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N°54 - Décembre 2016
:
EDITO
Serge NOCODIE
-Président de RAEE
Les réseaux de chaleur : un outil d’avenir
Les réseaux de chaleur existent en France depuis longtemps et ont permis de valoriser de
nombreux types d’énergies de plus en plus renouvelables comme le bois énergie ou de
récupération comme la chaleur fatale issue de l’incinération des déchets.
La région Auvergne-Rhône-Alpes possède un fort potentiel de développement des réseaux
de chaleur. Les collectivités locales, autorités concédantes pour les réseaux, possèdent de
nombreux réseaux de chaleur et en créent de nouveaux. Elles sont en cela aidées par la
Région et l’Etat, à travers par exemple le Fonds Chaleur, géré par l’ADEME.
Des initiatives régionales, comme celle prise par RAEE et FIBRA à travers le Comité Stratégique Bois Energie, viennent
compléter le dispositif en agissant pour le moyen et long terme sur l’approvisionnement en biomasse qui est une
ressource locale importante en Auvergne-Rhône-Alpes.
Des innovations voient le jour comme des équipements solaires thermiques associés en appoint au réseau,
l’utilisation en version froid pour l’été des installations de chaud l’hiver ou encore le mixage avec les autres réseaux
de distribution d’énergies. Elles sont soutenues par des programmes européens, qui permettent aussi de découvrir
toute la modernité et les performances atteintes chez nos voisins européens par les réseaux de chaleur.
Les réseaux de chaleur sont un outil essentiel pour atteindre les objectifs fixés par la loi de Transition Energétique
pour la Croissance Verte : multiplier par 5, d’ici 2030, les quantités livrées de chaleur et de froid renouvelables ou de
récupération.
SOMMAIRE
DOSSIER : Le réseau de chaleur : un outil de votre territoire
ACTUALITES
- De nouveaux projets européens au service des territoires
- Précarité énergétique dans les transports : Le programme PEnD-AURA, lauréat de l'appel à projets national
- Echanges de données sur l'énergie : une collaboration acteurs de l'énergie/collectivités fructueuse
- Connaissance des flux bois énergie sur un territoire : retour d'expérience de la démarche sur les deux
Savoie
1
- Les acteurs de la filière bois énergie se mobilisent !
- Schéma régional biomasse : où en est-on en Auvergne-Rhône-Alpes ?
- Climat : mon territoire est-il concerné ?
- Etude de vulnérabilité climatique : comment l'ORECC peut-il aider les territoires dans le cadre de la mise en place
d'un PCAET ?
- Une nouvelle Convention des Maires pour le Climat et l'Energie
- Evaluer pour améliorer son efficacité
- Faciliter le changement de pratiques des citoyens : outils et démarches
- Lancement de l'Observatoire régional des bâtiments basse consommation
PUBLICATIONS
2
DOSSIER
Le réseau de chaleur : un outil de votre territoire
Ce dossier fait le point sur les récentes évolutions autour des réseaux de chaleur, notamment par rapport aux
objectifs nationaux (PPE, loi TE, loi NOTRe) et également aux évolutions du contexte économique. Il présente
également un état des lieux régional des réseaux de chaleur afin de mettre en avant le potentiel régional. Les
différentes énergies renouvelables et de récupération qui peuvent être utilisées sont présentées et mises en avant
avec des exemples régionaux innovants.
QU’EST-CE QU’UN RESEAU DE CHALEUR ?
Un réseau de chaleur est une installation rassemblant un ou plusieurs équipements de production de chaleur, un
réseau de distribution, et au moins deux usagers différents qui achètent de la chaleur à l’exploitant du réseau.
Derrière cette définition on retrouve plusieurs cas de figure :
- Le réseau de chaleur technique sans vente de chaleur : celui-ci est en dehors du cadre de la définition
juridique et donc des objectifs nationaux ;
- Le réseau de chaleur privé avec vente de chaleur à au moins 2 usagers ;
- Le réseau de chaleur lié à un service public, quand la maîtrise d’ouvrage est publique.
Sommaire
Contexte national
Objectifs nationaux
Le Fonds chaleur, l’outil de développement des réseaux de chaleur
Les attentes de la filière
En Auvergne-Rhône-Alpes
Le Fonds chaleur en région
Le potentiel régional
Les réseaux de chaleur : un outil performant, technique et moderne
Quelques exemples innovants en région :
o Voreppe : 1er réseau de chaleur couplant solaire thermique et bois énergie en région
o Valence : un réseau de chaleur bientôt alimenté par de la géothermie profonde
o Communauté de communes du Pays de Saint-Flour-Margeride : des réseaux de chaleur en
gestion directe pour la
L’Europe en appui du développement de l’énergie solaire dans les réseaux de chaleur en Auvergne-RhôneAlpes
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------3
1. Contexte national
Objectifs nationaux
En 2015, la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) a inscrit un objectif de 32%
d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030, dont 38% pour la consommation finale de chaleur
(réseaux et hors réseaux).
Plus particulièrement, elle impose de multiplier par 5 la quantité de chaleur et de froid renouvelables ou de
récupération (EnR&R) livrée par les réseaux entre 2012 et 2030.
Cela implique :
La création de nouveaux réseaux de chaleur ;
La densification et/ou l’extension des réseaux existants ;
Le développement des énergies de récupération et renouvelables en substitution des énergies fossiles sur
les réseaux existants.
La loi TECV complète également la possibilité pour les collectivités de classer des réseaux de chaleur dans le cadre
des PCAET. Quand un réseau de chaleur est classé, toute nouvelle construction est obligée de s’y connecter. Le
classement représente donc un outil puissant de planification énergétique.
La Programmation Pluriannuelle de l’Energie définit pour 2018 et 2023 les quantités d’énergies renouvelables livrées
dans les réseaux de chaleur. Elle confirme les objectifs de développement des réseaux de chaleur sur des horizons
2018 et 2023.
A titre indicatif, le Syndicat National des Chauffages Urbains a estimé en 2012 dans une étude, un potentiel de
développement des réseaux de chaleur à 9,22 Mtep (Télécharger l’étude du SNCU). Les objectifs nationaux à
horizon 2030 (3,4 Mtep) représentent donc un peu plus du tiers du potentiel. On constate également, dans le mix
énergétique cible, que le bois énergie représente le plus gros enjeu avec la géothermie. Le solaire thermique et le
biogaz représentent une faible part du mix final mais, à l’échelle de ces 2 filières, les enjeux de développement sont
importants.
En termes de compétence, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (loi NOTRe)
donne, quant à elle, la compétence énergie aux métropoles (obligatoire) et aux EPCI (facultatif). Cela implique un
changement de la maîtrise d’ouvrage des réseaux de chaleur existants mais aussi une montée en compétence des
collectivités. La mutualisation des outils et du suivi permettra d’améliorer le pilotage et la compétitivité des réseaux
de chaleur.
4
Le Fonds chaleur, l’outil de développement des réseaux de chaleur
Le Fonds chaleur existe depuis 2009 et a soutenu la réalisation de 603 réseaux de chaleur pour un total de plus de
1500 km de longueur cumulée. Suite aux objectifs ambitieux de la loi TECV et au contexte actuel du prix des énergies
fossiles, le Fonds chaleur a évolué en 2016 avec notamment :
-
La mise en ligne d’un outil permettant de savoir si un projet est éligible au Fonds chaleur et quel serait
le niveau d’intervention possible : www.fonds-chaleur.ademe.fr ;
Le déplafonnement des aides qui bloquait le niveau d’intervention du Fonds à 60 % des
investissements éligibles ;
La possibilité d’intervenir sur la densification et la récupération de la chaleur fatale ;
Le déploiement des contrats territoriaux et patrimoniaux. L’objectif est de pouvoir cumuler des projets
à l’échelle d’un territoire pour atteindre les seuils de puissance pour être éligible au Fonds. Le territoire
se verra attribuer une enveloppe globale pour porter l’animation et des aides à l’investissement.
Plus globalement, la méthode de calcul a été ré-évaluée et permet de maintenir la rentabilité des projets par
rapport à un bas prix de la tonne CO2 et des énergies fossiles, situation qui n’avait pas été prévue au départ dans les
modèles. Par exemple, les aides forfaitaires au déploiement des réseaux distribuant moins de 500 Tep/an ont été
augmentées de 20%.
Le nouveau dispositif Fonds chaleur est présenté ci-dessous :
Tableau récapitulatif des modalités de calcul de l’aide extension et création de réseaux de chaleur
Source : ADEME
www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/reseaux_chaleur_fds_chal_mai_2016_23-05-16.pdf
Dans le cas d'une réalisation couplant une installation de production de chaleur renouvelable avec un réseau de chaleur, l'aide sera
