accumulateurs

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IUFM DE TOULOUSE
1995/1996
PHYSIQUE APPLIQUEE
Stagiaire IUFM: Melle ESTEVENON Emmanuelle
Mémoire suivi par: M. D. VEYRAT
ACCUMULATEURS
MEMOIRE DE 2 ° ANNEE
I.U.F.M. TOULOUSE
PHYSIQUE APPLIQUEE
1995 / 1996
ACCUMULATEURS
par Melle ESTEVENON Emmanuelle
suivi par M . D. VEYRAT
Résumé:
Après un bref historique sur les accumulateurs, les principes de fonctionnement, la
technologie et les caractéristiques électriques des accumulateurs au plomb et au
nickel - cadmium seront présentés, suivi des caractéristiques électriques d’autres types
d’accumulateurs.
Leur applications actuelles seront exposées ainsi que leurs perspectives d’utilisation .
En effet la multiplication des batteries portatives, les problèmes liés au stockage de
l’énergie et le marché potentiel du futur véhicule électrique sont des facteurs de
développement pour cette industrie.
Les accumulateurs au plomb sont les plus répandus mais d’autres couples
électrochimiques tels que le couple nickel - cadmium (le mieux à même aujourd’hui
d’équiper les véhicules électriques) se sont développés.
Deux applications de ce mémoire sont proposées:
Une en classe de première STI génie électronique apparaissant sous la forme d’un TP
intitulé ’’Tracé de la caractéristique d’ un accumulateur’’ et une en classe de terminale
génie mécanique apparaissant sous la forme d’un exercice concernant l’autonomie d’un
véhicule électrique.
Mots clefs:
Batteries - Accumulateurs - oxydoréduction - stockage de l’énergie - piles
rechargeables - véhicules électriques.
Informations matérielles:
-Traitement de texte utilisé: Word 6
-Volume du fichier: 1352Ko
-nombre de pages: 36
-documents non numérisés: 5
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ACCUMULATEURS
2
ACCUMULATEURS
SOMMAIRE:
Introduction
page n°4
I - Historique
II - Caractéristiques électriques générales
des accumulateurs
III - Accumulateurs au plomb
1°- Principe de fonctionnement
2°- Constitution et méthode de fabrication
1°-Constitution
2°-Assemblage
3°-Méthode de fabrication des différents
constituants
3°- Caractéristiques électriques
IV - Accumulateurs nickel - cadmium
1° - Principe de fonctionnement
2°- Constitution et fonctionnement des éléments
cadmium - nickel
3° - Caractéristiques électriques des éléments
cadmium - nickel
V - Caractéristiques électriques d’autres types
d’accumulateurs
VI - Utilisation des accumulateurs - perspectives d’avenir
1°- Applications actuelles et perspectives d’avenir
2°- Perspectives d’avenir pour les couples
électrochimiques déjà existants
3° - Nouveaux couples électrochimiques
VII - Comparaison des performances de différents types
de batteries commercialisées ou en voie de développement
VIII - Application dans la classe
page n°5
page n°7
Bibliographie
I.U.F.M. TOULOUSE
page n°8
page n°8
page n°12
page n°12
page n°12
page n°12
page n°13
page n°16
page n°16
page n°17
page n°19
page n°21
page n°23
page n°22
page n°25
page n°26
page n°28
page n°31
page n°36
ACCUMULATEURS
3
INTRODUCTION
Les problèmes de production et de stockage de l’énergie électrique ont pris aujourd’hui
une ampleur considérable . Parmi les moyens les plus anciens de production de l’énergie
électrique , il existe les générateurs électrochimiques.Ils fournissent l’énergie électrique à
partir de réactions chimiques d’oxydoréduction . Ils permettent aussi de stocker l’énergie
électrique .
Les générateurs électrochimiques sont constitués de deux électrodes placées dans un
milieu solide ou liquide appelé électrolyte.Une réaction chimique d’oxydation consistant
en une perte d’électrons a lieu au niveau d’une électrode (anode).Une réaction chimique
de réduction consistant en une capture d’électrons a lieu au niveau de l’autre électrode
(cathode ) . Les électrodes (ou conducteurs ) permettent ensuite le transfert des électrons
et donc le passage du courant dans le circuit extérieur . Dans l’électrolyte , la circulation
du courant est assurée par les ions . L’électrolyte doit permettre la circulation des ions
mais pas des électrons pour éviter de court - circuiter les électrodes et donc le circuit
extérieur .
On distingue plusieurs types de générateurs électrochimiques :
- Les piles électriques
Elles sont conçues pour un usage unique . L’énergie qu’elles produisent y est
introduite de manière chimique au moment de leur fabrication .
Elles sont qualifiées de générateur primaire .
- Les accumulateurs
L’énergie électrique est fournie par un générateur extérieur , elle est ensuite stockée
sous forme chimique par l’accumulateur et elle peut ensuite être restituée .
Contrairement à la pile , l’énergie électrique n’est pas contenue d’origine dans les
éléments chimiques qui le constituent .
Ils sont qualifiés de générateurs secondaires.
-Les piles à combustible
L’énergie électrique qu’elles produisent y est introduite de manière chimique . Ces
éléments chimiques sont renouvelés au fur et à mesure que la pile fonctionne.
- Il existe aussi des piles que l’on peut recharger en remplaçant une électrode ,
généralement l’anode lorsque ses constituants sont consommés . C’est le cas par
exemple de la pile aluminium - air .
Nous allons nous intéresser dans la suite de ce mémoire aux accumulateurs (couramment
appelés batteries) . Ce dernier terme étant impropre puisqu’il désigne tout assemblage de
plusieurs éléments qu’il s’agisse de piles ou d’accumulateurs. Les batteries
(d’accumulateurs) sont constituées d’éléments d’accumulateurs connectés entre eux.
Les accumulateurs mettent en jeu pour leur fonctionnement des couples électrochimiques
réversibles , c’est à dire des électrodes dont la composition chimique se modifie dans un
sens lors de la charge et dans l’autre lors de la décharge .
Les principaux alliages utilisés pour la réalisation des éléments d’accumulateurs sont:
- Le plomb - calcium
- Le plomb - antimoine
- Le plomb pur
- Le nickel - cadmium
On parlera plus généralement d’accumulateurs au plomb ou au nickel - cadmium .
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ACCUMULATEURS
4
Nous commencerons ce mémoire par un historique des accumulateurs. Nous
présenterons ensuite le principe de fonctionnement , la technologie et les
caractéristiques électriques des accumulateurs au plomb et au nickel -cadmium .Nous
donnerons brièvement les caractéristiques électriques d’autres couples électrochimiques
existants. Nous nous intéresserons ensuite aux applications actuelles de ces
accumulateurs et verrons leurs nouvelles perspectives d’utilisation.Nous comparerons
alors les performances de divers couples électrochimiques.La dernière partie de ce
mémoire sera consacrée à son application dans les classes de STI (Sciences et
Technologies Industrielles).
I - HISTORIQUE
A la fin du XVIIIième siècle , les connaissances en électricité sont encore très limitées.
Les machines électrostatiques sont connues. ( Otto. von Guericke réalisa la première
machine électrostatique au XVIIième siècle ).On sait fabriquer des bouteilles de Leyde
(premiers condensateurs),inventées par Petrus Van Musschenbroeck en 1746.On a
quelques connaissances en électrostatique grâce notamment aux travaux de
Charles Augustin Coulomb et de Henry Cavendish .
Mais des le dès le début du XIXième siècle , les découvertes dans le domaine de
l’électricité vont se multiplier.
Alessandro Volta (1745 - 1827 ) , physicien Italien réalisait des expériences sur la
contraction des muscles de grenouilles.Il remarqua qu’il obtenait des contractions de ces
derniers en reliant deux points d’un même muscle par un arc constitué de deux métaux
différents.Il en déduisit que le contact entre les deux métaux engendrait le ’’fluide
électrique’’et que les muscles de l’animal jouaient le rôle de détecteur du ’’ fluide
électrique’’ .
Volta poursuivant ses recherches réalisa alors un dispositif connu son le nom de pile à
colonne , consistant en un empilement de rondelles de zinc et de cuivre séparées par des
morceaux de drap imprégnés d’eau , d’eau salée ou de lessive . Ce dispositif lui permit
d’obtenir un courant continu permanent.Il venait de réaliser la première pile , c’était en
décembre 1799.
Volta ne remarqua pas que c’était des réactions chimiques entre les métaux et l’eau
acidulée qui étaient à l’origine du phénomène . Il cru jusqu’à la fin de sa vie que seul le
contact entre les deux métaux était à l’origine du phénomène.
Le développement des piles fut rapide , les physiciens cherchant à obtenir des
générateurs plus puissants.Grâce à cette découverte , les connaissances en électrochimie
se sont développées.
