Les insectes, champions de la pollinisation Nectar et pollen au menu

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Les insectes, champions de la pollinisation
Certaines plantes sont pollinisées par les oiseaux, par les chauves-souris ou
par les mammifères, mais ce sont, et de loin, les insectes qui sont les pollinisateurs les plus importants. Quelques espèces de végétaux, comme les
(
magnolias, sont pollinisées par les coléoptères. D’autres plantes, comme
celles qui font partie de la famille des Caryophillacées, sont pollinisées principalement par les papillons, tandis que les ombellifères le sont par des
insectes appartenant à l’ordre des Diptères. Dans une moindre mesure,
les fourmis peuvent aussi contribuer à la pollinisation de certaines plantes.
Néanmoins, ce sont les Hyménoptères, et plus particulièrement les espèces
appartenant à la famille des Apidae, qui sont les meilleurs pollinisateurs.
L’abeille domestique, qui fait partie des Apidae, est sans contredit l’insecte
pollinisateur le plus important de tous.
LES INSECTES POLLINISATEURS
Nectar et pollen au menu
La majorité des insectes pollinisateurs se nourrissent du nectar et du pollen
des fleurs. Ces substances leur fournissent toute l’énergie dont ils ont besoin
pour accomplir leurs tâches quotidiennes. Le nectar, qui est ni plus ni moins
de l’eau sucrée sécrétée par les plantes, est consommé sur place ou, plus
rarement, transporté au nid par les insectes. Les fourmis, les bourdons et les
abeilles, en plus de prendre quelques gorgées de nectar pour satisfaire leurs
besoins personnels, rapportent ce précieux liquide à leur nid. C’est avec le
nectar des fleurs que les abeilles fabriquent
le miel. Quand une abeille se pose sur une
Les mégachiles (Megachile), aussi appelées
fleur, elle aspire le nectar avec sa trompe. Le
« abeilles découpeuses », sont
liquide est ensuite stocké dans un réservoir
des abeilles solitaires et des insectes
pollinisateurs importants.
spécialisé appelé « jabot ». Une abeille, qui
vole à environ 20 km à l’heure, peut butiner
des fleurs situées à plus de 3 km de sa ruche.
Et comme ça, sans relâche, elle va transporter, à chaque retour au nid, 0,2 mg
de nectar dans son jabot. Imaginez le nombre de déplacements que chaque
abeille doit effectuer pour qu’un apiculteur parvienne à extraire 100 kg de
miel… dans une seule ruche !
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LES INSECTES POLLINISATEURS
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Le monarque (Danaus plexippus) apprécie
particulièrement le nectar des fleurs du
buddléia (Buddleja davidii), si justement
appelé « arbuste à papillons ».
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Attirer les papillons au jardin
Vous rêvez d’attirer des papillons chez vous. Cette section du livre vous
aidera à réaliser votre rêve. Sachez cependant que, même si vous créez un
jardin très élaboré pour les accueillir, il ne faut pas vous attendre à en attirer
des centaines. Toutefois, la présence d’un ou deux papillons est déjà un
superbe spectacle qui vaut certainement tout le mal que vous vous donnerez en plantant dans votre jardin des végétaux pour les attirer.
Site ensoleillé, à l’abri du vent
Choisissez un site très chaud et très ensoleillé où installer votre jardin à
papillons. Étant des animaux à sang froid, les papillons diurnes ont besoin
des chauds rayons du soleil pour augmenter la température de leur corps et
être aptes au vol. Ces papillons évitent donc les endroits frais et ombragés,
car cela les rend inactifs. Une rocaille, un petit muret en pierre ou un sentier
en gravier sont autant de lieux propices au bain de soleil matinal des
papillons. La chaleur accumulée par les pierres leur permet de réchauffer
DE LA BIÈRE POUR LES PAPILLONS !
Voici une recette simple qui vous permettra d’attirer et d’observer les papillons dans votre
jardin. Nous vous recommandons de tenter l’expérience de la mi-juin à la fin de juillet, une
période où les populations de papillons sont les plus importantes. Les quantités n’ont pas
besoin d’être précises. Il s’agit en fait d’offrir aux papillons un mélange quelque peu fermenté, sucré et odorant.
• 500 g de cassonade
• 1⁄2 bouteille de bière
Fermez le bol hermétiquement et laissez le mélange fermenter une ou deux journées
à l’extérieur, dans un endroit ombragé. À l’aide d’un pinceau, badigeonnez généreusement
les clôtures, le tronc des arbres et les roches de votre jardin. Répétez cette opération lorsque
l’appât est trop sec ou lorsqu’il n’attire plus les papillons.
