rapport EDF EN Moussonvilliers diagnostic

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SAS PARC EOLIEN DU HAUT PERCHE
–
DOSSIER DE DEMANDE
D’AUTORISATION UNIQUE
Chapitre 7 : Dossier Expertises
Partie 4 :
ETUDE FLORE, MILIEUX NATURELS, AUTRE FAUNE – Bureau d’Etudes Pierre DUFRÊNE
JUILLET 2015
EDF EN France
Agence de Paris
Cœur Défense - Tour B
100, esplanade du Général de Gaulle
92932 Paris La Défense Cedex
Etude flore, milieux naturels,
faune (hors avifaune & chiroptères)
relative au projet de parc éolien du Haut Perche sur les communes de
Moussonvilliers et de Saint-Maurice-lès-Charencey (61)
REALISATION
Etude flore, milieux naturels,
faune (hors avifaune & chiroptères)
Pierre DUFRENE
relative au projet de parc éolien du Haut Perche sur les
communes de Moussonvilliers et de Saint-Maurice-lèsCharencey (61)
MILIEUX NATURELS
FLORE
INVERTEBRES
Juillet 2014 - Version modifiée Juillet 2015 suite aux demandes de compléments
VERTEBRES (hors avifaune & chiroptères)
Bureau d’Etudes Pierre Dufrêne
Expertise Faune, Flore, Patrimoine naturel, Zones humides
77 Rue de la Duché 50100 Cherbourg-Octeville
Tél.: 02 33 53 89 39 e-mail: [email protected]
Siret : 438 343 006 00047
Remarque: Sauf indication contraire, toutes les photographies ont été prises sur le site ou à
partir d'échantillons prélevés sur place (à l'exception des icônes ci-dessus et des icônes du
chapitre méthodes).
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2.- Habitats naturels
3.- Synthèse
V.- INTEGRATION DES LISTES ROUGES
VI.- CONTRAINTES LEGALES
SOMMAIRE
INTRODUCTION : Rappel du contexte et des objectifs
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CHAPITRE I : Présentation générale du site
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A.- LOCALISATION
B.- CONTEXTE ECOLOGIQUE
I.- DEFINITION DES DIFFERENTS ZONAGES
1.- Les ZNIEFF
2.- Les protections réglementaires
2.1.- Les réserves naturelles régionales ou nationales (RNR & RNN)
2.2.- Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB)
2.3.- Les Espaces Naturels Sensibles (ENS)
3.- Les parcs naturels
4.- Engagements internationaux
4.1.- Convention de Ramsar
4.2.- Inventaires Natura 2000
II.- STATUTS SUR LA ZONE D'ETUDE ET LA ZIP
III.- STATUTS DANS UN RAYON DE 10KM AUTOUR DE LA ZIP
IV.- ANALYSE ECO-PAYSAGERE
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CHAPITRE II : Diagnostic écologique
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A.- METHODES
I.- CARTOGRAPHIE
II.- REALISATION DES INVENTAIRES
1.- Flore
1.1.- Flore supérieure
1.2.- Flore inférieure
2.- Faune
2.1.- Mammifères (hors Chiroptères)
2.2.- Amphibiens et Reptiles
2.3.- Invertébrés
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III.- ETABLISSEMENT DES STATUTS DE RARETE
1.- Flore
1.1.- Flore supérieure
1.2.- Flore inférieure
2.- Faunes
2.1.- Mammifères (hors Chiroptères)
2.2.- Amphibiens et Reptiles
2.3.- Invertébrés
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IV.- ETABLISSEMENT DE LA VALEUR PATRIMONIALE
1.- Groupes systématiques
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B.- RESULTATS
I.- FLORE SUPERIEURE
1.- Description des unités écologiques cartographiées
1.1.- Bâtis
1.2.- RN12 et ses dépendances
1.3.- Cultures
1.4.- Prairies temporaires
1.5.- Chemins
1.6- Prairies mésophiles
1.7.- Vergers
1.8.- Bois
1.9.- Haies
1.10.- Fossés
1.11.- Mares
3-. Analyse patrimoniale
3.1.- Flore supérieure
3.2.- Habitats naturels remarquables
4.- Analyse réglementaire
4.1.- Espèces légalement protégées en Basse-Normandie
4.2.- Espèces légalement protégées en France
4.3.- Espèces d'intérêt communautaire
4.4.- Habitats d'intérêt communautaire
4.5.- Conclusion
II.- FLORE INFERIEURE
1.- Les algues
2.- Les champignons
3.- Les mousses (Bryophytes)
4- Les lichens (champignons lichénisés)
III-. FAUNE
1.- Vertébrés
1.1.- Mammifères (hors Chiroptères)
1.2.- Amphibiens et Reptiles
2.- Invertébrés
2.1.- Lépidoptères (Papillons)
2.2.- Odonates (Libellules et demoiselles)
2.3.- Orthoptères (Sauterelles, grillons, criquets)
2.4.- Autres invertébrés
IV.- ZONES HUMIDES
V.- SYNTHESE ET CONCLUSION DU DIAGNOSTIC
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXE 1 Phanérogames et cryptogammes vasculaires (flore supérieure) observées et
statuts
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3
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INTRODUCTION : Rappel du contexte et des objectifs
Dans le cadre d'un projet d'implantation d'un parc éolien, cette étude a pour objectif de
réaliser un diagnostic écologique du site, d'en établir l'intérêt patrimonial et d'évaluer les
impacts du projet sur le patrimoine naturel. A l'issue de cette phase d'analyse, des mesures
correctrices de suppressions, réductions et compensations des impacts seront proposées.
CHAPITRE I : Présentation générale du site
A.- LOCALISATION DE LA ZIP ET DE LA ZONE D'ETUDE
La zone d’étude est localisée sur les communes de Saint-Maurice-les-Charencey et de
Moussonvilliers (61).
Ce périmètre élargi d'un peu moins de 300ha s'appuie sur des limites naturelles comme les
routes, les chemins ou encore les zones habitées qui constituent des coupures écologiques
(RN12 en particuliers).
Scan 25®
©IGN PARIS-2014
Commande n°55057
«copie et reproduction interdite»
Carte n°1 : Localisation de la ZIP et de la zone d’étude
B.- CONTEXTE ECOLOGIQUE
I.- DEFINITION DES DIFFERENTS ZONAGES
1.- Les ZNIEFF
Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont établies
suivant une méthodologie nationale, en fonction de leur richesse ou de leur valeur en tant que
refuges pour les espèces rares ou relictuelles pour la région (circulaire du 14 rnai 1991 du
ministère chargé de I'environnement).
La RN12: une importante coupure écologique
On distingue deux types de zones :
Il englobe la Zone d'Implantation Potentielle des éoliennes (ZIP) et au minimum les parcelles
proches et/ou coupées par le périmètre de la ZIP.
Les inventaires ont été réalisés de manière approfondi sur la ZIP mais également la zone
d'étude élargie afin de prendre en compte les éventuelles contraintes liées aux chemins d'accès
ou au poste de livraison.
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- les ZNIEFF de type I: ce sont des sites remarquables, de superficie généralement limitée
qui concentrent un nombre élevé d'espèces animales ou originales, rares ou menacées, ou
caractéristiques du patrirnoine régional ou national;
- les ZNIEFF de type II: ce sont généralement de grands ensembles naturels diversifiés,
sensibles et peu modifiés, qui correspondent a une unité géornorphologique ou a une
formation végétale homogène de grande taille.
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En tant que telles, les ZNIEFF n'ont pas de valeur juridique directe et ne constituent pas de
documents opposables au tiers. Toutefois, les ZNIEFF de type 1 doivent faire I'objet d'une
attention toute particulière lors de l'élaboration de tout projet d'aménagement ou de gestion.
Les ZNIEFF de type 2 doivent être prises en compte systématiquement dans les programmes
de développement afin de respecter la dynamique d'ensemble des milieux.
L'inventaire ZNIEFF vise les objectifs suivants :
Un arrêté de protection de biotopes peut interdire ou réglementer certaines activités
susceptibles de nuire à la conservation des biotopes nécessaires aux espèces protégées.
Les interdictions édictées dans les APB ne doivent pas être formulées de façon générale,
imprécise ou absolue et ne doivent pas être trop lourdes. Les finalités poursuivies n'étant pas
les mêmes que lors de l'institution d'une réserve naturelle, l'APB ne peut pas imposer
systématiquement les mêmes servitudes qu'en réserve naturelle.
- le recensement et I'inventaire aussi exhaustifs que possible espaces naturels dont l'intérêt
repose soit sur I'équilibre et la richesse de l'écosystème, soit sur la présence d'espèces de
plantes ou d'anirnaux rares ou menacés,
2.3.- Les Espaces Naturels Sensibles (ENS)
- la constitution d'une base de connaissances accessible a tous et consultable avant tout projet,
afin d'améliorer la prise en compte de I'espace naturel et d'éviter autant que possible que
certains enjeux environnernentaux ne soient trop tardivernent révélés.
Un 'Espace naturel Sensible" est une notion définie par la loi du 18 Juillet 1985, modifiée par
celle du 2 Février 1995. Le texte officiel dispose "qu'afin de préserver la qualité des sites, des
paysages, des milieux naturels et d'assurer la sauvegarde des habitats naturels, le Département
est compétent pour élaborer et mettre en oeuvre une politique de protection, de gestion et
d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non".
2.- Les protections réglementaires
3.- Les parcs naturels
2.1.- Les réserves naturelles régionales ou nationales (RNR & RNN)
Les réserves naturelles s'appliquent à des parties du territoire dont la faune, la flore, le sol, les
eaus, les gisements de minéraux ou de fossiles ou le milieu naturel présente une importance
particulière qu'il convient de soustraire à toute intervention artificielle susceptible de la
dégrader.
Les territoires classés en réserve naturelle ne peuvent être ni détruits ni modifiés dans leur état
ou dans leur aspect, sauf autorisation spéciale du préfet, ou dans certains cas, du ministre
chargé de la protection de la nature.
Le décret de classement d'une RNN peut soumettre à un régime particulier voire interdire, à
l'intérieur de la réserve, toute action susceptible de nuire au développement naturel de la faune
et de la flore ou au patrimoine géologique et, plus généralement, d'altérer le caractère de la
réserve.
Les activités pouvant être réglementées ou interdites sont notamment : la chasse, la pêche, les
activités agricoles, forestières et pastorales, industrielles, minières et commerciales,
l'exécution de travaux publics ou privés, l'extraction de matériaux concessibles ou non,
l'utilisation des eaux, la circulation du public, la divagation des animaux domestiques et le
survol de la réserve.
Ce classement ne concerne en Basse-Normandie que les Parcs Naturels Régionaux (PNR).
Les Parcs Naturels Régionaux ont été créés par décret du 1er Mars 1967 pour donner des
outils spécifiques d'aménagement et de développement du territoire, à l'équilibre fragile et au
patrimoine naturel et culturel riche et menacé, faisant l'objet d'un projet de développement
fondé sur la préservation et la valorisation du patrimoine.
Le PNR est régi par sa charte, mise en oeuvre sur le territoire du parc par un syndicat mixte de
gestion. Elle définit les domaines d'intervention du syndicat mixte et les engagements de l'Etat
et des collectivités territoriales permettant de mettre en oeuvre les orientations de protection,
de mise en valeur et de développement qu'elle détermine.
La charte n'entraîne aucune servitude ni réglementation directes à l'égard des citoyens. En
revanche, les schémas de cohérence territoriale (SCOT), les plans locaux d'urbanisme (PLU)
ou tout document d'urbanisme en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être
compatibles avec les orientations et les mesures de la charte du parc.
Le Parc donne son avis lors des études ou des notices d'impact des aménagements, ouvrages
ou travaux envisagés sur le territoire du parc.
4.- Engagements internationaux
2.2.- Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB)
4.1.- Convention de Ramsar
Afin de prévenir la disparition des espèces figurant sur la liste prévue à l'article R211.1
(espèces protégées), le Préfet peut fixer, par arrêté, les mesures tendant à favoriser, sur tout ou
partie du territoire d'un département (à l'exclusion du domaine public maritime), la
conservation des biotopes tels que mares, marécages, marais, haies, bosquets, landes, dunes,
pelouses ou toutes autres formations naturelles, peu exploitées par l'homme, dans la mesure
où ces biotopes ou ces formations sont nécessaires à l'alimentation, la reproduction, le repos
ou la survie des espèces (art. 4 du décret n°77-1295 du 25 Novembre 1977).
La convention de Ramsar, relative à la conservation des zones humlides d'importance
internationale a été signée le 2 Février 1971 à Ramsar en Iran et ratifiée par la France en
Octobre 1986. Elle vise à favoriser la conservation des zones humides de valeur internationale
du point de vue écologique, botanique, géologique, limnologique ou hydrographique et en
premier lieu les zones humlides ayant une importance internationale pour les oiseaux d'eau en
toute saison.
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L'inscription d'une zone humide sur la " liste Ramsar " est faite sans préjudice des droits
exclusifs de souveraineté des Etats concernés. Les zones concernées ne sont juridiquement
protégées que si elles sont par ailleurs soumises à un régime particulier de protection de droit
national. Il s'agit généralement de réserves naturelles. En France, la désignation de sites
Ramsar se fait aujourd'hui aussi en lien avec l'outil Natura 2000, dont la mise en oeuvre et la
constitution du réseau progressent.
