a) UNIVERSITE MOHAMMED V- SOUISSI FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT- ANNEE: 200 THESE N°: Pente t ibiale et rupture du ligamen t croise anterieu r THESE Présentée et soutenue publiquement le :……………………….. PAR Mlle. Nada RIAHI Née le 17 Novembre 1982 à Tanger Pour l'Obtention du Doctorat en Médecine MOTS CLES Pente tibiale – Rupture du ligament croisé antérieur – Méthodes de mesure. JURY Mr. N. BOUSSELMAME Professeur Agrégé de Traumatologie Orthopédie Mr. A. JAAFAR Professeur Agrégé de Traumatologie Orthopédie Mr. A. BEZZA Professeur Agrégé de Rhumatologie Mr. F. ISMAEL Professeur de Traumatologie Orthopédie PRESIDENT RAPPORTEUR JUGES Dédicaces Par la Grâce d’ALLAH, le Tout Puissant, à son prophète Mohammed (P.S.L) Je suis seule à signer cette thèse et pourtant de nombreuses personnes ont contribué par leur aide, leur soutien et leurs conseils à la faire exister. Alors à vous, je dédie ce travail… Aux cinq membres de ma petite famille, ceux qui comme une constellation d’étoiles m'entourent, m'éclairent de leur amour et leur tendresse et qui me répètent : « Fonce Nounou, on t'aime toujours ! Malgré tout ! » A ma plus belle raison de vivre A mes très tendres parents Mr. Med Khalil Riahi et Mme Hafsa Mesbah. Que dire…. Si c’était avec des lignes qu’on pouvait exprimer l’amour, le dévouement, le respect, et l’affection, tout l’encre du monde ne me suffirait pas pour traduire mes sentiments envers les plus merveilleux des êtres. Je vous remercie pour votre amour, votre éternelle disponibilité, vos prières, pour vos encouragements, vos nombreux conseils avisés, pour la confiance que vous me portez, pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon éducation et mon bien être et enfin pour m’avoir tout appris. Je ne vous serai jamais assez reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi. Sans vous je n’aurais jamais pu aller au bout. Vous êtes ma source de motivation. Je prie le Grand Dieu de vous procurer santé et longue vie, et de m’aider à vous rendre une énième partie de ce que vous m’avez donné. Que cette thèse vous apporte la joie de voir aboutir vos espoirs et j’espère avoir été digne de votre amour. A mon avocat et mon très cher frère Adil et sa fiancée Sanae Merci mon frère. Merci pour ton amour, ton soutien, ta tendresse d’aîné et pour tout ce que tu as fait pour ta petite sœur. Je voudrais exprimer à travers ce travail tous les sentiments d’amour et de respect que je porte au meilleur des frères, J’implore ALLAH qu’il t’apporte le bonheur dans ta vie familiale et professionnelle. A mon idole A ma sœur et ma fidèle amie Iman Et à son mari Nizar. Merci à toi ma grande sœur de m’avoir initiée à la médecine avant même de choisir cette carrière. Je t'aime et j'ai aimé la médecine à travers toi. Merci pour ton soutien inconditionnel, tes sacrifices et ton grand amour. Merci de m’avoir supportée inlassablement. Merci à toi aussi Nizar, t’étais toujours présent dans les moments les plus difficiles. Merci pour ta présence et ton soutien. Je voudrais apporter ici à mon couple préféré, toute la chaleur de mon affection et mon amour. Qu’ALLAH vous protège. A celle qui a toujours su me faire rire A ma joie A ma petite sœur Sara Merci pour ton amour, pour tes petites blagues, pour la joie que tu apportes à ma vie et surtout pour être toujours là dans les bons moments comme dans les moins bons. J'imagine mal ma vie sans ce joli rayon de soleil prénommé Sara, qui m’a détrônée de ma place de « petite dernière ». J’implore ALLAH qu’il t’apporte le bonheur que tu mérite et t’aide à réaliser tous tes vœux et rêves. A mon fiancé Younes Farouk Ce travail est le notre, sans toi il n’aurait jamais vu le jour. Je te remercie infiniment pour ton soutien sans faille, tes efforts considérables, ta patience, ta compréhension, pour les nuits blanches à corriger ma thèse et à résoudre mes problèmes statistiques…Et enfin merci de m'avoir montré que le travail et la passion ne sont pas incompatibles. Je n’en dirais pas plus, tu sais bien des choses que je n’ai pas besoin de t’écrire. A ma merveilleuse grande famille… A la mémoire des mes oncles Otman et Omar Mesbah : Je vous dédie ce travail et puisse Dieu tout puissant vous avoir dans sa sainte miséricorde. A mon très cher oncle Ahmed Mesbah et sa femme ma chère Om hani : Je voudrais vous apporter à travers ce travail, tous mes remerciements pour votre aide, votre amour et votre soutien qui ont été pour moi source de courage. A mon oncle Abdessalam Mesbah et sa femme : Merci pour votre soutien sans faille et vos encouragements. Je vous aime... A ma tendre tante Zineb et son mari mon oncle Ahmed : Votre soutien, votre amour et vos encouragements ont été pour moi d’un grand réconfort. Vous représentez une immense fierté pour moi. A « Fnouni » Amina Mesbah et son mari mon oncle Mr Hassan Zerbani : C’était un honneur pour moi d’être votre fille et votre élève, merci pour tout ce que vous m’avez appris en sciences physiques, en mathématiques et dans la vie. Votre amour, vos encouragements et votre soutien m’ont toujours donné un surplus de force. Que ce modeste travail soit le témoignage de ma gratitude et mon grand amour… A mon oncle Mohammed et sa femme ma chère Saloua : Je vous remercie pour votre aide, votre soutien, vos coneils. Veuillez trouver ici l’expression de mon très grand respect… A mon oncle Hamid Riahi et sa femme : Que ce travail soit un témoignage de mon immense affection et de mon respect. A ma future belle famille: La famille Farouk : Très spéciale dédicace à Mama Mina et mon oncle, je n'aurai jamais souhaité meilleurs beaux-parents que vous. Je vous aime beaucoup... A mon frère Abdelilah et sa femme Saadia, à mon frère Nouredinne et sa fiancée ma chère Majda, et enfin à mon frère Jaber : Merci à vous pour votre gentillesse et votre soutien. A mes très chers cousins et cousines : Mouhsine, Waria, Mourad, Mehdi, Ismail, Ilaff, Taha, Basma, Dina, Adil, Roba, Salima, Reda, Amine, Tawfiq, Oussama et sa femme et enfin Khalid, sa femme et ses adorables filles. Vous avez toujours été des sœurs et des frères pour moi. Que ceci dure pour toujours… Un petit clin d’oeil à Yasmina, malgré la distance, tu es là…. A touts mes amis…. J'ai une dédicace particulière à ma prunelle Zida Leila. De la citée, au bus « 56 », des rires aux larmes, que de bons moments passés ensemble, et une grande amitié « comme l'Océan » qui nous a uni. Il est rare d’avoir quelqu’un sur qui on peut toujours compter, quoi qu’il arrive, et je sais que tu fais partie de ceux-là. Merci infiniment pour ton amour, tes encouragements, tes conseils et ton écoute à tout instant. A mes très chères soeurs Ikram El ghazouani et Zineb Ouahabi, merci pour votre soutien, pour vos conseils, pour votre amitié si spéciale, pour nos petits plats et nos soirées de folie, et surtout merci de m’avoir accueilli chez vous avec beaucoup d’hospitalité et d’amour. A ma très chère amie Hind Zian, merci pour sa tendresse, son amour, ses encouragements et son aide… pour sa présence tout simplement…. Je remercie très amicalement ma chère amie Imane Tijani, pour tous les bons moments qu’on a passés ensemble, pour son soutien et ses conseils. Que cette amitié dure pour toujours… A Aicha, Amal, Amine, Assia, Bouchra, Fadoua, Hajar, Jihad, Jihane, Khadija, Khawla, Marwa, Naila, Mouna, Rofayda, Rachad, Samira, Wafae, Walid, Yasser et Zineb. A tous les moments passés ensemble à apprendre et à se soutenir. A notre Amitié Une pensée spéciale à Fahd, Mohamed et Mourad, merci pour tous les bons moments passés ensemble, les crises de rires, et les pénibles gardes que vous avez faits pour moi. A tous ceux que j ai omis de citer ici, mais à qui je pense J'espère être pardonnée. Remerciements A mon maître et Président de thèse, Monsieur le professeur N. BOUSELMAME Professeur agrégé de traumatologie - orthopédie H.M.I.M V de Rabat Je suis très sensible à l'honneur que vous me faites en acceptant la présidence de mon jury de thèse. Votre ardeur dans le travail et vos qualités humaines et professionnelles sont connues de tous et susciterons toujours mon admiration. Veuillez accepter, cher Maître, l'assurance de mon estime et mon profond respect. A mon maître et rapporteur de thèse Monsieur le professeur A. JAAFAR Professeur agrégé de Traumatologie - orthopédie HMIMV Rabat On m’a souvent posé cette question : « pourquoi tu as choisi ce sujet ? » J’ai répondu à chaque fois : « j’ai choisi mon rapporteur ». Et vous avez bien voulu me confier ce travail riche d'intérêt et me guider à chaque étape de sa réalisation. Vous m'avez toujours réservé le meilleur accueil, malgré vos obligations professionnelles. Vos encouragements, votre bienveillance méritent toute admiration. Ce fut un honneur d'avoir mené ce travail avec vous. Voici l'occasion pour moi de vous exprimer ma profonde gratitude tout en vous témoignant mon respect. A mon maître et juge de thèse Monsieur le professeur F. ISMAIL Professeur de Traumatologie - orthopédie CHU Ibn Sina Rabat Je vous remercie vivement de l’honneur que vous me faites en acceptant de siéger parmi mon jury de thèse. Je suis très reconnaissante de la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger mon travail. Veuillez croire, cher maître, à l’assurance de mon respect et ma considération. A mon maître et juge de thèse Monsieur le professeur A. BEZZA Professeur agrégé de Rhumatologie H.M.I.M V de Rabat Je vous suis reconnaissante d’avoir accepté de juger ce travail. J’étais touchée par la gentillesse de votre accueil et d’avoir accepté de siéger parmi mon jury de thèse. Qu’il me soit permis de vous témoigner mon profond respect et mes remerciements. A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce travail. Je ne peux pas terminer mes remerciements sans remercier Pr. Boussouga, professeur assistant de traumatologie- orthopédie à l’H.M.I.M V de Rabat, et Dr. K .Aumar Dadjo pour leur aide précieuse. Je remercie également tout le personnel du service de traumatologie- orthopédie de l'hôpital militaire Mohammed V, votre gentillesse ne peut que susciter le respect. E t e n f in , A tous ceux qui ont pour mission cette pénible tâche de soulager l’être humain et d’essayer de lui procurer le bien être physique, psychique et social. SOMMAIRE INTRODUCTION ........................................................................................................... 