LES PAPILLONS
Dans un grand bol, mélangez :
• 3 bananes bien mûres écrasées
• 300 g de mélasse
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© Millette photomedia
1
Peuplier européen ‘Erecta’
(Populus tremula ‘Erecta’)
Hauteur : 16 m
Largeur : 2 m
Feuillage : couronne étroite, vert
grisâtre
Rusticité : arbre rustique en
zone 2b
2
Buddléia ‘Royal Red’
(Buddleja davidii ‘Royal Red’)
Hauteur : 1,50 m
Largeur : 1,50 m
Floraison : pourpre, de la fin de
juillet à septembre
Rusticité : arbuste vivace tendre
traité comme annuelle (peut
parfois être rustique si sa base
est bien protégée durant l’hiver)
3
Chardon bleu
(Echinops ritro subsp. ruthenicus)
Hauteur : 1,20 m
Largeur : 60 cm
Floraison : bleue, à la fin de juillet
et en août
Rusticité : vivace rustique en zone 3
4
Aster ‘Summer Showers’
(Asteromoea ‘Summer
Showers’)
Hauteur : 90 cm
Largeur : 50 cm
Floraison : lilas pâle, de la fin
de juin à octobre
Rusticité : vivace rustique en
zone 3
5
Monarde citron
(Monarda citriodora)
Hauteur : 80 cm
Largeur : 45 cm
Floraison : rose, de la fin de juin
à septembre
Rusticité : annuelle
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50 cm
6
Heliotrope ‘Perfume
White’
(Heliotropium arborescens
‘Perfume White’)
Hauteur : 45 cm
Largeur : 45 cm
Floraison : blanche, de juin
à octobre
Rusticité : arbuste vivace
tendre traité comme
annuelle
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1
7
2
3
7
3
8
8
8
Plate-bande
pour attirer les papillons
7
8
6 4
4
5 6
6
6
6 5 6 6 6 6 5 6
7
8
4
4 6 4
5 6
6 5
4 6 6 5 6 6
Fenouil commun ‘Giant
Bronze’
(Foeniculum vulgare ‘Giant
Bronze’)
Hauteur : 1,50 m
Largeur : 80 cm
Feuillage : finement
découpé, pourpre
Rusticité : herbe aromatique
vivace rustique en zone 5
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PLEIN SOLEIL, SOL BIEN DRAINÉ, ZONES 3, 4 ET 5
Note : Les floraisons sont illustrées telles
qu’elles le seraient en août.
8
Chou décoratif ‘Nero di
Toscana’
(Brassica oleracea var.
acephala ‘Nero di Toscana’)
Hauteur : 80 cm
Largeur : 60 cm
Feuillage : très texturé, vert
bleuté
Rusticité : bisannuelle traitée
comme annuelle
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Vulcain (Vanessa atalanta).
Petite vanesse (Nymphalis milberti).
Vulcain
LES PAPILLONS
Nom latin : Vanessa atalanta
Envergure : 6 à 7 cm
Aspect : ailes noires traversées par
une bande rouge orangé ; extrémité
des ailes antérieures marquées
de taches blanches
Habitat : champs, prés humides, marais,
abords des rivières, parcs, jardins
Nourriture de l’adulte : jus des fruits
mûrs, sève des arbres, nectar
Nourriture de la chenille : ortie
Le vulcain, parfois appelé « amiral
rouge », est un papillon très facile à
reconnaître. Ses ailes noires traversées
par une bande rouge orangé laissent
peu de doute sur son identité. Seule la
petite vanesse (Nymphalis milberti) peut
parfois être confondue avec le vulcain.
Celle-ci arbore des bandes orangées plus
larges. De plus, les bandes qui traversent
les ailes antérieures de la petite vanesse
sont verticales, alors qu’elles sont disposées à l’oblique chez le vulcain. Il semble
que le vulcain fasse une courte migration qui l’amène dans nos contrées au
printemps.
Argynne aphrodite (Speyeria aphrodite).
