leFÉDÉ GRAMME - CEDEF, Collège des Enseignants en

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É
D
É
F
e
l AMME
numéro
numéro
GR
51
er
1er
trimestre
trimestre 2008
S
ommaire
la vie de la Fédération
. éditorial…
. le président…
. billet d’humeur…
P. 02
P. 03
P. 04
les outils de la Fédération
. le point sur l’Agrément FMC
. compte rendu des JJD…
P. 06
P. 08
congrès
. EADV…
P. 10
au cœur des associations
. Focus : DERM.O.VAL…
P. 12
coin pratique
. de la pratique de la chirurgie
dermatologique…
. conseils pour l’achat de matériel
de stérilisation (seconde partie)
P. 14
P. 16
coin info/détente
. Dermatos Hors Frontières
« Je me suis rendu au Rwanda »
P. 18
. coups de cœur littéraires…
P. 21
. Le saviez-vous ?
« Quand le cheveu parle »
. Prix Jean DARIER 2007
La Fédé
toujours
plus active !
P. 22
P. 22
Chaque mois,
votre site de dermatoscopie
s’enrichit de nouveaux cas…
www.dermatoscopie.org
F ÉDÉRATION F RANÇAISE DE F ORMATION C ONTINUE
ET D’ É VALUATION EN D ERMATOLOGIE- V ÉNÉRÉOLOGIE
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Éditorial
le FAÉMDÉME
GR
J e suis là, pensive
devant mon éditorial
à écrire quand la
l’indispensa b le queue du chat allongé
sur mon bureau frôle
« touc her »
ma main. Puis un
petit souffle de vent
printanier, glissé par
la fenêtre entrouverte,
effleure ma joue. Le
toucher ! Et si je leur
parlais du toucher !…
de l’existence nous introduit à la
sensation de plaisir, peut véhiculer un
message apaisant, rassurant. C’est là le
rôle essentiel de la main du thérapeute.
L’infirmière qui panse, le kinésithérapeute qui masse, le médecin qui palpe,
ont déjà, par ce geste, au-delà de tout
traitement spécifique, une efficience
thérapeutique.
Nous autres, dermatologues, avons la
chance d’avoir une spécialité clinique
par laquelle nous sommes directement en contact avec le patient, par le
toucher, sans l’intermédiaire d’une
machine où d’une technique. Cela
participe à la dimension réellement
… La fascinante magie de ce sens …
LE FEDEGRAMME
organe de liaison édité par
la Fédération Française
de Formation Continue
et d’Évaluation
en Dermatologie-Vénéréologie.
Directeur de la publication
Dr Philippe BEAULIEU
e-mail : [email protected]
Rédacteur en chef
Dr Sylvie MONPOINT
740 rue des Apothicaires
34090 MONTPELLIER
e-mail : [email protected]
Comité de Rédaction
Dr J-C. ALLART
Dr J-M. AMICI
Dr A. BELLUT
Dr J-P. CLAUDEL
Dr V. GASSIA
Dr M. LE MAÎTRE
Dr G. REUTER
Dr J. SARY
Dr J-L. RIBOULET
Dr J-F. SEI
Dr R. MAGHIA
Dr S. LY
Conception, réalisation, régie
ALLIGATOR’S
1 chemin du Val - Coulombs (14480)
Tél. 02 31 80 52 52 - fax 02 31 73 32 76
e-mail : [email protected]
mars 2008
02 <
Et c’est bien la peau, notre peau qui
non contente d’assurer ses fonctions
de barrière, de thermorégulation, de
réservoir sanguin, de protection
immunitaire et de synthèse de vitamine D, nous offre les trésors du
toucher. Un être humain peut vivre
aveugle, sourd, manquer totalement
du sens du goûter et de l'odorat ;
mais il ne saurait survivre un instant
sans les fonctions assurées par la
peau.
La perception par le toucher a une
résonance profonde. Il n'y a pas de
participation plus profonde chez l'être
humain que celle qui passe par le
toucher et qui, en particulier, fait appel
au sens musculaire, au sens viscéral et
au sens de l'équilibre. Le bébé dans
son berceau par exemple ou bercé
dans les bras de sa mère. Il a été
démontré que la frustration tactile
au début de la vie du bébé aboutit à
des anomalies de comportement
dans la vie adulte. Et le toucher, faisant
écho au geste maternel qui au début
humaine de notre profession. Un
médecin qui « ne touche pas » ses
malades s’expose au risque d’être
considéré par eux comme un super
technicien. Nous avons tous l’expérience quotidienne de ces patients
qui présentent une pathologie dont
le diagnostic nous est apparu évident
dès le premier regard dans la salle
d’attente. Pourtant, nous les ferons
s’asseoir ou s’allonger sous la lumière,
nous regarderons et, surtout, nous
palperons leur lésion. C’est ce
contact qui fera s’ouvrir la relation
médicale et rendra possible le temps
thérapeutique.
Alors nous ferons vivre ces mots
de Paul Valéry :
'' La peau est ce qu'il y a de plus profond
en nous ''.
Sylvie MONPOINT
la Vie
de la Fédération
Chers amis,
L’ organisation des congrès en 2008 est quelque peu chamboulée du fait du
congrès de l’EADV qui se tiendra en septembre 2008 à Paris. La FFFCEDV a choisi
de ne pas organiser son congrès en mars mais de l’incorporer à celui de l’EADV
car la FFFCEDV a toujours été un partenaire de l’Académie Européenne.
Plusieurs sessions seront traduites en français grâce à l’intervention du Pr Pascal JOLY, organisateur de ce
congrès. Nombre d’entre nous ont été impliqués dans son organisation et je tiens à saluer plus particulièrement Jean-Paul CLAUDEL et Michel LE MAÎTRE qui ont œuvré afin que ce congrès soit une réussite et
satisfasse au mieux les dermatologues libéraux français. Un congrès auquel participe la FFFCEDCV ne
serait pas digne de ce nom s’il n’y avait pas une soirée légendaire. C’est pourquoi nous vous invitons à nous
rejoindre le jeudi 18 septembre au Club Med World où une soirée festive vous attend dans la plus grande
tradition des soirées de la FFFCEDV. Merci à Jean-Luc RIBOULET pour avoir pris en charge l’organisation
de cette soirée.
Paris
septembre
2008
■ En mars 2009, à Nantes, nous renouerons avec les Journées Nationales Provinciales en Dermatologie
où les quatre instances, CEDEF, SNDV, SFD et FFFCEDV, travailleront ensemble à ce congrès.
■ Le début 2008 a été marqué par l’organisation d’un week-end destiné aux jeunes dermatologues à SaintJean-Cap-Ferrat où des internes en fin de cycle, des chefs de cliniques ou des médecins remplaçants se sont retrouvés
pour connaître les modalités de pratiques d’installation après leur cursus universitaire. Là encore, les quatre
instances ont travaillé ensemble pour établir le programme. Soixante-dix jeunes dermatologues ont ainsi pu
découvrir toutes les facettes de notre profession, du médecin hospitalier au médecin libéral en passant par le
secteur de l’industrie. Cette 3e cession des JJD fut très réussie et très appréciée par son jeune public.
