DOSSIER DE PRESSE LA RESTAURATION ECOLOGIQUE – Vale Nouvelle-Calédonie BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 8 juillet 2014 Vale Nouvelle-Calédonie SAS Société par Actions Simplifiée au capital de 252 359 618 € - Siège social 38 rue du Colisée 75008 Paris Etablissement secondaire : Usine du Grand Sud, route de Kwa Neïe, Prony – 98810 MONT-DORE Adresse postale : Immeuble Malawi – 52, avenue Maréchal Foch - BP 218 – 98845 NOUMEA CEDEX, Nouvelle-Calédonie Tel : +687 23.50.00 – Fax : +687 23.50.75 Immatriculée sous le n° 313 954 570 R.C.S Paris – n° 82 B 085 696 R.C.S Nouméa APE 24.45Z – TVA Intra-communautaire : FR2731395470 Vale Nouvelle-Calédonie est une société de droit français, détenue conjointement par Vale Canada limited, Sumic N ickel Netherlands B.V. et la Société de Participation Minière du Sud Calédonien SAS EN BREF PEPINIERE DE VALE NOUVELLE-CALEDONIE Créée en 1996 Surface de serres : 6 871 m² 95% de plantes endémiques CONVENTION POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE Signée avec la Province Sud en 2009 pour une durée de 5 ans Entre 2009 et 2013 : 600 millions Fcfp investis dans ce cadre par Vale Nouvelle-Calédonie 2013 PRODUCTION 471 239 plantes 120 espèces différentes 2 788 individus issus de 23 espèces rares LUTTE CONTRE LES ESPECES EXOGENES 8 760 plantes de trois espèces de Myrtacées éradiquées REVEGETALISATION 12 ha revégétalisés 348 millions Fcfp consacrés par Vale Nouvelle-Calédonie pour la revégétalisation 240 espèces reproduites depuis la création de la pépinière 100 ha revégétalisés depuis 2002 100% de plantes endémiques CONSERVATION DES ESPECES RARES 15 espèces en suivi régulier / 16 espèces récoltées pour 56 fruits 1028 individus de 14 espèces rares destinés à la revégétalisation 218 plantes transférées au Parc Provincial de la Rivière Bleue Introduction En 2008 et pour une durée de 5 ans, Vale NC et la Province Sud ont signé la Convention pour la Conservation de la Biodiversité, définissant la politique de conservation de la biodiversité à mener. Deux axes principaux ont été définis, avec d’une la poursuite des actions de production, de revégétalisation et de conservation de plantes endémiques et d’utre part celle des travaux de recherche initiés notamment avec des partenaires. Parmi ces actions, la restauration écologique est une problématique phare à laquelle les équipes de Préservation de l’Environnement de Vale NC s’attachent. Etudes des espèces endémiques du Grand Sud, inventaire de la faune et la flore, production de plants, revégétalisation, protection, transfert, conservation et plantation d’espèces rares et menacées, sont autant d’activités pour lesquelles Vale Nouvelle-Calédonie est à la fois participant et maitre d’œuvre. La pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie est devenue au fil des années un lieu de recherche et de développement de techniques nouvelles, pour restaurer, en synergie avec les autorités scientifiques de la Nouvelle-Calédonie, la biodiversité environnante, tant sur le complexe industriel qu’à l’échelle territoriale. Ces avancées en matière de restauration écologique amènent chaque année de nouvelles pistes de recherche, et de nouveaux défis pour l’avenir. La production de plantes endémiques La région de Goro abrite de nombreuses espèces endémiques que la pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie s’attèle à conserver et à valoriser. Des techniques de reproduction à grande échelle des espèces endémiques et menacées sont ainsi mises au point et affinées, dans le but de redessiner le paysage minier dégradé par les incendies, érosions naturelles, mines orphelines et activité minière présente avec les espèces locales issues et adaptées au maquis minier. En 2013, 471 239 plantes de 120 espèces différentes ont ainsi été produites. Toutes sont des espèces endémiques : Avillastrom, Gommi Ferum, Gymnostoma Deplenchei, Grevillea Exul….. Parmi elles, 6207 plantes représentent 75 espèces rares. Sur l’ensemble de la production, 190 219 plants sont disponibles à la plantation et 207 622 sont encore en phase d’élevage. Les plantes produites sont destinées à la plantation des zones de réserves provinciales, des zones de conservation privées de Vale NC (concessions), ou pour tout organisme demandeur, tel que l’IAC, la mairie du Mont-Dore ou encore la Direction du Développement Rural. Une amélioration en continu *Creation de nouveaux substrats Aujourd’hui, la pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie abrite un nombre important de plantes en phase d’élevage et d’acclimatation, prêtes pour la plantation. Le nombre de ces plantes disponibles s’accroit depuis 2012 grâce aux progrès effectués par Vale Nouvelle-Calédonie pour améliorer la croissance saine et rapide de ces plantes. En effet, afin d’optimiser