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1
Céphalanthe occidental
(Cephalanthus occidentalis)
Hauteur : 1 m
Largeur : 2,50 m
Floraison : blanche, à la fin de
juillet et au début d’août
Rusticité : arbre rustique en
zone 3
2
3
4
5
5
5
7 7 7
7
2
2
4 4 17
2
7
7
7
3
6 6 6
8
8
5
4 6 6 6
3
5 5
4
4 6 7
8
5 7
4
6 7
2
76 7 6 4 7
6
4
6
6
Iris des marais à fleurs pâles
6
(Iris pseudacorus var. bastardii)
7 4 7 6 7 66 6
7
Hauteur : 1,20 m
6
6 76 7 6
Largeur : 1,20 m
Floraison : jaune pâle, de la mi-juin
3
4
au début de juillet
Rusticité : vivace rustique en zone 3
3
Ligulaire de Przewalski
(Ligularia przewalskii)
Hauteur : 1,50 m
Largeur : 1 m
Floraison : jaune, en juillet
Feuillage : palmé, vert foncé
Rusticité : vivace rustique en zone 3
4
Galane oblique
(Chelone obliqua)
Hauteur : 80 cm
Largeur : 60 cm
Floraison : rose, de la fin d’août
au début d’octobre
Rusticité : vivace rustique en
zone 3
5
Molinie bleue ‘Variegata’
(Molinia caerulea ‘Variegata’)
Hauteur : 75 cm
Largeur : 50 cm
Feuillage : linéaire, vert et jaune
Rusticité : graminée vivace
rustique en zone 4
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50 cm
6
Populage des marais
(Caltha palustris)
Hauteur : 40 cm
Largeur : 45 cm
Profondeur : la base des plants
peut être immergée sous
5 cm d’eau
Floraison : jaune, vers la fin
d’avril et en mai
Rusticité : vivace palustre
rustique en zone 1
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Jardin d’eau pour attirer les amphibiens
PLEIN SOLEIL OU MI-OMBRE, SOL RICHE ET HUMIDE, ZONES 3, 4 ET 5
Note : Les floraisons sont illustrées telles qu’elles le seraient en juillet.
6
7
Onoclée sensible
(Onoclea sensibilis)
Hauteur : 50 cm
Largeur : 50 cm
Feuillage : découpé, vert
Rusticité : fougère vivace
rustique en zone 1
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8
Nymphéa odorant
(Nymphaea odorata)
Largeur : 1,50 m
Profondeur : la base des
plants doit être immergée
sous 30 à 60 cm d’eau
Floraison : blanche, en juillet
et en août
Feuillage : cordiforme, vert
(flotte sur l’eau)
Rusticité : vivace aquatique
rustique en zone 3
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De tout temps, l’être humain a
été fasciné par les oiseaux. À les
voir voler librement avec autant
d’agilité, qui n’a pas rêvé de s’envoler à son tour pour aller là où
bon lui semble ? À défaut de nous
Oriole de Baltimore (Icterus galbula) mâle.
élever dans les cieux, nous pouvons en revanche attirer ces merveilleux animaux ailés dans nos jardins afin de les admirer. Dans l’est du
Canada, on peut observer dans leurs milieux naturels plus de 450 espèces
d’oiseaux. Toutefois, une partie seulement de toutes ces espèces fréquentent nos jardins. Ainsi, certains aménagements paysagers peuvent attirer
jusqu’à 70 espèces d’oiseaux différentes ; nous en décrirons quelques-unes
dans ce chapitre, alors que le colibri, oiseau fascinant s’il en est, fera l’objet
du chapitre 8. Outre leur beauté et l’idéal qu’ils représentent, les oiseaux
jouent un rôle très important dans nos jardins et contribuent à améliorer la
valeur de ces écosystèmes.
Cardinal rouge (Cardinalis cardinalis) mâle.
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LES OISEAUX
Digestion très efficace
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L’expression consacrée « avoir un
appétit d’oiseau » – qui signifie, à tort,
manger peu – illustre bien notre méconnaissance de la faune ailée. Dans les
faits, la majorité des oiseaux ingurgitent d’énormes quantités de nourriture
pour combler leurs besoins. Des recherches scientifiques ont révélé que cerCanard colvert
tains petits oiseaux insectivores, comme
(Anas platyrhynchos) mâle.
les parulines (Dendroica sp.), consomment jusqu’à 80 % de leur poids en
insectes chaque jour ! Mis à part les musaraignes, qui sont de véritables goinfres, les parulines sont les animaux vertébrés qui consomment le plus de
nourriture en proportion de leur poids. Bien que la fréquence des repas varie
beaucoup d’une espèce à l’autre, les oiseaux passent généralement la
majeure partie de leur temps à rechercher de la nourriture, à la transporter
et à l’ingurgiter.