Michael Faraday (1791-1867) étudia le processus d’électrolyse et plus tard le
physico-chimiste Suédois August Arrherius mis au point la première théorie sur
les ions en solution en 1884 .
En 1860 , Gaston Planté réalisa le premier accumulateur rechargeable au plomb
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ACCUMULATEURS
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après avoir étudié les propriétés de réversibilité de nombreux couples oxydoréducteurs.
Il annonça dans sa communication du 26 mars 1960 de l’Académie des sciences de Paris
intitulée ’’ sur une nouvelle pile secondaire de grande puissance’’ qu’il utilisait le plomb
dans une eau acidulée par de l’acide sulfurique.
(Signalons que la réversibilité d’électrodes polarisables avait déjà été observée par
Gautherot et par de La Rive en 1826.Ce dernier avait réalisé un élément constitué de la
chaîne zinc-sulfate de zinc-bioxyde de plomb-plomb et avait remarqué sa réversibilité).
Cette découverte ne prit toute son ampleur que lorsqu’on put disposer d’un générateur
non électrochimique .
D’ailleurs dès 1873 Planté se sert d’un générateur électromagnétique (Machine de
Gramme) pour charger l’accumulateur .
Il fallut pourtant attendre l’accumulateur de Faure (à grille et à oxyde rapporté )
pour que l’industrie de l’accumulateur commence à se développer.Il trouva une
technique permettant d’accélérer la formation des plaques constituant l’accumulateur et
d’en augmenter la capacité.
Rapidement les physiciens de l’époque se sont intéressés au fonctionnement de
l’accumulateur au plomb.Citons par exemple les théories de de Gladstone et de
Tribe,vers 1882,sur la composition des matières actives de l’élément au plomb,les
travaux du chimiste Féry ou ceux de Rollet,en1930,confirmant l’existence d’un composé
univalent du plomb sur les plaques négatives.
L’ accumulateur trouva rapidement de nombreuses applications.En 1910 on parlait déjà
de l’intérêt des accumulateurs dans les centrales électriques pour stocker l’énergie.On
l’utilisa aussi dans les domaines de l’éclairage ou de la traction .En effet , l’idée de
voitures électriques ne date pas d’aujourd’hui puisque déjà en 1922 des essais contrôlés
pour véhicules à traction électrique par accumulateurs étaient organisés.
En 1893 , Darrieus présente le principe de l’accumulateur alcalin à électrolyte
invariable par opposition aux accumulateurs au plomb qui ont un électrolyte acide de
densité variable.Il propose pour les électrode l’emploi du couple nickel - fer .
L’accumulateur alcalin nickel - fer sera finalement mis au point par Edison en 1901.
L’accumulateur alcalin cadmium - nickel par Jungner en 1901.
Jungner mis aussi au point un autre accumulateur alcalin à électrodes de cuivre et d’
oxyde d’argent.
Citons aussi la réalisation de l’accumulateur argent - zinc à la fin du XIXième siècle qui
fut utilisé en 1884 pour les essais d’un ballon dirigeable .
Ces accumulateurs se sont développés durant la période contemporaine.Aujourd’hui , de
nouvelles perspectives d’utilisation des accumulateurs s’ouvrent .Elles permettent de
stimuler la recherche dans ce domaine pour tenter d’améliorer encore leur technologie et
de trouver de nouveaux couples électrochimiques .
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ACCUMULATEURS
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II-Caractéristiques
accumulateurs.
électriques
générales
des
Fem aux bornes de l’accumulateur.
Elle dépend de la fem à vide et de la chute de tension due à la résistance interne de
l’accumulateur. La fem à vide est déterminée par le nombre d’éléments d’accumulateurs
placés en série ainsi que par leur constitution (Pb - PbO , Ni - Cd , etc. ).
La capacité:
Elle permet de caractériser un élément d’accumulateur. Il s’agit de la quantité
d’électricité exprimée en ampères - heures qu’il faut restituer en fournissant un courant
constant à une température donnée.
Capacité nominale:
Elle représente dans le cas d’une batterie de démarrage la capacité qui peut être fournie
en 20 H : ( C20 ) , dans le cas d’une batterie de traction la capacité qui peut être fournie en
5 H (C5 ). Il s’agit de la capacité pouvant être fournie en 10H (C10 ) dans le cas de piles
rechargeables .
Remarque:
Le chiffre en ampères apparaissant sur les batteries de démarrage indique l’ordre de
grandeur des pointes de courant que peut fournir la batterie.Il n’indique pas le courant
maximum pouvant être fourni. Il donne une indication sur la puissance de la batterie.
L’énergie massique:
C’est l’énergie par unité de masse que peut fournir la batterie.
La puissance massique:
C’est la puissance par unité de masse que peut fournir la batterie.
La durée de vie:
Elle indique le nombre possible de cycles de charge - décharge correspondant à 80% de
la capacité de l’accumulateur.
Le rendement énergétique:
C’est le rapport entre l’énergie restituée au moment de la décharge et l’énergie absorbée
au moment de la charge.
Le rendement en quantité d’électricité:
C’est le rapport entre la quantité d’électricité fournie au moment de la décharge et la
quantité d’électricité reçue au moment de la charge.
Charge d’un accumulateur.
On peut fournir l’énergie stockée par un accumulateur de deux manières:
-par un cycle de charge.
-par un cycle d’entretien (fonctionnement en floating).
Dans ce cas la batterie, le chargeur, et la charge sont montés en parallèle. La batterie
est en permanence maintenue chargée par le chargeur.Elle n’intervient qu’en cas de
panne ou d’arrêt de fonctionnement du chargeur.
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III - ACCUMULATEURS AU PLOMB
1° - Principe de fonctionnement:
Pour tenter de décrire simplement le fonctionnement de cet accumulateur, on considère le modèle initial mis au point par Planté.
Deux électrodes de plomb sont plongées dans une solution acqueuse d’acide sulfurique
H2SO4 de concentration 6 mol.L-1 dissociée en ions H+ et SO42 − .
Lorsque l’on effectue une électrolyse de cette solution ou encore que l’on charge
l’accumulateur, il apparaît:
- Sur l’électrode positive ou anode du bioxyde de plomb PbO2 .
- Sur l’électrode négative ou cathode du plomb spongieux ou poreux .
Le système chimique obtenu est donc constitué des éléments
Pb - PbO2 - H2SO4 -Plomb spongieux - Pb .
Lorsque l’accumulateur débite du courant il apparaît du sulfate de plomb PbSO4 aux
deux électrodes .
Lorsque l’accumulateur est chargé, les deux électrodes sont dissymétriques alors que
quand il est déchargé elles sont symétriques. En effet, les mêmes éléments chimiques
apparaissent sur les deux électrodes au moment de la décharge. En pratique cette symétrie n’est jamais totale et au moment de la recharge il n’est pas question d’intervertir les
deux électrodes. D’ailleurs tous les accumulateurs au plomb du commerce sont polarisés.
Les phénomènes chimiques se produisant aux électrodes sont complexes et nous
présentons ici le mécanisme le plus couramment admis .
Le système chimique représentant le fonctionnement de l’accumulateur est le suivant:
-
Pb PbSO4
H2 SO4
Pb SO4
PbO2
Pb
+
Symboles:
La barre simple ″ ″ symbolise la séparation entre l’électrode métallique et la solution.
La barre double ″ ″ symbolise la jonction par le pont électrolytique.
Le pôle négatif est placé à gauche.
Décharge:
Couples oxydant - réducteur mis en jeu:
pôle - : Pb2+ / Pb
pôle + : PbO2 / Pb 2+
E0 (V)
pouvoir
oxydant
croissant
PbO2
1. 45
H+
0
Pb 2+
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-0. 13
avec: nombre d’oxydation de Pb: 0
Pb2+ = II
PbO2 = IV
Pb 2+ pouvoir
réducteur
H2
croissant
Pb
ACCUMULATEURS
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Pôle - (anode): oxydation du plomb:
Pb → Pb 2+ + 2 e−
Les ions Pb 2+ précipitent avec les ions SO42 − pour donner du sulfate de plomb Pb SO4.
Pb 2+ + SO42 − →
Pb SO4
bilan:
Pb+ SO42− → Pb SO4 + 2 e−
Pôle + (cathode): réduction du bioxyde de plomb .
PbO2 + 2 e− + 4 H+ → Pb 2+ + 2 H2O
Les ion Pb 2+ précipitent avec les ions SO42 − pour donner du sulfate de plomb Pb SO4.
Pb2+ + SO42 − → PbSO4
bilan: PbO2 + 2 e− + 4 H+ +SO42− → Pb SO4 + 2 H2O
Bilan de la réaction:
Pb + PbO2 + 4 H+ + 2 SO42 − →
2Pb SO4 + 2 H2O
Prévision de la fe m E de l’accumulateur:
Potentiels d’électrode : Pb 2+ / Pb : E0- = - 0.13 V
PbO2 / Pb 2+ : E0+ = 1.45 V
Ces potentiels d’électrode sont définis dans les conditions standard. Comme [ Pb 2+ ] est
très faible , de l’ordre de 10-8 mol / L , les conditions standard ne sont pas réalisées.
