Des oiseaux, des mammifères, des amphibiens et

Des oiseaux,
des mammifères,
des amphibiens et des reptiles
de chez nous.
Les Amis du Prieuré de Saint-Hilaire-la-Croix
Juillet 2015
Introduction
Les animaux sur le territoire de Saint-Hilaire-la-Croix sont nombreux. Dans les prés on voit
quantité de vaches, quelques moutons, des ânes, des chevaux... Et puis il y a des volailles près de
certaines maisons. Mais ces animaux sont domestiques, et ici nous voulons parler des animaux
sauvages, à plumes, à poils ou pas.
À plumes
Les animaux sauvages les plus visibles sont les oiseaux. Ils peuplent le bourg et les villages,
les champs, les prairies, les landes, les forêts... Ils nous charment par leurs chants. Ils sont des
centaines d'espèces. Nous allons donner une photo et décrire brièvement quelques espèces d'oiseaux
que nous pouvons rencontrer dans notre commune.
À poils
Des animaux sauvages à poils, des mammifères, on en rencontre le soir dans les phares de la
voiture : chevreuil, lapin, lièvre. Chacun connaît le cerf et rêve d'en admirer un. On peut en voir
quand ils se déplacent vers le sud à partir de la forêt de Tronçais. En se promenant il arrive
d'apercevoir un sanglier, un renard, un hérisson, un écureuil. Les soirs d'été les chauve-souris
tournent autour des maisons. Et il y a les animaux dont on sait la présence sans les voir : les dégâts
occasionnés par un loir dans une cave, une musaraigne dans la maison, les ragondins, rats d'eau, rats
musqués qui détériorent une berge, les taupinières dans la cour... Tout un monde vit la nuit que nous
ne soupçonnons pas : belette, blaireau, campagnol, chat sauvage, fouine, genette, lérot, loutre,
martre. Nous allons donner une photo et décrire brièvement ces mammifères.
Ou pas
Des animaux qui n'ont ni plumes ni poils il y en a beaucoup. On voit facilement des lézards,
des orvets, des grenouilles, des rainettes. Au moment de l'accouplement les crapauds font du tapage
sur l'étang près du Prieuré de Saint-Hilaire-la-Croix. Il est plus rare de rencontrer un triton ou une
salamandre, mais il en existe dans les vallées de la Morge ou de la Sep. Les serpents ont moins
bonne presse. Les vipères nous font peur, car en se défendant elles peuvent nous injecter un venin
dangereux. On se méfie des couleuvres alors qu'elles ne sont pas venimeuses. Nous allons donner
une photo et décrire brièvement ces amphibiens et ces reptiles.
Et puis il y a en encore beaucoup d'autres : les insectes, les vers, les escargots, les limaces,
les poissons,... Nous n'en parlerons pas dans cette brochure qui se limite aux oiseaux, aux
mammifères, aux amphibiens et aux reptiles.
Les photos proviennent des articles correspondant de Wikipedia et les textes sont largement
inspirés de ces articles.
Table des matières
Des oiseaux :............................................................................ p. 2
Des mammifères :.................................................................... p. 41
Des amphibiens et des reptiles :............................................... p. 54
1
Des oiseaux
Les oiseaux décrits ci-dessous ont été vus sur notre commune (d'après des
listes de la LPO). On les trouvera par ordre alphabétique : accenteur mouchet, autour
des palombes, bécasse des bois, bergeronnette des ruisseaux, bergeronnette grise,
bondrée apivore, bouvreuil pivoine, bruant zizi, buse variable, canard colvert,
chardonneret élégant, chouette effraie, cincle plongeur, corbeau freux, corneille noire,
coucou gris, épervier d'Europe, étourneau sansonnet, faisan de Colchide, faucon
crécerelle, fauvette à tête noire, fauvette grisette, geai des chênes, gobemouche gris,
grand corbeau, grand cormoran, grande aigrette, grimpereau des bois, grimpereau des
jardins, grive litorne, grive musicienne, grue cendrée, héron cendré, hiboux grandduc, hirondelle de fenêtre, hirondelle rustique, huppe fasciée, hypolaïs polyglotte,
linotte mélodieuse, loriot d'Europe, martin-pêcheur d'Europe, martinet noir, merle
noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange
huppée, mésange nonnette, milan noir, milan royal, moineau domestique, pic épeiche,
pic noir, pic vert, pie-grièche écorcheur, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit des
arbres, pouillot de Bonelli, pouillot véloce, poule d'eau, râle des genêts, roitelet
huppé, rossignol philomèle, rouge-gorge familier, rouge-queue à front blanc, rougequeue noir, sittelle torche-pot, tarier pâtre, tarin des aulnes, tourterelle des bois,
tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé, verdier d'Europe.
Accenteur mouchet
L'accenteur
mouchet
(Prunella
modularis) a une taille d'environ 1415 cm. Il a un dos brun foncé rayé de noir
et la tête de couleur gris bleuté. Il se tient
souvent à ras du sol, caché dans les
buissons et fourrés, où son camouflage
est très efficace. C'est souvent sa posture
de chant, droit au sommet d'un arbre, qui
permet de le repérer le plus facilement.
Son chant se compose de phrases courtes,
claires, aiguës, débitées très rapidement.
C'est un migrateur partiel qui occupe de
nombreux habitats : forêts de conifères ou
de feuillus, parcs, jardins, haies, y
compris en ville. L'accenteur mouchet se
nourrit principalement de petits insectes.
En hiver il mange des baies et des graines. Il aime également les vers de terre. L'accenteur mouchet
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
2
Autour des palombes
L'autour des palombes (Accipiter gentilis)
est un rapace de taille moyenne. Il possède
de courtes et larges ailes et une longue
queue bien adaptées au vol en forêt, habitat
où il vit et fait son nid. Le mâle est bleugris sur le dessus et strié de gris sur le
dessous. Il mesure entre 49 et 57cm et
possède une envergure allant de 93 à
105cm. La femelle est plus grande, elle
mesure entre 58 et 64cm avec une
envergure entre 108 et 127cm. Elle est bleu
ardoise au-dessus et grise en dessous. Les
jeunes sont bruns au-dessus et striés de
brun par dessous. Cet oiseau peuple les
forêts et les grands bois notamment de
conifères avec de grandes clairières et des
milieux ouverts voisins, biotopes dans
lesquels il chasse préférentiellement. Son
activité s'étend aux champs et prairies
bordés de haies, aux marais et aux étangs
aux berges boisées. Par contre, il évite les
grands espaces découverts. Le vol est
caractéristique « cinq lents battements
d'ailes, puis vol plané ». L'autour des
palombes chasse en rasant les haies et les
buissons. Il pratique également l'affût sur
une branche basse ou un piquet, de
préférence à couvert. C'est un rapide
chasseur qui peut fondre sur sa proie à une
vitesse de 100km/h. Il se nourrit surtout
d'oiseaux et de mammifères de taille
moyenne. Lors des journées ensoleillées de février et mars, le couple, réuni depuis peu, parade. Un
ou les deux oiseaux s'élèvent en spirales dans le ciel et y planent très haut avant de regagner la
futaie par des piqués vertigineux. En février mais surtout en mars, le mâle réalise plusieurs
ébauches de nid. La femelle en choisit une ou opte pour une ancienne aire. Elle pond dans ce nid 2 à
5 œufs, souvent 3 ou 4, ovales et blancs. Elle les couve souvent seule, durant 35 à 38 jours, puis
garde les jeunes une dizaine de jours, alors que le mâle se charge de chasser. Cependant, c'est la
femelle qui nourrira les petits, le mâle se contentant de ramener la nourriture. Lorsque les jeunes
auront 6 semaines, ils quitteront le nid. L'Autour des palombes bénéficie d'une protection partielle
sur le territoire français. Il est interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le
perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les
nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu.
3
Bécasse des bois
La bécasse des bois (Scolopax rusticola) est un oiseau
migrateur discret, essentiellement nocturne. En France,
on peut rencontrer cette espèce du début octobre à fin
mars-début avril. Le plumage de la bécasse des bois
décline toutes les nuances de couleur du brun foncé au
beige clair ; son mimétisme la rend extrêmement
difficile à observer au sol en milieu forestier. C'est son
envol rapide et bruyant ou son atterrissage assez lourd
qui fournit l'occasion de l'observer. C'est un oiseau
typiquement forestier. La bécasse a besoin d'un humus
riche et épais, où grâce à son long bec elle prélève les
lombrics qui constituent l'essentiel de sa nourriture. En
mars elles partent appariées et volent de nuit. La ponte a
ordinairement lieu en avril, dans la partie nord de son
aire de répartition, la Russie, l'Irlande, la Scandinavie,...
Elles construisent leurs nids par terre avec des herbes sèches, entremêlées de petits brins de bois. La
femelle pond quatre ou cinq œufs oblongs d'un gris roussâtre, marbrés de stries ondulées, un peu
plus gros que les œufs de pigeon. Dès que les petits sont éclos, ils quittent le nid et se mettent à
voler, avant d'avoir d'autres plumes que celles des ailes.
Bergeronnette des ruisseaux
La bergeronnette des ruisseaux (Motacilla
cinerea) est un passereau qui, comme son nom
l'indique, vit près des cours d'eau. Elle est
reconnaissable à ses plumes jaunes (bord des
ailes, ventre, queue...), à son petit bec et à sa
queue assez longue. Cet oiseau est gracieux et
délicat, son chant est bref ("piiip-piiip") et
doux. Comme toutes les bergeronnettes, la
bergeronnette des ruisseaux hoche fortement la
queue et a un vol onduleux. Le plumage du
mâle est constitué de jaune au niveau du ventre
et de noir à la gorge. La femelle a le ventre
plus blanc, avec tout de même un peu de jaune.
Elle s'alimente essentiellement d'insectes et de
libellules qu'elle attrape entre les rochers du
cours d'eau. Elle niche au niveau d'une fissure d'un rocher, d'un trou de mur ou même sous un pont.
La Bergeronnette des ruisseaux bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
4
Bergeronnette grise
La bergeronnette grise (Motacilla alba),
aussi appelée hochequeue gris, est un
petit passereau. Elle mesure entre 16 et
19 cm,
avec
la
longue
queue
caractéristique de son genre, et pèse
environ 25 g. Elle vit dans des espaces
ouverts, souvent à proximité des
habitations et des points d'eau. Elle niche
dans les interstices des murs de pierre,
sous les toits, dans les ponts ou dans des
trous d'arbres. Son nid est fait de paille,
de feuilles et de racines. La bergeronnette
présente une trajectoire de vol ondulée. À
terre, elle agite constamment sa queue,
elle est parfois appelée hochequeue.
Selon les périodes, la bergeronnette peut présenter un comportement territorial mais en été et en
automne, elle forme des dortoirs collectifs, sur des buissons, des arbres ou des roseaux. Au sol, elle
piète, c'est-à-dire qu'elle marche une patte devant l'autre. Elle ne sautille pas comme un rouge-gorge
ou un moineau. C'est un insectivore se nourrissant essentiellement de mouches, de moustiques et de
fourmis. Elle peut picorer les insectes au sol, ou les capturer en plein vol. La bergeronnette grise
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Bondrée apivore
La bondrée apivore (Pernis apivorus), est un rapace diurne.
Elle est de dimensions moyennes, de longueur totale de 50 à
60 cm et d'envergure de 130 à 150 cm. Elle a une silhouette en
vol comparable à celle d'une buse variable. Son plumage,
variable selon les individus, est grossièrement brun sur le
dessus de l'oiseau et blanc strié ou taché de brun-noir sur le
dessous. Elle se reconnaît à ses ailes étroites, sa tête petite
mais proéminente et sa queue très développée et parcourue de
trois barres foncées, dont une large bande terminale. Son
régime alimentaire est essentiellement insectivore. Ses proies
principales sont les larves, les pupes et les adultes
d'hyménoptères sociaux (principalement des guêpes, mais
aussi des abeilles, des bourdons et des frelons, y compris les
frelons asiatiques), ainsi que la cire et le miel éventuellement
trouvés dans les rayons de l'essaim. Le mâle lance des cris
sifflés assez mélodieux. Mâles et femelles peuvent pousser des
ki-ki-ki quand ils sont énervés. La bondrée apivore a tendance
à revenir sur les mêmes sites de nidification chaque année. C'est la période où le mâle effectue des
vols nuptiaux au-dessus du site de nidification et de sa femelle : il prend de l'altitude par une
trajectoire oblique puis, s'immobilisant dans les airs, bat des ailes en les relevant très haut au-dessus
de lui, comme s'il "claquait des mains" au-dessus de sa tête, et ce trois ou quatre fois d'affilée. La
bondrée apivore est un oiseau migrateur. Elle vit en Europe l'été et en Afrique l'hiver, au sud du
Sahara. La Bondrée apivore bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Bouvreuil pivoine
Le bouvreuil pivoine (Pyrrhula
pyrrhula) est un passereau. Il vit et
se nourrit en couple, à la lisière d'un
bois ou d'une haie. Il disparaît
rapidement si on l'approche. Visiteur
régulier des petits jardins, il reste
très discret, à l'abri de la végétation.
Cet oiseau mesure 14,5 à 16,5 cm de
longueur pour une envergure de
28 cm et une masse de 21 à 27 g. Le
plumage de son dos est gris-bleu, les
ailes et la queue sont noires ainsi que
le dessus de la tête. Le mâle se
distingue par son thorax teinté
orange. La femelle arbore une poitrine plus terne, gris-orangé ou beige. Il est pourvu d’un bec noir,
court et puissant. Le bouvreuil pivoine se nourrit presque exclusivement de graines, trouvant
principalement sa subsistance sur les arbres, dont il pioche les semences. Le bouvreuil pivoine,
relativement sédentaire en plaine, exécute des déplacements d’altitude plus ou moins réguliers en
montagne notamment au printemps et à l’automne. Ces mouvements erratiques varient surtout en
fonction de la disponibilité des ressources alimentaires. Le bouvreuil pivoine bénéficie d'une
protection totale sur le territoire français.
Bruant zizi
Le bruant zizi (Emberiza cirlus) est un
passereau. Il est long de 15 à 17 cm, pèse 17
à 25 g. Son dos est roux. La poitrine est
jaunâtre avec une bande olivâtre. La tête,
rayée de noir et de jaune, possède une calotte
brun olivâtre et une bavette noire. Le bec est
robuste et légèrement recourbé. Les ailes,
brunâtres, sont robustes et permettent un vol
rapide. La femelle est plus terne avec la
poitrine rayée, mais ressemble davantage au
mâle en période nuptiale. Le bruant zizi
fréquente les zones découvertes ou
faiblement arborées et ensoleillées : champs
avec haies, buissons ou arbres, orées des
parcs, vergers et jardins. Il préfère les
endroits vallonnés ou pentus exposés au sud. C'est un animal grégaire. Il se mêle souvent à d'autres
espèces de bruants ou de pinsons. Surtout sédentaire, il lui arrive de migrer vers le sud lors d'hivers
rigoureux. Le bruant zizi est granivore à tendance omnivore : graines, caryopses, baies, arthropodes.
En période nuptiale, le mâle chante d'un endroit dégagé. Son pépiement est un bref trille monotone,
répété et perçant (« bruant » est une altération de « bruyant »). Le nid, généralement construit dans
un buisson, est constitué d'un enchevêtrement d'herbes sèches, de mousse, de paille, de fibres
végétales ou de crin. Le Bruant zizi bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Buse variable
La buse variable (Buteo buteo) est une espèce de rapace
diurne aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles. La
buse variable a une taille d'environ 50 à 55 cm de long, la
largeur de ses ailes est de 46 à 58 cm pour une envergure
de 110 à 130 cm. Elle a un plumage aux couleurs très
variables, généralement brun foncé avec le dessous tacheté
de blanc. Le bec est courbé dès la base. Elle a une queue
courte et arrondie. Le cri de la buse variable ressemble à
un miaulement haut perché, souvent répété quand l'oiseau
est posé, et surtout quand il vole. Elle est reconnaissable en
vol par sa silhouette quand elle plane en cercle pendant des
heures : larges ailes tendues légèrement relevées, une large
queue arrondie et un cou très court. La buse variable est
sédentaire et très territoriale. Un couple établi sur un
territoire y restera toute sa vie. En février, les vols
nuptiaux s'intensifient et continuent en mars. Ce sont des
successions d'ellipses, planés et descentes en piqué,
réalisées en couple. La buse variable est un oiseau
carnivore. Elle se nourrit essentiellement de rongeurs, de
reptiles, d'insectes et de petits oiseaux. En hiver la buse
voyant ses sources de nourriture réduites peut se nourrir de
charognes. La buse variable bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Canard colvert
Le canard colvert, Anas platyrhynchos, est le plus
connu de tous les canards. Sauvage, le colvert mesure de
50 à 68 centimètres de long et a un poids moyen de 1,2
kilogramme pour le mâle et de 1,1 kilogramme pour la
femelle avec une envergure de 78 centimètres à 1 mètre.
Le mâle des populations sauvages est aisément
reconnaissable pendant la période nuptiale par sa tête
d'un vert brillant. Le reste du plumage est gris-brun à
blanc, avec un miroir iridescent bleu-violet bordé de
barres blanches sur les ailes. Le bec est jaune. Après la
période nuptiale, il mue et prend un plumage de couleur
beige semblable à celui des juvéniles et des femelles. La
femelle a un bec brun et un plumage beige tacheté de
brun. Comme les autres canards, le colvert cancane,
caquète ou nasille. Le cri de la femelle est bruyant et
rauque, celui du mâle plus doux. Le colvert est très grégaire en dehors des périodes de reproduction.
Il s'alimente en surface ou à faible profondeur d'eau. Il s'aventure aussi sur les prairies pour brouter.
Il est omnivore et se nourrit de poissons, d'herbes, de graines, de vers, de grenouilles et d'insectes.
Le colvert est monogame mais change de partenaire à chaque période de reproduction. Pendant la
période de reproduction, le mâle protège énergiquement sa femelle. Il la quitte ensuite dès
l'incubation.
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Chardonneret élégant
Le chardonneret élégant (Carduelis
carduelis) est une espèce de passereaux,
petite et très bariolée. Le chardonneret a le
bec rose pâle, pointu et effilé, la queue
fourchue, les yeux marron foncé et les pattes
grises. L'adulte a la face rouge écarlate,
entouré de blanc et de noir (ou de gris chez
trois sous-espèces), le dos et les flancs bruns,
la queue noire avec des taches blanches et le
croupion blanc. Le plumage de ses ailes est
noir rayé d'une large bande d'un jaune vif.
L'adulte mesure environ 20 à 25 cm
d'envergure 12,5 de cm de longueur et pèse
de 14 à 18 g. Son chant est un gazouillis
fluide et répété dont les "sticlitt" et les
"didelitt" s'entremêlent. Assez farouche surtout à la saison de la nidification, il se perche
principalement à la cime des arbres. Le chardonneret est exclusivement granivore. Il recherche
avant tout les graines de chardons (ce qui lui vaut son nom) et de bardanes car grâce à son bec
effilé, il peut les enlever sans se piquer et parvient à les décortiquer très habilement. Il se nourrit
aussi de graines de bouleaux et d'aulnes. La fleur de cosmos en train de faner ou de sécher lui
fournit une nourriture appréciée. Le chardonneret élégant bénéficie d'une protection totale sur le
territoire français.
Choucas des tours
Le choucas des tours (Coloeus monedula), aussi appelé
corbeau choucas ou corneille des clochers est un oiseau
de taille relativement petite (34 à 39 cm). Son plumage
est noir avec la nuque et les côtés de la tête gris avec
reflets bleu. Ses yeux ont la particularité d'avoir un iris
blanc, particulièrement visible. Relativement peu
farouche, le choucas fréquente tous les lieux où il peut
trouver des cavités pour faire son nid, même au voisinage
de l'homme : des ruines élevées, des châteaux-forts, des
tours en pierres, une anfractuosité de falaise rocheuse, un
front de carrière abandonnée, un arbres creux dans un
parc. Le choucas est omnivore : graines, fruits, légumes,
insectes, vers, escargots, grenouilles et même miettes des
promeneurs sont recueillis au sol. Mais il pille aussi
volontiers les nids. Les deux parents participent à la
construction d'un nid assez sommaire, fait de branchettes, d'herbes, bout de laine, de crins, de
plumes. D'avril à juin, la femelle pond de 3 à 7 œufs couvés de 16 à 18 jours. Les deux parents
assument l'élevage des jeunes qui s'envolent à l'âge de 1 mois.
8
Chouette effraie
La chouette effraie (Tyto alba) est un rapace nocturne aussi
appelée effraie des clochers ou dame blanche. Sa taille est de
34 à 39 cm. Son envergure va de 0,90 à 0,95 m et son poids est
d'environ 415 g. Elle possède un masque facial blanc en forme
de cœur. Le dessus du corps est gris cendré à brun jaune,
richement pointillé et perlé de fines taches blanchâtres ourlées
de noir. Le poitrail est blanchâtre à blanc roussâtre plus ou
moins piqueté de brun foncé. Ses pattes sont longues, couvertes
de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres
bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites. L'iris
de l'œil est noir. Les sexes sont identiques. Son cri est un
« khrûh » ou « khraikh » rauque, strident et répétitif. Il y a aussi
un deuxième cri, le chant territorial du mâle, durant environ 2
secondes, qui fait un « chhhhhh ». L'effraie habite les grands
milieux ouverts comme des prairies, des bandes herbeuses le
long des champs, des vergers. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des
clochers d'église pour y élever sa progéniture, mais elle chasse au-dessus des vastes champs
avoisinants. Dormant le jour, elle est protégée par son plumage « camouflé ». La chouette effraie
chasse la nuit. Son vol silencieux permet de surprendre ses proies. La forme de ses yeux permet de
concentrer un maximum de lumière sur la rétine. Mais c'est surtout à l’ouïe qu'elle détecte ses
proies. Son régime alimentaire se compose essentiellement de petits rongeurs. Plus rarement elle
capture des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens
ou enfin de gros insectes. En général, la femelle pond de 4 à 13 œufs. Elle pond 2 fois par année, au
printemps et en été. Les œufs sont pondus à même le sol et la femelle les couve de 30 à 32 jours
pendant que le mâle chasse pour la nourrir. Les éclosions étant étalées sur une à deux semaines, la
taille et le plumage des petits varient énormément. Les jeunes quittent le nid à 2 mois environ.
