2017 ZOO D’AMNÉVILLE Centre Thermal et Touristique 57360 AMNÉVILLE Tél. : 03 87 70 25 60 Conception-Réalisation : Agence Photo Bernard CONSEIL (04/2017) SOMMAIRE INDEX GÉNÉRAL page 2 ZOO D’AMNÉVILLE pages 4 à 125 Protection des espèces menacées Le Parc Zoologique 5 4à8 Mammifères (généralités) 10 Carnivores (généralités) 25 Herbivores (généralités) 56 La Petite Ferme dans la Forêt Oiseaux 76 à 79 80 à 107 Rapaces diurnes (généralités) 92 Rapaces nocturnes (généralités) 98 Reptiles Questionnaires 108 à 125 9 - 24 - 38 - 52 - 55 - 67 - 75 - 91 - 101 - 107 - 113 - 125 ZOO D’AMNÉVILLE Centre Thermal et Touristique 57360 AMNÉVILLE Tél. : 03 87 70 25 60 Conception-Réalisation : Agence Photo Bernard CONSEIL (04/2017) 1 I N D E X Des noms français ✍ 2 Agami trompette - 89 Aigle royal - 94 Anaconda - 120 Ara hyacinthe - 102 Aras - 102 Autruche - 80 Babouin Gélada - 17 Basilic vert - 115 Binturong - 27 Bison d’Amérique - 71 Cacatoès des Moluques - 104 Calao à bec rouge - 106 Calao terrestre - 106 Capucin - 16 Caracal - 40 Caracara huppé - 97 Chameau - 70 Chat du désert - 41 Chat viverrin - 42 Chien de prairie à queue noire - 74 Coatis - 28 Cobe Lechwe - 71 Condor des Andes - 93 Crocodile du Nil - 123 Crocodile Indopacifique - 124 Daman des rochers - 57 Dik-Dik de Kirk - 72 Eléphant d’Afrique - 58 à 60 Emeu - 81 Faucon pélerin - 96 Fennec - 37 Flamant du Chili - 84 Flamant nain - 86 Flamant rose - 85 Fourmilier géant - 12 Gecko diurne - 115 Gibbon à mains blanches - 19 Girafe - 68 - 69 Glouton - 27 Goundi de l’Atlas - 73 Grand duc - 100 Grand serpentaire - 97 Grue couronnée - 88 Grue demoiselle - 88 Grue du Canada - 88 Guépard - 43 Gorille - 22 - 23 Harfang des neiges - 99 Hippopotame - 65 Hyène tachetée - 31 Ibis rouge - 90 Ibis sacré - 90 Ignicolore grenadier - 105 Iguane vert - 116 Jaguar - 45 Kamichi à collier - 89 Kéa - 104 Lama - 70 La Petite Ferme - 76 à 79 Lion - 46 - 47 Lion de mer de Californie - 53 Lion de mer Sud-américain - 54 Loup à crinière - 36 Loup - 34 Loup de l’Arctique - 35 Loutre canadienne - 26 Loutre cendrée - 26 Lycaon - 37 Lynx - 39 Macaque crabier - 18 Maki Vari noir et blanc - 13 Maki à queue annelée - 12 Manchots - 82 - 83 Mandrill - 18 Mangouste rayée - 28 Mara - 74 Mouflon à manchettes - 72 Nandou - 81 Orang-Outang - 20 - 21 Ouistiti argenté - 13 Ouistiti à toupets blancs - 14 Ouistiti pygmée - 14 Ours brun - 31 Ours Polaire - 32 - 33 Panthère - 45 Panthère des neiges - 44 Pélican frisé - 87 Petit Panda - 30 Perroquet gris - 103 Perroquet de Meyer - 103 Porc-Épic à crête - 73 Potamochère - 66 Puma - 44 Python réticulé - 121 Rhinocéros blanc - 61 - 62 Roulroul couronné - 105 Roussette d’Egypte - 11 Sapajou (Singe-écureuil) - 16 Scinque à langue bleue - 116 Serpent des palétuviers - 121 Serval - 41 Siamang - 19 Singe-araignée noir - 17 Spatule rose - 90 Suricate - 29 Tamarin empereur - 15 Tamarin pinché - 15 Tapir terrestre - 64 Tigerworld - 50 - 51 Tigre - 48 - 49 Tortue à éperons - 112 Tortue de Floride - 111 Tortue-léopard - 112 Tortue Mauresque - 111 Tortue rayonnée - 113 Touraco à bec noir - 105 Varan du Nil - 117 Vautour fauve - 95 Wallaby de Bennet - 11 Zèbre de plaine - 63 AVANT-PROPOS sensibilisation du public La protection de la Nature et des animaux passe par la sensibilisation du public, telle est la première fonction d’un Parc Zoologique moderne. Les enseignants sont à ce titre nos partenaires privilégiés, car les enfants qu’ils éduquent aujourd’hui auront demain la charge de préserver ce qui reste de notre patrimoine naturel. aspect pédagogique Cette nouvelle brochure a pour but d’aider les enseignants ou les responsables d’associations, à développer l’aspect pédagogique de leur visite au Zoo d’Amnéville et à l’Aquarium d’Amnéville, que ce soit dans le cadre des “classes vertes” ou des voyages de fin d’année scolaire. Nos animateurs-pédagogues répondent à toutes vos questions et vous proposent de spectaculaires démonstrations avec les loups, manchots, perroquets, ours polaires, hippopotames etc... Pablo JOURY et son équipe vous présentent un magnifique spectacle d’otaries, d’une grande valeur pédagogique. Vous faites connaissance avec les “prédateurs du ciel” à travers la plus belle présentation d’oiseaux rapaces en Europe. Un merveilleux spectacle de rapaces en vol libre vous est présenté à cheval par le maître-fauconnier Bernard BAILLY et son équipe. Enfin, “TIGERWORLD” vous offre un spectacle unique au monde, hommage à la beauté du tigre, toute une complicité entre les fauves et un des plus jeunes dresseurs actuels : Rémy FLACHAIRE. L’accueil des groupes est assuré par Audrey et Danijel. questionnaires d’éveil Douze pages ont été consacrées à des questionnaires d’éveil dont les réponses se trouvent dans le texte. Chaque enseignant saura, au besoin, adapter ce questionnaire en fonction de l’âge des enfants. plus de 16.000 espèces animales menacées de disparition Plus de 16.000 espèces animales sont aujourd’hui menacées de disparition. Puissions-nous oeuvrer tous ensemble pour que le plus possible d’entre elles soient sauvées dans les vingt années qui viennent ! Nous vous remercions de votre fidélité et souhaitons à tous les enfants une merveilleuse journée de découverte ! Le Directeur Général du Zoo : Michel LOUIS 3 LE RÔLE D’UN PARC ZOOLOGIQUE MODERNE pédagogie Outre sa fonction récréative, le Parc Zoologique est un lieu privilégié pour faire connaître, aimer et respecter les animaux ; pour sensibiliser le public aux problèmes de l’environnement. conservation des espèces menacées plans d’élevage Une autre fonction importante des établissements zoologiques est la conservation des espèces menacées. Le Zoo constitue un réservoir génétique qui permet de sauver des espèces menacées de disparition dans leur milieu naturel ; la reproduction d'espèces rares y est contrôlée par des instances scientifiques internationales. Il est parfois possible d'aller jusqu'à la réintroduction dans la nature d'espèces élevées en captivité. La reproduction des espèces rares est supervisée par des programmes européens d’élevage : les E.E.P. (European Endangered species Programm). Le livre des origines, ou studbook (E.S.B.) est la première étape pour la constitution d’un E.E.P. Le Zoo d’Amnéville participe à plus de 70 plans d’élevages européens (E.E.P - E.S.B) : tortue rayonnée, boas de Madagascar, condor des Andes, vautour-pape, vautour fauve, vautour moine, pygargue à queue blanche, gypaète barbu, pygargue de Steller, ara hyacinthe, manchot de Humboldt, lémur catta, varis, 6 espèces de tamarins, saki à face blanche, gélada, mandrill, siamang, orangoutang, gorille, lycaon, guépard, léopard des neiges, panthère de Perse, tigre de sumatra, tigre sibérien, petit panda, éléphant d’Afrique, girafe, chat des sables, tapir américain, fourmilier géant, loup à crinière, rhinocéros blanc, etc... Depuis 2003, le Zoo d’Amnéville est membre de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums) rassemblant les meilleurs parcs de chaque pays au niveau MONDIAL. 4 développement des connaissances scientifiques La troisième fonction du Parc Zoologique est de permettre le développement des connaissances scientifiques. On y effectue des travaux de recherche dans les domaines de la reproduction, des pathologies et de l'éthologie. vétérinaires salariés & éthologue Soucieux de figurer parmi les fers de lance en matière de conservation et de suivi scientifique, notre parc bénéficie de la présence permanente d’un vétérinaire salarié, spécialiste de la faune sauvage : le Dr Alexis MAILLOT. Alexis a été rejoint par deux autres vétérinaires : les Dr Vanessa ALERTE et Adeline NOIRAULT. Fondateur et directeur de l’association AWELY (voir page 7), Renaud FULCONIS est conseiller au Zoo d’Amnéville pour la conservation et la pédagogie. PROTECTION DES ESPÈCES MENACÉES Les populations humaines ne cessent de conquérir les espaces autrefois sauvages de la planète ; la pollution, la destruction des milieux naturels, l'assèchement des zones humides, la chasse et le trafic mettent plus de 16.000 espèces animales en danger d'extinction ! Des destructions massives ont pour prétextes la viande ou la fourrure, le trophée, l'ivoire... D'autres ont pour motifs l'ignorance ou la superstition... La mode des nouveaux animaux de compagnie entraîne la capture de millions de spécimens (perroquets, singes, reptiles, etc...) dont 80 % meurent avant même d’arriver à destination, et d’autres peu après, suite au stress engendré par les conditions scandaleuses de capture, de stockage et de transport. LES LOIS SUR LA PROTECTION DE LA NATURE Convention de Washington (Annexes 1, 2, 3) Règlement CE (Annexes A, B, C) Loi Française Le Zoo d’Amnéville est dépositaire d’animaux saisis par les services des douanes. Grâce à ses fonctions d’expert CCED (Commission de Conciliation et d’Expertise Douanière), Michel LOUIS peut avoir une action directe contre les trafiquants d’animaux. De nombreuses nations ont pris conscience du problème et ont promulgué des lois de protection, Il était grand temps ! Mais les espèces protégées sont 1’objet du trafic le plus lucratif après la drogue et les armes ! Nous pouvons tous lutter à notre niveau contre ce fléau, en refusant d'acheter les produits fabriqués aux dépens de la biodiversité : manteaux de fourrure, sacs ou chaussures en peaux de reptiles, oeufs, animaux empaillés, animaux naturalisés, objets en ivoires, dents ou griffes, papillons, carapaces de tortues, mets exotiques, coraux, etc... Avant d’acquérir tout animal non domestique, demandez-vous sérieusement si vous avez les moyens et des connaissances suffisantes ! Assurez-vous préalablement de la légalité de votre acquisition et, notamment, que l'animal n'a pas été prélevé illégalement dans son milieu naturel ! La destruction des milieux naturels constitue aujourd'hui pour la biodiversité un péril encore plus grave que le trafic : pollutions, déforestation, explosion démographique, extension anarchique des terres agricoles et industrielles, réduisent les espaces naturels à une vitesse effrayante. Là encore, quelques gestes simples peuvent permettre à chacun de nous de contribuer à sauvegarder 1’environnement : ne plus acheter de bois tropicaux, ou exiger à tout le moins le label écologique FSC ; économiser 1’eau et 1’énergie, récupérer l'eau de pluie, éviter d'utiliser des matériaux jetables ou qu’on ne sait pas recycler (lingettes, sacs en plastique), trier les déchets, choisir les lessives et détergents les moins nocifs pour l’environnement ; de façon générale, ne rien jeter dans la nature ni surtout dans la mer : sacs et bouteilles en plastique, ballons gonflables et autres détritus sont souvent avalés par les tortues marines, les otaries, les phoques et les dauphins qui en meurent. Promulguée en 1973, La Convention de Washington (CITES) a pour but de contrôler et de restreindre le commerce international des espèces menacées. 150 pays, dont ceux de la Communauté Européenne, l’ont ratifiée. Elle répartit les espèces menacées en plusieurs annexes : • Annexe 1 : espèces en danger de disparition. Commerce international interdit. • Annexe 2 : espèces vulnérables sur l’ensemble de leur aire de répartition. Commerce international réglementé, soumis à autorisation. • Annexe 3 : espèces localement vulnérables, dont le commerce international est réglementé et soumis à autorisation en provenance d’un ou plusieurs pays signataires. La CITES est appliquée dans la Communauté Européenne par le REGLEMENT C.E. Aux annexes 1, 2 et 3 de la CITES correspondent les annexes A, B et C du Règlement C.E. Mais ce dernier étend les mesures de protection à un plus grand nombre d'espèces. La Convention de Washington et le Règlement CE font l’objet d’une mise à jour tous les deux ans, lors de la Conférence des Parties. La LOI FRANCAISE protège strictement la plupart des espèces animales présentes sur le territoire national ainsi que dans les départements et territoires d’Outre Mer, notamment en Guyane. Pour toutes les espèces concernées, l’enlèvement, la mutilation, la destruction, la capture et la commercialisation sont rigoureusement interdits (commercialisation autorisée pour les spécimens nés en captivité). Pour avoir de plus amples renseignements sur les espèces en danger et la protection de la Nature, n’hésitez pas à nous contacter, ou adressez-vous à l’un des organismes suivants : Ministère de l’Écologie et du Développement Durable Grande Arche - Tour Pascal A et B 92055 La Défense CEDEX Tél. 01 40 81 21 22 WWF France 188 Rue de la Roquette 75011 Paris Tél. 01 55 25 84 84 5 LE ZOO D’AMNÉVILLE partenaire de la protection de la nature Le Zoo d’Amnéville apporte son soutien, notamment financier (plus de 2.000.000 € durant ces 5 dernières années), à des organisations qui oeuvrent sur le terrain pour la protection ou la réintroduction d’animaux et la préservation de leurs habitats. Ces organisations ont toutes des points communs que nous jugeons très importants : elles sont irréprochables d’un point de vue éthique et projetées sur du long terme ; elles sont développées en collaboration avec des scientifiques des pays concernés, et intègrent les populations locales ; enfin, elles mènent en parallèle des actions de pédagogie et de sensibilisation. Le Zoo d’Amnéville leur consacre chaque année un budget important (jusqu’à 500.000 €) réparti entre une vingtaine d’associations oeuvrant dans 19 pays : Congo Brazzaville Help Congo Créée en 1989 et dirigée par Aliette JAMART, cette structure poursuit plusieurs objectifs : Réhabiliter et réinsérer dans leur milieu naturel de jeunes chimpanzés issus de la captivité ou victimes du braconnage, et renforcer ainsi les effectifs des populations sauvages. Sensibiliser et éduquer les populations locales. Contribuer à la lutte contre le braconnage. Favoriser la recherche scientifique sur le terrain, réaliser des publications générales et scientifiques et des documents audiovisuels. France SOS faucon pèlerin – Lynx Vosges du Nord Claude KURTZ créa en 1983 ces deux associations, dont nous sommes le principal partenaire depuis 1987. Cinq personnes œuvrent à la réintroduction d’oiseaux, au recensement et au suivi des couples nicheurs, au suivi scientifique et au respect des aires de nidification par les randonneurs. Entre 1983 et 2006, 200 couples reproducteurs ont été recensés, et plus de 250 fauconneaux ont pris leur envol, alors que l’espèce avait disparu des Vosges du Nord depuis 1973 ! En 2003 l’association a procédé à l’identification génétique grâce aux plumes, une première mondiale sur une population de faucons sauvages ! En 1999, un lynx orphelin recueilli dans les Vosges a été hébergé durant sept mois au Zoo d’Amnéville avant d’être réintroduit dans la nature ; cette opération a été menée sous la direction de l’Office National de la Chasse. Prix Jean-Marc VICHARD pour la conservation et le développement. Créé en 2013 en collaboration avec Awely, ce prix unique en son genre a pour objectif de récompenser chaque année, dans les pays du sud, celui ou celle qui le mieux aura montré comment en travaillant à la réduction de la pauvreté, on peut améliorer la situation pour les espèces animales menacées. Argentine Oïkoveva Créée par Jean-Marie CARENTON avec un groupe de biologistes argentins, cette association se mobilise pour l’étude et la protection des carnivores (loup à crinière, chat de Geoffroy) et de leur milieu dans la province de Corrientes. Elle cherche à améliorer les rapports entre les fermiers et les animaux sauvages, et mène des actions pédagogiques dans les écoles et auprès des enseignants. Brésil Projet « tapirs terrestres » Ce projet encadré par l’I.P.E. étudie et protège les tapirs dans la forêt atlantique brésilienne qui constitue un des écosystèmes les plus menacés de notre planète. La connaissance des déplacements des tapirs permet de tracer des couloirs qui constitueront ensuite des zones préservées pour l’ensemble des espèces vivant dans cette région. En 2003, vingt trois individus ont été identifiés et suivis. Au-delà des tapirs, le projet vise à mieux connaître l’écosystème et à préserver l’ensemble de la région. Pérou Ikamaperou Création dans le nord-est du Pérou d’une réserve naturelle pour y réintroduire des singes laineux et des atèles élevés en semi-liberté. Sensibilisation des populations locales, régénération des écosystèmes et lutte contre le trafic animalier. 6 Pérou Projecto Mono Tocon Sauvegarde du Titi de San Martin, un petit singe rarissime endémique à l’ouest du Pérou. Ce projet fait partie du Conservatoire pour la Protection des Primates. Kenya Kenya Wildlife Service Nous apportons notre soutien à un plan de gestion à long terme des populations de rhinocéros : aide financière aux équipes de rangers, à la lutte contre le braconnage et aux plans de délocalisation d’animaux, achat d’un véhicule, apport de matériel et de panneaux d’information. Le programme vise notamment : • En ce qui concerne le rhinocéros blanc, à introduire dans des réserves où il a disparu (Tsavo) des individus provenant de Nakuru ou de Lewa Downs où l’espèce est relativement prospère. • En ce qui concerne le rhinocéros noir, à faire passer les effectifs kenyans de 500 actuellement à plus de 1.000 en 2020. Patagonie Vida Silvestre Argentina Représentante du W.W.F. en Argentine, cette fondation assure la gestion, l’étude et la conservation du lion de mer sud américain (otarie de Patagonie). L’aide financière apportée par le Zoo d’Amnéville permet d’effectuer de nouveaux recensements, d’en soumettre les résultats aux autorités et d’éditer des publications pour sensibiliser les populations locales et les scolaires. L’étude de la dynamique de ces populations aidera à comprendre le mécanisme du peuplement chez l’otarie, et pourrait servir de référence pour d’autres espèces en déclin comme le lion de mer de Steller dans l’hémisphère nord. Bhoutan Congo Zambie Inde, Népal Vietnam Bangladesh Awely « des animaux et des hommes » ONG créée et dirigée par Renaud FULCONIS. Elle a pour but de protéger la faune sauvage tout en préservant les intérêts des populations, souvent pauvres, vivant à leur contact ; ceci implique de créer des ressources de substitution (élevages adaptés, artisanat, pépinières) et de proposer des solutions pour résoudre les conflits Homme-animaux. L’organisation vise aussi à mettre en place et à encadrer des actions d’information et d’éducation à la conservation. Awely est présente notamment : Cameroun Awely « Programme Jean-Marc VICHARD pour les gorilles » Le zoo d’Amnéville a créé son propre programme pour la sauvegarde du gorille occidental. Il porte le nom de Jean-Marc VICHARD, co-fondateur du zoo d’Amnéville et décédé en 2011. Géré sur le terrain par l’association AWELY, ce programme s’enracine autour de la construction d’une école, au Sud-Est du Cameroun. L’objectif est d’impliquer les populations locales dans la protection du gorille et de son habitat. L’éducation est un outil essentiel pour garantir la conservation du primate : la scolarisation est un vecteur important dans le changement des attitudes. Sumatra Bornéo Kalaweit Kalaweit a été fondée en 1997 par Aurélien BRÛLÉ, dit « Chanee ». En partenariat avec les communautés locales, elle oeuvre à la conservation des gibbons et des siamangs en Indonésie. Son action s’étend en fait à l’ensemble de l’écosystème. L’association a pour objectifs principaux : L’accueil, la réhabilitation et la réintroduction de primates malades, orphelins ou ex-captifs. La sensibilisation des populations au respect de la vie sauvage. La préservation de l’habitat par la lutte contre la déforestation. L’association achète des portions de forêt qu’elle protège contre le braconnage et la déforestation, et sauvegarde donc l’écosystème. Burkina-Faso « Des éléphants et des hommes » Des Éléphants et des Hommes œuvre depuis 2003 pour améliorer la coexistence entre l’homme et l’éléphant. En développant des programmes « Mon Voisin Éléphant » et des projets éducatifs, cette ONG souhaite réduire les conflits entre les populations locales du Burkina Faso et l’éléphant. Zimbabwe • En Zambie pour la résolution des conflits entre Homme et animaux. • Au Bhoutan pour la protection des panthères des neiges. • En RDC, où Awely contribue au développement d’un secteur pédagogique dans le sanctuaire des bonobos. • En Inde et au Népal, où Awely s’efforce en particulier de gérer les conflits entre hommes et éléphants. Le Zoo d’Amnéville et Awely oeuvrent ensemble à la sauvegarde du tigre : au Népal (Suklaphanta), au Vietnam et au Bangladesh (tigres des Sundarbans), en Inde (Aaranyak, Assam). Painted Dog Conservation L’association oeuvre à la protection du lycaon et à la sensibilisation des populations locales. Elle effectue aussi des travaux de recherche. Nous tenons à rappeler que le Zoo d’Amnéville est un établissement totalement privé et indépendant, qui ne reçoit aucune subvention. Ce sont donc nos visiteurs (plus de 600.000 chaque année) qui, en acquittant leur droit d’entrée, nous donnent les moyens de soutenir ces programmes de conservation. 7 LE PARC ZOOLOGIQUE AU QUOTIDIEN 8 des missions Imaginez ce que représente l'entretien de 2.000 animaux allant des perroquets aux flamants et aux condors, des singes aux girafes, des tigres aux éléphants d’Afrique et aux crocodiles ! des chiffres Chaque jour, nos pensionnaires consomment : 700 kg de viande (boeuf et volailles), 300 kg de poissons, 1 tonne de foin et fourrages variés, 200 kg de céréales, 500 kg de graines et granulés spécifiques, 700 kg de fruits et légumes, biscottes et pain d'épices, 100 pièces de salade, du lait, des oeufs, des vers de farine, de la confiture, du miel, etc... Chaque espèce reçoit des compléments vitaminiques et minéraux. tous les corps de métier De la direction aux soigneurs et à l'équipe travaux-entretien, tous les corps de métier sont représentés : le Zoo est concepteur, architecte, terrassier, maçon, couvreur, soudeur, serrurier, métallier, plombier, électricien, décorateur, paysagiste, vétérinaire, éthologue, cuisinier, commercial, comptable, publiciste, cinéaste, attaché de presse, pédagogue, etc... le travail des soigneurs Le travail des soigneurs ne se borne pas à nourrir les animaux et à nettoyer leur habitat ; il consiste aussi à savoir détecter rapidement toute anomalie dont il faudrait avertir Hervé SANTERRE, directeur zoologique, ou Patrick PREVOST, chef animalier. Les incompatibilités d'humeur entre individus doivent être surveillées pour éviter des affrontements sanglants. Il faut noter les dates d'accouplements pour prévoir celles des mises bas : certaines femelles devront alors être séparées du groupe. la surveillance Il y a les problèmes pathologiques, les blessures qui nécessitent l'intervention des vétérinaires sous la direction du vétérinaire chef le Dr Alexis MAILLOT. Mais tant de problèmes peuvent être évités avec une hygiène rigoureuse, une nourriture saine et une bonne surveillance ! Les vaccinations préventives et les vermifugations font l'objet d'un calendrier strict. Les locaux sont nettoyés quotidiennement et régulièrement désinfectés. la gestion du cheptel Il y a les départs et les arrivées d’animaux, les échanges internationaux, les rapports avec les EEP, tâches assumées conjointement par Alexis et Hervé. les travaux, le jardinage et l’entretien Le Zoo possède sa propre équipe technique dirigée par Laurent GALIS, Emmanuel GERNER et Philippe SCHAEFER. la prospection et l’accueil du public Une équipe permanente de 14 personnes, auxquelles s’ajoutent jusqu’à 70 saisonniers, sous la responsabilité des directeurs commerciaux Frédéric SCHOENENBERGER et Jeannine ROMEO. L'équipe du Zoo d'Amnéville assume toutes ces tâches avec enthousiasme, et les projets sont nombreux ! AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? ❏ Combien d’espèces animales sont menacées de disparition ? ❏ Quelles sont les causes de la raréfaction de ces espèces ? ❏ Qu’est-ce que la Convention de Washington ? ❏ Quels produits ne faut-il plus acheter, afin de ne pas alimenter le trafic ? ❏ Quel rôle les zoos ont-ils à jouer dans la protection des espèces ? ❏ Par quels gestes simples pouvons-nous contribuer à la sauvegarde de notre environnement ? ❏ Citer quelques “milieux naturels”. ❏ Citer quelques exemples d’adaptation au milieu naturel. ❏ Qu’est-ce qu’un E.E.P. ? ❏ Quelles sont les associations de protection de la nature financées par le Zoo d’Amnéville ? ❏ Pourquoi est-il si important d’associer les populations locales aux programmes de conservation ; de gérer les conflits hommes-animaux ? 9 GÉNÉRALITÉS SUR LES MAMMIFÈRES la Classe des Mammifères comprend plus de 4.000 espèces Les êtres vivants sont trop nombreux sur notre planète pour être dénombrés, de sorte que nous devons nous contenter d’évoluer la biomasse : la terre doit avoir hébergé quelque 2 millions d’espèces différentes depuis l’origine. ✍ Les Mammifères sont pour la plupart terrestres et se sont adaptés à tous biotopes, depuis les forêts jusqu’aux déserts ; certains sont capables de voler (chauves-souris), d’autres sont marins (phoques, baleines) ou fréquentent les eaux douces. Devant une telle diversité, il a fallu classer toutes ces espèces en différentes catégories : Embranchement, Classe, Sous-Classe, Ordre, Sous-Ordre, Famille. Les Mammifères se caractérisent comme suit : Vertébrés à sang chaud (homéothermes), dotés d’une peau dont l’épiderme engendre des poils. Les petits sont nourris avec le lait sécrété par les glandes mammaires. A l’exception des moins évolués (Monotrèmes), tous les Mammifères se reproduisent par viviparité. De toutes les classes animales, les Mammifères nous sont les plus familiers. Nous sommes nous-mêmes des Mammifères. Les Mammifères conservent une température interne relativement constante, en dépit des variations de l’environnement, aussi cette classe demeure-t-elle active en hiver, alors que les reptiles entrent en léthargie. Cependant, certains Mammifères observent un repos hivernal dans des terriers tapissés d’une litière. La dentition se compose d’incisives, de canines, de prémolaires et de molaires. Les Mammifères sont des créatures typiquement actives qui requièrent des organes sensoriels très développés. Ils sont dotés d’une ouïe fine. Chez la plupart des espèces, les oreilles peuvent être inclinées pour mieux capter le son. 10 En général, les Mammifères ne distinguent pas les couleurs (achromatopsie) ; mais leurs yeux captent des lueurs extrêmement faibles, notamment chez les espèces nocturnes. L’odorat est généralement bien développé. Le cerveau est le plus complexe de tout le règne animal. WALLABY DE BENNET Macropus rufogriseus HABITAT : les kangourous vivent dans les grandes prairies australiennes. Le wallaby de Bennet ne se rencontre qu’en Tasmanie. Gestation : A la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : ☞ 3 à 4 semaines (1 petit par portée) (poids) : 1 gramme (longueur) : 2 cm à 20 mois 10 ans Une seule poussée dentaire (pas de dents de lait) Les marsupiaux se distinguent des autres mammifères, dits “placentaires”, par leur mode de reproduction archaïque : après quelques semaines seulement de gestation, la femelle accouche d’un embryon qui va dans la poche ventrale de sa mère se fixer à une tétine ; il y terminera sa croissance pendant plusieurs mois. La poche ventrale de la maman s’appelle le “marsupium”. Les marsupiaux habitent essentiellement l’Australie, et quelques espèces l’Amérique du Sud. Ils y occupent la niche écologique des rongeurs, des hérissons, des taupes, des loups etc... Kangourous et wallabies sont des herbivores Classe : Ordre : Famille : Mammifères Marsupiaux Macropodidés ruminants qui vivent en groupes et tiennent la place des Cervidés. Leurs membres postérieurs sont très robustes, leur grosse queue leur sert d’appui sur le sol. Ils se déplacent par bonds. Accusés de brouter l’herbe des moutons et pourchassés pour leur chair (on en fait des pâtées pour chiens...) ils sont victimes d’une chasse sans merci. MESURES DE PROTECTION : Parmi les kangourous, seules quelques espèces particulièrement menacées (et assez peu connues) sont protégées par la Convention de Washington. ROUSSETTE D’ÉGYPTE Rousettus aegyptiacus HABITAT : L’ouest, l’est et le sud de l’Afrique, ainsi que l’Egypte et le sud-ouest de l’Asie. Zones urbaines, forêts claires, savanes et régions semi-désertiques. Longueur : 15 cm (+ 2 cm pour la queue) Envergure : 60 cm Poids : Gestation : 160 grammes 115 à 120 jours 1 (rarement 2) petit par portée Maturité sexuelle : Longévité : à 9 mois 20 à 30 ans Comme toutes les chauvessouris, les roussettes d’Egypte sont nocturnes ; elles passent la journée perchées la tête en bas, avec les ailes repliées le long du corps. Elles se rassemblent en colonies atteignant parfois des milliers d’individus. Ce sont les seules chauves-souris frugivores à émettre, comme leurs congénères insectivores, des ultrasons servant à l’écholocation ; ceci leur permet de s’abriter le jour dans des grottes sombres et fraîches, blotties les unes contre les autres, plutôt que dans les arbres comme les autres roussettes. La roussette d’Egypte se nourrit exclusivement de fruits tant qu’elle en a la possibilité. Mais elle peut aussi manger des vers, Classe : Ordre : Famille : Mammifères Chiroptères Ptéropodidés des insectes et des champignons, ce qui lui permet de subsister dans des habitats où les fruits mûrs ne sont pas disponibles toute l’année. Le jeune est porté par sa mère jusqu’à ce qu’il soit capable de s’accrocher à un perchoir, c’est à dire à six semaines. Mais la mère continue à le nourrir jusqu’à 3 mois, âge auquel il est capable de voler et de chercher lui-même sa nourriture. 11 La roussette d’Egypte n’est pas menacée actuellement, même si elle est souvent victime d’empoisonnements par l’homme. FOURMILIER GÉANT Classe : Mammifères Ordre : Pilosa Famille : Myrmecophagidés Myrmecophaga tridactyla HABITAT : Amérique du sud et sud de l’Amérique Centrale, de Bélize au nord de l’Argentine. Longueur totale : Hauteur au garrot : Poids de l’adulte : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 1,80 m à 2 m 60 à 65 cm 25 à 40 kg, exceptionnellement 60 kg 190 jours (1 petit par portée) 1.500 grammes ; (sevrage à 6 mois) entre 2 ans et demi et 4 ans jusqu’à 25 ans en zoo Le fourmilier géant, ou tamanoir, est un des mammifères les plus étranges avec son énorme queue en panache, sa tête longue et fine au museau démesuré (jusqu’à 40 cm !). Ses membres antérieurs puissants portent d’énormes griffes qui servent à percer les termitières mais aussi à se défendre, même contre un jaguar ! Dressé sur ses pattes de derrière, le tamanoir cherche à éventrer ou à étouffer son ennemi. Terrestre, essentiellement diurne, le tamanoir est un gros dormeur qui replie sa queue contre son corps pour s’en servir de couverture. Son odorat, 40 fois plus développé que chez l’homme, le guide vers les termitières. Il est dépourvu de dents, mais sa langue est garnie de minuscules épines qui broient les insectes avant l’ingestion. Le tamanoir se nourrit presque exclusivement de fourmis et de termites, il peut en absorber jusqu’à 30.000 en une journée ! Ayant ouvert la termitière avec ses griffes, il y introduit son museau et fouille la colonie de sa longue langue en forme de ver au rythme de 2 fois par seconde ! A chaque fois, la langue (qui mesure jusqu’à 60 cm !) ramène dans la bouche les insectes englués par sa salive visqueuse. Deux petites lèvres préhensiles lui permettent de saisir les quelques végétaux qu’il ajoute à son menu. Solitaire en dehors de la période d’accouplement, il progresse de sa démarche chaloupée à la vitesse de 800 mètres à l’heure, mais peut galoper à 5 km/h en cas de danger. Avec 32° C, le tamanoir a la température corporelle la plus basse de tous les mammifères. La femelle met bas debout sur ses pattes de derrière, appuyée sur sa queue ; au bout de 20 minutes le petit va s’agripper sur la fourrure dorsale de sa mère, dont il ne bougera guère pendant au moins un an. MESURES DE PROTECTION : Le fourmilier géant est une espèce rare à cause de la chasse et de la déforestation. Inscrit en Annexe 1 de la Convention de Washington, et sur la liste rouge de l’IUCN avec le statut "quasi-menacé". MAKI À QUEUE ANNELÉE Lemur catta Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Les lémuriens sont des singes primitifs trés menacés, habitant uniquement Madagascar. HABITAT : montagnes rocheuses arides au sud de Madagascar. Poids : 12 Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 3 kg en moyenne 4 mois et demi (1 petit par portée) à 2 ans 15 à 20 ans Leur cerveau peu évolué ne présente aucune trace de circonvolution. Les makis à queue annelée vivent en groupes de quinze à trente individus avec une hiérarchie très stricte où dominent les femelles. Ils sont essentiellement diurnes, contrairement aux autres lémuriens. Les mâles ont une odeur forte, car ils possèdent sous les bras et dans les régions périanale des glandes de marquage dont ils imprègnent les branches de leur territoire. Mammifères Primates Lémuriens Lémuridés La nourriture se compose surtout de fruits. Les makis prennent grand soin de leur fourrure qu’ils peignent et nettoient à l’aide de leurs incisives et de leurs griffes. Bien que terrestres, ils grimpent et sautent avec beaucoup d’adresse. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE) © jf Lefèvre - Fotolia.com MAKI VARI NOIR ET BLANC Varecia variegata HABITAT : forêts humides de l'est de Madagascar. Taille : Poids : Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Herbivores et frugivores, les makis varis noir et blanc se nourrissent de fruits, de pousses, graines, fleurs et nectar. Malgré leur régime alimentaire ; il n'est pas rare de les voir manger des larves d'insectes. Le maki vari est polygame. Les femelles sont matures sexuellement à l'âge de 2 ans, les mâles le deviennent à l'âge de 3. 45 à 60 cm 3 à 7 kg Gestation : 3 mois et demi Longévité : 35 ans C'est l'un des rares primates (avec le marsupilami) à construire un nid pour y mettre au monde ses petits et les élever. A la naissance, le petit maki vari ne pèse que 100 grammes. Sa croissance est très rapide. Il passera la première année de son existence agrippé au flanc de sa mère. Mammifères Primates Lémuriens Lémuridés MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE) En danger critique d'extinction, il est sur la liste rouge de l'IUCN. La menace la plus importante est la disparition de son habitat. L'île de Madagascar fut longtemps appelée l'île verte car elle était couverte de forêts. Aujourd'hui, la déforestation provoque un appauvrissement de la biodiversité et l'effondrement des populations de lémuriens. OUISTITI ARGENTÉ Mico argentatus Callithrix argentata HABITAT : Forêt tropicale sur une bande de 600 km allant du centre au nord du Brésil. Poids : 320 à 360 grammes Longueur : 21 à 22 cm (corps), 29 à 34 cm (queue) Gestation : 145 jours (2 petits par portée) Sevrage : Maturité sexuelle : Longévité : à 6 mois à 11 mois 10 à 15 ans Les ouistitis et les tamarins constituent la famille des Callithricidés, tout petits singes aux allures d’écureuil et propres aux forêts tropicales sud-américaines. Ils sont monogames et vivent en groupes familiaux, le père participe à l’éducation des jeunes. Les ongles sont remplacés par des griffes sur tous les doigts sauf le gros orteil. Enfin, chaque demi-mâchoire porte 2 molaires et non pas 3. Le ouistiti argenté est diurne et arboricole. Il utilise toutes les strates de la forêt, mais se tient le plus souvent entre 6 et 15 mètres au-dessus du sol. Il est frugivore, gommivore et insectivore. Lorsqu’il incise l’écorce de quinquina pour en récolter la gomme, il entre en contact avec Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Callithricidés la quinine secrétée par l’arbre, mais il est doté d’une remarquable sensibilité gustative à la quinine (6 mg/l), ce qui réduit les risques d’empoisonnement. Confrontés à une menace, les ouistitis baissent leurs paupières et font claquer leurs lèvres. MESURES DE PROTECTION : Le ouistiti argenté est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). La déforestation constitue un grave danger pour l’avenir de l’espèce. 13 OUISTITI À TOUPETS BLANCS Callithrix jacchus HABITAT : Nord-est du Brésil, dans la forêt équatoriale. Poids : 280 à 400 grammes (adulte) 30 grammes (à la naissance) Longueur : 20 cm (corps) 27 cm (queue) Gestation : 5 mois (le plus souvent 2 petits par portée) Maturité sexuelle : à 18 mois Le Ouistiti à toupets blancs est une des 21 espèces peuplant la forêt équatoriale sud américaine. Minuscules singes arboricoles, les ouistitis (ou marmousets) et tamarins présentent un pelage soyeux, une longue queue, de belles couleurs et toute une gamme de touffes, moustaches et crinières. Outre leur très petite taille, ils se distinguent des autres singes américains par le fait qu'ils possèdent des griffes, et non pas des ongles. Leur pouce n'est pas opposable aux autres doigts. Ce sont des animaux diurnes, très vifs qui sautent de branche en branche avec agilité. Les ouistitis consomment insectes, fruits, fleurs, nectar et pousses, ils apprécient la sève qu’ils extraient en faisant des trous dans l'écorce à l'aide de leurs longues incisives. Ils vivent en petits groupes de 12 à 15 sujets très hiérarchisés autour d'un couple dominant. La toilette collective constitue une activité sociale rituelle. Ce sont des animaux très agressifs à l'égard Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Callithricidés des groupes rivaux. Ils délimitent leur territoire en émettant des sécrétions issues de glandes logées dans la gorge et la région génitale, des cris suprasoniques, inaudibles à l'oreille humaine, viennent compléter le marquage. Les Callithricidés sont monogames et développent une parade sexuelle ; c'est généralement le père qui porte les petits sur son dos, ne les confiant guère à la mère que pour la tétée. Les nouveaux-nés ne commencent vraiment à circuler seuls qu'à deux mois. Jusqu'au début des années 70, ouistitis et tamarins ont vu leurs effectifs se réduire à cause des captures. Celles-ci sont aujourd'hui interdites mais un trafic clandestin s'est développé. Cependant, le plus terrible fléau qui menace ces animaux est la destruction accélérée de la forêt tropicale. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1 (Annexe A du Règlement CE). OUISTITI PYGMÉE Callithrix pygmaea Diurne et arboricole, c’est le plus petit de tous les Primates après le microcèbe. HABITAT : De l’ouest du Brésil à la Colombie et au Pérou. Forêt équatoriale, fourrés de bambous, lisière des forêts à proximité des cours d’eau, abords des champs cultivés. Poids : 14 90 à 160 grammes Longueur : 12 à 15 cm (corps), 17 à 23 cm (queue) Gestation : 4 à 5 mois (2 petits par portée) Poids à la naissance : Sevrage : Maturité sexuelle : Longévité : 14 à 27 grammes à 3 mois entre 12 et 18 mois jusqu’à 18 ans en zoo Menacé par de nombreux prédateurs, il est capable de balayer l’horizon en tournant sa tête à 180°. Sa livrée lui confère un excellent camouflage, le ouistiti pygmée est quasiment indétectable tant qu’il reste immobile. Il se déplace très lentement, comme un caméléon, ou, au contraire, grimpe en spirale autour des arbres à une vitesse vertigineuse. Telle une grosse sauterelle, il peut faire des bonds de 4 m ! Les ouistitis pygmées sont monogames, ils vivent seuls ou en petits groupes familiaux, et Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Callithricidés passent beaucoup de temps à se toiletter mutuellement. Ils communiquent entre eux par toute une gamme de vocalisations, dont beaucoup échappent à l’oreille humaine. Ils mangent les sécrétions résineuses des écorces, mais aussi des insectes, du nectar, des fruits et, à l’occasion, un œuf ou un oisillon. MESURES DE PROTECTION : inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington, (Annexe B du Règlement CE). Le ouistiti pygmée n’est pas menacé à ce jour, car il sait s’adapter à la forêt secondaire et même aux cultures. TAMARIN EMPEREUR Saguinus imperator HABITAT : Sud du Pérou, nordouest de la Bolivie, ouest du Brésil. Forêts de plaines primaires et secondaires, jusqu’à 300 m d’altitude. Il affectionne une végétation dense de plantes grimpantes, évite généralement la forêt inondable. Poids : Longueur : 450 à 520 grammes en moyenne 23 à 26 cm (corps) 39 à 42 cm (queue) Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 140 à 145 jours (2 petits par portée) 85 grammes à 1 an et demi 10 ans (jusqu’à 17 ans en zoo) Par rapport aux autres Primates, les tamarins sont caractérisés par la présence de griffes et non pas d’ongles. Le tamarin empereur est aisément reconnaissable à ses immenses moustaches blanches. Diurne, il passe le plus clair de son temps dans les arbres, généralement à moins de 30 m du sol. Il est extrêmement agile, et capable de faire des bonds prodigieux. Il se nourrit d’insectes aux quels s’ajoutent des fruits durant la saison des pluies, du nectar et de la sève pendant la saison sèche. Le tamarin empereur vit en groupes familiaux et forme souvent des bandes mixtes avec des espèces proches : les espèces ainsi associées s’avertissent Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Callithricidés mutuellement en cas d’approche d’un prédateur. Le tamarin empereur vocalise souvent aux limites de son territoire : gazouillis, sifflements tremblés et longs sifflements descendants. Les groupes sont soumis à une hiérarchie stricte, et se rassemblent en masses compactes pour dormir dans les arbres ; seule la femelle dominante s’accouple. Joyeux et affectueux, le tamarin empereur a fait l’objet de captures abusives pour servir d’animal de compagnie. Aujourd’hui inscrit en Annexe 2 de la CITES, il est menacé par la déforestation. TAMARIN PINCHÉ Saguinus oedipus HABITAT : Nord de la Colombie. Forêt tropicale, lisière de forêt et savanes arborées, de 0 à 1.500 m d’altitude. Poids : 400 à 600 grammes Longueur : 21 à 24 cm (corps), 33 à 40 cm (queue) Gestation : 140 à 150 jours (2 petits par portée) Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 40 grammes entre 18 et 24 mois jusqu’à 15 ans Le tamarin pinché est caractérisé par sa face noire surmontée et entourée d’une énorme crête de fourrure blanche qui descend jusqu’aux épaules. Alerte, vif et très actif, il est capable de faire des bonds de 3 mètres dont il corrige la trajectoire à l’aide de sa queue. Le tamarin pinché vit en bande de 8 à 12 individus où un seul couple se reproduit. Les petits sont élevés grâce à un système d’entraide auquel participent les femelles non reproductrices, les mâles et les aînés ; ils sont portés sur le dos des adultes pendant 6 à 7 semaines, puis continuent à y dormir jusqu’à l’âge de 7 à 8 mois. Arboricoles et diurnes, ils passent la nuit dans la fourche d’un grand arbre. La nourriture consiste en fruits, noix, nectar, insectes, araignées, escargots, oiseaux, lézards, grenouilles et œufs. Ils sucent Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Callithricidés aussi la sève des arbres, et boivent la rosée du matin sur les feuilles plutôt que de descendre s’abreuver à terre. Jadis victime de captures abusives à destination de la Recherche scientifique, le tamarin pinché est aujourd’hui inscrit en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du Règlement CE). Mais la déforestation ne cesse de faire reculer son habitat, et l’espèce est considérée par l’IUCN comme "en danger critique d’extinction". Les 3 à 5.000 survivants sont strictement protégés en Colombie, et le tamarin pinché fait l’objet d’un programme international d’élevage en parcs zoologiques (EEP). 