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Profession de foi
Élections municipales de mars 2008
Commune de Punaauia, Polynésie française
Votez pour une
liste crédible
capable de mener
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de la commune
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Chers habitants de la ville de Punaauia, iaorana, maeva, manava, kaofanui, kouraora, bienvenue,
Les élections du 27 janvier et du 10 février 2008 ont suscité un immense espoir parmi tous les
Polynésiens : celui de pouvoir mettre définitivement fin à une politique politicienne, clientéliste, autoritaire, préjudiciable à tous. Malheureusement, le retour au pouvoir des anciens routards de la politique
nous prouve tout le contraire. Si nous saluons la baisse de tension entre les courants de pensée autonomiste et indépendantiste, nous regrettons formellement que cette alliance, contre nature, catalyse un
débat inutile contre la mère-patrie. En effet, depuis quatre ans déjà, les acteurs économiques du pays
sont à genoux, victime d’un gouvernement instable ! Si les électeurs ont sanctionné les anciens au profit d’une équipe crédible, rigoureuse et fiable, il est à espérer que ceux qui nous gouverneront 5 ans
durant, sauront taire leur idéologie personnelle au profit du message de la grande majorité des électeurs.
Mais le gouvernement fraîchement élu ne saurait œuvrer au progrès et à la reconstruction du pays
sans être en accord avec la mère-patrie ni à l’écoute des vœux des grands électeurs que la population aura choisi, à l’occasion des élections municipales du 9 et du 16 mars prochain. Je compte sur
vous pour mettre en place des maires responsables, crédibles, capables d’œuvrer pour une Polynésie
fier de son appartenance à la République française.
La liste MANAVA PUNAAUIA, que je présente à votre suffrage, rassemble des hommes et des femmes
issus de la société civile représentatifs de la commune. Aucun d’entre eux n’a pour ambition d’y trouver
un emploi, sachant pertinemment que le conseil municipal a pour but de donner une orientation à la commune, mais en aucun cas, ne saurait se substituer aux services municipaux. Par contre, les membres du
conseil qui se présentent devant vous partagent avec vous, les mêmes préoccupations. Et la plus importante est celle de savoir si le pays est capable de fournir un emploi à nos enfants et demain un emploi à
nos petits-enfants, afin qu’ils puissent fonder à leur tour une famille, dans la commune où ils ont grandi.
À ce jour, sans aucune ambiguïté, nous devons, hélas, constater que la ville de Punaauia n’est pas
en mesure d’absorber les 300 à 400 jeunes demandeurs d’emploi qui se présentent chaque année
sur le marché du travail. À la question de savoir si, dans les communes limitrophes, ils auraient une
chance de trouver un emploi, La réponse est, hélas, là encore négative.
Il n’est de secret pour personne que les administrations débordent de personnels à l’instar des entreprises
qui sont elles-même au bord de l’asphyxie. Notre économie, d’une manière générale, va très mal !
Est-ce un mal irréversible ? Non, heureusement ! Mais ; pour que la situation économique du pays
puisse reprendre le chemin du développement, qu’en terme d’emplois le pays soit capable de répondre à une demande grandissante, il sera nécessaire que chaque commune se mette en adéquation
avec le gouvernement en place et se conforme naturellement à la vocation qui lui est propre. Ainsi les
communes rurales ont une vocation agricole, la capitale une vocation administrative, certaines villes
ont une vocation industrielle et d’autres résidentielles. Les modes de société sont différents selon la
densité de la population. Mais inévitablement, les communes qui ont une vocation touristique devront
résolument s’adapter aux concepts du tourisme selon le modèle qui a fait ses preuves ailleurs.
Avant d’entrer dans le vif du sujet qui nous préoccupe, permettez-moi de faire une approche synthétique de la situation économique du pays. Je vous rassure de suite, elle ne sera pas exhaustive, mais
elle est indispensable à la compréhension de notre démarche.
Nous pensons que si la Polynésie a surmonté avec succès les trois dernières décennies, c’est qu’elle
disposait d’un formidable moteur économique constitué de trois grosses machines.
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Premier moteur économique
Le premier moteur économique du pays, c’est notre administration, c'est-à-dire la fonction publique. Il s’agit des fonctionnaires (haut-commissariat, justice, douane, gendarmerie, marine nationale). Viennent ensuite les fonctionnaires de notre administration Territoriale (Présidence,
Assemblée territoriale, Éducation, Santé, Équipement, et les fonctionnaires des communes).
Globalement, la fonction publique, les investissements en infrastructures publiques, représente
un budget d’environ 140 milliards Fcfp. Tant que la Polynésie demeurera au sein de la
République française, nous pourrons compter sur la continuité de cette manne économique
pour le bien-être de la population. Il faut garder à l’esprit que la mère-patrie fait partie de l’Union
Européenne, qu’à ce titre la Polynésie française est loin d’avoir captée toutes les facilités financières qu’elle est en mesure d’obtenir de l’Union Européenne, via la France.
La Mairie de Punaauia
Deuxième moteur économique
Le deuxième moteur économique dont jouissait la Polynésie avant 1996 était le Centre
d’Expérimentations du Pacifique. En effet, la présence en Polynésie française de 5 000 familles et de 10 000 appelés constituait le personnel rattaché au CEP. Leur seule présence dans
notre pays générait des dépenses en tous genres (loyers, alimentation, transports, loisirs etc.
...) Cela ne représentait pas moins de 36 milliards (5 000 familles X 400 000 F/mois X 12 + 10
000 appelés X 100 000F/ mois X 12).
Ce budget est, à l’heure actuelle, manquant dans l’économie du pays. Il ne faut pas confondre
cette économie avec la compensation de la DGDE, qui représente, à elle seule, 18 milliards.
Cette enveloppe est constituée de :
- 4 milliards pour les recettes douanières manquantes,
- 1 milliard pour le personnel de formation militaire du SMA
- 10 milliards pour le personnel local recruté
- 3 milliards pour les effets induits de la présence du CEP
Aujourd’hui, les personnels du CEP ont été rapatriés sur la Métropole. En quelque sorte, la
Polynésie a perdu son deuxième moteur économique ce qui, petit a petit, a eu pour effet de
réduire ses ressources. Conséquence, son économie est de plus en plus fragile. Même si les
fonds de reconversion économique que reverse l’État à la Polynésie sont importants, ils viennent en compensation des recettes manquantes indiquées ci-dessus, mais ne remplacent pas
les ressources que produisaient les personnels rattachés au CEP.