... indemnisés à hauteur de 15 Cs par jour…
■ Concernant la Formation Médicale Continue, l’année 2008 va offrir aux dermatologues libéraux de nombreux
séminaires indemnisés. En effet, la FFFCEDV a obtenu des agréments auprès de l’Organisme Gestionnaire
Conventionnel afin d’assurer l’organisation de séminaires indemnisés à hauteur de 15 Cs par jour. Ces séminaires
sont réalisés pour la première fois sous l’égide de la FFFCEDV, ce qui permet à notre instance d’être reconnue
par les organismes de gestion conventionnels. Les thèmes abordés seront :
« dermoscopie » niveau 1 (1 journée) « plaies et cicatrisation » (2 jours - 4 séminaires dans l’année)
« prise en charge de la dermatite atopique et du psoriasis par thérapeutiques lourdes » (2 jours - 4 dans l’année)
« chirurgie » niveau 2, concernant « les marges d’exérèses dans les tumeurs cutanées » (4 dans l’année),
soit au total plus de 18 séminaires indemnisés. Le nombre de places est certes limité à 36 personnes
(nombre imposé par le cahier des charges), mais permet à beaucoup d’entre vous d’en bénéficier. D’autres séminaires
indemnisés, organisés en partenariat avec l’A.FOR.SPE, sont aussi à disposition :
1 séminaire « exanthème fébrile de l’enfant » 4 séminaires « chirurgie niveau 1 » et 4 séminaires « acné »,
soit 9 séminaires à la disposition des dermatologues.Vous comprendrez que l’organisation de tels séminaires
nécessite beaucoup de mobilisation, tant au niveau de la FFFCEDV que de l’A.FOR.SPE, et je tenais à remercier
tous les intervenants qui donnent de leur temps pour que ces formations vous soient proposées.
Enfin, l’A.FOR.PSE organise des séminaires non indemnisés, sur 1 journée, de « dermatoscopie » niveau 2.
(Espérons que l’année 2009 sera l’occasion de vous proposer autant de séminaires, voire plus, sur d’autres thématiques,
l’ensemble du bureau y travaille déjà).
■ Concernant l’Evaluation des Pratiques Professionnelles, bon nombre d’associations ont mis
en place des Groupes d’Analyses de Pratiques en Dermatologie Libérale ; le programme imaginé par
la FFFCEDV semble correspondre au plus grand nombre. L’organisation se fait sous la (->)
Philippe BEAULIEU
Le
Président
> 03
mars 2008
le FAÉMDÉME
GR
L es propos alarmistes rapportés par Laurie Barclay sur le site de « mescape dermatology » (*) concernant les effets secondaires graves induits par les injections de toxine
botulique de type A et B (dont un certain nombre de décès) et la position prise par la FDA
devant ce problème ont retenu mon attention.
billet
d’humeur
La FDA ne conclut pas pour l’instant à une relation directe de cause à effet et de ce
fait ne prend pas dans l’immédiat de mesures d’interdiction des produits.
Elle préconise un complément d’enquête
et édicte un certain nombre de recommandations destinées aux médecins et
aux patients.
Une telle publication peut-elle avoir une incidence sur le comportement des utilisateurs en
Europe et plus particulièrement en France ?
Les principes de précautions sont, comme vous le savez, devenus depuis
quelques années une règle pour les autorités sanitaires françaises.
(… Ph BEAULIEU suite)
responsabilité de chaque association. Ces groupes sont animés
par des animateurs formés par la FFFCEDV. Selon les premiers
retours, les réunions sont conviviales et efficaces.
■ Enfin, et c’est une grande nouveauté, nous avons obtenu,
fin décembre 2007, suite à un appel d’offres géré par
l’Organisme Gestionnaire Conventionnel, des fonds pour
l’organisation de GAPDL sur la thématique « dermatoscopie ». Cette enveloppe, quoique limitée, permettra aux
associations d’organiser des réunions EPP dont les frais seront
pris en charge. Rappelons que les laboratoires ne peuvent
financer l’EPP. Si au sein de votre association vous êtes
intéressé(e), veuillez m’adresser votre
demande.
Ce financement est exceptionnel de la part de l’Organisme
Gestionnaire Conventionnel et ne sera probablement pas
renouvelé dans les années suivantes.
Comme vous pouvez le constater, la FFFCEDV s’est considérablement mobilisée ces trois dernières années pour permettre
aux dermatologues d’avoir accès à une formation associant
convivialité et pluralité tout en bénéficiant des avantages des
structures publiques mises à disposition des médecins depuis
la signature de la convention médicale. Nous espérons faire
encore mieux pour l’année 2009.
Je tenais à remercier l’ensemble des membres de mon bureau,
auxquels je demande beaucoup afin de pouvoir répondre à
ces différents appels d’offres.
A bientôt à Paris, en septembre 2008 à l’EADV.
Nous serons heureux de vous retrouver pendant ce congrès.
Ph B
mars 2008
04 <
L’influence croissante des médias et des associations diverses a abouti à une
exploitation abusive de ce type d’information sans véritable volonté de
vérifications des sources ou d’analyse approfondie des faits rapportés. Ceci
a pour corollaire la perspective de difficultés énormes pour un justiciable
de pouvoir s’expliquer sereinement devant une autorité juridictionnelle en
cas de survenue d’un problème.
Dans le cas de la toxine botulique, sa large utilisation en médecine
esthétique et dans certaines indications dermatologiques en fait une
cible potentielle particulièrement vulnérable en cas d’incidents graves et
il ne faudrait s’attendre à aucune rationalité de la part des médias dans
la relation des faits et l’information du public.
De plus, la part de plus en plus importante prise par internet dans le
quotidien des Français est également à prendre en considération dans
l’aggravation d’une situation. Il suffit de suivre l’actualité pour s’en
convaincre.
Il deviendrait impossible d’affirmer l’ignorance du risque, car ce
qui a été écrit devient une référence absolue.
Cet article de « mescape dermatology » n’est donc pas anodin, car
exploitable par tout journaliste à la recherche d’un scoop. Il doit inciter
dorénavant les utilisateurs de « Botox » à redoubler de vigilance tant dans
l’information des patients que dans leur suivi.
Les « Botox party », telles qu’elles ont été décrites lors de la mise sur le
marché du produit et pour lesquelles nous avions manifesté notre désapprobation, avaient banalisé l’acte médical et sécurisé faussement les patients.
Il faut absolument prendre en compte les risques potentiels de
ce médicament afin que les injections ne soient jamais considérées
comme une routine de complément au programme de cosmétologie
choisi par les consommateurs.
Il vaut mieux anticiper et prévoir la tempête plutôt que de la subir
passivement, les dégâts ne seront pas les mêmes.
REF Medscape Alerts :
- « Respiratory Compromise, Death May Be Linked to Botulinum Toxin »
- « An ongoing FDA safety review of Botox, Botox Cosmetic (botulinum toxin type
A), and Myobloc (botulinum toxin type B) has shown systemic adverse reactions resembling botulism ».
Jean-Claude ALLART
(*) Medscape Medical News 2008
http://www.medscape.com
le FAÉMDÉME
GR
D
epuis l’obtention par la
FFFCEDV de l’agrément FMC,
plus de 67 réunions organisées
par les associations (une trentaine
d’entre elles) ont fait l’objet d’un
dossier de demande d’agrément.
Toutes les demandes ont été accordées sous réserve parfois de demande de
complément d’informations quand certaines rubriques du dossier n’étaient
pas complétées.
le point sur
L’agrément
FMC
Cela nous conforte dans l’idée que la procédure
n’est pas trop lourde pour les associations en ce
qui concerne la première partie du dossier, celle
intervenant avant la réunion.
Par contre, l’envoi de la deuxième partie du
dossier qui doit intervenir dans le mois suivant la
réunion, est plus difficile à obtenir et beaucoup
d’associations doivent être réactivées par notre
secrétaire.
Malgré nos relances, certains dossiers sont restés
sans réponses et, au-delà d’un certain délai, ils ne
pourront pas donner lieu à agrément, et
donc les participants à ces réunions ne pourront
pas bénéficier de leurs crédits-points.
Les règles contenues dans le cahier
des charges qui nous est imposé
sont extrêmement strictes à cet égard
et la deuxième partie du dossier
est INDISPENSABLE pour
l’agrément d’une réunion.
Nous invitons donc tous les présidents,
secrétaires ou organisateurs à vérifier qu’ils
nous ont bien fait parvenir les documents
nécessaires, car, compte tenu du nombre de
réunions, il nous sera très difficile de
régulariser ultérieurement les dossiers
qui ne l’auraient pas été dans les
délais requis.
