N° 13 Décembre 2007 galvanisez notre action. En ce début d’année, j’appelle de tous mes vœux la poursuite de ce développement pour que nous puissions peser dans les défis de demain. L’enjeu est de taille, élever le respect et la connaissance de la nature au rang des cultures de l’humanité. Cet enjeu nous dépasse certainement, mais nous avons ensemble et localement un rôle essentiel à jouer. C’est concrètement le sens des projets que nous porterons avec vous et grâce à vous cette année. EDITORIAL Un nouvel élan ! Cette fin d'année est particulièrement chargée pour notre association. Alain HARDY Fritillaire pintade (S TALHOËT) L'atlas des vertébrés de l’Aveyron est un défi qui mobilise toute notre énergie depuis plusieurs mois. Partenaires, bénévoles et salariés s'investissent jour après jour sans relâche pour tenter de mener à bien ce projet ambitieux. Aussi, notre délégation vient d'être retenue pour prendre en charge l'animation du document d'objectif du site NATURA 2000 des gorges de la Truyère. Ce travail s'effectue dans le cadre d'un partenariat qui nous associe avec l'ADASEA et l'ONF. L'animation de ce DOCOB va considérablement renforcer notre présence sur le nord du département. Cela nous permet aussi d'embaucher un nouveau salarié. Pour autant, les autres actions se poursuivent avec les Milans royaux ou la sauvegarde des busards. Le programme « Agriculture et biodiversité » qui nous permet un contact privilégié avec le monde agricole se poursuit avec la mise en place des préconisations sur les exploitations. C'est l'occasion de développer aussi les chantiers bénévoles pour améliorer les agrosystèmes et la biodiversité. Faisant suite à l’atlas, l'observatoire de la faune du département se met en place. Vos futures observations continueront donc d'être valorisées pleinement, et les premières publications sortiront en 2008. Enfin, je tiens à rendre hommage à nos salariés qui se sont investis sans compter sur l'ATLAS. Beaucoup d'heures bénévoles vinrent se rajouter à des emplois du temps très chargés. Je tiens aussi à remercier au nom de notre association tous les bénévoles qui se sont engagés au-delà de nos espérances sur toutes ces actions. Sans vous notre fonctionnement moins efficace ne nous aurait pas permis de relever de tels projets. L'avenir s'ouvre sur une année 2008 très active. La LPO va pouvoir communiquer énormément sur l'atlas et ses projets en s'appuyant sur le Grenelle de l'environnement que nous avons le devoir de faire vivre dans l'Aveyron ! Nous nous félicitions d’être 400 adhérents l’année passée à la même époque, à l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes 502. Il y a donc ici sur notre territoire une vraie conscience naturaliste et environnementaliste qui se développe. Par ces adhésions vous LPO Aveyron L'Assemblée Générale se déroulera le samedi 29 mars 2008 à Onet-le-Château Retenez dès à présent cette date SOMMAIRE -1- Grenelle de l’environnement page 2 Agriculture et biodiversité page 2 Biodiversité l’actualité en question page 3 Refuges LPO page 4 Ces oiseaux chanteurs page 5 Escrinet : les frères ennemis page 6 Milan royal page 7 Buse baguée page 8 Busards 2007 page 9 Offrons leur le gîte ! page 10 Le Campagnol amphibie page 11 Les brèves page 12 Le Mathusalem des chênes page 15 Le coin des branchés page 15 Le bénévole du semestre page 16 LPO Infos n° 13 décembre 2007 Si aujourd'hui les mesures annoncées sur l'environnement sont importantes, celles sur la biodiversité restent peu concrètes. Par quoi va se traduire la mise en place de cette trame verte ? Sera t'elle vraiment opposable aux nouveaux projets d'aménagement ? Qui de la protection des espèces et des milieux, financera ces mesures ? La vigilance reste de mise, localement notre rôle ne s'en trouve que renforcé. L'attente de la société s'est exprimée, que suivent maintenant les actes et les mesures concrètes. Notre parole, notre action associative et notre vigilance n'ont jamais été aussi importantes ! Aux arbres ! Aux oiseaux citoyens ! Nous avons besoins de vous ! GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT Après le Grenelle de l’environnement, à l'heure où l'ONU estime que la survie de l'humanité est en jeu, l'administration reprend ses prérogatives après ce premier essai de démocratie participative. En effet, une loi cadre est prévue au printemps pour rendre effectives les mesures retenues suite au Grenelle. Chacun a pu s'exprimer à cette occasion. De ce point de vue, le Grenelle est une réussite, jamais les ONG n’ont été associées aussi étroitement à une prise de décision publique. Cette prise de parole de la société civile et la négociation multi partenariale (état, ONG, entreprises, élus, collectivités territoriales) doivent se traduire par des mesures concrètes. La vigilance est donc de rigueur aujourd'hui. Alain HARDY AGRICULTURE ET BIODIVERSITE Une journée de formation a été proposée aux agriculteurs participant au programme et à d’autres agriculteurs intéressés par celui-ci. Elle s’est déroulée le 6 novembre au Lycée agricole de la Roque. La matinée, animée par Rodolphe Liozon, a été consacrée à expliquer ce qu’était la biodiversité, dans quel état elle était, et quel était l'impact de l'Homme sur celle-ci. Les grands enjeux sur le maintien de la biodiversité et l’impact des pratiques agricoles à l'échelle de l'exploitation ont également été présentés. A la fin de cette matinée et autour d’un apéritif, un nichoir (chevêche, effraie) et un livre ont été offerts aux participants du programme. Un repas à la cantine du lycée a rappelé à certains de bons souvenirs. Sophie Hugonnenc, de l’association « Arbres, haies et paysages de l’Aveyron », est intervenue l’après-midi pour parler des différentes fonctions de la haie (production de fruits, de bois…) et de l’impact de sa gestion sur les productions agricoles et la biodiversité. Nous remercions Dominique Malavergne (FR CIVAM Midi Pyrénées) qui a pris en charge le montage du dossier pour la journée de formation et Sophie Hugonnenc pour son intervention. Bocage (Pascal BOUET) Quelques critiques ont retenti ici ou là, mais aucune de ces ONG n'a claqué la porte, c'est un signe de maturité de ce dispositif et cela prouve la qualité d'une écoute réciproque. C'est maintenant un véritable courage politique qu'il va falloir afficher pour mettre en place les mesures annoncées. Votre délégation fut représentée au Grenelle à Auch. Cette journée a permis à chacun d'exprimer ses convictions, de valider ou d'amender le travail et les propositions des commissions. Le relevé des conclusions autour du grenelle s’articule autour de 4 grands thèmes : 1 Lutter contre les changements climatiques. 2 Préserver et gérer la biodiversité et les milieux naturels. 3 Préserver la santé et l’environnement tout en stimulant l’économie. 4 Instaurer une démocratie écologique. La mise en œuvre du programme « Agriculture et biodiversité » continue de plus belle ! Cet automne, deux chantiers nature ont été organisés afin d’aider certains agriculteurs à mettre en place les mesures de gestion proposées. Le premier chantier a concerné la restauration d'un ancien vivier, qui s'était complètement comblé avec le temps et l'absence d'entretien, sur la commune de Druelle. L'objectif était de restaurer un habitat favorable aux amphibiens et à la faune en général. 6 bénévoles actifs et motivés se sont investis dans ce chantier : Alain Larroque, Erna Fontein, Huguette Fraquié, Annie Vabre, Isabelle Gaudin et Nicolas Cayssiols. Vincent Espinasse, l’agriculteur concerné, a également participé à ce chantier. En premier lieu, un débroussaillage a été vraiment nécessaire car les bénévoles ne croyaient pas qu’il y avait une mare en dessous ! De bons bras, des bottes, des pelles, des casseroles, des bêches (qui n’ont pas survécu), des seaux et une très grande volonté ont permis d’extraire la vase qui s’était accumulée et de bien creuser la mare. Les Préserver et gérer la biodiversité et les milieux naturels, voilà le centre de notre action quotidienne à la LPO. Si le grenelle précise les pistes d’actions à mener, le contour n’est pas encore très net. Notre rôle associatif est de définir concrètement ces actions, de les porter, de veiller à leur mise en œuvre, et de dénoncer les manquements que nous pouvons constater. LPO Aveyron -2- LPO Infos n° 13 décembre 2007 une main d’œuvre efficace et motivée. Une sensibilisation de ce jeune public aux intérêts agronomiques et environnementaux viendra compléter cette intervention. Ces agriculteurs de demain pourront ainsi s’engager dans la protection et la reconquête de ces corridors biologiques, indispensables à la préservation de la biodiversité et nécessaires à la stabilité des agro écosystèmes. bénévoles ont profité pour faire un bon bain de boue. Il paraît que c’est bon pour la peau. Un très gros travail a été fait et le bilan de l'action s'avère très positif. Un second chantier aura lieu sur cette même mare en février afin de l'élargir. Nous comptons sur vous ! Pour plus de renseignements : - sur les aides à la plantation : Association « Arbres, haies et paysages de l’Aveyron » ; 05 65 73 79 23 - sur la formation agricole, filières ovines et agrobiologique : Lycée agricole de La Cazotte ; 05 65 98 10 20 - sur le programme « Agriculture et biodiversité » : LPO Aveyron ; 05 65 42 94 48 Nous remercions encore tous les bénévoles ayant participé aux chantiers et invitons les autres à nous rejoindre pour les suivants. Un gros chantier dans la bonne humeur (Magali TRILLE) Pour le deuxième chantier, l’association « Arbres, Haies, Paysages d’Aveyron », la Ligue pour la Protection des Oiseaux Aveyron et le lycée agricole de la Cazotte (SaintAffrique) se sont donnés rendez-vous chez Laurent Reversat et Chantal Froment à la ferme de Sauvebiau (Millau) afin de planter 200 m de haie