par
prenantes).
des risques de catastrophe a été
divers programmes de la région,
l’un des points saillants du dialogue
comme évoqué à l’encadré 9.
Dans la région du Pacifique
27
politique de haut niveau UE-
Aux Îles Salomon, le gouvernement a placé le Bureau du changement climatique et le Bureau national de gestion
des catastrophes sous l’autorité du Ministère de l’environnement, de la conservation et de la météorologie, afin
de rationaliser et de renforcer la cohérence de la conception et de la mise en œuvre des politiques d’adaptation
et de réduction des risques de catastrophe (RRC). Le Plan national de gestion des risques de catastrophe intègre
explicitement le changement climatique et traduit certaines priorités du PANA. L’appui budgétaire de l’AMCC aide
à renforcer les institutions chargées de la mise en œuvre de ce plan et souligne la nécessité d’intégrer l’adaptation
au changement climatique et la RRC dans les stratégies nationales et sectorielles (à commencer par la Stratégie
de développement à moyen terme et le Plan national des transports) et dans le budget national. Les critères de
décaissement choisis pour le programme d’appui budgétaire encouragent les progrès dans cette direction.
Au Vanuatu, un appui est fourni au Conseil consultatif national pour la gestion des risques de catastrophe
et le changement climatique, un organisme de création récente qui intègre les fonctions de deux organismes
préexistants, le Comité consultatif national multisectoriel du changement climatique et le Groupe d’étude national
pour la RRC et la gestion des catastrophes. Le Secrétariat du Conseil consultatif, qui dépend du Département de la
météorologie et des risques géologiques, est renforcé par l’apport d’une expertise extérieure, afin de lui permettre
de gérer en même temps la RRC et l’adaptation au changement climatique, et de faciliter l’intégration de ces deux
thèmes dans les secteurs clés.
Encadré 9: Intégrer adaptation et réduction des risques de catastrophe
28
L’intégration du changement climatique dans les stratégies de
réduction de la pauvreté et de développement est l’une des
principales priorités de l’AMCC.
Agriculture compatible avec le climat en Tanzanie
Intégrer le changement
climatique dans la planification du
développement
Programmes
nationaux et
régionaux
priorités de l’Alliance, en particulier
de la vulnérabilité ou de constitution
l’adaptation et/ou la réduction des
de bases de données, ceci afin
risques de catastrophe, comme
d’éclairer le travail d’intégration et
dans les programmes au Belize, en
de renforcement institutionnel (voir
L’intégration du changement
Éthiopie, au Laos, au Mozambique,
l'encadré 10).
climatique dans les stratégies de
au Népal, en Gambie, en Ouganda,
réduction de la pauvreté et de
aux Samoa, aux Îles Salomon et
Les programmes nationaux
développement figure parmi les
au Vanuatu. Elle est aussi associée
d’intégration du changement
grandes priorités de l’AMCC.
à la REDD, comme au Mali et au
climatique bénéficient aussi
Timor-Oriental, et à la promotion de
du soutien de programmes
Des programmes focalisés sur
la participation au marché mondial du
régionaux centrés sur les aspects
l’intégration du changement
carbone, comme à Maurice et aux
de renforcement des capacités,
climatique sont en cours ou en
Seychelles.
de réalisation d’actions pilotes,
préparation dans 22 régions et pays,
d’apprentissage et de diffusion des
y compris le Bhoutan, le Cambodge
En outre, les programmes
résultats. C’est le cas, par exemple,
et le Lesotho.
d’intégration comportent souvent
en Afrique de l’Ouest, en Afrique
un volet de collecte et de gestion
orientale et australe, dans le bassin
Dans les programmes financés
des données et de recherche en
inférieur du Mékong et dans le
par l’AMCC, l’intégration est le
appui aux décisions politiques, par
Pacifique Sud.
plus souvent associée à d’autres
exemple sous la forme d’évaluations
En Éthiopie, l’AMCC appuie le développement de systèmes de modélisation du climat qui opèrent à des
échelles réduites et permettent ainsi de produire des scénarios climatiques locaux plus fiables et d’appuyer le
développement de systèmes d’alerte précoce. L’Autorité de protection de l’environnement envisage également
de créer une base de données et un système de gestion des connaissances facilement accessibles pour
partager l’expérience et les bonnes pratiques de réponse au changement climatique, ce qui éclairera aussi son
travail en matière d’intégration.
En Gambie, l’AMCC soutient la mise en place d’un système de gestion des informations au sein de l’Agence
nationale de l’environnement, comprenant un système d’information géographique, qui doit permettre l’analyse
des données historiques et nouvellement acquises pertinentes dans le cadre de l’adaptation et de la gestion
intégrée des zones côtières. Des outils tels que les études de faisabilité, l’évaluation de la vulnérabilité et
l’analyse économique seront également utilisés pour améliorer le socle d’éléments de preuve sur lesquels faire
reposer les choix stratégiques et les décisions de planification.
Au Vanuatu, un appui est donné à la mise en place de systèmes d’alerte précoce et de suivi qui contribueront
à renforcer les capacités des agriculteurs à faire face aux situations critiques, telles que les inondations. En
outre, le programme soutient la cartographie des zones à haut risque, qui permet de documenter de façon
fiable l’aménagement du territoire, par exemple pour éviter l’extension de l’habitat dans les zones sujettes aux
inondations.
Encadré 10: Des recherches pertinentes pour les décisions
politiques en appui à l’intégration du changement climatique
30
Ateliers
d’intégration
du changement
climatique
les outils et l’expertise nécessaires
pour promouvoir l’intégration du
changement climatique dans les
politiques de développement et les
budgets de leurs pays respectifs,
comme illustré à l’encadré 11.
Pour compléter ses programmes,
l’AMCC a organisé une série de
Il existe une forte demande pour
dix ateliers régionaux consacrés
reproduire ces ateliers à l’échelle
à l’intégration du changement
régionale et nationale. Des
climatique dans la planification et
sollicitations en ce sens ont été
la budgétisation du développement
reçues du Bénin, des Comores,
national, en Asie, en Afrique, dans
de la Guinée-Conakry, de la
les Caraïbes et dans le Pacifique.
Dominique, de la Polynésie
Ils ont vu la participation de plus
française, de Madagascar et de
de 190 hauts fonctionnaires issus
Sao Tomé-et-Principe. L’AMCC
de ministères des finances, de la
a déjà commencé à répondre à
planification et de l’environnement
ces demandes, notamment en
mais aussi d’organisations
organisant un atelier adapté aux pays
régionales. Cette initiative basée
et territoires d’outre-mer en janvier
sur une vision à long terme donne
2012. À l’avenir, l’attention portera sur
aux planificateurs et aux décideurs
l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique.
“Je suis favorable aux
initiatives telles que cet
atelier de formation en
Asie. Elles nous aident à
partager des connaissances
et à tirer des enseignements
de l’expérience, et aussi
à prendre conscience des
liens entre les opportunités,
les défis et les contraintes.”
Ranjan Shrestha, Délégation
de l’UE auprès du Royaume du
Népal, lors de l’atelier de l’AMCC
sur l’intégration du changement
climatique organisé pour l’Asie en
mars 2012
responsables de l’élaboration des
politiques et des budgets nationaux
Des initiatives de l’AMCC intervenant au bon moment permettent à la Dominique, une île des Caraïbes, de
respecter son agenda en matière de changement climatique. Comme beaucoup de petits États insulaires en
développement, la Dominique est considérée comme très vulnérable aux effets du changement climatique. De fait,
quelque 70% des 70 000 habitants du pays vivent dans les zones côtières. Le gouvernement de la Dominique,
avec le soutien technique et financier de la Banque de développement des Caraïbes, prépare une nouvelle
Politique nationale d’utilisation des terres (NLUP) et un Plan national de développement physique (NPDP). Des
termes de référence ont été rédigés par la Division de l’aménagement du territoire (Ministère de l’environnement,
des ressources naturelles, de l’aménagement du territoire et de la pêche) et soumis à la banque en janvier 2012.
Toutefois, lorsque la responsable de la planification du territoire a assisté à l’atelier régional de l’AMCC sur
l’intégration du changement climatique, organisé en Jamaïque en avril 2012, elle s’est rendu compte de la nécessité
d’intégrer les aspects relatifs au changement climatique dans ces deux nouveaux documents politiques.
Le programme intra-ACP de l’AMCC (voir l’encadré 2) a été sollicité pour réaliser une évaluation préliminaire
de la vulnérabilité du pays, élaborer un document énonçant les actions prioritaires à entreprendre pour réduire
cette vulnérabilité et mettre en évidence les éléments liés au changement climatique à prendre en compte dans
l’élaboration des deux documents de planification. Les résultats de cette aide de l’AMCC pourront aussi être
utilisés dans le programme stratégique de résilience au changement climatique que la Dominique élabore à l’heure
actuelle. Par ailleurs, un atelier de formation de l’AMCC sur le thème de l’intégration du changement climatique sera
organisé à l’intention des hauts fonctionnaires de tous les secteurs concernés par les nouveaux NLUP et NPDP. Cet
atelier permettra à ses participants d’intégrer le changement climatique dans les stratégies et les programmes de
leurs secteurs respectifs, sur base des dispositions de ces documents.
Encadré 11: Les ateliers d’intégration débouchent sur des actions concrètes en Dominique
31
Sur le terrain
Intégrer le changement
climatique au Népal
Chine
Népal
Bhoutan
Inde
Bangladesh
Intitulé: Programme d’aide à la lutte
dans les régimes des vents et des
requises pour obtenir, gérer et
contre le changement climatique:
gelées, ainsi qu’une augmentation
utiliser les financements liés au
développement de la résilience au
des phénomènes climatiques
climat, à renforcer les compétences
changement climatique au Népal.
extrêmes tels que les sécheresses,
de négociation en vue de favoriser
inondations et avalanches. Les
l’adaptation et un développement
Domaines prioritaires: Intégration et
glaciers de l’Himalaya reculent avec
sobre en carbone, et à promouvoir
adaptation.
l’élévation des températures. Ceci
l’apprentissage et le partage entre les
entraîne des risques pour ce pays
parties prenantes.
Secteur: Développement global et
pauvre dont l’économie est fortement
réduction de la pauvreté.
tributaire des ressources naturelles,
Au niveau infranational, le projet
particulièrement en ce qui concerne
cherche à aider le gouvernement
Budget: Budget total: 16,5 millions €,
la productivité agricole et la sécurité
à mettre en œuvre les activités
dont financements à mise en œuvre
alimentaire, la disponibilité de l’eau, la
prioritaires du PANA par le biais des
rapide de la CE (€7m) et de Chypre
nutrition, la santé et l’assainissement.
Plans d’action locaux d’adaptation
(€0,6m); autre financement de l’UE:
(PALA), afin d’assurer une offre
€1m; et Royaume-Uni: €7,9m –
Le projet de l’AMCC aide le
efficace de services d’adaptation aux
Approche projet.
gouvernement du Népal à élaborer
communautés les plus vulnérables
des politiques et actions relatives
au changement climatique. Le
Partenaires: Ministère de
au changement climatique
projet est très engagé en faveur de
l’environnement, Département
qui améliorent les bénéfices
l’autonomisation des femmes et de
britannique du développement
et la durabilité des efforts de
l’inclusion des groupes pauvres et
international (DFID), PNUD.
développement publics et mixtes
défavorisés.
(public-privé). L’accent est mis
Les observations climatiques
sur le renforcement des capacités
Principales réalisations à ce jour:
récentes au Népal indiquent
concernant l’élaboration, l’estimation
Des réunions impliquant des experts,
des hausses de température, un
des coûts, la budgétisation et la
des consultants, des départements
déplacement vers le nord des zones
mise en œuvre de politiques et
et ministères en charge du
agro-écologiques, des modifications
mesures scientifiquement fondées et
développement et de l’environnement
intégrant le changement climatique
ont abouti à la mise sur pied d’une
“Bien que les pays
montagneux soient à
l’origine d’une proportion
négligeable des émissions
mondiales – la principale
cause du changement
climatique, ils sont les plus
affectés par ce phénomène,
avec les petits États
insulaires.”
dans les secteurs clés que sont
unité de gestion de projet. Les
l’agriculture, les forêts, l’eau et
niveaux de référence, un cadre de
l’énergie. Ce travail s’effectuera au
développement des capacités et
niveau du gouvernement central et
un cadre de suivi et d’évaluation
des comités de développement des
ont été préparés. Un document
villages et districts de 14 régions du
relatif à l’appui technique clarifie les
centre-ouest et de l’extrême-ouest,
mécanismes de mise en œuvre, les
en adoptant une approche basée sur
exigences en matière d’assistance
les écosystèmes et les moyens de
technique et les phases initiales de la
subsistance.
mise en œuvre du programme.
Au niveau national, le projet vise à
Enseignements tirés: Les
préparer et mettre en œuvre des
activités ciblent simultanément les
Madhav Kumar Nepal, ancien
Premier ministre du Népal
politiques, plans et stratégies,
niveaux national et infranational.
