UU6 HISTOIRE DES PLANTES. une régularité complète rie leurs fleurs, ce nombre multiple des éléments du gynécée, qui ne semblait guère compatible, au premier abord, avec l'existence d'un seul carpelle, destiné à devenir la gousse isolée de la plupart des Légumineuses. Les familles auxquelles les Rosacées se rattachent encore, moins directement, il est vrai, sont les suivantes : 1° Les Renonculacées, dont les types périgynes, tels que les Pœonia et le Crossossoma, ne diffèrent plus de la plupart des Rosacées que par l'absence des stipules et la présence d'un albumen. 2° Les Rhamnacées, dont les affinités avec les Pyrées ont été reconnues depuis longtemps par un grand nombre d'auteurs. 3° Les Ternstrœmiacées et lesLégnotidées, dont les Quillajées, comme les Euphronia, Eucryphia, ont plus d'un trait, notamment dans les graines ailées ou comprimées, albuminées, l'ovaire pluriloculaire, la disposition de l'androcée, surtout si l'on compare ces genres avec les Ronnétiées, les Anisophyllea, Macarisia, etc.; Il" LesRutacées et les Simaroubées enfin, dont les Rosacées se rapprochent beaucoup par le curieux genre Rigiostachys \ sans parler des rapports étroits qu'affectent, avec les Riebersteiniées, les Neuradées placées si souvent dans la famille des Rosacées. La distribution géographique des Rosacées comporte une aire des plus étendues. Cette famille est représentée, depuis la Laponie jusqu'à la Nouvelle-Zélande et aux parties les plus méridionales de l'Amérique du Sud, dans tous les pays du monde ou à peu près. Les Chrysobalanées sont seules exclusivement des plantes des pays chauds. Les Quillajées appartiennent à des régions plus tempérées ; car elles se rencontrent depuis le Nouveau-Mexique jusqu'à la Tasmanie ; mais, à part une espèce originaire de ce dernier pays et de l'Australie, toutes sont américaines : les autres séries ont des représentants clans les deux mondes ; et des soixantecinq genres que nous avons conservés, il y en a dix-neuf qui appartiennent exclusivement à l'ancien monde, et vingt-trois au nouveau. Les vingttrois autres genres sont donc communs aux deux continents. Les genres monotypes, ou à espèces très-peu nombreuses, limités à une région peu étendue, sont au nombre de vingt-deux, savoir : le Kerria, le Rhodotypos et \eStephanandra,qu.iiïoniété observés qu'en Chine ou au Japon ; les CacurieuxPithecolobium VaittantiiF. MuELL.,que M . BENTUAM vient de rapporter au même genre. i. « Inter Simarubeas invenitur, multis notis arfRosaceas accedit, » ( B . H . , Gen., 605.)