diagnostic - Covenant of Mayors

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Plan climat énergie territorial
de la ville de Sète :
Photographie : Ville de Sète
diagnostic
Décembre 2010
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION : OBJECTIFS, ENJEUX ET CONTEXTE DE L’ETUDE......................... 1
I.1 INTRODUCTION GENERALE......................................................................................... 1
I.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE ............................................................................................ 1
I.3 ENJEUX ET CONTEXTE LEGISLATIF RELATIFS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ................................. 1
I.3.a A l’échelle mondiale ...................................................................................... 1
I.3.b En Europe : paquet climat énergie et Convention des Maires .............................. 1
I.3.c En France : Plan Climat, « Facteur 4 », stratégie d’adaptation, PCET et Bilan
Carbone ............................................................................................................. 2
I.3.d En Région Languedoc-Roussillon et localement ................................................. 3
I.4 CONTEXTE TERRITORIAL ET COMPETENCES ...................................................................... 4
I.4.a Intercommunalités : géographie et compétences .............................................. 4
I.4.b Le territoire de Sète : spécificités et vulnérabilités .......................................... 10
I.4.b.1 Structure urbaine de Sète...................................................................... 10
I.4.b.2 Profil démographique et socio-économique de Sète ................................... 10
I.4.b.3 Organisation de la Ville de Sète .............................................................. 13
I.4.b.4 Le Département Développement Durable ................................................. 14
I.4.b.5 Pourquoi faire un PCET et un Bilan Carbone à Sète ? ................................. 15
II. METHODES ....................................................................................................... 17
II.1 METHODE NATIONALE ........................................................................................... 17
II.2 PCET ET CONVENTION DES MAIRES .......................................................................... 18
II.3 PLANS CLIMAT ENERGIE TERRITORIAUX REALISES EN FRANCE ............................................. 18
II.4 METHODE PCET MISE EN ŒUVRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON .......................................... 20
II.4.a Engagements des territoires et accompagnement ADEME et Région.................. 20
II.4.b Méthode de mise en œuvre du PCET de Sète................................................. 21
Etape 1 : Préfigurer le PCET ............................................................................. 21
Etape 2 : Diagnostiquer et mobiliser autour du PCET ........................................... 23
Etape 3 : Construire le PCET ............................................................................ 27
Etape 4 : Mettre en œuvre le PCET.................................................................... 29
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 1 / 72
III. RESULTATS DU DIAGNOSTIC, OBJECTIFS ET ACTIONS PROPOSES................... 30
III.1 MOBILISATION INTERNE ....................................................................................... 30
III.2 UNE CONCERTATION A BATIR AVEC DES ACTEURS EXTERNES ............................................. 31
III.3 DIAGNOSTIC : LE PROFIL CLIMAT ENERGIE ................................................................. 33
III.3.a Evaluation des consommations énergétiques................................................ 36
III.3.b Evaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) ................................. 39
III.3.c Adaptation du territoire ............................................................................. 41
III.3.c.1 Vulnérabilité par rapport à l’eau et l’agriculture, sécheresse et température 41
II.3.c.2 Vulnérabilité par rapport à la biodiversité ................................................ 43
II.3.c.3 Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, tempêtes…) .... 44
II.3.c.4 Adaptation des infrastructures d’énergie et de transport............................ 46
II.3.c.5 Activités économiques : tourisme, conchyliculture, pêche et autres............. 47
III.4 DEFINITION DES OBJECTIFS D’ACTIONS ..................................................................... 48
III.4.a Illustrations d’objectifs PCET en France ....................................................... 48
III.4.b Les objectifs du Plan Climat en Languedoc-Roussillon .................................... 48
III.4.c Propositions d’objectifs PCET à Sète............................................................ 49
III.5 FAISABILITE DES ACTIONS .................................................................................... 50
III.5.a Hiérarchisation des actions ........................................................................ 50
III.5.b Actions portant sur les bâtiments ............................................................... 51
III.5.c Action concernant l’éclairage public............................................................. 54
III.5.d Actions concernant les transports ............................................................... 55
III.5.e Production et utilisation d’énergie renouvelable ............................................ 58
III.5.f Valorisation énergétique ............................................................................ 59
III.5.g Adaptation .............................................................................................. 59
III.5.g.1 Principes généraux ............................................................................. 59
III.5.g.2. Ressource en eau et agriculture .......................................................... 60
III.5.g.3 Biodiversité : faune, flore, espaces naturels et espaces verts.................... 60
III.5.g.4 Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, tempêtes…)... 60
III.5.g.5 Activités économiques : conchyliculture, pêche, tourisme et autres ........... 62
III.5.h Actions de communication PCET................................................................. 63
III.5.i Synthèse des actions choisies ..................................................................... 64
III.6 SUIVI ET EVALUATION : INDICATEURS ET TABLEAUX DE BORD ........................................... 65
III.6.a Propositions d’indicateurs PCET .................................................................. 65
III.6.b Suivi des engagements de la Convention des Maires ..................................... 67
IV. CONCLUSION ................................................................................................... 68
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 2 / 72
I. Introduction : objectifs, enjeux et contexte de l’étude
I.1 Introduction générale
La présente étude relative au Plan climat énergie territorial (PCET) a été réalisée par Aura
PENLOUP, chargée de mission au Département Développement Durable, sous la responsabilité de
Jean Marchand, Responsable du Département Développement Durable.
Ces thèmes particulièrement d’actualité pour les collectivités territoriales sont importants à
intégrer dans une vision prospective d’aménagement du territoire, à différentes échelles spatiales
et temporelles, ainsi que dans la gestion quotidienne du patrimoine et des services d’une ville
moyenne comme Sète (43 636 habitants en 2007, source INSEE, 2010a). Ils soulèvent des
questions d’organisation interne car ils exigent un fonctionnement plus transversal.
La première partie présente les objectifs de l’étude ainsi que les enjeux et le contexte législatif,
territorial et de compétences à différentes échelles spatiales. En deuxième partie sont exposées les
méthodes utilisées pour la mise en place d’un PCET.
Les résultats sont présentés et discutés en troisième partie, avec une proposition de leviers face
aux éventuelles difficultés, la présentation des diagnostics, la définition d’objectifs chiffrés et
la proposition d’actions, ainsi que des indicateurs requis pour les suivre et les évaluer, avant de
conclure.
I.2 Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est la mise en œuvre du PCET : organisation interne, diagnostic,
définition des objectifs et faisabilité des actions notamment financements mobilisables.
I.3 Enjeux et contexte législatif relatifs au changement
climatique
I.3.a A l’échelle mondiale
Des stratégies mondiales, européennes et nationales sont mises en place pour lutter contre le
changement climatique, en limitant l’émission de gaz à effet de serre (GES) identifiés comme une
des causes des changements climatiques. D’après le GIEC (groupement d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat), « Les émissions mondiales de GES imputables aux
activités humaines ont augmenté depuis l’époque préindustrielle ; la hausse a été de 70 % entre
1970 et 2004 » (GIEC, 2008).
Le protocole de Kyoto entré en application le 16 février 2005 s’avère insuffisant, les derniers
résultats du GIEC préconisant un changement plus rapide Le GIEC souligne la nécessité de diviser
par 4 les émissions de GES de 1990 d’ici à 2050 et de contenir la hausse des températures de
1,5°C à 3,9°C à l’horizon 2100.
I.3.b En Europe : paquet climat énergie et Convention des Maires
Le plan climat – énergie européen adopté le 23 janvier 2008 par la Commission européenne a
pour objectifs le « 3 fois 20 » : l’engagement, d’ici 2020 par rapport à l’année de référence 1990,
de :
- diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre,
- réduire de 20 % la consommation d'énergie,
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 1 / 72
- augmenter de 20 % la part des énergies renouvelables d'ici à 2020 (représentant seulement 8,5
% en 2008).
La Convention des Maires amène les territoires signataires à aller au-delà de ces engagements :
« Dépasser les objectifs fixés par l’UE pour 2020 en réduisant d’au moins 20% les émissions de
CO2 sur nos territoires respectifs, grâce à la mise en œuvre d’un Plan d’action en faveur de
l’énergie durable dans les domaines d’activité relevant de notre compétence ».
La Ville de Sète a signé cette convention des Maires en 2009 (délibération Conseil Municipal
du 9 décembre 2009). En août 2010, 1 904 villes et intercommunalités étaient signataires en
Europe dont 116 en France ; en Languedoc-Roussillon, seules Castelnau-le-Lez, Montpellier et
Sète l’ont signée.
Cela engage ces territoires à réaliser dans l’année de la signature un SEAP (Sustainable Energy
Action Plan), qui correspond globalement à l’outil plan climat énergie territorial en France ou PCET
(voir plus bas). Ainsi et très logiquement, la Ville de Sète a saisi également en novembre
2009 l’opportunité d’un appel à projets lancé par l’ADEME et la Région LanguedocRoussillon (présenté dans le paragraphe 1.3.d plus bas) pour réaliser un PCET sur son territoire.
Elle a annoncé cette candidature au conseil municipal du 9 décembre 2009.
Pour aller plus loin, les villes signataires de la Convention des Maires peuvent s’engager dans la
démarche Cit’Ergie, un label d’excellence qui distingue la performance des meilleures politiques et
actions énergie climat (ADEME & MEEDDAT, 2008).
I.3.c En France : Plan Climat, « Facteur 4 », stratégie d’adaptation,
PCET et Bilan Carbone
En France, un programme national de lutte contre le changement climatique a été mis en
place en 2000. Le bilan fait en 2002 signale qu’il a été insuffisant pour réduire les émissions de
GES. Un plan climat national 2004, actualisé en 2006 sur la base des scénarii du GIEC (MEF &
MEDD, 2006), s’est engagé de façon plus ambitieuse à :
- respecter le Protocole de Kyoto,
- stabiliser sur 2008-2012 les émissions de GES à leur niveau de 1990, en divisant par 4 les
émissions de gaz à effet de serre à horizon 2050, par rapport à l’année 1990 pour l’Europe et par
rapport à 2005 pour la France (ADEME & MEEDDAT, 2009). C’est ce qu’on appelle le Facteur 4.
La Stratégie nationale d’adaptation
Le premier rapport de l'ONERC au Premier Ministre et au Parlement, en juin 2005, présentait les
principales conséquences du réchauffement climatique en France et contenait des
recommandations en matière d'adaptation.
Définition de l’adaptation :
« L’ensemble des évolutions d’organisation, de localisation et de techniques que les
sociétés devront opérer pour limiter les impacts négatifs du changement climatique
et en maximiser les effets bénéfiques » (De Perthuis , Hallegate & Lecoq, 2010).
Ce rapport a permis de définir la Stratégie nationale d’adaptation qui a été validée par le Comité
Interministériel au Développement Durable le 13 novembre 2006. Un plan national d’adaptation a
ensuite été adopté en 2010 (MEEDM, 2010), proposant un cadre de référence pour les futurs plans
locaux d’adaptation, dont les grands axes sont présentés plus bas, dans le chapitre
méthodologique.
Le 3 août 2009 était votée la loi « Grenelle I de l’environnement », qui énonce : « La lutte
contre le changement climatique est placée au premier rang des priorités. Dans cette perspective,
est confirmé l’engagement pris par la France de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de
serre entre 1990 et 2050 en réduisant de 3 % par an ».
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 2 / 72
Elle incite à la réalisation de plans climat énergie territoriaux (PCET) ; « L’Etat incitera les
régions, les départements et les communes de plus de 50 000 habitants à établir, en cohérence
avec les documents d’urbanisme, des plans climat énergie territoriaux avant 2012 ».
La Loi Grenelle II votée le 12 juillet 2010 réaffirme cet outil PCET : « les communes et les
communautés de communes de plus de 50 000 habitants doivent avoir adopté un plan climaténergie territorial pour le 31 décembre 2012 ».
Définition : « Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) est un projet
territorial de développement visant à lutter contre le changement climatique.
Institué par le Plan Climat National et repris par la Loi Grenelle 1, il constitue un
cadre d’engagement pour les territoires. […]
Le PCET est construit autour de deux axes stratégiques. L’atténuation consiste à
limiter l’impact du territoire sur le climat, en réduisant les émissions de gaz à
effet de serre (GES) dans la perspective du Facteur 4.
L’adaptation vise à réduire la vulnérabilité du territoire face aux impacts du
changement climatique qui ne pourront plus être intégralement évités, par des
décisions de long terme (urbanisme, conception et exploitation d’infrastructures,
reconversion d’activités étroitement liées aux conditions climatiques) et par la
prévention des risques (naturels, sanitaires et économiques) » (ADEME, 2010b).
Une présentation plus détaillée des méthodes pour la mise en œuvre des PCET sera faite dans le
chapitre « II. Méthodes ».
La comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre est préconisée notamment pour
les collectivités, comme l’indique la loi « Grenelle II » : « Sont tenus d’établir un bilan de leurs
émissions de gaz à effet de serre : «Article 75 26 3° 2° L’État, les régions, les départements, les
communautés urbaines, les communautés d’agglomération et les communes ou communautés de
communes de plus de 50 000 habitants ».
Pour faire cette comptabilisation, il existe différentes méthodes ; la plus utilisée en France est le
Bilan Carbone© (copyright déposé par l’ADEME).
Définition : Le Bilan Carbone est un outil de comptabilisation des émissions de
gaz à effet de serre de toute organisation : entreprises industrielles ou tertiaires,
administrations, collectivités, territoire (source : site internet de l’ADEME).
Bien que ce ne soit pas obligatoire pour la Ville de Sète qui compte moins de 50 000
habitants, elle a décidé d’en mener un, en cohérence avec ses engagements relatifs au Climat.
Pour cela, elle a prévu 20 000 euros de budget, dont 70 % de subventions demandées à l’ADEME
et à la Région Languedoc-Roussillon.
I.3.d En Région Languedoc-Roussillon et localement
La Région Languedoc-Roussillon a réalisé son Plan Climat en 2009 (Région Languedoc-Roussillon,
2009) et a lancé un appel à candidatures pour des PCET territoriaux en octobre 2009. Cette
démarche est développée en « II. Méthodes ».
La candidature de Sète à l’appel à candidatures PCET de la Région a été retenue fin 2009, et cet
engagement dans un PCET ainsi que son adhésion à Energy Cities ont été présentés au Conseil
Municipal du 9 décembre 2009. Energy Cities est « l’association européenne de villes « qui
inventent leur futur énergétique » (source : site internet Energy Cities).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 3 / 72
En résumé, les enjeux et outils d’un PCET se situent à différents niveaux :
Figure 1 : Cadre de référence d'un PCET à différentes échelles
Source : ADEME & Explicit, 2009
I.4 Contexte territorial et compétences
I.4.a Intercommunalités : géographie et compétences
Administrativement, la commune de Sète se situe dans l’Hérault ; d’une surface de 4 016 ha
dont 2 421 hectares émergés, elle accueille 43 636 habitants (INSEE, 2010a).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 4 / 72
N
Figure 2 : Localisation de la commune de Sète
Source : Site de la DREAL Languedoc-Roussillon
Géographiquement, elle se situe entre le bassin de Thau, ou lagune de Thau, étang saumâtre de
7 500 hectares, et la mer Méditerranée (voir carte ci-dessous). Seul le lido sépare l’étang de la
mer, lido dont une grande partie se situe sur la commune. A Sète, l’étang et la mer communiquent
par les canaux.
Figure 3 : Géographie de la commune de Sète
Source : Syndicat Mixte du Bassin de Thau
Economiquement et culturellement, Sète est une ville tournées vers la mer et l’étang, avec
des activités de pêche (principalement en mer) et de conchyliculture. Le tourisme se développe
engendrant une activité importante de la restauration, des hôtels et des locations saisonnières.
Bien qu’en diminution, les activités industrielles sont toujours présentes avec 7,2% des postes
salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2007 (données INSEE, 2010a). La construction en
représente 4%, le commerce 15,7 % et les services 73,1 % (dont une part importante pour le
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 5 / 72
secteur de la santé employant 2 882 personnes, l’hôpital de Sète étant le premier employeur de la
commune).
N
0
1 km
Figure 4 : Répartition des activités économiques de Sète.
Source : Ville de Sète, 2009b
Sète appartient à la communauté d’agglomération Thau Agglo (ex CABT = communauté
d’agglomération du Bassin de Thau) qui regroupe 8 communes situées au sud du bassin de Thau
(voir ci-dessous). Thau Agglo a été fondée en 2003, avec une présidence du Maire de Sète,
M. François Commeinhes. Depuis 2008, elle est présidée par Pierre Bouldoire, Mire de Frontignan.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 6 / 72
Figure 5 : Situation de Sète dans le paysage de l'intercommunalité.
Source : SMBT
Sète se situe dans le périmètre d’intervention du Syndicat Mixte du Bassin de Thau (SMBT),
qui regroupe 22 communes du pourtour de l’étang de Thau et au-delà, et recouvre donc la CCNBT,
communauté de communes du nord du bassin de Thau et Thau Agglo.
Le SMBT porte plusieurs démarches planificatrices : le schéma de cohérence territoriale (SCOT)
de Thau, le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Bassin de Thau, le contrat
qualité de la lagune de Thau.
Le SMBT est présidé par M. François COMMEINHES, qui de plus siège à l’échelle
européenne au sein du Comité des Régions ; il est membre de la commission de
l’environnement, du changement climatique et de l’énergie (ENVE) et de la Commission des
ressources naturelles (NAT).
Les intercommunalités et leurs compétences
Dans la mise en œuvre des diagnostics et des actions relatives au PCET, il importe d’être conscient
de la répartition des compétences respectives de la Ville de Sète et des intercommunalités. Le
schéma ci-dessous les résume.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 7 / 72
Figure 6 : Schéma des compétences de la Ville de Sète et des intercommunalités
Sigles : CCNBT = Communauté de communes du nord du bassin de Thau, SMBT = Syndicat mixte
du bassin de Thau, POS = plan d’occupation des sols, PNRQAD = Programme national de
requalification des quartiers anciens dégradés, DICRIM = document d’information communal sur
les risques majeurs, PCS = plan communal de sauvegarde.
Ce schéma illustre le fait que certains thèmes se retrouvent à différentes échelles de
compétences ; par exemple, les déchets sont traités à l’échelle communale (collecte des déchets
lors du nettoiement des rues et collecte des corbeilles urbaines) et intercommunale : Thau Agglo a
la compétence de collecte et de traitement des déchets et la CCNBT a également la compétence
déchets. Cela peut rendre rend complexe le montage de certaines actions.
Avant de présenter la mise en œuvre du PCET, il est important d’identifier
démarches de planification et autres projets portés par les collectivités et les
publics de coopération intercommunale (EPCI). On relève ci-dessous les démarches
projet, fournissant des diagnostics de référence, posant des enjeux et identifiant
lien avec les thèmes traités dans un PCET.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 8 / 72
les différentes
établissements
en cours ou en
des actions en
Tableau 1 : Démarches et projets à relier au PCET de Sète
Documents stratégiques
Plan Climat Régional
Futur Schéma régional climat air
énergie (SRCAE)
Schéma régional d’aménagement
et de développement durable du
territoire (SRADDT)
Schéma de cohérence territorial
(SCOT)
Schéma d’aménagement et de
gestion des eaux (SAGE)
Collectivité ou EPCI
Région
LanguedocRoussillon
Région
LanguedocRoussillon
Région LR
Compétences et enjeux
Climat
SMBT
Habitat, transport, urbanisme,
environnement…
Ressource
en
eau,
assainissement, gestion zones
humides
Aménagement du territoire
SMBT
Climat
Développement
climat, biodiversité…
durable :
Gestion
intégrée
des
zones
côtières (GIZC)
SMVM et son volet maritime
SMBT
Contrat qualité
SMBT
Plan de déplacements urbains
(PDU)
Programme local de l’habitat
(PLH)
Zones de développement de
l’éolien (ZDE)
Agenda 21 intercommunal
Agenda 21 communaux
Thau Agglo
Pêche,
cultures
urbanisme
Qualité
de
assainissement
Transports
Thau Agglo
Habitat
CCNBT
Energie éolienne
CCNBT
Villeveyrac,
Bouzigues, Poussan
Ville de Sète
Développement durable : volet
climat
Ville de Sète
Ville de Sète
Urbanisme
Risques
Programme
national
de
requalification
des
quartiers
anciens dégradés (PNRQAD)
Plan d’occupation des sols (POS)
Plan Communal de Sauvegarde
(PCS)
SMBT
marines,
l’eau,
Habitat
Comme on peut le voir, de nombreuses démarches à relier au PCET de Sète existent sur le
territoire. La Ville de Sète est la seule structure du Bassin de Thau à porter un PCET en
2010. Pourtant, la loi « Grenelle 2» rendant obligatoires les PCET d’ici 2012 pour les villes et
communautés d’agglomération de plus de 50 000 habitants, Thau Agglo sera amenée à réaliser le
sien.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 9 / 72
I.4.b Le territoire de Sète : spécificités et vulnérabilités
I.4.b.1 Structure urbaine de Sète
La ville de Sète présente des quartiers très variés dans leur forme urbaine, comme le montre la
figure ci-dessous (Ville de Sète, 2009a).