constituée de la somme de l'aide à l'installation de production et de celle attribuée au réseau de chaleur : aide totale (AT) = aide à la
production de chaleur renouvelable (AP) + aide au réseau (AR).
5
D’autres dispositifs de soutien pour le développement des réseaux de chaleur existent :
-
-
-
Au niveau européen, les programmes H2020 et Life permettent de financer des programmes de
recherche et d’innovation ;
Les fonds européens FEDER (Fonds européen de développement régional) et FEADER (Fonds européens
agricole pour le développement rural) sont maintenant gérés par le Conseil régional et peuvent
permettre d’aider à financer des réseaux de chaleur ;
Au niveau national, la TVA bonifiée pour les réseaux de chaleur avec plus de 50% d’ENR&R, les prêts à
taux bonifiés (Caisse des dépôts), les fonds d’aide à l’investissement local et les programmes
d’investissements d’Avenir peuvent être sollicités ;
Les conseils régionaux et départementaux peuvent également intervenir.
Les dispositifs prévoient également une part pour le financement des études projets et pour le financement des
structures accompagnantes qui sont à l’initiative de nombreux projets.
Les attentes de la filière
Le 8 juillet 2016, les collectivités territoriales et les professionnels ont tiré la sonnette d’alarme via un communiqué
de presse. Avec la forte baisse du prix du gaz et la difficulté, voire l’impossibilité d’investissement des collectivités,
les dispositifs de soutien actuels sont à la peine et ne permettent plus de créer ou de développer des réseaux
vertueux. AMORCE, la FEDENE, le SNCU et ViaSeva ont demandé des mesures rapides au ministère de
l’Environnement :
-
L’augmentation réelle et immédiate des aides aux réseaux de chaleur ;
L’indexation des aides au réseau de chaleur sur l’évolution réelle du prix du gaz ;
L’accélération de l’augmentation de la Contribution Climat Energie ;
Le lancement d’un appel à projet « Nouveaux écoréseaux de chaleur » pour déclencher et financer des
études d’opportunité et de faisabilité de création de réseaux de chaleur ;
La mise en place opérationnelle du crédit d’impôt transition énergétique pour le raccordement des
réseaux vertueux.
2. En Auvergne-Rhône-Alpes
En Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont plus de 100 réseaux de chaleur qui permettent de livrer un total de chaleur de
l’ordre de 3 000 GWh soit 258 kTep. Sur cette quantité de chaleur livrée, 57 % est d’origine renouvelable ou de
récupération (32% ENR et 25% Energie de récupération).
En termes de mode de gestion, la répartition est équilibrée entre les différents modes avec :
- 1/3 de réseaux gérés en délégation de service public (DSP),
- 1/3 gérés directement en régie,
- 1/3 de réseaux de chaleur privés.
6
Le Fonds chaleur en région
Depuis 2012, le nombre de dossiers déposés au Fonds chaleur reste relativement constant avec une dizaine de
projets par an et une longueur de réseau installé cumulée de 20-25 km par an. Par contre, le nombre de chaufferies
et la puissance installée moyenne diminue. En effet, la création de nouveaux réseaux a baissé depuis 2014 mais
l’extension des réseaux de chaleur existants a augmenté.
On constate un renforcement des réseaux existants plutôt qu’un développement de nouveaux depuis 2014 et un
contexte économique moins favorable.
7
Evolution du fonds chaleur de 2012 à 2015 en Rhône-Alpes :
Source ADEME
Le potentiel de chaleur livrable par les réseaux de chaleur en Auvergne-Rhône-Alpes
Sur la base de l’étude nationale réalisée par le SNCU « Connaissez-vous le potentiel de développement des réseaux
de chaleur dans votre territoire ? », RAEE a travaillé sur le potentiel de développement des réseaux de chaleur en
Auvergne-Rhône-Alpes.
L’analyse statistique des données SNCU pour apprécier la possibilité de développer un réseau de chaleur est basée
sur la densité thermique (MWh/mètre linéaire). Elle n’inclut pas les réseaux de chaleur existants.
La densité thermique est un paramètre clé pour pouvoir apprécier la faisabilité technico-économique d’un réseau de
chaleur :
- En dessous d’une densité de 1,5 MWh/ml, les pertes thermiques sont trop importantes ;
- A partir de 1,5 MWh/ml, un réseau de chaleur peut être techniquement envisagé ;
- Entre 1,5 et 4,5 MWh/ml, elle est possible techniquement mais à étudier économiquement ;
- Au-delà de 4,5 MWh/ml, la faisabilité économique est souvent avérée.
 POTENTIEL DE CHALEUR ENR&R LIVRABLE PAR RESEAUX DE CHALEUR EN AUVERGNE-RHONE-ALPES
Au total, sur le territoire Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont entre 16 000 et 22 000 GWh de chaleur renouvelable ou
de récupération qui sont potentiellement livrables par des réseaux de chaleur. La quantité de chaleur renouvelable
ou de récupération actuellement livrée annuellement (1 788 GWh) représente donc seulement 8 à 11 % du
potentiel total.
Il est donc possible de multiplier par 9, voire 12,5 (suivant le scénario étudié) la quantité de chaleur actuellement
livrée en Auvergne-Rhône-Alpes.
8
Potentiel de chaleur ENR&R livrable par
des réseaux de chaleur
(y compris réseaux existants)
Chaleur d’origine ENR&R actuellement
livrée par des réseaux de chaleur
Taux d’exploitation actuel
(livraisons actuelles /livraisons potentielles)
Multiplication possible des livraisons de
chaleur ENR&R par rapport à 2015
Scénario optimiste
Scénario tendanciel
(d >1,5 MWh/ml)
(d >4,5 MWh/ml)
22 278 GWh
1,9 MTep
16 185 GWh
1,4 MTep
1 788 GWh
0,15 MTep
8%
X 12,5
11%
X9
 POTENTIEL DE CHALEUR LIVRABLE PAR DES RESEAUX DE CHALEUR EN AUVERGNE-RHONE-ALPES
RAEE a réalisé une cartographie à l’échelle des EPCI d’Auvergne-Rhône-Alpes du potentiel de chaleur livrable (toutes
chaleurs confondues) par des réseaux de chaleur :
Cliquer pour agrandir
On constate un fort lien entre densité de population et potentiel de développement.
Cependant, des réseaux de chaleur peuvent se développer dans des zones non identifiées comme ayant un
potentiel. C’est le cas, par exemple des réseaux de chaleur de la Communauté de communes de Saint FlourMargeride dans le Cantal (Voir le paragraphe « Exemples innovants en région » ci-dessous). Le contexte local peut
faire qu’un réseau de chaleur soit pertinent en zone à faible densité de population, notamment dans les communes
non desservies par le gaz naturel.
9
Les réseaux de chaleur : un outil performant, technique et moderne
Aujourd’hui, les réseaux de chaleur et de froid développent de plus en plus une grande modularité en intégrant
différentes sources d’énergies renouvelables et de récupération. Ils permettent également de fournir du froid l'été.
Cela permet de stabiliser et garantir durablement un coût de la chaleur. La connexion avec les unités de valorisation
énergétique (UVE) permet notamment d’avoir un prix de chaleur très compétitif.
Le bois énergie sera la principale source d’alimentation des réseaux de chaleur dans l'avenir. En région, le Comité
stratégique bois énergie (CSBE) travaille à la structuration de la filière de l’arbre à la cendre pour répondre aux
enjeux forts de cette filière. Voir l’article « Les acteurs de la filière bois énergie régionale se mobilisent ! »
Le stockage de chaleur est également un outil pertinent pour les réseaux de chaleur. Il permet :
-
De faire face aux augmentations difficilement prévisibles de la demande sur les réseaux de chaleur ;
D’accéder à de nouveaux gisements de chaleur (chaleur fatale, solaire thermique) ;
D’apporter une complémentarité avec les autres réseaux (électrique et gaz naturel) via les pompes à
chaleur et la cogénération.
L’ATEE, en collaboration avec l’ADEME et 10 industriels du secteur, ont souhaité évaluer le potentiel du stockage de
chaleur et du power-to-heat à l’horizon 2030 dans le cadre de l’étude « PEPS3 » réalisée en 2016.
Télécharger les résultats de l’étude : Étude de valorisation du stockage thermique et du power -to-heat
Quelques exemples innovants en région
o
Voreppe : premier réseau de chaleur couplant solaire thermique et bois énergie en région
Fort de sa première expérience, la Ville de Voreppe (38) a engagé la réalisation d’un second réseau de chaleur pour
desservir l’ensemble du quartier des Banettes. La régie Voreppe Chaleur bois a souhaité intégrer d’autres moyens de
production d’énergies renouvelables que le bois, notamment le solaire thermique. Ce projet est en cohérence avec
la démarche Territoire à Energie Positive du Pays Voironnais. Ce nouveau réseau mesurera 800 m de long et devra
produire 1,5 GWh/an (dont 100 MWh/an pour les 200 m² de centrale thermique solaire). La centrale sera aussi
équipée d’une chaudière bois de 500 kW et desservira des bâtiments communaux tels que l’école maternelle et
primaire, un Ehpad, la piscine et des logements collectifs et individuels. Les travaux débuteront en 2017 pour une
mise en service d’équipement début 2018.
