THEME 1 : LA TERRE DANS L’UNIVERS, LA VIE ET L’EVOLUTION DU VIVANT THEME 1B : LA TECTONIQUE DES PLAQUES : L’HISTOIRE D'UN MODELE ESSENTIEL 1 - La naissance du modèle : l’idée de la dérive des continents Connaissances Jusqu’au début du XXe siècle, les géologues attribuent au continent une position fixe et immuable. Mais en 1912, Alfred Wegener remet cette vision en cause : ce scientifique suggère pour la première fois un déplacement horizontal des continents à la surface de la Terre. Dans quel contexte scientifique est née l’idée de la dérive des continents ? I. La naissance de l’idée de la dérive des continents Au début du XXe siècle, A. Wegener mais en relation plusieurs observations : - la répartition bimodale des altitudes (continents/océans) à la surface de la Terre suggère un contraste océan-continent : les continents seraient faits d’un matériau léger et le fond des océans d'un matériau dense. - les tracés des côtes de l'Afrique et de l'Amérique du Sud sont complémentaires. - la similarité sur ces deux continents de fossiles et de vestiges d'une calotte glaciaire âgée de plus de 200 millions d'années. Ces arguments conduisent A. Wegener à proposer que des continents, aujourd'hui séparés par des océans, étaient jadis regroupés en un super continent qui s'est fracturé, individualisant des blocs continentaux ayant dérivés jusqu'à leur position actuelle : c'est la théorie de la dérive des continents. II. Le rejet de la théorie de la dérive des continents La théorie de la dérive des continents implique une mobilité horizontale des continents. Vers 1930, elle finit par être rejetée car A. Wegener ne propose pas de mécanisme capable d'expliquer le déplacement horizontal de continents alors que, comme l’ont montré des études sismiques, la quasi-totalité de la terre est à l'état solide. III. Deux types de croûte terrestre définis et différenciés par la sismologie la pétrographique Les études sismiques permettent de préciser la structure interne de la terre : il existe en profondeur des couches qui n'ont ni les mêmes densités ni les mêmes propriétés physiques. On définit au sein du globe plusieurs enveloppes concentriques dont la plus externe, la croûte est très peu épaisse par rapport au reste de la Terre. Elle est séparée du manteau sur lequel elle repose, par une discontinuité : le Moho. Ces études sismiques, complétées par des études pétrographiques, permettent de caractériser et de limiter deux grands types de croûte terrestre : - une croûte continentale constituée majoritairement de granites, et épaisse en moyenne de 30 km - une croûte océanique constituée essentiellement de basaltes et de gabbros, et épaisse de 7 km. La croûte continentale ou océanique repose sur le manteau plus dense constitué de péridotites. Termes importants : Croûte : partie superficielle et solide de la terre. La croûte est séparée du manteau sous-jacent par la discontinuité du Moho. Croûte continentale : croûte qui constitue les continents. Elle est composée de roches diverses dont le granite. Croûte océanique : croûte qui constitue le plancher océanique. Elle est constituée pour l'essentiel de basaltes et de gabbros. Manteau : enveloppe intermédiaire entre la croûte et le noyau terrestre. Le manteau, entièrement solide, est constitué de péridotites. Mobilité horizontale des continents : déplacement latéral (ou dérive) des continents à la surface de la terre. Capacités et attitudes DS Pratiquer une démarche scientifique (observer, questionner, formuler une hypothèse, expérimenter, raisonner avec rigueur, modéliser) pour : - utiliser des données et des arguments pour comprendre comment s'élabore et se dispute une théorie scientifique Ex Manipuler et expérimenter : - identifier à l'œil nu et au microscope des minéraux et des structures de roches constitutives des enveloppes superficielles du globe C Communiquer dans un langage scientifiquement approprié pour : - représenter schématiquement les différentes enveloppes de la Terre. Comprendre le lien entre des phénomènes naturels et le langage mathématique