champêtre. L’objectif était de connecter les haies existantes afin d’améliorer leur rôle de corridor écologique. L’une des deux haies plantées permettra également de limiter les eaux de ruissellement et de retenir les terres sur une parcelle au dénivelé important. Alain HARDY et Magali TRILLE BIODIVERSITE, L’ACTUALITE EN QUESTION Alerte rouge ! Nouvelle alerte rouge pour la biodiversité en France. Suite à la directive européenne de 1992, les états membres doivent régulièrement évaluer l’état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Les résultats de la première évaluation 1994-2006 confirment une dégradation de la qualité de l’environnement naturel et du manque de moyens affectés aux sciences naturelles. La France, pays de l’Union européenne qui présente la plus grande biodiversité grâce à la diversité de ces habitats, voit une fois de plus son image internationale se ternir sur ce sujet. Des signes d’alarme en Aveyron Plus localement chez nous en Aveyron, les pullulations de criquets dans le sud du département en 2006, les pullulations de Campagnols des champs en 2007 sur les causses et dans le sud, les explosions de Campagnols terrestres (rat taupier) sur le plateau du Lévezou et en Aubrac sont des signes de dérèglement de nos écosystèmes. Il est important de rappeler que la préservation des milieux naturels, le maintien des haies, talus, murets, et autres bosquets sont primordiaux à la survie d’une faune diversifiée associant prédateurs et proies. Implantation d’une haie (Magali TRILLE) Cette action se voulait démonstrative et sensibilisatrice. C’est pourquoi, les élèves de la filière agrobiologique du lycée agricole de la Cazotte ont été invités à participer aux travaux de plantation. La nécessité d’un milieu naturel préservé La qualité de cet équilibre est déterminante en début de saison car les prélèvements précoces de proies par des prédateurs nombreux et variés vont limiter considérablement le développement des insectes et autres rongeurs aujourd’hui mis en cause. Cette étude réalisée il y a une dizaine d’années montre bien l’intérêt de la structure du paysage sur l’évolution des populations de campagnols. Et comme une action concrète est souvent plus efficace qu’un long discours, il a fallu s’atteler à la tache. Conseils pour réussir la plantation, tri et reconnaissance des espèces végétales, taille, plantation, mise en place des protections visà-vis des rongeurs et paillage (écorces financées par le Parc Naturel Régional des Grands Causses) ont été mis en pratique sur le terrain par les exploitants, les élèves, les enseignants et les animatrices respectives des deux associations. Les 200 m de haies ont ainsi pu voir le jour en moins de 2 heures grâce à LPO Aveyron -3- LPO Infos n° 13 décembre 2007 acteurs de terrain sur ce sujet. Un environnement de qualité est un gage de stabilité. A surface égale le risque de pullulation est maximal dans les espaces très ouverts et homogènes. Regardez la situation en octobre ! Il est beaucoup plus faible dans les espaces structurés de haies, bocages et bosquets. Les corridors biologiques augmentent l’efficacité de la prédation mais aussi du parasitisme associé aux ravageurs, la diversité des milieux permet l’installation d’une compétition entre les espèces qui accroît l’effet des facteurs de régulation naturelle. Les prédateurs « généralistes » : canidés, mustélidés, certains rapaces non spécialistes semblent les plus efficaces dans cette limitation des pics de populations. La multiplication des espèces de prédateurs (reptiles, oiseaux, mammifères) est essentielle au maintien d’écosystèmes stables. Sources : les dossiers de l’environnement de l’INRA N°19, La lettre du hérisson (FNE). Alain HARDY Les dangers de la Bromadiolone La lutte chimique contre le Campagnol terrestre s’effectue avec ce poison anticoagulant. Outre les dangers que présente la manipulation de ce produit par l’homme, son utilisation est catastrophique pour la faune associée. Le problème n’est que repoussé ; les prédateurs peuvent être gravement atteints. Certaines espèces d’oiseaux comme le Milan royal viennent hiverner dans notre département. La sensibilité de ces populations protégées ne peut supporter de nouvelles agressions en particuliers des empoisonnements. Chaque campagne montre que l’artificialisation des techniques se traduit à terme par un bilan négatif pour l’agriculture, l’environnement, la biodiversité et la santé de l’homme. Après coup, une réflexion sur la restauration des milieux naturels s’impose ! Elle ne saurait être efficace qu’à l’échelle d’un territoire, même si les actions ponctuelles sont toujours un plus pour l’environnement. REFUGES LPO Journée « refuges » à Tayrac Je suis à la fois ravie et inquiète à l’idée d’ouvrir mon « refuge » à un public curieux en attente de je ne sais quelles informations. J’ai donné rendez-vous au rossignol, à la fauvette à tête noire, aux hirondelles rustiques, au serin cini, à une troupe variée de coléoptères, à la guêpe poliste, à l’osmie rousse, à la jolie coccinelle à sept points, et à toute une faune susceptible d’apprécier mon jardin naturel. Mme Tourterelle turque couve dans la treille sous l’œil attendri de monsieur, les chardonnerets s’activent à la construction d’un nid dans le beau rosier grimpant ; la mère Rougequeue noir s’aplatit dans le nid d’hirondelle aménagé pour accueillir sa couvée… La Chevêche d’Athéna quitte, en douce, la grange. Elle n’apprécie pas la foule ! Quant aux mésanges, c’est « motus et bec cousu » : pas question d’indiquer que les nichoirs sont habités ! Et pour la joie de tous, le soleil s’est invité ! Les visiteurs semblent ravis. La lumière de ce matin de mai magnifie les couleurs de cette belle nature ensoleillée. Quel bonheur d’emmener tout le monde dans mes chemins familiers bordés de hautes herbes ondulant sous le vent d’Autan. Partout, la vie éclate : oiseaux et insectes font circuler l’émerveillement de la loupe aux jumelles et aux longues vues. Le beau sentier se perd dans une châtaigneraie où la broussaille complique la marche mais, la découverte d’un nid de buse, à portée de regard, ravive l’enthousiasme général ! Deux jeunes, boules de duvet piquées de deux yeux Du monde aux balcons ! Ces pullulations de micromammifères nous ont permis cette année de constater la présence de prédateurs ailés en nombre sur les secteurs du département concerné. La mobilité des oiseaux leur offre cette possibilité de se déplacer rapidement sur des zones où leur nourriture est assurée, c’est aussi un moyen de régulation. Pour cette année l’effet restera modeste ; ayons toujours à l’esprit que la réaction des prédateurs n’est pas instantanée et que c’est le niveau de leur population de départ qui rendra la prédation efficace à terme ; une fois de plus c’est la qualité du milieu naturel qui permet le maintien d’une faune variée et qui garantit des populations prédatrices en bonne santé. Pour finir quelques observations intéressantes liées à ces phénomènes : le Larzac fut cet automne le théâtre d’une actualité ornithologique très riche, une Buse pattue a défrayé la chronique (ou plutôt les listes d’observations) pendant plusieurs semaines, les Hiboux des marais ont aussi profité de cette manne alimentaire ; un maximum de 20 oiseaux a été noté début décembre sur le nord-ouest du Larzac. Enfin, les Busards Saint-Martin très nombreux avec curieusement une majorité de femelles ont été régulièrement observés. Le programme « Agriculture et biodiversité » mené par notre délégation tente avec des agriculteurs de sensibiliser les LPO Aveyron -4- LPO Infos n° 13 décembre 2007 écarquillés, n’en reviennent pas d’être l’objet de tant d’admiration !* Après cette sympathique randonnée, nous apprécions tous la pause apéritif suivie d’un pique-nique sur l’herbe. Le programme de l’après-midi propose d’apprendre à fabriquer un nichoir avec Daniel, ou de partir à la découverte de la chaîne de la vie dissimulée là, partout dans le jardin, avec Arnaud. Chacun fait son choix. L’enthousiasme des participants est intact. Ici, la moindre « bestiole » a le droit d’exister, le respect de la vie est total. Avec l’ami soleil comme fidèle compagnon, cette journée a été un vrai moment de bonheur partagé. Cassagnes-Bégonhès", a proposé une rencontre avec nos haies au cours d'une promenade autour du jardin pour mieux comprendre le rôle qu'elles jouent vis à vis des cultures, de l'eau et de la diversité faunistique. * le 5 juin, les deux jeunes buses s’essaient à l’envol. Annie VABRE Jardinage biologique et auxiliaires des jardins La journée "Refuges LPO" de cet automne s'est déroulée à Cassagnes-Bégonhès. Nous étions accueillis par l'Antenne solidarité Ségalas-Lévézou. Cette association assure une activité de réinsertion sociale par l'intermédiaire du maraîchage bio sous le label "Jardin de Cocagne". Le thème développé lors de cette journée était : "Le jardinage bio et les auxiliaires du jardin". Tout au long de la journée, les participants pouvaient trouver les réponses à leurs questions auprès des stands des associations présentes sur le site : • Un stand de découvertes des différentes essences d'arbres et arbustes présents dans les haies de nos régions (présenté par les associations de "Préservation du patrimoine paysager de CassagnesBégonhès" et "Arbres et paysages"). • Un stand de découverte du Monde des abeilles et de leurs rôles dans nos jardins, avec le rucher école de "l'amicale laïque de Naucelle". • Un stand LPO avec la documentation sur les espèces d'oiseaux qui régulent les prédateurs des végétaux. • Un stand de l'Antenne solidarité Ségalas-Lévézou qui présentait ses actions avec le jardin biologique et la réinsertion sociale. Le matin, malgré la météo peu favorable, un groupe d’une 20aine de personnes est parti observer les oiseaux du plateau de