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Sans être technicien de l’économie, tout le monde peut comprendre que depuis le départ des
personnels du CEP, ce sont au moins 36 milliards qui manquent tous les ans à notre économie
pour retrouver la situation des années 96.
Troisième moteur économique
Le troisième moteur économique du pays est le tourisme. 200 000 visiteurs annuels apportent
une recette de 50 milliards dans l’économie du pays. Plus simplement, 10 000 visiteurs représentent à eux seuls 2,5 milliards. Ceci veut dire aussi que si, entre 2006 et 2007, nous constatons une baisse de 30 000 visiteurs, ce ne sont pas moins de 7,5 milliards qui manquent dans
l’économie du pays.
La commune de Punaauia, grâce à son environnement, a de
sérieux atouts pour attirer les touristes.
Mais pour une grande partie de la population, les milliers de touristes et les milliards que représentent les effets de cette industrie ne veulent pas dire grand chose. Certains pensent même
que les Polynésiens ne sont pas sensibles à cette activité, parce que l’argent du tourisme ne
ferait que transiter en Polynésie. Pour rendre la chose plus parlante, il est nécessaire de situer
le tourisme en terme d’emplois. 200 000 touristes par an a pour effet de maintenir en activité
10 000 emplois. Il y a en Polynésie 10 000 foyers qui vivent de cette activité ! Mieux, lorsqu’on
constate une baisse de 30 000 visiteurs, en terme d’emplois, ce sont 1 500 emplois en péril.
Sans vouloir minimiser l’importance que revêtent la pêche, l’agriculture et la perliculture, car se
sont des activités qui vont de pair avec le tourisme, il convient de dire, sans aucune ambiguïté,
que l’avenir économique de la Polynésie réside dans le développement de son activité touristique.
En termes plus simples, nous souhaitons tous la paix sociale, nous aimerions tous que chacun
d’entre nous puisse bénéficier d’un emploi et qu’il puisse prospérer dans la société. La cohésion familiale doit être un objectif incontournable. Pour que cet objectif ne fasse pas partie du
catalogue des vœux pieux, il est indispensable de soutenir toute les activités créatrices de
richesse. C’est notre meilleure assurance pour maintenir durablement la cohésion familiale.
Créer des emplois en quantité suffisante pour absorber les 400 demandeurs d’emploi qui se
présentent tous les ans à Punaauia : voilà l’objectif que nous nous sommes fixés et pour cela,
il faut résolument s’orienter vers l’industrie touristique.
La question est à présent de savoir pourquoi notre tourisme ne décolle pas, alors que dans la
région, l’industrie touristique est en pleine expansion : 7,8 millions de visiteurs annuels aux îles
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Hawaii - 1/2 million aux Fidji - 10 millions à Singapour avec un objectif de 17 millions en 2015
- 6 millions pour l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Thaïlande, Philippines)... Franchement, nous faisons figure de parents pauvres, avec nos 200 000 visiteurs annuels dans une si belle contrée.
Pour l’analyse de notre dossier, il faut rappeler qu’en 2006, la Polynésie française comptait 3 436
chambres d’hôtel contre 2 955 en 1993. Autrement dit, en l’espace de 13 ans, la capacité
hôtelière n’a augmenté que de 481 unités.
Or, sur la seule plage de Waikiki, on trouve pas moins de 50 000 chambres d’hôtel. Certes il
ne s’agit pas d’en faire autant, mais s’il faut développer le tourisme en Polynésie pour
répondre aux problèmes économiques et par effets induits répondre aux problèmes de l’emploi,
il sera nécessaire de faire un choix beaucoup plus orienté pour permettre à l’activité touristique
de prendre l’essor tant attendu.
La plage de Waikiki Beach à Honolulu, Hawaii.
Cette vue aérienne de la plage de waikiki a été prise un 4 juillet.
Ce jour là, on ne relève pas moins de 300 000 vacanciers, à Hawaii, à
comparer avec nos 200 000 visiteurs annuel.
En effet, en aucun cas la Polynésie ne pourra développer son tourisme si le pays n’engage pas
une vraie politique de développement du tourisme, en commençant par son maillon faible, celui
de la capacité hôtelière sur l’île de Tahiti.
L’équation est très simple : d’où qu’ils viennent, les visiteurs arrivent à l’aéroport de Tahiti Faaa et
repartent de Tahiti Faaa. Autrement dit, ils doivent tous passer au moins deux jours dans l’île principale avant de se rendre à Bora Bora ou à Moorea...
Le raisonnement par l’absurde peut, quelque fois, être utile. Imaginez par exemple, que ni la plage
de Waikiki ni ses hôtels n’aient existé sur l’île de Oahu. Comme à Tahiti, les visiteurs devraient passer deux jours à Oahu, le jour de leur arrivée et de leur retour chez eux, avant de se rendre dans
les îles de Maui, de Molokai ou de Big Island. Jamais Hawaii n’aurait connu un tel succès touristique. Or c’est exactement la politique du tourisme que nous menons depuis des décennies ! Mettre
en avant les îles de Bora Bora et Moorea au lieu de commencer par mettre en avant l’île de Tahiti.
Un autre fait marquant : en 2007, la capacité hôtelière en Polynésie est de 3 436 chambres dont
seulement 1 248 unités à Tahiti et 2 188 unités dans les îles (Bora Bora, Moorea, Huahine,
Raiatea...). Or, pour respecter l’équilibre des flux touristiques entre les îles et Tahiti, il faudrait
que Tahiti puisse avoir une capacité hôtelière supérieure à celle des îles. Autrement dit, si dans
les îles on trouve 2 188 unités, il faudrait que Tahiti puisse avoir au moins autant de chambres.
Tahiti est donc en déficit de 940 unités ce, qui représente pas moins de 4 grands hôtels.
