Le Crédit Agricole se transforme et prépare l`avenir - CA

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Rapport d’activité 2012-2013
Le Crédit Agricole
se transforme
et prépare l’avenir
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 1
L’organisation du Groupe
6,9 millions de sociétaires sont à la base de l’organisation coopérative du Crédit Agricole.
Ils détiennent sous forme de parts sociales le capital des 2 512 Caisses locales
et désignent chaque année leurs représentants : 29 000 administrateurs qui portent
leurs attentes au cœur du Groupe.
Les Caisses locales détiennent l’essentiel du capital des 39 Caisses régionales.
Les Caisses régionales sont des banques régionales coopératives qui offrent
à leurs clients une gamme complète de produits et services. L’instance de réflexion
des Caisses régionales est la Fédération Nationale du Crédit Agricole,
lieu où sont débattues les grandes orientations du Groupe.
À travers la SAS Rue La Boétie, les Caisses régionales sont l’actionnaire majoritaire,
à 56,3 %, de Crédit Agricole S.A. Banque centrale et organe central du Groupe,
Crédit Agricole S.A. détient 25 % du capital des Caisses régionales (sauf la Corse)
et regroupe les filiales du groupe Crédit Agricole en France et à l’international.
en chiffres
répartition du capital de crédit agricole S.A.
51
millions
56,3
de clients dans le monde
150 000
%
du capital détenu
par les 39 Caisses régionales,
via la holding SAS Rue La Boétie
collaborateurs
31
Mds€
Produit net bancaire
10,6 01
71
%
du capital détenu
par le public
02
Mds€
Résultat brut d’exploitation
43,4
03
01
Investisseurs
institutionnels : 27,9 %
02
Actionnaires individuels : 11,1 %
03
Salariés via les fonds
d’épargne salariale : 4,4%
Mds€
Capitaux propres part du Groupe
11,8
%*
Ratio Core Tier One
* pro forma de la cession d’Emporiki
0,3
%
du capital en autocontrôle
Le Crédit Agricole est une banque universelle de proximité.
Il lie étroitement la banque de proximité et les métiers qui lui sont associés.
Gestion de l’épargne
Services financiers
spécialisés
Des positions de premier plan
en France et en Europe
• 1er en affacturage en France
• Un des leaders français du crédit-bail
• Un acteur majeur du crédit
à la consommation en Europe
• 1er bancassureur en France
• 2e en Europe en gestion d’actifs
• Un acteur majeur en banque privée
Banque de proximité
Leader en France et acteur majeur
en Europe avec près de 11 300 agences
au service de plus de 32 millions de clients
39 CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
Sociétés coopératives et banques de plein exercice à fort ancrage
local, les Caisses régionales de Crédit Agricole commercialisent toute la
gamme de produits et services bancaires et financiers aux particuliers,
agriculteurs, professionnels, entreprises et collectivités publiques.
LCL
LCL est un réseau de banque de détail, à forte implantation urbaine
dans toute la France, organisé autour de quatre métiers :
la banque de proximité pour les particuliers,
la banque de proximité pour les professionnels,
la banque privée et la banque des entreprises.
Banque de proximité à l’international
Le Crédit Agricole déploie, à l’international, son modèle
de banque universelle de proximité, principalement en
Europe et dans ses pays traditionnels d’implantation
dans le Bassin méditerranéen.
Banque de financement et
d’investissement
Un réseau mondial dans
les principaux pays d’Europe,
des Amériques et d’Asie
• Banque de financement
• Banque d’investissement
• Optimisation de la dette et distribution
• Banque de marchés
Autres filiales
spécialisées
• Crédit Agricole Immobilier
• Crédit Agricole Capital
Investissement & Finance
• Uni-éditions
• Crédit Agricole Cards & Payments
Avertissement : le présent document se réfère à Crédit Agricole S.A., société cotée détenant environ 25 % du capital des Caisses régionales.
Le texte se réfère également au groupe Crédit Agricole dont le périmètre intègre la totalité de l’activité et du capital des Caisses régionales.
sommaire
une
année de
transformation
06
10
12
14
La gouvernance
Les résultats 2012
L’action Crédit Agricole S.A.
S’adapter pour
préparer l’avenir
être utile
aujourd’hui
et demain
18
Affirmer notre modèle
d’avenir : la banque
universelle de proximité
Responsabilité sociale
et environnementale :
s’engager pour demain
34
être
utile
à chacun
36
38
40
42
44
Claire, primo accédante
Jeanne, préretraitée
Jean, agriculteur
Stéphane, entrepreneur
Sylvie, commerçante
46
être
utile
à tous
48
Construire et rénover
à hauteur des besoins
Intégrer l’environnement
à l’économie
Anticiper le vieillissement
de la population
Nourrir 9 milliards d’êtres
humains d’ici 2050
02
16
29
51
54
57
profil
Le groupe Crédit Agricole est le leader de la banque universelle
de proximité en France et l’un des tout premiers acteurs bancaires
en Europe.
Premier financeur de l’économie française et grand acteur européen,
le groupe Crédit Agricole accompagne les projets de ses
clients en France et dans le monde, dans tous les métiers de la banque
de proximité et les métiers spécialisés qui lui sont associés : assurance,
gestion d’actifs, crédit-bail et affacturage, crédit à la consommation,
banque de financement et d’investissement.
Fort de ses fondements coopératifs et mutualistes, de ses 150 000
collaborateurs et de ses 29 000 administrateurs des Caisses régionales
et locales, le groupe Crédit Agricole est une banque responsable
et utile, au service de 51 millions de clients, 6,9 millions de sociétaires
et 1,2 million d’actionnaires.
Au service de l’économie, le Crédit Agricole se distingue également par
sa politique de responsabilité sociale et environnementale dynamique
et innovante. Le Groupe figure ainsi dans le top 3 du classement établi
par Novethic sur la communication responsable des 31 plus grandes
banques et compagnies d’assurance européennes.
www.credit-agricole.com
La banque
d’ 1 particulier
sur 3
CRÉDIT
CRÉDIT
AGRICOLE
AGRICOLE
S.A.S.A.
— 01
— 01
La banque
d’ 1 entreprise
sur 3
La banque de
9 agriculteurs
sur 10
Le message du Président et du Directeur général
Une année de
transformation
L’année 2012 aura été une année de
difficultés et d’efforts pour tous. Nous
évoluons dans un contexte économique
dégradé, de croissance revue à la baisse
à la fois en France et en Europe.
Les évolutions réglementaires qui touchent
le secteur bancaire nous contraignent,
en outre, à faire preuve d’agilité et à revoir
durablement les conditions d’exercice
de notre activité.
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 02
Jean-Marie Sander,
Président
et Jean-Paul Chifflet,
Directeur général
de Crédit Agricole S.A.
C
’est dans ce contexte particulièrement difficile que Crédit Agricole S.A. a publié un résultat net
part du Groupe déficitaire de
- 6 471 millions d’euros. Le niveau de résultat
intègre les impacts comptables d’opérations
exceptionnelles. Il traduit aussi des décisions stratégiques prises pour construire
l’avenir, les avancées significatives réalisées
ces derniers trimestres et la mise en œuvre
de chantiers structurants pour le Groupe.
Ce résultat ne doit pourtant pas masquer
le socle de bénéfices récurrents que nos
métiers dégagent et surtout la solidité de
notre banque. Cette année 2012 doit être
vue comme un tournant dans l’histoire du
Crédit Agricole, tournant qui vise à conforter
un modèle unique et pérenne d’exercice du
métier de banque.
En France, nos banques de proximité
ont maintenu un niveau élevé d’activité. Elles ont notamment réalisé de bonnes
performances en matière de collecte avec
5,6 % de progression. À l’international, l’acti-
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 03
vité est stable en dépit d’un contexte économique plus tendu en Italie. L’assurance et
la gestion d’actifs réalisent une très bonne
année commerciale et dégagent de bons
résultats. Les services financiers spécialisés voient, quant à eux, leurs contributions affectées par la nouvelle législation en
matière de crédit à la consommation mais
aussi par nos objectifs de désendettement
qui concernent également la banque de
financement et d’investissement.
Parmi les avancées significatives, il y a
bien sûr la cession d’Emporiki à Alpha
Bank. Elle a été conduite avec rapidité et
de manière ordonnée. Cette cession était
nécessaire à la fois pour le Crédit Agricole,
compte tenu des risques de pertes encourues, et pour le secteur financier grec en
cours de restructuration.
Nous avons procédé, comme chaque
année, à des tests de valorisation de
nos actifs dans chacun de nos métiers,
en tenant compte, de manière pru- >>>
“2012 doit être vue
comme un tournant
dans l’histoire
du Crédit Agricole.”
+
5,6
%
hausse des encours
de collecte bilan en France
Le Message du Président et du Directeur général
“Nos encours de crédit ont ainsi
progressé pour atteindre en France,
avec les Caisses régionales et LCL,
485 milliards d’euros à la fin de l’année.
Le Crédit Agricole reste ainsi le premier
financeur de l’économie française.”
Jean-Marie Sander,
Président de Crédit Agricole S.A.
>>> dente, de la situation économique
et des perspectives de développement.
Cela nous a conduits à comptabiliser des
dépréciations significatives qui ont eu un
impact fortement négatif sur notre résultat.
Cependant, ces mesures, qui n’entraînent
aucune sortie de cash, n’affectent en rien la
solidité du Groupe ni sa capacité à financer
l’économie.
Notre choix d’un modèle de développement articulé autour de la banque
universelle de proximité justifie notre
décision d’arrêter également certaines
activités et de nous désengager de participations financières minoritaires jugées non
prioritaires. Nous sommes en train de mener
des opérations structurantes avec notre sortie du métier du courtage (rapprochement
de Crédit Agricole Cheuvreux et Kepler
Capital Markets, cession de CLSA à
CITICS par Crédit Agricole Corporate and
­Investment Bank) et de gérer activement nos
participations : cession totale de BES Vida
et d’Intesa Sanpaolo et désengagement de
Bankinter en deçà de 10 %.
Autre chantier structurant, notre plan
d’adaptation a été mené avec détermination. Réalisé au-delà des objectifs
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 04
que nous nous étions fixés, il témoigne
de la mobilisation de nos équipes et de la
capacité d’adaptation de notre Groupe à un
nouvel environnement réglementaire et économique. Nous avons notamment repensé
le modèle économique de notre banque
de financement et d’investissement, Crédit
Agricole CIB, avec comme objectif principal
l’accompagnement de nos clients et l’abandon des métiers les plus risqués sur les
marchés financiers. Nous avons ainsi arrêté
les activités de dérivés actions et cédé des
portefeuilles de crédits. Ce plan destiné à
réduire notre consommation de liquidité –
68 milliards d’euros pour 50 planifiés – et à
baisser nos emplois pondérés – 57 milliards
d’euros contre 35 annoncés – se traduit par
le renforcement de notre solidité financière,
essentielle à l’exercice de notre métier.
En effet, le Crédit Agricole est une
banque solide. Sur l’année 2012, nous
avons amélioré nos ratios de solvabilité grâce
notamment à la réduction de nos emplois
pondérés. Le ratio Core Tier 1 du groupe
Crédit Agricole est ainsi passé de 10,2 % à
11,8 %* en un an, celui de Crédit Agricole S.A.
atteint 9,7 %* au 31 décembre 2012. Comme
nous l’avions annoncé précédemment,
le groupe Crédit Agricole, formé de Crédit
Agricole S.A. et des Caisses régionales, aura
sous les nouvelles normes Bâle 3 un ratio
Common Equity Tier 1 supérieur à 10 % à fin
2013. Nos capitaux propres part du Groupe
atteignent désormais 71 milliards d’euros
pour le groupe Crédit Agricole et 39,7 milliards d’euros pour Crédit Agricole S.A. Nous
avons également renforcé notre situation en
matière de liquidité, réduisant notre dépendance aux marchés financiers.
Cette transformation a été menée avec
comme objectif prioritaire le maintien
du financement de l’économie réelle.
Aujourd’hui, alors que nos élus légifèrent
sur l’organisation des activités bancaires, il
reste essentiel de rappeler le rôle de notre
industrie, maillon indispensable à la relance
de l’activité économique. L’Europe en a pris
la mesure à l’issue des événements qui l’ont
affectée en mettant en œuvre l’Union bancaire européenne et en modifiant récemment certaines exigences réglementaires
jugées inadaptées pour les établissements
financiers et dont le corollaire était un risque
de réduction des crédits à l’économie. Cette
prise de conscience doit être partagée par
tous car les banques ont un rôle à jouer et le
Crédit Agricole entend être au rendez-vous.
Car le Crédit Agricole est une banque
utile, présente auprès de ses différents
clients. Et là encore, les chiffres le prouvent,
nous continuons à prêter dans un environnement pourtant dégradé ; nos encours de
crédit ont ainsi progressé pour atteindre en
France, avec les Caisses régionales et LCL,
485 milliards d’euros à la fin de l’année. Le
Crédit Agricole reste ainsi le premier financeur de l’économie française. Bien sûr,
le ralentissement du crédit se confirme,
conséquence immédiate de la crise que
nous connaissons, mais notre fort ancrage
local constitue un atout majeur pour accompagner les projets de nos clients particuliers, agriculteurs, professionnels, entreprises, associations et collectivités locales.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 05
Notre action est mue par une conscience
forte de notre responsabilité sociétale et
environnementale. L’emploi en constitue un
volet essentiel avec notamment la formation
des jeunes. En 2012, nous avons accueilli
3 000 étudiants en alternance, preuve de
notre dynamisme et de notre engagement.
La préservation de l’environnement guide
aussi notre action, tant au niveau de notre
organisation qu’en matière de création de
produits verts : réduction des émissions de
CO2, élargissement de notre offre ISR, etc.
Cette démarche passe également par un
mécénat en faveur d’actions solidaires, en
France et à l’étranger, et de la préservation
du patrimoine.
2012 marquera l’histoire du Crédit Agricole
et nous en avons pleinement conscience. Le
travail approfondi d’adaptation réalisé depuis
maintenant 18 mois nous permet d’envisager
l’avenir sur des bases solides : des positions
de premier plan en France et en Europe, un
bilan renforcé grâce à la réduction de notre
endettement et la priorité à la croissance
organique. De ces principes découlent nos
ambitions pour 2013. Elles sont au nombre
de trois : nous doter d’un nouveau plan à
moyen terme, retrouver des résultats significativement positifs et renforcer la solidité
financière de Crédit Agricole S.A.
Nous souhaitons ici réitérer à l’ensemble de
nos collaborateurs, sociétaires, actionnaires
engagés à nos côtés nos remerciements
pour leur confiance et leur soutien en cette
période délicate.
* pro forma de la cession d’Emporiki
“Pour 2013, nos ambitions sont au nombre
de trois : nous doter d’un nouveau plan
à moyen terme, retrouver des résultats
significativement positifs et renforcer la
solidité financière de Crédit Agricole S.A.”
11,8
% *
de ratio Core Tier 1 pour
le groupe Crédit Agricole
Jean-Paul Chifflet, Directeur
général de Crédit Agricole S.A.
La gouvernance
Crédit Agricole S.A. est détenu majoritairement par les Caisses
régionales de Crédit Agricole*. Son modèle de gouvernance s’inspire
des valeurs mutualistes à l’origine du Groupe et des règles appliquées
par les grandes sociétés européennes cotées en Bourse.
L
a gouvernance de Crédit Agricole S.A.
se caractérise par une séparation
des fonctions d’exécution et de
contrôle, avec un Président non
exécutif et un Directeur général qui n’est pas
administrateur.
Composition
et fonctionnement du Conseil
Le Conseil d’administration comprend 21
administrateurs, dont six femmes.
18 administrateurs élus par l’Assemblée
générale des actionnaires, dont :
• 10 administrateurs ayant la qualité
de Président ou de Directeur général
de Caisse régionale de Crédit Agricole ;
• 1 administrateur, Président de Caisse
régionale, représentant la SAS Rue La Boétie ;
• 6 administrateurs personnalités extérieures
au groupe Crédit Agricole ;
• 1 administrateur salarié de Caisse régionale.
1 administrateur représentant les organisations professionnelles agricoles,
désigné par arrêté conjoint des ministres
chargés de l’Agriculture et des Finances.
2 administrateurs élus par les salariés
de l’Union Économique et Sociale (UES)
Crédit Agricole S.A.
Le Conseil a, en outre, désigné deux censeurs (un Président et un Directeur général de
Caisse régionale). Un représentant du Comité
d’Entreprise participe également aux réunions
du Conseil. Le mandat des administrateurs est
de trois ans. La limite d’âge est fixée à 65 ans
(67 ans pour le Président). La composition du
Conseil résulte de la volonté d’assurer une
représentation majoritaire aux Caisses régionales. Le Conseil a, depuis 2010, renforcé la
proportion d’administrateurs indépendants, qui
se situe globalement à 28,6 %. Si l’on considère les administrateurs élus par l’Assemblée
générale des actionnaires, cette proportion
atteint un tiers, soit la part que préconise le
Code de gouvernement d’entreprise des socié-
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 06
tés cotées AFEP-MEDEF (auquel se réfère Crédit Agricole S.A. en matière de gouvernance)
pour les sociétés contrôlées par un actionnaire
majoritaire. Le Conseil comprend aujourd’hui
six femmes, soit une proportion de 28,6 %,
et Crédit Agricole S.A. satisfait donc déjà aux
dispositions légales. Les administrateurs s’engagent à respecter la Charte de l’administrateur, dont l’objet est de favoriser l’application
efficace des bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise. Le Conseil a mis en œuvre,
en 2012, les orientations arrêtées à la suite de
l’auto-évaluation réalisée en 2011 avec l’aide
d’un cabinet extérieur, afin de poursuivre l’amélioration de son fonctionnement. D’autre part,
un bagage “Conformité” a été élaboré en 2012
et remis aux administrateurs, qui rassemble les
dispositions légales et réglementaires qui leur
sont applicables. Les dispositions contenues
dans ce bagage, de même que les dispositions
de la Charte de l’administrateur, sont également applicables aux censeurs désignés par
le Conseil.
Les comités spécialisés
Quatre comités consultatifs appuient le
Conseil d’administration dans la préparation
de ses décisions : le Comité d’audit et des
risques, le Comité stratégique, le Comité des
rémunérations, le Comité des nominations
et de la gouvernance. Tous les comités, à
l’exception du Comité stratégique, sont présidés par un administrateur indépendant. Les
membres des comités sont nommés par le
Conseil, sur proposition du Président.
Réunions 2012
L’activité du Conseil
et des comités
Le Conseil s’est réuni à 10 reprises au cours
de l’année 2012. Les travaux du Conseil et des
comités spécialisés (principalement Comité
d’audit et des risques, Comité stratégique) ont
été largement consacrés à la mise en œuvre du
plan d’adaptation du Groupe à son nouvel environnement décidé à la fin de l’année 2011 et, plus
particulièrement, dans le contexte de persistance
de la crise et de renforcement de la réglementation prudentielle, au suivi de la situation du
Groupe en matière de liquidité, de risques (en
particulier dans les pays fragilisés de la zone euro
dans lesquels le Groupe est présent), de fonds
propres et de solvabilité. Une part importante
des travaux a également concerné le processus de cession de la filiale du Groupe en Grèce,
Emporiki (cession qui a été finalisée le 1er février
2013), et la reconfiguration du portefeuille d’activités du Groupe, notamment dans le domaine de
la banque de financement et d’investissement.
Le Comité des rémunérations, outre la fixation
des conditions de rémunération des mandataires sociaux de Crédit Agricole S.A., a assuré
un suivi rapproché de la mise en œuvre de la politique de rémunération des cadres dirigeants de
Crédit Agricole S.A. et de ses filiales, en particulier sur la population régulée (“preneurs de
risques”).
* 56,3 % du capital et 56,4 % des droits de vote
au 31 décembre 2012.
Des informations plus détaillées sur la gouvernance sont disponibles dans le Document de référence, au chapitre “Gouvernement d’entreprise”.
