Le multiplexe d`Angers sous les feux de la rampe

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lumières INTÉRIEURES
Le multiplexe d’Angers
sous les feux
de la rampe
Doc. CLC Communications
Construit en un temps record
(moins de 10 mois), le complexe
cinématographique Gaumont d’Angers
a bénéficié d’un accompagnement et de services EDF, de la
conception à la réalisation du projet. Ce lieu de culture et de loisirs
attenant à la faculté de droit et de sciences économiques a ouvert
fin décembre 2000. Revue des installations d’éclairage.
xtérieurement, le multiplexe
Gaumont se distingue par un voile
à la courbe ondulante, clin d’œil au
rideau de scène en amorce de mouvement,
par une façade à vêture de béton blanc
visible depuis le parvis, et par la transparence de sa verrière haute de 20 mètres.
Avec une superficie de 8 500 m2, le multiplexe dispose d’une capacité de 2 550
places. Il se compose de 12 salles réparties
sur deux niveaux, d’un hall d’accueil et de
locaux techniques. Surplombé par une
mezzanine à plus de 8 mètres de hauteur, le
hall d’accueil s’articule en plusieurs
espaces : Ciné-Café, espace glacier, espace
jeux Gamestation, boutique Cinémaniac.
Si l’installation intègre des solutions
électriques particulièrement évoluées
E
les intervenants
> Gaumont S.A : Gérard Malavais
26
(directeur service architecture), Alain Mareau
(responsable travaux), Philippe Drilleau
(directeur Multiplexe d’Angers)
> EDF Direction commerciale Grands
clients : Vesna Mermet (ingénieur commercial)
> EDF Entreprises Pays de la Loire :
Sylvie Caro (ingénieur commercial)
> Architectes associés :
Alain Daronian et Bruno Gayet,
Jean Baltrusaitis et Laurent Vedres
> BET : Sechaud & Bossuyt Normandie :
Dominique Thienpondt (ingénieur
thermicien), Emmanuel Meslé (ingénieur
Esigelec, responsable service électricité)
> Matériel d’éclairage :
iGuzzini (hall d’accueil) ; Gal, Saft Ura
(éclairage de sécurité) ; Robert Juliat (mise
en valeur des écrans avant la séance) ;
Matel (néon)
LUX n° 214 - Septembre/Octobre 2001
(climatisation autonome de toiture
double flux ou “roof top 4 volets” pour
chaque salle, conditionnement d’ambiance du hall d’accueil et des locaux
techniques, optimisation grâce à une
Gestion technique centralisée…), elle
n’en oublie pas pour autant l’éclairage
(puissance installée : 250 kVA).
Des jeux de lumière
pour rythmer les séances
Le spectateur est mis en condition par la
transition volumétrique des espaces. La
mise en scène repose sur des jeux de couleurs et de lumière servant à exprimer la
dramatisation des espaces, la pondération
de la géométrie architecturale ou bien à
indiquer des informations concernant la
sécurité… D’autre part, des variations dans
l’intensité de la lumière rythment les temps
forts d’une séance (entracte, publicité…) et
des effets lumineux (néon rouge…) contribuent à la décoration intérieure de la salle.
Les cabines de projection sont éclairées
grâce à des lampes inactiniques (1) rouges
facilitant le travail des opérateurs, empêchant les reflets sur les zones de contrôle
et les plateaux de bobines, et évitant la
gêne des spectateurs dans la salle.
Les lieux de passage sont équipés de
lampes à iodures métalliques pour accompagner le spectateur tout au long de son
cheminement, du hall d’accueil aux foyers
plus intimistes et au sas d’entrée donnant
accès à la salle de son choix.
S’ajoutant à un apport important de
lumière naturelle fournie par la large verrière, le vaste hall d’accueil est mis en
valeur par un panachage de projecteurs
“Perroquet” au corps conique en aluminium moulé (créés par l’architecte Renzo
Piano pour IGuzzini pour le Centre
Georges Pompidou à Paris) et de suspensions coniques, le tout recevant des lampes
à iodures métalliques plus économiques à
l’usage que les lampes PAR 64 que l’on
pouvait trouver dans d’autres cinémas
Gaumont. En complément, des luminaires
rectangulaires intégrant des lampes fluocompactes assurent l’éclairage d’ambiance.
La signalétique sécurité est réalisée en
partie par des blocs d'ambiance permanents équipés de lampes 11 W 900 lumens
pour faciliter l’évacuation du public et
l’intervention des secours en cas d’incendie ou d’arrêt de l’éclairage habituel.
Dans la grande salle panoramique (495
places), deux projecteurs à découpe de
2 000 W mettent l’écran en valeur avant et
après la séance, en fournissant une lumière
uniforme, ambiance complétée par deux
néons rouges courbes de chaque côté de la
salle, soulignés de lampes halogènes. A
noter : les blocs d’éclairage de sécurité
situés au-dessus des accès à la salle sont
équipés de plaques métalliques latérales
masquant les reflets en direction de l’écran.
Enfin, la nuit venue, le bâtiment se
nimbe de lumière pour valoriser le
concept architectural, les perspectives et
C.S.
les lignes du multiplexe.
(1) Se dit d’un rayonnement, d’un éclairage,
qui n’agit pas sur un récepteur, en particulier
sur une surface photosensible.
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