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On pourrait se dire que si Tahiti a moins de capacité hôtelière que dans les îles ce n’est pas un
problème ? Etant donné que les visiteurs arrivent et repartent de Tahiti Faaa, il n’est pas de bon
augure, au sortir d’un gros porteur, de faire attendre un touriste à l’aéroport de Faaa le temps
de dédouaner ses bagages avant de reprendre un avion ATR pour aller dans les îles. Pour le
trajet du retour, c’est un problème encore plus grave. Imaginez les visiteurs de Bora Bora sur
le trajet du retour. Pour embarquer sur une navette, ils doivent quitter leur hôtel avant 9H00 du
matin, autrement, ils sont obligés de payer une journée supplémentaire. Ensuite, ils prennent
Air Tahiti pour se rendre à l’aéroport de Faaa. Sur place, les visiteurs attendent toute la journée
dans la chaleur du hall de l’aéroport avant d’embarquer le soir sur le vol du retour qui décolle
vers 23 Heures. Agacés par la transpiration, ils vont embarquer sans avoir pris une douche pour
un vol qui ne fera pas moins de 8 heures, quelque fois 20 heures. Voilà des visiteurs qui ne
reviendront jamais en Polynésie. Or c’est bien le taux de retour qui nous fait défaut !
Le lagon de Bora Bora voit fleurir des unités hôtelières qui s‘étendent
sur le lagon. Malheureusement, l’espace lagonnaire disponible ne
pourrait en reçevoir davantage sans perturber son équilibre.
Les exemples de l’incohérence de notre politique touristique sont hélas très nombreux. Ce n’est
pas faute d’études, car tout a déjà été dit, consigné dans des documents eux-mêmes commandés
par le gouvernement local. En 1970, le rapport Harris, Keer, Forster and Cie était surprenant de
réalisme. Et pourtant, aucune recommandation n’a été suivie. Il faut, hélas, déplorer une absence
de volonté politique.
Dans ce rapport tout a été dit mais aucune
recommandation n’aura été pris en compte.
Rapport HARRIS, KERR, FOSTER, AND CIE -1970
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Un référendum sur la ville touristique
Si l’on observe avec attention la commune de Punaauia, on est surpris de constater qu’elle a
tous les atouts pour servir l’industrie du tourisme, pour peu que la main de l’homme lui apporte
les aménagements indispensables. Afin de mettre en valeur les sites, Punaauia peut devenir la
destination la plus intéressante de Tahiti et ses îles. Mais soyons clair, un tel projet ne saurait
prendre forme sans l’aval de la population de Punaauia. Aussi, rien ne serait entrepris sans que
la population de Punaauia soit consultée spécialement pour cette occasion. Car l’échéance qui
se présente à vous n’a pas pour but de décider de la création d’une ville touristique ; elle a pour
but de choisir son maire et l’équipe municipale qui va présider aux destinées de la commune.
Voici donc, en arrière-plan, le projet que je souhaite mettre en place avec votre soutien :
- La ville de Punaauia est située à 3 kilomètres au sortir de l’aéroport international de
Tahiti Faaa, ce qui permettrait aux visiteurs de pouvoir poser leurs valises dans leur
chambre quelques minutes après avoir quitté l’aéroport, ce qui est un luxe. Pour peu que
l’on mette en place une navette maritime, les visiteurs pourraient immédiatement se
plonger dans l’ambiance des lagons dès leur sortie de l’aéroport, comme les navigateurs
qui abordent Tahiti et ses îles en arrivant par la mer.
Vue aérienne de l’aéroport de faa’a, à 3 Km de Punaauia.
- la ville de Punaauia offre aux visiteurs les plus beaux lagons de l’île avec, en toile de
fond, l’île de Moorea, dans toute sa splendeur lorsque le soleil se couche. Si, de surcroît,
on pouvait entièrement ensabler de sable blanc la baie de Outumaoro, le site gagnerait
en renommée devant toutes les autres destinations.
-
Aujourd’hui.
Demain.
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Tout au long de l’année, le pluviomètre de Punaauia indique le meilleur taux d’ensoleillement
de l’île, ce qui est un atout considérable pour une destination touristique.
- Contrairement à l’île de Bora Bora et à certains atolls où l’hôtellerie s’est développée,
le potentiel des ressources humaines se trouve à proximité immédiate du site touristique
envisagé. On peut trouver du personnel aussi bien à Faaa que dans la commune de
Punaauia elle-même, notamment sur les hauteurs de Outumaoro. Il faut garder à l’esprit
que si cette ville touristique prend forme, le réseau routier serait immédiatement désengorgé, par le seul fait de diriger le flux de véhicules vers Punaauia au lieu de Papeete. Pour
ceux qui habitent le quartier et qui travailleront sur le site, au lieu d’acheter une voiture, il
pourront consacrer leurs revenus à acheter leur maison.
- On dit toujours qu’il ne faut jamais déplacer les populations. Cet adage se vérifie à
Tahiti. À l’heure actuelle, un grand hôtel de Bora Bora va bientôt ouvrir ses portes ; les
besoins en personnel se montent à 300 personnes. Bora Bora, compte tenu de son développement touristique, ne peut pas fournir la demande. Savez-vous qu’à Tahiti personne
ne répond aux offres d’emplois de cet hôtel ? Faut-il conclure que les Polynésiens, qui
sont à la recherche d’un emploi, ne sont pas intéressés pour aller travailler à Bora Bora !
Bien entendu, les offres d’emploi sont redirigées en Métropole où de nombreux Français
n’hésitent pas un instant à répondre ! La raison est simple, si pour un Français, Bora Bora
est une destination mythique, ce n’est pas le cas pour un Tahitien. Ce dernier va préférer
rester auprès de sa famille que de s’en éloigner de 400 kilomètres dans une île où il a
toutes les chances de perdre en billets d’avion les revenus gagnés. Habiter Tahiti et travailler à Bora Bora serait aussi absurde que d’habiter Paris et devoir travailler à Nice.
Les habitants des quartiers proches sont à
proximité de leur lieu de travail.
La centrale électrique EDT dans la vallée de la
Punaruu n’est qu’à 5 km du site.
- Sur le plan énergétique, il faut noter que la centrale électrique qui alimente l’île est
située à 5 kilomètres du site : il faut savoir qu’à Tahiti de nombreux établissements hôteliers ont dû recourir à un groupe électrogène interne à l’hôtel pour couvrir leurs propres
besoins en électricité.
- Il en est de même pour le réseau des eaux usées, puisque la commune de Punaauia
est à présent dotée d’un traitement des eaux usées qui est géré de manière très efficace.
Le traitement des eaux usées de ce complexe hôtelier se raccordera de manière très
simple au réseau existant, ce qui permettra à cet ensemble de mieux rentabiliser l’usine.
- Les touristes consomment beaucoup d’eau douce, il faut reconnaître que Punaauia
dispose de la plus grande réserve d’eau douce de l’île.
