Les insectes, champions de la pollinisation Certaines plantes sont pollinisées par les oiseaux, par les chauves-souris ou par les mammifères, mais ce sont, et de loin, les insectes qui sont les pollinisateurs les plus importants. Quelques espèces de végétaux, comme les ( magnolias, sont pollinisées par les coléoptères. D’autres plantes, comme celles qui font partie de la famille des Caryophillacées, sont pollinisées principalement par les papillons, tandis que les ombellifères le sont par des insectes appartenant à l’ordre des Diptères. Dans une moindre mesure, les fourmis peuvent aussi contribuer à la pollinisation de certaines plantes. Néanmoins, ce sont les Hyménoptères, et plus particulièrement les espèces appartenant à la famille des Apidae, qui sont les meilleurs pollinisateurs. L’abeille domestique, qui fait partie des Apidae, est sans contredit l’insecte pollinisateur le plus important de tous. LES INSECTES POLLINISATEURS Nectar et pollen au menu La majorité des insectes pollinisateurs se nourrissent du nectar et du pollen des fleurs. Ces substances leur fournissent toute l’énergie dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches quotidiennes. Le nectar, qui est ni plus ni moins de l’eau sucrée sécrétée par les plantes, est consommé sur place ou, plus rarement, transporté au nid par les insectes. Les fourmis, les bourdons et les abeilles, en plus de prendre quelques gorgées de nectar pour satisfaire leurs besoins personnels, rapportent ce précieux liquide à leur nid. C’est avec le nectar des fleurs que les abeilles fabriquent le miel. Quand une abeille se pose sur une Les mégachiles (Megachile), aussi appelées fleur, elle aspire le nectar avec sa trompe. Le « abeilles découpeuses », sont liquide est ensuite stocké dans un réservoir des abeilles solitaires et des insectes pollinisateurs importants. spécialisé appelé « jabot ». Une abeille, qui vole à environ 20 km à l’heure, peut butiner des fleurs situées à plus de 3 km de sa ruche. Et comme ça, sans relâche, elle va transporter, à chaque retour au nid, 0,2 mg de nectar dans son jabot. Imaginez le nombre de déplacements que chaque abeille doit effectuer pour qu’un apiculteur parvienne à extraire 100 kg de miel… dans une seule ruche ! 56 Chapitre 3_insectes pollinisateurs.indd 56 2/18/09 4:04:10 PM LES INSECTES POLLINISATEURS 57 Chapitre 3_insectes pollinisateurs.indd 57 2/18/09 4:04:11 PM Le monarque (Danaus plexippus) apprécie particulièrement le nectar des fleurs du buddléia (Buddleja davidii), si justement appelé « arbuste à papillons ». Chapitre 4_papillons.indd 92 2/18/09 4:01:47 PM Attirer les papillons au jardin Vous rêvez d’attirer des papillons chez vous. Cette section du livre vous aidera à réaliser votre rêve. Sachez cependant que, même si vous créez un jardin très élaboré pour les accueillir, il ne faut pas vous attendre à en attirer des centaines. Toutefois, la présence d’un ou deux papillons est déjà un superbe spectacle qui vaut certainement tout le mal que vous vous donnerez en plantant dans votre jardin des végétaux pour les attirer. Site ensoleillé, à l’abri du vent Choisissez un site très chaud et très ensoleillé où installer votre jardin à papillons. Étant des animaux à sang froid, les papillons diurnes ont besoin des chauds rayons du soleil pour augmenter la température de leur corps et être aptes au vol. Ces papillons évitent donc les endroits frais et ombragés, car cela les rend inactifs. Une rocaille, un petit muret en pierre ou un sentier en gravier sont autant de lieux propices au bain de soleil matinal des papillons. La chaleur accumulée par les pierres leur permet de réchauffer DE LA BIÈRE POUR LES PAPILLONS ! Voici une recette simple qui vous permettra d’attirer et d’observer les papillons dans votre jardin. Nous vous recommandons de tenter l’expérience de la mi-juin à la fin de juillet, une période où les populations de papillons sont les plus importantes. Les quantités n’ont pas besoin d’être précises. Il s’agit en fait d’offrir aux papillons un mélange quelque