30
J+
Pour mémoire…
la deuxième partie du dossier doit
être envoyée à la FFFCEDV. au plus
tard 30 jours APRÈS la date de la
réunion
Cette seconde partie à remplir intégralement
comprend :
l’annexe 4 : fiche de synthèse résumant les points
forts et les points faibles de la réunion.
l’annexe 5 : liste d’émargement des participants.
(Celle-ci est faite par demi-journée. ).
l’annexe 6 : modèle de la fiche d’évaluation que les
participants auront à remplir. Cette
fiche peut être créée par l’association
mais il est possible d’utiliser aussi le
modèle que nous vous proposons.Tous
les participants devront la remplir en fin
de formation et l’association devra les
conserver .
l’annexe 7 : déclaration de conflit d’intérêts par
les organisateurs et intervenants,
selon le modèle fourni dans le dossier.
Elle est garante du non intéressement
des organisateurs et intervenants
impliqués dans la formation.
l’annexe 8 : déclaration sur l’honneur d’archivage
par le président de la réunion. (modèle
fourni dans le dossier). Celui ci s’engage
ainsi à conserver les différents documents sus-cités relatifs à la réunion.
Le bureau FFFCEDV
Seuls les dossiers complets et renvoyés dans les délais
pourront obtenir l’agrément final et permettre l’obtention par les dermatologues des points validants.
Les participants doivent signer deux fois pour une
journée de formation complète.
La non adéquation entre le nombre de participants et
le nombre de fiches d’évaluation peut être un motif de
refus d’agrément.
mars 2008
06 <
le FAÉMDÉME
GR
Journées
des Jeunes
Dermatos
compte rendu
Mieux qu’un long discours…
l’interview d’une participante !
La IIIe édition des Journées des Jeunes
Dermatologues a eu lieu les 26 et 27 janvier
derniers à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Les JJD sont organisées par les 4 instances
de la Dermatologie en partenariat avec le
laboratoire Astellas et elles trouvent leur
prolongement dans le Cercle des Jeunes
Dermatologues.
Le nombre des participants ainsi que les nombreuses
questions posées après chaque intervention témoignent non seulement de l’intérêt réel de ces Journées
mais aussi de leur caractère extrêmement convivial.
Le cadre, enfin, était magnifique et l’organisation sans
faute.
Je vous propose une interview du Dr Mélanie
CHAMAILLARD, actuellement chef de clinique dans
le service du Pr Marie-Sylvie DOUTRE, qui a participé
à ces JJD.
SL - Comment as-tu été informée de l’existence des JJD ?
MC - J’en avais entendu parler par le laboratoire
Astellas, par le Pr Marie-Sylvie DOUTRE ainsi
que par la Société Française de Dermatologie.
SL - Qu’en attendais-tu ?
MC - Des « tuyaux » pratiques concernant l’activité
libérale et,en particulier,les aspects non médicaux
de l’installation auxquels nous ne sommes pas du
tout formés pendant notre cursus hospitalo-universitaire : gestion financière, fiscalité, responsabilité
et assurances, les différents modes d’exercices, seul
ou en association… mais aussi mieux connaître
les différentes associations de dermatologues
libéraux, comment y participer,…
mars 2008
SL - Concernant la présentation des 4 instances de la
Dermatologie, je pense que tu connaissais la SFD et
le CEDEF. En était-il de même pour la Fédération et
le Syndicat ?
MC - Non. La Fédération est une structure que je
connaissais mal même si j’en avais entendu parler
aux Journées Provinciales. Le président en a fait
une excellente présentation en se montrant
très actif et dynamique. Il est important de
savoir que les dermatologues sont soutenus et
qu’ils ont les moyens d’être solidaires par le
biais des associations. Nous sommes reparties,
Sonia Marques, Valérie Fontes et moi-même,
entre autres, avec l’envie d’adhérer et de nous
08 <
investir au sein de la Fédération comme tu le
fais. Le rôle du Syndicat et ce qui le différencie
de la FFFCEDV restent moins clair dans mon
esprit.
SL - Concernant chaque présentation, quels sont les 2
ou 3 points qui ont retenu plus particulièrement ton
attention ?
MC - Carrières hospitalières et industrielles :
À la fin du cursus hospitalier, on a finalement
l’impression que la formation est passée très
vite avec le sentiment d’être « lâché » dans
la nature. Le choix entre le monde libéral et
la carrière hospitalière doit être anticipé et il
ne peut se faire en fin de clinicat. Or ce
choix se fait à un moment où l’on n’a pas de
vision de ce qu’est une installation libérale.
D’autre part, les possibilités de carrière
hospitalière sont restreintes, car très peu de
postes nous sont proposés et les vacations
restent précaires. Il ne s’agit donc pas d’un
véritable choix. Cela a déclenché de nombreuses réactions au sein de l’auditoire. Je
me demande si des stages en dermatologie
libérale ne seraient pas nécessaires pendant
le cursus hospitalo-universitaire.
Il est intéressant d’être sensibilisés aux
carrières de l’industrie. Il est nécessaire, à
mon sens, d’avoir un minimum de formation
commerciale et de marketing ce qui est
très loin de nos connaissances au sortir de
l’hôpital !
Equipement et matériel au cabinet ;
Sur le plan matériel, j’ai compris l’importance
de l’ergonomie du cabinet et de l’investissement initial qui doit permettre de s’équiper
d’un matériel de qualité. La connaissance des
coûts du consommable est tout aussi capitale.
Sur le plan relationnel, j’ai compris qu’il faut
savoir reporter les actes, à la fois pour le
bien du patient et sur un plan médico-légal,
tout en sachant faire la part des choses. La
prise en compte de la rentabilité de nos
actes, sans que cela ne se fasse au détriment
des malades, est aussi très importante.
Informatisation :
L’informatisation offre un gain de temps et
d’espace. Néanmoins, il est important de
conserver les traces écrites des comptesrendus anatomopathologiques et des lettres
de médecins.
Fiscalité :
J’ai retenu qu’il fallait séparer les comptes
personnels et professionnels, avoir une
bonne lisibilité de toutes les recettes et
dépenses, conserver toutes les factures,
apprendre à déduire les frais réels et réfléchir en terme de bénéfice et non pas de
recettes…
les outils
de la Fédération
J’ai appris aussi que l’on pouvait de faire aider
d’une Association de Gestion Agréée ou d’un
comptable.
Responsabilité juridique :
Les histoires de chasse de plainte de patients
ont été un peu angoissantes !!! Mais il faut
être réaliste sur l’évolution des comportements face à la médecine. J’ai compris qu’il
fallait bien appliquer les référentiels, être
informé des recommandations de bonnes
pratiques cliniques, savoir gérer un contentieux avec un malade mais aussi déléguer
rapidement « l’affaire » à son assureur dont
c’est le métier !
Ateliers FMC, EPP, syndicat et CCAM,
comment s’installer :
Pour l’installation, c’est intéressant d’avoir
une liste des démarches et des déclarations
à faire auprès des différents organismes
administratifs.
SL - Aurais-tu des suggestions concernant les thématiques des prochaines JJD ?
MC - Faire des exercices encore plus précis pour
savoir manier le codage des actes les plus
courants de la CCAM car cela me paraît
primordial pour faire valoir notre travail.
Actualiser les modalités de validation FMC
et EPP car c’est encore flou pour tout le
monde.
Expliquer les différents types d’exercice
en groupe : comment s’associer ? Mettre en
commun ou non les revenus ? Quels sont les
différents types de société (SCM, SCI, SEL,…),
leurs avantages respectifs et inconvénients ?
SL - Enfin, les sessions et ainsi que les soirées m’ont
semblé très conviviales et les discussions entre
jeunes et moins jeunes plutôt fructueuses ? As-tu
partagé ce sentiment ?
MC - Oui. Cela a été très enrichissant de partager
les expériences et points de vue de collègues
remplaçants à différentes étapes des projets
d’installation et des démarches administratives.
C’est l’occasion de mettre des visages sur des
noms, de rencontrer des collègues d’autres
régions…
Un grand merci à Mélanie CHAMAILLARD d’avoir répondu à
mes questions malgré son emploi du temps plus que chargé !