N
0
1 km
Figure 7 : Présentation des différents quartiers de Sète.
Source : Ville de Sète, 2009a
I.4.b.2 Profil démographique et socio-économique de Sète
Les chiffres-clés issus des données communales de l’INSEE permettent de brosser à grand trait le
portrait de Sète (INSEE, 2010a et INSEE, 2010b). On a relevé des informations utiles pour poser
un diagnostic, par exemple en terme de vulnérabilité aux changements climatiques (personnes
défavorisées, personnes âgées), pertinents pour proposer des actions en tenant bien compte des
spécificités de cette ville (chômage, besoins en terme de formation).
Sète connaît une croissance démographique, toutefois moindre que le reste de l’Hérault,
avec une variation de + 1,0 % de 1999 à 2007 (+ 1,8% dans Thau Agglomération, + 1,5 % dans
l‘Hérault et + 0,7 % en France), après une baisse de -0,5 % entre 1990 et 1999 et une stagnation
dans les périodes précédentes depuis 1968. Les perspectives d’évolution de la population de Sète,
compte tenu des tendances observées en Région Languedoc-Roussillon et de ses capacités de
renouvellement urbain et de densification, sont de 48 000 à 50 000 habitants à l’horizon 2015,
avec un potentiel de 55 000 habitants vers 2030 (Ville de Sète, 2009a).
La population sétoise est âgée, avec en 2007 la répartition suivante de la population par
grandes tranches d’âges (voir figure ci-dessous).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 10 / 72
Revenus (euros)
20
18
% de la population
16
14
Sète
12
Thau Agglo
10
Hérault
8
France
6
4
2
0
Hommes
60-74 ans
Femmes
60-74 ans
Hommes
75-89 ans
Femmes Hommes 90 Femmes 90
75-89 ans ans et plus ans et plus
Classes d'âges des personnes âgées
Figure 8 : Répartition des classes d'âge parmi les personnes âgées de Sète
Source : Graphe réalisé à partir des données INSEE, 2010a et 2010b
On constate que les personnes âgées sont sensiblement plus nombreuses à Sète que dans le
territoire de Thau Agglo, de l’Hérault et du reste de la France.
Le taux de chômage est élevé à Sète avec 21,2 % des 15-64 ans en 2007 (17,3 % dans Thau
Agglomération, 15,2% dans l’Hérault et 11,0 % en France).
Le niveau économique des Sétois est bas, avec 56,1 % de foyers fiscaux sétois qui n’étaient
pas imposés en 2007 (52,4 % dans Thau Agglo, 50,2 % dans l’Hérault et 44,5 % en France).
Parmi les ménages, la distribution des revenus déclarés en euros par unité de consommation en
2007 se présente de la façon suivante à Sète par rapport à l’Hérault, et dans l’Hérault par rapport
à la France dans son ensemble (voir graphes ci-dessous).
Figure 9 : Distribution des revenus fiscaux des Sétois en 2007 / moyenne de l’Hérault
Source INSEE, 2010a et 2010 b. En bleu : Sète. En rouge : Hérault.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 11 / 72
L’écart entre les revenus des Sétois et ceux des Français en général est beaucoup plus prononcé
que l’écart des Héraultais avec les Français en moyenne : les Sétois ont des revenus inférieurs à la
moyenne des Héraultais, qui eux se situent légèrement au-dessus de la moyenne nationale (voir
ci-dessous).
Figure 10 : Distribution des revenus fiscaux des Héraultais en 2007 / moyenne nationale
Source INSEE, 2010a et 2010b. En bleu : Hérault. En rouge : France.
Enfin, le niveau d’études est bas à Sète, comme dans l’ensemble de la population de
Thau Agglo, contraste frappant avec l’Hérault dont les habitants ont un meilleur taux de
formation que la moyenne nationale. Les niveaux de diplômes de la population non scolarisée de
15 ans ou plus en 2007 sont les suivants, en comparant Sète au reste du territoire de Thau Agglo,
de l’Hérault et de la France.
30
% de la population
25
20
Sète
Thau Agglo
15
Hérault
France
10
5
Niveau
supérieur à
Bac + 2
Bac + 2
Baccalauréat
ou Brevet
professionnel
CAP ou BEP
BEPC ou
Brevet des
Collèges
Certificat
d'études
primaires
Aucun
diplôme
0
Niveau de diplôme
Figure 11 : Niveau de formation de la population sétoise
Réalisation : à partir des données INSEE, 2010a et 2010b
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 12 / 72
Pour résumer ces informations :
- 36,2 % des Sétois ont un niveau d’études inférieur ou égal au certificat d’études (contre 35,5 %
dans Thau Agglomération, 29,3 % dans l’Hérault et 31,1 % en France),
- 29,7 % des Sétois ont un niveau de formation supérieur au certificat d’étude mais inférieur au
Bac,
- seulement 34,1 % des Sétois ont le Bac ou plus (contre 32,5 % dans Thau Agglomération, 42,1
% dans l’Hérault et 38,5% en France).
I.4.b.3 Organisation de la Ville de Sète
La collectivité s’organise avec les services suivants et pôles suivants :
- Service Administration générale : Secrétariat général, Citoyenneté, Juridique - contentieux,
Informatique - réseaux, Achats - moyens généraux – économat.
- Culture, animations locales, éducation et sports : Education, Enfance-jeunesse, Sports,
Culture, Festivités – animations locales.
- Solidarité et cohésion sociale : Centres sociaux, Politique de la ville – CUCS, CCAS.
- Services techniques : Division administrative financière et patrimoniale, Division coordination
technique, Pôle administratif, financier et gestion du patrimoine, Pôle patrimoine immobilier, Pôle
jardins, paysages et nettoiement, Pôle voirie réseaux divers, Pôle aménagement urbanisme, Parc
auto et atelier mécanique.
- Service Finances
Le budget de la ville en 2010 est de 41 181 019 € en investissement et 75 249 584 € en
fonctionnement.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 13 / 72
I.4.b.4 Le Département Développement Durable
Ce Département a été créé en septembre 2008.
Il est rattaché à Mme Nathalie SANSELME, en charge des affaires Européennes, à la Direction du
Cabinet de Monsieur le Maire et fonctionne de façon transversale avec les autres services. Il
s’organise de la façon suivante (voir ci-dessous).
Figure 12 : Organisation du Département Développement Durable de la Ville de Sète
Les actions qu’il mène sont les suivantes, en relation avec les autres services :
-
Climat et énergie : Signature de la Convention des Maires, Plan climat, Bilan Carbone,
baisse de la facture énergétique.
-
Biodiversité : lancement d’un atlas de la biodiversité de la commune (ABC).
-
Administration éco-responsable : réduction de la consommation et tri (piles, papier,
cartouches), traques des fuites d’eau.
Ces actions se situent logiquement parmi les 5 volets prévus dans un Agenda 21 :
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 14 / 72
Figure 13 : les volets d’action du département développement durable de Sète
De plus, des actions transversales sont menées par le Département Développement durable :
- réalisation avec les agents et diffusion d’un guide de l’agent éco-responsable en 2009,
- formation des élus, des chefs de service et de l’ensemble du personnel aux problématiques
durables (avec l’association DIFED), en 2009 et 2010,
- organisation d’un Forum sur le Développement durable à destination du grand public et des
scolaires, chaque année depuis 2008.
- création en 2010 d’un groupe d’une vingtaine d’agents ambassadeurs du développement
durable.
I.4.b.5 Pourquoi faire un PCET et un Bilan Carbone à Sète ?
Ce volet est important pour la population, à Sète comme ailleurs en France : le réchauffement
de la planète lié à l’effet de serre est la première préoccupation des Français interrogées
début 2009 (site internet MEEDM – Observations et statistiques de l’environnement).
La ville consommatrice d’énergie, productrice d’énergie et émettrice de GES peut estimer son
impact et agir sur son patrimoine et son activité en mettant en place un Bilan Carbone. La ville en
tant qu’aménageuse et organisatrice, mobilisatrice et soutien pour des activités peut estimer
l’impact global de son territoire et agir sur son territoire en mettant en place un PCET (EQuiNeo,
2010).
L’échelle d’une ville comme Sète permet d’agir dans des domaines de compétence ayant
un impact sur la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre, par
exemple :
compétence pour la planification de l’urbanisme, la délivrance de permis de construire, la
création de zones d’aménagement concertées (ZAC),
gestion directe donc actions possibles sur le patrimoine municipal : bâtiments (200) et flotte
de véhicules (270),
-
action sur la construction et la réhabilitation de logements (PNRQAD),
-
construction et entretien de voiries,
gestion de l’eau et de la restauration scolaire et sociale (confiée à des groupes privés par
délégation de service public, mais possibilité d’agir via des cahiers des charges) et de l’éclairage
public,
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 15 / 72
-
gestion des parcs et espaces verts (29 hectares),
sensibilisation directe des agents municipaux, pouvant eux-mêmes être des personnes
relais ; avec 980 agents permanents, on peut sensibiliser en direct environ 3% de la population, et
bien plus en comptant les familles,
sensibilisation possible en partenariat avec les écoles, les accueils de loisirs sans
hébergement (ALSH), le centre de vacances municipal et le centre communal d’action sociale
(CCAS).
Le PCET aurait pu être envisagé initialement à l’échelle intercommunale, ce qui aurait
apporté les avantages suivants :
- à l’échelle de Thau Agglo, la compétence pour les transports en commun, le lien avec le PDU,
ainsi que la gestion des déchets et le lien avec le PLH.
- à l’échelle du Syndicat Mixte du Bassin de Thau, le lien direct avec le SCOT et les autres projets
de territoires (SAGE, GIZC…).
Toutefois, on perdrait à cette échelle les points forts de l’échelle communale présentés
plus haut. De fait, tout dépend du niveau d’intégration entre les villes et les intercommunalités et
du lien politique et technique existant aux différentes échelles selon les territoires. Thau Agglo
sera amenée à réaliser un PCET d’ici 2012, selon les Lois Grenelle I et II. Des collaborations seront
nécessaires.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 16 / 72
II. Méthodes
II.1 Méthode nationale
La méthode de mise en œuvre d’un PCET présentée ici provient :
-
de guides nationaux présentant les démarches à suivre de façon détaillée (ADEME, 2005a et
ADEME & MEEDDAT, 2009),
-
de la formation « Construire et mettre en œuvre un PCET », organisée à l’initiative de
l’ADEME et de la Région Languedoc-Roussillon, à laquelle a participé Aura PENLOUP du 2 au 4
juin 2010, avec l’ensemble des chargés de mission et chef de projet PCET. Plusieurs
illustrations proviennent du DVD ADEME & Explicit remis lors de cette formation (ADEME &
Explicit, 2009).
Un PCET est plan stratégique avec différents volets :
- l’atténuation : la maîtrise de la consommation d’énergie et la limitation de l’émission de gaz à
effet de serre, visant à lutter limiter la contribution du territoire aux causes du changement
climatique,
- l’adaptation, visant à prendre en compte les effets possibles du changement climatique sur le
territoire (identification des vulnérabilités) et à faire des choix pour en limiter les impacts
(aménagement, réorientations d’activités socio-économiques, protection des populations
vulnérables…).
Le PCET s'appuie sur :
- un état des lieux et un diagnostic énergie-climat (profil climat énergie, profil de vulnérabilité).
- un travail de prospective (tendances lourdes, phénomènes émergents).
- des objectifs quantifiés dans l'espace et dans le temps des indicateurs (généralement d'état,
pression et réponse..), à l'échelle du territoire considéré (national, régional, municipal, etc.).
Figure 14 : Phases et durée de réalisation d'un PCET.
Source : ADEME, 2009a
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 17 / 72
On peut détailler le contenu de chaque phase :
Figure 15 : Les étapes de réalisation d’un PCET.
Source : ADEME & Explicit, 2009
II.2 PCET et Convention des Maires
En ayant signé la Convention des Maires, la Ville de Sète a pris plusieurs engagements, dont celui
de préparer un bilan des émissions et un plan d’action en faveur de l’énergie durable ou
Sustainable Energy Action Plan = SEAP).
La méthode préconisée pour réaliser un SEAP est très proche de celle d’un PCET (source : site
internet convention des Maires). Les engagements pris par la Ville de Sète concernant ce SEAP
sont présentés dans le paragraphe III.6 « Suivi et évaluation », avec leur état d’avancement.
II.3 Plans climat énergie territoriaux réalisés en France
L’observatoire des PCET mis en ligne par l’ADEME fournit les informations suivantes (cf. figure cidessous) : 205 PCET menés en France, par les collectivités et EPCI suivants :
- 15 Régions et 19 Conseils Généraux,
- 9 Communautés urbaines, 41 Communautés d’agglomération et 11 communautés de communes,
- 41 Pays, 21 Parcs naturels régionaux, 6 Syndicats Mixtes porteurs de SCOT, 11 autres structures
(SIVOM, Syndicats mixtes, Etablissement public d’aménagement, Etablissement public porteur
d’une Opération d'Intérêt National).
- 31 Communes : 5 de moins de 10 000 habitants, 8 de 10 000 à 30 000 habitants, 5 de 30 000 à
50 000 habitants, 6 de 50 000 à 150 000 habitants et 5 de plus de 150 000 habitants (donnée
inconnue pour 2 communes).
La majorité des PCET est donc portée par des intercommunalités, mais les communes ne
sont pas en reste, quelle que soit leur taille.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 18 / 72
Figure 16 : Les PCET menés en France (décembre 2010)
Source : Observatoire PCET
Remarque : quand un chiffre apparaît, c’est qu’il existe
plusieurs démarches sur un même territoire, et c’est en
agrandissant le secteur qu’on a le détail des structures
porteuses d’un PCET (voir figure 17 plus bas).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 19 / 72
II.4 Méthode PCET mise en œuvre en Languedoc-Roussillon
II.4.a Engagements des territoires et accompagnement ADEME et
Région
La Région Languedoc-Roussillon, après avoir réalisé son Plan Climat en 2009, a incité les
territoires à en mener un, en lançant avec l’ADEME l’appel à projets Prométhée (ADEME & Région
Languedoc-Roussillon, 2009 ; ESTRADE, 2009). Des engagements réciproques sont pris entre
l’ADEME, la Région Languedoc-Roussillon et les 13 territoires sélectionnés.
Les engagements des territoires sélectionnés sont de :
-
mettre en place une organisation interne : mobilisation politique et équipe projet,
établir l’état initial « climat énergie »,
mobiliser les acteurs, organiser la concertation et construire le PCET,
suivre et évaluer l’élaboration et la mise en œuvre du PCET,
participer aux réseaux d’échanges.
L’accompagnement technique par l’ADEME et la Région consiste à :
- financer l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour la mise en œuvre du PCET : mobilisation
interne, pré-diagnostic climat-énergie, pistes d’action adaptées au territoire, mobilisation des
acteurs du territoire. Cet AMO est assurée par les bureaux d’études ICE – groupe BURGEAP et BRL
Ingénierie.
- financer une formation de trois jours pour les chargés de mission PCET, assurée par l’ADEME et
le bureau d’études Explicit, et d’un module de sensibilisation des décideurs d’une journée par le
bureau d’études EQuiNeo (ADEME & EQuiNeo, 200.
- animer des réseaux d’échanges national et régional. Ainsi, des réunions ont eu lieu environ tous
les deux mois avec la Région, l’ADEME et les territoires concernées, permettant de faire le point
sur l’avancement du PCET, d’échanger sur les méthodes et de garantir la cohérence de la
démarche en veillant notamment à ce que les profils climat soient comparables.
Ainsi, en étant parmi les 13 territoires pilotes dans la démarche PCET, la Ville de Sète bénéficie
d’un accompagnement méthodologique et financier remarquable de l’ADEME et de la
Région. Grâce à cela, elle est accompagnée par :
- Samuel Puygrenier, référent ADEME pour le territoire de Sète,
- Séverin Poutrel, du bureau d’études ICE pour le diagnostic atténuation,
- Sébastien Chazot, du bureau d’études BRL pour le volet adaptation,
- Sébastien Denis pour la formation PCET,
- Nicolas Trillaud pour la coordination régionale PCET et Maureen Guennegan pour le volet
adaptation, également Région Languedoc-Roussillon.
Les 13 territoires impliqués dans ces PCET pilotes en Languedoc-Roussillon sont présentés cidessous.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 20 / 72
Villes : Béziers, Castelnau-le-Lez,
Montpellier, Perpignan et Sète
Agglomérations : Montpellier,
Carcassonne,
Grand Narbonne et Perpignan
Communauté de Communes du Pays de
Couiza
Pays : Corbières-Minervois
et Pyrénées-Méditerranée
PNR : Haut-Languedoc, PyrénéesCatalanes et la Narbonnaise en
Méditerranée
Figure 17 : Les PCET menés en Languedoc-Roussillon.
Source : Observatoire PCET
II.4.b Méthode de mise en œuvre du PCET de Sète
En reprenant les grandes étapes du PCET, l’étude s’est déroulée de la façon suivante.
Etape 1 : Préfigurer le PCET
Pour mettre en œuvre un PCET, il convient de bien définir les points suivants (ADEME & Explicit,
2009). Tout d’abord, l’échelle spatiale du diagnostic énergie-climat est définie : la commune de
Sète. Puis, le périmètre du diagnostic est précisé, nécessitant de définir les actions menées en
interne et celle impliquant des compétences partagées ou extérieures.
On trouve en interne la gestion du patrimoine (bâtiments de la Ville de Sète), les activités en
régie, les délégations de service public…
Les compétences peuvent dépendre de différents niveaux, comme on l’a vu plus haut, selon les
thèmes : habitat, urbanisme, déplacements, gestion des déchets, etc. Cette partie implique de
recenser les compétences des acteurs et les sources de données dans différents secteurs (voir
figure ci-dessous).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 21 / 72
Figure 18 : Cohérence et articulation d'un PCET.
Source : ADEME & Explicit, 2009
- en externe, on trouve l’ensemble des actions du territoire (activités économiques, agricoles,
etc.). Un PCET implique de travailler à différents niveaux, comme résumé dans la figure cidessous, en prenant en compte les acteurs économiques de la ville et l’ensemble des citoyens.
Figure 19 : Les périmètres d'action d'un PCET
Source : ADEME & Explicit, 2009
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 22 / 72
L’organisation interne est très importante, tant dans le travail par les agents que concernant le
portage politique. La méthode préconisée lors des formations ADEME est la suivante :
Figure 20 : Organiser la conduite du PCET en mode projet
Source : ADEME & Explicit, 2009
Il s’agit effectivement du fonctionnement mis en place à la Ville de Sète : une délibération
relative au PCET et la constitution d’une équipe projet : l’élu pilote du PCET est Jean-Claude
Gros, le chef de projet est Jean Marchand et Aura Penloup est chargée de mission PCET.
Etape 2 : Diagnostiquer et mobiliser autour du PCET
Cette étape est celle de la réalisation du profil climat, qui comporte comme vu précédemment un
volet atténuation (consommation énergétique et émission GES) et un volet adaptation.
Diagnostiquer : volet atténuation
Une étude menée préalablement à l’échelle du Languedoc-Roussillon (Explicit, 2007) fournit des
évaluations de consommation d’énergie et d’émission de GES. Ces données reprises par ICE
permettent de comparer les données de Sète aux données de l’Hérault et de la Région LanguedocRoussillon.
A partir du tableau ICE, une estimation des consommations énergétiques est faite, exprimée
en tonnes équivalent pétrole, et des émissions de GES exprimée en tonnes équivalent CO2. Une
fois ces grands postes de consommation et d’émission identifiés, cela aide à définir les priorités
d’atténuation sur le territoire.
