Photo : SCPA BAPST R ÉNOVATION Lycée Jean-Jacques Rousseau Sarcelles - 95 PRÉSENTATION DU LYCÉE | DONNÉES SYNTHÉTIQUES DE L’OPÉRATION | la Région Unité Lycées RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 Sarcelles - 95 RNE : 0950650R Tel : 01.39.33.26.00. Fax : 01.39.33.26.03. Mail : [email protected] LPO JEAN-JACQUES ROUSSEAU 2, rue Jean-Jacques Rousseau 95203 Sarcelles ÉQUIPE ÉDUCATIVE Proviseur : M. Gilles ROUAULT Proviseur adjoint : M. Michel DE VALVERDE Le défilement de couleurs des portiques est spécifique à chaque bâtiment et permet de s’orienter dans les circulations. Ces portiques s’ouvrent à leurs extrémités sur des percements de verres colorés s’accordant au spectre. Personnels : 4 personnels de Direction et de gestion 17 assistants d’éducation 168 enseignants 1 infirmière 22 agents des lycées STRUCTURE PÉDAGOGIQUE DU LYCÉE A la rentrée 2007, le lycée comptait 62 divisions et accueillait 1756 élèves. BEP (carrières sanitaires et sociales, métiers du secrétariat, métiers de la comptabilité) Bac (littéraire, économique et social, sciences et vie de la terre) Bac technologique (sciences et technologies de la santé et du social, sciences médico-sociales, gestion des systèmes d’information, comptabilité et finances des entreprises, mercatique (marketing), communication et gestion des ressources humaines) Bac pro (comptabilité/gestion) BTS (assistante secrétaire trilingue, assistant de gestion PME-PMI, commerce international) Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) économique et commercial MC (aide à domicile) Unité Lycées Photos : SCPA BAPST Il dispense les formations suivantes : 2 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE INFORMATIONS PRATIQUES Note sur la réfection des façades au lycée Jean-Jacques Rousseau de Sarcelles par Joseph BELMONT architecte (septembre 1997) Investissement régional : 23.24 M€ Équipement : 409.766 € DEPUIS 2006 Mandataire : SAGI SCPA BAPST, C. BAPST architecte mandataire F. PERON, S. MALKA BAPST & PANTZ architectes Ingénieur façade : VAN SANTEN & ASSOCIÉS BET structure : INGERCO BET fluides : PANTEC Économiste : VOXOA Le contexte L’origine du lycée Le lycée de Sarcelles a été réalisé dans le cadre d’une commande groupée, faisant suite elle-même à un concours conception/construction organisé en 1962 par le Ministère de l’Éducation Nationale. L’État se trouvait alors confronté à une aise importante de locaux d’enseignement secondaire et il avait pour objectif de construire beaucoup, vite et bon marché. C’est dans ce contexte qu’a été réalisé le lycée Jean-Jacques Rousseau à Sarcelles. Sa construction a été confiée à une équipe lauréate du concours conception/construction regroupée autour de Jean PROUVÉ et dont le mandataire commun était la société CIMT (spécialisée dans le matériel ferroviaire et cherchant alors à se diversifier dans le bâtiment). Cette équipe comprenait en outre l’entreprise QUILLERY et 4 architectes qui avaient une solide expérience de l’industrialisation : J. BELMONT, M. SILVY, J. DICK et J-M. PÉRILLIER. Chacun de ces architectes a été ensuite chargé d’une partie des opérations, en appliquant à des programmes et à des sites différents le procédé mis au point avec Jean PROUVÉ. C’est à moi-même qu’a été confiée la responsabilité du lycée de Sarcelles. Les principes de construction Entreprise générale : Léon GROSSE Entreprise façades : ENTREPRISE DITER La structure de l’édifice est réalisée en béton armé. Elle est composée d’une rangée centrale de portiques coulés dans des moules industrialisés et assurant le contreventement général du bâtiment. Sur ces portiques, viennent s’assembler un ensemble de poutrelles et de poteaux préfabriqués en usine foraine. Le plancher a été revêtu d’un dallage continu sur toute la surface du bâtiment. Le dessin de la structure a été conçu de façon à faciliter la pose des différents équipements de l’édifice canalisations, appareils d’éclairage, radiateurs etc. Les façades sont constituées d’un mur-rideau continu, composé de trois panneaux standardisés, l’un plein, l’autre vitré fixe et le troisième vitré coulissant. La protection solaire était assurée par des stores extérieurs en toile. Les cloisons intérieures sont composées de panneaux préfabriqués, assemblés librement à chaque étage. La conception de l’édifice Le programme