E ≠ E0+ - E0En considérant les bilans des transformations se produisant aux électrodes on
peut tout aussi bien dire que les couples oxydant - réducteur mis en jeu sont:
pôle - : PbSO4/ Pb
pôle + : PbO2 / PbSO4
avec: nombre d’oxydation de Pb: 0
PbSO4 : II
PbO2 : IV
Potentiels d’électrode :PbSO4/ Pb: E0- = - 0.36 V
PbO2 / PbSO 4 : E0+ = 1.68 V
Dans les conditions standard: E = E0+ - E0E = 1.68 - (- 0.36) = 2.04 V
Cette valeur correspond à la valeur de la fem effectivement mesurée aux bornes d’un
élément d’accumulateur au plomb.
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Schéma de principe de la décharge de l’accumulateur au plomb
I
utilisation
2 e-
2 eH+
+
SO4
-
2-
H+
PbO2
SO4
Pb
H+
2-
H+
cathode
anode
séparateur
Schéma de principe de la charge de l’accumulateur au plomb
I
-
+
2 e-
2 e-
+
PbSO4
SO42-
H+
PbSO4
H+
H+
anode
-
SO42-
H+
séparateur
cathode
Charge:
Couples oxydant - réducteur mis en jeu:
pôle +: PbO2 / PbSO4 (et aussi O2 / H2O)
pôle - : PbSO4/ Pb
(et aussi H+ / H2 )
E0 (V)
PbO2
O2
H+
PbSO4
réductions
possibles
1. 68
1. 23
0
-0. 36
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PbSO4
H2 O
H2
Pb
Oxydations possibles
ACCUMULATEURS
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Au pôle + (anode): oxydation du sulfate de plomb:
PbSO4 + 2 H2O → PbO2 + SO42− + 2 e− + 4 H+
(2 H2O
→ O2 + 4 H+ + 4 e− )
Au pôle - (cathode): réduction du sulfate de plomb:
PbSO4 + 2 e− → Pb + SO42−
(2 H+ + 2 e− → H2 )
Bilan de la réaction:
2PbSO4 + 2 H2O → PbO2 + Pb +2SO42−− + 4 H+
Remarque:le bilan des deux réactions parasites correspond à l’électrolyse de l’eau.
Il semble donc impossible de recharger l’accumulateur sans effectuer simultanément
l’électrolyse de l’eau.En fait sur des électrodes en plomb, l’électrolyse est ralentie par de
fortes surtensions.Les dégagements gazeux de dihydrogène et de dioxygène
n’apparaissent qu’ à partir d’une tension de 2.4 V. Cette réaction parasite a néanmoins
des conséquences:
-la formation de gaz peut entraîner des surpressions dangereuses.
-la recharge d’un accumulateur consomme une charge supérieure à sa capacité.
-la quantité d’eau contenue dans l’accumulateur diminue au cours des différents
cycles de charge, décharge.Il faut donc contrôler le niveau d’eau. (Ce n’est pas le cas
des batteries étanches et normalement pas celui des batteries ouvertes sans entretien).
L’électrolyte intervient dans les réactions d’oxydoréduction qui se produisent aux
électrodes.La concentration en acide de l’électrolyte augmente au moment de la charge
et diminue au moment de la décharge (deux molécules d’acide se forment alors que deux
molécules d’eau disparaissent au moment de la charge et inversement au moment de la
décharge).La mesure de la densité de l’électrolyte indiquera l’état de charge de
l’accumulateur.La fem de l’accumulateur diminue au moment de la décharge du fait de la
dépolarisation des électrodes.
La réaction chimique aux électrodes est limitée par la quantité d’acide car la matière
active (plomb,bioxyde de plomb) est toujours présente en excès.
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2°-Constitution et méthode de fabrication
1- Constitution:
La structure la plus utilisée est celle à plaques planes.
Les plaques ou électrodes sont constituées de grilles réalisées en alliage plomb antimoine ou plomb - antimoine - arsenic, dont les alvéoles sont remplies de matière
active (plomb pour les plaques négatives, bioxyde de plomb pour les plaques positives).
Les grilles servent à la fois de support à la matière active et à la conduction
du courant. Elles doivent donc satisfaire des contraintes mécaniques (bonne tenue) et
électriques (bonne conductivité électrique).L’antimoine augmente la dureté des grilles
mais diminue leur conductivité.Le compromis optimal correspond à un pourcentage de
6% à 7% d’antimoine.Il est de 2%pour les batteries ouvertes sans entretien.
Il existe aussi des éléments à plaque positive tubulaire.Les plaques sont alors
composées d’électrodes cylindriques tubulaire en alliage plomb - antimoine entourées de
matière active (bioxyde de plomb) et protégées par un tube de plastique perforé .Cette
structure favorise la dilatation de la matière active (qui a lieu au moment de la décharge)
sans que cela nuise à la conductibilité des électrodes. la durée de vie des éléments ayant
cette structure est supérieure.
Des séparateurs sont placés entre les plaques positives et négatives.Ils ont pour rôle
d’éviter les courts-circuits entre les plaques; ils doivent par contre permettre le passage
des ions. Le matériau qui les constitue doit à la fois être isolant et poreux.
Traditionnellement, on utilisait le bois, l’ébonite, le caoutchouc microporeux.On utilise
maintenant la microfibre de verre, le plastique microporeux, des matières fibreuses
imprégnées de résines insolubles, des films de cellulose etc... .
2- Assemblage:
Les plaques de même signe sont connectées entre elles par une barre de plomb, et
ces deux groupes de plaques sont ensuite imbriqués pour constituer l’élément lui même.Il est ensuite placé, avec les séparateurs dans un des compartiments du bac. Les
éléments sont ensuite connectés en série entre eux.
Le nombre des éléments et le nombre de plaques les constituants dépendent des
applications envisagées.
3 - Méthode de fabrication des différents constituants.
La matière active, pâte avec la laquelle on enduit les grilles est constituée d’un
mélanges de divers oxydes de plomb.
- Le protoxyde de plomb PbO préparé dans un réacteur. Le plomb fondu contenu
dans le réacteur est pulvérisé en minuscules gouttelettes et oxydé dans un ’’ tourbillon ’’
d’air à température contrôlée. La poudre obtenue est constituée de diverses variétés
d’oxydes (notamment du PbO) finement dosées.
- Le minium PbO4 est obtenu par une suroxydation à 400 - 500 °C du PbO .
- Des oxydes à haute teneur en plomb sont préparés à froid ou par abrasion de petites
billes de plomb dans un courant d’air chauffé.
La granulométrie de la poudre d’oxyde de plomb ainsi obtenue est importante
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ACCUMULATEURS
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puisqu’elle détermine la surface de la matière active. Le diamètre moyen des grains est de
l’ordre de 5 microns.
Ces oxydes de plomb sont ensuite mélangés à de l’acide sulfurique. l’ensemble est
alors malaxé. La pâte obtenue sert à enduire les grilles.Une substance appelée expanders
est ajoutée à la pâte qui enduit les grilles des plaques négatives. Elle sert à prévenir le
durcissement du plomb spongieux. Il s’agit de noir de fumée, de sulfate de Baryum ou de
composés organiques dont l’ensemble ne dépasse pas 1% en masse de la matière totale.
Les grilles sont formées à partir de moules en fonte uniformément chauffés de 135° à
180° lors de la coulée. Le métal en fusion est maintenu à une température comprise entre
425 et 525 °C .
Lors du processus d’empâtage, on applique la pâte sur la grille en exerçant une
pression suffisante pour que le contact grille pâte soit satisfaisant.
Lors du mûrissage on oxyde le plomb libre contenu dans la pâte.Pour ceci la
température et l’humidité sont soigneusement contrôlées pour que le taux de plomb libre
en fin d’opération soit de 5%. La réaction d’oxydation du plomb étant exothermique
le séchage des plaques est favorisé.
La formation des plaques consiste en la réduction en Pb et l’oxydation en PbO2 des
oxydes présents dans la pâte par électrolyse dans une solution d’acide sulfurique dilué ou
une solution de sulfate .
Deux possibilités s’offrent:
-Soit les plaques non formées sont placées dans des bacs de batteries et la formation
est effectuée directement dans la batterie qui sera alors prête à l’emploi.
-Soit les plaques sont formées dans des cuves spéciales. Une fois formées on les
protège de l’oxydation et on les sèche.Ce sont alors des plaques chargées sèches qui
sont placées dans les batteries et qui ne fonctionneront que lorsque l’utilisateur y aura
versé l’électrolyte. Une nouvelle opération de charge est parfois nécessaire pour les
plaques négatives avant leur utilisation.