Pour obtenir ces estimations, on se base sur différentes sources de données :
- INSEE : nombre et types d’habitations (collectif, individuel, date de fabrication du logement),
type du chauffage, mode de déplacement ; nombre de personnes travaillant dans différents
secteurs….
- AGRESTE : données agricoles de surface agricole utile (SAU), type de cultures…
- diverses sources : vente de carburant pour les bateaux de pêche obtenue via la Coopérative des
chaluts.
- SMBT 2009a, SMBT 2009b : diagnostics réalisées dans le cadre du SAGE et du SCOT.
Ainsi, les données finales sont calculées de façon directe, ou bien de façon indirecte par
estimation, à savoir :
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 23 / 72
- dans certains cas, on dispose de sources permettant de calculer directement la consommation
énergétique et l’émission de gaz à effet de serre. C’est le cas par exemple des données de vente
de carburant des bateaux de pêche que l’on connaît effectivement.
- le plus souvent, d’autres sources permettent de faire une estimation directe et fiable. Par
exemple, en connaissant le nombre de logements chauffés de différentes façons (chauffage
urbain, gaz de ville, fuel, gaz bouteille, électricité, charbon et bois) et en connaissant la
consommation énergétique et l’émission GES moyenne d’un logement, on peut faire une bonne
estimation selon la ville de Sète.
- enfin, il est parfois nécessaire de se limiter à des estimations indirectes, moins fiables. Par
exemple, il a été calculé à l’échelle régionale que dans le secteur de la santé les activités génèrent
telle consommation énergétique ; la valeur de Sète est calculée en fonction de la part de ces
activités à Sète par rapport à la Région.
Diagnostiquer : volet adaptation
Pour envisager l’adaptation du territoire aux effets du changement climatique, on doit d’abord en
étudier la vulnérabilité climatique.
Définition de la vulnérabilité climatique :
« Mesure dans laquelle un système est sensible – ou incapable de faire face –
aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du
climat et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de
l’ampleur et du rythme de l’évolution et de la variation du climat à laquelle le
système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité
d’adaptation » (GIEC, citée par ADEME & Explicit, 2009).
On présente ci-dessous les orientations méthodologiques nationales et les méthodes mise en
œuvre en Languedoc-Roussillon.
La méthode proposée à l’échelle régionale étant peu détaillée, et sachant que le territoire de Sète
se caractérise par une grande vulnérabilité en raison de sa situation géographique notamment, on
a tenu à creuser cette question.
A travers les guides techniques sur les PCET, durant la participation à la formation PCET et lors des
réunions avec les 13 territoires mettant en œuvre un PCET en Languedoc-Roussillon, il a été
confirmé que ce volet adaptation est moins bien défini méthodologiquement que le volet
atténuation. La documentation suivante a été utilisée (Constantin, 2009 ; De Pertuis, Hallegate &
Decoq, 2010 ; MEDCIE Grand Sud-Est, 2008 ; MEEDDM, 2010 ; ONERC, 2009 ; Préfecture de
Région Languedoc-Roussillon, 2008a et 2008b), ainsi que des entretiens sur cette question, avec
Maureen Guennegan, responsable PCET – volet adaptation à la Région Languedoc-Roussillon et
Dominique Cabrol, responsable du pôle Protection Civile/Hygiène/Salubrité à la Ville de Sète (en
charge du plan communal de sauvegarde). Le cadrage méthodologique est présenté ici ; les
résultats pour le territoire de Sète sont présentés dans le chapitre III « Résultats du diagnostic,
objectifs et actions proposés».
Pour évaluer cette vulnérabilité, la méthode préconisée à l’échelle nationale comporte quatre
points (ADEME & Explicit, 2009).
Premier point : reprise des orientations de la stratégie nationale d’adaptation
Les grandes finalités définies dans la stratégie nationale d’adaptation sont :
- Sécurité et santé publique : protéger les personnes et les biens en agissant pour la sécurité et la
santé publique.
- Tenir compte des aspects sociaux et éviter les inégalités devant le risque
- Limiter les coûts, tirer parti des avantages
- Préserver le patrimoine naturel (on note ici un lien entre PCET et biodiversité)
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 24 / 72
Le concept d’adaptation est défini par le GIEC (2008) comme l’« ajustement des systèmes
naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les
effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques ».
L’adaptation peut être spontanée : « adaptation à une contrainte climatique par une réponse
immédiate et non réfléchie d’un point de vue stratégique » ou planifiée : « adaptation qui résulte
de décisions stratégiques délibérées, fondées sur une perception claire des conditions qui ont
changé - ou qui sont sur le point de changer - et sur les mesures qu’il convient de prendre »
Les mesures peuvent être réversibles « qui permettent de changer de stratégie à court terme »
ou non réversibles « avec une durée de vie importante qui ne permet pas un remplacement
prématuré (cas de l'habitat ou des ouvrages de génie civil) ».
Avec cette méthode, on a établi un profil climat énergie territorial pour les volets
atténuation et adaptation.
Deuxième point : observation des effets
sensibilisation des acteurs territoriaux
du
changement
climatique
et
Figure 21 : Les types de vulnérabilité du territoire face au changement climatique
Source : ADEME & Explicit, 2009
Ces éléments ont été abordés durant cette étude sous forme de diagnostic mais en septembre
2010 la sensibilisation des acteurs externes n’avait pas encore eu lieu.
Troisième point : Simulation territoriale des modèles climatiques et définition
des enjeux locaux
On a modélisé les effets du changement climatique sur Sète (température, précipitations…) à
partir du simulateur de l’Observatoire national des effets du réchauffement climatique (ONERC).
Quatrième point : Définition d’un plan territorial d’adaptation sur les milieux,
populations et activités
Au regard du diagnostic, on a identifié des objectifs et des pistes d’action présentés dans le
chapitre
III « Résultats du diagnostic, objectifs et actions proposés ». Des éléments
bibliographiques apportent des éléments intéressants concernant le coût économique de différents
niveaux d’intervention : laissez-faire en prenant en compte les coûts, réduire les pertes,
changer de lieu d’activités ou changer radicalement d’activités (voir schéma ci-dessous).
On aborde dans les résultats des thèmes soulevant des alternatives de ce type :
- lutter contre la submersion marine par des digues, ou bien utiliser les infrastructures naturelles
et limiter l’urbanisation des zones vulnérables ?
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 25 / 72
- continuer la pêche en tentant de limiter la consommation en carburant des navires, ou bien
envisager une reconversion au moins partielle ?
Ces sujets sont sensibles socialement et demanderaient des analyses économiques poussées.
Figure 22 : Stratégie d’adaptation : quelles sont les options ?
Source : ADEME & Explicit, 2009
Mobiliser
Pour évaluer et favoriser l’appropriation interne et externe des enjeux du PCET, et
recueillir des propositions pour les actions à mener, on a accompli les tâches suivantes :
- réalisation en avril 2010 de questionnaires pour évaluer la perception par le grand public de
des effets du changement climatique et pour sonder les attentes relatives aux actions pour en
limiter les effets.
- entretiens de mai à juillet 2010 parmi des responsables de pôle à la Ville de Sète : Francis
Brot, responsable du Pôle Jardins et Paysages, Martine Arquillière, responsable du Pôle
aménagement urbanisme et Dominique Cabrol, Responsable du Pôle Protection Civile, hygiène,
salubrité.
- rencontre de l’équipe de Direction générale : Directeur Général des Services, Directeurs
Généraux Adjoints et Directeur Général des Services Techniques, à deux reprises en mai et juin,
lors de leur réunion hebdomadaire, en présence de Jean Marchand.
- réalisation d’une demi-journée de sensibilisation le 12 juin 2010 avec le bureau d’études
EQuiNeo, à destination des chefs de service et des élus de la Ville de Sète, (ADEME & EQuiNeo,
2009 ; ADEME, 2010a), telle que prévue dans le partenariat avec la Région Languedoc-Roussillon
et l’ADEME. Plus de 80 personnes étaient présentes.
Il faudra plus tard associer différents acteurs extérieurs dans la définition des actions.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 26 / 72
Etape 3 : Construire le PCET
Un PCET est un plan d’action ; pour le bâtir, il faut définir une stratégie et se fixer des
objectifs chiffrés.
Figure 23 : Définition stratégique du PCET
Source : ADEME & Explicit, 2009
La méthode suivante a été utilisée :
-
étude de la méthode nationale et de PCET déjà réalisés,
examen des objectifs définis à l’échelle régionale,
prise en compte des engagements suite à la signature de la Convention des Maires,
prise en compte des principaux secteurs consommateurs d’énergie et émetteurs de gaz, à
effet de serre à partir du profil climat.
La méthode préconisée est d’établir des scenarii d’émissions de GES selon différentes
hypothèses :
-
au fil de l’eau, ou scénario tendanciel (= si on ne fait rien),
volontariste (= actions ambitieuses), permettant d’atteindre les objectifs du « 3*20 »
(réduction des émissions de 20 % en 2020 par rapport à 1990) et du « facteur 4 »
(réduction par 4 des émissions en 2050 par rapport à 2005).
La figure ci-dessous est celle d’un scenario volontariste.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 27 / 72
Figure 24 : Objectifs globaux et niveaux d'effort pour baisser les GES
Source : ADEME & Explicit, 2009
Voyons comment certaines collectivités ont déterminés leurs objectifs.
Le niveau d’exigence peut se situer entre le scenario tendanciel et le scenario volontariste. Par
exemple, si en France les acteurs suivent les recommandations de la Loi Grenelle 1, on devrait se
situer dans le scenario présenté ci-dessous en violet (cas de l’Agglomération de Cap Lorient).
Figure 25 : Scénarisation Grenelle et 3X20 pour un territoire. Illustration à Cap Lorient.
Source : ADEME & Explicit, 2009
« La phase scénarii doit mettre en évidence les conséquences en termes d’émissions de gaz à effet
de serre des évolutions du territoire (scénario tendanciel) et les marges de manœuvre (scénario
volontariste) dont il dispose » (ADEME & Explicit, 2009). En l’attente de chiffrage des actions
prioritaires, les scenarii n’ont pas encore été modélisés pour le PCET de Sète.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 28 / 72
Etape 4 : Mettre en œuvre le PCET
Il s’agit là de définir des actions en les hiérarchisant. La méthode nationale préconisée (ADEME &
Explicit, 2009) distingue les étapes suivantes :
- Faire une première sélection de pistes d’actions, avec le comité de pilotage.
- Organiser des ateliers techniques sur différents thèmes (habitat, transport, énergies
renouvelables…).
- Construction un portefeuille d’actions.
- Etablir une première architecture du PCET : répartir le travail entre les différents services en
fonction de la quantité d’émissions de GES et de la vulnérabilité climatique du territoire.
- Engager les investigations complémentaires pour les secteurs pour lesquels ils manquent des
données techniques, économiques ou juridiques.
- Finaliser le choix des actions : réalisation d’un tableau synthétique par thématique qui recense
l’ensemble des actions et leur calendrier de mise en place.
- Faire coopérer les membres du Club Climat à la finalisation du Portefeuille.
Durant cette étude, cette étape a été initiée, sans aller jusqu’au bout car le comité de pilotage du
PCET ne s’est pas encore réuni. On a donc dans un premier temps œuvré en interne, en proposant
la méthode suivante.
Tout d’abord, on a listé toute la gamme d’actions possibles, en les structurant par rapport à des
documents-cadres nationaux (Plan climat de la France) et régionaux (Plan Climat et stratégie
Languedoc-Roussillon et d’autres PCET en France.
Ensuite, on a étudié leur pertinence au regard du contexte sétois et des actions déjà engagées sur
le territoire, ainsi que leur faisabilité technique et financière et leur pertinence par rapport aux
compétences de la collectivité ce qui a permis d’en sélectionner certaines, en se basant également
sur les entretiens menés dans les services et avec les partenaires (ADEME, Région LanguedocRoussillon, ICE et EQuiNeo).
Les actions ont enfin été proposées au Directeur du Département Développement Durable, au
Directeur général des services, à l’élu en charge de l’environnement qui les a soumises au Maire.
Cela a permis de choisir quatre actions pilotes dont on a approfondi la faisabilité technique
et financière. L’actualité avait amené la Ville de Sète à accélérer ce choix. En effet, un appel à
projet concernant des financements européens, Energie intelligente Europe (EIE II) ayant été
lancé avec une candidature à présenter en juin 2010, et il été demandé de se renseigner. On a
donc résumé cet appel à projets, et passé au crible les actions possibles du PCET de Sète pour voir
la faisabilité de leur financement par EIE II.
L’ensemble des actions proposées est présenté paragraphe « III. 5. Faisabilité des actions ».
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 29 / 72
III. Résultats du diagnostic, objectifs et actions proposés
III.1 Mobilisation interne
Le PCET et le Bilan Carbone sont des thèmes porteurs de transversalité, car ils impliquent
la participation de plusieurs services, idéalement tous.
Un frein est lié aux thèmes mêmes : les approches bilan carbone et plan climat étant
nouvelles, elles sont encore peu partagées. L’enjeu est donc de trouver un « maillage
interne » pour informer et dynamiser la culture « plan carbone et climat ». Plus globalement, le
thème du développement durable amène à de nouvelles organisations dans les collectivités et il
est essentiel de faire adhérer les équipes, comme l’a fait la Région Languedoc-Roussillon pour son
Bilan Carbone (Doriac, 2010).
Pour dépasser cela, il faut passer des messages clairs à des personnes clés ; il faut
recueillir les attentes, informer, former, mobiliser, oui mais de quelle façon ?
Le samedi 12 juin, s’est déroulé un module de sensibilisation à l’outil PCET (par le bureau
d’étude EQuiNeo), et la présentation des premiers résultats du diagnostic (par Aura Penloup). Il
s’agissait de la première réunion conjointe des élus et de l’ensemble des chefs de service. Ce
format était demandé impérativement par l’ADEME et la Région, avec une obligation de
participation d’au moins 50 % des élus et des chefs de service. Ce seuil a été atteint et même
dépassé.
La réunion s’est bien déroulée, avec un bon taux de participation : quasiment tous les chefs de
service étaient présents, et la moitié des élus, dont le Maire qui est resté presque toute la
matinée.
Un questionnaire a permis d’évaluer la perception par les agents et les élus de cette demijournée PCET. Elle a été bien perçue, et les participants en majorité souhaitent s’impliquer dans le
PCET.
L’étape suivante a été la réunion de tous les chefs de service, le 30 septembre 2010, pour :
-
présenter le diagnostic PCET
susciter et recueillir des propositions d’actions
Il faudra encore définir des objectifs de réduction des émissions en relation avec les élus et des
partenaires extérieurs.
Pour favoriser l’échange d’information et la transversalité entre agents sur le thème du
PCET, on pourrait intégrer des données énergétiques dans le système d’information
géographique de la Ville de Sète :
- ressources : éventuelles restriction patrimoniales à l'installation de panneaux solaires,
- besoins : consommations, dépense thermique des bâtiments, caractérisation des installations,
- infrastructures : réseaux énergétiques (gaz, électricité, chauffage à distance), réseaux
thermiques (froid), réseaux d'eau potable (turbinage possible), réseaux d'assainissement d'eau
(possibilité de récupération de chaleur sur collecteurs d'eaux usées)…
Les conditions du succès pour le PCET et le Bilan Carbone sont tout d’abord une bonne
organisation interne. On a donc proposé la mise en place d’un comité de pilotage interne pour
le Bilan Carbone et un autre pour le PCET, soumis à validation interne. Le comité de pilotage
PCET rassemble le comité de pilotage du Bilan Carbone plus des partenaires externes
Si l’on suscite une participation et une adhésion des élus et des agents, il est essentiel de ne
pas décevoir les attentes. Le PCET et le Bilan Carbone doivent donc se traduire rapidement en
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 30 / 72
termes d’actes concrets. C’est dans ce sens que l’on propose de travailler sur ces actions pilotes,
en relation étroite avec différents services, notamment les services techniques.
Les messages forts pour un PCET sont de ne pas alarmer sur le changement climatique, de
parler des économies réalisables et d’évoquer les opportunités de changement que représente ce
contexte climatique, qui met le territoire face des choix de société.
III.2 Une concertation à bâtir avec des acteurs externes
La Ville va s’investir dans une pratique de concertation qui s’impose aujourd’hui au sujet du
développement durable. Afin de préparer des conditions favorables à sa mise en œuvre, sans
toutefois brusquer les choses, on a d’abord misé sur l’information et le recueil des attentes du
public.
On s’est appuyé sur le forum annuel du développement durable et de l’énergie qui s’est tenu les 2
et 3 avril 2010, pour mener deux actions en relation avec le grand public.
D’une part, on a recueilli la perception des enjeux liés au changement climatique et les
propositions d’actions des visiteurs. Les 51 questionnaires remplis donnent les résultats
suivants.
96 % des sondés pensent que le changement climatique existe réellement, 4 %
répondent par la négative. A la question « Le changement climatique peut-il avoir des impacts sur
Sète et ses environs ?», on a obtenu 47 réponses, parmi lesquelles 96 % des sondé répondent par
l’affirmative.
Les impacts possibles les plus notés sont : la montée des eaux de mer et de l’étang de Thau
pouvant provoquer des inondations (26 réponses), une modification de la météo avec plus
d’épisodes extrêmes (tempêtes, canicules, modification des saisons), la disparition de la plage (5
réponses) et une modification de la faune et de la flore (dans l’eau et sur terre) avec 4 réponses.
49 personnes sur 51 ont répondu à la question « Pensez-vous que l’on peut agir contre le
changement climatique ou au moins en limiter les effets ? », et parmi elles 92 % pensent
que oui.
26 personnes connaissent des actions déjà menées pour cela et citent spontanément les actions
suivantes à différentes échelles de territoire. A Sète, ce sont les actions en faveur des transports
qui sont les plus citées : amélioration des transports en commun, vélos et pistes cyclables, vélos
électriques, véhicules de la Mairie au gaz naturel de ville. Viennent ensuite les actions de tri des
déchets, de la sensibilisation avec par exemple cette journée et le recours aux énergies
renouvelables.
A la question « Que pensez-vous que l’on doit faire en priorité à Sète ? » émergent les
propositions suivantes (plusieurs étant possibles dans un même questionnaire). Le thème des
transports domine largement, il apparaît 36 fois, avec dans l’ordre :
- favoriser les modes de déplacements doux (15 réponses) avec en particulier les vélos
(augmentation des pistes cyclables, installation de vélibs) et les piétons (mieux respecter la
qualité de vie des piétons et leur rendre les quais des canaux plus propres).
- développer les transports en commun (11 réponses) notamment par navettes bateauxbus sur les canaux et l’étang et baisser le coût des transports.
- limiter au maximum l’utilisation de la voiture en centre ville et favoriser les véhicules
non polluants (9 réponses) : montrer l’exemple de véhicules non polluants en favorisant les
véhicules électriques, instaurer des zones vertes sur certaines périodes, contrôler la circulation
voire même abolir la circulation en centre ville).
- réglementer l’accès des poids lourds (1 réponse).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 31 / 72
Vient ensuite le thème bâtiments, maîtrise de l'énergie et de l’eau et énergies
renouvelables (14 réponses) :
- favoriser l’installation d’énergies renouvelables : solaire, éolienne, chaufferie biomasse et
réseaux de chaleur.
- maîtriser la consommation de l’énergie et de l’eau dans les bâtiments : mieux isoler les
bâtiments, économiser l’eau (système de restriction en été et ne pas arroser les jours de
pluie), prévoir des toits végétalisés pour récupérer l’eau de pluie, favoriser l’éco-construction et
changer les éclairages publics.
La sensibilisation et la concertation viennent ensuite : sensibilisation de la population à
l’écocitoyenneté notamment à l’école, gestes écocitoyens, Agenda 21 et militantisme.
