Interface périodique de la Clinique Générale-Beaulieu www.beaulieu.ch n° 10 - été 2013 Dossier: Rénovation du bloc opératoire ■ Journée de prévention du cancer de la peau ■ Nouvelle maternité le mot du directeur sommaire 2 3 10 12 le mot du directeur dossier rénovation du bloc opératoire compte-rendu journée de prévention du cancer de la peau news event maternité impressum Ligne éditoriale: Philippe Cassegrain Nicolas Brunschwig Rédacteur responsable: Philippe Amez-Droz Ont également collaboré à ce numéro: Dresse Konstantine Buxtorf Friedli, Dr Jean-Pierre Grillet. Mmes Isabelle Callet, Irène Delavay, Françoise Dimier, Martine Marchand, Marie-Agnès Pedrotti et Marie-Pierre Sureau. MM. Arnaud Butev, Philippe Cassegrain, Rémi Champelovier, Jean-Claude Hamonou, Philippe Lapish, Eric Lescure, Laurent Mauler et Christophe Michelard Crédit photos: Vincent Giraud Graphisme & production: Agence PM Tirage: 1’500 exemplaires Contact: [email protected] Site: www.beaulieu.ch Retour sur actualité Depuis le 1er juin 2013, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont un nouveau directeur général en la personne de M. Bertrand Levrat. Il succède à M. Bernard Gruson qui aura dirigé durant quinze ans la plus grande institution de santé du canton de Genève. Qu’il nous soit permis, ici, de rendre hommage à M. Gruson, homme au caractère bien trempé qui aura commencé sa carrière en menant à bien la fusion des cinq institutions qui existaient avant 1995: Hôpital cantonal, Hôpital de Loëx, Bellerive et les institutions universitaires de gériatrie et de psychiatrie. Cette révolution culturelle marqua aussi l’apparition d’un type de management dynamique qui a permis aux HUG de se classer en tête des hôpitaux romands, selon un récent classement publié par L’Hebdo. Cette réussite est incontestablement due à l’administration et à la gestion de M. Gruson, directeur général compétent et engagé. Depuis l’adoption, en janvier 2012, de la nouvelle planification hospitalière au plan fédéral et son application genevoise, les conditions-cadres ont changé et favorisent le développement d’une concurrence accrue entre hôpitaux publics et cliniques privées. Après une année d’application, force est de constater que cette concurrence n’est pas loyale. Alors que les cliniques privées doivent répondre à des critères contraignants pour figurer sur la liste hospitalière reconnue par l’État, tous les cas AOS pris en charge par les HUG le sont en dehors de sa division privée. La prochaine extension de celle-ci nous conforte dans l’existence, à Genève, d’une concurrence faussée et éloignée de l’esprit voulu par le législateur fédéral. C’est dans ce contexte que l’annonce, dans Le Matin Dimanche du 2 juin, d’un prochain développement de l’Hôpital de La Tour, à Meyrin, pour un investissement de 100 millions de francs dans le but de devenir le troisième hôpital de la région lémanique, après les HUG et le CHUV, prend une dimension particulière. En effet, avec ce projet d’extension, l’Hôpital de la Tour adopte un business model qui s’adapte aux nouvelles conditions-cadres impliquant l’accueil d’un plus grand nombre de patients sans assurance complémentaire de soins. Nous saluons bien entendu l’esprit d’entreprise qui anime les actionnaires et dirigeants de l’Hôpital de La Tour car cette concurrence accrue nous pousse à être encore plus créatifs et attentifs aux besoins de nos patients. Le risque de surcapacité, dans la région genevoise, n’est pas nul mais il se régulera par le marché, nécessairement. En revanche, nous ne pouvons pas laisser dire, comme le conclut Le Matin Dimanche, que les patients ne devraient plus «regarder si l’hôpital est privé ou public». C’est un message trompeur qui pourrait décevoir plus d’un Genevois. Lorsque le quota du nombre de cas admissibles en privé avec une simple assurance de base est atteint – et il l’est vite – seuls les bénéficiaires d’une assurance complémentaire auront la garantie du libre choix de leur établissement, comme d’ailleurs