Bulletin de l`UNOR n° 05-2017 - UNOR-AOR-NC

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UNION DES OFFICIERS DE RESERVE DE l’OCÉAN INDIEN
BP 60669 — 97473 SAINT-DENIS CEDEX
(Membre de l’Entente Patriotique de la Réunion : http://www.epr974.re/)
Union Nationale des Officiers de Réserve
Fondée en 1922/Déclarée d’utilité publique par décret du 24 février 1967
Siège social : 12 rue Marie Laurencin 75012 Paris
http://www.unor-reserves.fr/
BULLETIN N°05/2017 en date du 6 février 2017
Je ne juge pas… je livre, sommairement triés et compilés, les
médias tels qu’ils sont… à chacun de faire son opinion, les
articles n’engagent que leurs auteurs.
Planification des Thèmes & Sujets
1 – Lois & Décrets
d) - Gendarmerie Nationale
2 – Nécrologies & Mémoires
e) - Service de Santé
3 – Décorations & Commémorations
f) – Renseignement
4 – Autorités, Etats-Majors
g) - Cybersécurité
5 – Chroniques & Libres propos
h) – Forces Prépositionnées
6 – Actualités internationales
i) - Réserves
7 – OPEX
j) – D.G.A.
8 – MISSINT/OPINT
11 – France : Armements & Industries
9 – Défense de par le Monde
12 – Le Monde : Modernisations & Equipements
10 – Nos Forces Armées
13 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc)
a) – Armée de Terre
14 – Livres & Publications
b) – Marine Nationale
15 – Société
c) – Armée de l’Air
16 – Vie de l’UOROI
Le mot du président de l’UOROI
Chers amis
Le colonel ® Dominique BERTRAND
Président de l’UOROI
Adresse courriel du COL ® Dominique BERTRAND : [email protected]
GSM : 06 92 05 11 47
1 – Lois et décrets
LOIS
LOI n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté (rectificatif)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033955482&dateTexte=&c
ategorieLien=id
LOI n° 2017-118 du 1er février 2017 projet de loi autorisant la ratification du protocole au
traité de l'Atlantique Nord sur l'accession du Monténégro (1)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033967988&dateTexte=&c
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MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Arrêté du 27 janvier 2017 modifiant l'arrêté du 15 novembre 2007 portant création de
l'application de gestion du répertoire informatisé des propriétaires et possesseurs d'armes
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033936650&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Arrêté du 27 janvier 2017 portant organisation du service à compétence nationale « Service
central des armes »
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033936707&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Décret du 27 janvier 2017 portant nomination dans l'armée active des élèves de l'Ecole
polytechnique
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033936976&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Citation à l'ordre de la Nation
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033968584&dateTexte=&c
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Arrêté du 26 janvier 2017 fixant le nombre d'emplois offerts au titre de l'année 2017 aux
militaires candidats à des emplois civils
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033977233&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Décret du 2 février 2017 portant nomination du préfet, administrateur supérieur des îles
Wallis et Futuna - M. TREFFEL (Jean-Francis)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033977401&dateTexte=&c
ategorieLien=id
MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
Arrêté du 23 janvier 2017 portant nomination au grade d'infirmier en soins généraux et
spécialisés du deuxième grade du ministère de la défense au titre de 2016
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033956231&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Arrêté du 19 janvier 2017 relatif à l'organisation générale de la scolarité des élèves officiers
de carrière de l'Ecole spéciale militaire et de l'Ecole militaire interarmes
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033963578&dateTexte=&c
ategorieLien=id
2
Arrêté du 11 janvier 2017 modifiant l'arrêté du 24 novembre 2016 portant pour les sousofficiers, officiers mariniers et militaires du rang de la réserve opérationnelle application en
2016 de l'article R. 4221-21 du code de la défense
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033977180&dateTexte=&c
ategorieLien=id
Arrêté du 24 janvier 2017 fixant les taux de promotion des corps des infirmiers civils en
soins généraux et spécialisés, des cadres de santé paramédicaux civils, des techniciens
paramédicaux civils et des aides-soignants et agents des services hospitaliers qualifiés
civils du ministère de la défense
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033980466&dateTexte=&c
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Décision du 24 janvier 2017 portant attribution du brevet technique
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000033980550&dateTexte=&c
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2 – Nécrologies & Mémoires
Le concours national de la Résistance peine à recruter des
candidats
http://etudiant.lefigaro.fr/ Par Marie-Estelle Pech • Publié le 27/01/2017 à 17:02 • Mis à jour le
30/01/2017 à 10:41
La remise du prix national, à Paris, en mai 2015. Crédits photo: Présidence de la République.
Si près de 40.000 collégiens et lycéens y participent encore chaque année, ce concours -qui
repose sur le bénévolat des associations et des professeurs-, est en perte de vitesse depuis 2008.
Quel collégien lauréat du concours national de la résistance (CNRD) ne se souvient pas avoir
reçu, dans sa préfecture locale, des mains du représentant de l’État, un imposant livre sur les
déportés et un voyage en bus pour visiter Oradour-Sur-Glane ou le camp du Struthof ? Le jury
national a arrêté, pour cette année 2017, le thème suivant: «La négation de l’Homme dans
l’univers concentrationnaire nazi» à partir duquel devront plancher deux à trois heures les élèves
volontaires de troisième, seconde, première et terminale. Ils peuvent aussi réaliser un travail
collectif. La date de l’épreuve est fixée au vendredi 23 mars. Les palmarès régionaux seront
dévoilés en mai, un second, national, courant octobre 2017.
Près d’un million et demi de Français y ont participé depuis 1961
Créé en 1961 à l’initiative d’associations d’anciens résistants et déportés, ce concours a peu à
peu évolué. Il s’agissait dans l’esprit des initiateurs d’encourager la réflexion des jeunes sur les
questions civiques et patriotiques illustrées par l’esprit de la Résistance. Il s’est mis à évoquer la
Shoah, la France libre, la résistance par l’art et la littérature. La venue de plus en plus fréquente
des anciens résistants et déportés au sein des établissements, à partir des années 1970, afin de
témoigner et d’échanger avec les élèves, a contribué au succès du concours. On évalue qu’au
cours de ses 55 années d’histoire, ce sont près d’un million et demi d’élèves, âgés aujourd’hui de
15 à plus de 70 ans, qui y ont participé, selon un rapport du ministère de l’Éducation nationale
datant de 2015. Le concours a pu attirer jusqu’à 60.000 élèves volontaires, dans les années 19902000, un record parmi les divers concours organisés par l’Éducation nationale, comme le
concours général, par exemple.
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Mais le concours, pour lequel encore 43 000 élèves ont concouru l’an dernier, explique l’une des
organisatrices du concours, «grâce à une thématique sur l’art qui a très bien marché» est
aujourd’hui en perte de vitesse notamment auprès des élèves de troisième. Cette «érosion»
constatée de puis 2008, s’est accélérée en 2012 avec l’introduction des nouveaux programmes de
troisième, la mise en place du nouveau brevet et la multiplicité des commémorations: centenaire
de la première guerre mondiale, mémoire de l’esclavage... et l’augmentation des sollicitations des
professeurs d’histoire sur des sujets liés à la citoyenneté notamment. On ne comptait en 2013 que
34.324 participants.
Les régions du Sud-Ouest et de l’Est sont les plus impliquées
Certaines académies insistent en outre sur le faible nombre d’établissements impliqués chaque
année, souvent les mêmes. Ce sont souvent les mêmes enseignants fidèles et bénévoles, parfois
retraités, qui entraînent de nombreux élèves vers le concours. Et les témoins de la deuxième
guerre mondiale susceptibles d’intervenir dans les établissements ou de participer aux jurys se
raréfient. Le rapport du ministère s’interroge sur la grande diversité des sujets selon les
académies: sujets de types brevet ou exercices de type bac, ils peuvent aussi se présenter
localement comme des «exercices très flous, peu problématisés, hésitant entre la dissertation et
le commentaire de cinq à sept documents. Comment départager des productions qui ne sont pas
soumises au même degré de difficulté?». Les auteurs pointent encore l’inégalité importante des
prix distribués au niveau départemental: sauts en parachute, distribution de tablettes, bons
d’achats, voyages vers des lieux de mémoire ou simples lots de monographies un peu désuètes…
La participation est fluctuante selon les années et les territoires. Les régions du Sud-Ouest et de
l’Est sont historiquement toujours les plus impliquées. À Paris, le concours a connu un regain
depuis trois ans passant de 375 candidats en 2013 à 1523 en 2015. «Toutefois, subsiste une
certaine inquiétude sur les années à venir avec la disparition inéluctable des derniers témoins et le
constat largement partagé que le concours, reposant généralement dans chaque département sur
le dynamisme d’une petite équipe militante, est relativement fragile», insistent les auteurs du
rapport. Le concours a été rénové l’an dernier pour trouver un second souffle. Simplifié, davantage
mis en valeur, il devrait concerner davantage d’établissements, espère le ministère.
#Auschwitz Les noms de près de 10.000 gardiens et SS
d'Auschwitz mis en ligne
Actualités À Chaud Par L’Obs Avec AFP Publié le 30/01/17 à 22:34
(AFP)
L'Institut polonais de la mémoire nationale (IPN) a annoncé ce lundi la mise en ligne de près de
10.000 noms de membres du personnel du camp nazi allemand d'Auschwitz-Birkenau.
La publication de ces noms "n'est que le début d'un vaste projet", a déclaré devant la presse le
président de l'Institut Jaroslaw Szarek. La liste doit être enrichie par celle des autres lieux de
détention et d'extermination mis en place par l'Allemagne nazie. Au total, le nombre de noms déjà
réunis est d'environ 25.000.
La base de données, accessible en cinq langues, "est un instrument pour lutter contre le
mensonge", a ajouté le chef de l'IPN. "Nous n'y exprimons pas d'opinion, nous ne faisons que
rapporter des faits secs".
La liste de noms a pu être constituée en grande partie grâce au travail d'un historien, le professeur
Aleksander Lasik, qui y a travaillé depuis 1982, en commençant par identifier les SS d'Auschwitz.
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Noah Klieger, boxeur rescapé d'Auschwitz : "J'ai eu le culot
de parler à Mengele"
Actualités Histoire
Noah Klieger (Archives personnelles)
Rescapé des camps libérés le 27 janvier 1945, Noah Klieger va prendre la parole à l'ONU à
l'occasion de cet anniversaire. Il raconte son incroyable histoire à "l'Obs". Interview.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Denis Demonpion Publié le 27 janvier 2017 à 06h55
A bientôt 92 ans, Noah Klieger, ce féru de sport, n'a rien oublié. Ni de sa prime enfance "joyeuse"
à Strasbourg, sa ville natale, entre un père universitaire et écrivain qu'il vénérait et une mère qu'il
adorait. Ni de l'enfer d'Auschwitz auquel il a miraculeusement survécu. Le regard est comme
délavé par l'épreuve.
Sa vie se conjugue avec les aléas de l'Histoire. Elève typographe dans un lycée professionnel, il
se découvre très tôt la fibre journalistique, milite dans la Jeunesse sioniste alors qu'Hitler est déjà
au pouvoir, connaît les camps de travail et de concentration. La guerre finie, il se retrouve meneur
d'hommes sur l'Exodus, ce navire d'immigrants juifs qui tente de rejoindre Israël.
Une épopée qui en dit long sur la barbarie mais qui n'a jamais entamé son humanité. En ce
vendredi 27 janvier, date anniversaire de la libération des camps, Noah Klieger prendra la parole
à l'ONU. Interview.
Vous allez fêter vos 92 ans en juillet. Comment vit-on quand on est rescapé d'Auschwitz ?
J'ai eu de la veine. Pour sortir vivant d'un camp de concentration comme Auschwitz, il fallait de la
veine. Ou des miracles. Les miracles ont tout fait pour moi, pour que je m'en sorte. Je suis un des
rares à avoir échappé aux chambres à gaz.
Comment ça des miracles ?
Je suis né à Strasbourg - j'ai même reçu la médaille d'or de la ville de Strasbourg -, mais je vivais
en Belgique avec mes parents. Quand j'ai été arrêté, j'avais 16 ans. Je suis arrivé à Auschwitz en
janvier 1943, après avoir été interné en Belgique, au camp de Malines, entre Anvers et Bruxelles.
Auschwitz était composé de 45 camps de travail et d'extermination. Les SS recevaient de l'argent
des usines qui avaient besoin de main d'œuvre. La main d'œuvre, c'était nous, les prisonniers.
C'était le plus grand des camps, celui où il y a eu le plus de victimes. 1,5 million de Juifs y ont été
massacrés ou gazés. Auschwitz est situé dans un bassin minier de Haute-Silésie, à l'époque la
région la plus froide en Europe après la Sibérie. Quand on est arrivé, on nous a mis, nus, dans un
baraquement qui n'avait pas de toit. On a attendu ainsi alors qu'il faisait - 25 °C ou - 27 °C. Deux
tiers des prisonniers sont morts gelés.
Le deuxième jour après notre arrivée, deux officiers SS sont venus dans le bloc. Le commandant
d'Auschwitz Monowitz (Auschwitz 3) Heinrich Schwarz, un passionné de boxe, a demandé qui
d'entre nous était boxeur. Il y avait deux professionnels, deux Néerlandais, qui boxaient dans la
catégorie poids-lourds : Sally Weinschenk et Sam Potts. Sam Potts n'avait pas vingt ans. Il
mesurait 2 mètres, pesait 117 kilos. A l'époque, la boxe était autre chose que ce qu'elle est
aujourd'hui. Il n'y avait que huit catégories de boxeurs - des mouches aux lourds, donc huit
champions du monde. Aujourd'hui, il y en a 14, cinq fédérations internationales, des tas de
champions du monde. J'étais un mordu de sport depuis ma naissance, mais je m'intéressais
surtout au Tour de France. J'ai été le premier Israélien à écrire sur le Tour de France.
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Un troisième prisonnier a levé la main, Jean Korn, un Belge. Il était footballeur mais il avait cru
comprendre que les SS cherchaient des athlètes. Il avait 24 ou 25 ans et mesurait 1,81 m. Il avait
joué à la Royale Union Saint-Gilloise.
Et puis moi. C'était le 19 janvier 1943. 74 ans après, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai levé la
main. Je n'étais pas boxeur moi-même, mais sur le moment, j'avais le sentiment que c'était positif.
La suite m'a donné raison : le soir, on recevait un litre de soupe supplémentaire, la même que
celle que mangeaient les SS, avec un morceau de viande et des pommes de terre. Les autres
prisonniers n'avaient que des rutabagas, souvent gelés, baignant dans une eau jaunâtre. Cette
soupe m'a sauvé la vie pendant cinq à six mois.
Etant donné votre manque d'expérience, ne craigniez-vous pas d'être mis KO au premier
round ?
Il y avait deux autres boxeurs aguerris : Victor Perez, un Tunisien surnommé Young Perez, qui
boxait pour la France et qui était champion du monde des poids-mouches, et un Grec de
Salonique, Jacko Razon, qui était champion de Grèce et des pays balkaniques dans la catégorie
poids léger. Avec Jean (Korn), on nous a testés. Le Grec m'a demandé si j'étais boxeur. Comme
je lui ai répondu que non, il m'a dit : "Je vais aller avec toi sur le ring". Il m'a touché quelques fois,
mais il a retenu ses coups. On s'était mis d'accord pour rouler les SS qui ont vu que je n'étais pas
un grand champion.
(Victor Perez à l'entraînement en 1930 - Jeff Dickson/AFP)
A la fin du premier entraînement, l'entraîneur a décidé que je serais opposé à Jacko, bien plus
petit et plus léger que moi, pour le premier match en public. Il y avait aussi deux Tchèques et un
Polonais ou l'inverse, je ne sais plus. Tous les autres étaient Juifs.
Sur les 22 ou 23 matches que j'ai disputés, je n'en ai gagné aucun. Jacko Razon, qui a survécu à
la déportation, est mort il y a une vingtaine d'années en Israël. Young Perez, lui, n'a pas eu cette
chance. Il a été descendu d'une rafale de fusil-mitrailleur tirée par un garde SS, le 22 janvier 1945
à Gliwice en Pologne, peu après l'évacuation des camps d'Auschwitz où n'étaient restés que ceux
qui ne pouvaient plus marcher. A l'approche de l'Armée rouge, les Allemands avaient abandonné
les camps, emmenant près de 60.000 prisonniers à pieds vers d'autres camps de concentration à
l'intérieur du Reich. Young Perez, qui travaillait aux cuisines, avait un sac contenant du pain qu'il
voulait distribuer aux autres prisonniers. Mais un SS qui nous escortait n'a rien voulu savoir.
Je suis à présent le seul survivant de l'équipe de boxeurs.
De quelle façon se déroulaient les matches ?
Les matches se déroulaient le dimanche, sur une place, devant les 16.000 prisonniers. Ce jour-là,
on ne travaillait pas dans le camp que l'on surnommait "Buna", du nom de la fabrique de
caoutchouc synthétique qui formait le gigantesque complexe industriel I.G. Farben.
Sinon, quand il faisait trop mauvais, ils étaient organisés dans un hangar où il n'y avait de la place
que pour les 400 SS. Peu importait que l'on gagne ou l'on perde. On n'était pas des gladiateurs.
Personne n'était passé par les armes parce qu'il avait perdu un match. C'était davantage des
shows. Comme nous n'étions pas assez nombreux pour combattre dans la même catégorie, il
arrivait fréquemment qu'un poids moyen se retrouve face à un poids plume ou un poids coq. Il y
avait parfois jusqu'à 20 kilos de différence entre deux boxeurs.
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Dans votre livre de mémoires "Plus d'un tour dans ma vie !" (éditions Elkana), vous
racontez comment l'Oberstabarzt Joseph Mengele, le médecin major d'Auschwitz, vous a,
en quelque sorte, "épargné".
Je suis, à ma connaissance, le seul prisonnier qui ait eu le culot de parler à Mengele. C'est
comme ça qu'il m'a laissé vivre. J'avais été envoyé à l'infirmerie après avoir été blessé de trois
balles à la jambe droite pour m'être attardé à discuter avec d'autres prisonniers en allant chercher
du matériel dans un entrepôt.
Puis j'ai été transféré dans une sorte d'annexe pour convalescents. C'est là qu'un jour les gardes
ont encerclé le bâtiment. Une demi-douzaine de SS sont entrés et nous ont ordonné de nous
dévêtir. Deux officiers SS, accompagnés d'un médecin détenu de Strasbourg que je connaissais,
le professeur Robert Waitz, sont alors arrivés. Parmi eux, il y avait Joseph Mengele, le plus gradé.
Ils venaient pour procéder à une sélection des détenus. Mengele jetait un bref coup d'œil sur
chaque prisonnier et soufflait d'une voix monotone : "Gauche" pour les prisonniers promis à la
mort, "droite" pour ceux qui devaient bénéficier d'un sursis. Quand mon tour est arrivé, d'un regard
indifférent, Mengele a marmonné : "Gauche". J'avais quatre ou cinq mètres à faire pour rejoindre
le groupe des condamnés. Je me suis dit :
"Tu es foutu. Tu vas être gazé."
Et c'est là que j'ai tenté le tout pour le tout. J'ai donc fait demi-tour et avant que les gardes n'aient
le temps de réagir, je me suis posté devant Mengele au garde-à-vous. Comme je parle allemand,
je lui ai dit d'une traite :
"Je suis encore jeune, je n'ai que 16 ans. Je peux travailler."
Et je ne sais pas pourquoi, j'ai ajouté que mon père était un célèbre écrivain en France. Il m'a jeté
un bref regard, puis il a réclamé ma fiche à son subalterne, l'a lue et m'a dit :
"Tu crois vraiment pouvoir continuer à servir dans une équipe de travail ?"
J'ai répondu "Oui, certainement", et c'est comme ça qu'il m'a "donné" au professeur Waitz qui était
juif. C'est un fait unique, un miracle. J'avais de l'initiative. Beaucoup ne sont pas revenus. Moi, je
suis revenu. Et c'est une mission que je me suis fixée : raconter, témoigner.
Le dernier adieu des commandos marine à Paul Chouteau
jeudi 2 février 2017 Publié par mamouth leader à 2/02/2017 04:43:00 PM
Une vingtaine de commandos marine et un biniou sont venus de Lorient aujourd'hui accompagner
Paul Chouteau, leur grand ancien qui avait débarqué avec le 1er BFMC, le 6 juin 1944, à
Colleville-Montgomery. Une dizaine de porte-drapeaux étaient aussi présents, avec le vétéran
Léon Gautier, un des quatre derniers survivants du 6 juin.
Paul Chouteau, mobilisé en 1939, avait d'abord servi dans la marine. Son navire avait été capturé
par les Britanniques en juillet 1940, puis, comme une bonne partie des Français internés en
Grande-Bretagne, il avait préféré rentrer en France. "Il avait regretté ce choix" a-t-on rappelé
aujourd'hui. Il avait ensuite opéré aux Antilles puis avait rejoint les FNFL en 1943.
C'est dans ce cadre qu'il avait intégré la Troop 8 de 1er BFMC après le stage commando
standard. Blessé le 6 juin 1944 sur les plages par des éclats, il avait été évacué en GrandeBretagne, mais avait repris le combat, au bois de Bavent (la fin de la campagne de 78 jours du 1er
BFMC), puis avait participé à l'opération sur Flessingue (Hollande), en novembre suivant. Aprèsguerre, il était devenu policier, se retirant à Houlgate (Calvados).
C'est là que les commandos d'active l'ont honoré, ce matin. L'officiant du service religieux l'a
rappelé dans son homélie, "des militaires qui donnent leur vie pour en sauver d'autres, l'amour est
en eux. Donner sa vie, voila le plus bel amour". Une phrase suivie d'une Marseillaise peu
commune, jouée à l'orgue. Les commandos marine ont ensuite, en comité réduit, rendu hommage
à leur grand ancien, à la flamme des commandos, à Ouistreham.
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Mes infops et photos sur le twitter@defense137.
Malgré un tempo opérationnel plutôt soutenu, 20 commandos marine d'active, provenant de toutes
les unités de Lorient et de l'Ecole des Fus étaient présents à Houlgate cet après-midi. Photo JMT
3 – Décorations & Commémorations
4 – Autorités, États-Majors
Le CEMA rencontre le chef d’état-major des armées et le
ministre de la défense égyptiens au Caire
Mise à jour : 30/01/2017
Les 26 et 27 janvier 2017, le général d’armée Pierre de Villiers s’est rendu au Caire où il s’est
entretenu avec le général de corps d’armée Mahmoud Hegazy, chef d’état-major des armées
égyptiennes et commandant des forces terrestres, avant d’être reçu par le général d’armée Sedki
Sobhi, ministre de la défense égyptien.
Au cours de leurs échanges, les deux CEMA ont évoqué la situation sécuritaire dans la région et
dans le monde, en abordant plus précisément la menace terroriste et en réaffirmant leur volonté
commune d’y faire face. Ils se sont par ailleurs félicités de la coopération bilatérale mise en œuvre
grâce aux échanges de savoir-faire entre leurs deux armées. Cette coopération fructueuse a
également été soulignée lors de l’entretien avec le ministre de la défense égyptien. Elle s’exerce
aussi bien dans le cadre du dialogue stratégique resserré entre la France et l’Egypte, à l’occasion
d’échanges militaires académiques ou encore d’interactions opérationnelles comme l’exercice
aéromaritime « Cleopatra ».
Le général de Villiers s’est également rendu avec ses hôtes au mémorial du soldat inconnu où
une cérémonie d’hommage accompagnée d’un dépôt de gerbe était organisée. Ce moment a
constitué un temps fort, symbolisant la reconnaissance intemporelle du sacrifice militaire.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
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Le CEMA participe aux cérémonies du 72e anniversaire de la
Libération de Colmar
Mise à jour : 30/01/2017
Dimanche 29 janvier 2017, le général d’armée Pierre de Villiers a participé aux cérémonies du
72ème anniversaire de la Libération de Colmar.
Dans son ordre du jour, le CEMA s’est adressé aux élus locaux, aux représentants des
associations du souvenir, aux militaires et aux anciens combattants présents. Pour le général de
Villiers, la libération de Colmar par la 1ère Armée française du général de Lattre en février 1945,
dans des conditions particulièrement difficiles, nous rappelle que « rien ne saurait résister à
l’alliance de la détermination, du courage et de l’unité ».
Ces valeurs sont aujourd’hui notre force et notre identité. Il a rendu hommage aux hommes dont
« l’exemplarité et l’état d’esprit ont fait naître un formidable élan ». Un office religieux a également
été rendu en mémoire des soldats de la libération.
À l’issue, le CEMA s’est rendu au monument des Américains et à la Nécropole de Sigolsheim pour
poursuivre ces commémorations.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
« Je vous redis ma fierté de vous commander »
Mise à jour : 30/01/2017
Lundi 30 janvier 2017, à l’occasion de son déplacement en Alsace, le général d’armée Pierre de
Villiers est allé à la rencontre des militaires du régiment de marche du Tchad et du 152 e régiment
d’infanterie implantés respectivement à Meyenheim et Colmar.
Le CEMA a d’abord participé à la cérémonie matinale des couleurs en compagnie des marsouins
du RMT avant un footing matinal et la visite de l’enceinte du régiment pour échanger de façon
informelle avec les hommes et femmes du régiment. Ces moments de cohésion et de partage lui
permettent d’aller au contact de celles et ceux qui, quotidiennement, s’engagent avec
enthousiasme et détermination dans la défense de la France et des Français. Le régiment de
Marche du Tchad (lien vers le site du régiment) fut l’un des « acteurs » majeurs de la Libération,
9
dont le premier chef de corps fut le colonel Leclerc. Le RMT cultive depuis 76 ans les valeurs
historiques du régiment : disponibilité, engagement et sens du service. Le CEMA a exprimé au
« régiment du serment » sa fierté et sa reconnaissance pour les actions menées. Il les a
également assurés de sa confiance pour mener à bien les missions qui leur seront confiées au
cours de leurs engagements opérationnels à venir.
Le général de Villiers a poursuivi sa journée « au contact » des forces par une visite aux « diables
rouges » du 152e Régiment d’Infanterie de Colmar. Avant de partager un déjeuner avec les
militaires et des représentants de la base de Défense, il leur a présenté ses vœux pour l’année
2017. Il leur a exprimé sa fierté et sa satisfaction pour leur engagement au quotidien et
particulièrement dans le cadre de l’opération Barkhane. Le 152e RI arme depuis octobre le
groupement tactique désert déployé au Nord du Mali, aux ordres de son chef de corps. Il a
rappelé aux soutenants de la base de Défense de Colmar que leur mission était essentielle en
opération extérieure comme en garnison et s’est dit conscient de leur dévouement au service des
forces.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
« C’est tous ensemble que nous agissons »
Mise à jour : 31/01/2017
Lundi 30 janvier 2017, au retour de sa visite en Alsace, le général d’armée Pierre de Villiers a reçu
à l’École militaire les représentants des associations de soutien à la communauté militaire.
Agissant au profit des militaires d’active ou de réserve, des anciens militaires, ainsi que de leurs
familles, dans les domaines social, culturel, mémoriel et plus largement de l’entraide, ces
associations font corps avec la communauté militaire. Pour le général de Villiers, leur engagement
complète celui des soldats, des marins et des aviateurs qui sont aujourd’hui chargés de protéger
la France et les Français. Il a appelé à l’unité entre tous les membres de cette grande famille
militaire.
Après avoir souligné l’importance de ce tissu associatif pour les armées, le CEMA a dressé un
panorama du contexte sécuritaire actuel et a livré son analyse sur les défis qu’il conviendra de
relever. « C’est tous ensemble que nous agissons » a-t-il conclu avant de partager un moment
d’échange avec les invités.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
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5 – Chroniques & Libres propos
Donald Trump sera destitué, mais quand ?
LES BLOGS
Et dire que cela ne fait qu'une semaine qu'il est Président.
http://www.huffingtonpost.fr/ 31/01/2017 07:00 CET | Actualisé à 11h00 Robert Kuttner Écrivain et
économiste, fondateur du magazine "The American Prospect"
Carlos Barria / Reuters Le Président des Etats-Unis Donald Trump lors d'une cérémonie au Pentagone durant
laquelle le nouveau secrétaire à la Défense James Mattis a prêté serment, le 27 janvier 2017.
Donald Trump tente de gouverner de manière impulsive, sur des coups de tête, par animosité
personnelle, dans son propre intérêt et par décret... comme s'il était dictateur. Mais ça ne
fonctionne pas, et il va déjà droit dans le mur au bout d'une semaine !
Les appels à sa destitution se multiplient parce que c'est le seul moyen de se débarrasser de lui,
parce que beaucoup de Républicains sont en train de l'abandonner, parce que cet homme est
psychologiquement incapable de s'assurer de la légalité des choses avant de les faire, et parce
qu'il est de plus en plus évident qu'il n'est absolument pas qualifié pour diriger le pays.
Les adultes qui l'entourent, même les plus serviles, passent le plus clair de leur temps à tenter de
réfréner ses ardeurs, mais c'est tout simplement impossible. Le reste du temps, ils répondent aux
coups de fil frénétiques des dirigeants républicains, du monde des affaires et des chefs d'Etat
étrangers. Il a fait quoi ??? Le pauvre Reince Priebus, chef de cabinet du président, évolue enfin
dans les hautes sphères, mais il ne doit pas vraiment s'amuser.
C'est une chose de vivre dans son monde quand on est candidat, et qu'on peut dire à peu près
tout ce qui nous passe par la tête. En trompant suffisamment de personnes suffisamment de fois,
on peut même parvenir à se faire élire. Mais quand on tente de gouverner ainsi, la réalité vous
rappelle à l'ordre.
Donald Trump a édicté des décrets impulsifs, qui n'ont pas été évalués par des juristes, des
experts gouvernementaux ni des responsables politiques, et n'ont fait l'objet d'aucune réflexion
stratégique sérieuse. Le voilà presque aussitôt contraint de faire marche arrière en raison des
pressions politiques et juridiques... et à cause du monde réel.
Contrairement à ce qui se passe dans les différentes dictatures qu'affectionne le président,
l'écheveau de mesures de contrôles politiques et juridiques mis en place pour défendre la
constitution et empêcher l'avènement d'un régime tyrannique aux Etats-Unis tient bon, dans
l'ensemble. Plus il est irresponsable, plus ces mesures se renforcent.
C'est seulement parce qu'il a bêtement tenté de refouler certaines catégories de réfugiés (mais en
laissant entrer ceux qui viennent de pays qui soutiennent le terrorisme, comme l'Arabie saoudite et
l'Egypte, où il a investi à titre personnel) qu'il s'aperçoit aujourd'hui que les Etats-Unis ont des
tribunaux. Des tribunaux, vous dis-je ! Incroyable.
Plus il se montrera imprévisible, moins les juges conservateurs accepteront de servir la soupe aux
Républicains, comme ils l'ont fait si souvent par le passé. De la même manière, il serait imprudent
de penser que la Cour suprême validera sans sourciller ses décisions les plus controversées.
Depuis une semaine, les Républicains, connus et moins connus, s'empressent de se distancer
des propos qu'il tient sur Vladimir Poutine, et tournent en ridicule ses soupçons infondés de fraude
électorale massive.
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Ils ne savent plus où se mettre quand il s'agit de liquider le programme de couverture sociale
universelle, l'Obamacare, sans nuire aux patients ni à leurs propres espoirs de réélection. C'est
une mesure complexe, et Donald Trump ne fait pas vraiment dans la nuance. Tom McClintock,
représentant de la Californie, a résumé les inquiétudes de nombre de ses confrères: "Il va falloir
assumer les mesures que nous allons mettre en place" suite à l'abrogation de la loi. "Nos
adversaires appelleront ça le Trumpcare, et les Républicains seront jugés sur pièce lors des
prochaines élections, qui auront lieu dans moins de deux ans."
Le sénateur Lindsey Graham n'a, quant à lui, pas hésité à se moquer des habitudes du président
sur les réseaux sociaux, en qualifiant dans un tweet la guerre commerciale avec le Mexique de
"mucho sad".
Même le cabinet de Donald Trump a dû l'empêcher de poursuivre sa croisade insensée contre les
Mexicains, notamment lorsqu'il oblige le président du Mexique à annuler sa visite officielle, avant
de le rappeler 24 heures plus tard pour se rabibocher.
Le président américain a aussi proposé de légaliser à nouveau la torture, mais les leaders
républicains s'y sont opposés. John Thune, le sénateur républicain du Dakota du Sud, a ainsi
déclaré mercredi 25 janvier que l'interdiction de recourir à la torture faisait jurisprudence, et que
les Républicains au congrès s'opposeraient à tout retour en arrière. Un point de vue que partage
le ministre de la Défense, pourtant nommé par Donald Trump. Après avoir claironné à qui voulait
l'entendre que sa décision était prise, le président a docilement accepté de s'en remettre à ses
conseillers militaires.
Tout cela en une semaine seulement ! Et, aujourd'hui, des tribunaux fédéraux commencent à
restreindre ses prérogatives.
Il y a deux semaines, au vu de ce que nous avions constaté pendant la période de transition, j'ai
écrit un article proposant la constitution d'une commission et d'une campagne citoyennes de
destitution du président.
Depuis, l'association apolitique Free Speech for People a lancé une campagne similaire. Elle a
déjà recueilli quelque 400.000 signatures. L'organisation bipartisane Citizens for Responsibility
and Ethics in Washington (CREW) constitue de son côté un dossier car ses juristes ont introduit
une action en justice suite aux multiples violations de la clause d'inéligibilité, dont le but est
d'empêcher le président de tirer profit des actions d'un gouvernement étranger.
Il existe déjà bien d'autres motifs de destitution, notamment liés au fait que Donald Trump place
ses propres intérêts financiers devant ceux du pays, et son étrange alliance avec Vladimir
Poutine, qui relève presque de la haute trahison. Moins connu que la clause d'inéligibilité, le Stop
Trading on Congressional Knowledge (STOCK) Act de 2012, est l'équivalent du délit d'initié
français. Il s'applique au président, comme à n'importe quel autre fonctionnaire.
Bien entendu, la procédure de destitution est une mesure aussi politique que juridique, comme le
souhaitaient les pères fondateurs des Etats-Unis. Or, une semaine après son investiture, ce n'est
pas seulement Trump qui abandonne la constitution, mais ses alliés qui l'abandonnent, lui.
En dépit de son comportement alarmant, les Républicains ont cru qu'ils pourraient se servir de lui
pour parvenir à leurs fins. Mais entre sa déclaration d'amour à Poutine et son désir d'initier une
guerre commerciale mondiale, Donald Trump n'a rien d'un Républicain. On ose à peine imaginer
l'inquiétude et l'horreur que doivent exprimer en privé les cadres du parti.
En 1984, le psychiatre Otto Kernberg a décrit le narcissisme malfaisant, un trouble psychologique
qui, contrairement aux autres formes de narcissisme, est considéré comme une pathologie grave.
Il se caractérise par une absence de conscience, une grandiloquence alliée à une immense soif
de pouvoir, et une tendance au sadisme.
Etant donné le danger qu'il représente pour la république et pour le parti républicain, la destitution
de Donald Trump n'est qu'une question de temps. La question est de savoir quelles catastrophes
l'Amérique devra surmonter d'ici là.
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Ce blog, publié à l'origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Bamiyan Shiff pour
Fast for Word.
Vœux du comité de soutien du Général Piquemal aux Armées
Général (2S) Antoine Martinez Paris, le 30/01/2017
Le comité de soutien a été fondé pour obtenir des plus hautes autorités la pleine et entière
réhabilitation du soldat Christian Piquemal, grand serviteur de l’État, injustement radié des cadres
de l’Armée après que ce dernier a voulu alerter les services de l’État chargés de la sécurité du
territoire et l’opinion publique dans son ensemble des dangers que faisait courir la situation
anarchique à Calais et dans le Calaisis sur l’intégrité et la pérennité de notre nation. Par cette
sanction injuste, c'est l'institution militaire dans son ensemble qui a été touchée et blessée.
C'est pourquoi, au-delà du cas particulier du Général Christian Piquemal, le comité de soutien
poursuit comme objectif la réhabilitation de l’institution militaire dans notre pays alors même qu’un
désordre mondial grandissant augmente chaque jour un peu plus les dangers et les menaces qui
pèsent sur la patrie. A une instabilité inquiétante perceptible depuis des années est venue
s’ajouter les attaques terroristes d’un islam extrémiste sur notre sol. Des chefs militaires avaient
pourtant alerté sur cette situation mais ils n’ont pas été entendus.
Depuis, le Président de la République et le Premier ministre, ont admis que nous étions « en
guerre ». Ces déclarations, qui succédaient à des années de léthargie collective et de déni de la
réalité de nos représentants politiques, n’ont pourtant pas eu jusqu’ici comme conséquence une
mobilisation des moyens matériels et humains qui soient à la hauteur des enjeux et des défis. La
toute dernière prise de parole aussi exceptionnelle que salvatrice du chef d’état-major des armées
(CEMA) Pierre de Villiers sur les moyens financiers à consacrer à la Défense est là pour le
rappeler. Le comité de soutien partage les inquiétudes du CEMA et l’ensemble de ses
préconisations. Cependant, 2 % du PIB comme horizon financier du budget des armées, c'est
notoirement insuffisant. Le comité de soutien prône une ligne à 3 % du PIB. Il rappelle que l’effort
de la nation en la matière doit s’inscrire sur le long terme et pas uniquement en réaction à
l’émotion politique du moment.
Il faut bien reconnaître que nos forces armées sont aujourd'hui en limite de rupture en termes de
capacités en raison de la multitude des engagements sur les théâtres extérieurs, engagées
simultanément sur plusieurs fronts, et à l'intérieur, sur le territoire national, avec les opérations
Vigipirate et Sentinelle qui usent inutilement nos forces à contre-emploi dans une gabegie
capacitaire incapable de prévenir le prochain attentat.
Alors, au-delà de la modernisation et du renouvellement nécessaires du matériel usé et
vieillissant, les efforts à porter sur le personnel sont primordiaux. Le Comité de soutien préconise
que les armées investissent au plus vite dans l’excellence en sélectionnant un corps d’officiers
d’élite de très haute qualité, formés à de nouvelles techniques pour répondre à des menaces
inhabituelles. Car le risque majeur auquel sera confrontée demain – et peut-être plus vite qu'on ne
le pense – notre société pourrait bien se traduire par une totale submersion des capacités
régaliennes de l’État, notamment avec des émeutes et des violences urbaines de très grande
ampleur. Le salut viendrait alors d’une élite militaire consciente des enjeux politiques et
stratégiques qui dépassent la simple mise en œuvre de la force formée, entre autres, aux combats
en milieu urbain.
La richesse de l’armée française est, en fait, le résultat d’un précieux héritage, forgé par
l’expérience du combat. Il faut entretenir et conserver ce vivier de soldats et de chefs dont notre
patrie a besoin pour affronter et surmonter les crises de l’Histoire. Le général Piquemal en fait
indéniablement partie, ce qui justifie sa pleine et entière réhabilitation au sein de l’armée
française. Nous ne pouvons en ces temps troublés nous priver de l’expérience et de la valeur d’un
officier de cette envergure.
Signataires de ce texte
Les généraux et amiraux en 2ème section :
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Antoine MARTINEZ président du comité de soutien du général Christian PIQUEMAL,
Pierre SOUQUE, Daniel GROSMAIRE, Jacques DIGONNET, Yves AUBERT, Pierre BEC, Roland
DUBOIS, Marc DESCHAMPS, Bernard JOSZ, Philippe GOUACHON, Yvon TALLEC, Daniel
SCHAEFFER, François TORRES, Christian RENAULT, Hervé NEVEU, Jean-Marie LAURAS, Guy
du PLESSIS, Alain PELLEGRINI, Patrick MARTIN, Jean QUELENNEC, Pierre PIRSON, Didier
TAUZIN
Par ailleurs, le 4 mars prochain, un forum important se déroulera au Palais des Congrès de
Béziers. Il s'agit de la première rencontre en France au cours de laquelle les véritables causes de
la problématique islamique de nos pays seront exposées et des solutions réalistes proposées. Je
serai présent parmi les intervenants de cette journée au nom des Volontaires Pour la France.
Pour accéder aux informations sur les modalités d'organisation de ce forum, sur son déroulement
et pour connaître la marche à suivre pour assister, si vous le souhaitez, à cet événement
historique, inscrivez-vous : http://www.desislamisation.eu/
6 – Actualités internationale
AFGHANISTAN
Les forces afghanes très éprouvées par les talibans en 2016
Actualité International AFP Publié le 01/02/2017 à 12:32 | AFP
Des forces de sécurité afghanes et des militaires prennent position lors d'une opération menée dans la province
d'Helmand, le 4 octobre 2016
Les pertes des forces de sécurité afghanes ont grimpé de 35% en 2016 par rapport à l'année
précédente, selon un rapport gouvernemental américain qui peint un tableau sombre de la
situation sécuritaire dans le pays.
Selon l'inspection générale général pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar), un total de
6.785 soldats et policiers ont été tués entre le 1er janvier et le 12 novembre, et 11.777 blessés.
En 2015, environ 5.000 hommes avaient été tués sur l'ensemble de l'année, et en 2014 plus de
4.600. A l'époque, un général américain avait jugé ce niveau de pertes "insoutenable".
Les forces de sécurité afghanes comptent au total près de 316.000 hommes, selon le Sigar.
"Nous restons très préoccupés" a admis mercredi le général américain Charles Cleveland, porteparole de la mission de l'Otan Resolute Support. Il a de nouveau accusé "la faiblesse des
dirigeants" militaires ainsi que "la corruption, bien que de nombreux responsables aient été
remplacés à tous les niveaux".
"Nous voyons des progrès mais ça prendra encore des années. Malgré tout, l'armée afghane
continue de se montrer résiliente et a atteint les principaux objectifs qu'elle s'était fixée", comme
"la protection des centres urbains," a-t-il dit à l'AFP.
Ces forces ont pris en charge la sécurité du pays le 1er janvier 2015, avec la fin de la mission de
combat de l'Otan face aux talibans.
Les pays membres, États-Unis en tête, qui ont dépensé des dizaines et des dizaines de milliards
de dollars pour équiper et former les forces de sécurité afghanes espéraient qu'elles serait en
mesure de tenir le terrain face aux talibans.
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Mais celles-ci ont en réalité reculé sous les coups de boutoir des rebelles, et la situation s'est
encore dégradée en 2016, malgré les espoirs des chefs militaires américains.
Selon le Sigar, environ 57,2% des 407 districts afghans étaient sous le contrôle du gouvernement
afghans début novembre, une baisse de 6,2 points sur août, et d'une quinzaine de points en un
an.
Les chefs militaires américains veulent toutefois croire que les très jeunes forces afghanes,
reconstruites à partir de zéro en quelques années, ont tout de même démontré leurs capacités en
réussissant à tenir les capitales provinciales attaquées par les talibans.
"Cette année, il y a eu huit attaques (des talibans) contre des villes, et toutes ont échoué. Pour
nous, c'est un signe de réel progrès" avait déclaré en décembre le général John Nicholson, le chef
des forces américaines en Afghanistan.
- Les intentions de Trump inconnues L'administration Obama avait promis de retirer les troupes américaines d'Afghanistan mais n'a pu
tenir son engagement.
Elle a dû se résoudre à laisser finalement 8.400 soldats dans le pays à son départ.
Les conseillers militaires américains ont été autorisés en 2016 à se rapprocher de la ligne de front
pour aider plus efficacement les forces afghanes, et les avions de combat américains ont plus de
latitude pour aller frapper directement les talibans.
Forces de sécurité afghanes après des combats contre des talibans près de l'aéroport de Kunduz, le 1er octobre 2015
© WAKIL KOHSAR AFP/Archives
Le nouveau président américain Donald Trump s'est très peu exprimé sur l'Afghanistan, et ses
intentions restent inconnues.
Selon le président afghan Ashraf Ghani, qui s'est entretenu début décembre avec M. Trump, celuici l'a assuré que les États-Unis "resteraient au côté" de l'Afghanistan pendant son mandat.
Le Sigar rappelle que, selon l'ONU, les pertes civiles restent élevées avec 8.400 morts et blessés
sur les neuf premiers mois de 2016, légère décrue par rapport à 2015.
Le moral des Afghans se ressent de cette situation difficile, selon le Sigar qui se base sur une
étude de la Fondation Asie en 2016 : seulement 29,3 % des Afghans interrogés disent avoir
l'impression que leur pays va dans la bonne direction, contre 36,7% en 2015.
"L'optimisme est au plus bas depuis que cette enquête a commencé en 2004", a remarqué le
Sigar.
Selon un observateur occidental qui a vécu des années en Afghanistan, "tout le monde ici pense
que le pays va s'effondrer d'ici 2 à 3 ans". Il s'est dit persuadé que les zones tenues par les
talibans pourraient ne jamais revenir dans le giron du gouvernement afghan.
01/02/2017 12 : 31 : 09 - Washington (AFP) - © 2017 AFP
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AFRIQUE
La France gèle les avoirs de trois opposants tchadiens et
congolais
France Tchad Congo-Brazzaville Par RFI Publié le 28-01-2017 Modifié le 28-01-2017 à 22:43
Le général Mahamat Nouri, président de l'UFDD avec quelques responsables … Le général tchadien Mahamat
Nouri est l'un des trois opposants visés par les sanctions (photo d'archives). (Photo : Laurent Correau/ RFI)
La France a gelé cette semaine les avoirs de trois opposants africains pour une durée de six mois
au nom de l'antiterrorisme. Ces trois hommes qui résident en France accusent les régimes du
président tchadien Idriss Déby et du Congolais Denis Sassou-Nguesso d'être à l'origine de ces
sanctions.
Ils n'ont aucun lien avec la sphère jihadiste et n'ont jamais été condamnés en France. Pourtant,
ces trois opposants se retrouvent visés par le dispositif national de gel des avoirs terroristes.
Leurs noms sont désormais inscrits sur la liste de la direction générale du Trésor.
Le premier, Mahamat Mahdi Ali, est le président du Front pour l'alternance et la concorde au
Tchad. Ce mouvement de rébellion, créé en avril dernier, est une branche dissidente de l'ex-Union
des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), fondée par le général Mahamat Nouri,
également visé par ces sanctions.
« Nous nous insurgeons contre cette manipulation odieuse et sans précédent qui tente de ternir
l’image des deux opposants, mais aussi de tous les démocrates tchadiens », a réagi Mahamat
Mahdi Ali, dans un communiqué. Le gel « démontre l’obstination et la volonté de certains
milieux français à vouloir, coûte que coûte, pérenniser au Tchad un pouvoir dictatorial qui le
saigne depuis 25 ans », ajoute le communiqué.
Le troisième opposant est le général congolais Ferdinand Mbaou, hostile au régime de Denis
Sassou-Nguesso. Ancien chef de la garde présidentielle de Pascal Lissouba, le général Mbaou a
pris le chemin de l'exil en 1997. Aujourd’hui, il s’interroge. « On me sanctionne alors que je suis en
France depuis longtemps, les autorités savent qui je suis et quel est mon point de vue », a-t-il dit à
RFI.
Les trois opposants assurent qu'ils ne sont pas des terroristes et envisagent de saisir la justice
pour obtenir la levée des sanctions. De son côté, le ministère de l'Intérieur se refuse à tout
commentaire : « Il n'est pas possible de donner des détails, le ministère ne souhaitant pas
communiquer plus avant sur le sujet ».
#Maroc L'Union africaine réintègre le Maroc, qui l'avait
quittée en 1984
Actualités À Chaud Par L’Obs Avec AFP Publié le 30/01/17 à 18:41
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Les chefs d'Etat de l'Union africaine ont décidé ce lundi de réintégrer le Maroc, qui avait quitté
l'organisation continentale en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara
occidental, a-t-on appris auprès de plusieurs présidents africains réunis en sommet à Addis
Abeba.
Selon le président sénégalais Macky Sall et le ministre sahraoui des Affaires étrangères,
Mohamed Salem Ould Salek, 39 chefs d'Etats (sur 54 pays) se sont prononcés pour le retour du
royaume chérifien au sein de l'UA.
Sahara Occidental : histoire d'un conflit gelé
ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Par Lisa Hanoun Mis à jour le 30/01/2017 à 21:30
Publié le 30/01/2017 à 19:08
Les États membres de l'Union africaine viennent de voter le retour du Maroc au sein de
l'organisation. Une décision qui relance les interrogations sur l'avenir du Sahara occidental.
Le Maroc, qui contrôle aujourd'hui la majeure partie du Sahara occidental, considère ce vaste
désert de 266.000 kilomètres carrés, soit environ l'équivalent du Royaume-Uni, comme une région
de son royaume, tandis que le Front Polisario revendique l'indépendance du territoire et demande
un référendum sur l'autodétermination des peuples.
Le conflit débute avec la décolonisation espagnole, peu avant la mort du général Franco. Le 6
novembre 1975, le roi marocain Hassan organise une marche pacifique appelée la «Marche
verte». Environ 350.000 personnes partent du Maroc et entrent sur le territoire qu'elles
considèrent comme les «Provinces du sud». La marche comporte une forte valeur symbolique. Le
14 novembre, les accords de Madrid officialisent le partage: le Maroc obtient les deux tiers, la
Mauritanie, le tiers restant. L'Algérie, le parrain des indépendantistes, et Front Polisario ne sont
pas consultés.
Entre fin 1975 et 1976, plusieurs dizaines de milliers de Sahraouis fuient la guerre et se réfugient
à Tindouf, en Algérie, dans des camps administrés par des cadres du Polisario. La rupture du
dialogue s'est cristallisée lorsqu'en février 1976 le Front Polisario crée la République Arabe
sahraouie démocratique (RASD) qui sera reconnue par l'Union Africaine, mais pas par l'ONU.
Alors qu'en 1979, la Mauritanie décide de se retirer des affrontements, le Maroc annexe son
territoire, le conflit entre les deux partis s'enlise.
Dans les années 1980, le Maroc construit un gigantesque mur de sable séparant le territoire du
nord au Sud qui façonne le découpage actuel du désert. Le Maroc contrôle 80% du territoire
contre 20% pour les Sahraouis. La construction du mur de défense se termine en 1987. L'ONU
lance, en 1991, la Minurso (mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au
Sahara Occidental) afin de fournir les bases de négociations pour instaurer la paix dans la région.
Un cessez-le-feu est acté mais le référendum initialement prévu en 1992 n'aura finalement jamais
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lieu. Selon les autorités algériennes, près de 150.000 personnes sont encore réfugiées dans les
camps sahraouis de Tindouf qui devaient initialement être provisoires.
Gelé sur le terrain, le conflit n'a jamais été clairement tranché sur le plan du droit international.
Depuis 1963, le Sahara occidental est inscrit sur la liste des territoires non-autonomes de l'ONU.
Au départ des troupes espagnoles en 1975, le Maroc et la Mauritanie revendiquent leur autorité
«légitime». Selon un avis rendu par la Cour internationale de La Haye en 1974, il y avait
effectivement un lien entre le Maroc et le Sahara occidental avant sa colonisation par l'Espagne
en 1884. Ce n'était pas une «terra nullius», une terre sans administration, et des documents
attestent de l'existence de liens d'allégeance entre le sultan marocain et certaines tribus
sahraouies. La juridiction montre également qu'il existait des droits de nature foncière de la
Mauritanie sur le territoire du Sahara occidental. Cependant, elle ajoute que l'existence de ces
liens n'établit en aucun cas une relation de souveraineté territoriale ni du Maroc ni la Mauritanie.
Depuis, le Maroc et le Front Polisario campent sur leur position et aucune solution ne semble être
d'actualité. Le retour du Maroc dans l'Union africaine pourrait-il laisser entrevoir une réconciliation
possible? Rien n'est moins sûr.
Le Bénin peine à éradiquer la lèpre
Actualités Santé Santé publique http://sante.lefigaro.fr/ Par Tristan Vey Mis à jour le 30/01/2017 à
18:45 Publié le 30/01/2017 à 18:08
Dans ce centre de dépistage de la lèpre, à Pobè, au Bénin, géré par la Fondation Raoul Follereau, les malades sont
diagnostiqués puis pris en charge par des infirmiers. STEFAN HEUNIS/AFP
REPORTAGE - La maladie est bien soignée par des antibiotiques, mais de nouveaux cas
sont encore découverts chaque année.
De notre envoyé spécial au Bénin
Assise sur le bord de la pirogue, Kannynso porte le même boubou à motif fleuri que son bébé de 8
mois, solidement attaché sur son dos. La jeune femme a le visage fermé. Ce retour au village
après sept mois d’absence ne semble pas la réjouir. Les retrouvailles avec son fils de 5 ans, qui
emporte partout avec lui la poupée de bois et de chiffon représentant l’esprit de son jumeau
décédé, sont tendres mais sans effusion. Kannynso craint que sa venue ne puisse renforcer
l’envoûtement dont elle pense être la cible. Dans la brousse béninoise, où le vaudou reste très
ancré, la lèpre est encore souvent perçue comme un sortilège lancé par un membre de la
communauté.
La maladie qui menaçait de lui ronger les nerfs est désormais contrôlée par un lourd traitement
antibiotique accompagné de corticoïdes. Son visage a bien dégonflé et les boutons qui
recouvraient son corps ont en grande partie disparu. Tout le monde au village lui en fait la
remarque. Les soignants du Centre de santé Saint-Camille de Davougon, situé à 100 km de là, à
Abomey, font des miracles.
Mais si la médecine occidentale parvient à la guérir, la lèpre n’en reste pas moins une maladie
mystérieuse. Elle résulte d’une infection par une mycobactérie qui, à l’instar de la tuberculose dont
elle est la cousine, se développe très lentement. Le mal peut ainsi rester dormant pendant de
nombreuses années (parfois plus de quinze ans) avant que le patient ne développe les premiers
symptômes: des taches claires et insensibles sur la peau.
« Le malade ne peut plus humidifier sa cornée qui devient vulnérable aux poussières, au
vent, etc. À plus ou moins long terme, la cécité est inéluctable.» Dr Christian Johnson,
conseiller médical de la fondation Raoul Follereau
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C’est en grande partie la réaction du système immunitaire qui entraîne alors des conséquences
plus graves. La gaine des nerfs le long desquels les bacilles se sont accumulés s’enflamme et
gonfle. Problème: le nerf passe par endroits dans des canaux osseux, inextensibles.
L’inflammation de la gaine se fait alors «vers l’intérieur» et vient sectionner le nerf proprement dit.
Suivant les nerfs touchés, cela conduit à une paralysie des doigts, des orteils ou des paupières.
Dans les deux premiers cas, les extrémités se replient pour former des «griffes» caractéristiques.
La paralysie des paupières empêche, quant à elle, le lépreux à un stade avancé de la maladie de
fermer les yeux. «Le malade ne peut plus humidifier sa cornée qui devient vulnérable aux
poussières, au vent, etc.» explique Dr Christian Johnson, conseiller médical de la fondation Raoul
Follereau, qui a organisé ce voyage de presse en prévision de la Journée mondiale des lépreux
qui se déroulait ce week-end (28-29 janvier). «À plus ou moins long terme, la cécité est
inéluctable», poursuit le nouveau président de l’association internationale des léprologues (ILA).
Conséquence de la perte de sensibilité des pieds et des mains, les malades se blessent sans s’en
rendre compte. Ces blessures sont favorisées par la déshydratation localisée, les nerfs touchés
régulant aussi la production de sébum. L’infection non traitée peut alors entraîner la nécrose des
tissus. Et nécessiter une amputation. Une «chirurgie de propreté» comme on l’appelle à
Davougon pour tenter d’atténuer le sentiment d’échec de la prise en soin.
«Si la maladie est traitée très précocement, il n’y a absolument aucune séquelle.» Christian
Johnson
Ce n’est donc pas le bacille lui-même qui est responsable des mutilations caractéristiques de la
lèpre. «Si la maladie est traitée très précocement, il n’y a absolument aucune séquelle, appuie
Christian Johnson. S’il y a un début de paralysie et de perte de sensibilité, une bonne hydratation
quotidienne avec de la vaseline ou du beurre de karité est très efficace pour éviter les
complications.»
Kannynso a été dépistée suffisamment tôt. La lèpre ne laissera aucune trace. Ce ne sera
malheureusement pas le cas pour sa petite fille, Houessi, 9 ans. Cette dernière présente déjà une
griffe à la main gauche. «Nous allons essayer de la faire opérer, explique Christian Johnson en
auscultant la petite fille. Elle est tellement jeune… Nous allons essayer de faire venir le Dr MichelYves Grauvin, chirurgien orthopédique au CHU de Lille, d’ici à la fin de l’année. Il faut que nous
rassemblions plusieurs cas similaires.»
Houessi a été contaminée par sa mère avant que cette dernière ne parte se faire soigner. Très
faiblement contagieuse, la maladie se transmet par les sécrétions nasales. Seules les personnes
ayant une forte prédisposition génétique et des contacts répétés avec les malades peuvent
contracter la lèpre. La famille en somme. Nous accompagnons justement Kannynso dans son
village pour effectuer une campagne de dépistage ciblé autour de ses proches. Un infirmier du
centre de Davougon, Faustin Alossou, 37 ans, reçoit les volontaires entre trois rangées de
bambous qui tiennent lieu de salle de bains à plusieurs cases familiales faites de boue argileuse
grise.
«À partir du moment où ils sont pris en charge, ils ne sont plus contagieux.» Dr Christian
Johnson
Les examens vont se révéler utiles. Le mari de Kannynso, Aïzannon, présente une tache dans le
dos et une paralysie naissante dans la main. Tout sourire, il expose à ses proches ce que lui ont
expliqué les médecins. Il est malade et devra se rendre à Davougon pour démarrer un traitement
lundi. «Nous lui avons dit que c’était la lèpre. Mais officiellement, nous dépistons toutes les
maladies de peau», explique le Dr Christian Johnson qui souhaite remettre en place un
programme de dépistage systématique de ce type en 2017. L’objectif est de ne pas stigmatiser les
malades. «À partir du moment où ils sont pris en charge, ils ne sont plus contagieux», rappelle
Christian Steunou, prêtre breton installé depuis quarante-cinq ans au Bénin. Il est l’âme du centre
de Davougon depuis trente ans. Lorsqu’il est arrivé, la léproserie était un mouroir. La réinsertion
des malades dans leur village a été l’un des grands combats de sa vie. Aujourd’hui, la maladie fait
un peu moins peur.
19
Le frère de Kannynso est également suspect. Il devra se rendre au centre lui aussi pour effectuer
un prélèvement dans le lobe de l’oreille (le bacille de la lèpre aime bien la fraîcheur). Au total, le
père Christian Steunou et la dizaine de soignants reçoivent une trentaine de nouveaux cas de
lèpre chaque année. Ce qui en fait le premier centre antilèpre béninois. Le pays totalise moins de
200 cas par an, un chiffre stable depuis une dizaine d’années. Il y en avait 9 000 au début des
années 1980. Le traitement antibiotique dure un à deux ans. «Le bacille met un mois à se
reproduire, il suffit de donner un grand coup de marteau tous les mois, puis de donner de petites
doses quotidiennes ensuite», explique Christian Steunou. S’il a fini par passer ses diplômes
d’infirmier, «pour avoir un bout de papier officiel», le prêtre n’est pas médecin. Son expérience de
la maladie en fait néanmoins un prescripteur hors pair.
«Mais en comptant la formation des soignants, le dépistage, les efforts de réinsertion, la
prise en charge d’un malade coûte 2 000 à 2 500 euros environ» Christian Johnson
Cette lenteur du bacille rend les campagnes de dépistage systématique assez peu efficaces, à
moins de les poursuivre sur des dizaines d’années. Mieux vaut éduquer et surveiller les proches
des malades déjà connus pour favoriser les prises en charges précoces. Les malades qui ne font
pas de «réaction» forte au bacille après le début du traitement peuvent se contenter de revenir
une fois par mois chercher leur plaquette mensuelle. Les autres seront logés pendant toute la
durée du traitement, avec un éventuel accompagnant (toujours une femme). Le médicament en
lui-même ne coûte rien: le laboratoire Novartis le fournit gratuitement. «Mais en comptant la
formation des soignants, le dépistage, les efforts de réinsertion, la prise en charge d’un malade
coûte 2000 à 2500 euros environ», calcule Christian Johnson.
Depuis que l’OMS a annoncé «l’élimination» de la maladie au niveau mondial en 1995, les crédits
manquent. La lèpre, un temps prioritaire, est désormais considérée comme une «maladie tropicale
négligée». Le Brésil et l’Inde concentrent 80 % des 200 000 cas annuels dépistés. Une étude
parue dans la revue Plos One en 2015 estime que 3 millions de cas supplémentaires auraient pu
être dépistés ces vingt dernières années si l’OMS n’avait pas relâché ses efforts.
Seules les fondations comme Raoul Follereau poursuivent aujourd’hui le combat. Réunies au sein
d’une fédération, l’Ilep, elles coordonnent leurs efforts pour éviter les «déserts» de prise en
charge. En plus du Brésil et de l’Inde, une dizaine de pays (Indonésie, Népal, RD Congo,
Mozambique, Angola, Madagascar, Tanzanie, etc.) concentrent la majorité des cas. Mais la
maladie touche encore tous les continents. En France, on dénombre chaque année une vingtaine
de cas, tous importés. Preuve que la lutte contre la lèpre n’est pas terminée. Et ne le sera peutêtre jamais.
Les réservoirs animaux compliquent la lutte contre la maladie
Si la lèpre peine à disparaître, c’est avant tout parce que la lenteur de la maladie rend son
dépistage compliqué. Il faudrait mener des campagnes de très long terme pour s’assurer que les
proches des malades n’ont pas été contaminés. Bien trop cher pour une maladie qui ne touche
plus que quelques centaines à quelques milliers de personnes par pays (à l’exception notable du
Brésil et de l’Inde).
Mais il pourrait y avoir une autre raison à l’existence de ces poches de résistance. Il semblerait
que le bacille se réfugie chez certaines espèces animales, provoquant l’apparition régulière de
nouveaux foyers. Les chercheurs ont par exemple découvert que le tatou à neuf bandes, ou
armadillo, parfois élevé comme animal de compagnie au Texas et en Louisiane, pouvait être
porteur du bacille. Or les États-Unis dépistent chaque année entre 20 et 40 cas dans cette région.
Mieux encore, les analyses génétiques ont montré qu’il s’agissait de la même souche de
mycobactérie qui touchait hommes et animaux.
Une autre équipe a démontré en décembre que l’écureuil roux était également porteur de la lèpre
en Grande-Bretagne. Et la souche découverte est très proche de celle qui touchait les lépreux
britanniques au Moyen Âge. Ce sont les deux premiers réservoirs animaux identifiés de la
maladie. Mais il y en a peut-être d’autres.
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«Nous suspectons l’agouti (une sorte de ragondin prisé pour sa chair, NDLR), d’être vecteur de la
lèpre au Bénin», explique par exemple Stewart Cole, directeur de l’Institut de recherche en
infectiologie à l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), qui a découvert le bacille chez
les écureuils. Le chercheur, qui est aussi directeur de la commission médicale et scientifique de la
Fondation Raoul Follereau, veut tenter d’en apporter la preuve en 2017 par des campagnes de
prélèvements sur le terrain.
Où en est vraiment la démocratie en Afrique ?
Actualité
CHRONIQUE. D'une présidentielle à une autre, l'Afrique expérimente combien le chemin
vers la démocratie est semé d'embûches. Illustration.
Par Christian Bouquet*, The Conversation.com Publié le 01/02/2017 à 13:11 | Le Point Afrique
De supporteurs du président gambien élu Adama Barrow célèbrent la prestation de serment qui a eu lieu à
l'ambassade de Gambie à Dakar le 19 janvier 2017. © MOUSSA SOW / MOUSSA SOW / AFP
En deux années (2015 et 2016), la moitié du continent devait se rendre aux urnes pour élire ou
réélire pas moins de 27 présidents sur les 54 États officiellement reconnus. Et force est de
constater que 25 consultations ont bel et bien eu lieu dans ce créneau calendaire. Bel et bien n'est
pas tout à fait l'expression adéquate, et nous avions eu l'occasion de faire le point sur ce sujet aux
trois quarts du parcours, en juillet 2016, alors qu'il ne restait que sept scrutins à organiser.
À partir des critères de crédibilité que nous avions retenus, l'année 2015 avait réservé une
heureuse surprise : le Nigeria qui, avec ses 68 millions d'électeurs et son territoire peu sécurisé,
avait réussi une alternance incontestable et incontestée. À la charnière de 2015 et 2016, le
Burkina Faso et la Centrafrique avaient donné la preuve que les citoyens comptent encore
beaucoup sur des élections pour sortir d'une crise.
Au contraire, plusieurs pays avaient transgressé une ou plusieurs des règles de bonne conduite
démocratique : le Tchad et le Congo Brazzaville, notamment en coupant les communications
internet pour empêcher les comptages parallèles, ou le Niger pour avoir probablement « joué »
avec le fichier électoral. Comme – malheureusement – prévu, le Soudan, Djibouti et la Guinée
équatoriale sont restés hors des clous d'un processus démocratique crédible. Quant au Burundi, il
a tristement illustré la tendance récurrente des autocrates à se pérenniser au pouvoir en
s'arrangeant avec leur Constitution.
Des élections, des désillusions aussi
Au second semestre 2016, plusieurs échéances étaient donc programmées, aux enjeux variables.
En Zambie et au Cap-Vert, les scrutins se sont déroulés normalement et les présidents sortants
ont été reconduits. Dans le cas zambien où le résultat était serré, l'opposition a contesté le verdict,
mais sans preuves ni véritable conviction. En fait, la plupart des regards étaient tournés vers le
Gabon, où Ali Bongo, le président sortant, semblait davantage menacé que lors du scrutin
précédent en raison d'une candidature quasiment unitaire de l'opposition. Or, l'élection au Gabon
se déroule en un seul tour et celui qui arrive en tête a gagné.
On se souvient que le pouvoir en place a (bien que tardivement) coupé les réseaux internet au
moment des opérations électorales et des comptages, à partir du 27 août 2016. Apparemment, il a
aussi manipulé les chiffres dans la province d'origine du sortant, le Haut-Ogooué. Et Ali Bongo a
officiellement battu de quelques milliers de voix son challenger Jean Ping, qui continue à contester
les résultats mais sans être entendu. La communauté internationale semble d'ailleurs s'être
résignée.
21
En Gambie, c'est contre toute attente que l'autocrate Yahya Jammeh a été non seulement battu
lors de l'élection du 1er décembre 2016 mais a reconnu sa défaite dans l'instant. La bonne surprise
a malheureusement été de courte durée, et le dictateur schizophrène a rapidement changé d'avis,
ouvrant une grave crise postélectorale qui ne s'est achevée que sous la menace d'une
intervention armée de la Cédéao. Finalement, l'alternance à laquelle personne ne croyait, y
compris le nouveau chef de l'État Adama Barrow, s'est réalisée le 21 janvier 2017. Le dictateur a
été exilé hors de son pays et a trouvé refuge en Guinée équatoriale, où le chef de l'État Obiang
Nguéma règne sans partage depuis 38 ans et vient d'être réélu avec 93,7 % des suffrages
exprimés.
Au terme de ces deux années, la carte actualisée s'affiche donc comme suit. On rappelle que la
distinction entre élections « considérées comme crédibles » et élections « dont la crédibilité est
douteuse » repose sur plusieurs critères énoncés précédemment, et que les nuances de vert ou
de rouge sont proportionnelles au nombre de suffrages obtenus par l'élu par rapport aux inscrits,
de manière à accentuer le poids de la légitimité ou de l'illégitimité.
© LAM
D'un pays à un autre, entre ratés et inquiétudes...
Mais le compte n'y est pas tout à fait, car plusieurs élections programmées en 2016 n'ont pas eu
lieu. En Somalie d'abord, où le processus électoral est compliqué puisque le président est élu par
un collège électoral composé de 54 sénateurs et 275 députés (eux-mêmes désignés, de manière
plus ou moins honnête, par 14 000 délégués des tribus). Ce collège n'étant toujours pas complet,
l'élection présidentielle a été reportée de mois en mois et n'aura lieu qu'en 2017.
Le paradoxe viendra peut-être de l'organisation, dans le même temps (27 mars 2017) d'un
nouveau scrutin présidentiel dans l'État voisin du Somaliland, qui en sera à sa quatrième
consultation de ce type depuis la proclamation de son indépendance en 1991, et qui connaîtra
peut-être une nouvelle alternance démocratique. Malheureusement, le Somaliland n'existe pas
puisqu'il n'est pas reconnu par la communauté internationale.
La RDC
Mais l'attente la plus vive se situera en République Démocratique du Congo (RDC). On
pressentait depuis des mois que le scrutin présidentiel prévu constitutionnellement avant le
19 décembre 2016, date de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, aurait du mal à être
organisé faute d'un fichier électoral non remis à jour, et difficile à actualiser dans un pays très
vaste dont le pouvoir central ne contrôle plus qu'une petite partie. Simple prétexte sans doute,
22
mais incontournable du point de vue de la légitimité démocratique. Des négociations ont donc été
entreprises sous l'égide de l'Église congolaise pour préparer une transition devant conduire à ces
élections avant la fin de 2017. Mais les équilibres politiques restent fragiles, et la rue peut à tout
moment mettre le feu au pays.
Rwanda, Kenya, Angola
Outre la RD Congo, plusieurs pays connaîtront à leur tour une échéance présidentielle en 2017.
Au Rwanda (4 août 2017), on suivra une élection sans surprise puisque le sortant Paul Kagamé
s'est taillé une Constitution sur mesure pour se maintenir longtemps au pouvoir. On notera,
d'ailleurs, que la communauté internationale et de nombreux chercheurs s'en sont facilement
accommodés au motif que l'autocrate était garant d'une grande stabilité politique favorable à une
assez belle réussite économique.
Quelques jours plus tard, les enjeux seront plus sensibles au Kenya (8 août 2017) où des tensions
sont réapparues au cours des derniers mois, sur fond de mécontentement social et de risques de
cristallisation ethno-régionale. Le souvenir de l'année 2008 où le président sortant (Mvaï Kibaki),
pourtant battu dans les urnes, était resté au pouvoir en « accordant » au candidat vainqueur (Raila
Odinga) le poste de Premier ministre est resté en mémoire. Cette formule, également retenue au
Zimbabwe la même année, avait failli faire jurisprudence en 2010 en Côte d'Ivoire, et a même
effleuré certains esprits en Gambie en janvier 2017…
Entre temps (août 2017), l'Angola, où le président est élu au suffrage indirect, aura peut-être
tourné une page importante de son histoire puisque José Eduardo Dos Santos aura atteint la fin
des mandats auxquels lui donne droit la Constitution, en même temps qu'un âge avancé (75 ans).
Il a d'ailleurs laissé entendre qu'il se retirerait, mais la démarche lui sera sans doute douloureuse
après 38 années de pouvoir.
L'ex-président Yahya Jammeh au moment de son départ vers la Guinée équatoriale le 21 janvier 2017. © STRINGER
STRINGER / AFP
Liberia, Sierra Leone, Sénégal
Deux pays affaiblis par Ebola seront également concernés par une échéance présidentielle en
2017. Le Liberia (10 octobre 2017) connaîtra même forcément une alternance puisque Ellen
Johnson-Sirleaf a accompli ses deux mandats. En Sierra Leone, Ernest Bai Koroma sera, lui
aussi, touché par la limitation des mandats, mais la date du scrutin n'a pas encore été fixée avec
précision (entre novembre 2017 et février 2018).
Le Sénégal aurait pu figurer dans cette programmation 2017. Encore eût-il fallu que le président
Macky Sall respecte sa promesse de campagne de faire passer la durée du mandat de 7 à 5 ans.
N'ayant pu faire admettre par le Conseil constitutionnel la rétroactivité de cette mesure, il attendra
2019.
Voilà donc une trentaine de pays, représentant environ 660 millions d'habitants et près de 210
millions d'électeurs, qui auront en trois ans participé à un processus électoral destiné à désigner
leur chef d'État. Les écarts par rapport à l'orthodoxie démocratique restent encore marqués,
puisque 11 pays – soit 180 millions d'habitants, et plus d'un quart de l'électorat concerné – sont en
rouge sur notre carte. Mais les progrès sont manifestes, notamment grâce au contrôle exercé par
les sociétés civiles et la communauté internationale. Bien que cette dernière ne soit pas toujours
constante dans ses principes.
* Chercheur au LAM (Sciences Po Bordeaux), professeur émérite de géographie politique,
université Bordeaux-Montaigne.
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Sao Tomé : une maladie ulcérante d’origine inconnue
Une maladie d'origine inconnue se manifestant par un violent ulcère cutané sèmerait
l'inquiétude sur l'île de Sao Tomé, selon l'Agence France Presse, qui a échangé avec les
autorités sanitaires du petit archipel africain de 200.000 habitants.
http://www.allodocteurs.fr/ Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP Rédigé le 03/02/2017 avec
AFP
Localisation de l'archipel de Sao Tomé-et-Principe (DR)
Pas moins de 1.094 cas auraient été enregistrés "depuis octobre", a indiqué à l’AFP la directrice
des services de Santé, Maria Tomé Palmer. "La majorité des cas sont guéris. La guérison est
difficile. Il y a des patients qui sont à l´hôpital depuis octobre", a-t-elle ajouté.
"La situation est préoccupante. On ne connaît pas l'agent pathogène qui provoque cette maladie",
a poursuivi la directrice des services de santé.
La maladie se manifeste sous la forme d'un ulcère qui laisse d'énormes plaies à vif sur la peau.
"Cet ulcère attaque seulement les membres inférieurs, les pieds", a expliqué Maria Tomé Palmer.
Les autorités ont demandé le soutien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci a
dépêché sur place Ghislain Emmanuel, un spécialiste béninois de l'ulcère de Buruli (infection
nécrosante de la peau liée, comme la lèpre et de la tuberculose, à une bactérie).
"Mon travail consiste à faire des biopsies qui seront analysées dans les laboratoires internationaux
pour comprendre l'origine de la maladie", a-t-il précisé. Des prélèvements auraient déjà été
envoyés au laboratoire de Yaoundé, au Cameroun.
Face à cette pathologie inconnue, les médecins santoméens n'ont pas de réponses
thérapeutiques. "On fait des combinaisons d'antibiotiques. Il y a des cas où cette combinaison
fonctionne bien, avec la guérison de l'ulcère. Mais il y a d'autres cas où cela ne fonctionne pas
bien", a expliqué Maria Palmer.
A titre préventif, la direction des services de santé a demandé aux citoyens de renforcer les
mesures d'hygiène.
La population active de Sao Tomé et Principe vit majoritairement de la pêche et l'agriculture, dans
ce pays pauvre dépendant à 90% de l'aide internationale.
24
ALGÉRIE
La panne mystérieuse du gaz algérien
http://www.lesechos.fr/ Anne Feitz Le 30/01 à 06:00 A. F., Les Echos
Faute de livraison, la France a dû puiser dans ses stockages.
Mais pourquoi l'Algérie a-t-elle cessé de livrer du gaz à la France ? La question a agité les
observateurs ces derniers jours, alors que plusieurs livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) au
terminal méthanier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ont été annulées depuis la fin de 2016.
GRTgaz a dû émettre plusieurs alertes rouges, signalant des tensions élevées sur
l'approvisionnement en gaz dans le sud-est de la France.
Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, avait évoqué mi-janvier un problème de production
en Algérie, fournisseur de Fos en GNL. Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, avait
répondu qu'Engie avait épuisé ses « quantités contractuelles » et évoqué à demi-mot un différend
sur des renégociations de contrat. Amine Mazouzi, le PDG de Sonatrach, s'est finalement exprimé
publiquement sur le sujet jeudi : tout en affirmant avoir fourni à Engie les quantités de gaz
convenues, il a indiqué que l'usine de liquéfaction de gaz à Skikda, dans l'est du pays, avait subi
un arrêt technique. « Il y a eu une vague de froid (en Europe) qui n'était pas prévue et qui a été
accompagnée d'une très forte demande (en gaz) », a-t-il aussi expliqué. Alors que des sources
internes à Sonatrach affirment à la presse locale que d'autres usines de liquéfaction auraient pu
prendre le relais, Amine Mazouzi a évoqué « une polémique créée de toutes pièces » et affirmé
que les activités à Skikda avaient repris, permettant d'augmenter les livraisons à la France.
Capacité limitée
C'est une bonne nouvelle, car la capacité limitée des gazoducs entre le nord et le sud de la
France a contraint, en cette période de grand froid, à puiser dans les stockages : ils atteignent un
taux de remplissage inférieur à 40 %, le plus bas à cette période depuis cinq ans d'après GRTgaz.
Selon nos informations, Engie a même utilisé la semaine dernière l'un de ses méthaniers pour
transférer du GNL de Montoir, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à Fos-sur-Mer... Malgré
tout, le niveau d'alerte de GRTgaz était toujours rouge jeudi 26 janvier.
ATTENTATS DE BRUXELLES ET DE PARIS
Attentats de Paris et Bruxelles : Abrini transféré 24h en
France en vue de sa mise en examen
Actualités Société Terrorisme
Mohamed Abrini fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. (Police fédérale belge)
INFO OBS. Actuellement placé en détention provisoire à la prison de Nivelles, ce
personnage-clé des attentats de Paris et Bruxelles devrait faire l'objet ce lundi d'un
transfert de 24 heures en France en vue d'une mise en examen.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Vincent Monnier Publié le 30 janvier 2017 à 07h59
C’est un transfert sous haute sécurité qui, depuis de longues semaines, fait l’objet de négociations
entre Paris et Bruxelles. Selon nos informations, Mohamed Abrini sera remis ce lundi matin 30
janvier aux autorités françaises. Actuellement placé en détention provisoire à la prison de Nivelles,
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ce personnage-clé des attentats de Paris et de Bruxelles devrait être entendu par l’un des six
juges d’instruction chargés de l’enquête française en vue de sa mise en examen dans le dossier
du 13 novembre.
Cette remise ne sera toutefois que temporaire. Selon les modalités fixées par le protocole
d’accord signé début janvier entre Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge, et François
Molins, le procureur de la République de Paris, ce "transfert" ne devrait pas excéder les 24
heures. Dans ce document, le parquet de Paris s’est par ailleurs engagé à ce qu’aucun mandat de
dépôt ne soit délivré à l’encontre de Mohamed Abrini à l’issue de son audition. Cette dernière
pourrait donc se révéler assez brève. Et le détenu regagner assez rapidement sa cellule belge.
"L'homme au chapeau"
Belgo-marocain de 32 ans au lourd passé de délinquant, il est le seul mis en examen à la fois
pour les attentats parisiens et ceux de l’aéroport de Zaventem et du métro bruxellois. Cet ami
d’enfance des frères Abdeslam et d’Abdelhamid Abaaoud avec lesquels il a grandi dans les rues
de Molenbeek n’était pas à Paris le soir des attaques. Il est toutefois considéré comme le onzième
membre de l’équipe du 13 novembre ayant indéniablement joué un rôle actif dans leur
préparation. En juin 2015, peu de temps après un énième séjour derrière les barreaux, Abrini s’est
rendu en Syrie – où son jeune frère avait été tué en 2014 - via la Turquie, comme il l’a confirmé
aux enquêteurs belges. Sur place, il ne serait resté qu’une dizaine de jours, le temps de
rencontrer Abaaoud. Et de recevoir des consignes ?
De retour en Syrie, en juillet 2015, il a rallié l’Angleterre depuis Istanbul. Lors de ce court séjour
entre Londres, Birmingham et Manchester, Abrini se serait vu remettre la somme de 3.500 euros
qui aurait été destinée à financer les attentats. Peu de temps avant les attaques, il a également
effectué plusieurs allers-retours entre Paris et Bruxelles en compagnie de Salah Abdeslam.
Mohamed Abrini serait, en outre, selon les enquêteurs belges, "l’homme au chapeau" des
attentats de l’aéroport de Zaventem, filmé par la vidéosurveillance en train de tirer un chariot
rempli d’explosifs aux côtés de Najim Laachraoui et d’Ibrahim El Bakraoui. Ses empreintes seront
retrouvées dans plusieurs planques des terroristes. A-t-il renoncé à se faire sauter ? Son dispositif
explosif a-t-il dysfonctionné ? Se réservait-il pour une autre opération ? De nouveau en cavale
après les attentats bruxellois, il sera finalement arrêté dans une rue d’Anderlecht le 8 avril 2016.
Une double procédure complexe
Contrairement à Salah Abdeslam, Mohamed Abrini n’a pas choisi de garder le silence lors de ses
précédentes auditions devant la justice belge. Celle-ci l’a inculpé (équivalent belge de la mise en
examen) comme auteur et co-auteur d'"assassinat dans un contexte terroriste", "tentative
d’assassinat dans un contexte terroriste" et de "participation aux activités d’une groupe terroriste"
dans l’enquête sur les attentats du 22 mars. Il est également poursuivi dans le cadre de l’enquête
belge sur les attentats parisiens.
A la suite de cette mise en examen de lundi, il fera donc l’objet de poursuites de la part de la
justice belge comme de la justice française pour des faits similaires. Une double procédure qui
risque de virer au casse-tête judiciaire du fait de l’impossibilité de juger une même personne pour
les mêmes faits dans deux cours d’assises différentes. Me Emmanuel Pierrat et Me Stanislas
Eskenazi, les deux avocats de Mohamed Abrini, n’ont pas souhaité commenter ces informations.
Tout comme le parquet de Paris.
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AUSTRALIE
Décret Trump. L'Australie annonce une exemption de ses
ressortissants
Accueil / Monde / Australie / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 31/01/2017 à 06:08 | Publié le
31/01/2017 à 06:08
Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, avait jusque-là gardé le silence sur le décret migratoire américain,
ce qui lui a valu les foudres de l'opposition. | EPA//MAXPPP
Canberra a annoncé mardi que les Australiens binationaux étaient exemptés des restrictions sur
l'entrée aux États-Unis imposées aux ressortissants de sept pays musulmans par le décret
migratoire du président américain Donald Trump.
M. Trump a suspendu vendredi par décret l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays
à majorité musulmane (Iran, Irak, Yémen, Somalie, Soudan, Syrie et Libye) et de tous les réfugiés,
le temps de revoir les critères d'octroi de visas, suscitant une vague d'indignation.
« Les détenteurs de passeports (australiens) pourront aller et venir aux États-Unis de la
manière habituelle, quel que soit leur lieu de naissance, qu'ils soient ou non binationaux ou
s'ils détiennent ou non un autre passeport », a déclaré le Premier ministre australien, Malcolm
Turnbull.
Exemption confirmée par la Maison Blanche
« Je viens de recevoir cette confirmation officielle, a-t-il dit à Sky Australia. Cela veut dire
que les détenteurs de passeports australiens pourront se rendre aux États-Unis de la
même manière qu'ils le faisaient » avant le 27 janvier. « La confirmation est venue de la
Maison Blanche, elle est venue du conseiller à la sécurité nationale, le général (Michael)
Flynn ».
Londres vient d'annoncer des exemptions similaires pour ses citoyens naturalisés ou ceux ayant
également la nationalité d'un des sept pays concernés par le décret. Le Canada a également
obtenu une exemption pour ses ressortissants qui sont dans ce cas.
Le gouvernement australien a gardé le silence sur le décret migratoire américain, ce qui lui a valu
les foudres de l'opposition alors que dans le monde entier Donald Trump a été critiqué de toutes
parts. « Mon travail de Premier ministre est de faire avancer l'intérêt national australien et
de protéger les intérêts des citoyens australiens, a-t-il dit. Quand j'ai besoin de livrer au
gouvernement américain des conseils francs, courageux, je le fais en privé mais je ne
commente pas la politique intérieure américaine en public. Mon travail, c'est d'obtenir des
résultats pour les Australiens », a ajouté M. Turnbull, saluant au passage « les relations
fortes » entre l'Australie et les États-Unis.
27
BREXIT
Le pari risqué de Londres pour bâtir son Brexit
Actualité International AFP Publié le 01/02/2017 à 14:33 | AFP
Un soldat attend la visite de Theresa May pour un entretien avec Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington,
le 27 janvier 2017
La Première ministre Theresa May rêvait de faire de l'axe Washington-Londres un moteur du
Royaume-Uni post-Brexit mais son obligeance à l'égard du président Donald Trump la fragilise
sans lui garantir le résultat escompté.
Rappel des faits, et d'une séquence de quelques jours qui constitue probablement l'impair
politique le plus significatif de la dirigeante conservatrice depuis sa prise de fonctions, en juillet,
dans la foulée du vote pour la sortie de l'UE.
Theresa May s'envole pour les États-Unis le 26 janvier, portée par l'espoir d'ébaucher des
discussions commerciales avec la première puissance mondiale, et fière d'être la première
dirigeante étrangère à être reçue par un président américain qui ne tarit pas d'éloges sur le Brexit.
"Parfois, les contraires s'attirent", minaude même la Première ministre, avant d'annoncer que
Donald Trump effectuerait d'ici la fin de l'année une visite d'État au Royaume-Uni.
Mais si Theresa May s'imaginait alors peut-être revenir triomphalement à Londres, elle a vite
déchanté. Accusée d'avoir beaucoup trop tardé à critiquer le décret anti-immigration du président
américain, elle se voit également reprocher de dérouler le tapis rouge à un homme imprévisible et
accusé de discrimination.
- La reine dans "l'embarras" ? En quelques jours, une pétition en ligne réunit près de 1,8 million de personnes réclamant que sa
future visite officielle soit ramenée au rang de simple visite afin d'éviter à la reine "l'embarras"
d'une rencontre protocolaire avec le décrié milliardaire américain.
Et "tout ce qui embarrasse la reine a un impact dramatique dans la vie politique britannique",
souligne le professeur Iain Begg, chercheur à l'Institut européen de la London School of
Economics.
Mais l'invitation a été lancée, et l'on voit difficilement comment Theresa May pourrait la déclasser
sans vexer profondément le magnat de l'immobilier américain, qui n'a jamais caché son
admiration pour Elizabeth II.
Theresa May "ne veut pas mettre Trump en colère (...), et il observe très attentivement comment
elle se comporte", souligne le Pr Brian Klaas, un autre expert de la LSE.
Le problème, poursuit M. Begg, "c'est qu'elle a besoin d'un succès avec les Américains pour
contrebalancer la possibilité que les choses tournent mal dans les négociations européennes" sur
le Brexit.
Reste que Theresa May mise beaucoup sur son partenaire américain sans être assurée d'un
retour sur investissement.
"Les États-Unis ont un déficit commercial avec le Royaume-Uni" et si Donald Trump applique
dans les négociations commerciales la doctrine qu'il a développée lors de son investiture
28
("l'Amérique d'abord"), "rien ne garantit que ce sera intéressant" pour les Britanniques, prévient
l'expert.
"Les États-Unis ne vont pas lui faire de cadeau", renchérit une source diplomatique européenne,
en soulignant que Trump "a les réflexes d'un homme d'affaires".
- "Risque politique" En faisant, si tôt, et si franchement, la paire avec Donald Trump, Theresa May a pris "un risque
politique", estime Iain Begg, rappelant, avec l'exemple de Tony Blair, que de telles liaisons
peuvent se révéler empoisonnées.
Taxé d'avoir été le "caniche" de George Bush, l'ancien Premier ministre britannique est accusé
d'avoir suivi tête baissée le président américain dans l'invasion de l'Irak en 2003.
Pour l'éditorialiste Dani Garavelli du journal The Scotsman, Theresa May, obnubilée par un accord
commercial avec les États-Unis, s'est placée dans une position de "soumission", au risque
d'apparaître comme la "complice" de Donald Trump.
Quel contraste, insiste-t-elle, avec la chancelière allemande Angela Merkel, beaucoup plus ferme
avec lui, et que l'histoire jugera certainement "avec bien plus de clémence" que Theresa May.
Finalement, résume le Financial Times, l'élection de Donald Trump "a fait passer le Brexit du
stade d'une décision risquée, à celui de catastrophe".
"L'empereur Néron, ajoute le journal en usant de la métaphore historique, a pris le pouvoir à
Washington et les Britanniques n'ont plus qu'à sourire et applaudir tandis qu'il met le feu à la
maison".
01/02/2017 14 : 31 : 36 - Londres (AFP) - © 2017 AFP
Brexit: premier vote sur le texte du gouvernement
britannique
Actualité International AFP Modifié le 01/02/2017 à 14:18 - Publié le 01/02/2017 à 13:52 | AFP
Le ministre chargé du Brexit, David Davis, quitte le 10 Downing Street à Londres, le 31 janvier 2017
Le Parlement britannique devrait approuver mercredi la poursuite de l'examen du projet de loi
autorisant le gouvernement à lancer le processus de sortie de l'UE, à la veille de la publication
d'un "livre blanc" précisant sa stratégie sur le Brexit.
Depuis mardi midi, les députés britanniques débattent de ce bref texte intitulé "Projet de loi de
l'Union européenne (notification de retrait)" et visant à autoriser la Première ministre conservatrice
Theresa May à activer l'article 50 du traité de Lisbonne qui lancera le divorce.
"Ce n'est pas un projet de loi pour savoir si le Royaume-Uni doit ou non quitter l'UE ou comment il
doit le faire. Il s'agit simplement d'appliquer une décision déjà prise, un point de non-retour a déjà
été franchi", a déclaré le ministre chargé du Brexit, David Davis, à l'ouverture des discussions
devant la chambre des Communes.
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L'article 50 au cœur du Brexit © Sophie RAMIS, Alain BOMMENEL, Kun TIAN AFP
La brièveté du texte n'a pas empêché les députés de le discuter jusqu'à minuit mardi.
Mercredi après-midi, ils doivent se pencher sur cinq "amendements motivés" qui visent à le tuer
dans l'œuf mais ne voteront à 19H00 GMT, et pour la première fois, que sur un seul, déposé par
le Parti national écossais (SNP).
Cet amendement, qui inclut les arguments des quatre autres, demande que le projet de loi ne soit
pas étudié parce que le gouvernement n'a "pas prévu" de consulter les Parlements régionaux, n'a
"pas publié un livre blanc" sur la stratégie de Theresa May, "refuse de donner une garantie sur la
situation des ressortissants de l'UE vivant au Royaume-Uni" et n'a pas répondu à toute une série
de questions portant sur "les implications d'un retrait du marché unique" européen.
Theresa May y a répondu partiellement mercredi en annonçant que ce "livre blanc" serait publié
jeudi.
- "Avenir inconnu" Même sans cette annonce, l'amendement avait peu de chances d'aboutir, le parti conservateur
disposant d'une courte majorité à la chambre basse du Parlement et le parti travailliste, principal
parti d'opposition, ayant promis de ne pas bloquer le projet de loi.
"En tant que démocrates, nous devons accepter le résultat", a expliqué Keir Starmer, chargé du
Brexit au Labour, qui a rappelé que les deux tiers des circonscriptions tenues par les travaillistes
avaient voté en faveur d'une sortie de l'UE.