prévoyait la réalisation de deux ensembles de classes, d’un réfectoire, d’un gymnase, d’une administration et de plusieurs logements. Ces différentes fonctions ont été affirmées dans des bâtiments autonomes, répartis sur l’ensemble du terrain. Ces bâtiments s’ouvrent sur des jardins dessinés pour en atténuer la rigidité et pour en faciliter la liaison. Ils sont réunis à l’entrée du lycée par un parvis traité de façon très minérale, qui constitue le "cœur" de l’établissement et qui a été aménagé en espace Unité Lycées 3 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE Photo : SCPA BAPST Photo : SCPA BAPST Photo : SCPA BAPST Façades avant les travaux Façades pendant les travaux Façades après les travaux d’accueil et de rencontre. Des portiques préfabriqués annoncent partout la structure intérieure du lycée. Les façades, dont une partie a été remplacée, étaient à l’origine extrêmement colorées. Ce lycée représente enfin l’obsession de la "modernité" qui caractérise ces années : "une nouvelle civilisation est née, rien du passé ne peut servir à l’exprimer, tout doit être neuf" (Le Corbusier). C’est vers cette troisième solution qu’il faut s’orienter. La reconstitution des façades existantes serait en effet extrêmement onéreuse (seule une très grande série a permis de créer les outillages nécessaires à l’emboutissage des panneaux pleins et au cintrage des panneaux vitrés). Quant à la deuxième solution, elle ferait disparaître de façon regrettable un témoignage architectural intéressant. Il s’agit donc de retrouver, en utilisant les techniques de notre époque, l’esprit de cet édifice. La mémoire d’une époque Le lycée Jean-Jacques Rousseau constitue un témoignage intéressant de l’architecture des années 60. Il se caractérise par un certain radicalisme, conséquence des contraintes de coût et de délais de cette époque. Il constitue une application extrême des théories du Mouvement Moderne, qui se caractérisent, rappelons-le, par les deux principes fondamentaux de l’autonomie et du fonctionnalisme et qui se traduisent par des bâtiments librement disposés sur de grands espaces verts. Mais ils représentent également une tendance à recomposer et à humaniser ces bâtiments. L’architecture française de cette époque est faite d’une contradiction très forte et finalement très riche entre les idées du Mouvement Moderne et celles enseignées alors à l’École des Beaux Arts. Les façades Le problème posé Compte tenu de leur vétusté, les façades ne sont plus en mesure d’assurer une protection satisfaisante du bâtiment. Il a par conséquent été décidé de les remplacer par étapes. Il existe schématiquement trois types de solutions à ce problème : • la reconstitution à l’identique • la reconstruction d’une façade sans aucun rapport avec l’ancienne • ou encore la recherche d’une façade nouvelle retrouvant l’esprit de l’édifice existant. Les caractéristiques générales Dans cette perspective, les façades doivent constituer un grand mur-rideau accroché à la structure en béton armé, et réalisé à l’aide de matériaux légers (aluminium, acier etc.), à l’exclusion du béton. Les techniques adoptées doivent être partout affirmées, en évitant toute tendance à la décoration. Les façades doivent contribuer à maintenir la simplicité et la radicalité des volumes construits existants. Unité Lycées 4 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE Photo : SCPA BAPST Le défi architectural Dans cet esprit, il convient d’éviter dans les façades les ressauts, les saillies, les ruptures, les corniches, sans craindre une certaine répétitivité tout au long des bâtiments. Il convient également d’éviter tout découpage des façades qui ferait appel à des modénatures sans rapport avec les fonctions internes. Les façades peuvent être néanmoins colorées (ainsi qu’elles l’étaient dans leur état initial). Les pignons doivent être revêtus, comme aujourd’hui, de façades pleines de part et d’autre de leur partie centrale. Il a été prévu enfin de conserver une façade/témoin, comme mémoire des anciens édifices, sur le bâtiment du réfectoire dans une zone qu’il conviendra d’arrêter. Photo : SCPA BAPST Construit en 1965 dans un contexte où il fallait bâtir en nombre, vite et bon marché, le lycée de Sarcelles a été réalisé dans le cadre d’une commande groupée à la suite d’un concours de conception/réalisation