Économie Livre du professeur 1 STG re Collection dirigée par Xavier Chiron Coordination : Frédéric Moyer Marc Geronimi Professeur agrégé d’économie et gestion David Leccia Professeur agrégé d’économie et gestion Frédéric Moyer Professeur agrégé d’économie et gestion Rachid Oualhadj Professeur certifié d’économie et gestion Sommaire Thème 1 L’activité économique ................................................................................................ 3 Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie ? ...................................................................... 3 Chapitre 2. Les agents économiques ........................................................................ 11 Chapitre 3. L’économie, une diversité de marchés et de problématiques ............................................................................ 19 Thème 2 La coordination de l’économie par le marché .............................................. 24 Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits .......................... 24 Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits ............ 36 Chapitre 6. Le marché des produits ........................................................................ 49 Thème 3 La régulation de l’économie par l’État ............................................................ 59 Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie ...................................................... 59 Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché ...................... 69 Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités .................................................. 77 Chapitre 10. Le marché du travail ............................................................................ 85 © Éditions Magnard 2005 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. C H A P I T R E 1 Qu’est-ce que l’économie ? Durée minimale conseillée : 6 heures Note Pour les trois premiers chapitres la durée indicative conseillée dans le programme est de 15 heures. On peut imaginer une répartition égalitaire entre chapitres (donc 5 heures chaque) mais il nous semble plus judicieux de consacrer 6 heures minimum au premier chapitre (pour bien prendre le temps des découvertes méthodologiques) puis 5 heures minimum au deuxième ; le troisième chapitre ou la découverte des problématiques économiques par le biais de 3 branches de l’économie française peut faire l’objet d’un traitement complet en TD (avec l’accent mis sur la méthodologie). Programme Le problème économique consiste, pour des individus et des groupes, à hiérarchiser leurs besoins, puis à effectuer des arbitrages entre ces besoins sous la contrainte de leurs ressources disponibles. Les choix économiques conduisent naturellement à l’échange et par là même à la spécialisation des individus. ● Les choix économiques : besoins, biens, rareté, contraintes. ● L’échange : négociation, prix, spécialisation des activités. Indications complémentaires Le problème économique se pose en termes d’affectation des ressources par les agents, en vue de réaliser leurs objectifs de consommation et de production. Cela suppose la capacité pour ces agents de hiérarchiser leurs besoins en vue d’effectuer des choix, en tenant compte des contraintes auxquelles ils sont confrontés. À ce niveau, seule la rareté relative des biens est présentée, tout en remarquant que d’autres contraintes pèsent sur les choix économiques (contraintes technologiques, sociales…). Les agents sont ainsi conduits à faire des arbitrages : par exemple, renoncer à un bien afin d’en obtenir un autre. Ce problème se pose en des termes équivalents pour l’entreprise ou tout autre groupe d’individus (association, gouvernement…). Le choix économique conduit naturellement à l’échange. Celui-ci est le moyen pour deux agents de se procurer chacun un avantage. La répartition de cet avantage découle notamment du prix résultant d’une négociation entre les deux parties. Par ailleurs, l’échange incite à la spécialisation des individus dans les activités pour lesquelles ils détiennent un savoir-faire. Traitement dans le manuel Point 1 : La nécessité de choisir (pages 10 et 11). Point 2 : Les choix économiques conduisent à l’échange et à la spécialisation (pages 12 et 13). Prolonger la réflexion : Intérêt de la spécialisation (principe de Ricardo), approfondissement sur la spécialisation (production de voiture), la question du choix dans l’entreprise (pages 14 et 15). Horizon bac : définitions de l’économie + entraînement à l’épreuve = étude documentaire sur le pétrole (pages 16 et 17). 1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ? 3 P O I N T 1 La nécessité de choisir Dans ce premier point les élèves doivent comprendre que l’économie s’intéresse à un problème complexe, c’est-à-dire comment font les êtres humains et les organisations qu’ils créent, pour choisir les besoins qu’ils vont satisfaire alors que ces besoins sont illimités et les ressources pour les satisfaire, elles, ne le sont pas. Les notions centrales sont donc la hiérarchisation des besoins donc des objectifs (doc. 1, 2, 5), la rareté des ressources pour les satisfaire (doc. 1, 2, 4, 5). Le doc. 3 rappelle que pour certains êtres humains les besoins sont infinis (et permet donc d’introduire l’insatiabilité). Général Thème traité et sous-thème Thème 1. L’activité économique Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie Référence programme Le problème économique consiste, pour des individus et des groupes, à hiérarchiser leurs besoins, puis à effectuer des arbitrages entre ces besoins sous la contrainte de leurs ressources disponibles. Progression du point traité 1. Des besoins humains hiérarchisés mais quasi illimités 2. Des ressources limitées ➜ nécessité du choix Notion(s) centrale(s) En présence de ressources rares pour des besoins nombreux les individus et groupes d’individus (État, associations, entreprises etc.) sont contraints de choisir lesquels satisfaire en priorité. Ce choix est d’ordre économique (et peut conduire à une première définition de l’économie). Mots-clés besoin, arbitrage (choix), rareté Supports du cours N° doc 1 2 4 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Photo famine en Éthiopie Besoins primaires L’objectif principal est que les élèves ressentent immédiatement les liens entre l’économie et le réel. Il doit sauter aux yeux que manger est le premier besoin à satisfaire (ainsi que boire, se loger, se vêtir). Corollaire : choqués par cette photo les élèves sont amenés à réfléchir à la vacuité de nos modes de consommation, au fait que pendant qu’ils ne pensent qu’à se trouver un nouveau survet Nike, 2 milliards de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. D’entrée l’analyse et la conscience citoyenne priment. Article Métro Fric : Les jeunes face au « système D » Besoins primaires/secondaires (voire superflus), ressources limitées, contrainte, choix Les élèves découvrent que l’information économique se cache partout, y compris dans les quotidiens qu’ils lisent. De plus cet article les met en scène. Ici ils peuvent après lecture, exposer les sources de revenus pour les jeunes, comprendre et exprimer le fait qu’elles sont limitées donc qu’il est nécessaire d’effectuer des choix. Ce raisonnement initial sera ensuite étendu à d’autres individus ou organisations (comme l’État au travers du document 5). T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 1 3 Bande dessinée Largo Winch (groupe W) Besoins illimités, envies Cette bulle d’une bande dessinée que connaissent bien les élèves (les aventures de Largo Winch, play-boy milliardaire qui ne supporte pas les injustices) est placée à cet endroit pour rebondir sur la notion d’infinitude des besoins ressentis par l’être humain. Le plafond de ressources qui limite les dépenses des élèves leur permet de ressentir de la frustration par rapport à des envies qu’ils ont et ne peuvent assumer financièrement. Ils doivent dans ce document exprimer le fait que la sensation de désir, d’envie, donc les besoins peuvent être quasiment infinis chez certains (beaucoup ?) d’êtres humains. On peut se servir du contraste entre ce document et le premier pour leur demander de hiérarchiser les besoins. 4 Illustration sur les réserves d’énergies non renouvelables (Alternatives économiques) Contrainte, ressources limitées Les énergies fossiles ou des ressources limitées. Encore une fois permet d’opposer les besoins (et la consommation) effrénés de l’humain et les ressources limitées, ici celles de la nature. Introduire un questionnement si le développement durable et le mode de développement de nos sociétés sont pertinents. Tableau budget État (INSEE) Contrainte, ressources limitées (État) Comme pour le doc. 2 ce tableau permet d’étudier ressources limitées et besoins de dépenser infinis (petite interrogation sur le rôle de l’État dès cet endroit) donc nécessité de choisir. Souligner la différence entre les recettes et les dépenses. On peut se servir de la fiche méthodologique sur les pourcentages pour faire travailler les élèves sur les choix qui priment dans la politique gouvernementale. 5 Transversalités Hiérarchie des besoins Économie d’entreprise Contraintes, ressources, objectifs de l’entreprise Comptabilité Réponses aux questions 1. Les besoins physiologiques : se nourrir, boire, dormir, se vêtir, se loger. 2. La satisfaction des envies n’est pas essentielle à la survie. Par contre elles sont souvent ressenties comme des besoins dans le sens où elles sont intégrées aux objectifs poursuivis par les êtres humains. Dans notre mode de développement, les envies sont illimitées chez beaucoup, toute satisfaction d’un besoin étant immédiatement suivie d’un nouveau désir (c’est illustré en particulier par le doc. 3). On doit ici montrer que ce n’est pas le cas de tout le monde (certains se contentent très bien de ce qu’ils ont). 3. Les ressources sont limitées pour chacune des situations décrites dans ces trois documents : argent de poche, revenus du travail pour les jeunes (doc. 2), ressources naturelles (doc. 4), recettes de l’État (doc. 5). 4. Puisque les ressources sont limitées et que les objets de dépenses sont multiples, les jeunes (doc. 2) comme l’État (doc. 5) doivent faire des choix de dépenses, donc établir des priorités, définir des objectifs. 1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ? 5 P O I N T 2 Les choix économiques conduisent à l’échange et à la spécialisation Général Thème traité et sous-thème Thème 1. L’activité économique Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie Référence programme Les choix économiques conduisent naturellement à l’échange et, par là même, à la spécialisation des individus. L’échange : négociation, prix, spécialisation des activités. Progression du point traité 1. Nécessité de l’échange 2. Règles des échanges Notion(s) centrale(s) En présence de ressources rares pour des besoins nombreux (avec une tendance historique à l’accroissement) les individus et groupes d’individus ont été conduits naturellement à se spécialiser et échanger. La production et les échanges font l’objet d’organisation sociale. Les échanges multiples sont rendus possibles par un étalon (monnaie) commun reconnu et accepté de tous qui permet de fixer des prix. Mots-clés échange, spécialisation, prix, négociation Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Développement des échanges, spécialisation, intermédiaire des échanges, avantages de l’échange et de la spécialisation, complexité croissante pour échanger 1 À l’origine de l’économie (texte d’auteur) La première partie illustre l’évidence de l’efficacité plus importante de la spécialisation (sans y accoler de jugement de valeur, écueil à éviter : constatation et non pas « c’est mieux parce que l’on cueille et chasse plus », raisonnement dangereux qui s’oppose à une réflexion de nos élèves). La deuxième partie illustre l’échange par le troc et l’amélioration ressentie par tous du fait de l’échange. La troisième partie illustre la multiplication des échanges et la difficulté d’échanger dans ces conditions. Les élèves doivent réfléchir ici à la nécessité d’un intermédiaire des échanges, référentiel commun. On peut introduire le questionnement sur la monnaie comme construction sociale. 2 6 Bande dessinée Le domaine des Dieux, Goscinny et Uderzo. Négociation, formes de l’échange, troc, prix Illustration de plusieurs façons d’échanger (la monnaie, le troc et sa difficulté en présence de plusieurs échangeurs) et aussi (cf. le chef) le fait que pour échanger il doit y avoir deux contractants (référence au droit). T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 3 Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (texte d’Adam Smith) 2 Formes de l’échange Petit texte d’Adam Smith qui rappelle que l’échange peut aussi se pratiquer par traité (deux États se mettent d’accord) et que c’est la volonté innée d’échanger qui a donné lieu à la spécialisation chez l’être humain (énoncé comme une évidence par Smith mais mérite d’être discuté par les élèves). Ce petit texte peut aussi être le moment pour souligner que l’économie est une discipline qui est l’objet d’une réflexion relativement ancienne de la part de penseurs appelés les économistes. Transversalités Institutions, États, droits de propriété, contrat (pour la négociation) Droit Le traitement du programme est ici très difficile. En effet il s’agit de montrer que les choix économiques conduisent « naturellement » à l’échange et à la spécialisation. Le document 1 et ses trois petites fables préhistoriques constitue la clé de voûte de cette démonstration avec le parti pris d’un sens historique de l’organisation économique. Réponses aux questions 1. 1re situation : 2 animaux et 2 kg de fruits par personne et par jour. 2e situation : de 2,5 à 3 animaux et 2,5 à 3 kg de fruits par personne et par jour. 3e situation : 6 animaux et 5 kg de fruits par personne et par jour. 2. Les différentes formes de l’échange : – la mise en commun et la redistribution à l’intérieur d’une famille ou d’une communauté (doc. 1.1, doc. 1.2) ; – le troc : échange produit contre produit ; pas d’intermédiaire des échanges (suggéré dans le doc. 1.3, et illustré par Obélix et son menhir dans le doc. 2, qui permet aussi d’aborder les limites du troc) ; – l’achat/vente ou échange intermédiaire : une monnaie sert d’intermédiaire de l’échange ; toutes les valeurs des biens sont exprimées dans cette monnaie qui permet des comparaisons, des échanges multiples (doc. 2 avec le poisson) ; – le traité : forme d’échange très spécial puisqu’elle engage deux nations qui se mettent d’accord pour échanger des parties de territoires (ou plus fréquemment dans l’histoire un traité constate l’échange d’un territoire pour prix de la perte d’une bataille). 3. Les biens que nous consommons nécessitent pour les produire de réunir des compétences très diverses que plus personne ne détient seul. Ainsi notre mode de développement a conduit à la nécessité d’une division du travail et de l’échange. 1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ? 7 O IO N LT O N G E R L A R É F L E X I O N PP R Trois pistes d’approfondissements Illustration du principe de spécialisation par la combinaison d’un texte classique et d’un exercice mathématique. Résultat : la combinaison qui permet la production pour la société est celle annoncée par Ricardo (attention : cela implique que les élèves comprennent que les souliers, qui sont fabriqués en 2 fois plus de temps valent sûrement 2 fois plus cher que les chapeaux ; bon exercice pour évoquer l’épineuse question de la valeur). C’est un très bon moment pour faire réfléchir les élèves sur le lien (ou l’absence de lien) entre niveau de production et bien-être social. Solution pour valeur chapeau = 1 et valeur souliers = 2 : Ouvrier le plus habile Ouvrier le moins habile Total pour la société Total pour la société (en quantité) (en valeur) Chapeaux 6 heures x 1 chapeau par heure = 6 chapeaux 6 heures x 1/1,20 chapeau par heure = 5 chapeaux 11 11 Souliers (paires) 6 heures x 1/2 paire par heure = 3 paires 6 x 1/2 x 1/1,33 = environ 2 paires et quart 5,25 10,5 12 heures x 1/1,20 x 1,1 (effet productivité de la spécialisation) = 11 chapeaux 11 11 Situation 1 Chapeaux Situation 2 Souliers (paires) 12 heures x 1/2 paire par heure x 1,1 = 6,6 paires 6,6 13,2 Chapeaux 12 heures x 1 chapeau par heure x 1,1 = 13,2 chapeaux 13,2 13,2 4,96 9,92 Situation 3 Souliers (paires) 12 x 1/2 x 1/1,33 x 1,1 = presque 5 paires Approfondissement sur la spécialisation accrue actuelle Le cas de la production de voiture et des compétences/métiers mis en œuvre. Ce cas est construit de façon à apprendre aux élèves à se servir d’Internet comme une des bases de la recherche documentaire (on peut ici utiliser la fiche méthodologique sur la recherche d’informations sur Internet, voire celle sur la mise de sites en favoris). Il permet aussi une première approche de l’orientation après des études de gestion puisqu’il est demandé de rechercher les métiers de cette branche chez Renault. Approfondissement sur la question du choix (appliquée à l’entreprise) L’exploration de ce document permettra aux élèves de prendre immédiatement conscience de la transversalité des matières qu’ils étudient (économie, management des organisations, comptabilité peuvent être ainsi mobilisés). 8 T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E H O R I Z OPNO I BN AT C1 PROPOSITIONS DE DÉFINITIONS DE L’ÉCONOMIE À mobiliser pour une future dissertation. Ce peut être le moment d’introduire les exigences de la future épreuve mais aussi de passer du temps sur la pertinence de ces définitions après la découverte récente de l’économie par les élèves. UN ENTRAÎNEMENT À L’ÉPREUVE QUI REPOSE SUR UNE ÉTUDE DOCUMENTAIRE Trois documents, un tableau et deux graphiques : chacun peut être étudié en profondeur avec la fiche méthodologique correspondante. Dans le document 1, l’idée principale est que le pétrole raffiné est utilisé prioritairement (et massivement) pour : l’automobile, le chauffage et le transport aérien (les élèves doivent faire le lien entre raffinage/production et secteurs d’utilisation/consommation). Dans le document 2, l’idée principale du graphique c’est que la consommation de pétrole est élevée, en particulier pour les pays les plus développés (donc que notre mode de développement économique est fortement consommateur de cette énergie non renouvelable). On peut poser la question de la singularité des courbes chinoise et russe (boom pour l’une, crise pour l’autre). Enfin le document 3, illustre le fait que les prévisions sont quasi unanimes sur la production de pétrole : elle devrait baisser rapidement. La confrontation de ces informations fera l’objet d’une synthèse, premier exercice pour les élèves de formulation, de structuration d’une pensée et d’une argumentation. Un plan-type pourrait être : – première partie : la consommation de pétrole (pour répondre à quels besoins, combien, évolution) – deuxième partie : une ressource limitée en voie d’épuisement. Quel choix de société ? ENCORE PLUS LOIN ? – On peut difficilement comparer offre et demande dans les documents 2 et 3 car les graphiques ne sont pas dans la même unité (millions de tonnes pour le premier et millions de barils pour le second). – La CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Organisme qui dépend de l’ONU et délivre des informations sur les marchés, en particulier ici sur les secteurs des produits de base. Le document 3 a lui pour source les compagnies pétrolières (ou leurs associations) qui seules peuvent estimer le volume futur de production (car ce sont elles qui en effectuant les sondages et forages ont une idée des réserves mondiales exploitables). 1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ? 9 C H A P I T R E 2 Les agents économiques Durée minimale conseillée : 5 heures Programme L’activité économique est à l’origine d’une organisation sociale qui peut être décrite en termes de catégories d’agents économiques, identifiables par leur fonction économique principale. Les échanges entre agents peuvent être représentés schématiquement sous la forme d’un circuit. ● Les différents agents et leur fonction principale : – les entreprises et la production ; – les ménages et la consommation ; – les administrations publiques et la production de services publics non marchands ; – les institutions financières et la production de services bancaires ; – l’extérieur et les échanges internationaux. ● Le circuit économique. Indications complémentaires La présentation des différents agents économiques se limite à leurs fonctions principales : – les entreprises proposent des biens et services dont la production nécessite des facteurs de production ; – les ménages consomment des biens et services dont l’achat est financé par des revenus essentiellement obtenus par le travail ; – les administrations publiques sont présentées en dissociant État et collectivités locales et en insistant sur le caractère non marchand de la production des services publics ; – les institutions financières sont envisagées à ce stade du seul point de vue de la production des services bancaires ; – l’extérieur est identifié sous l’angle des échanges commerciaux qu’il entretient avec l’économie nationale ; l’idée de spécialisation internationale est évoquée à cette occasion ; l’étude de la balance des paiements n’est pas au programme. Celle de la balance commerciale relève de la classe terminale. Un circuit économique simplifié, comprenant les agents économiques et leurs interrelations à travers les marchés du travail et des biens et services, permet de relier les notions présentées précédemment. Un tel circuit, représentation schématique de l’économie, constitue un modèle de la réalité, nécessairement réducteur. Traitement dans le manuel Point 1 : Les agents économiques et leur fonction principale. Point 2 : Les échanges entre agents. Pour aller plus loin : approfondissement sur la notion d’administrations publiques ; approfondissement sur le circuit : les comptes de la nation. Horizon bac : entraînement à l’épreuve = étude documentaire sur la spécialisation de la Chine et de l’Inde. 2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES 11 P O I N T 1 Les agents économiques et leur fonction principale Les élèves qui viennent de découvrir l’économie et ont déjà saisi sa complexité, se voient proposer la solution de la comptabilité nationale pour l’étudier : découper le réel, effectuer des regroupements. L’objet du point 1 est de comprendre la cohérence de ce découpage et de découvrir les agents économiques (ou secteurs institutionnels pour la comptabilité nationale). Général Thème traité et sous-thème Thème 1. L’activité économique Chapitre 2. Les agents économiques Référence programme L’activité économique est à l’origine d’une organisation sociale qui peut être décrite en termes de catégories d’agents économiques, identifiables par leur fonction économique principale. Progression du point traité 1. Découpage de l’économie 2. Les agents économiques et leur fonction principale Notion(s) centrale(s) Appréhender l’économie impose de simplifier la réalité ; c’est l’objet de la comptabilité nationale qui ramène l’infinité d’agents économiques à quelques uns regroupés par fonction principale. Mots-clés entreprises/production, ménages/consommation, administrations publiques/production de services publics non marchands, institutions financières/services bancaires, extérieur/échanges internationaux Supports du cours Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Texte sur la comptabilité nationale Comptabilité nationale / simplification du réel Il constitue le document de liaison avec le chapitre précédent. Les élèves ont déjà saisi toute la complexité de l’économie. L’étude du réel passe par une simplification de celui-ci : c’est l’objet de la comptabilité nationale (formalisée dès 1946) qui regroupe les agents en secteurs institutionnels pour pouvoir mieux les étudier. Les chiffres choisis (opposition de millions d’individus et d’échanges à 5 secteurs institutionnels) doivent permettre d’assimiler immédiatement l’intérêt de ce découpage de la réalité pour tenter de mieux la comprendre et l’étudier. 2 Photo salon de coiffure Entreprise / fonction principale Le salon de coiffure a ici une double activité : prestataire de services quand il propose de coiffer, il devient entreprise commerciale lorsqu’il vend les produits en vitrine fabriqués par d’autres entreprises. Ceci permet donc de décrire ce que les élèves découvriront plus tard en comptabilité : les différentes activités des entreprises. 