Contact : Ville de Voreppe - Alain Thévenon, DGS / Tél 04 76 50 47 47
o
Valence : un réseau de chaleur bientôt alimenté par de la géothermie profonde
Financé en totalité par la société Fonroche, le projet de géothermie profonde de la Ville de Valence (26) prévoit la
création de deux forages et d’une unité de production électrique.
La chaleur ainsi récupérée alimentera le réseau de chaleur existant qui fonctionne au gaz naturel. Des études de
faisabilité sont en cours avant la réalisation d’un premier forage test en 2017. La mise en service du réseau de
chaleur géothermique est prévue pour l’hiver 2017/2018 avec une durée de vie d’au moins 50 ans. Le prix de
l'énergie tirée de la géothermie est compétitif et déconnecté de l’évolution des énergies fossiles.
Le renouvellement de la Délégation de Service Public du réseau de chaleur de la ville, qui sera effectif en 2017,
intègrera cette source de chaleur potentielle.
10
Elle permettra de couvrir jusqu’à 80% des besoins de chaleur du réseau actuel et une réduction du coût de la chaleur
jusqu’à 30% en 2 ans. Cette énergie moins chère apporte donc un avantage concurrentiel pour le maintien ou
l’implantation d'entreprises et de logements neufs.
Contact : www.valence.fr
o
Communauté de communes du Pays de Saint-Flour-Margeride : des réseaux de chaleur en
gestion directe
Depuis 2007, la Communauté de communes du Pays de Saint Flour-Margeride (15), 15 500 habitants, a développé
sur son territoire plusieurs réseaux de chaleur qui desservent les bâtiments publics mais aussi des logements
individuels et une zone d’activités. Pour cela, elle a décidé de porter la compétence "création et gestion de réseaux
de chaleur bois" via une régie communautaire. La collectivité a été accompagnée par l’association Bois énergie 15,
par ailleurs membre du conseil d’exploitation de la régie, à chaque étape de ses projets.
A ce jour, ce sont deux réseaux de chaleur et une chaufferie bois dédiée qui sont gérés et exploités par cette régie,
pour une puissance bois totale installée de 3,26 MW et 2,9 km de réseau.
Un nouveau projet de réseau de chaleur est en cours de création avec une puissance bois de 2,22 MW et 2,8 km de
réseau. Il devrait desservir 17 bâtiments publics.
Sur le plan de l'urbanisme, la collectivité a imposé le raccordement au réseau de chaleur bois du Crozatier dans les
règlements de la ZAC et du lotissement pour les nouvelles constructions. Cette démarche permet d’assurer un bon
développement du réseau, sa densification et apporte une cohérence territoriale.
Concernant l’approvisionnement, Bois énergie 15 a également aidé à la structuration des acteurs locaux, et c’est la
SARL Avenir Bois Energie (regroupement des scieurs du Cantal pour l’approvisionnement en combustible bois des
chaufferies) qui garantit contractuellement un approvisionnement local par des professionnels du bois (connexes de
scierie et d’exploitations forestières) provenant principalement du massif forestier de la Margeride.
Contact :
-www.cc-paysdesaintflour.fr - contact[a]ccpsf.fr
- Bois énergie 15 : www.boisenergie15.fr
Plus d’info sur les réseaux de chaleur en région : www.reseauxdechaleurrhonealpes.org
L’Europe en appui du développement de l’énergie solaire dans les réseaux de chaleur en
Auvergne-Rhône-Alpes
Le solaire thermique représente une faible part du mix final prévu dans la loi de Transition Energétique. Cependant,
à l’échelle de cette filière, les enjeux de développement sont importants. Elle est soutenue par l’Union européenne,
notamment via le programme H2020 qui permet à des structures régionales comme RAEE de participer à leur
développement.
RAEE est partenaire du projet européen SDHp2m qui vise à promouvoir le développement régional de l'énergie
solaire thermique dans les réseaux de chaleur urbains grâce à la mise en place d'actions pour aller d'une politique
régionale de développement vers la création d'une nouvelle filière locale.
Plusieurs partenaires régionaux sont impliqués en région : l’INES, le Conseil régional, des acteurs techniques et
économiques de la filière.
Les principaux objectifs sont :
- Créer un cadre cohérent pour une politique régionale de développement des réseaux de chaleur solaire ;
11
- Mettre en place une politique au travers de réglementations et de procédures administratives efficientes et
efficaces ;
- Accéder aux systèmes de financement et de subvention des installations ;
- Permettre des modèles de financement innovants ;
- Créer une acceptation durable des réseaux de chaleur solaire et renforcer la participation des consommateurs de
chaleur ;
- Combler le décalage entre les politiques et la filière par un accompagnement efficace de la filière et des mesures de
renforcement des capacités intégrées à la politique régionale ;
- Mobiliser les investissements directs afin de contribuer au déploiement de la filière ;
- Exploiter les résultats du projet afin de stimuler une réplication dans d'autres régions.
RAEE a réuni le premier comité régional sur les réseaux de chaleur solaire le 24 mai 2016. L’objectif de ce comité est
de suivre les avancées du projet européen SDHp2m qui a vocation à créer un climat favorable en région pour le
développement des réseaux de chaleur solaire.
Une conférence aura lieu le 2 février 2017 sur le sujet à Clermont-Ferrand :
www.ines-solaire.org/fr/evenements/reseau-de-chaleur
En savoir + : solar-district-heating.eu
Contact RAEE : Mathieu Eberhardt - mathieu.eberhardt[a]raee.org
Soutenu par :
Horizon 2020
Contacts RAEE :
-
Biomasse, réseaux de chaleur, cogénération : Mathieu Eberhardt - mathieu.eberhardt[a]raee.org
-
Biomasse : Valérie Borroni - valerie.borroni[a]raee.org
12
 ACTUALITES
De nouveaux projets européens au service des territoires
RAEE met en place des actions de dimension européenne visant renforcer ou étendre les champs d’action des
territoires et des acteurs d’Auvergne Rhône-Alpes.
Au fil des ans, plus d’une centaine d’acteurs régionaux et locaux (collectivités, autres acteurs publics, acteurs de
l’énergie, associations environnementales, entreprises, acteurs académiques,..) ont pu ainsi être associés aux projets
dans lesquels RAEE était partenaire.
Cette approche sera poursuivie pour les projets approuvés par la Commission européenne en 2016 et dans lesquels
RAEE est partenaire.
Ces projets, soutenus par le Conseil régional, commenceront début 2017 et se dérouleront pendant une période de
3 ans. Ils permettront l’apport de nouveaux outils et savoir-faire d’autres régions, notamment les outils
techniques, juridiques, organisationnels, qui contribuent au développement de politiques, de filières ou de projets
d’énergie et de développement durable.
Les projets permettront d’associer de nombreux acteurs régionaux et locaux, notamment les collectivités
d’Auvergne-Rhône-Alpes avec lesquelles RAEE expérimentera ces nouvelles technologies, outils et approches.
Les nouveaux projets concernent les thématiques suivantes :
 Ressource bois et empreinte carbone (Utilisation de la ressource bois locale pour la construction et l’énergie,
empreinte carbone, commande publique durable) : projet CasCO, programme Espace Alpin.
Contacts : Valérie Borroni (valerie.borroni[a]raee.org) et Etienne Viénot (etienne.vienot[a]raee.org)
 Bâtiments durables (démarches territoriales, système d’évaluation au niveau du quartier) : projet CESBA_MED,
programme MED.
Contact : Laurent Chanussot - laurent.chanussot[a]raee.org
 Mobilité électrique (Infrastructure, interopérabilité, sensibilisation) : projet e-MOTICON, programme Espace
Alpin.
Contact : Laurent Cogérino - laurent.cogerino[a]raee.org
 Economie circulaire et collectivités (mobilisation et outils pour les collectivités, valorisation des déchets et de
l’énergie fatale) : projet GREENCYCLE dont le Pays Viennois est également partenaire, programme Espace Alpin.
Contact : Peter Szerb - peter.szerb[a]raee.org
 Planification énergétique intégrée (démarches territoriales énergie-climat intégrées : liens avec autres
ressources naturelles et démarches environnentales : qualité de l’air, eau, occupation des sols, déchets,..) :
projet IMEAS programme Espace Alpin.
Contact : Catherine Premat - catherine.premat[a]raee.org
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 Photovoltaïque et stockage de l’énergie (Optimisation production photovoltaïque, autoconsommation,
stockage collectif) : projet StoRES, programme MED.
Contact : Noémie Poize - noemie.poize[a]raee.org
 Efficacité énergétique (Contrats de Performance Energétique groupés pour petits projets) : projet STEPPING,
programme MED.
Contact : Laurent Chanussot - laurent.chanussot[a]raee.org
Plus d’informations : Patrick Biard - patrick.biard[a]raee.org
Avec le soutien de :
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Précarité énergétique dans les transports