organisé en 1962 par le Ministère de l’Éducation Nationale. L’équipe lauréate constituée de 4 architectes (dont Joseph BELMONT pour le lycée de Sarcelles) regroupés autour de Jean PROUVÉ a systématisé le procédé des structures porteuses à base de « tabourets » mis au point par ce dernier qui permettait notamment de supprimer le recours à des mûrs de refend en maçonnerie ou en béton armé. (Didier CLÉMENT) Unité Lycées 5 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE Texte de Didier Clément paru dans CO2 n°4 de janvier 2008 Photo : SCPA BAPST Le Lycée de Sarcelles est constitué d’une ossature en béton armé contreventée par une arrête de grands portiques, entourée d’une enveloppe industrialisée comprenant 3 types de panneaux : un plein, un vitré fermé et un vitré ouvrant. 40 ans plus tard la dégradation et la vétusté des façades mettaient à mal le confort thermique du bâtiment et à terme la sécurité même de ses occupants. C’est le point de départ de la consultation lancée par la RÉGION ILE-DE-FRANCE en vue de réhabiliter cet ensemble et le doter d’un tout nouvel amphithéâtre d’une capacité de 180 places assises qui viendra compléter les nombreux équipements de cet établissement majeur pour Sarcelles. Première particularité de ce chantier : sa durée. En effet les travaux se sont déroulés tout en maintenant l’activité normale de l’établissement et permettre le passage des examens. La coursive donnant sur le préau du bâtiment A vient en prolongement de la nouvelle passerelle extérieure reliant les 3 bâtiments principaux d’enseignement. Démarré en juin 2005, la rénovation du lycée Jean-Jacques Rousseau a de quoi rendre le sourire au corps enseignant et au personnel administratif qui accueillent près de 1800 élèves d’origines ethniques très diverses. Exemplaire à plus d’un titre, il était intéressant de faire le point avec les différents protagonistes de ce chantier où il convenait de préserver ce qui constitue un témoignage intéressant de l’architecture des années 60 tout en l’inscrivant dans le XXIème siècle. Une réhabilitation réussie qui ne devrait pas décevoir les amoureux du Mouvement Moderne et les adeptes des idées chères à Jean Prouvé. Constitué principalement de 3 bâtiments parallélépipédiques, dont l’un est du double de la surface des deux autres, le chantier a été divisé en 4 phases. Des bâtiments provisoires (type Algeco) ont été installés sur le site de manière à pouvoir assurer le bon déroulement de l’ensemble des cours qui normalement avaient lieu dans le bâtiment fermé pour travaux. Dès qu’une tranche était réceptionnée, élèves et professeurs prenaient immédiatement possession des lieux et les travaux démarraient sur le bâtiment suivant. […] D’un point de vue logistique toutes les entreprises ont du s’adapter car il était impossible d’approvisionner le chantier en dehors des jours établis et selon des créneaux horaires très stricts. Unité Lycées 6 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE - « Afin de se prémunir de toute rupture dans l’approvisionnement du chantier et plus particulièrement des éléments de façades préfabriqués en usine, il était capital de suivre très régulièrement son état d’avancement. Élément essentiel afin de planifier au jour le jour la fabrication et les livraisons des modules composant le mur-rideau nous précise monsieur Pascal CHALIER de l’entreprise DITER à Amiens. En effet, une fois sur place le rythme de pose est très rapide puisqu’en moyenne, en rénovation, nous comptons sur la mise en œuvre d’un vingtaine de modules par jour.» des années 60 de ces bâtiments nous amenons par la couleur un élément supplémentaire qui recompose et humanise chaque bâtiment. Ce même travail de couleur est accentué sur les façades nord et sud des trois bâtiments dont les ouvertures sont constituées de baies vitrées colorées dans la masse et Deuxième particularité : La prise en compte de l’esprit architectural d’origine. Réhabilitation lourde, Il s’agissait non seulement de remettre aux normes thermiques et acoustiques l’ensemble des trois bâtiments principaux ainsi que le bâtiment administratif mais également de revoir l’ensemble du système de chauffage et de l’éclairage. Le projet des architectes consistait à préserver les éléments structurants imaginés par Jean PROUVÉ (les grands portiques, les poutrelles