Séances
Assiduité
10
97 %
Comité stratégique
4
96 %
Comité d’audit et des risques
9
96 %
Comité des rémunérations
7
91 %
Comité des nominations et de la gouvernance
3
88 %
Conseil d’administration
Le Conseil d’administration février 2013
1 - Jean-Claude Rigaud
7 - François Véverka
14 - François Thibault
22 - Christian Talgorn
Président de la Caisse régionale
Pyrénées-Gascogne
Consultant en activités
bancaires et financières
(Banquefinance Associés)
Censeur
Président de la Caisse
régionale Centre Loire
Président de la Caisse régionale
du Morbihan
8 - Marc Pouzet
15 - Carole Giraud
Président de la Caisse régionale
Alpes Provence
Représentant les salariés
des Caisses régionales
de Crédit Agricole
Représentant les salariés
(Crédit Agricole S.A. - UES)
2 - François Heyman
Représentant les salariés
(Crédit Agricole S.A. - UES)
3 - Dominique Lefebvre
Vice-Président du Conseil
d’administration, représentant
la SAS Rue La Boétie
Président de la Caisse
régionale Val de France
Président de la FNCA
et de la SAS Rue La Boétie
4 - Pascal Célérier
Censeur
Directeur général de la
Caisse régionale de Paris
et d’Île-de-France
5 - Monica Mondardini
Administrateur délégué
de “Gruppo Editoriale
L’Espresso”
6 - Jean-Louis Delorme
Président de la Caisse
régionale de Franche-Comté
9 - Laurence Dors
Directeur Associé
Anthenor Partners
Administrateur de sociétés
16 - Christian Streiff
10 - Xavier Beulin
Directrice générale de
Pierre & Vacances-Center Parcs
Représentant les organisations
professionnelles agricoles
Président de la FNSEA
11 - Véronique Flachaire
Directeur général de la Caisse
régionale du Languedoc
12 - Jean-Marie Sander
Président du Conseil
d’administration
Président de la Caisse
régionale Alsace Vosges
13 - Jean-Louis Roveyaz
Président de la Caisse régionale
de l’Anjou et du Maine
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 07
Président de C.S. Conseils
17 - Françoise Gri
18 - Bernard Lepot
23 - Christian Moueza
24 - Philippe Brassac
Vice-Président du Conseil
d’administration, Directeur
général de la Caisse régionale
Provence Côte d’Azur
Secrétaire général de la FNCA
Vice-Président de la
SAS Rue La Boétie
Directeur général de la Caisse
régionale Nord Midi-Pyrénées
19 - Caroline Catoire
2
Directeur financier
du groupe Saur
20 - Patrick Clavelou
Directeur général de la Caisse
régionale Brie Picardie
21 - Bernard de Dree
Représentant du Comité
d’entreprise
1
4
3
7
5
6
13 14 16
8 10
11
9
12
15
17
18
19
20
22
21
23
24
Le Comité de direction février 2013
1 - Bernard Delpit
7 - Jean-Yves Hocher
13 - Yves Perrier
Directeur financier Groupe
Directeur général délégué,
en charge de la Banque de
financement et d’investissement
et de la banque privée
Directeur gestion d’actifs,
titres et services financiers
aux institutionnels
8 - Jean-Paul Chifflet
Directeur général
Directeur général de Crédit
Agricole Consumer Finance
9 - Jérôme Grivet
15 - Hubert Reynier
Directeur général
de Crédit Agricole Assurances
Directeur des risques et
contrôles permanents Groupe
2 - Alain Deschênes*
Directeur informatique
et industriel Groupe
3 - Joseph d’Auzay
Secrétaire général
de Crédit Agricole S.A.
4 - Xavier Musca
Directeur général délégué,
en charge de la Banque
de proximité à l’international,
de la gestion d’actifs
et des assurances
5 - Olivier Gavalda
Directeur du pôle
Caisses régionales
6 - Pierre Deheunynck
Directeur des ressources
humaines Groupe
* jusqu’au 11 mars 2013
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 08
14 - Philippe Dumont
10 - Yves Nanquette
Directeur général de LCL
11 - Bruno de Laage
Directeur général délégué,
en charge de la Banque
de proximité en France,
des Services financiers
spécialisés et des Systèmes
de paiement et Flux
12 - Michel Mathieu
Directeur général délégué,
en charge des fonctions
centrales Groupe
2
1
7
5
3
9
12
10
13 14
6
4
8
11
15
Le Comité exécutif février 2013
Jean-Paul Chifflet
Joseph d’Auzay
Alain Deschênes*
Yves Nanquette
Directeur général
Secrétaire général
de Crédit Agricole S.A.
Directeur informatique
et industriel Groupe
Directeur général de LCL
Jérôme Brunel
Philippe Dumont
Directeur des affaires
publiques
Directeur général de Crédit
Agricole Consumer Finance
Directeur de la Banque de
proximité à l’international
Pierre Cambefort
Julien Fontaine
Directeur général délégué
de Crédit Agricole Corporate
and Investment Bank
Directeur de la stratégie
Groupe
Directeur gestion d’actifs,
titres et services financiers
aux institutionnels
Francis Canterini
Christophe Gancel
Hubert Reynier
Directeur de la banque privée
Directeur des risques
et contrôles permanents
Groupe
Jean-Yves Hocher
Directeur général délégué,
en charge de la Banque
de financement et
d’investissement
et de la banque privée
Bruno de Laage
Directeur général délégué,
en charge de la Banque
de proximité en France,
des Services financiers
spécialisés et des Systèmes
de paiement et Flux
Michel Mathieu
Directeur général délégué,
en charge des fonctions
centrales Groupe
Xavier Musca
Directeur général délégué,
en charge de la Banque de
proximité à l’international,
de la gestion d’actifs et des
assurances
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 09
Directeur général adjoint
de Crédit Agricole Corporate
and Investment Bank
Philippe Carayol
Directeur général de Crédit
Agricole Leasing & Factoring
Pierre Deheunynck
Directeur des ressources
humaines Groupe
Bernard Delpit
Directeur financier Groupe
Olivier Gavalda
Directeur du pôle
Caisses régionales
Jérôme Grivet
Marc Oppenheim
Yves Perrier
Alain Strub
Senior country Officer Grèce
Directeur général
de Crédit Agricole Assurances
Jean-Christophe Kiren
Directeur du pôle
Paiement Groupe
Giampiero Maioli
Directeur groupe
Crédit Agricole S.A.
pour l’Italie
* jusqu’au 11 mars 2013
Une année de transformation
Les résultats
2012
Le résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. ressort, pour
l’exercice 2012, à - 6 471 millions d’euros. Il traduit la réduction des
risques pesant sur le Groupe et son adaptation rapide à un nouvel
environnement. Il tient compte des impacts relatifs aux décisions prises au
cours des trimestres antérieurs dans le cadre du recentrage des activités
de Crédit Agricole S.A. et d’écritures comptables exceptionnelles.
Un résultat traduisant
les impacts d’opérations
exceptionnelles
L’exercice 2012 a été marqué par des
mesures structurantes pour le Groupe :
cessions d’activités non cœur, ajustement
des valorisations des actifs au bilan, renforcement de l’efficacité opérationnelle.
Ainsi, la cession de la filiale grecque
­Emporiki a été menée à bien, sans aucune
Renforcement de notre situation de liquidité
Groupe Crédit Agricole
Le groupe Crédit Agricole dispose de solides réserves de liquidité. Ses réserves d’actifs
disponibles s’élèvent à 230 milliards d’euros dont 110 milliards d’euros liquéfiables dans le
marché, 53 milliards d’euros de dépôts auprès des Banques centrales et 67 milliards d’euros
liquéfiables auprès des Banques centrales. Elles couvrent largement (168 %) les ressources
de marché court terme. En outre, l’excédent des ressources stables – capitaux propres
(et assimilés), ressources liées à l’activité clientèle et ressources marché long terme – par
rapport aux emplois stables, au 31 décembre 2012, s’élève à 47 milliards d’euros.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 10
ligne de financement résiduelle à partir du
1er janvier 2013. Le Groupe a, dans le même
temps, accéléré le recentrage de ses activités d’Europe du Sud : cession de sa participation dans Intesa Sanpaolo, dans BES
Vida, réduction de sa participation dans
Bankinter à moins de 10 %.
Crédit Agricole S.A. a actualisé la valorisation de ses actifs en procédant à des tests
d’impairment de ses écarts d’acquisition,
conduisant à un montant en résultat net part
du Groupe de dépréciations de 3 241 millions d’euros en banque de financement et
d’investissement, en crédit à la consommation et en banque de proximité à l’international. Une dépréciation de 1 095 millions
d’euros a été comptabilisée sur les valeurs
de ses participations mises en équivalence
et sur Intesa Sanpaolo.
L’amélioration des conditions de refinancement du Groupe s’est traduite par un impact
de - 452 millions d’euros sur le résultat net.
Le coût du plan d’adaptation sur l’année
s’est élevé à 362 millions d’euros.
Contribution des métiers au résultat normalisé* de Crédit Agricole S.A.
6 000
1 116
5 000
4 000
1 755
2 000
3 009
- 149
3 000
1 695
203
Banque de proximité
en France
Banque de proximité
à l’international
- 1 611
1 000
0
Gestion de
l’épargne
Autre élément ayant affecté le résultat : une
charge d’impôt de - 128 millions d’euros au
titre de la taxe exceptionnelle de 7 % sur la
réserve de capitalisation des compagnies
d’assurance.
2012 a vu la réalisation du plan d’adaptation : les objectifs de désendettement et
d’optimisation de la consommation de fonds
propres ont été dépassés. Les besoins de
liquidité du Groupe ont en effet été réduits
de 68 milliards d’euros, soit 136 % de
l’objectif initial, et les emplois pondérés de
57 milliards d’euros, soit 1,6 fois l’objectif.
Plusieurs programmes de réduction de
coûts, destinés à renforcer l’efficacité opérationnelle, ont été mis en œuvre : plan
d’adaptation dans les métiers de banque
d’investissement et de financement et de
crédit à la consommation, plan d’optimisation des effectifs chez Cariparma totalement provisionné en 2012, lancement du
programme MUST d’économies de charges
(650 millions d’euros à horizon 2016) dans
les domaines de l’informatique, des achats,
de l’immobilier, sur l’ensemble du périmètre
Crédit Agricole S.A.
Solidité de la banque
de proximité et des
métiers qui lui sont liés
Retraité de l’ensemble de ces éléments
spécifiques, le résultat net normalisé (1) de
Crédit Agricole S.A. s’établit à + 3 009 millions d’euros. Les activités de banque de
proximité en France ont été satisfaisantes
dans le contexte de fort ralentissement éco-
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 11
Services financiers
spécialisés
Banque de financement
et d’investissement
nomique, avec, sur l’année, des encours de
collecte bilan et de crédits en hausse de
+ 5,6 % et de + 1,4 % respectivement. En
Italie, qui représente environ les trois quarts
des volumes de l’activité à l’international, les
ressources bilan ont progressé de 5,5 %
alors que les crédits baissaient de 1,2 %.
Le pôle gestion de l’épargne a bénéficié de
la bonne dynamique commerciale du quatrième trimestre, pour enregistrer, sur l’année, une collecte nette positive de 15,2 milliards d’euros chez Amundi et de 1,9 milliard
d’euros chez Crédit Agricole Assurances. Le
pôle des services financiers spécialisés a
enregistré une baisse de ses revenus en lien
avec les objectifs du plan d’adaptation et la
banque de financement et d’investissement
a connu une quasi-stabilité de ses revenus
d’activité (- 3,3 %).
Activités
hors métiers
Résultat annuel
normalisé (1)
(1) Avant : impact de la réévaluation de la dette,
dépréciation d’écarts d’acquisition, dépréciation des titres
SAS Rue La Boétie, Sacam International et BES,
plan d’adaptation, impact de la cession d’Emporiki
et de Cheuvreux, exit tax Assurances et PSI Assurances.
4 278
M€
de résultat brut
d’exploitation
Forte amélioration des ratios de solvabilité
Groupe Crédit Agricole
Au cours de l’année 2012, le groupe Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. ont renforcé leur
solidité financière. Au niveau du groupe Crédit Agricole, le ratio Core Tier 1 s’établit sous
Bâle 2.5 à 11,8 % (2) à fin décembre 2012, en très nette amélioration. Le Groupe réaffirme,
par ailleurs, l’objectif d’un ratio selon les nouvelles normes Bâle 3 « fully loaded » supérieur
à 10 % fin 2013 (contre déjà 9,3 % (2) au 31 décembre 2012). Le ratio Core Tier 1 de
Crédit Agricole S.A. atteint, quant à lui, 9,7 % (2) au 31 décembre 2012, à comparer à 8,6 %
au 31 décembre 2011. Au total, sur l’année 2012, les emplois pondérés de Crédit Agricole
S.A. sont en baisse de 40,6 milliards d’euros, pour l’essentiel grâce au plan d’adaptation et
au transfert du risque de marché du portefeuille de corrélation. Ils passent de 333,7 milliards
d’euros au 31 décembre 2011 à 293,1 milliards d’euros au 31 décembre 2012.
(2) pro forma de la cession d’Emporiki
Une année de transformation
L’action
Crédit Agricole S.A.
Commentaire de marché – évolution sectorielle par Cyril Meilland, European Equity Research – Head of Banks Team Crédit Agricole Cheuvreux
E
n 2012, le secteur bancaire a surperformé le marché (DJ Stoxx
600 Banks + 23 % contre DJ
Stox x 600 + 14 %), en dépit
d’une dégradation de la conjoncture et
des perspectives de résultats, grâce à une
réduction progressive des incertitudes qui
pesaient sur sa valorisation. Elles étaient
surtout de deux ordres : les incertitudes
réglementaires tout d’abord, avec la mise
en place de la réglementation Bâle 3 en
matière de solvabilité et de liquidité, et de
projets de séparation des activités bancaires
dans différents pays européens – GrandeBretagne, France – et dans l’ensemble de
l’Union européenne (recommandations Liikanen) ; ensuite, les incertitudes sur l’issue
de la crise de l’euro, puisque l’année a com-
mencé par l’incapacité de la Grèce à faire
face à ses échéances, puis les difficultés de
grands pays comme l’Espagne et l’Italie ont
paru s’amplifier. Après la mise en place d’un
financement de la Banque centrale européenne à trois ans pour les banques – LTRO
1 et 2 respectivement en décembre 2011
et février 2012 –, dont l’effet positif a été de
courte durée pour les titres bancaires, deux
Évolution du cours de l’action Crédit Agricole S.A. en 2012
Cours de Bourse en base 100 au 31/12/2011
06/09/12
Annonce sur la
réception d’offres
fermes de banques
grecques sur
l’acquisition d’Emporiki
Publication des
résultats annuels
160
Annonce d’un plan illimité de
rachat de dette de certains États
de la zone euro par la BCE
09/08/12
23/02/12
140
événements importants
CAC 40
120
100
DJ Stoxx 600 Bank
01/10/12
Annonce de l’entrée en
négociations exclusives
avec Alpha Bank pour la
cession d’Emporiki Bank
80
15/03/12
60
02/08/12
Communication sur
les impacts de l’extension du 2e plan
d’aide à la Grèce
sur les comptes de
Crédit Agricole S.A.
40
20
Crédit Agricole S.A.
Discours
de Mario Draghi
sur l’intervention
de la BCE
28/08/12
Publication des
résultats du
2e trimestre 2012
12
31
/1
2/
12
30
/1
1/
12
31
/1
0/
2
30
/9
/1
2
31
/8
/1
2
31
/7
/1
2
30
/6
/1
2
31
/5
/1
2
30
/4
/1
2
31
/3
/1
2
29
/2
/1
2
/1
/1
30
30
/1
2/
11
0
Après un début d’année plutôt favorable, le titre a été orienté à la baisse en raison de la présence du Groupe en Grèce, des craintes d’un
élargissement de la crise de la dette souveraine en Europe, des faibles perspectives économiques au sein de la zone euro et des incertitudes
concernant le traitement de l’assurance sous Bâle 3. Le titre touchait ainsi son plus bas historique le 1er juin 2012 à 2,84 euros en séance.
De juin à mi-octobre, il entamait une forte remontée suite aux annonces concernant la cession à venir de la filiale grecque Emporiki, et ce dans
un contexte d’annonces rassurantes de la Banque centrale européenne. Le plus haut annuel était atteint le 17 octobre à 6,56 euros en séance,
jour d’annonce de la signature de la vente d’Emporiki à Alpha Bank. De mi-octobre à mi-novembre, le titre a subi des prises de bénéfices.
Puis, jusqu’à la fin décembre, la hausse du cours a été portée par les facteurs réglementaires et macroéconomiques. Le titre clôturait l’année
2012 à 6,08 euros, soit un gain de 39,5 % sur douze mois, surperformant à la fois l’indice CAC 40 et l’indice DJ Stoxx 600 Bank.
Retrouvez toutes les informations sur les cours de l’action sur notre site Internet credit-agricole.com, rubrique Investisseur et Actionnaire
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 12
événements majeurs à la mi-année ont été à
l’origine d’une hausse des valeurs bancaires
en deux temps, de juillet à septembre, puis
d’octobre à début 2013. En juin, le sommet
européen a décidé l’utilisation du Mécanisme de Stabilité Européen (MES, fonds
doté de 500 milliards d’euros) pour aider
les pays périphériques, et a lancé le projet d’Union bancaire : superviseur unique,
mécanisme de résolution des banques en
difficulté et système de garantie des dépôts
pour l’Union européenne. En juillet, le Président de la BCE, Mario Draghi, a indiqué
que la Banque centrale prendrait toutes les
mesures nécessaires pour la sauvegarde
de l’euro. Les incertitudes réglementaires
ont été levées plus graduellement, notamment grâce aux stress tests de l’Autorité
1,5
+ de
million
de visiteurs de la rubrique
Internet “Investisseur
et actionnaire”
Bancaire Européenne (EBA) qui obligeaient
les banques à porter leur ratio de fonds
propres durs au-delà du seuil de 9 % à fin
juin. Les banques ont toutes mis en place
des actions de réduction de leurs risques et
de leurs besoins en capital, qui ont contribué à rassurer les investisseurs.
Pourtant, la mise en place effective de Bâle 3
en Europe comme aux États-Unis, qui devait
intervenir au 1er janvier 2013, a été différée
dans les deux zones géographiques. La
seconde partie de l’année a vu un resserrement des contraintes réglementaires et l’accent mis par les différents gouvernements
sur le soutien du marché du crédit dans un
environnement économique de faible croissance et d’austérité budgétaire.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 13
Dialoguer avec les actionnaires individuels
Crédit Agricole S.A.
Pour informer ses 1,2 million d’actionnaires, Crédit Agricole S.A. a mis au point un dispositif
d’information et de communication qui privilégie le contact direct. Le numéro vert, géré en
interne, a reçu plus de 62 000 appels en 2012 dont près de 4 000 ont abouti à des entretiens
avec des collaborateurs de l’équipe des relations avec les actionnaires individuels.
Les 15 réunions organisées à Paris et en Province ont rassemblé près de 6 500 actionnaires
et l’Assemblée générale 1 000 personnes. Le Comité de liaison avec les actionnaires s’est
réuni 4 fois pour échanger notamment avec les représentants de la Direction sur les résultats
et la stratégie de l’entreprise. Ses membres ont également fait part de leurs suggestions
pour améliorer son dispositif d’information auprès des actionnaires. Crédit Agricole S.A.
était également présent au salon Actionaria.
Rencontrer les investisseurs institutionnels
Crédit Agricole S.A.
En 2012, l’équipe des relations investisseurs a entretenu tout au long de l’année des
contacts étroits et réguliers avec la trentaine d’analystes financiers qui suivent la valeur
Crédit Agricole S.A. De nombreux road shows ont été organisés, essentiellement à la suite
de la présentation des résultats annuels et semestriels. Assurés tant en Europe qu’aux
États-Unis et en Asie, et visant à présenter la situation, les avancées et les perspectives
du Groupe, ces road shows ont permis de rencontrer ou de renforcer les relations avec
une large palette de gérants. Enfin, la Direction générale est intervenue lors de plusieurs
conférences bancaires internationales afin de présenter les développements de l’activité
dans chacun de ses métiers.