Cassagnes. Pendant ce temps au jardin, plusieurs familles s'adonnaient aux joies de la construction de nichoirs, mangeoires et refuges à insectes. Ensuite, pour nous réchauffer, nous nous sommes retrouvés autour d'un apéritif bio, offert par l'Antenne solidarité, suivi d'un pique-nique convivial tiré du sac. L'après-midi, les participants avaient la possibilité de choisir différentes activités : • Plusieurs conférences sur l'agriculture biologique présentaient l’intérêt de pratiquer l’agriculture biologique et les difficultés rencontrées aujourd’hui par ce mode de culture. • Un atelier de construction de nichoirs, de mangeoires et de refuges à insectes, a rencontré, comme à chaque fois, un vif succès auprès des petits et des grands. • Des sorties nature à la découverte du jardin et de sa faune étaient accompagnées de Patrice, chargé de production au jardin, et de Arnaud, animateur de la LPO Aveyron. Plusieurs groupes ont pu découvrir les différentes méthodes de jardinage biologique ainsi que la faune qui vit dans le jardin. Ils ont pu voir certains consommateurs des légumes (pucerons, chenilles, coléoptères, mollusques…) et leurs prédateurs (staphylins, carabes, mésanges…). Patrice a notamment expliqué comment on limite les impacts de certains insectes sur la production avec, par exemple, la pose de filets à mailles fines sur les choux contre les chenilles. • Enfin, pour compléter cet après-midi, M Soulier, de l'association "Préservation du patrimoine paysager de LPO Aveyron Pour clôturer cette journée, le jardin a été officiellement inauguré « Refuge LPO ». L’Antenne solidarité SégalasLévézou a souhaité intégrer ce réseau pour valoriser sa méthode de gestion du jardin qui favorise la collaboration entre les auxiliaires naturels et la production biologique. Annie VABRE et Arnaud COMBY CES OISEAUX CHANTEURS…, CHANTRES DE NOS PRINTEMPS... A l’instar des hommes qui parlent, chantent ou vocifèrent, les oiseaux gazouillent, babillent ou crient. Humains et oiseaux ont quand même, au moins, un point commun puisque, l’un et l’autre sifflent même si on peut se demander si le ramage de l’un est à la hauteur des vocalises de l’autre. Et que dire alors quand l’un ou l’autre se met à jaser ! Cependant, certains oiseaux ont un verbe approprié à leur manifestation vocale. Ainsi, vous entendez les chouettes chuinter, hululer ou « holer » et pourtant le hibou bouboule, de quoi agrémenter, peut-être, vos nuits de veille. Chez les corvidés, la corneille, c’est bien connu, croasse et la pie, dans son poirier, jacasse -5- LPO Infos n° 13 décembre 2007 fin mars signifie que les fusils vont devoir être mis au clou ! Le décor est planté. Quelques "anti-écolos", qui passent sur la route, nous lancent des qualificatifs où des préfixes et des suffixes agrémentent le mot "cul" ; les bras dits "d'honneur" nous saluent ! C'est le moment de faire la sourde oreille et de s'ouvrir au spectacle de la migration. D'ailleurs, voilà les pinsons, quelques pigeons, les chardonnerets, les éperviers qui, pressés de rejoindre leur site de nidification, s'aventurent au-dessus de nos têtes et mobilisent toutes les attentions. Une "pompe" de Milans noirs s'élève, se disperse, se recompose : on compte, on compte, adjugé pour le nombre de 36 ! Il y a même un "balbu" qui nous gratifie d'un joli plané là, à portée de jumelles ! Sympa ! C'est pour ce peuple ailé courageux et gracieux que nous sommes là, les longues-vues scrutant le sud qui s'ouvre sous les nuages, et se referme. Le moral suit le mouvement entre espoir et inquiétude. L'après-midi se passe sans surprise migratoire. Le froid se fait plus pinçant, mais on y croit encore et... paf ! Une pierre lancée par une main ennemie frôle tous les visages attentifs et s'écrase à nos pieds. Une voiture démarre derrière la butte, des insultes fusent... Consternation ! Ce caillou aurait pu blesser gravement, il signe l'agression et la haine. Bien sûr, nous pensons aussitôt "police". Oui mais nous savons qu'elle ne bougera pas. Les ornithos du col ont l'habitude. La conversation s'anime. L'incompréhension hésite entre l'envie de justice et de vengeance. Il faudrait que ces actes soient réprimés. Dans ce monde où l'agression est un mode d'expression, où mettrait-on tous ces punis ? Qui punirait ? Le législateur a tout prévu mais la justice ne se définit pas de la même manière selon que l'on est porteur d'un fusil ou d'une paire de jumelles. Respecter la vie n'est pas plus respectable que la détruire. Les pigeons abattus et perdus dans la végétation apparaîtront sur la liste des "moins" dans les registres des ornithologues et comme de "bons coups" pour les chasseurs. Il est légal de tuer l'oiseau qui, au prix de fatigues énormes, regagne son territoire de reproduction. Il est toléré que des passionnés d'oiseaux s'installent près d'un col, passent des jours et des mois à compter pour tenter de comprendre la migration et d'établir où en sont les effectifs des espèces migratrices. Notre tort à nous, les protecteurs d'oiseaux, c'est de déranger la sacro-sainte tradition : la nature appartenait et appartient aux porteurs de fusil. Pas question de partager ! Le soir, dans une ambiance amicale, les discussions où se mêlent colère, déception et incompréhension se prolongent et animent le repas. Le lendemain, le moral est aussi barbouillé que le temps, même les croissants offerts par Magali n'y feront rien ! Le brouillard et la pluie ont confisqué le ciel et les oiseaux. Il faut se faire une raison, les migrateurs ne passeront pas. Des miettes d'optimisme, que nous avons du mal à rassembler, nous font "tenir" jusqu'à la mi-journée. Rémy essaie de dérider l'humeur maussade en inventant quelques pitreries, mais le coeur n'y est plus. On repart ! Malgré tout, je retiendrai que nous étions bien ensemble, et puis, nous savons bien qu'un jour, les droits des oiseaux seront reconnus et respectés. L'espoir est plus constructif que la haine. alors que le geai cajole. Tandis que les colombidés roucoulent, l’oie cacarde et le canard cancane. Dissimulée dans les blés, la caille margote ou margaude, et dans les chaumes la perdrix cacabe alors que haut dans le ciel l’alouette grisolle. Fauvettes et mésanges zinzinulent dans la haie voisine pendant que le pinson ramage dans le grand chêne et que sous les toits les moineaux pépient. Au printemps, de jour comme de nuit le rossignol gringotte. Très haut sous les nuages, buses et éperviers piaulent. D’autres oiseaux portent dans leur nom même ou dans leur qualificatif leur spécificité lyrique, c’est le cas du Jaseur boréal, du cygne chanteur, de l’aigle et de l’oedicnème criards, du pouillot et du canard siffleurs, du turnix mugissant, de la fauvette babillarde, de la pie bavarde, de la linotte mélodieuse. Un seul oiseau ne profiterait en rien de ces concerts, c’est la bécassine sourde qui, cela dit, n’a de sourde que le nom. Et pendant ce temps, que font les hommes, ils poussent parfois des cris d’orfraie ou rient de temps en temps comme le ferait une mouette ou un traquet… Pipit des arbres (Gilles CARTIER) L’inventaire est certainement loin d’être complet, et vous pouvez contribuer à l’enrichir en faisant part de vos connaissances en la matière… Gilles CARTIER ESCRINET : LES FRERES ENNEMIS ! C'est le 31 mars, date fort attendue par les neufs passionnés d'oiseaux, dont je fais partie, candidats à l'observation de la migration au col de l'Escrinet. Il neige à Villefranche, il neige à Rodez ... bon, il neige ! Mais pas question de se laisser aller à la déprime. Dans le minibus, l'ambiance est à la bonne humeur : c'est si beau la nature sous la neige ! Après quatre heures de route, l'optimisme en forme de petits soleils dans nos têtes, voilà le fameux col de l'Escrinet avec juste 2 ou 3° C et quelques flocons sans prétention. D'un côté du col, les ornithologues permanents, ravis d'accueillir des renforts, sont là, le regard et les longues-vues pointés vers un sud pas vraiment dégagé. De l'autre côté du col, les chasseurs rassemblés en grand nombre, festoient. La LPO Aveyron Annie VABRE -6- LPO Infos n° 13 décembre 2007 Espagne : Il subsiste toujours de gros problèmes d’empoissonnements : 435 Milans royaux ont été empoisonnés entre 1990 et 2005. MILAN ROYAL La troisième réunion annuelle nationale du réseau Milan royal s’est déroulée le week-end du 10 et 11 novembre dans le département de la Loire. Ces rencontres organisées par la mission rapace de la LPO s’inscrivent dans le plan de restauration de cette espèce et permettent à toutes les associations impliquées dans ce programme de faire le point. Samuel et moi y avons représenté la LPO Aveyron. Pour rappel, nous œuvrons déjà directement au suivi et la protection du Milan royal à travers la placette de nourrissage, le dénombrement des oiseaux présents aux dortoirs au cours de l’hiver et indirectement à travers le programme « agriculture et biodiversité » qui permet le maintien des milieux favorables à cette espèce. En 2008 le Milan royal devrait être un des dossiers importants porté par notre délégation. En effet, tout le volet qui concerne le suivi de la reproduction, et sur lequel nous n’avons pas pu jusqu’alors investir beaucoup de temps et de moyens, devrait bénéficier de financements et, je l’espère, également d’une mobilisation des bénévoles. Reproduction du Milan royal en France 50% de pertes de couples nicheurs sont constatés en 10 ans ainsi que 50% d’hivernants en moins. Royaume Uni : Le Milan royal était autrefois commun et répandu à travers la Grande-Bretagne, mais à la fin du XIXème siècle, en raison des persécutions humaines, il avait disparu d'Angleterre et d’Ecosse et était réduit à quelques couples au centre du Pays de Galles. En 1989, un programme expérimental de réintroduction a été mis en œuvre en Angleterre et en Ecosse. A cette époque, ce rapace