peu fermenté, sucré et odorant. • 500 g de cassonade • 1⁄2 bouteille de bière Fermez le bol hermétiquement et laissez le mélange fermenter une ou deux journées à l’extérieur, dans un endroit ombragé. À l’aide d’un pinceau, badigeonnez généreusement les clôtures, le tronc des arbres et les roches de votre jardin. Répétez cette opération lorsque l’appât est trop sec ou lorsqu’il n’attire plus les papillons. LES PAPILLONS Dans un grand bol, mélangez : • 3 bananes bien mûres écrasées • 300 g de mélasse 93 Chapitre 4_papillons.indd 93 2/18/09 4:01:49 PM © Millette photomedia 1 Peuplier européen ‘Erecta’ (Populus tremula ‘Erecta’) Hauteur : 16 m Largeur : 2 m Feuillage : couronne étroite, vert grisâtre Rusticité : arbre rustique en zone 2b 2 Buddléia ‘Royal Red’ (Buddleja davidii ‘Royal Red’) Hauteur : 1,50 m Largeur : 1,50 m Floraison : pourpre, de la fin de juillet à septembre Rusticité : arbuste vivace tendre traité comme annuelle (peut parfois être rustique si sa base est bien protégée durant l’hiver) 3 Chardon bleu (Echinops ritro subsp. ruthenicus) Hauteur : 1,20 m Largeur : 60 cm Floraison : bleue, à la fin de juillet et en août Rusticité : vivace rustique en zone 3 4 Aster ‘Summer Showers’ (Asteromoea ‘Summer Showers’) Hauteur : 90 cm Largeur : 50 cm Floraison : lilas pâle, de la fin de juin à octobre Rusticité : vivace rustique en zone 3 5 Monarde citron (Monarda citriodora) Hauteur : 80 cm Largeur : 45 cm Floraison : rose, de la fin de juin à septembre Rusticité : annuelle Chapitre 4_papillons.indd 100 50 cm 6 Heliotrope ‘Perfume White’ (Heliotropium arborescens ‘Perfume White’) Hauteur : 45 cm Largeur : 45 cm Floraison : blanche, de juin à octobre Rusticité : arbuste vivace tendre traité comme annuelle 2/18/09 4:01:51 PM 1 7 2 3 7 3 8 8 8 Plate-bande pour attirer les papillons 7 8 6 4 4 5 6 6 6 6 5 6 6 6 6 5 6 7 8 4 4 6 4 5 6 6 5 4 6 6 5 6 6 Fenouil commun ‘Giant Bronze’ (Foeniculum vulgare ‘Giant Bronze’) Hauteur : 1,50 m Largeur : 80 cm Feuillage : finement découpé, pourpre Rusticité : herbe aromatique vivace rustique en zone 5 Chapitre 4_papillons.indd 101 PLEIN SOLEIL, SOL BIEN DRAINÉ, ZONES 3, 4 ET 5 Note : Les floraisons sont illustrées telles qu’elles le seraient en août. 8 Chou décoratif ‘Nero di Toscana’ (Brassica oleracea var. acephala ‘Nero di Toscana’) Hauteur : 80 cm Largeur : 60 cm Feuillage : très texturé, vert bleuté Rusticité : bisannuelle traitée comme annuelle 2/18/09 4:01:53 PM Vulcain (Vanessa atalanta). Petite vanesse (Nymphalis milberti). Vulcain LES PAPILLONS Nom latin : Vanessa atalanta Envergure : 6 à 7 cm Aspect : ailes noires traversées par une bande rouge orangé ; extrémité des ailes antérieures marquées de taches blanches Habitat : champs, prés humides, marais, abords des rivières, parcs, jardins Nourriture de l’adulte : jus des fruits mûrs, sève des arbres, nectar Nourriture de la chenille : ortie Le vulcain, parfois appelé « amiral rouge », est un papillon très facile à reconnaître. Ses ailes noires traversées par une bande rouge orangé laissent peu de doute sur son identité. Seule la petite vanesse (Nymphalis milberti) peut parfois être confondue avec le vulcain. Celle-ci arbore des bandes orangées plus larges. De plus, les bandes qui traversent les ailes antérieures de la petite vanesse sont verticales, alors qu’elles sont disposées à l’oblique chez le vulcain. Il semble que le vulcain fasse une courte migration qui l’amène dans nos contrées au printemps. Argynne aphrodite (Speyeria aphrodite). 