et les poteaux en béton préfabriqués) afin de mettre en valeur l’ensemble du système constructif d’origine. « Ainsi, nous explique Caroline BAPST, nous avons imaginé, tout au long des portiques, un jeu chromatique qui les souligne et s’affirme comme autant de repères visuels qui tranchent avec la monotonie des longs couloirs d’origine. Ce défilement de couleurs qui traverse ainsi chaque bâtiment est également évoqué dans leur transversalité puisque nous les retrouvons en façades sur les poteaux. Ainsi, sans supprimer le côté répétitif, un peu rigide et austère qui caractérise le fonctionnalisme de l’architecture Photo : SCPA BAPST Unité Lycées La passerelle et la cour d’honneur 7 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE - d’éléments de bardage eux aussi colorés. En rupture les salles de classes sont autant de lieux apaisés où la couleur a disparu, n’apparaissant plus que par réfraction pour favoriser la concentration. En plafond tout à été imaginé autour des poutrelles et des poteaux béton. Ici, nous précise Caroline BAPST, il n’était pas question de recourir à un faux plafond traditionnel sous peine de les faire disparaître. Aussi avons-nous souhaité encastrer les systèmes d’éclairage des différentes salles de classes dans les linéaires des poutrelles comme localement l’avait fait Jean PROUVÉ. Le plafond acoustique (dalles 1200 x 600 mm posées sur ossature de faux plafond) relie les poutrelles et intègre le système de chauffage par rayonnement que nous avions recommandé.» En ce qui concerne les façades Caroline BAPST a travaillé avec le bureau d’étude façades VAN SANTEN ET ASSOCIÉS (Lille) qui, pour la petite histoire avait concouru dans une autre équipe sur ce même projet. Connaissant parfaitement le dossier ce dernier est parti, comme Jean PROUVÉ à son époque sur une façade cadre totalement industrialisée. Pour RobertJan VAN SANTEN il s’agit « d’une solution malheureusement trop rarement utilisée en France alors qu’elle est courante dans les pays voisins, comme par exemple en Allemagne. La raison invoquée, son coût supérieur à une solution où tout est assemblé sur le chantier est une fausse raison. En effet, il est facile de démontrer sur le chantier de Sarcelles, comme dans bien d’autres l’intérêt de ce type de solution. D’une part, le surcoût est pratiquement annulé par le gain en terme de temps de montage sur chantier et, d’autre part cette solution s’avère beaucoup plus sûre car elle supprime toutes les approximations que l’on peut rencontrer lors d’une mise en œuvre plus conventionnelle ». C’est le concepteur/gammiste WICONA qui a fourni, à partir d’un de ses systèmes, les profilés sur mesure en aluminium extrudé qui ont, par la suite, été assemblés par l’entreprise DITER à Amiens. Les trames de format 1,75 m x 3,40 m avec allége pleine de 0,77 m et barre d’appui d’un mètre sont livrés sur le chantier prêts à être fixer sur la façade pourvue d’un système d’accrochage réglable à 3 dimensions et d’un joint d’étanchéité. Façade cadre à rupteur de ponts Photo : SCPA BAPST thermiques, les renforts de la menuiserie (raidisseurs) se trouvent à l’extérieur et sont eux-mêmes pourvus de barres composites qui contribuent à améliorer la performance thermique et acoustique des façades (UcW de 2,1 et affaiblissement acoustique de 30 et 35 dB). Ces trames reçoivent un double vitrage d’une épaisseur de 33 mm constitué à l’extérieur d’un verre 44.2 stratophone énergie pour respecter le facteur solaire de 0.40, d’un vide d’air et d’un vitrage intérieur dont les épaisseurs sont déterminées en fonction de l’exposition aux bruits des façades de chaque bâtiment. […] Bâtiment A A signaler que pour cette opération les planchers d’origine ont du, de part et d’autre des bâtiments, être rallongés de 30 cm. Troisième Zehnder particularité : Plafond rayonnant « Chauffé au gaz, il n’était pas question de changer d’énergie, par contre poursuit Caroline BAPST, la question se posait de savoir par quoi remplacer les radiateurs et l’ensemble des circuits d’alimentation en bout de course. Très vite l’idée de les intégrer dans les plafonds nous est apparue comme une excellente solution offrant de multiples avantages. D’une part Unité Lycées 8 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE DÉROULEMENT DU CHANTIER cette solution permet de chauffer