4.2.- Inventaires Natura 2000
Le Réseau NATURA2000
Le réseau Natura 2000 formera à terme un ensemble européen réunissant les ZSC et les ZPS.
Dans les sites de ce réseau, les états membres s'engagent à maintenir dans un état de
conservation favorable les habitats et espèces concernés. Dans ce contexte, la France a choisi
la contractualisation sur la base des préconisations contenues dans les Documents d'Objectifs
(DOCOB). La protection des sites Natura 2000 a une valeur réglementaire sans pour autant
être opposable au projet.
La "Directive habitat"
II.- STATUTS SUR LA ZONE D'ETUDE ET LA ZIP
Le décret n°95-631 du 5 mai 1995 relatif à la conservation des habitats naturels et des habitats
d'espèces sauvages d'intérêt communautaire définit le cadre de la mise en oeuvre des la
directive CEE 92-43 du 21 mai 1992 dite "directive habitat" concernant la conservation des
habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage.
La procédure établie une liste nationale des sites susceptibles d'être reconnus d'importance
communautaire (Site d'Intérêt Communautaire - SIC) et d'être désignés ultérieurement par la
France comme Zone Spéciale de Conservation (ZSC) en application des articles 3 et 4 de la
directive et appelés, à ce titre, à faire partie du réseau européen "NATURA 2000".
Le contrat Natura 2000 relève d'une démarche volontaire, désireuse de participer activement
au développement durable d'un territoire remarquable par sa biodiversité. Il est conclu pour
cinq ans entre le préfet et le titulaire de droits réels ou personnels conférant la jouissance des
terrains concernés (propriétaire, personne bénéficiant d'une convention, d'un bail civil…).
Les Zones d'Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO)
Aucune mesure de classement, protection et/ou inscription à titres divers sur le patrimoine
naturel ne concerne directement la zone d'implantation potentielle ni la zone d'étude élargie.
III.- STATUTS DANS UN RAYON DE 10KM AUTOUR DE LA ZIP
La carte n°2 (page suivante) donne une vue d'ensemble à une échelle beaucoup plus large.
Elle montre qu'il existe dans un rayon de 10km autour du site un grand ensemble écologique à
environ 3 kilomètres au Sud du site mais aucun signalement dans la partie Nord.
Cette distance fixée à 10km est celle habituellement utilisée dans les études d'impacts. Elle est
sufisante pour prendre en compte les relations entre les habitats (corridors écologiques) et les
déplacements des espèces à grand rayon d'action.
Les Zones d'Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) correspondent à un site de
grand intérêt ornithologique (aires de reproduction, de mue, d'hivernage, zones de relais de
migration) d'importance internationale ou européenne". Elles constituent le premier inventaire
des sites de valeur européenne pour l'avifaune, établi en phase préalable de la mise en oeuvre
de la directive CEE n°79/409/ du 2 Avril 1979 ("directive oiseaux") concernant la
conservation des oiseaux sauvages.
En France, les inventaires des ZICO ont été établis en 1980 par le Muséum National
d'Histoire Naturelle et complétés jusqu'en 1992 par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
Il s'agit d'un outil de connaissance appelé à être modifié et n'a pas en lui même de valeur
juridique de protection réglementaire. Pour autant, il est recommandé une attention
particulière aux espèces qui ont servi à la définition de ces zones.
La "Directive oiseaux"
Les Zones de Protection Spéciale (ZPS) sont des espaces protégés péalablement identifiés au
titre de l'inventaire des ZICO. Elles visent à assurer la préservation durable de toutes les
espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage et de leurs habitats dans la cadre de la
"directive oiseaux".
Les ZPS ont vocation a intégrer le réseau NATURA2000 avec les mêmes valeurs juridiques
que celles imposées par la "Directive habitats".
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Carte n°3: Contexte écologique général dans un rayon de 10km autour de la ZIP
(source DREAL Basse-Normandie, 2014: http//www.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/)
LEGENDES
Ce grand ensemble naturel est mis en évidence par différents classements au titre du
patrimoine naturel dont la ZNIEFF de type II n°250002608 "Zones humides, forêts et coteaux
du Perche" qui regroupe globalement l'ensemble des autres signalisations (ZNIEFF I, ZPS,
RNR, etc.).
Carte n°3: Localisation de la ZNIEFF II n°250002608
Cet arc des collines du Haut-Perche est dessiné par les affleurements cénomaniens, où les
sables du Perche recouverts d'argiles à silex constituent la zone sommitale. L'ensemble est
sillonné par de petites vallées recouvertes d'alluvions modernes, souvent tourbeuses et
parsemé d'étangs, parfois de taille importante.
La pauvreté des sols a favorisé d'une part la forêt et, d'autre part, des secteurs bocagers même
si l'on note localement des surfaces cultivées parfois assez importantes (intensification
agricole).
La diversité d'habitats de l'ensemble (ZNIEFF II) est exceptionnelle : landes, tourbières,
mégaphorbiaies, étangs à larges roselières de bordure ou à ceintures oligotrophes, pelouses
calcaires, cours d'eau préservés, forêts d'essences et d'âges variés... Ceci engendre une
richesse spécifique très élevée tant floristique que faunistique.
Cependant ce grand ensemble géomorphologique apparaît comme sans rapport direct évident,
aussi bien sur le plan géomorphologique que sur celui des habitats et des espèces
remarquables qui les caractérisent, avec la zone de plaine agricole intensive et de bocage
résiduel étudié.
En effet, la zone d'étude et la ZIP sont éloignées de plusieurs kilomètres et leurs potentialités
écologiques sont faibles.
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C'est au niveau de la faune, et en particulier des espèces migratrices et à grand rayon d'action
(oiseaux, Chiroptères), qu'une relation peut être établie. En effet, ces espèces peuvent être
amenées localement à survoler ou à utiliser ponctuellement le site. Cet aspect sera développé
dans la notice d'incidence NATURA2000 de l'étude car il concerne diverses espèces d'intérêt
communautaire.
Les 3 cartes suivantes donnent le détail des divers classements recensés au titre du patrimoine
naturel au sein de cette zone:
- 3 ZNIEFF I;
- 1 RNR (Réserve naturelle Régionale);
- 1 SIC (Site d'Intérêt Communautaire);
- 1 ZPS (Zone de Protection Spéciale).
Statuts
Identifiants
Noms
ZNIEFF1
250009948
ZNIEFF1
250002610
ZNIEFF1
250002613
Forêt domaniale du Perche
et de la Trappe
Etangs du Haut-Palin et du
Belloy
Etangs de Marchainville
RNR
FR9300010
Clairière de Bresolettes
SIC
FR25000106
ZPS
FR2512004
Forêts, étangs et tourbières
du Haut Perche
Forêts et étangs du Perche
250009948 "Forêt domaniale
du Perche et de la Trappe"
Surfaces
4021,4ha
58,5ha
183,4ha
780ha
3660ha
15714ha
Intérêt
Distances
à la ZIP
Ecologique, floristique,
faunistique, ornithologique
Floristique, entomologique,
ornithologique
Floristique, ornithologique
Ecologique, floristique,
faunistique, mollusque
Floristique, herpétologique,
entomologique, crustacé
ornithologique
FR9300010
"Clairière de
Bresolettes"
6km
4km
Carte n°5: Localisation de la RNR
8km
10km
4km
FR2512004"Forêts et
étangs du Perche"
3km
FR25000106"Forêts,
étangs et tourbières
du Haut Perche"
250002610 "Etangs du
Haut Plain et du Belloy"
Carte n°6: Localisation des SIC et des ZPS
IV.- ANALYSE ECO-PAYSAGERE
250002613 "Etangs
de Marchainville"
Une photinterprétation a été réalisée. Cette analyse est suffisante pour mettre en évidence les
continuités écologiques existantes. La carte n°7 synthétise cette analyse et montre les grands
ensembles écologiques à une vaste échelle ainsi que les principaux corridors écologiques dans
la trame paysagère autour de la zone d'étude.
La ZIP est constituée à 100% de cultures à l'exception d'un petit bosquet et s'inscrit dans un
secteur de plaine agricole intensive très dégradé. Elle est adossé sur la RN12 qui est une
coupure écologique importante.
Carte n°4: Localisation des ZNIEFF I situé dans le rayon de 10km autour de la ZIP
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La vallée du ruisseau du Bulloy puis de Grenouille passe à l'Est du site mais une zone de
connexion existe entre les hameaux de La Corbière et La Haudière où une trame paysagère
résiduelle est encore présente (haies, bosquets).
Le talweg traversant la zone d'étude était indiqué comme ruisseau temporaire sur les
anciennes cartes IGN au 1/25000ème. Sur les plus récentes il n'est plus présent que
ponctuellement ce qui correspond à la réalité sur le terrain où une bonne partie de ce ru
temporaire et/ou fossé a sans doute été busé. Il reste visible par endroit sous la forme de
fossés à sec.
Carte n°7: Analyse écopaysagère
Grand ensemble écologique "Zones humides, forêts et coteaux du Perche"
Coupure écologique de
la RN12
Talweg
Ruisseau de Bulloy puis
de Grenouille
Ruisseau de Charencey
puis Rivière St-Maurice
Vallée de l'Avre
A l'instar du ruisseau de Charencey et de la rivière St-Maurice, la vallée de l'Avre constitue un
vaste corridor mais sans rapport direct ni connexion avec le site.
Aperçu d'une portion de fossé à sec au niveau du talweg et bordé d'une haie
Il constitue malgré tout un corridor écologique mineur en raison de la présence sur son tracé
de plusieurs haies résiduelles.
Panorama montrant sur le site le contexte de plaine agricole intensive parsemée de bosquets
La zone d'étude et la ZIP, correspondant à un secteur de plaine agricole intensive, sont
adossées à la RN12 qui forme une coupure écologique importante. Elles apparaîssent
ainsi "déconnectées" avec seulement 2 corridors écologiques mineurs susceptibles
d'établir des échanges entre cette zone agricole intensive en "cul-de-sac" et peu
attractive pour la faune dans la trame paysagère globale.
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2.- Faune
CHAPITRE II : Diagnostic écologique
2.1.- Mammifères terrestres (hors Chiroptères)
A.- METHODES
I.- CARTOGRAPHIE ET DESCRIPTION DES HABITATS NATURELS
Une pré-carte de la végétation et des unités écologiques visibles a été établie à
partir de la photographie aérienne la plus récente. Cette pré-carte a ensuite été
corrigée par un passage systématique sur le terrain. Les unités écologiques ont été
identifiées sur la base de la structure de la végétation (cultures, haies, prairies,
bois...) et de la composition floristique (groupements végétaux, associations
végétales). Les habitats ont été nommés selon la nomenclature Corine Biotope.
Pour les habitats Natura 2000, le référentiel utilisé est le manuel EUR15 version 1
(Romao, 1997) et 2 (CEE, 1999).
II.- REALISATION DES INVENTAIRES
1.- Flore
Les mammifères sont, d’une façon générale, des hôtes particulièrement discrets et la plupart
sont nocturnes. Leur observation n’est donc pas aisée. 2 passages ont été réalisés (début Juin
et fin Juin 2014), ce qui est proportionné aux caractéristiques de ce site à faibles enjeux
patrimoniaux.
L'inventaire des "gros" mammifères a été basé sur l'observation directe, et sur la recherche
d'indices de présence (terriers, nids, cris, couches, empreintes, fèces, reliefs de repas...).
Les données concernant les micro-mammifères ont été recherchées à partir de
l'analyse de pelotes de réjection de rapaces nocturnes, ramassées sur le site,
complétées, pour certaines espèces, par la recherche d'indices de présence (nids,
restes de repas, cadavres…).
2.3.- Amphibiens et Reptiles
1.1.- Flore supérieure (fougères et plantes à fleurs)
Amphibiens
Les prospections floristiques ont débutées début Juin (02 & 03 Juin 2014) et ont été
complétées par un passage plus tardif (20 & 21 Juin 2014). Ces 2 passages sont suffisants
pour appréhender la biodiversité floristique de ce site aux faibles potentialités.
L'étude de ce groupe d'espèce s'avèrait peu pertinent dans le cadre du projet et du contexte
local (plaine agricole intensive, 1 seule mare éloignée de la ZIP). C'est pourquoi aucun
protocole particulier n'a été mis en oeuvre lors des sorties effectuées début Juin et fin Juin
2014.
Dans la mesure du possible, tous les taxons observés ont été identifiés au moins jusqu’à
l’espèce à l'exception de quelques groupes complexes (Rubus ou Taraxacum par exemple).
Reptiles
1.2.- Flore inférieure (champignons, lichens, algues et mousses)
L'étude des champignons, lichens, algues et mousses n'est en général pas demandée dans les
dossiers réglementaires (sauf cas particulier où des enjeux seraient pressentis), et ces groupes
n'ont pas fait l'objet d'une étude détaillée. Seules quelques espèces ont été notées au gré des
prospections effectuées pour la flore supérieure.
L'herpétofaune a été recensée à partir de prospections ciblées sur les micro-habitats favorables
aux reptiles (dalles rocheuses, murettes, éboulis, talus ensoleillés, berges sèches, abreuvoirs,
fontaines, troncs creux, tas de bois, terriers, lisières...).