116 Chapitre 4_papillons.indd 116 2/18/09 4:02:03 PM Chapitre 4_papillons.indd 117 2/18/09 4:02:04 PM 1 Céphalanthe occidental (Cephalanthus occidentalis) Hauteur : 1 m Largeur : 2,50 m Floraison : blanche, à la fin de juillet et au début d’août Rusticité : arbre rustique en zone 3 2 3 4 5 5 5 7 7 7 7 2 2 4 4 17 2 7 7 7 3 6 6 6 8 8 5 4 6 6 6 3 5 5 4 4 6 7 8 5 7 4 6 7 2 76 7 6 4 7 6 4 6 6 Iris des marais à fleurs pâles 6 (Iris pseudacorus var. bastardii) 7 4 7 6 7 66 6 7 Hauteur : 1,20 m 6 6 76 7 6 Largeur : 1,20 m Floraison : jaune pâle, de la mi-juin 3 4 au début de juillet Rusticité : vivace rustique en zone 3 3 Ligulaire de Przewalski (Ligularia przewalskii) Hauteur : 1,50 m Largeur : 1 m Floraison : jaune, en juillet Feuillage : palmé, vert foncé Rusticité : vivace rustique en zone 3 4 Galane oblique (Chelone obliqua) Hauteur : 80 cm Largeur : 60 cm Floraison : rose, de la fin d’août au début d’octobre Rusticité : vivace rustique en zone 3 5 Molinie bleue ‘Variegata’ (Molinia caerulea ‘Variegata’) Hauteur : 75 cm Largeur : 50 cm Feuillage : linéaire, vert et jaune Rusticité : graminée vivace rustique en zone 4 Chapitre 6_amphibiens.indd 160 50 cm 6 Populage des marais (Caltha palustris) Hauteur : 40 cm Largeur : 45 cm Profondeur : la base des plants peut être immergée sous 5 cm d’eau Floraison : jaune, vers la fin d’avril et en mai Rusticité : vivace palustre rustique en zone 1 2/18/09 3:49:43 PM Jardin d’eau pour attirer les amphibiens PLEIN SOLEIL OU MI-OMBRE, SOL RICHE ET HUMIDE, ZONES 3, 4 ET 5 Note : Les floraisons sont illustrées telles qu’elles le seraient en juillet. 6 7 Onoclée sensible (Onoclea sensibilis) Hauteur : 50 cm Largeur : 50 cm Feuillage : découpé, vert Rusticité : fougère vivace rustique en zone 1 Chapitre 6_amphibiens.indd 161 8 Nymphéa odorant (Nymphaea odorata) Largeur : 1,50 m Profondeur : la base des plants doit être immergée sous 30 à 60 cm d’eau Floraison : blanche, en juillet et en août Feuillage : cordiforme, vert (flotte sur l’eau) Rusticité : vivace aquatique rustique en zone 3 2/18/09 3:49:46 PM Chapitre 7_oiseaux.indd 174 2/18/09 3:47:19 PM De tout temps, l’être humain a été fasciné par les oiseaux. À les voir voler librement avec autant d’agilité, qui n’a pas rêvé de s’envoler à son tour pour aller là où bon lui semble ? À défaut de nous Oriole de Baltimore (Icterus galbula) mâle. élever dans les cieux, nous pouvons en revanche attirer ces merveilleux animaux ailés dans nos jardins afin de les admirer. Dans l’est du Canada, on peut observer dans leurs milieux naturels plus de 450 espèces d’oiseaux. Toutefois, une partie seulement de toutes ces espèces fréquentent nos jardins. Ainsi, certains aménagements paysagers peuvent attirer jusqu’à 70 espèces d’oiseaux différentes ; nous en décrirons quelques-unes dans ce chapitre, alors que le colibri, oiseau fascinant s’il en est, fera l’objet du chapitre 8. Outre leur beauté et l’idéal qu’ils représentent, les oiseaux jouent un rôle très important dans nos jardins et contribuent à améliorer la valeur de ces écosystèmes. Cardinal rouge (Cardinalis cardinalis) mâle. Chapitre 7_oiseaux.indd 175 2/18/09 3:47:21 PM LES OISEAUX Digestion très efficace 176 L’expression consacrée « avoir un appétit d’oiseau » – qui signifie, à tort, manger peu – illustre bien notre méconnaissance de la faune ailée. Dans les faits, la majorité des oiseaux ingurgitent d’énormes quantités de nourriture pour combler leurs besoins. Des recherches scientifiques ont révélé que cerCanard colvert tains petits oiseaux insectivores, comme (Anas platyrhynchos) mâle. les parulines (Dendroica sp.), consomment jusqu’à 80 % de leur poids en insectes chaque jour ! Mis à part les musaraignes, qui sont de véritables goinfres, les parulines sont les animaux vertébrés qui consomment le plus de nourriture en proportion de leur poids. Bien que la fréquence des repas varie beaucoup d’une espèce à l’autre, les oiseaux passent généralement la majeure partie de leur temps à rechercher de la nourriture, à la transporter et à l’ingurgiter. Les oiseaux ont une température corporelle plus élevée que les mammifères (de 38 à 44 °C) et leur métabolisme est très rapide, ce qui requiert une grande quantité d’énergie qu’ils obtiennent grâce à une digestion particulièrement efficace. Par exemple, une pie-grièche (Lanius excubitor) digère une souris en trois heures alors qu’un urubu à tête rouge (Cathartes aura) est capable de digérer un serpent en 90 minutes seulement ! Les fruits ingurgités par certaines autres espèces d’oiseaux, telles que le merle d’Amérique (Turdus migratorius), ne mettent qu’une trentaine de minutes à traverser tout leur système digestif. D’ailleurs, les oiseaux possèdent un appareil digestif très particulier qui leur est exclusif. Après qu’ils ont gobé la nourriture avec leur bec – les oiseaux n’ont pas de dents et ne mastiquent pas –, celle-ci passe directement dans une poche appelée « jabot », où elle est entreposée. Très développé chez le geai bleu (Cyanocitta cristata), le pigeon (Columbia livia) et la tourterelle triste (Zenaida macroura), le jabot est toutefois absent chez de nombreux oiseaux chanteurs granivores, de même que chez les canards et les oies. Les aliments sont ensuite acheminés dans le gésier. Doté d’une forte musculature, cet organe agit à la façon d’une meule et écrase la Chapitre 7_oiseaux.indd 176 2/18/09 3:47:21 PM nourriture pour que puisse ensuite commencer sa décomposition par les sucs gastriques et la flore bactérienne. Parce que leur gésier est peu puissant, certains oiseaux, notamment les mésanges (Poecile sp.), les moineaux domestiques (Passer domesticus) et les sizerins flammés (Carduelis flammea), se donnent beaucoup de mal pour décortiquer les graines avant de les avaler. De leur côté, les pigeons et les tourterelles les avalent entières, avec l’écale, car leur gésier est suffisamment fort pour les pulvériser. À l’instar des roselins (Carpodacus sp.) ainsi que de certains bruants et canards, ces oiseaux picorent des petits cailloux ou du sable grossier qui font office d’abrasif dans leur gésier. Une fois passée dans le gésier, la nourriture décomposée prend enfin le chemin de l’intestin, où sont efficacement assimilés les éléments nutritifs. Autre particularité étonnante, les oiseaux ne possèdent pas de vessie : l’acide urique est évacué mêlé aux excréments. Les oiseaux n’hésitent pas à se mettre dans le bec toute forme de vie végétale ou animale qui est à leur portée. Les canards mangent des algues, les feuilles et les racines des plantes aquatiques, des fleurs ainsi que des graines. La gélinotte huppée (Bonasa umbellus) se nourrit des feuilles, des tiges, des bourgeons, des fleurs et des fruits de près de 400 espèces végétales différentes ! Il semble qu’elle ingurgite même des Moineau domestique (Passer fougères et des champignons. Le pic domesticus) se nourrissant des graines de pennisetum ‘Purple Majesty’ maculé (Sphyrapicus varius), quant à lui, (Pennisetum ‘Purple Majesty’). suce la sève sucrée des arbres. Quelque 275 espèces, feuillus et résineux, figurent à son menu ! Le geai bleu, enfin, est un authentique représentant de l’opportunisme alimentaire ; il mange de tout, y compris des graines, des petits fruits, des insectes, des araignées, des escargots, des écrevisses, des petits poissons, des grenouilles, des souris et même des chauves-souris. Il lui arrive aussi de gober les œufs d’autres espèces d’oiseaux. LES OISEAUX Alimentation variée 177 Chapitre 7_oiseaux.indd 177 2/18/09 3:47:21 PM Chèvrefeuille du Canada (Lonicera canadensis). Myrique de Pennsylvanie (Myrica pensylvanica). Sumac odorant (Rhus aromatica). LES OISEAUX Viorne à feuilles dentées (Viburnum dentatum). If du Canada (Taxus canadensis). 182 Chapitre 7_oiseaux.indd 182 2/18/09 3:47:22 PM Plantes Le meilleur moyen d’attirer des oiseaux dans votre cour est d’y aménager un jardin composé de végétaux qu’ils prisent, tant pour se nourrir que pour s’abriter et nicher. Plus votre jardin comprend d’espèces végétales, plus vous augmentez vos chances de voir de nombreuses espèces d’oiseaux le fréquenter. Un aménagement composé d’arbres feuillus et résineux, d’arbustes produisant des fruits et de plantes vivaces et annuelles aux graines comestibles sera fort apprécié des oiseaux. Aussi, il est bon de conserver les arbres morts, à moins qu’ils ne mettent en danger les occupants du jardin. Bien qu’ils soient morts, ces arbres grouillent de vie ; les nombreux insectes qui y prolifèrent constituent un véritable festin pour les pics et certaines autres espèces d’oiseaux. LES OISEAUX Aubépine (Crataegus). 