MPSI, PCSI – FRANÇAIS-PHILOSOPHIE CORRIGE DU DEVOIR

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MPSI, PCSI – FRANÇAIS-PHILOSOPHIE
CORRIGE DU DEVOIR NUMERO 3
PREPARATION DU DEVOIR NUMERO 4
Ce corrigé sera commenté et complété en classe ; il est indispensable de prendre
soigneusement en note ce qui doit l'être pour compléter les éléments donnés ci-dessous.
Informations concernant le prochain DS (samedi 16 mars ; durée : 2h30)
 Exercice proposé : dissertation portant sur Les Fausses Confidences et Romances sans
paroles (l'étude de cette dernière œuvre ne sera pas achevée à cette date ; il sera donc
accepté que les analyses du texte de Verlaine soient moins approfondies que celles du texte
de Marivaux). Comme lors du DS 3, il sera demandé de rendre un plan détaillé, et de rédiger
seulement l'introduction et la conclusion.
 Révisions : méthode de la dissertation (cours, corrigé du DS 3) ; cours sur Marivaux ; tout
ce qui aura été fait (en classe et de façon personnelle) sur Verlaine.
PROPOSITION DE PLAN
(A compléter)
Georges POULET (Etudes sur le temps humain, 1952) écrit : « Le style marivaudien
semble continuellement jaillir de l'être. […] Par la seule vertu du langage, [il] cherche à
mimer toutes les variations de l'être. »
En quoi ces propos vous permettent-ils de penser la parole théâtrale qui se fait
entendre dans Les Fausses Confidences de Marivaux ?
« Puisque le discours a le pouvoir de conduire l'âme, il faut que celui qui veut devenir un
rhéteur sache combien il y a d'espèces d'âmes », affirme Socrate, dans Phèdre. Pour savoir parler, il
faudrait ainsi, tout d'abord, connaître l'âme humaine et ses multiples avatars. Marivaux reprendraitil à son compte cette injonction socratique ?
C'est le point de vue de Georges Poulet, qui écrit : « Le style marivaudien semble
continuellement jaillir de l'être. […] Par la seule vertu du langage, [il] cherche à mimer toutes les
variations de l'être. » Pour ce critique, la parole théâtrale marivaudienne ne saurait être dissociée
d'une parfaite connaissance de l'homme, dont elle procède directement, et dont elle cherche à
exprimer la profondeur et la complexité. Mais en quoi – conformément à ce que dit Poulet – la
parole portée par les personnages des Fausses Confidences, loin d'être verbe creux, se nourrit de
l'âme humaine, et en traduit toutes les subtilités ?
Après avoir montré que le verbe des personnages de Marivaux se nourrit en effet de
l'homme et du monde, nous examinerons les procédés par lesquels leur parole traduit l'état de leur
cœur, avant d'être, pour finir, attentifs à la façon dont cette parole rend compte de la diversité des
âmes humaines.
I UNE PAROLE QUI SE NOURRIT DE L'HOMME ET DU MONDE
1. Marivaux : un observateur fin de la nature humaine
Illustration 1 :
Illustration 2 :
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2. La parole des personnages de la pièce entretient des relations étroites avec des éléments
qui ne sont pas purement verbaux
Illustration 1 :
Illustration 2 :
3. Un personnage tel que Dubois nourrit toute sa parole d'une connaissance approfondie
du cœur humain.
Illustration 1 :
Illustration 2 :
II UNE PAROLE QUI CHERCHE A TRADUIRE TOUTES LES SUBTILITES DU COEUR
HUMAIN
1. Des choix formels qui traduisent le chaos des cœurs
(Cf. notamment synthèse « Parole et amour », II)
Illustration 1 :
Illustration 2 :
Illustration 3 :
2. L'omniprésence de l'ambivalence : une traduction des hésitations et de la pudeur des
sentiments
Illustration 1 :
Illustration 2 :
III UNE PAROLE QUI SAIT RESTITUER LA DIVERSITE DES ÂMES
1. Une pièce qui met en scène l'homme dans sa diversité
Illustration 1 :
Illustration 2 :
Illustration 3 :
2
2. Des personnages aux paroles bien singulières
(Cf. notamment synthèse « La parole féminine »)
Illustration 1, Madame Argante :
Illustration 2, Dubois :
Illustration 3, Arlequin :
De Socrate à Marivaux, il existe bel est bien une mystérieuse filiation : pour l'un comme
pour l'autre, il ne saurait y avoir de parole juste sans une connaissance approfondie du cœur, de la
part de celui qui la profère ; et tous les choix stylistiques opérés par Marivaux dramaturge ne font
que servir cette peinture bigarrée du cœur humain que sont Les Fausses Confidences... où la
fausseté même de la parole participe de cette longue quête menée par Marivaux comme par ses
personnages pour mettre au jour la vérité des sentiments.
*
REMARQUES A PROPOS DES COPIES
Le sujet a été, le plus souvent, très mal analysé et très mal compris
 Le « style » d'un écrivain est sa manière d'écrire – en l'occurrence, ici, de faire parler les
personnages.
 Le sujet invitait donc à interroger les caractéristiques de la parole marivaudienne ; la façon
singulière dont elle tire parti des pouvoirs du langage (remarque : « vertu » n'était pas ici
employé au sens moral du terme).
 Il fallait illustrer les propos de G. Poulet (cf. « en quoi » - remarque : « en quoi » ne signifie
pas « pourquoi »), et non se demander s'ils étaient pertinents, ou encore les remettre en
question.
 Il fallait en somme se demander en quoi la parole des personnages de Marivaux « jaillit de
l'être » et est apte à le « mimer »... dans toutes ses « variations » (ce dernier terme a été
particulièrement négligé) ; en d'autres termes, on pouvait se demander : « en quoi la parole
portée par les personnages des Fausses Confidences, loin d'être verbe creux, se nourrit de
l'âme humaine, et en traduit toutes les subtilités ? »
Les devoirs sont souvent très peu démonstratifs : ils affirment plus qu'ils ne montrent à l'aide
d'analyses littéraires, et il perdent souvent de vue la nécessité impérieuse de traiter le sujet.
Les analyses sont souvent beaucoup trop succinctes, voire allusives.
Les copies trahissent une connaissance très imparfaite du texte (nombreuses incertitudes,
citations déformées, etc.).
Les copies comptent des maladresses de rédaction excessivement nombreuses
Quelques remarques :
 « Nous pouvons nous demander si la parole marivaudienne traduit les subtilités du cœur
humain » est une interrogation indirecte ; pas de point d'interrogation, donc.
 L'adjectif « marivaudien » ne prend pas de majuscule.
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