Sandra LY
le FAÉMDÉME
GR
EADV à Paris…
c’est pour bientôt !
cong rès
Eh oui, il s’approche à grands pas ce fameux
congrès que nous avons la chance d’accueillir en
2008 ! Rappelez-vous… du 17 au 21 septembre !…
Lisez donc ce petit dialogue édifiant entre deux dermatologues :
Dermato X : « Moi, je ne vais jamais à l’EADV.
Dermatologue Y : - Et pourquoi cela ?
X : - Parce que c’est trop loin.
Y : - Oui, mais cette année c’est à Paris !…
X :- Mais je ne parle pas anglais !
Y : - Exceptionnellement cette année, la session pour les dermatologues
libéraux sera traduite en Français et tu pourras tout comprendre.
X : - Moi, j’aime bien les communications qui sont faites par les collègues de la
Fédé.
Y : - Justement, le congrès de la Fédé est intégré à l’EADV et les thèmes
abordés seront très en prise avec notre pratique quotidienne.
X : - D’accord, d’accord… mais tout de même ! Tu m’accorderas que la soirée
de gala de la Fédé va nous manquer, j’aime bien danser avec les amis de
toute la France.
Y : - Là aussi, erreur !… Il y aura une superbe soirée pleine de surprises,
de chants et de danse, le jeudi 18.Tu vas recevoir une info par courrier.
X : - Ah… je commence à me demander si je ne vais pas y aller…
Y : - Mais oui, c’est bien que les dermatos français libéraux se mobilisent
et soutiennent cette dimension européenne de notre spécialité.
X : - Il y a une chose qui me freine quand même : c’est drôlement cher
l’inscription à l’EADV !!…
Y : - Moi, je te conseille de t’inscrire déjà à l’Académie Européenne : tu
auras des tarifs avantageux et puis, en plus, très bonne nouvelle… il
y aura certainement pour les petits français un tarif particulièrement
intéressant. On nous bichonne !
X : - Et je fais comment pour m’inscrire à l’Académie Européenne ?
Y : - Tu envoies un mail à notre représentant adoré Jean-Paul
CLAUDEL (1) : Il t’expliquera tout cela… et t’aidera à le faire.
Alors, convaincu ? ».
NB - Nous reprendrons toutes les informations
pratiques de manière très détaillées dans le
numéro du Fédégramme de Juin. Mais d’ores
et déjà pensez à bloquer les dates et à vous
inscrire à l’Académie Européenne.
SM
(1) [email protected]
mars 2008
10 <
le FAÉMDÉME
GR
DERM.O.VAL
N
ous revenons en Ile de France pour vous présenter
DERM.O.VAL, l’Association des Dermatologues du Val de
Nom de l’association :
DERMatologues Originaires
du VAL de Marne
Numéro de l’association :
78
Nombre de membres :
55 membres
président :
Steve Etzol
12 avenue Gambetta
94600 CHOISY LE ROI
Tél. 01 48 92 11 22
[email protected]
président d’honneur :
Jean-Christophe ORTOLI
40 av. du Colonel Fabien
94380 BONNEUIL-SUR- MARNE
Tél. 01 43 77 78 79
01 43 77 60 90
[email protected]
Marne, dont l’abréviation typiquement dermatologique a
du faire des envieux…
Jean-Christophe ORTOLI, Steve ETZOL and Co ont été
parfaits, eux aussi, et je leur rends doublement hommage !
Pour la forme… tout de suite partants pour rédiger, deux
photos pour l’illustrer, même pas de fautes à corriger ni de
bévues à rattraper, de non-sens à supprimer… et dans les
temps pour l’envoyer !
Pour le fond… une association dynamique, un bureau étoffé,
une participation record aux réunions, plein de thèmes variés
qui nous donnent des idées ! Ils vont vous raconter…
L’association
Thèmes et inter venants
- L’association fêtera ses 10 ans fin 2008.
- Comment choisissez-vous vos orateurs et les thèmes ?
- Le programme scientifique est élaboré par le
bureau, mais toutes les propositions et demandes
particulières sont étudiées et si possible
exaucées. Les thèmes sont bien sûr très
variés, axés sur la pratique quotidienne.
- Combien de membres compte-t-elle ?
- 55 inscrits cotisants en 2006. Nous pouvons
compter sur une quarantaine de personnes
à nos réunions avec des pics à 60 selon les
thèmes.
trésorier :
José DEREUSE
59 rue des Héros Nogentais
94130 NOGENT-SUR-MARNE
Tél. 01 48 71 38 02
[email protected]
secrétaires :
> Brigitte CLERC BETTAN
36 Rue du Général De Gaulle
94350 VILLIERS-SUR-MARNE
Tél. 01 49 30 32 92
[email protected]
> Thierry CLERICI
56 rue de la Roquette
75545 PARIS Cedex 11
Tél. 01 48 05 08 03
[email protected]
> Nathalie MARTIN
12 Bis Rue Dalayrac
94120 FONTENAY-SOUS-BOIS
Tél. 01 43 94 31 18
[email protected]
mars 2008
12 <
- Pouvez-vous nous donner quelques thèmes
récemment traités qui vous ont plu ?
Le bureau
de gauche à droite :
Nathalie Martin,
Jean Christophe Ortoli,
Brigitte Clerc Bettan,
Thierry Clerici,
José Dereuse.
Accroupi : Steve Etzol
- Combien êtes-vous de
membres dans le
bureau et comment le
renouvelez-vous ?
- 6 personnes (deux
présidents cofondateurs, un trésorier et
trois secrétaires), et
se réunit 4 fois par
an environ. Depuis
10 ans, 3 membres
sont partis du
bureau et 2 sont
arrivés.
Les réunions
- Combien faites-vous de réunions par an et à
quelle heure ?
- 4 à 5 par an, en général le mardi soir, à partir
de 20 h 30. Nous laissons environ 1 h 15 pour
le topo puis nous dînons.
- En 2007, nous avons eu un topo de « pathologie vulvaire » sous forme de cas cliniques
par Micheline MOYAL BARRACCO, « dermatologie de la peau noire » avec Camille
FITOUSSI, « que faire devant une neurofibromatose » avec Pierre WOLKENSTEIN.
Une soirée en décembre est consacrée aux
cas cliniques de l’association, en commun
avec le service de dermatologie de l’Hôpital
Henri Mondor.
Nous organisons souvent des soirées
d’informations sur les grandes réformes
concernant notre exercice (CCAM, FMC, EPP,
etc.) qui sont animées de façon collective
par quelques membres du bureau. Nous
avons la chance d’avoir dans nos membres le
président du syndicat, Gérard ROUSSELET,
qui éclaire souvent nos débats. Une des
soirées les plus marquantes a été le « rôle
du microchimérisme en dermatologie » par
Selim ARACTINGI, ou « comment rendre
passionnant un sujet ardu de recherche
fondamentale ».
au cœur
des associations
focus
Activités
e xtra-dermatolo giques
- Avez-vous des activités extra-dermatologiques
dans votre association ?
- Une fois par an, nous essayons d’organiser
une soirée ludique : le plus souvent, une sortie
théâtrale ou un spectacle. Nous avons organisé il y a deux ans un karaoké mémorable
qui a séduit les plus réticents. Cette année,
pour les 10 ans, il y aura une soirée spéciale.
Par ticipation
- Avez-vous déjà participé aux travaux de groupe
de la Fédération ?
- L’association n’a jamais présenté de travaux de
groupe ni jamais participé aux spectacles de la
Fédération. Chantiers en friche… Pourtant, la
volonté et les talents ne manquent pas, alors
gardons espoir.
Deux travaux individuels ont été primés lors
des congrès de la fédération, à Bordeaux et
à Dijon.
Les fi nances
- Comment dépensez-vous les excédents budgétaires de votre association, si vous en avez ?