Les prospections ont été réalisées début Juin (02 & 03 Juin 2014) et complétées par un
passage plus tardif (20 & 21 Juin 2014), ce qui est suffisant et proportionné aux
caractéristiques de ce site aux faibles potentialités écologiques.
Pour les quelques espèces identifiées, l'identification a été réalisée avec une loupe binoculaire
et un microscope de bonne qualité (observation des cellules et des spores) ainsi que, pour les
lichens, des réactifs chimiques nécessaires (potasse, chlore, iode, paraphényl diamine...).
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2.5.- Invertébrés
III.- ETABLISSEMENT DES STATUTS DE RARETE
Les prospections pour ces espèces ont été réalisées début Juin (02 & 03 Juin 2014) et
complétées par un passage plus tardif (20 & 21 Juin 2014) ce qui est suffisant et proportionné
aux caractéristiques de ce site aux faibles potentialités écologiques".
Une cotation de rareté est établie dans l’étude au niveau régional pour chaque groupe
taxonomique à partir de la synthèse des différents ouvrages disponibles (cartes de répartition,
indication des experts régionaux...), de la biologie des taxons et de notre connaissance
personnelle des espèces.
Cette cotation d’expert correspond aux "statuts définis dans cette étude" reportés dans les
annexes.
Odonates (Libellules et demoiselles)
Les Odonates ont été recherchées à vue avec, si nécessaire, capture au filet pour identification.
1.- Flore
1.1.- Flore supérieure
Les statuts de la flore supérieure ont été élaborés
à partir de l’atlas des plantes vasculaires de
Basse-Normandie (Provost, 1998) et de la flore
correspondante (Provost, 1999), modifiés et
adaptés.
Orthoptères (Sauterelles, grillons, criquets)
Les Orthoptères ont été recherchés à vue et au chant.
Les cotations du Conservatoire Botanique
National de Brest pour la Basse-Normandie ont
également été prises en compte (CBN, 2010).
Lépidoptères (Papillons)
Les papillons sont recherchés à vue avec, si nécessaire, capture au filet pour identification.
Les larves (chenilles) sont également prises en compte dans la mesure du possible.
Capture d’une Pieridae au filet afin de
vérifier les nervures de la face inférieure des
ailes montrant ici les nervures enfumées de
Pieris napi (Sartilly, Manche, 2010).
Tous les individus de papillons de jour (Rhopalocères) et de macro-hétérocères diurnes
(« gros papillons de nuit » volant de jour) rencontrés sur le site ont été systématiquement pris
en compte à chacune des sorties effectuées pour la flore.
Autres invertébrés
A l'exclusion des coléoptères saproxylophages (Grand capricorne, Lucane cerf-volant et Pique
prune), il n’a pas été mis en œuvre de protocoles spécifiques pour l’inventaire des autres
invertébrés, groupes peu pertinents dans le cadre de ce projet éolien et du contexte local
(plaine agricole intensive). Quelques espèces ont été notées et/ou photographiées au hasard
des prospections (Coléoptères, Diptères, gastéropodes terrestres, galles...).
19
Pour les espèces peu fréquentes et susceptibles de présenter un intérêt patrimonial, un calcul
de fréquence a été réalisé à partir des cartes de la base de données de références au niveau
régionale e-Calluna du Conservatoire Botanique (http://www.cbnbrest.fr/ecalluna/). L'échelle
de correction suivante a été appliquée :
Très rare (TR) = espèce présente dans moins de 1% des mailles
Rare (R) = espèce présente dans 2 à 5% des mailles de l’atlas
Assez rare (AR) = espèce présente dans 6 à 10% des mailles
Assez commune (AC) = espèce présente dans 11 à 25% des mailles
Commune (C) = espèce présente dans 25 à 50% des mailles
Très commune (TC) = espèce présente dans 51 à 100% des mailles
Cependant, quelle que soit l’échelle de cotation adoptée, les seuils choisis contiennent
toujours une part d’arbitraire. L’essentiel n’est pas tant d’établir une « cotation absolue »,
mais d’identifier les taxons les plus intéressants dans un système hiérarchisé.
Par ailleurs, il ne faut pas dogmatiser l’apparente précision mathématique de ce type de
classification. Une analyse critique est évidemment nécessaire, en particulier pour les espèces
dont la fréquence est proche d’un seuil. La régression ou l’extension d’un taxon et de son
biotope sont des facteurs importants.
L’abondance des populations au niveau régional est un autre critère intéressant à examiner.
En premier lieu, il faut souligner qu’une espèce peut être rare ou très rare mais abondante
dans ses stations (espèces sociales). Le statut de rareté étant défini sur une fréquence, ces
deux notions ne doivent pas être confondues.
20
2.3.- Amphibiens et Reptiles
Inversement, il faut également noter qu’une espèce peut présenter une aire de répartition assez
dense mais des habitats et des populations de petites tailles, disséminés sur l’ensemble de la
région. Dans ce cas, la fréquence peut éventuellement être pondérée. Cette catégorie
d’espèces concerne surtout les degrés assez communs et assez rares et correspond
globalement à la définition suivante : « Espèce peu commune, liée à un habitat ou groupe
d'habitats spécialisés et/ou encore présente dans de nombreux milieux mais aux populations
très faibles ».
Le statut de rareté départemental ainsi défini a été reporté en annexe dans la colonne « statut
défini dans cette étude ». Le statut donné par Provost (1998) dans sa flore de BasseNormandie est également rappelé dans cette annexe.
D’autre part, des catégories plus spécifiques ont pu être ajoutées en fonction des besoins :
espèces de détermination incertaine (?), espèces naturalisées, espèces subspontanées, espèces
plantées, espèces aux statuts mal connus (SMC), etc.
Les statuts de rareté nationaux et régionaux ont été établis d’après les publications suivantes :
- Cochard (2002), Atlas des Amphibiens et Reptiles de Normandie : Lettre de liaison n°4, 9p;
- Cochard (2001), Listes des espèces de Batraciens et Reptiles de Haute-Normandie. Listes
des espèces déterminantes de ZNIEFF, 4p;
- OBHEN (2013). "Les trachous de morouns." Bulletin de
l’Observatoire Batrachologique Herpétologique Normand 7: 47p.;
- Castanet & Guyetant (1989), Atlas de répartition des amphibiens et
reptiles de France (ouvrage collectif), 191p;
- Gasc (2004), Atlas of amphibians and reptiles in Europe, 516p.
Les espèces aux Statuts Mal Connus (SMC) regroupent des taxons souvent difficiles à
identifier (groupes complexes) ou ignorés des botanistes (sous-espèces, variétés, etc.). C'est
pourquoi les données et les cartes issues de la base e-calluna sont insuffisantes et/ou soumises
à caution et permettent pas d'établir un statut fiable. Le statut probable fourni pour ces taxons
a donc été établi à "dire d'expert".
2.4.- Invertébrés
1.2.- Flore inférieure
Les statuts de rareté nationaux et régionaux sont établis d’après les publications suivantes :
Les données chorologiques (connaissances sur la répartition des espèces) sur la flore
inférieure sont beaucoup plus éparses et ne permettent pas d’établir une analyse aussi fine.
Les cotations de rareté à l'échelle régionale ont été établies sur la base d’une synthèse des
publications disponibles (échelle d’expert) et reconnues à l'échelle régionale et/ou nationale,
notamment Lecointe (1979, 1981, 1988) pour la bryoflore de Normandie et Roux (2011) pour
les lichens de France.
- Collectif d'Etude Régional pour la Cartographie et l'Inventaire des Odonates de Normandie
(CERCION, 2013). Cartes de répartition des espèces en Normandie, 35p;
Odonates (Libellules et demoiselles)
- Dommanget (1994), Atlas préliminaire des
Odonates de France, 92p.
2.- Faunes
2.1.- Mammifères
Le statut de rareté des mammifères a été établi :
pour la Normandie à partir de l’ouvrage du GMN
(2004) : Les mammifères sauvages de Normandie ;
Orthoptères (Sauterelles, grillons, criquets)
Les statuts de rareté nationaux et régionaux sont établis d’après les publications suivantes :
Au niveau national et pour les Chiroptères Arthur &
Lemaire (2009) ;
- Coordination Orthoptérique Normande, 2006. Cartes de répartition des espèces en
Normandie. 12p et 70 cartes;
- Stallegger (2001), Les orthoptères et espèces voisines (Insecta : Orthoptera, Phasmoptera,
Mantidea, Dermaptera) de Haute-Normandie : proposition pour la liste rouge régionale et la
liste des espèces déterminantes, 24p;
21
22
IV.- ETABLISSEMENT DE LA VALEUR PATRIMONIALE
1.- Groupes systématiques
- Voisin, J.-F. (Coordinateur), 2003.- Atlas
des Orthoptères (Insecta: Orthoptera) et des
Mantidés (Insecta: Mantodea) de France.
MNHN, coll. Patrimoine naturel n°60. 104p;
Les milieux artificiels et/ou très dégradés (friches anthropiques, décharges, etc.) peuvent
héberger de nombreuses espèces, parfois d'avantage que des milieux naturels en bon état de
conservation ! C’est pourquoi la richesse spécifique (nombre d’espèces) n’est pas un bon
critère d’évaluation de la valeur patrimoniale dont l’évaluation est essentiellement basée sur
la rareté à l'échelle régionale et nationale des taxons et des habitats autochtones.
Lépidoptères (Papillons)
Les espèces allochtones (introduites, plantées, naturalisées et/ou subspontanées), ne sont pas
prises en compte dans l’estimation de la valeur patrimoniale.
Les statuts de rareté nationaux et régionaux sont établis d’après les publications suivantes :
Tableau n°1 : Critère de détermination de la valeur patrimoniale des groupes systématiques
- Dardennes & al., 2008.- Papillons de
Normandie et des îles Anglo-Normandes.
Atlas des Rhopalocères et des Zygènes.
AREHN. 200p;
Caractéristiques de la station
Absence d’espèce remarquable
Quelques espèces assez rares
Quelques espèces assez rares, 1 ou 2 espèces rares ou très rares
Plusieurs espèces assez rares, rares et/ou très rares
Nombreuses espèces assez rares, rares et très rares
- Guérard & al., 2004.- Inventaire des macrolépidoptères de la Manche. Mémoires de la
Société Nationale des Sciences Naturelles et Mathématiques de Cherbourg. Tome XLIV
(2003-2004) pp. 101-190;
Valeur patrimoniale
FAIBLE
MOYENNE
ASSEZ FORTE
FORTE
EXCEPTIONNELLE
Cette échelle indicative est adaptée en fonction des groupes systématiques. Ainsi, pour les
groupes à faible richesse spécifique, le nombre d’espèces remarquables nécessaire sera moins
élevé.
Les inscriptions aux listes rouges régionales et nationales sont également prises en compte
dans l'analyse.
- Lafranchis, T., 2000.- Les papillons de jour et leurs chenilles. Biotope. 448p.
- Lepertel & Quinette, 2009.- Les pyrales de la Manche. Invertébrés armoricains, les cahiers
du Gretia n°4. 124p;
Au final, il convient de souligner que l’estimation de la valeur patrimoniale n’est pas
« mathématique » mais reste une appréciation (expertise).
2.- Habitats naturels
Autres invertébrés
Les statuts de rareté des autres espèces d'invertébrés ont été établis à partir de source diverses
et de notre connaissance personnelle des espèces (échelle d'expert), notamment:
Le tableau n°2 page suivante résume la méthode utilisée pour déterminer la valeur
patrimoniale des habitats. A l’instar de la méthode utilisée pour les espèces, elle n’est pas
mathématique mais indicative de la démarche d’expertise appliquée dans cette étude.
- Groupe d'Etude et de Recherche sur les Mollusques - Atlas et Inventaire Normands
(GERMAIN, 2008) pour les mollusques;
- Pasquet (1923) pour les Coléoptères;
- Sagot & al. (2004) pour les Syrphidae...
23
24
25
Un croisement des critères utilisés pour la flore, la faune et les habitats naturels permet de hiérarchiser le territoire en 5 niveaux de sensibilité
écologique : faible, moyenne, assez forte, forte et exceptionnelle. Ces résultats sont reportés sur une carte de synthèse.
3.- Synthèse
EXCEPTIONNELLE
Habitats spécialisés et très rares, hébergeant le
plus souvent un grand nombre d’espèces Tourbières actives, havres, pannes dunaires, etc.
remarquables et/ou légalement protégées
FORTE
Habitats spécialisés et rares, hébergeant le plus Pelouses
calcicoles,
pelouses
siliceuses,
prairies
souvent des espèces remarquables et/ou marécageuses oligotrophes, bas-marais acides ou alcalins,
légalement protégées
etc.