faisait partie des trois espèces les plus menacées du pays. Entre 1989 et 1994, 93 jeunes milans ont été relâchés sur deux sites. En 1995 et 1996 de nouveaux lâchers ont été effectués dans deux nouveaux sites au centre de l'Angleterre et au centre de l’Ecosse. On considère aujourd'hui que les populations sont autonomes et qu'elles augmenteront sans libération supplémentaire. De façon succincte voici quelques informations glanées au cours de ces deux jours de réunions aussi riches que conviviales : 1 / Etat des populations dans quelques pays européens : Allemagne : Les Allemands, qui ont beaucoup plus de recul que nous sur le suivi du Milan royal, ont fait une étude qui a duré 17 ans et porte sur 13 000 couples. Elle démontre que leur population baisse annuellement de 2,2 % depuis 1988. Les régressions les plus fortes apparaissent là où les densités sont également les plus fortes (régression de 5,4 %/an pour la région de la SaxeAnahlt). La raison principale avancée est liée à un taux de reproduction trop faible (moyenne du pays 1,72 jeune / couple). Cela représente 1 650 jeunes en moins par an. La réunification de l’Allemagne a eu pour conséquence des modifications importantes des pratiques agricoles, l’élevage a fait place à la production céréalière. Le nombre de têtes de bétail a très fortement diminué dans les années 90. Il semble qu’il y ait une corrélation directe entre cette diminution et le taux de reproduction des milans. Cette étude montre également que cet oiseau fait partie des rapaces les plus exposés aux risques inhérents aux parcs éoliens à cause de son mode de chasse et de son type de vol. 402 comportements de vols ont été recensés. Entre autre, les observateurs rapportent 21 cas d’absence de comportement d’évitement des machines et 12 cas d’oiseaux pris dans les turbulences des pales. Ce sont essentielles des adultes qui périssent ainsi, majoritairement en période de reproduction, période où ils volent longtemps dans la zone dangereuse, contrairement à l’automne où ils s’éloignent davantage du rotor. Aucun cas d’accident sur des hivernants n’est rapporté. Deux cas directs de mortalité ont été constatés pendant l’étude. La protection semble passer par le maintien durable de vastes espaces sans éolienne. LPO Aveyron Suisse : La population est en expansion, atteignant actuellement 1 200 couples. Un oiseau Suisse équipé d’une balise Argos hiverne cette année dans notre département (visualisez son itinéraire sur la carte ci-dessous). -7- LPO Infos n° 13 décembre 2007 - France : En 2007, 21 populations échantillons totalisant 156 couples ont été suivies dans différentes régions de la Franche-Comté aux Pyrénées. La taille des nichées constatée est de 1,87 jeune/couple et le nombre de jeunes à l’envol de 1,47. Ces résultats sont légèrement inférieurs à ceux constatés en 2006 mais correspondent à la moyenne enregistrée sur les quatre dernières années. - 4 oiseaux en hivernage (1 en Auvergne et 3 en Espagne) ; 1 oiseau pendant sa migration prénuptiale en Espagne ; 2 oiseaux pendant leur migration postnuptiale (1 dans les Pyrénées et 1 en Espagne) ; 2 oiseaux ont été retrouvés morts (1 empoisonné en Auvergne et 1 de cause inconnue en Espagne) ; 16 individus en « estivage » dans leur zone de naissance. Balises Argos : Les programmes de balisage ont permis notamment de démontrer que le même milan peut hiverner en Espagne une année et en France l’année suivante. Cette action devrait permettre d’accroître les connaissances sur les zones d’hivernage des populations nicheuses françaises. Milan royal (Laurent WAEFFLER) Pour en savoir plus : Si vous souhaitez avoir plus de détails sur les différents thèmes abordés dans cet article, rendez-vous sur le site « Milan royal » de la LPO : http://milan-royal.lpo.fr/ 2 / Plan de restauration : Le premier plan se termine en 2007. Le bilan sera réalisé en mai 2008. La représentante du ministère présente à la réunion indique que très probablement un deuxième plan verra le jour. Ce premier plan a notamment permis de mieux appréhender les menaces et de les hiérarchiser par ordre d’importance comme suit : • dégradation de l’habitat et disparition des populations proies • empoisonnements accidentels (lors de régulations de populations de campagnols) et volontaires des prédateurs (pratiques illégales) • diminution du nombre de décharges • tirs • électrocution et collision (avec le réseau électrique) • collision avec des véhicules • dérangements en période de nidification • prédation et compétition interspécifique Thierry BLANC REPRISE D’UNE BUSE BAGUEE Le 29 décembre 2006, un automobiliste apporte à la clinique vétérinaire des Docteurs Gleize et Fraisse à Millau une Buse variable baguée qu’il vient de heurter sur la route dans les environs de Millau. L’oiseau est ensuite récupéré par le CRSFSC et examiné. Le diagnostic parait sombre: la buse présente des signes de traumatisme important et se trouve dans l’incapacité de se tenir sur ses pattes. Elle meurt deux jours plus tard. Cette buse était équipée d’une bague Muséum de Paris N° DA 206850. Après recherche dans notre base de données, nous avons constaté avec surprise que cet oiseau avait été bagué et relâché par nos soins en 1996. A cette époque, elle avait été découverte à Chanac en Lozère en octobre avec une blessure d’origine indéterminée à une aile. Après avoir été soignée, elle fut relâchée dans le ciel Millavois où, semble-t-il, elle avait décidé d’élire domicile depuis 10 ans et demi ! 3 / Changement de statut du Milan Royal : Le statut mondial et européen du Milan royal a été révisé. Il figure dorénavant dans la catégorie « en déclin » avec comme critère « déclin modéré et récent ». Cette réactualisation a induit son changement de statut sur la liste rouge de l’UICN. Le Milan royal est aujourd’hui considéré comme étant quasimenacé. Le statut français n’a en revanche toujours pas été révisé. Il convient donc de le faire urgemment. Le changement ferait du Milan royal une des espèces les plus prioritaires de notre pays et considérées comme « strictement menacées ». La Buse variable atteint couramment un âge de 6 à 7 ans dans la nature, la littérature rapporte des reprises d’individus bagués parvenus à 24 et 25 ans. 4 / Programmes de marquages / balisages en cours : Etant donné que nous ne connaissions pas l’âge de cet oiseau lors de la première récupération en 1996, nous savons seulement qu’elle était âgée de 10 ans et demi au moins à la seconde récupération. Ce qui n’est pas encore un âge canonique mais est déjà honorable pour une Buse variable… Le programme français de marquage du Milan royal a franchi une nouvelle étape lors de cette année 2007 avec la déclinaison à grande échelle du programme en Auvergne, Bourgogne et Franche-Comté. Des jeunes milans ont ainsi été bagués dans 13 départements. Cette reprise de bague représente le port de bague le plus long dans l’historique des reprises d’oiseaux bagués du centre de Millau. Elle nous confirme l’intérêt du baguage des oiseaux pour la connaissance de leur biologie et nous conforte dans l’utilité de notre action de sauvegarde. Exemple de bilan pour le département du Puy-de-Dôme : Sur les 50 oiseaux marqués en 2005, 2006 et 2007 ; 22 ont été contrôlés avec certitude soit un taux de contrôle de 22,7 % : - 9 oiseaux en dispersion post-juvénile dans leur département de marquage ; LPO Aveyron Carine DELMAS -8- LPO Infos n° 13 décembre 2007 vous être adressé sur simple demande au local de la LPO. Vous pouvez aussi le consulter sur notre site Internet. BILAN BUSARDS 2007 Jean-Claude ISSALY L’année 2007 est remarquable pour la reproduction des busards en Aveyron. DES BUSARDS ET DES HOMMES Nos deux espèces de busards : le busard cendré, migrateur, et le busard Saint-Martin, quasi sédentaire, nichent au sol. La forte régression de leurs habitats naturels les conduit à s’adapter aux cultures céréalières et fourragères. Lors des travaux de fauches et de moissons, les nids sont détruits involontairement par les agriculteurs : œufs au mois de maijuin, poussins ou jeunes non volants fin juin-juillet. En étroite collaboration et avec l’aide active des agriculteurs, les nids sont entourés par un grillage fixé au sol. Malheureusement, quand il s’agit d’œufs de busard cendré, les femelles abandonnent le nid dans 90 % des cas suite à la pose du grillage. C’est donc en dernier recours que nous sommes amenés à prélever les œufs et à les apporter au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Millau pour incubation artificielle. Participer à la sauvegarde des busards, c’est d’abord savoir attendre. Attendre que l’oiseau se pose dans un champ pour être sûre qu’il niche là ; attendre que la femelle s’envole de la prairie où elle a pondu, pour pouvoir repérer l’emplacement du nid ; attendre dans le vent, dans le froid où sous un soleil de feu comme en ce jour de juin. L’air vibre dans la pleine chaleur de la mi-journée. Le busard cendré mâle, perché sur un piquet, lisse ses plumes et attend. Nous attendons. Le but de cette attente est de localiser, le plus précisément possible, l’endroit où le couple de busard a déposé ses œufs dans cette prairie qui va être fauchée. L’immense océan d’herbe verte haute ondule sous la brise. Aucun indice n’indique le lieu de nidification. Il faut attendre plusieurs heures, repartir découragée, puis revenir pleine d’espoir. Ces longues attentes seront récompensées, dans le cas présent, la seule solution fut de prélever les œufs et les mettre dans une couveuse. Les deux busards chercheront en vain leur ponte de longs moments. J’ai beau savoir que ce geste évitera « l’omelette », je ressens dans mon for intérieur, un sentiment de culpabilité. Busard cendré 24 nichées ont pu être suivies, elles ont produit 55 jeunes à l’envol - 9 nids sans intervention ont produit 14 jeunes. - 6 nids