L’alliage plomb - antimoine couramment utilisé présente un inconvénient.Au bout
d’un certain nombre de cycles de charge et de décharge, il tend à passer en solution et à
venir se déposer sur les électrodes négatives entraînant un dégagement gazeux.Celui-ci
provoque une autodécharge élevée de l’accumulateur et une consommation accrue en
électrolyte.
L’utilisation d’un nouvel alliage plomb - calcium permet de pallier ce problème. Il est
utilisé dans les batteries dites sans maintenance (ouvertes sans entretien ) où la
consommation d’électrolyte est suffisamment faible pour ne nécessiter normalement
aucun remplissage d’appoint pendant toute la durée de vie de la batterie.
Il existe maintenant des batteries au plomb étanches. L’électrolyte y est immobilisé
sous forme de gel par des adjonctions de AlO3 ou de SiO2. Elles sont conçues pour
éviter tout dégagement gazeux en charge et en surcharge,mais sont tout de même munies
de soupapes de sécurité qui les protègent d’éventuelles montées en pression de l’oxygène
et de l’hydrogène se dégageant en fin de charge.
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ACCUMULATEURS
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3° Caractéristiques électriques .
Tension:
Les accumulateurs au plomb sont caractérisés par une tension de 2 volts par élément.
Etat de charge et densité de l’électrolyte:
La densité de l’électrolyte dépend de l’état de charge de l’accumulateur. Le rapport entre
l’état de charge de l’accumulateur et la densité de l’électrolyte est donné par le tableau
ci - contre:
état
densité en kg / l
déchargé
1.14
demi - chargé
1.20 - 1.25
chargé
1.25 - 1.28
Capacité:
Dans le cas de batteries stationnaires, les accumulateurs au plomb peuvent atteindre des
capacité de l’ordre du millier d’ampères - heures. Elles n’excèdent pas quelques
centaines d’ampères - heures dans le cas de batteries étanches.
Les batteries traditionnelles de démarrage qui équipent les véhicules de tourisme ont des
capacités de l’ordre de 50 A.h.
Energie massique:
Elle est de l’ordre de 30 à 40 Wh / kg.
Puissance massique:
Elle est de l’ordre de 100 W/ kg .
Rendement énergétique:
Il se situe aux alentours de 50 à 70% .
Durée de vie:
Le nombre de cycles de charge-décharge est de 800 à 900 pour les éléments à plaques
planes.Cette limitation est due à une perte de capacité provoquée par la passivation de
l’électrode négative.Ce phénomène est limité pour les éléments à plaques tubulaires ce
qui leur confère une durée de vie de 1200 à 1500 cycles.
La durée de vie des accumulateurs étanches ne dépasse pas pour l’instant les 200 à 300
cycles.
Charge et décharge de l’accumulateur au plomb:
1- Etude générale.
La tension aux bornes de l’accumulateur dépend de sa force électromotrice et de la chute
de tension due à sa résistance interne. La résistance interne varie en fonction de l’état de
charge de l’accumulateur. En effet elle dépend de la densité de l’électrolyte et de la
quantité de PbSO4 formé aux électrodes.
Courbe n°1: Décharge d’un élément d’accumulateur.
La tension au point A est la tension à vide aux bornes de l’élément, la tension au point B
est la tension en charge. Entre les points B et C , l’électrolyte s’appauvrit rapidement
au voisinage des plaques et la tension aux bornes de l’élément diminue.Entre les points
C et D , la tension diminue à cause de la baisse de concentration de l’électrolyte .Le
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ACCUMULATEURS
14
point D correspond à l’amorçage d’un processus d’obstruction des pores des électrodes
par les produits de la réaction.La tension chute brutalement et il faut interrompre le
fonctionnement de l’accumulateur.
Courbe n°2 : Charge d’un élément d’accumulateur.
La tension initiale en A est fixée à la valeur atteinte en fin de décharge.La fermeture du
circuit induit une augmentation de la tension à ses bornes (point B).La tension augmente
ensuite grâce à une élévation de la concentration de l’électrolyte (entre les points B et C)
Au delà du point C l’énergie reçue sert à électrolyser l’eau. Ceci provoque un double
dégagement gazeux (oxygène à l’anode et hydrogène à la cathode). Une légère surcharge
est nécessaire pour maintenir la capacité de l’accumulateur .
La figure n° 3 montre la capacité restituée par un élément au plomb en fonction de son
courant de décharge.
La figure n°4 montre le temps de décharge sous un courant constant (300A) d’un
élément au plomb en fonction de la température ambiante.
b - Exemple de caractéristiques de charge et de décharge d’une batterie de
démarrage.
figure n°5: Charge d’une batterie au 1/10° de sa capacité sous différentes
températures.
figure n°6: Décharge d’une batterie sous le courant nominal de décharge à froid.
Remarque: la valeur nominale du courant de décharge à froid est inscrite sur la
batterie.Elle est de l’ordre de 400 A .
figure n°7: Tension aux bornes de la batterie au bout de 10 secondes en fonction du
courant de décharge et pour différentes températures.
figure n°8 : Capacité restituable en fonction du courant de décharge et pour différentes
températures.
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ACCUMULATEURS
15
IV- ACCUMULATEURS NICKEL - CADMIUM
1° Principe de fonctionnement:
L’accumulateur nickel - cadmium est un accumulateur à électrolyte alcalin . L’électrolyte
utilisé est en général une solution d’hydroxyde de potassium KOH. Les électrodes sont
constituées de composés du nickel pour l’électrode positive et de composés du cadmium
pour l’électrode négative leur constitution exacte dépendant de la technologie de
fabrication.
Le système chimique représentant son fonctionnement est le suivant:
- Cd
KOH
Ni O(OH) Ni
+
couples oxydant - réducteur mis en jeu:
potentiel d’électrode: E0+ = 0.49 V
potentiel d’électrode: E0- = -0.81V
au pôle +: NiO(OH)/Ni(OH)2
au pôle -: Cd(OH)2 / Cd
E0 (V)
NiO(OH)
0. 49
Cd(OH)2
-0. 81
Ni(OH)2
Cd
Au pôle +, le composé trivalent du nickel est réduit :
e- + NiOOH
+ H2 O
Ni (OH)2 + OH-
Au pôle - , le cadmium est oxydé:
Cd
Cd2+ +2 e−
Cd2+ + 2 OH-
Cd (OH)2
Bilan: Cd +2 OH-
Cd (OH)2 + 2 e−
Remarque: l’électrolyte participe aux réactions, mais sa concentration ne varie pas au
cours du cycle de décharge. En effet, les ions OH− apparaissent et disparaissent aux deux
électrodes avec la même stoechiométrie.
Processus de charge: c’est l’inverse du processus de décharge
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ACCUMULATEURS
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Fonctionnement de l’élément nickel - cadmium :
décharge
2Ni OOH + Cd + 2H2 O
2Ni (OH)2 + Cd (OH)2
Prévision de la fem E de l’accumulateur:
E = E0+ - E0- = 0.49-(-0.81) = 1.3V.
2°Constitution et fonctionnement des éléments nickel cadmium
Il existe actuellement trois types d’éléments nickel - cadmium se différenciant par la
technologie utilisée dans la fabrication de leurs électrodes.
- Les éléments à plaques à pochettes.
- Les éléments à plaques frittées.
- Les éléments à électrodes en structure fibreuse.
Les performances obtenues dépendent du type d’élément considéré.
Eléments à plaques pochettes:
Les éléments à plaques pochettes sont les plus anciens. C’est selon ce procédé de
fabrication des électrodes que furent produit les premiers accumulateurs nickel cadmium.
La matière active des plaques positives est préparée à partir d’une solution de sulfate
de nickel, mélangée avec une solution de soude, de façon à obtenir la précipitation de
l’hydroxyde de nickel. Le précipité est ensuite débarrassé des ions du sulfate et du
sodium qu’il peut contenir, puis séché et mélangé à du graphite pour améliorer la
conductivité de la matière active. La composition finale du composé est en général de
80% d’hydroxyde de nickel, de 18% de graphite et de 2% d’hydroxyde de cobalt
fréquemment ajouté pour améliorer la capacité et la durée de vie du système.
La matière active négative est constituée d’hydroxyde ou d’oxyde de cadmium
contenant 20 à 25 % de fer empêchant la formation d’agrégats de cadmium pendant le
fonctionnement de l’élément.