par rayonnement et non plus par convection ce qui en matière de confort (homogénéisation de la température dans chaque salle de cours) est un véritable plus. D’autre part, le procédé ZEHNDER permettait une organisation optimale du chantier. En effet, traitement des façades et mise en œuvre des panneaux rayonnants pouvaient avoir lieu simultanément sans qu’aucune des équipes n’ait réellement besoin de l’autre pour organiser son travail. Ce fut un point important dans la décision finale. Relativement simple à mettre en œuvre et à réguler, il doit contribuer à garantir une bonne maîtrise des consommations ce qui en terme d’exploitation et par les temps qui courent, n’est pas négligeable En outre, le système permet de supprimer tous passages de tuyauterie dans les espaces. Ceux-ci sont en effet disposés dans les faux plafonds et disparaissent sous les panneaux d’isolation acoustique alors que les circuits principaux situés dans les couloirs sont directement accessibles et permettent toutes les opérations de maintenance sans avoir à pénétrer dans les salles de cours. Enfin, cette solution en mettant hors de portée les émetteurs prévenait les risques de dégradations que l’on peut toujours craindre dans ce type d’établissement ». Sur le plan énergétique, précisons que des mesures comparatives, réalisées in situ dans un autre établissement scolaire (collège), ont montré que les économies d’énergie associées à un chauffage par panneaux rayonnant de plafond à eau chaude pouvaient s’élever à plus de 30% par rapport à un système traditionnel par radiateurs. [...] L’ensemble de la paroi rayonnante est irrigué afin d’assurer une température de surface homogène et un échange de chaleur optimal de la totalité du panneau. « Raccordés deux à deux à l’aide de raccords rapides avec double joints toriques PHASE 1 : Juin 2005 : Installation des classes provisoires (jusqu’en déc. 2007) Juin 2005/février 2006 : bâtiment B enseignement Sept./décembre 2005 : bâtiment G2 EMOP PHASE 2 : Février/août 2006 : bâtiment C enseignement PHASE 3 : Juillet 2006/février 2007 : bâtiment D administration Juillet 2006/décembre 2007 : bâtiment E gymnase et stade Août 2006/juillet 2007 : bâtiment A enseignement (première partie) mai/août 2007 : passerelle de liaison bâtiment A, B et C PHASE 4 : Juillet/décembre 2007 : bâtiment A enseignement (deuxième partie) Juin 2007/février 2008 : amphi Juillet/août 2007 : bâtiment G1 restauration Juillet/août 2007 : bâtiment H infirmerie Août/novembre 2007 : bâtiment F gymnase Novembre 2007/février 2008 : cour d’honneur Novembre 2005/mars 2006 : bâtiment I logements de fonction Photo : SCPA BAPST Bâtiment D - administration Unité Lycées 9 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - RÉNOVATION DU LYCÉE - qui suppriment toutes opérations de soudure ou de sertissage pour former des bandes complètes sur toute la longueur de la pièce, il a fallu dans le cas présent, nous précise Frédéric LE BERRE, responsable de l’activité panneaux rayonnants chez ZEHNDER, nous adapter. En effet, l’implantation perpendiculaire aux baies vitrées dans les salles du lycée Jean-Jacques Rousseau, n’est pas traditionnelle. Les poutrelles qui composent la structure même des bâtiments nous empêchaient de disposer les panneaux parallèlement aux vitrages ce qui est d’usage pour lutter contre les effets de parois froides aussi avons nous du, pour l’occasion, apporter des modifications à nos panneaux standards afin de permettre le raccordement hydrauliques aller et retour du même côté, depuis les alimentations principales placées dans les circulations ». Tous les calculs des déperditions réalisés par l’entreprise DANJOU ont bien entendu pris en compte cette donnée particulière. Jannick DESBORDES nous précise « que pour une salle de classe standard d’une surface de 59,60 m² la puissance installée est de 3847 W. Les panneaux sont déterminés avec un régime d’eau de 60/50 ». Au niveau de la chaufferie le Lycée dispose désormais de 2 chaudières gaz Viessmann de 700 kW chacune équipée de brûleurs 2 allures Cuenot. Déterminées au 2/3 de leur puissance, elles alimentent les différents circuits des plafonds rayonnants. Chaque bâtiment est en effet équipé d’un double circuit en fonction de son orientation (est-ouest) avec une sous station par circuit. La température de départ est