ont été grillagés pour les protéger des prédateurs terrestres, ils ont produit un total de 16 jeunes. - 9 pontes totalisant 31 œufs ont été prélevées et placées en couveuse, elles ont permis l’envol de 25 jeunes par la technique du « taquet ». Le taux global de reproduction est donc de 2.29 jeunes par nid. Ces magnifiques rapaces ne trouvent plus assez d’espaces naturels pour nicher. Ils s’installent dans les prairies de fauches ou dans les champs de céréales. Sans notre intervention, leurs œufs ou leurs jeunes seraient happés par les machines agricoles. L’idéal serait que l’on puisse laisser suffisamment de friches naturelles ou bien que l’on soit en mesure d’indemniser les agriculteurs qui accepteraient d’abandonner une petite partie de leur récolte au profit des jeunes busards. Pour l’heure, les agriculteurs acceptent de nous aider et perçoivent l’importance de préserver ces oiseaux grands consommateurs de campagnols et autres mulots. C’est une première étape et notre collaboration est porteuse d’espoir. Notre efficacité serait renforcée si nous étions plus nombreux sur le terrain. Je vous donne rendez-vous au printemps prochain, jumelles au poing, pour participer à cette passionnante mission. Busard Saint-Martin 11 nichées ont pu être suivies, elles ont produit 18 jeunes à l’envol - 6 nids sans intervention ont produit 4 jeunes. - 5 nids ont été grillagés, ils ont produit un total de 14 jeunes. - Il n’y a eu aucun prélèvement de ponte pour cette espèce. Le taux global de reproduction est donc de 1.63 jeune par nid, il serait insuffisant pour assurer le renouvellement de la population. Les bons résultats de cette année en nombre de jeunes à l’envol s’expliquent par : - une nourriture disponible en abondance grâce aux pullulations de campagnols, - un printemps pluvieux qui a retardé les fauches donc plus de temps pour découvrir les couples reproducteurs - une équipe de bénévoles motivée et efficace. Annie VABRE Ces résultats très positifs sont très motivants pour les bénévoles qui suivent les busards, si vous avez des observations à communiquer, si vous voulez participer activement au suivi pour la saison 2008, vous pouvez contacter Viviane BERNARD qui est la coordinatrice LPO pour le suivi des busards au 06 75 72 13 87. IL FAUT SAUVER LES BUSARDS ! C’est le 16 août. L’émotion bat son plein. Gérard, mon mari, et moi sommes en train d’enlever un grillage d’intervention sur un nid de busard cendré… Ce petit compte-rendu est un extrait du bilan très précis qu’a dressé Viviane suite à la saison de reproduction. Ce bilan peut LPO Aveyron -9- LPO Infos n° 13 décembre 2007 sont des femelles. Ils sont magnifiques. L’aîné joue le grand frère et ouvre son bec pour se faire menaçant ; il sera bientôt prêt pour l’envol. L’histoire a commencé le 18 juin ; Viviane, la coordinatrice des actions « Busards » en Aveyron, m’a téléphoné à 14h20. « Il y a urgence !… Un agriculteur, près de chez toi, a fauché sa prairie et a trouvé un nid de busard avec 3 œufs et un petit qui, par miracle, sont passés en dessous des couteaux et à côté des pneus… ». Enfin ! Je vais pouvoir les aider. Je frissonne ; on ramasse une massette, le canisse et de quoi l’attacher au grillage, et on file vite. Sur le site, l’agriculteur nous accueille, et Sébastien, du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Millau, arrive peu après. La prairie de ray-grass a non seulement été fauchée mais également râtelée : alors c’est un double miracle. La femelle quitte le nid à notre approche, mais reste en vol avec le mâle pendant notre intervention. Elle est anxieuse et nous le fait savoir en poussant des cris aigus ; je la comprends, moi aussi je suis anxieuse ! Puis son attention est détournée par l’approche d’un milan noir qui, lui, n’a pas le droit d’entrer dans son espace aérien. Elle le poursuit avec une agilité étonnante, soutenue par le mâle. En moins de 10 minutes, nous faisons un carré de 2.50 mètres de côté, attachons le canisse sur 2 côtés du carré car le champ étant fauché, il n’y a plus rien pour protéger les petits des intempéries et des coups de soleil. Vite, vite, on quitte le nid et nous nous retirons sur une colline pour surveiller la suite. Elle descend aussitôt pour voir ce que nous avons fait ; mais elle se méfie, elle survole le nid à basse altitude, hésite au-dessus, regarde son petit, … mais non, elle ne veut pas y aller. Nos espoirs sont déçus ; après 1h45 d’attente, d’autres obligations nous forcent à quitter les lieux sans avoir vu la busarde retourner sur ses œufs et son petit. Le lendemain, j’arrive avec le moral au plus bas. J’approche du nid et imagine le petit mort et le nid abandonné. Je me fige, ne bouge plus et je la vois à travers le canisse,…Elle est sur son nid ! Quel bonheur ! Je recule doucement et vais observer de la colline. Monsieur chasse dans les champs alentours mais pendant les 2h20 que je passe à guetter, elle n’a pas droit au casse-croûte. Dure, dure la vie au nid. Je rentre à la maison sur un nuage. Le jour suivant, il nous faut un troisième miracle car, en arrivant, je compte 63 milans noirs qui ont choisi le secteur comme dortoir. Le couple est en vol et passe son temps à repousser les milans des alentours du nid. Gérard et moi profitons de cette absence des adultes au nid pour attacher le canisse sur les 2 côtés du carré restés sans protection. Nous posons également un écran de paillage autour du nid pour protéger les petits du soleil… Il y a eu une deuxième naissance. La femelle revient au nid rapidement et nous rentrons heureux mais soucieux quand même à cause des milans. Deux jours après, j’observe de loin : tout est en place et il n’y a que 3 milans dans le secteur. Le 26 juin, la visite au nid révèle une troisième naissance ; tout va bien, ça pousse. Chaque visite hebdomadaire est précédée par l’angoisse de trouver le nid abandonné, saccagé ou autre, mais cette angoisse est vite remplacée par un soulagement immense lorsque nous constatons que toute la famille va bien. Le 4 juillet, la femelle s’envole du nid à notre approche ; les trois petits sont en forme; un œuf n’a pas éclos. Nous renforçons le carré balayé par le vent. Dix jours plus tard, quel changement : un petit en plumage juvénile couleur châtaigne, un autre mi-châtaigne/mi-duvet et le dernier toujours en duvet. L’aîné est probablement un mâle car ses iris sont gris ; les deux autres, avec des iris marron, LPO Aveyron Jeune busard cendré au nid (Rose DEVONSHIRE) Le 25 juillet, nous revenons au nid : deux jeunes puis un troisième s’envolent du nid, lequel reste vide. Quelle satisfaction ! Trois jeunes à l’envol pour ma première intervention « busard cendré » et, qui plus est, sur un terrain où j’avais identifié, cette année, pour la première fois de ma vie, un cendré mâle, et ce lors des prospections organisées par Viviane dans le cadre des sorties L.P.O. Nous sommes donc le 16 août… Nous enlevons le canisse et les sardines qui fixent le grillage au sol afin d’éviter au maximum une effraction par les prédateurs à quatre pattes. Nous roulons le grillage… Où se trouvent-ils en ce moment ? En Espagne ? Sur les vastes plaines des oliviers centenaires ? Il pleut, je suis mélancolique. « Aïe », le grillage m’a pincé. J’espère qu’ils ont franchi les murs d’éoliennes qui se trouvent sur leur route. Ils m’ont laissé des cadeaux : des pelotes de réjection, des plumes de duvet d’une incroyable légèreté et complexité, une plume cassée d’un adulte et puis l’ŒUF, l’œuf qui n’a pas éclos. Enfin et surtout, les souvenirs d’une aventure partagée avec une famille de busards. Un grand merci à Viviane qui m’a fait confiance. Rose DEVONSHIRE OFFRONS-LEUR LE GÎTE ! Le couvert est mis, offrons leur le gîte ! Il est bien connu que les populations de prédateurs sont directement dépendantes des ressources trophiques. Souvenezvous, en 2006, l’abondance des criquets et autres sauterelles avait régalé en nombre les Faucons crécerelettes, petits rapaces méridionaux, qui ne sont en temps « normal » que des visiteurs « occasionnels » en Aveyron. Cette année, les micromammifères (campagnols notamment) ont bénéficié de conditions favorables, la densité a atteint un niveau conséquent. Cette substantielle manne a ainsi alimenté nombre de rapaces : la reproduction des busards a retrouvé un niveau - 10 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 nettement supérieur aux années précédentes. A l’entrée de l’hiver, les hiboux des marais se régalent des campagnols bien dodus. Au premier rang des amateurs de campagnols, les Effraies des clochers ont élevé une progéniture nombreuse. Les noctambules ont pu constater la relative abondance actuelle de ces chouettes sur les piquets de clôture et autres postes de guet. Une fois émancipés les jeunes effraies partent à la recherche d’un abri, et ce n’est pas chose facile. En effet, la majorité des clochers de nos villages sont hermétiquement grillagés pour empêcher l’accès des pigeons domestiques. Les nombreux pigeonniers présents sur bon nombre de bâtisses anciennes sont peu à peu obturés ou tombent complètement en ruine. Les hangars agricoles modernes ne permettent pas la plupart du temps d’accueillir ces hôtes ailés, contrairement aux granges de naguère. Il est vraiment dommage que le manque d’habitat soit le facteur limitant pour ce précieux auxiliaire des cultures qu’est la « dame blanche ». Alors, agissons ! Un peu de bonne volonté, quelques planches et clous font l’affaire. Un nichoir pour effraie est un simple parallélépipède d’environ 70 x 50 x 50 cm muni d’une chicane qui assure la pénombre de la chambre de ponte. Le trou d’accès, dont le seuil est à 5 à 7 cm du plancher mesure 18 cm de haut par 13 de large (voir le plan qui vous a été proposé dans le LPO infos n° 11) LE CAMPAGNOL AMPHIBIE Je vous demande d'accorder un peu d'attention à un rongeur méconnu de tous : le Campagnol amphibie. C'est probablement avec le Vison d'Europe, l'un des plus menacés de nos mammifères français. Au niveau mondial, il est présent uniquement en France, en Espagne et au Portugal. Sa répartition en Aveyron est très peu connue et cela mérite d'en savoir un peu plus sur cette espèce. C'est le cousin du Campagnol terrestre, Arvicola terrestris, appelé aussi rat taupier, qui est lui, bien présent sur l'Aubrac et en moindre mesure sur le Lévézou. Le Campagnol amphibie Arvicola sapidus, parfois appelé rat d'eau, est le plus gros des 12 espèces de campagnols présents en France (longueur tête + corps = 17-23 cm, queue = 10-14 cm, poids = 165-275 g). Il est le seul de ces campagnols à être complètement inféodé au milieu aquatique. Il habite les rives des cours d'eau lents, les tourbières, mares, étangs et lacs. De silhouette rondouillarde, il a de petits yeux et de petites oreilles très velues et presque entièrement cachées dans une fourrure moins rase que celle des autres campagnols, de teinte foncée sur le dos et plus claire sur les flancs et le ventre. Ce rongeur discret est actif de jour comme de nuit. Il est essentiellement végétarien (racines, parties vertes des plantes aériennes ou submergées) et ne dédaigne pas les insectes, écrevisses, alevins, amphibiens et même charognes. Il plonge et nage très bien et peut rester sous l'eau plusieurs minutes. Il dispose de petits terriers creusés dans la berge mais on peut retrouver aussi des nids (boules de végétaux) cachés dans la végétation des berges. La saison de reproduction se déroulerait d'avril à septembre en France, avec 3 ou 4 portées par an, de 2 à 8 jeunes. Effraie des clochers (Gérard SALINGROS) Contrairement au Rat musqué et au ragondin, son impact sur le milieu aquatique et l'agriculture est négligeable. Il n'a jamais fait l'objet de plaintes. Bien qu'encore commun dans certaines régions, le Campagnol amphibie semble être en grave régression dans la plus grande partie de son aire de répartition. Ce déclin rapide et quasi généralisé étonne pour une espèce à fort potentiel de reproduction. Les causes ne sont donc pas clairement identifiées. On cite principalement la concurrence avec le Ragondin, le Rat musqué et le Rat surmulot, les campagnes d'empoisonnement de ces rongeurs, le piégeage destiné aux mammifères classés "nuisibles", et enfin la destruction et l'artificialisation de ses habitats. Une paire de charnières sur le plafond de la caisse servira au contrôle et au nettoyage du nichoir. Pour permettre aux oiseaux de creuser une cuvette de ponte, garnir le fond du nichoir de 5 cm de sciure et de copeaux de bois, à défaut, d’un mélange de tourbe et de sable. Idéalement, le nichoir doit être solidement fixé à 4 à 5 m du sol, hors d’atteinte des mustélidés et des carnivores domestiques (chiens et chats), par exemple sous une poutre de faîtage de grange ou d’un hangar. On peut aussi le disposer derrière une simple ouverture style œil de bœuf ou entrée de pigeonnier. Autre possibilité, positionner la caisse sous un avant toit ou en haut d’un pignon d’une maison, seule condition, assurer une bonne étanchéité de la toiture du nichoir. La colonisation des nichoirs prend parfois du temps, mais avec un peu de chance, les lieux hébergeront un couple dès la première année. Ainsi, cet hiver, en pleine période de « crise du logement », un nichoir installé dans l’église de Villevayre fut occupé en quelques semaines seulement. La vérification des nichoirs n’est pas une obligation. La tranquillité est le meilleur gage de réussite. Effectuer les contrôles et les nettoyages à la tombée de la nuit, par beau temps. Bien qu’artificielle, la pose d’un nichoir n’est vraiment pas superflue, elle apporte une aide non négligeable pour maintenir ou rétablir les populations de chouettes. Daniel ESCANDE LPO Aveyron Paradoxe dans la protection de la biodiversité, cette espèce n'a aucun statut de protection en France et n'est inscrite à aucune directive européenne. La situation globale de cette espèce est cependant extrêmement préoccupante. - 11 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 été suivies pour un minimum de 255 couples. La colonie la plus importante a été recensée à Bournazel avec 39 nids. Il faut savoir qu’un nid découvert en 1989 sur le même site était les prémices de l’installation de la première colonie de MidiPyrénées. Cette forte augmentation est principalement due à la protection dont l’espèce bénéficie en France depuis les années 1970. Merci aux 12 observateurs qui ont participé à ce comptage et surtout à Mathieu Orth qui a tout coordonné. Samuel TALHOËT Afin d'essayer de préciser sa répartition en Aveyron, nous allons faire des prospections en 2008 dans différents secteurs du département. Pour toute personne intéressée et voulant s’investir dans ces prospections, veuillez me contacter. Une petite formation sera proposée sur l’identification des traces et indices de présence du Campagnol amphibie. L’association Nature et Humanisme a lancé une pétition à l’attention du Ministère de l’Ecologie afin de demander le classement du Campagnol amphibie en espèce protégée. Vous pouvez téléchargez cette pétition et la faire remplir par un maximum de gens : http://www.sfepm.org/mammiferes.htm Des clochers pour les effraies et les chauves-souris Les Effraies des clochers et les chauves-souris souffrent de la disparition de leurs habitats, notamment dans les églises. On assiste en effet de plus en plus à la pose de grillages pour empêcher les pigeons d'accéder aux combles, ce qui empêche aussi l'accès à ces espèces en voie de régression. La LPO Aveyron en partenariat avec le Groupe chiroptères de Midi-Pyrénées, vient de signer avec les communes de Najac et de Gages une convention pour la conservation de l'effraie et des chauves-souris. Dans toutes les églises de ces communes, des nichoirs à effraie seront aménagés et l'accès aux chauves-souris sera conservé tout en évitant l'installation des pigeons. Par ailleurs, les éventuels travaux seront programmés à des périodes de l'année non préjudiciables à ces espèces. Source : Noblet J.-F., 2005. Plaquette « Sauvons le campagnol amphibie », Nature et humanisme, 22 pages. Magali TRILLE BREVES ¾ Espèces Atlas ou "comment transpirer en hiver" La préparation de l'atlas des vertébrés de l'Aveyron est de loin le travail qui mobilise le plus la LPO Aveyron pendant cet hiver. Si la sélection de photos est quasiment terminée depuis novembre, il reste encore un énorme travail de relecture et de correction des textes de ce livre. Ainsi, en complément du travail effectué par les salariés, la plupart des vendredis soirs des bénévoles et la quasi-totalité de leurs samedis sont consacrés à des relectures scientifiques. Par ailleurs, un groupe d'une douzaine de personnes assure une correction littéraire des textes. Enfin quelques linguistes chevronnés élaborent la liste des noms occitans, anglais, allemands et néerlandais de chaque espèce. A la mi-novembre, 60 monographies avec leurs illustrations ont été envoyées à l'éditeur sur un total de 400. L'ensemble des monographies devant être rendu fin décembre, chacun retrousse ses manches ! Rodolphe LIOZON Petit rhinolophe (Cyril MANNECHE) Un premier nichoir a été posé dans l'église de Villevayre en novembre 2007. Les grillages posés dans cette église en attendant la réparation des abat-son laisseront l'accès libre aux éventuels Petits ou Grands Rhinolophes en recherche de gîtes estivaux. Des dispositifs pour empêcher l'entrée des pigeons et permettre l'accès des chauves-souris dans les églises de Grioudas et Montrozier seront prochainement installés. Nous remercions particulièrement Messieurs Gabriac et Cance, respectivement membres des conseils municipaux de Gages et de Najac pour leur contribution dynamique à la conservation de ces espèces. Nous espérons à l'avenir signer de telles conventions avec d'autres communes. Rodolphe LIOZON Une surprise ! Lors des inventaires naturalistes réalisés au centre d'hébergement de Sénergues, nous avons trouvé des baigneurs très particuliers ! Le centre n'était plus utilisé depuis une quinzaine d'années et la piscine s'était remplie à mi-hauteur d'eau de pluie. Nous y avons trouvé, une population de 295 Tritons marbrés (286 juvéniles et 9 adultes) ! Un tel nombre s'explique par le fait qu'ils ne pouvaient pas sortir de la piscine (niveau d'eau trop bas par rapport à la hauteur des parois) et qu'ils ont sans doute été à l’abri des prédateurs. Le Triton marbré figure à l'annexe 4 de la directive européenne sur les habitats, c'est à dire qu'il fait l'objet d'une protection stricte. En direct des colonies Un comptage national des hérons arboricoles a eu lieu cette année comme en 1989, 1994 ou en 2000. Les espèces concernées étaient le Héron cendré, le Héron pourpré, le Bihoreau gris, le Crabier chevelu, le Héron gardeboeuf, l’Aigrette garzette et la Grande Aigrette. La plupart de ces espèces ne se reproduisent pas dans notre département à l’exception du Héron cendré et du Bihoreau gris. Aucun indice de nidification n’a été obtenu pour ce dernier qui est très rare chez nous. En revanche, pour le Héron cendré, 13 colonies ont LPO Aveyron - 12 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 Comme cette piscine va être reconstruite, nous proposerons aux bénévoles de la LPO de participer à un chantier de création de mare, au mois de février pour que les tritons puissent jouer à nouveau aux baigneurs en toute sécurité ! Nous comptons sur vous ! ¾ Sites Vers une première réserve naturelle en Aveyron Depuis quelques années des habitants du Fel ont la volonté de créer une réservé naturelle. La LPO et d’autres naturalistes ont contribué à la connaissance du site par des inventaires faunistiques et floristiques et le temps était venu d'en faire