Tableau de bord de l’actionnaire sur 3 ans
2012
2011
2010
2 498 020 537
2 498 020 537
2 401 660 291
Capitalisation boursière au 31/12
(en milliards d’euros)
15,20
10,90
22,80
Capital social en nombre de titres
Dividende net par action en euros *
Néant
Néant
0,45
Bénéfice net par action en euros
- 2,61
- 0,60
0,54
Actif net par action en euros
15,90
17,13
18,56
Plus haut (en séance)
6,56
12,92
13,78
Plus bas (en séance)
2,84
3,98
7,87
Dernier cours de l’année
6,08
4,36
9,50
Cours de l’action (en euros)
Évolution sur l’année
39,5 %
- 54,1 %
- 23,1 %
Évolution du CAC 40
15,2 %
- 17,0 %
- 3,3 %
* Au vu des résultats 2012 et des objectifs de solvabilité à court terme, le Conseil d’administration,
dans sa séance du 19 février 2013, a décidé de proposer à l’Assemblée générale des actionnaires
de ne pas procéder à une distribution de dividendes.
Une année de transformation
S’adapter
pour préparer l’avenir
Crise des dettes souveraines européennes, ralentissement de
la croissance économique, exigences accrues des régulateurs
pour assurer une plus grande stabilité du système bancaire…
L’environnement économique et financier dans lequel évolue le groupe
Crédit Agricole s’est durci. Pour continuer de jouer son rôle de premier
financeur de l’économie française, un travail de transformation a été
engagé qui commence à porter ses fruits.
L
a crise financière a conduit les
régulateurs mondiaux à imposer
de nouvelles exigences aux établissements bancaires pour renforcer leur capacité à absorber d’éventuels
chocs. Ces exigences portent principalement sur la solvabilité, c’est-à-dire la capacité d’une banque à faire face à d’éventuelles pertes, et sur la liquidité pour limiter
sa dépendance au marché.
La capacité des banques
à prêter préservée
En 2010, le Comité de Bâle a publié des propositions de règles – appelées Bâle 3 – qui
visent à améliorer la quantité et la qualité des
fonds propres des banques et augmenter
leurs réserves de liquidité. Aiguillonnées par
le marché, les banques ont mis en œuvre
des plans d’adaptation visant à renforcer
rapidement leur solvabilité. Globalement,
elles seront au rendez-vous, attendu initialement en 2019, dès 2013-2014. Les
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 14
règles encadrant le risque de liquidité devenaient la contrainte majeure. L’assouplissement récent des propositions du Comité
de Bâle, pour le ratio de liquidité à court
terme, marque une volonté – que l’on peut
qualifier de “nouvelle” – des régulateurs de
mieux prendre en compte le contexte économique dans lequel évoluent les banques.
À trop contraindre la capacité à prêter des
banques, les régulateurs prenaient le risque
d’enrayer un moteur majeur d’une économie
déjà ralentie. Dans le même temps, l’Europe
a posé le principe d’une Union bancaire et
trouvé un accord sur les modalités d’une
supervision bancaire unique et unifiée qui
sera confiée à la BCE, qui tend à découpler
le risque souverain du risque bancaire. La
prochaine étape concerne la mise en place
d’un cadre commun pour la résolution des
crises bancaires. En France, le projet de loi
de séparation et de régulation des activités
bancaires intègre par anticipation la future
réglementation européenne sur la résolution
Le modèle “distribution-origination”
Crédit Agricole CIB
Le modèle “distribution-origination” est basé sur des solutions de
distribution sur les marchés obligataires ou par des partenariats
avec des investisseurs institutionnels en amont des financements,
Crédit Agricole CIB conservant une partie des actifs à son bilan.
Ainsi, Crédit Agricole CIB continue à accompagner les entreprises
dans le financement de leur développement.
des crises bancaires avec un renforcement
des pouvoirs du superviseur en cas de faillite
et la possibilité de faire peser les pertes sur
les actionnaires et certains créanciers.
Un renchérissement
du coût de financement
Ces contraintes réglementaires, le groupe
Crédit Agricole les a anticipées et s’y est
préparé. Elles ont pour effet de renchérir le
coût de financement à moyen et long terme
des banques dans un environnement économique encore incertain, alors que la crise
des dettes souveraines européennes n’est
pas terminée.
Un plan d’adaptation
bien mené
Face à la crise de la liquidité et aux exigences
de la réglementation, Crédit Agricole S.A. a
décidé d’un plan d’adaptation centré sur
un objectif de désendettement de 50 milliards d’euros et sur une réduction de ses
emplois pondérés de 35 milliards d’euros
à fin 2012. Ce plan a été mené conformément aux objectifs, et même au-delà, avec
une grande rapidité d’exécution. Le Groupe
a réussi à réduire ses besoins de financement de 68 milliards d’euros et ses emplois
pondérés de 57 milliards d’euros, permettant
d’améliorer les ratios de solvabilité et de liquidité du Groupe. La réglementation Bâle 3 fixe
le niveau de fonds propres “durs”(1) minimum
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 15
à 7 % d’ici 2019, les marchés attendent un
niveau d’au moins 9 % dès 2013. Le groupe
Crédit Agricole est d’ores et déjà à 9,3 %(2) en
“Full Bâle 3” au 31 décembre 2012 et s’est
engagé à le porter à plus de 10 % à fin 2013.
Nouveaux modèles
économiques
Trois grands métiers ont réduit leur consommation de liquidités et leurs emplois pondérés : la banque de financement et d’investissement (33 milliards d’euros et 51 milliards
d’euros), les services financiers spécialisés
(13 milliards d’euros et 6 milliards d’euros),
et la banque de proximité (22 milliards d’euros
de croissance des ressources clientèles). Pour
l’essentiel, la réduction s’est faite par l’arrêt
de certaines activités, le retrait de certains
pays, l’accroissement de la collecte bilantielle
et le partage des encours de crédit sur les
dossiers importants avec des investisseurs
tiers. Préservant au maximum le soutien à
l’économie française, elle a été facilitée par
une baisse de la demande de crédit. Certains
métiers ont également revisité leur modèle
économique tels la banque de financement
et d’investissement, Crédit Agricole Corporate
and Investment Bank et les services financiers
spécialisés. Au service des clients et de l’économie, le groupe Crédit Agricole s’est mis en
capacité de rebondir, réaffirmant son ambition
de devenir un leader de la banque universelle
de proximité en Europe.
(1) A
ctions ordinaires, parts sociales,
mise en réserve des bénéfices.
(2) Pro forma de la cession d’Emporiki.
Le crédit à la consommation,
un secteur en mutation
CA Consumer Finance
L’entrée en vigueur de la loi Lagarde sur le crédit à la consommation réforme en profondeur
le secteur et repositionne le crédit renouvelable. Dans ce contexte réglementaire durci,
Crédit Agricole Consumer Finance s’est adapté à un marché domestique en fort recul
en France en misant sur un nouveau business model tourné vers la satisfaction client,
l’innovation et l’efficacité opérationnelle, au profit de la relation Client. Dans le cadre du plan
d’adaptation, le niveau des encours a été réduit de 4,6 milliards d’euros depuis juin 2011
(principalement dû à la baisse de la consommation et une sélectivité accrue en matière de
risque), la diversification des sources de refinancement s’est élevée à 7 milliards d’euros.
Dans un environnement réglementaire
plus contraignant et une économie atone
en Europe, le groupe Crédit Agricole
continue de jouer son rôle de premier
financeur de l’économie française.
Il mobilise ses savoir-faire et ses
expertises pour accroître son soutien aux
acteurs économiques et accompagner
le développement des territoires qu’ils
irriguent. Responsable et engagé,
il s’adapte et innove pour continuer
de financer ses clients. Au quotidien,
la banque est à leurs côtés pour traverser
la crise et favoriser les investissements
qui nourrissent la croissance.
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 16
être
utile
aujourd’hui
et demain
18
29
Affirmer notre modèle
d’avenir : la banque
universelle de proximité
Responsabilité sociale
et environnementale :
s’engager pour demain
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 17
Être utile aujourd’hui et demain
Affirmer notre modèle d’avenir :
la banque universelle
de proximité
Le groupe Crédit Agricole est le leader de la banque universelle
de proximité en Europe, une banque de proximité qui donne accès
à ses clients aux expertises des métiers qui lui sont liés. Ce modèle,
le Groupe le revendique pour cultiver sa différence : coopératif dans
son fonctionnement, mutualiste dans ses valeurs et utile dans son
action au plus près des besoins de ses clients, du développement
des territoires et de l’économie.
Évolution du nombre de sociétaires
sur les dernières années
(en millions)
6,9
6,5
6,1
2010
2011
2012
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 18
Conjuguer la proximité
et les expertises métiers
L
e groupe Crédit Agricole n’est pas
une banque tout à fait comme les
autres. 6,9 millions de clients particuliers sont à la fois utilisateurs
de ses services et détenteurs du capital
social de ses 2 512 Caisses locales. En
qualité de sociétaires, ils désignent chaque
année leurs représentants selon un principe
de gouvernance simple : un homme, une
voix. Quel que soit le nombre de parts dont
ils disposent, ils sont associés aux décisions
qui touchent directement la vie de la Caisse
locale. À travers les 29 000 administrateurs
qui les représentent auprès des Caisses
régionales, ils s’assurent que leur banque
continue de prendre en compte leurs
attentes et d’agir au plus près d’eux. Ce
sont eux qui incarnent les valeurs du mutualisme dans leur territoire. Leur profil évolue
progressivement, marqué par le nombre
croissant de clients urbains. En phase avec
cette évolution, plusieurs Caisses locales
urbaines ont été créées depuis quelques
années, ayant contribué à l’augmentation
du nombre de sociétaires.
Un modèle alternatif
moderne
En déclarant 2012 “Année internationale des
coopératives”, l’Organisation des Nations
La Banque universelle
de proximité
Groupe Crédit Agricole
Premier financeur de l’économie française
et grand acteur européen, le groupe Crédit
Agricole accompagne les projets de ses
clients en France et dans le monde, dans
tous les métiers de la banque de proximité et
les métiers spécialisés qui lui sont associés :
assurance, gestion d’actifs, crédit-bail et
affacturage, crédit à la consommation,
banque de financement et d’investissement.
Unies a souhaité mettre en évidence la
contribution des coopératives dans le
développement économique et l’intégration sociale. En Europe, 60 % de l’économie
sont financés par ces entreprises particulières et le Crédit Agricole est l’une des plus
importantes d’entre elles.
La tenue à Bruxelles du congrès annuel de
la Fédération nationale du Crédit Agricole
sur le thème “notre modèle coopératif a de
l’avenir” a été l’occasion d’en défendre la
pertinence, tout en portant un regard sans
concession sur ses forces et ses faiblesses.
Différent par ses finalités et sa gouvernance, il est au cœur de la réussite passée et future du Crédit Agricole. En 2010, le
Crédit Agricole a bâti son Projet de Groupe
en réaffirmant ses principes coopératifs et
ses valeurs mutualistes de proximité, de
responsabilité et de solidarité. Dans une
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 19
période de turbulences économiques et
financières, ce fondement est conforté et
amplifié au service d’une banque universelle
de proximité, réellement différente aux yeux
de ses clients.
Le choix de la banque
universelle de proximité
Au service de tous les acteurs de ses territoires, le groupe Crédit Agricole est l’une
des rares banques à conjuguer proximité
des réseaux et puissance d’un groupe présent sur tous les métiers qui lui sont attachés – assurance, gestion d’actifs, banque
privée, crédit à la consommation, créditbail et affacturage – adossés à sa banque
de financement et d’investissement. Au
lieu de juxtaposer banque de proximité et
métiers spécialisés, le Groupe les intègre,
les imbrique pour faire bénéficier ses >>>
1
er
bancassureur en France
avec
136,4 Mds €
Amundi est le 1er
gestionnaire d’actifs
de trésorerie en Europe
Être utile aujourd’hui et demain
DestiNations…
Excellence
Groupe Crédit Agricole
Lancé en septembre 2011 dans l’ensemble
du réseau de banque de proximité en
Europe et dans le Bassin méditerranéen,
le programme “DestiNations à l’international”
permet les transferts d’expertises et de
savoir-faire du Groupe sur la banque
universelle de proximité, grâce à des
missions assurées par des collaborateurs du
Groupe. Ces missions portent sur tous les
aspects de fonctionnement de la banque et
d’approche clients (particuliers, entreprises,
agriculteurs). Ainsi, en 2012, quelque 240
collaborateurs des réseaux de banque de
proximité du Groupe (Caisses régionales,
LCL, international) ont partagé leur
expérience “réseau” avec les équipes
en Pologne et au Maroc.
>>> clients d’expertises et de savoir-faire
En France
croisés. La banque universelle de proximité
est ainsi le socle sur lequel se développe le
Groupe : elle lui assure 80 % de ses revenus
et une position de leader en Europe par les
revenus et le nombre d’agences.
7 013
2 077
agences
Caisses régionales
agences LCL
À l’international
2 187
agences
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 20
L’accès aux expertises
métiers
En France, une agence bancaire sur quatre
appartient au Groupe. Ce maillage dense
s’appuie sur la complémentarité des réseaux
des Caisses régionales et de LCL, le premier
historiquement ancré sur tout le territoire, le
second solidement implanté dans les grandes
agglomérations. Au total, les Caisses régionales et LCL servent plus de 27 millions de
clients en leur donnant le choix du mode de
relation avec leur banque. En 2012, ils étaient
près de 30 % à utiliser la banque en ligne du
Crédit Agricole et 37 % celle de LCL. À l’international, le groupe Crédit Agricole accompagne 5,6 millions de clients, la plupart en
Europe. En Italie, son second marché domestique, il sert 1,7 million de clients et occupe
la 7e place en volume d’actifs. En Pologne, il
est leader sur le crédit à la consommation et
sur le crédit-bail, et il développe la banque
universelle de proximité. Au Maroc, c’est la
7e banque du pays et en Égypte la 4e banque
privée. La banque de proximité bénéficie partout de l’expertise des métiers et des positions fortes qu’ils ont acquises. Crédit Agricole
Assurances est le 2e assureur de personnes
en France. Amundi est 2e acteur européen et
9e mondial de l’industrie de la gestion d’actifs.
Crédit Agricole Corporate and Investment
Bank est un des leaders mondiaux en financement aéronautique, rail et financement de
projets et sur les marchés obligataires. Crédit
Agricole Leasing & Factoring est le n° 1 de
l’affacturage en France.
Aux côtés des collectivités locales
Caisses régionales, CA Assurances et Crédit Agricole CIB
Les collectivités locales ont un besoin permanent de financer leurs
projets, estimés en 2012 à 15 milliards d’euros. Or, la plupart d’entre
elles sont confrontées à un accès plus restreint ou plus difficile au
financement bancaire traditionnel. Partenaires privilégiés, les Caisses
régionales leur accordent plus de 3 milliards d’euros de crédit chaque
année. Désormais, elles mettent à disposition des collectivités
locales de taille moyenne qui ne peuvent accéder directement aux
marchés obligataires une solution de financement qui s’appuie sur un
montage original valorisant les synergies entre métiers. Les Caisses
régionales distribuent des crédits long terme et cèdent 80 % de ces
financements à un fonds commun de titrisation dans lequel Crédit
Agricole Assurances investit. Les Caisses régionales continuent ainsi
de financer leur territoire et Crédit Agricole Assurances diversifie ses
placements. En parallèle, Crédit Agricole CIB déploie son savoir-faire
en matière d’arrangement d’émissions obligataires. Crédit Agricole CIB
a notamment aidé la région Provence-Alpes-Côte d’Azur à réaliser avec
succès sa première émission obligataire socialement responsable pour
financer des projets environnementaux et sociaux.
Financer l’économie, une responsabilité
au cœur de notre métier
485
Mds €
d’encours de crédit
des Caisses régionales
et LCL en France
D
ans une économie atone en
Europe et un environnement
réglementaire plus contraignant, le groupe Crédit Agricole
continue d’assumer son rôle de premier financeur de l’économie française. À l’écoute de
ses clients, il mobilise ses savoir-faire et ses
expertises pour accompagner des acteurs
économiques qui ont un accès plus difficile
au crédit.
Des crédits en hausse
Le crédit est indissociable de l’activité économique qu’il s’agisse de soutenir la consommation des ménages ou l’investissement
productif. À fin 2012 en France, les encours
du groupe Crédit Agricole s’élèvent à 485 milliards d’euros (Caisses régionales et LCL), soit
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 21
une progression de 1,4 % par rapport à 2011.
Un crédit sur quatre accordés aux ménages
lui revient. C’est aussi le premier financeur des
PME et la banque d’une entreprise sur trois
en France. Au cœur de ce soutien accru aux
acteurs économiques, la banque de proximité joue un rôle essentiel en transformant
les dépôts des épargnants en crédits pour
financer le développement des territoires et
les projets de ses clients. Face à l’évolution de
la réglementation prudentielle qui contraint le
Groupe à augmenter ses ressources afin de
continuer à répondre aux besoins de financement de ses clients, le Crédit Agricole
a développé des solutions d’épargne dans
tous les compartiments (bancaire, assurancevie, titres). La conquête de flux additionnels
a également été un élément clé pour >>>
Accompagner le développement
d’un grand groupe chinois
Crédit Agricole CIB
XCMG, Xuzhou Construction Machinery Group, cinquième fabricant mondial de
machines de construction, poursuit son développement et a acquis récemment un
acteur important au niveau mondial. Une acquisition stratégique qui justifiait de
déployer d'importants moyens de financement, avec Crédit Agricole CIB pour chef
de file auprès de 18 banques internationales et chinoises.
>>> développer la collecte. À ce titre, le
marché des entreprises a été un contributeur
de premier ordre à l’augmentation de la collecte. En 2012, le Groupe (Caisses régionales
et LCL) a ainsi augmenté sa collecte bilantielle
de 5,6 % à 414 milliards d’euros.
Un financement diversifié
des entreprises
Les assureurs du groupe Crédit Agricole
ont investi plus de 10 milliards d’euros dans
l’économie française dont 3 milliards en
financements innovants tant à destination
des entreprises que des collectivités locales.
8,5 milliards d’euros ont été investis dans les
entreprises via la souscription d’obligations
émises par ces dernières. Concrètement,
Crédit Agricole CIB a ouvert aux entreprises
de taille intermédiaire non cotées le marché
privé obligataire. Le groupe Bonduelle a été
le premier à en bénéficier. D’autres ont suivi
comme Plastic Omnium, Bolloré ou Lactalis.
Ce type de transaction est l’illustration d’une
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 22
coopération exemplaire entre Caisses régionales, en charge de la relation commerciale,
Crédit Agricole Assurances (investisseur) et
Crédit Agricole CIB (arrangeur). Offrant aux
entreprises une alternative concrète au prêt
bancaire, Crédit Agricole CIB a également
bouclé avec AXA son premier financement
conjoint en faveur de Neopost pour un montant de 100 millions d’euros. Crédit Agricole
CIB occupe le rang de 4e teneur de livres
mondial pour les obligations en euros. Crédit
Agricole Assurances a, par ailleurs, continué
de financer des projets immobiliers à hauteur de 900 millions d’euros sur l’ensemble
du territoire avec l’aboutissement de projets
emblématiques comme l’Euromed Center de
Marseille. Il a également acquis 165 hôtels
B&B avec Foncière des Murs et Assurances
du Crédit Mutuel. Amundi, la filiale de gestion d’actifs, a investi en France 930 millions
d’euros dans les ETI (Entreprises de Taille
Intermédiaire dont le chiffre d’affaires est
compris entre 50 et 1 500 millions d’euros).