La poudre obtenue dans les deux cas est placée dans des pochettes métalliques, d’une
dizaine de millimètres de large et de 1.2 à1.3 millimètres d’épaisseur selon les puissances
recherchées. Ces pochettes sont perforées de façon à obtenir un taux de transparence de
15 à 30% .Les bandes étroites ainsi obtenues sont découpées à la longueur appropriée
puis assemblées par un réseau en tôles d’acier servant à la tenue mécanique et à collecter
le courant. Les électrodes ou plaques de même polarité sont ensuite vissées et soudées
sur une borne commune, puis les deux jeux de plaques positives et négatives sont
disposées parallèlement de façon à alterner régulièrement. Les plaques sont isolées les
unes des autres par des baguettes ou des séparateurs perforés en matière plastique. Les
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ACCUMULATEURS
17
éléments ainsi constitués sont ensuite placés dans des bacs en plastique.
L’électrolyte est une solution d’hydroxyde de potassium d’une densité de 1.18 à
1.23. L’électrolyte peut également contenir dans certains cas , de l’hydroxyde de lithium,
à raison de 15 à 50g/l, employé pour améliorer la durée de vie des plaques positives.
Les éléments son amenés à l’état de charge par un procédé de formation consistant en
une série de cycles de charge / décharge.Pendant ces opérations, les plaques baignent
dans un électrolyte qui sera par la suite remplacé par la solution définitive.
Les éléments sont ensuite fréquemment associés en structures monobloc contenant
deux à six éléments contenus dans un bac en matière plastique, muni le plus souvent
d’une ouverture permettant l’échappement des gaz produit en fin de charge et l’addition
d’eau.
Eléments à plaques frittées:
Sous l’effet des hautes pressions ou de températures élevées, les microparticules
constituant une poudre (métal, verre) ont tendance à s’agglomérer de façon à
constituer une structure solide mais présentant un certain degré de porosité: on obtient
ainsi une structure frittée. Dans le cas de techniques de frittage utilisant un procédé par
chauffage, la température doit rester en delà de la température de fusion du matériau , de
façon à préserver la structure d’agrégats.
Dans une électrode à plaques frittées la support de la matière active est constitué,
généralement, d’une feuille métallique de nickel, recouverte de nickel ayant une structure
frittée.Ce nickel fritté est fabriqué dans un four porté à une température de 800 à 1000°C
sous atmosphère non oxydante. Les plaques ainsi obtenues ont à la fois une bonne tenue
mécanique, une grande surface spécifique (0.25 à 0.50 m2 / g ) et une excellente
conductivité électrique.
Plusieurs cycles d’imprégnation sont nécessaires pour incorporer aux plaques frittées
une quantité suffisante de matière active ,obtenue à partir de solutions de nitrate de
cadmium (plaques négatives) et de nitrate de nickel (plaque positive). Diverses
techniques électrochimiques , chimiques ou thermiques sont utilisées selon les cas pour
assurer la précipitation de la matière active dans les pores des plaques frittées.
Les plaques positives sont disposées en alternance, des séparateurs très minces en
matière plastique étant intercalés entre les électrodes. Les éléments sont contenus dans
des bacs en acier ou en matière plastique (polyamide par exemple).Après un traitement
de formation consistant en une série de cycles de charge / décharge,l’électrolyte définitif,
le plus souvent une solution d’hydroxyde de potassium de densité 1.20 à 1.30 , est
incorporé à l’élément .
Les éléments étanches:
Ils sont réalisés à partir d’électrodes frittées. Une technologie que nous ne développeront
pas ici permet d’éliminer les dégagements gazeux d’oxygène et d’hydrogène se
produisant aux électrodes
Eléments à électrodes en structure fibreuse:
Le support de la matière active est une structure fibreuse constituée de nickel . Cette
structure assure une très grande porosité et une surface active très élevée facilitant ainsi
les réactions aux électrodes.
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ACCUMULATEURS
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3°Caractéristiques électriques des éléments cadmium nickel:
Tension:
Les accumulateurs cadmium nickel sont caractérisés par une tension de 1.3 V par
élément.
Cas des éléments à plaques à pochettes:
Capacité:
La capacité d’un élément cadmium nickel est beaucoup moins affectée par la valeur du
courant de charge et par la température que celle d’un élément au plomb.
Ils peuvent être utilisé dans une très large gamme de température ambiante,de 50 °C à +
50 °C.Les capacités maximales couramment rencontrées sont de 100 Ah.Il existe
toutefois des systèmes ayant des capacités de 1200 Ah.
Energie massique:
Elle est de 15 à 25 Wh/kg.
Rendement en quantité d’électricité:
Il est de l’ordre de 72 %.
Rendement en énergie:
Il est de l’ordre de 60 %.
Durée de vie:
Les éléments - nickel cadmium sont caractérisés par une grande longévité.Le nombre de
cycles de charge et de décharge auxquels ils peuvent être soumis dépasse 2000.
Cas des éléments à plaques frittées:
Capacité:
Les éléments non étanches couvrent une grande gamme de capacités s’étendant de 1 Ah
à 1000 Ah.
Les capacités des éléments étanches varient selon leur structure.
- de 0.8 à 400 Ah pour les structures rectangulaires.
- de 0.09 à 10 Ah pour les structures cylindriques.
-de 0.04 à 1.75 Ah pour les structures boutons.
Le tableau ci - dessous donne les caractéristiques des piles rechargeables courantes :
Accus CdNi SAFT
Désignation
Capacité
nominale
R03/AAA(1.2 V) 180 mAh
R06/AA(1.2 V) 500mAh
R14/C(1.2 V)
2000mAh
R20/D(1.2 V)
4000mAh
6F22 (9V)
110mAh
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accus CdNi Sanyo
Désignation
Capacité nominale
R03(1.2V)
R6(1.2V)
R14(1.2V)
R20(1.2V)
6F22(7.2 V)
180mAh
500mAh
1200mAh
1200mAh
75mAh
Energie massique:
Du fait de la structure des électrodes, les éléments à plaques à frittées ont une énergie
massique supérieure aux éléments à plaques à pochettes.
On trouve fréquemment des énergies massiques de 30 Wh/kg.
On arrive maintenant à des énergies massiques de 55 Wh/kg pour les batteries équipant
les voitures électriques.
Puissance massique:
On atteint maintenant des puissances massiques de 200 W/kg.
Rendements en quantité d’électricité:
Il est de 72 à 83% pour les éléments ordinaires et de 62 à 75% pour les éléments
étanches.
Rendements en énergie:
Il est de 63 à 72 % pour les éléments ordinaires et de 56 à 65% pour les éléments
étanches.
Durée de vie:
Elle se situe pour les éléments non étanches autour de 1200 cycles de charge et de
décharge.Pour les éléments scellés, elle est de l’ordre de 500 à 1000 cycles de charge
décharge.
Autodécharge:
Le taux d’autodécharge varie largement selon le type d’élément:après un stockage de 6
mois à 25 °C, le taux d’autodécharge d’un élément ordinaire n’est que de 30 %tandis que
celui d’un élément scellé peut dépasser 90%.
A une température de - 20 °C, ces taux ne dépassent pas respectivement,10 et 20%.
Cas des éléments à structure fibreuse:
Ils ont une énergie massique se situant entre 15 et 30 Wh/kg. Leurs capacités nominales
varient suivant les modèles proposés et sont de l’ordre de 50 Ah.
Leur durée de vie peut dépasser les 4000 cycles de charge décharge.
Leur avantage essentiel est de permettre des régimes de recharge rapide puisque ces
éléments supportent des courants bien supérieurs aux éléments précédemment décrits.
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20
V- CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES
D’AUTRES TYPES D’ACCUMULATEURS
Système nickel -fer:
Caractéristiques électriques
Energie massique par élément
de 28 à 60 Wh / kg
Capacités
de 8 à 1150 Ah
Rendement en charge
72%
Rendement en énergie
50 à 55%
Cycles de charge / décharge
2000 à 4000
Autodécharge
complète après 3 mois de stockage
Domaine de température
de fonctionnement
0°C à 40 °c
Système nickel - Zinc:
Caractéristiques électriques
Energie massique par élément
Capacités
Cycles de charge / décharge
Autodécharge
Domaine de température de
fonctionnement
55 ( + ou - 20) Wh / kg
de 0.45 à 850 Ah
200 cycles(1200avec électrodes vibrantes)
1 mois de stockage à 20 °C
de - 30 °C à + 40 °C
Système argent - Zinc:
Caractéristiques électriques
Energie massique par élément 100 (+ ou - 30 ) Wh / kg
Capacités
de 0.05 à 600 Ah
Rendement en charge
90%
Rendement en énergie
70 à 75 %
Cycles de charge / décharge
100 (décharges à faible régime)
1 à 50 (décharges à fort régime)
Autodécharge
15 à 20 % de perte de capacité en 1
an de stockage à + 20 °C
Domaine de température de
de - 20 °C à 75 °C
fonctionnement
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ACCUMULATEURS
21
Systèmes utilisant une électrode à hydrogène:
Caractéristiques électriques
Nickel - hydrogène
Energie massique par élément
60 Wh / kg
Capacités
5 à 120 Ah
Rendement en charge
85%
Rendement en énergie
75 à 80%
Cycles de charge / décharge
2000 ( beaucoup plus
élevé pour le domaine spatial)
Autodécharge
50% de pertes de capacité
en 10 jours
Domaine de température de
0 °C à 40 °C
fonctionnement
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ACCUMULATEURS
Argent hydrogène
75 à 100 Wh / kg
1 à 100 Ah
60 à 70%
600 à 700
15 % de pertes de
capacité en 1 mois
0 °C à 40 °C
22
VI-UTILISATION DES ACCUMULATEURS PERSPECTIVES D’AVENIR.