1 RAPPELS ANATOMIQUES ET BIOMECANIQUES ET RADIOLOGIQUES ........................................................................................................ 4 A. LE LIGAMENT CROISE ANTERIEUR ......................................................... 5 1- Anatomie du ligament croisé antérieur ............................................................... 5 2- -Rôle du ligament croisé antérieur ....................................................................... 10 3-Comportement du ligament croisé antérieur lors des mouvements du genou ................................................................................................................................. 11 4-Imagerie du ligament croisé antérieur ................................................................... 12 B. LA PENTE TIBIALE ................................................................................................ 16 1- Définition et intérêt .................................................................................................. 16 2- Moyens de mesure de la pente tibiale ................................................................. 17 MATERIEL ET METHODE ....................................................................................... 19 A. POPULATION ETUDIEE..................................................................................... 20 B. PROTOCOLE RADIOLOGIQUE ..................................................................... 21 C. METHODES DE MESURE DE LA PENTE TIBIALE ............................. 22 D. METHODES STATISTIQUES............................................................................ 23 RESULTATS ET ANALYSE ...................................................................................... 24 A. RESULTATS ET ETUDE STATISTIQUE ..................................................... 25 1- Étude statistique des pentes tibiales mesurées sur les clichés (groupe 1 et groupe 2) ............................................................................................................. 25 2- Étude statistique des pentes tibiales du groupe1 ............................................. 26 3- Étude statistique des pentes tibiales du groupe 1 en fonction du mécanisme de la rupture ......................................................................................... 27 4- Étude statistique des pentes tibiales du groupe2 ............................................ 29 5- Étude intra-observateur des pentes tibiales mesurées pour 20 patients à deux reprises ........................................................................................................... 30 B. ANALYSE DES RESULTATS ............................................................................ 31 1- Analyse comparative des pentes tibiales mesurées sur les 60 clichés ........ 31 2- Analyse comparative des pentes tibiales du groupe 1 en fonction du mécanisme de la rupture ......................................................................................... 36 3- Analyse comparative des pentes tibiales du groupe 1 et du groupe ............ 37 DISCUSSION .................................................................................................................. 38 A. SYNTHSES DES RESULTATS........................................................................... 39 B. COMMENTAIRES SUR LE MATERIEL ET LA METHODE DU TRAVAIL ......................................................................................................................... 40 1. L’homogénéité de la population étudiée ............................................................ 40 2. Méthodes de mesure de la pente tibiale et incidence radiologique............. 41 C.DISCUSSION DES RESULTATS........................................................................ 41 APPLICATIONS PRATIQUES ET SUGGESTIONS................................. 43 A. PRISE EN COMPTE DE LA PENTE TIBIALE DANS LES LIGAMENTOPLASTIES ...................................................................................... 44 B. SUGGESTIONS ........................................................................................................ 45 1. La prévention de l’échec de la ligamentoplastie............................................... 45 2. La prévention du genou controlatéral .................................................................. 45 CONCLUSION ................................................................................................................. 47 RESUME ................................................................................................................................ 49 ANNEXES ............................................................................................................................ 56 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 77 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Introduction 1 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur La rupture du ligament croisé antérieur est une pathologie fréquente et potentiellement invalidante. Sa fréquence ne cesse d’augmenter en raison de l’augmentation de la pratique sportive ces dernières années. 1,2 Depuis 1963 ; où s’est déroulé la 1ère ligamentoplastie, la reconstitution du ligament croisé antérieur a connu une évolution considérable portant sur le choix du transplant, son positionnement et sur la technique opératoire notamment avec l’avènement de l’arthroscopie. Toutefois, la fréquence des ruptures itératives des plasties, malgré ce progrès, et la fréquence de la bilatéralité de la rupture du ligament croisé antérieur (2 à 9,5%) 3,4 évoquent l’hypothèse des facteurs non ou partiellement corrigés lors de la ligamentoplastie prédisposant à la rupture du ligament croisé antérieur ou de son substitut. Les facteurs de risque de la rupture du ligament croisé antérieur sont multiples, certains sont extrinsèques relatifs au mode de vie, à l’activité sportive et aux conditions physiques du sujet. D’autres sont intrinsèques hormonaux ou anatomiques liés à l’anatomie propre du genou lésé. L’étude anatomique et biomécanique du genou montre que le facteur anatomique le plus impliqué dans la rupture du ligament croisé antérieur est la pente tibiale, qui favorise la subluxation tibiale antérieure, s’opposant ainsi à la résistance du ligament croisé antérieur. Le but de notre travail est de mettre en avant l’attention que le chirurgien doit porter sur ce facteur anatomique intimement lié à la rupture du ligament croisé antérieur. 2 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Il s’agit donc d’une étude radiologique rétrospective portant sur 60 patients, et dont l’objectif est : - L’étude de la pente tibiale et de ses différentes méthodes de mesure. - L’étude de la pente tibiale en fonction de la présence ou non de la rupture du ligament croisé antérieur. 3 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Rappels anatomiques, biomécaniques et radiologiques 4 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur A. LE LIGAMENT CROISE ANTERIEUR : 1. Anatomie : Il s'agit d'un volumineux ligament formé de tissu conjonctif dense, réunissant le fémur et le tibia, tapissé par la membrane synoviale. Il est intraarticulaire mais extra-synovial.5,6 Sa longueur moyenne est de 31,3mm, son épaisseur de 5,1mm et sa largeur de 10,2mm pour Odensten 7 ; pour Arnoczky 8 , sa longueur est de 35,1mm et sa largeur de 10,1mm. Figure 1 : l’articulation du genou et l’emplacement du ligament croisé antérieur.9 5 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur La description macroscopique du ligament croisé antérieur reste controversée. Mais généralement on distingue deux faisceaux pour le ligament croisé antérieur 10,11, 12,13 (figure 2): Le faisceau antéro-médial : formé par les fibres issues de la partie la plus proximale et la plus postérieure de l'insertion fémorale, et qui s'insèrent sur la partie la plus interne et la plus antérieure de la zone d'insertion tibiale. Ce faisceau est tendu en flexion et détendu en extension. Le faisceau postéro-latéral : formé par les fibres issues de la partie la plus antérieure et distale du côté fémoral qui vont s'insérer sur la partie postéroexterne de l'insertion tibiale, 6, 7 il est tendu en extension. Certains auteurs le décrivent comme un seul faisceau, 7,14 d’autres distinguent un troisième faisceau intermédiaire.15, 16, 17 Figure 2 : les 2 faisceaux du ligament croisé antérieur : postérolatéral (PL) et antéro-médial (AM).18 6 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur La vascularisation du ligament croisé antérieur est assurée par:19, 20 Les branches de l'artère articulaire moyenne qui gagnent la synoviale qui tapisse le ligament croisé antérieur. Les branches des artères articulaires inférieures latérale et médiale qui assurent surtout la vascularisation de la partie distale. Ces vaisseaux synoviaux pénètrent dans le ligament et forment un réseau intra-ligamentaire de direction longitudinale. La nutrition du ligament croisé antérieur se fait en majorité par diffusion à partir du liquide synovial. L’innervation du ligament croisé antérieur se fait par la branche articulaire du nerf sciatique poplité interne qui pénètre dans l'articulation par l'arrière .5 Le ligament croisé antérieur normal du sujet jeune possède une résistance maximale de 1725 à 1954 N et un module d’élasticité de 182 à 292 N/mm. La résistance du ligament croisé antérieur décroit physiologiquement avec l’âge (179 N chez le sujet âgé). 