à développer les compétences
Les capacités techniques et
32
institutionnelles des comités de
promouvoir la diversification des
ciblées. Ce travail comprendra la
développement des villages et
moyens de subsistance sur base
cartographie des institutions locales
districts seront renforcées, au vu
d’activités sobres en carbone,
et de leurs capacités à assurer le
de l’importance des institutions
ainsi que l’investissement privé
suivi des impacts du changement
infranationales dans la mise en œuvre
dans le développement propre,
climatique et à évaluer l’efficacité
des mesures d’adaptation. Le niveau
en particulier dans la gestion des
des mesures d’intervention. Le projet
national et celui du district seront
forêts et des ressources en eau
soutiendra aussi le développement
tous deux ciblés par des campagnes
et le développement des énergies
et la mise en œuvre de plans locaux
de sensibilisation et des activités
alternatives. Les partenariats public-
d’adaptation dans les 14 districts
de partage des connaissances. Le
privé seront encouragés.
concernés, et accordera des
projet soutiendra la transposition des
financements à la société civile et aux
activités prioritaires du PANA dans les
Cette approche doit assurer que
autorités locales et nationales pour
PALA, garantissant que l’adaptation
la transposition des priorités du
tester des mécanismes innovants
au changement climatique soit bien
PANA prenne bien en compte la
d’adaptation.
intégrée dans les processus de
diversité des conditions climatiques
développement local.
et sociales, et contribue aux moyens
de subsistance et au développement
L’approche adoptée comporte
rural (voir les encadrés 12 et 15).
un appui à la société civile et aux
autorités locales et nationales pour
Actions à venir: Les niveaux de
expérimenter des mécanismes
référence établis appuieront des
d’adaptation innovants et tester
processus efficaces de prise de
la convergence des options
décision et de diffusion des initiatives
d’atténuation et d’adaptation.
d’adaptation et de planification
Les projets soutenus devraient
résiliente au climat dans les régions
33
Calendrier: 2012 à 2015
Sur le terrain
Sénégal
Protéger les zones
côtières et assurer
l’intégration en Gambie
Gambie
Guinée-Bissau
Intitulé: Projet d’appui de l’AMCC à
pays une politique globale en matière
multisectoriel), le développement
la Gambie pour la gestion intégrée
de changement climatique qui
d’une vision, d’objectifs et d’options
des zones côtières et l’intégration du
définirait des priorités stratégiques
pour l’avenir, et la supervision
changement climatique.
pour orienter les actions et les
de la mise en œuvre des options
investissements.
retenues. On prévoit également un
Domaines prioritaires: Intégration
et adaptation.
renforcement des capacités (par
L’intervention de l’AMCC a pour
exemple pour la surveillance du
but de renforcer les capacités du
littoral), des formations, la mise
Secteurs: Développement global et
gouvernement et de la population à
en place d’un système de gestion
réduction de la pauvreté; gestion des
s’adapter à la variabilité croissante
de l’information et l’organisation
zones côtières.
et à l’évolution du climat. Elle a
d’une campagne de sensibilisation.
deux composantes, l’une centrée
Des études de faisabilité seront
Budget: 3,86 millions € (financement
sur l’adaptation des zones côtières
consacrées aux options de
à mise en œuvre rapide de la CE) –
et l’autre sur l’intégration du
protection du littoral, aux alternatives
Approche projet.
changement climatique dans le
durables à l’extraction de sable ainsi
développement.
qu’à des projets de démonstration et
Partenaires: Ministère des finances
de recherche.
et des affaires économiques
Le but de la première composante
(Unité d’appui de l’Ordonnateur
est d’établir un processus participatif
Les activités d’intégration
national), Agence nationale de
et durable de gestion intégrée
comprendront la facilitation du
l’environnement, Département des
des zones côtières (GIZC). Des
dialogue multisectoriel, le cadrage
ressources en eau, Ministère des
mesures prioritaires d’adaptation
des questions à aborder et des
forêts et de l’environnement.
seront identifiées, et la capacité
études, l’analyse des besoins
d’adaptation à l’échelon local
sectoriels, la définition de principes
En Gambie, les zones côtières de
sera renforcée. La composante
directeurs et d’une politique
faible élévation sont particulièrement
d’intégration vise quant à elle à
nationale en matière de changement
vulnérables au changement
renforcer le socle des connaissances
climatique.
climatique; l’érosion côtière y est un
disponibles pour l’intégration du
problème préoccupant susceptible
changement climatique dans les
Principales réalisations à ce jour:
de s’aggraver avec la hausse du
secteurs clés, et à élaborer une
Les termes de référence pour un
niveau de la mer. Une hausse d’un
politique nationale sur le changement
contrat de services de 1,4 million €
mètre aurait pour effet d’inonder
climatique. Les dispositifs
couvrant une grande partie de
92 km² de terres du littoral et de
institutionnels et de coordination
l’expertise technique nécessaire ont
menacer toute la ville de Banjul.
seront rationalisés, et les capacités
été rédigés. Les premiers experts
Dans l’arrière-pays, la salinisation
des décideurs politiques, des
devraient entamer leur mission en
des sols et les intrusions d’eau
planificateurs, des membres de
mars 2013. Le Département des
salée ont déjà des répercussions sur
l’Assemblée nationale et de la
ressources en eau sera l’institution
l’agriculture.
société civile en matière de réponse
chef de file en matière d’intégration.
d’adaptation renforcées.
Enseignements tirés: La
L’engagement pris par la Gambie de
s’atteler aux effets du changement
Les activités prévues pour la GIZC
coordination est entravée par
climatique se reflète dans une série
comprennent l’établissement d’un
l’absence d’un cadre global et par
de communications et de plans
groupe de travail technique d’acteurs
des chevauchements des mandats
d’action. Toutefois, il manque au
côtiers (en vue d’un dialogue
institutionnels. L’AMCC réunit
34
“Le gouvernement de
la Gambie tiendra son
engagement d’établir et de
poursuivre les programmes
et projets nationaux qui
s’imposeront pour aider
le pays à relever le défi du
changement climatique.”
Les données relatives au changement
Actions à venir: Le dossier d’appel
climatique et à la gestion du littoral
d’offres pour l’expertise technique
sont éparpillées, souvent détenues
doit être finalisé. Le Département
à l’extérieur du pays et hors de
des ressources en eau doit désigner
portée des décideurs politiques.
un point focal et un coordinateur à
Les projets de démonstration et de
temps partiel, et l’Agence nationale
recherche peuvent aider à renforcer
de l’environnement recruter un
les capacités locales d’adaptation
coordinateur à temps plein pour la
ainsi qu’à améliorer la résilience des
composante de GIZC. Ces deux
écosystèmes et des moyens de
organisations élaboreront les termes
Dr Isatou Njie-Saidy, VicePrésidente de la Gambie et
Secrétaire d’État aux affaires
féminines, dans une allocution
à l’occasion du Forum sur le
changement climatique de la
Gambie, en 2008
subsistance. Un système de gestion
de référence des groupes de travail
des données permettra d’analyser les
techniques. Un événement de
données historiques et nouvellement
communication sera organisé pour
collectées relatives à la GIZC et à
marquer le lancement officiel du
l’adaptation. Le projet exploitera
projet. Les activités proprement dites
aussi des outils tels que des études
devraient démarrer en mars 2013.
donc les parties prenantes pour
économiques pour enrichir la somme
définir les rôles et fonctions de
d’informations sur lesquelles baser les
coordination concernant la GIZC et
choix stratégiques et les décisions de
le changement climatique, et pour
planification.
de faisabilité, des évaluations de
la vulnérabilité et des analyses
établir des passerelles entre les
structures de coordination de ces
En Gambie, l’AMCC met l’accent sur
deux domaines. L’implication de la
l’association du travail institutionnel,
société civile est encouragée en tant
politique et de terrain, l’engagement
que partie intégrante du processus de
des parties prenantes, la recherche
GIZC et dans le cadre des projets de
appliquée et l’amélioration de la
démonstration.
coordination (voir les encadrés 6, 7,
10 et 14).
35
Calendrier: 2012 à 2016
Enseignements tirés de l’expérience
Présenter le
changement
climatique comme
un problème de
développement
des mécanismes de communication
et de coordination; des cadres
institutionnels complexes; des
cadres juridiques et réglementaires
inadéquats; la limitation des
ressources humaines et financières
Combiner
l’intégration aux
niveaux national
et local
des services gouvernementaux; des
L’intégration du changement
La mise en évidence des liens
compétences de gestion limitées;
climatique à l’échelle infranationale
entre changement climatique,
et la faible disponibilité d’expertise
complète les activités au niveau
développement et moyens de
technique.
national et sectoriel et facilite la mise
subsistance est nécessaire pour
en œuvre concrète des décisions
sensibiliser et rallier les décideurs
Tout ceci peut entraver l’intégration
prises à ces niveaux. Elle permet
politiques, le grand public, la société
des considérations liées au climat
aussi de mieux prendre en compte
civile et les médias à l’intégration
dans les politiques et stratégies
les réalités locales à l’interface
du changement climatique. Le
clés et leur suivi, le partage des
entre changement climatique et
Cambodge, Maurice, les Seychelles
enseignements tirés, la réplication
développement. L’encadré 15
et le Népal offrent des exemples
des initiatives réussies et l’allocation
présente des exemples de
intéressants à cet égard, comme
de ressources aux priorités
l’expérience de l’AMCC dans ce
présenté dans l’encadré 12.
d’adaptation et d’atténuation.
domaine.
Renforcer les
institutions, les
procédures et les
systèmes
Les programmes de l’AMCC
tentent de réduire ces problèmes
en renforçant les capacités des
personnes et institutions concernées
par le changement climatique,
y compris par l’intégration du
Intégrer d’emblée
le changement
climatique dans
les systèmes
budgétaires et de
suivi
Une grande variété d’obstacles
changement climatique dans
peuvent entraver l’intégration
les procédures et systèmes (voir
effective du changement climatique,
l’encadré 13), et en favorisant
y compris le chevauchement des
l’amélioration de la coordination
La lutte contre le changement
mandats et l’absence d’un cadre
intersectorielle et entre divers niveaux
climatique ne peut être efficace et
politique global; un manque de
de pouvoir (encadré 14).
durable que si des ressources sont
poids politique de l’organisme
allouées et dépensées pour la mise
chargé de coordonner la réponse au
en œuvre effective des politiques et
changement climatique; la faiblesse
mesures en la matière. L’intégration
Au Cambodge, l’Alliance cambodgienne contre le changement climatique a soutenu la réalisation et la diffusion
d’une étude sur les perceptions du changement climatique, et d’un rapport sur le développement humain axé
sur le renforcement de la résilience des moyens de subsistance ruraux au changement climatique. Ceci offre des
occasions d’intensifier la communication et le débat public sur les impacts de ce phénomène.
À Maurice et aux Seychelles, les stratégies nationales de développement comportent des objectifs de
diminution de la dépendance vis-à-vis des combustibles importés et de sécurité énergétique. Cela justifie
l’intégration de l’atténuation du changement climatique dans le secteur de l’énergie par l’amélioration de
l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables.
Au Népal, des projets pilotes testant la convergence des options d’atténuation et d’adaptation dans les
domaines de la gestion des forêts et des ressources en eau et du développement des énergies alternatives
devraient soutenir la diversification des moyens de subsistance et la création d’emplois verts, et ainsi contribuer
au développement rural.
Encadré 12: Appréhender le changement climatique comme un problème de développement
36
Au Cambodge, les institutions chargées de coordonner la réponse au changement climatique existaient déjà
avant le début du programme de l’AMCC. Elles comprennent le Comité national interministériel du changement
climatique et le Comité national pour la gestion des catastrophes. L'appui de l'AMCC vise à renforcer les capacités
de ces institutions à coordonner l’élaboration des politiques nationales, le développement des capacités, les
activités de sensibilisation et de plaidoyer; à suivre la mise en œuvre de la stratégie, de la politique et des plans
nationaux en matière de changement climatique; et à préparer la mise en place d’un fonds fiduciaire national pour
la lutte contre le changement climatique.
En Ouganda, le changement climatique est abordé dans le Plan national de développement de 2010, qui fixe
quatre objectifs en lien avec ce sujet. Le financement de l'AMCC aidera à atteindre les objectifs relatifs au
développement des capacités nationales d'adaptation et d'atténuation et à la progression vers un développement
résilient au changement climatique. Le développement des capacités ciblera l'Unité du changement climatique
(sous la tutelle du Ministère de l'eau et de l'environnement), fortement sollicitée du fait de l’ordre du jour
international, et dont l’action est également limitée par une assez faible visibilité politique. Les activités
comprennent aussi l'élaboration de lignes directrices pour l’intégration du changement climatique.
Au Mozambique, l’AMCC soutient l’expansion de la portée géographique et thématique des études d’impact
sur l’environnement, des inspections et des audits environnementaux, ainsi que l’augmentation du recours à
l’évaluation environnementale stratégique, de telle sorte que la durabilité environnementale et les questions liées à
l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique soient mieux prises en compte.
Encadré 13: Renforcer les institutions ainsi que les procédures et systèmes administratifs
Au Laos, la décentralisation a créé une divergence dans la mise en œuvre des politiques nationales, ainsi
que des problèmes de gouvernance. Au niveau infranational, les politiques et les instructions émanant du
gouvernement central ne sont pas toujours pleinement respectées, ce qui peut entraver la réalisation des
objectifs. Pour y remédier, l’intervention de l’AMCC met l'accent sur le renforcement de la coordination entre les
différents niveaux de gouvernement et sur la planification et l’échange d’informations au niveau des districts et
des provinces.
Au Mozambique, l’un des obstacles à la mise en œuvre de mesures de durabilité environnementale est le
manque de poids politique du Ministère de la coordination de l’action environnementale vis-à-vis d’autres
ministères concernés, aggravé par l’insuffisance des capacités techniques et des ressources financières. L'appui
de l’AMCC vise à consolider son leadership et son rôle obligatoire en tant que point focal pour les questions
environnementales, et à renforcer les mécanismes de coordination intersectorielle.