La Première ministre britannique Theresa May, quitte le 10 Downing Street 1er février 2017 © Daniel LEAL-OLIVAS
AFP
Mais le Labour reste divisé sur la question et son chef, Jeremy Corbyn, a menacé d'exclure de
fonctions de responsabilité au sein du parti tout député rebelle.
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Le SNP, fort de 54 députés (sur 650), a en revanche appelé à voter l'amendement. Son ancien
leader, Alex Salmond, a regretté que la perspective de quitter le marché unique ait déjà "affaibli" le
pays et conduit à "l'humiliation" de Theresa May face au président américain Donald Trump.
Les 329 députés conservateurs soutiennent eux le projet de loi à l'exception notable de l'ancien
ministre Kenneth Clarke qui devrait voter en faveur de l'amendement. Il a regretté que le
Royaume-Uni "embarque pour un voyage vers un avenir inconnu qui sidère tous nos amis".
Le probable rejet de l'amendement mercredi soir permettra la poursuite de l'examen du projet de
loi la semaine prochaine pendant trois nouvelles journées de débats, les 6, 7 et 8 février, qui se
concluront par un vote. Soixante pages d'amendements visant à nuancer le projet de loi seront
alors débattues.
Après la chambre des Communes, le projet de loi passera devant la chambre des Lords, avec une
approbation attendue le 7 mars, avant d'être transmis à la reine pour assentiment final.
Theresa May s'est engagée, à la suite du référendum du 23 juin qui a décidé du Brexit, à lancer le
divorce avec l'UE avant fin mars et compte bien tenir son calendrier.
01/02/2017 14 : 17 : 30 - Londres (AFP) - © 2017 AFP
Pourquoi Kenneth Clarke ne votera pas l’article 50. Alice au
pays des merveilles..
http://www.bruxelles2.eu/ 1 Fév 2017 Article 50, Brexit, Kenneth Clarke
http://www.bruxelles2.eu/2017/02/01/pourquoi-kenneth-clarke-ne-votera-pas-larticle-50-alice-aupays-des-merveilles/
(B2) Comme l’indique notre ami Alex Taylor « l’un des discours les plus émouvants depuis
longtemps au parlement britannique » a été prononcé par « le doyen des députés conservateurs,
Kenneth Clarke ».
Celui qui a été ministre à plusieurs reprises sous Margaret Thatcher (Education, Intérieur,
Finances) et Cameron (Commerce) a expliqué (lundi 30 janvier) lors du débat à la Chambre des
Communes pourquoi il ne votera pas, contrairement aux consignes de son parti, l’article 50 pour
partir de l’UE. Un cas de conscience selon lui. « Une voix on ne peut plus solitaire au sein de son
parti aujourd’hui, mais que l’histoire jugera sans doute bienveillamment » commente Alex Taylor
« On suit le lapin dans le terrier et on émerge au Pays des merveilles avec les pays du monde
entier qui font la queue pour nous accorder des avantages commerciaux et l’accès à leur marché,
toujours refusés jusque-là en tant que membres de l’UE. Des types sympas comme Trump ou…
Erdogan s’impatientent afin de pouvoir abandonner leur protectionnisme… »
Ecoutez ! Et vous comprendrez pourquoi un certain sens de l’« humour » est si souvent accolé au
mot « british » et pourquoi le mot « parlementarisme » et « fair-play » est si « Made in London ».
Nb : Traduit par les bons soins d’Alex…
31
Nicolas Gros-Verheyde
Le Brexit, une opportunité pour les villes européennes
Débats Opinion http://acteursdeleconomie.latribune.fr/ Par Charles Van Overmeire | 02/02/2017,
7:00
(Crédits : DR)
Avec le Brexit, Londres risque de voir son dynamisme freiné. Mais les villes européennes peuvent
envisager la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne comme une opportunité et tirer
leur épingle du jeu. La course à l'attractivité est déjà lancée. Par Charles Van Overmeire, cofondateur de French Square, un réseau d'entrepreneurs francophones, membre de la French
Tech Londres.
Depuis 20 ans, Londres est le New-York européen, leader dans la finance, les médias, le marché
de l'art et la tech. Mais comme d'autres grandes villes avant elle, un événement extérieur à la
métropole, non souhaité par sa population et son tissu économique, freine son dynamisme
et renversera la tendance : le Brexit.
Pour se soustraire à cette destinée annoncée, les autorités londoniennes et britanniques œuvrent
déjà à renforcer les collaborations avec des acteurs extra-européens tels que l'Inde, Israël et les
Etats-Unis et travaillent à l'élaboration de nouveaux traités de libre-échange post-Brexit. Leur
stratégie vise à assurer de nouvelles opportunités de développement international à leurs
entreprises et à attirer de nouveaux investissements étrangers, en positionnant Londres en tant
que grande ville du monde, et non plus européenne.
Moins d'éclat
Cependant, aujourd'hui, la ville à la croissance soutenue et au quasi plein emploi a déjà perdu de
son brillant et n'échappera pas à une diminution progressive des investissements étrangers.
Londres a depuis 1973 tiré de nombreux avantages à être ancrée dans un large marché et ne
peut que difficilement espérer prendre une position comparable au cas de Singapour. Dans un
pays aux fortes disparités, elle ne pourra pas imposer de nouvelles législations propices à son
développement et potentiellement dommageables aux autres régions plus pauvres et déjà
fragilisées.
Nouvelles opportunités pour les villes européennes
Malgré les risques que le Brexit fait peser sur les balances commerciales des Etats européens et
sur la stabilité de l'Union, le référendum du 23 juin ouvre de nouvelles opportunités pour les
métropoles européennes. La course à l'attractivité est aujourd'hui lancée entre ces villes afin de
capter une partie des entreprises exposées aux risques de perte d'accès aux talents européens,
aux financements de l'UE et à l'accès à ces marchés.
La situation pousse les métropoles à se comparer à Londres et à évaluer leur compétitivité les
unes par rapport aux autres, menant à une remise en question positive des politiques publiques
au niveau des villes, des Etats et à l'échelle européenne. L'ancien Premier ministre Manuel Valls,
alors en fonction, a d'ailleurs annoncé plusieurs mesures pour renforcer l'attractivité de la France :
primes d'impartition, avantages fiscaux...
Vers une attractivité des villes plutôt que des Etats
Outre les questions liées aux incitants fiscaux et au droit du travail, traitées au niveau européen et
national, il semble exister une prédominance de caractéristiques locales dans le choix de
relocalisation des entreprises : l'accès à un vivier de talents, la qualité de vie, la présence de
32
partenaires, de fournisseurs ou même d'écoles internationales. La question de l'attractivité du
territoire se déplace des pays vers les villes européennes. Pour les jeunes pépites tech
londoniennes, on parle de relocalisation à Berlin, Dublin, Barcelone, Paris ou Amsterdam, et non
pas en Allemagne, en Irlande, en Espagne, en France ou aux Pays-Bas.
Les villes du continent développent à vitesse grand V leur attractivité sur la nouvelle économie
avec des projets tels que Station F à Paris, Euro méditerranée à Marseille ou le lieu totem de la
French Tech à Lyon. Mais aussi à grand coup de marketing à l'image des campagnes du quartier
de la Défense "Tired of the Fog, try the Frogs", ou des Hauts-de-France "Welcome Home".
L'incertitude, l'instabilité et les risques liés au Brexit, renforcés par l'élection de Trump, poussent
les investisseurs européens et étrangers à s'orienter vers des zones de stabilité. Aujourd'hui, la
France représente cette stabilité et les villes françaises ont un coup à jouer !
CANADA
Décret anti-immigration. Le Canada accorde des permis de
résidence
Accueil / Monde / Canada / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 01:09 | Publié le
30/01/2017 à 01:09
Le Premier ministre Justin Trudeau a affirmé que le Canada accueillait « ceux qui fuient la persécution, la terreur et la
guerre ». | Reuters
Le Canada a annoncé dimanche qu’il accorderait des permis de résidence temporaires aux
ressortissants des pays bloqués par le décret anti-immigration controversé signé par le président
américain Donald Trump.
Ottawa accordera des permis de résidence temporaire aux ressortissants des sept pays
musulmans visés par le décret américain qui seraient bloqués au Canada, a annoncé dimanche le
ministre de l’immigration Ahmed Hussen.
Décret anti-immigration. Le Canada accorde des permis de résidence temporaire
« Je veux assurer les personnes qui seraient bloquées au Canada que j’userai de mon
autorité pour leur accorder un permis de résidence temporaire si besoin, comme nous
l’avons fait dans le passé », a déclaré le ministre au cours d’un point de presse.
M. Hussen n’a pas précisé le nombre de personnes qui pourraient être concernées par cette
mesure, mais il a indiqué qu’en début d’après-midi dimanche, les autorités canadiennes n’avaient
connaissance d’aucun cas de personne bloquée au Canada.
Le ministre a également confirmé que Washington a assuré à Ottawa que le décret migratoire ne
s’appliquera pas aux ressortissants canadiens ayant la double nationalité de l’un des sept pays
visés par l’interdiction américaine.Le décret du président Donald Trump interdit pendant trois mois
l’entrée aux États-Unis de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie,
Soudan, Syrie et Yémen.
33
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
#UnCanadienEstUnCanadien
08:49 - 29 Janv 2017
« Compassion »
M. Hussen, qui est d’origine somalienne, a aussi indiqué que les ressortissants des sept pays,
disposant d’une carte valide de résident permanent canadien, pouvaient toujours entrer aux ÉtatsUnis. Le décret américain s’applique en revanche aux ressortissants des sept pays visés qui
seraient en transit au Canada.
Plus de 35 000 ressortissants canadiens binationaux possèdent aussi la nationalité d’un des sept
pays, a précisé le ministre.
Il a aussi souligné que le Canada continuerait à mener une politique d’immigration basée sur la
« compassion » tout en assurant la sécurité des Canadiens. « Nous accueillons ceux qui fuient
la persécution, la terreur et la guerre », a-t-il dit en reprenant les termes d’un message sur
Twitter du Premier ministre Justin Trudeau.
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera...
00:19 - 29 Janv 2017
6 morts à la mosquée de Québec : Trudeau condamne un «
attentat »
Accueil / Monde / Canada / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 08:33 | Publié le
30/01/2017 à 04:24
La mosquée de Québec où s'est déroulée la fusillade mortelle. | REUTERS
Deux hommes lourdement armés ont tiré sur des fidèles rassemblés pour la prière du soir ce
dimanche au centre culturel islamique de la ville de Québec, faisant 6 morts et 8 blessés, selon
34
les médias locaux. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a qualifié cette attaque d'«
attentat terroriste dirigé contre des musulmans se trouvant dans un lieu de culte et de refuge » à
l'issue des opérations de police.
Deux hommes aux visages masqués et armés se sont introduits dans l'enceinte du centre culturel
musulman de Québec (Canada), vers 19h15 dimanche, ont raconté des témoins sur les
télévisions. Ils ont ouvert le feu, faisant, selon le dernier bilan, six morts et huit blessés.
Christine Coulombe, porte-parole de la sûreté du Québec, a annoncé ce lundi matin en point de
presse le décès de « six personnes âgées de 35 à 70 ans ». « Huit personnes ont été
blessées » lors de cette attaque, traitée par la police comme un « acte terroriste ».
Deux suspects interpellés
Un important dispositif policier s'est mis rapidement en place aux alentours, et les premiers
blessés étaient soignés dans des ambulances sur place. « On me dit qu'il y a six morts », a
déclaré Mohammed Yangi, président du Centre culturel islamique de la capitale québécoise.
Un porte-parole de la police de Québec a confirmé sur les chaînes de télévision qu'il y avait des
morts, mais sans préciser le nombre des victimes. Une vaste opération policière a été lancée
après la fusillade et deux suspects ont été interpellés, dont un à quelques kilomètres de Québec
après avoir pris la fuite.
La fusillade a eu lieu dans la ville de Québec. | Visactu
Incompréhension
Difficile dans la confusion de déterminer combien de personnes étaient rassemblées pour la
dernière prière dimanche. Généralement, selon Mohammed Yangi, ce sont 60 à 100 personnes
qui assistent à ces prières à la mosquée.
Les témoins avouaient leur incompréhension après cette fusillade. « Je ne comprends pas
pourquoi ici, c'est une petite mosquée et Québec, ce n'est ni Montréal, ni Toronto », a
déclaré un homme qui était à l'intérieur du centre au moment de l'attaque, sans vouloir donner son
identité.
Important déploiement policier autour de la mosquée visée. | AFP
Trudeau : « Un attentat terroriste »
Sur Twitter, les premiers ministres du Canada et du Québec, Justin Trudeau et Philippe Couillard,
n'ont pas tardé à réagir. « Nous condamnons cet attentat terroriste dirigé contre des
musulmans se trouvant dans un lieu de culte et de refuge », a ensuite déclaré Justin Trudeau
via un communiqué.
Le chef du gouvernement canadien a exprimé ses « sincères condoléances à la famille et aux
amis des personnes décédées » et a souhaité « un prompt rétablissement à ceux qui ont été
blessés ».
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« La diversité est notre force et, en tant que Canadiens, la tolérance religieuse est une
valeur qui nous est chère », poursuit le dirigeant canadien dans un communiqué. « Les
musulmans canadiens constituent un élément important de notre tissu national, et des
gestes insensés comme celui-là n'ont pas leur place dans nos communautés, nos villes et
notre pays », ajoute-t-il.
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
Ce soir, les Cdns pleurent les victimes de l'attaque lâche dans une mosquée de Québec. Mes
pensées sont avec les victimes et leurs familles.
07:33 - 30 Janv 2017
Philippe Couillard
✔ @phcouillard
Le #Québec rejette catégoriquement cette violence barbare. Toute notre solidarité aux proches
des victimes, des blessés et à leur famille.
07:02 - 30 Janv 2017
Peu après la fusillade, les autorités des villes de Montréal et Gatineau ont annoncé le
renforcement de la présence policière autour des mosquées. Aux États-Unis, la police de New
York a aussi indiqué avoir intensifié ses patrouilles autour des lieux de culte après cet attentat.
Drapeau du Québec en berne
« À la suite de cet acte terroriste, j'ai demandé à l'assemblée nationale de mettre en berne
notre drapeau du Québec », a indiqué sur son compte Twitter le chef du gouvernement de la
province francophone canadienne, Philippe Couillard.
Philippe Couillard
✔ @phcouillard
À la suite de cet acte terroriste, j'ai demandé à l'#assnat de mettre en berne notre drapeau du
#Québec. #tousunis
09:11 - 30 Janv 2017
Philippe Couillard
✔ @phcouillard
J'ai parlé à Mohamed Yangui, président du Centre communautaire islamique de Québec. J'ai
réitéré notre soutien #tousunis
09:33 - 30 Janv 2017
La mosquée déjà visée
Les motifs de l'attaque demeurent inconnus. La police doit faire le point sur les événements
ultérieurement. La même mosquée avait été la cible de menaces l'été dernier.
Une tête de porc avait été déposée devant les portes de la mosquée durant le ramadan.
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Justin Trudeau, l’anti-Trump qui tient tête aux Etats-Unis
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Alors que la ville de Québec est endeuillée par un attentat terroriste, le Premier Ministre canadien Justin Trudeau
tranche avec les prises de position de Donald Trump. ( Darryl Dyck/AP/SIPA)
Alors que la ville de Québec est endeuillée par un attentat terroriste, le Premier ministre
canadien Justin Trudeau tranche avec les prises de position de Donald Trump.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Virginie Grolleau Publié le 30 janvier 2017 à 12h17
Deux chefs d'Etat, deux styles très différents. Dimanche soir, alors qu'un attentat terroriste a fait
au moins 6 morts à la Grande Mosquée de Québec, le Premier ministre canadien Justin Trudeau
a pris le contre-pied des positions anti-immigration de Donald Trump.
"Les musulmans canadiens constituent un élément important de notre tissu national, et
des gestes insensés comme celui-là n'ont pas leur place dans nos communautés, nos
villes et notre pays", a déclaré Justin Trudeau.
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
Ce soir, les Cdns pleurent les victimes de l'attaque lâche dans une mosquée de Québec. Mes
pensées sont avec les victimes et leurs familles.
07:33 - 30 Janv 2017
Un appel à la tolérance et à la diversité
Ce n'est pas la première fois que Justin Trudeau prend à rebours les positions anti-islam de
Trump. Suite à la signature samedi du décret anti-immigration par le président des Etats-Unis, le
chef du gouvernement canadien avait lancé un message de rassemblement et d'unité en
promettant d'accueillir les réfugiés "indépendamment de leur foi".
"La diversité est notre force et, en tant que Canadiens, la tolérance religieuse est une
valeur qui nous est chère", a souligné Justin Trudeau.
Le Canada a annoncé qu’il accordera des permis de résidence temporaire aux ressortissants des
7 pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) visés par le décret
américain qui seraient bloqués au Canada, a annoncé dimanche Ahmed Hussen, ministre
canadien de l'immigration.
"Je veux assurer les personnes qui seraient bloquées au Canada que j'userai de mon
autorité pour leur accorder un permis de résidence temporaire si besoin, comme nous
l'avons fait dans le passé", a-t-il déclaré le ministre.
Le ministre a confirmé que Washington avait assuré à Ottawa que le décret migratoire ne
s'appliquera pas aux ressortissants canadiens ayant la double nationalité de l'un des 7 pays visés
par l'interdiction américaine. Plus de 35.000 ressortissants canadiens binationaux possèdent aussi
la nationalité d'un des 7 pays.
Ahmed Hussen, qui est d'origine somalienne, a aussi indiqué que les ressortissants des 7 pays,
disposant d'une carte valide de résident permanent canadien, pouvaient toujours entrer aux Etats37
Unis. Le décret américain s'applique en revanche aux ressortissants des 7 pays visés qui seraient
en transit au Canada.
Le ministre de l’immigration a évité de condamner la mesure américaine, mais il a souligné que le
Canada continuerait à mener une politique d'immigration basée sur la "compassion", tout en
assurant la sécurité des Canadiens. "Nous accueillons ceux qui fuient la persécution, la terreur et
la guerre", a-t-il dit en reprenant les termes d'un message sur Twitter de Justin Trudeau.
"Bienvenue au Canada"
Sur son compte Twitter, le Premier ministre martèle en effet depuis plusieurs jours les messages
d’accueil et d'ouverture :
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera...
00:19 - 29 Janv 2017
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera...
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
...indépendamment de votre foi. La diversité fait notre force. #BienvenueAuCanada
00:19 - 29 Janv 2017
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
#BienvenueAuCanada
00:33 - 29 Janv 2017
Dimanche, bravant la pluie, Justin Trudeau a participé aux festivités du Nouvel an célébré par les
communautés asiatiques :
38
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
Un peu de pluie n'a pas réussi à refroidir le défilé du Nouvel An chinois ici, à Vancouver - merci à
tous ceux qui sont venus célébrer.
03:35 - 30 Janv 2017
Il a notamment présenté ses vœux en chinois, en coréen et en vietnamien :
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
Chúc mừng năm mới à ceux qui célèbrent le #Tết au Canada et dans le monde.
#NouvelAnLunaire
19:05 - 28 Janv 2017
Soutien à la marche des Femmes
La semaine dernière, Justin Trudeau s’était fendu d’un message de soutien pour la Marche des
femmes, immense protestation internationale contre Donald Trump :
Justin Trudeau
✔ @JustinTrudeau
Bravo aux femmes et aux hommes qui ont manifesté leur appui aux droits des femmes hier,
partout au Canada. Vous inspirez votre gouvernement.
20:35 - 22 Janv 2017
Suite à la signature par le président américain d’un décret interdisant le financement par les EtatsUnis des organisations non gouvernementales (ONG) soutenant l'avortement, Marie-Claude
Bibeau, ministre canadienne du Développement international, a appelé la ministre néerlandaise
en charge de la Coopération au développement Lilianne Ploumen : les Pays-Bas ont pris
"l'initiative d'un fonds international pour offrir aux femmes dans les pays en voie de
développement l'accès à de bonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l'avortement".
Le gouvernement de Justin Trudeau doit prochainement présenter sa nouvelle politique d'aide au
développement et "les droits sexuels et génésiques (liés à la reproduction) seront au coeur" de
cette nouvelle approche, a relevé le cabinet de Marie-Claude Bibeau.
"L'approche du Canada vise à s'assurer que chaque grossesse est voulue, que chaque
naissance est sans danger, et que chaque fille et femme est traitée avec la dignité et le
respect qu'elle mérite."
Le financement de "l'avortement sans gander" s'inscrit dans cette approche, selon le
gouvernement canadien.
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Le protectionnisme américain, une menace économique pour le Canada
Les trois-quarts des exportations canadiennes sont à destination du voisin du sud et ont totalisé
358 milliards de dollars canadiens (251 milliards d'euros) sur les 11 premiers mois de 2016. Aussi,
au lendemain de l'investiture de Donald Trump à la présidence américaine, celui-ci avait eu un
échange téléphonique avec le Premier ministre canadien. Pour le Canada, le protectionnisme
affiché du président Trump menace sa croissance économique et les nombreux emplois induits
par les exportations de marchandises vers les Etats-Unis.
"Le Premier ministre a souligné le caractère intégré de la relation économique entre le
Canada et les Etats-Unis."
Donald Trump veut rapatrier et protéger les emplois sur le sol américain. Pour cela, il prévoit de se
retirer du traité de libre-échange transpacifique (TPP) et veut contraindre ses partenaires
canadiens et mexicains à renégocier l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna).
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
We will bring back our jobs. We will bring back our borders. We will bring back our wealth - and we
will bring back our dreams!
21:54 - 20 Janv 2017
Dès la prise de fonction officielle de Donald Trump, le site de la Maison-Blanche avait d'ailleurs
affiché un message clair : "Le président Trump s'est engagé à renégocier l'Aléna. Si nos
partenaires refusent une renégociation qui donne aux travailleurs américains un accord équitable,
le président adressera un préavis de retrait des Etats-Unis de l'Aléna" aux deux autres pays. Se
déclarant ouvert à la négociation, le chef du gouvernement canadien a dépêché de nombreux
conseillers et ministres pour travailler avec la nouvelle administration américaine au cours des
derniers mois.
Le Québec en état de choc après le massacre dans une
mosquée
Actualités Faits divers http://www.ladepeche.fr/ Publié le 30/01/2017 à 03:43, Mis à jour le
31/01/2017 à 05:07 Faits divers © 2017 AFP
Des fleurs déposées sur un mémorial improvisé après la fusillade qui a fait six morts dans une mosquée de Québec le
30 janvier 2017 Alice Chiche / AFP/Archives
L'horreur et l'incompréhension dominent au Québec après le massacre qui a fait six morts dans
une mosquée, pour lequel un étudiant canadien connu pour avoir des idées nationalistes a été
inculpé.
Alexandre Bissonnette, 27 ans, étudiant en science politique à l'université Laval voisine de la
mosquée, a été interpellé peu après la tuerie, une des pires attaques contre la communauté
musulmane jamais perpétrée dans un pays occidental.
Il est accusé d'avoir tué par balle six fidèles dans le centre culturel islamique de Québec. La
fusillade a également fait huit blessés, dont cinq étaient lundi dans un état grave.
Vêtu d'une combinaison blanche, le jeune homme est sorti menotté d'une voiture de police avant
d'être présenté à un juge lundi soir.
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"Le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a porté 11 chefs d'accusation à
l'encontre d'Alexandre Bissonnette", a déclaré Jean-Pascal Boucher, porte-parole du DPCP.
Les 11 chefs d'inculpation correspondent aux "meurtres avec préméditation" des six fidèles
abattus pendant la prière et aux "tentatives de meurtres avec arme à feu" pour les cinq blessés
graves.
Avec 80 policiers sur place, l'enquête se poursuit afin de rassembler des éléments pouvant mener
dans les prochains jours à une inculpation supplémentaire pour "terrorisme" et atteinte à la
sécurité nationale, a précisé la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale).
Idées nationalistes
Beaucoup de questions restent en suspens, principalement sur les raisons qui ont poussé ce
jeune homme à tirer sur des fidèles dans un lieu de culte situé à moins d'un kilomètre de son
domicile dans le quartier Sainte-Foy à Québec.
Ses idées nationalistes et le partage sur ses réseaux sociaux, fermés depuis, des propos du
président américain Donald Trump donnent un premier éclairage sur un geste condamné
unanimement dans le monde.
Si la police avait d'abord fait état de deux suspects, la progression de l'enquête a permis de
disculper un autre étudiant, d'origine marocaine, interpellé alors qu'il sortait de la mosquée juste
après la fusillade.
La communauté musulmane de Québec est effondrée. "C'est terrible pour la communauté, c'est
terrible pour le Québec, c'est terrible pour le vivre-ensemble", a déclaré à l'AFP Mohamed Ali
Saïdane, venu participer à un rassemblement des élus et des représentants des associations de
musulmans à l'Hôtel de ville.
Six binationaux
Les six personnes tuées étaient toutes des Canadiens binationaux, a indiqué Mohamed Labidi,
vice-président du Centre culturel islamique de Québec.
Un Marocain, deux Algériens, un Tunisien et deux Guinéens ont perdu la vie, a-t-on appris de
sources officielles. Ils étaient âgés de 39 à 60 ans, a annoncé le médecin légiste.
Le recteur de l'Université Laval, Denis Brière, a déploré la mort de Khaled Belkacemi, professeur à
la faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation (FSAA). Originaire d'Algérie, Khaled
Belkacemi "était un homme très cultivé, passionné et engagé au sein de la faculté", a déclaré le
doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour.
Quand l'alerte a été donnée, des effectifs policiers ont été rapidement déployés autour du petit
bâtiment abritant le lieu de culte, au cœur du quartier résidentiel Sainte-Foy, à une dizaine de
kilomètres à l'ouest du centre historique de la ville de Québec.
A l'extérieur de la mosquée, les policiers ont interpellé Mohamed Belkhadir, qui a expliqué au
journal La Presse avoir fui par peur. Il a été remis en liberté plus tard, considéré par les
enquêteurs comme un simple témoin.
Environ une demi-heure après la fusillade, un homme a appelé la police en disant "qu'il était
impliqué dans l'incident" et voulait se rendre, a expliqué Martin Plante, officier de la GRC.
Ce drame vient jeter une ombre sur l'image d'un Canada inclusif qui a accueilli quelque 40.000
réfugiés syriens en un peu plus d'un an. Sur les 36 millions d'habitants au Canada, environ 1,1
million sont de confession musulmane.
"Nous n'allons pas répondre à la violence par la violence. Face à la peur et à la haine, nous
répondrons par l'amour et la compassion", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau devant la
Chambre des députés.
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Le chef du gouvernement et son épouse Sophie Grégoire ont assisté à une veillée en face de la
mosquée Sainte-Foy, entourés de plusieurs responsables politiques et de représentants de toutes
les confessions.
Cette veillée a rassemblé quelques milliers de personnes par un froid glacial, avec des bougies,
des fleurs et des messages de condoléances.
D'autres veillées étaient organisées dans plusieurs villes canadiennes comme à Montréal et
Toronto.
Une Canadienne survit six jours sans poumons !
Les médecins ont pris le risque de retirer les poumons d’une mère de famille de 33 ans,
atteinte de mucoviscidose, pour lui sauver la vie. Cet exploit médical lui a permis d'être
greffée avec succès.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr Rédigé le 30/01/2017
Image diffusée sur le compte Twitter de l'University Health Network (UHN)
En avril dernier, Melissa Benoit, atteinte de mucoviscidose, arrive à l’hôpital général de Toronto
avec une sévère infection pulmonaire. Son état de santé se détériore rapidement. Les
antibiotiques n’ont aucun effet. L’infection s’étend à tout son corps et provoque un choc septique.
Ses poumons se remplissaient alors de sang et de mucus, de moins en moins d’air passait.
"Elle était entrée dans une spirale où ses poumons ne guériraient pas. Son seul espoir de
guérison était une transplantation", explique le docteur Niall Ferguson, membre de l’autorité
sanitaire responsable de l’hôpital de Toronto, lors d’une conférence de presse mercredi 25 janvier.
Seulement, son état ne permet pas une opération aussi lourde. Les médecins choisissent donc
d’éliminer la source de l’infection, à savoir ses poumons. Ils procèdent à l’ablation de l’appareil
respiratoire. Une première mondiale, selon ces spécialistes. "C’était une discussion difficile, parce
que quand vous parlez de quelque chose qui, à notre connaissance, n’a jamais été fait avant, il y
a beaucoup d’inconnu", poursuit Dr Niall Ferguson. "Ce qui nous a aidés (à prendre cette
décision), c’est qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre", se souvient Dr Shaf
Keshavjee, directeur du programme de transplantation de poumon à l’hôpital général de Toronto.
http://www.allodocteurs.fr/insolite/une-canadienne-survit-six-jours-sanspoumons_21462.html#xtor=EPR-1000002224 Vidéo relayée sur la page Facebook de l'University
Health Network
"Un record mondial"
La famille de Melissa sait cette opération risquée. Son mari, Chris, donne son accord, en pensant
à leur fille de 3 ans, Olivia.
Treize personnes se relaient pour cette ablation. L’opération dure quasiment 9 heures. Les
chirurgiens peinent à extraire les poumons de la cage thoracique. La raison ? Ils sont durs,
comme des ballons de football. Les docteurs ont publié le récit de cette opération dans The
journal of thoracic and cardiovascular surgery.
"Pour la toute première fois, nous avions une patiente sans poumon dans notre unité de soins
intensifs", s’émouvait encore Dr Keshavjee, mercredi 25 janvier. Une fois les poumons retirés,
Melissa Benoit vit à l’aide de poumons, d’un cœur et de reins artificiels. Très vite, son état
s’améliore. Elle reste dépendante de ces machines pendant 6 jours, un "record mondial", selon
ses médecins.
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Finalement elle reçoit les poumons d’un donneur compatible. Melissa Benoit se réveille, sans
avoir conscience des quelques jours extraordinaires qu’elle vient de passer. Quand son mari et sa
mère lui racontent, elle refuse d’y croire. "Vous m’avez ramenée de la mort, ou presque, à la vie à
la maison. Je suis très reconnaissante, et très heureuse d’être chez moi", a déclaré la mère de
famille de 33 ans lors de la conférence de presse mercredi 25 janvier.
Aujourd’hui, Melissa Benoit marche sans canne. Elle a dû réapprendre à tenir sa tête droite, à
s’asseoir, à se mettre debout, à marcher. Ses muscles s’étaient paralysés parce qu’ils étaient
restés quelques temps sans servir.
Lors de cette conférence de presse, elle a tenu à remercier son donneur et sa famille. Elle a
rappelé l’importance de ces dons.
CENTRAFRIQUE
Les Géorgiens assurent la force de protection d’EUTM RCA
http://www.bruxelles2.eu/ 3 Fév 2017 EUTM RCA, Force de protection, Géorgie, RCA
Les Géorgiens entrent au camp Ucatex (Crédit: EUTM RCA)
(BRUXELLES2) Le détachement de soldats géorgiens est arrivé à Bangui fin janvier. Les 35
militaires venus du 23ème bataillon de la II Brigade d’infanterie, constituent ainsi la deuxième
contribution nationale à la mission (1). Leur tâche, en tant que force de protection de la
mission européenne de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA), est de
sécuriser le camp Ucatex Moana, le QG des Européens, mais également tous les déplacements
des membres de la mission. Le mandat des Géorgiens est de six mois. Il s’agit de la troisième
participation du pays du Caucase aux missions européennes en Centrafrique depuis 2014. Les
Géorgiens avaient déjà apporté cinq officiers participaient au QG de la mission EUMAM RCA et,
surtout, une compagnie chargée de la protection de l’aéroport de M’Poko pour la mission EUFOR
RCA.
Une formation spécifique avant le décollage
Avant de décoller pour la République centrafricaine, le peloton a suivi une formation intensive de
quatre semaines au Centre national de formation «Krtsanisi», précise le ministère géorgien de la
Défense. L’accent a particulièrement été mis sur la réalisation de patrouilles,
l’organisation de points de contrôle, d’opérations de cordon et de recherche, des exercices réels
d’extinction d’incendies, la réalisation de premiers soins et des tests psychologiques.
(Leonor Hubaut)
(1) La composition (par nationalité) de la mission au 1 er février 2017, est la suivante : France : 50,
Georgie: 35, Belgique : 27 (dont le commandant de la mission), Espagne: 20, Portugal : 10,
Suède: 8, Serbie: 6, Roumanie : 4, Autriche : 3, Pologne : 2
Lire aussi :


Un général belge bientôt à la tête d’EUTM RCA
N°43. EUMAM & EUTM RCA. Objectif : reformer une armée centrafricaine
Leonor Hubaut
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CHINE
Exil, prison, enlèvement : la vie stressante des milliardaires
chinois
actu monde par Pékin (AFP) le 3 février 2017 à 19:03
Une vue aérienne du centre de Hong Kong le 23 avril 2015 © AFP/Archives - PHILIPPE LOPEZ
Disparition, arrestation, procès pour corruption... En Chine, les riches patrons ont besoin de
l’indispensable soutien du Parti communiste. Mais ces relations "dangereuses" s’avèrent "à double
tranchant" lorsque le vent politique vient à tourner, pointent des experts.
Le pays compte le plus grand nombre de milliardaires au monde : 594, selon le dernier
classement du magazine spécialisé Hurun. Parmi eux, de nombreux chefs d’entreprises, enrichis
grâce au développement économique. Mais aussi à leurs soutiens politiques plus ou moins
durables, à l’image de Xiao Jianhua, un milliardaire qui a "disparu" à Hong Kong la semaine
dernière après avoir été enlevé en toute illégalité par des agents de Pékin, selon la presse locale.
"Les hommes d’affaires chinois connaissent leur pays. Ils savent tous qu’ils doivent se ménager
des appuis" auprès des autorités, souligne Jean-Pierre Cabestan, professeur à l’Université
baptiste de Hong Kong. "Tous les jours, des responsables locaux du Parti communiste reçoivent
des cadeaux de patrons (...) qui ont besoin de protection".
Sans ce soutien, un homme d’affaires risque par exemple de payer davantage d’impôts "car la
fiscalité est très arbitraire en Chine", note Willy Lam, politologue à l’Université chinoise de Hong
Kong. L’entreprise peut même "disparaître", assure-t-il. "Les autorités peuvent menacer de fermer
votre usine, pour différentes raisons : la lutte contre la pollution, ou que sais-je encore".
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, le président chinois Xi Jinping supervise une vaste
campagne anticorruption. Elle vise aussi bien des responsables du Parti communiste chinois
(PCC) au pouvoir que des patrons. Au total, 1,2 million de personnes ont été sanctionnées en
quatre ans, selon des chiffres officiels.
- "Double tranchant" "Il y a toujours le risque d’être entraîné dans la chute d’un homme politique, lorsque celui-ci est
poursuivi pour corruption", souligne Jean-Pierre Cabestan.
"Si tout va bien pour votre protecteur, vous gagnez beaucoup d’argent. Mais s’il est arrêté (...), son
soutien peut subitement devenir un gros désavantage. C’est une arme à double tranchant",
renchérit M. Lam.
Les exemples ne manquent pas dans l’actualité récente.
Outre Xiao Jianhua, pourtant réputé proche de la famille du président Xi Jinping, un ex-roi de
l’immobilier, Guo Wengui, dont les fortes connexions politiques avaient été étalées en 2015, serait
en exil à l’étranger. Plusieurs de ses appuis au sommet de l’Etat sont, depuis, tombés pour
corruption.
Le milliardaire Xu Ming, proche de l’ancien très haut dirigeant déchu Bo Xilai (un rival politique
notoire de Xi Jinping), est mort en prison fin 2015.
D’autres, qui avaient disparu, ont refait surface en affirmant avoir "collaboré à des enquêtes" des
autorités.
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"En Chine, une blague dit que si votre nom apparaît dans la liste des 100 personnes les plus
riches du pays, alors vous avez intérêt à faire attention. Car beaucoup de ces personnes ont été
arrêtées, pour évasion fiscale ou crimes économiques", souligne Willy Lam. "Il est dangereux
d’être riche en Chine, assurément."
- Hong Kong, lieu sûr ? Si cette série de têtes qui tombent a peu de conséquences macroéconomiques, elle génère
cependant de l’attentisme dans les milieux d’affaires, note un analyste.
"Une vaste campagne anticorruption, souvent, ça fait hésiter les décideurs ...à prendre des
décisions", note Klaus Baader, économiste en chef pour l’Asie à la Société Générale. "Ils
craignent qu’une de leurs décisions puisse être liée à un pot-de-vin ou à de la corruption d’une
manière ou d’une autre."
D’autant plus qu’en Chine, l’économie, la politique et le pouvoir judiciaire "sont tous liés", souligne
Willy Lam. "Si vous êtes arrêté par la police, vous n’avez aucune garantie de bénéficier d’un
jugement équitable."
Résultat : de nombreux très grands patrons se sont domiciliés à Hong Kong, rassurés par
l’indépendance judiciaire dont jouit l’ex-colonie britannique.
"Ils pensaient que Hong Kong était sûre", note M. Lam. "Mais avec ce qui arrive à Xiao Jianhua,
ce n’est plus le cas."
COLOMBIE
Colombie: la lutte armée "d'actualité", pour un chef de l'ELN
Actualité International AFP Publié le 01/02/2017 à 12:50 | AFP
Danilo Hernandez, commandant du Front de guerre occidental résistance Cimarron de l'Armée de libération nationale
(ELN, guévariste), le 27 janvier 2017 à Alto Baudo, dans le département du Choco (ouest)
Pour l'ELN, la lutte armée "est toujours d'actualité" en Colombie, bien que cette guérilla, la
dernière en activité après la paix signée par les Farc, s'apprête à négocier avec le gouvernement
pour clore plus d'un demi-siècle de conflit.
"Tant que persisteront les raisons qui sont à l'origine de cette insurrection, il faudra continuer à
lutter", a affirmé à l'AFP Danilo Hernandez, commandant du Front de guerre occidental résistance
Cimarron de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), qui opère dans le département du
Choco (ouest).
Ce chef guérillero, de rang intermédiaire, a insisté sur l'unité régnant au sein de l'ELN à quelques
jours des pourparlers de paix, prévus à partir du 7 février à Quito.
En préalable, la rébellion doit relâcher l'ex-député du Choco, Odin Sanchez, retenu en otage
depuis avril. Le gouvernement du président Juan Manuel Santos s'est pour sa part engagé à
nommer deux guérilleros facilitateurs de paix, ce qu'il a fait samedi dernier, et en a gracié deux
autres.
Entretien avec l'AFP dans la jungle bordant le fleuve Baudo :
45
- Où en est le processus de libération d'Odin Sanchez ?
Un membre du Front de guerre occidental résistance Cimarron de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste),
monte la garde le 27 janvier 2017 à Alto Baudo, dans le département du Choco (ouest), au bord du fleuve Baudo ©
LUIS ROBAYO AFP
Il est en cours. La libération devrait avoir lieu le 2 février, si le gouvernement ne modifie pas les
conditions au dernier moment.
- Y a-t-il d'autres otages ?
C'est probable. Nous sommes en conflit.
- Y a-t-il des mineurs dans les rangs de l'ELN ?
Si on prend en compte ceux de 16, 17 ans oui. Le droit international humanitaire permet que des
mineurs de plus de 15 ans participent à un conflit. Nous ne recrutons pas de force.
- L'ELN a-t-elle une volonté de paix ?
Nous l'avons toujours eue. Mais le gouvernement a tracé des limites en rouge, qui correspondent
aux sources du conflit. Et tant qu'on ne leur cherche pas de solution, la paix semble chaque fois
plus difficile.
- Quelle sont ces limites ?
Une femme membre du Front de guerre occidental résistance Cimarron de l'Armée de libération nationale (ELN,
guévariste), monte la garde dans la jungle le 27 janvier 2017 à Alto Baudo, dans le département du Choco (ouest) ©
LUIS ROBAYO AFP
Le gouvernement a dit qu'on ne touche pas à la propriété privée, ce qui rend les pauvres encore
plus pauvres. Ni à la doctrine militaire. Mais un grand pourcentage des homicides en Colombie est
commis par les forces militaires, par la police, alliées au para-militarisme, le bras droit de l'État.
- La démobilisation des paramilitaires en Colombie s'est officiellement achevée en 2006.
Mais le phénomène persiste-t-il ?
Il persiste et se renforce.
- L'agenda des pourparlers va-t-il permettre de lever ces limites ?
C'est à la société de résoudre les problèmes et c'est ce que l'ELN va chercher à obtenir.
- L'ELN se présente-t-elle unie aux pourparlers ?
Totalement. C'est une organisation cohésive. Il est faux de dire qu'il y a des divisions internes.
- Des otages pour financer la guerre 46
- Allez-vous continuer à retenir des gens pendant les pourparlers ?
Arme d'une femme membre du Front de guerre occidental résistance Cimarron de l'Armée de libération nationale
(ELN, guévariste), monte la garde dans la jungle le 26 janvier 2017 à Alto Baudo, dans le département du Choco
(ouest) © LUIS ROBAYO AFP/Archives
Le gouvernement a voulu que le dialogue se tienne en plein conflit, et le fait que la guerre implique
des rétentions sera aussi un thème à discuter autour de la table.
- Pourquoi l'ELN prend-elle des otages ?
C'est une méthode de financement.
- Quelles sont les autres ?
Dans les zones où il y a du trafic de drogue, la guérilla prélève un impôt à qui achète de la coca
(...) Nous n'avons pas d'autre lien avec le narcotrafic.
- Êtes-vous favorables à une trêve bilatérale ?
Ce serait bien. Nous ne comprenons pas comment nous allons pouvoir faire la paix en plein
conflit.
- L'offensive contre l'ELN va-t-elle s'amplifier suite à la paix avec les Forces armées
révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), signée fin novembre ?
Gloria Moreno, sœur d'un soldat otage de l'ELN, Fredy Moreno, montre une photo de son frère le 31 janvier 2017 à
Bogota © Luis Acosta AFP
Il y a eu un bombardement il y a quelques jours dans le Choco. La persécution a en fait un peu
augmenté.
- Selon le gouvernement, l'ELN compte environ 1.500 combattants armés. Et selon vous ?
Nous sommes beaucoup plus.
- Le processus de paix avec l'ELN sera-t-il similaire à celui avec les Farc ?
Nous respectons les négociations des Farc, mais nous ne les partageons pas. Nous pensons que
les thèmes n'ont pas été traités à fond, que tout a été très superficiel.
- La paix sera-t-elle signée avant que M. Santos quitte le pouvoir en août 2018 ?
Nous ne sommes pas pressés.
- Pourquoi l'ELN veut-elle que les pourparlers se tiennent dans plusieurs pays : Équateur,
Brésil, Chili, Cuba et Venezuela, pays garants du processus de paix avec la Norvège ?
47
C'est une obligation que nous avons envers le monde. Le gouvernement a peur de ce que nous
pouvons révéler.
- L'ELN est la dernière guérilla active sur le continent. N'est-ce pas un modèle obsolète ?
La lutte armée révolutionnaire est toujours d'actualité. Tant que persisteront les raisons qui sont à
l'origine de cette insurrection, il faudra continuer à lutter.
01/02/2017 12 : 47 : 26 - Alto Baudó (Colombie) (AFP) - © 2017 AFP
CORÉES
Washington et Séoul vont renforcer la défense face à
Pyongyang
Accueil / Monde / Corée du Sud / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 06:06 |
Publié le 30/01/2017 à 06:06
Le président de la Corée du Sud par intérim Hwang Kyo-Ahn. | AFP
Donald Trump et le président de la Corée du Sud par intérim Hwang Kyo-Ahn se sont entendus ce
dimanche lors d'un entretien téléphonique sur la nécessité de renforcer leurs capacités de défense
face à la Corée du Nord, a annoncé la Maison Blanche.
« Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour prendre des mesures afin de renforcer les
capacités conjointes de défense contre la menace nord-coréenne », a déclaré la présidence
américaine dans un compte-rendu de cette conversation.
« Le président Trump a réitéré notre engagement absolu à défendre la République de
Corée, y compris par l'apport d'une dissuasion accrue en recourant à une gamme complète
de capacités militaires », a-t-elle ajouté.
Les deux dirigeants ont également évoqué la visite en Corée du Sud à partir de mercredi du
ministre américain de la Défense James Mattis. Celui-ci doit également se rendre au Japon le 3
février.
Les États-Unis maintiennent leurs engagements
Pendant sa campagne électorale victorieuse, le président américain avait publiquement envisagé
le retrait des soldats américains du sud de la péninsule coréenne et de l'archipel nippon, à défaut
d'une hausse significative de la contribution financière de ces deux pays.
Ces déclarations avaient fait craindre une remise en question de l'engagement militaire des ÉtatsUnis dans une région où la Chine avance ses pions, et la Corée du Nord multiplie les
provocations.
Dans son discours du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait annoncé l'imminence
d'un test de missile balistique intercontinental (ICBM). La Corée du Nord cherche, en violation de
nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, à se doter de cette technologie pour être
en mesure de menacer le territoire continental américain du feu nucléaire.
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Corée du Nord : le secrétaire d’Etat américain met en garde
Pyongyang
actu monde par Séoul (AFP) le 3 février 2017 à 07:25
© POOL/AFP - Kim Min-Hee
Une attaque nucléaire nord-coréenne contre les Etats-Unis ou ses alliés entraînerait une réponse
"efficace et écrasante", a averti vendredi le secrétaire américain à la Défense James Mattis, en
visite à Séoul.
Le chef du Pentagone est le premier responsable de l’administration Trump à partir en voyage
officiel à l’étranger. Arrivé jeudi en Corée du Sud, il poursuivra vendredi au Japon une tournée
destinée à rassurer ces alliés clés des Etats-Unis quant à l’engagement de Washington en
matière de sécurité à leurs côtés.
Le président américain avait publiquement envisagé le retrait des soldats américains du sud de la
péninsule coréenne et de l’archipel nippon, à défaut d’une hausse significative de la contribution
financière de ces deux pays.
"Toute attaque contre les Etats-Unis ou nos alliés sera vaincue et l’utilisation d’armes nucléaires
entraînera une réponse efficace et écrasante", a déclaré M. Mattis avant une réunion avec le
ministre sud-coréen de la Défense Han Min-Koo.
Il a dit qu’il entendait à Séoul "souligner l’engagement prioritaire des Etats-Unis en faveur de notre
alliance bilatérale" et "l’engagement total" à défendre la démocratie sud-coréenne.
La Corée du Nord a réalisé en 2016 deux essais nucléaires et des dizaines de tests de missiles.
Les experts s’accordent à dire que le régime de Pyongyang, dont l’ambition est de pouvoir porter
le feu nucléaire sur le territoire continental américain, a fait d’énormes progrès vers cet objectif.
Dans son discours du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait vanté l’imminence
d’un test de missile balistique intercontinental (ICBM).
Dans l’un de ses traditionnels tweets du soir, Donald Trump avait répliqué qu’un missile nordcoréen n’atteindrait jamais le territoire américain.
Jeudi, M. Mattis et le Premier ministre sud-coréen Hwang Kyo-Ahn sont convenus de poursuivre
l’installation sur le sol sud-coréen d’un très controversé bouclier antimissile de fabrication
américaine.
CUBA
États-Unis. L’administration Trump réexamine les relations
avec Cuba
Accueil / Monde / États-Unis / Donald Trump http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 03/02/2017 à
23:01 | Publié le 03/02/2017 à 20:30
L'administration américaine s'est engagée dans « un réexamen complet de toutes les politiques des États-Unis à
l'égard de Cuba », a annoncé le porte-parole de la Maison blanche Sean Spicer vendredi. | EPA/MAXPPP
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La normalisation des relations entre Washington et La Havane est vue d’un mauvais œil par
Donald Trump. Ce vendredi, le porte-parole de la Maison blanche, Sean Spicer, a annoncé que
l’administration américaine s’est engagée dans un "réexamen complet de toutes les politiques des
États-Unis à l’égard de Cuba". Deux jours avant l’investiture de Trump, Obama avait signé une
série d’accords de coopération avec Cuba.
L’administration américaine s’est engagée dans « un réexamen complet de toutes les
politiques des États-Unis à l’égard de Cuba », a annoncé le porte-parole de la Maison blanche
Sean Spicer ce vendredi.
Cette révision de la politique à l’égard de Cuba se justifie par la question des droits de l’homme,
dans le cadre d’une défense de ces droits pour les citoyens du monde entier, a précisé Sean
Spicer.
Lancé dans la remise en cause des grandes initiatives menées par l’administration Obama,
Donald Trump voit d’un mauvais œil la normalisation des relations entre Washington et La Havane
après un demi-siècle d’hostilité.
Série d’accords avant l’investiture de Trump
Les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015 et des mesures destinées à
favoriser le commerce et les voyages avec Cuba ont été prises depuis cette date.
Deux jours avant la prise de fonction de Donald Trump, l’administration Obama et le
gouvernement cubain avaient signé une série d’accords de coopération dont un dans le domaine
des recherches aériennes et maritimes.
Un deuxième protocole prévoyait l’établissement des limites territoriales dans les eaux contestées
du Golfe du Mexique tandis qu’un troisième portait sur les questions de santé et les moyens de
faire face à des épidémies comme la grippe aviaire.
Vers l’annulation de l’accord ?
Fin novembre, après son élection, Donald Trump avait annoncé qu’il annulerait l’accord de
normalisation avec Cuba si les autorités de La Havane n’étaient pas disposées à conclure un
« meilleur accord » pour le peuple cubain.
Avant de remporter la présidentielle, il avait affirmé lors d’un meeting électoral en Floride qu’il
« pourrait revenir en arrière » si le gouvernement de Raul Castro ne respectait pas les
exigences américaines.
ÉBOLA
Face au dévastateur virus Ebola, en fait-on assez ?
Actualités Santé Santé publique http://sante.lefigaro.fr/ Par Yves Buisson Mis à jour le 30/01/2017
à 18:18 Publié le 30/01/2017 à 18:18
AVIS D’EXPERT - Le professeur Yves Buisson tire les leçons de l’épidémie d’Ebola et rappelle
que beaucoup d’efforts restent à faire pour disposer de vaccins contre les virus Zika,
Chikungunya.
Et il n’y a pas que les arboviroses (viroses transmises par arthropodes), fièvre jaune, dengue,
Chikungunya ou Zika qui posent problème: le 8 août 2014, devant l’ampleur de l’épidémie
apparue fin 2013 en Guinée, puis au Liberia et en Sierra Leone, l’OMS déclarait la fièvre
50
Ebola«urgence de santé publique de portée mondiale». L’épidémie dépassait en effet par son
ampleur et sa durée tous les épisodes antérieurs, justifiant cette alerte internationale.
C’est face au virus Ebola que le manque de vaccin s’est révélé le plus tragique. À la différence
des arbovirus, il n’est pas transmis par des moustiques mais par contact direct avec un malade,
ses sécrétions, ou des objets contaminés. À partir d’un cas initial, typiquement un chasseur
contaminé auprès d’un singe infecté (chimpanzé ou gorille), l’infection se propage par contact
avec les malades ou avec les cadavres lors de la toilette funéraire rituelle.
Il faut rendre hommage à l’ensemble du personnel soignant, local et international, qui a réussi à
juguler l’épidémie, souvent au péril de sa vie.
Après 2 à 21 jours, la maladie débute soudainement par une fièvre avec fatigue intense, maux de
tête et douleurs musculaires. Puis apparaissent vomissements et diarrhée, une éruption cutanée,
des symptômes d’insuffisance hépatique et rénale et des hémorragies.
Depuis la première émergence du virus en 1976, les épidémies d’Ebola restaient focalisées dans
des zones forestières d’Afrique équatoriale et ne duraient que quelques semaines. Malgré un taux
de létalité élevé, le nombre de décès ne dépassait généralement pas quelques dizaines.
L’épisode qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en 2014-2016, avec 28. 616 cas notifiés, et 11.310
morts dont 528 soignants, a été d’une ampleur sans précédent. Des cas de transmission à
distance par des voyageurs infectés sont apparus dans des pays voisins (Nigeria, Sénégal, Mali)
et lointains (Espagne, États-Unis).
Le virus responsable, Ebola de l’espèce Zaïre (ZEBOV), portait une mutation qui augmentait son
pouvoir infectieux, donc sa transmission. Il faut rendre hommage à l’ensemble du personnel
soignant, local et international, qui a réussi à juguler l’épidémie, souvent au péril de sa vie. Par
ailleurs, des cas de transmission hétérosexuelle ont été prouvés, révélant que le virus Ebola peut
persister dans le sperme pendant de nombreux mois après la guérison. L’OMS recommande aux
hommes guéris de s’abstenir de relations sexuelles non protégées pendant un an.
Encore beaucoup d’efforts à faire
Très vite cependant, devant l’ampleur de l’épidémie, des équipes de recherche se sont mobilisées
pour accélérer la mise au point d’un vaccin. Seul, le vaccin chimère rVSV-ZEBOV des laboratoires
Merck, utilisant le virus de la stomatite vésiculaire comme vecteur, a pu être évalué en Guinée dès
avril 2015. L’étude, conduite par l’OMS avec l’aide des instituts de la santé norvégien et canadien
et de nombreuses ONG dont Médecins sans frontières, a été basée sur le principe de la
«vaccination en anneaux»: pour chaque nouveau cas de fièvre Ebola, on vaccine les personnes
qui ont été en contact avec le malade et celles qui ont été en contact avec elles: ici, une moitié du
groupe était vaccinée immédiatement, l’autre moitié 3 semaines plus tard. En juillet 2015, aucun
cas d’Ebola n’avait été détecté chez les 4 123 personnes vaccinées sans délai alors qu’on en
dénombrait 16 chez les 3 528 vaccinées après 3 semaines de délai. Devant ces résultants
probants, il fut décidé de vacciner sans délai tous les sujets contacts et contacts de contacts, ce
qui a probablement hâté la fin de l’épidémie. Malheureusement, l’évaluation de l’efficacité du
vaccin rVSV-ZEBOV n’était pas terminée. Les autorités de santé devraient toutefois reconnaître
son efficacité protectrice, évidente sur l’animal, et autoriser sa mise sur le marché d’ici à 2018.
Si la mise sur le marché d’un premier vaccin contre la dengue représente une avancée
remarquable, il reste encore beaucoup d’efforts à faire pour disposer de vaccins contre les virus
Zika, Chikungunya et Ebola, afin d’être à même de pouvoir lutter efficacement contre leurs futures
réémergences.
51
ÉTATS-UNIS
Et si la Californie était indépendante en 2019?
http://www.lejdd.fr/ International | 28 janvier 2017 Arnaud Focraud (avec AFP) - leJDD.fr
Le secrétaire d'Etat de la Californie a donné son feu vert jeudi pour la collecte de
signatures nécessaires à lancer un processus de sécession. Ce mouvement, qui
théoriquement pourrait aboutir dans deux ans, a pris de l'ampleur depuis l'élection de
Donald Trump à la tête des Etats-Unis.
Manifestation anti-Trump à Los Angeles, le 12 novembre (Reuters)
Le mouvement pour une sécession de la Californie prend de l'ampleur. Le secrétaire d'Etat de la
Californie, Alex Padilla, a donné son feu vert jeudi pour que les militants d'une "Nation de
Californie" - mouvement aussi surnommée "Calexit" - démarrent la collecte des près de 600.000
signatures nécessaires pour que la mesure soit soumise au vote lors des prochaines élections en
novembre 2018. Il leur faudra récolter exactement 585.407 signatures d'ici le 25 juillet, soit 8% des
votants inscrits dans le grand Etat de l'ouest américain, le plus peuplé des Etats-Unis avec 40
millions d'habitants.
Si l'initiative était effectivement soumise au vote, un "Oui" conduirait à une modification de la
Constitution de l'Etat, selon laquelle "la Californie est une partie inséparable des Etats-Unis" et "la
Constitution des Etats-Unis est la loi suprême du pays", selon un communiqué du bureau d'Alex
Padilla. Les électeurs auraient alors à décider lors d'un référendum en 2019 si la Californie doit
devenir un Etat indépendant.
Les partisans de cette indépendance en nette progression
Le secrétaire d'Etat de la Californie a reconnu que cette éventualité, qui reste encore hautement
improbable, aurait de sérieuses répercussions sur l'Etat, et que de nombreux obstacles légaux
subsisteraient. "Si la Californie devient réellement une nation indépendante, l'Etat et ses
gouvernements locaux feraient face à des impacts budgétaires majeurs, mais inconnus", a-t-il
prévenu. La mesure coûterait également des dizaines de millions de dollars pour les organisations
des élections.
Si la Californie était un pays, elle disposerait à elle seule de la sixième économie mondiale. L'Etat
est à une très forte majorité démocrate et les partisans du Calexit pensent qu'il pourrait prospérer
tout seul. Cette campagne pour la sécession, intitulée "Yes California" s'est amplifiée depuis la
victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Sa rivale démocrate Hillary Clinton a
remporté en Californie 4,2 millions de voix de plus que le milliardaire républicain lors du scrutin du
8 novembre dernier. De nombreuses manifestations contre l'investiture du nouveau président des
Etats-Unis y ont depuis eu lieu.
Cette semaine, un sondage Ipsos/Reuters réalisé en décembre indiquait que le soutien à une
indépendance "pacifique" était passé de 20% en 2014 à 32% aujourd'hui, soit un tiers des
Californiens favorables à cette issue. A l'échelle nationale, ce score a toutefois baissé de deux
points, de 24 à 22%, en trois ans.
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#Trump Victoire des opposants à Trump : un juge a ordonné
aux autorités de ne procéder à aucune expulsion de
ressortissants de pays musulmans
Actualités À Chaud Par L’Obs avec AFP Publié le 29/01/17 à 8:34
Un juge fédéral américain a donné partiellement raison samedi soir à des ONG qui contestaient le
décret anti-réfugiés signé par Donald Trump, en empêchant l'expulsion des personnes interpellées
depuis vendredi en vertu de ce décret.
Selon un document du tribunal fédéral vu par l'AFP, la juge fédérale de Brooklyn, Ann Donnelly,
qui avait été saisie par plusieurs associations de défense des droits de l'homme dont la puissante
ACLU, a ordonné aux autorités américaines de ne procéder à aucune expulsion de ressortissants
des sept pays musulmans concernés par le décret - Iran, Irak, Yémen, Somalie, Libye, Syrie,
Soudan - disposant des papiers les autorisant à entrer aux Etats-Unis.
"C'est une remarquable journée", a déclaré victorieusement le directeur de l'ACLU, Anthony
Romero, à sa sortie de l'audition d'urgence.
"Cela montre que quand le président Trump adopte des lois ou des décrets qui sont
inconstitutionnels et illégaux, les tribunaux sont là pour défendre les droits de tous", a-t-il ajouté.
Même si l'affaire est loin d'être terminée et qu'une nouvelle audition devrait avoir lieu en février, a
précisé l'avocat de l'ACLU Lee Gelernt, "l'important ce soir était que personne ne soit remis dans
un avion".
Il a également indiqué que la juge avait ordonné au gouvernement de communiquer la liste de
toutes les personnes interpellées dans les aéroports américains depuis vendredi soir.
Donald Trump veut déstabiliser les partenaires de
l’Amérique [Editorial]
Accueil / Débats / Editorial http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 29/01/2017 à 07:59 | Publié le
28/01/2017 à 06:52
Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé vendredi avoir pris un décret en matière d’immigration
prévoyant des contrôles renforcés aux frontières. | Photo : EPA / MaxPPP
François Régis Hutin
On n’y croyait pas et pourtant Donald Trump a été élu Président de la plus importante nation du
monde. On a alors pensé que ce nouveau président des États-Unis ne ferait pas ce qu’il avait
proclamé dans des déclarations tonitruantes. On pensait qu’une fois l’élection réalisée, il rentrerait
son arsenal et passerait aux choses sérieuses, éclairé par des spécialistes, tempéré par des
conseillers expérimentés. Mais voilà que l’on découvre qu’il n’en est rien.
Pour une fois, un élu fait ce qu’il a promis. Les démocrates auraient préféré que ce Président-là
n’applique pas ses promesses.
En quelques jours, Donald Trump a pris une douzaine de décisions qui remettent en cause
diverses politiques des États-Unis : l’Obamacare, cette sorte de sécurité sociale, est remise en
question ; de même, il va renégocier le traité de libre-échange sur le continent américain (Alena) ;
il se retire du traité de libre-échange transpacifique (TPP) ; il relance les oléoducs géants entre
Canada et États-Unis qu’avait stoppés M. Obama ; il lance la construction du mur entre les ÉtatsUnis et le Mexique. Il provoque ainsi une crise entre les deux pays car le Mexique ne veut pas
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payer une telle construction. Il renforce les lois anti-immigration. Il refuse de continuer à soutenir
les ONG favorables à l’interruption de grossesse etc.
Mais, outre cette rafale de décrets signés spectaculairement dans son bureau, il purge les sites
d’informations du gouvernement précédent, notamment sur la question du réchauffement
climatique. Du coup, le trouble est semé dans l’administration. De nombreux fonctionnaires et des
diplomates ont démissionné. Qu’importe ! Donald Trump avance. Il se veut toujours en
mouvement et prend tout le monde de court.
Notre réponse : l’Europe first
Mais il y a plus inquiétant. Il se dit favorable au maintien de la prison de Guantánamo que M.
Obama voulait fermer. Il voudrait aussi rouvrir les prisons clandestines que les États-Unis
utilisaient à l’étranger. Là, hors de portée des lois américaines, les autorités américaines se
permettaient les pires violations des droits de l’homme. Donald Trump se dit favorable au recours
à la torture pour faire parler les prisonniers et, notamment, au supplice de la baignoire. « La
torture, ça marche ! » proclame-t-il. C’est bien la première fois qu’un chef d’État revendique de
telles méthodes. Même les États totalitaires qui y recourent le font en silence, en cachette. Pas M.
Trump qui dit même sa déception de ne pas être suivi en ce domaine par plusieurs de ses
ministres…
Voici donc que s’esquissent des changements considérables. Nous voici placés dans une
situation totalement inédite et les États-Unis, emblème de la liberté et des droits de l’homme,
semblent devoir régresser comme jamais.
Cela risque d’être pire qu’à l’époque de Bush Junior. En effet, des conduites humanistes sont ainsi
minées par des réactions quasi instinctives qui échappent au raisonnement et qui peuvent
conduire à l’incohérence. L’Amérique se replie sur elle-même, suscitant dans le monde la même
tentation. Donald Trump veut déstabiliser ses anciens partenaires, espérant donner ainsi plus de
puissance aux États-Unis. C’est pourtant le contraire qui pourrait se produire, les États-Unis
perdant la confiance qui leur était accordée par beaucoup dans le monde. Il reste à notre pays à
se montrer constant sur la route de l’humanisme et à l’Union européenne de rétorquer à son tour :
l’Europe first !
Décret anti-immigration. Trump défend sa mesure et s'en
prend aux médias
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 00:21 | Publié le
30/01/2017 à 00:21
Les manifestations se multiplient pour dénoncer le décret anti-immigration de Donald Trump. Ici à l'aéroport
international de Philadelphia, le 29 janvier 2017. | EPA/MAXPPP
Le président américain Donald Trump a de nouveau défendu son décret anti-immigration,
interdisant l'entrée sur le sol américain aux ressortissants de sept pays musulmans.
Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche dans un communiqué que son décret
fermant les frontières à certains réfugiés et étrangers ne visait pas spécialement les musulmans,
alors qu'une vague de condamnations mondiales se développe.
« Pour que les choses soient claires, il ne s'agit pas d'une interdiction visant les
musulmans, comme les médias le rapportent faussement », s'est défendu Donald Trump.
« Cela n'a rien à voir avec la religion, il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays ».
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Le milliardaire a souligné que les sept pays frappés d'interdiction (Iran, Irak, Libye, Somalie,
Soudan, Syrie et Yémen) figuraient dans une liste de pays utilisée sous l'administration Obama :
les personnes s'y étant rendues dans les cinq dernières années n'avaient plus le droit de venir aux
Etats-Unis sans visa.
90 jours de suspension
Donald Trump a aussi affirmé que l'administration Obama avait suspendu la délivrance de visas
pour des réfugiés irakiens pendant six mois en 2011.
« L'Amérique a toujours été une terre de liberté et la patrie des braves. Nous en
préserverons la liberté et la sécurité, comme les médias le savent mais refusent de le
dire », a ajouté le président américain.
Et il a rappelé que la délivrance de visas reprendrait à la fin des 90 jours de suspension, quand de
nouvelles procédures de contrôle auront été selon lui mises en place.
Cybersécurité : pourquoi n'importe qui pourrait pirater les
comptes de la Maison-Blanche
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Donald Trump au téléphone, en février 2016, avec ce qui apparaît comme un Galaxy de Samsung, non sécurisé (Matt
Rourke/AP/SIPA)
Adresses Gmail personnelles, téléphones obsolètes non sécurisés... Les services secrets
américains doivent jongler avec les risques encouru par le nouveau président américain en
matière de cybersécurité.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Boris Manenti Publié le 27 janvier 2017 à 21h15
Donald Trump va-t-il devenir la cible des hackers de toute la planète ? Les services secrets
américains sont sur le qui-vive.
En effet, le nouveau président américain, mais aussi son entourage, adopte des pratiques
risquées en matière de cybersécurité : recours à des adresses Gmail, utilisation de smartphones
personnels, qui plus est de vieux Android... Donald Trump apparaît désormais comme un boulet
sécuritaire. Explications.
Des Twitter configurés à partir de Gmail personnels
Les comptes Twitter de la présidence américaine ont ainsi frôlé la catastrophe. Le hacker
WauchulaGhost, qui s'est illustré en détournant des comptes pro-Daech avec du porno, a expliqué
à CNN que les comptes @POTUS (du président), @FLOTUS (de la Première dame), @VP (du
vice-président) et @PressSec (du secrétaire du président) se révèlent particulièrement
vulnérables puisque leurs reconfigurations après le passage de flambeau avec l'administration
Obama s'est fait sur la base de simples adresses Gmail.
Concrètement, quiconque lance la procédure d'oubli du mot de passe sur l'un de ses comptes
peut tomber sur les adresses partiellement expurgées, à l'image de vi***************@gmail.com
pour
[email protected]
ou
de
tr**************@gmail.com
pour
[email protected].
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WauchulaGhost @WauchulaGhost
Hey @POTUS, On a serious note. Lets fix your Security settings. Should I email you?
#GhostOfNoNation @realDonaldTrump
05:50 - 21 Janv 2017
Trump a frôlé le piratage
Une fois l'adresse e-mail mise à jour, il ne reste plus au pirate qu'à y accéder, grâce à des
applications qui testent automatiquement une pléthore de mots de passe, ou grâce à des logiciels
malveillants dissimulés dans des e-mails d'apparence anodins envoyés, explique CNN.
"Le plus dur était de deviner l'adresse e-mail, et j'ai été plutôt bon à ce jeu", raconte
WauchulaGhost à la chaîne. "Ensuite, il suffit de prendre le contrôle de l'e-mail, de
réinitialiser le mot de passe Twitter, et bim... je possède la présidence."
Pour un pirate, l'intérêt de prendre le contrôle des comptes Twitter de la présidence américaine
peut être de diffuser de la propagande (à l'image du Cyber Califat et de Daech), de publier des
liens vers des sites malicieux renfermant des virus (avec l'objectif de dénicher des numéros de
carte bancaires), voire de dénicher des documents confidentiels comme avait pu le faire le frenchy
Hacker Croll qui avait découvert des données internes de Twitter.
Le compte @POTUS totalise 14,4 millions d'abonnés, @FLOTUS 6,56 millions, et @VP 2,6
millions. Ces comptes Twitter ont toutefois modifié leurs e-mails d'administration après l'article de
CNN. "L'Obs" a ainsi pu constater que les comptes du président et de la Première dame
répondent désormais à des adresses plus "officielles".
@POTUS et @FLOTUS désormais rattachés aux e-mails de la Maison-Blanche
Trump utilise un Android vieux de 5 ans
Mais les risques encourus au sommet des Etats-Unis ne s'arrêtent pas là : Donald Trump
utiliserait toujours son bon vieux smartphone sous Android malgré sa nouvelle fonction. Depuis
son investiture, le nouveau président américain a été doté de téléphones ultra-sécurisés par les
services secrets américains. Il s'en vante d'ailleurs auprès du "New York Times" :
"Ce sont les plus beaux téléphones que j'ai utilisés de ma vie. Le système le plus sécurisé
du monde. Les mots explosent dans l'air", déclare-t-il au quotidien, en référence à
l'impossibilité de le mettre sur écoute.
Sauf que plus loin, le "New York Times" note que, malgré des consignes de sécurité drastiques,
Donald Trump continue d'utiliser son "vieux téléphone Android non sécurisé, malgré les
protestations de son équipe".
Donald Trump au téléphone avec ce qui semble être un Galaxy S3 (Evan Vucci/AP/SIPA)
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Le président américain marche ainsi dans les pas des présidents français Nicolas Sarkozy et
François Hollande qui ont toujours préféré utiliser leurs téléphones personnels plutôt que les
appareils sécurisés fournis par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations
(Anssi). Sur la base de photographies récentes, le site spécialisé Android Central estime que
Donald Trump utiliserait toujours un Galaxy S3 de Samsung, un smartphone Android vieux de
cinq ans.
"Il est certain qu'un appareil vieux de plus de trois ans ne bénéficie pas des dernières
mises à jour Android en matière de sécurité", précise le site.
Pour preuve de cet usage non sécurisé, le hacker WauchulaGhost a déniché dans le code
informatique de l'un des derniers messages Twitter du président américain une référence
équivoque à la publication depuis un appareil Android.
WauchulaGhost @WauchulaGhost
Looks like it's still an Android to me. #GhostOfNoNation @DanScavino
06:17 - 22 Janv 2017
Le hacker remarque au passage que Melania Trump, la Première Dame, publie elle sur Twitter
depuis son iPhone.
WauchulaGhost @WauchulaGhost
Well, the First lady @FLOTUS, made her First tweet :) From her iPhone :/ Who want's her email
address? #GhostOfNoNation
10:05 - 22 Janv 2017
Un comble pour celui qui accablait Hillary Clinton
L'usage de smartphone non sécurisés par le président et sa femme présente d'importants risques
en matière de sécurité. En effet, des pirates pourraient cibler ces appareils pour s'y introduire avec
des logiciels malicieux.
"Les procédés pour infecter un ordinateur - via un virus, un ver ou un cheval de Troie - sont
les mêmes que sur un ordinateur : via des liens corrompus ou des pièces jointes
infectées", explique à "L'Obs" Denis Maslennikov, chercheur chez l'éditeur d'antivirus
Kaspersky. "La différence est que les gens ne se protègent pas sur leur smartphone..."
Le chercheur précise au passage que "75% des logiciels malveillants pour mobiles touchent les
téléphones Android", soulignant un peu plus le risque encouru par l'appareil de Donald Trump.
Surtout que si des pirates réussissaient à s'introduire dans son smartphone, ils auraient alors la
possibilité d'accéder à l'ensemble des documents (confidentiels ou non) contenus, mais aussi
récupérer l'ensemble des mots de passe (et donc publier accéder à des comptes très suivis sur
les réseaux sociaux) ou encore activer en toute discrétion le micro et la caméra, afin de capter
tout son et image autour de l'appareil.
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Un comble pour le nouveau président qui n'a eu de cesse, tout au long de la campagne,
d'accabler sa rivale démocrate Hillary Clinton pour avoir utilisé son adresse e-mail personnelle
pour des documents classés secret défense lorsqu'elle était secrétaire d'Etat.
#Etats-Unis Des diplomates américains dénoncent le décret
anti-immigration de Trump
Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 30/01/17 à 19:09
De nombreux diplomates américains s'associent pour dénoncer officiellement le décret antiimmigration pris vendredi par Donald Trump, et qui suspend l'entrée aux Etats-Unis de
ressortissants de pays musulmans et de réfugiés.
Les diplomates et cadres du ministère des Affaires étrangères ont utilisé un "canal" officiel dit "de
dissidence" pour contester cette ordonnance, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine
Mark Toner. Selon le "Wall Street Journal", plus de 100 diplomates et cadres sont impliqués.
"Nous valons mieux que cette interdiction", peut-on lire dans le memo, dont la presse américaine
a eu copie. "Fermer nos portes à plus de 200 millions de voyageurs légitimes [...] ne rendra pas
notre pays plus sûr", estiment aussi les diplomates. "De plus, une telle décision va à l'encontre de
valeurs américaines essentielles."
Le "canal de dissidence" a été créé en 1971, explique le "Washington post". Il permet aux
diplomates d'exprimer un désaccord profond avec une politique mise en œuvre, et appelle à une
réponse du secrétaire d'Etat. L'an dernier, plus de 50 diplomates avaient signé un memo similaire
pour s'opposer à l'action américaine sur la Syrie.
#Etats-Unis La Maison-Blanche lance un ultimatum aux
diplomates dissidents
Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 30/01/17 à 21:20
(AFP)
La Maison Blanche a lancé ce lundi un ultimatum aux diplomates américains qui ont protesté
officiellement contre le décret pris par le président Donald Trump suspendant l'entrée aux EtatsUnis de ressortissants de sept pays musulmans.
"Soit ils acceptent le programme, soit ils s'en vont", a déclaré Sean Spicer, porte-parole de
l'exécutif américain.
#Trump Trump limoge la ministre intérimaire hostile à
l'application du décret limitant l'immigration
Actualités À Chaud Par L’Obs Publié le 31/01/17 à 6:19
Brendan Smialowski / AFP
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Le président américain Donald Trump a limogé lundi la ministre par intérim de la Justice, une
ancienne de l'administration Obama, qui avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre son
décret limitant l'immigration.
"La ministre intérimaire, Sally Yates, a trahi le département de la Justice en refusant d'appliquer
un décret destiné à protéger les citoyens des Etats-Unis", a déclaré la Maison Blanche dans un
communiqué.
"Le président Trump a relevé Mme Yates de ses fonctions et a nommé Dana Boente ministre
intérimaire dans l'attente de la confirmation par le Sénat de la nomination du sénateur Jeff
Sessions", a ajouté la présidence.
Dans son communiqué, la Maison Blanche a qualifié Mme Yates de "faible sur les frontières et
très faible sur l'immigration illégale".
Sally Yates - ancienne numéro deux du ministère sous l'administration Obama - avait mis en
doute dans une note interne la légalité et la moralité de ce décret qui interdit temporairement
l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane et à tous les
réfugiés.
"Ma responsabilité est d'assurer que la position du ministère est non seulement légalement
défendable mais est également formée par notre meilleure interprétation de ce qu'est la loi, après
avoir pris en considération tous les faits", avait-elle déclaré.
"Par conséquent, pendant toute la période où je suis ministre par intérim de la Justice, le ministère
de la Justice ne présentera pas d'arguments pour défendre le décret présidentiel, sauf si je finis
par être convaincue qu'il est approprié de le faire", avait-elle affirmé.
Obama dénonce à son tour le décret Trump et encourage les
manifestants
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Barack Obama le 6 novembre 2015. (MANDEL NGAN / AFP)
L'ex-président américain ne s'est pas exprimé depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche il y a
dix jours.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ L'Obs Publié le 30 janvier 2017 à 21h24 A.R. (avec AFP)
L'ancien président américain Barack Obama est sorti de son silence ce lundi 30 janvier. Par la
voix de son porte-parole, il a encouragé les Américains à manifester pour défendre la démocratie.
Sans jamais mentionner Donald Trump, le porte-parole de Barack Obama Kevin Lewis a indiqué
dans un communiqué que l'ancien président se félicitait "du niveau de mobilisation" dans le pays,
alors que des manifestations contestent la politique du président républicain, notamment son
décret fermant les frontières aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans pendant
quelques mois. Il écrit :
"Le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel d'assemblée, de mobilisation et
de se faire entendre par leurs élus correspond exactement à ce que nous voulons voir
lorsque les valeurs américaines sont en jeu."
"En désaccord fondamental"
"En ce qui concerne les comparaisons avec les décisions de politique étrangère du président
Obama, comme nous l'avons entendu auparavant, le président [Obama] est en désaccord
fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur
religion", a ajouté ce porte-parole.
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Pour justifier l'adoption vendredi de son décret, Donald Trump avait invoqué une décision prise en
2011 par l'administration Obama. Celle-ci aurait alors refusé l'admission d'Irakiens sur le territoire,
selon Trump.
L'administration Obama a démenti avoir arrêté d'accorder des visas aux ressortissants irakiens.
Les demandes de visa des Irakiens ont bien été ralenties, explique le "Washington Post", car elles
ont été étudiées avec plus d'attention.
Contestations internationales
Barack Obama avait indiqué avant son départ qu'il se tiendrait en retrait du débat politique, sauf si
certaines lignes rouges étaient franchies. Ses critères, énoncés lors de son ultime conférence de
presse le 18 janvier, incluaient notamment :
"la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire
taire les voix discordantes ou la presse ou encore l'idée d'expulser des enfants qui ont
grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains".
De l'Irak à l'ONU en passant par Angela Merkel et Jean-Marc Ayrault, la vague de critiques
s'étendait lundi contre le décret anti-immigration de Donald Trump.
Plusieurs diplomates américains (ils seraient plus de 100) ont ainsi protesté officiellement contre
le décret, en utilisant ce lundi un "canal" officiel dit de "dissidence" pour le contester. La MaisonBlanche leur a lancé un ultimatum : "Soit ils acceptent le programme, soit ils s'en vont", a déclaré
en conférence de presse le porte-parole de l'exécutif américain Sean Spicer.
Trump remplace le responsable de l’immigration et des
douanes
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 31/01/2017 à 06:31 | Publié le
31/01/2017 à 06:31
Thomas Homan est le nouveau chef intérimaire du service de l'immigration et des douanes. | Reuters
Thomas Homan a été nommé lundi par le nouveau président des États-Unis Donald Trump chef
intérimaire du service de l’immigration et des douanes. Il a remplacé Daniel Ragsdale.
Le président américain Donald Trump a remplacé lundi le chef intérimaire du service de
l’immigration et des douanes (ICE), Daniel Ragsdale, un ancien de l’administration Obama, a
annoncé le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly.
Thomas Homan, qui prendra la direction de l’ICE en remplacement de M. Ragsdale, « œuvrera à
l’application de nos lois sur l’immigration sur le territoire des États-Unis, en conformité
avec notre intérêt national », a déclaré M. Kelly dans un communiqué.
L'administration Trump pourrait forcer les touristes à révéler
le carnet d'adresses de leur smartphone
BFMTV Actualités high-tech 30/01/2017 à 19h31
SAUL LOEB / AFP
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Ils devraient également révéler les sites qu'ils fréquentent le plus. Ceux qui refuseraient de
fournir ces informations pourraient ne pas entrer aux Etats-Unis.
Faudra-t-il bientôt faire une croix sur sa vie privée pour visiter les Etats-Unis ? Selon CNN, qui cite
des sources anonymes, l'administration Trump envisagerait de demander aux étrangers se
rendant aux Etats-Unis de communiquer tous les réseaux sociaux et sites Internet qu'ils fréquent,
mais aussi de fournir leur répertoire téléphonique. Ceux qui refusent pourraient se voir refuser
l'entrée sur le territoire américain.
Aucune annonce officielle n'a été faite à ce sujet, qui n'en serait qu'au stade d'idée. Mais selon
CNN, Stephen Miller, l'un des conseilleurs de Donald Trump à la Maison Blanche, en a discuté
avec des membres du Département d'Etat (équivalent ministère des Affaires étrangères), du
département de la Sécurité intérieure, des douanes et de l'agence en charge du contrôle des
frontières le 28 janvier.
Les services de renseignement et d'immigration souhaitent trouver de nouveaux moyens de
repérer des terroristes potentiels en ligne. Notamment depuis l'attentat de San Bernardino
(Californie) du 2 décembre 2015. L'une des deux auteurs de l'attaque, Tashfeen Malik, originaire
du Pakistan, avait exprimé son soutien au jihadisme sur les réseaux sociaux, mais dans le cadre
de conversations privées, sous pseudonyme, et qui n'étaient pas visibles publiquement. Ses
sympathies jihadistes sont donc restées inconnues des services d'immigration lors de sa demande
de visa.
La collecte d'informations sur l'activité en ligne des étrangers a déjà commencé sous
l'administration Obama. Depuis décembre 2016, les Etats-Unis demandent aux ressortissants de
pays membres (dont la France) du programme d'exemption de visa pour touristes de renseigner
leurs comptes sur les réseaux sociaux. Cette demande est cependant facultative.
Les défenseurs des libertés individuelles s'étaient déjà opposés à cette mesure, dénonçant le peu
de règles qui encadrent la collecte puis l'utilisation de ces données par les différentes agences
fédérales et services de renseignements américains. S'il était confirmé, le projet de
l'administration Trump, qui va bien plus loin, risquerait de rencontrer une forte opposition.
Notamment devant les tribunaux, où le président Trump déjà subi une première défaite.
Décret Trump antimusulmans : la résistance des figures de
l’ère Obama
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Sally Yates (Carolyn Kaster/AP/SIPA)
Chefs d'entreprise, diplomates, responsables de la Défense... Tous tentent de résister au
décret anti-immigration de Trump, qui vient de limoger la ministre de la Justice intérimaire
Sally Yates.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Virginie Grolleau Publié le 31 janvier 2017 à 14h34 V. G. avec
AFP
Quitte à mettre leur poste en jeu, comme la ministre intérimaire de la Justice Sally Yates, plusieurs
personnalités des sphères économiques et politiques n’hésitent pas à s’opposer frontalement au
décret anti-immigration signé par le président américain Donald Trump la semaine dernière.
Même l’ancien président Barack Obama est sorti de son silence hier. Par la voix de son porteparole, il a encouragé les Américains à manifester pour défendre la démocratie, se félicitant "du
niveau de mobilisation" dans le pays, notamment contre le décret fermant les frontières aux
61
réfugiés et aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Yémen, Somalie,
Soudan, Syrie et Libye) pendant quelques mois.
Kevin Lewis
✔ @KLewis44
Frm Pres @BarackObama is heartened by the level of engagement taking place in communities
around the country.
23:30 - 30 Janv 2017
La ministre intérimaire de la Justice limogée
Sally Yates, fonctionnaire de l'ancienne administration Obama qui assurait l'intérim du ministre de
la Justice, avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre le décret :
"Pendant toute la période où je suis ministre par intérim de la Justice, le ministère de la
Justice ne présentera pas d'arguments pour défendre le décret présidentiel, sauf si je finis
par être convaincue qu'il est approprié de le faire", avait-t-elle déclaré.
ABC News Politics
✔ @ABCPolitics
JUST IN: White House appoints Dana Boente as acting attorney general, says Sally Yates "has
betrayed the Department of Justice"
06:21 - 31 Janv 2017
Le couperet est tombé immédiatement : "La ministre intérimaire, Sally Yates, a trahi le
département de la Justice en refusant d'appliquer un décret destiné à protéger les citoyens des
62
Etats-Unis", a déclaré lundi la Maison-Blanche, la qualifiant de "faible sur les frontières et très
faible sur l'immigration illégale".
Sean Spicer
✔ @PressSec
.@POTUS has named Dana Boente, US Attorney for the Eastern District of VA as Acting Attorney
General. Sally Yates has been relieved.
06:16 - 31 Janv 2017
Dans la foulée, Donald Trump a également remplacé le chef intérimaire du service de
l'immigration et des douanes (ICE), Daniel Ragsdale, lui aussi un ancien de l'administration
Obama. Thomas Homan, qui prendra la tête de l'ICE en remplacement de Daniel Ragsdale,
"œuvrera à l'application de nos lois sur l'immigration sur le territoire des Etats-Unis, en conformité
avec notre intérêt national", a annoncé le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly.
Donald J. Trump
Hier, à 06:40 ·
Statement on the Appointment of Dana Boente as Acting Attorney General
The acting Attorney General, Sally Yates, has betrayed the Department of Justice by refusing to
enforce a legal order designed to protect the citizens of the United States. This order was
approved as to form and legality by the Department of Justice Office of Legal Counsel.
Ms. Yates is an Obama Administration appointee who is weak on borders and very weak on illegal
immigration.
It is time to get serious about protecting our country. Calling for tougher vetting for individuals
travelling from seven dangerous places is not extreme. It is reasonable and necessary to protect
our country.
Tonight, President Trump relieved Ms. Yates of her duties and subsequently named Dana Boente,
U.S. Attorney for the Eastern District of Virginia, to serve as Acting Attorney General until Senator
Jeff Sessions is finally confirmed by the Senate, where he is being wrongly held up by Democrat
senators for strictly political reasons.
“I am honored to serve President Trump in this role until Senator Sessions is confirmed. I will
defend and enforce the laws of our country to ensure that our people and our nation are
protected,” said Dana Boente, Acting Attorney General.
Des diplomates en dissidence
En activant le "canal dissident", un moyen de communication interne au ministère américain des
Affaires étrangères, plusieurs diplomates et cadres du département d'Etat ont protesté
officiellement contre le décret en transmettant un message intitulé "Protéger la nation contre
l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis". La Maison-Blanche leur a aussitôt lancé un
ultimatum :
"Soit ils acceptent le programme, soit ils s'en vont", a tonné Sean Spicer, porte-parole de la
présidence.
Au contraire, son homologue à la diplomatie américaine, Mark Toner, a défendu "un vecteur
officiel de longue date permettant aux employés du département d'Etat d'exprimer des opinions et
des perspectives alternatives sur les questions de politique" étrangère. Il n'a rien dit du contenu du
mémo "dissident", révélé par le blog spécialisé Lawfare, ni sur le nombre de diplomates qui le
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soutiennent ou qui l'ont signé. Lawfare parle de "centaines" de fonctionnaires prêts à parapher le
texte.
Les diplomates contestataires dénoncent "une politique qui ferme la porte à plus de 200 millions
de voyageurs légitimes dans l'espoir d'empêcher une petite fraction d'utiliser le système des visas
pour entrer aux Etats-Unis et s'en prendre aux Américains". Cela "ne répondra pas à l'objectif d'un
pays plus en sécurité", estiment les "dissidents". Dans une Amérique qui s'est bâtie grâce à des
vagues successives d'immigrations, les diplomates accusent même le décret Trump d'"aller à
l'encontre des valeurs fondamentales américaines de non-discrimination, de fair-play et d'accueil
chaleureux des visiteurs étrangers et des migrants".
Les grands patrons vent debout
Nombre de grands groupes, en particulier ceux de la Silicon Valley qui emploient des milliers
d'ingénieurs étrangers - Apple, Microsoft, Google, Airbnb ou Netflix - jugent "contraires aux
valeurs américaines" les restrictions de l'immigration. Le PDG d’Amazon Jeff Bezos a envoyé un
courrier destiné à ses salariés :
"Nous sommes une nation d'immigrants dont les origines diverses, les idées et les points
de vue nous ont aidés à construire et à inventer une nation depuis plus de 240 ans. Aucune
nation n’est meilleure à mobiliser les énergies et les talents des immigrants. C’est un
avantage concurrentiel distinctif pour notre pays que nous ne devrions pas affaiblir. Pour
nos employés aux États-Unis et du monde entier qui peuvent être directement affectés par
cet ordre, je veux que vous sachiez que l'étendue des ressources d'Amazon sont derrière
vous".
Les chefs d'entreprises américains disent craindre que les mesures anti-immigration les privent de
gros réservoirs de talents et empêchent leurs employés américains de voyager dans les pays
bannis.
"Ce n'est pas une politique que nous soutenons et je [vous] ferai remarquer qu'elle a déjà été
contestée devant un tribunal fédéral et certaines dispositions du décret ont déjà été bloquées, au
moins temporairement", fustige Lloyd Blankfein, PDG. de Goldman Sachs, l'une des grandes
banques d'affaires de Wall Street dont de nombreux responsables ont rejoint l'administration
Trump.
"Si le décret devait s'appliquer en l'état, je reconnais qu'il y a un risque potentiel de perturbation
pour la firme et en particulier pour certains de nos employés et leurs familles."
De son côté, Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase et président du lobby des grandes
entreprises Business Roundtable, explique que le pays est "plus fort avec la richesse de la
diversité du monde qui l'entoure". Environ 30 % de personnes ayant un emploi dans la ville
universitaire de Boston, dont le poumon économique est les biotechnologies, sont des immigrés,
selon un rapport de 2015 du Boston Planning & Development Agency.
"Nous avons beaucoup d'employés dans les pays nommés et faisons des affaires un peu
partout dans la région (Moyen et Proche-Orient)", rappelle Jeffrey Immelt, PDG de General
Electric (GE) qui a récemment installé son siège social à Boston.
Le conglomérat industriel, qui a de gros intérêts en Iran et en Irak, deux pays bannis, craint des
représailles. Des députés irakiens ont appelé leur gouvernement à appliquer la réciprocité avec
les Etats-Unis si Washington ne revenait pas sur son décret controversé.
General Motors et Ford, qui sont suspendus aux futures mesures de la nouvelle administration en
matière de libre-échange avec le Mexique et la Chine, indiquent que leurs employés ne sont pas
"directement" affectés. Le second souligne toutefois "ne pas soutenir une politique qui va à
l'encontre de ses valeurs".
Le Pentagone à la rescousse des Irakiens ayant travaillé pour lui
Le Pentagone a promis de venir à la rescousse des Irakiens ayant travaillé pour l'armée
américaine pour qu'ils puissent continuer de pouvoir entrer aux Etats-Unis, malgré le décret.
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"Nous sommes en train d'élaborer" une liste de noms d'Irakiens ayant travaillé pour l'armée
américaine, pour qu'ils puissent continuer à pouvoir entrer sur le territoire américain, a indiqué Jeff
Davis, porte-parole du Pentagone.
Il s'agit de "s'assurer que les noms de tous ceux qui ont fait preuve concrètement de leur
engagement à se battre avec nous sont connus" des services délivrant les autorisations
d'entrée sur le territoire, a indiqué le porte-parole.
Le statut des pilotes irakiens s'entraînant actuellement sur une base aérienne en Arizona (sudouest) ne semblait pas complètement clair. "C'est un des problèmes spécifiques que nous
sommes en train de regarder", a-t-il déclaré.
L'Irak, allié clé des Etats-Unis dans la guerre anti-djihadistes, a appelé l'administration Trump à
revoir sa décision. Les députés irakiens ont menacé de restrictions réciproques. Avec ces
mesures, les Etats-Unis pourraient s'aliéner le soutien des citoyens et responsables d'Irak,
d'autant que ces derniers avaient très peu apprécié les déclarations de Donald Trump affirmant en
2015 que les Etats-Unis auraient dû "prendre le pétrole" irakien avant de retirer leurs troupes en
2011 de ce pays.
Trump se retire de l’accord TPP... Et la Chine se frotte les mains
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Donald signe le retrait du TPP le 23 janvier 2017 dans le bureau ovale à la Maison-Blanche. (Ron
Sachs/CNP/AdMedia/SIPA)
La décision de se retirer du TPP a démontré "la fraîcheur sympathique de Trump par
rapport à ses prédécesseurs, en même temps qu’une touchante capacité à se tirer une
balle dans le pied", estime Jean-François Boittin, spécialiste d'économie internationale.