L'effraie des clochers bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Cincle plongeur
Le cincle plongeur (Cinclus cinclus) est un oiseau brun et
blanc, de la taille d'un merle qui vit dans les rivières (d'où le
nom de merle d'eau qui lui est parfois donné). Le cincle
mesure environ 18 cm de long, pour une envergure de 25 à
30 cm et pèse de 50 à 75 g. C'est un oiseau trapu, possédant
un plumage brun noirâtre avec la gorge et la poitrine
blanches. Le ventre est roux. Les deux sexes sont identiques,
mais la femelle est plus petite que le mâle. Son cri le plus
caractéristique se compose d'une « suite de sons sifflés et
grinçants » ainsi que des imitations, relativement longues,
durant plus de 10 secondes1. Il peut également produire un
autre cri, un tsritt, le plus souvent utilisé lors de ses déplacements. Il se nourrit de gros invertébrés
(larves de phryganes et d'éphémères), ainsi que de petits poissons. Le cincle plongeur utilise une
technique de pêche unique : il plonge la tête la première dans l'eau jusqu'à s'immerger
complètement dans l'eau. Il marche alors sur le fond à contre courant, en bombant le dos et écartant
légèrement les ailes afin de ne pas remonter trop rapidement à la surface. Lorsque l'eau est plus
profonde ou agitée, il étale sa queue tronquée et utilise ses ailes pour se propulser et résister
davantage au courant.
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Corbeau freux
Le corbeau freux (Corvus frugilegus), parfois
simplement appelé « freux », est un oiseau omnivore qui
niche en colonie. Il a un bec prononcé et un plumage
noir d'un éclat métallique. Il mesure de 40 à 47 cm et
pèse 380 à 520 g pour une envergure de 77 à 90 cm et
une longévité de 20 ans. Son vol est gracieux avec des
coups d'aile furtifs. Mâle et femelle sont rigoureusement
identiques et vivent en colonies très bruyantes. On dit
que le freux croasse ou graille. Il fréquente le plus
souvent les champs et prairies ouverts, parsemés
d'arbres, de bosquets ou de petites forêts. Il est commun
dans les régions aménagées pour l'agriculture. Comme
toutes les espèces de corbeaux, le freux est omnivore.
Bien qu'il préfère la nourriture carnée aux végétaux, ces
derniers représentent les deux tiers de son alimentation. L'oiseau recherche sa nourriture au sol, en
marchant ou en sautillant ; son bec pointu est un outil universel, qui lui permet aussi bien de creuser
(pour les graines), de briser (les coquilles), de fouiller (le sol), de piquer (limaces et chenilles) que
de sonder le sol. Les insectes sont attrapés au vol par de petits sauts. L'oiseau recherche d'abord la
nourriture avec ses yeux. Les graines sont cueillies ou déterrées du sol.
Corneille noire
La corneille noire (Corvus corone) est un passereau.
Elle mesure de 44 à 51 cm de long pour un poids de 540
à 680 g. Son envergure est de 94 à 109 cm. Elle possède
une robe noire brillante, des pattes noires, un bec gris
foncé à noir, trapu et effilé. Les deux sexes sont
identiques. Son cri est rauque et puissant, on dit qu'elle
criaille, craille, babille, corbine ou graille. La corneille
noire vit en couples territoriaux quand elle est adulte, en
bande pour les juvéniles. Sa période de nidification
s'étend de mars à juin. Le nid, constitué de brindilles, est
installé le plus souvent sur la fourche d'un arbre, mais on en voit aussi dans des structures
métalliques et parfois même au sol. Il n'y a qu'une ponte par saison de reproduction, comptant
jusqu'à une demi-douzaine d'œufs. Elle se nourrit surtout de cadavres, de petits animaux et, en zone
d'habitation humaine, de déchets. Elle pille également les autres nids.
10
Coucou gris
Le coucou gris (Cuculus canorus) doit son nom à son chant.
Le coucou est un oiseau discret, longiligne, de taille moyenne
(environ 30 cm), avec de longues ailes pointues et une longue
queue arrondie. Il vole avec des battements d’ailes réguliers,
les ailes n’étant que très peu soulevées au-dessus du corps. Le
bec est alors tendu vers l’avant. Il perche souvent seul, sur les
lignes et poteaux, les ailes tombant légèrement, alors que la
queue est légèrement relevée. À l'âge adulte, le coucou se
nourrit généralement des chenilles ; il est le seul oiseau à
pouvoir digérer les plus velues. Faute de mieux, il se rabat sur
les vers de terre. Sa vue est si perçante qu'il peut repérer la tête
d'un lombric à 15 ou 20 mètres. Le coucou gris est un
migrateur. Les mâles adultes ont la tête, l'encolure et le dos
d’un gris bleu sans motif. Sur le dessous, la poitrine gris bleu
se distingue nettement du ventre rayé. Les pattes sont jaunes.
L’iris et le contour des paupières sont jaune clair. Le bec est
gris à l’exception de la base, jaune clair. Les femelles adultes apparaissent sous deux variantes : une
variante grise ressemble beaucoup au mâle, avec une robe beige roussâtre allant jusqu’au jaune et
des rayures foncées sur la poitrine et une variante brune, plus rare, se compose de tons brun
roussâtre sur le dessus et la poitrine. Le coucou pratique le parasitisme de couvée, qui consiste pour
la femelle à pondre dans le nid d'une autre espèce afin que celle-ci assure la couvaison de l’œuf puis
l'alimentation du jeune individu.
Épervier d'Europe
L'épervier d'Europe (Accipiter nisus) est un petit oiseaux de
proie. Le mâle adulte mesure de 29 à 34 cm de long, avec une
envergure de 59-64 cm et une masse de 110 à 196 g. Il a les
parties supérieures gris bleuâtre et des parties inférieures
barrées d'orange. La femelle est beaucoup plus grande avec
35-41 cm de longueur, une envergure de 67-80 cm et une
masse de 185 à 342 g. Elle a les parties supérieures brun foncé
ou gris-brun et les parties inférieures barrées de gris-brunâtre.
L'épervier d'Europe est un prédateur spécialiste des oiseaux
des bois. Les mâles prennent plutôt les petits oiseaux alors que
les femelles attrapent des oiseaux plus gros. Cet épervier se
reproduit dans les régions boisées de tout type, avec un nid
construit dans un arbre à l'aide des brindilles et mesurant
jusqu'à 60 cm de diamètre. La femelle pond quatre ou cinq
œufs bleu pâle tachetés de brun. Son vol caractéristique,
onduleux, alterne des battements d'ailes rapides et de courts
vols planés en arc de cercle. En chasse, il vole au ras des
arbres ou des buissons pour surprendre les passereaux. C'est
un oiseau généralement discret et silencieux en période
d'hivernage. Lors de la période de reproduction, il « glapit » ou « tiraille ». Il émet principalement
un caquètement constitué d'une série de syllabes simples comme kyukyukyukyukyu ou kikikikikikiki.
L'espèce est protégée en France.
11
Étourneau sansonnet
L'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un
passereau. Il est devenu l'un des oiseaux les plus
familiers dans les régions tempérées, avec son corps
rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et pointues, sa
queue courte et carrée. Il a une longueur de 17 à 22 cm
pour un poids variant de 60 à 95 g. Son envergure est de
37 cm en moyenne. Il a le bec conique, long, fin, pointu.
Ses pattes sont longues et fines, brun rosé et son œil est
brun foncé. L'adulte en plumage nuptial est noir et
brillant avec des reflets iridescents verts et rouges
violacés ; il est moucheté de blanc sur le dos et le bas du
ventre. Le bec est jaune. Le plumage inter-nuptial est
similaire, mais a perdu de ses reflets iridescents, et les
taches claires de la partie inférieure remontent jusqu'à la
gorge et sont plus nettes sur le dos. Le bec est sombre.
L'étourneau marche ou trottine, plutôt que de sautiller.
Son vol est énergique et direct, grâce à ses ailes et à sa
queue courte. Il est omnivore, mais a un penchant pour
les fruits. Cet oiseau peut être solitaire comme il peut aussi former des nuées de plus de
100 000 individus, qui s'organisent en dortoirs pour la nuit. Le chant des mâles est très variable. Ce
chant est un pot-pourri à la tonalité aiguë, peu musical, entrecoupé de sifflements, de chants imités
et de cliquetis. L'étourneau s'accommode d'un grand nombre d'habitats, et on peut le trouver dans
tous les environnements assez ouverts. Il nidifie dans les trous d'arbre en forêt ; dans les nichoirs de
jardin, dans les fissures des murs et des toits en ville.
Faisan de Colchide
Le Faisan de Colchide, faisan à collier ou
faisan de chasse (Phasianus colchicus)
est originaire d'Asie. Il a été introduit en
Europe dès le moyen âge. C'est le plus
commun des faisans en Europe, et si ce
terme est utilisé seul, c'est à cette espèce
que l'on fait probablement référence. Il est
chassé comme gibier et élevé pour sa chair.
Sa femelle s'appelle la faisane ou poule
faisane. Le faisan de Colchide mesure
environ 90cm pour le mâle et 50cm pour la
femelle. Le dimorphisme sexuel est très
apparent. Les faisans de se nourrissent de
graines, d'insectes, de baies, de vers et de
mollusques. La période de reproduction
s'étale de mars à avril. Durant celle-ci, le mâle parade en redressant son corps tout en battant des
ailes et en les déployant en éventail. Après l'accouplement, il délaisse la femelle qui creuse un trou
rembourré de feuilles où elle pondra huit à douze œufs couvés environ vingt-cinq jours. Le faisan
de Colchide est originaire d'Asie. Il a été introduit en Europe.
12
Faucon crécerelle
Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un petit
oiseau de proie. Sa taille est de 31 à 38 cm de longueur
pour une envergure de 69 à 82 cm et une masse de 136 à
300 grammes pour le mâle et de 170 à 320 grammes pour
la femelle. Ses yeux sont noirs. La femelle a une queue
rousse. Le mâle a la tête et la queue gris ardoise. Chez les
deux sexes, la partie terminale de la queue est noire. Le
faucon crécerelle pratique le « vol battu » et le « vol
plané ». Il peut faire un vol sur place comme suspendu à
un fil, et, en action de chasse, un vol stationnaire à
battements d'ailes rapides : le « vol du Saint-Esprit ». Il
s'alimente d'insectes, de rongeurs, de serpents, de
grenouilles, de lézards, d'oiseaux. Son cri est une
succession de sons aigus « Ki-Ki-Ki » émis de façon
répétée. On dit que le faucon « réclame ». Ce chant
particulier lui a valu son nom : le faucon crécerelle. Les
parades nuptiales commencent dès la fin de février
jusqu'au mois de mars. Au cours de la parade nuptiale, les
faucons crécerelles s'adonnent à des poursuites aériennes
qui peuvent être très bruyantes. La femelle pond
annuellement 3 à 6 œufs. Ceux-ci sont de couleur blanche
à crème marquée de rouge brique.
Fauvette à tête noire
La fauvette à tête noire (Sylvia
atricapilla) est un passereau. Le mâle
a une calotte noire d'où le nom de
l'espèce, celle de la femelle ou du
jeune étant rousse. C'est un oiseau très
discret que l'on repère surtout à cause
de son chant. Le mâle entame la
construction de plusieurs nids et la
femelle choisit de terminer l'un d'entre
eux. Les œufs, au nombre de quatre ou
cinq, sont couvés alternativement par
les deux adultes entre onze et quinze
jours. La fauvette à tête noire
fréquente des milieux assez variés :
bois de feuillus, bosquets, haies,
jardins et parcs, y compris en ville. Migratrice partielle, elle hiverne en Afrique tropicale. Certains
oiseaux, principalement des mâles, hivernent en Europe centrale ou occidentale, se nourrissant de
baies de sureau, de lierre, d'épine-vinette ou de troène.
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Fauvette grisette
La fauvette grisette (Sylvia communis) est
un passereau. C'est une espèce répandue.
Migratrice, l'espèce hiverne en Afrique
tropicale, en Arabie et au Pakistan. Les deux
sexes ont le dessus marron et le dessous
grisâtre ; les rémiges secondaires sont bordées
de marron. Le mâle a la tête grise et la gorge
blanche. La femelle n'a pas de gris sur la tête
et a une gorge plus terne. Le chant de la
Fauvette grisette est une phrase rapide et
courte, assez râpeuse. Le chant typique est par
exemple une succession de deux phrases
séparées par une courte pause : la première
brève (trois syllabes), la seconde légèrement plus longue (cinq syllabes) semblant préciser avec
agacement la précédente. La Fauvette grisette fréquente les milieux ouverts, les lisières de bois ainsi
que les cultures, pourvu qu'elle y trouve des haies pour nicher.
Geai des chênes
Le geai des chênes (Garrulus
glandarius) est un passereau. Il est
reconnaissable à son plumage coloré,
rayé de noir et blanc sur la tête, dont
les plumes peuvent se dresser (huppe
érectile). Son bec est prolongé par
une bande noire sous l'œil qui donne
l'impression qu'il porte des sortes de
moustaches noires. Son corps est
brun rosé sur le dessus et brun plus
clair sur le dessous, sa queue est
noire, son croupion et son bas-ventre
blanc, ses rémiges primaires des ailes
sont bleu vif et noir. La femelle et le
mâle ne se distinguent que par la
taille, 30 à 36 cm, plus modeste chez la femelle. Il peut peser de 200 à 300g. Son envergure est de
45 à 55 cm. Déployées, ses ailes révèlent des marques blanches et bleues. Son vol est direct mais
irrégulier. Son régime alimentaire est omnivore : il se nourrit de larves et d'insectes et il a aussi une
alimentation végétale. Il affectionne particulièrement les glands des chênes qu'il cache pour l'hiver.
Il est à l'occasion prédateur d'autres oiseaux en s'attaquant aux nids de petits oiseaux pour manger
leurs œufs voir des oisillons. Son chant est très varié, passant de cris rauques, brefs, forts et stridents
aux gloussements, sifflements et parfois même à des espèces de miaulements. C'est au printemps,
fin mars et début avril lors de la période de reproduction, que son chant devient le plus mélodieux et
il l'utilise comme outil de communication avec ses congénères jusqu'à la formation des couples. Le
geai est généralement sédentaire et plutôt solitaire, mais en période de reproduction, il vit
temporairement en groupe avec ses congénères. La femelle pond de 3 à 6 œufs de couleur verdâtre,
d'avril à juin. Le geai des chênes niche de préférence dans les bocages et dans les bois.
14
Gobemouche gris
Le gobemouche gris (Muscicapa striata) est un petit
oiseau de 13,5 à 15 cm de longueur. On le trouve dans
les peuplements feuillus peu denses, les futaies aérées
de chênes, les lisières et clairières. Le gobemouche gris
se nourrit d’insectes volants. Il possède une technique
de chasse bien particulière : il chasse les insectes en vol
depuis un perchoir dominant son territoire. Plus
rarement, il peut prendre des baies de sureau, de
bourdaine,…La nidification est effectuée de fin mai à
fin juillet, parfois dans une anfractuosité murale et est
situé à une hauteur très variable. Le gobemouche est un
oiseau migrateur. Il quitte l’Europe à partir d’août
jusqu’à mi-octobre pour rejoindre l'Afrique tropicale. Le
retour printanier a lieu début mai. Les populations de
gobe-mouches gris sont en déclin dans presque toute son
aire de répartition. Les causes de ce déclin ne sont pas
tout à fait connues mais les extrêmes sécheresses du
Sahel, la disparition dans le paysage d’éléments tels que
les haies,, ainsi que l’emploi de pesticides sont des
causes très probables.
Grand corbeau
Le grand corbeau (Corvus corax) est un corvidé. Il
mesure entre 52 et 69 centimètres de long avec une
envergure de 115 à 160cm. Son poids varie de 0,7 à 1,7
kilogramme. Le bec est fort, noir et légèrement courbé.
La queue est relativement longue, fortement graduée et
cunéiforme en vol, le cou est assez massif, et l’iris est
brun foncé. Le plumage est généralement noir mais
possède des reflets iridescents bleutés et violets. Les
plumes de la gorge sont allongées, pointues et hérissées,
et la base des plumes du cou est d’un brun gris pâle. Le
grand corbeau est omnivore et opportuniste : son régime
alimentaire varie selon le lieu, la saison et ce qu'il trouve
par hasard. Il se nourrit de carcasses et des asticots
associés. Leur alimentation végétale inclut les céréales, les baies et les fruits. Il chasse les petits
invertébrés, les amphibiens, les reptiles, les petits mammifères et oiseaux. Le grand corbeau
possède l’un des plus gros cerveaux de toutes les espèces d’oiseau. Il possède un cri caractéristique
« rrok-rrok », profond et caverneux. Une fois appariés, les membres d’un couple ont tendance à
nicher ensemble pour la vie, généralement dans le même lieu. Leur nid est une coupe profonde faite
de branches et de brindilles maintenues ensemble grâce à une couche interne de racines, de boue et
d’écorce. L’intérieur est recouvert de matériaux plus doux. Les femelles pondent de 3 à 7 oeufs d’un
bleu vert pâle, tachetés de brun et de noir, de manière plus dense vers le gros bout. La ponte
commence fin février. Seule la femelle incube et l’incubation dure de 18 à 21 jours. Les juvéniles
quittent le nid de 35 à 42 jours après l’éclosion et sont nourris par les deux parents. Ils demeurent
avec leurs parents six mois après l’envol initial.
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Grand Cormoran
Le grand cormoran (Phalacrocorax carbo), ou cormoran
commun, est un oiseau aquatique. Cet oiseau a une taille moyenne
de 90cm pour 150cm d'envergure en moyenne et un poids de 2 à
3,7kg. Même si le mâle est en moyenne plus corpulent que la
femelle et son bec plus large, il n'existe pas de dimorphisme sexuel
chez cette espèce. Le plumage du grand cormoran adulte est
généralement entièrement noir, à l'exception de taches blanches plus
ou moins étendues sur les joues et la gorge des adultes et des reflets
bleus dans le plumage noir, ou vert-bronze au niveau du dos et des
ailes. Lors de la période de reproduction apparait de plus une tache
blanche au sommet de chaque cuisse. Le bec de ce cormoran est de
couleur blanc-crème ou gris clair ; il comporte une large tache jaune
à la commissure des lèvres. Les yeux sont verts et les pattes palmées
sont noires. Le grand cormoran vole la tête tendue, avec le cou
légèrement coudé. Son vol puissant, aux battements d'ailes réguliers,
peut alterner avec de longs planés. Le grand cormoran est un bon plongeur ; il peut plonger jusqu'à
10m de profondeur pour capturer sa proie. Il nage rapidement sous l'eau et peut tenir une minute en
plongée. Le grand cormoran se nourrit principalement de poissons vivants qu'il pêche en plongeant
par intermittence, entre deux parcours à la nage, dans des eaux à faible courant ou stagnantes. Cet
oiseau, généralement silencieux, se manifeste parfois sur les lieux de nidification ou lorsqu'il est sur
son perchoir. Son cri guttural est un peu glougloutant ("gra-gra"). Il est sédentaire dans nos régions.
Grande Aigrette
La grande aigrette (Ardea alba) est un oiseau
échassier. Elle mesure environ 80–104cm de longueur
et a une envergure de 140 à 170cm, pour un poids de
0,7kg à 1,5kg. Son plumage est uniformément blanc.
En période nuptiale, de longues plumes apparaissent
sur le dos dépassant la queue. Les yeux sont jaunes
avec une pupille noire. Hors période de nidification ou
si l'individu ne niche pas, la couleur du bec est jaune,
plus foncée à son extrémité ; par contre en période
nuptiale il fonce et peut devenir orangé à noir. Les
pattes et les doigts sont noirs. La grande aigrette est
partiellement migratrice. Elle apprécie les zones humides boisées et la proximité de vastes étendues
d'eau. Elle niche dans les arbres ou roselières. En vol le cou est replié dans les épaules. La grande
aigrette a un large spectre alimentaire, allant d'insectes et de vertébrés aquatiques et terrestres aux
poissons ou petits crustacés, aux petits mammifères en passant par les reptiles et de petits oiseaux.
Ses stratégies de pêche vont de la pêche aux aguets, à une fouille de la vase au moyen de ses pieds
ou à la marche lente dans l'eau. La grande aigrette produit une sorte de « corr », bruyant et grave.
La saison nuptiale commence mi-avril. Le nid est construit en hauteur dans un arbre surplombant
l'eau. Il est constitué de branches, souvent de roseaux et parfois de plantes aquatiques. Le début de
la construction du nid fait partie de la parade nuptiale du mâle. Une fois le couple formé, les deux
oiseaux terminent le nid. 4 à 5 œufs bleu clair à bleu-verdâtre sont incubés 23 à 24 jours, à tour de
rôle par le mâle et la femelle qui ne font qu'une couvée par an. La grande aigrette bénéficie d'une
protection totale sur le territoire français.
