Rapport d’activité 2012-2013 Le Crédit Agricole se transforme et prépare l’avenir CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 1 L’organisation du Groupe 6,9 millions de sociétaires sont à la base de l’organisation coopérative du Crédit Agricole. Ils détiennent sous forme de parts sociales le capital des 2 512 Caisses locales et désignent chaque année leurs représentants : 29 000 administrateurs qui portent leurs attentes au cœur du Groupe. Les Caisses locales détiennent l’essentiel du capital des 39 Caisses régionales. Les Caisses régionales sont des banques régionales coopératives qui offrent à leurs clients une gamme complète de produits et services. L’instance de réflexion des Caisses régionales est la Fédération Nationale du Crédit Agricole, lieu où sont débattues les grandes orientations du Groupe. À travers la SAS Rue La Boétie, les Caisses régionales sont l’actionnaire majoritaire, à 56,3 %, de Crédit Agricole S.A. Banque centrale et organe central du Groupe, Crédit Agricole S.A. détient 25 % du capital des Caisses régionales (sauf la Corse) et regroupe les filiales du groupe Crédit Agricole en France et à l’international. en chiffres répartition du capital de crédit agricole S.A. 51 millions 56,3 de clients dans le monde 150 000 % du capital détenu par les 39 Caisses régionales, via la holding SAS Rue La Boétie collaborateurs 31 Mds€ Produit net bancaire 10,6 01 71 % du capital détenu par le public 02 Mds€ Résultat brut d’exploitation 43,4 03 01 Investisseurs institutionnels : 27,9 % 02 Actionnaires individuels : 11,1 % 03 Salariés via les fonds d’épargne salariale : 4,4% Mds€ Capitaux propres part du Groupe 11,8 %* Ratio Core Tier One * pro forma de la cession d’Emporiki 0,3 % du capital en autocontrôle Le Crédit Agricole est une banque universelle de proximité. Il lie étroitement la banque de proximité et les métiers qui lui sont associés. Gestion de l’épargne Services financiers spécialisés Des positions de premier plan en France et en Europe • 1er en affacturage en France • Un des leaders français du crédit-bail • Un acteur majeur du crédit à la consommation en Europe • 1er bancassureur en France • 2e en Europe en gestion d’actifs • Un acteur majeur en banque privée Banque de proximité Leader en France et acteur majeur en Europe avec près de 11 300 agences au service de plus de 32 millions de clients 39 CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE Sociétés coopératives et banques de plein exercice à fort ancrage local, les Caisses régionales de Crédit Agricole commercialisent toute la gamme de produits et services bancaires et financiers aux particuliers, agriculteurs, professionnels, entreprises et collectivités publiques. LCL LCL est un réseau de banque de détail, à forte implantation urbaine dans toute la France, organisé autour de quatre métiers : la banque de proximité pour les particuliers, la banque de proximité pour les professionnels, la banque privée et la banque des entreprises. Banque de proximité à l’international Le Crédit Agricole déploie, à l’international, son modèle de banque universelle de proximité, principalement en Europe et dans ses pays traditionnels d’implantation dans le Bassin méditerranéen. Banque de financement et d’investissement Un réseau mondial dans les principaux pays d’Europe, des Amériques et d’Asie • Banque de financement • Banque d’investissement • Optimisation de la dette et distribution • Banque de marchés Autres filiales spécialisées • Crédit Agricole Immobilier • Crédit Agricole Capital Investissement & Finance • Uni-éditions • Crédit Agricole Cards & Payments Avertissement : le présent document se réfère à Crédit Agricole S.A., société cotée détenant environ 25 % du capital des Caisses régionales. Le texte se réfère également au groupe Crédit Agricole dont le périmètre intègre la totalité de l’activité et du capital des Caisses régionales. sommaire une année de transformation 06 10 12 14 La gouvernance Les résultats 2012 L’action Crédit Agricole S.A. S’adapter pour préparer l’avenir être utile aujourd’hui et demain 18 Affirmer notre modèle d’avenir : la banque universelle de proximité Responsabilité sociale et environnementale : s’engager pour demain 34 être utile à chacun 36 38 40 42 44 Claire, primo accédante Jeanne, préretraitée Jean, agriculteur Stéphane, entrepreneur Sylvie, commerçante 46 être utile à tous 48 Construire et rénover à hauteur des besoins Intégrer l’environnement à l’économie Anticiper le vieillissement de la population Nourrir 9 milliards d’êtres humains d’ici 2050 02 16 29 51 54 57 profil Le groupe Crédit Agricole est le leader de la banque universelle de proximité en France et l’un des tout premiers acteurs bancaires en Europe. Premier financeur de l’économie française et grand acteur européen, le groupe Crédit Agricole accompagne les projets de ses clients en France et dans le monde, dans tous les métiers de la banque de proximité et les métiers spécialisés qui lui sont associés : assurance, gestion d’actifs, crédit-bail et affacturage, crédit à la consommation, banque de financement et d’investissement. Fort de ses fondements coopératifs et mutualistes, de ses 150 000 collaborateurs et de ses 29 000 administrateurs des Caisses régionales et locales, le groupe Crédit Agricole est une banque responsable et utile, au service de 51 millions de clients, 6,9 millions de sociétaires et 1,2 million d’actionnaires. Au service de l’économie, le Crédit Agricole se distingue également par sa politique de responsabilité sociale et environnementale dynamique et innovante. Le Groupe figure ainsi dans le top 3 du classement établi par Novethic sur la communication responsable des 31 plus grandes banques et compagnies d’assurance européennes. www.credit-agricole.com La banque d’ 1 particulier sur 3 CRÉDIT CRÉDIT AGRICOLE AGRICOLE S.A.S.A. — 01 — 01 La banque d’ 1 entreprise sur 3 La banque de 9 agriculteurs sur 10 Le message du Président et du Directeur général Une année de transformation L’année 2012 aura été une année de difficultés et d’efforts pour tous. Nous évoluons dans un contexte économique dégradé, de croissance revue à la baisse à la fois en France et en Europe. Les évolutions réglementaires qui touchent le secteur bancaire nous contraignent, en outre, à faire preuve d’agilité et à revoir durablement les conditions d’exercice de notre activité. RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 02 Jean-Marie Sander, Président et Jean-Paul Chifflet, Directeur général de Crédit Agricole S.A. C ’est dans ce contexte particulièrement difficile que Crédit Agricole S.A. a publié un résultat net part du Groupe déficitaire de - 6 471 millions d’euros. Le niveau de résultat intègre les impacts comptables d’opérations exceptionnelles. Il traduit aussi des décisions stratégiques prises pour construire l’avenir, les avancées significatives réalisées ces derniers trimestres et la mise en œuvre de chantiers structurants pour le Groupe. Ce résultat ne doit pourtant pas masquer le socle de bénéfices récurrents que nos métiers dégagent et surtout la solidité de notre banque. Cette année 2012 doit être vue comme un tournant dans l’histoire du Crédit Agricole, tournant qui vise à conforter un modèle unique et pérenne d’exercice du métier de banque. En France, nos banques de proximité ont maintenu un niveau élevé d’activité. Elles ont notamment réalisé de bonnes performances en matière de collecte avec 5,6 % de progression. À l’international, l’acti- CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 03 vité est stable en dépit d’un contexte économique plus tendu en Italie. L’assurance et la gestion d’actifs réalisent une très bonne année commerciale et dégagent de bons résultats. Les services financiers spécialisés voient, quant à eux, leurs contributions affectées par la nouvelle législation en matière de crédit à la consommation mais aussi par nos objectifs de désendettement qui concernent également la banque de financement et d’investissement. Parmi les avancées significatives, il y a bien sûr la cession d’Emporiki à Alpha Bank. Elle a été conduite avec rapidité et de manière ordonnée. Cette cession était nécessaire à la fois pour le Crédit Agricole, compte tenu des risques de pertes encourues, et pour le secteur financier grec en cours de restructuration. Nous avons procédé, comme chaque année, à des tests de valorisation de nos actifs dans chacun de nos métiers, en tenant compte, de manière pru- >>> “2012 doit être vue comme un tournant dans l’histoire du Crédit Agricole.” + 5,6 % hausse des encours de collecte bilan en France Le Message du Président et du Directeur général “Nos encours de crédit ont ainsi progressé pour atteindre en France, avec les Caisses régionales et LCL, 485 milliards d’euros à la fin de l’année. Le Crédit Agricole reste ainsi le premier financeur de l’économie française.” Jean-Marie Sander, Président de Crédit Agricole S.A. >>> dente, de la situation économique et des perspectives de développement. Cela nous a conduits à comptabiliser des dépréciations significatives qui ont eu un impact fortement négatif sur notre résultat. Cependant, ces mesures, qui n’entraînent aucune sortie de cash, n’affectent en rien la solidité du Groupe ni sa capacité à financer l’économie. Notre choix d’un modèle de développement articulé autour de la banque universelle de proximité justifie notre décision d’arrêter également certaines activités et de nous désengager de participations financières minoritaires jugées non prioritaires. Nous sommes en train de mener des opérations structurantes avec notre sortie du métier du courtage (rapprochement de Crédit Agricole Cheuvreux et Kepler Capital Markets, cession de CLSA à CITICS par Crédit Agricole Corporate and ­Investment Bank) et de gérer activement nos participations : cession totale de BES Vida et d’Intesa Sanpaolo et désengagement de Bankinter en deçà de 10 %. Autre chantier structurant, notre plan d’adaptation a été mené avec détermination. Réalisé au-delà des objectifs RAPPORT d'activité 2012-2013 — 04 que nous nous étions fixés, il témoigne de la mobilisation de nos équipes et de la capacité d’adaptation de notre Groupe à un nouvel environnement réglementaire et économique. Nous avons notamment repensé le modèle économique de notre banque de financement et d’investissement, Crédit Agricole CIB, avec comme objectif principal l’accompagnement de nos clients et l’abandon des métiers les plus risqués sur les marchés financiers. Nous avons ainsi arrêté les activités de dérivés actions et cédé des portefeuilles de crédits. Ce plan destiné à réduire notre consommation de liquidité – 68 milliards d’euros pour 50 planifiés – et à baisser nos emplois pondérés – 57 milliards d’euros contre 35 annoncés – se traduit par le renforcement de notre solidité financière, essentielle à l’exercice de notre métier. En effet, le Crédit Agricole est une banque solide. Sur l’année 2012, nous avons amélioré nos ratios de solvabilité grâce notamment à la réduction de nos emplois pondérés. Le ratio Core Tier 1 du groupe Crédit Agricole est ainsi passé de 10,2 % à 11,8 %* en un an, celui de Crédit Agricole S.A. atteint 9,7 %* au 31 décembre 2012. Comme nous l’avions annoncé précédemment, le groupe Crédit Agricole, formé de Crédit Agricole S.A. et des Caisses régionales, aura sous les nouvelles normes Bâle 3 un ratio Common Equity Tier 1 supérieur à 10 % à fin 2013. Nos capitaux propres part du Groupe atteignent désormais 71 milliards d’euros pour le groupe Crédit Agricole et 39,7 milliards d’euros pour Crédit Agricole S.A. Nous avons également renforcé notre situation en matière de liquidité, réduisant notre dépendance aux marchés financiers. Cette transformation a été menée avec comme objectif prioritaire le maintien du financement de l’économie réelle. Aujourd’hui, alors que nos élus légifèrent sur l’organisation des activités bancaires, il reste essentiel de rappeler le rôle de notre industrie, maillon indispensable à la relance de l’activité économique. L’Europe en a pris la mesure à l’issue des événements qui l’ont affectée en mettant en œuvre l’Union bancaire européenne et en modifiant récemment certaines exigences réglementaires jugées inadaptées pour les établissements financiers et dont le corollaire était un risque de réduction des crédits à l’économie. Cette prise de conscience doit être partagée par tous car les banques ont un rôle à jouer et le Crédit Agricole entend être au rendez-vous. Car le Crédit Agricole est une banque utile, présente auprès de ses différents clients. Et là encore, les chiffres le prouvent, nous continuons à prêter dans un environnement pourtant dégradé ; nos encours de crédit ont ainsi progressé pour atteindre en France, avec les Caisses régionales et LCL, 485 milliards d’euros à la fin de l’année. Le Crédit Agricole reste ainsi le premier financeur de l’économie française. Bien sûr, le ralentissement du crédit se confirme, conséquence immédiate de la crise que nous connaissons, mais notre fort ancrage local constitue un atout majeur pour accompagner les projets de nos clients particuliers, agriculteurs, professionnels, entreprises, associations et collectivités locales. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 05 Notre action est mue par une conscience forte de notre responsabilité sociétale et environnementale. L’emploi en constitue un volet essentiel avec notamment la formation des jeunes. En 2012, nous avons accueilli 3 000 étudiants en alternance, preuve de notre dynamisme et de notre engagement. La préservation de l’environnement guide aussi notre action, tant au niveau de notre organisation qu’en matière de création de produits verts : réduction des émissions de CO2, élargissement de notre offre ISR, etc. Cette démarche passe également par un mécénat en faveur d’actions solidaires, en France et à l’étranger, et de la préservation du patrimoine. 2012 marquera l’histoire du Crédit Agricole et nous en avons pleinement conscience. Le travail approfondi d’adaptation réalisé depuis maintenant 18 mois nous permet d’envisager l’avenir sur des bases solides : des positions de premier plan en France et en Europe, un bilan renforcé grâce à la réduction de notre endettement et la priorité à la croissance organique. De ces principes découlent nos ambitions pour 2013. Elles sont au nombre de trois : nous doter d’un nouveau plan à moyen terme, retrouver des résultats significativement positifs et renforcer la solidité financière de Crédit Agricole S.A. Nous souhaitons ici réitérer à l’ensemble de nos collaborateurs, sociétaires, actionnaires engagés à nos côtés nos remerciements pour leur confiance et leur soutien en cette période délicate. * pro forma de la cession d’Emporiki “Pour 2013, nos ambitions sont au nombre de trois : nous doter d’un nouveau plan à moyen terme, retrouver des résultats significativement positifs et renforcer la solidité financière de Crédit Agricole S.A.” 11,8 % * de ratio Core Tier 1 pour le groupe Crédit Agricole Jean-Paul Chifflet, Directeur général de Crédit Agricole S.A. La gouvernance Crédit Agricole S.A. est détenu majoritairement par les Caisses régionales de Crédit Agricole*. Son modèle de gouvernance s’inspire des valeurs mutualistes à l’origine du Groupe et des règles appliquées par les grandes sociétés européennes cotées en Bourse. L a gouvernance de Crédit Agricole S.A. se caractérise par une séparation des fonctions d’exécution et de contrôle, avec un Président non exécutif et un Directeur général qui n’est pas administrateur. Composition et fonctionnement du Conseil Le Conseil d’administration comprend 21 administrateurs, dont six femmes. 18 administrateurs élus par l’Assemblée générale des actionnaires, dont : • 10 administrateurs ayant la qualité de Président ou de Directeur général de Caisse régionale de Crédit Agricole ; • 1 administrateur, Président de Caisse régionale, représentant la SAS Rue La Boétie ; • 6 administrateurs personnalités extérieures au groupe Crédit Agricole ; • 1 administrateur salarié de Caisse régionale. 1 administrateur représentant les organisations professionnelles agricoles, désigné par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Agriculture et des Finances. 2 administrateurs élus par les salariés de l’Union Économique et Sociale (UES) Crédit Agricole S.A. Le Conseil a, en outre, désigné deux censeurs (un Président et un Directeur général de Caisse régionale). Un représentant du Comité d’Entreprise participe également aux réunions du Conseil. Le mandat des administrateurs est de trois ans. La limite d’âge est fixée à 65 ans (67 ans pour le Président). La composition du Conseil résulte de la volonté d’assurer une représentation majoritaire aux Caisses régionales. Le Conseil a, depuis 2010, renforcé la proportion d’administrateurs indépendants, qui se situe globalement à 28,6 %. Si l’on considère les administrateurs élus par l’Assemblée générale des actionnaires, cette proportion atteint un tiers, soit la part que préconise le Code de gouvernement d’entreprise des socié- RAPPORT d'activité 2012-2013 — 06 tés cotées AFEP-MEDEF (auquel se réfère Crédit Agricole S.A. en matière de gouvernance) pour les sociétés contrôlées par un actionnaire majoritaire. Le Conseil comprend aujourd’hui six femmes, soit une proportion de 28,6 %, et Crédit Agricole S.A. satisfait donc déjà aux dispositions légales. Les administrateurs s’engagent à respecter la Charte de l’administrateur, dont l’objet est de favoriser l’application efficace des bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise. Le Conseil a mis en œuvre, en 2012, les orientations arrêtées à la suite de l’auto-évaluation réalisée en 2011 avec l’aide d’un cabinet extérieur, afin de poursuivre l’amélioration de son fonctionnement. D’autre part, un bagage “Conformité” a été élaboré en 2012 et remis aux administrateurs, qui rassemble les dispositions légales et réglementaires qui leur sont applicables. Les dispositions contenues dans ce bagage, de même que les dispositions de la Charte de l’administrateur, sont également applicables aux censeurs désignés par le Conseil. Les comités spécialisés Quatre comités consultatifs appuient le Conseil d’administration dans la préparation de ses décisions : le Comité d’audit et des risques, le Comité stratégique, le Comité des rémunérations, le Comité des nominations et de la gouvernance. Tous les comités, à l’exception du Comité stratégique, sont présidés par un administrateur indépendant. Les membres des comités sont nommés par le Conseil, sur proposition du Président. Réunions 2012 L’activité du Conseil et des comités Le Conseil s’est réuni à 10 reprises au cours de l’année 2012. Les travaux du Conseil et des comités spécialisés (principalement Comité d’audit et des risques, Comité stratégique) ont été largement consacrés à la mise en œuvre du plan d’adaptation du Groupe à son nouvel environnement décidé à la fin de l’année 2011 et, plus particulièrement, dans le contexte de persistance de la crise et de renforcement de la réglementation prudentielle, au suivi de la situation du Groupe en matière de liquidité, de risques (en particulier dans les pays fragilisés de la zone euro dans lesquels le Groupe est présent), de fonds propres et de solvabilité. Une part importante des travaux a également concerné le processus de cession de la filiale du Groupe en Grèce, Emporiki (cession qui a été finalisée le 1er février 2013), et la reconfiguration du portefeuille d’activités du Groupe, notamment dans le domaine de la banque de financement et d’investissement. Le Comité des rémunérations, outre la fixation des conditions de rémunération des mandataires sociaux de Crédit Agricole S.A., a assuré un suivi rapproché de la mise en œuvre de la politique de rémunération des cadres dirigeants de Crédit Agricole S.A. et de ses filiales, en particulier sur la population régulée (“preneurs de risques”). * 56,3 % du capital et 56,4 % des droits de vote au 31 décembre 2012. Des informations plus détaillées sur la gouvernance sont disponibles dans le Document de référence, au chapitre “Gouvernement d’entreprise”. Séances Assiduité 10 97 % Comité stratégique 4 96 % Comité d’audit et des risques 9 96 % Comité des rémunérations 7 91 % Comité des nominations et de la gouvernance 3 88 % Conseil d’administration Le Conseil d’administration février 2013 1 - Jean-Claude Rigaud 7 - François Véverka 14 - François Thibault 22 - Christian Talgorn Président de la Caisse régionale Pyrénées-Gascogne Consultant en activités bancaires et financières (Banquefinance Associés) Censeur Président de la Caisse régionale Centre Loire Président de la Caisse régionale du Morbihan 8 - Marc Pouzet 15 - Carole Giraud Président de la Caisse régionale Alpes Provence Représentant les salariés des Caisses régionales de Crédit Agricole Représentant les salariés (Crédit Agricole S.A. - UES) 2 - François Heyman Représentant les salariés (Crédit Agricole S.A. - UES) 3 - Dominique Lefebvre Vice-Président du Conseil d’administration, représentant la SAS Rue La Boétie Président de la Caisse régionale Val de France Président de la FNCA et de la SAS Rue La Boétie 4 - Pascal Célérier Censeur Directeur général de la Caisse régionale de Paris et d’Île-de-France 5 - Monica Mondardini Administrateur délégué de “Gruppo Editoriale L’Espresso” 6 - Jean-Louis Delorme Président de la Caisse régionale de Franche-Comté 9 - Laurence Dors Directeur Associé Anthenor Partners Administrateur de sociétés 16 - Christian Streiff 10 - Xavier Beulin Directrice générale de Pierre & Vacances-Center Parcs Représentant les organisations professionnelles agricoles Président de la FNSEA 11 - Véronique Flachaire Directeur général de la Caisse régionale du Languedoc 12 - Jean-Marie Sander Président du Conseil d’administration Président de la Caisse régionale Alsace Vosges 13 - Jean-Louis Roveyaz Président de la Caisse régionale de l’Anjou et du Maine CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 07 Président de C.S. Conseils 17 - Françoise Gri 18 - Bernard Lepot 23 - Christian Moueza 24 - Philippe Brassac Vice-Président du Conseil d’administration, Directeur général de la Caisse régionale Provence Côte d’Azur Secrétaire général de la FNCA Vice-Président de la SAS Rue La Boétie Directeur général de la Caisse régionale Nord Midi-Pyrénées 19 - Caroline Catoire 2 Directeur financier du groupe Saur 20 - Patrick Clavelou Directeur général de la Caisse régionale Brie Picardie 21 - Bernard de Dree Représentant du Comité d’entreprise 1 4 3 7 5 6 13 14 16 8 10 11 9 12 15 17 18 19 20 22 21 23 24 Le Comité de direction février 2013 1 - Bernard Delpit 7 - Jean-Yves Hocher 13 - Yves Perrier Directeur financier Groupe Directeur général délégué, en charge de la Banque de financement et d’investissement et de la banque privée Directeur gestion d’actifs, titres et services financiers aux institutionnels 8 - Jean-Paul Chifflet Directeur général Directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance 9 - Jérôme Grivet 15 - Hubert Reynier Directeur général de Crédit Agricole Assurances Directeur des risques et contrôles permanents Groupe 2 - Alain Deschênes* Directeur informatique et industriel Groupe 3 - Joseph d’Auzay Secrétaire général de Crédit Agricole S.A. 4 - Xavier Musca Directeur général délégué, en charge de la Banque de proximité à l’international, de la gestion d’actifs et des assurances 5 - Olivier Gavalda Directeur du pôle Caisses régionales 6 - Pierre Deheunynck Directeur des ressources humaines Groupe * jusqu’au 11 mars 2013 RAPPORT d'activité 2012-2013 — 08 14 - Philippe Dumont 10 - Yves Nanquette Directeur général de LCL 11 - Bruno de Laage Directeur général délégué, en charge de la Banque de proximité en France, des Services financiers spécialisés et des Systèmes de paiement et Flux 12 - Michel Mathieu Directeur général délégué, en charge des fonctions centrales Groupe 2 1 7 5 3 9 12 10 13 14 6 4 8 11 15 Le Comité exécutif février 2013 Jean-Paul Chifflet Joseph d’Auzay Alain Deschênes* Yves Nanquette Directeur général Secrétaire général de Crédit Agricole S.A. Directeur informatique et industriel Groupe Directeur général de LCL Jérôme Brunel Philippe Dumont Directeur des affaires publiques Directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance Directeur de la Banque de proximité à l’international Pierre Cambefort Julien Fontaine Directeur général délégué de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank Directeur de la stratégie Groupe Directeur gestion d’actifs, titres et services financiers aux institutionnels Francis Canterini Christophe Gancel Hubert Reynier Directeur de la banque privée Directeur des risques et contrôles permanents Groupe Jean-Yves Hocher Directeur général délégué, en charge de la Banque de financement et d’investissement et de la banque privée Bruno de Laage Directeur général délégué, en charge de la Banque de proximité en France, des Services financiers spécialisés et des Systèmes de paiement et Flux Michel Mathieu Directeur général délégué, en charge des fonctions centrales Groupe Xavier Musca Directeur général délégué, en charge de la Banque de proximité à l’international, de la gestion d’actifs et des assurances CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 09 Directeur général adjoint de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank Philippe Carayol Directeur général de Crédit Agricole Leasing & Factoring Pierre Deheunynck Directeur des ressources humaines Groupe Bernard Delpit Directeur financier Groupe Olivier Gavalda Directeur du pôle Caisses régionales Jérôme Grivet Marc Oppenheim Yves Perrier Alain Strub Senior country Officer Grèce Directeur général de Crédit Agricole Assurances Jean-Christophe Kiren Directeur du pôle Paiement Groupe Giampiero Maioli Directeur groupe Crédit Agricole S.A. pour l’Italie * jusqu’au 11 mars 2013 Une année de transformation Les résultats 2012 Le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. ressort, pour l’exercice 2012, à - 6 471 millions d’euros. Il traduit la réduction des risques pesant sur le Groupe et son adaptation rapide à un nouvel environnement. Il tient compte des impacts relatifs aux décisions prises au cours des trimestres antérieurs dans le cadre du recentrage des activités de Crédit Agricole S.A. et d’écritures comptables exceptionnelles. Un résultat traduisant les impacts d’opérations exceptionnelles L’exercice 2012 a été marqué par des mesures structurantes pour le Groupe : cessions d’activités non cœur, ajustement des valorisations des actifs au bilan, renforcement de l’efficacité opérationnelle. Ainsi, la cession de la filiale grecque ­Emporiki a été menée à bien, sans aucune Renforcement de notre situation de liquidité Groupe Crédit Agricole Le groupe Crédit Agricole dispose de solides réserves de liquidité. Ses réserves d’actifs disponibles s’élèvent à 230 milliards d’euros dont 110 milliards d’euros liquéfiables dans le marché, 53 milliards d’euros de dépôts auprès des Banques centrales et 67 milliards d’euros liquéfiables auprès des Banques centrales. Elles couvrent largement (168 %) les ressources de marché court terme. En outre, l’excédent des ressources stables – capitaux propres (et assimilés), ressources liées à l’activité clientèle et ressources marché long terme – par rapport aux emplois stables, au 31 décembre 2012, s’élève à 47 milliards d’euros. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 10 ligne de financement résiduelle à partir du 1er janvier 2013. Le Groupe a, dans le même temps, accéléré le recentrage de ses activités d’Europe du Sud : cession de sa participation dans Intesa Sanpaolo, dans BES Vida, réduction de sa participation dans Bankinter à moins de 10 %. Crédit Agricole S.A. a actualisé la valorisation de ses actifs en procédant à des tests d’impairment de ses écarts d’acquisition, conduisant à un montant en résultat net part du Groupe de dépréciations de 3 241 millions d’euros en banque de financement et d’investissement, en crédit à la consommation et en banque de proximité à l’international. Une dépréciation de 1 095 millions d’euros a été comptabilisée sur les valeurs de ses participations mises en équivalence et sur Intesa Sanpaolo. L’amélioration des conditions de refinancement du Groupe s’est traduite par un impact de - 452 millions d’euros sur le résultat net. Le coût du plan d’adaptation sur l’année s’est élevé à 362 millions d’euros. Contribution des métiers au résultat normalisé* de Crédit Agricole S.A. 6 000 1 116 5 000 4 000 1 755 2 000 3 009 - 149 3 000 1 695 203 Banque de proximité en France Banque de proximité à l’international - 1 611 1 000 0 Gestion de l’épargne Autre élément ayant affecté le résultat : une charge d’impôt de - 128 millions d’euros au titre de la taxe exceptionnelle de 7 % sur la réserve de capitalisation des compagnies d’assurance. 2012 a vu la réalisation du plan d’adaptation : les objectifs de désendettement et d’optimisation de la consommation de fonds propres ont été dépassés. Les besoins de liquidité du Groupe ont en effet été réduits de 68 milliards d’euros, soit 136 % de l’objectif initial, et les emplois pondérés de 57 milliards d’euros, soit 1,6 fois l’objectif. Plusieurs programmes de réduction de coûts, destinés à renforcer l’efficacité opérationnelle, ont été mis en œuvre : plan d’adaptation dans les métiers de banque d’investissement et de financement et de crédit à la consommation, plan d’optimisation des effectifs chez Cariparma totalement provisionné en 2012, lancement du programme MUST d’économies de charges (650 millions d’euros à horizon 2016) dans les domaines de l’informatique, des achats, de l’immobilier, sur l’ensemble du périmètre Crédit Agricole S.A. Solidité de la banque de proximité et des métiers qui lui sont liés Retraité de l’ensemble de ces éléments spécifiques, le résultat net normalisé (1) de Crédit Agricole S.A. s’établit à + 3 009 millions d’euros. Les activités de banque de proximité en France ont été satisfaisantes dans le contexte de fort ralentissement éco- CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 11 Services financiers spécialisés Banque de financement et d’investissement nomique, avec, sur l’année, des encours de collecte bilan et de crédits en hausse de + 5,6 % et de + 1,4 % respectivement. En Italie, qui représente environ les trois quarts des volumes de l’activité à l’international, les ressources bilan ont progressé de 5,5 % alors que les crédits baissaient de 1,2 %. Le pôle gestion de l’épargne a bénéficié de la bonne dynamique commerciale du quatrième trimestre, pour enregistrer, sur l’année, une collecte nette positive de 15,2 milliards d’euros chez Amundi et de 1,9 milliard d’euros chez Crédit Agricole Assurances. Le pôle des services financiers spécialisés a enregistré une baisse de ses revenus en lien avec les objectifs du plan d’adaptation et la banque de financement et d’investissement a connu une quasi-stabilité de ses revenus d’activité (- 3,3 %). Activités hors métiers Résultat annuel normalisé (1) (1) Avant : impact de la réévaluation de la dette, dépréciation d’écarts d’acquisition, dépréciation des titres SAS Rue La Boétie, Sacam International et BES, plan d’adaptation, impact de la cession d’Emporiki et de Cheuvreux, exit tax Assurances et PSI Assurances. 4 278 M€ de résultat brut d’exploitation Forte amélioration des ratios de solvabilité Groupe Crédit Agricole Au cours de l’année 2012, le groupe Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. ont renforcé leur solidité financière. Au niveau du groupe Crédit Agricole, le ratio Core Tier 1 s’établit sous Bâle 2.5 à 11,8 % (2) à fin décembre 2012, en très nette amélioration. Le Groupe réaffirme, par ailleurs, l’objectif d’un ratio selon les nouvelles normes Bâle 3 « fully loaded » supérieur à 10 % fin 2013 (contre déjà 9,3 % (2) au 31 décembre 2012). Le ratio Core Tier 1 de Crédit Agricole S.A. atteint, quant à lui, 9,7 % (2) au 31 décembre 2012, à comparer à 8,6 % au 31 décembre 2011. Au total, sur l’année 2012, les emplois pondérés de Crédit Agricole S.A. sont en baisse de 40,6 milliards d’euros, pour l’essentiel grâce au plan d’adaptation et au transfert du risque de marché du portefeuille de corrélation. Ils passent de 333,7 milliards d’euros au 31 décembre 2011 à 293,1 milliards d’euros au 31 décembre 2012. (2) pro forma de la cession d’Emporiki Une année de transformation L’action Crédit Agricole S.A. Commentaire de marché – évolution sectorielle par Cyril Meilland, European Equity Research – Head of Banks Team Crédit Agricole Cheuvreux E n 2012, le secteur bancaire a surperformé le marché (DJ Stoxx 600 Banks + 23 % contre DJ Stox x 600 + 14 %), en dépit d’une dégradation de la conjoncture et des perspectives de résultats, grâce à une réduction progressive des incertitudes qui pesaient sur sa valorisation. Elles étaient surtout de deux ordres : les incertitudes réglementaires tout d’abord, avec la mise en place de la réglementation Bâle 3 en matière de solvabilité et de liquidité, et de projets de séparation des activités bancaires dans différents pays européens – GrandeBretagne, France – et dans l’ensemble de l’Union européenne (recommandations Liikanen) ; ensuite, les incertitudes sur l’issue de la crise de l’euro, puisque l’année a com- mencé par l’incapacité de la Grèce à faire face à ses échéances, puis les difficultés de grands pays comme l’Espagne et l’Italie ont paru s’amplifier. Après la mise en place d’un financement de la Banque centrale européenne à trois ans pour les banques – LTRO 1 et 2 respectivement en décembre 2011 et février 2012 –, dont l’effet positif a été de courte durée pour les titres bancaires, deux Évolution du cours de l’action Crédit Agricole S.A. en 2012 Cours de Bourse en base 100 au 31/12/2011 06/09/12 Annonce sur la réception d’offres fermes de banques grecques sur l’acquisition d’Emporiki Publication des résultats annuels 160 Annonce d’un plan illimité de rachat de dette de certains États de la zone euro par la BCE 09/08/12 23/02/12 140 événements importants CAC 40 120 100 DJ Stoxx 600 Bank 01/10/12 Annonce de l’entrée en négociations exclusives avec Alpha Bank pour la cession d’Emporiki Bank 80 15/03/12 60 02/08/12 Communication sur les impacts de l’extension du 2e plan d’aide à la Grèce sur les comptes de Crédit Agricole S.A. 40 20 Crédit Agricole S.A. Discours de Mario Draghi sur l’intervention de la BCE 28/08/12 Publication des résultats du 2e trimestre 2012 12 31 /1 2/ 12 30 /1 1/ 12 31 /1 0/ 2 30 /9 /1 2 31 /8 /1 2 31 /7 /1 2 30 /6 /1 2 31 /5 /1 2 30 /4 /1 2 31 /3 /1 2 29 /2 /1 2 /1 /1 30 30 /1 2/ 11 0 Après un début d’année plutôt favorable, le titre a été orienté à la baisse en raison de la présence du Groupe en Grèce, des craintes d’un élargissement de la crise de la dette souveraine en Europe, des faibles perspectives économiques au sein de la zone euro et des incertitudes concernant le traitement de l’assurance sous Bâle 3. Le titre touchait ainsi son plus bas historique le 1er juin 2012 à 2,84 euros en séance. De juin à mi-octobre, il entamait une forte remontée suite aux annonces concernant la cession à venir de la filiale grecque Emporiki, et ce dans un contexte d’annonces rassurantes de la Banque centrale européenne. Le plus haut annuel était atteint le 17 octobre à 6,56 euros en séance, jour d’annonce de la signature de la vente d’Emporiki à Alpha Bank. De mi-octobre à mi-novembre, le titre a subi des prises de bénéfices. Puis, jusqu’à la fin décembre, la hausse du cours a été portée par les facteurs réglementaires et macroéconomiques. Le titre clôturait l’année 2012 à 6,08 euros, soit un gain de 39,5 % sur douze mois, surperformant à la fois l’indice CAC 40 et l’indice DJ Stoxx 600 Bank. Retrouvez toutes les informations sur les cours de l’action sur notre site Internet credit-agricole.com, rubrique Investisseur et Actionnaire RAPPORT d'activité 2012-2013 — 12 événements majeurs à la mi-année ont été à l’origine d’une hausse des valeurs bancaires en deux temps, de juillet à septembre, puis d’octobre à début 2013. En juin, le sommet européen a décidé l’utilisation du Mécanisme de Stabilité Européen (MES, fonds doté de 500 milliards d’euros) pour aider les pays périphériques, et a lancé le projet d’Union bancaire : superviseur unique, mécanisme de résolution des banques en difficulté et système de garantie des dépôts pour l’Union européenne. En juillet, le Président de la BCE, Mario Draghi, a indiqué que la Banque centrale prendrait toutes les mesures nécessaires pour la sauvegarde de l’euro. Les incertitudes réglementaires ont été levées plus graduellement, notamment grâce aux stress tests de l’Autorité 1,5 + de million de visiteurs de la rubrique Internet “Investisseur et actionnaire” Bancaire Européenne (EBA) qui obligeaient les banques à porter leur ratio de fonds propres durs au-delà du seuil de 9 % à fin juin. Les banques ont toutes mis en place des actions de réduction de leurs risques et de leurs besoins en capital, qui ont contribué à rassurer les investisseurs. Pourtant, la mise en place effective de Bâle 3 en Europe comme aux États-Unis, qui devait intervenir au 1er janvier 2013, a été différée dans les deux zones géographiques. La seconde partie de l’année a vu un resserrement des contraintes réglementaires et l’accent mis par les différents gouvernements sur le soutien du marché du crédit dans un environnement économique de faible croissance et d’austérité budgétaire. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 13 Dialoguer avec les actionnaires individuels Crédit Agricole S.A. Pour informer ses 1,2 million d’actionnaires, Crédit Agricole S.A. a mis au point un dispositif d’information et de communication qui privilégie le contact direct. Le numéro vert, géré en interne, a reçu plus de 62 000 appels en 2012 dont près de 4 000 ont abouti à des entretiens avec des collaborateurs de l’équipe des relations avec les actionnaires individuels. Les 15 réunions organisées à Paris et en Province ont rassemblé près de 6 500 actionnaires et l’Assemblée générale 1 000 personnes. Le Comité de liaison avec les actionnaires s’est réuni 4 fois pour échanger notamment avec les représentants de la Direction sur les résultats et la stratégie de l’entreprise. Ses membres ont également fait part de leurs suggestions pour améliorer son dispositif d’information auprès des actionnaires. Crédit Agricole S.A. était également présent au salon Actionaria. Rencontrer les investisseurs institutionnels Crédit Agricole S.A. En 2012, l’équipe des relations investisseurs a entretenu tout au long de l’année des contacts étroits et réguliers avec la trentaine d’analystes financiers qui suivent la valeur Crédit Agricole S.A. De nombreux road shows ont été organisés, essentiellement à la suite de la présentation des résultats annuels et semestriels. Assurés tant en Europe qu’aux États-Unis et en Asie, et visant à présenter la situation, les avancées et les perspectives du Groupe, ces road shows ont permis de rencontrer ou de renforcer les relations avec une large palette de gérants. Enfin, la Direction générale est intervenue lors de plusieurs conférences bancaires internationales afin de présenter les développements de l’activité dans chacun de ses métiers. Tableau de bord de l’actionnaire sur 3 ans 2012 2011 2010 2 498 020 537 2 498 020 537 2 401 660 291 Capitalisation boursière au 31/12 (en milliards d’euros) 15,20 10,90 22,80 Capital social en nombre de titres Dividende net par action en euros * Néant Néant 0,45 Bénéfice net par action en euros - 2,61 - 0,60 0,54 Actif net par action en euros 15,90 17,13 18,56 Plus haut (en séance) 6,56 12,92 13,78 Plus bas (en séance) 2,84 3,98 7,87 Dernier cours de l’année 6,08 4,36 9,50 Cours de l’action (en euros) Évolution sur l’année 39,5 % - 54,1 % - 23,1 % Évolution du CAC 40 15,2 % - 17,0 % - 3,3 % * Au vu des résultats 2012 et des objectifs de solvabilité à court terme, le Conseil d’administration, dans sa séance du 19 février 2013, a décidé de proposer à l’Assemblée générale des actionnaires de ne pas procéder à une distribution de dividendes. Une année de transformation S’adapter pour préparer l’avenir Crise des dettes souveraines européennes, ralentissement de la croissance économique, exigences accrues des régulateurs pour assurer une plus grande stabilité du système bancaire… L’environnement économique et financier dans lequel évolue le groupe Crédit Agricole s’est durci. Pour continuer de jouer son rôle de premier financeur de l’économie française, un travail de transformation a été engagé qui commence à porter ses fruits. L a crise financière a conduit les régulateurs mondiaux à imposer de nouvelles exigences aux établissements bancaires pour renforcer leur capacité à absorber d’éventuels chocs. Ces exigences portent principalement sur la solvabilité, c’est-à-dire la capacité d’une banque à faire face à d’éventuelles pertes, et sur la liquidité pour limiter sa dépendance au marché. La capacité des banques à prêter préservée En 2010, le Comité de Bâle a publié des propositions de règles – appelées Bâle 3 – qui visent à améliorer la quantité et la qualité des fonds propres des banques et augmenter leurs réserves de liquidité. Aiguillonnées par le marché, les banques ont mis en œuvre des plans d’adaptation visant à renforcer rapidement leur solvabilité. Globalement, elles seront au rendez-vous, attendu initialement en 2019, dès 2013-2014. Les RAPPORT d'activité 2012-2013 — 14 règles encadrant le risque de liquidité devenaient la contrainte majeure. L’assouplissement récent des propositions du Comité de Bâle, pour le ratio de liquidité à court terme, marque une volonté – que l’on peut qualifier de “nouvelle” – des régulateurs de mieux prendre en compte le contexte économique dans lequel évoluent les banques. À trop contraindre la capacité à prêter des banques, les régulateurs prenaient le risque d’enrayer un moteur majeur d’une économie déjà ralentie. Dans le même temps, l’Europe a posé le principe d’une Union bancaire et trouvé un accord sur les modalités d’une supervision bancaire unique et unifiée qui sera confiée à la BCE, qui tend à découpler le risque souverain du risque bancaire. La prochaine étape concerne la mise en place d’un cadre commun pour la résolution des crises bancaires. En France, le projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires intègre par anticipation la future réglementation européenne sur la résolution Le modèle “distribution-origination” Crédit Agricole CIB Le modèle “distribution-origination” est basé sur des solutions de distribution sur les marchés obligataires ou par des partenariats avec des investisseurs institutionnels en amont des financements, Crédit Agricole CIB conservant une partie des actifs à son bilan. Ainsi, Crédit Agricole CIB continue à accompagner les entreprises dans le financement de leur développement. des crises bancaires avec un renforcement des pouvoirs du superviseur en cas de faillite et la possibilité de faire peser les pertes sur les actionnaires et certains créanciers. Un renchérissement du coût de financement Ces contraintes réglementaires, le groupe Crédit Agricole les a anticipées et s’y est préparé. Elles ont pour effet de renchérir le coût de financement à moyen et long terme des banques dans un environnement économique encore incertain, alors que la crise des dettes souveraines européennes n’est pas terminée. Un plan d’adaptation bien mené Face à la crise de la liquidité et aux exigences de la réglementation, Crédit Agricole S.A. a décidé d’un plan d’adaptation centré sur un objectif de désendettement de 50 milliards d’euros et sur une réduction de ses emplois pondérés de 35 milliards d’euros à fin 2012. Ce plan a été mené conformément aux objectifs, et même au-delà, avec une grande rapidité d’exécution. Le Groupe a réussi à réduire ses besoins de financement de 68 milliards d’euros et ses emplois pondérés de 57 milliards d’euros, permettant d’améliorer les ratios de solvabilité et de liquidité du Groupe. La réglementation Bâle 3 fixe le niveau de fonds propres “durs”(1) minimum CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 15 à 7 % d’ici 2019, les marchés attendent un niveau d’au moins 9 % dès 2013. Le groupe Crédit Agricole est d’ores et déjà à 9,3 %(2) en “Full Bâle 3” au 31 décembre 2012 et s’est engagé à le porter à plus de 10 % à fin 2013. Nouveaux modèles économiques Trois grands métiers ont réduit leur consommation de liquidités et leurs emplois pondérés : la banque de financement et d’investissement (33 milliards d’euros et 51 milliards d’euros), les services financiers spécialisés (13 milliards d’euros et 6 milliards d’euros), et la banque de proximité (22 milliards d’euros de croissance des ressources clientèles). Pour l’essentiel, la réduction s’est faite par l’arrêt de certaines activités, le retrait de certains pays, l’accroissement de la collecte bilantielle et le partage des encours de crédit sur les dossiers importants avec des investisseurs tiers. Préservant au maximum le soutien à l’économie française, elle a été facilitée par une baisse de la demande de crédit. Certains métiers ont également revisité leur modèle économique tels la banque de financement et d’investissement, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank et les services financiers spécialisés. Au service des clients et de l’économie, le groupe Crédit Agricole s’est mis en capacité de rebondir, réaffirmant son ambition de devenir un leader de la banque universelle de proximité en Europe. (1) A ctions ordinaires, parts sociales, mise en réserve des bénéfices. (2) Pro forma de la cession d’Emporiki. Le crédit à la consommation, un secteur en mutation CA Consumer Finance L’entrée en vigueur de la loi Lagarde sur le crédit à la consommation réforme en profondeur le secteur et repositionne le crédit renouvelable. Dans ce contexte réglementaire durci, Crédit Agricole Consumer Finance s’est adapté à un marché domestique en fort recul en France en misant sur un nouveau business model tourné vers la satisfaction client, l’innovation et l’efficacité opérationnelle, au profit de la relation Client. Dans le cadre du plan d’adaptation, le niveau des encours a été réduit de 4,6 milliards d’euros depuis juin 2011 (principalement dû à la baisse de la consommation et une sélectivité accrue en matière de risque), la diversification des sources de refinancement s’est élevée à 7 milliards d’euros. Dans un environnement réglementaire plus contraignant et une économie atone en Europe, le groupe Crédit Agricole continue de jouer son rôle de premier financeur de l’économie française. Il mobilise ses savoir-faire et ses expertises pour accroître son soutien aux acteurs économiques et accompagner le développement des territoires qu’ils irriguent. Responsable et engagé, il s’adapte et innove pour continuer de financer ses clients. Au quotidien, la banque est à leurs côtés pour traverser la crise et favoriser les investissements qui nourrissent la croissance. RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 16 être utile aujourd’hui et demain 18 29 Affirmer notre modèle d’avenir : la banque universelle de proximité Responsabilité sociale et environnementale : s’engager pour demain CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 17 Être utile aujourd’hui et demain Affirmer notre modèle d’avenir : la banque universelle de proximité Le groupe Crédit Agricole est le leader de la banque universelle de proximité en Europe, une banque de proximité qui donne accès à ses clients aux expertises des métiers qui lui sont liés. Ce modèle, le Groupe le revendique pour cultiver sa différence : coopératif dans son fonctionnement, mutualiste dans ses valeurs et utile dans son action au plus près des besoins de ses clients, du développement des territoires et de l’économie. Évolution du nombre de sociétaires sur les dernières années (en millions) 6,9 6,5 6,1 2010 2011 2012 RAPPORT d'activité 2012-2013 — 18 Conjuguer la proximité et les expertises métiers L e groupe Crédit Agricole n’est pas une banque tout à fait comme les autres. 6,9 millions de clients particuliers sont à la fois utilisateurs de ses services et détenteurs du capital social de ses 2 512 Caisses locales. En qualité de sociétaires, ils désignent chaque année leurs représentants selon un principe de gouvernance simple : un homme, une voix. Quel que soit le nombre de parts dont ils disposent, ils sont associés aux décisions qui touchent directement la vie de la Caisse locale. À travers les 29 000 administrateurs qui les représentent auprès des Caisses régionales, ils s’assurent que leur banque continue de prendre en compte leurs attentes et d’agir au plus près d’eux. Ce sont eux qui incarnent les valeurs du mutualisme dans leur territoire. Leur profil évolue progressivement, marqué par le nombre croissant de clients urbains. En phase avec cette évolution, plusieurs Caisses locales urbaines ont été créées depuis quelques années, ayant contribué à l’augmentation du nombre de sociétaires. Un modèle alternatif moderne En déclarant 2012 “Année internationale des coopératives”, l’Organisation des Nations La Banque universelle de proximité Groupe Crédit Agricole Premier financeur de l’économie française et grand acteur européen, le groupe Crédit Agricole accompagne les projets de ses clients en France et dans le monde, dans tous les métiers de la banque de proximité et les métiers spécialisés qui lui sont associés : assurance, gestion d’actifs, crédit-bail et affacturage, crédit à la consommation, banque de financement et d’investissement. Unies a souhaité mettre en évidence la contribution des coopératives dans le développement économique et l’intégration sociale. En Europe, 60 % de l’économie sont financés par ces entreprises particulières et le Crédit Agricole est l’une des plus importantes d’entre elles. La tenue à Bruxelles du congrès annuel de la Fédération nationale du Crédit Agricole sur le thème “notre modèle coopératif a de l’avenir” a été l’occasion d’en défendre la pertinence, tout en portant un regard sans concession sur ses forces et ses faiblesses. Différent par ses finalités et sa gouvernance, il est au cœur de la réussite passée et future du Crédit Agricole. En 2010, le Crédit Agricole a bâti son Projet de Groupe en réaffirmant ses principes coopératifs et ses valeurs mutualistes de proximité, de responsabilité et de solidarité. Dans une CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 19 période de turbulences économiques et financières, ce fondement est conforté et amplifié au service d’une banque universelle de proximité, réellement différente aux yeux de ses clients. Le choix de la banque universelle de proximité Au service de tous les acteurs de ses territoires, le groupe Crédit Agricole est l’une des rares banques à conjuguer proximité des réseaux et puissance d’un groupe présent sur tous les métiers qui lui sont attachés – assurance, gestion d’actifs, banque privée, crédit à la consommation, créditbail et affacturage – adossés à sa banque de financement et d’investissement. Au lieu de juxtaposer banque de proximité et métiers spécialisés, le Groupe les intègre, les imbrique pour faire bénéficier ses >>> 1 er bancassureur en France avec 136,4 Mds € Amundi est le 1er gestionnaire d’actifs de trésorerie en Europe Être utile aujourd’hui et demain DestiNations… Excellence Groupe Crédit Agricole Lancé en septembre 2011 dans l’ensemble du réseau de banque de proximité en Europe et dans le Bassin méditerranéen, le programme “DestiNations à l’international” permet les transferts d’expertises et de savoir-faire du Groupe sur la banque universelle de proximité, grâce à des missions assurées par des collaborateurs du Groupe. Ces missions portent sur tous les aspects de fonctionnement de la banque et d’approche clients (particuliers, entreprises, agriculteurs). Ainsi, en 2012, quelque 240 collaborateurs des réseaux de banque de proximité du Groupe (Caisses régionales, LCL, international) ont partagé leur expérience “réseau” avec les équipes en Pologne et au Maroc. >>> clients d’expertises et de savoir-faire En France croisés. La banque universelle de proximité est ainsi le socle sur lequel se développe le Groupe : elle lui assure 80 % de ses revenus et une position de leader en Europe par les revenus et le nombre d’agences. 7 013 2 077 agences Caisses régionales agences LCL À l’international 2 187 agences RAPPORT d'activité 2012-2013 — 20 L’accès aux expertises métiers En France, une agence bancaire sur quatre appartient au Groupe. Ce maillage dense s’appuie sur la complémentarité des réseaux des Caisses régionales et de LCL, le premier historiquement ancré sur tout le territoire, le second solidement implanté dans les grandes agglomérations. Au total, les Caisses régionales et LCL servent plus de 27 millions de clients en leur donnant le choix du mode de relation avec leur banque. En 2012, ils étaient près de 30 % à utiliser la banque en ligne du Crédit Agricole et 37 % celle de LCL. À l’international, le groupe Crédit Agricole accompagne 5,6 millions de clients, la plupart en Europe. En Italie, son second marché domestique, il sert 1,7 million de clients et occupe la 7e place en volume d’actifs. En Pologne, il est leader sur le crédit à la consommation et sur le crédit-bail, et il développe la banque universelle de proximité. Au Maroc, c’est la 7e banque du pays et en Égypte la 4e banque privée. La banque de proximité bénéficie partout de l’expertise des métiers et des positions fortes qu’ils ont acquises. Crédit Agricole Assurances est le 2e assureur de personnes en France. Amundi est 2e acteur européen et 9e mondial de l’industrie de la gestion d’actifs. Crédit Agricole Corporate and Investment Bank est un des leaders mondiaux en financement aéronautique, rail et financement de projets et sur les marchés obligataires. Crédit Agricole Leasing & Factoring est le n° 1 de l’affacturage en France. Aux côtés des collectivités locales Caisses régionales, CA Assurances et Crédit Agricole CIB Les collectivités locales ont un besoin permanent de financer leurs projets, estimés en 2012 à 15 milliards d’euros. Or, la plupart d’entre elles sont confrontées à un accès plus restreint ou plus difficile au financement bancaire traditionnel. Partenaires privilégiés, les Caisses régionales leur accordent plus de 3 milliards d’euros de crédit chaque année. Désormais, elles mettent à disposition des collectivités locales de taille moyenne qui ne peuvent accéder directement aux marchés obligataires une solution de financement qui s’appuie sur un montage original valorisant les synergies entre métiers. Les Caisses régionales distribuent des crédits long terme et cèdent 80 % de ces financements à un fonds commun de titrisation dans lequel Crédit Agricole Assurances investit. Les Caisses régionales continuent ainsi de financer leur territoire et Crédit Agricole Assurances diversifie ses placements. En parallèle, Crédit Agricole CIB déploie son savoir-faire en matière d’arrangement d’émissions obligataires. Crédit Agricole CIB a notamment aidé la région Provence-Alpes-Côte d’Azur à réaliser avec succès sa première émission obligataire socialement responsable pour financer des projets environnementaux et sociaux. Financer l’économie, une responsabilité au cœur de notre métier 485 Mds € d’encours de crédit des Caisses régionales et LCL en France D ans une économie atone en Europe et un environnement réglementaire plus contraignant, le groupe Crédit Agricole continue d’assumer son rôle de premier financeur de l’économie française. À l’écoute de ses clients, il mobilise ses savoir-faire et ses expertises pour accompagner des acteurs économiques qui ont un accès plus difficile au crédit. Des crédits en hausse Le crédit est indissociable de l’activité économique qu’il s’agisse de soutenir la consommation des ménages ou l’investissement productif. À fin 2012 en France, les encours du groupe Crédit Agricole s’élèvent à 485 milliards d’euros (Caisses régionales et LCL), soit CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 21 une progression de 1,4 % par rapport à 2011. Un crédit sur quatre accordés aux ménages lui revient. C’est aussi le premier financeur des PME et la banque d’une entreprise sur trois en France. Au cœur de ce soutien accru aux acteurs économiques, la banque de proximité joue un rôle essentiel en transformant les dépôts des épargnants en crédits pour financer le développement des territoires et les projets de ses clients. Face à l’évolution de la réglementation prudentielle qui contraint le Groupe à augmenter ses ressources afin de continuer à répondre aux besoins de financement de ses clients, le Crédit Agricole a développé des solutions d’épargne dans tous les compartiments (bancaire, assurancevie, titres). La conquête de flux additionnels a également été un élément clé pour >>> Accompagner le développement d’un grand groupe chinois Crédit Agricole CIB XCMG, Xuzhou Construction Machinery Group, cinquième fabricant mondial de machines de construction, poursuit son développement et a acquis récemment un acteur important au niveau mondial. Une acquisition stratégique qui justifiait de déployer d'importants moyens de financement, avec Crédit Agricole CIB pour chef de file auprès de 18 banques internationales et chinoises. >>> développer la collecte. À ce titre, le marché des entreprises a été un contributeur de premier ordre à l’augmentation de la collecte. En 2012, le Groupe (Caisses régionales et LCL) a ainsi augmenté sa collecte bilantielle de 5,6 % à 414 milliards d’euros. Un financement diversifié des entreprises Les assureurs du groupe Crédit Agricole ont investi plus de 10 milliards d’euros dans l’économie française dont 3 milliards en financements innovants tant à destination des entreprises que des collectivités locales. 8,5 milliards d’euros ont été investis dans les entreprises via la souscription d’obligations émises par ces dernières. Concrètement, Crédit Agricole CIB a ouvert aux entreprises de taille intermédiaire non cotées le marché privé obligataire. Le groupe Bonduelle a été le premier à en bénéficier. D’autres ont suivi comme Plastic Omnium, Bolloré ou Lactalis. Ce type de transaction est l’illustration d’une RAPPORT d'activité 2012-2013 — 22 coopération exemplaire entre Caisses régionales, en charge de la relation commerciale, Crédit Agricole Assurances (investisseur) et Crédit Agricole CIB (arrangeur). Offrant aux entreprises une alternative concrète au prêt bancaire, Crédit Agricole CIB a également bouclé avec AXA son premier financement conjoint en faveur de Neopost pour un montant de 100 millions d’euros. Crédit Agricole CIB occupe le rang de 4e teneur de livres mondial pour les obligations en euros. Crédit Agricole Assurances a, par ailleurs, continué de financer des projets immobiliers à hauteur de 900 millions d’euros sur l’ensemble du territoire avec l’aboutissement de projets emblématiques comme l’Euromed Center de Marseille. Il a également acquis 165 hôtels B&B avec Foncière des Murs et Assurances du Crédit Mutuel. Amundi, la filiale de gestion d’actifs, a investi en France 930 millions d’euros dans les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 et 1 500 millions d’euros). Du côté des Très Petites Entreprises (TPE), Cré@nces Services, la solution de financement innovante permettant de financer “à la carte” et en ligne les factures, a dépassé le cap du milliard d’euros de factures financées en 2012. 