Tribune.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Par Jean-François Boittin Publié le 31 janvier 2017 à 11h39
Spécialiste d'économie internationale, ancien de la rue d'Ulm et de l'ENA, Jean-François Boittin a
mené les équipes françaises pendant les négociations de l'Uruguay Round, jusqu'à la création de
l'OMC, puis dirigé les équipes économiques des ambassades de France à Washington et Berlin.
Installé à Washington, consultant, collaborateur du CEPII, il observe en première ligne le
"marécage" que le Président Trump prétend vouloir assécher. Il analyse pour "l'Obs" l'effet
boomerang que risque d'avoir la sortie de l'accord TPP.
"De l’art de se tirer une balle dans le pied.
L’un des premiers actes du président américain Donald Trump, le 23 janvier, a démontré une
fraîcheur sympathique par rapport à ses prédécesseurs des deux bords, en même temps qu’une
touchante capacité à se tirer une balle dans le pied dans la bonne humeur, et sous le regard
attendri de douzaines de collaborateurs, selon un rituel bien établi. Il s’agissait de retirer les ÉtatsUnis de l’accord TransPacifique, ou TPP, péniblement conclu en 2015 après sept ans de
négociations.
Il fait ce qu'il dit
Une fraîcheur sympathique : on ne peut que saluer la volonté du nouveau président de tenir
parole et de rompre avec le scénario bien rôdé par les présidents démocrates. En bref, la tradition
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veut que le candidat fasse campagne contre l’ouverture commerciale, et tel ou tel accord en cours
de négociation, et qu’il s’empresse, sitôt élu, de faire ratifier.
Exemple numéro 1 : Bill Clinton fait campagne en 1992 contre l’accord Alena avec le Canada et
le Mexique, négocié par George H.W. Bush. Élu, il ajoute deux annexes, largement symboliques,
sur l’environnement et les normes de travail, et fait ratifier l’accord avec une majorité de voix
républicaines au Congrès.
Exemple numéro 2 : Barack Obama, sénateur de l’Illinois, demande, en vain, au Secrétaire du
Trésor de déclarer formellement que la Chine manipule son taux de change, ce qui pourrait
entraîner des contre-mesures. Barack Obama président... oublie le sujet.
Trois jours après sa prestation de serment et assis dans le bureau ovale, le président Trump
pouvait donc afficher un sourire satisfait à l’intention de son électorat de la Rust Belt. Lui au moins
tient parole.
Un accord favorable aux Etats-Unis
S’il avait lu l'accord – option peu vraisemblable certes, le texte fait près de 8.000 pages - ou
accepté de se le faire expliquer, il aurait compris qu’il venait de se tirer au moins une, et sans
doute deux balles dans le pied. Une, parce que l’accord était fondamentalement déséquilibré, au
profit des États-Unis. Deux : parce que le retrait américain est tout bénéfice pour la Chine.
Argument numéro 1 : Un accord plurilatéral serait, selon le président Trump, forcément mauvais
pour les États-Unis, dont la puissance serait neutralisée par les partenaires qui uniraient leurs
forces contre eux. Sauf que, sur le sujet qui le passionne le plus, la libéralisation des droits de
douane, le TPP est une simple juxtaposition d’accords bilatéraux. Chaque pays a accès à une
libéralisation sur mesure. Un exemple : la Nouvelle-Zélande ne produit pas de voitures
automobiles. Elle a donc droit, dès la mise en place du TPP, à un accès à droit nul au marché
américain. Pas le Japon.
Argument numéro 2 : Pour les droits de douane et l’accès au marché, le TPP est en fait l’accord
le plus déséquilibré jamais négocié, au bénéfice des Etats-Unis. Un exemple : le Japon,
exportateur d’automobiles – et, incidemment, surtout gros producteur aux Etats-Unis mêmes - doit
faire face aujourd’hui à des droits de 2,5% sur les voitures particulières, et de 25% sur les
véhicules tout terrain et les camionnettes. Le TPP prévoit que le premier droit serait démantelé
progressivement sur 30 ans, le second serait maintenu intact jusqu’à la trentième année, et
supprimé si, et seulement si, le Japon importait suffisamment de véhicules "made in the USA".
Argument numéro 3 : les nouveaux arrivants sont-ils vraiment terrifiants ? Sept des parties au
TPP ont déjà des accords de libre-échange avec les États-Unis. Les nouveaux venus sont le
Japon – épouvantail des années 80, qui a perdu de sa superbe -, la Malaisie (30 millions
d’habitants) et le Vietnam (90 millions d’habitants), soit, en PIB, l’équivalent du Missouri et de
l’Iowa. Quelle qu’apocalyptique que soit la vision de l’Amérique présentée dans le discours
d'investiture du président, le pays n’en est pas réduit à faire face à la menace de pareils géants.
Argument numéro 4 : les négociateurs américains, aimablement qualifiés d’incompétents,
avaient péniblement extorqué à leurs partenaires des engagements forts sur de nouvelles
disciplines en matière d’économie numérique, tout à l’avantage des Apple et Google de ce monde,
sur les entreprises d’Etat, afin de préfigurer des disciplines à l’encontre de la Chine, ou sur les
droits syndicaux : le Vietnam, pour pouvoir bénéficier de la libéralisation prévue par l’accord,
devait mettre en place des syndicats indépendants du Parti Communiste.
Bonne nouvelle pour la Chine
A l’évidence, et comme le démontrait le soutien exprimé par tout le complexe militaro-diplomatique
de Washington, le TPP était un instrument stratégique majeur, la création d’un Otan économique
pour contenir la Chine. A la veille du Nouvel An chinois, le président Trump a eu l’amabilité rare de
faire à la Chine un cadeau majeur. Elle pourra en toute liberté développer le réseau d’accords
commerciaux qu’elle négocie actuellement (sous le nom de RCEP), en même temps qu’elle les
aide à développer les infrastructures majeures de l’initiative One Belt One Road. Elle pourra
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facilement se présenter comme un partenaire fiable et constant, et faire contraster son attitude
avec les sautes d’humeur d’une Amérique qui change d’avis comme de chemise - ou de
président.
Pour la Chine, un beau succès, mais aussi l’annonce de difficultés majeures. Comme pour le reste
du monde, car le décret présidentiel signé lundi confirme la teneur de la campagne. Le président
Trump est un "homo protectionnistus erectus" et fier de l’être. Il a affiché ses convictions aux côtés
de Theresa May, leader de Global Britain, en réponse à la question d’un journaliste, et souligné la
constance de ses croyances en la matière à travers les années. Le leader de Local USA est
tombé tout petit dans la marmite de la potion protectionniste.
Comme dans les années 30 ?
Les années 30 ne sont pas loin, avec deux différences.
La première : le choc sur les chaînes de production globales sera autrement plus puissant.
La seconde : le président Hoover, qui a fini par la signer, était totalement opposé à la loi qui a
imposé les droits de douane Smoot-Hawley et a aggravé la Grande Dépression. Il l’avait qualifiée
de "nuisible, vicieuse, du racket à l’état pur".
Aujourd’hui, c’est le président Trump qui imposera à un Congrès docile et déférent l’équivalent de
Smoot-Hawley. L’Europe est prévenue et ferait mieux de se préparer au combat.
Victimes du décret anti-immigration de Trump, ils racontent
leur désarroi : "Il a détruit tout mon avenir en une seconde"
Franceinfo a recueilli le témoignage de personnes concernées par le décret interdisant
l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays à majorité musulmane, l'Iran, l'Irak,
la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
Des manifestants protestent contre le décret anti-immigration de Donald Trump, le 29 janvier 2017, à l'aéroport de
San Diego (Californie). (FRANK DUENZL / PICTURE ALLIANCE / AFP)
http://www.francetvinfo.fr/ Julie Rasplus France Télévisions Mis à jour le 01/02/2017 | 06:03 publié
le 01/02/2017 | 05:59
En l'espace d'une journée, le monde a basculé pour Shadi. Après trois ans d'une bataille acharnée
pour être au niveau, cette étudiante iranienne de 23 ans a finalement été acceptée à l'université
de New York pour intégrer son prestigieux master de philosophie. Mais le décret anti-immigration
signé par Donald Trump, vendredi 27 janvier, et sa mise en application quasi immédiate ont
douché tous les espoirs de la jeune femme.
Pour l'instant, impossible pour elle d'obtenir un visa pour venir étudier aux Etats-Unis. Sa rentrée,
prévue début septembre à New York, semble compromise, comme celle de dizaines d'étudiants
iraniens dans son cas. "Je devais avoir un rendez-vous à l'ambassade américaine le 31 mai, mais
hier [dimanche], j'ai reçu un e-mail qui m'indiquait que mon rendez-vous était annulé. Je n'en ai
pas de nouveau", explique-t-elle par écrit, à franceinfo, depuis Téhéran.
"Si ce décret dure plus de 90 voire 120 jours, je ne pourrai pas venir aux Etats-Unis à temps. Je
devrai différer ou annuler ma candidature. Peut-être aller dans une autre université, dans un autre
pays. Ce sera le moment le plus horrible de ma vie", confie Shadi. Sur les réseaux sociaux,
l'Iranienne tente de mobiliser pour changer le cours des événements. Mais l'impuissance domine.
« Je ne vais pas bien. J'ai perdu presque tout espoir. Ce décret injuste a détruit tout mon
avenir en une seconde. Il tue nos rêves et met un coup d'arrêt à l'énergie passée à
candidater. Nous ne savons pas quoi faire pour arrêter cela. » Shadi à franceinfo
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"C'est encore un peu irréel"
Shadi est loin d'être la seule à subir les conséquences du décret de Donald Trump. Le texte
interdit – pour l'instant temporairement – l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de
six autres pays : Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. La confusion règne quant à son
application. Les binationaux sont concernés. Les résidents permanents aux Etats-Unis, détenteurs
d'une carte verte, étaient initialement bloqués eux aussi, mais leur admission semble finalement
acceptée au cas par cas, comme l'explique Vox (en anglais).
Par précaution, Azadeh a donc annulé tous ses déplacements aux Etats-Unis. Cette rédactrice en
chef d'un magazine de mode, de nationalité suédoise, mais née en Iran, devait partir début février
outre-Atlantique. Elle avait déjà prévenu des photographes et des agences de mannequins sur
place. Mais "mes cousins qui habitent aux Etats-Unis et même l'ambassade de Suède m'ont
déconseillé de prendre le risque de m'y rendre pendant les 90 jours du décret", explique-t-elle au
téléphone.
Azadeh peine encore à se dire qu'elle est devenue persona non grata dans un pays qu'elle
fréquente depuis des années dans le cadre de son travail.
« C'est encore un peu irréel, je réalise pleinement en vous en parlant... C'est un sentiment
très bizarre. Je me considère comme européenne, j'ai la nationalité suédoise, cela fait 17
ans que j'habite à Paris... Je voyage énormément... Se dire que parce que je suis née en
Iran et que c'est marqué sur mon passeport, je représente un danger… C'est un jugement
tellement sévère ! » Azadeh à franceinfo
Mais elle n'est pas dans la pire des situations, nuance-t-elle. Dimanche, un de ses amis, détenteur
de la carte verte, mais dont les parents sont iraniens, était encore bloqué à Genève et dans
l'impossibilité de rentrer aux Etats-Unis. Durant le week-end, des cas comme celui-ci se sont
multipliés. Dans les aéroports américains, des dizaines de voyageurs provenant des pays
concernés par le décret ont été bloqués, certains condamnés à repartir dans leur pays d'origine.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages de personnes en détresse depuis le décret sont légion.
Des couples séparés à cause du décret
Sur Facebook, Amin Karbasi, professeur à l'université de Yale, explique que sa femme et sa fille
encore bébé sont parties rendre visite aux grands-parents, en Iran. "On ne sait pas si elles
peuvent revenir. Et ce sentiment me consume", écrit-il. Une dérogation est normalement prévue
pour les résidents permanents, mais son épouse ne l'a toujours pas obtenue.
Amin Karbasi
vendredi
3 weeks ago, my wife and my newborn daughter went to Iran so that she can visit her grand
parents for the first time. It is not clear they can come back to the US. And THIS feeling eats me
alive.
La chaîne ABC News (en anglais) raconte, elle, l'histoire tragique de Muhamad Moustafa,
médecin syrien venu finir son internat à Washington, et de son épouse Nabila. Partie au Qatar
pour rendre visite à sa mère malade, Nabila a essayé de revenir en urgence dès l'annonce
du décret de Donald Trump. Arrivée sur le sol américain samedi matin, elle a été
immédiatement embarquée par les agents de la douane, lesquels lui ont annoncé que son visa
n'était plus valide. Deux heures après son atterrissage, l'épouse de Muhamad a donc été
renvoyée par avion à Doha.
Comme l'étudiante iranienne Shadi, le couple ne sait pas quoi faire. "C'est vraiment effrayant car
je ne peux pas quitter les Etats-Unis, se lamente ainsi Muhamad. Si je pars, je ne pourrai pas
revenir, or je dois faire mon stage ici. C'est mon avenir. J'essaie de construire mon futur."
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Shadi, elle, tente de trouver du réconfort auprès des étudiants dans le même cas qu'elle. La
professeure qui coordonne les échanges d'étudiants dans sa future université lui a promis de tout
faire pour qu'elle réussisse à rejoindre les Etats-Unis à temps. En attendant, Shadi poste à tour de
bras sur les réseaux sociaux et envoie ses bouteilles à la mer : "Voilà mon message à Trump et
au monde entier : nous sommes fatigués de l'islamisme radical plus que quiconque sur la planète.
Alors, aidez-nous à bloquer cette décision et souvenez-vous que la diversité est l'une des plus
grandes forces de l'Amérique."
Trump nomme le juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour
suprême
Accueil / Monde / États-Unis / Donald Trump http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 01/02/2017 à
10:45 | Publié le 01/02/2017 à 06:00 - 0
Âgé de 49 ans, Neil Gorsuch va occuper le neuvième siège de la Cour suprême des États-Unis. | EPA//MAXPPP
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi sa décision de nommer le juge Neil
Gorsuch au neuvième siège vacant de la Cour suprême des États-Unis, ancrant ainsi dans le
conservatisme l'institution qui tranche les grands débats de la société américaine.
« Le juge Gorsuch a des capacités juridiques extraordinaires, un esprit brillant, une
discipline remarquable », a déclaré M. Trump au terme d'un suspense savamment orchestré par
la Maison Blanche qui, jusqu'au bout, a gardé le secret et laissé planer un doute entre deux
candidats présentés comme finalistes.
Nommé à vie, « un juge de la Cour suprême peut être actif durant 50 ans et ses décisions
peuvent avoir un effet durant un siècle voire davantage », a rappelé M. Trump, qui s'exprimait
à la Maison Blanche aux côtés du juge Gorsuch et de l'épouse de ce dernier.
La Cour suprême arrimée à droite
« Je veux dire ma reconnaissance à ma famille, à mes amis et à ma foi », a déclaré Neil
Gorsuch, âgé de 49 ans. Visiblement ému, le magistrat siégeant dans l'État du Colorado s'est dit
également « honoré et rempli d'humilité ».
Cela fait presque un an que la Cour suprême des États-Unis n'a que huit juges au lieu de neuf.
Avec quatre magistrats conservateurs et quatre progressistes, la plus haute instance judiciaire
américaine fonctionne, mais est menacée de blocage.
Le choix de M. Gorsuch va arrimer l'institution à droite, possiblement le temps d'une génération,
au grand soulagement des religieux traditionalistes, des militants des armes à feu ou des
puissants intérêts financiers. Sa nomination doit encore être ratifiée par le Sénat.
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Quelles polémiques? La base républicaine approuve l'action
de Trump
Actualité International AFP Publié le 01/02/2017 à 14:12 | AFP
Donald Trump arrive à Philadelphie le 26 janvier 2017 pour assister à un séminaire des Républicains
Les partisans de Donald Trump n'ont que faire des condamnations internationales, des
manifestations à New York et Los Angeles, des éditoriaux de journaux ou des grands discours
d'élus outrés par les décisions du président républicain depuis son investiture.
"Je suis aux anges", dit Josette White, 44 ans et auto-entrepreneuse sur internet. "Il tient
exactement ses promesses, sauf les poursuites contre Hillary (Clinton), mais ça je peux
comprendre".
En mai dernier à Charleston, en Virginie occidentale, en plein pays trumpiste, Josette avait fait
plus de six heures de queue pour un meeting du milliardaire. Les premiers pas de l'homme une
fois devenu président l'ont confortée dans sa conviction que lui seul était capable de transformer
le pays.
"Les politiciens promettent, promettent, promettent. Mais lui ne change pas. Il parle aux
travailleurs", affirme cette femme dont le père et le grand-père travaillaient dans des mines de
charbon.
A travers les Etats-Unis, des interviews d'électeurs corroborent ce que les sondages indiquent :
plus de 80% des républicains approuvaient la semaine dernière l'action générale du nouveau
président, selon l'institut Quinnipiac.
Ce soutien vaut aussi pour le décret fermant les frontières aux réfugiés et aux ressortissants de
sept pays dont l'Iran, l'Irak et la Syrie. Selon un sondage Reuters/Ipsos, 73% d'entre eux estiment
nécessaire "d'interdire (d'entrer aux Etats-Unis) les musulmans d'autres pays pour empêcher le
terrorisme". D'autres études confirment la division du pays : les républicains soutiennent leur
président et les démocrates le rejettent.
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"Il faut tout faire pour assurer la sécurité de ce pays", approuve Milan Davich, retraité de 66 ans à
Johnstown, en Pennsylvanie, au coeur de la "Rust Belt" (la "ceinture de rouille") qui a fait le
succès du républicain dans les urnes.
Même approbation pour la construction prévue d'un mur à la frontière mexicaine : "Ils devraient
même l'électrifier et installer des mitrailleuses", suggère ce grand homme sec qui se décrit comme
isolationniste et nostalgique des années 1950.
Quant aux manifestants vus par centaines de milliers dans les villes américaines, "ils vont de toute
façon protester contre tout ce qu'il fera pendant quatre ans".
- 'Sur la bonne voie' "Il se débrouille mieux que ce qu'aurait fait Hillary", estime dans l'Ohio rural Don Krepps, ouvrier à
la retraite qui aime regarder les informations à la télévision. "Si seulement les démocrates et les
gens d'Hollywood ne se plaignaient pas à chaque fois qu'il fait quelque chose".
Rien n'agace plus ces supporteurs que l'attention médiatique portée aux adversaires du nouveau
locataire de la Maison Blanche.
"Il ne fait aucun doute que CNN et Fox News ne lui laissent aucune chance", affirme Dan Wallace,
ancien livreur chez FedEx, près de Charlotte en Caroline du Nord. Oui, souligne-t-il, "Fox News
critique Trump aussi".
"Les médias prennent un petit truc et en font tout un pataquès", regrette-t-il.
Les supposés couacs -- annulation de la visite du président mexicain, confusion autour du décret
migratoire, guerres de tweets -- ne sont pour eux que des épiphénomènes.
"Il est sur la bonne voie, il faut juste lui donner une chance", demande l'ancien livreur.
- Déjà la réélection Au Congrès, en privé, les premiers pas du président font grincer des dents. Plusieurs républicains
ont même publiquement critiqué le décret migratoire.
Mais dans son ensemble, la majorité laisse passer les tempêtes en espérant que le bateau ne
coulera pas. Le jeu en vaut la chandelle : en gardant de bonnes relations avec Donald Trump, les
chefs républicains ont enfin les mains libres pour faire adopter les grandes réformes
conservatrices contre lesquelles Barack Obama mettait systématiquement son veto.
La nomination par le président mardi à la Cour suprême d'un conservateur accompli, Neil
Gorsuch, a d'ailleurs été dûment applaudie par toute la droite américaine.
"Nous serons très patients", confie un républicain de la Chambre des représentants. Les
démocrates vont "se défouler sur notre pomme, il faut juste qu'on soit prêts à se défendre".
Jusqu'à quand ? Pour Larry Sabato, politologue de l'Université de Virginie, Donald Trump "est le
premier président moderne à n'avoir fait aucun geste en direction des 54% qui n'ont pas voté pour
lui".
"Il agit uniquement pour les 46% qui ont voté pour lui, il espère que cela lui suffira à se faire
réélire", analyse l'expert. "Il fait déjà campagne".
01/02/2017 14 : 11 : 43 - Washington (AFP) - © 2017 AFP
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USA : les démocrates veulent ralentir les autres nominations
de Trump
actu monde par Washington (AFP) le 2 février 2017 à 06:59
er
L’ancien PDG d’ExxonMobil Rex Tillerson nommé au poste de secrétaire d’Etat, à Washington le 1 février 2017 ©
AFP/Archives - SAUL LOEB
Donald Trump a réussi à faire approuver par le Sénat mercredi son chef de la diplomatie Rex
Tillerson, mais les élus démocrates veulent ralentir les autres nominations des principaux
membres de l’administration américaine et de son candidat à la Cour suprême.
Après une bataille acharnée, le Sénat a confirmé l’ancien PDG d’ExxonMobil au poste de
secrétaire d’Etat, par 56 voix en sa faveur contre 43. L’industriel texan de 64 ans devient ainsi le
visage de la diplomatie américaine, succédant à John Kerry qui a quitté son poste le 19 janvier.
Il a ensuite prêté serment dans la soirée pour être officiellement confirmé dans ses fonctions.
"Il a quitté un très bon boulot pour (faire) ça", a lancé Donald Trump lors de la prestation de
serment à la Maison Blanche, estimant qu’avec le 69 e secrétaire d’Etat, "un homme respecté à
travers le monde", les Etats-Unis "pourront parvenir à la paix et à la stabilité en cette époque très,
très troublée".
Mais les choses sont plus compliquées pour les autres candidats choisis par Donald Trump.
En effet, après avoir fait face à une féroce opposition avec une majorité républicaine au Congrès
durant une bonne partie de la présidence Barack Obama, concédé la présidentielle et assisté
impuissants depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche à la démolition du legs de son
prédécesseur, les démocrates tiennent l’occasion de prendre leur revanche.
Le leader de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer a prévenu qu’il insisterait pour que
le nouveau juge à la Cour suprême retenu par Donald Trump, Neil Gorsuch, soit confirmé avec
une supermajorité de 60 votes de sénateurs sur 100.
Il n’y a que 52 sénateurs républicains et ce scénario les obligerait à convaincre au moins huit de
leurs adversaires démocrates.
En cas de blocage, les républicains pourraient aussi changer les règles pour pousser leur
candidat à travers une majorité simple, "l’option nucléaire" comme la surnomme Donald Trump.
- Politique d’obstruction "Si nous sommes bloqués ainsi je dirais : Si tu peux Mitch, prend l’option nucléaire. Parce que ce
serait une honte absolue qu’un homme de sa qualité soit négligé", a déclaré le président
américain mercredi matin, faisant référence à Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au
Sénat.
"Nous voulons qu’il (M. Gorsuch) passe par un processus de nomination élégant, pas par un
processus dégradant parce qu’ils sont vraiment dégradants de l’autre côté, et ils veulent vous faire
passer pour aussi mauvais que possible, et la presse peut être très dégradante aussi", a ajouté le
milliardaire lors d’une réunion avec Neil Gorsuch.
Les élus démocrates veulent entrer en résistance et l’ont fait savoir dès l’annonce de la
nomination du neuvième sage de la haute cour. Il faut dire qu’après le décès soudain du juge
Antonin Scalia en février dernier, les sénateurs républicains avaient refusé d’auditionner le
candidat choisi par Barack Obama pour le remplacer, Merrick Garland.
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Cette politique d’obstruction, critiquée car sabotant le jeu normal des institutions, semble avoir fini
par payer pour les républicains, même si le processus de confirmation du juge Gorsuch pourrait,
en tout état de cause, durer plusieurs mois.
Donald Trump fustige depuis plusieurs jours le blocage systématique de ses adversaires
politiques, qui ont boycotté plusieurs auditions de commissions sénatoriales pour entendre les
candidats controversés pour les postes de ministres du Trésor (Steven Mnuchin) et de la Santé
(Tom Price).
La réponse des républicains a été cinglante : ils ont contourné mercredi la règle du quorum pour
faire approuver ces deux ministres, une décision sans précédent.
MM. Mnuchin et Price doivent toutefois encore être approuvés par le Sénat dans son ensemble, à
la majorité simple.
- Le Vatican "préoccupé" Les choses sont encore plus mal engagées pour la candidate au poste de ministre de l’Education,
Betsy DeVos : elle a été si peu convaincante lors de ses auditions que deux sénatrices
républicaines ont annoncé qu’elles ne voteraient pas pour elle, ouvrant la voie à une éventuelle
égalité à 50 voix favorables et 50 voix contre.
Le vice-président Mike Pence serait alors appelé à faire basculer le vote dans un sens ou dans
l’autre, à moins que davantage de républicains ne fassent défection, ce qui mettrait Mme DeVos
dans une position très précaire.
"C’est une éducatrice incroyablement qualifiée, une avocate pour les étudiants, les enseignants,
les parents. Je pense que les jeux qui sont joués avec Betsy DeVos sont tristes", a regretté
mercredi le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, lors de son point presse quotidien.
Ces luttes de pouvoir sur la colline du Capitole ont en tout cas détourné l’attention du décret antiimmigration signé par Donald Trump vendredi, qui suspend l’entrée aux Etats-Unis des
ressortissants de sept pays à majorité musulmane et de tous les réfugiés.
Un sujet de "préoccupation" pour le Vatican, dont la Première ministre britannique Theresa May,
pourtant une alliée enthousiaste de M. Trump, a reconnu qu’il s’agit d’"une erreur" qui "sème la
discorde".
Steve Bannon. Et si c’était lui, le vrai président des États-Unis ?
Accueil / Monde / États-Unis / Donald Trump http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 01/02/2017 à
23:53 | Publié le 01/02/2017 à 22:49
Donald Trump et son éminence grise Steve Bannon. Et si le plus puissant des deux n'était pas celui qu'on croit ? |
AFP
Donald Trump s’est entouré d’une garde rapprochée acquise à ses idées. Il vient d’ailleurs ce
mercredi soir de nommer Rex Tillerson, l’ex-PDG d’ExxonMobil, à la tête de la diplomatie
américaine. Parmi ses proches, Steve Bannon fait figure d’éminence grise. Certains n’hésitent pas
à affirmer que c’est lui qui téléguide en fait le Président. Lorsque l’administration de Trump a mis
au point son décret controversé sur l’immigration, Steve Bannon a en tout cas imposé sa ligne
dure.
Il est redoutable. À tel point qu’il a été présenté comme « l’homme le plus dangereux de la
sphère politique américaine », par le média américain Bloomberg. Chantre de l’antisystème,
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Steve Bannon est en tout cas le stratège en chef et plus proche conseiller du président Donald
Trump.
Il a dirigé le Breibart News, site d’informations extrême, voire extrémiste, qui a fait la campagne de
Trump. Il est puissant, il a l’oreille du Président, il a un réseau dense, des amis fortunés.
Et il vient de le montrer lors du décret controversé sur l’immigration signé par Donald Trump. Un
décret, dit-on, largement imaginé, écrit, peaufiné par Steve Bannon.
Bannon « a pris en charge l’opération »
De hauts responsables du département de la Sécurité intérieure (DHS, Department of Homeland
Security) ont cru d’abord que le décret présidentiel interdisant le territoire américain aux
ressortissants de sept pays musulmans excluait des contrôles supplémentaires pour les
détenteurs de la « carte verte », le titre de séjour permanent aux États-Unis.
Mais Bannon, qui a supervisé l’élaboration du décret avec le conseiller politique Stephen Miller,
l’un de ses proches alliés, a vite retoqué leur proposition.
« Ils ont pris en charge l’opération », a déclaré un haut responsable du DHS, ajoutant que les
experts du ministère avaient été « quasi immédiatement ignorés par la Maison blanche, c’està-dire Bannon et Miller ».
Une équipe de deux catcheurs
Un haut responsable de la sécurité nationale décrit les deux hommes comme une « tag team »,
une équipe de deux catcheurs chargée de mettre en œuvre les principales mesures de Donald
Trump, y compris cette interdiction temporaire d’accès au territoire américain visant tous les
réfugiés pendant 120 jours ainsi que les ressortissants de sept pays (Irak, Iran, Libye, Somalie,
Soudan, Syrie, Yémen) pendant 90 jours.
Selon un responsable du DHS et deux hauts fonctionnaires à Washington travaillant notamment
sur l’immigration, Bannon et Miller enterrent les opinions plus modérées de responsables comme
le secrétaire général de la Maison blanche Reince Priebus.
Ce dernier ne parvient pas à faire prévaloir ses vues, alors qu’il pensait avoir placé ses pions aux
postes clés.
Accusé de racisme et d’antisémitisme
Steve Bannon est accusé de racisme et d’antisémitisme par ses adversaires. Sous sa direction, le
site Breitbart News s’est fait le porte-voix du mouvement « alt-right » (« droite alternative »), qui
rassemble ultranationalistes, néo-nazis, suprémacistes et antisémites.
Pendant la campagne présidentielle, le site a présenté un certain nombre de théories du complot
visant la candidate démocrate Hillary Clinton, ou les républicains trop « modérés ».
Bannon se dit intéressé par le nationalisme pour corriger les effets nocifs de la mondialisation et
affirme rejeter les tendances « ethno-nationalistes » au sein de l’alt-right.
Ancien de la banque de Goldman Sachs
Nommé directeur de campagne de Trump en août dernier, cet ancien de la banque de Goldman
Sachs et de l’US Navy a par la suite été désigné haut conseiller et stratège en chef du milliardaire,
deux postes non soumis à confirmation du Sénat.
Steve Bannon est pratiquement toujours présent au côté de Donald Trump depuis que ce dernier
a été investi à la présidence le 20 janvier.
Lors de ces dix premiers jours, il a par exemple assisté à une réunion de Donald Trump avec les
industriels, à une visite au siège de la CIA ou à un entretien du président avec la Première
ministre britannique Theresa May dans le Bureau ovale.
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Bannon repasse derrière tous les communiqués
Samedi, Donald Trump a également décidé que Steve Bannon participerait aux réunions du
Conseil de sécurité nationale (NSC), auxquelles le directeur du renseignement national et le chef
d’état-major interarmes n’assisteraient plus systématiquement comme il était d’usage sous la
présidence de Barack Obama.
Selon un responsable du NSC, Bannon repasse derrière tous les communiqués de la Maison
blanche et du NSC et les fait réécrire si nécessaire.
Cette réorganisation du NSC, qui accorde formellement un rôle à Bannon, est vivement critiquée,
y compris par d’anciens hauts responsables du renseignement, qui jugent qu’elle risque de
politiser les décisions touchant à la sécurité nationale.
« Complètement dingue »
« De bien des façons, c’est sans précédent. La plupart du temps, ces discussions sont
analytiques, très techniques, et il n’y a pas beaucoup de place pour la politique », commente
Shannon Green, ancienne membre du NSC.
Le porte-parole de la Maison blanche Sean Spicer s’est efforcé de faire taire la controverse lundi
en déclarant : « Rien n’a changé. »
Il a défendu une décision transparente et ajouté que David Axelrod, conseiller politique de Barack
Obama, assistait « très fréquemment » aux réunions du NSC.
Affirmation rejetée par l’intéressé lundi sur le site de CNN, qui a déclaré qu’il n’avait assisté qu’à
des réunions consacrées à l’Afghanistan et au Pakistan au début du mandat d’Obama. « Je
n’étais pas membre du Conseil, je ne parlais pas, je ne participais pas. J’étais assis sur le
côté en qualité d’observateur silencieux », a dit Axelrod.
Susan Rice, l’ancienne conseillère à la sécurité nationale de Barack Obama, a commenté
dimanche à sa manière le tour des événements sur Twitter : « C’est complètement dingue.
Après une semaine de folie. »
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Steve Bannon en quelques mots
Issu d’une famille catholique (et démocrate) d’origine irlandaise de Norfolk, sur la côte virginienne,
Bannon est né en 1953 et fait des études d’urbanisme avant de s’engager dans la Marine où il
sert pendant sept ans, jusqu’en 1983, quand il change une première fois radicalement de voie en
devenant banquier d’affaires chez Goldman Sachs, spécialisé dans les opérations de fusion et
acquisition.
En 1990, il lance avec quelques autres collègues de Goldman Sachs sa propre firme dans le
domaine, Bannon & Co. qui se spécialise dans le secteur des médias (et qu’il revendra en 1998 à
la Société Générale).
Ce qui l’amène à s’intéresser à la production de films, spécialité qui l’occupera jusqu’en 2012,
lorsqu’il est choisi pour prendre la direction du site d’informations Breitbart News après la mort de
son fondateur.
Déjà très orienté, le site devient avec lui la référence en matière de nationalisme outrancier, de
racisme, de misogynie et d’informations fantaisistes (« fake news »), se voulant la plateforme de
ce qu’on appelle désormais l’ « alt-right », la droite extrémiste américaine.
« Pour Donald Trump, les médias, c’est l’ennemi public »
Accueil / Monde / États-Unis / Donald Trump http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 02/02/2017 à
08:51 | Publié le 02/02/2017 à 06:15 - 0
Donald Trump, ici à la Maison blanche le 31 janvier 2017. | MICHAEL REYNOLDS/EPA/MAXPPP
Propos recueillis par Charlotte ALIX.
Donald Trump et les journalistes vivent une relation très tendue en ce début de mandat. L’analyse
de Peter Baker, correspondant du New York Times à la Maison Blanche.
Donald Trump aime cogner sur les journalistes. Il a traité CNN de « fake news » parce que la
chaîne de télévision avait contredit la version officielle sur l’affluence lors de son investiture. Quel
est le rapport du nouveau président des États-Unis avec la presse ? Ouest-France a
interrogé Peter Baker, correspondant du New York Times à la Maison Blanche.
L’arrivée de l’administration Trump a-t-elle été synonyme de changements dans votre
manière de travailler ?
Avec cette administration, chaque nouvelle journée apporte son lot de surprises mais les
changements que certains redoutaient n’ont pas eu lieu - nous n’avons ainsi pas été expulsés du
bâtiment où travaille habituellement la presse, comme la rumeur le laissait entendre.
Et nous n’avons pas rencontré de restrictions particulières jusqu’à présent. Le protocole est
parfois différent de celui qui était en place mais rien d’inquiétant. La principale différence tient
surtout à la propension de cette administration à attaquer la presse en permanence.
Justement, l’entourage de Donald Trump a qualifié la presse de “parti d’opposition” :
comment réagissez-vous aux attaques répétées envers votre profession ?
Chaque administration a son lot de suspicions envers la presse et de relations tendues avec les
journalistes accrédités à la Maison Blanche, ce n’est certainement pas inhabituel. Ce qui l’est en
revanche, c’est que cette manière de dépeindre les médias comme l’ennemi public fait partie
d’une stratégie de communication. Mais cela ne doit pas nous inquiéter car tout ce qui importe est
de faire notre métier correctement.
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Nous sommes un corps indépendant et un élément important d’une société saine. Nous
rapportons les informations aussi honnêtement et précisément que possible. Si le porte-parole de
la Maison Blanche veut nous crier dessus (comme il l’a fait lors de sa première rencontre avec la
presse, N.D.L.R.), très bien, nous sommes des adultes et nous pouvons encaisser. Tant qu’il ne
nous impose pas de restrictions dans l’accès aux informations ! Nous continuerons de travailler
comme nous l’avons toujours fait, de manière professionnelle.
Cela ne rend-il pas votre travail plus difficile ?
Le fait qu’ils nous attaquent ne veut pas dire qu’ils ne nous parlent pas. Le président Trump a écrit
de nombreux tweets la semaine dernière pour critiquer le « New York Times défaillant » mais
dans le même temps, il a donné une interview à ma collègue Maggie Haberman. Je crois que le
tableau est plus nuancé que ne le laisse croire le fil Twitter de Donald Trump.
Lors de sa première rencontre avec la presse, le nouveau porte-parole de la Maison
Blanche, Sean Spicer, a menti en affirmant que la foule réunie lors de l’investiture de
Donald Trump était la plus importante jamais vue. Comment travaillez-vous en sachant que
l’administration peut vous mentir ?
Le travail de fact-checking (qui consiste à vérifier méthodiquement le contenu des déclarations
des responsables politiques, N.D.L.R.) est plus important que jamais. Au cours des dix derniers
jours, cette administration a énoncé des contre-vérités à de multiples reprises et notre travail
consiste à rétablir la vérité, à ne rien prendre pour argent comptant. Tout vérifier : cela doit être
notre mantra. C’est vrai pour n’importe quelle information, ça l’est encore plus pour celles qui
proviennent de cette administration.
«Dans le monde violent de Donald Trump, il n'y a pas de
partenaires, seulement des adversaires»
FIGARO VOX Vox Monde http://www.lefigaro.fr/ Par Edouard Tetreau Publié le 31/01/2017 à
11:59
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le Royaume-Uni de Theresa May se rapproche
économiquement des Etats-Unis, Edouard Tétreau considère que les Etats européens
devraient davantage résister à la politique de confrontation du nouveau président
américain.
Edouard Tétreau est essayiste et associé-gérant de Mediafin.
Le XXIème siècle a-t-il démarré en 2017, renversant les acquis du XXème siècle? Il y a quinze
jours à Davos, Xi Jinping, chef d'une dictature militaire d'essence communiste, fit l'apologie du
libre-échange, et promit que la porte de la Chine resterait grande ouverte pour les étrangers. Une
semaine plus tard, Donald Trump, chef de la démocratie américaine, celle de la statue de la
Liberté et d'Abraham Lincoln, faisait l'éloge du protectionnisme et de la chasse aux étrangers ;
interdisait aux réfugiés syriens, notamment les Chrétiens d'Orient persécutés par Daech, l'accès
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au territoire américain ; ordonnait la construction d'un mur entre le Mexique et les Etats-Unis,
treize fois plus long que le mur de Berlin ; et envisageait la torture et les prisons secrètes.
Les éléments les plus radicaux de son entourage prennent les plus hauts postes, à
commencer par Stephen Bannon, ancien directeur de Breitbart News.
Jusqu'à son investiture, on espérait que Donald Trump ait bluffé. Nous savons désormais que ce
n'est plus le cas. Les éléments les plus radicaux de son entourage prennent les plus hauts postes,
à commencer par Stephen Bannon, ancien directeur de Breitbart News. Cet homme, apôtre des
«vérités alternatives», qui se compare volontiers à Dark Vador et nourrit une vision apocalyptique
du monde, a désormais un siège permanent au National Security Council , en charge des codes
de mises à feu de 4018 ogives nucléaires.
Face à la montée des périls aux Etats-Unis et dans le monde, M. Trump peut-il être malgré
tout une bonne nouvelle pour l'économie américaine, et mondiale?
La question peut paraître dérisoire, ou décalée: elle est essentielle. Donald Trump tire notamment
sa force de sa légitimité dans les milieux d'affaires américains et mondiaux. Le «Big Business»,
jusqu'à il y a quelques jours, Silicon Valley et Wall Street en tête, mais aussi un nombre significatif
de figures du capitalisme français, asiatique (Jack Ma), se pressait dans son antichambre.
Ce soutien du monde des affaires est-il durable ? Il est à craindre que oui.
Ce soutien du monde des affaires est-il durable? Il est à craindre que oui.
En effet, contre toute attente, et notamment celle des investisseurs les plus avisés, incluant
George Soros qui a perdu 1 milliard de dollars en pariant sur un effondrement des marchés après
l'élection de M. Trump, les bourses américaine et mondiale plébiscitent le nouveau président. Le
dollar est en hausse ; les actions aussi ; il n'y a pas eu de krach obligataire. Un membre sur sept
du «cabinet» Trump est un milliardaire. Le Trésor américain est dirigé par un ancien de Goldman
Sachs ; le Commerce par Wilbur Ross - qui a évité la faillite à M. Trump dans le passé. Quant au
Strategic and Policy Forum du Président, il rassemble les poids les plus lourds de Wall Street, de
la Silicon Valley et du «Big Business» américain. Une chose est à craindre: le retour, avec cette
administration, des excès qui ont conduit à la crise des subprimes (absence de contrôles, surfinanciarisation et surendettement), et à l'accroissement des inégalités entre les Américains et une
caste qui, à l'instar des acteurs du private equity comme Steve Schwarzman, patron de
Blackstone et président de ce forum, jouit d'un taux d'imposition sur leurs revenus deux fois
moindre que le New-Yorkais moyen.
En termes de politique économique, toutes les propositions formulées par M. Trump vont
dans la même direction : l'inflation.
En termes de politique économique, toutes les propositions formulées par M. Trump vont dans la
même direction: l'inflation. Qu'il s'agisse du rapatriement des 2500 milliards de dollars de
trésoreries d'entreprises américaines ; d'un vaste plan d'infrastructures financé par un déficit accru
(pour mémoire: 20 000 milliards de dollars de dette, un déficit annuel correspondant à 5% du PIB)
; d'une baisse massive des impôts pour tous, y compris les plus riches ; et, faute de mot
«alternatif», de la déportation de millions d'immigrés clandestins pourtant nécessaires pour faire
tourner une économie de quasi plein-emploi (4,7% de chômeurs), tout ce que M. Trump va
chercher à mettre en place va générer une forte inflation, une hausse des taux d'intérêts, et une
hausse du dollar.
Cette politique d'un dollar fort est cohérente avec ce qui constitue le coeur de la pensée
économique de M. Trump depuis plusieurs décennies : le protectionnisme.
Cette politique d'un dollar fort est cohérente avec ce qui constitue le coeur de la pensée
économique de M. Trump depuis plusieurs décennies: le protectionnisme. Dans sa vision du
monde, qu'il a commencée à mettre en place en dénonçant les accords de libre échange avec le
Canada, le Mexique, et en tuant les négociations pour un accord Trans Pacifique, seuls comptent
les Etats-Unis. Faire venir des produits ou des gens «pas chers», de l'extérieur, est tout
simplement dégoûtant, pour cet Américain aux ancêtres venus d'ailleurs - en l'occurrence,
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d'Allemagne. Il l'a dit avec la clarté d'un tweet dans son discours inaugural: «Nous devons
protéger nos frontières des ravages des autres pays qui fabriquent nos produits, volent nos
entreprises et détruisent nos emplois.»
Le dollar fort et l'Amérique-forteresse vont de pair: on restreint au maximum l'accès au marché
américain, et tant pis pour les exportations, qui ne représentent «que» 13,5% du PIB américain
(source Banque Mondiale).
La politique économique de M. Trump est donc alignée sur ce qui lui tient lieu de
diplomatie : des politiques de confrontation, où l'on cherche à isoler ses adversaires.
La politique économique de M. Trump est donc alignée sur ce qui lui tient lieu de diplomatie: des
politiques de confrontation, où l'on cherche à isoler ses adversaires, pardon, ses partenaires
commerciaux, pour obtenir les meilleurs «deals» avec chacun d'eux. Les ensembles régionaux,
tels l'Union Européenne, l'Union Africaine, les pays de l'accord NAFTA, ou de l'ASEAN, sont donc
des objets à disloquer. Des ennemis à abattre, comme l'ONU. M. Trump s'y emploie à coups de
tweets. Il le fera ensuite par le chantage et la menace commerciales (barrières, tarifs douaniers).
Et après?
Face à ces agressions annoncées, les Européens ont trois choses à faire: d'abord, résister plutôt
que collaborer, comme vient de le faire l'Angleterre de Madame May, ambitionnant sans doute de
devenir le 52ème Etat américain. Ensuite, mettre un espoir raisonnable dans les institutions
américaines, qui pourraient bien ne pas s'accommoder durablement d'un président rudoyant ses
services de renseignements ; malmenant la presse et le premier amendement de la Constitution ;
entretenant un rapport si étrange avec la vérité et des rapports si fréquents avec le Kremlin.
Au-delà de cet espoir raisonnable, les Européens peuvent remercier M. Trump: il les oblige, en
particulier la France et l'Allemagne, à resserrer davantage les rangs, et à réinvestir massivement
dans leur propre sécurité, bien au-delà des 2% de PIB demandés par l'OTAN - une autre
organisation dans le viseur de M. Trump. Avec ou sans ce dernier, la France et l'Allemagne
doivent faire le deuil du parapluie américain. Et apprendre à ne plus compter que sur ellesmêmes, et les quelques autres pays européens qui savent que, dans le monde dangereux de M.
Trump et de son acolyte Vladimir Poutine qui a aidé son élection, l'union politique et l'esprit de
défense seront notre force. Voire notre condition de survie.
Trump attise les tensions internationales
actu monde par Washington (AFP) le 3 février 2017 à 07:20
Le président américain Donald Trump (g) et son conseiller à la Sécurité nationale Michael Flynn, le 21 décembre 2016
à Palm Beach en Floride © AFP/Archives - JIM WATSON
Alors que le président des Etats-Unis Donald Trump attise les foyers de tensions internationales,
notamment avec l’Iran et la Russie, son secrétaire à la Défense a ouvert un autre front vendredi
en mettant en garde la Corée du Nord contre toute velléité d’attaque nucléaire.
Deux semaines après son investiture, le président nationaliste et isolationniste et son
administration multiplient les déclarations diplomatiques incendiaires contre des pays rivaux ou
adversaires de l’Amérique, mais aussi contre des alliés ou partenaires, comme Israël, l’Australie
ou le Mexique.
Lors d’une visite à Séoul, le nouveau secrétaire à la Défense, James Mattis, a ainsi averti
vendredi qu’une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les Etats-Unis ou un de ses alliés
entraînerait une réponse "efficace et écrasante".
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Le chef du Pentagone est le premier responsable de l’administration Trump à partir en voyage
officiel à l’étranger. Arrivé jeudi en Corée du Sud, il poursuivra vendredi au Japon une tournée
destinée à rassurer ces alliés clés des Etats-Unis quant à l’engagement de Washington en
matière de sécurité à leurs côtés.
Mais l’Iran est aussi visé. Après une "mise en garde" de la Maison Blanche à la suite d’un test de
missile balistique, l’administration Trump envisage de prendre de nouvelles sanctions contre
Téhéran, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.
Ces mesures de rétorsion contre des personnes ou des entités liées au programme iranien de
missiles balistiques seraient la première traduction du durcissement annoncé par Washington face
à la République islamique, et ce malgré l’accord historique sur le nucléaire iranien scellé en juillet
2015 entre Téhéran et les grandes puissances.
Cet accord a été la grande percée diplomatique du prédécesseur de Donald Trump, Barack
Obama, qui s’était efforcé d’apaiser les tensions avec l’Iran.
- Contre l’Iran, ’rien n’est exclu’ Au contraire, le président républicain a pris un ton belliqueux contre la puissance chiite : "Rien
n’est exclu", a-t-il répondu à la presse à propos d’une action militaire. Téhéran a dénoncé des
menaces "sans fondement, répétitives et provocatrices".
Beaucoup plus surprenant, Washington s’en est aussi pris à Moscou.
Alors que le rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine est une priorité de Donald
Trump, sa nouvelle ambassadrice à l’ONU Nikki Haley a "condamné les actions agressives de la
Russie" en Ukraine. Devant le Conseil de sécurité, elle a affirmé que les sanctions contre Moscou
seraient maintenues "jusqu’à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à
l’Ukraine".
L’administration Trump a aussi pris ses distances avec Israël, l’allié historique, que le nouveau
président américain n’avait cessé de couvrir de louanges après les tensions de l’ère Obama.
La Maison Blanche a ainsi jugé que "la construction de nouvelles colonies" dans les Territoires
palestiniens occupés pourrait "ne pas aider" à résoudre le conflit israélo-palestinien.
Tout juste installé au Département d’Etat, le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, s’est
cependant entretenu dans la soirée au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin
Netanyanu pour l’assurer "de l’engagement sans faille" de l’Amérique auprès de "ses alliés clés",
selon son porte-parole, Mark Toner.
Donald Trump a aussi tapé sur l’Australie, l’un des plus proches alliés militaires de Washington. Il
a dénoncé un accord "stupide" forgé en novembre entre Canberra et le gouvernement Obama sur
l’accueil aux Etats-Unis d’un millier d’immigrés légaux parqués par l’Australie dans des camps
offshore.
Le 45e président américain, au programme économique protectionniste, a aussi tapé sur l’une de
ses cibles favorites, l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) entre les Etats-Unis, le
Mexique et le Canada, qu’il a qualifié de "catastrophe".
- Proximité avec Poutine Donald Trump a toutefois pris la peine d’adouber son nouveau chef de la diplomatie, Rex
Tillerson, qui va devoir gérer immédiatement une multitude de tensions internationales.
"Certains n’aimaient pas Rex parce qu’il s’entendait bien avec des dirigeants de la planète (...)
C’est une bonne chose, pas une mauvaise chose", a lancé le président, en allusion à la proximité
de longue date entre l’ancien patron du géant pétrolier ExxonMobil et le président Poutine, dont
M. Trump veut justement se rapprocher.
Celui qui va diriger la diplomatie de la première puissance mondiale est un ingénieur texan de 64
ans, qui a fait toute sa carrière jusqu’au sommet d’ExxonMobil et n’a aucune expérience politique,
même s’il est proche de plusieurs chefs d’Etat.
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Le 69e secrétaire d’Etat a reconnu que la victoire du milliardaire Donald Trump n’était pas du goût
de tous au sein de l’appareil d’Etat.
Allusion à l’"insurrection" bureaucratique, selon le mot d’un diplomate, qui secoue un département
d’Etat réputé progressiste. Un millier de diplomates et fonctionnaires contestataires ont signé un
mémorandum interne "dissident" qui dénonce le décret anti-immigration qu’a pris Donald Trump
vendredi dernier et qui gèle l’entrée de ressortissants de sept pays musulmans et de réfugiés.
Pour son premier entretien de ministre, Rex Tillerson a reçu son homologue allemand Sigmar
Gabriel, lequel lui a rappelé "à quel point le partenariat transatlantique était indispensable en ces
temps de turbulences".
Trump tenté par un coup de poker sur la dette
Opinions Tribunes http://www.latribune.fr/ Par Harold James | 02/02/2017, 8:00
(Crédits : Reuters)
Dans le cadre de sa politique protectionniste, Trump pourrait être tenté d'annuler une partie de la
dette des Etats-Unis. Par Harold James, Princeton
En ce début de nouvelle année, tous les indicateurs annoncent une refonte de l'ordre mondial :
investiture de Donal Trump à la présidence des États-Unis, discours pro-mondialisation du
président chinois Xi Jinping à Davos, et organisation d'un « contre-sommet européen » par
plusieurs dirigeants d'extrême droite, parmi lesquels Marine Le Pen et Geert Wilders, dans la ville
allemande de Coblence.
Trump et ses alliés populistes d'Europe dénoncent la mondialisation, dont Xi se démarque
désormais comme le principal défenseur. Le message de Trump est néanmoins particulièrement
contradictoire : si la poursuite d'intérêts économiques strictement nationaux implique a priori une
moindre coopération internationale, le renforcement de la sécurité en nécessite davantage.
Élan nationaliste
L'élan nationaliste présent dans le discours d'investiture de Trump résonne comme un écho à
l'isolationnisme promu par l'aviateur aussi célèbre que xénophobe Charles Lindbergh, qui, en tant
que porte-parole de l'America First Committee, œuvra pour que les États-Unis se tiennent à l'écart
de la Seconde Guerre mondiale. C'est désormais au tour de Trump, qui reproche aux précédents
dirigeants des États-Unis les difficultés économiques souffertes par de nombreux Américains, de
renoncer au rôle historique du pays dans la création et la pérennisation de l'ordre mondial d'aprèsguerre. Bien que le refus d'une « Amérique planétaire » ne soit pas nouveau, c'est la première fois
que nous l'entendons de la bouche d'un président des États-Unis.
Renégocier la dette américaine
La vision de Trump est centrée sur la politique de la dette. L'ancien homme d'affaires ayant luimême dirigé une grande société immobilière financée par la dette, son intuition le conduit à
considérer qu'une renégociation de la dette pourrait permettre à l'Amérique de recouvrer ce que
les « autres pays » lui ont prétendument enlevé. Trump cible particulièrement la Chine et
l'Allemagne, dans la mesure où toutes deux enregistrent un important excédent commercial
bilatéral auprès des États-Unis, à savoir respectivement 366 milliards $ et 74 milliards $ pour
l'année 2015. Peu avant son investiture, le président américain a fait savoir qu'il envisageait
d'imposer des tarifs douaniers élevés sur les automobiles allemandes importées, s'en prenant
notamment à la marque BMW avec une délectation toute particulière.
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La Chine et l'Allemagne accumulent les créances sur les Etats-Unis
Ayant accumulé d'importants excédents de balance courante, la Chine et l'Allemagne détiennent
de lourdes créances sur les États-Unis, sous la forme de titres de dette publique pour la Chine, et
d'une grande variété d'actifs titrisés pour l'Allemagne. Et bien que les réserves de change de la
Chine soient en chute libre, celles de l'Allemagne sont clairement en hausse. Dans les deux cas,
l'élimination immédiate des déficits bilatéraux des États-Unis ne conduirait qu'à appauvrir les
Américains. C'est tout simplement comme si la Grèce décidait soudainement d'ignorer ses déficits
colossaux vis-à-vis du reste de l'Europe.
Les dirigeants américains ont déjà tenté par le passé de dynamiser la création d'emplois sur le
plan national en conduisant d'autres pays commercialement excédentaires à enregistrer des
déficits budgétaires ou à assouplir leur politique monétaire, de sorte que ces pays puissent
bénéficier d'une croissance plus rapide, et ainsi acheter davantage de produits américains. C'est
une tactique que les présidents américains Jimmy Carter et Ronald Reagan ont appliqué à la fin
des années 1970 et au début des années 1980, de même que le président Barack Obama au
milieu de la crise de l'euro survenue en 2009.
Il s'agit d'une forme classique d'ajustement du système économique international, méthode que
les gouvernements américains précédents ont appliquée en exerçant une pression bilatérale, ainsi
qu'en œuvrant au travers d'institutions internationales telles que le G7 et le Fonds monétaire
international. Pour autant, les négociations de ce type ont toujours produit des résultats quelque
peu mitigés. En effet, et de manière inévitable, aucun des camps n'y trouve pleinement
satisfaction, et la démarche apparaît bien souvent défaillante.
Les pays excédentaires ont triché?
Dans l'esprit de Trump, si cette vieille méthode a échoué par le passé, c'est parce que les pays
excédentaires ont en réalité triché. Selon cette conception, la Chine aurait délibérément maintenu
son taux de change à un faible niveau au cours des années ayant précédé 2015, subventionné les
entreprises chinoises, et restreint les droits de propriété étrangers ; l'Allemagne aurait également
manipulé sa propre monnaie, dans un premier temps au sein d'un système européen de taux de
change strict après 1979, puis dans le cadre de la zone euro à partir de 1999. Pour Trump, l'Union
européenne et la zone euro se limiteraient ainsi à des mécanismes visant à préserver les intérêts
allemands, ainsi qu'à renforcer la puissance de l'Allemagne.
Deux alternatives existent face à cette approche classique d'ajustement. La première option, et la
plus plausible, consiste à conclure des accords bilatéraux. Plusieurs précédents historiques
existent en la matière, comme lorsque le Japon consentit « volontairement » dans les années
1980 à limiter le nombre de ses automobiles vendues aux États-Unis. C'est ainsi que le Japon a
cessé de commercialiser des automobiles bon marché, et qu'il a rapidement gravi les échelons de
la chaîne de valeur.
Annuler la dette?
Une alternative plus radicale existe par ailleurs : la possibilité pour Trump d'œuvrer pour une
version nationaliste de ce à quoi aspire généralement la gauche, à savoir le jubilé ou l'annulation
de la dette. Ce raisonnement stratégique pourrait impliquer que la Chine conserve ses propres
niveaux élevés de dette interne, et conduire à l'explosion des problématiques de dette non
résolues dans la zone euro.
La rencontre entre Trump et la Première ministre britannique Theresa May le 27 janvier à
Washington DC a suscité un grand enthousiasme autour d'un nouvel accord de sécurité fondé sur
le « capitalisme anglo-américain ». Or, si dans sa version d'autrefois ce capitalisme angloaméricain est fondé sur le secteur manufacturier, il repose dans sa version d'aujourd'hui sur la
dette - et notamment sur la propriété immobilière - aux fins du maintien de la consommation et
d'un haut niveau de vie.
Le gouvernement de Theresa May pourrait jouer un rôle décisif dans l'actuelle refonte de l'ordre
international. Mais bien qu'elle ait fait part de sa volonté d'un « Brexit dur » pour le Royaume-Uni 82
à travers une nette séparation par rapport à l'UE - la Première ministre a également souligné
combien l'UE et l'OTAN étaient importantes pour le cadre de sécurité européen et mondial.
Si Theresa May parvient à convaincre Trump que la sécurité importe davantage qu'un coup de
poker autour de la dette, elle aura mis à mal une composante clé de sa stratégie domestique, tout
en sauvant une part du vieux principe de défense mutuelle. Il vaut la peine de rappeler que le seul
autre président américain à avoir scandé « l'Amérique d'abord » n'est autre que Woodrow Wilson,
qui en fin de compte s'est efforcé de bâtir un système international élaboré, fondé sur la
coopération et la sécurité commune.
Traduit de l'anglais par Martin Morel
Harold James est professeur d'histoire et d'affaires internationales à l'Université de
Princeton, et membre principal du Center for International Governance Innovation.
Les Etats-Unis veulent maintenir les sanctions contre la
Russie tant que la Crimée sera annexée
La nouvelle ambassadrice de l'administration Trump a demandé à la Russie et aux
séparatistes de respecter "la souveraineté et le territoire de l'Ukraine".
L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, le 18 janvier 2017. (SAMUEL CORUM / ANADOLU AGENCY / AFP)
franceinfo avec AFP France Télévisions Mis à jour le 03/02/2017 | 00:11 publié le 02/02/2017 |
23:33
Les relations ne vont pas encore complétement se réchauffer entre les Etats-Unis et la Russie.
Les sanctions contre la Russie resteront en place "jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de
la péninsule (de Crimée) à l'Ukraine", a déclaré, jeudi 2 février, Nikki Haley, la nouvelle
ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU devant le Conseil de sécurité. Elle a jugé "malheureux" que
pour sa première prise de parole devant le Conseil de sécurité elle ait dû "condamner les actions
agressives de la Russie".
Cette première intervention était très attendue pour tenter de jauger quelle sera l'attitude de la
toute jeune administration Trump envers la Russie, alors que le nouveau président s'est montré
très conciliant envers Moscou et le président Vladimir Poutine.
"Cette crise va se poursuivre"
"Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien qui souffre depuis presque trois ans
sous l'occupation et l'intervention militaire russe", a lancé l'ancienne gouverneure de Caroline du
Sud. "Tant que la Russie et les séparatistes qu'elle soutient ne respecteront pas la souveraineté et
le territoire de l'Ukraine, cette crise va se poursuive", a-t-elle souligné.
Les relations entre Washington et Moscou se sont brutalement dégradées pendant la présidence
de Barack Obama après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais aussi après
l'intervention militaire russe en Syrie, en soutien au régime de Bachar Al-Assad.
Donald Trump et Vladimir Poutine se sont promis de les améliorer notamment lors d'un long
entretien téléphonique samedi et si l'on en croît les compte-rendus officiels le sujet très délicat des
sanctions économiques avait été évité.
83
Trump veut supprimer la loi qui sépare églises et politique
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 03/02/2017 à 06:07 | Publié le
03/02/2017 à 06:07
Donald Trump s'adressant à des responsables politiques et des dirigeants religieux. | REUTERS
Donald Trump promet d'affranchir les églises d'une loi de 1954 qui leur interdit toute activité
politique, une mesure susceptible de donner des gages aux chrétiens évangéliques qui ont
contribué à son élection à la Maison-Blanche.
Dans un discours à des responsables politiques, des dirigeants religieux ainsi que des invités
internationaux, dont le Roi Abdullah de Jordanie, Donald Trump a estimé en outre que la plupart
des pays du monde tiraient avantage des États-Unis.
Le président américain a ensuite attaqué la disposition législative qui sépare domaine politique et
religieux, instaurée par l'amendement Johnson en 1954. La loi interdit aux organisations
exonérées d'impôt – les églises et autres lieux de culte, les organismes de charité et les
établissements d'enseignement -- de participer, directement ou indirectement, à des campagnes
politiques en faveur (ou en la défaveur) d'un candidat politique.
« Je vais me débarrasser de l'amendement Johnson, le détruire totalement et permettre à
nos représentants de culte de parler librement et sans crainte des représailles. Je vais le
faire, retenez bien ça », a-t-il déclaré.
Le président Trump est déterminé à aller de l'avant avec son projet d'abolir l'amendement Johnson de 1954. | Reuters
Le processus d'abolition est lancé
Pendant sa campagne, Trump s'est exprimé contre l'amendement, une promesse qui avait attiré
le soutien des chrétiens évangéliques. La suppression de l'amendement Johnson est réclamée de
longue date par les conservateurs chrétiens, qui l'estiment contraire à la liberté d'expression et à
la liberté de culte garanties par le Premier amendement de la Constitution américaine.
Les représentants républicains ont introduit mercredi à la Chambre un projet de loi qui pourrait
conduire à l'abrogation de l'amendement, à condition d'obtenir l'aval du Congrès. Après les propos
de Trump, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a dit à des
journalistes avoir « toujours soutenu » la suppression de l'amendement Johnson.
Une idée qui inquiète
Plusieurs associations, dont le groupe "Americans United for Separation of Church and State" ont
exprimé leur inquiétude. «Le président Donald Trump et ses alliés de la droite religieuse
cherchent à faire des lieux de culte de l'Amérique des comités d'action politique
miniatures», estime le directeur du groupe, Barry Lynn.
« Certains lieux de culte vont se concentrer sur le soutien à des candidats en échange
d'aides financières et autres. Ce serait un désastre tant pour les églises que pour la
politique en Amérique », poursuit-il.
84
Corée du Nord, Russie, Iran, Israël… L'administration Trump
attise les tensions
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
e
Donald Trump est le 45 président des États-Unis. (JIM WATSON / AFP)
Donald Trump a attisé hier des foyers de tensions internationales, notamment avec l'Iran et
la Russie.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Virginie Grolleau avec AFP Publié le 03 février 2017 à 11h44
Le président des Etats-Unis Donald Trump a attisé hier des foyers de tensions internationales,
notamment avec l'Iran et la Russie. Son secrétaire à la Défense a ouvert un autre front en mettant
en garde la Corée du Nord contre toute velléité d'attaque nucléaire. Sans compter des
divergences avec Israël et l'Australie.
La Corée du Nord mise en garde
"Toute attaque contre les Etats-Unis ou nos alliés sera vaincue et l'utilisation d'armes nucléaires
entraînera une réponse efficace et écrasante", a déclaré ce vendredi le secrétaire américain à la
Défense James Mattis, en visite à Séoul, juste avant une réunion avec le ministre sud-coréen de
la Défense Han Min-Koo.
Le chef du Pentagone est le premier responsable de l'administration Trump à partir en voyage
officiel à l'étranger. Le président américain avait publiquement envisagé le retrait des soldats
américains du sud de la péninsule coréenne et de l'archipel nippon, à défaut d'une hausse
significative de la contribution financière de ces deux pays. Hier, James Mattis et le Premier
ministre sud-coréen Hwang Kyo-Ahn sont convenus de poursuivre l'installation sur le sol sudcoréen d'un très controversé bouclier antimissile de fabrication américaine.
Corée du Nord : Donald Trump entame un dialogue musclé avec Kim Jong-un
La Corée du Nord a réalisé en 2016 deux essais nucléaires et des dizaines de tests de missiles.
Les experts s'accordent à dire que le régime de Pyongyang, dont l'ambition est de pouvoir porter
le feu nucléaire sur le territoire continental américain, a fait d'énormes progrès vers cet objectif.
Dans son discours du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait vanté l'imminence
d'un test de missile balistique intercontinental (ICBM). Dans l'un de ses traditionnels tweets du
soir, Donald Trump avait répliqué qu'un missile nord-coréen n'atteindrait jamais le territoire
américain.
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
North Korea just stated that it is in the final stages of developing a nuclear weapon capable of
reaching parts of the U.S. It won't happen!
03:05 - 3 Janv 2017
L’Iran pourrait subir des mesures de rétorsion
Mais l'Iran est aussi dans le collimateur américain. Après une "mise en garde" de la MaisonBlanche à la suite d'un test de missile balistique, l'administration Trump envisage de prendre de
nouvelles sanctions contre Téhéran, ont indiqué des sources proches du dossier. L'Iran envisage
85
le développement d'un engin spatial qui, selon un officiel américain s'exprimant sous couvert
d'anonymat "pourrait avoir la capacité d'un missile balistique intercontinental s'il était configuré de
cette manière".
Ces mesures de rétorsion contre des personnes ou des entités liées au programme iranien de
missiles balistiques seraient la première traduction du durcissement annoncé par Washington face
à la République islamique, et ce malgré l'accord historique sur le nucléaire iranien scellé en juillet
2015 entre Téhéran et les six grandes puissances occidentales.
IRAN. Les bonnes (et les mauvaises) nouvelles de l’accord
Cet accord a été la grande percée diplomatique du prédécesseur de Donald Trump, Barack
Obama, qui s'était efforcé d'apaiser les tensions avec l'Iran. Au contraire, le président républicain
a pris un ton belliqueux contre la puissance chiite :
"Rien n'est exclu", a-t-il répondu à la presse à propos d'une action militaire.
Téhéran a dénoncé des menaces "sans fondement, répétitives et provocatrices".
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
Iran was on its last legs and ready to collapse until the U.S. came along and gave it a life-line in
the form of the Iran Deal: $150 billion
15:39 - 2 Févr 2017
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
Iran has been formally PUT ON NOTICE for firing a ballistic missile.Should have been thankful for
the terrible deal the U.S. made with them!
15:34 - 2 Févr 2017
Israël tenu à distance
Par ailleurs, la Maison-Blanche a estimé hier soir que la construction de nouveaux logements en
territoire palestinien occupé pourrait "ne pas aider" à résoudre le conflit israélo-palestinien, tout en
affirmant n'avoir pas encore pris de position officielle sur le sujet.
"Si nous ne pensons pas que l'existence de colonies est un obstacle à la paix, la
construction de nouvelles colonies ou l'expansion de celles existantes au-delà de leurs
frontières actuelles pourrait ne pas aider à atteindre cet objectif", a indiqué le porte-parole
de la Maison Blanche.
Israël a récemment annoncé la construction de plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est, annexée et occupée. Tandis que l'administration Obama avait critiqué avec force
et tenté de freiner jusqu'au bout la colonisation, l'administration Trump s'était jusqu'à présent
signalée par son silence.
"Comme le président l'a indiqué à de nombreuses reprises, il espère arriver à la paix à travers tout
le Moyen-Orient", poursuit le texte, qui souligne que la nouvelle administration entend "poursuivre
les discussions", en particulier lors de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à
Washington prévue le 15 février.
Une grande partie de la communauté internationale considère les colonies comme un obstacle
majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens, toujours hors de portée. Rompant avec la ligne
traditionnellement suivie par les Etats-Unis, Donald Trump a promis, pendant la campagne, de
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reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au grand
dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale. Mais ces derniers
jours, la Maison-Blanche a semblé écarter l'hypothèse d'une annonce imminente sur le sujet.
10 choses à savoir sur Rex Tillerson, le nouveau chef de la diplomatie américaine
La Russie condamnée pour ses actions en Ukraine
Alors que le rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine est une priorité de Donald
Trump, sa nouvelle ambassadrice à l'ONU Nikki Haley a "condamné les actions agressives de la
Russie" en Ukraine. Devant le Conseil de sécurité, elle a affirmé que les sanctions contre Moscou
seraient maintenues "jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à
l'Ukraine".
Nikki Haley
✔ @nikkihaley
03:51 - 3 Févr 2017 · Manhattan, NY
L'ambassadrice, qui n'a présenté ses lettres de créances que la semaine dernière, a jugé
"malheureux" que pour sa première prise de parole devant le Conseil de sécurité elle ait dû
"condamner les actions agressives de la Russie". "Nous voulons de meilleures relations avec la
Russie. Cependant la situation critique dans l'est de l'Ukraine appelle une condamnation forte et
claire des agissements russes", a lancé l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud.
"Tant que la Russie et les séparatistes qu'elle soutient ne respecteront pas la souveraineté
et le territoire de l'Ukraine, cette crise va se poursuive".
Cette première intervention était très attendue pour tenter de jauger l'attitude de la toute jeune
administration Trump envers la Russie, alors que le nouveau président s'est montré très conciliant
envers Moscou et le président Vladimir Poutine.
"J'ai noté un certain changement de ton", a dit l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine après la
réunion. Nous ne sommes qu'au début du chemin et j'espère que ce chemin nous mènera à
quelque chose de plus constructif". Les relations entre Washington et Moscou s’étaient dégradées
pendant la présidence de Barack Obama après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014,
mais aussi après l'intervention militaire russe en Syrie, en soutien au régime de Bachar al-Assad.
Décret Trump anti-musulmans : la résistance des figures de l’ère Obama
L’Australie rabrouée sur le décret anti-immigration
L'Australie s'est réveillée avec la gueule de bois, à l'idée que l'impétueux Donald Trump puisse
balayer d'un coup de fil des décennies de coopération américano-australienne. Corée, Vietnam,
Irak, Afghanistan, Syrie... Les Australiens ont combattu aux côtés des Américains lors des
principaux conflits du XXe siècle. Et l'île-continent appartient au club très fermé des "Five Eyes",
cette alliance rassemblant autour des Etats-Unis les services de renseignements de ses quatre
principaux alliés.
87
Il n'aura fallu qu'un coup de téléphone, le week-end dernier, du bouillant président américain pour
confirmer que l'Australie ne devait pas attendre de traitement de faveur. Avant elle, le Mexique, le
Canada et la plupart des pays qui ont eu à traiter avec la nouvelle Amérique en ont fait l'amère
expérience. La cause de la furie de Donald Trump ? Un accord conclu avec l'Australie par
l'administration Obama et portant sur l'accueil d'un millier de réfugiés relégués dans des camps
offshore gérés par Canberra.
Donald Trump, qui venait de signer un décret très controversé fermant les portes de son pays aux
ressortissants de sept pays à majorité musulmane, a accusé au téléphone Malcolm Turnbull,
premier ministre australien, de l'assassiner politiquement avec cet accord, selon le "Washington
Post". Toujours selon le quotidien américain, le président a même brutalement écourté cette
conversation téléphonique, qu'il a qualifiée auprès de son interlocuteur de "la pire" qu'il ait eue ce
jour-là avec des dirigeants étrangers.
Après la publication de cet article, Donald Trump en a remis une couche mercredi soir, via Twitter
:
"Vous y croyez ? L'administration Obama a accepté de prendre des milliers d'immigrés
illégaux à l'Australie. Pourquoi ? Je vais étudier cet accord stupide".
Donald J. Trump
✔ @realDonaldTrump
Do you believe it ? The Obama Administration agreed to take thousands of illegal immigrants from
Australia. Why? I will study this dumb deal !
07:55 - 2 Févr 2017
L'Australie va devoir prendre acte du nouveau climat dans lequel "les alliances ne signifient plus
grand-chose pour lui, a observé l'ancien député australien John Hewson. On ne va pas renoncer à
l'alliance mais il faut se demander ce qu'on peut attendre de ce gars." "Nous n'avons aucune idée
de ce qui va se passer", a avoué la politologue australienne Belinda Edwards, tout en anticipant
"l'élaboration de plans d'urgence sur l'idée que la relation (américano-australienne) n'est plus
viable".
USA : un juge fédéral bloque le décret migratoire
actu monde par Los Angeles (AFP) le 4 février 2017 à 08:58
Une femme brandit une pancarte lors d’une manifestation contre le décret migratoire de Donald Trump le 3 février
Le bras de fer est engagé entre Donald Trump et la justice américaine : un juge fédéral de Seattle
a bloqué temporairement vendredi le décret anti-immigration du président américain visant sept
pays à majorité musulmane, mais la Maison Blanche a aussitôt promis de répliquer.
L’injonction temporaire du juge James Robart est valable sur l’ensemble du territoire américain, le
temps qu’une plainte déposée lundi par le ministre de la Justice de l’Etat de Washington, Bob
Ferguson, soit examinée.
La réponse de la Maison Blanche ne s’est pas faite attendre. "Le ministre de la Justice entend
déposer une injonction d’urgence pour" faire appliquer le décret et annuler la décision du juge
Robart, selon un communiqué.
88
La Maison Blanche avait qualifié dans un premier temps cette décision de justice de
"scandaleuse", avant de renvoyer une nouvelle version de son communiqué quelques minutes
plus tard, en supprimant ce terme.
Les juges fédéraux de plusieurs autres Etats ont également statué contre l’interdiction depuis
qu’elle a été décrétée vendredi dernier, notamment en Californie et dans l’Etat de New York, mais
la décision du juge Robart est celle dont la portée est la plus vaste.
"La Constitution a vaincu aujourd’hui", a déclaré M. Ferguson, un démocrate, après l’annonce de
la décision. "Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président", a-t-il ajouté, faisant
remarquer que le juge Robart avait été nommé par l’ex-président républicain George W. Bush.
M. Ferguson avait porté plainte lundi pour invalider des points clés du décret présidentiel, qui
ferme les frontières des Etats-Unis aux réfugiés pendant quatre mois et aux ressortissants de sept
pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendant trois
mois. Les Syriens font l’objet d’une interdiction indéfinie.
Dans sa plainte, M. Ferguson affirmait que l’interdiction décrétée par le président allait à l’encontre
des droits constitutionnels des immigrés et de leurs familles car elle visait particulièrement les
musulmans.
Le gouverneur de l’Etat de Washington Jay Inslee a lui aussi évoqué une "victoire éclatante" mais
averti que la bataille pour son retrait n’était pas terminée.
- ’Courte durée’ Un avis partagé par M. Ferguson qui a dit sur la chaîne CNN, qu’il ne serait "pas surpris" si ce
bras de fer se termine "à la Cour Suprême".
Dans l’immédiat, les conséquences sur les voyageurs des pays visés restaient incertaines.
"Nous ferons part de tout changement affectant les voyageurs vers les Etats-Unis dès que
l’information sera disponible", a fait savoir une source proche du département d’Etat.
Le décret s’est traduit le week-end dernier par l’interpellation dans les aéroports de quelque 109
personnes résidant légalement aux Etats-Unis, selon la Maison Blanche, tandis que des centaines
d’autres étaient empêchées d’embarquer à destination des Etats-Unis.
Depuis son entrée en vigueur, les Etats-Unis ont révoqué 60.000 visas attribués à des
ressortissants des sept pays visés.
"Pour remettre ce chiffre en perspective, nous avons délivré plus de 11 millions de visas (...), pour
l’année fiscale 2015", a déclaré Will Cocks, porte-parole du bureau des Affaires consulaires.
Aux Etats-Unis, le décret a été qualifié de "propagande d’une portée inimaginable" pour les
jihadistes par cinq sénateurs démocrates dans un courrier adressé au secrétaire américain à la
Défense.
Deux sénateurs républicains, John McCain et Lindsey Graham, avaient déjà estimé qu’il équivalait
à "se tirer une balle dans le pied de la lutte contre le terrorisme".
Le décret suscite l’indignation à travers le monde depuis une semaine, provoquant des
manifestations.
La première ministre britannique Theresa May l’a qualifié d’"erreur (qui) sème la discorde". La
France et l’Allemagne l’ont critiqué et le secrétaire général de l’ONU a demandé son retrait.
Le célèbre musée d’art moderne (MoMA) de New York a décidé d’exposer des œuvres d’artistes
originaires de plusieurs pays ciblés par le décret anti-immigrés de Donald Trump, dans un acte de
protestation contre ce texte.
Toujours dans la métropole américaine, un important rassemblement anti-Trump à l’appel de la
communauté gay est prévu samedi.
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Donald Trump lance sa réforme pour soulager les banques
ECONOMIE Entreprises http://www.lefigaro.fr/ Par Pierre-Yves Dugua Mis à jour le 03/02/2017 à
21:15 Publié le 03/02/2017 à 19:19
Le président américain a signé deux décrets visant à détricoter les règles qui ont encadré la
finance après la crise de 2008. Les lobbys bancaires ont salué cette décision.
De notre correspondant à Washington
Donald Trump continue de tenir ses promesses. Sans attendre que le Sénat, où les démocrates,
bien que minoritaires, pratiquent une obstruction sans précédent, confirme entre autres son choix
de secrétaire au Trésor, le nouveau président américain multiplie les réunions à la MaisonBlanche avec les dirigeants d'entreprises. Le bouillonnant chef d'État est avide d'écouter leurs
recommandations pour stimuler l'investissement, l'innovation, la place des femmes dans
l'entreprise, l'éducation et la création d'emplois.
Pour certains patrons qui avaient déjà rencontré le président Trump, leur présence régulière aux
côtés du nouveau locataire de la Maison-Blanche pose un problème politique. Elon Musk, patron
de Tesla, a dû émettre un tweet en vue de corriger l'impression qu'il cautionnait toutes les
initiatives du nouveau président.
Après avoir reçu et questionné les dirigeants de géants comme Walmart, General Motors, IBM,
Tesla, JP Morgan Chase, Blackstone Group et PepsiCo, Donald Trump a signé de nouveaux
décrets vendredi.
« Les trois choses qui limitent notre croissance sont nos réglementations, notre système
de taxation et notre infrastructure. Nous nous attaquons à ces trois problèmes
simultanément » Gary Cohn, ancien numéro deux de la banque Goldman Sachs
L'un ordonne au département du Trésor de revoir la manière dont la réforme bancaire de 2010
doit être appliquée. Baptisée «Dodd-Frank» du nom des législateurs qui l'ont rédigée, cette loi a
renforcé la surveillance des banques dans leurs prises de risque, imposé de nouvelles normes
prudentielles et crée un Bureau de protection financière du consommateur (CFPB). L'association
bancaire ABA a salué une initiative qui «devrait permettre de libérer le pouvoir de l'industrie
bancaire», tandis que le Financial Services Roundtable, le lobby des grandes banques, va
travailler avec la nouvelle administration sur des réformes «constructives».
Sa mission: mieux défendre les droits des particuliers qui empruntent auprès d'établissements
financiers après la crise des subprimes. Or ces derniers affirment que le CFPB freine l'offre de
crédit, argument repris par les républicains. «“Dodd-Frank” est un désastre, résume l'ancien
promoteur immobilier devenu président, dans son style direct. Il est devenu presque impossible de
créer une entreprise et pratiquement impossible de développer une entreprise à cause des
réglementations en place.»
Inquiétude en Europe
L'offensive contre «Dodd-Frank» est défendue par Gary Cohn, ancien numéro deux de la banque
Goldman Sachs, recruté par Donald Trump comme principal conseiller économique. «Les trois
choses qui limitent notre croissance sont nos réglementations, notre système de taxation et notre
infrastructure. Nous nous attaquons à ces trois problèmes simultanément», résumait vendredi
Gary Cohn.
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Pour l'heure, les détails de l'allégement des restrictions à l'activité bancaire et financière ne sont
pas connus. Mais celle-ci sera surveillée de près, de l'autre côté de l'Atlantique, par les banquiers
européens, inquiets du déséquilibre que pourrait provoquer une réglementation plus favorable aux
établissements financiers américains.
Le président se félicite des bons chiffres de l'emploi en janvier
Les créations nettes d'emplois aux États-Unis en janvier ont dépassé les prévisions. «J'en suis
heureux. Nous ramenons nos emplois chez nous», a commenté Donald Trump, apprenant que
227.000 postes ont été créés le mois dernier selon le département du Travail, alors que les
économistes tablaient sur quelque 175.000. Le secteur manufacturier mais surtout celui de la
construction et du commerce de détail tirent l'embauche en ce début d'année. En revanche les
rémunérations horaires moyennes ne grimpent que de 0, 1 %. Ce point décevant pourrait inciter la
Réserve fédérale à attendre encore avant de relever son taux directeur. Le taux de chômage par
ailleurs a très légèrement augmenté, de 4,7 % à 4, 8 %.
Qui est Gina Haspel, la nouvelle numéro 2 de la CIA ?
ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Par Lisa Hanoun Publié le 03/02/2017 à 19:19
Jeudi soir, Donald Trump a nommé la nouvelle directrice adjointe de l'agence d'espionnage
américaine, qui a longtemps supervisé ses très contestées prisons secrètes à l'étranger.
Après y avoir été directrice des opérations clandestines, Gina Haspel, nommée jeudi directrice
adjointe de la CIA par Donald Trump, se trouve désormais sous les feux de la rampe. «Gina est
une agent d'espionnage exemplaire et une patriote dévouée qui apporte plus de 30 ans
d'expérience dans l'agence. Elle est aussi une dirigeante expérimentée avec une aptitude
fantastique à faire les choses et inspirer ceux qui l'entourent», a indiqué vendredi Mike Pompeo, le
nouveau directeur de l'agence dans un communiqué.
Arrivée en 1985, Gina Haspel a construit une grande partie de sa carrière en tant qu'agent infiltré
et a servi le renseignement américain dans plusieurs endroits du monde, notamment à Londres à
la fin des années 2000. Cette espionne expérimentée est aussi connue pour avoir été la première
femme à être nommée directrice du Service national clandestin. Elle fut ainsi responsable des
prisons secrètes à l'étranger, mises en place après le 11 septembre 2001, où les suspects ont
subi des méthodes d'interrogatoires très contestées, comme la simulation de noyade assimilée à
un acte de torture. Ces établissements ayant été très controversés, la nomination de Gina Haspel
à la tête de la CIA suscite aujourd'hui le débat parmi les membres de l'agence et au sein de la
classe politique.
Suspendues plusieurs semaines de ses fonctions
En 2013, l'ancienne directrice des opérations clandestines a été suspendue de ses fonctions
quelques semaines seulement après sa nomination, en raison des doutes émis sur sa
responsabilité dans la mise en œuvre de ces «interrogatoires poussés» révèle le Washington Post
à l'époque.
Selon le quotidien américain, Gina Haspel est «impliquée dans les pires abus de la CIA sous
l'administration Bush», et a joué «un rôle important dans la torture des détenus». Elle aurait
notamment supervisé en 2005 la destruction de vidéos d'interrogatoire de deux détenus d'une
prison secrète en Thaïlande, Abu Zubaydah and Abd al-Rahim al-Nashiri. Les cassettes
montraient clairement la brutalité des méthodes employées. M. Zubaydah a été soumis 83 fois à
la simulation de noyade et sa tête était tous les jours frappée violemment contre les murs, rappelle
le New York Times.
Les enquêteurs se sont finalement rendu compte que le suspect n'avait aucune information à
fournir. À l'époque Gina Haspel était la directrice de ce premier centre de détention à l'étranger.
L'agence maintient que la décision ne venait pas d'elle, mais de son supérieur de l'époque, Jose
Rodriguez. Aujourd'hui les avocats de ces prisonniers suspectés d'appartenir au réseau terroriste
al-Qaida souhaiteraient récupérer ces vidéos et les soumettre à la Justice.
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Haspel sommée de se prononcer sur la torture
Cette nomination divise les membres du Congrès. Si les Républicains ont exprimé leur
enthousiasme, les Démocrates émettent des réserves quant à sa manière d'envisager la torture.
C'est le cas des sénateurs démocrates Ron Wyden et Martin Heinrich. «Son parcours fait qu'elle
n'est pas adaptée pour ce poste», estiment-ils.
Néanmoins Gina Haspel a reçu de nombreux soutiens. Parmi ceux-ci, des anciens directeurs de
la CIA, notamment James R. Clapper Jr, ancien directeur du renseignement sous l'administration
Obama, ou encore Michael J.Morell, qui a servi la CIA deux fois en tant que directeur par intérim.
Donald Trump a encore rappelé, le 27 janvier dernier, que la torture «ça marche». Il a cependant
laissé le soin de trancher cette question à son secrétaire à la défense qui, lui, y est opposé.
Pour Mark Warner, membre de la commission du Sénat sur le Renseignement, la nouvelle
directrice doit se prononcer personnellement. «J'apprécie les nombreuses années de service de
Mme Haspel à la CIA, cependant je veux l'assurance de sa part qu'elle respectera l'esprit et la
lettre de la loi», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Pour le moment, Gina Haspel s'est montrée plutôt floue sur ces intentions.Selon les quotidiens
américains, la nouvelle numéro 2 du renseignement américain incarne toute l'ambiguïté que la
CIA entretient avec ses méthodes d'interrogatoire très controversées.
EUROPE
Le musée dont Varsovie ne veut plus : 5 infos sur la Pologne
en 1939-1945
Actualités Histoire
Le général polonais Wladyslaw Sikorski, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le général Charles de
Gaulle, lors d'une démonstration militaire en février 1941 en Angleterre. (AP/SIPA)
Un travail ambitieux sur l'histoire du pays, et plus largement de l'Europe, dans la Seconde
Guerre mondiale, vient d'être présenté à Gdansk. Désormais au pouvoir, les nationalistes
menacent ce projet, initié par leurs adversaires. Voici cinq moments, parfois mal connus,
racontés dans ses salles.
http://actualites.nouvelobs.com/ François Reynaert Publié le 29 janvier 2017 à 14h11
En 2008, le très pro-européen Donald Tusk, alors Premier ministre, avait lancé l'idée d'un musée
ambitieux qui servirait à raconter l'histoire de la Pologne – et plus généralement de la partie
orientale du continent – durant la Seconde Guerre mondiale, mais en n'oubliant jamais de la
replacer dans un cadre global et européen.
Celui-ci vient de sortir de terre, à Gdansk, mais ne verra peut-être jamais le jour en l'état. Les
populistes au pouvoir sont en train de mettre la main dessus, pour promouvoir leur vision
nationaliste étroite d'une Pologne forcément héroïque et martyre, totalement coupée du reste de
l'histoire du monde, et particulièrement de l'Europe.
Avant que le projet du musée ne soit dévoyé, voici ce qu'on y apprend.
1 Dés le début de la guerre, la Pologne n'affronte pas un ennemi, mais deux
Jusqu'au début de l'année 1939, les militaires d'extrême droite qui dirigent la Pologne jouent un
jeu dangereux avec le voisin allemand : ils croient possible de s'en faire un allié. N'ont-ils pas
signé avec Berlin un pacte de non-agression, puis en 1938, profité de l'effondrement de la
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Tchécoslovaquie pour en découper à leur profit un morceau de territoire ? Folle imprudence. Hitler
finit toujours pas mordre, pour les arracher, les mains qui se sont tendues vers lui.
De son point de vue, la conquête de la Pologne est un élément essentiel du grand projet qu'il
nourrit pour l'Allemagne, l'extension de son "Lebensraum", l'"espace vital", où il veut implanter en
masse des colons. Par ailleurs, il est exaspéré par le "corridor de Danzig", cette bande d'accès à
la mer donnée aux Polonais en 1918 qui coupe en deux la Prusse, c'est-à-dire le territoire
allemand, qui s'étendait alors tout le long de la côte baltique.
Le 1er septembre, il lance ses avions et ses chars sur la Pologne. Anglais et Français qui, un an
avant, avaient abandonné les Tchèques, se décident enfin à soutenir un allié. Le 3 septembre, en
soutien à la Pologne, les deux puissances déclarent la guerre à l'Allemagne et aussitôt… laissent
la Pologne se débrouiller toute seule. Sinon une vague offensive française sur la Sarre – vite
stoppée, les états-majors jugent prudent de s'en tenir à une attitude défensive, et n'envoient nulle
troupe conséquente au secours de Varsovie.
Le pays agressé, pourtant, se bat avec un courage héroïque, luttant pied à pied, défendant ville
après ville, n'hésitant pas, comme on le voit sur des images célèbres, à envoyer sa cavalerie
affronter les chars allemands. Et comment pourrait-il résister ? Deux semaines après l'attaque
allemande entre en scène son deuxième bourreau : les Soviétiques.
La cavalerie polonaise, en septembre 1939. (STF/AFP)
A la fin août 1939, en effet, a été signé le célèbre "pacte germano-soviétique", marquant l'alliance
de Staline et d'Hitler. Il comportait une clause secrète, selon laquelle les deux dictateurs avaient
décidé de se partager cette partie de l'Europe. Au titre du marchandage, la Pologne était coupée
en deux entre les ogres. Fin septembre, prise en tenailles entre chars russes et allemands, elle
est occupée par ses deux nouveaux maîtres qui peuvent l'écraser avec une brutalité dont on a, à
l'Ouest, que trop peu idée.
2 L'inimaginable martyre de la Pologne
Grâce au travail remarquable accompli depuis des années par de grands films (dans la lignée de
"Shoah" de Claude Lanzmann) ou de grands historiens, on a désormais une idée assez nette de
la façon dont les nazis ont géré ce qu'ils appelaient la "question juive" en Pologne.
Pour Hitler – il l'explique dès "Mein Kampf" –, les juifs sont comparables à des "microbes" qu'il
convient d'éliminer purement et simplement. En Pologne, le pays d'Europe où vivait alors la plus
vaste communauté juive, cette élimination suit des phases successives.
Dès 1939, les populations sont raflées et enfermées dans des ghettos, quartiers de nombreuses
villes délibérément insalubres et trop petits, ce qui permet de commencer à tuer les gens de mort
lente, par la faim et la maladie.
Lors du retournement de l'alliance contre les Russes et l'invasion de l'URSS, dans les territoires
polonais qui étaient occupés par les Soviétiques, et aussi dans le reste de l'Ukraine, de la
Biélorussie, ou des territoires baltes, les nazis procèdent à des exécutions de masse : c'est ce que
l'on appelle la "Shoah par balles".
Puis, après 1942, vient la phase dite de la "solution finale", c'est-à-dire le meurtre de millions de
gens dans les camps d'extermination, dont la plupart sont situés sur le territoire polonais. Partout,
les Tziganes, que les nazis considèrent comme une autre "race" à éliminer de la surface de la
Terre, connaissent le même sort.
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Moins connu est le sort des autres populations polonaises, essentiellement catholiques, qui sont
slaves. Dans la folle hiérarchie raciale d'Hitler, ces Slaves prennent place au-dessus des juifs,
mais fort peu… Etres inférieurs, ils n'ont droit d'exister que pour servir les maîtres germaniques.
Par ailleurs, selon les plans qu'il prévoit pour l'Europe de l'Est, le dictateur de Berlin entend faire
de la majeure partie de la Pologne une terre de colonisation pour les populations allemandes. Les
Polonais ont donc vocation à être éliminés, chassés, ou asservis. Dès qu'il devient le patron de la
Pologne occupée, le chef nazi Hans Frank déclare : "Les Polonais doivent devenir les esclaves du
Grand Reich." Toute l'action mise en place alors montre qu'il compte faire de cette assertion une
vérité.