3 Publicité pour une convention jeune d’une banque Institution financière / fonction principale Comme précisé dans le programme, la seule fonction des institutions financières que les élèves doivent maîtriser est la production de services bancaires. D’où le choix d’un pack jeunes qui les touchera plus particulièrement. N° doc 1 12 T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 1 4 État / fonction principale Photo d’un jeune La fonction principale de l’État est de produire des services publics non marchands. à l’école + petite phrase L’éducation est une des meilleures illustrations de cela : les frais de scolarité pour les sur la dépense liée familles sont très inférieurs au coût réel de l’éducation d’un élève dans une école publique. 5 Ménage / fonction principale La consommation est selon la comptabilité nationale la fonction principale des Tableau consommation ménages. Ce tableau permet d’avoir une radio de la structure de consommation des des ménages ménages en 2003. Ainsi les élèves peuvent découvrir l’intérêt de la compréhension d’un par fonction ; tableau, celui du calcul des pourcentages, la part de la dépense consacrée aux besoins 2 et 4 primaires (lien avec le chapitre 1) et enfin l’intérêt du découpage de l’économie par la comptabilité nationale (en constatant les informations recueillies sur les ménages). Transversalités Comptabilité Partenaires de l’entreprise Comptabilité Diversité des activités des entreprises Droit La personnalité juridique : distinction personne physique/personne morale (pour les secteurs institutionnels, voire même pour les ménages le cas de l’entrepreneur individuel). Très limite car traité plus tard en droit mais pourquoi pas… Réponses aux questions 1. L’économie étudie les agents économiques et leurs échanges. Comme on l’a vu dans le chapitre 1 la complexité de notre société est croissante et nul ne pourrait étudier en totalité les relations de milliards d’individus et de millions d’organisations. En ramenant le réel à 5 secteurs institutionnels qui sont des agents économiques aux fonctions principales très proches la comptabilité nationale rend cette étude possible (quoiqu’elle reste fort difficile). 2. Secteurs institutionnels et fonction principale : – doc. 2 : l’entreprise produit des biens et des services, ou commercialise ceux produits par d’autres entreprises ; – doc. 3 : les banques (ou institutions financières) proposent des services bancaires (moyens de paiements, prêts, découvert autorisé, assurance…) ; – doc. 4 : les administrations publiques (ou l’État, la distinction sera opérée en approfondissement) proposent des services publics non marchands, c’est à dire des services délivrés gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production ; – doc. 5 : les ménages consomment des biens et des services. 3. Couverture des besoins primaires : – alimentation et boissons non alcoolisées (se nourrir, boire) : 125 ; – articles d’habillement et chaussures (s’habiller) : 39 ; – logement, chauffage, éclairage (se loger) : 208,7 ; Total : 372,7 soit 372,7/853,8 = 43,65% des dépenses de consommation des ménages (sans compter la santé : on considère que se soigner est un besoin primaire, ce qui est discutable). 4. Ici le coût de la scolarité est connu des élèves mais peut-être pas dans son intégralité : frais d’inscription, équipement, transport, cantine d’un côté seront sûrement évoqués mais ils doivent être diminués des aides diverses reçues par les parents au titre de leur éducation : bourse, réductions d’impôt pour scolarité etc. Ce qui est encore moins connu est le coût réel pour l’État de la scolarisation d’un élève en lycée : 9 060 euros, chiffre assumé par la collectivité, largement supérieur au coût de la scolarité assumé par les familles. C’est le moment pour une bonne prise de conscience qui va au-delà de la seule notion de service public non marchand. 2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES 13 P O I N T 2 Les échanges entre agents Général Thème traité et sous-thème Thème 1. L’activité économique Chapitre 2. Les agents économiques Référence programme Les échanges entre agents peuvent être représentés schématiquement sous la forme d’un circuit. Progression du point traité 1. Le circuit 2. Les relations avec le reste du monde Notion(s) centrale(s) Les secteurs institutionnels procèdent à des échanges que l’on peut schématiser sous forme de circuit. Cette approche permet d’obtenir une vision simplifiée de la réalité économique. Mots-clés Facteurs de production, revenus, travail, prélèvements obligatoires, spécialisation internationale, dotations, marché, importations, exportations. Supports du cours N° doc 1 Thèmes, détails et précisions Circuit, marché, importations, exportations Ce visuel est donné pour permettre une mémorisation rapide par les élèves des secteurs Schéma des échanges institutionnels et de leurs échanges. De plus cette représentation schématique doit être entre agents : complétée par eux en utilisant du vocabulaire précis. Ceci les obligera à effectuer une le circuit recherche de définitions et à poser des questions. De nombreux points qui seront approéconomique fondis par la suite seront évoqués dès ce document. Il est fortement conseillé de demander aux élèves de recopier ce schéma dans leur cours. 2 Texte sur la spécialisation internationale / 1 Spécialisation, dotations Ce texte rappelle que le raisonnement sur la spécialisation individuelle (découvert dans le chapitre 1 par nos élèves) peut être généralisé au niveau international : des dotations initiales inégales ont pour conséquence logique la spécialisation des nations et l’échange entre elles. 3 Photo d’un oléoduc en Arabie Saoudite + petite phrase sur les réserves en pétrole Spécialisation, dotations Cette photo illustre le gros avantage d’un pays comme l’Arabie Saoudite en termes de dotations initiales : l’abondance de pétrole. Dans le contexte actuel (cf. Horizon bac du chapitre 1) c’est une source de richesses faramineuse. 4 14 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Photo d’un hôtel en Tunisie + petite Spécialisation, dotations phrase sur les richesses L’avantage de la Tunisie est son climat : conséquence, sa spécialisation dans le tourisme apportées est naturelle et lui rapporte beaucoup de richesses. par le tourisme dans ce pays T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 2 Réponses aux questions 1. Ménages Services non marchands Prélèvements obligatoires Travail Marché du travail Marché des biens et services Biens et services marchands Salaires Administrations publiques Services non marchands Biens et Sociétés non financières services et financières marchand (entreprises) Prélèvements obligatoires Flux réels Flux financiers Importations Exportations Reste du monde 2. Pour les ménages : la consommation de biens et services permise par le salaire est la contrepartie du travail. Pour les sociétés financières et non financières : la production de biens et services marchands grâce au travail et au produit des ventes. Pour les administrations publiques : la production de services non marchands grâce aux recettes tirées des prélèvements obligatoires (IRPP, IS, TVA, TIPP etc.). 3. Le texte (doc. 2) nous fait un parallèle entre la situation découverte dans le chapitre 1 et la spécialisation internationale : de même que les individus ont des facultés inégales qui les conduisent à se spécialiser et à échanger, de même les pays. Cette intuition est renforcée par les deux photos : l’Arabie Saoudite est bien dotée en pétrole, elle en tire un avantage absolu, de même la Tunisie avec le soleil et la mer qui se spécialise dans le tourisme. On peut s’amuser à faire effectuer une recherche par les élèves pour d’autres pays (internet + CDI) avec l’obligation de trouver des chiffres étayant leur propos (et pourquoi pas rendre par groupe un petit dossier, ou faire des panneaux pour la classe). 2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES 15 PROLONGER LA RÉFLEXION Approfondissement sur la notion d’administrations publiques (APU) La distinction État, collectivités locales, administrations publiques a volontairement été écartée jusqu’à présent. Dans le cadre d’un TD ou d’une heure de cours isolée elle doit maintenant être précisée, ce qui est l’objet de cet approfondissement qui comporte une définition très précise et un petit exercice d’application (qui peut lui-même faire l’objet d’une recherche documentaire, cf. fiche méthodologique 8). Réponses : – Mairie : administration publique locale. – Lycée : administration publique locale (si lycée public) sinon organisme privé, pas APU. – UNEDIC : administration de Sécurité sociale. – Louvre : administration centrale (car musée national). – Total : entreprise privée, pas APU. – ENS Ulm : administration centrale (grande école). – CHU : administration de Sécurité sociale. – Ministère de la Justice : administration centrale. – ANPE : administration centrale. – Mutuelle : organisme privé, pas APU. – Conseil général : administration publique locale. – Crédit Lyonnais : entreprise privée, pas APU. – Assemblée nationale : administration centrale. – Conseil régional : administration publique locale. Approfondissement sur le circuit : les comptes de la nation Note : pour être complet il faudrait les dépenses des ménages, à faire rechercher aux élèves sur le site de l’INSEE (voir fiches méthodologiques 7 et 8). 16 T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E HORIZON BAC Comme pour le chapitre 1, le choix du sujet de l’horizon bac du chapitre 2 s’est porté sur une question dont l’actualité est brûlante et le sera toujours dans les prochaines années : la spécialisation des deux géants démographique que sont la Chine et l’Inde, le premier en passe de devenir un géant politique, les conséquences de leurs croissances et de leurs spécialisations économiques sur le reste du monde dans un contexte de libéralisation des échanges. Les documents sont de formes variées à dominante graphique permettant une utilisation approfondie des fiches méthodologiques 1, 2, 5 (pour le doc. 2). QUESTION 1 – Doc. 2 : alors que les exportations de l’Inde ont été multipliées par 21,4 entre 1970 et 2003, que celles du monde l’ont été par 24,3, les exportations de la Chine ont, elles, été multipliées par 141,1. Ceci traduit bien l’ouverture croissante de l’économie chinoise vers les autres et sa participation exponentielle au commerce mondial. – Doc. 3 : avant la libéralisation du commerce du textile (1/1/2005) les États-Unis réalisaient 16 % de leurs importations de vêtements auprès de la Chine et 4 % auprès de l’Inde ; après ils réalisent 50 % de leurs importations auprès de la Chine et 15 % auprès de l’Inde. Pour l’UE on passe de 18 % à 29 % des importations auprès de la Chine et de 6 à 9 % auprès de l’Inde. Attention : les chiffres après la libéralisation ne constituent qu’une projection vue la date du document ; il serait intéressant de faire rechercher aux élèves quelle a été la situation réelle. Les exportations chinoises en textile ont été si massives que les pays réclament l’intervention de l’UE pour revenir aux quotas ou faire pression sur la Chine. Un accord a été obtenu en juin 2005 entre le commissaire européen Mandelston et le ministre chinois compétent. – Doc. 4 : la Chine importe tant de matières premières que ses interventions font varier leurs prix (pour le coton, l’acier, le soja, ou le cuivre par exemple). Cela illustre bien le poids et l’influence de ce pays sur l’économie mondiale. – Doc. 5 : le développement économique de la Chine et de l’Inde ne résout pas tous les problèmes. Ils restent des pays dans lesquels une grande partie de la population est extrêmement pauvre, dans lesquels les inégalités demeurent fortes (les habitants de la province de Guizhou ont un revenu par habitant représentant 9,3 % de celui de Shanghai, province la plus riche), et qui produisent une pollution importante (loin derrière les États-Unis, il faut quand même relativiser). QUESTION 2 « Ces deux milliardaires sont partis à l’assaut de l’économie mondialisée » : doc. 2, les exportations chinoises inondent le monde ; doc. 3, le poids du textile chinois et indien ; doc. 4, la captation des matières premières par la Chine ; doc. 6, le boom des exportations de services de l’Inde. « La Chine est en passe de devenir le centre manufacturier de la planète » : doc. 2 et doc. 3, la Chine produit, les autres importent ses produits manufacturés. « L’Inde cherche de son côté à devenir le centre des services informatiques » : doc. 6. « Les deux pays se développent de manière très inégalitaire, laissant de côté un nombre important de personnes et de territoires » : doc. 5. QUESTION 3 Le principal avantage de la Chine est sa population gigantesque qui constitue un attrait puissant pour les entreprises étrangères (pour la demande qu’elle exerce) et des salaires extrêmement bas. L’avantage de l’Inde repose sur une main-d’œuvre qualifiée, parlant anglais, disponible et peu chère. 2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES 17 C H A P I T R E 3 L’économie, une diversité de marchés et de problématiques (Trois exemples français) Durée minimale conseillée : 3 heures Programme Les économies contemporaines sont des économies dans lesquelles les marchés coordonnent les choix des agents. Dans tous les pays (dont la France), une régulation par l’État s’avère nécessaire. ● La coordination et la régulation des activités économiques : marchés et État. Indications complémentaires 1.3. Une économie de marché régulée : l’économie française La coordination et la régulation économiques sont abordées par l’étude d’une ou deux branches de l’économie française (transports, énergie…, par exemple). Cette étude doit montrer les poids respectifs des différents agents, mettre en évidence les rôles respectifs des marchés et de l’État et poser les problématiques de la coordination par le marché et de la régulation par l’État. Traitement dans le manuel Dossier 1 : Le marché des fruits et légumes Dossier 2 : Le marché de la téléphonie Dossier 3 : Le marché de l’automobile Véritable nouveauté dans le programme ce chapitre, après la découverte des bases de l’économie dans les deux premiers, peut servir d’introduction à la découverte des problématiques diverses dans cette matière. En abordant des marchés français réels, leurs acteurs, leurs enjeux c’est l’ensemble de l’économie qui prend son sens pour les élèves. Trois marchés sont proposés pour étude, la façon d’aborder ce chapitre est très libre : travail de toute la classe sur chaque marché pendant 1 heure (progression classique), travail de toute la classe sur le marché de la téléphonie (qui sera sûrement le plus attrayant pour les élèves) avec recherches complémentaires et actualisées, travail par groupes avec exposés sur un marché en particulier (avec recherches d’informations complémentaires et actualisées, cf. fiches méthodologiques 1, 2, 7, 8), travail en classe sur ces marchés et exposés à réaliser sur d’autres marchés (choisis librement mais avec une grosse recherche documentaire)… Le but principal est d’éveiller la curiosité des élèves envers l’objet économique, leur faire saisir les enjeux liés à une bonne compréhension/maîtrise des acteurs en présence, de leurs rapports, de les apprendre à être méthodiques dans la recherche, le traitement et la conservation d’informations. 3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S 19 P O I N T 1 Le marché des fruits et légumes Ce que doivent découvrir les élèves : le marché des fruits et légumes est un marché atomisé avec une très grande quantité de producteurs et une infinité de consommateurs. Les enjeux de ce marché sont à la fois économique et sociale (il fait vivre plus de 90 000 personnes, 35 000 exploitations et représente une création de richesses importante) avec un enjeu spécial : la santé publique. En effet la prévention de certaines maladies est liée à la consommation régulière de fruits et légumes. Une particularité de ce marché est que la distribution est assurée à plus de 70 % par les grandes surfaces qui sont donc en position dominante par rapport aux producteurs et leur imposent des prix faibles pour se réserver des marges importantes. L’intervention de l’État dans la régulation de ce marché a donc au moins deux fondements : augmenter la consommation des citoyens français de fruits et légumes dans l’intérêt de leur santé (alors qu’on est en phase de déclin), inciter les grandes surfaces et les producteurs à négocier ou carrément fixer des prix minimums (en cas de mésentente) pour lutter contre les conséquences de la position dominante des premiers. Réponses aux questions 1. 35 000 exploitations se partagent la production des fruits et légumes sur le marché français. 2. Les fruits les plus produits sont les pommes (très loin devant les autres) et les légumes sont les tomates (même si la tomate est un fruit, soit dit en passant), les carottes, les salades. Dans les doc. 3 et 4 on comprend que les Français mangent de moins en moins de fruits et légumes frais, ce qui correspond à une véritable mutation structurelle dans les habitudes de consommation : moins de temps est consacré à la cuisine donc tous les éléments compliqués à préparer sont évités. De plus la consommation d’éléments déjà préparés explose (comme la salade par exemple). 3. Enjeux économiques et sociaux : 35 000 exploitations, 90 000 emplois, production de 7,1 milliards d’euros, santé publique (la consommation régulière de fruits et légumes permet de prévenir efficacement de nombreuses maladies). On peut rajouter, même si ce n’est pas évoqué dans les documents proposés, la lutte contre la désertification des campagnes liée à la survie des exploitations. 4. Le prix est fixé principalement par les grandes surfaces puisqu’elles dominent la distribution des fruits et légumes. Elles sont donc des intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Les producteurs leur reprochent deux choses : fixer des prix trop élevés qui détournent les consommateurs et freinent l’écoulement des produits et d’autre part leur acheter ces mêmes fruits et légumes à des prix trop bas qui couvrent à peine parfois le coût de revient. La source du problème est la position dominante d’un petit nombre d’acteurs que sont les grandes surfaces dans la mise à disposition des consommateurs des fruits et légumes produits par un grand nombre d’acteurs que sont les exploitations qui, elles, dépendent de l’écoulement de leurs produits pour survivre donc sont en position de faiblesse. 5. L’intervention de l’État est souhaitable pour promouvoir la consommation des fruits et légumes en informant les citoyens de son influence sur leur santé (ce qui est fait régulièrement, les élèves peuvent effectuer des recherches sur ces campagnes) ; de plus l’intervention de l’État est souhaitable pour lutter contre la position dominante des grandes surfaces et donc pour permettre aux producteurs de se faire rémunérer au moins à leur coût de revient : soit en amenant les différents partenaires à négocier, soit en réglementant les prix pour arriver à cette fin, soit en légiférant. On peut même discuter de la nécessaire (?) intervention de l’État pour aider à la survie des exploitations. 20 T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 2 Le marché de la téléphonie Ce que doivent découvrir les élèves : le marché de la téléphonie se caractérise par une demande atomisée mais une offre qui repose sur trois opérateurs. De ce fait, il existe un risque d’entente (de non concurrence) entre les opérateurs de téléphonie mobile ce qui a incité l’État à intervenir sur ce marché. Cette intervention vise d’une part à imposer et garantir la concurrence entre les offreurs et d’autre part à défendre l’intérêt général. En effet, certains consommateurs ne sont pas pris en compte par les opérateurs de téléphonie mobile car les investissements dans la construction sont trop importants au vu du nombre de consommateurs potentiels. Le but est ici de montrer que tous les marchés ne peuvent fonctionner sur le modèle de la libre concurrence. Exploitation documentaire 1. Part de marché de chaque opérateur en 2003 Orange 48,8 % SFR 35,3 % Bouygues Telecom 15,9 % 2.Progression du chiffre d’affaires de la téléphonie mobile : + 146,6 % (x 2,46) Réponses aux questions 1. Non, les demandeurs sont une multitude (plus de 41 millions) alors qu’il n’y a que trois offreurs ce qui pose le problème du respect de la libre concurrence sur ce marché. 2. Il est double : assurer la libre concurrence entre les opérateurs de téléphonie mobile et défendre l’intérêt général des consommateurs. 3. Une partie du prix dépend du montant de la TA sur lequel l’ART peut intervenir. Par contre, le reste du prix de la communication est fixé par les opérateurs téléphoniques eux-mêmes. 4. Il ne peut être couvert car les coûts de construction des réseaux de téléphonies mobile sont trop élevés pour être rentabilisé par un seul opérateur dans les zones ou la demande est trop faible (pas assez d’habitants). La concurrence entre opérateurs est alors impossible ce qui se traduit par l’exclusion de ces « consommateurs potentiels ». 5. L’État intervient pour garantir l’égalité de l’accès à la téléphonie mobile à l’ensemble des communes du territoire national dans un souci de service public. Il peut alors contribuer financièrement à la construction de ces infrastructures (subventionnement) ou accepter une limitation de la concurrence dans ces zones spécifiques. Encore plus loin La concurrence n’est pas toujours possible du fait notamment : – de l’existence d’un nombre trop limité d’offreurs sur le marché (oligopole) qui pourraient alors se mettre d’accord pour limiter voir supprimer toute forme de concurrence entre eux ; – du fait que la non rentabilité d’un projet (demande insuffisante) rendrait celui-ci impossible à financer selon les critères de rentabilité qui régissent le fonctionnement des entreprises et plus généralement des organisations privées. 3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S 21 P O I N T 3 Le marché de l’automobile Ce que doivent découvrir les élèves : Le marché de l’automobile est caractérisé par une atomisation de la demande et une concentration de l’offre dans un contexte de mondialisation. La France exporte (en valeur) davantage qu’elle n’importe ce qui se traduit par des taux de couverture largement positifs. Les constructeurs français « tirent leur épingle du jeu » sur leur marché d’origine. En effet, leur part de marché frôle les 60 %. Compte tenu de la structure de l’offre (très concentrée), des perspectives de profit, des externalités négatives (sur le plan économique et social, exemple : Renault Vilvorde ; sur le plan de la santé, exemple : maladies liées au gaz émis par les voitures et les usines servant à les concevoir), l’intervention des pouvoirs publics s’avère nécessaire afin de réguler ce marché. Réponses aux questions 1. L’offre sur un marché est dite concentrée lorsqu’un petit nombre d’offreurs se partage le marché. C’est le cas du marché automobile puisque les quatre plus gros offreurs sur le marché français détenaient en 2001 68,5 % de celui-ci. 2. Le taux de couverture dans ce cas est calculé comme suit : exportations / importations x 100 Un résultat égal à 100 signifie que les exportations suffisent à peine à couvrir les importations. Un résultat inférieur à 100 signifie que les importations sont supérieures aux exportations. Un résultat supérieur à 100 signifie que les exportations sont supérieures aux importations. À la lueur du doc. 2 on peut constater que les exportations françaises d’automobiles sont excédentaires par rapport aux importations puisque les taux de couverture pour les quatre années étudiées sont supérieurs à 100. 3. Analyse statique : les constructeurs français sur leur marché national dominent largement leurs concurrents. À eux seuls, ils se partagent plus de la moitié du marché (en volume). Analyse dynamique : entre 2002 et 2004 les constructeurs français ont perdu 2,5 points de part de marché passant de 60,6 % de PDM (2002) à 58,1 % (2004). Cette légère perte de compétitivité fait suite à une période de gain de PDM puisqu’entre 1999 et 2002 les marques françaises ont gagné 3,4 points de PDM. La décrue observée ces dernières années est-elle une tendance de fond ou bien un choc passager ? 