de leur médecin. Or, davantage que la sécurité et le confort, qui sont des standards élevés en soins privés, c’est bien le délai d’attente et le libre choix qui préoccupent la majorité des assurés. L’intérêt de la collectivité passe par un rééquilibrage de la politique de la santé et l’encouragement à la responsabilité des assurés. Car seule une assurance complémentaire de soins garantit l’accès aux cliniques privées, en tout temps. PHILIPPE CASSEGRAIN Interface 2 dossier Aboutissement de la rénovation des salles d'opération En juin 2013, la Clinique Générale-Beaulieu a inauguré la salle d’opération 7 du bloc opératoire, dédiée à la chirurgie robotisée. C'est l’aboutissement d’un vaste programme de rénovation du plateau technique démarré en 2006. Rémi Champelovier, nouveau responsable du bloc, et son équipe font le point sur ces nouvelles infrastructures ainsi que sur les missions qui leur incombent. Interface 3 dossier Service technique Bloc Accueil Patient Réveil Zone de Stockage Zone de Stockage Couloir sale Conditionnement Couloir sale La Clinique Générale-Beaulieu a été une des premières cliniques à Genève à instaurer dès 2006 un concept de salle d’opération intégrée (Trait d’Union n° 41, mars 2008). Que représente l’achèvement de ce programme? RÉMI CHAMPELOVIER: «Avec sa superficie de 46 m2, la salle n° 7 dédiée à l’activité robotique est la plus grande du bloc. L’ensemble des connectiques a été réalisé pour permettre une vision en 3D sur l’écran satellite en salle et pour transférer les images du robot, de la caméra de laparoscopie et d’autres appareils tels que le microscope ou l’amplificateur de brillance, vers notre salle de conférence. Cette dernière salle “connectée“ avec sas d’anesthésie de grande dimension et vue sur l’extérieur, marquera l’aboutissement du programme de rénovation. Couloir sale SAS Anesthésie Zone de Stockage Zone de Stockage Salle d’Opération 2 Maternité Salle d’Opération 3 SAS Anesthésie SAS Anesthésie Zone de Stockage SAS Anesthésie SAS Anesthésie Salle d’Opération 4 Salle d’Opération 1 Couloir sale Salle d’Opération 5 Déchargement Salle d’Opération 6 Z. de Stockage SAS Anesthésie Salle d’0pération 7 Couloir propre Lavage Nos chirurgiens ont ainsi à disposition sept salles d’opération pluridisciplinaires équipées d’une tour de laparoscopie avec des caméras haute définition (HD) dont la qualité d’image leur permet de travailler en toute sécurité et de documenter l’intervention. De plus nous avons amélioré la maîtrise de notre environnement et plus particulièrement celle de l’air, des fluides médicaux et de l’électricité.» Un concept architectural précis Le bloc opératoire, dans son aménagement définitif, offre l’avantage d’une architecture intérieure particulière. Laquelle? Interface 4 R. C.: «Effectivement, l’ensemble des travaux réalisés au bloc opératoire depuis 2006, a été pensé pour la prise en charge optimale du patient selon les règles strictes d’hygiène et pour permettre l’utilisation des dispositifs médicaux en respectant “la marche en avant“. Le patient est accueilli au passe-malade puis accompagné dans le sas d’anesthésie où il est préparé pour son intervention. Le moment venu, il est transféré dans la salle d’opération. A sa sortie du bloc, l’équipe du réveil, géographiquement très proche, peut le prendre rapidement en charge. Les différents dispositifs médicaux sont stockés dans des sas de matériel spécifique jouxtant les salles d’opération; les instrumentistes préparent le matériel nécessaire la veille et au besoin peuvent facilement compléter la préparation le jour de l’intervention. A la fin de l’acte opératoire, le matériel utilisé et les déchets sont évacués par un sas dans un “couloir sale“ qui rejoint le lavage. Cette règle continue à être respectée tout au long des différentes étapes de la prise en charge en stérilisation. Ce concept architectural, avec un “couloir propre“ en avant des salles d’opération et des sas de matériel, et un “couloir sale“ à l’arrière pour l’évacuation