11 Sa résistance est moindre que celle du ligament croisé postérieur. Le trajet du ligament croisé antérieur est oblique en bas, en avant et en dedans. Il présente un mouvement de torsion externe du fait de l'orientation de ses 2 insertions osseuses : L’insertion fémorale : elle a la forme d’un disque sur le condyle latéral mesurant 18mm sur 11mm. 7 La partie convexe du demi-cercle suit le cartilage articulaire et la partie antérieure est orientée de 12 à 25° par rapport à l’axe longitudinal du fémur. (figure3) 7 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Les fibres les plus antéro-supérieures sont attachées sur un point situé 2 à 3mm en arrière de la jonction entre le toit et la partie latérale de l’échancrure intercondylienne. Figure 3 : schéma montrant l’insertion fémorale du ligament croisé antérieur.5 Figure 4 : Vue inférieure du fémur montrant les insertions des 2 faisceaux du ligament croisé antérieur. 18 8 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur L’insertion tibiale : située entre l’épine tibiale médiale et l’épine tibiale latérale, elle est plus étendue que l’insertion fémorale.21Ainsi le ligament croisé antérieur s’élargie de fémoral en tibial et présente de plus une torsion de ses fibres, ce qui permet au bord antérieur du ligament de ne pas être rectiligne et donc d’échapper au bord antérieur de l’échancrure intercondylienne lors de l’extension complète. (figure5) Figure 5 : vue supérieure du tibia montrant l’insertion du ligament croisé antérieur.5 La partie la plus antérieure du site d’insertion tibiale se situe à environ 2 à 3mm en arrière de l’insertion de la partie antérieur du ménisque médial et est grossièrement convexe en avant. La partie médiale de cette insertion longe le cartilage articulaire du plateau tibial. Dans certains cas, l’insertion tibiale du ligament croisé antérieur se fait tout près de la partie antérieure du ménisque médial. L’espace maximal entre les fibres antérieures et le ménisque médial est de 7mm.11 La zone d’attache tibiale du ligament croisé antérieur est constamment en relation avec la partie antérieure du ménisque latéral. 9 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 2. Rôle du ligament croisé antérieur Comme tout ligament, le ligament croisé antérieur stabilise l'articulation. Son rôle est double : D’avant en arrière, il s'oppose à la translation antérieure du tibia: il empêche ainsi un mouvement de "tiroir antérieur" du tibia par rapport au fémur. IL représente le frein principal (primary restraint) à la translation tibiale antérieure.22,23,24 Sa section est une condition nécessaire et suffisante pour observer une augmentation de translation tibiale antérieure qui s’observe à tous les degrés de flexion, mais elle est maximale entre 15° et 45°. La section d'éléments périphériques quels qu'ils soient n'entraîne pas d'augmentation de la translation tibiale antérieure si le ligament croisé antérieur est intact.25 Dans le sens rotatoire, le ligament croisé antérieur s'oppose à la rotation interne du tibia par rapport au fémur, du fait de sa direction, et de son enroulement autour du ligament croisé postérieur. Il représente un frein secondaire dans la stabilité rotatoire.25 De ce fait, la rupture du ligament croisé antérieur n'a pas de conséquences sur les mouvements du genou qui se passent dans l'axe de la flexion-extension. En revanche, le genou n'est pas protégé dans les mouvements de rotation, torsion : c'est en particulier le cas des rotations du corps, pied bloqué au sol. 10 de Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 3. Comportement du ligament croisé antérieur au cours des mouvements du genou Lors de l’extension du genou, les fibres antéro-médiales et postéro-latérales du ligament croisé antérieur sont parallèles. Lors de la flexion, seules les fibres antéro-médiales sont tendues et tournent autour des fibres postéro-latérales réalisant un « twist »entre elles. (figure6) Au cours des rotations interne et externe, le ligament croisé antérieur reste tendu. Figure 6 : schéma montrant le comportement du ligament croisé antérieur lors de la flexion et de l’extension. 11 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 4. Imagerie du ligament croisé antérieur La radiographie standard du genou ne permet pas de visualiser le ligament croisé antérieur, par contre elle permet (surtout la radiographie dynamique du genou) de mesurer le degré de la translation tibiale antérieure : signe pathognomonique de la rupture du ligament croisé antérieur. La technique d’imagerie de référence du ligament croisé antérieur est l’imagerie par résonance magnétique (IRM).26 Elle se réalise genou en extension. Sa sensibilité varie de 61 à 100% et sa spécificité de 82 à 100%.27 Dans le plan sagittal (figure7), dans ses 2/3 proximaux, le ligament croisé antérieur apparaît comme une bande continue de contours nets et de bas signal. Sur son 1/3 distal, son signal est plus élevé, cela est dû à la séparation plus au moins nette de ses faisceaux. Son orientation est presque parallèle au toit de l’échancrure inter-condylienne, en arrière de la ligne de Blumensaat. Le ligament croisé antérieur forme avec cette ligne un angle aigu ouvert en avant et en bas, alors qu’il forme un angle d’environ 55° avec le plan des plateaux tibiaux.12 12 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Figure 7 : IRM du genou : coupe sagittale. A 1. Fémur 5. Ligament croisé antérieur 2. Tendon du quadriceps croisé antérieur 6. Ligament croisé postérieur 3. Rotule 7. Tibia 4. Cartilage fémoral Dans le plan frontal (figure8), le ligament croisé antérieur apparaît comme une structure linéaire ou ovoïde à grand axe vertical, de bas signal, s’insérant sur le versant médial du condyle latéral, à la partie postérieure de l’échancrure. Vers l’avant, les faisceaux du ligament croisé antérieur divergent jusqu’à leur insertion basse sur la surface pré-spinale médiale du tibia. 13 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Figure 8 : IRM du genou : coupe frontale. B 1. Fémur 5. Ligament collatéral tibial 2. Tibia 6. Ménisque externe 3. Ligament croisé antérieur 7. Ménisque interne 4. Ligament croisé postérieur Dans le plan axial (figure9), la coupe la plus importante est la coupe passant à environ 1cm au-dessus du plan de l’insertion fémoral du ligament croisé postérieur: sur cette coupe, le ligament croisé antérieur, structure ovoïde à grand axe antéropostérieur, de bas signal, s’insère sur le versant médial du condyle latéral. Plus bas, on suit la divergence des trois (ou des deux) faisceaux jusqu’à l’insertion tibiale.28 14 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Figure 9 : IRM du genou : coupe axiale. B 15 1. Condyle médial 5. Ligament croisé postérieur 2. Condyle latéral 6. Ligament collatéral fibulaire 3. Ligament collatéral tibial 7. Ligament poplité oblique 4. Ligament croisé antérieur 8. Ligament poplité arqué Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur B. LA PENTE TIBIALE 1. Définition et intérêt : La pente tibiale désigne l'inclinaison des plateaux tibiaux dans le plan sagittal. L'inclinaison du plateau tibial interne est en pratique seule analysée, compte-tenu des difficultés de reconnaissance des limites du plateau tibial externe. Elle est considérée comme normale si elle est entre 7° et 13°. Au delà de 14°, elle est dite « excessive ». Son importance en pathologie et en chirurgie du genou, est actuellement universellement reconnue. Schoemaker 29était le premier à évoquer le rôle de la pente tibiale dans la subluxation antérieure du tibia lors de la mise en compression fémoro-tibiale après section du ligament croisé antérieur et méniscectomie interne. William et Lissner 30 ont établi la relation mathématique entre elle et les contraintes s'exerçant sur le ligament croisé antérieur. Dejour et Bonnin 23,31 ont montré l'action de la pente tibiale sur la subluxation antérieure en appui monopodal: « globalement, une augmentation de pente de 10° augmente la subluxation tibiale interne de 6,8 mm ». Lui et coll. 32,33 ont étudié les effets de la pente tibiale sur la translation antérieure et sur la compensation de la laxité antérieure par les muscles ischiojambiers (étude cadavérique). La notion de pente tibiale doit donc être bien présente à l'esprit dans toute chirurgie du genou. 