13 000 professionnels et TPE ont ainsi choisi de confier la gestion de leurs factures au groupe Crédit Agricole, soit 60 000 factures financées par an. Un appui renforcé aux entrepreneurs Leader sur le marché des professionnels avec près de 900 000 clients, le Crédit Agricole investit fortement dans l’accompagnement de ses clients lors des moments clés de leur activité : les entrepreneurs et créateurs avec une implication encore plus marquée auprès des réseaux d’accompagnement et une participation active aux salons professionnels, les candidats à la transmission avec la mise à disposition sur Internet d’un outil de diagnostic simple et efficace. Enfin, Être utile aujourd’hui et demain Partenariat agricole Méthanisation à la ferme Gruppo Cariparma Crédit Agricole CA Leasing & Factoring Coldiretti est la principale organisation professionnelle agricole au niveau national et européen. Elle regroupe 1,5 million d’adhérents, ainsi qu’un organisme – CreditAgri Italia – qui aide ses adhérents en leur facilitant l’accès au crédit, en produisant les documents nécessaires et en émettant des garanties en faveur des banques. Depuis 2008, Gruppo Cariparma Crédit Agricole dispose d’un partenariat qui porte sur la définition de produits et services dédiés aux associés de CréditAgri. En 2012, le Groupe a introduit un nouveau modèle de service qui permet aux adhérents de bénéficier d’un processus d’octroi de crédit simplifié et rapide. les Caisses régionales ont mis en place un processus innovant de rendez-vous tripartite client-conseiller et expert-comptable pour accompagner leurs clients dans les moments difficiles. Un accompagnement des ménages La consommation des ménages est un moteur décisif de la croissance économique. Elle est restée stable en 2012 selon l’Insee. Dans une conjoncture économique peu porteuse, sur fond de montée du chômage et d’augmentation des prélèvements obligatoires, le groupe Crédit Agricole a soutenu leurs projets d’équipement. Une voiture sur deux et un équipement électronique grand public sur quatre sont achetés à crédit selon les estimations de l’ASF. Le logement est au cœur des préoccupations des Français et représente près de 20 % de leur budget. Répondant aux aspirations de ses clients de devenir propriétaires, les Caisses régionales CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 23 Pour financer les projets de méthanisation inférieurs à 1,5 million d’euros, Crédit Agricole Leasing & Factoring propose un outil expert d’aide à la décision, accompagné de cessions de formation. ont réalisé 183 000 dossiers de financement immobilier. Le Groupe intervient également à travers sa filiale spécialisée, Crédit Agricole Immobilier, dans la construction de logements. En 2012, 2 375 logements ont été ainsi livrés à leurs propriétaires. La banque des agriculteurs Partenaire historique des agriculteurs, le groupe Crédit Agricole finance plus de 75 % du marché agricole et 40 % du secteur agroalimentaire. L’amélioration des cours dans de nombreuses filières a créé un climat de confiance propice aux décisions d’investissement. Les Caisses régionales ont ainsi accordé plus de 6 milliards d’euros de prêts aux agriculteurs pour renforcer leur compétitivité. Le seul financement du machinisme agricole, notamment à travers le succès de l’offre Agilor, la solution de financements spécialisés de matériels agricoles, représente pour la première fois 3 milliards d’euros, soit la moitié de la production de crédit sur le marché de l’agriculture. Le groupe Crédit Agricole apporte également son soutien aux éleveurs de porcs, engagés dans la mise aux normes des bâtiments d’élevage afin de répondre à la réglementation européenne relative au bien-être des truies gestantes. Il participe, en effet, au dispositif de cautionnement et de garantie mis en place pour accompagner une mise aux normes coûteuse, mais indispensable à la pérennité des exploitations. S’appuyant sur les savoir-faire du Groupe, les banques de proximité à l’international se développent sur les clientèles agriculteurs et agroalimentaires (Ukraine, Pologne, Maroc, Serbie…). En Italie, Gruppo Cariparma Crédit Agricole déploie l’expertise Groupe au travers d’accords privilégiés pour le financement de matériels agricoles (Lely, DeLaval, Pellenc) et d’une façon plus large avec des groupements professionnels agricoles, dont Confagricoltura et Coldiretti. 5 chantiers pour 13 engagements clients Caisses régionales Les Caisses régionales ont lancé 5 chantiers pour concrétiser 13 engagements relationnels. L’un de ces chantiers porte sur la Relation Client 2.0. Inspiré des meilleures pratiques de la place, RC 2.0 vise à instaurer et généraliser des comportements différenciants et homogènes entre les agences. Il couvre cinq engagements : amélioration de l’information des interlocuteurs de chaque client, notamment en cas de mobilité ; absence d’incitation financière à proposer un produit plutôt qu’un autre ; proposition au client d’un choix de solutions ; renforcement du lien et de l’écoute ; prise en charge des réclamations sous 48 h. Construire une relation différente avec les clients 51 millions de clients dans le monde D evenir leader de la banque universelle de proximité n’est pas seulement une affaire de chiffres. Le comportement des clients vis-à-vis de leur banque change. Ils réclament plus de transparence et de lisibilité dans l’offre bancaire. Ils attendent davantage de disponibilité et souhaitent vivre une expérience relationnelle en agence plus riche, plus personnalisée. Viser l’excellence, c’est pour le Groupe obtenir le meilleur taux de satisfaction client du marché. Priorité à l’intérêt et à la satisfaction du client Les Caisses régionales ont pris collectivement 13 engagements relationnels destinés à mieux reconnaître et valoriser leurs clients et sociétaires, enrichir la rela- RAPPORT d'activité 2012-2013 — 24 tion qu’elles tissent avec eux et garantir un meilleur service après-vente. En 2012, trois engagements ont été mis en œuvre et portés en communication. L’objectivité : les conseillers n’ont aucune incitation financière à proposer un produit plutôt qu’un autre ; ils garantissent un conseil objectif. La transparence : les conseillers proposent au client un mémo clair et concis résumant les principales caractéristiques du produit choisi. La confiance : les clients disposent d’un délai de 30 jours pour se rétracter sans frais. Avec le Contrat de Reconnaissance, LCL est la première banque à avoir pris des engagements vis-à-vis de ses clients. Elle continue de marquer sa différence en lançant le Service Après-Vente bancaire. Les garanties : un appel au bout d’un mois suivant l’ouverture d’un compte, la possibi- Être utile aujourd’hui et demain Un nouveau concept de logement évolutif Déclaration de sinistre sur Smartphone CA Immobilier LCL et CA Assurances Crédit Agricole Immobilier invente un concept innovant de logements accessibles en termes de budget, personnalisables et évolutifs. Dès la conception, tout est prévu pour proposer plusieurs configurations d’un même appartement à l’achat sur plan. Sans surcoût, l’acquéreur peut opter pour une chambre supplémentaire ou un espace salon-salle à manger plus grand. Plus tard, il peut reconfigurer son logement au fil de ses changements de vie. Grâce à leur conception intelligente et une nouvelle distribution des espaces, ces appartements innovants présentent un prix de vente en moyenne 15 % inférieur aux standards des marchés. lité pour le client d’évaluer les services et la qualité de la relation via le Bilan Efficacité et un traitement sous 48 h des réclamations. Le parcours client “Bienvenue” se généralise et la banque s’est engagée à ce qu’un conseiller soit toujours disponible en agence pour répondre au téléphone. 5 000 conseillers des agences de Crédit du Maroc, Crédit Agricole Bank Polska, Crédit Agricole Srbija et Crédit Agricole Ukraine disposent désormais sur leur poste de travail de nouveaux outils commerciaux pour mieux répondre aux besoins de leurs clients. Un indice pour mesurer les progrès Pour mesurer la progression de la satisfaction client, le groupe Crédit Agricole a mis en place un Indice de Recommandation Client (IRC) qui évalue la volonté des clients de * Étude Interference Operations - Viséo Conseil réalisée de mai à juillet 2012 sur le principe du client mystère au moyen de 215 contacts répartis entre appels téléphoniques, e-mails et navigations Internet. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 25 Compliquée la déclaration de sinistre ? LCL simplifie la vie de ses clients assurés. Depuis un mobile iPhone ou Android, l’application LCL Assurances conçue en partenariat avec Pacifica, filiale de Crédit Agricole Assurances, permet de déclarer un sinistre auto ou habitation, de trouver un spécialiste vitrage pour son pare-brise ou d’accéder aux numéros d’urgences. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il suffit de la télécharger sur GooglePlay ou AppStore. recommander leur banque à leurs proches. L’IRC est déployé au niveau national, au niveau régional pour 33 Caisses régionales et le sera bientôt au niveau de l’agence. 365 000 clients LCL ont déjà donné leur ressenti sur la qualité de leur relation avec la banque en complément du dispositif d’écoute déjà en place avec le Bilan Efficacité. Ce questionnaire connaît un succès croissant ; en 2011, ils étaient 100 000 à avoir répondu. À l’international, l’IRC est déployé dans la plupart des banques de proximité (Italie, Pologne, Égypte, Maroc, Ukraine…) à la fois sur les clientèles de particuliers et entreprises et permet d’ajuster les actions des banques au service de leurs clients. Pour sa première participation à L’Élection du Service Client de l’Année 2013*, Sofinco, la marque de Crédit Agricole Consumer Finance, a remporté le prix dans la catégorie “Organisme de Crédit”. En Ukraine, Crédit Agricole a reçu la distinction de “Meilleure Banque Agricole” par l’hebdomadaire financier Investgazeta. Cette récompense prend en compte la progression en part de marché ainsi que l’avis de 5 000 entreprises agricoles et agroalimentaires. Affiner la compréhension des besoins Pour mieux servir ses clients, le Groupe adapte son organisation et exploite les synergies entre ses expertises métiers et ses savoir-faire. Sur le marché stratégique de la clientèle patrimoniale, qui représente 7 % des clients particuliers et 50 % des encours d’épargne, les Caisses régionales renforcent leur coordination avec l’appui des filiales en gestion de patrimoine, gestion de fortune et assurance-vie. BGPI change ainsi de nom et devient CA Indosuez Private Banking avec l’ambition de devenir leader dans la gestion de fortune en France. Les rôles de chacun – CA Indosuez Private Banking, Predica (filiale d’assurance-vie de >>> Être utile aujourd’hui et demain Objectif Retraite Pour l’Europe des paiements Amundi CA Cards & Payments En tant que leader de l’épargne salariale en France avec 40 % de parts de marché, Amundi répond à l’attente des épargnants souhaitant se constituer une épargne retraite qui privilégie la sécurité. Amundi Objectif Retraite, solution innovante et attractive qui répond à cet objectif, a reçu le Prix du Jury des Actifs du Patrimoine de l’Agefi lors de son édition 2012. Accessible dans le cadre du PERCO, Amundi Objectif Retraite offre à l’épargnant une solution totalement sécurisée à l’échéance. Elle lui permet de se constituer un capital et de profiter d’un complément de revenus au moment de sa retraite. L’année 2012 a confirmé le succès de cette solution, les encours ont été multipliés par 6. 500 000 contrats pour le “Compte à composer” >>> Crédit Agricole Assurances), et Amundi (filiale de gestion d’actifs) – sont confirmés. Ces synergies ont ainsi trouvé à s’exprimer dans la création d’une offre de mandat d’arbitrage proposée au sein des contrats d’assurance-vie haut de gamme Floriane et Espace Liberté. CA Private Banking renforce, par ailleurs, ses équipes commerciales sur les marchés en forte croissance d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. LCL Gestion de fortune RAPPORT d'activité 2012-2013 — 26 En mars 2012, le CEDICAM, historiquement constitué sous la forme d’un groupement d’intérêt économique pour traiter les paiements des banques du groupe Crédit Agricole, s’est transformé en société commerciale (SNC) pour devenir Crédit Agricole Cards & Payments. La société finalise actuellement la construction d’une plate-forme industrielle européenne de traitement des paiements qui s’inscrit dans la perspective du SEPA (Single Euro Payments Area - Espace unique de paiement en euros). Les services de cette plate-forme multi-établissement et à dimension véritablement transnationale sont ouverts désormais à tous les acteurs, banques ou grands remettants, qui souhaitent une solution performante au plan opérationnel et compétitive au plan économique pour le traitement de leurs transactions. Crédit Agricole Cards & Payments a d’ailleurs remporté, courant 2012, le premier appel d’offres auquel il a participé, pour le traitement des transactions monétiques et les échanges-compensation domestiques avec les systèmes de Place de HSBC France. ouvre des antennes en régions en appui aux réseaux Entreprises. Dans le cadre de leurs structures de banques d’affaires en régions, les Caisses régionales accompagnent le développement des entreprises. Elles interviennent notamment lors d’opérations d’investissement en capital développement ainsi que lors de la mise en relation de chefs d’entreprise cédants et acquéreurs via l’offre e-RIS de SODICA. En 2012, e-RIS, le Réseau d’Intermédiaire du groupe Crédit Agricole (qui fête ses 10 ans en 2013) a accompagné la cession de 100 % des titres d’un négociant de produits agricoles situé dans l’Eure-et-Loir à l’une des filiales de la Coopérative Agricole des Pays de Loire. Cette acquisition permet à cette dernière d’étendre géographiquement sa zone d’intervention et de réaliser d’importantes synergies. L’innovation pour tous Donner aux clients la possibilité de moduler les offres en fonction de leurs besoins réels ouvre la voie à une plus grande personnalisation. Lancé en 2011, le Compte à composer du Crédit Agricole permet à chaque client de construire son offre du quotidien à partir d’un socle de services essentiels et de modules par univers de besoin. L’offre connaît un véritable succès commercial avec plus de 500 000 contrats et 1,2 million de modules souscrits. En 2012, les comptes à composer professionnels et agriculteurs sont venus compléter l’offre du quotidien des entrepreneurs. Dans la même logique, Pacifica, la filiale d’assurance dommages de Crédit Agricole Assurances, lance un contrat multirisque habitation qui s’adapte aux différents profils des clients des Caisses régionales et de LCL. Une nouvelle garantie “coup dur” est incluse qui permet de bénéficier par exemple d’une prise en charge des frais de relogement pour un locataire ou des mensualités de crédit pour un propriétaire. Sofinco met à la disposition de ses parte- Encourager l’achat d’un véhicule propre CA Assurances Crédit Agricole Assurances soutient également les clients qui achètent avec un crédit bancaire un véhicule “propre”. Si le véhicule émet moins de 140 g de CO2 par kilomètre, une réduction supplémentaire par rapport aux règles de bonus-malus écologiques est accordée. En dessous du seuil de 106 g de CO2 par kilomètre s’ajoute un cadeau de franchise. naires distributeurs la première assurance contre le risque climatique dans l’univers de l’habitat. En complément de son offre de financement sur certains marchés (chauffage, fenêtres, isolation, piscine et photovoltaïque), Météassur propose à ses bénéficiaires d’être remboursés d’une mensualité de crédit si les conditions météorologiques ne leur permettent pas de tirer avantage de leur investissement. En phase avec la clientèle “jeunes”, Crédit Agricole commercialise en partenariat avec M6 une nouvelle carte bancaire Mozaïc M6 de retrait (en complément de la carte de paiement) à laquelle est attaché un programme de Bons plans exclusifs. Enrichir la relation et multiplier les échanges L’innovation, c’est encore reconnaître et récompenser la fidélité des clients, notamment lorsqu’ils se constituent une épargne. Crédit Agricole le fait avec le nouveau CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 27 Compte Épargne Agri 5 ans destiné aux exploitants agricoles, aux entrepreneurs individuels et aux sociétés. Le bonus d’entrée est acquis totalement au bout de trois ans et une prime de fidélité est versée à l’échéance du contrat. Enfin, la rémunération garantie progresse chaque année. Sur une cible de clients particuliers, le Compte Épargne Fidélité LCL récompense la fidélité par un bonus de taux la dernière année. Les réseaux sociaux et Internet représentent pour le groupe Crédit Agricole un vecteur de communication privilégié pour créer du lien et de la proximité avec les clients. Pleinchamp.com est ainsi devenu en dix ans un des leaders des sites Internet agricoles avec chaque mois 2,7 millions de visites. Véritable plate-forme d’information et d’échanges entre professionnels de l’agriculture et de l’agroalimentaire, le site fait peau neuve pour renforcer son rôle fédérateur. La nouvelle formule met particulièrement l’accent sur la personnalisation 2,7 millions de visites mensuelles sur pleinchamp.com et l’interactivité. Crédit Agricole sponsorise également Kompany, un jeu éducatif sur Facebook pour monter et faire vivre son entreprise. Lorsque le joueur choisit son implantation, il est automatiquement orienté vers la Caisse régionale de Crédit Agricole la plus proche. Une façon de valoriser l’ancrage local et, pourquoi pas, de susciter des vocations. Pelikam, l’appel aux dons malin Caisses régionales Innovant et original, Pelikam.com est une tirelire en ligne qui vise à faciliter la réalisation de projets personnels ou associatifs en faisant appel à des dons. Expérimentée par trois Caisses régionales, Pyrénées Gascogne, Aquitaine et Nord de France, elle est entièrement gratuite. Le porteur d’un projet peut sur le site le décrire et en faire la promotion, récolter des dons par carte bancaire et faire appel à une aide bénévole si besoin, échanger avec d’autres porteurs de projet et même solliciter un accompagnement bancaire. Accompagner l’initiative locale E nraciné dans le tissu économique et social, proche de ses clients, le groupe Crédit Agricole est, par sa structure mutualiste, un soutien engagé à l’initiative locale et un contributeur clé de l’animation et du développement des territoires. Un levier de développement En plein essor du e-commerce en France, les Caisses régionales ont lancé une plate-forme coopérative en ligne, Square Connexion, avec l’appui de Crédit Agricole S.A. et du Fonds d’Investissement pour la Recherche et l’Innovation au Crédit Agricole. Ce site marchand est destiné à mettre en valeur les richesses des territoires. À la fois site d’informations locales, de e-commerces et de e-services de proximité, il donne de la RAPPORT d'activité 2012-2013 — 28 visibilité aux acteurs de la vie économique locale : artisans, commerçants, associations… Il permet notamment à des producteurs locaux de faire découvrir leurs produits. Pilote, la Caisse régionale Sud Rhône Alpes a déjà séduit plus de 1 200 commerçants et associations de la région. 450 vitrines sont déjà actives sur le site. “Les marchés de Square Connexion/Les Vins de nos terroirs” est la première opération de vente organisée via le site avec 350 références de vin proposées. Elle regroupe 110 producteurs. Square Connexion est un projet à vocation nationale qui permet de resserrer les liens avec les clients. Des laboratoires de la solidarité Pour renforcer le lien social et encourager la solidarité près de chez soi, la Caisse régionale Pyrénées Gascogne a créé une monnaie virtuelle solidaire et associative, les Tookets. Le mécanisme est simple : une entreprise fidélise un client en lui offrant des Tookets qu’il redistribue à l’association de son choix parmi des bénéficiaires retenus. Depuis le lancement, il y a un an et demi, 18 millions de Tookets ont été distribués. 