Du côté des Très Petites Entreprises (TPE),
Cré@nces Services, la solution de financement innovante permettant de financer “à la
carte” et en ligne les factures, a dépassé le
cap du milliard d’euros de factures financées
en 2012. 13 000 professionnels et TPE ont
ainsi choisi de confier la gestion de leurs factures au groupe Crédit Agricole, soit 60 000
factures financées par an.
Un appui renforcé
aux entrepreneurs
Leader sur le marché des professionnels avec
près de 900 000 clients, le Crédit Agricole
investit fortement dans l’accompagnement
de ses clients lors des moments clés de
leur activité : les entrepreneurs et créateurs
avec une implication encore plus marquée
auprès des réseaux d’accompagnement
et une participation active aux salons professionnels, les candidats à la transmission
avec la mise à disposition sur Internet d’un
outil de diagnostic simple et efficace. Enfin,
Être utile aujourd’hui et demain
Partenariat agricole
Méthanisation à la ferme
Gruppo Cariparma Crédit Agricole
CA Leasing & Factoring
Coldiretti est la principale organisation
professionnelle agricole au niveau national
et européen. Elle regroupe 1,5 million
d’adhérents, ainsi qu’un organisme –
CreditAgri Italia – qui aide ses adhérents
en leur facilitant l’accès au crédit, en
produisant les documents nécessaires
et en émettant des garanties en faveur
des banques. Depuis 2008, Gruppo
Cariparma Crédit Agricole dispose
d’un partenariat qui porte sur la définition
de produits et services dédiés aux
associés de CréditAgri.
En 2012, le Groupe a introduit un nouveau
modèle de service qui permet aux
adhérents de bénéficier d’un processus
d’octroi de crédit simplifié et rapide.
les Caisses régionales ont mis en place un
processus innovant de rendez-vous tripartite
client-conseiller et expert-comptable pour
accompagner leurs clients dans les moments
difficiles.
Un accompagnement
des ménages
La consommation des ménages est un
moteur décisif de la croissance économique.
Elle est restée stable en 2012 selon l’Insee.
Dans une conjoncture économique peu porteuse, sur fond de montée du chômage et
d’augmentation des prélèvements obligatoires, le groupe Crédit Agricole a soutenu
leurs projets d’équipement. Une voiture sur
deux et un équipement électronique grand
public sur quatre sont achetés à crédit selon
les estimations de l’ASF. Le logement est
au cœur des préoccupations des Français
et représente près de 20 % de leur budget.
Répondant aux aspirations de ses clients de
devenir propriétaires, les Caisses régionales
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 23
Pour financer les projets de méthanisation
inférieurs à 1,5 million d’euros, Crédit
Agricole Leasing & Factoring propose
un outil expert d’aide à la décision,
accompagné de cessions de formation.
ont réalisé 183 000 dossiers de financement
immobilier. Le Groupe intervient également à
travers sa filiale spécialisée, Crédit Agricole
Immobilier, dans la construction de logements. En 2012, 2 375 logements ont été ainsi
livrés à leurs propriétaires.
La banque
des agriculteurs
Partenaire historique des agriculteurs, le
groupe Crédit Agricole finance plus de 75 %
du marché agricole et 40 % du secteur
agroalimentaire. L’amélioration des cours
dans de nombreuses filières a créé un climat
de confiance propice aux décisions d’investissement. Les Caisses régionales ont ainsi
accordé plus de 6 milliards d’euros de prêts
aux agriculteurs pour renforcer leur compétitivité. Le seul financement du machinisme
agricole, notamment à travers le succès de
l’offre Agilor, la solution de financements spécialisés de matériels agricoles, représente
pour la première fois 3 milliards d’euros,
soit la moitié de la production de crédit sur
le marché de l’agriculture. Le groupe Crédit
Agricole apporte également son soutien aux
éleveurs de porcs, engagés dans la mise
aux normes des bâtiments d’élevage afin de
répondre à la réglementation européenne
relative au bien-être des truies gestantes. Il
participe, en effet, au dispositif de cautionnement et de garantie mis en place pour
accompagner une mise aux normes coûteuse, mais indispensable à la pérennité des
exploitations. S’appuyant sur les savoir-faire
du Groupe, les banques de proximité à l’international se développent sur les clientèles
agriculteurs et agroalimentaires (Ukraine,
Pologne, Maroc, Serbie…).
En Italie, Gruppo Cariparma Crédit Agricole
déploie l’expertise Groupe au travers d’accords privilégiés pour le financement de
matériels agricoles (Lely, DeLaval, Pellenc)
et d’une façon plus large avec des groupements professionnels agricoles, dont
Confagricoltura et Coldiretti.
5 chantiers pour 13
engagements clients
Caisses régionales
Les Caisses régionales ont lancé
5 chantiers pour concrétiser 13
engagements relationnels. L’un de ces
chantiers porte sur la Relation Client 2.0.
Inspiré des meilleures pratiques
de la place, RC 2.0 vise à instaurer
et généraliser des comportements
différenciants et homogènes entre les
agences. Il couvre cinq engagements :
amélioration de l’information des
interlocuteurs de chaque client,
notamment en cas de mobilité ; absence
d’incitation financière à proposer un
produit plutôt qu’un autre ; proposition
au client d’un choix de solutions ;
renforcement du lien et de l’écoute ; prise
en charge des réclamations sous 48 h.
Construire une relation différente avec les clients
51 millions
de clients dans le monde
D
evenir leader de la banque
universelle de proximité n’est
pas seulement une affaire de
chiffres. Le comportement des
clients vis-à-vis de leur banque change.
Ils réclament plus de transparence et de
lisibilité dans l’offre bancaire. Ils attendent
davantage de disponibilité et souhaitent
vivre une expérience relationnelle en agence
plus riche, plus personnalisée. Viser l’excellence, c’est pour le Groupe obtenir le meilleur taux de satisfaction client du marché.
Priorité à l’intérêt
et à la satisfaction du client
Les Caisses régionales ont pris collectivement 13 engagements relationnels
destinés à mieux reconnaître et valoriser
leurs clients et sociétaires, enrichir la rela-
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 24
tion qu’elles tissent avec eux et garantir
un meilleur service après-vente. En 2012,
trois engagements ont été mis en œuvre
et portés en communication. L’objectivité :
les conseillers n’ont aucune incitation financière à proposer un produit plutôt qu’un
autre ; ils garantissent un conseil objectif.
La transparence : les conseillers proposent
au client un mémo clair et concis résumant
les principales caractéristiques du produit
choisi. La confiance : les clients disposent
d’un délai de 30 jours pour se rétracter sans
frais. Avec le Contrat de Reconnaissance,
LCL est la première banque à avoir pris
des engagements vis-à-vis de ses clients.
Elle continue de marquer sa différence en
lançant le Service Après-Vente bancaire.
Les garanties : un appel au bout d’un mois
suivant l’ouverture d’un compte, la possibi-
Être utile aujourd’hui et demain
Un nouveau concept
de logement évolutif
Déclaration de sinistre
sur Smartphone
CA Immobilier
LCL et CA Assurances
Crédit Agricole Immobilier invente
un concept innovant de logements
accessibles en termes de budget,
personnalisables et évolutifs. Dès la
conception, tout est prévu pour proposer
plusieurs configurations d’un même
appartement à l’achat sur plan. Sans
surcoût, l’acquéreur peut opter pour une
chambre supplémentaire ou un espace
salon-salle à manger plus grand. Plus
tard, il peut reconfigurer son logement
au fil de ses changements de vie. Grâce
à leur conception intelligente et une
nouvelle distribution des espaces, ces
appartements innovants présentent un
prix de vente en moyenne 15 % inférieur
aux standards des marchés.
lité pour le client d’évaluer les services et la
qualité de la relation via le Bilan Efficacité et
un traitement sous 48 h des réclamations.
Le parcours client “Bienvenue” se généralise et la banque s’est engagée à ce qu’un
conseiller soit toujours disponible en agence
pour répondre au téléphone. 5 000 conseillers des agences de Crédit du Maroc, Crédit
Agricole Bank Polska, Crédit Agricole Srbija
et Crédit Agricole Ukraine disposent désormais sur leur poste de travail de nouveaux
outils commerciaux pour mieux répondre
aux besoins de leurs clients.
Un indice pour mesurer
les progrès
Pour mesurer la progression de la satisfaction client, le groupe Crédit Agricole a mis en
place un Indice de Recommandation Client
(IRC) qui évalue la volonté des clients de
* Étude Interference Operations - Viséo Conseil
réalisée de mai à juillet 2012 sur le principe du client
mystère au moyen de 215 contacts répartis entre
appels téléphoniques, e-mails et navigations Internet.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 25
Compliquée la déclaration de sinistre ? LCL
simplifie la vie de ses clients assurés. Depuis
un mobile iPhone ou Android, l’application
LCL Assurances conçue en partenariat
avec Pacifica, filiale de Crédit Agricole
Assurances, permet de déclarer un sinistre
auto ou habitation, de trouver un spécialiste
vitrage pour son pare-brise ou d’accéder aux
numéros d’urgences. Aussitôt dit, aussitôt
fait. Il suffit de la télécharger sur GooglePlay
ou AppStore.
recommander leur banque à leurs proches.
L’IRC est déployé au niveau national, au
niveau régional pour 33 Caisses régionales
et le sera bientôt au niveau de l’agence.
365 000 clients LCL ont déjà donné leur
ressenti sur la qualité de leur relation avec
la banque en complément du dispositif
d’écoute déjà en place avec le Bilan Efficacité. Ce questionnaire connaît un succès
croissant ; en 2011, ils étaient 100 000 à
avoir répondu.
À l’international, l’IRC est déployé dans
la plupart des banques de proximité (Italie, Pologne, Égypte, Maroc, Ukraine…) à
la fois sur les clientèles de particuliers et
entreprises et permet d’ajuster les actions
des banques au service de leurs clients.
Pour sa première participation à L’Élection
du Service Client de l’Année 2013*, Sofinco,
la marque de Crédit Agricole Consumer
Finance, a remporté le prix dans la catégorie
“Organisme de Crédit”. En Ukraine, Crédit
Agricole a reçu la distinction de “Meilleure
Banque Agricole” par l’hebdomadaire financier Investgazeta. Cette récompense prend
en compte la progression en part de marché
ainsi que l’avis de 5 000 entreprises agricoles et agroalimentaires.
Affiner la compréhension
des besoins
Pour mieux servir ses clients, le Groupe
adapte son organisation et exploite les
synergies entre ses expertises métiers et ses
savoir-faire. Sur le marché stratégique de la
clientèle patrimoniale, qui représente 7 %
des clients particuliers et 50 % des encours
d’épargne, les Caisses régionales renforcent
leur coordination avec l’appui des filiales en
gestion de patrimoine, gestion de fortune
et assurance-vie. BGPI change ainsi de
nom et devient CA Indosuez Private Banking
avec l’ambition de devenir leader dans la
gestion de fortune en France. Les rôles de
chacun – CA Indosuez Private Banking,
Predica (filiale d’assurance-vie de >>>
Être utile aujourd’hui et demain
Objectif Retraite
Pour l’Europe des paiements
Amundi
CA Cards & Payments
En tant que leader de l’épargne salariale
en France avec 40 % de parts de
marché, Amundi répond à l’attente des
épargnants souhaitant se constituer
une épargne retraite qui privilégie la
sécurité. Amundi Objectif Retraite,
solution innovante et attractive qui
répond à cet objectif, a reçu le Prix
du Jury des Actifs du Patrimoine
de l’Agefi lors de son édition 2012.
Accessible dans le cadre du PERCO,
Amundi Objectif Retraite offre à l’épargnant
une solution totalement sécurisée à l’échéance. Elle lui permet
de se constituer un capital et de profiter d’un complément de
revenus au moment de sa retraite. L’année 2012 a confirmé le
succès de cette solution, les encours ont été multipliés par 6.
500 000
contrats pour le
“Compte à composer”
>>> Crédit Agricole Assurances), et
Amundi (filiale de gestion d’actifs) – sont
confirmés. Ces synergies ont ainsi trouvé à
s’exprimer dans la création d’une offre de
mandat d’arbitrage proposée au sein des
contrats d’assurance-vie haut de gamme
Floriane et Espace Liberté. CA Private
Banking renforce, par ailleurs, ses équipes
commerciales sur les marchés en forte
croissance d’Asie, d’Amérique latine et
du Moyen-Orient. LCL Gestion de fortune
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 26
En mars 2012, le CEDICAM, historiquement constitué sous la forme
d’un groupement d’intérêt économique pour traiter les paiements
des banques du groupe Crédit Agricole, s’est transformé en société
commerciale (SNC) pour devenir Crédit Agricole Cards & Payments.
La société finalise actuellement la construction d’une plate-forme
industrielle européenne de traitement des paiements qui s’inscrit
dans la perspective du SEPA (Single Euro Payments Area - Espace
unique de paiement en euros). Les services de cette plate-forme
multi-établissement et à dimension véritablement transnationale sont
ouverts désormais à tous les acteurs, banques ou grands remettants,
qui souhaitent une solution performante au plan opérationnel
et compétitive au plan économique pour le traitement de leurs
transactions. Crédit Agricole Cards & Payments a d’ailleurs remporté,
courant 2012, le premier appel d’offres auquel il a participé, pour le
traitement des transactions monétiques et les échanges-compensation
domestiques avec les systèmes de Place de HSBC France.
ouvre des antennes en régions en appui aux
réseaux Entreprises. Dans le cadre de leurs
structures de banques d’affaires en régions,
les Caisses régionales accompagnent
le développement des entreprises. Elles
interviennent notamment lors d’opérations
d’investissement en capital développement
ainsi que lors de la mise en relation de chefs
d’entreprise cédants et acquéreurs via l’offre
e-RIS de SODICA. En 2012, e-RIS, le Réseau
d’Intermédiaire du groupe Crédit Agricole
(qui fête ses 10 ans en 2013) a accompagné la cession de 100 % des titres d’un
négociant de produits agricoles situé dans
l’Eure-et-Loir à l’une des filiales de la Coopérative Agricole des Pays de Loire. Cette
acquisition permet à cette dernière d’étendre
géographiquement sa zone d’intervention et
de réaliser d’importantes synergies.
L’innovation pour tous
Donner aux clients la possibilité de moduler
les offres en fonction de leurs besoins réels
ouvre la voie à une plus grande personnalisation. Lancé en 2011, le Compte à composer du Crédit Agricole permet à chaque
client de construire son offre du quotidien
à partir d’un socle de services essentiels et
de modules par univers de besoin. L’offre
connaît un véritable succès commercial
avec plus de 500 000 contrats et 1,2 million
de modules souscrits. En 2012, les comptes
à composer professionnels et agriculteurs
sont venus compléter l’offre du quotidien
des entrepreneurs.
Dans la même logique, Pacifica, la filiale
d’assurance dommages de Crédit Agricole
Assurances, lance un contrat multirisque
habitation qui s’adapte aux différents profils des clients des Caisses régionales et
de LCL. Une nouvelle garantie “coup dur”
est incluse qui permet de bénéficier par
exemple d’une prise en charge des frais
de relogement pour un locataire ou des
mensualités de crédit pour un propriétaire.
Sofinco met à la disposition de ses parte-
Encourager l’achat
d’un véhicule propre
CA Assurances
Crédit Agricole Assurances soutient
également les clients qui achètent avec un
crédit bancaire un véhicule “propre”. Si le
véhicule émet moins de 140 g de CO2 par
kilomètre, une réduction supplémentaire
par rapport aux règles de bonus-malus
écologiques est accordée. En dessous du
seuil de 106 g de CO2 par kilomètre s’ajoute
un cadeau de franchise.
naires distributeurs la première assurance
contre le risque climatique dans l’univers de
l’habitat. En complément de son offre de
financement sur certains marchés (chauffage, fenêtres, isolation, piscine et photovoltaïque), Météassur propose à ses bénéficiaires d’être remboursés d’une mensualité
de crédit si les conditions météorologiques
ne leur permettent pas de tirer avantage de
leur investissement. En phase avec la clientèle “jeunes”, Crédit Agricole commercialise
en partenariat avec M6 une nouvelle carte
bancaire Mozaïc M6 de retrait (en complément de la carte de paiement) à laquelle
est attaché un programme de Bons plans
exclusifs.
Enrichir la relation
et multiplier les échanges
L’innovation, c’est encore reconnaître et
récompenser la fidélité des clients, notamment lorsqu’ils se constituent une épargne.
Crédit Agricole le fait avec le nouveau
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 27
Compte Épargne Agri 5 ans destiné aux
exploitants agricoles, aux entrepreneurs
individuels et aux sociétés. Le bonus d’entrée est acquis totalement au bout de trois
ans et une prime de fidélité est versée à
l’échéance du contrat. Enfin, la rémunération garantie progresse chaque année. Sur
une cible de clients particuliers, le Compte
Épargne Fidélité LCL récompense la fidélité
par un bonus de taux la dernière année.
Les réseaux sociaux et Internet représentent
pour le groupe Crédit Agricole un vecteur de
communication privilégié pour créer du lien
et de la proximité avec les clients.
Pleinchamp.com est ainsi devenu en dix
ans un des leaders des sites Internet agricoles avec chaque mois 2,7 millions de
visites. Véritable plate-forme d’information
et d’échanges entre professionnels de
l’agriculture et de l’agroalimentaire, le site
fait peau neuve pour renforcer son rôle
fédérateur. La nouvelle formule met particulièrement l’accent sur la personnalisation
2,7 millions
de visites mensuelles
sur pleinchamp.com
et l’interactivité. Crédit Agricole sponsorise
également Kompany, un jeu éducatif sur
Facebook pour monter et faire vivre son
entreprise. Lorsque le joueur choisit son
implantation, il est automatiquement orienté
vers la Caisse régionale de Crédit Agricole
la plus proche. Une façon de valoriser l’ancrage local et, pourquoi pas, de susciter des
vocations.
Pelikam, l’appel
aux dons malin
Caisses régionales
Innovant et original, Pelikam.com est
une tirelire en ligne qui vise à faciliter
la réalisation de projets personnels ou
associatifs en faisant appel à des dons.
Expérimentée par trois Caisses régionales,
Pyrénées Gascogne, Aquitaine et Nord
de France, elle est entièrement gratuite.
Le porteur d’un projet peut sur le site le
décrire et en faire la promotion, récolter
des dons par carte bancaire et faire appel
à une aide bénévole si besoin, échanger
avec d’autres porteurs de projet et même
solliciter un accompagnement bancaire.
Accompagner l’initiative locale
E
nraciné dans le tissu économique
et social, proche de ses clients, le
groupe Crédit Agricole est, par sa
structure mutualiste, un soutien
engagé à l’initiative locale et un contributeur
clé de l’animation et du développement des
territoires.
Un levier
de développement
En plein essor du e-commerce en France, les
Caisses régionales ont lancé une plate-forme
coopérative en ligne, Square Connexion,
avec l’appui de Crédit Agricole S.A. et du
Fonds d’Investissement pour la Recherche
et l’Innovation au Crédit Agricole. Ce site
marchand est destiné à mettre en valeur
les richesses des territoires. À la fois site
d’informations locales, de e-commerces et
de e-services de proximité, il donne de la
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 28
visibilité aux acteurs de la vie économique
locale : artisans, commerçants, associations… Il permet notamment à des producteurs locaux de faire découvrir leurs
produits. Pilote, la Caisse régionale Sud
Rhône Alpes a déjà séduit plus de 1 200
commerçants et associations de la région.
450 vitrines sont déjà actives sur le site.
“Les marchés de Square Connexion/Les
Vins de nos terroirs” est la première opération de vente organisée via le site avec 350
références de vin proposées. Elle regroupe
110 producteurs. Square Connexion est un
projet à vocation nationale qui permet de
resserrer les liens avec les clients.
Des laboratoires
de la solidarité
Pour renforcer le lien social et encourager
la solidarité près de chez soi, la Caisse
régionale Pyrénées Gascogne a créé une
monnaie virtuelle solidaire et associative,
les Tookets. Le mécanisme est simple : une
entreprise fidélise un client en lui offrant des
Tookets qu’il redistribue à l’association de
son choix parmi des bénéficiaires retenus.