ASSEZ FORTE
Habitats peu fréquents et peu dégradés,
ponctuels ou linéaires, disséminés sur le
Rivières, mares, friches hygrophiles, vieux arbres creux, etc.
territoire et hébergeant parfois des espèces
remarquables
MOYENNE
Habitats fréquents mais peu artificialisés cultures et prairies extensives, boisements spontanés, vieilles
hébergeant parfois quelques espèces assez rares haies : « nature ordinaire bien conservée »
FAIBLE
Habitats fréquents et hautement artificialisés cultures et prairies intensives, maraîchages,
dont la flore est banale
urbanisées, plantations de résineux, etc.
zones
Valeur patrimoniale
Exemples
Types d’habitats
Tableau n°2 : Détermination de la valeur patrimoniale des habitats au niveau régional
V.- INTEGRATION DES LISTES ROUGES
La classification dans les listes rouges est basée sur les critères UICN (2001) qui intègrent les
notions de menaces et de vulnérabilité qui pèsent sur les espèces. Les catégories sont les suivantes:
EX = éteint
EW = éteint à l'état sauvage
CR = en danger
d'extinction
EN = en danger
VU = vulnérable
NT = quasi menacé
critique LC = péoccupations mineures
DD = données insuffisantes
L'analyse est réalisée pour un territoire dont l'échelle peut varier de la région au monde entier:
régionale, nationale, européenne et mondial. Les publications suivantes ont été utilisées:
Olivier, L., Galland, J.P. & Maurin, H. (ouvrage collectif), 1995.- Livre rouge de la flore menacée de France
- Tome I: espèces prioritaires. MNHN, Paris, 486p. + annexes.
UICN (2009) Liste rouge des espèces de mammifères menacées en France métropolitaine;
UICN (2010), La liste rouge des espèces menacées de France: Reptiles et Amphibiens de France
métropolitaine, 7p;
Cox & Temple (2009), European red-list of reptiles, 44p.
Temple & Cox (2009) European red-list of amphibians, 44p;
Kalkman & al. (2010), European red list of dragonflies, 40p.
Sardet & défaut (2004, Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges
par domaines biogéographiques, 9p;
Van Sway & Cuttelod (2010), European red-list of butterflies, 60p.
D'une manière générale, les espèces menacées sont souvent des espèces rares et les listes rouges
recoupent le critère de rareté utilisé pour l'analyse patrimoniale auquel elles s'ajoutent. En effet,
entre plusieurs espèces rares ou très rares, celles qui sont "en danger" ou "vulnérables"
auront plus de valeur que celles classées en "préoccupations mineures".
Parfois, et surtout pour la faune, on relève des espèces communes dans une région ou sur le
territoire français ayant un statut UICN en général parmi les moins importants (quasi menacé ou
vulnérable). C'est le cas en Normandie par exemple du Lapin de garenne ou de la Linotte
mélodieuse.
Dans ce cas, c'est à nouveau le critère de rareté qui sera prépondérant et ces espèces ne présenterons
que peu de contraintes vis à vis des éventuels projets même si une attention particulière peut leur
être portée parmi l'ensemble des espèces banales dont elles se distinguent par leur vulnérabilité.
VI.- CONTRAINTES LEGALES
Les contraintes légales doivent être différenciées de la valeur patrimoniale écologique telle que
définie précédemment. En effet, la présence d'espèces protégées ou d'intérêt communautaire mais
banales ne confère aucune valeur patrimoniale écologique mais peut induire une contrainte légale. Il
en est de même pour les habitats d'intérêt communautaire.
Les statuts juridiques (espèces protégées et/ou d'intérêt communautaire) sont mentionnés pour
chaque espèce et habitats dans les annexes et chapîtres correspondants et font l'objet d'une analyse
indépendante. Les références des textes juridiques sont fournies dans la bibliographie.
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B.- RESULTATS
I.- FLORE SUPERIEURE
1.- Description des unités écologiques cartographiées
Les habitats anthropiques
Au total, 8 unités écologiques surfaciques et 5 linéaires ont été distinguées. Ces unités sont
reportées sur la carte n°8 ainsi que le code Corine biotope correspondant.
Cette unité est peu représenté sur la zone d'étude avec seulement 2 hectares localisés sur les marges.
Cette unité est absente de la ZIP au sens strict.
1.1.- Le bâtis et jardins
Globalement, la zone d'étude est dominée par l'agriculture intensive. 2 pôles plus bocagers sont
présents au niveau des hameaux de la Haudière et de la Roberdière (prairies, haies, bosquets).
Pavillons au lieu dit "Les Létumières"
Le Rouilly
Elle regroupe des pavillons avec jardins (pelouses tondues, plantations ornementales, pôtagers)
ainsi que des fermes et des bâtiments agricoles. La végétation est très artificialisée et le plus souvent
d'un intérêt écologique faible (sauf potentiellement certains cas particuliers tels que les mares de
ferme par exemple).
Sur le bâtis ancien, on rencontre parfois des espèces saxicoles (des rochers et vieux murs)
intéressantes comme le Pâturin à tige comprimé (Poa compressa), espèce peu commune dans notre
région.
La Haudière
Le Petit barthélemy
Les Létumières
Vieux mur au hameau "La Haudière"
Pâturin comprimé au sommet du
vieux mur
Le bâtis, surtout les vieux bâtiments, héberge souvent une faune plus ou moins remarquable
notamment parmi les oiseaux (hirondelle, Moineau domestique, Chouette effraie...) mais également
parmi les Chauves-souris (pipistrelles, rhinolophes...) dont plusieurs espèces sont très
anthropophiles.
La Roberdière
Carte n°8: Localisation des unités de végétation
Ces propriétés privées n'ont pas été prospectées.
27
28
1.2.- La RN12 et ses dépendances
L'utilisation intensive des engrais et des
phytocides a décimé la flore messicole dont
de nombreuses espèces ont disparu ou sont
devenues très rares de nos jours. C'est sur
les marges des parcelles où les intrans sont
moindres que l'on retrouve le plus
d'aventices.
La RN12 constitue une coupure écologique importante (effet barrière). Paradoxalement, les
dépendances vertes sur ce type de structure présentent des superficies importantes susceptibles
d'accueillir une certaine biodiversité, mais le plus souvent banale.
La RN12 et ses dépendances
En secteur d'agriculture intensive, comme sur la zone d'étude, elles sont même un des derniers
refuges et corridors écologiques ("coulée verte"). Ponctuellement, on peut même y trouver des
habitats intéressants pour la faune et la flore, comme sur certains bassins en eau par exemple, ce qui
n'est pas le cas sur le site.
Bleuets (Centaurea cyanus) et Grand coquelicot
(Papaver rhoeas) en marge d'une parcelle de Colza
Folle avoine (Avena fatua) en bordure d'un
champ de céréales
1.3.- Les cultures
Les cultures sont l'unité écologique la plus importante de la zone d'étude en superficie (230ha).
Elles représentent même quasiment 100% sur la ZIP au sens strict où seul un petit bosquet amène
un élément de diversité.
Peuplement important de bromes en bordure d'un champ de blé: Brome à 2 étamines (Bromus
diandrus ssp diandrus) et Brome des moissons (Bromus secalinus ssp secalinus)
Elles sont représentées essentiellement par les céréales comme les blés et l'Orge (Triticum aestivum
et turgidum, Hordeum vulgare) et le Colza (Brassica napus ssp napus).
Brome des moissons (Bromus secalinus)
Champ de blé (Triticum aestivum)
Colza
Champ d'orge (Hordeum vulgare)
Champ d'orge (Hordeum vulgare)
29
30
La plupart des compagnes de cultures qui ont été inventoriées sont banales en Basse-Normandie:
Pensée des champs (Viola arvensis), Matricaire inodore (Matricaria perforata), Mouron rouge
(Anagallis arvensis), Ail des vignes (Allium vineale), Alchémille des champs (Aphanes arvensis),
Mercuriale annuelle (Mercurialis annua), Chardon des champs (Cirsium arvense), etc.
Pensée des champs
(Viola arvensis)
Matricaire inodore
(Matricaria perforata)
1.4.- Les prairies temporaires
2 parcelles ont été cultivées cette année en prairie temporaire (environ 6ha). Des ensemencements
de labours sont réalisés à base de graminées fourragères comme la Fétuque roseau (Festuca
arundinacea) ou le Ray-grass d'Italie (Lolium multiflorum).
Mouron rouge
(Anagallis arvensis)
Aperçu de la plus grande parcelle avant et après la fauche
Le tapis végétal est très simplifié et d'une diversité faible comme en témoigne les photographies cidessous.
Alchémille des champs (Aphanes arvensis)
(photographie Le Mesnil-au-Val (50) 2005)
Chardon des champs (Cirsium arvense)
Cependant quelques espèces peu fréquentes ont été inventoriées comme le Brome des moissons
(Bromus secalinus) et le Brome à 2 étamines (Bromus diandrus ssp diandrus), le Bleuet (Centaurea
cyanus) ou encore le rare Peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris).
Ray-grass d'Italie (Lolium multiflorum)
A l'instar des grandes cultures, la flore adventice de ces milieux très artificiels, se cantonne plutôt
sur les marges des parcelles.
1.5.- Les chemins
Dans un paysage de plaine agricole intensive très simplifié, comme sur la zone d'étude, les chemins
représentent des ilôts de diversité. Ils constituent des espaces refuges pour la flore et la faune
(invertébrés, micromammifères) et des territoires de chasse ou des zones de nourrissage pour les
oiseaux caractéristiques de ces plaines cultivées (Busard Saint-Martin, Alouette des champs, Bruant
proyer...).
Bleuet
Il se développe sur les chemins une végétation spécialisée des sols tassés et piétinés: Renouée des
oiseaux (Polygonum aviculare), Pâturin annuel (Poa annua), Matricaire discoïde (Matricaria
discoidea), etc. (association végétale du Polygono-Matricarietum).
Population de Bleuet en marge d'un champ de blé
31
32
En marge de la bande de roulement, le sol est moins souvent piétiné et une autre association (le
Lolio-Plantaginetum) remplace la précédente, caractérisée par le Ray-grass (Lolium perenne) et le
Trèfle blanc (Trifolium repens).
Association à Renouée des oiseaux et
Matricaire discoide: remarquez également
l'importance du Grand plantain (Plantago Association à Ray-grass et
major) dont le port en rosette confère une Grand plantain en marge
grande résistance au piétinement
de la bande de roulement
Le Trèfle blanc (Trifolium
repens), dont le port prostré
permet
de
résister
au
piétinement des animaux en
prairie ou au passage de
véhicules sur les chemins
Sur les bermes du chemin longeant la RN12 on relève une diversité plus élevée en rapport avec la
superficie importante de ces dernières.
Aperçue des bermes du chemin longeant la RN12
Lorsque la berme du chemin est plus développée, il s'installe une arrhénathéraie rudérale
(association proche des végétations des prairies de fauche de l'Heracleo-Brometum).
Campanule raiponce
(Campanula rapunculus)
Laîche en épis
(Carex spicata)
Fétuque noirâtre
(Festuca nigrescens)
Très ponctuellement, la stagnation de l'eau dans les ornières est favorable à des espèces des sols
humides comme l'Agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera) ou encore le Gnaphale des marais
(Gnaphalium uliginosum).
Mais également en bord de route
En bordure d'un chemin
Remarquez sur les photographies ci-dessus les grandes ombelles blanches de la Grande berce
(Heracleum sphondylium), souvent appellée "panais" et caractéristique des prairies de fauche.
Chemin descendant des Létumières vers la ZIP
Grande berce
(Heracleum sphondylium)
Brome mou
(Bromus hordeaceus)
Fromental bulbeux (Arrhentherum
elatius ssp bulbosum) une sous
espèce du Fromental typique des
berme de chemin en zone cultivée
l'Agrostide stolonifère
(Agrostis stolonifera)
Parfois, lorsqu'ils sont peu fréquentés, les
chemins deviennent très herbeux.
Les 3 espèces les plus caractéristiques de ces bermes fauchées
33
34
Parmi les dicotylédones, les espèces les plus caractéristiques des prairies de fauche comme la
Grande berce (Heracleum sphondylium) ou la Stellaire graminée (Stellaria graminea) croissent en
compagnie des ubiquistes prairiales comme l'Oseille (Rumex acetosa) ou la Renoncule âcre
(Ranunculus acris).
Les habitats naturels et semi-naturels
1.6- Les prairies mésophiles
Les prairies mésophiles regroupent les prairies pâturées et fauchées. La variabilité des régimes de
gestion sur une même parcelle aux cours des années et/ou d'un même cycle (par exemple fauche
avec pâturage du regain) rend parfois difficile la distinction entre ces 2 types de prairies.
Sur le site, la situation semble assez bien tranchée avec des pâtures qui paraissent permanentes et
une grande parcelle de fauche sans clôture (donc à priori non pâturée). Soulignons qu'aucune prairie
n'est présente sur la ZIP.
Les prairies de fauche (environ 3ha)
La flore de ces prairies appartient à l'association (Heracleo-Brometum) caractérisée par la Grande
berce (Heracleum sphondylium) et le Brome mou (Bromus hordeaceus) déjà évoquée dans le
paragraphe sur les chemins.
Stellaire graminée (Stellaria graminea)
Pâturin commun (Poa trivialis)
Les prairies pâturées (environ 17ha)
Les pâtures permanentes représentent la majorité des prairies mésophiles sur la zone d'étude (85%).
Elles sont absentes de la ZIP.
Aspect de la grande parcelle de fauche non clôturée
à la Haudière
Pâture à la Roberdière
Vue rapprochée du tapis végétal
Pâture à la Haudière
Vue d'une parcelle fauchée cette année à la Létumière mais à régime alternée selon les années
Le tapis végétal est dominée par les grandes graminées comme l'Avoine élevée (Arrhenatherum
elatius), les paturins (Poa trivialis et pratensis), le Dactyle (Dactylis glomerata), l'Agrostide
commune (Agrostis capillaris), etc.