- Les excédents budgétaires de l’association
nous permettent de proposer à nos adhérents des participations financières pour
assister à des congrès (paiement des droits
d’inscriptions), moyennant un petit compte
rendu. Nous avons proposé des abonnements aux Nouvelles Dermatologiques, en
prenant soin de changer de bénéficiaires.
Nous avons acheté un peu de matériel en
propre (vidéoprojecteur). Nous achetons des
chèques cadeaux et du vin (du bon !) pour
nos orateurs.
Fédération
- Vos critiques, vos vœux, vos suggestions à l’égard
de la Fédération ?
- Nous sommes très heureux de faire partie
de la Fédération qui a accompli depuis plus
de 20 ans un travail remarquable. Un bon
nombre de spécialités nous envie. Tous les
membres sont conscients de l’importance
de la vie associative et de la nécessité de
se regrouper sous une autorité tutélaire
bienveillante. La Fédération, à ce titre,
remplit parfaitement son rôle.
Fédégramme
- Et à propos du Fédégramme ?
- Il nous paraît très important pour la communication verticale avec les associations de
disposer d’un outil, et il faut sûrement
conserver le support papier, plus convivial.
Il participe indiscutablement à la bonne
dynamique de notre profession.
Propos recueillis par
Hélène TOUSSAINT
> 13
mars 2008
le FAÉMDÉME
GR
De la pr a tique de la c hir ur gie der ma tolo gique
par le der ma tolo gue
B onne nouvelle…
la pratique de la chirurgie
dermatologique par le dermatologue, que la tumeur
enlevée soit bénigne ou
maligne, est légitime aux
yeux de la Haute Autorité
de Santé !
M ais, attention…
pas dans n’importe quelles
conditions…
En juillet 2007, le service d’évaluation
des actes professionnels de la HAS
a publié un rapport (1) sur les
« conditions de réalisation de l’exérèse
de lésion superficielle de la peau, en
particulier lorsqu’il s’agissait de
nævus ou de tumeurs malignes et
qu’elle était réalisée en cabinet ».
La sécurité, la formation des praticiens concernés, l’environnement,
les règles de bonne pratique et le
parcours type du patient étaient
analysés et la méthode d’évaluation
était fondée sur l’analyse de la littérature et sur l’avis d’un groupe d’experts
constitué de majoritairement de
dermatologues libéraux.
(1) Pour consulter ce rapport in extenso, se reporter
au site de la HAS :
www.has-sante.fr
- espace : professionnels de santé
- rubrique : « toutes nos publications »
- choix « dermatologie ».
Rubrique animée par Sandra LY
mars 2008
14 <
pour mémoire…
■ Contexte
Les tumeurs cutanées malignes représentent
un problème de santé publique, mettant potentiellement en jeu le pronostic vital du patient. Le
traitement de première intention d’une tumeur
maligne ou cliniquement suspecte est la chirurgie
d’exérèse cutanée superficielle (exérèse simple ou
avec réparation), activité très fréquente et majoritairement pratiquée en cabinet de ville, sous
anesthésie locale ou en externe en établissement
de soins public ou privé.
■ Sécurité
C’est une chirurgie sûre dont le taux de complication est faible (6 %) et à 90 % de gravité mineure,
ne nécessitant pas une reprise chirurgicale ou un
traitement par voie générale.
■ Formation
La chirurgie dermatologique pratiquée par les
dermatologues est légitime. Il est en effet écrit que
« la formation de chirurgie cutanée fait partie de la
formation initiale de différentes spécialités, principalement de dermatologie, chirurgie plastique et
réparatrice (… ) ». Il est aussi rappelé que « Des
formations complémentaires en chirurgie cutanée
sont disponibles. La formation continue, dans le
domaine de l’anesthésie et (formation continue aux
gestes d’urgence), est également fondamentale,
car les techniques de traitements des accidents
évoluent rapidement ».
■ Équipement
L’équipement minimal de la salle dans laquelle est
pratiquée l’exérèse d’une lésion superficielle de la
peau sous anesthésie locale est listé en détail et
mérite d’être consulté dans son exhaustivité.
Au sein de cette liste, j’ai retenu pour l’équipement :
Matériel de réanimation pour les premiers soins
d’urgence
Boîte pour objets piquants, coupants et tranchants (respect des procédures d’élimination des
déchets contaminés (2)
Autoclave de type B (norme EN13060 AFSSAPS),
de l’eau déminéralisée, un emballage et/ou
sertisseuse, une imprimante papier pour la
traçabilité en cas de choix de stérilisation des
aux fr ontièr es
de notr e spécialité
coin pratique
instruments médicaux par la chaleur
humide à 134° pendant 18 minutes ou
utilisation de matériel à usage unique.
Et pour le consommable :
Gants stériles, champs stériles fenêtrés
et essuie-mains à usage unique.
■ Respect
des règles de bonne pratique
Prévention du risque infectieux (se référer
aux deux publications (2) et (3) citées
ci-dessous)
Anesthésie :
Le plus souvent il s’agit d’une anesthésie
locale pratiquée par l’opérateur qui
« doit avoir une bonne connaissance du
mode d’action et de la toxicité des
produits, et des limites dans lesquelles il
peut prendre en charge lui-même l’anesthésie de son patient (…) Le patient doit
être informé sur le mode d’anesthésie
choisi, la durée de cette anesthésie, les
effets secondaires éventuels ».
NB - Pour l’enfant, la pratique de l’anesthésie locale avant 6 ans est considérée
comme « délicate ».
■ Parcours type du patient
Quel que soit son lieu de réalisation, l’acte
d’exérèse de lésion superficielle de la peau,
bénigne ou maligne, se décline en 3 étapes :
1- Une consultation préopératoire
information sur le diagnostic présumé,
les modalités de traitement et les suites
opératoires
information sur l’anesthésie locale et
la chirurgie cutanée, avec remise
d’une fiche d’information
envoi d’un courrier au médecin traitant, avec copie au patient.
NB - Il est précisé que « dans la majorité
des cas, l’intervention est différée de
la consultation initiale, sauf dans de
rares cas (urgence carcinologique,
mauvaise compliance ou impossibilité
du patient à revenir pour une consultation ultérieure) ».
2- L’intervention proprement dite
3- La phase postopératoire
rédaction d’un compte-rendu opératoire standardisé et détaillé, d’un
bordereau de demande d’examen
anatomopathologique, et lettre au
médecin traitant.
Consultation postopératoire avec
ablation des fils et information sur le
résultat histologique dans un délai de
5 à 21 jours selon l’intervention et
rédaction d’un compte-rendu complet adressé au médecin traitant.
utile
à sa voir
■ Cas particuliers
❏ Pouvant nécessiter une hospitalisation
de jour :
recours à une anesthésie générale ou
loco-régionale
comorbidités, cardio-vasculaire en
particulier
tumeurs invasives d’emblée, récidives,
exérèses > 10 cm2, décollement
cutané important.
❏ Prise en charge de lésions suspectes ou
malignes :
information du patient de sa prise en
charge par un réseau ville hôpital de
cancérologie, et sur le fait que son
dossier sera enregistré par une Unité
de concertation oncologique pluridisciplinaire en cas de mélanome, de
carcinome épidermoïde et de carcinome
basocellulaire de mauvais pronostic
exérèse réalisée avec respect des
marges de sécurité recommandées
pour les tumeurs malignes
exérèse transfixiante parfois nécessaire
exérèse en bloc de la lésion orientée.
Cette rubrique est réalisée
avec le soutien d’ASTELLAS.
(2) « Guide de prévention des infections liées aux
soins réalisés en dehors des établissements de
santé » publié par la DGS en 2006.
(3) Infection control practices and infectious complications in dermatological surgery. J Hosp
Infection 2007 ; 65 : 258-263. Rogues AM, et al.
> 15
mars 2008
le FAÉMDÉME
GR
.
« Quels principaux conseils
donneriez-vous à un dermatologue
pour l’achat de matériel de stérilisation ? »
Cette question a été posée conjointement
au directeur commercial de la Société STERALIS, M. Bertrand GIZART
et à l’expert dermatologue, le Dr Jean-Michel AMICI.