16
Grimpereau des bois
Le grimpereau des bois (Certhia familiaris), aussi
appelé grimpereau familier, est un passereau. C'est un
petit oiseau, mesurant 12,5cm de long, du bec à la
queue, pour une envergure allant de 17,5 à 21cm et un
poids compris entre 7 et 13g. La queue mesure jusqu'à
6,5cm. Le bec, d'une taille de 1,1 à 1,4cm, est long
comparativement à la taille de l'oiseau. Il a un bec
recourbé, les parties supérieures brunes, comportant des
motifs plus clairs, les parties inférieures blanchâtres, et
une queue constituée de longues plumes raides, qui
l'aident à grimper aux troncs d'arbre. Cet oiseau est
plutôt sédentaire et vit dans toutes sortes de régions
boisées. Il niche dans les trous d'arbre ou derrière une
écorce soulevée, dans les résineux ou les vieux arbres,
qui lui fournissent des emplacements pour son nid. La
femelle pond généralement cinq ou six œufs blancs,
tachetés de rouge. Le grimpereau des bois est
insectivore et monte vers le haut des troncs comme une
souris, pour chercher les insectes qu'il trouve dans les fissures de l'écorce avec son fin bec incurvé.
Il vole alors à la base d'un autre arbre avec un vol erratique caractéristique. Cet oiseau peu sociable
est solitaire en dehors de la saison nuptiale, mais peut rester en groupes par les temps les plus froids.
Le cri de contact est très doux, fin et aigu, en ssrrî, mais l'appel le plus distinctif est un tsree
profond, parfois répété comme une série de notes. Le chant du mâle commence par srrih, srrih,
suivi alternativement de quelques notes gazouillantes, d'une plus longue ondulation en décrescendo,
et d'un sifflement, tombant puis remontant, traduit en ti-t-ti-teu-toî-tititirrrrr…tui. Le grimpereau
familier est une espèce non migratoire dans nos régions.
Grimpereau des jardins
Le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est un
passereau. C'est un petit oiseau (12 à 13,5 cm de longueur
pour un poids de 8 à 12 g), de couleur plutôt terne avec des
rayures brunes sur le dessus et blanches sur le dessous. Il a
une queue raide qui l'aide à se maintenir sur les troncs d'arbres
lorsqu'il y recherche des insectes. Son bec est long et incurvé
vers le bas. Ses pattes étant relativement courtes, il donne
l'impression d'être plaqué contre le tronc sur lequel il est posé.
Il fréquente la plupart des forêts d'arbres à feuilles caduques.
On le rencontre aussi dans les parcs, les jardins, les vergers, et
même les alignements d'arbres urbains. Le grimpereau
recherche les araignées et les petits insectes en remontant les
troncs. Sans cesse en mouvement, le grimpereau utilise son
bec fin et arqué pour déloger ses proies de l'écorce des arbres.
Le nid est construit dans la cavité d'un arbre, sous un lambeau
d'écorce. La ponte comporte jusqu'à 6 œufs.
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Grive litorne
La grive litorne (Turdus pilaris) est
un passereau. Elle affectionne les bois
et les prés de moyenne montagne. La
grive litorne se nourrit principalement
d'insectes, larves, vers et baies et
fruits tombés à terre. Elle a un cri
sonore, gloussant, plus ou moins sec :
"tchac-tchac-tchac"
caractéristique.
Elle migre de jour en petites bandes.
La grive litorne regagne son aire de
nidification vers la fin du mois de
mars. Il arrive fréquemment que
plusieurs
couples
de
grives
construisent leur nid à proximité les
uns des autres dans des arbres ou des
buissons. La femelle peut pondre de 4 à 7 œufs qu'elle couve seule, ou presque, durant deux
semaines. Les petits quittent le nid après seulement deux semaines.
Grive musicienne
La grive musicienne (Turdus
philomelos) est un passereau. D'une
longueur de 22 cm, la grive
musicienne a une envergure de 33 à
36 cm pour un poids de 65 à 90 g.
Elle vit 14 ans en moyenne. La
grive musicienne se rencontre dans
les bois, les grands jardins, les
haies. La grive musicienne se
nourrit de vers, limaces, chenilles
ou escargots, ainsi que de baies ou
autres fruits. Elle vole souvent au
raz du sol sur de courtes distances,
cherchant à se cacher rapidement.
Son vol est direct et puissant. Le
chant de la grive musicienne est très complexe : un motif simple, sifflé trois ou quatre fois, puis un
autre et encore un autre, avec parfois des imitations du chant d'autres espèces : « Pii-èh pii-èh piièh » puis « Kvièt kvièt » suivi de « Pii-èh pii-èh pii-èh », « Trruy trruy trruy, codidio codidio ». La
grive musicienne est une migratrice partielle (une partie de la population reste sur les lieux de
nidification, tandis qu'une autre partie migre). En avril, le couple construit le nid avec des tiges et
brindilles entrelacées. Le nid est facilement reconnaissable : le fond est lisse, recouvert d'un torchis
séché constitué d'argile, de limon et de salive. La femelle y pond 3 à 6 œufs bleutés, parsemés de
taches sombres.
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Grue cendrée
La grue cendrée (Grus grus) est un grand
oiseau migrateur. Elle mesure de 100 à
120cm, pour une envergure de 180 à
240cm et un poids de 4 à 6kg. Comme son
nom l'indique, elle est principalement grise
avec une bande blanche verticale le long
du cou, tandis qu'une touffe de plumes
noires garnit sa queue. Elle porte sur le
crâne une portion de peau nue rouge, peu
visible dans la nature. Elle se nourrit
d'insectes, de graines, d'herbes et de jeunes
pousses ainsi que de mollusques et de vers.
Elle migre sur environ 2500 km de
distance, passe l'hiver en Afrique du Nord
ou au sud de l'Espagne. Les vols
migratoires sont en forme de V ou de Y. En vol, les grues cendrées crient la plupart du temps
environ toutes les 10 à 15 secondes. Leur chant, un "grou" sonore, s'entend jusqu'à quatre
kilomètres. La grue cendrée bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Héron cendré
Le héron cendré (Ardea cinerea) est un oiseau
échassier. Il se caractérise par un long cou, un bec long
et pointu et de longues pattes. Il possède une excellente
vue panoramique latérale et une très bonne vision
binoculaire frontale. Son ouïe, également très
développée, le fait réagir au moindre bruit suspect. Il
atteint en général 95cm de hauteur et une envergure de
1,85m pour un poids de 1,5 à 2kg. Le héron cendré
présente un plumage à dominante grise. Grand échassier
solitaire (en dehors de la période de nidification), le
héron cendré se perche communément dans de grands
arbres le long des étangs. Il fréquente tous les milieux
humides et peu profonds. Le vol du héron cendré est
lent, avec le cou replié (lové en S). Apparemment lent, il
va tout de même à 45km/h. C'est un migrateur partiel qui
ne se déplace généralement pas au-delà de 500km. Certains sujets demeurent même sédentaires. Le
héron cendré se nourrit le plus souvent de poissons. Mais son régime alimentaire est également
composé de batraciens, de reptiles, de crustacés, de petits mammifères, d'oiseaux et même de
végétaux (bourgeons). Le héron cendré ne néglige pas non plus les insectes et les mollusques
terrestres et aquatiques. Quand il chasse, le héron cendré peut demeurer longtemps immobile, le cou
dressé, en attendant le passage de sa proie. Lorsqu'elle passe à portée de son bec, il s'en saisit
rapidement en projetant vers l'avant la partie supérieure de son cou. Le cri du héron est un fort
croassement : « fraaank ». Les hérons cendrés se reproduisent de février à juillet. Ils nichent
généralement en colonies, au sommet des arbres, en forêt, dans certaines zones humides ou aux
bords de lacs et de rivières. Les hérons y construisent un nid plat, en forme de plate-forme. La
femelle y pond de 3 à 6 œufs de couleur claire. Le héron est protégé sur tout le territoire français.
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Hibou grand-duc
Le hibou grand-duc (Bubo bubo) est un rapace nocturne. Sa
silhouette est massive. Sa tête, piquée de deux gros yeux
rouge-orangés, est surmontée d'aigrettes de 8cm environ que
l'oiseau dresse verticalement s'il est excité ou dérangé. Il pèse
2 à 2,5kg pour le mâle et 2,5 à 3,3 kg pour la femelle. Sa
longueur est 65 à 75cm et son envergure est de 160 à 188cm.
Mimétique aux branchages, son plumage est brun-roussâtre
dessus, taché et rayé de brun noir. Le dessous est plus clair,
fauve avec des stries longitudinales et des zébrures
transversales de couleur brun foncé. Sa voix consiste en un
« bouhou » ou un « ouhouhou-ou-ouhouhouhouhou » audible
de loin. Le grand-duc a un vol agile et silencieux malgré sa
grande taille car il est doté comme la plupart des nocturnes
d'un plumage duveteux, très flexible, qui lui permet de voler
sans bruit. Sa nourriture est des plus variées. Il se nourrit de
tout ce qui bouge, depuis les scarabées jusqu'aux faons des
cervidés. La majeure partie de son régime consiste en
mammifères (campagnols, rats, souris, renards, lièvres) ainsi
que d'oiseaux de toutes sortes. On le rencontre aussi bien dans les plaines que dans les montagnes. Il
aime particulièrement les falaises, près des plans d'eau. Il se reproduit fin mars, début avril. Il
construit un nid simplement garni de restes de poils ou de plumes arrachés à ses proies. La femelle
y pond 2 à 4 œufs qu'elle couve seule pendant 32 à 37 jours, tandis que le mâle lui apporte la
nourriture. Une fois éclos, les petits sont protégés par la mère des intempéries et du soleil. Un mois
et demi plus tard environ, les petits quittent le nid mais restent à proximité. À trois mois, ils savent
parfaitement voler. Le hibou grand-duc bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Hirondelle de fenêtre
L'hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)
est un passereau. Elle mesure de 13,5 à 15cm
de long. Elle a la tête et les parties supérieures
bleutées, le croupion blanc et les parties
inférieures d'un blanc pur. Elle occupe à la fois
les paysages ouverts et les environs des
habitations humaines. L'hirondelle de fenêtre
est un oiseau bruyant et les colonies poussent
des gazouillements incessants. Les cris de
contact sont des tchirp et des tshirrip calmes et
réguliers, ou des prri secs variants selon
l'humeur et les occupations. Le chant, généralement produit par le mâle et à toute période de
l'année, est lent et uniforme, assez gracieux mais pas structuré. Le cri d'alarme est un tchièrr aigu.
L'hirondelle capture en vol des insectes de petite taille. Les diptères et les pucerons forment une
grande partie de son alimentation. L'hirondelle de fenêtre fait souvent son nid, comme son nom
l'indique, au-dessus d'une fenêtre, dans les gîtages d'une charpente ou sur d'autres structures
artificielles. Le nid est une coupe fermée, à l'entrée exiguë, constituée à partir de petites boules de
boue conglomérées. Après une courte parade, les partenaires s'accouplent au nid. Quatre ou cinq
œufs blancs sont pondus. L'hirondelle de fenêtre est une migrante.
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Hirondelle rustique
L'hirondelle rustique (Hirundo rustica) est un petit
passereau migrateur. Elle est également connue sous le
nom d'hirondelle de cheminée ou d'hirondelle des
granges. L'hirondelle rustique mâle adulte mesure 17 à
19cm de long, dont 2 à 7cm de plumes allongées de la
queue. Elle a une envergure de 32 à 34,5cm, pour un
poids de 16 à 22g. La silhouette fine et élancée de
cette hirondelle la rend aisément reconnaissable. Elle
se distingue par sa longue queue fourchue et sa gorge
couleur rouge brique. La femelle est semblable au
mâle, mais le bleu du dessus et de la poitrine est moins
glacé, et le dessous est plus pâle. Elle niche dans un nid fait de terre séchée et de salive pour coller
les bouts de terre, accroché sous un toit, une poutre, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, en ville
ou à la campagne, souvent dans des granges ouvertes. Elle se nourrit essentiellement d'insectes
attrapés en vol. Le chant de l'hirondelle rustique est un gazouillement grasseyant mais néanmoins
mélodieux, qui se termine souvent par un grincement. Présente en France du mois d'avril au mois de
septembre, elle migre ensuite vers l'Afrique subsaharienne. Ses réserves en graisse lui procurent une
autonomie de soixante heures de vol pour traverser, d'une traite, la Méditerranée ou le Sahara. Les
hirondelles se rassemblent en groupes pouvant parfois compter plusieurs milliers d'individus à
l'automne avant de partir hiverner vers le sud.
Huppe fasciée
La huppe fasciée (Upupa epops) est un oiseau de taille
moyenne, au plumage orangé (femelle légèrement plus terne),
barré de noir et blanc sur les ailes et la queue. Elle possède une
huppe érectile, longue, orange, se finissant par du noir. Son
bec est long, mince et recourbé. Ses ailes sont larges et
arrondies, et ses pattes courtes mais puissantes. Sa longueur est
de 26 à 32cm, son envergure environ de 45cm et son poids de
60 à 80g. Essentiellement insectivore, la huppe capture la
grande majorité de ses proies au sol. Diverses espèces
d'insectes et de petits invertébrés figurent à son menu, mais
elle recherche spécialement les insectes colonisant les bouses
et déjections de mammifères, qu'elle attrape grâce à son long
bec recourbé. Il lui arrive aussi de capturer de temps en temps
des insectes en vol et sur ou dans le bois mort au sol et sur
pied. Elle se nourrit aussi de sauterelles, criquets et petits
serpents. La huppe va nicher dans un trou d'arbre ou de rocher.
La huppe fait une, parfois deux couvées par an. La ponte a lieu
en mai-juin : les 5-6 oeufs, blanc grisâtre ou verdâtre, sont pondus sur le sol recouvert de quelques
légers matériaux (plumes ou mousse). La huppe fréquente les jardins, les vergers et les vignes ainsi
que les zones ouvertes de terre nue ou d'herbe rase où elle peut aisément se nourrir. Les huppes
migrent en général jusqu'en Afrique tropicale pour passer la mauvaise saison. La huppe fasciée
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
21
Hypolaïs polyglotte
L'hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) est
un visiteur d'été en France. Il a le dessus gris-brun
olivâtre et le dessous jaune, plus net sur la gorge et
le haut de la poitrine. Le ventre et les flancs sont
gris jaunâtre. Il a un petit sourcil jaune, pas
toujours visible. Le bec, long relativement à la
tête, est orangé. L'hypolaïs polyglotte mesure 12 à
13cm de longueur pour une envergure de 18 à
20cm et une masse de 11 à 14g. Cet oiseau
fréquente les milieux chauds et ouverts mais
parsemés de buissons et d'arbres, les haies
épaisses, les bois, les jardins et les parcs. Il
apprécie l'eau. Aussi il se rencontre très souvent
dans les taillis épais bordant les rivières. Il se
nourrit d'insectes, d'araignées et de petits
escargots. Souvent bien en évidence au sommet d'un buisson, l'hypolaïs polyglotte émet un chant
mélodieux et ténu. Cependant, pour agréable qu'il soit, ce chant n'est pas très puissant et ne s'entend
que d'assez près. En outre, contrairement à ce que son nom laisse supposer, l'hypolaïs polyglotte
n'imite pas vraiment le chant d'autres oiseaux. Le nid est installé à faible hauteur dans un buisson,
souvent épineux. La femelle couve seule 4 à 6 œufs. Dès la fin août, c'est l'envol vers Gibraltar et
l'Afrique occidentale.
Linotte mélodieuse
La linotte mélodieuse (Linaria cannabina, anciennement
Carduelis cannabina) est un petit passereau brun, à la
poitrine rosée. Son gazouillis est agréable et doux, son vol vif
et léger. La linotte installe un nid fait à la va-vite, pas très
loin du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler
aux yeux des prédateurs. Cela lui vaut peut-être l'utilisation
péjorative de son nom dans le langage des humains : « tête de
linotte ». Le mâle arbore une coloration rose intense au
niveau du front et de la poitrine, absente chez la femelle. Dès
la fin-juillet, les linottes deviennent nettement grégaires et
peuvent alors former des troupes comptant parfois plusieurs
centaines d’oiseaux. La linotte mélodieuse fréquente les
zones découvertes à végétation buissonnante, la campagne
cultivée notamment à proximité des haies, les terres arables
entourées de broussailles et de buissons, les fourrés et les
landes broussailleuses, les plantations de jeunes conifères, les
vergers et les jardins. La linotte mélodieuse consomme essentiellement de petites graines qu’elle
prélève directement sur le plant ou qu’elle glane, plus souvent, sur le sol. Le nid consiste en une
assise de brindilles et de rameaux avec une coupe de brins d’herbes sèches et de tiges de graminées,
tapissée intérieurement de duvet végétal et animal. Il est habituellement placé à faible hauteur. Il
contient généralement quatre œufs blancs légèrement bleutés, tachetés et ponctués de noir et de
brun roux avec, généralement, des sous-taches grises.
22
Loriot d'Europe
Le loriot d'Europe (Oriolus oriolus) est un oiseau
mesurant 22 à 25cm de longueur. La parure du mâle
est d’un jaune d’or éclatant, avec des ailes et une
queue noires. Le plumage de la femelle apparaît
plus sobre : dos vert-olive et jaunâtre et ventre clair
légèrement tacheté. Le loriot est un oiseau des
feuillages, farouche et mobile, difficile à observer,
qui vit dans les forêts, les bosquets, les allées et les
grands parcs. Son vol entre les arbres est rapide et
ondulé. Il pratique aussi occasionnellement un vol
sur place lorsqu’il chasse. Son alimentation se
constitue principalement de gros insectes mais aussi
d'araignées et de petits mollusques. Quand vient le
temps des cerises, celles-ci font ses délices. Notre loriot se délecte bien sûr de la chair de beaucoup
d'autres petits fruits. Souvent dans les campagnes, à la belle saison, le loriot émet un sifflement
flûté, puissant et mélodieux : « di-de-lio ». Outre ce sifflement caractéristique, il détient une gamme
de chants et de cris très variée. Le loriot est un migrateur. Il revient de son séjour en Afrique
orientale entre la mi-avril et la fin du mois de mai. Pour la plupart des individus le retour vers les
zones d'hivernage se fait au début du mois d’août, mais certains s’attardent plus longtemps. La
femelle construit seule, en moins d’une semaine, un nid assez élaboré et profond, en forme de
berceau, dont les bords sont solidement fixés aux rameaux. La femelle couve seule 3 à 4 œufs. Le
Loriot d'Europe bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Martin-pêcheur d'Europe
Le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) est un
oiseau qui vit à proximité des étendues d'eau. Il a une
livrée brillante et très colorée, bleue sur le dessus, rousse
et blanche en dessous, un bec long et fin, un corps court
et trapu. Sa taille est approximativement de 16cm et son
poids environ de 40g. Le bec du mâle est presque tout
noir tandis que celui de la femelle est du même orange
que les pattes. C'est un oiseau qui se nourrit de petits
poissons et de petits animaux aquatiques. L'oiseau, très
vivace, parcourt un circuit sur son territoire en se posant
sur des perchoirs qu'il connaît, bien disposés pour
guetter ses proies. Si sa position est assez haute, il
plonge en flèche directement, et ressort aussi rapidement
de l'eau grâce à la poussée d'Archimède résultant de l'air
emprisonné sous son plumage. Mais il peut aussi faire de longues séquences de vol stationnaire
avant de plonger. Pendant la reproduction son habitat se situe dans les pentes escarpées et meubles
dans lesquelles il peut facilement creuser son terrier. Il apprécie aussi les falaises calcaires ou
sédimentaires, qui se réchauffent facilement au soleil, et les abords des étendues d'eau dans
lesquelles il pourra plonger pour attraper sa nourriture. Il reste dans son territoire de prédilection
tant que les eaux ne sont pas prises par les glaces, car cet oiseau craint les hivers trop rudes, et dans
ce cas, il migre vers des régions plus tempérées. Le martin-pêcheur d'Europe bénéficie d'une
protection totale sur le territoire français.
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Martinet noir
Le martinet noir (Apus apus) est un oiseau proche de
l'hirondelle. Son poids moyen est de 38 à 50g, sa
longueur de 16 à 17cm et son envergure de 42 à 48cm.
Cette espèce se distingue de l'hirondelle par ses ailes en
forme de faucille, son corps plus effilé et plus grand, une
coloration générale bien plus foncée et, mise à part sa
gorge, l'absence de zones blanches. Les grandes troupes
qu'ils forment et les cris perçants qu'ils poussent sont
caractéristiques. Excellent voilier, le martinet peut
atteindre des vitesses de 140 à 150km/h et passe sa vie
entière dans les airs. Il ne se trouve à terre que par
accident et, bien sûr, l'été dans des anfractuosités de
toutes sortes afin d'y couver. Le martinet noir se nourrit
du plancton aérien. Il capture plusieurs centaines
d'espèces différentes d'insectes volants. Il dort en volant en groupe de façon circulaire ou au gré de
courants aériens en recherchant des zones d'inversion de température. Les martinets construisent
leur nid dans des anfractuosités de murs. Ils sont en général fidèles à leur nid qu'ils réutilisent
chaque année. Celui-ci est constitué de toutes sortes de matériaux légers recueillis au gré des vents.
La femelle pond deux ou trois œufs qui sont couvés pendant 18 à 21 jours. Le martinet noir passe
l'hiver en Afrique, principalement au sud de l'équateur, et migre à la fin du printemps.