183 Chapitre 7_oiseaux.indd 183 Little Lion Shutterstock 2/18/09 3:47:23 PM TABLEAU 13 Arbres indigènes d’Amérique du Nord qui produisent des fruits dont se nourrissent les oiseaux NOM LATIN / NOM FRANÇAIS HAUT. (M) LARG. (M) RUSTICITÉ ENSOLEILLEMENT FRUCTIFICATION Amelanchier arborea Amélanchier arborescent 15 4 4 soleil, mi-ombre fruits ronds violet pourpré, en juillet et en août Amelanchier canadensis Amélanchier du Canada 6 3 2 soleil, mi-ombre, ombre légère fruits ronds bleu foncé, en juillet et en août Amelanchier laevis Amélanchier glabre 9 6 3 soleil, mi-ombre fruits ronds violet pourpré, en juillet et en août Betula populifolia Bouleau gris 10 5 3 soleil petites graines brunes réunies en masses coniques, en septembre et en octobre, persistant tout l’hiver Celtis occidentalis Micocoulier 20 15 3b soleil fruits ronds rouge violacé, en septembre et en octobre Cornus alternifolia Cornouiller à feuilles alternes 9 7 3b soleil, mi-ombre, ombre légère, ombre moyenne fruits ronds bleu noirâtre, de la fin de juillet à septembre Crataegus crus-galli Aubépine ergot-de-coq 8 9 2b soleil fruits ronds rouges, en septembre et en octobre, persistant durant l’hiver Larix laricina Mélèze laricin 20 8 1 soleil cônes bruns, d’août à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Morus rubra Mûrier noir 15 12 3b soleil fruits noirs, en août et en septembre Prunus nigra Prunier noir 7 4 4 soleil, mi-ombre fruits ronds orangés, de juillet à septembre Prunus pensylvanica Cerisier de Pennsylvanie 12 5 1 soleil fruits ronds rouges, de juillet à septembre Prunus serotina Cerisier tardif 22 10 2b soleil, mi-ombre, ombre légère fruits ronds noirs, en août et en septembre Prunus virginiana Cerisier de Virginie 7 6 2 soleil, mi-ombre fruits ronds rouge pourpré, de juillet à septembre Sorbus americana Sorbier d’Amérique 10 6 2 soleil, mi-ombre fruits ronds orange, d’août à octobre, persistant durant l’hiver Sorbus decora Sorbier des montagnes 10 6 1 soleil, mi-ombre fruits ronds orange foncé, d’août à octobre, persistant durant l’hiver Picea glauca Épinette blanche 22 10 1 soleil, mi-ombre cônes beige, d’août à novembre, persistant une partie de l’hiver Picea mariana Épinette noire 12 5 1 soleil, mi-ombre cônes brun grisâtre, d’août à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Picea pungens Épinette du Colorado 20 8 2 soleil, mi-ombre cônes beige, d’août à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Pinus resinosa Pin rouge 25 8 2b soleil cônes brun jaunâtre, de septembre à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Pinus strobus Pin blanc 35 10 2b soleil, mi-ombre cônes bruns, de septembre à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Thuja occidentalis Thuya d’Occident ou cèdre 18 5 2 soleil, mi-ombre cônes bruns, d’août à octobre, persistant ensuite tout l’hiver Tsuga canadensis Pruche de l’Est 22 10 4 soleil, mi-ombre, ombre légère, ombre moyenne cônes brun grisâtre, de septembre à novembre, persistant ensuite tout l’hiver Chapitre 7_oiseaux.indd 186 2/18/09 3:47:25 PM Chapitre 7_oiseaux.indd 187 2/18/09 3:47:25 PM Mâle. Femelle. Cardinal rouge Doué pour le chant, le cardinal rouge possède un répertoire très caractéristique constitué de sifflements répétés en diverses variantes. Il arrive fréquemment que le mâle et la femelle chantent en duo. Quand vient la période de reproduction, le mâle invite la femelle qu’il courtise à un dîner en tête-à-tête. Il prend de la nourriture dans son bec et l’offre à la femelle convoitée afin de la séduire. LES OISEAUX Nom latin : Cardinalis cardinalis Longueur : 22 cm Aspect : plumage rouge, tête couronnée d’une huppe, masque noir ornant le pourtour du bec ; bec de couleur rouge orangé. La femelle est brun pâle, avec la huppe ainsi que l’extrémité de la queue et des ailes teintées de rouge Habitat : orée des forêts, quartiers résidentiels boisés, parcs et jardins Nourriture dans la Nature : graines, fruits, insectes et autres invertébrés Nourriture dans les mangeoires : maïs, millet et tournesol Végétaux