KF.book Page 29 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 apitre h C 1 Mécanique 1 Exercice 101 KF.book Page 30 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 101 Risque de collision au freinage 1. Une voiture roule à une vitesse constante V0 en ligne droite. Au temps t = 0, le conducteur aperçoit un obstacle, mais il ne commence à freiner (avec une décélération constante de 7,5 m · s–2) qu’au bout d’un temps ε = 0,6 s. Calculer la distance parcourue par le véhicule depuis l’instant initial jusqu’à l’arrêt. Application numérique : V0 = 54 km · h–1, puis V0 = 108 km · h–1. 2. Deux voitures se suivent sur une route droite, à une distance d, et roulent à la même vitesse constante V0 . À l’instant t = 0, la première voiture commence à freiner avec une décélération a, la seconde voiture ne commence à freiner qu’au temps t = ε = 0,6 s avec une décélération b. Quelle condition doit satisfaire d pour que la seconde voiture s’arrête en arrière de la première ? Application numérique : V0 = 108 km · h–1, a = 7,5 m · s–2 et b = 6 m · s–2. La condition trouvée est-elle suffisante pour garantir qu’il n’y aura pas collision entre les deux voitures (pour des valeurs différentes de V0 , ε, a et b…) ? Pourquoi cette condition est-elle suffisante avec les données numériques fournies ? ■■ 1. Ce qu’il faut savoir • Mouvement à accélération constante. • Équation horaire. ■■ 2. Ce qu’il faut comprendre • Il est astucieux de résoudre la première question en tenant compte de la deuxième : on prendra des notations telles qu’il ne soit pas nécessaire de refaire plusieurs fois le même calcul. • Pour la deuxième question, il faut prendre en compte les différentes phases du mouvement, avec des conditions initiales pertinentes. ■■ 3. Solution 1. On peut prendre l’origine des abscisses à la position de la voiture à la date t = 0 : elle parcourt une distance x 1 = V 0 ε avant de freiner – avec une accélération – a (a constante 0) à partir de la date t1 = ε. Pour t t1, le mouvement est caractérisé par une vitesse : V = ẋ = – a ( t – t 1 ) + V 0 1 et une position x = – -- a ( t – t 1 ) 2 + V 0 ( t – t 1 ) + x 1 (1) 2 compte tenu des conditions initiales ci-dessus. 30 Partie 1 – Physique MPSI Exercice 101 KF.book Page 31 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 V L’arrêt est obtenu lorsque V = 0, soit t – t 1 = -----0- . a En reportant cette valeur dans l’expression de x ( t ) , on obtient la distance d’arrêt D : V 1 V0 2 D = – --a ------ + V 0 -----0- + x 1 ; 2 a a 2 V D = -----0- + V 0 ε 2a Application numérique : V0 = 54 km · h–1 = 15 m · s–1, d’où : D = 24 m. V0 = 108 km · h–1 = 30 m · s–1, d’où : D = 78 m. 2. L’équation horaire de la première voiture est donnée par la relation (1), en faisant t1 = 0 et x1 = 0 : 1 x ( t ) = – --at 2 + V 0 t ; 2 V 0 et elle s’arrête à l’abscisse x 2 = x ------ , soit : a 2 V x 2 = -----0- . 2a À la date t = 0, la seconde voiture était à l’abscisse – d , et à la date t1 = ε, elle était donc à l’abscisse x 1 = – d + V 0 ε. La relation (1) donne alors pour la seconde voiture une position (avec a remplacé par b) : 1 x′ ( t ) = – -- b ( t – t 1 ) 2 + V 0 ( t – t 1 ) + V 0 ε – d ; 2 V ce qui donne une distance x′2 parcourue jusqu’à l’arrêt (à la date t = t 1 + -----0- ) : b 2 V x′2 = -----0- + V 0 ε – d. 2b La condition demandée correspond à x′2 x 2 (on néglige les dimensions des voitures, assimilées à des points matériels…), soit : 2 2 V0 V0 ------ + V 0 ε – d ------ ; 2a 2b 2 V0 1 1 d ------ -- – -- + V 0 ε 2 b a Soit, avec les valeurs données : d 33 m. Cette condition n’est pas suffisante : il suffit d’imaginer une situation telle que b a, avec d V 0 ε. Chapitre 1 – Mécanique 1 31 Exercice 102 KF.book Page 32 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 La seconde voiture heurte la première avant même le début de son freinage, alors que la condition trouvée peut être vérifiée ! Mais si b a, la condition trouvée est effectivement suffisante. En effet, la seconde voiture se rapproche alors constamment de la première (la différence des vitesses ẋ′ – ẋ reste toujours positive ou nulle) : c’est donc lorsqu’elles sont arrêtées que leur distance d est minimale. 