Merle noir
Le merle noir (Turdus merula), ou plus communément
le merle, est un passereau. Le merle a une longue queue
(9,5 à 11cm pour le mâle et 10 à 10,5cm pour la
femelle), mesure entre 23,5 et 29cm de long pour une
envergure de 34 à 38cm, et pèse entre 80 et 125g. Le
mâle est entièrement noir, à part le bec jaune et un
anneau jaune autour de l'œil tandis que la femelle adulte
et les juvéniles ont un plumage brun. Commun dans les
zones boisées, le merle noir a une préférence pour les
forêts à sous-bois dense. Cependant les jardins lui
fournissent le meilleur site de nidification. Il construit un
nid en forme de coupe aux formes bien définies, bordé
de boue. Le merle noir est omnivore et consomme une
grande variété d'insectes, de vers et de fruits. Les merles recherchent principalement leurs proies à
terre. Ils courent, sautillent, progressent par à-coups et penchent la tête de côté pour observer le sol.
Les couples restent dans leur territoire pendant toute l'année. Chaque mâle possède une grande
variété de phrases. Sonores et émises sans hâte, on les reconnaît facilement grâce au timbre flûté de
nombreuses syllabes. Le chant du merle noir est considéré comme l'un des plus beaux chants
d'oiseaux. La femelle pond 2 à 6 œufs (généralement 4) de couleur bleu-vert, présentant des taches
brun-rouge.
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Mésange à longue queue
La mésange à longue queue
(Aegithalos caudatus) est un
passereau. Son nom usuel est le
« tupinet ». Cet oiseau mesure 13 à
14,5cm (dont 8 à 9 pour la queue)
pour une envergure de 17 à 18cm et
une masse de 6 à 10g. C'est un
minuscule oiseau avec une très
longue queue et des petites ailes
rondes, au ventre blanc légèrement
rosé, à la tête blanche et grise avec,
chez la grande majorité des
individus, une bande noire du front
à la nuque passant au-dessus de
l'œil. En dehors de la période de
nidification, la mésange à longue queue vit en bandes familiales ou petits groupes d'une dizaine à
une trentaine d'oiseaux, volant d'un arbre à l'autre. Elle est sédentaire et occupe presque tous les
habitats : bois, parcs, jardins,... Son chant est rare et insignifiant, composé de cris fins et aigus
répétés. Elle se nourrit essentiellement d'insectes, de quelques graines et de bourgeons à la mauvaise
saison. Elle a une à deux couvées par an de 6 à 12 œufs blancs, la première entre mi-avril et mi-mai,
la seconde en juin. Elle construit son nid dans un endroit dégagé. Il est de forme ovoïde, d'une
hauteur de 20 cm, et est complètement fermé avec un petit orifice latéral dans la partie supérieure.
La mésange à longue queue bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Mésange bleue
La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est une espèce
de passereau. Plus petite que la mésange charbonnière
(11,5 cm pour un poids de 9 à 12g), elle se caractérise
par sa calotte, son dos, ses ailes et le dessus de sa queue
bleus, ses joues et son front blancs, un bandeau noir sur
les yeux, sa poitrine et son ventre jaunes, ce dernier étant
parfois marqué d'une très fine ligne noire. Son envergure
est comprise entre 12 et 14 cm. Elle occupe presque tous
les habitats : bois de feuillus, haies, parcs, jardins...
Commune, toujours très active et familière, c'est une
visiteuse habituelle des mangeoires en hiver. Cette
mésange est très acrobate et se suspend volontiers aux
boules de suif. Elle aime également s'ébrouer dans les
mares peu profondes afin de rafraîchir son plumage. Elle
reste toute l'année dans son environnement. Elle se
nourrit essentiellement d'insectes et de larves en été, de graines, de baies ou de bourgeons le reste de
l'année. On dit que la mésange zinzinule ou zinzibule, son cri devient strident à l'approche d'un
danger, elle avertit ainsi ses proches ou cherche à intimider ses adversaires. La mésange bleue
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Mésange charbonnière
La mésange charbonnière (Parus
major) est une espèce de passereau.
C'est la plus commune des
mésanges. Elle mesure 14cm pour
une envergure de 23 à 26cm et un
poids de 16 à 21g. Elle se
caractérise par sa calotte noire, ses
joues blanches, son dos verdâtre et
une bande noire (ou « cravate »)
tout le long de la poitrine et du
ventre jaune. Cette bande est moins
large chez la femelle que chez le
mâle. La mésange charbonnière se
nourrit essentiellement d'insectes en
été, de graines (comme des graines
de tournesol noir par exemple), de baies et de fruits le reste de l'année. C'est un oiseau grégaire : en
dehors de périodes de nidification, elle vit en groupe avec d'autres mésanges. C'est une visiteuse
habituelle des mangeoires en hiver. La mésange charbonnière zinzinule. Très audibles, ses phrases,
basées sur 2, 3 ou 4 notes aiguës et au rythme bien marqué, sont répétées de nombreuses fois. Elle
est sédentaire et occupe presque tous les habitats : bois, parcs, jardins, etc. Le nid est construit dans
le trou d'un arbre, d'un mur ou dans un nichoir. Cet oiseau effectue deux couvées de 5 à 12 œufs par
an (avril-mai puis juin-juillet). La mésange charbonnière bénéficie d'une protection totale sur le
territoire français.
Mésange huppée
La mésange huppée (Lophophanes
cristatus, anciennement Parus cristatus)
est un passereau. Cet oiseau mesure 11,5cm
pour un poids de 10 à 13g. Son plumage
présente une huppe noire très prononcée sur
la tête, un bandeau oculaire noir en forme de
croissant de chaque côté de celle-ci, une
bavette et un collier noirs, un corps brun
roux dessus et blanc crème dessous. Elle vit
essentiellement dans les forêts de conifères,
parfois dans les parcs et les jardins riches en
vieux arbres. Elle consomme des insectes et
des larves. Elle se nourrit également de
graines de conifères, de hêtre et baies de
genévrier en hiver. Son cri est souvent
répété: "huhuhuhuhu" (sorte de rire) précédé par un "zit" aigu. La mésange huppée construit son nid
dans une cavité. Durant la période des amours au printemps, le mâle redresse sa huppe et chante en
inclinant sa tête. Une première couvée arrive en avril puis une deuxième en juin. La femelle pond 7
à 10 œufs, couvés de 13 à 15 jours. Les oisillons quittent le nid après 16 à 22 jours. Cet oiseau est
sédentaire. Il rejoint parfois d'autres petits groupes de mésanges en automne. La mésange huppée
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Mésange nonnette
La mésange nonnette (Poecile palustris, anciennement
Parus palustris) est un passereau. Elle mesure environ
12cm pour un poids de 9 à 12g. C'est un petit oiseau au
corps gris-brun présentant une calotte noire jusqu'à la
nuque, une petite tache noire sous le bec et des joues
blanchâtres. Ses flancs sont dans les tons beige. Le mâle
et la femelle sont identiques. Cette espèce fréquente
surtout les forêts de feuillus. En hiver, elle se nourrit
principalement de faines, baies, graines d'ortie, de
bardane ou de chardon. Au printemps, les insectes
reprennent une place prédominante dans son régime,
ainsi qu'araignées et chenilles. Sa voix est un "titchê"
mais quelquefois, elle émet un cri bref tel qu'un "pistié"
ou un "pistiou" aigu. La mésange nonnette zinzinule.
Son chant est mélodieux, une sorte de roulade. Dès
février, les couples se forment et cherchent un site pour nidifier. La mésange nonnette creuse
rarement son nid elle-même, tout au plus retaille-t-elle l'entrée d'un nid usurpé à une autre espèce.
La femelle pond 6 à 12 œufs blancs, légèrement tachetés de brun, qu'elle couve seule 13-14 jours.
Les petits s'envolent 16 à 18 jours après l'éclosion. La mésange nonnette bénéficie d'une protection
totale sur le territoire français.
Milan noir
Le milan noir (Milvus migrans) est un
rapace de taille moyenne. Il est
reconnaissable à son allure lorsqu'il vole
car sa queue a la forme d'un « V »,
caractéristique cependant partagée avec le
milan royal, à la queue échancrée. Il peut
être observé dans de nombreux types
d'habitat, mais sa préférence va aux vallées
de montagnes et aux terrains bas. On le
voit souvent planer très lentement à faible
hauteur, pratiquement immobile, à la
recherche d'une proie facile (lapereau,
jeune oiseau) ou d'une charogne. Il niche
dans des zones boisées ou caillouteuses, de
préférence au bord de lacs et de grands
fleuves. La nidification du milan noir commence en mars. Il ne construit pas de nid, mais choisit en
général un ancien nid de corvidé qu'il répare en cas de besoin. Fin avril ou début mai, deux ou trois
œufs sont pondus et couvés, le plus souvent par la femelle. Le milan noir bénéficie d'une protection
totale sur le territoire français.
27
Milan royal
Le milan royal (Milvus milvus) est un
rapace. Son plumage est brun roux
dessus, strié de noir dessous, sa tête, sa
nuque et sa gorge sont blanchâtres
striées de sombre. La femelle est un peu
plus terne. Le bec est jaune à la base,
gris à l'extrémité. En vol, il présente une
silhouette caractéristique, avec ses
longues ailes étroites et fortement
coudées, des taches claires sous les ailes
et sa queue échancrée. Son envergure est
de 1,45 à 1,65m. Le poids du mâle est
de 0,75 à 1,05kg et de 0,95 à 1,3kg pour
la femelle. Sa taille est de 60 à 66cm. Le
milan royal se nourrit de cadavres de
petits animaux, de poissons malades ou morts, de charognes, de rongeurs, de reptiles, de batraciens,
de mollusques et d'insectes. Le milan royal est très attaché à son site de nidification, installé le plus
souvent sur un arbre élevé près d'une lisière ou à l'intérieur d'une forêt claire ou d'un bois isolé dans
la plaine. La ponte est effectuée en avril ou en mai et se compose de 3 œufs en moyenne,
blanchâtres plus ou moins balafrés et tachés de roux, couvés 4 semaines à peu près par la femelle
seule. Le milan royal bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Moineau domestique
Le
moineau
domestique
(Passer
domesticus) est un petit passereau. C'est un
petit oiseau assez trapu, mesurant environ
16cm de long pour un poids allant de 24 à
39,5g. Les femelles et les jeunes oiseaux sont
pâles, colorés de brun et de gris, tandis que
les mâles sont plus vifs, avec des marques
noires, blanches et brunes. Il se nourrit
majoritairement de céréales et d'autres
graines, mais sait s'adapter et tirer profit
d'autres opportunités, consommant divers
invertébrés, les insectes en premier lieu, qui
servent par ailleurs d'alimentation de base
aux oisillons. Ce moineau est commun et peut vivre en milieu urbain ou rural. Le moineau
domestique est très sociable, et vit souvent en bandes. Il est grégaire en toutes saisons lorsqu'il
s'alimente. Il perche en groupe, les nids sont généralement situés ensemble dans les massifs
végétaux. Le moineau domestique est souvent au sol où il trouve sa nourriture, mais il se regroupe
dans les arbres et les buissons. Il est sédentaire la plupart du temps. Le moineau domestique pépie.
Toutes ses vocalisations sont des variations fondées sur un appel en tchip tchip court et répétés sans
cesse. Le moineau bâtit son nid en mars, de préférence dans une cavité (fissure, gouttière,...), à
partir de paille, de plumes, de brins de textile. La femelle pond de trois à huit œufs. Ils seront
couvés par les deux parents pendant 14 à 17 jours.
28
Pic épeiche
Le pic épeiche (Dendrocopos major) est une espèce de
pic. Il a un dos sombre, le bas-ventre rouge vif et, pour
ce qui concerne le mâle, une tache rouge sur la nuque.
Seules deux bandes blanches bien visibles de chaque
côté du dos sont présentes. La femelle est identique au
mâle, à part sa nuque qui est noire. Le jeune pic épeiche
a une large calotte rouge et le bas-ventre dans les tons
rosés, plus clair que celui de l'adulte. Les yeux sont
foncés, entourés d'une fine bande blanche. Le bec est
puissant, pointu et noir. Les tarses sont courts et les
doigts sont pourvus d'ongles solides et recourbés. Deux
doigts sont à l'avant et deux à l'arrière, ce qui permet à
l'oiseau de monter facilement aux arbres. Pour se
maintenir à la verticale des branches qu'il parcourt, le pic
épeiche utilise comme support des plumes spéciales de
sa queue qui sont rigidifiées. Le pic épeiche se nourrit
d'insectes, de larves sous l'écorce ou dans le bois, mais
aussi de graines ligneuses et de baies. Il est présent dans
les boisements âgés, bocages, parcs, parfois jardins avec de vieux arbres, les haies d'arbres et les
vergers. Le pic épeiche a pour cri typique une note explosive courte et sèche. Il émet aussi des
"chick" plus doux et plus bas. Il utilise les tambourinages pendant les parades territoriales. Le pic
épeiche niche dans des cavités creusées par les deux adultes, en mars et avril. La femelle dépose 4 à
7 œufs blancs, entre la mi-mai et début juin. L'incubation dure environ 16 jours, assurée par la
femelle dans la journée, et par le mâle la nuit. Le pic épeiche bénéficie d'une protection totale sur le
territoire français.
Pic noir
Le pic noir (Dryocopus martius) est le
plus grand des pics européens. Sa taille
peut atteindre 51cm. C'est un pic au
plumage noir, sauf une calotte rouge chez
le mâle (seulement la nuque chez la
femelle). C'est un oiseau forestier au
tambourinage très sonore, habitant des
forêts de hêtres et de conifères. Il se repaît
d'insectes xylophages. Il installe son nid
dans une cavité de grande taille en forme
de puits (pouvant aller jusqu'à 50 cm) qu'il
a creusé dans un arbre. La femelle pond le
plus souvent 3-4 œufs dont l'incubation est
courte (12 jours). Les jeunes quittent le nid
au bout de 28 jours. En dehors de la
période de reproduction, c'est un oiseau sédentaire, territorial et solitaire. Le pic noir bénéficie d'une
protection totale sur le territoire français.
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Pic vert
Le pic vert (Picus viridis) est une espèce de pic. Qu'il soit
mâle ou femelle, il a une face supérieure verte, le croupion
jaune, la face inférieure gris-vert et le dessus de la tête rouge.
La femelle se distingue par sa moustache noire, tandis que
celle du mâle est rouge, entourée de noir. Les jeunes sont plus
clairs et tachetés. Cet oiseau mesure environ 30cm de
longueur pour une masse d'environ 200g. Sédentaire, il vit
dans les bosquets, les parcs, les vergers. Il se nourrit
principalement d'insectes et de larves, capturés sur le sol. Il
recherche particulièrement les fourmilières dans les prés, car
les fourmis représentent plus de 90 % de son alimentation. Il
complète son alimentation avec des graines et des baies. Les
deux sexes ont un cri d'appel très sonore, qui ressemble à un
rire. Il lui arrive parfois aussi de tambouriner, en frappant son
bec contre une branche sèche un grand nombre de fois
successives. Ce pic creuse son nid dans le tronc d'un arbre
feuillu (parfois même dans un poteau), durant au moins deux
semaines. Le nid est profond de 20 à 50cm, et l'orifice d'entrée
mesure environ 5 à 7cm de diamètre. La ponte (une seule par
an) comprend de 5 à 8 oeufs, blancs, couvés par les deux
parents pendant une quinzaine de jours. Les jeunes restent environ trois semaines au nid, puis, après
leur envol, vivent avec leurs parents pendant trois autres semaines.
Pie-grièche écorcheur
La pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) est un passereau.
Le mâle et la femelle mesurent 18cm de longueur. La piegrièche écorcheur possède un bec légèrement crochu. Le mâle
a la tête et le croupion gris, un large bandeau oculaire noir, un
dos marron tendant vers le roux, des ailes marron tendant vers
le brun, un menton blanc et une poitrine rosée. Elle tient son
nom de sa technique de chasse. Elle accroche ses proies sur
les épines des buissons, sur des brindilles ou des objets fins et
pointus y compris fabriqués par l'homme, pour se faire des
réserves de nourriture. L'habitat de la pie-grièche écorcheur se
caractérise par des milieux ouverts de campagne cultivée
(prairies de fauche, pâtures, talus enherbés…) parsemés de
haies ou bosquets, de zones ponctuelles de buissons épineux
ou de broussailles. La pie-grièche écorcheur chasse à l'affût à
partir de perchoirs. Elle effectue parfois un vol stationnaire
pour repérer et capturer ses proies. Son alimentation est
constituée principalement d'insectes mais elle capture aussi
des petits mammifères, des grenouilles, des lézards et de
jeunes passereaux. Son nid est construit dans un buisson épais
et épineux. La pie-grièche écorcheur est une espèce migratrice transsaharienne. Elle arrive début
mai et retourne en Afrique entre fin août et mi-septembre. La pie-grièche écorcheur bénéficie d'une
protection totale sur le territoire français.
30
Pigeon ramier
Le pigeon ramier (Columba palumbus) ou palombe est la
plus grande et la plus commune des espèces de pigeon. Il pèse
460 à 570g, a une envergure de 75 à 80 cm et une longueur de
40 à 42cm. Sa robe est d’un bleu clair grisé tout en nuances.
Le poitrail part d’un rose pâle et tire vers le blanc lorsqu’on se
rapproche de la queue. Celle-ci est longue et porte des barres
noires à son extrémité, sur la face ventrale. Le cou est orné
d’un collier blanc non fermé dont les bords virent au vert
sombre et au pourpre. Il est répandu aussi bien en forêt que
dans les espaces urbains et ruraux. Il revient au nid initial de
génération en génération sur des dizaines d'années. Les
populations migratrices franchissent les Pyrénées pour
hiverner dans la péninsule ibérique. En dehors de la période de
reproduction, le pigeon ramier est un oiseau très grégaire. Pendant la reproduction qui se situe de
mars à juillet, le ramier mène une vie essentiellement familiale, partagée entre le couple et la
progéniture. Le régime du pigeon ramier est essentiellement constitué de matière végétale (feuilles
vertes, baies, bourgeons, fleurs, racines et graines), mais des invertébrés sont consommés
occasionnellement. L'alimentation se déroule principalement au sol par picorage mais elle peut
également s'effectuer dans les arbres. Le pigeon ramier roucoule. Les nids sont installés hauts dans
les arbres, à la division de plusieurs branches. Un même nid peut être utilisé pour plusieurs pontes
et au cours de plusieurs années. Ce nid est une plate-forme de 17 à 26 cm de diamètre, composée de
brindilles assez grossières. Les œufs sont de couleur blanche et pèsent en moyenne 18,5 g.
Pinson des arbres
Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) est
un petit passereau. Le pinson des arbres
adulte, d'environ 15cm de long, possède deux
barres alaires blanches, assez significatives.
La queue est gris-ardoisé au centre, avec les
rectrices blanches. Le bec du pinson est grisbleu en été et se brunit en hiver. Ses yeux sont
marron foncé. Ses pattes et ses doigts sont
brun clair à gris foncé. L'hiver, le plumage du
pinson se ternit légèrement. Adulte il pèse
entre 20 et 25g. Il a une alimentation mixte de
graines et d’invertébrés. Il mange des graines de hêtres, d’érables, de bouleaux, d’aulnes et de
résineux. Les bourgeons, baies et fruits ainsi que les graines des plantes herbacées sont aussi
consommés mais en période de reproduction le régime devient nettement insectivore. Son vol est
onduleux, et une série de petits battements alterne la fermeture des ailes. Le pinson des arbres est en
grande partie sédentaire. Il est très sociable en dehors de la saison de reproduction. Lors de cette
période le pinson des arbres est très territorial, et le mâle se montre très agressif, et défend son
territoire en mettant en fuite les voisins et intrus. Le chant du pinson des arbres est une série brève,
mais vigoureuse, de notes descendantes s'achevant sur une fioriture finale plus complexe. Le pinson
des arbres niche deux fois par an, la première nichée s'effectue généralement en avril-mai, la
seconde en juin-juillet. La femelle pond ordinairement cinq oeufs qu'elle couve seule pendant 12 à
14 jours. Le pinson des arbres bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
31
Pipit des arbres
Le pipit des arbres (Anthus trivialis) est
un petit oiseau brun et rayé. Mâles et
femelles sont semblables. Ils présentent tous
les deux une série de taches foncées, très
nettes, qui se succèdent sur la poitrine et
s'estompent sur les flancs en fines
flammèches. Sa longueur est à peu près
15cm, son envergure de 25-28cm et son
poids de 20 à 25 g. Il aime les clairières, les
landes de bruyères, les zones de transition
entre champs et taillis. Le pipit des arbres
est un oiseau insectivore. C'est un migrateur
assez précoce, son départ se produisant
principalement en septembre avec quelques retardataires en octobre. Il passe l'hiver en Afrique. Il
revient d'Afrique dès fin mars. Le mâle commence à se manifester lors des belles journées d'avril. Il
se montre alors très démonstratif dans ses évolutions aériennes. L'oiseau prend son envol d'un
perchoir élevé, monte en ligne oblique et, en un long crescendo, émet une note répétitive ; puis les
pattes pendantes, la queue relevée, les ailes entrouvertes et tenues hautes, il revient en parachute,
toujours chantant, à son point de départ. Il se posera en un final vocal très caractéristique se
traduisant par un 'ti.a-ti.a-ti.a-ti.a' très prononcé, de plus en plus étiré. Le nid est placé au sol dans
une dépression grattée par l'oiseau, bien camouflé par la végétation. Le pipit des arbres fait une ou
deux pontes en avril-mai, puis en juin-juillet. En mai, la femelle y dépose 4 à 6 oeufs de teinte gris
pâle tachetés de brun.
