Argumentaire Contenir ; c’est en ce terme que peut s’envisager la tâche primaire du professionnel en psychiatrie, attribué au sens de la création d’une limite sécure, tolérable et assimilable pour la personne, en vue de son apaisement. Cette protection contre les expériences angoissantes, internes au patient, s’instaure avec l’aide de chacun de nous, par la spécificité de notre acte et surtout par ce qui accompagne notre acte. De nombreuses questions émergent du thème « contenir » : Que contenir ? Comment contenir ? Qu’est ce que soigner en psychiatrie ? Comment s’y prend‐on ? Journée de conférence sur le thème de Les soignants côtoient quotidiennement la souffrance psychique dans un bain de symptômes, d’angoisses psychotiques archaïques (anéantissement, délire ou hallucination) ou dépressives (effondrement narcissique, angoisse de mort, somatisations…), de passages à l’acte. Comment les reconnaître les identifier et les soulager ? La notion de contagion plane parfois dans cette proximité avec l’intimité psychique de l’autre : que nous communiquent les patients individuellement ou collectivement ? Comment se protéger en restant en lien avec l’autre ? « Contenir » En hospitalisation en psychiatrie, nous entendons souvent que les murs contiennent. Les murs représentent l’institution, un espace/temps du soin psychique. Qu’est que le soutien psychique ? La contention physique ou médicamenteuse est elle un échec de la contenance psychique dans le soin? Comment accueillir, recevoir quelqu’un, et parfois même sa violence physique ou psychique ? « Contenir » évoque le cadre, le dispositif du soin qui englobe le lieu et les personnes qui le crée et en bénéficient (patients et soignants). Un cadre pour le soin semble la condition nécessaire préalablement à la rencontre. Le soignant a besoin d’une posture confortable pour communiquer avec le patient (comme pour soins d’hygiène). Quelles seraient ces « suffisamment bonnes » conditions pour rencontrer, être en présence du patient sans être trop décontenancé émotionnellement? Quelle théorie du soin sous‐tend la pratique? « Contenir » en psychiatrie serait le prototype du soin psychique qui se défini par une attention (care) et la notion de veiller sur (responsabilité). La contenance psychique est un processus invisible et implicite ; représenté par la pensée. La décontenance psychique est plus souvent observée ou vécue : par exemple l’équipe soignante peut se trouver en phase dépressive, dans l’impasse thérapeutique. L’agression physique, la transgression, l’agir sont des comportements qui supplantent la pensée et l’émotion qui ne sont alors plus contenues. « Contenir » les maux par les mots : l’être humain est un être de langage mais toute notre communication ne se réduit pas au langage verbal. Il y a des langages : les mots, le corps, les émotions, le transfert et le contre‐transfert. « Contenir » par le groupe qui aurait une fonction de contenant, d’enveloppe de limite. Comment une équipe interdisciplinaire s’articule? La métaphore des poupées russes pourrait illustrer la contenance au sein des équipes soignantes. Quelle articulation retrouve‐t‐on entre l’institution, le groupe et le sujet ? Cette journée de conférence déclinera la notion de « contenir » en psychiatrie adulte et infanto juvénile. Partage d’expériences entre personnels de l’EPSM Jeudi 16 octobre 2014 de 8h30 à 17h00 Salle des fêtes d’Amancy Programme de la journée 8h30-9h : Accueil des participants 12h10- 13 h30 : Repas sur place offert à tous 9h : Mot de la direction et présentation de la journée par JeanFrançois Viller et le Dr François Dulac. 13h30- 14h 00 : De la psychothérapie institutionnelle à la contention physique : l’évolution des courants de pensées. Jean-Marc Bastide 9h15- 9h35 : Contenir : pont entre la théorie et notre pratique en institution psychiatrique. Nadine Gauvrit-Anderson et Jérôme Cornier 14h00- 14 h20 : Approche de la contenance via la psychomotricité. Cécile Bichet, Amandine Badin et Lucile Ferrand. 9h35-10h00 : le travail collectif autour de la violence dans une unité d’hospitalisation. Jean-François Viller 14h20- 14h45 : Questions 10h00-10h20 : Questions 15h10- 15 h 40 : Contenir un bébé et sa famille en CMPI Béatrice Moënne et Marie-Pierre Delaye-Delajoud 10h30-10h40 : Pause 10h40- 11h10 : De sa création à sa troisième année, clinique d’un groupe d’enfants autistes en CMPI. Béatrice Moënne et Carole Cravero 14h45- 15h10 : Pause 15h40- 16h10 : Psychiatrie périnatale : Qui contient qui ? Maud Perreau 16h10- 16h30 : Questions 11h10- 11h40 : Présentation d'un cas clinique en pédopsychiatrie. Jean-Emmanuel Jagerschmidt 16h30-17 h : conclusions de la journée – Dr François Dulac. 11h40- 12h00 : Questions