Hans Frank, "bourreau de la Pologne", lors des procès de Nuremberg, en mars 1946. (LEEMAGE/AFP)
Dès 1939, toute éducation dépassant le niveau de l'école élémentaire est interdite. Collèges,
lycées, universités, sont fermés, comme les théâtres, comme les bibliothèques. Et tous ceux qui
ont un niveau d'instruction supérieur commencent à devenir louches, et à être déportés. Il ne s'agit
pas seulement d'occuper un pays, comme cela se passe par exemple en France, il s'agit de
l'éliminer en tant que nation.
Presque toujours oubliée, enfin, à cause du renversement d'alliance qui fait de l'URSS, à partir de
juin 1941, le principal ennemi des Allemands, la brutalité de l'occupation soviétique de la moitié
orientale de la Pologne, de septembre 1939 à juin 1941. Pendant près de deux ans, donc, alors
que l'ouest du pays découvrait l'horreur nazie, l'Est endurait le cauchemar stalinien. La terreur
n'était pas établie sur la même base : aux principes raciaux d'Hitler, le tyran rouge préférait la
sélection selon des critères de classe sociale. Cela balayait large. Il suffisait d'avoir le
baccalauréat pour être suspect aux yeux d'un agent du NKVD, la police politique communiste.
Là aussi, est mise à l'œuvre une volonté de briser un pays et d'éradiquer ses élites. Des centaines
de milliers de malheureux, coupables d'avoir un diplôme ou d'avoir appartenu à un parti d'avantguerre, sont déportés vers les camps soviétiques. L'exemple le plus fameux de la terreur
stalinienne durant cette époque a lieu à Katyn, une forêt située en Russie, non loin de la frontière,
en 1940 : des milliers d'officiers polonais, les mains soigneusement liées dans le dos, sont tués
d'une balle dans la tête par les Russes. A l'horreur, les Soviétiques ajoutent un sens consommé
du mensonge. Pendant des décennies, Moscou prétendra que ce crime a été commis par les
nazis, et n'admettra la vérité qu'en 1990.
Bande-annonce de "Katyn", par le réalisateur polonais Andrzej Wajda, 2007.
http://actualites.nouvelobs.com/histoire/20170125.OBS4342/le-musee-dont-varsovie-ne-veut-plus-5-infos-sur-lapologne-en-1939-1945.html
3 Les Polonais ont aussi leur de Gaulle et leur résistance héroïque
En 1939, alors que le pays est envahi, le gouvernement légitime fuit le pays par la Roumanie, et
s'exile, d'abord en France, puis, après l'occupation de ce pays, à Londres. Le grand nom du
gouvernement en exil est Sikorski (1881-1943), le de Gaulle polonais, un chef militaire admirable
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doublé d'un authentique démocrate, qui espérait pour son pays une après-guerre heureuse et
libérée. Il ne la verra jamais.
En 1943, alors qu'il revient d'une mission d'inspection des troupes polonaises stationnées en
Afrique du Nord, son avion sombre en mer, devant Gibraltar. Véritable accident, ou assassinat ?
Et par qui ? Par les Russes, parce que Sikorski voulait demander des comptes à propos de Katyn
? Ou – ça a été évoqué aussi – par les Alliés, parce que la colère anti-Russes de Sikorski quand il
a appris ce qui s'était passé à Katyn pouvait menacer l'alliance avec Staline ? Le point reste,
jusqu'à présent, un mystère.
Le général polonais Wladyslaw Sikorski (deuxième à gauche), le Premier ministre britannique Winston Churchill et le
général de Gaulle, lors d'une démonstration militaire en février 1941 en Angleterre. (AP/SIPA)
De façon générale, avec ou après Sikorski, l'apport militaire polonais à la guerre a été loin d'être
négligeable. Quand Hitler attaque l'URSS, Staline s'entend avec le gouvernement en exil de
Londres et fait sortir les déportés polonais des camps pour qu'ils forment une légion polonaise.
Elle se bat d'abord à côté de ses troupes, puis on la retrouve sur le théâtre proche oriental.
Essentiel aussi est le rôle joué par les divisions polonaises à Monte Cassino (1944), une des
victoires alliées les plus difficiles lors de la libération de l'Italie.
Enfin, alors que le pays est écrasé par une occupation dont on a décrit la brutalité, une résistance
intérieure se met en place avec une efficacité extraordinaire, allant jusqu'à créer un véritable Etat
clandestin, qui fait fonctionner des classes, des universités et même des tribunaux.
4 Varsovie, ce n'est pas une insurrection, mais deux
Depuis le geste remarquable de Willy Brandt, chancelier allemand, s'inclinant devant le monument
rendant hommage à ces combattants (1970), ou depuis le très beau film "le Pianiste" de Polanski
(2002), nombreux sont les Occidentaux qui connaissent le grand moment d'Histoire de 1943 :
l'insurrection du ghetto de Varsovie.
Le chancelier allemand Willy Brandt s'agenouille devant le monument aux victimes du ghetto de Varsovie, le 7
décembre 1970. (CAF/AFP)
En avril de cette année-là, las d'être parqués comme des animaux dans des conditions ignobles,
décidés à mourir les armes à la main plutôt que d'attendre d'être emmenés au bourreau, des
centaines de combattants juifs, avec un héroïsme magnifique et désespéré, déclenchent un
soulèvement contre les nazis et réussissent, contre toute attente, à leur résister près de trois
semaines, avant d'être écrasés et assassinés jusqu'au dernier.
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Des juifs polonais sont emmenés en déportation par des soldats SS, pendant la destruction du ghetto de Varsovie par
les troupes allemandes, après sa révolte en avril et mai 1943. (AP/SIPA)
Il est dommage que bien moins de gens, à l'ouest de l'Europe, gardent en mémoire un autre
événement important de la guerre, qui a lieu dans la même ville, un an plus tard : l'insurrection de
Varsovie, en juillet 1944.
Comme à Paris en même temps, les Varsoviens, voyant peu à peu refluer l'armée allemande,
songent à la libération, et, comme à Paris, sont bien décidés à y jouer un rôle. C'est essentiel pour
garder sa liberté après la guerre. Hélas pour les Polonais, les choses, de leur côté de l'Europe, ne
se passent pas comme de l'autre.
A l'Ouest, de Gaulle, pour la France libre, et les chefs de la résistance intérieure s'entendent pour
déclencher, au mois d'août 1944, une insurrection dans la capitale qui permet de faire croire à la
France qu'elle s'est libérée elle-même. Le pari était risqué, il a marché : les Allemands ont quitté
Paris sans le détruire et les Américains y sont arrivés aussitôt pour éviter que l'ennemi n'y
revienne.
Le même pari, à Varsovie, a débouché sur un cauchemar. Fin juillet 1944, alors que les
Soviétiques sont quasiment à portée de fusil et que les Allemands sont sur le départ, les Polonais
déclenchent l'insurrection. Contrairement à ce qui se passe de l'autre côté, Hitler ne l'accepte pas
: il lance ses divisions sur la ville rebelle et ordonne qu'elle soit rasée au sol. Elle l'est en 63 jours.
La résistance est écrasée, la population massacrée, la ville en cendres.
Des insurgés dans une rue de Varsovie, en juillet 1944. (HO/AFP)
De l'autre côté de la Vistule, les Soviétiques ont continué à camper tranquillement sans faire un
geste. Staline, dit-on, était trop content de voir les Allemands faire pour lui le travail de liquidation
de la résistance démocratique polonaise, qu'il n'aurait donc plus à faire après. Et il tient déjà en
réserve, à Lublin, le gouvernement à ses ordres qu'il mettra à la tête du pays dès sa "libération"
achevée.
5 En Pologne, la "libération", représente un nouvel asservissement
En 1945, partout à l'Ouest, les peuples fêtent la liberté retrouvée. Partout à l'Est, les peuples
opprimés découvrent l'horreur de l'occupation soviétique. A la conférence de Téhéran (1943), les
Alliés ont fixé les zones d'influence auxquelles aurait droit chacun dans l'Europe d'après-guerre.
La Pologne sera soviétisée. Staline y retrace même les frontières. Celles de 1939 ne lui
conviennent pas, et il veut punir l'Allemagne. Il déplace donc le pays de 200 km, ce qui lui permet
de donner de vastes territoires orientaux à la Biélorussie et à l'Ukraine (faisant alors partie de
l'URSS), tandis qu'à l'Ouest, une bande équivalente de territoire est prise à l'Allemagne pour
devenir polonaise.
Le transfert territorial s'accompagne d'un transfert de population : les Allemands sont chassés, les
Polonais transférés d'un bout à l'autre de leur pays. Breslau devient Wroclaw ou Danzig, Gdansk.
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Pendant des années, la Pologne n'est qu'un gigantesque chassé-croisé de gens que l'on installe
dans des fermes, des appartements, des maisons, des magasins dont les précédents occupants
viennent d'être expulsés, parfois la veille, parfois une semaine avant. Il s'agit donc de reconstruire
un pays en cendres, dont les frontières ni la population n'ont plus rien à voir avec qu'ils étaient six
ans plus tôt.
A la conférence de Potsdam, Staline avait promis aux Alliés que le pays aurait droit à "des
élections libres et sans entraves". Il a droit à un gouvernement entièrement contrôlé par le Kremlin
et à des scrutins truqués. Le premier répondant aux critères démocratiques aura lieu en 1989.
Le Premier ministre britannique Winston Churchill, le président américain Harry S. Truman et le leader soviétique
Joseph Staline, à Potsdam (Allemagne), le 25 juillet 1945. (HO/THE NATIONAL ARCHIVES/AFP)
Pendant des siècles, la Pologne a été un grand pays divers, le havre de nombreuses minorités,
comme les juifs, la plus importante d'entre elle. Trois millions d'entre eux, c'est-à-dire la quasitotalité, ont été exterminés méthodiquement. Et presque autant de Polonais non juifs, parce qu'ils
étaient slaves, parce qu'ils gênaient sur la carte du "Grand Reich", ont subi le même sort. En tout,
en 1945, 15% de la population du pays de 1939 a disparu. C'est, pour ce qui concerne la Seconde
Guerre mondiale, le taux de perte le plus élevé au monde.
Pologne : quand les nationalistes au pouvoir veulent réécrire
l'Histoire
Actualités Histoire
Représentation du Musée de la Seconde Guerre mondiale, à Gdansk. (Architektoniczne )
Le gouvernement a décidé de remettre la main sur l'ambitieux projet de musée qui devait
raconter l'histoire de la Pologne dans la Seconde Guerre mondiale dans toute sa
complexité.
http://actualites.nouvelobs.com/ François Reynaert Publié le 29 janvier 2017 à 14h11
Pour être tout à fait sûr de tenir l'avenir, les populistes, sitôt qu'ils arrivent au pouvoir, n'aiment rien
tant que contrôler le passé. On le constate ces jours-ci en Pologne, avec la bataille qu'ils viennent
de remporter autour du sujet, ô combien sensible, de la mémoire et de l'étude de la Seconde
Guerre mondiale.
En 2008, le très pro-européen Donald Tusk, alors Premier ministre, avait lancé l'idée d'un musée
ambitieux qui servirait à raconter l'histoire de la Pologne - et plus généralement de la partie
orientale du continent - durant cette sombre période mais en n'oubliant jamais de la replacer dans
un cadre global et européen. Quel meilleur endroit pour abriter ce projet que Gdansk, là où, le
1er septembre 1939, les hostilités ont commencé avec l'attaque allemande sur une ville qui
s'appelait encore Danzig ?
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Le musée propose un voyage dans l'Europe en guerre. (Roman Jocher)
Depuis 2008, à Gdansk, donc, l'idée suivait son chemin sous les meilleures auspices : de bons
architectes, un cabinet de scénographie réputé (Tempora, une société belge) et surtout un comité
scientifique regroupant les plus grands noms sur la question, le français Henry Rousso, l'israélien
spécialiste de l'histoire européenne Elie Barnavi, le britannique Norman Davies (1) ou encore
l'américain Timothy Snyder, devenu fort célèbre grâce à ses travaux sur la Shoah et l'écrasement
de l'Europe orientale par les totalitarismes nazi et stalinien.
La mainmise des identitaires
Seulement, dès leur arrivée au pouvoir à Varsovie, il y a deux ans, les identitaires catholiques du
PIS, estimant sans doute que ce projet historique était bien trop délicat pour le laisser à de bons
historiens, n'ont eu de cesse de vouloir le reprendre en main pour y placer leurs hommes et y faire
triompher leur seule vision de l'histoire : celle du nationalisme étroit, d'une Pologne forcément
héroïque et martyre et totalement coupée du reste de l'histoire du monde, et particulièrement de
l'Europe.
Pour arriver à leurs fins, ils ont usé d'un biais : opérer la fusion de l'organisme en gestation avec
un minuscule musée militaire existant déjà dans la ville, ce qui permettait de créer une nouvelle
structure dont ils pourraient prendre le contrôle.
Le directeur du musée Pawel Machiewicz (Roman Jocher)
Pendant deux ans, l'universitaire Pawel Machiewicz, directeur du projet originel, soutenu par la
ville de Gdansk, un des bastions polonais de l'opposition pro-européenne, s'est battu pied à pied
pour éviter cette fusion. Lundi dernier, il a même organisé, en ultime coup de force, une
inauguration de son musée, ou plutôt de son musée à venir. On a visité tout cela avec des fils qui
pendent et des escaliers pas finis. Il s'agissait de poser un ultime fait accompli avant une décision
fatale, qui est arrivée le lendemain.
Mardi le tribunal administratif suprême de Varsovie, interrogé en dernier recours après deux ans
de procédures, donnait son verdict : le ministre a le droit de faire sa fusion, l'équipe du musée n'a
le droit que de se plier à sa loi.
Un projet nécessaire
Il faut évidemment attendre pour savoir ce qui va se passer concrètement. Que va-t-il advenir de
toute cette présentation remarquablement pédagogique que l'on a vue ? De la reproduction d'une
rue polonaise d'avant-guerre au wagon qui emmenait les déportés, juifs ou non juifs, dans les
camps. Des premières salles évoquant la guerre de 14 - matrice de tout le reste - jusqu'à cette
salle finale, coupée par un mur couvert de barbelés, où l'on voit se dérouler sur écran les deux
histoires de l'Europe de 1945 à 1989, celle de l'Ouest, celle de l'Est... Quel choix drastique vont
faire les nationalistes au pouvoir ? Dans quel sens vont-ils orienter tout cela ?
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Une scénographie ambitieuse : ici, la reconstitution d'une
rue d'avant-guerre (Roman Jocher)
La ville détruite (Roman Jocher)
Il est trop tôt pour le dire. Mais assez pour s'intéresser au sujet lui-même, qui est au cœur de
l'affaire. Le musée voulu par Tusk, on l'a dit, avait pour but de raconter l'histoire européenne de la
Seconde Guerre mondiale, mais aussi d'y remettre "à sa juste place" l'histoire de la Pologne dans
cette période. Idée judicieuse et nécessaire. Qui, à l'Ouest, la connaît vraiment ? Qui est capable
de comprendre la spécificité de ce qu'a vécu ce pays, à partir de 1939 ?
(1) Histoire de la Pologne, Fayard, 1986.
"Merci Trump" d’offrir un ennemi commun aux Européens
désunis
Actualités Chroniques
Donald Trump va-t-il permettre aux Etats européens de se souder... contre lui ? (NICHOLAS KAMM / AFP)
MONDOVISION. Et si le nouveau président des Etats-Unis réussissait le tour de force de
ressouder contre lui une Europe à la peine ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Pierre Haski Publié le 31 janvier 2017 à 06h48
"Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi", avait proclamé
en 1989 le conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev ! Donald Trump, en 2017, est-il en train
de rendre aux Européens le "service" inverse : leur offrir un ennemi ?
C’est peu dire que les premiers jours du nouveau président à la Maison-Blanche ont été un feu
d’artifice "trumpien" : à chaque jour son "Executive order", un décret présidentiel signé face
caméra contre le Mexique, l’avortement, le libre-échange, les ressortissants ou simplement natifs
de sept pays musulmans interdits d’accès aux Etats-Unis pendant 90 jours…
L’Europe a ainsi pris conscience que, contrairement aux espoirs secrets de beaucoup, le Trump
en fonction n’est pas très différent du Trump en campagne, tweets compris. Et que son entourage
immédiat, à commencer par Steve Bannon, l’ex-responsable du site nauséabond Breitbart,
devenu Conseiller à la Maison Blanche et désormais membre du Conseil national de Sécurité des
Etats-Unis, est tout sauf d’une influence modératrice sur l’impulsif nouveau "leader du monde
libre".
Le vent de folie créé ce week-end par le décret aussitôt baptisé "muslim ban" sur les réseaux
sociaux, a poussé les Européens à sortir de leur silence diplomatique. Angela Merkel a donné
l’exemple, se payant même le luxe de faire savoir qu’elle avait expliqué à Donald Trump, lors de
leur entretien téléphonique du week-end, les règles du droit d’asile prévu par les Conventions de
Genève… On a moins entendu François Hollande.
Deux millions de Britanniques ont signé une pétition, soutenue par le maire de Londres, pour
refuser toute visite de Donald Trump au Royaume-Uni tant que le "muslim ban" reste en vigueur ;
un appel rejeté par Theresa May, néanmoins embarrassée par une décision aussi controversée
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annoncée peu de temps après sa rencontre avec le Président américain, sans qu’elle en ait été
informée.
Le fan club du Vieux Continent
Donald Trump a fait ce que les dirigeants européens tentent avec force d’éviter depuis des
années : désigner l’islam comme l’adversaire en bloc, tombant ainsi dans le piège du "conflit de
civilisations" que tendent aux Occidentaux les organisations djihadistes. Au passage, des
ressortissants des pays européens, natifs des pays visés par le décret, mais souvent ayant fui
leurs régimes autoritaires ou les guerres, se retrouvent aussi victimes de la mesure arbitraire.
Il n’en fait surtout qu’à sa tête, mettant en pratique son slogan "America First" qui signifie que les
alliés des Etats-Unis, à commencer par ceux, historiques, de l’Alliance atlantique, seront en
permanence mis devant le fait accompli de mesures pourtant lourdes de conséquences y compris
pour eux.
Si Donald Trump est considéré par les gouvernements et une bonne partie des opinions
européennes comme un dirigeant dangereux et imprévisible, il a aussi son fan club sur le
continent.
La mise en œuvre de ce programme est assurément populaire du côté des mouvements
populistes et d’extrême droite européens. Marine Le Pen a ainsi proclamé que le président des
Etats-Unis ne fait qu’appliquer ce qu’elle préconise depuis des années, tandis que le président de
la Ligue du Nord en Italie a souhaité que l’interdiction d’entrée aux musulmans aux Etats-Unis soit
également appliquée dans son propre pays.
Il est probable aussi que, sans le dire, une partie de l’extrême gauche regarde avec envie la
manière dont Donald Trump ordonne aux grandes entreprises américaines de créer des emplois
aux Etats-Unis, loin des "cadeaux" financiers aux entreprises sans contreparties qui ont été faits
en France par le gouvernement socialiste…
L'Europe au pied du mur
Mais au rythme où vont les choses, Donald Trump est en train de se transformer en épouvantail,
surtout avec la polarisation qu’il suscite au sein même de la société américaine. Et s’il est trop tôt
pour juger de l’efficacité économique et sociale du protectionnisme à la Trump, il risque de créer
plus d’hostilité que d’enthousiasme en Europe, traitée avec mépris et hostilité par la Maison
Blanche, à l’exception du Royaume-Uni dont le Brexit est considéré comme un modèle à suivre.
Les déclarations à la BBC de l’ambassadeur pressenti des Etats-Unis auprès des institutions
européennes à Bruxelles, Ted Malloch, comparant l’Union européenne à l’Union soviétique
comme un édifice "à abattre ", ont surpris et choqué.
Mais elles reflètent assez bien l’état d’esprit de la nouvelle équipe dirigeante à Washington, qui,
depuis la photo à la Trump Tower avec Nigel Farage, le "guru" du Brexit, se montre
particulièrement hostile envers la construction européenne.
Les Européens (à l’exception des Britanniques et, sans doute, de certaines démocraties
"illibérales" d’Europe centrale et orientale) sont désormais au pied du mur. Ils ont accumulé les
revers, les échecs, les erreurs depuis trois ans, sans se montrer capables du sursaut qui pourrait
éviter la catastrophe. Incapables de s’unir pour affronter les crises des dernières années (Grèce,
réfugiés, terrorisme…), trouveront-ils cette fois l’énergie et les ressources nécessaires pour faire
face à un ennemi d’autant plus redoutable qu’il est aussi leur principal allié, enfin en principe !
L'ennemi commun, premier pas vers l'unité ?
Le calendrier est évidemment délicat : Français et Allemands ont multiplié les contacts ces
derniers jours, mais quel est le poids de la parole de Jean-Marc Ayrault qui, quoi qu’il advienne,
ne sera plus là dans trois mois, avec les incertitudes et l’imprévisibilité qui accompagne la
présidentielle française ? Et les Allemands, eux-mêmes engagés dans une campagne pour des
législatives un peu moins imprévisibles en septembre, n’ont pas non plus les mains totalement
libres d’ici là.
100
Il est toujours dangereux de parler de "dernière chance" car l’histoire est rarement aussi simple,
mais il est clair que la construction européenne – "notre seule utopie raisonnable", selon la
formule de l’écrivain espagnol Javier Cercas, lauréat du Prix du livre européen 2016 notamment
décerné par l’Obs - est clairement menacée de destruction si la désunion et l’impuissance interne
se doublent désormais des coups de boutoir de ses deux grands "ennemis", Trump et Poutine.
Alors, suffit-il d’avoir un bon ennemi pour retrouver le sens de la cohésion ? Ça ne suffit pas, mais
c’est un premier pas, et, rien que pour ça, les Européens pourront sans doute, un jour, remercier
Donald Trump !
La Pologne veut convaincre Merkel de réformer l’Union
européenne
Accueil / Europe / Union Européenne http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 28/01/2017 à 11:36 |
Publié le 28/01/2017 à 11:36
Beata Szydlo veut convaincre Angela Merkel de la nécessité de réformer les institutions de l’Union européenne. |
Photo : AFP / archives
Le gouvernement polonais de la Première ministre Beata Szydlo souhaite convaincre la
chancelière allemande Angela Merkel de la nécessité d’une réforme des institutions de l’Union
européenne auxquelles il reproche de disposer de trop de pouvoir.
Cette question sera évoquée lors d’une visite de Merkel en février en Pologne dirigée depuis un
an par les conservateurs et eurosceptiques du parti Droit et Justice (PiS).
Il s’agit de la deuxième visite de la dirigeante allemande en Pologne depuis le référendum
britannique sur le Brexit en juin.
Les discussions entre Merkel et Szydlo porteront également sur la procédure de divorce que la
Grande-Bretagne doit entamer ainsi que sur les questions de sécurité communautaire et de
réforme des institutions.
Visite, début février
« C’est effectivement une visite importante, en particulier au moment où l’UE est en train de
changer et que des réformes sont nécessaires », a déclaré Szydlo dans un entretien accordé à
la radio RMF.
« La Pologne et l’Allemagne sont certainement deux pays qui vont donner le ton en faveur
des discussions pour un changement de l’UE. Nous voulons des réformes et j’espère que
la chancelière sera convaincue que ces réformes sont nécessaires », a poursuivi la dirigeante
polonaise.
La date de la visite de Merkel n’a pas été précisée mais Szydlo a indiqué qu’elle aurait lieu au
début du mois de février.
A Malte, les dirigeants européens confrontés au défi migratoire
actu monde par La Valette (AFP) le 3 février 2017 à 07:31
© AFP - Filippo MONTEFORTE
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Les dirigeants européens vont tenter d’afficher leur unité vendredi à Malte pour faire face au défi
migratoire, mais aussi de fixer un cap à l’Union, ébranlée par le Brexit et l’arrivée de la nouvelle
administration Trump.
Malte, petit Etat insulaire au cœur de la Méditerranée, qui assure la présidence semestrielle
tournante de l’UE, a tiré la sonnette d’alarme : le printemps pourrait être synonyme de nouvelle
crise migratoire.
Dix mois après la quasi fermeture de la route migratoire passant par la mer Egée, un nombre
record de traversées a été enregistré via la Méditerranée centrale : plus de 181.000 tentatives en
2016, dont 90% partis de Libye. Record de morts en mer aussi : plus de 4.500 l’an passé, selon
l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Après l’accord scellé en mars 2016 avec la Turquie, l’UE continue de vouloir endiguer à la source
l’afflux de migrants avant qu’ils n’arrivent sur le sol européen, soit une approche "en amont".
"Il est temps de fermer la route allant de la Libye à l’Italie", a clamé haut et fort le président du
Conseil européen Donald Tusk jeudi, à la veille du sommet informel de l’UE, avec à ses côtés le
chef du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen Fayez al-Sarraj en visite à Bruxelles.
- Aider la Libye Selon un projet de conclusions du sommet obtenu par l’AFP, la priorité est de soutenir et de
former les garde-côtes libyens, qui opèrent dans leurs eaux territoriales, où ne peuvent entrer les
opérations de sauvetage et de surveillance chapeautées par l’UE, à la fois pour intercepter les
bateaux et lutter contre les passeurs.
Sur cette route, les trafiquants peuvent engendrer d’énormes profits, selon Europol.
L’UE se fixerait également pour objectif d’améliorer la situation économique des communautés
locales en Libye et de coopérer avec le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l’Onu et l’OIM
pour assurer de bonnes conditions d’accueil aux migrants stoppés.
Dans un communiqué commun jeudi, les deux agences ont d’ailleurs exhorté les Européens à
"s’éloigner d’une gestion basée sur la détention automatique des réfugiés et des migrants dans
des conditions inhumaines en Libye pour aller vers la création de services d’accueil appropriés".
L’UE devra trouver un délicat équilibre dans sa réponse, dans le respect des règles
internationales et des valeurs qu’elle défend quand elle s’oppose par exemple au décret antiimmigration du président américain Donald Trump.
L’idée, soutenue par plusieurs pays européens, de voir instaurer des camps depuis lesquels les
migrants pourraient directement déposer leur demande d’asile en Libye se heurte au problème de
l’instabilité politique et sécuritaire du pays.
Cette idée n’est "pas encore mûre pour le sommet", a estimé un responsable européen,
"simplement non réalisable" en l’état des choses, a jugé un autre.
Les pays voisins d’Afrique du Nord seront également sollicités par l’UE, toujours selon le projet de
conclusions.
"Il est impossible de copier l’accord avec la Turquie, mais la détermination et l’objectif restent les
mêmes", a résumé une source européenne.
- L’UE face à Trump Au déjeuner, les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE s’entretiendront des défis engendrés
par la nouvelle donne géopolitique, en particulier des débuts tonitruants de Donald Trump. Face
au protectionnisme prôné outre-Atlantique, quel rôle doit endosser l’UE dans l’ordre mondial ?
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a vivement pris à parti Washington en début de
semaine, qualifiant d’"inquiétantes" les premières décisions prises et une nouvelle administration
qui remet en cause, à ses yeux, sept décennies de politique étrangère américaine.
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L’ombre de M. Trump devrait aussi planer sur la deuxième partie du sommet qui se déroulera à
27, sans le Royaume-Uni, de facto écarté pour une discussion sur l’avenir de l’UE après le
référendum de juin 2016 en faveur du Brexit.
Face au changement en cours aux Etats-Unis, il y a "évidemment" un sens supplémentaire à cette
affirmation de l’Europe, a observé une source diplomatique française.
Les 27 se préparent d’ailleurs à célébrer le 60e anniversaire du traité fondateur de Rome, le 25
mars, l’occasion pour eux d’afficher leur unité. Ils devront s’entendre vendredi sur "ce qu’ils
veulent tirer" de ce sommet italien, selon un responsable européen.
L'UE et le Mexique accélèrent leurs négociations commerciales
Économie Union européenne Par latribune.fr | 01/02/2017, 17:38
Le Mexique et l'UE se rapprochent contre Donald Trump. (Crédits : © Reuters Photographer / Reuter)
Bruxelles et Mexico veulent accélérer leurs négociations en vue d'un accord de libre-échange.
Une réponse à Donald Trump et à ses pressions sur le Mexique.
Le Mexique et l'Union européenne (UE) réagissent à la pression de Donald Trump. Mexico et
Bruxelles ont fait part de leur volonté d'accélérer la conclusion de leur accord de libre-échange.
Deux séances de négociations sur ce sujet se tiendront avant l'été, a affirmé la Commission
européenne.
53 milliards d'euros d'échanges commerciaux
La commissaire en charge du Commerce, Cecilia Malmström, se rendra à Mexico pour des
pourparlers avec son homologue, le ministre mexicain du Commerce Ildefonso Guajardo. Dans un
communiqué commun, les deux responsables « observent avec inquiétude la montée des
mesures protectionnistes dans le monde » et ajoutent « qu'il est temps que nous soutenions
ensemble l'idée d'une coopération globale ». Selon la Commission européenne, les échanges
commerciaux entre l'UE et le Mexique ont atteint 53 milliards d'euros en 2016 et ont doublé depuis
2000.
Donald Trump à l'offensive
Donald Trump a lancé dès la semaine dernière une offensive contre le Mexique en menaçant ce
pays de mesures protectionnistes s'il refusait de financer le « mur » qu'il entend construire à la
frontière mexicano-étasunienne. De plus, le nouveau président des Etats-Unis a menacé de
renégocier le traité de libre-échange nord-américain et a également menacé les entreprises,
notamment automobiles, qui étaient tentées d'investir au Mexique.
Russie-États-Unis. La crainte d'un nouveau Yalta
Accueil / Europe / Russie / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 03/02/2017 à 09:20 | Publié le
03/02/2017 à 06:27 - 0
Russie - États-Unis. Qui contient qui ? | AFP
Laurent MARCHAND.
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Depuis quelques semaines, dans les pays d'Europe centrale, le mot est de retour. Dans les
esprits, dans les conversations. « Yalta ! » C'est là, en 1945, dans cette station balnéaire située en
Crimée sur les rives de la mer Noire, que Russes et Américains se partagèrent le monde.
C'est là que les zones d'influence de Moscou et de Washington furent dessinées, et avec elle la
division de l'Europe en deux blocs.
À Varsovie, à Vilnius, à Tallinn, dans les pays qui se trouvèrent jusqu'en 1989 derrière le Rideau
de fer, la peur d'un nouveau Yalta est aujourd'hui perceptible. Et pour cause. Le ton
inhabituellement amical du nouveau président américain à l'égard du Kremlin fait craindre à ces
pays qu'un accord ne soit passé dans leur dos. C'est particulièrement vrai dans les pays Baltes,
où l'annexion de la Crimée a été ressentie comme un sinistre prélude à une nouvelle politique
d'expansion de Moscou.
L'Otan « obsolète » selon Trump
Cette peur est-elle fondée ? Pour l'instant, oui. Certes, Donald Trump et Vladimir Poutine
pourraient se heurter plus vite qu'on ne le dit. Mais les propos déstabilisants du président
américain sur l'Otan donnent la sensation que le parapluie s'est soudain rétréci. L'impression que
l'article 5 du Traité Atlantique, qui impose aux États membres d'intervenir militairement en cas
d'agression d'un des leurs, n'est plus un outil totalement fiable, et donc dissuasif. Le sentiment
que Washington est disposée à mettre fin aux sanctions contre Moscou, décidée après l'annexion
de la Crimée.
Est-ce vraiment l'objectif des États-Unis ? Trump veut que les pays européens paient leur dû, et
c'est normal. Mais qu'entend-il par « obsolète », lorsqu'il qualifie ainsi l'Otan ? S'agit-il simplement
de moderniser l'organisation face aux nouveaux défis, notamment en matière de cyber-sécurité ?
Ou de sa raison même d'exister ? On n'en sait rien, et c'est cette incertitude qui est déstabilisante.
Car, en face, la stratégie de Poutine, elle, n'a pas changé.
L'Union européenne prise dans un étau
Il renforce ses liens avec certains partenaires, comme la Hongrie, où il était hier en visite chez son
grand ami Viktor Orban. Ce Premier ministre hongrois opposé aux sanctions contre Moscou,
opposé à tout effort collectif en matière d'accueil de réfugiés. Disposé à faire financer par Poutine
ses installations nucléaires, à faire fermer des journaux, à museler les juges, et à siéger
sereinement au Conseil européen.
L'Union européenne se retrouve ainsi prise en étau. D'un côté, Trump multiplie paroles et gestes
de mépris, au point de songer à nommer un ambassadeur auprès de l'UE qui avoue,
tranquillement, vouloir saboter l'Europe. De l'autre, Poutine finance les extrêmes droites
européennes (dont le FN), déploie ses hackers, ses médias, ses espions pour miner l'UE, à la
base.
La liberté n'est pas dans l'agenda de Poutine
À l'époque de la guerre froide, l'objectif était clair. L'Otan visait à « contenir » l'URSS. Les deux
blocs étaient plus ou moins étanches. Aujourd'hui, contenir la Russie est plus difficile, puisqu'elle
retourne les instruments et les slogans libéraux contre les pays libres eux-mêmes. Or, la liberté
n'est pas dans l'agenda de Poutine. Ni dans celui de Trump. Ils exaltent la liberté des peuples,
pour mieux masquer leurs atteintes à la liberté des individus.
C'est donc aux Européens de la prendre en charge, cette liberté, de la préserver. C'est le grand
enjeu, trop peu discuté, de la présidentielle française. Une élection que beaucoup d'Européens
scrutent pourtant attentivement, dans l'attente d'un signal clair contre toute tentation autoritaire.
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IMMIGRATION
Starbucks va embaucher 10 000 réfugiés à travers le monde
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 06:05 | Publié le
30/01/2017 à 06:00
La chaîne Starbucks promet d'embaucher 10 000 réfugiés dans ses établissements à travers le monde. | AFP
La chaîne de cafés américaine Starbucks annonce qu'elle va embaucher 10 000 réfugiés à travers
le monde dans les cinq prochaines années, en réponse au décret anti-immigration controversé
pris par le président Donald Trump.
« Je vous écris aujourd'hui avec une grande inquiétude, le cœur gros et une promesse
ferme », écrit dans un courrier mis en ligne ce dimanche le PDG de Starbucks Howard Schultz.
« Nous vivons dans une période sans précédent, un moment au cours duquel (...) la
promesse du rêve américain est remise en cause », poursuit-il.
M. Schultz, proche du parti démocrate, indique que Starbucks est en contact avec les employés
affectés par le décret présidentiel ayant mis en place de sévères restrictions dans l'accès au
territoire américain et des "vérifications extrêmes" à l'encontre des ressortissants de sept pays
musulmans (Syrie, Libye, Soudan, Iran, Irak, Somalie et Yémen).
Des réfugiés comme interprètes
Le groupe s'engage à embaucher des personnes ayant fui les guerres, les persécutions et
discriminations dans les 75 pays où il est présent les cinq prochaines années. Aux États-Unis,
Starbucks va commencer par recruter les réfugiés ayant travaillé pour l'armée américaine, comme
interprètes par exemple.
La chaîne s'engage par ailleurs à rembourser les frais versés par les employés faisant partie du
programme DACA, mis en place en 2012 par le prédécesseur de M. Trump, Barack Obama. Ce
programme a permis à plus de 750.000 clandestins arrivés sur le territoire américain alors qu'ils
étaient mineurs d'obtenir des permis de séjour et de travail.
«Nous devons nous assurer que nos élus nous entendent individuellement et
collectivement. Starbucks fait sa part», déclare le dirigeant, ajoutant que la chaîne de cafés
veut servir ses clients où qu'ils soient, « dans un pays chrétien ou un pays musulman ».
Starbucks reste au Mexique
M. Schultz, un des rares PDG américains à s'immiscer dans des débats politiques, comme la
question des relations raciales il y a deux ans, a par ailleurs volé dimanche au secours d'une autre
cible privilégiée de Donald Trump: le Mexique.
« Construire des ponts et non des murs avec le Mexique », déclare-t-il, en référence au mur
que le nouveau président américain veut ériger à la frontière entre les États-Unis et le Mexique
pour empêcher l'immigration illégale.
Starbucks va continuer à investir au Mexique, où il est propriétaire de 600 cafés et emploie 7 000
personnes. Howard Schultz a soutenu Hillary Clinton, l'adversaire de Donald Trump, pendant la
campagne électorale, mais a écarté toute idée de briguer un mandat politique, malgré des
rumeurs persistantes. On lui prête notamment l'intention de se présenter à la prochaine élection
présidentielle.
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Calais : les associations veulent créer un dispositif de
«survie» pour les migrants
ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Delphine de Mallevoüe Mis à jour le 01/02/2017 à
07:42 Publié le 31/01/2017 à 19:28
Trois mois après le démantèlement de la «Jungle» et malgré le retour dans le Calaisis de
nombreux candidats au passage en Angleterre, le gouvernement refuse d'ouvrir une
structure d'urgence.
Alors que les migrants reviennent peu à peu à Calais, trois mois après le démantèlement de la
«jungle», les associations ont de nouveau le sentiment de devoir se «débrouiller seules», de
trouver elles-mêmes des solutions palliatives pour faire face à la situation humanitaire. En
attendant que «les choses empirent», prophétisent-elles avec l'arrivée du printemps et la
problématique inchangée de la pression migratoire en Europe.
Deux cents à quatre cents migrants, dont «beaucoup de jeunes», seraient actuellement sur place,
selon elles, avec «une quinzaine de nouvelles arrivées par jour», estime une source policière.
Beaucoup dorment dehors, les maraudes de jour et de nuit ont repris, les distributions de repas et
de sacs de couchage augmentent depuis fin décembre, début janvier, observent de nombreux
bénévoles.
Dans ces conditions, les associations espéraient beaucoup de la réunion «Situation dans le
Calaisis, centres d'accueil et d'orientation (CAO), examen des dispositifs nécessaires et
spécifiques dans les Hauts-de-France», organisée lundi dernier par le ministre de l'Intérieur, Bruno
Le Roux, et la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse. Or les associations sont ressorties avec
«une forte déception» et «un sentiment de trahison», confie un bénévole.
Peur de «créer un appel d'air»
Alors que le milieu associatif réclamait un hébergement d'urgence sur place, «au moins pour
l'hiver comme partout ailleurs sur le territoire», le gouvernement a refusé tout dispositif à Calais.
Pourtant, le 7 novembre dernier, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, avait promis «la
mise en place d'un dispositif humanitaire qui demeurera, et mobilisera les acteurs associatifs dans
une relation de confiance». C'est aussi ce que recommandaient les auteurs d'un rapport, le préfet
Jean Aribaud et le président de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale,
Jérôme Vignon, commandé par Cazeneuve en octobre dernier pour «gérer» l'après-«jungle».
«Nous avons proposé un système à minima: une petite structure d'accueil d'urgence et de très
courte durée à Calais, pour une vingtaine de personnes qui auraient ensuite été transférées vers
un centre de transit plus lointain, avec de plus nombreuses places, explique Jean Aribaud. C'était
une proposition serrée et réaliste qui n'a pas été suivie par la politique du gouvernement, dont
acte». Sans doute par peur de «créer un appel d'air», analyse-t-il.
«Dispositif de secours»
Si rien n'est envisagé à Calais, Bruno Le Roux et Emmanuelle Cosse ont en revanche annoncé
lundi l'ouverture de deux centres dans le département du Pas-de-Calais. Un pour l'accueil des
mineurs non accompagnés, l'autre est un nouveau CAO. Les ministres ont également annoncé le
renforcement des capacités d'hébergement à l'échelle de la région des Hauts de France.
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«Le gouvernement est dans le déni sur la situation actuelle à Calais, réagit François Guennoc,
vice-président de L'Auberge des Migrants, une des associations locales historique. Avant ce qui
comptait pour lui, c'était le démantèlement, maintenant que les migrants sont de retour, ce qui
l'intéresse c'est qu'ils restent invisibles». Aussi les associations «se concerteront» mercredi, pour
mettre elles-mêmes en place «un dispositif de secours», «un plan de survie plus que d'accueil»,
indique François Guennoc avec dépit.
Plus de 1 750 migrants sauvés en Méditerranée avant le
sommet de Malte
Accueil / Monde / Migrants http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 03/02/2017 à 00:33 | Publié le
03/02/2017 à 00:33
Plus de 1 750 migrants ont été secourus mercredi et jeudi au large de la Libye. | EPA / MAXPPP
Plus de 1 750 migrants ont été secourus mercredi et jeudi au large de la Libye, ont annoncé les
gardes-côtes italiens et des ONG, à la veille d’un sommet européen centré sur cette question qui
va se tenir à Malte.
Quelque 450 personnes ont été récupérées jeudi dans cinq opérations distinctes et plus de 1 400
la veille sur 13 embarcations de fortune, selon les garde-côtes italiens.
À l’aube, le navire Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), a
secouru 100 personnes, dont sept femmes et 41 mineurs non accompagnés, ont annoncé les
deux ONG sur Twitter.
Une vieille boussole et aucun gilet de sauvetage
Récupérés à 22 milles au large de Sabrata, les migrants, qui n’avaient qu’une vieille boussole et
aucun gilet de sauvetage, ont raconté être partis vers 22 h en compagnie d’autres personnes.
Ces nouvelles arrivées de migrants interviennent alors que plus au nord, les préparatifs étaient en
cours à Malte pour un sommet européen vendredi qui doit être largement consacré à la crise
migratoire et au projet européen de soutenir en Libye la lutte contre les passeurs.
Il est « temps de fermer » la voie entre la Libye et l’Italie et cet objectif est « à notre portée », a
affirmé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Lutter contre les réseaux de passeurs
Le dirigeant européen, qui recevait à Bruxelles le chef du gouvernement d’union nationale (GNA)
en Libye, Fayez al-Sarraj, a expliqué que l’UE avait « démontré sa capacité à fermer des routes
migratoires », allusion au pacte conclu en mars 2016 avec la Turquie ayant considérablement
réduit les arrivées de migrants sur les côtes grecques.
Fayez al-Sarraj a lui affiché la bonne volonté de son gouvernement pour contribuer à freiner ce
flux et à lutter contre les réseaux de passeurs.
Mais « nous espérons que les mécanismes de l’Union européenne pour aider la Libye
seront plus concrets », a-t-il souhaité en regrettant des montants d’aide « très petits ».
Les visages se ferment
La Commission européenne a offert fin janvier d’ajouter 200 millions d’euros dans son fonds
fiduciaire d’urgence pour l’Afrique lancé fin 2015, et d’allouer principalement cet argent destiné au
Maghreb à la gestion de la crise migratoire en Libye cette année. L’enveloppe s’ajoute à quelque
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46 millions d’euros déjà réservés par l’UE pour l’aide aux migrants en Libye à travers divers
instruments financiers.
Il s’agit de renforcer le soutien aux gardes-côtes libyens dans la lutte anti-passeurs ainsi que l’aide
financière aux agences de l'ONU qui interviennent dans les camps de détention de migrants sur le
sol libyen.
Sur le pont de l’Aquarius, où les visages se ferment dès que l’on pose des questions sur la Libye,
l’idée de bloquer les migrants dans ce pays où ils sont victimes d’abus et de tortures n’apparaît
pas comme une solution.
« Les Noirs, ils les mettent en prison »
« J’ai passé trois mois en Libye. Là-bas, les Noirs ils les mettent en prison. On n’a presque
pas à manger ou à boire », a témoigné jeudi matin un jeune homme de 26 ans originaire de
Guinée-Bissau.
« Les Libyens nous tirent dessus comme sur des chiens », a ajouté Boubacar, Guinéen de 17
ans, selon des propos rapportés par une porte-parole de SOS Méditerranée.
« Déclarer la guerre aux passeurs ne résout en rien les guerres, la pauvreté et l’absence
d’alternative qui alimentent leur trafic », a fait valoir MSF sur Twitter.
Plus de 180 000 migrants en Italie en 2016
Avant les secours de ces derniers jours, les autorités italiennes ont enregistré l’arrivée de 4 480
personnes en janvier, tandis que plus de 220 sont morts ou disparus en mer durant la même
période, selon l'ONU.
L’Italie a vu débarquer sur ses côtes en 2016 plus de 180 000 migrants, un nombre record.
Quelque 4 500 personnes ont perdu la vie en cherchant à les atteindre.
Les images du «cauchemar» vécu par des migrants
secourus en Méditerranée
ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Par Etienne Jacob Mis à jour le 03/02/2017 à
19:28 Publié le 03/02/2017 à 19:06
EN IMAGES - Plus de 1300 hommes, femmes et enfants, qui naviguaient dans des embarcations
précaires, ont été sauvés vendredi matin par deux navires humanitaires au large de la Libye, au
moment où les dirigeants européens se penchaient sur la question migratoire à Malte.
Des images saisissantes. Plus de 1300 migrants ont été secourus ce vendredi au large de la
Libye. Treize embarcations de fortune ont été sauvées par deux navires humanitaires
actuellement dans la zone: l'Aquarius de SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières (MSF) et
le Golfo Azzurro de Proactiva Open Arms, une ONG catalane de sauvetage en mer. Des cargos
croisant dans la zone ont également porté secours à certains migrants. Ce bilan, fourni par les
gardes-côtes italiens qui coordonnent les opérations dans la zone, porte à plus de 3050 le nombre
de personnes sauvées depuis mercredi.
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«C'est un cauchemar absolu en ce moment. Nous sommes bien au-delà de notre capacité, nous
avons secouru cinq embarcations et il y en a encore trois en attente», a déclaré sur Twitter Ed
Taylor, responsable MSF à bord de l'Aquarius. «Il n'y a pas assez de navires de secours dans la
zone. Nous avons demandé du soutien mais personne n'est disponible», a-t-il ajouté.
Gem Gillie @GemLouGillie
I just spoke to #MSF Project Coordinator on board the rescue vessel Aquarius, Ed Taylor. He told
me "It's an absolute nightmare right now"
15:06 - 3 Févr 2017
Sur le millier de personnes sauvées ce vendredi, de nombreux hommes, mais aussi des femmes
et des enfants, issus d'Afrique subsaharienne, selon l'Associated Press. «Des brûlures dues au
carburant, des blessures, des bébés... Journée difficile», a commenté Proactiva sur Twitter.
En outre, les deux gros navires professionnels de secours très actifs en mer cet hiver, le Diciotti
des gardes-côtes italiens et le Siem Pilot, navire norvégien de l'agence européenne Frontex,
étaient vendredi au port pour débarquer les plus de 1300 migrants secourus mercredi.
Sommet européen
Réunis en sommet à Malte, les dirigeants européens se sont engagés vendredi à aider la Libye à
lutter contre les passeurs. Mais de nombreuses organisations internationales et ONG ont mis en
garde contre les mesures envisagées.
L'Italie s'est engagée à fournir des moyens financiers, matériels et sanitaires pour soutenir les
initiatives libyennes, du renforcement des gardes-côtes jusqu'à la mise en place de camps de
rétention. Dans le cadre de son opération navale anti-passeurs Sophia, lancée en 2015, l'UE a
déjà commencé à former des gardes-côtes libyens. Un premier contingent de 78 hommes devait
achever sa formation en février.
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«Les Libyens nous tirent dessus comme sur des chiens», a raconté jeudi Boubacar, Guinéen de
17 ans, à un porte-parole de SOS Méditerranée. Les secours de ces derniers jours devraient
porter à plus de 7000 le nombre de migrants arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de
l'année, tandis qu'au moins 227 autres sont morts ou disparus en janvier au large de la Libye,
selon l'ONU.
INDE
Des letchis ont tué des centaines d'enfants en Inde
http://la1ere.francetvinfo.fr/ La1ère.fr Publié le 02/02/2017 à 12:25, mis à jour le 02/02/2017 à
12:31
Chaque printemps, des centaines d'enfants décédaient dans une ville du Nord de l'Inde de
manière inexpliquée. Il a fallu vingt ans de recherches scientifiques pour comprendre que le letchi
était à l'origine de ces décès. Explications.
© Leemage Des letchis ont tué des centaines d'enfants en Inde.
Chaque année dans une ville du nord de l'Inde, Muzaffarpur, des centaines d'enfants décédaient
de manière brutale sans explication, à partir du mois de mai. Il a fallu vingt ans de recherches
scientifiques pour comprendre la cause de ces décès. Mardi 31 janvier, une étude publiée dans la
revue scientifique The Lancet met en cause le letchi (lychee en anglais, litchi le plus souvent dans
l'hexagone).
Convulsions et coma
Selon le New-York Times, à partir de mai, des parents emmenaient leurs enfants maladies à
l'hôpital. Ils expliquaient que la veille, les enfants ne se plaignaient de rien et le matin, ils étaient
pris de convulsions et tombaient parfois dans le coma. Toujours selon le New York Times, dans
40% des cas, les enfants décédaient. En juillet, ce phénomène disparaissait jusqu'à l'année
suivante, sans que les médecins ne le comprennent.
La région des letchis
En 1995, les premières recherches s'orientent vers des hypothèses telles que le coup de chaleur,
les infections portées par les rats, les chauves-souris ou encore les pesticides utilisés dans cette
région qui cultive les letchis. Mais rien n'est établi.
Une enquête est alors menée par le Centre national indien de contrôle des maladies et le bureau
indien du centre d'Atlanta aux Etats-Unis. Publiée ce mardi 31 janvier, dans la revue scientifique
The Lancet, leur étude démontre que le letchi est à l'origine de tous ces décès.
Letchis et hypoglycémie
Les chercheurs ont remarqué que les enfants malades en avaient tous consommé, alors qu'ils
étaient en hypoglycémie, car en sous-nutrition. De nombreux enfants sont en effet mal nourris ou
en sous-nutrition dans cette région de l'Inde qui fait partie des plus pauvres du pays. Le problème
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vient du letchi qui contient du méthylène cyclopropyl-glycine, un produit chimique qui plongeait les
enfants, déjà en hypoglycémie et en sous-nutrition, dans des convulsions et des comas fatals.
En 2015, les autorités sanitaires locales ont demandé aux parents de s'assurer que leurs enfants
mangent un repas le soir, et de limiter leur consommation de letchis. En deux saisons, les décès
ont diminué de moitié.
IRAK
Irak : Un sniper du SAS sauve des dizaines de civils en
abattant leurs 3 ravisseurs à l’aide d’une seule balle
http://www.gentside.com/ Publié par Jacques Grouvel , le 25 janvier 2017 sniper
Vidéo : http://www.gentside.com/gs-news/un-sniper-abat-trois-terroristes-de-l-039-etat-islamiqued-039-une-seule-balle_art78172.html
Un sniper du SAS (forces spéciales de l’armée britannique) en mission au nord de l’Irak,
aurait tué 3 terroristes de Daesh à l’aide d’une seule balle. La probabilité d’obtenir un tir
d’une telle précision est estimée à une chance sur un million.
L’action s’est déroulée au mois de Novembre dernier, mais l’information vient d’être relayée. Un
sniper du SAS a sauvé la vie de nombreux innocents grâce à un tir qui semble tout droit sorti d’un
jeu vidéo.
Une scène digne d'un film d'action
Trois terroristes de l’Etat Islamique occupaient un bâtiment désaffecté, et à l’aide d’une
mitrailleuse postée devant une fenêtre ils s’apprêtaient à ouvrir le feu sur des dizaines de femmes
et d’enfants qui essayaient de s’enfuir.
Afin de porter secours à ces cibles totalement vulnérables, le sniper a instinctivement ouvert le feu
et son seul et unique tir a réussi à mettre fin instantanément au conflit. Après la fouille du
bâtiment, l'examen balistique confirme que les trois terroristes ont été tués pas une simple balle.
Le premier terroriste a été touché à la tête, le second au ventre, puis la balle a ricoché contre un
mur avant de se loger dans la nuque du troisième.
Un tir totalement improbable
Selon la déclaration des forces spéciales britanniques, "il y avait une chance sur un million pour
que cela arrive. Tuer trois hommes d’une seule balle n’était pas quelque chose de planifié.
L’objectif était de tuer le premier terroriste sur le premier tir et d’ouvrir le feu à deux reprises par la
suite. Toute l’opération s’est terminée en un éclair."
IRAN
L'Iran a tiré un missile balistique, affirme la Maison-Blanche
Accueil / Monde / Iran / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 23:33 | Publié le
30/01/2017 à 23:21
Le tir du missile de moyenne portée, qui a parcouru près de 1 000 kilomètres avant d'exploser, a été effectué sur un
site de Semnan, à quelque 225 km à l'est de Téhéran. | Ouest-France
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La Maison-Blanche a affirmé ce lundi être "au courant" d'un tir de missile balistique par l'Iran, sans
donner d'autres précisions. « C'est une violation flagrante d'une résolution du Conseil de sécurité
de l'ONU, a dénoncé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
« Nous sommes au courant du fait que l'Iran a tiré ce missile. Nous examinons la nature
exacte » (de ce tir), a déclaré Sean Spicer, porte-parole de l'exécutif américain, interrogé sur des
informations de Fox News. Il s'agit du premier test de missile balistique iranien depuis que Donald
Trump est devenu le 45e président des Etats-Unis.
Le tir du missile de moyenne portée, qui a parcouru près de 1 000 kilomètres avant d'exploser, a
été effectué sur un site de Semnan, à quelque 225 km à l'est de Téhéran, toujours selon Fox
News, qui ne précise pas la date du tir.
Vidéo
http://www.ouest-france.fr/monde/iran/l-iran-tire-un-missile-balistique-affirme-la-maisonblanche-4770113?utm_source=neolane_of_newslettergenerale&utm_medium=email&utm_campaign=of_newslettergenerale&utm_content=20170131&vid=1943757&mediego_euid=1943757
Israël dénonce la violation d'une résolution de l'ONU
« C'est une violation flagrante d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, a dénoncé
le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur son compte Facebook. Lors de ma
prochaine rencontre avec le président Trump à Washington, je vais évoquer le
renouvellement des sanctions contre l'Iran ».
Vidéo :
http://www.ouest-france.fr/monde/iran/l-iran-tire-un-missile-balistique-affirme-la-maisonblanche-4770113?utm_source=neolane_of_newslettergenerale&utm_medium=email&utm_campaign=of_newslettergenerale&utm_content=20170131&vid=1943757&mediego_euid=1943757
Le Premier ministre israélien fait référence à la résolution 2231 des Nations unies qui « appelle
l'Iran à ne pas entreprendre d'activité liée aux missiles balistiques conçus pour être
capables de lancer des armes nucléaires ». Celle-ci avait été adoptée dans la foulée de
l'accord historique sur le nucléaire iranien conclu mi-juillet 2015 entre les grandes puissances
occidentales et Téhéran.
L'Iran avait déjà effectué, en mars dernier, des tirs de missiles balistiques après la signature de
l'accord et son entrée en vigueur en janvier 2016.
Pas dans « l'esprit constructif de l'accord nucléaire »
Les essais, avait déploré en juillet 2016 le secrétaire général de l'ONU de l'époque, Ban Ki-moon,
« ne correspondent pas à l'esprit constructif » de l'accord nucléaire. Mais dans le rapport, l'exchef des Nations unies ne disait pas clairement si ces essais avaient violé ou non les dispositions
de l'accord nucléaire, ni s'ils enfreignaient la résolution 2231.
La résolution a entériné la levée de la plupart des sanctions internationales contre Téhéran, mais
maintenu l'interdiction faite à l'Iran de tirer des missiles balistiques capables d'emporter des ogives
nucléaires.
Les pays occidentaux signataires de l'accord affirment que les tirs de mars dernier appartenaient à
ce type d'armes. L'Iran conteste cette interprétation et maintient que ses missiles ne sont pas
concernés par la résolution car son programme balistique est purement défensif.
Au sein du Conseil de sécurité, l'Iran a échappé jusqu'ici à d'éventuelles représailles, grâce au
veto de la Russie face aux velléités de Paris, Washington, Londres et Berlin d'imposer de
nouvelles sanctions.
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L'Iran confirme un "test" de missile dénoncé par Washington
Actualité International AFP Modifié le 01/02/2017 à 14:49 - Publié le 01/02/2017 à 11:05 | AFP
Le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehghan, le 27 avril 2016 à Moscou
Le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehghan, a confirmé un "test" de missile,
dénoncé par les États-Unis, tout en affirmant qu'il ne constituait pas une violation de l'accord
nucléaire, a rapporté mercredi l'agence Isna.
"Cette action n'est pas en contradiction avec l'accord nucléaire ni avec la résolution 2231" qui l'a
entériné, a déclaré M. Dehghan en ajoutant que "ce test est dans la continuation du programme
défensif" de l'Iran.
Le ministre a fait ces déclarations quelques heures après la tenue d'une réunion urgente à huisclos du Conseil de sécurité de l'ONU demandée par les États-Unis, qui affirment que ce tir s'est
déroulé dimanche.
"Nous avons confirmé que l'Iran a testé un missile de taille moyenne le 29 janvier. C'est
absolument inacceptable", a déclaré la nouvelle ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, à
l'issue de cette réunion.
La résolution 2231 "appelle l'Iran à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques
conçus pour emporter une tête nucléaire". L'Iran a toujours affirmé que ses missiles ne sont pas
conçus pour emporter des armes nucléaires.
La nouvelle ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, le 18 janvier 2017 à Washington © SAUL LOEB
AFP/Archives
"Nous avons un programme pour produire des équipements défensif dans le cadre de nos intérêts
nationaux et personne ne peut influencer notre décision", a déclaré M. Dehghan. Il a ajouté que
l'Iran ne "permet pas aux étrangers d'intervenir dans ses affaires de défense", selon l'agence
mizanonline.
Mme Haley a fustigé la version iranienne selon laquelle cet essai de missile ne violait pas les
résolutions des Nations unies parce qu'il n'était qu'à but défensif et n'était pas destiné à emporter
de tête nucléaire.
"Ils savent qu'ils ne sont pas supposés faire des tests de missiles balistiques qui peuvent emporter
des charges nucléaires", a-t-elle rétorqué.
Selon elle, le missile testé dimanche pouvait transporter une charge de 500 kilogrammes et avait
un rayon d'action de 300 kilomètres : "C'est plus que suffisant pour emporter une arme nucléaire",
a-t-elle souligné.
Mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait appelé les ÉtatsUnis à ne pas chercher de "prétexte" pour créer de "nouvelles tensions" entre les deux pays,
113
après le décret du président Donald Trump interdisant aux citoyens iraniens et ceux de six autres
pays musulmans de se rendre aux États-Unis pendant une durée de trois mois.
Accord sur le nucléaire iranien © P.Pizarro/S.Huet/T.Saint-Cricq, tsq/ AFP
L'Union européenne a exhorté Téhéran "à s'abstenir de toute action susceptible d'accroître la
méfiance, comme des essais de missiles balistiques".
La Russie a, elle, dénoncé la réunion du Conseil de sécurité comme une tentative d'"envenimer la
situation", en estimant que le tir d'un missile par Téhéran ne constituait pas une violation de la
résolution 2231.
Mercredi, 220 députés iraniens sur un total de 290, ont signé une déclaration, lue au parlement,
pour soutenir le programme balistique de l'Iran "seul moyen de dissuasion face aux agressions
des ennemis", a rapporté l'agence Fars.
"Le renforcement des capacités défensives du pays est une nécessité pour assurer la sécurité du
pays", ajouté le texte.
L'Iran a développé ces dernières années un important programme balistique et dispose de
nombreux types de missiles, notamment des engins d'une portée de 2.000 kilomètres capables
d'atteindre Israël mais aussi les bases américaines dans la région.
01/02/2017 14 : 48 : 09 - Téhéran (AFP) - © 2017 AFP
La tension monte encore d’un cran entre l’Iran et les Etats-Unis
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 02/02/2017 à 21:55 | Publié le
02/02/2017 à 21:55
La tension entre l'Iran et les Etats-Unis, déjà vive depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, est encore montée
d'un cran jeudi. | Photo : Reuters
La tension entre l’Iran et les Etats-Unis, déjà vive depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, est
encore montée d’un cran jeudi : Téhéran a dénoncé comme « provocatrices » les mises en garde
américaines sur son rôle « déstabilisateur » au Moyen-Orient.
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Le conseiller à la Sécurité nationale du nouveau président américain, Michael Flynn, avait affirmé
mercredi que les Etats-Unis avaient officiellement « mis en garde » l’Iran, dénonçant en particulier
un récent tir de missile balistique par Téhéran mais restant évasif sur d’éventuelles mesures à
l’étude.
Ces remarques « sont sans fondement, répétitives et provocatrices », a rétorqué jeudi le
porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, cité par l’agence
officielle Irna.
« Rien n’est exclu »
« Il est regrettable que l’administration américaine, au lieu d’apprécier la nation iranienne
pour sa lutte sans relâche contre le terrorisme, aide en pratique les groupes terroristes en
répétant les mêmes remarques sans fondement et en adoptant des mesures inadaptées », a
ajouté le responsable iranien, sans élaborer sur les « groupes terroristes » en question.
Parmi les « mesures inadaptées », M. Ghasemi a notamment mentionné l’interdiction temporaire
d’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran, qui a
suscité ces derniers jours de nombreuses réactions négatives à travers le monde.
Interrogé jeudi à Washington par un journaliste qui lui demandait si une action militaire contre
l’Iran avait été exclue après le test dimanche par Téhéran d’un missile balistique, Donald Trump a
simplement répondu : « Rien n’est exclu ».
Plus tôt, le président américain s’en était déjà pris à l’Iran dans un de ces tweets matinaux dont il
est coutumier, réaffirmant notamment son opposition à l’accord nucléaire « désastreux » conclu
en 2015 entre Téhéran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis, qui a permis la levée d’une
grande partie des sanctions internationales frappant l’Iran en échange de la limitation de son
programme nucléaire.
« Sinistres intentions »
Le Pentagone a préféré rester discret et s’est refusé jeudi à expliciter la mise en garde adressée
par la présidence à l’Iran, restant muet sur d’éventuelles conséquences pour le dispositif militaire
américain dans la région.
« Je vous renvoie à la Maison Blanche pour avoir une explication », a simplement indiqué le
porte-parole du ministère américain de la Défense, Jeff Davis, qui a aussi déclaré : l’Iran « fait et a
fait beaucoup de choses qui nous inquiètent ».La tension entre Téhéran et Washington, qui ont
rompu leurs relations diplomatiques en 1980 après la révolution islamique, s’est brutalement
accentuée après l’investiture le 20 janvier de Donald Trump.
Outre le décret Trump anti-immigration, les sujets de désaccord portent sur l’avenir de l’accord
nucléaire de 2015 et le programme iranien de missiles balistiques.
Le dernier test de missile, reconnu par les autorités iraniennes dans le cadre de leur stratégie
« défensive », a particulièrement agacé à Washington.
L’Iran entend continuer
Mais le général Hossein Salami, numéro deux des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite de
l’Iran, a affirmé jeudi que non seulement l’Iran poursuivrait sa politique mais allait même
l’accentuer.
« Le nombre de missiles de l’Iran, de vaisseaux de guerre, de lanceurs de missiles de
défense, augmente chaque jour », a déclaré le général Salami, cité par les agences Tasnim et
Isna.
« Le ciel, la terre et la mer sont sous contrôle de cette nation (l’Iran). Ce n’est pas une terre
où un étranger peut venir marcher avec de sinistres intentions », a-t-il ajouté lors d’une
conférence à Kashan (nord).
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En confirmant qu’un nouveau test de missile avait bien été effectué, le ministre iranien de la
Défense, le général Hossein Dehghan, avait assuré mercredi qu’il n’était en contradiction ni avec
l’accord nucléaire ni avec la résolution 2231 de l'ONU qui l’a entériné.
Cette résolution appelle l’Iran « à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques
conçus pour emporter une tête nucléaire ». Téhéran a toujours affirmé que ses missiles
n’étaient pas conçus dans ce but.
Trump sanctionne Téhéran en plein regain de tensions avec
l'Iran
Accueil / Monde / États-Unis / Donald Trump http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 03/02/2017 à
23:35 | Publié le 03/02/2017 à 23:35
Donald Trump a mis à exécution ses menaces de durcir la position de Washington envers la République islamique
d'Iran. | Reuters
La tension monte à nouveau d'un cran entre les Etats-Unis et son vieil ennemi. Aux nouvelles
sanctions américaines, consécutives au tir de missile de dimanche dernier, l'Iran, "pas
impressionné par les menaces" entend répondre de manière "réciproque" en imposant des
"limitations légales à certains individus et entreprises américaines".
Donald Trump a mis à exécution ses menaces de durcir la position de Washington envers la
République islamique, mais sans faire dérailler pour l'instant l'accord international sur le nucléaire
iranien scellé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama. Le président américain a en effet
imposé vendredi des sanctions contre l'Iran et son programme de missiles balistiques, Téhéran
prenant aussitôt des mesures de représailles en plein regain de tensions entre les deux
adversaires historiques.
Trump : « L'Iran joue avec le feu »
« L'Iran joue avec le feu. Ils ne se rendent pas compte à quel point le président Obama avait
été gentil avec eux. Pas moi! », avait tweeté dans la matinée le nouveau président des EtatsUnis, juste avant l'annonce de sanctions ciblées.
Le Trésor américain a pris des mesures de rétorsion contre 25 personnes et entités soupçonnées
d'avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme balistique de Téhéran. Pour
justifier ces sanctions, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Michael Flynn réputé être un dur contre l'Iran - a accusé « la République islamique d'être le premier Etat du
monde à soutenir le terrorisme et d'être impliquée dans les violences qui déstabilisent le
Moyen-Orient ».
L'Iran est depuis 1984 l'un des trois pays - avec la Syrie et le Soudan - à figurer sur la liste noire
du département d'Etat des « Etats soutenant le terrorisme ». En outre, a tonné Michael Flynn,
« les dirigeants iraniens continuent de menacer les Etats-Unis et (leurs) alliés », depuis que
Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980 dans la foulée de la
Révolution islamique de 1979.
Aux termes de ces sanctions, prises notamment contre un réseau de soutien basé en Chine pour
« développer le programme (iranien) de missiles balistiques », les éventuels comptes et
avoirs aux Etats-Unis des personnes et entités visées vont être gelés et elles ne pourront plus
commercer avec des structures américaines.
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L'Iran « pas impressionné »
L'Iran a aussitôt riposté par le même type de mesures. Son ministère des Affaires étrangères a
annoncé « des limitations juridiques à certains Américains et à des entreprises américaines
ayant eu un rôle dans la création et le soutien de groupes extrémistes terroristes dans la
région », sans plus de précisions.
Avant que l'arsenal américain ne soit dévoilé, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad
Zarif avait promis vendredi sur Twitter que son pays « ne déclencherait jamais une guerre »,
tout en se disant « pas impressionné par les menaces ».
Les mesures de Washington font suite à une rafale de déclarations belliqueuses proférées ces
derniers jours par les Etats-Unis contre l'Iran, en réponse à un test, le 29 janvier, d'un missile
balistique iranien.
Interrogé jeudi sur une action militaire américaine contre Téhéran, le président Trump avait
répondu: « rien n'est exclu ». Son conseiller Michael Flynn avait le premier cette semaine « mis
en garde » l'Iran contre son rôle « déstabilisateur » au Moyen-Orient.
Des accusations que lançait déjà l'administration Obama pour dénoncer le soutien iranien au
régime syrien, au groupe Hezbollah libanais ou aux rebelles chiites houthis au Yémen qui ont
d'ailleurs attaqué ces derniers jours en mer Rouge une frégate saoudienne. L'Arabie saoudite
sunnite est l'alliée des Etats-Unis dans le Golfe et la grande rivale de l'Iran chiite.
Pour l'administration Trump, Obama était trop conciliant
Mais pour l'administration Trump, le gouvernement Obama a été trop conciliant avec Téhéran:
« L'époque où l'on fermait les yeux sur les actes hostiles et agressifs de l'Iran envers les
Etats-Unis et la communauté internationale est révolue », a ainsi martelé Michael Flynn.
Barack Obama est le grand architecte de l'accord conclu à Vienne en juillet 2015 entre Téhéran et
six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne). Ce texte
est censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, en échange d'une levée
des sanctions internationales contre Téhéran. En vigueur depuis un an, l'accord de Vienne a de
fait, jusqu'ici, apaisé les tensions internationales avec l'Iran et éloigné la perspective d'une autre
guerre dans la région.
Donald Trump a maintes fois menacé de « déchirer » ce règlement « désastreux » mais il
semble, pour l'instant, vouloir préserver cet accord multilatéral connu sous son acronyme anglais
JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action). D'ailleurs, le Trésor a précisé que les sanctions
contre le programme balistique iranien ne violaient pas les termes du JCPOA.
Certes, relève le centre de recherche Eurasia Group dans une note, « dans l'immédiat, l'accord
nucléaire n'est pas en danger », mais il faut s'inquiéter d'une « spirale » de tensions entre les
Etats-Unis et l'Iran.
ISRAËL
Israël annonce 3 000 logements de colonisation en Cisjordanie
Accueil / Monde / Israël / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 01/02/2017 à 07:17 | Publié le
01/02/2017 à 06:08
Depuis le 20 janvier, Israël en est à sa quatrième annonce du genre. en autorisant la construction de 3 000 nouvelles
unités d'habitation en Cisjordanie. | AFP
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Israël a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la construction de 3 000 logements de
colonisation en Cisjordanie occupée, quatrième annonce du genre en moins de deux semaines
depuis l'investiture du président américain Donald Trump.
« Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le Premier ministre Benjamin Netanyahu
ont décidé d'autoriser la construction de 3 000 nouvelles unités d'habitation en JudéeSamarie », nom donné par Israël à la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis
1967, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Depuis le 20 janvier et la prestation de serment de M. Trump, Israël a donné son feu vert définitif à
la construction de 566 logements dans trois quartiers de colonisation de Jérusalem-Est occupée
et annexée, et annoncé la construction de 2 502 logements en Cisjordanie.
Terminée la retenue
Jeudi dernier, la municipalité israélienne de Jérusalem a donné son accord final à 153 nouvelles
unités d'habitation, gelées selon elle sous les pressions de l'administration Obama. Les autorités
israéliennes se sont engouffrées dans l'espace ouvert par l'avènement de M. Trump, jetant aux
orties la relative retenue observée dans leurs activités de colonisation au cours des dernières
semaines de la présidence Obama.
« Nous construisons et nous continuerons à construire », a promis le Premier ministre
Benjamin Netanyahu, qui ne cache pas que la présidence Trump représente une « chance
formidable » après les « pressions énormes » de l'administration Obama sur la colonisation et
l'Iran.
JAPON
Inquiétude à Fukushima : un niveau de radiations record
dans un réacteur
Actualités Monde
La centrale de Fukushima photographiée le 11 mars 2016, 5 ans après la catastrophe. (© NEWSCOM/SIPA)
L’opérateur de la centrale nucléaire a annoncé avoir également observé un trou dans une
partie métallique à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 2.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Virginie Grolleau Publié le 03 février 2017 à 16h07
La compagnie Tepco, opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé avoir observé
des niveaux de radiations record et un trou dans une partie métallique à l'intérieur de l'enceinte de
confinement du réacteur 2. Une petite caméra a été envoyée fin janvier dans cette unité et
l'analyse des images filmées à l'intérieur permet de déduire que règne dans une partie de
l'enceinte de confinement "des radiations qui peuvent atteindre 530 sieverts par heure". Un
homme exposé à une telle radioactivité mourrait presque instantanément.
118
TEPCO
✔ @TEPCO_English
A camera inserted into #Fukushima Daiichi Unit 2 PCV again to inspect conditions inside the
pedestal http://twme.jp/teng/00h9
18:20 - 30 Janv 2017
"Il y a une marge d'erreur qui fait que le niveau peut aussi être inférieur d'environ 30 %,
mais il reste élevé", a confirmé un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco), Tatsuhiro
Yamagishi.
Le précédent relevé, constaté en 2012 en un autre endroit du réacteur 2, était selon Tepco de 73
sieverts. "Le niveau extrêmement élevé de radiations mesuré à un endroit, s'il est exact, peut
indiquer que le combustible n'est pas loin et qu'il n'est pas recouvert d'eau", a déclaré à la chaîne
publique NHK Hiroshi Miyano, professeur de l'Université Hosei qui préside une commission
d'étude pour le démantèlement de la centrale ravagée.
Un trou d'un mètre de côté
Par ailleurs, un trou carré d'un mètre de côté a été constaté sur une plateforme métallique située
dans l'enceinte de confinement sous la cuve qui contient le cœur du réacteur. "Il peut avoir été
causé par la chute du combustible qui aurait fondu et percé la cuve, mais ce n'est à ce stade
qu'une hypothèse", a souligné le porte-parole.
"Nous estimons que les images recueillies cette fois constituent de précieuses
informations, mais il nous faut encore investiguer, sachant qu'il est difficile de présupposer
l'état réel à l'intérieur", a souligné Tatsuhiro Yamagishi.
Tepco avait déjà présenté en début de semaine d'autres images prises le même jour dans le
réacteur 2 montrant pour la première fois la présence possible de combustible fondu. Le réacteur
2 est, à l'instar des 1 et 3, l'un des plus endommagés et responsables de dégagements massifs
de substances radioactives dans la nature après la mise en péril du site par le tsunami
gigantesque de mars 2011. Jusqu'à présent, les examens n'ont pas permis de localiser
précisément le combustible supposé fondu dans ces trois unités sur les six que compte la
centrale.
TEPCO
✔ @TEPCO_English
Significant step forward to grasp conditions of #Fukushima Daiichi Unit 2 PCV, for eventual
removal of fuel debris http://twme.jp/teng/00hI
03:40 - 3 Févr 2017
Mi-janvier, des évacués de Fukushima avaient dénoncé à Tokyo, au côté de militants, la politique
des autorités qui les prive de soutien pour les forcer à rentrer chez eux.
119
"A cause des saignements de nez, diarrhée et vomissements de ma fille de 12 ans, en juin
2011 (3 mois après l'accident nucléaire), nous avons décidé que je devais partir avec les
enfants, laissant mon mari continuer à tenir notre restaurant à Koriyama. Nous avons fui
dans la région de Kanagawa (banlieue de Tokyo), ce que nous n'aurions pas fait sans cette
catastrophe atomique", a raconté à une ex-habitante de la province de Fukushima, Noriko
Matsumoto.
5 ans après Fukushima : ce qui a changé (ou pas) dans nos centrales
Des populations exposées
Comme elle, quelque 26.600 personnes parties "de leur propre initiative" (selon le vocabulaire
officiel) n'auront bientôt plus d'aide financière au logement, les autorités cessant de les
subventionner le 31 mars. Le gouvernement avait ordonné des évacuations en fonction du niveau
d'exposition aux radiations. Là où ce seuil n'était pas dépassé, fuir ou rester était laissé au libre
arbitre des habitants. Ceux qui sont partis sans ordre ont depuis reçu des soutiens, mais pour une
durée déterminée qui prend fin.
"Nous voudrions rentrer s'il n'y avait pas eu l'accident, mais dans les conditions actuelles,
nous ne le pouvons pas. Nous ne cessons de nous inquiéter pour notre santé", a poursuivi
Noriko Matsumoto, très émue, alors que des experts dénoncent les critères du
gouvernement qui considère la région comme en grande partie saine.
"Les évacués dits volontaires tendent à être ignorés par les autorités" alors que dans quelques
semaines plus de 26.600 personnes "ne savent pas où elles habiteront", a insisté l'essayiste Chia
Yoshida, auteur d'un ouvrage sur le sujet. "Ils ont le choix entre rentrer dans une zone dans
laquelle ils ne veulent pas habiter, craignant d'être exposés aux radiations, ou devenir pauvres à
cause de la charge financière d'un logement qu'ils devront payer eux-mêmes", a-t-elle déploré.
Beaucoup de familles vivent en outre séparées, les femmes et enfants ayant quitté la région
quand le père est resté pour travailler.
Il est désormais possible de "vivre normalement" dans les zones en question, a argué de son côté
un porte-parole de la préfecture de Fukushima. "Donc nous ne sommes plus en mesure de fournir
un logement temporaire", a-t-il dit, tout en assurant que les évacués les plus démunis continueront
à recevoir un petit apport financier.
LIBYE
Libye : face à l'impasse, que faire ?
Actualité
C'est peu de dire que l'accord politique de 2015 est inopérant. Alors que l'anarchie règne, le
Premier ministre manque d'autorité et l'ONU est décrédibilisée.
Par Moncef Djaziri*, The Conversation.com Publié le 01/02/2017 à 14:55 | Le Point Afrique
Martin Kobler (à gauche) en discussion avec le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siala à
Tripoli, le 8 janvier dernier. © Mahmud Turkia/AFP
L'accord politique de 2015 conçu pour faciliter la période de transition et conduire à l'élaboration
d'une Constitution et à l'élection d'un nouveau Parlement pose aujourd'hui des problèmes
d'application. Pire, il n'a rien résolu. Depuis son adoption, la Libye a progressivement sombré
dans un état de quasi-anarchie. Le pouvoir que les puissances occidentales ont aidé à s'installer à
Tripoli n'a toujours pas été légitimé.
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Le Premier ministre Faïez Sarraj est contesté et n'exerce aucune autorité réelle sur le pays. Le
Conseil présidentiel, pléthorique, qu'il dirige est traversé par des conflits qui l'entravent. Les
institutions publiques comme la Banque centrale libyenne ou encore l'Entreprise nationale du
pétrole (ENA) sont paralysées et souffrent d'un manque de leadership national légitime.
Ayant contribué à l'élaboration de cet Accord politique, l'ONU se trouve décrédibilisée et l'actuel
chef de mission des Nations unies en Libye, Martin Kobler, lui non plus, n'a plus guère d'autorité. Il
exerce peu d'influence et son image est ternie en raison de la dégradation des conditions
économiques et sociales en Libye qu'il n'a pas su endiguer. Sa responsabilité se trouve ainsi
engagée et la question de son remplacement est d'ailleurs régulièrement posée par les autorités à
l'est du pays qui refusent de le recevoir.
Pourquoi cet échec ?
L'analyse des transitions démocratiques montre que, dans plusieurs cas étudiés, l'Accord politique
constitue un moyen de gérer la période transitionnelle en impliquant les « modérés » et les
« durs » dans un processus de négociation leur permettant de transcender leurs oppositions et de
dépasser leurs conflits. Cela suppose une identification des vrais détenteurs du pouvoir et la
capacité de repérer les acteurs influents en les faisant travailler ensemble.
Dans le cas libyen, l'Accord politique de Skhirat (Maroc) a été élaboré selon des critères très
différents de ceux énoncés. Les parties libyennes au dialogue, comme des membres de partis
politiques ou de représentants des ONG libyennes censés d'incarner la société civile, n'étaient en
réalité pas représentatives. Il s'agissait en fait de personnes qui, pour la plupart, n'avaient aucune
légitimité ni de réels pouvoirs dans la société. La grande majorité d'entre elles avait sans doute
des compétences mais peu de poids social, et ne disposait d'aucun réseau social significatif ni de
structure d'influence. Les signataires de l'Accord dans leur majorité n'ont engagé qu'eux-mêmes et
en aucune manière les groupes influents en Libye. C'est la première raison de l'inefficience de
l'Accord.
La seconde raison, c'est la confusion et l'incohérence des pouvoirs qu'il instaure. En effet, le
pouvoir exécutif est constitué d'un Conseil présidentiel de neuf membres avec un président et trois
vice-présidents, ainsi qu'un gouvernement d'accord national (GAN). La source de légitimité du
pouvoir exécutif n'est donc pas très claire. Ainsi nous ne savons pas d'où procède le pouvoir
exécutif.
L'Accord de 2015 stipule que le « Conseil des ministres exerce l'autorité exécutive et assure le
fonctionnement normal des institutions publiques de l'État. Il établit et exécute le programme du
gouvernement, propose des projets et élabore le budget ». Mais, dans le même temps, le
président du Conseil présidentiel dirige le Conseil des ministres et il est donc premier ministre,
poste qu'il cumule avec celui de la Présidence du Conseil présidentiel, fonction équivalente à celle
d'un chef d'État. Dans la hiérarchie des pouvoirs, le Conseil présidentiel et son président ainsi que
le GAN sont placés au-dessus du Parlement de Tobrouk (est de la Libye).
Réouverture de l'ambassade d'Italie à Tripoli, le 10 janvier 2017. © Mahmud Turkia/AFP
La troisième raison, la création d'un Haut Conseil d'État (HCE), une deuxième Chambre à côté du
Parlement reconnu, instaure un bicaméralisme « quasi parfait » ou « équilibré » – ce qui est
inapproprié dans le cas d'un pays profondément divisé. Il suppose des démocraties
consensuelles, pacifiées et stables. Dans le cas libyen, la société est loin d'être pacifiée, le
consensus est inexistant entre les élites politiques de l'Est et de l'Ouest et le pays n'est pas
stabilisé.
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Dans une telle perspective, la création du HCE, que l'ONU a encouragée, complique davantage le
processus de transition démocratique plutôt qu'elle ne le facilite. L'Accord politique prévoit, par
exemple, que le Parlement de Tobrouk doit se concerter avec le HCE pour toutes les décisions
importantes. C'est en particulier le cas pour la nomination du gouverneur de la Banque Centrale,
du chef du Bureau des audits, du chef du Contrôle administratif, du chef de l'autorité
anticorruption, du chef de la Haute Cour, du Procureur général.
Le Parlement doit également se concerter avec le HCE pour l'acceptation du gouvernement et la
nomination d'un premier ministre ou son renvoi. Dans une société désorganisée, où les groupes et
les milices sont en guerre, les mécanismes de navette entre les deux Chambres instaurés par
l'Accord politique le rendent inapplicable, voire générateur de conflits additionnels.
Les moyens d'en sortir
Depuis plus d'une année, l'Accord politique de décembre 2015 a donc montré ses limites. Il n'a
toujours pas été approuvé par le Parlement à Tobrouk et n'a donc aucune légitimité. Au lieu de
faciliter la transition, il l'a compliqué davantage et a aggravé la crise. Pour en sortir, la
communauté internationale doit se rendre à l'évidence et accepter d'amender cet Accord ou le
repenser sur de nouvelles bases.
D'abord, il faut instaurer un nouveau dialogue interlibyen impliquant la présence d'acteurs
représentatifs ayant un réel pouvoir et une influence étendue sur l'ensemble du territoire. Cela doit
concerner les représentants du pouvoir à Tobrouk, y compris le Maréchal Haftar et les grandes
tribus de l'Est, de l'Ouest et du Sud.
Il faut, ensuite, adopter des mécanismes simplifiés et des institutions cohérentes. L'exécutif doit
être incarné par un premier ministre et un gouvernement légitimés par le Parlement de Tobrouk (la
Chambre des Représentants) qui demeure, pour le moment, la seule instance élue et disposant
de la légitimité issue des urnes. Pour des raisons de gouvernance, le Conseil présidentiel doit être
redimensionné et ses compétences et attributions redéfinies et réduites pour ne pas entrer en
concurrence et en conflit avec les compétences du Premier ministre et du gouvernement.
Soldats de l’armée nationale libyenne dans les faubourgs de Benghazi, le 14 janvier 2017. © Abdullah Doma/AFP
S'il est peut-être judicieux d'avoir une institution présidentielle aux côtés du gouvernement, elle ne
peut être collégiale comme c'est le cas dans l'Accord actuel. Il faut donc un président et un viceprésident, voire deux vice-présidents choisis de manière consensuelle et qui symbolisent la
représentation des trois entités historiques du pays : Cyrénaïque, Fezzan et Tripolitaine. Il faut
surtout une claire séparation des fonctions et des organes entre le Conseil présidentiel et le
gouvernement. Le Conseil présidentiel, dont la présidence doit être tournante, ne peut avoir
qu'une fonction essentiellement de représentation de l'État libyen.
Par ailleurs, les compétences du Haut Conseil d'État (HCE) doivent être redéfinies afin qu'elles
soient cohérentes avec ce que devrait être sa stricte et exclusive fonction consultative. La Libye
ne peut supporter, sans graves dommages, un « bicaméralisme équilibré », comme celui résultant
de l'Accord de 2015. Enfin, c'est à la Chambre des Représentants de Tobrouk de nommer le
Commandant en chef de l'armée, conformément à la logique du système parlementaire qui est en
filigrane dans l'Accord. A moins qu'on veuille aller vers un système présidentiel, auquel cas il
faudra un président élu au suffrage universel et qui peut alors disposer du Commandement en
chef des forces armées et en nommer le chef. Cela implique d'amender l'Accord actuel.
122
La nécessité d'amender l'Accord de 2015
La communauté internationale et l'ONU persistent à considérer l'Accord de 2015 comme étant la
seule solution de sortie du marasme actuel. Or, les divisions et les violences quotidiennes
montrent que la crise ne fait que s'aggraver et le rejet de l'Accord s'amplifier – ce qui contraste
avec l'unanimisme d'apparence autour de ce pacte, qui a été récemment relégitimé par l'ONU.
Néanmoins, différentes pressions s'exercent actuellement de l'intérieur et de l'extérieur pour
amender cet Accord et le rendre acceptable par le Parlement de Tobrouk, les tribus de l'Est et par
le Maréchal Haftar, désigné Commandant en chef de l'armée nationale libyenne par la Chambre
des Représentants de Tobrouk. Des tentatives de dialogue à l'intérieur du pays sont entreprises
en vue de réformer l'Accord.
Au niveau international, des efforts sont déployés par les pays voisins de la Libye pour l'aider à y
introduire des modifications afin de rendre l'Accord acceptable à l'Est, comme à l'Ouest et au Sud,
et donc enfin applicable. L'initiative récente tripartite (Algérie, Egypte et Tunisie), qui doit
déboucher très prochainement sur un sommet des chefs d'État de ces pays, est l'un des signes
indiquant qu'un processus est en cours en vue d'une réforme de l'Accord de 2015.
C'est là la seule issue pacifique et négociée à la crise et l'unique moyen de sortir de l'impasse
actuelle qui, si elle devait persister, plongerait le pays dans une vraie une guerre civile dont les
prémices existent déjà. Etant donné les risques de désintégration du pays et des menaces de
l'État islamique Daech qui persistent en dépit de sa défaite relative à Syrte, il est urgent d'aller
vers des modifications très substantielles de l'Accord politique de Skhirat.
* Enseignant-chercheur in Libyan politics, University of Lausanne
MADAGASCAR
La Turquie à l’assaut de l’Afrique dont Madagascar
http://www.madagascar-tribune.com/ Diplomatie Relation internationale mercredi 25 janvier | Yvan
Andriamanga
La visite officielle du président turc Erdogan se termine à Madagascar. Le chef d’Etat turc après
avoir visité le Mozambique et la Tanzanie boucle sa tournée africaine à Madagascar. Ses voitures
blindées l’ont déjà précédé le week-end dernier. Si en Tanzanie et au Mozambique, à part le côté
économique il a insisté sur la lutte contre le Fethullah Gülen, que le régime turc soupçonne d’être
à l’origine de la tentative de putsch de l’année dernière, à Madagascar il devrait insister
« seulement » sur le côté économique. Ceci notamment à travers le forum économique malgachoturc qui aura lieu au CCI Ivato ce jour.
Néanmoins, l’opinion ne comprend pas du tout cet intérêt soudain de la Turquie pour Madagascar
et vice-versa de l’empressement du régime HVM envers Erdogan. On connaît surtout ce dernier à
travers ses problèmes avec les terroristes, la tentative de putsch et la grande purge qui s’en est
suivi. Plus de 40 000 personnes sont jetées en prison en l’espace de quelques mois après le
putsch raté.
Le développement du tourisme est un des secteurs que la Turquie veut développer avec la mise
en place d’une ligne aérienne directe entre les deux pays. Or, la situation du terrorisme de la
Turquie est plus qu’inquiétante notamment pour la Grande Ile qui ne dispose pas de moyens pour
y faire face. Cette ligne directe ainsi que le « tourisme » à grande échelle avec la Turquie
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paraissent un tantinet dangereux pour le moment. Mais le HVM pressé pour récolter les millions
de dollars de la Turquie rassure que tout va bien.
Exploitations minières sauvages : Plus de mille hectares de
forêt décimées
http://www.madagascar-tribune.com/ Environnement Corridor Ankeniheny-Zahamena lundi 30
janvier | Bill
Les communautés de base ou Vondron’olona ifotony (VOI), Ravinala et Taratra appellent au
secours car depuis le mois d’octobre dernier, les exploitations minières sauvages progressent
rapidement jusqu’à l’intérieur du corridor Ankeniheny-Zahamena. Il en est ainsi de la forêt
d’Ambohilera, fokontany Antsevabe, commune rurale de Didy, district d’Ambatondrazaka. Les
carrières se multiplient et les exploitants qui sont de plus en plus nombreux ravagent les forêts
sans que les VOI et les populations riveraines ne puissent s’y opposer devant leur nombre
impressionnant. D’après un habitant de la localité de Bemainty, les VOI et les habitants
commencent à baisser les bras devant ces exploitations sauvages de saphir car ils ne sont
épaulés de nulle part. Les VOI Ravinala et Taratra craignent qu’à ce rythme de progression
effréné toute la forêt du corridor ne disparaisse avant la fin de l’année en cours si l’Etat et le
gouvernement et leurs partenaires ne prennent rapidement leurs responsabilités. La localité de
Bemainty est envahie par les trafiquants et les exploitants miniers tandis que les rizières et
champs de culture ne sont plus que des trous béants bordés d’amas de terre rouge et des troncs
d’arbres déracinés. En tout cas, les conséquences de cette situation sont nuisibles aux jeunes qui
sont facilement attirés par l’argent et le saphir. Un président de l’association des parents d’élèves
fait constater un taux d’abandon scolaire au lycée et au CEG.
Les jeunes filles se prostituent tandis que les garçons se font exploitants miniers ou négociants.
L’insécurité gagne du terrain avec la prolifération des armes à feu dont font usage les brigands
mais aussi les gros trafiquants et négociants pour se protéger des voleurs.
A propos d’insécurité et de paix, le calme est revenu dans le district de Vangaindrano. La vie
quotidienne a repris son cours normal. La population de Vangaindrano attend que les coupables
dans l’affaire de meurtre d’une lycéenne soient sévèrement punis comme les autorités l’ont
promis. Cinq individus ont été arrêtés dans cette affaire qui a failli tourner à la vindicte populaire et
occasionnée des actes de vandalisme dans la ville sans oublier le barrage de la route nationale.
NIGÉRIA
Une mission de l’ONU attaquée à la frontière NigeriaCameroun, 5 morts
Accueil / Monde / Nigéria / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 01/02/2017 à 21:46 | Publié le
01/02/2017 à 21:46
Des inconnus ont attaqué une mission technique des Nations unies à la frontière entre le Nigeria
et le Cameroun, faisant cinq morts et plusieurs blessés.
L’attaque s’est produite mardi en début d’après-midi côté camerounais près de la ville de Kontcha,
a fait savoir mercredi le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest.
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Les personnes tuées sont un employé indépendant sous contrat avec l’ONU, trois Nigérians et un
Camerounais.
L’équipe de l’ONU travaillait à démarquer la frontière longue de 2 000 km, une zone où des
contentieux frontaliers ont surgi dans le passé et où les islamistes radicaux du groupe Boko
Haram sont actifs.
ONU
ONU. Réunion d'urgence pour discuter d'un tir de missile iranien
Accueil / Monde / Organismes internationaux / ONU http://www.ouest-france.fr/ Modifié le
31/01/2017 à 06:10 | Publié le 31/01/2017 à 06:10
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi pour discuter d'un tir de missile de
moyenne portée effectué par l'Iran, ont déclaré des diplomates.
Ce sont les États-Unis qui ont demandé ces consultations d'urgence après que l'ambassadeur
d'Israël à l'ONU a appelé le Conseil de sécurité à agir. « À la lumière du tir de missile de
moyenne portée effectué le 29 janvier par l'Iran, les États-Unis ont demandé une réunion
urgente du Conseil de sécurité », indique la délégation américaine dans un communiqué.
Les discussions sur l'Iran se tiendront après une réunion sur la Syrie prévue à 10 h 00 heure
locale (15 h 00 GMT), selon des diplomates.
Violation des accords de l'ONU ?
L'ambassadeur israélien Danny Danon a estimé que le tir de missile avait violé la résolution de
l'ONU qui interdit à l'Iran d'effectuer des essais de missiles pouvant être équipés de têtes
nucléaires. « La communauté internationale ne doit pas se cacher la tête dans le sable
devant cette agression iranienne, a dit M. Danon. Les membres du Conseil de sécurité
doivent agir immédiatement en réponse à ce geste de l'Iran qui met en danger non
seulement Israël mais le Moyen-Orient dans son ensemble », a-t-il ajouté.
C'est la première demande de consultations formulée par les États-Unis depuis la nomination par
le président Donald Trump de la nouvelle ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.
Resserrer les liens avec Israël
M. Trump a promis de resserrer les liens avec Israël et a vertement critiqué l'accord sur le
nucléaire iranien qui a permis une levée des sanctions internationales contre Téhéran. Le
président américain doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 15 février.
L'Iran a affirmé que ses missiles ne seraient jamais armés de têtes nucléaires et a assuré qu'il
n'avait pas l'intention de développer de programme d'armes nucléaires. Mais des responsables
militaires iraniens ont déclaré souhaiter un développement du programme de missiles du pays.
La Grande-Bretagne, la France et les États-Unis avaient poussé en faveur d'actions du Conseil
lors de tests de missiles iraniens l'an passé. Mais la Russie et la Chine s'étaient opposées à des
sanctions possibles, estimant qu'elles mettraient en danger l'accord sur le nucléaire âprement
négocié. L'accord conclu avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et
les États-Unis impose des restrictions au développement du programme nucléaire iranien en
échange d'une levée des sanctions.
125
Qui est Amina J. Mohammed, l’une des femmes les plus
puissantes au monde ?
Décideurs Parcours de femme
19:30
http://afrique.latribune.fr/ Par Ristel Tchounand | 01/02/2017,
Amina J. Mohammed a pris ses fonctions de vice-secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies le 1
janvier 2017 (Crédits : Reuters)
er
Cela fait un mois jour pour jour qu’Amina J. Mohammed a pris ses fonctions de vice-secrétaire
générale de l’Organisation des nations unies. Qui est cette Nigériane devenue l’une des femmes
les plus puissantes au monde ?
Ce 1er février marque la fin du premier mois d'Amina J. Mohammed au poste de Vice-Secrétaire
général de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Sa nomination annoncée le 25 décembre
2016, elle a pris ses fonctions le 1er janvier 2017. Cette femme politique nigériane est ainsi la 5 ème
personnalité (succédant au Suédois Jan Emliasson), troisième femme et deuxième africaine à
occuper ce poste après la Tanzanienne Asha-Rose Mtengeti Migiro (2007-2012).
Née le 27 juin 1961 (55 ans) à Gombe (nord-est du Nigéria) d'une mère britannique et d'un père
nigérian, Amina J. Mohammed cumule plus de trente-cinq années de carrière. Pur produit de
l'école nigériane et britannique, elle débute sa carrière en 1981 au sein d'Archcon Nigeria, un
cabinet d'architecture et d'ingénierie où elle a passé 10 ans, participant à de multiples projets de
construction d'établissements scolaires et médicaux et de bâtiments publics.
Une businesswoman dans les arcanes du pouvoir
En 1991, cette mère de six enfants fonde Afri-Projects Consortium, une société multidisciplinaire
également investie dans l'ingénierie. A ce projet, elle consacre dix autres années de sa vie et
monte continuellement au créneau, au point de se faire remarquer par les hautes instances du
pouvoir en place à Abuja. C'est ainsi qu'elle endossera, sous trois gouvernements consécutifs
(Olusegun Obasanjo, Umaru Yar'Adua et Goodluck Jonathan), le rôle de Conseillère spéciale sur
les objectifs du Millénaire pour le développement. Un poste qui lui a permis de contribuer
considérablement à la lutte contre la pauvreté, la réforme du secteur public et au développement
durable, et à coordonner des programmes d'un budget annuel de 1 milliard de dollars en faveur de
la réalisation desdits objectifs.
Amina J. Mohammed fait un pas de plus vers le sommet en juin 2012, lorsque Ban Ki-Moon, alors
Secrétaire général de l'ONU la nomme à ses côtés Conseillère spéciale pour la planification du
développement après 2015. Cette nouvelle fonction lui permettra de contribuer à l'élaboration du
Programme de développement durable à l'horizon 2030. Un tournant décisif dans la carrière de
cette femme qui a été à l'œuvre dans la lutte contre la pauvreté, l'égalité des sexes ou encore
l'éducation.
Une année plus tard, en 2013, la quinquagénaire s'engage en politique avec le All Progressives
Congress (APC), le parti politique créé le 6 février qui remportera la présidentielle de 2015, avec
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l'élection de Muhammadu Buhari à la tête du Nigéria. Avant de rejoindre la vice-présidence de
l'ONU, elle était ministre de l'Environnement du Nigéria (novembre 2015-décembre 2016). Son
expertise dans le domaine du développement, elle la partage en tant que professeur assistant
d'un programme de master dédié de l'Université de Columbia à New York.
Une « fierté » pour le N°1 de l'ONU
Le parcours d'Amina J. Mohammed lui vaut toute la confiance du Secrétaire général de l'ONU,
António Guterres, qui n'a pas hésité à louer la compétence de son adjoint à l'occasion de la
nomination de cette dernière :
« Je suis fier d'avoir choisi Mme Amina Mohamed du Nigeria en tant que Secrétaire général
adjoint. Elle est un leader accompli dans le développement international et donnera une
contribution extrêmement importante à la gestion du Secrétariat de l'ONU. Je remercie
sincèrement le président Muhammadu Buhari du Nigeria pour sa générosité dans son prévalant à
servir dans ce rôle important au niveau mondial ».
Fort de tout le travail abattu, Amina J. Mohammed a reçu, en 2006, le Prix national des
distinctions honorifiques de l'Ordre de la République fédérale du Nigéria et a été intronisée en
2007 au Nigerian Women's Hall of Fame.
RUSSIE
La «porte des enfers» a été créée par l’homme, et se trouve
au Turkménistan
http://www.slate.fr Repéré par Xavier Ridel Monde 02.02.2017 - 12 h 48, mis à jour le 02.02.2017
à 13 h 30
Turkmenistan Darvaza crater volcano | Roderick Eime via Flickr CC License by
Le cratère de Darvaza est en fait le résultat d'une opération de forage. Il brule depuis plus de
quarante-cinq ans.
En 1971, des Soviétiques décident de se mettre en quête de pétrole et d’affronter le désert de
Karakoum, qui occupe la moitié du Turkménistan. Tombant sur de gigantesques réserves de gaz,
les scientifiques commencent tout de suite les opérations de forage et installent une plate-forme
destinée à extraire le pétrole.
Seulement, le sol est fragile, et il se dérobe subitement. Aucune victime n’est à déplorer mais le
résultat se solde par un trou de 60 mètres de largeur, sur 20 mètres de profondeur; et le cratère
continue aujourd’hui à bruler en raison des quantités de méthane qu’on y trouve. The Independent
y a consacré un bref article.
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Photo du cratère de Darvaza, par Sunrise Odissey
En voyant les photos prises par les nombreux touristes qui visitent le site, on comprend tout de
suite pourquoi le foyer de gaz se fait appeler «la porte de l’Enfer». Il convient en outre de noter
que l’endroit, très prisé, a obtenu l'excellente note de 4,6 sur Google Map. Une bonne adresse,
donc.
Photo du cratère de Darvaza, par Tormod Sandtorv
SYRIE
Après plusieurs années d'interruption : le football reprend
ses droits à Alep
LE SCAN SPORT Le Scan Sport http://sport24.lefigaro.fr/ Par Le Scan Sport Publié le 30/01/2017
à 07:24
LE SCAN SPORT - Pour la première fois depuis 4 ans, une rencontre s'est tenue entre l'Al-Ittihad
et Hurriya à Alep, sous le regard enchanté de la population locale.
Après 4 années d'interruption, le sport le plus populaire au monde est revenu dans un pays
ravagé par la guerre. En effet, les rebelles s'étaient emparés de la partie Est d'Alep en 2012,
causant une division interne à la Cité entre un secteur tenu par le régime et un autre contrôlé par
les insurgés, rendant la pratique du football impossible. De plus, la Ligue syrienne de football avait
été suspendue dès le commencement du conflit mais les matchs avaient repris en 2012 à une
échelle locale. Ainsi, ces derniers se déroulaient uniquement à Damas et Lattakié, villes
contrôlées par le régime de Bachar Al-Assad.
Concernant la rencontre comptant pour la 6ème journée du championnat national entre l'Al-Ittihad
et Hurriya, elle s'est conclue par la victoire (2-1) de la 1ère équipe mais l'aspect sportif est ici
anecdotique: la symbolique reste prééminente. Les supporters étaient particulièrement heureux
d'assister à leur premier match de football depuis 4 ans. Ghassan Mahmoud, un supporter a
déclaré à cet effet: «Nous commencions à désespérer car aucun match n'avait lieu à Alep» avant
d'ajouter «Maintenant que la sécurité est de retour, nous espérons que les supporters du club
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reviendront progressivement dans les gradins.» Il est vrai que la police anti-émeute était mobilisée
en masse pour surveiller les nombreux supporters présents.
Un moment tant attendu
Dans la semaine, le vice-président de l'Union générale des sports, Maher Khayata, a affirmé:«Le
match est un premier pas pour que les équipes d'Alep puissent de nouveau jouer à domicile.»
Côté terrain, les joueurs ont exprimé leur joie de pratiquer leur sport. Bakri Turab, l'un des
protagonistes de la rencontre a confié à l'AFP qu'il attendait «ce moment depuis des années.»
Peut-être le retour total du ballon rond en Syrie? C'est ce qu'a indiqué un responsable de la
fédération nationale concernant les villes centrales de Homs et Hama, reprises par Damas et
jugées désormais sûres. Pour rappel, le conflit a causé la mort d'environ 310.000 personnes et
déplacé des millions d'innocents.
Les Etats-Unis envoient des blindés aux insurgés près de
Raqqa
Accueil / Monde / États-Unis / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 01/02/2017 à 00:38 | Publié le
01/02/2017 à 00:37
La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique a accru son soutien à
ses alliés syriens en leur fournissant pour la première fois des véhicules blindés alors qu'ils se
préparent à une nouvelle phase dans la bataille pour la reprise de Raqqa, la "capitale" de l'EI.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont dominées par les milices kurdes des Unités
de protection du peuple (YPG), luttent contre l'EI dans le nord de la Syrie, notamment pour
reprendre Rakka.
Le porte-parole des FDS, Talal Silo, a déclaré que la livraison des véhicules blindés marquait une
amélioration significative dans l'aide apportée par les Etats-Unis et a attribué ce changement à la
nouvelle administration républicaine. Donald Trump a déclaré que l'éradication de l'EI était l'une
de ses grandes priorités
« Soutien total de la nouvelle direction américaine »
« Nous voyons des signes d'un soutien total de la nouvelle direction américaine, plus
important qu'avant, à nos forces », a déclaré Talal Silo. « Auparavant, nous ne recevions pas
ce genre de soutien, seulement des armes légères et des munitions. » Un porte-parole du
Pentagone a déclaré que les véhicules avaient été fournis à la Coalition arabe syrienne, qui fait
partie des FDS. Il s'agit d'aider ce groupe, dans son avancée vers Rakka, à affronter la menace
que constituent les explosifs artisanaux utilisés par l'EI, a dit ce porte-parole.
Il n'y a pas de changement de politique, a-t-il dit. « Le département de la Défense ne fournit de
matériel et de formation qu'à la Coalition arabe syrienne », a déclaré le major Adrian J.T.
Rankine-Galloway dans un communiqué.
« Eradiquer l'Etat islamique »
La stratégie des Etats-Unis dans la lutte contre l'EI en Syrie a créé des tensions avec la Turquie,
qui considère les YPG comme un prolongement en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), organisation turque qui lutte depuis 30 ans pour l'autonomie dans le sud-est de la Turquie.
D'où sans doute la prudence du Pentagone dans sa formulation. Les YPG constituent l'ossature
militaire des régions autonomes mises en place par les groupes kurdes et leurs alliés dans le nord
de la Syrie depuis le début de la guerre en 2011.
Donald Trump, qui a promis lors de son discours d'investiture d'éradiquer l'EI et les groupes du
même genre "de la surface de la Terre", a signé un décret samedi demandant au Pentagone, à
l'état-major interarmées et à d'autres organisations gouvernementales de lui soumettre d'ici un
mois un plan sur la façon de parvenir à ce but. Les Etats-Unis ont jusqu'à présent fourni un appui
aérien, dépêché des membres des forces spéciales et livré des armes légères aux FDS qui
129
cherchent à isoler Raqqa, après avoir chassé les djihadistes d'une grande partie du nord-est de la
Syrie.
Fortes d'un soutien américain accru, les FDS ont l'intention de poursuivre leur entreprise
d'encerclement progressif de Rakka. Les deux premières phases ont consisté à s'emparer de
secteurs au nord et à l'ouest de Raqqa. La troisième phase consiste à prendre les zones restantes
et notamment la route entre la « capitale » syrienne de l'EI et la province de Daïr az Zour,
frontalière de l'Irak, a-t-on appris mardi de source militaire kurde. De violents combats opposent
depuis plus de deux semaines les djihadistes aux dernières forces gouvernementales syriennes
présentes à Daïr az Zour, dont la région constitue la première zone de repli pour les combattants
de l'EI contraints de fuir l'Irak en raison de l'offensive de Mossoul.
Nouvelle opération prévue « dans les prochains jours »
« La prochaine phase de notre campagne consistera à isoler complètement Rakka », a dit le
responsable militaire kurde, qui a tenu à rester anonyme. « Pour y parvenir, nous devons
atteindre la route entre Rakka et Daïr az Zour. Ce sera une mission difficile », a-t-il ajouté.
Le porte-parole des FDS, Talal Silo, a lui aussi évoqué une « nouvelle opération » contre l'EI qui
devrait débuter « dans les prochains jours » mais il n'a pas voulu donner davantage de
précisions.
Les FDS sont à un kilomètre du barrage sur l'Euphrate à l'ouest de Raqqa. Il reste maintenant à le
prendre, indique Talal Silo. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée à
Londres qui suit le conflit syrien, les FDS ne progressent plus vers le barrage en raison de la
résistance de l'EI.
TURQUIE
Les trois volte-faces diplomatiques d'Erdogan
LES BLOGS
Loin de renforcer la position internationale de la Turquie, Erdogan affaiblit son pays en
tournant le dos à plusieurs engagements structurels.
31/01/2017 17:46 CET | Actualisé 01/02/2017 5:46
Cyrille Bret Docteur et enseignant à Sciences Po Paris au sein de l'Ecole d'affaires publiques
Umit Bektas / Reuters Les trois volte-faces diplomatiques d'Erdogan. REUTERS/Umit Bektas
Aux côtés de la Russie, la Turquie vient patronner les négociations d'Astana sur le cessez-le-feu
en Syrie. Les apparences sont sauves: la Turquie conserve l'image d'une puissance régionale
essentielle. Mais en réalité, à force de retournements d'alliance, le président Erdogan a
démonétisé la parole de son pays sur la scène internationale. En s'alliant avec Moscou et en
réalisant des purges massives, il mine la crédibilité de son alliance avec les Etats-Unis et son
partenariat avec l'Europe. La Turquie a un homme fort. Mais sans doute plus de politique
étrangère.
Le déclin de l'atlantisme
Depuis la Guerre Froide, l'alliance avec les Etats-Unis est le socle de la politique internationale de
la Turquie. Entrée dans l'Alliance atlantique dès 1952, elle a été un bastion au contact direct de
l'URSS et de l'Iran à partir de 1979. Elle met à disposition des Etats-Unis la base d'Icirlik à partir
de laquelle les forces armées américaines ont agi durant les Guerres du Golfe. Et elle abrite une
partie du bouclier anti-missile américain. Malgré l'intervention turque à Chypre en 1974 et malgré
130
la Guerre du Golfe en 1991, la Turquie était, jusqu'à il y a peu, considérée comme un allié fiable à
Washington. Désormais, c'est la tension qui prévaut. Sur la question kurde, Washington et Ankara
ont des positions opposées. Les Etats-Unis appuient les mouvements kurdes en Irak et en Syrie.
La Turquie est, elle, en guerre ouverte avec tous les mouvements kurdes de la région même hors
de Turquie. Les tensions entre Etats-Unis et Turquie portent aussi sur l'extradition de Gülen vers
la Turquie. Suite à la tentative de coup d'Etat du 16 juillet 2016, le président Erdogan pourchasse
son ancien allié et se heurte, dans cette purge, à son allié américain. Enfin, au moment où
l'Alliance renforce sa présence en Europe orientale contre la Russie, son allié turc opère un
rapprochement soudain avec Moscou. La fidélité d'Ankara à ses engagements otaniens est
incertaine. A l'aube de la présidence Trump, redoutée à Ankara, la Turquie d'Erdogan a largement
dilapidé son crédit auprès de son plus solide allié.
Vers un axe Ankara-Moscou-Téhéran ?
Le rapprochement récent ente le "Sultan" Erdogan et le "Tsar" Poutine est abondamment
médiatisé. Il s'agit pourtant d'un attelage improbable. Sur le front syrien, la Russie soutient le
régime al-Assad, son allié depuis 1971. Au contraire, pour la Turquie, c'est l'ennemi traditionnel:
soutenu par les Kurdes, ennemi d'Israël et en guerre avec les islamistes sunnites, le régime alAssad est la cible de l'administration Erdogan comme des précédents gouvernements. Ces
contorsions à l'égard de la Russie agitent l'opinion publique turque et l'AKP: pendant les
bombardements russes d'Alep les postes diplomatiques russes en Turquie ont dû être protégés
par l'armée. L'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie souligne que la politique pro-russe
d'Erdogan entre non seulement en contradiction avec les convictions de ses électeurs mais
également avec les intérêts structurels de la Turquie en Asie centrale et dans le Caucase. La
Turquie s'aventure même dans une coopération avec l'Iran qui laisse perplexe: celle-ci sape les
efforts d'Erdogan pour acquérir le statut de grande puissance sunnite et grève ses efforts pour
renouer avec Israël. Le réchauffement des relations avec Moscou masque mal la faiblesse du
pays.
La fin des ambitions européennes
Le candidat Erdogan s'était fait élire sur la promotion de la candidature de la Turquie en Europe.
L'enjeu de l'AKP était de montrer que le kémalisme n'avait pas le monopole de la modernisation.
Au fil du temps, l'europhilie d'Erdogan s'est avérée purement tactique. Elle lui a servi pour évincer
l'armée des structures de gouvernement mais aujourd'hui, les désaccords entre l'Union
européenne et la Turquie sont croissants. Les libertés publiques sont menacées par les
arrestations de masse, les persécutions de journalistes, les limitations à la liberté d'expression:
l'ambition démocratique turque est démonétisée en Europe. De même, la réforme constitutionnelle
en cours, sans doute validée par référendum en avril prochain, éloignera sans doute davantage la
Turquie des standards de gouvernance de l'Union. Concernant la question des réfugiés, l'accord
conclu avec la chancelière Merkel a instauré entre l'Union européenne un rapport de force peu
propice à un rapprochement. Les questions récurrentes du génocide arménien, des Kurdes, de la
division de Chypre accentuent le fossé entre Union et Turquie. La perspective d'adhésion est
aujourd'hui devenue irréelle. Aujourd'hui, la Turquie est tenue en suspicion partout en Europe.
Loin de renforcer la position internationale de la Turquie, Erdogan affaiblit son pays en tournant le
dos à plusieurs engagements structurels soit pour la Turquie soit pour son propre programme :
processus de paix négociée avec les Kurdes, accélération de la candidature à l'UE, fidélité à l'allié
américain, soft power islamo-conservateur. Une série de reniements ne font pas une stratégie.
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UKRAINE
Combats en Ukraine: inquiétude pour la population
d'Avdiïvka
Actualité International AFP Modifié le 01/02/2017 à 14:15 - Publié le 01/02/2017 à 12:14 | AFP
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Le 1 février 2017, des gens s'agenouillent sur la place de l'Indépendance à Kiev lors d'une cérémonie de deuil de
soldats ukrainiens morts à Avdiïvka
La ville d'Avdiïvka, située sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, restait mercredi l'épicentre
d'une nouvelle flambée de violences entre séparatistes prorusses et soldats ukrainiens et au cœur
des inquiétudes pour ses 20.000 habitants, pris entre les tirs.
De nouveaux combats ont entraîné la mort de deux soldats ukrainiens, selon l'armée, qui avait
déjà fait part plus tôt du décès d'un autre de ses soldats.
Les rebelles ont annoncé de leur côté la mort de deux civils près de Donetsk, bastion des rebelles,
et Makeïevka, petite ville voisine, tandis que la police pro-Kiev d'Avdiïvka a déclaré qu'une
habitante a été tuée par un tir.
Cuisine au feu de camp pour des soldats ukrainiens dans la ville d'Avdiïvka près de Donetsk, le 31 janvier 2017 ©
Aleksey FILIPPOV AFP
Au total, 19 personnes ont péri depuis le regain de tensions dimanche sur cette portion de la ligne
de front dans l'est du pays. Les combats des derniers jours sont les plus sanglants depuis
l'instauration d'une trêve fin décembre.
Alors qu'elle restait privée d'électricité et connaissait d'importantes coupures en eau courante, la
population de cette ville industrielle située une dizaine de kilomètres au nord de Donetsk doit aussi
faire face à un chauffage sporadique, par des températures atteignant les -12 degrés Celsius.
"C'était une nuit très difficile, les enfants ont été réveillés par les tirs", a confié à l'AFP Larissa
Mikhaïlivna, retraitée de 62 ans habitant la ville.
Un soldat ukrainien aide une femme âgée à transporter ses effets personnels vers une tente dressée pour les
résidents de la ville d'Avdiïvka, le 31 janvier 2017 © Aleksey FILIPPOV AFP
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"Un obus est passé devant la fenêtre de notre maison, mais, Dieu merci, il n'a pas éclaté", raconté
cette femme qui a décidé de quitter la ville avec ses deux petites-filles.
Plus de 70 habitants ont comme elle quitté la zone, bien que l'armée ukrainienne n'ait pas
annoncé une évacuation de la population.
"A 10H00 (08H00 GMT), 77 personnes ont été évacuées. Au total, 180 personnes sont inscrites
sur les listes, elles seront évacuées ce soir ou demain", a déclaré Pavlo Jebrivski, à la tête de
l'administration pro-Kiev de cette ville.
"Il y a des personnes âgées qui ne peuvent même pas quitter leurs appartements et qui y sont
restées deux jours durant, sans chauffage", a regretté un soldat âgé de 23 ans, répondant au nom
de guerre Nikopol, qui aidait les habitants à évacuer la ville.
Alexander Hug (C), le premier adjoint en chef de la mission d'observation de l'OSCE en Ukraine, parle avec des
habitants de la ville d'Avdiïvka sous une tente dressée pour eux, le 31 janvier 2017 © Aleksey FILIPPOV AFP
L'armée, qui contrôle la ville d'Avdiïvka, a dressé sur le gazon du stade municipal six grandes
tentes où des générateurs permettaient de fournir aux habitants chauffage et thé chaud, mais
aussi de quoi recharger leurs téléphones.
Certains habitants s'aventuraient dans les rues, profitant d'une accalmie relative des combats
mercredi matin, selon une journaliste de l'AFP sur place.
Les autorités ont affirmé avoir réussi à rétablir en partie le chauffage et l'arrivée de gaz dans les
appartements d'Avdiïvka.
- Attaques au petit matin Outre les 19 personnes tuées depuis dimanche, les combats ont également fait au cours de ces
dernières 24 heures une trentaine de blessés, dont 20 soldats ukrainiens selon l'armée.
L'armée a accusé sur Facebook les rebelles d'avoir mené plusieurs attaques contre ses positions
près d'Avdiïvka cette nuit et au petit matin, avec, entre autres, grenades, mitrailleuses, lanceroquettes.
"Des tirs ont lieu actuellement. Il faut un cessez-le-feu pour commencer les travaux de
reconstruction", a déclaré sur Twitter la mission de surveillance de l'Organisation pour la sécurité
et la coopération en Europe (OSCE), dont le chef adjoint Alexander Hug s'est rendu à Donetsk.
Ce regain de violence a provoqué l'inquiétude de l'Union européenne, des États-Unis et l'ONU. La
diplomatie de l'UE a ainsi dénoncé mardi soir une "rupture flagrante du cessez-le-feu" en vigueur
depuis fin décembre.
Exprimant ses "graves inquiétudes" devant cette évolution de la situation, le Conseil de sécurité
de l'ONU a lui appelé au rétablissement immédiat de la trêve. Lors d'une réunion à huis clos, il a
voté un texte, rédigé par Kiev, appelant à "un retour immédiat au régime de cessez-le-feu".
Le président ukrainien Petro Porochenko, dont le pays prend la présidence du Conseil de sécurité
pour le mois de février, a indiqué sur Twitter qu'il "continuera à profiter de toutes les opportunités
pour défendre l'Ukraine contre l'agression russe".
De son côté, le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov a rétorqué en accusant Kiev d'utiliser les
affrontements à Avdiïvka comme "un moyen de pression sur Moscou".
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L'Ukraine est en proie depuis bientôt trois ans à un conflit ayant fait près de 10.000 morts. Kiev et
les Occidentaux accusent Moscou de soutenir militairement et financièrement les rebelles
prorusses, ce que la Russie dément.
01/02/2017 14 : 14 : 08 - Avdiïvka (Ukraine) (AFP) - © 2017 AFP
Ukraine: regain d'affrontements dans l'est du pays
Actualité International AFP Modifié le 01/02/2017 à 06:16 - Publié le 31/01/2017 à 17:02 | AFP
Distribution de repas chauds à Avdiivka dans la province de Donetsk, le 31 janvier 2017
L'est de l'Ukraine a connu mardi un regain d'affrontements entre l'armée de Kiev et les rebelles
prorusses près d'Avdiïvka, sur la ligne de front, où des milliers de civils sont sans électricité ni
chauffage, suscitant l'inquiétude de l'Union européenne et de l'ONU.
Exprimant ses "graves inquiétudes" devant cette évolution, le Conseil de sécurité de l'ONU a
appelé au rétablissement immédiat du cessez-le-feu en vigueur.
Alors qu'au moins 13 personnes ont été tuées depuis dimanche dans des combats près de la ville
industrielle d'Avdiïvka, le plus lourd bilan depuis plusieurs mois, la diplomatie de l'UE a dénoncé
une "rupture flagrante du cessez-le-feu" mis en place fin décembre.
Le Kremlin s'est dit "extrêmement préoccupé" par la situation, par la voix de son porte-parole
Dmitri Peskov.
Le département d'Etat américain a fait part de sa "profonde préoccupation" et réclamé "un cessezle-feu immédiat et durable afin d'éviter une crise humanitaire plus importante".
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a estimé que la "priorité (était) la
sécurité et un cessez-le-feu durable, en conformité avec les accords de Minsk", du nom du
règlement diplomatique scellé en février 2015 entre la Russie, l'Ukraine, l'Allemagne et la France
pour mettre fin au conflit ukrainien.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a appelé les deux parties à
"cesser les hostilités et à respecter le cessez-le-feu", jusque là globalement respecté.
A New York, le Conseil de sécurité a approuvé à l'unanimité, à l'issue d'une réunion à huis clos,
un texte rédigé par l'Ukraine.
Les membres du Conseil ont "exprimé leurs graves inquiétudes à propos de la dangereuse
dégradation de la situation dans l'est de l'Ukraine et de son impact sur la population civile". Ils "ont
appelé à un retour immédiat au régime de cessez-le-feu".
Alors qu'auparavant la Russie bloquait systématiquement les projets de texte soumis par
l'Ukraine, qui est membre non permanent du Conseil, elle ne l'a pas fait cette fois.
Avdiïvka, ville située une dizaine de kilomètres au nord du bastion rebelle de Donetsk, est au
centre des combats qui font rage depuis trois jours entre l'armée ukrainienne et les rebelles
prorusses.
Mardi matin, les autorités séparatistes ont annoncé la mort d'un civil, s'ajoutant aux sept
personnes tuées lundi : deux civils, deux rebelles et trois soldats ukrainiens. Dimanche, quatre
soldats ukrainiens et un rebelle y avaient déjà été tués dans des combats.
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Des personnes parmi les 20.000 habitants de Avdiivka dans la province de Donetsk ontr trouvé refuge et un peu de
chaleur sous des tentes, le 31 janvier 2017 © Aleksey FILIPPOV AFP
Les belligérants s'affrontaient mardi après-midi avec des tirs d'artillerie et de lance-roquettes,
selon une journaliste de l'AFP sur place. Les deux camps s'accusent mutuellement d'être à
l'origine de ces attaques.
- Ni eau, ni chauffage A la suite des affrontements, les 20.000 habitants d'Avdiïvka sont privés d'électricité et chauffage,
selon l'armée ukrainienne, qui contrôle la ville.
"Il n'y a plus d'électricité, nous n'avons pas trouvé de solution pour le chauffage et les conduites
de gaz ont été détruites" à Avdiïvka, a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'armée, Olena
Mokryntchouk.
"L'impact des combats sur la population civile est grave, il y a peu ou pas d'accès à l'eau
courante, au chauffage et à l'électricité pour plusieurs milliers d'habitants des deux côtés de la
ligne de front", a confirmé dans un communiqué l'Organisation pour la sécurité et la coopération
en Europe (OSCE).
"L'hiver rigoureux aggrave les conséquences humanitaires" de ces combats, a-t-elle souligné,
alors que les températures à Avdiïvka chutaient mardi jusqu'à -13 degrés.
La centrale électrique a été fortement endommagée par des tirs d'obus, a déclaré à l'AFP son
directeur, Moussa Magomedov.
Un auxiliaire sanitaire se tient debout sur un véhicule blindé de transport de troupes le 30 janvier 2017 à Donetsk
après avoir déposé un militaire blessé à l'hôpital d'Avdiivka © Aleksey FILIPPOV AFP
Un haut responsable militaire, Fridon Vekoua, a affirmé pour sa part à l'AFP se préparer à une
éventuelle évacuation des habitants d'Avdiïvka. "Nous le ferons en dernier recours. Il reste une
chance de rétablir le chauffage", a-t-il cependant souligné.
- Kiev appelle à la "fermeté" Lundi lors d'une visite à Berlin, le président ukrainien Petro Porochenko avait appelé à "agir avec
fermeté" face à Moscou, qu'il accuse de soutenir financièrement et militairement les séparatistes
de l'est de l'Ukraine, ce que la Russie dément.
L'OSCE a demandé aux autorités de Kiev et aux rebelles d'"agir de manière responsable et de
produire des résultats tangibles lors de la rencontre de cette semaine du Groupe de contact
trilatéral", prévue mercredi à Minsk.
Ce Groupe de contact réunissant Kiev, Moscou et l'OSCE avait permis la signature d'accords de
paix en 2015, dont les dispositions sont cependant régulièrement violées et dont le volet politique
est resté lettre morte.
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Depuis bientôt trois ans, l'Ukraine est en proie à un conflit aux portes de l'Union européenne qui a
fait près de 10.000 morts.
01/02/2017 06 : 15 : 17 - Avdiïvka (Ukraine) (AFP) - © 2017 AFP
Ukraine : l'Otan demande à la Russie de faire cesser les
violences
ACTUALITE International http://www.lefigaro.fr/ Avec AFP Par Juliette Mickiewicz Mis à jour le
01/02/2017 à 20:44 Publié le 01/02/2017 à 17:41
Le sud-est du pays fait face, depuis trois jours, à des violences qui ont provoqué la mort d'au
moins treize personnes, dont sept soldats. C'est le plus important bilan de pertes militaires et
civiles depuis un an.
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, a exprimé, ce mercredi, son inquiétude en
qualifiant les affrontements qui ont fait 19 morts depuis dimanche dans l'est de l'Ukraine de «plus
grave regain de violence» que le pays ait connu depuis longtemps.
Au cours de la même prise de parole, il a même sommé la Russie d'user de sa «considérable
influence auprès des séparatistes» prorusses pour faire en sorte que les violences cessent. Les
Occidentaux accusent en effet Moscou de soutenir militairement et financièrement les rebelles
prorusses dans ce conflit qui a déjà fait près de 10.000 morts.
5.600 violations du cessez-le-feu en une semaine
Le chef de l'Alliance atlantique, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Bruxelles, a
notamment évoqué les combats, ce mercredi, autour de la ville d'Avdiïvka, située sur la ligne de
front dans l'est du pays et devenu l'épicentre d'une nouvelle flambée de violences entre
séparatistes prorusses et soldats ukrainiens. Pour avancer ces chiffres, il s'est appuyé sur la
publication de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) qui fait état de
«plus de 5.600 violations du cessez-le-feu au cours de la semaine passée», tandis que 20.000
personnes dans la région sont privées de «chauffage, d'électricité et d'eau» par «des
températures glaciales».
Une nouvelle fois, Jens Stoltenberg a réclamé le respect du cessez-le-feu par les toutes les
parties, un retrait de toutes les armes lourdes interdites et un libre accès des observateurs de
l'OSCE, conformément aux accords de Minsk.
Les combats des derniers jours sont les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve fin
décembre, et ont déjà provoqué l'inquiétude des États-Unis, de l'ONU et de l'Union européenne,
dont la diplomatie avait dénoncé mardi soir une «rupture flagrante du cessez-le-feu».
Violences en Ukraine : Porochenko appelle à faire pression
sur Moscou
actu monde par Avdiïvka (Ukraine) (AFP) le 2 février 2017 à 18:33
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Cérémonie funèbre dans le centre de Kiev le 1er février 2017 pour un soldat ukrainien tué dans des combats dans
l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine © AFP - Sergei SUPINSKY
Le président ukrainien Petro Porochenko a appelé jeudi à faire pression sur la Russie au
cinquième jour de combats entre soldats ukrainiens et rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine
qui ont fait au moins 21 morts depuis dimanche.
Ces affrontements, les plus violents depuis une trêve obtenue en décembre, sont aussi les
premiers depuis l’investiture du président américain Donald Trump, qui prône un rapprochement
avec la Russie accusée par Kiev et l’Union européenne de soutenir militairement les séparatistes.
"Les soldats russes tirent sur Avdiïvka (...) Le monde doit être plus actif dans sa pression sur la
Russie pour obtenir un cessez-le-feu", a déclaré Petro Porochenko, cité dans un communiqué par
son service de presse, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue slovaque Andrej
Kiska.
Les combattants des deux camps ont continué à s’affronter dans la nuit de mercredi à jeudi à
coups de roquettes et d’obus de mortier qui ont notamment tué une civile. Les autorités
séparatistes ont également annoncé le décès d’un de leurs combattants dans les faubourgs
d’Avdiïvka, portant à 21 le nombre de morts depuis la reprises des violences.
Alors que les températures descendent sous les -20° en plein coeur de l’hiver ukrainien, les
20.000 habitants d’Avdiïvka doivent en outre faire face à des pénuries de chauffage et d’eau
courante suite aux dégâts infligés à la centrale électrique de la ville.
La question de la responsabilité initiale dans la rupture de la trêve n’est pas tranchée, les deux
camps, soldats ukrainiens et rebelles prorusses, s’accusant mutuellement. Mais la ville d’Avdiïvka,
sur la ligne de front, est sous le contrôle de l’armée ukrainienne, et des soldats ukrainiens ont
indiqué à l’AFP avoir été pris par surprise par les attaques durant le week-end des séparatistes.
La nuit passée, une journaliste de l’AFP sur place a été témoin d’attaques menées par les rebelles
contre des positions ukrainiennes.
La diplomatie ukrainienne a démenti jeudi des accusations de Moscou selon lesquelles Kiev a
intensifié les violences pour attirer l’attention internationale sur ce conflit quasiment gelé,
dénonçant des accusations "à la fois absurdes et complètement fausses".
Mercredi, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a pour sa part appelé Moscou à user de
sa "considérable influence auprès des rebelles" prorusses pour mettre fin aux violences.
- Mortiers et gruau L’armée ukrainienne a affirmé à l’AFP avoir repoussé "plusieurs attaques" contre ses positions. "Il
n’y a pas de lumière dans la ville et nous gardons la centrale électrique à la température la plus
basse possible pour éviter que les tuyaux ne gèlent", a précisé la porte-parole de la 72e brigade
de l’armée, Olena Mokryntchouk.
Un soldat ukrainien répondant au nom de guerre de "Zoo" a par ailleurs indiqué jeudi à l’AFP être
persuadé que des soldats russes ont participé aux attaques contre Avdiïvka. "Personne d’autre
n’aurait pu se coordonner aussi bien", a-t-il affirmé.
Face à la menace de pénurie alimentaire, l’armée a installé des cantines itinérantes pour
distribuer du gruau de sarrasin et du thé à plusieurs centaines d’habitants. Sept camps ont en
outre été installés à travers la ville pour permettre à la population de se réchauffer.
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"En ce moment, nous préparons du sarrasin et de la bouillie de millet. Nous espérons recevoir de
la viande en conserve dans la soirée", a expliqué à l’AFP un soldat de 40 ans ne souhaitant
donner que son nom de guerre, Taras.
Avdiïvka a toujours été un point stratégique du conflit. Prise par les combattants prorusses en avril
2014 en écho au soulèvement pro-européen du Maïdan à Kiev, la ville a été reprise quelques
mois plus tard par les troupes de Kiev qui y ont depuis gardé un très important contingent.
Distante de moins de 10 kilomètre du bastion rebelle de Donetsk, c’est aussi un nœud routier dont
les combattants rebelles ont su profiter pour déplacer des armes lourdes, sa cokerie ayant aussi
une importance cruciale pour l’alimentation en électricité de la région.
Nouvelles victimes dans l’est de l’Ukraine, Washington
condamne Moscou
actu monde par Avdiïvka (Ukraine) (AFP) le 3 février 2017 à 22:04
Regain de violence en Ukraine © AFP - S.Ramis/J.Jacobsen
Au moins neuf personnes ont été tuées vendredi le long de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine,
au sixième jour d’affrontements pour le contrôle de la ville d’Avdiïvka, Washington condamnant les
"actions agressives" de Moscou.
Armée ukrainienne et rebelles prorusses s’affrontent depuis plusieurs jours à coup de mortiers et
tirs d’artillerie dans cette ville industrielle sous contrôle de Kiev, située sur le front dans l’Est, à une
dizaine de kilomètres au nord du bastion rebelle de Donetsk.
Les autorités ukrainiennes ont annoncé la mort au cours des dernières 24 heures de cinq soldats
ukrainiens près de la ligne de front, tandis que les autorités séparatistes ont rapporté que deux
civils avaient été tués par des bombardements ukrainiens à Donetsk.
Selon les forces de Kiev, une habitante et un secouriste ont aussi été tués dans les derniers
combats à Avdiïvka, portant le bilan des affrontements à 34 morts depuis dimanche.
Il s’agit des pires violences depuis l’instauration d’un cessez-le-feu "illimité" fin décembre et du
bilan le plus lourd depuis les périodes les plus meurtrières de la guerre en 2014 et 2015.
Les bombardements ont néanmoins diminué vendredi en intensité à Avdiïvka. Seuls des tirs
sporadiques de mortier étaient audibles à ses extrémités, selon des journalistes de l’AFP sur
place.
Près de 20.000 habitants restent néanmoins sans chauffage malgré des températures hivernales.
L’approvisionnement en eau courante a été rétabli mais les canalisations ne permettent pas
d’approvisionner les appartements situés aux derniers étages des immeubles.
Seules 200 personnes ont jusqu’ici réussi à quitter la ville.
- ’Condamnation forte et claire’ Les deux camps s’accusent mutuellement d’être à l’origine de cette flambée de violences, la
première depuis l’investiture du président américain Donald Trump, qui prône un rapprochement
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avec la Russie accusée par Kiev et l’Union européenne de soutenir militairement les séparatistes,
ce que Moscou dément.
Lors de sa première intervention très attendue devant le Conseil de sécurité de l’ONU,
l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Nikki Haley a affirmé jeudi vouloir "de meilleures relations
avec la Russie", tout en "condamnant de manière forte et claire les agissements russes", qu’elle a
qualifié d’"actions agressives".
"La Russie ne peut que prendre (des mesures) sur le front politique et diplomatique, ce qu’elle
fait", a rétorqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Actuellement, l’important est d’une manière ou d’une autre de forcer et convaincre Kiev à
abandonner ce genre d’aventures assez criminelles", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui s’est entretenu vendredi au téléphone avec son
homologue européenne Federica Mogherini, a évoqué notamment lors de cette conversation
"l’aggravation de la situation en Ukraine", les deux diplomates ayant convenu de se rencontrer
prochainement, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Jeudi, le président Vladimir Poutine avait déjà accusé Kiev d’avoir orchestré la reprise des
hostilités, estimant que l’armée ukrainienne a "avancé de 200 mètres dans le territoire contrôlé par
les milices" rebelles avant d’en être repoussée.
De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko a appelé la communauté internationale à
"mettre la pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu" dans l’Est.
Investie par les combattants prorusses en avril 2014 avant d’être reprise quelques mois plus tard
par les troupes de Kiev qui y ont depuis gardé un très important contingent, Avdiïvka a toujours
été un point stratégique du conflit.
C’est notamment un nœud routier dont les combattants rebelles ont su profiter pour déplacer des
armes lourdes, sa cokerie ayant aussi une importance cruciale pour l’alimentation en électricité de
la région.
Le conflit entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne a fait plus de 10.000 morts depuis
son déclenchement en avril 2014, qui a suivi l’arrivée d’un gouvernement pro-occidental à Kiev et
l’annexion de la Crimée par la Russie.
Alors que M.Trump a prôné un rapprochement avec Moscou pendant sa campagne électorale,
l’ambassadrice Nikki Haley a averti jeudi que les sanctions contre la Russie resteront en place
"jusqu’à ce qu’elle redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à l’Ukraine".
Trois raisons de s'inquiéter de la situation en Ukraine
Le conflit entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne a fait plus de 10 000 morts
depuis son déclenchement en avril 2014.
Un enfant dans la ville Avdiivka, située le long de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, le 2 février 2017. (ALEXEY
FILIPPOV / AFP)
franceinfo avec AFP et Reuters France Télévisions Mis à jour le 03/02/2017 | 20:30 publié le
03/02/2017 | 20:30
Au moins 32 personnes ont été tuées depuis le 29 janvier le long de la ligne de front dans l'est de
l'Ukraine, au sixième jour d'affrontements pour le contrôle de la ville d'Avdiïvka, dans l'est de
l'Ukraine.
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Armée ukrainienne et rebelles prorusses s'affrontent depuis plusieurs jours à coups de mortiers et
tirs d'artillerie dans cette ville de 20 000 habitants sous contrôle de Kiev, située à une dizaine de
kilomètres du bastion rebelle de Donetsk. Face à cette reprise des combats, le Conseil de sécurité
de l'ONU a appelé au calme, mais la situation reste très précaire pour les habitants, privés de
chauffage et d'électricité.
Capture écran Google Maps de la ville d'Avdiivka en Ukraine, vendredi 3 février 2017. (GOOGLE MAPS)
Le conflit fait des morts chaque jour
"Il y a des combats en continu depuis dimanche et des attaques d'ampleur sur nos positions", a
indiqué un commandant de l'armée ukrainienne. Depuis la reprise du conflit entre forces de Kiev
et rebelles prorusses, le 29 janvier, 32 personnes, civils et soldats, ont été tuées dans les
affrontements les plus meurtriers depuis l'instauration d'une nouvelle trève "illimitée", signée fin
décembre 2016. "Les combats n'ont jamais cessé depuis les accords de Minsk, mais cette fois-ci il
y a une accélération du conflit. Elle est due au contexte international pour l'essentiel", décrit
Georges Mink, sociologue spécialiste de l'Ukraine à franceinfo.
Chaque jour, l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses font état de nouvelles victimes. Au
cœur de ce conflit, les 20 000 habitants d'Avdiïvka se retrouvent privés d'électricité et chauffage.
"Il n'y a plus d'électricité, nous n'avons pas trouvé de solution pour le chauffage et les conduites
de gaz ont été détruites", a déclaré une porte-parole de l'armée.
L'Ukraine est en proie depuis presque trois ans à un conflit ayant fait près de 10 000 morts et
opposant les forces gouvernementales à des séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les
Occidentaux, sont soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément.
Les mises en garde internationales se multiplient
Face à cette situation, plusieurs organisations internationales et Etats s'alarment. "Nous exigeons
un arrêt immédiat des combats. Le respect complet du cessez-le-feu est une étape cruciale vers
l'application intégrale des accords de Minsk, qui est la base pour une solution pacifique et durable
du conflit", a dénoncé l'Union européenne.
De son côté, le ministère américain des Affaires étrangères a réclamé "un cessez-le-feu immédiat
et durable afin d'éviter une crise humanitaire plus importante". Washington a également "réaffirmé
(son) soutien à la mise en oeuvre complète des accords de Minsk", du nom du règlement
diplomatique scellé en février 2015 entre la Russie, l'Ukraine, l'Allemagne et la France pour mettre
fin au conflit ukrainien.
Un tank des forces ukrainiennes Avdiivka, dans l'est de l'Ukraine, le 2 février 2017. (ALEXEY FILIPPOV / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a demandé vendredi 3 février à
son homologue russe Sergueï Lavrov de tout faire pour mettre fin aux combats qui ont repris dans
l'est de l'Ukraine, tandis que le ministre des Affaires étrangères allemand a dénoncé "une violation
du cessez-le-feu".
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La position de Donald Trump reste incertaine
Lors de sa première intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadrice des
Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley a affirmé vouloir "de meilleures relations avec la Russie", tout en
"condamnant de manière forte et claire les agissements russes", qu'elle a qualifiés d'"actions
agressives".
Cette première intervention était très attendue pour tenter de jauger l'attitude de la toute jeune
administration Trump envers la Russie, alors que le nouveau président s'est montré très conciliant
envers Moscou et le président Vladimir Poutine. "Cette accélération" des combats est "un test sur
les engagements géopolitiques de la nouvelle administration américaine", précise le spécialiste de
l'Ukraine, Georges Mink. "Ce n'est pas surprenant. [...] C'est surtout sur le plan économique qu'il
(Donald Trump) cherchera une sorte de nouvelle politique vis-à-vis de la Russie."
Tout au long de sa campagne, Donald Trump avait fait du rapprochement avec Vladimir Poutine
l'une des priorités de son mandat, mais est resté évasif sur une éventuelle levée des sanctions
contre Moscou.
YÉMEN
Yémen. Washington reconnaît des victimes civiles dans un
raid
Accueil / Monde / Yémen / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 02/02/2017 à 06:05 | Publié le
02/02/2017 à 06:01
Ce raid est la première opération anti-terroriste de ce type autorisée par Donald Trump. | Infographie : Ouest-France
Le commandement des forces armées américaines au Moyen-Orient a reconnu mercredi qu'un
raid de ses forces spéciales dimanche contre Al-Qaïda au Yémen avait « probablement » tué des
civils, dont des enfants.
Après le raid, dans lequel un soldat américain avait trouvé la mort, une source yéménite avait
avancé un bilan de 41 membres d'Al-Qaïda tués, ainsi que huit femmes et huit enfants. « Les
possibles victimes civiles semblent avoir été prises dans les tirs » d'avions ou d'hélicoptères
appelés à la rescousse des soldats américains se battant à terre, selon le Centcom.
Ceux-ci étaient engagés « contre un ennemi déterminé, comprenant des femmes », précise le
communiqué. Les forces spéciales américaines « étaient visées de toute part, y compris
depuis des maisons ou des bâtiments », a ajouté le commandement américain.
Une opération autorisée par Trump mais préparée sous Obama
Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) « a une tradition bien établie et horrifiante de
cacher des femmes et des enfants dans ses zones d'opération et ses camps, et démontre
en permanence son mépris pour les vies innocentes », a déclaré le colonel John Thomas,
porte-parole du Centcom.
Le raid est la première opération anti-terroriste de ce type autorisée par Donald Trump. Mais le
Pentagone a affirmé que l'opération était en préparation depuis longtemps, avec l'accord de la
Maison Blanche de Barack Obama. Ce sont des « raisons opérationnelles » qui ont fait que le
raid a eu lieu dimanche et non pas il y a deux semaines, quand le président Barack Obama était
encore au pouvoir, a expliqué lundi le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.
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Trois soldats américains ont été blessés dans les combats, en plus du soldat tué. Et trois autres
ont été blessés lors de l'accident d'un avion-hélicoptère V-22 Osprey américain à proximité du lieu
des combats. Celui-ci a effectué un atterrissage brutal pendant l'opération et a dû être détruit pour
éviter qu'il ne tombe entre les mains d'Al-Qaïda.
Yémen: la première opération militaire sous Trump tourne mal
Actualités Actu International http://www.ladepeche.fr/ Publié le 02/02/2017 à 08:26, Mis à jour le
02/02/2017 à 14:40 International © 2017 AFP
Le président américain Donald Trump et sa fille Ivanka montent à bord de l'hélicoptère présidentiel Marine One, le 1er
février 2017 à la Maison Blanche, à Washington NICHOLAS KAMM / AFP
La première opération militaire importante autorisée par le président Donald Trump, un raid
commando contre Al-Qaïda au Yémen, a mal tourné provoquant des victimes civiles dont des
enfants et la mort d'un soldat américain.
Le président américain s'est rendu mercredi sur la base aérienne de Dover dans le Delaware (Est)
pour accueillir la dépouille de William "Ryan" Owens, 36 ans, le commando américain tué dans
l'opération dimanche.
Et le commandement américain des forces américaines au Moyen-Orient a reconnu le même jour
que le raid des forces spéciales américaines à Yakla, dans le centre du Yémen, avait sans doute
fait des victimes civiles, dont des enfants, comme l'avait déjà annoncé des sources yéménites.
Dans son rapport publié jeudi sur l'expansion d'Al-Qaïda au Yémen, l'International Crisis Group
(ICG) a noté que l'opération a tué "de nombreux civils, dont au moins 10 femmes et enfants", ainsi
que des hommes de tribus locales.
Pour l'organisation indépendante qui analyse les conflits à travers le monde cela "ne présage rien
de bon" dans les efforts pour "contrer intelligemment et efficacement Al-Qaïda", car ces victimes
civiles font le jeu d'Al-Qaïda qui affirme "défendre les musulmans contre l'Occident".
Le raid a eu lieu un peu plus d'une semaine après la prise de fonction de fonction de Donald
Trump. Il était la première opération militaire importante autorisée par le nouveau président
américain, qui a promis d'intensifier la lutte contre le "radicalisme islamique".
Le Pentagone a souligné que l'opération était en préparation depuis longtemps, avec l'accord de
la Maison Blanche de Barack Obama. Mais ce sont des "raisons opérationnelles" qui ont fait que
le raid a eu lieu dimanche et non pas deux semaines avant, quand le président Obama était
encore au pouvoir, a indiqué le Pentagone.
Pour les militaires américains, le dérapage est malvenu, le président Trump ayant amplement
montré qu'il n'aimait pas les échecs de ses collaborateurs.
Mercredi, le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a concédé que l'opération ne pouvait
être qualifiée de "succès à 100%", du fait de la mort du soldat américain. Mais il a permis
d'acquérir une "quantité énorme" d'informations sur Al-Qaïda, a-t-il affirmé.
Le Pentagone a avancé un bilan de 14 combattants d'Al-Qaïda tués. Les explications données par
le Centcom sur la mort des victimes civiles montrent que les forces spéciales se sont retrouvées
dans une situation très vite difficile face aux combattants d'Al-Qaïda.
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Victimes de tirs aériens
Les soldats américains, censés surprendre les combattants d'Al-Qaïda dans un raid éclair, se sont
retrouvés "visés de toute part, y compris depuis des maisons et des bâtiments environnants", a
indiqué le Centcom.
Les opérations ont tourné à la "situation complexe, impliquant des armes légères, des grenades et
du soutien aérien rapproché" d'avions ou hélicoptères américains, selon le commandement
militaire américain.
Les femmes et les enfants tués ont semble-t-il été victimes des tirs aériens provenant de ces
appareils venus à la rescousses des soldats au sol, a indiqué le Centcom.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) "a une tradition bien établie et horrifiante de cacher
des femmes et des enfants dans ses zones d'opération et ses camps, et démontre en
permanence son mépris pour les vies innocentes", a dénoncé le colonel John Thomas, porteparole du Centcom.
Côté américain, trois soldats américains ont été blessés dans les combats, en plus du soldat tué.
Et trois autres ont été blessés lors de l'accident d'un avion-hélicoptère V-22 Osprey américain à
proximité du lieu des combats.
Celui-ci a effectué un atterrissage brutal pendant l'opération et a dû être détruit pour éviter qu'il ne
tombe entre les mains d'Al-Qaïda.
Le soldat tué appartenait aux Navy Seals, les prestigieux commandos américains de marine,
spécialistes notamment des opérations coup-de-poing contre les réseaux extrémistes.
L'opération commando avait pour but de recueillir du renseignement, notamment en saisissant
ordinateurs et appareils électroniques, sur l'organisation d'Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule
arabique), considérée par les Américains comme la branche plus dangereuse du réseau
extrémiste.
ZIKA
Zika : pas de vaccin pour les femmes en âge de procréer
avant 2020, selon l’OMS
http://la1ere.francetvinfo.fr/ La1ere.fr (avec AFP) Publié le 03/02/2017 à 12:30
Une quarantaine de vaccins contre le virus Zika sont actuellement à l'étude mais aucun ne sera
disponible pour les femmes en âge de procréer avant 2020, a estimé mercredi la directrice
générale de l'OMS.
© JUAN GAERTNER/SCIENCE PHOTO LIBR/JGT/Science Photo Library Illustration de l'action du virus Zika sur le
foetus.
"Quelque 40 candidats vaccins sont à l'étude. Alors que certains en sont au stade des essais
cliniques, un vaccin jugé suffisamment sûr pour être utilisé par les femmes en âge de procréer ne
pourra pas être entièrement autorisé avant 2020", a indiqué Margaret Chan dans un communiqué.
Il y a un an exactement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décrété que le virus Zika,
lié à de graves anomalies cérébrales chez les nourrissons, représentait une "urgence de santé
publique de portée mondiale". Ce statut d'urgence lui avait été retiré le 18 novembre, l'OMS
estimant qu'"un mécanisme technique solide à long terme était désormais nécessaire pour
organiser une réponse globale".
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"Un an après, où en sommes-nous ?"
"Un an après, où en sommes-nous ? La propagation internationale se poursuit, même si la
surveillance s'est améliorée. Quelque 70 pays et territoires dans les Amériques, en Afrique, en
Asie et dans le Pacifique occidental ont signalé des cas depuis 2015", a relevé Mme Chan.
Le virus, qui affecte principalement le Brésil, se transmet par la piqûre du moustique Aedes
aegypti, mais aussi par voie sexuelle. Il est à l'origine de problèmes neurologiques chez les
adultes mais aussi de malformations congénitales comme la microcéphalie, observée chez les
fœtus et les bébés nés de mères infectées.
7 – OPEX
Le suivi des OPEX peut se
http://www.defense.gouv.fr/operations
faire
sur
le
site
de
l’état-major
des
armées :
ANTI-TERRORISME
Un Tunisien arrêté en Allemagne pour un projet d'attentat
Actualité International AFP Modifié le 01/02/2017 à 14:00 - Publié le 01/02/2017 à 11:24 | AFP
er
Un policier des forces spéciales allemandes près de la mosquée Bilal, à Francfort-sur-le-Main le 1 février 2017
Un Tunisien, recherché dans son pays pour son implication présumée dans des attaques
meurtrières, a été arrêté mercredi en Allemagne pour avoir fondé une cellule du groupe jihadiste
État islamique dans le but de commettre un attentat.
Comme dans le cas du Tunisien Anis Amri, auteur de l'attentat du 19 décembre 2016 à Berlin (12
morts), le suspect de 36 ans est un demandeur d'asile débouté.
Selon le parquet allemand, la Tunisie n'avait pas donné suite à une demande de l'Allemagne de le
renvoyer dans son pays, un sujet de tension récurrent entre Berlin et Tunis.
Arrivé au pic de la crise migratoire en août 2015 en Allemagne, l'homme a été arrêté mercredi à
l'aube lors d'une vaste opération policière dans la région de Hesse, notamment à Francfort.
Quelque 1.100 policiers ont été mobilisés pour mener 54 perquisitions. Au total seize personnes
âgées de 16 à 46 ans sont visées par l'enquête.
Les enquêteurs allemands soupçonnent le suspect tunisien non-identifié d'avoir été un "recruteur
et un passeur" pour le compte de l'EI et d'avoir monté un "réseau de soutien" à cette organisation
en Allemagne.
Son objectif était d'y commettre une attaque mais "ce projet d'attentat en était encore à ses
prémisses, en particulier, aucune cible concrète n'avait été déterminée", selon le parquet de
Hesse basé à Wiesbaden.
En Tunisie, il est soupçonné d'avoir joué un rôle dans "l'attentat du musée du Bardo le 18 mars
2015 et l'attaque contre la ville tunisienne frontalière (de la Libye) de Ben Guerdane début mars
2016", selon la même source.
La justice tunisienne a émis un mandat d'arrêt contre lui le 3 juin 2016, a indiqué le parquet
allemand.
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Un porte-parole du pôle judiciaire tunisien n'a pas pu confirmer ces informations dans l'immédiat.
"Pour l'instant nous n'avons pas l'identité de cette personne, il y a plusieurs suspects dans l'affaire
du Bardo et de Ben Guerdane actuellement en fuite", a déclaré à l'AFP Sofiène Sliti.
Ces attaques jihadistes sont parmi les plus sanglantes commises en Tunisie. Celle du musée en
mars 2015, la première de cette ampleur revendiquée par l'EI, avait coûté la vie à 21 touristes
étrangers et un policier tunisien.
La ville de Ben Guerdane avait, elle, été attaquée en mars 2016 par des dizaines de jihadistes
mais la riposte tunisienne a largement été saluée comme un succès : 55 assaillants au moins
avaient été tués ainsi que 13 membres des forces de l'ordre et sept civils.
- Accusation contre Tunis Selon le parquet allemand, malgré l'ensemble des soupçons pesant contre le Tunisien arrêté
mercredi et "des demandes répétées", son pays n'avait pas donné suite, comme dans le cas
d'Anis Amri, à une demande de l'Allemagne de le renvoyer.
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Des policiers allemands près de la mosquée Bilal, à Francfort-sur-le-Main le 1 février 2017 © Boris Roessler
dpa/AFP
Les autorités allemandes l'avait placé en détention en août 2016 pour une bagarre et demandé
son expulsion. Faute d'une réponse de Tunis, il avait été remis en liberté en novembre.
Les refus de pays du Maghreb de reprendre leurs ressortissants déboutés de leurs demandes
d'asile constituent un sujet de tension croissant avec l'Allemagne à cause de l'attentat de Berlin
mais aussi en raison de la vague d'agressions sexuelles commises à Cologne la nuit du Nouvel
An 2015-2016 et attribuées par la police à des migrants nord-africains.
Après l'attentat au camion-bélier de Berlin, l'Allemagne avait haussé le ton, certains responsables
réclamant même de réduire l'aide au développement aux États concernés s'ils ne se montraient
pas plus coopératifs.
Cette thématique est d'autant plus sensible en Allemagne que la chancelière Angela Merkel fait
face, en pleine année électorale, à un essor d'un parti anti-islam et anti-migrants, l'AfD, qui surfe
sur les inquiétudes générées par l'ouverture du pays à plus d'un million de demandeurs d'asile en
2015 et 2016.
L'attentat de Berlin avait aussi mis à jour des dysfonctionnements au sein des forces de l'ordre et
des renseignements qui avaient classé Anis Amri comme dangereux. Il n'avait jamais été placé en
détention faute de preuves suffisantes et en raison de l'impossibilité de le renvoyer en Tunisie.
Depuis cette attaque, l'Allemagne a multiplié les opérations visant la nébuleuse jihadiste. Mardi
soir, trois personnes soupçonnées de vouloir partir combattre en Syrie ou en Irak ont été arrêtées
à Berlin.
01/02/2017 14 : 00 : 02 - Wiesbaden (Allemagne) (AFP) - © 2017 AFP
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POINT DE SITUATION DES OPÉRATIONS
Point de situation sur les opérations du 02 février 2017
Mise à jour : 03/02/2017
Point de situation sur les opérations Barkhane au Sahel et Chammal au Levant (Irak et Syrie).
Opération Barkhane
Appréciation de situation
Au Sahel, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger ont lancé l’initiative du Liptako Gourma, pour faire
face aux défis sécuritaires transfrontaliers. Dans le prolongement du G5 et du partenariat
multipartite de coordination transfrontalière au sein duquel Barkhane agit avec ses partenaires,
cette initiative marque la volonté d’appropriation de la problématique sécuritaire.
Au Mali, après l’attentat meurtrier du 18 janvier à Gao, les réactions des différents acteurs de la
sécurité ont été rapides, sans encore provoquer de réel sursaut qui permettrait de faire avancer la
situation dans le sens de l’accord de paix et de réconciliation.
Dans ce contexte de stagnation, l’absence de perspective de long terme ravive les tensions entre
les mouvements de la Plateforme et de la Coordination.
Activités de la force
Après l’attentat de Gao, la réaction sur le terrain a été bonne, notamment sous l’impulsion des
Forces Armées Maliennes (FAMa), avec le soutien de Barkhane
L’opération Filidjo de sécurisation de la ville a permis aux FAMa de rassurer les populations, de
collecter des informations sur l’attentat. Les premières patrouilles mixtes (GAS et FAMa) de
sécurisation des emprises du MOC ont été conduites aux côtés de la MINUSMA, qui participe à
cet effort de sécurisation et permet de relancer une dynamique sécuritaire.
En marge des opérations menées dans la région de Gao, et afin de consolider la cohésion et les
liens de solidarité entre les soldats de la Minusma, de Barkhane, les soldats maliens et les
combattants des groupes armés signataires composant le bataillon du mécanisme opérationnel de
coordination, un tournoi de foot entre les différents partenaires a été organisé.
Du 22 au 26 janvier 2017, les forces armées maliennes (FAMa) et le Détachement de Liaison et
d’Appui Opérationnel n°4 (DLAO) de la force Barkhaneont mené conjointement une opération de
contrôle de zone visant à sécuriser la région de Tombouctou. Baptisée du nom de Colmar,
l’opération a permis d’exercer une présence rassurante auprès de la population.
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Opération Chammal
Appréciation de situation
En Irak, la reprise du quartier d’Al Rashidiyah le 25 janvier par les forces irakiennes a permis aux
autorités irakiennes d’annoncer la reprise de l’Est de Mossoul. Dans ce contexte, Daech cherche
à perturber la sécurisation des quartiers repris en menant des actions indirectes et à renforcer la
défense de l’ouest de la ville. Dans le reste du pays, l’organisation intensifie ses actions
asymétriques dans l’Anbar et à Bagdad.
En Syrie, la conférence d’Astana n’a pas permis d’avancée majeure dans la résolution des
tensions entre parties. La trêve fragile se poursuit sur fond de reconfiguration du paysage
insurrectionnel. Les lignes de front avec Daech ont peu évolué cette semaine.
Activités de la force Chammal
Appui aérien au Levant
Depuis le 25 janvier, 36 sorties aériennes ont été réalisées par les aéronefs de l’opération
Chammal.
En plus des 2 sorties de renseignement et de ravitaillement, 34 missions de reconnaissances
armées et d’appui au sol ont été conduites.
La reprise de Mossoul Est a permis de basculer dans une phase de sécurisation qui fait diminuer
les besoins d’appui. Le nombre de frappes a logiquement diminué cette semaine avec 4 frappes
et la destruction de 4 objectifs.
Une frappe planifiée a également été conduite en Syrie dans la nuit du 28 au 29 janvier, pour
détruire un pont situé sur les canaux d’irrigation au Nord de la ville de Raqqah. Au cours de cette
mission, les deux Rafale de l’armée de l’air et 5 autres avions de la coalition ont conduit des
147
frappes répondant à la stratégie d’affaiblissement des moyens et des capacités militaires et
logistiques de Daech.
Appui feu – TF Wagram
Cette semaine la TF Wagram a réalisé 15 missions de tirs en appui des forces irakiennes. Ces
missions se sont réparties en 5 missions d’éclairement et 10 missions d’interdiction ou d’appui aux
troupes au sol.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
IRAK (CHAMMAL)
Frappe de nuit sur le fief du groupe Etat islamique en Syrie
Valérie LEROUX AFP 30 janvier 2017
Cette image fournie par le Sirpa montre un avion de chasse Rafale sur une base aérienne de Jordanie le 30 janvier
2017
SUR UNE BASE AERIENNE EN JORDANIE (Jordanie) (AFP) - "Mission 153, cible au nord-ouest
de Raqa, à 15 nautiques: c'est un pont" : les deux équipages de Rafale qui s'apprêtent à décoller
vers le fief du groupe Etat islamique en Syrie sont briefés une dernière fois sur la météo, la
situation au sol et leur objectif.
Si l'heure est à la bataille de Mossoul, rue par rue, du côté irakien, celle de Raqa, prochain objectif
de la coalition anti-EI, est déjà réelle dans les airs à défaut d'être engagée au sol.
A Raqa, "pour l'instant c'est la pause. Les Kurdes en profitent pour renforcer leurs positions.
Daech aussi" (acronyme arabe de l'EI), résume l'officier de renseignement devant les trois
aviateurs français prêts à partir en mission, depuis une base jordanienne.
"Les Russes aussi nous ont prévenus de frappes possibles dans le secteur. Donc c'est pas
impossible d'en croiser", ajoute-t-il pour compléter le tableau.
Ce soir-là, huit avions de la coalition - américains, anglais et français - vont mener un raid sur une
vingtaine d'infrastructures afin de perturber les flux de combattants jihadistes à l'entrée et la sortie
de Raqa.
Depuis deux jours, les deux équipages français sont totalement concentrés sur leur mission : ils
vont larguer une bombe de 1.000 kg chacun - la plus puissante de l'arsenal français - afin de
détruire le pont à ses deux extrémités. Ces munitions rejoignent leur cible par guidage laser, une
manoeuvre délicate si les nuages s'en mêlent.
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- "Dans la bulle" "On est dans la bulle depuis hier soir. Mais on part confiants, motivés. On fait tout notre
entraînement pour avoir ces missions-là", résume "Passepartout" - les pilotes ont tous un surnom
et ne donnent jamais leur nom.
Les attentats meurtriers planifiés à partir de Raqa qui ont endeuillé la France en 2015 et 2016 sont
dans tous les esprits. "On a perdu plus de 200 des nôtres (à Paris et à Nice). Les gens sont
motivés, n'ont pas d'état d'âme", souligne le commandant de la base, le colonel Jean-Luc qui ne
donne pas son nom pour des raisons de sécurité.
Dans un ultime jeu de rôles, "Chouf", "Angela" et "Passepartout" - qui volent sur un Rafale biplace
et un monoplace - passent en revue la mission et tout ce qui pourrait venir la contrarier.
Consigne numéro un: éviter tout dommage collatéral. "Toi tu restes sur "target" à 19.000 (6.000
mètres). Tu nous préviens si jamais il y a des bagnoles ou quoi", lance "Passepartout", qui doit
frapper en premier, au pilote du monoplace.
La cible, repérée par un des multiples capteurs de renseignement qui écument la zone chasseurs, drones, avions de reconnaissance et d'écoute électronique - a été validée trois jours
plus tôt par la coalition anti-EI dirigée par les Etats-Unis au Koweït.
A J-2, la France, deuxième contributeur de la coalition (avec 7% des frappes) derrière les
Américains (80%), a donné son feu vert pour la participation des Rafale basés en Jordanie, à
moins de 40 minutes de vol de Raqa.
A J-1 le détail de la mission est arrivé.
- "Merci man" Avec 14 Rafale stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis, l'armée de l'Air française mène
l'une de ses campagnes aériennes les plus intenses depuis la Seconde guerre mondiale.
Plus de 3.300 sorties aériennes et 700 frappes ont été réalisées depuis l'automne 2014 à partir de
la base jordanienne, soit 60% de l'effort aérien français contre l'EI (qui comprend aussi les
engagements du porte-avions Charles de Gaulle). Les avions y décollent jour et nuit, sans
relâche.
Ce jour-là, à 21H00 locales, les Rafale de la mission 153 prennent leur envol pour Raqa dans un
rugissement de réacteurs qui déchire la nuit noire du désert jordanien. A 23H50, ils reviennent au
bercail, délestés de leur bombe.
"La météo c'était la grosse inquiétude. Finalement les nuages n'étaient pas sur zone, ils étaient
décalés d'une vingtaine de km (...) C'est toujours satisfaisant ce genre de mission", confie
"Angela", tout juste redescendu de son cockpit.
"C'était une mission particulière, c'est un soulagement d'avoir réussi à faire cela. Avec les Anglais,
les Américains, il y eu des interactions (...) Tout s'est très bien passé", renchérit "Passepartout".
Les deux co-équipiers peuvent enfin souffler et se congratuler. "Passepartout, merci man !", lance
le pilote à son navigateur dans une solide poignée de mains.
Chammal : la frégate Montcalm contribue au suivi de la
situation au Levant
Mise à jour : 31/01/2017
Après un appareillage le 04 janvier 2017 depuis Toulon, la Frégate Anti-Sous-Marine (FASM)
Montcalm est aujourd’hui déployée en Méditerranée Orientale, au sein de l’opération Chammal.
Bien que Daech se soit éloignée des littoraux, les forces en présence sur le théâtre syrien restent
morcelées et requièrent un suivi régulier de tous les espaces pour pouvoir appréhender la
situation.
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Au large de la Syrie, la mission du Montcalm est double. D’une part, il assure la présence
française en Méditerranée Orientale, observe et surveille son environnement aéro-maritime,
collecte de l’information et contribue ainsi à l’autonomie nationale d’appréciation de la situation. La
présence du Montcalm permet également d’être en mesure de réagir très rapidement en cas de
crise, en particulier en cas de nécessité d’évacuation de ressortissants français ou européens.
La mission actuelle est axée autour du renseignement. S’adaptant aux conditions de propagations
électromagnétique, accoustique, infrarouge… dans cette région de la Méditerranée, l’équipage du
Montcalm optimise les réglages de ses multiples senseurs pour scruter les trois dimensions.
L’hélicoptère Lynx détaché de la flottille 34F donne une allonge supplémentaire à la frégate en
termes de détection et d’action. Les informations obtenues sont alors comparées aux « patterns of
life » (comportements habituels) établis par les unités se succédant dans cette zone pour déceler
des indices ou des changements de comportement qui pourraient présenter un intérêt
opérationnel.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, « Chammal » est le nom donné à l’opération française au
sein de l’opération Inherent Resolve. Elle mobilise aujourd’hui près de 1 200 militaires. A la
demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans
la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au
profit d’unités de sécurité nationales irakiennes (Task Force Narvik et Monsabert) et un pilier
« appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et
frapper en profondeur les capacités militaires du groupe terroriste (bases aériennes projetée ou
permanente, TF Wagram).
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
BAPJ : ce sera bien 4-4
mercredi 1 février 2017 Publié par mamouth leader à 2/01/2017 10:41:00 AM
Après des mois de scénarios successifs, c'est finalement une structure paritaire qui a été retenue
pour le futur détachement chasse interarmées de Jordanie, l'armée de l'air apportant quatre
appareils, et la marine autant. Trois créneaux successifs seront armés par les marins en 2017 :
deux consécutifs au printemps, à partir d'avril, et un autre à l'automne, pour un total de seulement
six mois (alors que l'IPER du porte-avions dure au moins 18 mois).
L'armée de l'air alignera ainsi environ 4% de ses Rafale en Jordanie mais d'autres appareils
opèrent depuis les EAU. La mobilisation sera donc d'environ 8% à Chammal pendant la présence
des marins, contre environ 14% aujourd'hui et 12% demain).
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Les Rafale Air tiennent aussi d'autres missions : la police du ciel (deux des quatre plots), la
dissuasion nucléaire, et des missions depuis les bases-mère, comme celles réalisées au-dessus
de la Libye. Ils doivent aussi conserver une capacité à l'entrée en premier et s'y entraîner. A cela
s'ajoute le soutien à la formation des pilotes étrangers, qui mobilisent les ressources équivalentes
à celles d'un escadron. Et evidemment, la transfo Rafale des pilotes français, au sein d'un ETR
qui compte aussi des marins (pilotes et avions).
La marine alignera elle un peu plus de 10% de ses Rafale en Jordanie, mais ils n'assuraient
jusqu'à maintenant qu'un créneau modeste de police du ciel (15 jours par an). Sans porte-avions
pour 18 mois au moins, elle n'a pas d'autre mission, à part la montée en puissance de sa
troisième flottille. Elle aligne déjà en Jordanie un ATL2, et pourrait y adjoindre des fusiliers marins
: c'était déjà arrivé, en 2010, au Niger.
La BAPJ repasse à 6 Rafale
jeudi 2 février 2017 Publié par mamouth leader à 2/02/2017 12:01:00 AM
Après une pointe à huit Rafale Air, la base aérienne projetée de Jordanie revient à six Rafale cette
semaine. Le surcroît de Rafale visait à prendre en compte l'absence de porte-avions sur le théâtre
irako-syrien, or ce sera à nouveau le cas dans quelques jours, avec un groupe aéronaval
américain. Début décembre, le porte-avions français et l'américain avaient quitté la zone, quasisimultanément, quelques semaines après le début officiel de la bataille de Mossoul.
Les ressources comptées de l'armée de l'air en chasseurs ont donc ramené le détachement
chasse de Jordanie à son format d'origine, après un mois et demi à huit Rafale.
Le prochain retour à huit Rafale en Jordanie doit intervenir, sauf évènement nouveau d'ici là, en
avril, avec quatre Rafale Air et quatre Rafale Marine.
CHAMMAL : dans la peau d’un photographe en opération
Mise à jour : 03/02/2017 – Direction : Armée de l'air
Le sergent Caroline, 27 ans, est arrivée mi-novembre sur la base aérienne projetée (BAP) au
Proche-Orient en tant que photographe. Au cœur de l’opération Chammal, pour sa première opex
(opérations extérieures), la jeune « Pixel », comme on la surnomme ici, réalise des prises de vue
de l’ensemble des activités opérationnelles de la BAP pour l’état-major des armées.
La rencontre entre Caroline et l’Armée de l’Air est ancienne : un père militaire aujourd’hui
réserviste sur la base aérienne 133 « Henri Jeandet » deNancy-Ochey lui à transmis sa passion
pour l’aéronautique. À 15 ans, elle intègre l’École des pupilles de l’air de Grenoble. Titulaire d’un
baccalauréat scientifique, Caroline poursuit ses études à Saint-Dié-des-Vosges. Elle se spécialise
en informatique, puis en imagerie et son numériques. À la recherche de travail, elle saisit
l’opportunité d’intégrer l’Armée de l’Air. Volontaire aspirant, elle est recrutée comme chargée de
communication sur la base nancéienne. Sa vocation naît au contact des photographes. « Au fil du
temps, c’est devenu une évidence, témoigne la jeune femme. Je voulais devenir photographe.»
Après plus d’un an à Nancy, elle franchit le pas et passe les sélections pour devenir sous-officier
technicien, spécialité métiers de l’image.
Après six mois de formation militaire à Rochefort, elle suit une spécialisation à l’école des métiers
de l’image de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense
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(ECPAD) à Ivry. « Pendant quatre mois, j’ai appris le métier de A à Z, de la prise de vue jusqu’au
montage vidéo, détaille le sergent. C’était à la fois dense et enrichissant. » La proximité avec Paris
lui donne l’occasion de réaliser des produits dans la capitale. « Avec mes trois collègues de
l’Armée de l’Air, nous venions régulièrement tourner au cœur de Paris. Une expérience grandeur
nature », se souvient-t-elle.
À l’été 2014, elle intègre la famille des techniciens métiers de l’image.
La variété des missions auxquelles elle participe lui a valu de partir récemment en opération
extérieure en Jordanie. Une expérience que nous vous invitons à découvrir aujourd’hui.
Le sous-officier technicien métiers de l’image, qu’il soit sur une base aérienne ou dans un
organisme interarmées, participe à la conception et à la réalisation de documents photo,
vidéo, audiovisuels et multimédias. Il assure également le traitement, le légendage et
l’archivage de toutes ses productions. Il réalise ponctuellement des supports de
communication ou participe à des projets multimédias.
Pour en savoir plus sur Pixel au cœur de l'opération, rendez-vous sur le site des opérations.
Bonne fête à tous nos photographes dont sainte Véronique, fêtée le 4 février, est la patronne.
Sources : Armée de l’Air et EMA Droits : Armée de l’air
AUTRES OPÉRATIONS
Eunavfor/Frontex (SOPHIA)
La deuxième formation des garde-côtes débute
http://www.bruxelles2.eu/ 31 Jan 2017 Bilan, Crète, Crise des migrants, EUNAVFOR Med,
Formation, garde-côtes libyens, Grèce, Méditerranée, traite des êtres humains
(B2) L’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) a commencé la
deuxième phase de formation, lundi (30 janvier), des garde-côtes libyens.
21 officiers supérieurs en formation
Concrètement, 21 garde-côtes et marins libyens vont aller en Crête, au centre de formation fourni
par la Grèce, pour recevoir un enseignement autour de quelques modules spécialisés : les
aspects juridiques maritimes, les droits de l’homme et la sensibilisation aux questions de genre,
ainsi que les opérations de recherche et de sauvetage. Seuls suivent cette formation des officiers
supérieurs de rang de captain (capitaine de vaisseau) ou commodore (capitaine de flottille).
152
C’est la suite de la formation suivie en Méditerranée à bord des navires italien et néerlandais (lire :
Fin de la première phase de formation des garde-côtes libyens). Elle sera « dispensée tout au
long de 2017 dans divers endroits de la région méditerranéenne » précise-t-on à EUNAVFOR.
Le démarrage de cette deuxième formation a été quelque peu retardé et rendu difficile par les
difficultés de financement au niveau européen. C’est finalement la Commission européenne qui a
mis la main à la poche ; le dispositif financier de la CBSD (renforcement des capacités de
sécurité) n’étant pas encore mis en place (lire : L’UE veut renforcer les moyens en Libye et
augmenter l’aide aux garde-côtes libyens). Ce qui permettra d’assurer ensuite la continuité de
cette formation tout au long de l’année.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Au bilan
Au QG de l’opération à Rome, on profite de ce démarrage pour dresser un bilan de l’opération
dans ces 18 derniers mois :

101 trafiquants et trafiquants présumés, « appréhendés et transférés aux autorités italiennes »
(NB : ce sont les autorités italiennes qui sont chargés d’instruire les dossiers et de juger les
éventuels trafiquants) ;

380 bateaux « retirés de la disponibilité des organisations criminelles » (c’est-à-dire détruits) ;

32.081 migrants sauvés, dont 1888 enfants ;

360 « évènements » opérés dans le cadre de la contribution de l’UE à l’embargo des Nations
unies sur les armes (NB : par le terme évènements, on n’entend pas interception. La simple
vérification ou identification d’un navire — à distance au besoin — est un « évènement »).
(NGV)
Pour une évaluation de l’Opération, lire :

L’opération Sophia rame. Pourquoi ?

Quel est le bilan de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) jusqu’à aujourd’hui ?

Les détails des moyens de l’opération Sophia / EUNAVFOR Med. Des manques au FHQ

Méditerranée. Les flux de migrants se renversent, les trafiquants s’adaptent

La présence des ONG au large de la Libye : un effet d’aubaine pour les trafiquants ?
Nicolas Gros-Verheyde
SAHEL (BARKHANE)
A N'Djamena, au QG de nos soldats qui se battent contre le
terrorisme
Actualités Actu International http://www.ladepeche.fr/ Publié le 01/02/2017 à 08:31, Mis à jour le
01/02/2017 à 09:44 International
A N'Djamena, au QG de nos soldats qui se battent contre le terrorisme
«Cette guerre sera un combat de longue haleine», avait déclaré fin décembre le Premier ministre
Bernard Cazeneuve, après avoir rencontré les soldats français stationnés à N'Djaména, au Tchad.
Une guerre longue et difficile, sur un théâtre d'opérations, la fameuse bande sahélo-saharienne,
153
aussi large que le continent européen. Quatre mille militaires – dont certains issus d'unités du
Sud-Ouest – sont en effet répartis sur différentes bases, entre la Mauritanie et le Tchad. Autant
dire entre la Bretagne et la Crimée ! Ils se relayent tous les quatre mois dans cette opération
Barkhane, qui met en œuvre des moyens humains et techniques considérables, contre des
groupes islamistes fuyant désormais le combat frontal.
Le «cerveau» de Barkhane se trouve ici, à N'Djamana, au camp Kossei. Une ville dans la ville
occupant 80 hectares, connectée à la piste de l'aéroport, et sur laquelle travaillent quelque 900
militaires français. Loin du front malien, c'est d'ici que l'on prépare les opérations, dans ce GQG
ultra-sécurisé. D'ici que partent les ordres, vers Niamey, Kidal, Gao, Tessalit ou encore Madama.
C'est d'ici que sont programmés les immenses convois qui traversent le désert pour ravitailler les
hommes, norias de camions qui sont la cible des groupes armés – qu'ils se nomment AQMI,
Ansar Dine ou Al-Mourabitoune.
Passé le sas d'accès, les miradors, les chevaux de frise et les détecteurs de métaux, c'est plutôt
le calme qui prévaut dans cette «enclave tricolore». Rien à voir avec la circulation brouillonne du
centre de N'Djaména. Des routes goudronnées mènent aux différents quartiers, certains bâtiments
ayant des allures de villages vacances. Palmiers en moins.
Peu de monde dans «les rues» du camp Kossei, où il fait 45 ° à l'ombre dès la fin de matinée…
On se croise rapidement, on se salue. Des soldats la mine fermée, patrouillent en jeep P4, seuls
hommes en arme dans cette enceinte «bunkerisée».
Nos soldats du Sud-Ouest
Sur Kossei, dans ce centre nerveux de l'opération Barkhane, c'est d'abord la vie de bureaux. Dans
des blocs de bungalows coupés du reste du camp par des grillages et des codes d'accès, se
trouvent en effet des états-majors qui programment les opérations, des équipements techniques
liés aux transmissions – une mission essentielle confiée au régiment d'Agen – et des bâtiments
attribués aux autorités. Au sommet de la pyramide, le général commandant la force, suivi comme
son ombre par un détachement des forces spéciales.
Au grand quartier général de Kossei, on retrouve toutes les composantes de la force armée : des
avions-cargos type Transal, A400M ou Hercule C130 pour irriguer l'immense chaîne logistique,
des Mirage 2 000 spécialisés dans l'attaque au sol, des blindés pour protéger la base ou participer
à une évacuation de ressortissants, un hôpital doté de matériel dernier cri – qui reçoit surtout des
patients tchadiens –, des dépôts de munitions, des ateliers où l'on retape tous les modèles de
véhicules, etc. Dans ce mécano de compétences, on aura croisé, outre les Agenais du 48e RT,
des soldats du Régiment du soutien au combattant de Toulouse, du 1er Régiment du train
parachutiste de Cugnaux, des éléments du 35e RAP de Tarbes, du 4e RMAT de Nîmes…
«Nous ne sommes pas au contact direct de l'ennemi, explique un officier, et la vie peut paraître ici
plus douce, comparée à celle des postes avancés de Gao ou Madama. Nous mangeons au self,
c'est franchement meilleur que les rations de combat…» Salle et terrain de sport, wifi à tous les
154
étages, détente le soir au «Hard Rock café N'Djaména» devant la finale de handball : Kossei est
bien en «base arrière».
Force mystérieuse et déroutante
Pourtant, la pression est constante. La relative tranquillité oblige à l'efficacité. On travaille ici pour
les militaires qui sont «au contact». «Nous sommes au cœur de l'opération Barkhane, explique un
officier d'état-major. Et je peux vous dire que parfois ce cœur bat très fort. Il y a des journées
difficiles, quand par exemple nous planifions une opération périlleuse. Parcourir en camion des
pistes piégées, cela se prépare.» Chacun apporte sa pierre à l'édifice, sans jamais quitter Kossei.
Un isolement qui pèse autant sur l'humain que la chaleur et la poussière sur le matériel.
De Kossei, on pilote à distance une opération reposant sur le renseignement et la rapidité d'action.
Une mobilité érigée en dogme dans l'immensité africaine. Car la force – telle la barkhane, cette
dune de sable poussée par le vent – se veut mystérieuse, et déroutante.
De notre envoyé spécial à N'Djamena Sébastien Bouchereau
Sahel : le risque d'enlisement
Actualités Actu International http://www.ladepeche.fr/ Publié le 01/02/2017 à 08:31 International S.
B.
Coopération et formations avec les armées locales sont un point clé de l'opération Barkhane./ Photos DDM, S.Bo.
Casques bleus (Minusma) au Mali, partenariat avec les forces armées tchadiennes et nigériennes,
coopération entre les pays limitrophes au lac Tchad (où sévit la secte Boko Haram), formation des
«alliés africains» du G5 Sahel… : l'armée et la diplomatie françaises font feu de tout bois pour
réunir une véritable coalition contre les groupes armés terroristes sévissant dans la bande sahélosaharienne (BSS).
Si au quai d'Orsay on reste confiant, du côté militaire on reconnaît «en off» que le combat sera
long, très long pour déloger les bandes armées des immensités désertiques et rocailleuses.
«L'opération Serval a freiné la progression des islamistes au Mali, explique un officier d'état-major.
Nous ne sommes plus sur du combat «classique» car l'ennemi est désormais fuyant. Il pratique la
guérilla, en posant notamment des bombes sur les zones de passage de nos convois. Nous
menons des actions très ciblées pour réduire son pouvoir de nuisance, et ça paye. En 2016, nous
avons saisi plus de 6 tonnes de matière explosive.»
Mais le danger n'a pas pour autant reculé. La situation reste même très tendue sur la BSS, une
zone traditionnellement tournée vers tous les trafics, d'armes, de drogue et d'humains. Et le Mali
est considéré par certains militaires français comme «l'homme malade» de cette zone. L'Etat reste
fragile, l'armée est en reconstruction, et la force Barkhane est un élément stabilisateur
indispensable. Son retrait est pour l'heure inenvisageable.
On reconnaît à Paris que les relations pourraient être plus fertiles avec l'Algérie et la Mauritanie, et
que la situation en Libye pèse sur l'insécurité régionale. Nord, sud, est, ouest : les zones de
tension entourent le dispositif français…
Par ailleurs l'ennemi a porté un coup sérieux à la coopération militaire, le 18 janvier à Gao. Un
attentat a tué 77 soldats maliens, tous membres du Mécanisme opérationnel de coordination (le
Moc) réunissant les ennemis d'hier, le mouvement de l'Azawad et les pro-Bamako.
Autre coup indirect porté contre les Français, mais cette fois sur le champ de l'information :
l'affaire de l'enfant tué lors d'une opération antiterroriste, fin novembre dans le nord du Mali. Une
enquête est en cours, pour savoir s'il y a eu ou non «bavure». «Dans cette guerre de harcèlement,
155
explique un officier français, l'ennemi poste des combattants-guetteurs le long de nos routes. Ils
participent aux attaques de nos convois, et nous devons les neutraliser. Dans cette affaire, il s'agit
d'un jeune de 16 ans, et non pas d'un enfant. Il n'y a pas eu bavure, mais on veut clairement nous
mettre à la faute.»
Les quatre militaires français tués en 2016 sur ce théâtre d'opérations l'ont été par un engin
explosif improvisé (ou IED).
Bienvenue au camp Kossei de N'Djamena
Actualité Grand Sud Lot-et-Garonne Agen http://www.ladepeche.fr/ Publié le 02/02/2017 à 07:53,
Mis à jour le 02/02/2017 à 08:12 Défense - Armée De notre envoyé spécial Sébastien Bouchereau
Photos Sébastien Bouchereau
La voiture, un modèle asiatique quelconque, circule sur les grandes avenues de N'Djamena, dans
le quartier des ambassades et des ministères de la capitale tchadienne. Elle se faufile entre les
motos et les taxis, et le chauffeur est sur le qui-vive : ici, on applique le code de la route avec une
grande liberté, casques et clignotants sont en option, et les militaires locaux – armés de
kalachnikov et postés aux croisements – ont d'autres chats à fouetter que de surveiller la
circulation… Le Tchad est en effet impliqué dans la lutte contre les groupes armés terroristes
sévissant dans la bande sahélo-saharienne (BSS), et depuis les attentats de 2015, la ville est
«bunkerisée». Vigilance donc car la guerre n'est jamais loin, la secte Boko Haram sévissant dans
la région du lac Tchad.
Alors qu'on s'éloigne du fleuve Chari, qui forme la frontière avec le Cameroun, la voiture longe la
piste de l'aéroport. Un bruit de réacteur indique qu'un chasseur s'apprête à décoller, et les
militaires tchadiens sont de plus en plus présents aux abords de la zone militaire. Dernier barrage,
ultime virage, la voiture s'immobilise devant un lourd portail, entouré de fils barbelés, et d'où
partent de longs murs de protection : bienvenue au camp Kossei, le QG de la force française
Barkhane.
La voiture est civile mais ses deux occupants à l'avant sont militaires. Leurs tenues sable, le
blason d'épaule tricolore et les grades d'officier n'impressionnent guère le soldat posté en faction :
à Kossei, c'est le laissez-passer qui fait foi, et le passager civil – un journaliste – devra confier son
passeport, pour que le second portail du sas s'ouvre.
Bienvenue, donc, au camp Kossei.
Un camp qui s'étire sur 80 ha
Une ville dans la ville, un camp militaire français coupé de N'Djamena, occupant quelque 80 ha, et
adossé à la piste de l'aéroport international. «Armé» par 900 soldats, vestige du dispositif Épervier
des années 80, le camp accueille le quartier général de la force Barkhane, qui mobilise 4 000
soldats français sur un théâtre d'opérations immense, aussi vaste que le continent européen. Un
QG situé plein Est, et d'où l'on supervise des actions sur le Tchad, le Niger, le Burkina-Faso, la
Mauritanie et surtout le Mali. Ce pays a été sauvé en 2014 de la menace islamiste grâce à
l'opération Serval, mais il reste au cœur des préoccupations : les terroristes y attaquent les
convois français, un attentat commis à Gao le 18 janvier a tué 77 soldats locaux, et le partenariat
entre les armées françaises et maliennes «reste à amplifier».
C'est dans ce contexte très tendu qu'évoluent les militaires du 48e Régiment de transmissions
d'Agen. Le camp Kossei qui les accueille depuis octobre n'est certes pas soumis aux attaques,
mais la tension vient plutôt du rôle capital confié à cette unité : la mise en œuvre d'un système de
communication très élaboré et partagé par tous les militaires répartis sur les cinq pays de la BSS.
156
Ce système permet de planifier et de conduire les opérations militaires sur terrain, d'où ce
rattachement au camp Kossei, au plus près du général de Woillemont, le commandant de la force.
Partis entre le 25 septembre et le 12 octobre 2016, la centaine de militaires agenais affectés à
l'opération Barkhane sera de retour sur les bords de Garonne ces prochains jours. La mission
touche à sa fin, et l'on quittera sans regret la chaleur écrasante, le sable et la poussière, qui
mettent à rude épreuve. Alors qu'Agen est dans tous les esprits, les femmes et les hommes du
«48» nous racontent cette semaine leurs aventures tchadiennes.
D'abord, il y a la chaleur. Après il y a le reste : le camp, les baraquements, les miradors, les
jeeps qui patrouillent le long des murs et des barbelés, quelques bâtiments de loisirs style
paillotes, où les militaires se retrouvent le soir pour boire un coup, écouter un peu de hard rock et
plaisanter. A ce moment-là, il fait nuit, mais encore et toujours la chaleur. «Vous avez de la
chance, s'amuse un sous-officier agenais. Ces dernières semaines on a eu froid, il faisait 10 ° C
au lever du jour. A Madama, dans le désert, les températures étaient même négatives la nuit. Et
puis on a aussi connu les fortes pluies, en début de mandat, et les fossés de ruissellement étaient
remplis. Je ne vous dis pas la boue…» Sauf qu'en janvier, la température remonte vite-vite, et
atteint les 45 °C à midi. Autant dire qu'elle agit comme une chape de plomb, un coup de massue,
et gare à celui qui ne s'hydrate pas régulièrement. «J'ai connu une quinzaine d'opérations
extérieures durant ma carrière, avoue le commandant Jean-Luc. Je suis expérimenté, je connais
l'Afrique, et pourtant j'ai dû prendre un coup de chaud en début de mandat Barkhane, et je me
suis retrouvé sur le flanc, à l'infirmerie pendant plusieurs jours». Cette chaleur marque les
organismes. On n'ose imaginer les conditions du combattant dans le désert, muni de son sac au
dos, de son gilet pare-balles, son armement, etc. Mais à N'Djamena, loin du front, la chaleur n'en
demeure pas moins traîtresse, et il est par exemple interdit aux «nouveaux» – qui arrivent de la
France – de pratiquer une activité sportive dans les 15 premiers jours de mission. Merci de
patienter, que le corps s'acclimate progressivement.
Cette chaleur est écrasante, aussi faut-il «climer», c'est-à-dire créer du froid dans la chambrée –
que l'on dorme dans un bâtiment en dur, dans un bungalow ou sous la tente –, dans les bureaux
et jusqu'au moindre local technique. Les transmetteurs utilisent en effet des centaines
d'ordinateurs et de serveurs, qui ne pourraient fonctionner sans climatisation. Le problème de la
chaleur est répandu sur toute la bande sahélo-saharienne, et il a donc fallu faire preuve de
débrouillardise pour les collègues basés dans les avant-postes. Ainsi, quand une petite antenne
satellitaire est expédiée par avion aux transmetteurs éloignés, les «collègues» de N'Djamena y
joignent un caisson de bois intégrant une «clim» civile bricolée. «C'est du système D, explique un
sous-officier d'Agen, mais ça protège quand même l'antenne». Quant au sable et aux nuages de
poussière ça, c'est une autre affaire…
Barkhane : dans la peau d’un « drille » au sein du
DETCHASSE de Niamey
Mise à jour : 03/02/2017
S’il est un contexte où le recours aux acronymes et autres « barbarismes » atteint son paroxysme,
c’est bien celui des opérations extérieures (OPEX). Parmi ces expressions souvent différentes de
celles que l’on entend en métropole, il en est au moins une qui résonne de la même manière, que
ce soit en escadron de chasse ou sur la base projetée de Niamey, celui de « drille ».
Mais qu’est-ce qu’un « drille » ?
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Le « drille » est le diminutif de la fonction de commandant d’escadrille. En escadron de chasse, un
pilote ou un navigateur peut être amené à occuper plusieurs fonctions, notamment liées aux
qualifications et à l’expérience. Avant de prétendre un jour être drille, il faudra tout d’abord obtenir
le label de pilote opérationnel, puis de sous-chef de patrouille et enfin de chef de patrouille.
A sa sortie d’école, le jeune navigant doit tout d’abord engranger les heures de vol au travers de
missions d’entrainement et de combat, tout d’abord avec un moniteur, puis seul et enfin en
patrouille.
Le commandant d’escadrille, obligatoirement chef de patrouille, est responsable de la mise en
œuvre des vols. Il doit tenir compte de nombreux facteurs, tels que le niveau et les étapes de
qualification de chaque pilote, mais aussi la disponibilité des avions et le nombre d’heures
allouées à l’escadron, afin d’organiser les séances d’entrainement sur le territoire national et les
missions de combat en opération extérieure.
Un escadron, regroupant une vingtaine de pilotes et navigateurs, comprend trois escadrilles, et
donc trois « drilles ». Chaque chef d’escadrille établit l’emploi du temps de son escadrille, voire de
plusieurs en cas d’absence des autres « drilles » (OPEX, missions etc.). Il remplit le tableau
d’ordres, véritable partition de la semaine dont il donne le « la ».
Comment devient-on « drille » ?
Le capitaine Nicolas « Market », de l’escadron 1/3 Navarre à Nancy, pilote sur Mirage 2000D,
nous retrace son parcours. Entré à l’école de l’air en 2004, le capitaine Nicolas a gravi en
quelques années tous les échelons, de pilote opérationnel à chef de patrouille, qualification ultime
du pilote de chasse. Capitaine déjà doté d’une solide expérience, il a été choisi comme « drille »
par la direction des ressources humaines de l’armée de l’air (DRHAA) parmi les pilotes les plus
anciens de son escadron, issus comme lui de l’école de l’air. Il occupe ce poste depuis le début de
l’année 2016 pour une durée de deux ans, avant de laisser sa place à un plus jeune. Parmi les
trois drilles, un seul restera en escadron pour occuper le poste supérieur de chef opérations.
Quelles sont les qualités nécessaires pour être « drille » ?
Le commandant Nicolas « Rico », de l’escadron 1/5 Ile de France à Orange, pilote sur Mirage
2000 C, estime quant à lui qu’il faut avant tout faire preuve de persévérance, être d’humeur égale
et faire preuve d’une grande adaptabilité ainsi que d’une grande réactivité.
Issu également de la promotion 2004 de l’école de l’air, son parcours est similaire à celui du
capitaine Nicolas. Fort de deux années d’expérience à ce poste, il a su mettre en exergue ses
qualités de meneur d’hommes en se montrant à la fois ferme et compréhensif envers les quelque
quinze pilotes placés sous ses ordres. En charge tout comme son homologue nancéien
d’organiser le « planning », il lui faut faire preuve d’abnégation afin de coordonner les vols qu’il
souhaite allouer à ses équipiers. Si la mission de combat Air-Sol du Mirage 2000 C nécessite des
moyens de coordination au sol, au même titre que les missions de bombardement du Mirage 2000
D, le combat Air-Air nécessite en revanche une coordination étroite avec les autres appareils en
vol. Le commandant « Rico » doit ainsi en permanence coordonner son programme avec celui
d’autres escadrons.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles se heurte le drille ?
Pour le capitaine « Market », les avions sont mutualisés au sein de la 3 e escadre de chasse, il lui
est donc nécessaire de se coordonner en permanence avec les drilles des autres escadrons afin
de suivre le programme hebdomadaire établi et honorer les heures de vol allouées. Il lui faut donc
se montrer à la fois pugnace et diplomate, aussi bien avec ses hommes dont il fixe l’emploi du
temps, qu’avec ses pairs des escadrons 2/3 Champagne et 3/3 Ardennes, co-localisés à Nancy.
Pour le commandant « Rico », l’impératif de coordination se situe à un autre niveau, compte tenu
du fait qu’il n’y a qu’un seul escadron à Orange. Il lui faut toutefois dialoguer étroitement avec ses
homologues des bases aériennes voisines, afin de convenir d’une unité de temps et de lieu pour
harmoniser leurs missions en fonction des impératifs de chacun.
158
En quoi l’expérience de drille est-elle différente dans le cadre de l’opération Barkhane ?
Pour « Market » comme pour « Rico », le cadre d’une opération extérieure permet de s’affranchir
des contraintes liées à l’entraînement, et de disposer de tous les moyens nécessaires à
l’accomplissement de la mission. Ils planifient ainsi les missions des quatre avions et des trois
équipages présents à Niamey. Chaque mission constitue pour eux une opportunité de s’aguerrir
au combat et de faire progresser les plus jeunes.
Chargés d’appuyer les forces au sol, les Mirage 2000 interviennent sur l’ensemble de la bande
sahélo-saharienne grâce à l’allonge rendue possible par la capacité de ravitaillement en vol dont
dispose Barkhane. Ils peuvent également se dérouter pour aller traiter un objectif d’opportunité et
ainsi contribuer au succès de la mission, « pour que Barkhane gagne ».
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
La vie quotidienne d'un militaire agenais en Opex
Actualité Grand Sud Lot-et-Garonne Agen http://www.ladepeche.fr/ Publié le 04/02/2017 à 09:17,
Mis à jour le 04/02/2017 à 09:36 Défense - Armée
Photos Sébastien Bouchereau
Il est 5 heures du matin, ce jeudi 26 janvier. Il fera jour dans une heure mais les réveils sonnent
déjà sur le camp Kossei, siège du quartier général de la force Barkhane au Tchad. Premiers
claquements de porte, premiers murmures, puis des petits groupes se forment. Pas d'uniforme en
vue en cette heure matinale : on la joue short, T-shirt et basket, et l'on part en petites foulées pour
le sacro-saint footing.
Le militaire est sportif, on le constate chaque matin à Agen : les soldats du 48e Régiment de
transmissions quittent la caserne Toussaint au pas de course, direction la rocade ou le centreville, puis les bords du canal.
Mais au Tchad, hors de question de courir à 8 heures. La température grimpe en effet
dangereusement une fois le soleil levé, et c'est donc au petit jour qu'on s'en va gambader le long
des barbelés, «à la fraîche». Garçons et filles, du militaire du rang à l'officier, s'élancent et
franchissent innocemment les postes de garde. Derrière leurs sacs de sable, fusils d'assaut en
bandoulière, les plantons les regardent s'éloigner sur les pistes en terre. Quelques saluts hâtifs
entre sportifs qui se croisent, on se chambre, on rigole : la journée est lancée. Le chemin fait le
tour du camp. On passe à proximité des citernes du service des essences, des containers du
dépôt de munitions. Un peu plus loin, on distingue la base aérienne et les appareils de l'armée de
l'air tchadienne. Des hélicoptères de transport – de fabrication russe – sont rangés sur le tarmac.
Sous des hangars poussiéreux, de vieux Mig dignes de l'Union soviétique sont définitivement
cloués au sol.
159
Autorisé seulement après quinze jours d'acclimatation, le décrassage matinal prend fin avec la
nuit. Douche puis petit-déjeuner dans l'un des selfs, où l'on croise matin, midi et soir les 900
militaires basés au camp Kossei : pilotes, fantassins, gendarmes, médecins, mécanos du matériel,
commandos de l'air, etc., et les transmetteurs d'Agen bien sûr.
Ici, on ne badine pas avec l'hygiène. Avant de manger, on se lave soigneusement les mains,
quitte à les frotter ensuite avec du gel hydroalcoolique. «Nous sommes très vigilants, explique un
sous-officier en poussant son plateau-repas. Une turista massive pourrait mettre la force
Barkhane au tapis.»
Vers 8 heures, les chefs de service du groupement de transmission se retrouvent pour le «point
de situation». Une réunion permettant d'évoquer l'état du matériel, les réparations en cours (à
N'Djamena ou ailleurs sur la BSS), la logistique, etc. Le «patron», le lieutenant-colonel Chabot –
rattaché directement au général commandant la force – doit tout savoir. Un point météo indique
aussi que le sable va s'inviter sur Madama (Niger). Sur la carte, les zones touchées sont
immenses, larges comme trois départements français… Autre point météo, mais relatif à l'espace
cette fois. Pas de tempête solaire annoncée, les satellites militaires ne seront pas perturbés.
L'officier du renseignement fait également son rapport, marqué par les conséquences de l'attentat
perpétré à Gao (77 morts le 18 janvier).
Alors que la réunion se poursuit, ailleurs chacun est à son poste dans les différents services du
groupement de transmissions, servis en majorité par des militaires d'Agen. Experts en systèmes
informatiques, spécialistes de la téléphonie, des satellites ou de la radio entretiennent, réparent.
Certains échelons fonctionnent 24 heures sur 24, une interruption du «service» – sur une zone
large comme le continent européen – étant juste… impossible. A midi, retour vers «l'ordinaire».
Sur le chemin du self, sous un soleil de plomb, des dizaines de treillis, vestes couleur sable et Tshirts kaki sèchent sur de longs fils parallèles. Les lavandiers ne chôment pas, et cette vaste
blanchisserie est confiée à du personnel tchadien. D'autres creusent ailleurs des tranchées,
construisent des bâtiments ou travaillent aux cuisines : un soutien local très apprécié des
militaires, ouvrant sur une relation faite d'amitié et de confiance. «Ils sont courageux, durs au mal,
toujours disposés à nous aider, explique un militaire agenais. Les Tchadiens, et plus largement les
Africains, nous inspirent le plus grand respect.»
Un militaire bien dans ses rangers, c'est avant tout un militaire bien dans sa tête. En opération
extérieure, le moral des troupes est essentiel et le contact avec les familles primordial. Et ce qui
est valable au camp de N'Djamena l'est d'autant plus sur les bases avancées que sont Madama,
Gao, Kidal, Tessalit, etc.
Pour faciliter le contact avec la métropole, et Agen en ce qui concerne nos transmetteurs du 48 e
RT, l'état-major des armées a mis une place le dispositif Ilopex, acronyme de «l'internet et la
téléphonie de loisir en opération extérieure».
«Il s'agit d'un crédit numérique mensuel de 1,3 giga, explique le capitaine Emmanuel, auquel
s'ajoute 168 unités numériques. Chaque militaire a son propre compte, et cela permet de
téléphoner, d'envoyer des mails ou de faire de la visioconférence, avec Skype par exemple.» Une
salle équipée d'une dizaine d'ordinateurs est mise à disposition, ainsi que des cabines
téléphoniques «publiques» située dans le camp.
«Ce dispositif, qui permet de contacter très facilement la famille, est de plus en plus utilisé par les
propres équipements de nos militaires, ajoute l'officier, via les smartphones et les tablettes. Le
camp est doté d'un réseau wifi, et l'on peut ainsi joindre l'épouse, la copine, le copain d'où l'on
veut durant ses temps de pause.» Mais gare évidemment aux indiscrétions lâchées sur les
réseaux sociaux. «Les gens ont été briefés avant le départ, et il y a un guide des bonnes pratiques
sur Ilopex. On ne peut pas consulter n'importe quel site, et l'on ne doit pas donner des
informations (textes et images) sur les opérations. Cela reste évidemment surveillé. Les militaires
connaissent les dangers d'une information délivrée sur Facebook. Elle peut présenter des risques
pour les militaires en opération, mais également pour les familles. Il y a donc une très grande
vigilance, et une forme d'auto censure.»
160
Ce contact avec les familles, essentiel, s'organise différemment selon les personnalités des uns et
des autres. Une maman qui a laissé des enfants à Agen (lire ci-dessous) téléphonera par exemple
chaque jour, à une heure précise.
«Moi, confie le capitaine Emmanuel, je ne téléphone pas à jour fixe. Car si je manque un rendezvous par obligation de service, la famille va forcément s'inquiéter. Le rythme est donc
volontairement irrégulier, et avec mon épouse et notre fils cela se passe très bien.»
De notre envoyé spécial Sébastien Bouchereau
8 – MISSINT
VIGIPIRATE RENFORCE (Sentinelle)
Un militaire tire sur un homme après une agression à la
machette à Paris
ACTUALITE Flash Actu Par Le Figaro.fr Mis à jour le 03/02/2017 à 11:03 Publié le 03/02/2017 à
10:19
Selon une information de RTL, confirmée par des sources policières à l'AFP, un militaire de
l'opération Sentinelle a ouvert le feu après qu'un autre militaire se soit fait agresser à la machette
près du Louvre à Paris.
En proférant des menaces et en criant "Allah Akbar", selon le préfet de police de Paris,
l'assaillant aurait tenté de s'introduire dans le carroussel du Louvre, avec deux sacs à dos. Les
services de déminage ont été appelés. L'agresseur serait blessé au ventre.
Le ministère de l'Intérieur demande dans un message sur Twitter de laisser la "priorité à
l'intervention des forces de sécurité et de secours" après un "évènement grave de sécurité
publique en cours".
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
Evénement grave de #sécurité publique en cours à #Paris quartier du #Louvre, priorité à
l'intervention des forces de sécurité et de secours
13:19 - 3 Févr 2017
Le ministère appelle également à ne pas relayer de fausses informations.
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
Evénement grave de #sécurité publique en cours à #Paris quartier du #Louvre, priorité à
l'intervention des forces de sécurité et de secours pic.twitter.com/PxTLacJk7a
161
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
#Louvre #Paris Ne diffusez pas de fausses informations et suivez les consignes de #sécurité des
comptes officiels pic.twitter.com/5Dz117Y4xL
13:37 - 3 Févr 2017
La zone du Louvre est bloquée par les forces de sécurité, ainsi que la station de métro "Palais
Royal Musée du Louvre".
Vidéo : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/03/97001-20170203FILWWW00083-agresse-unmilitaire-ouvre-le-feu-aulouvre.php?een=0ae0efe29c6b09e61dd6147ce792327f&seen=6&m_i=B6i33WN58XXLw24DGKk
1b6qM_myMCy2PKguRMeAcen5rpi5XDHEIJhpYbhdGBNh1M6iHkew17cjy8yLuaxwTmvznTSWK
WI#xtor=EPR-300-[alertes-infos]-20170203
Le soldat attaqué est blessé, l'agresseur est quant à lui dans un état sérieux selon la police.
DIRECT. Le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête sur
l'agression à l'arme blanche de militaires au Louvre
L'assaillant, armé d'une machette, a été "sérieusement" blessé par balles par un militaire.
Aucun explosif n'a été découvert dans les deux sacs à dos de l'assaillant.
http://www.francetvinfo.fr/ Catherine Fournier Marie-Adélaïde Scigacz Vincent Matalon France
Télévisions Mis à jour le 03/02/2017 | 12:11 publié le 03/02/2017 | 10:37
Un homme armé d'une machette a agressé des militaires de l'opération Sentinelle, vendredi 3
février, dans l'enceinte du Carrousel du Louvre. Des militaires ont ouvert le feu pour riposter,
blessant "sérieusement" l'assaillant. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête sur cette
attaque, mais le porte-parole du ministère de l'Intérieur a appelé à la "prudence" sur les
motivations de l'assaillant, dont l'identité est inconnue. Suivez l'évolution de la situation en direct.
Aucun explosif n'a été retrouvé dans les deux sacs à dos que portait l'assaillant. L'homme a crié
"Allah akbar" et a proféré des menaces à l'encontre des militaires, selon le préfet, qui affirme qu'il
portait "peut-être une deuxième arme".
Un des militaires a été légèrement blessé au cuir chevelu. Il se trouvait en compagnie de trois
autres militaires. Ses collègues ont tiré cinq fois pour riposter, blessant l'agresseur à l'abdomen.
"Sérieusement" touché, il était conscient et a été pris en charge, a indiqué le préfet.
Un millier de visiteurs se trouvaient à l'intérieur du musée au moment de l'attaque, a indiqué
le ministère de l'Intérieur. "Ils ont été confinés dans des parties sécurisées du Louvre" et "seront
évacués du musée par petits groupes", a assuré le préfet.
Une deuxième personne a été interpellée, ont indiqué les autorités, sans que l'on sache si elle
est liée à l'agression des militaires.
162
Isère : en pause déjeuner, deux militaires se font dérober des
armes
Paris Match Actu Faits divers Paris Match| Publié le 03/02/2017 à 08h58 |Mis à jour le 03/02/2017
à 09h21 A.B.
Des soldats de l'opération Sentinelle à Vincennes (image d'illustration). REUTERS/Ian Langsdon
Deux militaires se sont fait voler leurs armes jeudi sur le parking d'un fast-food de La Verpillière
(Isère) alors qu'ils déjeunaient.
Un important dispositif de gendarmerie a été déployé jeudi aux alentours de La Verpillière, en
Isère. Les gendarmes étaient à la recherche de voleurs d'armes militaires et de munitions. Le vol a
eu lieu aux alentours de 13h30 jeudi sur le parking d'un fast-food de La Verpillière, relate France
Bleu Isère.
La voiture des braqueurs retrouvée vide
Les armes se trouvaient dans un fourgon blanc de l'opération Sentinelle dont «rien n'indiquait qu'il
appartenait à l'armée et que des armes y étaient transportées», précise encore la radio. Les deux
militaires, appartenant au régiment des chasseurs de Gap, revenaient de mission et étaient en
pause déjeuner quand le vol a eu lieu. Selon le «Dauphiné Libéré», les voleurs ont brisé la vitre
avant côté passager du fourgon avant de dérober deux fusils d'assaut Famas et des munitions.
A leur retour de pause, les militaires ont découvert que leur fourgon avait été braqué et ont donné
l'alerte. Des dizaines de gendarmes et un hélicoptère ont été mobilisés pour mettre la main sur les
bandits. Leur voiture a été retrouvée aux alentours de 16h30 à quelques kilomètres de là, à
Villefontaine, toujours en Isère. Les armes dérobées n'ont pas été retrouvées à l'intérieur. La
section de recherches de Grenoble est en charge de l'enquête. D'après France Bleu Isère, la piste
terroriste serait exclue.
Ce que l’on sait de l’attaque au Carrousel du Louvre
Un homme armé d'une machette a agressé des militaires de l'opération Sentinelle, vendredi
3 février, dans l'enceinte du Carrousel du Louvre. Un militaire a ouvert le feu pour riposter,
blessant "sérieusement" l'assaillant.
Des policiers à proximité du Louvre à Paris, le 3 février 2017. (ALAIN JOCARD / AFP)
Franceinfo France Télévisions Mis à jour le 03/02/2017 | 12:27 publié le 03/02/2017 | 12:06
Il était environ 10 heures, vendredi 3 février, lorsqu'un homme a agressé à la machette un militaire
dans l'enceinte du Carrousel du Louvre, à Paris. Un militaire a ouvert le feu pour riposter, blessant
"sérieusement" l'assaillant. Franceinfo résume ce que l'on sait sur cette attaque.
Où l’attaque a-t-elle eu lieu ?
L'attaque s'est produite dans le Carrousel du Louvre, c'est-à-dire le centre commercial souterrain
situé près de l’entrée du célèbre musée. Elle a eu lieu précisément dans l'un des deux escaliers
163
qui descend du Carrousel vers l'entrée du Louvre, au niveau du petit Arc de Triomphe. Donc en
amont des contrôles de sécurité du musée.
Comment a agi l'individu ?
Armé d'une machette, l'homme s'est jeté sur un militaire de l'opération Sentinelle. Selon le préfet
de police, Michel Cadot, il a crié "Allah Akbar". Un autre militaire en faction a riposté en tirant sur
l’assaillant, le blessant "sérieusement", notamment au niveau de l'abdomen.
L'individu portait deux sacs à dos sur lui, mais aucun explosif n’a été retrouvé par les démineurs.
En plus de la machette, l'homme avait "peut-être" sur lui "une deuxième arme", a précisé le préfet.
Selon Pierre-Henri Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, une deuxième personne a
été interpellée. Son implication sera déterminée par le Procureur de la République.
Y a-t-il des victimes ?
Un des militaires agressés a été légèrement blessé au cuir chevelu, et transporté à l'hôpital. Quant
à l'agresseur, il a été touché à l'abdomen par un tir d'arme à feu, mais il est conscient.
Selon les premiers éléments, aucun visiteur présent sur place n'a été blessé.
Quelle est la situation sur place ?
Un important dispositif de sécurité est déployé dans le quartier. Un millier de visiteurs se
trouvaient à l'intérieur du musée au moment de l'attaque, a indiqué le préfet. "Ils ont été confinés
dans des parties sécurisées du Louvre" et "seront évacués du musée par petits groupes", a-t-il
assuré.
Quant à la rue de Rivoli, qui longe le musée du Louvre, elle a été coupée à la circulation, avant
d'être rouverte en fin de matinée. La station de métro Palais Royal-Musée du Louvre est, elle,
fermée au public par mesure de sécurité, a indiqué la RATP.
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
Evénement grave de #sécurité publique en cours à #Paris quartier du #Louvre, priorité à
l'intervention des forces de sécurité et de secours
13:19 - 3 Févr 2017
Est-ce une attaque terroriste ?
Selon le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, il s'agirait "visiblement" d'une "attaque à caractère
terroriste". Une enquête a été ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris. Les
investigations sont confiées à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire
de Paris (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a écourté son déplacement en Dordogne pour présider en
début d'après-midi une réunion de travail place Beauvau. Il se rendra également au chevet du
militaire blessé.
Anne Hidalgo s’est rendue sur place. Elle a salué "l'extrême réactivité des militaires de l'opération
Sentinelle et des forces de police qui ont neutralisé un individu avant son entrée dans le Carrousel
164
du Louvre". "Nous avons dans notre pays la chance de pouvoir compter sur nos services de
sécurité", a ajouté la maire de Paris.
Sentinelle, une opération militaire inédite sur le territoire
national
actu métropole par Paris (AFP) le 3 février 2017 à 19:08
© AFP/Archives - PHILIPPE LOPEZ
L’opération Sentinelle, dont quatre soldats ont été attaqués vendredi à Paris aux cris de "Allah
Akbar", représente une mobilisation sans précédent de l’armée sur le territoire national depuis la
guerre d’Algérie.
Au total, 7.000 militaires sont déployés en permanence en France - pour moitié en région
parisienne - depuis l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015.
Ces moyens, fournis par l’armée de Terre, peuvent être portés à 10.000 hommes en cas d’attentat
ou d’événement d’envergure à protéger. Parallèlement, 6.500 hommes sont engagés dans des
opérations extérieures, principalement au Sahel (opération Barkhane) et au Levant contre le
groupe Etat islamique (Chammal).
Les militaires protègent des sites religieux (synagogues, mosquées..), particulièrement exposés
au risque terroriste, ou très fréquentés (lieux touristiques, gares...).
Ils représentent, comme les policiers, une cible privilégiée. En février 2015, trois militaires en
faction devant un centre communautaire juif avaient été agressés au couteau à Nice.
En janvier 2016, un Français d’origine tunisienne avait foncé en voiture sur quatre militaires en
faction devant la mosquée de Valence, qui l’avaient grièvement blessé en ripostant.
Les soldats qui étaient à l’origine postés à l’entrée des sites sensibles opèrent beaucoup plus
désormais en patrouilles, un mode opératoire jugé plus efficace par l’armée et qui les rend moins
repérables et vulnérables.
Ils sont toutefois présents "de manière quasi permanente" sur certains sites très fréquentés
comme le musée du Louvre, près duquel l’attaque s’est produite vendredi, relève le porte-parole
du Gouverneur militaire de Paris, le colonel Benoît Brulon.
En attendant le recrutement de 11.000 soldats supplémentaires en 2016-2017, l’opération
Sentinelle, montée dans l’urgence, pèse fortement sur les militaires.
Entre opérations extérieures et Sentinelle, ils sont éloignés jusqu’à 220 jours par an de leurs
familles et ont vu le nombre de leurs jours d’entraînement chuter à 65 en 2015 et environ 70-75 en
2016, loin de l’objectif de 90 défini dans la loi de programmation militaire.
"L’engagé volontaire n’attend qu’une chose, c’est l’action. Avec 220 jours, si le gars est célibataire,
il est heureux (...). S’il est marié et a deux enfants, ce n’est plus la même chose. Les familles sont
soumises à rude épreuve", souligne le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général JeanPierre Bosser.
Après l’attentat de Nice le 14 juillet 2016, 3.000 soldats ont été rappelés en 24 heures, 2.000 n’ont
pas pris de congés et certains ont cumulé jusqu’à trois mois consécutifs de mission Sentinelle.
"L’opération Sentinelle déséquilibre l’activité des forces terrestres, dont la préparation
opérationnelle reste la variable d’ajustement", déplorait en novembre le député socialiste François
Lamy, membre de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale.
165
Cet emploi massif de soldats sur le territoire national fait débat, certains politiques - surtout à
droite - et militaires s’interrogeant sur son efficacité par rapport à l’effort demandé aux armées.
L’opération a aussi posé un gros problème d’hébergement des soldats, notamment sur Paris, où
nombre de sites militaires ont été vendus pour renflouer les caisses de l’Etat.
Des soldats ont dû être logés à la sauvette sous les combles de mairies d’arrondissement, dans
des écoles en construction ou chez des particuliers jusqu’à ce que des structures plus adaptées
soient aménagées.
EN DIRECT. Attaque "terroriste" au Louvre : l'assaillant
serait un Egyptien
Actualités Société Terrorisme
Un groupe de militaires a été agressé vendredi 3 février au matin, à l'entrée de la très touristique galerie du Carrousel
du Louvre. (ERIC FEFERBERG / AFP)
Un militaire a ouvert le feu après une agression au couteau au Carrousel du Louvre. Suivez
les événements minute par minute.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ L'Obs Publié le 03 février 2017 à 11h19
Un assaillant armé d'au moins une machette a agressé ce vendredi 3 février au maton aux cris
d'"Allah Akbar" des militaires déployés au Louvre, dont l'un a été légèrement touché, avant d'être
à son tour grièvement blessé par des tirs de riposte.
La personne à l'origine de l'attaque "proférait des propos laissant penser qu'elle souhaitait le faire
dans un cadre terroriste", a déclaré le préfet de police, Michel Cadot.
Aucun explosif n'a été retrouvé dans les sacs à dos que portait l'assaillant
(CHINE NOUVELLE/SIPA)
18h10 - L'assaillant soupçonné d'être entré en France depuis Dubaï
L'homme qui a attaqué des militaires au Carrousel du Louvre est soupçonné d'être entré en
France par un vol en provenance de Dubaï, en se disant égyptien dans sa demande de visa, mais
son identité reste à confirmer, rapportent des sources proches de l'enquête, citées par l'AFP.
L'homme, "inconnu des services de police français", dit être né en Egypte et être âgé de 29 ans,
précisent ces sources, s'appuyant sur ses déclarations faites dans sa demande de visa. Des
vérifications sont en cours pour déterminer avec certitude son identité, ajoutent-ils.
L'homme, qui a voyagé avec ce visa, "est entré le 26 janvier sur le sol français", ajoute une autre
source.
17h55 - Le procureur de Paris tiendra une conférence de presse à 20h30
166
Le procureur de la République de Paris François Molins tiendra une conférence de presse à
20h30, annonce le parquet de Paris dans un communiqué.
Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour "tentatives d'assassinats
aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste
criminelle".
17h45 - Le suspect serait un Egyptien de 29 ans
Selon une information de LCI, l'auteur de l'attaque d'un militaire au Carrousel du Louvre a été
identifié par les services antiterroristes. Il s'agirait d'Abdallah E-H., un ressortissant égyptien âgé
de 29 ans, totalement inconnu des services de renseignement français.
Abdallah E-H. était arrivé à Paris le 26 janvier à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle grâce à un
vol en provenance de Dubaï (Emirats arabes unis). Il avait réservé un vol retour au départ de
Roissy direction Dubaï pour ce dimanche 5 février.
Le suspect avait par ailleurs pris une chambre d’hôtel rue de Ponthieu, dans le VIIIe
arrondissement de la capitale. Une perquisition a eu lieu cet après-midi. Des analyses ADN et
d'empreintes digitales sont également en cours pour confirmer son identité.
17h35 - Fin de la perquisition à Paris
Une perquisition a eu lieu cet après-midi à proximité des Champs-Elysées, dans le 8e
arrondissement de Paris, dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de militaires au Carrousel du
Louvre à Paris.
Rue de Ponthieu, l'immeuble visé abrite notamment un hôtel, un salon de coiffure et un restaurant,
rapporte l'AFP.
De nombreux véhicules de police, un blindé de la BRI, l'unité d'intervention d'élite, ont bloqué
l'accès à la rue le temps de la perquisition. Le périmètre de sécurité a été levé peu après 17
heures, après que les policiers d'élite cagoulés et armés ont quitté les lieux.
17h10 - Hollande : "Un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute"
En déplacement à La Valette pour un sommet européen, François Hollande souligne que
l'opération Sentinelle a permis au Louvre "d'empêcher sans doute un acte dont le caractère
terroriste ne fait guère de doute".
"Il appartient à la justice de faire l'enquête nécessaire", observe-t-il toutefois.
16h55 - Le soldat blessé "va bien"
Le militaire qui a été blessé lors de l'attaque "va bien" et rejoindra "ce (vendredi) soir son unité",
déclare le ministre de la Défense Yves Le Drian.
S'exprimant sur les lieux de l'attaque, le ministre de la Défense, accompagné des ses homologues
de l'Intérieur Bruno Le Roux et de la Culture Audrey Azoulay, a expliqué avoir rencontré ce
militaire blessé, un caporal-chef, chef de la patrouille Sentinelle attaquée, qui a été pris en charge
à l'hôpital militaire Percy à Clamart.
"Nous lui avons porté notre soutien et je peux vous dire qu'il va bien puisqu'il va rejoindre ce soir
son unité" du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, affirme Jean-Yves Le Drian. "Son moral
est tout à fait déterminé", ajoute-t-il.
16h35 - Le Louvre rouvrira demain
Le musée du Louvre rouvrira samedi, annonce la ministre de la Culture Audrey Azoulay.
"Le musée est resté fermé cet après-midi (vendredi) pour le sécuriser, il rouvrira demain
(samedi)", a déclaré sur place la ministre, accompagnée de ses homologues Bruno Le Roux
(Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense).
16h20 - Perquisition en cours à Paris
167
Une perquisition est en cours ce vendredi après-midi dans le 8e arrondissement de Paris dans
l'enquête sur l'attaque de militaires au Carrousel du Louvre à Paris, précise à l'AFP une source
proche de l'enquête.
"Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne se sont rendus rue de
Ponthieu", située dans le triangle d'or de la capitale, précise cette source.
15h40 - Les militaires de Sentinelle, des cibles privilégiées
Pour rappel, l'opération Sentinelle, dont sont membres les quatre soldats attaqués ce vendredi,
représente une mobilisation sans précédent de l'armée sur le territoire national depuis la guerre
d'Algérie.
Au total, 7.000 militaires sont déployés en permanence en France - pour moitié en région
parisienne - depuis l'attentat contre "Charlie Hebdo" en janvier 2015.
Ces moyens, fournis par l'armée de Terre, peuvent être portés à 10.000 hommes en cas d'attentat
ou d'événement d'envergure à protéger. Les militaires protègent des sites religieux (synagogues,
mosquées..), particulièrement exposés au risque terroriste, ou très fréquentés (lieux touristiques,
gares...).
Ils représentent, comme les policiers, une cible privilégiée. En février 2015, trois militaires en
faction devant un centre communautaire juif avaient été agressés au couteau à Nice.
14h45 - L'appli Alerte Attentat n'a toujours pas fonctionné
Comme le remarquent plusieur internautes et médias sur Twitter, l'application SAIP n'a toujours
pas fonctionné lors de l'attentat présumé de ce matin au Louvre. Le gouvernement a finalement
choisi Twitter pour informer du danger.
Fernagu Cyril @fernagu
11:41, toujours rien #saip @Place_Beauvau
14:43 - 3 Févr 2017
L'appli avait été accusée d'avoir donné l'alerte beaucoup trop tard lors de l'attentat de Nice.
Lancée à l'occasion de l'Euro-2016 de football, cette application baptisée "SAIP", pour Système
d'alerte et d'information des populations, visait à prévenir dans les 15 minutes les populations
d'une "crise majeure" de terrorisme.
14h15 - Fillon salue "le sang-froid et la réaction des forces de sécurité"
"Je tiens à saluer le sang-froid et la réaction des forces de sécurité qui ont mis l'agresseur hors
d'état de nuire", a déclaré François Fillon dans un communiqué.
Réitérant son "soutien" et son "admiration" pour les forces de sécurité, il a notamment souhaité
"un prompt rétablissement au militaire qui a été blessé dans cette attaque".
168
13h20 - "Deux des soldats ont tenté de repousser l’agresseur avec des gestes
d’autodéfense"
Joint par "l'Obs, le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France,
apporte des précisions sur le déroulé des événements :
"La patrouille était dans le Carrousel du Louvre, en souterrain, côté entrée Tuileries, près des
escaliers qui mènent au jardin des Tuileries. Ils ont été agressés par un individu qui avait au moins
une machette. Deux des soldats ont dans un premier temps tenté de repousser l’agresseur avec
des gestes d’autodéfense - qu’on appelle des techniques d’intervention opérationnelles
rapprochées (TIOR). Ensuite, l’agresseur revenu à la charge et un troisième soldat a ouvert le feu,
blessant l’agresseur."
13h10 - Une photo de l'assaillant à terre
Une journaliste du "Figaro" a publié sur Twitter la photo du corps de l'assaillant, prise par le
téléphone portable d'une touriste chinoise présent dans le Carroussel du Louvre
Stéphane Kovacs @KovacsSt
Une touriste chinoise montre la photo que le
15:54 - 3 Févr 2017
12h55 - Le message de Hollande
Sur Twitter, le président de la République, François Hollande, salue "le courage et la
détermination dont ont fait preuve les militaires, ce matin, au Carrousel du Louvre" :
François Hollande
✔ @fhollande
Je salue le courage et la détermination dont ont fait preuve les militaires, ce matin, au Carrousel
du Louvre
15:56 - 3 Févr 2017
12h45 - Hamon : "La menace est toujours là"
Benoît Hamon réagit à l’attaque du Louvre : "Cela confirme que la menace est toujours là, que des
attaques peuvent survenir à tout moment et cela justifie la plus grande vigilance. Je veux d'abord
saluer le courage du militaire qui a été attaqué et blessé."
Benoît Hamon
✔ @benoithamon
169
J'adresse mes pensées au soldat attaqué et blessé au #Louvre et je salue son courage.
14:35 - 3 Févr 2017
"Il y a besoin d'un renseignement efficace pour continuer à protéger les Français", a-t-il ajouté, "je
veux saluer le rôle de ces militaires engagés tous les jours dans la protection de lieux publics, de
lieux de culte et sont en première ligne. Il faut être implacable dans la lutte de celles et ceux qui
nous menacent. Je pense qu'il faut avoir un dispositif qui se concentre sur le fait d'identifier les
menaces le plus tôt possible. Nous savons que dans ce domaine le risque zéro n'existe pas
hélas".
12h30 - Exercice de simulation en décembre dernier
Au mois de décembre, la préfecture de police avait organisé un exercice d’envergure dans le
musée du Louvre. Pompiers, Samu, Croix-Rouge et forces de l’ordre avaient été mobilisés le 6
décembre entre 5h30 et 13h.
Il s’agissait d’une simulation d’attaque préparée dans le plus grand secret. Juste avant l’exercice,
des panneaux avaient été installés pour avertir les automobilistes et les piétons des restrictions de
circulation dans le secteur. L’exercice s’était parfaitement déroulé : « On a tous réagi comme si
nous étions dans une situation réelle », confiait alors un pompier. La situation réelle a eu lieu ce
vendredi 3 février.
11h55 - Réunion place Beauvau
En déplacement en Dordogne, le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux écourte sa visite et rentre
place Beauvau où il présidera en début d'après-midi une réunion de travail avec les directeurs
concernés par l'attaque du Louvre.
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
.@BrunoLeRoux présidera en début d'après-midi @Place_Beauvau une réunion de travail avec les
directeurs concernés par l'événement #Louvre
14:50 - 3 Févr 2017
Bruno Le Roux va aussi se rendre au chevet du militaire blessé auquel il souhaite un prompt
rétablissement.
11h50 - Début des évacuations
Les premières évacuations du musée et du Carrousel du Louvre débutent. Quelque 250
personnes ont été confinées pendant deux heures dans des salles sécurisées.
#Louvres - L'évacuation du musée se poursuit dans le calme. @a2prl pic.twitter.com/JRtGvg7P7h
— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) 3 février 2017
Les personnes sortent dans le calme.
11h45 - La maire de Paris, Anne Hidalgo présente au Louvre
Anne Hidalgo est au Louvre où elle salue "l'extrême réactivité" des forces de l'ordre qui ont
maîtrisé l'assaillant avant même qu'il n'entre dans la zone commerciale du Carrousel.
170
Dans un contexte de menace terroriste qui pèse sur toutes les métropoles dans le monde, nous
avons pu constater ici l’efficacité et la pertinence des dispositifs de sécurité mis en place à Paris.
La maire de Paris confirme que la zone est sécurisée. Le danger semble totalement écarté mais le
périmètre de sécurité reste en place.
11h40 - Une deuxième personne interpellée
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur fait savoir qu’une deuxième personne a été interpellée.
Son implication dans l’attaque du Louvre sera déterminée par le procureur de la République.
11h35 - Le témoignage d'un vendeur du Carrousel
Agé de 30 ans, David est vendeur dans une boutique de mode du Carrousel du Louvre. Au
moment de l'attaque, il s'est calfeutré dans la réserve : "Je me suis caché en espérant être
épargné".
J’ai entendu des coups de feu et des cris, puis j’ai vu un mouvement de foule devant la
boutique, la panique", raconte-t-il, la voix blanche.
"Je n’ai pas eu le réflexe de m’enfuir, mais plutôt de me recroqueviller en espérant être épargné.
J’ai fermé la boutique, laissé mes affaires sur le comptoir et je suis calfeutré dans la réserve",
poursuit-il dans son témoignage.
11h30 - Visiteurs évacués par petits groupes
Les 250 personnes qui se trouvaient dans le musée au moment de l'attaque ont été mises à l'abri
dans des parties sécurisées du bâtiment. Elles vont être évacuées par petits groupes.
11h20 - "Une attaque à caractère terroriste"
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve fait savoir qu'il s'agit "visiblement" d'une "attaque à
caractère terroriste". Il a aussi exprimé sa "reconnaissance" et sa "gratitude" aux forces de
sécurité.
Un fonctionnaire qui était en charge de la sécurité a été agressé, visiblement dans le cadre
d'une tentative d'attaque à caractère terroriste. Il faut être prudent, mais j'ai cette
information", a-t-il déclaré.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Les investigations ont été confiées à la section
anti-terroriste de la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris (SAT) et à la direction
générale de la sécurité intérieure (DGSI).
11h00 - L'agresseur a crié "Allah Akbar"
L'homme qui a agressé un militaire était armé d'au moins une machette et "s'est précipité sur les
policiers et les militaires" en faction en proférant des menaces notamment "Allah Akbar", affirme le
préfet de police de Paris.
"Je pense qu'il s'agit d'une attaque d'une personne qui avait une volonté d'agresser évidemment,
qui était directement menaçante et qui proférait des propos laissant penser qu'elle souhaitait le
faire dans un cadre terroriste", ajoute Michel Cadot. L'assaillant est "conscient et blessé au
ventre", précise-t-il à la presse.
Ministère Intérieur
✔ @Place_Beauvau
M.Cadot @prefpolice : l'attaquant est vivant et a été pris en charge par les @PompiersParis
#Louvre #Carrousel
Ministère Intérieur
171
✔ @Place_Beauvau
M.Cadot @prefpolice : après vérification du contenu des deux sacs à dos de l'attaquant, aucun
explosif constaté #Louvre #Carrousel
14:08 - 3 Févr 2017
L'agresseur portait avec lui deux sacs à dos. Aucun explosif n'a été constaté, rapporte le préfet.
10h50 - Important dispositif policier
Les forces de l'ordre sont déployées autour du Louvre où un large périmètre de sécurité a été mis
en place. La RATP annonce que les stations de métro Louvre et Palais-Royal sont fermées.
Un homme a agressé à l'arme
blanche des militaires de l'opération
Sentinelle au Carrousel du Louvre à
Paris, le vendredi 3 février, en
proférant des menaces et en criant
"Allah Akbar". La zone autour du
musée est bouclée par les forces de
l'ordre. Une attaque "visiblement" à
"caractère terroriste" selon le Premier
ministre Bernard
Cazeneuve. Thibault
Camus/AP/SIPA
Les visiteurs confinés dans les fossés
du Louvre à la suite de l'attaque. Une
image transmise à la rédaction par un
témoin. Alexis Dussaix
Les touristes ont attendu près de
deux heures près des fondations
médiévales. Alexis Dussaix
Une image prise par un visiteur
montre les policiers en train de
sécuriser l'espace situé sous la
pyramide en verre du musée. Alexis
Dussaix
Sous la pyramide.Alexis Dussaix
Des policiers surveillent la cour
Napoléon devant la pyramide du
Louvre. Thibault Camus/AP/SIPA
Des touristes quittent les abords du
musée quelques heures après
l'attaque qui s'est produite à 10H
vendredi 3 février. Thibault
Camus/AP/SIPA
Les personnes confinées dans le
musée sont sorties par petits groupes
"après vérification de leur situation",
selon le préfet de police. Thibault
Camus/AP/SIPA
Bernard Cazeneuve a salué le "sangfroid" des militaires qui ont
grièvement blessé leur agresseur en
ripostant. ALAIN JOCARD/AFP
172
Un pompier passe devant les
policiers qui contrôlent une des
entrées de la cour Napoléon. Thibault
Camus/AP/SIPA
Un militaire surveille la cour
Napoléon, face au jardin des
Tuileries. ALAIN JOCARD/AFP
L'attaque a eu lieu à l'entrée du
Carrousel du Louvre, la galerie
marchande située au sous-sol du
bâtiment. ALAIN JOCARD/AFP
L'assaillant est "conscient et blessé
au ventre", a déclaré le préfet de
police à la presse. ALAIN
JOCARD/AFP
Policiers et militaires surveillent les
abords du Louvre quelques minutes
après l'attaque. Environ 250 visiteurs
se trouvaient dans le musée. ALAIN
JOCARD/AFP
Dans la rue de Rivoli entièrement
bouclée autour du musée. ALAIN
JOCARD/AFP
Attaque au Louvre : les enquêteurs sur la piste d’un Egyptien
actu métropole par Paris (AFP) le 4 février 2017 à 05:06
Deux policiers patrouillent devant la pyramide du Louvre à Paris le 3 février 2017 © AFP - Isabel MALSANG
Les enquêteurs pensent avoir identifié l’auteur de l’attaque "terroriste" menée vendredi à la
machette contre des militaires au Carrousel du Louvre à Paris, avant d’être grièvement blessé : ils
soupçonnent le suspect arrêté d’être un Egyptien de 29 ans, arrivé en France il y a une semaine
avec un visa touristique.
L’homme, grièvement blessé au ventre par un tir d’un des soldats, était toujours hospitalisé à
l’hôpital Pompidou dans la soirée et son pronostic vital était "très engagé", a affirmé le procureur
François Molins lors d’une déclaration à la presse. Son état était "stabilisé", a ensuite précisé une
source proche du dossier.
Si son identité n’est pas "formellement établie" selon le procureur de Paris, les investigations
menées sur son téléphone portable, sur les fichiers de visas européens et lors d’une perquisition
dans un appartement du VIIIe arrondissement de Paris mènent à un homme entré légalement en
France le 26 janvier par un vol en provenance de Dubaï.
173
"Ces recherches ont permis de cibler un individu âgé de 29 ans et de nationalité égyptienne. La
photographie enregistrée sur (le fichier) Visa Bio correspond à celle de l’auteur de l’attaque. Cet
individu ne ressort pas comme étant connu du fichier automatisé des empreintes digitales
français", a déclaré M. Molins.
Les investigations devront encore "déterminer les motivations de l’auteur et découvrir s’il a agi
seul, spontanément, ou au contraire sur instruction", a dit François Molins.
Les enquêteurs s’interrogent également sur des tweets postés en arabe sur un compte au nom de
l’Egyptien identifié, Abdallah El Hamahmy. Une dizaine de messages ont été postés entre 09H27
et 09H34, quelques minutes avant l’attaque.
On peut notamment lire à 09H31 "Au nom d’Allah (...) pour nos frères en Syrie et les combattants"
et, une minute plus tard, un tweet faisant référence à l’Etat islamique.
- ’Une machette dans chaque main’ L’enquête a permis de retracer son parcours à Paris, où il est arrivé avec un visa touristique le 26
janvier. Il a loué une voiture le lendemain puis acheté le 28 janvier en liquide deux machettes "de
40 centimètres chacune" dans une armurerie près de la place de la Bastille.
C’est avec ces deux machettes qu’il a attaqué vendredi vers 09H50 quatre militaires au sous-sol
de la galerie marchande du Carrousel du Louvre, "dans une zone en amont du point de contrôle
des sacs", a précisé le procureur de Paris.
Vêtu d’un T-shirt noir à tête de mort et "armé d’une machette dans chaque main, bras levés et
pliés derrière la tête", "il s’est précipité sur eux en criant Allah Akbar" et a "frappé à la tête un
premier militaire".
Après avoir tenté de repousser l’assaillant une première fois sans user de son arme, un deuxième
soldat a ouvert le feu, à quatre reprises, le blessant "très grièvement". L’individu était également
porteur d’un sac à dos, "contenant des bombes aérosol de peinture".
Le soldat, blessé légèrement au cuir chevelu, a été pris en charge à l’hôpital militaire Percy de
Clamart. "Il va bien", a affirmé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, lors d’une visite sur
le lieu de l’attaque avec ses homologues de l’Intérieur et de la Culture, Bruno Le Roux et Audrey
Azoulay.
Ces militaires du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) de Pamiers font partie des
3.500 militaires de Sentinelle déployés à Paris.
Environ 1.200 personnes se trouvant dans le musée ou la galerie commerciale ont été confinées
durant plusieurs heures, le temps que les démineurs s’assurent notamment que les sacs à dos de
l’assaillant ne contenaient pas d’explosifs.
Le musée du Louvre rouvrira samedi, a annoncé Audrey Azoulay.
- Condamnation des Emirats Le gouvernement des Emirats arabes unis a condamné ce "crime odieux" et assuré la France de
"sa pleine solidarité" en se tenant "à ses côtés dans les mesures qu’elle entreprend pour
préserver sa sécurité".
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fait part de sa "consternation" après cette
agression.
Depuis les attaques du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, les attentats et tentatives se sont
succédé en France, faisant 238 morts. Les assaillants, pour la plupart téléguidés par le groupe
Etat islamique (EI), ont multiplié les cibles, des lieux de culte (Villejuif en avril 2015, Saint-Etiennedu-Rouvray en juillet 2016) aux attaques contre les policiers ou militaires.
Le 13 juin 2016, un jihadiste se réclamant de l’EI, Larossi Abballa, a ainsi tué un policier et sa
compagne dans leur pavillon de Magnanville (Yvelines).
174
L’attaque du Louvre intervient deux ans jour pour jour après l’attaque au couteau de trois militaires
en faction devant un centre communautaire juif de Nice, par un homme qui avait été aussitôt
arrêté.
"Porter un uniforme, (...) c’est être une cible", a rappelé le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux.
Attaque au Louvre. L'assaillant aurait tweeté avant l'attaque
Accueil / Monde / Terrorisme http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 04/02/2017 à 00:52 | Publié le
04/02/2017 à 00:42
L'agresseur des militaires vendredi à Paris est soupçonné d'avoir tweeté avant l'attaque au carrousel du Louvre. |
Reuters
L'agresseur des militaires vendredi à Paris est soupçonné d'avoir tweeté avant l'attaque au
carrousel du Louvre, faisant notamment référence au groupe Etat islamique, "aux frères en Syrie
et aux combattants du monde entier", a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Selon une source proche de l'enquête, ces tweets proviendraient d'« un compte twitter dont le
titulaire pourrait être l'auteur », sans que les enquêteurs puissent l'établir formellement à ce
stade. Les exploitations sont toujours en cours sur le téléphone portable Iphone 7 et l'Ipad
appartenant à l'agresseur, dont l'identité reste à confirmer.
Sur ce compte ouvert au nom d'Abdallah El-Hamahmy, plusieurs tweets en arabe ont été publiés
vendredi, quelques minutes avant l'attaque. L'un à 09H31: « Au nom d'Allah (...) pour nos frères
en Syrie et les combattants du monde entier ». Puis une minute plus tard, un autre tweet,
faisant référence au groupe jihadiste Etat islamique.
Au moins dix tweets ont été envoyés entre 09h34 et 09h27 par le titulaire du compte alors que
l'attaque du Louvre a commencé à 09h50. Le titulaire du compte y fait également état d'un voyage
Dubaï-Paris le 26 janvier, ce qui correspond au voyage effectué par le suspect. Ce compte était
toujours accessible dans la nuit de vendredi à samedi.
L'identité de l'assaillant n'était toujours pas « formellement établie » vendredi soir mais les
enquêteurs pensent avoir identifié l'auteur de l'attaque « terroriste » menée vendredi à la
machette contre des militaires au Carrousel du Louvre à Paris, avant d'être grièvement blessé: ils
soupçonnent le suspect arrêté d'être un Egyptien de 29 ans, arrivé en France il y a une semaine.
Le pronostic vital de l'assaillant est « très engagé », a affirmé vendredi soir le procureur François
Molins lors de sa conférence de presse. « Son état était stabilisé », a indiqué quelques heures
plus tard une source proche du dossier.
Attaque contre des soldats près du Louvre : "Les militaires
deviennent eux-mêmes des cibles"
Bénédicte Chéron, universitaire spécialiste des relations entre l'armée, la société et les
médias, répond aux questions soulevées par l'agression, vendredi 3 février, contre des
soldats de l'opération Sentinelle, au Carrousel du Louvre, à Paris.
Des policiers montent la garde devant le Louvre, le 3 février 2017 à Paris, après une attaque contre des militaires de
l'opération Sentinelle. (SERGE TENANI / CITIZENSIDE / AFP)
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http://www.francetvinfo.fr/ propos recueillis parBenoît Zagdoun France Télévisions Mis à jour le
03/02/2017 | 16:33 publié le 03/02/2017 | 15:12
Une attaque "à caractère terroriste" a été commise dans l'un des lieux les plus emblématiques de
Paris, selon les mots du Premier ministre, Bernard Cazeneuve. Un homme a agressé à la
machette des militaires en patrouille à l'entrée de la très touristique galerie du Carrousel du
Louvre, avant d'être grièvement blessé par le tir d'un des soldats.
Cette agression soulève plusieurs questions sur l'opération Sentinelle, alors que 7 000 soldats
sont déployés dans toute la France, dont 3 500 dans la capitale, pour faire face à la menace
terroriste. Afin d'y répondre, franceinfo a interrogé Bénédicte Chéron, professeure à l'Institut
catholique de Paris, spécialiste des relations entre l'armée, la société et les médias.
L'opération Sentinelle a-t-elle démontré son efficacité en permettant de neutraliser cet
assaillant ?
Bénédicte Chéron : En l'état actuel des informations dont nous disposons sur cette attaque,
c'est-à-dire des informations encore très partielles, on ne sait pas si cet agresseur avait pour cible
d'autres personnes que les militaires de Sentinelle, s'il voulait pénétrer dans le musée du Louvre
et s'attaquer à des touristes, par exemple.
Si ce qui est finalement avéré, c'est qu'il s'en est pris directement aux militaires de Sentinelle, on
ne peut pas dire que l'opération Sentinelle a rempli son rôle de protection des Français contre une
menace terroriste. A moins de considérer que les soldats jouent le rôle d'un aimant pour attirer
des terroristes à eux et empêcher que ces terroristes ne s'attaquent à d'autres personnes que les
militaires. C'est quand même un concept un peu bizarre, puisque cela veut dire qu'on
développerait l'idée qu'ils sont des cibles et qu'on l'assume. Ce n'est pas du tout la fonction
officielle de l'opération Sentinelle.
Les patrouilles militaires dans les lieux publics ne seraient donc pas efficaces ?
Dans les moments qui ont suivi les attentats de 2015, on pouvait comprendre cette réaction qui
consistait à mobiliser des militaires sur le territoire national. Cette réaction d'urgence avait une
légitimité. Mais la perpétuation de cette opération massive pose des questions parce que, pour
l'instant, aucun fait ne vient nous démontrer que cette opération Sentinelle est effectivement une
bonne réponse à la menace terroriste. Et ce qui semble pour l'heure plutôt être démontré, c'est
que les militaires deviennent eux-mêmes des cibles.
Sentinelle ne serait donc qu'une opération d'affichage ?
On peut se poser la question vis-à-vis de la population française de la perception de cette action
et de ce décalage très important qu'il y a entre un discours affiché sur l'opération Sentinelle et la
réalité des faits et de ce qui est en train de se passer.
Lors de l'attentat au Bataclan, les Français ont appris, a posteriori, que des militaires étaient sur
place et qu'ils n'avaient pas pu agir et réagir dans le contexte dans lequel ils se trouvaient
mobilisés, et qu'ils n'avaient donc servi à rien. Et là, on voit maintenant des militaires qui sont des
cibles. On est dans une contradiction totale avec ce que les politiques tiennent comme discours
sur l'opération Sentinelle.
« Avec Sentinelle, les militaires sont devenus des aimants à
terroristes »
ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Eugénie Bastié Publié le 03/02/2017 à 18:33
176
INTERVIEW - Pour la chercheuse spécialiste des questions de Défense, Bénédicte Chéron,
l'attaque du Louvre, loin de prouver l'efficacité du plan Sentinelle, en montre ses limites.
LE FIGARO- Après l'agression d'un militaire au Louvre, François Hollande a dit ce matin
que «le Plan Sentinelle avait prouvé son efficacité». Qu'en pensez-vous?
BENEDICTE CHERON *: Les déclarations politiques de tout bord affirmant que l'attaque du
Louvre est la démonstration de l'efficacité de la force Sentinelle me semblent surréalistes. En l'état
actuel des informations, et si effectivement les militaires étaient bien la cible avérée, cette attaque
démontre simplement que la force Sentinelle est devenue une cible. L'agresseur a pris pour cible
des soldats, pas le Louvre lui-même ni des touristes ou des civils. L'opération Sentinelle est
devenue un «aimant à terroristes», qui multiplie les cibles au lieu de répondre à la menace.
Il y a eu quatre agressions de militaires en deux ans… N'exagérez-vous pas ?
De nombreux actes malveillants envers les militaires de Sentinelle sont répertoriés, même si les
armées ne veulent pas communiquer dessus. Dans son rapport La Sentinelle égarée Elie
Tenenbaum évoquait le chiffre de 1300 incidents pour la seule région Ile-de-France entre janvier
et septembre 2015, dont 70 % d'actes malveillants, provocations, insultes, menaces, voire, dans
certains cas isolés, agressions. La nature de ces actes est difficilement analysable mais ils
existent. Par ailleurs, il n'y a pas d'éléments très probants de l'efficacité de la fonction dissuasive
du plan Sentinelle.
« On ne peut pas déployer 8 500 militaires sur le territoire juste pour une mission psychologique ! »
Mais tout de même, les patrouilles Sentinelle ont une fonction rassurante…
Certes, mais on ne peut pas déployer 8500 militaires sur le territoire juste pour une mission
psychologique! On maintient les Français dans un état de mensonge «On vous protège» alors
qu'il n'en est rien.
Aucun homme politique ne prendra le risque de supprimer le plan Sentinelle….
Les Français ne sont pas stupides. D'après la dernière enquête Ifop pour la Défense, 75 %
approuvent le plan Sentinelle, mais seuls 48 % d'entre eux pensent qu'il est efficace.
On peut mettre en œuvre une réserve à mobiliser rapidement en cas d'urgence, comme ce fut le
cas en janvier 2015. Mais transformer cela en dispositif permanent pose de sérieux problèmes de
maintien des compétences. C'est devenu un argument de communication plus qu'un dispositif
efficace. Un piège à moyen et long terme qui nous empêche de réfléchir sur l'utilisation de la force
militaire et les moyens de lutte contre le terrorisme. Cela devrait être un objet de débat sérieux
lors de la campagne présidentielle.
* Bénédicte Chéron est Docteur en histoire contemporaine, chercheur partenaire à l'UMR-IRICE et
chargé de cours à l'ICP de Paris.
9 – Défense de par le Monde
Sous-marins norvégiens : décision imminente d'Oslo
Entreprises & Finance Industrie Aéronautique & Défense
Cabirol | 30/01/2017, 6:56
http://www.latribune.fr/ Par Michel
DCNS propose déjà un Scorpène survitaminé (2.000 tonnes, contre actuellement 1.700 tonnes), qui sera équipé des
dernières technologies du Barracuda. (Crédits : DCNS)
177
C'est le sprint final pour DCNS et ThyssenKrupp Marine Systems en compétition pour vendre six
sous-marins à la Norvège.
La décision est proche, très proche. La Norvège va choisir avec quel industriel - DCNS ou
ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) -, elle souhaite entrer en négociations exclusives ("prefer
bidder") en vue de signer un contrat d'acquisition de six sous-marins, dont deux en option, un
programme évalué à quatre milliards d'euros. Il semblerait qu'Oslo ne veuille plus continuer avec
les deux fournisseurs jusqu'à la décision finale pour concentrer ses forces, notamment humaines,
sur un seul projet sans pour autant écarter définitivement le perdant. La Norvège pourrait donc
annoncer d'ici à la fin du mois de février sa sélection. Ce serait même, pour certains observateurs,
une question de jours.
Qui va décider ? Un très petit cercle de trois à quatre personnes, dont deux femmes, la Première
ministre Erna Solberg et sa ministre de la Défense, Ine Marie Eriksen Søreide, ainsi que le patron
des acquisitions souveraines (défense, sécurité, grands projets). Avec son grand voisin très
encombrant la Russie, la Norvège, qui a mis en service l'année dernière son nouveau bâtiment
collecteur de renseignements, le Marjata IV, va commander cette année de nouveaux sousmarins pour remplacer les six Ula (type 210 allemand) mis en service entre 1988 et 1991.
Du 50-50 entre DCNS et TKMS
Entre les deux rivaux, la compétition a été âpre, dure et extrêmement serrée. Surtout depuis la
gifle rentissante de TKMS en Australie, qui a sélectionné fin avril 2016 le Shortfin Barracuda de
DCNS. En dépit de l'agressivité commerciale des Allemands en Norvège, considérée comme une
de ses chasses gardées par le groupe de Kiel et la marine allemande, DCNS aurait surmonté son
retard même si l'Allemagne a frappé un grand coup en sélectionnant le missile NSM (Naval
Strike Missile) du norvégien Kongsberg pour les corvettes K130 de la marine.
Les deux concurrents seraient au coude-à-coude (50-50) dans le sprint final, explique-t-on à La
Tribune, alors qu'à l'automne, DCNS apparaissait décroché. Le groupe naval tricolore a effectué
un gros travail technique et opérationnel pour rester dans le sillage de TKMS. Le Premier ministre
Bernard Cazeneuve rencontre mardi la Première ministre de la Norvège à Paris.
Les atouts de DCNS
Dans cette compétition, DCNS fait figure d'outsider face à TKMS, la marine norvégienne étant
culturellement proche de l'Allemagne. Surtout le chantier allemand a fabriqué puis entretenu les
sous-marins des Norvégiens mais avec un maintien en condition opérationnel assez faible. TKMS
entretient une certaine proximité avec l'état-major de la marine norvégienne. "La Norvège et
l'Allemagne entretiennent une coopération couronnée de succès", avait expliqué en mars 2016
dans un communiqué le ministère de la Défense norvégien.
Mais DCNS dispose de réels atouts que la Norvège ne peut balayer d'un revers de main. Le
groupe propose déjà un Scorpène survitaminé (2.000 tonnes, contre actuellement 1.700 tonnes),
qui sera équipé des dernières technologies du Barracuda. Une très belle offre technique. Surtout à
l'image des États-Unis et de la Grande-Bretagne, la France possède une vraie supériorité
stratégique dans l'équation acoustique, y compris quand le sous-marin navigue à vitesse
moyenne. Ce qui n'est pas le cas des Allemands. C'est d'ailleurs en partie pour cela que DCNS a
remporté son éclatante victoire en Australie. La marine nationale, qui dispose d'une plus grande
expérience, a l'habitude de faire la guerre. Une supériorité acoustique qui sera nécessaire aux
Norvégiens pour surveiller leur très vaste zone d'influence dans le Grand nord.
Par ailleurs, DCNS développe sur son site de Nantes-Indret un nouveau système de propulsion
anaérobie (AIP, ou Air Independent Propulsion), qui va "tripler les capacités du sous-marin
Scorpène en plongée", assure Hervé Guillou. Il a déjà été qualifié à terre. C'est l'une des
nouvelles armes du Scorpène. Son AIP va utiliser le même combustible que celui de la propulsion
du sous-marin. "Cela va permettre d'adapter en permanence la mission du sous-marin en fonction
des besoins opérationnels" de la marine royale norvégienne, avait expliqué en novembre dernier
le PDG de DCNS Hevé Guillou, qui estime que les batteries au lithium ne sont pas encore une
178
technologie mature. Et donc, elles ne sont pas sures dans un sous-marin qui exige un maximum
de sécurité.
Une coopération franco-norvégienne opérationnelle exemplaire
DCNS souhaite également capitaliser sur son expérience dans le soutien, notamment dans
l'entretien et la disponibilité des navires de guerre. Selon Hervé Guillou, la marine nationale utilise
240 jours par an ses sous-marins alors que la Norvège ne peut employer ces bâtiments de
fabrication allemande que 100 jours par an. Enfin, la Norvège peut s'appuyer sur la marine
nationale, une marine de premier rang, qui a elle aussi des missions dans le cercle arctique.
La coopération entre la Norvège et la France est d'ailleurs exemplaire, autant sur le plan
opérationnel, avec des escales régulières de bâtiments français en Norvège et des exercices
militaires communs, que politique et stratégique, avec des positions très proches sur les grandes
questions internationales. Ainsi, fin février, quelque part en mer de Norvège, le sous-marin
nucléaire d'attaque (SNA) Casabianca a retrouvé le sous-marin norvégien Utstein pour deux jours
d'entrainement opérationnel. Un exercice qui a renforcé la coopération entre deux forces sousmarines alliées.
Le saviez-vous ? La table du soldat disparu
Mise à jour : 01/02/2017 – Auteur : Cne Périer - Direction : DICoD
Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions
militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques.
Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la
machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd'hui, la rédaction
vous explique l’origine d'une tradition américaine née à l'occasion de la guerre du
Vietnam : la table du soldat disparu.
A l'entrée des mess américains, il est de coutume de trouver une table mise pour une personne.
Mais celle-ci est et restera vide car celui pour qui elle a été dressée ne se présente jamais : le
soldat porté disparu, prisonnier de guerre ou tombé au combat, est en effet celui en mémoire de
qui la table a été installée.
Cette tradition, mise en place par des pilotes de chasse engagés au Vietnam (1963-1975) en
mémoire de leurs camarades qui ne sont pas rentrés de mission, répond à un ensemble de règles
qui ont toutes une symbolique. Chaque table comporte ainsi les éléments suivants : une nappe
blanche pour la pureté des intentions de celui qui s'est engagé pour servir son pays ; une rose
rouge dans un vase pour le sang versé de celui qui s'est sacrifié pour son pays et pour sa famille
qui attend son retour ;une tranche de citron et du sel sur l'assiette pour le sort amer du disparu et
les larmes versés par ceux qui l'attendent ; un verre retourné et la chaise vide pour le disparu qui
ne peut prendre part au repas ; une bougie pour l'espoir de voir celui-ci revenir auprès des siens.
Éventuellement, la table peut être dressée pour six personnes, cinq représentant les forces
armées américaines (armée de Terre, Navy, Marines, armée de l'Air et garde-côtes) et une pour
les civils. On y trouve aussi parfois une Bible afin de symboliser la force à surmonter l'absence du
disparu par la foi en Dieu.
Sources : Ministère de la Défense
179
Sous-marins : la Norvège a choisi l'allemand ThyssenKrupp
Marine Systems
Entreprises & Finance Industrie Aéronautique & Défense
Cabirol | 03/02/2017, 9:58
http://www.latribune.fr/ Par Michel
(Crédits : DCNS)
La Norvège a sélectionné ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) pour la fourniture de six sousmarins conventionnels. DCNS perd un marché évalué à 4 milliards d'euros environ.
La Norvège a choisi avec quel industriel - DCNS ou ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) -, elle
souhaite entrer en négociations exclusives ("prefer bidder") en vue de signer en 2019 un contrat
d'acquisition de six sous-marins, dont deux en option, un programme évalué à quatre milliards
d'euros. Oslo a finalement sélectionné TKMS aux dépens de DCNS, a annoncé la ministre de la
Défense Ine Eriksen Søreide. Mais visiblement l'Allemagne ne semble pas avoir joué le jeu de
l'appel d'offres, en achetant pour sa marine deux sous-marins supplémentaires. Ce qui aurait
convaincu Oslo.
"La Norvège va désormais entrer en négociations finales avec les autorités allemandes. Quand un
accord de gouvernement à gouvernement sera conclu, des négociations germano-norvégiennes
débuteront avec le fournisseur allemand de sous-marins Thyssenkrupp Marine Systems", a
précisé la ministre.
Dans un communiqué publié vendredi, DCNS a pris note du choix de la Norvège, qui a selon le
groupe naval "interrompu le processus compétitif avant sa conclusion pour sélectionner une
solution alternative sous forme d'un achat groupé intergouvernemental avec un autre pays
européen".
"Nous respectons cette décision souveraine même si nous le regrettons et nous restons
convaincus que notre offre était supérieure, en particulier dans le domaine de la lutte anti-sousmarine, cruciale pour les opérations dans le Grand Nord", a estimé DCNS.
Un petit cercle de décisionnaire
Qui a décidé ? Un très petit cercle de trois à quatre personnes, dont deux femmes, la Première
ministre Erna Solberg et sa ministre de la Défense, Ine Marie Eriksen Søreide, ainsi que le patron
des acquisitions souveraines (défense, sécurité, grands projets).
Avec son grand voisin très encombrant la Russie, la Norvège, qui a mis en service l'année
dernière son nouveau bâtiment collecteur de renseignements, le Marjata IV, va commander cette
année de nouveaux sous-marins pour remplacer les six Ula (type 210 allemand) mis en service
entre 1989 et 1992 et qui devraient être retirés du service autour de 2025, selon le ministère.
Du 50-50 entre DCNS et TKMS
Entre les deux rivaux, la compétition a été âpre, dure et extrêmement serrée. Surtout depuis la
gifle retentissante de TKMS en Australie, qui a sélectionné fin avril 2016 le Shortfin Barracuda de
DCNS. En dépit de l'agressivité commerciale des Allemands en Norvège, considérée comme une
de ses chasses gardées par le groupe de Kiel et la marine allemande, DCNS avait surmonté son
retard même si l'Allemagne a frappé un grand coup en sélectionnant le missile NSM (Naval
Strike Missile) du norvégien Kongsberg pour les corvettes K130 de la marine.
Les deux concurrents étaient au coude-à-coude (50-50) dans le sprint final, avait-on expliqué il y a
peu de temps à La Tribune, alors qu'à l'automne, DCNS apparaissait décroché. Le groupe naval
tricolore a effectué un gros travail technique et opérationnel pour rester dans le sillage de TKMS.
180
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve avait rencontré mardi la Première ministre norvégienne à
Paris.
10 – Nos Forces Armées
L'actualité Défense en 5'
Mise à jour : 30/01/2017 – Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD
L'Actu Def, votre rendez-vous du lundi. Retrouvez l'essentiel de l'actualité de la Défense de
la semaine passée et les évènements à venir.
La photo de la semaine. Déplacement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian le 26
janvier 2017 au 126e régiment d’infanterie à Brive-la-Gaillarde
Ce qu’il ne fallait pas manquer. Le 9e Forum international de la cybersécurité (FIC) a eu lieu du
24 au 25 janvier 2017 à Lille. Organisé par la région des Hauts de France, la Gendarmerie
nationale, CEIS et Euratechnologies, cette édition a eu pour thème : Smarter security for future
technologies (la sécurité pour les technologies de demain). Partenaire historique, le ministère de
la Défense a assuré une présence sur le stand du Pôle d’excellence cyber.
Le chiffre de la semaine : 742. C’est le nombre de sites que l’action des forces armées en
Guyane et la Gendarmerie nationale ont pu « traiter » en 2016, dans le cadre de l’opération
Harpie destinée à lutter contre l’orpaillage clandestin en Guyane (source Zone militaire).
Ils ont dit. « L’armée française est admirée, elle est respectée ; nous sommes aujourd'hui la
deuxième armée occidentale ; nous sommes partout dans le monde aussi par la qualité […] de
nos hommes et de nos femmes […]. Cette qualité, c’est aussi parce que dans les écoles de
formation, un des ingrédients, le premier qu’on leur apprend, c’est le sport, le dépassement de soi,
l’esprit d’équipe » a déclaré le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’Etat-major des armées,
interviewé dans l’émission « Stade bleu » (France Bleu) dimanche 22 janvier.
Demandez le programme !

5 février 2017 : Émission « Zone interdite » sur le thème « Volontaires du nouveau service
militaire : l'année qui va changer leur vie » (M6, 21h).

Retrouvez
une
sélection
d’évènements
proposée
par
le
http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/vous-et-la-defense/les-evenementsdefense/conferences-colloques-expositions-et-cinema-s05-2017
ministère.
Sources : Ministère de la Défense
181
Source Solde bientôt qualifié et testé : "Absolument pas
envisageable de répéter le scandale Louvois"
http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/ 01/02/17 18:33 Publié dans Défense, Louvois, Marine
nationale, SGA, Solde, Source solde | Tags : sopra-steria,
La commission de Défense et des Forces armées de l'Assemblée nationale a fait un point ce
mercredi 1er février sur le programme Source Solde, en présence de deux rapporteurs sur le sujet
douloureux post-Louvois, Geneviève Gosselin-Fleury (PS, Manche) et Damien Meslot (LR,
Territoire de Belfort). Selon l'écho de leurs multiples auditions, " les acteurs sont plutôt confiants
dans la réussite du projet ". Il vaudrait mieux ! Objectif janvier 2018 pour la marine...
Louvois continue à dysfonctionner gravement avec 9 % de corrections manuelles et 1 % de
procédures de contournement (sur les 180 000 militaires soldés, hors armée de l'air). Les tropperçus représentent en cumulé 401 M€, dont 271 M€ ont été récupérés pour l'instant.
La marine d'abord
Le progiciel Source Solde, dont le développement est confié à la société Sopra-Steria, va être
déployé dans la marine nationale en premier. Le système devrait être qualifié à la fin du premier
trimestre 2017 et des soldes à blanc seront réalisées pendant sept mois. Après l'été, le calcul en
double (Louvois et Source solde en parallèle) se fera pendant trois mois. Après quatorze mois de
tests, il pourrait entrer en service opérationnel en décembre 2017 pour la solde de janvier 2018,
uniquement pour la marine.
L'armée de terre, l'armée de l'air, puis le service de santé des armées suivront avec des
programmes de tests de dix mois.
" Le calendrier ne doit pas être une contrainte, assure Geneviève Gosselin-Fleury. Il n'est
absolument pas envisageable de répéter le scandale Louvois. Les voyants sont au vert. " Nous
voilà rassuré !
Même s'il reste des sujets d'inquiétudes selon les deux députés : la fiabilisation des données
insérées dans le calculateur (plan de formation), les réformes du prélèvement à la source (qui
risque de rendre fou Louvois) et de la condition militaire.
Des acteurs du changement prochain le regretteront fortement, le chantier de la simplification de
la solde (200 composantes et 40 cas spécifiques familiaux) est pour le moment suspendu.
En 2016, près de 6 000 jeunes ont trouvé du travail via l’armée
Accueil / Économie / Emploi http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 02/02/2017 à 23:44 | Publié le
02/02/2017 à 23:44
Près de 6 000 jeunes en situation de décrochage scolaire ou social ont trouvé du travail grâce à l’armée en 2016, via
le Service militaire adapté (SMA). | SMA archives
182
Près de 6 000 jeunes en situation de décrochage scolaire ou social ont trouvé du travail grâce à
l’armée en 2016, selon le général Luc de Revel, commandant du Service militaire adapté (SMA),
qui considère l’objectif de ce dispositif comme « atteint ».
En 2016, 5 847 jeunes âgés de 18 à 25 ans ont appris un métier dans le cadre du SMA, un
système d’insertion via les armées lancé en Outremer en 1961, lors de cursus variant de 6 mois à
12 mois.
« La marge qui reste à franchir pour atteindre l’objectif des 6 000 jeunes est modeste, nous
y sommes presque », a indiqué le général Luc de Revel, commandant du Service militaire
adapté (SMA), lors d’une réception ce jeudi au Cercle national des armées à Paris.
77 % des jeunes « insérés » dans la vie active
« Nous sommes en 2017 et l’objectif des 6 000 est atteint », a-t-il ajouté, rappelant que les
effectifs comptaient en 2009 environ 3 000 jeunes alors que la Guadeloupe connaissait de
« graves troubles sociaux ».
À l’issue de ces services volontaires, 77 % des jeunes se sont « insérés » dans la vie active,
« dont 53 % dans des emplois durables ». Au début de leur formation, « 30 à 40 % étaient en
situation d’illettrisme ». Une large majorité n’avait pas le brevet des collèges. Parmi ces jeunes,
27 % étaient des femmes.
Une particularité de l’année 2016 a été que « les cursus ont été ouverts aux jeunes diplômés
en situation de chômage », ce qui facilité « la montée en puissance » du dispositif.
« Cela profitera à la jeunesse française »
Venu témoigner de son expérience, Valentin Sébastien, 20 ans et originaire de La Réunion,
costume noir et nœud papillon, a suivi une formation d’agent d’entretien dans le bâtiment.
« Actuellement, je suis en contrat d’apprentissage pour une durée de deux ans en tant que
maçon », a-t-il déclaré.
Devant la réussite du dispositif, qui propose huit formations différentes, le président François
Hollande avait décidé en 2015 de l’étendre à l’Hexagone via le service militaire volontaire (SMV).
Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer, a affirmé lors de cette réception que c’était « une fierté
d’avoir inspiré un projet à la métropole », en espérant « que cela profitera à la jeunesse
française ».
« La France est grande lorsqu’elle fait une place à chacun de ses concitoyens », a-t-elle dit,
en guise de conclusion.
Un monsieur cinéma au ministère de la Défense
http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/ 02/02/2017 18:27 Publié dans Défense, Film, Ministère | Tags
: dicod, veillon | Lien permanent
Tout est influence et à tout moment aujourd'hui. Une mission cinéma, au sein de la Délégation à
l'information et à la communication de défense (DICOD) est lancée ce 2 février. Elle sera dirigée
par Olivier-René Veillon qui dirigeait la commission du film d'Ile-de-France (photo ci-contre). La
mission cinéma verra plus loin que l'action de soutien actuelle, menée par le bureau de la politique
d'accueil des tournages (locations de lieux, matériels, conseil...). Elle contribuera également à
sensibiliser les citoyens aux sujets de la défense.
Depuis longtemps (années 1910 !), cette notion est omniprésente autour du cinéma américain et
d'Hollywood. Depuis 1947, le DoD (Department of Defense) rémunère un Entertainment Liaison
183
Officer, chargé d'influencer les auteurs et scénaristes en décidant de soutenir ou pas un film.
Ainsi, Apocalypse Now (Francis Ford Coppola), Platoon (Oliver Stone) ou Zero Dark Thirty
(Kathryn Bigelow) ne reçurent pas le fameux soutien du DoD, en raison de l'image donnée, jugée
négative, de l'armée américaine et durent tourner avec d'autres moyens à l'étranger, augmentant
d'autant les coûts de production...
Coup de projecteur sur la Défense au salon des lieux de
tournage
Mise à jour : 03/02/2017 – Auteur : La Rédaction – Direction : DICOD
Le ministère de la Défense accompagne les professionnels du cinéma dans la réalisation de leurs
projets. Les 31 janvier et 1er février 2017 l’équipe de la « Mission Cinéma » était présente au salon
des lieux de tournage au Carreau du Temple à Paris. L’occasion de rencontrer son nouveau chef,
Olivier-René Veillon.
Permettre aux professionnels de l’audiovisuel de mieux appréhender l’action des femmes et des
hommes du ministère de la Défense pour favoriser la création de nouveaux contenus audiovisuels
et cinématographiques traitant de la Défense. C’était l’objectif de l’équipe de la Mission Cinéma,
présente les 31 janvier et 1er février 2017, aux côtés de 109 autres exposants, au salon des lieux
de tournage au Carreau du Temple à Paris.
Champs de tir, citadelles, forts et batteries, sémaphores, bases aériennes et navales, grands
camps, monuments classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques, le ministère de
la Défense détient un patrimoine immobilier d’une grande diversité pouvant intéresser les
professionnels de l’audiovisuel. « En 2014, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, qui n’est plus en
activité actuellement, a servi d’écrin pour des tournages du long-métrage de Luc Besson, « Lucy »
explique Mickaël Molinié, adjoint à la Mission Cinéma, « Ce n’est pas rien ! Mais nous ne nous
situons pas uniquement sur une politique de mise à disposition d’espaces ou de matériels. Nous
proposons également des prestations de conseil technique, de soutien financier à la production
audiovisuelle ou de droits d’exploitation d’images d’archives du ministère, comme celles de
l’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense, l’ECPAD. »
Pour Olivier-René Veillon, nouveau chef de la Mission Cinéma - jusqu’alors directeur de la
Commission du Film d’Île-de-France - les points forts du ministère de la Défense dans le secteur
de l’audiovisuel et du cinéma sont incontestables : « Le ministère a évidemment un rôle majeur à
jouer dans ce domaine. C’est à la fois un acteur déterminant de l’image de la France et de ses
engagements, mais aussi un grand propriétaire de sites remarquables, autant de décors potentiels
pour les réalisateurs. C’est également et surtout le lieu où des histoires, tout aussi remarquables,
se développent. En proposant des contenus, des histoires, des lieux de tournage, des ressources
184
ou bien des matériels, le ministère peut s’inscrire au cœur de la production cinématographique et
audiovisuelle mondiale. C’est véritablement l’ambition aujourd’hui, et je suis très honoré et très fier
d’avoir à relever cette passionnante mission. »
Par l’intermédiaire de ces projets divers et variés, la Mission Cinéma contribuera donc à faire
rayonner la Défense mais aussi à sensibiliser les citoyens aux grands sujets qui y sont liés. Un
chantier de grande ampleur dont la concrétisation se verra prochainement sur vos écrans.
Vous souhaitez être conseillé dans votre projet audiovisuel ou cinématographique ?
Contacts
Délégation à l’information et à la communication de la Défense / Département Services / Mission
Cinéma, 60 boulevard du Général Martial Valin - CS21623 – 75009 Paris Cedex 15
Tél. 09 88 67 29 49 – 09 88 67 29 55
Courriel : [email protected] et [email protected]
Sources : Ministère de la Défense
Dans quels cas policiers et militaires peuvent-ils faire usage
de leurs armes ?
ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Blandine Le Cain , Guillaume Descours Publié le
03/02/2017 à 18:09
VIDÉO - L'assaillant qui a agressé un militaire à Paris, vendredi, a été blessé par des tirs de
riposte d'autres militaires. Cette réaction par arme à feu s'inscrit a priori dans les conditions de la
légitime défense. Ce principe s'applique aux policiers comme aux militaires, bien que ces derniers
aient davantage de latitude pour ouvrir le feu.
L'auteur de l'agression d'un militaire à l'arme blanche, vendredi, au carrousel du Louvre, a été
touché par des tirs des collègues de ce militaire. D'après le scénario de la scène décrit par les
autorités, l'usage de leurs armes par les forces armées s'est fait dans le cadre de la légitime
défense. Ce principe s'applique en effet aux policiers comme aux militaires, bien que ces derniers
puissent utiliser leurs armes dans davantage de situations que leurs collègues policiers. Un projet
de loi vise toutefois à faire tomber cette différenciation.
• Quels sont les principes de la légitime défense?
Selon l'article 122-5 du Code pénal, la légitime défense est encadrée par les principes de
nécessité, de proportionnalité et de simultanéité, que le juge apprécie au cas par cas. La loi
prévoit que «n'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée
envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité
de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui». Seule exception à ce principe: dans le cas où «il y
a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte».
Cette loi n'est pas propre aux policiers mais s'applique à tout citoyen: ce sont les circonstances et
non la profession des personnes en cause qui détermine les cas de légitime défense. Toutefois,
lorsqu'il s'agit de déterminer si la légitime défense peut être invoquée ou non, les contraintes des
forces de l'ordre sont prises en compte, souligne un rapport du Sénat sur le sujet.
• Quels critères permettent de reconnaître la légitime défense?
Pour que la légitime défense soit reconnue il faut que les conditions suivantes soient remplies:
185
- La personne a agi face à une attaque injustifiée, ou pour interrompre un crime ou délit. Par
exemple, si une victime se défend face à une agression sexuelle.
- L'acte de défense était nécessaire. Par exemple, la victime ne pouvait pas fuir parce que l'auteur
des coups la tenait.
- Les moyens de défense employés étaient proportionnés. Ce qui exclut l'emploi d'une arme à feu
face à une personne non violente par exemple.
- La riposte est intervenue au moment de l'agression et non après. Une tentative d'arrêter un
homme dans sa fuite ne relève donc pas de la légitime défense.
• Dans quels autre cas un policier peut-il utiliser son arme?
La loi du 3 juin 2016, qui renforce la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, autorise le
policier ou le militaire à utiliser son arme pour «neutraliser un individu armé venant de
commettre plusieurs meurtres ou tentatives et dont on peut légitimement supposer qu'il se
prépare à en commettre d'autres». Il s'agit d'«empêcher la réitération, dans un temps
rapproché, d'un ou plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d'être commis».
• L'usage d'une arme est-il le même pour un policier et un militaire?
C'est là un autre critère qui peut élargir les situations permettant l'usage d'une arme à feu pour les
forces de l'ordre.
Pour un policier, l'usage d'une arme est limité aux situations que nous avons évoquées. Les
gendarmes, qui ont le statut de militaires, peuvent quant à eux utiliser leur arme lorsqu'ils sont
agressés ou menacés par des individus armés, pour «défendre» une zone qu'ils occupent, après
des sommations répétées restées sans effet, ou pour immobiliser des véhicules. Un arrêt de la
Cour de cassation de février 2003 a toutefois établi que l'usage d'une arme dans ces situations ne
peut être considéré légal que s'il «était absolument nécessaire». Ce principe est également établi
par la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).
Un projet de loi revenant sur cette différence entre policiers et gendarmes a été annoncé fin
novembre, sur fond de fronde des policiers. Adopté fin janvier par le Sénat, il sera examiné par les
députés à partir du 7 février prévoit d'aligner les conditions d'usage d'une arme à feu par les
policiers sur celles des gendarmes. Le texte devrait être définitivement adopté à la fin du mois
de février et prévoit un cadre commun de conditions d'usage des armes. Il doit notamment de
permettre aux policiers d'«utiliser leur arme après sommations».
Ce texte est à distinguer de la «présomption de légitime défense» demandée par certains, qui
distinguerait les conditions de légitime défense concernant les policiers de celles s'appliquant aux
autres citoyens.
Des escrocs se font passer pour Jean-Yves Le Drian
Accueil / Société /
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense à Caen le 5 juin 2014 (Photo d'illustration S.D/L'Essor).
http://lessor.org/ 3 février 2017 Société
Des escrocs qui contactent leurs cibles au nom du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian
pour tenter de leur soutirer des fonds, ont fait une nouvelle victime en décembre, alors que la
justice enquête déjà sur des faits similaires.
L’escroquerie a cette fois été opérée au préjudice d’un riche industriel étranger et porte sur des
“dizaines de millions d’euros”, a indiqué une source proche de l’enquête. Des individus se faisant
186
passer pour des émissaires du ministre sont d’abord entrés en contact par téléphone avec la
victime, avant que celle-ci ne reçoive un faux courrier signé du ministre, a raconté cette source.
Dans la plupart des cas, ces escroqueries passent par des scénarios élaborés de prises d’otage,
qui nécessitent le paiement discret de fortes sommes d’argent à la place de la France, dont la
ligne officielle est de ne pas céder aux demandes de rançons. Comme le récit des escrocs fait
intervenir des agents secrets, il est demandé à la riche victime de rester discrète pour des raisons
de sécurité et de virer rapidement l’argent sur des comptes dans des paradis fiscaux.
L’Office central de répression de la grande délinquance financière saisi
Des juges d’instruction ont été saisis en avril 2016 à Paris après de précédents cas, qui avaient
touché des présidences d’Etats africains, des ambassades, des entreprises françaises, fondations
ou associations humanitaires. L’enquête, confiée à l’Office central de répression de la grande
délinquance financière (OCRGDF) a été élargie aux faits de décembre.
D’après la source judiciaire, le ministère de la Défense a signalé 180 faits depuis août 2015. La
plupart du temps, il ne s’agit que de tentatives, “mais il y a des faits consommés”, indique cette
source.
Ce genre d’escroquerie s’inspire de la “fraude au président”, ou “fraude aux faux ordres de
virements”, un classique où les malfaiteurs se font généralement passer pour le patron d’une
entreprise pour se faire transférer de grosses sommes d’argent par des collaborateurs.
Les enquêteurs soupçonnent des escrocs israéliens ou franco-israéliens installés en Israël d’en
avoir fait une spécialité. Le pionnier de ces arnaques, Gilbert Chikli, qui a fui dans ce pays en
2009, a été condamné en 2015 à sept ans de prison et un million d’euros d’amende par le tribunal
correctionnel de Paris, pour des faits commis en 2005 et 2006.
En mars 2016, le procureur de la République de Paris, François Molins, avait chiffré à 500 millions
d’euros depuis 2010 le préjudice causé par ces escroqueries.
a) – Armée de Terre
Formation : les actions de partenariat reprennent
Mise à jour : 30/01/2017
Mi-janvier, une quinzaine d’élèves sous-officiers de l’Ecole de cavalerie de Saumur s’est
rendu à Mourmelon, au 501e régiment de chars de combat (501e RCC), s’exercer au pilotage
sur chars Leclerc, mettant en pratique ce qu’ils avaient appris sur simulateurs. Alors que
les contraintes imposées ces deux dernières années par l’opération SENTINELLE ont eu
des répercussions sur la préparation opérationnelle de l’armée de Terre, la formation
initiale des jeunes cadres reprend du terrain. En effet, ce ne sont pas moins de sept
formations en partenariat avec des régiments qui sont déjà prévues par les Ecoles
militaires de Saumur cette année.
Finis les simulateurs de l’Ecole de cavalerie, à Mourmelon, les jeunes sous-officiers, futurs
chefs de chars, ont conduit de vrais blindés. Pour le maréchal-des-logis Florent du 5e régiment de
dragons (5e RD) : « A l’école de Saumur, on fait beaucoup. Mais, d’être dans un vrai camp, dans
un vrai char, de ressentir les vraies sensations, c’est quelque chose de très bien ». En effet, à la
disposition de ces sous-officiers pour ce stage d’expérimentation du char Leclerc : un camp
d’entraînement, huit blindés et des équipages rompus au combat de chars.
Les partenariats : des bénéfices réciproques
Cet accord de partenariat entre l’Ecole de cavalerie de Saumur et le 501 e RCC permet aux
stagiaires sous-officiers de s’entraîner dans de véritables conditions en profitant de l’expérience
des soldats du régiment, acquise au cours des différents déploiements. Comme l’affirme le
lieutenant-colonel Henri, directeur de la formation à Saumur, « leurs pilotes [ceux du 501e RCC]
sont déjà formés, leurs tireurs sont déjà formés. Ils sont déjà partis en opérations et ils nous font
187
bénéficier de leurs savoir-faire ». De son côté, le régiment, entre deux déploiement en opérations,
renoue avec son cœur de métier. Pour le colonel Bastian Dufilhol, chef de corps du 501 e RCC :
« Le régiment y trouve son compte : nos tankistes s’entraînent et donc c’est une bonne chose ». Il
s’agit donc bien d’un échange « gagnant-gagnant », ces accords de partenariat entre les
régiments et les écoles de formation participant pleinement à l’instruction de haut niveau des
soldats de l’armée de Terre.
La formation terrain pour garantir les savoir-faire
Jusqu’au terme de la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre (FOT), la faisant
passer de 66 000 à 77 000 hommes, l’armée de Terre va progressivement reconstruire son capital
opérationnel. En effet, en 2015, la formation initiale des cadres a été touchée par la hausse du
rythme de projection de l’armée de Terre ; 70% des actions de partenariats ont à l’époque été
annulées, entraînant un recours accru à la formation sur simulateur.
Cette année, les partenariats reprennent de plus belle. Ainsi, en 2017, les Ecoles militaires de
Saumur ont déjà programmé sept formations au sein de différents régiments pour que les
stagiaires puissent appliquer leurs savoir-faire en conditions réelles. Dans la lancée de la
«bataille des qualifications» mise en place par l’armée de Terre, ce genre de partenariats entre
écoles de formation et régiments permet de réaliser le rapprochement de la formation initiale vers
l’emploi opérationnel afin de répondre aux engagements présents et à venir des soldats.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/formation-les-actions-de-partenariat-reprennent
Droits : Armée de Terre 2017
La formation des pompiers de Paris cartonne auprès des ados
http://etudiant.lefigaro.fr/ Par Caroline Beyer • Publié le 27/01/2017 à 15:40 • Mis à jour le
27/01/2017 à 19:40
Comme le service civique, le dispositif imaginé par les pompiers de Paris défend haut et fort les valeurs de la
République. Crédits photo: © Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons, CC BY 2.5
Après les émeutes de 2005, les pompiers de Paris ont imaginé un dispositif promouvant les
valeurs de la République. Succès garanti auprès des 14-16 ans. Chaque année, la formation fait
le plein.
«JSPP» pour «Jeunes sapeurs-pompiers de Paris». Un stage de découverte, ouvert aux 14-16
ans, suivi d’une formation citoyenne de trois ans. C’est après les émeutes urbaines de 2005 en
banlieue que les pompiers de Paris ont imaginé ce dispositif original, qui attire et brasse une
population de jeunes gens venus d’horizons variés. «Une des vertus de l’armée», martèle le Major
Marcel Wisslé, chef de section du centre des formations d’apprentissage et stages scolaires à la
Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP).
Il rappelle que dans la capitale, comme à Marseille, les pompiers sont des militaires. Avec le
Caporal Renaud Masson, ils pilotent le dispositif «JSPP», qui vit grâce au Mécénat (Le Lions Club
est très impliqué) et la taxe d’apprentissage. Mixité culturelle et sociale, égalité des chances,
apprentissage de la vie en collectivité, service à la Nation... Comme le service civique ou le
concept de réserve citoyenne, largement mis en avant après les attentats de 2015, le dispositif
imaginé par les pompiers de Paris défend haut et fort les valeurs de la République.
6000 appels et 1400 interventions
Chaque année, le stage de découverte d’une semaine -que les collégiens et lycéens peuvent faire
pendant les vacances scolaires ou dans le cadre de leur scolarité attirent plus de 900 candidats
188
d’Ile-de-France. Seuls 350 sont retenus -dont un quart de filles- pour ce stage itinérant, qui permet
de découvrir la vie de caserne, le fort de Villeneuve Saint-Georges, où se forment les engagés
volontaires, et l’État-Major, à la Porte de Champerret. C’est ici qu’est installée la plateforme
d’appel réunissant depuis 2016 les services des pompiers et de la police qui reçoit chaque jour
6000 appels et donne le départ de 1400 interventions.
À l’issue de cette semaine, les jeunes peuvent ensuite postuler à une formation
«préprofessionnelle» de trois ans, en parallèle de leur scolarité le samedi après-midi et pendant
les vacances. À l’arrivée, 90 élus seulement. «Nous les sélectionnons sur leur motivation, leur
envie de servir les autres», explique le Major Wisslé. Par souci de non-discrimination, ils ne sont
donc pas soumis au mythique test de la planche, cette épreuve créée en 1895 et qui, au fil du
temps, est devenu un passage obligé pour l’instruction des sapeurs-pompiers de Paris... Au
programme de ces trois années: éducation civique et culture militaire, sport, actions citoyennes les Journées du patrimoine à l’Élisée, la quête des aveugles, le marathon de Paris, et le passage
du brevet national de jeune sapeur-pompier.
Des anciens à Saint-Cyr et Sciences Po
«Cette formation préprofessionnelle est clairement un atout pour intégrer les métiers de la
sécurité, dans l’armée, la gendarmerie, la police, mais aussi dans le secteur privé actuellement en
pleine expansion», explique le Major Wisslé. «Les parents nous expliquent presque
systématiquement que ce stage a transformé leurs enfants», ajoute-t-il. Parmi les anciens, une
jeune fille, actuellement en 2e année, à l’école militaire de Saint-Cyr. Originaire de Clichy sousBois, Karim Ouadbellah, 19 ans, explique que cette formation a été déterminante :
http://etudiant.lefigaro.fr/article/-j-ai-decouvert-le-coeur-du-metier-de-pompier-du-secourisme-a-laculture-militaire-_fc0885c4-e489-11e6-a30c-7e0318ea1240/
Aujourd’hui étudiant à Sciences Po, il rêve de monter un partenariat entre le dispositif JSSP et
l’école de la rue Saint-Guillaume. Parmi ces jeunes, 12% choisissent enfin d’embrasser la carrière
de pompiers à Paris. Pour un salaire de base de 1 750 euros net. Plus de 200 ans après sa
création, sous Napoléon 1er, le corps des pompiers militaires de Paris (8 500 hommes pour plus
de 475 000 interventions annuelles) reste très attractif et ne connaît pas de crise du recrutement.
Quelque 700 personnes y sont intégrées chaque année.
http://www.pompiersparis.fr/presentation/nos-associations/jeunes-sapeurs-pompiers-de-paris
Protéger les Français à 17 000 kilomètres de la métropole
Mise à jour : 31/01/2017
Parce que la sécurité des Français ne se limite pas aux frontières de l’hexagone, le
ministère de la Défense s’appuie sur ses forces de souveraineté pour la garantir dans les
départements et collectivités d’outre-mer. Illustration en Nouvelle-Calédonie, avec
l’exercice Croix du Sud. Les savoir-faire de l’armée de Terre y ont été déployés pour
participer à l’aide humanitaire et à l’évacuation de ressortissants.
Rassemblés sous l’étendard des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), près de 1 800
soldats issus de 12 pays ont participé fin 2016 à un exercice de secours interarmées. Le scénario
était réaliste : un cyclone de niveau 5 avait frappé le sud de Grande Terre. L’île des Pins avait été
ravagée par les intempéries et sa population demandait une aide humanitaire d’urgence.
189
L’armée de Terre, par le biais du régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie
(RIMaP-NC), fournissait trois compagnies (parachutiste, d’appui et d’infanterie). Insérés au sein
d’une force multinationale, les soldats ont été rapidement projetés par le biais des moyens aériens
et maritimes français et alliés (neuf bâtiments, cinq aéronefs et trois hélicoptères). Une fois
déployés sur l’île, les 350 hommes de la force terrestre ont organisé le regroupement,
l’identification puis l’évacuation de plus de 200 ressortissants. Une dernière partie, axée
davantage sur le combat, concluait trois semaines d’exercice. « Croix du sud est un rendez-vous
majeur. Il nous permet de mettre en œuvre l’ensemble de nos savoir-faire techniques et tactiques
dans un environnement interalliés et interarmées. C’est un bon test pour évaluer notre capacité à
se projeter pour répondre à une situation d’urgence », rappelle le commandant Arnaud, chef du
bureau opérations instruction au RIMaP-NC.
Intervenir dans l’urgence
Réalisé tous les deux ans, Croix du Sud réunit les principaux partenaires de la région Pacifique.
Cet exercice vise à entretenir et développer la capacité de ces pays à s’engager dans une
opération conjointe d’aide humanitaire et d’évacuation de ressortissants. Il participe également à
maintenir à niveau les capacités opérationnelles d’intervention des forces armées dans cette
région du monde. La France, et principalement les forces de souveraineté du Pacifique, a toujours
été fortement engagée dans cette zone et particulièrement réactive face aux catastrophes
naturelles. Cette capacité d’intervention s’est illustrée lors du passage des cyclones Pam au
Vanuatu (2015) et Winston aux Fidji (2016). Dans ces deux opérations, les forces françaises ont
démontré leur aptitude à intervenir dans l’urgence, en s’appuyant sur la gamme très complète de
leurs capacités interarmées.
L’armée de Terre a ainsi achevé en 2016 sa manœuvre de restructuration de ses formations
outre-mer caractérisée, pour les forces de souveraineté, par trois points d’appui interarmées : les
FANC (Nouvelle Calédonie), les Forces armées en Guyane (FAG) et les Forces armées de la
zone sud de l'océan indien (FAZSOI à la Réunion et Mayotte).
Droits : Armée de Terre 2017
Production d’énergie : l’armée de Terre teste de nouvelles
options
Mise à jour : 01/02/2017
Simplification de la maintenance et de la logistique, modularité, réduction des contraintes
techniques… La centrale électrique testée actuellement par le 31e régiment du génie offre
bien des avantages. En lien avec le Service infrastructure de Défense, elle pourrait, à terme,
soutenir en énergie les différents théâtres d’opération.
La nouvelle centrale (ou groupe électrogène) 2x100KVa permettrait l'alimentation en énergie des
unités lors de déploiements en opérations. Depuis plusieurs semaines, elle est en expérimentation
auprès du 31e RG, régiment spécialiste de l’armée de Terre dans le domaine eau/énergie.
Dans le cadre de ses responsabilités en matière de soutien au stationnement, en liaison avec
l’armée de Terre, le service d’infrastructure de défense a développé ce nouveau matériel à
disposition des forces. L’intérêt ? Fournir, notamment aux petits sites, une production d’énergie
électrique avec un minimum de contraintes techniques et logistiques. En effet, ce nouveau
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matériel combine dans un seul container ISO 20’’ (soumis à des normes de constructions et à des
tests de performance spécifiques), deux groupes électrogènes de 100kVA constituant une
centrale tropicalisée (permettant la protection du matériel). Chacun ayant la capacité de
fonctionner seul, simultanément ou en couplage, il permet ainsi de simplifier l’exploitation et la
maintenance. Par ailleurs, le cloisonnement insonorisé permet au technicien de travailler sur un
moteur, même si l’autre est en fonctionnement. Ainsi, sa logistique simplifiée et sa modularité lui
confèrent un avantage indéniable comparé à d’autres modèles.
Armée de Terre et SID : synergie réussie
Ce nouveau type de centrale a été développé dans le cadre du marché d’acquisition de groupes
électrogènes liant la société KAPI à la direction centrale du service infrastructure de Défense
(DCSID) dans sa mission de soutien aux opérations extérieures.
Début décembre 2016, sept sapeurs électromécaniciens des 971 e et 972e compagnies de
production d’énergie (CPE) du 31e RG ont ainsi participé à une formation dispensée par la société
sur ce nouveau matériel. Après avoir suivi cette préparation, ils testeront la centrale jusqu’en avril
afin de communiquer à la DCSID les améliorations envisageables. Cette expérimentation se
déroulera notamment du 31 janvier au 11 mars dans un cadre opérationnel ; la centrale sera en
effet déployée sur l’exercice de préparation Barkhane de la 1re division qui se déroulera à Maillyle-Camp. In fine, c’est la Section technique de l’armée de Terre (STAT) qui certifiera le matériel.
Droits : Armée de Terre 2017
Les FS Terre récupèrent leurs premiers PLFS
mercredi 1 février 2017 Publié par mamouth leader à 2/01/2017 11:46:00 AM
C'est le premier poids lourd spécialement conçu par et pour les forces spéciales : les premiers
PLFS commencent enfin à arriver dans leurs unités. Le CFST a perçu quatre exemplaires et le 1 er
RPIMa, quatre autre.
Le premier lot, qui aurait dû être réceptionné un peu plus tôt dans l'année 2016, portait sur 25
exemplaires. Il est quasi-certain que ces véhicules seront déployés rapidement sur l'arc de crise.
Les documents budgétaires ne prévoient pas, à court terme en tout cas, d'autres livraisons, alors
que pourtant, ce serait, industriellement largement faisable, et contribuerait à la sécurité des
opérateurs et à la fiabilité du processus opérationnel.
Pour ce qui concerne le VLFS, il faudra aussi attendre, mais cette fois parce qu'il emprunte un
porteur nouveau, même s'il comporte des briques épreouvées.
Soutien aux familles endeuillées : l’armée de Terre élargit le
cercle
Mise à jour : 02/02/2017
Le soutien aux familles de militaires décédés en opérations de l’armée de Terre prend cette
année une nouvelle ampleur. En effet, après l’organisation d’un séminaire avec les veuves
de soldats en 2015, les parents en 2016, c’est au tour des frères et sœurs de partager et
d’échanger sur leur ressenti et l’appréhension du deuil qui les touche.
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Les 28 et 29 janvier, la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT), en partenariat
avec l’association nationale des femmes de militaires (ANFEM) et Terre Fraternité (TF), a
organisé aux Invalides le premier séminaire « Regards croisés » de soutien aux frères et sœurs
de militaires tombés en service. En présence du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT),
ce séminaire, lieu d’échanges et de rencontres, a permis à chacun de faire part de son expérience
et de ses questionnements face à la perte d’un membre de sa fratrie en service.
L’an dernier, c’est lors d’un séminaire avec les épouses de militaires décédés que ces dernières
ont émis le souhait d’étendre la démarche de soutien à la famille proche, et notamment à la fratrie.
Le général de corps d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a bien
entendu leur demande et a tenu à organiser ce séminaire : « Cette année, on a voulu marquer un
intérêt particulier pour les frères et sœurs qui ont perdu un être cher en opérations extérieures ».
Accompagner dans la durée
Soucieuse de soutenir les familles et de les accompagner tout au long de leur deuil, l’armée de
Terre a donc élargi le cercle de soutien aux frères et sœurs. Objectif : ne laisser personne isolé
dans ces moments difficiles. Ce séminaire d’échanges et de rencontres était organisé autour de
différentes tables rondes et ateliers portant sur le chemin du deuil : le ressenti personnel, la
relation avec les autres, l’importance du mémoriel. Ces deux journées ont ainsi permis à chacun
des participants de s’exprimer sur le sujet, permettant de mieux appréhender la prise en charge,
de prendre en compte des demandes particulières et de resserrer les liens entre les familles
endeuillées et l’armée de Terre.
L’armée de Terre est et restera toujours présente pour les familles de ses soldats. Prononcés l’an
passé par le général Bosser lors du séminaire avec les parents des militaires tombés en
opérations, ces mots ont encore toute leur signification aujourd’hui : « Ce que l’on peut leur
apporter de mieux, c’est de conserver un lien avec elles dans la durée pour que ce que l’on
évoque souvent : l’armée de Terre, comme une grande famille, ne soit pas que des mots mais une
réalité ».
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/soutien-aux-familles-endeuillees-l-armee-de-terreelargit-le-cercle
Droits : Armée de Terre 2017
1935-1937 : le renouveau du fantassin français ?
Mise à jour : 03/02/2017
La question de l’équipement du fantassin français apparaît avant la première guerre
mondiale. Bien qu’ayant fait l’objet de nombreuses études et essais, rien ne change avant
le milieu des années 30. Lors des combats de mai, le poilu de 40 reste malheureusement
croulant, dans la majorité des cas, sous les mêmes sacs que ses aïeux.
Le problème de la charge du fantassin
La première guerre mondiale voit l’allongement des durées d’engagement au combat conduisant à
une augmentation de la masse d’équipement, de vivre et de munitions à porter sur l’homme. Les
premières solutions consistent à donner une seconde musette modèle 1861, héritage du Second
Empire. Désormais, la poitrine du soldat se trouve bardée de diverses sangles, celles de la gourde
et des deux musettes, gênant la respiration durant l’effort. A cela, s’ajoute les bretelles du
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havresac (sac à dos à cadre de bois), le ceinturon et ses cartouchières. Une telle stratification de
courroies implique aussi un ordre précis pour les porter, et d’inévitables nœuds en fin de journée
ou en cas d’urgence. Qui n’a jamais eu quelques difficultés à mettre son brelage FAMAS au petit
matin: vous avez alors touché du doigt notre problématique. Au cours du conflit, le masque à gaz
vient apporter une nouvelle courroie, à notre problème.
1935 : l’arrivée d’une solution
En juin 1919, une commission relative à l’équipement du futur fantassin demande la suppression
des courroies barrant la poitrine, une liaison entre les charges du havresac et le ceinturon, la
possibilité de porter le havresac en position lombaire et l’allègement général du paquetage. Le 8
juin 1934 est décrit au journal officiel, un équipement modifié et allégé à destination de l’infanterie
: un bricolage qui donne cependant un début de solution. En 1935 est officialisé un nouvel
ensemble visant à dégager la poitrine et les épaules, mais aussi à standardiser les effets entre les
différentes fonctions dans l’infanterie. Sa mise en service débute en 1937 dans les régiments
d’infanterie ainsi que chez les sapeurs mineurs (décision du 21 avril). Mais il n’arrive pas à
supplanter les anciens paquetages par manque d’approvisionnement.
Des difficultés logistiques
En cette fin des années 30, l’infanterie se modernise aussi du point de vue de l’armement avec
l’adoption du fusil MAS 36. Néanmoins la logique des services de l’intendance et du matériel étant
différentes, les corps dotés de MAS 36 ne perçoivent pas forcément les équipements idoines, et
vice-versa. En mars 1939, l’intendance ne dispose que de 318 000 collections d’équipement du
nouveau modèle. La production des 5 premiers mois de guerre n’est prévue que de compenser
les 4% de pertes escomptées soit 15 000 lots. A partir de février 1940, il doit sortir 150 000
exemplaires afin d’atteindre le million de collection en juin. La réalité est tout autre : 25 000 en
février, 15 000 en mars. En pleine campagne de France, sont produits 795 lots d’équipement par
jour au lieu des 5 000 nécessaires.
Né dans la précipitation de la modernisation de l’armée française en 1935, lancée sur fond de
réarmement allemand, l’équipement modèle 1935 peut être considéré comme un pis-aller. Ne
répondant que partiellement aux besoins, il ne crée pas de réelle rupture et oblige toujours le
fantassin à porter sa maison sur son dos. Les problèmes de confection et de distribution font que
le quotidien des troupes n’a pas réellement changé par rapport au conflit précédent.
Droits : Armée de Terre 2017
SENTINELLE au Louvre : une réaction adaptée grâce à
l’entraînement
Mise à jour : 03/02/2017
Ce matin, au carrousel du Louvre, un individu s'est attaqué à une patrouille du 1er régiment
de chasseurs parachutistes engagée à Paris dans le cadre de l’opération SENTINELLE. La
réaction des soldats de cette patrouille a été exemplaire de sang-froid et de
professionnalisme. Face à une menace avérée, elle démontre une fois encore la pertinence
et l’adaptation de leur préparation opérationnelle, qui permet à tout soldat de l’armée de
Terre de faire face à des actes de grande violence en maîtrisant totalement et en graduant
l’emploi de la force.
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2015 et 2016 ont été marquées par une accentuation de la menace dont les ramifications vont de
l’extérieur jusqu’à l’intérieur de nos frontières. Le réinvestissement du territoire national par
l’armée de Terre répond à une forte attente de la nation, impliquant un équilibre entre projection
extérieure et missions intérieures. Comme pour toute opération militaire, la préparation des
soldats déployés a été adaptée pour répondre à cette évolution de la menace.
Chaque situation est unique
Les soldats qui sont intervenus ce matin ont, comme tous ceux qui sont engagés en opérations,
bénéficié avant leur projection d’une mise en condition finale (MCF) adaptée à leur engagement.
Fin janvier, la compagnie à laquelle appartient cette patrouille a ainsi parfait sa formation à base
de tir, de remise à niveau en secourisme au combat, d’instruction aux « techniques d’intervention
opérationnelle rapprochée » (TIOR) et de rappel des règles d’emploi de la force et de la légitime
défense.
La préparation opérationnelle spécifique à l’opération Sentinelle répond aux différentes situations
auxquelles peuvent être confrontés nos soldats déployés; un groupe en patrouille peut en effet
être amené à faire face inopinément à un acte terroriste et à devoir prendre des mesures pour
protéger la population, faciliter l’engagement de renforts ou mettre hors d’état de nuire les
terroristes. Chaque situation est ainsi unique et appelle une réponse particulière basée sur
l’appréciation de situation du chef militaire qui commande.
Lors de mises en situation, la bonne connaissance et la mise en œuvre des règles d'engagement
sont vérifiées. Nos soldats s’entrainent sur la base de scénarios extrêmement réalistes, à mettre
en œuvre la légitime défense, étendue par la loi de juin 2016 renforçant la lutte contre le
terrorisme. Celle-ci permet aux militaires, selon les circonstances, de réagir pour mettre hors
d’état de nuire des terroristes en vue de les empêcher d’agir et de sécuriser ou de protéger les
populations.
Vidéo :
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/sentinelle-au-louvre-une-reaction-adapteegrace-a-l-entrainement
Droits : Armée de Terre 2017
b) – Marine Nationale
Transformation achevée pour les marins du complément
d’équipage Auvergne
Mise à jour : 31/01/2017 – Direction : Sirpa Marine
Le 25 janvier 2017, le capitaine de vaisseau Philippe Le Gac, directeur du Groupe de
Transformation et de Renfort à Toulon (GTR/T) a salué une dernière fois les 39 marins du
complément d’équipage de la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne appelés à rejoindre leur
unité à Lorient dans les jours à venir.
Au cours des 6 à 12 derniers mois, ces marins ont été « transformés » par le GTR/T afin de
pouvoir occuper, dès leur embarquement à bord de leur nouvelle unité, toutes les fonctions qui
leur reviennent, à quai comme à la mer. Dorénavant, ils participeront à la fin de la période
d’armement de la FREMM Auvergne qui devrait rejoindre Toulon, son nouveau port-base, très
prochainement.
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Les groupes de transformation et renfort de Brest et Toulon (GTR / B et GTR / T) ont pour
mission de soutenir et de renforcer les équipages des FREMM de chaque port base, tout en
assurant la transformation des marins devant être affectés à bord de ces unités. Ces bâtiments de
nouvelle génération requièrent une transformation spécifique préalable à l’embarquement ; leur
équipage optimisé nécessitant de délocaliser au sein des GTR tout ou partie du
« compagnonnage » tel qu’il était réalisé à bord des bâtiments des générations précédentes.
En savoir plus sur le GTR : www.colsbleus.fr/articles/9206
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
e
12 Journée des Sciences Navales à l’Ecole navale
Mise à jour : 31/01/2017 – Direction : Sirpa Marine
Les drones et systèmes autonomes seront à l’honneur le jeudi 2 février 2017, sur le site de l'École
navale à Lanvéoc-Poulmic.
Au cœur des préoccupations dans les contextes opérationnels militaires ou civils, la place future
des drones dans notre environnement soulève de nombreuses questions technologiques :
intelligence embarquée, autonomie, modalités de mise en œuvre, nature des missions … C’est à
la fois l’état des lieux et les enjeux prospectifs qui seront abordés pendant la Journée Sciences
Navales.
Guénaël Guillerme, PDG d’ECA Group, prononcera la conférence introductive. Gilles Langlois,
directeur de DCNS Research, suivra en intervenant sur le thème « Orientations technologiques et
exploitation des drones dans les opérations futures ».
Programme complet à découvrir sur le site de l'Ecole navale : www.ecole-navale.fr/-JourneeSciences-Navales-698-.html
Repère :
Organisée avec le soutien de DCNS, la Journée Sciences Navales est un évènement
incontournable pour les acteurs des sciences et ingénieries maritimes et navales. Elle souligne la
volonté de la Marine nationale d’affirmer pour ses élèves-officiers l’importance des enjeux de la
recherche et de l’innovation dans leurs futures carrières.
En savoir plus sur l’innovation, dans l’ADN du marin : http://www.colsbleus.fr/articles/8802
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
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Le CEMM reçoit les membres de l'Académie de Marine
Mise à jour : 01/02/2017 – Direction : Sirpa Marine
Le chef d’Etat- Major de la Marine a reçu le 26 janvier 2017 une délégation de 12 membres de
l’Académie de Marine conduite par son président, l’Amiral (2S) Coldefy.
Cet entretien a été précédé d’une réunion de travail animée par le bureau Stratégie et Politique de
l’EMM, en présence du contre-amiral Rousseau, commandant le Centre d’Etude Stratégiques de
la Marine. L’objet de cette réunion était d’une part de présenter les études réalisées par
l’Académie en 2016 pour le CEMM, d’autre part de débattre des sujets envisagés pour l’exercice
2017.
L’amiral Prazuck a tenu à souligner la qualité et l’utilité des productions de l’Académie. Le large
spectre des compétences réunies par ses membres lui confère en effet un niveau d’expertise
unique dans le domaine maritime et naval. La plus-value de ces travaux à la réflexion des bureaux
de l’état-major est donc réelle et appréciée. Le CEMM a terminé en remerciant l’Académie pour
cette fructueuse collaboration aux réflexions stratégiques de la Marine nationale, qui contribuant
par la même occasion à son rayonnement.
L’Académie de Marine (Encart historique)
A sa création en 1752, alors Académie de la Marine royale, elle fut placée auprès du Secrétaire
d’Etat à la Marine. Depuis son rétablissement en 1921, après un effacement de plus d’un siècle,
elle est devenue l’académie de toutes les marines, militaire, marchande, pêche et plaisance dans
tous les aspects de leurs activités. Erigée en établissement public en 1926, renouant avec une
tradition séculaire, elle est demeurée au sein du ministère de la Défense, sous la haute autorité du
ministre, et sous le regard du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale.
L’académie comprend aujourd’hui 104 membres dont :
- 71 membres titulaires,
- 22 membres honoraires,
- 11 membres associés.
Président : Amiral (2S) Alain Coldefy
Vice-président : Ingénieur Général de l’Armement (2S) Yves Desnoës
Secrétaire perpétuel : Administrateur Général des Affaires Maritime (2S) Jean-Marc Schindler
Secrétaire général : Contre-amiral (2S) Jacques Marion
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
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Stage futurs commandants 2017
Mise à jour : 02/02/2017 – Direction : Sirpa Marine
La première semaine du stage futurs commandants de l’année, organisé par la division
entraînement de la Force d’Action Navale vient de s’achever.
52 stagiaires - 41 des forces de surface, 3 de la FOST, 3 commandos et 5 de l’aéronautique
navale– échangent autour de l’exercice du commandement. Ils bénéficient du retour d’expérience
de leurs prédécesseurs pour les aiguiller sur leur prochain rôle. Les conférences sont dispensées
par les hautes autorités civiles et militaires.
Cette semaine a été particulièrement dense avec l’intervention des hautes autorités, notamment :
le Chef d’Etat-Major de la Marine, le Major Général de la Marine, le Directeur du Personnel
Militaire de la Marine et les commandants organiques des quatre composantes de la marine.
Dans son intervention, l’amiral Prazuck a insisté sur le rôle des commandants face au danger et à
l’imprévu. « Au combat, on fait ce que l’on peut avec ce que l’on sait », leur a-t ’il rappelé, au
moment d’aborder ce stage dense.
Le CEMM leur a dressé le portrait d’une marine engagée sur tous les fronts, et les a enjoint à
veiller sur leur ressource la plus précieuse : leurs marins, en veillant à commander d’une façon
nuancée « il y a un moment pour tout » et à réduire les contraintes « avec pugnacité et
imagination ».
Les stagiaires destinés à commander des bâtiments de surface se retrouvent ce lundi 30 janvier
pour la dernière semaine de stage, qui est consacrée à l’art de la manœuvre, aux RH propres de
la FAN, à la conservation du patrimoine et aux différents domaines de lutte pour combattre en
mer.
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
Journée d’information Marine aux attachés navals étrangers
Mise à jour : 02/02/2017 – Direction : Sirpa Marine
Le jeudi 26 janvier, s’est tenue la journée d’information Marine auprès des attachés navals et
accrédités navals étrangers au CESM, à l’Ecole militaire.
Cet évènement, organisé annuellement par le bureau de coopération bilatérale de la marine, est
l’occasion pour la communauté des attachés étrangers de rencontrer les autorités marine et d’être
sensibilisés à la vision et aux actions de la marine. C’est également une opportunité pour la
marine de faire passer des messages et de valoriser son action auprès des partenaires étrangers.
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La journée a commencé par une série de conférence en amphithéâtre Suffren. Après les propos
introductifs du CV Vandier, autorité de coordination des relations internationales de la marine, le
CV Hamelin, chef du bureau stratégie politique, a exposé les grands enjeux de la marine. Le CA
Morio de l’Isle, sous-chef d’état-major « opérations aéronavales », a ensuite présenté les
engagements opérationnels de la marine.
Pour clôturer ces exposés, l’amiral Prazuck, chef d’état-major de la marine, a présenté ses vœux
aux attachés navals étrangers, avant de les recevoir au carré de la marine du CESM pour un
déjeuner-buffet. Le général de division Gaudin, attaché de défense suisse et doyen du CAMNA
(club des attachés militaire, navals et de l’air), l’association des attachés étrangers en France, a
pour sa part adressé les vœux du CAMNA à l’amiral Prazuck.
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
Cérémonie officielle pour les stagiaires de la PMS Etat-major
Mise à jour : 02/02/2017 – Direction : Sirpa Marine
Le 28 janvier 2017 a été, pour les stagiaires de la promotion Orion de la Préparation Militaire
Supérieure Etat-Major (PMS-EM) d’Estienne d’Orves un jour tout à fait particulier. Rassemblées
dans la fraicheur parisienne de cet hiver changeant dans la cour d’honneur de l’école militaire, les
96 jeunes hommes et femmes, destinés à devenir des officiers de réserve au sein de la Marine
Nationale, ont été présentés au drapeau du Régiment Blindé de Fusiliers Marins. Cette première
cérémonie, lourde de sens et de prestige dans ce cadre chargé d’histoire, a ainsi marqué leur
entrée de plein pied, en tant qu’Aspirants, au sein de la Marine Nationale, faisant d’eux des marins
à part entière.
Gratifiés par la présence de Madame Rose de Beaufort, fille d’Honoré d’Estienne d’Orves, parrain
de la Préparation Militaire Supérieure Etat-Major, ils ont par ailleurs eu l’honneur d’être passés en
revue par le vice-amiral d’escadre Jean-Baptiste Dupuis, Directeur du personnel militaire de la
Marine. Celui-ci dans son discours a d’ailleurs souligné le lien très fort existant entre cette unité et
le commandant d’Estienne d’Orves, et le rôle de modèle que ce parrain d’exception résistant et
mort pour la France en 1941, qui avait su n’écouter que son honneur, son courage et sa fidélité à
la patrie en s’engageant corps et âme dans une guerre qui lui coûtera la vie.
Fidélité et sacrifice encore face à ce drapeau, celui d’une unité ayant continué le combat au sein
des forces françaises libres, et participé à la libération de la France, notamment au sein de la
deuxième division blindée (2ème DB). Les aspirants ont également été incités par le vice-amiral
d’escadre à rester fidèle à la devise de leur unité, « s’instruire pour servir ». Leur nom de
promotion lui-même, Orion, en mémoire du bâtiment école ayant reçu la première école navale
embarquée, constitue un symbole fort de l’engagement qu’ils ont pris, celui d’apprendre, de
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découvrir, pour « mettre [leurs] talents au service de la France, que ce soit dans la Marine ou
ailleurs ».
A la suite de cette cérémonie, les stagiaires ont repris ce chemin de l’école de la mer, en ayant
l’honneur d’assister à une conférence sur la cyberdéfense au sein des armées donnée par le viceamiral Arnaud Coustillière, officier général Cyberdéfense au sein de l’Etat-Major Interarmées.
Plongés au cœur des enjeux de demain en termes de capacité opérationnelle technologique des
armées, les stagiaires ont ainsi pu saisir les nombreux tenants et aboutissants de ces conflits
nouveaux qui se passent loin des canons, et au cœur des systèmes informatiques.
De retour dans l’après-midi sur le site du CC Millé à Houilles, les Aspirants ont retrouvé le cadre
plus classique de leur formation, séance de sport comprise, ainsi qu’initiation au maniement des
fusils d’Aasaut FAMAS et à l’organisation pratique et structurelle d’un navire de guerre et ses
contraintes particulières. Un programme riche, pour une journée chargée, qui restera longtemps
pour les stagiaires comme un souvenir indélébile de leur entrée dans la grande famille des marins
Français, et donc des hommes et femmes de mer.
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
Les élèves du Britannia Royal Naval College à bord des
bâtiments-école
Mise à jour : 03/02/2017 – Direction : Sirpa Marine
Lors d’une escale à Dartmouth du 20 au 23 janvier 2017, les officiers-élèves de l’Ecole navale et
les élèves-commissaires de l’Ecole du Commissariat des Armées (ECA) ont fait vivre les liens
étroits qui relient l’École navale au Britannia Royal Naval College (BRNC).
Pendant deux jours, les élèves britanniques ont vécu à l’heure française. Prenant tour-à-tour la
manœuvre sur des exercices aussi variés que des présentations pour ravitaillement à la mer
(PRERAM), présentations pour remorquage (PREREM) ou manœuvre de récupération d’homme
à la mer, les midships ont montré une aisance et une assurance remarquables.
Cet embarquement fait suite au renouvellement de la convention signée en novembre dernier par
directeur général et commandant de l’École navale et son homologue britannique. Elle vise à
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accroître la coopération entre les deux écoles grâce aux corvettes d’instructions mais aussi par
l’échange d’élèves-officiers.
Le développement des relations internationales avec les académies navales et militaires
étrangères contribuent à l’ouverture de l’École navale. Ce mois-ci, ce sont deux cadets portugais
qui rallient Lanvéoc-Poulmic pour un semestre d’échange.
Sources : Marine nationale Droits : Ministère de la Défense
c) – Armée de l’Air
Séminaire des utilisateurs missiles air-air
Mise à jour : 30/01/2017 – Auteur : CEAE – Direction : Armée de l'air
Les 18 et 19 janvier 2017, la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac a accueilli le séminaire
annuel «Utilisateurs missiles air-air».
Cette réunion annuelle, organisée par le centre d’expertise de l’armement embarqué (CEAE),
avait pour but de croiser les cultures industrielle, programmatique et opérationnelle dans ce
domaine.
Tous les experts du domaine étaient présents : Dassault et MBDA pour la partie industrielle,
directeurs de programme, experts conduite de tir armement pour la direction générale de
l’armement (DGA), officier programme Rafale pour l’état-major de l’Armée de l’Air (EMAA),
équipes de marque Mirage 2000, Rafale et CEAE pour le centre d’expertise aérienne militaire
(CEAM), centre d’expérimentation pratique de l’aéronavale (CEPA), officiers d’utilisation
opérationnelle (OUO) et référents tactiques des escadrons.
Deux thèmes principaux ont été abordés : le capitaine Olivier du CEAE et le lieutenant de
vaisseau Pierre-Henri du centre d’expertise du groupe aérien embarqué (centex GAÉ) sont
revenus sur les tirs tactiques de missiles air-air réalisés ces deux dernières années, avant d’en
exposer les enseignements et de valider les scenarios de tirs d’entraînement prévus pour 2017.
La réunion a également permis à la DGA de présenter les évolutions envisagées, notamment
avec les missiles MICA NG (nouvelle génération) et Meteor, toujours dans la perspective de
l’utilisation opérationnelle depuis le cockpit.
Ces échanges fructueux permettent aux industriels et à la DGA d’entretenir un lien solide avec les
utilisateurs opérationnels, de mieux comprendre leurs besoins et de répondre à leurs questions.
Ils permettent également aux unités combattantes de comprendre les contraintes et les choix qui
sont faits en amont dans les programmes.
Sources : CEAE Droits : Armée de l’air
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Smart Challenge 2017 à Mont-de-Marsan : les inscriptions
sont ouvertes
Mise à jour : 31/01/2017 – Direction : Armée de l'air
Du 31 mars au 3 avril 2017, vingt nouveaux candidats seront sélectionnés par l’Armée de l’Air
pour participer à un stage de management militaire sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.
Série d’épreuves physiques et mentales, résistance et aptitude à développer un esprit de groupe
figurent au programme de cette 2e édition du Smart challenge. Les capacités de leadership des
participants en situation dégradée et de crise seront fortement sollicitées.
Maîtrise de soi, cohésion, discipline, goût de l’effort et résilience guideront l’action de tous pendant
les quatre jours de l’exercice. Tout au long du stage, les participants seront encadrés et
accompagnés par des aviateurs, dont les compétences en gestion de crise sont reconnues et
valorisée au sein de l’Armée de l’Air.
Chaque épreuve fera l’objet d’un débriefing au cours duquel points forts et axes d’effort seront
exposés.
Arrivés au terme de ces quatre jours riches en émotions, les participants se verront remettre un
insigne d'officier de la réserve citoyenne. Le réserviste citoyen, à la différence du réserviste
opérationnel, ne porte pas l'uniforme ; il n'a pas de statut militaire.
Comment participer au Smart challenge ?
Être en bonne condition physique, occuper un poste à responsabilité (entrepreneurs, cadres,
élus), résider ou travailler dans la région Nouvelle-Aquitaine ou Occitanie. Les fiches de
candidature sont à transmettre avant le 1er mars 2017 à : Base aérienne 118, BAC / Cellule
communication, 1061, avenue du colonel Rozanoff, 40118 Mont-de- Marsan Cedex.
Plus de renseignements : [email protected], ou au 05 58 46 78 53 (L'hébergement et la
restauration seront pris en charge par la base aérienne durant le stage).
Sources : base aérienne 118 de Mont-de-Marsan Droits : © Armée de l’air
Les FS Air lèvent le voile
mardi 31 janvier 2017 Publié par mamouth leader à 1/31/2017 07:53:00 PM
Avant de se plonger demain dans des problèmes plus existentiels, une bonne partie du Gotha de
l'armée de l'air était aujourd'hui à Mont-de-Marsan pour s'immerger dans les réalités des forces
spéciales air, une pointe de diamant souvent évoquée sur ce blog, et encore ce dimanche par le
général André Lanata, sur la base aérienne projetée de Jordanie.
201
Dix parlementaires étaient également présents pour profiter de ce strip-tease inhabituel. Le mot
n'est pas excessif, car les invités ont pu avoir une idée d'un PC de forces spéciales, d'une
opération de neutralisation de terroristes, qui peut permettre de "relancer les opérations", a
expliqué le patron du CPA 10, COMTF Athéna, également nom de l'exercice.
La plupart des présents partent dans la foulée sur les théâtres se confronter à de vrais terroristes.
Il y a le triptyque CPA 10-Poitou-Pyrénées, mais aussi un équipage du 4e RHFS présent avec une
Gazelle, et évidemment, les unités ressources dont la liste est désormais connue, allant des
dronistes du Belfort aux sicmen de EAC2P, en passant par le 25e RGA et le GAAO, avec le
référent chasse, le 2/30 Normandie Niemen. Il peut surveiller, du ciel, mais aussi transmettre, et
évidemment, taper, dur, au canon de 30 mm, ou avec ses munitions guidées.
"Ce qu'on vous a montré aujourd'hui en matière de coopération du Normandie-Niemen et des
forces spéciales correspond à la réalité quotidienne de la TF Sabre a expliqué à ce blog le général
Olivier Taprest, patron des opérations aériennes de l'armée de l'air (COMDAOA).
Derrière des tables, les experts du CEAM (centre d'expertise aérienne militaire) montrent
quelques unes de leurs réalisations sous le regard de leur nouveau patron, le général Jean-Pascal
Breton.
Son prédécesseur à ce poste, le général Richard Reboul est le numéro 2 du CFA, qui a la
responsabilité organique des forces spéciales air, dans une relation encore assez complexe. Qui
ne permet par exemple pas toujours de valoriser l'innovation des personnels, même si CEAM et
FS Air se sont rapprochés, ces deux dernières années, sous l'impulsion de Richard Reboul.
Le CEMAA devrait aider tous ces acteurs : le général Lanata souhaite créer un prix de l'innovation
dans l'armée de l'air. Nul doute que les FS Air ont quelques dossiers déjà prêts...
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
e
Ce couteau suisse du 25 RGA a été utilisé par le COS à Kidal et Tessalit. Photo JMT
Opération Chammal : visite du CEMAA en Jordanie
Mise à jour : 01/02/2017 – Auteur : Capitaine Alexandra Lesur-Tambuté – Direction : Armée de
l'air
Les 28 et 29 janvier 2017, le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air
(CEMAA), s’est rendu sur la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie, au plus près des aviateurs
engagés en première ligne dans l’opération Chammal.
202
C’est la deuxième fois en l’espace de quelques mois que le CEMAA fait le déplacement. Une
démarche qui s’inscrit pleinement dans la volonté du général Lanata d’aller sur le terrain à la
rencontre de son personnel. « J’ai toujours autant de plaisir à venir pour me rendre compte (…) de
la réalité des opérations et de votre engagement. Le terrain c’est la vérité. C’est aussi le plaisir de
venir au contact des hommes et des femmes de l’Armée de l’Air engagés au combat », a-t-il
souligné lors de son discours.
Deux ans d’opérations au service de la sécurité des Français
Les aviateurs sont engagés au Levant depuis deux ans. Une performance de tous les instants.
«Pas un jour, pas une nuit, ici sur notre base aérienne projetée en Jordanie, sans que le bruit des
réacteurs de nos Rafale [NDLR : ils ont succédé aux Mirage 2000 en août 2016] ne rythme votre
vie», a précisé le CEMAA. Un engagement ininterrompu qui vise un objectif bien précis. Les
aviateurs déployés en Jordanie contribuent de manière significative à l’engagement de la France
dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, «un réseau qui a planifié depuis son sanctuaire
syro-irakien des attaques barbares sur le sol français et dans d’autres pays amis», a rappelé le
CEMAA. Avec actuellement huit Rafale engagés depuis la Jordanie et des sorties de deux à
quatre patrouilles presque quotidiennement, l’Armée de l’Air participe activement à la protection et
à la sécurité des Français en s’attaquant directement aux racines des menaces qui pèsent sur
notre pays. Le président de la République le soulignait d’ailleurs le 2 janvier dernier : «Agir contre
le terrorisme au Levant, c’est aussi prévenir des actes terroristes sur notre propre sol.»
L’arme aérienne obtient de vrais résultats
Depuis le début de l’opération Chammal, plus de 11 500 heures de vol ont été réalisées depuis la
base aérienne projetée. Au total, 2 300 bombes ont été tirées par les avions français, dont 1 800
par les équipages de l’Armée de l’Air. Et les résultats sont bien là. « Daech recule partout. Daech
a perdu la moitié de Mossoul. C’est grâce à vous ! », a souligné le général Lanata. Ces résultats
sont ceux de l’action de l’arme aérienne, donc votre action, intégrée à une vaste coalition. » En
effet, 90 % des effets militaires contre Daech sont obtenus avec l’arme aérienne.
La BAP, véritable système de combat
Pour obtenir de tels résultats, l’Armée de l’Air s’appuie sur sa base aérienne projetée, véritable
système de combat. Une base aérienne à l’image des plateformes françaises. Armée par 400
militaires aux spécialités variées et complémentaires, la BAP est un modèle « économe et
éprouvé » qui permet aux avions d’atteindre en quelques minutes le ciel irakien ou syrien.
203
Retrouvez un article complet dans le numéro de mars 2017 d’Air Actualités, à paraître.
Sources : Armée de l'air Droits : © Armée de l’air
À la rencontre d’un réserviste de Saint-Dizier (2e partie)
Mise à jour : 01/02/2017 – Direction : Armée de l'air
Durant trois semaines, nous vous proposons un portrait hebdomadaire de réserviste de la base
aérienne (BA) 113 «Commandant Antoine de Saint-Exupéry» de Saint-Dizier. Chacun d’entre eux
vous confie ses motivations et vous dévoile les coulisses de sa vie de réserviste.
Aujourd'hui, rencontre avec l’aviatrice Priscilla, réserviste fusilier commando.
Comment avez-vous découvert la réserve ?
J'ai connu la réserve grâce à un forum des métiers organisé dans l’enceinte du lycée où je suis
scolarisé, à quelques kilomètres de la base aérienne. Mais la réserve ne m’était pas totalement
inconnue, puisque j’en avais entendu parler par un ami de mes parents, lui-même militaire.
Quelle a été votre motivation ?
Ce qui m’a poussée avant tout était la volonté de découvrir le milieu militaire de l’intérieur. Ensuite,
j’ai toujours été séduite par le port de l’uniforme. Un militaire en uniforme représente son pays et
cela constitue à mes yeux un réel honneur. Enfin, j’ai été attirée par l’aspect dynamique du milieu
militaire, qui offre la possibilité de «bouger» et d’être sur le terrain.
Quelle est votre formation ?
J’étudie actuellement les métiers de la sécurité dans un lycée professionnel près de Saint-Dizier.
Au niveau militaire, j’ai suivi un certain nombre de formations : période militaire initiale et de
perfectionnement à la défense nationale (PMI-PDN d’une durée de 2 semaines), formation
militaire initiale du réserviste (FMIR - 1 semaine), formation à la protection-défense (Prodéf - 1
semaine) ainsi que des séances de tir au Famas.
Comment arrivez-vous à concilier votre vie étudiante et la réserve ?
Durant la semaine, je suis en cours au lycée et le week-end j’œuvre sur la base aérienne en
fonction des besoins. Je suis également pompier volontaire et, le reste du temps, je profite de ma
famille et de mes amis.
Que vous apporte la réserve dans votre vie quotidienne ?
Grâce à la réserve, j’ai étoffé mes connaissances humaines et professionnelles. Cela m’a permis
d’appréhender le quotidien de plusieurs unités de la base aérienne. Durant ma FMIR, j’ai ainsi
découvert le rôle du centre médical aux armées (CMA) de Saint-Dizier. Puis au cours de ma
première année de réserve, j’ai découvert les missions essentielles assurées par les pompiers de
l’air et les fusiliers commandos.
Quels sont vos projets, une fois vos études terminées?
Je souhaiterais m'engager dans l’Armée de l’Air en tant que sous-officier pompier de l'air ou
fusilier commando au sein d’un escadron de protection.
204
Retrouvez
ici
le
témoignage
du
lieutenant
David,
réserviste
mécanicien
http://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/a-la-rencontre-d-un-reserviste-de-saint-dizier-1re-partie
Sources : base aérienne 113 de Saint-Dizier Droits : Armée de l’Air
e
Une 4 entreprise a rejoint l’initiative Smart’Up sur la base
d'Évreux
Mise à jour : 01/02/2017 – Direction : Armée de l'air
Depuis quelques jours, Alternativ Reality est la quatrième entreprise ayant officiellement rejoint la
base aérienne 105 «Commandant Viot» d’Évreux, plus précisément au sein de l’escadre aérienne
de commandement et de conduite projetable (EAC2P), dans le cadre de l’initiative Smart’Up.
Cette startup normande est dédiée aux technologies dites de réalité virtuelle, de réalité mixte et de
réalité augmentée. Elle travaille à la conception d’applications compatibles avec différents
systèmes tels que des lunettes ou des casques de réalité virtuelle et augmentée. Ces
technologies peuvent par exemple être employées dans des domaines tels que les visites
virtuelles de musée ou de sites géographiques, la conception de prototypes et l’entrainement, la
formation et la mise en situation au plus près de la réalité. A l’instar de la simulation, le recours à
ces technologies tend aujourd’hui à se généraliser.
Créée en 2015, Smart’up constitue une pépinière d’entreprises numériques, fruit d’une
collaboration entre la base aérienne 105, la chambre de commerce et d’industrie «Portes de
Normandie», l’agglomération «Évreux Portes de Normandie», le conseil départemental de l’Eure,
ainsi que plusieurs partenaires privés.
Alternativ Reality rejoint les trois autres startups hébergées sur la base depuis le mois d’octobre
2015. Ces entreprises sont notamment spécialisées dans les domaines de l’intelligence artificielle,
du machine learning, de l’IOT (Internet of Things), de la robotique et la conception de logiciel.
Plus d’informations sur les projets de Smart’Up et Smart Base sont disponibles à partir du lien
suivant.
205
Sources : base aérienne 105 d’Évreux Droits : Armée de l’air
L'ET 50 en démonstration lors d'une JDC à La Réunion
Mise à jour : 03/02/2017 - Direction: Armée de l'air
Jeudi 26 janvier 2017, Cilaos, commune difficile d’accès située au centre de l’île de La Réunion,
au cœur d’un cirque naturel portant le même nom, a accueilli une journée défense et citoyenneté
(JDC) exceptionnelle.
Délocalisée, cette JDC thématique avait pour but de sensibiliser les jeunes habitants de Cilaos
aux missions des forces armées de la zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI), auxquelles le
détachement air 181 de Saint-Denis est rattaché.
À cette occasion, un Casa CN235 de l’escadron de transport (ET) 50 «Réunion», unité stationnée
sur le site du détachement air 181, a été sollicité pour larguer des soldats du 2e régiment de
parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Pierrefonds, au-dessus du stade municipal de
Cilaos. Cette présentation n’a pas manqué de susciter l’admiration des jeunes Cilaosiens.
Durant cette journée, les jeunes ont également suivi trois modules pédagogiques sur des
questions de défense et de sécurité.
Étape essentielle du «parcours de citoyenneté», la JDC s’impose à tous les citoyens, femmes et
hommes, avant l’âge de 18 ans. Cette journée d’information représente une occasion unique
d’établir un contact direct avec la communauté militaire et de découvrir des multiples métiers et
spécialités, civils et militaires, que la Défense offre aujourd'hui aux jeunes.
Sources : Armée de l'air Droits : Armée de l'air
206
L’escadron d’hélicoptères «Solenzara» réalise une Médévac
Mise à jour : 03/02/2017 – Direction : Armée de l'air
Mardi 31 janvier 2017, un Puma de l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/44 de la base aérienne 126
de Solenzara (Corse) a réalisé une évacuation aéromédicalisée d’urgence (Médévac) en direction
d’un hôpital de Marseille. Récit.
Mardi 31 janvier 2017, en fin de matinée, le SAMU de Haute-Corse sollicite l’état-major
interministériel de la zone Sud pour une évacuation médicale d’urgence. Pour cette Médévac, le
temps constitue un facteur-clé.
Aussitôt, l’EH 1/44 «Solenzara» est mobilisé. En quelques minutes, un Puma décolle de la base
aérienne corse, avec à son bord un équipage d’alerte, en direction de l’hôpital de Bastia, au nord
de l’île. Un patient est alors installé à bord de l’appareil. Sa pathologie nécessite l’embarquement
d’un équipement médical important, mis en œuvre par deux médecins et une infirmière du SAMU.
Après que l’équipe médicale s’est assurée de la stabilité médicale du patient, le Puma a pu
décoller de l’hôpital de Bastia vers l’aéroport de Marignane. À son arrivée sur place, le patient a
été pris en charge par une équipe du SAMU local.
Sa mission effectuée, le Puma de l’Armée de l’Air a pu rejoindre sa base d’attache en toute fin
d’après-midi, après une escale à l’hôpital de Bastia afin de débarquer le personnel médical du
SAMU.
Le choix du Puma
Seul l’hélicoptère Puma de l’Armée de l’Air pouvait effectuer cette évacuation. En effet, le malade
ne pouvait pas être acheminé par d’autres moyens conventionnels en raison de l’urgence
médicale et du volume d’équipements médicaux nécessaires à son transfert. Les équipages de
l’escadron d’hélicoptères 1/44 de la base aérienne 126 de Solenzara maintiennent, 24h/24 et 365
jours par an, un aéronef d’alerte pour faire face à des situations d’urgence au service de la
population.
Sources : © Base aérienne 126 de Solenzara Droits : Armée de l’air
d) – Gendarmerie Nationale
Première publication de la liste des zones interdites aux
prises de vues aériennes
Accueil / Société /
Drone anti-drone développé par la société française Malou-Tech. Crédit : ND/Essor.
http://lessor.org/ 30 janvier 2017 Société
207
Bases militaires, centres de recherches sur la dissuasion, centrales nucléaires, prisons : le
gouvernement vient de publier pour la première fois la liste des zones interdites « à la prise de vue
aérienne par appareil photographique, cinématographique ou tout autre capteur ».
La liste précédente des zones interdites remontait au 15 mai 2007 à l’époque où les drones
n’existaient pas. Son contenu n’avait pas été publié car elle était alors classifiée « Confidentiel
Défense ».
La nouvelle liste compte 157 noms de sites, classés par départements, dont plus de la moitié
relèvent du ministère de la Défense : base de Creil (Oise) abritant la Direction du renseignement
militaire (DRM), celle de l’Ile Longue (Finistère) où stationnent les sous-marins de la dissuasion
nucléaire, le Balargone, nouveau siège du ministère à Paris (XVe) ou le siège de la DGSE aux
Tourelles (XXe).
Une infraction passible d’une peine d’amende et d’emprisonnement
Dans cet inventaire régalien, viennent ensuite près d’une quarantaine d’établissements
pénitentiaires, dont la célèbre prison de la Santé à Paris (XIVe) en pleine rénovation.
Centrale nucléaire du Tricastin (Photo d’illustration)
Le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer figure en troisième position sur la liste
avec une trentaine de centrales nucléaires de production d’électricité ou de centres de
recherches, devant le ministère de l’Economie (sept sites). Le ministère de l’Education nationale
et de la Recherche et celui de la Défense se partagent la zone d’interdiction de prises de vues
établie au dessus du centre spatial de Kourou (Guyane).
La prise de photos ou de vidéos au dessus d’une zone interdite est passible d’un an
d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Pour télécharger la liste des zones interdites de prise de vue aérienne : http://lessor.org/wpcontent/uploads/2017/01/sites-interdits-%C3%A0-la-prise-de-vue-a%C3%A9riennejoe_20170129_0025_0001.pdf
La gendarmerie met en garde contre le "ice and salt
challenge", le défi dangereux des ados sur les réseaux
sociaux
L'objectif de ce défi est de se filmer en train de s'appliquer sur la peau du sel et des
glaçons. Mais cela peut entraîner de graves brûlures.
Le "salt and ice challenge" consiste à s'appliquer du sel sur le bras et y coller ensuite un glaçon. (MAXPPP)
Franceinfo France Télévisions Mis à jour le 31/01/2017 | 22:29 publié le 31/01/2017 | 22:29
On se souvient du "ice bucket challenge", dont le principe était de se renverser un seau d'eau
glacée sur la tête. Place désormais au "ice and salt challenge", très prisé des adolescents sur les
réseaux sociaux. L'objectif est de se filmer en train de s'appliquer sur la peau du sel et des
glaçons. La gendarmerie alerte sur le phénomène, dans un tweet posté, mardi 31 janvier.
208
GendarmerieNationale
✔ @Gendarmerie
#IceAndSalt challenge
Attention ! Un glaçon + une pincée de sel = brûlure au 2ème degré !
Prévenez vos #Ados, ce jeu est #Dangereux !
16:37 - 31 Janv 2017
Sous le hashtag #iceandsalt, de nombreuses photos circulent sur les réseaux sociaux.
jerdeh il y a 16 mois
#iceandsaltchallenge #jääjasuolahaaste #challenge #haaste
baby_yatzkie il y a 31 mois
Trying Ice and salt challenge and this is the result ㅋㅋㅋ #IceAndSaltChallenge #REDKekeke
"Le sel accélère les engelures"
Si le jeu n'est en fait pas vraiment nouveau, il prend de l'ampleur au Royaume-Uni et aussi en
France. Outre-manche, The National Society For the Prevention of Cruelty to Children, une
organisation qui vise à protéger les enfants des maltraitances a appelé les écoles et les parents
britanniques à sensibiliser les enfants aux risques d'une telle pratique, rapporte Europe
1. Plusieurs cas de brûlures ont été ainsi relayés dans la presse britannique.
Grimsby Telegraph
209
✔ @GrimsbyTel
Salt and ice - Is this the most dangerous craze yet?http://www.grimsbytelegraph.co.uk/salt-andice-is-this-the-most-dangerous-craze-yet/story-30086773-detail/story.html# …
20:31 - 25 Janv 2017
Salt and ice - Is this the most dangerous craze yet?
A warning is being issued to prevent a sickening craze from sweeping through our schools before a child is seriously injured. Last summer it was the Pokemon Go challenge which was
putting...
grimsbytelegraph.co.uk
Le Grimsby Telegraph, un quotidien britannique local, a rapporté le cas d'un collégien, dont les
brûlures ont endommagé les terminaisons nerveuses de sa main, lors de ce défi.
Comment peut-on en arriver à de telles brûlures ? "Si l'on place un glaçon en contact avec la
peau, il se crée un film d'eau qui prend une température intermédiaire entre celle de la peau et
celle du glaçon. Il faut un peu de temps pour que l'eau atteigne 0° mais elle ne peut pas être
inférieure à cette température, explique à Europe 1 Daniel Hennequin, physicien et chercheur à
l'université de Lille 1. Mais si l'on ajoute du sel, la température du film d'eau peut descendre en
dessous de 0°, accélérant les engelures"
e) – Service de Santé
Partage d'expérience des professionnels de santé militaires
et civils
Mise à jour : 30/01/2017 – Auteur : Aude Borel – Direction : DICoD
Jeudi 26 janvier 2017, à Bordeaux (Gironde), les acteurs militaires et civils de la santé échangent
autour du thème « Du théâtre de guerre aux attentats : ces nouveaux blessés ». Une rencontre
organisée par le Service de santé des armées (SSA) et le Collège des sciences de la santé de
l’université de Bordeaux. Le Médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central
du SSA revient sur la portée de cet événement.
Quel est l’enjeu de cette conférence pour le Service de santé des armées ?
Il s’agit d’une réunion scientifique visant à partager l’expérience acquise par les professionnels de
santé militaires et civils sur la prise en charge des « nouveaux blessés », ceux des conflits actuels
et les victimes d’attentats. L’irruption de faits de guerre sur le territoire national a opéré un
rapprochement des communautés soignantes militaires et civiles. Le Service de santé des armées
(SSA) dispose d’une expérience quasi unique dans la prise en charge globale de ces nouveaux
blessés, de l’intervention sur le lieu de la blessure jusqu’à la réhabilitation physique et psychique.
210
L’ouverture de cette thématique au monde civil constitue pour le SSA, une occasion de faire valoir
ses compétences et de contribuer à l’amélioration et à l’enrichissement des pratiques. Cette
conférence s’inscrit aussi dans les préoccupations du ministère de la Défense, à savoir de garantir
la meilleure qualité de prise en charge des blessés de guerre.
Comment a évolué la prise en charge des « nouveaux blessés » depuis les attentats ?
Les victimes des attentats présentent des similitudes avec les blessés de guerre, tant du point de
vue des lésions que des problèmes psychologiques engendrés. Ce type de blessés n’avait pas
d’équivalent jusqu’alors sur le territoire national. Typologie des blessures, prise en charge de la
dimension traumatique pour les victimes et leurs proches et conditions d’intervention face à un
afflux massif de blessés… Dans un contexte d’insécurité, les autorités civiles de santé se sont
tournées vers le SSA pour réfléchir ensemble à la préparation des équipes médicales, pour
répondre efficacement à ces nouvelles réalités. Sur demande du ministère de la Santé, le SSA
s’est rapproché du Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH), afin de mettre en place une
formation à l’afflux massif de blessés par armes de guerre sur le territoire national. L’enjeu majeur
aujourd’hui, c’est de pouvoir intervenir dès les premières minutes, comme le font nos équipes
médicales en opérations, au plus près des combats.
Pouvez-vous nous parler de la signature prochaine d’un accord-cadre entre le ministère de
la Défense et le ministère de la Santé ?
Un protocole d’accord entre le ministère de la Défense et le ministère de la Santé sera très
prochainement signé par les deux ministres. Ce protocole est une première dans l’histoire et
donnera, j’en suis sûr, une impulsion nouvelle à la dynamique de rapprochement en cours entre le
SSA et le service public de santé. Il y a deux objectifs principaux. D’une part, préciser les
modalités d’intervention du SSA sur le territoire national en cas de crise sanitaire, dès lors que ses
compétences et ses moyens seraient utiles en complément de ceux du service public de santé.
D’autre part, permettre au SSA de trouver sa juste place au sein des territoires de santé,
notamment grâce au développement de partenariats entre ses établissements et les acteurs civils
de proximité. Pour être efficace en cas de crise, il faut bien se connaitre et se préparer ensemble
au quotidien. Ce protocole d’accord permettra donc aussi, de renforcer le lien armées-Nation dans
le champ de la santé.
» » Lire l'article original sur le site du Ministère de la Défense :
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/partage-d-experience-des-professionnels-de-santemilitaires-et-civils
Droits : © Ministère de la Défense
Premières rencontres civilo-militaires : des théâtres de
guerre aux attentats, ces nouveaux blessés
Mise à jour : 31/01/2017 – Auteur : Alexandre Moreau - Luc Pascual – Direction : DCSSA
210 participants civils et militaires du monde de la santé étaient rassemblés le 26 janvier 2017 à
Talence, pour un temps d’échanges inédit entre praticiens civils et militaires sur leur expérience
de terrain, suite aux récents attentats survenus sur le territoire national. Cette première rencontre
santé civilo-militaire de la région sud-ouest (RCMSO) a couvert la totalité des champs d’action des
équipes médicales, de la prise en charge immédiate des blessés jusqu’à leur réinsertion sociale,
sans oublier la réparation physique et psychique.
211
Les RCMSO était organisées par la direction régionale du service de santé des armées de
Bordeaux, en collaboration avec le collège santé de l’université de Bordeaux, le conseil de l’ordre
des médecins de la Gironde, l’agence régionale de santé et La fondation Université-Bordeaux.
Dans son discours d’ouverture, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur
central du service de santé des armées, a souligné l’expertise du SSA dans la prise en charge des
blessés de guerre transposable sur le territoire national comme ce fut le cas lors des attentats de
2015, à Paris. Le SSA détient en effet un savoir-faire quasi unique dans la prise en charge globale
des blessés, de la blessure jusqu’à leur réinsertion professionnelle. Il est donc nécessaire d’agir
ensemble, pour une meilleure prise en charge de ces nouveaux blessés. La réussite de cette
collaboration réside dans la synergie nécessaire entre les secteurs civils et militaires, en accord
avec la politique d’ouverture du service de santé des armées.
En présence du professeur Jean-Luc Pellegrin, directeur du collège des sciences de la santé de
l’université de Bordeaux, du médecin général Charles Puel, directeur régional du service de santé
des armées de Bordeaux, du docteur Albert Roche, président de l’ordre des médecins de la
Gironde et madame Karine Trouvain, représentant l’ARS Nouvelle-Aquitaine, les interventions se
sont succédés avec, comme fil conducteur, la mise en perspective du savoir-faire du SSA et
l’expérience de nos partenaires civils.
Gestion d’afflux massif de blessés
La gestion de l’afflux massif des blessés, présentée par le médecin en chef Luc Aigle, professeur
agrégé de l’École du Val-de-Grâce, a permis d’identifier les différents niveaux de soutien des
équipes médicales et l’importance du « SAFE MARCHE RYAN », doctrine du service qui a pour
objectif « la standardisation de la prise en charge au travers d’un langage commun ». Afin
d’illustrer les propos et d’approfondir la réflexion, le docteur Éric Tentillier, chef de service du
SAMU 33, a proposé un retour d’expérience sur l’afflux massif de victimes lors de l’exercice
« attentat » organisé lors de la préparation à l’EURO 2016 à Bordeaux. Le dispositif « ORSEC
NOVI » permet de répondre à ce type de situation de crise, en gardant à l’esprit la nécessité
d’éviter le « sur-attentat » et de garantir une intervention médicale dans des conditions
sécuritaires optimales.
Cette gestion de crise ne peut être totalement maîtrisée sans une organisation pensée en amont,
grâce à une préparation spécifique et l’articulation de moyens, humains ou logistiques. Ainsi, le
médecin en chef Aigle et le docteur Chantal Gravelat, conseillère médicale de zone à l’ARS
Nouvelle-Aquitaine, ont présenté deux dispositifs de coordination, du rôle du directeur médical lors
de l’opération Barkhane à la préparation de la réponse de crise sanitaire sur le territoire national
par l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
La prise en charge psychologique
Au-delà de la prise en charge somatique de ces nouveaux blessés, le médecin en chef MarieDominique Colas, consultant national en psychiatrie et en hygiène mentale pour le SSA, a insisté
sur le rôle majeur des professionnels de la santé mentale, tant dans la prise en charge précoce,
grâce au déclenchement du plan « MASCAL», que dans le suivi à moyen et long terme des
patients. L’expertise du SSA dans ce domaine a été mise en valeur. Cet accompagnement impose
de « penser l’avenir du parcours de soins, au cas par cas, dès la première rencontre avec les
blessés, leur famille et les impliqués ». Après le diagnostic et la thérapeutique, c’est la phase de
réparation du patient porteur d’un psycho-traumatisme qui débute. Le docteur Jacques Bertrand,
expert près la cour d’appel de Bordeaux, a abordé les étapes de la reconnaissance médicale du
212
préjudice, sous un angle technique, humain, rationnel et financier. Cette évaluation, jusqu’à la
phase de consolidation, permet de déterminer les différents postes de préjudices (agrément,
sexuel, esthétique, d’établissement et le déficit fonctionnel temporaire et permanent). Après la
phase aiguë, la réparation demeure un moment clé dans la réhabilitation et la réinsertion socioprofessionnelle.
Les étapes de la reconstruction des blessés
Le médecin chef des services Eric Lapeyre, consultant national en médecine physique et
rééducation pour le SSA, a axé son discours autour de la rééducation et l’insertion socioprofessionnelle. Deux étapes se dégagent de cette prise en charge spécifique : la phase
« primaire » vise à « prévenir et traiter les complications médico-chirurgicales et à débuter les
actions d’autonomisation du blessé dans les activités quotidiennes ». Les phases secondaires
dites de « réadaptation-réinsertion » entrent dans le champ du médico-social. La personnalisation
des projets de soins, en collaboration avec les équipes pluridisciplinaires (équipes MPR,
psychiatres, acteurs sociaux…) font l’objet d’un suivi spécifique et innovant à travers notamment
« la création de la cellule de réadaptation et réinsertion des blessés en opération (C2RBO), le
financement de prothèses bioniques chez l’amputé... » Afin de compléter ces propos, le docteur
Christophe Bou, de l’UFR des sciences en odontologie, est intervenu en présentant des cas
concrets sur la mise en place de prothèses maxillo-faciales et un focus sur les avancées
technologiques dans ce domaine. Il a également présenté une étude sur la réhabilitation biopsycho-sociale du patient nécessitant la mise en place d’une prothèse maxillo-faciale, afin de
pallier l’altération du schéma corporelle et du « moi psychologique ».
Cette journée, marquée par les échanges et la convivialité, a permis de débattre autour de retours
d’expériences, de proposer un état des lieux de la gestion de crises sanitaires sur le territoire
national et en opérations, et permettre un rapprochement, au niveau régional, du service de santé
des armées et du service public de santé.
Satisfait de la qualité de cette journée, le professeur Jean-Luc Pellegrin, a suggéré de proposer
une nouvelle rencontre en 2018.
A lire aussi : Partage d'expérience des professionnels de santé militaires et civils (Interview du
MGA Debonne)
Droits : © Service de santé des armées
[Vidéo] La médecine d’urgence s’expose à Verdun
Mise à jour : 02/02/2017 – Auteur : La Rédaction – Direction : DICoD
L’exposition temporaire « Les secours aux blessés et aux victimes » est consacrée à la mise en
œuvre du soutien médical des combattants. Elle retrace l’évolution des pratiques de la médecine
d’urgence depuis la bataille de Verdun jusqu’aux conflits et évènements contemporains.
Traversant les grands conflits et évènements qui ont ponctué le siècle depuis 1914, le parcours
offre une vaste chronologie illustrant ces évolutions et donne les clés de compréhension du
parcours du blessé, à partir d’objets d’époque, de photographies, de projections et de matériel
médical contemporain.
L'exposition est scindée en quatre parties. Elle met particulièrement en lumière les facteurs
déterminant l’efficacité des secours (caractéristiques du territoire, connaissances techniques et
213
scientifiques, aspects humains, psychologiques ou sociologiques), les mutations scientifiques et
techniques, l’organisation de la chaîne opérationnelle du soutien médical et ses adaptations
apportées au fil du siècle, la parenté entre les méthodes militaires et les pratiques civiles dans la
médecine de catastrophe, le lien entre le blessé et le personnel des secours.
A découvrir jusqu’au 31 mars 2017 au Mémorial de Verdun, à Fleury-devant-Douaumont.
lus d’informations sur : www.memorial-verdun.fr
Sources : Ministère de la Défense
f) – Renseignement
La Chancellerie lance son bureau de renseignement
pénitentiaire
ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Paule Gonzales Mis à jour le 31/01/2017 à 08:33
Publié le 31/01/2017 à 08:14
Cette structure remplace l'entité «MS3», supprimée au lendemain des attentats de janvier 2015
par Christiane Taubira, alors garde des Sceaux.
Reconstruire ce qui a été détruit et lui donner davantage d'ampleur. L'administration pénitentiaire
travaille à marche forcée à la création d'un grand bureau de renseignement pénitentiaire qui lui
permettra d'honorer son entrée dans le second cercle du renseignement. Cette structure remplace
l'entité «MS3», qui avait été supprimée, au lendemain des attentats de janvier 2015, par
Christiane Taubira, alors garde des Sceaux, et par sa directrice Isabelle Gorce.
Jean-Jacques Urvoas, qui a toujours été favorable à l'entrée de la pénitentiaire dans le cercle du
renseignement, met les bouchées doubles. Le bureau au niveau de l'administration centrale est
en passe de recruter une quarantaine de personnes pour l'animer contre une seule petite
dizaine du temps du «MS3». C'est lui qui passera commande et établira les synthèses et fera
remonter les informations au niveau du renseignement central. En juin 2015, un document
confidentiel publié par Le Figaro, relatif à la surveillance des 96 détenus pour terrorisme «en lien
avec la pratique d'un islam radical» à la prison de Fresnes, révélait qu'elle incombait à un seul
officier «à temps partiel».
Des cellules habilitées «secret défense»
Au niveau interrégional, les cellules sont également en cours de recrutement. Elles seront
habilitées «secret défense» et ce sont elles qui feront le lien avec les autres structures du
renseignement intérieur. Par ailleurs, les établissements de région parisienne qui ont toujours été
sous-dotés dans ces fonctions, se sont vu adjoindre des officiers «sortants d'école» spécialement
formés et dédiés à cette nouvelle fonction. Ces derniers seront eux habilités «confidentiel
défense». Jusque-là, ces postes n'étaient pas fléchés et le renseignement se faisait au fil de l'eau
par les surveillants attachés à d'autres fonctions.
214
Les remontées d'informations passeront également par les directeurs des établissements. Car,
comme le fait remarquer ce haut cadre de la pénitentiaire, «si, aujourd'hui les questions de
terrorisme et de détenus radicalisés occupent 80% de notre activité de renseignement, nous
devons aussi traiter les problématiques de trafic, de grand banditisme et d'évasions.»
Lundi après-midi, le garde des Sceaux a fait le point depuis l'École militaire et devant tous les
chefs d'établissement sur cette question du renseignement mais aussi sur la problématique des
transferts de détenus et de la création des équipes de sécurité. En revanche, la création d'une
police pénitentiaire tant souhaitée par les syndicats de surveillants comme de directeurs, à
commencer par l'UFAP-UNSa et FO Direction, n'est pas à l'ordre du jour. Il faut dire que cela
rapprocherait un peu plus ce corps du ministère de l'Intérieur. Une évolution que la Chancellerie
ne voit pas forcément d'un très bon œil.
g) – Cybersécurité
Pourquoi il faut toujours mettre à jour son smartphone
High Tech Actualités O High Tech
La dernière version du système de l'iPhone rappelle le danger à refuser les mises à jour de
son appareil. Votre smartphone est plein de failles, ce sont les meilleurs hackers qui le
disent...
http://o.nouvelobs.com/ par Boris Manenti Publié le 30/01/2017 à 15h35
"Cette mise à jour résout des problèmes et améliore la sécurité de votre iPhone ou de votre iPad."
Cette phrase succincte désigne sobrement la dernière mise à jour des appareils d'Apple, intitulée
"iOS 10.2.1".
Malgré cette formulation succincte, le message n'a rien d'anodin. Cette mise à jour, comme les
précédentes et les suivantes, s'avère indispensable pour des questions de sécurité. Et ce qui est
vrai pour l'iPhone, l'est aussi pour les autres smartphones, en particulier ceux fonctionnant avec
Android, le système de Google.
Accéder au contenu de l'iPhone depuis une page web
Un tour du côté des détails de l'iOS 10.2.1 révèle que la mise à jour corrige en profondeur une
dizaine de failles de sécurité. "Apple s'interdit de divulguer, d'aborder ou de confirmer l'existence
de failles de sécurité tant qu'une enquête n'a pas été effectuée et que des correctifs ou mises à
jour ne sont pas disponibles", prévient d'emblée la marque à la pomme croquée.
Pour autant, le listing des corrections apportées révèle que des failles dans le système de l'iPhone
permettaient à des logiciels malveillants de pouvoir s'exécuter en toute discrétion, notamment
depuis une simple page web.
215
"Il était possible d'ajouter des fichiers, d'en supprimer, ou d'exécuter n'importe quelle
action", explique JP Taggart, chercheur en sécurité à Malwarebytes, au magazine "Wired".
"Vous voulez enregistrer la conversation de quelqu'un et ensuite l'envoyer à quelqu'un
d'autre ? C'était possible. Vous voulez installer un logiciel malicieux ? C'était possible.
Vous vouliez supprimer des applis de l'appareil ? C'était possible. Vous vouliez cacher
toutes ces actions, logiciels et fichiers de l'utilisateur ? C'était possible aussi."
Comme le souligne Apple dans ses remerciements, ces failles ont essentiellement été
découvertes par les chercheurs en sécurité du Project Zero financé par Google, mais aussi lors du
concours de hackers PwnFest. Ainsi, ces failles ont été publiées en novembre dernier, soit près
de trois mois avant de déboucher sur cette mise à jour iOS 10.2.1. Et donc autant de temps durant
lequel elles ont pu être exploitées.
Plus de 140 failles sur Android depuis début 2017
Ce n'est évidemment pas la première fois que les appareils d'Apple disposent de failles de
sécurité importantes. Mais ce besoin de mettre à jour son smartphone s'applique au-delà de
l'iPhone.
Sur un site dédié à la sécurité de l'environnement Android, Google publie la liste de toutes les
failles décelées et corrigées. Depuis le 1er janvier, plus de 140 failles ont été corrigées...
"Un smartphone ressemble plus à un ordinateur qu'à un téléphone", a résumé à "L'Obs"
Laurent Heslault, directeur des stratégies sécurité de Symantec France. "Les gens veulent
pouvoir se connecter partout, tout le temps, avec toutes sortes d'appareils, y compris pour
le travail."
Sauf que 57% d'entre eux ont déjà reçu un message provenant d'un inconnu les invitant à cliquer
sur un lien ou à appeler un numéro pour écouter un message vocal. Un biais pouvant ouvrir la
porte de l'appareil aux cybercriminels.
Et une fois entrés, ceux-ci vont pouvoir envoyer de la publicité ou composer des numéros
surtaxés pour générer des revenus, mais aussi collecter des listes de contacts et mots de passe
(en particulier ceux des applications bancaires), etc.
"Il y a des choses très simples à respecter, comme mettre des mots de passe sur ses terminaux,
ne pas ouvrir de pièces jointes venant d'une personne non identifiée, faire attention en
téléchargeant des applis, en se méfiant par exemple de celles qui ont été peu téléchargées", a
conseillé Edouard Jeanson, responsable de l'offre sécurité du groupe Sogeti.
Tout comme mettre à jour régulièrement son appareil.
Les antivirus auraient des effets néfastes sur les ordinateurs
Publié le 31 janvier 2017 à 8h00 Begeek.fr Source : 01net.com
Illustration - sécurité informatique
Selon Robert O’Callahan, ex-ingénieur chez Mozilla, les antivirus installés dans nos PC
pourraient faire plus de mal que de bien. Il invite les utilisateurs à se contenter de Windows
Defender et tenir leur système à jour.
Robert O’Callahan est un développeur informatique qui faisait partie des équipes de Mozilla,
l’éditeur du navigateur internet Firefox, entre autres. Sur son blog, il déclare que les antivirus
216
seraient en fait nuisibles pour la sécurité du système et qu’il serait avisé de les désinstaller et de
ne garder que la solution de Microsoft, Windows Defender.
Windows Defender comme seul antivirus
Pour Robert O’Callahan, ancien développeur chez Mozilla, les antivirus que l’on installe pour
protéger son ordinateur de tous les malware qui circulent seraient en fait contre-productifs et pas
forcément aussi efficaces que l’on pourrait le croire. Il invite les utilisateurs à les désinstaller.
« Dans le meilleur des cas, il n’existe pas de preuves suffisantes démontrant que les principaux
antivirus qui ne sont pas fournis par Microsoft offrent un gain réel du point de vue de la sécurité.
Ils nuisent plus probablement à la sécurité de façon notable » écrit-il ainsi dans un billet de blog.
M. O’Callahan évoque Google Project Zero, un groupe dédié à la sécurité qui a relevé l’existence
de diverses failles critiques dans les logiciels antivirus. Il indique en outre que parfois ces logiciels
mettent en péril la sécurité du système : « A plusieurs reprises, les logiciels d’antivirus ont bloqué
les mises à jour de Firefox, empêchant les utilisateurs d’obtenir d’importants correctifs de sécurité.
Beaucoup du temps des développeurs est absorbé à gérer la casse provoquée par les antivirus,
temps qui pourrait être utilisé pour réaliser des avancées en matière de sécurité ».
Windows Defender et un système à jour
Pour Robert O’Callahan, les utilisateurs de PC devraient se contenter de Windows Defender,
inclus dans Windows 7 et 10. Microsoft est, selon lui, une société « généralement compétente ». Il
est aussi important de tenir tous ses logiciels ainsi que le système d’exploitation à jour.
Enfin, il est bon de rappeler que pour éviter au maximum à son système d’être infecté, l’utilisateur
se doit d’être vigilant lorsqu’il surfe sur la toile et d’éviter les sites douteux. Il ne faut pas installer
n’importe quel logiciel et faire attention aux pièces jointes dans ses mails.
h) – Forces Prépositionnées
FORCES ARMÉES AUX ANTILLES
FAA : La lutte contre le narcotrafic au cœur des actions des
Forces armées aux Antilles
Mise à jour : 30/01/2017
Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, le vice-amiral Olivier Coupry, commandant
supérieur des Forces armées aux Antilles (FAA), a accueilli du 22 au 25 janvier la troisième
édition d’une réunion trilatérale avec la Joint Interagency Task Force South (JIATF-S), les US
Coast Guards du District Seven et les forces armées néerlandaises aux Antilles. Retour sur cet
engagement important des FAA contre les trafics de stupéfiants dans la région des Caraïbes.
FAA : La lutte contre le narcotrafic au cœur des actions des Forces armées aux Antilles
Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, le vice-amiral Olivier Coupry, commandant
supérieur des Forces armées aux Antilles (FAA), a accueilli du 22 au 25 janvier la troisième
édition d’une réunion trilatérale avec la Joint Interagency Task Force South (JIATF-S), les US
Coast Guards du District Seven et les forces armées néerlandaises aux Antilles. Retour sur cet
engagement important des FAA contre les trafics de stupéfiants dans la région des Caraïbes.
217
1. Le narcotrafic dans les Caraïbes
Le théâtre Caraïbes comporte des routes maritimes particulièrement empruntées par les
trafiquants de drogue à destination de l’Europe, de l’Afrique ou de l’Amérique. Les narcotrafics
constituent, à ce titre, un des principaux enjeux sécuritaires dans la région. La lutte contre ceux-ci
fait partie des missions prioritaires de nos forces de souveraineté au titre de la protection du
territoire national, qu’il soit métropolitain ou ultra-marin, mais aussi au titre de la prévention des
crises en raison de la menace de déstabilisation qu’ils représentent pour les États.
Go Fast, Slow Mover… Les modes d’actions sont multiples pour transporter ces marchandises
illégales. Le succès de la lutte contre les trafiquants repose alors sur la cohérence du tryptique
« renseignement, intervention, traitement judiciaire ». Pour y contribuer efficacement, sous le
commandement du vice-amiral Olivier Coupry, commandant supérieur des Forces armées aux
Antilles (FAA), les FAA mettent en œuvre plusieurs entités. La division de l’action de l’État en mer
coordonne la transmission des informations avec les autres administrations françaises œuvrant
dans la lutte contre le narcotrafic : préfecture, parquet, OCRTIS (Office Central pour la Répression
du Trafic Illicite de Stupéfiants), direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières,
etc. Le centre des opérations de l’état-major interarmées planifie et conduit, quant à lui, les
opérations de lutte contre le narcotrafic. Enfin, les organismes tels que la base navale ou le
groupement de soutien de la base de Défense des Antilles assurent le soutien des frégates de
surveillance, de leur hélicoptère embarqué, ainsi que des différents moyens engagés dans les
interventions conduites en mer contre ces trafics.
Dans cette zone d’action de 843 000 nq2 qui équivaut à 6 fois la superficie de notre zone
d’économique exclusive aux Antilles ou à deux fois la surface de la mer Méditerranée, il est
indispensable d’agir conjointement et de façon coordonnée pour défaire les différents réseaux de
trafiquants.
Pour cela, les FAA travaillent en coopération avec les États-Unis (notamment via le JIATF-South),
le Royaume-Uni, les Pays-Bas mais également avec d’autres pays riverains : le Mexique, le
Brésil, la Colombie et le Vénézuela.
2. La lutte contre le Narcotrafic : un engagement intense qui porte ses fruits
Les opérations contre les narcotrafiquants font appel à des compétences opérationnelles pointues
et diversifiées : aéronavales, forces spéciales, maritimes et juridiques. La marine nationale avec la
gendarmerie maritime mobilisent ainsi régulièrement les deux frégates de surveillance basées en
Martinique avec leurs hélicoptères embarqués, leurs renforts de commandos marine, le
patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime en Guadeloupe, et des concours de Falcon 50. Ces
derniers viennent agir en coopération avec les partenaires de la région et les moyens des
Douanes françaises.
En 2016, les moyens engagés par les FAA ont permis de prendre part à plus de 15 actions ou
opérations de lutte contre le narcotrafic sous diverses formes : opérations planifiées, missions
permanentes, opérations ponctuelles contre des navires impliqués dans des trafics de
stupéfiants. Cet engagement a représenté plus de 140 jours de mer de frégates de surveillance
dédiées au NARCOPS, plus de 200 heures de vol de Falcon 50 et presqu’autant d’hélicoptères.
Tous services confondus, cette mobilisation aura permis que les saisies françaises dans la région
atteignent plus de 6,8 tonnes.
Cette mission importante pour les FAA se poursuit en 2017, avec une volonté d’améliorer les
dynamiques de coopération et de coordination pour lutter contre les trafiquants et faire face aux
adaptations dont ils ne manqueront pas de faire preuves.
Les FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis
les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées
de premier plan sur le théâtre Caraïbes, en coordination avec les Forces armées en Guyane. Aux
Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et
conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du
Gouvernement afin de combattre efficacement le narcotrafic et de coordonner la mise en œuvre
218
des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de
situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un
environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
FORCES ARMÉES DANS LA ZONE SUD DE L’OCÉAN
INDIEN
Menaces terroristes : entraînement avec le robot démineur
actu Réunion par www.ipreunion.com le 3 février 2017 à 14:15
Photo : mairie de Saint-Paul Déminage
Dans le cadre de la lutte contre les menaces terroristes et la sécurisation des sites publics, un
exercice d’ "Entrainement de Démineur" a eu lieu ce jeudi 2 février 2017 au stade Paul Julius
Bénard, précise la mairie de Saint-Paul dans un communiqué.
"Cette opération s’est déroulée dans les conditions les plus proches de la réalité pour permettre
d’entraîner les principaux acteurs publics et privés. Étaient présents : la protection civile de la
préfecture, la police municipale, les ASVP (Agents Surveillance Voie Publique), le Nedex
(Neutralisation enlèvement destruction des explosifs), les pompiers en relation avec le Centre
opérationnel et de renseignement de la gendarmerie (Corge) et le Samu.
Il s’agissait de vérifier les procédures ainsi que les moyens à engager pour faire face à un
éventuel risque d’attaque" termine la mairie.
i) Réserves
j) D.G.A.
11 – France : Armements & Industries
"La stratégie de l'Etat empêche la SNCF de préparer
l'ouverture à la concurrence" (Cour des comptes)
Entreprises & Finance Services Transport & Logistique
Gliszczynski | 30/01/2017, 6:51
http://www.latribune.fr/ Par Fabrice
(Crédits : © Charles Platiau / Reuters)
219
Dans son rapport sur l'Etat-actionnaire publié la semaine dernière, la Cour des comptes
recommande à l'Etat de transformer le statut d'EPIC de la SNCF en société anonyme avant
l'ouverture à la concurrence afin de lever non seulement l'hypothèque que fait planer ce statut en
termes de concurrence équitable et d'aides d'Etat, mais aussi la mainmise de l'Etat dans la
gestion de l'entreprise qui handicape sa performance opérationnelle et financière.
Le sujet irrite les syndicats de la SNCF qui y voient la première étape d'une privatisation. Dans
son rapport sur la gestion de l'Etat-actionnaire publié jeudi, la Cour des comptes recommande
à l'Etat de préparer la transformation du statut d'EPIC (établissement public industriel et
commercial) de la SNCF en société anonyme avant l'ouverture à la concurrence prévue en 2020
pour les TGV et au plus tard en 2023 pour les TER et les Intercités, afin de lever, non seulement
l'hypothèque que fait planer ce statut en termes de concurrence équitable et d'aides d'Etat, mais
aussi la mainmise de l'Etat dans la gestion de l'entreprise qui handicape sa performance
opérationnelle et financière. Aux yeux de la Cour des comptes en effet, l'Etat est loin de briller pas
par sa vision stratégique.
«L'Etat n'a pas de stratégie claire, cohérente, et partagée, qui permettrait de préparer le groupe
public à l'ouverture à la concurrence, d'améliorer sa productivité et de mieux répondre aux besoins
de ses clients», a lancé la Cour des comptes. Et d'enfoncer le clou : «L'Etat agit au détriment de
l'équilibre financier du groupe SNCF, avec pour conséquence la croissance continue de la dette
(50 milliards d'euros fin 2015)».
Pour la Cour, la SNCF est considérée au même titre qu'Areva et EDF, comme une entreprise
connaissant de "grandes difficultés".
La jurisprudence de la Poste
Pour rappel, en regroupant dans une même entité, (groupe SNCF) le gestionnaire de
l'infrastructure (SNCF Réseau, ex Réseau Ferré de France) et l'opérateur (SNCF Mobilités), la
réforme ferroviaire d'août 2014 a donné naissance à un ensemble complexe juridiquement,
composé de trois EPIC (la structure de tête SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités). Aux yeux
de la Cour des comptes, cette structure risque d'être considérée par Bruxelles comme une aide
d'Etat le jour où le monopole de la SNCF sautera, comme ce fut le cas pour La Poste en 2010.
"Le statut d'EPIC est source de fragilité juridique dans le cadre de l'ouverture à la concurrence. La
jurisprudence européenne considère en effet que la garantie de passif implicite et illimitée de
l'État, sous-jacente à ce statut, peut être regardée comme conférant un avantage particulier
susceptible de fausser la concurrence et d'affecter les échanges, et ainsi de constituer une aide
d'État. Sa compatibilité avec les règles européennes n'est donc pas assurée", expliquent les
Sages de la rue Cambon.
Une incompatibilité que l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) et
un rapport parlementaire ont déjà souligné. Le sujet ne date pas d'hier. La question d'un statut de
société anonyme s'est notamment posée lors de la préparation de la loi sur la réforme ferroviaire.