35
Pâture à la Haudière
Vue rapprochée du tapis végétal
A l'instar des prairies de fauche, le fond floristique est dominé par les graminées prairiales. Le
pâturage favorise les espèces des sols piétinés comme le Ray-grass (Lolium perenne), le Trèfle
blanc (Trifolium repens), la Pâquerette (Bellis perennis), la Crételle (Cynosurus cristatus), etc. ainsi
que les refus de pacage comme la Grande ortie (Urtica dioica) et le Chardon des champs (Cirsium
arvense).
36
1.7.- Les vergers
1.8.- Les bois
2 vieux vergers ont été cartographiés au lieu dit la Haudière, encore entretenus et exploités mais
dont les arbres ne sont pas remplacés par de jeunes plantations.
Environ 9ha de Chênaie-Charmaie peu mâture ont été cartographiés sur la zone d'étude mais
seulement à peine 1ha concerne directement la ZIP soit moins de 2% de celle-ci.
La végétation est caractérisée par une tendance neutrocline comme en témoigne la présence du
Noisetier (Corylus avellana), du Charme (Carpinus betulus), de l'Euphorbe des bois (Euphorbia
amygdaloides) ou encore le Pâturin des bois (Poa nemoralis).
Les bosquets montrent également une tendance acidicline avec une strate herbacée dominée par la
Ronce des bois (Rubus fruticosus). Toutefois le bosquet le plus en contrebas à l'Ouest de la ZIP
montre une tendance calcicline avec un sous bois dominé par le Lierre (Hedera helix) et la présence
de l'Orchis des montagnes (Platanthera chlorantha).
Sous bois à tendance neutro-acidicline:
remarquez l'abondance de la Ronce des bois
(Rubus fruticosus)
Aperçu des 2 vergers de la Haudière
Ces vergers sont pâturés et la flore est comparable à celle des prairies pâturées.
Charme (Carpinus betulus)
Sous bois à tendance neutro-calcicline
remarquez l'abondance du Lierre (Hedera helix)
Orchis des montagnes (Platanthera chlorantha) et son
diagramme écologique (d'après Rameau, 1989) montrant son
caractère indicateur neutrocalcicole
Les lisières des bois sont des zones de transition écologique intéressante pour la biodiversité.
Cependant, sur le site celles-ci sont très simplifiées, "taillées au couteau" et fortement rudéralisées
par les cultures intensives adjacentes.
Aspect du tapis végétal: notez la présence de la Grande ortie (refus de pacage)
37
38
39
40
Ligneux arborés
Ligneux arborés
Ligneux arbustifs
Herbacées vivaces
Herbacées vivaces
Forêts mâtures
Forêts :
jeunes stades
Fourrés, fruticées
Ourlets herbacés
Evolution progressive spontanée de la végétation sous nos climats et types biologiques dominants pour chaque stade dynamique
Sur la ZIP, on note seulement 1 ou 2 haies arbustives sur les marges de quelques dizaines de mètres.
Bisannuelles
Les haies sont des éléments à structure complexe où se télescopent plusieurs stades de la dynamique
végétale: stade prairial, stade d'ourlet herbacé, stades préforestier et forestier (cf. schéma sur la
dynamique végétale). C'est pour cette raison qu'elles hébergent une importante diversité floristique
et entomologique. D'autre part, elles constituent des corridors écologiques, des zones de chasse et
des couloirs de dissémination pour la faune et la flore.
Annuelles
1.9.- Les haies
Prairies
Globalement, tous les bosquets montrent une tendance à la rudéralisation comme en atteste le
développement d'espèces rudérales nitrophiles comme la Grande ortie (Urtica dioica), le Gaillet
gratteron (Galium aparine), la Violette odorante (Viola odorata), le Sureau noir (Sambucus nigra),
l'orme champêtre (Ulmus minor s.l.), etc.
Friches postculturales
Dépôts divers en lisière d'un boisement
Labours
Lisière dominée par le gaillet gratteron
(Galium aparine)
Evolution spontanée de la végétation après abandon des pratiques agropastorales
Les photographies ci-dessous fournissent 2 exemples de l'impact de l'agriculture intensive sur les
lisières.
Abandon des
pratiques agropastorales
Le Myosotis des champs (Myosotis arvensis),
une espèce caractéristqiue des lisières
Sous nos climats, et à quelques exceptions près, l’évolution naturelle de la végétation en l’absence d’entretien ou de gestion agro-pastorale, mène
à des stades forestiers.
Exemple de lisière "protégée" des cultures par la
présence d'un chemin
Dans les vieilles haies, les arbres sénescents
et/ou vénérables accueillent des guildes
spécialisées comme les insectes et invertébrés
saproxylophages, la faune cavernicole (chauvesouris, oiseaux) ou la flore inférieure corticole
(lichens, mousses).
Le Genêt à balais (Cytisus scoparius), une espèce caractéristique des haies
Vieux chêne
Plusieurs catégories de haies ont été distinguées sur le site:
1.10.- Les fossés
- haies arborées;
- haies arbustives;
- haies embryonnaires (formées de ronciers et d'arbustes plus ou moins denses et peu élevés).
La zone d'étude ne comporte aucun ruisseau, ru ni rivière. 2 fossés à sec ont été relevés, le premier
au niveau du talweg traversant le site le long d'une haie, le second le long de la RN12.
La distinction entre ces 3 catégories n'est pas toujours très tranchée et c'est le bon sens et le
pragmatisme qui permet de classer chacune d'entre elles en fonction de son intérêt et de sa
fonctionnalité.
Fossé au niveau du talweg
Fossé bordant le chemin le long de la RN12
1.11.- Les mares
3 mares ont été recenscées sur la zone d'étude mais aucune sur la ZIP. La mare n°3 est une mare
temporaire de plein champ à assèchement estival.
2 exemples de haies arborées
Haie arbustive très clairsemée, cette dernière aurait pu
être mise dans la catégorie "haie embryonnaire"
Mare n°3
Haie arbustive basse
41
Aperçu de la végétation se
développant sur les vases exondées
42
La mare n°1 est très ombragée. Elle était recouverte d'un voile de Lentille minuscule (Lemna
minuta) et occupée en son centre d'un peuplement de glycérie (Glyceria fluitans s.l.) attestant d'un
assèchement estival sans doute assez prononcé.
Mare
Talus
Friche
Mare n°1
Friche adjacente à la mare n°2, remarquez la floraison
abondante de la Renoncule sarde (Ranunculus sardous)
Lentille d'eau minuscule
(Lemna minuta)
Sur le pourtour de la mare, les haies
sont bordées d'ourlet nitrophile:
Grande ortie (Urtica dioica), Gaillet
gratteron (Galium aparine), Cerfeuil
penché (Chaerophyllum temulum), etc.
Haute friche nitrophile
La mare n°2 est une ancienne mare comblée par des remblais divers et occupée par une haute friche
nitrophile à Grande ortie.
Aspect de la friche plus tard en saison
rendue roussâtre par la floraison de la
Petite oseille (Rumex acetosella)
Fin Mai, la végétation était largement dominée par la Renoncule sarde (Ranunculus sardous) et le
Jonc des crapauds (Juncus bufonius). Fin Juin, ces 2 espèces de sols frais à humides en fin de
fructification étaient devenues moins visibles, remplacées par un développement important de la
Petite oseille (Rumex acetosa) et de la Canche caryophyllée (Aira caryophyllea), 2 espèces des sols
secs filtrants et acides!
Cette petite friche est donc un habitat particulier non dénué d'intérêt écologique et hébergeant 2
espèces remarquables, l'une assez rare (Canche caryophyllée) et l'autre rare en Basse-Normandie
(Ranunculus sardous).
Les mares sont souvent des points importants pour la biodiversité. Toutefois, sur la zone d'étude les
3 mares ne semblent pas présenter de fortes potentialités et sont localisées hors de la ZIP.
La mare n°2 est comblée, la mare n°1 est trop ombragée et probablement temporaire. Seule la mare
n°3 pourrait présenter un intérêt plus fort car c'est un habitat très particulier et rare (mare de champ
cultivé à assèchement estival avec vases éxondées).
Aperçu de la mare n°2 en grande partie comblée
A coté de cette mare, on relève une friche sur sols tassés à engorgement hivernal, s'asséchant en
période estivale, où se succèdent différents faciès.
43
44
Tableau n°3: Liste des espèces remarquables
3.- Analyse patrimoniale
3.1.- Flore supérieure
Noms scientifiques
Au total, 191 taxons (espèces, sous espèces ou variétés) de végétaux supérieurs ont été
inventoriés. Leur répartition par classes de statut définies dans cette étude (cf. §III.1) est donnée
par la figure n°1. Ce chiffre est moyen compte tenu de la superficie de la zone d'étude mais en
corrélation avec les faibles potentialités du site.
Rappelons que la richesse spécifique (le
nombre d'espèces), n'est pas le principal
critère pour établir la valeur patrimoniale qui
est surtout basée sur la rareté des taxons.
Barbarea intermedia Boreau
Centaurea cyanus L.
Rhamnus cathartica L.
Statuts
définis dans
cette étude
AR
AR
AR
%
61
50
14
7,9
5,5
7,9
AR
AR
AC
R
TR
TR
AC
AR
AC
R
R
R
2,6
4,6
2,8
R
R
R
TR
R
TR
R
AR
R
TR
0,3
TR
0
TR
Bromus secalinus L. ssp secalinus
Ranunculus sardous Crantz.
Scandix pecten-veneris L.
Campanula glomerata L. ssp glomerata
Statut départemental 50 = dans la Manche 14 = dans le Calvados 61 = dans l'Orne
% = fréquence en présence / absence sur la base de la maille communale d'après le CBN Brest e-calluna
Les
espèces
allochtones,
plantées,
subspontanées et naturalisées ne sont pas
prises en compte.
105
Le Lilas (Syringa vulgaris), une espèce allocthone
présente sur le site à l'état subspontané dans une
haie (photographie hors site)
32
C'est le cas en particulier des orchidées comme
l'Orchis
des
montagnes
(Platanthera
chlorantha).
11
NI
Par ailleurs, toutes les espèces emblématiques
ne présentent pas forcément une valeur
patrimoniale écologique. Elles peuvent
éventuellement
présenter
une
valeur
patrimoniale sociale, esthétique, paysagère ou
tout autre, mais qui ne fait pas l'objet de cette
étude.
17
15
4
Ind.
3
SMC
TC
C
AC
AR
3
R
1
TR
Figure n°1 : Répartition des espèces végétales recensées par classes de statut
(Ind. = indéterminées NI = non indigènes SMC = Statuts Mal Connus TC = très communes C = communes AC = assez
communes AR = assez rares R = rares TR = très rares)
Tableau n°4: Habitats des espèces remarquables
Orchis des montagnes (Platanthera chlorantha)
Au total, 7 espèces présentant un intérêt patrimonial ont été recensées sur la zone d'étude.
Ainsi, malgré un territoire très simplifié et fortement anthropisé (grande culture), on relève toujours
ponctuellement la présence de patrimoine.
A ces 7 espèces il faut également ajouter 6 autres taxons, parmi les "Statuts Mal Connus" (SMC),
également susceptibles de présenter un intérêt patrimonial.
45
Noms scientifiques
Barbarea intermedia Boreau
Centaurea cyanus L.
Rhamnus cathartica L.
Bromus secalinus L. ssp secalinus
Ranunculus sardous Crantz.
Scandix pecten-veneris L.
Campanula glomerata L. ssp glomerata
Habitats sur le site
Berme de chemin
Culture
Haie
Culture
Friche
Culture
Berme de chemin
Les 3 espèces assez rares en Basse-Normandie sont toutes plus rares dans la Manche et plus
fréquentes dans le Calvados et L'Orne. Elles présentent un intérêt patrimonial assez faible.
46
Parmi celles-ci, le Bleuet (Centaurea cyanus) est la plus emblématique du site. Cette messicole a
connu une forte régression avec la généralisation de l'agriculture intensive (engrais, phytocides).
Bleuet (Centaurea cyanus)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
Il est remarquable de constater que les 3 espèces rares recencées sont toutes des compagnes de
cultures.
Inversement, le Peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris) est très localisé sur le site où il n'a été
observé qu'une fois en bordure d'un champ.
Peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
La Renoncule sarde (Ranunculus sardous) est présente sur une seule station où elle forme une
population abondante sur environ 20m².
Le Brome faux-seigle (Bromus secalinus ssp secalinus) est disséminé partout sur le site, sur les
marges des champs de blé et d'orge, où il forme des populations parfois importantes.
Renoncule sarde (Ranunculus sardous)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
Brome faux-seigle
(Bromus secalinus ssp secalinus)
L'espèce la plus remarquable du site est sans conteste la Campanule agglomérée (Campanula
glomerata ssp glomerata). Très rare en Basse-Normandie, ce taxon est légalement protégé dans la
région et classé comme vulnérable sur la liste rouge régionale.
Cette espèce bien visible à la floraison passe difficilement inaperçue. Cependant, 2 pieds ont été
découverts, l'un sur une berme herbeuse de chemin en bordure d'une pâture, l'autre en bord de route.
C'est une espèce appréciant les sols calcaires et les stations thermophiles, en particulier les pelouses
du Mesobromion erecti, ce qui n'est pas le cas sur les 2 stations découvertes où l'espèce semble bien
vulnérable (station atypique, population très faible).