Pouillot de Bonelli
Le pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli)
est un passereau. Il mesure 11 à 12cm pour
une envergure de 18 à 19cm. Son poids est de
7 à 9g. La partie supérieure est brun gris et la
partie inférieure est de couleur blanche. Il
présente une bande blanc mat au-dessus des
yeux et une queue jaunâtre. Les femelles et
les mâles ont la même couleur. Son chant est
un trille rapide. Il s'agit d'un migrateur présent
d'avril à septembre. Il passe l'hiver au sud du
Sahara. Le temps du voyage et la direction de
migration lui sont innés. Le pouillot vit dans
des conifères, des arbres taillis et des zones
mixtes en milieux montagneux. Il revient tous les ans dans les zones qu'il a quittées pour la
migration. Le pouillot de Bonelli se nourrit d'insectes, d'araignées et de leurs larves. La maturité
sexuelle est atteinte à un an. La ponte a lieu de mai à juillet. Le nid de forme ovoïde est fait de brins
d'herbe et est posé à même le sol, sous une touffe ou contre un talus. La femelle pond 4 à 6 œufs
tachetés de petits points marron. Ils sont couvés par la femelle pendant 11 à 13 jours.
32
Pouillot véloce
Le pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
est un petit oiseau trapu, mesurant 10 à 12cm
de long. Le mâle pèse en moyenne 8,7g et la
femelle 6 à 7g. Les parties supérieures sont
vertes et ternes, délavées de marron. Les
parties inférieures sont blanc cassé et
deviennent jaunâtres sur les flancs. Les pattes
et les doigts sont noirs. Les rémiges et les
plumes de la queue sont brunes et présentent
un fin liseré vert-olive pâle. Le dessous de la
queue est blanc crème teinté de chamois, et le
dessous des ailes est jaune. La tête est brun
olive, et l'oiseau présente un sourcil jaunâtre
clair et un fin cercle oculaire blanchâtre, qui contraste avec une bande brun olive plus sombre qui
traverse l’œil. Le bec est fin et pointu, de couleur sombre, et les yeux sont brun foncé. Il possède un
chant caractéristique à deux tons dont le rythme et le son métallique ressemblent à ceux de pièces
de monnaie que l'on égrène, d'où le surnom de « compteur d'écus ». C'est un migrateur qui passe
l'hiver dans les forêts d'Afrique de l'Est. Ce petit oiseau est insectivore. Il mange aussi les œufs et
les larves de papillons diurnes et nocturnes et occasionnellement des graines et des baies. Lors de la
reproduction, il vit dans les forêts ouvertes avec quelques grands arbres et une bonne couverture du
sol pour pouvoir nidifier. La femelle construit un nid en forme de dôme sur ou près du sol. La
couvée comprend de deux à sept œufs de couleur crème avec de petites taches pourpres, rougeâtres
ou noirâtres. Ils sont couvés par la femelle pendant 13 à 14 jours avant l'éclosion d'oisillons.
Poule d'eau
La poule d'eau (Gallinula chloropus) se rencontre
fréquemment dans les étangs et les mares, ainsi que
dans les cours d'eau où la végétation est
suffisamment dense. Elle est longue de 32-35cm
pour une envergure de 50-55cm et un poids de 260400g. On la reconnaît facilement à son bec rouge à
extrémité jaune. Son plumage va du bleu foncé au
noir, avec des ailes brunes et une tache blanche de
part et d'autre du croupion. Ses pattes sont vertjaune et ne sont pas palmées. Elle est omnivore.
Elle plonge rarement pour se nourrir mais n'hésite
pas à chercher sa nourriture sur la berge. Elle niche
dans les feuillages au bord de l'eau et défend
jalousement son territoire, surtout en période de reproduction. Le mâle et la femelle, une fois le
couple formé, restent fidèles jusqu'à la mort de l'un ou de l'autre. Les petits sont élevés par les deux
parents. Un couple de poules d'eau peut avoir jusqu'à quatre couvées chaque année, de mai à
septembre. Les jeunes de la première couvée aident leurs parents à élever ceux de la seconde. Les
poussins ont une zone de peau rouge sur la tête ; ils sont nourris par les parents jusqu'à ce qu'ils
apprennent à trouver leur nourriture seuls, soit environ deux semaines.
33
Râle des genêts
Le râle des genêts ou roi caille (Crex
crex) est un oiseau migrateur nichant au
sol. Il mesure entre 27 et 30cm de
longueur, pour une envergure de 46 à
53cm. Son poids est de 150g environ, entre
135 et 200g pour les mâles et entre 120 et
150g pour les femelles. Son plumage est
beige strié de noir sur le dessus, beige clair
strié de crème sur le dessous. Le sourcil, le
dessous du bec, la gorge et le haut de la
poitrine sont d'un gris-bleu léger. Le bec et
les pattes, assez forts, sont beige-rosé. Les
ailes, plutôt courtes sont d'un roux quasiuniforme quand l'oiseau est au sol. Les
flancs et les sous-caudales portent des
stries rousses. Le râle des genêts se nourrit d'insectes divers, de larves, mollusques terrestres,
lombrics mais également de graines et débris végétaux. Il est assez farouche mais est connu pour
son cri nocturne (« crex crex »). Le râle est un oiseau migrateur au long cours, il passe l’été sous
nos latitudes et repart en direction de l’Afrique orientale dans le courant du mois de septembre. Il
établit son nid à la mi-mai. Sa nidification dure deux mois. La femelle pond entre 6 et 12 œufs. Les
jeunes sont sevrés deux à quatre jours après l’éclosion des œufs.
Roitelet huppé
Le roitelet huppé (Regulus regulus) est un
petit passereau. Il a une taille de 9cm environ et
un poids de 4 à 7grammes. Le bec est noir, fin
et pointu. Les pattes brun clair ont des doigts
puissants permettant à l'oiseau de se tenir la tête
en bas quand il se nourrit. Le plumage est
jaune-vert dans sa partie supérieure, les ailes
plus noirâtres ont deux raies blanches, le mâle a
une calotte jaune et orange en son centre, elle
est bordée d'un trait noir, celle de la femelle est
jaune pur. Les plumes de la tête forment un
diadème qui a donné son nom au roitelet, elles
se hérissent en cas d'excitation. Le roitelet se
nourrit essentiellement d'insectes et d'araignées, ses besoins deviennent énormes en période de
migration. Constamment en mouvement, son poids lui permet d'atteindre les rameaux les plus fins.
Il inspecte branches et rameaux de conifères, en hauteur de préférence, et au besoin il descend et
cherche sa nourriture au sol. Par temps chaud, il peut aussi cueillir la nourriture en voletant, sans se
poser. Le roitelet a deux couvées par an, au printemps. Il niche tout en haut des conifères, les deux
partenaires y construisent un nid suspendu avec de la mousse et des lichens liés par des fils de
cocons d'insectes ou de toiles d'araignées. La femelle est trop petite pour couvrir tous les œufs (7 à
11) qu'elle y pond. Elle couve de 12 à 16 jours puis les deux parents participent à l'élevage à base de
larves d'insectes et de petites araignées.
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Rossignol philomèle
Le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) est
un oiseau qui chante de jour comme de nuit. Son
envergure est de 22 à 24cm pour une hauteur d'environ
16cm. Il pèse de 18 à 27g. Son plumage est brun avec la
queue rousse, ses pattes sont longues. Il habite la forêt,
de préférence proche de l'eau, mais on peut le trouver
aussi dans les jardins, les bosquets ou vergers. Son chant
est des plus mélodieux mais aussi des plus complexes. Il
se nourrit de baies, d'araignées ou de petits insectes. La
reproduction a lieu de mai à juin. Son nid est peu
ordonné et bas (rarement au-dessus de 30cm), voire à
même le sol. La femelle pond 4 ou 5 oeufs qui sont
bleutés ou verdâtres, un peu tachetés. L'incubation dure
environ 14 jours. L'émancipation dure 11 à 12 jours et le
vol suit peu après. En septembre, le rossignol migre vers
l'Afrique subsaharienne.
Rouge-gorge familier
Le
rouge-gorge
familier
(Erithacus rubecula) est un
passereau. Le mâle et la femelle
sont presque identiques, avec une
couronne, des ailes, le dessus et la
queue de couleur brune, une bande
grise sur les côtés de la gorge, un
ventre blanc et la fameuse « gorge
rouge », plus précisément de
couleur orange foncé tirant vers le
rouge. Le rouge-gorge a une taille
de 14cm et un poids de 16 à 22g. Il
est rondelet et haut sur pattes, ses
yeux noirs sont également
caractéristiques. Le rouge-gorge se
nourrit dans les campagnes ouvertes et dans les sous-bois. Son régime alimentaire est composé
surtout des invertébrés vivant par terre. De l'automne au début du printemps, il consomme aussi
beaucoup de baies et autres petits fruits. Il est principalement sédentaire en France. Le rouge-gorge
vit en solitaire pendant l'automne et l'hiver, mâle et femelle restant sur leur territoire hivernal
respectif. À la belle saison, il habite les bois et les forêts ou le bocage dans les haies, les boqueteaux
et sous-bois denses. Le rouge-gorge chante toute l'année sauf en été. En hiver son chant mélodieux
et allongé lui sert à défendre son territoire. La période de nidification est d'avril à août. Le rougegorge fait son nid dans les trous d'arbre et de mur, également dans les jardins et dans les haies,
parmi les plantes grimpantes, sur les étagères des dépendances, souvent à proximité d'une touffe
herbeuse ou d'un arbuste. La femelle pond 4 à 7 œufs blancs, mouchetés de brun-roux. Le rougegorge familier bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Rouge-queue à front blanc
Le rouge-queue à front blanc ou rossignol de muraille
(Phoenicurus phoenicurus) est un passereau élancé, droit et qui
hoche la queue d’un roux marqué. Le mâle a une poitrine orangée,
un masque noir et un front blanc. À la fin de l’été, les couleurs de
son plumage neuf (mue complète en juillet-août) sont estompées. La
parure de la femelle est plus discrète : dessus gris brun, dessous
fauve orangé ; la queue, en revanche, est aussi marquée que chez le
mâle. Cet oiseau mesure 13 à 14cm de longueur pour une envergure
de 22 à 23cm et une masse de 12 à 17g. Le rouge-queue à front
blanc est inféodé à l’arbre. Il se rencontre dans une grande variété de
milieux boisés ou plantés d’arbres. Il affectionne les feuillus mais
apprécie également les forêts de pins maritimes. Le chant du rougequeue à front blanc est une phrase brève, mélodieuse et empreint de
mélancolie. Le rouge-queue à front blanc est un passereau insectivore. Depuis son poste de chasse
élevé il capture ses proies en plongeant, virevoltant un peu. Le rouge-queue à front blanc arrive
dans les premiers jours d’avril et cherche activement les emplacements favorables à sa
reproduction. Le rouge-queue à front blanc niche en cavité dans de vieux arbres ou des murs. La
ponte a lieu généralement dans la première quinzaine du mois de mai : 5 à 7 œufs turquoise couvés
pendant une douzaine de jours. Les jeunes quittent le nid après une douzaine de jours. Fin juin, une
seconde ponte peut avoir lieu. Durant les mois de juillet et août, le rouge-queue à front blanc
s’éclipse pour effectuer sa mue. Dans la deuxième quinzaine d’août, la migration démarre avec son
apogée dans la deuxième semaine de septembre. Le rouge-queue à front blanc hiverne de l’Afrique
du Nord à l’Afrique Tropicale. Le rouge-queue à front blanc bénéficie d'une protection totale sur le
territoire français.
Rouge-queue noir
Le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) est un petit
passereau partiellement migrateur très répandu. On l'appelle
également rossignol des murailles ou queue rousse. Adulte, le
rouge-queue mesure environ 14cm de long et 25cm d'envergure, et
pèse de 14 à 20g. Le mâle a le plumage gris-noirâtre avec une
calotte grise et une tache blanche sur l'aile. La poitrine est la partie
la plus foncée de son corps. Le rouge-queue noir a la queue orange brique, les sous-caudales et le
croupion roux. Le bec est très pointu. Les yeux, les pattes et les doigts sont noirs. En vol, on peut
parfois discerner des plumes blanches sur les ailes. La femelle est plus terne que le mâle, avec un
plumage uniforme gris-brun cendré, le roux est inexistant chez elle. Sa poitrine grisâtre est
légèrement striée de foncé. Le rouge-queue noir vit donc dans les collines rocheuses, les zones
montagneuses et sur les constructions dans les villes et les villages. Il est insectivore et ses terrains
de chasse préférés se situent aux alentours des étables et des puits, car il y trouve quantités
d'insectes et de larves qu'il attrape au vol ou à terre. En automne, il se nourrit également de baies,
lorsqu'il ne trouve plus assez d'insectes. Son cri est un « tsip » très bref ou un « tictictic » incisif et
rapide. Lors de la période nuptiale le rouge-queue chante en quasi-permanence. Avant
l'accouplement les individus de chaque sexe effectuent des sortes de danses aériennes. À partir de
mars, le rouge-queue commence à construire son nid dans une cavité. Le rouge-queue produit deux
à trois couvées par an. La femelle pond environ cinq œufs blancs, parfois parsemés de taches brunrouille. Le rouge-queue noir bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Sittelle torchepot
La sittelle torchepot (Sitta europaea) est un
passereau. Elle mesure 14cm de longueur
pour une envergure de 22,5-27cm et un poids
de 17-28g. C'est un oiseau trapu à la queue
courte et au long bec. Les parties supérieures
sont bleu-gris, les parties inférieures peuvent
être blanc pur ou roux jaunâtre, avec ou sans
zone pâle sur la joue. L'oiseau a également un
trait oculaire noir. Le mâle a des couleurs plus
prononcées que la femelle. C'est un oiseau
bruyant, au répertoire varié, émettant divers
types de chants, en « vuih, vuih, vuih,
vuih… ». Elle est très agile, escalade les
arbres avec facilité, descendant parfois le long des troncs d'arbres tête la première. Ses habitats
privilégiés sont les forêts mixtes ou de feuillus avec de grands et vieux arbres, notamment des
chênes, mais on l'observe aussi communément dans les parcs et les grands jardins. En vol,
l'apparence de l'oiseau est caractéristique, avec une tête pointue, des ailes arrondies et une queue
courte et carrée. Le vol est rapide et généralement de courte durée. La sittelle torchepot se nourrit
principalement d'insectes, notamment de chenilles et de coléoptères qu'elle trouve sur les troncs et
les branches des arbres. En automne et en hiver, son régime est complété de fruits secs et de graines.
Elle fait souvent des réserves de nourriture, en cachant, par exemple, des graines dans l'écorce des
arbres. La sittelle torchepot vit en couples territoriaux en période de reproduction. Le couple fait
son nid dans un trou d'arbre, souvent un ancien nid de pic, ou parfois dans une cavité naturelle. Si
l'entrée est trop large, la femelle en maçonne l'entrée avec de la boue, pratique qui lui vaut son nom
de « torchepot ». La ponte compte six à neuf œufs blancs, tachés de brun. La femelle couve seule
durant deux semaines ou davantage, étant alors nourrie par le mâle. Après l'éclosion, les deux
parents alimentent les jeunes, presque exclusivement d'insectes, et n'élèvent généralement qu'une
couvée par an. En dehors de la saison de reproduction, c'est une espèce très sociable.
Tarier pâtre
Le tarier pâtre (Saxicola rubicola) est un passereau. Il mesure de
11,5 à 13cm de long pour un poids moyen de 16g. Le mâle est
aisément reconnaissable avec le fort contraste de sa tête noire, son
collier blanc et son poitrail orange vif à roux. La femelle a le dos et
la tête beige et est dépourvue de taches blanches sur le cou, la
croupe ou le ventre, ces zones étant striées brun foncé beige. Sa
seule tache blanche se trouve sur les ailes et elle est même souvent
chamois clair. Le tarier habite les prairies, les campagnes cultivées,
les vallées humides et les landes. Il peut être observé toute l'année.
Cantonné à un territoire durant la saison de reproduction (avril juillet), il a le reste de l'année un comportement dit erratique, se
déplaçant au gré de la disponibilité de la nourriture. Il aime les
larves, les araignées, les petites chenilles, les criquets et les insectes
capturés au vol. Son nid est placé dans une cavité creusée en grattant
sur le flanc d'un talus, au pied d'un buisson. La ponte est effectuée
en mai-juin. Les 5-6 oeufs, bleu vert tachés de brun, sont couvés deux semaines par la femelle.
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Tarin des aulnes
Le tarin des aulnes (Carduelis spinus) est
un passereau. Il mesure environ 12cm et est
assez trapu. Ses ailes ont des bandes noires.
Le croupion est jaune verdâtre, et la queue
noire avec des taches jaunes à la base. Le
ventre et la poitrine sont jaune très clair, tirant
sur le blanc et pouvant être striés de noir. Son
dos est vert grisâtre légèrement rayé, les souscaudales et les flancs sont fortement rayés de
noir. Le mâle a la calotte et le menton noirs,
l'arrière-sourcil jaune et les joues verdâtres.
La femelle ne possède pas la calotte noire et
est moins bariolée. Le tarin habite dans les
zones assez boisées tels les bois, les forêts ou les terrains vagues, et a une préférence pour les
conifères. Durant la période hivernale il fréquente les aulnes et les bouleaux. Le tarin adulte se
nourrit essentiellement de graines et exceptionnellement de baies et de bourgeons de résineux. Le
chant du tarin des aulnes est un gazouillis musical incessant, souvent terminé d'un « dèètsch » ou
d'un « chèi » étiré. Le tarin se déplace principalement en groupe dont la composition varie de
quelques individus à plusieurs dizaines de couples. Le vol du tarin est onduleux et dansant surtout
lorsqu’il se déplace en groupes. Vers fin mars, les tarins quittent leurs retraites d'hiver et retournent
dans les aires de nidification. Le nid est généralement construit sur l'extrémité d'une branche. La
femelle pond de 4 à 6 oeufs bleu pâle tachetés de roux.
Tourterelle des bois
La tourterelle des bois (Streptopelia turtur)
est un oiseau svelte et élancé. Elle mesure 25 à
28cm de longueur pour une envergure de 49 à
55cm et une masse de 120 à 150g. Son
manteau est écaillé, tacheté de noir. Le cou est
marqué de griffes noires, la poitrine est
délicatement rosée. Terminée par une barre
blanche, la queue noire et bien soulignée en vol
par la blancheur des sous-caudales. Son vol est
rapide, brusque au décollage et apparaît
comme saccadé. C’est le plus souvent par son
chant que l’on repère la tourterelle des bois car
elle reste volontiers confinée dans la
végétation. Son roucoulement est doux, comme étouffé. La tourterelle des bois cherche sa
nourriture à terre. Elle se nourrit essentiellement de petites graines. La tourterelle des bois fréquente
des paysages variés : bocages, bois, champs, prairies. Elle hiverne en Afrique sahélienne dans les
savanes buissonnantes. Elle arrive en Europe pour nicher de mi-avril à mi-mai. Après avoir élevé
une ou deux nichées (1 à 2 œufs blancs), elle repart sur ses quartiers d’hivernage dès la fin juillet, la
migration battant son plein dans la deuxième quinzaine d’août.
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Tourterelle turque
La
tourterelle
turque
(Streptopelia decaocto) appartient
au groupe des tourterelles ayant un
collier. Elle mesure environ 32cm
de long pour un poids compris
entre 125 et 240g. C'est un oiseau
au dos beige pâle tirant vers le gris
vineux. Le dessus de la tête est
généralement gris pâle, couleur se
fondant dans le rose vineux clair
de la face chez le mâle ou le
chamois vineux chez la femelle.
L'arrière du cou présente un étroit
demi-collier
noir
souligné
nettement de blanc sur sa limite
supérieure et plus discrètement pour sa marge inférieure. La tourterelle turque gémit. Son chant est
assez monotone « hou hooouuu hou » avec accentuation sur la deuxième syllabe sous trois tons
différents. Cette espèce est omniprésente aujourd'hui au voisinage de l'homme dans les villes et les
villages. La tourterelle turque s'alimente de graines, de baies et de bourgeons. La reproduction peut
avoir lieu toute l'année. Le nid constitué de brindilles disposées de manière assez aérée donne dans
l'ensemble une sensation de fragilité. La femelle pond généralement deux œufs blancs. Les œufs
sont couvés environ 16 jours par les deux parents qui nourrissent aussi les petits par régurgitation.
Les jeunes quittent le nid vers le 19 e jour.
Troglodyte mignon
Le troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
est un passereau de très petite taille et d'une
grande vivacité. Il mesure à peu près 10cm et pèse
9g. Son corps rond est vêtu d'un plumage brunâtre
et légèrement barré. Il a en outre un bec mince et
très pointu. Il est surmonté d'une petite queue,
presque toujours dressée verticalement. Son vol
est rectiligne sur de courtes distances. Le
troglodyte mignon est essentiellement sédentaire.
Lorsqu'il est excité, il pousse des cris : un
« trrrrt » roulé ou un « tic tic tic... » sec. Son
chant puissant et mélodieux est composé d'une
longue série de notes aiguës et de trilles répétitifs.
Majoritairement insectivore, le troglodyte se
nourrit d'insectes et d'invertébrés. Commun dans
les forêts et les jardins à épais fourrés, le mâle construit plusieurs gros nids de mousse, en forme
sphérique, à faible hauteur, dans le creux d'un arbre ou le trou d'un mur. À l'intérieur de l'un des nids
la femelle pond et couve seule cinq à sept œufs blancs tachetés de rouge. L'incubation dure de
quatorze à seize jours. Les deux parents nourrissent leurs petits.