16 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 2. Méthodes de mesure de la pente tibiale : La pente tibiale est mesurée sur un cliché de radiographie standard du genou de profil strict. Elle correspond à l’angle mesuré entre la tangente aux sommets des bords antérieur et postérieur du plateau tibial interne, et un axe tibial qui seul diffère. Les axes de référence tibiaux les plus utilisés sont: la corticale tibiale antérieure sous la tubérosité tibiale antérieure (Moore et Harvey, 34 Goutallier et coll.). l'axe anatomique tibial proximal (Dejour et Bonnin)23 :la bissectrice des corticales antérieure et postérieure de la diaphyse tibiale tracée entre 2 points, l’un à la partie inférieure de la tubérosité tibiale antérieure et l’autre 10cm sous celle-ci. la corticale tibiale postérieure sous sa concavité postérieure proximale. (Hernigou et Goutallier).35 l'axe mécanique fonctionnel du squelette jambier passant par le milieu du plateau tibial interne et le milieu de la poulie astragalienne (Julliard et coll.).36 Les trois premiers axes peuvent être tracés sur un cliché ne visualisant que le tiers proximal du tibia. A l'inverse, la visualisation de la totalité du squelette jambier, comme le proposent Julliard et coll., permet d'obtenir l'axe anatomique tibial et la valeur de " référence " de la pente anatomique; mais un tel cliché n'est pas toujours réalisable en pratique quotidienne. 17 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur D'autres méthodes de mesure utilisent non pas un axe tibial mais un axe de référence péronier (fibulaire) (Migaud et coll.).37 Figure 9 : Les différents axes utilisés pour la mesure de la pente tibiale.38 a) Différents axes de référence « proximaux » utilisés pour la mesure de la pente tibiale sur le cliché de profil : 1 = la corticale tibiale antérieure 1,5cm sous la tubérosité tibiale antérieure; 2 = l'axe anatomique tibial proximal de Dejour déterminé par le centre de deux droites, perpendiculaires au grand axe de la métaphyse proximale, situées en dessous de la tubérosité tibiale antérieure et distantes de 10centimètres (A = 10cm); 3 = la corticale tibiale postérieure qui est rectiligne sur les 15cm proximaux 4 = l'axe fibulaire court déterminé par le centre de deux droites perpendiculaires à l'axe de la diaphyse proximale, situées en dessous du col de la fibula, et distantes de 10cm. b) Différents axes de référence « longs » utilisés pour la mesure de la pente tibiale sur le cliché de profil : 5 = l'axe anatomique diaphysaire tibial ou axe anatomique tibial long 6 = l'axe diaphysaire fibulaire ou axe fibulaire long. 18 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Matériel et méthode 19 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur A. POPULATION ETUDIEE Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 5ans, allant de Janvier 2002 jusqu'au Décembre 2007, effectuée au service de chirurgie orthopédique de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Pendant cette période, 210 patients ont consulté pour une rupture du ligament croisé antérieur. En raison de l'insuffisance des données, on s’est limité dans notre étude à un échantillon de 30 patients (groupe 1). Toutes les ruptures du ligament croisé antérieur des patients du groupe 1 étaient d’évolution inférieure à 2 ans et unilatérales. Pour le groupe 1, on a précisé pour les patients : l’âge, le côté atteint, le mécanisme de la rupture et l’accident causal. (Voir annexes tableau 1, 2 et 3) En parallèle, on a choisi 30 sujets témoins (groupe 2), ayant consulté pour des douleurs du genou sans rupture du ligament croisé antérieur (pathologie méniscale). On a précisé pour ces patients, l’âge, le côté atteint et le motif de consultation. (Voir annexes tableau 4 et 5) Au total, il s’agissait de 60 hommes d’âge moyen de 31,3 ans (maximum= 54, minimum= 17). L’âge moyen du groupe 1 est de 31,3 (maximum= 53, minimum= 17). L’âge moyen du groupe 2 est de 36,3 (maximum= 54, minimum= 18). Pour le groupe 1, dix patients ont eu une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme avec contact (33,33%) et pour vingt patient le mécanisme était sans contact (66,67%). 20 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Le but de notre travail était de préciser sur les radiographies de profil des 60 patients : Si la méthode de mesure modifie les valeurs obtenues de la pente. S’il existe une relation algébrique entre les différentes méthodes de mesure de la pente tibiale. Si la reproductibilité intra-observatrice de ces différentes méthodes de mesure était satisfaisante. S’il existe une relation entre la valeur de la pente tibiale et la présence ou non d’une rupture du ligament croisé antérieur. B. PROTOCOLE RADIOLOGIQUE Les soixante patients ont bénéficié d’une radiographie de profil strict du genou prenant le tiers proximal du tibia. Des radiographies du genou de face, de profil en appui monopodal et en schuss de face ont été réalisé à la recherche de signes radiologiques d’arthrose. Nous avons toléré un décalage de 5mm entre le bord postérieur des condyles fémoraux à l’instar de Julliard qui a montré que lorsque le décalage ne dépasse pas 5mm, il n’existe pas de différence significative des mesures de la pente tibiale.36 21 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur C. METHODES DE MESURE DE LA PENTE TIBIALE Vue la nature de notre étude (étude rétrospective), on s’est limité aux méthodes de mesure applicables sur un cliché de profil strict du genou proximal (prenant le tiers proximal du tibia) à savoir les méthodes prenant comme axe de référence : 1. la corticale tibiale antérieure du tibia sous la tubérosité tibiale antérieure 2. l'axe anatomique tibial proximal de Dejour et Bonnin : la bissectrice des corticales antérieure et postérieure de la diaphyse tibiale tracée entre 2 points, l’un à la partie inférieure de la tubérosité tibiale antérieure et l’autre 10cm sous celle-ci. 3. la corticale tibiale postérieure du tibia sous sa concavité postérieure proximale Les mesures ont été effectuées manuellement sur les 60 clichés du genou proximal de profil strict. Pour 40 clichés, la détermination des pentes tibiales n’été faite qu’une seule fois. Ces mesures ont été appelées : pente corticale antérieure 1, pente Bonnin 1 et pente corticale postérieure 1. Pour les 20 restants, les pentes tibiales ont été mesurées à deux reprises non consécutives, dans le but d’étudier la reproductibilité de sa lecture. Les deuxièmes mesures ont été appelées : pente corticale antérieure1', pente Dejour et Bonnin 1' et pente corticale postérieure1'. (Voir annexes tableau 6) Les mesures ont toutes été faites avec le même rapporteur, dont la précision était de 0,5 degrés. 22 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur D. METHODES STATISTIQUES Les valeurs des pentes tibiales obtenues pour les 60 clichés ont été analysées entre elles en utilisant des analyses de régression. Nous avons utilisé plusieurs tests statistiques pour comparer les valeurs des pentes tibiales entre elles en fonction des différents groupes étudiés : Le test de Student pour comparer les moyennes observées dans deux échantillons de petite taille (au moins un est inférieur à 30). Le test de normalité pour comparer les moyennes observées dans deux échantillons de taille supérieure ou égale à 30. Le test de Fischer pour comparer les variances observées dans deux échantillons de taille supérieure ou égale à 30. Les 20 mesures réalisées deux fois ont été analysées entre elles (analyse intra-observateur). 23 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Résultats et analyse 24 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur A. RESULTATS ET ETUDE STATISTIQUE 1. Etude statistique des pentes tibiales mesurées sur les 60 clichés (groupe 1 et groupe 2) : (Voir annexes : graphique 1) L’étude des pentes tibiales mesurées par le même observateur sur les 60 radiographies du genou de profil donne : Pente Pente Pente Corticale selon Bonnin corticale antérieure 1 et Dejour 1 postérieure 1 Moyenne 15,12° 11,58° 8,43° déviation 3,09 3,12 3,07 Maximum 20° 18,5° 17° Minimum 10° 7° 4° Variance 9,53 9,76 9,41 Médiane 15,25 ° 11° 8° standard 25 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 2. Étude statistique des pentes tibiales des les patients du groupe 1 : L’étude des pentes tibiales mesurées par le même observateur sur les 30 radiographies du genou de profil du groupe 1 ayant une rupture du ligament croisé antérieur montre : Pente Pente tibiale Pente corticale corticale selon Bonnin et postérieure 1 antérieure 1 Dejour 1 16,52° 12,88° 9,27° déviation standard 2,81 2,96 3,07 maximum 20° 18,5° 17° minimum 12° 8° 4° variance 7,89 8,77 9,43 médiane 16° 12° 9° moyenne 26 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 3. Étude statistique des pentes tibiales des patients du groupe1 en fonction du mécanisme de rupture : L’étude des pentes tibiales mesurées par le même observateur sur les 10 patients du groupe 1 ayant eu une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme du genou avec contact : Pente Pente tibiale selon Pente corticale Bonnin et Dejour 1 corticale antérieure 1 postérieure 1 moyenne 15,3° 12,35° 8,5 ° déviation 3,17 3,20 2,17 maximum 20° 18,5° 12° minimum 12° 9° 5° variance 10,07 10,23 4,72 Médiane 14,25° 11° 9° standard 27 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur L’étude des pentes tibiales mesurées par le même observateur sur les 20 