4. Part de marché du chef de file (Renault) : 549 192 / 1 946 007 = 28,22 % Part de marché du prétendant (Peugeot) : 363 224 / 1 946 007 = 18,66 % 5. Pourquoi «… échelle européenne » ? Bref rappel des objectifs économiques de la construction d’un marché européen. Puis montrer que le droit suit l’économie et s’adapte à celle-ci. Pourquoi « politique » ? Il est naturel que concernant un marché aussi important et stratégique (enjeux économiques et sociaux) que celui de l’automobile, les autorités de régulation européennes veillent à protéger les intérêts de leurs constructeurs (parfois elles y sont incitées sous la pression des lobbies de ces derniers). Exemples de protection : lutte anti-dumping, mise en place d’un tarif extérieur commun (TEC). Problème non résolu : les émissions de gaz à effet de serre (cf. Encore plus loin). 22 T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E P O I N T 3 Encore plus loin Problèmes en amont : Forte dépendance à l’égard des pays producteurs de pétrole ce qui génère des tensions et conduit à la déstabilisation des régions pétrolifères. Le combustible sans lequel l’automobile n’aurait aucun intérêt, est une énergie non renouvelable cf. chapitre 1. Existe-t-il des énergies alternatives économiquement et socialement viables ? Problèmes en aval : Externalités négatives = l’émission des gaz représente un facteur de risques sur la santé des individus. En île-de-France (+ de 5 millions de voitures), l’automobile est la première source de pollution. On peut également souligner la congestion des villes où les piétons doivent chaque jour lutter pour survivre. 3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S 23 C H A P I T R E 4 L’entreprise et l’offre sur le marché des produits Durée minimale conseillée : 6 heures Programme L’offre de produits est contrainte par la quantité disponible des facteurs de production et leur qualité. Aux facteurs traditionnels s’ajoutent le savoir et l’information, dont la maîtrise joue un rôle croissant. La décision de production illustre la résolution du problème économique de l’entreprise : la recherche du plus grand profit sous différentes contraintes (technologiques, financières, sociales, environnementales…). La production de l’entreprise est créatrice de richesse, évaluée par la valeur ajoutée. Le produit intérieur brut permet d’évaluer la création de richesse au niveau national ; cet indicateur reste toutefois imparfait. Les facteurs de production : le travail ; le capital et l’investissement ; les ressources naturelles ; le savoir et l’information. ● La décision de production de l’entreprise : la combinaison des facteurs de production ; la productivité et les gains de productivité ; le profit. ● ● La mesure de la production : la valeur ajoutée ; le produit intérieur brut. Indications complémentaires La nature et le niveau de production de l’entreprise sont contraints par les différents facteurs de production disponibles. Les ressources en travail dépendent d’éléments quantitatifs liés aux effectifs et à la durée du travail, mais aussi de facteurs qualitatifs, à propos desquels il convient d’insister sur le rôle du capital humain. La production de l’entreprise exige, en outre, du capital technique, dont l’accumulation résulte de l’investissement. On peut distinguer les différents objectifs visés par l’investissement (capacité, productivité), sans en étudier les déterminants. À cette occasion, on précisera le sens de la notion de formation brute de capital fixe (FBCF) en tant qu’instrument de mesure de l’investissement (sans entrer dans le détail de son mode de calcul). La référence aux ressources naturelles (matières premières, énergie, eau…) est l’occasion de poser le problème de leur rareté et, pour certaines d’entre elles, de leur épuisement, ainsi que des effets de leur utilisation sur l’environnement. 24 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É Pour mettre en oeuvre les facteurs de production (travail, capital et ressources naturelles) avec efficacité, l’entreprise doit maîtriser l’information interne et externe (veille informationnelle…) ainsi que les savoirs sous toutes leurs formes (connaissances scientifiques et technologiques, savoir-faire…). Les investissements immatériels croissants en ces domaines en illustrent les enjeux. Généralement, plusieurs combinaisons de facteurs permettent de parvenir à un même volume de production. Elles se caractérisent par leur coût et leur efficacité. Les notions de facteurs complémentaires et substituables doivent être définies. Il n’est pas demandé de procéder aux calculs du coût moyen et du coût marginal. L’efficacité de la combinaison productive est appréhendée à partir des notions de productivité du travail et du capital dont il convient de préciser les limites en tant qu’outil. L’étude de l’évolution des gains de productivité et de ses sources (progrès technique, organisation du travail, économies d’échelle, cohésion sociale) permet d’en évaluer les effets sur la croissance, les revenus et l’emploi. Traitement dans le manuel Point 1 : Les facteurs de production traditionnels Point 2 : L’importance croissante des savoirs et des savoir-faire Point 3 : La combinaison des facteurs de production Point 4 : La mesure de la production Prolonger la réflexion : Wal-Mart, Michelin, les délocalisations, la pollution. Horizon bac : L’impact de la recherche de gains de productivité 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 25 P O I N T 1 Les facteurs de production traditionnels Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits Référence programme L’offre de produits est contrainte par la quantité disponible des facteurs de production et leur qualité. Aux facteurs traditionnels s’ajoutent le savoir et l’information, dont la maîtrise joue un rôle croissant. Progression du point traité 1. Pour produire il faut utiliser des ressources 2. Les facteurs de production traditionnels Notion(s) centrale(s) Les facteurs de production traditionnels nécessaires à la production de biens ou services. Mots-clés Facteurs de production, Investissement, FBCF, population active Supports du cours Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Photographies La notion de ressources Ces trois images permettent de mettre en évidence les ressources traditionnelles qui sont utilisées pour produire (ressources naturelles, facteur travail, facteur capital). La dernière photographie doit mettre en évidence la diminution du capital technique comme facteur de production dans le cas des services. 2 Article La Tribune « les carburants verts dans les starting-blocks » 1 La rareté des ressources, La pollution Ce document permet de rappeler la problématique de l’économie qui est de produire avec des ressources rares. Il doit aussi amener l’élève à s’interroger sur le devenir de certaines productions avec le non renouvellement des ressources naturelles. Par ailleurs, il permet d’ouvrir la réflexion sur les effets indirects liés à l’activité de production en terme de pollution (idée que l’action de l’homme modifie l’environnement et donc les ressources disponibles, ce qui peut amener à parler de la notion de développement durable). N° doc 3 4 26 La notion de population active Tableau France, portrait Le facteur travail est appréhendé dans ce document à partir d’un terme économique qu’il social « La population faut définir : la notion de population active. Ceci permet de réfléchir à sa composition (différence entre population totale et population active) et à définir les termes de population active » active occupée et de population inoccupée. Texte « la notion d’investissement » Les investissements Autre document qui permet d’appréhender une notion économique. Le texte ne suppose pas une réflexion approfondie mais vise plutôt à bien définir un concept qui sera repris dans le document suivant. T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 5 Tableau INSEE + Texte sur la FBCF 1 Le stock d’investissement Ce document complète le document 4 et permet de mener une réflexion sur la FBCF et son évolution dans le temps. Il s’agit de mettre en évidence les variations de l’investissement dans le temps. Ce document doit permettre une exploitation mathématique (calcul du taux de variation). Transversalités Les ressources des organisations Management Réponses aux questions 1. Les ressources naturelles (terre, soleil, eau) sont présentes dans le document 1. Les facteurs travail et capital (technique) sont présents dans les trois documents. Il faut que l’élève comprenne que c’est l’association de ces différents facteurs qui permet la production. Il faut aussi montrer les différences entre la production d’un bien et celle d’un service qui nécessite moins de capital technique. 2. L’objectif est de montrer que l’activité humaine a des conséquences sur les ressources naturelles disponibles. Soit parce que l’exploitation de ces ressources est limitée par leur rareté (et leur disparition à terme), soit parce que l’activité humaine engendre des conséquences sur les ressources naturelles (pollution par exemple qui peut nuire à l’exploitation future des ressources naturelles : cas de l’eau en Bretagne par exemple). 3. (définition : cf. lexique). On peut mettre en relation le taux de chômage calculé par les élèves pour 2003 (9,7 %) et le taux de chômage actuel. 4. Question qui permet de s’interroger sur les limites de la population active (âge de la retraite, âge légal pour pouvoir travailler, personnes qui ne désirent pas travailler – femmes au foyer –, etc.) et de mettre en perspective certaines questions d’actualité : la réforme des retraites poussent les agents à travailler plus longtemps, ce qui accroît la population active alors qu’il existe du chômage… 5. Reprendre les différentes raisons citées (remplacement, capacité, productivité) et les mettre en relation avec la quantité de facteur travail nécessaire dans chaque cas. Relativiser cette distinction en montrant que les trois facteurs sont liés (exemple de l’informatique par exemple). 6. Faire le calcul entre 1995 et 2003 pour avoir une vision sur une longue période (1995 : 220 milliards d’euros, 2003 : 275 milliards d’euros soit un taux de variation de + 25 %). Profiter de ce document pour montrer l’importance des points de retournement dans l’analyse d’une variable (la FBCF a atteint son maximum en 2001). Interroger les élèves sur les raisons de ces variations et introduire des facteurs explicatifs (croissance économique, confiance en l’avenir par exemple). 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 27 P O I N T 2 L’importance croissante des savoirs et des savoir-faire Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits Référence programme Pour mettre en oeuvre les facteurs de production (travail, capital et ressources naturelles) avec efficacité, l’entreprise doit maîtriser l’information interne et externe (veille informationnelle…) ainsi que les savoirs sous toutes leurs formes (connaissances scientifiques et technologiques, savoirfaire…). Les investissements immatériels croissants en ces domaines en illustrent les enjeux. Progression du point traité 1. L’importance des savoirs et des savoir-faire 2. La montée de l’investissement immatériel Notion(s) centrale(s) L’investissement immatériel, élément de plus en plus important de la compétitivité des entreprises. Mots-clés Investissement immatériel, brevet. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Graphique tiré de l’INSEE + photo illustrative Taux de chômage des jeunes Le document met en évidence clairement le lien entre taux de chômage des jeunes et niveau du diplôme obtenu. Ceci met en évidence l’exigence croissante des entreprises en terme de savoir dans les conditions d’embauche d’une main-d’œuvre qui n’a pas de savoir-faire (pas ou peu d’expérience professionnelle). 2 Texte d’auteur « mieux gérer son potentiel de compétences » Mieux gérer son potentiel de compétences Le texte vise à montrer l’importance croissante des savoirs et des compétences du facteur travail face à une évolution constante et rapide de la demande des consommateurs et des modes de production. Cet enjeu se retrouve dans le concept de capital humain qui insiste sur l’aspect qualitatif du travail plus que sur son aspect quantitatif. 3 Texte d’auteur « l’investissement immatériel » L’investissement immatériel Ce texte permet d’une part de définir la notion d’investissement immatériel, et d’autre part d’insister sur son rôle croissant dans le processus de production des entreprises. Graphique tiré de l’INSEE Marché informatique dans l’Europe des 15 Ce graphique se prête à l’utilisation d’outils de calcul. Il vise, entre autre, à illustrer le document précédent en utilisant l’exemple du marché informatique. On constate en effet que la hausse de ce marché est liée exclusivement à la montée des investissements en logiciels et en services (immatériel) alors que la part de l’investissement matériel est lui en diminution. 4 28 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 5 Texte + graphique « l’essor des brevets dans le monde » 2 L’essor des brevets dans le monde La maîtrise via les brevets d’un monopole sur une invention procure à une entreprise un avantage compétitif temporaire décisif ce qui explique l’importance prise par la recherche et le développement comme facteur clé de succès de toute entreprise. Transversalités La formation du personnel Management Réponses aux questions 1. On constate via ce graphique qu’il existe une corrélation certaine entre le niveau du diplôme obtenu et l’accès à l’emploi. Ceci montre que les entreprises accordent une forte importance à la maîtrise de savoirs dans leur politique d’embauche. Cela signifie de la même manière que les emplois fournis par les entreprises nécessitent la maîtrise de plus en plus de compétences (hausse moyenne des qualifications nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail). 2. Les entreprises cherchent à mieux contrôler leur potentiel de compétences car c’est à partir de ce potentiel qu’elles vont être en mesure d’imaginer les produits de demain. Par ailleurs, la maîtrise de ces compétences permet une mobilité plus grande de la maind’œuvre d’une production à une autre. La gestion de ces compétences suppose alors des politiques actives de formation des personnels ou de transfert internes de compétences. Le développement du « capital humain » devient alors un enjeu fort de compétitivité pour l’entreprise. 3. On distingue comme principaux investissements immatériels : – La recherche et développement ; – Les dépenses de publicité ; – Les acquisitions de logiciels ; – Les dépenses de formation ; – L’acquisition de brevets. 4. Dans un marché informatique en croissance de 260 000 à 275 000 euros entre 2000 et 2004 (+ 5,77 %). Les ventes de matériel sont en diminution (-20 % environ, de 100 000 à 80 000 euros) alors que les ventes de services augmentent d’environ 20 % (de 105 000 à 125 000 euros). On constate donc un basculement des investissements vers les aspects immatériels au détriment de l’investissement physique. Ceci est logique car, d’une part, les évolutions technologiques permettent de disposer de machines toujours plus puissantes à des prix toujours plus bas et d’autre part la valeur ajoutée de ce type d’investissement n’est pas contenue dans le produit lui-même mais dans les logiciels qui vont y être installés. 5. Le brevetage d’une innovation permet à l’entreprise de détenir un monopole temporaire sur ce brevet qui va varier selon les brevets sur la durée et sur la zone géographique concernée. Ceci lui offre alors deux possibilités : – soit utiliser ce brevet pour obtenir un avantage compétitif décisif par rapport aux autres concurrents du marché ; – soit céder des droits d’utilisation de ce brevet à d’autres entreprises pour en retirer des royalties. 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 29 P O I N T 3 La combinaison des facteurs de production Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits Référence programme Généralement, plusieurs combinaisons de facteurs permettent de parvenir à un même volume de production. Elles se caractérisent par leur coût et leur efficacité. Les notions de facteurs complémentaires et substituables doivent être définies. Il n’est pas demandé de procéder aux calculs du coût moyen et du coût marginal. Progression du point traité 1. Le choix d’une combinaison de production 2. La recherche permanente d’une meilleure efficacité Notion(s) centrale(s) Le choix d’une combinaison productive détermine la compétitivité de l’entreprise par rapport à ses concurrents. Mots-clés Productivité, progrès technique. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Le choix d’une combinaison de production Exercice Le choix d’une combinaison de production Exercice qui permet d’appréhender la notion de combinaison des facteurs de production. Les cas proposés pourront servir à débattre notamment sur la substitution du capital au travail. 2 3 4 30 L’utilisation du capital technique Texte « l’utilisation Texte qui reprend le débat sur la mécanisation croissante des systèmes productifs et sur du capital technique » les raisons de ce mouvement. Il permet de mettre en évidence les facteurs qui expliquent Machine production l’arbitrage mené par les entreprises entre facteur travail et facteur capital. La notion de productivité Texte La Tribune, septembre 2004 Daimler-Chrysler sort la tête de l’eau Texte qui introduit la notion de productivité et qui montre la recherche permanente de gains de productivité de la part des entreprises dans un système ou les producteurs sont en situation de concurrence sur le marché automobile. Texte + image Nestlé pose des conditions à Perrier pour ses investissements « Nestlé pose des conditions à Perrier Texte illustrant les rapports de force entre l’employeur et un syndicat, quand la rentabilité et la productivité sont en jeu. pour ses investissements » T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 5 3 La maximisation du profit Texte permettant d’appréhender les rapports entre productivité des facteurs et profit. « La maximisation du profit » Texte Réponses aux questions 1. Situation initiale Combinaisons possibles Choix 1 Choix 2 Choix 3 Facteur travail Facteur capital 10 x (14 400 x 1,35) = 194 400 16 x (14 400 x 1,35) = 116 640 14 x (14 400 x 1,35) = 077 760 2 x 10 000 = 20 000 3 x 10 000 = 30 000 5 x 10 000 = 50 000 Facteur travail Facteur capital Coût de production total 194 400 + 20 000 = 214 400 116 640 + 30 000 = 146 640 177 760 + 50 000 = 127 760 Cas 1 Combinaisons possibles Choix 1 Choix 2 Choix 3 10 x (7 200 x 1,10) = 79 200 16 x (7 200 x 1,10) = 47 520 14 x (7 200 x 1,10) = 31 680 2 x 10 000 = 20 000 3 x 10 000 = 30 000 5 x 10 000 = 50 000 Coût de production total 179 200 + 20 000 = 99 200 147 520 + 30 000 = 77 520 131 680 + 50 000 = 81 680 Cas 2 Combinaisons possibles Choix 1 Choix 2 Choix 3 Facteur travail Facteur capital 10 x 14 400 = 144 000 16 x 14 400 = 186 400 14 x 14 400 = 157 600 2 x 10 000 = 20 000 3 x 10 000 = 30 000 5 x 10 000 = 50 000 Facteur travail Facteur capital 15 x (14 400 x 1,35) = 97 200 13 x (14 400 x 1,35) = 58 320 12 x (14 400 x 1,35) = 38 880 2 x 12 500 = 25 000 3 x 12 500 = 37 500 5 x 12 500 = 60 000 Coût de production total 144 000 + 20 000 = 164 000 186 400 + 30 000 = 116 400 157 600 + 50 000 = 107 600 Cas 3 Combinaisons possibles Choix 1 Choix 2 Choix 3 Coût de production total 197 200 + 25 000 = 122 200 158 320 + 37 500 = 95 820 138 880 + 60 000 = 98 880 On constate deux choses : – d’une part que certaines combinaisons ne sont jamais pertinentes. – D’autre part que le choix d’une combinaison productive varie selon les cas proposés.L’entreprise va donc procéder à des arbitrages entre les facteurs pour obtenir le coût de production le plus faible (qui lui permettra de vendre à un prix le plus bas possible par la suite). Les cas proposés permettent un débat avec des thèmes d’actualité (délocalisations par exemple…) 2. Le document montre clairement la dynamique sur le long terme qui explique la substitution du capital au travail puisque le prix des robots baisse continuellement alors que le prix de la main d’œuvre lui augmente. 3. (cf. définition). Ici la productivité est mesurée par rapport au facteur travail en nombre d’heures nécessaires à la production d’un véhicule. 4. Quand la productivité augmente, cela signifie que l’entreprise produit plus avec la même quantité de facteurs de production, ce qui veut dire que chaque produit nécessite moins de facteurs de production. En conséquence, le coût de production unitaire de l’entreprise diminue ce qui lui permet de baisser ses prix de ventes. Cette baisse des prix lui permet alors d’être plus compétitive et donc de vendre mieux sa production par rapport à ses autres concurrents ce qui lui permet de faire du profit et donc d’assurer sa pérennité. 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 31 P O I N T 4 La mesure de la production Général Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits Thème traité et sous-thème Référence programme La mesure de la production : la valeur ajoutée ; le produit intérieur brut. Progression du point traité 1. La mesure de la production 2. Les limites de la notion de valeur ajoutée Notion(s) centrale(s) La notion de production, de richesse créée. Mesure du PIB et limite de cet indicateur. Mots-clés Consommations intermédiaires, valeur ajoutée, PIB Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Comment mesurer la production d’une entreprise Texte d’auteur Document explicatif définissant la notion de valeur ajoutée et de consomma+ graphique illustratif sur la mesure de la production tions intermédiaires. 2 Tableau + graphique sur l’évolution du PIB français INSEE, Comptes Nationaux 3 La comptabilisation des productions non marchandes Texte d’auteur sur les limites Mise en évidence de la limite comptable de la mesure du PIB comme indicateur de la mesure de la production de richesse au travers les exemples de productions ne donnant pas lieu à un via le PIB échange marchand. 4 Texte, Le Parisien, novembre 2004 La notion d’activité non marchande. Le Produit intérieur brut Document qui présente le concept de produit intérieur brut, son mode de calcul. Graphique qui permet une analyse de l’évolution de la création de richesses en France sur une moyenne période. Un million d’associations en France Élément complémentaire de la critique de cet indicateur à partir du concept d’activité productive. La création de richesse n’est pas la seule activité génératrice d’activité et d’emplois selon cet exemple. Transversalités 32 Partie 1 : Les objectifs des organisations à but lucratif Management Partie 3 : Fixer des objectifs et contrôler les résultats Management T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 4 Réponses aux questions 1. Valeur ajoutée = richesse réelle créée par l’entreprise du fait de son activité productive. Elle se mesure par la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires (Elle concerne donc selon la définition les activités marchandes qui entraînent un échange sur le marché). 2. Selon la définition : Valeur ajoutée unitaire pour chaque table vendue = 40 – 25 = 15 euros 3. Sociétés non financières 55.80 %, Sociétés financières, 4.96 %, Administrations publiques 17.90 %, Ménages 20.93 %, Institutions sans but lucratif 0.42 % Les organisations à but lucratif réalisent 60.5 % de la VA, les ménages 21 % (essentiellement les entrepreneurs individuels), les organisations à but non lucratif 18.5 %. Il n’y a donc pas que les sociétés qu créent des richesses en économie. 4. Le PIB a augmenté entre 1978 et 2003 de près de 75 % (de 825 à 1 436,5 milliards d’euros). Il peut être intéressant d’identifier certaines périodes pour lesquelles la création de richesses s’est accélérée ou au contraire ralentie. 5. On peut identifier deux limites principales : – la comptabilisation des activités non marchandes ne peut être réalisée à partir de la notion de valeur ajoutée puisqu’il n’y a pas de chiffre d’affaires pour les productions qui ne sont pas échangées sur le marché. Leur comptabilisation se fait donc à partir de leurs coûts de production ce qui est une décision comptable qui peut être critiquée. Ceci n’est pas neutre puisque ces productions représentent actuellement près de 20 % du PIB. – D’autre part, le PIB qui est un indicateur de richesses, est souvent utilisé pour comparer les niveaux de développement et donc de bien-être des populations, ce qui peut aussi être critiqué. En effet, certaines activités de production peuvent nuire au bien-être des individus (dépolluer une rivière crée de l’activité et donc de la richesse. Ceci suppose qu’accroître la pollution va créer des richesses. Or, la pollution n’est pas à proprement parlé une « activité positive » pour la santé publique). Par ailleurs, on assiste à l’accroissement d’activités qui n’ont pas pour objet la production d’un bien ou d’un service (les associations par exemple) mais qui génèrent entre autre de l’emploi. Comment donc mesurer la « production » de telles organisations ? L’objet dans ce débat est de faire réfléchir les élèves à la notion de richesse et de développement afin d’enrichir leur culture citoyenne. On pourra les amener à faire des recherches sur d’autres indicateurs qui ont été mis en place pour mesurer le bien-être des individus dans une société (exemple : l’Indicateur de développement humain). 