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- Sur le plan de l’environnement, il faut partir du principe qu’il ne peut pas y avoir
de développement touristique sans tenir compte de la protection de l’environnement. C’est un préalable incontournable. Mieux, l’environnement englobe naturellement les sites historiques et culturels. Ce sont, bien évidemment, les premières
préoccupations que doit prendre en compte le syndicat d’initiative qui sera créé pour
la circonstance.
- Sur le plan culturel, le projet s’intègrerait à l’existant. C’est la raison pour laquelle,
d’emblée, le site Tepuna Bel Air devrait être essentiellement aménagé en centre culturel. C’est à cet emplacement qu’il faudra développer cette activité sur le modèle du
Hawaian Polynesian Culturel Center créé et géré par la communauté mormone. La
source naturelle peut être canalisée et permettre un circuit en pirogue pour visiter les
différents sites aménagés. La gestion de ce pôle d’attractions doit être confiée à une
organisation caritative qui a l’expérience de ce type de gestion.
- Vivre au rythme du client, voilà une des composantes essentielles du développement de l’activité touristique. Combien sommes-nous à reprocher aux commerçants
de Papeete de ne pas ouvrir tard le soir ou d’être fermés les jours fériés et le dimanche ? Si nous allions faire un tour du côté de Honolulu Down Town, nous constaterions qu’il en est de même chez nos voisins américains ! Waikiki est la ville touristique et Honolulu Down Town est la ville administrative. Il ne faut pas confondre la ville
touristique et la ville administrative qu’est Papeete. Les activités y sont différentes.
Dans une ville touristique telle que celle envisagée à Punaauia, les commerçants,
restaurateurs, magasins et autres liés à l’activité touristique ouvriront leurs portes
vers 10 heures du matin et certains resteront ouverts jusque très tard dans la nuit.
Ainsi, les activités touristiques seront en adéquation avec le rythme de vie de la
clientèle touristique. Bien évidemment, la population serait gagnante, puisqu’elle
serait elle-même ravie de pouvoir enfin trouver l’ambiance d’une ville animée les
jours fériés et tard le soir.
- Bien évidemment, il faut mettre en cause toute la stratégie touristique que le pays
a mis en œuvre depuis des décennies à grands renforts de publicité en tousss genres. Pourquoi ? Tout simplement par ce que nous l’avons constaté, ça ne marche pas.
Il ne s’agit pas pour nous de rejeter le tourisme haut de gamme, mais ce dernier n’a
d’existence que si l’activité touristique, sans préjugé sur les niveaux sociaux et financiers, fonctionne bien. Pour quelle raison serait-on amené à filtrer les visiteurs selon
la couleur de leur carte de crédit, « bleue, gold ou platine » ? Car, en effet, si les îles
Hawaii avaient basé le développement de leur tourisme sur ces mêmes principes, il
est probable que le tourisme hawaiien serait au même niveau que celui de Tahiti et
qu’aucun Tahitien n’aurait souhaité se rendre à Hawaii sur les bases de tarifs aussi
prohibitifs. Alors que tout le monde s’accorde à dire que c’est la destination touristique préférée des Tahitiens, comme Las Vegas ! Par ailleurs, qui peut imaginer que
Las Vegas filtre ses visiteurs selon la couleur de leur carte de crédit ? Cette stratégie
n’existe pas ailleurs qu’à Tahiti ! Il faut souligner que le conseil municipal sera favorable à l’établissement d’un casino, dans la mesure ou cet établissement remplira toutes les garanties de sécurité quant à son fonctionnement.
9
- Le foncier disponible.
90% de la surface foncière disponible située entre la pointe Taata et la marina Taina appartient au Territoire de la Polynésie française. En comptant sur les hauteurs de l’ancien
Drive-in, le site du domaine Faugerat et le domaine Territorial et les surfaces disponibles
suite au remblai et à l’ensablement de la baie ce ne sont pas moins de 40 hectares de terrain inutilisés, disponibles pour créer de toute pièce cet ensemble touristique
90% de la surface foncière disponible située entre la pointe Taata et la marina Taina appartient au Territoire de la Polynésie française.
- Mettre à disposition des fiducies hôtelières les baux locatifs entièrement viabilisé au franc symbolique.
Depuis de nombreuses années le Territoire de la Polynésie française est le grand propriétaire foncier de l’ensemble qui constitue ce projet. Autrefois, le pays mettait à disposition
des maraîchers, des versants entiers de la montagne, afin que ces domaines soient
exploités. Sans cette disposition on ne trouverait pas, ni au marché de Papeete ni dans
les commerces, les beaux légumes qui font la joie des ménagères et des cuisiniers.
Tahiti cimetière à projet !
Quel est le souci des investisseurs qui se présentent en Polynésie ? Ne dit-on pas que la
Polynésie est un cimetière à projets ? Effectivement, depuis de nombreuses années, la
Polynésie voit des investisseurs arriver, les bras chargés de projets, dont aucun ne vont se
concrétiser souvent par notre incapacité à faciliter leur mise en place. Sans aborder les problèmes de type administratif ou associatif, il faut dire que les investisseurs ne trouvent pas de fonciers disponibles et quand ce n’est pas le cas, il leur faudra construire une route pour s’y rendre, lorsque par chance ce problème est contourné, il faudra chercher à se faire approvisionner
en eau douce. Et les difficultés vont continuer avec l’approvisionnement en énergie, avec le traitement des eaux usées, des problèmes qui découragent les investisseurs, certains investisseurs se posent des questions sur la réelle volonté de nos dirigeants à voir la Polynésie se
développer, ils quittent le pays découragés !
- Les causes d’une telle situation ont plusieurs origines que nous n’évoquerons pas dans ce
dossier. Mais il faut dire que si 200 000 visiteurs génèrent environ 40 milliards dans le pays, ça
veut dire que 10 000 visiteurs génèrent 2 milliards. Donc d’une année sur l’autre lorsqu’on
constate 30 000 visiteurs en moins ça représente 7,5 milliards en moins dans l’économie du
Pays soit 1 500 emplois par effet induit en situation critique.
10
Notre combat ne consiste pas à accuser nos aînés sur le sort que la vie nous réserve demain.
Il n’est pas nécessaire, non plus, de développer plus en détail notre situation économique et
politique, pour affirmer haut et clair que si nous voulons que les choses changent, c’est à nous
de les prendre en main.