la maitrise de la germination des plantes endémiques puis l’élevage de ces plantes, les équipes de production du Service de Préservation de l’Environnement travaillent à recréer des substrats. L’étude de ces substrats permet d’observer la potentielle adaptation des plantes en milieu naturel tout en favorisant leur croissance à grande échelle pour répondre aux besoins. En 2013, de nouveaux substrats (pour les plantes en phase de germination et d’acclimatation) ont été créés répondant aux problématiques posées par les précédents. Leur composition (latérite, humus, perlite) offre un milieu favorisant la croissance des plantes, tout en limitant leur mortalité en phase de germination .Ainsi, pour chaque espèce problématique, des nouveaux substrats sont ainsi créés. *Lutte contre les especes exogènes En 2013, Vale Nouvelle-Calédonie a éradiqué 8760 plantes de trois espèces de Myrtacées en zone d’élevage et a dû, sur une courte période, stopper la production des Myrtacées. En cause, la Rouilles des Myrtacées, champignon qui s’attaque à l’ensemble des plantes de cette famille. Vale Nouvelle-Calédonie, face à la prolifération de ce champignon a mis en place des protocoles d’action pour intervenir au plus vite. Des tunnels de quarantaine ont ainsi été aménagés permettant un traitement des plantes préalablement à leur transfert, évitant toute diffusion des spors. En 2014, de nouvelles études pour optimiser la production seront engagées. Elles concerneront la mise en place d’un programme commun avec les autorités scientifiques sur l’identification des maladies et ravageurs des plantes du maquis minier, l’identification des différents types de carences sur les plantes du maquis minier et les méthodes palliatives et enfin la rouille des Myrtacées. Une revégétalisation à grande échelle Depuis sa création, plus de 240 espèces ont été reproduites dans la pépinière Vale Nouvelle-Calédonie. Des espèces rares qui servent à enrichir les parcs forestiers de la Province Sud comme des espèces importantes en revégétalisation, les espèces « pionnières ». Chaque hectare revégétalisé fait l’objet d’une restauration préalable du sol avant l’implantation de 20 à 50 espèces pionnières différentes qui assureront une restauration selon un concept paysager diversifié, à raison d’un plant tous les 1,5 m². Depuis 2002, 100 hectares ont été revégétalisés. 75 ha concernent la revégétalisation des sites dégradés, 20ha les plantations hors zone VNC et 5 ha pour l’enrichissement forestier. 100% des plantes utilisées pour la revégétalisation sont endémiques. En 2013, l’équipe revégétalisation du Service de Préservation de l’Environnement de VNC a poursuivi les actions de revégétalisation initiées au préalable. 12ha ont ainsi été revégétalisés dont plus de 70% concernent les concessions VNC. Le programme de restauration des sites dégradés au Parc Provincial de la Rivière Bleue se poursuit et 70 000 plants par an sont mis à disposition de la Province Sud. Vale NouvelleCalédonie, en lien avec l’Association de Reboisement et la Province Sud supervise les travaux de transfert de de plantation. Par ailleurs, des plantations compensatoires relatives aux différents arrêtés provinciaux concernent l’enrichissement des forêts et des zones humides. En 2013, Vale Nouvelle-Calédonie a également poursuivi son partenariat avec la Direction du Développement Rural concernant la production et mise à disposition de 30 000 plants destinés au Cap N’Dua. Cette même année, 348 millions Fcfp ont été consacrés par Vale Nouvelle-Calédonie à la revégétalisation. La conservation des espèces rares Le programme de conservation des espèces rares consiste à faire l’inventaire floristique, assurer la surveillance et le suivi des espèces rares présentes sur la zone d’influence de Vale Nouvelle-Calédonie, puis assurer la production par germination, transplantation et bouturage jusqu’au transfert des plantes. Les espèces suivies sont des espèces menacées et protégées. Elles sont répertoriées selon plusieurs statuts : critique, en danger et vulnérable. Ces espèces sont toutes endémiques, et protégées par le code de l’environnement de la Province Sud, l’UICN, et intégrées à des programmes d’études. Ces listes sont revues chaque année selon les connaissances acquises et l’évolution des règlementations locales et internationales. En 2013, 66 espèces rares ont été au programme de suivi de Vale Nouvelle-Calédonie. Suivi et récolte 15 espèces ont fait l’objet d’un suivi régulier, mensuel. 16 espèces ont été récoltées pour 56 fruits.Cet inventaire s’enrichit regulièrement des nouvelles especes recencées. Ainsi,les Planchonella Lathihila, du Kermadecia Pronyensis, du Gmelina lignumvitreum ou encore le Saribus jeanneneyi seront intégrés dans les prochains suivis. De nouveaux individus de l’espèce Xanthostemon ont été découverts sur la zone d’influence de Vale Nouvelle-Calédonie. Les graines de ces individus seront collectées et mises en germination afin de certifier l’identité des individus observés. La production En 2013, 2 788 individus issus de 23 espèces rares ont été produits. 64% d’entre eux sont issus d’une germination (soit 1 793 individus) et 36 % sont issus d’une transplantation (soit 999 individus). Parmi les individus issus de la transplantation, 16 espèces sur 17 sont des espèces d’orchidées. Une nouvelle technique : la transplantation des orchidées Cette espèce 100% endémique est protégée par le code de l’environnement de la Province Sud. Des orchidées sont ainsi isolées, si il y a lieu, avant le défrichement d’une parcelle puis conservées en serres d’acclimatation. Leur croissance a été testée sur différents types de substrats. C’est ensuite la zone de conservation de la Wadjana qui a été choisie pour les accueillir.. Le premier prélèvement d’une dizaine d’individus date de 2012. En 2013, 997 individus de 16 espèces ont été récoltés. Le transfert d’espèces rares En 2013, 1028 individus de 14 espèces rares ont été destinées aux zones d’influence VNC (600 plants pour le Bassin de sédimentation de la Kué Nord), 400 plants pour le programme de plantation à Port Boisé en partenariat avec le Collège de Yaté – ou encore la mairie de Nouméa. L’enrichissement des réserves 218 plantes sont été transférées au Parc Provincial de la Rivière Bleue pour l’enrichissement des réserves et l’enrichissement en espèces forestières de la Kué Nord, dans le cadre de la Convention pour la Conservation de la Biodiversité. Ce programme devra permettre de constituer des corridors forestiers endémiques favorisant ainsi à terme la reconstitution d'une couverture forestière endémique en milieu maquis sur le Grand Massif du Sud. Les plantations d’espèces rares dans les réserves du grand Sud renforcent les connexions des peuplements naturels existants. La restauration des continuités permettra à long terme d’augmenter les flux de gènes à travers des pollinisations facilitées par des distances plus courtes entre les populations. Améliorer les connaissances La reproduction des espèces endémiques est très complexe. Vale Nouvelle-Calédonie applique ainsi différentes techniques reconnues par les organismes scientifiques et participe activement à la recherche sur la germination des plantes, la production de boutures et la revégétalisation avec pour objectif constant d’améliorer les connaissances, d’optimiser le processus de reproduction tout en respectant l’environnement. Des corridors écologiques Vale Nouvelle-Calédonie travaille ainsi avec l’Institut Agronomique (IAC) depuis 2007 notamment sur la problématique du bouturage et la germination des espèces rares. Depuis 2012, la reconstitution d’une couverture forestière endémique en milieu de maquis dans le grand massif du Sud fait l’objet d’un partenariat débouchant sur l’étude des modes de dispersion des graines forestières. L’objectif de ce programme est de renforcer les connexions des peuplements naturels existants et de constituer des corridors forestiers endémiques pour favoriser à terme la reconstitution d’une couverture forestière endémique. Pour cela, des corridors écologiques sont reconstitués reliant des fragments forestiers d’environ 500m. L’étude des Mycorrhizes Ces champignons symbiotiques sont importants pour la croissance de nombreuses espèces. Approfondir ses connaissances des Mycorrhises est une opportunité pour Vale NouvelleCalédonie d’optimiser la revégétalisation. Leur identification, l’étude de leur reproduction et de leur utilisation future est actuellement en cours avec l’IAC. La conservation des graines Vale Nouvelle-Calédonie a fait appel en 2013 au Royal Botanical Garden of London. Cet organisme de recherche a dispensé une formation financée par Vale Nouvelle-Calédonie à destination d’une vingtaine de scientifiques issus de la Province-Sud, de la DDR, de l’IAC et de la SEM de sylviculture. L’objectif ? Standardiser les pratiques de conservation de graines. La production d’espèces rares Vale Nouvelle-Calédonie a initié la mise en place de protocoles de production pour ces espèces, protocoles inexistants auparavant. Ces protocoles ont aujourd’hui permis la multiplication du Sarribus (environ 30 individus). Ce palmier endémique, classifié vulnérable et très rare a, à ce jour, été uniquement trouvé en forêt nord. Saribus jeanneneyi Etudes génétiques des Araucarias Nemeosa L’Araucarias Nemerosa est l’Araucaria le plus rare au monde. Il ne se trouve qu’à Port Boisé et sur la Forêt Nord. L’objectif de cette étude est d’identifier la population, distinguer celle en régression de celle qui peut être utilisée pour améliorer le potentiel génétique des autres