des déchets et des ancillaires en lien avec la stérilisation, permet de respecter et de séparer les différents flux qui constituent l’activité du bloc.» Avec la fin de ces travaux au bloc opératoire, comment évoqueriez-vous votre «outil de travail»? R. C.: «La Clinique Générale-Beaulieu fait partie des cliniques les plus performantes de Suisse en matière d’équipement au bloc opératoire. La rénovation des sept salles d’opération, à compter d’une salle par an avec maintien de l’activité, a été un véritable challenge que nous avons relevé en étroite collaboration avec l’équipe des architectes, le service technique, la responsable d’hygiène et les collaborateurs du bloc. En effet, la création d’une zone de chantier dans l’enceinte d’un bloc opératoire nécessite de prendre une multitude de précautions pour préserver la maîtrise de notre environnement. A présent, nous disposons de trois salles équipées de flux laminaires pour les activités orthopédique et neurochi- rurgicale, d’une salle dotée d’un microscope d’ophtalmologie et de la salle n° 7, dédiée au robot. Les deux salles restantes, tout comme les cinq citées précédemment, sont multi-disciplinaires et offrent la possibilité de réaliser des interventions de laparoscopie digestive et gynécologique et différents types de chirurgie (ORL, vasculaire, urologie et plastie). Cette diversité apporte une grande souplesse dans la planification opératoire.» Une équipe de grande qualité Vous avez récemment succédé à Brigitte Robbe qui a dirigé le bloc opératoire durant 22 ans. Comment se déroule cette prise de fonction? R. C.: «Très bien, et je remercie Brigitte Robbe pour ces années de collaboration qui m'ont préparé progressivement à cette prise de fonction. L'équipe du bloc est constituée d'une soixantaine de collaborateurs, de différents métiers, tous très qualifiés. En plus de notre activité programmée, nous accueillons des urgences. Le travail de planification est donc très important. Il faut organiser les gardes, les astreintes, les présences le week-end. Cette équipe animée d'une grande conscience professionnelle assure au quotidien un travail de qualité permettant de sécuriser la prise en charge du patient et de satisfaire les attentes du chirurgien.» Avec les progrès des techniques médicales, qu’est-ce qui a particulièrement changé au bloc aujourd’hui? R. C.: «Les progrès des techniques médicales ont été très importants ces dernières années avec l’apparition de la chirurgie robotique, de l’O-Arm® et l’utilisation de l’informatique dans différents dispositifs présents en salle d’opération. Cette évolution nous a obligés à modifier notre organisation en créant un poste de responsable technique adjoint. Nous avons ainsi à disposition un technicien en soutien des équipes opératoires en cas de dysfonctionnement ou par exemple pour l’utilisation de la neuronavigation. D’autre part, l’apparition de ces nouvelles technologies a Interface 5 dossier entraîné une augmentation du nombre de nos dispositifs. Notre parc dans son intégralité est envoyé annuellement en maintenance préventive chez le fournisseur par le service technique du bloc. Ce suivi est rigoureusement documenté tout au long de la vie d’un appareil.» Derniers travaux, nouveaux projets Quels sont vos objectifs ou projets à courte ou moyenne échéance? R. C.: «A court terme, deux projets sont à l’ordre du jour. Après une période de test en 2012, la saisie informatisée des prestations en salle d’opération rentre maintenant dans sa phase opérationnelle, le but étant de déstocker instantanément les articles utilisés. Dans un second temps, il sera possible d’enregistrer le matériel implantable dans le dossier du patient. Le deuxième projet concerne la rénovation de l’espace administratif avec la création d’une zone supplémentaire de stockage pour le matériel stérile, d’un open space avec plusieurs postes informatiques à la disposition de l’équipe pour la gestion des spécialités, d’une pièce dédiée aux visites préopératoires. Une