Le programme PEnD-AURA, lauréat de l’appel à projets national
Ségolène Royal a désigné le 5 octobre dernier les 12 lauréats de l’appel à projets de programmes pour lutter contre
la précarité énergétique (neuf dans le domaine de l’habitat et trois dans celui des transports), dans le cadre du
dispositif des certificats d’économies d’énergie.
PEnD-AURA (Précarité Energétique en matière de Déplacement en Auvergne-Rhône-Alpes), déposé par RAEE
(agence régionale de l’énergie et de l’environnement) avec une dizaine de partenaires, figure parmi ces trois
programmes.
La réunion de lancement du projet s’est déroulée le 9 novembre dernier au Conseil régional, en présence de M.
Patrick Mignola, Vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes délégué aux Transports.
Cette rencontre a été l'occasion pour l'ensemble des partenaires de présenter leurs projets mais aussi de profiter de
l'expertise des participants qui ont réagi lors de ces différentes présentations. C'est l'une des caractéristiques que
RAEE veut donner à ce programme : chaque réunion sera ainsi l'occasion d'un véritable travail commun et d'échange
entre les partenaires pour que chacun puisse profiter de l'expérience des autres.
PRESENTATION DE PEND-AURA
Le programme PEnD-AURA consiste, de manière innovante, à initier et mettre en oeuvre, dans les politiques des
collectivités territoriales et des bailleurs sociaux, un véritable accompagnement (information, formation, conseil,
suivi…) et des actions concrètes pour réduire la précarité des personnes exposées à une vulnérabilité
énergétique en matière de déplacements.
Une douzaine de partenaires ont été réunis par RAEE, en charge de l'animation du programme, pour déposer un
projet régional d'ampleur sur 22 actions innovantes en matière de mobilité destinées aux publics vulnérables.
Ces actions représentent, sur 14 mois, un investissement des collectivités partenaires de 1,5 million d’Euros qui
sera financé pour moitié par les CEE précarité, via les obligés partenaires (Pétrovex et Total).
DEROULEMENT DU PROGRAMME
D’une durée de 14 mois, ce programme se déroulera en 3 phases :
1) PHASE 1 - Réalisation de l’état de l’art : 2ème semestre 2016 - 1er semestre 2017
- Recensement et description des actions, politiques et programmes existants en matière de mobilité à destination
des publics vulnérables en région et en France.
- Analyse et formulation d’un « catalogue » d’actions notamment proposées par les projets pilotes (cible,
objectifs, conditions et moyens de mise en œuvre, outils, partenariats possibles/souhaitables, indicateurs
d’évaluation …) en matière de lutte contre la précarité énergétique dans les transports.
2) PHASE 2 - Mise en œuvre de programmes d’actions expérimentaux (2017)
Les 22 actions proposées par les partenaires portent sur l’information/sensibilisation/formation mais aussi sur
des solutions nécessitant des équipements légers, comme la mise en œuvre de solutions d’auto-partage ou du
covoiturage par exemple.
RAEE accompagnera les partenaires tout au long de leur mise en place.
3) PHASE 3 - Bilans et propositions de déploiement (2ème semestre 2017)
A l’issue du projet, des préconisations tirées des actions mises en place viendront étoffer l’état des lieux réalisé
en début de projet. L’objectif sera d’aboutir à des propositions d’actions pouvant être largement déployées en
région mais aussi plus largement ailleurs en France.
Le cas échéant, certaines actions pourront faire l’objet de propositions de fiches de type CEE standardisées,
créant un cadre pour de nouvelles pratiques.
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LES PARTENAIRES
Au moment du dépôt de ce dossier, 8 partenaires pilotes se sont engagés à expérimenter 22 actions dans le cadre
du programme :
- Syndicat intercommunal Arlysère (Savoie)
- Département de l'Isère
- Communauté de communes Chamousset en Lyonnais /Centre intercommunal d’action sociale
- Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise / Grenoble Alpes Métropole
- Agence de mobilité Nord Isère / OPAC38 / Communauté d'agglomération des Portes de l'Isère (CAPI)
- Syndicat mixte de transports de l’aire métropolitaine lyonnaise
- Ville de Saint-Fons
- Communauté de communes Cœur de Savoie
Contacts RAEE
- Mobilité : Laurent Cogérino - laurent.cogerino[a]raee.org
- Observation et précarité énergétique : Pierrick Yalamas - pierrick.yalamas[a]raee.org
- CEE et politiques territoriales : Laurent Chanussot - laurent.chanussot[a]raee.org
Partenaires
Avec le soutien
de :
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Echanges de données sur l’énergie : une collaboration acteurs de
l’énergie/collectivités fructueuse
Le projet européen DATA4ACTION dont RAEE assure la coordination européenne vise à promouvoir et organiser les
échanges de données sur l’énergie entre les collectivités et les fournisseurs de données dans 12 pays européens.
Les objectifs du projet sont :
 d’améliorer l’accès des collectivités locales aux données sur l’énergie pour une meilleure définition et le suivi
des plans climat,
 d’encourager les collectivités et les fournisseurs de données à établir des partenariats,
 de faciliter leur collaboration à travers la mise en place et le développement d’observatoires régionaux de
l’énergie et des gaz à effet de serre,
 de mettre en place des modèles d’échanges de données,
 d’assurer un transfert de connaissances à d’autres régions européennes.
Au niveau européen, le projet a permis à ce jour la création officielle de 7 nouveaux observatoires régionaux de
l’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Plus de 160 structures parmi lesquelles 28 fournisseurs de données énergétiques, principalement des gestionnaires
de réseaux de distribution se sont engagées à collaborer et à échanger des données avec les collectivités pour la
mise en place de démarches énergie climat.
Les échanges entre les représentants de la Commission européenne, les gestionnaires de réseaux, les collectivités et
les agences de l’énergie ont permis de soumettre des recommandations européennes sur les échanges de données
énergétiques notamment pour la révision des futures directives EPBD et sur l’efficacité énergétique.
Ces recommandations sont téléchargeables sur : www.data4action.eu/d4a-library
Treize structures impliquées dans la planification énergétique au niveau territorial se sont engagées dans des
échanges bi-latéraux avec les partenaires du projet et ont également rejoint le réseau européen des observatoires
régionaux de l’énergie et des GES : www.energee-watch.eu.
La conférence finale du projet aura lieu à Bordeaux, le 26 janvier 20106 dans le cadre des Assises Européennes de la
transition énergétique.
EN AUVERGNE-RHONE-ALPES :
En Auvergne-Rhône-Alpes, RAEE a travaillé, sur la base de travaux menés avec différents territoires, sur la
représentation des flux énergétiques sur un territoire, sous la forme de « Système Energétique Territorial ».
Dans un premier temps, ces travaux ont permis de travailler sur les flux biomasse-énergie sur les territoires de
Savoie, en partenariat avec le Parc naturel régional du Massif des Bauges, la communauté d’agglomération
d’Annecy, Chambéry Métropole, le Pôle d’Excellence Bois, l’ASDER, et PRIORITERRE (En savoir plus sur les flux
biomasse-energie sur les 2 Savoie).
Suite à ces travaux, le PNR du Massif des Bauges et FIBRA (Fédération Interprofessionnelle du Bois en Rhône-Alpes)
ont souhaité adhérer à la convention d’échange de données mise en place dans le cadre de l’OREGES (Observatoire
de l’énergie et des gaz à effet de serre de Rhône-Alpes), pour poursuivre les travaux sur la fiabilisation des données
bois-énergie.
Cette convention, à laquelle adhèrent déjà de nombreux acteurs (Syndicats d'énergie, Gestionnaires de réseau de
distribution ou de transport d'électricité et de gaz, ADEME, Région ... ), permet le partage entre ces acteurs d'un
17
certain nombre de données sur la consommation et la production d'énergie en région, permettant d'améliorer peu à
peu les données mises à disposition par l'OREGES.
Des travaux sont maintenant menés avec d’autres territoires, comme la Communauté de l’Ouest Rhodanien ou
l’Ardèche Verte, sur la base du concept de Système Energétique Territorial également, pour travailler sur différentes
analyses : définition du Taux de Captation du Gisement méthanisable sur le territoire, du potentiel de
développement des réseaux de chaleur…
Parallèlement, RAEE a également nourri son travail par un échange avec l’Observatoire Energies Réunion,
représenté par la SPL Energies Réunion, notamment au cours des 10 ans de l’Observatoire Energie Réunion, à SaintDenis de la Réunion le 24 novembre 2016.
L’ensemble de ces travaux sera présenté au cours d’un atelier aux Assises Européennes de la Transition Energétique
à Bordeaux en janvier 2016.
En savoir +