1° APPLICATIONS ACTUELLES ET PERSPECTIVES
D’AVENIR.
Le marché des accumulateurs se décompose actuellement en trois grand secteurs.Les
accumulateurs de démarrage - éclairage - allumage, les accumulateurs de traction et les
accumulateurs de secours. De nouveaux marchés apparaissent cependant avec la
généralisation des téléphones portables, la mise au point du futur véhicule électrique et
les problèmes liés au stockage de l’énergie.
On peut classer les accumulateurs en deux grands groupes selon leur régime de
fonctionnement.
A - Fonctionnement en floating (ou en charge permanente):
Les batteries de démarrage , éclairage , allumage:
Ce sont des batteries au plomb de capacité variant de 36 à 100 Ah et pouvant atteindre
200Ah pour les camions. Elles ont une tension de 12 V pour les automobiles et de 24 V
pour les camions.
La production mondiale est évaluée à 100 millions par an.
On se dirige aujourd’hui vers des batteries dites ’’sans entretien’’ ne nécessitant aucune
maintenance.La multiplication des équipements électriques des voitures augmente les
besoins en énergie et nécessite des batteries ayant des capacités plus importantes.La
tendance est donc à l’augmentation de la capacité des batteries. Il serait même question
d’augmenter la tension des batteries d’automobiles jusqu’à 24V.
Les batteries stationnaires:
Elles sont utilisées en cas de panne du réseau dans:
- les bâtiments publics.
- les hôpitaux.
- les centraux téléphoniques.
- les centrales électriques.
- les alimentations de secours pour matériel informatique.
Elles fournissent l’énergie nécessaire au fonctionnement des systèmes essentiels du site
considéré pendant le temps de coupure du réseau ou de mise en fonctionnement du
groupe électrogène de secours.
Des accumulateurs étanches au plomb ou au cadmium nickel sont généralement utilisés.
Bâtiments publics:
Dans tout établissement public où l’obscurité entraînerait des risques graves, il doit
exister au moins un éclairage normal, un éclairage de sécurité. Le but de l’éclairage de
sécurité est d’assurer en cas de défaillance de l’éclairage normal ou d’absence du secteur
un niveau d’éclairement permettant l’évacuation rapide des locaux et l’intervention des
services de secours.
Centrales électriques:
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ACCUMULATEURS
23
Les centrales électriques , postes et centres de distribution de l’électricité en France
utilisent plus de 5000 batteries industrielles. Les batteries au plomb et les batteries
alcalines nickel cadmium sont utilisées pour des applications stationnaires de secours et
dans les centrales nucléaires participent au système qui garantie la fiabilité du contrôle du
réacteur.
Les accumulateurs au plomb utilisés auparavant dans les centrales étaient du type Planté
et du type Faure (à plaques empâtées ou planes).De nos jours lors des remplacements on
place des accumulateurs à plaque positive tubulaire.
Les accumulateurs cadmium - nickel utilisés étaient jusqu’à maintenant à plaques à
pochettes, on s’oriente maintenant vers des batteries CdNi à électrode de cadmium
plastifiée et des batteries CdNi à structure fibreuse.
Protection du matériel informatique:
Les alimentations sans interruption (ASI) qui protègent les ordinateurs empêchent les
pertes de données en cas de panne du réseau principal et évitent les dysfonctionnements
et endommagements.
Elles comportent un chargeur une batterie et un onduleur.
On utilise des batteries au plomb et il existe maintenant aussi des batteries cadmium nickel spécialement conçues pour ce type d’applications présentant une durée de vie
supérieure, une maintenance réduite et une fiabilité supérieure.
Les centraux téléphoniques:
Ils nécessitent d’être secourus en cas de panne d’alimentation.En application des
télécommunications les accumulateurs stationnaires au plomb sont choisis en raison de
leur faible coût.Des modèles ouverts ou étanches sont utilisés.
B - Fonctionnement en charge décharge:
Batteries de traction:
-Les batteries utilisées pour les chariots de manutention sont généralement au plomb et
plus rarement de type alcalin.Elles ont des capacités qui varient de 100 à 1000 Ah pour
des tensions de 24, 36, 48, 96 V.
-De nombreuses recherches concernant les batteries susceptibles d’équiper les véhicules
électriques de demain sont en cours. Les batteries alcalines nickel cadmium semblent à
l’heure actuelle bien placées pour satisfaire les contraintes que nécessitent ce genre
d’application (grande énergie massique, bonne puissance massique, recharge rapide,
faible encombrement).
-Elles constituent la seule source d’énergie des sous - marins conventionnels. Ce sont des
batteries au plomb avec des capacités de plusieurs milliers d’ampères - heures.
Batteries portatives:
Elles sont employées pour l’alimentation d’une très large gamme de matériel électrique
transportable:postes de radio ,outillage ,électroménager,ordinateurs et téléphones
portables etc... .
On trouve généralement des batteries au plomb à électrolyte gélifié ou des batteries
nickel - cadmium connues sous le nom de piles rechargeables. Ils existe aussi des
éléments nickel-hydrures métalliques ou (NiMH) appelés encore hybrides au nickel qui
semblent appelés à devoir remplacer progressivement les autres types de batteries
portatives.En effet ils renferment des produits moins nocifs pour l’environnement et
offrent une capacité supérieure à dimension et poids similaire.
Batteries utilisées dans le domaine spatial et aéronautique:
Elles fournissent l’énergie électrique nécessaire à l’alimentation électrique des avions
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ACCUMULATEURS
24
ainsi qu’au fonctionnement des dispositifs de secours comme par exemple le redémarrage
en vol d’un réacteur d’avion. Les éléments couramment utilisés dans ces domaines sont
les éléments nickel - cadmium.
Le développement des techniques spatiales a lui aussi élargi le domaine des applications
des accumulateurs. Les éléments les plus couramment utilisés sont le nickel - cadmium ,
l’argent - zinc, et le nickel - hydrogène employé pour les missions de longue durée.
Stockage de l’énergie:
Le stockage de l’énergie électrique par voie électrochimique va s’étendre pour permettre
la régulation de la charge dans les grands réseaux électriques futurs.En effet les services
opérateurs électriques font face à de nouveaux problèmes.Ils sont généralement touchés
par les coûts croissants de l’énergie non distribuée et ont besoin d’une gestion du réseau
plus précise côté distribution.Ils doivent également prendre en compte les difficultés
croissante pour construire de nouvelles lignes de transport.Parmi les différentes solutions
existantes, le stockage d’énergie par accumulateurs peut être considéré à moyen terme
comme un candidat pour la régulation de la charge. Il permettrait de différer la mise à
niveau des systèmes de transport et de distribution.Les accumulateurs sont utilisés pour
stocker l’énergie électrique dans le cas des applications photovoltaïques utilisées
notamment dans la signalisation maritime(pour les phares balises bouées), les
télécommunications(postes téléphoniques de secours,balises radio, relais télécoms), la
signalisation ferroviaire (passages à niveau,postes téléphoniques isolés),industrie
pétrolière(protection de pipeline, éclairage de secours sur plate - forme offshore)
ou encore l’électrification des sites isolés.
Le stockage de l’énergie dans les installations ferroviaires souterraines se développe de
manière importante aujourd’hui par la mise en place de batteries d’accumulateurs dans
les sous - stations. Un tel dispositif présente un double avantage: il permet de récupérer
l’énergie de freinage et donc d’améliorer globalement le bilan énergétique et en cas de
panne de l’alimentation principale l’énergie stockée dans les accumulateur permet au
train d’atteindre la station souterraine la plus proche.
2°- Perspectives d’avenir pour les couples électrochimiques déjà
existants et pour les nouveaux couples.
Accumulateurs au plomb:
La combinaison électrochimique ’’plomb - acide’’ domine le monde des accumulateurs
pour l’automobile le secours et la traction.Bien que cette technologie soit arrivée à
maturité, le marché et les coûts de fabrication continuent à faire évoluer l’activité.Le
marché se décompose en trois grands secteurs:accumulateurs pour automobiles
(démarrage éclairage et allumage),accumulateurs de secours et accumulateurs de
traction.