régulée sur chaque circuit en fonction de la température extérieure, par action sur une vanne de mélange. Les conditions d’ambiance sont prises en compte par zone de 400 m² à partir de 4 sondes qui agissent sur des vannes 2 voies pour une température de consigne établie à 18,5 °C.» Nul doute que ce lycée devrait donner entière satisfaction auprès de tous ceux, élèves comme professeurs, qui y vivent. Photo : SCPA BAPST Unité Lycées 10 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - BIOGRAPHIE DE JEAN PROUVÉ - Profession : architecte et designer français Né le 08 avril 2001 Décédé le 23 mars 1984 Portique Jean PROUVÉ Élevé dans une famille d’artistes nancéens (son père s’illustre comme une figure de l’Art nouveau et sa mère comme pianiste), Jean Prouvé entre en apprentissage, en 1916, auprès du ferronnier d’art Emile Robert et poursuit sa formation chez le Hongrois Adalbert Szabo. Jean Prouvé réalise également plusieurs pavillons individuels ; notamment sa propre habitation construite à Nancy avec des éléments restés en stock (1953-1954), la maison de vacances du papetier lorrain Seynave (1961-1962, près de SaintTropez) et la villa de sa fille à Saint-Dié (1962). En janvier 1924, Jean Prouvé ouvre, à Nancy, son propre atelier de ferronnerie. Il commence par réaliser de petits ouvrages inspirés de l’École de Nancy (des lampes, rampes d’escaliers…), puis imagine de nouvelles formes et développe des technologies innovantes. En 1927, il rencontre Robert Mallet Stevens qui lui commande une grille pour l’Hôtel Reifenberg puis, trois ans plus tard, co-fonde – avec Le Corbusier, Charlotte Perriand, Tony Garnier… – l’Union des artistes modernes (un groupe désireux de réunir l’art et la production industrielle). Suite à son appel « Une femme vient de mourir gelée cette nuit […] sur le trottoir » lancé en février 1954, l’Abbé Pierre le sollicite pour réfléchir sur un type de logement économique, pouvant être lancé rapidement et en grand nombre. En réponse, il met au met un prototype, intitulé « Maison des jours meilleurs », d’une superficie de 52 m², avec deux chambres et une pièce plurifonctionnelle (avec un coin cuisine et un bloc sanitaire). Montée en 1956, la maison-type impressionne les parisiens, mais ne sera pas produite en série pour des raisons de non-respect des règles sanitaires en vigueur. Entre 1935 et 1939, Jean Prouvé édifie la Maison du Peuple et le marché couvert de Clichy. Fort astucieusement, l’architecte dote le bâtiment d’un toit de verre ouvrant pour pouvoir rapidement aérer les lieux, et exploite les possibilités de la tôle d’acier pour les parois, escaliers, planchers… Ce matériau est également utilisé pour la conception des façades en mur rideau. Après la guerre (marquée par une pénurie d’acier), suivie d’une période creuse, Jean Prouvé se relève. Il gagne un concours lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour un modèle de bâtiment scolaire en éléments préfabriqués, reconstruit le Palais de la Foire de Lille (marqué par la greffe d’une structure métallique, composée de presque mille panneaux pleins ou vitrés), imagine des maisons bon marché et préfabriquées pour les ouvriers de Citroën… Tout au long de sa carrière, Jean Prouvé dépose plusieurs dizaines de brevets : des éléments de toitures préfabriqués, des méthodes de fabrication de portes et fenêtres métalliques, des dispositifs de cloisons métalliques, d’ossatures démontables… De 1957 à 1966, il enseigne au Conservatoire national des arts et métiers, puis s’installe à son compte comme ingénieur-conseil. En 1971, il est nommé président du jury pour le concours du Centre Pompidou, remporté par Renzo Piano et Richard Rogers. Source de la biographie : http://arts.fluctuat.net/jean-prouve.html Unité Lycées 11 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 - PLAN DE MASSE - Unité Lycées 12 RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95 Photo : SCPA BAPST Photo : SCPA BAPST Mise en couleur de la structure existante en béton conçue par Jean Prouvé en 1965, composée de portiques, poteaux, poutres, et création d’une nouvelle façade en alu poli, verre clair et coloré remplaçant la façade d’origine. Photo : SCPA BAPST Unité Lycées 13 Conseil régional d’Île-de-France Unité Lycées 17, rue du docteur Lancereaux - 75008 PARIS http://lycees.iledefrance.fr 14