1 Chapitre 27 LA DIVERSITE DES NEURONES Les neurones de notre cerveau sont d’une extraordinaire diversité. Décrire ces innombrables types neuroniques défie tout neurobiologiste … ou tout littérateur. Alors, soyons comme un philatéliste devant une montagne de timbres, son choix sera largement irrationnel, moins guidé par la valeur marchande que par la couleur ou la finesse de la gravure. Faisons comme lui et limitons-nous sagement à faire figurer dans notre album quatre neurones largement répandus : le neurone unipolaire, le neurone bipolaire, le neurone pyramidal et la cellule de Purkinje. Le péricaryon du neurone unipolaire se rencontre dans le ganglion spinal. Il détache un seul prolongement, court et entortillé, qui se divise en deux branches. L’une de ces branches est un dendrite qui peut remonter toute la longueur de la jambe, l’autre est un axone qui plonge dans la moelle épinière, elle est assez courte Ce neurone est somatique et sensible. Le neurone bipolaire est celui de la rétine ou de l’oreille interne. Il dispose d’un dendrite et d’un axone qui se détachent aux antipodes du péricaryon. Ce neurone est sensible. Le neurone pyramidal est caractéristique des aires motrices qui occupent la circonvolution frontale ascendante du cerveau. Comme son nom l’indique, il a un péricaryon en forme de pyramide. Son sommet et ses flancs portent de nombreux dendrites hérissés de petites épines. Sa base émet un axone garni de quelques collatérales. Cet axone peut être très long et atteindre d’un seul jet les neurones du bas de la moelle épinière. … La cellule de Purkinje ferait à elle seule la gloire du cervelet. Son anatomie évoque celle d’un arbre fruitier. Le péricaryon à la forme d’une poire, sa racine est l’axone, le pôle opposé émet deux gros dendrites primaires, ouverts comme deux bras, et ceux-ci sont plantés de buissons de dendrites secondaires. Les cellules de Purkinje sont extrêmement aplaties et occupent des feuillets qui se superposent comme les pages d’un livre. Elles ont une fonction d’association.