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Vanneau huppé
Le vanneau huppé (Vanellus vanellus) est
un oiseau vivant souvent en bandes. Il
mesure 28 à 31cm pour une envergure de 82
à 87cm. Il pèse entre 128 et 330g. Il présente
une
longue
huppe
noire
effilée
caractéristique, des parties supérieures à
reflets verts et des sous-caudales orange. Son
ventre blanc fait ressortir la couleur rose de
ses pattes, très fines et courtes. Ses ailes
larges et arrondies sont sombres dessus et
blanches dessous. Leur battement rapide produit un son très particulier, qui rappelle le bruit que fait
le van (sorte de grand tamis) dans les mains du vanneur, d'où son nom de vanneau. L'alimentation
quotidienne du vanneau huppé se compose d'insectes, d'araignées et de vers de terre. Il tapote
souvent le sol pour faire réagir ses proies avant de les saisir avec précision. Il est typique des
terrains découverts : marais d'eau douce ou salée, prairies et champs cultivés. Surtout migrateur, il
hiverne au sud de son aire de reproduction, jusqu'en Afrique du Nord. Le vanneau huppé niche au
sol, le plus souvent en prairie humide. Dès la fin mars et jusqu'au mois de mai, la femelle se
consacre à la couvaison. Elle pond ses œufs (quatre généralement) dans une cavité au sol aménagée
par le mâle durant la parade nuptiale. L'incubation peut durer près de 30 jours. Les juvéniles
quittent le nid quelques heures après leur éclosion et volent au bout de cinq semaines.
Verdier d'Europe
Le verdier d'Europe (Chloris chloris) est un petit passereau
partiellement migrateur. L'adulte mesure entre 14 et 15cm de
longueur et pèse entre 25 et 35g. Il est trapu avec une grosse
tête et un bec un peu épais de couleur corne. Les yeux sont
marron foncé et les pattes brun gris clair. Le mâle est vert
jaune olivâtre avec des taches jaunes vives sur les ailes et sur
sa queue fourchue. Il a aussi des taches jaunes moins vives sur
la tête, le ventre et les flancs. La femelle est plus sombre et
moins verte que le mâle, un peu plus grise et ses taches jaunes
sont moins nettes que celles du mâle. Il est typique à cause de
son vol assez onduleux. Son habitat se compose d’une
mosaïque de milieux : les lisières de forêts de feuillus et de
conifères, les boisements clairsemés, les boqueteaux, les régions bocagères, les zones
buissonneuses, les haies autour des champs,... Il chante souvent perché sur un arbre ou pendant son
vol. Sa voix sonore et rapide est un « gugugu » léger. À la saison des nids, le verdier lance un long
« tsouîî » nasal. Son chant très caractéristique se compose de trilles clairs, sonores, limpides et
cristallins rappelant les sons émis par une clochette. Il se nourrit principalement de graines. Les
graines de mercuriale et d’orme ont sa préférence en été, celles de l’if, du charme et de l’aulne en
automne et celles du rosier et du framboisier en hiver. Il installe souvent son nid dans la végétation
touffue d’un conifère. Il existe deux pontes annuelles, la première fin-avril, la seconde en juin. La
femelle construit son nid sur les branches à deux ou trois mètres du sol. La ponte se compose de
quatre ou cinq œufs blanc verdâtre ou blanc rosé tachetés de brun et de brun rouge. Le verdier
d'Europe bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Des mammifères
Voici des mammifères présents dans notre région (présentés par ordre alphabétique) :
belette, blaireau, campagnol, cerf, chat sauvage, chauve-souris, chevreuil, écureuil,
fouine, genette, hérisson, lapin de garenne, lérot, lièvre, loir, loutre, martre,
musaraigne, ragondin, rat d'eau, rat musqué, renard, sanglier, taupe.
Belette
La belette d'Europe (Mustela nivalis) est un
petit mammifère. Sa taille est d'environ 20cm
pour moins de 100g. La belette a un pelage brun
qu'elle garde en hiver et possède une tache brune
dans le pelage blanc sous la joue. Elle a un long
corps fin, qui lui permet de se faufiler dans un
trou pas plus gros qu'une pièce de 2 euros. Sa
queue est courte. La belette affectionne les
prairies, les terres arables et les régions boisées.
La belette consomme principalement de petits
rongeurs. Elle complète ce régime par de petits
serpents et des oiseaux, parfois des lapins et,
rarement, des batraciens. Son physique est
idéalement adapté pour poursuivre les rongeurs
jusque dans leurs terriers et galeries. À la fois
diurne et nocturne, la belette mène un style de vie frénétique. En effet, en raison de sa petite taille,
ses ressources énergétiques sont très limitées, et elle doit donc se nourrir et chasser régulièrement
pour rester en vie. La gestation dure 5 semaines, les dernières portées naissant en septembre. À la
naissance, les petits pèsent entre 1 et 3g. Les petits naissent nus, aveugles et sourds. Totalement
dépendants de leur mère, leurs yeux ne s'ouvrent qu'au bout de 4 semaines. Sevrés dès l'âge de 8
semaines, ils peuvent tuer leurs proies et ils quittent le nid entre 9 et 12 semaines.
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Blaireau
Le Blaireau européen (Meles meles) est très
reconnaissable aux bandes longitudinales noires
qu'il porte sur son museau blanc. Le reste du
pelage est gris, devenant noir sous le ventre et les
pattes. Trapu et court sur patte, il peut atteindre
70cm de long (90cm avec la queue qui mesure
20cm environ) pour 25 à 30cm au garrot. Il pèse
12kg en moyenne, pouvant aller jusqu'à 20kg. Il
semble aujourd'hui confiné à certaines forêt et
bordures de haies prairiales et plus rarement en
milieu ouvert, mais alors près d'un bosquet, d'une
haie épaisse. Il a une mauvaise vue, mais une ouïe fine et surtout un très bon odorat. Deux glandes
anales produisent des sécrétions odorantes utilisées pour marquer le territoire et les congénères. Le
blaireau ne sort que le soir venu pour rechercher de la nourriture. Son alimentation est variée, avec
des insectes, des champignons, parfois de petits rongeurs ou des lapereaux, des grenouilles ou
crapauds, des serpents, des vers de terre (principalement en hiver), des végétaux (fruits, racines,
tubercules). C'est un animal fouisseur, capable de construire de vastes galeries. Un terrier est
composé de plusieurs galeries qui peuvent descendre jusqu'à 3 ou 4m de profondeur sur une
distance atteignant quinze mètres de long, voire bien plus. Ces galeries sont parsemées de chambres
où les femelles peuvent accoucher et allaiter leurs petits et de chambres où mâles, femelles et jeunes
passent la journée tranquillement à dormir ou à se reposer. La reproduction se déroule
principalement du mois de janvier au mois de mars. Les blaireautins naissent en général vers les
mois de février-mars. La portée de 2 à 7 blaireautins restera avec la mère dans le terrier. Ils
commenceront à sortir du terrier familial vers l'âge d'un mois et demi et seront allaités pendant trois
mois. Pendant la période hivernale, le clan va connaître une période de repos et non d'hibernation
proprement dite : ils réduisent très fortement leur activité et vivent sur les réserves de graisse
fabriquée pendant l'automne. En France, le piégeage du blaireau n'est pas autorisé.
Campagnol
Le grand campagnol ou campagnol terrestre ou encore
rat taupier (Arvicola amphibius) est un petit mammifère
rongeur. Son corps est ramassé, plutôt rond. Les oreilles
sont fines, la queue relativement courte et le museau est
arrondi. Son poids est généralement compris entre 100 et
300g. Il mesure entre 15 et 25cm de long, dont 6 à 7cm de
queue. Il possède un pelage brun roux ou clair, foncé
dessus, et gris-beige, plus ou moins foncé, dessous. Le
campagnol terrestre vit sous terre. Avec ses griffes et si nécessaire à l'aide de ses incisives, il creuse
des galeries dans le sol, repoussant la terre derrière lui avec les pattes, puis avec la tête, formant des
monticules de surface évoquant les taupinières. Il se nourrit principalement des parties souterraines
des plantes, racines, bulbes, tubercules, et n'hésite pas à s'attaquer aux grosses racines des arbres,
qu'il ronge progressivement leur donnant une forme caractéristique en poignard. Le campagnol
terrestre vit en couple. La reproduction donne lieu à plusieurs portées de quatre à cinq petits. Une
femelle peut avoir jusqu'à six portées par an. La gestation dure trois semaines. Les jeunes sont
émancipés vers quatre semaines et atteignent leur maturité sexuelle vers deux mois.
42
Cerf
Le cerf (Cervus elaphus) est un grand herbivore
ruminant. La femelle est la biche et le petit, jusqu'à
l'âge de 6 mois, le faon. Les cerfs mâles pèsent 150kg
en moyenne pour une taille de 1,30 à 1,50m au garrot
et environ 1,70 à 1,80 m à la hauteur de la tête. Les
biches pèsent 80 kg en moyenne pour une taille qui
varie selon les individus de 1,10 à 1,30m au garrot et
1,50m environ à la hauteur de la tête. La queue mesure
de 10 à 27cm de long. Le cerf est élancé, mais
fortement constitué, avec un poitrail massif, et un cou assez élancé. Les yeux sont de taille
moyenne, les oreilles effilées aussi longues que la moitié de la tête et des pattes très fines adaptées à
la course rapide et aux bonds. Les pattes sont constituées de quatre doigts. La coloration du pelage
varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-roux en été et gris-brun en
hiver ; le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle. Une tache jaune clair, appelée
« cimier », orne la croupe des deux sexes. Le faon a, jusqu'à l'âge de quatre mois environ, un pelage
brun clair tacheté de blanc que l'on appelle « livrée ». À partir de neuf mois, des bois commencent à
pousser sur la tête du mâle sous forme de pivots. Les bois tombent chaque année pour repousser au
cours de l'été. Le cerf est une espèce crépusculaire et nocturne. Les femelles (biches) se regroupent
en hardes dont le domaine vital est de 2000 à 5000 ha. Les mâles vivent avec elles durant la saison
des amours, un seul mâle peut être accompagné d'une harde qui peut compter jusqu'à soixante
biches. Le rut, marqué par le cri rauque et retentissant du mâle (le brame) intervient à la fin de l'été
ou au début de l'automne, et dure environ un mois. La gestation est d'environ 8 mois. La biche est la
seule à prendre soin de son faon. Elle ne le quitte que pour aller brouter.
Chat sauvage
Le chat sauvage, ou chat forestier, (Felis silvestris
silvestris) est plus grand que le chat domestique. Sa
fourrure épaisse et sa taille permettent de le distinguer.
Le chat sauvage habite dans les forêts. L'animal n'est pas
facile à observer car il évite de s'approcher des humains.
Il vit en solitaire et tient un territoire d'environ 3km². Il
est en activité pendant la journée. Le chat sauvage a
l'habitude de marquer son territoire à l'aide de ses griffes
sur des troncs d'arbres ou d'arbustes debout ou couchés.
Il choisit généralement des arbres à l'écorce fibreuse. Si
le sureau noir a souvent sa préférence, il ne dédaigne pas
les jeunes résineux et les lilas. L'écorce est lacérée sur
une hauteur de 30 à 40cm et s'effiloche au fil du temps
car le chat revient régulièrement au même endroit. Le
chat sauvage chasse les petits mammifères : mulots,
souris, campagnols, musaraignes et lapins de petite
taille, mais aussi des oiseaux : moineaux, mésanges,
merles, geais,... La femelle a un à quatre petits par
portée, rarement cinq. Elle les allaite pendant environ six mois, puis les chatons sevrés commencent
une vie indépendante. Le chat sauvage est considéré comme menacé au niveau européen. Il
bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
43
Chauve-souris
Les chauves-souris sont des mammifères
comptant près d'un millier d'espèces. Elles
forment l'ordre des chiroptères (Chiroptera), qui
se divise en microchiroptères et mégachiroptères.
L'écholocation est bien développée chez les
microchiroptères insectivores. Généralement actifs
la nuit, ils peuvent se diriger dans l'obscurité en
émettant des ultrasons dont ils captent la réflexion, écholocalisant ainsi leurs proies et les obstacles.
Les mégachiroptères, quant à eux, se fient plus à leur vue et à leur odorat. Les chauves-souris sont
les seuls mammifères doués de vol actif. Ils se déplacent dans les airs grâce à une aile formée d'une
membrane de peau entre le corps, les membres et les doigts. Ils se reposent en se suspendant aux
aspérités par les griffes des orteils. Les chauves-souris ont une vue bien adaptée aux conditions
nocturnes. Les chauves-souris dorment en général 20 heures par jour, la tête en bas. Les
microchiroptères ont un régime alimentaire très varié qui provient essentiellement du plancton
aérien. Les mégachiroptères se nourrissent de fruits, de fleurs et de pollen. Les chauves-souris
utilisent deux types de gîtes, un pour l'hiver et un pour l'été. En hiver elles utilisent une cavité
sombre sans courant d'air avec une température et surtout une hygrométrie stable, où se mêlent
mâles et femelles de plusieurs espèces pour hiberner suspendues au plafond. En été on trouve les
mâles isolés çà et là dans les fissures de mur, toit, pont, cave ou écorce d'arbre et les femelles
groupées en grande nurserie d'une même espèce dans un lieu très chaud sans courant d'air comme
des combles, écurie ou tunnel d'égout. Les chauves-souris atteignent leur maturité sexuelle de la
première à la troisième année suivant les espèces. Les femelles donnent le plus souvent naissance à
un seul petit. Les femelles élèvent les petits sans les mâles dans des colonies maternelles. La
femelle est dotée de deux mamelles pour allaiter. Les chauves-souris bénéficient toutes d’une
protection nationale.
Chevreuil
Le chevreuil (Capreolus capreolus) est un cervidé
ruminant, qui vit dans les forêts de feuillus ou mixtes.
C'est un petit animal agile et très rapide, à la robe
brunâtre et à la face plutôt grise, qui atteint à l'âge adulte
une taille de 57 à 67cm de hauteur au garrot pour les
femelles et de 62 à 72cm de hauteur au garrot pour les
mâles, avec une longueur du corps de 90 à 105cm pour les femelles et de 105 à 120cm de long pour
les mâles. Leurs poids varie de 10 à 20kg pour les femelles contre 15 à 30kg pour les mâles. Le
chevreuil mâle est appelé brocard. Lui seul porte des bois, mais il les perd à l'automne. La femelle
du chevreuil est la chevrette. Le jeune chevreuil s'appelle faon (jusqu'à 6 mois), puis chevrillard (de
6 à 12 mois). Il est sédentaire, sauf dans la période du rut où le mâle se déplace pour aller féconder
le plus grand nombre de femelles sur son territoire. Ses mœurs sont surtout crépusculaires, mais il
est aussi visible en plein jour. Il peut vivre en solitaire, par couple ou en groupes familiaux
composés d'une ou plusieurs femelles et de leurs faons. Excellent coureur et sauteur, le chevreuil
nage aussi très bien. Il consomme des plantes mais peut aussi consommer des bourgeons, feuilles et
jeunes branches d'arbres. La période de rut est durant l'été. La gestation dure 9 mois et demi. Les
faons sont mis bas en mai-juin. La portée comprend de 1 à 3 petits. Chaque faon pèse de 1 à 2kg à
la naissance. L’allaitement dure de 2 à 3 mois. Le jeune s’émancipe à la fin de sa première année.
44
Écureuil
L'écureuil roux (Sciurus vulgaris) est un petit rongeur
arboricole et diurne. Il pèse en moyenne 600g pour une
taille totale de 18 à 25cm, plus 16 à 20cm pour sa
queue aussi longue que le corps. Son pelage s'épaissit
et s'allonge en hiver, ce qui rend les « pinceaux » des
oreilles plus visibles. Sa couleur varie du roux clair au
brun-noir selon les individus. Le ventre est blanc. Une
longue queue « en panache » lui sert de balancier et de
gouvernail lorsqu'il grimpe ou bondit, mais aussi de
signal optique en période d'accouplement ou pour
exprimer certaines émotions. L'écureuil roux est
arboricole. On le trouve donc à proximité des bois et
dans les forêts, notamment dans les forêts anciennes où
il mène une vie individualiste. En hiver l’écureuil roux n'hiberne pas, mais ralentit simplement son
activité. L'écureuil cherche sa nourriture d'abord à la cime des arbres, surtout en début et en fin de
journée : noix, noisettes, graines d'arbres, bourgeons, écorces, insectes, œufs et jeunes oiseaux
encore au nid. L'écureuil aménage des caches sans logique apparente, soit au sol, souvent près du
pied des arbres, soit dans les arbres, par exemple à la fourche de branches. L'écureuil roux se
construit plusieurs nids (appelés « hottes ») avec des branchettes et des brindilles, de forme ronde et
un diamètre externe de 50 cm, et dont l'intérieur est tapissé de mousse et d'herbe. Les copulations
ont lieu de décembre à juillet, mais surtout de janvier à mars. Le mâle se met en chasse et entre dans
le territoire des femelles. Le plus souvent, l'écureuil roux n'a qu'une seule portée par an, mais il peut
en avoir deux, entre février et mars, puis entre mai et août. La gestation dure 38 ou 39 jours environ.
Chaque portée peut être composée de 1 à 10 petits, mais en général la mère met bas seulement 3 ou
4 petits. Ils sont sevrés à 7 à 10 semaines et indépendants à 8 ou 10 semaines.
Fouine
La fouine (Martes foina) est un mammifère carnivore, au
pelage gris-brun, court sur patte. Sa longueur va de 40 à 54cm
et son poids se situe entre 1,1 et 2,3kg. Elle a une tache
blanche couvrant la gorge, le haut des pattes antérieures et le
poitrail. La fouine est un animal solitaire. Elle évite ses
congénères en dehors des périodes de reproduction. Son
activité est surtout nocturne. Elle est opportuniste et se nourrit,
selon les saisons, de petits mammifères, de fruits, d'oiseaux,
de déchets trouvés près des habitations. L'accouplement a lieu
en été (juin à août) et la femelle met bas en mars ou en avril
l'année suivante. Cette période de huit mois est due à la
dormance, mais le temps effectif où la femelle porte ses petits
est d'un mois. La portée de la fouine compte de deux à cinq
petits qui naissent aveugles et nus. Ils ouvrent les yeux après
un mois, sont sevrés après deux mois et sont indépendants à
l'automne. La fouine est capable d'occuper des milieux très
variés. Elle vit spécialement dans la campagne (bois et vergers) mais aussi à proximité des
habitations.
45
Genette
La genette (Genetta genetta), ou genette d'Europe, est un
mammifère carnivore nocturne. La longueur de son corps est
de 50-60cm, celle de sa queue de 41-52cm. Elle est haute
d'environ 35cm et son poids est d'environ 2 kg. Elle vit et
chasse généralement près des points d'eau, des taillis et des
forêts denses. La genette est très territoriale et délimite
régulièrement son territoire à l'aide de ses glandes péri-anales
et de crottiers. Elle est strictement nocturne. Même si la
genette est un excellent grimpeur, à l'aise jusque dans les
petites branches, elle chasse essentiellement à terre. Elle n'a
pas de terrier fixe (sauf en période de gestation), et passe
souvent ses journées à dormir sous un rocher, dans un arbre,
ou encore dans un terrier inoccupé. Principalement carnivore,
la genette chasse tout ce qui est plus petit qu'elle, surtout de
petits rongeurs et dans une moindre mesure des oiseaux, ainsi que des insectes. Elle ne dédaigne pas
l'occasion d'améliorer ponctuellement son ordinaire de quelques fruits ou baies. La reproduction a
lieu toute l'année, avec une gestation de deux mois. Les portées comportent généralement deux à
quatre petits, allaités pendant quatre mois. Il n'y a la plupart du temps qu'une portée par an. La
genette bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
Hérisson
Le hérisson commun (Erinaceus europaeus) est
un petit mammifère omnivore. La tête, dans le
prolongement du corps, se termine par un museau
pointu et un rhinarium qui lui permet de détecter la
nourriture jusqu'à 3cm dans le sol, grâce à un
odorat très développé. Les oreilles sont courtes, 2 à
3cm, et en partie cachées par les poils. Son corps,
long de 20 à 30cm, haut de 12 à 15cm, est
recouvert de piquants de 2 à 3cm qui poussent et se
renouvellent sur une durée de 18 mois environ. Le hérisson adulte possède entre 5000 et 7500
piquants. Le reste du corps est couvert de longs poils raides et brunâtres, plus ou moins soyeux. La
masse dépend du sexe, les mâles étant un peu plus lourds que les femelles, mais elle varie surtout
énormément selon les saisons. Chez un adulte les extrêmes vont de 300g à plus de 2kg, à l'approche
de l'hiver. Cet animal, aux mœurs nocturnes, se déplace beaucoup mais, en cas de danger,
s'immobilise et se roule en boule en hérissant ses piquants. Le hérisson hiberne. Au début de
l'automne, il prépare un nid garni de feuilles mortes puis se roule en boule et s'endort d'un profond
sommeil entrecoupé de brefs réveils. Cet hibernant utilise alors 30 % des réserves de graisses
accumulées dans son corps au cours de la belle saison. Le hérisson est un animal semi-nocturne. Il
chasse la nuit. Le hérisson ayant une vue très basse, il se sert surtout de son odorat et de son ouïe
fine pour chasser. Dès le crépuscule, il cherche sa nourriture composée d'insectes, de vers,
d'escargots, de limaces, d'oeufs, de fruits et de baies. Il s'attaque parfois aux serpents, lézards,
rongeurs, batraciens, oiseaux nichant à terre. Il passe la journée à dormir dans un gîte qu'il aménage
avec des feuilles, ou sous un buisson. À la fin de l'hivernation commence la saison du rut, qui dure
jusqu'au mois de septembre. Après une période de gestation de 5 à 6 semaines, les femelles mettent
bas 4 à 7 jeunes. Le hérisson bénéficie d'une protection totale sur le territoire français.