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 33 PROLONGER LA RÉFLEXION Wal-Mart, Michelin, les délocalisations, la pollution Cette double page vise à prolonger la réflexion sur la notion de productivité qui apparaît comme un facteur essentiel de compétitivité des entreprises soumises à la concurrence. Question 1 Walt-Mart qui est le champion des prix bas (et donc de la productivité) obtient ce résultat par une politique qui se traduit : – par une mise en concurrence mondiale des fournisseurs (source de délocalisation et de destruction d’emplois dans les pays où il s’implante) ; – par une politique sociale qui remet en cause les conditions de travail et les avantages sociaux (salaires bas, refus des syndicats…). Apparaît ici le conflit entre les objectifs de l’entreprise et les objectifs de la société en général. Les gains de productivité n’ont-ils pas comme contrepartie la régression sociale dans une économie mondialisée ? Question 2 Les gains de productivité supposent la diminution progressive de la quantité de facteur travail utilisée pour produire. Il en résulte une sous-utilisation du facteur travail qui se traduit par la montée du chômage et du sous-emploi. Question 3 Question d’actualité à traiter en classe le moment venu à partir des recherches qui pourraient être demandées aux élèves. Une utilisation du tableau fourni dans le document 4 permet de mesurer les différences de salaires en faisant des calculs de proportions. Les conséquences des délocalisations sont bien évidemment les destructions d’emplois dans le pays d’origine (désindustrialisation) et donc la montée du chômage. Question 4 La recherche de gains de productivité se traduit dans l’exemple cité par l’accroissement de la pollution. La notion de développement durable peut ici être amenée pour montrer qu’il s’agit d’une logique différente de celle mise en œuvre traditionnellement. En définitive, ce type d’approche tente de mesurer tous les coûts liés à un type de production, pas seulement ceux qui peuvent être mesurés directement, mais les coûts indirects subis par la société. Question 5 Dans le souci de produire toujours plus rapidement et à moindre coût, l’entreprise risque de laisser de côté d’autres aspects fondamentaux de la production à savoir notamment la qualité qui est devenue pourtant un facteur clé de succès pour les entreprises. Le système de production ne peut donc se mettre en œuvre uniquement sur une logique de réduction des coûts. Le but est donc de mettre ici en relation la notion de gains de productivité dans un contexte plus global, soit du point de vue de l’entreprise, soit vis-à-vis de son impact sur la société (effets directs et indirects). 34 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É HORIZON BAC L’impact de la recherche de gains de productivité PARTIE 1 La première partie de cet horizon bac fait le lien entre cette notion et d’autres concepts économiques qui sont à l’origine de la réalisation de ces gains de productivité. Il doit amener les élèves à formuler une définition de ces concepts. Document 1 : effet d’apprentissage (diminution des coûts liée au savoir-faire croissant de l’entreprise et de ses membres dans la répétition d’une activité – effet d’expérience). Document 2 : économies d’échelle (diminution des coûts appliquée à la production d’une quantité plus importante de biens ou services qui est liée soit à la répartition des coûts fixes sur un plus grand nombre de produits, soit à un pouvoir de négociation plus important auprès des fournisseurs). Document 3 : organisation du travail (manière dont les différents facteurs de production sont utilisés pour produire un bien ou un service). Document 4 : progrès techniques (cf. définitions). Encore plus loin ? On pourra étudier par exemple : le secteur automobile, le secteur pharmaceutique (économies d’échelle dans la recherche), le secteur informatique ou encore le secteur de la grande distribution. PARTIE 2 Sujet : Le but recherché ici est de faire percevoir aux élèves qu’à travers l’analyse des gains de productivité, il est difficile de proposer une réponse simple à une question posée en économie. Si l’on fait une analyse à court ou long terme ou une analyse micro ou macro économique, on constate que l’impact sur l’emploi des gains de productivité est négatif et positif en même temps (négatif à court terme, positif à long terme par exemple). Cet exercice doit les amener par ailleurs à réfléchir à l’élaboration d’un plan structuré. Encore plus loin : Face à une notion relativement utilisée, les élèves vont constater à partir de leurs recherches qu’il est difficile de se procurer des chiffres clairs et concrets sur ce phénomène. Il s’agit, ici, d’insister davantage sur la démarche de recherche d’analyse et de synthèse que sur les résultats trouvés : il convient en effet de vérifier que l’élève a bien acquis des méthodes de travail efficaces et cohérentes. 4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S 35 C H A P I T R E 5 Les ménages et la demande sur le marché des produits Durée minimale conseillée : 8 heures Programme Le ménage intervient sur les marchés de produits en tant que consommateur capable d’effectuer des choix. Ces choix sont contraints par son revenu et dépendent de ses préférences. L’étude du revenu met en évidence la diversité de ses origines (travail, capital et propriété) et les enjeux de la répartition initiale entre les différents agents. Le processus de redistribution mis en place par l’État modifie la répartition de ces revenus primaires. La décision de consommation et d’épargne illustre la résolution du problème économique du ménage : la recherche de la plus grande satisfaction, par une consommation immédiate ou différée et faisant notamment intervenir des critères sociaux et culturels. Les revenus : – les revenus primaires (salaires, intérêts, dividendes, loyers) ; – les revenus de transfert, le revenu disponible. ● La décision de consommation et d’épargne : – les déterminants de la consommation et de l’épargne ; – la structure de la consommation et son évolution. ● Indications complémentaires Les revenus primaires se composent des revenus d’activité et des revenus du capital et de la propriété. Il est intéressant de montrer qu’un agent économique peut percevoir plusieurs types de revenus (par exemple, un salarié perçoit un salaire et des dividendes s’il possède un portefeuille d’actions). La spécificité du revenu de l’entrepreneur individuel doit être ici évoquée. Par ailleurs, l’étude des revenus introduit la question du partage et de la répartition de la valeur ajoutée entre les différents agents économiques. Pour consommer ou épargner, s’ajoutent aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations sociales. L’étude du revenu disponible montre, à partir de situations concrètes, le mécanisme de la redistribution, sans en aborder les objectifs, qui seront traités à propos de la réduction des inégalités (3.3). 36 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É Pour utiliser son revenu, l’individu est conduit à effectuer des choix de consommation immédiate ou différée (épargne), qui satisfont au mieux ses besoins. Ces choix découlent de ses préférences et sont contraints par un budget : l’individu doit alors effectuer des arbitrages. Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix relatif des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine, etc. Il est intéressant d’étudier la sensibilité des décisions de consommation à des variations de prix ou à des variations de revenu, mesurée par des élasticités et illustrée par quelques exemples. L’analyse de la structure de la consommation, au niveau global, et de son évolution peut s’effectuer à partir de tableaux statistiques et permet d’observer la transformation des modes de vie. On peut montrer que l’élasticité des dépenses de consommation par rapport au revenu varie selon les catégories de biens ou services (loi d’Engel). Traitement dans le manuel Point 1 : Les revenus primaires Point 2 : Les revenus de transfert Point 3 : Le revenu disponible Point 4 : Les déterminants de la consommation et de l’épargne Point 5 : L’évolution de la structure de consommation Prolonger la réflexion : Les élasticités Horizon Bac : La structure de la consommation française 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 37 P O I N T 1 Les revenus primaires Dans ce premier point les élèves doivent comprendre que l’économie s’intéresse à un problème complexe, c’est-à-dire comment font les êtres humains et les organisations qu’ils créent, pour choisir les besoins qu’ils vont satisfaire alors que ces besoins sont illimités et les ressources pour les satisfaire, elles, ne le sont pas. Les notions centrales sont donc la hiérarchisation des besoins donc des objectifs (doc. 1, 2, 5), la rareté des ressources pour les satisfaire (doc. 1, 2, 4, 5). Le doc. 3 rappelle que pour certains êtres humains les besoins sont infinis (et permet donc d’introduire l’insatiabilité). Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits Référence programme Les revenus primaires se composent des revenus d’activité et des revenus du capital et de la propriété. Il est intéressant de montrer qu’un agent économique peut percevoir plusieurs types de revenus (par exemple, un salarié perçoit un salaire et des dividendes s’il possède un portefeuille d’actions). La spécificité du revenu de l’entrepreneur individuel doit être ici évoquée. Par ailleurs, l’étude des revenus introduit la question du partage et de la répartition de la valeur ajoutée entre les différents agents économiques. Progression du point traité 1. La formation des revenus primaires 2. La répartition primaire Notion(s) centrale(s) La répartition initiale de la valeur ajoutée ; les différentes sources de revenus pour les ménages. Mots-clés Revenu primaire, répartition, rémunération, revenu mixte Supports du cours N° doc 38 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Diversité des sources des revenus des ménages Les origines Ce schéma simple montre pour un couple la multitude des sources de revenus primaires des revenus primaires possible pour un ménage. Il permet d’aborder la question du partage de la valeur ajoutée, des ménages et les problèmes de vocabulaire. On peut aussi s’attarder sur la contrepartie de chaque (schéma) revenu (travail, capital, propriété). 2 Évolution des composantes des revenus primaires des ménages (graphique) ; 2, 4 Évolution des revenus primaires des ménages Ce graphique permet de constater l’augmentation de la part des revenus de la propriété dans les revenus primaires des ménages, au détriment des revenus du travail, de 1980 à 2003. Il permet aussi de mesurer l’importance de chaque composante en utilisant les pourcentages. T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 1 Revenus primaires des ménages Même utilité que le précédent mais présentation différente ; il donne en plus des précisions de vocabulaire. 3 Les revenus primaires des ménages (tableau) ; 2 4 Les entreprises individuelles Texte sur la spécificité Ce texte donne une explication à la qualification de revenus mixtes pour les revenus des entreprises des entrepreneurs individuels. Il peut permettre de montrer l’influence du droit sur individuelles l’économie. Réponses aux questions 1. Le salaire, rémunération du travail ; les dividendes, rémunération de la possession d’actions ; les intérêts, rémunération d’une épargne placée sur livret ; le loyer, rémunération de la propriété d’un appartement ; un revenu mixte (rémunération du travail et de la propriété d’une entreprise). 2. Les revenus primaires des ménages sont effectivement issus du partage initial de la VA : part du personnel (salaires), part des apporteurs de capitaux (dividendes, intérêts), part de l’entreprise (revenu mixte). 3. Part des revenus mixtes : 21,53 % Part des salaires : 70,80 % Part des revenus de la propriété : 7,67 % Dans le doc. 2 on observe une nette diminution de la part des salaires au profit de la part des revenus de la propriété. 4. Juridiquement les entreprises individuelles n’ont pas de personnalité morale donc pas de patrimoine distinct de celui de l’entrepreneur. La conséquence de cette particularité est que les revenus de l’entrepreneur individuel sont des revenus mixtes, à la fois rémunération de son travail dans l’entreprise et revenu de la propriété (contrepartie de son apport en capital). 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 39 P O I N T 2 Les revenus de transfert Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits Référence programme Pour consommer ou épargner, s’ajoutent aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations sociales. Progression du point traité La redistribution des revenus (Un cours plus complet est déjà proposé dans les documents 2 et 3) Notion(s) centrale(s) La protection sociale et la redistribution. Fondements et conséquences. Mots-clés Redistribution, revenus de transferts, protection sociale, inégalités, risques sociaux, Sécurité sociale, cotisations, impôts. Supports du cours Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Bulletin de salaire Mécanismes de la redistribution Ce document permet d’illustrer les conséquences pratiques de la redistribution en France. Il permet de découvrir le fonctionnement des cotisations, leur influence sur le salaire et quels risques sont ainsi couverts. Une partie importante de recherche de vocabulaire doit être effectuée ; cette étude en économie constitue un bon préalable pour le cours de comptabilité sur ce même thème. 2 Texte sur les fondements de la protection sociale Fondements et logiques de la protection sociale Ce texte est à la fois un document et un support de cours. Il peut après étude être repris en l’état par les élèves dans leur cours. On doit s’attarder particulièrement sur les risques sociaux, leur couverture et les logiques différentes de la protection sociale. 3 Texte sur l’étendue de la protection sociale Degré de couverture de la protection sociale Comme le texte précédent : document-cours. L’aspect historique de la protection sociale est particulièrement intéressant ainsi que le lien à faire entre la couverture partielle des individus par la protection sociale et les logiques découvertes dans le document 2. N° doc Transversalités Les charges de personnel 40 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É Comptabilité P O I N T 2 Réponses aux questions 1. CSG : Contribution sociale généralisée CRDS : Contribution au remboursement de la dette sociale IRCEM : Institution de retraite complémentaire des employés de particuliers AGFF : Association pour la gestion du fonds de financement de l’AGIRC et de l’ARRCO (retraites complémentaires) URSSAF : Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales 2. La protection sociale couvre les risques de maladie, de veuvage (perte de revenu à la suite du décès du conjoint), de vieillesse (retraite), de chômage. 3. La protection sociale a pour objectifs de protéger les individus d’une société contre les risques de perte de revenus (conséquences des risques vus à la question précédente), de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en versant des revenus minimums, de couvrir les dépenses liées à la venue d’enfants dans un ménage (allocations familiales). 4. Le secteur institutionnel responsable de la protection sociale est l’État (administrations publiques), en particulier la Sécurité sociale, et ceci depuis 1945. 5. Réponse attendue : la redistribution modifie les revenus primaires : les cotisations les diminuent alors que les revenus de transfert les augmentent. 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 41 P O I N T 3 Le revenu disponible Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits Référence programme Pour consommer ou épargner, s’ajoutent aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations sociales. L’étude du revenu disponible montre, à partir de situations concrètes, le mécanisme de la redistribution, sans en aborder les objectifs, qui seront traités à propos de la réduction des inégalités Progression du point traité 1. Du salaire au revenu disponible 2. Influence de la redistribution et inégalités Notion(s) centrale(s) La formation du revenu disponible brut : influence de la répartition primaire des revenus et de la redistribution. Mots-clés Redistribution, revenus de transferts, protection sociale, inégalités, risques sociaux, prestations sociales, impôt sur le revenu, revenu disponible brut Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Graphique et tableau sur le revenu disponible brut (RDB) ; 2 Le revenu disponible brut Ce document doit faire l’objet d’une étude attentive : il est central pour comprendre l’influence de la redistribution sur la formation du revenu disponible brut des ménages. Le graphique est un bon visuel pour matérialiser ce fonctionnement ; de plus les chiffres correspondants sont donnés dans le tableau, ce qui permet d’effectuer des calculs (en particulier de pourcentages pour évaluer la part de chaque élément dans le RDB). 2 Texte sur les prestations sociales Les prestations sociales ou revenus de transfert Ce texte permet de mesurer les priorités politiques en matière de couverture de risques sociaux. 3 42 Inégalités Tableau sur les niveaux de vie Ce tableau permet de faire comprendre aux élèves comment l’on peut mesurer les inégaaprès redistribution ; 2 lités et aussi de leur faire intégrer une hiérarchie des revenus français. T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 3 Réponses aux questions 1. Éléments issus de la répartition primaire : – salaires ; – revenus de la propriété ; – revenu mixte. Éléments issus de la redistribution : – prestations sociales ; – cotisations sociales ; – impôt sur le revenu. 2. Faire intervenir ici les pourcentages. Quelques éléments : entre 1980 et 2003 le RDB a été multiplié par plus de 3 (une réflexion sur l’inflation peut s’imposer ici, ou sur euros constants/euros courants, cf. fiche méthodologique 6). La part la plus importante du RDB est constituée des salaires en 1980 comme en 2003. En 1980 les salaires représentaient 62 % du RDB contre 59 % en 2003. Les prestations sociales représentaient 26 % du RDB contre 32 % en 2003. Les cotisations sociales sont passées de 9,5 % à 9,9 %. L’impôt sur le revenu a lui crû de 8 % à 14 %. Les revenus de la propriété ont vu leur part augmenter considérablement (même s’ils partaient de très bas). En conséquence on peut dire que l’on assiste en 20 ans à une augmentation des revenus de la propriété au détriment des revenus salariaux, à une forte augmentation des prestations sociales (qui reflète celle des risques sociaux, en particulier le chômage) financée principalement semble-t-il par l’impôt sur le revenu (à confirmer dans le chapitre 9). 3. Les éléments les plus importants des prestations sociales sont la couverture du risque vieillesse-survie (retraites en particulier) et celle du risque santé, très loin devant le risque maternité-famille puis le risque chômage et le risque pauvreté-exclusion. Contrairement aux idées reçues la lutte proclamée par les gouvernements successifs contre le chômage et la pauvreté ne se traduit pas concrètement dans les chiffres. 4. Niveau de vie mensuel en euros pour une famille avec 2 enfants de moins de 14 ans 9 000 8 000 7 000 Niveau de vie mensuel en euros 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 95 % 99 % Dans une société plus égalitaire on tendrait vers une droite parallèle aux abscisses. 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 43 P O I N T 4 Les déterminants de la consommation et de l’épargne Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits Référence programme Pour utiliser son revenu, l’individu est conduit à effectuer des choix de consommation immédiate ou différée (épargne), qui satisfont au mieux ses besoins. Ces choix découlent de ses préférences et sont contraints par un budget : l’individu doit alors effectuer des arbitrages. Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix relatif des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine, etc. On peut montrer que l’élasticité des dépenses de consommation par rapport au revenu varie selon les catégories de biens ou services (loi d’Engel). Progression du point traité 1. Dépenser pour satisfaire ses besoins 2. Consommer ou épargner Notion(s) centrale(s) Les déterminants de la consommation et de l’épargne. Mots-clés Consommation, épargne, contrainte, prix, demande. Supports du cours 44 N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser 1 Tableau sur la contrainte de revenu ; 2 2 Texte sur l’influence des prix sur la consommation L’influence du prix sur la demande Ce texte illustre la relation consommation/prix. Il est particulièrement intéressant pour montrer que des variations de prix d’un bien a des conséquences non seulement sur la consommation de ce bien mais aussi sur celle de biens substituables. Il peut permettre aussi d’aborder les questions d’élasticité et de prix relatifs. 3 Document sur placements proposés par une banque Les motifs de l’épargne Ce document issu d’une publicité sur le site Internet d’une banque retrace les différents placements possibles de l’épargne. À chaque motif de l’épargne correspond un déplacement temporel de la consommation. Thèmes, détails et précisions La contrainte de revenu Illustration de la loi d’Engel avec des données récentes. T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 4 Photo de quelques jeunes habillés de façon similaire 4 Influence du groupe social sur la consommation Quelques jeunes habillés de façon proche : baskets, jeans, sacs à dos. Tous ces éléments sont griffés (on aperçoit le sigle de Nike, celui de Puma).Très intéressant pour faire réfléchir la classe sur la relative prison que constitue le groupe social en matière de choix de consommation : les individus sont-ils vraiment libres de choisir face au regard des autres ? Réponses aux questions 1. On observe que la part de l’alimentation et du logement diminue dans la dépense totale avec l’augmentation du revenu des ménages. À l’inverse celle des loisirs, de la culture, de la restauration augmente. Cela confirme les études d’Engel (cf. Prolonger la réflexion p. 63) 2. L’augmentation de la fiscalité sur les cigarettes classiques a fait augmenter leur prix et significativement diminuer leur consommation. À l’inverse les ventes de tabacs à fumer (tabac à rouler et pour pipes) ont augmenté. De façon générale la demande d’un bien diminue lorsque son prix augmente ; la demande des biens substituts augmente dans ce cas. 3. Les individus épargnent pour se prémunir contre les risques (épargne de précaution, peur du chômage par exemple, constitution d’une retraite complémentaire), en prévision d’un investissement important (logement, mariage ou études des enfants), pour réaliser des plus-values avec de l’argent non consacré à une consommation immédiate (placements boursiers par exemple). Cette épargne sera débloquée dans le futur pour être consommée. 4. On voit très bien sur cette photo l’influence qu’exerce un groupe auquel on souhaite s’identifier sur la consommation individuelle. Particulièrement remarquable pour les jeunes (voir la classe), ce phénomène est généralisable : « bobos » parisiens, look banlieue, etc. 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 45 P O I N T 5 L’évolution de la structure de consommation Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits Référence programme Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix relatif des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine, etc. L’analyse de la structure de la consommation, au niveau global, et de son évolution peut s’effectuer à partir de tableaux statistiques et permet d’observer la transformation des modes de vie. Progression du point traité 1. Les tendances de l’évolution 2. Les facteurs de changement Notion(s) centrale(s) La structure actuelle de la consommation de la société française. Mots-clés Consommation des ménages. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Tableau de l’INSEE sur la structure de consommation des ménages / 2, 4 Structure de la consommation finale En utilisant les pourcentages on peut décrire les évolutions générales marquantes de la consommation des ménages de 1980 à 2003. On remarquera principalement que la consommation des ménages se tourne de plus en plus vers les services. Graphique sur la consommation des produits des TIC / 2, 5 La particularité des produits des TIC Ce graphique montre que la consommation des technologies de l’information et de la consommation a connu en 13 ans une évolution beaucoup plus rapide que la consommation globale. Cela reflète l’explosion des nouvelles technologies dans notre société (équipement informatique, Internet, réseaux, etc.) qui a pour conséquence une modification radicale de notre mode de vie (réfléchir avec les élèves sur la transformation de l’enseignement consécutivement à cette évolution). Texte sur le développement de nouveaux services Le développement des services Ce texte décrit une modification particulière introduite par les TIC : celle des services de livraison à domicile par l’intermédiaire de cybermarchés. Encore une fois on peut faire réfléchir les élèves sur l’évolution de notre société : le premier intermarché a 30 ans et a bouleversé notre façon de faire des courses ; et maintenant apparaît une forme de service qui supprime la nécessité d’être présent physiquement pour s’approvisionner. 2 3 46 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 4 Tableaux sur les biens d’équipement / 2, 5 5 Indice de prix, équipement en biens durables Ces deux documents décrivent deux phénomènes. Tout d’abord le taux très élevé d’équipement en biens durables dans notre société (illustration d’une société de consommation de masse) et d’autre part la nette diminution du prix de ces biens (constatée grâce à l’indice des prix) depuis 1995. Réponses aux questions 1. La consommation des produits de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche diminue de 3,5 % à 2,8 %. Celle des produits de l’industrie passe de 51,6 % à 48,1 %. Celle des constructions stagne : 1,2 % puis 1,1 %. La consommation de services marchands augmente de 40,3 % à 44,8 % et celle des services administrés de 3,3 % à 4,7 %. On constate donc que notre société se tourne de plus en plus vers les services (ce que traduisent bien les autres documents). 2. La consommation finale des ménages a augmenté d’environ 25 % entre 1990 et 2003. Dans le même temps celle des TIC a été quasiment multipliée par 4, ce qui traduit bien leur explosion. 3. Le document précédent illustrait l’introduction massive de produits des TIC dans la consommation française. Ce texte montre une des conséquences de ces nouvelles technologies : un nouveau service a vu le jour, celui des commandes en ligne qui permettent de ne plus faire ses courses dans un magasin mais sur Internet, en restant chez soi. 4. Les taux d’équipement sont très élevés, on penserait donc que la demande de biens d’équipement est forte donc que la dépense correspondante doit l’être. Ce n’est pas le cas parce que le prix de ces biens a considérablement baissé. L’informatique constitue un bon exemple de ce phénomène (faire réfléchir les élèves sur la raison d’une telle baisse des prix en présence d’une demande forte). 5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS 47 HORIZON BAC La structure de la consommation française PROPOSITIONS DE DÉFINITIONS DE L’ÉCONOMIE À MOBILISER POUR UNE FUTURE DISSERTATION Ce peut être le moment d’introduire les exigences de la future épreuve mais aussi de passer du temps sur la pertinence de ces définitions après la découverte récente de l’économie par les élèves. UN ENTRAÎNEMENT À L’ÉPREUVE QUI REPOSE SUR UNE ÉTUDE DOCUMENTAIRE Trois documents, un tableau et deux graphiques : chacun peut être étudié en profondeur avec la fiche méthodologique correspondante. Dans le document 1 l’idée principale est que le pétrole raffiné est utilisé prioritairement (et massivement) pour : l’automobile, le chauffage et le transport aérien (les élèves doivent faire le lien entre raffinage/production et secteurs d’utilisation/consommation). Dans le document 2 l’idée principale du graphique c’est que la consommation de pétrole est élevée, en particulier pour les pays les plus développés (donc que notre mode de développement économique est fortement consommateur de cette énergie non renouvelable). On peut poser la question de la singularité des courbes chinoise et russe (boom pour l’une, crise pour l’autre). Enfin le document 3 illustre le fait que les prévisions sont quasi unanimes sur la production de pétrole : elle devrait baisser rapidement. La confrontation de ces informations fera l’objet d’une synthèse, premier exercice pour les élèves de formulation, de structuration d’une pensée et d’une argumentation. Un plan-type pourrait être : – première partie : la consommation de pétrole (pour répondre à quels besoins, combien, évolution) ; – deuxième partie : une ressource limitée en voie d’épuisement. Quel choix de société ? ENCORE PLUS LOIN ? – On peut difficilement comparer offre et demande dans les documents 2 et 3 car les graphiques ne sont pas dans la même unité (millions de tonnes pour le premier et millions de barils pour le second). – La CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Organisme qui dépend de l’ONU et délivre des informations sur les marchés, en particulier ici sur les secteurs des produits de base. Le document 3 a lui pour source les compagnies pétrolières (ou leurs associations) qui seules peuvent estimer le volume futur de production (car ce sont elles qui en effectuant les sondages et forages ont une idée des réserves mondiales exploitables). 48 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É C H A P I T R E 6 Le marché des produits Durée minimale conseillée : 7 heures Programme L’étude de la répartition des dépenses de consommation et de son évolution permet d’éclairer la transformation des modes de vie. Les échanges de produits entre entreprises et ménages s’effectuent sur des marchés où se confrontent leur offre et leur demande – les quantités de chaque bien que les individus sont respectivement prêts à vendre ou à acheter à un prix donné. Sur ces marchés, les prix s’ajustent afin de rendre compatibles les décisions d’offre et de demande des agents économiques. Alors l’équilibre du marché est atteint. Une modification des conditions initiales (coût de production pour l’offre, préférences et revenus pour la demande, par exemple) conduit à un nouvel équilibre et se traduit par une variation du prix : ainsi se coordonnent à nouveau les décisions des offreurs et des demandeurs. Le marché ainsi décrit est le marché concurrentiel, sur lequel les agents se réfèrent à des prix donnés. D’autres situations sont souvent observées telles que celles du monopole et de l’oligopole, dont l’analyse permet de comprendre les interactions stratégiques entre entreprises. L’offre et la demande de produits. La loi de l’offre et de la demande ; le mécanisme d’équilibre du marché concurrentiel. ● La concurrence imparfaite : monopole et oligopole. ● ● Indications complémentaires La coordination des décisions individuelles est étudiée en deux temps. Premièrement ; l’ajustement du prix du produit, conformément à la loi de l’offre et de la demande, conduit à l’équilibre du marché, en rendant compatibles les décisions des vendeurs et des acheteurs. Deuxièmement, en faisant intervenir un changement des conditions initiales, se traduisant par une variation de la quantité offerte ou demandée au prix courant, on montre qu’un réajustement du prix – conduisant à un nouvel équilibre – est nécessaire. Ce réajustement informe les agents qu’un changement des conditions initiales a eu lieu et les incite à réviser leurs décisions de manière appropriée. Ainsi une innovation technologique baissant le coût de production et accroissant l’offre au prix courant provoquera une chute du prix, incitant alors les consommateurs à acheter davantage. De même, un effet de mode stimulant la demande au prix courant provoquera une augmentation du prix, incitant les entreprises à produire davantage. Cette présentation s’appuie sur des illustrations graphiques, faisant intervenir des courbes d’offre et de demande, sans toutefois s’y réduire. 6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS 49 En situation de monopole, l’entreprise ne décide plus à prix donné mais exploite son pouvoir de fixer le prix, en anticipant la réaction des demandeurs. Elle procède alors à un arbitrage entre deux effets opposés sur le profit résultant de sa décision : par exemple, augmenter le prix et accroître sa recette à quantité donnée d’une part, mais devoir se contenter de ventes plus faibles d’autre part. En situation d’oligopole, l’entreprise procède à un raisonnement similaire, mais doit en outre tenir compte de ses conjectures sur les réactions des entreprises concurrentes (celles-ci vont-elles, par exemple, s’aligner sur le prix qu’elle décide d’afficher ?) – ce qui confère un caractère stratégique à sa décision. Le pouvoir d’influencer le prix conduit en général à un prix supérieur et à une production inférieure au prix et à la production d’équilibre en régime concurrentiel – ce qui justifie une politique de la concurrence (abordée dans le point III.2). La présentation de ces situations peut être illustrée par des exemples concrets de marchés. L’étude explicite de l’équilibre de monopole ou d’oligopole n’est toutefois pas au programme. Traitement dans le manuel Point 1 : La régulation de l’économie en situation de marché concurrentiel Point 2 : Comportement des acteurs et évolution de l’équilibre sur le marché Point 3 : La concurrence imparfaite Prolonger la réflexion : Calculs et analyses relatifs à l’équilibre du marché Horizon bac : Pétrole et interdépendance des marchés 50 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 1 La régulation de l’économie en situation de marché concurrentiel L’étude des dépenses de consommation, leur évolution et la transformation des modes de vie correspondante, ne sont pas abordés dans ce chapitre, puisqu’étant vus par ailleurs dans le chapitre relatif à la demande des ménages. Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 6. Le marché des produits Référence programme Les échanges de produits entre entreprises et ménages s’effectuent sur des marchés où se confrontent leur offre et leur demande – les quantités de chaque bien que les individus sont respectivement prêts à vendre ou à acheter à un prix donné. Sur ces marchés, les prix s’ajustent afin de rendre compatibles les décisions d’offre et de demande des agents économiques. Alors l’équilibre du marché est atteint. Progression du point traité 1. L’équilibre sur le marché 2. Marché et concurrence Notion(s) centrale(s) Le marché est le lieu où s’ajustent offre et demande. S’il est concurrentiel, l’équilibre qui en est issu est « favorable » (optimal). Mots-clés Marché, offre, demande, équilibre, concurrence pure et parfaite Supports du cours N° doc 1 et 2 3 4 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Textes sur l’offre et la demande Comportements d’offre et de demande Il constitue le document de liaison avec les 2 chapitres précédents. Ils permettent de mettre en évidence que l’offre est croissante par rapport au prix, et la demande décroissante. Il s’agit d’un prélude à l’élaboration du graphique concernant l’équilibre de marché. Graphique sur l’équilibre du marché Équilibre du marché Il s’agit de montrer que l’équilibre du marché résulte d’un ajustement de l’offre et de la demande. Des exemples réels (de type enchère) peuvent être employés pour faciliter la compréhension du schéma. Texte relatif à la concurrence Les vertus de la concurrence La concurrence et son impact sur l’efficacité d’une régulation par le marché sont largement abordés dans ce point (doc 6. également) dans la mesure où cette notion est récurrente dans ce chapitre. Il s’agit également d’un prérequis important dans l’optique d’une bonne compréhension du chapitre 9 (l’État et la correction des inefficacités du marché). 6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS 51 P O I N T 1 5 Texte relatif au secteur des FAI Le développement de la concurrence dans le haut débit Ce texte est lié aux documents 4 et 6, et fournit un exemple concret d’un impact positif de la concurrence (sur l’innovation, les prix). 6 Texte relatif à la concurrence pure et parfaite, et ses défaillances Critères de la concurrence et barrières à l’entrée Outre la reprise des conditions de concurrence pure et parfaite, ce texte développe les cas d’infractions à ses conditions, notamment les barrières à l’entrée. Il permet d’effectuer un lien logique avec le point 3 du chapitre relatif à la concurrence. Transversalités En ce qui concerne l’ensemble du chapitre, il n’y a pas véritablement de transversalité avec d’autres éléments du programme de première. Il s’agit plutôt de prérequis intéressants pour le programme de terminale en économie, en droit (droit de la concurrence), en management (marketing). En revanche, ce chapitre est fondamental pour une bonne compréhension du chapitre 8 relatif aux corrections des inefficacités du marché. Réponses aux questions 1. L’essor du marché du bio, et le fait que les consommateurs soient prêts à payer plus (prix plus élevés) permettent le développement du marché. L’offre est donc croissante par rapport au prix 2. La demande est décroissante par rapport au prix : une baisse du prix stimule la demande 3. Le marché est le lieu où se rencontrent l’offre et la demande (possibilité de développements : fictif / réel, local / national / mondial…). Les acteurs sont prêts à offrir et demander des quantités en fonction du prix qu’il en coûte (resp. qu’ils en retirent). Le marché va permettre un ajustement de l’offre et de la demande. 4. La concurrence sur le secteur des FAI a dans un premier temps incité les producteurs à baisser leurs prix, mais cela a également stimulé l’innovation puisque les débits offerts aux consommateurs se sont multipliés. 5. Le marché a pour vertu, s’il est concurrentiel, d’inciter les producteurs à modérer leurs prix, à multiplier les innovations, ce qui va dans le sens de l’intérêt des consommateurs. Toutefois, ceci suppose qu’il y ait concurrence pure et parfaite afin que les producteurs aient l’obligation de « se livrer une guerre » : atomicité de l’offre et de la demande, transparence de l’information, libre entrée sur le marché, homogénéité des biens. NB : Possibilité de développements sur la dimension très théorique de la concurrence pure et parfaite. 6. Coûts fixes importants liés à la mise en place d’un réseau (EDF, SNCF…). Nécessité d’un fort investissement initial en R & D (laboratoires pharmaceutiques…) Nécessité d’avoir un réseau commercial déjà étendu (secteur automobile et concessions) etc. 52 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 2 Comportement des acteurs et évolution de l’équilibre sur le marché Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 6. Le marché des produits Référence programme Une modification des conditions initiales (coût de production pour l’offre, préférences et revenus pour la demande, par exemple) conduit à un nouvel équilibre et se traduit par une variation du prix : ainsi se coordonnent à nouveau les décisions des offreurs et des demandeurs. Le marché ainsi décrit est le marché concurrentiel, sur lequel les agents se réfèrent à des prix donnés. Progression du point traité Impact des variations de l’offre et de la demande sur l’équilibre du marché. Notion(s) centrale(s) Les mécanismes du marché permettent de retrouver un équilibre lorsqu’il y a une modification de l’offre ou de la demande. Mots-clés Marché, offre, demande, équilibre. Supports du cours Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Texte relatif aux petites voitures + photo d’une Logan Développement du marché des voitures pas chères Il s’agit de montrer que le marché est fluctuant du fait des comportements des acteurs. La demande peut fluctuer au gré des modes de vie, de la conjoncture économique (et donc des revenus). Les opportunités de baisse de coûts que peuvent saisir les entreprises via les délocalisations influent également sur leur comportement d’offre. Ceci permet l’essor d’un nouveau segment du marché de l’automobile. 2 Texte + graphique relatifs aux modifications de l’offre Modifications de l’offre Reprendre une illustration graphique permet à l’élève de renforcer les acquis du point précédent, et sa capacité à « modéliser » l’équilibre du marché. 3 Texte + graphique relatifs aux modifications de l’offre Modifications de la demande Même analyse que précédemment. N° doc 6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS 53 P O I N T 2 Réponses aux questions 1. a) L’accroissement de l’offre (à expliquer aux élèves : en passant de l’offre 1 à l’offre 2, pour un même prix, les quantités offertes sont plus importantes) a modifié l’équilibre du marché. Au final, la quantité échangée est plus importante, le prix plus faible. b) L’accroissement de l’offre peut aussi provenir de la mise en place de nouvelles machines plus productives, de l’arrivée sur le marché de nouveaux producteurs etc. c) Un graphique similaire doit permettre aux élèves de vérifier qu’une restriction de l’offre aboutit à une diminution de la quantité échangée ainsi qu’une augmentation du prix d’équilibre. 2. a) L’accroissement de la demande (à expliquer aux élèves : en passant de la demande 1 à la demande 2, pour un même prix, les quantités demandées sont plus importantes) a modifié l’équilibre du marché. Au final, la quantité échangée est plus importante, mais le prix également s’est élevé. b) Outre la conjoncture et l’accroissement du pouvoir d’achat, les phénomènes de mode peuvent entraîner un accroissement de la demande. c) Un graphique similaire doit permettre aux élèves de vérifier qu’une baisse de la demande aboutit à une diminution de la quantité échangée ainsi que du prix. 3. Le créneau de l’entrée de gamme n’existait pas auparavant, puisque les prix envisageables au regard de la demande ne permettaient pas aux constructeurs d’obtenir une marge suffisante (prix faible décourageant l’offre). Toutefois, la possibilité de réduire le coût de revient (délocalisations, absences d’options sur les véhicules…) permet le développement de l’offre sur ce marché (établir lien avec le doc. 2). Du côté de la demande, la conjoncture économique médiocre, l’évolution des goûts des consommateurs (recherche de voitures sans superflu) stimule la demande de ce type de véhicule. Globalement, la faiblesse du prix de ces véhicules laisse présager un développement important de ce créneau du marché automobile (établir lien avec le doc. 2 du point précédent). 54 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É P O I N T 3 La concurrence imparfaite Général Thème traité et sous-thème Thème 2. La coordination de l’économie par le marché Chapitre 6. Le marché des produits Référence programme D’autres situations sont souvent observées telles que celles du monopole et de l’oligopole, dont l’analyse permet de comprendre les interactions stratégiques entre entreprises. Progression du point traité 1. Monopole / Oligopole 2. Le jeu stratégique des producteurs Notion(s) centrale(s) Les situations de monopole ou d’oligopole aboutissent à un équilibre moins favorable aux consommateurs qu’un équilibre concurrentiel. Les producteurs eux, cherchent à s’abstraire de la concurrence. Mots-clés Monopole, oligopole, concurrence imparfaite, politique de marge, politique de volume. Supports du cours N° doc 1 et 2 3 4 5 et 6 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Textes relatifs aux monopoles Le monopole Ces 2 textes permettent d’appréhender ce qu’est un monopole, ainsi que les inconvénients classiques qu’on lui associe. Il est souhaitable de rappeler qu’une telle situation est en infraction avec la condition d’atomicité de l’offre de la CPP (Pt 1). Texte relatif à l’oligopole L’oligopole Le texte présente la notion d’oligopole, et ce que cela entraîne sur les prix de marché. Oligopole et guerre des prix Il s’agit de montrer qu’une situation d’oligopole (en guerre) peut aboutir à une baisse des Texte sur les consoles de jeux prix, ce qui permet de rappeler aux élèves si besoin est que la concurrence pure et parfaite n’est qu’un idéal, qui toutefois n’existe pas dans la réalité. Textes sur l’intérêt de s’abstraire de la concurrence Concurrence monopolistique, innovation Contrairement au référentiel précédent, la concurrence monopolistique n’est pas au programme.Toutefois, cette notion permet d’aborder le jeu stratégique des acteurs qui visent à s’abstraire de la concurrence et ainsi, à pouvoir fixer plus librement leurs prix. Ces deux documents doivent permettre d’exploiter le document suivant et la question qui s’y réfère. 6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS 55 P O I N T 7 3 Stratégie de prix Qu’ils aient la notion des prix des automobiles ou non, les élèves devraient trouver aiséPhoto de la Citroën C3 ment qu’il s’agit d’un prix modéré au regard des autres modèles du même segment. Il s’agit alors de leur faire prendre conscience que Citroën vise une politique de volume. En + prix les laissant réfléchir ou en les guidant (BMW Série 1…), ils doivent réaliser que d’autres entreprises n’ont pas la même stratégie et privilégient la marge. Réponses aux questions 1. Un monopole est un marché ne comprenant qu’un offreur, ce qui se traduit souvent par des prix plus élevés sans nécessairement une qualité aussi forte qu’en situation de concurrence. 2. Un oligopole est un marché ne comprenant que quelques offreurs. Lorsque ces derniers sont « en guerre », il s’agit d’une situation proche de celle de la concurrence notamment en terme de prix (voir doc. 4). En revanche, il peut y avoir entente entre les offreurs, ou plutôt un accord tacite (l’entente étant interdite), pour ne pas se livrer bataille sur les prix ce qui aboutit à une situation moins favorable aux consommateurs que ne l’est un marché concurrentiel. 3. Les producteurs cherchent souvent à enfreindre la condition d’homogénéité des biens. Il s’agit pour eux de se différencier des concurrents (innovation, services associés au produit…), ou plus précisément que les consommateurs les perçoivent comme différents des concurrents. Une différenciation réussie confère, en quelque sorte, une situation de monopole. Cela offre plus de liberté quant à la fixation des prix. 4. Le prix de la C3 reste modéré au regard de ceux des modèles concurrents, il s’agit d’une stratégie de volume. D’autres marques optent plutôt pour des politiques de marge, à volume moindre (ex : BMW et sa Série 1). 56 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É PROLONGER LA RÉFLEXION Calculs et analyses relatifs à l’équilibre du marché L’objectif de ces petits exercices est de faire assimiler les mécanismes de base propres à l’équilibre du marché, ainsi que de renforcer les acquis des élèves en ce qui concerne l’indicateur d’élasticité. Document 1 L’équilibre est obtenu pour une quantité de 1 700 et un prix de 10,50 ¤ Le prix augmente de 10 %, et les quantités baissent de 11,11 %, d’où une élasticité de -1,11 Document 2 Le nouvel équilibre fait apparaître une baisse du prix pour une quantité plus forte. Document 3 Le nouvel équilibre fait apparaître une quantité plus forte, mais également une hausse du prix. Document 4 12 € ➞ 13 € : hausse de 8,3 % d’où une demande qui diminue de 8,3 x 5 = 41,5 % passant à 1 082 articles. Bénéfice pour l’entreprise = 1 082 x (13-8,50) = 4 869 € Bénéfice avant hausse de prix = 1 850 x (12-8,50) = 6 475 € L’entreprise n’a pas intérêt à mettre en œuvre l’augmentation de prix. Avec une élasticité de -0,5 la demande s’élève à 1 773 articles, et un bénéfice de 7 980 €. Dans ce cas, l’entreprise a intérêt à mettre en œuvre l’augmentation du prix. Plus l’élasticité est faible, plus une entreprise dispose de marge de manœuvre quant à la fixation de ses prix (possibilité de faire le lien avec le 3e point sur les politiques de marge et de volume). 