une synthèse. Grâce au travail d'Estelle Laurent, stagiaire à la LPO Aveyron, le contour précis du projet de réserve a été dressé. Au cours de l'été, Estelle a synthétisé les connaissances naturalistes et a défini les enjeux de conservation. Elle a présenté son travail aux propriétaires concernés en août. Elle a ensuite affiné les mesures de gestion préconisées et estimé leur coût. Nous présenterons ce projet au Conseil Régional dans le courant de l'année 2008. Nous remercions particulièrement Jean-Louis et Suzette Rapin pour leur contribution très engagée à ce projet. Nous remercions aussi Gilles Pottier et Samuel Danflous de Nature Midi-Pyrénées, ainsi que Thierry Andrieu, bénévole de la LPO, qui ont complété les inventaires naturalistes en 2007. Rodolphe LIOZON Triton marbré (Arnaud COMBY) Arnaud COMBY Une zone de protection spéciale pour les Milans A partir du premier trimestre 2008, la LPO Aveyron, l’ADASEA de l’Aveyron et l’Office National des Forêts vont réaliser les documents d’objectifs de la « zone de protection spéciale » des Gorges de la Truyère et de la future « zone spéciale de conservation » de la vallée du Lot. Ces sites aux dénominations compliquées vont tout simplement faire partie du réseau « Natura 2000 » qui vise à conserver des milieux naturels et des espèces rares ou en régression en Europe. Cette conservation passe par une concertation avec les personnes et structures ayant un intérêt sur le site. Ainsi, collectivités locales et usagers du site (agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, sportifs…) pourront ensemble découvrir la richesse de leur patrimoine naturel et réfléchir à la façon de le conserver. Il s’agit d’un travail ambitieux qui ne sera pas terminé avant 2010. Rodolphe LIOZON Sympa la tourbière ! Le Syndicat du Viaur et l’ADASEA ont mené des opérations de réouverture et de remise en eau de la tourbière des Founs, commune d’Arvieu. Alerté par Pierre Durand du syndicat du Viaur sur la présence d’un éventuel Hibou des marais et d’une Bécassine sourde, je me suis rendu sur ce site dans l’aprèsmidi du 27 octobre 2007. Je n’ai pas vu les espèces signalées mais, en revanche une douzaine de Busards Saint-Martin est arrivée à la tombée de la nuit, ils se sont posés dans la végétation. C’est un nombre minimum au vu de la difficulté pour les compter (ils bougent beaucoup, passent derrière la crête, reviennent…). Ce nombre est d’ailleurs confirmé le 2 novembre par Yves et Viviane Bernard. Depuis, ce n’est pas moins de 30 oiseaux qui sont estimés par Carine Delmas fin novembre. Il s’agit donc du plus grand dortoir hivernal de Busard Saint-Martin connu en Aveyron. Des échanges sur la gestion du site sont en cours entre l’ADASEA et la LPO. Samuel TALHOËT Retour à la liberté Un Milan royal a été récupéré très affaibli sur la commune du Vigan (département du Gard) le 1er novembre 2007. Lors de la radiographie de l’oiseau, des plombs de chasse ont été découverts dans la patte droite et dans la poitrine !!! La LPO Aveyron dénonce cet acte qui n’est malheureusement pas si isolé que cela. En effet, empoisonnements et tirs affectent considérablement le Milan royal : pas moins de 22 oiseaux ont ainsi été récupérés cette année dans le Massif Central. Après plus d’un mois de soins dans un centre de sauvegarde de l’Hérault, cet individu a été relâché près du dortoir hivernal de Sainte-Radegonde le 12 décembre 2007 où il a retrouvé ses congénères. Il gardera, il faut l’espérer, une peur fondée des hommes. Samuel TALHOËT Camp militaire et Outarde canepetière Au début du mois de juillet, le chef de corps du camp militaire du Larzac nous a contactés pour essayer de mettre en place des mesures pour la sauvegarde de l’Outarde canepetière sur le camp. En effet, cette espèce, rare dans notre département, est à rechercher activement sur le Larzac et plus particulièrement sur le camp, anciennement mentionnée. Une convention est en cours d’élaboration entre le camp militaire du Larzac et la LPO Aveyron pour pouvoir accéder à certains secteurs du camp. Le but est de réaliser des recherches pour confirmer ou infirmer la présence de l'Outarde canepetière sur le site. Magali TRILLE Observatoire de la faune sauvage et la fiche jardin ? Nous souhaitons que les observations que vous réalisez dans votre jardin soient intégrées à l’observatoire de la faune sauvage de l’Aveyron. Pour cela nous allons faire un petit « lifting » de la "Fiche Jardin". Ainsi, les critères d’observations de cette fiche pourront être compatibles avec ceux de l’observatoire. Alors dès la fin du mois de février, demandez-nous les fiches jardins « cuvée 2008 » avant l’arrivée des premières hirondelles ! Nous comptons sur vous ! Arnaud COMBY LPO Aveyron Valorisation de sites − A Najac : le partenariat entre la LPO Aveyron et le village vacances VALVVF-Vacances Bleues "Les-Hauts-de-Najac" existe depuis la création de la délégation en 2001. Les actions engagées sont très variées. - 13 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 • • • • • Un grand merci à vous qui allez nourrir les oiseaux cet hiver et un grand merci aux bénévoles qui ont pu consacrer leur temps à l’organisation de l’opération : Gilles Cartier, Franck Kirsch, Pierre Daury, Christophe Séguret et Alain Hardy. Pose d'une centaine de nichoirs sur le parc de 7 hectares Sorties nature Diaporamas Ateliers pour enfants Semaines éco touristiques… Cette année le partenariat s'étoffe par la mise en place de panneaux pédagogiques sur les oiseaux. Ces panneaux permettront aux vacanciers de reconnaître et de connaître 8 espèces d'oiseaux facilement observables sur le village. Mésanges (Pierre DAURY) La quantité vendue est moins importante que l’an passé mais cette année, nous n’avons volontairement pas fait de promotion dans la presse par manque de temps des bénévoles. Si vous êtes intéressés pour nous donner un coup de main l’année prochaine, n’hésitez pas à nous contacter. Samuel TALHOËT Liste « bénévoles » Nous rappelons qu’une liste de discussion « bénévoles » a été créée pour permettre d’informer les bénévoles de toute action nécessitant de l’aide. Elle permet d’annoncer les différents chantiers nature, les appels à bénévoles pour la tenue de stand, les comptages naturalistes... C’est un lieu où les bénévoles peuvent communiquer entre eux et s’échanger des informations. Elle peut permettre de dynamiser les groupes locaux. Quelques pétitions seront mises en ligne aussi. 22 personnes sont déjà inscrites sur cette liste. Alors n’hésitez pas, rejoignez-les ! Pour vous inscrire, il suffit de me le dire. Magali TRILLE − A Sénergues : La LPO Aveyron travaille depuis 4 ans avec Rouergue-Vacances-Loisirs (RVL) qui accueille du public touristique et des classes de découvertes dans son centre d'hébergement à Salles-la-Source. La délégation intervient auprès de ces deux publics. En 2008, RVL prend la gestion d'un second centre d'hébergement, à Sénergues, qui accueillera des classes de découvertes et des groupes de randonneurs. La délégation a fait des inventaires naturalistes ce qui a permis de : • proposer des thèmes durant les classes de découvertes • réaliser des panneaux pédagogiques permettant la découverte des milieux naturels et de la faune du site. Comment prendre des vacances avec les oiseaux ? Inutile de partir au bout du monde pour chercher "l'exotisme". Forte de son expérience de terrain et de sa connaissance, la LPO vous propose pour la troisième année consécutive, son catalogue de voyages nature. Vous y trouverez tout au long de l'année 27 destinations originales qui vous amèneront aux quatre coins de la France. Dans ce catalogue, vous trouverez notamment des séjours proposés par la LPO Aveyron en partenariat avec VALVVF de Najac. Nous proposons une semaine de découverte ornithologique du département de l'Aveyron pour observer les oiseaux dans les Gorges de L'Aveyron , le Vallon de Marciac, les Gorges du Tarn et le plateau de l'Aubrac. Une − A Lioujas : La commune a acquis 20 hectares de pelouses calcaires par l’intermédiaire de la taxe départementale pour les espaces naturels sensibles (TDENS). Suite à cette acquisition, la LPO Aveyron a réalisé des inventaires faunistiques pour évaluer les enjeux patrimoniaux et elle a proposé la pose de nichoirs et la classification du site en « Refuge LPO-Jardin d’oiseaux, formule excellence ». Cette formule s’adresse aux collectivités territoriales et propose des mesures de gestions du site. Avec la participation des enfants de l’école de la commune, la LPO Aveyron a placé 22 nichoirs (semi-ouverts, mésanges, torcols, chevêches et huppes). Le refuge sera inauguré au début de l’année 2008. Arnaud COMBY ¾ Homme et société A table ! Nous devrions plutôt dire « à la mangeoire ». Les mésanges, pinsons et autres chardonnerets seront en effet ravis d’apprendre que nous avons vendu 2,3 tonnes de graines de tournesol bio aux adhérents qui le souhaitaient. LPO Aveyron - 14 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 deuxième semaine est proposée où alternent des journées de randonnées et des journées de découvertes ornithologiques en Aubrac et dans les Gorges du Tarn. Si vous souhaitez découvrir ce catalogue, nous nous ferons un plaisir de vous le faire parvenir sur simple demande. Bon voyage! Arnaud COMBY Héron pourpré : de 1 à 2 oiseaux les 4/6, 12/6 et 25/7 à Cassagnes-Bégonhès (GP), rares données estivales, 1 le 19/8 dans l’ouest aveyronnais (AAm) Cigogne noire : 1 le 2/6 à Villefranche-de-Panat (VB), 1 les 15/6 et 7/7 à Montlaur (DH, DE), rares données estivales Cigogne blanche : 1ère tentative de reproduction en Aveyron en juin dans le Ségala Sarcelle d’été : 3 le 23/8 à Balsac (FrA), date la plus précoce pour le passage post-nuptial Canard chipeau : 6 le 14/10 à Montézic (ST), 2ème date la plus précoce en Aveyron Nette rousse : 1 le 27/10 à