15 CAPUCIN Cebus apella Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Caractérisé par la calotte sombre qu’il porte sur le crâne, le capucin est un animal vif et intelligent, très habile de ses mains. HABITAT : forêts tropicales américaines, jusqu’à 2.500 m d’altitude. Poids : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 2,5 à 4 kg 5 mois 1 petit par portée (généralement tous les 2 ans) à 5 ans 30 ans et plus Il vit dans les arbres en groupes nombreux, et ne descend guère au sol que pour boire. Les individus d’un même groupe communiquent entre eux en poussant des cris. Pour s’orienter, ils laissent sur le feuillage des arbres une trace odorante en arrosant d’urine leurs mains et leurs pieds. Mammifères Primates Platyrhiniens Cébidés Nos capucins reçoivent une nourriture riche et variée : bananes, pommes et autres fruits, laitue, céleri, viande rouge, oeufs durs, pain d’épice, cacahuètes, jus d’orange et lait entier. Ils sont essentiellement diurnes. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). Loi Guyane. Comme tous les singes du Nouveau Monde, ou Platyrhiniens, les capucins présentent un nez aplati et des narines biens écartées l’une de l’autre. SAPAJOU Saimiri sciureus, s. boliviensis HABITAT : Partie septentrionale de l’Amérique du Sud, jusqu’à 1.500 m. d’altitude. Essentiellement en forêt équatoriale et dans les mangroves ; mais également les forêts plus sèches et les plantations d’agrumes, souvent près des cours d’eau. Poids : 16 Longueur : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 600 à 1.200 g (mâle) 500 à 750 g (femelle) 25 à 35 cm (corps) 35 à 44 cm (queue) 5 mois (1 petit par portée) 100 grammes à 2 ans (mâle) ; à 5 ans (femelle) jusqu’à 25 ans D’une vivacité et d’une agilité extraordinaires, le sapajou ou singe-écureuil possède une longue queue qui n’est pas préhensile, mais sert de balancier. Diurne, social et polygame, il vit en bandes de 10 à 50 animaux et s’associe souvent avec des capucins. La nourriture consiste en figues, noix, baies et nectar, ainsi qu’en petits oiseaux, reptiles et insectes. Les singes-écureuils passent le plus clair de leur temps dans les arbres et dorment la nuit sur une branche, blottis les uns contre les autres. Le nouveau-né grimpe immédiatement sur le dos de sa mère, enroule la queue et les pattes autour de son ventre, et la chevauche ainsi pendant huit semaines. Pour téter, Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Cébidés il glisse entre les bras de sa mère, ou se suspend la tête en bas. Les singes-écureuils ont longtemps été capturés comme animaux de compagnie et pour la recherche médicale ou spatiale. MESURES DE PROTECTION : Ils sont aujourd’hui, protégés par la Convention de Washington (Annexes 1 et 2) et par la loi française (Arrêté Guyane), mais restent menacés par la déforestation. Plusieurs espèces sont considérées comme “menacées” ou “vulnérables” sur la Liste Rouge de l’IUCN. Sur 34 espèces de Cébidés, 28 sont menacées d’extinction ! SINGE-ARAIGNÉE NOIR Ateles spaniscus HABITAT : Guyane, nord-ouest du Brésil, est du Pérou, nord de la Bolivie. Hautes frondaisons de la forêt tropicale, de 0 à 2.300 m d’altitude. Poids : Longueur : 8 à 10 kg 40 à 57 cm (corps), 65 à 90 cm (queue) (femelles plus grandes que les mâles) Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 7 mois et demi 600 grammes à 5 ans 20 ans (30 ans en zoo) Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Le singe-araignée, ou “atèle”, est dépourvu de pouce ; mais il possède des membres extrêmement longs et graciles, et une immense queue préhensile, qui lui permettent d’évoluer dans les arbres avec une aisance exceptionnelle. Il descend rarement au sol, se suspend par la queue pour aller cueillir un fruit à l’extrémité d’une branche. L’atèle vit en groupes nomades dans lesquels plusieurs mâles cohabitent en bonne harmonie, mais en respectant une certaine hiérarchie : les dominants “épouillent” plus que les autres. Il se nourrit surtout de fruits, mais aussi de feuilles, fleurs, bourgeons, oeufs d’oiseaux et insectes. Les membres du groupe se dispersent pour la quête de nourriture, mais restent en contact par des appels puissants évoquant le hennissement du cheval. Chaque mâle s’accouple avec plusieurs femelles, Mammifères Primates Platyrhiniens Cébidés il n’y a pas de couples stables. La femelle met au monde un seul petit qui demeure agrippé à son abdomen pendant les quatre premières semaines de sa vie ; ensuite, elle le porte sur son dos. Une femelle ne s’accouple que tous les deux ou trois ans. L’atèle est le plus intelligent de tous les singes américains. Il sait briser une grosse branche et s’en servir comme projectile pour décourager un intrus. Jeune ou adulte, il s’exprime par différents cris et par de nombreux jeux de physionomie. Les 4 espèces d’atèles sont gravement menacées par la destruction des forêts tropicales, et par la chasse : les autochtones les tuent à l’arc et à la sarbacane pour s’en nourrir. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). Loi Guyane. BABOUIN GÉLADA Theropithecus gelada HABITAT : essentiellement en Ethiopie, son habitat est limité aux escarpements, aux gorges profondes du Nil Bleu et aux prairies du plateau central entre 1800 et 4400 mètres d'altitude. Poids : Longueur : 11 à 18 kg 50 à 75 cm (corps), 30 à 50 cm (queue) Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 5 mois (1 seul petit par portée) 400 grammes entre 8 et 10 ans (mâle), à 4 ans (femelle) 20 à 25 ans Le gélada est herbivore et granivore. Les végétaux représentent 90% de son alimentation. Il se nourrit de tubercules, de racines, de fleurs et consomme occasionnellement des insectes. Le gélada est un singe social et grégaire. Il vit en petits groupes composés d'un mâle, de plusieurs femelles et de leur progéniture. Il n'est pas rare de voir les groupes fusionner lors de la recherche de nourriture. Ce singe est diurne, il se déplace en marchant accroupi ou en position bipède. La reproduction a lieu toute l'année. La gestation dure 5 mois. A la naissance le petit pèse 400 grammes. Il restera agrippé au ventre de sa mère pendant 5 semaines puis restera sur son dos jusqu'à ses 5 mois. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Cercopithécidés La maturité sexuelle est atteinte à 4 ans pour les femelles et entre 8 et 10 ans chez les mâles. MESURES DE PROTECTION : Le gélada semble peu menacé : il est classé en annexe 2 de la CITES. La population est affectée par la réduction de son habitat dû à l'augmentation démographique. C'est pour cette raison que de nouvelles aires protégées vont être créées. 17 MACAQUE CRABIER Macaca irus HABITAT : forêts et mangrove du sud-est asiatique, des îles indonésiennes et des Philippines. Poids : Gestation : 4 à 6 kg 5 mois et demi (1 petit par portée) Maturité sexuelle : à 5 ans Longévité : 27 ans Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Mammifères Primates Catarhiniens Cercopithécidés Considéré comme animal sacré par certaines populations indonésiennes, le macaque crabier vit près de la mer et des rivières. Comme tous les singes de l’Ancien Monde ou Catarhiniens, les macaques ont les narines rapprochées l’une de l’autre, et un pouce bien développé. Il nage et plonge à merveille, apprécie les crustacés qu’il pêche à marée basse ; mais il se nourrit aussi de fruits, feuilles, légumes, insectes et petits vertébrés. Ils sont plus intelligents et plus végétariens que les singes du Nouveau Monde. Leur queue n’est pas préhensile, beaucoup d’espèces ont un estomac pluriloculaire. Les macaques sont diurnes. Ils vivent en groupes nombreux sous la domination d’un mâle. Ils ressemblent biologiquement à l’homme, c’est pourquoi on les utilise dans la recherche médicale. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). MANDRILL Mandrillus sphinx HABITAT : forêts équatoriales du Cameroun, du Gabon et du Congo. Poids : 18 Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 40 à 45 kg pour le mâle, voire jusqu’à 50 kg 20 kg pour la femelle 6 mois 1 petit (rarement 2) par portée à 8 ans jusqu’à 50 ans Le mandrill est le plus grand des singes après les Anthropoïdes (gorille, orang-outang, chimpanzé). C’est un animal terrestre qui se déplace et se nourrit au sol, ne grimpe sur les arbres qu’en cas de danger ou, la nuit, pour dormir. Omnivore, il mange surtout des fruits et autres végétaux, ainsi que des insectes et de petites proies. Les mandrills vivent en groupes de 4 à 20 individus, parfois davantage. La face et l’arrière-train des mâles adultes sont parés de couleurs très vives qui déterminent la hiérarchie : l’exhibition de ces attributs, ainsi que des effrayantes mâchoires, constitue des mimiques d’intimidation qui évitent généralement entre mâles rivaux des affrontements meurtriers. La carrure du mâle s’élargit en prenant de l’âge, tandis que les couleurs du dominant sont de plus en plus vives à mesure que le groupe devient plus nombreux; Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Cercopithécidés elles s’accentuent encore à l’époque du rut. Les femelles sont plus petites et de couleurs plus ternes. Malgré son aspect impressionnant, le mandrill est un animal plutôt pacifique ; mais un mâle défendant son groupe est un adversaire terrible que redoute même le léopard ! La femelle entrant en oestrus tous les 40 jours, les naissances peuvent survenir à n’importe quel moment de l’année ; le jeune est transporté sur le dos de la mère, ou accroché à son ventre. Accusé de provoquer des dégâts dans les cultures, le mandrill a été victime d’une chasse sans merci. Menacé de disparition, il est aujourd’hui strictement protégé. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). GIBBON À MAINS BLANCHES Hylobates lar HABITAT : Sumatra, Java, Malaisie, Thaïlande, Bornéo. Forêts équatoriales, de 0 à 2.400 m d’altitude. Poids : Gestation : 5 à 8 kg 7 mois 1 petit par portée tous les 2 ou 3 ans Maturité sexuelle : à 7 ans Longévité : 30 ans Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Hylobatidés Très intelligents, dépourvus de queue et marchant en position verticale, les gibbons sont très proches des grands singes anthropoïdes. Acrobates exceptionnels, ce sont les plus rapides et les plus agiles de tous les primates. A l’aide de leurs bras longs et musclés, ils volent de branche en branche sur les plus hauts arbres de la forêt. Actif le matin et le soir, il passe la nuit et les heures les plus chaudes à se reposer dans les arbres. La nourriture consiste essentiellement en fruits : figues, pamplemousses, mangues, etc... Mais le menu est souvent agrémenté de feuilles, fleurs, bourgeons, insectes, oeufs et oisillons. Le gibbon boit surtout dans le creux des arbres et les corolles des fleurs, après la pluie. A défaut, il descend et, accroché d’une main à une liane au-dessus d’une mare, il prélève un peu d’eau dans le creux de sa main libre et la porte à sa bouche. Le gibbon vit en petits groupes familiaux très soudés. Les gibbons sont pour les boudhistes des animaux sacrés. En revanche, certaines tribus s’en nourrissent. La protection dont ils sont l’objet devrait permettre de sauver les 200.000 gibbons subsistant dans la nature. L’accouplement peut survenir à n’importe quelle époque de l’année. Les individus d’un même groupe communiquent entre eux par toutes sortes de cris aux nuances très riches : le grand naturaliste Carpenter a mis en évidence neuf types de vocalisations. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). SIAMANG Hylobates syndactylus ou Symphalangus syndactylus HABITAT : Malaisie et Sumatra. Forêts équatoriales, en plaine comme en montagne, jusqu'à 3.800 m d'altitude Poids : 12 à l5 kg (mâle) 10 à 11 kg (femelle) Longueur : 74 à 90 cm. Gestation : 190 à 240 jours (1 petit par portée, tous les 2 ou 3 ans) Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 500 grammes entre 6 et 8 ans 25 à 30 ans (jusqu’à 40 ans en zoo) C’est le plus grand représentant de la famille des gibbons. Il porte une fourrure noire hirsute, et présente une palmure entre le 2ème et le 3ème orteil. Tous les gibbons sont connus pour leur chant très bruyant ; mais chez le siamang, le larynx dilatable en sac vocal amplifie encore les cris et leur donne une résonance exceptionnelle. Le siamang est diurne ; il vit dans les arbres où ses membres très allongés et ses quatre pouces opposables aux autres doigts lui confèrent une agilité exceptionnelle. Il se déplace beaucoup par brachiation, suspendu par les bras et se balançant pour sauter de branche en branche. La nourriture consiste essentiellement en feuilles et fruits, ainsi que fleurs, larves et petites proies. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Primates Hylobatidés Le siamang est monogame, la femelle est dominante et donne naissance à un seul petit. MESURES DE PROTECTION : Le siamang est strictement protégé (Annexe 1 de la CITES), mais demeure victime du braconnage : des familles entières sont massacrées pour capturer les bébés et les vendre comme animaux de compagnie ; peu d’entre eux survivent au stress de la capture et aux conditions scandaleuses de stockage et de transport. Mais la plus grave menace est aujourd’hui la déforestation : estimés à 200.000 individus dans les années 70, les siamangs ne survivent aujourd’hui que par petites populations isolées. 19 ORANGOUTANG Pongo pygmaeus Poids : Hauteur : Gestation : Poids à la naissance : Classe : Mammifères Ordre : Primates Famille : Pongidés 70 à l00 kg (mâle) 37 à 50 kg (femelle) 1,40 m (mâle) ; 1,15 m (femelle) 240 à 260 jours 1 jeune (rarement 2) par portée 2 kg Maturité sexuelle : à 7 ans (femelle) ; 9 ans (mâle) Longévité : 35 ans (jusqu’à 50 ans en zoo) L'orang-outang est le plus grand singe après le gorille. Son nom signifie en malais "l'homme de la forêt". Il porte une épaisse fourrure de longs poils dont la couleur varie du brun orangé au brun sombre. Les mâles adultes portent d'énormes bajoues formant un disque facial ; ils ont également sur la gorge un grand sac de peau qu'ils peuvent remplir d'air ; ils produisent un son très particulier quand ils le relâchent. 20 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 20 - 2017 L'orang-outang se déplace beaucoup de branche en branche (brachiation), c'est pourquoi ses bras sont particulièrement longs et musclés. Les pieds et les mains sont très longs, et le gros orteil est opposable aux autres doigts de pied comme le pouce de la main ; l'animal est donc doté de quatre membres parfaitement adaptés à la préhension des branches. L'orang-outang adopte assez rarement la position bipède et marche sur quatre membres ; les postérieurs sont pliés et les mains se posent sur le sol à plat ou retournées. On distingue deux sous-espèces : l'orang-outang de Bornéo (Pongo pygmaeus pygmaeus) et l'orangoutang de Sumatra (Pongo pygmaeus abelli). Ce dernier est un peu plus svelte ; il se distingue aussi par un poil plus long, une couleur plus claire tirant sur le rougeâtre, et une face plus allongée. Chez la sous-espèce de Sumatra, le disque facial du mâle est de couleur plus claire. HABITAT : Bornéo et Sumatra. Forêts équatoriales, de 0 à 1.500 m d'altitude (parfois jusqu'à 4.000 m à Sumatra). L'orang-outang se nourrit à 55 % de fruits ; le reste de son régime alimentaire est composé de noix, feuilles, fleurs, jeunes pousses, écorces, oeufs, termites et petits animaux (oisillons, écureuils). Les déplacements des orangs-outangs sont beaucoup conditionnés par l'abondance de la nourriture. Ils repèrent les arbres fruitiers en suivant les oiseaux frugivores. Dotés d'une grande intelligence, les orangsoutangs sont capables de mémoriser un site et un itinéraire : ils parcourent parfois de grandes distances à travers la forêt pour arriver sur place au moment où les fruits d'un arbre sont à maturité. Ils savent utiliser des bâtons comme outils pour extraire le miel et les insectes des trous d'arbres ; ils utilisent également une branchette pour retirer les pépins des fruits. Les orangs-outangs boivent souvent l'eau de pluie retenue dans le creux d'un arbre ; parfois ils plongent la main dans l'eau et sucent les gouttes retenues dans la fourrure du poignet. ORANGOUTANG Dans le sud de Bornéo, il arrive que les orangs-outangs entrent en compétition avec les singes nasiques (Nasalis larvatus) et les chassent du territoire. Les orangs-outangs ne forment pas de couples : un mâle dominant s'approprie un vaste territoire de reproduction et s'accouple avec plusieurs femelles. Il n'y a pas de saison de reproduction, les naissances pouvant avoir lieu à n'importe quel moment de l'année. Une femelle met bas tous les quatre à six ans un seul petit qui est déjà bien formé mais grandit très lentement. Pendant dix-huit mois le jeune est complètement dépendant de sa mère qui l'allaite et l'emmène partout, accroché à elle ; il peut prendre son indépendance à trois ans, ou seulement à la naissance du bébé suivant. Généralement, il rejoint alors un groupe d'autres jeunes. Une femelle ne s'accouple pas avant que son petit ait atteint l'âge de trois ans, d'où un rythme de reproduction très lent qui n'arrange pas les chances de survie de l'espèce. . . L'intelligence et l'habileté des orangs-outangs sont remarquables. En parc zoologique, ils comprennent vite qu'ils peuvent neutraliser une clôture électrique en posant un bâton dessus ! Ils sont très destructeurs, mais plus par un "travail de longue haleine", mené avec une patience infinie, que par la force brutale. Diurnes et très arboricoles, les orangs-outangs habitent la voûte forestière, loin du sol où ils ne descendent que rarement hormis les mâles adultes. La nuit, femelles et jeunes dorment dans un "nid" sommaire, plate-forme de branchages posée à la fourche d'un arbre. Plus lourds, les mâles adultes préfèrent dormir sur le sol. Tous dorment sur le côté, les mains sous la tête en guise d'oreiller. A l'aube, ils quittent le nid et partent en quête de nourriture à travers la forêt. Ils font la sieste aux heures les plus chaudes, puis repartent fourrager dans l'après-midi. Au crépuscule, ils se construisent un nouveau nid. Les orangs-outangs sont beaucoup moins sociaux que les autres grands singes, ils ne vivent pas en groupes. Les mâles adultes sont particulièrement solitaires et territoriaux, ils jalonnent une zone de forêt qu'ils défendent jalousement contre les autres mâles. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 21 - 2017 Les femelles vivent parfois en groupes instables avec leurs jeunes, et il arrive que les adolescents s'associent à deux ou trois pour parcourir la forêt. Les orangs-outangs communiquent entre eux par de nombreuses mimiques et attitudes ; ils poussent une gamme variée de couinements et de gémissements ; les mâles adultes poussent de longs gloussements, parfois aussi une sorte de rugissement parfois audible à un kilomètre. Il arrive qu'un mâle subadulte force une femelle à s'accoupler. Les orangs-outangs se montrent très rarement agressifs envers l'homme. En revanche, l'homme est leur seul ennemi. L'explosion démographique provoque la destruction des forêts pour faire place à la culture du palmier à huile. L'espace vital des orangs-outangs se réduit comme une peau de chagrin, les femelles sont massacrées et leurs jeunes meurent ou sont capturés pour être vendus à des trafiquants sans scrupules. Les populations d'orangs-outangs ont connu depuis la Seconde Guerre Mondiale un déclin catastrophique. L'espèce est bien sûr strictement protégée, mais le faible taux de reproduction et la destruction du milieu naturel empêchent les populations de se reconstituer. L'espèce est aujourd'hui menacée de disparition totale dans les dix ans qui viennent, hormis dans quelques sanctuaires ! L'élevage en parcs zoologiques, de mieux en mieux maîtrisé, permet de garder un patrimoine génétique et constitue un espoir pour cette espèce, comme pour tant d'autres. Il est possible de réintroduire dans la nature des orangs-outangs nés en zoo, à condition de passer par une étape de semi-liberté en milieu naturel protégé. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). 21 GORILLE DE L’OUEST Gorilla gorilla Poids mâle : Poids femelle : Hauteur : Gestation : Poids à la naissance : Mammifères Ordre : Primates Famille : Pongidés 160 à 200 kg, exceptionnellement 240 kg 75 à 120 kg, exceptionnellement 140 kg 1,70 à 2 m (mâle) ; 1,30 à 1,50 m (femelle) 8 mois et demi à 9 mois 1 petit par portée en moyenne 2 kg Maturité sexuelle : à 7 ou 8 ans (femelle) ; 10 ans (mâle) Longévité : 30 ans (jusqu’à 40 ou 50 ans en zoo) Les goril es sont aujourd’hui parmi les espèces emblématiques les plus menacées au monde. 22 Classe : ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 22 - 2017 HABITAT : Forêts équatoriales. Sud du Cameroun, extrême sud de la République Centrafricaine, Gabon, Guinée équatoriale, Congo. La sous-espèce G.g. diehli (gorille de la rivière Cross) habite dans la zone frontalière NigeriaCameroun. Le gorille est le plus grand de tous les primates, très impressionnant avec son pelage noir, sa forte corpulence, sa tête énorme et son regard intense renforcé par des arcades proéminentes. Sa force physique est inimaginable. Les mâles dominants arborent sur le dos et la croupe une couleur grise à laquelle ils doivent leur nom de “dos argenté”. Le gorille est principalement terrestre ; les jeunes sont toutefois plus arboricoles que les adultes, et les femelles plus que les mâles. Les gorilles sont diurnes, ils passent la nuit dans des nids rudimentaires. Ils se nourrissent de fruits, feuilles, tiges et écorces, et ajoutent à leur menu quelques insectes (termites). Ils ne boivent guère à l’état sauvage, dès lors que leur nourriture est assez riche en eau. Les gorilles vivent en groupes composés d’un mâle adulte, une ou plusieurs femelles et les jeunes. Ils communiquent entre eux par des sons très variés ; un mâle en colère pousse de véritables rugissements, montre sa dentition impressionnante et se frappe violemment la poitrine. Au mieux tous les quatre ans, la femelle met au monde un petit qui commence à manger des végétaux à l’âge de 3 mois mais sera allaité jusqu’à 18 mois. Le gorille de l’ouest est menacé de disparition à cause de la déforestation, des guerres et du trafic de viande de brousse. Il en resterait environ 50.000, dont 250 de la sous-espèce G.g. diehli, mais les effectifs ont chuté de 60 % depuis 25 ans ! MESURES DE PROTECTION : Le gorille de l’ouest est inscrit en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du Règlement CE). Il figure sur la liste rouge de l’IUCN avec le statut “en danger critique de disparition”. LES GORILLES Classification et conservation GORILLE DE L’OUEST Gorilla gorilla GORILLE DE L’EST Gorilla beringei Gorille des plaines de l’ouest Gorille de la rivière Cross Gorille des plaines de l’est Gorille de montagne Gorilla gorilla gorilla Gorilla gorilla diehli Gorilla beringei graueri Gorilla beringei beringei Habitat : Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Forêts équatoriales, de 500 à 2.800 m d’altitude. Habitat : Zones frontalières Ouganda – Rwanda – RDC. Forêts de montagne, de 1.500 à 4.000 m d’altitude. Descriptif : Pelage entièrement noir, “selle” argentée du mâle limitée au dos. Mâchoires et dents plus larges. Les mâles pèsent 170 à 220 kg, exceptionnellement près de 300 kg. Descriptif : Pelage entièrement noir, “selle” argentée du mâle limitée au dos. Mâchoires et dents plus larges. Les mâles pèsent 170 à 220 kg, exceptionnellement près de 300 kg. Poil long et épais, bras plus courts, tête plus volumineuse. Habitat : Gabon, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, sud de Centrafrique. Forêts équatoriales de plaine. Descriptif : Pelage brun noir, poil assez court. La “selle” argentée du mâle s’étend à la croupe et aux cuisses. Les mâles pèsent 160 à 200 kg, exceptionnellement jusqu’à 240 kg. Effectifs : Environ 50.000 spécimens, mais effectifs en chute libre. Habitat : Frontière Niger-Cameroun. Forêts équatoriales de plaine. Descriptif : Pelage brun noir, poil assez court. La “selle” argentée du mâle s’étend à la croupe et aux cuisses. Les mâles pèsent 160 à 200 kg, exceptionnellement jusqu’à 240 kg. Crâne plus court, rangée de molaires courtes. Effectifs : 250 spécimens. Population fragmentée et en déclin. Effectifs : Environ 17.000 spécimens. Effectifs en baisse. Effectifs : 700 spécimens. Effectifs stables car petites zones hyper-protégées, mais situation fragile. Mesures de protection : Tous les gorilles sont menacés de disparition à cause de la déforestation, des guerres et du braconnage (trafic, chasse, commerce de viande de brousse). Le virus Ebola a décimé des populations entières. Les deux espèces sont inscrites en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du Règlement CE). Statut sur la liste rouge de l’IUCN : “en danger critique d’extinction” Statut sur la liste rouge de l’IUCN : “en danger d’extinction” Les gorilles sont aujourd’hui parmi les espèces emblématiques les plus menacées au monde. Leur survie à moyen terme implique une mobilisation maximale pour lutter contre la déforestation et le braconnage. Les gorilles ont été confiés au zoo d’Amnéville dans le cadre du Programme européen d’élevage pour espèces en danger (EEP) ; ils proviennent des zoos de Stuttgart, Jersey, Barcelone et Tel Aviv. Le zoo d’Amnéville a créé en 2012 son propre programme de conservation pour la protection des gorilles ; il est géré sur le terrain par l’Association AWELY et a pour nom “Projet Jean-Marc VICHARD pour les Gorilles” en hommage au co-fondateur du zoo disparu en 2011. 23 AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? ❏ Comment peut-on caractériser un Mammifère ? ❏ Quel est le rôle de la poche ventrale de la maman kangourou ? ❏ Quelles sont les particularités physiques des Marsupiaux ? ❏ Pourquoi les kangourous ont-ils tant été massacrés par l’Homme ? ❏ De quoi se nourrissent les chauves-souris ? ❏ Comment se déplacent les chauves-souris dans l’obscurité ? ❏ De quoi se nourrit un fourmilier géant ? ❏ Comment le fourmilier s’est-il adapté à son mode d’alimentation ? ❏ Comment reconnaître un singe sud-américain d’un singe africain ou asiatique ? ❏ Dans quelle région vivent les sakis et les ouistitis ? ❏ Combien pèse un ouistiti ? ❏ D’où vient le nom de “singe-écureuil” ? ❏ Combien de temps la maman macaque porte-t-elle son bébé ? ❏ Pourquoi les macaques ont-ils été utilisés pour la recherche médicale ? ❏ Qu’est-ce que la vivissection, et pourquoi faut-il l’interdire ? ❏ Quelles sont, parmi tous les singes, les particularités du gibbon ? ❏ Que signifie le “chant” des gibbons ? ❏ A quel âge un gibbon est-il adulte ? ❏ Qu’est-ce qu’un siamang ? ❏ Quelles sont les particularités de l’orang-outang ? ❏ Pourquoi les orang-outangs sont-ils menacés de disparition ? ❏ Qu’est-ce que le trafic de viande de brousse ? ❏ Qu’est-ce qu’un “gorille à dos argenté” ? 24 ❏ Combien de temps une femelle gorille porte-t-elle son petit ? ❏ Où vivent les gorilles ? ❏ Quelles associations, soutenues par le Zoo d’Amnéville, oeuvrent à la protection des grands singes et de leur habitat ? LES CARNIVORES Classe des Mammifères Ordre des Carnivores 8 Famil es ✍ Les Carnivores sont des prédateurs ; et la chasse requiert ruse et vivacité, ce qui fait des carnivores des animaux intelligents et curieux. A la chasse, les Canidés comptent sur leur odorat et leur ouïe, tandis que les félins utilisent surtout leur vue. Les carnivores naissent aveugles et très vulnérables, aussi leur mère doit-elle s’occuper d’eux et les dissimuler dans des tanières ou toute autre cachette. Lorsque les petits sont en mesure de manger de la viande, elle leur en apporte ; les Canidés nourrissent alors les jeunes en régurgitant de la viande prédigérée. Au cours de leurs jeux, les jeunes s’initient à la chasse et se livrent à des actes qu’ils accompliront sérieusement à l’âge adulte. La mère leur apporte ensuite des proies vivantes pour leur apprendre à tuer. Même les adultes aiment jouer. Alors que les herbivores consacrent la plus grande partie de leur temps à se nourrir, les carnivores, en raison de leur régime alimentaire, disposent de plus de loisirs entre les repas. Il y a 8 familles de Carnivores ou Fissipèdes : les Canidés (chiens), les Ursidés (ours), les Procyonidés (ratons laveurs), les Mustélidés (belettes), les Viverridés (civettes), les Herpestidés (mangoustes), les Hyénidés (hyènes) et les Félidés (lions). Les Fissipèdes ne sont pas tous exclusivement carnassiers : les ours et les ratons laveurs mangent aussi beaucoup de matières végétales et sont omnivores ; le panda géant, lui, mange uniquement des pousses de bambous. Tous les Carnivores sont armés de longues canines qu’ils utilisent pour tuer leurs proies ou pour se défendre. Sur l’arrière des mâchoires, les Carnivores au sens strict sont pourvus de grandes molaires carnassières qu’ils utilisent pour déchiqueter la chair, alors que ces dents sont peu développées chez les espèces omnivores comme les ours. À l’exception du guépard, tous les félins sont pourvus de griffes rétractiles, de sorte que la plupart grimpent aux arbres. Les félins chassent à l’affût. Mais malgré les armes redoutables que sont les griffes et les crocs, ces merveilleux prédateurs sont loin de réussir leur chasse à 100 %. Ils chassent pour se nourrir uniquement, ce qui n’est déjà pas tâche facile, et non pour le plaisir de tuer. Ce ne sont pas des animaux sanguinaires. Les félins, comme tous les animaux sauvages, craignent l’Homme et l’évitent. L’Homme n’est pas une proie pour ces prédateurs. Les lions et tigres mangeurs d’hommes ne sont que des cas exceptionnels : un animal affaibli, blessé ou malade peut se rapprocher des pâturages parce qu’il y a là des proies faciles : des vaches, des moutons. Mais un jour, il se trouve confronté à un homme et le terrasse. Il comprend alors que l’être qu’il craignait le plus au monde n’est pas si terrifiant ; il s’enhardit, recommence et en prend l’habitude. Moins d’un tigre sur cent devient mangeur d’hommes. Le lion est la seule espèce de félin vivant en groupe, les autres sont solitaires. On en connaît 37 espèces distribuées sur toute la planète, sauf en Australie et à Madagascar. La silhouette des félins est taillée pour une course rapide et très brève ; après une attaque, réussie ou non, l’animal doit s’arrêter plusieurs minutes pour récupérer son souffle ; au contraire, les Canidés (loups) sont des coureurs de fond infatigables, capables de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en une journée. 25 LOUTRE CENDRÉE Aonyx cinerea HABITAT : Indes, Indochine, sud de la Chine, îles de la Sonde. Estuaires peu profonds, rizières et cours d'eau, dans les hautes terres et le long de la côte. Régions vallonnées. Poids : 2,7 à 5,4 kg (adulte) 60 grammes (à la naissance) Longueur : 45 à 60 cm (corps) 25 à 35 cm (queue) Gestation : 2 mois (2 à 3 petits par portée, exceptionnellement jusqu’à 6) Maturité sexuelle : Longévité : au cours de la 2ème année jusqu’à 15 ans Il existe de par le monde plusieurs espèces de loutres : la loutre européenne (Lutra lutra), la loutre canadienne (Lutra canadensis), la loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis), la loutre marine (Enhydra lutris), les loutres africaines (Aonyx capensis, Hydrictis maculitollis, etc...). Ce sont des Mustélidés adaptés à la vie aquatique : leur corps long et fuselé est parfaitement hydrodynamique, leur fourrure épaisse et brillante est imperméable et les oreilles se ferment en plongée. Les pattes sont courtes, les mains et les pieds sont palmés et griffus chez presque toutes les espèces. La loutre cendrée est caractérisée par sa petite taille, ses moeurs sociables et la réduction de ses palmures et de ses griffes. Elle vit en groupes familiaux atteignant parfois 20 individus, elle est également plus diurne que d'autres espèces. Elle creuse un terrier parmi la végétation des berges, avec une issue sous l'eau. La mise bas a lieu sur la terre ferme ; les petits sont couverts d'une fine fourrure gris pâle d'où se détachent leurs oreilles et leurs pattes roses. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Mustélidés Chassant souvent en groupe, la loutre cendrée se nourrit de poissons, mais aussi d'escargots, crabes, grenouilles et petits céphalopodes, qu’elle capture dans la vase ou sous les pierres à l'aide de ses doigts nus très sensibles au toucher. Depuis un millénaire, la loutre cendrée est élevée et dressée pour la pêche. Les propriétaires de rizières entretiennent des sentiments mitigés à son égard : les loutres engloutissent beaucoup de crabes, fort visibles en ces endroits, mais ont tendance à déraciner les semis en fouissant le sol. Globalement, la loutre cendrée entretient avec l'homme de meilleurs rapports que d'autres espèces persécutées par les pêcheurs qui voient en elles un concurrent. Le commerce des fourrures étant désormais strictement réglementé, les plus gros dangers pesant sur ces animaux sont l'assèchement des zones humides et la pollution des rivières. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). Toutes les loutres sont protégées. LOUTRE CANADIENNE Lontra canadensis HABITAT : Etats-Unis, Canada, Alaska. Ruisseaux, lacs et zones côtières. Poids : 26 6 à 11 kg (adulte) 60 grammes (à la naissance) Longueur : 66 à 80 cm (corps) 32 à 46 cm (queue) Gestation : 10 à 12 mois, avec différé du développement embryonnaire. 1 à 4 petits par portée. Maturité sexuelle : Longévité : entre 2 et 3 ans jusqu’à 23 ans La morphologie des loutres leur confère un hydrodynamisme parfait. Pattes palmées et queue puissante contribuent à en faire des nageuses exceptionnelles. La loutre canadienne possède des griffes particulièrement longues, acérées et incurvées, lui permettant de saisir les poissons et de grimper sur les berges boueuses. Elle est caractérisée par son ventre argenté et par l’absence totale de poils sur le dessus de la truffe. Sa fourrure est imperméable et isolante. La loutre canadienne se nourrit de poissons qu’elle pêche le jour ; elle tend à devenir nocturne dans les régions où elle est dérangée par l’homme. Elle est aussi friande d’écrevisses, grenouilles, serpents, lézards et insectes. Il lui arrive de croquer un petit mammifère ou un oiseau aquatique. La loutre canadienne est solitaire en dehors de la saison de reproduction. La femelle en chaleur dégage une odeur de musc qui attire le mâle. L’accouplement Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Mustélidés est précédé de jeux amoureux qui durent plusieurs jours. La femelle met bas dans un terrier creusé sous la berge et dont l’entrée est souvent située sous l’eau. Aveugles et très vulnérables à la naissance, les petits deviennent indépendants vers l’âge de 9 mois, la mère commençant à devenir agressive envers eux. Comme les autres espèces, la loutre canadienne a été chassée impitoyablement pour sa fourrure. Par ailleurs, comme en Europe, les pêcheurs voient en elle un concurrent. Elle a été quasiment éliminée dans de grandes parties de son aire de répartition aux Etats Unis, notamment dans l’est et le middle west. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). Espèce voisine : La loutre européenne (Lutra lutra) est très menacée par la pollution et l’assèchement des zones humides. (Annexe A du Règlement CE). GLOUTON Gulo gulo HABITAT : Nord-ouest des Etats Unis, au Canada, ainsi qu’en Russie et en Europe du Nord Poids : 25 kg (mâle) 10 kg (femelle) Longueur : de 90 cm à 1,10 m Gestation : 40 jours (3 petits par portée en moyenne) Maturité sexuelle : Longévité : entre 2 et 3 ans 10 ans en moyenne dans la nature Malgré son apparence ressemblant à celle d’un petit ours, le glouton (ou carcajou) est l’un des plus grands représentants de la famille des mustélidés, dans laquelle on peut aussi retrouver les belettes, les martres et les blaireaux. Il fait partie des quatre grands carnivores européens avec le loup, l’ours et le lynx. Très bien adapté au froid, c’est un animal qui est très actif la journée, même en hiver. En effet, contrairement à l’ours brun avec lequel il partage les grands espaces de la forêt boréale, il n’hiverne pas. Avec son épaisse fourrure et ses larges pattes, il est très bien équipé pour supporter les rigueurs de l’hiver et n’hésite pas à parcourir plusieurs kilomètres par jour pour trouver une proie. Le glouton peut s’attaquer à des animaux beaucoup plus gros que lui comme les rennes, les chevreuils ou les wapitis. Une fois repu, il n’hésite Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Mustélidés pas à enfouir les restes de sa nourriture dans la neige pour une consommation ultérieure. Il est réputé pour avoir un appétit vorace : doté d’une mâchoire très puissante, il peut venir à bout des carcasses congelées. C’est un opportuniste, ce qui veut dire qu’il se nourrit de ce qu’il trouve. Le glouton est un adversaire redoutable qui n’hésite pas à repousser une meute de loups, un puma ou un ours pour leur voler leur proie ! Il a donc très peu de prédateurs naturels. Le glouton est solitaire. Mâle et femelle se rencontrent pendant la période de reproduction, entre mai et juillet. Après 40 jours de gestation, la femelle met bas dans une tanière construite par ses soins. Les jeunes sont sevrés à 3 mois et seront indépendants vers l’âge de 6 mois. Les gloutons atteignent leur taille adulte à partir d’un an et pourront se reproduire à partir de l’âge de 2 ou 3 ans. BINTURONG Arctictis binturong HABITAT : Forêts d’Asie du sud et du sud-est Poids : Longueur : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 10 à 15 kg (jusqu’à 23 kg) 65 à 95 cm (corps) 55 à 90 cm (queue) 3 mois (2 petits par portée en moyenne) autour de 30 mois 10 ans en moyenne dans la nature Le binturong est un animal discret et très peu connu. Il est aussi appelé “chatours”. En effet, sa tête ressemble à celle d’un chat et il a la même démarche plantigrade qu’un ours. Pourtant c’est un membre de la famille des viverridés, au même titre que la civette et la genette. C’est le plus gros représentant de cette famille car il peut peser jusqu’à 23 kg. Tout comme les civettes et les genettes, le binturong possède des glandes périanales, dégageant une forte odeur. Ce n’est pas une espèce territoriale, cette forte odeur permet à la femelle d'attirer le mâle au moment des chaleurs. Le binturong est pourvu d’une longue queue préhensile avec une section rugueuse au bout, lui permettant de s’accrocher aux branches comme il pourrait le faire avec ses pattes. Celle-ci va lui permettre de vivre et se déplacer aisément dans les arbres. Arboricole, il ne descend que rarement au sol. Ce mode de vie lui permet d’éviter de croiser ses prédateurs terrestres : le tigre et le dohle (un chien sauvage asiatique). Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores viverridés C’est également dans les arbres que le binturong trouve sa nourriture. Omnivore, il mange des insectes, petits mammifères, charognes, petits oiseaux… Mais les fruits composent 80% de son alimentation (en particulier les figues). Malgré son régime alimentaire, le binturong a la dentition et le système digestif d’un carnivore. Les graines qu'il a avalées demeurent intactes dans ses excréments et sont alors disséminées dans la forêt au rythme de ses déplacements. De par sa taille, le binturong peut avaler des graines de grande taille sans les mâcher, et ainsi favoriser la régénération d’espèces végétales que d’autres animaux ne peuvent ingérer. Le binturong est indispensable à la régénération de la forêt tropicale. Très dépendant de son milieu, le binturong est menacé par la fragmentation et la diminution de son habitat naturel dû à la déforestation. 27 MANGOUSTE RAYÉE Mungos mungo HABITAT : Afrique, plus particulièrement les régions de savanes boisées. Poids : Longueur : 1,4 kg 47 cm (tête et corps) 75 cm (avec la queue) Gestation : 60 jours (2 à 6 petits par portée) Maturité sexuelle : à 9 ou 10 mois La mangouste rayée est une mangouste de taille moyenne avec une longueur tête-corps d'environ 47 cm, une queue effilée de 28 cm pour un poids d'environ 1.4 kg. Cette espèce de mangouste est la plus représentée du continent africain. Elle peuple la savane et les abords des rivières. Cet animal diurne a une vie sociable très développée : il n’est pas rare d’observer de larges groupes pouvant compter de 30 à 70 individus ! Plutôt insectivore, la mangouste trouve sa nourriture dans le sol : insectes, larves et parfois petits rongeurs. En cas de disette, elle consomme également des fruits et des racines. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Herpestidés Les griffes antérieures sont plus longues et plus courbées que les griffes postérieures : elles sont utilisées pour gratter et creuser. C’est un animal très protecteur envers sa progéniture : l’intégralité du groupe participe à l’alimentation des petits. La femelle met bas une à deux fois par an, à raison d’environ 2 à 6 petits par portée. Très vulnérables, ils sont souvent victimes de prédateurs, malgré la surveillance accrue des mangoustes adultes du groupe. La mangouste rayée n’est qu’une des 40 espèces de mangoustes que l’on peut observer à travers le monde. Elle est néanmoins l’une des plus reconnaissables grâce à ses bandes sombres sur son dos. COATIS Nasua nasua HABITAT : forêts d’Amérique tropicale, en plaine comme en montagne. Poids : 28 3 à 6 kg Diurne et très actif, le coati est un proche parent des ratons-laveurs et des pandas. Son museau long et mobile lui confère un odorat exceptionnel, tandis que ses puissantes griffes antérieures lui permettent de chercher dans le sol une partie de sa nourriture. Sa longue queue lui sert de balancier quand il grimpe dans les arbres. Maturité sexuelle : à 2 ans Les coatis se nourrissent de fruits, bourgeons, baies, pousses et racines, ainsi que de vers, insectes, escargots, lézards, grenouilles, rongeurs et oeufs. Longévité : 14 ans Les mâles adultes sont solitaires et ne rejoignent les Gestation : Poids à la naissance : 75 jours (3 à 6 petits par portée) 150 grammes Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Procyonidés groupes de femelles que pendant la période des amours. C’est dans un arbre que les coatis s’accouplent et que la femelle façonne un nid rudimentaire pour mettre bas. Le coati roux (nasua nasua) descend plus au sud que le coati brun (nasua narica). Ces animaux sont très intelligents. MESURES DE PROTECTION : Loi Guyane. Convention de Washington, annexe 3 (Nasua nasua). (Annexe C du Règlement CE). SURICATE Suricatta Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Viverridés 620 à 970 g 25 à 35 cm (19 à 25 cm pour la queue) 15 cm 11 semaines 2 à 5 petits par portée Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 35 grammes à 9 mois 10 ans Parmi les 31 espèces de mangoustes, le suricate est la plus populaire ; il s’apprivoise facilement et s’accomode de la proximité de l’Homme. C’est la seule mangouste adaptée à un environnement semi-désertique, les autres espèces habitent les savanes, les jungles ou la forêt tropicale. Insectes, scorpions et araignées constituent la base de son alimentation, mais le suricate ajoute à son menu de petits rongeurs, de petits oiseaux et leurs oeufs, des serpents (même venimeux) et des escargots, ainsi que des racines, bulbes, feuilles et fruits. Les petites proies sont souvent déterrées. Les mangoustes ne sont que très partiellement immunisées contre le venin des serpents ; mais une vivacité extraordinaire leur permet d’esquiver continuellement les attaques de l’adversaire tout en le fatiguant, avant de porter l’attaque finale à la tête. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 29 - 2017 Les suricates vivent en colonies (10 à 30 individus) constituées de familles associées. Diurnes, ce sont de véritables sentinelles qui se dressent sur leurs membres postérieurs pour observer les alentours. Les suricates creusent des galeries qui aboutissent à une chambre tapissée d’herbe ; ces terriers sont souvent partagés avec des écureuils terrestres ou des lièvres sauteurs. Les suricates communiquent entre eux continuellement par toutes sortes de cris. Ils craignent les petits carnivores (ratels, chacals, servals) mais plus encore les oiseaux rapaces. Face à un ennemi, les suricates se regroupent et font face avec courage. HABITAT : Plaines sablonneuses d’Afrique du Sud, notamment en bordure du désert Kalahari. Le terme “désert” n’est pas vraiment exact pour désigner le Kalahari : il s’agit d’une région aride, certes, mais où alternent néanmoins deux saisons sèches et une saison pluvieuse durant laquelle pousse une végétation de type “savane”. La parade nuptiale est entreprise par la femelle qui sautille devant le mâle. La copulation a lieu debout ; la mise bas s’effectue dans un creux tapissé d’herbe. Les petits entendent à 10 jours, ouvrent les yeux à 14 jours, courent à 3 semaines et accompagnent leur mère à 1 mois. Le sevrage a lieu entre 4 et 6 semaines ; les petits savent se nourrir seuls à 2 mois 1/2 et atteignent la taille adulte à 6 mois. Les femelles sont chassées du groupe à la maturité sexuelle, tandis que les jeunes mâles restent près des parents. DIFFÉRENTES ESPÈCES ET PROTECTION Les suricates, ainsi que les différentes espèces de savanes dont : la mangouste commune (Herpestes ichneumon), la mangouste rouge (Herpeste sanguineus), la mangouste des marais (Herpestes paludinosus) et la mangouste rayée (Mangos mungo), ne sont absolument pas menacées. Extrêmement prolifiques, elles sont dotées d’une prodigieuse faculté d’adaptation. En revanche, les espèces inféodées aux forêts tropicales subissent la destruction accélérée de leur habitat ; la mangouste du Libéria (Liberiictis kuhni), et la mangouste à queue touffue (Bdeogale crassicauda) sont même menacées de disparition. 29 PETIT PANDA Ailurus fulgens Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : 3,5 à 6 kg Longueur : 50 à 65 cm (corps) 28 à 49 cm (queue) Gestation : 3 à 5 mois (1 à 2 petits par portée) rarement 3 ou 4 Sevrage : Maturité sexuelle : à 5 mois à 18 mois HABITAT : Du Népal à l'ouest de la Chine, en passant par l'extrême nord de la Birmanie. Forêts de montagne riches en bambous, entre 2 000 et 4 000 m d'altitude. Le petit panda et le panda géant, symbole du WWF ont longtemps été classés dans une famille à part. Il est vrai que leur crâne et leur dentition présentent des similitudes, adaptation au même régime alimentaire très spécialisé. Mais des études plus poussées ont démontré que le petit panda est en fait beaucoup plus proche du raton-laveur, alors que le panda géant doit être considéré comme un ours. Ils restent au nid pendant deux semaines et commencent à suivre leur mère dans ses déplacements à l'âge de 3 mois ; plus tard, après leur sevrage, il arrive que le père réapparaisse pour jouer avec eux. Essentiellement nocturne, le petit panda passe une grande partie de la journée à se reposer dans les arbres. C'est un grimpeur agile qui utilise sa queue comme balancier ; les poils qui couvrent la face plantaire de ses pieds jouent un rôle antidérapant. Les pieds du mâle émettent des sécrétions qui servent au marquage du territoire, associées à des dépôts d'urine et d'excréments. Il peut se montrer agressif pour défendre son territoire contre un intrus. 30 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 30 - 2017 Procyonidés Les petits pandas ne s'assemblent en couples que pour se reproduire ; les deux partenaires s'accouplent au sol, et se séparent aussitôt après. Six semaines avant la mise bas, la femelle prépare un nid aux creux d'un arbre ou dans une anfractuosité rocheuse ; elle le tapisse de brindilles, d'herbe et de feuillage. A leur naissance, les petits mesurent 28 cm queue comprise, et sont couverts d'une épaisse fourrure grisâtre. Bien que classé dans l'ordre des Carnivores, le petit panda se nourrit surtout de feuilles de bambous ; mais cette spécialisation est beaucoup moins exclusive que chez le panda géant : le petit panda ajoute à son menu des fruits, des racines, des graines et de petites proies (rongeurs, oisillons, serpents). Longtemps chassé pour sa fourrure dont on faisait des bonnets et pour sa queue qui servait à fabriquer des balais et des pinceaux, ou encore capturé pour en faire un animal de compagnie, le petit panda ne suscite pas autant d'inquiétudes pour son avenir que celui du panda géant (réduit à moins de 1 000 individus !)... si ce n’est le risque de déforestation. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1 (Annexe A du Règlement CE). Les petits pandas du Zoo d'Amnéville font partie d'un programme international d'élevage en parcs zoologiques (E.E.P.). HYÈNE TACHETÉE Crocuta crocuta HABITAT : steppes et savanes d’Afrique. Poids : Gestation : 55 à 85 kg 100 à 120 jours 1 ou 2 petits par portée Poids à la naissance : 1.500 grammes Maturité sexuelle : entre 2 et 3 ans Longévité : 30 ans Surtout crépusculaire et nocturne, la hyène tachetée se repose le jour dans un terrier. Elle constitue des groupes de 10 à 100 individus. Chaque groupe occupe un territoire de 15 à 30 km2, dont les limites sont marquées par l’urine, les crottes et la sécrétion des glandes anales. Les membres du clan se reconnaissent à l’odeur. La hyène aime se vautrer dans la boue et se rouler dans l’herbe, ceci l’aide à se débarrasser des ectoparasites. Ses sents sont très développés. Les ricanements, très riches en nuances, jouent un grand rôle dans la communication entre individus. Les femelles, plus grandes et plus fortes, sont dominantes au sein du groupe. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Hyénidés Parfois charognardes, les hyènes n’en sont pas moins de redoutables prédatrices qui s’attaquent aux gnous, aux zèbres, gazelles, aux gros oiseaux et aux animaux domestiques. Elles font des pointes de vitesse à 60 km/h. Leurs mâchoires, aptes à broyer les plus gros os, sont encore plus puissantes que celles d’un lion ! Le clitoris de la femelle est aussi long que le pénis du mâle, ce qui rend le sexage difficile. Les petits naissent avec les yeux ouverts et les dents antérieures déjà percées. Les hyènes ne méritent pas leur mauvaise réputation. Leur étude en captivité a révélé que ce sont des animaux intelligents et très attachants. La hyène tachetée ne semble pas menacée à ce jour. OURS BRUN Ursus arctos HABITAT : nord de l’Eurasie et nord-ouest de l’Amérique du Nord : grizzly des Rocheuses, ours Kodiak de l’Alaska. Population résiduelle dans le sud et le centre de l’Europe. Il en reste quelques uns dans les Pyrénées. Forêts en plaine comme en montagne jusqu’à 4.000 m. Poids : Gestation : Poids à la naissance : 150 à 300 kg (Europe) 250 à 500 kg (Grizzly) 300 à 600 kg ((Sibérie) 500 à 900 kg (Kodiak) 8 mois 2 à 4 petits, une année sur deux 300 grammes Maturité sexuelle : à 3 ans Longévité : 35 ans L’ours brun est plantigrade. Seuls les jeunes grimpent aux arbres, mais tous nagent à merveille. Malgré son aspect lourdaud, l’ours a des réflexes rapides et atteint la vitesse de 50 km/h. L’ours brun mange surtout des fruits, des bourgeons, des tubercules et du miel, ainsi que de petites proies. Certains se livrent à la pêche au saumon, d’autres chassent le bison et l’élan. L’ours observe un repos hivernal dans une cavité qu’il tapisse de terre et de feuilles ; il assimile alors les réserves de graisses accumulées durant l’automne. Il ne s’agit pas Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Ursidés d’une véritable hibernation, et c’est durant cette période que la femelle met bas. Dans la nature, l’ours n’attaque pas l’homme sans provocation. L’ours brun est partout menacé par le braconnage et la destruction de son habitat. Dans les Pyrénées, les quelques survivants sont perturbés par l’invasion du tourisme, au point de ne plus pouvoir se reproduire ! MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe A du Règlement CE). Loi française. 31 OURS POLAIRE Ursus maritimus Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 32 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 32 - 2017 Ursidés 350 à 700 kg (mâle) 200 à 400 kg (femelle) 2 m à 2,50 m (mâle) 1,80 m à 2,10 m (femelle) 30 cm à la naissance 1 m à 1,40 m 8 mois (2 petits par portée) 500 à 700 grammes à 4 ans (femelle) et à 7 ans (mâle) jusqu’à 30 ans C'est le plus grand des ours, même si le Kodiak (ours brun d'Alaska) le surpasse parfois en poids. L'ours polaire est parfaitement adapté à l'environnement hostile de l'Arctique. Il est très à l'aise dans l'eau, même glacée, et nage avec ses membres antérieurs, les postérieurs servant de gouvernail. L'ours polaire peut parcourir à la nage jusqu'à 160 km d'un trait (atteignant la vitesse de 10 km/h) et rester en plongée pendant deux minutes. Jaunâtre en été, blanche en hiver, la fourrure est très dense, imperméable, parfaitement isolante ; elle recouvre même la plante des pieds, afin de faciliter la marche sur les sols verglacés. Sous la peau se trouve une épaisse couche de graisse qui sert d'isolant thermique. L'ours blanc présente une silhouette plus allongée que les autres espèces. L'ours polaire est un redoutable prédateur, d'une agilité étonnante, capable de courir à 40 km/h malgré son allure massive. Ses pattes sont extrêmement puissantes et armées de fortes griffes longues de 7 cm ! Son menu se compose à 90 % de phoques, qu'il capture sur la banquise ou qu'il guette HABITAT : Hôte typique du Grand Nord, l'ours polaire habite les îles et la banquise de l'Océan Arctique, ainsi que les côtes septentrionales d'Asie et d'Amérique du Nord. On le rencontre dans les solitudes glacées et dans la toundra ; dans la Baie d'Hudson, il descend jusqu'aux abords de la forêt de conifères. patiemment près des trous où ils viennent respirer. Il pêche des poissons en eau peu profonde, capture un renard polaire ou un oiseau de mer, ou se repaît d'œufs ; il se contente parfois de cadavres ou chasse de grands mammifères comme les rennes ou les bœufs musqués. Accessoirement, il mange des baies et des algues marines. Un ours polaire adulte est capable d'engloutir 70 kg de chair en un seul repas, ce qui lui permet de jeûner ensuite pendant plusieurs semaines. La vue est médiocre comme chez tous les ours, mais son odorat exceptionnel lui permet de détecter une proie sous deux mètres de glace, ou un cadavre de baleine à 20 km ! L'ours blanc est un nomade solitaire qui parcourt jusqu'à 70 km par jour à la recherche de subsistance. La nourriture disponible dans l'Arctique variant beaucoup d'une période de l'année à l'autre, l'ours effectue aussi des migrations saisonnières. Il s'éloigne rarement à plus de 200 km des côtes. OURS POLAIRE Longtemps victime d'une chasse sans merci, au fusil et au harpon, l'ours polaire a failli disparaître : il en restait moins de 10 000 dans les années 60 ! En 1973, la Norvège, le Danemark, les Etats-Unis, le Canada et l'URSS adoptèrent ensemble une réglementation sévère de la chasse à l'ours blanc. Parallèlement, l'espèce fut inscrite en Annexe 2 de la Convention de Washington, et d'autres traités assuraient une protection aux zones de mise bas des femelles. Toutes ces mesures ont porté leurs fruits, les effectifs des ours blancs sont remontés à 30 000. Mais l'espèce reste menacée en raison des atteintes portées à son environnement : pollutions industrielles, déversement de déchets radioactifs, marées noires, pluies acides et réchauffement des régions arctiques, constituent de graves menaces pour l'avenir des ours blancs. D'un naturel joueur, l'ours blanc se bat rarement ; il adore simuler des parties de catch avec un congénère, dressé sur ses pattes de derrière. D'un naturel très propre, l'ours polaire lèche soigneusement sa fourrure après chaque repas, puis plonge dans l'eau ou se roule dans la neige. Il passe les semaines les plus rudes de l'hiver pelotonné dans un abri, vivant sur ses réserves de graisse. La femelle n'est fécondable que tous les trois ans, l'accouplement a lieu au printemps. Fin décembre ou début janvier, deux oursons viennent au monde dans une tanière-igloo creusée par la mère au pied d'un congère. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 33 - 2017 De tous les mammifères, ils sont à la naissance parmi les plus minuscules par rapport au poids de leur mère ! Ils voient et entendent à quatre semaines, commencent à marcher à deux mois ; très vulnérables, ils se laissent alors transporter sur le dos de leur mère. Ils la suivent hors de la tanière à l'âge de trois mois, marchant derrière elle en file indienne. La fourrure des oursons est très dense, très blanche. Ils deviennent indépendants à l'âge de 18 mois à 3 ans. Dans la baie d'Hudson, l'ours polaire s'aventure parfois près des villages pour dérober de la nourriture ; il se montre généralement plus curieux qu'agressif, mais son comportement est imprévisible et son attaque, brutale et rapide, ne peut qu'avoir des conséquences dramatiques. C'est pourquoi les ours les plus dangereux sont alors capturés et mis en cages, transportés en hélicoptère puis relâchés à bonne distance. L'ours polaire s'adapte bien à nos climats, mais ne se reproduit que si toutes ses exigences biologiques sont satisfaites : il a besoin d'un vaste espace, le plus naturel possible, et doit pouvoir s'isoler de ses congénères lorsqu'il le désire. Dans les mois qui suivent la mise bas, la femelle doit pouvoir être totalement isolée du mâle, même sur le plan acoustique ! Nous avons créé au Zoo d'Amnéville un parc à ours blancs d'une conception totalement nouvelle, tenant compte des connaissances les plus récentes pour enrichir leur comportement, leur éviter le stress et la promiscuité. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). 33 LOUP Canis lupus Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : 30 à 80 kg (mâle) 22 à 63 kg (femelle) 500 grammes (à la naissance) Taille variable suivant les sous-espèces. 1 m à 1,40 m (corps) 30 à 50 cm (queue) 65 à 80 cm. Gestation : 60 jours (3 à 6 petits par portée) Longévité : jusqu’à 15 ans Les loups vivent en meute allant du groupe familial à des hordes de 20 à 30 individus dans le grand nord, où les conditions de vie rigoureuses exigent que l’union fasse la force. Le groupe est géré par une structure sociale et une hiérarchie très strictes : seuls le chef et sa compagne ont le droit de s’accoupler, les autres sont frappés d’une véritable castration psychologique par peur des dominants. Les rapports hiérarchiques au sein du groupe sont souvent remis en question ; aussi, afin d’éviter trop d’affrontements sanglants, les loups ne cessent de communiquer entre eux par des expressions du visage, des émissions vocales et aussi par la position de leur queue. 34 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 34 - 2017 Canidés Le hurlement du loup, véritable chant aux nuances très riches, peut être perçu à 8 km, par vent favorable. Il joue un rôle important dans le maintien de la cohésion au sein du clan. Les hordes sont extrêmement territoriales : tout loup étranger au clan est chassé ou mis à mort. La femelle met bas dans un terrier, en mai ou en juin. Sevrés vers l’âge de deux mois, les jeunes sont ensuite nourris avec de la viande prédigérée qui est régurgitée par les parents. HABITAT : Une grande partie de l’Asie et plus de la moitié de l’Amérique du Nord. Quelques foyers en Europe. Le loup est adapté à tous les biotopes : toundra, taïga, forêts et prairies tempérées, haute montagne, régions semi-désertiques… Cette aire de répartition est certes gigantesque mais, dans la plupart des régions, les populations sont résiduelles. Les couples de loups sont fidèles à vie, et le mâle est un très bon père de famille qui participe à l’éducation des petits. Les louveteaux chassent avec le groupe à partir de dix mois, et atteignent leur maturité sexuelle entre deux et trois ans. Les loups chassent en meutes, leurs capacités de coureurs de fond et leurs sens très développés en font des prédateurs particulièrement efficaces. Leurs proies favorites consistent en cerfs, élans et chèvres sauvages. A l’occasion, ils ne dédaignent pas les moutons, les chevaux et les chiens. Un loup solitaire ou un groupe confronté à une pénurie de gibier se contentent de rongeurs, lièvres, oiseaux, grenouilles et insectes. Enfin, les loups n’hésitent pas à se repaître de cadavres. Le loup est capable de courir à 55 km/h, mais sur une courte distance. En revanche, c’est un animal extrêmement endurant qui peut maintenir un trot soutenu pendant des heures. En cas de nécessité, un loup est capable de parcourir 200 km en 24 heures ! MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe A du Règlement CE). LOUP DE L’ARCTIQUE Canis lupus arctos Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Le loup de l’Arctique est une sous-espèce parfaitement adaptée aux conditions extrêmement rudes du climat polaire. De grande taille, il possède une fourrure épaisse, blanche et soyeuse, qui lui permet de se dissimuler dans son habitat neigeux. HABITAT : La toundra des terres boréales situées au nord-ouest du Groenland : de l’île Melville aux îles Queen Elisabeth. Afin de diminuer les pertes de chaleur, il possède des oreilles plus arrondies, un museau et des pattes plus courts que les autres loups. Il porte des poils entre ses coussinets plantaires, pour limiter les glissades sur la neige et la glace. LE LOUP & L’HOMME Contrairement aux vieilles croyances, le loup n’attaque pas l’Homme. Au cours de l’histoire les loups ont fréquemment mangé des cadavres d’êtres humains, mais ceux-ci étaient déjà morts à cause des guerres et des épidémies. Les loups ne faisaient que leur « travail » de nécrophages. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 35 - 2017 Parfois aussi, on a mis sur le compte des loups des crimes en série qui furent en réalité l’œuvre de chiens dressés et de fous sadiques (Bête du Gévaudan). Hormis les cas de rage, on n’a jamais pu établir avec certitude un seul cas d’attaque perpétrée délibérément par un loup contre un être humain. Canidés La faible densité des proies dans les régions arctiques oblige ces loups à patrouiller sur des territoires qui dépassent souvent les 2.500 km2, soit beaucoup plus que chez les sous-espèces plus méridionales. La nourriture consiste en bœufs musqués, lièvres arctiques, caribous, lagopèdes, lemmings, phoques et oiseaux nicheurs. Dû également à la rareté des proies, la femelle reproductrice ne donne naissance qu’à 2 ou 3 petits par portée. Lorsque dans une région rurale, un berger découvre qu’un mouton a été emporté pendant la nuit, le responsable peut être un loup ou un lynx. Mais si ce même berger découvre une véritable hécatombe avec 15 ou 20 moutons égorgés pour 1 ou 2 emportés, l’auteur ne peut être qu’un ou plusieurs chiens errants : l’animal domestique qui échappe la nuit à son maître ou retourne à l’état sauvage se défoule littéralement, tuant autant par jeu que par nécessité. Bien sûr, on a beau jeu d’accuser les loups (dans le Mercantour) ou les lynx (Vosges, Jura) de tous les méfaits commis chaque année par les chiens errants ! C’est infiniment plus médiatique et l’attrait des indemnités versées par l’Etat ne constitue pas la moindre des motivations ! L’animal sauvage dépense une énergie considérable lorsqu’il chasse. Il économise cette énergie, ne tue que pour se nourrir ou pour se défendre. 35 LOUP À CRINIÈRE Chrysocyon brachurus Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 20 à 25 kg 1 m à 1,20 m (corps) 45 cm (queue) 80 à 87 cm. 65 jours (2 à 5 petits par portée) 500 grammes à 1 an jusqu’à 15 ans En fait, le loup à crinière n’est pas un vrai loup et s’apparente plutôt au renard. Ses très longues pattes dont la partie inférieure est noire, lui permettent de voir au-dessus des hautes herbes de la pampa ; ses doigts sont très écartés pour faciliter la marche dans les marais. Le loup à crinière va l’amble, ce qui lui donne une allure chaloupée. Son dos porte une crinière sombre qu’il hérisse pour intimider un rival. Ses oreilles longues et larges lui confèrent une ouïe très fine. 36 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 36 - 2017 Canidés Le loup à crinière chasse en solitaire, s’arrêtant constamment pour renifler et écouter. Il traque prudemment sa proie et l’attrape souvent en bondissant très haut. La nourriture consiste en lapins, rongeurs, lézards, grenouilles, oiseaux, poissons et escargots. Mais les fruits représentent la moitié de son alimentation, ce qui explique ses molaires aplaties. Le loup à crinière déniche parfois de petits mammifères dans leur terrier en creusant le sol. Le loup à crinière est un solitaire qui établit sa tanière dans la végétation épaisse. Mâle et femelle peuvent cohabiter sur un même territoire, mais ne vivent ensemble que pendant la période de reproduction. Les mâles sont très agressifs entre eux, se menacent en tournant lentement en rond, dos arqué et poils hérissés. HABITAT : Sud du Brésil, Paraguay, nord de l’Argentine, Bolivie, est du Pérou. Prairies (pampas), marécages à végétation luxuriante, forêts buissonnantes. Lors du comportement nuptial c’est la femelle qui fait les premières avances, se courbant devant le mâle et se frottant à lui tout en frappant le sol de ses membres antérieurs. Les nouveaux-nés ont une fourrure très sombre avec le bout de la queue blanc ; leurs pattes sont relativement courtes. La femelle les défend avec férocité, tandis que le mâle participe à leur éducation et régurgite de la nourriture à leur intention. MESURES DE PROTECTION : Les effectifs du loup à crinière ont beaucoup décliné, en raison de la chasse et de la destruction du biotope. L’espèce est aujourd’hui menacée de disparition, et inscrite en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). Le loup à crinière fait l’objet d’un programme d’élevage (EEP) en parcs zoologiques. LYCAON Lycaon pictus HABITAT : Afrique, au sud du Sahara. Savanes et steppes jusqu’à 3.000 m d’altitude. Poids : Gestation : Poids à la naissance : Sevrage : Maturité sexuelle : Longévité : 400 grammes à 3 mois à 18 mois 14 ans Mammifères Carnivores Canidés Les lycaons vivent en meute de 6 à 50 individus ; ils tiennent en Afrique la niche écologique des loups. Pour mettre bas, les lycaons utilisent des terriers abandonnés par les oryctéropes, les hyènes ou les phacochères. De tous les prédateurs, y compris le lion, les lycaons sont les plus redoutés des troupeaux d’herbivores. Ils chassent à courre, en horde, des proies allant des lièvres aux zèbres et aux grandes antilopes. Les jeunes ont un pelage sombre et uniforme, et des oreilles repliées. Le père comme la mère s’occupent des petits, qui sont élevés par la communauté. 27 à 36 kg 72 jours 6 à 12 petits par portée Classe : Ordre : Famille : Nomades, ils peuvent maintenir sur des distances considérables la vitesse de 50 km/h. Ils possèdent des glandes à odeur très forte qui leur permettent de s’identifier de loin. En dehors de la période des amours où ce sont les femelles qui se battent pour pouvoir s’accoupler, la cohésion est très forte entre les membres de la horde. ESPÈCE MENACÉE : Objet d’une chasse impitoyable en raison des attaques qu’il commet parfois sur le bétail domestique, le lycaon est également décimé par la maladie de Carré et autres épizooties. Il reste moins de 10.000 lycaons à l’état sauvage, et il serait urgent que l’espèce bénéficie de mesures de protection. Mais beaucoup de pays africains y sont opposés. FENNEC Fennecus zerda HABITAT : Steppes et déserts du nord de l’Afrique, et du Sinaï au Koweit. Très inféodé aux terrains sablonneux. Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 1 kg 37 à 41 cm (corps) 20 cm pour la queue 20 cm 50 jours (1 à 5 petits par portée) à 6 mois 11 ans Charmant renard des sables, le fennec est caractérisé par ses immenses oreilles, ses gros yeux, son museau fin et pointu. La plante des pieds est velue. Sédentaires, les fennecs vivent en couples ou en petits groupes familiaux. Au centre de leur territoire, ils creusent un terrier qui comporte une chambre et des galeries ; ils s’y reposent pendant la journée, étant essentiellement nocturnes. Les fennecs sont dotés d’une vue correcte, d’un bon odorat et d’une ouïe extraordinaire. Ils communiquent entre eux par toute une gamme de sons très variés. La nourriture consiste en insectes, scorpions, araignées, lézards, rongeurs, petits oiseaux terrestres et mollusques, ainsi que fruits et oeufs. Les restes du repas sont enterrés. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Canidés La mise bas a lieu dans le terrier, une fois par an. La queue et les oreilles des nouveaux-nés sont courtes, elles commencent à grandir à l’âge de 3 semaines. Les yeux s’ouvrent à 2 semaines, la première sortie du terrier a lieu à 4 semaines. L’allaitement dure 2 mois, la taille adulte est pratiquement atteinte à 4 mois. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). Le fennec est un proche parent de notre renard (Vulpes vulpes). Certains spécialistes le classent dans le même genre (Vulpes zerda) Espèce voisine : L’otocyon (Otocyon megalotis) des savanes africaines, rappelle le fennec par ses très grandes oreilles. Mais il est beaucoup plus grand et pèse jusqu’à 5 kg. 37 AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? 38 ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ Qu’est-ce qu’un prédateur ? Quel rôle important jouent les prédateurs dans l’équilibre naturel ? Qu’est-ce qui caractérise la dentition des Carnivores ? À quoi sert le long museau du coati ? Où vit le petit panda ? Combien pèse un ourson (ours brun) à la naissance ? Que mangent les ours ? Pourquoi l’ours des Pyrénées est-il sur le point de disparaître ? Comment l’ours blanc s’est-il adapté à la vie dans le grand nord ? Quels sont les dangers qui menacent l’ours polaire ? Citer quelques animaux “charognards”. En quoi les “charognards” rendent-ils de grands services à la nature ? Les hyènes sont-elles seulement des charognards ? Quelle est la vie sociale des loups ? Le loup attaque-t-il l’homme ? Pendant combien de temps la louve allaite-t-elle ses petits ? Quelles sont les adaptations des loutres en milieu aquatique ? Où les lycaons mettent-ils leurs petits au monde ? Le loup à crinière est-il un vrai loup ? ❏ Que mange le loup à crinière et où vit-il ? ❏ Comment s’organise la vie sociale des suricates ? ❏ Combien reste-t-il de lycaons en Afrique, et pourquoi l’espèce est-elle menacée de disparition ? LYNX Lynx lynx Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Gestation : Félidés 15 à 30 kg 70 jours 2 à 4 petits par portée Poids à la naissance : 200 grammes Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 14 ans HABITAT : du nord de l’Europe à la Suisse et à la Sibérie Orientale. Population résiduelle dans la péninsule ibérique, Alaska, Canada, nord des Etats-Unis. Vit surtout en forêt. La chasse et la destruction des forêts ont fait que le lynx a disparu d’une grande partie de son aire de répartition. En 1989, les lynx de l’Ain et du Jura ont été accusés d’avoir égorgé 300 moutons ! Ces affirmations doivent être manipulées avec précaution, car ce sont le plus souvent les chiens errants qui commettent des déprédations dans les troupeaux. Comme la plupart des félins, le lynx est solitaire. Il chasse la nuit, à l’affût. Ses proies vont des chevreuils aux lièvres en passant par les faisans, les perdrix et les petits rongeurs. Il grimpe et saute à merveille, passe beaucoup de temps dans les arbres contre lesquels il aiguise ses griffes, marquant ainsi les limites de son territoire. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 39 - 2017 Le lynx se rencontre aussi bien dans les plaines qu’en montagne jusqu’à 3.500 mètres d’altitude. Sa fourrure pousse plus longue et plus pâle en hiver. Le mâle en rut fait entendre un véritable hurlement, d’où son ancien surnom de “loup cervier”. Depuis 1983, la France a réintroduit 13 lynx dans les vosges ; la moitié d’entre eux ont été abattus par des irresponsables. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe A du Règlement CE) Loi française. 39 CARACAL Felis caracal Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 13 à 20 kg 70 à 85 cm (corps) 20 à 30 cm (queue) 40 à 50 cm 70 jours (2 à 3 petits par portée) à 1 an jusqu’à 17 ans Avec ses grandes oreilles pointues surmontées d’un pinceau de poils noirs, le caracal ressemble à un lynx ; mais sa queue est moins courte et son pelage est dépourvu de taches, même chez les nouveaux-nés. Ses sens très développés lui permettent de repérer facilement sa proie, même la nuit. Le caracal se nourrit de pintades, rongeurs, damans, singes, lézards, serpents et jeunes antilopes. Il chasse seul, la nuit, dissimulé dans la végétation ; il traque sa proie, bondit en un sprint fulgurant et la tue d’une morsure à la nuque. Le caracal peut sauter à deux mètres de haut pour saisir un oiseau en vol, et hisse souvent sa proie dans un arbre pour la dévorer à l’abri des charognards. On a vu des caracals s’emparer de jeunes aigles au nid ! 40 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 40 - 2017 Félidés Solitaire, essentiellement nocturne et très territorial, le caracal passe la journée caché dans la végétation des rochers. En cas de rencontre avec un congénère, la position des oreilles joue un rôle important dans la communication : baissées vers l’arrière elles affichent un signal de menace, dressées bien haut, elles traduisent l’assurance. HABITAT : Majeure partie de l’Afrique, sauf Sahara et forêts équatoriales. L’Asie du sud-ouest, de l’Arabie Saoudite au Turkestan et à l’Inde. Savanes, steppes, régions semi-désertiques rocailleuses, en plaine comme en montagne. Le couple n’est uni que pendant la brève période d’accouplement. La femelle met bas au fond d’une tanière dissimulée sous un buisson épais, dans un arbre creux, une fissure de rocher ou un terrier abandonné. Les jeunes restent deux semaines dans cet abri, puis commencent à sortir ; ils sont alors souvent victimes des aigles de Verreaux. MESURES DE PROTECTION : Les populations sont assez stables dans beaucoup de régions d’Afrique, bien que le caracal soit chassé par les éleveurs dont il pille parfois les poulaillers. L’espèce est devenue très rare en Afrique du Nord et en Asie. Le caracal est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du règlement CE). SERVAL Felis serval HABITAT : Savanes africaines, souvent près des cours d’eau. Poids : Gestation : Poids à la naissance : ☞ 8 à 15 kg 70 jours (2 ou 3 petits par portée) 250 grammes les yeux s’ouvrent à 10 jours Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 15 ans Essentiellement diurne et terrestre, le serval est sédentaire : son territoire n’excède guère 2 km2. Il est solitaire, mais le mâle laisse les femelles circuler librement sur son territoire. Le serval se cache dans un terrier abandonné, un fourré ou une crevasse de rocher. Il est doté d’une vue et d’une ouïe excellentes, mais son odorat est médiocre. Ses proies sont de petits mammifères, des oiseaux, des poissons et des lézards ; il ajoute parfois à son menu des insectes, un peu d’herbe fraîche et des fruits. Très agile, il peut faire des bonds impressionnants pour s’emparer d’oiseaux qui prennent leur envol. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés Le mâle en rut parade en miaulant comme un chat. La femelle n’est réceptive que durant une journée. Le serval est devenu très rare ; d’abord parce que sa belle fourrure est très convoitée, mais aussi parce que l’homme ne lui pardonne pas de s’approcher parfois des habitations pour s’emparer d’une volaille... MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). CHAT DU DÉSERT Felis margarita HABITAT : déserts sablonneux du Sahara central, en Egypte, Arabie, Pakistan et Turkménistan. Poids : Gestation : Poids à la naissance : ☞ 2 à 3,5 kg 63 jours (2 à 4 petits par portée) 60 grammes les yeux s’ouvrent à 14 jours Maturité sexuelle : à 1 an Longévité : 10 ans Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés Découvert en 1856, ce petit félin est caractérisé par sa tête large, son museau court et ses oreilles pointues. Il possède entre les doigts et autour des callosités plantaires d’épais coussinets de poils qui le protègent lorsqu’il se déplace sur le sable brûlant. d’un rongeur. Le matin, il se couche à l’entrée de son terrier pour se chauffer aux premiers rayons du soleil. Il est doté d’une ouïe exceptionnelle et d’une vue excellente. Il se déplace beaucoup, notamment pour trouver de l’eau, mais grimpe et saute peu. Le chat du désert chasse au crépuscule des gerbilles, gerboises, écureuils et autres rongeurs, ainsi que des oiseaux déserticoles et quelques insectes. Il sait déterrer les lézards et serpents qui se cachent dans le sable pour échapper au froid de la nuit. Le mâle en rut, parade en miaulant ; il ne demeure avec la femelle que pendant la courte période d’accouplement. Nocturne et solitaire, il s’abrite la journée dans une anfractuosité rocheuse ou dans une cavité qu’il creuse dans le sable ; il lui arrive d’occuper un terrier abandonné par un renard, ou d’agrandir celui Les jeunes sortent du terrier à 20 jours et consomment leurs premiers aliments solides à 5 semaines. Ils deviennent indépendants à 4 mois. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). 41 CHAT VIVERRIN Felis viverrinus Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Longévité : 42 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 42 - 2017 Félidés 11 à 15 kg. pour le mâle 6 à 8 kg. pour la femelle 70 à 85 cm (corps) 25 à 30 cm (queue) 35 à 40 cm 63 jours 1 à 4 petits par portée (généralement 2) jusqu’à 15 ans HABITAT : Asie du sud-est, du Népal à la Malaisie. Extrême sud de l’Inde, Sri Lanka, Sumatra et Java. Mangroves, forêts tropicales à proximité des cours d’eau et des estuaires. Très inféodé à la proximité de l’eau, le chat viverrin est encore appelé «chat pêcheur». Son pelage est assez hirsute, les doigts de ses membres antérieurs sont palmés, et ses griffes ne sont que partiellement rétractiles. La femelle met bas dans les joncs ou dans un arbre creux caché dans la végétation au bord d’un cours d’eau. Il semble que le mâle participe à l’éducation des jeunes. La nourriture consiste essentiellement en poissons, mollusques aquatiques et crustacés. Le chat viverrin se tient en embuscade, sur la rive d’un cours d’eau, et pêche d’un coup de patte rapide et précis. Parfois, il attend que la marée se retire pour capturer les crabes et les poissons prisonniers des trous. Il lui arrive aussi de s’approcher des villages pour capturer une volaille, un chien errant ou même un mouton ou une chèvre ! Enfin, le chat viverrin ajoute à son menu des insectes et quelques oiseaux. MESURES DE PROTECTION : Le chat viverrin est fréquemment chassé et piégé en raison des déprédations qu’il commet. Relativement à sa taille, le chat viverrin est doté d’une puissance et d’une combativité extraordinaire : on en a vu tenir tête au léopard ! Essentiellement nocturne, capable de nager sur de longue distances, il grimpe sur les arbres d’où il saute dans l’eau. Il présente la curieuse habitude de faire ses besoins dans l’eau. L’avenir de l’espèce n’est pas compromis pour l’instant, mais sa raréfaction a conduit à l’inscrire en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). GUÉPARD Acinonyx jubatus Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids : Longueur : Hauteur : 35 à 75 kg (adulte) 250 grammes (à la naissance) 1,10 m à 1,35 m (corps) 75 à 85 cm (queue) 70 à 83 cm au garrot Gestation : 3 mois (2 à 4 petits par portée) Longévité : jusqu’à 16 ans Vitesse de pointe : 110 km/h pendant 20 secondes Le guépard se distingue de tous les autres félins par ses membres très longs et sa silhouette élancée. Ses griffes non rétractiles (pour mieux "accrocher" le sol) et sa colonne vertébrale extraordinairement souple contribuent à faire du guépard le meilleur sprinter du monde animal : jusqu'à 110 km/h ! Facile à apprivoiser, le guépard a été dressé par l'homme depuis l'Antiquité comme auxiliaire de chasse. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 43 - 2017 Félidés Plus diurne que les autres prédateurs africains, il se repaît à des moments où les lions et les hyènes, ses ennemis naturels, sont peu actifs. Bien qu’incapable de grimper aux arbres comme les panthères, il aime se reposer sur un lieu surélevé d'où il inspecte son territoire, et compte sur son excellente acuité visuelle pour repérer une proie. Il s'en approche avec discrétion, et la fauche au terme d'une charge foudroyante mais très courte : après 20 secondes de sprint à plus de 100 km/h, le guépard est complètement épuisé. Ses proies principales sont les gazelles, impalas, petites antilopes, phacochères, porcs-épics, lièvres, chacals et gros oiseaux ; mais il s'en prend parfois à de jeunes zèbres, buffles et gnous pesant jusqu'à 150 kg ! Le guépard est en principe solitaire, mais il n'est pas rare que trois frères d'une même portée vivent ensemble et s'unissent pour la chasse. HABITAT : Jadis répandu dans une grande partie de l'Afrique et tout le sud-ouest asiatique, il se cantonne aujourd'hui au sud du Sahara ; ailleurs répartition sporadique. Savanes et régions semi-désertiques. Les mâles peuvent se livrer à des combats mortels pour conserver un territoire sur lequel seule une femelle réceptive sera tolérée ; la période d'accouplement ne dure que quelques jours. Le jeune guépard vient au monde orné d'une crinière grise qui joue un rôle protecteur : plaqué au sol le bébé guépard ressemble à un ratel, sorte de blaireau très agressif et, par conséquent, évité par les prédateurs. L'allaitement dure 3 mois, et les jeunes guépards deviennent indépendants à un an. Dans les anées 70, le commerce des peaux et la mode du "guépard de compagnie" ont eu des conséquences catastrophiques. La mortalité juvénile effroyable (70 à 90 %), le faible nombre de guépards survivants (20 000 pour toute l'Afrique) et la réduction du milieu naturel engendrent des risques de consanguinité. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1 (Annexe A du Règlement CE). La reproduction en parc zoologique, longtemps tenue pour impossible, fait des progrès depuis que l'on recrée les conditions naturelles de séparation des sexes. Les guépards du Zoo d'Amnéville appartiennent à un programme international d'élevage. 43 PUMA Puma concolor Les pumas de montagne sont de grande taille et diurnes, la sousespèce de plaine est plus petite et nocturne. HABITAT : l’ouest de l’Amérique du Nord et une grande partie de l’Amérique du Sud. Forêts, prairies, régions montagneuses ou arides, rives à couverture végétale dense. Poids : Gestation : Poids à la naissance : ☞ Maturité sexuelle : Longévité : 36 à 90 kg 91 jours (2 ou 3 petits par portée) 350 grammes les yeux s’ouvrent à 10 jours à 2 ou 3 ans jusqu’à 18 ans Le puma est le plus agile de tous les grands félins ; il peut faire des bonds de six mètres, et sa longue queue l’aide à tenir son équilibre dans les arbres. Ses proies vont du rat au cerf en passant par quelques oiseaux. Il dévore parfois des animaux domestiques, mais n’attaque pas l’homme. Il lui arrive de cacher les restes de son repas, et de revenir quelques jours plus tard manger la charogne. De tous les grands félins, le puma est le seul qui soit capable de ronronner comme un chat. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés Suivant les régions, le puma est encore appelé “cougar” ou “lion des montagnes”. Les petits viennent au monde tachetés comme des lionceaux. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). Quelques sous-espèces (puma de Floride) en annexe 1. Loi Guyane. L’aire de répartition du puma demeure vaste, mais sa présence est devenue sporadique dans toutes les régions à fortes présence humaine. PANTHÈRE DES NEIGES Uncia uncia HABITAT : l’Himalaya, du Népal et du Tibet au nord-ouest de la Chine. Rochers et forêts de montagnes. On la rencontre entre 3.000 et 6.000 m d’altitude durant l’été ; en hiver, elle suit ses proies et descend aux alentours de 2.000 m. Poids : Gestation : 44 36 à 50 kg 98 à 103 jours 2 à 5 petits par portée Sevrage : Maturité sexuelle : Longévité : à 2 mois entre 3 et 4 ans jusqu’à 17 ans Encore appelée “once” ou “irbis”, la panthère des neiges constitue un genre intermédiaire entre petits et grands félins. Surtout active le matin et le soir, elle est encore plus agile que les autres panthères : elle peut faire des bonds de 3 à 4 mètres de haut, et plus de dix mètres en longueur ! Sa fourrure très épaisse la protège du froid, tandis que sa longue et grosse queue lui sert de balancier lorsqu’elle évolue parmi les rochers. Ses larges surfaces plantaires lui évitent de s’enfoncer dans la neige. La panthère des neiges chasse les isards et autre chèvres de montagnes, les cervidés, les sangliers, les jeunes yacks, les marmottes et les oiseaux, parfois aussi les animaux domestiques. Ses moeurs sont encore mal connues, il semble que ce soit le couple qui s’appro- Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés prie un territoire. Les jeunes viennent au monde entre mai et juin, ils restent avec leur mère jusqu’à la portée suivante. La petite famille a son repère dans une grotte dont le sol est tapissé d’une épaisse couche de poils tassés provenant des mues successives. La beauté de sa fourrure a conduit ce magnifique animal au bord de l’extinction : il n’en resterait que 500 dans la nature ! L’élevage dans les zoos constitue un espoir pour la sauvegarde de l’espèce : un registre international des origines (studbook) est tenu à jour par le zoo d’Helsinki pour éviter toute consanguinité. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). PANTHÈRE Panthera pardus HABITAT : Afrique au Sud du Sahara, Asie de la Turquie à l’Inde, à Java et à la Chine. Forêts et savanes, en plaine comme en haute montagne. La panthère monte jusqu’à 5.000 m d’altitude au Kilimandjaro. Poids : Gestation : 36 à 70 kg 95 jours 2 à 4 petits par portée Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 500 grammes entre 2 et 3 ans jusqu’à 20 ans Les termes “panthère” et “léopard” désignent le même animal. La panthère noire, surtout répandue en Malaisie et dans les îles de la Sonde, ne constitue pas une race ; ce n’est qu’une variété mélanique de l’espèce. La panthère chasse toutes sortes de proies : singes, antilopes, rongeurs, phacochères, petits carnivores, oiseaux terrestres. D’une force et d’une souplesse prodigieuses, elle fait des bonds de 4 mètres et emporte ses victimes dans les arbres pour les dévorer en paix. Certains léopards se nourrissent d’animaux domestiques, mais les attaques perpétrées contre l’homme sont extrêmement rares. Il existe plusieurs sous-espèces géographiques. Conformément à Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés la loi de Bergman sur la conservation de la chaleur, les plus grandes panthères vivent dans les régions froides. Sa somptueuse fourrure tachetée constitue un excellent camouflage, mais provoque également la convoitise des élégantes... C’est pourquoi la panthère s’est raréfiée de façon inquiétante. Sachez qu’il faut tuer 8 panthères pour confectionner un manteau ! MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). Aujourd’hui la déforestation et l’envahissement par l’homme des milieux naturels constituent les plus graves menaces pour la panthère. JAGUAR Panthera onca HABITAT : forêts tropicales américaines. Poids : 80 à 110 kg (mâle) 55 à 70 kg (femelle) Gestation : Poids à la naissance : 103 jours (2 à 4 petits par portée) 800 grammes Maturité sexuelle : à 3 ans Longévité : 22 ans Classe : Ordre : Famille : Mammifères Carnivores Félidés Chassé pour sa superbe fourrure et sans cesse repoussé par la destruction de son biotope, le jaguar est très menacé. gros rongeurs, tortues, anacondas, jeunes caïmans, grands oiseaux et même poissons qu’il pêche d’un adroit coup de patte. Le mélanisme est relativement fréquent, c’est-à-dire qu’il existe des jaguar noirs. Il attaque rarement l’homme, mais s’en prend parfois aux animaux domestiques. Le jaguar est plus lourd, moins gracieux que la panthère. Il possède une tête plus grosse, une queue moins longue et des taches moins nombreuses, plus larges, souvent marquées en leur centre d’un ou plusieurs points sombres. Un jaguar est capable de traîner un cadavre de cheval, puis de lui faire traverser une rivière à la nage. Le jaguar est un bon grimpeur, il vit souvent au voisinage de l’eau et nage volontiers. Il chasse les proies les plus variées : tapirs, pécaris, singes, MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). Loi Guyane. 45 LION Panthera leo Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids mâle : 170 à 250 kg Poids femelle : 120 à 180 kg Gestation : Poids à la naissance : Longévité : Félidés 112 jours 2 à 6 petits par portée 1.000 à 1.200 grammes 16 ans en moyenne dans la nature jusqu’à 25 ans en captivité Ancienne distribution Distribution actuelle HABITAT : savanes et steppes boisées d’Afrique, au sud du Sahara. Population résiduelle de 300 individus en Inde, dans la forêt de Gir. Les grands lions de l’Atlas, admirés aujourd’hui dans les parcs zoologiques et dans les cirques, sont des descendants d’une sous-espèce nordafricaine exterminée au début du siècle. Les lions vivent en groupes sous la dominance d’un mâle. La crinière joue un rôle d’intimidation, son volume intervient dans l’établissement de la hiérarchie au sein du groupe. Le rugissement, qu’on perçoit à plusieurs kilomètres par vent favorable, est une affirmation territoriale. Ce sont les lionnes qui chassent ; la troupe refoule les proies (zèbres, gnous) vers une lionne embusquée qui mène la charge finale à la vitesse de 70 km/h. 46 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 46 - 2017 Certains lions s’attaquent au bétail domestique, mais les cas d’anthropophagie sont extrêmement rares. Les effectifs du lion sont en train de s’effondrer à cause des conflits avec l’homme, d’où l’importance de gérer ces problèmes en collaboration avec les autorités et les populations locales. Plusieurs lionnes d’un groupe élèvent souvent leurs jeunes en communauté, les petits têtant indifféremment l’une ou l’autre des femelles. Un lion dort jusqu’à 20 heures par jour. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). Victime des conflits avec l’homme, le lion est aujourd’hui menacé ! Il n’en reste que 30.000 en Afrique, contre 200.000 en 1975 ! Lion indien (300 spécimens) : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). LES LIONS BLANCS Une merveille de la nature Le Zoo d’Amnéville est fier de présenter une famille de ces fauves extrêmement rares découverts en 1938 : le lion blanc aux yeux bleu acier est une merveille de la nature. Le lion blanc est propre à la réserve de Timbavati qui jouxte le Parc National Kruger ; il ne s’agit pas d’une race à part, mais d’une mutation génétique du lion d’Afrique du Sud (Panthera leo krugeri). Malheureusement ce magnifique animal attire la convoitise des chasseurs de trophées, prêts à payer jusqu’à 130.000 US$ pour ce qu’on appelle une “chasse en boîte” : ils n’ont qu’à mettre le fauve en joue et à tirer, sans prendre le moindre risque… Une scientifique sud-africaine, Linda TUCKER, a fondé la “Global White Lion Protection Trust” pour sauver les lions blancs. En collaboration avec Jason TURNER, chercheur à l’Université de Prétoria, elle met en oeuvre un programme pour réintroduire à Timbavati des lions blancs nés en parcs zoologiques. 47 TIGRE Panthera tigris Classe : Mammifères Ordre : Carnivores Famille : Poids mâle : Poids femelle : Gestation : 150 à 180 kg (Sumatra) 180 à 250 kg (Bengale) 200 à 300 kg (Sibérie) 1/4 de moins que le mâle 105 jours - (2 à 5 petits par portée) Poids à la naissance : 1.200 grammes Maturité sexuelle : entre 3 et 4 ans Longévité : 20 à 25 ans en captivité La chasse a causé de tels ravages que, toutes sous-espèces confondues, il reste à peine 4.000 tigres dans la nature. L’espèce est aujourd’hui protégée, mais les populations ont du mal à se reconstituer à cause du braconnage (pharmacopée chinoise) et de la déforestation. Le tigre est le plus puissant des félins. Il ne grimpe pas aux arbres, mais nage à merveille. 48 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 48 - 2017 Félidés Le tigre vit sur un territoire bien délimité qu’il marque de ses déjections et contrôle régulièrement. Ses proies sont les sangliers, les cerfs, les antilopes, à l’occasion des buffles, et même des éléphanteaux isolés de leur troupeau. Certains tigres s’en prennent au bétail domestique, mais les “mangeurs d’hommes” sont des cas exceptionnels : il s’agit habituellement d’individus âgés, blessés ou malades, qui n’ont plus la force de chasser leurs proies normales. La Sibérie constitue le berceau du tigre, qui n’a conquis le sud de l’Asie qu’au cours des temps géologiques. HABITAT : Inde, sud-est de l’Asie et îles de la Sonde. Sud et nord de la Chine, Sibérie Orientale. Jungles et forêts. Le tigre sibérien habite les grandes forêts de conifères. Sa taille est plus imposante que celle du tigre hindou. Il s’en distingue également par une fourrure plus pâle et plus épaisse, notamment en hiver, avec des rayures moins contrastées. Les zones blanches du pelage (flancs, queue) sont beaucoup plus étendues. Il ne reste que 800 tigres sibériens à l’état sauvage. Un programme international de reproduction en captivité a été mis en place. Le parc zoologique de Leipzig en Allemagne de l’Est tient à jour un “studbook” du tigre sibérien : Un recensement rigoureux avec arbre généalogique pour éviter aussi bien la consanguinité que les croisements avec d’autres sous-espèces de tigres. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1. (Annexe A du Règlement CE). Les différentes sous-espèces LE TIGRE DU BENGALE LE TIGRE DE SIBÉRIE LE TIGRE DE SUMATRA (Panthera tigris tigris) (Panthera tigris altaïca) (Panthera tigris sumatrae) a un pelage vif, rayures bien contrastées. Le braconnage sévissant jusque dans les réserves, ses effectifs se sont effondrés : moins de 1.700 subsistent aux Indes ! est plus grand. Il possède un pelage plus épais, plus clair, laineux sur la nuque. Les zones blanches du pelage (ventre, flancs, queue) sont plus étendues, les rayures moins contrastées. est plus petit, relativement bas sur pattes, assez trapu, avec un pelage plus sombre que le tigre du Bengale et des rayures plus serrées. Les favoris sont très développés. La sous-espèce indochinoise 150 tigres subsistent à Sumatra. (Panthera tigris corbetti) a un pelage un peu plus sombre. Il en resterait 600 dans la nature. Il en reste moins de 1.000 dans la nature. Les sous-espèces de Bali et de Java sont éteintes. Celles de Chine et de la Caspienne sont éteintes ou réduites à moins de dix individus ! Une variété à part : le tigre blanc Avec ses yeux bleu acier au regard fascinant, le tigre blanc est une merveille de la nature ! Ce n’est pas une race à part, mais une mutation génétique des tigres du Bengale. Cet animal rarissime a été découvert en 1951 par le Maharadjah de Rewa, dans le nord de l’Inde. Aujourd’hui le tigre blanc est en voie de disparition à l’état sauvage, c’est pourquoi le Zoo d’Amnéville a décidé d’en entreprendre l’élevage. 49 TIGERWORLD Un hommage à l’un des plus beaux animaux du monde, aujourd’hui menacé de disparition. Un spectacle unique au monde Après deux années de travaux, de préparation et d’éducation des tigres, le Zoo d’Amnéville a ouvert sa fabuleuse nouveauté : “TIGERWORLD”. Un spectacle époustouflant, dans un univers fantastique de décors grandioses, de projections numériques et d’effets spéciaux. Les auteurs et les acteurs de TIGERWORLD : Rémy FLACHAIRE. Les visiteurs du Zoo d’Amnéville ont pu l’applaudir pendant cinq ans comme fauconnier à cheval. Après avoir dressé des chevaux et des aigles, Rémy a décidé de se tourner vers les fauves qui l’ont toujours fasciné. Il s’avère très doué, sa capacité à communiquer avec les tigres est déconcertante ; à 28 ans, il est aussi un des plus jeunes dresseurs actuels. 50 Michel LOUIS a vu sa vocation de zoologiste naître à l’âge de 4 ans en visitant la ménagerie d’un grand cirque. Il est directeur général du Zoo d’Amnéville qu’il a créé en 1986 et qui est devenu une référence au niveau européen. Passionné par les fauves, Michel s’est initié au dressage des tigres et des lions durant sa jeunesse ; il a réalisé son rêve en retournant dans la cage. La salle apparaît comme une immense caverne abritant un temple khmer et s’ouvrant sous la montagne au cœur de la jungle ; 53 mètres de diamètre, 2000 sièges individuels à dossier avec visibilité totale, chauffée en hiver, rafraîchie en été. On y pénètre par une grotte préhistorique ornée de gravures rupestres, sous des cascades qui jaillissent d’une falaise haute de 16 mètres. Le spectacle commence par un film pédagogique qui sera diffusé sur un écran de quarante trois mètres. Puis la voix du narrateur laisse la place à un homme seul qui évolue sereinement, en toute complicité, parmi les tigres du Bengale. C’est une magnifique démonstration de dressage en douceur destinée à mettre en valeur la beauté du tigre. Jamais personne n’avait intégré un grand groupe de fauves dans un décor aussi grandiose, avec projections numériques et effets spéciaux. TIGERWORLD allie univers fantastique, émotion et poésie : 45 minutes qui nous font rêver d’un monde où l’homme, au lieu de détruire la biodiversité, cohabiterait harmonieusement avec les fauves et toutes les forces de la nature. LES TIGRES Leur survie à moyen terme implique une mobilisation maximale. TIGERWORLD, c’est aussi un “quatre étoiles” pour fauves. Nos méthodes de dressage (par Michel Louis) Nos tigres sont issus de nombreuses générations d’élevage en captivité. Deux d’entre eux sont nés à Amnéville et ont été élevés au biberon par Rémy, les autres sont arrivés âgés de 3 à 8 mois. Avant d’entreprendre le dressage il faut établir avec chacun des tigres un climat de respect et de confiance ; on leur parle beaucoup, ils apprécient la voix du dresseur et sont sensibles à ses différentes intonations. Les fauves sont dangereux s’ils ont peur, ils doivent être persuadés qu’en présence du dresseur rien ne peut leur arriver. En dehors des spectacles et entraînements, chaque tigre dispose d’une vaste loge intérieure bien aérée, maintenue à une température de +12° par les plus grands froids. Les tigres passent plusieurs heures par jour dans des parcs extérieurs couvrant 600 m2 et comportant chacun des perchoirs et une piscine. Après chaque spectacle, les visiteurs peuvent aller voir les parcs extérieurs des tigres. Dans les zoos l’animal vit en sécurité, reçoit une nourriture saine et abondante ; il est à l’abri des intempéries, vacciné, soigné s’il est malade. Cette vie facile lui permet de vivre mieux et plus longtemps que dans la nature. Pour éviter que l’animal vienne à s’ennuyer par manque d’activité, les zoos pratiquent des techniques “d’enrichissement du comportement” en dissimulant de la nourriture, en proposant des jouets, en modifiant périodiquement le décor. Le dressage en complicité avec l’homme fournit à l’animal une véritable activité et une motivation : il est très bénéfique au psychisme des animaux et à leur bien-être, c’est le meilleur des “enrichissements”. Le dressage proprement dit, commence quand l’animal est âgé d’au moins un an. Il faut beaucoup de temps, de patience et d’amour. La précipitation, l’énervement, à plus forte raison la brutalité, sont évidemment exclus. Je ne pense pas qu’il soit possible de dresser des tigres en utilisant la brutalité, car l’animal serait une véritable bombe à retardement : le tigre a une excellente mémoire, et la rancune tenace ! Nous avons dressé les tigres avec l’aide d’un maître dans cette discipline : Monsieur William VOS ; sans contrainte, tout en douceur et complicité. Les tigres ne perçoivent pas les choses comme nous, c’est à nous de nous adapter à eux et non l’inverse. Le dresseur tient en main une tige de bambou qui sert à guider, permet d’offrir une récompense tout en gardant une distance de sécurité ; il attire l’attention de l’animal et lui fait comprendre la direction à suivre. La chambrière ou la badine (touchette) n’ont pas pour fonction de frapper l’animal ! Elles vont le chercher, l’encadrent, le guident. Pour faire comprendre aux fauves ce que l’on attend d’eux on utilise le geste et la voix, et aussi de petits morceaux de bœuf qui l’attirent dans la bonne direction puis servent de récompense. Ceci implique que les fauves ne mangent jamais avant un entraînement ou un spectacle ; le soir chaque tigre reçoit sa ration de viande, qu’il ait donné satisfaction ou non. Si un tigre ne comprend pas ce qu’on attend de lui, il faut s’arranger pour le laisser sur une note positive, et recommencer le lendemain. La prudence est une qualité indispensable pour un dresseur de fauves, car même dressé un tigre reste un super-prédateur aux réflexes extrêmement rapides. L’animal affectueux, qui accepte le contact physique avec son dresseur, peut être le plus dangereux s’il oublie de contrôler sa force et les armes terribles que sont les crocs et les griffes. Les fauves ne sont pas des animaux de compagnie ! Un rôle éducatif Rémy et Michel ont l’ambition de sensibiliser les visiteurs à la beauté du tigre, au drame écologique que constituerait sa disparition. Ils veulent en faire un symbole pour informer le public sur la conservation de la biodiversité, la lutte contre le trafic et la destruction des milieux naturels. Des espaces-éducation de toute beauté sont consacrés à la biologie du tigre et à sa conservation. Un parcours-aventures permet aux enfants de partir à la recherche du préhistorique “tigre à dents de sabre”. Un film explique notre méthode de dressage. Un grand dessein pour la conservation du tigre Parmi tous les parcs européens, le Zoo d’Amnéville est l’un des plus fortement impliqués dans la conservation de la biodiversité. Il finance quatre programmes de conservation du tigre : dans la réserve de “Suklapanta” (sud-est du Népal), dans l’Arunachal Pradesh (nord-est de l’Inde), dans le Parc National des Sundarbans, au Bengladesh, et au Vietnam. Réserve “Shuklaphanta”, NEPAL. Sundarbans National Park, BANGLADESH. Organisation “Aaranyak”, Dibang Valley, INDE. “Education for Nature”, VIETNAM. Ces actions sont menées avec l’Organisation “AWELY” qui suit les programmes sur le terrain et les gère en collaboration avec ses partenaires de chaque pays. 51 AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? 52 ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ Pourquoi la réintroduction du lynx dans les Vosges a-t-elle rencontré des difficultés ? Le lynx est-il systématiquement un égorgeur de moutons ? En quoi le lynx rend-il service à la forêt ? A quel âge les bébés pumas ouvrent-ils leurs yeux ? En quoi le caracal africain ressemble-t-il au lynx ? A quoi sert la longue et grosse queue de la panthère des neiges ? Combien de panthères des neiges reste-t-il dans la nature ? Combien de tigres reste-t-il dans la nature ? Qu’est-ce que le “tigre blanc” ? Pourquoi les félins à pelage tacheté sont-ils menacés de disparition ? A quoi sert le pelage tacheté de la panthère ? Pourquoi certaines panthères sont-elles noires ? Comment reconnaître un jaguar d’une panthère ? Les fauves s’attaquent-ils souvent aux êtres humains ? Pourquoi parle-t-on parfois de lions ou de tigres “mangeurs d’hommes” ? Quelle différence dans la façon de chasser entre le lion et les autres félins ? A quoi servent, chez le lion, le rugissement et la crinière ? Dans un groupe de lions, quel est le rôle des mâles et celui des femelles ? Quelles particularités présente le guépard ? Qu’est-ce qu’un chat viverrin (ou chat pêcheur) ? LION DE MER DE CALIFORNIE Zalophus californianus Classe : Mammifères Ordre : Pinnipèdes Famille : Longueur : Poids : Longueur à la naissance : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 2,20 m à 2,30 m (mâle) 1,60 m à 1,80 m (femelle) 270 à 350 kg (mâle) 50 à 100 kg (femelle) 65 à 75 cm 6 à 9 kg entre 4 et 5 ans plus de 15 ans dans la nature 20 à 25 ans en captivité Particulièrement gracieuse et habile sur terre et dans l’eau, c’est l’OTARIE la plus répandue dans les zoos, les parcs d’attractions et les cirques. Les lions de mer de Californie forment les colonies les plus bruyantes de tous les Pinnipèdes. Les femelles sont marron clair, les mâles brun foncé avec une crête plus claire. Leur alimentation se compose essentiellement de poissons (anchois, merlans, jeunes sébastes, saumons, harengs), ainsi que de calmars. La sous-espèce des Galapagos se nourrit surtout de calamars et de poulpes, et mange des poissons en complément. Une femelle qui allaite doit consommer quotidiennement 15 % de son poids. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 53 - 2017 Otariidés La sous-espèce californienne plonge en général entre 40 et 80 mètres, toutefois on a déjà entrainé des individus à plonger jusqu’à 270 m ; elle pêche tout le long de la journée, mais surtout à l’aube et au crépuscule. Le lion de mer des Galapagos plonge le plus souvent à 45 m ou moins, et exclusivement en plein jour. Chez le lion de mer de Californie, les mâles arrivent sur les sites de reproduction fin mai, en même temps que les femelles, et commencent à établir leur territoire lorsque survient la première naissance. HABITAT : 2 sous-espèces : Z.C. wollebaeki : îles Galapagos. Z.C. californianus : Côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et îles voisines, de Vancouver au sud de la Basse Californie. Apprécie les côtes rocheuses pour la période de reproduction, les plages basses et sablonneuses en dehors de cette période. Seule otarie à se mettre parfois au sec sur les digues ou les pontons portuaires (Monterey, San Fransisco). Chaque territoire regroupe 19 à 25 femelles. 21 jours après la mise bas, les femelles sollicitent le mâle par des ondulations du cou et en se frottant contre lui. Aux Galapagos, il n’y a pas de saison de reproduction proprement dite, même si une majorité de naissances a lieu en hiver. La gestation dure plus de 11 mois, dont 3 mois de différé d’implantation dans l’utérus. Les jeunes viennent au monde avec un pelage brun foncé, et deviennent marron clair après la 2 ème mue à l’âge de 5 ou 6 mois ; à ce stade, ils commencent à se nourrir seuls. Le lion de mer de Californie fut mené au bord de l’extinction par les phoquiers américains du 19 ème siècle. Outre l’exploitation traditionnelle de la peau, de la chair et de la graisse, les vibrisses servaient de cure-pipes à opium et les testicules étaient vendus aux pharmacies chinoises... En 1980 la chasse fut interdite et on traça les limites du : “Channel Island National Marine Sanctuary”. Aujourd’hui, la sous-espèce californienne compte 145.000 individus, et la population est en augmentation. Les effectifs du lion de mer des Galapagos sont de 45.000, et on connait mal leur évolution. 53 LION DE MER SUD-AMERICAIN Otaria byronia = Otaria flavescens Classe : Mammifères Ordre : Pinnipèdes Famille : Longueur : Poids : 2,30 m à 2,60 m (mâle) 1,80 m à 2 m (femelle) 300 à 380 kg (mâle) jusqu’à 140 kg (femelle) Longueur à la naissance : 73 à 82 cm Poids à la naissance : 10 à 14 kg Maturité sexuelle : Longévité : 5 à 6 ans pour les mâles. 3 à 4 ans pour les femelles 20 à 25 ans Cette espèce est la plus féline des lions de mer. La couleur du pelage est variable, du marron clair au brun noir ; les mâles adultes portent une crinière dorée très épaisse, un cou très massif et un museau court et large légèrement retroussé. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de crustacés, céphalopodes et de poissons. Les grands poissons et les gros poulpes sont ramenés à la surface pour y être claqués et éventuellement sectionnés. Les mâles dévorent parfois des manchots et de jeunes otaries à fourrure. Comme la plupart des lions de mer, cette espèce accumule des graviers dans son estomac : jusqu’à 11 kg ! Elle est capable de plonger jusqu’à 250 m de profondeur. 54 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 54 - 2017 Otariidés Les mâles arrivent les premiers sur les sites de reproduction, suivis par les femelles qui mettent bas entre mi-decembre et fin janvier. Les mâles sont particulièrement bruyants et agressifs durant la période de reproduction, poussant de véritables rugissements. Chaque harem compte en moyenne 6 femelles. La copulation dure environ 15 minutes, elle est précédée de caresses du cou et de mordillements. Certaines femelles essayent de s’y soustraire, le mâle les saisit par la peau du dos et les projette HABITAT : Côtes sud-américaines, du Pérou à l’Uruguay en passant par la Terre de Feu et les Falkand. Plages de galets aux pieds des falaises. Apprécie les plages plantées de touffes de tussoc. Côtes rocheuses au sud de la Patagonie. dans les rochers. Les jeunes naissent noirs et deviennent gris-brun avant l’âge d’un an. Ils bêlent presque comme des agneaux. La lactation dure 6 mois à 1 an. Dans les grandes colonies, il arrive qu’une dizaine de jeunes mâles s’attaquent à un dominant pour pouvoir s’accoupler ; en cas d’échec, ils se saississent parfois d’un jeune et le tuent. En dehors de la période de reproduction, les lions de mer d’Amérique du Sud vivent souvent en grands groupes mixtes. Ils cohabitent parfois en parfaite harmonie avec des éléphants de mer. La population mondiale est estimée à 250.000 individus, mais elle décroît rapidement dans certaines régions. L’Uruguay continue à exploiter les lions de mer à des fins commerciales, mais cela n’explique pas la chute des effectifs en Argentine et aux îles Falkand où la chasse est interdite. AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS (Il est préférable de poser ces questions après avoir assisté au spectacle des otaries) Lion de mer de Californie Lion de mer de Patagonie ? ❏ Qu’est-ce qu’un lion de mer par rapport à une otarie ? ❏ Comment distingue-t-on le mâle et la femelle chez les otaries ? ❏ Combien peut peser un gros mâle de lion de mer patagonien ? ❏ A quelle profondeur peut plonger une otarie ? ❏ Comment reconnaît-on une otarie d’un phoque ? ❏ Comment appelle-t-on la nage rapide pratiquée à la surface de l’eau par une otarie ? ❏ Pourquoi le lion de mer de Californie a-t-il failli disparaître ? ❏ Combien pèse une otarie de Patagonie à sa naissance ? ❏ Combien de temps la maman allaite-t-elle son petit ? ❏ Pourquoi ne faut-il jamais jeter de sacs ou de bouteilles en plastiques dans une rivière ou dans la mer ? Lion de mer de Steller ❏ D’où provient la pollution de nos océans ? ❏ Combien de temps peut vivre une otarie ? ❏ Quelle est la nourriture des otaries ? ❏ Quels sont les principaux prédateurs des otaries ? ❏ De quoi les otaries ont-elles besoin pour la santé de leur peau et surtout de leurs yeux ? ❏ Quelle association, soutenue par le Zoo d’Amnéville, oeuvre à la protection des mammifères marins en Patagonie ? Otarie à fourrure d’Afrique du Sud 55 LES HERBIVORES Classe des Mammifères 4 Ordres Les Herbivores au sens strict (car les kangourous et bien d’autres espèces mangent aussi de l’herbe) constituent un groupe très important : le SuperOrdre des Ongulés ; certaines espèces ruminent et d’autres non. Le terme “Ongulé” signifie que ces animaux courent sur leurs doigts pourvus de sabots ; seuls les éléphants possèdent cinq doigts à chaque pied. Les Herbivores naissent à un stade avancé de développement, de sorte que les petits peuvent suivre leur mère quelques heures après la naissance. Les Ongulés sont divisés en quatre ordres : Les Hyracoïdes : damans, ongulés archaïques. des dents à croissance continue ✍ 56 Les Proboscidiens : ce sont les éléphants. Les Périssodactyles (chevaux, rhinocéros, tapirs), possèdent un ou trois doigts à chaque membre. Aucun ne rumine. Les Artiodactyles possèdent deux ou quatre doigts. Les hippopotames et les porcs ne ruminent pas. Tous les autres (girafes, chameaux, boeufs, antilopes, chèvres, cerfs, etc...) sont des ruminants. L’estomac des ruminants est volumineux et divisé en quatre chambres communicantes. Dans un premier temps, la nourriture est avalée et pénètre dans une vaste poche stomacale, appelée la panse, où des micro-organismes activent la fermentation; puis elle remonte dans la bouche où elle est mastiquée. Les micro-organismes de la panse digèrent la cellulose, sur laquelle les sucs digestifs ne peuvent agir ; ainsi l’animal tire le meilleur parti possible de son alimentation. La rumination permet à l’animal de réduire le temps passé à paître, temps d’insécurité à l’égard des prédateurs. Tous les herbivores possèdent des dents à croissance continue, afin de compenser l’usure due à la trituration des fibres végétales : ce sont les molaires broyeuses. Elles portent sur leur table d’usure quatre crêtes longitudinales en forme de croissant permettant à la mâchoire, qui se déplace latéralement, de broyer la nourriture en fines particules. Au zoo, la nourriture est sensiblement la même, avec quelques variantes, pour tous les herbivores que nous vous présentons. Une ration-type se compose de foin et fourrage varié, betteraves, carottes coupées, grains germés et aliments en pellets. On ajoute à tout cela quelques fruits, ainsi que des compléments vitaminiques et minéraux. DAMAN DES ROCHERS Procavia capensis Classe : Mammifères Ordre : Hyracoïdes Famille : Poids : Caviidés 2,5 à 5 kg Longueur : 45 à 55 cm Hauteur au garrot : 20 à 30 cm Gestation : 7 à 8 mois 2 ou 3 petits par portée Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 150 à 200 grammes à 16 mois 12 ans Les trois espèces de damans constituent à elles seules l’ordre des Hyracoïdes. Ces animaux ont l’aspect de gros lapins, mais avec des oreilles courtes et arrondies. De récentes études paléontologiques et anatomiques en ont fait une énigme zoologique en mettant en évidence leur lointaine parenté avec... les éléphants ! Les Hyracoïdes furent un ordre très prospère voici 40 millions d’années ; ils comptaient alors de nombreuses espèces d’ongulés primitifs, dont certains atteignaient la taille du tapir ! Les damans se nourrissent de plantes herbacées, feuillages, fruits, écorces, graminées, mousses et lichens. Ils mangent impunément des plantes hautement toxiques, capturent à l’occasion un insecte ou un petit lézard. Le daman est capable de rester très longtemps sans boire. Ce sont les molaires qui sont utilisées pour l’alimentation, les longues incisives constituant plutôt des armes de défense. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 57 - 2017 Sédentaires, généralement diurnes, les damans saluent le crépuscule par un concert d’appels très bruyants. Ils vivent en colonies (jusqu’à 50 sujets) réparties en plusieurs familles. Les damans s’abritent dans un terrier ou un trou de rocher, dont l’ouverture doit être assez petite pour que panthères, servals, caracals et chacals ne puissent y pénétrer. La vue est excellente, et le bord supérieur de l’iris est pourvu d’une excroissance extensible qui protège la HABITAT : Savanes et steppes d’Afrique, en biotope rocheux : éboulis, collines rocheuses isolées (kopjes), pentes rocheuses des montagnes jusqu’à plus de 4 000 m d’altitude. On le rencontre aussi du Liban au Yémen, et sporadiquement dans l’est du Sahara. pupille et permet au daman de regarder vers le soleil : ceci est important pour éviter les attaques de l’aigle de Verreaux. Les damans entretiennent souvent une cohabitation pacifique avec les agames, les mangoustes rayées et les babouins. Attaqués, ils font face avec détermination et infligent de cruelles morsures. Mais ils s’apprivoisent facilement et deviennent vite familiers. A l’époque des amours, les mâles adultes deviennent agressifs, émettant des cris territoriaux et repoussent les rivaux et les jeunes mâles. Les petits naissent velus, avec les yeux déjà ouverts. Ils grimpent et sautent de rocher en rocher dès leur premier jour, et se tiennent souvent sur le dos de leur mère. Ils sont sevrés à l’âge de 3 mois, mais n’atteindront leur taille adulte qu’à 3 ans. ESPÈCES VOISINES ET PROTECTION. Le daman de steppe (Heterohyrax brucei) fréquente lui aussi les steppes et les savanes, mais il est confiné dans l’est de l’Afrique. Le daman arboricole (Dendrohyrax arboreus), se rencontre dans toute la zone de forêt équatoriale, et va vers l’est jusqu’au Kenya et à la Tanzanie. Des trois espèces de damans, aucune n’est actuellement menacée. Dans certaines régions, la raréfaction des prédateurs leur a même permis de proliférer au point de se répandre dans les plaines et de nuire aux cultures. 57 ELÉPHANT D’AFRIQUE Loxodonta africana Classe : Mammifères Ordre : Proboscidiens Famille : Poids : 4,5 à 5,5 tonnes (mâle) 3,5 à 4,5 tonnes (femelle) Hauteur au garrot : 3 m à 3,50 m (mâle) 2,40 m à 2,80 m (femelle) Gestation : 22 mois (1 petit par portée) Hauteur à la naissance : 85 cm à 1,10 m Poids à la naissance : 90 kg à 113 kg Maturité sexuelle : Longévité : à 15 ans 40 à 60 ans, exceptionnellement 70 ans 58 HABITAT : l’Afrique au sud du Sahara, essentiellement dans le centre et l’est du continent. La sous-espèce nominale, de loin la plus répandue, habite les savanes. Une sous-espèce plus petite et rarissime vit dans la forêt équatoriale. L’éléphant d’Afrique est le plus grand mammifère terrestre. La croissance ralentit considérablement après la puberté, mais se poursuit durant toute la vie : certains vieux mâles deviennent de véritables géants dont chaque défense peut atteindre 3 m pour un poids de 100 kg ! Face à un concurrent ou à un ennemi, l’éléphant agite sa tête, oreilles déployées, dresse sa trompe et pousse de puissants barrissements. Si cela ne suffit pas, il lance une charge qui, bien qu’allant rarement jusqu’à terme, doit être prise très au sérieux !... Les éléphants sont des animaux sociaux unis par des liens familiaux très étroits, chacun étant solidaire des autres. Lorsqu’un de leur compagnon meurt, les éléphants mettent souvent plusieurs heures pour se résigner à l’abandonner. Le premier signe du rut, ou “mutsh” est la sécrétion d’une substance visqueuse à odeur âcre par les glandes temporales ; les mâles deviennent alors extrêmement agressifs. Les femelles et les jeunes vivent en groupes familiaux sous l’autorité d’une femelle âgée. Les mâles adultes sont solitaires ; ils sont autorisés à effectuer un court séjour dans le troupeau familial quand une femelle est prête pour s’accoupler. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 58 - 2017 Eléphantidés Les troupeaux comptent de 5 à 50 éléphants suivant la saison, le biotope et la fertilité du sol. Ils voyagent beaucoup, continuellement à la recherche d’eau et de nourriture : un adulte consomme chaque jour 80 litres d’eau et 200 kg. d’herbe, feuillages et fruits. En cas de grande sécheresse, les éléphants s’aident de leurs pieds, de leurs défenses et de leur trompe pour chercher l’eau en creusant sous le sable d’une rivière asséchée. Les éléphants apprécient une baignade quotidienne, et se protègent des insectes en s’aspergeant de boue. Lorsqu’une femelle entre en chaleur, un mâle la suit et lui manifeste son affection par des caresses de la trompe. Si deux grands mâles entrent en rivalité, il s’ensuit un combat impressionnant ! La copulation dure une ou deux minutes ; en érection, le pénis peut mesurer 1,20 m de long et 10 cm de diamètre ! La mise bas a lieu dans un endroit ombragé, la mère est souvent assistée par d’autres femelles. L’éléphanteau est debout une demi-heure après sa naissance. Proie de choix pour les grands prédateurs, il est protégé par tout le groupe : si une éléphante sent un petit menacé, elle charge ; et là, il ne s’agit pas d’intimidation ! L’allaitement dure environ deux ans. Chaque femelle met bas en moyenne une fois tous les quatre ans. LES ELÉPHANTS Mammouth - 10 000 ans Eléphant d’Afrique (actuel) Moenitherium (Hyracoïde) - 38 millions d’années. Trilophodon - 20 millions d’années Platybelodon - 10 millions d’années ORIGINES ET EVOLUTION Les éléphants résultent d’une remarquable évolution dont les origines remontent à 55 millions d’années. Les espèces actuelles sont les seules rescapées de l’Ordre des Proboscidiens qui a compté 350 espèces et qui signifie “munis d’une trompe”. Les célèbres mammouths sont des parents très proches de l’éléphant asiatique actuel, leur disparition ne date que de 10 000 ans. L’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) est plus lourd et plus grand que l’éléphant d’Asie (Elephas maximus). Les oreilles de l’africain sont beaucoup plus grandes. Les deux sexes portent des défenses chez l’éléphant d’Afrique, alors que seuls les mâles en sont pourvus chez l’éléphant d’Asie. L’éléphant d’Afrique a deux “doigts” préhensiles au bout de la trompe, alors que l’asiatique n’en possède qu’un. L’éléphant d’Asie a le dos et le front bombés, tandis que l’africain présente un front plat et un dos concave. Particularités Aussi populaire et attachant qu’il soit, l’éléphant est imprévisible et très dangereux. Il est responsable chaque année de nombreux accidents graves, aussi bien dans la nature que dans les zoos. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 59 - 2017 Les oreilles, larges et mobiles, permettent à l’animal de se ventiler et d’exprimer des sentiments. Déployées, elles participent aux attitudes d’intimidation. La peau est épaisse (jusqu’à 2,5 cm) mais très sensible. L’estomac est gigantesque, les intestins mesurent 35 mètres ! L’éléphant a une ouïe et un odorat très développés, alors que sa vue est mauvaise. Très intelligent, il est doté d’une mémoire bien réelle et fait preuve malgré sa masse d’une grande délicatesse et d’une dextérité étonnante. Les pattes soutiennent le poids de l’animal et lui permettent de courir à plus de 40 km/h. Contrairement aux apparences, l’éléphant marche sur le bout des doigts comme un cheval, ce que l’on prend pour le talon n’étant qu’un coussin graisseux. Les défenses en ivoire sont les incisives supérieures, dont la croissance se poursuit durant toute la vie de l’animal. Elles servent à creuser la terre et à se battre. Les éléphants étant droitiers ou gauchers, l’une des défenses est beaucoup plus utilisée que l’autre et casse fréquemment ; c’est pourquoi l’on voit souvent des éléphants porteurs d’une seule défense. La trompe souple et puissante, longue de deux mètres, résulte de la fusion du nez et de la lèvre supérieure. Habile et préhensile, elle prélève la nourriture et la boisson pour les porter à la bouche, frappe un ennemi aussi bien qu’elle réconforte et caresse les petits. 