6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS 57 HORIZON BAC Pétrole et interdépendance des marchés Cette étude documentaire a pour principal objet de vérifier voire renforcer les acquis des élèves en terme de mécanismes d’ajustement du marché. Par ailleurs, la troisième question porte sur un développement structuré. Les données essentielles pour le traitement du sujet sont présentes dans les documents. Il est donc possible d’accentuer l’effort sur l’introduction et le plan. QUESTIONS 1 ET 2 La réduction de l’offre s’explique par des problèmes géopolitiques : conflit irakien, conflit social vénézuélien (non mentionné dans les documents), volonté de l’OPEP de maintenir un prix élevé, production déjà à plein régime… L’accroissement de la demande est liée la croissance mondiale, et notamment le fort développement de pays tels que l’Inde ou la Chine, dont la production est « gourmande » en pétrole. QUESTION 3 Introduction Accroche : prix de l’essence, actualité du moment, préoccupations environnementales (épuisement des réserves)… Définitions : pas véritablement de terme problématique pour les élèves hormis peut-être dans le cours. Il s’agit de rappeler l’impact d’une modification de l’offre et de la demande sur le prix (à moins que ce thème soit développé dans le corps du sujet). Problématique : L’augmentation des cours du pétrole peut-elle freiner l’activité économique en France. Plan indicatif I) Les facteurs explicatifs de l’augmentation des cours du pétrole A) Les facteurs d’offre B) Les facteurs de demande II) L’impact du renchérissement du pétrole sur l’économie française A) L’impact sur les coûts de production (doc. 3 et 4) B) L’impact sur la demande (doc. 5) 58 T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É C H A P I T R E 7 La place de l’État dans l’économie Durée minimale conseillée : 5 heures Programme La régulation par l’État. La place de l’État dans l’économie L’État intervient dans l’affectation des ressources, la redistribution des revenus et la régulation conjoncturelle de l’économie. Le budget est un acte politique qui fixe le niveau et la structure des recettes et des dépenses publiques permettant à l’État d’assurer ses fonctions. Les fonctions économiques et sociales de l’État. Le budget de l’État : les recettes et les dépenses publiques. ● La structure et le poids des prélèvements obligatoires. ● ● Indications complémentaires Cette étude est conduite à partir de l’observation du fonctionnement de l’économie française, économie dominée par le marché mais fortement régulée par l’État. Les grandes fonctions de l’État peuvent être abordées par un rappel de son intervention dans la production de services publics ou dans la formation du revenu disponible et par des exemples issus de l’étude du budget. À cette occasion, les grands types de recettes seront évoqués. L’évolution récente du poids de l’État sera illustrée par quelques exemples, tels que les opérations de privatisation, la déréglementation ou les variations des prélèvements obligatoires. Traitement dans le manuel Point 1 : Fonctions économiques et sociales de l’État (pages 80 et 81). Point 2 : Le budget de l’État (pages 82 et 83). Point 3 : Évolution du poids de l’État (pages 84 et 85). Prolonger la réflexion : Approfondissement de la notion de dépenses publiques, approfondissement de la notion de prélèvements obligatoires, comment fonctionne l’impôt en France (pages 86 et 87). Horizon bac : Entraînement à l’épreuve = étude documentaire relative au budget européen (pages 88 et 89). 7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E 59 P O I N T 1 Fonctions économiques et sociales de l’État Le chapitre 2 a été l’occasion de sensibiliser les élèves quant au rôle joué par les administrations publiques dans la production de services non marchands. À présent, les élèves disposent des prérequis nécessaires afin d’appréhender avec davantage de précisions les fonctions exercées par l’État au sein de l’économie. Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie Référence programme L’État intervient dans l’affectation des ressources, la redistribution des revenus et la régulation conjoncturelle de l’économie. Progression du point traité Les principales missions de l’État consistent en : 1. L’affectation des ressources 2. La redistribution des revenus 3. La régulation conjoncturelle de l’économie Notion(s) centrale(s) Bien que la France soit une économie dite de marché, l’intervention de l’État s’avère nécessaire. Mots-clés État, fonctions économiques, fonctions sociales, affectation des ressources, redistribution des revenus, régulation conjoncturelle de l’économie Supports du cours 60 N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Photo d’une classe + un texte mettant en relief l’utilisation des prélèvements obligatoires dans une optique économique et sociale. (Alternatives économiques) Affectation des ressources L’objectif est d’emblée de faire prendre conscience aux élèves que de nombreux services dont ils sont les usagers sont fournis par l’État. Par ailleurs, ce document présente également un second intérêt dans la mesure où il permet une sensibilisation au point 2 de ce même chapitre. Les élèves doivent naturellement suite à la lecture de ce document établir le lien entre l’existence de services publics (écoles, hôpitaux, routes, ponts…) et les prélèvements obligatoires. Il permet en outre d’introduire les externalités positives des services non marchands dont bénéficie le secteur marchand. Enfin, il est possible d’exploiter dès à présent le débat idéologique qui oppose les deux principales écoles de pensée sur le rôle de l’État. 2 Texte : le Medef brandit le spectre des délocalisations si l’État n’aide pas les entreprises. (Le Monde) Régulation conjoncturelle de l’économie Au travers de cet article, les élèves prennent conscience que l’État joue un rôle important dans la vie économique des entreprises. Après cette prise de conscience, les élèves seront amenés à se poser la question qui est de savoir : quel est l’intérêt pour L’État de garder les entreprises sur son territoire. L’objectif étant de leur faire prendre conscience qu’en période de faible croissance et de chômage élevé, l’État est amené à intervenir pour soutenir l’activité économique. T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 3 Texte dans lequel il est question des aides accordées par l’État à la création d’entreprise. (Les Échos) 1 Régulation conjoncturelle de l’économie Ce document est le prolongement du document 2 mais conduit l’élève à aiguiser sa réflexion. Dans le document 2, il est question d’aides octroyées à des entreprises existantes. Dans le document 3, l’État impulse par son action la création d’entreprises dans un contexte de déficit budgétaire et de chômage élevé. 4 Redistribution des revenus Le titre de cet article frappe par son intitulé. L’élève va être amené à se poser la question suivante : comment dans un pays riche peut-il y avoir des pauvres ? Conscient de cette Texte relatif aux presta- injustice, il va naturellement se poser la question du rôle de l’État. Le texte l’invite à découvrir les différentes formes de prestations sociales financées par les prélèvements obligations sociales. toires. La lecture de ce texte sera également l’occasion de faire prendre conscience à l’élè(La Tribune) ve que la France n’est pas le seul pays à avoir mis en place un système de redistribution. Enfin il découvrira que dans un contexte économique où les salaires sont stagnants, la seule façon de tenter de maintenir le pouvoir d’achat aux ménages reste la redistribution. 5 Affectation des ressources Au travers de ce texte, l’élève doit prendre conscience que l’État peut également proposer Photo de TGV + texte des services marchands. L’exemple de la SNCF est intéressant pour lui faire prendre (lesfinances. sncf. com) conscience que le montant de certains investissements comme le réseau ferré français aurait dissuadé le secteur privé. Grâce à l’action de L’État et au nom de l’intérêt national, la France dispose d’un réseau ferré efficace qui sert la compétitivité du pays. Transversalités Mettre en œuvre des politiques publiques. Services publics, biens publics Management Réponses aux questions 1. Arguments en faveur de l’intervention de l’État : L’État joue un rôle primordial dans la vie économique et sociale. Le degré de l’intervention de l’État conditionne la qualité de l’enseignement, la qualité des soins, la sécurité publique. 2. Raisons pour lesquelles la SNCF est une entreprise publique. Objectifs de la SNCF : Développer l’infrastructure du réseau ferré national, gérer le trafic et les circulations sur le réseau ferré national, assurer le fonctionnement et l’entretien des installations techniques et de sécurité. Les investissements de départ qui ont été nécessaires pour constituer un réseau ferré en France justifient pleinement le caractère public de cette entreprise dans la mesure où les barrières à l’entrée présentent un caractère dissuasif pour les entreprises privées. 3. Distinction entre salaires et revenus. Salaire : c’est la contrepartie monétaire qui correspond au travail. Revenus : Ils comprennent les salaires ainsi que les revenus issus de la redistribution. 7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E 61 P O I N T 1 Explication de la phrase soulignée « la politique des salaires n’existe plus, il n’y a plus qu’une politique des revenus ». Cette phrase met en évidence les défaillances du marché du travail pour assurer son rôle de redistribution des revenus. Par conséquent, l’État intervient pour pallier cette défaillance au moyen de la redistribution. 4. Acteurs en présence : L’État et les entreprises représentées par le MEDEF. Intérêts respectifs = État : garder les entreprises sur le sol national (éviter les délocalisations) dans un contexte de fort chômage et de déficit budgétaire. Entreprises dont les intérêts sont défendus par le MEDEF : Augmenter le profit en recevant des subventions. Emploi du verbe « menacer » : ce verbe sous-entend un rapport de force qui aboutit à une forme de « chantage ». Les délocalisations entraînent des suppressions d’emplois, une baisse des recettes pour l’État. Le MEDEF, conscient de ces problématiques, les exploite en faveur des intérêts des entreprises qu’il représente. 5. Objectifs poursuivis par l’État : faire en sorte que le maximum d’entreprises soient créées dans le but de faire baisser le chômage, augmenter les recettes budgétaires. Moyens utilisés : aides financières, réductions fiscales, exonération de charges sociales, conseil aux entreprises. 62 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 2 Le budget de l’État Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie Référence programme Le budget est un acte politique qui fixe le niveau et la structure des recettes et des dépenses publiques permettant à l’État d’assurer ses fonctions. Progression du point traité 1. Les recettes publiques (origine des fonds) 2. Les dépenses publiques (destination des fonds) 3. Équilibre du budget ➜ La structure du budget évolue dans le temps (point 3) Notion(s) centrale(s) Pour faire face à ses missions (point 1), l’État a mis en place un système de prélèvements pour collecter les fonds (recettes). Les choix politiques effectués permettent de donner une destination aux fonds collectés (dépenses). L’équilibre du budget est fonction du niveau des recettes et des dépenses. Mots-clés Budget, recettes, dépenses. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Texte (dictionnaire d’économie et de sciences sociales) Définition du budget Ce texte a pour objectif de fournir une définition de la notion de budget. Avant d’aborder le budget de l’État à proprement parler, la définition proposée permet de faire prendre conscience à l’élève que tous les agents économiques ont un budget qui se compose de recettes et de dépenses. 2 Tableau : les recettes de l’État (Ministère des finances) 3 Les dépenses de l’État Tableau : les dépenses Ce tableau met en lumière la façon dont se ventilent les dépenses de l’État. de l’État La comparaison du total des recettes (doc. 2) et du total des dépenses (doc. 3) doit per(Ministère mettre à l’élève de mettre en exergue la présence d’un déficit budgétaire (notion exploides Finances) tée dans le doc. 4). Les recettes de l’État Ce tableau met en évidence l’origine des fonds de l’État. 7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E 63 P O I N T 4 2 Les objectifs du budget 2005 Texte : le budget 2005 Ce texte présente les objectifs et les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour tenconsacre la baisse ter de réduire le déficit budgétaire. du déficit (Les Échos) Transversalités Recettes, dépenses, budget Comptabilité Réponses aux questions 1. Recettes 227,8 - dépenses 277,92 = -50,12 milliards. Le solde étant négatif, le budget de l’État fait ressortir un déficit de 50,12 milliards d’euros. 2. Moyens employés par l’État. Maîtriser les dépenses de l’État en volume. Baisse des effectifs de l’État (suppression de 7 188 postes pour 2005). 3. Principales recettes fiscales. Impôts directs = IR, IS, ISF. Impôts indirects = TVA, TIPP. Impôt le plus important = TVA. Oui tous les citoyens sont assujettis à la TVA. Non, cet impôt n’est pas fonction du revenu. Non, a priori un élève ne paye pas d’impôt sur le revenu car il n’en perçoit pas ou pas suffisamment. Oui dans le cas où l’élève est motorisé, il est assujetti à la TIPP lorsqu’il achète du carburant pour son véhicule. 4. L’importance de ces dépenses s’explique par des choix de société. L’école publique domine en France. Les dépenses relatives au travail, à la santé, à la solidarité s’expliquent par un taux de chômage élevé, un vieillissement de la population. 64 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 3 Évolution du poids de l’État Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie Référence programme L’intervention de l’État s’est considérablement accrue depuis la seconde guerre mondiale mais fait aussi l’objet depuis les années 1970 de remises en cause, ce qui se répercute dans le poids des différentes fonctions économiques et sociales de l’État. Progression du point traité La structure du budget évolue dans le temps 1. Bref historique du rôle de l’État 2. L’augmentation des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires 3. Des nationalisations aux privatisations Notion(s) centrale(s) Le rôle de l’État évolue dans le temps. Cette évolution entraîne une modification de la structure du budget. L’augmentation des dépenses publiques entraîne mécaniquement une augmentation des prélèvements obligatoires. Le rôle de l’État entrepreneur est remis en cause comme en témoignent les nombreuses privatisations d’entreprises jadis publiques. Mots-clés Prélèvements obligatoires, dépenses publiques, évolution, poids, État, nationalisations, privatisations Supports du cours N° doc 1 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Texte historique du rôle de l’État Bref historique du rôle de l’État Ce texte a pour objectif de faire prendre conscience à l’élève que l’action de l’État évolue dans le temps. Les événements politiques, économiques, sociaux prennent leur sens au travers de ce document pour montrer à l’élève que le rôle de l’État ne peut être compris que s’il est replacé dans un contexte bien précis. 2 Tableau OCDE Évolution des dépenses publiques présentant l’évolution Ce tableau met en évidence l’évolution des dépenses publiques en pourcentage du PIB sur des dépenses une période de 20 ans (1980 à 2000). publiques. 3 Évolution des prélèvements obligatoires Ce tableau doit être mis en parallèle avec celui qui précède. À cette occasion l’élève doit être conscient que les prélèvements obligatoires augmentent parce que les dépenses publiques augmentent également. La dernière partie du texte donne un éclairage relatif à l’augmentation de la dette publique et au poids de la dette qui expliquent pour partie l’augmentation des prélèvements obligatoires. Texte + tableau sur l’augmentation des prélèvements obligatoires 7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E 65 P O I N T 4 3 Nationalisations et privatisations d’entreprises Texte portant sur les nationalisations Document qui retrace les grandes lignes des nationalisations et des privatisations d’enet les privatisations treprises. L’intérêt de ce document est de faire prendre conscience à l’élève que l’État peut intervenir dans l’économie comme un entrepreneur à part entière puis se désengager. d’entreprises 5 Tableau + photo illustrant le phénomène des privatisations Exemples de privatisations L’intérêt de ce document est double. D’une part, le tableau permet d’illustrer les propos du document 2 et d’autre part la photo met en évidence les conflits sociaux nés de la décision de l’État de procéder à des privatisations. 6 Texte portant sur les ressources des privatisations (Le Monde) Ressources procurées par les privatisations Ce document qui fournit des indications sur les ressources procurées par les privatisations pourra être rapproché du document 3 pour montrer qu’au-delà de l’idéologie politique, les privatisations ont été un moyen de faire rentrer des fonds dans les caisses de l’État. Transversalités Évolution du rôle de l’État Histoire Réponses aux questions 1. Les dépenses publiques exprimées en pourcentage du PIB sont supérieures aux prélèvements obligatoires. 2. Décrivez et expliquez l’évolution des dépenses publiques. Description = Le document 2 traduit une augmentation des dépenses publiques. En effet, en 1980 elles représentaient 45,5 % du PIB et 51,4 % en 2000. L’augmentation des dépenses publiques peut être expliquée comme suit : Le rôle de l’État s’est accru. Pour assurer ses missions, l’État a dû augmenter le taux des prélèvements obligatoires. À cela, il convient de rajouter l’augmentation de la dette et du poids de la dette. 3. Comment fait-il face à l’augmentation des dépenses publiques ? Les dépenses publiques étant supérieures aux recettes, l’État doit emprunter pour combler la différence. 4. En 1970 la part du PIB destinée aux administrations de sécurité sociale était de 13,1 % et en 2000 de 21,4 %. Concernant l’augmentation des prélèvements obligatoires destinés aux collectivités locales à l’État et aux administrations centrales de l’Union Européenne, elles ont très peu évolué entre 1970 et 2000. L’augmentation de la part des prélèvements obligatoires allouée aux administrations de sécurité sociale s’explique principalement par des raisons démographiques et socio-économiques. 66 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT PROLONGER LA RÉFLEXION 1. Dépenses de protection sociale + Dépenses des collectivités locales = 417 + 131,4 = 548,4 millards d’euros. Part des dépenses de protection sociale = 417 548,4 x 100 = 76 %. Ce résultat se justifie à la lueur d’éléments démographiques (santé, vieillesse), économiques et sociaux (emploi, logement, pauvreté exclusion sociale). 2. Impôts directs = impôt sur le revenu + impôt sur les sociétés + impôt sur la fortune (cf. synthèse p. 83). Impôts indirects = TVA + TIPP (cf. synthèse p. 83). Les impôts directs dépendent du revenu contrairement aux impôts indirects. Il convient de noter l’importance des impôts qui frappent les citoyens lorsqu’ils consomment des biens ou des services. 3.Impôts progressifs : Le taux d’imposition augmente avec la valeur de l’assiette : impôts progressifs sur les revenus et le patrimoine (impôts sur le revenu et ISF). Impôts proportionnels : Le taux d’imposition est identique quelle que soit la valeur de l’assiette : impôts proportionnels sur la consommation (TVA, TIPP…), impôts proportionnels sur les revenus (cotisations sociales, taxe sur les salaires, CSG, impôt sur les sociétés), impôts proportionnels sur le patrimoine (taxe d’habitation, taxe foncière). 7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E 67 HORIZON BAC LE BUDGET EUROPÉEN = DE GRANDS PROJETS MAIS PEU DE MOYENS Le budget communautaire équivaut à 1,1 % du PIB communautaire. Ce chiffre paraît très faible si on le rapporte à la part du PIB qui est affectée aux recettes publiques. En 2003, la part du PIB des États membres affectée aux recettes publiques équivalait à 44,6 %. Le budget communautaire semble faible compte tenu des enjeux au niveau européen. LES PRINCIPAUX POSTES DE DÉPENSES – Agriculture = 42 % des dépenses budgétaires. – Actions structurelles = 37 % des dépenses budgétaires. INCONVÉNIENTS D’UNE FISCALITÉ NON HARMONISÉE ENTRE LES DIFFÉRENTS PAYS DE L’UNION EUROPÉENNE Les entreprises européennes risquent de mettre en concurrence les différents États quant à leurs décisions d’investissement. 68 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT C H A P I T R E 8 L’État et la correction des inefficacités du marché Durée minimale conseillée : 5 heures Programme La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à : – la présence d’effets externes ; – l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de concurrence imparfaite. L’État, par son action régulatrice pallie ces insuffisances des marchés et veille au rétablissement des règles de la concurrence. ● Les effets externes ● Les biens collectifs ● La politique de la concurrence Indications complémentaires L’étude menée dans ce point s’appuie sur le constat que la coordination par le marché connaît des limites tenant d’une part aux choix politiques et sociaux et d’autre part à certaines défaillances ou encore à des distorsions de concurrence. Les défaillances de marché peuvent être étudiées sous un double aspect : l’existence d’effets externes (dégradation de l’environnement, gaspillage de biens non renouvelables, mise en danger des individus, etc.) ; la prise en charge des biens collectifs (création et maintenance d’infrastructures, transport, éclairage public, etc.). Il est ainsi possible de montrer, au moyen d’exemples concrets, que l’intervention de l’État sous des formes variées telles que taxation, subventions, réglementation, d’une part, production de biens collectifs, d’autre part, est bénéfique. Les distorsions de concurrence inhérentes au fonctionnement des marchés, sont elles aussi, génératrices d’inefficacités et appellent en conséquence une intervention correctrice de la part de l’État. Cette intervention est abordée au moyen d’exemples portant notamment sur la réglementation et la répression des ententes et des abus de position dominante. Traitement dans le manuel Point 1 : Les biens collectifs Point 2 : Les effets externes Point 3 : La politique de la concurrence Prolonger la réflexion : Les externalités positives (recherche, formation) Horizon bac : Déréglementation du marché de l’électricité et instauration de la concurrence 8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É 69 P O I N T 1 Les biens collectifs Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché Référence programme La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à […] l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de concurrence imparfaite. Progression du point traité 1. Les défaillances du marché 2. La production de biens collectifs Notion(s) centrale(s) Le marché n’incite pas à produire certains biens caractérisés par la non rivalité et la non exclusivité. Ces biens dits collectifs doivent être pris en charge par l’État. Mots-clés Défaillance de marché, bien collectif, non rivalité, non exclusivité. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Texte sur l’intervention de l’État L’État, palliatif aux défaillances de marché Dans l’ensemble du chapitre, l’État est vu comme le moyen de remédier aux défaillances de marché. Pour les élèves, il s’agit de rappeler sous quelles conditions la régulation par le marché est optimale (cf. chapitre 6) avant de pouvoir introduire les 3 thèmes du chapitre 8. 2 Texte relatif aux biens collectifs Logique économique des biens collectifs Déjà abordés dans le chapitre précédent, les biens collectifs sont présentés de telle sorte (non rivalité, non exclusivité) que les élèves doivent comprendre pourquoi, pour ce type de biens, le marché ne peut fonctionner. 3 Texte relatif à la production de biens publics Le poids des biens publics dans l’économie française Ce texte a pour objectif de mesurer l’importance de la production publique en France, et de citer un certain nombre de biens publics. Il est l’occasion de travailler sur les pourcentages (fiche n° 4) et de rappeler la notion de valeur ajoutée (cf. chapitre 4). 4, 5 et 6 Photos évoquant des biens collectifs Biens collectifs : pont, Défense nationale, éclairage public Ces photos ont pour objectif de valider la compréhension du document 2 et des notions de non-rivalité, non-exclusivité propres aux biens collectifs. Transversalités Management 70 Les organisations publiques T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 1 Réponses aux questions 1. Le marché est optimal en situation concurrentiel. Toutefois, dès qu’il connaît des défaillances, cela ouvre la voie à une intervention de l’État. 2. a) Il n’est pas possible d’exclure un individu de la consommation d’un bien non rival et non exclusif. Il ne serait toutefois pas possible pour une entreprise privée d’obliger les agents économiques à payer un produit qu’ils ne souhaitent pas et ne consomment pas. C’est pourquoi, la production d’un tel bien par une entreprise privée reposerait sur la bonne volonté des agents qui admettraient le consommer, et accepteraient de payer en conséquence. Chacun a donc intérêt à prétendre le contraire afin de ne pas payer, et pour autant consommer le bien. b) Les entreprises privées, ne parvenant pas à se faire rémunérer, ne produiraient pas ces biens collectifs. Ainsi, soit ils ne sont pas disponibles pour l’ensemble de la population, soit ils sont pris en charge par l’État qui a le pouvoir de lever l’impôt. 