47
48
Tableau n°5: Liste des espèces aux statuts mal connus susceptibles de présenter un intérêt
patrimonial
Noms scientifiques
Aira caryophyllea L. ssp caryophyllea
Aira caryophyllea L. ssp multiculmis (Dumort.) Bon. & Layens
Festuca nigrescens Lam. ssp microphylla (St. Yves) Markgr.-Dann.
Myosotis discolor Pers. ssp discolor
Ranunculus acris L. ssp friesianus (jordan) Syme
Bromus diandrus Roth ssp diandrus
Statuts
probables
AR?
R?
AR?
AR?
AR?
AR?
%
2,0
0,9
0,1
5,8
0,1
0,0
61
TR
TR
TR
AR
TR
0
50
R
TR
TR
R
0
0
14
R
TR
TR
AR
TR
0
Statut départemental non valide (cf. méthodologie §III) 50 = dans la Manche 14 = dans le Calvados 61 = dans l'Orne
% = fréquence en présence / absence sur la base de la maille communale d'après le CBN Brest e-calluna
Campanule agglomérée
(Campanula gomerata)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
Parmi les 15 taxons au Statut mal Connu (SMC), 9 sont probablement banaux en Basse-Normandie
(cf. l'exemple fourni pour les 2 fétuques ci-dessous). Les 6 autres, sont susceptibles de présenter un
intérêt patrimonial modéré (taxons pour la plupart probablement assez rares dans la région).
Une belle population de Canche caryophyllée a été découverte sur la même station que la
Renoncule sarde. Cette espèce assez rare dans la région comporte 2 sous espèces souvent présentes
en même temps sur les mêmes stations, ce qui est le cas sur le site.
La Fétuque roseau rude (Festuca arundinacea ssp
uechtritziana) est une sous espèce de la Fétuque
roseau peu étudiée par les botanistes et
probablement banale dans la région.
Découverte en bordure de la RN12, il est probable
également qu'elle ait été introduite (semis).
Fétuque roseau rude
(Festuca arundinacea ssp uechtritziana)
Canche caryophyllée (Aira caryophyllea)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2014)
incluant la ssp multicaulis
Une petite population de Myosotis versicolor a été découverte en bordure d'un bois. A l'instar de
l'espèce précédente, ce taxon comporte 2 sous espèces souvent non distinguées par les botanistes.
La Fétuque noirâtre à petites feuilles (Festuca nigrescens ssp microphylla), probablement un peu
moins fréquente, formait des populations importantes le long de la RN12 où elle a également été
sans doute introduite.
Myosotis douteux (Myosotis discolor ssp
discolor) (photographie Cherbourg, 2013)
Fétuque noirâtre à petites feuilles (Festuca rubra ssp microphylla)
49
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2013)
50
La carte n°9 montre la localisation des stations des espèces remarquables sur le site.
Le Brome à 2 étamines est un groupe complexe
comportant 2 sous espèces difficiles à distinguer.
Curieusement, seule la sous espèce maximus est signalée
sur la base de données du conservatoire. Pourtant cette
dernière est plutôt littorale et moins fréquente que la sous
espèce type.
Brome à 2 étamines
(Bromus diandrus ssp diandrus)
Sur le site, plusieurs stations ont été découvertes de
populations bien typiques et faciles à séparer de la sous
espèce maximus (grandes panicules composées de longs
rameaux pendants, cicatrice de la lemme ronde).
Le Rouilly
La Renoncule de Steven (Ranunculus acris ssp friesianus) est une sous espèce de la très banale
Renoncule âcre qui est très peu étudiée par les botanistes. Elle se reconnait par ses feuilles
basiliaires beaucoup moins découpées et par la présence d'un rhizome alors que la sous espèces type
à une racine pivotante. La distinction entre les 2 taxons n'est pas difficile à faire pour peu que l'on
dispose d'une petite pelle pour extraire le rhizome! Le taxon a été observé sur la berme herbeuse où
a été découvert la Campanule agglomérée.
La Haudière
Le Petit Barthélemy
Les Létumières
Renoncule de Steven
(Ranunculus acris ssp friesianus)
Répartition en Basse-Normandie (CBN, 2013)
La Roberdière
Carte n°9: Localisation des espèces végétales susceptibles de présenter un intérêt patrimonial
* Espèce protégée régionale
3.2.- Habitats naturels remarquables
Aucun habitat naturel présentant une valeur patrimoniale significative n'a été répertorié sur la zone
d'étude et d'autant plus sur la ZIP qui est presque entièrement constituée de cultures intensives.
Toutefois, les mares, même dégradées, constituent dans ce contexte agricole intensif des pôles de
biodiversité d'une grande importance.
51
52
4.- Analyse réglementaire
II.- FLORE INFERIEURE
4.1.- Espèces légalement protégées en Basse-Normandie
L'étude des champignons, lichens, algues et mousses n'est en général pas demandée dans les
dossiers réglementaires (sauf cas particulier où des enjeux seraient pressentis), et ces groupes n'ont
pas fait l'objet d'une étude détaillée par ailleurs peu pertinente compte tenu du type de projet et du
contexte locale (plaine agricole intensive).
Une seule espèce légalement protégée en Basse-Normandie a été découverte sur la zone d'étude
mais en dehors de la ZIP: la Campanule agglomérée (Campanula glomerata). Sa présence ne
constitue donc pas une contrainte forte mais une attention particulière devra y être portée lors de la
phase chantier au niveau des voies d'accès afin de ne pas porter atteinte aux 2 stations répertoriées.
1.- Les algues
Peu d'espèces d'algues se développent en zone continentale en eau douce, parfois en milieu
terrestre. Aucune espèce n'a été inventoriée.
4.2.- Espèces légalement protégées en France
Aucune espèce légalement protégée en France n'a été découverte sur la ZIP et/ou la zone d'étude
élargie.
2.- Les champignons
Le site ne semble pas présenter de potentialités particulières pour les champignons. Aucune espèce
n'a été inventoriée.
4.3.- Espèces d'intérêt communautaire
Aucune espèce d'intérêt communautaire n'a été découverte sur la ZIP et/ou la zone d'étude élargie.
3.- Les mousses (Bryophytes)
4.4.- Habitats d'intérêt communautaire
Les mousses (Bryophytes) se rencontrent sur divers types de subtrats: sol, bois mort, écorce,
rochers, etc. En général, les peuplements de mousses se développent souvent au détriment des
lichens dont ils prennent la place.
Aucune habitat d'intérêt communautaire n'a été découvert sur la ZIP et/ou la zone d'étude élargie.
4.5.- Conclusion
Les contraintes réglementaires apparaissent comme nulle sur la ZIP et faible sur la zone
d'étude pour la flore, les habitats naturels et la faune (hors avifaune et Chiroptères).
Peuplement de mousses saxicoles au sommet d'un vieux mur calcaire (Homalothecium sericeum)
avec également le Pâturin à tige comprimée (Poa compressa), une espèce typique des vieux murs
calcaires et peu commune en Basse-Normandie
Une mousse terricole banale dans un bois (Mnium hornum)
53
54
Cladonia sp, un lichen fruticuleux terricole
4.- Les lichens (champignons lichénisés)
C'est au niveau des lichens corticoles que la biodiversité semble la plus importante.
Les lichens sont des champignons particuliers vivant en association avec une algue (champignons
lichénisés). A l'instar des mousses, on les rencontre partout, sur les substrats les plus divers: bois
(lignicole), écorce (corticole), sol (terricole), rochers (saxicole), substrats artificiels, etc.
Sur le site, les substrats rocheux sont quasi
absents à l'execption de quelques éléments
anthropiques : piquets de cloture en béton, vieux
murs...
Sur ce piquet en béton (photographie ci-contre),
2 espèces de Xanthoria banales dans la région.
C'est la pariétine, un pigment orange, qui donne
la couleur de ces espèces et leur permet de
"protéger" les algues vertes avec lesquelles ils
sont en association, des UV du soleil.
Peuplement de lichens fruticuleux et foliacés sur
un jeune tronc d'arbre (Ramalina, Parmelia...)
Lichens crustacés (en "croute") sur écorce lisse
de Frêne (Lecidea elaeochroma)
Xanthoria parietina
Xanthoria calcicola
Ramalina fastigiata et farinacea sur un tronc
d'aubépine
Lichens foliacés à la base d'un tronc de Frêne
(Pleurosticta acetabulum)
La zone d'étude ne présente pas de potentialités particulières pour la flore inférieure.
Les habitats favorables pour les terricoles sont également épars et peu représentés (talus, remblais,
chemins...).
55
56
III-. FAUNE
1.- Vertébrés
1.1.- Mammifères (hors Chiroptères)
Seulement 5 espèces de mammifère ont été recensées sur la zone d'étude. Ce faible résultat reflète la
difficulté a étudier les mammifères, en particulier, les micro-mammifères. En effet, l'inventaire des
petites espèces nécessite la mise en œuvre de méthodes lourdes qui sortent du cadre de cette étude
(piégeage par exemple).
De même, les espèces de taille importante, dont la plupart ont des moeurs très nocturnes, ne sont
pas facilement observables mais la présence d'indices suffit le plus souvent pour les détecter (traces,
fèces, etc.).
Cependant, les inventaires effectués sont suffisants pour caractériser ce secteur à faibles enjeux pour
ce groupe d'espèces.
Trace de chien
Trace de Sanglier
L'intérêt patrimonial de la zone d'étude pour les mammifères peut être considéré comme
faible. Aucune espèce protégée et/ou d'intérêt communautaire parmi les mammifères (hors
Chiroptères) n'a été recensée.
Tableau n° 6: liste des mammifères (hors Chiroptères) contactés sur la zone d'étude et statuts
Noms
vernaculaires
Noms scientifiques
Statuts légaux Européen et
Français
Liste Rouge
Directive Protection
France
Habitat
France
(UICN)
Statuts
régional
Rareté
Basse
Normandie
Chevreuil
Capreolus capreolus
NON
Chassable
LC
AC
Lapin de garenne
Oryctolagus cuniculus
NON
Chassable
Quasimenacé
C
Lièvre d'Europe
Lepus europaeus
NON
Chassable
LC
C
Renard roux
Vulpes vulpes
NON
Chassable
LC
TC
Sanglier
Sus scrofa
NON
Chassable
LC
C
Taupe d’Europe
Talpa europaea
NON
NON
LC
TC
1.3.- Amphibiens et Reptiles
AMPHIBIENS
Aucune espèce d'amphibien n'a été observée sur le site. 1 seule mare à proximité immédiate de la
ZIP est susceptible d'héberger des populations d'amphibiens. Toutefois, cette mare est peu favorable
et la présence d'amphibien ne serait pas une contrainte significative vis à vis du projet, compte de
ses caractéristiques, de son éloignement et du contexte local (plaine agricole intensive).
LC = Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)
AC = assez commun C = commun TC = très commun
Mare au lieu dit "les Létumières"
REPTILES
Aucune espèce de reptile a été observée sur la zone d'étude.
Fèces de Renard roux
L'intérêt patrimonial de la zone d'étude pour les Reptiles et les Amphibiens, et notamment de
la ZIP constituée presque exclusivement de grandes cultures, peut être considéré comme
faible.
Crottier de lapin de garenne
57
58
2.- Invertébrés
2.3.- Lépidoptères (Papillons)
2.1.- Odonates (Libellules et demoiselles)
9 espèces de papillons de jour (Rhopalocères) ont été inventoriées. Ce chiffre modéré reflète la
pauvreté de ce secteur dominé par les grandes cultures et des inventaires basés sur 2 passages au
mois de Juin. Toutefois, ces 2 passages sont suffisants pour appréhender la diversité des
Lépidoptères de ce secteur à faibles potentialités.
1 seule espèce d'Odonate, banale en Basse-Normandie, a été observée sur le site: l'Orthétrum
réticulé (Orthetrum cancellatum). Il s'agit probablement d'un individu erratique.
Bourse de chenilles sur un pied d'ortie
Tableau n° 7: liste des papillons de jour observés sur la zone d'étude
Noms scientifiques
Pararge aegeria (Linnaeus, 1758)
Pieris napi (Linnaeus, 1758)
Maniola jurtina (Linnaeus, 1758)
Aglais urticae (Linnaeus, 1758)
Ochlodes venatus Bremer, 1853
Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758)
Pieris rapae (Linnaeus, 1758)
Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758)
Melanargia galathea (Linnaeus, 1758)
Le Tircis
Noms français
Tircis
Piéride du Navet
Myrtil
La Petite Tortue
Sylvaine (La)
Vulcain
Piéride de la Rave
Fadet commun
Demi-Deuil
Femelle d'Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) photographiée à proximité de la mare n°2
Dardennes
& al. (2008)
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
Les potentialités d'accueil sont effectivement très restreintes pour ce groupe d'espèces, aussi bien en
terme de zone de chasse (labours et bois dominants) que de reproduction (1 seule mare très fermée).
L'intérêt patrimonial de la zone d'étude pour les Odonates peut être considéré comme faible.
Aucune espèce légalement protégée et/ou d'intérêt communautaire n'a été découverte.
2.2.- Orthoptères (Sauterelles, grillons, criquets)
1 seule espèce d'Orthoptères commune en Basse-Normandie a été inventoriée au niveau d'un vieux
verger : le Grillon champêtre (Gryllus campestris).
La Piéride de la Rave
Toutes les espèces rencontrées sont banales en Basse-Normandie et le site ne présente pas de
potentialités particulières pour les Lépidoptères.