Les oiseaux ont une température corporelle plus élevée que les mammifères (de 38 à 44 °C) et leur métabolisme est très rapide, ce qui requiert
une grande quantité d’énergie qu’ils obtiennent grâce à une digestion
particulièrement efficace. Par exemple, une pie-grièche (Lanius excubitor)
digère une souris en trois heures alors qu’un urubu à tête rouge (Cathartes
aura) est capable de digérer un serpent en 90 minutes seulement ! Les
fruits ingurgités par certaines autres espèces d’oiseaux, telles que le merle
d’Amérique (Turdus migratorius), ne mettent qu’une trentaine de minutes à
traverser tout leur système digestif. D’ailleurs, les oiseaux possèdent un
appareil digestif très particulier qui leur est exclusif. Après qu’ils ont gobé la
nourriture avec leur bec – les oiseaux n’ont pas de dents et ne mastiquent
pas –, celle-ci passe directement dans une poche appelée « jabot », où elle
est entreposée. Très développé chez le geai bleu (Cyanocitta cristata), le
pigeon (Columbia livia) et la tourterelle triste (Zenaida macroura),
le jabot est toutefois absent chez de nombreux oiseaux chanteurs granivores, de même que chez les canards et les oies. Les
aliments sont ensuite acheminés dans le gésier. Doté d’une forte
musculature, cet organe agit à la façon d’une meule et écrase la
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nourriture pour que puisse ensuite commencer sa décomposition par les
sucs gastriques et la flore bactérienne. Parce que leur gésier est peu puissant, certains oiseaux, notamment les mésanges (Poecile sp.), les moineaux
domestiques (Passer domesticus) et les sizerins flammés (Carduelis flammea),
se donnent beaucoup de mal pour décortiquer les graines avant de les avaler. De leur côté, les pigeons et les tourterelles les avalent entières, avec
l’écale, car leur gésier est suffisamment fort pour les pulvériser. À l’instar des
roselins (Carpodacus sp.) ainsi que de certains bruants et canards, ces oiseaux
picorent des petits cailloux ou du sable grossier qui font office d’abrasif dans
leur gésier. Une fois passée dans le gésier, la nourriture décomposée prend
enfin le chemin de l’intestin, où sont efficacement assimilés les éléments
nutritifs. Autre particularité étonnante, les oiseaux ne possèdent pas de vessie : l’acide urique est évacué mêlé aux excréments.
Les oiseaux n’hésitent pas à se mettre
dans le bec toute forme de vie végétale
ou animale qui est à leur portée. Les
canards mangent des algues, les feuilles
et les racines des plantes aquatiques,
des fleurs ainsi que des graines. La gélinotte huppée (Bonasa umbellus) se
nourrit des feuilles, des tiges, des bourgeons, des fleurs et des fruits de près
de 400 espèces végétales différentes ! Il
semble qu’elle ingurgite même des
Moineau domestique (Passer
fougères et des champignons. Le pic
domesticus) se nourrissant des graines
de pennisetum ‘Purple Majesty’
maculé (Sphyrapicus varius), quant à lui,
(Pennisetum ‘Purple Majesty’).
suce la sève sucrée des arbres. Quelque
275 espèces, feuillus et résineux, figurent à son menu ! Le geai bleu, enfin, est un authentique représentant de
l’opportunisme alimentaire ; il mange de tout, y compris des graines, des
petits fruits, des insectes, des araignées, des escargots, des écrevisses, des
petits poissons, des grenouilles, des souris et même des chauves-souris. Il lui
arrive aussi de gober les œufs d’autres espèces d’oiseaux.
LES OISEAUX
Alimentation variée
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Chèvrefeuille du Canada
(Lonicera canadensis).
Myrique de Pennsylvanie
(Myrica pensylvanica).
Sumac odorant
(Rhus aromatica).
LES OISEAUX
Viorne à feuilles dentées
(Viburnum dentatum).
If du Canada
(Taxus canadensis).
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Plantes
Le meilleur moyen d’attirer des oiseaux dans votre cour est d’y aménager un
jardin composé de végétaux qu’ils prisent, tant pour se nourrir que pour
s’abriter et nicher. Plus votre jardin comprend d’espèces végétales, plus vous
augmentez vos chances de voir de nombreuses espèces d’oiseaux le fréquenter. Un aménagement composé d’arbres feuillus et résineux, d’arbustes
produisant des fruits et de plantes vivaces et annuelles aux graines comestibles sera fort apprécié des oiseaux. Aussi, il est bon de conserver les arbres
morts, à moins qu’ils ne mettent en danger les occupants du jardin. Bien
qu’ils soient morts, ces arbres grouillent de vie ; les nombreux insectes qui y
prolifèrent constituent un véritable festin pour les pics et certaines autres
espèces d’oiseaux.
LES OISEAUX
Aubépine (Crataegus).