préférés : amélanchier, cornouiller, cerisier, pin, sureau, vinaigrier, viorne Origine et distribution géographique : espèce indigène nichant et hivernant dans le sud-est du Canada 204 Chapitre 7_oiseaux.indd 204 2/18/09 3:47:36 PM Mâle. Femelle. Chardonneret jaune Le chardonneret jaune a une manière de voler qui est tout à fait caractéristique. À divers moments de son envolée, il perd soudainement de l’altitude, ce qui donne un aspect ondulant et irrégulier à son vol. De plus, il a l’habitude de chanter lorsqu’il se déplace dans les airs. Cet oiseau se nourrit principalement des semences de cosmos (Cosmos bipinnatus), de chardon (Cirsium), d’échinacée pourpre (Echinacea purpurea) et de pissenlit (Taraxacum officinale). LES OISEAUX Nom latin : Carduelis tristis Longueur : 13 cm Aspect estival : plumage jaune vif avec les ailes, la queue et le front noirs. La femelle arbore un plumage jaune brunâtre et n’a pas le front noir Aspect hivernal : plumage prenant une teinte brun olivâtre Habitat : champs en friche, terrains vagues, parcs, jardins et vergers Nourriture dans la Nature : graines, fruits, insectes et bourgeons Nourriture dans les mangeoires : chardon et tournesol Végétaux préférés : cosmos, chardon, échinacée, pissenlit Origine et distribution géographique : espèce indigène nichant et hivernant parfois dans le sud-est du Canada 205 Chapitre 7_oiseaux.indd 205 2/18/09 3:47:37 PM de fleur en fleur, un colibri à gorge rubis mâle peut battre des ailes près de 80 fois par seconde lors de certaines parades nuptiales ou d’accélérations le portant à plus de 75 km à l’heure ! À la fin de l’été, avant d’effectuer sa migration vers l’Amérique centrale, le colibri à gorge rubis double son poids, passant de trois à six grammes. Pour se rendre dans ses quartiers d’hiver, qui se trouvent dans la péninsule du Yucatan, au Belize et au Guatemala, il doit traverser le golfe du Mexique, une traversée de plus de 800 kilomètres qu’il effectue, sans escale, en moins de 24 heures. Au printemps suivant, il revient à son aire de nidification, qui, au Québec, s’étend jusque dans certaines régions nordiques, telles que l’Abitibi et la Côte-Nord. Soit dit en passant, les histoires selon lesquelles les colibris profitent de la migration d’autres volatiles et s’attachent à eux pour s’épargner la fatigue du vol sont de pures inventions ! LES COLIBRIS Alimentation variée 228 Pour subvenir à leurs énormes besoins en énergie, les colibris doivent manger plusieurs fois par heure, soit de cinq à huit fois. Chaque repas a une durée de 30 à 60 secondes. En moyenne, un colibri absorbe chaque jour une quantité de sucre équivalant à la moitié de son poids ! Les colibris trouvent tout ce sucre principalement dans le nectar des fleurs. Contrairement à la croyance populaire, les colibris ne sucent pas le nectar des fleurs. Ils lèchent plutôt le liquide sucré à l’aide de leur longue langue à raison de 13 lampées par seconde. Le colibri à gorge rubis peut également se nourrir de la sève sucrée de certains arbres. Il prélève la sève qui s’écoule des trous creusés par le pic maculé. En outre, les colibris mangent de petits insectes comme des araignées, des moustiques et des pucerons, et ils n’hésitent pas à dévorer les insectes qui se trouvent dans les fleurs qu’ils visitent. Attirer les colibris au jardin Le colibri à gorge rubis est la seule espèce qui niche dans l’est du Canada. On l’observe fréquemment en Ontario, au Québec et dans les provinces Chapitre 8_colibris.indd 228 2/18/09 3:42:39 PM Belle-de-nuit (Mirabilis jalapa). maritimes. Toutefois, il est rare qu’on le rencontre dans les villes, car il préfère les milieux forestiers. Par conséquent, si votre jardin est situé à la campagne ou près d’une forêt, vous avez de bonnes chances de l’attirer chez vous. Si vous souhaitez voir les colibris fréquenter votre jardin assidûment, ils doivent pouvoir y retrouver tout ce qui est nécessaire à leur survie, soit : de la nourriture, offerte dans des abreuvoirs ou provenant des végétaux de votre jardin ; une source d’eau ; des arbres et des arbustes pouvant leur servir d’abris et de lieux de nidification. Plantes Le meilleur moyen d’attirer des colibris dans votre cour est d’y aménager un jardin composé de plantes dont les fleurs produisent du nectar. Plus votre jardin comprend d’espèces de fleurs, plus vous augmentez vos chances de voir les colibris le fréquenter. La plupart des gens pensent que les colibris ne Chapitre 8_colibris.indd 229 LES COLIBRIS 229 2/18/09 3:42:39 PM Le lapin à queue blanche et le lièvre d’Amérique sont des animaux plutôt nocturnes qui se nourrissent surtout à l’aube et au crépuscule. En plus de grignoter, à l’occasion, les légumes des potagers, ils mangent l’écorce, les ramilles et les bourgeons de certains arbres et arbustes ornementaux. Vous pouvez éloigner les lapins et les lièvres qui dévorent vos plantes à l’aide d’un répulsif commercial, comme le Plantskyyd ou le Ro-pel. Il est également possible de protéger les arbres et les arbustes en entourant leurs troncs d’un grillage métallique dont les mailles font environ 6 mm. Assurez-vous que le grillage soit suffisamment haut pour que le couvert de neige ne le dépasse pas. Marmotte commune La marmotte commune (Marmota monax) est un animal paisible qui cause rarement des dégâts à nos aménagements paysagers. Mammifère herbivore, elle se nourrit principalement de plantes herbacées telles que le trèfle, la luzerne, le pissenlit et le plantain. À l’occasion, elle peut également manger certains fruits et légumes qui poussent dans les jardins. Contrairement aux écureuils et aux tamias, cet animal n’amasse pas de nourriture. La marmotte accumule plutôt une réserve de graisse – qui représente, à l’automne, plus de la moitié de son poids – qui lui permettra de passer tout l’hiver dans son terrier en état d’hibernation. Marmotte commune (Marmota monax). LES MAMMIFÈRES Mouffette 248 Très jolie avec son pelage noir marqué de deux bandes dorsales blanches, la mouffette rayée (Mephitis mephitis), communément appelée, au Québec, « bête puante », sème souvent, malgré ses beaux atours, la terreur là où elle passe. Quiconque s’est déjà retrouvé face à cet animal a, bien sûr, eu la frousse d’être aspergé d’un liquide nauséabond. Lorsque la mouffette se sent menacée, elle tourne le dos à l’intrus, lève la queue à la verticale et projette dans sa direction un jet de liquide à l’odeur musquée particulièrement désagréable. Ce sont toutefois rarement les humains qui sont arrosés par Chapitre 9_mammife res.indd 248 2/18/09 3:41:19 PM cet animal nocturne, mais plutôt les chiens qui veulent la faire sortir de sa cachette. Dans les faits, la mouffette rend service aux jardiniers en dévorant de grandes quantités d’insectes nuisibles, notamment les fameux vers blancs qui infestent nos pelouses. Pour éviter qu’elle ne niche sous votre remise ou autre structure, vous pouvez obstruer toutes les ouvertures avec un grillage métallique dont la base est enfouie d’une quinzaine de centimètres dans le sol. Bien entendu, il faut s’assurer au préalable que la belle n’y est pas – ni aucun autre animal, d’ailleurs. De tous les mammifères de la faune nordaméricaine, le raton laveur (Procyon lotor) est assurément le plus facile à identifier avec sa queue beige rayée de noir et ses yeux entourés d’un masque noir bordé de blanc. Cet animal mesure de 65 à 95 cm de longueur et pèse habituellement entre 3 et 15 kg, mais certains gros mâles adultes peuvent peser jusqu’à 28 kg. Rarement observé le jour, le raton laveur quitte son gîte peu après le coucher du soleil, en quête de nourriture. Il mange presque tout ce qui lui tombe sous la patte, mais il a une préférence pour les animaux Raton laveur (Procyon lotor). aquatiques tels que les moules, les écrevisses, les petits poissons, les grenouilles et les tortues. Il se nourrit aussi de petits mammifères, d’insectes, d’œufs, de fruits, de maïs et de déchets. Le raton laveur porte décidément mal son nom puisqu’il est faux qu’il lave sa nourriture avant de la manger. Il plonge plutôt ses pattes dans l’eau des étangs et des rivières pour y capturer des moules, des crustacés ou des poissons. On peut aussi le voir mouiller ses pattes pour ensuite les lécher. Pour éviter que les ratons laveurs ne fréquentent votre terrain et n’y causent quelque dégât, assurez-vous d’abord de placer vos ordures et votre compost dans des contenants munis d’un couvercle qu’ils seront incapables d’ouvrir. En outre, si vous attirez des oiseaux dans votre jardin, mettez les graines que vous leur offrez dans une mangeoire munie d’un grillage ou articulée par un contrepoids. Chapitre 9_mammife res.indd 249 LES MAMMIFÈRES Raton laveur 249 2/18/09 3:41:19 PM CENT PLANTES EXCEPTIONNELLES POUR ATTIRER LA FAUNE DANS VOTRE JARDIN Aster ‘Summer Showers’ (syn. Asteromoea ‘Summer Showers’, Kalimeris ‘Summer Showers’) Nom commun : Aster ‘Summer Showers’ Origine : hybride Hauteur : 90 cm Largeur : 50 cm Floraison : lilas pâle, de la fin de juin à octobre Animaux attirés : insectes pollinisateurs, papillons Ensoleillement : soleil, mi-ombre Sol : s’adapte à divers types de sols frais mais bien drainés Rusticité : vivace rustique en zone 3 L’aster ‘Summer Showers’ est toujours fleuri. Ses petites fleurs aux pétales de couleur lilas pâle éclosent sans arrêt du début de l’été jusqu’aux premières gelées d’octobre. Durant cette longue période, de nombreux insectes pollinisateurs et papillons les visitent sans relâche. Astrantia major Noms communs : grande radiaire, grande astrance Origine : Europe Hauteur : 80 cm Largeur : 45 cm Floraison : blanc teinté de rose, de juin à août, parfois jusqu’en septembre Animaux attirés : guêpes parasitoïdes, papillons, syrphes Ensoleillement : soleil, mi-ombre, ombre légère, ombre moyenne Sol : s’adapte à divers types de sols humides Rusticité : vivace rustique en zone 3 Cultivars recommandés : A. major ‘Roma’, A. major ‘Ruby Wedding’ (syn. A. major ‘Claret’), A. major subsp. involucrata ‘Shaggy’ La grande radiaire est une plante robuste et facile à cultiver qui attire certains insectes bénéfiques dont des papillons qui apprécient le nectar sécrété par ses fleurs. Parmi tous les cultivars de grande radiaire offerts, les plus recommandables sont ‘Roma’, à la floraison rose, ‘Ruby Wedding’, aux inflorescences d’un rouge pourpré très intense, ainsi que ‘Shaggy’, aux inflorescences blanches teintées de vert. 262 Chapitre 10_plantes.indd 262 2/27/09 2:08:56 PM Borago officinalis Buddleja davidii Nom commun : bourrache Origine : Europe Hauteur : 60 cm Largeur : 45 cm Floraison : bleue, de juillet à septembre Animaux attirés : insectes pollinisateurs Ensoleillement : soleil, mi-ombre Sol : s’adapte à divers types de sols bien drainés Rusticité : annuelle Noms communs : buddléia ou arbuste à papillons Origine : Chine, Japon Hauteur : 1,50 m Largeur : 1,50 m Floraison : violette, de la fin de juillet à septembre Animaux attirés : insectes pollinisateurs, papillons Ensoleillement : soleil Sol : riche et frais mais bien drainé Rusticité : arbuste traité comme annuelle (peut parfois être rustique en zones 4 et 5 si sa base est bien protégée durant l’hiver) Cultivars recommandés : B. davidii ‘Empire Blue’, B. davidii ‘Pink Delight’, B. davidii ‘Royal Red’, B. davidii ‘White Profusion’ La bourrache est une plante annuelle robuste, très facile à cultiver et qui se ressème spontanément. Ses fleurs bleues, qui sont comestibles, produisent un nectar qui fait le bonheur des abeilles et des bourdons. Le buddléia, si justement appelé « arbuste à papillons », agit comme un véritable aimant sur les papillons ! Aucun papillon ne peut résister au nectar produit par les fleurs de cet arbuste ! De nombreux cultivars de buddléias sont offerts sur le marché, dont ‘Empire Blue’, aux fleurs bleu violacé, ‘Pink Delight’, à la floraison rose, ‘Royal Red’, aux fleurs pourpres, et ‘White Profusion’, qui arbore une floraison blanche. CENT PLANTES EXCEPTIONNELLES POUR ATTIRER LA FAUNE DANS VOTRE JARDIN Buddleja davidii ‘Empire Blue’. 263 Chapitre 10_plantes.indd 263 2/27/09 2:08:57 PM