D’autre part, on a informé les visiteurs sur les enjeux climatiques et l’outil PCET, en
présentant la vidéo « C’est pas sorcier ; Le Languedoc-Roussillon relève le défi climatique »,
(Région Languedoc-Roussillon et France Télévision, 2009), et en faisant jouer le public au jeu de
simulation Clim Way (ou Clim City). Ces deux outils permettent d’expliquer de façon très
pédagogique les enjeux et les actions d’un PCET.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 32 / 72
III.3 Diagnostic : le profil climat énergie
Pour réaliser le profil climat énergie de Sète et anticiper les actions à proposer, il a fallu distinguer
trois niveaux (voir schéma ci-dessous) :
- ce qui dépend des activités et du patrimoine de la Ville de Sète, et serait inclus donc dans le
Bilan Carbone et dans le PCET,
- ce qui dépend des compétences de la Ville de Sète, et serait traité dans le PCET, avec un
diagnostic et des actions pouvant être mises en place directement par la Ville,
- ce qui dépend de compétences partagées ou externes, et demande donc de développer des
partenariats externes, tant pour établir le diagnostic que pour proposer et mettre en œuvre des
actions.
Figure 26 : Articulation des niveaux d’intervention de la Ville de Sète dans son PCET
Réalisation : à partir ADEME & Explicit, 2009
Tous les graphiques et tableaux présentés ci-dessous ont été réalisés à partir de la méthode ICE
(ICE & BRL Ingénierie, 2010a).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 33 / 72
Le profil climat permet de présenter les données suivantes, de façon synthétique :
Tableau 2 : Consommations d’énergie et émissions GES, Sète avec la pêche / Hérault
La consommation d’énergie par habitant à Sète est de 2,01 tonne équivalent pétrole
(tep), supérieure à la moyenne d’un Héraultais (1,71 tep). Concernant les émissions de gaz à effet
de serre, avec 6,0 tonne équivalent CO2 (teqCO2) par habitant, Sète se situe également au-dessus
de la moyenne Héraultaise (5,3 teqCO2).
Cela s’explique en partie par la présence de la pêche : en 2006, 16 921 684 litres de gasoil
ont été vendus à Sète aux bateaux de pêche (source : M. Caussel, Coopérative des Chaluts, Com.
Pers.). Même si le nombre de bateaux de pêche baisse (il en resterait 52 en 2009), on observe
une augmentation de vente de carburant (13 749 615 litres de gasoil en 1999).
Les pêcheurs vont de plus en plus loin pour pêcher du poisson qui se raréfie. Ainsi en 2006, 3 273
tonnes de poissons ont été pêchées à Sète (source : site internet Criées de France) qui se situait
cette année au 20ème niveau national. On peut donc calculer le coût énergétique moyen d’un kg de
poisson pêché par les navires sétois en 2006 : 16 millions 921 684 litres de gasoil / 3 millions
273 000 kg de poissons = 5,11 litres de gasoil par kg de poisson.
Ces chiffres sont toutefois à prendre avec précaution pour les raisons suivantes :
- on a obtenu la quantité de carburant d’une seule source, la coopérative des chaluts, or les
bateaux se ravitaillent peut-être également ailleurs,
- les estimations de quantités de poissons pêchées varient selon les sources. Ainsi, pour l’année
2008, les Criée de France indiquent que 18 864 tonnes de poissons ont été pêchées à Sète, tandis
que les données de la criée de Sète fournies par l’ADEME donnent une estimation de 9 000 tonnes
soit une variation du simple au double.
La pêche soulève donc des questions environnementales, économiques et sociales : il est de plus
en plus difficile pour les pêcheurs d’avoir une activité rentable, avec l’augmentation du coût du
carburant et la raréfaction de la ressource. C’est également une question culturelle tant la pêche
fait partie de l’identité sétoise.
Si on calcule les consommations énergétiques et les émissions de GES sans la pêche, on
obtient les données suivantes (cf. tableau ci-dessous). Ainsi, la pêche représente 2,00- 1,62 =
0,38 tonnes équivalent pétrole par habitant à Sète.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 34 / 72
Tableau 3 : Consommations d’énergie et émissions GES, Sète sans la pêche / Hérault
Le poids des différents secteurs dans la consommation énergétique a été étudié (tableau
ci-dessous). Il montre la part essentielle des transports (en 2006 : 52 tep sur 86 tep soit 60
% de la consommation d’énergie de Sète), suivi de l’habitat (21 tep sur 86 tep soit 24 %),
le tertiaire (10/86 soit 11 %) et l’industrie (4/86 soit 5%) ayant une part bien moindre. Cette
part prépondérante des secteurs des transports et de l’habitat est d’autant plus à
considérer qu’elle a augmenté sensiblement de 1999 à 2006, avec respectivement +8%
et +15%, voir ci-dessous.
Tableau 4 : Evolution des principaux indicateurs énergie - climat de Sète de 1999 à 2006
1999
2006
Evolution 1999
- 2006 en %
hab.
39 579
43 008
9%
ménages
Unité
Population du territoire
Nombre de résidences principales
18 221
20 617
13%
%
4%
4%
-3%
Consommations d'énergie des transports
ktep
48
52
8%
Consommations d'énergie de l'habitat
ktep
18
21
15%
Consommations d'énergie du tertiaire
ktep
10
9
-6%
Consommations d'énergie de l'industrie
ktep
4
4
12%
Consommations d'énergie de l'agriculture
ktep
0
0
-10%
Part dans la population régionale
Concernant l’habitat, il a été estimé dans une étude régionale (Explicit, 2007) pour les 2 373
logements gérés par l’Office Public HLM de Sète une consommation énergie de 2,2 tep et une
émission GES de 4 teq CO2 en 2005. Ces logements, qui représentent 11,5 % des résidences
principales, ont une part de 12,2% de la consommation énergétique de l’habitat de Sète. Des
actions spécifiques de suivi des consommations et de régulation pourraient être menées, l’intérêt
étant que les HLM sont gérés de façon centralisée.
Après cette vision synthétique du profil climat, il est intéressant de regarder plus précisément les
différents postes énergétiques.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 35 / 72
III.3.a Evaluation des consommations énergétiques
Sète
Hérault
S
Figure 27 : Comparaison des consommations énergétiques de Sète et de l’Hérault (2006)
Les postes de consommations sont par ordre décroissant : les transports, le résidentiel, le
tertiaire, l’industrie et l’agriculture. La prédominance de la part des transports est plus
marquée à Sète (60%) que dans le reste de l’Hérault (51%) ; elle inclut la pêche qui
comme on l’a vu consomme énormément de carburant. On a également comptabilisé la vente de
carburant pour les bateaux de plaisance, bien moindre que celle des bateaux de pêche (31 700
litres de gasoil en 2006). Si on retire la pêche, la part des transports à Sète passe de 60% à 53 %
des consommations énergétiques, et on obtient les données présentées ci-dessous, celles de Sète
étant très proches du reste de l’Hérault.
Sète
Hérault
Figure 28 : Consommations énergétiques Sète hors pêche / Hérault (2006)
L’analyse des consommations énergétiques par produits donne les résultats présentés dans la
figure ci-dessous. La part de l’électricité (20%) est la même que celle du reste de l’Hérault, le gaz
de ville (20%) est plus élevé à Sète que dans le reste de l’Hérault, le bois (1%) plus faible que
dans le reste de l’Hérault et les produits pétroliers un peu plus faibles (57% à Sète contre 61 %
dans l’Hérault), ce qui est tout de même considérable.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 36 / 72
Sète
Hérault
Figure 29 : Consommations énergétiques par produits Sète / Hérault (2006)
Sète
On peut se pencher sur les
consommations
énergétiques
dans le domaine de l’habitat
(voir ci-contre).
La part du gaz de ville est
prépondérante (51 %), ainsi que
l’électricité (38%). Le fioul est à
5 % et les autres modes de
chauffage à 4 % (poêle,
cheminée et autres).
Figure 30 : Consommations énergétiques dans l’habitat par produits énergétiques (2006)
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 37 / 72
Sète
La consommation par usages dans l’habitat
(voir figure ci-contre) montre que c’est le
chauffage qui consomme le plus (64%).
Il est suivi de l’électricité spécifique à 17 %
(l’électricité utilisée pour les services qui ne
peuvent être rendus que par l’électricité,
exemple lave-linge et lave-vaisselle, appareils
producteurs de froid, postes audiovisuels et
multimédias). Puis, vient l’eau chaude sanitaire
(ECS, 10%) et la cuisson (9 %).
Figure 31 : Consommations énergétiques dans l’habitat par usages (2006)
Concernant le tertiaire, représentant pour mémoire 11% des consommations énergétiques de
Sète, on estime que le total est de 86 tep, se répartissant comme présenté ci-dessous.
Produits
Activités
Figure 32 : Consommations énergétiques du tertiaire à Sète (2006) par produits et activités
La consommation énergétique qui domine dans le tertiaire est l’électricité (48%), suivie des
produits pétroliers (24 %) et du gaz de ville (24 %).
Les activités les plus consommatrices du tertiaire sont la santé (26 %), les bureaux,
administration et acteurs associés (20%) suivis de l‘enseignement (16%) et des cafés, hôtels
restaurants (16% également). On a les données suivantes pour d’autres collectivités (ADEME,
2005b) : généralement, les grands postes de consommation des communes de 10 000 à
49 999 habitants sont, en % de consommation, les bâtiments communaux (77 %), l’éclairage
public (16%) et les véhicules municipaux (7%). Ces données seront estimées avec le Bilan
Carbone Patrimoine et services de la Ville de Sète, mais on retient déjà la nécessité de proposer
des actions sur ces postes.
Après avoir vu les principaux résultats des consommations énergétiques, on peut se pencher sur
les estimations d’émissions de gaz à effet de serre.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 38 / 72
III.3.b Evaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES)
Figure 33 : Emissions des gaz à effet de serre de Sète (2006)
Là aussi, l’impact des transports est prédominant : les transports représentent 46 % des
émissions de gaz à effet de serre de Sète, se répartissant entre 30 % pour les voyageurs
et 16% pour les marchandises. Il convient d’y ajouter la pêche qui représente 16 % des
émissions, et les transports atteignent alors 60%.
La répartition des déplacements de voyageurs pour les trajets domicile-travail montre la part
prépondérante de la voiture (voir figure ci-dessous) : 31% de transport urbain en véhicule
particulier, 21 % de transports par autoroute (véhicules particuliers, utilitaires et poids lourds),
le reste étant négligeable.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 39 / 72
Figure 34 : mode de déplacements pour les trajets domicile-travail à Sète (2006)
Le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre est le secteur des bâtiments avec
23 % des émissions (16% pour le logement et 7% pour les services). Puis vient le secteur
des déchets avec 10 % du CO2 total émis à Sète. La part de l’industrie (3%) et de l’agriculture
(2%) sont faibles.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 40 / 72
III.3.c Adaptation du territoire
Les éléments suivants illustrent le degré de vulnérabilité de Sète sur différents thèmes :
-
Ressource en eau, agriculture, sécheresse et température,
Biodiversité : faune, flore, espaces naturels et espaces verts,
Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, inondation, tempêtes…),
Activités économiques : tourisme, conchyliculture, pêche et autres.
III.3.c.1 Vulnérabilité par rapport à l’eau et l’agriculture, sécheresse et température
Sète dispose des grandes unités de distribution suivantes en eau potable : la source d’Issanka
(dans l’arrière-pays) et le fleuve Hérault.
Tableau 5 : Approvisionnement en eau à Sète (en m3) à partir du tableau de BRL
Provenance
Issanka
SIBL (Hérault)
ressource 1
3 504 000
ressource 2
2 500 000
En 2011, il est prévu que de l’eau soit apportée en provenance du Rhône. Ainsi, les apports en eau
semblent bien sécurisés sur Sète.
Le changement climatique peut néanmoins avoir des conséquences sur l’agriculture. L’ONERC
(2009), prévoit une perte de rendement du vignoble entre 6% et 26 %. Des risques
d’augmentation des parasites et des maladies sont également évoqués (Préfecture de Région
Languedoc-Roussillon, 2008).
La surface agricole utile (SAU) sur Sète est de 270 hectares dont 262 hectares de vignes (Listel),
non irriguées. Ces données ont été communiquées par M. Carbonnel, gérant du domaine de Listel
à Villeroy. Il a observé un décalage de la date des vendanges, qui se faisaient il y a quelque
dizaines d’années début septembre et ont maintenant lieu généralement début août. Cela confirme
les tendances nationales et internationales souvent mentionnées par le GIEC.
Des prévisions sont faites de l’évolution de la sécheresse d’ici la fin du siècle :
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 41 / 72
Figure 35 : Nombre maximum de jours secs consécutifs en été en France
Source : Observatoire de l’énergie et IMFREX, cité dans De Perthuis, Hallegate & Lecoq, 2010
On peut noter que Sète passerait, d’ici la fin du 21ème siècle, de 20-25 jours à plus de 30 jours
secs consécutifs en été. Même s’il y a peu d’agriculture sur cette commune, cela poserait un
problème pour cette production, et également sur les parcs et espaces verts de la ville.
La presse (cf. Midi-Libre du 15 décembre 2009), citant les rapports de l’ONERC (2009), témoigne à
l’échelle régionale des risques liés à la sécheresse, par exemple « La sécheresse va fissurer plus
de maisons ».
Des modélisations existent également quant à l’élévation de la température (voir figure cidessous). La température moyenne de Sète pourrait passer à 17-19 °C au lieu des 14-15 °C
actuels.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 42 / 72
Figure 36 : Evolution des températures à Sète, passées et prévues
Source : Site de l'ONERC
La méthode choisie pour cette simulation est présentée sur le site internet de l’ONERC. Ces
données ont été calculées par le modèle climatique Arpège de Météo-France à partir de deux
hypothèses d'évolution des concentrations en GES établies par le GIEC.
Le scénario A2 correspond à un développement économique avec une orientation
principalement régionale et une forte croissance démographique. Les modèles climatiques
projettent en moyenne, pour l'hypothèse A2, une augmentation d'environ + 4°C de la température
globale moyenne annuelle à la surface de la planète à échéance 2100 par rapport à sa valeur en
1990.
Le scénario B2 correspond à des émissions plus faibles de gaz à effet de serre, en raison
d'orientations plus fortes vers la protection de l'environnement et l'équité sociale, une
moindre croissance démographique et une évolution technologique modérée. Les modèles
climatiques projettent en moyenne, pour l'hypothèse B2, une augmentation d'environ + 2,6°C de
la température globale moyenne annuelle à la surface de la planète à échéance 2100 par rapport à
sa valeur en 1990.
II.3.c.2 Vulnérabilité par rapport à la biodiversité
Sur les 4 016 hectares de la commune de Sète, 2 130 sont des espaces naturels : étang, forêt,
bord de mer. L’étang de Thau qui borde Sète, comme toutes les lagunes, est vulnérable
aux changements climatiques : « Le scénario d'évolution des lagunes le plus probable est celui
d’une migration vers la terre, avec amoindrissement et ouverture de brèches dans les cordons que
l’on peut déjà observer pour certains étangs du Languedoc.
On constate son fonctionnement au moment de grandes tempêtes. Une telle évolution devrait
s'accélérer avec l'augmentation attendue de la vitesse d'élévation du niveau de la mer. Il faut par
conséquent prévoir le percement de nouvelles passes dans les cordons littoraux, donc une
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 43 / 72
accentuation de la maritimisation des lagunes et conséquemment une salinité accrue entraînant
des modifications dans la composition de la flore et de la faune qui les peuplent »
(Préfecture de Région Languedoc-Roussillon, 2008).
Dans les lagunes, les zones humides et la garrigue, les potentiels de retrait et de migration de la
faune et la flore sont insuffisants si les milieux naturels ne sont pas connectés à d’autres. Faut-il
préserver les espaces naturels et/ou ou en créer de nouveaux ?
Le linéaire côtier marin (19,5 km dont 11,2 km sableux protégé par un cordon dunaire) et le bord
de l’étang (20 km) sont vulnérables par rapport aux risques liés à la montée des eaux, à la
submersion marine et à l’érosion. Si le lido disparaît, l’étang disparaît avec la richesse faunistique
et floristique qui y sont plus élevées qu’en mer.
« L’élévation du niveau marin aggravera l’érosion. 23% du littoral naturel est en recul. La côte
sableuse du Languedoc-Roussillon est d’ores et déjà menacée par l’érosion à plusieurs endroits »
(Préfecture de Région Languedoc-Roussillon, 2008).
En raison de ces risques des travaux ont été menés sur le lido : le programme de sauvegarde
et de réhabilitation du Lido de Sète à Marseillan est destiné à lutter contre l’érosion de la
plage dans une logique d’aménagement durable. Les travaux initiés en 2007 s’étaleront jusqu’en
2011.
La forêt est sensible aux risques d’incendies, pour lesquels l’ONERC (2009) prévoit une fréquence
plus élevée, avec un été sur deux qui risque d’être aussi chaud que l’année 2003. D’importants
incendies ont eu lieu cet été 2010 au nord du Bassin de Thau et plus généralement dans l’Hérault,
des milliers d’hectares ont brûlé le 31 août 2010. D’après la presse (Midi-Libre du 1er septembre
2010), il s’agirait « du plus gros incendie jamais subi autour de l’étang de Thau ». Une étude
historique est toutefois nécessaire, à mon avis, pour étayer ces affirmations.
La forêt méditerranéenne pourrait souffrir de stress hydrique et connaître une augmentation de
ses parasites comme la Chenille processionnaire (Préfecture de Région Languedoc-Roussillon,
2008.
II.3.c.3 Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, tempêtes…)
Les risques de submersion, d’érosion, d’inondation et de tempêtes menacent la commune de Sète.
Il existe un risque sur des bâtiments publics et privés et sur les activités.
Concernant les risques d’inondation, de façon générale en Languedoc-Roussillon il est prévu
« des épisodes cévenols plus fréquents. La concomitance d'une crue fluviale et d'une élévation du
niveau marin (dépression, vent de mer, etc.) gênera d'autant plus l'évacuation vers la mer des
crues en provenance du bassin versant (Préfecture de Région Languedoc-Roussillon, 2008.
A Sète comme dans le reste du littoral du Languedoc-Roussillon (Préfecture de Région LanguedocRoussillon, 2008), on note une accélération de l’érosion des plages et des falaises et on prévoit
une élévation du niveau de la mer de 18 à 59 cm d’ici à la fin du 21ème siècle (Préfecture de Région
Languedoc-Roussillon, 2008).
Cela soulève la question suivante : quels espaces ouvrir à l'urbanisation ? Avec l’accroissement de
la vulnérabilité des espaces résidentiels du littoral, une réflexion est nécessaire à long terme. On
peut se pencher sur des éléments de diagnostic concernant Sète.
Sète est parmi les communes listées dans l’Arrêté préfectoral du 18 mars 2008 ; elle applique
donc l’obligation d’information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur
les risques naturels et technologiques majeurs (voir formulaire ci-dessous).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 44 / 72
Figure 37 : Formulaire d'état des risques naturels et technologiques
Source : Site de la Direction Départementale des territoires et de la mer (DDTM)
Les évènements historiques recensés par l’Etat sur Sète figurent dans la fiche synthétique
d’information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur les risques naturels et
technologiques majeurs. On relève dans cette fiche des informations intéressantes (source : Site
de la Direction Départementale des territoires et de la mer ou DDTM).
« Risque identifié : risque inondation et submersion marine
Nature de la crue et Caractéristiques de la crue : La commune est en bordure de l’étang de Thau.
Les tempêtes sur la mer méditerranée influent sur les étangs et le risque de submersion marine
par l’étang de Thau sur la commune est estimé à 2 mètres NGF.
La commune est aussi concernée par le risque ruissellement pluvial.
Les évènements historiques marquants sont : la tempête du 7 et 8 Novembre 1982, les tempêtes
de 1997, 1999 et 2003.
Intensité et qualification de la submersion marine : la submersion marine est composée de 2
paramètres :
1-En l'état actuel des connaissances et à l'arrière du front de mer la cote de 2,00 m NGF est
définie comme la cote d'une tempête d'occurrence centennale servant d'évènement de référence.
Tous terrains susceptibles d'être inondés par plus de 50 cm d'eau (donc sous la cote 1,50 m NGF)
seront considérés comme soumis à un aléa fort. Les terrains littoraux susceptibles d'être inondés
par moins de 50 cm d'eau (donc compris entre la cote 1,50 m et 2,00 m NGF) seront considérés
comme soumis à un aléa moyen.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 45 / 72
2 - En l'état actuel des connaissances et à l'avant du front de mer une bande de déferlement sera
classée en aléa fort (bande de sécurité) ; tempêtes 1982, 1997, 1999 et 2003 ».