Recommandations européennes sur les échanges de données énergétiques : data4action.eu/d4a-library

Réseau européen des observatoires régionaux de l’énergie et des gaz à effet de serre : www.energeewatch.eu

Connaissance des flux bois énergie sur un territoire : retour d’expérience de la démarche sur les deux Savoie
Contacts RAEE :

Activités européennes : Patrick Biard - patrick.biard[a]raee.org

Activités menées en Auvergne-Rhône-Alpes : Pierrick Yalamas - pierrick.yalamas[a]raee.org – Etienne
Viénot - etienne.vienot[a]raee.org
Avec le soutien :
18
Connaissance des flux bois énergie sur un territoire : retour d’expérience de la
démarche sur les deux Savoie
Dans le cadre du projet européen Data4action (Collaboration pour l’échange de données sur l’énergie), RAEE a
mené un travail sur la connaissance des flux de bois énergie sur les deux Savoie en partenariat avec le Parc naturel
régional du Massif des Bauges, le Pôle Excellence Bois de Rumilly, l’ASDER, PRORITERRE.
Le Pôle Excellence Bois de Rumilly a mené une enquête sur les producteurs de bois sur les deux Savoie à l’été 2015,
recueillant des informations notamment sur la localisation, le volume de production en tonnes, les types de
combustibles produits par producteur, le rayon d’approvisionnement et le rayon de commercialisation.
L’exploitation de ces données et l’élaboration d’une méthodologie innovante et expérimentale a permis d’élaborer
un diagramme de Sankey permettant de bien visualiser la part d’approvisionnement local et non local des
producteurs de bois d’un territoire, mais aussi les lieux de consommation de ces produits, mettant en évidence les
besoins d’importations pour satisfaire les besoins du territoire.
(Cliquer pour agrandir)
Cette méthodologie sera affinée pour être ensuite appliquée à d’autres territoires.
En savoir plus :