patients du groupe 1 ayant eu une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme du genou sans contact montre : Pente Pente tibiale selon Pente corticale corticale Bonnin et Dejour 1 postérieure 1 antérieure 1 moyenne 16,72° 12,35° 8,43° déviation 2,78 3,19 3,60 maximum 20° 18° 17° minimum 11° 7° 4° variance 7,72 10,17 12,98 médiane 16,5° 11° 8° standard 28 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 4. Étude statistique des pentes tibiales mesurées sur les 30 patients du groupe 2 : L’étude des pentes tibiales mesurées par le même observateur sur les 30 radiographies du genou profil du groupe 2 n'ayant pas une rupture du ligament croisé antérieur donne : Pente Pente tibiale Pente corticale selon Bonnin et corticale antérieure 1 Dejour 1 postérieure 1 moyenne 13,88° 10,40° 7,65° déviation 2,75 2,61 2,72 maximum 19° 15,5° 14° minimum 10° 7° 4° variance 7,55 6,83 7,42 Médiane 14° 10° 7,5° standard 29 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 5. Étude intra-observateur des pentes tibiales mesurées sur 20 patients à deux reprises :(voir annexe 4) Le même observateur a mesuré les trois pentes tibiales à deux reprises et à 2 mois d’intervalle sur 20 clichés. Les erreurs sont réparties comme suit : a. pente corticale antérieure 1 et pente corticale antérieure 1' : erreur moyenne : 0,33° erreur maximum : 3° coefficient de corrélation : 0,94 b. pente selon Dejour et Bonnin 1 et pente selon Dejour et Bonnin 1' : erreur moyenne : 0,48° erreur maximum : 3° coefficient de corrélation : 0,95 c. pente corticale postérieure 1 et pente corticale postérieure 1' : erreur moyenne : 0,7° erreur maximum : 3° coefficient de corrélation : 0,95 30 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur B. ANALYSE DES RESULTATS 1. Analyse comparative des pentes tibiales mesurées sur les 60 clichés : a. Comparaison des valeurs de la pente tibiale en fonction du repère utilisé : Les valeurs de la pente tibiale varient en fonction du repère utilisé. Graphique 1 : Box plot en fonction des différentes méthodes de mesure L’utilisation de la corticale antérieure comme repère majore les valeurs de la pente tibiale, alors que l’utilisation de la corticale postérieure fait observer les valeurs les plus petites. 31 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Nous allons donc utiliser le test de Student pour comparer les pentes moyennes de chaque échantillon. Prenons ici la pente corticale antérieure et la pente selon Dejour et Bonnin (les hypothèses de normalité et d’égalité des variances ont été validées auparavant, cf. Annexes 1 et 2). On a : t = 6,2379 ; p-value = 7,163.10-09 << 0,05. Ces résultats indiquent qu’il existe une différence significative entre les deux pentes moyennes. En faisant le test de Student pour les autres méthodes deux à deux, on aboutit à la même conclusion (cf. annexe). b. Recherche de corrélation entre les différentes méthodes de mesure de la pente tibiale : On a utilisé une matrice de corrélation pour comparer les valeurs en fonction des différentes méthodes utilisées. (Tableau 1). Tableau 1 : matrice de corrélation entre les différentes mesures de la pente tibiale. Corticale Bonnin Corticale antérieure et Dejour postérieure 0,918 0,75 Corticale antérieure Bonnin et Dejour Corticale postérieure 32 0,918 0,767 0,876 0,876 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Les coefficients de corrélation les plus forts sont retrouvés entre les valeurs de la pente tibiale corticale antérieure et les valeurs de la pente tibiale selon Dejour et Bonnin. Les coefficients de corrélation les plus bas sont observés entre les valeurs de la pente tibiale corticale antérieure et les valeurs de la pente tibiale corticale postérieure. Corrélation entre la pente corticale antérieure et la pente selon Dejour et Bonnin : Le coefficient de corrélation entre la pente corticale antérieure et la pente selon Dejour et Bonnin : ρ =0,918. Ce coefficient est très proche de 1, donc les deux séries sont fortement corrélées et donc on peut utiliser une régression linéaire entre elles. (Graphique2) Graphique 2 : Régression linéaire entre la pente corticale antérieure et la pente Pente selon Déjour et Bonnin selon Dejour et Bonnin 20 18 16 y = 0,9283x - 2,4277 2 R = 0,843 14 12 10 8 6 4 2 0 0 5 10 15 Pente corticale antérieure 33 20 25 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Corrélation entre la pente corticale postérieure et la pente selon Dejour et Bonnin : Le coefficient de corrélation entre la pente corticale postérieure et la pente selon Dejour et Bonnin : ρ =0,876. La corrélation entre la pente corticale postérieure et la pente selon Dejour et Bonnin est forte. Donc on peut utiliser une régression linéaire entre ces deux variables. (Graphique 3) Graphique 3 : Régression linéaire entre la pente corticale postérieure et la pente Pente selon Dejour et Bonnin selon Dejour et Bonnin 25 y = 0,8928x + 4,051 2 R = 0,7679 20 15 10 5 0 0 5 10 15 Pente corticale postérieure 34 20 25 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Corrélation entre la pente corticale antérieure et la pente corticale postérieure : Le coefficient de corrélation entre la pente corticale postérieure et la pente selon Dejour et Bonnin : ρ =0,767 La corrélation entre la pente corticale postérieure et la pente selon Dejour et Bonnin est moyennement forte. Mais on peut utiliser une régression linéaire entre ces deux variables. (Graphique 4) Pente corticale postérieure Graphique 4 : Régression linéaire entre la pente corticale antérieure et la pente corticale postérieure 18 16 y = 0,761x - 3,0567 14 12 10 R2 = 0,5881 8 6 4 2 0 0 5 10 15 Pente corticale antérieure 35 20 25 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 2. Analyse comparative des pentes tibiales au sein du groupe 1 en fonction du mécanisme de rupture du ligament croisé antérieur L’analyse comparative des pentes tibiales au sein du groupe 1 en fonction du mécanisme de rupture du ligament croisé antérieur, montre une majoration des valeurs de la pente tibiale d’environ 1° pour les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme sans contact par rapport aux valeurs de la pente tibiale des patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme avec contact. Ceci est valable pour les trois méthodes de mesure de la pente tibiale. Mais ces différences ne sont pas significatives (test de Student, p-value=0.5962 p> 0,05, cf. Annexe 3). Graphique 5 : Comparaison entre les pentes tibiales au sein du groupe 1 en fonction du mécanisme de la rupture. 16,725 18 15,3 16 valeurs de pente tibiale 14 12,35 avec contact 12,9 sans contact 12 9,5 8,5 10 8 6 4 2 0 pente corticale antérieure 36 pente selon Dejour et Bonnin pente corticale postérieure Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 3. Analyse comparative des pentes tibiales du groupe 1 et celles du groupe 2 : L’analyse comparative entres les pentes tibiales du groupe 1 (ayant une rupture du ligament croisé antérieur) et celles du groupe 2 (témoins), montre une majoration de la pente tibiale statistiquement significative quelle que soit la méthode de mesure de la pente tibiale comparativement au groupe 2. (voir annexes 3.5, 3.6 et 3.7) Les différences de moyennes selon la méthode de mesure entre le groupe 1 et groupe 2 se distribuent comme suit : Pente corticale antérieure : 2,64° (test de Student, p=0,002<0,05). Pente selon Dejour et Bonnin : 2,48° (test de Student, p=0,003<0,05). Pente corticale postérieure : 1,62° (test de Student, p=0,04<0,05). valeurs de la pente tibiale Graphique 5 : Comparaison entre les pentes tibiales du groupe 1 et celles du groupe 2 18 16 14 12 10 groupe 1 8 groupe 2 6 4 2 0 pente corticale antérieure 37 pente selon Bonnin pente corticale postérieure Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Discussion 38 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur A. SYNTHESE DES RESULTATS : La pente tibiale désigne l’inclinaison des plateaux tibiaux dans le plan sagittal. Plusieurs études ont insisté 38,39,40,41,42 sur son importance en matière de chirurgie prothétique : la diminuer expose à une limitation de flexion et à une augmentation des contraintes sur la partie postérieure du plateau tibial, l’exagérer fait courir le risque de subluxation tibiale antérieure. C’est une donnée fondamentale à prendre en considération dans les ostéotomies tibiales de valgisation associées ou non à une ligamentoplastie du ligament croisé antérieur, ainsi que dans la chirurgie de correction du genou recurvatum ligamentaire : l’augmenter au cours d’une ostéotomie expose à une détérioration secondaire du ligament croisé antérieur ou du greffon. Dans notre travail, les résultats étaient comme suit : l’étude de la pente tibiale en fonction de la méthode de mesure montre que : Les valeurs de la pente tibiale diffèrent selon la méthode utilisée pour la mesure. Il existe une corrélation assez forte entre les différentes méthodes de mesure, ce qui nous a permis d’établir une relation algébrique permettant de déduire, à partir d’une méthode de mesure, des valeurs approximatives obtenues par les autres méthodes de mesure. La reproductibilité des différentes mesures en intra observateur est satisfaisante. 