Sète et en particulier son port sont considérés comme un des points chauds du littoral
du Languedoc-Roussillon, en termes de risque de submersion marine (Préfecture de
Région Languedoc-Roussillon, 2008) : « pour une élévation d'un niveau de la mer supérieure à 50
cm, les travaux de rehaussement des quais et des pontons deviendront importants et cela d'autant
plus que les bateaux accueillis sont gros ».
Parmi les 2 421 hectares émergés de Sète, 1 165 hectares soit 48 % du territoire émergé se situe
entre 0 et deux mètres d’altitude.
A l’échelle régionale du littoral, le risque d’inondation a été aussi été cité dans le Midi-Libre du
15 décembre 2009 : « Une montée de la mer qui pourrait déloger 80 000 habitants en LanguedocRoussillon », citant les sources de l’ONERC (2009).
« Dans la région LR, en l’absence de marée astronomique significative (> 30cm), on considère
qu’une marée de tempête de 1 mètre a une durée de retour de 10 ans (c'est-à-dire qu’elle se
produit en moyenne tous les dix ans, ou qu’elle a une probabilité de 1/10 de se produire chaque
année), et qu’une marée de 2 mètres à une durée de retour de 100 ans » (De Perthuis, Hallegate
& Lecoq, 2010).
II.3.c.4 Adaptation des infrastructures d’énergie et de transport
13 km de route et 16 km de voie ferrée sont situés entre 0 et 2 m à Sète ; la voie ferrée pourrait
être menacée par la submersion marine (MEDCIE Grand Sud-Est, 2008).
« Un quatrième type de mesure publique face au changement climatique concerne donc
l’adaptation des infrastructures publiques existantes (réseaux de transport de passagers, de
marchandises et d’énergie, réseau de télécommunication, etc.), ainsi que des bâtiments publics
en général. Il s’agit aussi d’adapter les nouveaux investissements, par exemple en termes de
dimensionnement et de localisation. Plus largement, ce groupe recouvre aussi les politiques
structurant l’aménagement de l’espace, que ce soient les politiques d’urbanisme, les grands
investissements (transport de biens et de marchandises, transport d’eau, etc.), les projets
territoriaux de développement économique, etc. A terme, la question de la relocalisation des
activités et des personnes se posera aussi » (De Pertuis, Hallegate & Lecoq, 2010).
« Les infrastructures énergétiques, de production comme de transport, sont souvent
localisées dans des zones de forte vulnérabilité aux changements du climat du fait de leur
proximité des cours d’eau et de la mer. Cette proximité est liée tant à des contraintes techniques
(refroidissement) qu’à des contraintes économiques (accès aux ports et voies maritimes). Un
premier volet de l’adaptation sera donc de veiller à ce que ce maillage territorial résiste bien aux
contraintes du climat de demain ». (MEEDDM, 2010)
Des études sont recommandées en terme d’adaptation (MEEDDM, 2010) : « Les participants ont
recommandé que soient réalisés des diagnostics de vulnérabilité aux effets du changement
climatique des systèmes et réseaux de transport terrestres, maritimes et aéroportuaires en
préalable à l’élaboration de stratégies d’adaptation progressive »
En termes de planification de l’urbanisme, le PLU de la Ville de Sète est en cours de finalisation
(Ville de Sète, 2008). Le document de candidature au Programme national de
requalification des quartiers anciens (PNRQAD, Ville de Sète, 2009) fournit des informations
relatives aux projets d’urbanisation à Sète :
- Le Quartier du Ramassis, dont les travaux sont en cours en 2010.
- La ZAC Ouest : les travaux du nouveau quartier « Les salins » ont commencé le 14 juin 2010,
visant à créer près de 500 logements, une maison de quartier, et un nouveau groupe scolaire.
- La ZAC Est en projet.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 46 / 72
II.3.c.5 Activités économiques : tourisme, conchyliculture, pêche et autres
Concernant la conchyliculture, on observe depuis trois ans, dans le bassin de Thau comme dans
l’ensemble des bassins français, une surmortalité du naissain (jeunes huîtres). La cause semble
être la présence de virus de type herpès, présence amplifié en raison des hivers doux. Cela a un
impact économique énorme, avec une perte pouvant aller jusqu’à 100 % des huîtres dans
certaines exploitations.
« Si pour la pêche en mer, la question du changement climatique peut sembler secondaire par
rapport à d'autres questions (quotas, épuisement de la ressource et surpêche), elle sera fortement
prégnante pour le secteur de la conchyliculture et dans une moindre mesure de la pêche en étang
(l’ouverture des graus de communication accroissant la salinité) » (Préfecture de Région
Languedoc-Roussillon, 2008).
De plus, le réchauffement risque de favoriser les malaïgues, causant également des surmortalités
d’huîtres.
Les enjeux de la pêche ont été évoqués plus haut. Concernant le tourisme, les prédictions
d’élévation laissant présager des canicules plus fréquentes incitent à étaler la période de tourisme,
en proposant des évènements toute l’année et en diversifiant les activités proposées.
Concernant d’autres activités, la question de la localisation peut se poser : accès pour les
transports de marchandises, vulnérabilité des bâtiments… Une réflexion économique d’ensemble
est encore nécessaire.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 47 / 72
III.4 Définition des objectifs d’actions
Avant de lister des actions, examinons les grands objectifs qui permettront de faire l’articulation
entre les enjeux révélés dans le diagnostic et les actions proposées.
III.4.a Illustrations d’objectifs PCET en France
Le premier plan climat local en France est celui de l’agglomération Grenobloise, initié en 2005
(Grenoble Alpes métropole, 2008). La Métro définit ses objectifs à deux échéances.
Tout d’abord, à l’horizon 2020, les objectifs sont de :
- Diminuer de 20% les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du
territoire.
- Augmenter la production d’énergie renouvelable sur le territoire de l’agglomération pour
atteindre 21% de la consommation d’électricité d’origine renouvelable et 26% de la consommation
de chaleur d’origine renouvelable.
Ensuite, à l’horizon 2050, l’enjeu est de diviser par 4 les émissions de GES, c’est le « facteur 4 »
(Grenoble Alpes Métropole, 2008).
Le PCET de Nanterre est intéressant également car il s’agit d’une ville moyenne même si elle est
plus grande que Sète (88 875 habitants), et elle a également fait un bilan carbone (en 2005). Elle
s’est fixé comme objectifs un niveau de haute performance énergétique sur tout le bâti neuf et
une réduction des GES du patrimoine communal et de l’activité des services de 10% en 5 ans par
rapport au niveau estimé en 2006.
La Ville de Paris a défini des objectifs ambitieux dans son PCET, initié en 2005, car elle s’engage
sur une démarche de facteur 4 pour réduire les émissions de 75% en 2050 par rapport à 2004
(Ville de Paris, 2007).
Pour atteindre cet objectif, elle agit tout d’abord dans son domaine de compétences, avec comme
objectifs :
• 30% de réduction de ses émissions en 2020 par rapport à 2004,
• 30% de réduction des consommations énergétiques du parc municipal et de l’éclairage public,
• 30% de sa consommation énergétique provenant des énergies renouvelables.
Pour le territoire, le Plan Climat de Paris vise pour 2020 par rapport à 2004 :
• 25% de réduction des émissions du territoire,
• 25% de réduction énergétique des consommations du territoire,
• 25% de consommation énergétique du territoire provenant des énergies renouvelables.
D’autres territoires sont moins ambitieux, peut-être plus réalistes, avec par exemple pour le PCET
de la Communauté d’Agglomération du Grand Roanne deux objectifs (MEEDDAT & ADEME,
2009) :
- d’ici la fin du mandat (2014) : -10 % d’émissions de Gaz à effet de Serre sur le territoire,
- d’ici à 2020 : -20 % d’émissions de Gaz à effet de Serre sur le territoire.
III.4.b Les objectifs du Plan Climat en Languedoc-Roussillon
En Languedoc-Roussillon, les objectifs choisis sont les suivants (Région Languedoc-Roussillon,
2009) : « L’ambition portée par la Région s’inscrit résolument dans l’atteinte de l’objectif du
facteur 4, tel que formulé au niveau national (Loi POPE) et européen (« 3 fois 20 » du Paquet
Energie Climat) ».
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 48 / 72
III.4.c Propositions d’objectifs PCET à Sète
La Convention des Maires oblige la Ville de Sète à dépasser les objectifs « 3 x 20 » fixés par l’UE
pour 2020 ; l’enjeu est donc de réduire d’au moins 20% les émissions de CO2 d’ici 2020.
Le profil climat énergie PCET a permis d’identifier les principaux postes consommateurs en énergie
et émetteurs de gaz à effet de serre : les transports et l’habitat. Selon les résultats du Bilan
Carbone et les propositions d’actions en découlant concernant le patrimoine et les services de la
Ville de Sète (fin 2010 ou début 2011), les propositions d’objectifs seront affinées.
Ils ont été présentés à l’équipe technique lors d’une réunion de l’ensemble des chefs de service le
30 septembre 2010 durant laquelle le diagnostic PET a été exposé, et il sera soumis à la validation
des élus. On peut déjà dégager des grands axes d’actions de certaines actions pilotes, présenté
dans le paragraphe III.5.a.
On a vu dans le diagnostic les secteurs les plus consommateurs en énergie et émetteurs de GES à
Sète émetteurs, à savoir en résumé :
- les transports (60 % des consommations
énergétiques et 64 % des émissions de gaz à effet de
serre), en ciblant les véhicules particuliers pour le
transport de voyageurs, et en cherchant à réduire
l’impact des transports de marchandises. Il est donc
indispensable de diminuer la part des déplacements
en voiture et de chercher de nouvelles solutions
concernant le transport de marchandises. L’impact
des transports est de plus lié à la pêche, pour laquelle
des actions seraient à rechercher.
Bateaux de pêche à Sète
Etant donné l’impact du secteur des transports, il est prioritaire d’agir dans ce domaine. C’est
toutefois, Thau Agglo qui a la compétence des transports.
- les bâtiments, prioritaires à Sète comme dans le reste de la France (Madoue, 2010), et en
particulier l’habitat (24 % des consommations énergétiques et 16 % des émissions de gaz à effet
de serre), en cherchant à limiter les besoins en chauffage. Il faudra donc proposer des actions
permettant de favoriser l’isolation des logements, d’autant plus dans le contexte de réalisation du
PNRQAD, et sachant que le parc public et privé des bâtiments de Sète est très anciens (Ville de
Sète, 2009a).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 49 / 72
III.5 Faisabilité des actions
III.5.a Hiérarchisation des actions
Pour envisager une large gamme d’actions faisables, on s’est penché dans un premier temps sur
celles du Plan Climat de la Région Languedoc-Roussillon. Dans son volet atténuation, le Plan
Climat du Languedoc-Roussillon cible en priorité :
- « Les transports (58% des émissions énergétiques), de voyageurs en priorité (42%) puis de
marchandises (16%)».
- « Les bâtiments (30% des émissions énergétiques), existants en priorité et neufs, résidentiel,
et tertiaire. Les actions porteront sur la maîtrise de l’énergie (rénovation thermique des bâtis,
amélioration des performances des systèmes de chauffage), puis sur la substitution énergétique
par le développement des énergies renouvelables ».
Ainsi, on observe à l’échelle régionale les mêmes priorités qu’à Sète.
- « Au croisement de ces deux secteurs, il est indispensable de proposer des préconisations en
matière d’urbanisme durable. Cette approche à moyen et long terme est nécessaire à deux
points de vue : (i) la cohérence de l’aménagement du territoire par rapport aux actions envisagées
sur les transports et les bâtiments, et (ii) la portée réglementaire des documents d’urbanisme qui
est un levier fondamental pour la préconisation et/ou l’application locale d’actions. La Région
apporte une vision globale (étude Inter SCOT et SRADDT). »
Dans son volet adaptation, la Région Languedoc-Roussillon souhaite mener « une stratégie
régionale d’adaptation, avec la prise en compte du renforcement des risques naturels, qui induit
une réflexion thématique sur les inondations, les incendies et les risques littoraux en priorité ».
Elle prend en compte « la vulnérabilité économique du territoire, qui conduit au développement de
stratégies d’adaptation sectorielles (agriculture, tourisme, environnement, qualité de vie et
attractivité du territoire). »
A partir de ces objectifs, le Plan Climat régional définit « 60 actions relevant des secteurs du
bâtiment, du transport, de l’urbanisme et des risques, de l’agriculture et du développement
économique ».
Pour différents thèmes (bâtiments, transports, production d’énergie renouvelable, valorisation
énergétique, adaptation, communication), on propose dans les paragraphes suivants des actions
relatives au PCET et au Bilan Carbone de Sète.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 50 / 72
III.5.b Actions portant sur les bâtiments
Bâtiments municipaux
La Ville de Sète a dans un premier temps mené une étude sur les économies d’énergies dans ses
bâtiments publics, en se concentrant sur les écoles (Sanna, 2009). Ensuite, un diagnostic de
performance énergétique succinct est mené en 2009-2010 par la Ville de Sète, avec EDF, dans
le projet d’un contrat de performance énergétique (CPE ; MEEDDAT, 2009).
Définition du contrat de performance énergétique (Optimal Solutions, 2010) : démarche
globale d’amélioration des bâtiments visant la réduction de l’impact environnemental et des coûts
énergétiques :
- rénovation des bâtiments et des installations en fin de vie ;
- amélioration du confort des usagers ;
- mise en place d’outils de gestion du patrimoine et de suivi de sa performance
environnementale.
Cette démarche permet de financer totalement ou partiellement les travaux par les économies
d’énergie ; elle est partenariale et s’accompagne d’une garantie contractuelle de résultat.
Il vise à identifier les consommations de gaz, d’électricité et les émissions de CO2 les
établissements recevant du public (ERP) de plus de 1 000 m², et à proposer des actions de
rénovation pour baisser les factures énergétiques.
Sept bâtiments ont été identifiés comme étant les plus énergivores de la ville :
- les serres municipales
- le Musée Paul Valéry
- le Gymnase Alfred Nakache
- les écoles Jean Macé, Anatole France et Suzanne Lacore
- les chalets Saint-Hugues implantés à Saint-Pierre de Chartreuse (en Isère)
Les actions proposées varient selon les bâtiments : remplacement des chaudières, installation de
pompes à chaleur et de solaire thermique, régulation, gestion de l’éclairage, remplacement des
lampes, isolation des toitures et reprise de l’étanchéité, production photovoltaïque, remplacement
des huisseries, isolation extérieure des façades.
Différents scenarii sont proposés, avec des coûts d’investissements, des économies potentielles et
des durées de retour sur investissement variables. L’étude estime qu’il est possible ;
- de réduire l’émission de CO2 de 20 à 40 %,
- de réduire la consommation énergétique de 30 à 55%,
- d’apporter le financement par un partenariat public-privé (PPP).
Passer un tel partenariat exige une grande vigilance ; « Les impacts du changement climatique
sont susceptibles d’entraîner des tensions dans les partenariats publics privés (PPP), du fait de
l’émergence de risques non prévus dans l’arrangement initial » (De Pertuis, Hallegate & Lecoq,
2010).
Parmi les actions déjà menées en faveur des économies d’énergie et de la réduction des GES, on
peut souligner les travaux de la salle Georges Brassens, servant pour l’organisation de rencontres,
où la climatisation à eau a été remplacée en 2009 par une pompe à chaleur double flux (cf. le
journal municipal « Sète.Fr » d’octobre 2009), qui permet d’économiser 35 000 € par an.
Tableau 6 : Actions à proposer en faveur des bâtiments municipaux
Cibles
Actions proposées
Bâtiments municipaux
Tous
Intégrer des critères carbone exigeants et l’utilisation d’énergie
renouvelable dans les clauses techniques du futur PPP
Les plus performants Afficher les performances énergétiques des bâtiments (Campagne
ou tous ?
Display)
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 51 / 72
Autres bâtiments du tertiaire
En dehors du patrimoine de la municipalité, le tertiaire comporte de nombreux bâtiments. Comme
on l’a vu, les activités du tertiaire à cibler car très consommatrices en énergie sont la santé
(26 %), les bureaux, administration et acteurs associés (20%) suivis de l‘enseignement (16%) et
des cafés, hôtels restaurants (16% également).
Tableau 7 : Action à proposer en faveur des autres bâtiments du tertiaire
Cibles
Actions proposées
Autres bâtiments (hors logements)
Hôpital
Bilan Carbone du Centre Hospitalier du Bassin de Thau
Hôtels et restaurants
Information et soutien méthodologique aux cafés, hôtels et
restaurants pour des diagnostics. Une démarche a été engagée dans
ce sens par Thau Agglo : QualiThau, pour des restaurants
s’engageant notamment dans la maîtrise énergétique
Logements
Dans la droite ligne de la loi « Grenelle I », le bâtiment cible importante d’actions visant à limiter
l’émission de GES et la consommation d’énergie. C’est un objectif environnemental mais aussi
social, car la lutte contre la précarité énergétique est un enjeu important.
La précarité énergétique, qui n’a pas de définition officielle, résulte de la combinaison de trois
facteurs principaux (De Quero & Lapostolet, 2009) :
« - Des ménages vulnérables de par la faiblesse de leurs revenus,
- La mauvaise qualité thermique des logements occupés,
- Le coût de l’énergie ».
En France, la figure ci-dessous illustre le fait que plus les revenus des ménages sont bas, plus les
dépenses énergétiques pèsent dans leur budget, et que ce phénomène s’est nettement renforcé de
2001 à 2006, sauf pour les revenus les plus hauts, qui ont peut-être fait des investissements pour
limiter leurs dépenses. Ce phénomène s’accentue avec la baisse des revenus de nombreux
ménages et l’augmentation du prix de l’électricité, du gaz et du carburant.
Année 2001
Année 2006
Figure 38 : Evolution des dépenses énergétiques des ménages selon leur revenu en France
Source : INSEE 2006, citée par ADEME & Explicit, 2009.
La part des dépenses énergétiques des ménages est exprimée selon leur quintile de revenus (en
pourcentage du revenu disponible). Le premier quintile (01) rassemble les 20 % des ménages
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 52 / 72
ayant les niveaux de vie les plus faibles, le second quintile (02) les 20 % suivants, etc., jusqu’au
5e quintile (05) qui regroupe les 20 % les plus aisés.
Pour agir sur le bâtiment, l’Etat annonçait ainsi l’avancement de son Plan Bâtiment Grenelle
(MEEDDM, 2009) : « La mutation énergétique en marche : 10 fois plus de logements BBC que
prévu, 50 000 éco-prêts à taux zéro, 1,7 milliard d’euros de travaux de rénovation énergétique, 45
000 emplois ».
Selon De Quero & Lapostolet (2009), « l’option politique la plus efficace consiste à s’attaquer à la
cause du problème et d’améliorer l’efficacité énergétique des logements afin d’alléger le coût du
maintien à des températures saines et confortables. Cela permettrait de réduire la surmortalité et
la mauvaise santé, les demandes faites aux services de santé, et la contribution au changement
climatique par l’utilisation d’énergie domestique ».
Cette dynamique passe en bonne partie par l’implication des collectivités. Qu’en est-il à Sète ?
A l’échelle intercommunale, un des objectifs de Thau Agglo dans son programme local de l’habitat
(PLH) est de produire 2 128 logements locatifs sociaux dans les parcs public et privé en six ans
(Thau Agglo, 2009c).
Sète se caractérise par une pression démographique soutenue, la rareté du foncier et l’habitat
souvent très ancien (Ville de Sète, 2009a). En réalisant le profil climat, on a comparé la vétusté
des logements de Sète par rapport au reste de l’Hérault (données INSEE, 2010a) : il y avait en
2006 61 % de logements collectifs construits avant 1975, contre 54 % dans l’Hérault. Pour les
maisons individuelles, le phénomène est le même s’il est moins marqué : 46% sont construites
avant 1975 (42 % dans l’Hérault).
Une conférence permanente du logement a été mise en place par la Ville de Sète à partir de
2008, avec l’objectif « d’envisager la question du logement dans sa globalité, afin que chaque
ménage trouve une solution adaptée à sa situation et que Sète puisse faire face à la pression
démographique » (Ville de Sète, 2009b). Elle rassemble des professionnels : banquiers, notaires,
promoteurs, architectes, bailleurs sociaux, des collectivités territoriales et des associations de
consommateurs…
Une réunion publique s’est tenue à Sète le 24 mars 2009, présentant l’analyse des besoins et les
solutions préconisées. Le plan d’action logement élaboré par la municipalité pour atteindre ces
objectifs se découpe en trois volets :
- accroître l’offre de logement social : en 2009 la part des logements sociaux à Sète était de
17,65%, l’objectif fixé par l’équipe municipale est de 20% conformément à la loi Solidarité et
renouvellement urbains (SRU). Le projet de ZAC Ouest prévoit 20 % de logements sociaux et celui
de la ZAC Est 25%.