3. Il est fait référence à l’activité de producteur de l’État. La VA générée par les administrations publiques s’élevait à 17,5 % du PIB de 2001 soit : 254 milliards d’euros. 4. Il s’agit de montrer à chaque fois le caractère non exclusif et non rival du bien, ce qui pour le pont suppose de ne pas autoriser la mise en place de péage. 8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É 71 P O I N T 2 Les effets externes Le point 2 s’attache avant tout aux externalités négatives (pollution). Les effets externes positifs peuvent être abordés dans la partie Prolonger la réflexion. La correction des externalités n’est envisagée que par la réglementation et la taxation. Le système des droits à polluer n’est pas explicitement au programme mais peut faire l’objet de travaux dirigés. Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché Référence programme La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à la présence d’effets externes Progression du point traité 1. Le marché ne suffit pas à encadrer les dégradations de l’environnement générées par l’activité économique 2. L’intervention de l’État comme remède aux externalités Notion(s) centrale(s) Les activités productives dégradent parfois l’environnement, ce dont pâtit l’ensemble de la société, sans qu’il y ait véritablement un coût pour les pollueurs. L’État tente d’y remédier par la réglementation mais également des systèmes de taxations et de subventions. Mots-clés Effet externe Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Texte sur les externalités Principe économique des effets externes Ce texte présente le phénomène d’externalité, en précisant en quoi il s’agit d’une défaillance de marché, comme pour tous les points du chapitre. 2 Texte relatif à la pollution maritime Illustration du phénomène d’externalité Le texte insiste bien évidemment sur les conséquences écologiques de la catastrophe, mais il met également en avant les conséquences économiques, établissant ainsi un lien clair avec la notion d’effet externe. Graphique relatif aux catastrophes en mer + texte sur le même thème Croissance de l’activité et externalité Ces 2 documents ont pour objectif de montrer l’arbitrage difficile entre croissance et protection de l’environnement Texte sur l’impôt Corrections des externalités / Impôt L’impôt permet d’augmenter les coûts des pollueurs et, les ressources ainsi générées profite à la société dans son ensemble. Deux dimensions sont présentes : décourager les pollueurs, « indemniser » les victimes. 3 et 4 5 72 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 6 Texte sur la réglementation et la protection de l’environnement 2 Corrections des externalités / Réglementation Ce texte donne un exemple de réglementation, et fait apparaître la dimension supranationale que doivent souvent avoir ces mesures, puisqu’il est fait référence à une directive européenne. Transversalités Management Éventuellement avec le thème organisation et environnement en interaction, même si l’environnement n’est pas pris selon la même acception. Réponses aux questions 1. Les externalités sont des effets positifs ou négatifs engendrés par l’activité d’autrui (sans que cela soit sanctionné – externalité négative – ou récompensé – externalité positive – par le marché). 2. Outre les dommages écologiques, le naufrage de l’Erika a généré des coûts pour les secteurs de la pêche et du tourisme (457 milliards d’euros). 3. Les accidents sont passés de 7 à 28 au vu du graphique, soit une progression de + 300 %. Ceci ne peut véritablement s’expliquer par une fragilité accrue des navires, peut être par des comportements « imprudents ». Le fonds du problème est surtout le fort développement du transport maritime. L’antagonisme entre développement de l’activité et préservation de l’environnement apparaît ici clairement. (possibilité d’évoquer le concept de développement durable). 4. Mesures prises : la taxation des activités polluantes, la réglementation, les subventions (activités de recyclage), crédits d’impôt, permis d’émission (possibilité d’aborder le concept des droits à polluer)… Le problème est que dans bien des cas, la lutte contre la pollution, pour être efficace, ne peut s’envisager qu’à l’échelle mondiale. 5. Les mesures fiscales ont pour objectif de renchérir le coût des activités polluantes, ou des biens à l’origine de pollution. Il s’agit de freiner ces activités, de trouver des alternatives à ces biens (le cas échéant de conserver les fonds et les réemployer pour des mesures de protection de l’environnement). 8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É 73 P O I N T 3 La politique de la concurrence Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché Référence programme La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de concurrence imparfaite. L’État, par son action régulatrice pallie ces insuffisances des marchés et veille au rétablissement des règles de la concurrence. Progression du point traité 1. Le bon fonctionnement du marché nécessite la concurrence 2. L’intervention de l’État en matière de concurrence Notion(s) centrale(s) La régulation de l’économie par le marché est efficace lorsque ce dernier est concurrentiel. Au besoin, l’État tente de rétablir la concurrence par des mesures réglementaires. Mots-clés Concurrence imparfaite, politique de concurrence, entente, abus de position dominante, dumping. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Définition du libéralisme Concurrence et fondement économique de l’intervention de l’État Ce texte reprend une idée développée dans le chapitre 6, selon laquelle le marché est efficace lorsqu’il y a concurrence. L’intervention de l’État est légitime lorsqu’il s’agit préserver ou instaurer la concurrence. 2 Texte sur les problèmes du monopole Risques d’une concurrence imparfaite Ce texte permet une redite d’éléments vus dans le point relatif à la concurrence imparfaite (chapitre 6), et complète les fondements économiques d’une intervention de l’État en matière de politique de la concurrence Réglementation relative aux ententes, à l’abus de position dominante, au dumping Politique de la concurrence/réglementation Ces documents présentent 3 types d’entraves à la concurrence, dont 2 entrent en résonance avec des éléments vus dans le point relatif à la concurrence imparfaite (entente et oligopole, abus de position dominante et monopole). Cela offre l’avantage par ailleurs de jeter un pont entre droit et économie. Préambule du traité de Rome Politique de la concurrence/Europe Ce document illustre le caractère européen de la promotion de la concurrence, ce qui permet par ailleurs d’anticiper quelque peu sur des notions qui seront abordées en terminale avec les échanges internationaux. 3, 4 et 5 6 74 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 7 Texte relatif aux entraves à la concurrence (Microsoft) 3 Politique de la concurrence / Jugement L’illustration des propos précédemment tenus peut être étayée par le cas Microsoft. L’entreprise et ses produits sont suffisamment connus pour être assimilés par les élèves. Transversalités Pas véritablement de transversalité avec d’autres éléments du programme de première, hormis le management et la notion d’environnement (juridique). Il s’agit plutôt de prérequis intéressants pour le programme de terminale en économie (économie internationale), en droit (droit de la concurrence). Réponses aux questions 1. Le marché (concurrentiel) a pour vertu de tirer les prix vers le bas, et de récompenser par le profit les entrepreneurs efficaces. 2. L’efficacité du marché repose sur une situation concurrentielle. Une situation de monopole, exemple d’entrave à la concurrence, se traduit généralement par des prix plus élevés qu’en concurrence, et par une incitation moindre à améliorer la qualité des produits. Par ailleurs, ces entreprises parviennent souvent à tourner les règles du jeu à leur avantage, et ainsi à renforcer leur pouvoir de monopole. 3. Cela vise les situations de monopole, voire d’oligopole. 4. Microsoft a violé la loi antitrust américaine. En France, c’est l’abus de position dominante qui lui aurait été reproché. 5. La préservation de la concurrence passe par la réglementation (doc. 3 à 5) assortie de sanctions en cas de manquement (doc. 7). La concurrence loyale a même été en quelque sorte « constitutionnalisée » à l’échelon européen lors du traité de Rome (1957). 8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É 75 PROLONGER LA RÉFLEXION Les externalités positives (recherche, formation) L’objectif de cette étude documentaire est d’aborder le concept d’externalité positive, qui n’est pas véritablement abordé lors du point 2, mais qui constitue une notion intéressante à étudier avant d’aborder, lors du programme de terminale, le problème de la croissance. Question 1 : Une externalité positive correspond à « l’effet que la décision d’un individu a sur le bien être des autres sans que cette interdépendance soit » récompensée par le marché. Question 2 : Les licences d’IBM, conséquences des travaux de recherche et de développement menés par l’entreprise, vont stimuler l’innovation chez d’autres agents. En d’autres termes, ces travaux ont eu un intérêt pour IBM, mais vont avoir un impact positif sur d’autres entreprises (transferts de technologies, de savoirs). Question 3 : La formation est source d’externalités. La société dans son ensemble a intérêt à avoir des travailleurs bien formés. C’est le cas également pour chaque entreprise. Cependant, chacune d’elle aurait intérêt à attendre que d’autres financent la formation de leurs employés, avant de les débaucher, bénéficiant ainsi d’un personnel formé, sans avoir eu à en supporter le coût. C’est pourquoi l’État et les régions tentent de favoriser la formation en la finançant. Par ailleurs les entreprises en ont l’obligation via les négociations collectives, mais également la loi (voir droit du travail en terminale). Question 4 : L’innovation rend une entreprise plus productive et favorise donc la croissance. Mais grâce aux transferts de technologies, de savoirs, d’autres entreprises peuvent en profiter ellesmêmes. Exemple : le développement des technologies de l’information (câblages, ondes…) a eu effet positif sur les secteurs des télécommunications (Internet, téléphones portables…). HORIZON BAC Déréglementation du marché de l’électricité et instauration de la concurrence Question 1 : La déréglementation du marché de l’électricité consiste en une ouverture progressive de la production de l’électricité (non de l’acheminement) à d’autres opérateurs qu’EDF. Question 2 : Cette libéralisation s’est faite par des directives européennes, et grâce à la mise en place d’un « gendarme », la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) Question 3 : Le développement de la concurrence inhérent à la déréglementation du marché est censé avoir pour effet de faire baisser les prix de l’électricité. Question 4 : Outre les problèmes de retard dans la libéralisation des marchés (cf. doc 2), l’exemple de la Grande-Bretagne montre que cette déréglementation ne s’accompagne pas toujours d’une baisse des prix par rapport à la situation de monopole. 76 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT C H A P I T R E 9 L’État et la réduction des inégalités Durée minimale conseillée : 5 heures Programme La réduction des inégalités. La politique sociale poursuit des objectifs de réduction des inégalités, de justice et de solidarité sociales qui se retrouvent dans les modalités d’action élaborées par les organismes de protection sociale. ● Les inégalités. ● La politique sociale : redistribution des revenus, assurance, assistance et protection sociales. Indications complémentaires La réduction des inégalités La coordination par le marché connaît une autre limite : elle ignore la justice sociale. La répartition primaire, issue de la participation à l’activité économique, génère des inégalités de revenus salariaux qui s’observent selon le sexe, la nature de l’activité professionnelle exercée, la taille de l’entreprise, la branche d’activité, etc., ainsi que par des écarts croissants dans l’échelle des revenus, pouvant notamment conduire au développement de la pauvreté. L’État peut mettre en place une politique visant à corriger certaines inégalités, en fonction de considérations d’équité et de justice sociale. La politique sociale mise en place par l’État combine des logiques d’assurance et d’assistance et vise à parer certains risques sociaux (maladie, vieillesse, chômage), à compenser certaines charges (famille), à réduire les inégalités de revenus et assurer un revenu minimum à chacun (revenu minimum d’insertion, minimum vieillesse). Ces actions sont financées par les cotisations sociales prélevées par le système de protection sociale et le budget de l’État à partir de certains impôts et taxes affectés (contribution sociale généralisée, contribution au remboursement de la dette sociale) et d’un financement direct de l’État (minimums sociaux). L’analyse de l’intervention de l’État s’avère nécessaire à cet endroit, sans toutefois s’étendre au volet des politiques de régulation macroéconomique, qu’il est plus adéquat d’étudier après la présentation de l’économie mondiale et des dysfonctionnements économiques majeurs (programme de la classe de terminale) Traitement dans le manuel Point 1 : Structure des inégalités salariales Point 2 : La politique sociale de lutte contre les inégalités Prolonger la réflexion : Approfondissement portant sur les inégalités de revenus et le rôle de l’État dans la réduction des inégalités. Horizon bac : Entraînement à l’épreuve = Lutte contre les inégalités et pauvreté. 9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S 77 P O I N T 1 Structure des inégalités salariales Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités Référence programme La répartition primaire, issue de la participation à l’activité économique, génère des inégalités de revenus salariaux qui s’observent selon le sexe, la nature de l’activité professionnelle exercée, la taille de l’entreprise, la branche d’activité, etc., ainsi que par des écarts croissants dans l’échelle des revenus, pouvant notamment conduire au développement de la pauvreté. Progression du point traité 1. Les inégalités de revenus salariaux 2. Face à ces inégalités, se pose la question de la justice sociale Notion(s) centrale(s) Le partage des richesses créées entre les individus traduit de profondes inégalités qu’on peut mesurer à la lueur des revenus primaires. Ces inégalités conduisent à s’interroger de façon légitime sur la notion de justice sociale. Mots-clés Inégalités salariales, pauvreté, justice sociale Supports du cours Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Tableau les salaires hommes / femmes (INSEE) Les inégalités salariales hommes / femmes Ce tableau met en évidence les écarts de salaires entre les hommes et les femmes exerçant une activité professionnelle relevant des CSP suivantes : cadres, professions intermédiaires, employés, ouvriers. Ce tableau présente le double intérêt de permettre à l’enseignant de travailler avec ses élèves selon 2 approches : – les inégalités hommes/femmes – les inégalités en fonction des CSP Ce document permet d’autres approches pour illustrer cette notion : – les inégalités hommes/hommes selon les CSP – les inégalités femmes/femmes selon les CSP 2 Tableau combien gagnent les pdg ? (Capital). Texte (observatoire des inégalités) Inégalités salariales entre les pdg des grands groupes et les smicards Les inégalités de salaires exprimées en année de SMIC permettent de mettre en relief les écarts de salaires mirobolants selon la position hiérarchique. Le texte qui succède au tableau doit amener l’élève à s’interroger sur les facteurs qui pourraient justifier cet écart abyssal. 3 Tableau salaires par taille d’entreprise (INSEE) Salaires par taille d’entreprise Ce tableau met en évidence les écarts de salaire en fonction de la taille des entreprises. Les salaires sont d’autant plus élevés que la taille de l’entreprise est importante. N° doc 78 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 1 4 Le principe d’égalité mis à mal par les inégalités issues de la réalité économique Ce texte sera l’occasion pour l’enseignant de faire un parallèle entre la notion d’égalité Texte principe d’égalité qu’on retrouve dans la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » invoquée lors de la Révolution républicaine et réalité française et inscrite dans la constitution de 1958 et les inégalités de revenus issues de la répartition des revenus primaires. économique Ce texte bien qu’étant la suite logique des trois documents précédents dans le sens où (Alternatives il fournit des éclairages complémentaires quant aux inégalités salariales, permet de économiques) sensibiliser les élèves sur les fondements de l’intervention de l’État (notion développée dans le point 2). 5 Texte les inégalités Les inégalités comme facteur explicatif de la pauvreté engendrent la pauvreté Ce texte sera l’occasion pour l’élève d’établir une corrélation entre les inégalités de salaires (Alternatives et les situations de pauvreté. économiques) 6 Texte qu’est-ce que la justice sociale ? (Dictionnaire d’économie et de sciences sociales) Ce texte a pour objectif de conduire l’élève à réfléchir sur le concept de justice sociale. Transversalités Littérature La condition du monde ouvrier au travers de la littérature. Réponses aux questions 1. Les inégalités de salaires peuvent être exprimées comme suit : a. selon le sexe, b. selon la position hiérarchique dans l’entreprise, c. selon la taille de l’entreprise. 2. Justice sociale : Consiste à œuvrer pour tenter de réduire les inégalités qui sont perçues comme étant des injustices. 3. Écarts de salaires relatifs entre les hommes et les femmes CSP Calculs Résultats Cadres 3 746-2 889 / 3 746 23 % Professions intermédiaires 1 990-1 659 / 1 900 13 % Employés 1 328-1 234 / 1 328 7% Ouvriers 1 333-1 111 / 1 333 17 % 9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S 79 P O I N T 1 Écarts de salaires relatifs entre les différentes CSP (hommes femmes confondus) CSP cadres-professions intermédiaires Calculs Résultats (3 746 + 2 889) - (1 900 + 1 659) / (3 746 + 2 889) 46 % cadres-employés 6 635 - (1 328 + 1 234) / 6 635 61 % Professions intermédiaires-employés (1 900 + 1 659) - (1 328 + 1 234) / (1 900 + 1 659) 28 % Professions intermédiaires-ouvriers (1 900 + 1 659) - (1 333 + 1 111) / (1 900 + 1 659) 31 % Employés-ouvriers (1 328 + 1 234) - (1 333 + 1 111) / (1 328 + 1 234) 05 % Il y a de fortes disparités entre les salaires perçus par les hommes et les salaires perçus par les femmes. Ces disparités s’observent également en fonction des CSP. Dans la mesure où ces disparités ne sont pas en adéquation avec l’idée de justice sociale, l’État intervient dans l’objectif de les atténuer. 4. Comment peut-on être à la fois pauvre et actif ? Raisons explicatives : chômage de longue durée, alternance emploi/chômage, travail à temps partiel. 5. L’État doit intervenir pour pallier les défaillances du marché. 80 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 2 La politique sociale de lutte contre les inégalités Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités Référence programme L’État peut mettre en place une politique visant à corriger certaines inégalités, en fonction de considérations d’équité et de justice sociale. Progression du point traité 1. Pourquoi l’État intervient-il ? 2. Comment l’État intervient-il ? Notion(s) centrale(s) Au nom de la justice sociale, l’État intervient pour tenter de réduire les inégalités issues de la répartition primaire des revenus. Pour assurer cette mission de redistribution, l’État définit le montant et la destination des ressources affectées à la politique de protection sociale. Mots-clés Supports du cours N° doc 1 2 Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions Texte : l’égalité Le fondement de la politique sociale menée actuellement dans la Constitution. Extraits des préambules Ce texte doit permettre de faire prendre conscience à l’élève que l’action de l’État en terme de lutte contre les inégalités puise sa légitimité dans la constitution. des constitutions de 1946 et 1958 Texte : la protection sociale face aux inégalités alternatives économiques La protection sociale comme réponse aux inégalités La première partie de ce texte sera l’occasion de faire un bref rappel historique quant à la naissance et au développement de la protection sociale. La seconde partie sera l’occasion de mettre en exergue l’aspect solidarité de la protection sociale en établissant un parallèle avec l’assurance privée. 3 Texte et diagramme : Le financement de la politique de lutte contre les inégalités comment est financée Maintenant que les bases de la politique sociale sont posées, il convient de s’intéresser à la politique de lutte la façon dont est financée la politique de lutte contre les inégalités. contre les inégalités 4 Les limites de la politique de lutte contre les inégalités Texte : « le RMI, un filet Après avoir abordé différents dispositifs de lutte contre les inégalités, ce texte invite l’élède sécurité ? » ve à s’interroger sur les limites de certaines aides (l’angle d’attaque de cette interrogation Alternatives porte principalement sur des aspects quantitatifs). économiques Transversalités Histoire Modèle industriel et changement social 9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S 81 P O I N T 2 Réponses aux questions 1. Justification de l’intervention de l’État à la lueur du préambule de la Constitution : – « La nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. » – « Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle… » – « Tout être humain […] se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. » 2. Objectifs de la protection sociale : – Assurer un revenu de remplacement aux salariés victimes de maladie, d’accident. – Assurer une solidarité intergénérationnelle par une redistribution verticale. – Assurer une redistribution horizontale. 3. Principales ressources de la protection sociale : Les cotisations des employeurs, des salariés, les impôts et taxes affectés ainsi que les contributions publiques. 4. Le RMI, un filet de sécurité ? Ce titre interrogatif nous conduit à nous interroger sur le montant des aides. Une personne au RMI perçoit au maximum 417,88 euros par mois mais la plupart des Rmistes perçoivent moins de 399 euros par mois. Ainsi, compte tenu du contexte économique, il est légitime de se demander si le RMI constitue réellement une sécurité eu égard au risque économique. 82 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT PROLONGER LA RÉFLEXION Approfondissement portant sur les inégalités de revenus et le rôle de l’État dans la réduction des inégalités Approfondissement inégalités de revenus : 1. Salaire = contrepartie monétaire du travail. Revenu = Salaire + prestations sociales 2. Écart relatif entre le salaire des ouvriers et le salaire des cadres : 6 635 - (1 333 + 1 111) / 6 635 = 63 % Écart relatif entre le revenu des ouvriers et le salaire des cadres : (4 270 - 2 026) / 4 270 = 52 % Le salaire d’un cadre est en moyenne 63 % plus élevé que celui d’un ouvrier. Le revenu d’un cadre est en moyenne 52 % plus élevé que celui d’un ouvrier. Le dispositif mis en place pour réduire les inégalités a permis d’atténuer ces dernières puisque l’écart de 63 % entre cadres et ouvriers calculé sur les revenus primaires, passe à 52 % après redistribution. 3. Part du patrimoine détenue par les 50 % les moins riches = 9 % Approfondissement l’État et la réduction des inégalités : 1. Pour éviter que les disparités de revenus ne soient davantage accentuées. C’est un moyen de lutter contre les inégalités de revenus. 2. Pourquoi accepte-t-on les inégalités ? Nos sociétés acceptent les inégalités en posant comme principe de partager les richesses en fonction des efforts, du travail ou du mérite. 9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S 83 HORIZON BAC Entraînement à l’épreuve Lutte contre les inégalités et la pauvreté 1. Le marché est inefficace en terme de répartition de revenus primaires : certains individus même en travaillant sont pauvres. Ainsi, en 2003, il y avait un million de travailleurs pauvres en France. Cette pauvreté s’explique par la faiblesse des salaires. L’inégalité dans la répartition des revenus s’explique par la façon dont le marché affecte les richesses créées entre les différents acteurs économiques. 