39 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur L’étude de la pente tibiale en fonction des deux groupes montre que les valeurs de pentes tibiales (de différentes méthodes) du groupe 1 sont statistiquement plus élevées, par rapport aux valeurs de pentes tibiales du groupe 2. Au sein du groupe 1 : Les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme sans contact, ont des valeurs de pente tibiale plus élevées en comparaison avec des patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme avec contact. Ceci quelle que soit la méthode de mesure utilisée. B. COMMENTAIRES SUR LE MATERIEL ET LA METHODE DU TRAVAIL 1. L’homogénéité de la population étudiée : Notre échantillon est composé essentiellement des hommes, ceci est du à trois raisons : La nature de notre établissement. Presque toutes les femmes ayant consulté pour une rupture du ligament croisé antérieur, durant la période de notre étude, avaient des signes radiologiques d’arthroses (facteur d’exclusion de notre étude). Plusieurs études ont montré l’absence de disparité de la pente tibiale en fonction du sexe, du poids et de la taille. 38,43,44,45 L’âge moyen des deux groupes est rapproché. 40 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Les cas témoins qu’on a choisis, n’ont pas une rupture du ligament croisé antérieur mais qui n’ont pas pour autant des « genoux sain ». Il s’agit des patients qui ont consulté pour une pathologie méniscale. Ce choix est dû à des raisons évidentes liées à l’irradiation et au coût des examens radiologiques. 2. Méthode de mesure de la pente tibiale et l’incidence radiologique : Notre étude est rétrospective, de ce fait on s’est limité dans l’étude radiologique sur les méthodes applicables sur une radiographie de profil strict visualisant le tiers supérieur du tibia, puisque cette incidence fait partie du bilan radiologique des patients consultant pour un problème du genou. C. DISCUSSION DES RESULTATS Pour la bonne pertinence de nos résultats, nous les avons comparés avec ceux tirés de certains auteurs. Dans notre série, comme dans celles du Brazier J., Chambat P.43 et à l’inverse de celle du Julliard et coll., 36 38 Cucurulo T et on a trouvé une corrélation assez forte entre les différentes méthodes de mesure de la pente tibiale, et on a mis en évidence une relation algébrique entre les différentes techniques de mesure permettant ainsi de déduire les autres valeurs de la pente tibiale à partir d’une seule mesure. Nous avons trouvé ; à l’instar de Cucurulo T et Chambat P., 43 que les valeurs les plus élevées étaient celles de la pente corticale antérieure, alors que les valeurs les plus basses étaient de la pente corticale postérieure. 41 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Pour les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur, le mécanisme de la rupture (avec ou sans contact) semble modifier la valeur de la pente tibiale. Ces résultats ont été trouvés aussi bien dans notre série que pour la série de Cucurulo T. et Chambat P., 43 mais sans que ces résultats soient statistiquement significatifs. La reproductibilité intra observateur des différentes méthodes de mesure est très satisfaisante, (moyenne d’écart est de 1,20 ; erreur maximale est de 3°). Et enfin nous avons prouvé statistiquement que la pente tibiale chez les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur est plus élevée que celle retrouvé chez les patients ayant un ligament croisé antérieur normal, quelle que soit la méthode de mesure utilisée. Ces résultats concordent avec ceux de Cucurulo T. et Chambat P. 42 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Applications pratiques et suggestions 43 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur A. PRISE EN COMPTE DE LA PENTE TIBIALE DANS LES LIGAMENTOPLASTIES Plusieurs auteurs ont étudié l’effet de la correction de la pente tibiale lors des ligamentoplasties. Slocum 46, 47 est le premier qui a montré, chez les chiens, que l’ostéotomie tibiale de recurvatum semblait stabiliser mieux le genou qu’une réparation isolée du ligament croisé cranial. Dejour et coll. 48 ont constaté sur une série de 22 genoux opérés pour une laxité antérieure chronique dont 18 ont eu de plus une ostéotomie tibiale de déflexion, que cette dernière associée à une ligamentoplastie intra-articulaire permet d’obtenir de meilleurs résultats que l’ostéotomie seule. Bonin et coll.49 ont montré que l'intervention combinée de reconstruction du ligament croisé antérieur associée à une ostéotomie tibiale de valgisation, a permis de stabiliser l'évolution arthrosique et le plus souvent d'obtenir un genou stable et satisfaisant. Neyret 50 et Bonnin 31 recommandent un bilan pré-opératoire radiologique comportant un cliché de genou de profil en appui monopodal dans le but d’apprécier l’importance de la laxité antérieure et la valeur de la pente tibiale. Neyret et coll. posent l’indication d’’associer à une ligamentoplastie du ligament croisé antérieur, en même temps opératoire, une ostéotomie tibiale de déflexion devant tout bilan radiologique qui associe une laxité antérieure chronique supérieure à 10mm, des signes de préarthrose et une pente tibiale qui dépasse 13 °. 44 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Lerat et coll. 51 ont fait une étude rétrospective de la correction de la pente tibiale sur une série de 53 ostéotomies associées à une ligamentoplastie du ligament croisé antérieur. Ils ont constaté que le tiroir antérieur résiduel en postopératoire était directement lié à l’importance de la pente tibiale après la correction. B. SUGGESTIONS 1. La prévention de l’échec de la ligamentoplastie L’analyse des facteurs responsables de l’échec de la ligamentoplastie, évoque la pente tibiale comme le principal facteur à côté de la taille de l’échancrure intercondylienne. Lorsqu’elle est élevée (supérieure à 13° ou 15° selon les auteurs), la pente tibiale a le même effet préjudiciable pour le transplant que pour le ligament croisé antérieur. D’où la nécessité d’évoquer avec le patient la possibilité de correction de la pente tibiale avec une ostéotomie de déflexion en cas de reprise chirurgicale. Dans ce cas l’appui devra également être différé en postopératoire et la reprise sportive sera retardée. 2. La prévention du genou controlatéral Plusieurs auteurs 52,53,54,55 ont insisté sur l’importance du travail prospectif sur le genou afin de diminuer la prévalence des lésions du ligament croisé antérieur. 45 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Parmi les facteurs du risque de la bilatéralité des lésions du ligament croisé antérieur, on trouve l’âge jeune de la 1ère rupture, des antécédents familiaux de rupture bilatérale du ligament croisé antérieur, le sexe féminin, le type de sport pratiqué, une pente tibiale élevée, une échancrure serrée et défaut de rééducation du genou controlatéral après une ligamentoplastie d’un côté. Donc pour certains sports à risque, tel que le football et le ski, un bilan radiologique du genou controlatéral au ligament lésé comportant : une radiographie de face du genou en schuss pour évaluer l’échancrure intercondylienne, et une radiographie du profil du tiers proximal du tibia pour mesurer la pente tibiale, doit faire partie du bilan systématique du sportif, c’est un moyen simple mais efficace qui permet d’évaluer le risque de bilatéralisation des lésions du ligament croisé antérieur. 46 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Conclusion 47 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur La pente tibiale est l’un des facteurs anatomique les plus impliqués dans la rupture du ligament croisé antérieur. Notre travail avait comme objectif d’étudier la pente tibiale, ses différentes méthodes de mesure (on s’est limité à trois méthodes) et sa valeur en fonction de la présence ou l’absence d’une rupture du ligament croisé antérieur. A la lueur de cette étude, on retient les notions suivantes : La pente tibiale peut être mesurée sur un cliché de proximal profil strict du tibia. On peut se contenter d’une seule mesure, les valeurs de la pente tibiale obtenues par les autres méthodes de mesure peuvent être déduites par des relations algébriques. Il existe une relation statistiquement forte entre les valeurs de la pente tibiale mesurées sur des clichés radiologiques standard et la rupture du ligament croisé antérieur. Les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur ont statistiquement une pente tibiale plus élevée que les patients ayant un ligament croisé antérieur intact. Ce travail a été fait dans le but d’attirer l’attention sur la pente tibiale lors de la chirurgie du ligament croisé antérieur, tant dans la technique chirurgicale que dans les suites postopératoires afin d’obtenir de meilleurs résultats de la ligamentoplastie, de limiter les risques de rupture itérative et de prévenir le risque de rupture controlatérale du ligament. 