Dans le secteur automobile la pression sur les prix a eu pour conséquence de
concentrer la production et de réduire les coûts de production au minimum. Il s’en est
suivi une standardisation des produits et il n’y a plus aujourd’hui de différence notable
entre les constructeurs.La tendance est à l’allongement de la durée de vie des
accumulateurs et au développement des modèles étanches qui sont encore 20% plus
chers que leurs homologues non étanches.
Des études récentes montrent que les applications de secours constituent le marché le
plus dynamique et que la croissance profite aux modèles étanches.Ils représenteront en
I.U.F.M. TOULOUSE
ACCUMULATEURS
25
effet 80% du marché d’ici à la fin du siècle.Les télécommunications et les alimentations
sans coupures couvrent plus de 90% du marché des accumulateurs de secours.La
concurrence pour le marché des ASI (alimentations sans interruptions ) est vive puisque
des accumulateurs de type alcalins sont conçus pour ce type d’applications.
La tendance est à la diminution des capacités des batteries dans ce domaine puisque
l’introduction des fibres optiques limite les exigences en matière d’alimentation
électrique.Il est par conséquent possible que la prochaine génération d’accumulateurs
affiche des capacités inférieures comprises entre 100 Ah en standard et 60 Ah.
Dans le domaine de la traction le prix des accumulateurs baisse depuis quelques
années.Le marché exige à présent un degré de sophistication plus élevé mais avec des
prix revus à la baisse.On assiste parallèlement à un fort développement du marché des
chargeurs haute fréquence qui offrent l’avantage de dimensions réduites.
Dans le domaine des véhicules électriques les projets commerciaux clairement définis
restent rares.Pour les fabricants de batteries au plomb, ce marché représente un potentiel
à ne pas négliger, les objectifs à atteindre étant:
- une amélioration de l’énergie massique:objectif (50 Wh/kg).
- une amélioration de la puissance massique.
- un rallongement de la durée de vie (3 années comprenant plus de 500 cycles avec une
perte de capacité inférieure à 20%) .
- une amélioration des coûts .
- une amélioration de la vitesse de charge.
Accumulateurs alcalins:
Les grands constructeurs automobiles ont décidé en 1995 de procéder au lancement
officiel du véhicule électrique.La technologie nickel - cadmium s’avère être le seul couple
électrochimique à même de satisfaire actuellement les exigences commerciales et
techniques des constructeurs automobiles.
Il est désormais reconnu que le véhicule électrique représente une alternative à la fois
silencieuse et ’’écologique’’ au véhicule traditionnel à moteur thermique.
La technologie nickel - cadmium offre de bonnes performances en milieu urbain.
Il est question aussi de développer des véhicules mus par un double système à la fois
électrique et thermique (les véhicules hybrides à énergies parallèles sollicitant la batterie
seulement lorsqu’un surcroît de puissance est nécessaire et les véhicules hybrides à
énergies alternées utilisant alternativement les deux sources d’alimentation.SAFT a
spécialement conçu des batteries pour la traction des véhicules électriques (batteries
STM) et des batteries destinées à fournir une ressource de puissance dans le cas des
véhicules hybrides à énergies parallèles (batteries STH). SAFT est aujourd’hui le leader
mondial en matière de technologie nickel - cadmium.
(Les batteries SAFT pour véhicules électriques sont constituées de monoblocs
d’accumulateurs, eux même composés de cinq éléments de 1.2 V reliés en série.Une
batterie de 20 monobloc fournit ainsi 120 V au total.
3° Nouveaux couples électrochimiques:
Ils sont principalement développés pour des applications dans le domaine de la traction
des véhicules zéro - émission du futur.
Les chercheurs s’intéressent au nouveau couple nickel - hydrures métalliques
(NiMH) qui à volume égal offre environ 25 à 35 % d’énergie supplémentaire par rapport
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ACCUMULATEURS
26
au nickel- cadmium. Des solutions totalement nouvelles pourraient même offrir de
meilleures performances. SAFT notamment oriente ses recherches sur le lithium qui
présente trois atouts majeurs: (énergie et puissance massique élevée et bon maintien de la
charge).
Les batteries au Lithium dont la production est désormais possible grâce aux récentes
avancées de la technologie carbone offrent également une bonne durée de vie en
cyclage.Enfin les batteries au lithium carbone (C - LiMO2) offrira de nouvelles
possibilités au niveau des déplacements en raison de la rapidité de leur temps de
recharge.
Des systèmes d’accumulateurs haute énergie sont prêts à être commercialisés d’ici à
quelques années:les accumulateurs Zébras de combinaison électrochimique
(NaNiCl2) présentant une densité d’énergie supérieure à 80 Wh/kg et un rendement en
quantité d’électricité de100% .Les accumulateurs sodium - soufre (Na/S) offrent une
densité énergétique légèrement supérieure et une puissance massique nettement plus
élevée pour une profondeur de décharge de 80%.
Le marché décidera de l’avenir de chacun de ces deux modèles.Il convient de signaler
que les batteries au lithium sont encore en phase de développement initial et qu’elles
appartiendront à la catégorie des batteries haute énergie.
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ACCUMULATEURS
27
VII - COMPARAISON DE PERFORMANCES
DE DIFFERENTS TYPES
D’ACCUMULATEURS COMMERCIALISES
OU EN VOIE DE DEVELOPPEMENT.
De nouvelles technologies concernant la fabrication de batteries nickel cadmium ont été mises au point. Les batteries STM nickel - cadmium produites par
SAFT sont fabriquées grâce à une technologie associant une électrode positive frittée et
une électrode négative plastifiée. Elles sont caractérisées par une énergie massique
importante (55 Wh/kg),une grande puissance massique(175 W/kg tout au long de la
décharge et à toute température).Elles supportent un nombre de cycles de charge/
décharge important (supérieur à 2000), et acceptent une recharge rapide ( 1 heure suffit
pour restituer 75% de la capacité ).
Voici ci - dessous une étude comparative des énergies massiques utiles en
fonction du nombre de cycles d’utilisation pour différentes batteries dont les STM nickel
- cadmium :
figure n°9:évolution de l’énergie massique en fonction du nombre de cycles
Il apparaît d’après cette courbe que l’énergie massique des batteries traditionnelles au
plomb diminue considérablement au cours des différents cycles de charge.
I.U.F.M. TOULOUSE
ACCUMULATEURS
28
figure n°10:variation de l’énergie disponible en fonction du courant de décharge:
L’énergie disponible pour les batteries STM NiCd est beaucoup moins affectée par
l’intensité du courant de décharge que les batteries au plomb traditionnelles.
Tableau n°11:résultats de tests comparant différentes batteries industrialisées et en
développement.
I.U.F.M. TOULOUSE
ACCUMULATEURS
29
Tableau n°12 :caractéristiques des accumulateurs haute énergie Zébra
Tableau n°13: comparaison des performances actuelles et optimisées des batteries
STM nickel - cadmium et des batteries NiMH.
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VIII-APPLICATIONS DANS LA CLASSE:
Deux applications de ce mémoire dans la classe vont être présentées:
→ Une première application présentée sous la forme d’un TP peut se proposer dans les
classes de 1° STI génie électronique, génie électrotechnique et génie mécanique dans la
partie du programme concernant les dipôles actifs,leur fonctionnement en générateur ou
en récepteur et leur modélisation.
Elle peut constituer la première partie d’un TP sur les dipôles actifs.
La partie du programme concernée est alors:
A1.Lois générales de l’électricité en courant continu.
A11 Lois relatives aux réseaux:loi des mailles, des noeuds, loi d’Ohm pour un dipôle
passif,un dipôle actif.Analyse générale d’ un circuit.
Il concerne aussi:
A12-Source de tension, source de courant, modèle de Thévenin.
A13 - Puissance électrique reçue ou fournie par un dipôle.
Objectifs du programme se retrouvant dans le TP et prérequis nécessaires:
Les prérequis en sciences physiques:
- programme d’électricité de la classe de seconde.
Les prérequis mathématiques pour ce TP sont:
-la détermination de l’équation cartésienne d’une droite.
-l’utilisation d’un taux de variation.
Les connaissances scientifiques à acquérir sont :
Modèle équivalent d’un dipôle actif linéaire.
Loi d’ohm pour un dipôle actif linéaire écrite soit avec la convention générateur soit avec
la convention récepteur.
Et aussi:
Expression de la puissance électrique dans le cas de la convention générateur et de la
convention récepteur.
Les objectifs théoriques de ce TP sont:
-de déterminer le modèle équivalent d’un dipôle actif linéaire.
-d’écrire la loi d’Ohm aux bornes d’un dipôle actif linéaire en convention générateur et
en convention récepteur.
-de distinguer les deux modes de fonctionnement possibles d’un dipôle actif linéaire
(fonctionnement en générateur et fonctionnement en récepteur).
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DIPOLES ACTIFS. CARACTERISTIQUE COURANT
TENSION D’UN ACCUMULATEUR.