Si certains semblent penser que rien ne pourrait changer, que la Polynésie est emportée dans
une spirale irréversible, ce n’est pas mon avis, car les Polynésiens ont du cœur et la raison est
une de leur grande qualité. C’est pour cela aussi, parmi les membres du conseil municipal
que je forme, que vous trouverez plusieurs courants de pensée. Chacun d’entre eux sait qu’il
est plus que jamais temps de se réunir pour prendre ensemble les décisions relevant de notre
destinée commune.
Après ces quelques mots d’introduction, je vais vous exposer l’essentiel de notre profession de
foi, à l’occasion des élections municipales qui vont avoir lieu le 9 et le 16 mars prochain.
Constat :
La Polynésie française est formée de 118 îles situées en plein milieu de l’océan Pacifique. Elle est
habitée par une communauté pluriethnique. En terme de population, Punaauia est la troisième
commune de Polynésie française, avec 25 000 habitants, dont 15 000 sont inscrits au fichier
des électeurs.
Le littoral est bien habité.
La construction d’immeuble sur les hauteurs se généralise.
Les terrassements sont également de
plus en plus courants.
Parmi ces électeurs, 6 375 personnes représentent la communauté de souche polynésienne,
soit 41% de l’électorat à Punaauia.
Même si cela peut paraître «péjoratif » de les appeler ainsi, les «Demis», c'est-à-dire les enfants
nés de souche polynésienne et européenne, sont au nombre de 3 239. Ils représentent 21% de
la population électorale, «Demis» dont je fais partie.
Quand à la communauté chinoise, elle compte 1 746 personnes, soit 11% du corps électoral.
3 961 électeurs résident à Punaauia, mais ne sont pas nés en Polynésie française. Ils représentent à eux seuls 25% de la population et 36% si on tient compte de la communauté chinoise
en plus. Cette population représente ce que l’on pourrait appeler un formidable catalyseur ethnique, qui constitue notre meilleur atout en termes de vivacité économique.
Par ailleurs, il faut souligner que les moins de 18 ans sont au nombre de 10 000 ce qui
représente 40% de la population, La tranche d’âge entre 18 et 35 ans représente 19% de
la population, soit 4 898 personnes. Ceux qui ont plus de 35 ans sont au nombre de 10 000
ce qui représente 41% de la population de Punaauia.
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Le site du futur projet touristique
90% de la surface foncière disponible située entre la pointe
Taata et la marina Taina appartient au Territoire de la
Polynésie française. En comptant sur les hauteurs l’ancien
drive-in, le site du domaine Faugerat, le domaine territorial
et les surfaces disponibles suite au remblai et à l’ensablement de la baie, ce sont 40 hectares de terrain inutilisés, disponibles pour créer de toute pièce un ensemble touristique.
12
Bien évidemment, sur le plan économique, le tourisme reste notre seul véritable atout,
encore faut-il bien en comprendre les rouages et faire admettre à la population que les solutions aux problèmes économiques de la Polynésie ne sont pas nombreuses.
Coucher de soleil au Maeva Beach.
Avant de reprendre notre sujet, une petite parenthèse ne sera pas inutile. Si on regarde les 30
ou 50 prochaines années, même si, hélas, nous ne seront sans doute pas là pour les voir, sur
le plan mondial quel pourrait être l’industrie numéro 1 ?
Tous les experts s’accordent à dire qu’il s’agira de l’industrie du loisir, c'est-à-dire l’industrie du
tourisme et du voyage. En effet, vous devez tous savoir qu’en France et dans le monde, l’industrie du tourisme dépasse déjà, en termes d’économie, l’industrie automobile !
Si la Polynésie n’a pas de minerai de nickel comme en Nouvelle-Calédonie, ni d’or, ni de
pétrole, comme certains pays de la région du grand Pacifique, la Polynésie française a le tourisme à développer et cette ressource peut ne jamais se tarir.
Inévitablement, la Polynésie doit prendre toutes les mesures indispensables pour réussir dans
ce domaine à l’instar de ses voisins dans la région c'est-à-dire, Hawaii, Fidji et les pays du Sud
Est asiatique. Alors que nous avons quasiment autant d’atouts que toutes les destinations que
je viens d’évoquer, je dirais même plus, puisque nos lagons sont incomparables de beauté,
pourquoi donc nous ne réussissons pas à faire décoller notre activité touristique ?
En fait, la raison est très simple, elle est d’ordre mathématique. Comme un théorème, en quelques mots, on peut dire que : quelle que soit l’orientation touristique donnée, quelle que soit le
potentiel du marché visé, le tourisme polynésien ne peut pas décoller tant qu’il n’y aura pas à
proximité de l’aéroport international de Faaa, au moins 6 000 chambres d’hôtel. Ce calcul a été
fait par toutes les grandes sociétés d’étude, il faut un minimum de 6 000 à 10 000 unités hôtelières pour que les compagnies aériennes puissent rentabiliser la destination, et pour que les
tours opérateurs s’intéressent à la destination.
De plus, sur le plan local, c’est un potentiel hôtelier de cette envergure qui permettra le démarrage de toutes les structures touristiques dignes de ce nom : marché touristique, salles de
conférence, activités de loisirs, de commerce et de restauration...
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6 à 10 000 chambres d’hôtels peuvent être construites dans la baie de Outumaoro, exactement
entre la Pointe Taata et le motu artificiel situé à l’autre extrémité de la baie. Ce projet peut prendre
place à condition d’aménager l’espace et surtout d’accepter l’idée que les hôtels puissent atteindre
au moins 45 niveaux.
Bien entendu, ce n’est pas du ressort de la commune de lancer un projet de cette envergure,
mais à bien y réfléchir, le Territoire, quelle que soit le gouvernement en place, ne se risquerait
pas à pareille entreprise pour des raisons purement électorales.
C’est donc à nous, membres du futur conseil municipal de Punaauia, de présenter à la population de Punaauia un projet de cette envergure. Il commencera, comme je vous le disais plus
haut, par une consultation populaire. En effet, la nature et l’importance du sujet doivent être soumis aux habitants de Punaauia par le biais d’un référendum.
Toute la zone côtière demande à être mise en valeur.
La réalisation du projet, passe par l’acceptation, du projet par
la population, à travers un référendum.