Qu'ils en soient ici remerciés.
question
du der ma to
Rubrique animée par Rémi MAGHIA
en réponse aux questions que vous vous
posez dans le cadre de votre exercice
(législation, matériel, organisation,…).
N'hésitez pas à nous adresser votre
courrier et vos questions, nous ferons
notre possible pour leur trouver une
réponse éclairée par un expert.
Pour mémoire, dans notre précédent numéro, Bertrand GIZART résumait ainsi les critères
majeurs à prendre en compte pour l’acquisition d’un stérilisateur :
■ l’autoclave - celui-ci doit impérativement répondre à l’ensemble des normes techniques
européennes en vigueur :
EN 13060 (Petits stérilisateurs à vapeur d’eau, novembre 2004) ;
de type « B », il doit être capable, de stériliser les instruments de formes pleines,
creux, poreux, emballés ou non
EN 554 (Stérilisation de dispositifs médicaux – Validation et contrôle de routine
pour la stérilisation à la vapeur d’eau).
■ la société - l’entreprise doit :
faire preuve d’une incontestable qualité d’écoute et d’accueil
ne proposer que le matériel adapté aux besoins réels du cabinet
assurer la formation du personnel que l’on veillera à vacciner contre
l’hépatite B
disposer d’un service technique totalement intégré (livraison, mise en
service, SAV,…)
ne faire intervenir que des techniciens qualifiés
être en mesure d’effectuer les qualifications opérationnelles conformes à la
norme EN 554 grâce à un système de sondes embarquées
garantir des délais les plus courts pour toute intervention de mise en
œuvre, entretien et dépannage
permettre au cabinet de maintenir son activité par la mise à disposition de
matériel de remplacement
et bien entendu… vous proposer le meilleur rapport qualité prix ainsi
que les conditions de financement et de garantie les plus favorables.
L’avis de l’expert dermatologue…
Dr Jean-Michel AMICI :
« La gestion des Dispositifs Médicaux (DM) réutilisables en activité libérale est une
obligation du praticien spécifiée dans le code de déontologie (1).
Cette gestion ne se résume pas à l’achat du bon appareil mais nécessite une
bonne connaissance de ce qui doit être mis en œuvre pour aboutir à la sécurité
infectieuse recherchée et que l’on peut résumer ainsi :
■ Organiser
le traitement des DM, car on ne « stérilise que ce qui est propre et sec »
le conditionnement des DM
la formation du personnel qu’on veillera à vacciner contre l’hépatite B
les locaux pour l’entretien du matériel
le stockage pour éviter la recontamination.
■ Gérer et assurer une traçabilité +++.
mars 2008
16 <
coin pratique
■ l’autoclave
Depuis de très nombreuses années, le Poupinel
(utilisant la chaleur sèche, avec un cycle d’une heure
de plateau thermique à 180 °C) était le plus répandu
mais il présente deux inconvénients majeurs :
- une efficacité difficilement contrôlable
- et une inefficacité sur les ATNC (prions).
Il faut donc formellement l’abandonner.
Aujourd’hui, le gold standard est la stérilisation par autoclave à vapeur d’eau qui seul
constitue la méthode de référence. En effet, c’est
l’unique procédé validé capable d’inactiver les
ATNC grâce à un cycle prion homologué.
Il existe sur le marché des autoclaves ± performants et ± normatifs de 3 types B, S, N selon
leurs capacités techniques et, en particulier, la
puissance des pompes à vide.
L’AFSSAPS a établi la conformité de ces appareils
et les obligations de maintenance (en particulier
la nécessité pour l’utilisateur de réaliser des tests de
qualification (2), une fois par semaine). Certains
autoclaves ne valident pas ces tests… il faut
donc bien vérifier.
L’autoclave accepte de nombreux matériaux
(tissu, verre, caoutchouc, plastiques…), ce qui
constitue un grand avantage, et chacun selon
son activité pourra conditionner ses boîtes avec
l’ensemble du matériel adapté à chaque geste
incluant les compresses.
Toutefois, cela nécessite un conditionnement
dans des sachets de stérilisation à thermosouder ou autocollants, et des conteneurs
réutilisables perforés.
utile à savoir
La stérilisation par autoclave va donc nécessiter
pour un budget avoisinant les 6 000 euros :
un appareil de type B aux normes
un déminéralisateur
une thermosoudeuse
une obligation de maintenance
et du temps personnel ou en personnel.
Se pose donc la question de l’alternative que
constitue le matériel à usage unique.
2
Ce sigle « 2 barré » veut
dire et rappeler que le
matériel à usage unique
doit être jeté après utilisation et ne jamais être
réutilisé une deuxième fois.
■ le
matériel à
usage unique
Il constitue la sécurité absolue :
en dispensant de l’obligation de traçabilité et
de personnel de maintenance
son coût est de plus en plus compétitif
et, même si la qualité a tendance à s’optimiser,
elle reste de précision moyenne, certes suffisante pour un geste simple, mais insuffisante
pour une activité chirurgicale soutenue et
délicate.
L’appareil recommandable
devra être :
de type B
avec une chambre de stérilisation
< 54 litres
conforme à la norme NF EN 13060.
Il doit permettre :
un cycle prion avec un plateau thermique 134 °C durant 18 minutes.
Il doit être équipé :
soit d’une imprimante
soit d’une carte mémoire incorporée
pour assurer la traçabilité.
■ En conclusion…
Equiper un cabinet d’un autoclave constitue
une bonne démarche qualité vers une amélioration des pratiques, en assurant à nos
patients la sécurité infectieuse liée à nos soins.
Cette démarche sera d’autant plus nécessaire
et rentable si l’activité est partagée en cabinet
de groupe, si un ou plusieurs des praticiens
ont une activité chirurgicale soutenue, avec
l’avantage de disposer de matériel réutilisable
de grande qualité pour des gestes fins.
(1) C’est en 2004 que la
Direction Générale de la
Santé a publié pour la première fois un guide de bonne
pratique pour la prévention
des infections liées aux soins
en dehors des établissements
de santé qui a été réactualisé
en janvier 2006 en devenant
un guide de prévention des
infections liées aux soins en
pratique libérale. Il est téléchargeable sur le site :
www.sante.gouv.fr/
htm/dossiers/infect.
soins/sommaire.htm
(2) test de Bowie et Dick,
d’Hélix, et « de vide ».
Il est cependant certain que pour une activité
isolée avec un faible tropisme chirurgical ou
interventionnel, le matériel à usage unique
constitue une très séduisante et effective
alternative ».
mars 2008
17<
Je me suis r endu
au R w anda
en novembr e 2007
le FAÉMDÉME
GR
Der ma tos
Hor s
Fr ontièr es
Je connais ce pays depuis 2004 et j’y ai effectué
plusieurs missions humanitaires dans le cadre
de dermatologie hors frontières.
Comme dans beaucoup d’autres
pays, nous nous appuyons sur
des réseaux « locaux » bâtis
par d’autres associations déjà
implantées dans le pays, au
Rwanda, l’association OTM.
difficile travail de reconstruction et de réconciliation. Les besoins y sont immenses. C’est un pays
essentiellement agricole sans ressources naturelles.
Il peine à nourrir ses enfants. La malnutrition touche
près des deux tiers de la population. L’alimentation
y est quasi végétarienne et très déséquilibrée.
Nombre d’enfants des campagnes ne connaissent
pas le goût d’un fruit ou d’un œuf.
Le Sida y fait des ravages bien qu’à un degré moindre
que d’autres pays d’Afrique. Les viols systématiques
pendant le génocide ont contribué à l’extension
du fléau.
J’ai pu, depuis ma première mission en 2004, constater
l’instauration progressive de la trithérapie grâce à
l’aide massive de la fondation Bill GATES. Cela
fonctionne plutôt bien mais ne résout pas les
problèmes sociaux ou de malnutrition dont souffrent nombre de patients atteints du Sida.