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Lapin de garenne
Le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) est un
mammifère bien connu. Il mesure de 34 à 50cm (longueur tête
et corps) pour des oreilles de 4 à 8cm. Son poids varie de
1,2kg à 2,5kg. Il possède une fourrure douce de couleur brun
roux, parfois couleur fauve qui constitue un camouflage de
choix contre ses prédateurs. Les dents d'un lapin, notamment
ses incisives, poussent sans arrêt. Le lapin doit constamment
« user » ses dents afin d'éviter qu'elles ne deviennent trop
longues (ce qui pourrait par ailleurs le blesser). Son champ de
vision est de 360°. Le lapin peut voir dans l'obscurité. Les
nombreux poils longs appelés vibrisses présents sur la tête du
lapin ont un rôle essentiel dans la perception du toucher. Le
lapin a une bonne sensibilité auditive. L’odorat du lapin est
assez développé. Le lapin commun est presque muet. Son petit cri ressemble à un gémissement
aigu. Le lapin de garenne est un animal nocturne et crépusculaire. Il est herbivore. Il se nourrit de
plantes herbacées au printemps et en été. En hiver, son régime est composé de tiges et écorces
d'arbrisseaux. Les lapins creusent des terriers et préfèrent les zones plutôt sèches au sol meuble et
profond. On les rencontre dans les formations végétales de type lande mais aussi en forêt. Le terrier
est creusé de préférence sur un talus, en terrain sec. Son ouverture varie de 10 à 50cm. Les
individus vivent en couple si la densité est faible et en groupe quand elle est plus importante. Un
groupe compte jusqu'à 20 sujets adultes. Il comporte des mâles et femelles dominants : les premiers
monopolisent les accouplements tandis que les secondes disposent des meilleurs emplacements
pour creuser les rabouillères (terriers d'accouchement). Les accouplements peuvent avoir lieu toute
l'année. Une lapine a en moyenne 3 à 5 portées par an, chacune comptant de 3 à 12 lapereaux. Les
lapereaux naissent nus et les oreilles et yeux fermés ; ils n'ouvrent pas les yeux avant 10 ou 12
jours. La mère les allaite une fois par jour pendant trois à quatre semaines. Durant ce temps, ils
restent dans la rabouillère creusée par leur mère pour mettre bas.
Lérot
Le lérot (Eliomys quercinus) est un rongeur
nocturne. Il mesure une quinzaine de centimètres
sans la queue et pèse environ 60 à 140g. Le noir
autour des yeux, le contraste entre le pelage ventral
blanc et dorsal gris brun, la longue queue bicolore
à extrémité élargie permettent de le reconnaître
aisément. Il possède à la fois des incisives pour
ronger et des dents pointues de carnassier. C'est un
animal à la fois terrestre et arboricole aux mœurs
nocturnes. Il ne touche presque jamais le sol, reste
toujours en hauteur et se déplace d'arbres en arbres. Il joue aussi l'équilibriste en traversant la route
via les lignes électriques. Il dort le jour dans un nid caché dans un trou d'arbre, un ancien nid
d'oiseau ou un bâtiment humain. Il descend au sol pour se nourrir. Il hiberne et entre en complète
léthargie pendant l'hiver. Son régime alimentaire comprend des fruits (on peut le voir facilement les
soirs d'été dans les arbres fruitiers) des baies et des graines diverses mais aussi des insectes voire
d'autres petits animaux plus petits que lui. Le lérot vit dans les vergers, les jardins et parcs. Il
fréquente facilement les greniers et bâtiments abandonnés. La femelle a une seule portée par an, de
2 à 7 petits. L'accouplement a lieu en avril-mai, la gestation dure 3 semaines.
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Lièvre
Le lièvre d'Europe (Lepus europaeus) est un petit
mammifère sauvage herbivore. Il est fin, léger et possède de
longues pattes postérieures, très musclées qui lui permettent
de se propulser en bonds très rapides lorsque c'est nécessaire.
Il peut ainsi se déplacer à une vitesse de 60km/h en moyenne
et atteindre 80km/h en pointe. Il peut aussi faire des bonds de
2m à la verticale. Il pèse jusqu'à 4kg. Il se nourrit
principalement d'herbacées, en particulier de graminées, dans
les prairies naturelles, zones humides et parfois dans les
banquettes herbeuses cultivées. Il mange aussi des fruits, des
graines, des racines. Le lièvre est très sociable, avec une
hiérarchie plus marquée lors de l'alimentation et au moment de la reproduction. Le lièvre vit surtout
la nuit, où il part se nourrir, par groupes de 2 à 6 individus. La parade nuptiale est collective. La
maturité sexuelle est acquise dès 3 ou 4 mois. La reproduction débute en décembre. La gestation ne
dure que 41 jours. Deux portées peuvent se succéder voire se chevaucher (en 37-38 jours). Ceci
permet à une femelle de produire 5 portées par an, en 6 mois seulement (des derniers jours de
janvier à début octobre). Une portée contient de 1 à 3 levrauts. Sevrés à 3 ou 5 semaines ils sont
rapidement autonomes.
Loir
Le loir gris (Glis glis) est un petit mammifère
rongeur. Il mesure de 15 à 20 cm pour un poids de 100
à 250 g. Il a un dos et des flancs gris chinchilla
uniforme, parfois teinté de roux sur les flancs, ou de
noir sur une raie dorsale. Son œil est entouré d'un
mince cercle noir. Ses joues et son ventre sont blancs.
Il possède une queue touffue de couleur grise comme
l'ensemble du corps. Il vit principalement dans les
forêts à arbres caducs, spécialement les hêtraies et les chênaies, mais habite aussi les parcs, les
vergers, les formations buissonnantes et les lisières. Il adopte volontiers le couvert de cabanes
forestières et peut rentrer dans les maisons. Il vit en couple ou en petits groupes familiaux
sédentaires. Le loir est essentiellement nocturne, il s'éveille après la tombée de la nuit pour partir en
quête de nourriture. Il est omnivore. Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D'autres
fruits figurent au menu lorsque l'occasion se présente : pommes, prunes, mûres, mirabelles,
myrtilles, figues, poires. Il écorce volontiers des jeunes pousses et mange aussi des bourgeons, des
fleurs et des champignons. Il ne dédaigne pas les insectes, et se repaît occasionnellement de petits
vertébrés, notamment des jeunes oiseaux qu'il trouve au nid. En automne, les loirs engraissent
énormément, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques pour affronter la période
d'hibernation. Il passe l'hiver en hibernation pendant sept mois environ (d'octobre à avril). Sa longue
période d'hibernation est à l'origine de l'expression populaire : « dormir comme un loir ». Le nid
d'hibernation est établi dans le sol, à une profondeur allant de 15 à 60 cm. Son nid de reproduction
est une construction ovoïde d'une quinzaine de centimètres de diamètre faite de brindilles, mousses,
feuilles, herbes sèches avec ouverture latérale. L'intérieur est tapissé de matériel doux: laine, poils,
plumes, herbes. Le nid est souvent construit dans un creux d'arbre, une fissure de rocher, un vieux
mur, un vieux nid de pie ou d'écureuil. Un même nid peut abriter plusieurs individus. La gestation
dure de 30 à 32 jours. La femelle met bas de juin à septembre. Elle a une portée annuelle,
comportant de 4 à 6 petits.
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Loutre
La loutre d'Europe (Lutra lutra), souvent
qualifiée de loutre commune, est un
mammifère carnivore semi-aquatique et
principalement nocturne. Sa hauteur est
d'environ 30cm au garrot. Son pelage, brun
foncé, est composé de deux couches : le poil
de bourre, court, très fin, dense et laineux et le
poil de jarre, long, lisse, brillant et
imperméable. Excellente nageuse, elle dispose
de pattes palmées, d'un corps allongé (60 à
80cm en moyenne, auquel il faut ajouter une
queue épaisse à la base et s'effilant vers l'extrémité de 30 à 40cm de longueur), pour un poids
pouvant aller de 5 à 15kg. Elle vit au bord des cours d'eau ou dans les marais. Elle est
habituellement solitaire. Elle fait sa tanière entre les racines des arbres des berges des cours d'eau ou
dans d'autres cavités. Cette tanière contient souvent une entrée plus ou moins dissimulée au-dessous
du niveau d'eau et un conduit d'aération. La loutre est essentiellement piscivore. Elle se nourrit
d'espèces de poissons différentes en fonction du milieu et de la saison. Par ailleurs, elles
consomment assez fréquemment des batraciens et des écrevisses. Plus exceptionnellement, des
oiseaux, des rongeurs, des insectes, voire des baies. L’accouplement a lieu principalement dans
l’eau. La durée de la gestation est de 58 à 60 jours. La taille des portées varie entre 1 et 3 loutrons.
L’émancipation des jeunes a lieu entre 6 et 18 mois. La loutre a failli disparaître au XX ème siècle
(chassée pour sa fourrure et décimée par des accidents avec des voitures). Maintenant elle est
protégée et sa population est en augmentation. Il y en a au bord de la Morge et au bord de la Sioule.
Martre
La martre (Martes martes) un petit
mammifère carnivore que l'on rencontre
abondamment dans les forêts et les bois. Son
pelage est brun, ses pattes et sa queue plus
foncés, sa tête plus claire. La bavette (à
hauteur de la gorge et du haut de la poitrine)
est jaune orangé et presque toujours d'un seul
tenant. La longueur de son corps varie de 51
à 66cm pour le mâle et de 46 à 58cm pour la
femelle. Celle de sa queue varie de 17 à
28cm. Adulte, un mâle pèse de 0,80 à 2,20kg et une femelle de 0,75 à 1,26kg. C'est un animal
nocturne et crépusculaire. La martre voit son activité diminuer en hiver. Elle vit dans les boisements
denses, forêts de conifères ou forêts mixtes. Pendant la saison chaude, la martre niche surtout dans
les arbres, à plus de deux mètres de hauteur : cavités dans le tronc, amas de lierre, fourches de
branches, nids d'autres espèces. En hiver, la martre gîte au sol, dans des pierriers ou sous la
végétation. La martre est un petit prédateur carnivore qui se nourrit essentiellement de petits
mammifères, d'oiseaux, d'insectes. Elle consomme aussi des fruits sauvages ou parfois cultivés. Les
femelles ont une seule période d'accouplement par an, entre juin et août. La parade nuptiale, qui
peut durer quinze jours, est faite de luttes et de jeux. La période qui sépare l'accouplement de la
mise bas (en avril de l'année suivante) est très longue : entre 259 et 285 jours. La femelle met bas, le
plus souvent dans une cavité d'arbre, trois petits en moyenne. Seule la femelle s'occupe des jeunes.
Ceux-ci se dispersent au plus tard, au début de l'automne, à l'âge de trois mois.
49
Musaraigne
La musaraigne (Sorex araneus) est un
petit mammifère insectivore. Elle a le
museau pointu en forme de trompe, un
corps plutôt mince par rapport à la tête.
Les pointes des dents sont rouges. C'est
une espèce des broussailles, bois, champs,
haies et jardins qui n'hésite pas à pénétrer
dans les maisons à l'automne. Ce sont des
animaux actifs toute l'année, solitaires,
s'activant de jour comme de nuit avec des
périodes de pause régulières. Ils mangent
l'équivalent de leur poids chaque jour en
insectes, gastéropodes, vers ou petits
vertébrés. C'est une espèce prolifique qui a
3 ou 4 portées de 5 à 10 petits entre avril et
août.
Ragondin
Le ragondin (Myocastor coypus) est un
gros rongeur, originaire d'Amérique du
sud, introduit en Europe au XIX ième
siècle pour l'exploitation de sa fourrure
bon marché. Son poids est de 5 à 9kg. Il
a un corps de 40 à 60cm de long et une
queue de 25 à 45cm. Le ragondin est
reconnaissable à ses quatre grandes
incisives orange, comme chez les
castors, mais tirant plus sur le rouge. La
section de sa queue est ronde. Le
ragondin préfère vivre dans les milieux
aquatiques d'eau douce. Il creuse un
terrier de 6 à 7m le long des berges. Ce
terrier possède en général plusieurs
entrées, dont une subaquatique. Rongeur herbivore, son régime est normalement constitué de
céréales, de racines, d'herbes, de glands ou autres. Le ragondin atteint sa maturité sexuelle vers six
mois. La femelle a deux ou trois portées par an de cinq à sept petits. Elle les allaite pendant sept à
huit semaines. Ses mamelles sont déportées vers les flancs au lieu d'être placées sous le ventre
comme chez la plupart des mammifères, ce qui lui permet de nager avec ses petits accrochés aux
tétines.
50
Rat d'eau
Le rat d'eau (Arvicola sapidus) est un
rongeur autrefois commun sur les berges des
petits cours d'eau calmes et propres. C'est un
animal de 150 à 280g au corps arrondi et aux
petites oreilles peu visibles dans le pelage.
Son corps mesure entre 16 et 23cm auquel il
faut rajouter une queue de 10cm en moyenne.
Le pelage est brun foncé sur le dos tirant sur
le gris sur le ventre et les flancs. Cet animal
est relativement discret (il supporte une apnée
de plusieurs minutes), bien qu'étant actif de
jour comme de nuit. C'est une espèce active toute l'année qui se nourrit surtout dans l'eau et sur la
berge. Il creuse un terrier dans les berges avec une entrée immergée et une autre au-dessus du
niveau de l'eau. Il construit parfois un nid dans les herbes de la berge. Il est essentiellement
végétarien, il apprécie particulièrement les joncs, roseaux, graminées des berges, le cresson, mais il
ne dédaigne pas de manger quelques organismes aquatiques (invertébrés dont écrevisses, insectes,
alevins, amphibiens). La maturité sexuelle est atteinte en un peu plus d'un mois. L'accouplement a
lieu dans l'eau ou près de l'eau après que les membres du couple se soient poursuivis dans l'eau et
sur la berge. Les femelles mettent bas jusqu'à 5 portées de 2 à 7 petits par an (de mars à octobre),
allaités par 8 mamelles après la naissance qui suit une gestation de 21 à 22 jours.
Rat musqué
Le rat musqué (Ondatra zibethicus)
est un rongeur originaire d'Amérique
du nord. Il a été introduit en Europe au
début du XXème siècle pour sa fourrure
et comme sujet de curiosité. Il est
devenu dans les années 1960 le
mammifère le plus commun des cours
d'eau des zones agricoles. Il mesure de
30 à 40cm pour la tête et le corps, 20 à
25cm pour la queue et pèse jusqu'à
1,5kg. Il possède une grosse tête avec
des incisives jaunes et puissantes, de
fortes pattes postérieures frangées sur leur bord externe de petits poils natatoires. Les membres
antérieurs sont beaucoup plus courts. De solides griffes lui permettent de creuser efficacement les
sols. Sa couleur est brune à presque noire sur le dos et plus claire sur le ventre. Il vit à proximité des
eaux dormantes ou courantes. Il creuse des terriers dans les berges débouchant normalement sous
l'eau, ou lorsqu'il n'est pas dérangé, construit des huttes. Excellent nageur, il peut parcourir près de
100 m sans respirer sous l'eau ou y rester submergé et immobile plus de quinze minutes s'il se sent
menacé. C'est un herbivore, mais si son régime alimentaire est essentiellement composé de
végétaux, il le complète en hiver par quelques animaux aquatiques. 2 à 3 portées par an sont
possibles, avec 6 à 7 petits par portée, allaités de 21 à 28 jours. Le mâle s'occupe des petits avec la
femelle, dans le terrier avant leur émancipation. À l’automne, les jeunes sont autonomes et quittent
leurs parents pour chercher un nouveau territoire.
51
Renard
Le renard roux (Vulpes vulpes), appelé aussi renard
commun, est un mammifère au pelage roux marqué de blanc
sous le ventre et la gorge, au museau pointu, aux oreilles
droites et à la queue touffue. Il mesure 35 à 40cm de haut au
garrot et 58 à 90cm de long sans la queue qui mesure elle
entre 32 et 49cm. Les oreilles mesurent 7,7 à 12,5cm et les
pattes arrière 12 à 18,5cm. Le mâle adulte pèse en moyenne
7kg, la femelle étant moins lourde. Il a un corps allongé avec
des membres relativement courts par rapport à sa taille. Sa
queue est longue, duveteuse et touche le sol lorsqu'il est
debout. Sa fourrure est dense, douce, soyeuse et relativement
longue, notamment en hiver. Il a un régime alimentaire
omnivore à prédominance carnivore. Il se nourrit surtout de
rongeurs et de lapins, mais aussi d'insectes, de poissons ou de
fruits. Il est ainsi très opportuniste, ce qui lui permet de
modifier son alimentation suivant le mois de l'année. Le
renard roux se reproduit en février, pour une mise bas de mars
à mai. Celle-ci s'effectue à l'abri d'un terrier, alors que, le reste de l'année, le renard vit presque
exclusivement au grand air. Les petits sont d'abord nourris par le lait de leur mère, puis le couple de
parents leur amène de la viande. Ils commencent à sortir du terrier au bout de quatre semaines, sont
sevrés à neuf semaines, et, après avoir passé l'été avec leurs parents, ils se dispersent à l'automne.
Sanglier
Le sanglier (Sus scrofa) est un mammifère
omnivore forestier. Sa femelle se nomme la
« laie », les petits sont des « marcassins ». L'avanttrain est puissant, le cou massif. La tête a une forme
globalement conique. Le pelage est constitué de
longs jarres très rêches ainsi que d'un épais duvet.
Les adultes sont de couleur gris-brun uniforme. Les
plus jeunes ont un pelage formé de bandes rousses
et crème horizontales. Les oreilles triangulaires
sont toujours dressées. Les canines sont
particulièrement développées. Celles de la mâchoire supérieure se recourbent vers le haut durant la
croissance. La taille des mâles est plus importante que celle des femelles. Le sanglier peut peser de
150kg pour le mâle et 100kg pour la femelle environ. Sa longueur varie de 1,10 à 1,80m et sa
hauteur au garrot de 0,60 à 1,15m. Sa queue moyennement longue se termine par un long pinceau
de soies. Le sanglier est essentiellement nocturne. Il affectionne particulièrement les zones arborées
disposant de points d'eau, mais on peut le rencontrer dans de nombreux autres types de milieux. Il
est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire. Le sanglier apprécie de se rouler ou de
se baigner dans la boue, dans une « souille ». Le sanglier, omnivore et volontiers fouisseur,
consomme un grand nombre de végétaux, des champignons, de nombreux animaux morts ou
vivants. Le rut s'étale d'octobre à janvier avec une activité importante dans les mois de novembre et
décembre. La gestation dure de 114 à 116 jours, la laie met bas de 2 à 10 marcassins. L'allaitement
dure 3 à 4 mois, mais les jeunes sont aptes à suivre la mère dans ses déplacements dès la fin de leur
première semaine. Ils demeurent dans le groupe familial encore une ou deux années.
52
Taupe
La taupe (Talpa europaea) est un petit
mammifère fouisseur qui vit sous terre dans
les sols humides et meubles, en se signalant
par des monticules de terre, les taupinières.
La taupe est un animal de 15 à 20cm de long,
d'un poids de 100 à 140g, au corps
cylindrique couvert d'un poil sombre, et au
museau pointu. La tête porte des yeux
minuscules et des oreilles sans pavillon. Le
museau, terminé par un boutoir soutenu par
un os spécial, est un organe tactile et fragile
qui n'est pas utilisé pour creuser. Les pattes
antérieures recouvertes de corne sont adaptées au fouissement. Les doigts munis de griffes
puissantes, sont réunis par une membrane, presque jusqu'aux ongles, formant une sorte de pelle,
renforcée par un os particulier, l'os falciforme. La taupe est un animal peu sociable qui vit seul, en
général dans des galeries souterraines (taupinières) qu'elle creuse et où elle trouve sa nourriture
constituée d'animaux divers du sous-sol : lombrics (80 % de son régime alimentaire), cochenilles,
larves et insectes, limaces,... Elle voit mais est incapable de discerner les mouvements. Elle entend
parfaitement. Elle est dotée d'un odorat très puissant capable de repérer un ver de terre ou une
cochenille dans plusieurs centimètres de terre. La taupe vit dans un réseau de galeries complexe, qui
comprend des galeries profondes (à 15-25 cm de la surface) plus permanentes, et un réseau de
galeries temporaires, superficielles (dans les premiers centimètres du sol) qui sont les galeries de
chasse, ainsi que des galeries dites de surface, plutôt utilisées par les mâles à la recherche de
femelles. Les taupinières correspondent à des points d'évacuation de la terre. La reproduction donne
lieu en général à une seule portée par an, de quatre à six petits. La gestation dure quatre semaines et
l'allaitement environ six semaines. Au bout de deux mois, les jeunes quittent le nid.
53
Des amphibiens et des reptiles
On trouve également dans nos campagnes des amphibiens et des reptiles (présentés
par ordre alphabétique) : coronelle lisse, couleuvre à collier, couleuvre vipérine,
crapaud commun, grenouille verte, lézard des murailles, lézard des souches, lézard
vert, orvet, rainette verte, salamandre, triton palmé, vipère aspic.
Coronelle lisse
La coronelle lisse (Coronella
austriaca) est le plus petit serpent
autochtone du territoire français. Elle
peut atteindre une taille maximum de
70cm de long mais la plupart des
adultes mesurent en moyenne 60cm.
Ses écailles sont lisses d’où son nom.