De plus, si vous accorder une petite attention à la liste que je présente à votre suffrage, vous
constaterez que chacun des inscrits est issu de la société civile. Il y a plusieurs chefs d’entreprise, des médecins, des commerçants, des professionnels du tourisme et du transport aérien,
des cadres techniques, des femmes et des hommes qui forment une équipe représentative de
la population, comme une écurie de course, une équipe prête à tirer vers le haut l’économie du
tourisme, ce qui apportera non seulement à la commune de Punaauia le bien-être dans tous les
foyers, mais un bien-être dont la Polynésie et la mère-patrie seront fières.
Si nous avons volontairement axé notre campagne municipale sur le thème de l’emploi, avec
pour soutien le développement du tourisme, cela ne veut pas dire que les autres domaines qui
sont du ressort de la municipalité seront négligés .
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Punaauia une ville propre en commençant immédiatement à traiter les eaux pluviales
On a souvent pensé, à tord, que les eaux usées sont à l’origine de la pollution de nos lagons.
Or il faut savoir que l’absence de canalisation et de traitement des eaux pluviales provoque bien
plus de dégâts sur l’environnement. En effet, depuis que l’on construit de plus en plus sur les
hauteurs, dès qu’il pleut, le lagon devient rouge de boue, ce qui a pour effet de tuer toute la vie.
Cette boue qui se jette directement dans le lagon draine avec elle tous les pesticides et autres
produits nocifs qui viennent de la montagne. En se déposant sur le corail, celui-ci meurt et par
la même occasion toute la vie aquatique des environs disparâit. C’est bien simple, à Punaauia,
il faut s’éloigner à plusieurs centaines de mètres du rivage pour pouvoir admirer la beauté de la
faune marine. Autrefois, selon la saison, le lagon de Punaauia regorgeait de ouma ou de ature.
Aujourd’hui, on n’en voit plus, comme on ne voit plus, ni les baleines ni les dauphins entrer dans
le lagon de Taapuna. Pour que le littoral puisse à nouveau vivre, et permettre à de nombreux
foyers d’y trouver les ressources pour leur subsistance, il est indispensable d’entamer rapidement
des travaux pour canaliser et traiter les eaux pluviales. Concernant le financement d’une opération de cette envergure, la France et l’Europe ne sauraient refuser leur aide pour un projet
de cette importance.
Certains quartiers de Punaauia (quartier Assaud PK 12 – quartier Potier PK 14, quartier
Léontieff PK 17 ... ) sont régulièrement inondés par 50 centimètres d’eau dès qu’il pleut.
Cette situation est liée à l’absence de canalisations adaptées à l’écoulement des eaux pluviales, surtout dans certains quartiers où la route de ceinture a été construite plus haute
qu’autrefois, donc sans respecter la pente naturelle des terrains. Ceci empêche l’écoulement
de l’eau de ruissellement vers la mer et provoque des cuvettes remplies d’eau croupie avec
toute sorte de nuisances, notamment lorsqu’il s’agit de gîtes à moustiques (sans parler de
l’odeur nauséabonde).
La montée des eaux du lagon est un phénomène inquiétant qu’il faut dès à présent
prendre en compte.
Depuis les terrassements éffectués dans
la vallée de Matatia, voici le résultat dès
qu’il pleut.
En l’absence de canalisations et de traitement des eaux pluviales, la faune
marine est la première victime.
Derrière la Pointe de Pêcheurs le lagon
est également sinistré dès qu’il pleut.
On distingue très nettement la rivière
Matatia rouge de boue en provenance du
fond de la vallée.
Même problème pour la baie de
Outumaoro pourtant classée zone touristique !
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Une vraie plage de sable blanc, des loisirs pour tout le monde
Quelle que soit la réalité du projet de la ville touristique, puisque ce dossier devrait de toutes les
façons faire l’objet d’un référendum avant sa mise en place, cela n’empêchera pas la municipalité de lancer un véritable programme d’ensablement de la baie de Outumaoro. En effet, en premier, c’est la population qui a besoin de se retrouver au bord de la mer sur une vraie plage de
sable blanc parsemée de cocotiers nains et de parasols. Si la population sera heureuse de se
retrouver sur la plage, il en sera de même pour les visiteurs. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, cette
partie du littoral n’est que vase, algues et pollution. Autant remblayer sur 300 mètres de large la
baie entière. Permettre par la même occasion à des petites structures touristiques et de restauration de commencer une activité. Il n’est pas impossible de réserver une partie de cette grande
étendue de sable blanc pour accueillir un centre de loisirs pour les enfants en bas âge.
Ramassage des déchets verts
Autrefois, les habitants avaient tout le loisir de brûler les déchets verts chez eux. À présent c’est
interdit. Le service municipal , de ce fait doit être plus disponible pour effectuer les ramassages
notamment les lundis et les lendemains de jours fériés au lieu du mardi ou du jeudi, puisque les
habitants seraient amenés à effectuer le nettoyage de leur jardin les week ends !
Énergie propre
La commune peut apporter son aide aux administrés qui souhaitent recourir aux énergies propres. Elle doit aider, d’une manière ou d’une autre, les administrés qui souhaitent s’équiper avec
des panneaux solaires pour un complément électrique, sachant que l’EDT accepte l’excédent
de courant produit par les particuliers. C’est sur des actions de ce type que l’on pourra réduire
notre dépendance énergétique.
Un réseau routier digne de ce nom
Combien de chemin vicinaux ne sont pas encore bitumés ! La vallée de la Matatia, les hauteurs de
Outumaoro, la Pointe des pêcheurs ! Certains quartier de la commune ont des routes bitumées à
la va-vite avant les dernières élections municipales, c’est le cas à la Pointe des pêcheurs. Résultat :
il n’y a pas de canivaux, quand il pleut, c’est l’innondation partout. D’autre part, malgré les réclamations des riverains, aucun dos d’âne n’a été installé ! Faudra-t’il attendre un accident grave pour que
les dos d’âne soient installés afin de ralentir la circulation dans ce quartier très habité !
Malgré la demande des riverains, aucun dos
d’âne n’a été installé sur cette route qui mène à la
Pointe des pêcheurs.
Le cimetière municipal demande à être agrandi,
pourquoi pas sur le terrain de gauche, qui semble
être disponible ?