Depuis le lancement, il y a un an et demi,
18 millions de Tookets ont été distribués.
31 000 clients les ont utilisés et plus de 420
associations en ont bénéficié.
Désormais, une nouvelle coopérative Tookets.coop rassemble tous les acteurs de
l’offre. Plusieurs programmes ont été mis
en place pour générer cette monnaie, en
particulier le Livret Sociétaire, épargne disponible à tout moment qui soutient directement les projets de développement du
territoire.
Être utile aujourd’hui et demain
Responsabilité sociale
et environnementale :
s’engager pour demain
Comme chaque citoyen, une entreprise doit être responsable.
À la mesure du rôle majeur qu’il joue dans le développement
de l’économie et des territoires, le Groupe se veut exemplaire
dans sa manière d’exercer cette responsabilité.
L
a politique sociale, sociétale et
environnementale volontariste
qu’il mène traduit cette exigence
et s’inscrit naturellement dans ses
valeurs mutualistes.
Pour une finance
responsable
Le groupe Crédit Agricole a depuis longtemps formalisé son engagement en faveur
d’une finance responsable au service d’un
développement durable en se référant et
en adhérant au Pacte mondial des Nations
unies, aux Principes Équateur, aux Principes
de l’investissement responsable, aux Principes Climat, à la Charte de la diversité et à
la Charte des droits humains. Ces principes
sont mis en œuvre et concrètement déclinés
dans les différents métiers du Groupe.
Crédit Agricole S.A. et sa filiale Crédit Agricole
Corporate and Investment Bank ont aussi
souhaité, avec la Chaire Finance Quantitative et Développement Durable de l’Université
Paris Dauphine et de l’École Polytechnique,
définir une méthodologie de quantification
des émissions de CO2 liées à ses financements et ses investissements dans l’économie et les territoires. Elles sont évaluées
à 160 Mt de CO2 équivalent d’émissions
annuelles induites pour l'ensemble du groupe
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 29
Crédit Agricole, dont 100 Mt pour les grands
projets d’infrastructures en France et dans le
monde. Le Groupe a également précisé et
publié ses conditions d’intervention dans les
secteurs de l’armement et de l’énergie (centrales à charbon, nucléaire, barrages hydroélectriques, pétrole et gaz, gaz de schiste).
Un habitat durable
À travers ses métiers, le groupe Crédit
Agricole soutient activement le développement d’une économie respectueuse de
l’environnement. Premier distributeur de
l’éco-prêt à taux zéro qui permet aux particuliers en France de financer des travaux
d’économie d’énergie, il souhaite aujourd’hui
les accompagner avec une offre Eco-rénovation Habitat tout au long de leur projet :
audit énergétique, financement des travaux,
assurance du bien. Acteur de référence
dans l’émergence d’une ville durable, Crédit
Agricole Immobilier s’engage sur des projets immobiliers de bureaux certifiés HQE©,
BREEAM et/ou BBC, respectueux de l’environnement et économes en énergie. Parmi
eux, l’ensemble tertiaire PariSquare en
plein cœur de Paris ou encore le quartier
d’affaires Euromed Center à Marseille. Côté
immobilier résidentiel, 1 554 logements,
tous BBC, ont été commercialisés en 2012.
65,8
Mds €
d’encours en investissement
socialement responsable
d’Amundi au 31/12/2012
Le dialogue social au
cœur de la transformation
du Groupe
L’ambition du groupe Crédit Agricole de
devenir leader de la banque universelle de
proximité repose en partie sur sa capacité à mobiliser les hommes et les femmes
autour d’une vision commune. Cette vision
englobe la manière d’accompagner les collaborateurs touchés par les mesures liées
à l’emploi dans le plan d’adaptation. Objet
d’un dialogue permanent avec les partenaires sociaux, en particulier avec le Comité
européen de Groupe qui s’est réuni dix fois
en 2012, les suppressions de postes s’effectuent dans un cadre commun : favoriser
la mobilité et l’employabilité par des >>>
Être utile aujourd’hui et demain
Prototype de la
résidence du futur
CA Immobilier
Distinguée en 2011 par une Pyramide
d’Argent pour son innovation durable,
la résidence “Les Bois d’Ortis”, près de
Toulouse, a été sélectionnée par les membres
du Groupement Industrie Promotion (GIP)
pour devenir le prototype de la “résidence
de demain”. Au-delà de la certification
Qualitel, label BBC-Effinergie, ce programme
de 13 logements collectifs et 15 villas écoconçus et agréables à vivre s’appuie sur des
technologies telles que la chaudière à gaz
individuelle à condensation ou le système
d’aspiration centralisée.
Il apporte, en outre, une réponse à la
problématique de la densité urbaine et de la
mixité sociale. Six logements ont été vendus
à un bailleur social.
1,05
Md €
d’éco-prêts à taux zéro
distribués depuis 2010
>>> mesures incitatives (aide à la formation d’adaptation, indemnité compensatrice
en cas de baisse du salaire, accompagnement à la mobilité géographique), privilégier
les départs volontaires et mettre en place
un dispositif d’accompagnement complet.
En Grèce, les moyens mis en œuvre depuis
2008 en matière de formation, de certification, de renouvellement des compétences et
de recrutement donnent aux salariés d’Emporiki la possibilité de jouer un rôle clé dans
le nouvel ensemble formé avec Alpha Bank.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 30
Un référentiel partagé
pour l’emploi, la mobilité et
l’évolution professionnelle
Dans un contexte d’évolution profonde et
durable du paysage bancaire et financier,
Crédit Agricole S.A. a conclu avec les partenaires sociaux, à la quasi-unanimité, un
accord de Gestion prévisionnelle de l’emploi
et des compétences (GPEC). Cet accord
signé pour trois ans concerne les collaborateurs de Crédit ­Agricole S.A. en France,
soit plus de 40 000 personnes.
La mobilité interne et l’évolution professionnelle sont au cœur d’une vision prospective des métiers dans laquelle les équipes
ressources humaines jouent un rôle majeur
d’accompagnement. Professionnalisées
dans cette démarche, elles ont organisé
la première édition des Mobili’days pour
encourager la mobilité et accroître la visibilité des évolutions de carrière. Le suivi de la
mise en œuvre de l’accord est assuré par
un Comité GPEC qui réunit les organisations
syndicales et la Direction des ressources
humaines. En appui, l’Observatoire des
Métiers est chargé d’identifier les métiers
sensibles pour mieux anticiper les évolutions
de l’emploi.
Un soutien à l’intégration
des jeunes
Engagé, le groupe Crédit Agricole place
l’individu au cœur de la performance. Une
grande partie de ses initiatives concerne
l’intégration professionnelle des jeunes, en
stage, en alternance ou en VIE. Chaque
année, près de 10 000 jeunes sont ainsi
formés. S’ils contribuent à la diversité des
profils, ils représentent un précieux vivier de
talents pour le Groupe.
Renforcer le lien entre le Groupe et l’enseignement supérieur est un enjeu capital
pour faire connaître le Crédit Agricole, ses
métiers, rendre visible nos innovations et
notre savoir-faire. En 2012, le Groupe a renforcé sa coopération avec les écoles et les
Grand Prix Étudiantes
Crédit Agricole
Louise Tallerie
Groupe Crédit Agricole
Le Groupe a lancé en 2012 le Grand Prix
Étudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie,
du nom de la première femme Directrice
générale d’une Banque en France
(Caisse Régionale de Crédit Agricole
des Ardennes) en 1927. Cette démarche
illustre la volonté d’agir en faveur de la
parité femmes/hommes dans le monde
de l’entreprise. À l’issue d’un processus
de sélection, 80 étudiantes participent
par équipe à un challenge dont l’objectif est de proposer une stratégie déclinée en actions
sur l’un des quatre domaines d’excellence du Groupe. À la clé : un mentoring d’un an par
un dirigeant du Groupe, des propositions de stages, des contrats en alternance pour les
membres de l’équipe gagnante, l’ouverture à un réseau professionnel et une dotation
globale de 20 000 euros.
universités pour recruter les meilleures compétences et renforcer son image employeur.
Attirer les nouveaux talents est en effet
essentiel pour accompagner notre Groupe
dans son développement.
Sa marque employeur portée par la campagne « Welcome » donne tout le sens aux
valeurs de proximité, d’ouverture et d’accueil. L’intégration de nouveaux collaborateurs constitue donc un moment clé auquel
le Groupe attache beaucoup d’importance.
Les Matinales de l’intégration et la communauté Jeunes Talents de Crédit Agricole S.A.
sont des illustrations concrètes pour faciliter
l’intégration et la prise de fonction.
Nouvelle organisation
de la formation
Pour mieux servir les ambitions du Groupe,
l’Institut de Formation du groupe Crédit
­Agricole (IFCAM) se transforme en Groupement d’Intérêt Économique, centré sur
l’accompagnement des projets stratégiques
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 31
du Groupe, la professionnalisation sur les
métiers, le développement des compétences, la performance managériale et le
renforcement de l’offre conseil.
Ouverture
sur la société
Ancré dans la réalité sociale, culturelle
et environnementale des territoires dans
lesquels il intervient, le Groupe poursuit
une politique de mécénat en prise avec
les enjeux de la société. Crédit Agricole
­Assurances a renouvelé son appel à projet
en faveur des aidants familiaux ou bénévoles
et lancé la deuxième “saison des aidants”,
un programme court de 30 épisodes diffusé
sur France 5, ciblé sur des solutions pratiques pour soulager leur quotidien.
LCL, pour sa part, fédère l’ensemble de ses
initiatives mécénat au sein de la fondation
d’entreprise LCL afin de les développer et
de leur donner plus de cohérence. Crédit
Agricole S.A. reconduit l’opération Kit de
Solidaires
Crédit Agricole S.A.
Initié en 2012, Solidaires est le programme
de bénévolat de compétences de Crédit
Agricole S.A. Son but est simple : faciliter la mise
en relation des collaborateurs qui ont exprimé le
souhait de s’engager bénévolement auprès des
associations sélectionnées et soutenues
par Crédit Agricole S.A. et ses filiales.
Près de 100 missions ont pu être proposées
lors de la première édition des Journées
Solidaires qui s’est tenue en juin, notamment
sur les sites de Montrouge et de SaintQuentin en France. Déclinée dans les filiales
du Groupe, cette semaine de mobilisation
solidaire a permis de récolter 41 700 euros
de ventes au profit d’Action contre la Faim,
Reforest’Action, cHeer Up ! Le Rire Médecin
et Trans-forme. Un site Internet dédié au
programme prolonge l’initiative.
Rentrée à destination des familles les plus
démunies en partenariat avec Dons Solidaires. 10 000 kits scolaires ont été distribués en 2012. Le Groupe rejoint également
le Fonds de dotation InPAct, une initiative
inédite lancée le 14 mars entre acteurs privés et pouvoirs publics pour la démocratisation culturelle.
En matière de préservation du patrimoine
culturel et naturel, la Fondation du Crédit
Agricole-Pays de France a soutenu cette
année 42 projets pour un montant de 2 millions d’euros. Parmi eux : la valorisation de
la grotte Chauvet (avec Crédit Agricole S.A.)
et de la grotte de Lascaux, la réhabilitation
d’un pavillon de la Cité internationale universitaire de Paris, l’achat de tableaux pour
des musées régionaux (Courbet à Ornans,
Henri Martin à Cahors...), mais aussi des
chemins, moulins, fontaines et autres projets qui ont un même objectif : contribuer à
la dynamique culturelle et économique des
territoires.
Être utile aujourd’hui et demain
FReD, au cœur de notre
démarche RSE
Lancé en 2011 pour structurer et systématiser la démarche RSE
de Crédit Agricole S.A., FReD sert à la fois de cadre commun pour
accompagner et évaluer les projets des différentes entités et d’outil
de mesure des progrès accomplis. Preuve du caractère stratégique
de la responsabilité sociétale, la rémunération variable des cadres
dirigeants est déterminée en partie par les performances de FReD.
C
ette démarche de transformation repose sur trois référentiels : FIDES couvre les
projets d’amélioration de la
relation client, RESPECT porte ceux liés
aux engagements sociaux et sociétaux et
DEMETER cible les actions environnementales. La démarche traduit la volonté
du groupe Crédit Agricole d’agir vis-à-vis
de toutes ses parties prenantes, clients,
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 32
collaborateurs, actionnaires et société, en
groupe engagé et responsable. Plus d’un an
après son lancement, FReD s’installe avec
succès. Des multiples initiatives prises par
les entités se dégagent des priorités communes : l’intérêt du client et la protection
de ses droits, l’égalité femmes/hommes,
l’intégration des personnes en situation de
handicap, la réduction des consommations
d’énergie et de papier.
Dans le champ économique, le Groupe
cultive sa différence par l’éthique, l’écoute
et la reconnaissance du client. Ces engagements en matière de responsabilité économique sont traités au travers du pilier FIDES.
À ce titre, des entités ont choisi de former
leurs collaborateurs aux règles de déontologie et de conformité en inscrivant tout ou
partie du programme de formation FIDES
dans leurs objectifs. La Conformité, en collaboration avec les métiers, a développé des
modules de formation traitant notamment
de la prévention de la fraude, de la lutte
antiblanchiment et contre le financement
du terrorisme, du secret professionnel, des
transactions personnelles, des conflits d’intérêts, ou encore des règles de déontologie.
Certaines entités ont axé leur effort autour
de la connaissance et l’intérêt du client, afin
de renforcer la protection et la satisfaction
de la clientèle.
Dans le champ social et sociétal, au titre
du pilier RESPECT, un accent particulier a
été mis sur les thèmes de la mixité et de
l’intégration des personnes en situation de
handicap. À cet égard, divers plans d’actions ont été élaborés au sein des entités,
comme l’accueil d’alternants en situation de
handicap ou le recours plus systématique
au secteur adapté ; tout cela au service
du slogan du Groupe “au Crédit Agricole,
on dit CAP et on AGIT !”. Par ailleurs, sur
le sujet de l’égalité professionnelle femme/
homme, des mesures concrètes ont été
prises pour développer la part des femmes
dans le management, permettre aux pères
de maintenir leur salaire pendant leur congé
paternité ou encore féminiser davantage
les instances dirigeantes (objectif : 20 % en
2014 contre 12 % en 2012).
En matière environnementale, la plupart
des plans d’actions prolongent et renforcent
les politiques engagées par le Groupe.
Pour réduire son empreinte écologique,
Crédit Agricole S.A. mène depuis 2011 une
politique papier ciblée sur une diminution de
25 % de la consommation d’ici à fin 2014,
l’utilisation de 100 % de papier recyclé ou
issu de forêts éco-gérées et le recyclage
de 100 % du papier collecté en interne. De
nombreux plans d’actions FReD intègrent
ces objectifs, par exemple en abaissant le
grammage du papier utilisé. Des initiatives
importantes ont aussi été prises en matière
d’achats responsables. Dans ce cadre,
l’intégration d’un questionnaire RSE dans
les appels d’offres, l’achat de mobilier écoconçu ou le choix de privilégier une informatique verte se généralisent. Les mesures
d’économies d’énergie et de réduction des
gaz à effet de serre dans les transports
figurent également en bonne place depuis la
réalisation de bilans énergétiques des bâtiments au développement du covoiturage
entités
du Groupe
engagées
Amundi, CACEIS, Crédit Agricole
Assurances, Crédit Agricole Consumer
Finance, Crédit Agricole Corporate and
Investment Bank, Crédit Agricole Leasing
& Factoring, Crédit Agricole Private
Banking, Crédit Agricole S.A.,
Gruppo Cariparma Crédit Agricole, LCL
collaborateurs
plans d’actions
en passant par la sensibilisation aux écogestes, la réduction d’une heure par jour
du chauffage ou l’extinction des enseignes
lumineuses des agences entre minuit et
6 heures du matin. FReD avance, une dynamique est à l’œuvre.
Première publication
de l’indice FReD
Crédit Agricole S.A. publie son 1er indice FReD, l’indice
de performance de Crédit Agricole S.A. en matière de RSE.
À hauteur de 2,4, cet indice montre les progrès réalisés par
les 10 entités engagées qui ont déployé près de 200 plans
d’actions. L’indice 2012 a été validé par un tiers extérieur
et indépendant, le cabinet PricewaterhouseCoopers.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 33
en 2012 pour un
objectif fixé de 2
51 millions de clients nous font confiance
dans le monde. Conserver et renforcer
leur confiance et en convaincre
de nouveaux sont nos principales
préoccupations et un défi quotidien.
Au-delà de la qualité de nos produits et
de nos services, nous voulons instaurer
une relation différente avec eux, fondée
sur nos valeurs de proximité, de respect
et d’utilité. Nous sommes à leur écoute
et attachons une attention particulière
à comprendre leurs attentes, à les
accompagner dans la réalisation de leurs
projets avec des solutions adaptées et
innovantes.
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 34
36
38
Claire, primo accédante
Jeanne, préretraitée
être
utile
à chacun
40
42
44
Jean, agriculteur
Stéphane, entrepreneur
Sylvie, commerçante
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 35
la
banque
des
projets
de
Claire,
primo
accédante
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 36
« Acheter
mon logement
oui, mais pas
à tout prix »
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37
la
banque
des
projets
de
Claire,
primo
accédante
Pour Claire et ses enfants, avoir une
maison est autant un refuge qu’une
manière de regarder l’avenir avec
confiance. Mais ce projet est-il possible
sans tout sacrifier, sans renoncer aux
plaisirs de la vie ? Acheter pour la
première fois revient souvent à faire
un grand saut dans l’inconnu. Seule
certitude, on s’engage pour plusieurs
années…
SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES
« Faut-il un apport
personnel ?  »
En effet, il est préférable de disposer d’un apport personnel couvrant
au moins les frais et une partie du
prix, de l’ordre de 10 à 20 % le plus
souvent. Cet apport est constitué en
général de son épargne et d’éventuels
dons familiaux. Certains prêts “aidés”
sont assimilés à de l’apport personnel,
notamment le prêt épargne logement,
le prêt 1 % employeur, le prêt à taux
zéro. Bon à savoir, l’argent épargné
dans un établissement bancaire facilite l’acquisition mais aussi l’obtention
d’un prêt. Un effort d’épargne régulier
témoigne de la capacité de remboursement d’un client.
« Neuf ou ancien ? »
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 36
38
Le prix d’un logement neuf est en
général de 15 à 20 % plus élevé
qu’un logement ancien, bien que la
différence varie selon le type de bien.
En revanche, le coût d’entretien est
moins élevé, notamment en termes
de consommation énergétique, le
neuf bénéficiant des dernières normes
d’isolation thermique. En outre, les
frais d’acquisition (frais de notaire et
taxes) sont moindres : 2,5 % du montant de la vente contre 7,5 % dans l’ancien. Acheter un logement neuf, dès
lors qu’il s’agit de sa résidence principale, ouvre enfin droit au prêt à taux
zéro “plus” (PTZ+), modifié en 2012.
Destiné à aider les ménages à accéder
pour la première fois à la propriété, il
est accordé lors de l’achat d’un bien
respectant les conditions de performances énergétiques, sous condition
de ressources et varie selon la zone
géographique. Il peut se cumuler avec
un prêt épargne logement ou un prêt
bancaire classique. Pour bénéficier
du PTZ+, les ménages ne doivent pas
avoir été propriétaires durant les deux
années précédant l’achat.
« Combien puis-je
emprunter ?  »
Le montant du prêt que l’acquéreur peut obtenir dépend d’abord
de la somme qu’il peut rembourser
chaque mois et des conditions de
crédit (taux, durée). Chaque dossier
fait l’objet d’une analyse afin de définir les échéances du prêt et de limiter
les risques de surendettement. Elles
sont généralement limitées à 33 %
des revenus. La pension alimentaire
est intégrée dans les revenus au
même titre que les aides et allocations
sociales, mais seulement si celles-ci
sont assurées pendant la majeure partie de la durée du prêt. Ce taux d’endettement tient compte de l’ensemble
des crédits souscrits en cours, mais
il n’est pas absolu. Il est nuancé en
fonction du niveau de ressources du
ménage emprunteur et de son “reste
à vivre”. Ce dernier doit être suffisant
17,5 ans
C’est la durée moyenne des emprunts
immobiliers souscrits en France*
* Source : Observatoire Crédit Logement/CSA – janvier 2013
pour couvrir les dépenses de la vie
courante. D’autres dépenses sont à
prévoir comme les frais de notaire et
les frais d’acquisition. Si des travaux
importants sont envisagés, il est préférable de les intégrer à son plan de
financement.