48 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Résumé 49 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur En raison de l’augmentation de la pratique sportive, la rupture du ligament croisé antérieur est devenue l’une des atteintes les plus fréquentes du genou. Le but de notre travail est d'étudier l’un des facteurs anatomiques les plus impliqués dans la rupture du ligament croisé antérieur : la pente tibiale. Il s’agit d’une étude rétrospective, portée sur un échantillon de 30 patients ayant consulté pour rupture du ligament croisé antérieur désigné ici par groupe 1. Pour pouvoir comparer nos résultats avec des cas témoins, on a pris un échantillon de 30 patients ayant consulté pour un problème du genou autre que la rupture du ligament croisé antérieur désigné par groupe 2. Les soixante patients ont bénéficié lors du bilan radiologique systématique, d’une radiographie du profil strict du genou, sur laquelle on a déterminé la pente tibiale en utilisant trois méthodes utilisant chacune d’elles un axe de référence différent. Les valeurs des pentes tibiales ont été analysées entre elles en utilisant des analyses de régression. Pour les comparer plusieurs tests ont été utilisés : Le test de Student, le test de normalité et le test de Ficher. Les résultats de notre série étaient comme suit : les valeurs de la pente tibiale diffèrent selon la méthode utilisée pour la mesure. la reproductibilité des différentes mesures en intra observateur est satisfaisante. les valeurs de pentes tibiales (de différentes méthodes) du groupe 1 sont statistiquement plus élevées, par rapport aux valeurs de pentes tibiales du groupe 2. 50 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Au sein du groupe 1 : Les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme sans contact, ont des valeurs de pente tibiale plus élevées en comparaison avec des patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur suite à un traumatisme avec contact. Ceci quelle que soit la méthode de mesure utilisée. Les données de notre série concernant les différentes méthodes de mesure de la pente tibiale, concordent avec celles de Brazier J, Cucurulo T et Chambat P. à l’inverse de celle du Julliard et coll. Pour les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur, le mécanisme de la rupture (avec ou sans contact) semble modifier la valeur de la pente tibiale. Ces résultats ont été trouvés aussi bien dans notre série que pour la série de Cucurulo T. et Chambat P., mais sans que ces résultats soient statistiquement significatifs. Enfin nous avons prouvé statistiquement que la pente tibiale chez les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur est plus élevée que celle retrouvé chez les patients ayant un ligament croisé antérieur normal, quelle que soit la méthode de mesure utilisée. Ces résultats concordent avec ceux de Cucurulo T. et Chambat P. La prise en charge chirurgicale des patients souffrant d’une rupture du ligament croisé antérieur devra tenir compte de ce facteur, tant dans la technique chirurgicale que dans les suites postopératoires afin d’optimiser les résultats de la ligamentoplastie en tentant de limiter les risques de rupture itérative et de rupture controlatérale du ligament croisé antérieur. 51 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 52 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 53 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Abstract Because of the increasing importance of sports activities, the rupture of the anterior cruciate ligament has become one of the most frequent affection of the knee. The interest of our work is to study one of the most anatomical factors involved in the rupture of the anterior cruciate ligament: the tibial slope. This is a retrospective study, focused on a sample of 30 patients who consulted for rupture of the anterior cruciate ligament designated group 1. to compare our results with cases witnesses, we took a sample of 30 patients who consulted for a knee problem other than the rupture of the anterior cruciate ligament designated group 2. The sixty patients had a strict profile radiograph of the knee, on which it was determined tibial slope using three methods, using each of them a different reference axis. The values of tibial slopes were analyzed using regression analyses.To compare the values of tibial slope those several tests were used: The Student test, the test of normality and the Fischer test. The results in our series were as follows: The values of the tibial slope differ depending on the method used for the measurement. The reproducibility of the various measures in intra observer is satisfactory. 54 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur The values tibial slope (measured by different methods) of the group 1 are statistically higher, as compared with those of group 2. Within the group 1: Patients with a rupture of the anterior cruciate ligament after a non-contact injury had a values of tibial slope higher compared to patients with a rupture of the anterior cruciate ligament following injury, with contact. This regardless of the measurement method used. The data in our series about the various methods for measuring the tibial slope are consistent with those of Brazier J, Cucurulo and T Chambat P. Unlike that of Julliard et al. For patients with a rupture of the anterior cruciate ligament, the mechanism of rupture (with or without contact) seems to change the value of the tibial slope. These results were found both in our series for the series of Cucurulo T. and Chambat P., but these results are not statistically significant. Finally, we have proved statistically that the tibial slope in patients with rupture of the anterior cruciate ligament is higher than that found in patients with normal anterior cruciate ligament, regardless of the measurement method used. These findings are consistent with those of T. Cucurulo And P. Chambat The Surgery for patients with rupture of the anterior cruciate ligament should consider this anatomical factor, both in the surgical technique that in the postoperative follow in order to optimize the results of the ligament repair by trying to limit the risk of graft failure and rupture of the anterior cruciate ligament of the healthy knee. 55 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexes 56 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 1 : groupe 1 (1/3) N° Age Côté atteint 1 45 gauche 2 42 Droit 3 23 Droit 4 25 5 35 6 30 7 30 Droit Droit Droit Droit 8 26 9 22 10 29 57 Droit Antécédents -6 mois : accident de voie publique -4 mois : accident du sport(A.S) -1 an : A.S entorse du genou -14 mois : A.S luxation du genou -9 mois : chute d’escaliers -1 an : chute de 4m -14 mois : chute d’hauteur -1 an : A.S Mécanisme de rupture Mesure de la pente tibiale Ant1 Bon1 Post1 Avec contact 15° 13° 10° Sans contact 15,5° 12° 07° Sans contact 14° 10° 8,5° Sans contact 16° 12° 10,5° Avec contact 13 ,5° 11° 09° Avec contact 14° 11° 09° Sans contact 20° 15° 10° Sans contact Varus –flexionrotation interne 13° 11° 08° Droit -2 ans : A.S Sans contact 16° 11° 07° Droit -7 mois : A.S Sans contact 17° 13,5° 11° Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 2 : groupe 1 (2/3) N° Age Côté atteint Antécédents 11 25 Droit -5 mois : A.S 12 29 Gauche -1 an et 6 mois : A.S 13 24 Gauche -1 an : chute d’un camion 14 48 Gauche - 2 ans : A.S 15 30 Droit -11 mois : A.S 16 35 Gauche -17 mois : A.S 17 36 Droit -14 mois : A.S 18 53 Gauche -3 mois : faux mouvement 19 43 Gauche 20 24 Gauche 58 -1an : A.S -8 mois : A.S Mécanisme de rupture Sans contact Valgus-flexionrotation externe Sans contact Varus-flexionrotation externe Sans contact Pied fixé au sol – varus forcé Avec contact Avec contact Sans contact Rotation externeabduction Sans contact Sans contact Valgus-flexionrotation externe Sans contact Valgus-flexionrotation externe Mesure de la pente tibiale Ant1 Bon1 Post1 20° 13° 08° 13° 08° 06° 18° 14° 08° 19° 15° 10° 12° 09° 06° 20° 16° 14° 18° 12° 10° 20° 18° 12° 16° 12° 06° 16° 10° 04° Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 3 : groupe 1 (3/3) N° Age 21 Côté atteint Antécédents Mécanisme de rupture Droit -2 mois : A.S Avec contact Mesure de la pente tibiale Ant1 Bon1 Post1 20° 18,5° 09° gauche -9 mois : A.S Sans contact 11° 07° 04° gauche -1 an : A.S Avec contact 12° 10° 06° gauche -10 mois : A.S Sans contact 17° 12° 08° Droit 13° 09° 05° Droit -1 mois : chute Avec contact d’escalier -2 ans : A.S Sans contact 20° 18° 17° Droit -6 mois : A.S Avec contact 14,5° 11° 09° Droit -2 ans : A.S Avec contact 20° 12° gauche -1 an : A.S Droit -7 mois : A.S Sans contact 20° Varus flexionrotation interne Sans contact 14° Varus – flexionrotation interne 17 22 28 23 47 24 26 25 37 26 27 27 24 28 16° 26 29 30 30 25 59 17,5° 16° 12° 10° Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 4 : groupe 2 (1/2 Mesure de la pente tibiale N° Age Côté atteint Cort.ant1 Bonnin1 Cort.post1 1 26 Gauche 16° 09,5° 05° 2 54 Droit 18° 15,5° 14° 3 32 Droit 16° 12° 10° 4 24 Gauche 19° 16° 13° 5 33 Droit 15,5° 12° 08° 6 27 Gauche 12° 08° 06° 7 52 Droit 10° 08° 06° 8 46 Gauche 15° 11° 08° 9 36 Gauche 17° 11° 08° 10 33 Gauche 10° 07° 05° 11 29 Gauche 10° 07° 04° 12 35 Droit 10,5° 07° 04° 13 24 Gauche 12,5° 09,5° 07° 14 50 Gauche 14° 10° 05,5° 15 43 Droit 12° 10° 08° 60 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 5 : groupe 2 (2 /2 61 16 26 Droit 14° 12° 08° 17 54 Gauche 11° 07° 04° 18 32 Gauche 16° 12° 08° 19 24 Droit 12° 10° 07° 20 33 Gauche 13° 09° 05,5° 21 27 Gauche 10,5° 08° 06° 22 52 Gauche 16° 9,5° 06° 23 46 Droit 18° 15,5° 14° 24 36 Droit 16° 12° 10° 25 33 Gauche 19° 16° 13° 26 29 Droit 15,5° 12° 08° 27 35 Gauche 12° 08° 06° 28 24 Droit 10° 08° 06° 29 50 Gauche 15° 11° 08° 30 43 Droit 14° 10° 08,5° Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tableau 6 : mesures refaites à deux reprises. 