Plaies des pieds
et ostéomyélite…
Le Rwanda compte 4 dermatologues, dont un
dermatologue militaire, pour une population de
8 millions d’habitants (ils étaient 2 en 2004).
A la demande des autorités Rwandaises nous avons
trouvé un stage à une première consœur en 2004.
Elle est brillante et termine sa formation. Elle
repartira bientôt exercer au Rwanda. Une autre
médecin doit prochainement arriver pour débuter
également une formation.
Le Docteur PETIT, spécialisé dans les pathologies
de la peau noire dans le service du Professeur
DUBERTRET, à l’hôpital Saint-Louis à Paris, nous a
beaucoup soutenus dans ce projet de formation.
Il devrait partir l’an prochain au Rwanda pour y
délivrer un cycle d’enseignement à la faculté de
médecine.
mars 2008
Le Rwanda a connu en 1994 un terrible génocide :
UN MILLION de Tutsis de tous âges a été massacré
EN TROIS MOIS. Le Rwanda est parsemé de ces
terribles lieux de mémoires. Ce génocide s’est
doublé d’une guerre civile. Depuis, ce pays tente un
18 <
Lors de mon premier voyage en 2004, j’avais été
particulièrement frappé par les très nombreux cas
d’ostéomyélites de l’enfant : problème ingérable,
car nécessitant une multi antibiothérapie prolongée
pendant un an et des interventions répétées. C’est
un véritable fléau méconnu et très répandu dans
toute l’Afrique. Je m’y suis intéressé en tant que
dermatologue, car la porte d’entrée est à 80 %
cutanée et liée au staphylocoque.
Les enfants marchent pieds nus… se blessent… les
plaies ne sont ni lavées ni désinfectées… s’ensuit
une bactériémie… le staphylocoque se greffe sur
l’os entraînant une ostéomyélite, lourd handicap
pour l’enfant : interventions répétées lorsque cela
est possible, séquelles motrices graves, amputation,
voire mort.
J’ai eu donc l’idée avec le soutien des autorités
locales, de mettre sur pied une vaste campagne de
prévention de l’ostéomyélite. Je travaille depuis
deux ans sur cet ambitieux projet. Les ministères
de la santé, de l’éducation, l’association des pédiatres
du Rwanda soutiennent le projet. Mon dernier
séjour y a été en grande partie consacré.
coin info
détente
Aidés par les autorités locales,
soutenus par l’Unicef,
financés par la mode,
commerçants et fabricants…
L’Unicef, lors de mon dernier voyage, par son
directeur à Kigali a soutenu activement le projet. Il
m’a permis d’insérer tout un chapitre sur ce sujet
dans le manuel de formation des cadres de santé
ruraux, financé par l’Unicef.
Avec le ministère de l’éducation (la ministre m’a
longuement reçu), nous allons éditer des affiches
amusantes (page ci-contre) et des cahiers pour
sensibiliser les enfants des écoles au port de
chaussures, au lavage et à la désinfection des
plaies.
L’Unicef essaye par ailleurs de développer conjointement un meilleur accès aux antiseptiques comme
la Chlorhexidine® encore bien peu
disponible même dans les dispensaires.
Un coordinateur Rwandais sera
bientôt nommé pour prendre le
relais et poursuivre cette action de
long terme.
de chaussures d’enfants. J’ai pu moi-même également acheminer plusieurs centaines de paires de
chaussures grâce à des dons de commerçants et
de fabricants dont Tommy HELFINGER, la maison
BOMPOINT. Elles ont été distribuées à des
enfants les plus pauvres des campagnes, associées
à un message de sensibilisation.
Ce dernier voyage a été particulièrement dense
outre les rencontres multiples avec les officiels
pour finaliser le projet : consultations dans trois
dispensaires de campagne où l’on voit la vraie
pathologie. Malheureusement les étudiants et les
médecins rwandais s’y rendent bien peu et restent
dans les grandes villes. C’est dans ces dispensaires
qu’a lieu l’essentiel de l’activité médicale. Ils sont
tenus par des infirmiers (ères) qui jouent le rôle de
généralistes.
La pathologie cutanée constitue une bonne partie
des motifs de consultations. Ces infirmiers sont
légendes des photos
ci-contre :
- paysage du Rwanda
- projet d'affiche de sensibilisation
des enfants.
ci-dessous de gauche à droite :
- distribution de chaussures aux
enfants pauvres des campagnes
- ostéomyélite fistulisée
- cicatrice chéloïde du cou
- eczéma aux plantes traditionnelles
avec surinfection sévère.
Le financement de ces actions
s’est fait grâce à des sponsors miraculeusement rencontrés - de
l’industrie de la mode que j’ai pu
sensibiliser au problème. Les plus
grandes maisons de coutures
nous ont aidés généreusement
(je ne les citerai pas pour ne pas
prendre le risque d’en oublier).
Deux grandes soirées ont permis
de recueillir des fonds pour financer
ce projet ainsi qu’un centre Izeré
d’accueil d’enfants handicapés (Izeré
= espoir en kinyarwanda) dans une
zone déshéritée. Ce projet a été
réalisé en un an. La construction est
maintenant achevée, le centre vient
d’ouvrir et j’ai pu m’y rendre lors de
mon dernier voyage.
Les deux jeunes prêtres Rwandais
qui gèrent ce centre ont, par
ailleurs, été sensibilisés au projet de
prévention de l’ostéomyélite qui
sévit particulièrement dans cette
région pauvre comme j’ai pu le
constater. Ils sont d’ailleurs en train
de monter un atelier de fabrication
> 19
mars 2008
le FAÉMDÉME
GR
Je me suis rendu
rendu
au Rwanda…
Rwanda…
(suite)
peu formés à la dermatologie et ne disposent pas de
grand-chose.Les pathologies sont surtout infectieuses,
impétigos gravissimes engageant le pronostic vital,
gales et teignes plus où moins surinfectées, prurit
féroce des sidéens, eczéma, allergies sévères aux
plantes médicinales locales, brûlures, ulcères
chroniques, dermite des corticoïdes que l’on trouve
sur les marchés, peu de pathologie tropicale
spécifique en dehors des puces chiques.
En effet le Rwanda est un pays de montagne au
climat assez tempéré. Le paludisme, par contre, y
est en plein essor et fait des ravages.
A chaque mission, je consulte également quelques
jours dans le service de dermatologie du CHU de
Butaré, capitale universitaire. Son chef de service, le
Docteur Nicodème RUKERIBUGA, est aussi le
directeur de l’hôpital. Il se bat avec énergie pour le
développement de la dermatologie au Rwanda. Son
infirmière-chef, Félicité, est une véritable « pro »
connaissant bien la dermatologie, pratiquant de
nombreux actes sachant qui est indigent et qui a
besoin qu’on lui donne des médicaments et, à
l’inverse, qui a les moyens de les acheter.
Nous avons pu mettre en route dans ce service la
première cabine de puvathérapie de l’Afrique de
l’Est qui avait été donnée par des Allemands mais
était restée démontée. Elle fonctionne activement
depuis maintenant 2004 et, les cas de psoriasis et
d’eczéma étant nombreux, elle rend de multiples
services.
De même, j’ai fait acheminer par toute une chaîne
de solidarité un certain nombre d’appareils de laboratoire pour le laboratoire de biologie de l’hôpital.
A l’hôpital, soignés
mais pas nourris…
Un système de couverture sociale couvrant les
seuls soins de base, se met actuellement en route
avec un certain succès. C’est un programme pilote
pour l’Afrique. Par contre, comme partout ailleurs
sur ce continent, les patients hospitalisés ne sont
pas nourris : les familles doivent s’en charger, ce qui
pose de graves problèmes pour les plus indigents
et ceux sans familles. A Butaré, toutefois, il existe
une cantine pour les plus indigents. Dans d’autres
hôpitaux, la situation y est nettement moins
brillante et parfois catastrophique sur le plan
alimentaire laissé au seul sens de la solidarité
des médecins de l’hôpital et de la population.