« Quel type
de crédit choisir ? »
Il existe deux types de crédit : ceux
dits à taux fixe et ceux appelés à taux
variable ou révisable, ces derniers
étant le plus souvent capés (plancher/
plafond). Les crédits à taux fixe sont
les plus répandus et leur fonctionnement est le plus simple.
Sans surprise, le taux d’intérêt et
donc la mensualité et le coût global
du crédit sont connus dès le départ
et ne changent pas jusqu’à la fin du
remboursement. Les crédits à taux
variable évoluent au contraire dans
le temps en fonction d’un indice de
référence. Ils peuvent présenter un
risque dans la durée puisque le coût
global n’est pas connu au moment de
la signature. Les variations de taux
sont répercutées sur les mensualités, sur la durée du crédit ou sur les
deux. Lorsque les taux diminuent,
soit les remboursements deviennent
plus faibles, soit la durée du prêt est
raccourcie. La plupart de ces prêts
limitent la hausse du taux d’intérêt à
un certain niveau ou cap.
« Est-ce que je
peux moduler mes
mensualités ?  »
Que le prêt soit souscrit à taux fixe
ou à taux variable, la plupart des établissements bancaires intègrent dans
leur contrat une offre “modularité”
pour faire face aux aléas de la vie. En
fonction de l’évolution de ses revenus,
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37
39
l’emprunteur a la possibilité d’augmenter ou de réduire le montant et donc
le nombre de ses mensualités, voire
de suspendre momentanément ses
remboursements, ce qui allonge d’autant l’échéance de son prêt. Lorsque
l’acquisition s’est faite en juxtaposant
plusieurs crédits, l’emprunteur peut
prévoir l’adaptation de ses remboursements cumulés afin de maintenir un
niveau de remboursement mensuel
adapté à son budget.
« Les assurances
sont-elles obligatoires ? »
Pour protéger le client face aux imprévus, la banque exige deux types de
garanties : une assurance, pour couvrir le risque de décès et d’invalidité
– éventuellement de chômage – de
l’emprunteur et une hypothèque ou
une caution, afin de récupérer en dernière extrémité les sommes non remboursées sur le prix retiré de la vente
forcée du bien en cas de défaut de
l’emprunteur. L’emprunteur n’est pas
tenu de souscrire l’assurance décèsinvalidité proposée par le prêteur. Il
peut choisir un autre assureur, dès lors
que les garanties souscrites sont équivalentes à celle du contrat proposé par
la banque prêteuse.
« Ai-je droit à un délai
de réflexion ? »
L’emprunteur dispose d’un délai de
réflexion incompressible de 10 jours
pour lui permettre d’étudier l’offre.
Ce délai peut aller jusqu’à 30 jours.
L’offre détaille le montant du prêt,
sa durée, son objet, son taux et, s’il
est variable, son mode d’indexation.
Elle précise également le montant
des frais de dossier, une estimation
du coût du crédit et son taux annuel
effectif global.
la
banque
des
projets
de
Claire,
primo
accédante
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 36
40
Claire a trouvé une maison pas très loin de l’école
de ses enfants. Son apport était de 30 000 euros.
Elle a su profiter de taux bas pour contracter
un emprunt à taux fixe sur 18 ans avec des
mensualités adaptables.
Le groupe Crédit Agricole, avec les Caisses régionales
et LCL, est la première banque du logement des
Français avec le financement de plus d’un bien
immobilier sur quatre. En 2012, ses encours de crédit
à l’habitat ont progressé de 2,4 % pour atteindre
274 milliards d’euros. Avec 2,8 millions de contrats
d’assurance en multirisque habitation*, le Groupe est
également le premier bancassureur en France.
* données 2011
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 37
41
la
banque
des
projets
de
Jeanne,
préretraitée
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 38
42
« Je voudrais
rester le plus
longtemps
possible
autonome et
chez moi »
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 39
43
la
banque
des
projets
de
Jeanne,
Jeanne a toujours mené sa vie comme
elle l’entendait, en toute indépendance.
La retraite se profile… Elle et son mari
savent qu’il leur faudra vivre avec moins
de ressources. Jeanne se demande
plutôt comment ils vont vieillir. Dans vingt
ans, seront-ils toujours tous les deux en
bonne santé ? Quoiqu’il arrive, elle ne
veut être une charge ni pour son mari,
ni pour ses enfants…
préretraitée
SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES
« J’entends de plus en plus
parler de dépendance,
de quoi parle-t-on ? »
La dépendance, c’est l’incapacité de
réaliser seul et définitivement les cinq
actes élémentaires de la vie quotidienne, à savoir se laver, s’habiller/se
déshabiller, s’alimenter, se déplacer,
se lever/se coucher/s’asseoir. Indépendamment de l’âge, la dépendance
est donc la conséquence d’une perte
d’autonomie physique et/ou mentale. On distingue généralement deux
niveaux : la dépendance partielle pour
une personne qui ne peut réaliser
seule deux actes de la vie quotidienne
sur cinq, la dépendance totale pour
celle qui n’est plus en mesure d’en
réaliser quatre sur cinq.
« Que faut-il anticiper ? »
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 38
44
Si la majorité des seniors vivent longtemps en bonne santé, le nombre de
personnes âgées dépendantes augmente avec l’allongement de la durée
de la vie. Elles étaient 1,1 million en
2010, en 2040, on estime qu’elles
seront 1,6 million. Conséquence, les
dépenses liées à la dépendance ne
cessent de s’alourdir. Les Français
vont être appelés à compter de plus
en plus sur eux-mêmes. Or, la dépen-
dance a un coût élevé. C’est pourquoi
il est préférable d’anticiper. Anticiper,
c’est déjà évaluer ce que pourra coûter
la dépendance à comparer avec ses
ressources disponibles au moment de
la retraite.
« Pour rester chez soi,
ça coûte cher ? »
Tout dépend si la perte d’autonomie
exige l’adaptation de son logement.
Il faut compter entre 3 000 et 10 000
euros selon la nature des travaux.
Et le tarif d’une aide à domicile varie
de 15 à 20 euros par heure selon la
qualification demandée ; le coût peut
vite grimper si une garde de nuit est
nécessaire. Les personnes de plus de
70 ans et les personnes dépendantes
de plus de 60 ans bénéficient d’une
exonération de cotisations de sécurité sociale patronales dans la limite,
depuis le 1er janvier 2013, d’un forfait
de 0,75 euro par heure de travail effectuée. La reconnaissance de la dépendance est un préalable à l’ouverture
éventuelle des droits à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), versée
par les pouvoirs publics. Son montant
dépend à la fois des besoins pour le
maintien à domicile et des revenus.
Les textes prévoient un montant de
x2
Le nombre des + de 75 ans va doubler
dans la population française d’ici 2040*
* Source : INSEE
552 euros pour le niveau de dépendance le moins élevé à 1 290 euros au
maximum pour le niveau le plus élevé,
mais le montant moyen versé est de
498 euros.
« Et s’il faut se résoudre
à aller en maison
de retraite ? »
En moyenne, il faut prévoir un budget
de 2 500 euros par mois qui comprend
le tarif de soins (versé directement par
l’Assurance maladie à l’établissement),
le tarif dépendance (variable selon le
niveau de perte d’autonomie, partiellement compensé par l’APA) et le
tarif d’hébergement. Le coût mensuel d’hébergement dans une maison
de retraite* est évalué à 1 500 euros
en milieu rural, souvent autour de
2 900 euros en ville (voire 5 000 euros
dans certains établissements). Si
les revenus ne suffisent pas à couvrir les frais d’hébergement, l’aide
sociale départementale ou l’allocation
logement de la Caisse d’allocations
familiales peut octroyer une prise en
charge.
« Y a-t-il des exonérations
fiscales ?  »
Oui. Les personnes âgées qui vivent
en maison de retraite bénéficient
d’une réduction d’impôt à hauteur de
25 % des dépenses engagées pour
la dépendance ou l’hébergement
(après déduction des aides reçues)
dans la limite de 10 000 euros par
an. Sous certaines conditions, il est
également possible d’être exonéré
de la taxe d’habitation. L’emploi d’un
salarié à domicile permet de son
côté de bénéficier d’une réduction
d’impôt égale à 50 % des dépenses,
dans une
limite de S.A.
12 000 euros
par
CRÉDIT
AGRICOLE
— 39
45
an, mais ce plafond peut être majoré
sous certaines conditions. Quant
aux travaux d’aménagement – barre
d’appui, lavabo à hauteur réglable,
commandes électriques pour eau…
– ils donnent droit cette fois à un crédit d’impôt égal à 25 % (15 % pour un
ascenseur électrique), dans la limite de
5 000 euros pour une personne seule
et 10 000 euros pour un couple.
« Quel est le principe
d’une assurance
dépendance ?  »
La vocation d’une assurance dépendance est de pouvoir financer les
services indispensables pour vivre
correctement en situation de dépendance, de préserver son patrimoine
financier et immobilier et de protéger
ses enfants d’une charge financière
supplémentaire. Son principe est
simple : le versement d’une cotisation régulière garantit le versement
d’une rente à vie dès lors que la perte
d’autonomie est reconnue. Il est
recommandé de souscrire ce type
d’assurance dépendance le plus tôt
possible, les cotisations étant alors
moins élevées. Au-delà de l’assurance
dépendance, les contrats permettent
de bénéficier de services d’assistance
parfaitement adaptés aux personnes
dépendantes et à leurs aidants. Par
ailleurs, au-delà de 75 ans, il n’est
généralement plus possible de s’assurer en raison de problématique de
santé déjà avérée ; c’est pourquoi
le bon conseil est de souscrire une
assurance dépendance avant 60 ans
en déterminant le montant de la rente
mensuelle qu’on veut se garantir en
cas de perte d’autonomie.
* Selon une enquête de l’Inspection
Générale des Affaires Sociales de 2009.
la
banque
des
projets
de
Jeanne,
préretraitée
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 38
46
Jeanne, 56 ans, a souscrit le nouveau contrat
“Vers l’Autonomie”. En contrepartie d’une
cotisation de 47,96 euros par mois, elle aura droit
à une rente viagère mensuelle de 500 euros et sera
aussi exonérée du paiement de ses cotisations à
partir de la mise en paiement de la rente.
Le Groupe, avec sa filiale Predica, est le premier
assureur dépendance individuelle avec 21 %
de part de marché en cotisations perçues.*
* à fin 2011 – Source : FFSA
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 39
47
la
banque
des
projets
de
Jean,
agriculteur
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 40
48
« Je me
sens prêt à
m’installer
et à reprendre
l’exploitation
familiale »
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 49
la
banque
des
projets
de
Jean,
agriculteur
Jean a grandi à la ferme. Reprendre
l’exploitation familiale a toujours été
implicite. Ses parents n’ont rien imposé,
ils l’ont juste poussé à poursuivre
ses études. Son diplôme d’ingénieur
agricole en poche, il a voyagé, observé
d’autres pratiques. Aujourd’hui, ses
parents ont envie de se retirer, et lui
est prêt à devenir son propre chef
d’entreprise. Son frère et sa sœur ont
tous deux choisi une autre voie.
SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES
« Par où commencer ? »
S’installer en agriculture, c’est un peu
comme créer son entreprise. On a
beau être de la partie, impossible de
tout connaître, de tout savoir. Il faut
déjà se poser les bonnes questions,
confronter son projet à ses objectifs
personnels, en mesurer les conséquences et surtout échanger avec
ses proches. Il faut aussi tenir compte
de sa situation familiale, en particulier
lorsque l’on a des frères et sœurs. Il
existe dans chaque département un
“Point Info Installation”. C’est un point
de passage obligé pour connaître les
conditions à remplir et les démarches
à effectuer pour s’installer. Agriculteur
est une profession très organisée. Au
niveau national, mais aussi régional, de
nombreux dispositifs de soutien à l’installation sont ouverts sous certaines
conditions de capacité professionnelle
validée par un diplôme agricole.
« Comment savoir si mon
projet est viable ? »
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 40
50
Un projet d’installation comprend plusieurs volets, technique, économique
et financier. Les chambres d’Agriculture, les centres de gestion et les
autres organisations professionnelles
sont là pour épauler le futur chef d’exploitation et lui apporter des conseils
de spécialistes. Première banque de
l’agriculture, le Crédit Agricole est le
partenaire idéal pour étudier et approfondir le volet financier. Tout est passé
en revue : capacité du repreneur à diriger l’exploitation, rentabilité, capacité
de remboursement et d’endettement,
plan de financement, fonds de roulement, budget de trésorerie… De
la qualité des prévisions financières
dépend en grande partie le succès de
l’exploitation. Mais ce n’est pas le seul
critère : il faut aussi intégrer l’homme,
ses qualités techniques et de gestionnaire, sa stratégie à long terme,
sa capacité à anticiper et à s’adapter
à son environnement.
« Quelle forme
d’exploitation choisir ? »
Les agriculteurs peuvent s’installer individuellement ou sous forme
sociétaire ; les plus répandues sont
le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC), la Société
Civile d’Exploitation Agricole (SCEA)
et l’Exploitation Agricole à Respon-
13 000
Nombre d’installations d’agriculteurs
en France*
* Source : Observatoire National des Installations et Transmissions (2010)
sabilité Limitée (EARL). Pour chaque
projet il existe une solution optimale et
il ne faut pas hésiter à consulter des
spécialistes juridiques. Pour l’immatriculation de la société les dossiers
de création doivent être déposés au
Centre de Formalité des Entreprises
de la Chambre d’Agriculture.
« Comment financer
mon installation ? »
Un autofinancement est un gage de
meilleure réussite. Le futur exploitant doit donc mobiliser en priorité
ses ressources personnelles. Elles
couvrent l’épargne personnelle, l’aide
éventuelle de la famille sous forme de
dons ; mais aussi les subventions en
capital, telles que la Dotation Jeunes
Agriculteurs. D’autres aides de l’État,
déclinées au niveau régional, peuvent
être accordées dans le cadre du
PIDIL (Programme pour l’Installation
et le Développement des Initiatives
Locales). Si ces ressources ne sont
pas suffisantes, emprunter est alors
nécessaire. Plusieurs formules de
financement existent. Le Crédit Agricole propose une large gamme de
solutions de financement qui comprend les prêts bonifiés à des conditions très favorables, mais soumis à
une réglementation précise, ou des
prêts bancaires classiques.
« Si mes revenus
varient trop, comment
faire face ? »
Agriculteur est une profession qui peut
enregistrer des variations de revenus
de l’ordre de 25 à 30 % d’une année
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 51
sur l’autre. Les raisons sont multiples :
multiplication des événements climatiques, mondialisation et volatilité des
prix sur les marchés agricoles, crises
sanitaires, augmentation du prix des
intrants, notamment de l’énergie… Il
existe des solutions d’accompagnement qui vont de l’anticipation sur
des formules de placements diversifiés : Livret A, Livret de Développement Durable, Compte Épargne Agricole, aux prêts à court terme sur des
recettes à venir…
« En cas de coup dur,
je risque de tout perdre ? »
Une exploitation agricole nécessite
des investissements importants. Elle
constitue l’outil de travail de l’agriculteur et sa principale source de revenus. L’assurance est là pour protéger
ce patrimoine professionnel, mais elle
a un coût. Le rôle de l’assureur est
d’identifier les risques qui pèsent sur
les bâtiments, les engins agricoles, le
stockage, l’habitation, mais aussi sur
le chef d’exploitation, et de les hiérarchiser. Ils varient selon la structure juridique de l’exploitation et des activités.
C’est à l’issue d’un diagnostic complet des risques qu’il faut définir les
besoins de couverture. Il est recommandé de les actualiser à mesure que
l’exploitation évolue.
la
banque
des
projets
de
Jean,
agriculteur
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 40
52
Jean a bénéficié d’un prêt à moyen terme
spécial réservé aux jeunes agriculteurs (MTS-JA)
de 200 000 euros et d’un crédit-bail matériel. Il a
ainsi pu racheter l’exploitation et la moderniser.
Le Crédit Agricole est le premier banquier-assureur des
agriculteurs. 2 700 conseillers agricoles sont à leurs
côtés pour développer leur exploitation. En 2012, ils ont
soutenu plus de 10 000 installations et accordé pour
plus de 6 milliards d’euros de crédits dont 50 % pour
le financement de matériels agricoles via l’offre Agilor.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 41
53
la
banque
des
projets
de
Stéphane,
entrepreneur
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 42
54
« L’international ?
J’y pense
de plus en plus »
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 55
la
banque
des
projets
de
Stéphane,
La PME que Stéphane dirige est
implantée en France, gagnant
régulièrement des parts de marché.
Aujourd’hui, l’environnement économique
moins porteur, le tassement de son
chiffre d’affaires le poussent à rechercher
des relais de croissance. L’international,
il le sait, est un levier incontournable
de développement. Mais il veut y aller
prudemment.
entrepreneur
SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES
« Est-ce vraiment le bon
moment pour m’ouvrir
à l’international ? »
Se développer à l’international alors
que la demande nationale se contracte
peut constituer une réelle opportunité
pour trouver des relais de croissance.
En outre, les entreprises qui sont présentes à l’international sont plus performantes que celles qui sont uniquement centrées sur le marché national.
Certains dirigeants de PME hésitent
néanmoins à se lancer par méconnaissance des marchés, de la langue,
des contraintes réglementaires, des
taux de change éventuels. Comment
aborder un nouveau marché ? L’entreprise est-elle structurée pour s’ouvrir à
l’international ? A-t-elle les ressources
et les compétences pour se développer à l’international ? 92 % des PME
exportatrices sont satisfaites de s’être
lancées à l’export (source : étude TNS
Sofres pour CGPME/UPS, juin 2011).
« Quels marchés
dois-je cibler ? »
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 42
56
Avant de se lancer à l’international,
l’entreprise doit prendre le temps de
la réflexion pour définir sa stratégie,
avoir une vision claire de la charge de
travail et des ressources nécessaires
à allouer. C’est la seule façon de minimiser les risques d’échec. Il existe
en France de nombreux dispositifs
publics d’accompagnement des entreprises à l’international. Les Chambres
de Commerce et d’Industrie (CCI),
UbiFrance, Oséo, Coface jouent un
rôle de conseil et aident le dirigeant à
structurer son projet, à le dimensionner à la taille de l’entreprise et à cibler
les marchés où le potentiel export est
le plus pertinent. Il faut savoir que les
opportunités d’affaires sont moindres
en Europe où les parts de marché sont
plus difficiles à conquérir que sur des
zones dynamiques comme les BRIC
(Brésil, Russie, Inde et Chine).
« Comment vais-je
commercialiser mes
produits ?  »
Ouvrir une filiale est souvent l’aboutissement d’un succès à l’export, rarement la première étape. Le succès sur
un marché dépend souvent du choix
de la solution d’implantation la plus
adaptée entre la création d’un réseau
de partenaires commerciaux – agents,
550 000
Créations d’entreprises en France en 2012*
* Source : INSEE
représentants, distributeurs – l’établissement d’une filiale ou même l’acquisition d’une entreprise. Les risques pris
ne sont pas les mêmes. Se développer
à l’export exige investissement et ténacité. Le retour sur investissement est
souvent plus long que sur son marché
national. En cas d’échec, l’entreprise
doit être en capacité de rebondir. Audelà de la filiale, il existe des solutions
intermédiaires moins contraignantes
comme la représentation commerciale qui conjugue une présence de
l’entreprise dans le pays avec le portage salarial de ses collaborateurs. Le
risque est ainsi minimisé.