- rénover l’habitat ancien : pour lutter contre la vacance de logements qui frappait en
2005 24% de l’habitat sétois, contre 11% en moyenne dans les autres villes, et résorber
l’habitat indigne, la municipalité a lancé une opération programmée de l’habitat (OPAH), conduite
par Thau Agglo dans le centre-ville et un périmètre de restauration immobilière (PRI) dans une
partie de l’île Sud. L’objectif est d’inciter les propriétaires, bailleurs ou occupants à rénover leur
appartement ou immeuble. Près de 400 appartements vont être remis sur le marché grâce à
l’OPAH et 120 grâce au PRI (source : site internet de la Ville de Sète).
- contenir l’inflation immobilière : la municipalité indique qu’elle souhaite contenir l’inflation
immobilière en accroissant l’offre de logements. Après l’aménagement du triangle de Villeroy (520
logements), celui de la carrière du Ramassis actuellement en cours (270 logements), la Ville
travaille sur l’aménagement des entrées Est et Ouest avec la création de ZAC, pour mettre sur le
marché 2 000 logements supplémentaires. Toujours avec l’objectif de faire baisser le prix du
foncier, la municipalité envisage de mettre en place un règlement local qui permettra de réserver
dans tout programme neuf un pourcentage de logements à la primo-accession, avec un prix de
vente inférieur à 2 600 euros HT le m² (source : site internet de la Ville de Sète).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 53 / 72
Un guide du logement a été diffusé (Ville de Sète, 2009), document très pratique qui informe
sur les aides au logement, à la rénovation (par exemple les aides de l’OPAH en faveur des
économies d’énergie comme l’amélioration de l’isolation thermique, et le recours à l’énergie
solaire…). Ce guide réalisé avec le Département Développement Durable fournit des conseils pour
un logement plus écologique et les aides spécifiques : éco-primes, éco-prêt à taux zéro, crédit
d’impôt pour logement écologique, réductions d’impôts pour l’achat de matériaux d’isolation
thermique, appareils de régulation du chauffage, chauffe-eau solaires et autres équipements
utilisant les énergies renouvelables.
A Sète, le Centre communal d’action sociale (CCAS) suit une quinzaine de dossiers de ménages ne
pouvant plus payer leurs factures énergétiques.
On a rencontré Michel GLANZMANN conciliateur et thermicien ; il est délégué par la Cour d’Appel
de Montpellier et tient une permanence en Mairie de Sète pour conseiller les habitants dans leurs
litiges avec l’administration. Etant par ailleurs thermicien de formation, il est particulièrement
réceptif aux enjeux du PCET de Sète. Il a fait part des problèmes d’impayés et des conflits
existants entre habitants et distributeurs énergétiques. En effet, certains groupes privés font du
démarchage abusif. De plus, lorsqu’un usager a quitté EDF pour un opérateur privé, il n’a plus le
droit à des tarifs sociaux d’abonnement. Le conciliateur tente, parmi ses multiples actions (il reçoit
une centaine d’appels par jour), d’intervenir en amont.
L’office Public HLM construit 22 logements sociaux Effinergie (label de basse consommation) en
2010-2011, au quartier de la Plagette (Sète.Fr n° 69, Octobre 2009). Sète compte 3 788
logements HLM : 2 463 sont gérés par l’OPH de la ville, 639 par l’Office du Département et 686
par diverses sociétés.
Au vu des enjeux et du contexte présentés ci-dessus, les actions suivantes peuvent être
proposées, qui s’articuleraient avec les actions du PNRQAD.
Tableau 8 : Actions à proposer en faveur des bâtiments pour le logement
Cibles
Bâtiments : logements
Parc
de
logements
collectifs
privés
existant
Actions proposées
existant
Améliorer l’isolation et favoriser la production d’énergie
renouvelable, dans le cadre du Programme national de
requalification des quartiers anciens (PNRQAD).
Sensibilisation de copropriétés. Partenariat avec l’ANAH
Parc
de
logements Partenariat avec OP HLM pour envisager des suivis de
collectifs
publics consommation et étudier la faisabilité de meilleure isolation de
existant
façade par l’extérieur, lors des travaux de rénovation de façades.
Voir réglages de la température lorsque le chauffage est centralisé
Maisons individuelles
Partenariat avec l’ANAH
Tous les habitants
Sensibilisation aux gestes d’économie d’énergie à coût zéro, avec
Espace info énergie : fermer les volets en hiver, suivre sa
consommation, « Coach Carbone» pour des familles exemplaires…
III.5.c Action concernant l’éclairage public
Un projet de partenariat public – privé relatif à l’éclairage public a été voté au Conseil municipal du
4 avril 2010. Il a pour objectif les points suivants (Ville de Sète, 2010) :
- Rééquilibrage financier de l’activité éclairage public, en privilégiant les investissements productifs
d’économies de fonctionnement (énergie et maintenance),
- Modernisation et revalorisation comptable du patrimoine d’équipements éclairage public,
- Optimisation des performances opérationnelles, tant en au niveau des performances d’origine
des matériels, que sur le maintien de ces performances tout au long de leur durée de vie, par des
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 54 / 72
actes de maintenance ou des opérations de renouvellement partielle ou totales de partie
d’ouvrages.
Des mesures intégrant le critère carbone seront recherchées dans le cadre de ce partenariat ;
elles figureront dans les clauses techniques.
Tableau 9 : Actions à proposer concernant l'éclairage public
Cibles
Eclairage public
Tout l’éclairage public
Actions proposées
Intégrer des critères carbone exigeants et l’utilisation d’énergie
renouvelable dans les clauses techniques du futur partenariat public
privé
III.5.d Actions concernant les transports
Transport de voyageurs
Sète bénéficie d’un réseau de transports étendu (viaire, ferroviaire, fluvial et maritime) qui
renforce son attractivité économique et touristique mais a pour handicap un fort trafic de voies
urbaines avec de nombreux bouchons en centre ville avec plus de 1 000 véhicules par heure de
pointe, notamment l’été. Il existe 5 700 places de stationnement, il en manquerait environ 1 000
et on note donc de nombreux stationnements illégaux. La forte occupation de la ville par la voiture
pénalise l’image du territoire (Ville de Sète, 2009a).
Le plan de déplacements urbains (PDU) est mené par Thau Agglo depuis 2009. Le diagnostic des
flux et des déplacements met en avant les enjeux suivants (Thau Agglo et CCNBT, 2009) :
- Promouvoir des transports en commun propres,
- Changer les habitudes et offrir des alternatives de déplacement à l’automobile,
- Renouveler les parcs automobiles publics et privés (de plus 20 unités) par 40% de véhicules
propres,
- Mettre en place des Plans de Déplacements Entreprises et Etablissements scolaires.
Concernant les transports, les actions du projet territoire de Thau Agglo, qui ont été présentées
lors des réunions publiques en 2010 (Thau Agglo, 2010) se limitaient en 2010 à proposer la mise
en place de lignes de bus supplémentaires et à en augmenter la fréquence.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 55 / 72
N
0
1 km
Figure 39 : Voies de circulation ferroviaires, viaires, fluviales et maritimes à Sète
Source : Ville de Sète, 2009a
Concernant les modes doux, un réseau de pistes cyclables est initié à l’Ouest en direction des
plages, qui est amené à se développer.
Il existe des difficultés de cheminement piéton dans le centre ancien en raison de défauts
d’aménagement. Les transports en commun couvrent bien le territoire mais nécessitent des
aménagements (desserte horaire, augmentation de la vitesse qui est de 9 km/h) pour en favoriser
la fréquentation. Les transports en commun existant à Sète sont le bus, avec des lignes de bus
dans Sète et à l’échelle du Bassin de Thau, et le train. Il est projeté d’augmenter la fréquence et
le maillage des lignes de bus (Thau Agglo, 2010). Le transport ferroviaire est également amené à
se développer : « Sète fait le choix d’une ligne mixte voyageurs-fret, qui permettra de viser des
cadences renforcées avec des TER tous les quarts d’heure » (CNDP & Ville de Sète, 2009).
Un enjeu important est l’organisation du pôle d’échanges de Sète : « La ville de Sète croit au
pouvoir attractif d’une gare multimodale à double face desservant par des navettes fluviales ou
par bus tout le Bassin de Thau et le centre ville de Sète » (CNDP & Ville de Sète, 2009). Le
transport par véhicule individuel reste dominant (65 % des trajets domicile – travail en 2006,
INSEE 2010a).
Une action possible concernant les déplacements domicile-travail est de mettre en place des plans
de déplacements entreprise ou PDE (ADEME, 2007) ou des plans de déplacements interentreprises (OREE & ADEME, 2010). A Sète, de nombreux parents accompagnement les enfants en
voiture ; on peut envisager des plans de déplacements établissement scolaire ou PDES (ADEME,
2009). D’autres outils existent comme le covoiturage et l’autopartage (ETD, 2009 ; OREE &
ADEME, 2010).
Des actions ont déjà été menées en 2009-2010 par la Ville de Sète pour réduire l’impact des
transports :
- l’achat de cinq véhicules municipaux au gaz naturel de ville et de six vélos à assistance
électrique.
- la formation de 30 chauffeurs à l’éco-conduite et l’aménagement d’une station GNV au centre
technique municipal.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 56 / 72
Le Maire de Sète a positionné fortement un projet de navettes fluviales électriques (ou
bateaux-bus) sur les canaux, permettant de relier la gare de Sète au centre ville. Tout l’enjeu
est de connecter ce projet à celui de gare multimodale à Sète.
A l’échelle de la commune de Sète, il pourrait être pertinent de définir un plan local de
déplacements ou PLD (CODRA & DREIF, 2002). Il s’agit d’une déclinaison locale et non
réglementaire du Plan de déplacements urbains (PDU). Il a pour objet d'orienter l'action de la
commune sur le système de déplacement dans un objectif général de développement durable.
Tableau 10 : Actions à proposer en faveur des transports de voyageurs
Cibles
Actions proposées
Transport de voyageurs
Salariés
Plans de déplacement d’administration (PDA) et d’entreprises (PDE)
Scolaires
Plan de déplacement d’établissements scolaires (PDES)
Tous les habitants
Favoriser les transports doux : navettes électriques (bateaux-bus) sur
les canaux et l’étang, vélos et piétons et limiter le nombre de voitures :
covoiturage et autopartage
Habitants motorisés Sensibilisation à l’écoconduite (10% d’économie potentielle)
Thau Agglo
Renforcer le partenariat avec Thau Agglo pour le PDU en favorisant la
participation des élus et des agents
Pêche
A court terme, on pourrait réfléchir à un meilleur réglage des navires et
à une conduite plus économe en énergie. Une réflexion globale sur la
reconversion de certains navires est nécessaire à long terme, en raison
des autres problèmes (raréfaction de la ressource, quotas, coût des
carburants).
Transports de marchandises et de déchets
On a vu que le transport de marchandises générait 22% des émissions de CO2 de Sète.
Des solutions existent pour rationaliser le transport de marchandises en ville. On parle d’espaces
logistiques urbains (ADEME, 2004) ou de centres de distribution urbaine (ADEME, 2006). Il
s’agit de proposer, et c’est tout à fait dans les compétences d’une Ville, des espaces centralisés de
réception des marchandises, à l’entrée de la ville. Puis, la livraison se fait par des véhicules plus
légers, moins polluants voire non polluants et générant moins de bouchons en ville. Cela se fait
dans plusieurs villes, par exemple à Monaco et La Rochelle (ADEME, 2004) ainsi qu’à Montpellier.
Les canaux de Sète pourraient permettre des « livraisons douces » de marchandises. On peut
aussi envisager le transport de déchets par voie d’eau (cf. ADEME & VNF, Année inconnue).
Un enjeu plus vaste est le transfert modal du transport de marchandises (ADEME, 2005a). En
effet, Sète est un carrefour entre le transport routier et le transport maritime. Comment limiter les
émissions de gaz à effet de serre sur la route et sur l’eau ? Peut-être en développant les
« autoroutes de la mer » et en favorisant des transports moins gourmands en carburant. Par
exemple, il existe à Sète un bureau de la Compagnie de transport maritime à la voile (compagnie
irlandaise).
Des actions sont menées à l’échelle nationale et régionale pour limiter les consommations
énergétiques et les émissions de GES du transport routier. C’est le programme « Objectif CO2 »
- Les transporteurs s’engagent » (MEEDDAT & ADEME, 2009 ; MEEDDM, ADEME, Région
Languedoc-Roussillon & TRANSLOG, 2009), dont le coordinateur régional est basé à Frontignan.
Parmi les actions déjà menées par la Ville concernant les véhicules utilitaires, on peut souligner
l’achat de sept véhicules électriques (microbennes et fourgonnettes pour les espaces verts) et
de quatre triporteurs pour la propreté urbaine
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 57 / 72
Tableau 11 : Actions à proposer pour le transport de marchandises et de déchets
Cibles
Actions proposées
Transport de marchandises et déchets
Livraison
de Diagnostic sur la livraison des marchandises en ville, étude de
marchandises
faisabilité d’un espace logistique urbain et de l’adaptation des
horaires de livraison
Evacuation des déchets Voir la faisabilité du transport sur les canaux
Transport
de Favoriser le transport maritime à la Voile (action à mener par la
marchandises
Région ?)
III.5.e Production et utilisation d’énergie renouvelable
Réduire la part des énergies fossiles que sont les produits pétroliers et le gaz et augmenter les
énergies renouvelables (électricité « propre », bois, éventuellement biogaz) sont parmi les grands
axes d’un PCET.
En 2010 a été inaugurée une nouvelle base nautique au quartier des Quilles, dont l’eau chaude
sanitaire est solaire. Avec le profil climat, on a vu que la part du bois et d’autres énergies
renouvelables était faible dans la consommation d’énergie, elle pourrait être développée.
On a plusieurs fois mentionné lors de réunions techniques les projets de chaufferie bois. Cela a
été évoqué dans le cadre des travaux de réfection d’une piscine (piscine Clavel). Toutefois, il
semble que ce projet ne soit pas retenu en raison de la contrainte d’approvisionnement : la
livraison impliquerait de bloquer une rue très passante. Il conviendrait d’étudier la faisabilité de
chaufferie bois sur d’autres sites à Sète, projets qui peuvent être cofinancés par le fonds Chaleur
de l’ADEME.
Concernant l’éolien, il existe un projet d’éolienne en mer, au large de Sète, qui n’est pas porté
par la Ville car c’est de la compétence de l’Etat.
La Ville de Sète a réalisé en partenariat avec EDF-EN une étude de faisabilité relative à
l’installation de panneaux photovoltaïques sur les écoles Suzanne Lacore, Anatole France et Hélène
Boucher. L’étude n’est pas encore validée.
Toutefois, les aides régionales et nationales pour ces équipements disparaissent fin 2010, après
une phase de développement forte en 2009 : la Région Languedoc-Roussillon avait voté le 18
décembre 2009 un plan photovoltaïque dont l’objectif était de multiplier par cinq la production
photovoltaïque d’ici 2014.
Pour favoriser l’énergie solaire, on pourrait encourager les professionnels et les habitants à
s’équiper en eau chaude sanitaire et en panneaux photovoltaïques. Pour cela, on pourra
mentionner dans le futur PLU l’incitation à utiliser les énergies renouvelables, et donner des
conseils aux particuliers lors de la demande de permis de construire.
Toutefois, les questions suivantes ont été soulevées par la responsable du pôle
Sète, lors de l’entretien mené avec elle et lors de la réunion PCET du 12 juin :
Urbanisme de
- selon les ressources des habitants, ne faudrait-il pas en priorité agir sur l’isolation, avant
d’envisager la pose de panneaux photovoltaïques ?
Effectivement, « les énergies renouvelables sont une source d’énergie qu’il faut valoriser, mais
avant tout, il faut porter l’attention sur les économies d’énergie, première source d’économies
financières et de réduction des émissions de GES » (CLER, 208).
- le tarif de rachat de l’électricité et les aides régionales et nationales étant amenés à baisser, quel
garantie peut-on avoir à l’avenir ?
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 58 / 72
- comment traiter l’intégration paysagère de ces équipements, sachant qu’une grande partie du
centre ville de Sète est concernée par une ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager) ?
On a pu constater que plusieurs de permis de construire avaient été refusés à Sète pour des
panneaux photovoltaïques, au motif de leur mauvaise intégration paysagère. C’est le cas parfois
également dans le nouveau quartier Villeroy.
Tableau 12 : Actions à proposer en faveur des énergies renouvelables
Cibles
Actions proposées
Production et utilisation d’énergie renouvelable
Tous les habitants
Favoriser le recours aux énergies renouvelables
Organiser une réunion technique entre l’ADEME, la Région LR et les
services techniques pour bien identifier les contraintes relatives au
photovoltaïque
Entreprises
Favoriser le recours aux énergies renouvelables dans les grandes
surfaces et autres commerces
Administrations
Favoriser le recours aux énergies renouvelables
III.5.f Valorisation énergétique
Les projets de valorisation énergétique sont de plus en plus préconisés.
A Sète, le Musée International des Arts Modestes (MIAM) étudie la faisabilité d’un procédé de
récupération de chaleur des égouts pour chauffer son bâtiment (degrés bleus).
Le crématorium de Sète a une consommation importante de gaz pour son activité ; on pourrait
également étudier la faisabilité d’une valorisation énergétique de la chaleur émise, pour chauffer
des bâtiments aux alentours, notamment des logements par un réseau de chaleur.
Tableau 13 : Actions à proposer pour la valorisation énergétique
Cibles
Actions proposées
Valorisation énergétique
Musée
Projet de récupération de chaleur sur égouts pour le MIAM (projet à
l’étude par les services techniques)
Crématorium
Valorisation énergétique du crématorium
III.5.g Adaptation
III.5.g.1 Principes généraux
Pour proposer des actions d’adaptation, on se base sur les principes suivants.
Tout d’abord, il est nécessaire de connaître les impacts du changement climatique, pouvant être
négatifs donc générer des risques, et pouvant aussi parfois avoir des effets positifs. Il convient
d’intégrer ces effets dans les projets de la Ville et de ses partenaires.
On propose les principes suivants :
-
informer sans alerter,
comprendre les mécanismes pour être réactif,
s’adapter et accompagner des évolutions,
connaître et faire connaître les démarches d’adaptation existantes, sur le territoire et au-delà.
Actions proposées
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 59 / 72
Voyons maintenant les grands types d’actions à envisager. Pour les risques identifiés dans le
chapitre « III. Diagnostics », paragraphe « III.3.a.3 Adaptation du territoire », on propose des
actions d’adaptation. On s’est basé pour cela sur des discussions avec les services de Sète, avec la
responsable du volet adaptation à la Région Languedoc-Roussillon, ainsi que sur la bibliographie
(ICE & BRL, 2010b ; Région Languedoc-Roussillon, 2009).
Une synthèse des enjeux et des propositions d’actions d’adaptation sont présentées ci-dessous, en
reprenant les thèmes suivants du diagnostic :
-
Ressource en eau et agriculture,
Biodiversité : faune, flore, espaces naturels et espaces verts,
Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, inondation, tempêtes…),
Activités économiques : conchyliculture, pêche, tourisme et autres.
III.5.g.2. Ressource en eau et agriculture
Face aux problèmes identifiés, on propose les actions suivantes.
Tableau 14 : Actions d'adaptation à proposer concernant l’eau et l’agriculture
Problèmes identifiés
Ressource en eau et agriculture
Agriculture : avancement date vendanges à
août, augmentation parasites et maladies,
modification rendements
Actions proposées
Adaptation des vignes
III.5.g.3 Biodiversité : faune, flore, espaces naturels et espaces verts
On peut proposer les actions suivantes.
Tableau 15 : Actions d'adaptation à proposer pour la biodiversité
Problèmes identifiés
Actions proposées ou déjà menées
Biodiversité : faune, flore, espaces naturels et espaces verts
Lagunes, zones humides, garrigue
Création de corridors écologiques pour
Potentiels de retrait et migration faune et favoriser le retrait de la faune et la flore
flore : préserver ou en créer de nouveaux ?
Forêt : vulnérabilité face aux incendies et Evolutions des modes de gestion :
augmentation des parasites
- plantation d’essences adaptées,
- régénération naturelle des forêts.
Prévention des incendies de forêt
Ces actions sont déjà entreprises par le Pôle
jardins et paysages.
III.5.g.4 Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion, tempêtes…)
Principes généraux d’action d’adaptation en aménagement et urbanisme
Comme l’indique le MEEDDM (2010a), les choix concernant les bâtiments sont cruciaux. En effet,
« La très longue durée de vie du capital complique la définition des mesures d’adaptation. Ainsi,
un bâtiment construit en 2000 avec une durée de vie de 150 ans devra être adapté au climat
actuel, mais aussi au climat en 2150, qui sera probablement très différent du climat actuel. Or on
sait construire des bâtiments adaptés à différents climats, mais il est plus complexe de construire
un bâtiment (ou tout autre infrastructure) adapté à une large gamme de climat qu’à un seul climat
bien défini. L’enjeu est donc soit de réduire la durée de vie du capital (existant comme futur), mais
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 60 / 72
au risque de coûts de remplacement élevés, soit de construire de manière plus robuste, pour être
capable de s’adapter à des climats variés ».
Risques de submersion, d’inondation et de tempêtes
Pour mener des actions de prévention, les collectivités ont un rôle important à jouer en utilisant
l’existant. Pourtant, la pression immobilière est difficile à contenir, surtout en zone littorale.
« Le littoral métropolitain concerne 4,4 % du territoire national et il y réside constamment 10%
de sa population » (Richer, 2010). « La pression foncière y fait rage, et chaque possibilité
d’extension était jusqu’à présent vécue comme un développement positif, bien que gênée par la loi
littoral, et les risques d’inondation n’effrayaient personne. Au mieux, le risque est éludé. Au pire,
c’est un déni qui appelle à l’irrationnel pour expliquer l’imprévisible ou évoquer l’inconscience de
ceux qui le subissent (Richer, 2010).
En plus des actions menées en faveur de la protection du lido de Sète à Agde, faut-il renforcer
les digues, pour protéger les biens et les personnes dans les zones vulnérables ?
« Il existerait 1 350 km de digues côtières » (Semichon, 2010), mais « aucune digue n’assure une
protection à 100%, à moins de dépenser des fortunes ». […] « Le choix sera politique : maintenir
des digues quitte à entretenir un sentiment de sécurité illusoire pour des lotissements bâtis en
zone inondable » (Semichon, 2010).
Concernant le risque de submersion en Languedoc-Roussillon, « Dans l’analyse de l’adaptation,
il est essentiel de ne pas supposer que la situation actuelle, supposée ici avec des digues de 1 m,
est une situation optimale. Il est courant en effet que les niveaux de protection observés sur le
terrain ne viennent pas d’une analyse précise des risques et d’un choix politique explicite. Elles
sont souvent le résultat d’un processus historique empirique de gestion des risques. On observe
donc des situations dans lesquelles le niveau de risque peut être trop élevé, comparé au niveau
qui serait jugé idéal si une analyse de risque était conduite, ou trop faible, c'est-à-dire avec des
coûts de protection trop élevés par rapport à un niveau optimal » (De Perthuis, Hallegate & Lecoq,
2010).
Une réponse en termes de gouvernance est indispensable face aux risques d’élévation de
la mer. « Les mesures institutionnelles sont appelées à jouer un rôle important dans toute
stratégie d’adaptation. Ceci peut être illustré par une analyse comparée de la réponse de la
Louisiane et de la Hollande face à la montée du niveau local de la mer de respectivement 50 et 20
cm au cours du XXème. Le succès de la Hollande depuis 1953 tient plus à la mise en place des
institutions nécessaires à la gestion du risque (la Delta Commission) qu’à l’implémentation de
mesures techniques (digues, etc.). Ces institutions ont en effet garanti un traitement sur la durée
du risque et des renforcements réguliers des protections, en lieu et place du traitement ponctuel
par le renforcement des digues après chaque catastrophe, comme on le rencontre en Louisiane »
(De Pertuis, Hallegate & Lecoq, 2010).
Utiliser les fonctions des écosystèmes naturels de façon préventive est préconisé de plus
en plus par les spécialistes en écologie. « Les écosystèmes ne sont pas uniquement un capital à
protéger du changement climatique, mais peuvent aussi être mobilisés pour renforcer les capacités
d’adaptation de nos sociétés à ce changement. C’est le principe de l’adaptation par les
écosystèmes. Ainsi, les zones naturelles humides protègent très efficacement des marées de
tempête et des surcotes, et peuvent permettre de remplacer ou de compléter une digue ou autre
protection en dur, évitant ou réduisant ainsi ses impacts négatifs sur la biodiversité, l’érosion, les
paysages et l’attractivité touristique. Ce type d’approche est par exemple mis en place autour de
la Nouvelle Orléans, en essayant de restaurer les zones humides qui ont été détruites au cours des
derniers siècles» (De Pertuis, Hallegate & Lecoq, 2010).
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 61 / 72
Tableau 16 : Actions d'adaptation à proposer relatives aux risques
Problèmes identifiés
Actions proposées
Aménagement du territoire et risques (submersion, érosion,
tempêtes…)
Impact sur habitats, transports, campings
Prévention, recul stratégique
inondation,
Accélération érosion plages et falaises
Aménagement du lido (déjà mené)
Elévation du niveau de la mer
Prendre en compte le futur Plan de Prévention
des Risques d’Inondation Bassin Versant Etang
de Thau prescrit le 12/09/2007 avec un volet
submersion marine mené par le SMBT et
l’’Etat, qui est un des premiers dans la Région
Urbanisme littoral : quels espaces ouvrir à
l'urbanisation ?
Prévoir des règles d’urbanisation strictes dans
les zones vulnérables
Accroissement de la vulnérabilité
espaces résidentiels du littoral
Envisager des espaces de repli pour les enjeux
existants et les espaces naturels
des
Utiliser les infrastructures naturelles
III.5.g.5 Activités économiques : conchyliculture, pêche, tourisme et autres
En cas de risques avérés, reconduire à l’identique des activités peut s’avérer trop coûteux,
voire techniquement impossible. Dans ces cas, s’adapter au changement climatique requiert
de changer de trajectoire de développement. Cette bifurcation peut prendre soit la forme d’un
changement de localisation, soit celle d’un changement d’activité sur le même site.
Tableau 17 : Actions d'adaptation à proposer concernant les activités économiques
Problèmes identifiés
Adaptation de certaines
Conchyliculture :
augmentation
des
malaïgues et pic virus
Pêche
Tourisme : modification
saisonnalité
Autres activités
Actions proposées
activités économiques
Avoir zones où déplacer coquillages
Installer des oxygénateurs dans certains secteurs
Continuer la pêche en tentant de limiter la consommation en
carburant des navires, ou bien envisager une reconversion au
moins partielle ?
Etalement et diversification des activités proposées
Eco-conditionnalité pour requalification Halles, revitalisation centre
ville, FISAC pour commerces, grandes surfaces* formation métiers
ENR, démarche DD conchyliculture**…
*Le gain potentiel de consommation d’énergie serait de 30% (source ADEME par Samuel
PUYGRENIER).
**Toutefois, ces démarches dépassent l’échelle de la Ville : le développement économique dépend
principalement de Thau Agglo et la formation professionnelle doit être définie en relation avec la
Région Languedoc-Roussillon.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 62 / 72
III.5.h Actions de communication PCET
Comment communiquer sur le PCET ?
Tout d’abord, il est nécessaire de communiquer sur les risques. « L’autorité publique doit veiller à
la diffusion d’information sur les impacts du changement climatique et sur les moyens de s’y
adapter (De Pertuis, Hallegate & Lecoq, 2010) ».
Une communication grand public sur les impacts potentiels du changement climatique a déjà été
faite à l’échelle régionale (ONERC, 2009, cité dans le Midi-Libre du 15 décembre 2009) : « Le coût
des dommages pourrait s’élever à 15 milliards d’euros ».
Des actions d’information vont être menées cette année par le pôle Protection Civile – Hygiène Salubrité de la Ville de Sète qui réalise son plan communal de sauvegarde (PCS) et va
prochainement diffuser son document d’information communal sur les risques majeurs
(DICRIM). Ce document identifie les risques technologiques et naturels et la conduite à tenir en
cas de danger (Ville de Sète, 2010).
Sète s’est doté d’un poste de commandement, permettant en cas de crise à l’équipe municipale de
mettre en œuvre son PCS dans de bonnes conditions de coordination.
D’autres actions seront développées, d’abord en interne, puis auprès de la population, en lien avec
la future déclinaison territoriale du Programme national santé environnement. Comme présenté
dans le chapitre I, la population de Sète est plus âgée et plus défavorisée que la moyenne
de l’Hérault et nationale, donc plus vulnérable. Concernant l’information par rapport aux risques
(sécheresse, élévation de la température, canicule, maladies émergentes), le faible niveau de
formation laisse penser qu’il faudra faire une information bien ciblée (la distribution de plaquettes
ne suffit pas quand les gens lisent peu).
Proposition d’ateliers thématiques de concertation
Mener un PCET implique d’associer différents acteurs à travers des ateliers. Des acteurs clés ont
été identifiés qui y seront invités. Les thèmes seront définis prochainement en interne ;
généralement, dans un PCET, ce sont : « Bâtiments », « Mobilité », « Aménagement du territoire
et risques »…
Par exemple, le Pays de la Haute-Gironde a privilégié les thèmes « aménagement, urbanisme
et mobilité » lors des ateliers de son PCET (Pays de la haute-Gironde, 2010). La Ville de Paris,
elle, a animé des ateliers autour de huit thèmes : le bâtiment, les activités économiques, le
transport de personnes, le transport de marchandises, les achats responsables, la consommation
et les déchets, la coopération, l’adaptation du territoire à l’évolution du climat et enfin l’éducation,
la sensibilisation et la formation (Ville de Paris, 2007). Cela lui a permis de rédiger un Livre
blanc, vision partagée des axes d’actions, et de mettre en place un Club Climat permettant de
réunir régulièrement différents acteurs qui ont accompagné la Ville dans ce processus (institutions
publiques, organismes de transport, banques, professionnels du bâtiment…).
Sensibilisation des scolaires
Une démarche d’Agenda 21 est en projet dans certaines écoles primaires de Sète ; le
Responsable du Département Développement Durable leur a proposé un partenariat pour
différents volets, des réunions se sont tenues avec les enseignants volontaires en partenariat avec
l’inspection d’académie. On proposera de développer des actions en lien avec le PCET et le Bilan
Carbone, en relation avec le CPIE Bassin de Thau.
Sensibilisation du grand public
Agir sur les logements implique d’en sensibiliser les usagers (MAGROU, 2009) ; un partenariat est
en cours entre la Ville de Sète et l’association GEFOSAT. Cette association spécialisée dans la
maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables mettra ainsi en place un espace info énergie
à Sète à partir de novembre 2010. Des permanences seront tenues avec une fréquence
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 63 / 72
croissante. Cela permettra de conseiller les particuliers et les entreprises en terne d’économie
d’énergie, d’efficacité énergétique et de recours aux énergies renouvelables.
Tableau 18 : Actions de communication PCET et Bilan Carbone à proposer
Cibles
Actions proposées
Actions de communication PCET et Bilan Carbone
Professionnels
et Informer sur les risques (DICRIM, Plan Communal de sauvegarde) et
tout public
les adaptations possibles
Scolaires
Développer une culture de l’adaptation et une culture Carbone
Tout public
Permanences Espace Info Energie
III.5.i Synthèse des actions à proposer dans un premier temps
Parmi les actions proposées dans les paragraphes précédents, les actions pilotes suivantes
ressortent, après examen par Le Directeur du Département Développement Durable, le Directeur
Général des Services et l’élu en charge de l’environnement. Elles doivent encore être présentées
au comité de pilotage du PCET qui devrait se réunir début 2011.
Tableau 19 : Actions pilotes pour le PCET de la Ville de Sète à proposer
Domaines
BATIMENTS
Actions
Action n°1 : Mise en place de formations avec le centre de formation
des apprentis (CFA) municipal, concernant la maîtrise de l’énergie,
l’intégration des énergies renouvelables dans les bâtiments et
l’utilisation de matériaux écologiques et locaux
TRANSPORTS
VOYAGEURS
Action n°2 : Intermodalité et mobilité douces des voyageurs : faisabilité
de bateaux-bus pour le transport de voyageurs
TRANSPORTS
MARCHANDISES
Action n°3 : Diagnostic sur la livraison des marchandises en ville, étude
de faisabilité d’un espace logistique urbain (ELU) et de l’adaptation des
horaires de livraison
TRANSVERSAL
Action n°4 : Sensibilisation et conseils techniques aux particuliers :
information sur économies d’énergie et production ENR par l’espace info
énergie mobile
Les actions 1, 2 et 3 feront l’objet d’une étude approfondie pour des demandes de financements
européens Energie intelligente Europe et ELENA. L’action 2 a d’ores et déjà été positionnée en juin
2010 dans l’appel à projet européen Energie Intelligente Europe. En effet, la Ville de Sète a
eu l’opportunité de répondre avec un bureau d’études dans le cadre d’un réseau de villes ; la
réponse est attendue pour janvier 2011.
L’action 4 était déjà envisagée par le Département développement durable avant mon arrivée ;
elle sera testée à partir de novembre 2010 et devrait être renforcée courant 2011.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 64 / 72
III.6 Suivi et évaluation : indicateurs et tableaux de bord
III.6.a Propositions d’indicateurs PCET
En se basant sur les objectifs et les actions proposées par l’ADEME et le MEEDDAT et en retenant
ceux adaptés aux actions envisageables à Sète, on propose les indicateurs suivants.
Tableau 20 : Indicateurs proposés pour le PCET de Sète
Source : adapté à partir de ADEME & MEEDDAT, 2010. X = à définir
Thématique
Objectifs
Indicateurs
Aménagement
Bâtiments
Accès au transport collectif
favorisé et facilité
Respect de la RT 2005, RT
2010…
Biodiversité
Maintien de la biodiversité et
valorisation du patrimoine
végétal
Acquisition d’une culture
commune sur l’environnement
et la lutte contre le
changement
climatique
X % d’efficacité énergétique en
XXXX
Mise en place systématique de
critères environnementaux
dans
l’achat les marchés publics d’ici
XXXX
Rationalisation des
déplacements
des agents d’ici XXXX
Sensibilisation des agents aux
pratiques éco-responsables
d’ici
XXXX
Réduire les consommations
énergétiques de la Collectivité
d’ici XXXX
Développer les modes de
déplacement doux (pistes
cyclables,
mise en place d’initiatives type
Vélib’…) d’ici XXXX
Développer les offres de
transports
collectifs (déplacement intraurbains, centre ville –
périphérie, inter-urbains…) d’ici
XXXX
Part de la population ayant accès au transport
collectif
Part des logements neufs et anciens
réhabilités respectueux des critères de la
Réglementation Thermique sur le territoire.
Part des logements sociaux réhabilités /
ensemble du parc social sur le territoire
Surface d’espaces verts (publics, privés,
trames vertes ou bleues) en continuité avec
des espaces naturels, agricoles ou forestiers
Nombre d’animations sur le changement
climatique mises en place sur le territoire
Nombre et part des enfants sensibilisés au
changement climatique dans les écoles
primaires, les centres de loisirs…
Consommation énergétique sur le
territoire, en kWh annuel
Nombre d’offres recevables / Nombre d’offres
remises
Nombre de marchés passés, avec la mesure
des impacts environnementaux (gain CO2,
gain en kW)
Quantité d’émissions de GES liée aux
déplacements des agents
Part des agents bénéficiant d’actions de
formation sur les enjeux relatifs au
changement climatique et sur les bonnes
pratiques
Quantité de déchets par agent
Consommation énergétique de la collectivité
Comportements
Energie
Exemplarité
de la
Collectivité
Transport et
mobilité
Part des abonnés aux transports collectifs
rapportée au nombre d’habitants sur le
territoire
Longueur cumulée des lignes de
transport en commun sur le territoire
Nombre de km pistes cyclables sur le
territoire
Nombre de PDE et de PDA sur le territoire
Quantité des émissions de GES liée aux
déplacements des habitants
sur le territoire
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 65 / 72
Concernant le PCET, l’ADEME et le MEEDDAT (2010) proposent le schéma suivant pour en évaluer
l’état d’avancement. Pour positionner cet étude dans l’ensemble du processus PCET, elle a
permis au PCET de Sète de passer d’un état initial (encadrés en pointillés) globalement de niveau
E à un niveau C (encadrés en traits pleins). Le niveau B semble accessible début 2011 et le niveau
A fin 2011 ou début 2012.
A
B
C
D
E
Figure 40 : Se situer pour être plus efficace
Source : interprété à partir MEEDDAT & ADEME, 2010. Les cadres décalés indiquent que l’on se
situe entre les deux niveaux, selon les critères considérés.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 66 / 72
III.6.b Suivi des engagements de la Convention des Maires
Les engagements pris en tant que signataire de la Convention des Maires sont présentés cidessous ; on a indiqué leur état d’avancement (fait, en cours ou à faire en italique).
Tableau 21 : Etat d'avancement des engagements de Sète / Convention des Maires
Réalisation : à partir du site internet de la Convention des Maires
Engagements
Etat d'avancement : fait,
en cours ou à faire
Dépasser les objectifs fixés par l’UE pour 2020
en réduisant d’au moins 20% les émissions de CO2 sur nos
territoires respectifs, grâce à la mise en œuvre d’un Plan d'action
(SEAP)
Engagement à valider en
Conseil municipal avec
délibération
Profil climat du PCET fait
en septembre 2010.
Bilan Carbone en cours,
à finaliser début 2011
Soumettre le Plan d'Action au cours de l’année suivant notre
PCET à présenter en
adhésion
2011
Equipe projet constituée
en 2010, recrutement
Adapter les structures urbaines, y compris en prévoyant des
d’un ingénieur territorial.
ressources humaines suffisantes, afin d’entreprendre les actions
Mobilisation interne en
cours en 2010
Mobiliser la société civile dans notre territoire afin qu’elle prenne Comité de pilotage du
part au développement du Plan d'Action ainsi qu’à l’identification
PCET à valider fin 2010,
des politiques et des mesures nécessaires pour mettre en œuvre et avec partenaires
réaliser les objectifs du Plan. Le Plan d’action sera produit sera
extérieurs.
soumis au Secrétariat de la Convention des maires dans l’année
Animation d’ateliers
suivant la ratification de la Convention
courant 2011
Produire un rapport de mise en œuvre au moins tous les deux
Présenter rapport en
ans après proposition du Plan d’action à des fins d’évaluation, de
2011
suivi et de vérification
Bonne participation à
Partager notre expérience et notre savoir-faire avec d’autres
l’échelle régionale et
territoires
nationale en 2010
Organiser des Journées de l’énergie ou des Journées de la
Journées de l’énergie et
Convention des maires en collaboration avec la Commission
du développement
européenne, afin de permettre aux citoyens de bénéficier
durable en avril 2010.
directement des opportunités et avantages découlant d’une
utilisation plus intelligente de l’énergie, et d’informer régulièrement
A renouveler en 2011
les médias locaux sur les développements du Plan d'action
Préparer un bilan des émissions avec comme base le Plan
d'action
Participer et contribuer à la conférence européenne de la
Convention des maires pour une Europe de l’énergie durable
organisée chaque année
Diffuser le message de la Convention dans les forums
appropriés et, plus spécifiquement, inviter d’autres maires à
rejoindre la Convention
Accepter d’être privé de notre statut de membre de la Convention,
à condition d’en avoir été informé au préalable par une lettre
envoyée par le Secrétariat, dans les cas suivants :
i) incapacité de soumettre le Plan d’action en faveur de l’énergie
durable dans l’année suivant la signature formelle de la Convention,
ii) non-respect de l’objectif global de réduction du CO2 prévu dans
le Plan d’action dû à l’absence ou l’insuffisance de la mise en œuvre
du Plan d’action, iii) incapacité de soumettre un rapport à deux
échéances de suite.
Participer à la prochaine
Conférence en 2011
Mené par M. Le Maire de
Sète
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 67 / 72
IV. Conclusion
Cette étude a permis de poser les bases du PCET de Sète. Il est encore tôt pour avoir du recul sur
l’efficacité de cette démarche ; « les plans climat territoriaux en France sont encore de première
génération », selon la formule de Pierre Radanne, expert en politiques énergétiques face au
changement climatique et ex-président de l’ADEME.
On peut toutefois noter qu’avec le lancement d’un plan climat et d’un Bilan Carbone en 2010,
faisant suite à la signature de la Convention des Maires en 2009, Sète se positionne parmi les
villes porteuses d’une politique ambitieuse en termes de développement durable.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 68 / 72
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Démarches et projets à relier au PCET de Sète ..............................................9
Tableau 2 : Consommations d’énergie et émissions GES, Sète avec la pêche / Hérault ....... 34
Tableau 3 : Consommations d’énergie et émissions GES, Sète sans la pêche / Hérault ....... 35
Tableau 4 : Evolution des principaux indicateurs énergie - climat de Sète de 1999 à 2006 .. 35
Tableau 5 : Approvisionnement en eau à Sète (en m3) à partir du tableau de BRL ............. 41
Tableau 6 : Actions à proposer en faveur des bâtiments municipaux................................ 51
Tableau 7 : Action à proposer en faveur des autres bâtiments du tertiaire ........................ 52
Tableau 8 : Actions à proposer en faveur des bâtiments pour le logement ........................ 54
Tableau 9 : Actions à proposer concernant l'éclairage public........................................... 55
Tableau 10 : Actions à proposer en faveur des transports de voyageurs............................ 57
Tableau 11 : Actions à proposer pour le transport de marchandises et de déchets .............. 58
Tableau 12 : Actions à proposer en faveur des énergies renouvelables.............................. 59
Tableau 13 : Actions à proposer pour la valorisation énergétique ..................................... 59
Tableau 14 : Actions d'adaptation à proposer concernant l’eau et l’agriculture ................... 60
Tableau 15 : Actions d'adaptation à proposer pour la biodiversité..................................... 60
Tableau 16 : Actions d'adaptation à proposer relatives aux risques................................... 62
Tableau 17 : Actions d'adaptation à proposer concernant les activités économiques............ 62
Tableau 18 : Actions de communication PCET et Bilan Carbone à proposer ........................ 64
Tableau 19 : Actions pilotes pour le PCET de la Ville de Sète à proposer............................ 64
Tableau 20 : Indicateurs proposés pour le PCET de Sète ................................................. 65
Tableau 21 : Etat d'avancement des engagements de Sète / Convention des Maires ........... 67
Remarque : la source des tableaux et des figures est indiquée. En l’absence d’indication, les
tableaux et les figures ont été réalisés par Aura Penloup. C’est également le cas des quelques
photos, qui ne sont pas numérotées car elles illustrent le propos sans être référencées dans le
texte.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 69 / 72
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Cadre de référence d'un PCET à différentes échelles ................................................ 4
Figure 2 : Localisation de la commune de Sète ...................................................................... 5
Figure 3 : Géographie de la commune de Sète ...................................................................... 5
Figure 4 : Répartition des activités économiques de Sète. ....................................................... 6
Figure 5 : Situation de Sète dans le paysage de l'intercommunalité.......................................... 7
Figure 6 : Schéma des compétences de la Ville de Sète et des intercommunalités...................... 8
Figure 7 : Présentation des différents quartiers de Sète. ....................................................... 10
Figure 8 : Répartition des classes d'âge parmi les personnes âgées de Sète ............................ 11
Figure 9 : Distribution des revenus fiscaux des Sétois en 2007 / moyenne de l’Hérault ............. 11
Figure 10 : Distribution des revenus fiscaux des Héraultais en 2007 / moyenne nationale .......... 12
Figure 11 : Niveau de formation de la population sétoise ....................................................... 12
Figure 12 : Organisation du Département Développement Durable de la Ville de Sète ............... 14
Figure 13 : les volets d’action du département développement durable de Sète ........................ 15
Figure 14 : Phases et durée de réalisation d'un PCET............................................................. 17
Figure 15 : Les étapes de réalisation d’un PCET. ................................................................... 18
Figure 17 : Les PCET menés en Languedoc-Roussillon. .......................................................... 21
Figure 18 : Cohérence et articulation d'un PCET.................................................................... 22
Figure 19 : Les périmètres d'action d'un PCET ...................................................................... 22
Figure 20 : Organiser la conduite du PCET en mode projet ..................................................... 23
Figure 21 : Les types de vulnérabilité du territoire face au changement climatique.................... 25
Figure 22 : Stratégie d’adaptation : quelles sont les options ? ................................................ 26
Figure 23 : Définition stratégique du PCET ........................................................................... 27
Figure 24 : Objectifs globaux et niveaux d'effort pour baisser les GES ..................................... 28
Figure 25 : Scénarisation Grenelle et 3X20 pour un territoire. Illustration à Cap Lorient............. 28
Figure 26 : Articulation des niveaux d’intervention de la Ville de Sète dans son PCET ................ 33
Figure 27 : Comparaison des consommations énergétiques de Sète et de l’Hérault (2006)......... 36
Figure 28 : Consommations énergétiques Sète hors pêche / Hérault (2006)............................. 36
Figure 29 : Consommations énergétiques par produits Sète / Hérault (2006) ........................... 37
Figure 30 : Consommations énergétiques dans l’habitat par produits énergétiques (2006) ......... 37
Figure 31 : Consommations énergétiques dans l’habitat par usages (2006).............................. 38
Figure 32 : Consommations énergétiques du tertiaire à Sète (2006) par produits et activités ..... 38
Figure 33 : Emissions des gaz à effet de serre de Sète (2006)................................................ 39
Figure 34 : mode de déplacements pour les trajets domicile-travail à Sète (2006) .................... 40
Figure 35 : Nombre maximum de jours secs consécutifs en été en France ............................... 42
Figure 36 : Evolution des températures à Sète, passées et prévues ........................................ 43
Figure 37 : Formulaire d'état des risques naturels et technologiques ....................................... 45
Figure 38 : Evolution des dépenses énergétiques des ménages selon leur revenu en France....... 52
Figure 39 : Voies de circulation ferroviaires, viaires, fluviales et maritimes à Sète..................... 56
Figure 40 : Se situer pour être plus efficace ......................................................................... 66
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010 – 70 / 72
SIGLES
ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
AMF : Association des Maires de France
BRL : Bas-Rhône Languedoc
CERTU : Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les
constructions
CCNUCC : Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique
CFR : Conseil des relations étrangères
CITEPA : Centre
atmosphérique
interprofessionnel
technique
d’étude
de
la
pollution
CLER : Comité de Liaison Energies Renouvelables
CNDP : Commission Nationale du Débat Public
CPIE : Centre Permanent d’initiatives pour l’environnement
CODRA : Conseil à la décision et à la réalisation en aménagement
DIACT : Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à
l'attractivité régionale (ex puis redevenue DATAR)
DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’aménagement et du
logement
DREIF : Direction Régionale de l’Équipement d’Ile-de-France
EPCI : établissement public de coopération intercommunale
ETD : Entreprises Territoires et Développement
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
LPO : ligue de protection des Oiseaux
MAP : Ministère de l’Agriculture et de la Pêche
MEEDDAT : Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de
l’aménagement du territoire
MEEDDM : Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de
la Mer
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
MEDCIE : Mission d’Etude et de Développement des Coopérations Interrégionales
et Européennes
MEDD : Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la
Mer
MEF : Ministère de l’économie et des finances
MIES : Mission interministérielle de l’effet de serre
OMM : Organisation météorologique mondiale
ONERC : Observatoire national du réchauffement climatique
PDUIF : Plan de déplacements Ile-de-France
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
SMBT : Syndicat Mixte du Bassin de Thau
UICN : Union internationale de conservation de la nature
VNF : Voies Navigables de France
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et guides techniques (publications officielles) :
ADEME & LE MONITEUR, 2006. Réussir un projet d’urbanisme durable. Editions le
Moniteur. 353 p.
ADEME & MEEDDAT, 2009. Construire et mettre en œuvre un plan climat
territorial. Guide méthodologique. ADEME. 223 p.
CODRA & DREIF, 2002. Élaborer un plan local de déplacements (PLD). Plan de
déplacements urbains d’Ile de France (PDUIF). 83 p.
ETD, 2009. Construire une offre locale de transport. Quels outils pour une
mobilité durable en milieu rural et périurbain ? MEDDAT, DIACT et CERTU. 223 p
MEEDDM, 2009. Plan climat de la France. Mise en œuvre du Grenelle
Environnement. 127 p.
Région Languedoc-Roussillon, 2009. Plan Climat. 129 p.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
Rapports d’études, thèses, rapports de stage,
autres documents internes,
présentations PowerPoint et plaquettes :
ADEME, 2004. Espaces logistiques urbains de Monaco et La Rochelle. Analyse
comparative des systèmes logistiques rochelais et monégasques. 85 p.
ADEME, 2005a. Un plan climat à l’échelle de mon territoire. Guide. ADEME /
MIES / AMF. 35 p.
ADEME 2005b. Energie et patrimoine communal. Enquête 2005. 26 p.
ADEME, 2005. Transfert modal de marchandises. Six opérations exemplaires à
suivre. 15 p.
ADEME, 2006. Centres de Distribution Urbaine : rationaliser le transport de
marchandises en ville. Fiche « Exemples à suivre », 4 p.
ADEME, 2007. Plan de déplacements entreprise. Un nouveau défi pour
l’entreprise. Connaître pour agir. 10 p.
ADEME, 2009. Plan de déplacements établissement scolaire. Se déplacer
autrement, on est tous gagnants ! Connaître pour agir. 10 p.
ADEME, 2010a. Le Plan Climat-Energie Territorial. Les enjeux d’un projet
politique de développement durable pour mon territoire. Formation participative,
module : Elus et Décideurs territoriaux. 18 p.
ADEME & MEEDDAT, 2008. Cit’ergie. European Energy Award. Le label
d’excellence énergie des communes et intercommunalités. 6 p.
ADEME et Région Languedoc-Roussillon, 2009. Appel à candidatures pour la mise
en œuvre de Plans Climat Territoriaux en Languedoc-Roussillon. 17 p.
ADEME & VNF, année inconnue. Déchets, la solution fluviale. 14 p.
CLER, 2008. « Comment mettre en place des PCET ambitieux et efficaces ? »
Actes de l’assemblée générale du CLER. Dijon, 29 mai 2008. 18 p.
CNDP et Ville de Sète, 2009. Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan. Cahiers
d’acteurs. 4 p.
CONSTANTIN, D. 2009. Et si la crise nous donnait la volonté d’aller plus loin
ensemble ? Rapport de la Commission, sous la présidence de Daniel Constantin,
Préfet honoraire. 106 p.
DE PERTUIS C., HALLEGATE S. & LECOQ F., 2010. Économie de l’adaptation au
changement climatique. Conseil économique pour le développement durable /
MEEDDM. 90 p.
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DE QUERO A. & B. LAPOSTOLET, 2009. Groupe de travail précarité énergétique.
Rapport du Comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle, présenté par Philippe
Pelletier, Avocat. Agence Nationale de l’Habitat et Fondation Abbé Pierre pour le
logement des défavorisés. 25 p.
EQUINEO, 2010. Bilan Carbone des activités de la Mairie de Sète. Note
méthodologique. 32 p.
ESTRADE, J.-P., 2009. Plan Climat Énergie Territorial. État des lieux. Conception
de nouveaux outils. Le lancement en Languedoc-Roussillon. Thèse
professionnelle. Arts et Métiers Paris Tech / Ecole Nationale Supérieure Arts et
Métiers (ENSAM) / ADEME. 182 p.
EXPLICIT, 2007. Bilan et perspective des consommations finales énergétiques
avec traduction gaz à effet de serre en Languedoc Roussillon. 284 p.
FOURTUNE, D. 2008. Eclairage public et développement durable.
Note
stratégique : comment atteindre le « Facteur 4 » en Eclairage Public. ADEME. 5
p.
GIEC, 2008. Changements climatiques 2007. Rapport de synthèse. PNUE / OMM.
114 p.
GRENOBLE ALPES METROPOLE, 2008.Plan climat local de l’agglomération
grenobloise : Cadre global et actions concrètes. 7 p.
ICE & BRL Ingénierie, 2010a. Mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la
mise en œuvre de plans climat territoriaux en Languedoc-Roussillon. Proposition
technique et financière. 17 p.
ICE & BRL Ingénierie, 2010b. Mission d’Assistance à maîtrise d’ouvrage pour la
mise en œuvre de Plans Climat Territoriaux en Languedoc-Roussillon. Fiches de
sensibilisation. Exemples d’actions entrant dans le cadre d’un Plan Climat. 43 p.
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ECOFYS / Altern Consult. 243 p.
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MEEDDM, ADEME, Région Languedoc-Roussillon & TRANSLOG, 2009. Objectif
CO2. Les transporteurs s’engagent. Du diagnostic à l’action. 2 p.
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préparatoire en vue de l’élaboration du plan national d’adaptation. Dossier de
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MEEDDM, 2010. Plan Adaptation Climat. Rapport des groupes de travail de la
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par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France à l’horizon 2050 »
sous la présidence de Christian de Boissieu. 77 p.
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l’adaptation en France. Rapport de la deuxième phase. Résumé pour décideurs.
MEEDM, Ministère de la Santé et des Sports, Ministère de l’Agriculture et le la
Pêche et DIACT. 20 p.
OPTIMAL SOLUTIONS (Filiale du groupe EDF), 2010. Ville de Sète. Restitution de
la Pré-étude présentée le 27 janvier 2010. Powerpoint, 23 diapositives.
OREE & ADEME, 2010. Le Plan de déplacements inter-entreprises. Un outil de
management de la mobilité sur les zones d’activités. 128 p.
PAYS DE LA HAUTE-GIRONDE, 2010. Atelier de concertation du Plan Climat de la
Haute Gironde. Atelier 2 : aménagement, urbanisme et mobilité. 12 p.
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changement climatique en Languedoc-Roussillon. Quelles conséquences
économiques et sociales. Tome 1. Diagnostic socio-économique et synthèse des
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EDATER / Planète Publique. 149 p.
PREFECTURE DE REGION LANGUEDOC ROUSSILLON, 2008b. Étude sur le
changement climatique en Languedoc-Roussillon. Quelles conséquences
économiques et sociales. Tome 2 : Conséquences socioéconomiques et
adaptation par étude de cas. EDATER / Planète Publique. 123 p.
SANNA C. 2009. Economies d’énergies dans les bâtiments publics de la ville de
Sète. Master 1 Génie Urbain et Environnent. 78 p. + annexes.
SMBT, 2009a. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de Thau.
Dossier préliminaire. Proposition de périmètre. 39 p.
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SCOT. Alphaville / CREATER. 108 p.
REY-VALETTE H., DAMART S., RODRIGUEZ T. & ROUSSILLON J.-P., 2007.
Hiérarchisation des indicateurs de développement durable en vue de contribuer à
la constitution d’un Observatoire du territoire de Thau. Rapport final Atelier 4
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SMBT, Université
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THAU AGGLO, 2009c. Un programme local de l’habitat au service du droit au
logement et d’un développement équilibré du territoire. Résumé Diagnostic et
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THAU AGGLO, 2010. L’Agglo, tout le monde en parle ! Lettre de Thau Agglo
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THAU AGGLO et CCNBT, 2009. Plan de Déplacements Urbains. Diagnostic flux et
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VILLE DE PARIS, 2007. Quel temps fait-on demain ? Plan climat de Paris. 59 p.
VILLE DE SETE, 2008. Projet d’aménagement et de développement durable. PLU
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VILLE DE SETE, 2009a. Programme National de Requalification des Quartiers
Anciens Dégradés. Dossier de candidature. 64 p.
VILLE DE SETE, 2009b. Guide du logement. Les aides au logement. Les contacts
utiles. Les aides à la rénovation. L’habitat durable. Les conseils écolos. 42 p.
VILLE DE SETE, 2010. Document d’information communal sur les risques
majeurs (DICRIM). 19 p.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
Textes de loi :
Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre
du Grenelle de l’environnement (1), dite « Grenelle I ». Journal Officiel de la
République Française du 5 août 2009. Texte 2 sur 110. 32 p.
LOI no 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l’environnement (1), dite « Grenelle II ». Texte adopté n° 504. Assemblée
Nationale, Session du 29 juin 2010. Urgence déclarée. Texte de la Commission
du développement durable et de l’aménagement du territoire. 313 p.
Délibérations municipales :
Ville de Sète, 2010. Conseil municipal du mardi 6 avril 2010. Extrait du registre
des délibérations du Conseil Municipal du mardi 6 avril 2010. Objet : éclairage
public et signalisation lumineuse tricolore – Contrat de partenariat public-privé –
Lancement de la procédure.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
Revues techniques et lettres d’information :
ADEME, 2010b. Le Plan Climat Energie Territorial, de quoi s’agit-il ? Lettre
Planète gagnante n° 43, mars-avril 2010. 6 p.
ADEME, 2010c. Un Coach Carbone® interactif pour diminuer ses émissions de
gaz à effet de serre. Lettre Planète gagnante n° 44, mai-juin 2010. 6 p.
ANONYME, 2009. Grenelle 1. Loi de programmation relative à la mise en œuvre
du Grenelle de l’environnement. Le Moniteur n° 5516, 14 août 2009. Cahier
détaché n°2, 31 p.
ANONYME, 2010. Le Plan Climat Energie Territorial, de quoi s’agit-il ? La Lettre
Planète Gagnante de l’ADEME n° 43. 6 p.
DORIAC M. 2010. Le Languedoc-Roussillon sensibilise ses agents au Bilan
Carbone. La Gazette des Communes, des Départements et des Régions. 4
janvier 2010. Pp 56.
LOUBIERE A., 2010. Les plans Climat, outils des autorités locales américaines.
Hors-série n°36 : « La démarche Ecocité. Villes durables en projet ». Revue
Urbanisme, Pp 41.
MADOUE, L. 2010. Grenelle de l’environnement. Le bâtiment, chantier prioritaire.
La Gazette des Communes, des Départements et des Régions. 4 janvier 2010.
Pp 27.
MAGROU R. 2009. Bâtiments passifs, habitants actifs !? Dossier « Energie,
comment anticiper ? » Ecologik n° 10. Pp 10-13.
RICHER, J. 2010. Xynthia ou crise du temps. Revue Urbanisme n° 372. Pp 4-5
SEMICHON S., 2010. Xynthia « catastrophe nationale » : les chiffres, l’Etat et les
médias. Revue Urbanisme n°373. Pp 20-22.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
Articles de presse :
Climat. Un réchauffement lourd de menaces pour la région. Midi-Libre, 15
décembre 2009.
Six cents hectares brûlés, 40 maisons évacuées. Midi-Libre, 1er septembre 2010.
DVD :
ADEME & Explicit, 2009. Construire et piloter un plan climat énergie territorial.
Support de formation PowerPoint.
ADEME & Equineo, 2009. Module de sensibilisation des élus et directeurs de
services au Plan Climat Territorial. Support de formation vidéos et PowerPoint.
Région Languedoc-Roussillon & France Télévision, 2009. Le Languedoc-Roussillon
relève le défi climatique. C’est pas sorcier, France Télévision distributions. 6
vidéos.
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
Sites internet :
GIEC : www.ipcc.ch/home_languages_main_french.htm
Convention des Maires : www.eumayors.eu/home_fr.htm
Energy Cities : www.energy-cities.eu/
MEEDM – Observations et statistiques de l’environnement :
www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr
ADEME : www2.ademe.fr/
Observatoire national des PCET : http://www.pcet-ademe.fr/
Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) :
www.onerc.org
Pôle relais lagunes méditerranéennes : www.pole-lagunes.org/
DREAL – Languedoc-Roussillon :
www.languedoc-roussillon.developpement-durable.gouv.fr/
Région Languedoc-Roussillon : www.laregion.fr
Direction Départementale des territoires et de la mer (DDTM) :
www.herault.equipement.gouv.fr/
SMBT : www.smbt.fr/
Thau Agglo : www.thau-agglo.fr
Ville de Sète : www.sete.fr/
Criées de France : www.criees-france.com/
Clim City : climcity.cap-sciences.net/climcity.php
Diagnostic PCET Sète - Décembre 2010
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