modification des flux d’approvisionnement du bloc est également prévue.» «Pour conclure, le bloc de la Clinique Générale-Beaulieu avec ses sept salles d’opération rénovées, son plateau technique complet et son équipe compétente et stable, offre à nos patients une prise en charge de qualité. Cet environnement permet aux chirurgiens de pratiquer leur art en sécurité et en ayant la possibilité d’utiliser les dernières innovations.» ■ Portrait-express de Rémi Champelovier Originaire d’Ardèche, né en 1963, Rémi Champelovier a passé un bac scientifique suivi d’études universitaires à Lyon (DEUG en biologie). En 1983, il entre à l’École d’infirmier d’Annecy où il suit trois ans de formation avec, à la clé, son Diplôme d’État. Il démarre sa carrière professionnelle à l’Hôpital de Bonneville en qualité d’infirmier au bloc opératoire où il acquiert son expérience d’instrumentiste. Il est engagé à la Clinique Générale-Beaulieu en 1992, comme instrumentiste et se spécialise en orthopédie et neurochirurgie, deux pools réputés de la clinique. En 2005, il complète sa formation de management à l’Espace Compétences de Cully (VD). Suite au départ en 2006 de Marie-Claude Risse, adjointe de Brigitte Robbe, il est nommé au poste d’adjoint-responsable du bloc opératoire et commence une collaboration de six années jusqu’au départ de Mme Robbe à laquelle il succède, officiellement, en septembre 2012. Rémi Champelovier a également intégré le Comité de direction. Interface 6 Organisation du bloc De gauche à droite: Rémi Champelovier, Martine Marchand, Arnaud Butev, Irène Delavay, Eric Lescure, Marie-Agnès Pedrotti, Philippe Lapish, Christophe Michelard, Jean-Claude Hamonou, Isabelle Callet. (Manque sur la photo: Marie-Pierre Sureau). L’équipe du bloc, au complet, compte une soixantaine de collaborateurs, exerçant une très grande diversité de métiers. Voici quelquesunes des fonctions - et des personnes ! - qui contribuent au bon fonctionnement du bloc: infirmières responsables, responsables stérilisation, coordinatrice, responsables techniques, responsable de la pharmacie, magasinier ou encore secrétaire. Sans oublier le conseil du bloc, indispensable structure de coordination. Interface 7 dossier Marie-Agnès Pedrotti et Marie-Pierre Sureau Infirmières responsables adjointes du bloc opératoire Depuis la nomination de Rémi Champelovier, MarieAgnès Pedrotti et Marie-Pierre Sureau assument le poste de responsable adjointe du bloc chacune à 50%, ce qui leur permet de poursuivre une activité d’instrumentiste, l’une au pool général (chirurgie digestive, urologie, gynécologie, etc.), l’autre en orthopédie. Cette organisation offre une vision globale du bloc et nécessite une transmission optimale de l’information pour répondre aux diverses demandes et besoins des intervenants (médecins représentants, etc.) et des collaborateurs en mettant à disposition un plateau technique performant, fiable et sécurisant. Irène Delavay Coordinatrice au bloc opératoire Le rôle de coordinatrice consiste à observer et étudier la planification des interventions, rechercher, vérifier et assurer la disponibilité des ressources afférentes à leur réalisation. Dans ce cadre, Irène Delavay doit communiquer efficacement les informations afin que toutes les opérations puissent s'articuler et se structurer dans le respect des normes, des procédures et des règles d'hygiène et de sécurité. Ce poste nécessite de bonnes connaissances des dispositifs médicaux et des techniques opératoires afin de répondre de manière efficiente aux attentes du patient et des équipes chirurgicales. Jean-Claude Hamonou et Christophe Michelard Martine Marchand et Arnaud Butev Responsable technique et responsable technique adjoint Responsable et responsable adjoint de la stérilisation En plus du suivi de la maintenance de l’ensemble des dispositifs médicaux, les responsables techniques sont présents en salle d’opération pour un soutien technique et forment les collaborateurs à l’utilisation des dispositifs médicaux. La