Mais elle fut vite balayée devant le risque de grogne sociale. Elle n'est pas prête de revenir sur la
table dans la mesure où il est peu probable que le gouvernement qui naîtra de l'élection
présidentielle s'attaque à un projet aussi sensible socialement. En tout cas, pour le gouvernement
actuel, ce sujet n'est pas la priorité de la SNCF.
"La priorité réside aujourd'hui, non dans une évolution statutaire mais dans le redressement de la
situation financière des entités du groupe public ferroviaire, dans la perspective de l'ouverture à la
concurrence du secteur attendue à moyen terme. Ce redressement devra s'appuyer sur le cadre
fixé par les contrats de performance signés entre l'État et les trois entités du groupe public
ferroviaire", explique Matignon.
"L'Etat a de multiples objectifs, souvent contradictoires"
Justement, pour la Cour des comptes, en impliquant une gouvernance qui donne le pouvoir à
l'Etat et non à l'entreprise, le statut d'EPIC fragilise la performance de la SNCF.
220
«Ce statut fait de l'entreprise un démembrement de l'État, sans intérêt social précisément identifié
et suffisamment distingué de celui de l'État. De ce fait les entreprises concernées sont soumises à
de fréquentes interventions et à des mécanismes de décision publique n'offrant pas un cadre
satisfaisant pour le déploiement de leur stratégie (prévisibilité, stabilité, délais). La poursuite de
multiples objectifs, souvent contradictoires, imposés par l'État, entrave l'efficacité de l'entreprise.
Sans être impossible, une telle approche serait plus difficile à mettre en oeuvre avec une
entreprise dotée d'un statut de société anonyme lui conférant un intérêt social spécifique», assure
la Cour des comptes.
Ne pas récupérer la dette et maintenir la paix sociale: les préoccupations de l'Etat
Pour les Sages de la rue Cambon, les choix de l'Etat visent deux objectifs : "maintenir la paix
sociale et faire en sorte que l'endettement des entreprises ferroviaires ne soient pas pris en
compte dans la dette des administrations publiques". En effet, l'Etat ne veut pas que la dette de la
SNCF soit comptabilisée dans la sienne, alors qu'il peine déjà à respecter les critères de
Maastricht (déficit public inférieur ou égal à 3% du PIB). Cette obsession de ne pas revivre les
grèves de 1995 pousse ainsi l'Etat à s'immiscer dans le dialogue social.
"La prégnance de la dimension sociale peut se traduire par l'intervention directe du gouvernement
dans des négociations sociales, comme récemment avec la SNCF (juin 2016)", fait valoir la Cour,
en rappelant que l'Etat avait contourné la direction pour négocier directement avec les syndicats
les accords sur le temps de travail de la SNCF.
A ce titre, les propos du secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies le 13 septembre dernier,
sont éloquents.
"La SNCF appartient aux Français, pas à sa direction ni à ses syndicats. Aujourd'hui c'est moi,
demain ce sera un autre qui parlera au nom de la SNCF", avait-il dit devant plusieurs journalistes.
Productivité insuffisante
Résultat, pour la Cour des comptes, le statut d'EPIC empêche le conseil d'administration de la
SNCF d'être suffisamment autonome, "à commencer par l'approbation de la nomination des
dirigeants et de la stratégie". Le statut de société anonyme contribuerait au contraire «à créer les
conditions d'une véritable autonomie de gestion, nécessaire à l'amélioration de la productivité et
au redressement de la situation financière ».
Pour la Cour, la productivité de la SNCF est en effet« insuffisamment corrélée à son contexte
économique». Selon elle, "elle a beaucoup moins progressé que ses pairs en Suisse ou en
Allemagne au cours des 15 dernières années en termes d'unités transportés par salarié et est
restée étale en termes de circulation des trains par salarié".
Une affirmation qui a fait réagir le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy. Ce dernier
a émis des réserves concernant l'appréciation de la Cour de la productivité du groupe et a apporté
d'autres chiffres de comparaison avec les chemins de fer suisse et allemand.
"La Cour note par exemple un gain de productivité de 21 % des chemins de fer allemands depuis
2008. Or, selon des données publiques émanant de la Deutsche Bahn il apparaît que le ratio
unités kilométriques sur le nombre d'agents hors ceux affectés à l'infrastructure, serait au contraire
en baisse de 12 % entre 2008 et 2015. Pour les chemins de fer suisses, le gain de productivité sur
cette même période serait à 8,1 %", a-t-il indiqué.
Concernant la recommandation de la Cour de modifier le statut de la SNCF, Guillaume Pepy a
indiqué qu'il ne lui appartenait pas de se prononcer sur ce sujet. Il a néanmoins ajouté qu'il
"observait simplement que la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire, a pourvu SNCF à
l'égard de SNCF Mobilités et de SNCF Réseau, d'attributions identiques à celles qu'exerce une
société-mère sur ses filiales au sens de l'article L.233-1 du Code de Commerce".
221
Montée en pression à EDF : jusqu'à 7.000 postes supprimés
en 4 ans
Entreprises & Finance Industrie Energie & Environnement Par latribune.fr | 02/02/2017, Avec AFP
9:17 | 415 mots
Cette intensification des réduction d'effectifs inquiète les syndicats, alors que l'entreprise a de gros chantiers devant
elle (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises et construction de deux réacteurs RPR à Hinkley Point,
en Angleterre). (Crédits : © Charles Platiau / Reuters)
Alors que ce matin se tient un comité central d'entreprise, de nouveaux chiffres sortent, plus
inquiétants encore que ceux d'hier sur l'ampleur du plan d'économies que la direction va
soumettre aux représentants des salariés.
Hier, des sources au fait du dossier avaient déjà évoqué une amplification des suppressions de
postes par rapport aux premières propositions faites par la direction d'EDF il y a un an - elle tablait
alors sur 2.300 à 4.200 suppressions sur deux ans (2016-2018) et le Pdg d'EDF Jean-Bernard
Lévy avait alors assuré qu'il n'irait "pas plus loin dans les baisses d'effectifs" que ce qui avait déjà
été annoncé aux partenaires sociaux. Hier donc, une première augmentation en nombre et en
durée était communiquée à la presse : jusqu'à 5.200 postes et sur trois ans.
Ce matin, les chiffres s'emballent : l'objectif cible qui pourrait être communiqué aux représentants
du personnel ce jeudi matin en comité central d'entreprise (CCE) serait compris entre 5.200 et
7.000 suppression de postes, et cela, sur une durée désormais de quatre ans.
Les fonctions supports ciblées. La R&D en ligne de mire ?
L'électricien prévoit désormais que ses effectifs en France se situeront fin 2019 dans une
fourchette comprise entre 60.200 et 62.050 salariés, contre 67.200 fin 2015, selon plusieurs
sources syndicales. Soit une baisse d'effectifs de 7,7% à 10,4% en quatre ans, contre 5% en trois
ans initialement prévu.
Principaux concernés par ce volet: les salariés des fonctions support (achats, juridique, RH,
commercial, logistique...). Mais l'intersyndicale CGT, SUD, CFE-CGC, CFDT, FO et CFTC de la
R&D alerte aussi sur les baisses d'effectifs qui "menacent la recherche".
Interrogé, EDF s'est refusé à tout commentaire. Première force syndicale de l'entreprise, la CGT
"entend se servir du débat en CCE pour demander à la direction de revoir sa copie", selon son
représentant Philippe Page Le Mérour.
Moins de personnel en phase de maintenance lourde des centrales ?
Cette intensification inquiète en effet les syndicats, alors que l'entreprise a de gros chantiers
devant elle (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises et construction de deux
réacteurs RPR à Hinkley Point, en Angleterre).
Pour mémoire, s'agissant du volet financier du plan d'économies, l'électricien avait en janvier
2016, assorti les réductions d'effectifs d'un plan d'économies de 700 millions d'euros sur trois
ans. Quatre mois après, en avril, c'est finalement de 1 milliard d'euros jusqu'en 2019 qu'il s'est
engagé à réduire ses charges opérationnelles. Un effort qui intervient alors que l'Etat, son
actionnaire à près de 85%, va renflouer à hauteur de 3 milliards d'euros le groupe endetté. Ici
aussi, les chiffres vont-ils encore s'amplifier ?
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Deux Japonais entrent au capital d'Areva
ECONOMIE Entreprises http://www.lefigaro.fr/ Par Frédéric De Monicault Mis à jour le 03/02/2017
à 10:12 Publié le 03/02/2017 à 06:00
Les entreprises Mitsubishi Heavy Industries et JNFL vont injecter 250 millions d'euros chacun
dans le groupe nucléaire en échange d'une prise de participation de 10%. Areva tient ce vendredi
une assemblée générale pour valider l'arrivée de ces investisseurs.
Deux sociétés japonaises font leur entrée chez Areva. Ce vendredi, Mitsubishi Heavy Industries
(MHI) et JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited) ont annoncé qu'ils investiraient 250 millions d'euros
chacun dans le groupe nucléaire français. Plus précisément, ils entrent au capital du nouvel Areva
issu de la restructuration en cours, provisoirement baptisé «NewCo», dont les activités seront
recentrées sur l'uranium après la cession de l'activité réacteurs (baptisée Areva NP) à EDF au
second semestre.
Dans un communiqué, MHI précise que cet investissement lui permettra de mettre la main sur 5%
du capital de NewCo. «À travers cet accord, je suis ravi de pouvoir contribuer à la réorganisation
de l'industrie nucléaire en France», a commenté le PDG de MHI, Shunichi Miyanaga, disant
espérer renforcer encore ce partenariat via «des investissements futurs». La société nippone
explique notamment être en discussions pour procéder à un investissement similaire dans Areva
NP.
Areva et MHI n'en sont pas à leur première coopération. En 1991, les deux groupes avaient créé
une coentreprise dans le secteur du cycle du combustible et en 2007, ils ont lancé le
développement d'un réacteur à eau pressurisée (PWR) de moyenne puissance, Atmea-1,
aujourd'hui proposé aux électriciens. L'autre groupe japonais, JNFL, a également annoncé un
investissement de 250 millions d'euros pour prendre 5% du capital de NewCo. «Nous devons
encore signer un accord de base mais nous y sommes presque», a indiqué une porte-parole,
contactée par l'AFP. JNFL connaît aussi bien Areva pour avoir adopté une grande partie des
technologies du groupe français dans son usine de retraitement de combustible nucléaire de
Rokkasho, site qui n'est cependant toujours pas entré en fonctionnement.
Le Chinois ne participera pas au sauvetage
Cet investissement de 500 millions d'euros entre dans le cadre d'une augmentation de capital d'un
montant total de 5 milliards d'euros, prévue pour sauver le géant français en difficulté. L'État,
actionnaire majoritaire, a reçu en janvier le feu vert sous condition de Bruxelles pour injecter les
4,5 milliards d'euros restants. Deux assemblées générales des actionnaires de NewCo et d'Areva
SA se tiendront ce jour pour valider ces opérations.
Le géant du nucléaire français a précisé que le capital de NewCo restait ouvert à d'autres
investisseurs stratégiques. Toutefois, le groupe chinois CNNC ne participera pas à l'augmentation
de capital, affirme une source proche du dossier. D'après des informations de presse, la France
souhaitait que les investisseurs chinois et japonais détiennent la même participation au capital de
NewCo, alors que Pékin voulait être le premier actionnaire derrière l'État français dans un
contexte de relations diplomatiques tendues avec Tokyo. Les Chinois exigeaient aussi un
représentant au conseil d'administration de NewCo, une demande rejetée par l'État français.
Un calendrier incertain
Sur les 5 milliards d'euros qui seront injectés dans le cadre de l'augmentation de capital, 3
milliards iront à NewCo et 2 milliards à Areva SA, qui va gérer les actifs à céder jusqu'à leur vente,
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et les passifs. Cette nouvelle structure sera chargée en particulier de l'exécution d'Olkiluoto 3 - le
chantier du réacteur de nouvelle génération EPR en Finlande.
Si elle est entérinée, cette double augmentation de capital ne sera pas toutefois immédiatement
sur les rails. En effet, la Commission européenne a assorti le restructuration du nucléaire français
de deux conditions: d'une part, l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) doit déclarer
conforme la cuve de l'EPR de Flamanville 3 (Manche) qui fait actuellement l'objet de tests de
résistance. Par ailleurs, le rapprochement entre EDF et Areva NP doit recevoir l'aval de Bruxelles
et justifier ainsi qu'il ne présente aucun problème de concurrence. Il est difficile de connaître le
calendrier de ces deux conditions mais selon les observateurs du secteur, ces dossiers devraient
être tranchés au cours du premier semestre 2017. En attendant que NewCo et Areva SA puissent
disposer de cet apport d'argent frais, l'État s'engagera à hauteur d'un prêt relais.
En marge de cette augmentation de capital, le groupe nucléaire poursuit d'autres chantiers de sa
restructuration. Parmi ceux-là, le volet des cessions est presque achevé. Areva travaille
également sur un plan de performance qui doit lui permettre d'économiser un milliard d'euros sur
la période 2015-2018: à la date d'aujourd'hui, ce programme est déjà couvert à hauteur de 75%.
Qwant, le petit moteur français qui tente de concurrencer
Google
TECH & WEB Tech & Web http://www.lefigaro.fr/ Par Elisa Braun Mis à jour le 03/02/2017 à 09:43
Publié le 02/02/2017 à 19:30
L'entreprise a annoncé une levée de fonds de 18,5 millions d'euros pour conquérir 10% des
internautes. Elle les sensibilise notamment sur le respect de leur vie privée.
Tout l'Internet européen a beau être occupé par Google, un irréductible moteur de recherche créé
par des Français résiste encore et toujours à l'envahisseur. Qwant, lancé en 2013, a annoncé
jeudi une levée de fonds de 18,5 millions d'euros grâce au soutien renouvelé d'Axel Springer (pour
un montant de 3,5 millions d'euros) et à l'entrée au capital de la Caisse des dépôts (pour
15 millions d'euros).
Sur un marché européen détenu en quasi-totalité par Google, Qwant cherche à conquérir 10%
des internautes, en les sensibilisant au respect de leur vie privée. «Nous n'utilisons pas de cookie,
pas d'historique de navigation et nos infrastructures de data-centers sont indépendantes et
basées en France», se félicite son PDG, Éric Léandri. Pour soutenir le développement de la startup franco-allemande, la Banque européenne d'investissement lui avait déjà accordé un prêt de
25 millions d'euros en 2015.
Qwant, qui utilise la méthode du paiement au clic pour tirer un revenu de ses activités, ne
communique pas sur son chiffre d'affaires passé. La société espère qu'il atteindra plusieurs
millions d'euros d'ici à fin 2017 et 500 millions d'euros d'ici à 2021. «C'est réaliste, sur un marché
qui atteindra les 30 milliards à la même période», estime son directeur général Alberto Chalon. En
2016, la société a franchi le cap des 2,6 milliards de requêtes et début 2017, elle s'est lancée sur
le mobile. «C'est le socle de l'économie numérique», a assuré Gabrielle Gauthey, directrice des
Investissements de la Caisse des dépôts.
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Qwant lève des fonds et poursuit son rêve de faire la peau à
Google
Technos & Medias http://www.latribune.fr/ Par Pierre Manière | 02/02/2017, 18:05
Qwant rappelle que contrairement à Google, son moteur « n’installe aucun ‘cookie’ (1) sur le navigateur de
l’internaute, ne cherche pas à savoir qui il est ni ce qu’il fait, et ne conserve pas d’historique des requêtes effectuées
». (Crédits : DR)
Spécialisée dans la recherche sur Internet, la startup française vient de lever 18,5 millions d’euros.
Avec ces fonds, la société, qui mise tout sur la protection de la vie privée, espère se développer
rapidement et titiller à terme son rival Google.
Pour Eric Léandri, fondateur et PDG de Qwant, les étoiles sont alignées. À l'en croire, il y a plus
que jamais une opportunité pour Qwant, son moteur de recherche, d'aller titiller Google sur le
Vieux Continent. D'une part, son bébé, qui mise tout sur le respect de la vie privée, vient de
renflouer ses caisses pour se développer. Ce jeudi, Eric Léandri a officialisé une levée de fonds
de 18,5 millions d'euros auprès de la Caisse des Dépôts et d'Axel Springer. Une manne qui
s'ajoute aux 25 millions d'euros déjà décrochés sous forme de prêt auprès de la Banque
européenne d'investissement (BEI). D'autre part, il constate que la protection de la vie privée sur
La Toile fait de plus en plus débat. Ce qui lui offre un boulevard pour promouvoir son moteur de
recherche. Alors qu'en face, Google est de plus en plus critiqué pour siphonner et monnayer les
données personnelles des utilisateurs.
D'après Eric Léandri, Donald Trump constitue ainsi une merveille d'épouvantail pour convertir les
internautes à son moteur de recherche. Ironiquement, il a appelé ce jeudi à laisser le nouveau
locataire de la Maison-Blanche dérouler son programme comme il l'entendait. « Laissez-le faire
! », a rigolé le PDG de Qwant. Avant d'évoquer l'adoption récente d'un décret par le successeur de
Barack Obama - lequel pourrait possiblement menacer le Privacy Shield, cet accord censé
protéger les données des citoyens européens aspirées par les géants américains du Web.
Concrètement, certains craignent que le gouvernement du pays de l'Oncle Sam puisse accéder à
toutes les informations collectées par Facebook, Apple, Amazon, et bien sûr Google.
Zéro « cookie »
Dans ce contexte, Qwant rappelle que contrairement à son rival américain, son moteur « n'installe
aucun 'cookie' (1) sur le navigateur de l'internaute, ne cherche pas à savoir qui il est ni ce qu'il fait,
et ne conserve pas d'historique des requêtes effectuées ». Surtout, la startup voit dans le climat
actuel l'opportunité de changer de dimension sur le marché européen, ultra-dominé par l'ogre de
Mountain View. Aux yeux de la direction, trois pays sont prioritaires : la France, l'Allemagne et
l'Italie. « À eux seuls, ces trois marchés représentent environ 200 millions de personnes »,
constate Eric Léandri.
Pour se muer en un challenger plus puissant, Qwant rêve de quitter le monde des startups pour
devenir un cador du Net. D'où l'avalanche de chiffres mirifiques transmis ce jeudi à la presse :
sans lever le voile sur son chiffre d'affaires actuel (de l'ordre « de plusieurs millions d'euros », dit
vaguement Eric Léandri), Qwant vise les 500 millions d'euros d'ici à 2021. Dans le même temps,
la startup compte dépenser entre 100 et 150 millions d'euros en recherche-développement, 300
millions d'euros en marketing, et embaucher pas moins de 1.000 collaborateurs.
21 millions de visiteurs
Pour assoir son sérieux et sa crédibilité, Qwant se félicite de figurer sur la liste des moteurs de
recherche utilisables dans les ministères et les administrations françaises. Il y a peu, Qwant a
également été choisi par le ministère de l'Éducation nationale pour développer une version pour
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les enfants. Baptisé Qwant Junior, cet outil bannit les sites ou images pornographiques et
violentes. Lancé en 2013, Qwant revendiquait 21 millions de visiteurs en mai dernier, contre 8
millions six mois plus tôt.
1. Un cookie est un fichier qui permet de récupérer les données d'un utilisateur, comme « les
préférences d'un site ou le contenu d'un panier d'achats électroniques », illustre Wikipédia.
12 – Le Monde : Modernisations &
Équipements
13 – Rubriques divers (Conférences, Sports,
etc)
Mondial 2017: Le monde appartient aux Experts
Handball Mondial
e
Les Français peuvent exulter après leur 6 titre mondial | FRANCK FIFE / AFP
http://www.francetvsport.fr/ Par Romain Bonte Publié le 29/01/2017 | 19:02, mis à jour le
29/01/2017 | 23:14
Pourtant bousculée par la Norvège, l’équipe de France a conservé son titre de championne
du monde de handball (33-26), ce dimanche à Paris. Dans une ambiance incroyable, « les
Experts » ont remporté un 11e titre majeur, le sixième dans un Mondial. C’est du jamais vu
dans le sport français !
Personne ne doutait de leur capacité à remporter ce titre, mais encore fallait-il confirmer en finale.
Portés par les 16 000 spectateurs d’une Accordhotels Arena en ébullition, les hommes de Didier
Dinart et Guillaume Gille débutaient ce nouveau défi gonflés à bloc. Après avoir échoué une
première fois, Karabatic lançait les hostilités, avant qu’Omeyer –de retour- effectue son premier
arrêt. « Allez les Bleus, tes supporters sont là ! » scandaient les fans français véritablement
déchaînés en ce début de rencontre.
Bergerud infranchissable, Omeyer revient sur le banc
C’était pourtant la Norvège qui faisait course en tête (4-5, 8e), dressant une vraie muraille
défensive face aux Bleus, notamment grâce à leur solide gardien Bergerud. Grâce à deux
pénaltys, Guigou permettait à la France de rester au contact (6-7, 11e). Menés 7-10, Dinart et
Gille décidaient de changer Omeyer par Gérard, en espérant inverser la tendance puis
demandaient finalement un temps mort (9-11, 17e).
Bergerud, le mur norvégien (AFP)
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Bergerud restait extrêmement efficace dans ses cages, si bien que les Scandinaves gardaient le
cap (12-15, 23e), et cela se corsait avec l’expulsion de Fabregas à quatre minutes de la pause
(13-16). Les pertes de balle des Français (6 contre 2) n’arrangeaient rien, mais Gérard, une
nouvelle fois impeccable, relançait les Bleus sur un nouvel arrêt pour recoller à 16-16 (29e), puis
sur un contre superbement bien mené, Porte donnait l’avantage aux Français pour la première
fois de la partie, à la toute dernière seconde de la première période (18-17) !
Gérard dégoûte les Norvégiens
Face à une équipe novice à ce stade de la compétition, les tenants du titre emballaient le début de
deuxième période, bien aidés une fois encore par Gérard qui multipliait les arrêts. L’écart passait à
trois puis quatre points en faveur des Bleus et de Gérard (22-18) qui dégouttait littéralement les
buteurs norvégiens. Bien que déçu par sa prestation, Omeyer ne pouvait qu’encourager son
coéquipier à effectuer encore quelques parades.
Le public exultait sur un nouvel arrêt du N.12 français. Bénéficiant d’un jour de repos en moins, et
devant disputer en outre une prolongation pour venir à bout des Croates (28-25) en demie, les
hommes de Zeljko Tomac prenaient l’eau (25-20). Sous le regard du Président de la République
François Hollande qui visiblement appréciait le spectacle, les coéquipiers de Karabatic
enfonçaient le clou en se permettant quelques combinaisons dont eux seuls on le secret. Il n’en
fallait pas plus pour enflammer encore un peu plus l’enceinte de Bercy. Et quand les Norvégiens
tentaient de se relancer, les rapides offensives tricolores ruinaient leurs espoirs (29-23, 40e).
Narcisse s'envole (AFP)
Déjà battus en match de poule (31-28) par ces mêmes Bleus, les Scandinaves ne trouvaient plus
aucune solution. Une Marseillaise faisait vibrer les tribunes, tout comme les coups d’éclat de
Gérard, véritablement sur un nuage. L’agacement et la frustration se ressentaient côté norvégien,
alors que la France filait tout droit vers un 11 e sacre majeur (32-24, 53e). 16 ans après leur titre
obtenu avec les « Costauds », Thierry Omeyer et Daniel Narcisse triomphaient de nouveau à
domicile (33-26), laissant derrière eux le mauvais souvenir de la finale des JO de Rio (perdue 2826 face au Danemark). Sextuple championne du monde, double championne olympique, triple
championne d’Europe, cette équipe prolonge encore un peu plus son règne que l’on pourrait
croire éternel.
La Française Iris Mittenaere est la nouvelle Miss Univers !
Accueil / Culture / People http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 30/01/2017 à 08:15 | Publié le
30/01/2017 à 06:06 - 0
La Française Iris Mittenaere reçoit la couronne de Miss Univers. | REUTERS
Cocorico ! La Française Iris Mittenaere, 24 ans, a été élue Miss Univers lors du concours organisé
à Manille, devançant ses concurrentes Miss Haïti et Miss Colombie, et les 83 autres candidates.
Le concours de Miss Univers, créé en 1952, n'avait vu qu'une seule française récompensée,
Christiane Martel, en 1953.
Née à Lille, dans le nord de la France, cette étudiante en chirurgie dentaire avait été été élue Miss
France en 2016 et auparavant Miss Nord-Pas-de-Calais en 2015.
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Plaidoyer pour l'ouverture des frontières
Lors du dernier round de questions, au moment où six candidates étaient encore en lice, Iris
Mittenaere a notamment fait un plaidoyer pour l'ouverture des frontières. « Avoir des frontières
ouvertes peut nous permettre de parcourir le monde et de découvrir un peu plus sur nos
voisins », a-t-elle déclaré à l'animateur qui l'interrogeait sur la crise des migrants en Europe.
Cette grande brune s'était engagée, si elle remportait le concours de beauté, à faire campagne
pour la promotion de l'hygiène bucco-dentaire, selon le site de Miss Univers, qui précise qu'elle
aime « les sports extrêmes, les voyages et cuisiner des plats français ».
Iris Mittenaere est la nouvelle Miss Univers 2017. | REUTERS
La Française, qui était l'une des favorites, a devancé en finale la Haïtienne Raquel Pelissier et la
Colombienne Andrea Tovar. Dans un tweet Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss
France, elle-même Miss France 2002, a laissé exploser sa joie à l'issue du concours, au cours de
laquelle se sont notamment produits le groupe américain de R'n'B Boyz II Men et le rappeur
américain Flo Rida.
Sylvie Tellier
✔ @SylvieTellier
Incroyable!!!!! Elle l'a fait!!! Tellement fière!!! #MissUniverse @IrisMittenaereO
07:15 - 30 Janv 2017
Depuis 1953 et le sacre de Christiane Martel, aucune Française n'était parvenue à remporter le
concours, crée en 1952 et réservé aux femmes de 18 à 26 ans, célibataires et sans enfants. Elles
doivent n'avoir jamais posé nues. Il est en concurrence avec le concours de Miss Monde, d'origine
britannique.
Au total, 86 jeunes femmes étaient en lice pour succéder à la Philippine Pia Alonzo Wurtzbach,
qui avait été élue en décembre 2015 après une énorme bourde télévisée du présentateur qui avait
initialement couronné Miss Colombie.
Piques à Trump, ancien patron du concours
En plus du plaidoyer pour l'ouverture des frontières de la Française, Miss Kenya, qui était
également parmi les six finalistes, a de son côté affirmé que Donald Trump, élu à la Maison
blanche après avoir longtemps été le patron du concours de Miss Univers, « n'avait peut-être
pas été le premier choix de nombreuses personnes » et qu'il divisait les Etats-Unis.
Donald Trump a déclenché une vague de protestations aux Etats-Unis et à l'étranger en décrétant
pour plusieurs mois des mesures de limitation de l'immigration. Mary Esther Were, 27 ans, a en
même temps rendu hommage à Barack Obama : « Il me semble qu'il a su unifier toute la
nation quand il a pris le pouvoir ».
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Open d'Australie : Roger Federer remporte son 18e titre du
Grand Chelem en battant Rafael Nadal en cinq sets
Le Suisse n'avait plus gagné de tournoi majeur depuis Wimbledon, en 2012.
Roger Federer a remporté l'Open d'Australie à Melbourne, dimanche 29 janvier 2017, en battant Rafael Nadal.
(SAEED KHAN / AFP)
Franceinfo France Télévisions Mis à jour le 29/01/2017 | 19:09 publié le 29/01/2017 | 13:29
Le Suisse Roger Federer a remporté son 18e titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie,
dimanche 29 janvier. Le joueur âgé de 35 ans a battu l'Espagnol Rafael Nadal en cinq sets 6-4, 36, 6-1, 3-6, 6-3 lors de la finale à Melbourne. Federer s'était arrêté pendant six mois l'an dernier
pour soigner une blessure à un genou et jouait son premier tournoi officiel de la saison. Il n'avait
plus gagné de tournoi majeur depuis Wimbledon, en 2012.
"C'était un beau match. Peut-être que Roger le méritait un petit peu plus que moi, a commenté
Rafael Nadal. Je vais continuer d'essayer." "Le tennis est un sport difficile, il n'y a pas de match
nul mais si c'était le cas, je serais ravi de partager cette victoire avec Rafa", a quant à lui déclaré
Roger Federer. Le grand gagnant a été largement applaudi à la fin du match à Melbourne, comme
le montre cette vidéo publiée par l'ancienne joueuse de Tennis Marion Bartoli.
http://www.francetvinfo.fr/sports/tennis/open-d-australie-roger-federer-remporte-son-18e-grandchelem-en-battant-rafael-nadal-en-cinq-sets_2041381.html#xtor=EPR-51-[open-d-australie-rogerfederer-remporte-son-18e-grand-chelem-en-battant-rafael-nadal-en-cinq-sets_2041381]20170129-[titre]
Les raisons de la suprématie du handball français
Handball Mondial
Les Experts célèbrent leur 6e titre mondial | AFP
http://www.francetvsport.fr/ Par Romain Bonte Publié le 30/01/2017 | 17:00
Depuis 16 ans, l’équipe de France a tout raflé ou presque. Sextuple championne du monde,
triple championne d'Europe, double championne olympique. Une telle réussite est loin
d’être due au hasard et le seul talent des joueurs ne suffit pas à expliquer une aussi longue
hégémonie.
Quand Roger Federer remporte à 35 ans un 18e Grand Chelem à Melbourne, tout le monde
convient que le talent du Suisse suffit presque à expliquer une telle performance. Quand Car
Lewis remporte sa dernière médaille d’or olympique en saut en longueur, 12 ans après la
première, là encore il s’agit de talent individuel. Si l’on peut expliquer le règne de tel ou tel athlète
par ses seules qualités, la suprématie d’un collectif –renouvelé- sur plus de 15 ans est assez
exceptionnelle.
« Un peu immortelle »
Il est vrai que Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Michaël Guigou, Luc Abalo ou Thierry Omeyer
étaient déjà là en 2006, voire même en 2001 pour Omeyer et Narcisse, mais cela n’explique pas
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tout. En bon observateur, le Directeur technique national Philippe Bana a son avis sur cette
longévité. « C’est une équipe qui se renouvelle, qui change d’entraîneur, de joueurs, et qui devient
un peu immortelle », commente le DTN. « Il y a une espèce d’image, une marque comme les All
Blacks en rugby, une marque Bleu Blanc Rouge qui né comme ça. »
Thierry Omeyer (AFP)
L’une des clés réside aussi dans la synergie qui s’opère continuellement entre l’ancienne et la
nouvelle génération. Le turn-over imposé par Didier Dinart donne plus de chances aux jeunes de
s’exprimer et a le mérite de remettre sans arrêt en question les cadres. Thierry Omeyer l’a vécu à
ses dépens, au profit d’un Vincent Gérard plus en réussite en demi-finale, puis en finale. Mais
contrairement à ce qui se passe régulièrement dans le football, il n’y a pas eu le moindre signe de
rancœur de la part d’Omeyer. Signe que les remplaçants ont un rôle prédominant, avant la finale
les trois meilleurs buteurs étaient des remplaçants : Remili, Mahé et Fabregas.
« En 2016, on a su que l’on pouvait perdre »
Philippe Bana qui a tout vécu avec l’équipe de France depuis le tout premier titre en 1995 aux
côtés de Daniel Costantini, estime que les échecs de 2016 (défaite en finale des JO et élimination
en phase de groupes à l’Euro) ont consolidé ce groupe tricolore. « On a été très mal dans cette
finale contre la Norvège. A Rio ou au Championnat d’Europe l’an dernier on se serait crispé, on
aurait lâché, sans trouver les solutions. Là on a trouvé les rotations, on n’a jamais baissé la tête.
Dinart motive ses joueurs (AFP)
Bana attribue aussi cette mentalité à toute épreuve à la personnalité de ses cadres, notamment
de Nikola Karabatic. « Lors des deux derniers matchs quand on était en difficulté, Nikola a répété
« pourquoi on baisse la tête ? Relevez la tête ! On va y arriver, on va s’accrocher ! ». On a su lors
de cette année 2016 que l’on pouvait perdre, et cela nous a fait beaucoup de bien.
Une défense de fer
Si mentalement les Experts sont redoutables, les bases sont aussi extrêmement solides sur le
plan tactique, avec une défense, chère à Dinart, bonifiée par des joueurs vedettes comme
Karabatic, Cédric Sorhaindo, Adrien Dipanda ou Ludovic Fabregas. Avec une moyenne de 24
buts encaissés par rencontre, la défense tricolore a une nouvelle fois démontré qu’elle restait une
référence, et que dire de Vincent Gérard, avec un pourcentage d’arrêts à 40 %.
Karabatic passe en force (AFP)
Mais le plus remarquable, c’est peut-être la qualité de la formation. Si cette année, Remili (21 ans)
et Fabregas (20 ans) se sont révélés, l’équipe de France découvre presque à chaque compétition
d’autres espoirs. Fabregas ainsi que Dika Mem (19 ans) ont d’ailleurs été sacrés champions du
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monde et d'Europe dans les catégories de jeunes, ce qui signifie que d’autres talents devraient
éclore d’ici peu, à l’instar du gardien Julien Meyer (20 ans), de l'ailier droit Benoit Kounkoud (déjà
international à 19 ans) ou encore le demi-centre Melvyn Richardson (19 ans), fils du légendaire
Jackson. Le règne tricolore pourrait donc durer encore un peu…
Et si Paris organisait les Jeux olympiques 2024 grâce à
Donald Trump ?
Actualités Monde L'Amérique selon Trump
Et si Los Angeles ratait les Jeux Olympiques à cause de Donald Trump ? (Leon NEAL / AFP)
Les premières mesures du président américain pénalisent les chances de Los Angeles
pour la candidature aux JO 2024. Au profit de Paris.
http://tempsreel.nouvelobs.com/ Virginie Grolleau Publié le 03 février 2017 à 14h48
Paris lance ce vendredi 3 février sa campagne internationale en vue de l'élection de la ville hôte
des Jeux olympiques de 2024, avec la Tour Eiffel illuminée en toile de fond d'un discours très
universel. Preuve de son ouverture au monde, Paris 2024 dévoilera aux alentours de 18 heures
un slogan de campagne en anglais, puis sa version française.
Tenue secrète depuis plusieurs semaines, la devise de Paris 2024 devrait tourner autour de la
notion de partage, "share". En témoignent notamment les tweets de Tony Estanguet, triple
champion olympique de canoë, membre du Comité international olympique et coprésident du
comité Paris 2024 :
Tony ESTANGUET
✔ @TonyESTANGUET
Great time with the youth for the #sharing day ! Very special day for #Paris2024 and @teddyriner
14:22 - 3 Févr 2017 · Saint-Denis, France
Tony ESTANGUET
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✔ @TonyESTANGUET
Today it #SharingDay. Let's share our passion for Olympism with the world. Belle journée du
partage à tous
10:12 - 3 Févr 2017 · Paris, France
Paris 2024
✔ @Paris2024
Today is #Paris2024’s #Sharing Day ! It’s time to #Share what #Paris and the #Games mean to
you
Join us on our Facebook page at 6.45 !
12:45 - 3 Févr 2017
Une prise de position aux antipodes de l’attitude américaine, incarnée actuellement par Donald
Trump et son récent décret anti-immigration, ainsi que ses tonitruantes déclarations. Comme le
souligne "Le Figaro", un sondage mené par l'institut CSA Research montre que de Paris est
préférée à Los Angeles (devant l’outsider Budapest). 81 % des Chinois préfèrent Paris à Los
Angeles (10 %) ou Budapest (9 %), comme 71% des Indiens ou 64 % des Brésiliens.
"On connaît l’image de Donald Trump à l’international : il a insulté les hispaniques, les
musulmans, les femmes. Il suffit de regarder la composition du CIO pour comprendre que cela
peut leur poser un problème", estime une source proche de Paris 2024, dans une interview
accordée au "Monde".
Los Angeles tente de rassurer le CIO
En début de semaine, raconte "L'Equipe", le comité olympique des Etats-Unis (USOC) a tenté de
rassurer toutes les instances sportives ayant émis des réserves à l'encontre du décret signé par
Donald Trump, visant à empêcher l'immigration de ressortissants de 7 pays musulmans. Le
gouvernement aurait signifié à l'USOC que l'application du décret ne devrait pas avoir d'impact sur
les voyages des sportifs et leur participation aux compétitions internationales.
Surtout, Los Angeles n’entend pas se laisser abattre. Le président de LA 2024, Casey
Wasserman, a estimé que la ville avait encore toutes ses chances d'organiser les Jeux
olympiques 2024 :
"Le sport n'a rien à voir avec la politique, tout le monde est d'accord pour dire que le sport est la
chose qui réunit tout le monde", a déclaré Casey Wasserman en marge d'une cérémonie au Los
Angeles Coliseum, le stade emblématique des JO 1984.
Casey Wasserman
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✔ @caseywasserman
Exciting morning celebrating LA's love of the Games w/@LA2024 & hundreds of fans
@lacoliseum!! #FollowTheSun
20:42 - 2 Févr 2017 · Los Angeles, CA
"Nous sommes impatients de montrer la diversité et l'unité de notre ville, la diversité et l'unité de
notre pays, nous sommes impatients de montrer au monde l'esprit de notre ville durant les JO
2024", a poursuivi ce proche d'Hillary Clinton.
Ses propos font écho à ceux du maire de la ville, Eric Garcetti, qui avait fustigé dimanche le décret
migratoire. "Los Angeles est une ville d'immigrants, je suis moi-même fils et petits-fils d'immigrants
[...] Los Angeles est une ville de refuge, une ville qui offre des deuxièmes chances, une ville qui
défend les droits de chacun", avait déclaré le maire démocrate de la métropole californienne.
Le Comité international olympique dévoilera le nom de la ville hôte le 13 septembre prochain à
Lima au Pérou.
14 – Livres & Publications
15 – Société
Quelles compagnies aériennes proposent le Wi-Fi à bord et à
quel prix ?
VOYAGE Voyages http://www.lefigaro.fr/ Par Guillaume de Dieuleveult Mis à jour le 30/01/2017 à
12:23 Publié le 27/01/2017 à 18:06
La plupart des grandes compagnies aériennes proposent désormais de se connecter à Internet en
vol, mais ce service, généralement payant, n'est pas encore généralisé à tous leurs appareils.
Un jour viendra où passer un coup de téléphone, faire ses courses en ligne ou se balader sur les
réseaux sociaux dans un avion volant à 3000 mètres d'altitude sera chose banale. Que les
amateurs de l'avion, dernier espace du monde civilisé où l'on peut débrancher quelques heures en
toute bonne conscience, en profitent tant qu'ils peuvent car la révolution est en cours...
Aux Etats-Unis, la plupart des compagnies ont déjà franchi le pas: près de 4000 aéronefs sont
déjà équipés de relais Wi-Fi, soit 80% de la flotte commerciale américaine. Ce chiffre représente
l'écrasante majorité des avions commerciaux connectés puisque leur nombre total s'élève à 5300
dans le monde. Fin 2015, 72 compagnies dans le monde proposaient une connexion en vol.
Ces chiffres proviennent d'une étude du cabinet de conseil Euroconsult, dont la synthèse est
consultable en ligne. Selon elle, les progrès technologiques devraient permettre aux compagnies
d'effectuer un bond à partir de 2018.
Un service payant
Pour l'instant, ce service est payant. «Cela est dû au fait que le coût de la bande passante par
satellite est encore très élevé, explique Matthieu Dollé, chef de produit connectivité chez Air
France. Mais dans les années à venir, le coût de la donnée satellitaire va baisser. On peut estimer
que, à terme, le Wi-Fi sera accessible gratuitement dans les avions.» En attendant, seul un petit
233
nombre d'usagers a accès à l'internet à bord des avions: les spécialistes estiment que la
technologie peut assurer un service de qualité pour environ 10% des passagers d'un vol de 300
personnes.
Aujourd'hui, qui propose le Wi-Fi dans les avions ?
Nous nous sommes fondés sur le classement Skytrax des meilleures compagnies aériennes en
2016 pour faire le point. Conclusion: parmi les 15 premières, presque toutes proposent déjà
internet mais pas sur tous les avions et généralement uniquement sur les vols long-courriers. Ces
services sont généralement facturés en dollar, payés avec la carte de crédit de l'usager. A moins
que ce dernier n'ait la possibilité de se connecter directement via son téléphone, auquel cas il
paiera à son opérateur télécom les données en itinérance, comme lorsqu'il se trouve à l'étranger.
La liste des 15 premières compagnies du classement Skytrax:
Emirates: la compagnie du golfe propose le Wi-Fi sur tous les A380 et la plupart des B777, avec
10 Mo de données offertes puis 500 Mo pour 1 dollar. C'est l'offre la plus intéressante
actuellement sur le marché, mais elle génère parfois de la frustration car tous ces usagers doivent
se partager une bande passante limitée.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service :
https://www.emirates.com/fr/french/flying/inflight_entertainment/communication.aspx
Qatar Airways: le Wi-Fi est disponible à bord de tous les A380, B787, A350 et A319. Le service
est facturé par le fournisseur de services mobiles de l'usager.
Sur
le
site
de
la
compagnie,
la
page
http://www.qatarairways.com/fr/fr/onboard-connectivity.page
consacrée
à
ce
service :
Singaporeair: Wi-Fi tous les A380, A350 et sur certains B777. Service payant: selon le type
d'avion et le fournisseur internet, le prix est fixé en fonction du temps d'utilisation ou en fonction de
la quantité de données téléchargées. Mais la compagnie ne donne pas le coût de ce service.
Sur
le
site
de
la
compagnie,
la
page
consacrée
à
ce
service :
https://www.singaporeair.com/en_UK/us/flying-withus/entertainment/inflight-connectivity/
Cathay pacific: la compagnie propose le Wi-Fi sur ses A350. Service payant. A partir de 3000
mètres d'altitude, une heure d'utilisation continue est facturée 9,95$. A 6000 mètres d'altitude, les
services de SMS et de données en itinérance sont accessibles sur les téléphones portables,
facturés par le fournisseur de services mobiles de l'usager.
Sur
le
site
de
la
compagnie,
la
page
consacrée
à
ce
service :
https://www.cathaypacific.com/cx/fr_FR/travel-information/flying-with-us/using-electronicdevices/connectivity.html
ANA: service disponible sur tous les B777 et B767 de la compagnie japonaise. Payant: 30
minutes sont facturées 4,95$ dans la limite de 15MB; 1 heure est facturée 8,95$ dans la limite de
30MB; la connexion pendant toute la durée du vol est facturée 19,95$ dans la limite de 100MB.
Sur
le
site
de
la
compagnie,
la
page
consacrée
http://www.ana.co.jp/wws/sg/e/asw_common/departure/inflight/wifi/
à
ce
service :
Etihad: la compagnie ne précise pas sur quels avions est disponible cette technologie. Quand elle
l'est, c'est payant: à partir de 5$ pour 30 minutes. Internet est également disponible sur les
téléphones portables à condition d'être titulaire d'un forfait comprenant la donnée en itinérance: le
service est alors facturé par l'opérateur de l'usager.
234
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : http://www.etihad.com/frfr/experience-etihad/on-board/inflight-entertainment/
Turkish Airlines: mis à part son B777, la compagnie ne précise pas à bord de quel avion est
disponible ce service. Quand il est proposé, c'est gratuit en business et payant en économie:
9,99$ de l'heure ou 14,99$ pour 24 heures.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : http://www.turkishairlines.com/
EVA Air: service disponible à bord des B777 de la compagnie de Taïwan. Payant: 11,95$ pour
une heure, 16,95$ pour 3 heures, 21,95$ pour 24 heures.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : http://www.evaair.com/en-us/flyingwith-eva/inflight-entertainment-service/staying-connected-in-seat-power/
Qantas: un service de streaming qui n'est pas internet est disponible à bord des avions de la
compagnie australienne.
Sur
le
site
de
la
compagnie,
la
page
consacrée
à
ce
http://www.qantas.com/travel/airlines/wireless-inflight-entertainment/au/en#general
service :
Lufthansa: service payant sur tous les vols long-courriers et certains vols courts et moyens
courriers. Sur les longs courriers: 1 heure, 10 $ ou 9 €; 4 heures, 15,50$ ou 14€; 24 heures, 19€
ou 17€. Sur les trajets courts et moyens courriers, 3 forfaits: accès aux services de messagerie: 3
€ par vol; accès au web: 7 € par vol; accès au streaming: 12 € par vol.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : http://www.lufthansa.com/fr/fr/FlyNet
Garuda Indonesia: service disponible sur les B777 et A330 de la compagnie. Gratuit en
première, payant en classe affaire et éco. Une heure, 11,95$; 3 heures, 16,95$; 24 heures, 21,95$
et pour 20MB de mails: 5$.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : https://www.garudaindonesia.com/au/en/garuda-indonesia-experience/in-flight/connectivity/index.page
Hanan Airlines: pas de Wi-Fi à bord de la compagnie chinoise.
Thai Airways: service disponible sur A350 et A380, payant. Les tarifs: 10MB pour 4,99$; 20MB
pour 8,99$; 30MB pour 12,99$ et 100MB pour 34,99$.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : https://www.thaiairways.com/en/expmy-thai/in_the_air/wifi-on-board.page
Air France: la compagnie française a installé ce service sur deux de ses avions: un B777 et son
B787 Dreamliner. D'ici la fin de l'année 2017, les 5 nouveaux B787 d'Air France seront équipés de
Wi-Fi et, d'ici 2020, c'est l'intégralité de la flotte long-courrier, soit une centaine d'avion, qui
proposera le Wi-Fi. Tarif: 20Mo pour 5 €, 50Mo pour 10€ et 200Mo pour 30€.
Pas d'informations concernant ce service sur le site de la compagnie.
Swiss: service disponible dans les B777 de la compagnie. Payant, mais la compagnie ne précise
pas le montant.
Sur le site de la compagnie, la page consacrée à ce service : https://www.swiss.com/in/fr/serviceclientele/faq-support/divertissement-et-electronique.html
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Islamisme radical : ces écoles qui inquiètent la République
L’Œil du
20 heures Un autre regard sur l’actualité
par L’équipe de l’Œil du 20 heures Publié le 31 janvier 2017 / 0 commentaire
Les écoles que vous allez découvrir n’ont rien à voir avec l’école publique. Elles sont hors contrat,
parfois illégales, et même clandestines. On y enseigne à des enfants un islam souvent radical.
Pendant plusieurs semaines, nous avons enquêté sur ces établissements qui échappent au
contrôle de l’Etat. A Toulouse, dans le quartier du Mirail, cette école hors contrat a ouvert il y a 3
ans. Elle accueille une cinquantaine d’enfants en classe de primaire.
Alors que nous sommes devant l’école, un parent d’élève nous interpelle. Il a inscrit son enfant ici.
Il rejette l’école publique. Pour lui, "dans les écoles publiques, le niveau est désastreux, il y a des
professeurs qui ne sont pas compétents, c’est la jungle, on laisse les élèves parler mal devant les
professeurs sans qu’aucun professeur ne réagisse, c’est désastreux."
Est-ce la seule raison qui incite ce parent d’élève à scolariser son enfant ici ? Nous avons sollicité
Abdelfattah Rahhaoui, le directeur de l’école. Il a accepté de nous la faire visiter.
Pendant la visite, voilà ce qu'il déclare : "nous ce qu’on recherche, c’est que ces musulmans
stigmatisés et mis sur la marge qu’ils puissent être meilleurs et très bons intellectuels".
Une mixité feinte
Un enseignement classique, le directeur nous le répétera plusieurs fois. Au détour d’un couloir,
nous découvrons un autre aspect de cette école. Une assistante, entièrement voilée.
Dans cette classe de CM1, à 9 ans, les fillettes elles aussi sont voilées. La religion prend
beaucoup de place et les réponses semblent apprises par cœur. Nous interrogeons un élève :
"Pourquoi vous êtes dans cette école ? parce que c’est une école musulmane, et nous on est des
musulmans et pour apprendre le Coran, le français, les maths et tout et tout et l’arabe aussi..."
Sur l’emploi du temps affiché en classe, huit heures et demi d’arabe, de Coran et d’éducation
islamique par semaine, le matin et l’après-midi. Pour l’inspection académique de Toulouse qui a
contrôlé l’école en avril dernier, cette répartition pose problème. Dans son rapport, elle écrit : "Pas
d’enseignement des sciences, de l’histoire et de la géographie", "Enseignement moral et civique
réduit à l’éducation islamique", "L’étude quotidienne du Coran oblitère le temps de façon
importante et réduit les séances consacrées aux connaissances et compétences minimales à faire
acquérir."
Abdelfattah Rahhaoui conteste ces conclusions. Un autre point aurait attiré l’attention de
l’administration : la mixité. Pendant notre visite, nous avons vu des garçons et des filles jouer
ensemble. Pourtant, nous avons recueilli le témoignage d’une ancienne enseignante. Pour la
protéger nous avons reconstitué cet entretien. A l’entendre, le directeur de l’école ferait tout pour
limiter la mixité. Voici ce qu’elle nous raconte : "La récréation tout le monde sort mais toujours un
coin pour les filles, un coin pour les garçons. Même quand ils mangent, les garçons dans un coin,
les filles dans l’autre. Non pour la mixité, il est dur dur…"
L’inspection académique a décidé d’engager des poursuites. Abdelfattah Rahhaoui est aussi
connu des services de police pour sa radicalité. Le 15 décembre, le tribunal a ordonné la
fermeture immédiate de l’école après 3 ans d’activité. Abdelfattah Rahaoui a été condamné à de
la prison avec sursis pour enseignement non conforme, ouverture illégale d’un établissement
236
scolaire et violences sur mineur. Il a décidé de faire appel. Mais la semaine dernière, l’école
accueillait toujours des enfants.
A Toulouse, l’éducation nationale connaissait l’existence de l’établissement. Mais d’autres écoles
se rendent indétectables. Elles sont clandestines.
Des écoles indétectables par les autorités
A Saint-Denis, au nord de Paris, au pied de cet immeuble, rien n’indique la présence d’une école.
Et pourtant, chaque matin, des parents y déposent leurs enfants. Une trentaine de garçons et de
filles de 2 à 10 ans. Les fenêtres sont obstruées. Le portail est cadenassé. Pas de récréation, les
enfants restent à l’intérieur toute la journée.
Nous nous faisons passer pour des parents qui cherchent à inscrire leur enfant. Nous abordons
une enseignante. Elle nous explique la répartition des cours: "Le matin c’est les ateliers. Et
l’après-midi c’est tout ce qui est langue, arabe coran anglais."
Le directeur s’occupe du primaire. Il est débordé. "Franchement je n’ai pas le temps j’ai ma classe.
J’ai ma classe, il faut que je m’en charge, je peux pas les laisser tout seuls."
Quant aux parents, leurs motivations sont religieuses. Un parent nous dit : “tu vois, ta fille elle
rentre, elle récite une petite sourate, des invocations, elle parle un peu arabe, c’est d'la bombe.
C’est bien le père noël ? non c’est pas bien".
Cette école n’est déclarée auprès d’aucune administration. Elle est clandestine. Comment des
enfants peuvent-ils se retrouver dans ces établissements hors-la-loi ? Le mode d’emploi se trouve
sur internet. Sur certains forums, des centaines de mères musulmanes tiennent des propos
radicaux contre l’école publique. On peut y lire. "Il est interdit au musulman d’étudier dans ces
écoles. Ces écoles sont devenues une corruption pour les jeunes et une nuisance pour
l’enseignement."
Pour retirer leurs enfants de l’école publique, ces mères utilisent un moyen légal : prétendre faire
l’école à la maison. Un simple courrier envoyé à la mairie suffit.
Dans le Val d’Oise, ces déscolarisations auraient augmenté de 40 % en un an. A Sarcelles, 90
enfants sont sortis de l’école chaque année. Certains d’entre eux se retrouvent dans ces écoles
hors-la-loi. Le maire, François Pupponi, a signalé aux autorités une école clandestine sur sa
commune. Sans effet jusqu’à présent. Il s’inquiète des risques pour la société.
A Saint-Denis par exemple. L’école est inconnue des services de l’état. Officiellement, elle est
gérée par une association dont l’activité déclarée à la préfecture est assez vague: "l’éducation, la
formation et l’enseignement des enfants, des jeunes et des adultes”
Quand on pose la question au directeur, il répond : “On n’est pas une école. Arrêtez s’il vous plaît.
On fait du soutien scolaire. Arrêtez, commencez pas à nous embêter. C’est pas bien ce que vous
faites monsieur. On a rien fait de mal !”
Pourtant accueillir des enfants toute la journée, ce n’est plus du soutien scolaire.
Nous avons sollicité la préfecture, l’éducation nationale. Personne n’a souhaité nous accorder
d’interview. Nous avons pu joindre la mairie. Au téléphone, elle déclare : “On a diligenté beaucoup
d’interrogations en interne. Personne, absolument personne, n’avait connaissance de cette école.
Tout le monde a tout à fait pris conscience de la gravité de la chose.”
Depuis nos appels, les policiers sont intervenus. Voici ce qu’ils ont constaté dans l’école : "la
présence de rats, l’absence de chauffage et de prises de courant aux normes, la dispense d’un
enseignement manifestement religieux”.
Fin décembre, les policiers ont fait évacuer les lieux. Selon l’éducation nationale, les
déscolarisations ont augmenté de 36 % en 3 ans. Impossible de savoir combien le sont pour
raison religieuse.
237
Téléphonie mobile : enfin un tarif unique en Europe
TECH & WEB Tech & Web http://www.lefigaro.fr/ Par Elsa Bembaron Publié le 01/02/2017 à
18:50
Après des années de discussions, l'Union européenne est parvenue à un accord avec les
opérateurs télécoms. Dans moins de six mois, les consommateurs pourront utiliser leur mobile
dans n'importe quel pays de l'Union au tarif national.
À partir du 15 juin 2017, les Européens en voyage dans un autre pays de l'Union européenne
(pour le moment, le 28 sont concernés) pourront utiliser leur téléphone mobile sans peur de voir
leur facture s'envoler. La seule condition sera de rester «dans la limite d'une utilisation
raisonnable».
Pour savoir à quel volume de données en itinérance un consommateur peut avoir droit, il fallait
encore que les opérateurs et la commission trouvent un accord. Un abonné disposant d'un forfait
avec les appels et les SMS en illimité dans son pays d'origine aura le droit à la même prestation
dans les autres États membres de l'Union.
Les choses se compliquent pour la consommation de données. Pour connaître son enveloppe de
données utilisable à l'étranger sans surcoût, il faut prendre en compte le prix de son forfait.
L'équation est la suivante:
(Prix du forfait mensuel en euros / 7,7) x 2 = Enveloppe mensuelle en Go
Par exemple, un abonné avec un forfait à 25 euros par mois aura le droit à environ 6,5 Go par
mois. Les consommateurs qui résident plus de quatre mois dans un autre pays d'Europe que celui
de leur opérateur se verront à nouveau facturer des frais d'itinérance.
Le chiffre de «7,7» dans l'équation ci-dessus correspond au tarif de gros maximal que se facturent
les opérateurs entre eux pour leurs prestations (7,7 euros par gigaoctet). Les débats ont été
animés pour arrêter ce chiffre. Un client français en déplacement en Allemagne génère le
paiement d'une prestation par son opérateur à l'Allemand. Seul problème: les Européens du Nord
voyagent plus souvent dans les pays du sud que l'inverse. Les opérateurs des pays du sud (dont
les Français) n'avaient pas envie d'être les dindons de la farce et de voir des Européens (du Nord)
venir saturer leurs réseaux télécoms à prix cassés.
Gaspillage alimentaire : Arash Derambarsh dénonce les
«pressions d'un système»
ACTUALITE Société http://www.lefigaro.fr/ Par Yohan Blavignat Mis à jour le 03/02/2017 à 18:21
Publié le 03/02/2017 à 12:25
Un an jour pour jour après le vote de la loi contre le gaspillage alimentaire, l'élu de Courbevoie, qui
en est à l'origine, dénonce des «actes de malveillance». Entre pressions politiques et poids des
lobbies, il raconte les dessous d'un vote sensible.
238
Le 3 février 2016, la loi n°2016-138 relative la lutte contre le gaspillage alimentaire sort par la
grande porte du Parlement. Après de nombreux mois d'âpres débats à l'Assemblée nationale, le
texte est définitivement adopté. Elle prévoit notamment des dispositions destinées à empêcher les
grandes surfaces de jeter la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation,
via des associations agréées. Les enseignes récalcitrantes seront automatiquement condamnées
à payer une amende de 3750 euros.
«10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans notre pays» Arash
Derambarsh
Si la loi a été porté au Palais Bourbon par le député socialiste Guillaume Garot, ce combat a été
mené de longue date par un élu local inconnu du grand public jusqu'alors: Arash Derambarsh.
Docteur en droit pénal, éditeur au Cherche-Midi, conseiller municipal Les Républicains dans la
ville de Courbevoie (Hauts-de-Seine), cet homme de 37 ans attire les projecteurs pour sa
personnalité peu conventionnelle, au risque, parfois, de remettre en cause la nature de son
combat. «Quand j'ai commencé à porter cette bataille, la question du gaspillage alimentaire n'était
pratiquement jamais abordée en France. Pourtant, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées
chaque année dans notre pays», explique Arash Derambarsh au Figaro. Attiré par les lumières
des médias, il fascine autant qu'il révulse. Un an après le vote de «sa» loi, cet homme né en 1979
à Paris de parents iraniens n'oublie pas les coups qu'il a reçu durant les mois qui ont précédé le
vote des parlementaires. Les menaces et intimidations, de la part de ceux qu'ils nomment «les
lobbies», dont il a été l'objet.
Pressions politiques et poids des lobbies
«Il y a eu des actes de malveillance à mon encontre, relate-t-il calmement. Des personnes
travaillant pour la Fédération du commerce et de la distribution - qui regroupe la plupart des
hypermarchés et supermarchés en France - sont venues dans un salon du livre auquel je
participais en tant qu'éditeur et ont fait pression sur moi pour que j'arrête mon combat. Ils m'ont dit
qu'ils avaient le pouvoir de me faire virer. J'ai appris par la suite qu'ils avaient également parlé à
mon patron». Seulement, Arash Derambarsh l'assure, il n'est pas «du genre à avoir peur». Au
contraire, ces réactions hostiles le confortent dans son engagement. Il poursuit: «Ces mêmes
personnes sont allées voir directement les parlementaires par la suite en les menaçant de
supprimer les subventions accordées aux associations sportives de leurs circonscriptions s'ils
votaient cette proposition de loi». Des propos contestés par la FCD qui a reconnu avoir eu «une
vive discussion» avec lui, mais a nié avoir exercé des pressions de quelque sorte que ce soit.
«Ils s'en sont pris directement à mon mandat» Arash Derambarsh
Enfin, l'homme entend régler ses comptes avec «les élus de la République». «Certains députés et
sénateurs, de droite comme de gauche, sont aussi venus me voir les mois précédant le vote. Ils
m'ont dit: “Arash, ce n'est pas nécessaire d'aller plus loin dans ce combat. La législation actuelle
est déjà très bonne”». Puis, selon ses dires, les propos ont été de plus en plus virulents. «Par la
suite, ils m'ont rappelé que je n'étais qu'un simple conseiller municipal, et qu'il ne fallait pas que je
les oblige à aller voir le maire de Courbevoie. Là, ils s'en prenait directement à mon mandat. Une
fonction pour laquelle j'ai été élu quand même», explique-t-il, dénonçant les «pressions d'un
système». «J'ai été déçu de certains», poursuit-il, déplorant notamment que le candidat Les
Républicains à la présidentielle, François Fillon, ne l'ait jamais reçu pour discuter de cette question
absente de son programme.
Le Courbevoisien n'a pas non plus digéré l'attitude de Jacques Bailet, le président de la Banque
alimentaire, et des Restos du Coeur. Ces deux organismes, qui organisent des collectes de
nourriture toute l'année, n'ont pas soutenu, au départ, l'action du conseiller municipal, craignant
des problèmes de logistique. Olivier Berthe, président de l'association créée par Coluche, avait
notamment déclaré dans les colonnes de Libération en mai 2015: «Il ne faut pas que ça se
transforme en cadeau empoisonné pour nous (…) On doit choisir la qualité et la quantité des
produits donnés, on n'est pas des dépotoirs». Des propos mal digérés par le principal intéressé.
S'il témoigne aujourd'hui librement des pressions subies durant des mois, c'est qu'Arash
239
Derambarsh juge que le temps est venu. Tel un boxeur, il choisit le moment opportun pour
asséner ses coups après en avoir essuyé beaucoup, et espère refaire parler de sa loi - et de lui avant l'élection présidentielle.
Au total, 5000 associations agrées ont été créées pour collecter les invendus dans 5000
supermarchés de France. «Cela correspond à 10 millions de repas distribués depuis douze mois»,
se félicite-t-il. Depuis le 3 février 2016, la législation française a fait des émules, notamment en
Italie, en Finlande ou en Roumanie. Une pétition lancée pour saisir le Parlement européen de
cette question a, pour l'heure, recueillie plus de 820.000 signatures. «Dans ce domaine, la France
a été un moteur. Je m'en réjouis parce que cela montre qu'un simple élu municipal peut changer
les choses», conclut Arash Derambarsh, qui entend désormais lutter pour changer en profondeur
le système agroalimentaire en France, qu'il juge «corrompu».
Océan Atlantique
Le projet minier Montagne d'or en bonne voie
Guyane http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Catherine Lama Publié le 31/01/2017 à 15:23
Il s'agit du plus grand projet industriel de Guyane et il pourrait booster l'économie : la création
d'une mine d'or à ciel ouvert dans la région de Paul Isnard à 125 km de Saint-Laurent du Maroni.
Cela pourrait permettre la création de près de 800 emplois directs d'ici 2020.
© guyane 1ère La zone de la Montagne d'or
Le potentiel aurifère de la Montagne d'or est très élevé, c'est ce qu'a révélé la première campagne
de sondages dans la région. Une nouvelle phase d'exploration a été lancée pour mieux jauger le
potentiel du gisement. Il avoisinerait les 155 tonnes d'or annonce le président de la compagnie
minière Montagne d'or, Rock Lefrançois. Mais sa compagnie espère que le chiffre monte à 200
tonnes.
Ce projet industriel apparaît comme une opportunité économique pour la Guyane avec la création
de 800 emplois directs pour l'exploitation de la mine. La création d'un centre de formation doit être
envisagé rapidement à Saint-Laurent pour être opérationnel dans un an car 90% des employés
seront formés et recrutés localement.
L'exploitation devrait démarrer en 2020. Quarante millions d'euros ont, aussi, été investis par les
sociétés canadienne et russe Colombus Gold et Nordgold.
Le reportage de Jocelyne Helgoualch et Franck Fernandes
http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/projet-minier-montagne-bonne-voie-438761.html#xtor=EPR-1[NL_1%E8re]-20170201-[info-titre4] Le projet minier de la montagne d'or
La yole ronde au patrimoine culturel et immatériel de la France
Martinique http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Peggy Pinel-Fereol Publié le 02/02/2017 à 19:01
Réuni à Paris le 12 janvier dernier, le comité du patrimoine ethnologique a inséré la pratique de la
yole ronde à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France. Le dossier avait été
déposé au Ministère de la Culture il y a six ans, par Edouard Tinaugus, un robertin passionné de
yole.
240
© RNB Les yoles de Martinique en baie des flamands à Fort-de-France (17 juillet 2016)
Jadis embarcation de pêche, moyen de transport, puis aujourd'hui utilisé pour la compétition, la
yole ronde fait partie intégrante de l'identité de la Martinique. Elle fait désormais son entrée au
patrimoine culturel et immatériel de la France.
Cette décision a été prise à Paris le 12 janvier dernier
C’est le savoir-faire de la yole et son mode de navigation qui ont été reconnus. Le dossier avait
été déposé il y a six ans au Ministère de la Culture par Edouard Tinaugus, un robertin passionné
de yole.
(Re)voir
le
reportage
de
Franck
Zozor
Olivier
Nicolas-Dit-Duclos
http://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/yole-ronde-au-patrimoine-culturel-immateriel-france439853.html#xtor=EPR-1-[NL_1%E8re]-20170203-[info-titre7]
:
Patrimoine La yole martiniquaise est inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France.
La Martinique secouée par un fort tremblement de terre
Accueil / Région Martinique / http://www.ouest-france.fr/ Modifié le 04/02/2017 à 06:04 | Publié le
04/02/2017 à 06:04 AFP
Fort-de-France, en Martinique, a été secouée par un fort séisme. | Archives AFP
Un fort séisme de magnitude 6,1 a été enregistré en Martinique, vendredi à 15H54 (20H54 à
Paris), selon l'Observatoire volcanologique et sismologique de Martinique (OVSM-IPGP).
Ce tremblement de terre a été fortement ressenti à travers toute l'île et en particulier dans les
communes proches du littoral atlantique.
L'épicentre, selon l'OVSM-IPGP était localisé en Atlantique « à 67 km à l'est-nord-est de la
commune de Trinité et à 24 km de profondeur ».
Les réseaux sociaux se sont vite fait l'écho du séisme rapportant des scènes de panique. Par
ailleurs, quelques dégâts matériels ont été enregistrés dans des grandes surfaces et notamment
au Lamentin, au Robert et à Sainte-Marie.
Des produits alimentaires et d'hygiène, entre autres, sont tombés des linéaires entraînant dans
certains cas une fermeture momentanée ou jusqu'à nouvel ordre des établissements, selon leurs
responsables.
241
Des blessés légers
Par ailleurs, les services de secours ont dû intervenir pour prendre en charge des personnes
légèrement blessées ou pris de malaise à la suite du séisme.
EDF Martinique a fait état « de 25 000 clients (...) privés d'électricité, principalement sur le
secteur géographique de Trinité et du Lamentin », dans un communiqué.
Ce tremblement de terre a également été ressenti en Guadeloupe ainsi que sur d'autres îles
environnantes.
Océan Indien
[VIDÉO - PHOTOS] Le volcan continue de cracher le feu de la
terre
actu Réunion par www.ipreunion.com le 1er février 2017 à 14:42, mis à jour le 1er février 2017 à
14:59
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Volcan - Mercredi 1er février 2017 (Photo Imaz Press Réunion)
Cadeau de début d’année : le Piton de la Fournaise est entré en éruption ce mardi 31 janvier 2017
à 19 heures 40. Tôt ce mercredi matin, Imaz Press a survolé les coulées de lave et réalisé les
premières images. Le spectacle est magnifique comme toujours. L’accès à l’enclos reste fermé au
public
D’après les enregistrements de l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF)
effectués mardi soir, l’éruption est localisée sur le flanc Sud-Sud-Est du cône terminal, dans le
secteur Château Fort.
En raison des mauvaises conditions météo, les volcanologues n’ont pas pu faire de
reconnaissance terrain dans la nuit. Ils ont prévu de se rendre sur les lieux ce mercredi matin,
comme l’expliquait Aline Peltier, directrice de l’OVPF, lors de la matinale de RTL Réunion.
Mayotte : face à la pénurie d'eau, l'Etat étudie l'envoi d'un
tanker
http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Laura Philippon Publié le 02/02/2017 à 10:40
Face à la pénurie d'eau qui touche Mayotte, la ministre des Outre-mer envisage l'envoi d'un tanker
d'eau. Dans un communiqué, Ericka Bareigt explique qu'il s'agirait d'une solution d'urgence.
© © ORNELLA LAMBERTI / AFP
La ministre des Outre-mer a réagi à la pénurie d'eau qui touche sévèrement Mayotte. Dans un
communiqué, Ericka Bareigts explique que l'envoi d'un tanker d'eau est une hypothèse sur
laquelle travaille le gouvernement.
Une mission d'experts a été déployée par le ministère de l'Intérieur, à Mayotte. Elle a conclu à la
nécessité d'un apport extérieur en eau. L'envoi d'un tanker à Mayotte serait financé par l'Etat,
mais pour l'instant l'hypothèse est encore à l'étude.
34 rampes d'eau potable
Toujours dans ce communiqué, Ericka Bareigts explique que des mesures ont déjà été prises
pour maintenir le niveau des ressources en eau jusqu'en mars. La ministre rappelle que 34
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rampes d'eau ont été mises en service par le gouvernement en collaboration avec les communes
et le syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement de Mayotte.
Une troisième retenue collinaire
La ministre précise toutefois que l'envoi d'un tanker serait une réponse dans l'urgence. A plus long
terme, la construction d'une troisième retenue d'eau entre les collines de Mayotte va devenir une
priorité de l'Etat. Elle pourrait voir le jour d'ici 2020.
Mayotte : manifestation pour dénoncer les pénuries d'eau
http://la1ere.francetvinfo.fr/ La1ère.fr (avec AFP) Publié le 03/02/2017 à 09:11, mis à jour le
03/02/2017 à 09:28
Une manifestation a été organisée à Mayotte, jeudi 2 février, pour dénoncer les pénuries d'eau.
L'objectif est d'interpeller les élus et les autorités sur les conséquences de la sécheresse.
© © CAMILLE LECAT / AFP Place de la République, à Mamoudzou, en juin 2016.
Les pénuries d'eau à Mayotte ont suscité jeudi une manifestation destinée à interpeller les élus et
les autorités sur les conséquences de la grave sécheresse qui sévit dans une partie du
département d'outre-mer.
A l'appel du Collectif de lutte contre la pénurie d'eau à Mayotte, quelque 70 personnes ont
manifesté dans les principales artères du chef-lieu Mamoudzou, en passant devant le Conseil
départemental jusqu'à la préfecture.
Un tanker d'eau envisagé
La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, avait annoncé dans un communiqué mercredi que
l'Etat envisageait d'envoyer un tanker d'eau, une piste "activement travaillée" en plus de la
trentaine de "rampes" de distribution d'eau déjà installées.
Manque de pluie
La pénurie d'eau sévit depuis mi-décembre au sud et au centre de Mayotte en raison du manque
de pluies. Les habitants des communes de cette partie de l'île sont soumis à des rationnements
en eau toutes les 72 heures. Une réunion du préfet avec les maires des huit communes
concernées est prévue vendredi.
Mesures exceptionnelles
Les manifestants, reçus jeudi par un sous-préfet, sont ressortis très insatisfaits de la rencontre. "A
notre requête pour des mesures exceptionnelles d'alimentation des populations sinistrées en eau,
la préfecture nous a répondu que l'Etat n'a pas assez de moyens, et que les mesures qui doivent
être appliquées en urgence pourraient coûter trop cher à l'Etat", a déploré Ousseni Ballache,
membre du collectif et par ailleurs syndicaliste CFDT.
Le Collectif dénonce les conséquences notamment sanitaires et économiques, qui commencent à
être ressenties, et le coût élevé de l'eau en bouteille dans une île touchée par la pauvreté.
Conséquences sanitaires et économiques
"Nous avons des patients hospitalisés à domicile par souci d'économie pour la sécurité sociale, et
qui se retrouvent confrontés à la pénurie d'eau notamment en matière d'hygiène. Il faut ajouter
que nous risquons des propagations des épidémies de typhoïde, de la gale, d'hépatite A...", s'est
inquiété Ousseni Ballache.
244
Les secteurs du BTP, de la restauration, du tourisme sont notamment pénalisés, a-t-il souligné. Au
niveau scolaire, des enfants sont réduits à se rendre à l'école pour 2 heures de cours par jour, les
conditions hygiéniques des sanitaires n'étant pas garanties, a encore rapporté Ousseni Ballache.
Selon le ministère, l'installation des rampes de distribution d'eau a permis de prolonger l'accès aux
ressources existantes jusqu'à fin mars.
"Nous avons besoin de 15 policiers supplémentaires en
urgence"
actu Réunion par www.ipreunion.com le 3 février 2017 à 10:00
photo imaz press réunion
Le syndicat Unité SGP Police - FO Réunion a rencontré le préfet de La Réunion, ce jeudi 2
février 2017, pour demander le recrutement de quinze fonctionnaires de police, "en
urgence", afin de constituer une compagnie départementale d’intervention de nuit.
"Aujourd’hui, il manque 100 fonctionnaires à la Réunion, pour renflouer tous les services et
travailler dans la normalité. On a très bien compris qu’on n’aura pas 100 fonctionnaires d’un coup,
mais on exige que le ministère de l’intérieur nous envoie rapidement et en urgence 15 policiers
afin de d’ores et déjà créer la compagnie départementale d’intervention de nuit.
Selon Gilles Clain, c’est le besoin le plus urgent parce que "la CDI de nuit permet à la fois de faire
de l’anti-criminalité, une patrouille de police générale mais ce sont également des experts en
terme de violences urbaines et de maintien de l’ordre".
"Certaines zones difficiles commencent à devenir des zones de non-droit"
" Certaines zones difficiles commencent à devenir des zones de non-droit, notamment au
Chaudron, le Port ou Saint-André", s’inquiète Gilles Clain, secrétaire départemental de syndicat
Unité SGP Police - FO Réunion, qui considère que l’envoi de ces renforts permettrait d’éviter que
les choses ne dérapent.
Le policier évoque notamment la situation au Chaudron : "il devient très difficile de faire un simple
contrôle (...) vous êtes de plus en plus pris à partie par des groupes de jeunes". En novembre
dernier, trois hommes s’étaient rebellés contre trois agents de la brigade anti criminalité (BAC) lors
d’un contrôle de police et avaient été condamnés à des peines allant de six à deux mois de prison
ferme.
Au sortir de leur entrevue avec le préfet, le syndicat estime avoir été écouté "Monsieur le préfet a
bien compris l’urgence de la situation et il va également faire une demande de renforts. Nous
sommes dans l’attente et le syndicat va continuer à mettre la pression sur le ministère de
l’intérieur via notre bureau national, jusqu’à l’obtention de ces renforts", explique Gilles Clain.
Les scientifiques à pied d’œuvre pendant l’éruption
actu Réunion par www.ipreunion.com le 3 février 2017 à 04:00
photo thermique photo imaz press reunion
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Ce jeudi 2 février 2017, Imaz Press a survolé le Piton de La Fournaise en éruption en compagnie
de Nicolas Villeneuve, physicien à l’observatoire volcanologique du piton de la Fournaise.
L’occasion d’en apprendre davantage sur le travail des scientifiques qui prennent le pouls du
volcan toute l’année.
Depuis le début de l’éruption, ce mardi 31 janvier 2017, le volcan est observé à la loupe par les
agents de l’observatoire volcanologique du piton de la fournaise.
Le survol de ce jeudi avait un double objectif : prendre des images "en 3D" du cône à l’aide d’un
appareil classique, et prendre des images "thermiques", comme l’explique Nicolas Villeneuve.
Vidéo :
eruption.html
http://reunion.orange.fr/actu/reunion/les-scientifiques-a-pied-d-oeuvre-pendant-l-
Les photos en 3D permettent de "voir à quelle vitesse le cône de scories est en train de croître",
détaille Nicolas Villeneuve. L’imagerie thermique permet quant à elle d’en savoir plus sur les
écoulements de lave, grâce à l’étude des températures des différentes coulées. Sur les images,
on distingue ainsi nettement l’écoulement actif, puis les laves qui ont dévalé les pentes le
mercredi, et qui sont encore "à 80 voire 100 degrés", précise le scientifique.
Notre photographe a aussi profité de ce survol pour prendre des images, les voici compilées dans
cette vidéo : http://reunion.orange.fr/actu/reunion/les-scientifiques-a-pied-d-oeuvre-pendant-leruption.html
Comment observer l’éruption ? Fournaise.info vous montre le chemin !
Fournaise.info
1 février, 14:41 ·
POUR VOIR L'ERUPTION :
Il faut prendre la route du volcan et monter en direction de la Plaine des sables, et s'arrêter au
Parking de Foc Foc (il y a beaucoup de voitures, on ne peut pas se tromper). Ensuite, prendre le
sentier qui vous mène au Piton de Bert; ce sentier est plat, bien balisé, donc très accessible au
public (1h30 de marche environ).
ATTENTION, température cette nuit: 8°C ! il fait froid, habillez-vous bien et en conséquence, avec
des chaussures de randonnée, de l'eau et de quoi vous nourrir.
www.fournaise.info
246
Un continent englouti sous l’océan Indien
L'édition du soir Géologie mercredi 1 février 2017 http://www.ouest-france.fr/ Par Marie
Merdrignac
L’existence d’un nouveau continent dans l’océan Indien avait déjà fait l’objet d’une étude
controversée en 2013. Des scientifiques ont poursuivi les recherches et ils confirment que l’île
Maurice est bien assise sur des fragments d’un continent ancien. Recouvert par la lave, il était
resté caché depuis près de 60 millions d’années.
En 2013, l’annonce de la découverte d’un micro-continent caché sous l’île Maurice avait fait grand
bruit. Dissimulé sous une épaisse couche de lave, à plusieurs milliers de mètres sous la surface
de l’océan Indien, ce morceau de continent a été baptisé Mauritia par les chercheurs de
l’Université du Witwatersrand (Wits) à Johannesburg (Afrique du Sud). Il s’est détaché de
l’actuelle Madagascar, au moment où l’île s’éloignait de l’Inde, il y a environ 60 millions d’années.
D’après les chercheurs, le continent aujourd’hui englouti sur lequel repose Maurice, île d’origine
volcanique, n’avait rien d’accueillant. Couvert de volcans, soumis à des tremblements de terre
réguliers, il était même plutôt dangereux…
Le continent Mauritia serait apparu lorsque la partie orientale du Gondwana (un « supercontinent » apparu il y a quelque 600 millions d’années), a commencé à se fracturer à l’ère du
Jurassique (-200 à -145 millions d’années). Cette partie s’est à son tour fragmentée pour former
Madagascar, l’Inde, l’Australie et l’Antarctique, qui ont lentement migré jusqu’à occuper leur
position actuelle.
Une modélisation sur ordinateur de la séparation de l’Inde et de l’Afrique. Des fragments de croûte
continentale de tailles différentes ont été laissés derrière et ont dérivé dans l’océan Indien en
évolution. (Photo : Université du Wits)
Mauritia aurait servi de zone tampon entre le sous-continent indien, à l’ouest, et Madagascar, à
l’est. Le continent aurait été fragmenté par de nombreux événements tectoniques et volcaniques
247
qui se sont produits dans cette zone, au début de la période Crétacé (-145 millions à -66 millions
d’années).
Vieux de 2,5 à 3 milliards d’années
Ce mardi 31 janvier, les scientifiques ont publié une nouvelle étude dans la revue scientifique
Nature Communications. Ils ont effectué des prélèvements dans les roches volcaniques de l’île
Maurice et analysé de près des zircons, des minéraux trouvés dans ces roches éjectées lors des
éruptions volcaniques et prises dans la lave.
Ce minéral, le zircon, apparaît principalement dans les granits des continents. Il tolère très bien
les processus géologiques et peut donc être très précisément daté. Celui observé par les
chercheurs se révèle vieux de 2,5 à 3 milliards d’années. Or, sur l’île, « il n’y a aucune roche de
plus de 9 millions d’années », assure le professeur Lewis Ashwal, de l’Université du Wits.
Dans son étude, il insiste : « C’est un résultat très surprenant. Ces zircons ne devraient pas
être là normalement. Le fait que nous en ayons trouvé prouve qu’il y a beaucoup de matière
ancienne sous l’île Maurice et elle ne peut provenir que d’un continent. Nos résultats
démontrent donc l’existence d’une ancienne croûte continentale sous cette île. »
Le professeur Lewis Ashwal de l’Université du Wits, sur l’île Maurice, lors de ses observations. (Photo : Université du
Wits)
Ce n’est pas la première fois que des zircons aussi anciens sont découverts sur l’île Maurice. Lors
d’une autre étude, en 2013, des chercheurs avaient découvert des traces du minéral dans du
sable de plage. Mais les résultats de ces observations avaient été vivement critiqués : le minéral
aurait très bien pu être porté jusque-là par le vent ou transporté sur les pneus d’un véhicule ou sur
les semelles d’un scientifique…
« Le fait que nous ayons trouvé ces zircons dans de la roche, des trachytes de 6 milliards
d’années, corrobore la première étude et réfute toutes suggestions de zircons soufflés par
le vent ou transportés par les vagues », ajoute encore Lewis Ashwal.
Mieux comprendre la tectonique des plaques
Ces nouveaux résultats sont importants pour le professeur Ashwal. Il explique dans son étude
qu’ils vont permettre de « mieux comprendre les processus par lesquels les continents se
brisent, de mieux comprendre la tectonique des plaques. Cela va nous permettre de
reconstituer la position des plaques et d’autres continents dans le temps. »
Le zircon (la partie colorée en rose et vert de l’image) apparaît principalement dans les granits des continents. Il tolère
très bien les processus géologiques et peut donc être très précisément daté. (Photo : Université du Wits)
Selon le professeur, il existe de nombreux morceaux de Mauritia répartis dans l’océan Indien,
laissés lors de la fracture de Gondwana. « D’après nos nouvelles conclusions, la rupture de
Gondwana a eu lieu sous forme d’un éclatement complexe et pas seulement une simple
scission. Quand l’Inde s’est séparée de l’Afrique, des fragments de croûte continentale de
tailles différentes ont été laissés derrière et ont dérivé dans l’océan Indien en évolution. »
248
Ils ont ensuite été recouverts par de la lave. « C’est pour cela que c’est invisible, ajoute Lewis
Ashwal, dans une vidéo de l’Université du Wits. Donc d’une certaine manière, c’est un
continent disparu. Ce n’est pas l’Atlantide, mais c’est un petit fragment de continent qui
doit se situer sous l’île Maurice. »
Un financement d’urgence de 500 000 euros pour assurer
l’approvisionnement en eau des écoles à Mayotte
Mayotte http://la1ere.francetvinfo.fr/ Par Emmanuel Tusevo Publié le 04/02/2017 à 00:43
Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, a décidé, vendredi 3 février 2017, d’accorder un
financement d’urgence de 500 000 euros pour répondre aux besoins des écoles mahoraises qui
font face à d’importantes difficultés d’approvisionnement en eau
La ministre Ericka Bareigts et le Prefet Frederique Veau à l'aéroport de Mayotte
Cette somme sera gérée par le préfet de Mayotte, en étroite concertation avec les maires.
Elle permettra l’achat des citernes et des bouteilles d’eau pour que les écoles puissent assurer
dans des meilleures conditions l’accueil des élèves.
La ministre assure ainsi sa solidarité avec les Mahoraises et les Mahorais touchés par cette
situation. Elle salue également le travail des services engagés sur le terrain depuis les premiers
signes de sécheresse.
La possibilité d’acheminer un tanker à Mayotte continue à être activement travaillée.
La ministre rappelle également qu’elle a augmenté les crédits alloués à la bonification des prêts
accordés à l’AFD pour les programmes d’investissement des collectivités.
Sur les 45M€ d’autorisation d’engagement ainsi inscrits dans la loi des finances 2017, elle a
demandé à ce que ces crédits aillent, en priorité à des projets permettant d’apporter des solutions
pérennes aux enjeux d’approvisionnement en eau à Mayotte.
Enfin, la ministre tient à préciser que, dans la situation actuelle, la procédure de catastrophe
naturelle ne peut être engagée, celle-ci ne couvrant que les biens assurés.
Océan Pacifique
Nouvelle-Calédonie : l'insécurité autour de la tribu de SaintLouis "Ne peut plus durer", estime Bruno Le Roux, ministre
de l'Intérieur
La1ere.fr Publié le 31/01/2017 à 16:26, mis à jour le 31/01/2017 à 16:49
Interrogé à l'Assemblée nationale par le député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès,
Bruno Le Roux, le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'un nouveau dispositif de sécurité
allait être mis en place pour faire cesser les incidents autour de Saint-Louis.
Vidéo : http://la1ere.francetvinfo.fr/nouvelle-caledonie-insecurite-autour-tribu-saint-louis-ne-peutplus-durer-estime-bruno-lerroux-ministre-interieur-438733.html#xtor=EPR-1-[NL_1%E8re]20170201-[info-titre5]
Lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale ce mardi 31 janvier 2017, le
député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès a interrogé le gouvernement sur les incidents qui
249
durent depuis trois mois en Nouvelle-Calédonie autour de la tribu de Saint-Louis, où des tirs
d'armes à feu visent des voitures de particuliers ainsi que des véhicules de gendarmerie.
Depuis trois mois, 15 000 Calédoniens ont la peur au ventre (...) Cette situation n'est pas
tolérable sur le territoire de la République". Philippe Gomès député de Nouvelle-Calédonie
La réponse du ministre de l'Intérieur
En réponse, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a estimé que "La situation ne peut pas durer
plus longtemps." Il a expliqué que "Quatre escadrons de gendarmes et un cinquième" sont là pour
faire face à cette "Situation de tension qui a des conséquences graves".
Il explique avoir demandé au directeur général de la gendarmerie "En lien avec le préfet" (sic : il
s'agit en réalité du Haut-commissaire) de "Réadapter le dispositif" actuel pour mettre fin à ces
incidents.
Le ministre de l'Intérieur a également donné plusieurs chiffres à propos du bilan des opérations
menées par les gendarmes autour de la tribu de Saint-Louis :
-
46 personnes en garde à vue
-
11 incarcérations
-
10 personnes sous contrôle judiciaire
Il a par ailleurs confirmé que trois individus sont toujours recherchés.
(L'échange entre le député de la Nouvelle-Calédonie et le ministre de l'Intérieur est à voir en vidéo
en haut de cet article)
Attaque terroriste du Louvre : Les parents du soldat futunien
blessé sous le choc
Wallis et Futuna http://la1ere.francetvinfo.fr/ LELEIVAI Nasalio Publié le 04/02/2017 à 19:07
L’émotion est très vive à Poi (Futuna) chez les parents de Petelo. La famille PIPISEGA ne dort
plus depuis 4 heures du matin. Elle suit l’évolution de l’attentat du Louvre sur internet et l’évolution
de la santé de leur fils sur le portable. Reportage :
© Wallis et Futuna 1ère.
Vidéo : REACTION FAMILLE PIPISEGA
http://la1ere.francetvinfo.fr/wallisfutuna/attaque-terroristedu-louvre-parents-du-soldat-futunien-blesse-choc440317.html#xtor=EPR-1-[NL_1%E8re]-20170204-[infotitre1]
Le Monde est fou !
Clermont-Ferrand : son chien s'amourache de la chienne du
voisin, il se retrouve en justice
Actualités Actu France Justice http://www.ladepeche.fr/ Publié le 01/02/2017 à 07:58 Justice
L'épagneule a subi les assauts du border collie du voisin./AFP illustration
250
Le tribunal d'instance de Clermont-Ferrand jugeait hier une affaire de saillie entre deux canidés.
Mais au-delà conflit de voisinage, c'est la question de la sensibilité animale qui est au cœur de ce
procès.
«J'étais loin d'imaginer que le coït d'un animal pouvait susciter autant d'intérêt !», s'est exclamé
hier à Clermont-Ferrand l'un des avocats des protagonistes de cette affaire insolite. Le tribunal
examinait en effet le sort d'Eden, une épagneule dont le propriétaire a réclamé plusieurs milliers
d'euros de dommages et intérêts pour les souffrances occasionnées par ses ébats avec le chien
du voisin. Car il était bien question d'ébats canins à la barre. Le 24 novembre 2014 à Messeix
(Puy-de-Dôme), Garfield, un border collie ne pouvant réfréner ses ardeurs, s'était défait de sa
laisse pour rejoindre Eden, un épagneul breton femelle en chaleur, attachée dans une cour
voisine. Les deux «amants occasionnels» avaient déjà copulé une première fois un an plus tôt,
saillie qui s'était soldée par la naissance d'une portée de chiots.
Ce jour-là, il la «couvre» à nouveau et Eden met bas quelques mois plus tard : sept nouveaux
chiots noir et blanc, comme son partenaire. Malade et épuisée, la chienne sera conduite trois jours
plus tard dans une clinique vétérinaire qui procédera à l'ablation de son utérus.
«La pauvre bête, elle n'avait rien demandé. Pendant un moment, j'ai bien cru que j'allais la
perdre», s'est désolé son propriétaire, Armand Brandely, évoquant une chienne «dotée d'une
intelligence phénoménale» et «très douée à la chasse».
«Délire total d'humanisation»
Son avocat, Me Jean-Hubert Portejoie, a réclamé 2 000 euros de dommages et intérêts au voisin,
arguant du fait qu'Eden ne peut plus désormais se reproduire, ainsi que 2 000 euros au titre du
préjudice découlant des «souffrances avérées» endurées par l'animal.
Mais pour la défense du propriétaire de Garfield, «le texte a été pris pour protéger l'animal de la
main de l'homme» et non pour le «préserver d'autres faits d'animaux», ce qui serait «compliqué et
totalement ingérable».
Pour Me Clémence Marcelot, défendant le propriétaire de Garfield, la responsabilité de son client
«n'est absolument pas établie» compte tenu d'un flou persistant sur la date de la saillie : il n'est
pas exclu qu'un autre mâle venu cabotiner dans le secteur soit à l'origine de la gestation. «On est
dans un délire d'humanisation total !» a lancé l'avocate, tout en imaginant la réaction d'Eden si
celle-ci était une femme.
«Ne chercherait-elle pas à vérifier qu'elle n'a pas eu un problème gynécologique ou les conditions
de l'accouchement, plutôt que d'incriminer la semence du géniteur ?» s'est-elle interrogée,
dénonçant par ailleurs les mesures de protection insuffisantes de l'épagneule en chaleur, que son
propriétaire aurait pu «garder à l'intérieur» ou équiper de protections.
«Car je me suis renseignée et il existe une culotte sécurité antisexe femelle en tissu. Si, si ça
existe», a assuré l'avocate, tentant de garder son sérieux face aux sourires dans le tribunal qui
rendra son jugement le 13 mars.
Reste à savoir si le propriétaire a engagé cette démarche pour le bien-être de sa protégée ou par
appât du gain. En effet, il aurait refusé de payer les soins effectués par la clinique sur sa chienne.
Il a également demandé le remboursement de ses déplacements entre son domicile et
l'établissement médical.
Vers une évolution du statut animal ?
«Cette histoire peut prêter à sourire mais cela pose un vrai problème juridique : est-ce qu'un
animal peut être indemnisé de ses souffrances», interroge Jean-Hubert Portejoie, l'avocat du
plaignant, pour qui il n'y a pas de «jurisprudence en la matière».
Pour sa plaidoierie, l'avocat s'est appuyé sur un article récent du Code civil, introduit par la loi du
16 février 2015 sur le nouveau statut juridique de l'animal, qui considère désormais les animaux
comme «des êtres vivants doués de sensibilité». Ce nouveau statut est une «avancée» - l'animal
domestique constituait jusque-là un bien meuble - mais «ne va pas assez loin» selon Me
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Portejoie. «Il faut que les choses bougent et si la loi ne les fait pas bouger, c'est à la jurisprudence
et aux magistrats de le faire avec les décisions qu'ils vont rendre.»
La Dépêche du Midi
16 – Vie de l’UOROI
252
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