« Comment financer
mon développement ? »
Le chargé d’affaires va analyser le
projet et la stratégie de son client,
étudier précisément ses besoins pour
lui proposer des solutions adaptées.
De la prospection client jusqu’à l’implantation de filiale en passant par la
recherche de partenaires, l’assurance
prospection et son financement, la
banque est en mesure d’accompagner le chef d’entreprise dans sa
démarche export. Elle finance seule ou
accompagne les dispositifs de financement publics (Coface, Oséo, fonds
régionaux,
aides européennes,
créCRÉDIT
AGRICOLE
S.A. — 57
dit d’impôt export…). La banque est
d’ailleurs le prescripteur de l’assurance
prospection Coface.
Cette assurance permet de se lancer
sans supporter le risque commercial
ni la charge financière de l’effort de
prospection. La banque peut même
préfinancer les dépenses et aider le
dirigeant à calibrer les ressources à
mobiliser.
« Comment savoir si je
serai bien payé ? »
Concentré sur son développement
commercial, le dirigeant a intérêt à
sécuriser son poste client. D’abord en
se renseignant sur la qualité de ses
clients potentiels. Une large palette de
solutions de sécurisation des transactions commerciales existe comme les
crédits documentaires, les garanties
à l’international et de financement à
court et moyen termes des besoins
comme le rachat de créances, et
l’affacturage pour optimiser le poste
client. À l’export, le factor peut proposer des cotations de clients pour
confirmer ou pas leur fiabilité. L’essentiel est de ne pas aller seul à l’export
et de savoir s’appuyer sur des spécialistes qui connaissent parfaitement les
contraintes juridiques, les marchés et
les spécificités de chaque pays.
la
banque
des
projets
de
Stéphane,
entrepreneur
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 42
58
Comme plus de 500 dirigeants de PME, Stéphane
a participé à une des 20 journées d’information sur
les BRIC* organisées par les Caisses régionales. Les
experts du Crédit Agricole, d’Altios International, d’Oséo
et de Coface qu’il a rencontrés ont levé ses derniers
doutes sur son projet export. Depuis, il bénéficie du
dispositif d’accompagnement EuroChallenge du Crédit
Agricole, en partenariat avec Altios International. Son
business plan est validé et financé. Quinze rendez-vous
avec des clients potentiels ainsi qu’avec la délégation
Crédit Agricole sont déjà fixés à São Paulo pour son
développement au Brésil.
Avec près de 111,2 milliards d’euros d’encours de crédit
au 31 décembre 2012, le groupe Crédit Agricole, avec
les Caisses régionales et LCL, est un des tout premiers
intervenants auprès des entreprises et des professionnels.
* Brésil, Russie, Inde et Chine
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 43
59
la
banque
des
projets
de
Sylvie,
commerçante
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 44
60
« La vente de
mon fonds
de commerce
suffira-t-elle
pour m’assurer
une retraite ? »
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 61
la
banque
des
projets
de
Sylvie,
Sylvie est installée depuis plusieurs
années comme commerçante
spécialisée dans la confection de robes
de mariage dans une commune de
taille moyenne. Son commerce marche
plutôt bien, mais la crise se fait de plus
en plus sentir. Surtout, elle observe
que les fonds de commerce se vendent
plus difficilement qu’auparavant.
Alors l’inquiétude monte.
commerçante
SES QUESTIONS, NOS RÉPONSES
« Comment savoir
quelle sera la valeur
de mon fonds de
commerce demain ? »
Lorsque les commerçants et artisans
cessent leur activité pour prendre leur
retraite, un sur deux cède son fonds
de commerce à un repreneur. Cela
leur permet de dégager un capital
pour assurer leurs revenus. Mais cette
cession n’est pas toujours simple à
concrétiser. Surtout quand la valeur de
nombreux fonds de commerce s’est
seulement maintenue, voire dépréciée. Il existe aujourd’hui des outils
d’aide, dans une démarche anticipée,
à la préparation à la retraite et à la
cessation de son activité. Il pousse
en effet l’entrepreneur à se poser les
bonnes questions : à qui vendre ? À
quel moment ?
« Et si j’ai du mal
à vendre ? »
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 44
62
Le Régime social des indépendants
(RSI) propose aux commerçants
et artisans qui ne parviennent pas
à céder leur fonds de commerce
de bénéficier d’une “indemnité de
départ” d’un montant variable selon
que le chef d’entreprise est seul ou en
couple. Dans tous les cas, elle ne peut
constituer une solution durable. Quel
montant de retraite espérer ? Même
si ces dernières années le régime de
retraite des commerçants et industriels s’est rapproché de celui des
salariés, il garde des caractéristiques
propres. Depuis 2004, les commerçants cotisent à un régime de retraite
complémentaire obligatoire en plus
du régime de base. Néanmoins, pour
améliorer le montant de la pension,
souscrire une retraite complémentaire
facultative est souvent nécessaire. Il
existe de multiples solutions d’épargne
retraite, qu’il s’agisse de contrats d’assurance-vie, de contrats de capitalisation ou de dispositif “loi Madelin”. Elles
représentent un complément indispensable alors que le niveau des pensions
de retraite est appelé à baisser dans
les prochaines années.
« Avec la crise mes
charges augmentent,
mais pas mes revenus… »
Avec la crise, les revenus ont tendance
à baisser alors que la pression fiscale
s’accroît entre la suppression des
exonérations de cotisations sociales
pour les heures supplémentaires et
45 105
Nombre de fonds de commerce
repris en 2011*
* Source : baromètre BODACC
la suppression de l’abattement fiscal
pour frais professionnels. L’expertcomptable est un interlocuteur privilégié pour échanger et proposer
des mesures correctives dans le but
d’améliorer la situation de l’entreprise.
Les leviers d’action sont multiples
comme la réduction des frais de fonctionnement. Le banquier est aussi un
partenaire conseil qui, par le fonctionnement du compte professionnel,
dispose également d’une bonne vision
de la trésorerie. Des solutions existent
pour restructurer certains éléments
financiers.
« … et si Internet pouvait
m’aider dans mon
développement ?  »
Face à la concurrence des hypermarchés, des centres commerciaux
et du commerce en ligne, le commerce de proximité résiste. Mieux, il
connaît un renouveau avec l’apparition de nouvelles offres qui répondent
aux attentes des consommateurs en
misant sur la qualité et, de plus en
plus, sur les nouvelles technologies
pour attirer et fidéliser leurs clients.
Des applications mobiles voient le jour
pour permettre aux commerçants d’un
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 63
quartier ou d’une ville de communiquer en temps réel sur leurs produits,
leurs promotions ou des ventes flash
pour écouler des stocks. Ouvrir son
site marchand en ligne n’est pas une
obligation mais apporte de la visibilité
et un flux d’activités complémentaires.
« Investir en temps
de crise ? »
Même si la période n’est pas porteuse,
investir c’est développer son activité
et se tourner résolument vers l’avenir.
À côté d’un financement classique
par autofinancement ou par emprunt,
il existe une palette de solutions sur
mesure qui permettent de minimiser
les risques et de ne pas alourdir son
bilan comme la location longue durée
et le crédit-bail. Par ailleurs, face à
l’allongement des délais de paiement
des clients, l’affacturage peut être
une option temporaire pour passer
une période critique dans la vie de
l’entreprise.
la
banque
des
projets
de
Sylvie,
commerçante
RAPPORT d’activité
d'activité 2012-2013 — 44
64
Comme de nombreux professionnels, Sylvie a contracté
un prêt pour créer un site Internet et accroître ainsi sa
visibilité. En parallèle, elle a souscrit à cette occasion
une assurance homme-clé afin de sécuriser ses revenus.
Enfin, parce qu’elle souhaite anticiper la préparation
de la cession de son entreprise, elle a utilisé l’outil
Autodiagnostic Transmission accessible gratuitement
depuis le site Internet www.transmettre-entreprise.fr pour
évaluer la maturité de son projet de cession. À l’issue
d’un questionnaire d’une trentaine de minutes, elle a pu
télécharger un rapport personnalisé qui synthétise les
principaux atouts et points de vigilance de son projet.
En 2012, les 5 000 conseillers et directeurs d’agence
du Crédit Agricole au service des professionnels, avec
les Caisses régionales et LCL, ont réalisé pour 5,6 milliards
d’euros de crédit à leurs clients professionnels.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 45
65
Nos sociétés sont aujourd’hui confrontées
à des défis collectifs majeurs.
Le logement, l’alimentation et la sécurité
alimentaire, la santé, le vieillissement, la
protection de l’environnement sont des
sujets de préoccupation partagés par
tous. Ils constituent pour nous autant de
défis à relever. Dans tous ces domaines,
nous avons déjà développé une présence
forte, des expertises et des services.
Aujourd’hui, nous renforçons nos savoirfaire et notre organisation dans ces
domaines d’excellence, pour jouer encore
mieux auprès de nos clients notre rôle de
banque de proximité et pour les aider à
faire face aux mutations en cours.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 46
être
utile
à tous
48
Construire
et rénover
à hauteur
des besoins
51
Intégrer
l’environnement
à l’économie
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 47
54
57
Anticiper
Nourrir
le vieillissement 9 milliards
de la population d’êtres humains
d’ici 2050
être
utile
à tous
Construire
et rénover
à hauteur
des besoins
Le logement est l’une des toutes premières
préoccupations des Français, et ce à
double titre, puisqu’il représente à la fois
une valeur d’usage et une valeur
patrimoniale synonyme de sécurité.
Pour y accéder, nos clients ont besoin
d’un accompagnement renforcé, dans
un contexte plus que jamais difficile.
Le point de vue de l’expert
Henry Buzy-Cazaux,
président de l’Institut du management
des professions immobilières et spécialiste
des questions de logement
“L’estimation du déficit varie entre
800 000 et un million de logements.
Au rythme actuel de construction,
on voit bien que nous ne sommes pas
sur le point de résoudre le problème (…).
On a méconnu les besoins ces 20
dernières années sur plusieurs tableaux :
l’éclatement des couples et la
multiplication des personnes seules
ou des familles monoparentales,
la décohabitation des jeunes, redevenus
précoces après avoir été plus tardives,
l’immigration (…) et la vigueur de la
démographie tout à fait exceptionnelle
en France depuis dix ans (…). Notre
appareil de production de logements
manque de flexibilité. Il a du mal à suivre
les variations de conjoncture (…).
Ce qui est clair aujourd’hui, (…) c’est
qu'on sait désormais qu’il faudra atteindre
le cap de 600 000 constructions
par an pour résorber à moyen terme
le retard accumulé.”
Source : www.challenges.fr/forums/immobilier/
quelles_solutions_a_la_crise_du_
logement,20110601151003125.html
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 48
Un déficit structurel
de logements
Chaque année, environ 350 000
nouveaux logements sortent de terre
en France. Il faudrait en réalité 500 000
nouveaux logements par an pour loger
les ménages français. Cette situation
nourrit une inquiétude grandissante :
83 % des Français interrogés lors
d’une étude Ipsos de septembre 2012
estimaient qu’il est compliqué de
trouver un toit, alors qu’ils n’étaient
que 72 % de cet avis un an plus tôt.
Si les étudiants restent particulièrement
touchés, les familles et les seniors le
sont également, et tous les types de
logements sont concernés – logement
social, location dans le parc privé ou
accession à la propriété.
Le poste N° 1 de dépenses
des Français
Le logement représente aujourd’hui le
premier poste de dépenses des
Français, devant l’alimentation et les
transports. Selon l’Insee, un ménage
sur 2 consacre aujourd’hui plus de
18,5 % de ses revenus à son habitation
principale. Un locataire du parc privé
sur 5 dépense plus de 40 % de ses
revenus pour se loger.
Une aspiration forte
Devenir propriétaire est une aspiration
partagée par 90 % de nos concitoyens,
qui continuent, dans un contexte
économique et financier incertain,
de considérer l’immobilier comme une
valeur refuge. Plus de la moitié des
Français sont aujourd’hui propriétaires
et l’immobilier représente les deux tiers
de leur patrimoine.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 49
ENTRE 600 000
ET UN MILLION : C’EST
LE DÉFICIT DE LOGEMENTS
ESTIMÉ EN FRANCE
“Il faut que l’accès
au crédit se maintienne
fortement et durablement”
Poids du logement
dans le budget
des ménages :
22 %
de leur budget, contre
seulement 9 % en 1959.
(Source : CREDOC, 2009)
L’expertise du Crédit Agricole
Acteur global, acteur leader
Première banque du logement en France, le Crédit Agricole
est aussi un “constructeur” de solutions capable d’intervenir
sur toute la chaîne de valeur immobilière. Il renforce
aujourd’hui ses expertises, pour devenir le leader des
métiers des services immobiliers.
P
remier financeur de
logements en France, le
Crédit Agricole est présent
sur l’ensemble de la chaîne
de valeur de l’immobilier, dans tous les
secteurs (parc privé, logement social),
et accompagne les Français tout au
long de leur parcours résidentiel.
Un pôle métier renforcé
Pour devenir le leader des métiers
des services immobiliers, le Groupe
a décidé, en 2012, de structurer une
filière immobilière “tête” de métier.
Crédit Agricole Immobilier, opérateur
immobilier global, élargira ses
domaines d’intervention en animant
les activités de Square Habitat et
en portant les ambitions du Groupe
en termes de développement et
de création de valeur.
Il sera chargé notamment d’appuyer
le développement des métiers
de l’immobilier dans les territoires.
Des projets structurants
En 2012, plusieurs projets ont été
lancés pour soutenir cette ambition.
À Grabels, près de Montpellier,
Crédit Agricole Immobilier
et Crédit Agricole Languedoc
Immobilier Promotion, filiale de la
Caisse régionale du Languedoc, sont
à l’origine de la réalisation d’une
résidence de 124 logements,
Pavillon vert. Un projet emblématique
de la politique du Groupe,
qui mêle logements libres, logements
sociaux et logements en prêt
locatif aidé d’intégration.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 50
Pour répondre aux nouvelles habitudes
de consommation en matière de crédit
habitat, une plate-forme avant-vente
de crédit habitat sur Internet,
commune aux Caisses régionales,
a été élaborée. Elle a permis le
lancement, début 2013, d’un site aux
couleurs du Crédit Agricole, proposant
une offre nationale, Simplissimo,
partagée entre les Caisses pour des
projets simples, avec réponse ferme
sous 24 heures.
Enfin, le Groupe s’attache également
à renforcer sa visibilité d’acteur
immobilier, à mieux articuler sa
stratégie immobilière avec ses autres
grands enjeux (économies d’énergie,
environnement, santé/vieillissement)
et à participer activement au débat sur
le logement en France et en Europe.
être
utile
à tous
Intégrer l’environnement
à l’économie
Dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles et
de menace sur le climat, il est plus que jamais indispensable de penser
autrement la croissance économique, en prenant mieux en compte
l’impact environnemental et sociétal des activités humaines.
Le point de vue de l’expert
Jean-Marie Chevalier,
économiste spécialiste
des questions énergétiques
1 000
megawatts de projets
solaires en France dès 2013 :
c’est l’objectif annoncé par
le gouvernement
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 51
“Offrir une énergie sûre, à son vrai prix
et respectueuse de l’environnement.
Cela suppose une profonde
transformation de nos systèmes
énergétiques, pour les inscrire dans un
cadre multiniveau, décentralisé,
démocratique et transparent, apte à
faire jouer les complémentarités dans
une perspective de compétitivité, de
responsabilité environnementale et de
sécurité des approvisionnements…
Bien plus que la question de
l’indépendance énergétique, c’est
la question du coût qui est centrale
dans la décision des investisseurs
comme des gouvernements…
L’importation d’énergie n’étant
pas antinomique à la notion de
développement économique… au vu
des événements et de l’évolution
du contexte mondial, il est nécessaire
que soit instaurée une réglementation
internationale en matière d’énergie,
notamment pour lutter contre leurs
impacts sur l’environnement.”
Source : www.energy-cities.eu/IMG/pdf/
AEL_20-09-2012_programme.pdf
www.sfenjg.org/Jean-Marie-Chevalier-ancien
Une prise de
conscience universelle
Depuis le deuxième Sommet de la Terre,
à Rio en 1992, la communauté
internationale a progressivement pris
conscience de la nécessité de faire
évoluer les modes de vie vers des
approches plus sobres en ressources
naturelles et notamment en énergie. Cette
prise de conscience a également mis à
jour la nécessité d’une plus grande
solidarité et responsabilité dans la
conduite des activités économiques.
Une priorité : l’efficacité
Dans un nouveau paysage où beaucoup
de ressources deviennent plus rares et
plus coûteuses, la question de l’efficacité
énergétique est au cœur des débats.
Premier concerné : le bâtiment, qui
représente plus de 40 % de l’énergie
finale consommée en France aujourd’hui.
La rénovation des logements anciens
est une priorité tout comme la
construction de nouveaux
bâtiments performants, voire
celle de projets à énergie
positive.
En moyenne, 2,5 %
de la consommation
électrique domestique
française a été
couverte par l’éolien
en 2011
L’objectif du Grenelle de
l’environnement est de couvrir 23 %
de la consommation finale
d’énergie avec des énergies
renouvelables à horizon 2020.
La difficile mise en
place d’une
économie verte
L’éolien et le photovoltaïque
se sont énormément
développés ces dix dernières
années dans le monde mais ne
représentent encore respectivement que
1,3 % et 0,2 % de la production d’énergie
mondiale (source : Observ’ER). Le sort de
ces filières, à fort potentiel de croissance,
reste en effet encore étroitement lié à des
mesures gouvernementales d’incitation.
D’autres énergies nouvelles comme la
méthanisation, l’utilisation de la biomasse
ou les énergies marines en sont au
démarrage.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 52
+15,6%
de croissance annuelle
L’expertise du Crédit Agricole
Créer de la valeur “verte”
Protéger l’environnement, viser la sobriété énergétique, privilégier
une vision responsable de l’activité économique et encourager
les innovations les plus porteuses : c’est le pari relevé par le
Groupe autour de l’économie de l’énergie et de l’environnement.
La Caisse régionale de
Crédit Agricole d’Île-deFrance et Crédit Agricole
Leasing & Factoring
financent l’un des plus
importants programmes
d’optimisation énergétique
en France : la rénovation
thermique de 660 écoles
maternelles et primaires
parisiennes. Le contrat de
partenariat et de
performance énergétique
prévoit un paiement étalé
dans le temps et un loyer
ajusté en fonction des
économies réalisées.
©Marc Verhille / Marie de Paris
L
ié par son histoire à la terre et
aux agriculteurs, le Crédit
Agricole s’est construit sur des
fondements mutualistes. Cette
double spécificité le conduit tout
naturellement à se positionner dans le
domaine de l’économie de l’énergie et
de l’environnement, un secteur clé qui
recèle de vrais gisements de valeurs
économique, sociale et écologique.
Consommer
moins d’énergies
et d’autres énergies
Pour atteindre cet objectif, le Groupe
a identifié, dans le cadre de ses
domaines d’excellence, quatre
thématiques principales liées à ses
métiers : sobriété et efficacité
énergétique, énergies renouvelables,
épargne et flux responsables et
protection du capital naturel.
La première thématique touche,
en particulier, le secteur de l’habitat,
responsable à hauteur de 40 % de la
consommation d’énergie en France.
C’est pourquoi, le Groupe a
notamment testé avec succès en 2012
au sein de 8 Caisses régionales pilotes
une première offre éco-rénovation de
l’habitat pour les particuliers. Le
Groupe souhaite aussi rester la banque
experte du financement et de
l’accompagnement des énergies
renouvelables – solaire, biomasse,
éolien… Des offres de financement de
la biomasse, principalement pour des
projets de méthanisation à la ferme,
d’une part, et de chaufferies
industrielles, d’autre part, ont été
déployées en 2012. Afin de contribuer
activement à la préservation du capital
naturel, le Crédit Agricole entend
poursuivre son engagement aux côtés
de collectivités territoriales dans le
financement des infrastructures de
traitement de l’eau et des déchets ainsi
que des transports collectifs verts.