Un cimetière municipal
Combien de familles soudainement plongée dans le deuil sont obligées d’enterrer les leurs au
cimetière de l’Uranie ! La commune doit se rendre à l’évidence : le cimetière municipal doit être
une réalité, pas une disposition inscrite seulement dans les professions de foi et qui reste lettre
morte dès que les élections municipales sont terminées.
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Punaauia, une cité culturelle
Sans attendre le développement de la cité touristique, il faut immédiatement mettre en valeur
les sites culturels existants.
a) Obtenir du Territoire la concession de l’exploitation de l’hôtel Te Puna Bel Air, afin d’y
implanter un village polynésien où les cinq archipels seraient représentés. Ce village sera
traversé par une rivière naturelle où circuleront des pirogues qui passeront devant les
petits villages reconstitués. On y trouvera un village tahitien, un village marquisien, un village paumotu, un village des Australes et un villages des îles Gambier.
Le site du Te Puna Bel Air.
Hawaii Cultural Polynesian Center
b) Réhabiliter un sentier à la découverte du fort de la Punaruu. Ce fort fait partie de l’histoire récente de Polynésie, il n’y a aucune raison que cette histoire soit mise aux oubliettes.
Le fort de la Punaruu.
Le fort de la Punaruu.
Le plateau de Tamanu.
c) La vallée des orangers. Sans vouloir en faire une destination touristique trop fréquentée, la moindre des choses serait de permettre à tous les jeunes de Punaauia d’avoir la
chance, au moins une fois dans leur vie, de grimper au plateau aux orangers pendant la
saison. Hors saison, cette balade est toujours aussi belle. Aménager des sentiers, des
points de rendez vous avec des toilettes ne serait pas un luxe. Des employés municipaux pourraient être recrutés pour entretenir les sites.
e) Une bibliothèque et vidéothèque municipale permettraient aux administrés de se
retrouver dans une ambiance studieuse.
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Punaauia, une cité sportive
Le Territoire a aménagé un magnifique stade omnisports dans le site de la Punaruu. Il serait bon
que la commune puisse en être le gestionnaire à la place du Territoire, afin que le stade soit
mieux exploité, notamment par les jeunes de Punaauia en priorité. Pour permettre aux jeunes
de Outumaoro de pratiquer le sport, le complexe sportif de Outumaoro devrait être réhabilité en
urgence (terrain synthétique).
La marina Taina symbole de l’orientation nautique de la commune.
Le stade omnisport de Punaruu.
La Pointe des pêcheurs, spot de surf
Cette pointe demande à être aménagée pour assurer un minimum de sécurité par rapport à tous
ces jeunes qui s’adonnent au surf. Toilettes, douches, tables d’excursion seraient indispensables. Il serait bon d’ajouter du sable blanc en grande quantité sur les abords, afin d’apporter un
peu de fraîcheur au site
Le plus beau site de jogging
Entre le littoral et la grande plage de sable blanc remblayée dans la baie de Outumaoro, il sera
possible d’aménager une promenade qui commencera à partir de la pointe Taata
(Beachcomber) jusqu’à la marina Taina. Cette promenade sera animée par tous les adeptes du
jogging et les amateurs de couchers de soleil.
Santé des habitants de Punaauia
Notre commune de 25 000 habitants ne compte qu’une seule assistante sociale ! La commune
devrait se doter de structures de proximité d’un bout à l’autre de son territoire. Dans ses structures, il sera mis en route l’apprentissage de la prévention, de la bonne conduite et du respect
d’autrui. Il serait de bon augure d’avoir une école de réinsertion à la vie pour toutes les victimes
de la drogue. Une école où des professionnels seraient recrutés avec pour mission de venir en
aide aux jeunes qui seraient pris dans la tourmente de la drogue, un triste fléau auquel
Punaauia n’a pas échappé.
Le dispensaire de Punaauia
Autrefois, la commune disposait d’un dispensaire. Cette structure faisait partie des propositions
de la profession de foi de l’actuelle équipe municipale. Six ans après, où en est ce projet ? Le
permis de construire a été accepté, mais la construction n’a pas encore commencé, bien que
son emplacement est clairement établi sur le site du lotissement Socrédo à Punavai. En attendant, les administrés doivent se déplacer jusqu’à Papeete pour recevoir des soins. Combien de
mandats municipaux faut-il pour faire aboutir cette structure de santé ?
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Une garderie municipale
Une ville de 25 000 habitants qui n’est pas dotée d’une garderie municipale est une aberration.
Ce sont les professionnels des garderies qui se plaignent de cette situation. En effet, les garderies privées ne sont pas en mesure de faire face à la demande. La population a grandement
besoin d’une garderie municipale, à l’image de celle de la ville de Pirae. Il ne tient qu’au conseil
municipal de lancer un projet de cette nature.
Taxes municipales
Toutes les familles sans distinction d’effectifs sont soumises aux mêmes montants de taxes.
Pour alléger les charges de certaines familles démunies, il serait bon d’aménager leurs taxes
en fonction des effectifs réels par famille. Ainsi, une famille composée de deux personnes ne
paierait pas le même montant de taxe municipals qu’une famille de dix personnes. Il faut baisser
le montant des taxes des familles peu nombreuses et ; dans la mesure du possible, abaisser les
taxes municipales actuelles.
Lutte contre le bruit
Le bruit constitue une atteinte au cadre de vie et il peut devenir insupportable, d’autant qu’il
génère des troubles physiques au niveau de l’oreille : douleur, fatigue, surdité traumatique qui
peuvent devenir la cause de problèmes cardiovasculaires, d’insomnie ou d’agressivité… en
fonction de l’intensité, de la répétitivité ou de la nature même du bruit.
Santé des animaux
Concernant tous les animaux domestiques errants, qui sont souvent la cause d’accidents de la
route, un programme de stérilisation de ces animaux doit être mis en place en collaboration
avec les associations de protection des animaux et les professionnels.
Cette même organisation peut venir en aide au programme de conservation des espèces, par
exemple en collaboration avec l’association d’ornithologie de Polynésie ‘’Te Manu’’, qui entend
mettre en évidence la relation entre l’oiseau et le paysage.
Aide juridique
De nombreuses familles sont encore de nos jours en difficulté pour des affaires de terres. La
municipalité doit mettre une cellule d’assistance juridique pour venir en aide à ces familles.