1ère mesure de la pente tibiale 2ème mesure de la pente tibiale Cort.ant1 Bonnin1 Cort.post1 Cort.ant1’ Bonnin1’ Cort.post1’ 62 16° 09,5° 06° 13° 10° 06° 15° 14° 13° 14° 11° 10° 19° 16° 13° 18° 14° 12° 10° 07° 04° 11° 07° 04,5° 12,5° 09,5° 07° 12° 10° 06° 12° 10° 08° 10,5° 09,5° 08° 14° 12° 08° 15° 12° 08° 13° 09° 05,5° 12,5° 10° 06° 10,5° 08° 06° 10° 08° 06° 14° 10° 08,5° 14° 09° 06° 16° 9,5° 06° 15° 10° 06° 18° 15,5° 14° 18,5° 15° 12° 16° 12° 10° 15° 12° 9,5° 19° 16° 13° 20° 15° 12° 15,5° 12° 08° 14° 11° 07° 12° 08° 06° 12,5° 08° 06° 10° 08° 06° 10° 07° 05° 15° 11° 08° 15° 11° 07,5° 14° 10° 08,5° 15° 11° 07° 20° 18,5° 09° 20° 17° 09° Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Tous les calculs ont été réalisés à l’aide du logiciel de calcul statistique « R ». En italique : le code de calcul En gras : les résultats des calculs ANNEXES 1 : TEST DE NORMALITÉ (KOLMOGOROV- SMIRNOV) Annexe 1.1 : Test de normalité : Pente corticale antérieure > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] >ks.test(pentetibialeCortant,"pnorm",mean(pentetibialeCortant),sd(pentetibiale Cortant)) One-sample Kolmogorov-Smirnov test data: pentetibialeCortant D = 0.097, p-value = 0.6251 alternative hypothesis: two-sided p-value = 0.6251 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse de normalité. 63 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 1.2 : Test de normalité : Pente selon Dejour et Bonnin > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") Read 180 items > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] >pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] >ks.test(pentetibialeBon,"pnorm",mean(pentetibialeBon),sd(pentetibialeBon)) One-sample Kolmogorov-Smirnov test data: pentetibialeBon D = 0.1766, p-value = 0.057 alternative hypothesis: two-sided p-value = 0.057 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse de normalité. Annexe 1.3 : Test de normalité : Pente corticale antérieure > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > ks.test(pentetibialeCortpost,"pnorm",mean(pentetibialeCortpost),sd(pentetibialeCortp ost)) One-sample Kolmogorov-Smirnov test data: pentetibialeCortpost D = 0.1368, p-value = 0.2117 alternative hypothesis: two-sided p-value = 0.2117 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse de nor 64 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexes 2 : Test de Fischer (test d’égalité des variances) Annexe 2.1 : Test de Fischer : Pente corticale antérieure et pente selon Dejour et Bonnin > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > var.test(pentetibialeCortant,pentetibialeBon) F test to compare two variances data: pentetibialeCortant and pentetibialeBon F = 0.9782, num df = 59, denom df = 59, p-value = 0.933 alternative hypothesis: true ratio of variances is not equal to 1 95 percent confidence interval: 0.5843316 1.6377166 sample estimates: ratio of variances 0.9782482 p-value = 0.933 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse d’égalité des variances. 65 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 2.2 : Test de Fischer : Pente corticale antérieure et pente corticale postérieure > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > var.test(pentetibialeCortant,pentetibialeCortpost) F test to compare two variances data: pentetibialeCortant and pentetibialeCortpost F = 1.0156, num df = 59, denom df = 59, p-value = 0.9529 alternative hypothesis: true ratio of variances is not equal to 1 95 percent confidence interval: 0.6066227 1.7001921 sample estimates: ratio of variances 1.015566 p-value = 0.9529 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse d’égalité des variances 66 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 2.3 : Test de Fischer : Pente selon Dejour et Bonnin et pente corticale postérieur > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > var.test(pentetibialeBon,pentetibialeCortpost) F test to compare two variances data: pentetibialeBon and pentetibialeCortpost F = 1.0381, num df = 59, denom df = 59, p-value = 0.8862 alternative hypothesis: true ratio of variances is not equal to 1 95 percent confidence interval: 0.6201112 1.7379966 sample estimates: ratio of variances 1.038148 p-value = 0.8862 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse d’égalité des variances. 67 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 2.4 : test de Fischer pour comparer les valeurs de la pente corticale antérieure en fonction du mécanisme > contact<-ptibialeCortantMeca [1:10] > sanscontact<-ptibialeCortantMeca [11:30] > var.test(contact,sanscontact) F test to compare two variances data: contact and sanscontact F = 1.3035, num df = 9, denom df = 19, p-value = 0.5962 alternative hypothesis: true ratio of variances is not equal to 1 95 percent confidence interval: 0.4525826 4.8010890 sample estimates: ratio of variances 1.303461 p-value = 0.5962 > 0.05 => On ne peut donc pas rejeter l’hypothèse d’égalité des variances En appliquant ce test sur les trois méthodes de mesure on trouve toujours une p>0,05. 68 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur ANNEXES 3 : TEST DE STUDENT Annexe 3.1 : Test de Student : pente corticale antérieure et pente selon Dejour et Bonnin pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] boxplot(pentetibialeCortant,pentetibialeBon,pentetibialeCortpost,ylab="pente tibiale en°",names=c("Pente corticale antérieure","Pente selon Déjour et Bonnin","Pente corticale postérieure")) t.test(pentetibialeCortant,pentetibialeBon) Welch Two Sample t-test data: pentetibialeCortant and pentetibialeBon t = 6.2379, df = 117.986, p-value = 7.163e-09 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: 2.394577 4.622089 sample estimates: mean of x mean of y 11.55833 69 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 3.2 : Test de Student : pente corticale antérieure et pente corticale postérieure > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > t.test(pentetibialeCortant,pentetibialeCortpost) Welch Two Sample t-test data: pentetibialeCortant and pentetibialeCortpost t = 11.9501, df = 117.993, p-value < 2.2e-16 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: 5.554971 7.761696 sample estimates: mean of x mean of y 15.066667 8.408333 70 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 3.3 : Test de Student : pente selon Dejour et Bonnin et pente corticale postérieure > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > pentetibialeCortant<-pentetibiale [1:60] > pentetibialeBon<-pentetibiale [61:120] > pentetibialeCortpost<-pentetibiale [121:180] > t.test(pentetibialeBon,pentetibialeCortpost) Welch Two Sample t-test data: pentetibialeBon and pentetibialeCortpost t = 5.6221, df = 117.959, p-value = 1.285e-07 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: 2.040470 4.259530 sample estimates: mean of x mean of y 11.558333 8.408333 Annexe 3.4 : Test de Student : pente tibiale selon le mécanisme 71 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur > ptibialeMeca<-scan("mécanisme.txt") > contact<-ptibialeMeca [1:10] > sanscontact<-ptibialeMeca [11:30] > boxplot(contact,sanscontact,ylab="pente tibiale en°",names=c("Pente vec contact","Pente sans contact")) > t.test(contact,sanscontact) Welch Two Sample t-test data: contact and sanscontact t = -1.2074, df = 16.106, p-value = 0.2447 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: -3.925521 1.075521 sample estimates: mean of x mean of y 15.300 16.725 72 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 3.5 : Test de Student : pente corticale antérieure du groupe 1 et du groupe 2 > ptibiale<-scan("entregpe.txt") Read 60 items > groupe1<-ptibiale [1:30] > groupe2<-ptibiale [31:60] > boxplot(groupe1,groupe2,ylab="pente tibiale en°",names=c("Groupe 1","Groupe 2")) > t.test(groupe1,groupe2) Welch Two Sample t-test data: groupe1 and groupe2 t = 3.2209, df = 57.731, p-value = 0.002101 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: 0.8956955 3.8376378 sample estimates: mean of x mean of y 16.25000 13.88333 73 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Annexe 3.6 : Test de Student : pente selon Dejour et Bonnin du groupe 1 et du groupe 2 > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > groupe1<-pentetibiale [1:30] > groupe2<-pentetibiale [31:60] > t.test(groupe1,groupe2) Welch Two Sample t-test data: groupe1 and groupe2 t = 3.1011, df = 56.109, p-value = 0.003015 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: 0.8201961 3.8131372 sample estimates: mean of x mean of y 12.71667 10.4000 Annexe 3.7 : Test de Student : pente corticale postérieure du groupe 1 et du groupe 2 > pentetibiale<-scan("cortant-bon.txt") > groupe1<-pentetibiale [121:150] > groupe2<-pentetibiale [151:180] > t.test(groupe1,groupe2) Welch Two Sample t-test data: groupe1 and groupe2 t = 1.9795, df = 56.591, p-value = 0.04263 alternative hypothesis: true difference in means is not equal to 0 95 percent confidence interval: -0.01785876 3.05119209 sample estimates: mean of x mean of y 9.166667 7.650000 74 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur ANNEXE 4 : CALCUL DE L’ERREUR INTRAOBSERVATEUR Pente cort. ant Moyenne 14,575 pente selon D et B 14,25 11,3 10,825 Pente cort. post 8,375 7,675 Ecart type 2,97 3,03 3,18 2,73 2,87 2,35 Etendu 10 10 11,5 10 10 7,5 Cœff. corrélation ρ 0,94 0,95 0,95 Erreur Type 1,04 0,97 0,91 Erreur Maximale 3 3 3 Erreur Moyenne 0,325 0,475 0,7 75 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 76 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur Bibliographie 77 Pente tibiale et rupture du ligament croisé antérieur 1. 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