L'intérêt du site peut être considéré comme faible pour les papillons de jour (Rhopalocères).
Aucune espèce légalement protégée et/ou d'intérêt communautaire n'a été découverte.
59
Grillon champêtre (Gryllus campestris)
L'intérêt patrimonial du site pour les Orthoptères peut être considéré comme faible. Aucune
espèce légalement protégée et/ou d'intérêt communautaire n'a été découverte.
60
IV.- ZONES HUMIDES
2.4.- Autres invertébrés
A l'exclusion des coléoptères saproxylophages (Grand capricorne, Lucane cerf-volant et Pique
prune), il n’a pas été mis en œuvre de protocoles spécifiques pour l’inventaire des autres
invertébrés, groupes peu pertinents dans le cadre de ce projet éolien et du contexte local (plaine
agricole intensive).
La carte de l'atlas des zones humides potentielles de la DREAL ne montre aucune zone humide sur la ZIP et la zone
d'étude élargie mais seulement des territoires prédisposés.
Les territoires prédisposés sont définis par la DREAL comme des "espaces potentiellement humides délimités à partir
de la modélisation de la piézométrie en période de hautes eaux".
Steropus madidus (Coleoptera Carabidae)
traversant courageusement la route...
Vieux pommier creux favorable aux invertébrés
saproxylophages
L'intérêt patrimonial de la zone d'étude et de la ZIP apparaît comme faible pour les
invertébrés en général, ce qui est généralement le cas pour les zones de grandes cultures.
Aucune espèce légalement protégée ou concernée par la Directive habitats (Lucane cerfvolant, Grand capricorne, Pique prune) n'a été inventoriée.
Carte n°10: Extrait de l'atlas des zones humides potentielles de la DREAL
(http//www.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/)
Les parcelles de la ZIP présentent une faible pente qui draine les eaux superficielles. C'est ce fond de talweg
topographiquement à peine marqué qui est indiqué comme étant "fortement prédisposé" par l'atlas DREAL.
Cependant, l'absence d'espèce végétale indicatrice, même en bordure du chemin qui suit ce talweg, démontre que
celui-ci n'héberge pas de zones humides. Au contraire, la présence ponctuelle d'espèce comme Scandix pectenveneris, Campanula glomerata ou encore Bromus secalinus, témoigne plutôt d'une tendance mésoxérothermophile!
Vue sur le talweg peu marqué dans sa partie centrale "fortement prédisposée"
61
62
V.- SYNTHESE ET CONCLUSION DU DIAGNOSTIC
La carte n°11 présente la synthèse effectuée sur la sensibilité écologique de la zone d’étude (flore +
faune (hors avifaune et Chiroptères) + habitats naturels).
Talweg
Vue sur le talweg dans sa partie aval également "fortement prédisposée"
Sur l'ensemble de la ZIP, la légère pente est suffisante pour assurer un bon drainage des parcelles et empêcher la
formation de nappes temporaires perchées et de pseudogleys.
Le Rouilly
On remarquera également l'absence d'espèces indicatrices
au point le plus en aval dans le fossé bordant le chemin le
long de la RN12.
Ce fossé est pourtant profond et constitue le point le plus
bas de la ZIP.
La Haudière
Fossé bordant le chemin le long de la RN12
A contrario, à l'extérieur de la ZIP, sur le replat moins bien drainé aux alentours du lieu dit "les Létumières" indiqué
comme à "faibles prédisposition" par l'atlas, 3 dépressions artificielles qui atteignent la couche d'argile profondes sont
occupées par des mares temporaires et forment des micro-zones humides.
Le Petit Barthélemy
Les Létumières
L'atlas des zones humides de la DREAL n'indique aucune zone humide sur la ZIP, ce que confirment les
prospections de terrain réalisées.
Sur la zone d'étude élargie, on relève seulement 3 micro-zones humides ponctuelles constituées par des mares
temporaires artificielles.
La Roberdière
Carte n°11: Valeur patrimoniale de la zone d'étude
La zone d'étude est une plaine agricole intensive parsemée de bosquets. Les cultures occupent la
majorité de l'espace, en particulier sur la ZIP où elle représente 98% de la surface occupée, les 2%
restant étant représentés essentiellement par un bosquet et des fragments de haies et prairies.
Globalement, l'intérêt patrimonial du site apparaît comme faible à très faible même si l'on
note ponctuellement quelques stations d'espèces et d'habitats présentant un intérêt
patrimonial moyen à assez fort. Aucune espèce légalement protégée et/ou d'intérêt
communautaire, ni d'habitat d'intérêt communautaire n'ont été découverts sur la ZIP et la
zone d'étude élargie à l'exception de la Campanule agglomérée dont 2 petites stations ont été
relevées sur des bermes de chemin et route en dehors de la ZIP.
63
64
BIBLIOGRAPHIE
Bellmann, H. & Luquet G. (2009) - Guide des sauterelles, grillons et criquets d'Europe
occidentale. 2ème édition. Paris: Delachaux & Niestlé. 383.
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Arrêté du 1er Octobre 2009 modifiant l'arrêté du 24.06.2008 précisant les critères de définition et de
délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de
l'environnement. 8.
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mammifères de France métropolitaine. Paris, http://www.uicn.fr/Liste-rougeFrance.html. 4.
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de jour de France métropolitaine. Paris, http://www.uicn.fr/Liste-rouge-France.html. 8.
Arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du
territoire et les modalités de leur protection, abrogeant l’ arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des
oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
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Mantodea) de France. Patrimoine naturel, 60: 104.
Arrêté du 3 avril 2012 fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des animaux
d’espèces classées nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain du 1er juillet 2012 au 30 juin
2013. 2.
Arrêté du 3 avril 2012 fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des animaux
d'espèces susceptibles d'être classées nuisibles par arrêté du préfet. 1.
Arrêté du 2 Août 2012 fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces
d’animaux classées nuisibles. 17.
Circulaire MEEDDM du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides en
application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement. 19.
TEXTES REGLEMENTAIRES
Arrêté du 20 Janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégés sur l’ensemble du territoire
et les modalités de leur protection. 13.
Circulaire DNP / CFF n°2008-1 du 21 Janvier 2008 relative aux décisions administratives
individuelles relevant du ministère chargé de la protection de la nature dans le domaine de la faune et
de la flore sauve. 31.
Circulaire du 25 juin 2008 relative à la délimitation des zones humides en application des articles
L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement. 27.
Arrêté du 26 Juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée.
Arrêté du 8 Décembre 1988 fixant la liste des poissons protégés sur l’ensemble du territoire et les
modalités de leur protection. 2.
Arrêté du 18 Janvier 2000 modifiant l'arrêté du 21 Juillet 1983 fixant la liste des écrevisses
autochtones protégées sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. 1.
Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d'instruction des dérogations définies
au 4° de l'article L. 411-2 du code de l'environnement portant sur des espèces de faune et de flore
sauvages protégées.
Arrêté ministériel du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur
l'ensemble du territoire, modifiant l’Arrêté du 17 Avril 1981 fixant les listes des mammifères protégés
sur l'ensemble du territoire (modifié par: arrêtés du 15/04/1985, du 19/01/1990, du 22/07/1993, du
28/07/19994 et du 10/10/1996).
Convention de Berne du 19/09/1979. Annexes II & III, liste des espèces protégées.
Décret du 23 Mars 2012 relatif aux espèces d’animaux classés nuisibles. 3.
Directive 2009/147/CE du parlement et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation
des oiseaux sauvages 25.
Directive CEE n°92/43 du 21 Mai 1992 portant sur la conservation des habitats naturels et des
habitats d'espèces ("Directive habitats").
http://ct78.espaces-naturels.fr/ Droit et police de la nature - Cahiers techniques n° 78. Outils
juridiques pour la protection des espaces naturels. (GIP Atelier technique des espaces naturels
Ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des transports et du logement).
Arrêté du 23 Avril 2007 fixant la liste des Mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les
modalités de leur protection. 6.
Arrêté du 23 Avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les
modalités de leur protection.: 4.
Arrêté ministériel du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur
l’ensemble du territoire, abrogeant l’arrêté du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles
protégés sur l'ensemble du territoire et l'arrêté du 5 juin 1985 relatif à la production des spécimens de
Grenouille rousse.
67
67
Non indigène (NI)
? (indéterminées)
SMC (Statuts Mal Connus)
TC (très commune)
C (commune)
AC (assez commune)
AR (assez rare)
R (rare)
TR (très rare)
Total
DH
PN
PRBN
LRN1
LRN2
LRBN
Synthèse des statuts définis dans cette étude en Basse-Normandie
11
4
16
105
32
17
3
3
1
192
Noms français
Erable sycomore
Achillée millefeuille
Marronnier
Aigremoine eupatoire
Groupe des Agrostides communes
Agrostide stolonifère
Canche caryophyllée
Canche caryophyllée à nombreuses tiges
Ail des vignes
Vulpin des champs
Vulpin des prés
Mouron rouge
Flouve odorante
Alchemille des champs
Arabette de Thalius
Fromental élevé
Gouet tacheté
Arroche étalée
Folle-avoine
Barbarée intermédiaire
Bouleau pubescent
Brachypode des rochers
Brachypode des bois
Colza
Brome trompeur
Brome à 2 étamines
Brome mou
Brome faux-seigle
Brome stérile
Bryone dioïque
Campanule agglomérée
Campanule raiponce
Bourse-à-pasteur
observées les 02 & 03 Juin et 20 & 21 Juin 2014 et statuts
Commune de Saint-Maurice-lès-Charencey et Moussonvilliers (61)
Nomenclature d'après KERGUELEN (1993) sauf certaines introduites (FOURNIER, 1952) et
non citées (sources diverses)
0
0
1
0
0
1 (vulnérable)
68
69
Provost (1998)
CC
CCC
AR, ornement
AC, en dehors des secteurs purement siliceux
CC
non citée
non citée
R, çà et là avec le type
C, dans secteurs calcaires
AC, surtout sur la couverture secondaire
CC, sauf vers l'ouest
CC
CC, sauf sur calcaire pur
AC mais très inégalement répartie
C
CCC
CC, en dehors du bocage
CC
AC, particulièrement dans les secteurs de grande culture
AC sur le massif armoricain et dans le Perche
C
non citée
CC en dehors du bocage
non citée
non citée
R mais souvent ignorée ou confondue avec rigidus
CC
RR devenu
CC
C en dehors des secteurs purement siliceux
RR, localisé dans le SE
AC
CC
Phanérogames et cryptogammes vasculaires
(flore supérieure)
Noms scientifiques
Acer pseudoplatanus L.
Achillea millefolium L.
Aesculus hippocastanum L.
Agrimonia eupatoria L.
Agrostis capillaris L. s.l. (incl. ssp castellana)
Agrostis stolonifera L. var. stolonifera
Aira caryophyllea L. ssp caryophyllea
Aira caryophyllea L. ssp multiculmis (Dumort.) Bonnier & Layens
Allium vineale L.
Alopecurus myosuroides Hudson.
Alopecurus pratensis L.
Anagallis arvensis L.
Anthoxanthum odoratum L.
Aphanes arvensis L.
Arabidopsis thaliana (L.) Heynh.
Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. ex J. & C. Presl ssp elatius
Arum maculatum L.
Atriplex patula L.
Avena sativa L. ssp fatua (L.) Thell.
Barbarea intermedia Boreau
Betula alba L.
Brachypodium rupestre (Host) Roemer & Schultes
Brachypodium sylvaticum (Hudson) P. Beauv.
Brassica napus L. ssp napus
Bromus commutatus subsp. decipiens (Bomble & H.Scholz) H.Scholz?
Bromus diandrus Roth ssp diandrus
Bromus hordeaceus L. ssp hordeaceus
Bromus secalinus L. ssp secalinus var secalinus
Bromus sterilis L.
Bryonia dioica Jacq.
Campanula glomerata L. ssp glomerata
Campanula rapunculus L.
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. s.s. (excl. rubella)
Directive Habitats
Protégées nationales
Protégées régionales
Livre rouge national tome1
Livre rouge national tome 2
Liste rouge régionale
Statuts
définis dans
ZH cette étude
TC
TC
plantée
AC
TC
ZH
TC
SMC (AR?)
SMC (R?)
C
AC
TC
TC
TC
AC
C
TC
TC
TC
C
AR
ZH
C
C
TC
subspontanée
? SMC (R?)
SMC (R?)