Le dessus de son corps est de couleur
brun (plutôt chez les mâles) à gris
(plutôt chez les femelles) présentant
des taches foncées. La partie ventrale
de son corps est uniforme variant du
brun au noir. Les motifs sur son dos
varient (plus ou moins de taches
noires). La tête est petite et ne se
distingue que peu du reste du corps. On note la présence d’une tache sombre triangulaire sur le
dessus de la tête ainsi qu’une fine bande foncée partant du bout de la gueule jusqu’au cou en passant
par les yeux. Contrairement aux vipères, ses pupilles sont rondes. Il s’agit d’un reptile qui préfère
les milieux ayant une forte densité de végétation afin de pouvoir se cacher à tout moment. C’est un
serpent diurne. Il s’alimente d’autres serpents mais son régime alimentaire est aussi composé de
lézards, batraciens ainsi que de petits mammifères comme les mulots qu’il tue par constriction.
L’accouplement a lieu vers avril et mai, ce qui correspond à la sortie d’hibernation. La période des
pontes est comprise entre le mois de juin et le mois d’août. En cas de danger, la coronelle tentera en
priorité de fuir. Si elle sent qu’il lui est impossible de s’échapper, elle va essayer de mordre si elle
en a l’occasion tout en secrétant un liquide anal d’une odeur pestilentielle pour faire partir
l’agresseur et pourra aller jusqu’à faire semblant d’être morte. La coronelle lisse fait partie des
espèces protégées sur l’ensemble du territoire métropolitain français.
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Couleuvre à collier
La couleuvre à collier (Natrix natrix) est un serpent
qui peut arborer des couleurs allant du gris au noir, en
passant par le brun et le verdâtre. Elle est généralement
reconnaissable au motif clair qu'elle porte sur la nuque
et qui lui a valu son nom. Sa taille varie de 0,65m à
plus de 1,40m, les femelles étant plus grandes que les
mâles. Elle vit généralement non loin des cours et plans
d'eau, où elle trouve les amphibiens dont elle se nourrit
principalement. Elle peut également chasser des
poissons ou des micro-mammifères. Elle a principalement des mœurs diurnes. C'est un serpent actif
qui peut se déplacer rapidement, aussi bien sur la terre ferme qu'à la surface de l'eau. Elle peut rester
en apnée jusqu'à trente minutes sous l'eau. Elle est non venimeuse et inoffensive pour l'homme.
Lorsque la couleuvre à collier est dérangée, elle peut tenter d'intimider l'intrus en s'aplatissant sur le
sol pour paraître plus imposante et en élargissant sa tête, qui adopte ainsi une forme triangulaire. Si
cela ne suffit pas, elle a tendance à fuir en nageant à grande vitesse à la surface de l'eau. Sinon, elle
peut siffler fortement et frapper avec le museau sans ouvrir la gueule. Elle peut également simuler
la mort en se retournant sur le dos et en restant immobile, la bouche ouverte et la langue
pendante.Les couleuvres à collier hibernent et s'accouplent peu après leur réveil. Deux à plus de
cent œufs sont pondus en juin-juillet et éclosent 4 à 8 semaines après la ponte. À l'éclosion, les
jeunes ressemblent aux adultes et ont une longueur de 15 à 20cm environ. Ils sont tout de suite
indépendants.
Couleuvre vipérine
La couleuvre vipérine (Natrix maura) est un serpent
aquatique, vivant dans des milieux humides de zones
chaudes. Elle passe toute sa période d'activité, d'avril à
octobre, dans des points d'eau. C'est une très bonne
nageuse qui peut rester sous l'eau plus de quinze
minutes. La couleuvre vipérine mâle fait en général
moins de 70cm. Les femelles, plus grandes, peuvent
atteindre jusqu'à un mètre. Elle possède une tête bien
distincte et assez large, et des yeux avec des pupilles
rondes. La coloration, assez variable, est généralement marron ou grisâtre mais peut être teintée de
jaune olivâtre ou de rouge. Sur le dos, s'alignent deux rangées de taches décalées, sombres,
fusionnant souvent pour former des barres ou un zigzag bien marqué. La tête comporte un motif
caractéristique en forme de ∧ sur le haut de la tête et le cou. Le ventre est blanchâtre, jaune, rouge
ou marron avec un motif en damiers noirs. Elle est appelée « vipérine » car ses motifs en zigzags
sur le dos ressemblent à ceux de certaines vipères. Contrairement à celles-ci, elle ne possède pas de
venin et présente des pupilles rondes et non fendues verticalement. Les écailles sur sa tête sont plus
grosses. La couleuvre vipérine est une espèce diurne, parfois crépusculaire ou nocturne par temps
chaud. Elle est carnivore et se nourrit de petits poissons et d'amphibiens. Elle chasse également à
terre des vers de terre et de petits mammifères. Elle se retire dans l'eau quand elle est dérangée
mais, si elle se sent menacée, elle siffle, aplatit la tête et peut attaquer à plusieurs reprises. La
reproduction a lieu au printemps, à la sortie de l'hivernation. La femelle pond de 3 à 16 œufs
d'environ 28 à 40mm sur 14 à 19mm, au fond d'un trou près des berges. Les œufs éclosent au bout
de 6 à 13 semaines, pour donner des nouveau-nés de 14 à 22cm de long.
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Crapaud commun
Le crapaud commun (Bufo bufo) est un
amphibien anoure. Il est mesure de 5 à 9cm
chez le mâle, de 8 à 11cm, voire plus, chez
la femelle. C'est un animal court sur pattes
et trapu. Sa pupille est horizontale, avec
l'iris uniformément rouge cuivré ou orange,
légèrement vermiculé de noir. Sur le dos, sa
peau est couverte de saillies (appelées aussi
verrues) formées par des glandes
granuleuses, capables de secréter un venin
crémeux. Ce poison n'est dangereux que
pour les carnassiers qui veulent le mordre,
sauf les serpents réfractaires au venin. Le
crapaud commun est généralement marron,
gris jaunâtre ou roussâtre. La face
inférieure est blanc jaunâtre, unie ou tachetée. Le crapaud commun vit à peu près partout en plaine
et en forêt. Il apprécie les milieux frais et boisés. Il vit sur terre et rejoint l'eau uniquement pendant
la brève période de reproduction. Les sites de ponte sont en priorité des plans d'eau permanents de
grandes dimensions. Bon marcheur, on peut le rencontrer très loin des plans d'eau. Le crapaud
commun est actif surtout la nuit. Avec ses membres assez courts, il ne se déplace que lentement et
plutôt lourdement. Il ne s’appuie que sur ses doigts. Inquiété, il peut s'éloigner à petits bonds. Le
jour, il se cache dans un trou qu'il creuse au ras du sol ou dans un terrier de rongeur, dans une
taupinière ou sous du bois mort ou des pierres. Plusieurs individus peuvent occuper le même terrier.
Le crapaud commun se nourrit principalement d'insectes divers et de petits animaux qu'il attrape
avec sa langue collante. Il mastique sa proie en l'écrasant avec le palais car il ne possède pas de
dents. La période d'hivernage se déroule d'octobre-novembre à février-mars, dans un site terrestre
situé généralement à moins de 500m du site de ponte. Pour hiverner, il se réfugie dans une cavité à
l'abri du gel. Durant cette période, il peut effectuer quelques sorties par temps doux. À la fin de
l'hiver, les crapauds se regroupent par dizaines voire par centaines autour de points d'eau pour
s'accoupler et pondre leurs œufs qui deviendront têtards et se transformeront en petits crapauds en
quelques semaines. Une femelle pond habituellement entre 5000 et 7000 œufs. Chaque femelle
pond tous les deux ans. L'éclosion des œufs se fait au bout de deux à trois semaines, suivant la
température de l'eau. Le têtard, un être aquatique, possède des branchies et une queue. Il se nourrit
de déchets organiques et d'algues. Sa métamorphose en jeune crapaud terrestre se fait ensuite en un
mois et demi à trois mois, ce qui porte courant juin en général. À la fin de la reproduction, les
adultes entament une migration post-nuptiale vers un lieu de séjour estival.
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Grenouille verte
La grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus) est
un amphibien anoure. Elle présente un corps trapu, un
museau fortement arrondi, une pupille horizontale
ainsi que deux lignes de glandes bien marquées sur le
dos. Le mâle possède deux sacs vocaux externes. Les
palmures ne dépassent pas la moitié des orteils. La
taille est de 4 à 12cm avec un poids qui peut atteindre
20g. Le dessus du corps est de couleur vert vif à brun.
Le dessous est jaune chez le mâle. La grenouille
affectionne les plans d'eau, les marais, les étangs et
les cours d'eau lents, mais aussi les forêts et les
prairies humides. Elle se nourrit d'insectes, de petits
crustacés, de larves d'amphibiens, de vers. Elle
hiberne durant les quatre mois d'hiver en s'envasant dans les fonds de mares, ruisseau, frayères,
étangs,... L'accouplement et la ponte se déroulent sur une période de 15 jours entre mars et avril,
dès le réchauffement de l'eau. La femelle pond de 1500 à 4000 œufs qui éclosent au bout de deux à
trois semaines en fonction de la température ambiante. Le développement des têtards dure de deux à
trois mois jusqu'à leur métamorphose. La maturité sexuelle est atteinte à trois ans. La grenouille
verte peut vivre de six à dix ans.
Lézard des murailles
Le lézard des murailles (Podarcis muralis) est un saurien. De forme
élancée, il est extrêmement polymorphe, avec une variabilité importante
de l'écaillure, une coloration très variable, brun, gris ou même verdâtre.
La face ventrale est claire, jaune, bleu ou rougeâtre. La gorge est
mouchetée de noir. Le mâle mesure 20cm, exceptionnellement 25cm, la
femelle 18cm. Il habite les vieux murs, les tas de pierres, les rochers, les
carrières,... La queue de ce lézard casse facilement, lui permettant ainsi
d'échapper à des prédateurs. Une queue de remplacement repousse
progressivement mais elle est dépourvue d'écailles, et elle est
uniformément gris sombre. Il se nourrit de chenilles, de papillons,
d'araignées, de vers de terre, de criquets, de grillons, de pucerons, de
mouches… L'accouplement a lieu au printemps, suivi de la ponte qui
intervient entre avril et juin. La durée de l'incubation est de quatre à onze
semaines.
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Lézard des souches
Le lézard des souches (Lacerta
agilis) est un saurien. Adulte il peut
atteindre 20cm. Son corps est épais
et massif, sa tête et ses pattes sont
courtes. Sa coloration est variable.
Le mâle est plutôt vert clair sur les
flancs avec une bande dorsale brune
bordée de deux lignes de couleur
crème. Sa queue est marron ainsi
que le dessus de sa tête et ses
membres postérieurs. La femelle est
brune grisâtre et son ventre est
jaune. On note la présence d’ocelles
brunes sur ses flancs. Le lézard des souches s’observe dans des endroits très variés. Vivant
principalement au sol, il préfère les milieux secs riches en végétation. Il fréquente les bords de
haies, les talus des voies ferrées, les chemins, les prairies. C’est un lézard diurne qui s’alimente
d’insectes, de cloportes, d’araignées et de lombrics. Il vit souvent en colonie dans des terriers. Le
lézard hiberne d’octobre à avril. C’est vers la fin du mois d’avril que la saison des amours
commence. L’accouplement a lieu courant mai et la femelle pond une douzaine d’œufs qui
incuberont pendant 2 à 3 mois et donneront naissance à des bébés lézards de 6cm de long.
Lézard vert
Le lézard vert ou lézard vert occidental
ou lézard à deux bandes (Lacerta
bilineata) est un saurien. Il peut atteindre
40cm à taille adulte mais la taille moyenne
est de 25 à 30cm pour un poids oscillant
entre 20 et 40g. Sa tête est large et plate et
son museau est court. Les mâles ont un dos
vert à brunâtre ponctué de noir et de jaune
avec généralement la gorge bleue. Les
femelles ont un dos vert ou brunâtre avec
deux à quatre lignes jaune citron piquetées
de noir en bordure. Le ventre est jaune vif à
vert pâle pour les deux sexes. Le lézard
vert s’observe dans les zones riches en
végétation comme les haies, les
broussailles, les lisières des bois, les prairies… C’est un lézard diurne et l’heure de la sortie de son
gîte est en liaison étroite avec celle où le soleil atteint l’abri. Il est plutôt terrestre mais peut parfois
grimper dans des buissons pour s’alimenter ou s’isoler. Son régime alimentaire est composé
d’insectes, de coléoptères, d'oeufs d’oiseaux, d’autres petits lézards, de larves, d’araignées et de
lombrics voir même de fruits. Il hiberne d’octobre à avril. L’accouplement a lieu courant mai et la
femelle pond fin mai 5 à 23 œufs. Une seconde ponte aura lieu fin juin. Les oeufs incubent pendant
2 à 3 mois et donnent naissance à des bébés lézards de 7cm de long pour un poids d’environ 1
gramme.
58
Orvet
L'orvet (Anguis fragilis) est un saurien. Il
a un aspect lisse dû à la présence de
minces plaques osseuses sous la peau. La
tête est petite à museau conique et arrondi.
L'extrémité de la queue est un peu
arrondie. La coloration est très variable en
fonction de l'âge, du sexe et des variétés
géographiques. La couleur du dos varie du
jaune au rougeâtre, parfois bleuté, noir uni
ou présentant de grandes bandes sombres.
La longueur des mâles est de 30 à 40cm.
La longueur de la femelle est de 50cm. Il
fréquente les parties ombragées de jardins,
les prairies à végétation haute, les haies et
les forêts. On le trouve partout où les
invertébrés dont il se nourrit (vers, limaces, araignées, insectes et larves) sont nombreux. L'orvet est
un fouisseur qui passe la plupart de son temps sous terre : il creuse lui-même ses galeries ou utilise
celles de rongeurs. Il hiberne dans un terrier qui peut avoir jusqu'à 70 cm de profondeur, ce terrier
étant préalablement refermé par de la terre ou de la mousse. L'orvet peut fuir la menace d'un
prédateur en perdant un bout de sa queue. La nouvelle queue est plus sombre et rigide, mais surtout
bien plus courte. La femelle pond 5 à 20 œufs, des sortes de sacs constitués d'une membrane
translucide et souple, que les petits brisent à leur naissance.
Rainette verte
La rainette verte (Hyla arborea) est un
amphibien anoure. Elle ne dépasse pas 5cm
de long. Elle a la peau lisse, vert souvent très
vif, et le ventre gris-blanc. Elle présente une
bande brune de l'œil aux flancs. La rainette
verte se rencontre dans les milieux
marécageux et boisés, toujours à proximité
de l'eau. Elle a une activité nocturne intense,
tandis qu'elle passe la journée, lorsque celleci est bien ensoleillée, immobile plusieurs
heures afin de prendre le soleil. Son régime
alimentaire est composé d'insectes volants.
La maturité sexuelle est atteinte à deux ans
et la reproduction a lieu au printemps, de
mars à juin. Les femelles pondent de 800 à
1000 œufs en masses non-flottantes. Les têtards présentent une crête dorsale marquée et des
mouvements vifs et rapides semblables à ceux d'alevins. C'est une espèce au chant sonore, dont les
mâles forment des chœurs nocturnes sonores caractéristiques constitués d'une sorte de "waka-waka"
répétitif et nocturne.
59
Salamandre
La salamandre tachetée ou salamandre
commune (Salamandra salamandra) un
amphibien urodèle qui possède une aspect
très particulier : un long corps noir
mesurant dans les 20cm, tacheté de jaune
(parfois d'orange) à la peau luisante
semblant huileuse. La salamandre adulte
peut atteindre une taille maximale de 23 à
30cm et une masse corporelle d'environ
40g. C'est un animal nocturne, muni de
grands yeux noirs adaptés à la vision nocturne et crépusculaire. Elle se déplace lentement, d'une
démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son
corps très rapidement. Soumise à un stress important, la salamandre est en mesure de décharger un
poison jusqu'à un mètre de distance. La peau épaisse et brillante de la salamandre tachetée est
munie de nombreuses glandes qui sécrètent une fine couche de mucus empoisonné. La salamandre
se nourrit dans une large mesure d'organismes invertébrés comme des cloportes, de petits
coléoptères, des vers de terre, de petits spécimens de limaces, des araignées,... La salamandre est un
animal hibernant. Elle rejoint ses quartiers d'hiver entre la fin du mois d'octobre et le début du mois
de novembre. L'hibernation a lieu essentiellement sous terre. Les salamandres s'accouplent
exclusivement hors de l'eau. La période d'accouplement dure d'avril à septembre avec un pic
d'activité en juillet. La femelle se rend à une zone d'eau à la fin de la période embryonnaire, au
printemps, afin de déposer les larves. Des portées de quelques salamandres jusqu'à 70 individus
sont mis au monde, avec une moyenne de 30 larves. La métamorphose qui donne finalement
l'individu terrestre a lieu en général de trois à six mois après la ponte.
Triton palmé
Le triton palmé (Lissotriton helveticus) est un
amphibien urodèle. L'adulte mâle a une coloration
vert-olive ou brune, une gorge couleur chair, des
flancs jaunâtres tachetés de noir. Quelques bandes
longitudinales ornent la tête, dont une qui masque
plus ou moins les yeux, comme un bandeau. Sa
queue est marquée de deux rangées de points noirs
entourant une bande orange. Son ventre est orange
clair, avec quelques taches parfois. La femelle est
un peu plus grande que le mâle (près de 9cm pour la
femelle, contre 7 ou 8cm maximum pour le mâle), de coloration brun pâle assez terne. Elle n'est que
légèrement tachetée. Son ventre est le plus souvent orange pâle et faiblement tacheté. Comme le
mâle, sa gorge n'est pas tachetée. Le triton palmé respire au travers de la peau. Il peut donc respirer
dans et hors de l'eau. Il se nourrit d'invertébrés (par exemple de petits insectes), de têtards et de
crevettes d'eau douce. Il passe une partie de l'année sur la terre ferme, n'allant dans l'eau que lors de
la reproduction de février à juin. La femelle pond 100 à 300 œufs qui éclosent en larves au bout
d'environ 2 à 3 semaines. Strictement aquatiques au départ, les larves sont munies dans un premier
temps de branchies externes souvent bien visibles. Elles acquerront au cours de leur développement
des poumons, permettant aux adultes de vivre sur la terre ferme. 6 à 9 semaines sont nécessaires aux
larves afin d'accomplir la métamorphose.
60
Vipère aspic
La vipère aspic (Vipera aspis) est un
serpent au corps épais, à la tête
nettement définie, large et triangulaire,
aux yeux à pupille verticale et au museau
retroussé. Les écailles du corps montrent
une arête longitudinale médiane. Le
dessin des marques dorsales est variable
mais forme souvent un motif de bandes
transversales foncées pouvant devenir
une bande en zig-zag brun foncé ou
noire. La face inférieure du bout de la
queue est en général jaune ou rouge. La
queue est petite et mince chez la femelle,
plus longue chez le mâle. Elle a des
dessins moins marqués que ceux du
mâle. Adulte, la vipère aspic mesure entre 50 et 70cm mais peut atteindre 90cm. Le mâle est en
général plus grand que la femelle mais celle-ci est plus trapue. L'aspic est une vipère diurne qui peut
parfois être active au crépuscule ou la nuit. Elle est commune dans les terrains accidentés mais rare
dans les plaines cultivées. Elle est souvent présente dans les milieux secs, tels que les coteaux
rocheux embroussaillés, les bois ouverts et leurs lisières, les murs de pierres sèches. Mais elle vit
également dans les milieux humides. La vipère aspic se nourrit principalement de micromammifères (campagnols, mulots, musaraignes) mais aussi parfois de reptiles (lézards) et
d'oiseaux. Elle tue ses proies en leur injectant son venin. Elle peut ingérer des proies pouvant être
jusqu'à quatre fois plus grosses que sa tête. Elle utilise aussi son venin pour se défendre, notamment
contre les humains chez qui une morsure peut être mortelle. L'hivernage commence vers novembre.
Les vipères s'enfouissent à 20-30cm de profondeur dans des galeries naturelles. Elles y vivent en
léthargie, sans être totalement inertes, durant 3 mois. La période active se situe entre février et
novembre. Au printemps, la femelle s'accouple avec plusieurs mâles différents. Une autre période
d'accouplement se situe à l'automne si les conditions climatiques le permettent. La durée de
gestation est variable suivant la température ambiante. Les mises bas ont lieu en août en plaine et en
septembre-octobre en montagne. La femelle pond de 5 à 22 œufs. Aussitôt l’œuf sorti, le vipéreau
s'agite pour percer la membrane et se dégager. Il est alors livré à lui-même. Il mue dans les 24
heures. Le petit est pourvu de venin. Il ne s'alimente pas et il attend le printemps suivant pour
chasser.
61
Petit lexique
Alaire : relatif à l'aile ; en forme d'aile.
Caudale : relatif à la queue des animaux.
Faine : fruit du hêtre.
Mue : renouvellement partiel ou total de la peau, des poils ou des plumes d'un animal sous
l'influence de la croissance, de l'âge et des conditions du milieu.
Ocelle : tache ronde et de deux couleurs, située sur les ailes de certains insectes, notamment des
papillons et sur le plumage de certains oiseaux.
Rectrice : plume de la queue des oiseaux portée par le croupion et jouant le rôle de gouvernail et de
plan de soutien dans le vol.
Rémige : grande plume rigide de l'aile d'un oiseau.
Tarse : portion du squelette des vertébrés correspondant à la cheville et souvent formée d'os courts.
Vermiculé : dont la surface présente de petites lignes, de petites stries sinueuses indiquant ou
rappelant les sillons tracés par des vers.
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