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Little Lion Shutterstock
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TABLEAU 13
Arbres indigènes d’Amérique du Nord qui produisent des fruits
dont se nourrissent les oiseaux
NOM LATIN / NOM FRANÇAIS
HAUT. (M)
LARG. (M)
RUSTICITÉ
ENSOLEILLEMENT
FRUCTIFICATION
Amelanchier arborea
Amélanchier arborescent
15
4
4
soleil, mi-ombre
fruits ronds violet pourpré,
en juillet et en août
Amelanchier canadensis
Amélanchier du Canada
6
3
2
soleil, mi-ombre,
ombre légère
fruits ronds bleu foncé,
en juillet et en août
Amelanchier laevis
Amélanchier glabre
9
6
3
soleil,
mi-ombre
fruits ronds violet pourpré,
en juillet et en août
Betula populifolia
Bouleau gris
10
5
3
soleil
petites graines brunes réunies
en masses coniques, en septembre
et en octobre, persistant tout l’hiver
Celtis occidentalis
Micocoulier
20
15
3b
soleil
fruits ronds rouge violacé,
en septembre et en octobre
Cornus alternifolia
Cornouiller à feuilles alternes
9
7
3b
soleil, mi-ombre, ombre
légère, ombre moyenne
fruits ronds bleu noirâtre,
de la fin de juillet à septembre
Crataegus crus-galli
Aubépine ergot-de-coq
8
9
2b
soleil
fruits ronds rouges, en septembre et
en octobre, persistant durant l’hiver
Larix laricina
Mélèze laricin
20
8
1
soleil
cônes bruns, d’août à novembre,
persistant ensuite tout l’hiver
Morus rubra
Mûrier noir
15
12
3b
soleil
fruits noirs,
en août et en septembre
Prunus nigra
Prunier noir
7
4
4
soleil, mi-ombre
fruits ronds orangés,
de juillet à septembre
Prunus pensylvanica
Cerisier de Pennsylvanie
12
5
1
soleil
fruits ronds rouges,
de juillet à septembre
Prunus serotina
Cerisier tardif
22
10
2b
soleil, mi-ombre,
ombre légère
fruits ronds noirs,
en août et en septembre
Prunus virginiana
Cerisier de Virginie
7
6
2
soleil,
mi-ombre
fruits ronds rouge pourpré,
de juillet à septembre
Sorbus americana
Sorbier d’Amérique
10
6
2
soleil,
mi-ombre
fruits ronds orange,
d’août à octobre, persistant durant l’hiver
Sorbus decora
Sorbier des montagnes
10
6
1
soleil,
mi-ombre
fruits ronds orange foncé, d’août à octobre,
persistant durant l’hiver
Picea glauca
Épinette blanche
22
10
1
soleil,
mi-ombre
cônes beige, d’août à novembre,
persistant une partie de l’hiver
Picea mariana
Épinette noire
12
5
1
soleil,
mi-ombre
cônes brun grisâtre, d’août à novembre,
persistant ensuite tout l’hiver
Picea pungens
Épinette du Colorado
20
8
2
soleil,
mi-ombre
cônes beige, d’août à novembre,
persistant ensuite tout l’hiver
Pinus resinosa
Pin rouge
25
8
2b
soleil
cônes brun jaunâtre, de septembre à
novembre, persistant ensuite tout l’hiver
Pinus strobus
Pin blanc
35
10
2b
soleil,
mi-ombre
cônes bruns, de septembre à novembre,
persistant ensuite tout l’hiver
Thuja occidentalis
Thuya d’Occident ou cèdre
18
5
2
soleil,
mi-ombre
cônes bruns, d’août à octobre,
persistant ensuite tout l’hiver
Tsuga canadensis
Pruche de l’Est
22
10
4
soleil, mi-ombre, ombre
légère, ombre moyenne
cônes brun grisâtre, de septembre à
novembre, persistant ensuite tout l’hiver
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Mâle.
Femelle.
Cardinal rouge
Doué pour le chant, le cardinal rouge
possède un répertoire très caractéristique constitué de sifflements répétés
en diverses variantes. Il arrive fréquemment que le mâle et la femelle chantent
en duo. Quand vient la période de reproduction, le mâle invite la femelle qu’il
courtise à un dîner en tête-à-tête. Il
prend de la nourriture dans son bec et
l’offre à la femelle convoitée afin de la
séduire.