stérilisation certifiée ISO 13485 est un service qui s’apparente à la production industrielle en termes de normes, de traçabilité, de reproductibilité, d’expertise ou d’assurance qualité. Ce service situé au cœur de l’ensemble des domaines hospitaliers requiert des compétences et une formation pointue et actualisée des personnels en poste. Notre mission est multiple. Elle contribue à la bonne marche du service en passant par la formation continue des personnels, la mise en application des textes réglementaires ou des normalisations en vigueur. Notre rôle est d’assurer un niveau de sécurité optimal tout en s’adaptant aux évolutions techniques. Eric Lescure Responsable de la pharmacie Le quotidien du responsable de la pharmacie consiste à assurer une gestion et un approvisionnement suivi, régulier et optimal de tous les produits pharmaceutiques Interface 8 nécessaires au bloc opératoire afin de répondre à l'ensemble des besoins de l'activité chirurgicale. La gestion des commandes de matériel et des demandes spécifiques des chirurgiens fait également partie intégrante du poste. Isabelle Callet Secrétaire du bloc opératoire Le rôle d’Isabelle Callet est pluridisciplinaire tant d’un point de vue purement administratif (contrôle et saisie des traçabilités-compresses, etc.) que médical (suivi des départs des prélèvements vers les laboratoires, suivi des dosimètres et substituts osseux, etc.). Elle fait aussi le lien entre les cabinets médicaux et le bloc opératoire. En qualité d’ancienne aide de bloc, elle reprend avec plaisir du service en salle lorsque cela s’avère nécessaire. Isabelle Callet est heureuse dans son poste qu’elle qualifie de complet et de très enrichissant. Conseil du bloc Le conseil du bloc est une structure de coordination qui permet aux personnes ci-dessous de se rencontrer mensuellement. • Médecin répondant: Dr Jean-Philippe Dufour. • Médecin responsable des réservations des salles et des programmes: Dr Ian Schwieger. • Directrice des soins: Mme Sabrina Cavallero • Infirmière responsable du réveil: Mme Patricia Dessertenne. • Infirmier chef du bloc: M. Rémi Champelovier. Sa mission est de mettre en place une organisation fonctionnelle et collective, au service du patient, en prenant en compte les ressources à disposition et d’insuffler un partenariat décisionnel pour gérer les aléas d’une programmation opératoire. Philippe Lapish Magasinier Il résume son poste en quatre axes essentiels: • Assurer une gestion rationnelle et contrôlée de l'ensemble du matériel médical stocké. • Répondre de façon optimale aux besoins du bloc opératoire et de la stérilisation en veillant à un réapprovisionnement adéquat de façon constante et régulière. • Maintenir un turn-over des articles stockés afin d'éviter les stocks dormants. • Participer à la recherche de nouveaux articles et à la création de «custom pack» à la demande des responsables des spécialités du bloc de la Clinique Générale-Beaulieu. Sas de matériel. Interface 9 santé Prévention du cancer de la peau à la Clinique Générale-Beaulieu Le Dr Jean-Pierre Grillet et la Dresse Konstantine Buxtorf Friedli. (Ldd) Une fois l’an, au mois de mai, la Clinique GénéraleBeaulieu soutient la Journée nationale de prévention du cancer de la peau en donnant l’opportunité à des patients ainsi qu’à ses collaborateurs de se faire examiner, gratuitement. Le Dr Jean-Pierre Grillet, allergologue, qui a procédé aux examens avec sa collègue, la Dresse Konstantine Buxtorf Friedli, rappelle l’importance de la prévention. Dr Grillet, vous avez organisé la journée de prévention du cancer de la peau le 13 mai dernier à la Clinique Générale-Beaulieu. A l’échelon national, ce cancer est-il encore un enjeu majeur ou observezvous, année après année, une amélioration? D J.-P. GRILLET: «J’aimerais faire une remarque pour commencer. L’une pour remercier chaleureusement l’ensemble de la Clinique Générale-Beaulieu pour sa participation très efficace, à commencer par M. Philippe Cassegrain, Directeur, qui met à disposition les structures de la clinique et qui accepte le va-et-vient dans le couloir de son bureau durant la journée. Ensuite le travail et l’engagement sans faille de Mme Françoise Dimier, son assisR tante, qui organise tout dans les moindres détails. Et naturellement le personnel de la réception qui est renforcé ce jour-là pour permettre à notre manifestation de se dérouler, tout en continuant le travail pour les patients de la clinique, Bruno et son équipe qui nous reçoivent avec délicatesse et gentillesse à la cafétéria et les nettoyeurs qui mettent en place les chaises et entretiennent les locaux. Un tout grand «Merci» à toute cette équipe très performante. Le cancer de la peau reste le cancer le plus fréquent en Suisse. Les journées de dépistage permettent de sensibiliser peu à peu la population et nous sommes très satisfaits de voir les patients consulter plus tôt, avec des lésions plus petites, donc à meilleur pronostic. Nous voyons beaucoup plus rarement de grosses lésions qui nécessitent des traitements agressifs, il y a donc effectivement une amélioration sur ce plan. On notera toutefois une baisse de la fréquentation du dépistage à la Clinique Générale-Beaulieu, puisque seulement 59 personnes se sont présentées, dont 39 collaborateurs de la clinique auxquels nous sommes très heureux d’avoir pu fournir cette prestation.» Interface 10 Eviter les coups de soleil A quelques jours des grandes vacances, quels sont les conseils principaux qui ne devraient plus être ignorés? La prévention concerne-t-elle d’ailleurs toutes les générations? D J.-P. GRILLET: «Les conseils sont toujours les mêmes: éviter à tout prix les coups de soleil qui sont un traumatisme très grave pour la peau et dont les conséquences se font généralement sentir plusieurs années plus tard. C’est pourquoi il est fondamental de prévenir les coups de soleil chez les enfants, mais toutes les classes d’âge sont concernées, puisque les UV vieillissent la peau prématurément et augmentent le risque de cancer. Pour ne pas prendre de coup de soleil, il faut éviter l’exposition solaire entre 11h et 15h. La plage est d’ailleurs bien plus agréable en fin d’après-midi! Les crèmes solaires de niveau élevé (indice de protection 50) sont efficaces dans les zones où une protection par les vêtements n’est pas possible, à condition de renouveler l’application régulièrement toutes les deux heures. Mais un T-shirt (éventuellement anti-UV) reste une excellente protection!» R Les campagnes d’information et de sensibilisation fonctionnent-elles à votre satisfaction ou constatezvous des problèmes de coordination (à l’échelon national ou européen, entre secteur privé et public, par exemple)? D J.-P. GRILLET: «L’information reste le gros problème de cette sensibilisation. Il s’agit de ne pas créer de panique autour de chaque petite irrégularité de la peau! Dieu merci, les lésions cutanées sont dans une très large proportion bénignes. L’information de la campagne 2013 n’a sans doute pas été la meilleure et nous n’avons pas bénéficié cette année de l’effet d’annonce de 2012, où l’OFSP avait annoncé des chiffres records de cancers cutanés. Le groupe de travail de la Société Suisse de Dermatologie (SSDV) travaille actuellement sur l’amélioration de cette information, qui devrait aussi passer par les professionnels comme les physiothérapeutes. Sur le plan suisse, c’est la SSDV qui gère ces campagnes depuis l’an dernier et la coordination sur le plan national est très bonne. Toutefois, la coordination entre les campagnes internationales pourrait sans doute être améliorée.» R La Clinique Générale-Beaulieu, en participant activement à cette journée de prévention, fait acte de service public. Cette action s’inscrit-elle selon vous dans une nouvelle forme de partenariat utile à la collectivité? D J.