59 LES ELÉPHANTS MENACÉS DE DISPARITION La disparition d’espèces animales est un phénomène naturel, la biodiversité étant en constante évolution. Mais l’intervention de l’Homme a dramatiquement accéléré le processus durant ces dernières décades ; les éléphants en sont un tragique exemple. 60 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 60 - 2017 EN AFRIQUE. Le nombre d’éléphants est passé de 2.500.000 en 1950 à 1.300.000 en 1980 et 609.000 aujourd’hui. Au Kenya, entre 1973 et 1989, les effectifs ont chuté de 130.000 à 16.000 ! Il y a plusieurs raisons à cette hécatombe. L’explosion démographique, l’extension des terres agricoles grignotent l’habitat des éléphants. Une sécheresse prolongée oblige ces animaux à effectuer des migrations de plusieurs centaines de kilomètres, endommageant les récoltes et effrayant les villageois qui, souvent, répliquent au fusil. Le commerce de l’ivoire est l’autre grande menace qui pèse sur l’éléphant d’Afrique. En 1970, 700 tonnes d’ivoire étaient vendues chaque année ! En 1975, ce commerce fut réglementé par l’inscription de l’éléphant d’Afrique en Annexe 2 de la Convention de Washington. La quantité d’ivoire vendue était encore de 200 tonnes en 1988, trop pour espérer sauver les éléphants. L’espèce fut donc inscrite en Annexe 1 de la Convention : l’interdiction totale du commerce de l’ivoire, associée à une prise de conscience de nombreux pays, provoqua un effondrement de la demande. Et puis en 1998, la CITES céda aux injonctions du Botswana, de la Namibie et du Zimbabwe, et le commerce fut rouvert pour l’ivoire provenant de ces trois pays. Ce fut la porte ouverte au blanchissement, à tous les trafics, et le braconnage fleurit à nouveau même dans les parcs nationaux ! EN ASIE. Le braconnage prend des proportions moindres, les éléphants mâles portant de moins grandes défenses et les femelles en étant pratiquement dépourvues. En revanche, l’explosion démographique a eu des conséquences dramatiques : les forêts ont été défrichées pour faire place à l’agriculture, et les éléphants ont été relégués dans quelques sanctuaires dans le nord de l’Inde, en Birmanie, au Sri Lanka et à Sumatra. Dès 1977, l’éléphant d’Asie fut inscrit en Annexe 1 de la Convention de Washington. Ce qui, ajouté à la création de réserves, a évité sa disparition. Mais il en reste moins de 40.000, auxquels on peut ajouter 17.000 éléphants domestiqués pour l’abattage des arbres et le transport du bois. EN CONCLUSION. Les mesures de protection ont pu éviter le pire. Mais la Communauté Internationale doit encore fournir de gros efforts pour assurer la survie des éléphants. Les programmes internationaux d’élevage en parcs zoologiques constituent évidemment un espoir, mais ne peuvent à eux seuls assurer la survie de l’espèce. Nous pouvons tous contribuer au boycott du trafic en refusant d’acheter, d’accepter ou de porter de l’ivoire et en expliquant pourquoi. Le corozo, ou ivoire végétal, tiré du palmier Phytéléphas, constitue une alternative bénéfique. Il faut bien sûr soutenir les associations qui luttent pour la protection des éléphants, notamment le W.W.F 188 Rue de la Roquette, 75011 PARIS, Tél : 01 55 25 84 84 RHINOCÉROS BLANC Ceratotherium simum Longueur du corps : Longueur de la queue : Hauteur au garrot : Poids : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : Classe : Mammifères Ordre : Périssodactyles Famille : Rhinocérotidés 3,50 m à 3,90 m 80 cm à 1 m 1,60 m à 1,90 m 2 à 3 tonnes 15 à 16 mois (1 petit par portée, tous les 2 ou 3 ans) 60 à 80 kg entre 4 et 5 ans jusqu’à 40 ans HABITAT : Savanes plantées d’arbres et de fourrés, souvent au voisinage des points d’eau. Ancienne distribution Distribution actuelle DEUX SOUS-ESPÈCES : • C. s. cottoni (rhinocéros blanc du nord) : 4 à 10 survivants dans le nord-est du Zaïre !!. • C. s. simum (rhinocéros blanc du sud) : 67 individus au Botswana, 190 en Namibie, 60 au Swaziland, 250 au Zimbabwe, 10.300 en République Sud Africaine, 4 individus introduits en Côte d’Ivoire, et 218 au Kenya (Nakuru, Tsavo). ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 61 - 2017 Les rhinocéros portent à chaque membre trois doigts munis d’onglons. Ils sont dotés d’une vue médiocre, mais d’une ouïe exceptionnellement développée. Le rhinocéros blanc se nourrit de graminées, d’herbe rase. Aussi bien diurne que nocturne, il est territorial et sédentaire, vit en petits groupes familiaux le plus souvent composés d’une femelle et un ou deux jeunes. Les mâles adultes sont solitaires et marquent leur territoire avec leur crottin et leur urine ; les rencontres entre mâles donnent lieu à des affrontements le plus souvent rituels. Le rhinocéros aime se vautrer dans la boue et vit en symbiose avec des oiseaux (buphages, hérons garde-bœufs, étourneaux métalliques) qui le débarrassent de ses parasites cutanés. Il communique avec ses congénères par toute une gamme de grognements et de meuglements. En fait, rhinocéros « blanc » (ou rhinocéros de Burchell) et rhinocéros « noir » présentent la même coloration grise ; le rhinocéros blanc est caractérisé par sa taille plus grande, son garrot prohéminent, sa lèvre supérieure très large et son énorme tête allongée qu’il porte le plus souvent basse. L’appellation « rhinocéros blanc » provient d’ailleurs d’une confusion entre les mots anglais « white » (blanc) et « wide » (large). Les mâles sont plus grands que les femelles. Le mâle adulte suit la femelle en chaleur et ne la laisse pas sortir du territoire. La copulation dure 20 à 30 minutes avec plusieurs éjaculations. Supportées par la voûte osseuse de l’os nasal, les cornes des rhinocéros sont faites de kératine ; cassées, elles repoussent rapidement. La première corne est plus longue que la deuxième ; plus longue et plus fine chez la femelle ; elle atteint en moyenne 65 cm (exceptionnellement 1,50 m). La fonction principale des cornes est de déblayer les obstacles lors de la quête de nourriture. La femelle met bas à l’écart, dans un fourré. Le nouveau-né mesure 1,20 m de long, sa corne antérieure est une simple bosse. Il commence à manger un peu d’herbe dès l’âge de 2 mois, mais est allaité pendant un an. Il reste 2 à 3 ans avec sa mère, puis celle-ci le chasse lorsqu’elle met bas à nouveau ; le jeune cherche alors à s’associer à un compagnon de son âge ou à une femelle non suitée. 61 LES 4 AUTRES ESPÈCES DE RHINOCÉROS Rhinocéros Noir Rhinocéros Indien Rhinocéros de Java Rhinocéros de Sumatra Diceros bicornis Rhinoceros unicornis Rhinoceros sondaicus Dicerorhinus sumatrensis Longueur du corps : 2,90 m à 3,60 m Hauteur au garrot : 1,40 m à 1,80 m Poids : 900 kg à 2 tonnes Gestation : 15 mois à 15 mois et demi Maturité sexuelle entre 4 et 6 ans. Longévité : 40 ans Longueur du corps : 3,50 m à 4 m Hauteur au garrot : 1,50 m à 1,80 m Poids : 1,5 à 2,3 tonnes Gestation : 15 à 16 mois Maturité sexuelle à 8 ans pour le mâle, 4 ans pour la femelle. Longévité : jusqu’à 47 ans en captivité Longueur du corps : 3 m à 3,40 m Hauteur au garrot : 1,60 m à 1,80 m Poids : 1 tonne à 1,6 tonne Gestation : 16 à 17 mois Maturité sexuelle à 6 ans pour le mâle, 3 à 4 ans pour la femelle Longévité : mal connue. Un spécimen capturé adulte a vécu 21 ans en captivité. Longueur du corps : 2,40 m à 2,70 m Hauteur au garrot : 1,20 m à 1,45 m Poids : 1 tonne au maximum Gestation : 14 à 15 mois Maturité sexuelle à 7 ans pour le mâle, 4 ans pour la femelle. Longévité : 30 à 35 ans. Habitat : Steppes et savanes avec broussailles, bosquets et arbres isolés ; forêts, jusqu’à 3500 m d’altitude. 10 individus au Cameroun, 25 au Zaïre, 500 au Kenya, 3 au Malawi, 13 au Mozambique, 700 en Namibie, 4 au Rwanda, 10 au Swaziland, 50 en Tanzanie, 350 au Zimbabwe, 1050 en République Sud Africaine. Descriptif : Tête moins volumineuse que chez le rhinocéros « blanc » ; lèvre supérieure pointue et préhensile. Deux cornes, dont l’antérieure mesure en moyenne 55 cm (exceptionnellement 1,30 m). La nourriture consiste en feuilles, jeunes pousses, fruits et (occasionnellement) herbe haute. Diurne, il est plus solitaire et plus irascible que le « blanc ». Malgré son poids, il peut foncer à 50 km/h. Dans la nature, la femelle ne met bas que tous les 2 à 5 ans. Le nouveau-né mesure 45 cm de haut et pèse 25 à 45 kg. Cinq espèces parmi les plus menacées du monde ! RHINOCÉROS BLANC : 11.200 survivants (+ 700 dans les zoos) parmi lesquels 10.300 en République Sud Africaine. RHINOCÉROS NOIR : 62 3.600 survivants (+ 250 dans les zoos) dont 1.280 en République Sud Africaine et 1.240 en Namibie. RHINOCÉROS ASIATIQUES : 2.400 survivants pour le rhinocéros indien, 300 pour le rhinocéros de Sumatra, 70 pour celui de Java ! Habitat : Plaines marécageuses, jungles, broussailles. Environ 2.000 individus subsistent dans une douzaine de réserves du Népal et du nord de l’Inde. Descriptif : Corps couvert de grandes plaques de cuir évoquant une armure et parsemées de granulosités. Silhouette très massive. Une seule corne mesurant 25 cm en moyenne. Le rhinocéros indien mange des graminées, des pousses et des roseaux ; il se nourrit parfois aux dépens des champs cultivés et aime s’immerger longuement dans l’eau ou dans la boue. Le nouveau-né pèse 60 kg. Habitat : Massifs de hautes herbes et de broussailles en lisière des forêts tropicales. Seulement 60 individus survivent à la pointe occidentale de Java. Une autre population résiduelle (moins de 10 animaux) vient d’être redécouverte dans le sud du Viet Nam. Descriptif : Le rhinocéros de Java ressemble à son homologue indien, mais il est plus petit. La corne est beaucoup plus courte chez le mâle et pratiquement inexistante chez la femelle. La nourriture consiste en feuillages, jeunes pousses, et fruits tombés à terre ; il déracine souvent de jeunes arbres pour en déguster les feuilles. Habitat : Forêts tropicales humides, en plaine comme en montagne. Environ 300 individus subsistent à l’état sauvage : il s’agit de populations sporadiques réparties du nord de la Birmanie au sud de Sumatra. Descriptif : C’est le plus petit des rhinocéros et le plus archaïque : il ressemble beaucoup aux espèces qui vivaient durant l’ère tertiaire. Les pattes courtes et épaisses portent un corps massif. La peau est velue, et moins plissée que chez les autres espèces asiatiques. Deux petites cornes, particulièrement courtes chez la femelle. L’alimentation se compose d’écorces, fruits, feuilles et rameaux. Durant tout le 19ème siècle et jusqu’à la fin des années 1960, les rhinocéros ont payé un lourd tribut à la chasse « sportive », tandis que leur habitat reculait sans cesse à cause de la poussée démographique. Entre 1944 et 1946, un seul chasseur se vanta d’avoir tué 996 rhinocéros au Kenya ! En Chine, des croyances populaires bien ancrées (mais totalement dénuées de fondement) attribuent à la corne de rhinocéros des vertus aphrodisiaques et médicinales !… Selon une légende indienne, une coupe en corne de rhinocéros se brise lorsqu’on y verse du poison ! Au Yémen, lorsqu’un garçon atteint la puberté, son père lui offre un poignard dont le manche est une corne de rhinocéros sculptée, symbole de virilité ; entre 1970 et 1990, 13.000 rhinocéros furent massacrés pour le compte d’un seul fabricant yéménite ! Les 5 espèces de rhinocéros sont aujourd’hui strictement protégées, inscrites en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du règlement CE) ; mais le rhinocéros blanc est déclassé en Annexe 2 pour les spécimens de la République Sud Africaine, ce qui ouvre les portes à tous les trafics. Le principal danger est désormais la déforestation pour les espèces asiatiques ; pour les deux espèces africaines, la pire menace est le braconnage favorisé par les guerres et la corruption : 4.400 rhinocéros massacrés entre 1980 et 1984, 4.580 entre 1984 et 1987, plus de 1.000 en 1992 dans le seul Zimbabwe ! En un siècle et demi, la population mondiale des rhinocéros s’est écroulée de plusieurs centaines de milliers à moins de 18.000 ! Cause : la cupidité d’hommes exploitant sans scrupules l’ignorance et la superstition de peuples entiers ! L’élevage dans les parcs zoologiques. La reproduction du rhinocéros est lente (1 petit tous les 2 ou 3 ans, gestation longue, maturité sexuelle tardive) et l’obtention d’accouplements exige la présence d’un groupe reproducteur avec plusieurs mâles en concurrence. Mais l’élevage en zoos constitue un réservoir génétique en milieu protégé, donc un espoir de survie pour l’espèce. Le Zoo d’Amnéville participe au plan d’élevage européen (E.E.P.) du rhinocéros blanc, et au financement d’un programme de conservation en milieu naturel. ZÈBRE DE PLAINE Equus burchelli Classe : Mammifères Ordre : Périssodactyles Famille : Gestation : Équidés 12 mois 1 petit par portée Poids à la naissance : Sevrage : Maturité sexuelle : Longévité : ☞ 30 kg à 7 mois à 4 ans HABITAT : savanes et steppes dans l’est et le sud de l’Afrique. 25 à 30 ans atteint la vitesse de 60 km/h Diurnes et très robustes, les zèbres se contentent de maigres pâtures. Ils affectionnent la proximité de l’eau et s’adaptent à tous les climats. Le zoo d’Amnéville présente des zèbres de Chapman. Le zèbre de Grévy, très rare, plus grand, forme de petites hardes ; les autres vivent en grands troupeaux, atteignant parfois plusieurs centaines de têtes pendant la saison sèche. Ces troupeaux sont menés sous l’autorité d’un mâle dominant, mais c’est la femelle de rang le plus élevé qui conduit la marche. Les affrontements entre les zèbres sont fréquents. Les zèbres vivent souvent en association avec les troupeaux de gnous et autres antilopes, ainsi qu’avec les autruches qu’ils apprécient pour leur aptitude à repérer de loin les prédateurs. On n’a jamais pu les domestiquer. Les zèbres de Chapman et de Grant sont des sous-espèces de zèbre de plaine. Le zèbre de Hartmann est une sous-espèce du zèbre de montagne (Equus zebra) Sachez reconnaître les principales races de zèbres ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 63 - 2017 63 Zèbre de Chapman Zèbre de Grant Zèbre de Hartmann (Namibie) Zèbre de Grévy (Equus grevy) de l’Ethiopie au nord du Kenya TAPIR TERRESTRE Tapirus terrestris Classe : Mammifères Ordre : Périssodactyles Famille : Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 220 à 250 kg 1,70 m à 2 m (corps) 4 à 10 cm (queue) 80 cm à 1 m 390 à 400 jours (1 petit par portée) à 3 ou 4 ans jusqu’à 30 ans Apparus en Europe voici 35 millions d’années, les tapirs ont très peu évolué depuis. Quatre espèces subsistent aujourd’hui. Les tapirs possèdent une courte trompe mobile constituée par le nez et la lèvre supérieure. Chaque membre porte trois doigts terminés par des sabots. Apparentés au cheval, les tapirs ne ruminent pas. Le tapir mange des plantes aquatiques, des feuilles et des brindilles. Il préfère les jeunes pousses, mais broute aussi l’herbe et les plantes cultivées. Comme un éléphant, il choisit soigneusement sa nourriture, reniflant de droite à gauche, allongeant et rétractant sa trompe qui, finalement, mène la nourriture à la bouche. 64 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 64 - 2017 Tapiridés Solitaire et nocturne, le tapir terrestre passe les heures les plus chaudes à l’ombre des fourrés. Excellent nageur, il passe beaucoup de temps dans l’eau ou dans la boue pour se débarrasser des parasites. Malgré son corps massif, il est capable de galoper assez vite, et de grimper sur des rives escarpées. En cas de danger, il se réfugie dans l’eau où il peut rester immergé plusieurs minutes. Acculé loin de tout point d’eau, il peut se montrer agressif et mordre férocement. HABITAT : De la Colombie au sud du Brésil, à l’Est de la Cordillère des Andes. Forêts tropicales et équatoriales, aux abord des points d’eau ou des marécages. Lorsque la femelle entre en chaleur, le mâle la poursuit avant de se livrer avec elle à une joute amicale ponctuée de couinements aigus. Chez les jeunes, le pelage sombre s’orne de raies longitudinales claires qui s’effacent au bout de quelques mois. Vers l’âge de 8 mois, le jeune tapir a son pelage définitif et devient indépendant. MESURES DE PROTECTION : Le tapir terrestre est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). Moins menacé que les trois autres espèces, il recule néanmoins rapidement et ses effectifs deviennent sporadiques. Le tapir a toujours été chassé pour sa viande et son cuir, et parce qu’il lui arrive (rarement) de causer des dégâts aux cultures. Mais la plus grosse menace vient de la destruction des forêts pour faire place à l’agriculture. Le Zoo d’Amnéville a la joie de voir naître un bébé tapir tous les deux ans. HIPPOPOTAME Hippopotamus amphibius Classe : Mammifères Ordre : Artiodactyles Famille : Poids : Hippopotamidés 1.800 à 3.200 kg (mâle adulte) 1.300 à 2.500 kg (femelle adulte) Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : ☞ ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 65 - 2017 3 m à 4,20 m 1,30 m à 1,60 m 8 mois 40 à 50 kg entre 7 et 9 ans peut rester 5 à 10 minutes en plongée HABITAT : plans d’eau et rivières, de 0 à 2.000 m d’altitude. Il peut supporter au petit matin des températures proches de zéro. Toute l’Afrique tropicale. Les plus importantes concentrations d’hippopotames se trouvent dans la vallée du Rift. Les hippopotames vivent en groupes dont la base est constituée par les femelles et leurs petits ; le territoire est patrouillé par un mâle dominant, généralement assez âgé, tandis que les mâles plus jeunes sont tenus à l’écart et forment des groupes de célibataires. Le mâle marque son territoire en dispersant ses fientes par un mouvement rotatif de sa courte queue au moment de la défécation. Après 8 mois de gestation, la femelle met au monde un seul petit, dans l’eau peu profonde ou sur la berge, mais toujours à l’écart du groupe. Il pèse entre 40 et 50 kg. Cinq minutes après sa naissance, le petit est capable de marcher et de nager. Sa mère l’allaite pendant huit mois, bien que les premiers végétaux soient absorbés dès la quatrième semaine. Les jeunes sont souvent victimes des lions, et surtout des crocodiles. L’hippopotame passe une grande partie de sa journée dans l’eau, où il se réfugie en cas de danger. Le soir, il va chercher les 40 kg de végétaux qui constituent son alimentation quotidienne. En saison sèche, il doit parfois jeûner pendant plusieurs semaines. Sur la terre ferme la peau de l’hippopotame se dessèche très vite, c’est pourquoi elle secrète un liquide rose à fonction protectrice. L’hippopotame n’est pas à ce jour une espèce menacée, mais ses effectifs se réduisent sensiblement, car ses canines sont convoitées depuis l’embargo sur l’ivoire d’éléphants ! De plus, il est souvent éliminé par les fermiers lorsqu’il cause des dégâts dans les zones cultivables. 45 ans L’hippopotame intimide ses ennemis en ouvrant très largement la gueule, découvrant ses énormes canines inférieures qui peuvent mesurer 50 centimètres ! Menacé ou contrarié, il peut se révéler dangereux. 65 POTAMOCHÈRE Potamochoerus porcus Classe : Mammifères Ordre : Artiodactyles Famille : Poids : Longueurs : Hauteur au garrot : Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : 60 à 130 kg 1 m à 1,40 m (corps) 30 à 40 cm (queue) 55 à 80 cm 120 à 130 jours (3 à 8 petits par portée) à 18 mois jusqu’à 15 ans Le potamochère est le seul grand mammifère présent à la fois sur le continent africain et à Madagascar. Son corps massif et puissant lui permet de pénétrer en force dans les fourrés les plus épais. Comme chez tous les suidés, ses canines supérieures sont retroussées en défenses. Le potamochère est souvent appelé «sanglier rouge des rivières». Essentiellement nocturne, le potamochère passe souvent la journée à dormir dans sa bauge. Ses pieds portent des glandes dont les sécrétions odorantes lui servent à marquer son territoire et à communiquer avec ses congénères. C’est un très bon nageur. Le potamochère peut vivre en solitaire ou en petits groupes. Ses principaux prédateurs sont les panthères et les pythons de Séba, ainsi que les petits félins, les hyènes et les aigles pour les jeunes. 66 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 66 - 2017 Suidés Le potamochère se nourrit surtout de racines, champignons, fruits tombés et arachides ; il ajoute à son menu des insectes, amphibiens, reptiles, oeufs et oisillons. HABITAT : Forêts humides, savanes et prairies boisées et humides, zones marécageuses. Afrique, au sud du Sahara. Madagascar. Comores. La laie met bas dans un nid qu’elle prépare dans un épais fourré, le tapissant d’herbe ou de roseaux. Les petits viennent au monde noirs ou bruns avec des taches et des rayures blanches ou jaunâtres. Ils ne quittent pas le nid durant les quinze premiers jours ; ils sont sevrés à 3 mois, et perdent leurs rayures claires avant l’âge de 6 mois. A l’approche d’un danger, la laie émet un grognement pour alerter ses jeunes qui s’aplatissent alors contre le sol, immobiles. Le potamochère ne semble pas menacé pour l’instant. Mais il est pourchassé par les cultivateurs en raison des dégâts qu’il commet parfois dans les plantations de maïs et d’arachides. ESPÈCE VOISINE : LE PHACOCHÈRE (Phacochoerus aethiopicus) des savanes africaines. AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ Comment distingue-t-on l’éléphant africain de l’éléphant asiatique ? De quoi sont constituées la trompe et les défenses des éléphants ? Pourquoi les éléphants sont ils menacés de disparition ? Quelle association, soutenue par le Zoo d’Amnéville, s’efforce de gérer les conflits entre hommes et éléphants ? Pourquoi dit-on que le daman est une énigme zoologique ? Qu’est-ce qui caractérise la dentition des mammifères herbivores ? Qu’est-ce qu’un ruminant ? Combien de doigts à chaque membre possède un cheval, un tapir, une chèvre, un cerf ? Combien pèse un petit zèbre à sa naissance ? Le tapir est-il un ruminant ? De quoi est constituée la courte trompe du tapir ? Combien pèse un hippopotame ? Comment l’hippopotame marque-t-il son territoire ? Pourquoi l’hippopotame est-il davantage chassé par l’homme depuis quelques années ? Combien de temps l’hippopotame peut-il rester en plongée ? Pourquoi la peau de l’hippopotame apparaît-elle parfois teintée de rose ? Pourquoi les rhinocéros sont-ils menacés de disparition ? Où vivent les rhinocéros ? En quoi consistent les « défenses » du potamochère et du sanglier ? A quel âge les jeunes potamochères perdent-ils les rayures claires de leur pelage ? 67 GIRAFE Giraffa camelopardalis Classe : Mammifères Ordre : Artiodactyles Famille : Hauteur au garrot : Hauteur totale : Giraffidés 2,60 m à 3,30 m 4,70 m à 5,30 m (mâle) - 4 m à 4,50 m (femelle) (1,80 m à la naissance) Poids : 800 à 1 200 kg (mâle) - 550 à 800 kg (femelle) (50 à 70 kg à la naissance) Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : en moyenne 15 mois. 1 petit par portée (très rarement 2) à 3 ans jusqu’à 28 ans Silhouette indissociable de la savane qu’elle arpente de son allure altière et gracieuse, la girafe est le plus haut de tous les mammifères. La forme et la disposition des taches permettent de distinguer les sous-espèces ; mais les motifs dessinés par les taches sont caractéristiques de chaque girafe, un peu comme nos empruntes digitales. Le cou de la girafe porte 7 vertèbres comme celui des autres mammifères, mais elles sont très allongées. 68 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 68 - 2017 HABITAT : Afrique. Savanes boisées ou broussailleuses mais avec des acacias-parasols. Forêts claires. La girafe se nourrit de feuilles et de pousses d’arbres. Les branches d’acacias étant trop épineuses pour pouvoir être avalées sans discernement, elle choisit chaque pousse ou groupe de feuilles à l’aide de ses lèvres très mobiles et de sa langue noire extensible. Les arbres moins épineux sont complètement dépouillés, la girafe coupant les petits rameaux avec ses canines lobées. Du fait de leurs différences de taille, mâles, femelles et jeunes se nourrissent à différents étages des arbres, ce qui limite la concurrence. Une girafe adulte absorbe chaque jour 60 kg de nourriture et 35 litres d’eau. Pour boire, la girafe doit écarter les membres antérieurs et baisser la tête jusqu’à l’eau ; afin d’éviter alors une pression sanguine excessive au niveau du cerveau, les vaisseaux sont très élastiques et les veines du cou sont dotées de valves spéciales. Les 3 principales sous-espèces LA GIRAFE RÉTICULÉE. (G.c.reticulata) Nord du Kenya, Somalie, sud de l’Ethiopie. LA GIRAFE MASAÏ (G.c.tippelskirchi) Tanzanie, sud du Kenya. Grégaires, les girafes vivent en petits groupes informels. Une hiérarchie s’établit très tôt entre les mâles : les plus jeunes se livrent à des combats rituels en se frappant le cou : les adultes en viennent parfois aux coups de tête, aussi leur crâne est-il particulièrement dur. Si les lions s’en prennent parfois aux girafons, ils se méfient des adultes dont un coup de sabots peut être mortel. La girafe va l’amble et peut galoper à près de 60 km/h. La girafe accouche debout, son petit tombe au sol après une chute de 2 mètres ! Nettoyé à grands coups de langue par sa mère, il se dresse sur ses jambes frêles dans l’heure qui suit et peut se déplacer au bout d’une dizaine d’heures. Le nouveau-né porte déjà des cornes, mais elles sont aplaties sur sa tête et se redressent en une semaine. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 69 - 2017 Un certain nombre de mère aiment rassembler leurs petits en une même «garderie» ; là, ils restent en protection d’une ou deux femelles tandis que les autres mères vont se nourrir. Néanmoins, la moitié des girafons sont victimes des prédateurs (lions, léopards, lycaons, hyènes) avant l’âge de 6 mois ! LA GIRAFE DE ROTHSCHILD (G.c. rothschildi) Ouest du Kenya, Ouganda, Soudan. Le girafon grandit vite : 10 cm par mois durant sa première année ! Le sevrage a lieu à 15 mois. Les jeunes mâles quittent leur mère à l’âge de 3 ou 4 ans pour former des groupes de célibataires. MESURES DE PROTECTION : Bien qu’elle ait décliné dans l’ouest et le sud de l’Afrique à cause de la chasse, la girafe n’est pas menacée. Dans certaines réserves comme Serengeti et Masai-Mara, les effectifs augmentent de plus de 15 % par an. 69 CHAMEAU Camelus bactrianus HABITAT : ne se rencontre plus à l’état sauvage que dans le désert de Gobi. Domestiqué dans toutes les régions désertiques ou semi-désertiques de l’Ancien Monde. Poids : Gestation : 450 à 700 kg 12 mois et demi 1 petit tous les 2 ans ☞ Maturité sexuelle : 90 cm de haut à 10 jours à 5 ans Le chameau va l’amble. Il vit en petits groupes sous la domination d’un mâle adulte. Il possède une large surface plantaire adaptée à la marche sur le sable. Il peut faire varier sa température corporelle entre 34 et 40°, ce qui l’aide à supporter des températures très basses (-25°) ou très élevées (+70°). Ces variations limitent l’échauffement et évitent la déperdition d’eau due à la transpiration. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Camélidés Coureur plein d’endurance, le chameau peut progresser à 15 km/h pendant 16 heures par jour, et ceci plusieurs jours de suite. Il n’en reste plus que 500 à l’état sauvage. Le dromadaire est une espèce très voisine, ne portant qu’une seule bosse ; il est originaire d’Afrique du Nord. Le chameau est le seul mammifère chez qui les hématies sont de forme ovale. Ses bosses contiennent des réserves d’eau et de graisse qui lui permettent de rester plusieurs jours sans boire ni manger. LAMA Lama glama HABITAT : Cordillère des Andes, jusqu’à 5.000 m d’altitude. Poids : Gestation : 70 100 kg en moyenne 11 mois 1 petit par portée Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 22 ans ☞ atteint la vitesse de 55 km/h Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Camélidés Le lama est la forme domestique du guanaco et de la vigogne. Ces trois espèces sont des ruminants, proches parents des chameaux. Certains manifestent leur colère en crachant sur leur adversaire un jet de salive ou d’aliments prédigérés. Depuis près de 4.000 ans, les lamas sont domestiqués comme bêtes de somme pour leur aptitude à se mouvoir aisément en très haute altitude ; on utilise aussi leur cuir et leur viande. L’alpaga (Lama pacos) est un petit lama domestique au pelage laineux et au caractère très doux. Les lamas vivent en petits groupes constitués d’un mâle, 5 à 10 femelles et les jeunes ; les mâles subadultes sont tenus à l’écart du troupeau. Très sobres, les lamas se contentent de maigres pâtures. BISON D’AMÉRIQUE Bison bison HABITAT : grandes prairies nord-américaines. Jadis très répandu, il fut décimé par la chasse : parmi les tueurs de bisons, William Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill, fut un des plus célèbres. En massacrant les bisons, les européens cherchaient à exterminer les Peaux-Rouges en détruisant leur source de nourriture. 20.000 bisons subsistent aujourd’hui en Amérique. Poids mâle : jusqu’à 1.200 kg Poids femelle : 600 kg Gestation : 9 mois 1 petit par portée Maturité sexuelle : à 3 ans Longévité : 33 ans Un peu moins haut que son homologue européen (Bison bonasus), le bison d’Amérique possède un avant-train plus massif, un front et un garrot plus accusés. En hiver, mâles et femelles forment des troupeaux séparés ; certains se dirigent vers le sud, d’autres restent sur leur territoire Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Bovidés et doivent creuser dans la neige pour trouver leur pâture. Les troupeaux se réunissent en été pour la saison des amours, les mâles se livrent alors à de furieux combats. Les vieux mâles mènent une vie solitaire. Comme chez tous les Bovidés, les CORNES ne tombent jamais ; ce sont des prolongements osseux, partiellement creux et recouverts d’une gaine cornée. Les bisons affectionnent les bains de poussière, ils labourent le sol au préalable avec leurs sabots et leurs cornes. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1, pour la sous-espèce forestière. COBE LECHWE Kobus leche Le cobe de Lechwe est une antilope de taille moyenne. Le mâle porte des cornes longues et fines, alors que la femelle en est dépourvue ! HABITAT : Du sud-est du Zaïre au nord-est de la Namibie. Bords marécageux des rivières et des lacs. Longueurs : Hauteur au garrot : Poids : Gestation : 1,50 m à 1,80 m (corps) 35 à 45 cm (queue) 50 à 90 cm (cornes) Le cobe lechwe se nourrit de plantes herbacées, y compris celles qui sont recouvertes par l’eau des marais. Sédentaire, il est surtout actif tôt le matin ou en fin de journée. Très sociable, il vit en groupes mixtes comportant quelques dizaines à quelques centaines de têtes. Excité, il lance des grognements saccadés ou des sifflements. 85 cm à 1,10 m 85 à 130 kg (mâle) - 60 à 95 kg (femelle) (5 kg à la naissance) 7 à 8 mois (1 petit par portée) Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 15 ans Les accouplements peuvent avoir lieux toute l’année. Lorsqu’arrive la période du rut, le mâle adulte occupe un lieu surélevé où il attire les femelles et repousse ses rivaux. Le petit est caché dans les hautes herbes où sa mère l’allaite le matin et le soir. Le sevrage a lieu à 4 mois. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Bovidés MESURES DE PROTECTION : Comme toutes les antilopes, le cobe lechwe paye un lourd tribut aux prédateurs : lions, léopards, lycaons, hyènes, crocodiles, et même phytons et rapaces pour les jeunes. Mais c’est l’Homme qui est responsable des importantes réductions d’effectifs : on dénombre aujourd’hui 95.000 cobes lechwe en Afrique, contre dix fois plus en 1930 ! Le cobe lechwe est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du règlement CE). ESPÈCES VOISINES : Le COBE À CROISSANT, ou cobe defassa (Kobus ellipsiprymus), encore largement répandu dans la plupart des savanes africaines. Le COBE DE BUFFON (Kobus kob). 71 DIK-DIK DE KIRK Madoqua kirki HABITAT : Savanes, dans l’est et le sud-ouest de l’Afrique. Il affectionne les terrains secs. (caillouteux, rocheux ou sablonneux) et monte jusqu’à 3 000 m d’altitude. Poids : Longueur : Hauteur au garrot : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : Longévité : 3 à 6 kg 55 à 75 cm (et 5 cm pour la queue) 35 à 45 cm 5 mois 1/2 à 6 mois (1 petit, 2 fois par an) 500 à 800 grammes à 8 mois 10 ans Les dik-diks sont des antilopes naines portant une touffe frontale et un museau busqué évoquant une toute petite trompe. Seuls les mâles ont de petites cornes pointues. Les dik-diks mangent des feuilles, bourgeons, pousses, fleurs, fruits et plantes herbacées. Ils peuvent rester longtemps sans boire, mais meurent au bout d’une semaine s’ils sont privés de sel. Ils vivent en couples, accompagnés du dernier et de l’avant-dernier petit. A la maturité sexuelle, les jeunes s’en vont à la recherche d’un territoire et d’un partenaire. Chaque couple est sédentaire et vit sur un territoire comportant une touffe de buissons proche d’un espace rocheux. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Bovidés Les dik-diks se camouflent admirablement dans leur milieu, ce qui les aide à échapper à leurs nombreux prédateurs : panthère, chacals, servals, caracals, aigles couronnés, varans et pythons de séba. Leur nom provient du cri d’alerte qu’ils poussent lorsqu’ils sont inquiets. Globalement diurnes, les dik-diks sont surtout actifs avant et après le coucher du soleil. Le nouveau-né reste à l’écart, bien caché, pendant 2 à 3 semaines, puis il suit constamment sa mère. Les premier aliments solides sont absorbés à une semaine, mais le sevrage n’a lieu qu’à 3 mois. Les cornes du mâle commencent à pousser dès l’âge d’un mois, la taille adulte est atteinte à 10 mois. MOUFLON À MANCHETTES Ammotragus lervia HABITAT : Afrique du Nord. Populations éparses dans le Sahara ; montagnes, déserts élevés et escarpés. Poids 72 Gestation : Poids à la naissance : jusqu’à 120 kg pour le mâle 50 à 60 kg pour la femelle 6 mois 1 petit (rarement 2) par portée 4 kg Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 20 ans Peu actif pendant la journée, le mouflon à manchettes descend le soir dans le fond des vallées, dont il broute la maigre végétation. Il boit en léchant la rosée. Ce mouflon vit en groupes familiaux sous la conduite d’un gros mâle ; les autres mâles adultes sont exclus du groupe. Les vieux mâles et les femelles en gestation sont solitaires. Les cornes sont présentes chez les deux sexes, mais deux fois plus développées chez le mâle. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Artiodactyles Bovidés Le mouflon à manchettes est extrêmement agile pour sauter de rocher en rocher. La famille des BOVIDÉS regroupe des animaux aussi différents que les buffles, yacks et bisons, les gazelles et les antilopes, les mouflons, moutons, chèvres et chamois. GOUNDI DE L’ATLAS Ctenodactylus gundi HABITAT : Versants sud de l’Atlas et zones limitrophes du Sahara. Régions semi-désertiques avec affleurements rocheux, pentes rocheuses des collines et des montagnes, de 230 à 2.900 m d’altitude. Poids : Longueur du corps : Longueur de la queue : 175 à 200 grammes 16 à 20 cm 2 cm Gestation : 40 jours 2 petits par portée Maturité sexuelle : à 10 mois et demi Longévité : jusqu’à 6 ans en parc zoologique Avec leurs pattes très courtes, leur grosse tête allongée et leurs oreilles plates, les goundis ont un aspect bien particulier et s’apparentent aux “rats-taupes”. Diurnes, les goundis sont organisés en groupes sociaux composés d’un mâle, de plusieurs femelles et des jeunes. Chaque groupe marque et défend un territoire comportant : un abri rocheux principal où le groupe passe la nuit, des abris secondaires utilisés pendant la journée, et des zones de pâture situées à proximité. A la moindre alerte, les goundis vont s’abriter dans les crevasses et les fissures de la roche. Ils communiquent entre eux par toute une gamme d’émissions sonores. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Rongeurs Cténodactylidés La nourriture consiste en feuilles, tiges, fleurs, graines et herbe. Lors de la saison sèche, les goundis se nourrissent à l’aube pour profiter de la rosée nocturne. Il leur arrive de parcourir un kilomètre pour trouver de quoi se rassasier. Les femelles peuvent avoir deux portées par an quand les conditions sont favorables, mais une trop grande sécheresse peut provoquer un arrêt complet de la reproduction. Les bébés naissent couverts de poils, les yeux ouverts et déjà capables de marcher. Ils sont sevrés dès l’âge de quatre semaines. L’espèce est bien répandue sur son aire de répartition, et son avenir ne suscite pas d’inquiétude. PORC-ÉPIC À CRÊTE Hystrix cristata HABITAT : Italie du sud, Afrique du Nord et de l’ouest. Collines sèches et rocheuses à couverture végétale. Poids : Gestation : Poids à la naissance : Maturité sexuelle : ☞ Longévité : 12 à 18 kg 80 jours 2 à 4 petits par portée 400 grammes à 2 ans pas de dimorphisme sexuel 20 ans Les porcs-épics possèdent de longs piquants qui sont des dérivés de poils et constituent une arme de défense. Les piquants situés sur l’arrière du dos et la queue sont creux et produisent lorsqu’ils s’entrechoquent un crépitement caractéristique ; ceci est destiné à dissuader les prédateurs. S’il est acculé, le porc-épic fonce à reculons sur son agresseur et le larde de ses piquants ; les blessures ainsi provoquées s’infectent fréquemment. Les piquants ont la faculté de se détacher instantanément, et peuvent rester fichés dans la plaie. Lent et peu enclin à grimper aux arbres, le porc-épic passe la journée dans un terrier. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Rongeurs Hystricidés La nuit, il creuse et parcourt des kilomètres à la recherche des tubercules, racines, fruits et écorces dont il se nourrit. Les porcs-épics vivent par petits groupes, et se montrent très agressifs à l’égard des éléments étrangers. Les nouveaux-nés ont des piquants souples qui durcissent à l’âge de deux semaines ; alors seulement, les jeunes sortiront du nid. Celui-ci est creusé dans le sol par la mère. MESURES DE PROTECTION : L’espèce se raréfie, ce qui a justifié son inscription en annexe A du Règlement CE. 73 CHIEN DE PRAIRIE (À QUEUE NOIRE) Cynomys ludovicianus HABITAT : Centre-est des Etats-Unis. Vastes prairies herbeuses, en plaine comme sur les hauts plateaux et des espaces parsemés de rochers. Poids : 900 à 1.400 grammes Longueur : 30 à 40 cm (corps) 9 cm (queue) Gestation : 35 jours (2 à 10 petits par portée) Sevrage : Maturité sexuelle : à 7 semaines à 3 ans Les chiens de prairies sont en fait des écureuils terrestres, voisins des marmottes. Ils doivent leur nom au puissant cri d'alarme qu'ils poussent en cas de danger et qui ressemble à un aboiement. Diurnes et très sociables, ils vivent en grandes communautés (parfois plusieurs milliers d'individus) auxquelles on a donné le nom de villes. La "ville" se compose de territoires familiaux, ou "associations"; chaque association est commandée et défendue par un mâle adulte, qui y vit avec plusieurs femelles et leurs jeunes. A l’âge de 3 ans les mâles sont chassés et doivent conquérir leurs propres territoires, souvent aux limites de la colonie. Chaque groupe familial construit un profond terrier qui descend parfois à 4 m en-dessous du sol. La terre ainsi déblayée est entassée en monticules aux sorties du terrier ; ces monticules servent de postes d'observation et protègent le terrier des pluies. Classe : Ordre : Famille : Mammifères Rongeurs Sciuridés Communiquant entre eux par un vocabulaire très élaboré, les membres des différents groupes familiaux se rendent souvent visite et s'embrassent pour se saluer. Ils quittent leurs terriers pendant la journée à la recherche de nourriture. Végétariens, ils apprécient particulièrement l'herbe et les graminées. Ces animaux sont toujours prêts à plonger dans leur terrier au moindre danger. Ils sont souvent la proie des aigles, renards, blaireaux et coyotes. Les jeunes peuvent être convoités par les serpents, à l'égard desquels les adultes se montrent agressifs. Les chiens de prairie ne figurent pas encore sur la liste des espèces menacées. Ils font l'objet d'une extermination systématique par les propriétaires terriens qui craignent pour leur récolte, et des populations entières disparaissent chaque année. Des états, comme l'Arizona et l'Utah, ont adopté des mesures de protection. MARA LIÈVRE DE PATAGONIE Dolichotis patagonum HABITAT : Pampas et déserts broussailleux du centre de l'Argentine. Poids : Longueur : 74 Gestation : Maturité sexuelle : Longévité : Vitesse maximale : 9 à 13 kg 55 à 80 cm (corps) 4 à 5 cm (queue) 80 à 90 jours (2 à 5 jeunes par portée) à 1 an pour le mâle dès 3 mois pour la femelle jusqu'à 15 ans 45 km/h Classe : Ordre : Famille : Mammifères Rongeurs Caviidés Appelé "lièvre de Patagonie" à cause de ses grandes oreilles et de ses bonds rapides, c'est en fait un rongeur à part entière ; malgré sa grande taille, il appartient à la même famille que les cobayes. La femelle met bas dans un terrier qu'elle creuse grâce aux griffes puissantes de ses membres antérieurs ; parfois, elle utilise un terrier abandonné. Le mâle monte la garde à l'extérieur. Diurne, le mara passe la nuit dans un terrier. Les petits naissent déjà bien formés ; la mère les allaite pendant 4 mois, mais ils commencent à grignoter de l'herbe peu après leur naissance. Ces animaux forment des couples unis pour la vie ; il arrive qu'une dizaine de couples partagent une tanière commune quand ils élèvent leurs jeunes. Le mâle défend son territoire avec agressivité, hérissant ses poils et grinçant des dents. La nourriture consiste en herbe, feuilles et autres végétaux tendres. Le mara ne figure pas encore sur la liste des espèces menacées, mais sa raréfaction est inquiétante dans certaines régions : il souffre de la destruction de son habitat et de la prolifération du lièvre d'Europe introduit en Amérique du Sud. AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QU E S T I O N S ? ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ Quelle taille atteint la girafe ? Comment se passe la naissance d’un girafon ? Pourquoi les bisons ont-ils été massacrés en Amérique au 19ème siècle ? Comment reconnaître le bison américain du bison européen ? Quelles différences entre les CORNES d’un bison et les BOIS d’un cerf ? Qu’est-ce qu’un dik-dik ? Chez la plupart des animaux portant des CORNES ou des BOIS, comment reconnaît-on le mâle de la femelle ? Lorsqu’on voit dans la nature un faon qui semble abandonné, il ne faut JAMAIS le toucher. Pourquoi ? Que se passe-t-il en septembre-octobre dans la vie des cerfs ou des daims ? Combien reste-t-il de chameaux à l’état sauvage ? Où vivent-ils ? A quoi servent LES bosses du chameau et LA bosse du dromadaire ? Comment le chameau peut-il supporter les conditions de vie très dures du désert ? A quel âge les piquants du porc-épic deviennent-ils durs ? Que mange un porc-épic ? Qu’est-ce qu’un chien de prairie ? Quel est le plus grand rongeur du monde, et où vit-il ? 75 LA PETITE FERME DANS LA FORÊT une expérience pédagogique pour les plus jeunes La petite ferme dans la forêt vous présente de nombreuses espèces domestiques. En famille, redécouvrez les animaux de la ferme : poules, pigeons, lapins… Races locales, françaises et animaux miniatures (chèvres, cochons et vaches naines) sont à découvrir dans un cadre bucolique. Des rongeurs sont également nos hôtes : rats communs et grands hamsters seront visibles dans leur vivarium. Notre mini-ferme a été conçue pour favoriser le contact direct entre les enfants et les animaux : ils pourront voir, toucher et nourrir nos pensionnaires tout en apprenant de façon ludique grâce aux nombreux panneaux et jeux. Les visiteurs peuvent également découvrir un “Hôtel à Insectes”. C’est un abri qui reconstitue les milieux naturels dans lesquels les insectes “utiles” trouvent refuge lors des intempéries. Attirant ainsi les insectes auxiliaires de l’homme, prédateurs des pucerons et autres indésirables, “l’Hôtel à Insectes” constitue une alternative biologique à l’utilisation des insecticides chimiques dangereux pour l’environnement. Eveil des sens, contact… Partez en famille à la découverte des animaux de la ferme ! La Petite Ferme dans la Forêt GRAND HAMSTER D’ALSACE Cricetus cricetus Ce rongeur sauvage noir et roux est présent en France dans la plaine d’Alsace. Animal emblématique de Strasbourg, on l’appelle “la marmotte d’Alsace”. 76 Classé autrefois comme nuisible il est, depuis 1993, protégé : il reste moins de 450 individus dans la nature. Poids : Longueur : Gestation : Poids à la naissance : Longévité : 200 à 500 grammes 20 à 30 cm 21 jours 7 grammes 1 an et demi Le rongeur est menacé par l’urbanisation, la fragmentation de son habitat et les monocultures. Solitaire et crépusculaire, il passe la majorité de sa vie dans son terrier, Classe : Mammifères Ordre : Rongeurs Famille : Muridae d’une profondeur de 50 cm en été à 150 cm en hiver. Les galeries conduisent au nid ou à des réserves de nourriture de plusieurs kilos. Il hiberne pendant 5 mois, de la fin du mois de septembre jusqu’à mars. Omnivore, il se nourrit de plantes, de graines, de vers et d’insectes et transporte sa nourriture dans ses abajoues. La Petite Ferme dans la Forêt LAPIN Oryctolagus cuniculus Le lapin domestique est issu du lapin de garenne sauvage (Oryctolagus cuniculus). Il a été domestiqué vers l’an 1 000 avant J.C. mais c’est au Moyen Âge que son élevage se développe. A la Renaissance, le lapin va avoir un autre usage : il est élevé comme animal de compagnie. Poids : Gestation : Longévité : 1 à 8 kg 31 jours 6 à 10 ans Classe : Mammifères Ordre : Lagomorphes Famille : Léporidés Les races sont distinguées en fonction de la nature et de la couleur de leur poil et par la taille de l’animal. L’élevage du lapin s’appelle la cuniculture. L’animal produit de la viande, des poils et de la fourrure. Race présentée : fauve de Bourgogne, une race d’origine française, de taille moyenne, facilement identifiable grâce à son pelage uniformément roux. Prolifique (8 lapereaux en moyenne) et doté d’une chair de qualité, ce lapin a séduit les professionnels qui sont nombreux à en faire l’élevage. Contrairement à ce que l’on croit, le lapin n’est pas un rongeur : sa paire d’incisives supplémentaire le classe dans l’ordre des Lagomorphes. La race lorraine s’appelle le brun marron de Lorraine. De taille moyenne, sa fourrure est brune roussâtre et il fournit une viande d’excellente qualité. La Petite Ferme dans la Forêt PORC DOMESTIQUE Sus scrofa domesticus Poids : Hauteur au garrot : Gestation : Longévité : 150 kg en moyenne (35 à 60 kg pour les races naines) 0,7 à 1 m (35 à 55 cm pour les races naines) 115 jours 25 ans Le cochon – aussi appelé porc domestique, était autrefois un animal sauvage proche du sanglier : le cochon sauvage. Il aurait été domestiqué bien après les vaches et les moutons. Il existe dans le monde plus de 300 espèces de cochons et ils ne sont pas tous roses. On trouve également des races laineuses. Classe : Mammifères Ordre : Artiodactyles Famille : Suidés Race présentée : Il s’agit du Göttingen, un cochon miniature doux et affectueux. En Lorraine… Le cochon lorrain s’appelle "porc lorrain". Il est blanc jaunâtre avec des oreilles tombantes. La Petite Ferme dans la Forêt VACHE Bos taurus Poids : 500 à 900 kg en moyenne (150 à 250 kg pour les races naines) Hauteur au garrot : Gestation : Longévité : 1 m à 1,40 m (90 cm pour les races naines) 280 à 284 jours 15 ans en moyenne L’ancêtre sauvage de la vache s’appelle l’auroch. Cet animal mesurait 2 mètres au garrot. L’auroch a été domestiqué il y a 10.500 ans, au Néolithique, lors de l’invention de l’agriculture. Grâce à l’élevage bovin, l’homme a des ressources en viande ainsi que des produits laitiers : yaourt, crème, fromage, lait. Classe : Mammifères Ordre : Artiodactyles Famille : Bovidés Race présentée : La Dahomey est la plus petite race de vache du monde. Souvent noire, elle peut également avoir des nuances de brun. C’est une race africaine. En Lorraine… La vache lorraine s’appelle la vosgienne. Elle ne passe pas inaperçu avec sa robe tachetée et la bande dorsale blanche qui traverse son dos. 77 La Petite Ferme dans la Forêt CHÈVRE Capra hircus La chèvre a été domestiquée au Néolithique, en Anatolie, il y a environ 10.500 ans. Son ancêtre sauvage s’appelle l’aegagre ou chèvre à bézoard. On le rencontre encore à l’état sauvage dans les montagnes qui s’étendent de la Grèce au Pakistan. Poids : Hauteur au garrot : 50 à 120 kg (15 à 30 kg pour les races naines) 1 m en moyenne (45 cm pour les races naines) Gestation : 140 à 152 jours Longévité : 12 à 15 ans Classe : Ordre : Famille : Mammifères Bovidés Caprinés En Lorraine… La chèvre de Lorraine est herminée : son poil est blanc moucheté de noir ou de gris. Elle est rustique et supporte bien le froid. En France, la chèvre est élevée principalement pour son lait mais on utilise aussi sa viande, sa peau et son poil : c’est la chèvre angora qui produit la laine mohair. Race présentée : Nos chèvres miniatures sont d’origine africaine. Cette race d’ornement est très répandue en France et utilisée comme animal de compagnie. La Petite Ferme dans la Forêt MOUTON Ovis aries Poids : 78 Hauteur au garrot : 40 à 160 kg (11 à 20 kg pour les races naines) 70 cm en moyenne (40 cm pour les races naines) Gestation : 150 jours en moyenne Longévité : 10 à 12 ans Classe : Ordre : Famille : Mammifères Bovidés Caprinés Le mouton est l’une des plus anciennes espèces domestiquées, après le chien et la chèvre. monde. On le reconnaît à sa couleur unie, souvent noire bien que sa laine puisse aussi être brune ou blanche. Des fossiles de son ancêtre, le mouflon, ont été découverts en Anatolie et datés de 9500 ans avant JC. Du fait de sa petite taille, il est peu productif en laine et viande mais très rustique. Élevé pour sa viande et sa laine, cet ovin a joué un rôle majeur dans l’agriculture et dans la civilisation humaine, inspirant de nombreuses légendes et scènes religieuses. Aujourd’hui, les régions d’élevages sont concentrées en Australie, Nouvelle-Zélande et Royaume Uni. Race présentée : le mouton d’Ouessant. C’est le plus petit mouton du Cette race ovine est originaire de l’île de Ouessant dans le Finistère (29). Le standard est reconnu en 1754 mais au début du XXème siècle, l’introduction de moutons communs va métisser la race qui disparaît. Quelques éleveurs passionnés reconstituent le cheptel et aujourd’hui la race n’est plus menacée : on compte 3000 individus. La Petite Ferme dans la Forêt DINDON Meleagris gallopavo Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Le dindon est un oiseau de bassecour élevé pour sa chair. Race présentée : Il s’agit du rouge des Ardennes. La race a failli disparaître mais en 1985 des éleveurs passionnés se regroupent en association pour redémarrer l’élevage du dindon. Originaire du continent américain, il a été domestiqué par les Amérindiens il y a plus de 2000 ans. Poids : Longévité : 5 à 10 kg 10 ans en moyenne C'est un oiseau caractérisé par son plumage fauve et les doigts roses de ses pattes. Découvrant l’Amérique, les espagnols, se pensant arrivés en Inde, baptisèrent l’oiseau coq d’Inde et l’introduisirent au 16ème siècle en Europe. La Petite Ferme dans la Forêt POULE GALLUS Gallus domesticus Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Rallidés Les poules et les coqs domestiques sont issus d’un ancêtre sauvage, le coq Bankiva ou coq doré, qui ressemble à un petit faisan et vit dans les sous-bois de la jungle asiatique. Poids : Longévité : 1 à 5 kg En Lorraine… La poule lorraine existe depuis 1987 : c’est la race la meusienne. Elle réunit 2 qualités : c’est une bonne pondeuse et sa chair est excellente. Cet oiseau a été domestiqué il y a 6000 ans. Il existe aujourd’hui plus de 200 races de poules dans le monde et 42 en France. 12 ans en moyenne La Petite Ferme dans la Forêt PIGEON Columba livia Les premiers pigeons ont été domestiqués en Égypte il y a 5000 ans. Issus du pigeon Biset, ils sont élevés pour leur chair. Poids : 240 à 300 grammes Longévité : 12 ans en moyenne Sélectionné plus tard pour ses compétences d’oiseau voyageur, le pigeon joue un rôle primordial dans la transmission des messages militaires. Il est également utilisé à des fins ornementales : plus d’un millier de Classe : Oiseaux Ordre : Columbiformes Famille : Columbidés races de pigeon ont été répertoriées, dont 300 en France. Races présentées : le pigeon cravaté, le pigeon étourneau Ces deux races françaises ont chacune leurs particularités : le cravaté porte des plumes retroussées sur la poitrine, quant à l’étourneau, il porte un collier de plumes plus claires autour du cou. 79 AUTRUCHE Struthio camelus Classe : Oiseaux Ordre : Struthioniformes Famille : Hauteur totale : Poids : Incubation : Poids de l’oeuf : Dimensions de l’oeuf : Maturité sexuelle : Longévité : 2,10 m à 2,60 m (mâle) - 1,75 m à 1,90 m (femelle) 120 à 150 kg (mâle) - 75 à 110 kg (femelle) 45 jours 1,5 kg 16 x 13 cm entre 3 et 4 ans 20 à 40 ans Incapable de voler, l’autruche est le plus gros oiseau du monde. Chaque patte possède deux doigts (les autres oiseaux coureurs en ont 3) dont l’un est armé d’une griffe acérée qui rend les coups de pieds extrêmement dangereux. Capable de soutenir le trot à 30 km/h, l’autruche fait des pointes de vitesse à 68 km/h ! Contrairement à la plupart des oiseaux, l’autruche évacue l’urine séparément des excréments. 80 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 80 - 2017 Struthionidés Son goût et son odorat étant peu développés, il lui arrive d’avaler les objets les plus inattendus ! Mais sa nourriture normale consiste en pousse, feuilles, fleurs, fruits et graines, ainsi que quelques sauterelles et criquets. Elle prélève une certaine quantité de nourriture qu’elle stocke dans l’oesophage avant de la diriger vers le système digestif sous forme d’une grosse balle ; celle-ci est d’ailleurs bien visible quand elle descend le long du long cou. Comme de nombreux oiseaux, l’autruche avale aussi de petit cailloux qui aident à broyer les aliments parvenus dans le gésier. L’estomac comporte trois lobes, l’intestin mesure 14 mètres ! En dehors de la période de reproduction, l’autruche vit en petits groupes soumis à une hiérarchie très stricte. Sédentaire lorsque la nourriture est abondante, elle devient nomade dans les régions plus arides. La légende selon laquelle l’autruche plonge sa tête dans le sable en cas de danger est dénuée de tout fondement : l’erreur vient sans doute du fait HABITAT : Afrique au sud du Sahara. A récemment disparu d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Savanes, de préférence pauvres en végétation ; steppes, zones semi-désertique. que la tête est peu visible lorsque l’autruche pâture. Mais même alors, celle-ci redresse fréquemment la tête pour scruter les alentours : sa vue excellente fait de l’autruche une véritable sentinelle qu’apprécient les troupeaux d’herbivores. Lorsqu’arrive la saison des amours, le mâle creuse plusieurs excavations peu profondes au centre de son territoire qu’il défend âprement. Il s’accouple ensuite avec une femelle dominante qui choisit un des nids pour y pondre de 7 à 12 oeufs. D’autres femelles viennent ensuite y rajouter leurs oeufs, qu’elles abandonnent au couple dominant. La femelle couve le jour et le mâle la relaie la nuit. Les nouveau-nés sont couverts d’un duvet fauve clair avec du noir sur le dos, les flancs et la gorge ; la taille adulte est atteinte à un an, mais seulement 15 % des poussins parviennent à cet âge malgré la protection de leurs parents, les autres sont victimes des chacals et des hyènes. MESURES DE PROTECTION : Chassée à l’excès pour sa viande et ses plumes, l’autruche a vu ses populations sérieusement décliner. Si les réserves du Kenya et de la Tanzanie comptent encore 1 à 16 autruches pour 20 km2, l’espèce s’est beaucoup raréfiée en Afrique du sud et plus encore en Afrique du nord et de l’ouest, où les populations de douze pays sont inscrites en Annexe 1 de la Convention de Washington. (Annexe A du Règlement CE). EMEU Dromaius novaehollandiae L’émeu est comme l’autruche un oiseau coureur, ou “Ratite”, incapable de voler. Il peut courir à 40 km/h. HABITAT : grandes prairies australiennes. Poids : Incubation : Poids de l’oeuf : Dimensions de l’oeuf : 40 à 50 kg 55 jours 9 à 12 oeufs par couvée 600 grammes 13 X 8 cm Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 28 ans Ses ailes sont atrophiées, chacune de ses redoutables pattes ne porte que trois doigts. L’émeu est végétarien et broute fréquemment sur les pâturages des moutons ; c’est pourquoi il est victime d’une chasse impitoyable qui en a beaucoup réduit les effectifs. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Casuariformes Dromaiidés sant de plantes sèches un trou creusé sous un buisson ; c’est encore le père qui couve les oeufs et éduque les petits. Ces derniers arborent pendant plusieurs semaines un plumage rayé de brun et de blanc. Les sexes sont difficiles à déterminer : le mâle fait entendre un grognement sourd, la femelle produit un roulement de tambour. L’organe sexuel du mâle est rétractile. Les émeus vivent en groupes nombreux, les couples ne se forment que pour la période nuptiale. C’est le mâle qui confectionne le nid en garnis- NANDOU Rhea americana HABITAT : la pampa sud américaine. Poids : Incubation : Poids de l’oeuf : 20 kg 40 jours 500 grammes Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : 26 ans Il s’agit d’un oiseau coureur, ou “ratite”, inapte au vol. Ses ailes relativement longues lui servent de moyen de défense, mais aussi de gouvernail pour changer brutalement de direction pendant sa course rapide. Les nandous affectionnent le voisinage des troupeaux de cervidés ou de bétail domestique. Le mâle a plusieurs femelles qui pondent dans le nid collectif, simple trou creusé dans le sol. La couvée peut compter plusieurs dizaines d’oeufs, c’est le père qui se charge de couver et d’élever les petits. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Rheiformes Rheidés Les mâles sont plus grands que les femelles, il n’existe pas d’autre dimorphisme sexuel. La nourriture est surtout végétarienne, quelques insectes s’y ajoutent. Les femelles sont d’un naturel pacifique, mais les mâles font parfois preuve d’agressivité. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). 81 MANCHOT DE HUMBOLDT Spheniscus humboldti Classe : Oiseaux Ordre : Sphénisciformes Famille : Poids : 3,5 à 5 kg Taille : 60 à 70 cm Ponte : 2 oeufs Incubation : Maturité sexuelle : Longévité : 40 jours à 2 ans jusqu’à 20 ans HABITAT : Côtes du Chili et du Pérou, Les manchots constituent un groupe d'oiseaux inaptes au vol et très liés au milieu aquatique. Ils dérivent d'oiseaux de haute mer, comme les albatros, dont les ailes se sont atrophiées et transformées en nageoires. céphalopodes. Ils vivent en colonies, la femelle pond sur la berge. Chez le manchot empereur et le manchot royal, la femelle pond un seul oeuf qu'elle couve dans une poche constituée par un repli de peau abdominal. Chez les autres espèces, 2 oeufs sont pondus dans un nid rudimentaire. En fait, toutes les parties du corps sont adaptées à la vie dans l'eau : l'efficacité des ailes transformées en nageoires est renforcée par une puissante musculature alaire permettant une propulsion rapide durant la nage (jusqu'à 30 km/h ! ). 82 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 82 - 2017 Sphéniscidés Les pattes palmées et la courte queue servent de gouvernails. Le plumage très dense est maintenu imperméable par une sécrétion huileuse. A la base de chaque plume, des barbules gardent des bulles d'air et forment un matelas étanche sous l'eau. Les manchots ont un squelette épais et un corps lourd, ce qui favorise la plongée. La cornée étant protégée par une membrane transparente, le manchot chasse sous l'eau avec les yeux grands ouverts. Les manchots se nourrissent surtout de poissons, ainsi que des crustacés et petits jusqu’à 40° de latitude. Vivant dans des régions plus chaudes que les autres espèces, le manchot de Humboldt possède un plumage plus court. La femelle pond deux oeufs dans une cavité rocheuse, ou construit un nid en creusant dans le guano (amas de déjections des oiseaux marins). MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1 (Annexe A du Règlement CE). Les manchots de Humboldt du Zoo d'Amnéville appartiennent à un programme international d'élevage en Parcs Zoologiques (E.E.P.). MANCHOT se dit : "Penguin" en anglais ! ...Confusion d'autant plus facile que le mot anglais "Penguin" veut dire "Manchot" ! Ces deux oiseaux habitant les côtes maritimes, présentent la même silhouette et un plumage noir et blanc. Mais là s'arrête la ressemblance : • les pingouins volent (même s'il s'agit d'un vol assez lourd), vivent dans l'hémisphère nord et font partie de la famille des Alcidés. • les manchots sont inaptes au vol, vivent dans l'hémisphère sud et constituent la famille des Sphénicidés. Le plus petit des manchots est de la taille du plus grand pingouin actuel. Enfin, l'adaptation à la vie aquatique est beaucoup plus poussée chez les manchots. Les manchots sont très sensibles à la pollution de l'eau et notamment aux marées noires ! Trois espèces voient leurs populations décliner de façon alarmante : ce sont le manchot de Humboldt, le manchot du Cap et le manchot des Galapagos. Les causes de ce déclin sont l'enlèvement des oeufs, la récolte du guano et surtout la concurrence de la pêche industrielle. Enfin, les manchots payent un lourd tribut à leurs prédateurs naturels (goélands, rapaces, skuas, requins, orques, léopards de mer) ainsi qu'aux rats et aux chiens introduits par l'homme. MESURES DE PROTECTION : Manchot de Humboldt : Convention de Washington, annexe 1. Manchot du Cap : Convention de Washington, annexe 2. AUTRES ESPECES DE MANCHOTS : ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 83 - 2017 Manchot Empereur Aptenodytes forsteri 1 m - 30 kg Antarctique Manchot de Terre Adélie Pygoscelis adeliae 70 cm - 5 kg Antarctique et îles voisines Manchot à oeil jaune Megadyptes antipodes 70 cm - 5 kg îles subantarctiques Manchot de Magellan Spheniscus magellanicus 70 cm - 3,5 kg Amérique du Sud Manchot Royal Aptenodytes patagonicus 80 cm - 15 kg îles subantarctiques Manchot à jugulaire Pygoscelis antarctica 70 cm - 4,5 kg Manchot du Cap Spheniscus demersus 65 cm - 2,8 kg Afrique du Sud Gorfou sauteur Eudyptes chrysocome 55 cm - 2 kg îles subantarctiques Tristan Da Cunha 83 FLAMANT DU CHILI Phoenicopterus ruber chilensis Classe : Oiseaux Ordre : Ciconiiformes Famille : Poids : 2 à 3 kg Incubation : 28 à 32 jours Poids de l’oeuf : 150 grammes Dimensions de l’oeuf : Maturité sexuelle : Phoenicoptéridés 9 X 5,7 cm à 3 ans Longévité : jusqu’à 30 ans Protection : Annexe B du Règlement CE Grégaires, les flamants vivent en colonies nombreuses dans les eaux peu profondes. Les grandes espèces se nourrissent surtout de minuscules crustacés et de leur larves d’insectes aquatiques, accessoirement d’algues cyanophycées. Ils se reposent sur une seule patte, immobiles pendant des heures, le cou allongé sur le dos et la tête dans le plumage. Effrayés, ils se redressent d’un seul mouvement, lancent leur cri bec levé et, éventuellement, prennent leur vol tous ensemble au milieu d’une immense clameur. Les flamants volent avec le cou et les pattes étirés presque à l’horizontale. HABITAT : lagunes, lacs, estuaires, milieux marécageux. soyeux. Leurs pattes sont courtes, leur bec droit. Ils sont nourris d’une sécrétion produite par les muqueuses de l’estomac et du jabot des adultes. Cette sécrétion contient 1% de tissu sanguin, d’où sa couleur ; contrôlée par une hormone, la prolactine, elle a une valeur nutritive similaire au lait des mammifères. Les jeunes quittent le nid au bout de 4 à 6 jours et mènent une vie communautaire. Leur bec commence à se courber durant le deuxième mois, au terme duquel l’oiseau s’envole et mène une vie indépendante. La couleur rose apparaît progressivement au cours des deux ou trois premières années. Ils sont capables de se nourrir seuls à partir de 4 à 6 semaines. L’accouplement est bruyant. Les flamants nichent en colonies, chaque couple délimite un minuscule territoire qu’il défend contre ses congénères pourtant si proches. 84 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 84 - 2017 Le nid a la forme d’un cône de 40 à 50 cm de diamètre, 10 à 40 cm de haut ; il est fait de boue tassée, parfois renforcée de fibres végétales, de plumes et de cailloux. Au sommet du cône s’ouvre un petit cratère où la femelle pond un oeuf unique (rarement deux) de couleur blanc crayeux et qui jaunit progressivement durant l’incubation. Les parents couvent à tour de rôle. Les poussins sont couverts d’un duvet gris et Dans l’eau, les flamants fouillent la vase avec leur bec recourbé. Ce dernier porte sur ses bords internes des lamelles transversales et obliques qui constituent un filtre apte à retenir les animalcules et les algues microscopiques dont les flamants se nourrissent. FLAMANT ROSE Phoenicopterus roseus Classe : Oiseaux Ordre : Phoenicopteriformes Famille : Taille : 1,20 m à 1,30 m Poids : 2,5 à 3,5 kg Envergure : 1,40 m à 1,65 m Incubation : 30 jours en moyenne Envol des jeunes : à l’âge de 3 mois Maturité sexuelle : à 3 ans Longévité : jusqu’à 30 ans Ce flamant de grande taille est caractérisé par son plumage blanc rosé, ses ailes rouge et noir et ses pattes roses. Les flamants vivent en colonies nombreuses ; effrayés, ils prennent leur envol tous ensemble au milieu d’une immense clameur. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 85 - 2017 Phoenicoptéridés HABITAT : Camargue, Espagne, Moyen Orient, Asie jusqu’en Inde et au Kazakhstan. Nombreuses régions côtières et subcôtières d’Afrique, lacs de la Vallée du Rift. Lagunes, lacs alcalins peu profonds, eaux salées ou saumâtres comportant des îlots. 4 à 6 semaines ils sont nourris d’une sécrétion produite par la muqueuse gastrique des adultes. Les jeunes quittent le nid au bout de 7 à 10 jours ; leur bec commence à se courber durant le deuxième mois, la couleur rose apparaît progressivement au cours des 2 ou 3 premières années. Ce sont des migrateurs qui volent en formation, le cou et les pattes étirés presque à l’horizontale ; leurs battements d’ailes puissants et réguliers les propulsent à 60 km/h sur des étapes de plusieurs centaines de kilomètres. MESURES DE PROTECTION : Le flamant rose est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE), il est par ailleurs strictement protégé sur le territoire européen. Les flamants fouillent la vase à l’aide de leur bec recourbé dont les fanons agissent comme un filtre pour retenir la nourriture. L’alimentation du flamant rose consiste en zooplancton : vers, mollusques, larves d’insectes et micro-crustacés dont l’artémia riche en carotène. Les flamants roses sont au nombre de 600.000 sur l’ensemble de l’aire de répartition, dont 50.000 dans le sud de l’Europe. L’espèce n’est pas menacée actuellement, mais elle est très sensible au dérangement par l’homme, à l’assèchement des zones humides et aux pollutions chimiques et industrielles (métaux lourds). L’accouplement est bruyant ; les flamants nichent en colonies, chaque couple s’appropriant un minuscule territoire. Fait de boue tassée, le nid a la forme d’un cône haut de 20 à 40 cm ; au sommet du cône s’ouvre un petit cratère où la femelle pond un œuf (rarement 2) qu’elle couve en alternance avec le mâle. Les poussins sont gris, avec les pattes courtes et le bec droit ; pendant 85 FLAMANT NAIN Phoeniconaias minor Classe : Oiseaux Ordre : Phoenicopteriformes Famille : Taille : 85 cm à 1 m Poids : jusqu’à 2 kg Envergure : 1 m à 1,20 m Incubation : 28 à 30 jours Envol des jeunes : à l’âge de 3 mois Maturité sexuelle : à 3 ans Longévité : jusqu’à 30 ans Un peu plus petit que le flamant rose, le flamant nain est encore plus élancé et son plumage est d’un rose plus soutenu ; la zone noire du bec est beaucoup plus étendue. Les flamants vivent en colonies nombreuses ; effrayés, ils prennent leur envol tous ensemble au milieu d’une immense clameur. Les flamants nains volent en formation, le cou et les pattes à l’horizontale, comme les flamants roses, mais ils sont moins migrateurs. Les flamants filtrent la vase à l’aide de leur bec recourbé dont les fanons agissent comme un filtre pour retenir la nourriture. Les flamants nains consomment essentiellement du phytoplancton (cyanobactéries, diatomées). Le principal lieu de reproduction des flamants nains est le lac Natron, en Tanzanie. 86 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 86 - 2017 L’accouplement est bruyant ; les flamants nichent en colonies, chaque couple s’appropriant un minuscule territoire. Fait de boue tassée, le nid a la forme d’un cône haut de 20 à 40 cm ; au sommet du cône s’ouvre un petit cratère où la femelle pond un œuf blanc crayeux qu’elle couve en alternance avec le mâle. Phoenicoptéridés HABITAT : De l’Erythrée à l’Angola et à l’Afrique du Sud, en passant par la Vallée du Rift. Régions côtières d’Afrique Occidentale. Extrême ouest de l’Inde et régions limitrophes du Pakistan. Lagunes, eaux côtières ; lacs peu profonds, de préférence alcalins. Les poussins sont gris, avec les pattes courtes et le bec droit ; pendant 4 à 6 semaines ils sont nourris d’une sécrétion produite par la muqueuse gastrique des adultes. Les jeunes quittent le nid au bout de 7 à 10 jours ; leur bec commence à se courber durant le deuxième mois, la couleur rose apparaît progressivement en 2 à 3 ans. MESURES DE PROTECTION : Le flamant nain est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). On en dénombre plus de 2 millions, c’est donc le plus répandu des flamants. Pourtant il est inscrit sur la liste rouge de l’IUCN avec le statut “quasi menacé” : c’est que les effectifs sont en baisse et pourraient s’effondrer rapidement à cause des pollutions chimiques et industrielles (métaux lourds) et de l’introduction dans le lac Natron d’une crevette étrangère se nourrissant des mêmes algues microscopiques que les flamants nains. PÉLICAN FRISÉ Pelecanus crispus Classe : Oiseaux Ordre : Pelecaniformes Famille : Poids : Pelecanidés 10 à 13 kg Longueur : 1,60 m Envergure : de 3 m à 3,40 m Incubation : 31 jours 2 ou 3 oeufs par ponte HABITAT : Répartition sporadique, des Balkans au Lac Balkhach (Kazakhstan). Il fréquente les lacs, les grands étangs et les deltas riches en roseaux. C’est un des plus grands pélicans et un des plus gros oiseaux du monde ; il doit son nom aux plumes de sa queue qui sont légèrement frisées. Sa nourriture consiste en poissons, à raison d’environ 1 kg. par jour et par pélican. En dépit de sa taille et de son poids, il plane à de grandes hauteurs et avec élégance. Le pélican frisé est un migrateur partiel, mais ne voyage par sur de grandes distances. C’est un oiseau sociable qui pêche en groupe, repoussant les poissons vers la rive. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 87 - 2017 Le nid est un amas de végétaux placé près de l’eau. En avril-mai, la femelle pond deux à trois oeufs qu’elle couve pendant 31 jours. Les jeunes naissent bruns et nus et s’envolent à l’âge de 85 jours. Depuis un siècle, le pélican frisé a connu un déclin dramatique, au point d’être aujourd’hui menacé de disparition ! De plusieurs millions en 1910, la population mondiale est passée à moins de mille couples répartis en une vingtaine de colonies. Le delta du Danube, qui abritait jadis des milliers de pélicans frisés, n’en compte plus que 200 aujourd’hui. Les principales causes de cette raréfaction sont la chasse, la pollution, l’assèchement des zones humides et l’extension des terres cultivées. MESURES DE PROTECTION : L’espèce a été inscrite en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du Règlement CE), et fait l’objet d’un programme international d’élevage en captivité (E.E.P). Mais ces mesures devront être associées à de vigoureuses campagnes de conservation in situ. 87 Les GRUES Il n’existe aucun dimorphisme sexuel Chez la plupart des espèces la femelle pond 1 à 3 œufs, l’incubation dure 30 jours. La longévité peut atteindre 25 ans. 88 Classe : Oiseaux Ordre : Gruiformes Famille : Gruidés Les grues vivent en couples pendant la saison des nids, puis se réunissent en colonies. Contrairement aux hérons, elles volent avec le cou tendu en avant et nichent généralement au sol. La plupart des grues muent une fois par an, et les grandes rémiges tous les deux ans, ce qui leur interdit le vol pendant plusieurs semaines. Les grues se nourrissent de grenouilles, insectes et autres invertébrés, ainsi que de végétaux et, parfois, de petits poissons. LA GRUE DEMOISELLE LA GRUE COURONNÉE LA GRUE DU CANADA (Anthropoïdes virgo) (Balearica pavonina) (Grus canadensis) Elle effectue des vols migratoires en V, à des altitudes très élevées. Elle est monogame, mais de nombreux couples se rassemblent pour les migrations vers les lieux d’hivernage et pour les danses rituelles. Elle niche au sol dans la végétation, au voisinage de l’eau. C’est surtout la femelle qui couve les oeufs, mais les deux parents s’occupent des jeunes. Tandis que sa compagne couve, le mâle monte la garde et pousse un cri perçant au moindre danger. La parade nuptiale est des plus spectaculaires : les grues déploient leurs ailes, bondissent en l’air et poussent des cris puissants. La grue couronnée perd ses rémiges graduellement, et reste donc toujours en état de voler. C’est la femelle qui couve les œufs, mais le père participe à l’éducation des poussins. Le nid est une plate-forme dans l’eau peu profonde ou dans l’herbe rase. Face à un prédateur, ce grand et bel oiseau de 2 m d’envergure, adopte un comportement d’intimidation : il fonce vers l’intrus, ailes ouvertes, claquant du bec et lançant des coups de patte. Les couples sont unis pour la vie. Le nid est construit au sol, dans un marais herbeux, à l’aide de branches et de roseaux. Les jeunes, indépendants à 9 ou 10 mois, constituent des groupes erratiques jusqu’à leur maturité sexuelle. Lors des migrations saisonnières il arrive que des milliers de couples se rassemblent sur un site-étape, émettant une clameur assourdissante. Zone de reproduction : plaines d’Asie centrale, extrême nord et sud de l’Afrique. Plaines découvertes. HABITAT : Afrique au sud du Sahara. Etangs et marais, dans les savanes. HABITAT : Une grande partie des Etats Unis et du Canada, ainsi que le nord-est de la Sibérie. Les populations septentrionales migrent vers le sud pour l’hiver. Toundra, marais, prairies humides. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. L’espèce est encore bien répandue et ne suscite pas d’inquiétude. Zone d’hivernage : nord-est de l’Afrique et sud de l’Asie. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). AGAMI TROMPETTE Psophia crepitans HABITAT : Forêts tropicales humides, dans le nord de l’Amazonie. De 0 à 750 m d’altitude. Taille : 45 à 55 cm Poids : 1.000 à 1.500 grammes Incubation : Maturité sexuelle : Longévité : 28 jours (2 à 4 oeufs par ponte) à 2 ans peu connue, jusqu’à 10 ans à priori Terrestre, l’agami trompette vit en groupes de 6 à 20 individus. Habile à la course, bon nageur mais piètre voilier, il se perche à faible hauteur pour échapper aux prédateurs. Surtout actif la nuit et par temps de pluie, il suit souvent les groupes d’animaux arboricoles (coatis, singes hurleurs, perroquets) pour profiter des fruits et des noix qu’ils laissent tomber. C’est durant la parade nuptiale que le mâle pousse un cri semblable au son d’une trompette. Plusieurs mâles s’accouplent avec une même femelle, ce qu’on observe rarement chez les oiseaux. L’agami trompette niche au sol ou dans un trou Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Gruiformes Psophiidés d’arbre. Seules quelques unes des femelles (voire une seule) pondent des œufs ; durant l’incubation, elles sont ravitaillées par le mâle dominant. La nourriture consiste en graines, petits reptiles, insectes et fruits. L’agami trompette n’est pas protégé par la Convention de Washington et ne figure pas sur la liste rouge de l’IUCN. Tout ceci est en fait fort inquiétant, car cet oiseau peu farouche est l’objet d’une chasse intensive et ses populations ont fortement régressé. Par ailleurs, la déforestation réduit de plus en plus son aire de répartition. KAMICHI À COLLIER Chauna torquata HABITAT : Amérique du sud, du sud-est du Pérou au sud du Brésil et à l’Argentine. Forêts tropicales humides et subtropicales, savanes boisées, terres cultivées. Il est fréquent dans la pampa, les marais, les lagunes, les lacs et les champs inondés. Taille : Envergure : Poids : Incubation : 83 à 95 cm 1,30 m à 1,50 m 4 à 4,5 kg 43 à 46 jours (2 à 7 oeufs/ponte, plus souvent 3 à 5) Envol des jeunes : entre 8 et 14 semaines Maturité sexuelle : inconnue, mais tardive (plusieurs années) Longévité : jusqu’à 30 ans en zoo Avec sa grande taille, ses longs membres robustes et sa petite tête au bec court, le kamichi à collier a l’allure d’une outarde. Ses ailes portent deux éperons cornés. Les deux sexes sont semblables, si ce n’est que le mâle est un peu plus grand. Les jeunes sont plus ternes que les adultes. C’est un oiseau bruyant, son cri à deux notes rappelle la sonnerie d’une trompette. Les kamichis vivent en couples, mais se rassemblent parfois en groupes importants quand la nourriture est abondante. Capables de voler très haut pendant des heures, ce sont aussi de bons nageurs et d’infatigables marcheurs. Ils défendent leur territoire avec courage et agressivité, Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Ansériformes Anhimidés frappant avec les éperons cornés de leurs ailes. Essentiellement végétarien, le kamichi “broute” à la manière d’une oie. La nourriture consiste en jeunes pousses, plantes aquatiques, feuilles, tiges et graines. Le kamichi est monogame. Il aménage son nid à même le sol, près de l’eau. Les deux parents participent à l’incubation des œufs et à l’éducation des petits. Même si l’espèce souffre de la déforestation, du drainage des zones humides et de la chasse, elle fait preuve d’une grande faculté d’adaptation et son avenir ne suscite pas d’inquiétude pour l’instant. 89 IBIS ROUGE Eudocimus ruber HABITAT : Vit dans les zones marécageuses dont la végétation luxuriante borde les fleuves dans le nord de l’Amérique du Sud, à Cuba et à Saint Domingue. Ce magnifique échassier se nourrit de vers et de crustacés qu’il déloge dans la vase en fouillant inlassablement dans l’eau peu profonde. Les ibis vivent en grandes colonies et nichent près des bras morts des fleuves. Chaque couvée comporte 2 ou 3 oisillons qui quittent le nid à l’âge de 3 ou 4 semaines. IBIS Les ibis rouges sont de plus en plus menacés. Après avoir été décimés parce qu’on utilisait leurs plumes somptueuses pour fabriquer des fleurs artificielles, ils souffrent aujourd’hui de l’assèchement des zones humides et de la déforestation. SACRÉ Threskiornis aethiopica HABITAT : vit en Afrique, au sud du Sahara. Classe : Oiseaux Ordre : Ciconiiformes Famille : Threskiornithidés Il fréquente les marais et le bord des rivières, explorant la vase pour y découvrir les crustacés, larves, insectes et grenouilles dont il se nourrit. Il lui arrive aussi de se repaître de charognes. L’ibis sacré a disparu d’Egypte où on le considérait jadis comme un oiseau sacré, incarnation du dieu Thoth. Classe : Oiseaux Ordre : Ciconiiformes Famille : Threskiornithidés Les ibis volent en longues lignes ondulantes. L’ibis sacré niche en colonies dans les arbres et les arbustes proches de l’eau. Le nid ressemble à une plate-forme constituée de branchages. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant 24 jours. SPATULE Platalea ajaja 90 HABITAT : Se rencontre le long des fleuves, dans les marais, les estuaires et les mangroves ; son aire de répartition va de la Floride au nord du Mexique, à l’Uruguay et au nord du Chili. ROSE Classe : Oiseaux Ordre : Ciconiiformes Famille : Threskiornithidés Elle se nourrit de petits crustacés qu’elle pêche en groupes dans la vase, souvent en compagnie d’ibis et de hérons. La spatule rose a été chassée sans merci : ses plumes ornaient les coiffes des élégantes, et servaient à confectionner des éventails ! La spatule rose niche en colonie sur une plate-forme de branchages. La femelle pond 3 ou 4 œufs, les oisillons sont de couleur pâle, et n’acquièrent leur magnifique plumage qu’à l’âge de 3 ans. Elle est aujourd’hui protégée, mais reste menacée par le trafic et la destruction de son habitat. AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ❏ Comment s’organise la vie sociale des autruches ? ❏ Que mange une autruche ? ❏ Quels oiseaux sont incapables de voler ? ❏ Combien pèse l’oeuf d’un nandou ou celui d’un émeu ? ❏ Chez les oiseaux coureurs, est-ce le père ou la mère qui couve les oeufs et éduque les petits ? ? ❏ A quelle vitesse court un émeu ou un nandou ? ❏ Quelles différences y a-t-il entre un manchot et un pingouin ? ❏ Quelles sont les adaptations du manchot à la vie aquatique ? ❏ Pourquoi certains manchots sont-ils menacés de disparition ? ❏ Comment les flamants confectionnent-ils leurs nids ? ❏ A quoi sert le bec recourbé des flamants ? ❏ Où y a-t-il des flamants dans le monde ? ❏ En quoi les flamants sont-ils menacés par l’Homme ? ❏ Chez les flamants, les poussins ne ressemblent pas du tout aux adultes. Pourquoi ? ❏ Pourquoi les ibis rouges sont-ils menacés de disparition ? ❏ Comment se nourissent les ibis et les spatules ? ❏ Comment distingue-t-on, en vol, une grue d’un héron ? ❏ Combien d’oeufs pond une grue couronnée ? ❏ Quelle attitude adopte la grue du Canada face à un prédateur ? 