Connaissance des flux bois énergie sur un territoire : retour d’expérience de la démarche sur les 2 Savoie
(présentation de la méthodologie)
www.data4action.eu
Contacts RAEE :
- Etienne Viénot - etienne.vienot[a]raee.org - - Pierrick Yalamas - pierrick.yalamas[a]raee.org
Avec le soutien :
19
Les acteurs de la filière bois énergie régionale se mobilisent !
En 2014, RAEE et FIBRA (Fédération forêt-bois Rhône-Alpes) ont engagé
une réflexion avec certains de leurs membres, des acteurs de la ressource
bois, de l’énergie, des collectivités, désireux de partager et exprimer leurs
expériences et les difficultés rencontrées (manque de lisibilité sur les
projets de chaufferies, difficultés
dans le cadre de contrats
d’approvisionnement, dispersion des entreprises de la filière bois
énergie…).
UNE CHARTE POUR RASSEMBLER LES ACTEURS DE LA FILIERE AUVERGNE-RHONE-ALPES
Un groupe de travail « sécurisation des approvisionnements bois énergie», animé par FIBRA et RAEE, a alors été
constitué pour dresser les bases d'une organisation régionale.
Le premier objectif a été de partager les constats, se parler, se comprendre pour avancer sur des points de
blocages partagés.
Le groupe a d’abord choisi de définir ses valeurs dans le cadre d’une charte des acteurs de la filière bois énergie
dont les signataires s’engagent à tout mettre en œuvre pour favoriser les objectifs suivants :
- davantage de bois produit en région,
- davantage de bois énergie produit et consommé en région, dans des conditions technico-économiques
acceptables par tous.
Le mardi 30 juin 2015, lors des rencontres des acteurs de la filière bois énergie qui ont rassemblé 150 personnes
(forestiers, producteurs de bois énergie, exploitants de chauffage, collectivités territoriales, bureaux d’études…),
une cinquantaine de signataires ont ainsi ouvert la voie et signé la charte.
UN COMITE STRATEGIQUE BOIS ENERGIE POUR STRUCTURER ET DEVELOPPER LA FILIERE
A l’occasion de cette journée du 30 juin 2015, le Comité Stratégique Bois Energie (CSBE), composé de l’ensemble
des acteurs de la filière, de la racine à la cendre, a été créé en présence du Président du Conseil régional RhôneAlpes, du Directeur de la DRAAF, du Directeur régional de l’ADEME, du Président de FIBRA et du Président de RAEE.
Le CSBE est un espace d’échange, de partage, de travail et de co-construction entre la filière amont (la production)
et aval (la consommation).
Animé par RAEE et FIBRA, il rassemble des représentants des parties prenantes de la filière qui souhaitent construire
avec les pouvoir publics notamment la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’ADEME (qui soutiennent financièrement
l’animation) mais aussi avec l’Etat, des outils au service de l’environnement, de la filière et de ses acteurs, pour que,
tous ensemble, ils soient en mesure de répondre aux enjeux de la transition énergétique.
Le CSBE est composé de plus de 70 membres à l’échelle de la nouvelle région. Il fonctionne avec 2 plénières par an
et des sous-groupes de travail force de propositions. Les thématiques actuellement traitées concernent la
mobilisation du combustible, les plateformes bois énergie et la reconnaissance du métier, la contractualisation
entre les différents maillons de la chaîne.
A l’issue de sa 1ère année de fonctionnement, le Comité stratégique bois énergie a organisé, le 29 juin 2016, une
journée technique pour l’ensemble des entreprises de la filière bois énergie autour du thème «La compétitivité
par la qualité».
20
A l’issue de cette journée, le CSBE a acté la création 3 nouveaux sous-groupes de travail sur :
- La communication pour l’organisation d’évènements, notamment un premier « B to B » bois énergie et une
conférence dédiée aux collectivités en septembre 2017 ;
- Le granulé pour le traitement des divergences techniques entre les bureaux de contrôle et les professionnels
de la filière ;
- Le bois bûche pour le rassemblement de tous les acteurs (producteurs, fumistes et installateurs) afin de
préparer cette filière aux nouveaux besoins des bâtiments de demain.
Chaque groupe peut proposer la mise en place de bonnes pratiques qui ont pour objectif d’être recommandées et
utilisées par tous. Des prises de position sont aussi possibles.
En savoir plus :

Télécharger la charte des acteurs de la filière bois énergie

Télécharger le livre des signataires de la charte bois énergie

Voir le recueil d’interventions des rencontres des acteurs de la filière bois énergie - 30 juin 2015

Voir le recueil des interventions de la journée technique «La compétitivité par la qualité» - 29 juin 2016
Contacts :
Valérie Borroni - RAEE - valerie.borroni[a]raee.org - Tél. : 04.78.37.29.14
Martin Deltombe - FIBRA - mdeltombe[a]fibra.net - Tél. : 04.27.86.13.56
Avec le soutien de :
21
Schéma régional biomasse : où en est-on en Auvergne-Rhône-Alpes ?
En 2015, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance
verte (TECV) définissait la mise en œuvre d’une stratégie nationale
de la biomasse et de schémas régionaux.
Le décret du 19 août 2016 en a précisé le cadre et détermine le
contenu de la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse, des
schémas régionaux et leurs modalités d'articulation.
Cette biomasse concerne le bois énergie mais aussi les déchets organiques et les productions agricoles. L’enjeu est
de satisfaire la demande sans concurrencer les usages actuels : alimentaires et matériaux.
Les schémas régionaux, élaborés conjointement par l’Etat et les Régions, doivent fixer « des orientations » et
planifier « des actions régionales concernant les filières de production et de valorisation de la biomasse susceptible
d'avoir un usage énergétique.
Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil régional et l’Etat œuvrent conjointement à l’élaboration de ce schéma
régional qui a pour objectif de mobiliser plus de biomasse et de la valoriser au mieux.
Il comprend un état des lieux, notamment en termes de gisement supplémentaire mobilisable, mais surtout, il doit
conduire à un plan d’actions ainsi qu’une phase de suivi et d’évaluation. Le schéma régional se place dans des
perspectives différentes : 2018, 2023, 2035, 2050.
L’objectif est de bien identifier des mesures concrètes qui pourront avoir un impact sur la mobilisation et la
demande.
La gouvernance et le partage avec les acteurs s’est faite à travers des ateliers de travail qui se sont déroulés en
novembre dernier et auxquels RAEE a contribué.
Il est possible de contribuer via une plateforme (prochainement disponible) et une adresse électronique :
[email protected]
Le premier schéma devrait être disponible en février 2017 sous la forme d’un rapport et d’un document
d’orientation. Il devra être révisé au plus tard 6 ans après sa publication.
Contact
Secrétariat technique du schéma régional biomasse
[email protected]
22
Climat : mon territoire est-il concerné ?
En 2014 et 2015, RAEE a accompagné six territoires1 retenus dans le cadre
d’un appel à participation « formation-action » intitulé « Mieux connaître la
vulnérabilité de mon territoire et l’adapter aux effets du changement
climatique ».
Devant le succès de cet accompagnement collectif inter-territoires, couplé à
un accompagnement individuel, l’agence a souhaité renouveler l’opération
en 2016.
©RAEE
Ce nouvel appel à participation, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a abouti à la sélection de cinq
collectivités territoriales qui seront accompagnées dans l’analyse de la vulnérabilité climatique de leur territoire et
l’ébauche d’une stratégie d’adaptation aux effets du changement climatique :
- La communauté d’agglomération clermontoise - Clermont Communauté (63),
- La communauté d’agglomération du bassin d’Annonay - Annonay Agglo (07),
- Communauté de communes Saône Beaujolais (69),
- la Ville d’Echirolles (38),
- la Ville de Bourgoin-Jallieu (38)
L’accompagnement collectif consiste en trois journées de travail inter-territoires. Les deux premières journées
auront lieu les 25 octobre et 6 décembre 2016 autour du repérage des principaux impacts et de l’engagement des
acteurs locaux dans l’élaboration d’une stratégie. Une troisième sera construite avec les collectivités elles-mêmes :
chacune précisera son niveau d’engagement et les étapes sur lesquelles RAEE pourra les accompagner
individuellement.
Les travaux s’appuient sur le retour d’expérience de l’agence sur le sujet de l’adaptation aux effets du changement
climatique acquis depuis 2006 avec l’animation d’un groupe régional de réflexion, la rédaction de brochures,
l’intervention en tant qu’opérateur de l’Observatoire régional des effets du changement climatique (ORECC).
En savoir +
> Fiches d’initiatives issues des travaux du 1er appel à participation :
- Coopération entre territoires pour anticiper et outiller élus et acteurs ardéchois sur les effets du changement
climatique (Centre Ardèche, Monts d’Ardèche et Ardèche méridionale)
- Un système d'amélioration continue pour préparer un projet de territoire Haut-Chablais 2030/40
- Cellule d'évaluation au regard du climat du PNR Pilat
- Lancement d'un plan climat air énergie territorial dans le Haut-Bugey
> Climat : réussir le changement
- Volume 1 : Engager son territoire dans une démarche d'adaptation - mai 2012
- Volume 2 : Mettre en œuvre un projet territorial intégrant l'adaptation - mars 2013
- Volume 3 : Comprendre la complexité du changement climatique - janvier 2014
Contacts :
Laurence Monnet - laurence.monnet[a]raee.org
1
Communauté de communes du Haut-Chablais (74), Syndicat mixte Centre Ardèche, Pays de l’Ardèche méridionale, Parc naturel
régional des Monts d’Ardèche, Parc naturel régional du Pilat (42), Communauté de communes du Haut-Bugey (01).
23
Peter Szerb - peter.szerb[a]raee.org
Anne Luminet - anne.luminet[a]raee.org
Etude de vulnérabilité climatique :
comment l’ORECC peut-il aider les territoires dans le cadre de la mise en place d’un
PCAET ?
L’ORECC (Observatoire régional des effets du changement
climatique) vise à fournir aux territoires et acteurs économiques qui
initient une réflexion sur l'adaptation au changement climatique,
des éléments permettant de mener à bien une analyse de
vulnérabilité climatique.
On trouve ainsi sur le site de l’Observatoire :