LES OISEAUX
Nom latin : Cardinalis cardinalis
Longueur : 22 cm
Aspect : plumage rouge, tête couronnée
d’une huppe, masque noir ornant le
pourtour du bec ; bec de couleur rouge
orangé. La femelle est brun pâle, avec
la huppe ainsi que l’extrémité de la
queue et des ailes teintées de rouge
Habitat : orée des forêts, quartiers
résidentiels boisés, parcs et jardins
Nourriture dans la Nature : graines,
fruits, insectes et autres invertébrés
Nourriture dans les mangeoires : maïs,
millet et tournesol
Végétaux préférés : amélanchier,
cornouiller, cerisier, pin, sureau,
vinaigrier, viorne
Origine et distribution géographique :
espèce indigène nichant et hivernant
dans le sud-est du Canada
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Mâle.
Femelle.
Chardonneret jaune
Le chardonneret jaune a une manière de
voler qui est tout à fait caractéristique. À
divers moments de son envolée, il perd
soudainement de l’altitude, ce qui donne
un aspect ondulant et irrégulier à son
vol. De plus, il a l’habitude de chanter
lorsqu’il se déplace dans les airs. Cet
oiseau se nourrit principalement des
semences de cosmos (Cosmos bipinnatus),
de chardon (Cirsium), d’échinacée pourpre
(Echinacea purpurea) et de pissenlit
(Taraxacum officinale).
LES OISEAUX
Nom latin : Carduelis tristis
Longueur : 13 cm
Aspect estival : plumage jaune vif
avec les ailes, la queue et le front noirs.
La femelle arbore un plumage jaune
brunâtre et n’a pas le front noir
Aspect hivernal : plumage prenant une
teinte brun olivâtre
Habitat : champs en friche, terrains
vagues, parcs, jardins et vergers
Nourriture dans la Nature : graines,
fruits, insectes et bourgeons
Nourriture dans les mangeoires :
chardon et tournesol
Végétaux préférés : cosmos, chardon,
échinacée, pissenlit
Origine et distribution géographique :
espèce indigène nichant et hivernant
parfois dans le sud-est du Canada
205
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de fleur en fleur, un colibri à gorge
rubis mâle peut battre des ailes
près de 80 fois par seconde lors de
certaines parades nuptiales ou
d’accélérations le portant à plus de
75 km à l’heure !
À la fin de l’été, avant d’effectuer sa migration vers l’Amérique
centrale, le colibri à gorge rubis
double son poids, passant de trois à
six grammes. Pour se rendre dans ses quartiers d’hiver, qui se trouvent dans
la péninsule du Yucatan, au Belize et au Guatemala, il doit traverser le golfe
du Mexique, une traversée de plus de 800 kilomètres qu’il effectue, sans
escale, en moins de 24 heures. Au printemps suivant, il revient à son aire de
nidification, qui, au Québec, s’étend jusque dans certaines régions nordiques,
telles que l’Abitibi et la Côte-Nord. Soit dit en passant, les histoires selon lesquelles les colibris profitent de la migration d’autres volatiles et s’attachent
à eux pour s’épargner la fatigue du vol sont de pures inventions !
LES COLIBRIS
Alimentation variée
228
Pour subvenir à leurs énormes besoins en énergie, les colibris doivent manger plusieurs fois par heure, soit de cinq à huit fois. Chaque repas a une
durée de 30 à 60 secondes. En moyenne, un colibri absorbe chaque jour une
quantité de sucre équivalant à la moitié de son poids ! Les colibris trouvent
tout ce sucre principalement dans le nectar des fleurs. Contrairement à la
croyance populaire, les colibris ne sucent pas le nectar des fleurs. Ils lèchent
plutôt le liquide sucré à l’aide de leur longue langue à raison de 13 lampées
par seconde. Le colibri à gorge rubis peut également se nourrir de la sève
sucrée de certains arbres. Il prélève la sève qui s’écoule des trous creusés par
le pic maculé. En outre, les colibris mangent de petits insectes comme des
araignées, des moustiques et des pucerons, et ils n’hésitent pas à dévorer les
insectes qui se trouvent dans les fleurs qu’ils visitent.
Attirer les colibris au jardin
Le colibri à gorge rubis est la seule espèce qui niche dans l’est du Canada.
On l’observe fréquemment en Ontario, au Québec et dans les provinces
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Belle-de-nuit (Mirabilis jalapa).
maritimes. Toutefois, il est rare qu’on le rencontre dans les villes, car il préfère les milieux forestiers. Par conséquent, si votre jardin est situé à la campagne ou près d’une forêt, vous avez de bonnes chances de l’attirer chez
vous. Si vous souhaitez voir les colibris fréquenter votre jardin assidûment,
ils doivent pouvoir y retrouver tout ce qui est nécessaire à leur survie, soit :
de la nourriture, offerte dans des abreuvoirs ou provenant des
végétaux de votre jardin ;
une source d’eau ;
des arbres et des arbustes pouvant leur servir d’abris et de lieux
de nidification.
Plantes
Le meilleur moyen d’attirer des colibris dans votre cour est d’y aménager un
jardin composé de plantes dont les fleurs produisent du nectar. Plus votre
jardin comprend d’espèces de fleurs, plus vous augmentez vos chances de
voir les colibris le fréquenter. La plupart des gens pensent que les colibris ne
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LES COLIBRIS
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Le lapin à queue blanche et le lièvre d’Amérique sont des animaux plutôt
nocturnes qui se nourrissent surtout à l’aube et au crépuscule. En plus de grignoter, à l’occasion, les légumes des potagers, ils mangent l’écorce, les ramilles
et les bourgeons de certains arbres et arbustes ornementaux. Vous pouvez
éloigner les lapins et les lièvres qui dévorent vos plantes à l’aide d’un répulsif
commercial, comme le Plantskyyd ou le Ro-pel. Il est également possible de
protéger les arbres et les arbustes en entourant leurs troncs d’un grillage
métallique dont les mailles font environ 6 mm. Assurez-vous que le grillage
soit suffisamment haut pour que le couvert de neige ne le dépasse pas.
Marmotte commune
La marmotte commune (Marmota monax)
est un animal paisible qui cause rarement
des dégâts à nos aménagements paysagers. Mammifère herbivore, elle se nourrit
principalement de plantes herbacées telles
que le trèfle, la luzerne, le pissenlit et le
plantain. À l’occasion, elle peut également
manger certains fruits et légumes qui poussent dans les jardins. Contrairement aux
écureuils et aux tamias, cet animal n’amasse
pas de nourriture. La marmotte accumule
plutôt une réserve de graisse – qui représente, à l’automne, plus de la moitié de son
poids – qui lui permettra de passer tout l’hiver dans son terrier en état d’hibernation.
Marmotte commune
(Marmota monax).
LES MAMMIFÈRES
Mouffette
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Très jolie avec son pelage noir marqué de deux bandes dorsales blanches, la
mouffette rayée (Mephitis mephitis), communément appelée, au Québec,
« bête puante », sème souvent, malgré ses beaux atours, la terreur là où elle
passe. Quiconque s’est déjà retrouvé face à cet animal a, bien sûr, eu la
frousse d’être aspergé d’un liquide nauséabond. Lorsque la mouffette se
sent menacée, elle tourne le dos à l’intrus, lève la queue à la verticale et projette dans sa direction un jet de liquide à l’odeur musquée particulièrement
désagréable. Ce sont toutefois rarement les humains qui sont arrosés par
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cet animal nocturne, mais plutôt les chiens qui veulent la faire sortir de sa
cachette. Dans les faits, la mouffette rend service aux jardiniers en dévorant
de grandes quantités d’insectes nuisibles, notamment les fameux vers
blancs qui infestent nos pelouses. Pour éviter qu’elle ne niche sous votre
remise ou autre structure, vous pouvez obstruer toutes les ouvertures avec
un grillage métallique dont la base est enfouie d’une quinzaine de centimètres dans le sol. Bien entendu, il faut s’assurer au préalable que la belle
n’y est pas – ni aucun autre animal, d’ailleurs.
De tous les mammifères de la faune nordaméricaine, le raton laveur (Procyon lotor) est
assurément le plus facile à identifier avec sa
queue beige rayée de noir et ses yeux entourés d’un masque noir bordé de blanc. Cet animal mesure de 65 à 95 cm de longueur et
pèse habituellement entre 3 et 15 kg, mais
certains gros mâles adultes peuvent peser
jusqu’à 28 kg. Rarement observé le jour, le
raton laveur quitte son gîte peu après le coucher du soleil, en quête de nourriture. Il mange
presque tout ce qui lui tombe sous la patte,
mais il a une préférence pour les animaux
Raton laveur (Procyon lotor).
aquatiques tels que les moules, les écrevisses,
les petits poissons, les grenouilles et les tortues. Il se nourrit aussi de petits
mammifères, d’insectes, d’œufs, de fruits, de maïs et de déchets. Le raton
laveur porte décidément mal son nom puisqu’il est faux qu’il lave sa nourriture avant de la manger. Il plonge plutôt ses pattes dans l’eau des étangs et
des rivières pour y capturer des moules, des crustacés ou des poissons. On
peut aussi le voir mouiller ses pattes pour ensuite les lécher.
Pour éviter que les ratons laveurs ne fréquentent votre terrain et n’y
causent quelque dégât, assurez-vous d’abord de placer vos ordures et votre
compost dans des contenants munis d’un couvercle qu’ils seront incapables
d’ouvrir. En outre, si vous attirez des oiseaux dans votre jardin, mettez les
graines que vous leur offrez dans une mangeoire munie d’un grillage ou
articulée par un contrepoids.
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LES MAMMIFÈRES
Raton laveur
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CENT PLANTES EXCEPTIONNELLES POUR ATTIRER LA FAUNE DANS VOTRE JARDIN
Aster ‘Summer Showers’
(syn. Asteromoea ‘Summer
Showers’, Kalimeris
‘Summer Showers’)
Nom commun : Aster ‘Summer Showers’
Origine : hybride
Hauteur : 90 cm
Largeur : 50 cm
Floraison : lilas pâle, de la fin de juin
à octobre
Animaux attirés : insectes pollinisateurs,
papillons
Ensoleillement : soleil, mi-ombre
Sol : s’adapte à divers types de sols frais
mais bien drainés
Rusticité : vivace rustique en zone 3
L’aster ‘Summer Showers’ est toujours
fleuri. Ses petites fleurs aux pétales de
couleur lilas pâle éclosent sans arrêt du
début de l’été jusqu’aux premières gelées
d’octobre. Durant cette longue période,
de nombreux insectes pollinisateurs et
papillons les visitent sans relâche.
Astrantia major
Noms communs : grande radiaire, grande
astrance
Origine : Europe
Hauteur : 80 cm
Largeur : 45 cm
Floraison : blanc teinté de rose, de juin à
août, parfois jusqu’en septembre
Animaux attirés : guêpes parasitoïdes,
papillons, syrphes
Ensoleillement : soleil, mi-ombre, ombre
légère, ombre moyenne
Sol : s’adapte à divers types de sols humides
Rusticité : vivace rustique en zone 3
Cultivars recommandés : A. major ‘Roma’,
A. major ‘Ruby Wedding’ (syn. A. major
‘Claret’), A. major subsp. involucrata ‘Shaggy’
La grande radiaire est une plante robuste
et facile à cultiver qui attire certains insectes bénéfiques dont des papillons qui
apprécient le nectar sécrété par ses fleurs.
Parmi tous les cultivars de grande radiaire
offerts, les plus recommandables sont
‘Roma’, à la floraison rose, ‘Ruby Wedding’,
aux inflorescences d’un rouge pourpré très
intense, ainsi que ‘Shaggy’, aux inflorescences blanches teintées de vert.
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Borago officinalis
Buddleja davidii
Nom commun : bourrache
Origine : Europe
Hauteur : 60 cm
Largeur : 45 cm
Floraison : bleue, de juillet à septembre
Animaux attirés : insectes pollinisateurs
Ensoleillement : soleil, mi-ombre
Sol : s’adapte à divers types de sols bien
drainés
Rusticité : annuelle
Noms communs : buddléia ou arbuste
à papillons
Origine : Chine, Japon
Hauteur : 1,50 m
Largeur : 1,50 m
Floraison : violette, de la fin de juillet
à septembre
Animaux attirés : insectes pollinisateurs,
papillons
Ensoleillement : soleil
Sol : riche et frais mais bien drainé
Rusticité : arbuste traité comme annuelle
(peut parfois être rustique en zones 4 et 5
si sa base est bien protégée durant l’hiver)
Cultivars recommandés : B. davidii ‘Empire
Blue’, B. davidii ‘Pink Delight’, B. davidii
‘Royal Red’, B. davidii ‘White Profusion’
La bourrache est une plante annuelle
robuste, très facile à cultiver et qui se ressème spontanément. Ses fleurs bleues, qui
sont comestibles, produisent un nectar qui
fait le bonheur des abeilles et des bourdons.
Le buddléia, si justement appelé « arbuste à
papillons », agit comme un véritable aimant
sur les papillons ! Aucun papillon ne peut
résister au nectar produit par les fleurs de
cet arbuste ! De nombreux cultivars de buddléias sont offerts sur le marché, dont
‘Empire Blue’, aux fleurs bleu violacé, ‘Pink
Delight’, à la floraison rose, ‘Royal Red’, aux
fleurs pourpres, et ‘White Profusion’, qui
arbore une floraison blanche.
CENT PLANTES EXCEPTIONNELLES POUR ATTIRER LA FAUNE DANS VOTRE JARDIN
Buddleja davidii ‘Empire Blue’.
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