populations. Plantation expérimentale du Néocallitropsis au Parc Provincial de la Rivière Bleue Dans le cadre de la Convention pour la Conservation de la Biodiversité, 500 individus de Néocallitropsis, élevés à la pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie seront transférés au Parc Provincial de la Rivière Bleue. Le Néocallitropsis est la seule espèce protégée par la loi en Nouvelle-Calédonie en raison de sa surexploitation. Cette plantation expérimentale permettra d’observer son adaptation en milieu naturel pour poursuivre sa production et relancer la multiplication de l’espèce. REPERES La pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie La pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie a été créée en 1996, soit deux ans avant la mise en place de l’usine pilote de Vale Nouvelle-Calédonie, pour étudier la biodiversité locale, valoriser les espèces, préserver et réhabiliter l’environnement naturel. Cette pépinière expérimentale est devenue en 2007, la plus grande pépinière de NouvelleCalédonie (6871 m² de serres) pour la production de plantes du maquis minier et/ou endémiques. Son objectif est de répertorier, d’étudier, de récolter et de reproduire les espèces endémiques en vue de les valoriser dans la restauration végétale des zones impactées. Elle produit actuellement un peu moins de 500 000 plants par an. Le service de préservation de l’environnement de Vale Nouvelle-Calédonie est composé de 16 personnes, dont les missions couvrent la production des plantes de la pépinière, les suivis et les études de la faune et la flore, les opérations de récolte, de revégétalisation et la gestion de la biomasse végétale sur la mine. Leur travail nécessite une connaissance approfondie de la flore locale pour produire les plantes endémiques spécifiques au maquis minier. La pépinière est un élément clé dans l’avancée des connaissances des espèces végétales endémiques du Grand Sud et au-delà. Vale NC est un soutien majeur à la recherche fondamentale et appliquée. Par ailleurs, la pépinière de Vale Nouvelle-Calédonie a un rôle pédagogique, éducatif dans la promotion de la biodiversité. Elle accueille ainsi en moyenne, une classe scolaire par mois, encadrée par l’Equipe de Préservation de l’Environnement et le CIE (Centre d’Initiation à l’Environnement). Convention pour la Conservation de la Biodiversité La Convention pour la conservation de la biodiversité, signée entre Vale NC et la Province Sud en 2009 pour une durée de cinq ans, défini une démarche à suivre pour la conservation de la biodiversité. Cette démarche consiste pour Vale Nouvelle-Calédonie à premièrement, éviter au maximum les effets négatifs de l’activité minière, deuxièmement, minimiser et atténuer ses effets, ensuite, restaurer dès que possible les empreintes et en enfin, lorsque les mesures précédentes ont été prises, compenser les effets résiduels inévitables. En termes de compensation des effets résiduels liés aux activités industrielles, des actions concrètes pour conserver la biodiversité en Nouvelle-Calédonie sont menées par Vale Nouvelle-Calédonie. Des mesures compensatoires, destinées à préserver et réhabiliter l’environnement naturel, contribuer à la structuration et à la croissance des économies locales et accompagner les impacts socioculturels du projet, sont mises en œuvre, en cohérence avec les actions de conservation d’un réseau écologique fonctionnel terrestre et marin, en co-gouvernance avec la Province Sud, avec le comité de gestion participative du bien inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, et en partenariat avec les associations et les communautés voisines. Les cinq plans de suivi des milieux récepteurs (creeks, mer, air/pluie, eaux souterraines, faune/flore) et les dix plans opérationnels pour la protection de la biodiversité (dont celui de maitrise des espèces exogènes animales et végétales) font partie de la Convention pour la Conservation de la Biodiversité. Entre 2009 et 2013, 600 millions CFP ont été investis dans ce cadre. Contacts presse : Eugénie Kerleau Tél. : 23.50.39 Mob. :73.40.59 [email protected] Virginie Dabout Tél : 75.64.79 [email protected] En savoir plus sur Vale Nouvelle-Calédonie Vale Nouvelle-Calédonie est une entreprise d’extraction de latérites et de production de nickel et de cobalt, localisée dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie. Le traitement du minerai est basé sur l’hydrométallurgie, technologie innovante destinée à traiter les latérites à faible teneur nickélifère. Vale Nouvelle-Calédonie appartient à Vale, groupe brésilien, le 2eme plus grand producteur mondial de nickel et leader mondial dans la production de minerai de fer. Vale Nouvelle-Calédonie emploie actuellement 3000 personnes dont 1350 emplois directs. Pour en savoir plus : www.vale.nc