Des éléments méthodologiques permettant de réaliser une étude de vulnérabilité climatique, comme une
chaîne d'impacts du changement climatique, indiquant les effets potentiels à venir, ainsi que les risques que le
changement climatique pourrait provoquer à l'horizon 2030-2050. Cette chaîne d'impacts peut être complétée
dans le cadre de groupes de travail, au regard de chacune des thématiques étudiées. L’ORECC propose
également des fiches outils/méthodes pour aider les territoires dans leur analyse de vulnérabilité.

Une présentation des impacts du changement climatique sur la Région, par thématique. Evolutions
climatiques, impacts sur la ressource en eau, la faune et la flore, la santé humaine, l’aménagement du territoire,
ainsi que sur les activités économiques (tourisme, agriculture, sylviculture, énergie) sont ainsi présentés de
manière synthétique dans la rubrique « Thématiques ». On y trouve également, en complément, des
informations sur les documents et sites ressources, pour chacune des thématiques analysées.

Pour approfondir certaines thématiques, des états des connaissances compilant de manière synthétique les
travaux et études existantes sur les impacts et les enjeux potentiels du changement climatique sur le
tourisme, l’agriculture, la sylviculture et la santé en Rhône-Alpes.

Des indicateurs d'impact du changement climatique fournissant, de manière localisée, des données chiffrées et
quantitatives, accompagnées de graphes et d’analyses de tendance. Les indicateurs aujourd’hui disponibles sont
les suivants : températures moyennes, canicules, précipitations et forte pluies, sévérité et saisonnalité des
étiages, tourisme de neige dans les domaines skiables alpins, tourisme d'eau en Drôme-Ardèche, conditions
favorables au développement du scolyte, gel pour l'abricotier, bilan hydrique, phénologie de la vigne et des
prairies, risque feux de forêt.

Des analyses par territoire-type, les « profils climat », qui compilent indicateurs et informations pouvant
alimenter un diagnostic de vulnérabilité climatique d’un territoire. Les deux profils disponibles sur le site de
l’ORECC sont, depuis l’été 2016, le profil « Montagne – Alpes du Nord » et le profil « Sillon rhodanien ». On y
trouve des données chiffrées, illustrées de graphes sélectionnés par des experts pour leur représentativité, ainsi
que des informations sur les travaux en cours et les acteurs ressources. Ces profils ne remplacent pas une étude
locale de vulnérabilité détaillée, mais permettent de présenter, pour un type de territoire donné, quels sont les
principaux enjeux à étudier.