Sur le plan des médicaments, seuls les médicaments
de base sont accessibles et couverts par l’assurance
sociale. Mais les populations les plus pauvres des
campagnes, sans couverture sociale, désemparées,
mal nourries, mal informées meurent souvent faute
mars 2008
20 <
de soins élémentaires qu’ils ne peuvent s’offrir.
Au total, comme dans d’autre pays où nos
expériences sont similaires, l’hygiène, la
malnutrition, la pauvreté et le faible accès
aux médicaments de base constituent les
principaux problèmes rencontrés.
Notre action, si elle veut être positive, ne
peut s’inscrire que dans ce cadre. Ici, pas de
dermatologie très sophistiquée : un seul anapath pour tout le Rwanda, des examens
complémentaires limités, une absence de
radio dans la plupart des centres… Il faut se
débrouiller.
J’arrive à chaque fois chargé d’une centaine de kilos
de médicaments indispensables, antibiotiques, antifongiques, Stromectol®, pansements, etc. récoltés
avec de plus en plus de peine et d’acrobaties.
Les laboratoires ne distribuent à chacun dans le
meilleur des cas que dix échantillons par produit. Il
n’y a plus de dotation spécifique pour les missions
humanitaires. Le soutien financier des laboratoires
(à quelques exceptions prés) reste très limité et je
dois à la vérité de dire que l’action humanitaire
ne paraît malheureusement guère les motiver. Il
nous faut nous débrouiller comme je l’ai fait avec
d’autres sources de financement.
Avis aux bonnes volontés…
Un projet de création d’un centre pilote sur le Sida
dans une zone très pauvre prenant en compte les
problèmes nutritionnels des patients est à l’étude
en coopération avec OTM. Ce projet sera activement soutenu par la présidence de la république
rwandaise et serait financé par la branche France
des cosmétiques canadiens MAC. Son président
France m’accompagnera peut-être au mois de mai
lors de mon prochain voyage.
Pour l’avenir un prêtre Italien, le père VITO, personne
remarquable qui a sauvé près de 1 000 personnes
pendant le génocide, s’occupe d’enfants des rues
à Kigali. Il est en train d’achever grâce à des dons
privés la construction d’un hôpital de pédiatrie très
bien conçu et respectant la dignité et le confort des
enfants. Il ouvrira bientôt.
Le père VITO est très intéressé par une
coopération avec DHF : des dermatologues pourraient venir consulter dans le
nouvel hôpital de pédiatrie et seraient hébergés
par son association.Avis aux bonnes volontés.
Dr Philippe VALENSI
Président de Dermatologie hors frontières
14800 Saint-Arnoult - [email protected]
coin info
détente
Pour commencer cette rubrique
printanière, deux romans non policiers (oui, mais en rapport avec
l’Inde, chassez le naturel…) ont
attiré mon attention.
Le premier est « LOIN DE CHANDIGARH » de Tarun J TEJPAL (Le livre de
poche éditions Buchet/Chastel 2005). Le premier
roman de ce journaliste indien renommé révèle
un réel talent d’écriture. L’histoire se situe au
nord de l’Inde à la fin des années 1990, où un
couple vit une passion intense, très sensuelle et
en apparence indestructible. Cet amour a résisté
au temps, aux soucis financiers et, surtout, à
l’opposition des familles respectives qui refusent
l’union d’un écrivain hindouiste et d’une musulmane. Mais la découverte d’un journal intime
(c’est le moins que l’on puisse dire) d’une femme
morte cinquante ans auparavant, va faire exploser
cette complicité amoureuse. Le passé peu à peu
révélé entraîne le narrateur dans une quête de la
vérité où le désir est omniprésent.
Inde et plus précisément, à Bombay. « SHANTARAM » de Gregory David ROBERTS
(éditions Flammarion 2007). Ce roman épique est
autobiographique, au moins en partie… Lin est
en fuite des geôles australiennes. Il atterrit à
Bombay où il projette de rester quelque temps
pour se faire oublier des polices internationales.
Mais un concours de circonstances va
l’obliger à y vivre jusqu’au cœur d’un
bidonville.Tour à tour dealer, médecin de
fortune pour les sans-abri, homme de
main de mafieux indiens, il nous fait
partager ses aventures et mésaventures.
Les quelques passages pseudo philosophiques ne
gâchent pas le plaisir immense prodigué par
l’ensemble que l’on dévorent à pleines dents
jusqu’au bout des 900 pages !
Coups de cœur
littér air es
Bon, les fans de policiers l’ont certainement lu
ou au moins repéré chez leur libraire préféré :
« LES HOMMES QUI N’AIMAIENT PAS
LES FEMMES » premier tome de la trilogie
« MILLENIUM » de Stieg LARSSON (éditions
Actes Sud 2006). Ce romancier suédois a eu la
mauvaise idée (pour lui, pour sa famille et pour
nous, les amateurs de bon roman policiers) de mourir
d’une crise cardiaque en 2004 juste après avoir
déposé sa prose à son éditeur… Le récit est
classique au début avec la tentative de résoudre
l’énigme d’une disparition d’une jeune fille… Ce
qui est plus original, c’est que cette demoiselle a
disparu sans laisser de trace, 40 ans plus tôt.
Le plus surprenant est le choix des enquêteurs.
On ne peut résister à ce duo improbable du
journaliste économique condamné à la prison et
de cette détective « free lance » asociale et sous
tutelle ! Le rythme de plus en plus soutenu nous
conduit inexorablement vers un suspense final
tel qu’on les aime ! Vivement la suite… (« la
femme qui rêvait d’un bidon d’essence et
d’une allumette » et « la reine dans le palais
des courants d’air »… tout un programme !).
Bonne lecture à toutes et à tous.
Jean-Paul CLAUDEL
Le deuxième est un roman fleuve qui se passe là
encore pour la plus grande partie du livre en
> 21
mars 2008
le FAÉMDÉME
GR
Bravo !…
Le Prix Jean DARIER 2007
des Laboratoires SVR,
Le sa vie z-vous ?
destiné à récompenser
un projet de Recherche
« Quand le cheveu
parle… »
en Dermatologie Clinique,
Chez les Chinois, au temps
des Ming, (1368-1644), les
façons de se coiffer varient
considérablement suivant les
âges et la position sociale.
Il n’est pas rare qu’on rase partiellement la
tête des petits enfants, garçons ou filles, à
qui on ne laisse que quelques mèches ou
petites couettes. Ces coiffures, d’apparence
désinvolte, sont en fait supposer éloigner
les mauvaises influences. Chez les hommes
comme chez les femmes, le port du chignon
symbolise l’entrée dans la vie adulte, et est
signe de mariage pour les filles. Preuve de
la place des cheveux comme « signifiant »,
les conquérants mandchous obligent les
hommes à se raser une partie du crâne et
à porter la natte en signe de soumission.
Couper sa natte apparaît comme un signe
de rébellion face à l’autorité mandchoue.
Quant au port de la barbe, il est d’abord
considéré comme une marque de virilité,
fréquent chez les empereurs et les chefs
militaires tandis que les lettrés se contentent d’une paire de moustaches, parfois
tombantes complétée par une petite barbiche.
Les gens du peuple et les domestiques sont
le plus souvent glabres…
a été attribué,
parmi les nombreux projets venus
de France
et de l’étranger,
aux
Dr Thomas HUBICHE,
Dr Pascal DEL GIUDICE,
Dr Evelyne COUNILLON
pour leur projet intitulé :
« Evolution de l’incidence
des Staphylococcus aureus
résistants à la méticilline
(SARM)
dans les infections cutanées
communautaires en France »
Le Prix Jean DARIER a été
remis par le Professeur Gérard
LORETTE
à la séance des JDP
du samedi 8 décembre 2007,
lors de la réunion de la Société
Source : « La vie des Chinois au temps des Ming »
Larousse édition décembre 2003.
SM
mars 2008
22 <
Française de Dermatologie.
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