Encadré 14: Améliorer la coordination intersectorielle et entre les niveaux national et local
Au Népal, les activités de l’AMCC ciblent simultanément les niveaux national et infranational. Les capacités
techniques et institutionnelles des comités de développement des villages et districts seront renforcées, au vu de
l’importance des institutions infranationales dans la mise en œuvre des mesures d’adaptation. Le niveau national
et celui du district seront tous deux ciblés par des campagnes de sensibilisation et des activités de partage
des connaissances. Le programme soutiendra l’intégration des activités prioritaires du PANA à travers des
plans d’action locaux d’adaptation, qui sont essentiels compte tenu de la très grande variabilité des conditions
climatiques et sociales. Cette approche garantit que l’adaptation au changement climatique soit intégrée dans
les processus de développement local par les gouvernements locaux et les organisations communautaires.
Au Timor-Oriental, l’AMCC aidera les communautés à élaborer des plans locaux de conservation des sols et
de l’eau, conformément aux principes de gestion des bassins versants. Ces plans seront intégrés aux plans de
développement des sous-districts et districts afin d’assurer la mise en œuvre effective des mesures proposées.
Ceci vient compléter les activités d’intégration menées au niveau national, notamment pour une mise à jour des
politiques et plans nationaux qui tienne compte des différences régionales en matière de vulnérabilité et favorise
l’adoption de pratiques optimales pour résister au changement climatique.
Encadré 15: Intégrer le changement climatique au niveau local
37
du changement climatique dans les
ce fait la capacité d’absorption.
d’intégration, comme illustré dans
processus budgétaires peut améliorer
L’appui budgétaire, en promouvant
l’encadré 16.
sensiblement l’octroi et la mise en
l’amélioration des stratégies
œuvre effective de ressources en
ou la réalisation de critères de
De même, l’intégration dans les
faveur des priorités liées au climat.
décaissement liés à l’intégration
systèmes de suivi est essentielle
du changement climatique, peut
pour la réussite du processus
De plus, l’intégration du changement
également créer une incitation à
d’intégration, car elle incite à définir
climatique dans les processus et
intensifier le processus d’intégration
des objectifs clairs et des moyens
systèmes budgétaires prépare les
(voir le chapitre Piloter l’appui
de vérifier les progrès réalisés, tout
pays partenaires à recevoir des
budgétaire à la lutte contre le
en renforçant les systèmes propres
appuis budgétaires liés au climat
changement climatique).
au pays. Plusieurs programmes
ou à accéder à d’autres sources
démontrent l’efficacité de cette
de financement, en renforçant les
Plusieurs programmes de l’AMCC
approche, comme illustré dans
politiques, institutions et systèmes
travaillent déjà sur ces questions en
l’encadré 17.
nationaux et en améliorant de
parallèle avec leurs autres actions
Au Cambodge, l’Alliance cambodgienne contre le changement climatique (ACCC), à laquelle contribue l’AMCC,
a entrepris une revue des institutions et des dépenses publiques en matière de changement climatique. Par
ailleurs, le Fonds fiduciaire de l’ACCC doit développer un mécanisme évolutif d’attribution de subsides à des
initiatives de terrain, et explorer le cadre juridique et les différentes options de conception en vue de la création
d’un fonds fiduciaire national. Cette initiative, conjuguée à des actions de renforcement des institutions, pourrait
ouvrir la voie à un appui budgétaire alimentant un futur fonds climatique national.
Au Mozambique, l’AMCC soutient le renforcement des capacités de gestion financière dans le secteur de
l’environnement, préparant ainsi le terrain pour une augmentation des allocations budgétaires et l’amélioration de
l’exécution budgétaire en matière d’environnement et de changement climatique.
Au Népal, les activités du programme comprennent une évaluation économique et sociale détaillée et une
analyse des risques fiduciaires et de la gouvernance, en vue d’améliorer la gestion des finances publiques, de
remédier à d’autres faiblesses et de permettre au pays, à l’avenir, de recevoir des financements liés au climat
sous forme d’appui budgétaire sectoriel plutôt que d’aide-projet.
Aux Îles Salomon, les critères de décaissement du programme d’appui budgétaire requièrent qu’un montant
minimum de ressources financières soit attribué à la première priorité du PANA. Par cette disposition temporaire
et spéciale (l’appui budgétaire ne pouvant, en théorie, être alloué à des actions spécifiques), le programme
encourage indirectement l’intégration de considérations liées au climat dans le processus d’élaboration et de
gestion du budget.
Encadré 16: Intégrer le changement climatique dans les processus budgétaires et de financement
Au Bhoutan, suite à l’identification de certaines faiblesses dans le suivi de la performance de la stratégie des
ressources naturelles renouvelables, l’amélioration du suivi du secteur et de la qualité des données statistiques
a été définie comme critère de progrès du secteur et critère de décaissement de la tranche variable de l’appui
budgétaire.
Au Burkina Faso, l’AMCC soutiendra la création d’un Observatoire national de l’environnement et du
développement durable qui sera chargé d’élaborer des indicateurs nationaux liés au changement climatique.
Dans le programme du bassin inférieur du Mékong, les activités prévues comprennent le développement d’un
système de suivi et de reporting concernant le statut de l’adaptation au changement climatique dans la région.
Au Mozambique, le système de suivi environnemental est renforcé afin de mesurer correctement la
performance du secteur, de promouvoir la bonne gouvernance et d’améliorer le respect des exigences légales et
réglementaires – ainsi que de fournir des points de référence clairs pour l’amélioration de la coordination et des
liens entre tous les acteurs gouvernementaux et non étatiques, à l’échelle du pays, de la province et du district.
Encadré 17: Intégrer le changement climatique dans le système national de suivi
38
En Tanzanie, l’AMCC aide à améliorer
la capacité des communautés les plus
vulnérables à s’adapter aux effets néfastes
du changement climatique par l’utilisation
durable de leurs ressources naturelles.
Foyer à faible consommation d’énergie en Tanzanie
Au Laos, le renforcement des capacités et la sensibilisation ciblent les
agences gouvernementales au niveau des communautés, des districts
et des provinces.
Fermier relâchant des alevins dans une rivière en RDP du Laos
L’appui budgétaire constitue un excellent moyen de mettre
le changement climatique au cœur de la planification du
développement national, par le biais du dialogue politique et de
l’intégration de ce thème.
Érosion à Anse la Mouche, aux Seychelles
Piloter l’appui budgétaire à la lutte
contre le changement climatique
“L’appui budgétaire
peut s’avérer un moyen
efficace de répondre
aux défis et menaces
structurels, transversaux
et à long terme, tels
que la vulnérabilité, le
changement climatique
et d’autres chocs
environnementaux.”
La future approche de l’appui
budgétaire de l’UE en faveur des
pays tiers. Communication de
la Commission européenne, 13
octobre 2011
biais du dialogue politique qui y est
du changement climatique dans
associé, l’appui budgétaire constitue
les documents de politique ou
aussi un excellent moyen de mettre
de stratégie et/ou en termes de
le changement climatique au cœur
développement d’une stratégie
de la planification du développement
spécifique sur le changement
national et d’en faire une question
climatique. La définition d’indicateurs
centrale pour le gouvernement.
ou de critères de décaissement liés
au changement climatique complète
En fonction des priorités poursuivies,
l’approche.
l’appui budgétaire peut assurer
l’inclusion du changement climatique
Le graphique 6 montre la répartition
dans les efforts de réduction de
des modalités d’aide utilisées par
la pauvreté et de développement,
l’AMCC. Il apparaît que plus d’un
ou dans un ou plusieurs secteurs.
quart des programmes nationaux ont
Les critères d’éligibilité communs
recours à l’appui budgétaire sectoriel
ont trait aux progrès en matière
ou général.
de stabilité macroéconomique, de
gestion des finances publiques et
Actuellement, 4 programmes de
de mise en œuvre de la stratégie
l’AMCC utilisent l’appui budgétaire
Dans la mesure où les financements
concernée. Pour l’appui budgétaire
général dans un but d’intégration
liés au climat devraient augmenter
général, la stratégie de référence
du changement climatique dans
à l’avenir, l’appui budgétaire offre
sera une stratégie ou un plan
les politiques nationales de
des possibilités prometteuses pour
national de développement. Si
développement. Les interventions à
aligner et renforcer les stratégies
un secteur spécifique est visé, la
Maurice et aux Seychelles appuient
et systèmes des pays et améliorer
référence sera la politique sectorielle.
aussi l’atténuation du changement
leur capacité d’absorption, générant
Les objectifs peuvent se définir
climatique dans le secteur de
ainsi un effet multiplicateur. Par le
en termes d’intégration renforcée
l’énergie, y compris une participation
Appui
budgétaire
sectoriel
Appui budgétaire général
(13%)
(13%)
Programme
sectoriel
(10%)
Approche projet
(64%)
Graphique 6: Interventions de l’AMCC jusqu’en 2012 – Répartition entre modalités d’aide
42
accrue au MDP. Au Lesotho, la
Les programmes sectoriels
Une caractéristique essentielle
composante liée à l’adaptation est
bénéficiant d’un appui budgétaire
des divers programmes d’appui
centrée sur l’agriculture, et celle
concernent les ressources naturelles
budgétaire est le renforcement
liée à l’atténuation sur l’énergie.
(Bhoutan), la protection du littoral par
des cadres politiques, juridiques et
Aux Îles Salomon, l’accent est
les mangroves (Guyana), la gestion
réglementaires, comme illustré dans
mis sur l’adaptation dans divers
du foncier (Rwanda), ou encore l’eau
l’encadré 18.
secteurs, dont les transports, et sur la
et l’assainissement (Samoa).
réduction des risques de catastrophe.
Au Guyana, le cadre politique est globalement favorable à la protection des mangroves. Néanmoins, celles-ci restent
relativement négligées en tant qu’écosystème forestier. L’un des résultats attendus de la mise en œuvre du Plan
d’action national de gestion des mangroves, soutenu par l’AMCC, est qu’elles aient une place à part entière dans le
nouveau Plan forestier. Dans ce contexte, la qualité et l’efficacité des réglementations protégeant les mangroves seront
réexaminées. Le programme soutient aussi la rédaction d’un code de bonnes pratiques de gestion des mangroves.
À Maurice, l’un des principaux objectifs du programme d’appui budgétaire était l’adoption et la promulgation d’une
Loi sur l’efficacité énergétique, ainsi que d’une Loi sur le contrôle des nouveaux bâtiments fixant des exigences en
matière de construction durable. Le renforcement du cadre juridique et réglementaire à cet effet était donc perçu
comme essentiel pour réussir l’intégration du changement climatique (en particulier les aspects liés à l’énergie) dans le
processus national de développement.
Aux Seychelles, où l’un des problèmes identifiés était l’absence de cadre juridique permettant la participation au MDP,
la composante du programme de l’AMCC relative à l’atténuation porte plus particulièrement sur la création d’un cadre
institutionnel et juridique favorisant l’adoption de mesures d’atténuation dans le secteur de l’énergie et l’accès aux
mécanismes de financement carbone.
Encadré 18: Renforcer les cadres politiques, juridiques et réglementaires
43
Sur le terrain
Renforcer la gestion des
ressources naturelles
renouvelables au
Bhoutan
Chine
Népal
Bhoutan
Inde
Bangladesh
Intitulé: AMCC – Adaptation au
changement climatique et à favoriser
réduisent la vulnérabilité et/ou les
changement climatique dans le
la conservation de l’environnement
émissions de gaz à effet de serre (voir
secteur des ressources naturelles
dans le cadre de sa philosophie
l’encadré 20).
renouvelables.
de développement axée sur le
Domaine prioritaire: Intégration.
bonheur national brut. Le programme
Principales réalisations à ce
de l’AMCC vise le secteur des
jour: La responsabilité des actions
ressources naturelles renouvelables
liées au changement climatique
Secteurs: Développement global et
(RNR), en particulier l’agriculture. Il
au Bhoutan est partagée entre
réduction de la pauvreté; agriculture.
entend améliorer la préparation du
plusieurs ministères, départements
secteur au changement climatique
et agences, faisant de la coordination
Budget: Budget total: 4,4 millions €
en assurant l’intégration de ce thème
du changement climatique un
(financements à mise en œuvre
au niveau sectoriel, tout en veillant
processus complexe. L’UE est déjà
rapide de la CE: €3,6m et de
à ce que des mesures soient prises
un acteur clé dans la mise en place
l’Estonie: €0,8m) – Appui budgétaire
en matière d’adaptation au niveau
d’un mécanisme formel et actif de
sectoriel.
multisectoriel.
coordination dans le domaine de
Partenaires: Ministère de l’agriculture
L’intervention de l’AMCC étant un
ressources naturelles. De par son
et des forêts; Commission du
programme d’appui budgétaire
engagement dans l’AMCC, l’UE
bonheur national brut.
sectoriel, elle est axée davantage
va désormais aussi encourager la
sur des résultats que sur des
coordination entre ce mécanisme,
Le changement climatique affecte
activités. Les résultats escomptés
le groupe de travail multisectoriel
déjà les moyens de subsistance et
sont notamment le développement
sur le changement climatique
l’économie rurale au Bhoutan, où
d’un Plan d’action pour l’adaptation
créé par le gouvernement, et les
le développement est fortement
au changement climatique dans
activités en cours du Programme
dépendant de secteurs sensibles au
le secteur des RNR, l’intégration
conjoint d’appui, une initiative
climat tels que l’agriculture, l’énergie
de ce Plan d’action dans le 11ème
multi-bailleurs visant à intégrer le
hydroélectrique et l’exploitation
Plan quinquennal, et la mise en
lien entre pauvreté, environnement
forestière. L’une des principales
place d’un cadre institutionnel
et changement climatique dans les
menaces pesant sur le pays est la
renforcé permettant une approche
politiques et plans à tous les niveaux.
formation de lacs supraglaciaires
multisectorielle de l’adaptation, par
L’UE contribue ainsi à améliorer la
due au recul accéléré des glaciers
exemple au moyen d’un système
coordination intersectorielle et entre
et à l’élévation des températures.
national amélioré de planification et
les niveaux local et national (voir
La majorité de la population et des
de suivi. L’intégration du changement
plus haut la section Renforcer les
infrastructures se trouvant en aval
climatique dans le 11
dans de grandes vallées fluviales, les
quinquennal du secteur des RNR
risques de catastrophe augmentent
devrait mener à la mise en œuvre
au fur et à mesure que le niveau des
de mesures d’adaptation concrètes
Enseignements tirés: Par la
eaux des lacs glaciaires approche
dans le secteur agricole. Dans la
nature transversale du changement
des seuils géostatiques critiques.
troisième et la quatrième année du
climatique, il est difficile de définir
l’agriculture et de la gestion des
ème
Plan
institutions, les procédures et les
systèmes).
programme, les critères spécifiques
ce thème comme un secteur et de le
Le gouvernement du Bhoutan
de décaissement sont liés à la mise
relier à une agence gouvernementale
s’est engagé à lutter contre le
en œuvre de pratiques agricoles qui
unique. L’expérience souligne
44
“Des trajectoires
de développement
alternatives, telles que
l’approche du bonheur
national brut que
nous promouvons,
influenceront la capacité
des communautés à
s’adapter au changement
climatique.”