91 LES RAPACES DIURNES Aigle royal Classe des Oiseaux Ordre des Falconiformes 5 Famil es 307 espèces De tous les oiseaux, les rapaces diurnes (Ordre des Falconiformes) sont les plus carnivores et les plus grands prédateurs. Il en existe 307 espèces réparties en 5 familles. On les rencontre dans le monde entier, particulièrement dans les grands espaces des régions chaudes. Chez la plupart des Falconiformes le bec est fort et crochu, avec des bords coupants. Les pieds sont puissants et musclés, avec de longues serres acérées ; celles-ci sont toutefois remplacées par de grands ongles chez les charognards. Les rapaces diurnes bénéficient d’une acuité visuelle remarquable, car ils chassent surtout à vue et doivent repérer leurs proies de très loin. La plupart chassent seuls, tous font preuve d’une grande agilité en vol. Jadis persécutés par l’homme par cupidité, bêtise ou ignorance, puis victimes des pesticides et aujourd’hui de la destruction des milieux naturels, beaucoup de rapaces sont des oiseaux menacés. Presque tous sont protégés par la Convention de Washington. Les Accipitridés comptent 237 espèces de rapaces diurnes “typiques” : milans, buses, busards, aigles et pygargues, harpies, vautours de l’Ancien Monde, circaètes, autours et éperviers. Une famille aussi importante groupe des oiseaux de taille, de morphologie et de mœurs bien différentes. Hormis certains vautours et la buse de Harris qui vivent souvent en groupes, ces oiseaux sont solitaires et très territoriaux. Tous construisent un nid, parfois gigantesque. Ils ont une gamme variée d’émissions vocales, souvent très bruyantes durant la période d’accouplements. La femelle est plus grande que le mâle, auquel les fauconniers donnent le nom de “tiercelet”. Les Falconidés (61 espèces de faucons, fauconnets et caracaras) présentent une face plus courte avec un bec plus petit, crochu et échancré ; ils ont de longues ailes pointues et ne construisent pas de nid. Monospécifiques, les deux autres familles de rapaces diurnes sont : les Pandionidés (balbuzard pêcheur) et les Sagittariidés (grand serpentaire). Les Cathartidés (7 espèces) sont les vautours du Nouveau Monde. La tête et le cou nus des charognards leur permettent une meilleure thermorégulation et facilitent le nettoyage. Les Cathartidés ne possèdent pas de séparation interne des narines ; leur doigt arrière est résiduel, ils sont pratiquement aphones, leur odorat est excellent. Ils ne construisent pas de nid ; la femelle pond à même le sol, dans un arbre ou sur une saillie de falaise. Vautour fauve 92 Serpentaire Buse Vautour pape Aigle bateleur CONDOR DES ANDES Vultur gryphus Classe : Oiseaux Ordre : Falconiformes Famille : Longueur : 1 m à 1,30 m Envergure : environ 3 m Poids : 11 à 15 kg (mâle) - 8 à 11 kg (femelle) Incubation : 7 à 9 semaines (1 oeuf par ponte tous les 2 ans) Envol des jeunes : à 6 mois Maturité sexuelle : à 6 ou 7 ans Longévité : HABITAT : Toute la Cordillière des Andes, de la Colombie à la Terre de Feu. jusqu’à 50 ans Le condor des Andes est un des plus grands rapaces du monde. Il se montre gauche lorsqu’il est à terre, n’y restant d’ailleurs guère que le temps d’un repas. Mais lorsqu’il sillonne majestueusement le ciel, il est d’une rare élégance. Le condor des Andes dort et niche à flanc de montagnes inaccessibles, à des altitudes de 3.000 à 5.000 m. Sa large queue lui sert de gouvernail pour se diriger en vol. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 93 - 2017 Cathartidés Le condor est un charognard. Depuis son poste de guet aérien, parfois aussi en patrouillant des centaines de kilomètres, il surveille les vigognes, lamas et alpagas ainsi que les victimes potentielles de prédateurs comme le puma. Dès qu’une carcasse est repérée le condor plonge, souvent suivi de ses congénères car les condors se nourrissent volontiers en groupe. Dans le sud des Andes, il mange des manchots et des poissons morts, ainsi que des cétacés échoués. Le couple est uni pour la vie. Une courte parade a lieu, qui débute sur une falaise : ailes étendues, les partenaires vont et viennent tout en poussant des cris peu mélo- dieux, puis se lissent mutuellement le plumage jusqu’à ce que l’un des deux oiseaux s’envole ; ils peuvent alors se poursuivre en vol. L’oeuf est pondu sur une avancée rocheuse ou dans une anfractuosité de la paroi. Les deux adultes se relaient pour couver, puis pour nourrir les jeunes. MESURES DE PROTECTION : Contrairement au condor de Californie (Gymnogyps californianus) le condor des Andes n’est pas menacé de disparition à ce jour. Il est cependant classé en Annexe A du règlement CE (Annexe 1 de la Convention de Washington), car les effectifs ont beaucoup diminué par destruction directe ou raréfaction de la nourriture : vigognes et guanacos, les formes sauvages du lama, sont chassés pour leur fourrure. 93 AIGLE ROYAL Aquila chrysaetos Classe : Oiseaux Ordre : Falconiformes Famille : Longueur : 75 à 88 cm Envergure : 2 m à 2,20 m Poids : Incubation : 3 à 5,6 kg 43 à 45 jours (2 oeufs par ponte) Envol des jeunes : à 65 ou 70 jours Maturité sexuelle : à 4 ou 5 ans Longévité : jusqu’à 45 ans en captivité L’aigle royal est un des rapaces les plus majestueux. Autrefois, lorsque la fauconnerie était très répandue, seuls les rois pouvaient chasser à l’aigle. L’aigle passe beaucoup de temps à survoler son territoire, profitant des courants d’air chaud ascendants. L’aigle royal chasse au vol, capturant surtout de petits mammifères (lièvres, marmottes, hermines, jeunes renards) occasionnellement un lagopède, un lézard ou un serpent. La plupart des proies sont saisies au vol, mais un oiseau peut l’être en plein vol. En hiver, par nécessité, l’aigle peut se repaître de cadavres de gros animaux (chamois, cervidés). 94 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 94 - 2017 Accipitridés La parade nuptiale consiste en un vol onduleux au cours duquel le mâle pique puis remonte à plusieurs reprises. Les aigles royaux bâtissent leur nid (ou aire) à flanc de falaise ou dans les arbres. Ils utilisent parfois la même corniche pendant toute leur vie, mais un couple peut posséder plusieurs nids utilisés tour à tour au fil des années. Les nids sont souvent rechargés chaque année et peuvent devenir énormes. Le premier HABITAT : Répartition sporadique en Europe, en Asie, Afrique du Nord et Amérique du Nord. En Asie Orientale, l’aigle royal fréquente encore les forêts et les zones humides. Ailleurs, il ne subsiste plus que sur les hauts plateaux et les sommets de montagne. duvet de l’aiglon est d’un blanc immaculé. A l’éclosion du deuxième oeuf, le “caïnisme” n’est pas rare. Victime d’accusations stupides comme d’enlever des enfants, l’aigle royal a été amené au bord de l’extinction par la chasse et les persécutions. Dans la seconde moitié du XXème siècle, les pesticides comme le DDT et la dieldrine ont provoqué une baisse dramatique de la fécondité de l’espèce ; ces produits ont été interdits dans beaucoup de pays, mais leurs traces subsistent dans la nature. MESURES DE PROTECTION : L’aigle royal est aujourd’hui strictement protégé, inscrit en Annexe A du règlement CE, mais il est confiné aux zones les moins perturbées par l’homme. Il en subsiste 250 couples en France (Alpes, Pyrénées, Corse, Grandes des Causses). VAUTOUR FAUVE Gyps fulvus Classe : Oiseaux Ordre : Falconiformes Famille : Longueur : 95 à 105 cm Envergure : 2,40 à 2,80 m Poids : Incubation : 7 à 10 kg 52 jours (1 oeuf par ponte) Envol des jeunes : à 110 ou 115 jours Maturité sexuelle : à 4 ou 5 ans Longévité : jusqu’à 40 ans et plus Le vautour fauve dort en colonie de 30 à 40 individus, à flanc de falaise ou sur une saillie rocheuse. Il quitte le dortoir au matin, à la faveur des premiers courants thermiques ascendants, et y retourne 2 ou 3 heures avant le coucher du soleil en décrivant de grands cercles avant de se poser. Planeur aussi élégant que puissant, il peut s’élever à grande hauteur en battant très peu des ailes. Par temps de grosses pluies ou de brouillard, le vautour fauve reste au dortoir en attendant que la météo s’améliore. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 95 - 2017 Accipitridés Le vautour fauve se nourrit de cadavres, de préférence de gros animaux : vaches, chevaux, moutons, chèvres, cerfs, dromadaires. A l’occasion, il peut capturer un animal très jeune ou malade. Toute la colonie quitte le dortoir ensemble et se sépare après une certaine distance pour explorer le terrain ; les vautours ne tardent pas à se rassembler dès qu’un cadavre est repéré, quitte à se livrer à des luttes rituelles pour déterminer la hiérarchie du repas. Souvent un vautour mange beaucoup trop et ne peut plus re-décoller ; il doit alors régurgiter une partie de ce qu’il a avalé. HABITAT : Montagnes d’Asie, d’Afrique du Nord et du sud de l’Europe : Pyrénées, Alpes et Cévennes en France, Espagne, Sicile, Sardaigne, Crète et Chypre. Il affectionne les régions dégagées pourvues de montagnes ou de falaises, mais évite les hauts sommets trop froids et trop humides. Avant l’accouplement, mâle et femelle prennent leur envol et décrivent en planant de grandes figures circulaires. Les vautours fauves nichent en colonie de 20 à 30 têtes. Le nid est bâti sur une corniche ou dans une anfractuosité peu profonde souvent coiffée d’un surplomb. Le même site peut être repris année après année, le couple restaurant le nid à l’aide de branchages. L’oeuf est couvé par les deux adultes. Ceux-ci régurgitent de la viande au nid et laissent le jeune en disposer. Privés de charogne par l’élevage moderne et persécutés par l’homme, les vautours fauves ont vu leurs effectifs européens s’effondrer durant le XXème siècle. Ils sont aujourd’hui protégés. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe A du règlement CE). En Espagne et en Sardaigne, le ravitaillement des vautours est assuré par le WWF. En France, le vautour fauve a été réintroduit dans les Cévennes par le FIR à partir d’animaux nés en parc zoologique. 95 FAUCON PELERIN Falco peregrinus Classe : Oiseaux Ordre : Falconiformes Famille : Longueur : 40 à 46 cm Envergure : 95 à 110 cm Poids : Incubation : 600 à 750 grammes (mâle) - 0,9 à 1,3 kg (femelle) 29 à 32 jours (3 à 4 oeufs par ponte) Envol des jeunes : à 6 ou 7 semaines Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : jusqu’à 15 ans dans la nature Le faucon pélerin aime les terrains dégagés où il peut profiter de sa vue exceptionnelle : landes, plateaux, régions semi désertiques. Il fréquente aussi les montagnes dont il habite les hautes parois rocheuses. En hiver on peut le voir dans les baies et les estuaires, et il s’aventure en mer, loin des côtes, lors de ses migrations saisonnières. 96 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 96 - 2017 Falconidés Modèle d’aérodynamisme déchirant l’air de ses longues ailes pointues, le faucon pélerin est un prédateur aérien sans égal. Il se nourrit surtout d’oiseaux comme l’alouette, le pipit, le pigeon ou le geai. En hiver, le long des côtes, il mange des mouettes, des oiseaux limicoles et des canards. La proie est capturée en vol au terme de descentes en piqué vertigineuses (au moins 250 km/h) !. D’ordinaire, un pélerin a besoin de 100 g de nourriture par jour, mais beaucoup plus pendant l’élevage des jeunes. Il peut chasser très loin, son territoire variant de 40 à 200 km2. Les informations sur le régime alimentaire proviennent des “lardoires”, lieux élevés où l’on trouve des déchets de proies et de pelotes de réjection. Mâle et femelle sont unis pour la vie et nichent sur une corniche dans de hautes falaises inaccessibles. Le couple utilise le même site d’année en année ; il ne construit pas de nid, les oeufs sont HABITAT : Le faucon pélerin habite tous les continents sauf l’Antarctique. Les populations les plus septentrionales effectuent de longues migrations pour hiverner sous des climats plus hospitaliers. pondus dans une petite dépression, souvent sur un replat herbeux. L’incubation est surtout assurée par la femelle, elle commence après la ponte du dernier oeuf. L’accouplement est précédé d’une parade nuptiale avec offrande de proies par le mâle à la femelle, souvent effectuées en vol ; la femelle se retourne sur le dos tout en volant, et saisi la proie offerte avec ses pattes. Autrefois décimé par la chasse et les persécutions, puis enfin protégé, le faucon pélerin a continué à décliner à cause des intoxications au DDT : la coquille des oeufs, rendue anormalement fine par l’accumulation de toxines dans l’organisme, cassait lors de l’incubation. L’interdiction de ces produits et de strictes mesures de protection ont permis de stabiliser puis d’accroître les populations. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 1 (Annexe A du Règlement CE). Il en existe 300 couples en France, dont les nids sont surveillés chaque année afin que les promeneurs ne perturbent pas la reproduction. CARACARA HUPPÉ Polyborus plancus HABITAT : Extrême sud des Etats- Unis, Amérique Latine. Prairies, régions semi désertiques, plaines côtières, plages et côtes rocheuses. Parfois dans les bois broussailleux, au voisinage des villes. Longueur : 56 à 61 cm Envergure : 1,30 m Poids : Incubation : 1 kg Le caracara mange toutes sortes de proies, vivantes ou mortes : petits oiseaux, reptiles, rongeurs, lapins, insectes et larves, grenouilles, poissons, oeufs, jeunes tortues... Il peut s’attaquer à un agneau affaibli, ou harceler en vol un pélican ou un vautour pour l’obliger à lâcher sa proie. 32 jours (2 à 4 oeufs par ponte) Envol des jeunes : entre 60 et 90 jours Maturité sexuelle : à 2 ou 3 ans Longévité : Encore appelé “aigle du Mexique”, le caracara possède des ailes larges et arrondies qui lui confèrent un vol assez lent pour un faucon. Ses longues pattes lui servent à gratter le sol. Il doit son nom au cri qu’il pousse en vol. jusqu’à 30 ans Lorsque arrive la saison de reproduction, le mâle attaque ses congénères et parade, volant en rejetant la tête en arrière et poussant des cris sonores. Ces rituels Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Falconiformes Falconidés permettent de déterminer un territoire et d’en chasser les rivaux. Fait de branchettes et d’excréments secs, le nid est installé au creux d’un arbre ou sous une avancée rocheuse. Les deux parents s’occupent de couver les oeufs et d’élever les petits. Dans certaines régions, le caracara est encore persécuté par les éleveurs de moutons. Il est souvent victime d’empoisonnement par les pesticides agricoles et se fait parfois écraser par des voitures. MESURES DE PROTECTION : Aujourd’hui protégé aux EtatsUnis, le caracara est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington. (Annexe B du règlement CE). GRAND SERPENTAIRE Sagittarius serpentarius HABITAT : Afrique, au sud du Sahara. Savanes et régions semidésertiques, jusqu’à 3.000 m d’altitude. Longueur : 90 cm à 1,20 m (le mâle est plus grand) Envergure : jusqu’à 2,20 m Poids : Incubation : 2,5 à 4,3 kg 42 à 46 jours (1 à 3 oeufs par ponte, généralement 2) Envol des jeunes : à 2 ou 3 mois Maturité sexuelle : à 5 ans Longévité : jusqu’à 35 ans Ce grand oiseau aussi beau qu’étrange semble porter une tête d’aigle sur un corps de cigogne ; en fait, c’est un rapace à part entière. On l’appelle parfois “secrétaire” à cause des longues plumes érectiles qui ornent sa nuque et rappellent celles utilisées autrefois par les clercs de notaire. Le serpentaire vole bien, il se poste en haut des arbres pour inspecter son territoire. Mais c’est surtout un grand marcheur qui arpente la savane à la recherche des rongeurs, grenouilles, lézards, serpents et sauterelles dont il se nourrit ; lorsqu’il affronte un serpent venimeux, il le frappe de ses pattes puissantes et se sert de ses ailes comme bouclier. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Falconiformes Sagittariidés Le couple est uni pour la vie. Les deux partenaires construisent au sommet d’un acacia un grand nid qui, renforcé année après année, peut atteindre 2,50 m de diamètre. Le mâle apporte de la nourriture au nid pour la femelle et les jeunes ; ses doigts ne sont pas adaptés à la préhension des proies, qui sont transportées dans le bec. MESURES DE PROTECTION : Le serpentaire est inscrit en Annexe 2 de la Convention de Washington. (Annexe B du règlement CE). L’espèce n’est pas considérée comme menacée, bien que ses effectifs soient en régression. 97 LES RAPACES NOCTURNES Chouette harfang des neiges Classe des Oiseaux Ordre des Strigiformes Chouettes et Hiboux 205 espèces ✍ 98 Les rapaces nocturnes (Ordre des Strigiformes) sont les chouettes et les hiboux qui comptent 205 espèces répandues dans le monde entier (sauf l’Antarctique) et dans tous les biotopes. Autrefois massacrés par ignorance et superstition (ils portaient malheur...) les rapaces nocturnes sont aujourd’hui strictement protégés. Malheureusement la destruction des milieux naturels constitue une menace très grave. Les deux sexes sont assez semblables, la femelle est un peu plus grande. Les rapaces nocturnes possèdent une queue courte, une grosse tête arrondie, un plumage dense effaçant le cou et arrondissant la silhouette. Ils ont des serres acérées, un bec petit et court. Les grands yeux frontaux, souvent orange ou jaunes, sont implantés au centre de deux disques de plumes rayonnantes. La position frontale des yeux permet une vision binoculaire, tandis que la tête peut pivoter à 180°. Beaucoup d’espèces ont sur la tête des touffes de plumes qui évoquent des oreilles mais servent en fait à la communication visuelle. Les rapaces nocturnes bénéficient donc d’une remarquable acuité visuelle alliée à une ouïe encore plus exceptionnelle. Dissimulée par les plumes, l’ouverture de l’oreille est une fente verticale qui s’étend sur presque toute la hauteur du crâne. Les disques faciaux sont bordés de rangées de plumes raides qui réfléchissent les sons de haute fréquence et les dirigent vers les oreilles. Les rapaces nocturnes peuvent repérer et capturer de petits rongeurs dans l’obscurité totale, en se fiant au bruit infime qu’ils font dans le sous-bois ; pour mieux percevoir un son, ils remuent leurs volets auriculaires pour que la réception varie suivant l’oreille ; chez certaines chouettes, le repérage est d’autant plus précis que les ouvertures des oreilles sont asymétriques. Pour pouvoir entendre leurs proies sans se faire repérer par elles, les rapaces nocturnes doivent voler dans le plus grand silence ; c’est pourquoi ils sont recouverts de la tête aux pieds d’une énorme épaisseur de plumes duveteuses souples. L’orteil est réversible pour augmenter la puissance de frappe des pieds et leur aptitude à saisir. Contrairement à leurs cousins diurnes, les rapaces nocturnes transportent leurs proies en les tenant par le bec et les avalent entières, tête la première ; ce qui n’est pas assimilable (os, fourrure, dents, griffes, becs) est comprimé puis régurgité sous forme de pelotes de réjection. Grand duc d’Europe (Eurasie) Chouettes hulottes Chouettes effraies HARFANG DES NEIGES Nyctea scandiaca Classe : Oiseaux Ordre : Strigiformes Famille : Longueur : 53 à 66 cm Envergure : 1,40 à 1,65 m Poids : Incubation : 710 grammes à 2,9 kg 31 à 33 jours 2 à 12 oeufs par ponte, selon abondance de nourriture Envol des jeunes : à 6 ou 7 semaines Maturité sexuelle : à 2 ans Longévité : jusqu’à 15 ans dans la nature, 28 ans en captivité Le Harfang des Neiges est un des plus grands rapaces nocturnes. Le dimorphisme sexuel habituellement peu marqué chez les chouettes est net : le mâle est presque entièrement blanc, alors que la femelle est mouchetée de barres brunes sur les deux faces. La femelle est plus grande, et d’un tiers plus lourde. Le harfang est protégé du froid par un plumage dense et duveteux qui couvre tout le corps et renferme une couche d’air isolante. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 99 - 2017 Strigidés Le harfang chasse souvent en plein jour, à l’aube ou au crépuscule : essentiellement des lemmings, mais aussi des campagnols, lièvres, lagopèdes, guillemots, pingouins, mouettes et goélands. En hiver, il est capable de jeûner 40 jours consécutifs, survivant grâce aux réserves de graisse accumulées pendant l’été ; il économise alors son énergie en limitant ses déplacements. Le mâle affirme son territoire en menaçant ses rivaux, queue relevée, en poussant des hululements caverneux et bruyants. Il peut poursuivre l’intrus et l’affronter en plein vol. HABITAT : Toute la zone arctique, dans la toundra. Elle affectionne les zones rocheuses et les buttes herbeuses qui lui servent de postes d’observation. Les harfangs migrent parfois vers les régions tempérées lorsqu’un hiver arctique particulièrement rigoureux provoque une raréfaction de leurs proies naturelles. Il arrive que la femelle défende elle aussi le territoire. Le mâle effectue un vol nuptial ondulant en relevant ses ailes en V à chaque battement. Le nid est une dépression du sol ; le caïnisme, fréquent, garantit la survie des poussins les plus âgés et les plus forts. Les jeunes chouettes naissent couvertes d’un fin duvet blanc, mais acquièrent rapidement un duvet brun. Elles chassent seules à 2 mois, mais beaucoup sont victimes des labbes et des renards polaires. Si le nid est menacé par un loup ou un renard, les adultes attaquent souvent courageusement l’intrus ou l’un des deux feints d’être blessé pour attirer le prédateur loin des oeufs ou des jeunes. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe A du Règlement CE). Néanmoins, le Harfang est souvent persécuté dans les régions où il côtoie l’homme. Les populations sont très fluctuantes et difficiles à quantifier. 99 GRAND DUC D’EURASIE Bubo bubo Classe : Oiseaux Ordre : Strigiformes Famille : Longueur : 60 à 75 cm Envergure : 1,55 à 1,75 m Poids : Incubation : 100 2,4 à 3 kg 35 jours (2 à 4 oeufs par ponte annuelle) Envol des jeunes : à 7 semaines Maturité sexuelle : entre 2 et 3 ans Longévité : ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 100 - 2017 Strigidés jusqu’à 21 ans dans la nature, 60 ans en captivité HABITAT : Europe, Asie, Afrique du Nord. Une grande variété de biotopes, des forêts tempérées aux déserts rocheux. Il a besoin de refuges retirés ; on le rencontre jusqu’à 4.500 m d’altitude. C’est un des plus grands rapaces nocturnes. Il est solitaire : mâle et femelle partagent le même territoire toute l’année, mais chassent et gîtent séparément sauf durant la période de reproduction. Le grand duc défend vigoureusement son territoire qui s’étend sur 15 à 80 km2. Il passe la journée à couvert dans un arbre, sous un fourré ou sur une corniche rocheuse abritée. Rudimentaire, le nid est installé entre des racines, sous un amas de branchages ou dans une cavité rocheuse. C’est la femelle qui couve les oeufs, le mâle est chargé d’apporter à manger. Les jeunes ouvrent les yeux à 6 jours et se tiennent debout à 2 semaines. Ils acquièrent rapidement un duvet moucheté qui les camoufle parfaitement, et ne sont vraiment indépendants qu’à 5 ou 6 mois. Le grand duc a un régime alimentaire des plus varié : petits mammifères, oiseaux, grenouilles, serpents, poissons, crabes, insectes, araignées... Sa puissance lui permet d’attaquer des renards, des chouettes, des faucons, des corbeaux, et même parfois des harfangs des neiges et de jeunes pygargues ! Il chasse généralement en terrain découvert, mais parfois aussi en forêt. Il fond sur sa proie depuis un poste d’affût, arbre ou rocher. S’il ne peut manger sa proie en une fois, il la cache et retourne la finir la nuit suivante. Le grand duc est devenu rare dans de nombreux pays à cause de la chasse, du dérangement, du pillage des nids, des empoisonnements par les pesticides agricoles et des collisions avec des lignes électriques. Le mâle lance pour attirer la femelle un chant qui débute parfois bien avant le coucher du soleil et se prolonge tard dans la nuit. Le couple est uni pour la vie. MESURES DE PROTECTION : (Annexe A du Règlement CE). AIDONS LES ENFANTS À RÉPONDRE À QUELQUES QUESTIONS ? ❏ Qu’est ce qu’un oiseau rapace (ou “oiseau de proie”) ? ❏ Quelles sont les principales différences entre les rapaces diurnes et les rapaces nocturnes ? ❏ Avant qu’ils soient strictement protégés, pourquoi les oiseaux rapaces étaient-ils persécutés par l’homme ? ❏ Bien qu’ils soient aujourd’hui protégés, beaucoup de rapaces demeurent gravement menacés. Pourquoi ? ❏ Quelles sont les particularités du bec et des pattes des rapaces diurnes ? Pourquoi ces particularités ? ❏ Pourquoi les aigles ont-ils des serres acérées, alors que les vautours n’ont que de grands ongles ? ❏ Grâce à quelles adaptations les chouettes bénéficient-elles d’une vision nocturne remarquable et d’une ouïe exceptionnelle ? ❏ Quelle est l’utilité du plumage épais, souple et léger des rapaces nocturnes ? ❏ Quelles sont les différences entre les vautours américains et ceux de l’Ancien Monde ? ❏ Combien de temps peut vivre un faucon, un aigle, un condor ? ❏ Quelle envergure peuvent atteindre les grands rapaces, et combien pèsent-ils ? ❏ A quelle vitesse un faucon pèlerin peut-il “piquer” sur sa proie ? ❏ Citez quelques rapaces et le milieu naturel de chacun. ❏ Combien d’œufs pond la femelle de l’aigle ? Combien de temps couve-t-elle ? ❏ Qu’est-ce qu’un serpentaire ? Pourquoi l’appelle-t-on aussi “secrétaire” ? ❏ Quels rapaces diurnes ont été réintroduits dans les Pyrénées et dans les Cévennes voici quelques années ? ❏ De quelle association de protection des rapaces le zoo d’Amnéville est-il membre depuis 1988 ? ❏ Qu’est ce que la L.P.O et le F.I.R ? Que faut-il faire si l’on trouve dans la nature un rapace blessé ? 101 ARAS Ara sp. Les aras sont les perroquets les plus gros du monde. Leur bec est capable de briser des noix. HABITAT : Forêts et savanes boisées d’Amérique tropicale. Incubation : Longévité : Ara chloroptère Ara macao Ara ararauna Ara militaire 28 jours (1 oeuf par ponte, rarement 2) 65 ans rouge, bleu et vert rouge, bleu et jaune jaune et bleu vert à front rouge Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés Comme beaucoup de perroquets, les aras sont gravement menacés en raison du déboisement et des captures abusives. Les perroquets ont des pattes préhensiles qui possèdent deux doigts vers l’avant et deux vers l’arrière. Ce sont des oiseaux grimpeurs qui ne volent que très peu. MESURES DE PROTECTION : Les couples sont solidement unis, les deux parents s’occupent de la ponte et nourrissent les petits qui s’envolent à trois mois. Les aras se nourrissent de fruits, graines, baies, noix et verdure. Ils nichent dans des trous d’arbres à bonne distance du sol. annexe 2 : (ara ararauna, ara chloroptère). Convention de Washington, annexe 1 : (ara macao, ara militaire). Loi Guyane. ARA HYACINTHE Anodorhynchus hyacinthus La nourriture consiste en fruits, noix et graines. Les fruits du palmier à huile sont particulièrement appréciés. HABITAT : Centre du Brésil. Forêts tropicales et palmeraies, souvent au voisinage des cours d’eau. Longueur : 102 Longueur du bec : 90 cm à 1 m (dont 46 à 56 cm pour la queue) 9 cm ☞ L’ara hyacinthe est le plus grand perroquet du monde. Il se caractérise par son magnifique plumage bleu cobalt, avec un cercle jaune autour de chaque œil et à la base du bec. Le bec est noir, le dessous de la queue et les pattes sont gris. L’ara hyacinthe vit en couples monogames, mais on rencontre parfois de petits groupes constitués de 6 à 10 couples. Lorsqu’ils sont inquiétés, ces aras volent au-dessus des arbres en décrivant des cercles et en criant bruyamment ; le danger passé, ils se posent sur les plus hautes branches. Leur vol est direct et rapide. La biologie des aras hyacinthes est encore mal connue. Ils nichent dans une cavité d’arbre (trou dans le tronc d’un vieux palmier). Les immatures sont semblables aux adultes, avec une queue plus courte. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés MESURES DE PROTECTION : Ce perroquet a été l’objet de tous les trafics, recherché pour ses plumes et comme oiseau de compagnie (un ara hyacinthe peut se vendre jusqu’à 20.000 Euros !). L’espèce est aujourd’hui inscrite en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du règlement CE). Mais un nouveau danger menace : la destruction rapide des forêts tropicales pour faire place à l’agriculture ! L’ara hyacinthe est aujourd’hui menacé de disparition, il n’en reste que 3.000 dans la nature ! Les parcs zoologiques contribuent à la sauvegarde de l’espèce grâce à un programme d’élevage (E.E.P) supervisé par des instances scientifiques internationales. PERROQUET GRIS Psittacus erithacus HABITAT : Afrique centrale et occidentale. Forêts, broussailles, clairières, champs. Longueur : Incubation : 35 cm 30 jours 3 à 4 oeufs par ponte Longévité : 60 ans ☞ absence de dimorphisme sexuel Comme son nom l’indique, ce perroquet a un plumage gris. L’extrémité de ses ailes sont noires, et sa face blanchâtre. Le dessous de la queue est rouge. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel. Le perroquet gris est un des meilleurs “parleurs” et montre une grande habileté à faire des bruitages. C’est un oiseau qui vit souvent en groupes nombreux, notamment lorsqu’il se dirige en quête de nourriture sur les champs de céréales, causant souvent de nombreux dégâts ; aussi est-il abondamment pourchassé. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés Il niche en haut des arbres et pond, entre juin et août suivant la région, entre 3 et 4 oeufs à intervalle de 3 jours l’un de l’autre. Les petits restent au nid pendant à peu près 80 jours, nourris par les deux parents. Une fois qu’ils ont quitté le nid, ils suivent encore les parents pendant 4 mois. Le perroquet gris se nourrit de fruits, graines, noix et baies. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. Comme tous les perroquets, il est menacé par le trafic et par la destruction de son habitat. PERROQUET DE MEYER Poicephalus meyeri Long de 23 cm, le perroquet youyou de Meyer est l’une des 23 espèces de perroquets vivant en Afrique. HABITAT : Du nord du Cameroun à l’ouest de l’Ethiopie et du Kenya, jusqu’au nord de la Namibie et du Transvaal. Savanes boisées et forêts claires le long des rivières. Longueur : Ponte : 23 cm 1 à 4 oeufs par ponte Le mâle effectue une parade nuptiale : il tournoie en cercles, va et vient sur une branche et soulève ses ailes. Les couples s’isolent pour nicher ; la femelle pond 1 à 4 oeufs dans le creux d’un arbre. Comme chez tous les perroquets, les jeunes naissent aveugles et nus, et demeurent au nid pendant plusieurs mois. Le perroquet youyou de Meyer se nourrit de gousses, noix, graines, figues et fleurs. Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés Les couples volent ensemble, rapidement, en battant faiblement des ailes. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). ESPÈCE VOISINE : LE YOUYOU DU SÉNÉGAL (Poicephalus senegalensis). 103 KÉA Nestor notabilis HABITAT : forêts d’altitude et alpages dans le sud de la Nouvelle Zélande. Il supporte des climats très rigoureux, c’est au niveau mondial le seul perroquet de montagne. Longueur : 46 à 50 cm Envergure : 90 cm Poids : Incubation : 800 à 920 grammes 4 semaines (2 à 4 oeufs par ponte) Envol des jeunes : à 3 mois Maturité sexuelle : à 3 ans (femelle), 4 à 5 ans (mâle) Longévité : jusqu’à 20 ans Oiseau très intelligent, bavard et curieux, le kéa ne cesse d’explorer minutieusement son environnement, et semble constamment en activité ; on l’a surnommé “clown des montagnes”. La nourriture consiste en graines, feuilles, bourgeons, fruits, fleurs, vers et insectes ; il apprécie le lin cultivé et ne dédaigne pas les charognes en hiver, car c’est le seul perroquet partiellement carnivore. Le nid est construit parmi les rochers ; le mâle nourrit la femelle pendant l’incubation et l’élevage des jeunes. Le kéa a été mené au bord de l’extinction par les fermiers, à cause de son insatiable curiosité et de sa réputation, évidemment Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés injustifiée, de tueur de moutons. Au 20ème siècle, plus de 150.000 kéas ont été tués ou empoisonnés par l’homme ! MESURES DE PROTECTION : L’espèce est aujourd’hui protégée, inscrite en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE), elle figure sur la Liste Rouge de l’IUCN avec le statut “vulnérable”. Si l’on veut préserver les 5.000 kéas survivant dans la nature, il faudra contrôler les espèces introduites sur l’île et faire de gros efforts d’éducation à l’égard des populations locales. CACATOÈS DES MOLUQUES Cacatua moluccensis HABITAT : forêts des Moluques méridionales, dans l’est de l’Indonésie. Ce cacatoès ne se rencontre pas au-dessus de 1.000 m d’altitude. 104 Longueur : 50 cm Envergure : 90 cm à 1 m Poids : Incubation : 800 à 900 grammes 28 à 29 jours (1 à 3 oeufs par ponte) Envol des jeunes : à 3 mois Maturité sexuelle : à 5 ou 6 ans Longévité : 60 ans Avec son épais plumage blanc rosé et sa magnifique huppe rouge qu’il redresse pour intimider un adversaire, c’est un des plus beaux perroquets. Son cri est particulièrement bruyant, et le cacatoès des Moluques se révèle un bon imitateur en captivité. Les cacatoès des Moluques vivent en couples pendant la période de reproduction. Le reste de l’année, ils se regroupent en bandes de 10 à 20 individus. La nourriture consiste essentiellement en graines, noix et fruits, ainsi qu’insectes et larves. Le cacatoès des Moluques s’est considérablement raréfié à cause Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Psittaciformes Psittacidés des captures abusives et de la déforestation ; il en resterait environ 60.000 dans la nature, et le déclin semble se poursuivre. MESURES DE PROTECTION : L’espèce est aujourd’hui strictement protégée, inscrite en Annexe 1 de la Convention de Washington (Annexe A du Règlement CE). Le cacatoès des Moluques est inscrit sur la Liste Rouge de l’IUCN (espèces en danger) avec le statut “vulnérable”. TOURACO À BEC NOIR Tauraco schuetti HABITAT : Afrique centrale : RDC, Ouganda, ouest du Kenya, sud du Soudan, Rwanda, Burundi. Forêts tropicales et équatoriales, entre 500 et 2.800 m d’altitude. Très colorés, les touracos sont des oiseaux discrets malgré leur cri très sonore. Ils possèdent des ailes courtes, une longue queue et 2 paires de doigts à chaque patte, l’une antérieure, l’autre postérieure, afin de mieux grimper aux arbres et de s’y percher. Le touraco à bec noir, d’une taille de 40 cm pour un poids de 200 à 270 grammes, est strictement frugivore. Sédentaire, il construit son nid dans Classe : Oiseaux Ordre : Cuculiformes Famille : Musophagidés les branchages entre 3 et 5 m audessus du sol. Les œufs (2 par ponte) sont couvés durant 24 jours par les parents. Dès l’âge de 10 à 12 jours, les oisillons utilisent les petites griffes de leurs ailes pour grimper sur le bord du nid. Ils s’envolent à 1 mois et atteignent leur maturité sexuelle à 1 an. Inscrit en annexe 2 de la Convention de Washington suite à la déforestation (Annexe B du Règlement CE). ROULROUL COURONNÉ Rollulus roulroul HABITAT : Malaisie, Sumatra et Bornéo. Forêts tropicales, essentiellement en plaine. Vit aussi dans les collines, parfois jusqu’à 1.200 m d’altitude. Long de 26 cm, c’est la plus belle des perdrix forestières. Cet oiseau discret, difficile à étudier, se nourrit de graines, fruits, insectes et petits mollusques. Les roulrouls s’associent souvent aux cochons sauvages, cherchant dans leurs restes de nourriture des fragments de fruits qu’ils ne seraient pas capables d’entamer. Le mâle est plus richement coloré que la femelle, et Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés porte une couronne rouge. Le nid est une simple cavité creusée dans un amas de feuilles sèches. La femelle y pond 4 à 6 oeufs qu’elle couve seule durant 18 à 19 jours. MESURES DE PROTECTION : La Malaisie l’a fait inscrire en annexe 3 de la Convention de Washington. (Annexe C du Règlement CE). IGNICOLORE GRENADIER Euplectes orix Long de 14 cm, ce magnifique oiseau est proche des tisserins et niche en colonies dans les roselières. HABITAT : Savanes herbeuses d’Afrique orientale et méridionale. Se rencontre aussi dans les cultures verdoyantes, les marais, et les broussailles au bord de l’eau. Chaque mâle s’approprie et défend un territoire de quelques mètres carrés où il peut construire une douzaine de nids pour attirer jusqu’à 7 femelles. Le nid est une boule d’herbes tissées, inséré entre Classe : Oiseaux Ordre : Passériformes Famille : Plocéidés plusieurs roseaux. La ponte comporte 2 à 4 oeufs. Le mâle ressemble à une balle de tennis rouge lorsqu’il patrouillle sur son terrritoire en bruyants battements d’ailes. La nourriture consiste en graines, prélevées dans les hautes herbes ou sur le sol, et en libellules. 105 CALAO À BEC ROUGE Tockus erythrorhynchus Le petit calao à bec rouge est surtout arboricole ; sur le sol, il se déplace en sautant assez maladroitement. HABITAT : Une grande partie de l’Afrique au sud du Sahara. Fréquente les savanes broussailleuses ou boisées, parfois près des villages. Poids : 180 g Longueur : 40 cm Incubation : 1 mois de 3 à 5 oeufs par ponte ☞ envol des jeunes à 6 semaines Il se nourrit de fruits et d’insectes, notamment de criquets. Il vit en couples ou en petits groupes familiaux. Comme tous les calaos, cette espèce présente un mode de nidification singulier qui donne toute son utilité à l’énorme bec de l’animal. C’est le plus grand de tous les calaos, et une des rares espèces qui se nourrisse à terre. Poids : 106 Incubation : 1 m à 1,20 m Les deux sexes sont semblables, hormis la caroncule qui est rouge chez le mâle et bleue chez la femelle. Le calao terrestre niche dans des trous d’arbres dont le mâle n’obstrue pas la cavité, contrairement aux autres calaos. 3 à 4 kg 40 jours d’incubation 1 ou 2 oeufs par ponte Maturité sexuelle : à 6 ans Longévité : 28 ans mortier. Il ne subsiste qu’une fente permettant au mâle d’introduire son bec dans la cavité pour nourrir la femelle. Celleci mue pendant sa captivité volontaire. Après l’éclosion, elle se fraye un passage hors du nid à coup de bec ; les jeunes réparent aussitôt pour rester emmurés durant 6 semaines, nourris par les parents. Ils gardent le nid propre en jetant leurs déchets et en défèquant à travers la fente. TERRESTRE Bucorvus leadbeateri Longueurs : Oiseaux Coraciiformes Bucérotidés La femelle pond ses oeufs dans un trou d’arbre ; aussitôt le mâle l’emmure en bouchant la cavité avec un mélange de boue et de fiente qui, en séchant, constitue un véritable CALAO HABITAT : Prairies et savanes plus ou moins boisées d’Afrique, au sud du Sahara. Classe : Ordre : Famille : Il vit en groupe (jusqu’à 8 individus) où seul le couple dominant se reproduit, les autres aidant à trouver la nourriture et à défendre le nid. L’alimentation se compose d’insectes, serpents, grenouilles, Classe : Ordre : Famille : Oiseaux Coraciiformes Bucérotidés lézards, petits mammifères et fruits. Les jeunes prennent leur envol à 3 mois, et se nourrissent seuls vers l’âge d’un an. Au Soudan, les chasseurs naturalisent la tête des calaos terrestres pour s’en coiffer et s’approcher du gibier. Néanmoins, ces grands oiseaux sont encore bien répandus sur leur aire de répartition. E NCORE QUELQUES QUESTIONS ❏ Que mange un pélican ? ❏ A quoi sert la poche dilatable que porte le bec du pélican ? ❏ Comment les pélicans nourrissent-ils leurs petits ? ❏ Combien d’oeufs pond la maman cygne noir ? ❏ Les cygnes noirs sont-ils solitaires ? ❏ Pourquoi le paon mâle fait-il la roue ? ❏ Quel est le pays d’origine du paon ? ❏ De quel animal dangereux les paons limitent-ils le nombre ? ❏ Pourquoi les perroquets sont-ils menacés de disparition ? ❏ Combien un ara hyacinthe peut-il rapporter à un trafiquant ? ❏ Où nichent les aras ? ❏ A quel âge s’envole le jeune ara ? ❏ Pourquoi faudrait-il réglementer de façon encore plus stricte le commerce des perroquets ? ❏ Quelles particularités présente la nidification du calao ? ❏ En Afrique, pourquoi voit-on une quantité de nids de tisserins sur le même arbre ? ? 107 LES REPTILES Une classe hétéroclite Sous-embranchement des vertébrés 4 Ordres 67 Famil es Des mil iers d’espèces ✍ 108 LES REPTILES SONT DES ANIMAUX VERTÉBRÉS 4 ORDRES : CHELONIENS : tortues terrestres et aquatiques. RHYNCHOCEPHALES : avec le sphénodon comme seule espèce SQUAMATES : avec 2 Sous-ordres : • SAURIENS : les lézards • OPHIDIENS : les serpents CROCODILIENS : crocodiles, alligators, caïmans et gavials Chez la plupart des reptiles les os sont dépouvus d’épiphyses, ce qui explique leur croissance très particulière : celle-ci est rapide jusqu’à la maturité sexuelle, mais continue ensuite pendant toute la vie de l’animal, bien qu’à un rythme de plus en plus ralenti. Chez les serpents, les os qui constituent la face inférieure du crâne acquièrent une grande mobilité, ce qui permet l’ingestion de proies de grande taille. Contrairement aux mammifères, les reptiles vieillissants ne perdent pas leurs dents : celles-ci sont renouvelées régulièrement jusqu’au terme de la vie chez la plupart des espèces. La queue régénère plus ou moins si elle est sectionnée accidentellement. Chez certains lézards elle peut être autotomisée, c’est à dire sectionnée volontairement par l’animal lui-même afin d’échapper à un prédateur : la queue perdue continue à s’agiter convulsivement devant l’agresseur décontenancé, tandis que le lézard prend la fuite. Les vertèbres manquantes ne se reconstituent pas, la nouvelle queue est traversée par un cordon cartilagineux plein et non segmenté ; la queue régénérée porte des écailles à disposition désordonnée. SQUELETTE DE SERPENT VERTÈBRES CAUDALES La colonne vertébrale comporte un nombre variable de vertèbres : 40 chez les tortues, 60 en moyenne chez les lézards et les crocodiles, 180 chez une vipère, jusqu’à 400 chez certaines couleuvres arboricoles. Chez les tortues, les côtes sont soudées à la carapace. Étant dépourvus de membres, les serpents ne possèdent ni ceinture scapulaire ni ceinture pelvienne. COLONNE VERTÉBRALE TIBIA SQUELETTE DE CROCODILE FÉMUR PÉRONÉ CÔTES LES REPTILES Leurs records Sous-embranchement des vertébrés 4 Ordres 67 Famil es Des mil iers d’espèces ✍ La plus grosse tortue aquatique est la tortue-luth : jusqu’à 2,40 m de long et 800 kg. La plus grosse tortue terrestre est la tortue éléphantine des galapagos : plus d’un mètre et 200 kg. Le plus gros crocodile (et le plus gros reptile actuel) est le crocodile indopacifique : jusqu’à 7 m de long et une tonne. Le plus grand lézard est le varan de komodo : jusqu’à 3,20 m et 100 kg. Le serpent le plus long est le python réticulé qui atteint jusqu’à 8 m. Le serpent le plus lourd est l’anaconda qui atteint 7 m et pèse alors 150 kg. Le plus grand serpent venimeux est le cobra royal qui peut mesurer 5 m. Le plus gros reptile de tous les temps fut le brontosaure, géant herbivore de l’ere secondaire qui atteignait 40 m de longueur totale et pesait 30 tonnes. Les reptiles qui vivent le plus longtemps sont les tortues terrestres (100 ans et plus), la tortue hargneuse et les grands crocodiles (au moins 60 ans), le sphénodon, l’alligator et l’orvet (50 ans). Les serpents vivent moins longtemps : le record serait de 32 ans pour les anacondas. Le serpent le plus rapide du monde est le mamba noir qui atteint la vitesse de 11 km/h. 109 LES TORTUES Cryptodires & Pleurodires Classe des Reptiles Ordre : Cheloniens 110 LES TORTUES, plus de 200 espèces, constituent l’ordre des Chéloniens. Elles sont protégées par une carapace ossifiée recouverte d’écailles cornées. La partie inférieure de la carapace (plastron) est à peu près plane ; la partie supérieure (dossière) est bombée, mais beaucoup plus chez les espèces terrestres que chez les espèces aquatiques. Les mâchoires sont dépourvues de dents, mais portent un bec corné qui peut être redoutable. La mue s’opère par une discrète desquamation. Beaucoup de tortues sont omnivores, les jeunes ayant toutefois une alimentation plus riche en produits d’origine animale. Les tortues terrestres adultes tendent à devenir végétariennes, tandis que les espèces aquatiques sont surtout piscivores et carnivores. Les tortues sont ovipares. Toutes pondent à terre, même les tortues marines. 2 Sous-ordres : Cryptodires Pleurodires 11 Famil es La TORTUE-ALLIGATOR (Macroclemys temmincki) et la TORTUE HARGNEUSE (Chelydra serpentina) sont de grandes tortues prédatrices qui hantent les fonds vaseux des cours d’eau du sud-est des Etats Unis et d’Amérique Centrale. ✍ Les tortues sont très menacées par la destruction des milieux naturels et la pollution des rivières ; de plus elles restent très convoitées par les trafiquants : utilisation dans l’alimentation humaine, vente aux touristes, etc... Les TORTUES À CARAPACE MOLLE sont des tortues d’eau douce dont la carapace, très peu bombée, incomplètement ossifiée, a la consistance du cuir. Leur cou est très allongé, leur tête se prolonge par une petite trompe. Cryptodires : cou caché. Pleurodires : rentre la tête en pliant le cou sur le côté. TORTUE Chrysemys picta HABITAT : sud du Canada, Etats-Unis. Cours d’eau lents, lacs et étangs. Longueur : 15 à 25 cm (adulte) 3 cm (à la naissance) Ponte : 3 à 20 oeufs par ponte Comme toutes les tortues d’eau douce, les tortues peintes possèdent une carapace légère et peu bombée. Elles nagent à merveille, affectionnent les eaux dont le fond est couvert de végétation ; elles passent aussi de longs moments hors de l’eau, se chauffant au soleil. L’accouplement a lieu dans l’eau ; la femelle pond sur la berge, dans un trou qu’elle creuse. Les oeufs ont une coquille blanche, fine et dure. L’incubation dure au moins deux mois. Les jeunes sont surtout insectivores et carnivores. Les adultes sont omnivores ou exclusivement végétariens. TORTUE Testudo graeca HABITAT : pourtour de la Mer Méditerranée. Terrains secs et pierreux à couverture végétale faible. Longueur : 20 à 30 cm (adulte) 4 cm (à la naissance) Incubation : 3 mois 2 à 5 oeufs par ponte Longévité : 100 ans et plus DE FLORIDE Classe : Ordre : Famille : Reptiles Chéloniens Emydidés Dans les régions fraîches, les tortues hibernent. N’ACHETEZ PLUS DE TORTUES ! Ces petites tortues font l’objet d’un trafic scandaleux. Importées et stockées dans de mauvaises conditions, elles tombent malades et meurent, fautes de soins adéquats. En quelques années elles deviennent grosses et parfois agressives. Relachées dans la nature, elles détruisent l’équilibre écologique de nos rivières en supplantant les espèces autochtones (cistude). MAURESQUE Classe : Ordre : Famille : Reptiles Chéloniens Testudinidés La tortue mauresque est souvent appelée “tortue grecque”. sur proposition des douaniers et des services vétérinaires. Comme toutes les tortues terrestres, elle possède une dossière lourde et fortement bombée. On appelle dossière la partie supérieure de la carapace, la partie inférieure étant le plastron. Comment reconnaître le sexe d’une tortue terrestre ? Le plastron du mâle est légèrement creusé et échancré à l’arrière pour permettre le passage de l’organe sexuel. La queue du mâle est plus longue et plus grosse. La tortue mauresque mange des feuilles et des fruits, ainsi que des vers de terre, des limaces, et occasionnellement des excréments. Elle monte jusqu’à 1.600 mètres d’altitude et hiberne dans un terrier de novembre à mars. L’accouplement a lieu peu après la sortie d’hibernation. Importées en fraude par un trafiquant d’animaux, nos tortues mauresques ont été confiées au zoo d’Amnéville par le tribunal, Toutes les tortues terrestre sont menacées de disparition en raison des captures abusives et de la régression de leur habitat. MESURES DE PROTECTION : (Annexe A du Règlement CE). Loi Française. 111 TORTUE Geochelone pardalis HABITAT : L’est et le sud de l’Afrique, dans des biotopes variés : zone semi-désertiques, savanes, sous-bois des forêts sèches, plaines verdoyantes, régions montagneuses jusqu’à 2.000 m. Poids : Longueur : Ponte : Diamètre de l’oeuf : Incubation : Taille à l’éclosion : Maturité sexuelle : Longévité : 20 kg. (excep. jusqu’à 50 kg.) 50 à 60 cm (excep. jusqu’à 78 cm) 5 à 30 œufs en plusieurs pontes 45 mm 200 à 380 jours 40 à 45 mm à 15 ans jusqu’à 100 ans 112 Longueur : Diamètre de l’oeuf : Incubation : Taille à l’éclosion : Maturité sexuelle : Longévité : jusqu’à 100 kg (mâle) 60 kg (femelle) 60 à 80 cm 45 mm 90 à 120 jours 50 mm 15 à 20 ans 100 ans et plus Reptiles Chéloniens Testudinidés Elle est souvent mangée par les populations locales, tandis qu’œufs et jeunes sont la proie des chauves-souris, varans, serpents et petits carnivores. Les feux de brousse lui sont très néfastes. L’accouplement est précédé d’un rituel avec chocs de carapaces et émission d’un son étouffé. La femelle pond dans une aire caillouteuse ou un substrat très ferme, et urine pour ramollir le sol. MESURES DE PROTECTION : Longtemps vendue comme souvenir ou objet de collection, la tortue-léopard est aujourd’hui protégée par la Convention de Washington, Annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). Bien que ses densités de population soient faibles, la tortueléopard vit encore sur de larges portions du continent africain, et ne semble pas menacée. Geochelone sulcata Poids : Classe : Ordre : Famille : La tortue-léopard est diurne, mais passe les heures les plus chaudes cachée sous la végétation. La nuit, elle se dissimule dans un terrier abandonné, une termitière ou un amas rocheux. Elle est capable de bien nager lorsque son habitat est inondé. TORTUE HABITAT : Une large bande sahélo-soudanaise, du Sénégal à l’Ethiopie. Zones sablonneuses semi-désertiques, savanes sèches. LÉOPARD La tortue à éperons présente à chaque cuisse 2 ou 3 tubercules cornés qui peuvent mesurer 6 cm, et une fourche gulaire en Y particulièrement développée chez le mâle. La dossière est plate et comporte de profonds sillons, son rebord se recourbe de plus en plus avec l’âge. La tête est puissante, les pattes présentent d’énormes ergots très saillants. C’est la plus grosse tortue d’Afrique, et la plus grande du monde après celles des Galapagos et des Seychelles. Cette tortue fouisseuse creuse des terriers atteignant jusqu’à 10 m de long et 4 m de profondeur. Omnivore, la tortue à éperons mange de l’herbe, des plantes succulentes, des déchets végétaux, de la charogne et des excréments. À ÉPERONS Classe : Ordre : Famille : Reptiles Chéloniens Testudinidés Le rut est violent, avec affrontements entre mâles consistant à renverser l’adversaire sur le dos (sa dossière plate l’empêche alors de se remettre à l’endroit). MESURES DE PROTECTION : Victime du trafic, des guerres locales et de l’urbanisation, la tortue à éperons est devenue rare. Elle est inscrite en Annexe 2 de la Convention de Washington (Annexe B du Règlement CE). TORTUE Astrochelys radiata HABITAT : Sud de Madagascar. Affectionne les litières de feuilles et de débris végétaux au pied des pineux et des acacias. Diamètre de la carapace : jusqu’à 15 kg (adulte) Incubation : Ponte : Diamètre de l’oeuf : Taille à l’éclosion : 52 à 70 jours 8 à 15 oeufs par ponte 38 à 45 mm 4 cm Longévité : Classe : Ordre : Famille : De toutes les tortues terrestres, la tortue rayonnée est une des plus belles et des plus massives. Ses membres antérieurs sont épais et à bout arrondi pour faciliter la marche sur le sable fin ; le coude est très mobile, la tortue avance en rampant sur ses avant-bras un peu comme sur des nageoires. Mais sur un sol détrempé, ou avant de s’accoupler, elle se hisse bien haut sur ses pattes. 50 cm Poids : Maturité sexuelle : RAYONNÉE entre 15 et 20 ans 100 ans et plus La tortue rayonnée est active toute l’année, elle se montre surtout le matin et le soir. Essentiellement végétarienne, elle mange à l’occasion des cadavres et des déchets organiques. MESURES DE PROTECTION : Ces tortues nous ont été confiées par l’Administration après avoir été saisies à des trafiquants par Reptiles Chéloniens Testudinidés les services des Douanes. Elles sont arrivées très affaiblies, complètement déshydratées, tant les conditions de capture, de transport et de stockage sont scandaleuses ! Des soins intensifs ont permis d’en sauver la plupart, mais combien d’autres, revendues très cher aux particuliers, meurent au bout de quelques semaines ! Cette espèce est pourtant protégée par la Convention de Washington (en Annexe 1) ! Nicolas LEROUX, Directeur Zoologique au Zoo d’Amnéville, a en charge la constitution d’un studbook européen en faveur de la tortue rayonnée. Ce studbook représente l’étape préliminaire à l’élaboration d’un E.E.P. QUESTIONS TORTUES ! ? ❏ A quelle catégorie d’animaux appartiennent les tortues ? ❏ Pourquoi les tortues hibernent-elles ? ❏ Comment reconnaître une tortue d’eau douce d’une tortue terrestre ? ❏ Citez deux espèces de grosses tortues terrestres africaines. ❏ Quels sont les prédateurs naturels des jeunes tortues-léopards ? ❏ Pourquoi ne faut-il plus acheter de tortues pour sa maison ou son jardin ? ❏ Comment reconnaître le mâle de la femelle, chez les tortues ? ❏ Les petites tortues libérées dans la nature par leurs propriétaires représentent un danger pour l’environnement. Pourquoi ? ❏ D’où proviennent les belles tortues malgaches présentées au Zoo d’Amnéville, face à la maison des éléphants ? ❏ Que peut-on faire pour lutter contre le trafic animalier ? 113 LES SAURIENS LES LÉZARDS Classe des Reptiles Ordre : Squamates Sous-ordre : Sauriens 20 Famil es ✍ 114 LES SAURIENS (lézards) comptent plus de 3 000 espèces. Contrairement aux serpents, ils possèdent une paupière mobile et un tympan visible. Les écailles sont sensiblement de même type sur tout le corps. Certains groupes sont ovipares, d’autres ovovivipares ou (plus rarement) vivipares. Les GECKOS possèdent des doigts dilatés dont la face inférieure est garnie d’organes adhésifs constitués par des poils groupés en lamelles et disposés en séries transversales : ceci leur permet de se déplacer avec agilité sur des surfaces lisses (vitres) et même sur des plafonds ! Les jolies espèces du genre Phelsuma sont des geckos diurnes qui habitent Madagascar et les îles voisines. Les CAMÉLÉONS possèdent de grands yeux mobiles indépendamment l’un de l’autre. Leur longue langue gluante peut être projetée en avant pour attraper les insectes dont ils se nourrissent. De tous les lézards, les caméléons sont ceux chez qui la faculté de changer de couleur est la plus développée. Les IGUANES (essentiellement Nouveau Monde) et les AGAMES (Ancien Monde) comptent de nombreuses espèces aux moeurs et à l’aspect très variés. L’IGUANE COMMUN, les ANOLIS et les BASILICS sont arboricoles, l’IGUANE-RHINOCÉROS est terrestre, le DRAGON D’EAU mène une vie semi-aquatique. Les SCINQUES ont un corps cylindrique, une peau lisse et luisante, des membres réduits ou atrophiés. La plupart vivent dans des régions désertiques. Le SCINQUE À LANGUE BLEUE est une des plus grandes espèces. Les VARANS habitent toutes les régions tropicales de l’Ancien Monde. Certaines espèces, souvent arboricoles, sont de petite taille (Varanus prasinus, Varanus timorensis), mais les varans comptent parmi eux les plus grands lézards actuels : Varanus Komodoensis, Varanus salvadori, Varanus niloticus, etc ... GECKO DIURNE Phelsuma sp. Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Les geckos sont de petits lézards essentiellement insectivores dont les 650 espèces sont réparties dans toutes les régions chaudes de la planète. HABITAT : forêts tropicales et plantations de Madagascar, de la Réunion et des îles voisines. Longueur : Ponte : 15 à 25 cm (adulte) 2 oeufs par ponte 3 à 5 pontes par an La face inférieure de leurs doigts élargis est garnie d’organes adhésifs constitués par des poils groupés en lamelles disposées en séries transversales. Ceci permet aux geckos de se déplacer avec agilité sur des surfaces lisses (vitres) et même sur les plafonds. Reptiles Squamates Sauriens Gekkonidés de la Réunion et des îles voisines. Les geckos diurnes sont arboricoles et ovipares. MESURES DE PROTECTION : Menacés par le trafic et la déforestation, ils sont inscrits en annexe 2 de la Convention de Washington. (Annexe B du Règlement CE). Les geckos du genre phelsuma sont diurnes, contrairement aux autres espèces. Dotés de couleurs vives, ils peuplent les forêts tropicales et les plantations de Madagascar, BASILIC VERT Basiliscus plumifrons HABITAT : forêts tropicales d’Amérique centrale, au bord des fleuves et des rivières Longueur : Incubation : Ponte : Maturité sexuelle : 70 cm (adulte) 11 cm (à la naissance) 2 à 4 mois 8 à 20 oeufs par ponte à 18 mois Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Membre de la famille des iguanidés, ce saurien atteint 70 cm. Seul le mâle présente une double crête sur la tête et une impressionnante crête dorsale. Diurne et arboricole, très territorial, le basilic se tient sur les branches surplombant l’eau dans laquelle il plonge en cas de danger, car il nage à merveille. Les basilics sont capables de courir sur leurs membres postérieurs, non seulement à terre mais aussi à la surface de l’eau : ils ne s’enfoncent pas dans l’eau, car leurs doigts sont élargis par des lobes cutanés, et les mouvements de leurs pattes sont si rapides qu’elles ne touchent l’eau qu’un bref instant ! Reptiles Squamates Sauriens Iguanidés Ainsi on a vu des basilics traverser un lac large de 400 m à la vitesse de 12 km/h ! Ce mode de locomotion est beaucoup plus rapide que la nage, et protège le lézard contre la dent des prédateurs aquatiques. Le basilic se nourrit d’insectes, araignées, escargots, petits lézards, grenouilles, poissons, fruits et autres végétaux. Les nouveaux-nés mesurent 11 cm et se nourrissent de petits insectes. Lorsque survient la maturité sexuelle à l’âge de 18 mois, ils approchent les 40 cm. 115 SCINQUE À LANGUE BLEUE Tiliqua scincoïdes Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Les scinques constituent une famille très importante (800 espèces) peuplant toutes les régions désertiques ou semidésertiques de l’ancien monde. HABITAT : savanes et régions semi-désertiques d’Australie et de Tasmanie. Longueur : Naissance : 50 cm (adulte) 13 cm (à la naissance) 6 à 20 petits Ils présentent un corps allongé et cylindrique, des membres réduits, une peau lisse et luisante. La plupart sont diurnes, terrestres et plus ou moins fouisseurs. Beaucoup d’espèces sont des vivipares véritables. Reptiles Squamates Sauriens Scincidés vende dans les dépôts d’ordures) et même dans les jardins. Sa taille atteint 50 cm. Terrestre, assez actif, il aime creuser sous les rochers, s’enterrant parfois pour la nuit. Omnivore, le scinque à langue bleue se nourrit d’insectes, escargots, jeunes rongeurs, oeufs, fruits, etc... Vivipare, la femelle met au monde 6 à 20 petits qui mesurent 13 cm. Le scinque à langue bleue habite les savanes et les régions semi-désertiques d’Australie et de Tasmanie ; on le rencontre aussi à proximité des villes (il cherche pro- IGUANE VERT Iguana iguana HABITAT : du sud du Mexique au sud du Brésil et au Paraguay, ainsi qu’aux Petites Antilles. Il fréquente les forêts tropicales, près des marais et des cours d’eau ; on le rencontre surtout en basse altitude et en bordure des côtes. Longueur : 116 Poids : Incubation : Longévité : Maturité sexuelle : 1,50 m à 2 m (adulte) 25 cm (à la naissance) jusqu’à 4 kg (10 grammes à la naissance) 2 à 3 mois 20 à 60 oeufs par ponte 10 ans et plus entre 2 et 3 ans, Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : La crête dorsale est très développée chez le mâle, nettement moins chez la femelle. La coloration, vert intense uniforme chez les jeunes, s’orne de bandes transversales sombres chez l’adulte ; les sujets âgés tendent à virer au gris-brun. Diurnes, affectionnant les branches surplombant l’eau, l’iguane nage volontiers. Il fuit en gagnant la cime des arbres ou en plongeant d’une hauteur de 5 ou 6 mètres ! Acculé, il gonfle son corps, puis souffle avant de se précipiter sur son ennemi pour le mordre et lui asséner de violents coups de queue. C’est un animal intelligent, dont la mémoire visuelle est étonnante. Les jeunes sont d’abord insectivores puis, en grandissant, mangent de petites proies (souris, lézards, grenouilles, poissons) avant de devenir végétariens à l’âge adulte. Reptiles Squamates Sauriens Iguanidés La femelle pond ses oeufs par paires dans une galerie qu’elle a creusée dans la terre sableuse ; la ponte peut durer 5 heures ! Chaque oeuf mesure en moyenne 3 cm et pèse 11 grammes. Les iguanes ont toujours été victimes d’une chasse impitoyable, car leur chair et leurs oeufs sont appréciés, aussi se sont-ils raréfiés, d’autant que la déforestation a réduit leur habitat. MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2 (Annexe B du Règlement CE). Comme tous les reptiles présents sur le sol de la Guyane, l’iguane vert bénéficie en france d’une protection renforcée : sauf dérogation accordée par le ministère de l’environnement, sa capture, sa destruction et son transport sont strictement interdits. VARAN DU NIL Varanus niloticus Classe : Reptiles Ordre : Squamates Sous-Ordre : Famille : Longueur : Incubation : Longévité : Maturité sexuelle : Varanidés 1,50 m à 2 m (adulte) 9 à 10 mois 20 à 50 oeufs par ponte HABITAT : Toute l’Afrique continentale au 15 ans sud du Sahara, exceptées les zones trop sèches (déserts du sud-ouest notamment). à 4 ou 5 ans. Aussi à l’aise sur terre que dans les arbres ou dans l’eau, il plonge à la moindre alerte, nage à la manière des crocodiles et peut rester au moins une heure immergé. Il aime s’exposer sur les berges ou sur des branches surplombant l’eau. Il se creuse de profonds terriers terminés par une chambre assez spacieuse, et dont l’entrée est le plus souvent située au bord de la rivière, un peu au-dessus de l’eau. Le varan du Nil est diurne. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 117 - 2017 Sauriens Tronc massif, surtout chez les adultes. Tête allongée, peu distincte du cou. Queue très longue, comprimée latéralement, portant une double carène. Les jeunes présentent une magnifique coloration noir verdâtre marquée de taches rondes jaune vif groupées en bandes transversales et entre lesquelles se trouve une multitude de petits points jaunes. Ces couleurs vives ont tendance à s’estomper avec l’âge, le noir devenant gris-bleu et le jaune prenant un ton plus délavé. Le varan du Nil n’en reste pas moins un très bel animal, même adulte. Les jeunes sont essentiellement insectivores, et mangent aussi de petits lézards. Les adultes se nourrissent de poissons, grenouilles, rongeurs, oiseaux, lézards, crustacés et mollusques d’eau douce ; ils sont friands d’oeufs d’oiseaux et de crocodiles. BIOTOPE : Forêts tropicales claires, plantations, savanes sèches ou humides, mais presque toujours au bord des rivières ou des lacs. On le rencontre de 0 à 2200 mètres d’altitude, mais très rarement dans les forêts équatoriales. A la fin de l’été, lorsque la paroi des termitières est amollie par les pluies, la femelle y creuse un trou dans lequel elle pond 20 à 50 oeufs ; les termites réparent au plus vite la paroi, préservant la chaleur et favorisant donc l’incubation des oeufs de varans ; celle-ci dure 9 ou 10 mois, l’éclosion a lieu au début de la saison des pluies suivantes (juin-juillet). MESURES DE PROTECTION : Convention de Washington, annexe 2. (Annexe B du Règlement CE). 117 69 LES SERPENTS Classe des Reptiles Ordre : Squamates Sous-ordre : Ophidiens 12 Famil es LES SERPENTS OU OPHIDIENS, n’ont qu’un poumon fonctionnel et présentent la particularité de muer en une seule pièce : l’ancienne peau (exuvie) se détache à partir des lèvres comme on retrousse un doigt de gant. En face ventrale, les écailles sont remplacées par de grandes plaques transversales appelées gastrotèges. Les paupières sont absentes, l’oeil étant seulement protégé par une écaille transparente. Les os de la partie inférieure du crâne acquièrent une grande mobilité, les deux demi-mâchoires sont indépendantes et reliées entre elles par un ligament élastique : ceci permet au serpent d’ingurgiter des proies d’un volume considérable. Les COLUBRIDÉS, avec plus de 2.000 espèces, constituent la famille la plus importante parmi les serpents. Ils rassemblent des genres très différents par la taille, la pigmentation et les moeurs. Les proies sont tuées par constriction ou avalées sans préliminaires. Des glandes «salivaires» spécialisées, «glandes de Duvernoy» sécrètent un venin qui s’imprègne dans les proies lors de la déglutition, hâtant leur mort et facilitant la digestion. Chez certaines espèces, dites «opisthoglyphes», le maxillaire porte des crochets venimeux postérieurs ; le SERPENT DES PALÉTUVIERS du sud-est asiatique, est une des trois espèces opisthoglyphes dangereuses pour l’homme. Les serpent sont ovipares, plus rarement ovovivipares. Les SERPENTS-JARRETIÈRE sont de belles couleuvres nord-américaines semiaquatiques qui s’apparentent à notre couleuvre à collier. LES BOÏDÉS (pythons et boas) sont de grands serpents qui tuent leurs proies par constriction, c’est à dire en les étouffant. Beaucoup d’espèces possèdent des fossettes thermosensibles au niveau des écailles labiales. La plupart des pythons sont ovipares et couvent leur ponte ; les boas sont généralement ovovivipares. L’ANACONDA (Eunectes murinus) et le PYTHON RÉTICULÉ dépassent 6 m de long et sont les plus grands serpents du monde. Les autres Boïdés présentés au Zoo d’Amnéville sont : ✍ 118 le PYTHON-TIGRE DE MALAISIE, le PYTHON ROYAL AFRICAIN, le PYTHON SANGUIN DU SUD-EST ASIATIQUE, le PYTHON VERT DE NOUVELLE GUINÉE, le PYTHON AMÉTHYSTE le PYTHON TAPIS AUSTRALIENS, le BOA CONSTRICTEUR, le BOA TERRESTRE DE MADAGASCAR et le BOA ARBORICOLE DE MADAGASCAR Les SERPENTS-ROIS, eux aussi américains, présentent la particularité de manger d’autres serpents. Certains ont de magnifiques couleurs qui imitent celles des serpents-corail venimeux. Les SERPENTS RATIERS et les COULEUVRES ARBORICOLES sont représentés au Zoo d’Amnéville par plusieurs espèces originaires d’Amérique et du sud-est asiatique. LES SERPENTS ORGANE DE JACOBSEN Plus précis que l’odorat ✍ L’odorat joue un rôle essentiel dans la vie du reptile : souvent plus que la vue et l’ouïe sauf chez les crocodiles et les tortues. Rappelons à ce propos que si les crocodiles, les tortues et la plupart des lézards entendent bien, les serpents sont sourds car dépourvus de tympans ; ils ne perçoivent que les vibrations du sol transmises par leurs plaques ventrales. Lorsqu’un serpent (ou un lézard) darde sa langue fourchue et extensible, ce n’est pas pour menacer (la langue est molle et ne pique pas) mais pour analyser son environnement : la langue capte les particules odorantes de l’air et les transmet aux canaux de l’ORGANE DE JACOBSEN qui les analyse avec plus de précision que l’odorat. Chez les serpents et nombre de lézards, l’odorat est doublé d’un organe olfactif perfectionné, l’ORGANE DE JACOBSEN, composé de deux cavités palatines tapissées de cellules sensorielles. 119 ANACONDA Eunectes murinus Classe : Reptiles Ordre : Squamates Sous-Ordre : Ophidiens Famille : Longueur : Boïdés le plus souvent 5 à 6 m (adulte) exceptionnellement jusqu’à 7 m et 150 kg 75 cm à la naissance Naissance: 20 à 40 jeunes par portée HABITAT : Amérique du sud, dans la forêt tropicale profonde. Fréquente les marécages, étangs et rivières Ovovivipare Longévité : Maturité sexuelle : 29 ans et plus 5 à 7 ans L’anaconda fait partie de la famille des boïdés, gros serpents qui tuent leurs proies en les étouffant. Il habite l’Amérique du sud, dans la forêt tropicale profonde. Excellent nageur, il fréquente les marécages, étangs et rivières ; on le rencontre toujours à proximité de l’eau ou sur les fonds vaseux, où sa coloration lui confère un excellent camouflage. C’est le plus gros serpent du monde, et le plus long après le python réticulé de malaisie : il atteint 5 à 6 mètres de long, exceptionnellement jusqu’à 7 mètres et 150 kilos, le diamètre au milieu du corps dépassant alors 25 centimètres ! Mais les récits d’anacondas mesurant 9 mètres et plus sont pure fantaisie. 120 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 120 - 2017 Il se nourrit de petits cervidés, gros rongeurs (cabiais, pacas), oiseaux, poissons, jeunes caïmans et autres serpents, même de sa propre espèce. D’un naturel timide, il n’attaque pas l’homme, mais sa puissance le rend dangereux s’il est provoqué. Il est des cas (très rares) où un petit enfant a pu être pris pour une proie et dévoré. L’anaconda semble indifféremment diurne et nocturne. Comme la plupart des boas, l’anaconda est ovovivipare. La femelle met au monde 20 à 40 jeunes qui mesurent 75 centimètres. La longévité peut atteindre 30 ans. Une espèce voisine, l’anaconda jaune du paraguay (eunectes notaeus), ne mesure que 3 mètres. MESURES DE PROTECTION : Les anacondas ont été décimés pour les besoins de la maroquinerie. Aujourd’hui protégés par la Convention de Washington (annexe 2), ils demeurent menacés par le braconnage et la destruction des forêts tropicales. L’anaconda est également protégé au titre de la loi française (arrêté Guyane). Sauf dérogation du ministère de l’environnement, leur commercialisation et leur transport sont interdits sur le territoire français. PYTHON RÉTICULÉ Python reticulatus HABITAT : Asie du sud-est, Malaisie, îles Indonésiennes et les Philippines Longueur : 6 m (adulte) pour 60 kg exceptionnellement 8 m 75 cm à la naissance Incubation : Longévité : Maturité sexuelle : 70 jours 30 à 100 oeufs par ponte 20 ans et plus à 5 ans Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Bien que surpassé en diamètre et en poids par l’anaconda, le python réticulé est le plus grand serpent du monde : il atteint couramment 6 mètres pour 60 kg, exceptionnellement 8 m ! Il habite l’Asie du sud-est, la Malaisie, les îles Indonésiennes et les Philippines. On le rencontre dans les forêts tropicales, souvent près des cours d’eau, mais aussi aux environs des rizières et des habitations. Nocturne, essentiellement terrestre, il grimpe néanmoins aux arbres et nage à merveille. La nourriture se compose de mammifères et d’oiseaux (y Reptiles Squamates Ophidiens Boïdés compris d’animaux domestiques) ainsi que de varans et d’autres serpents. Les attaques spontanées contre des êtres humains sont extrêmement rares, mais le python réticulé se révèle agressif et dangereux s’il est provoqué. La femelle pond 30 à 100 oeufs et les couve durant 70 jours. Chaque oeuf mesure en moyenne 87 x 57 mm. MESURES DE PROTECTION : Le python réticulé est protégé par la Convention de Washington (annexe 2), mais reste menacé par le braconnage et la destruction de son habitat. SERPENT DES PALÉTUVIERS Boïga dendrophila HABITAT : Thaïlande, sud de l’Indochine, la Malaisie, les îles indonésiennes et les Philippines. Mangroves : forêts tropicales denses de palétuviers. Longueur : Incubation : 2 m (adulte) 4 cm (à la naissance) 3 mois 7 à 10 oeufs par ponte Classe : Ordre : Sous-Ordre : Famille : Le serpent des palétuviers habite la Thaïlande, le sud de l’Indochine, la Malaisie, les îles indonésiennes et les Philippines. C’est un hôte des mangroves : forêts tropicales denses de palétuviers, le long des cours d’eau. Arboricole, crépusculaire et noctune, il se baigne volontiers. Sa taille atteint 2 mètres. Il se nourrit d’oiseaux, petits rongeurs, lézards, poissons, grenouilles et petits serpents, même de sa propre espèce. La femelle pond 7 à 10 oeufs qui éclosent après 3 mois d’incubation. Reptiles Squamates Ophidiens Colubridés La dentition est de type “opisthoglyphe”, mais l’examen du maxillaire montre une position avancée des crochets postérieurs : la morsure injecte un venin potentiellement dangereux causant chez l’homme des malaises sérieux, exceptionnellement mortels. Parmi les serpents “opisthoglyphes”, deux espèces africaines ont une morsure potentiellement mortelle pour l’homme : • le boomslang (Dispholidus typus) • et une couleuvre arboricole (Thelotornis kirtanldi). 121 LES CROCODILES ALLIGATORS & CAÏMANS Classe des Reptiles Ordre : Crocodiliens 3 Famil es 23 espèces ✍ LES CROCODILES, ALLIGATORS et CAÏMANS sont les plus intelligents et les plus évolués des reptiles : ils possèdent un palais secondaire, deux poumons fonctionnels et un coeur à ventricule cloisonné. Les doigts des membres postérieurs sont palmés, la queue puissante et aplatie latéralement constitue un organe natatoire. Les écailles recouvrent des plaques osseuses confluentes, les ostéodermes, qui constituent une véritable armure. Oreilles, narines et gorge se ferment par des valvules lorsque l’animal est en immersion. La femelle pond ses oeufs dans un nid creusé dans le sable ou constitué de débris végétaux ; elle protège le nid pendant toute l’incubation, et s’occupe de ses petits durant plusieurs mois. La coquille des oeufs est dure et calcaire. Les crocodiles habitent toutes les régions tropicales du monde. Le CROCODILE DU NIL (crocodylus niloticus) et le CROCODILE INDOPACIFIQUE (crocodylus porosus) sont les plus grands et les plus dangereux. L’ALLIGATOR DU MISSISSIPI vit dans le sud des Etats-Unis, les CAÏMANS en Amérique Latine. Chez ces animaux, la 4ème dent de la mâchoire inférieure est cachée dans une alvéole du maxillaire quand la gueule est fermée ; chez les CROCODILES au contraire, elle demeure visible. Menés au bord de l’extinction par la chasse et les caprices de la maroquinerie, tous ces animaux sont aujourd’hui protégés par la Convention de Washington. 122 CROCODILE DU NIL Crocodylus niloticus Longueur et poids : Classe : Reptiles Ordre : Crocodiliens Famille : Crocodylidés 4 m pour 400 kg (mâle) (des géants dépassent 5 m et pèsent 600 kg) 3,5 m pour 300 kg (femelle) Ponte : Incubation : Maturité sexuelle : Longévité : 20 à 80 oeufs par ponte 3 mois à 10 ans 52 ans S’il passe la plus grande partie de sa vie dans l’eau, il fréquente également les berges, en bandes nombreuses, dans la journée. En cas de sécheresse, il gagne les grands fleuves ou estive au fond d’un profond terrier qu’il a creusé lui-même. La hiérarchie entre individus s’établit au cours de combats spectaculaires, mais il s’agit plus souvent de défis rituels que de sanglants affrontements. Il n’est pas systématiquement un mangeur d’hommes ; mais en raison de sa taille, de son agressivité et de son comportement territorial, c’est un animal dangereux. À terre il n’attaque pas, à moins d’être acculé ; mais dans l’eau, il n’est pas rare qu’il attaque et dévore l’homme. Il est arrivé que des mâles adultes attaquent des hors-bords, confondant probablement le bruit du moteur avec le beuglement d’un concurrent sexuel. ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 123 - 2017 Insectes et petits mollusques constituent l’essentiel de la nourriture des très jeunes crocodiles. Plus tard ils ajoutent à leur menu : batraciens, lézards, petits serpents et poissons. Les adultes mangent surtout des vertébrés. Ils chassent à l’affût, le soir venu, tout ce qui passe à leur portée : antilopes, bétail, jeunes hippopotames, chiens, buffles, léopards ou hommes, quiconque pénètre dans l’eau est en danger lorsque survient un gros crocodile. Si la proie est grosse, il la noie et la laisse faisander, accrochée aux racines de la rive : sa mâchoire inférieure ne peut se mouvoir que dans un axe vertical, ce qui l’empêche de dilacérer de grandes proies fraîchement tuées. Il se repaît aussi de cadavres. Les crocodiles avalent souvent des pierres, ce qui pallie peut-être à l’absence de mastication et joue un rôle de lest lors de la plongée. HABITAT : Afrique au Sud du Sahara, Madagascar, Comores et Seychelles. Eaux douces : mares temporaires, grands fleuves et marécages. Parfois eaux saumâtres et mer (zone sahélienne). Rare dans forêt équatoriale. Lors de la période des amours, les mâles répandent une ôdeur de musc et lancent de puissants beuglements. Ils s’attribuent des territoires de reproduction au prix de combats spectaculaires. Une semaine avant la ponte, la femelle creuse sur la berge un trou de 20 à 50 cm de profondeur ; elle met 30 à 60 minutes pour pondre ses oeufs qu’elle recouvre d’herbe et de terre en damant le tout avec ses membres postérieurs. Chaque oeuf mesure en moyenne 7,5 x 4,5 cm. La femelle veille sur sa ponte presque sans se nourrir, car une multitude de prédateurs guette son moindre instant d’inattention. Lorsque approche l’éclosion, les jeunes poussent de petits piaillements, et la mère facilite leur sortie en déblayant le sable durci par la chaleur. Alors les nouveaux-nés surgissent, la mère les prend délicatement dans sa gueule (10 à 20 à la fois) et les conduit dans l’eau. Ils mesurent 25 à 34 cm, sont de teinte plus claire que les adultes avec des taches et des bandes foncées. Ils restent avec leur mère durant plusieurs semaines ; ce n’est que lorsque les jeunes se dispersent que la mère s’éloigne et recommence à s’alimenter régulièrement. Les oeufs et les bébés crocodiles sont si convoités par les prédateurs et si sensibles à différentes maladies que, pour 100 oeufs pondus, 2 à 5 crocodiles seulement parviendront à l’âge adulte ! Les principaux prédateurs des oeufs ou des nouveaux-nés sont les varans, chacals, léopards, mangoustes, hyènes, rapaces, marabouts, poissons-chats, requins du zambèze, tortues trionyx, et même les grands crocodiles mâles. 123 CROCODILE INDOPACIFIQUE Crocodylus porosus Longueur : 1 tonne Incubation : 3 mois Maturité sexuelle : Reptiles Ordre : Crocodiliens Famille : Crocodylidés 6 à 7 m (adulte) poids : Ponte : Classe : jusqu’à 80 oeufs par ponte vers l’âge de dix ans HABITAT : du sud de l’Inde aux Philippines et au nord de l’Australie en passant par le Bengladesh, la péninsule indochinoise et l’Indonésie ; vers l’est, on le rencontre jusqu’aux îles Fidji. C’est le plus grand et le plus dangereux de tous les crocodiles. Il est aussi appelé «crocodile marin», car c’est la seule espèce qui s’aventure en pleine mer : certains individus ont alors le corps couvert de bernacles fixés sur les écailles. Mais il fréquente également les estuaires, les mangroves, les grands fleuves et les lacs d’eau douce. Outre sa taille gigantesque, le crocodile indopacifique se caractérise par une paire de crêtes saillantes reliant les orbites au milieu de museau. Les femelles sont moins grandes que les mâles. On déplore chaque année plusieurs centaines de décès humains imputables au crocodile indopacifique, qui se révèle infiniment plus meurtrier que toutes les espèces de requins réunis. Les accidents ont lieu le plus souvent pendant les mois chauds et humides qui correspondent à la période d’accouplement et d’activité accrue. 124 ZOO D’AMNÉVILLE fiche pédagogique n° : 124 - 2017 Tout crocodile de grande taille est un danger potentiel, la prudence s’impose lorsqu’on s’aventure sur le territoire de ces animaux. Mais il faut savoir que la plupart des accidents mortels sont dûs à une minorité de crocodiles devenus de véritables «mangeurs d’hommes» ; ceci explique certaines séries tragiques (Nouvelle Guinée, Philippines) et justifie la chasse aux agresseurs avérés. Les jeunes se nourrissent d’insectes et de crustacés, puis de lézards et de serpents. Les adultes s’attaquent à tout ce qui passe à leur portée : poissons, oiseaux et mammifères, même de la taille d’un buffle ! Pour s’emparer d’une proie, ils sont capables de jaillir hors de l’eau d’un bond impressionnant ! Emmagasinant d’importante réserves énergétiques sous forme de graisse, un gros crocodile indopacifique est capable de jeûner pendant deux ans ; ceci ne l’empêche pas d’être un animal vorace et agressif. La nidification a lieu durant la saison des pluies le nid est un monticule de débris végétaux et de boue qui atteint 2,50 m de diamètre et 90 cm de haut. Pendant l’incubation, la femelle reste à proximité et repousse les prédateurs. Lors de l’éclosion, la boue séchée a durci le nid et la mère doit aider ses petits à en sortir. La maman crocodile prodigue des soins attentifs. MESURES DE PROTECTION : Longtemps décimé pour la “chasse sportive” et la maroquinerie, le crocodile indopacifique est aujourd’hui protégé par la convention de Washington. Des réserves ont été créées pour associer la sauvegarde des crocodiles et la sécurité des villageois. DERNIÈRES QUESTIONS CONNAISSEZ-VOUS LES REPTILES ? ? ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ ❏ Que signifie “animaux à sang froid” ? Quelles sont les différences essentielles entre reptiles et amphibiens ? Quelles sont les différences entre lézards et serpents ? Qu’est-ce que le phénomène de la mue ? Quel est le rôle important de la langue chez les serpents ? Existe-t-il des couleuvres venimeuses ? Combien de vertèbres possèdent les serpents, les lézards, les tortues ? De quoi est faite la carapace des tortues ? Comment l’homme met-il en danger la survie de beaucoup d’espèces ? Quels sont les reptiles protégés par la Convention de Washington ? Pourquoi même des reptiles dangereux (vipères) sont-ils très utiles pour l’homme et la nature ? Comment les pythons et les boas tuent-ils leurs proies ? Comment les serpents peuvent-ils avaler des proies beaucoup plus grosses qu’eux ? Quels sont les plus gros reptiles ? Quelle est leur taille ? Comment la maman crocodile prend-elle soin de ses œufs et de ses petits ? Qui furent les ancêtres des reptiles actuels, et quand ont-ils disparu ? 125 Plus de 16.000 espèces animales sont aujourd’hui menacées de disparition. Puissions-nous oeuvrer tous ensemble pour que le plus p os s ible d ’ entre elles soient sauvées dans les vingt années qui viennent ! LE ZOO D'AMNÉVILLE partenaire de la protection de la nature, apporte son soutien, notamment financier, à des organisations qui oeuvrent sur le terrain pour la protection ou la réintroduction d’animaux et la préservation de leurs habitats. Le Zoo d’Amnéville consacre chaque année un budget important (jusqu’à 500.000 Euros). Plus de 2.000.000 d’Euros durant ces 5 dernières années. Ces sommes sont réparties entre une vingtaine d’associations qui oeuvrent dans 19 pays. 1 Pérou : Ikamaperu (primates) 2 Pérou : Projecto Mono Tocon (titi de San Martin) 3 Brésil : Projets “tapir et tatou géant” 4 Argentine : Oïkoveva (loup à crinière) 5 Argentine : Vida Silvestre Argentina (otaries) 6 France : SOS faucon pèlerin et Lynx Vosges du Nord 7 Burkina-Faso : “Des Eléphants et des Hommes” 8 Congo : Awely (bonobos) 9 Congo-Brazzaville : Help Congo (chimpanzés) 10 Zimbabwe : Painted Dog Conservation (lycaon) 11 Zambie : Awely (résolution des conflits entre Homme et animaux) 12 Cameroun : Awely (Programme Jean-Marc Vichard pour les gorilles) 13 Kenya : Kenya Wildlife Service (rhinocéros) 14 Sumatra Bornéo : Kalaweit (gibbons) 15 Inde : Awely (résolution des conflits entre Homme et animaux) 16 Inde : Awely - Aaranyak (tigres) 17 Vietnam : Awely (tigres) 18 Bangladesh : Awely (tigres des Sundarbans) 19 Bhoutan : Awely (panthères des neiges) 20 Népal : Awely (tigres) 20 19 18 17 16 1 15 2 14 3 13 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Informations et réservations Groupes : Tél. : +33 (0) 3 87 70 89 20 - Fax : +33 (0) 3 87 70 89 21 - Email : [email protected] www.zoo-amneville.com