102 Projectile soumis au frottement de l’air Un projectile M de masse m est lancé dans un plan vertical ( Ox z ) avec une vitesse initiale V 0 faisant un angle θ avec l’horizontale Ox. Ce référentiel, lié à la surface de la Terre, sera supposé galiléen, et l’accélération g de la pesanteur constante. Ce projectile est soumis de plus à une force de frottement due à l’air, force que l’on peut mettre sous la forme F f = – k ⋅ V avec k 0 et V vitesse instantanée du projectile. m 1. Établir les équations du mouvement : on introduira la constante de temps τ = ---- . k Montrer que la trajectoire du projectile admet une asymptote verticale, et que sa vitesse tend vers une limite V l que l’on précisera. Exprimer alors les vitesses et position du mobile en fonction de t, τ, θ, V0 et Vl. 2. Calculer le temps t s nécessaire au projectile pour atteindre le sommet S de sa trajectoire, et donner la position de S. π Application numérique : θ = --- , V 0 = V l : calculer l’altitude de S, et comparer à 2 l’altitude atteinte lorsqu’on néglige le frottement de l’air. ■■ 1. Ce qu’il faut savoir Point de cours • Loi fondamentale de la dynamique. Outil mathématique • Résolution d’équation différentielle du premier ordre avec second membre. ■■ 2. Ce qu’il faut comprendre 1. On appliquera la loi fondamentale de la dynamique au projectile M assimilé à un point matériel. La vitesse limite peut être trouvée directement en cherchant à quelle condition l’accélération a s’annule. On pourra intégrer l’équation différentielle sous sa forme vectorielle et projeter les expressions obtenues pour V et OM . 32 Partie 1 – Physique MPSI Exercice 102 KF.book Page 33 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 2. À cause du freinage dû à l’air, la trajectoire étudiée doit se situer « au-dessous » de la trajectoire parabolique « classique » obtenue en l’absence de frottement. ■■ 3. Solution 1. La loi fondamentale de la dynamique appliquée au point M à un instant t s’écrit ma = mg – kV . On trouve directement que a = 0 ⇔ V = constante. Ce qui est réalisé pour mg – kV = 0 m ou encore en posant τ = ---k soit mg Vl = -------k Vl = τg POINT MÉTHODE dP En écrivant le principe fondamental sous la forme ------- = ΣF , on obtient directedt ment une équation différentielle en V : dV dP ------- = m -------- = mg – kV dt dt Résolvons maintenant l’équation différentielle m dV k -------- + ----V = g soit en posant τ = ---- : k dt m Vl dV V -------- + ----- = ------ . τ dt τ Résolvons l’équation différentielle vectorielle : t – -- V ( t ) = Vl + A e τ . Le vecteur A est défini par la condition initiale V = V 0 à t = 0 : A = V 0 – Vl V ( t ) = Vl + ( V 0 – Vl )e t – -τ (1) En intégrant une nouvelle fois par rapport à t, on obtient : OM ( t ) = Vl t + ( V 0 – Vl ) ( – τ )e t – -τ +B. B est défini par la condition initiale OM = 0 à t = 0 : B = τ ( V 0 – Vl ) t d’où – -OM ( t ) = Vl t + τ ( V 0 – Vl ) 1 – e τ (2) Chapitre 1 – Mécanique 1 33 Exercice 102 KF.book Page 34 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 z d’où en projection sur ( u x , u z ), avec Vl = – Vl u z (Vl est un module…) : V – kV t V = V cos θe – -τ0 x V t V = – V + ( V sin θ + V )e – -τl 0 l z V0 mg θ x O On retrouve bien sûr que pour t → ∞ V → Vl t – - x = τV 0 cos θ 1 – e τ OM t z = – V t + τ ( V sin θ + V ) 1 – e – -τ- l 0 l Lorsque t → ∞ , verticale. x → x lim = τ V 0 cos θ ce qui correspond bien à une asymptote z 2 2 4 6 8 10 12 x 0 –2 –4 –6 2. Le sommet S de la trajectoire est déterminé par V z = 0, ce qui correspond à une date ts telle que : 0 = – V l + ( V 0 sin θ + V l )e soit : 34 Partie 1 – Physique MPSI ts – --τ V0 t s = τ ln 1 + ------ sin θ Vl Exercice 103 KF.book Page 35 Vendredi, 1. août 2003 12:21 12 et, en reportant : 1 x s = τV 0 cos θ 1 – --------------------------- V0 1 + ------ sin θ Vl V0 Vl - z s = – τV l ln 1 + ------ sin θ + τ ( V 0 sin θ + V l ) ⋅ 1 – ---------------------------- Vl V 0 sin θ + V l V0 z s = τV 0 sin θ – τV l ln 1 + ------ sin θ Vl π si θ = --- et V 0 = +V l , il vient : 2 xs = 0 z s = τV l – τV l ln 2 = τV l ( 1 – ln 2 ) . En l’absence de tout frottement de l’air, le mouvement sur l’axe Oz devient : ż˙ = – g ż = – g t + V 0 , d’où et V t s′ = -----0g 1 z = – -- g t 2 + V 0 t 2 2 V0 z s′ = z ( t s′ ) = ------ . 2g Pour comparer les altitudes de S et S′, exprimons zs en fonction de V0 et g : 2 V0 V V V = V et τ = m ---- = -----l = -----0- : z s = ------ ( 1 – ln 2 ) 0 l g g g k d’où : z ----s- = 2 ( 1 – ln 2 ) # 0,6. z s′ z s z s′ : le résultat est bien cohérent ; en présence de frottement le point matériel monte moins haut. 103 Deux mouvements sur la même trajectoire A. Un mobile M décrit une hélice circulaire d’axe Oz, son mouvement étant défini en coordonnées cylindriques ( r, θ, z ) par les équations : r = R θ = ωt θ z = H ⋅ 1 – ------ 2π Chapitre 1 – Mécanique 1 35