-P. GRILLET: «Sans aucun doute, la participation de la CGB est très bien reconnue par l’ensemble des patients et R des médecins. Cette année, la Clinique de la Colline a également participé, sur le même modèle que la Clinique Générale-Beaulieu qui reste un excellent exemple.» Triste record mondial en Suisse romande Quelles sont les statistiques significatives en matière de types de mélanomes observés dans le canton de Genève et où celui-ci se situe-t-il en comparaison nationale? D J.-P. GRILLET: «Avec 30 cas de mélanomes malins pour 100’000 habitants masculins, la Suisse romande détient le triste record mondial, puisque l’on en dénombre 28 sur l’ensemble de la Suisse, 23 sur le plan européen et 17 sur le plan mondial. Chez la femme, les chiffres sont très légèrement inférieurs, mais les proportions sont les mêmes. L’incidence des cancers cutanés “non-mélanomes“ est encore beaucoup plus élevée.» ■ R Résultats de la campagne de dépistage 2012 En 2006, 6’873 personnes ont été examinées sur l’ensemble de la Suisse. En 2012, ce sont 5’245 personnes qui ont profité de la journée de dépistage, avec toujours une majorité de femmes, alors que ce sont les hommes qui sont les plus touchés par le mélanome malin. Il y a donc là une cible à privilégier, travail qui est actuellement en cours, pour savoir comment toucher plus d’hommes dans les campagnes de dépistage. La majorité des personnes concerne la tranche des 30 à 49 ans. Une très large majorité se dessine en faveur des Suisses et des Suissesses. La journée a permis de détecter 34 mélanomes et 200 cancers «non-mélanomes». Ces résultats encourageants nous invitent donc à poursuivre nos efforts de dépistage et d’information. La forme que ces campagnes revêtiront dans l’avenir doit être précisée afin de mieux nous approcher du public-cible. Nous espérons que la Clinique Générale-Beaulieu sera prête à nous soutenir dans les prochaines campagnes. D JEAN-PIERRE GRILLET KONSTANTINE BUXTORF FRIEDLI R D RESSE Interface 11 news Agenda Renaissance de la maternité Le 13 juin dernier, nos gynécologues obstétriciens, pédiatres et anesthésistes ont eu la primeur de découvrir notre tout nouveau bloc obstétrical qui ouvre ses portes après plus de neuf mois de travaux. Cet espace de 500 m2 comprend quatre salles d’accouchement, dont trois avec lumière naturelle et une équipée pour les césariennes en urgence, une salle de réanimation néonatale, des locaux de soins, une salle de consultation et dès cet automne une salle de cours. Une salle de naissance. Maternité: inauguration officielle et journées portes ouvertes Pour célébrer dignement le renouveau de notre maternité, nous organisons les 19, 21 et 22 septembre des festivités qui se dérouleront en deux temps. Le jeudi 19 septembre, nous invitons les médecins agréés, partenaires et médias pour inaugurer la maternité de façon officielle. Le week-end du 21 et 22 septembre est une date importante pour la maternité de la Clinique Générale-Beaulieu: nos équipes accueillent le grand public pour des journées portes ouvertes. Les personnes intéressées auront l’opportunité de visiter notre maternité et de participer à des ateliers thématiques animés par nos sages-femmes et infirmières puéricultrices qui répondront également aux questions que peuvent se poser les futurs parents. Pour ceux qui souhaitent venir en famille, des animations sont prévues pour les enfants. Les participants pourront aussi tenter leur chance en prenant part à un jeu concours pour gagner des bons cadeaux dans une boutique spécialisée. ■ S’agissant du post-partum, nos convives ont pu imaginer le futur «visage» de ce service en visitant deux chambres témoins transformées dans la même veine que la suite refaite l’année dernière. Nous souhaitons en effet donner une touche de modernité à cette unité qui sera entièrement rénovée cet été. Pendant cette période, les mamans et leurs bébés seront pris en charge au premier étage. Dès la mi-septembre, notre maternité sera métamorphosée, à l’exception de la pouponnière. Les patientes et leur famille pourront ainsi accueillir leur enfant dans un cadre plus spacieux et convivial tout en maintenant des conditions de sécurité optimales. ■ Interface 12