Canet-de-Salars (ST), l’espèce n’avait pas été vue en Aveyron depuis 1999 Elanion blanc : 1 le 17/6 au Caylar (AA) Buse pattue : 1 du 5/11 au 11/11 sur le Larzac (Fle, BE, RF & al.), 1er oiseau observé en Aveyron Busard Saint-Martin : 12 les 27/10, 02/11 puis 30 le 19/11 à Arvieu (ST, VB, YB, CD), dortoir le plus important en Aveyron Busard cendré : 1 juv le 3/9 à Balsac (ST) et bagué le 5/7 aux Pays-Bas Balbuzard pêcheur : 1 le 16/6 à Saujac (JCI), rare donnée estivale et 1 le 3/8 à Lacroix-Barrez (ST, TA), donnée très précoce Faucon d’Eléonore : 2 le 23/8 à Millau (CG) et à LavalRoquecezière : 1 le 7/8, 1 le 26/8, 2 le 27/8, 1 le 6/9 (TBo, LPO 12 et 81) Faucon émerillon : 1 le 1/9 à Laval-Roquecezière (LPO 12 et 81), date la plus précoce en Aveyron Faucon crécerellette : un groupe du 30/7 au 28/9 (pic de 98 oiseaux le 7/8) dans le sud Aveyron (VLe, CB, CD & al) Râle d’eau : 1 le 27/10 à Canet-de-Salars (ST), 1 le 18/11 à Ols-et-Rhinodes (AAm, MF) Outarde canepetière : 1 le 2/9 à Salles-la-Source (MO), 1ère donnée en dehors du Larzac Grue cendrée : 60 le 20/10 à Villeneuve (AAm), 60 le 20/10 à Savignac (JCI, DE), 28 le 3/11 à Saint-Laurent-du-Lévézou (ST) Pluvier guignard : 1 le 8/9 puis 12 le 15/9 à Aurelle-Verlac (Fle, RD) Pluvier doré : 1 le 28/9 à Millau (ST, LW), date la plus précoce en Aveyron, 1 le 16/11 à Savignac (DE) Combattant varié : 20 le 29/8 à Laval-Rocquecezière (TBo), plus grand groupe observé en Aveyron Bécassine sourde : 1 le 24/10 à Arvieu (PDu), 3ème donnée en Aveyron Sterne pierregarin : 3 le 6/6 à Salles-Curan (MO), 3ème donnée aveyronnaise Guifette moustac : 1 le 5/6 à Martiel (SyC) Hibou des marais : nombreuses observations d’un vingtaine d’oiseaux minimum depuis le 8/10 sur le Larzac (ST, RF, BE, CS & al), de 1 à 4 oiseaux les 23/10, 31/10 et 2/11 à Arvieu (PDu, VB, YB), 4 le 4/11 et 10 le 18/11 à Coussergues (PBo), 1 le 4/11 à Salles-la-Source (ST), 2 le 18/11 à Veyreau (BE) Engoulement d’Europe : le dernier le 27/10 à Goutrens (CP), date la plus tardive en Aveyron Guêpier d’Europe : 100 le 28/8 à Millau (JB) Rollier d’Europe : 1 le 21/8 à Laval-Roquecezière (AC), 1 le 31/8 à Belmont-sur-Rance (ST), 1 le 29/09 à Montrozier (LW), date la plus tardive en Aveyron Pipit spioncelle : 2 le 21/10 à Saint-Salvadou (AAm) Tarier des prés : le dernier le 16/10 à Laguiole (PBo), date la plus tardive en Aveyron LA MORT DU MATHUSALEM DES CHÊNES DE TAYRAC Je ne sais pas si je dois évoquer le chêne ou « la chêne », tant il est vrai que son tronc avait pris la forme d’un superbe corps de femme. L’écorce, légèrement vrillée, lui saillait comme une robe de gala bien ajustée s’évasant jusqu’au pied. Deux loupes symétriques et parfaites lui offraient deux seins épanouis. L’immense ramure lancée vers le ciel dessinait une chevelure extravagante, telle une fière gorgone. Tout, dans cet arbre altier, dont le tronc atteignait plus de huit mètres de circonférence, donnait une impression de force et d’éternité. Une éternité qui s’est brisée un jour de folie du vent d’Autan. « La belle chêne » est maintenant étalée dans le pré et ses « beaux seins » traînent sur le sol. Le spectacle est poignant. Combien de siècles ont-ils inscrit leurs cernes dans ce tronc majestueux ? Quatre…, cinq…, tant d’années passées à s’enchanter de trilles et de roulements à chaque printemps ! Tant de chants d’oiseaux sont sans doute gravés là dans ce bois éclaté,… approchez-vous,…. écoutez. Annie VABRE LE COIN DES BRANCHES Voici les observations marquantes du 1er juin au 30 novembre 2007 en Aveyron : MAMMIFERES Pipistrelle pygmée : 1 le 4/10 à Millau (RoL, MTr) Grand Murin : 120 le 25/6 à Lapeyrugue (SyC), plus importante colonie de reproduction à la limite du département Grande Noctule : 1 le 6/7 à Vitrac-en-Viadène et 1 le 11/7 à Lacalm (SP) : 2ème et 3ème données en Aveyron Oreillard gris : 20 le 14/6 à Laval-Roquecezière (SyC, RoL), 2ème colonie de reproduction connue en Aveyron Vespertilion à oreilles échancrées : 50 le 6/7 à Cantoin (SP) et 80 le 9/8 à Lestrade-et-Thouels (VL), plus importantes colonies de reproduction en Aveyron Vespertilion à moustaches : 10 le 12/6 à Privezac (SyC), 1ère colonie de reproduction connue en Aveyron OISEAUX Plongeon catmarin : 1 les 18/11 et 23/11 à Montézic (HV, ST), 2ème oiseau observé en Aveyron Grande Aigrette : 1 le 1/9 à Canet-de-Salars (MO), date la plus précoce en Aveyron, 9 le 17/10 à Huparlac (AF), plus grand groupe observé en Aveyron Héron garde-boeufs : 3 le 17/7 à Rodez (ST), 7 le 13/11 à Ols-et-Rhinodes (MF), 24 du 20 au 30/11 à Lescure-Jaoul (DelP, JCI) LPO Aveyron - 15 - LPO Infos n° 13 décembre 2007 Grive litorne : 1 couple nourrit 2 jeunes le 17/7 à SaintChély-d’Aubrac (JMF), 2ème donnée de reproduction Fauvette mélanocéphale : 1 le 1/7 à St-Rome-de-Tarn (AH) Cisticole des joncs : 1 le 3/11 à Saint-Laurent-du-Lévézou à 1 130 m d’altitude (ST) Rousserolle effarvatte : 1 le 26/09 à Saint-Léons (LW) Gobemouche nain : 1 le 7/10 à Verrières (GA), 1ère observation en Aveyron Corneille mantelée : 1 le 9/11 à Balsac (ST), 3ème donnée Niverolle alpine : 1 le 6/11 au Rozier (OD) Bruant des roseaux : 1 le 7/10 à Sainte-Radegonde (ST), date la plus précoce en Aveyron LE BENEVOLE DU SEMESTRE « Ça y est, l’année universitaire se termine et déjà je quitte mon Maine-et-Loire originel pour être opérationnel dans l’Aveyron dès les premiers jours de juin. J’ai décidé de consacrer le début de mes vacances à me rendre utile bénévolement auprès de la LPO Aveyron. En accord avec les objectifs de l’association, ma « mission » si je l’accepte est ciblée sur l’Atlas des Vertébrés, en essayant de compenser le déficit de prospections naturalistes sur certains cadrans isolés du département ; en bref du terrain, de l’autonomie, le sens de l’orientation, de l’aventure, des frissons… J’ai donc sillonné l’Aveyron durant ces 4 semaines de volontariat en privilégiant selon les cadrans certains groupes d’animaux : chiroptères, oiseaux (recherche d’indices de nidification), amphibiens… Au final, toutes les données récoltées (plus de 900) ont trouvé tout naturellement leur place dans la base de données de la LPO, alimentée par tous les acteurs de la LPO Aveyron, et qui sert à faire progresser les connaissances sur la faune du département. En dehors des prospections, j’au aussi eu le loisir de participer à une session de baguage avec Alain Hardy sur les Rougiers de Camarès, et de découvrir son cortège d’espèces totalement exotiques pour un angevin : piesgrièches, Pouillot de Bonelli, Pipit rousseline, Fauvettes orphée, etc. Et le reste du temps : prospections libellules, dépiautage de pelotes, tourisme… Au final, une expérience extra-scolaire super-enrichissante, des rencontres avec des bénévoles passionnants et une bonne dose de soleil ! A travers ce résumé on parvient aussi à mesurer la diversité des domaines d’actions de la LPO, et surtout à montrer que chacun peut, selon ses compétences, apporter un peu de son temps à la vie de l’association. Je remercie toute l’équipe du local pour m’avoir proposé cette mission, et un grand merci également aux adhérents qui ont accepté de m’héberger quelques temps : Nadine et Daniel Escande, Suzette et Jean-Louis Rapin, Magali et Rodolphe, Samuel. » REPTILES Lézard des souches : 7 le 8/6 à Thérondels (GPo, CDe, SC), 1ère station en Aveyron en dehors de l’Aubrac Couleuvre d’Esculape : la dernière le 16/10 à Saint-Parthem (SC), donnée tardive Couleuvre vipérine : la dernière le 28/10 à Ségur (ST), donnée tardive AMPHIBIENS Triton marbré : 295 le 7/11 à Sénergues (ACo), piégés dans une piscine. Samuel TALHOET Code observateurs : AA (Alexandre Augustin), AAm (Anthony Amiel), AC (Amaury Calvet), ACo (Arnaud Comby), AF (Arnaud Fandard), AH (Alain Hardy), BE (Bertrand Eliotout), CB (Cathie Boléat), CD (Carine Delmas), CDe (Claudine Delmas), CG (Christophe Gruwier), CP (Cédric Piélko), CS (Christophe Séguret), DE (Daniel Escande), DelP (Patrick Déléris), DH (Didier Hermant), FLe (François Legendre), FrA (Frédéric Albespy), GA (Grégory Anglio), GP (Gilles Privat), GPo (Gilles Pottier), HV (Henri Verne), JB (Jean Barbe), JCI (Jean-Claude Issaly), JMF (JeanMichel Feuillet), LW (Laurent Waeffler), MF (Michael Fayret), MO (Mathieu Orth), MTr (Magali Trille), OD (Olivier Duriez), PBo (Pascal Bouet), PDu (Pierre Durand), RD (Rémi Destre), RF (Rémi Fouet), RoL (Rodolphe Liozon), SC (Sébastien Cahors), SP (Sébastien Puechmaille), SyC (Sylvain Courant), ST (Samuel Talhoët), TA (Thierry Andrieu), TBo (Timothée Bonnet), VB (Viviane Bernard), VL (Vincent Lecoq), VLe (Vincent Lelong), YB (Yves Bernard). Sylvain COURANT Bénévole LPO Anjou Vous pouvez recevoir notre bulletin en couleurs sur votre messagerie électronique (réservé aux membres à jour de leur cotisation). Cela nous permet d’économiser les frais liés à la reprographie et à l’envoi de notre publication. Envoyez un simple courrier de demande électronique, spécifiant vos nom, prénom et adresse postale à l’adresse suivante : [email protected] Le temps de renouveler votre adhésion est arrivé. Vous connaissez des personnes intéressées par nos actions, invitez les à nous rejoindre, nous avons besoin du soutien du plus grand nombre ! Adressez vos contributions à la LPO Corderie Royale BP 263 17305 Rochefort cedex. Ce bulletin est édité par la Délégation LPO Aveyron 10, rue des Coquelicots, 12850 ONET-LE-CHATEAU Tél. : 05.65.42.94.48 [email protected] Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Viviane BERNARD, Thierry BLANC, Gilles CARTIER, Arnaud COMBY, Sylvain COURANT, Carine DELMAS, Rose DEVONSHIRE, Daniel ESCANDE, Alain HARDY, Rodolphe LIOZON, Samuel TALHOET, Magali TRILLE, Annie VABRE, Jean-Claude ISSALY. Reproduction même partielle interdite, quel que soit le procédé, sans autorisation écrite de l’éditeur LPO Aveyron - 16 - LPO Infos n° 13 décembre 2007