L’expérience au Bhoutan montre
constituant le 11ème Plan quinquennal.
aussi combien il est important de
Cette expertise internationale est
choisir des indicateurs concrets
jugée cruciale pour veiller à ce
et faisant l’objet d’une bonne
que l’adaptation au changement
appropriation au niveau national
climatique soit largement prise en
(voir les encadrés 19 et 20) et de
compte dans le Plan.
Pema Gyamtsho, Ministre de
l’agriculture et des forêts, lors du
lancement du Troisième rapport
national sur le développement
humain à Thimphou, Royaume
du Bhoutan
et sera signée d’ici fin 2012. Le
compléter l’appui budgétaire par
une assistance technique ciblée (voir
La mise en œuvre des activités
l’encadré 21).
d’adaptation au changement
climatique proprement dites
Actions à venir: La convention
par le gouvernement du Bhoutan
programme débutera par l’intégration
de l’adaptation au changement
climatique dans le 11ème Plan
quinquennal du secteur des RNR
et la finalisation du Plan d’action
pour l’adaptation au changement
également l’importance de faire
climatique dans ce secteur. Un expert
coïncider l’intervention de l’AMCC
international doit être recruté pour
avec les échéances nationales, et de
conseiller le gouvernement durant
respecter un calendrier déterminé.
la phase de rédaction des plans
45
commencera en 2015.
de financement a été approuvée
Calendrier: 2013 à 2016
Sur le terrain
Gérer les inondations et
les effets du changement
climatique aux Samoa
Intitulé: AMCC – Soutenir
problèmes d’inondations chroniques
l’adaptation au changement
dont souffre la zone de captage
climatique dans le secteur de l’eau
d’Apia, la stratégie vise à réduire le
aux Samoa.
risque d’inondations et à minimiser
les dommages et les perturbations
Domaines prioritaires: Intégration,
en améliorant la gestion du bassin
adaptation et RRC.
versant et les infrastructures de
drainage.
Secteur: Eau et assainissement.
Le programme d’appui sectoriel de
Budget: 3 millions € (financement
l’AMCC vise à renforcer l’intégration
à mise en œuvre rapide de la CE) –
de l’adaptation au changement
Appui budgétaire sectoriel.
climatique dans la version actualisée
2012-2016 du plan sectoriel, ainsi
Partenaires: Ministère des finances,
qu’à atténuer l’impact des inondations
Ministère des ressources naturelles et
au centre d’Apia par la réhabilitation
de l’environnement.
d’infrastructures de drainage
prioritaires et l’introduction d’un
Samoa
“Nous observons les effets
du changement climatique
dans le monde; nous
vivons dans l’insécurité,
dans l’attente de la
prochaine catastrophe.
Toutes ces maisons
pourraient être balayées
par le prochain cyclone.
Nous vivons avec de la
crainte et de la tristesse
dans nos cœurs.”
Une habitante de Sotoalepai, un
village des Samoa
Avec environ 70% de la population et
programme de maintenance efficace.
des infrastructures situées dans des
Plus spécifiquement, l’intervention
Principales réalisations à ce
zones côtières de faible élévation,
appuiera l’intégration du changement
jour: Le gouvernement a intensifié
les Samoa sont particulièrement
climatique dans les politiques et plans
ses efforts pour maîtriser le
exposées aux risques de hausse du
du secteur de l’eau et soutiendra
développement des bassins
niveau de la mer et de phénomènes
la mise en œuvre de mesures
versants, en donnant la priorité aux
météorologiques extrêmes. La moitié
d’adaptation.
bassins versants critiques tels que
celui d’Apia. Il a aussi accompli
de la population vit dans la zone
urbaine d’Apia et dans la partie
Le programme financera des ateliers
des progrès appréciables dans ses
nord-ouest d’Upolu, et le bassin
et l’apport d’expertise pour appuyer
négociations avec les propriétaires
versant d’Apia souffre de problèmes
l’intégration de l’adaptation dans
terriens en vue d’attribuer le statut
chroniques d’inondations lors de
le plan sectoriel, la réhabilitation
de réserve naturelle aux bassins
pluies intenses. Après les cyclones
et le nettoyage des drains de
versants critiques, moyennant
tropicaux qui se sont abattus sur le
l’agglomération d’Apia par des
des compensations foncières.
pays au début des années 1990, les
contractants privés, la conception,
La réglementation des activités
dommages subis ont été estimés à
la reconstruction et la modernisation
de développement dans la partie
environ quatre fois le produit intérieur
d’infrastructures prioritaires de
supérieure de la zone de captage
brut des Samoa.
drainage des eaux pluviales dans
d’Apia, et son reboisement,
le quartier d’affaires central d’Apia
contribueront largement à
Les Samoa ont mis la priorité sur
(sujet aux inondations) sur la base
l’atténuation des inondations. Le Plan
l’eau et adopté une approche
des projections du changement
sectoriel Water for Life 2012-2016 a
sectorielle pour répondre aux besoins
climatique, ainsi que l’établissement
été adopté. Il met davantage l’accent
de l’ensemble du secteur. L’un des
et la mise en œuvre d’un système
sur l’amélioration de la gestion
principaux objectifs du plan sectoriel
efficace de gestion et d’un programme
des bassins versants; 4 plans de
Water for Life consiste à améliorer
de maintenance des infrastructures de
gestion de bassins versants majeurs
l’assainissement, le drainage et la
drainage, sous le contrôle de l’Autorité
ont déjà été finalisés. Le secteur a
gestion des déchets. Étant donné les
des transports terrestres.
également pris des mesures pour
46
améliorer la préparation et la réponse
au changement climatique et la
eaux sont en cours de préparation,
aux catastrophes, par exemple en
réduction des risques de catastrophe
et le programme de maintenance
encourageant le forage de nouveaux
(voir l’encadré 9).
a démarré. Une fois achevés les
puits, la récolte de l’eau de pluie
plans détaillés, les travaux de
et la conservation de l’eau. Des
Un élément innovant est le
réhabilitation et de construction
progrès ont été accomplis pour
renforcement des partenariats
pourront commencer. Pour faciliter
externaliser la maintenance des
public-privé pour la maintenance
la coordination de cette initiative,
réseaux urbains d’évacuation des
de routine du réseau urbain
un protocole d’entente sera conclu
eaux. Le programme de l’AMCC
d’évacuation des eaux, une approche
entre l’agence de mise en œuvre
permettra de consolider et compléter
qui a déjà démontré sa capacité
et les ministères concernés pour
les réalisations existantes.
à améliorer significativement les
spécifier les rôles et responsabilités
performances du réseau. Afin de
et les modalités de collaboration. Le
Enseignements tirés: Assurer une
soutenir ces améliorations dans le
Ministère de l’agriculture sera invité
gestion intégrée des ressources
temps, la préparation d’un manuel
à participer à cette collaboration,
en eau au niveau des bassins
de conception normalisée des
afin d’assurer la prise en compte
versants est crucial pour renforcer la
réseaux de drainage local s’impose
des bonnes pratiques en matière
résilience du pays au changement
également pour guider la conception
d’utilisation des terres, en particulier
climatique. Les efforts d’atténuation
des nouveaux projets résidentiels et
dans la partie supérieure des bassins
des inondations font partie intégrante
commerciaux en zone urbaine.
versants.
Ce cas illustre les avantages qu’il
Actions à venir: Les plans détaillés
Calendrier: 2012 à 2015
y a à adopter des approches
pour la modernisation complète
intégrées pour gérer l’adaptation
du réseau urbain d’évacuation des
de ce processus de planification.
47
Enseignements tirés de l’expérience
Exploiter les
programmes
d’appui budgétaire
sectoriel ou
général existants
Tous les programmes d’appui
Choisir des
indicateurs
concrets et faisant
l’objet d’une
appropriation au
niveau national
budgétaire lié au changement
par des spécifications et normes
techniques. Lorsque l’objectif est
exprimé en termes de résultats
moins directement mesurables (par
exemple, l’amélioration sensible du
système statistique du Bhoutan) ou
une étape dans un processus (par
exemple, l’adoption d’une stratégie
en matière d’énergies renouvelables
climatique de l’AMCC concernent
L’une des principales spécificités de
au Lesotho), des détails
des pays où un appui budgétaire et
l’appui budgétaire lié au changement
supplémentaires sont généralement
les conditions pour y accéder étaient
climatique réside dans les
fournis afin de spécifier des critères
déjà en place. L’AMCC s’appuie sur
indicateurs ou critères choisis pour le
de qualité minimum ou des exigences
les initiatives passées et actuelles afin
décaissement des fonds.
en termes de contenu.
et systèmes des pays dans un
La majorité des indicateurs utilisés
Afin de s’aligner sur et de renforcer
secteur précis ou de façon plus
par l’AMCC pour les programmes
les agendas et systèmes des pays
générale, en particulier par le recours
d’appui budgétaire sont centrés
partenaires, l’AMCC privilégie aussi
à l’appui budgétaire, et complète ce
sur des processus tels que la mise
l’adoption d’indicateurs ou de critères
travail en introduisant la dimension du
en place de nouvelles structures
déjà utilisés dans leurs documents
changement climatique. À son tour,
de gestion et de coordination ou
politiques, stratégies ou systèmes de
l’appui budgétaire lié au changement
l’adoption d’une nouvelle politique, loi
suivi. S’il n’existe pas d’indicateurs
climatique facilite la poursuite de
ou réglementation.
appropriés, le programme d’appui
de renforcer les stratégies, processus
l’intégration de ce thème dans l’aide
budgétaire fournit l’occasion de
au développement ordinaire de l’UE,
Certains indicateurs utilisés par
travailler avec le pays pour en
en particulier par le biais du FED.
les programmes de l’AMCC sont
développer de nouveaux et les
également focalisés sur des résultats
intégrer dans le système national de
Aux Samoa, par exemple, le fait que
à plus long terme reflétant la mise
suivi, depuis la collecte des données
l’appui au secteur de l’eau, dans le
en œuvre effective de mesures sur
jusqu’à l’analyse et au reporting.
le terrain, ou encore l’amélioration
Compléter l’appui
budgétaire par
une assistance
technique ciblée
cadre du 10
ème
FED, soit passé de
l’approche projet à une approche
des moyens de subsistance, des
sectorielle avec appui budgétaire
systèmes agricoles ou énergétiques,
a contribué au développement des
comme illustré dans l’encadré 19.
capacités de planification et de mise
en œuvre, et a permis une intégration
La combinaison de jalons et de
plus poussée des processus
résultats concrets qui reflètent
institutionnels, de planification et de
plusieurs facettes des objectifs
D’après l’expérience de l’AMCC,
budgétisation du secteur de l’eau
constitue une bonne pratique,
compléter l’appui budgétaire par une
dans les systèmes gouvernementaux.
comme illustré par le cas du Bhoutan
assistance technique peut s’avérer
Sur cette base, l’intervention de
dans l’encadré 20.
très bénéfique, pour autant qu’elle
soit intégrée dans les structures
l’AMCC a pris la forme d’un appui
budgétaire centré sur l’adaptation
Une autre bonne pratique
nationales, fasse également appel
et l’intégration du changement
consiste à définir avec précision
à l’expertise nationale, et favorise
climatique et la réduction des risques
les critères et objectifs. Certains
le renforcement institutionnel à long
de catastrophe dans le secteur de
objectifs sont mesurés en unités
terme et l’intégration du changement
l’eau – intégration qui devrait se
quantitatives qui laissent peu de
climatique. L’encadré 21 présente
poursuivre au-delà du programme
place à l’interprétation subjective (par
des exemples des pratiques de
de l’AMCC, avec l’appui de l’aide au
exemple, le nombre de kilomètres
l’AMCC en la matière.
développement ordinaire de l’UE,
d’infrastructures de drainage
dans le cadre du 11ème FED.
réhabilitées dans le programme des
Samoa), surtout s’ils sont complétés
48
Au Lesotho, du point de vue de l’adaptation, le processus d’intégration devrait aboutir à la mise en œuvre d’actions
liées à la gestion des sols et des matières nutritives, à l’utilisation efficiente de l’eau, à la sécurité alimentaire, à la
préparation aux catastrophes, etc. Du point de vue de l’atténuation, il devrait aboutir au développement de sources
renouvelables d’énergie, à l’extension de l’électrification rurale basée sur les énergies renouvelables, et à la mise en
œuvre de mesures d’efficacité énergétique (par exemple la promotion de foyers améliorés).
Aux Seychelles, l’adoption d’une politique énergétique et d’une loi sur l’énergie permettant la participation au MDP
fait partie des critères spécifiques de décaissement de l’appui budgétaire.
Aux Îles Salomon, la formation du personnel du Bureau national du changement climatique et de gestion des
catastrophes est l’un des « déclencheurs » du décaissement de la tranche variable de l’appui budgétaire. Un autre
critère concerne l’estimation des coûts des options de réinstallation et l’élaboration de lignes directrices pour les
projets de réinstallation de communautés humaines, y compris des normes de sauvegarde, afin de minimiser les
risques de conflits qui peuvent en découler.
Encadré 19: Exemples d’indicateurs de processus et de résultats pour l’appui budgétaire
Au Bhoutan, l’intégration du changement climatique dans le 11ème Plan quinquennal du secteur des ressources
naturelles renouvelables (RNR) devrait mener à la mise en œuvre de mesures d’adaptation concrètes dans
le secteur agricole. Dans la troisième et la quatrième année du programme d’appui budgétaire de l’AMCC,
les critères spécifiques de décaissement sont liés à la mise en œuvre de pratiques agricoles qui réduisent la
vulnérabilité et/ou les émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif spécifique du programme est de garantir la préparation au changement climatique du secteur des RNR
en intégrant le changement climatique à l’échelon sectoriel, et en favorisant la prise en compte croissante de
l’adaptation au changement climatique au niveau multisectoriel.
Les résultats escomptés sont:
• Une vulnérabilité réduite face au stress hydrique et/ou à la rareté de l’eau potable, et/ou des capacités renforcées des institutions et collectivités liées au secteur de l’eau à répondre à la variabilité/au changement climatique.
• Une contribution réduite au changement climatique par la réduction des émissions de méthane issues du secteur des RNR.
Les critères de décaissement spécifiques retenus sont les suivants:
•
Pour l’année 2: Suivi et évaluation du plan d’action pour l’adaptation au changement climatique bien intégrés dans le Système national de planification et de suivi; disponibilité d’un logiciel permettant de relier automatiquement les dépenses à la planification; qualité du système statistique national du secteur des RNR (recensement agricole national et prévisions concernant l’agriculture) sensiblement améliorée afin
de fournir en temps utile des informations exactes et fiables pour le suivi et l’évaluation du secteur et du changement climatique.
•
Pour les années 3 et 4: Nombre de districts, communautés, exploitations agricoles et ménages participant aux programmes d’économies dans l’utilisation de l’eau, aux installations de stockage et aux mécanismes de recyclage; nombre d’exploitants agricoles ayant adopté des pratiques durables de gestion des terres; proportion de zones rizicoles cultivant des variétés de riz plus résistantes au changement climatique et moins émettrices de méthane; nombre d’exploitants agricoles ayant opté pour des races bovines à haut rendement et un développement des pâturages permettant de réduire les émissions de méthane; et quantité de méthane réutilisé comme combustible grâce à l’adoption d’initiatives intégrant l’élevage et la production de biogaz.
Encadré 20: Intégrer le changement climatique dans le Plan quinquennal du secteur des RNR du Bhoutan
49
Au Bhoutan, un montant a été prévu dans le budget du programme, en dehors de la composante d’appui
budgétaire, pour le recrutement d’une équipe d’assistance technique chargée d’aider à l’intégration du Plan
d’action pour l’adaptation au changement climatique du secteur des RNR dans le 11ème Plan quinquennal.
Au Lesotho, un montant assez important a aussi été réservé en dehors de la composante d’appui budgétaire
pour soutenir la préparation des documents de politique et de stratégie et l’amélioration de la coordination
sectorielle. Une assistance technique avec un mandat de développement des capacités sera mise à la
disposition des autorités pour appuyer l’élaboration d’une stratégie d’adaptation et d’atténuation du changement
climatique, ainsi que d’une stratégie nationale pour les énergies renouvelables, tandis que les dispositifs
institutionnels pour gérer ces nouveaux domaines de compétence sont graduellement mis en place.
À Maurice, une enveloppe (plus modeste) a également été allouée dès le début pour apporter une assistance
technique à l’élaboration d’une politique et de lignes directrices relatives aux constructions durables, et aussi
d’un système d’évaluation de l’efficacité énergétique des bâtiments.
Aux Seychelles, vu la faible disponibilité de l’expertise technique et la complexité du cadre institutionnel,
l’apport d’une assistance institutionnelle ciblée de haut niveau, ainsi que des ressources spécifiques pour le
renforcement des capacités (en particulier celles de la Commission de l’énergie des Seychelles, qui aura de
nouvelles responsabilités en tant qu’organisme de régulation du secteur lorsque la nouvelle Loi sur l’énergie
entrera en vigueur), auraient constitué un complément utile à l’appui budgétaire.
Encadré 21: Compléter l’appui budgétaire par une assistance technique
50
Travailler à l’échelle régionale s’avère très efficace pour le renforcement
des capacités, car cela permet aux pays d’échanger leur expérience et
d’apprendre les uns des autres.
Carte murale de l’Afrique
Appuyer les pays par des
interventions au niveau régional
L’AMCC finance actuellement
développement communs pour
avec l’Organisation des États des
sept programmes régionaux (et
leurs pays membres. Parmi ces
Caraïbes orientales (OECO), qui sera
un huitième est en préparation)
organisations, citons le Marché
lancé en 2013.
pour compléter ses interventions
commun de l’Afrique de l’Est et de
au niveau national. Dans les
l’Afrique australe (COMESA). En
Dans le Pacifique, l’AMCC collabore
programmes régionaux, l’accent
Afrique de l’Ouest, les organisations
avec l’Université du Pacifique
est généralement mis sur le
partenaires sont la CEDEAO
Sud (USP) et le Secrétariat de la
renforcement des capacités, la
(Communauté économique des États
Communauté du Pacifique (SPC)
recherche appliquée et l’assistance
de l’Afrique de l’Ouest) et le CILSS
dans divers États. En Asie du sud-
technique, ainsi que sur l’échange
(Comité permanent inter-États de
est, l’AMCC soutient l’Initiative
d’expériences entre les pays. Ces
lutte contre la sécheresse dans le
sur le changement climatique et
programmes, cinq d’entre lesquels
Sahel). L’AMCC collabore également
l’adaptation de la Commission du
sont mis en œuvre dans le cadre du
avec l’Union africaine dans le cadre
bassin du Mékong (MRC).
programme intra-ACP (voir l’encadré
d’initiatives à l’échelle du continent.
2), sont résumés au tableau 2.
Par le biais de ses programmes
Dans les Caraïbes, l’AMCC soutient
régionaux, l’AMCC cherche à établir
Les programmes soutenus par
les 17 pays membres du Forum des
des complémentarités entre les
l’AMCC sur le continent africain
Caraïbes (CARIFORUM) via le Centre
niveaux national et régional, comme
sont mis en œuvre par une série
de la Communauté des Caraïbes sur
expliqué à l’encadré 22.
d’organisations existantes, qui
le changement climatique (CCCCC),
poursuivent des objectifs de
et prépare un nouveau programme
Dans le Pacifique Sud, l’AMCC soutient des activités à l’échelle régionale (par exemple des forums de
coordination, une étude de faisabilité pour la création d’un mécanisme régional facilitant l’accès aux
financements internationaux liés au climat), à l’échelle nationale (préparation de feuilles de route et de plans
d’action nationaux de lutte contre le changement climatique) et à l’échelle locale (mise en œuvre de projets sur
le terrain dont une expérience peut être tirée et partagée). Cette approche est fondée sur l’expérience qui montre
qu’un système conjuguant des approches « descendantes » (top down) et « ascendantes » (bottom up) dans le
processus d’adaptation est le meilleur moyen d’améliorer la capacité d’adaptation des habitants du Pacifique.
Encadré 22: Adopter des approches à la fois ‘descendantes’ et ‘ascendantes’ dans le Pacifique Sud
52
Tableau 6: Aperçu des programmes régionaux soutenus
par l’AMCC
Le programme devant être financé sur le budget 2012 est marqué d’un astérisque.
FSF: financement à mise en œuvre rapide (fast start funding).
Région
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Afrique
Union africaine (UA),
Banque africaine de
développement (BAfD),
Commission économique
des Nations Unies pour
l’Afrique (CENUA),
Secrétariat ACP
Adaptation et
MDP
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Contribution de
l’AMCC:
8 millions €
2012 à
2015
Communauté
économique des États
de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO), Comité
permanent inter-États de
lutte contre la sécheresse
dans le Sahel (CILSS),
Secrétariat ACP
Intégration,
adaptation et
MDP
Valeur totale:
4 millions €
(AMCC)
2011 à
2015
Marché commun de
l’Afrique de l’Est et
de l’Afrique australe
(COMESA), Secrétariat
ACP
Intégration,
adaptation, REDD
et MDP
Valeur totale:
105 millions €
(contribution de
l’AMCC: €4m)
2010 à
2014
Caraïbes
Forum des Caraïbes
(CARIFORUM), Centre
de la Communauté
des Caraïbes sur le
changement climatique
(CCCCC), Secrétariat
ACP
Adaptation,
REDD, MDP et
RRC
Agriculture;
éducation; énergie;
pêche; forêts;
santé; tourisme;
eau
Valeur totale:
8 millions €
(AMCC)
2011 à
2014
Caraïbes
orientales*
Organisation des États
des Caraïbes orientales
(OECO)
Adaptation
Gestion du territoire
Valeur totale:
10.6 millions €
(AMCC, dont FSF
de la CE: €7m et
FSF de Chypre:
€0.6m)
2013 à
2018 (est.)
Afrique de
l’Ouest
Afrique
orientale et
australe
53
Agriculture; énergie;
sécurité alimentaire;
santé; eau
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Agriculture;
forêts; énergie;
infrastructures;
gestion du territoire
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Agriculture; énergie;
forêts; gestion du
territoire
Région
Partenaires
Domaines prioritaires
de l’AMCC
Secteurs
Budget
Durée
Bassin inférieur
du Mékong
Commission du bassin du
Mékong (MRC)
Intégration et
adaptation
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
11,82 millions €
2012 à
2015
Agriculture;
ressources
naturelles; eau et
assainissement
Contribution
de l’AMCC:
€5m (dont FSF
de l’UE et de
l’Irlande: €1,54m
respectivement).
Autres
contributions:
Australie: €1,64m;
Danemark:
€0,65m;
Luxembourg:
€1,89m;
Allemagne:
€1,42m; Suède:
€0,39m; Suède et
Finlande: €0,83m
via la MRC
Pacifique
Université du Pacifique
Sud (USP), Secrétariat
ACP
Adaptation et
RRC
Éducation et
recherche;
développement
technologique
Valeur totale:
8 millions €
(AMCC)
2011 à
2014
Pacifique Sud
Secrétariat de la
Communauté du
Pacifique (SPC),
Secrétariat du
Programme régional
du Pacifique pour
l’environnement (SPREP)
Intégration et
adaptation
Développement
global et réduction
de la pauvreté
Valeur totale:
11,4 millions €
(AMCC, dont FSF
de la CE: €10m)
2011 à
2015
Gestion des zones
côtières; santé;
infrastructures; eau
et assainissement
54
Sur le terrain
Appuyer l’éducation
et la recherche sur le
changement climatique
dans les îles du Pacifique
Intitulé: Programme d’appui
de l’AMCC – Forum des îles du
Pacifique.
Domaines prioritaires: Adaptation
et RRC.
Secteurs: Éducation et recherche;
développement technologique.
Pays bénéficiaires:
Îles Cook, Fidji, Kiribati, Îles
Marshall, États fédérés de
Micronésie, Nauru, Niue, Palaos,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles
Salomon, Samoa, Royaume des
Tonga, Tuvalu et Vanuatu.
Budget: Valeur totale: 8 millions €.
“Le changement
climatique compte
parmi les principales
menaces pesant sur le
développement durable
et sur la survie même des
pays insulaires du Pacifique
et des communautés qui y
vivent. Le développement
des capacités scientifiques
dans la région constitue
un aspect important de la
réponse au changement
climatique.”
Îles du Pacifique
d’un processus participatif solide.
L’accent est mis sur la promotion
des meilleures pratiques et sur
l’appropriation. La composante de
recherche appliquée est centrée
sur le développement d’outils pour
évaluer la vulnérabilité et établir
des plans d’adaptation. Elle porte
notamment sur l’analyse de la
fiabilité des modèles climatiques
disponibles et leur amélioration.
Le programme prévoit aussi une
série d’études sur l’impact probable
de la variabilité du climat et des
phénomènes extrêmes projetés par
les modèles climatiques sur divers
secteurs économiques et régions
biophysiques. Les conclusions
du 10ème FED.
Cadre d’action contre le
changement climatique des Îles du
Pacifique (PIFACC) 2006-2015
Partenaires: Centre du Pacifique
des capacités par le biais de
pour l’environnement et le
formations formelles et informelles;
Principales réalisations à ce jour:
développement durable (PACE-SD) de
des activités d’adaptation
Jusqu’ici, 18 bourses pour des cours
l’Université du Pacifique Sud (USP),
menées sur le terrain à l’échelle
de troisième cycle en changement
Secrétariat ACP.
communautaire; et la recherche
climatique, 13 bourses de master
Commission européenne, par le biais
de ces études serviront à l’avenir
à documenter les stratégies et
pratiques d’adaptation.
appliquée. Des cours de troisième
et 4 bourses de doctorat ont été
Le programme de l’AMCC vise à
cycle, de master et de doctorat en
octroyées. Un total de 19 étudiants
développer et renforcer les capacités
matière de changement climatique
devraient obtenir leur diplôme à la
des pays du Pacifique à s'adapter
sont en préparation à l’université,
fin de 2012. Une première formation
aux effets négatifs du changement
tandis que des formations sont
pour les coordinateurs nationaux
climatique et, plus spécifiquement,
dispensées dans le cadre d’ateliers
a été organisée afin de former les
à mieux sensibiliser la population
nationaux et de séminaires de
candidats aux compétences de
de la région à cette problématique.
formation de formateurs. La
facilitation et de communication
Il soutient la mise en œuvre du
composante relative à l’implication
nécessaires pour faire d’eux des
PIFACC.
des communautés consiste à
formateurs efficaces dans leurs
encourager des actions d’adaptation
pays respectifs. En outre, les Tonga
Les activités de ce programme se
au changement climatique de haute
et le Vanuatu ont accueilli des
déroulent dans trois domaines liés
qualité, à faible utilisation d’intrants
événements de formation sous-
entre eux, à savoir le renforcement
et reproductibles, accompagnées
régionaux pour un certain nombre
55
de pays voisins, impliquant chacun
connaissances, une ressource en
pour recruter des professionnels
une quarantaine de personnes.
ligne et physique sur le changement
expérimentés pour mener à bien les
Ces événements avaient pour
climatique, a pour tâche de récolter
activités au niveau national.
but de doter les participants, à
et de donner accès à des données,
savoir des représentants des
rapports et documents scientifiques
Actions à venir: Des ateliers de
gouvernements, des communautés
relatifs au changement climatique.
formation de formateurs plus
et des organisations partenaires,
Plusieurs ensembles de données sur
complets seront organisés au fur et à
des connaissances et compétences
les observations météorologiques,
mesure du recrutement de nouveaux
requises pour soutenir les
climatiques et océanographiques
coordinateurs nationaux. Les
gouvernements, les ONG et les
ont été ajoutés sur le serveur du
sites des projets sont en cours de
organisations régionales dans leurs
projet, ainsi que des résultats de la
sélection; ils devraient représenter
efforts d’adaptation au changement
modélisation issus des recherches
différents types d’îles et de
climatique.
menées par des étudiants. En outre,
problèmes couramment rencontrés
des assistants de recherche ont
dans le Pacifique, et permettre de
Dans le cadre de la composante
été associés à la collecte et à la
créer des synergies avec les travaux
communautaire, certains
compilation d’informations en vue
menés actuellement dans le cadre
coordinateurs nationaux ont nommé
de l’élaboration d’un rapport sur les
de grands projets d’adaptation
un Comité consultatif national des
meilleures pratiques régionales.
dans la région. Ces sites devraient,
projets et convoqué des réunions
pour la plupart, se situer dans des
des parties prenantes. Ces réunions
Enseignements tirés: Des synergies
îles extérieures (périphériques) et
ont permis de discuter des projets,
entre le renforcement des capacités,
plus vulnérables, où les problèmes
et notamment des processus de
l’implication des communautés
d’autosuffisance sont plus aigus.
cartographie, d’évaluation de la
dans les activités d’adaptation et
Des travaux de recherche appliquée
vulnérabilité et de choix des sites,
la recherche appliquée mènent à
seront réalisés dans le but de mieux
en vue de la sélection de sites de
une meilleure compréhension du
comprendre le degré et la nature de
démonstration appropriés. Une
changement climatique et de la
la vulnérabilité de communautés de
plateforme virtuelle a aussi été
capacité d’adaptation dans la région.
tailles diverses (grandes et petites
mise sur pied afin de permettre
L’enseignement et la formation
villes, villages) qui occupent des
aux coordinateurs de débattre des
informelle doivent être complétés
lieux particulièrement vulnérables
problèmes rencontrés et de partager
par des activités de dialogue et de
(par exemple des atolls ou deltas
les meilleures pratiques. Par
coordination qui favorisent le travail
de fleuves), et de mettre au point
ailleurs, une stratégie et un plan de
en réseau avec les homologues
les outils nécessaires pour évaluer
communication ont été développés
nationaux et régionaux. Des projets
la vulnérabilité et élaborer des
afin d’accroître la visibilité du
communautaires d’adaptation
plans d’adaptation. Dans le cadre
projet dans les 15 pays concernés
à faible utilisation d’intrants et
de la composante de recherche
et d’améliorer la communication
reproductibles, accompagnés d’un
appliquée, une liste de publications
au sein du projet et avec les
processus solide de promotion des
et des outils ont été développés;
organisations partenaires. Une série
meilleures pratiques, peuvent à la
d’autres devraient encore l’être pour
d’événements et d’activités ont
fois s’appuyer sur les composantes
appuyer les activités du projet. Les
déjà eu lieu, dont une conférence
de formation et de recherche du
publications seront traduites dans
régionale et le récent Sommet
programme et y apporter des
les langues locales puis distribuées
national des Fidji sur le changement
contributions.
dans les 15 pays participants.
Malgré la place prépondérante
Calendrier: 2011 à 2014
climatique.
La mise en œuvre de la composante
du changement climatique dans
relative à la recherche a également
l’agenda régional, il ne faut pas
progressé. Le Centre de
sous-estimer le délai nécessaire
56
Sur le terrain
Gérer les effets du
changement climatique
sur l’agriculture en Afrique
orientale et australe
Afrique orientale
et australe
Intitulé: Programme d’adaptation
météorologiques extrêmes,
et d’atténuation du changement
notamment les inondations, tempêtes
climatique dans la région COMESA-
et sécheresses. Les problèmes de
EAC-SADC.
disponibilité de l’eau font peser une
Le programme s’articule autour de
grave menace sur les systèmes de
sept lignes d’action. Il vise d’abord
Domaines prioritaires: Adaptation,
production alimentaire. Tous ces
à consolider une position africaine
intégration, MDP et REDD.
changements ont des répercussions
commune à refléter dans les accords
sociales, économiques et politiques
internationaux sur le climat et lors
Secteurs: Développement global et
profondes. L’impact du changement
de l’intégration du changement
réduction de la pauvreté; agriculture;
climatique, très hétérogène, est
climatique dans la planification
énergie; forêts; gestion du territoire.
surtout ressenti par les communautés
nationale. Il appuie l’élaboration de
et groupes les plus pauvres.
cadres nationaux d’investissement
Pays bénéficiaires: Afrique du
Le principal groupe cible de ce
dans une agriculture compatible
Sud, Angola, Botswana, Burundi,
programme est formé par les petits
avec le climat et de stratégies
Comores, République démocratique
producteurs agricoles, le groupe de
nationales de financement pour
du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée,
population le plus nombreux de la
la mise en œuvre de l’agriculture
Éthiopie, Kenya, Lesotho, Libye,
région. Le but est d’augmenter leur
de conservation. Il favorise aussi
Madagascar, Malawi, Maurice,
résilience aux effets du changement
les pratiques d’utilisation durable
Mozambique, Namibie, Ouganda,
climatique en promouvant l’adoption
des terres. Pour ce faire, il associe
Rwanda, Seychelles, Soudan,
et la mise en œuvre d’une agriculture
les organisations partenaires à la
Swaziland, Tanzanie, Zambie et
compatible avec le climat, de
mise en œuvre du projet, renforce
Zimbabwe.
l’agriculture de conservation et
les infrastructures d’information et
d’autres pratiques durables de
de communication et les services
gestion du territoire.
agricoles existants, par exemple
Budget: Le coût total est estimé à
105 millions €. La CE (10
ème
FED) y
contribue à hauteur de 4 millions €.
Les autres grands donateurs sont la
Norvège, le Royaume-Uni (DFID), la
Fondation Rockefeller et USAID.
Partenaires: Unité Changement
climatique du Marché commun
de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique
australe (COMESA), en coordination
avec la Communauté d’Afrique de
l’Est (EAC) et la Communauté de
développement de l’Afrique australe
(SADC); Secrétariat ACP.
En Afrique orientale et australe, le
changement climatique entraîne
une intensification des phénomènes
57
en matière d’approvisionnement
“Les parties prenantes
de l’Afrique ont besoin
de voir leurs capacités
renforcées pour pouvoir
élaborer, mobiliser et
mettre en œuvre des
interventions d’adaptation
et d’atténuation qui
bénéficient à la majorité
des Africains.”
en semences et d’accès aux
Fouad Mohadji, Vice-Président
des Comores, dans une allocution
à l’occasion du lancement de
l’initiative
Réseau africain de connaissances
marchés, et a lancé au moins 14
projets pilotes d’agriculture de
conservation. De plus, 2 centres
régionaux de connaissances
sur l’agriculture de conservation
seront mis en place pour diriger
un programme international de
transfert des connaissances axé
sur les technologies et pratiques
susceptibles de renforcer la
résilience de la production agricole
au changement climatique. Le
sur le changement climatique
sera renforcé et soutenu, et 2
programmes de recherche seront
lancés. Le programme prévoit
afin de pratiquer une agriculture
crédits pour adopter des mesures
aussi des évaluations et analyses
compatible avec le climat impliquant
d’atténuation et d’adaptation, les
de la vulnérabilité dans au moins 8
l’utilisation de serres. Les initiatives
rendent fortement vulnérables
pays, et la promotion de solutions
en faveur des jeunes comprennent
au changement climatique. Par
d’atténuation susceptibles de
des conférences régionales de
conséquent, ces personnes ont
bénéficier de financements via le
la jeunesse cofinancées par le
besoin de programmes et de
marché du carbone. Enfin, un Fonds
COMESA au Malawi et en Zambie,
solutions spécifiques.
régional catalyseur / « Challenge
en 2010 et 2011. La conférence de
Account » sera constitué pour
Lusaka, en Zambie, a permis de
Actions à venir: Un programme
soutenir les investissements dans des
lancer une Alliance de la jeunesse,
de formation pour les négociateurs
programmes nationaux d’agriculture
qui a par la suite été confirmée lors
sera mis en place, et des outils de
compatible avec le climat et de
d’une autre conférence des jeunes à
formation adaptés seront développés
conservation.
Harare, au Zimbabwe, en 2012.
par des organismes spécialisés de
la région. La Stratégie régionale et
Principales réalisations à ce jour:
Le programme travaille aussi sur la
le Plan d’action stratégique pour
Le programme a soutenu la
gestion des déchets municipaux.
l’intégration de la dimension de genre
production d’informations
En 2012, il a entamé une étude sur
dans l’agriculture et le changement
scientifiques et techniques pour
la gestion des déchets municipaux
climatique, lancés en 2012,
renforcer la position africaine lors
dans 3 villes modèles au Kenya,
guideront les institutions régionales
des négociations. Des projets de
en Zambie et au Zimbabwe. Le
et nationales dans la mise en œuvre
positions sur l’agriculture ont été
but est d’identifier les principaux
des programmes d’agriculture
développés, et des négociateurs
moteurs systémiques, politiques et
compatibles avec le climat et incluant
ont bénéficié d’un financement.
institutionnels du système de gestion
la dimension de l’égalité hommes-
Des tables rondes consultatives ont
des déchets, et de déterminer si le
femmes.
été convoquées et des réunions
changement climatique peut y être
régionales organisées au sujet du
intégré.
déploiement à plus grande échelle
Les études sur la gestion des
déchets municipaux dans les 3 villes
de l’agriculture de conservation et
Enfin, le Fonds carbone du COMESA
modèles se poursuivront dans le but
d’une agriculture compatible avec
a été enregistré à Maurice en
de mieux comprendre les aspects
le climat. Des experts de plusieurs
septembre 2010. En 2012, il a lancé
géographiques, sociaux et sectoriels
États membres ont été engagés
au Rwanda un processus d’appui à
de la gestion des déchets, de mettre
pour faire le point sur l’agriculture de
un projet de réinsertion de détenus
à disposition des informations et des
conservation et aider à l’élaboration
basé sur la production de biogaz, en
données vérifiables, et d’offrir des
de cadres d’investissement
vue de son enregistrement au MDP.
modèles pratiques de gestion des
nationaux. Le programme a aidé un
déchets municipaux mettant l’accent
certain nombre d’États membres
Enseignements tirés: La nature
sur la transformation des déchets
à achever leurs plans nationaux
et l’ampleur du changement
en énergie, l’échange de droits
d’adaptation (PANA).
climatique non seulement entravent
de carbone et la participation des
le développement et la conservation
communautés.
Les femmes et les jeunes font
de l’environnement, mais constituent
l’objet d’une attention particulière.
également une menace majeure pour
Ces études devraient s’achever en
Une étude régionale sur le thème
la sécurité régionale et nationale, ce
2013 et pourraient par la suite être
« Intégrer les agricultrices dans
qui donne une importance critique
étendues à d’autres villes.
les chaînes de valeur régionales
à la coordination et la collaboration
et internationales de l’industrie
régionales.
Calendrier: 2010 à 2014
agroalimentaire » a été réalisée au
Kenya, en Ouganda et à Maurice.
La dépendance des segments de
Un cadre de mise en œuvre de la
population les plus pauvres et des
Stratégie régionale d’intégration de la
groupes marginalisés vis-à-vis des
dimension de genre dans l’agriculture
ressources écologiques locales,
et le changement climatique a été
associée à des problèmes de
développé et lancé. En Zambie et
santé et de bien-être ainsi qu’à un
au Kenya, des groupes de femmes
accès limité de ces personnes aux
ont bénéficié d’un financement
transferts de technologies et aux
58
Enseignements tirés de l’expérience
Constituer des
partenariats à
l’échelle régionale
faire face au problème. L’AMCC
développement et les activités
soutient aussi l’Initiative conjointe
économiques. La recherche
Pacifique-UE sur le changement
appliquée et la recherche menée
climatique, officiellement adoptée par
en appui aux politiques, y compris
le Secrétariat du Forum des îles du
l’évaluation de la vulnérabilité, la
Dans chaque région, l’AMCC exploite
Pacifique et la CE avec la signature
modélisation et la mise à l’essai
et renforce les partenariats existants.
d’un Mémorandum d’entente à
de réponses d’adaptation et
En Afrique, le dialogue de l’AMCC
Strasbourg en décembre 2010.
d’atténuation dans un contexte
intervient dans le cadre bien établi du
régional, créent des opportunités en
Partenariat stratégique Afrique-UE.
L’encadré 23 donne des exemples
matière d’économies d’échelle et de
Il a mené à l’adoption, en novembre
de constitution de partenariats dans
coopération Sud-Sud. Ces thèmes
2008, d’une Déclaration conjointe
le cadre des programmes et travaux
sont abordés dans l’encadré 24.
UE-Afrique sur le changement
régionaux de l’AMCC.
climatique. Dans les Caraïbes,
Renforcer les
capacités et
les institutions
régionales
complète les sommets et réunions
Appuyer la collecte
et la gestion de
données ainsi
que la recherche
appliquée
de la Rencontre Asie-Europe, et
Comme indiqué plus haut au
recherche appliquée et menée en
a débouché sur une Déclaration
chapitre Assurer l’efficacité de l’aide
appui aux politiques dans le cadre
conjointe. Dans le Pacifique, la
liée au changement climatique,
l’AMCC sont souvent liées à un
Déclaration conjointe UE-Pacifique
l’expérience de l’AMCC souligne
renforcement des capacités et des
sur le changement climatique de
l’importance de la collecte,
institutions à l’échelle régionale.
novembre 2008 a marqué la volonté
l’évaluation et la diffusion de
Dans les Caraïbes orientales, par
des États membres du Forum des
données concernant le changement
exemple, l’intervention de l’AMCC
îles du Pacifique et de l’Europe de
climatique et ses liens avec le
permettra de développer les
l’AMCC s’appuie sur la Déclaration
CARIFORUM-UE sur le changement
climatique et l’énergie, adoptée en
mai 2008, et sur la Stratégie régionale
sur le changement climatique. En
Asie, le dialogue politique de l’AMCC
Les initiatives de collecte et de
gestion de données ainsi que la
Dans le Pacifique, le programme de l’AMCC mis en œuvre par l’Université du Pacifique Sud (USP) a pu
rapidement développer des programmes d’enseignement et de bourses d’études, mais a connu initialement
d’importants retards dans le développement des projets pilotes, en raison de l’absence de contacts nationaux et
d’un manque d’expertise dans la mise en œuvre de projets. Au cours de la dernière année, l’USP s’est associée
au Secrétariat de la Communauté du Pacifique, au Secrétariat du Forum des îles du Pacifique, au Programme
des Nations Unies pour le développement, ainsi qu’à des gouvernements nationaux pour identifier les sites des
projets pilotes. Un partenariat solide et une bonne consultation entre ces organisations ont permis de créer des
synergies, de mutualiser l’expertise et de surmonter les difficultés initiales.
En Afrique de l’Ouest, le programme établit des partenariats avec des ONG, des institutions scientifiques et
d’autres organisations impliquées dans la réalisation d’études liées au climat, afin de développer des synergies et
de soutenir une plus large diffusion des connaissances en matière de réponses d’adaptation et d’atténuation. Ce
processus s’appuie sur la cartographie des initiatives et acteurs liés au changement climatique.
En 2010 et 2011, l’AMCC a organisé des manifestations de haut niveau afin de faciliter l’échange de vues et
d’expérience. Des conférences régionales en Asie, en Afrique, dans le Pacifique et les Caraïbes ont servi de
cadre au dialogue et à l’engagement sur le thème du changement climatique. Il en a résulté des déclarations ou
documents conjoints. En Asie, par exemple, la conférence a amené le Bangladesh, le Cambodge, les Maldives et
l’UE à signer une déclaration conjointe, dans laquelle ils acceptent de coopérer dans le cadre de la CCNUCC et
du Protocole de Kyoto.
Encadré 23: Renforcer les partenariats régionaux
59
La gestion des connaissances en appui aux politiques sur le changement climatique est une composante centrale
du programme ClimDev Afrique. Celui-ci appuie la modernisation des réseaux et infrastructures d’observation
pour améliorer la disponibilité de données essentielles pour les services climatologiques et les systèmes d’alerte
précoce, y compris les prévisions saisonnières et à long terme et la production de projections climatiques à des
échelles réduites. Il soutient aussi la recherche et l’analyse sur les options d’adaptation et d’atténuation. Il contribue
ainsi au dialogue politique en renforçant la position de l’Afrique dans les négociations internationales et en appuyant
l’élaboration des politiques climatiques et de développement.
En Afrique orientale et australe, le programme appuyé par l’AMCC porte notamment sur la recherche en matière
de méthodologies (en particulier de MNV), pratiques et normes relatives au biocarbone et aux mesures dans les
domaines de l’agriculture, la sylviculture et autres utilisations des terres (AFOLU), qui peuvent aider les pays de la
région à améliorer leur participation au marché du carbone et à REDD+. Deux organisations sont mandatées pour
devenir des centres régionaux de connaissances en matière d’agriculture de conservation. Le Réseau africain de
connaissances sur le changement climatique reçoit aussi un appui opérationnel. Deux programmes de recherche
sont prévus, dont l’un sera axé sur la production de données scientifiques pour étayer la position de l’Afrique sur le
changement climatique. Des études d’évaluation et d’analyse de la vulnérabilité doivent également être réalisées.
Dans le bassin inférieur du Mékong, des projets pilotes ont été sélectionnés et mis en œuvre pour fournir une base
concrète à d’autres activités de l’Initiative sur le changement climatique et l’adaptation. Les outils d’adaptation qui
seront développés et diffusés dans le cadre des activités de renforcement des capacités devraient être influencés
par les approches testées sur le terrain.
Dans les Caraïbes, le suivi et la modélisation du climat, et l’évaluation de la vulnérabilité et des risques climatiques
en vue d’éclairer les processus d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de planification du développement,
constituent des aspects clés du programme de l’AMCC. L’actuel système régional de surveillance du climat est
élargi. Plus de 100 stations hydrométéorologiques, et 6 stations d’alerte précoce au niveau des récifs coralliens,
doivent être installées; un système de collecte, de numérisation et de stockage des données est mis en place; et un
protocole de partage d’informations par le biais du bureau central du Centre de la Communauté des Caraïbes sur le
changement climatique (CCCCC) est en cours de développement. Le programme soutient aussi le développement
de modèles climatiques de meilleure résolution, et leur utilisation dans le cadre d’études des impacts climatiques,
dont une dizaine devraient être menées. Les résultats d’évaluations de la vulnérabilité et des risques basées sur
des méthodologies améliorées serviront également à éclairer les futurs aménagements territoriaux, l’urbanisme et la
planification du développement.
Encadré 24: Soutenir la recherche appliquée et la recherche en appui aux politiques à l’échelle régionale
capacités humaines et techniques
à éclairer la prise de décisions dans
et d’apprendre les uns des autres.
requises pour opérer et gérer
le cadre de politiques et stratégies
Cela permet aussi de recourir de
efficacement divers outils techniques
durables de gestion du territoire.
façon croissante à l’expertise et
(systèmes de cartographie et
aux institutions spécialisées de la
d’information géographique, outils
Travailler à l’échelle régionale s’avère
sphère régionale plutôt qu’à l’aide
GPS) nécessaires à la collecte, au
très efficace pour le renforcement
internationale. L’encadré 25 donne
stockage, à l’analyse et à l’affichage
des capacités, car cela permet aux
des exemples de l’action de l’AMCC
de données géo-spatiales destinées
pays d’échanger leur expérience
à ce niveau.
En Afrique orientale et australe, des projets pilotes sont soutenus dans les domaines de l’agriculture de
conservation et de l’atténuation basée sur l’agriculture, la sylviculture et les autres utilisations des terres (AFOLU).
Au moins 4 projets pilotes REDD seront également conçus, mis en œuvre et évalués, dans le but de promouvoir
l’apprentissage par la pratique.
Dans le Pacifique, des projets communautaires d’adaptation au changement climatique à faible utilisation
d’intrants et reproductibles, accompagnés d’un processus solide de promotion des meilleures pratiques, seront mis
en œuvre. Des synergies seront recherchées avec les travaux menés actuellement dans le cadre de grands projets
d’adaptation dans la région. Ces projets devraient s’appuyer sur les composantes de formation et de recherche du
programme, mais également y apporter des contributions.
Encadré 25: Apprendre par la pratique à l’échelle régionale
60
Grâce à l’AMCC, des enseignements tirés de l’expérience
acquise aux Samoa ou au Mozambique peuvent inspirer la prise
d’initiatives similaires au Lesotho ou au Myanmar.
Installation de panneaux solaires à Fidji
Gérer les connaissances et
promouvoir l’apprentissage
Faire des connaissances et de la
communication une priorité
D’ici fin 2012, plus de 45
C’est pourquoi l’AMCC compte
à travers le vaste réseau de
programmes de l’AMCC seront en
parmi ses principaux objectifs
délégations de l’UE, et à l’échelon
cours ou en préparation dans plus
l’échange d’expérience, la
mondial, dans le contexte des
de 35 pays et quatre régions du
capitalisation des connaissances
négociations sous l’égide de la
monde. Parmi ces programmes, plus
en matière d’intégration du
CCNUCC.
de 15 sont sur le point de démarrer
changement climatique et de
ou d’être lancés. Ce processus est
réponses à y apporter sur base des
mis en œuvre de façon accélérée,
interventions soutenues aux quatre
mais l’AMCC a encore beaucoup
coins du monde, et la mise en
à offrir aux pays et régions où elle
place d’une dynamique favorable à
opère, et en tant que mécanisme
l’intensification des échanges.
Première Conférence
mondiale de
capitalisation de
l’expérience
La première Conférence mondiale
d’apprentissage pour éclairer les
réponses à apporter au changement
Ces objectifs figurent dans
de capitalisation de l’expérience
climatique.
la stratégie de gestion des
de l’AMCC s’est tenue à Bruxelles
connaissances et de communication
du 12 au 14 septembre 2012.
Au fur et à mesure que l’expérience
de l’AMCC, élaborée en 2012. Elle
Elle a réuni pendant trois jours
s’accumule, il est essentiel
est centrée sur l’engagement avec
des partenaires directement
pour l’AMCC de veiller à ce que
les partenaires de mise en œuvre,
impliqués dans la mise en œuvre de
l’apprentissage fasse partie
la création de connaissances
programmes financés par l’AMCC,
intégrante du processus et que les
et l’établissement de relations
soit plus de 160 délégués des pays
connaissances générées par sa
permettant d’exercer une influence
et organisations partenaires, des
mise en œuvre soient partagées
et de favoriser le changement. Elle
partenaires du développement, des
entre les pays et régions et avec les
propose des activités spécifiques
États membres de l’UE et de la CE.
partenaires du développement.
visant à promouvoir une conception
commune de l’AMCC, la projection
Cet événement a permis de
Les enseignements tirés de
d’une image cohérente ainsi que
souligner l’importance des deux
l’intégration du changement
la constitution et l’échange de
piliers de l’AMCC, à savoir le
climatique au Népal ou au
connaissances.
dialogue politique et le partage
Mozambique peuvent ainsi éclairer
des initiatives similaires prises
au Cambodge ou en Éthiopie.
L’expérience de l’appui budgétaire
Événements et
dialogue
d’expérience d’une part, et la
coopération technique et financière
d’autre part. Des groupes de
travail ont aussi mis l’accent sur
au Bhoutan ou dans les Îles
Des événements de haut niveau
l’importance de la réplication
Salomon peut éclairer l’élaboration
ont été organisés par l’AMCC en
des projets pilotes; sur le rôle
d’un nouveau programme,
vue de faciliter l’échange de vues
de la recherche appliquée, de
par exemple au Lesotho. Les
et d’expérience. Des conférences
la collecte et de la gestion des
écovillages soutenus par l’AMCC
régionales en Asie, en Afrique,
données; et sur l’action à l’échelon
en Tanzanie peuvent être source
dans le Pacifique et les Caraïbes
intersectoriel, par l’intégration des
d’inspiration pour des pays comme
ont servi de cadre au dialogue et
questions liées au climat dans la
Haïti ou le Malawi qui préparent
à l’engagement sur le thème du
planification du développement et
leurs propres programmes.
changement climatique. En outre,
l’appui budgétaire. Ils ont confirmé
un dialogue politique permanent
l’importance d’appliquer les
se déroule à l’échelon national,
principes de l’efficacité de l’aide
62
Communauté de
l’AMCC
et d’encourager le renforcement
changement climatique », qui a attiré
à long terme des institutions. Ils
la participation de représentants des
ont également évoqué l’avenir de
pays bénéficiaires de financements
l’AMCC.
à mise en œuvre rapide, d’ONG et
L’AMCC a lancé une plateforme en
d’universités.
ligne (http://capacity4dev.ec.europa.
eu/gcca-community/) pour offrir
Au cours de la dernière journée,
les participants à un débat de haut
À Durban, en 2011, l’AMCC a
un centre de connaissances et
niveau ont confirmé une série de
organisé un événement sur le
d’informations et faciliter le partage
conclusions clés de la Conférence
thème « Des approches innovantes
des connaissances et de l’expérience
et envisagé l’avenir de l’AMCC. Ce
et efficaces pour l’adaptation
au sein de la Communauté de
débat a permis de souligner les défis
au changement climatique en
l’AMCC. Cette plateforme permet à
qui se posent au niveau national, et
Afrique: l’expérience de l’UE ».
ses membres de poster et d’échanger
a montré que l’AMCC contribuait à
L’UE (représentée par la CE, Irish
facilement des articles, des photos
les relever et bénéficiait d’un niveau
Aid et la Banque européenne
et séquences vidéo, des documents
élevé d’appropriation et d’intérêt.
d’investissement) et deux pays
ainsi que des opinions avec d’autres
Les participants ont exprimé le
partenaires (les Seychelles et le
membres du groupe. Elle permet
désir de voir l’AMCC poursuivre sa
Mozambique, représentés par
aussi de partager des nouvelles et
mission, sur base des réalisations
des cadres gouvernementaux)
des informations relatives au profil
déjà engrangées et en intégrant les
ont ainsi pu expliquer comment
des membres.
enseignements déjà tirés. Par ailleurs,
ils encouragent des approches
certains ont manifesté leur soutien à
innovantes et efficaces et favorisent
Un mois après son lancement, la
un relèvement du niveau d’ambition
le renforcement des capacités à long
Communauté de l’AMCC comptait
de l’AMCC, et appelé davantage
terme et l’appropriation. La brochure
déjà plus de 50 membres issus des
d’États membres à se joindre à
de l’AMCC intitulée « Recourir à des
pays et organisations partenaires, des
l’initiative.
approches innovantes et efficaces
partenaires du développement et de
pour aider les pays en développement
l’UE. Les parties prenantes impliquées
à faire face au changement climatique
dans les ateliers régionaux et dans
» a été lancée à cette occasion.
les activités de formation et d’appui
Événements en marge
de la Conférence des
Parties de la CCNUCC
technique mises en œuvre dans
À Doha, l’événement de l’AMCC
le cadre du programme intra-ACP
Les résultats des interventions
a expliqué comment l’UE assure
sont également invitées à rejoindre
de l’AMCC ainsi que du dialogue
l’efficacité de l’appui à la lutte contre
la Communauté de l’AMCC afin de
politique et de l’échange
le changement climatique, aide les
faciliter la poursuite des échanges et
d’expérience à divers niveaux
partenaires à intégrer le changement
l’appui à distance.
aident les négociateurs de l’UE
climatique dans la planification et
à mieux comprendre les enjeux
la budgétisation du développement
La totalité des documents,
et les besoins des pays les plus
national et mène des actions pilotes
présentations, séquences vidéo et
vulnérables, et à identifier les
en matière d’appui budgétaire, aidant
interviews tirés de la Conférence
réponses les plus efficaces. Ils aident
ainsi les pays à augmenter leur
mondiale de capitalisation de
aussi les pays en développement
capacité d’absorption et à se préparer
l’expérience sont disponibles
à mieux affirmer leur position dans
à recevoir des financements liés au
sur le site de la Communauté de
les négociations internationales.
climat sur le long terme. L’AMCC
l’AMCC. Au-delà de l’événement, les
C’est pourquoi l’AMCC organise
a également expliqué son rôle de
membres de la Communauté peuvent
régulièrement des événements en
catalyseur pour renforcer l’intégration
poursuivre et approfondir leurs débats
marge de la Conférence des Parties
du changement climatique dans l’aide
de façon virtuelle grâce aux textes
de la CCNUCC ou des réunions
au développement ordinaire de l’UE,
qu’ils postent sur le blog.
préparatoires.
générant ainsi un effet multiplicateur.
À l’heure de façonner l’avenir de
À l’avenir, des documents de nature
À Cancún, en 2010, l’AMCC a appuyé
l’AMCC, l’événement a donné
pratique tels que des exemples de
l’organisation d’un événement sur
l’occasion aux parties prenantes
stratégies ou politiques, des études
le thème « Au-delà des débats de
des pays en développement de
ou des termes de référence produits
Cancún: le rôle des financements à
s’exprimer sur les premiers résultats,
avec le soutien de l’AMCC seront
mise en œuvre rapide et des alliances
les enseignements tirés et les priorités
également mis à la disposition de la
internationales dans l’adaptation au
futures.
Communauté de l’AMCC.
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En Jamaïque, le reboisement de certaines unités de gestion de l'eau est
maintenant achevé: 306 hectares, soit 102% des 300 hectares visés,
ont été replantés. Le Département des forêts envisage de reboiser
100 ha supplémentaires avant la fin du projet.
Versants dégradés en Jamaïque
L’avenir de l’AMCC implique aussi de continuer à atteindre les
objectifs et résultats attendus de tous les programmes soutenus, afin
d’aider les pays et les communautés les plus vulnérables à faire face
aux défis du changement climatique.
Écoliers en Zambie
L’avenir de l’AMCC
La communauté du changement
L’AMCC contribue à relever ces
du changement climatique et l’appui
climatique doit continuer à plaider
défis et évolue clairement dans la
budgétaire, éventuellement en
pour la lutte contre ce phénomène
bonne direction. L’AMCC donne lieu
pilotant de telles approches dans
et à insister sur la nécessité de
à un degré élevé d’appropriation et
d’autres pays vulnérables. Dans les
relever ce défi parallèlement à celui
d’enthousiasme. L’immense majorité
PMA et les PEID, surtout ceux où
du développement. À cet effet, les
des partenaires de l’AMCC est
l’AMCC n’est pas encore active, il
arguments avancés doivent être
favorable au maintien de l’Alliance
faut toutefois faire preuve de flexibilité
pertinents pour les planificateurs
et veut la voir grandir sur la base
pour pouvoir travailler sur d’autres
et les décideurs chargés du
de ses réalisations et intégrer
domaines prioritaires de l’AMCC,
développement, et également
les enseignements tirés de son
comme l’adaptation, la réduction des
logiques, attrayants, positifs et
expérience dans les futures politiques
risques de catastrophe ou la REDD,
fondés sur des données scientifiques.
et pratiques. Il importe de ne pas
et/ou faire appel à des approches
perdre de vue la priorité accordée
et modalités d’octroi de l’aide plus
Les preuves du changement
aux PMA et aux PEID. L’AMCC veille
traditionnelles.
climatique sont de plus en
à ce que leur voix soit entendue au
plus tangibles, et certains pays
plus haut niveau.
accomplissent des progrès dans
À l’avenir, il sera également
important d’intensifier l’intégration
la façon d’intégrer le changement
En outre, les partenaires voudraient
du changement climatique dans
climatique dans leurs politiques,
que l’AMCC relève ses ambitions
les programmes d’aide et les
comme en témoignent les cas de
dans le contexte de la mise en
programmes géographiques
l’Éthiopie, du Mozambique et des
œuvre du Fonds vert pour le climat.
ordinaires de l’UE. Cela pourra
pays de la région du Pacifique.
Ils appellent aussi d’autres États
se concrétiser en recourant
Toutefois, de nombreux pays
membres de l’UE à se joindre à
à des analyses nationales de
éprouvent encore des difficultés pour
l’AMCC.
l’environnement et du changement
ce faire, en particulier concernant
climatique, en effectuant des
les questions de budgétisation, de
La nature même des programmes
évaluations environnementales
financement et de suivi.
thématiques de l’UE tels que
et climatiques, en intégrant le
l’AMCC exige qu’ils complètent
changement climatique dans les
Les difficultés rencontrées au niveau
les instruments géographiques
analyses stratégiques régionales et
national concernent notamment la
de l’UE par des actions pilotes
nationales et en mettant l’accent sur
concurrence entre les priorités, la
innovantes, que les programmes
le changement climatique dans les
gouvernance – y compris les aspects
géographiques peuvent ensuite
programmes indicatifs régionaux et
de coordination des donateurs
reprendre et poursuivre quand et où
nationaux, sur la base des besoins
et de capacité d’absorption, les
cela s’impose. Par ailleurs, l’AMCC
et des priorités de chaque pays. Les
incertitudes entourant l’avenir des
doit continuer à apporter de la valeur
divers pays partenaires peuvent aider
financements liés au climat dans
ajoutée sur la scène du changement
à diffuser ce message par le biais de
le contexte des négociations de la
climatique.
leur dialogue politique avec l’UE.
Tandis que l’UE se prépare à son
Dernier point, mais pas le moindre,
Pour être efficace, l’aide liée
prochain cycle de programmation,
on attend de l’AMCC qu’elle continue
au climat doit comporter deux
l’avenir de l’AMCC sera évalué au
à atteindre les objectifs et résultats
éléments clés: la promotion
cours des prochains mois, en tenant
attendus de tous les programmes
d’une approche stratégique et du
compte notamment des résultats
qu’elle soutient, ceci afin d’aider les
renforcement institutionnel à long
de la Conférence des Parties de la
pays et les communautés les plus
terme, par exemple par l’intégration
CCNUCC à Doha. L’AMCC pourrait
pauvres et les plus vulnérables à
du changement climatique dans
se concentrer sur les domaines
faire face aux défis du changement
l’élaboration des politiques et la
et approches pour lesquels elle a
climatique.
budgétisation du développement
accumulé des expériences de qualité
national; et l’application des principes
mais dont les enseignements doivent
d’efficacité de l’aide.
encore être tirés, comme l’intégration
CCNUCC, et la mise en œuvre.
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Abréviations et acronymes
ACP: Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
AFD: Agence française de développement
AFOLU: Agriculture, sylviculture et autres utilisations des terres
AMCC: Alliance mondiale contre le changement climatique
BAfD: Banque africaine de développement
CARICOM: Communauté des Caraïbes
CARIFORUM: Forum des Caraïbes
CCCCC: Centre de la Communauté des Caraïbes sur le changement climatique
CCNUCC: Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
CdP: Conférence des Parties à la CCNUCC
CE: Commission européenne
CEDEAO: Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest
CENUA: Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
CIFOR: Centre pour la recherche forestière internationale
CILSS: Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel
COMESA: Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe
DANIDA: Coopération au développement du Danemark, sous l’égide du Ministère des affaires étrangères
DFID: Département britannique du développement international
FAO: Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FLEGT: Initiative « Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux » de l’UE pour
lutter contre le commerce de bois illégal
GIEC: Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat
GIZ: Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (société allemande de coopération internationale)
GIZC: Gestion intégrée des zones côtières
IPAD: Instituto Português de Apoio ao Desenvolvimento (Institut portugais d’aide au développement)
MDP: Mécanisme de développement propre
MNV: Monitoring, notification et vérification
MRC: Commission du bassin du Mékong
NU: Nations Unies
OECO: Organisation des États des Caraïbes orientales
OMD: Objectifs du Millénaire pour le développement
ONG: Organisation(s) non gouvernementale(s)
PANA: Programmes d’action nationaux d’adaptation
PEID: Petits États insulaires en développement
PIFACC: Cadre d’action contre le changement climatique des Îles du Pacifique
PMA: Pays les moins avancés
PNUD: Programme des Nations Unies pour le développement
PNUE: Programme des Nations Unies pour l’environnement
REDD: Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts
RRC: Réduction des risques de catastrophe
SPC: Secrétariat de la Communauté du Pacifique
SPREP: Secrétariat du Programme régional du Pacifique pour l’environnement
UA: Union africaine
UE: Union européenne
USP: Université du Pacifique Sud
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L’Alliance mondiale contre le changement climatique
(AMCC) est une initiative de l’Union européenne (UE)
qui vise à renforcer le dialogue et la coopération dans
le domaine de la lutte contre le changement climatique
avec les pays en développement les plus vulnérables.
L’AMCC concentre ses efforts sur les pays les
moins avancés (PMA) et les petits États insulaires
en développement (PEID), qui sont souvent les plus
touchés par le changement climatique, mais qui ne
disposent pas des ressources nécessaires pour y
faire face.
L’initiative a été lancée en 2007 et est coordonnée par
la Commission européenne (CE).
Les cinq domaines prioritaires de l’AMCC sont:
• L’intégration du changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de développement.
• L’adaptation fondée sur les programmes d’action nationaux d’adaptation (PANA) et d’autres plans nationaux.
• La réduction des risques de catastrophe (RRC).
• La réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD).
• Le renforcement de la participation au marché mondial du carbone et au Mécanisme de développement propre (MDP).
Alliance mondiale contre le
changement climatique (AMCC)
www.gcca.eu
Courriel: [email protected]
République
de Chypre
République
d’Irlande
République
tchèque
République
d’Estonie
Royaume de
Suède
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