Aide aux anciens
La commune de Punaauia compte plus de 200 personnes qui ont plus de quatre-vingt ans. Il
serait bon de mettre en place une cellule spécialisée qui aurait pour mission de rencontrer ses
personnes régulièrement afin de leur porter assistance si nécessaire, mais surtout essayer de
les interviewer afin de mieux connaître leur histoire et par là même l’histoire de la commune.
Site Internet : pour plus de transparence sur la gestion de la commune
La commune est tout à fait en mesure de mettre sur Internet les fichiers utiles aux administrés.
Ainsi le paiement des taxes municipales pourrait se faire grâce à un module de paiement sécurisé. Certains documents administratifs pourraient être disponibles en allant sur le site de la
commune. La commune se doit d’avoir un site institutionnel. Ce sera l’occasion d’expliquer aux
habitants de Punaauia les orientations que le conseil municipal aura mises en place. Pour plus
de transparence, on pourrait voir sur internet l’organisation des services techniques et des moyens
humains. De plus, ce sera l’occasion de présenter la commune sous un angle promotionnel et
touristique.
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Concurrence déloyale
La commune s’interdirait tous types de travaux à caractère privé dès lors qu’ils pourraient être entrepris par les entreprises privées du pays.
Sécurité des habitants
La commune dispose d’un service de sécurité incendie, accident et d’une police municipale très efficace. Il faudra veiller à ce que ces unités soient toujours disponibles. Pour une commune dont les
activités sont en grande partie axées vers la mer, il serait bon de renforcer cette structure par l’addition de moyens matériels et humains, notamment que la commune puisse installer plusieurs vigies
sur le lagon en action tous les week-ends et jours fériés, afin de pouvoir intervenir très rapidement.
Accès routier
La commune, de concert avec le Territoire et l’État, doit réfléchir sérieusement à la mise en place
d’une voix de pénétration supplémentaire pour permettre plus de fluidité aux véhicules qui traversent
la commune. Par ailleurs, certains giratoires sont totalement inadaptés, souvent trop exigus et très
dangereux. Le maire doit exiger du Territoire un réaménagement de ces giratoires, soit avec des bretelles supplémentaires soit avec des passerelles aériennes ou en sous-sol. Certains ouvrages ne
sont pas en adéquation avec les besoins. Le pont de la Punaruu est non seulement un ralentisseur
effroyable pour les habitants de la côte Ouest, mais le fait d’avoir une voix unique dans chaque direction constitue une menace permanente pour les usagers. On a l’impression que l’ouvrage n’est pas
terminé. En effet, pourquoi réduire à une seule voix le passage sur le pont ? Quand à la route qui
mène à l’aéroport de Faaa, pourquoi obliger les visiteurs à emprunter l’ancienne route pour s’y rendre ?
L’échangeur de la Punaruu, avec une
seule voie de chaque côté..
Le giratoire de la marina Taina est un
ralentisseur, mais surtout un réel danger
lorsque les poids-lourds l’empruntent.
Les poteaux et leurs cables électriques
dénaturent le paysage dans une ville qui a
pour vocation l’industrie touristique.
Embellissement de la ville
Les graffitis qui fleurissent régulièrement sur les murs devront être nettoyés. Une campagne de sensibilisation des abords de la commune doit être mise en place. Comme dans l’île de Moorea, le maire
interdira la présence de poteaux électriques y compris tous les câbles électriques qui viennent enlaidir la vue. La commune phare du tourisme en Polynésie doit entreprendre des actions fortes pour
embellir la ville. Afin de donner un peu plus de joie aux automobilistes qui traversent la ville, une
équipe municipale de jardiniers peut être chargée de planter aux abords de certaines propriétés des
plantes pour embellir les murs qui montent régulièrement le long de la route. Ces opérations de jardinage seraient, bien entendu, faites en accord avec les propriétaires .
Accès à la mer et aux plages
La commune doit veiller à ce que les accès publics à la mer soient propres et sécurisés, que les lieux
soient disponibles aux usagers, qu’ils soient ouverts de très bonne heure le matin et fermés tardivement. Non seulement il sera nécessaire de rajouter des toilettes, mais elles doivent être scrupuleusement entretenues et en bon état de fonctionnement.
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Me voici arrivé au terme des propositions de notre profession de foi. Le catalogue des recommandations n’est pas terminé, hélas. Ce qui compte à présent, c’est de mettre en place une
équipe municipale crédible et dynamique pour prendre en main la destinée de notre ville et veiller à ce que la cohésion sociale soit préservée. Pour cela, il est nécessaire de créer des emplois
pour faire en sorte que demain, nos enfants et nos petits-enfants puissent fonder leur foyer
dans la commune où ils ont grandi.
Au nom de toute l’équipe municipale que je présente, je vous remercie de votre confiance et de
votre soutien. Bien sincèrement à vous.
Teva SYLVAIN
Votez pour la liste MANAVA PUNAAUIA
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Élections Municipales
Mars 2008
Commune de Punaauia
SYLVAIN Teva
MAKAU FOSTER ép. DELCUVELLERIE
THIROUARD GUY
LOANAH TEHAAMATAI ép. BAKER
MAUFENE CHARLES HEITAPU
MOKE THERESE ép. BARBION
MANJARD JEAN-CLAUDE
MAIRE VARADY ép. DOCK
TAPARE TEIVA
CHUNG FLORENCE
RAIMBAULT HENRI HEITAPU
PAMBRUN AIATA-I-VAVAU MICHELLE
BERNADINO LOUIS EDOUARD YVON
JUPPE TIMERI ANNE-MARIE ép. WINCHESTER
TAHIATA DAMOND
TUHOE JOELLE
LAROCHE RENAUD TEIVA
JEANGERARD SANDRA HINANUI
DUFLOCQ FREDERIC JEAN-MARIE
MAESTRATI OLIVIA RAIMANA
CORDARO SALVATORE
LOTOU MARINA ép. PAMBRUN
DAIROU THIERRY
DROLLET DARLINA ép. TERIITAHI
SCALLAMERA MICHEL TEIKIOTEANI
CLARK AUGUSTINE MIRIAMA
SYLVAIN VATEA
MOUCHEVIN JOSEPHINE ép. CHAROLLAIS
MOLLIER PATRICK JEAN
BOSSEBOEUF EVE
WINCHESTER GEORGES TEVA
GUYOT KARINE
LARIVIERE BRUNO PAUL GASTON
TERRAMORSI MARIE-ANTOINETTE ve. LUCIANI
BUISSON JEAN-PIERRE GEORGES
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