Thème 1, Partie 1 : DOSSIER DOCUMENTAIRE Document 1 : Les facteurs d’offre de la croissance Questions : 1) Quels sont les facteurs de la croissance ? 2) Les facteurs de croissance sont-ils indépendants ? 3) Montrez comment la croissance peut, elle-même, rétroagir sur ses facteurs ? Document 2 : L’énigme de la croissance D’où vient la croissance par tête ? Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert Solow machines, équipements, infrastructures, logiciels... Toutefois, quand on augmente le capital par tête, certes la production augmente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont décroissants', parce que ceux qui se servent des machines n'ont que deux bras et une tête : ajouter un deuxième ordinateur à celui que j'utilise déjà ne me permettra pas de multiplier par deux mon apport productif. À force d'augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus guère progresser. Mais tant que ce niveau n'est pas atteint, un investissement supplémentaire est générateur de croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît aussi une croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage » des pays qui ont commencé leur croissance économique plus tardivement que les autres. Toutefois, le modèle de Solow aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait peu à peu se ralentir, puis s'annuler. Or, ce n'est pas ce qui est observé. C'est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail et du capital. Un facteur un peu particulier, puisqu'il accroît l'efficacité productive des deux autres, un peu comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu'il permette de produire plus, il n'appartient à personne (« il tombe du ciel ») et il n'y a donc pas besoin de le rémunérer. D'où le terme de facteur exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de notre ignorance», puisqu'on lui attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l'accroissement du travail ni à celui du capital. D. Charpentier, « Les origines de la croissance », dans Alternatives économiques, hors-série n° 57, juillet 2003 Questions : 2) Comment appelle-t-on la production par tête ? 3) Pourquoi le progrès technique tombe-t-il du ciel ? 4) Quel est le rôle du progrès technique dans le raisonnement de SOLOW ? Document 3 : Les origines de la croissance Document 4 : La productivité s’accompagne de la croissance Document 5 : Contributions à la croissance annuelle moyenne de la productivité par tête. En points % . Champ : économie marchande française .. 1980-1990 1990-1995 1995-2000 PRODUCTIVITE PAR TETE 2,69....... 1,63....... 1,09....... Branches TIC 0,31....... 0,14....... 0,65....... Branches hors TIC 1,21....... - 0,17....... 0,39....... Effets de structure 0,22....... 0,18....... 0,09....... TIC et croissance - Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yusuf Kocoglu La productivité globale des facteurs désigne l’efficacité avec laquelle les facteurs travail et capital sont combinés pour générer de la production. En théorie, la productivité globale des facteurs représente l’impact le plus intéressant de la technologie : celle-ci permet de réorganiser le lieu de travail, de générer de la production à un coût moindre, en utilisant moins d’intrants. La communication se situe dans le cadre de la stratégie adoptée par le Conseil européen de Lisbonne en 2000 dont l'objectif est de faire de l'Union «l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale». Le développement de la croissance de la productivité dans l'UE n'est pas suffisant actuellement pour atteindre, d'ici 2010, les objectifs économiques, sociaux et environnementaux d'emploi qu'on s'est fixés à Lisbonne. Le ralentissement récent de la croissance de la productivité dans l'UE mène logiquement à un affaiblissement de sa compétitivité. Ainsi, les entreprises ne seront compétitives que si elles peuvent parvenir à une croissance durable de la productivité du travail et de la productivité totale des facteurs leur permettant de battre d'autres entreprises en ce qui concerne les coûts par unité de production et les caractéristiques de leur offre non liées aux coûts. En outre, la décélération de la productivité entrave l'augmentation générale du niveau de vie. La croissance de la productivité est, de nos jours, déterminée de manière significative par l'investissement dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). État des lieux Pendant la seconde partie des années 90, la croissance de la productivité du travail dans l'Union européenne a diminué (baissant d'une moyenne de 1,9 % au cours de la première moitié de la décennie à 1,2 % au cours de la période 1995-2001), mais la croissance de l'emploi a enregistré une remontée remarquable (passant d'un recul de 0,6 % au cours de la première moitié de la décennie à 1,2 % au cours de la période 1995-2001). L'emploi a connu une augmentation de 1,8 % en 2000 malgré le ralentissement conjoncturel dans la deuxième moitié de l'année. Les différences entre les États membres sont marquées. Ainsi, l'Autriche, la Grèce et l'Irlande ont vu leur croissance de productivité augmenter de façon constante depuis 1990 tout en s'approchant de celle des États-Unis. Cela reflète probablement l'opportunité saisie par ces pays, suite à leur adhésion à l'UE, de tirer profit de l'achèvement du Marché intérieur. Rôle des TIC Les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont un élément primordial de la société du savoir et un ingrédient important des activités de la Recherche et du développement (R&D). Il est symptomatique que les États membres faisant montre d'une productivité croissante et proche de celle des États-Unis soient ceux dans lesquels l'usage des TIC se répand de plus en plus. En d'autres termes, les gains de productivité sont étroitement liés à l'utilisation et à la diffusion des TIC. Or, les différences entre l'UE et les ÉtatsUnis en terme de productivité reflètent en partie les plus faibles niveaux de dépenses de TIC en Europe. L'importance des TIC tient du meilleur traitement de l'information et ainsi de la réduction des coûts de coordination qui sont inévitables dans une économie décentralisée: il s'agit principalement d'une amélioration de l'organisation de la production, de la distribution et de la gestion des inventaires. Industrie européenne ces dernières années Par rapport aux décennies précédentes, les années 90 ont été marquées par une baisse de la croissance de la productivité dans l'industrie manufacturière de l'UE en comparaison aux États-Unis. La tendance des dernières années pour les industries à forte intensité capitalistique (fibres textiles, pâte et papier, fibres artificielles, produits sidérurgiques, métaux non ferreux, etc.) a par contre été positive. Dans l'industrie à forte base technologique (industrie pharmaceutique, produits chimiques, équipements de bureau et ordinateurs, équipements électroniques, téléviseurs et émetteurs radio, équipements médicaux etc.), la croissance dans la même période a également été notable. En revanche, si on compare les chiffres dans l'UE avec ceux des États-Unis, on doit constater que les industries de technologie représentent 35 % de la valeur ajoutée manufacturière contre 24 % dans l'UE. Ces chiffres sont symptomatiques de la position relativement faible des TIC par rapport aux autres industries au sein de l'UE. Commission européenne 2002 Document 6 : Le partage des gains de productivité Document 7 : Entreprises et Etats, sources d’innovation Document 8 : Le rôle des valeurs Document 9 : Document 10 :