A - protocole expérimental:
On veut relever point par point la caractéristique d’un accumulateur .
On donne le schéma de principe ci - dessous:
montage n°1
I
accumu
lateur
U
montage n°2
I
E
R
accumu
lateur
U
On veut pour les montages n°1 et n°2 mesurer U et I.
-Placer sur les schémas ci - dessus les appareils de mesure nécessaires.
B - Travail expérimental:
Matériel:
Un accumulateur de type R6 - 1.2V - 500mAh .
Une résistance variable: on prendra un potentiomètre 0 - 100 Ω .
Une résistance fixe 100Ω - 5W.
Une alimentation continue variable:CdA 651 .
Un voltmètre : MX 47.
Un ampèremètre : MX 47.
-Câbler le montage n°1.
-Pour I variant de 0 à 50 mA remplir le tableau ci - dessous:
I (mA)
U (V)
0
-Câbler le montage n°2.
(Attendre que la tension à vide aux bornes de l’accumulateur se stabilise avant de
procéder à la seconde série de mesures)
-Pour I variant de 0 à -50mA remplir le tableau ci - dessous:
I (mA)
U (V)
-Saisir les résultats obtenus à l’aide du logiciel Regressi et observer la
caractéristique de l’accumulateur.
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Méthode d’utilisation du logiciel:
Mise en place du logiciel:
→ mettre l’ordinateur sous tension
→ taper ’cd regress6’ et valider
→ taper ’regorphy’ et valider : vous êtes maintenant dans le logiciel Regressi .
Saisie et affichage des mesures effectuées:
→ entrer dans le menu Fichier (cliquer dessus avec la souris) puis cliquer sur
Nouveau.
Il s’affiche alors à l’écran le titre ’’données expérimentales’’
→ valider
Il s’affiche : ’’nom de variable 1’’: → taper: ’I’
’’ unité’’
: → taper: ’mA’
’’ commentaire’’
:→
→ taper: courant
’’nom de variable 2’’: → taper: ’U’
’’ unité’’
: → taper: ’V’
’’ commentaire’’
: → taper: ’tension’
’’nom de variable 2’’ :→
→ taper: Echap
→ saisir les mesures effectuées
→ taper sur F5 : les résultats s’affichent.
→ vous pouvez vous déplacer sur la courbe à l’aide du curseur commandé par les
touches ← ↑ → ↓ .
Remarque n°1:-en tapant F10 vous revenez au menu.
-en tapant Echap vous revenez à la page précédente.
Remarque n°2:vous pouvez modifier l’échelle de la courbe apparaissant à l’écran.Pour
ceci:- taper F10
- entrer dans le menu Zoom
- cliquer sur Manuel : vous pouvez alors modifier l’échelle du graphique.
C - Exploitation des résultats expérimentaux.
On adopte pour le dipôle une convention générateur.
- La caractéristique obtenue peut - elle être considérée comme linéaire ?
- L’accumulateur est - il un dipôle étudié actif ou passif ?
- Donner la valeur de la tension à vide aux bornes de l’accumulateur.
- Calculer le coefficient directeur de la droite obtenue.
- En déduire le modèle équivalent de Thévenin de l’accumulateur.
- Ecrire la loi d’ Ohm aux bornes du dipôle en convention générateur.
On adopte maintenant pour le dipôle et pour cette question une convention récepteur.
-Ecrire la loi d’Ohm aux bornes du dipôle en convention récepteur.
Pour la partie de la caractéristique située à droite de l’axe des ordonnées:
- déterminer le signe de la puissance mise en jeu par l’accumulateur.
- en déduire le mode de fonctionnement de l’accumulateur.
Pour la partie de la caractéristique située à gauche de l’axe des ordonnées:
- déterminer le signe de la puissance mise en jeu par l’accumulateur.
- en déduire le mode de fonctionnement de l’accumulateur.
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D - Résultats obtenus.
1 - Résultats expérimentaux:
Décharge:
I (mA)
U (v)
0
1.268
12
1.264
20
1.262
30.1
1.257
40.2
1.253
50
1.25
10.9
1.27
20.1
1.273
30.2
1.276
40.1
1.279
50
1.28
Charge:
I (mA)
U (V)
0
1.269
2 - Caractéristique: Cf courbe n°14.
→ Une deuxième application
présentée sous forme d’exercice peut se proposer en
classe de Terminale STI génie mécanique dans la partie du programme consacrée à
l’énergétique.
La partie du programme concernée est alors: A1 Energétique
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Objectifs du programme se retrouvant dans l’exercice et prérequis nécessaires:
Connaissances antérieures utiles:
en sciences physiques:
- acquis issus du programme du collège
en mathématiques:
- calculs littéraux usuels portant sur l’exploitation d’une formule donnée
Connaissances scientifiques:
L’élève doit être capable
- de citer l’unité de d’énergie
- d’énoncer la formule donnant le travail d’une force d’intensité constante dont le point
d’application se déplace suivant sa direction
- d’énoncer la formule exprimant la puissance d’une force
Savoir - faire théoriques:
appliquer les formules donnant le travail et la puissance d’une force
Objectifs de l’exercice:
-rappeler l’unité d’énergie
-calculer un rendement
-appliquer la formule donnant le travail d’une force d’intensité constante dont le point
d’application se déplace suivant sa direction.
-appliquer la formule donnant la puissance d’une force
Exercice:
D’après les données de l’entreprise SAFT, les caractéristiques d’une voiture électrique
équipée d’une batterie de traction STM cadmium - nickel sont les suivantes:
Energie massique: 55 Wh/kg
Puissance massique (à 80% de profondeur de décharge (DOD)) : 175 W/kg
Efficacité d’énergie (rendement énergétique): 78%
Masse de la batterie: 218 kg
(Masse du véhicule 1018 kg)
On considère une voiture électrique équipée de la batterie ci - dessus roulant à 65 km/h
sur terrain plat. La résistance de l’air oppose une force résistante de 400 N.
1° -déterminer l’énergie totale stockée dans la batterie.
2° -déterminer l’énergie qu’elle peut restituer.
3° -déterminer la puissance que peut fournir la batterie.
4°- Calculer l’autonomie en km de ce véhicule.(les pertes d’énergie dues au démarrage et
à l’accélération de la voiture ne seront pas prises en compte).
5°- Quelle puissance doit fournir le moteur pour permettre au véhicule de rouler à cette
vitesse?Peut - il la fournir?
Résultats:
1° - W = 43MJ, 2° - W = 34MJ, 3° - P = 38kW, 4° - Autonomie: 84km, 5° - P =7.2kW
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CONCLUSION
Aujourd’hui, le champ d’application des accumulateurs tend à s’élargir puisqu’ils
peuvent remplacer les piles (pour des raisons à la fois économiques et écologiques) dans
de nombreuses applications, équiper des véhicules électriques (même si le marché des
véhicules électriques n’en est qu’à ses balbutiements il représente un potentiel à ne
pas négliger et dans ce domaine le débouché le plus proche semble être aujourd’hui
l’autobus électrique) ou être une solution pour répondre au problème du stockage de
l’énergie.
Les recherches s’orientent d’une part vers l’optimisation des systèmes déjà existants pour
améliorer leur fiabilité, leur sécurité et leur recyclage et d’autre part vers le
développement de systèmes très énergétiques.
BIBLIOGRAPHIE
L’aventure de l’électricité : Leprince Ringuet, Flammarion 1983.
Histoire de l’électricité en France:François Caron,Fabienne Cardot,tome
premier 1881 - 1918,Fayard 1991.
Le guide Baroclem de la batterie de démarrage, Exé Productions S.A Baroclem
S.A 1987.
Les accumulateurs,Anne Bondiou,Nathan communication 1989.
Alimentations à piles et accus,Patrick Gueulle,Editions Techniques et scientifiques
Françaises ETSF 1995.
Technologie d’électrotechnique,tome 1,Y.Deplanche,C.Lassort,P.Saüt,Editions Casteilla
1985.
Revue de l’électricité et de l’électronique (REE), N°1 janvier 1996.
Documentation SAFT: Batteries STM nickel - cadmium,l’énergie des véhicules
électriques d’aujourd’hui, Batteries nickel - cadmium SPH pour Alimentations Statiques
sans Interruptions,Accumulateurs Sunica la solution nickel - cadmium pour les
applications photovoltaïques, Batteries STH la puissance de la traction,Bordeaux l’avenir
des batteries industrielles, édités par la direction de la communication de SAFT NIFE.
Descriptif et caractéristiques techniques des accumulateurs étanches nickel - cadmium
SANYO fabriqués sous la marque Carrefour.
Origine des illustrations
Le guide Baroclem de la batterie de démarrage, Exé Productions S.A Baroclem
S.A 1987. Batteries nickel - cadmium SPH pour Alimentations Statiques sans
Interruptions,édité par la direction de la communication de SAFT NIFE.
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