31 000 clients les ont utilisés et plus de 420 associations en ont bénéficié. Désormais, une nouvelle coopérative Tookets.coop rassemble tous les acteurs de l’offre. Plusieurs programmes ont été mis en place pour générer cette monnaie, en particulier le Livret Sociétaire, épargne disponible à tout moment qui soutient directement les projets de développement du territoire. Être utile aujourd’hui et demain Responsabilité sociale et environnementale : s’engager pour demain Comme chaque citoyen, une entreprise doit être responsable. À la mesure du rôle majeur qu’il joue dans le développement de l’économie et des territoires, le Groupe se veut exemplaire dans sa manière d’exercer cette responsabilité. L a politique sociale, sociétale et environnementale volontariste qu’il mène traduit cette exigence et s’inscrit naturellement dans ses valeurs mutualistes. Pour une finance responsable Le groupe Crédit Agricole a depuis longtemps formalisé son engagement en faveur d’une finance responsable au service d’un développement durable en se référant et en adhérant au Pacte mondial des Nations unies, aux Principes Équateur, aux Principes de l’investissement responsable, aux Principes Climat, à la Charte de la diversité et à la Charte des droits humains. Ces principes sont mis en œuvre et concrètement déclinés dans les différents métiers du Groupe. Crédit Agricole S.A. et sa filiale Crédit Agricole Corporate and Investment Bank ont aussi souhaité, avec la Chaire Finance Quantitative et Développement Durable de l’Université Paris Dauphine et de l’École Polytechnique, définir une méthodologie de quantification des émissions de CO2 liées à ses financements et ses investissements dans l’économie et les territoires. Elles sont évaluées à 160 Mt de CO2 équivalent d’émissions annuelles induites pour l'ensemble du groupe CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 29 Crédit Agricole, dont 100 Mt pour les grands projets d’infrastructures en France et dans le monde. Le Groupe a également précisé et publié ses conditions d’intervention dans les secteurs de l’armement et de l’énergie (centrales à charbon, nucléaire, barrages hydroélectriques, pétrole et gaz, gaz de schiste). Un habitat durable À travers ses métiers, le groupe Crédit Agricole soutient activement le développement d’une économie respectueuse de l’environnement. Premier distributeur de l’éco-prêt à taux zéro qui permet aux particuliers en France de financer des travaux d’économie d’énergie, il souhaite aujourd’hui les accompagner avec une offre Eco-rénovation Habitat tout au long de leur projet : audit énergétique, financement des travaux, assurance du bien. Acteur de référence dans l’émergence d’une ville durable, Crédit Agricole Immobilier s’engage sur des projets immobiliers de bureaux certifiés HQE©, BREEAM et/ou BBC, respectueux de l’environnement et économes en énergie. Parmi eux, l’ensemble tertiaire PariSquare en plein cœur de Paris ou encore le quartier d’affaires Euromed Center à Marseille. Côté immobilier résidentiel, 1 554 logements, tous BBC, ont été commercialisés en 2012. 65,8 Mds € d’encours en investissement socialement responsable d’Amundi au 31/12/2012 Le dialogue social au cœur de la transformation du Groupe L’ambition du groupe Crédit Agricole de devenir leader de la banque universelle de proximité repose en partie sur sa capacité à mobiliser les hommes et les femmes autour d’une vision commune. Cette vision englobe la manière d’accompagner les collaborateurs touchés par les mesures liées à l’emploi dans le plan d’adaptation. Objet d’un dialogue permanent avec les partenaires sociaux, en particulier avec le Comité européen de Groupe qui s’est réuni dix fois en 2012, les suppressions de postes s’effectuent dans un cadre commun : favoriser la mobilité et l’employabilité par des >>> Être utile aujourd’hui et demain Prototype de la résidence du futur CA Immobilier Distinguée en 2011 par une Pyramide d’Argent pour son innovation durable, la résidence “Les Bois d’Ortis”, près de Toulouse, a été sélectionnée par les membres du Groupement Industrie Promotion (GIP) pour devenir le prototype de la “résidence de demain”. Au-delà de la certification Qualitel, label BBC-Effinergie, ce programme de 13 logements collectifs et 15 villas écoconçus et agréables à vivre s’appuie sur des technologies telles que la chaudière à gaz individuelle à condensation ou le système d’aspiration centralisée. Il apporte, en outre, une réponse à la problématique de la densité urbaine et de la mixité sociale. Six logements ont été vendus à un bailleur social. 1,05 Md € d’éco-prêts à taux zéro distribués depuis 2010 >>> mesures incitatives (aide à la formation d’adaptation, indemnité compensatrice en cas de baisse du salaire, accompagnement à la mobilité géographique), privilégier les départs volontaires et mettre en place un dispositif d’accompagnement complet. En Grèce, les moyens mis en œuvre depuis 2008 en matière de formation, de certification, de renouvellement des compétences et de recrutement donnent aux salariés d’Emporiki la possibilité de jouer un rôle clé dans le nouvel ensemble formé avec Alpha Bank. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 30 Un référentiel partagé pour l’emploi, la mobilité et l’évolution professionnelle Dans un contexte d’évolution profonde et durable du paysage bancaire et financier, Crédit Agricole S.A. a conclu avec les partenaires sociaux, à la quasi-unanimité, un accord de Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC). Cet accord signé pour trois ans concerne les collaborateurs de Crédit ­Agricole S.A. en France, soit plus de 40 000 personnes. La mobilité interne et l’évolution professionnelle sont au cœur d’une vision prospective des métiers dans laquelle les équipes ressources humaines jouent un rôle majeur d’accompagnement. Professionnalisées dans cette démarche, elles ont organisé la première édition des Mobili’days pour encourager la mobilité et accroître la visibilité des évolutions de carrière. Le suivi de la mise en œuvre de l’accord est assuré par un Comité GPEC qui réunit les organisations syndicales et la Direction des ressources humaines. En appui, l’Observatoire des Métiers est chargé d’identifier les métiers sensibles pour mieux anticiper les évolutions de l’emploi. Un soutien à l’intégration des jeunes Engagé, le groupe Crédit Agricole place l’individu au cœur de la performance. Une grande partie de ses initiatives concerne l’intégration professionnelle des jeunes, en stage, en alternance ou en VIE. Chaque année, près de 10 000 jeunes sont ainsi formés. S’ils contribuent à la diversité des profils, ils représentent un précieux vivier de talents pour le Groupe. Renforcer le lien entre le Groupe et l’enseignement supérieur est un enjeu capital pour faire connaître le Crédit Agricole, ses métiers, rendre visible nos innovations et notre savoir-faire. En 2012, le Groupe a renforcé sa coopération avec les écoles et les Grand Prix Étudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie Groupe Crédit Agricole Le Groupe a lancé en 2012 le Grand Prix Étudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie, du nom de la première femme Directrice générale d’une Banque en France (Caisse Régionale de Crédit Agricole des Ardennes) en 1927. Cette démarche illustre la volonté d’agir en faveur de la parité femmes/hommes dans le monde de l’entreprise. À l’issue d’un processus de sélection, 80 étudiantes participent par équipe à un challenge dont l’objectif est de proposer une stratégie déclinée en actions sur l’un des quatre domaines d’excellence du Groupe. À la clé : un mentoring d’un an par un dirigeant du Groupe, des propositions de stages, des contrats en alternance pour les membres de l’équipe gagnante, l’ouverture à un réseau professionnel et une dotation globale de 20 000 euros. universités pour recruter les meilleures compétences et renforcer son image employeur. Attirer les nouveaux talents est en effet essentiel pour accompagner notre Groupe dans son développement. Sa marque employeur portée par la campagne « Welcome » donne tout le sens aux valeurs de proximité, d’ouverture et d’accueil. L’intégration de nouveaux collaborateurs constitue donc un moment clé auquel le Groupe attache beaucoup d’importance. Les Matinales de l’intégration et la communauté Jeunes Talents de Crédit Agricole S.A. sont des illustrations concrètes pour faciliter l’intégration et la prise de fonction. Nouvelle organisation de la formation Pour mieux servir les ambitions du Groupe, l’Institut de Formation du groupe Crédit ­Agricole (IFCAM) se transforme en Groupement d’Intérêt Économique, centré sur l’accompagnement des projets stratégiques CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 31 du Groupe, la professionnalisation sur les métiers, le développement des compétences, la performance managériale et le renforcement de l’offre conseil. Ouverture sur la société Ancré dans la réalité sociale, culturelle et environnementale des territoires dans lesquels il intervient, le Groupe poursuit une politique de mécénat en prise avec les enjeux de la société. Crédit Agricole ­Assurances a renouvelé son appel à projet en faveur des aidants familiaux ou bénévoles et lancé la deuxième “saison des aidants”, un programme court de 30 épisodes diffusé sur France 5, ciblé sur des solutions pratiques pour soulager leur quotidien. LCL, pour sa part, fédère l’ensemble de ses initiatives mécénat au sein de la fondation d’entreprise LCL afin de les développer et de leur donner plus de cohérence. Crédit Agricole S.A. reconduit l’opération Kit de Solidaires Crédit Agricole S.A. Initié en 2012, Solidaires est le programme de bénévolat de compétences de Crédit Agricole S.A. Son but est simple : faciliter la mise en relation des collaborateurs qui ont exprimé le souhait de s’engager bénévolement auprès des associations sélectionnées et soutenues par Crédit Agricole S.A. et ses filiales. Près de 100 missions ont pu être proposées lors de la première édition des Journées Solidaires qui s’est tenue en juin, notamment sur les sites de Montrouge et de SaintQuentin en France. Déclinée dans les filiales du Groupe, cette semaine de mobilisation solidaire a permis de récolter 41 700 euros de ventes au profit d’Action contre la Faim, Reforest’Action, cHeer Up ! Le Rire Médecin et Trans-forme. Un site Internet dédié au programme prolonge l’initiative. Rentrée à destination des familles les plus démunies en partenariat avec Dons Solidaires. 10 000 kits scolaires ont été distribués en 2012. Le Groupe rejoint également le Fonds de dotation InPAct, une initiative inédite lancée le 14 mars entre acteurs privés et pouvoirs publics pour la démocratisation culturelle. En matière de préservation du patrimoine culturel et naturel, la Fondation du Crédit Agricole-Pays de France a soutenu cette année 42 projets pour un montant de 2 millions d’euros. Parmi eux : la valorisation de la grotte Chauvet (avec Crédit Agricole S.A.) et de la grotte de Lascaux, la réhabilitation d’un pavillon de la Cité internationale universitaire de Paris, l’achat de tableaux pour des musées régionaux (Courbet à Ornans, Henri Martin à Cahors...), mais aussi des chemins, moulins, fontaines et autres projets qui ont un même objectif : contribuer à la dynamique culturelle et économique des territoires. Être utile aujourd’hui et demain FReD, au cœur de notre démarche RSE Lancé en 2011 pour structurer et systématiser la démarche RSE de Crédit Agricole S.A., FReD sert à la fois de cadre commun pour accompagner et évaluer les projets des différentes entités et d’outil de mesure des progrès accomplis. Preuve du caractère stratégique de la responsabilité sociétale, la rémunération variable des cadres dirigeants est déterminée en partie par les performances de FReD. C ette démarche de transformation repose sur trois référentiels : FIDES couvre les projets d’amélioration de la relation client, RESPECT porte ceux liés aux engagements sociaux et sociétaux et DEMETER cible les actions environnementales. La démarche traduit la volonté du groupe Crédit Agricole d’agir vis-à-vis de toutes ses parties prenantes, clients, RAPPORT d'activité 2012-2013 — 32 collaborateurs, actionnaires et société, en groupe engagé et responsable. Plus d’un an après son lancement, FReD s’installe avec succès. Des multiples initiatives prises par les entités se dégagent des priorités communes : l’intérêt du client et la protection de ses droits, l’égalité femmes/hommes, l’intégration des personnes en situation de handicap, la réduction des consommations d’énergie et de papier. Dans le champ économique, le Groupe cultive sa différence par l’éthique, l’écoute et la reconnaissance du client. Ces engagements en matière de responsabilité économique sont traités au travers du pilier FIDES. À ce titre, des entités ont choisi de former leurs collaborateurs aux règles de déontologie et de conformité en inscrivant tout ou partie du programme de formation FIDES dans leurs objectifs. La Conformité, en collaboration avec les métiers, a développé des modules de formation traitant notamment de la prévention de la fraude, de la lutte antiblanchiment et contre le financement du terrorisme, du secret professionnel, des transactions personnelles, des conflits d’intérêts, ou encore des règles de déontologie. Certaines entités ont axé leur effort autour de la connaissance et l’intérêt du client, afin de renforcer la protection et la satisfaction de la clientèle. Dans le champ social et sociétal, au titre du pilier RESPECT, un accent particulier a été mis sur les thèmes de la mixité et de l’intégration des personnes en situation de handicap. À cet égard, divers plans d’actions ont été élaborés au sein des entités, comme l’accueil d’alternants en situation de handicap ou le recours plus systématique au secteur adapté ; tout cela au service du slogan du Groupe “au Crédit Agricole, on dit CAP et on AGIT !”. Par ailleurs, sur le sujet de l’égalité professionnelle femme/ homme, des mesures concrètes ont été prises pour développer la part des femmes dans le management, permettre aux pères de maintenir leur salaire pendant leur congé paternité ou encore féminiser davantage les instances dirigeantes (objectif : 20 % en 2014 contre 12 % en 2012). En matière environnementale, la plupart des plans d’actions prolongent et renforcent les politiques engagées par le Groupe. Pour réduire son empreinte écologique, Crédit Agricole S.A. mène depuis 2011 une politique papier ciblée sur une diminution de 25 % de la consommation d’ici à fin 2014, l’utilisation de 100 % de papier recyclé ou issu de forêts éco-gérées et le recyclage de 100 % du papier collecté en interne. De nombreux plans d’actions FReD intègrent ces objectifs, par exemple en abaissant le grammage du papier utilisé. Des initiatives importantes ont aussi été prises en matière d’achats responsables. Dans ce cadre, l’intégration d’un questionnaire RSE dans les appels d’offres, l’achat de mobilier écoconçu ou le choix de privilégier une informatique verte se généralisent. Les mesures d’économies d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre dans les transports figurent également en bonne place depuis la réalisation de bilans énergétiques des bâtiments au développement du covoiturage entités du Groupe engagées Amundi, CACEIS, Crédit Agricole Assurances, Crédit Agricole Consumer Finance, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, Crédit Agricole Leasing & Factoring, Crédit Agricole Private Banking, Crédit Agricole S.A., Gruppo Cariparma Crédit Agricole, LCL collaborateurs plans d’actions en passant par la sensibilisation aux écogestes, la réduction d’une heure par jour du chauffage ou l’extinction des enseignes lumineuses des agences entre minuit et 6 heures du matin. FReD avance, une dynamique est à l’œuvre. Première publication de l’indice FReD Crédit Agricole S.A. publie son 1er indice FReD, l’indice de performance de Crédit Agricole S.A. en matière de RSE. À hauteur de 2,4, cet indice montre les progrès réalisés par les 10 entités engagées qui ont déployé près de 200 plans d’actions. L’indice 2012 a été validé par un tiers extérieur et indépendant, le cabinet PricewaterhouseCoopers. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 33 en 2012 pour un objectif fixé de 2 51 millions de clients nous font confiance dans le monde. Conserver et renforcer leur confiance et en convaincre de nouveaux sont nos principales préoccupations et un défi quotidien. Au-delà de la qualité de nos produits et de nos services, nous voulons instaurer une relation différente avec eux, fondée sur nos valeurs de proximité, de respect et d’utilité. Nous sommes à leur écoute et attachons une attention particulière à comprendre leurs attentes, à les accompagner dans la réalisation de leurs projets avec des solutions adaptées et innovantes. RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 34 36 38 Claire, primo accédante Jeanne, préretraitée être utile à chacun 40 42 44 Jean, agriculteur Stéphane, entrepreneur Sylvie, commerçante CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 35 la banque des projets de Claire, primo accédante RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 36 « Acheter mon logement oui, mais pas à tout prix » CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37 la banque des projets de Claire, primo accédante Pour Claire et ses enfants, avoir une maison est autant un refuge qu’une manière de regarder l’avenir avec confiance. Mais ce projet est-il possible sans tout sacrifier, sans renoncer aux plaisirs de la vie ? Acheter pour la première fois revient souvent à faire un grand saut dans l’inconnu. Seule certitude, on s’engage pour plusieurs années… SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES « Faut-il un apport personnel ? » En effet, il est préférable de disposer d’un apport personnel couvrant au moins les frais et une partie du prix, de l’ordre de 10 à 20 % le plus souvent. Cet apport est constitué en général de son épargne et d’éventuels dons familiaux. Certains prêts “aidés” sont assimilés à de l’apport personnel, notamment le prêt épargne logement, le prêt 1 % employeur, le prêt à taux zéro. Bon à savoir, l’argent épargné dans un établissement bancaire facilite l’acquisition mais aussi l’obtention d’un prêt. Un effort d’épargne régulier témoigne de la capacité de remboursement d’un client. « Neuf ou ancien ? » RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 36 38 Le prix d’un logement neuf est en général de 15 à 20 % plus élevé qu’un logement ancien, bien que la différence varie selon le type de bien. En revanche, le coût d’entretien est moins élevé, notamment en termes de consommation énergétique, le neuf bénéficiant des dernières normes d’isolation thermique. En outre, les frais d’acquisition (frais de notaire et taxes) sont moindres : 2,5 % du montant de la vente contre 7,5 % dans l’ancien. Acheter un logement neuf, dès lors qu’il s’agit de sa résidence principale, ouvre enfin droit au prêt à taux zéro “plus” (PTZ+), modifié en 2012. Destiné à aider les ménages à accéder pour la première fois à la propriété, il est accordé lors de l’achat d’un bien respectant les conditions de performances énergétiques, sous condition de ressources et varie selon la zone géographique. Il peut se cumuler avec un prêt épargne logement ou un prêt bancaire classique. Pour bénéficier du PTZ+, les ménages ne doivent pas avoir été propriétaires durant les deux années précédant l’achat. « Combien puis-je emprunter ? » Le montant du prêt que l’acquéreur peut obtenir dépend d’abord de la somme qu’il peut rembourser chaque mois et des conditions de crédit (taux, durée). Chaque dossier fait l’objet d’une analyse afin de définir les échéances du prêt et de limiter les risques de surendettement. Elles sont généralement limitées à 33 % des revenus. La pension alimentaire est intégrée dans les revenus au même titre que les aides et allocations sociales, mais seulement si celles-ci sont assurées pendant la majeure partie de la durée du prêt. Ce taux d’endettement tient compte de l’ensemble des crédits souscrits en cours, mais il n’est pas absolu. Il est nuancé en fonction du niveau de ressources du ménage emprunteur et de son “reste à vivre”. Ce dernier doit être suffisant 17,5 ans C’est la durée moyenne des emprunts immobiliers souscrits en France* * Source : Observatoire Crédit Logement/CSA – janvier 2013 pour couvrir les dépenses de la vie courante. D’autres dépenses sont à prévoir comme les frais de notaire et les frais d’acquisition. Si des travaux importants sont envisagés, il est préférable de les intégrer à son plan de financement. « Quel type de crédit choisir ? » Il