Épargner responsable
En matière d’épargne et de flux
responsable, le Groupe est déjà
fortement positionné au travers
d’Amundi, devenu le leader français
de l’épargne responsable avec des
encours ISR de 65,8 milliards d’euros.
Le Crédit Agricole innove également
en matière d’épargne de proximité
avec la mise en place par certaines
Caisses régionales de Dépôts à Terme
verts, ou de Livrets Sociétaires
responsables, qui permettent aux
clients de privilégier le financement de
projets durables dans leurs territoires.
En 2012, Crédit Agricole CIB a obtenu le prix de “l’Émission obligataire environnementale
de l’année” pour les produits innovants développés par ses équipes dédiées, avec la
première émission obligataire à caractère environnemental et social ou Sustainable Bond,
faisant l’objet d’un placement public sur le marché euro pour le compte de la région
Île-de-France. La banque a également arrangé la première émission obligataire
responsable pour une grande entreprise : Air Liquide.
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 53
être
utile
à tous
Anticiper
le vieillissement
de la population
C’est l’histoire d’un basculement
démographique annoncé qui va voir doubler
entre 2010 et 2040 le nombre des Français
de plus de 75 ans. Pour faire face à ce défi
sociétal, de nouvelles approches sont à
inventer, à la croisée de plusieurs
compétences.
Le point de vue de l’expert
Alain Parant,
de l’INED
“À l’horizon des prochaines décennies,
la tendance au vieillissement
démographique va se renforcer,
indépendamment des cheminements
futurs de la fécondité, de la mortalité et
des soldes migratoires.
Il faut y voir l’effet premier de l’avance
en âge des générations du baby-boom
qui s’apprêtent à céder la place, sur le
marché du travail, aux générations
moins nombreuses nées depuis 1975.
Déterminant pour l’équilibre financier
à long terme du système de protection
sociale et pour l’évolution des rapports
entre les groupes d’âges,
ce sur-vieillissement va affecter une
société française qui s’y est fort mal
préparée pour avoir longtemps refusé
la posture du “catastrophisme éclairé”
et certaines lectures pessimistes
de l’avenir.”
Source : www.bdsp.ehesp.fr/Base/333989/
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 54
30
%
Plus de
de la population française aura
plus de 60 ans d’ici 2040
Les seniors majoritaires
D’ici 2040, le nombre des plus
de 60 ans dans la population française
va croître d’environ 60 %, et celui des
plus de 75 ans va, quant à lui, doubler.
On va donc vivre plus vieux et, pour
une majorité de seniors, plus
longtemps autonome et en bonne
santé. Ce basculement
démographique a un impact lourd
sur la collectivité et les individus,
dû notamment au déséquilibre
grandissant entre actifs et inactifs :
en 2040, il y aura 1,6 actif pour
1 inactif de plus de 60 ans contre
2,1 en 2010.
Des enjeux sociétaux
Ce vieillissement massif pose de
nouvelles questions à la société
française. Comment financer une
période de retraite qui pourra
désormais s’étendre sur plusieurs
décennies ? Comment accompagner
le vieillissement de la population en
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 55
60
%
Plus de
des personnes dépendantes vivent
aujourd’hui à domicile (source DGAS)
termes d’habitat, de santé, de
services ? La majorité des Français
souhaite vieillir à domicile, mais ce
choix largement soutenu par les
politiques publiques suppose de
développer des solutions
performantes, d’adapter les
logements, de garantir l’accès aux
soins, même en zone rurale, de
développer de nouvelles solidarités
quand l’entraide familiale ne peut
plus jouer.
La question
de la dépendance
Même si la majorité des seniors
de demain peut espérer voir
reculer l’âge de la dépendance,
le nombre de personnes âgées ne
pouvant plus vivre sans assistance
devrait mécaniquement augmenter :
elles étaient 1,1 million en 2010 en
France, elles devraient être 1,6 million
en 2040. Pour les Français, cette
question représente sans conteste une
inquiétude majeure : d’après la dernière
étude réalisée pour la Mutualité
Française (LH2), 78 % d’entre eux se
sentent, à titre personnel, concernés
par la dépendance des personnes
âgées. Le sujet les touche doublement,
soit parce qu’ils font partie des
8,3 millions d’aidants qui s’occupent
aujourd’hui d’un parent ou d’un proche,
soit parce qu’ils anticipent leur entrée
dans le grand âge.
8,3 millions
d’aidants bénévoles,
généralement familiaux,
assistent aujourd’hui un
proche dépendant
L’expertise du Crédit Agricole
Au cœur du plus grand
défi sociétal d’aujourd’hui
Jouer pleinement son rôle d’accompagnement social et sociétal :
c’est ce qu’ambitionne le Groupe sur la question du vieillissement,
à travers une nouvelle approche conseil et un partenariat renforcé
avec les acteurs et les structures spécialisés.
P
our répondre à l’enjeu
sociétal majeur qu’est le
vieillissement, le Groupe
s’attache à développer des
solutions adaptées qui permettront à
ses clients de faire face, pour
eux-mêmes et pour leurs proches, et
de maîtriser leur projet de vie. Il se
positionne également comme un
partenaire privilégié des grands
acteurs du secteur de la santé et du
vieillissement, pour les aider à
construire un modèle économique
pérenne, dans un contexte de
désengagement de l’État.
2012. Ainsi, une nouvelle offre
dépendance, baptisée “Vers
l’autonomie”, conjuguant réponse
financière et services a été lancée.
Autre exemple : la “Démarche retraite”,
initiée en 2010, a fait l’objet d’un plan
d’animation important en 2012,
déployé par les Caisses auprès des
particuliers, des professionnels et des
agriculteurs.
Partenaire de choix
Le Groupe souhaite également se
positionner comme le partenaire de
choix des professionnels du secteur de
la santé et du vieillissement. Une
convention permettant de faciliter
l’accès aux soins a ainsi été signée en
2012 entre la Mutualité Sociale
Agricole de Dordogne et le Crédit
Agricole Charente-Périgord, puis entre
la Fédération Nationale du Crédit
Agricole et la MSA au niveau national.
Ces partenariats peuvent aussi se
traduire de façon capitalistique, par
exemple à travers la participation de
Crédit Agricole Assurances, en avril
2012, à une augmentation de capital
d’Icade Santé, filiale du groupe Icade,
dédiée à l’immobilier de santé.
Une ambition de leader
Fort de son expertise de
bancassureur, le Groupe a renforcé
son approche dans tous les domaines
touchés par le basculement
démographique, notamment en
matière d’assurance et de santé.
Prévoyance individuelle, santé
individuelle, retraite individuelle ont fait
l’objet de nombreuses initiatives en
78 %
des français se disent
préoccupés par la
perte d’autonomie
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 56
18 projets ont été sélectionnés en 2012
dans le cadre de l’action de mécénat en
faveur des aidants familiaux ou bénévoles
menée par Crédit Agricole Assurances.
être
utile
à tous
Nourrir
9 milliards
d’êtres humains
d’ici 2050
Une explosion démographique, des habitudes
alimentaires en mutation, des contraintes
environnementales fortes : la question de
l’alimentation soulève des enjeux essentiels.
Elle nécessite une véritable expertise, pour
soutenir efficacement les acteurs de la
révolution alimentaire.
Le point de vue de l’expert
Jean-René Buisson,
Président de l’Association nationale
des industries agroalimentaires (Ania)
“Je considère que l’agriculture
représente un atout stratégique majeur
car il n’y a pas de puissance politique
sans puissance agricole et il n’y a pas de
secteur agroalimentaire fort sans
production agricole nationale. N’oublions
pas qu’en 2050, il faudra nourrir
9 milliards d’individus. Notre regard sur
l’avenir de l’agriculture et sur son
développement doit être pragmatique.
Nous devons soutenir la recherche et
l’innovation dans ce secteur. Enfin, je
rappelle que les secteurs agricole et
agroalimentaire ont un solde commercial
positif. Notre excédent commercial
atteint près de 12 milliards d’euros en
2011. Les secteurs agricole et
agroalimentaire sont donc une force
qu’on ne saurait fragiliser.”
Source : www.ania.net/ania/ressources/
documents/3/C67E9rUG485zI8P6Xmt1747A.pdf
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 57
Entre 1970 et 2009,
la consommation mondiale de viande
par habitant est passée de 25 kg
par personne et par an à 38 kg.
Le taux de croissance de la production agricole ralentit :
il devrait tomber à 1,5 % d’ici 2030, contre 2,3 % par an depuis 1961.
38 kg
25 kg
2009
1970
Évolution de la consommation mondiale de viande par habitant
Un défi planétaire
Augmenter de 70 % la production
agricole mondiale : c’est, selon la FAO,
l’effort qui sera nécessaire a minima
pour faire face à l’accroissement de
la population de la planète d’ici 2050.
L’essentiel de cette croissance de
la population mondiale va se jouer
dans les 20 ans qui viennent et se
fera surtout dans les pays en
développement. Mais ces nouveaux
venus n’auront pas la même
alimentation que les générations qui
les ont précédés. Avec l’urbanisation
et l’accroissement du revenu moyen,
les consommations alimentaires par
tête vont augmenter et les habitudes
alimentaires se transformer.
RAPPORT d'activité 2012-2013 — 58
Plus de surfaces cultivées
ou plus de rendement ?
La croissance de l’offre agricole
mondiale est d’abord le fruit des efforts
de mécanisation et de performance
des agriculteurs : elle est imputable
pour plus de 70 % à la hausse des
rendements et pour moins de 20 % à
la progression des surfaces cultivées.
Aujourd’hui, 1,5 milliard d’hectares, soit
10 % seulement des surfaces
émergées sont cultivés. Quelque
2,7 milliards supplémentaires
pourraient être utilisés pour
l’agriculture, mais ces réserves de
terres, qui se situent principalement en
Afrique subsaharienne et en Amérique
latine, jouent un rôle majeur dans
l’équilibre environnemental de la
planète. L’heure est donc à
l’intensification des modes de
production, mais cette intensification
doit se faire dans le respect des
exigences du développement durable.
De nouveaux équilibres
géographiques
La France est le quatrième pays
exportateur de produits agricoles et
alimentaires, ex aequo avec le Brésil
et derrière les États-Unis, les
Pays-Bas et l’Allemagne. Elle est le
numéro un européen en termes de
production agricole. Mais les rapports
de force mondiaux changent. De
nouveaux compétiteurs émergent,
comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde
et Chine) ou, en Europe, l’Allemagne.
Ces nouveaux rapports de force
obligent les acteurs – agriculteurs et
industriels de l’agroalimentaire – à
repenser leurs stratégies.
L’expertise du Crédit Agricole
Toujours plus loin dans
l’expertise et l’anticipation
Accompagner les agriculteurs et notamment les jeunes exploitants,
construire un pôle métier agroalimentaire, agir pour la sécurité
alimentaire : sur toutes ces problématiques, le Groupe s’engage.
A
En Ukraine, Crédit
Agricole a été reconnu
“meilleure banque
agricole” par
l’hebdomadaire
financier Investgazeta,
une récompense qui
reconnaît l’efficacité
de la coopération
de la banque avec
les sociétés
agroalimentaires
locales.
cteur historique du monde
agricole, le Crédit Agricole
reste le leader bancaire
français et l’un des
principaux assureurs du secteur de
l’agriculture et de l’agroalimentaire.
Aujourd’hui, le Groupe souhaite
renforcer son positionnement d’acteur
de référence. Il investit donc pour
répondre aux grands défis auxquels
sont confrontés les acteurs de la
filière : pérennisation et transmission
des exploitations, internationalisation
et volatilité des marchés,
restructuration des filières agricoles et
accompagnement des transformations
impulsées par les industriels, sécurité
alimentaire.
Trois grands chantiers
Le Groupe a défini 3 grands chantiers.
Le chantier Agriculture à horizon 2020
vise, en France, à accompagner
l’installation et le développement des
exploitations, en aidant les jeunes
agriculteurs à investir et en proposant
des solutions de sécurisation de
l’activité des exploitants agricoles.
Second chantier : le développement,
en France comme à l’international,
d’une expertise forte sur les filières
agroalimentaires, de façon à intervenir
en conseil auprès des professionnels
du secteur. C’est un nouveau pôle
métier dédié, le pôle Agriculture et
Agroalimentaire Crédit Agricole, qui
porte cette expertise et apportera son
appui aux banques du Groupe. Enfin,
un troisième chantier concerne la
sécurité alimentaire.
À partir d’un état des lieux enrichi
d’entretiens avec des experts du
secteur, le Groupe mène aujourd’hui
une réflexion sur les pistes d’actions
qui lui permettront d’être acteur
de cette problématique majeure.
53 Mds €
d’encours en agriculture
et agroalimentaire
CRÉDIT AGRICOLE S.A. — 59
L’agriculture au cœur de l’action
de deux fondations du Groupe
Le développement agricole est au cœur de l’action de la Fondation Grameen Crédit Agricole
et de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM).
L
a première est née à l’initiative
de Crédit Agricole S.A., en
partenariat avec le Professeur
Yunus, fondateur de la
Grameen Bank et Prix Nobel de la Paix
2006, avec pour objectif de lutter contre
la pauvreté grâce à deux leviers : la
microfinance et le social business*. La
seconde a pour mission de contribuer
au développement de l’agriculture des
pays du Sud en combinant, de manière
originale, des activités de réflexion
(recherche, études, conférences) et
la mise en œuvre de projets pilotes,
axés sur les petites exploitations
familiales et leur intégration dans des
filières agroalimentaires performantes.
1,7 million d’emprunteurs
Depuis sa création en 2008, la
Fondation Grameen Crédit Agricole a
approuvé 75 financements pour un
montant cumulé de 44,6 millions
d’euros. Elle finance 28 institutions de
microfinance partenaires dans 16 pays,
* Social business : entreprises dont la mission est
de rendre accessibles aux plus pauvres les biens
et services essentiels et dont les actionnaires
recherchent la maximisation de l’impact social plutôt
que celle de leur enrichissement personnel.
RAPPORT d'activité
d’activité 2012-2013 — 6060
60
qui servent 1,7 million d’emprunteurs
actifs, dont 87 % sont des femmes,
85 % sont en zone rurale et 28 %
en Afrique subsaharienne.
Une politique ambitieuse
de recherche
Depuis sa création en 2005,
FARM, fondation reconnue d’utilité
publique, nourrit la réflexion sur « le
développement par une agriculture
durable » à travers ses publications
(plus de 50), ses conférences et
séminaires, et ses projets pilotes (14 en
Afrique subsaharienne et au Maghreb).
Elle finance, en outre, des programmes
de formation basés sur une approche
participative avec les acteurs locaux.
La Fondation Grameen Crédit Agricole est au capital de
plusieurs entreprises de social business, qui œuvrent dans le
secteur agricole. Ainsi, PhileoL Madagascar, dont elle est
actionnaire à hauteur de 15 %, développe une filière
oléagineuse inclusive, en collectant ricin et jatropha auprès de milliers de petits producteurs
locaux, transformant ces huiles végétales sur place et les exportant en Europe, où elles
sont très recherchées par l’industrie verte. PhileoL sécurise ainsi le revenu paysan et
valorise la production agricole locale.
L’assurance agricole est presque inexistante dans les pays en développement.
Elle peut pourtant contribuer puissamment à sécuriser le revenu des petits
exploitants agricoles et leurs investissements, renforcer la sécurité alimentaire
et lutter contre la pauvreté. Le colloque « Assurer la production agricole.
Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement ? »,
organisé par FARM en 2012, a mis en évidence les perspectives offertes par des dispositifs
d’assurance basés sur des indices de rendement ou des indices météorologiques pour
couvrir tout ou partie du revenu attendu des récoltes contre les aléas de la nature.
La Fondation Grameen Crédit Agricole expérimente cette approche dans 4 pays d’Afrique
de l’Ouest et participe à un travail de recherche avec Pacifica.
Retrouvez les autres
supports d’information
sur l’activité 2012
Rapport annuel 2012
Document de référence
Rapport annuel 2012
Document
de référence
RAPPORT D'ACTIVITÉ 2012-2013 — 1
Dépliant
des chiffres clés
Rapport d’activité
Version PDF accessible
aux non-voyants
Publication e-accessibility
Publication e-accessibility
calendrier financier 2013
e-accessibility publication
7 mai 2013 – Publication des résultats du premier trimestre 2013
23 mai 2013 – Assemblée générale des actionnaires à Bordeaux
6 août 2013 – Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2013
7 novembre 2013 – Publication des résultats du troisième trimestre et des neuf premiers mois 2013
e-accessibility publication
En savoir plus sur :
www.credit-agricole.com/Investisseur-et-actionnaire
Remerciements
Corinne Amédéo, Valérie d’Arcangues,
Joseph d’Auzay, Patricia Baradeau,
Alexandre Barat, Wilfrid Bardin,
Isabelle Beaurepaire, Olivier Bélorgey,
Perrine Bénichou, Alain Berry, Martine
Branglidor, Jérôme Brunel, Oriane Cante,
Claire Bony Coupard, François Brierre,
Vincent Buchart, Julie Bureth,
Brigitte Cachon, Valérie Carlet,
Philippe Chapuis, Isabelle Collignon,
Sophie Collot, Patricia Dambrine,
Lucie Dardeau, Noëlle Dautzenberg-Malard,
Jean-Christophe Debar, Pierre Deheunynck,
Valérie Delacourt, Bernard Delpit,
Sabine Depreux, Pascale Dérobert,
Anne-Sophie Drané, Hervé Ducassou,
Vincent Dumont, Fatima El Mouktafi,
Sébastien Faret, Pierre Fayolle,
Catherine Fournier, Maria Franco,
Pauline Gabory, Julie Gillet-Goinard,
Michel Goudard, Philippe Guichandut,
Virginie Guinet, Françoise Haegel,
Isabelle Hellec, Olivier Hurier,
Dominique Judais, Denis Kleiber,
Michèle Korchia, Magali Jacquet-Lagrèze,
Bernard Labit, Fanny Lagier,
Catherine Langlois, Julie de la Palme,
Anne Lauthe, Jean-Paul Lebailly,
Hervé Leroux, Pauline de Longcamp,
Marie-Laure Madelin, Vincent Manuel,
Thierry Marinello, Denis Marquet,
Gisèle Mattiuci, Dominique Morel,
François Moury, Marie-Bénédicte Narbey,
Christian Nobileau, Isabelle Pascal,
Marie Pelpel, Jean-Luc Perron,
Marie Petracco, Tien Phan,
Christophe Pierre, Sandrine Pinon,
Jean-Luc Pothet, Stanislas Pottier,
Catherine Pouliquen, Philippe Prévôt,
Christian Rault, Gaëlle Regnard,
Nicolas Renault, Stéphanie Renault,
Jean-François Rinfray, Anne Robert,
Laetitia Salmon, Laure Signolet,
François Sternis, Olivier Tassain,
Olivier Toussaint, Christine Walczak,
Claire Wanwanscappel, Eric Wilson.
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B2M Productions, Thomas Barwick,
Blend Images/Hill Street Studios,
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Philippe Lissac, Vincenzo Lombardo,
Stefan Mendelsohn, PhotoAlto/Eric Audras,
PhotoAlto/Sigrid Olsson, Gregor Schuster,
Sturti, Kathrin Ziegler, Marc Verhille,
Mairie de Paris, Crédit Agricole Immobilier,
Crédit Agricole Pyrénées Gascogne,
Thinkstock, Gruppo Cariparma Crédit
Agricole, Thierry Borredon, Signatures,
Vincent Piquet, Crédit Agricole S.A.,
Michel Blondeau, Michel Labelle.
Conception et réalisation :
contacts
Relations actionnaires individuels
Touche 5 pour contacter une personne de l’équipe du lundi au vendredi de 9 h à 18 h
[email protected]
Relations analystes et investisseurs
+ 33 (0)1 43 23 04 31
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sans acide. Les usines fabriquant ce papier
travaillent selon les normes de respect
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durable les plus élevées
(ISO 14001, ISO 9001 AFAQ).
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