Le recensement d'initiatives d'adaptation au changement climatique, au sein de collectivités, d'établissements
scolaires et d'autres acteurs. On trouve dans la liste proposée en téléchargement des liens vers les documents
d'analyse de vulnérabilité et les plans d'action d'adaptation au changement climatique, rédigés par les
24
collectivités de Rhône-Alpes dans le cadre de la mise en place de leur PCET. L’ORECC propose également, sous
forme de fiches, des initiatives originales d'adaptation au changement climatique, notamment dans les villes
(végétalisation, gestion de l'eau, éco-quartiers, éco-campus...).
En savoir plus :
 orecc.rhonealpes.fr
Une nouvelle Convention des Maires pour le Climat et l’Energie
Lancée fin 2015 par la Commission européenne, l’initiative de la « La Convention des Maires pour le Climat et
l’Energie» rassemble désormais plus de 7 000 collectivités européennes (dont 81 collectivités en France),
représentant ainsi plus de 220 millions d’habitants.
Les nouveaux signataires de cette démarche volontaire s’engagent désormais à réduire d’au moins 40% leurs
émissions de CO2 d’ici 2030, à adopter une approche intégrée visant à atténuer le changement climatique et à s’y
adapter.
Ils s’engagent à adopter dans les deux ans un « plan climat et énergie durable » ainsi qu’à mesurer régulièrement les
progrès vers les objectifs souscrits.
La Commission a récemment mis en place des outils de planification téléchargeables à l’adresse suivante :
www.conventiondesmaires.eu/Documents-techniques-de-la.html.
Ces outils peuvent venir en complément de ceux disponibles pour les démarches énergie-climat au niveau local.
Plus d’informations : www.conventiondesmaires.eu
Contact RAEE : Patrick Biard - patrick.biard[a]raee.org
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Evaluer pour améliorer son efficacité
De plus en plus de collectivités souhaitent s’engager dans une démarche d’évaluation pour rendre plus efficaces et
efficientes leurs politiques publiques de développement durable.
Pour ce faire, de nombreux outils sont disponibles, diffusés par l’Etat ou par les acteurs régionaux comme RAEE.
Néanmoins, peu de collectivités l’anticipent encore ou, quand elles s’engagent dans une démarche d’évaluation ne
parviennent pas à sa réalisation.
Il existe donc un manque d’expérience opérationnelle et de méthode au sein des équipes locales.
EVALUER, C’EST :
"Formuler un avis sur la valeur d’une action ou d’une politique publique au regard de critères préalablement
explicités et sur la base d’informations rassemblées et analysées à cet effet. L’évaluation doit permettre la
compréhension de l’ensemble de la politique étudiée, l’appréciation globale de ses effets et du degré d’atteinte de
ses objectifs et enfin la pertinence et l’efficacité des ressources mobilisées pour sa mise en œuvre. » (Société
Française d'Evaluation)
Pour remédier à cette situation, RAEE propose depuis plusieurs années une assistance technique à des collectivités
qui souhaitent mesurer les effets produits par leurs projets de développement durable.
Dans ce cadre, l’agence accompagne actuellement quatre territoires dans la préparation de leurs évaluations :
- La communauté d’agglomération Valence-Romans-Sud-Rhône-Alpes (26) a sollicité RAEE pour concevoir et
rédiger un cahier des charges pour une évaluation de sa politique de gestion de l’eau. L’agence intervient auprès de
l’agglomération pour aider à définir l’objet, le champ, les questions d’évaluation et les étapes à intégrer dans le
cahier des charges.
- La Ville de Chassieu (69) ainsi que Bourg-en-Bresse agglomération souhaitent se faire accompagner sur leurs
actions d’Agenda 21 afin de rendre possible leur évaluation.
- La Ville de Seyssinet-Pariset (38), a sollicité RAEE pour un accompagnement, en amont, dans son projet
d’évaluation de sa politique de développement durable.
Cet accompagnement individuel permet aux agents impliqués dans ces démarches d’évaluation de préparer
l’évaluation de l’Agenda 21 plus aisément.
En savoir +
RAEE intervient dans l’évaluation des politiques publiques depuis 2009 et a participé à la publication de plusieurs
ouvrages disponibles sur : www.ddrhonealpesraee.org/fr/batir-sa-strategie/evaluation.html
Contact RAEE :
Peter Szerb - peter.szerb[a]raee.org
26
Faciliter le changement de pratiques des citoyens : outils et démarches
L’engagement des collectivités dans une politique de développement durable et sa mise en œuvre opérationnelle
s’avèrent parfois difficiles pour des questions financières, des contraintes techniques, mais aussi en raison des
changements que ces projets impliquent de la part des habitants, citoyens...
RAEE, investie dans la promotion des démarches participatives et incitatives de développement durable,
propose depuis plusieurs années une formation-action à des collectivités volontaires facilitant la prise en compte du
changement de comportements des citoyens dans leurs projets de développement durable.
Dans ce contexte, l’agence a lancé en mai dernier un nouvel appel à participation au terme duquel deux
collectivités ont été retenues : les Villes de Lyon (69) et de Billom (63).
La
Ville de Lyon, dans le cadre de son Plan Climat Energie Territorial adopté en septembre 2015, doit relever
l’enjeu de la sensibilisation du public lyonnais aux questions de l’atténuation et de l’adaptation au changement
climatique. En effet, les actions menées jusqu’à présent ne semblent pas avoir pleinement l’effet escompté. La
collectivité a donc décidé de travailler sur ses méthodes de sensibilisation et de persuasion pour arriver à un
changement de comportement effectif chez les habitants.
Cette nouvelle approche aura pour objectifs de mettre en place une démarche participative pour être au plus près
des citoyens et trouver, avec eux, les pistes d’actions les plus adaptées.
Pour ce faire, la Ville a décidé de s’intéresser plus particulièrement à deux publics cibles, publics clés, dans la prise en
compte du phénomène d’incitation aux comportements éco-responsables :
- les personnes en situation de grande précarité énergétique,
- les jeunes adultes qui prennent leur indépendance du domicile familial.
 La
commune de Billom, cité médiévale de 4800 habitants, située dans le Parc naturel régional Livradois-Forez est
le pôle de vie d’une communauté de communes rurales où les habitants ne se déplacent qu’en voiture.
La mobilité dans le centre-bourg de Billom encombré émerge donc comme une question importante à traiter par la
municipalité qui a décidé que pour changer les modes de déplacement au quotidien et modifier des habitudes de vie
où la voiture est reine, il est nécessaire de mobiliser largement les citoyens.
Ainsi pour développer les mobilités douces dans le bourg de Billom, l’objectif est de :
• Changer les habitudes du « tout voiture », restituer la ville aux piétons ;
• Faire prendre conscience aux habitants de la proximité de nombreux services (à moins de 10 minutes à pied) ;
• Prendre plaisir à marcher dans la ville et se sentir en sécurité à tout âge, redécouvrir les possibilités qui s’offrent
aux habitants dans le labyrinthe du centre-bourg ;
• Favoriser le changement des pratiques de tous les habitants du bourg mais aussi celles des habitants de la
communauté de communes.
RAEE a organisé, avec l’appui d’un expert en psychosociologie, des journées de formation-action avec ces deux
collectivités en septembre et décembre derniers.
Une dizaine de territoires ont ainsi déjà bénéficié de cet appui proposé sous forme d’accompagnement collectif et
individuel.
27
Deux documents de capitalisation de ces accompagnements ont été réalisés :
« Intégrer le facteur humain dans les projets ou comment accompagner le
changement pour montrer des projets plus efficaces » (Décembre 2014) - Synthèse
des acquis du premier appel à projets.
Télécharger le document
« Favoriser le changement de pratiques des citoyens » (Avril 2016)
Retour sur d’autres projets accompagnés par l’agence ainsi que sur des apports
d’expert(e)s en psychologie sociale auxquel(le)s RAEE fait appel pour conduire cet
accompagnement. Les agents dans les collectivités peuvent s’inspirer de ces travaux
pour renforcer l’efficacité de leurs actions.
Télécharger le document
Plus d’infos :
www.ddrhonealpesraee.org/fr/batir-sa-strategie/comportements.html
Contacts RAEE :
Peter Szerb - peter.szerb[a]raee.org
28
Lancement de l'observatoire régional des bâtiments basse consommation
Courant 2015, la Région Rhône-Alpes, l’Ademe, et l’association Effinergie avaient décidé de mutualiser leur savoirfaire afin de créer l’Observatoire régional des bâtiments à basse consommation. Il est le prolongement de
l’observatoire BBC national lancé par Effinergie avec le soutien du Ministère, des Régions et de l’Ademe.
Désormais disponible en ligne, l’Observatoire régional référence de nombreux projets avec une exigence de
performance énergétique minimale : avoir le niveau ou être certifié BBC-Effinergie, Effinergie+, BEPOS-Effinergie
ou BBC-Effinergie Rénovation.
Initié avec des projets rhônalpins, cet observatoire couvre aujourd’hui tout le territoire de la nouvelle Région
Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet observatoire est doté de services inédits en permettant à tous particuliers ou professionnels :
 D’identifier des projets selon différents critères techniques (niveau de performance, types d’équipements) ;
 De géolocaliser des projets suivant le type de bâtiments, de travaux ;
 D’identifier des acteurs régionaux et de visualiser les projets sur lesquels ils ont participé ;
 De disposer d’études régionales sur les matériaux, équipements, consommations des bâtiments ;
 De consulter des ressources pédagogiques ;
 De valoriser des acteurs régionaux ;
 D’identifier les montants des travaux et les financements associés.
Il répertorie et valorise en particulier les bâtiments tertiaires issus des appels à projets lancés en communs par la
Région et l’Ademe.
En savoir +
www.observatoirebbc.org/auvergnerhonealpes
29
 PUBLICATIONS
- Financement participatif des énergies renouvelables en Auvergne-Rhône-Alpes
- Centrales Villageoises : Concevoir ensemble des projets de production d'énergies renouvelables dans nos
territoires
- Contrats de performance énergétique : 22 fiches "retours d'expériences" en Auvergne-Rhône-Alpes
- Guide pour la mise en place d'une station-service bioGNC agricole en lien avec une unité de méthanisation à
la ferme
- La commande publique en action : une approche éco-responsable pour nos politiques publiques - Vidéo
- Observatoire de l'énergie et des gaz à effet de serre de Rhône-Alpes - Chiffres clés 2014
- Fiches projets rénovation énergétique
- Rénovation énergétique de 5 lycées
- Faire des documents d'urbanisme des outils de la transition énergétique
ORECC :

FICHES D'INITIATIVES
- Expérimentation de nouvelles techniques forestières dans le Parc naturel régional du Livradois-Forez
- L’adaptation au changement climatique dans le Plan air-énergie-climat territorial de Clermont Communauté
(63)

FICHES INDICATEURS
- Impact du changement climatique sur le tourisme de neige dans les Alpes du Nord
- Impact du changement climatique sur le tourisme d’eau en Drôme-Ardèche

PROFIL CLIMAT
- Sillon rhodanien
30
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