existe deux types de crédit : ceux dits à taux fixe et ceux appelés à taux variable ou révisable, ces derniers étant le plus souvent capés (plancher/ plafond). Les crédits à taux fixe sont les plus répandus et leur fonctionnement est le plus simple. Sans surprise, le taux d’intérêt et donc la mensualité et le coût global du crédit sont connus dès le départ et ne changent pas jusqu’à la fin du remboursement. Les crédits à taux variable évoluent au contraire dans le temps en fonction d’un indice de référence. Ils peuvent présenter un risque dans la durée puisque le coût global n’est pas connu au moment de la signature. Les variations de taux sont répercutées sur les mensualités, sur la durée du crédit ou sur les deux. Lorsque les taux diminuent, soit les remboursements deviennent plus faibles, soit la durée du prêt est raccourcie. La plupart de ces prêts limitent la hausse du taux d’intérêt à un certain niveau ou cap. « Est-ce que je peux moduler mes mensualités ? » Que le prêt soit souscrit à taux fixe ou à taux variable, la plupart des établissements bancaires intègrent dans leur contrat une offre “modularité” pour faire face aux aléas de la vie. En fonction de l’évolution de ses revenus, CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37 39 l’emprunteur a la possibilité d’augmenter ou de réduire le montant et donc le nombre de ses mensualités, voire de suspendre momentanément ses remboursements, ce qui allonge d’autant l’échéance de son prêt. Lorsque l’acquisition s’est faite en juxtaposant plusieurs crédits, l’emprunteur peut prévoir l’adaptation de ses remboursements cumulés afin de maintenir un niveau de remboursement mensuel adapté à son budget. « Les assurances sont-elles obligatoires ? » Pour protéger le client face aux imprévus, la banque exige deux types de garanties : une assurance, pour couvrir le risque de décès et d’invalidité – éventuellement de chômage – de l’emprunteur et une hypothèque ou une caution, afin de récupérer en dernière extrémité les sommes non remboursées sur le prix retiré de la vente forcée du bien en cas de défaut de l’emprunteur. L’emprunteur n’est pas tenu de souscrire l’assurance décèsinvalidité proposée par le prêteur. Il peut choisir un autre assureur, dès lors que les garanties souscrites sont équivalentes à celle du contrat proposé par la banque prêteuse. « Ai-je droit à un délai de réflexion ? » L’emprunteur dispose d’un délai de réflexion incompressible de 10 jours pour lui permettre d’étudier l’offre. Ce délai peut aller jusqu’à 30 jours. L’offre détaille le montant du prêt, sa durée, son objet, son taux et, s’il est variable, son mode d’indexation. Elle précise également le montant des frais de dossier, une estimation du coût du crédit et son taux annuel effectif global. la banque des projets de Claire, primo accédante RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 36 40 Claire a trouvé une maison pas très loin de l’école de ses enfants. Son apport était de 30 000 euros. Elle a su profiter de taux bas pour contracter un emprunt à taux fixe sur 18 ans avec des mensualités adaptables. Le groupe Crédit Agricole, avec les Caisses régionales et LCL, est la première banque du logement des Français avec le financement de plus d’un bien immobilier sur quatre. En 2012, ses encours de crédit à l’habitat ont progressé de 2,4 % pour atteindre 274 milliards d’euros. Avec 2,8 millions de contrats d’assurance en multirisque habitation*, le Groupe est également le premier bancassureur en France. * données 2011 CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37 41 la banque des projets de Jeanne, préretraitée RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 38 42 « Je voudrais rester le plus longtemps possible autonome et chez moi » CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 39 43 la banque des projets de Jeanne, Jeanne a toujours mené sa vie comme elle l’entendait, en toute indépendance. La retraite se profile… Elle et son mari savent qu’il leur faudra vivre avec moins de ressources. Jeanne se demande plutôt comment ils vont vieillir. Dans vingt ans, seront-ils toujours tous les deux en bonne santé ? Quoiqu’il arrive, elle ne veut être une charge ni pour son mari, ni pour ses enfants… préretraitée SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES « J’entends de plus en plus parler de dépendance, de quoi parle-t-on ? » La dépendance, c’est l’incapacité de réaliser seul et définitivement les cinq actes élémentaires de la vie quotidienne, à savoir se laver, s’habiller/se déshabiller, s’alimenter, se déplacer, se lever/se coucher/s’asseoir. Indépendamment de l’âge, la dépendance est donc la conséquence d’une perte d’autonomie physique et/ou mentale. On distingue généralement deux niveaux : la dépendance partielle pour une personne qui ne peut réaliser seule deux actes de la vie quotidienne sur cinq, la dépendance totale pour celle qui n’est plus en mesure d’en réaliser quatre sur cinq. « Que faut-il anticiper ? » RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 38 44 Si la majorité des seniors vivent longtemps en bonne santé, le nombre de personnes âgées dépendantes augmente avec l’allongement de la durée de la vie. Elles étaient 1,1 million en 2010, en 2040, on estime qu’elles seront 1,6 million. Conséquence, les dépenses liées à la dépendance ne cessent de s’alourdir. Les Français vont être appelés à compter de plus en plus sur eux-mêmes. Or, la dépen- dance a un coût élevé. C’est pourquoi il est préférable d’anticiper. Anticiper, c’est déjà évaluer ce que pourra coûter la dépendance à comparer avec ses ressources disponibles au moment de la retraite. « Pour rester chez soi, ça coûte cher ? » Tout dépend si la perte d’autonomie exige l’adaptation de son logement. Il faut compter entre 3 000 et 10 000 euros selon la nature des travaux. Et le tarif d’une aide à domicile varie de 15 à 20 euros par heure selon la qualification demandée ; le coût peut vite grimper si une garde de nuit est nécessaire. Les personnes de plus de 70 ans et les personnes dépendantes de plus de 60 ans bénéficient d’une exonération de cotisations de sécurité sociale patronales dans la limite, depuis le 1er janvier 2013, d’un forfait de 0,75 euro par heure de travail effectuée. La reconnaissance de la dépendance est un préalable à l’ouverture éventuelle des droits à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), versée par les pouvoirs publics. Son montant dépend à la fois des besoins pour le maintien à domicile et des revenus. Les textes prévoient un montant de x2 Le nombre des + de 75 ans va doubler dans la population française d’ici 2040* * Source : INSEE 552 euros pour le niveau de dépendance le moins élevé à 1 290 euros au maximum pour le niveau le plus élevé, mais le montant moyen versé est de 498 euros. « Et s’il faut se résoudre à aller en maison de retraite ? » En moyenne, il faut prévoir un budget de 2 500 euros par mois qui comprend le tarif de soins (versé directement par l’Assurance maladie à l’établissement), le tarif dépendance (variable selon le niveau de perte d’autonomie, partiellement compensé par l’APA) et le tarif d’hébergement. Le coût mensuel d’hébergement dans une maison de retraite* est évalué à 1 500 euros en milieu rural, souvent autour de 2 900 euros en ville (voire 5 000 euros dans certains établissements). Si les revenus ne suffisent pas à couvrir les frais d’hébergement, l’aide sociale départementale ou l’allocation logement de la Caisse d’allocations familiales peut octroyer une prise en charge. « Y a-t-il des exonérations fiscales ? » Oui. Les personnes âgées qui vivent en maison de retraite bénéficient d’une réduction d’impôt à hauteur de 25 % des dépenses engagées pour la dépendance ou l’hébergement (après déduction des aides reçues) dans la limite de 10 000 euros par an. Sous certaines conditions, il est également possible d’être exonéré de la taxe d’habitation. L’emploi d’un salarié à domicile permet de son côté de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 50 % des dépenses, dans une limite de S.A. 12 000 euros par CRÉDIT AGRICOLE — 39 45 an, mais ce plafond peut être majoré sous certaines conditions. Quant aux travaux d’aménagement – barre d’appui, lavabo à hauteur réglable, commandes électriques pour eau… – ils donnent droit cette fois à un crédit d’impôt égal à 25 % (15 % pour un ascenseur électrique), dans la limite de 5 000 euros pour une personne seule et 10 000 euros pour un couple. « Quel est le principe d’une assurance dépendance ? » La vocation d’une assurance dépendance est de pouvoir financer les services indispensables pour vivre correctement en situation de dépendance, de préserver son patrimoine financier et immobilier et de protéger ses enfants d’une charge financière supplémentaire. Son principe est simple : le versement d’une cotisation régulière garantit le versement d’une rente à vie dès lors que la perte d’autonomie est reconnue. Il est recommandé de souscrire ce type d’assurance dépendance le plus tôt possible, les cotisations étant alors moins élevées. Au-delà de l’assurance dépendance, les contrats permettent de bénéficier de services d’assistance parfaitement adaptés aux personnes dépendantes et à leurs aidants. Par ailleurs, au-delà de 75 ans, il n’est généralement plus possible de s’assurer en raison de problématique de santé déjà avérée ; c’est pourquoi le bon conseil est de souscrire une assurance dépendance avant 60 ans en déterminant le montant de la rente mensuelle qu’on veut se garantir en cas de perte d’autonomie. * Selon une enquête de l’Inspection Générale des Affaires Sociales de 2009. la banque des projets de Jeanne, préretraitée RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 38 46 Jeanne, 56 ans, a souscrit le nouveau contrat “Vers l’Autonomie”. En contrepartie d’une cotisation de 47,96 euros par mois, elle aura droit à une rente viagère mensuelle de 500 euros et sera aussi exonérée du paiement de ses cotisations à partir de la mise en paiement de la rente. Le Groupe, avec sa filiale Predica, est le premier assureur dépendance individuelle avec 21 % de part de marché en cotisations perçues.* * à fin 2011 – Source : FFSA CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 39 47 la banque des projets de Jean, agriculteur RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 40 48 « Je me sens prêt à m’installer et à reprendre l’exploitation familiale » CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 49 la banque des projets de Jean, agriculteur Jean a grandi à la ferme. Reprendre l’exploitation familiale a toujours été implicite. Ses parents n’ont rien imposé, ils l’ont juste poussé à poursuivre ses études. Son diplôme d’ingénieur agricole en poche, il a voyagé, observé d’autres pratiques. Aujourd’hui, ses parents ont envie de se retirer, et lui est prêt à devenir son propre chef d’entreprise. Son frère et sa sœur ont tous deux choisi une autre voie. SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES « Par où commencer ? » S’installer en agriculture, c’est un peu comme créer son entreprise. On a beau être de la partie, impossible de tout connaître, de tout savoir. Il faut déjà se poser les bonnes questions, confronter son projet à ses objectifs personnels, en mesurer les conséquences et surtout échanger avec ses proches. Il faut aussi tenir compte de sa situation familiale, en particulier lorsque l’on a des frères et sœurs. Il existe dans chaque département un “Point Info Installation”. C’est un point de passage obligé pour connaître les conditions à remplir et les démarches à effectuer pour s’installer. Agriculteur est une profession très organisée. Au niveau national, mais aussi régional, de nombreux dispositifs de soutien à l’installation sont ouverts sous certaines conditions de capacité professionnelle validée par un diplôme agricole. « Comment savoir si mon projet est viable ? » RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 40 50 Un projet d’installation comprend plusieurs volets, technique, économique et financier. Les chambres d’Agriculture, les centres de gestion et les autres organisations professionnelles sont là pour épauler le futur chef d’exploitation et lui apporter des conseils de spécialistes. Première banque de l’agriculture, le Crédit Agricole est le partenaire idéal pour étudier et approfondir le volet financier. Tout est passé en revue : capacité du repreneur à diriger l’exploitation, rentabilité, capacité de remboursement et d’endettement, plan de financement, fonds de roulement, budget de trésorerie… De la qualité des prévisions financières dépend en grande partie le succès de l’exploitation. Mais ce n’est pas le seul critère : il faut aussi intégrer l’homme, ses qualités techniques et de gestionnaire, sa stratégie à long terme, sa capacité à anticiper et à s’adapter à son environnement. « Quelle forme d’exploitation choisir ? » Les agriculteurs peuvent s’installer individuellement ou sous forme sociétaire ; les plus répandues sont le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC), la Société Civile d’Exploitation Agricole (SCEA) et l’Exploitation Agricole à Respon- 13 000 Nombre d’installations d’agriculteurs en France* * Source : Observatoire National des Installations et Transmissions (2010) sabilité Limitée (EARL). Pour chaque projet il existe une solution optimale et il ne faut pas hésiter à consulter des spécialistes juridiques. Pour l’immatriculation de la société les dossiers de création doivent être déposés au Centre de Formalité des Entreprises de la Chambre d’Agriculture. « Comment financer mon installation ? » Un autofinancement est un gage de meilleure réussite. Le futur exploitant doit donc mobiliser en priorité ses ressources personnelles. Elles couvrent l’épargne personnelle, l’aide éventuelle de la famille sous forme de dons ; mais aussi les subventions en capital, telles que la Dotation Jeunes Agriculteurs. D’autres aides de l’État, déclinées au niveau régional, peuvent être accordées dans le cadre du PIDIL (Programme pour l’Installation et le Développement des Initiatives Locales). Si ces ressources ne sont pas suffisantes, emprunter est alors nécessaire. Plusieurs formules de financement existent. Le Crédit Agricole propose une large gamme de solutions de financement qui comprend les prêts bonifiés à des conditions très favorables, mais soumis à une réglementation précise, ou des prêts bancaires classiques. « Si mes revenus varient trop, comment faire face ? » Agriculteur est une profession qui peut enregistrer des variations de revenus de l’ordre de 25 à 30 % d’une année CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 51 sur l’autre. Les raisons sont multiples : multiplication des événements climatiques, mondialisation et volatilité des prix sur les marchés agricoles, crises sanitaires, augmentation du prix des intrants, notamment de l’énergie… Il existe des solutions d’accompagnement qui vont de l’anticipation sur des formules de placements diversifiés : Livret A, Livret de Développement Durable, Compte Épargne Agricole, aux prêts à court terme sur des recettes à venir… « En cas de coup dur, je risque de tout perdre ? » Une exploitation agricole nécessite des investissements importants. Elle constitue l’outil de travail de l’agriculteur et sa principale source de revenus. L’assurance est là pour protéger ce patrimoine professionnel, mais elle a un coût. Le rôle de l’assureur est d’identifier les risques qui pèsent sur les bâtiments, les engins agricoles, le stockage, l’habitation, mais aussi sur le chef d’exploitation, et de les hiérarchiser. Ils varient selon la structure juridique de l’exploitation et des activités. C’est à l’issue d’un diagnostic complet des risques qu’il faut définir les besoins de couverture. Il est recommandé de les actualiser à mesure que l’exploitation évolue. la banque des projets de Jean, agriculteur RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 40 52 Jean a bénéficié d’un prêt à moyen terme spécial réservé aux jeunes agriculteurs (MTS-JA) de 200 000 euros et d’un crédit-bail matériel. Il a ainsi pu racheter l’exploitation et la moderniser. Le Crédit Agricole est le premier banquier-assureur des agriculteurs. 2 700 conseillers agricoles sont à leurs côtés pour développer leur exploitation. En 2012, ils ont soutenu plus de 10 000 installations et accordé pour plus de 6 milliards d’euros de crédits dont 50 % pour le financement de matériels agricoles via l’offre Agilor. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 41 53 la banque des projets de Stéphane, entrepreneur RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 42 54 « L’international ? J’y pense de plus en plus » CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 55 la banque des projets de Stéphane, La PME que Stéphane dirige est implantée en France, gagnant régulièrement des parts de marché. Aujourd’hui, l’environnement économique moins porteur, le tassement de son chiffre d’affaires le poussent à rechercher des relais de croissance. L’international, il le sait, est un levier incontournable de développement. Mais il veut y aller prudemment. entrepreneur SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES « Est-ce vraiment le bon moment pour m’ouvrir à l’international ? » Se développer à l’international alors que la demande nationale se contracte peut constituer une réelle opportunité pour trouver des relais de croissance. En outre, les entreprises qui sont présentes à l’international sont plus performantes que celles qui sont uniquement centrées sur le marché national. Certains dirigeants de PME hésitent néanmoins à se lancer par méconnaissance des marchés, de la langue, des contraintes réglementaires, des taux de change éventuels. Comment aborder un nouveau marché ? L’entreprise est-elle structurée pour s’ouvrir à l’international ? A-t-elle les ressources et les compétences pour se développer à l’international ? 92 % des PME exportatrices sont satisfaites de s’être lancées à l’export (source : étude TNS Sofres pour CGPME/UPS, juin 2011). « Quels marchés dois-je cibler ? » RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 42 56 Avant de se lancer à l’international, l’entreprise doit prendre le temps de la réflexion pour définir sa stratégie, avoir une vision claire de la charge de travail et des ressources nécessaires à allouer. C’est la seule façon de minimiser les risques d’échec. Il existe en France de nombreux dispositifs publics d’accompagnement des entreprises à l’international. Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI), UbiFrance, Oséo, Coface jouent un rôle de conseil et aident le dirigeant à structurer son projet, à le dimensionner à la taille de l’entreprise et à cibler les marchés où le potentiel export est le plus pertinent. Il faut savoir que les opportunités d’affaires sont moindres en Europe où les parts de marché sont plus difficiles à conquérir que sur des zones dynamiques comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). « Comment vais-je commercialiser mes produits ? » Ouvrir une filiale est souvent l’aboutissement d’un succès à l’export, rarement la première étape. Le succès sur un marché dépend souvent du choix de la solution d’implantation la plus adaptée entre la création d’un réseau de partenaires commerciaux – agents, 550 000 Créations d’entreprises en France en 2012* * Source : INSEE représentants, distributeurs – l’établissement d’une filiale ou même l’acquisition d’une entreprise. Les risques pris ne sont pas les mêmes. Se développer à l’export exige investissement et ténacité. Le retour sur investissement est souvent plus long que sur son marché national. En cas d’échec, l’entreprise doit être en capacité de rebondir. Audelà de la filiale, il existe des solutions intermédiaires moins contraignantes comme la représentation commerciale qui conjugue une présence de l’entreprise dans le pays avec le portage salarial de ses collaborateurs. Le risque est ainsi minimisé. « Comment financer mon développement ? » Le chargé d’affaires va analyser le projet et la stratégie de son client, étudier précisément ses besoins pour lui proposer des solutions adaptées. De la prospection client jusqu’à l’implantation de filiale en passant par la recherche de partenaires, l’assurance prospection et son financement, la banque est en mesure d’accompagner le chef d’entreprise dans sa démarche export. Elle finance seule ou accompagne les dispositifs de financement publics (Coface, Oséo, fonds régionaux, aides européennes, créCRÉDIT AGRICOLE S.A. — 57 dit d’impôt export…). La banque est d’ailleurs le prescripteur de l’assurance prospection Coface. Cette assurance permet de se lancer sans supporter le risque commercial ni la charge financière de l’effort de prospection. La banque peut même préfinancer les dépenses et aider le dirigeant à calibrer les ressources à mobiliser. « Comment savoir si je serai bien payé ? » Concentré sur son développement commercial, le dirigeant a intérêt à sécuriser son poste client. D’abord en se renseignant sur la qualité de ses clients potentiels. Une large palette de solutions de sécurisation des transactions commerciales existe comme les crédits documentaires, les garanties à l’international et de financement à court et moyen termes des besoins comme le rachat de créances, et l’affacturage pour optimiser le poste client. À l’export, le factor peut proposer des cotations de clients pour confirmer ou pas leur fiabilité. L’essentiel est de ne pas aller seul à l’export et de savoir s’appuyer sur des spécialistes qui connaissent parfaitement les contraintes juridiques, les marchés et les spécificités de chaque pays. la banque des projets de Stéphane, entrepreneur RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 42 58 Comme plus de 500 dirigeants de PME, Stéphane a participé à une des 20 journées d’information sur les BRIC* organisées par les Caisses régionales. Les experts du Crédit Agricole, d’Altios International, d’Oséo et de Coface qu’il a rencontrés ont levé ses derniers doutes sur son projet export. Depuis, il bénéficie du dispositif d’accompagnement EuroChallenge du Crédit Agricole, en partenariat avec Altios International. Son business plan est validé et financé. Quinze rendez-vous avec des clients potentiels ainsi qu’avec la délégation Crédit Agricole sont déjà fixés à São Paulo pour son développement au Brésil. Avec près de 111,2 milliards d’euros d’encours de crédit au 31 décembre 2012, le groupe Crédit Agricole, avec les Caisses régionales et LCL, est un des tout premiers intervenants auprès des entreprises et des professionnels. * Brésil, Russie, Inde et Chine CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 43 59 la banque des projets de Sylvie, commerçante RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 44 60 « La vente de mon fonds de commerce suffira-t-elle pour m’assurer une retraite ? » CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 61 la banque des projets de Sylvie, Sylvie est installée depuis plusieurs années comme commerçante spécialisée dans la confection de robes de mariage dans une commune de taille moyenne. Son commerce marche plutôt bien, mais la crise se fait de plus en plus sentir. Surtout, elle observe que les fonds de commerce se vendent plus difficilement qu’auparavant. Alors l’inquiétude monte. commerçante SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES « Comment savoir quelle sera la valeur de mon fonds de commerce demain ? » Lorsque les commerçants et artisans cessent leur activité pour prendre leur retraite, un sur deux cède son fonds de commerce à un repreneur. Cela leur permet de dégager un capital pour assurer leurs revenus. Mais cette cession n’est pas toujours simple à concrétiser. Surtout quand la valeur de nombreux fonds de commerce s’est seulement maintenue, voire dépréciée. Il existe aujourd’hui des outils d’aide, dans une démarche anticipée, à la préparation à la retraite et à la cessation de son activité. Il pousse en effet l’entrepreneur à se poser les bonnes questions : à qui vendre ? À quel moment ? « Et si j’ai du mal à vendre ? » RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 44 62 Le Régime social des indépendants (RSI) propose aux commerçants et artisans qui ne parviennent pas à céder leur fonds de commerce de bénéficier d’une “indemnité de départ” d’un montant variable selon que le chef d’entreprise est seul ou en couple. Dans tous les cas, elle ne peut constituer une solution durable. Quel montant de retraite espérer ? Même si ces dernières années le régime de retraite des commerçants et industriels s’est rapproché de celui des salariés, il garde des caractéristiques propres. Depuis 2004, les commerçants cotisent à un régime de retraite complémentaire obligatoire en plus du régime de base. Néanmoins, pour améliorer le montant de la pension, souscrire une retraite complémentaire facultative est souvent nécessaire. Il existe de multiples solutions d’épargne retraite, qu’il s’agisse de contrats d’assurance-vie, de contrats de capitalisation ou de dispositif “loi Madelin”. Elles représentent un complément indispensable alors que le niveau des pensions de retraite est appelé à baisser dans les prochaines années. « Avec la crise mes charges augmentent, mais pas mes revenus… » Avec la crise, les revenus ont tendance à baisser alors que la pression fiscale s’accroît entre la suppression des exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires et 45 105 Nombre de fonds de commerce repris en 2011* * Source : baromètre BODACC la suppression de l’abattement fiscal pour frais professionnels. L’expertcomptable est un interlocuteur privilégié pour échanger et proposer des mesures correctives dans le but d’améliorer la situation de l’entreprise. Les leviers d’action sont multiples comme la réduction des frais de fonctionnement. Le banquier est aussi un partenaire conseil qui, par le fonctionnement du compte professionnel, dispose également d’une bonne vision de la trésorerie. Des solutions existent pour restructurer certains éléments financiers. « … et si Internet pouvait m’aider dans mon développement ? » Face à la concurrence des hypermarchés, des centres commerciaux et du commerce en ligne, le commerce de proximité résiste. Mieux, il connaît un renouveau avec l’apparition de nouvelles offres qui répondent aux attentes des consommateurs en misant sur la qualité et, de plus en plus, sur les nouvelles technologies pour attirer et fidéliser leurs clients. Des applications mobiles voient le jour pour permettre aux commerçants d’un CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 63 quartier ou d’une ville de communiquer en temps réel sur leurs produits, leurs promotions ou des ventes flash pour écouler des stocks. Ouvrir son site marchand en ligne n’est pas une obligation mais apporte de la visibilité et un flux d’activités complémentaires. « Investir en temps de crise ? » Même si la période n’est pas porteuse, investir c’est développer son activité et se tourner résolument vers l’avenir. À côté d’un financement classique par autofinancement ou par emprunt, il existe une palette de solutions sur mesure qui permettent de minimiser les risques et de ne pas alourdir son bilan comme la location longue durée et le crédit-bail. Par ailleurs, face à l’allongement des délais de paiement des clients, l’affacturage peut être une option temporaire pour passer une période critique dans la vie de l’entreprise. la banque des projets de Sylvie, commerçante RAPPORT d’activité d'activité 2012-2013 — 44 64 Comme de nombreux professionnels, Sylvie a contracté un prêt pour créer un site Internet et accroître ainsi sa visibilité. En parallèle, elle a souscrit à cette occasion une assurance homme-clé afin de sécuriser ses revenus. Enfin, parce qu’elle souhaite anticiper la préparation de la cession de son entreprise, elle a utilisé l’outil Autodiagnostic Transmission accessible gratuitement depuis le site Internet www.transmettre-entreprise.fr pour évaluer la maturité de son projet de cession. À l’issue d’un questionnaire d’une trentaine de minutes, elle a pu télécharger un rapport personnalisé qui synthétise les principaux atouts et points de vigilance de son projet. En 2012, les 5 000 conseillers et directeurs d’agence du Crédit Agricole au service des professionnels, avec les Caisses régionales et LCL, ont réalisé pour 5,6 milliards d’euros de crédit à leurs clients professionnels. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 45 65 Nos sociétés sont aujourd’hui confrontées à des défis collectifs majeurs. Le logement, l’alimentation et la sécurité alimentaire, la santé, le vieillissement, la protection de l’environnement sont des sujets de préoccupation partagés par tous. Ils constituent pour nous autant de défis à relever. Dans tous ces domaines, nous avons déjà développé une présence forte, des expertises et des services. Aujourd’hui, nous renforçons nos savoirfaire et notre organisation dans ces domaines d’excellence, pour jouer encore mieux auprès de nos clients notre rôle de banque de proximité et pour les aider à faire face aux mutations en cours. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 46 être utile à tous 48 Construire et rénover à hauteur des besoins 51 Intégrer l’environnement à l’économie CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 47 54 57 Anticiper Nourrir le vieillissement 9 milliards de la population d’êtres humains d’ici 2050 être utile à tous Construire et rénover à hauteur des besoins Le logement est l’une des toutes premières préoccupations des Français, et ce à double titre, puisqu’il représente à la fois une valeur d’usage et une valeur patrimoniale synonyme de sécurité. Pour y accéder, nos clients ont besoin d’un accompagnement renforcé, dans un contexte plus que jamais difficile. Le point de vue de l’expert Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des professions immobilières et spécialiste des questions de logement “L’estimation du déficit varie entre 800 000 et un million de logements. Au rythme actuel de construction, on voit bien que nous ne sommes pas sur le point de résoudre le problème (…). On a méconnu les besoins ces 20 dernières années sur plusieurs tableaux : l’éclatement des couples et la multiplication des personnes seules ou des familles monoparentales, la décohabitation des jeunes, redevenus précoces après avoir été plus tardives, l’immigration (…) et la vigueur de la démographie tout à fait exceptionnelle en France depuis dix ans (…). Notre appareil de production de logements manque de flexibilité. Il a du mal à suivre les variations de conjoncture (…). Ce qui est clair aujourd’hui, (…) c’est qu'on sait désormais qu’il faudra atteindre le cap de 600 000 constructions par an pour résorber à moyen terme le retard accumulé.” Source : www.challenges.fr/forums/immobilier/ quelles_solutions_a_la_crise_du_ logement,20110601151003125.html RAPPORT d'activité 2012-2013 — 48 Un déficit structurel de logements Chaque année, environ 350 000 nouveaux logements sortent de terre en France. Il faudrait en réalité 500 000 nouveaux logements par an pour loger les ménages français. Cette situation nourrit une inquiétude grandissante : 83 % des Français interrogés lors d’une étude Ipsos de septembre 2012 estimaient qu’il est compliqué de trouver un toit, alors qu’ils n’étaient que 72 % de cet avis un an plus tôt. Si les étudiants restent particulièrement touchés, les familles et les seniors le sont également, et tous les types de logements sont concernés – logement social, location dans le parc privé ou accession à la propriété. Le poste N° 1 de dépenses des Français Le logement représente aujourd’hui le premier poste de dépenses des Français, devant l’alimentation et les transports. Selon l’Insee, un ménage sur 2 consacre aujourd’hui plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale. Un locataire du parc privé sur 5 dépense plus de 40 % de ses revenus pour se loger. Une aspiration forte Devenir propriétaire est une aspiration partagée par 90 % de nos concitoyens, qui continuent, dans un contexte économique et financier incertain, de considérer l’immobilier comme une valeur refuge. Plus de la moitié des Français sont aujourd’hui propriétaires et l’immobilier représente les deux tiers de leur patrimoine. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 49 ENTRE 600 000 ET UN MILLION : C’EST LE DÉFICIT DE LOGEMENTS ESTIMÉ EN FRANCE “Il faut que l’accès au crédit se maintienne fortement et durablement” Poids du logement dans le budget des ménages : 22 % de leur budget, contre seulement 9 % en 1959. (Source : CREDOC, 2009) L’expertise du Crédit Agricole Acteur global, acteur leader Première banque du logement en France, le Crédit Agricole est aussi un “constructeur” de solutions capable d’intervenir sur toute la chaîne de valeur immobilière. Il renforce aujourd’hui ses expertises, pour devenir le leader des métiers des services immobiliers. P remier financeur de logements en France, le Crédit Agricole est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’immobilier, dans tous les secteurs (parc privé, logement social), et accompagne les Français tout au long de leur parcours résidentiel. Un pôle métier renforcé Pour devenir le leader des métiers des services immobiliers, le Groupe a décidé, en 2012, de structurer une filière immobilière “tête” de métier. Crédit Agricole Immobilier, opérateur immobilier global, élargira ses domaines d’intervention en animant les activités de Square Habitat et en portant les ambitions du Groupe en termes de développement et de création de valeur. Il sera chargé notamment d’appuyer le développement des métiers de l’immobilier dans les territoires. Des projets structurants En 2012, plusieurs projets ont été lancés pour soutenir cette ambition. À Grabels, près de Montpellier, Crédit Agricole Immobilier et Crédit Agricole Languedoc Immobilier Promotion, filiale de la Caisse régionale du Languedoc, sont à l’origine de la réalisation d’une résidence de 124 logements, Pavillon vert. Un projet emblématique de la politique du Groupe, qui mêle logements libres, logements sociaux et logements en prêt locatif aidé d’intégration. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 50 Pour répondre aux nouvelles habitudes de consommation en matière de crédit habitat, une plate-forme avant-vente de crédit habitat sur Internet, commune aux Caisses régionales, a été élaborée. Elle a permis le lancement, début 2013, d’un site aux couleurs du Crédit Agricole, proposant une offre nationale, Simplissimo, partagée entre les Caisses pour des projets simples, avec réponse ferme sous 24 heures. Enfin, le Groupe s’attache également à renforcer sa visibilité d’acteur immobilier, à mieux articuler sa stratégie immobilière avec ses autres grands enjeux (économies d’énergie, environnement, santé/vieillissement) et à participer activement au débat sur le logement en France et en Europe. être utile à tous Intégrer l’environnement à l’économie Dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles et de menace sur le climat, il est plus que jamais indispensable de penser autrement la croissance économique, en prenant mieux en compte l’impact environnemental et sociétal des activités humaines. Le point de vue de l’expert Jean-Marie Chevalier, économiste spécialiste des questions énergétiques 1 000 megawatts de projets solaires en France dès 2013 : c’est l’objectif annoncé par le gouvernement CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 51 “Offrir une énergie sûre, à son vrai prix et respectueuse de l’environnement. Cela suppose une profonde transformation de nos systèmes énergétiques, pour les inscrire dans un cadre multiniveau, décentralisé, démocratique et transparent, apte à faire jouer les complémentarités dans une perspective de compétitivité, de responsabilité environnementale et de sécurité des approvisionnements… Bien plus que la question de l’indépendance énergétique, c’est la question du coût qui est centrale dans la décision des investisseurs comme des gouvernements… L’importation d’énergie n’étant pas antinomique à la notion de développement économique… au vu des événements et de l’évolution du contexte mondial, il est nécessaire que soit instaurée une réglementation internationale en matière d’énergie, notamment pour lutter contre leurs impacts sur l’environnement.” Source : www.energy-cities.eu/IMG/pdf/ AEL_20-09-2012_programme.pdf www.sfenjg.org/Jean-Marie-Chevalier-ancien Une prise de conscience universelle Depuis le deuxième Sommet de la Terre, à Rio en 1992, la communauté internationale a progressivement pris conscience de la nécessité de faire évoluer les modes de vie vers des approches plus sobres en ressources naturelles et notamment en énergie. Cette prise de conscience a également mis à jour la nécessité d’une plus grande solidarité et responsabilité dans la conduite des activités économiques. Une priorité : l’efficacité Dans un nouveau paysage où beaucoup de ressources deviennent plus rares et plus coûteuses, la question de l’efficacité énergétique est au cœur des débats. Premier concerné : le bâtiment, qui représente plus de 40 % de l’énergie finale consommée en France aujourd’hui. La rénovation des logements anciens est une priorité tout comme la construction de nouveaux bâtiments performants, voire celle de projets à énergie positive. En moyenne, 2,5 % de la consommation électrique domestique française a été couverte par l’éolien en 2011 L’objectif du Grenelle de l’environnement est de couvrir 23 % de la consommation finale d’énergie avec des énergies renouvelables à horizon 2020. La difficile mise en place d’une économie verte L’éolien et le photovoltaïque se sont énormément développés ces dix dernières années dans le monde mais ne représentent encore respectivement que 1,3 % et 0,2 % de la production d’énergie mondiale (source : Observ’ER). Le sort de ces filières, à fort potentiel de croissance, reste en effet encore étroitement lié à des mesures gouvernementales d’incitation. D’autres énergies nouvelles comme la méthanisation, l’utilisation de la biomasse ou les énergies marines en sont au démarrage. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 52 +15,6% de croissance annuelle L’expertise du Crédit Agricole Créer de la valeur “verte” Protéger l’environnement, viser la sobriété énergétique, privilégier une vision responsable de l’activité économique et encourager les innovations les plus porteuses : c’est le pari relevé par le Groupe autour de l’économie de l’énergie et de l’environnement. La Caisse régionale de Crédit Agricole d’Île-deFrance et Crédit Agricole Leasing & Factoring financent l’un des plus importants programmes d’optimisation énergétique en France : la rénovation thermique de 660 écoles maternelles et primaires parisiennes. Le contrat de partenariat et de performance énergétique prévoit un paiement étalé dans le temps et un loyer ajusté en fonction des économies réalisées. ©Marc Verhille / Marie de Paris L ié par son histoire à la terre et aux agriculteurs, le Crédit Agricole s’est construit sur des fondements mutualistes. Cette double spécificité le conduit tout naturellement à se positionner dans le domaine de l’économie de l’énergie et de l’environnement, un secteur clé qui recèle de vrais gisements de valeurs économique, sociale et écologique. Consommer moins d’énergies et d’autres énergies Pour atteindre cet objectif, le Groupe a identifié, dans le cadre de ses domaines d’excellence, quatre thématiques principales liées à ses métiers : sobriété et efficacité énergétique, énergies renouvelables, épargne et flux responsables et protection du capital naturel. La première thématique touche, en particulier, le secteur de l’habitat, responsable à hauteur de 40 % de la consommation d’énergie en France. C’est pourquoi, le Groupe a notamment testé avec succès en 2012 au sein de 8 Caisses régionales pilotes une première offre éco-rénovation de l’habitat pour les particuliers. Le Groupe souhaite aussi rester la banque experte du financement et de l’accompagnement des énergies renouvelables – solaire, biomasse, éolien… Des offres de financement de la biomasse, principalement pour des projets de méthanisation à la ferme, d’une part, et de chaufferies industrielles, d’autre part, ont été déployées en 2012. Afin de contribuer activement à la préservation du capital naturel, le Crédit Agricole entend poursuivre son engagement aux côtés de collectivités territoriales dans le financement des infrastructures de traitement de l’eau et des déchets ainsi que des transports collectifs verts. Épargner responsable En matière d’épargne et de flux responsable, le Groupe est déjà fortement positionné au travers d’Amundi, devenu le leader français de l’épargne responsable avec des encours ISR de 65,8 milliards d’euros. Le Crédit Agricole innove également en matière d’épargne de proximité avec la mise en place par certaines Caisses régionales de Dépôts à Terme verts, ou de Livrets Sociétaires responsables, qui permettent aux clients de privilégier le financement de projets durables dans leurs territoires. En 2012, Crédit Agricole CIB a obtenu le prix de “l’Émission obligataire environnementale de l’année” pour les produits innovants développés par ses équipes dédiées, avec la première émission obligataire à caractère environnemental et social ou Sustainable Bond, faisant l’objet d’un placement public sur le marché euro pour le compte de la région Île-de-France. La banque a également arrangé la première émission obligataire responsable pour une grande entreprise : Air Liquide. CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 53 être utile à tous Anticiper le vieillissement de la population C’est l’histoire d’un basculement démographique annoncé qui va voir doubler entre 2010 et 2040 le nombre des Français de plus de 75 ans. Pour faire face à ce défi sociétal, de nouvelles approches sont à inventer, à la croisée de plusieurs compétences. Le point de vue de l’expert Alain Parant, de l’INED “À l’horizon des prochaines décennies, la tendance au vieillissement démographique va se renforcer, indépendamment des cheminements futurs de la fécondité, de la mortalité et des soldes migratoires. Il faut y voir l’effet premier de l’avance en âge des générations du baby-boom qui s’apprêtent à céder la place, sur le marché du travail, aux générations moins nombreuses nées depuis 1975. Déterminant pour l’équilibre financier à long terme du système de protection sociale et pour l’évolution des rapports entre les groupes d’âges, ce sur-vieillissement va affecter une société française qui s’y est fort mal préparée pour avoir longtemps refusé la posture du “catastrophisme éclairé” et certaines lectures pessimistes de l’avenir.” Source : www.bdsp.ehesp.fr/Base/333989/ RAPPORT d'activité 2012-2013 — 54 30 % Plus de de la population française aura plus de 60 ans d’ici 2040 Les seniors majoritaires D’ici 2040, le nombre des plus de 60 ans dans la population française va croître d’environ 60 %, et celui des plus de 75 ans va, quant à lui, doubler. On va donc vivre plus vieux et, pour une majorité de seniors, plus longtemps autonome et en bonne santé. Ce basculement démographique a un impact lourd sur la collectivité et les individus, dû notamment au déséquilibre grandissant entre actifs et inactifs : en 2040, il y aura 1,6 actif pour 1 inactif de plus de 60 ans contre 2,1 en 2010. Des enjeux sociétaux Ce vieillissement massif pose de nouvelles questions à la société française. Comment financer une période de retraite qui pourra désormais s’étendre sur plusieurs décennies ? Comment accompagner le vieillissement de la population en CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 55 60 % Plus de des personnes dépendantes vivent aujourd’hui à domicile (source DGAS) termes d’habitat, de santé, de services ? La majorité des Français souhaite vieillir à domicile, mais ce choix largement soutenu par les politiques publiques suppose de développer des solutions performantes, d’adapter les logements, de garantir l’accès aux soins, même en zone rurale, de développer de nouvelles solidarités quand l’entraide familiale ne peut plus jouer. La question de la dépendance Même si la majorité des seniors de demain peut espérer voir reculer l’âge de la dépendance, le nombre de personnes âgées ne pouvant plus vivre sans assistance devrait mécaniquement augmenter : elles étaient 1,1 million en 2010 en France, elles devraient être 1,6 million en 2040. Pour les Français, cette question représente sans conteste une inquiétude majeure : d’après la dernière étude réalisée pour la Mutualité Française (LH2), 78 % d’entre eux se sentent, à titre personnel, concernés par la dépendance des personnes âgées. Le sujet les touche doublement, soit parce qu’ils font partie des 8,3 millions d’aidants qui s’occupent aujourd’hui d’un parent ou d’un proche, soit parce qu’ils anticipent leur entrée dans le grand âge. 8,3 millions d’aidants bénévoles, généralement familiaux, assistent aujourd’hui un proche dépendant L’expertise du Crédit Agricole Au cœur du plus grand défi sociétal d’aujourd’hui Jouer pleinement son rôle d’accompagnement social et sociétal : c’est ce qu’ambitionne le Groupe sur la question du vieillissement, à travers une nouvelle approche conseil et un partenariat renforcé avec les acteurs et les structures spécialisés. P our répondre à l’enjeu sociétal majeur qu’est le vieillissement, le Groupe s’attache à développer des solutions adaptées qui permettront à ses clients de faire face, pour eux-mêmes et pour leurs proches, et de maîtriser leur projet de vie. Il se positionne également comme un partenaire privilégié des grands acteurs du secteur de la santé et du vieillissement, pour les aider à construire un modèle économique pérenne, dans un contexte de désengagement de l’État. 2012. Ainsi, une nouvelle offre dépendance, baptisée “Vers l’autonomie”, conjuguant réponse financière et services a été lancée. Autre exemple : la “Démarche retraite”, initiée en 2010, a fait l’objet d’un plan d’animation important en 2012, déployé par les Caisses auprès des particuliers, des professionnels et des agriculteurs. Partenaire de choix Le Groupe souhaite également se positionner comme le partenaire de choix des professionnels du secteur de la santé et du vieillissement. Une convention permettant de faciliter l’accès aux soins a ainsi été signée en 2012 entre la Mutualité Sociale Agricole de Dordogne et le Crédit Agricole Charente-Périgord, puis entre la Fédération Nationale du Crédit Agricole et la MSA au niveau national. Ces partenariats peuvent aussi se traduire de façon capitalistique, par exemple à travers la participation de Crédit Agricole Assurances, en avril 2012, à une augmentation de capital d’Icade Santé, filiale du groupe Icade, dédiée à l’immobilier de santé. Une ambition de leader Fort de son expertise de bancassureur, le Groupe a renforcé son approche dans tous les domaines touchés par le basculement démographique, notamment en matière d’assurance et de santé. Prévoyance individuelle, santé individuelle, retraite individuelle ont fait l’objet de nombreuses initiatives en 78 % des français se disent préoccupés par la perte d’autonomie RAPPORT d'activité 2012-2013 — 56 18 projets ont été sélectionnés en 2012 dans le cadre de l’action de mécénat en faveur des aidants familiaux ou bénévoles menée par Crédit Agricole Assurances. être utile à tous Nourrir 9 milliards d’êtres humains d’ici 2050 Une explosion démographique, des habitudes alimentaires en mutation, des contraintes environnementales fortes : la question de l’alimentation soulève des enjeux essentiels. Elle nécessite une véritable expertise, pour soutenir efficacement les acteurs de la révolution alimentaire. Le point de vue de l’expert Jean-René Buisson, Président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) “Je considère que l’agriculture représente un atout stratégique majeur car il n’y a pas de puissance politique sans puissance agricole et il n’y a pas de secteur agroalimentaire fort sans production agricole nationale. N’oublions pas qu’en 2050, il faudra nourrir 9 milliards d’individus. Notre regard sur l’avenir de l’agriculture et sur son développement doit être pragmatique. Nous devons soutenir la recherche et l’innovation dans ce secteur. Enfin, je rappelle que les secteurs agricole et agroalimentaire ont un solde commercial positif. Notre excédent commercial atteint près de 12 milliards d’euros en 2011. Les secteurs agricole et agroalimentaire sont donc une force qu’on ne saurait fragiliser.” Source : www.ania.net/ania/ressources/ documents/3/C67E9rUG485zI8P6Xmt1747A.pdf CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 57 Entre 1970 et 2009, la consommation mondiale de viande par habitant est passée de 25 kg par personne et par an à 38 kg. Le taux de croissance de la production agricole ralentit : il devrait tomber à 1,5 % d’ici 2030, contre 2,3 % par an depuis 1961. 38 kg 25 kg 2009 1970 Évolution de la consommation mondiale de viande par habitant Un défi planétaire Augmenter de 70 % la production agricole mondiale : c’est, selon la FAO, l’effort qui sera nécessaire a minima pour faire face à l’accroissement de la population de la planète d’ici 2050. L’essentiel de cette croissance de la population mondiale va se jouer dans les 20 ans qui viennent et se fera surtout dans les pays en développement. Mais ces nouveaux venus n’auront pas la même alimentation que les générations qui les ont précédés. Avec l’urbanisation et l’accroissement du revenu moyen, les consommations alimentaires par tête vont augmenter et les habitudes alimentaires se transformer. RAPPORT d'activité 2012-2013 — 58 Plus de surfaces cultivées ou plus de rendement ? La croissance de l’offre agricole mondiale est d’abord le fruit des efforts de mécanisation et de performance des agriculteurs : elle est imputable pour plus de 70 % à la hausse des rendements et pour moins de 20 % à la progression des surfaces cultivées. Aujourd’hui, 1,5 milliard d’hectares, soit 10 % seulement des surfaces émergées sont cultivés. Quelque 2,7 milliards supplémentaires pourraient être utilisés pour l’agriculture, mais ces réserves de terres, qui se situent principalement en Afrique subsaharienne et en Amérique latine, jouent un rôle majeur dans l’équilibre environnemental de la planète. L’heure est donc à l’intensification des modes de production, mais cette intensification doit se faire dans le respect des exigences du développement durable. De nouveaux équilibres géographiques La France est le quatrième pays exportateur de produits agricoles et alimentaires, ex aequo avec le Brésil et derrière les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne. Elle est le numéro un européen en termes de production agricole. Mais les rapports de force mondiaux changent. De nouveaux compétiteurs émergent, comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ou, en Europe, l’Allemagne. Ces nouveaux rapports de force obligent les acteurs – agriculteurs et industriels de l’agroalimentaire – à repenser leurs stratégies. L’expertise du Crédit Agricole Toujours plus loin dans l’expertise et l’anticipation Accompagner les agriculteurs et notamment les jeunes exploitants, construire un pôle métier agroalimentaire, agir pour la sécurité alimentaire : sur toutes ces problématiques, le Groupe s’engage. A En Ukraine, Crédit Agricole a été reconnu “meilleure banque agricole” par l’hebdomadaire financier Investgazeta, une récompense qui reconnaît l’efficacité de la coopération de la banque avec les sociétés agroalimentaires locales. cteur historique du monde agricole, le Crédit Agricole reste le leader bancaire français et l’un des principaux assureurs du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Aujourd’hui, le Groupe souhaite renforcer son positionnement d’acteur de référence. Il investit donc pour répondre aux grands défis auxquels sont confrontés les acteurs de la filière : pérennisation et transmission des exploitations, internationalisation et volatilité des marchés, restructuration des filières agricoles et accompagnement des transformations impulsées par les industriels, sécurité alimentaire. Trois grands chantiers Le Groupe a défini 3 grands chantiers. Le chantier Agriculture à horizon 2020 vise, en France, à accompagner l’installation et le développement des exploitations, en aidant les jeunes agriculteurs à investir et en proposant des solutions de sécurisation de l’activité des exploitants agricoles. Second chantier : le développement, en France comme à l’international, d’une expertise forte sur les filières agroalimentaires, de façon à intervenir en conseil auprès des professionnels du secteur. C’est un nouveau pôle métier dédié, le pôle Agriculture et Agroalimentaire Crédit Agricole, qui porte cette expertise et apportera son appui aux banques du Groupe. Enfin, un troisième chantier concerne la sécurité alimentaire. À partir d’un état des lieux enrichi d’entretiens avec des experts du secteur, le Groupe mène aujourd’hui une réflexion sur les pistes d’actions qui lui permettront d’être acteur de cette problématique majeure. 53 Mds € d’encours en agriculture et agroalimentaire CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 59 L’agriculture au cœur de l’action de deux fondations du Groupe Le développement agricole est au cœur de l’action de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM). L a première est née à l’initiative de Crédit Agricole S.A., en partenariat avec le Professeur Yunus, fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix 2006, avec pour objectif de lutter contre la pauvreté grâce à deux leviers : la microfinance et le social business*. La seconde a pour mission de contribuer au développement de l’agriculture des pays du Sud en combinant, de manière originale, des activités de réflexion (recherche, études, conférences) et la mise en œuvre de projets pilotes, axés sur les petites exploitations familiales et leur intégration dans des filières agroalimentaires performantes. 1,7 million d’emprunteurs Depuis sa création en 2008, la Fondation Grameen Crédit Agricole a approuvé 75 financements pour un montant cumulé de 44,6 millions d’euros. Elle finance 28 institutions de microfinance partenaires dans 16 pays, * Social business : entreprises dont la mission est de rendre accessibles aux plus pauvres les biens et services essentiels et dont les actionnaires recherchent la maximisation de l’impact social plutôt que celle de leur enrichissement personnel. RAPPORT d'activité d’activité 2012-2013 — 6060 60 qui servent 1,7 million d’emprunteurs actifs, dont 87 % sont des femmes, 85 % sont en zone rurale et 28 % en Afrique subsaharienne. Une politique ambitieuse de recherche Depuis sa création en 2005, FARM, fondation reconnue d’utilité publique, nourrit la réflexion sur « le développement par une agriculture durable » à travers ses publications (plus de 50), ses conférences et séminaires, et ses projets pilotes (14 en Afrique subsaharienne et au Maghreb). Elle finance, en outre, des programmes de formation basés sur une approche participative avec les acteurs locaux. La Fondation Grameen Crédit Agricole est au capital de plusieurs entreprises de social business, qui œuvrent dans le secteur agricole. Ainsi, PhileoL Madagascar, dont elle est actionnaire à hauteur de 15 %, développe une filière oléagineuse inclusive, en collectant ricin et jatropha auprès de milliers de petits producteurs locaux, transformant ces huiles végétales sur place et les exportant en Europe, où elles sont très recherchées par l’industrie verte. PhileoL sécurise ainsi le revenu paysan et valorise la production agricole locale. L’assurance agricole est presque inexistante dans les pays en développement. Elle peut pourtant contribuer puissamment à sécuriser le revenu des petits exploitants agricoles et leurs investissements, renforcer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté. Le colloque « Assurer la production agricole. Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement ? », organisé par FARM en 2012, a mis en évidence les perspectives offertes par des dispositifs d’assurance basés sur des indices de rendement ou des indices météorologiques pour couvrir tout ou partie du revenu attendu des récoltes contre les aléas de la nature. La Fondation Grameen Crédit Agricole expérimente cette approche dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest et participe à un travail de recherche avec Pacifica. Retrouvez les autres supports d’information sur l’activité 2012 Rapport annuel 2012 Document de référence Rapport annuel 2012 Document de référence RAPPORT D'ACTIVITÉ 2012-2013 — 1 Dépliant des chiffres clés Rapport d’activité Version PDF accessible aux non-voyants Publication e-accessibility Publication e-accessibility calendrier financier 2013 e-accessibility publication 7 mai 2013 – Publication des résultats du premier trimestre 2013 23 mai 2013 – Assemblée générale des actionnaires à Bordeaux 6 août 2013 – Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2013 7 novembre 2013 – Publication des résultats du troisième trimestre et des neuf premiers mois 2013 e-accessibility publication En savoir plus sur : www.credit-agricole.com/Investisseur-et-actionnaire Remerciements Corinne Amédéo, Valérie d’Arcangues, Joseph d’Auzay, Patricia Baradeau, Alexandre Barat, Wilfrid Bardin, Isabelle Beaurepaire, Olivier Bélorgey, Perrine Bénichou, Alain Berry, Martine Branglidor, Jérôme Brunel, Oriane Cante, Claire Bony Coupard, François Brierre, Vincent Buchart, Julie Bureth, Brigitte Cachon, Valérie Carlet, Philippe Chapuis, Isabelle Collignon, Sophie Collot, Patricia Dambrine, Lucie Dardeau, Noëlle Dautzenberg-Malard, Jean-Christophe Debar, Pierre Deheunynck, Valérie Delacourt, Bernard Delpit, Sabine Depreux, Pascale Dérobert, Anne-Sophie Drané, Hervé Ducassou, Vincent Dumont, Fatima El Mouktafi, Sébastien Faret, Pierre Fayolle, Catherine Fournier, Maria Franco, Pauline Gabory, Julie Gillet-Goinard, Michel Goudard, Philippe Guichandut, Virginie Guinet, Françoise Haegel, Isabelle Hellec, Olivier Hurier, Dominique Judais, Denis Kleiber, Michèle Korchia, Magali Jacquet-Lagrèze, Bernard Labit, Fanny Lagier, Catherine Langlois, Julie de la Palme, Anne Lauthe, Jean-Paul Lebailly, Hervé Leroux, Pauline de Longcamp, Marie-Laure Madelin, Vincent Manuel, Thierry Marinello, Denis Marquet, Gisèle Mattiuci, Dominique Morel, François Moury, Marie-Bénédicte Narbey, Christian Nobileau, Isabelle Pascal, Marie Pelpel, Jean-Luc Perron, Marie Petracco, Tien Phan, Christophe Pierre, Sandrine Pinon, Jean-Luc Pothet, Stanislas Pottier, Catherine Pouliquen, Philippe Prévôt, Christian Rault, Gaëlle Regnard, Nicolas Renault, Stéphanie Renault, Jean-François Rinfray, Anne Robert, Laetitia Salmon, Laure Signolet, François Sternis, Olivier Tassain, Olivier Toussaint, Christine Walczak, Claire Wanwanscappel, Eric Wilson. Crédits photos : Getty Images, B2M Productions, Thomas Barwick, Blend Images/Hill Street Studios, Richard Drury, Hybrid Images, Jessie Jean, KidStock, Tim Kitchen, Anthony Lee, Philippe Lissac, Vincenzo Lombardo, Stefan Mendelsohn, PhotoAlto/Eric Audras, PhotoAlto/Sigrid Olsson, Gregor Schuster, Sturti, Kathrin Ziegler, Marc Verhille, Mairie de Paris, Crédit Agricole Immobilier, Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, Thinkstock, Gruppo Cariparma Crédit Agricole, Thierry Borredon, Signatures, Vincent Piquet, Crédit Agricole S.A., Michel Blondeau, Michel Labelle. Conception et réalisation : contacts Relations actionnaires individuels Touche 5 pour contacter une personne de l’équipe du lundi au vendredi de 9 h à 18 h [email protected] Relations analystes et investisseurs + 33 (0)1 43 23 04 31 [email protected] Document imprimé sur du papier CONDAT SILK, sans bois, sans chlore, sans acide. Les usines fabriquant ce papier travaillent selon les normes de respect de l’environnement et de développement durable les plus élevées (ISO 14001, ISO 9001 AFAQ). Tél. : +33 (0)1 43 23 52 02 www.credit-agricole.com Réf. 2.7378.3 – DCF/mars 2013 Société anonyme au capital de 7 494 061 611 euros RCS Nanterre 784 608 416 12 place des États-Unis 92127 Montrouge cedex