TC
R
TC
C
TR
AC
TC
ANNEXE 1
Laiche en épi
Charme
Centaurée bleuet
Centaurées des bois
Centaurée noire
Céraiste commun
Céraiste aggloméré
Cerfeuil penché
Grande chélidoine
Chénopode blanc
Cirse des champs
Cirse des champs
Cirse vulgaire
Liseron des champs
Cornouiller sanguin
Noisetier
Aubépine à deux styles
Aubépine à un style
Gaillet croisette
Crételle à crètes
Genêt à balais
Dactyle aggloméré
Carotte sauvage
Chiendent rampant
Epilobe en épi
Epilobe à tige carrée
Prêle des champs
Fusain d'Europe
Euphorbe des bois
Hêtre
Renouée faux-liseron
Fétuque roseau
Fétuque d'Ütchtritz
Fétuque de Fallax
Fétuque noirâtre à petites feuilles
Fétuque rouge
Frêne commun
Fumeterre officinale
Gaillet gratteron
groupe des Caille-lait blanc
Caille-lait jaune
Genêt des teinturiers
Géranium découpé
Géranium des Pyrénées
Géranium herbe-à-Robert
Benoîte commune
groupe des Glycéries flottantes
Gnaphale des marais
Lierre grimpant
Berce des prés
Epervière piloselle
Houlque laineuse
orge carrée
Jacinthe des bois
Millepertuis douteux
Millepertuis commun
Porcelle enracinée
Houx
Jonc des crapauds
Jonc épars
Knautie des champs
Lapsane commune
Gesse des prés
Petite lentille-d'eau
Marguerite
Troène vulgaire
Ray-grass d'Italie
Ray-grass commun
Chèvrefeuille des bois
Lotier corniculé
Carex spicata Hudson s.s. (excl. divulsa & pairae)
Carpinus betulus L.
Centaurea cyanus L.
Centaurea nemoralis (Jordan) Dostal s.s. (excl. nigra)
Centaurea nigra L. s.s. (excl. nemoralis)
Cerastium fontanum Baumg. ssp vulgare (Hartm.) Greuter & Burdet
Cerastium glomeratum Thuill.
Chaerophyllum temulum L.
Chelidonium majus L.
Chenopodium album L. ssp album
Cirsium arvense (L.) Scop.
Cirsium arvense (L.) Scop. var. arvense
Cirsium vulgare (Savi) Ten.
Convolvulus arvensis L.
Cornus sanguinea L. subsp. sanguinea
Corylus avellana L.
Crataegus laevigata (Poiret) DC.
Crataegus monogyna Jacq.
Cruciata laevipes Opiz
Cynosurus cristatus L.
Cytisus scoparius (L.) Link
Dactylis glomerata L.
Daucus carota L. ssp carota
Elytrigia repens (L.) Devs. ex Nevski
Epilobium angustifolium L.
Epilobium tetragonum L. ssp tetragonum
Equisetum arvense L. var. arvense
Euonymus europaeus L.
Euphorbia amygdaloides L.
Fagus sylvatica L.
Fallopia convolvulus (L.) A. Löve
Festuca arundinacea Schreber ssp arundinacea
Festuca arundinacea Schreber ssp uechtritziana (Wiesb.) Hack. ex Hegi
Festuca heteromalla Pourret
Festuca nigrescens Lam. ssp microphylla (St. Yves) Markgr.-Dann.
Festuca rubra L. ssp rubra
Fraxinus excelsior L.
Fumaria officinalis L. ssp officinalis
Galium aparine L.
Galium mollugo L. s.l. (incl. ssp erectum)
Galium verum L.
Genista tinctoria L.
Geranium dissectum L.
Geranium pyrenaicum Burm. Fil.
Geranium robertianum L. ssp robertianum
Geum urbanum L.
Glyceria fluitans (L.) R. Br. s.l. (incl. declinata & notata)
Gnaphalium uliginosum L.
Hedera helix L.
Heracleum sphondylium L. ssp sphondylium var. sphondylium
Hieracium pilosella L.
Holcus lanatus L.
Hordeum vulgare L. ssp vulgare
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm.
Hypericum maculatum Crantz ssp obtusiusculum (Tourlet) Hayek ?
Hypericum perforatum L.
Hypochoeris radicata L.
Ilex aquifolium L.
Juncus bufonius L. s.s. (excl. ambiguus & foliosus)
Juncus effusus L.
Knautia arvensis (L.) Coulter
Lapsana communis L.
Lathyrus pratensis L.
Lemna minor L. s.s. (excl. minuta)
Leucanthemum ircutianum DC.
Ligustrum vulgare L.
Lolium multiflorum Lam.
Lolium perenne L.
Lonicera periclymenum L.
Lotus corniculatus L. s.s. (excl. glaber)
ZH
ZH
ZH
ZH
SMC (TC?)
TC
C
TC
TC
AC
C
TC
AC
TC
TC
?
TC
TC
TC
C
TC
cultivé
TC
?C
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
SMC (TC?)
C
subspontanée
TC
TC
TC
AC
plantée
AR
TC
SMC (AC?)
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
C
TC
AC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
TC
AC
ZH
AC
TC
C
TC
TC
C
TC
SMC (AC?)
subspontanée
SMC (AR?)
Probablement AC
CC
AC
CCC
citée sans cotation
AC sur calcaires ou schistes
C dans l'est, surtout sur calcaires
CC
AC; surtout sur calcaires
CCC
CC
non citée
CC en dehors des secteurs purement calcaires
CCC
CCC
C mais inégalement répartie
CCC
non citée
CC en dehors du calcaire pur
C en dehors du calcaire pur
CC
CCC
CC
CC
CC
CC sur calcaires R sur silice
CCC
CC
CC
non citée
C
adventice plus ou moins naturalisée
CCC
CC
CC
AC surtout vers le Sud-Est
C, surtout vers l'est
R, en forte régression mais qui semble stabilisée
CC
CC
CCC
CC
CC
CC
CCC
CCC
non citée
CC
CC en dehors du bocage
C en dehors du bocage et de la Hague
CCC
AC
CCC
CC, sauf dans le bocage et le Cotentin
CC
CC
CCC
CC mais à répartition un peu irrégulière
CC
AC
R mais peut être aussi mal connue
CC
C en dehors des secteurs purement siliceux
CC
CC
C
non citée
non citée
non citée
AR mais aussi mal connue
71
70
Pommier cultivé
Mauve musquée
Matricaire discoide
Matricaire inodore
Minette
Mercuriale annuelle
Sabline à trois nervures
Myosotis des champs
Myosotis versicolore
Bugrane rampante
Grand coquelicot
Fléole des prés
Plantain corne-de-cerf
Plantain lancéolé
Grand plantain
Orchis des montagnes
Paturin annuel
Paturin comprimé
Paturin des bois
Paturin des prés
Paturin commun
Renouée des oiseaux
Renouée persicaire
Peuplier tremble
Quintefeuille
Merisier
Prunellier
Poirier commun
Chêne pédonculé
Renoncule âcre
Renoncule de Steven
Renoncule bulbeuse
Renoncule rampante
Renoncule sarde
Ravenelle
Nerprun purgatif
Robinier faux-acacia
Eglantier d'Angers
Rosier des champs
Eglantier
Eglantier rude
groupe des Ronces des bois
Oseille des prés
Patience crépue
Patience à feuilles obtuses
Patience des bois
Saule roux
Saule blanc
Sureau noir
Petite pimprenelle
Peigne-de-Vénus
Séneçon jacobé
Séneçon vulgaire
Compagnon blanc
Moutarde des champs
Morelle douce-amère
Laiteron épineux
Spargoute des champs
Epiaire des champs
Epiaire des bois
Stellaire graminée
Stellaire holostée
Lilas
groupe des Pissenlits officinaux
Torilis du Japon
Salsifis des prés
Trèfle champêtre
Trèfle douteux
Trèfle des prés
Trèfle blanc
Malus domestica Borkh.
Malva moschata L.
Matricaria discoidea DC.
Matricaria perforata Mérat
Medicago lupulina L. var. lupulina
Mercurialis annua L. s.l. (incl. ssp huetii & ambigua)
Moehringia trinervia (L.) Clairv.
Myosotis arvensis (L.) Hill.
Myosotis discolor Pers. ssp discolor
Ononis spinosa L. ssp procurrens (Wallr.) Briq.
Papaver rhoeas L. var. rhoeas
Phleum pratense L. ssp pratense
Plantago coronopus L.
Plantago lanceolata L.
Plantago major L. ssp. major
Platanthera chlorantha (Custer) Reicheinb.
Poa annua L. s.s. (excl. infirma)
Poa compressa L.
Poa nemoralis L.
Poa pratensis L. s.s. (excl. angustifolia & humilis)
Poa trivialis L. ssp trivialis
Polygonum aviculare L. ssp aviculare
Polygonum persicaria L.
Populus tremula L.
Potentilla reptans L.
Prunus avium L.
Prunus spinosa L.
Pyrus communis L. s.s. (excl. Cordata & pyraster)
Quercus robur L.
Ranunculus acris L. ssp acris
Ranunculus acris L. ssp friesianus (jordan) Syme
Ranunculus bulbosus L.
Ranunculus repens L.
Ranunculus sardous Crantz.
Raphanus raphanistrum L. ssp raphanistrum
Rhamnus cathartica L.
Robinia pseudacacia L.
Rosa andegavensis Bast. P-D-G+
Rosa arvensis Hudson
Rosa canina L. s.s. (excl. nombreux taxons!) P-D-GRosa squarrosa (Rau) Borreau P-D+GRubus fruticosus L. s.l. (incl. nombreux taxons!)
Rumex acetosa L.
Rumex crispus L. ssp crispus
Rumex obtusifolius L.
Rumex sanguineus L.
Salix acuminata Miller s.s. (excl. cinerea & aurita)
Salix alba L. ssp alba
Sambucus nigra L.
Sanguisorba minor Scop. ssp minor
Scandix pecten-veneris L.
Senecio jacobaea L.
Senecio vulgaris L. ssp vulgaris
Silene latifolia Poiret ssp alba Greuter & Burdet
Sinapis arvensis L.
Solanum dulcamara L.
Sonchus asper (L.) Hill.
Spergula arvensis L. ssp arvensis
Stachys arvensis (L.) L.
Stachys sylvatica L.
Stellaria graminea L.
Stellaria holostea L.
Syringa vulgaris L.
Taraxacum officinale Weber s.l. (nombreuses espèces!)
Torilis japonica (Houtt.) DC.
Tragopogon pratensis L. ssp pratensis
Trifolium campestre Schreber
Trifolium dubium Ehrh.
Trifolium pratense L. ssp pratense
Trifolium repens L.
ZH
ZH
ZH
ZH
ZH
ZH
AR
naturalisée
SMC (AC?)
TC
C
SMC (AC?)
?
TC
TC
TC
TC
TC
C
TC
AC
R
TC
TC
TC
TC
TC
TC
SMC (C?)
AC
TC
TC
TC
subspontanée
?
C
SMC (TC?)
C
TC
TC
TC
plantée
TC
TC
TC
SMC (TC?)
TC
C
TC
SMC (AR?)
C
TC
C
AC
TC
TC
C
TC
AC
C
TC
TC
TC
TC
C
TC
TC
TC
plantée
TC
TC
SMC (AR?)
C
TC
R
C
AC, sur les terrains calcaires
AC, plantée et naturalisée
R (probablement)
CC
C
AR (probablement)
non citée
CCC, sauf sur calcaires purs
CC
CCC
CC
CC en dehors du calcaire pur
non citée
CCC
AC, sur les terrains calcarifères
RR (devenue)
CC
CCC
CC
CC, surtout sur calcaires
CC
CC
non citée
AC mais en légère raréfaction
CC
CC en dehors du calcaire pur
CC
R ornement
citée sans cotation
C, sauf dans le bocage normand
C en dehors du bocage
AC, surtout sur calcaire
CCC
CCC
CCC
C sur les terrains calcaires et le littoral
CCC
AR avec une répartition très inégale
C
non citée
CC, en dehors des secteurs purement calcaires
CCC
CC, en dehors du bocage
non citée
CC
C en dehors du calcaire pur
CC, sauf dans la Manche
citée sans cotation
AC, sur calcaires
CC bien qu'en raréfaction
C
AR en dehors du littoral où elle est AC
CCC
CCC
C, sur les affleurements calcaires
CCC
AR
C sauf vers l'extrême ouest
CC
CC
non citée
CC
C sauf sur calcaire pur & dans le bocage (?)
CC, sauf dans le bocage
CC
CC, surtout sur les sols riches
non citée
CCC
CCC
73
72
Trisetum flavescens (L.) P. Beauv.
Triticum aestivum L.
Triticum turgidum L. s.l. (incl. divers ssp)
Ulex europaeus L.
Ulmus minor Miller s.s. (excl. stricta, procera & carpinifolia)
Urtica dioica L.
Veronica arvensis L.
Veronica chamaedrys L.
Veronica persica Poiret
Veronica serpyllifolia L.
Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray
Vicia sativa L. ssp sativa
Vicia sativa L. ssp segetalis (Thuill.) Gaudin
Vicia tetrasperma (L.) Schreber ssp tetrasperma
Viola arvensis Murray
Viola odorata L.
Viscum album L.
Vulpia bromoides (L.) S.F. Gray
Vulpia myuros (L.) C.C. Gmelin
Avoine dorée
Blé commun
Blé barbu
Ajonc d'Europe
Orme champêtre
Grande ortie
Véronique des champs
Véronique petit-chêne
Véronique de Perse
Véronique à feuilles de serpolet
Vesce hérissée
Vesce cultivée
Vesce des moissons
Vesce à quatre graines
Pensée des champs
Violette odorante
Gui
Vulpie queue-d'écureuil
Vulpie queue-de-rat
AC
cultivé
cultivé
TC
TC
TC
C
TC
TC
C
TC
TC
C
C
C
C
TC
AC
AC
AC, sur calcaires
non citée
non citée
CC
CC en dehors du bocage
CCC
C
CC
CC
C, sur les substrats siliceux
CC
CC
non citée
C
AC
C, mais à répartition inégale
CC, sauf sur le littoral et certaine partie du bocage
AR
AR
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