2. L’intervention de l’État est nécessaire. Cette intervention permet de réduire le nombre de pauvres de moitié. 3. Limites de l’intervention de l’État pour combattre les inégalités. Malgré l’intervention de l’État, la pauvreté persiste. Le nombre de pauvres a tendance à augmenter. Cette augmentation du nombre de pauvres s’explique en partie par la progression des emplois précaires. L’instauration du SMIC ainsi que les différentes aides qui prennent la forme de revenus de redistribution ne suffisent pas à enrayer ce fléau. 4.Les situations de pauvreté sont la résultante des caractéristiques du marché du travail. Cette pauvreté peut s’expliquer par la faiblesse des salaires et la flexibilité du marché du travail : alternance emploi/chômage, travail à temps partiel subi, CDD… 5. Compte tenu des caractéristiques du marché du travail (développement des emplois précaires), les écarts de revenus devraient plutôt avoir tendance à se creuser. 84 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT C H A P I T R E 10 Le marché du travail Durée minimale conseillée : 6 heures Note Le thème transversal du marché du travail est traité en fin de programme et constitue une synthèse de différentes notions vues dans les chapitres précédents. Il permet par ailleurs un traitement de fait contemporain qui peut donner lieu à un travail de recherche et d’actualisation de la part des élèves. Programme Le travail, comme les produits, fait l’objet d’une offre et d’une demande sur un marché. Ce dernier possède des caractéristiques et un fonctionnement propres. Le prix sur ce marché – le salaire – résulte à la fois d’une négociation directe entre employé et employeur et pour l’essentiel, d’une négociation générale entre les représentants des offreurs et des demandeurs de travail. La détermination du niveau de l’emploi échappe cependant au domaine de ces négociations. Négociations et décisions d’emploi doivent tenir compte de contraintes économiques et institutionnelles – autant de facteurs qui peuvent empêcher l’équilibre du marché et déboucher notamment sur le chômage. ● L’offre et la demande de travail : – la population active et l’évolution du taux d’activité ; – les déterminants de la demande de travail. ● La formation des salaires : négociations salariales, contraintes légales. Indications complémentaires L’analyse de ce thème est limitée à l’étude de l’offre et de la demande de travail ainsi qu’à la formation du salaire. L’offre de travail peut être présentée en évoquant, d’une part les facteurs proprement démographiques qui conditionnent l’évolution de la population active et en abordant, d’autre part le choix économique sous-jacent à la décision d’entrer ou de rester en activité (ce qui complète l’analyse du comportement des ménages entamée dans le point 2.2). La présentation de la demande de travail constitue un prolongement du point 2.1 : on peut montrer, en effet, qu’elle résulte directement des choix de l’entreprise portant sur le niveau de production et sur la combinaison optimale des facteurs, dont bien entendu le travail. Pour caractériser le fonctionnement du marché du travail, il convient de souligner que la loi de l’offre et de la demande n’y joue pas de la même manière que sur un marché concurrentiel. Les salaires font généralement l’objet d’une négociation collective entre les représentants des offreurs et demandeurs de travail – syndicats et organisations patronales – et ne sont révisés 10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L 85 que périodiquement. Cette négociation intervient, en outre, sous diverses contraintes, notamment légales, dont celle qui résulte d’un plancher salarial. Les déséquilibres sur le marché du travail, principalement le chômage, peuvent être évoqués. Néanmoins, dans la mesure où ils sont déterminés par des facteurs qui ne tiennent pas uniquement au marché du travail et impliquent l’ensemble de l’activité économique, ils ne seront étudiés qu’en classe terminale dans le thème portant sur la régulation économique. Traitement dans le manuel Point 1 : La demande de travail. Point 2 : L’offre de travail. Point 3 : Coordination par le marché ou régulation institutionnelle. Prolonger la réflexion : Les partenaires sociaux. Horizon bac : Marché du travail et précarité. 86 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 1 La demande de travail Ce premier point traite de la demande de travail et cherche à montrer aux élèves que, derrière la notion de marché du travail, il existe, dans la réalité, des marchés du travail, que ce soit d’un point de vue qualitatif que d’un point de vue quantitatif. Cette hétérogénéité du marché du travail tient aussi compte de la nature de l’employeur et du type de contrat proposé. Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 10. Le marché du travail Référence programme La présentation de la demande de travail constitue un prolongement du point 2.1 : on peut montrer en effet qu’elle résulte directement des choix de l’entreprise portant sur le niveau de production et sur la combinaison optimale des facteurs, dont bien entendu le travail. Progression du point traité 1. la segmentation de la demande de travail 2. la prise en compte des aspects qualitatifs ➜ hétérogénéité de la demande de travail Mots-clés Marché du travail, offre d’emploi (demande de travail), CSP Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 Offre d’emploi proposée par l’ANPE Offre d’emploi proposée par l’ANPE À travers cette offre d’emploi, l’élève doit déterminer les éléments principaux qui sont utilisés pour caractériser une offre d’emploi. Le but est de lui faire prendre concrètement conscience que les demandes de travail sont spécifiques et non substituables 2 Nombre d’emplois par région Ce document montre un élément important d’hétérogénéité du marché du travail lié au Tableau « nombre d’emplois par région » fait que la demande de travail se répartit de manière inégalitaire sur le territoire national (de même que la population en général) et que l’on peut alors parler de marché régional INSEE 2003 de l’emploi pour lequel la faible mobilité du facteur travail peut avoir des conséquences. 3 L’Emploi par type d’employeur Tableau « l’Emploi par Ce document, au travers des différents employeurs, permet de montrer la diversité du marché du travail. En effet, les conditions de recrutement, par exemple, ne vont pas être type d’employeur » identiques selon le type d’emploi à pourvoir (concours…). Il peut être demandé aux élèves INSEE 2004 des analyses mathématiques de l’emploi selon son type, par exemple (CDD…). 10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L 87 P O I N T 4 5 1 La demande de travail par CSP Tableau « La demande Ce document complète le document précédent mais insiste cette fois-ci sur l’aspect qualitatif de la demande de travail pour montrer l’existence de différents marchés du travail de travail par CSP » et qui explique qu’il puisse exister des situations où des emplois ne sont pas pourvus INSEE 2004 alors que le marché du travail est caractérisé par du sous-emploi. Texte + Image « Reconversion, qualification, obsolescence » Auteurs Reconversion, qualification, obsolescence La demande de travail évolue dans le temps, il s’agit d’un marché dynamique sur lequel les demandeurs d’emploi doivent parfois évoluer pour s’adapter aux changements de qualifications requis pour répondre à la demande. Transversalités Les contrats Droit La combinaison des facteurs de production Management Réponses aux questions 1. Les principales caractéristiques vont être : le lieu de travail, le type de contrat, l’expérience et le niveau d’étude souhaité, la durée hebdomadaire. On retrouve ici les caractéristiques essentielles qui permettent de classer une offre d’emploi. 2. Non, elles varient selon la population totale présente dans la région, elles sont aussi fonction bien évidemment du dynamisme économique d’une région. L’Île de France regroupe à elle seule plus d’un cinquième du total des emplois. 3. Ensemble des professions libérales (médecins, artisans…) On constate que l’emploi salarié représente 90 % du total des emplois (dont 68 pour le privé et 21 pour le public). Un emploi sur 5 dépend du secteur public. 4. Par promotion interne parfois mais aussi au terme d’un parcours assez long en général. D’une manière globale, l’accès à différents statuts dépend en grande partie du niveau de qualification initial. Les qualifications permettent de postuler à des demandes de travail plus variées et plus nombreuses, voire de pouvoir évoluer plus facilement dans sa carrière professionnelle. 5. Ils s’adaptent en évoluant en même temps que les offres d’emploi. Ils doivent faire souvent un effort de qualification ou de requalification. Les besoins en compétences des organisations varient en effet dans le temps selon l’évolution du progrès technique et l’intégration des innovations dans le processus de production. Cette adaptation suit, par ailleurs, l’essor ou le déclin des différents secteurs d’activité de l’économie. 88 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 2 L’offre de travail Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 10. Le marché du travail Référence programme L’offre de travail peut être présentée en évoquant, d’une part les facteurs proprement démographiques qui conditionnent l’évolution de la population active et en abordant, d’autre part le choix économique sous-jacent à la décision d’entrer ou de rester en activité (ce qui complète l’analyse du comportement des ménages entamée dans le point 2.2). Progression du point traité 1. La notion de population active 2. L’évolution de la population active Notion(s) centrale(s) L’offre de travail est déterminée par la notion de population active. Cette population active n’est pas stable dans le temps et varie en fonction de différents facteurs difficiles à évaluer sur une longue période. Mots-clés Population active, taux d’activité. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 La population active Texte « La population active » Document d’introduction qui définit le concept de population active. 2 L’évolution du taux de fécondité Graphique Ce graphique montre les projections d’évolution de la population active en France selon sur « l’évolution du taux de fécondité » les estimations démographiques. 3 Texte + graphique « L’évolution du solde migratoire » INSEE L’évolution du solde migratoire La notion de population active d’un territoire géographique implique la prise en compte de l’apport en population active étrangère issue de l’immigration. 4 Texte « le choix entre travail et inactivité » Le choix entre travail et inactivité À partir de ces deux exemples, on retient que les individus sont confrontés à un choix entre activité et inactivité. Ce choix peut évoluer en fonction des politiques menées et de leur aspect incitatif ou non à travailler. Ces politiques ont donc un impact sur la population active totale d’une société. Tableau, « évolution du taux d’activité selon l’âge » INSEE Évolution du taux d’activité selon l’âge Le taux d’activité est un concept qui doit être expliqué aux élèves et qui découle notamment de l’arbitrage entre recherche d’activité ou loisir de la part des individus ainsi que du nombre d’emplois disponibles dans une économie. La distinction faite dans le tableau entre hommes et femmes conduit à s’interroger sur les évolutions de la population active en France (même s’il est trop tôt pour parler de la tertiarisation plutôt favorable à l’emploi féminin). 5 10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L 89 P O I N T 6 2 Tableau « scénario sur l’évolution de la population active » INSEE-DARES Scénario sur l’évolution de la population active Document de synthèse dont l’objet est de montrer que la population active est une variable qui peut évoluer de manière importante dans le temps et dont il est difficile de faire des projections sur un avenir lointain. Une exploitation mathématique des chiffres donnés pourrait être utilisée. Transversalités La combinaison des facteurs de production Management Réponses aux questions 1. – Définition du taux d’activité : cf. Définitions en fin de chapitre. – Les facteurs de variation : En terme de choix économique, tout individu est supposé rationnel. Dans le domaine du travail, chaque individu est donc libre de choisir s’il souhaite ou non exercer une activité rémunérée. Ce choix entre activité et inactivité (appelée aussi loisir) dépendra des avantages et inconvénients relevant de ces deux situations (notamment en terme de revenu). De nombreux facteurs vont entrer alors en ligne de compte (par exemple la prime à l’emploi vise à inciter les individus à rechercher une activité rémunérée…). – Comment le taux d’activité a-t-il évolué ? : Globalement, on constate que le taux d’activité a légèrement diminué chez les hommes alors qu’il a augmenté chez les femmes. Cela peut s’expliquer en partie par le fait que la crise économique a pu inciter les femmes à aller plus massivement sur le marché du travail pour bénéficier d’offres d’emplois alors que les hommes ont été plus durement touchés par les restructurations et les fermetures d’usines (mises en préretraite, licenciements et chômage de longue durée). D’autres facteurs pourront, par ailleurs, être évoqués (la hausse des divorces incite les femmes à trouver une activité rémunérée…) 2. Facteurs explicatifs de la variation de la population active : – facteur démographique : l’évolution du taux de fécondité va se traduire par une diminution en nombre des classes d’âge futures arrivant sur le marché du travail alors que les classes nombreuses du baby-boom vont arriver à l’âge de la retraite ➜ diminution de la population active. – facteur migratoire : le solde migratoire est structurellement positif (plus d’actifs étrangers entrant que d’actifs nationaux sortant) ➜ augmentation de la population active. – taux d’activité : globalement faible en France, il devrait augmenter suite notamment à la réforme des retraites qui incite les seniors à travailler d’avantage et suite à la poursuite de la hausse du taux d’activité des femmes ➜ augmentation de la population active. Les évolutions anticipées de la population active restent donc difficiles à estimer même si le scénario de base prévoit une diminution de la population active à l’horizon 2030. 2007 Scénarios Scénario tendanciel 26 979 2030 25 570 Écarts possibles = 26 979 + (-181 + 131 Si fécondité basse et solde migratoire nul + 15 + 266) = 27 210 = 25 570 +(- 481 - 954 + 282 + 3 533) = 27 950 Autre scénario 27 210 Taux de variation -5,22 % Si fécondité haute = 25 570 + (275 + 861 + 282 + 3 533) = 30 521 En milliers Comme on le voit, il est difficile de prévoir sur une longue durée l’évolution de la population active. 90 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT P O I N T 3 Coordination par le marché ou régulation institutionnelle Général Thème traité et sous-thème Thème 3. La régulation de l’économie par l’État Chapitre 10. Le marché du travail Référence programme Pour caractériser le fonctionnement du marché du travail, il convient de souligner que la loi de l’offre et de la demande n’y joue pas de la même manière que sur un marché concurrentiel. Les salaires font généralement l’objet d’une négociation collective entre les représentants des offreurs et demandeurs de travail – syndicats et organisations patronales – et ne sont révisés que périodiquement. Cette négociation intervient, en outre, sous diverses contraintes, notamment légales, dont celle qui résulte d’un plancher salarial. Progression du point traité 1. Les limites de la loi de l’offre et de la demande dans l’équilibre du marché du travail 2. L’importance des négociations collectives entre partenaires sociaux Notion(s) centrale(s) La régulation sur le marché du travail ne se fait pas selon le principe de la confrontation entre l’offre et la demande. L’intervention de l’État est importante notamment dans la fixation d’un prix plancher. Par ailleurs, cette régulation intervient régulièrement au travers de négociations entre partenaires sociaux et est encadrée par le Code du travail. Mots-clés Marché du travail, négociation collective, SMIC. Supports du cours N° doc Référence (source) / fiche méthodologique à utiliser Thèmes, détails et précisions 1 La fixation du prix sur le marché du travail Texte + tableau « La fixation du prix sur Document qui présente et définit la notion de SMIC, seuil minimal au-dessous duquel on le marché du travail » ne peut rémunérer un salarié en France. Ceci ne tient pas compte d’éventuels SMIC de Tableau tiré de l’INSEE branches qui pourraient être inférieurs à ce montant. 2 Texte d’auteur « L’assemblée adopte la journée de solidarité au profit des personnes âgées » L’assemblée adopte la journée de solidarité au profit des personnes âgées Texte illustratif qui permet de montrer l’importance des négociations collectives dans les questions relatives au travail. Le choix d’un tel texte sur un sujet en débat pourra permettre de suivre l’évolution de la mise en œuvre de cette journée supplémentaire travaillée avec les élèves. 3 Texte d’auteur « proposition d’instauration d’un nouveau contrat de travail » Proposition d’instauration d’un nouveau contrat de travail Cet autre texte montre en quoi l’accord des partenaires sociaux semble indispensable pour modifier le droit du travail. On voit ici qu’il s’agit d’un travail qui peut être effectué en amont de la prise décision (et non en aval comme dans le texte précédent). Texte qui doit, en outre, faire prendre conscience aux élèves que les formes de contrat de travail ont évolué dans le temps. 10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L 91 P O I N T 3 4 Texte + image « Le droit du travail et les négociations collectives » Hatier, 2002 Le droit du travail et les négociations collectives Texte qui permet de généraliser l’importance de la négociation collective comme instrument de régulation du marché du travail à partir du rappel concernant la loi Auroux de 1982 qui définit les champs d’intervention de la négociation collective. 5 Textes + image « les accords de Grenelle » Les accords de Grenelle Un exemple historique illustrant le point développé dans le texte précédent avec la présentation des accords de Grenelle en 1968. On peut d’ailleurs commenter les décisions prises au cours de ces accords et dans ceux signés par la suite (cf. question 4 : semaine de 40 heures, 4e semaine de congés payés…). Transversalités Institutions, États, droit, droits de propriété, contrat (pour la négociation) Droit Réponses aux questions 1. Le marché du travail diffère des autres marchés dans la fixation d’un prix d’équilibre, par le fait qu’il existe un prix plancher au-dessous duquel ne peuvent descendre employés ou employeurs. De ce fait, en cas de déséquilibre sur le marché (chômage) qui se traduirait par un excès de la demande de travail, le marché ne pourra s’ajuster par une baisse du prix du travail en dessous du prix fixé par le SMIC. Il est bon d’insister auprès des élèves. 2. L’État va avoir un rôle direct en agissant sur le code du travail et en définissant donc le cadre juridique d’exercice du travail (type de contrat, durée du travail…). Il peut être, par ailleurs, un acteur du dialogue social avec les partenaires sociaux qui négocient dans le cadre de conventions collectives des accords plus ou moins globaux concernant une branche, un secteur d’activité voire l’ensemble de l’économie (exemple : accords de Grenelle en 1968). 3. Les relations employeurs – employés sont régies par la loi Auroux de 1982 qui détermine le cadre des négociations collectives qui doivent avoir lieu tous les ans et qui concerne les salaires, la durée et l’organisation du travail. Ces conventions collectives permettent de compléter la législation sociale et peuvent constituer des avancées par rapport au droit du travail en vigueur (mais ne peuvent en aucun cas être désavantageuses pour les salariés par rapport au code du travail en vigueur). 4. Les accords de Grenelle ont eu une portée relativement large concernant de nombreux aspects du marché du travail et ont donc constitué de fait ce que l’on appelle un accord cadre : – Réduction du temps de travail devant aboutir progressivement à la semaine de 40 heures. – Proposition d’instauration d’une quatrième semaine de congés payés (proposition qui sera votée le 16 mai 1969) – Augmentation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) de 25 %. 92 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT PROLONGER LA RÉFLEXION Les partenaires sociaux Les partenaires sociaux représentent des acteurs essentiels du dialogue social. Ils doivent donc être connus par les élèves et c’est le but de ce dossier. On retiendra essentiellement : 1. Dans la connaissance des acteurs : Les partenaires sociaux sont à la fois des syndicats d’employeurs et d’employés. Ils sont moins nombreux du côté des employeurs. Dans le domaine des syndicats de salariés, on constate, d’une part l’existence de syndicats dans le secteur privé et dans la fonction publique, d’autre part, on assiste à l’émergence de nouveaux syndicats depuis quelques années qui ne sont pas encore considérés comme représentatifs mais qui constituent des « concurrents nouveaux » pour les syndicats déjà existants. 2. Dans le domaine de la représentativité : On constate un faible degré de syndicalisation de la part des salariés en France (8,2 % en moyenne en 2003). Derrière ce chiffre global, on constate par ailleurs qu’il existe des différences importantes entre le secteur privé et le secteur public. Dans le privé, en effet, le taux de syndicalisation atteint à peine plus de 5 %, alors qu’il est trois fois plus important dans le public. Ceci pose bien sûr le problème de la représentativité des syndicats existants et explique en partie l’apparition de nouveaux syndicats. On pourrait réfléchir avec les élèves sur ce point et le comparer avec des pays où l’adhésion à un syndicat est obligatoire pour tous les salariés (l’Allemagne par exemple). 3. Dans les évolutions à long terme : – On constate une baisse forte du taux de syndicalisation en France (doc. 4 : faire faire un calcul aux élèves peut être intéressant) ; – entre les syndicats, on retiendra : la baisse régulière de la CGT qui reste le premier syndicat français, la relative stabilité des rapports de force entre les autres syndicats et la montée ces dernières années d’un nouveau syndicat (UNSA). 4. Comparaisons internationales : Deux axes d’étude peuvent donner lieu éventuellement à des recherches par les élèves : – la représentation syndicale dans les principaux pays développés (taux de syndicalisation…) ; – l’émergence de groupements de syndicats transnationaux en Europe dont il a été fait question récemment notamment dans le cadre du débat sur la constitution. 10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L 93 HORIZON BAC Marché du travail et précarité Pour traiter de ce point il est important au départ de définir avec les élèves ce que l’on entend par précarité et pauvreté qui sont des termes souvent utilisés mais pas toujours bien définis. Cela passe éventuellement par une étude en classe du document 1. Les documents proposés cherchent avant tout à donner une vision concrète de ces deux notions à travers essentiellement l’emploi de tableaux qui pourront donner lieu à des retraitements mathématiques. Une démarche d’actualisation pourra être demandée aux élèves et un suivi de l’actualité sera vraisemblablement riche en informations compte tenu du contexte économique. L’idée est donc bien ici de faire le point avec les élèves sur ces notions fondamentales sans pour autant chercher à rentrer dans l’interprétation économique puisque la notion de politique économique sera étudiée plus tard. Il faudra aussi remettre ces concepts en relation avec l’état du marché du travail et la persistance d’un sous-emploi chronique en France ces dernières années (faire le lien ici avec le chapitre sur le marché du travail). Un plan simple d’analyse pourra être proposé du type : I. La lutte contre le chômage se fait en partie par la lutte contre les rigidités du marché du travail en France 1. L’existence d’un chômage important. (Évolution du taux de chômage…) 2. Le développement de nouveaux types d’emplois. (Dispositifs d’insertion, nouveaux contrats de travail…) II. Une réponse qui entraîne précarité et pauvreté chez de nombreux salariés. 1. La précarité : (Définition plus étude de son évolution) 2. La pauvreté : (Définition plus étude de son évolution) 94 T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT