Benoîte commune, Geum Urbanum. Hermange Hélène. I. Classification. Classification classique : Règne : Planteae Sous-règne : Trachéobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae Ordre : Rosales Famille : Rosaceae Sous-famille : Rosoideae Genre : Geum Nom binomial : Geum urbanum Classification phylogénétique : Clade : Angiosperme Clade : Dicotylédones vrais Clade : Rosidées Clade : Fabidées Ordre : Rosales Famille : Rosacéae Sous-famille : Rosoidéae Etymologie du nom latin : Geum, du Grec genô qui signifie « j’assaisonne » en effet cela ce rapporte a son odeur de clou de girofle. Urbanum, signifie urbain, en effet cette plante se trouve très facilement dans nos régions. II. Description. Localisation : Cette plante est commune dans nos région on la trouve en France et dans toute l’Europe. Elle pousse essentiellement dans les milieux enrichis en nitrates comme dans les haies, les sous-bois et les décharges. Caractéristiques morphologiques : • L’appareil végétatif : La Benoîte commune présente des tiges orthotropes velues de 20 à 30 cm de section ronde issues de rhizomes souterrains (voire schéma (a)). Les feuilles sont implantées de manière alterne le long de cette tige. L’axe central de la tige est toujours terminé par une feuille il s’agit donc d’un axe central imparipéné. On a une feuille composé de trois folioles à nervurations penés et contours dentés. • L’appareil reproducteur : La benoîte commune appartenant à l’ordre des Rosales a pour formule florale : 5S + 5P + (5+5)E +nC. Ainsi on le voit sur le schéma (b) la fleur de la Benoîte commune comporte bien 5 sépales, 5 pétales, 10 étamines et un nombre important de carpelles uniovulés, à style généralement qynobasique. Comme l’indique cette formule, toutes les pièces florales sont présentes pour cette espèce il s’agit donc d’une fleur euanthe. Ces pièces florales sont implantées sur un réceptacle en coupe sur les bords et surélevé au centre souvent accrescent. Un nombre aussi important de carpelles et étamines sont des caractéristiques primitives pour une fleur. Les morphologies des pétales et sépales étant bien distinctes on parle de fleur hétéroclamides. De plus on ne distingue aucune soudure entre les pétales il s’agit donc de dialipétales, de même on observe des dialisépales. On trouve 5 étamines positionnées en face des pétales et 5 en face des sépales. On peut donc parler d’obisostémone et d’isostémones. L’ovaire de la plante est en position supère puisqu’il est placé au dessus de la base des pétales et sépales, il est aussi placé au dessus de la base des étamines il est donc épigyne. La Benoîte commune appartient au Rosacées à fruits non enveloppés dans le réceptacle floral. Le fruit est alors un ensemble d’akènes porté par la protubérance du réceptacle formant ainsi un « faux fruit » (voir schéma (e)). III Usage en pharmacopée. La Benoîte commune est utilisée en pharmacopée seule ou en association avec d’autres plantes telles que : la Bistorte ou des Baise e myrtille. Ainsi on utilise ses feuilles ou ses racines à l’état sec, en infusion ou en décoction. Cette plante présente en effet des vertus médicinales grâce à des substances qu’elle contient. On y trouve notamment un huile essentielle, du tannin et de l’Eugénol. • Le Tannin : Cette molécule issue de l’acide gallique comporte des composés phénoliques permettant la précipitation des protéines. On le voit par exemple sur la salive, puisqu’il entraine une baisse de la lubrification de la bouche et donc une sensation d’assèchement. De plus, cette substance aurait des propriétés anti oxydantes pouvant agir contre le développement des microbes. En médecine on l’utilise comme astringent anti diarrhéique. • L’eugénol : Sa formule brute est C10H1202. On la trouve essentiellement dans l’essence de clou de Girofle. Elle est réutilisée en pharmacopée dans de nombreux médicaments externe. En effet sa propriété antiseptique permet de soigner les infections buccales. On retrouve aussi cette molécule dans des pommades facilitant la respiration.